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GOUFFRES GROTTES Les discrets trésors du Lot Juillet | Août 2006 132 Etude exclusive de la CCI sur les zones d'emploi : L'ÉCONOMIE LOTOISE REDÉPLOYÉE GOUFFRES GROTTES Les discrets trésors du Lot & &

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Magazine bimestriel de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Lot.

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Page 1: Entreprendre 132

GOUFFRESGROTTES

Les discrets trésors du Lot

Juillet | Août 2006

N° 132

Etude exclusive de la CCI sur les zones d'emploi :L'ÉCONOMIE LOTOISE REDÉPLOYÉE

GOUFFRESGROTTES

Les discrets trésors du Lot&&

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Page 3: Entreprendre 132

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 6 3

F. F, inspecteurdu travail

F. F n’aime pas les chefs d’en-treprise. Ils sont forcémentexploiteurs, naturellement

tricheurs. F. F appartient sans douteà cette bruyante et remuantecohorte acharnée à prouver lemanichéisme d’une société où lespatrons sont toujours méchants, lessalariés toujours victimes. UneFrance sans patrons, débarrassée du risque d’entreprendre, ducourage de l’initiative, de la volonté de créer serait tellement plusfraternelle, plus libre, plus égalitaire. Que F. F échafaude des len-demains meilleurs, c’est son droit. Que F. F milite pour éradiquercapitalisme, libéralisme, mondialisme et autres «affreuses réalités»du temps, c’est sa liberté. Que F. F exerce la profession d’inspec-teur du travail, c’est un choix honorable s’il assortit la nécessairerigueur d’une fonction avec les objectifs et le cadre d’action fixéspar l’Etat. S’il accomplit ses devoirs dans la dignité de sa délicatemission, le respect des droits et de l’honneur des uns et des autres.Le problème c’est que le fonctionnaire F, abrité derrière un statuton ne peut plus protecteur, fait des heures supplémentaires pourses idées personnelles avec les fruits de sa récolte professionnelle(voir page 31). Chargé par l’Etat de faire respecter des droits,F. F s’est engouffré sans vergogne dans les espaces de non-droitouvert par le cyber-espace, lançant un blog pour déverser réguliè-rement des interprétations très subjectives de ses visites profes-sionnelles dans les entreprises du Lot. Utilisant des initiales suffi-samment explicites pour identifier les entreprises et leursresponsables, voire des photos, F. F se livre ainsi à un florilège dedélations et d’accusations sans fondement, dignes des polices poli-tiques d’un autre temps, forcément impossibles à caser dans sesrapports officiels. Faux zélateur mais vrai corbeau, F. F surfe tran-quillement sur cet air du temps qui semble vouloir tuer l’image del’entreprise, casser les derniers ressorts de l’économie d’un paysbien malade. Entre les slogans d’une rue manipulée, les net-élucu-brations des Messieurs. F, X ou Y et la démagogie politicienne,nous voilà sans aucun doute bien armés pour affronter les défis dumonde dans un repli gaulois formidablement porteur.

L’Etat peut-t-il laisser les Messieurs F, X ou Y, demain peut-êtrefonctionnaires de la justice ou des impôts, raconter sur un blog,transformé en média militant, tout ce que le droit et leur devoir deréserve leur interdisent de dire et d’utiliser ? Va-t-on sans réagirlaisser des apprentis sorciers détruire à petit feu le socle essentielde notre économie ? Les réponses à ces questions sont d’autantplus simples à apporter que F.F est tout aussi facilement identi-fiable que l’auteur de ces quelques lignes.

J-P. L.Président de la CCI du Lot

4-13 DOSSIERÉtude exclusive :L’économie lotoise redéployée

12-21 ENTREPRISES

12-13 TrufaromeDes flacons jusqu’à l’ivresse

14-15 DubickiLa pierre réinventée

16-17 Lotoquine tire le bon numéro

18-19 Aqua CorailLa passion des petits animaux de compagnie

20-21 Côté RocherHumour et comédie au village

22-33 ENJEUX

22-24 Loisirs récréatifs, tournez manèges…Trampobobile : au diable la gravitation !

26-30 Gouffres et grottesLes discrets trésors du Lot

32-33 AmianteMode de non emploi

34-35 INITIATIVE CCI

34-35 Service EnvironnementUn capital bien gardé

37-50 L’ACTUALITÉ EN BREF

36-39 Repères Éco

40 Commerce

41 Tourisme

42 Vient de paraître

43-45 Formation

46-48 Conjoncture

49 Indicateurs

50 Petites annonces

Entreprendre BimestrielChambre de Commerce et d’Industrie du LotQuai Cavaignac - 46000 CahorsTél. 05 65 20 35 48

Directeur de la Publication : Michel BèsConception, réalisation, régie publicitaire : Campagne de PressePhotos : Pierre Lasvènes, Michel CamiadeMise en page : François CadartImprimerie : France Quercy / CahorsCommission paritaire : 1 402 ADEPISSN : 0992 - 681 XAbonnement : 7,50 €

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4 E N T R E P R E N D R E 1 3 2

DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE

L’économie loto« Ces deux dernières décennies, le Lot est devenu de plus en plus "rurbain", les cantonsruraux étant fortement réinvestis par des salariés travaillant dans les centres urbains et lesnouvelles zones d'activité. C'est la zone d'emploi de Cahors qui bénéficie le plus largementde cette évolution, au profit de l'ensemble de la partie méridionale du département ».

Progression de la

population to

tale

1er : canton de La

lbenque

+ 16,4% entre

1982 et 1999

Progression de la

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1er : canton de Salviac

+ 73,7%

entre 19

82 et 1999

Progression des in

scriptio

ns au RCS

1er : zo

ne d’emploi de Cahors

+ 24,2% entre 2002 et 2005

Progression de la

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ayant un emploi

1er : canton de Catus

+ 18,4% entre

1982 et 1999

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Le tissu économique lotois a connu deschangements progressifs mais déter-minants au cours des deux dernières

décennies. Si certaines de ces évolutionssont connues, l’étude menée par la CCI duLot sur les trois zones d’emploi du départe-ment met en lumière des mutations plusinattendues. La première concerne lesrythmes de croissance de chacun des bas-sins économiques : contrairement à uneidée reçue trop tenace, c’est la zone d’em-ploi de Cahors - et l’ensemble de la partieméridionale du Lot - qui affiche les résul-tats les plus élevés. Elle se place ainsi enpremière position pour cinq des huitvariables considérées, les chiffres étantissus des statistiques de l’INSEE, del’ASSEDIC ou de la CCI : ce bassin est le pre-mier en ce qui concerne l’augmentation dunombre d’habitants, l’évolution de la popu-lation active, la progression du nombre desalariés, les créations d’entreprises indus-trielles du secteur privé ou le nombre d’ins-criptions au Registre du Commerce et desSociétés. Il est clair que ce bilan très flat-teur diffère largement de ceux qui clairon-nent que le secteur de Cahors serait, dansle meilleur des cas, en stagnation.En parallèle, la zone d’emploi de Figeacvoit l’excellence de ses résultats dans le

domaine aéronautique tempérés par ledéclin de sa démographie et par laconcentration du nombre d’entreprises.Là encore, la somnolence supposée de l’un etl’extrême dynamisme attribué à l’autre necorrespondent à aucune réalité statistique.Par ailleurs, la zone d’emploi du Nord du Lot,qui bénéficie elle aussi d’une forte réputa-tion de dynamisme, présente dans les faitsdes croissances relativement modestes.Au-delà, cette étude de la CCI du Lotconfirme que les développements ne pro-fitent plus aux métropoles de chacune deszones d’emploi mais plutôt aux cantonslimitrophes. En l’occurrence, les plus fortesprogressions sont enregistrées par ceuxde Lalbenque, de Saint-Géry, de Catus oude Livernon.En résumé, cette étude accrédite deuxtendances fortes : d’une part, les grandschantiers d’infrastructure liés aux trans-ports, aux télécommunications et au tou-risme ont effectivement conduit à unenouvelle répartition du travail ; d’autrepart, les évolutions les plus marquantesconcernent moins les nouveaux équilibresentre les trois zones qu’une nouvelleforme de partage, au sein de chaque zone,entre les métropoles et les espaces dits« ruraux ». Panorama.

DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE

oise redéployée

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L’idée a longtemps prévalu : il yaurait plusieurs économieslotoises. Selon cet a priori, les par-

ties nord et est du département sontimmanquablement en développementtandis que le sud du territoire resteraitconfronté à une stagnation, voire à unrecul. L’étude exclusive menée par laChambre de Commerce et d’Industrie surles trois zones d’emploi du Lot conduit àfortement tempérer ces constats, héritésde réalités d’un autre temps.Concrètement, le concept de zone d’em-ploi a été défini dès le début des annéesquatre-vingts par le Ministère du Travailafin de faciliter le suivi des évolutionsdes différents bassins économiques. Ledépartement a ainsi été divisé en troiszones, dont les limites sont sensiblementdifférentes des arrondissements. La zoned’emploi de Cahors, la plus importante,rassemble ainsi les treize cantons de l’ar-rondissement de la ville-Préfecture ainsique ceux de Labastide-Murat, SaintGermain du Bel Air et Salviac. A elleseule, la zone d’emploi de Cahors repré-sente près de 50% de la population dudépartement.Selon ce découpage, le second bassinest, en termes de population, la zoned’emploi du Nord du Lot, qui réunit 9cantons (Bretenoux, Gourdon, Gramat,Martel, Payrac, Saint-Céré, Souillac,Sousceyrac et Vayrac) et qui affiche laplus forte densité d’habitants au kilo-mètre carré (près de 35, contre 30,7pour l’ensemble du département).Enfin, il faut noter que cette étuden’analyse que la partie lotoise de la zone

d’emploi de Figeac, qui déborde parailleurs largement vers l’Aveyron et lebassin économique de Decazeville. Defait, cette zone d’emploi ne compte quesix cantons dans le département etapparaît à la fois comme la plus petite(moins de 22% de la superficie) et lamoins peuplée (20,6% de la populationdu département).Dans tous les cas, l’évolution de cestrois entités économiques cohérentesvient contredire la plupart des idéesreçues concernant les forces et les fai-blesses des différents territoires lotois.

La dynamique cadurcienne

Fondée sur l’analyse des tendances plu-tôt que sur des constats réalisés à partirde l’actualité immédiate, cette étudepermet tout d’abord de présenter troisconclusions. La première est que lazone d’emploi de Cahors est celle quiobtient les meilleurs résultats pour cinqdes huit critères utilisés : évolution de lapopulation totale, de la populationactive ayant un emploi, de la populationsalariée, du nombre d’entreprises indus-trielles du secteur privé et du nombred’inscriptions d’entreprises au Registredu Commerce et des Sociétés. La seconde est que la zone d’emploi duNord du Lot présente, sur le long terme(d’une manière générale, les chiffrescouvrent une période allant de 1982 à2005), des résultats très contrastés : sielle apparaît comme la plus dynamiquepour trois des huit variables retenues

(évolution du nombre de salariés desentreprises privées, du nombre de sala-riés dans les établissements privés et dunombre d’entreprises du secteur privé),la zone septentrionale est pénalisée parles reculs de la population active ayantun emploi et du nombre d’entreprisesprivées du secteur industriel.La troisième et la plus surprenante desconclusions concerne les difficultés ren-contrées par la zone d’emploi de Figeac,qui obtient les résultats les plus faiblespour six des huit critères. Le verdict deschiffres contraste ainsi fortement avecl’image particulièrement dynamique de larégion figeacoise : les reculs les plus mar-qués concernent la population (-4,4%entre 1982 et 1999), la population activeayant un emploi (-5% sur la mêmepériode) et le nombre de créations d’en-treprises (- 6,6% entre 2002 et 2005). Dansles faits, ces variables minimisent les per-formances pourtant remarquables decette zone d’emploi, notamment dans lesecteur aéronautique.Au-delà, ces tendances ne doivent pasfaire perdre de vue que chacune de cestrois zones d’emploi doit gérer un his-torique et des tissus économiques diffi-cilement comparables. Il n’en reste pasmoins que les deux dernières décen-nies ont plutôt été marquées par unrééquilibrage que par une accentuationdes disparités. Ce premier panorama de l’économielotoise méritait donc d’être complété pardes approches plus précises, concernantà la fois les différents cantons et les sec-teurs d’activités. Explications.

Zones d’emploi les nouveaux équilibres

DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE

Chacune des trois zones d’emploi du Lot (Cahors, Figeac et Nord du Lot) doit gérer l’écart gran-dissant entre son image et sa nouvelle situation économique et démographique. En l’occurrence,ces deux dernières décennies ont bien été marquées par un rééquilibrage du marché du travail,dont la zone d’emploi de Cahors apparaît comme le premier bénéficiaire.

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DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE

ZONES D’EMPLOI

VARIABLES ECONOMIQUES PERIODE CAHORS FIGEAC NORD ENSEMBLE CONCERNEE DU LOT DEPARTEMENT

Population totale (INSEE) 1982-1999 7,25 -4,43 3,66 3,51

Population active ayantun emploi (INSEE) 1982-1999 3,46 -4,98 -1,25 0,14

Population salariée (INSEE) 1982-1999 27,42 17,37 24,08 24,23

Salariés des Ets privés (ASSEDIC) 1993-2004 29,05 30,62 36,56 31,82

Salariés des Ets privés industriels (ASSEDIC) 1993-2004 3,3 0,5 18,8 8,5

Entreprises du secteur privé (ASSEDIC) 1993-2004 11,0 6,1 19,1 12,6

Entreprises industrielles du secteur privé (ASSEDIC) 1993-2004 5,2 2,9 -2,5 1,9

Inscriptions d’entreprises au RCS (CCI) 2002-2005 24,2 -6,6 1,0 8,6

Score Position 1 5 - 3 -Position 2 2 2 4 -

Zones CANTONS SUPERFICIE POPULATION TOTALE DENSITEd’emploi RP (1999)

Nbre km2 % Nbre % Nbre HABITANTS HABITANTS/km2

Cahors 16 2 622 50.3 76 377 47.7 29.1

Figeac 6 1 135 21.8 32 924 20.6 29.0

Nord du Lot 9 1 459 27.9 50 733 31.7 34.8

Total Lot 31 5 216 100 160 034 100 30.7

Source INSEE

Définies par le Ministère du Travail en 1982,les limites des zones d’emploi n’épousent pasnécessairement les frontières des espacesadministratifs (arrondissements ou départe-ments) et ont été conçues pour correspondreà des bassins économiques cohérents,afin defaciliter l’étude des problèmes d’emploi. Ledécoupage a été modifié après le recense-ment de 1990 et il est devenu effectif au1er janvier 1994.Ces zones d’emploi sont avanttout fondées sur des critères d’homogénéitéet de solidarités économiques, de migrationsalternantes et de taille minimum.

Les chiffres clés des zones d’emploi du Lot

Sur les 8 variables économiques prises encompte, la zone d’emploi de Cahors occupela première position pour 5 d’entre-elles ; ils’agit de variables importantes, plutôt géné-ralistes, relatives à la population, à l’emploitotal et à la création d’entreprises.

La zone d’emploi du Nord du Lot place3 variables en première position dans desdomaines plus spécifiques attachés à l’éco-nomie marchande et à l’industrie.

La zone d’emploi de Figeac est caractériséepar une relative stabilité sur les périodesconcernées avec des évolutions générale-ment inférieures à la moyenne départemen-tale. Le contexte économique généralabsorbe et fait rentrer dans la moyennequelques performances remarquables,notamment dans le domaine des activitésliées à l’aéronautique.

Autoroute A20, Internet haut débit ou aérodrome Brive-Souillac :les infrastructures jouent un rôle déterminant dans le développement des trois zones d’emploi du Lot.

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DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE

Avant de considérer l’évolutionde chacune des zones d’emploi,il importe de rappeler que l’en-

semble du département présente unbilan très positif. Pour la période 1993-2004, les chiffres rendus publics parl’ASSEDIC font apparaître une progres-sion de près de 32% du nombre de sala-riés dans les établissements privés.Concrètement, le Lot comptait en 2004environ 32 000 salariés dans le secteurprivé, soit 7 700 de plus qu’en 1993.Mieux, cette évolution positive s’est véri-fiée sur les trois zones d’emploi de façonrelativement homogène : les progres-sions de chacune d’entre elles vont de+ 29% à + 36,5%, la plus forte évolutionétant enregistrée par le Nord du Lot.

La zone d’emploi du Nord du Lot pré-sente la plus forte progression des effec-tifs salariés du secteur privé entre 1993 et2004. Il faut toutefois noter que la part laplus importante de cette progression aété enregistrée entre 1993 et 1999. Dansle même temps, la zone d’emploi deFigeac affiche la plus forte proportion desalariés du secteur privé et Cahors seplace logiquement en retrait du fait deson rôle de Préfecture.

La principale différence dans les évolu-tions des différentes zones d’emploisemble liée au renforcement du pôleindustriel du Nord du Lot : ce secteurreprésentait en 2004 42,5% des emploisde cette filière dans le département,

contre 38,8% en 1993. De ce point devue, la partie septentrionale du Lot aclairement creusé l’écart par rapport auxdeux autres zones d’emploi. Une autrevariable déterminante est que le Nord

du Lot affiche la plus forte proportiond’entreprises (inscrites au registre duCommerce et des Sociétés) : 46 pour1 000 habitants contre seulement 37,4pour Cahors et 38,8 pour Figeac.

L’aéroport de Brive-Souillac et le désenclavement de lazone de Bretenoux, Biars et Saint-Céré vont encorerenforcer l’attractivité de ce bassin économique.

Le dynamisme de chaque zone d’emploi est en général évalué à l’aune des résultats du secteur le plusreprésenté. Le Nord du Lot affiche sans conteste les meilleures performances en ce qui concerne lescréations d’emplois dans l’industrie : 42,5% des salariés de ce secteurs sont concentrés dans cettezone, qui représente pourtant moins du tiers de la population et du territoire du département.

Filières Le Nord du Lot conforte sa vocation industrielle

Zone d’emploi du Nord du LotComposée de 9 cantons - Bretenoux , Gourdon, Gramat, Martel, Payrac, Saint Céré, Souillac,Sousceyrac et Vayrac – cette zone d’emploi héberge 31,7% de la population lotoise et présente la plusforte densité (34,8 habitants au km2 contre 30,7% pour l’ensemble du Département).C’est par ailleursla zone la plus composite avec 4 pôles d’activité dominants (Biars/Saint Céré, Souillac/Martel/Vayrac,Gourdon et Gramat), fédérés par une attractivité touristique importante. La zone est marquée parune forte diminution de la population active, tandis que la population totale et l’emploi salarié évo-luent au même rythme que celui du département. Dans ce contexte, ce sont les cantons de Souillacet de Payrac qui présentent les meilleurs résultats, notamment en ayant contribué à hauteur de 55%à l’accroissement de la population de la zone de 1982 à 1999. Par ailleurs, le canton de Bretenoux,notamment avec la zone industrielle et commerciale de Biars sur Cère, apporte une contributionimportante à l’accroissement de la population active et de l’emploi salarié.

Les salariés des établissements privés affiliés à l’ASSEDIC

2004 % %

Zones d’emploi SALARIES % TAUX EVOL. EVOL.SAL. 99/04 93/04

Cahors 13 896 43,5 17,66 9,62 29,05

Figeac 7 496 23,4 22,1 15,84 30,62

Nord du Lot 10 593 33,1 20,27 11,62 36,56

Département 31 985 100 19,40 11,69 31,82

Source ASSEDICTaux de salariés : nombre de salariés pour 100 habitants.

Salariés des établissements privés industriels affiliés à l’ASSEDIC

2004 %

Zones d’emploi SALARIES % TAUX EVOL.SAL. 93/04

Cahors 2 484 30,7 3,3 3,3

Figeac 2 173 26,8 6,6 0,5

Nord du Lot 3 446 42,5 6,8 18,8

Département 8 103 100 5,1 8,5

Source ASSEDICTaux de salariés : nombre de salariés pour 100 habitants.

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J U I L L E T - A O U T 2 0 0 6 9

DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE

Les plus fortes variations de la population (évolution de 1982 à 1999, source INSEE)

Position sur les 31 cantons

1 Lalbenque : + 16,4% (zone d’emploi de Cahors)

2 Catus : + 15,8%(zone d’emploi de Cahors)

3 Saint-Géry : + 13,6%(zone d’emploi de Cahors)

29 Labastide Murat : - 8,2%(zone d’emploi de Cahors)

30 Sousceyrac : - 13,3%(zone d’emploi du Nord du Lot)

31 Latronquière : - 25,0%(zone d’emploi de Figeac)

Les plus fortes variations de la population (évolution de 1982 à 1999, source INSEE)

1 Salviac : + 73,7%(zone d’emploi de Cahors)

2 Lalbenque : + 70,4%(zone d’emploi de Cahors)

3 Saint-Géry : + 66,6%(zone d’emploi de Cahors)

29 Gourdon : + 14,1%(zone d’emploi du Nord du Lot)

30 Cahors : + 13,8%(zone d’emploi de Cahors)

31 Latronquière : - 0,2%(zone d’emploi de Figeac)

vées à l’échelon national : les cantonssitués en périphéries des villes et desgrands axes routiers accueillent unnombre croissant de salariés qui travaillentà l’extérieur de leur territoire. Les deuxzones d’emploi traversées par l’autorouteA20 apparaissent ainsi particulièrementconcernées par le « divorce » entre le lieude travail et le lieu de résidence. En toutelogique, ce divorce bénéficie à de nom-breuses communes proches de centresurbains où de zones d’implantations éco-nomiques : leur population progressesignificativement, générant des besoinsnouveaux en matière d’infrastructures, decommerces et de services de proximité. Concrètement, la plupart de ces cantonsconnaît une progression exponentielle de sapopulation salariée : + 73,7% pour Salviacen 1982 et 1999, + 70,4% pour Lalbenque ou+ 66,6% pour Saint-Géry. Au cours de lamême période, la population salariée deCahors n’a progressé que de 13,8%.Ces mouvements de population condui-sent donc à des rééquilibrages entre lestrois zones d’emploi aussi bien qu’à l’in-térieur de chacune d’entre elles. De lamême manière, la population salariée deLivernon a progressé de 51,4% quandcelle de Figeac évoluait de 14,4%.

Avec seulement 6 cantons -Cajarc, Figeac Est et FigeacOuest, Lacapelle Marival,

Latronquière et Livernon – la zone d’em-ploi de Figeac est la moins étendue(21,8% de la superficie) et la moins peu-plée (20,6% de la population totale) destrois entités du département. Au-delà,c’est la seule zone du Lot à présenter unsolde négatif pour l’évolution de sapopulation : elle a reculé de 4,43% entre1982 et 1999, tandis que la zone d’emploide Cahors enregistrait dans le mêmetemps une progression de 7,25%. Cettesituation démographique peut se révélerpénalisante pour cette zone, à l’heure oùles autres bassins du Lot connaissent deleur côté une accélération des flux migra-toires. Les projections établies à partirdes recensements intermédiaires réalisésdepuis 1999 indiquent que le cap des180 000 habitants sera passé avant 2020,soit 25 000 habitants de plus qu’en 1982. Cette forte progression bénéficie toutd’abord aux communes des cantons limi-trophes de ceux de Cahors et de Souillac.C’est notamment le cas pour Lalbenque,Catus ou Saint-Géry (voir le tableau « Lesplus fortes variations de population »). Uneévolution conforme aux tendances rele-

Le dynamisme démographique est devenu un indicateur essentiel pour anticiper le développementdes différents bassins économiques. Les évolutions des deux dernières décennies ont conduit àd’importants mouvements de population vers la partie sud du département et, au sein de chaquezone, à un peuplement rapide des cantons limitrophes de villes comme Cahors ou Figeac. Des chan-gements qui confirment que le lieu de résidence sera de moins en moins souvent le lieu de travail.

DémographieLa zone d’emploi de Figeac pénalisée

Population totale (recensements de 1982 et de 1999)1982 1999

Zones d’emploi NBRE % NBRE % EVOL.% EVOL.% HAB. HAB. 90/99 82/99

Cahors 71 215 46,1 76 377 47,7 4,06 7,25Figeac 34 449 22,3 32 924 20,6 -1,20 -4,43Nord du Lot 48 938 31,6 50 733 31,7 3,09 3,66Département 154 602 100,0 160 034 100,0 2,63 3,51Source INSÉE

Page 10: Entreprendre 132

bassin économique de Bretenoux-Biars-Saint-Céré et pour l’ouverture de l’aéro-drome de Brive-Souillac. Chaque zone d’emploi est par ailleursengagée dans plusieurs projets de créa-tion, d’extension ou de requalificationde zones d’activité et la plus ou moinsgrande spécialisation de chacune d’elledéterminera le niveau de complémenta-rité – ou de concurrence – entre les troiszones d’emploi du département. Danstous les cas, il faut à la fois se réjouir dubon niveau d’infrastructure dont dispo-sera le Lot à la fin de cette décennie etconstater que les départements voisinsdisposeront d’atouts comparables. End’autres termes, les Lotois ne gagnerontrien à se tromper de concurrents…

Dans le même temps, le nombre de radia-tions d’entreprises a progressé de moinsde 15% dans l’espace cadurcien quand il aatteint 22,8% dans le nord du départementet 29% dans le figeacois. Là encore, lesvariations ne doivent pas seulement êtreobservées entre les trois espaces écono-miques mais également au sein de chacund’entre eux. De fait, le développement del’Internet à haut débit et la multiplicationdes projets de très haut débit sont suscep-tibles d’amplifier l’installation d’entrepriseset de salariés dans les cantons limitrophesdes centres urbains et de l’autoroute. Amoyen terme, d’autres projets d’infrastruc-ture viendront accentuer les rééquilibragesentre les différentes zones. C’est notam-ment le cas pour le désenclavement du

Au-delà de son dynamismedémographique, la zone d’em-ploi de Cahors a bénéficié

d’une évolution favorable du marché dutravail. C’est ainsi le seul des trois bas-sins du département à avoir vu évoluerpositivement sa population active (sala-riée et non salariée). Elle a en effet pro-gressé de 3,46% entre 1982 et 1999,quand les zones de Figeac et du Norddu Lot accusaient respectivement desreculs de 4,98% et 1,25%. Pour l’essen-tiel, ce bon résultat a été obtenu aucours de la décennie quatre-vingt-dix etpermet à la zone cadurcienne deconserver le taux d’actifs le plus élevédans le département.En l’occurrence, il faut noter que lapériode analysée n’intègre pas lesretombées liées à l’achèvement de l’au-toroute A20. S’il est désormais avéréqu’il a accéléré l’installation de nou-veaux salariés autour du nouvel axeroutier, il est encore trop tôt pour mesu-rer l’ampleur des mouvements de popu-lations ainsi générés.Dans tous les cas, avant même l’ouver-ture de cette infrastructure, la zoned’emploi affichait le plus fort taux desalariés (29,5 pour 100 habitants en1999 contre 24,8 en 1982) et la plus forteprogression (27,4%, contre 24% pour lazone du Nord du Lot et 17,4% pour cellede Figeac). Des statistiques plusrécentes, fondées sur le nombre d’ins-criptions et de radiations au Registre duCommerce et des Sociétés, confirmentles bons résultats de la zone d’emploi deCahors, avec une progression de 24,2%du nombre d’inscriptions entre 2002 et2005, contre un évolution de 1% pour lazone du Nord du Lot et un recul de 6,6%pour celle de Figeac.

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DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE

Toutes les statistiques conduisent au même constat : le Lot a engagé sa révolution « rurbaine »,cet adjectif inélégant étant construit sur un néologisme associant « rural » et « urbain ».Concrètement, cette évolution est marquée par l’installation de nouvelles populations salariéesdans des cantons ruraux et, dans le Lot, elle bénéficie tout d’abord à la zone d’emploi de Cahors.

Emploi et population salariéeLes nouveaux atouts de la zone d’emploi de cahors

Population salariée(recensements de 1982 à 1999)

1982 1999 %Zones d’emploi SALARIÉS % TAUX SALARIÉS % TAUX EVOL. EVOL.

SAL. SAL. 90/99 82/99Cahors 17 676 47,9 24,82 22 523 49,1 29,49 18,48 27,42Figeac 7 958 21,5 23,10 9 340 20,4 28,37 13,71 17,37Nord du Lot 11 291 30,6 23,07 14 010 30,5 27,62 17,33 24,08Département 36 925 100 23,88 45 873 100 28,66 17,13 24,23Source INSÉETaux de salariés : nombre de salariés pour 100 habitants.

Population active ayant un emploi(recensements de 1982 à 1999)

1982 1999 %Zones d’emploi ACTIFS % TAUX ACTIFS % TAUX EVOL. EVOL.

ACTIFS ACTIFS 90/99 82/99Cahors 28 024 46,6 39,3 28 995 48,2 37,9 6,22 3,46Figeac 13 035 21,7 37,8 12 386 20,6 37,6 0,18 - 4,98Nord du Lot 19 037 31,7 38,9 18 798 31,2 37,0 3,56 - 1,25Département 60 096 100,0 38,9 60 179 100,0 37,6 4,09 0,14Source INSÉETaux d’actifs : population active ayant un emploi pour 100 habitants.

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CANTONS Population Population Populationtotale active salariée

ayant unemploi

Évolution Évolution Évolutionen % en % en %

CAHORS (3) 9,9 9,3 13,8

CASTELNAU-MONTRATIER 6,1 7,3 63,9CATUS 15,8 18,4 61,3CAZALS 3,3 -15,9 45,8LABASTIDE-MURAT -8,2 -12,2 24,8LALBENQUE 16,4 13,9 70,4LAUZES -3,3 -13,0 33,2LIMOGNE 2,7 -14,3 50,5LUZECH 9,0 5,1 23,1MONTCUQ 5,5 -13,7 42,2PUY-L’EVEQUE -1,9 -3,7 23,8ST-GERMAIN-DU-BEL AIR 6,9 -2,4 55,6ST-GÉRY 13,6 8,1 66,6SALVIAC 9,2 -1,4 73,7ENSEMBLE ZONE D’EMPLOI DE CAHORS 7,2 3,5 27,4ENSEMBLE DEPARTEMENT DU LOT 3,5 0,1 24,2Source INSÉE

Evolution du nombre d’inscriptions au RCS(2002-2005)Zone d’emploi de Cahors : + 24,2%Zone d’emploi du Nord du Lot : + 1%Zone d’emploi de Cahors : - 6,6%Source : CCI du Lot

L’attractivité des territoires n’influe pas uniquement surl’économie du tourisme ; elle joue également un rôle croissant dans le repeuplement des cantons ruraux.

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12 E N T R E P R E N D R E 1 3 2

Dans le cadre de leur activité denégociant en truffes, JacquesPébeyre puis son fils, Pierre-

Jean, se sont attachés à financer desrecherches fondamentales et à favoriserla publication de thèses universitairesconsacrées au précieux tubercule. Enanalysant le cycle de vie du champi-gnon, il s’agissait de comprendre pour-quoi, chaque automne, la peau de latruffe vire du rouge au noir et sa chairdu jaune au blanc marbré caractéris-tique de sa maturité. Il s’agissait égale-ment de découvrir pourquoi ce champi-gnon développe à cette période l’arômetrès subtil qui attire irrésistiblement lesgourmets. « Nous avons sollicité l’exper-tise des biologistes pour tenter de per-cer ce mystère odoriférant. Ces derniersnous ont renvoyés vers des chimistes.C’est Thierry Talou, de l’InstitutNational Polytechnique de Toulousedirigé par le professeur Gaset, qui aréussi à identifier puis à décomposerl’arôme de la truffe », explique Pierre-Jean Pébeyre.

Cette étape cruciale a été franchie en1985, grâce à des méthodes très inno-vantes pour l’époque. La techniqueétant protégée par un brevet internatio-nal, rien ne s’opposait à la naissance deTrufarome deux ans plus tard. La filialede la société Pébeyre a testé le fruit deson alchimie savante auprès de restau-rateurs et des amateurs de truffes. Mais

Entre Cahors et Lalbenque, on ne peut parler de truffe sans évoquer tout naturellement la mai-son Pébeyre, fondée en 1897. Mais cette vénérable société cadurcienne évolue avec son temps :depuis 1987, sa filiale Trufarome développe des huiles aromatisées qu’elle met en bouteille. Lepetit embouteillage occupe aujourd’hui une part significative de son activité, qui intègre un voletde façonnier et s’est développée sur le segment du commerce de vins de qualité.

ce n’est qu’en 1998 que la maison adécidé de commercialiser ce produit àgrande échelle : « Il était très copié, alorsil fallait sauter le pas. L’huile aromati-sée ne remplace pas la truffe, c’est autrechose. D’ailleurs, la sortie de ce produitn’a aucunement perturbé le marché dutubercule. Depuis trois ou quatre ans,les ventes de Trufarome sont en crois-sance régulière de 20 à 30 points. Prèsde 60 % de notre production part à l’ex-port, aux Etats-Unis et en Asie », précisePierre-Jean Pébeyre. Une petite partiealimente un réseau d’épiceries fines etde grands magasins spécialisés en fleu-rons gastronomiques.

Une chaîne d’embouteillageultra moderne

Pour accompagner ce développement,les méthodes artisanales du départ,mises au point dans les locaux de la rueFrédéric-Suisse, ont dû être sérieuse-ment modernisées : un site nouveau aété créé quai Cavaignac, occupant unepartie de l’ancien garage Peugeot. Placésous la responsabilité et les compé-tences d’Eric Pedeflous, il emploiequatre équivalents temps plein. Côtématériel, le site abrite aujourd’hui unechaîne d’embouteillage ultra moderne,spécialisée dans les petits contenantsentre trois et vingt-cinq centilitres : de lamignonnette servant d’échantillon jus-

qu’à la chopine, désignation consacréedu quart de litre. Par ailleurs, une sur-face de 800 mètres carrés est dédiée austockage.Pourvu d’une telle unité de production,pour laquelle la certification Iso 22000est prévue courant 2006, le dirigeants’est interrogé : pourquoi ne pas propo-ser, en parallèle à ses propres produc-tions, de l’embouteillage à façon destinéà des fabricants ? En effet, la chaîne peutconditionner en petits flacons et enpetites séries tous les liquides alimen-taires possibles et imaginables : deshuiles, des vins et alcools, des spiri-tueux, des jus, des sirops... « Nous nousapprovisionnons auprès de verriers spé-cialisés dans les petites bouteilles élé-gantes. Pour les compagnies aériennes,nous réalisons des bouteilles en matièreplastique légères et transparentes », sou-ligne Pierre-Jean Pébeyre.

ENTREPRISES

Pierre-Jean Pébeyre, dirigeant de l’entreprise, et EricPedeflous, responsable du site du quai Cavaignac.

TrufaromeDes flacons jusqu’à l’ivresse

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Quant aux machines annexes, étique-teuses et sertisseuses mises au point avecles établissements Albagnac de Sauzet,elles assurent l’ensemble des tâchesnécessaires à la finition des produits.

Suivre l’évolution des modes deconsommation

En marge de son activité d’embou-teillage, la société Trufarome s’est diver-sifiée sur un marché complémentaire : lacommercialisation d’une large gamme devins du Sud-Ouest en petit conditionne-ment. Une idée bien dans l’esprit dutemps : les amateurs consomment moinsd’alcool mais plus intelligemment. Enfins gourmets, ces derniers veulent adap-ter le breuvage aux plats qu’ils consom-ment. En compagnie, pour un repas par-tagé, ils souhaitent que chacun puissechoisir le vin qu’il préfère. Seuls, ils hési-teraient à déboucher une bonne bou-teille alors qu’ils se font plaisir avec unechopine de 25 centilitres. « Nous avonssélectionné des vins issus de propriétésreconnues, dans quelques belles appella-tions régionales : Cahors, Gaillac,Bordeaux, Minervois, Corbières, Fitou,Pomerol. Affichant l’étiquette propre audomaine de production, ils engagentleur nom. La maison Pébeyre engageaussi le sien et affirme ses choix en tantqu’acteur de la gastronomie haut degamme », justifie le dirigeant.

De la truffe nature à l’huile aromatisée,en passant par le conditionnement desvins et autres spiritueux... Pierre-JeanPébeyre était loin d’imaginer les détoursdu chemin lorsqu’il a repris l’affaire desmains de son père. Mais le chef d’entre-prise a su saisir les opportunités àmesure qu’elles se présentaient à lui,tout en restant dans un domaine – leplaisir des sens - qui distingue la maisonPébeyre et forge sa notoriété depuisplus de cent ans.

ENTREPRISES

Près de 60 % de la production de Trufarome sontaujourd’hui exportés vers les Etats-Unis et l’Asie.

L’unité de production de l’entreprise sera certifiée Iso 22000 cette année.

La société a sélectionné une gamme de vins régionaux issus de domaines renommés.

Action de la CCI du LotLa société Trufarome a bénéficié dusoutien de la CCI du Lot pour mener àbien sa démarche de certificationIso 22000 (management de la sécu-rité alimentaire). A cette occasion,elle a pu participer à une action col-lective de formation sous l'égide duConseil régional de Midi-Pyrénées.

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Ala sortie de Frayssinet-le-Gélat,en direction de la Dordogne etde Villefranche-du-Périgord, le

site industriel de la société Dubicki jouela discrétion : l’impact visuel est gommépar la colline, tandis que le bruit inhé-rent à l’activité est parfaitement confinédans les bâtiments. Propreté des locauxet sécurité des travailleurs sont, auxyeux de Sébastien Dubicki, dirigeant del’entreprise, deux impératifs intimementliés aux exigences de la productivité. Cet homme de trente ans, ingénieur deformation, a repris et développe avec sacompagne, Sandra Arènes, l’entreprisede pierre reconstituée fondée par sesparents, Raymond et Joëlle Dubicki, dansles années 90. Au départ, un vieil ateliersitué dans le village abritait les essais et le

DUBICKILa pierre réinventéeExperte dans la technique de la pierre reconstituée, la sociétéDubicki fabrique et livre de superbes dallages et margellespour piscines. Les parements de murs, les piliers de portailset les dessus de murs figurent également au catalogue decette entreprise familiale, reprise par le fils du fondateur il ya cinq ans. Histoire d’un passage de témoin réussi.

Sébastien Dubicki et Sandra Arènes.

démarrage de la production. « C’est en2001, au sortir de l’Ecole d’Ingénieurs deTarbes, que j’ai pris la décision de m’en-gager dans cette activité. De son côté,mon père souhaitait arrêter de tra-vailler. La transition s’est faite très natu-rellement, car je connaissais bien l’en-treprise, où je donnais un coup de mainchaque été », explique Sébastien Dubicki.

En 2002, sous l’impulsion du jeune diri-geant, le nouvel atelier de la sociétéDubicki sort de terre à l’écart du bourg.« Avec mon père, nous avons étudiéminutieusement la conception de cetoutil de travail performant, avant de leréaliser », souligne le responsable. Envisitant les lieux, on peut constater com-bien tout a été pensé pour limiter lapénibilité et améliorer la qualité desproduits finis. De par sa formation poin-tue en mécanique, Sébastien Dubicki setrouvait bien placé pour concevoir etconstruire une machine dotée d’auto-matismes poussés.

Une chaîne de production ergonomique

Sans dévoiler les secrets propres à larecette de fabrication, citons les princi-paux ingrédients de la pierre reconsti-tuée : de la poudre de pierre, du gravierou du sable de silice ou de calcaire ; le

tout étant lié avec du ciment blanc. Lesadjuvants qui apportent des qualités delongévité aux matériaux, tout en rédui-sant leur porosité resteront, enrevanche, mystérieux. « Nous utilisonsdes produits adaptés et subtilementdosés », se limite à préciser SébastienDubicki, tout en ajoutant que « des testseffectués par un laboratoire parisienont souligné la qualité de ce béton,dont la capacité de résistance méca-nique a doublé en l’espace de dix ans ».Dans l’atelier, les divers composantsnécessaires à la fabrication sont achemi-nés sur tapis roulant vers une sorte degros pétrin, dans lequel ils sont malaxés etamalgamés. La « pâte » ainsi constituéepart alimenter trois postes de travail, dont

Tous les ouvriers sont équipés de casques anti-bruit.

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deux postes manuels et une chaîne auto-matique. Déversée dans des moules dedifférentes tailles, et soumise à des vibra-tions, celle-ci durcit pendant quelquesheures dans une étuve garantissant untaux d’humidité de 90 %. Sur la chaîne defabrication, pour la réalisation de laquellel’entreprise a reçu des aides de l’Europe etdu Département, un ingénieux systèmede rails et de wagonnets a été mis au pointafin de limiter au maximum la manuten-tion des dalles : en bout de chaîne, ledémoulage est automatique. Dès cethiver, la mise sur palette des produits stan-dards sera également automatisée.

4 000 palettes de produits par an

L’activité de l’entreprise étant saisonnière,car fortement liée à la construction despiscines, neuf salariés font tourner lesmachines durant l’automne et l’hiver, tan-dis qu’ils sont une quinzaine du prin-temps à l’été. « Grâce à l’évolution deséquipements, leur principale tâche estune mission de surveillance. Je suis trèsattentif à la santé et à la sécurité de messalariés, je travaille en collaboration avecles services de la CRAM de Midi-Pyrénéespour les renforcer. Evidemment, le malau dos est notre pire ennemi. Mais auniveau sonore, toutes les machines sontisolées et les ouvriers équipés de casquesanti-bruit », assure Serge Dubicki.

Quelque 4 000 palettes de produitssignés Dubicki, dont 35 000 mètres car-rés de dallage et 75 000 pièces de mar-gelles, quittent le site de Frayssinetchaque année. Ils représentent 90 %d’un chiffre d’affaires estimé à 900 000euros, les 10 % restants proviennent del’activité de fabrication de dessus demurs, de pierre de parement, de piliersde portail et de quelques salons de jar-din. La clientèle de l’entreprise estessentiellement constituée de négo-ciants en matériaux installés dans le Lotet l’Aveyron. Toutefois, l’industrielcompte également quelques clientsfidèles dans le grand Sud-Ouest et àl’échelle nationale. « Jusqu’à présent,nous étions polarisés sur l’optimisationde notre outil de production. Mais àpartir de l’hiver prochain, je compte

renforcer notre démarche commercialepour développer nos ventes », conclut,optimiste, Serge Dubicki.

L’entreprise est également spécialisée dans la fabrication de pierre de parement.

Dallages et margelles génèrent 90 % du chiffred’affaires de la société.

La société Dubicki en chiffres• Fondée par Raymond et Joëlle

Dubicki, reprise en 2001 parSébastien Dubicki et Sandra Arènes.

• Déménagée en 2002 hors du bourg.

• Effectifs : entre 9 et 15 salariés.

• Surface couverte : 800 mètres carrés.

• Production annuelle : 4 000 palettes(35 000 mètres carrés de dallage,75 000 pièces de margelles).

• Produits pour piscine :90 % du chiffre d’affaires.

• Chiffre d’affaires : 900 000 euros.

ENTREPRISES

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Dans les travées des stades alle-mands, lors de la dernièrecoupe du monde de football,

les poignets de nombreux supportersétaient ceints d’un bracelet en siliconeaux couleurs de leur équipe favorite. Demême, les applaudissements retentis-saient plus fort grâce aux bangers, cesbâtons-tambours gonflables. Beaucoupde ces objets ont été commercialisés parla société figeacoise Lotoquine.Fondée en 1992, cette dernière adémarré son activité sur le marché dujeu de loto. « Informaticien de forma-tion, j’ai conçu un programme qui per-met d’éditer des cartons frappés denuméros en aléatoire ordonné : autre-ment dit, sur lesquels le hasard pur estsoumis à des contraintes spécifiques. Al’aide de mon ordinateur, j’ai pu ainsicomposer quelque 150 000 grilles diffé-rentes », explique Pascal Mallet, fonda-teur et président de la SAS Lotoquine.Les locaux de l’entreprise, implantés surla zone d’activités de l’Aiguille, héber-

ENTREPRISES

sible, nous passons commande à desfabricants de la région », précise AlainHilbert, directeur général arrivé dansl’entreprise en 1998.

Une nouvelle offre sur mesurepour les commerçants

Pour autant, si le loto reste le produit-phare de Lotoquine, il n’a plus l’exclusi-vité dans les quatre catalogues, d’unecentaine de pages chacun, édités par lasociété figeacoise. Celle-ci s’est en effetouverte au marché de la tombola clé enmain et s’est développée dans le vastesecteur des tickets à gratter, en s’équi-pant d’une machine à sérigraphier quimasque la case et son symbole gagnantou perdant. « Nous proposons des sériesde 350 à 400 tickets pour les petitesassociations, et jusqu’à 2 000 ou 3 000pour les plus grandes. Les clients nes’occupent que de vendre les tickets, etnous fournissons les lots qui seront

gent une imprimerie numérique. Lescartons de jeu sont façonnés ici et décli-nés en de multiples variantes pourséduire les amateurs de tous rangs :bingo américain, loto tiercé, lotopétanque, loto horoscope, loto hallo-ween, loto de l’Europe…Colorés en fonction des thématiques,ces cartons peuvent également servir desupport de publicité, afin de permettreaux associations organisatrices d’événe-ments de mieux récupérer leur mise.Jetons, marqueurs, trousses à pions,bouliers de tirage, bâtons magnétiquespour retirer les pions, tee-shirts et cas-quettes figurent parmi la longue liste deproduits dérivés commercialisés par lasociété. Ces derniers sont conçus et des-sinés par une équipe de graphistes eninterne et leur réalisation est sous-trai-tée en Chine. Quant aux lots décernésaux gagnants, ils peuvent égalementêtre fournis par Lotoquine qui distribueau total près de 250 références de pro-duits. « Chaque fois que cela est pos-

Lotoquinetire le bon numéroNée sur le marché étroit du loto clé en main, cette entreprise basée à Figeac a progressivementdiversifié son savoir-faire. Les produits de tombolas et de loteries, les tickets à gratter en tousgenres, les bracelets d’identification, les objets promotionnels, les tracts et les affiches remplis-sent désormais les pages de ses quatre catalogues. Portrait d’une entreprise qui réussit à fairecarton plein.

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Pratiqué dans le cadre demanifestations festives où de compétitions, le loto, quiétait autrefois autorisé deuxmois par an et dans trentedépartements du sud de laFrance, est devenu populairedans l’ensemble del’Hexagone comme dans laplupart des pays européens.

remis aux heureux gagnants », indiquePascal Mallet. Dans ce registre égale-ment, la gamme de produits dérivés -calendriers personnalisés, petits lots deconsolation, objets marqués ou textilespromotionnels… - proposée parLotoquine est très étendue. Dans lemême esprit, la société s’est attaquée ausecteur de l’animation commerciale.Elle propose, notamment, à l’attentiondes associations de commerçants des« packs » loteries, incluant les tickets, lesaffiches, les tracts et autres produitsd’accompagnement. Pour la rentréeprochaine, Lotoquine prévoit de lancerune nouvelle déclinaison du loto, desti-née à s’inscrire dans les manifestationspromotionnelles organisées par lescommerçants au fil de l’année : Saint-Valentin, fête des mères, Noël… Enfin, la société commercialise des bra-celets d’identification. De couleurs et de

matières différentes, ceux-ci permettentde contrôler les entrées ou de sécuriserles accès de zones sensibles. Certainsmodèles sont inviolables et indéchi-rables, et remplacent favorablement lelaissez-passer par tampon. « De nom-breux clubs de football, de Ligue 1 et 2notamment, utilisent nos bracelets.Nous avons également décliné unmodèle pour Reporter sans frontière, lorsde la prise d’otage des deux journalistesfrançais en Irak. Le porteur du bracelets’engageait à le porter jusqu’au jour deleur libération », rappelle Pascal Mallet.

Croissance et labellisation enperspective

Aujourd’hui, l’équipe de Lotoquinefédère vingt-deux professionnels, donthuit commerciaux. « Un responsable de

production vient d’arriver dans l’en-treprise, et nous souhaitons recruterprochainement deux personnes sup-plémentaires. Notre activité s’appa-rente à la vente à distance, nousadressons des catalogues et des mai-lings. Nous disposons d’un gros fichierd’associations, qu’il faut maintenir àjour : c’est là un travail essentiel. Parailleurs, notre site Internet n’est plusseulement une vitrine mais un véri-table site marchand, sur lequel nosclients peuvent passer commande »,explique Alain Hilbert. Fort d’un chiffre d’affaires en croissancerégulière, Lotoquine s’attache désor-mais à pérenniser ses acquis sur un mar-ché où la concurrence reste partielle ouponctuelle. « Nous occupons correcte-ment notre petite niche », commentesobrement le président de l’entreprise,qui souhaite concrétiser plusieurs pro-jets dans les mois à venir. Au pro-gramme : l’instauration de normes dequalité, l’extension des locaux et l’ac-quisition de nouveaux équipementsd’impression couleur.

Lotoquine en bref• Fondé en 1992

par Pascal Mallet.

• En SAS depuis 2002.

• Effectifs :22 salariés, dont 40 % en production et 40 % au servicecommercial.

• Gamme sur catalogues :100 pages, 250 références.

• Surface couverte :1 000 mètres carrés,300 mètres carrés supplémentairesprochainement.

• Site internet :www.lotoquine.com

Pascal Mallet, président de la SAS Lotoquine, et Alain Hilbert, directeur général et commercial.

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Laurent Bertin

ENTREPRISES

Aqua CorailLa passion des petits animaux de compagnie

Aqua Corail est une Arche de Noébruissante et colorée : des oiseaux,des poissons et des petits rongeurs

y attendent un acquéreur.Installé au départ dans un petit

local du centre-ville de Cahors,Laurent Bertin a transféré sa

boutique dans un quartier périphérique pour gagner

de l’espace et étendre son offre.

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ENTREPRISES

Dans les volières, les populations d’oiseaux s’étoffentle printemps venu.

Les petits lapins restent les compagnons préférés des enfants.

Au commencement était la pas-sion. Lorsqu’il a pris l’initiative defonder une petite animalerie à

Cahors, Laurent Bertin n’a pas eu beau-coup à apprendre sur les poissons et lesoiseaux qui constituent son fond de com-merce. Par contre, en dépit de son bagageen langues étrangères appliquées à l’éco-nomie, il a dû développer ses compé-tences dans le domaine de la gestion et dela vente. « Je n’ai pas suivi de formation,j’ai tout appris sur le terrain. C’était il y a18 ans, heureusement l’affaire a grandiprogressivement. Au début, j’ai fait lasourde oreille face au pessimisme des ban-quiers qui pensaient que je ne tiendraispas six mois », se souvient Laurent Bertin.A l’époque, il n’y avait qu’un magasinde ce type en centre-ville : les établisse-ments Bonnave, place Galdemar. Maisselon le jeune homme, Cahors offraitsuffisamment de potentiel pouraccueillir un deuxième point de ventespécialisé. Il s’est donc installé dans unepetite boutique de vingt mètres carrés,rue du Château-du-Roi, pour tester lemarché tout en limitant les risques. Unan plus tard, Laurent Bertin transféraitson entreprise dans des locaux plus spa-cieux sur le Boulevard Gambetta.Installé depuis 1997 à La Beyne, derrièrele magasin Carrefour, Aqua Corails’étend désormais sur 250 mètres carrés.

Conseils et services aux clients

Le dirigeant a vite compris qu’il fallaitjouer avec les saisons pour proposerune offre en parfaite adéquation avec lademande. En effet, le petit peuple desaquariums séduit plutôt la clientèle àl’arrivée de l’automne ; le commerçantréférence alors quelque 250 espèces depoissons d’eau douce et d’eau de mer. De très jolies flammes sobres ou fluo-rescentes dessinent des méandres com-pliqués entre les plantes aquatiques des

aquariums, instaurant un climat propice à laméditation sereine. L’été, Aqua Corail pro-pose un éventail de poissons de bassins,d’étangs ou de mares : des carpes, des pois-sons rouges mais également des variétésjaponaises. « Ma valeur ajoutée réside dansle conseil que je suis en mesure d’apporterà la clientèle, car au début beaucoup degens sont désemparés devant l’aquarium.Parfois, des familles achètent des poissonsen grande surface, puis viennent me voirpour obtenir des informations sur la nour-riture ou les soins nécessaires aux ani-maux. Cette expertise contribue à fidéliserles clients », souligne Laurent Bertin.Un aquarium de taille moyenne (soit de250 litres) tout équipé, coûte dans les300 euros : il convient parfaitement auxattentes des particuliers. Mais quelquesprofessionnels, des responsables d’entre-prises, des commerçants, des restaurateursou encore des administrations achètentdes aquariums beaucoup plus volumi-neux (jusqu’à 1 200 litres par exemple)pour orner leur locaux. Ces professionnelspeuvent bénéficier d’un contrat d’entretienauprès d’Aqua Corail, dont les spécialistesinterviennent sur site pour vider l’aqua-rium, le nettoyer et rééquilibrer le niveaud’eau et d’oxygène du contenant.Dans les volières, les populations d’oi-seaux s’étoffent le printemps venu : lesclassiques canaris, les grandes et les petitesperruches voisinent avec le très aguichantpetit diamant mandarin. Les amateurs peu-vent également s’offrir des perroquets,dont le prix atteint parfois mille euros pourles espèces rares et apprivoisées. « Depuisla grippe aviaire, nous n’avons plus le droitd’importer les oiseaux. Il faut se contenterdes élevages européens », indique le res-ponsable. Quant aux rongeurs, ils atten-drissent le regard des enfants toute l’année.Chinchillas, lapins, cochons d’Inde, rats,souris et hamsters se partagent les cœurs etexigent un entretien tout de même pluslimité que les poissons. « Certains com-merçants proposent aussi des serpents, cen’est pas mon cas, faute de goût personnelpour les reptiles. En revanche, il m’arriveparfois de commercialiser des furets ou des

ratons-laveurs, mais la législation sur cesanimaux est devenue plus contrai-gnante », précise Laurent Bertin, quicompte parmi ses clients de véritables pas-sionnés, possédant une collection com-plète d’animaux de compagnie.

Une gamme étendue de pro-duits complémentaires

Dans les allées du magasin, une grandepart de l’espace est occupée par les ali-ments, les plantes et autres accessoiresnécessaires aux poissons, aux oiseaux etaux petits rongeurs. Mais les propriétairesde chiens et de chats peuvent égalementy trouver des croquettes, des colliers, desjouets, des manteaux et des niches pourleurs animaux de compagnie. Par ailleurs,un espace librairie présente de nombreuxouvrages dédiés aux différentes espècesdu monde animal. En termes d’organisation opérationnelle,Laurent Bertin est assisté d’un collabora-teur et emploie ponctuellement unapprenti. « Je n’ai pas pâti de l’ouverturede GammVert : la maison Bonnave ayantfermé durant la même période, il y a euphénomène de compensation naturelleaprès que ce dernier ait liquidé sa mar-chandise à petit prix », constate le chefd’entreprise. Si ce dernier reconnaît quesa passion initiale est, aujourd’hui, plusraisonnée, et qu’il n’a plus d’animaux à lamaison faute de temps pour s’en occupercorrectement, Laurent Bertin se félicited’avoir pérennisé son affaire en dépit desoiseaux de mauvais augure.

Aqua Corail en bref- Fondé en 1988 par Laurent Bertin.- Surface de vente : 250 mètres carrés.- Espèces de poissons à la vente : 250.- Prix moyens des oiseaux : entre 10 et 60 euros.- Prix moyens des poissons : entre 1 et 60 euros.- Prix d'un aquarium de 250 litres équipé : environ

300 euros.

La CCI du Lot tient à disposition dupublic, dans son centre de documen-tation, des études et des chiffres surle marché de l’aquariophilie.

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Tout le monde connaît la familleDelpech à Rocamadour. Lesgrands-parents de Corinne y

installèrent leur boulangerie. Son père,Christian, y cultiva la nostalgie avec sonpetit musée dédié aux jouets automo-biles anciens ; il y tient aujourd’hui uncommerce de bouche. Sa sœur,Catherine, est responsable de l’hôtel LesVieilles Tours. Quant à sa mère, elleanime la Maison de la Noix. C’est pour-quoi, à l’issue d’un long parcours consa-cré au théâtre, la jeune femme n’a pas

ENTREPRISES

A Rocamadour, entre vallée et sanctuaires, la rue Roland-Le-Preux aligne ses boutiques à touristes le temps d’une saison.Surprise du 1er avril, une nouvelle enseigne au masque rigoleurvient de prendre place près de la porte du Figuier : le café-théâtre Côté Rocher. Intime et chaleureux, c’est un joli havred’humour, de comédie et de musique, dont la scène et la ter-rasse resteront ouvertes toute l’année.

hésité longtemps avant de choisir le lieuoù poser ses valises.Corinne Delpech pratique l’art de lacomédie depuis l’âge de douze ans. AGramat, elle a foulé ses premièresplanches sous la houlette d’Hélène LeBail, avant de rejoindre le conservatoirede Toulouse et de travailler au sein de lacompagnie montalbanaise dirigée parJean Durozier. Tous les chemins de laréussite passant par Paris, elle s’est pré-sentée pour une audition à la fameusesalle de spectacles de Bobino. Là, ses

talents de comédienne ont été remar-qués par Philippe Bouvard et PaulLederman, qui était notamment le pro-ducteur de Coluche. Les deux hommescherchaient une vingtaine de jeunescomiques pour les intégrer à leur spec-tacle. Six mois durant, Corinne Delpecha tourné dans ce qui deviendra, entre1998 et 2000, l’émission de télévisionBouvard du Rire diffusée sur France 3.Tout aussi importante fut l’étape sui-vante : un duo monté avec GenevièveGil. Ce spectacle détonnant a été joué

Corinne Delpech

Côté RocherHumour et comédie au village

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ENTREPRISES

dans les principaux cafés-théâtres deFrance. Voyageant entre Toulouse,Avignon et Paris, la comédienne obtintensuite un rôle majeur dans la pièce LeClan des Divorcés, un beau succèssigné Alil Vardar.

Une programmation éclectiqueet la promotion d’artistes locaux

C’est en 2002 que l’idée d’installer soncafé-théâtre à Rocamadour commença àgermer. « Je souhaitais continuer d’exer-cer mon activité de comédienne et trou-ver un point d’ancrage », expliqueCorinne Delpech. Après avoir réunideux maisons, pour implanter un espaced’accueil en rez-de-chaussée et une sallede spectacle à l’étage, aménagé unesuperbe terrasse donnant sur des grottesouvertes dans le rocher, et installé unascenseur à l’attention des personnes àmobilité réduite, Côté Rocher a levé lerideau le 1er avril dernier. Grâce auxrelations nouées dans le milieu, il n’étaitpas difficile de trouver un parrainage :également installé dans la région, PatrickSébastien a répondu présent et a parti-cipé à l’inauguration de l’établissement.Quant à la composition de l’affiche, lesamis et les complices de CorinneDelpech n’attendaient que ses proposi-tions. C’est Noëlle Perna, très connue àtravers son personnage de Mado laNiçoise, qui a ouvert le bal ce printemps.« Noëlle m’a gentiment offert les deuxjournées de lancement, et depuis c’est ledéfilé des copains et des copines. Ce sonttous de vrais professionnels, que l’onvoit de temps à autre sur le petit écran »,souligne Corinne Delpech.Aujourd’hui, Côté Rocher a trouvé sonrythme de croisière : du vendredi soir aumardi soir, la salle est réservée aux spec-tacles de café-théâtre. Chaque mercredi,le trio de musiciens amadouriens, LesMilandes, fait virevolter le public des

soirées dansantes. Les jeudis enfin,place aux soirées musicales : blues,chanson française, swing, tango oumusique tzigane avec le violoniste hon-grois-amadourien, Gregor Kartaï. Lavolonté de proposer une affiche d’unegrande diversité culturelle s’ajoute àcelle de promouvoir des artistes locaux.

Faire vivre le village douze mois par an

« Dans la salle climatisée où une cen-taine de spectateurs peut prendre place,le programme est quotidien, jusqu’au31 octobre. Mais face au succès quenous rencontrons – les spectateurs vien-nent de Gramat, Saint-Céré et Cahors,mais aussi de Brive, Toulouse ouMontauban - je vais tenter d’ouvrirtoute l’année. L’hiver, Côté Rocher fonc-tionnera comme un piano-bar et uncafé-théâtre. Je sais que certains restau-rateurs restent ouverts durant la saisoncreuse et que d’autres y pensent, afin defaire vivre le village douze mois paran », envisage Corinne Delpech. Il fau-dra toutefois profiter de la belle saisonpour découvrir, en avant ou en après-spectacle, les délices de la terrasse illu-minée de l’établissement. Ouverte sur lerocher et sa grotte, cette coulisse insoliteconstitue un coin intime qui interroge

sur les mystères de Rocamadour. Onpeut également y admirer et y acheterdes peintures et des sculptures, réaliséespar des amis ou des relations de CorinneDelpech. « Je suis très satisfaite de cestrois premiers mois, même s’il est encoretrès tôt pour dresser un bilan. Pour lan-cer mon projet, j’ai bénéficié d’unepetite aide financière du Parc naturelrégional des Causses du Quercy dans lecadre de l’opération Leader Plus. Pourl’instant, je n’ai pas encore eu le tempsde lancer une démarche de promotioncommerciale, seul le bouche-à-oreillefait son effet. J’ai pu embaucher unrégisseur, Marc Clavel, originaire deRocamadour, qui s’est formé spéciale-ment à ce métier. Dans un proche ave-nir, je prévois de renforcer l’équipe. Maisil faudra attendre deux à trois ansavant d’être suffisamment identifiéedans le paysage », remarque sagementCorinne Delpech, comédienne et désor-mais chef d’entreprise.

Côté Rocher Café-théâtre à Rocamadour

Réservations : 05 65 10 93 39Internet : www.coterocher.com

Tarifs :10 euros pour les soirées dansantes

12 euros pour les spectacles

Une centaine de spectateurs peut prendre place dans la salle de spectacle.

Des tableaux sont exposés dans le hall d’acceuil.

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L’été, les fêtes foraines fleurissent un peu partout. Letemps d’un week-end, elles transforment nos places etnos villages, allument des éclairs dans les yeux desenfants et réveillent la nostalgie de leurs parents. Unforain lotois lève pour nous le voile sur les coulisses d’unmétier difficile, toujours exercé avec passion.

pas un métier facile. Nous sommes par-fois repoussés loin des cœurs de villages.Certaines fêtes sont supprimées et lesdistractions se multiplient. Ces der-nières années, nos chiffres d’affairesont subi une forte érosion. Il y a aussi lepoids des charges similaires à celles descommerçants et des artisans, et le prixdu gasoil. Il faut avoir la vocation,sinon on ne tient pas », reconnaît leforain, dont le fils Christophe a décidéde reprendre le flambeau.Auparavant, il suffisait d’une grosse sai-son (de Pâques à octobre) pour garantirson revenu. Mais aujourd’hui, un foraindoit tourner onze mois sur douze s’ilveut équilibrer ses finances. « En jan-vier, nous nous consacrons à l’entretiendu matériel et à la programmation destournées pour l’année. Entre février etavril, je rejoins un parc d’attractionsque mon cousin a créé près deClermont-Ferrand. Cela permet d’assu-rer un minimum de revenu pendant lasaison creuse. Ensuite, je sillonne leLot, le Cantal, l’Aveyron et la Lozère.

Puis, je descends vers le Midi, l’Aude enparticulier, où les fêtes ont lieu de l’au-tomne jusqu’à début décembre. Enfin,j’installe mes manèges à Figeac pour lesfêtes de Noël », explique ClaudeCourchinoux. Lorsqu’il souhaite postu-ler pour s’installer sur un nouveau site,le professionnel doit déposer sa candi-dature à la mairie ou auprès du comitédes fêtes. Si son attraction n’est pas déjàreprésentée sur les lieux, il a quelqueschances d’être retenu.

250 000 euros pour un manège

Côté investissements, le manège enfan-tin a été rajeuni en 1991. Sur la mêmestructure de base, les sujets (voitures,animaux…) ont été mis au goût du jour.Près de 10 000 euros ont ainsi été inves-tis dans du matériel d’occasion, sachantque le prix d’un manège neuf surremorque avoisine les 250 000 euros.« Les amortissements sont quasi impos-sibles, il faut un gros apport personnel.

Loisirs récréatifsTournez manèges…

Ce premier mardi de juillet, lescaravanes, le camion tracteur etles remorques sont garés sur le

foirail d’un village du nord-est lotois.D’ici, on aperçoit le clocher sous lequella fête foraine battra son plein samedi etdimanche prochains. Arrivé le matinmême de Rieupeyroux (Aveyron), leclan des Courchinoux (père et fils,épouse et belle-fille) attend sous unsoleil de plomb que les électriciensveuillent bien brancher l’indispensableclimatisation. Jeudi après-midi, il faudramonter le manège pour enfants et lepetit stand de pêche aux canards, soitquatre à cinq heures de travail.Heureux, Claude Courchinoux ? En toutcas, il ne se verrait pas faire autre chose,lui l’héritier de plusieurs générationsvouées aux fêtes foraines. Il a pourtantgoûté à une autre vie, quand son père,malade, a dû stopper le convoi : il a tra-vaillé un temps à l’usine Ratier deFigeac. Mais depuis 1987, il a repris laroute et retrouvé son bonheur, résuméen un mot : l’indépendance. « Ce n’est

ENJEUX

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Il existe bien des sociétés de crédit pri-vées pour les forains, mais elles propo-sent des taux dissuasifs », expliqueClaude Courchinoux.Le père comme le fils aiment évoquerl’esprit forain, tissé de solidarités etd’entraides. « On se serre les coudes, carnous sommes un peu des laissés pourcompte. Un exemple : nous n’avons pasde ministère de tutelle, alors que lecirque est rattaché au Ministère de laCulture. Sur la route, c’est l’incertitude.Avec mon convoi long de 29 mètres, jene sais même pas si j’ai le droit de cir-culer : je suis à la merci d’un excès dezèle des forces de police. Nous qui nedépassons pas les 5 000 kilomètres paran, sommes obligés de passer chaqueannée devant les services techniques.Et tous les deux ans, il faut se sou-mettre au contrôle de sécurité desmanèges : tout cela a un coût. Parailleurs, le grand public confond nosmétiers de commerçants non séden-taires avec les activités des gens duvoyage et se méfie. Avant, dans un vil-

lage, on fêtait l’arrivée des forains, cen’est plus le cas aujourd’hui », regret-tent les deux hommes.Attaché à ce que ses cinq enfants, tousforains, puissent suivre une formationprofessionnelle et décrocher undiplôme (lui-même est ajusteur etmenuisier) en dépit des difficultés liéesà l’itinérance, Claude Courchinoux

mène sa barque en homme sage. Sonépouse, secrétaire comptable, a quittéune carrière sédentaire pour lui appor-ter ses compétences. « Certains forains,qui ne savent ni lire ni écrire, sont réel-lement pénalisés dans leurs rapportsavec les mairies et les administrations »,estime-t-il, heureux et fier de pouvoirpasser le relais à son fils Christophe.

ENJEUX

Claude et Christophe Courchinoux.

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ENJEUX

Depuis un an, Jérémie Bouscat promène son Trampomobile surles routes du Sud Ouest. Mêlant l’art chorégraphique du tram-poline et le grand frisson du saut à l’élastique, cette attraction,inédite dans le Lot, rencontre un succès croissant.

est totale », explique-t-il. D’autant que lesélastiques sont changés plusieurs fois paran et que la machine dans son ensembleest contrôlée tous les trois ans. En obser-vant une séance, il est curieux de consta-ter qu’un enfant peut sauter et s’amuseren réalisant des saltos et autres figuresacrobatiques durant une bonne vingtainede minutes, alors qu’en général un adultes’essouffle au-delà de cinq minutes...

Des particuliers aux profession-nels et aux collectivités

Forte d’un an d’expérience, l’activité de OCiel gagne du terrain : quelques comitésd’entreprises, des collectivités, des clubssportifs, des associations de commerçantset des comités des fêtes ont su profiterd’une animation qui sort des sentiers bat-tus et procure du plaisir aux petitscomme aux grands. « Deux formules sontoffertes aux professionnels ou aux collec-tivités, qui peuvent opter pour un forfait àla journée sans limitation du nombre departicipants ou choisir une formule debilletterie à la séance au tarif de cinqeuros », précise Jérémie Bouscat.

Les 3 et 4 juin derniers, le public a pucontempler ou essayer le Trampomobiled’O Ciel lors de la 8e édition duMontathlon, puisque la discipline faisaitpartie des épreuves sportives de la mani-festation. Récemment, une grande sur-face de bricolage a célébré son anniver-saire en offrant à ses clients le loisir devirevolter sur le Trampomobile installésur son parking. Autre exemple à Castres,où à l’appel du comité d’entreprise desLaboratoires Pierre Fabre, l’appareil apropulsé 300 enfants dans l’azur. « L’été, jesors tous les jours, notamment dans lescampings, tandis que je travaille essen-tiellement le week-end le reste de l’année.Je me déplace surtout dans le Lot, mais jem’installe aussi parfois à Montauban età Toulouse. J’ai même commencé à tra-vailler dans les stations de ski l’hiver der-nier. L’installation de l’appareil est assezphysique elle aussi : il faut dresser lesmâts et régler minutieusement les élas-tiques. Dans l’avenir, je pense multiplierles trampolines et les mâts pour faire faceau succès croissant de cette activité etm’installer sur les fêtes foraines. Il mefaudra alors prendre quelqu’un pour meseconder », prévoit Jérémie Bouscat.

Trampomobileau diable la gravitation !

Avec son étrange machine, sorte degros insecte bondissant qui dresseses antennes-mâts à huit mètres

de haut, Jérémie Bouscat ne passe pasinaperçu. Lorsque celle-ci est en service etqu’un enfant ou un adulte réalise des sautsgigantesques en plein ciel, le spectacle estassuré et la queue des amateurs de sensa-tions fortes s’allonge démesurément. Voiciun an, ce jeune sportif titulaire d’un brevetd’Etat d’animateur en canoë-kayak lançaitson entreprise individuelle baptisée O Ciel.De l’eau à l’air, le bond semblait osé maisentre-temps, le Trampomobile avait opérésa séduction. « Mon beau-père, PierreLasvènes, avait admiré ce drôle d’engin àPuy-l’Evêque, lors de la Fête de la Rivière.Connaissant mes goûts pour les activitéssportives plutôt ludiques et le contact avecles enfants, il m’a conseillé d’approfondirle sujet », confie Jérémie Bouscat.Cette attraction, qui marie l’art chorégra-phique du trampoline et le grand frissondu saut à l’élastique, n’existait pas encoredans le Lot. « Le sauteur enfile un bau-drier relié aux mâts par les élastiques ;les chocs sont donc très adoucis. Parailleurs, il est impossible de retomberhors des tapis du trampoline : la sécurité

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Le « tourisme des cavernes » a connu ses « trente glorieuses » de 1960 à 1990, avec jusqu’à un mil-lion de visiteurs pour le seul département du Lot. Depuis, la fréquentation a marqué un reculd’environ 20%. Les sites lotois se sont regroupés au sein d’une association pour mutualiser lesopérations de promotion. Voyage au centre du tourisme lotois.

GOUFFRESGROTTES

Les discrets trésors du Lot

ENJEUX TOURISME

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La France est l’un des pays les plusrichement dotés en grottes et engouffres. Avec 107 grottes aména-

gées, elle se place au troisième rangmondial, derrière la Chine (230) et lesEtats-Unis (230). Cette richesse naturelleest très inégalement répartie sur le terri-toire national, puisque le grand sud

ouest concentre à lui seul plus de 60 des107 grottes françaises. Dans ce contexte général, le Lot occupeune place particulièrement privilégiée :le département compte une dizaine desites principaux et, surtout, il abrite lapremière grotte touristique de France, legouffre de Padirac, qui accueille chaqueannée plus de 350 000 visiteurs (contreprès de 500 000 dans les années quatre-vingts). Au total, les grottes lotoisesaccueillent plus de 800 000 personnes,soit, selon les années, de 20 % à 25 %des visites réalisées en France.Logiquement, les grottes et les gouffresoccupent la première place en termesde fréquentation avec plus de 20 % desentrées des sites touristiques.Au-delà de ce premier constat avanta-geux, l’économie des grottes et desgouffres est confrontée à plusieurs pro-blèmes récurrents, dont les premiers sontla baisse continue du nombre de visi-teurs, depuis une quinzaine d’années, etun manque d’investissement pénalisant.Les professionnels de ce secteur touris-tique ont réagi à plusieurs niveaux. Al’échelon national, la plupart des sitessont réunis au sein de l’associationANECAT. Dans le Lot, la quasi-totalitédes grottes a rejoint l’association« Gouffres et Grottes du Lot », dont l’une

des principales vocations est le déve-loppement des opérations communesde promotion.Cette mutualisation des efforts a long-temps été freinée par les différences destatut juridique des sites : en France, 63 %des grottes appartiennent à des proprié-taires privés – qui constituent en généraldes SA ou des SARL – tandis que les 37 %restants sont détenus par des collectivitéslocales, par l’État ou gérés par des asso-ciations. Les professionnels lotois ontdépassé ces clivages en associant toutesles bonnes volontés et, mieux, ils ontintégré trois sites de départements voi-sins (le gouffre de La Fage en Corrèze,les grottes de Fontirou dans le Lot-et-Garonne et de Foissac dans l’Aveyron).En ce qui concerne les professionnelsinscrits au registre du commerce, la CCIdu Lot assure leur représentation dansles salons et workshops liés au tourismeet édite un manuel de vente.Pour mémoire, c’est dans le Lot qu’estné le « tourisme des cavernes » :Edouard-Alfred Martel, le découvreurdu gouffre de Padirac, a ouvert le siteaux touristes dès 1898. Gageons que ledépartement jouera également un rôlede précurseur en donnant un nouvelessor à ses gouffres et à ses grottes.Présentation des sites lotois.

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Le gouffre vu du bas

Padiracun gouffre au sommet

ENJEUX TOURISME

Dès le 1er novembre 1898, un pre-mier groupe de visiteurs a pudescendre dans le gouffre de

Padirac. Il a utilisé les escaliers construitspar Louis Armand, disciple d’Armand Viré,sur les conseils de Gustave Eiffel, puisemprunté le boyau taillé sur 28 mètres deprofondeur pour atteindre la rivière souter-raine. Déjà, ce public a pu découvrir soncours en barque sur un parcours identiqueà celui d’aujourd’hui. Auparavant, seulsquelques salpêtriers en quête de matièrepremière, destinée à la fabrication depoudre à canon, osèrent s’aventurer danscet énorme trou qui servait de déchetterieavant l’heure. Autre visiteur téméraire : uncommissaire de police, descendu récupé-rer un cadavre. Le réseau de la rivière, lui,avait été découvert sur deux kilomètres parEdouard-Alfred Martel, fondateur de laspéléologie moderne, en juillet 1889. Parailleurs, le gouffre de Padirac disposed’une faune exceptionnelle comprenantdes insectes uniques, dont les trichoptères.

Aujourd’hui, nous sommes parvenus àrepérer plus de 40 kilomètres de cours d’eausouterrains, comprenant des affluents. Pourautant, une grande partie du réseau resteencore inexplorée : chaque année, deuxsorties de spéléo-plongeurs, de cinq à dixjours, tentent de percer d’autres secrets.

Le gouffre de Padirac reste le site emblématique du tourismesouterrain. Exploité depuis 108 ans, il conserve le record de fré-quentation au niveau national, avec plus de 350 000 visiteurs.

Dans les années trente, un premier ascen-seur atténuait l’effort consenti par les tou-ristes et le circuit complet du « nouveauPadirac » était conçu en 1939, incluant lasalle du Grand Dôme. « En 1991, nousbattions notre record de visiteurs avec460 000 entrées. Ensuite, la baisse consta-tée partout a également touché Padirac ;nous en sommes à plus de 350 000 visites,selon la façon dont sont articulés les pontsdu printemps », explique Laetitia deVazelhes, PDG de la Société d’exploita-tions spéléologiques de Padirac. L’été2003, frappé par la canicule, laissait augu-rer des records d’affluence, les touristesdevant logiquement être attirés par cegouffre de fraîcheur. « De fait, nous avonsenregistré cette année là une augmenta-tion de plus de 4,3 %, avec 382 285 visi-teurs contre 366 369 en 2002 », se sou-vient Laetitia de Vazelhes.

La Société d’exploitations spéléologiquesdu gouffre de Padirac affiche un chiffre d’af-faires d’environ 2,7 millions d’euros. Elle estpropriétaire de deux kilomètres de tré-fonds, des bâtiments comprenant l’accueil,les ateliers ou les réserves, ainsi que duparc, des parkings et de l’hôtel. Elle mobi-lise douze collaborateurs à longueur d’an-née. Mais, en saison, les effectifs atteignentjusqu’à 85 personnes pour assurer les diffé-

rentes tâches : guides à pied connaissant lagéologie et maîtrisant une langue étrangère,guides bateliers titulaires d’un permis deconduire, d’un brevet de natation et possé-dant des bases en premiers secours, liftiersaccompagnant les ascenseurs, personnelsadministratifs, caissiers, vendeuses en bou-tique ou encore agents d’entretien. « 98 %de nos salariés sont saisonniers et ont unemploi à côté. Certains sont agriculteurs ouéleveurs. En 2006, nous avons dû recrutercinq guides bateliers pour palier aux nom-breux départs à la retraite, explique Laetitiade Vazelhes. Quant à l’avenir ? Des projets sont bien sûrà l’étude afin de renouveler la visite ducélèbre gouffre. La direction souhaite, enparticulier, s’orienter vers l’événementielet le développement de produits dérivés.

Gouffre de Padirac46500 Padirac05 65 33 64 56

www.gouffre-de-padirac.com

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La fréquentation annuelle de la grotte atteignait140 000 personnes dans les années soixante.

Lacavemise sur l’extension

ENJEUX TOURISME

La salle des lacs. La cascade des neiges.

Dans le Lot, les grottes de Lacave occupent le second rang aprèsPadirac, avec environ 100 000 visiteurs par an. En trente ans, lafréquentation a reculé de prèsde 40 %. Le responsable dusite mise notamment sur uneextension des grottes pourséduire de nouveaux visiteurs.

Les grottes de Lacave ont célébréleur centenaire l’an passé. C’esten effet, en 1905 qu’Armand Viré,

directeur du Muséum d’Histoire natu-relle de Paris, libéra l’accès en perçantun tunnel depuis le village de Lacave.Accompagné de quelques passionnéslocaux, il avait auparavant repéré cettecavité inviolée en explorant une igue(ou aven) ouverte sur le plateau.Deuxième site souterrain du Lot enterme de fréquentation après Padirac,Lacave brille avant tout de mille beautésnaturelles. Ici pas de présence humaineou animale, mais une suite de salles etde lacs superbes dans lesquels se reflè-tent les joyaux des plafonds. Les éclai-rages très étudiés, notamment enlumières noires, révèlent les subtilitésdes transparences pétrifiées.

Grâce au train électrique parcourant letunnel d’accès sur 500 mètres, puis à l’as-censeur qui prend le relais, le visiteurjouit sans fatigue excessive d’un spec-tacle étonnant pendant 1 h 15. « Ces amé-nagements ont été réalisés dans les

années soixante. La fréquentationannuelle atteignait alors 140 000 per-sonnes. Depuis, elle a subi une érosionde 1 % à 2 % chaque année, pour se sta-biliser autour de 100 000 visiteurs. Celaétant, le début de cette année sembleprometteur », constate Jean-Pierre Hélie,directeur et propriétaire du site, achetépar son père Jean à Armand Viré. Lasociété réalise un chiffre d’affaires estiméà 535 000 euros. Elle fait travailler cinqsalariés à l’année mais, en haute saison,plus de quinze personnes sont chargéesde recevoir l’afflux des touristes, françaisà 60 %. A noter que la part des visiteursespagnols est en hausse constante, dufait en particulier de la proximité dupèlerinage marial de Rocamadour. « Ils’agit d’une bonne clientèle, dotée demoyens financiers importants et quenous démarchons régulièrement », pré-cise le responsable. Dans quelquesannées, de nouvelles salles devraientêtre présentées aux amateurs de par-cours souterrains. « Nous étudions la pos-sibilité de percer un autre tunnel,ouvrant un cheminement circulaire sur

de très belles cavités », explique Jean-Pierre Hélie. Une nouveauté qui relance-rait l’intérêt pour les grottes de Lacave,dont la promotion passe par les salons etsurtout l’internet : le site, très visité, per-met de réduire les déplacements.Ayant l’habilitation tourisme, Lacavepeut proposer des produits complets,dont des séjours de trois jours, en parte-nariat avec des hôteliers et restaura-teurs. Par ailleurs, la visite de deux lieuxtouristiques à plein tarif allège le coûtdes entrées sur six sites du secteur.

Grottes de Lacave46200 Lacave

Tél. 05 65 37 87 03www.grottes-de-lacave.com

Jean-Pierre Hélie,directeur et propriétaire du site.

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Cougnaccréer une synergie

entre les sites

ENJEUX TOURISME

Peintures rupestres. Concrétions.

Outre leur végétation minérale, les grottes de Cougnac disposentd’un atout unique : elles proposent les plus anciennes peintures

préhistoriques originales encore accessibles au public. Cetterichesse n’a pourtant pas permis d’endiguer la baisse du nombre

de visiteurs (- 23% en quinze ans). Pour son responsable, FrancisJach, les sites lotois doivent multiplier les actions communes

pour redynamiser cette forme de tourisme.Les grottes de Cougnac, près deGourdon, font partie des plusrécentes du Lot… en termes d’ex-

ploitation. Ouvertes aux touristesdepuis 1949, elles ont été découvertesgrâce à la sécheresse qui a marqué lesannées de l’immédiat après-guerre.C’est un radiesthésiste qui a localisé lacavité.Le site dispose de deux principalesrichesses : une densité de concrétions(stalactites, stalagmites et colonnes)exceptionnelle et les plus anciens des-sins préhistoriques originaux accessiblesau public en France. Deux atouts qui ontpermis aux grottes de Cougnac deconnaître une croissance régulière dunombre de visiteurs jusqu’en 1990, labarre des 30 000 visiteurs annuels ayantété franchie durant les années soixante-dix. « La décennie quatre-vingt-dix amarqué le début d’une baisse continuede la fréquentation, explique FrancisJach, responsable du site. De 30 500 visi-teurs en 1990, nous sommes passés à23 500 en 2005, soit un recul de 23% enquinze ans ».

Pour cette SARL, qui fonctionne unique-ment en autofinancement, le principalenjeu reste de garantir la conservationdu patrimoine pariétal, pour lequel laprincipale menace est – paradoxale-ment – un trop grand nombre de visi-teurs. « Les contraintes liées à la conser-vation des peintures sont assurémentun frein pour le développement deCougnac, précise Francis Jach, mais labaisse de la fréquentation est d’abordliée au manque de notoriété du site et,

surtout, à la multiplication de laconcurrence. Cette concurrence estbien sûr celle des autres grottes, maiselle est accrue par des phénomènes tou-ristiques de mode, souvent limités dansle temps ».

Membre convaincu de l’association« Gouffres et Grottes du Lot », FrancisJach estime ainsi que le développementdu visitorat passe par une plus grandecollaboration entre les différents sites dela région.La société emploie deux personnes àplein temps et une personne sept moissur douze, auxquelles viennent s’ajoutertrois salariés saisonniers durant l’été.

Grottes de CougnacPayrignac

05 65 41 47 54 ou 05 65 41 22 25www.grottesdecougnac.com

Francis Jach, responsable du site.

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 6 29

Page 30: Entreprendre 132

Les principaux gouffres et grottes du Lot

30 E N T R E P R E N D R E 1 3 2

Rocamadouret sa grotte des Merveilles

ENJEUX TOURISME

Moins connue que les autres sites préhistoriques du département,la grotte des Merveilles, ouverte sur le causse de Rocamadour,abrite d’émouvantes peintures vieilles de 25 000 ans. Pour renfor-cer l’intérêt des visiteurs,ses responsables envisagent d’installer unpetit musée sur le site.

Monique Batut, propriétaire-exploitante de la grotte pré-historique des Merveilles, a

tous ses souvenirs ici. C’est en 1920 queson grand-père, retraité des douanes, adécouvert sur son terrain un effondre-ment d’où sortaient des fouines.L’année suivante, les amis de la familleont pu effectuer les premières visites àhuit mètres sous terre, en compagniedu préhistorien M. Niederlander. ClasséMonument historique en 1925, le site aété ouvert au public en 1945. Tapissée de concrétions et de gours, où sereflètent des myriades de stalactites, la grottedes Merveilles offre surtout un témoignageémouvant de l’art du paléolithique supé-rieur. Les dessins – chevaux, cervidés etmains négatives – qui ornent ses parois, ontété datés de 25 000 ans par l’archéologueMichel Lorblanchet. « Malheureusement, lagrotte des Merveilles est peu connue et peuvalorisée par les guides. En outre, les ama-teurs ont parfois des difficultés à trouver lesite ; nous souhaiterions que sa signalisationsoit renforcée sur les axes principaux, telsque la route Brive-Rodez », témoigneMonique Batut.A l’instar des autres grottes préhisto-riques du Lot, le site subit une baisse defréquentation : il a accueilli l’an passé15 000 personnes, alors qu’il y a quinzeans ce nombre oscillait autour de 20 000.

« Il ne faut pas trop s’étonner : dans lemême temps, le nombre de sites de visitespayants à Rocamadour est passé de 4 à14. Les visiteurs sont très sollicités, car ily a énormément de choses à découvrirdans la région », estime la responsable. La grotte des Merveilles reste ouverte toutel’année pour les groupes, sur réservation.Entre avril et septembre, l’entreprise ennom propre qui en assure l’exploitationemploie un guide. Deux étudiants à mi-temps arrivent en renfort en juillet et enaoût. De son côté, le mari de la propriétaire,électricien de métier, s’occupe de l’entretiendu parc de 1 500 mètres carrés et des éclai-rages dans la grotte. Le bâtiment d’accueil,édifié en 1993, abrite également une bou-tique joliment achalandée. Enfin, Monique

Batut nourrit le projet d’installer un petitmusée exposant les nombreux objetsrecueillis lors des fouilles : celui-ci fourniraitaux visiteurs un complément d’informationpertinent avant leur descente dans la grotte.

Grotte préhistoriquedes Merveilles

46500 RocamadourTél. 05 65 33 67 92

www.grottedesmerveilles.com

Page 31: Entreprendre 132

LE CERTIFICAT ÉLECTRONIQUEVéritable passeport pour la dématérialisation,

il est exigé pour réaliser de nombreuses procédures via Internet.

Le certificat électronique est un fichier qui authentifie l’identité de la personne signataire, l’intégrité des documents échangés et l’assurance de leur non répudiation.

Certains certificats assurent en option la confidentialité des documents en les cryptant.

Le certificat électronique permet les opérations suivantes :

réponses à des appels d’offres en marchés publics

déclaration et règlement de la TVA par Internet (Télé TVA)

déclaration et règlement de cotisations par e-mail (DUCS)

déclarations sociales en ligne (Net-entreprises)

déclarations d’achat et de cession de véhicules (Téléc@rte grise)

Envoi de factures dématérialisées

Signature de documents (contrats, bons de commandes, notes de frais, etc.) et des courriers électroniques (lettre simple ou recommandée électronique)

Accès au compte fiscal en ligne

Accès sécurisé à des services bancaires

Quelques jours suffisent pour obtenir un certificat, délivré sur un logiciel, une clé USB ou une carte à puce. Les tarifs varient entre 59 et 120 euros par an.

Certificat FIDUCIO

La demande de certificat électronique se fait auprès de La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot

Renseignements : 05 5 20 30 19ou en ligne sur le site : www.chambersign.tm.fr

Page 32: Entreprendre 132

32 E N T R E P R E N D R E 1 3 2

Si les risques liés à l’amiante ont étélargement médiatisés, le niveau deconnaissance des différents inter-

venants (donneurs d’ordres, maîtresd’œuvre ou prestataires) sur leurs obli-gations reste notoirement insuffisant. Ceconstat est d’autant plus d’actualité quela législation continue d’évoluer et quele temps n’est plus à la seule sensibilisa-tion : tous les professionnels sont désor-mais censés connaître leurs devoirs entermes de formation et de compétencesdepuis le décret du 25 avril 2005, quientrera en application dans sa totalitéavant la fin de cette année.Pour mémoire, plus de 52 000 entre-prises sont concernées dans la régionMidi-Pyrénées, dont plus de 10 000 pourles seuls métiers du second œuvre du

ENJEUX ENVIRONNEMENT

Amiantemode de non emploiEn ce qui concerne les risques liés à l’amiante, la France est pas-sée de la théorie (l’évaluation des risques et la sensibilisation) à lapratique (la prévention et le traitement).Rappel du cadre réglementaire qui entre en vigueur… aujourd’hui.

Les principales maladiesliées à l’amiante Le cancer broncho-pulmonaire (l’asso-ciation amiante et tabac multiplie par50 le risque de développer ce cancer).

Le mésothéliome ou cancer de la plèvre(lié à l’inhalation de fibres d’amiantedans 80 % à 90 % des cas).

Les asbestoses (fibroses pulmonaires)

Les lésions pleurales bénignes (épais-sissements localisés de la plèvre,accompagnés ou non d’une altérationde la fonction respiratoire).

Les points clés de la législation

bâtiment. Les professions les plus direc-tement menacées sur le plan de la santésont celles de chauffagiste, de plombier,de maçon carreleur, de peintre en bâti-ment, de plaquiste, d’électricien, d’as-censoriste, de canalisateur, de poseur defaux plafonds, etc. L’attention des pouvoirs publics estd’autant plus forte que ce risque « différé» montre de plus en plus clairement seseffets dévastateurs : sur les 33 000 mala-dies professionnelles enregistréesdepuis 1985, plus de 5 600 se sontdéclarées au cours de la seule année

2004. Et la majorité des cancers décelésaujourd’hui ont été causés par une inha-lation datant des années… soixante.Dans tous les cas, près d’un tiers desmalades de l’amiante sont des profes-sionnels des BTP.

Un chiffre suffit d’ailleurs à rappelerl’ampleur du chantier : tout bâtimentconstruit avant 1977 est susceptible decontenir de l’amiante. « Tous les professionnels doivent menerune réflexion sur la gestion des risques liésà l’amiante, car le cadre réglementaire

L’amiante ne se trouve pas seulement dansles matériaux isolants ou les toitures maiségalement dans les canalisations, les fauxplafonds, les couvertures de sol types dallesde linoléum… A ce titre c’est l’ensemble desprofessions du BTP (premier et secondœuvre) qui se trouve directementconcerné. L’amiante non friable (ex. éverite)est désormais réglementée au même titreque l’amiante friable.

Les propriétaires d’établissement anté-rieurs à 1977 et recevant du public ou dessalariés ont l’obligation de faire réaliserun diagnostic établissant la présenced’amiante (friable ou non) sur les sites.

Tous les corps de métiers susceptiblesd’être exposés à de l’amiante doivent res-pecter un certain nombre de précautionstelles que :

• Instauration d’une durée maximale pour leport ininterrompu des EPI respiratoiresaprès avis du médecin du travail.

• Instauration d’un temps d’habillage et dedéshabillage ainsi qu’un temps de pauseaprès avis du médecin.

• Obligation d’un contrôle des niveaux d’em-poussièrement en fibres d’amiante par lechef d’entreprise.

Enfin les entreprises intervenant spéciale-ment pour le retrait et le confinement del’amiante doivent être titulaire d’un certifi-cat de qualification. Lors de travaux de désa-miantage il est par ailleurs demandé d’éta-blir un plan de retrait comprenant :

• le type et les quantités d’amiante manipulés

• la date et la durée des travaux, le nombrede travailleurs impliqués

Page 33: Entreprendre 132

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 6 33

sera de plus en plus contraignant, rappelleClaude Cancel, Ingénieur Prévention del’OPPBTP (Organisme Professionnel dePrévention du Bâtiment et des TravauxPublics). Chacun, qu’il soit client ou pres-tataire, doit aujourd’hui intégrer les coûtsliés au diagnostic technique et au plan deretrait lors de l’estimation des travaux ». Pour ce faire, l’essentiel reste de se formeret d’acquérir les compétences adaptées.Concrètement, l’enjeu consiste égalementà identifier les bonnes filières pour la for-mation, la réalisation de diagnostic, l’attri-bution des aides ou l’achat des matérielset des équipements de protection.

En la matière, les premiers vecteurs de dif-fusion des pathologies liées à l’amiante sonten effet l’ignorance et, surtout, les idéesreçues, telles que « il n’y a pas de moyen desavoir s’il y a encore de l’amiante dans unehabitation », « tous les immeubles ont étédésamiantés », « on ne tombe pas malade enrespirant de l’amiante une fois de temps entemps » ou « si on doit tomber malade àcause de l’amiante, ça arrivera quand onsera très vieux ». Autant d’affirmations aux-quelles l’INRS (Institut National deRecherche et de Sécurité) répond par desdémentis édifiants, à découvrir sur le sitewww.amiante.inrs.fr.

Les organismes de diagnostic

Gérard DestacampBP 34 - 46300 Gourdon05 65 41 09 78

Laurence Gayet13 rue des Capucins - 46700 Puy L’Evêque05 65 30 86 30

Cabinet Agenda 46Arnis, route de Lalbenque - 46000 Cahors05 65 21 75 94

Jean-Pierre Almeida29 avenue du 7ème RI - 46000 Cahors06 63 25 34 62

Aterplo ExpertisesLe Dom - 46130 Cornac06 87 96 19 43

Cabinet Diagamter119 bd Gambetta - 46000 Cahors05 65 22 08 91 ou 05 53 09 77 43 (agence de Périgueux)

Cabinet ValtonLe Moulin des Fumades - 46000 Payrignac05 65 41 04 70

QuercymexLes Roques - 46500 Gramat05 65 33 11 05

Bernard LirouSaint-Henri - 46000 Cahors05 65 22 69 93

Michel Lachaud23 rue Faigherbe - 46400 Saint-Céré05 65 38 06 70

GétudeBP 15 - 12700 Capdenac Gare05 65 64 72 58

EurodiagBP 29 - 19120 Beaulieu05 55 91 27 01

HM Diagnostic14 bd de la Gare - 31500 Toulouse05 61 32 75 73

Les prestataires spécialisés « amiante » collectant dans le Lot(Source : www.ordimip.fr)

Prévost Environnement418 route de Mels - 46090 Lamagdelaine05 65 35 30 60

SourzatZA Route de Souillac - 46600 Martel05 65 37 31 36

Braley Rouergue Loca BenneBezonnes - 12340 Bozouls05 65 44 93 24

COVED Midi Atlantique9 chemin des Silos - 31100 Toulouse05 62 87 15 40

ISS EnvironnementZI de Beauregard - 19100 Brive05 55 17 03 35

SocodeliZI de l’Estagnol - 11000 Carcassonne04 68 72 78 61

TREDI ServicesZI du Terroir - 31140 Saint-Alban05 34 27 05 80

WCMI SodepolEspace Saint-Marc - 12850 Onet-le-Château05 65 69 89 86

ENJEUX ENVIRONNEMENT

Informations

OPPBTP (Organisme Professionnel dePrévention du Bâtiment et des Travaux Publics)

• Claude Cancel, Ingénieur Prévention,Comité Régional Sud de l’OPPBTP

• Gérard Todeschi, Délégué à laPrévention pour le Lot, ComitéRégional Sud de l’OPPBTP

Téléphone : 05 61 44 52 623, chemin de la Cépière 31081 Toulouse cedexwww.oppbtp.fr

INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité)

Téléphone : 01 40 44 30 0030, rue Olivier Noyer 75680 Paris cedex 14

• la durée maximale du port d’EPI et lestemps de pause/habillage/déshabillage

• les attestations de compétence (forma-tion) des travailleurs impliqués

• les résultats des recherches et repéragesdes matériaux amiantés (fournis par lespropriétaires)

Compte tenu de l’ensemble de ces obli-gations, on peut aisément comprendreque toute opération touchant de près oude loin à l’amiante soit considérée apriori comme coûteuse. Il sera néces-saire que les assurances prennent encompte ces nouveaux éléments afin dene pas inciter leurs assurés à faire appelà des entreprises ne respectant pas laréglementation.

Page 34: Entreprendre 132

34 E N T R E P R E N D R E 1 3 2

Un programme pour améliorer la qualité de l’eau des zones de baignades du Lot et du Célé.

Deux constats ont conduit laChambre de Commerce etd’Industrie du Lot a créer un

service dédié aux questions d’environ-nement : d’une part, le départementpropose un cadre de vie exceptionnel ;d’autre part, la préservation de cettequalité de vie est une condition sinequa non pour le développement dutourisme, qui joue un rôle essentiel dansl’économie locale. Dans la région Midi-Pyrénées, la CCI du Lot a ainsi été lapremière, après celle de la HauteGaronne, à créer une entité « environne-ment ». Une création décidée dès 1998,pour un département (le seul dans larégion Midi-Pyrénées) qui ne compteaucun site classé « Seveso ». Quelles sont ses missions ? La premièreconsiste à apporter un conseil et une aideindividualisés à chaque entrepriselotoise. Les sujets liés à l’environnementconcernent en effet l’ensemble des entre-preneurs, dans la mesure où ils recou-vrent à la fois la gestion de l’énergie, desdéchets, de l’eau, de l’air, du sol ou des

stocks. En la matière, les services propo-sés par la CCI du Lot concernent l’accom-pagnement technique (recherche deprestataires et gestion de la relation avecles services de l’Etat et les collectivités ter-ritoriales), l’assistance juridique et l’aideau montage des dossiers de financement.Concrètement, le service « environne-ment » de la CCI peut être sollicité parune entreprise qui découvre qu’ellen’est pas en conformité et qui s’inter-roge logiquement sur ses obligations.En l’occurrence, la Chambre deCommerce et d’Industrie peut lui appor-ter des informations concernant le cadreréglementaire et la mettre en relationavec des services de l’Etat compétents.

Faciliter l’accès aux aides

Ces actions individuelles peuvent êtreliées à des aides spécifiques, souventcouplées au contrat de plan État Régionou à l’agence de l’Eau Adour Garonne.Dans le cas d’une PME qui souhaite

adopter l’énergie solaire, la subventionpeut représenter jusqu’à 70 % du coûtdu pré-diagnostic, tandis que l’investis-sement peut être pris en charge à hau-teur de 50 % par l’ADEME (Agence del’Environnement et de la Maîtrise del’Energie) et le Conseil Régional.Le service environnement de la CCI inter-vient également dans le cadre de quatreopérations collectives. La première, lan-cée dès 2001, concerne le managementenvironnemental et permet aux entre-prises de bénéficier d’une aide qui peutaller jusqu’à 80 %. 33 entreprises ont à cejour bénéficié de ce programme financépar le Conseil Régional et l’ADEME.Deux autres opérations d’envergure ontété initiées en 2005 pour garantir lameilleure qualité de l’environnement desprincipaux sites touristiques lotois. Afind’améliorer la qualité des eaux de bai-gnade du Lot et du Célé, la CCI accom-pagne les PME dans l’ensemble de leursdémarches. Ce programme, financé parl’Agence de l’Eau, concerne 25 communesriveraines des deux cours d’eau et est

Un capital bien gardéINITIATIVE CCI SERVICE ENVIRONNEMENT

Créé dès 1998, le service environnement de la CCI du Lot accompagne les entreprises du dépar-tement en assurant à leur demande un suivi individuel, en leur proposant des formations ou enles aidant à constituer leur dossier, dans le cadre des programmes de préservation du cadre devie. Dans le même esprit, ce service intervient depuis 2000 dans le domaine de la prévention desrisques professionnels.

Page 35: Entreprendre 132

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 6 35

Un guide pour informer les professionnels des exigencesréglementaires qui s’appliquent à leur activité.

potentiellement ouvert à plus de 400 entre-prises des secteurs de l’imprimerie, de lamécanique générale, de l’agroalimentaire,de l’hôtellerie et de la restauration. Dans cecas, l’aide s’élève à 30 % des investisse-ments nécessaires pour mettre en confor-mité les systèmes d’assainissement et destockage des déchets. Concrètement, lesprojets portent pour l’essentiel sur la miseen place de séparateurs pour les hydrocar-bures ou les graisses alimentaires.

Un programme dédié aux très petites entreprises

Dans le même esprit, l’Agence de l’eau etla Région Midi-Pyrénées ont lancé uneopération dédiée aux très petites entre-prises (TPE) situées dans le ParcRégional des Causses du Quercy. Dansce cas, l’objectif est d’aider les profes-sionnels de l’agroalimentaire, de la res-tauration ou de l’hôtellerie de plein air àlimiter les pollutions générées par leursactivités. Le programme concerne ainsipotentiellement plus de 160 entrepriseset les aides peuvent atteindre 50 % del’investissement. Là encore, l’action de laCCI est liée à la sensibilisation (notam-ment via la distribution d’un éco-guide,également diffusé dans le cadre de l’opé-ration précédente dédiée à 400 entre-prises), à la réalisation de diagnostics et àl’assistance au montage des dossiers.

Enfin, le service environnement inter-vient dans le cadre d’une opération devalorisation (stockage, collecte, élimina-tion) des huiles alimentaires usagées.Lancé à l’initiative de la ChambreRéionale de Commerce et d’Industrie etde la Confédération Générale del’Alimentation de Détail (CGAD), ce pro-gramme est financé par l’ADEME, laRégion Midi-Pyrénées et l’Agence del’eau. Il s’adresse à l’ensemble des inter-venants de la restauration, depuis les trai-teurs jusqu’aux unités de restaurationcollective.Ces quatre opérations prendront fin endécembre 2006. Il n’est toutefois pastrop tard : le montage d’un dossier dureen général deux à trois semaines.Par ailleurs, un programme de forma-tion continue de deux jours et demi,destiné aux chargés de mission ou auxcorrespondants environnement enentreprise a été lancé. La CCI intervientégalement au niveau de la formationinitiale, à Figeac, dans le cadre de l’IUTde génie mécanique et des licences pro-fessionnelle de QCM (Qualité, Contrôleet Métrologie) et de CFAO (Conceptionet Fabrication Assistée par Ordinateur).

Une action étendue à la gestiondes risques professionnels

Depuis 2000, le service environnementmène également des actions dans ledomaine de la gestion des risques pro-fessionnels. Elles consistent notammenten un accompagnement individuel desentreprises dans le cadre de pro-grammes de prévention financés par laDirection du Travail et par le FondsSocial Européen. La CCI peut ainsi réali-ser trois visites dans les entreprises pourvalider les différentes étapes de larédaction du document unique. Cetterédaction peut également être facilitéepar un programme de cinq demi-jour-nées de formation. Par ailleurs, les délé-gués du personnel et les membres desCHSCT (Comités d’Hygiène de Sécuritéet des Conditions de Travail) peuventaccéder à des formations d’une journée.Dans le domaine de la prévention desrisques professionnels, la CCI du Lot a

par ailleurs multiplié les partenariatsavec les différents organismes et ser-vices impliqués : l’Inspection du Travail,la Médecine du Travail, les syndicatsprofessionnels, le MIDACT (AgenceRégionale pour l’Amélioration desConditions de Travail) ou le GAPRAT(Groupe d’Analyse et de Prévention duRisque Alcool au Travail).

INITIATIVE CCI SERVICE ENVIRONNEMENT

Contrôles : qui fait quoi ?Les installations dites « classées »peuvent faire l’objet de différentscontrôles ; divers organismes interve-nant en fonction des activités de l’en-treprise. Pour l’essentiel, les contrôlessont réalisés par :- la DRIRE (Direction Régionale de

l’Industrie, de la Recherche et del’Environnement),

- la DDASS (Direction Départementaledes Affaires Sanitaires et Sociales),

- la DSV (Direction des ServicesVétérinaires),

- la DDAF (Direction Départementalede l’Agriculture et des Forêts),

- la Mairie.

Deux spécialistes au service des entreprisesDeux conseillères sont à la disposition desentreprises au sein du service environnementde la CCI du Lot. Yasmina Loiseau, diplômée del’Institut d’éco-conseil de Strasbourg etGabrielle Mauvois, diplômée de l’École desMétiers de l’Environnement de Rennes (Masteren Gestion industrielle de l’environnement,peuvent être contactées au 05 65 20 35 01.

Page 36: Entreprendre 132

les brèves REPÈRES ÉCO

36 E N T R E P R E N D R E 1 3 2

Une leçon d’optimisme pour les entrepreneurs lotois

A l’invitation de la CCI, l’historien Jacques Marseille, professeur à la Sorbonne, a présenté devant les chefs d’entreprises lotoisles conclusions de sa dernière analyse et a mis en lumière l’écart grandissant entre le pessimisme exprimé par la France «légale » et le dynamisme qui caractérise la France « réelle ». Résumé.

A l’occasion de son assem-blée générale, le 12 juindernier, la Chambre deCommerce et d’Industrie duLot avait invité JacquesMarseille, professeur d’his-toire économique et socialeà la Sorbonne. Auteur deplusieurs ouvrages édifiantssur les points de blocagequi freinent l’économiefrançaise, l’universitairevient de publier Du bonusage de la guerre civile enFrance, essai dans lequel ilstigmatise le pessimismedont l’Hexagone sembleavoir fait une devise cesdernières années.

Jacques Marseille a ainsi rappelé qu’une étude menée en 2006dans 25 pays européens a conduit à ce constat inquiétant : à laquestion « avez-vous confiance en l’avenir ? », la France se classenettement au dernier rang. Une situation d’autant plus para-doxale que le pays continue d’afficher d’excellents résultats pournombre de variables déterminantes. Entre autres exemples,Jacques Marseille a rappelé que sa démographie est l’une desplus dynamiques d’Europe, qu’elle reste la première destinationtouristique mondiale, que l’ensemble des grands groupes fran-çais continue de gagner des parts de marché à l’international etque, d’une manière générale, la France demeure la 5e ou la6e puissance mondiale.

Concrètement, Jacques Marseille estime qu’une des premièresexplications de ce pessimisme ambiant est la baisse continuedu pouvoir d’achat des classes moyennes. Cette dégradationserait ainsi à la base des problèmes majeurs que rencontre lepays et conduit à la dramatisation de chaque nouvelle épreuve :depuis la canicule de l’été 2003 en passant par la crise du CPE,jusqu’à l’éviction de Paris pour l’organisation des JeuxOlympiques de 2012.

Le regard d’historien que Jacques Marseille porte sur cette situa-tion le conduit pourtant à présenter des perspectives résolumentoptimistes, fondées sur le fait que la France devra de gré ou deforce adopter une politique adaptée à la réalité de son économie,notamment marquée par une dette record de l’Etat. Et ce, àéchéance de quelques mois.

En d’autres termes, Jacques Marseille mise sur une prochaine sor-tie du statu quo, mais seulement après une inévitable et salutaireexacerbation de la crise.

2005 : nouveau regain d’activité pour la CCI du Lot

La CCI a présenté son rapport d’activité pour l’année 2005. LaChambre consulaire gère désormais près de 6 600 établisse-ments, dont 19,6 % pour l’industrie, 44,5 % pour le commerce et35,9 % pour les services. Par ailleurs, les trois services de la CCI(appui aux entreprises, formation-emploi etadministration) ont tous enregistré une pro-gression significative de leurs activités.

Professeur d’histoire économique et sociale à la Sorbonne, Jacques Marseille adénoncé le pessimisme irrationnel que manifeste l’Hexagone.

Page 37: Entreprendre 132

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 6 37

les brèves REPÈRES ÉCO

Les charcutiers lotois s’associent pour recruter

Créé en 2005, le Syndicat de la Charcuterie du Lot a signé en juin dernier une convention

avec l’ANPE. Le Lot est ainsi le second département de la région Midi-Pyrénées, après celui

des Hautes-Pyrénées, à monter un tel partenariat avec la mission locale de l’ANPE. A cette

occasion, les profes-

sionnels lotois ont rap-

pelé les fortes évolu-

tions des métiers de la

charcuterie en termes

de salaires, de respect

des horaires et de

valeur ajoutée, la majo-

rité des charcutiers

ayant développé une

activité de traiteur.

Recrutement : un vivier decandidatures à la dispositiondes entreprises du Lot

Depuis le début de l’année, la CCI reçoit

un nombre grandissant de candidats pro-

posant leurs compétences aux entre-

prises du Lot (professionnels en poste,

mutation de conjoints, demandeurs

d’emploi, militaires en reconversion). La

CCI sélectionne les profils, centralise ces

candidatures et les proposent aux entre-

prises en recherches de compétences.

Elles concernent tous les secteurs d’acti-

vités : commercial, BTP, administratif,

hôtellerie restauration, industrie…

Contact : Jérôme SERIERTel : 05 65 20 48 67

Annuaire des Entreprises de FranceDeux millions d’entreprises inscrites au RCS accessibles en ligne

Issu de l’expertise du réseau des Chambres de

Commerce et d’Industrie, l’Annuaire des

Entreprises de France (AEF) est disponible sur

Internet (www.aef.cci.fr) depuis le printemps.

Le service est proposé par la société CCI.fr,

créée par les CCI pour mettre leur offre en

ligne. Concrètement, un moteur de recherche

intuitif permet à l’internaute de sélectionner

jusqu’à 27 critères associés à la localisation,

l’activité, les produits et les services, les chiffres

clé ou le profil de l’entreprise recherchée. De

son côté, la base de données recense deux mil-

lions d’entreprises inscrites au Registre du

Commerce et des Sociétés. Cette base est

actualisée en permanence par les experts-

métiers des Chambres. En outre, le service

offre à l’utilisateur la possibilité de commander

très simplement des fichiers d’entreprises, en

choisissant l’un des trois modes de paiement

proposé et le type de support (téléchargement,

disquette, CD-Rom, liste papier ou étiquettes).

Enfin, il permet aux dirigeants de valoriser leur

entreprise sur AEF en utilisant des pages web

personnalisables.

Renseignements :CCI du LotTél. : 05 65 20 35 [email protected]

Page 38: Entreprendre 132

38 E N T R E P R E N D R E 1 3 2

les brèves REPÈRES ÉCO

Un guide touristique dédiéaux handicapés

Le Lot montre l’exemple :

c’est le premier départe-

ment français à disposer

d’un guide touristique des-

tiné aux personnes à mobi-

lité réduite. Réalisé par un Lotois,

Jonathan Dupire, lui-même handicapé

moteur et Président de l’association

Voyager Accessible, ce guide est le fruit

de 500 visites de sites touristiques, de

campings, d’hôtels ou de restaurants,

effectuées avec un véhicule aménagé

en présence d’une ergothérapeute. Le

guide du globe roller (Editions Divona)

est disponible dans les 7 Offices du

Tourisme du Département au prix de

10 euros.

Le vin de Cahors investit le Brésil

Thierry Baltenweck, vigneron à Luzech et

Président du Syndicat d’Expression des

Terroirs AOC des Vins de Cahors, a créé

une société d’importation de vins français

au Brésil. La naissance de la société « La

Compagnie France Malbec » a été officia-

lisée cinq mois seulement après que le

vigneron lotois ait effectué un premier

voyage au Brésil, en février dernier. Sur

place, Thierry Baltenweck a pu avoir

confirmation de l’engouement des ama-

teurs de vin pour le cépage Malbec. Si les

premiers mois d’activité confirment l’im-

portance de la demande, La Compagnie

France Malbec prévoit d’étendre rapide-

ment son activité aux quatre autres pays

du Mercosur (l’Argentine, le Chili,

l’Uruguay et le Paraguay). Par ailleurs,

Thierry Baltenweck souhaite reproduire

cette expérience en Asie et se rendra en

chine à la fin de l’année pour étudier la

création d’un comptoir d’importation.

Un fichier d’adresses d’entreprises lotoises

Pour mieux cibler ses prospects, réussir

ses opérations de marketing direct, mieux

connaître son marché et ses concurrents,

la CCI du Lot propose aux entrepreneurs

un fichier d’adresses d’entreprises

lotoises. Ce dernier peut être utilisé sur

mesure, en fonction de critères de sélec-

tion personnalisés : géographie (com-

mune, canton, arrondissement…) ; acti-

vité (secteurs commerce, industrie et

services), code APE ; effectif salarié ; date

de création de l’entreprise, etc. Cet

annuaire est disponible sur des supports

variés : fichier informatique, liste papier,

étiquettes… Sa livraison est immédiate

après l’acceptation de la commande.

Renseignements :CCI du LotTél. : 05 65 20 35 [email protected]

Niveau d’excellence pour leCentre d’Etudes de Gramat

Le Centre d’Etudes de Gramat (CEG) a

officialisé début juillet sa triple certifica-

tion. Le site dispose désormais des

niveaux de qualification les plus élevés :

ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001.

Au-delà de la reconnaissance des efforts

du CEG, ces certificats pérennisent l’acti-

vité du site, qui emploie d’ores et déjà

près de 300 personnes.

Des communautés de communes aux communautés d’agglomération

Dans le cadre d’un programme lancé à

l’échelle nationale, la Préfecture du Lot

mène une étude depuis le début de l’an-

née sur l’évolution des structures inter-

communales. Déjà en pointe au niveau

de la réforme de l’Etat (le Lot est aujour-

d’hui le département pilote en la

matière), la Préfecture du département a

identifié cinq communautés d’agglomé-

ration potentielles, correspondant à cinq

bassins économiques : la basse vallée du

Lot, la Bouriane, le causse central, le

Figeacois et la vallée de la Dordogne.

Dans ce nouveau contexte, la commu-

nauté d’agglomération de Cahors comp-

terait plus de 70 000 habitants, soit deux

fois plus que l’actuelle communauté de

communes et, d’une manière générale,

les dotations des intercommunalités élar-

gies augmenteraient dans une fourchette

de 35 % à plus de 50 %.

Il faut noter que cette réflexion peut quelquefois dépasser le cadre départemental :

Capdenac-Gare, dans l’Aveyron, a ainsi officialisé son projet d’intégrer la communauté de

communes de Figeac-Cajarc. Deux autres communes aveyronnaises, Bagnac et Saint-

Perdoux, devraient bientôt lui emboîter le pas.

Page 39: Entreprendre 132

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 6 39

les brèves REPÈRES ÉCO

Création de « Lot DéveloppementAménagement »

Le Lot est désormais doté d’une nou-

velle structure capable d’intervenir

comme opérateur pour l’aménage-

ment des zones d’activité et d’habita-

tion, en remplacement de l’Agence

Lotoise de Développement. Cette

société d’économie mixte départe-

mentale a officiellement été créée le

23 juin dernier et réunit le départe-

ment, la CCI, la Communauté de

Communes du Pays de Cahors et la

Caisse des Dépôts et Consignations.

Lot Développement Aménagement

dispose d’un capital de 446 200 euros

et sera opérationnelle dès ce mois

d’août avec une équipe de huit per-

sonnes. La nouvelle entité reprend

l’ensemble des missions de l’Agence

Lotoise de Développement, désor-

mais dissoute.

Le Lot annonce de quel bois il se chauffera

Six communes lotoises ont d’ores et déjà

annoncé la création de réseaux de chaleur au

bois, qui seront pilotés par le syndicat mixte

départemental pour l’élimination des déchets

: Aynac, Caillac, Cajarc, Catus, Les Quatres

Routes et Livernon. Des opérations dans les-

quelles le SYDED est fortement impliqué,

notamment au niveau de la maîtrise d’ou-

vrage. Plus de quinze nouveaux projets de

réseaux de chaleur au bois sont par ailleurs à

l’étude au SYDED. Pour rappel, le SYDED ali-

mentera ces systèmes de chauffage avec le

bois de récupération qu’il collecte. La formule

permet une économie de 20 % par rapport

aux autres sources d’énergie et le renforce-

ment des politiques d’aides permet aux com-

munes de bénéficier de subventions repré-

sentant au moins 50 % de l’investissement.

De nouvelles possibilitéspour l’insertion professionnelle des jeunessous main de justice

Le Ministère de la Justice a

lancé une opération de par-

rainage des jeunes de 16 à 21 ans placés

sous main de justice afin de favoriser leur

insertion professionnelle. Concrètement,

les directeurs de la protection judiciaires

sont en quête de parrains susceptibles

d’accueillir des jeunes sélectionnés par les

autorités judiciaires. Dans ce contexte,

l’ensemble des coûts liés aux opérations

de parrainage est pris en charge par l’Etat.

Les conditions du stage sont définies par

une convention de parrainage qui précise

les engagements du Ministère et les rôles

du chef d’entreprise parrain.

Page 40: Entreprendre 132

les brèves COMMERCE

40 E N T R E P R E N D R E 1 3 2

Puy-L’Évêque : enfin la grand’ rue est ouverte !

Après plusieurs mois de travaux, la grand’ rue de Puy-L’Évêquea été ré-ouverte le 15 juillet dernier au grand soulagement descommerçants et des élus locaux. Cette ville chef-lieu de cantonva retrouver son rythme normal et le centre ancien qui relie lehaut et le bas de la ville va être à nouveau accessible.Pour célébrer l’événement, l’association des commerçants etdes artisans ont organisé une réception et a offert l’apéritif auxclients le samedi 15 juillet à 18 h 30. Plus de 1 000 personnesont participé à cette fête.Les commerces du centre ancien ont été très pénalisés depuisdeux ans à cause des travaux de rénovation du la rue.Plusieurs commerces ont d’ailleurs disparu ou changé d’em-placements.Il faut espérer que ces travaux, qui ont nécessité des investis-sements très importants, seront appréciés par la population etles nombreux visiteurs, et que cette petite ville de 2 300 habi-tants retrouvera sa vitalité commerciale.

Naissance de l’Association des commerçants du Pays de Souillac

Cette nouvelle association, créée en mars dernier sous l’impulsion d’un groupe decommerçants de SOUILLAC, a pour but de promouvoir, développer et valoriser lepetit commerce local. Elle s’est fixée plusieurs objectifs ambitieux : le lancement d’une carte de fidélitécollective (avec le concours de la société CEV cartaplus), la création d’un siteInternet, la revalorisation des commerces vacants et, enfin, l’animation de la villeet du Pays de SOUILLAC.Plus de cinquante commerçants du Pays de SOUILLAC, séduits par le programmed’actions, ont déjà adhéré à cette nouvelle association, dont le Bureau est consti-tué comme suit :Président : Luc MATOSEVIC (Radio TV HIFI Téléphonie)Vice Présidents : Bernadette GARAGATY (Fleurs) et Cédric ODIN (Informatique)Trésorier : Thierry PONT (Imprimerie) Trésorier adjoint : Patricia NEAL (Artisanat d’art)Secrétaire : Jean Philippe BESOMBES (assurances) Secrétaire adjoint : VéroniqueDELMON (Prêt à porter).La carte de fidélité est enpréparation et devrait êtrelancée dès la rentrée avecun groupe de 23 commer-çants. Quant au siteInternet, actuellement encours de réalisation, ildevrait être mis en ligne à lafin de l’année.Il faut souhaiter un bon suc-cès à ces initiatives qui sontdes réponses aux attentes desconsommateurs et qui offrentdes moyens pour fidéliser laclientèle sur le pôle commer-cial de SOUILLAC et des vil-lages proches.

Rendez-vous à La Caravanede Entrepreneurs à CAHORSle lundi 11 septembre 2006

Cette Caravane desEntrepreneurs a deuxobjectifs. D’une part,

aider les chefs d’entreprises dans leurréflexion et démarches pour qu’ilspréparent suffisamment à l’avance latransmission de leurs entreprises.D’autre part, conseiller les candidatsrepreneurs pour qu’ils soientcapables de reprendre les entreprisesqui sont ou vont être à transmettre.La Caravane des Entrepreneurs adéfini un circuit de 100 villes étapesentre mars et octobre 2006. Elle seraà CAHORS le lundi 11 septembreprochain.Les commerçants et chefs d’entreprisesqui envisagent à court et moyen termede vendre leurs affaires pourront ren-contrer des experts et conseils et abor-der les questions de cessions, de trans-mission et de reprise d’entreprises.Les candidats repreneurs d’entre-prises sont également invités à venirpour évoquer les différents aspectsde la reprise d’activités.

Pour tout complément d’information :www.caravanedesentrepreneurs.com ou www.forces.frTél. : secteur commerce 05 65 20 35 41

Page 41: Entreprendre 132

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 6 41

les brèves TOURISME

30 juin 2006 :Lancement des Bistrots en pays Est Quercy

Un an après le lancement en Pays Bourian etavant l’initiation de la démarche sur le ParcNaturel, les Bistrots de Pays continuent de sedévelopper dans le Lot. Depuis un an, 7 caféset/ou restaurants du Pays Est Quercy se rencon-trent régulièrement afin d’adhérer à la charte.Ils ont suivi une formation spécifique leur per-mettant d’intégrer la philosophie de ce labeldont l’objectif est d’assurer la pérennité dulien social dans les villages et le relais enmatière d’information touristique. Ces profes-sionnels ont, en outre, élaboré un apéritifcommun à base de liqueur de châtaigne, pro-duit du terroir quercynois.

Les Bistrots entrés dans la démarche :

- La Presqu’Ile,Gorses, M. et Mme Lavergne

- Le Café de Paris,Latronquière, Mme Lherm

- Le Gouzou,Montet et Bouxal, M. et Mme Pecheyran

- Le Café du Midi,Lacapelle-Marival, Mme Combelles

- La Forge, Faycelles,Mme Toullic et M. Richard

- Le Relais de la Tour,Capdenac-Le-Haut, M. et Mme Birou

- Le Café des Sports,Bagnac-Sur-Célé, M et Mme Bos

Premières tendances de la saison touristique 2006 :Un mois de mai satisfaisant

Le retour du printemps a marqué l’arrivée des premiers touristes dans le département. Afin de mieux connaître le profil de nosvisiteurs, le Comité Départemental du Tourisme du Lot interroge mensuellement 150 prestataires et dresse un baromètre d’opi-nion présentant la nature de la fréquentation. Les premières données de la saison apparaissent plutôt favo-rables : la fréquentation s’est, en effet, maintenue par rapport à2005, et a augmenté pour 45% des répondants. La clientèlefrançaise s’est accrue, de même que les clientèles britanniqueset néerlandaises. Ces résultats positifs peuvent s’expliquer par différents fac-teurs : un mois de mai très favorable offrant de nombreuxweek-ends prolongés, une météo plutôt agréable et l’augmen-tation du nombre de randonneurs sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.En revanche, le marché de la clientèle « groupes », qui est plussensible au critère du « prix » qu’à celui du « rapportqualité/prix », et l’euro, fort peu favorable à certains marchés,inquiètent les professionnels même si le niveau des réserva-tions apparaît globalement meilleur que l’an passé.

Journée porte ouverte Camping Qualité

Le 16 juin dernier étaient organisées les Journées Nationales Portes Ouvertes dulabel « Camping Qualité ». A cette occasion, le Domaine de la Faurie àSeniergues, membre de l’association (un des 20 campings labellisés du départe-ment), avait organisé une visite de son établissement, dans le cadre de laquelleil a présenté les spécificités et l’intérêt d’entrer dans une telle démarche. Pour le professionnel, il s’agit de veiller en particulier aux équipements, auxprestations proposées et à l’accueil ; pour le client, choisir un camping labelliséest une garantie supplémentaire de la qualité des services proposés.

Page 42: Entreprendre 132

42 E N T R E P R E N D R E 1 3 2

Quid?Quercy Initiative Développement, associationloi de 1901,

plate-forme d’initiative locale.

Pour qui?Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registredu commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID:• Activités industrielles ou de services pour l’industrie• Activités de négoce de forme indépendante• Activités d’artisanat de production• Commerce de détail en milieu rural• Services technologiques ou activités innovantes.En reprise seulement:BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

Comment?Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Combien d’entreprises?80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjàété soutenus par QUID.

Quels financements?Ils sont assurés par :• L’Union Européenne,• L’Etat,• L’Union des Entreprises Lotoises,• Divers industriels du département,• La Banque Populaire Occitane,• La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées,• Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées,• Le groupe d’assurances Malakoff,• EDF,• Le Conseil général du Lot,• La Caisse des Dépôts et Consignations,• La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propresdes créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont

remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUIDest complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part desorganismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

QUID

Renseignements :Loïz Pierre

Chambre de Commerce et d’Industrie du LotTél : 05 65 20 35 [email protected]

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le LotUn coup de pouce financier pour vous aider

VIENT DE PARAÎTRE

LES NOUVEAUX MAGASINS DEDÉTAILSConçu comme un outil opérationnel et structuré,ce livre s’adresse à tous ceux qui sont porteursd’une idée de création comme à tous les commer-çants désireux de se développer avec succès.L’ouvrage explique comment choisir un position-nement gagnant et le mettre en œuvre par, entreautres, le choix d’un emplacement, d’un merchan-dising, d’une communication et d’un service à laclientèle adaptés et cohérents. Plusieurs créateursde ces nouveaux univers y témoignent de leurexpérience et de leurs objectifs de développe-ment.

Consultable au Centre de Documentation

LES SALARIÉS DE L’ÉCONOMIE ALI-MENTAIRE EN MIDI-PYRÉNÉESLa filière de l’économie alimentaire, qui regroupeles industries alimentaires, le commerce alimen-taire et la restauration cherche à rendre sesmétiers attractifs et à élever le niveau de compé-tence de sa main-d’œuvre, afin d’améliorer sacompétitivité. Fruit d’un partenariat entre l’Inseeet la Direction régionale de l’Agriculture de Midi-Pyrénées, ce dossier dresse un état des lieux de lafilière mettant en lumière sa large répartition surle territoire régional, l’expansion et la structure deses effectifs salariés, ainsi que les conditions detravail qu’elle offre.

Consultable au Centre de Documentation

DONÉO - OBSERVATOIRE RÉGIONALDU COMMERCE ET DES SERVICES ENMIDI-PYRÉNÉESNé de la volonté des CCI, unies au sein de la CRCIMidi-Pyrénées, ce premier Observatoire régionaldu commerce et des services est riche d’informa-tions sur les pôles commerciaux au niveau inter-départemental et régional (nombre d’établisse-ments, type d’activité, nombre de salariés, surfacede vente…). Il fournit également des données per-tinentes sur la répartition de la population enMidi-Pyrénées et sur la consommation desménages.

Consultable au Centre de Documentation

Page 43: Entreprendre 132

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 6 43

FORMATION

M A R S - A V R I L 2 0 0 6 43

LES OUTILS DE MANAGEMENT POUR LA PMEUNE FORMATION POUR LES DIRIGEANTS DE TPE,PME-PMI

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot organise à partir de septembre2006 une action de formation à destination des dirigeants de TPE et PME-PMI enpartenariat avec le Groupe Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse.

Ce cycle intitulé « Les outils de management pour la PME » a pour objec-tif de renforcer les connaissances et compétences du dirigeant en matière de straté-gie d’entreprise afin de l’aider à progresser au quotidien dans le développement desa structure.

Contact : Christophe Dussaud - Tél. 05 65 20 48 70

Page 44: Entreprendre 132

FORMATION

Centre d’Étude des LanguesPour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude

des langues de la CCI du Lot propose une offre de formation multiple en anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe.

Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :

cours individuels, cours collectifs,cours par téléphone,cours de conversation téléphonique,cours spécifiques (langues des affaires, techniques industrielles,…)

Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 48 60

Contactez-nous:

CCI Lot - Point A

Tél. 05 65 20 48 60

Le Point A de la CCI au service des entreprises

et des jeunes:• vous informe sur l’alternance :contrats de professionnalisation,

et d’apprentissage• aide les jeunes dans leur orientation professionnelle,

• facilite la mise en relation entre lesentreprises et les jeunes

• dispose d’une bourse de l’alternance(offres et demandes)

pourquoi pas vous?L’alternance Fonds Social Européen

Page 45: Entreprendre 132

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 6 45

Pour former vos futurs vendeursdans des conditions intéressantes

Vous recherchez des vendeurs ?Avez-vous pensé à l’apprentissage ?La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vous propose sasection Institut des Forces de Ventes sous statut apprentissage.Son objectif est de former vos futurs vendeurs grâce à un pro-gramme particulièrement adapté aux missions actuelles atten-dues à un poste de commercial.

Rémunération minimale : de 41% à 61% du SMIC

Incitations financières : Exonération des charges, prime à l’embauche, prime à l’effortde formation (suivant les cas).

Public :jeunes de 18 à 25 ans.

Durée : 2 ans (400 heures par an)

Fréquence :Trois semaines par mois dans votre entreprise, au poste de travail ; une semaine par mois en formation à la CCI du Lot.

Si cette formule vous intéresse, n’hésitez pas à contacter le service formation de la CCI du LOT au 05 65 20 48 70. E-mail : [email protected]

FORMATION

IFV SECTION APPRENTISSAGE Formation Technicien Supérieur des Forces de Vente

Le service Formation Emploi, sous réserve d’unedécision favorable de la commission perma-nente du Conseil Régional Midi-Pyrénées,ouvrira à compter d’octobre une formationnouvelle de Technicien Supérieur des Forces deVente. Homologuée à niveau III (BAC+2), cetteformation réalisée en partenariat avec la CCI duPays de Brive aura pour objectif de former descommerciaux opérationnels capables de gérerun secteur de vente et de négocier à hautniveau de décision. Elle s’adressera à desdemandeurs d’emploi en reconversion profes-sionnelle et à des salariés en contrat ou périodede professionnalisation.

Contact : Christophe Dussaud

Formations Mécanic Vallée

Dans la perspective de poursuivre l’accompa-gnement engagé auprès des entreprises de laMécanic Vallée en matière de développementéconomique et industriel, et dans le prolonge-ment du 1er cycle de formation organisé pourleurs dirigeants, les C.C.I. du Lot, de Rodez-Villefranche-Espalion, du Pays de Brive, de Tulleet Ussel proposent à compter de septembre2006 un nouveau programme de formation :• un 2e cycle de formation action « Chef d’entre-

prise PME-PMI de la Mécanic Vallée »,• une formation nouvelle « Adjoints d’entre-

prises PME-PMI de la Mécanic Vallée ».

Contact : Christophe Dussaud

Page 46: Entreprendre 132

46 E N T R E P R E N D R E 1 3 2

CONJONCTURE

En cette période de l’année, l’économielotoise est conditionnée par deuximpératifs : l’accueil touristique et la satisfac-tion des multiples besoins des touristes enmatière de consommation de produits debase, de services, de loisirs et de culture,mais également l’anticipation de la ruptureestivale pour en minimiser les effets néga-tifs, qui porte essentiellement sur le renfor-cement des stocks dans les entreprises deproduction et la mise en ordre des chaînes etdes ateliers de fabrication pour une rentréeimmédiatement opérationnelle. Ces deuximpératifs fortement dynamisants mobili-sent énergies et moyens de production.

Bien que cette période ait été bien prépa-rée et se présente sous les meilleurs aus-pices deux inconnues demeurent : d’unepart, le niveau de fréquentation et deconsommation touristique, fortementdépendant de facteurs extérieurs imprévi-sibles, comme le temps ou quelque événe-ment international contrariant ; seul unbilan de fin de saison permettra de tran-cher. D’autre part, la conjoncture de rentréequi peut s’écarter de sa bonne orientationgénérale actuelle sous l’effet d’annonce deréformes difficiles, de la publication demauvais résultats – emploi / chômage parexemple -, de perspectives d’agitationsociale ; on en connaît les effets désastreuxsur la consommation des ménages et surl’activité économique en général.

L’activité, aux premiers jours de cedeuxième semestre, est en général bonneet la reprise se présente dans des condi-tions jugées normales par les entreprisesavec des carnets de commandes et desplans de charges satisfaisants, notammentdans l’industrie et les activités de construc-tion et d’aménagement.

Les investissements s’activent pour gagneren capacité de production et en producti-vité, pour mieux maîtriser la qualité et lasécurité des produits, pour réduire laconsommation d’énergie ainsi que l’impactsur l’environnement.

L’emploi s’ajuste progressivement auxbesoins structurels des entreprises ainsi qu’àdes besoins spécifiques nouveaux, tels laqualité, la sécurité, la productivité et l’inno-vation qui vont dans le sens d’un manage-ment plus responsable, imposé par le légis-lateur, les donneurs d’ordres et les clients.

Les prévisions à moyen terme sont, dansl’ensemble, favorablement orientées maisles opérateurs restent prudents et atten-dent les premiers jours de la rentrée pourse prononcer.

AÉRONAUTIQUE

Les rythmes de fabrication et de livrai-son sont toujours élevés et les capacitésde production utilisées à leur niveaumaximal. Les prévisions sont bonnes,les investissements et les recrutementsse poursuivent pour répondre à lademande. Les retards relatifs à l’assem-blage de l’A380 provoquent une accélé-ration des cadences. L’agitation média-tique autour de la direction desstructures EADS/AIRBUS est actuelle-ment sans conséquence sur l’activitédes sous-traitants.

MACHINES SPECIALES

Les carnets de commandes sont étofféset les capacités de production utiliséesà leur niveau optimal. Le secteur aéro-nautique est fortement demandeurcomme en attestent les nombreusesconsultations adressées aux opérateursavec des exigences de délais de réponseplutôt accélérés.

MÉCANIQUE GÉNÉRALE

Les besoins de sous-traitance aéronau-tique sont pressants et vont en s’ac-croissant dans le temps. Le bon niveaud’activité devrait se maintenir au coursdes mois à venir et même progresserdans certains domaines. Quelques ten-sions se manifestent sur les approvi-sionnements en matière de disponibi-lité et de coût.

CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE

La demande en provenance de l’aéro-nautique et du bâtiment est bien orien-tée et devrait s’accroître à la rentrée. Lescarnets de commandes sont jugéssatisfaisants et les rythmes de produc-tion et de livraison d’un bon niveau.

BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES

L’activité en ingénierie technique estbien orientée et fortement dynamiséepar les sollicitations de l’aéronautiquerégionale. Les perspectives à plus longterme restent confiantes compte tenude besoins pressants d’optimisation desprocédés de fabrication (capacité, débit

et productivité) et de la nécessité dedévelopper des technologies inno-vantes plus sûres, plus respectueusesde l’environnement et plus économesen main d’œuvre.

BÂTIMENT ET TRAVAUXPUBLICS

BâtimentEn gros œuvre l’activité est toujoursbien orientée et certains chantiers s’ac-tivent pour terminer avant la périodedes congés d’été. En second œuvre lademande est toujours pressante et lesdélais de réalisation parfois allongés.L’ouverture des résidences secondaireset touristiques génère également desbesoins supplémentaires et urgentsqu’il est nécessaire de satisfaire.

Travaux publicsLe plan de charge est jugé correct et àmême d’assurer le plein emploi desmoyens en place.Les projets du Département en matièred’infrastructures, de désenclavement,d’amélioration des conditions de circula-tion,de mise en sécurité sont autant d’élé-ments rassurants pour les mois à venir.

TRANSPORTS

Transport de marchandises, messageriesLes transports locaux bénéficient de

l’afflux touristique qui accroît le volumede consommation et par conséquentles besoins en matière de transport etde logistique. Au-delà d’un bon niveaud’activité les trésoreries sont toujourstendues et les marges très étroites. Desréactualisations tarifaires sont plus quejamais nécessaires ; elles pourraientavoir lieu à la rentrée.

Transports de voyageursLes transports scolaires prennent fin etlibèrent des moyens qui peuvent êtremis à disposition de l’accueil touris-tique. Les autocaristes moins présentssur les destinations lointaines, notam-ment en direction des pays du sud, peu-vent consacrer un peu de temps libre àla préparation de nouveaux produits etde nouvelles destinations.

BOIS

Première transformation (scierie, parquet)L’activité est soutenue et la demande enprogression, en prévision des congés du

Page 47: Entreprendre 132

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 6 47

CONJONCTURE

secteur du bâtiment. Les capacités deproduction sont utilisées à plein et lesentreprises constituent quelques stockspour la rentrée.

Deuxième transformation (menuiserie du bâtiment)La demande est toujours soutenue enrelation avec le bon niveau d’activitédans la construction et la rénovation delogements. Le niveau des fabricationsest jugé satisfaisant ; il permet unebonne utilisation des moyens de pro-duction.

FILIÈRE VIANDE

Exportation de bestiauxLa campagne de vente des jeunesbovins d’herbe se prépare et les tran-sactions s’accélèrent significativementà compter de ce mois d’août. La produc-tion locale est d’un bon niveau tant enquantité qu’en qualité ; elle est à mêmede satisfaire la demande des principauxpays clients que sont l’Italie, l’Espagneet le Portugal.

Abattage et négoce de viandeCe secteur est essentiellement marquépar le retour à la confiance des consom-mateurs rassurés par la bonne gestionde la crise aviaire, par la vigilance desservices de contrôle, ainsi que par lesefforts importants réalisés par les pro-fessionnels en matière de transparence,de traçabilité, de sécurité alimentaire etde qualité. Cette bonne appréciationbénéficie à l’ensemble des viandes et,surtout, aux viandes de volailles dont laconsommation avait fortement chuté.

Conserves finesLa production est soutenue pour ren-forcer les stocks en prévision des ventesestivales et de la fermeture temporairede certains sites de fabrication. Lesefforts pour étoffer la palette de pro-duits et l’intensification de la prospec-tion commerciale portent leurs fruits etélargissent significativement le poten-tiel de clientèle. Une revalorisation destarifs est envisagée avant le démarragede la campagne d’hiver.

VIN ET BOISSONS

Vin de CahorsL’intensification des actions commer-ciales pour surmonter l’état de crise dedébut d’année s’avère encourageante etdébouche sur une progression des

ventes, notamment à l’international ainsiqu’auprès de la grande distribution. Laprésente campagne d’été voit se remettreau goût du jour les rosés, dont l’accroisse-ment de la demande se confirme et s’ac-célère apportant une contribution posi-tive au courant d’affaires.

Eaux embouteilléesLes conditions climatiques proches del’état caniculaire en ce début d’été aug-mentent les besoins en eaux de table etimposent des cadences soutenues defabrication et de livraison.

LAIT ET FROMAGE

Lait de vacheLa collecte, encore dynamique, est bienabsorbée par les fabricants de crèmeset entremets glacés ainsi que par lesfromagers qui sont en période de ren-forcement des stocks avant les baissesde production laitière et de fabricationde plein été.

Fromage de chèvreLa montée en puissance des achats tou-ristiques raffermit la demande et activeles fabrications. L’AOC Rocamadour atoujours la faveur des consommateurscontrairement à un certain nombred’autres appellations dont les ventessont plutôt à la stabilité.

TRAVAIL DU GRAIN

Fabrication d’aliments du bétailLes conséquences de la sécheresse pré-coce sur les pâturages ainsi que sur lescultures à ensiler se manifestent déjà,

ce qui avance le recours aux alimentscomposés de substitution avec un effetplutôt positif sur les mises en fabrica-tion et les livraisons.

BiscuiterieLes produits meringués destinés auxpréparations glacées bénéficient d’unedemande toujours soutenue. Pour lesspécialités locales, les achats progres-sent de façon significative à la faveur del’arrivée des touristes dans la région.

FRUITS ET LEGUMES

Stations fruitièresLa campagne d’été (melons, courgettes)à débuté dans un contexte de forteschaleurs favorable aux achats de pro-duits rafraîchissants ; la demande a étéplus précoce et plus dynamique quecertaines années à la même période. Larécolte de masse pourrait être affectéepar la sécheresse avec une diminutiondes volumes et une bonification de laqualité, éléments permettant de mini-miser l’afflux d’apports et la chute desprix de pleine saison.

Produits transformés (confitures, avant-produits industriels)Les compositions fraîches et allégées,telles les compotes et les jus de fruits,disputent le leadership aux confituresplus traditionnelles. En produits profes-sionnels, les fabricants de desserts etcrèmes glacées sont actuellement degros consommateurs, ainsi que d’unefaçon plus générale, l’ensemble des uti-lisateurs d’ingrédients alimentaires quirenforcent leurs stocks en prévision del’arrêt estival de certaines fabrications.

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48 E N T R E P R E N D R E 1 3 2

ÉVOLUTION CA EN VALEUR MAI 06 5 MOIS 06MAI 05 5 MOIS 05

ALIMENTAIRE 2,3 1,0VIANDE 3,9 2,8TEXTILE / HABILLEMENT 3,9 1,7CHAUSSURE -1,9 -0,4MEUBLES -0,3 1,1APPAREILS MÉNAGERS 0,2 1,2ÉLECTRONIQUE Grand public 27,4 6,1QUINCAILLERIE 6,4 2,5BRICOLAGE 2,6 1,0LIVRES ET PAPETERIE 1,3 -1,8HORLOGERIE / BIJOUTERIE 2,2 1,6AUTOMOBILES NEUVES -1,8 1,0AUTOMOBILES OCCASION -0,3 -0,4ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL 4,0 1,6

Alimentation :Les ventes de produits alimentaires ontprogressé au mois de mai 2006 par rap-port à mai 2005 (+2,3%). En cumul surles cinq premiers mois de l’année, leschiffres d’affaires sont en hausse de 1%.Les ventes de produits de boucheriecharcuterie sont augmentation de 2,8%depuis le début de l’année.

Equipement de la personne :Dans l’habillement, en mai 2006, lesventes ont progressé de 3,9% par rap-port à mai 2005. En cumul sur les cinqpremiers mois 2006, les ventes sont enhausse de 1,7%. Par contre, les affairesdans le secteur de la chaussure sontmoins satisfaisantes. Les ventes sont enrecul de 1,9% au mois de mai et enre-gistrent une évolution négative sur lescinq premiers mois 2006.

Equipement du logement :Meuble : Stagnation des ventes en maiet léger retard depuis le début de l’an-née par rapport à l’an passé.

Electroménager : progression de ventesde 1,2% depuis le début de l’année 2006.

Electronique grand public : forte pro-gression de ventes en mai 2006. Bonmois pour les activités de bricolage etde quincaillerie.

Dans l’ensemble, toutes activités confon-dues, le courant d’affaires a davantageprogressé dans le petit commerce quedans la grande distribution généraliste.

Autres activités :Les commerces de détail de livres etpapeterie sont en recul de 1,8% depuisle début de l’année 2006 et celles de labijouterie sont en hausse de 2,2%. Lesventes d’automobiles neuves et d’occa-sion sont en recul au mois de mai 2006.

CONJONCTURE

CONJONCTURE COMMERCE DE DÉTAILStatistiques nationalesÉvolution des chiffres d’affaires en valeur (source : Banque de France)

Evolution CA en valeur Mai 06/Mai 05 5 mois 06/ 5 mois 05Ensemble du Commerce de détail 4,0 1,6Dont petit commerce (hors automobile) 4,8 1,9Dont grande distribution 2,5 0,4

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J U I L L E T - A O U T 2 0 0 6 49

1 0002 0003 0004 0005 0006 0007 0008 000

1998

1999

2000 2001

2002

2003

6 472 6 051

5 2484 599 4 936 4 484

2004

4 569

2005

4 202

2006

3 958

IMMATRICULATION DE VÉHICULES

0100200300400500600700800900

100011001200

1998

1999

2000 2001

2002

2003

609 659

926

749

814

620

2004

759

2005

690

2006

933

OFFRES D’EMPLOIS AU 31 MARS

Occasions

Neufs

6 mois6 moisJanvier à Juin 05 Janvier à Juin 06

3 509 3 474

7 416 7 324

Évolution %

- 1,0

- 1,2

494C’est le nombre de logements autorisés dans le Lot au premier trimestre 2006.

Une progression de 8,1% par rapport au premier trimestre 2005 (457)

8,27EUROS

C’est le taux horaire du SMICà compter du 1er juillet 2006Une revalorisation de 2,99%

par rapport au 1er juillet 2005 (8,03 euros)

DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 MAI

931C’est le nombre de créations

d’entreprises dans le Lot en 2004.Une diminution de 2,6% par rapport à 2003 (956)

55,5MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des exportationslotoises au premier trimestre 2006.

Une hausse de 12,1% par rapport au premier trimestre

2005 (49,5 millions d’euros)

8,6%C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

au 31 mai 2006.Une diminution de 3,4 points par rapport à mai 2005 (8,9%)

9,57%C’est la variation triennale

de l’indice du coût de la construction au premier trimestre 2006.

1e trimestre 2002 : 1 1591e trimestre 2005 : 1 270

INDICATEURS

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50 E N T R E P R E N D R E 1 3 2

DEMANDE D’EMPLOITél. 05 65 20 35 17

Assistant communication / marketing 132 E 1Action de promotion des ventes, gestion de ladocumentation technique, organisationadministrative du service, participation à desactions de communication (préparation dessalons…). Assistant d’éducation : co-anima-tion de cours, suivi pédagogique.Maîtrise des logiciels de bureautique : packoffice, Publisher et outils Internet.Formation : Niveau BTS Action Commerciale.Expérience professionnelle : industrie métal-lurgie, éducation nationale.

Assistante trilingue :Anglais / Allemand / Français 132 E 2Préparation d’action de communication, ges-tion du secrétariat (administratif, commer-cial). Réalisation de plan de prospection, ges-tion et suivi de clientèle étrangère.Professeur d’allemand langue étrangère :préparation de parcours pédagogique indivi-duel ou par groupe de niveau, réalisation decours et traduction de documents technique.Maîtrise des logiciels de bureautique : packoffice, Publisher et outils Internet.Formation : Maîtrise d’Anglais et de littéra-ture comparée & Maîtrise de SciencesPolitiques « relations franco-allemandes ».Expérience professionnelle : services, hôtelle-rie, enseignement.

Comptable 132 E 3Réalisation de compte de résultat, de bilan etdes déclarations (revenu, TVA…). Gestion etsuivi du portefeuille de clients (artisans etsociétés).Gestion sociale : rédaction contrat de travail,bulletin de paie, déclaration sociale.Formation : DUT Gestion des Entreprises etdes Administrations option finances etcomptabilité.Expérience professionnelle : cabinet d’exper-tise comptable, banque.

Assistante de direction 132 E 4Gestion du secrétariat, animation du service,mise en place de reporting et suivi des activi-tés et des plannings, préparation et organisa-tion des réunions. Participation à la mise enplace de la démarche Qualité. Suivi de lacréation du site Internet de l’entreprise.Secrétariat commercial : action de prospec-tion téléphonique, suivi des stocks, adminis-tration des ventes (facturation, relance…).Langue : anglais pratique courante.Formation : niveau BTS secrétariat commer-cial, DU Qualité & Management dans lesstructures sanitaires et sociales.Expérience professionnelle : industrie, ser-vices, chimie, maintenance, association.

Employé polyvalent 132 E 5Commis de cuisine, service en salle, employéd’étage. Vente de produits alimentaires : miseen rayon et suivi des stocks. Aide ménagère :accompagnement de personnes âgées dansleurs actes quotidiens (ménage, repas…).Formation : niveau CAP vente.Expérience professionnelle : restauration,commerce, aide à la personne.

OFFRE D’EMPLOITél. 05 65 20 35 41

COMMERCIAL ITINERANT - H/FPour le compte d’une entreprise de conces-sion de voiture, nous recherchons un com-mercial itinérant.Dans le cadre d’une nouvelle activité vousassurerez la commercialisation de voituressans permis. Au sein de l’équipe de commer-ciaux vous prospectez auprès d’un porte-feuille de clients sur le département du Lot etde l’Aveyron (Rodez). Vous serez égalementamené à participer à des foires et salons.De formation commerciale, vous avez uneexpérience significative de la vente.Vous êtesautonome et disponible.Contrat : CDISalaire :Fixe + commission + Voiture de fonctionSociété basée à Figeac

COMPTABLE – H/FPour le compte d’un cabinet d’expertise comp-table,nous recherchons un comptable.Vous assu-rez la gestion et le suivi d’un portefeuille declients, dans ce cadre vous réalisez les comptesde résultats, les bilans, les déclarations, … etvous prenez en charge la gestion sociale.De formation supérieure en comptabilité(minimum Bac + 2) vous pouvez justifierd’une expérience significative dans ce sec-teur. La pratique courante de l’anglais estindispensable.Contrat : CDISalaire : à négocier selon profilLieu de travail : Saint-Céré

VENTES & LOCATIONSTél. 05 65 20 35 41

CHARCUTERIE TRAITEUR EPICERIE FINE 132 V 1A vendre cause santé fonds de commerce decharcuterie traiteur, crèmerie, cave à vins, épi-cerie fine – Travaux faits en 2005 – Très bonchiffre d’affaires en progression : 160 000 € -Possibilité de faire boucherie – Proximitéautres commerces – Pas de concurrencedirecte – Affaire idéale pour couple.

PEPINIERES, PAYSAGISTE,ENTRETIEN DE PARCS ET JARDINS 132 V 2 A vendre nord du Lot vallée de la Dordogne,acti-vité de pépinières, paysagiste, création et entre-tien de parcs et jardins – Bon emplacement enbordure de route, solides références et excel-lente notoriété – Conviendrait à professionneldu secteur disposant d’une capacité financièreen rapport avec la valeur de l’entreprise.

LOCAL COMMERCIAL 132 V 3A louer dans ville nord du Lot local commer-cial bien situé (proximité commercesbanques et place du marché) – Surface devente 18 m2 et 4 m2 de réserve, vitrine – Loyer420 €/mois.

ELECTROMENAGER, TV, RADIO,ARTS DE LA TABLE, DECORATION 132 V 4A vendre fonds de commerce électroména-ger TV radio et magasin vaisselle, cadeaux,articles de décoration... à Catus – 2 locaux dif-férents de 40 m2 de surface de vente chacunet 4 mètres de vitrine chacun et 20 m2 deréserve – Loyer 625 € pour les 2 locaux –Affaire saine conviendrait pour couple – pos-sibilité de dissocier les deux activités.

FRUITS ET LEGUMES 132 V 5A vendre fonds de commerce de fruits etlégumes en centre-ville de Figeac (près duMusée Champollion) – Rue piétonne – Bonétat des locaux – Surface de vente 30 m2 etréserve 35 m2 - Bonne affaire.

ARTICLES DE DECORATION,BIJOUX, CADEAUX 132 V 6 A vendre cause retraite fonds de commercearticles de décoration, cadeaux, bijoux à Cahors– Clientèle fidélisée – Très bon emplacement encentre-ville – Surface de vente 33 m2 + réserve de20 m2 - Loyer modéré 268 €/mois – Possibilitécession droit au bail – Bail tous commerces.

ELECTROMENAGER, AMEUBLEMENT,LITERIE 132 V 7A vendre fonds de commerce d’électroménager,ameublement, literie dans commune de 1 500habitants nord du Lot – Surface de vente dumagasin 600 m2 - bon état des locaux – accèsrapide à l’A20 – Comptages routiers 7 000 véhi-cules/jour – Parking – Bonne notoriété.

EBENISTERIE V 8 A vendre fonds de commerce Ebénisterie(agencements, placards, cuisines,...) – Atelierde 800 m2 et surface de vente 150 m2 - Accèsrapide A20 – Comptages routiers 7 000 véhi-cules/jour – Bon, état du matériel et deslocaux – Bonne notoriété.

LOCAUX COMMERCIAUX DANS SITE TOURISTIQUE 132 V 9 A louer dans édifice majeur du patrimoinedans village à fort potentiel touristique :- bail commercial avec licence IV : bar et

petite restauration - bail commercial atelier d'artisan d'art 76 m2

- bail commercial atelier d'artisan d'art 81 m2

avec salle d’exposition Envoyer dossier de candidature à la Mairie.

DROIT AU BAIL 132 V 10 A céder droit au bail à Cahors – Rue commer-çante – Loyer mensuel avec charges 372 €.Surface de vente et réserve 70 m2.

PETITES ANNONCES

VENTES & LOCATIONS - Tél. 05 65 20 35 41

Dans le cadre du dispositif Transmission/ Reprise,la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lotédite un catalogue d’affaires à céder dans ledépartement (annonces gratuites) à l’attentiondes candidats à la reprise de commerces.

DEMANDE / OFFRE D’EMPLOI :CCI / Carine Souquet - Tél. 05 65 20 35 17

Candidature (lettre de motivation et CV) à adresser S/Réf C/ECCI à :

CCI du Lot - Pôle Emploi/RH107, Quai Cavaignac BP 79

46002 CAHORS [email protected]

Page 51: Entreprendre 132

CABiNET d'Assurances

Jean-Michel INESTA David THIRION

une équipe de spécialistes dans tout le LOT

Le cabinet n° 1 lotois en assurances vie, retraite, prevoyance

Le n°1 cadurcien et n° 2 lotois en assurances IARD particulier ou entreprises

"Nous pouvons agir pour votre avenir"

Page 52: Entreprendre 132