el watan

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PUBLICITÉ ÉDITION DU CENTRE TOURISTES ALGÉRIENS EN TUNISIE LIRE NOS ARTICLES EN PAGE 6 Les postes-frontières pris d’assaut El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 1 er septembre 2012 N° 6651 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com INONDATIONS PLUSIEURS WILAYAS DE L’EST TOUCHÉES Les fortes averses de ces dernières 48 heures ont causé plusieurs inondations importantes Des dégâts sont enregistrés dans différentes wilayas de l’Est notamment au niveau des habitations Skikda, Bordj Bou Arréridj, Jijel et El Tarf sont les plus sinistrées. LIRE NOS ARTICLES EN PAGE 2 LIRE NOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 11, 12, 13 ET 15 VIRÉE VIRÉE À HAMMAM KIRIA À HAMMAM KIRIA C’est l’été C’est l’été STATION THERMALE À BÉJAÏA L’organisation terroriste de Abdelmalek Droukdel a subi un véritable coup de boutoir entre mercredi et jeudi dans la wilaya de Boumerdès. L’assaut final a été donné jeudi à l’aube après la localisation du groupe terroriste au fond d’un ravin au pied des monts de Djerrah (Bouira). D ix de ses éléments ont été éliminés par les forces de l’ANP, un à Bordj Menaïel et neuf autres au cours du ratissage enclenché dans les maquis surplombant la localité d’Ammal, à l’extrême sud de Boumerdès, a-t-on appris de sources sécuritaires locales. L’offensive militaire, menée depuis lundi dernier sur les hauteurs de cette localité rurale, s’est soldée également par la capture d’un terroriste et la récupération d’un important lot d’armes et deux panneaux solaires, des équipements jamais découverts dans les maquis depuis l’avènement de l’islamisme armé en Algérie. Dans un communiqué rendu public jeudi, le ministère de la Défense nationale a fait état de neuf terroristes abattus dans les massifs forestiers de Djerrah et la récupération de cinq kalachnikovs, trois fusils semi-automatiques, deux fusils à pompe, deux panneaux solaires, une paire de jumelles à vision nocturne, une quantité de munitions et divers autres effets. (Suite page 3) R. Koubabi SALE TEMPS POUR L’EX-GSPC Dix terroristes éliminés à Boumerdès PHOTO : B. SOUHIL/ARCHIVES D ès que l’occasion se présente (conditions météorologiques et moyens matériels), des vagues de jeunes, dont la tête est pleine de rêves, tentent l’aventure en bravant les risques de la mer. Ainsi, depuis le début de l’année quelque 305 personnes ont tenté de rejoindre la rive européenne, en dépit de l’entrée en vigueur, depuis le 8 mars 2009, de la criminalisation de l’acte d’émigration clandestine, selon un décompte officiel. (Lire en page 4) M.-F. Gaïdi DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE PLUS DE 300 HARRAGA ONT TENTÉ LE VOYAGE DE LA MORT

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ÉDITION DU CENTRE

■ TOURISTES ALGÉRIENS EN TUNISIE

LIRE NOS ARTICLES EN PAGE 6

Les postes-frontières pris d’assautEl Watan

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 1er septembre 2012N° 6651 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

INONDATIONS

PLUSIEURS WILAYAS DE L’EST TOUCHÉES

■ Les fortes averses de ces dernières 48 heures ont causé plusieurs inondations

importantes■ Des dégâts sont enregistrés

dans différentes wilayas de l’Est notamment au niveau des habitations

■ Skikda, Bordj Bou Arréridj, Jijel et El Tarf sont les plus sinistrées.

LIRE NOS ARTICLES EN PAGE 2

LIRE NOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 11, 12, 13 ET 15

VIRÉE VIRÉE À HAMMAM KIRIAÀ HAMMAM KIRIA

C’est l’étéC’est l’étéSTATION THERMALE À BÉJAÏA

■ L’organisation terroriste de Abdelmalek Droukdel a subi un véritable coup de boutoir entre mercredi

et jeudi dans la wilaya de Boumerdès.

■ L’assaut fi nal a été donné jeudi à l’aube après la localisation du groupe terroriste au fond d’un ravin

au pied des monts de Djerrah (Bouira).

D ix de ses éléments ont été éliminés par les forces de l’ANP, un à Bordj Menaïel et neuf autres

au cours du ratissage enclenché dans les maquis surplombant la localité d’Ammal, à l’extrême sud de Boumerdès, a-t-on appris de sources sécuritaires

locales. L’offensive militaire, menée depuis lundi dernier sur les hauteurs de cette localité rurale, s’est soldée également par la capture d’un terroriste et la récupération d’un important lot d’armes et deux panneaux solaires, des équipements jamais

découverts dans les maquis depuis l’avènement de l’islamisme armé en Algérie. Dans un communiqué rendu public jeudi, le ministère de la Défense nationale a fait état de neuf terroristes abattus dans les massifs forestiers de Djerrah et la récupération de

cinq kalachnikovs, trois fusils semi-automatiques, deux fusils à pompe, deux panneaux solaires, une paire de jumelles à vision nocturne, une quantité de munitions et divers autres effets.(Suite page 3) R. Koubabi

SALE TEMPS POUR L’EX-GSPC

Dix terroristes éliminés à Boumerdès

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D ès que l’occasion se présente (conditions météorologiques et moyens matériels), des vagues de jeunes, dont la tête est

pleine de rêves, tentent l’aventure en bravant les risques de la mer. Ainsi, depuis le début de l’année quelque 305 personnes

ont tenté de rejoindre la rive européenne, en dépit de l’entrée en vigueur, depuis le 8 mars 2009, de la criminalisation de l’acte d’émigration clandestine, selon un décompte offi ciel. (Lire en page 4) M.-F. Gaïdi

DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE

PLUS DE 300 HARRAGA ONT TENTÉ LE VOYAGE DE LA MORT

El Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 2

L ’ A C T U A L I T É

PLUIES DILUVIENNES À L’EST

Plusieurs wilayas touchées

50 MM DE PRÉCIPITATIONS À BÉJAÏA

La nouvelle trémie d’Aâmriw inondée

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Les averses de ces dernières 48 heures ont causé des inondations, plus ou moins

importantes à l’est du pays. Au chef-lieu de wilaya de Skikda, la cité Merj Eddib, dans la zone basse de la ville a, comme d’ha-bitude, été touchée. Plusieurs îlots de la cité ont été carrément isolés, obligeant les riverains à intervenir par leurs propres moyens, pour désengorger les avaloirs afi n d’éviter le pire. A El Harrouch, neuf familles de l’agglomération Bir Stal, en raison des dégâts occasionnés à leurs gourbis, ont occupé un éta-blissement scolaire en cours de construction pour y être à l’abri.A Leghdir, au sud-est de Skikda, une partie des habitants du bi-donville ont coupé la RN3AB passant par leur localité, exigeant à ce que les pouvoirs publics leur trouvent une solution, car ne pouvant pas retourner habiter dans leurs baraques.A Bordj Bou Arréridj, des pluies d’une rare violence se sont abat-tues, dans la nuit de jeudi à ven-dredi, entraînant des inondations dans plusieurs quartiers. L’on a enregistré 99 interventions des éléments de la Protection civile au cours de cette nuit. En certains endroits, les caniveaux, bouchés ou pleins à ras bord, renvoyaient les eaux torrentielles sur la route avec violence. Dans les quartiers Lagraphe, El Batoir, Village Sud, sur la RN45 à l’entrée est de la ville (Boumer-gued), de nombreuses familles ont perdu leurs biens et dormi les pieds dans l’eau, au regard de la montée des eaux, qui a atteint les 20 cm, voire 30 cm en certains endroits. Il est indéniable que les projets d’aménagement des 5 bassins versants de la ville

de Bordj Bou Arréridj doivent rapidement être mis à exécution. Car il est à constater que même les coins où l’on se sentait à l’abri des inondations ont tôt fait d’être envahis. Les habitations anarchiques qui poussent à tout bout de champ et à un rythme effréné sont à condamner, tout comme la mairie qui ne remplit pas convenablement sa tâche. Les avaloirs et les conduites des eaux de pluie et usées n’ont pas été, pour certains, curés depuis belle lurette.

DES CITÉS INONDÉES

Dans la wilaya de Jijel, c’est la ville d’El Milia qui a subi, en quelques minutes, les incidences inhérentes au manque d’entre-tien des avaloirs et des réseaux d’évacuation des eaux pluviales, à la faveur des averses orageuses hier sur la région. Une coulée de boue a très vite charrié sur le cen-tre-ville et sa proche périphérie

cailloux et bouteilles en plasti-que. Les trombes d’eau traînant toutes sortes de déchets entassés à chaque coin de rue ont obstrué les avaloirs. La circulation automobile a été coupée en certains endroits, no-tamment à la cité Tennis, où une énorme confusion régnait sur la route. Des torrents de gravats, charriés depuis la cité Zaher, ont fi ni leur course sur la place des Martyrs et les rues adjacentes. Une par-tie de la route, à proximité de l’école Merimeche Zohra, déjà impraticable depuis bien long-temps, a subi encore des dégâts importants, rendant la circulation diffi cile. L’absence de toute intervention de la part des services concernés a poussé les citoyens à sortir pelles et pioches pour dégager les routes et désobstruer les réseaux d’évacuation. Le même specta-cle a été observé dans l’ensemble

des quartiers périphériques, li-vrés, au même titre que le centre-ville, à un état de déliquescence et d’abandon. Il en est tout autant dans la wilaya d’El Tarf, où les pluies d’hier ont causé des inondations aussi bien au niveau de la chaussée que dans quelques habitations. Les trombes d’eau étaient telle-ment fortes qu’il était impossible d’emprunter la RN84, surtout entre Ben M’hidi et Dréan. L’on a enregistré, apprend-on, des dé-gâts, plus ou moins importants, dans des habitations de plusieurs agglomérations. Cela dit, si ces premières pluies ont été accueillies avec soula-gement par les citoyens après la vague de chaleur et les incendies de cet été, il n’en demeure pas moins que ces averses sonnent tel un avertissement face au laisser-aller qui persiste à être érigé en mode de gestion.

K. O., A. B. et Zouikri A.

T rois heures et trente minutes durant, la pluie s’est abattue sur Béjaïa, provoquant

des inondations. Cette fois-ci, l’orage pose le problème de la vulnérabilité aux intempéries des trémies de la ville de Béjaïa inondées toutes les deux par les eaux pluviales. Livrée partiellement depuis à peine deux mois, la trémie du quartier Amriw, un point stratégique desservant trois destinations,

dont la RN24, a été fermée à la circulation après s’être transformée en une grosse cu-vette d’eau. La peinture qu’on vient de mettre en prévi-sion de l’inauguration imminente de ce qui reste du projet, confi é à l’ENGOA pour un budget de 40 milliards de dinars, a disparu sous la boue. Le réseau de drainage des eaux pluviales a été bouché par des tonnes de

gravats charriés à partir des interminables chantiers ouverts dans la ville. Un léger affaissement s’est même produit sur le rond-point aménagé sur cette trémie, avons-nous constaté sur place. Même constat pour la trémie d’Ihaddaden, inaugurée en juin 2011. Submergée par des quantités d’eau moins importantes, cet ouvrage d’art est resté fermé à la circulation routière au moment où les équipes des travaux publics étaient mobili-sées autour de la trémie d’Amriw. Sur plusieurs artères de la ville, jonchées de blocs de pierres et de déchets, des plaques de goudron entières se sont détachées de la chaussée craquelée. Selon les services de la météo de l’aéroport Soummam Abane Ramdane, la wilaya a enregistré quelque 49 mm de pluie. «C’est une pluie orageuse, ce qui fait qu’elle n’est pas susceptible de tomber sur tout le territoire de la wilaya», explique à El Watan un technicien des services météorologiques dudit aéroport. La troisième trémie de la wilaya, celle d’Ak-bou, n’a pas été touchée par les inondations, l’orage ayant épargné la ville, selon une source locale, en l’absence d’un bilan offi ciel des dégâts. Valide jusqu’au moins demain à midi, le BMS menace de maintenir hors d’usage la trémie d’Amriw dont la popula-tion, déçue, vient de découvrir qu’elle est inondable. K. Medjdoub

SURCHARGE DES CLASSES

Benbouzid critique certains walis

L e ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a tenté jeudi dernier de rassurer les syndicats du secteur quant à la prise en charge de la surcharge des classes du se-

condaire. Le ministre n’a cependant pas manqué de tirer à bou-lets rouges sur certains walis et directions de l’habitat qui sont, selon lui, à l’origine du retard accusé dans la construction de ly-cées entamée en 2004. En effet, lors de cette réunion consacrée à la concertation avec les organisations syndicales, M. Benbouzid a fait part de la réception dès décembre prochain de 140 nou-veaux lycées, sur un total de 500 prévus pour faire face au phé-nomène de la surcharge qui devrait se poser, pour rappel, en rai-son du passage des élèves ayant achevé le cycle moyen de l’ancien système et ceux du nouveau. Avec la réception de ces nouveaux lycées réalisés en 2008, le nombre atteindra 530. Le ministre a déploré la lenteur de la ca-dence de réalisation, comme il a dénoncé le non-respect par les entreprises du bâtiment au niveau des wilayas des délais impar-tis, d’où le recours, a-t-il dit, à des sociétés étrangères pour para-chever les projets en cours. Parmi les entreprises critiquées : la société de construction chinoise en charge de la réalisation de 10 lycées à Alger. Pour résorber le problème de surcharge, M. Ben-bouzid a souligné que les CEM nouvellement bâtis seront mis à contribution jusqu’à la fi nalisation des lycées prévus, comme il est prévu l’extension des salles de cours pour en augmenter la capacité d’accueil. Cela, en plus de la transformation de certai-nes structures en salle de cours à titre provisoire. Pour le ministre, ces mesures ne sont, bien entendu, que des «solutions provisoi-res». A l’avenir, la classe, selon lui, ne devrait pas compter plus de 20 élèves. Les syndicats, pour leur part, regrettent qu’en 2012 le ministère prenne des décisions relevant du «provisoire» alors que le phénomène de la surcharge des classes était prévisible. Meziane Meriane, porte parole du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Sna-pest), estime que le ministre n’a pas été rassurant puisque le pro-blème de la surcharge va se poser inévitablement. «Les travaux de construction des 609 lycées non réceptionnés ont débuté en 2003, est-il normal que depuis ce temps ces ouvrages sont encore un chantier ? Sur quels critères les concernés se sont-ils basés pour choisir ces entreprises chinoises ? Ont-elles été choisie pour verser l’argent de la corruption ? », s’est-il interrogé. Pour cer-tains syndicats, le ministère de l’Education a sa part de responsa-bilité dans cette situation. «Pourquoi avoir attendu la rentrée 2012-2013 pour faire l’état des lieux et affi ché sa déception», ont soutenu les syndicats. Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) et la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE) ont proposé la réduction de la moyenne de passage en classe de deuxième année secondaire à 9,5/20 au lieu de 10 pour alléger la charge sur les classes de première année se-condaire. Nabila Amir

CNAS

Les travailleurs en colèreLes travailleurs de la Caisse nationale des assurés sociaux

(CNAS) expriment leurs vives protestations quant à leurs conditions de travail et au harcèlement subi au quotidien par la direction du personnel et de la formation. Dans une lettre adressée au directeur général de la caisse, ces travailleurs, qui ont déjà fait grève durant deux journées consécutives la semaine dernière, exigent le départ du directeur du personnel et de la formation et la réhabilitation de la section syndicale qui est mise hors circuit depuis plusieurs mois. Les travailleurs accusent la direction du personnel de «mauvaise gestion», tout en dénonçant le harcèlement moral qu’elle faisait subir aux employés. «Quinze employés ont été mutés arbitrairement, d’autres ont été poussés à la retraite anticipée, alors que des personnes dont l’âge de la retraite est largement dépassé sont encore en poste», soulignent-ils dans leur lettre de doléances. Les protestataires reprochent à la direction du personnel d’avoir plusieurs fois outrepassé ses prérogatives en s’immisçant dans les affaires des autres directions. Cela, selon eux, a lourdement affecté le climat de travail et altéré les rapports entre les diffé-rents services et les employés. Tout en appelant à l’amélioration des conditions de travail, les travailleurs de la CNAS demandent à leur direction générale de geler toute commission nécessitant la présence du partenaire social, et ce, jusqu’à ce que le problème de la section syndicale soit défi nitivement réglé. Le personnel de la CNAS conclut sa lettre de doléances par une mise en garde contre toute tentative de «représailles» à l’encontre des travailleurs. M. A. O.

Les eaux de pluie ont envahi plusieurs habitations

La trémie d’Aâmriw complètement inondée

El Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 3

L ’ A C T U A L I T É

SALE TEMPS POUR L’EX-GSPC

Dix terroristes éliminés et un autre capturé à Boumerdès

Suite de la page 1

Les corps des terroristes éliminés ont été transférés par la Gendar-merie nationale vers la morgue

de l’hôpital de Thenia pour identifi-cation. Pour le moment, il n’y a que le terroriste neutralisé à Aïn El Hamra (Bordj Menaïel) qui a été identifié, a-t-on indiqué. Il s’agit, selon nos infor-mations, du dénommé Tadjer Youcef, âgé de 19 ans et originaire de Legata. Il avait rejoint les groupes armés au début de 2011, après l’élimination d’un de ses frères qui faisait partie des effectifs de la sériat terroriste locale, a-t-on appris. Les neuf autres sont tou-jours en cours d’identification.

QUAND LE RENSEIGNEMENT VA…

Certaines sources indiquent que la plupart de ces éléments, âgés de 25 à 30 ans, seraient originaires des lo-calités de Zemmouri, Legata et Si Mustapha. Ils ont été mis hors d’état de nuire dans les denses maquis de Djerrah, à la limite avec la wilaya de Bouira. Ils étaient, selon des sources locales, encerclés depuis la matinée de mercredi par les forces de l’ANP. L’opération de ratissage ayant abouti à leur neutralisation a été menée quel-ques jours après l’arrestation, près du village Aït Lmou, d’un de leurs acolytes. Ce dernier, G. Ali, natif de Boudouaou, a fourni, d’après nos sources, de précieuses informations sur les lieux de retranchement et les mouvements de ses compagnons. Des renseignements qui ont poussé les forces combinées de sécurité à boucler toute la zone avant de pro-céder à des bombardements sur des endroits jamais ratissés jusque-là. Les maquis de la région sont connus pour être l’une des zones de repli par

excellence des éléments sévissant sous la bannière de katibet El Arkam de l’ex-GSPC. Le redéploiement des unités de l’armée a été appuyé par les forces héliportées durant la jour-née de mercredi. L’assaut fi nal a été donné, jeudi à l’aube, après la loca-lisation du groupe au fond d’un ravin au pied des monts de Djerrah. Un vil-lage fantôme déserté complètement par les siens depuis plusieurs années en raison des péripéties de la vie et du diktat des terroristes. Certains affi r-ment que le coup de fi let d’avant-hier a été rendu possible grâce aux ren-seignements livrés par des villageois originaires de la localité. Ces derniers, partis il y a une semaine visiter leurs champs et leurs ancien-nes demeures, ont été surpris par des individus qui les ont sommés de re-brousser chemin. Mais les paisibles villageois, dont la plupart avaient

pris les armes pour combattre l’hydre islamiste, n’ont pas hésité un instant pour alerter les forces de sécurité de ce qui leur est arrivé. C’est ainsi qu’a été lancée la fi lature des sbires de Ab-delmalek Droukdel qui ont semé la terreur et la désolation dans les villes et les forêts paradisiaques des alen-tours depuis deux décennies.

DES PANNEAUX SOLAIRES DANS LES MAQUIS !

Le coup de boutoir de jeudi a per-mis de découvrir pour la première fois que les groupes armés utilisaient parfois des panneaux solaires pour s’alimenter en énergie électrique. Ces équipements, non encore dispo-nibles sur le marché algérien, leur servaient surtout pour charger leurs téléphones mobiles, leurs micro-ordi-nateurs et fabriquer des bombes pour perpétrer des attentats. Le recours à

ce type d’énergie se fait, selon toute vraisemblance, dans le cas d’absence ou d’éloignement du réseau électri-que de leurs tanières. Il est utile de rappeler que l’opération de ratissage ayant abouti à l’élimination de neuf terroristes, le 20 février dernier, sur les hauteurs de Beni Amrane a été en-clenchée après la découverte d’un fi l électrique alimentant une casemate à partir d’une ligne de haute tension. Les branchements illicites de courant électrique, donc, n’est pas l’apanage de simples citoyens uniquement. Sur un autre volet, certaines sources au fait de la situation sécuritaire soutien-nent que ce coup de fi let ne sera pas sans conséquences sur l’activisme de l’organisation de Droukdel au ni-veau local. L’engagement sans faille des forces de l’ANP a permis déjà la neutralisation de 42 terroristes dans la région, dont une dizaine d’émirs,

depuis janvier dernier. Les capacités de nuisance de l’ex-GSPC, estiment les mêmes sources, ont été largement affaiblies par la perte de ses vétérans et les luttes intestines minent les rangs de cette organisation à cause des problèmes de leadership ainsi que le partage des fortunes générées par les kidnappings. Ces confl its internes sont aggravés par la multiplication des redditions qui ont souvent été sui-vies du démantèlement des réseaux de soutien, comme ce fut le cas fi n mai dernier dans la localité de Bordj Menaïel. Il y a un mois, le président de la cellule d’assistance judiciaire pour l’application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, Me Merouane Azzi, a indiqué que 25 terroristes avaient déposé les armes à l’échelle nationale au cours du 1er semestre de l’année 2012. Aujourd’hui, d’aucuns s’interrogent sur le nombre de terroristes qui rô-dent encore dans la région. Un chiffre qui s’est érigé en un véritable secret que même les autorités concernées refusent d’avancer. Contrairement à son prédécesseur qui avait évalué leur nombre à 300 en 2009, l’actuel ministre de l’Intérieur et des Collec-tivités locales ne s’est toujours pas prononcé sur ce sujet qui intéresse de près les Algériens. R. K.

L ’expiration, hier, du dernier ultimatum du Mujao a accentué l’inquiétude des

familles des diplomates algériens enlevés le 5 avril dernier à Gao, au nord du Mali, par le Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).La famille d’un des quatre diplomates algériens toujours détenus au Mali a réagi hier en appelant à leur libération. «Je prie les ravisseurs de les libérer, ce sont de simples employés innocents», déclaré à El Watan, au téléphone, l’épouse de l’un des quatre diplomates otages, Guessas Mourad, originaire de Tazmalt (Béjaïa). «Nous souffrons depuis 5 mois. Ma petite fille de deux ans et demi brûle de revoir son papa. Je lance un appel aux ravis-seurs pour qu’ils les libèrent», ajoute, inquiète, Mme Guessas qui avait dû quitter la résidence à Gao et fuir le Mali en com-pagnie de sa petite fille, le jour de l’enlè-vement. «Le père et la mère sont sous le choc. Ils sont comme sur des braises en train d’attendre le retour de leur enfant depuis son enlèvement le 5 avril. Il a une petite fille de deux ans et demi qui de-mande chaque jour après son père», écrit

la famille Guessas Mourad dans une lettre ouverte, dont une copie adressée à El Wa-tan. «Nous lançons un appel aussi au pré-sident Abdelaziz Bouteflika pour œuvrer à la libération des enfants de son pays kidnappés au Mali qui étaient en train d’accomplir leur devoir jusqu’au dernier moment», conclut la famille Guessas. Ce double appel intervient après celui de la famille de Taher Tawati, le diplomate apparu dans une récente vidéo et que le Mujao menace d’exécuter. En contact avec la cellule de crise installée par le ministère des Affaires étrangères, les familles des quatre diplomates – dont les trois autres sont originaires d’Oran, de Boumerdès et de Djelfa – toujours otages au Mali ne cachent pas leur crainte après la dernière menace proférée par le Mujao d’exécuter un des diplomates, si l’Algérie ne donne pas une suite favorable à leurs exigences, dont la libération du président de la commission judiciaire d’AQMI, Necib Tayeb, arrêté à Ghardaïa. «On n’en peut plus», avoue, sous le poids de l’in-soutenable attente, Mme Guessas. K. Medjdoub

CONVENTION INTERNATIONALE SUR LA DISPARITION FORCÉE

L’appel de la LADDH à l’Etat algérien

Intervenant lors d’une conférence de presse, hier à Alger, M. Benis-

sad estime qu’«il faut reconnaître le statut de victime aux personnes disparues en Algérie durant la pé-riode de violences». «Les autori-tés algériennes doivent également demander pardon aux familles. Le pardon, c’est reconnaître les erreurs. Et admettre la faute, c’est déjà un demi-pardon», juge-t-il. Le président de la LADDH pense dans le même sillage que «rendre justice peut se concrétiser sous plusieurs formes». «Nous préco-nisons la justice de transition et envisageons des réparations sans que cela conduise forcément à des poursuites judiciaires. Les expé-riences dans le monde démontrent que c’est une bonne solution», suggère-t-il. M. Benissad suppose

que «l’Etat algérien n’est pas en-core prêt à dire la vérité. Mais cela pourrait se réaliser dans approxi-mativement 20 ans par le biais d’un processus». Toutefois, le président de la LADDH précise que «le dossier des disparus n’est pas clos et ne le sera jamais, tant que le sentiment d’injustice perdure». Pour cela, il appelle les organisa-tions à former une coalition pour pousser l’Etat algérien à ratifier la Convention internationale sur les disparitions forcées, signée à Paris le 6 février 2007 par 91 pays, dont l’Algérie. «C’est un sujet qui concerne tous les Algériens», souligne-t-il. Dans ce cadre, une pétition sera lancée pour arracher le maximum de signatures. De son côté, le vice-président de la

LADDH, Kamel Daoud, prévient : «Il faut opposer la vérité et la jus-tice pour contrecarrer les velléités du régime qui souhaite instaurer l’amnésie et l’impunité.» Pour lui, «le dossier des disparus est par-ticulier». «Les familles se posent quotidiennement des questions. Si les personnes enlevées sont mor-tes, alors il faut restituer les corps. Si elles sont vivantes, qu’elles re-joignent leur famille. Tant qu’il n’y a pas de réponses, cela reste un crime contre l’humanité. Et pour les familles, les disparus demeu-rent en vie», explique-t-il.Enfin, Noureddine Benissad es-time que «le nombre de personnes assassinées durant la décennie noire est sujet à débat, car aucune base ne permet à ce jour de donner un chiffre exact». Mehdi Bsikri

● Le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Noureddine Benissad, souhaite «la mise en place d’une commission

vérité et justice pour apporter des réponses au dossier des disparus».

RÉACTION DE LA FAMILLE D’UN DES DIPLOMATES ENLEVÉS AU MALI

«Libérez des fonctionnaires innocents !»

Des BTR stationnés dans les maquis pour apporter leur soutien aux éléments de l’ANP dans leur assaut contre les groupes terroristes

PHOTO : H. LYES

El Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 4

L ’ A C T U A L I T É

DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE

Plus de 300 harraga ont tenté le voyage de la mort

Parmi eux, des femmes, des jeunes et moins jeunes qui, tous, partagent le même rêve :

fuir l’Algérie. Et c’est la wilaya de Annaba qui avait inauguré les dé-parts de l’année en cours avec une première expédition de candidats à l’émigration clandestine. En effet, le 13 janvier, les éléments des garde-côtes de la station maritime princi-pale de Annaba avaient intercepté et arrêté, vers 3h du matin, une chalou-pe à bord de laquelle ont pris place 20 jeunes. Agés de 17 à 42 ans, ils sont venus de Annaba et de Skikda. A peine 24 heures après, les mêmes éléments des garde-côtes de la sta-tion maritime principale de Annaba avaient intercepté et arraisonné vers 4h du matin une embarcation arti-sanale transportant 22 autres jeunes «brûleurs des frontières». Agés de 20 à 32 ans, ces jeunes, ori-ginaires tous de Annaba naviguaient à 9 milles nautiques au nord de Ras El Hamra. Ils avaient été surpris en haute mer par les unités des garde-côtes en patrouille alors qu’ils ten-taient de rejoindre l’île de la Sardai-gne (Italie). Profi tant des conditions climatiques favorables, ils avaient embarqué avec la ferme intention de quitter l’Algérie et rejoindre, tant bien que mal, les centaines de jeunes déjà arrivés en Italie. Il était minuit lorsqu’ils ont appa-reillé depuis la plage de Sidi Salem, une localité déshéritée de la com-mune d’El Bouni, la plus importante de la wilaya de Annaba, à l’effet de s’assurer de l’absence des services de sécurité et des garde-côtes de Annaba. Mais c’était sans compter sur la présence de ces derniers qui, depuis plusieurs mois, sont sur le qui-vive. Après une accalmie qui

aura duré plusieurs mois en raison des conditions défavorables de na-vigation, les tentatives avaient repris de plus belle.

MÊME EN PLEIN MOIS DE RAMADHAN

Il en est ainsi des trois tentatives d’émigration clandestine déjouées par les gardes-côtes de Annaba du-rant le mois de Ramadhan portant le bilan à 92 émigrants clandestins dont 50 à la veille de l’Aïd. Comp-tant sur la léthargie qui pèse sur le pays en général durant ce mois de jeûne, des candidats «téméraires» multiplient les tentatives dans l’es-poir d’amarrer leurs embarcations

sur la rive nord. Situation similaire du côté de l’ouest du pays où on a enregistré, à la même période, un sensible regain d’activité des har-raga. Au total, ils étaient quelques 194 candidats à l’émigration clandes-tine dont trois femmes à avoir été interceptés au mois de Ramadhan au large du littoral ouest par les gardes-côtes, font ressortir des sta-tistiques établies par les services de la Gendarmerie nationale de la daïra de Aïn El Turck. Aussi, les autorités espagnoles ont refoulé cette année près de 200 harraga vers le port d’Oran. Bien qu’en crise, la desti-nation Europe continue de miroiter

trompeusement les vertus de ses ter-res de rêve pour ces jeunes en quête de bien-être. Ni les expéditions en masse des candidats à l’émigration clandestine ni les plans d’austérité des pays en crise encore moins les internements dans des centres de rétention et le mauvais traitement des pensionnai-res n’ont venu à bout de la ferme intention des jeunes Algériens à quitter le pays. «Yakoulna el hout woula doud (nous préférons être dévorés par les pois-sons en mer que par les asticots en Algérie)», est la devise de ces jeunes qui à défaut de leur destination espé-rée, ils rejoignent penauds les geôles

des tribunaux. Au terme de ces ar-restations, ils écopent souvent d’une amende allant de 20 à 30 000 DA. Selon un bilan offi ciel de l’Associa-tion des droits de l’homme d’Anda-lousie (APDHA), 1464 candidats al-gériens à l’immigration clandestine ont été arrêtés en Espagne. En 2010, plus de 1400 clandestins algériens ont été expulsés de l’Espagne vers l’Algérie.

TRAFIC D’ÊTRES HUMAINS

Vu le nombre important de départs effectués à partir des côtes des wi-layas de l’est et l’ouest du pays, l’on ne peut qu’affi rmer l’existence de réseaux de trafi c d’êtres humains, dont la mission est d’approvisionner les prétendants en embarcations et équipements de navigation. Le 17 janvier, la cour de Annaba avait condamné défi nitivement, pour tra-fi c d’êtres humains, L. B., 34 ans, et Dj. M., 37 ans, à une peine de trois ans de prison ferme. Un troisième accusé, F. M., 28 ans, a, quant à lui, écopé d’une peine d’un an de prison ferme. Ce groupe condamné pour trafi c d’êtres humains, avait été arrêté par les éléments de la gendarmerie suite à des plaintes émanant des familles de candidats à l’émigration clan-destine dont plusieurs étaient portés disparus. Interpellés et auditionnés, ces derniers avaient reconnu avoir procédé à l’organisation de plusieurs expéditions vers la rive européenne. Selon l’arrêt de renvoi, ce groupe de trafi quants d’êtres humains est responsable de l’expédition, depuis juillet jusqu’au mois de septembre 2011, de 67 jeunes candidats à l’émigration clandestine dont une dizaine de mineurs. M-F. Gaïdi

● Sur un total de 2385 requérants issus des trois pays maghrébins, seul un Algérien et quatre Tunisiens ont pu bénéficier du statut de réfugié ● Peu d’Algériens sans papiers sont connus de l’Office des migrations (ODM).

● Les expéditions de harraga vers le vieux continent à partir des côtes algériennes persistent.

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: D

. R.

Entre début janvier et fi n juillet 2012, pas moins de 422 demandes d’asile en Suisse

ont été déposées par des Algériens, contre 513 pour les Marocains et 1450 pour les Tunisiens, avons-nous appris de Fabienne Vuilleumier de l’Offi ce fédéral des migra-tions (ODM). Le Bureau fédéral pour la mi-gration (BFM) a, de son côté, respectivement recensé 621 demandes (une hausse de 48,9% par rapport à 2010), 495 et 2574 demandes durant toute l’année 2011. Ce qui pourrait se traduire par une hausse sensible des demandeurs d’asile nord-afri-cains d’ici fi n 2012. Ainsi confrontée à un fl ux sans cesse crois-sant des demandeurs, la Confédération hel-vétique, à l’instar de ses voisins européens, a dû durcir les critères de reconnaissance du droit d’asile, en adoptant des mesures de plus en plus restrictives dans le but de limiter le nombre des demandes et d’accélérer leur traitement. Et pour preuve, sur un total de 2385 requérants issus des trois pays, seul un Algérien et quatre Tunisiens ont pu bénéfi cier du statut de réfugié, toujours durant la même

période (janvier à fi n juillet 2012), ajoute la même source.

DES MESURES RESTRICTIVES

S’agissant des requérants sortis du processus d’asile après soutien à l’exécution du renvoi, les dernières statistiques fédérales offi cielles, rendues publiques en juin dernier, situent leur nombre à 249 Algériens, 767 Tunisiens et 140 Marocains. Respectivement 103, 370 et 75 ont été recensés par le Département fédéral de justice et police (DFJP) le 2e tri-mestre de l’année sous revue. C’est dire que la Confédération et les diffé-rents cantons la composant commencent à s’inquiéter sérieusement des effets des mou-vements migratoires consécutifs aux crises et bouleversements politiques survenus en Afrique, et au Printemps arabe surtout. Fuyant les confl its et les guerres dans leur pays d’origine, la précarité sociale et la chasse à l’homme dont ils font l’objet dans les pays d’immigration traditionnels (sud de l’Europe), des milliers de migrants qui sem-blent avoir trouvé en Suisse leur première

destination et le refuge idéal. Pour preuve : au deuxième trimestre (avril à juin 2012), 7250 demandes d’asile ont été enregistrées par les autorités suisses, soit 130 de plus qu’au premier trimestre (janvier à mars 2012) et 1856 de plus qu’au deuxième trimestre 2011 qui avait recensé 5424 demandes. «Le nombre de demandeurs d’asile n’a pas cessé d’augmenter depuis cinq trimestres. Le mois de juin a enregistré, avec 2525 demandes, la croissance la plus forte. Le principal pays de provenance, pendant le deuxième trimestre 2012, est de nouveau l’Erythrée avec 1275 demandes d’asile (une hausse de 10,8%), puis le Nigeria (674 demandes) et la Tunisie (611 demandes)», relèvent les autorités suis-ses, notant au passage que la migration via l’Italie a été pour beaucoup dans la hausse du nombre de requérants d’asile.

DES DÉCISIONS NÉGATIVES

«Le nombre élevé de requérants d’asile afri-cains est dû avant tout au fait que nombre d’entre eux ont préalablement séjourné dans des Etats de l’Europe du Sud, comme l’Italie

notamment. Cette évolution des événements s’explique principalement par la précarité de la situation économique qui règne dans ces pays et par la baisse de la demande de main-d’œuvre bon marché qui en découle.» Quel est le nombre de sans-papiers algériens re-censé par l’ODM ? «Les sans-papiers sont en majorité inconnus de nos services. Peu d’Al-gériens sans papiers sont connus de l’Offi ce des migrations. Nous avons connaissance de quelques Algériens qui ont reçu une décision négative à leur demande d’asile et qui n’ont pas quitté le territoire suisse dans le délai imparti. Ce ne sont pas des sans-papiers au sens strict, puisqu’ils ont des papiers et que leur origine est connue par nos autorités», a expliqué Mme Vuilleumier du Département fédéral de justice et police (DFJP) de l’ODM. Toujours à propos d’Algériens et en termes de règlement des conditions de séjour et sor-ties du processus d’asile, ont été concernés 566 cas durant l’année 2011 contre 474 en 2010, est-il, en outre, indiqué dans le rapport annuel du 6 janvier 2012, du Service fédéral pour la migration. N. Benouaret

DE JANVIER À FIN JUILLET 2012

422 Algériens ont demandé l’asile en Suisse

Cinquante harraga ont tenté de prendre le large à la veille de l’Aïd El Fitr

El Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 5

L ’ A C T U A L I T É

RABAH BELAÏD. LE PLUS VIEUX HARAG ALGÉRIEN

SON DÉPART VERS L’ITALIE A EU LIEU LE 20 OCTOBRE 1944

Une dure enfance, un inci-dent injuste et une envie de fuir la misère d’un pays colonisé ont fait que Rabah

se glisse, un jour, dans un bateau qui le conduit en Italie alors qu’il n’a que 12 ans. Pendant deux ans, il travaille comme aide-cuisinier avec des navi-gateurs américains, apprenant d’eux l’anglais et le maîtrisant sans avoir jamais mis les pieds dans une école. En 1946, il va à New York, où il exerce des petits métiers sur des ba-teaux tout en étudiant par correspon-dance. Certificats d’enseignement primaire puis secondaire en poche, il intègre la faculté de San Francisco après avoir eu droit à la résidence permanente en Amérique. Licencié en sciences politiques, il se rend au Caire où il décroche un magistère, puis un doctorat dans la même spé-cialité, sur les thèmes «Mouvement national algérien 1930/1954» et «La question de l’identité arabo-islami-que de l’Algérie». Grand militant et historien, il reste attaché à l’idée que mettre à nu les vérités de l’histoire de l’Algérie constitue le maillon manquant qui relie le passé au présent et permet de faire la lumière sur l’avenir du pays. Préparant une biographie relatant son parcours politique, il a publié plusieurs écrits ayant suscité de vives polémiques en raison de ses prises de position fermes. Bref, un par-cours picaresque sur lequel il s’est longuement étalé, avec une verve et un entrain mêlés d’une grosse pointe d’amertume, sur les étapes qui l’ont le plus marqué, lors de la longue entrevue qu’il a bien voulu nous accorder à l’hôtel El Mouna (Annaba). L’histoire du professeur Rabah Belaïd, le doyen des harraga en Algérie, est à la fois bouleversante et passionnante, ses jeunes années sont autant de souvenirs sombres et lumineux.

RETOUR SUR UN DESTIN EN NOIR ET BLANC

Rabah est issu d’une famille nom-breuse, très pauvre, le dénuement les a contraints à quitter Oued Sebt, un humble hameau situé en pleine cam-pagne de la commune de Boumedfaâ (Aïn Defla). C’était en 1938. Chroni-que s’est avérée être la pauvreté que subissait la famille Belaïd. Guettée par l’indigence, la famille Belaïd avait fini par s’installer à Alger où, encore une fois, elle aura du mal à s’extirper de la misère. Elle lui col-lait à la peau. Pour y résister un tant soit peu, le petit Rabah fait plusieurs petits métiers dans la rue, vendeur de journaux, domestique, rabatteur de taxis… Mais la réussite ne lui sourit guère et au fil du temps, il s’aperçoit que le métier de cireur de chaussures est sa voie. Son coin favori est El Biar, où, tous les jours, il s’installe sur un trottoir, proposant ses services aux passants. Parmi ses «collègues» du même âge, Rabah se distingue par sa droiture et son savoir-faire. Dans la rue, tout le monde le connaît. Ses clients, des colons pour la plupart, sont fidèles et ne confient à per-sonne d’autre leurs mocassins ! En

revanche, pour sa famille, Rabah n’a pas de place, sa présence ne compte que très peu ; d’ailleurs, elle l’aban-donne en quittant la capitale pour El Affroun (Blida). «Mes parents étaient tous partis à El Affroun… en mabandonnant sans l’ombre d’une explication», relate le professeur Be-laïd, les yeux larmoyants. Ce passage de sa vie n’est pas à marquer d’une pierre blanche. Plusieurs décennies ont passé et il n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi…Ne trouvant plus où habiter depuis cet abandon injuste et inexpliqué, Rabah déambule, de jour comme de nuit, dans un mélange d’immenses avenues. La nuit, il se réfugie dans un réduit obscur, dans la cage d’escalier d’un immeuble à Bir Mourad Raïs. Surpris par ses occupants, des soldats américains, Rabah est été sommé de quitter les lieux. Son salut, il le doit à Earn Schneider Wiscon, un soldats originaire de Milwaukee (Etat du Wisconsin-USA). Mieux, des liens d’amitié se tissent entre Earn et le petit «Oscar», surnom que les soldats américains ont choisi pour Rabah. Une autre, non moins malheureuse étape de sa vie, est celle où il a connu pour la première fois les affres de l’enfermement : «Alors que je cirais les chaussures d’un colon, un enfant de mon âge jouait au ballon, un peu plus loin. N’ayant, semble-t-il pas apprécié le fait de lui avoir renvoyé le ballon lancé dans ma direction, il est venu vers moi, m’a fixé un mo-ment avant de me gifler. Il a eu droit au double ! Le lendemain, son père, un Algérien fonctionnaire dans la po-lice française, est venu me chercher. Au commissariat où je fus conduit, le commissaire m’a ordonné de me mettre à genoux et d’embrasser les chaussures de cet Algérien. Mon re-fus d’obtempérer m’a valu une cor-rection, deux jours d’enfermement puis un passage devant le juge du tribunal. Je n’avais que 14 ans», se rappelle le professeur Belaïd dans un long soupir. Aussitôt relâché, Rabah va retrouver son «ange gardien», le soldat Earn Schneider. Ce dernier n’est plus là, rappelé pour une mis-sion en Italie. C’était en 1943. Sauf

qu’avant de quitter Alger, prévenant, Earn avait laissé une lettre à Jacques Quinet, son compatriote resté en Al-gérie, lui confiant le petit Oscar. Et c’est en raccompagnant deux marins américains vers leur bateau à quai au port d’Alger, après une soirée bien arrosée, dans le bistrot où Oscar est embauché comme plongeur que l’idée de la harga germe dans son esprit. Depuis, il ne pense qu’à une seule chose : la mettre à exécution. Comment se glisser dans un des bateaux à quai ? Peu lui importait la destination. Sa première tentative, le 6 juin 1944, il la rate. Plus que dé-terminé à aller jusqu’au bout de son rêve, Rabah récidive, mais, cette fois, depuis le port d’Oran. Le mois d’octobre sonne le clairon pour Rabah. En effet, le vendredi 20 octobre 1944, l’intrépide enfant de Aïn Defla parvient à embarquer clan-destinement à bord du James Boy, un navire de la marine marchande amé-ricaine. Son nouvel ange gardien, Butch, le cache dans le magasin des vivres. Et ce n’est que 20 jours plus tard que le navire lève l’ancre. La destination n’était ni la Sardaigne ni l’île de Lampedusa, mais la ville de Livourne, en Toscane. Autre rêve, autre dimension, autre continent : la solution à sa situation précaire en Italie, Rabah, l’adolescent de 16 ans, se promet de la chercher encore plus loin… en Amérique. Chose promise, chose due : le 13 mars 1946, il réussit à embarquer, loin de tout regard indiscret, sur un bateau en partance pour New York. Comment est-il arrivé à obtenir son maintien à bord ? Fort de l’expérien-ce capitalisée dans les métiers de la navigation marchande, on le charge, en contrepartie de la traversée Ro-me-New York, des tâches d’aide de cuisine et de ménage. Au contact des membres d’équipage, il perfectionne son anglais. Le bateau atteint bientôt

les côtes new-yorkaises. Rabah est enfin à New York, le rêve américain est atteint… ou presque. Il dispose d’un délai de 29 jours pour quitter volontairement le territoire améri-cain. Débute alors un nouvel épisode dans la vie de Rabah. Mais, tout le prédestinait décidément à une carrière de marin. Il passe sept longues années (1946-1953) en mer, travaillant dans la cuisine. Mais il s’accroche de plus en plus aux études, suivant les cours des cycles moyen et secondaire par cor-respondance. Profitant d’une longue escale à Yokohama (Japon), Rabah postule pour la résidence perma-nente, ses amis marins le lui avaient recommandé. Les démarches qu’il entreprend auprès du consulat améri-cain à Yokohama portent leurs fruits : Oscar obtient, le 1er mai 1953, la Green Card. On dit que «la mer est une grande traîtresse et il faut la craindre, même quand on y a passé sa vie». Or, pour Rabah, la mer est l’amie fidèle, la conseillère dévouée. Celle qui lui a appris qu’«il n’y a rien d’impossi-ble». Ses ambitions sont encore plus grandes. Il a un autre défi à relever : l’université. Mais comment y ac-céder sans le bac ? Ses amis marins lui recommandent l’université d’Ho-nolulu, capitale de l’Etat d’Hawaï. Sur place, il est orienté vers Hugh Baker, professeur d’anglais chargé de la communauté des étudiants issus de pays en guerre ou en conflit. «Au terme d’un long entretien et après avoir pris connaissance de mon parcours, j’ai été retenu pour parti-ciper à un concours que l’université organisait chaque année au profit de 800 étudiants originaires de pays pauvres, en conflit ou en guerre. J’ai été secoué à l’annonce du nombre de candidats. M’était subitement venu à l’esprit le célèbre adage américain que me répétait souvent mon ami

Butch :’’God hates the coward (Dieu déteste le lâche, ndlr)’. J’étais parmi les 20 lauréats de l’examen», se sou-vient, non sans fierté, le professeur Belaïd. Pour lui, le 16 septembre 1953 est une date mémorable. C’est ce jour-là qu’il a connu le sentiment d’être assis pour la première fois sur le banc d’une école, et pas n’importe laquelle : la prestigieuse université de San Francisco. Rabah a 23 ans. Il en ressort le 23 août 1957, avec une licence en sciences politiques et rela-tions internationales en poche. Quelques mois après, le 13 avril 1958, il boucle ses valises. A l’appel de la patrie, l’Algérie, qui était en pleine guerre de Libération. Il devait y participer, peu importait la maniè-re. Il quitte alors San Francisco pour s’installer dans un premier temps à Rabat (Maroc). Six mois après son arrivée, on lui organise une rencontre avec Slimane Dehilès, connu sous son nom de guerre, colonel Sadek. Cet officier ne tarde pas à le charger d’une mission à Tunis, qu’il quittera en septembre 1958 pour rejoindre le Caire (Egypte). Le Gouvernement provisoire de la République algérien-ne (GPRA) venait d’y être créé. Au ministère des Affaires étrangères, alors dirigé par Mohamed Lamine Debaghine, Rabah Belaïd occupe dif-férentes fonctions. Simultanément, il s’inscrit à l’université du Caire. Il y obtient un doctorat en sciences po-litiques et relations internationales. De son cursus universitaire cairote, le professeur Belaïd garde toujours en mémoire l’incident l’ayant op-posé à celui qui deviendra le sixiè-me secrétaire général de l’ONU, l’Egyptien Boutros Boutros Ghali. A l’époque, ce dernier était professeur de sciences politiques chargé de la post-graduation. «Boutros Ghali était directeur de thèse et n’était pas favorable au sujet de ma thèse de doctorat – Question de l’identité arabo-islamique de l’Algérie – sous prétexte, l’histoire de l’Algérie et sa guerre de libération ont été suffisam-ment étudiées», se rappelle encore le professeur Belaïd. En septembre 1980, grand retour au pays après une très longue absence. Retrouver Oued Sebt (Aïn Defla), la terre qui l’a vu naître en décem-bre1930, a vite ressuscité de vieux souvenirs et ravivé de douloureuses vieilles images de son enfance. Le spectre de l’abandon y plane toujours et rien ne vient le lever. Ces vieux souvenirs et ces vieilles images, il réussit à les transcender. Comment ? Un changement de cap vers l’est du pays. Le professeur Belaïd s’installe dans la capitale des Aurès, Batna, où, de-puis décembre 1988, il est professeur d’histoire et de sciences politiques. Le parcours de Rabah, le cireur de chaussures qui a été torturé, frappé, insulté et brimé, le harrag qui a souffert dans sa chair et son cœur, le marin, l’étudiant, le grand militant et professeur d’université n’illustre-t-il pas que l’on peut gagner chaque jour sur la dureté de la vie et l’irréversibi-lité du temps ? Naïma Benouaret

● De Aïn Defla à New York puis San Francisco, en passant par Livourne et Yokohama, un parcours picaresque.

Rabah Belaïd est natif de Oued Sebt, un humble hameau situé en pleine campagne de la commune de Boumedfaâ (Aïn Defla)

PHOTO : DR

El Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 6

L ’ A C T U A L I T É

POSTE FRONTIÈRE DE HEDDADA (SOUK AHRAS)

Rush des touristes algériensReportage réalisé par

A. Djafri

A quelques jours de la rentrée scolaire, des centaines de fa-milles algériennes ont pris

d’assaut les postes frontières de la wilaya de Souk Ahras. Destinations privilégiées : Sousse et Nabeul. Ni la chaleur, ni les chaînes interminables qui se forment très tôt le matin au niveau de ces postes, ni la montée de la violence intégriste en Tunisie n’ont réussi à les dissuader. Baignades, soi-rées musicales, randonnées, animation sportive et culturelle, hôtels de luxe et personnel qualifié pour prestations de service… Toutes les conditions sont réunies pour prouver au visiteur algérien, sur lequel mise le ministère de tutelle du pays voisin, que le tourisme est immuablement ancré dans les ré-flexes des Tunisiens. Au poste frontière de Heddada, une affluence record a été enregistrée en cette fin du mois d’août. Heddada est une commune frontalière qui n’encourage pas les ressortissants algériens qui prennent la direction de la Tunisie à dépenser leur argent. La lé-thargie qui caractérise sa rue principale, ses cafés maures aménagés de manière approximative et l’absence d’hôtels ou de toute autre infrastructure d’accueil ne sont pas pour attirer les voyageurs. C’est un lieu de transit où la population locale est plutôt sceptique et peu pro-lixe à l’égard des journalistes et de tou-te autre personne non identifiée par un enfant de la région. Il faut rappeler que la contrebande est l’activité principale des habitants de cette contrée et c’est, probablement, pour cela que l’on ap-préhende la discussion avec les autres. Les sommes importantes engrangées sous forme de droits de passage et de baux communaux n’ont pas réussi à hisser la commune au rang désiré. Au poste frontière, plusieurs dizaines de personnes attendent leur tour devant des agents imperturbables de la police des frontières. Ces derniers, visible-ment préparés à ce grand flux, gèrent l’opération avec souplesse. Au fond de la salle d’attente un brouhaha détend l’atmosphère et met tout le monde dans une ambiance de vacances. Un homme d’âge moyen se détache du groupe et engage des familiarités avec tout le

monde. C’est lui qui commencera, le premier, à parler de sa destination préférée : Sousse. «C’est là où j’ai l’ha-bitude de passer mes vacances, la pro-preté des plages, l’accueil dans les hô-tels et l’animation… Bref, tout ce dont le touriste a besoin», nous explique-t-il, tout en saluant des douaniers qui étaient de passage. Il étaye : «Vous avez entendu parler de la montée de l’inté-grisme et des agressions dont sont vic-times des intellectuels tunisiens. Cela reste une affaire interne et ne concerne aucunement les Algériens, sauf si ces derniers s’aventurent dans des quar-tiers malfamés.» Un jeune homme qui écoutait la conversation fait la réflexion suivante : «De quoi aurions-nous peur, nous qui avons vécu le pire dans les années 1990 ?» Trois autres jeunes de son âge sourient en signe d’approbation et passent de l’autre côté de la chaîne. Ils sont de Constantine, Oum El Bouaghi, Skikda, Sétif, voire des wilayas du cen-tre et de l’ouest du pays à avoir choisi la Tunisie pour des vacances program-mées, cette année, dans la précipitation après un mois de jeûne passé dans des conditions éprouvantes, à cause de la grande vague de chaleur qui l’a accom-

pagné et une rentrée sociale qui avance à pas de géants.

FAILLITE DU TOURISME ALGÉRIEN

Ils sont plus de 3000 ressortissants algériens à avoir franchi la frontière par le poste de Heddada en une semaine. Celui de Ouled Moumen est à plus de 400 sorties en direction de la Tunisie et le chiffre est à revoir à la hausse chaque week-end. Toutes les personnes questionnées à ce sujet sont unanimes à reconnaître la qualité du produit tou-ristique proposé de l’autre côté de la frontière et l’absence d’une destination alternative en Algérie. L’insécurité, les mauvaises conditions d’accueil, les limites du parc hôtelier et une foultitude de carences découragent ces aoûtiens à choisir nos côtes. Le témoignage le plus poignant a été fait par un père de fa-mille, de Sétif. «J’étais de passage dans un hôtel classé à Annaba il y a quelques années. Ma petite-fille qui souffrait d’un mal de tête atroce me mit dans l’obliga-tion de sortir la nuit pour acheter une aspirine auprès d’une pharmacie. Un groupe de malfaiteurs m’a pris mon argent sous la menace de sabres. Pis encore, avant de quitter cette ville, un serveur me fit comprendre que d’autres

employés qui sont de connivence avec les agresseurs désignent eux-mêmes les proies», avant de renchérir : «Ce qui est en train de se passer actuellement en Tunisie ne concerne aucunement les touristes algériens, qui sont, à mon avis, respectés et considérés comme tels.» Cela n’a pas empêché les hôteliers de Nabeul, Sousse et ceux de toute la ban-lieue tunisoise de revoir à la hausse les prix des chambres. Celle qui était louée à 600 DT est passée à 1200 TD, voire plus. On arrive même à afficher com-plet pour toute la semaine avec des tarifs que l’on dit extrêmement élevés compa-rés à ceux affichés via Internet, ou ceux pratiqués antérieurement par les mêmes établissements. Cette aubaine ne profite malheureusement pas aux wilayas de l’est du pays qui accusent un déficit dramatique en structures touristiques et où l’activité des agences de voyages se limite à l’organisation de la Omra et la vente des billets d’avion. Aucun voyage organisé n’a été lancé cet été, hormis ceux conclus dans le cadre de la sous-traitance avec les grandes agences nationales ou internationales. Fini le temps des emplettes en Tunisie. Les Algériens n’y vont plus pour le shopping comme c’était le cas il y a une

décennie. L’image de ce voyageur qui calcule sa maigre allocation touristique sur les prix des effets vestimentaires et les produits consommables fait partie, désormais, d’un passé révolu. Embellie financière avec l’ouverture de méga-projets dans les secteurs du bâtiment et des routes, augmentation des salaires… Le tout favorise l’émergence d’une classe dépensière et aux revenus exces-sivement élevés en Algérie. Le tourisme d’affaires y est en vogue et le nombre des ressortissants algériens propriétai-res de biens immobiliers va crescendo.

AUTRES TEMPS, AUTRES MŒURS

Des familles et des couples y vont pour échapper à la torpeur qui caractérise les villes situées à l’intérieur du pays. «Je fuis l’inquisition et les dépenses du mariage», nous confie un jeune qui convole en justes noces. C’est plutôt du côté tunisien que la frénésie des achats s’incruste dans les mœurs. Une famille tunisienne de retour de la com-mune de Merahna peine à déplacer ses cabas remplis de fripes, d’ustensiles, de produits cosmétiques. Le plus jeune des enfants s’affaire à vider quelques sacs dans d’autres pour faciliter la tâche aux douaniers, alors que sa mère visiblement gênée par la quantité des produits achetés oriente discrètement les trois adolescents. Des centaines de ressortissants tunisiens traversent cha-que semaine le poste de Heddada pour s’approvisionner en matières consom-mables et produits électroménagers sur les marchés algériens. Il en est même pour ceux qui en font une activité lu-crative. «L’avantage recherché par les Tunisiens qui viennent souvent est dans les prix de certains articles qui sont revendus de l’autre côté de la frontière avec une marge assez importante pour celui qui sait convertir en marchandise le dinar tunisien», a fait savoir une sour-ce responsable exerçant au niveau de la frontière. A. D.

● Plus de 3000 personnes ont traversé le poste frontière de Heddada en une semaine ● Les Algériens n’y vont plus pour le shopping.

POSTE FRONTIÈRE DE BOUCHEBKA (TÉBESSA)

Plus de 10 000 sorties vers la TunisieReportage réalisé par

Lakehal Samir

On peut dire que la saison estivale est sauvée en Tunisie», nous dira un douanier au poste frontalier de Bouchebka,

vers lequel affluent, depuis le deuxième jour de l’Aïd, des tou-ristes algériens en partance pour (ou en provenance de) la Tunisie. Selon la direction des Douanes de Tébessa, plus de 10 000 sorties vers la Tunisie ont été enregistrées pendant 26 jours au mois d’août. Durant les deux journées du 27 et 28 du même mois, 1200 Algériens sont allés passer quelques jours sur les belles plages de Sousse, Hammamet et autres stations, au mar-ché de poterie de Nabeul ou encore au centre de thalassothérapie de Mahdia. Ce chiffre du mois d’août concerne aussi les deux autres postes frontières de Ras El Ayoun et d’El Méridj et expli-que bien le grand retour des Algériens. De bons signes de la reprise de l’activité touristique après le sou-lèvement populaire de janvier 2011, où le secteur, qui représente l’une des principales ressources du pays, a subi un coup dur, soit une régression de plus de 50%. «Tout va bien en Tunisie, moi qui n’ai pas visité Sousse depuis août 2010, je la trouve tou-

jours magnifique, et les Tunisiens sont toujours accueillants», nous a déclaré un vacancier originaire de Biskra qui rentrait en Algérie. Le jeune Halim de Batna dénonce, lui, les rumeurs mensongères : «Il y a une sécurité totale en Tunisie, on en a ras-le-bol des rumeurs.» Ces Algériens venus pour la plupart des wilayas de l’Est et de quelques régions de l’Ouest veulent changer d’air pour au moins une bonne semaine, avant la rentrée sociale, alors que d’autres fuyant la canicule, notamment ceux du Sud, ont carrément passé le Ramadhan en Tunisie. C’est le cas de Hamad d’Adrar. «Avec ma famille, quelques amis et col-lègues, nous avons passé le mois sacré à Monastir. La vie y est moins chère qu’en Algérie», nous a-t-il confié. Il a été constaté également un retour progressif des touristes algériens en Tunisie durant les trois mois de juin, juillet et août. Ils seraient plus de 30 000 à avoir franchi le poste de Bouchebka vers la Tunisie, soit un net accroissement par rapport à la même période de l’année précédente.

UNE CRAINTE NON FONDÉE DE LA VIOLENCE EN TUNISIE

Depuis le déclenchement de la révolution en Tunisie, en jan-vier 2011, le flux des touristes algériens vers ce pays voisin a

connu une chute vertigineuse, et ce, à cause des folles rumeurs colportées çà et là, faisant état de cas d’agressions et de vols à l’encontre des Algériens, notamment à Kasserine, Gafsa et Sidi Bouzid. «Chaque été, durant plus de 15 ans, je pars en Tunisie pour changer d’air en toute sécurité, mais depuis qu’on parle de vols de voitures, je n’y suis plus retourné», nous dit Mohamed-Salah, un père de famille, quinquagénaire, rencontré au poste frontalier d’El Méridj. La plupart des touristes rencontrés dans différents postes fronta-liers de la wilaya de Tébessa se plaignent du manque d’imprimés d’assurance interarabe au niveau des assurances nationales, et ce, en dépit du fait que le problème ait été soulevé. Un tou-riste de Tébessa, Mohamed, rencontré à El Méridj, nous dit à ce propos : «Je suis passé dans plusieurs agences de différentes compagnies dans la wilaya pour une assurance interarabe, mais il n’y a toujours pas le fameux imprimé orange. Je suis obligé de payer une assurance ici, au poste frontalier tunisien, ce qui va me coûter plus de 32 DT, soit 2100 DT la semaine, contre 700 DA algériens le mois, sachant que je compte rester 12 jours, je suis donc obligé de payer 64 DT, soit 4500 DA, c’est aberrant !» L. S.

Les agents de la PAF assurant les formalités de passage des frontières pour les touristes algériens allant en direction de la Tunisie

PHOTO : H. LYES

El Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 7

É C O N O M I E

TRANSACTIONS COMMERCIALES

Plus de3 milliards dedinars de ventes sans facture

Un total de 3,28 milliards de dinars de transactions commer-ciales sans facture, en baisse de 64,58% par rapport à 2011, a été enregistré par les services du contrôle du ministère du

Commerce durant la période allant du 10 juillet au 18 août derniers, a-t-on appris auprès du ministère. Durant la même période de l’an-née dernière, ce montant avait atteint 9,26 milliards de dinars, indi-que un bilan du ministère qui couvre le mois de Ramadhan dernier et les dix jours qui l’ont précédé. Les opérations de contrôle ont permis d’effectuer 178 477 interven-tions qui se sont soldées par 42 410 infractions à la réglementation et l’élaboration de 40 916 procès-verbaux d’infraction, précise la même source. Les marchandises saisies totalisent une valeur de 53,6 millions de dinars pour diverses infractions, alors que 2864 locaux ont été fermés, ajoute la même source. Au chapitre du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, les interventions ont permis de relever 17 705 infractions et de dres-ser 17 255 procès-verbaux d’infraction avec la fermeture adminis-trative de 986 magasins. Ces interventions ont permis, également, la saisie de 348,59 tonnes de marchandises non conformes et im-propres à la consommation d’une valeur de 48,3 millions de dinars. Au plan du contrôle des pratiques commerciales, 24 705 infractions ont été relevées et 23 661 procès-verbaux ont été dressés avec la fer-meture administrative de 1878 locaux. Ces opérations ont permis de mettre au jour un chiffre d’affaires de 3,28 milliards de dinars de transactions sans facturation et la saisie de marchandises d’une va-leur de 5,2 millions de dinars. Quant aux infractions aux pratiques commerciales enregistrées du 10 juillet au 18 août derniers, le non-affichage des prix et des tarifs vient en tête à 61,06% du total pour 15 084 infractions. Les infractions liées à la non- facturation des transactions commerciales sont au nombre de 2847, soit 11,52% des infractions. L’opposition aux opérations de contrôle a atteint 1647 infractions, l’application de tarifs illégaux s’est élevée à 334 cas, alors que 299 pratiques d’une activité commerciale autre que celle inscrite au registre du commerce ont été enregistrées. Le nombre d’interventions effectuées par les services de contrôle du ministère a progressé de 14,54% pour atteindre 178 477 interventions du 10 juillet au 18 août derniers, contre 155 815 durant la même période de l’année précédente. Le nombre d’infractions a évolué, quant à lui, de 9,65%, passant de 42 410 contre 38 679 pour la période de référence. Selon le bilan du ministère du Commerce, le montant des marchandises saisies a évolué de 133,04% pour atteindre 53,6 millions de dinars contre 23 millions durant la même période de l’année dernière. La fermeture administrative des locaux a connu une légère hausse de 0,74%, s’établissant à 2864 contre 2843 durant la même période de l’année précédente. (APS)

ALGÉRIE-FRANCEDes chefs d’entreprise bientôt à Alger Une délégation d’une trentaine de chefs d’entreprises françaises

séjournera à Alger du 22 au 25 octobre à Alger, à l’initiative du réseau Alfranc, issu de la diaspora algérienne en France, selon Mouad Benyelles, membre du réseau qui vient d’être installé en Al-gérie. Cette visite a pour but de rencontrer des acteurs algérois des milieux associatif, économique et institutionnel afin de créer des dynamiques qui permettront un partage d’expériences et de projets. «Ce sont des porteurs de projets dans les secteurs du bâtiment et du sport», ajoute M. Benyelles, également président de Easy Oz. Cette initiative a déjà bénéficié de l’appui d’organisations patronales. C’est le cas du Forum des chefs d’entreprises, l’Institut de pros-pective économique du monde méditerranéen et du réseau Melun Val-de-Seine Entrepreneurs. Un forum et des rencontres B to B sont prévus à cette occasion. Ce réseau se veut un trait d’union entre les chefs d’entreprise des deux pays et un dispositif d’accompagnement à l’international. «L’économie algérienne offre de belles opportuni-tés. Nous voulons en finir avec les idées reçues. Notre réseau vise à tisser des liens entre les chefs d’entreprise des deux pays», affirme Mouad Benyelles. Il ambitionne aussi une vulgarisation du cadre juridique, un transfert de technologie et préparer le terrain à des jointes-ventures entre entreprises algériennes et françaises. Par ailleurs, il est programmé de mettre en synergie l’association Inser-tion & Développement et l’association algérienne Ouled El Houma, et le jumelage entre des villes françaises et algériennes. Ce réseau ne compte pas en rester là : des délégations de chefs d’entreprise effectueront des visites de travail tous les trois mois. «La réciprocité est au cœur de notre démarche», estime notre interlocuteur. H. L.

FLAMBÉE DES PRIX DES PRODUITS ALIMENTAIRES

La Banque mondiale sonne l’alerte

PROJET DE BANQUE CENTRALE AFRICAINE

Vers l’accélération du processusLa concrétisation du projet de mise en place d’une banque cen-

trale africaine devrait désormais connaître une accélération, ont convenu les membres de l’Association des Banques centrales africaines (ABCA), à l’issue de la 36e réunion de leur conseil qui s’est tenu mercredi et jeudi derniers à Alger. Des progrès ont été accomplis dans le cadre des travaux préparatoires à la création de la banque centrale africaine, souligne en ce sens un communiqué de l’ABCA, repris avant-hier par l’APS. La même association a fait part de sa résolution à œuvrer à l’accélération de la réalisation de ce projet, indiquant qu’un certain nombre de mesures ont été prises à cet effet par les gouverneurs des Banques centrales afri-caines réunis à Alger. Selon les précisions avancées à ce propos par le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Laksaci, le siège de la future banque centrale africaine devra être implanté au Nigeria où un groupe de travail, mis en place par l’ABCA, se pen-che déjà sur l’examen des modalités de lancement de ce projet au niveau de la Banque centrale dudit pays. Le gouverneur de la BA a

indiqué en outre que les conditions d’adhésion à la future banque centrale africaine vont découler des mêmes critères de conver-gence macrofinancière entre Etats que ceux exigés lors des inté-grations monétaires, de création de monnaie unique ou de banques centrales entre plusieurs pays. Il s’agit, a-t-il encore expliqué, d’un ensemble de critères à prendre en compte, comme le taux d’infla-tion, le niveau de déficit budgétaire par rapport au PIB, le niveau de réserves et le degré d’implication des banques centrales dans le financement des déficits budgétaires. Dans ce même ordre d’idées, M. Laksaci a rappelé que la démar-che de coopération monétaire, menée actuellement par les Etats africains, tend notamment à suivre ce niveau de convergence au niveau continental et sous-régional. Le même responsable a tenu en définitive à mettre en avant l’engagement concret des pays afri-cains en faveur d’une intégration monétaire, qui devrait également être confortée par la création d’un fonds monétaire africain au Ca-meroun et d’une banque d’investissement en Libye. A.R.

La Banque mondiale (BM) s’est mon-trée inquiète face à la flambée des prix des produits alimentaires qui

atteignent de nouveaux records, en raison de la sécheresse aux Etats-Unis et menacent la «santé et le bien-être» de millions de per-sonnes. «Nous ne pouvons pas tolérer que cette envolée historique des prix fasse peser un risque permanent» sur les populations pauvres, s’est alarmé Jim Yong Kim, prési-dent de l’institution, dans un communiqué rendu public. La BM s’inquiète tout par-ticulièrement du niveau «sans précédent» atteint dès juillet dernier par les cours mon-diaux du maïs et du soja, deux produits de base de l’alimentation dans de nombreux pays en développement. Entre juin et juillet derniers, les prix du maïs et des graines de soja ont respectivement bondi de 25 et 17%, alors que les prix des produits ali-mentaires dans leur ensemble augmentaient de 10%, d’après les chiffres de la BM. La tendance s’est poursuivie fin août dernier, quand ces deux céréales ont atteint de nou-veaux sommets. La sécheresse aux Etats-Unis, premiers exportateurs au monde de maïs et de soja, a fortement réduit les rendements des cultures cette année, tandis qu’un été très sec en Russie, en Ukraine et au Kazakhstan a affecté la production de blé. Jeudi dernier à la Bourse de Chicago,

le contrat de référence sur le boisseau de blé a clôturé à 9,03 dollars, contre environ 6,5 fin 2011. Sur cette même période, le contrat de référence sur le soja a quasiment doublé pour s’établir à 17,6 dollars. La hausse a été particulièrement marquée dans certains pays d’Afrique, selon la BM. Au Mozambique, le prix du maïs a flambé de 113% entre juin et juillet dernier, tandis que le sorgho – parfois utilisé comme céréale alternative au maïs – a vu son coût bondir de 220% au Soudan du Sud et de 180% au Soudan. «L’Afrique et le Moyen-Orient sont particulièrement vulnérables», estime le président de la Banque mondiale. Il faut dire que l’avenir n’est guère à l’optimisme : les prix devraient rester «élevés et volatils» sur le long terme en raison notamment des «incertitudes croissantes» sur la production agricole, indique l’institution. Début août dernier, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) avait établi le même diagnostic, affirmant que la situation pourrait «se détériorer très rapidement». Si tout le monde s’accorde sur les causes de la flambée, les réponses politiques à la crise font en revanche débat.

VOLATILITÉ DES PRIX

D’après l’ONG Oxfam, ces données «de-vraient réveiller les gouvernements et leur

faire prendre conscience qu’une action sur la volatilité des prix des produits alimen-taires est requise d’urgence». «Mais l’on ne sait pas vraiment s’ils écoutent», a indiqué dans un communiqué Colin Roche, le por-te-parole de l’ONG. La Banque mondiale se dit «prête» à augmenter son programme d’aide à l’agriculture auquel elle a prévu de consacrer jusqu’à présent plus de 9 mil-liards de dollars en 2012. Mardi dernier, le G20, moins alarmiste, avait estimé que la situation actuelle sur les marchés agricoles était «préoccupante», mais qu’ «aucune menace» ne pesait sur la sécurité alimen-taire mondiale. Les vingt principaux pays industrialisés et émergents avaient alors décidé d’attendre les prochaines prévisions agricoles aux Etats-Unis, qui doivent être publiées le 12 septembre, avant de décider de prendre d’éventuelles mesures. «Cette attitude attentiste est inacceptable», a dénoncé Oxfam. Ces pays «doivent agir maintenant, avant que l’évolution des prix ne soit totalement hors de contrôle et ne pousse davantage de gens à la famine», a exigé l’ONG. En 2007-2008, la hausse des prix des produits alimentaires était à l’ori-gine des émeutes de la faim dans plusieurs pays d’Afrique.

Hocine Lamriben et agences

Les prix des céréales ont atteint de nouveaux records au niveau du marché mondialP

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● La sécheresse aux Etats-Unis, premier exportateur mondial de maïs et de soja, a fortement réduit les rendements des cultures cette année.

MILALes recalés du concoursde professeurs se rebiff ent

L’affichage des listes des candidats reçus au concours de recrutement de professeurs a soulevé un tollé indescriptible à Mila. La fin de semaine a été bien houleuse. Pour preuve, nous avons constaté de visu que des dizaines de

mécontents, des deux sexes, se sont rassemblés devant le siège de la direction de l’éducation pour crier leur ras-le-bol face à ce qu’ils qualifient de «favoritisme» et de «hogra». Ils ont également, a-t-on relevé, bloqué l’accès de la direction devant les fonctionnaires. Aux dires des plaignants, dont une bonne partie est constituée de contractuels cumulant plusieurs années d’exercice et d’expérience, ils ont été lésés au plus haut point car, martèlent-ils, «les 56 postes budgétaires mis en com-pétition sont revenus dans une large proportion aux pistonnés et aux privilégiés». «Nous demandons l’annulation systématique des résultats et nous exigeons que les responsables ayant fauté et fait preuve de partialité et de favoritisme rendent compte de leur acte», clament-ils encore. Nous avons tenté de joindre les respon-sables de l’éducation pour une réaction aux récriminations des protestataires, mais l’accès de l’institution était hermétiquement bloqué par les frondeurs. Tout autant que les voies de communication. M. Boumelih

KHENCHELAUn homme mortellement heurté par une voiture

Un homme, dans la quarantaine, a été fauché par un véhicule de type Toyota Hilux dans la commune d’Ouled Rechach, à 30 km du chef-lieu de la wilaya

de Khenchela, au moment où il tentait de traverser la route, selon une source digne de foi. La malheureuse victime est morte sur le coup. La dépouille mortelle a été déposée à la morgue de l’hôpital de Khenchela. Le conducteur de la voiture s’est rendu aux services de sécurité, alors qu’une enquête est ouverte en vue d’élucider les causes exactes de cet accident. Kaltoum Rabia

BISKRA Les entreprises retardataires mises en demeure

Au cours d’une rencontre tenue au siège de la wilaya en fin de semaine dernière, le wali de Biskra, Messaoud Djari, a vivement sermonné les entreprises et les

bureaux d’études chargées de nombreux projets sur le territoire de la wilaya et dont les délais de réalisations ont expiré depuis des semaines. Ayant pour mission le suivi et la réalisation de projets importants, ces retardataires sont désormais mises en demeure de livrer toutes les infrastructures dans les délais impartis. Certaines entreprises évoquent, pour justifier leur retard, la cherté des matériaux durant l’été, notamment le ciment, l’indisponibilité de la main-d’œuvre, les pics de chaleur estivale ou encore les effets du mois de jeûne. Des arguments catégoriquement réfutés par le premier responsable de l’exécutif qui a estimé que 4 mois de relâche desservent la wilaya de Biskra où de nombreux projets dans les secteurs de la jeunesse et des sports, de l’éducation nationale ou de l’aménagement urbain de plusieurs communes, connaissent de grands retards. Le wali a prévenu les entreprises et bureaux d’études retardataires qu’elles seront dé-sormais mises sur liste noire et privées de nouveaux projets. Il s’est aussi engagé à faciliter les procédures légales et à apporter son soutien aux entreprises performan-tes et respectueuses des délais de réalisation et de finalisation des projets alloués à la wilaya de Biskra. H. Moussaoui

Neuf personnes placéessous mandat de dépôt

Impliquées dans 4 affaires distinctes traitées par les agents de la 7e sûreté urbaine, neuf (9) personnes ont été placées, jeudi, sous mandat de dépôt par le procureur de

la République, indique un communiqué de la sûreté de wilaya de Biskra. La premiè-re affaire est liée à la création d’un lieu de débauche dans le quartier populaire d’El Alia. Deux hommes âgés de 27 et 35 ans et une femme de 22 ans, y ont été pris en flagrant délit. Les agents de police seraient intervenus après que des riverains leurs ont téléphoné à maintes reprises pour dénoncer ce lieu de prostitution clandestin. La seconde affaire a trait au cambriolage d’une demeure inhabitée dont les cinq auteurs ont été appréhendés sur les lieux mêmes du forfait. Trois jeunes hommes de 18, 21, 22 ans, accusés de vol avec effraction d’un domicile privé, ont été placés en déten-tion préventive tandis que deux mineurs faisant partie de cette bande, comparaîtront en citation directe dans les jours prochains. Dans la troisième affaire, deux jeunes de 21 et 22 ans, ont été pris en flagrant délit de vol à l’arraché du sac à main d’une jeune fille attendant le bus à l’arrêt du rond-point de l’hôpital Bennacer. Incarcérés pour avoir agressé et volé la victime avant de prendre la fuite, les mis en cause ont été arrêtés grâce à l’intervention courageuse d’un passant qui les a poursuivis et qui a donné leur signalement aux agents de la police. Relative à la consommation de drogue, la dernière affaire incrimine un jeune homme de 18 ans arrêté sur la voie publique en possession de résine de cannabis, ce qui lui a valu d’être placé en dé-tention préventive à la prison de Biskra. A noter que durant le mois de Ramadhan, la police judicaire de la sûreté de la wilaya a enregistré 243 interventions dans le cadre de la lutte contre toutes les formes de criminalité; 139 affaires impliquant 168 per-sonnes, dont 35 ont été placées en détention préventive, ont abouti à la constitution de dossiers judiciaires transmis au parquet. Avec 130 enquêtes relatives au vol sous toutes ses formes, ce genre d’acte prend la première place du palmarès des crimes et délits dans la wilaya de Biskra laquelle a enregistré 50 affaires agressions physiques avec ou sans armes blanches et 4 affaires de vente et de consommation de drogue, toujours durant le mois de jeûne. H. M.

El Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 8

R É G I O N E S T

Plus de 40% de taux d’avancement

TRAVAUX DU TRANSRHUMMEL À CONSTANTINE

● Impatiemment attendu, le pont futuriste va son petit bonhomme de chemin,en causant bien des désagréments.

Les travaux de réali-sation du viaduc Transrhummel de

Constantine, enregistrent un taux d’avancement des travaux de plus de 40%, se-lon le directeur par intérim des travaux publics de la wilaya, Abdeldjalil Djeha, qui précise qu’il a déjà été procédé à l’installation du ferraillage et collage, la réalisation des murs de soutènement pour arrêter le glissement, et l’installation des réseaux d’eaux souter-raines. « Après le règlement de certaines contraintes à l’origine de la perturba-tion du projet, comme le foncier et les glissements de terrain, la construction des fondations et des pieux avance rapidement, surtout avec la disponibilité des moyens adéquats », a dé-claré notre interlocuteur. Ce dernier a rappelé que ce projet de très grande envergure, ayant nécessité une enveloppe financière d’un coût de 15 milliards de dinars, a été inscrit dans le cadre du développement de l’infrastructure routière et autoroutière de la wilaya. C’est une infrastructure de base dont l’objectif princi-pal est de donner une flui-dité de circulation entre les deux rives du Rhummel. L’ouvrage, d’une longueur

appréciable de 1150 m, fera la jonction entre le Vieux Rocher et les hau-teurs du Mansourah ; il desservira pratiquement toute la partie sud de la ville, particulièrement la grande cité de Sakiet Sidi Youcef et ses prolonge-ments vers celles de Ziadia, Djebel El Ouahch, Daksi et les Frères Abbès (ex-Oued El Had). Du côté du cen-tre-ville, il prendra nais-sance à la place de l’ONU (ex-hôtel Transatlantique), dans la zone stratégique de Djenane Ezzitoune, qui constitue un véritable car-refour s’ouvrant sur Aïn

El Bey et également sur les Cités Fadila Saâdane, 5 Juillet, Boussouf et la zone industrielle Palma. La partie principale du viaduc s’étend sur une longueur de 756 m² et une largeur de 20 m², avec deux petits ponts d’entrée sur les côtés nord et sud, respectivement de 187 et 84 m de long dégagés vers la route du Chalet des Pins et celle de la cité Emir Abdelka-der. Il est d’une hauteur maximale, sous les pieux, de 136 m avec une voirie double d’une largeur de 27, 37m, et un trottoir de 1,5m. Il repose sur huit piles entre

les deux culées et de cinq rampes d’accès. La mise en service de cette partie est prévue pour le premier semestre de 2014. Notre in-terlocuteur nous fait savoir que plus de 16 milliards de dinars ont été inscrits pour effectuer l’extension de ce viaduc qui le reliera à l’autoroute Est-Ouest, dont l’étude est en cours. Pour rappel, la réalisation du Transrhummel est à la charge de l’entreprise bré-silienne Andrade Gutier-rez, et le suivi technique à celle du bureau d’étude Dar El Handassa.

Ratiba B.

La wilaya renforcée par quatre postes électriques

Quatre nouveaux postes-source d’énergie électrique pour renforcer la capacité de fourniture de cette

énergie aux populations seront réalisés très prochainement dans la wilaya de Constantine, a fait savoir le directeur de l’énergie et des mines, Ahmed Bouzidi. Selon lui, ces équipements de très haute tension, soit plus de 220 kilo-watts chacun, assureront l’alimentation en énergie électri-que jusqu’à 2025. Ils seront implantés dans la commune de Didouche Mourad, les daïras de Hamma Bouziane Aïn Smara et El Khroub. «La réalisation de ces deux postes est indispensable dans une ville en pleine croissance

industrielle avec les deux nouvelles zones d’activités», a déclaré notre interlocuteur, qui a également annoncé l’im-plantation de deux postes de distribution dans la commune de Hamma Bouziane, à Bekira, et celle d’El Khroub, précisément au niveau d’El Baâraouia. La concrétisation de ces projets est prévue avant la fin de l’année, toujours selon ce responsable. Rappelons que la wilaya dispose actuellement de deux postes: l’un date de… 1958 et l’autre de 1978. Leur capacité minime a été la cause d’un grand déficit en alimentation électrique durant le mois de Ra-madhan. R. B.

Long de 1 150 m, cet ouvrage est d’une hauteur maximale de 136 mP

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Les habitants de Didouche Mourad dénoncent

Les habitants de la localité de Kef Saleh et ceux des 204 chalets, dans

la commune de Didouche Mourad ont saisi l’opportunité de la visite du pre-mier responsable de la wilaya, Nou-reddine Bedoui, effectuée la semaine dernière, pour exposer leur situation «intolérable». Selon eux, la margina-lisation dont ils sont victimes incombe aux autorités locales, notamment leur P/APC. Ils disent que c’est la méthode de gestion de ce dernier qui les a me-nés vers cette situation catastrophi-

que. «Nous n’avons ni aménagement urbain, ni réseaux d’assainissement; les voiries sont impraticable, surtout que c’est une zone caractérisée par les glissements de terrain», déplorent des riverains. Plus grave encore, ces derniers disent qu’ils sont sans eau potable depuis 9 ans déjà, alors qu’il existe un réseau d’AEP depuis 15 ans. «Nous somme obligés d’aller chercher de l’eau chaque jour à partir d’une source à quelques kilomètres, dans la montagne de Kef Saleh», assurent-ils,

tout en rappelant qu’ils ont adressé plusieurs correspondances dans ce sens au maire et engagé des actions de protestation, mais en vain. M. Bouchehame, le maire en question, a reconnu que la situation de ces habi-tants est effectivement insupportable, mais il a toutefois souligné que «des efforts ont été accomplis pour le dé-veloppement du cadre de vie dans les zones urbaines». Pour sa part, le wali a promis de remédier à cette situation dans les meilleurs délais. R. B.

El Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 8

Le calvaire de TaboukirtAÏT BOUADOULES JEUNES S’ORGANISENTLes jeunes de la commune d’Ait Bouadou se sont réunis

la semaine dernière pour créer une association sportive dénommée DCAB (Djurdjura club d’Ait Bouadou). M. Ba-chir Belkkacem est élu président de l’association. 17 autres membres sont désignés pour le seconder dans cette mission. Le secrétaire général que nous avons questionné à propos des objectifs de la dite association indiquera : «Comme notre commune est une région montagneuse, nous nous trouvons d’ailleurs dans le parc du Djurdjura, alors nous avons pensé qu’une association qui se spécialisera dans les sports de montagne palliera au déficit en termes d’infras-tructures sportives. Le sport de montagne n’a besoin ni de stade ni de salle polyvalente. Donc nous espérons que nos jeunes adhéreront à cette nouvelle association. L’escalade, les randonnées et la spéléologie en général feront beaucoup de bien à la jeunesse en attendant le meilleur». Rappelons qu’Ait Bouadou ne dispose ni de stade com-munal, ni d’une salle polyvalente et encore moins d’une maison de jeunes. Pourtant, plusieurs associations culturelles et sportives existent dans la localité. Elles continuent de travailler dans des conditions difficiles comme c’est le cas de l’association Assirem Tdukkli du village Ibadissen qui active dans un lo-cal vétuste et exigu. Aït Idir Hocine

LARBAÂ NATH IRATHEN UNE CITÉ NON VIABILISÉELes habitants de la cité des 30 logements située sur la route

menant vers le CEM Abdiche Mahdi, au chef-lieu com-munal de Larbaâ Nath Irathen, interpellent le promoteur ayant pris en charge la réalisation le projet pour procéder à la réalisation des travaux restants, non encore entamés. En effet, ces travaux concernent les réseaux d’évacuation des eaux pluviales et des eaux usées qui coulent sous ce bâti-ment et qui présentent un risque de contamination par les maladies à transmission hydrique (MTH). Aussi, les logements de cette cité ne sont pas encore raccor-dés au réseau d’énergie électrique et ce depuis trois années. Pour pallier à ce désagrément, les habitants de cette cité se procurent de l’électricité du voisinage en faisant fi de tous les dangers qui en découleraient notamment le risque d’électrocution.A ce sujet, les résidents de cette cité lancent un appel pressant à toutes les autorités concernées, locales et de la wilaya pour mettre fin à tous ces dangers qui les guettent au quotidien. Hamid Meradji

UNE WAÂDA À HENDOUUne «waâda» réunissant les villageois de Hendou,

(commune d’Azazga) et ceux de Tifrit n’Ath Oumalek (commune d’Idjeur), a été organisée ce week end à la mos-quée de Sidi Abderrahmane de Hendou. Des milliers de villageois et adeptes de Sidi M’hand Oumalek, fondateur, vers le XV-e siècle, d’une zaouïa à Tifrit n’Ath Oumalek, ainsi que des groupes de convives arrivés en caravanes de nombreuses localités de la wilaya de Tizi Ouzou et d’autres régions du pays ont été accueillis à cette rencontre marquée, pendant deux jours, par des chants liturgiques émouvants sur l’esplanade de Sidi Abderrahmane. Cette coutumière rencontre est une sorte de jumelage instauré, rappellent les villageois, par Sidi M’hand Oumalek, après son installation à Tifrit n’Ath Oumalek, venant de Hendou où il fut élève (taleb) puis saint wali au mausolée de Sidi Abderrahmane. Une source d’eau coulant à Hendou est appelée «Tala n’Sidi M’hand Oumalek», car, dit-on, c’était en cette source que le saint adepte de Sidi Abderrahmane accomplissait ses ablutions. Jadis, cette tradition jumelant les deux villages s’effectuait à dos de mulets et à pied, soit une distance d’une quarantaine de kilomètres. S. Y.

KABYLIE INFO

WILAYA DE TIZI OUZOU

● Le marché hebdomadaire de Taboukirt, sis sur le lit de l’oued Sebaou, perturbe la circulation routière les jeudis et vendredis.

Le trajet sur route entre Tizi Ouzou et Azazga (37 kilomètres sur la RN 12) est devenu un supplice de plusieurs

heures, non seulement pour les voyageurs (travailleurs, étudiants…), mais aussi pour les conducteurs de bus, de taxis et autres automobilistes en général. Premier écueil, le croisement du lieudit «Pont de Reha-hlia» (Oued Aïssi) où généralement un dé-but d’embouteillage automobile se dessine pour prendre du volume avant d’arriver à la cité universitaire du même nom et à l’hôpital psychiatrique Fernane Hanafi. Sur ce plateau, l’automobiliste, comme le voyageur, est ébahi par le «tapis» de véhi-cules s’étalant devant ses yeux, se collant pare-choc contre pare-choc, souvent sur les deux sens, jusqu’au barrage sécuritaire de Sikh Oumeddour, un carrefour des-servant aussi vers Larbaâ Nath Irathen et auquel on a adjoint plusieurs ralentisseurs, comme si le barrage militaire ne dissuade personne. Ce phénomène d’encombre-ments sur la RN 12, notamment de Tizi Ouzou à Chaïb (commune de Mekla), s’est sérieusement aggravé ces derniers jours avec le lancement d’un nouveau marché hebdomadaire de véhicules. Il se tient sur le lit même de l’oued Sebaou, au niveau de Taboukert, localité relevant de la com-mune de Tizi Rached. Jeudi 30 août 2012 vers 16h40, un bus de voyageurs démarre de la nouvelle gare multimodale de Bouhinoun à destination d’Azazga. Sitôt l’ascension de la pente de la sortie de la station terminée, deux files de véhicules sur la voie aller de cette auto-route s’offre «désagréablement» devant les yeux du chauffeur du car. «Une aussi éten-due file de poids lourds et autres véhicules ne peut être provoquée que par un grave accident», supposait une voix parmi les voyageurs. «Je ne pense pas, comme c’est

le début d’un week-end, ce ne peut être que l’effet des 5 ou 6 barrages militaires de sé-curité, contrôlant en permanence ce tron-çon de quelques dizaines de kilomètres», rétorquait un quinquagénaire voyageur, venu d’Alger avec sa femme et leurs deux filles. Ce père de famille espérait arriver avant 18 heures à Azazga pour poursuivre son chemin jusqu’à Bouzeguene (30 km environ), invité à une fête de famille. A peine le barrage de Sikh Oumeddour dé-passé, les voyageurs et le chauffeur du bus, verront encore, désabusés, un immense bouchon jusqu’à Tala Toulmouts (Tala Amara).Un étudiant dira à son camarade : «Je pense qu’il vaut mieux retourner à la cité ; nous repartons demain. Impossible de trouver, à cette heure-ci (18 heures passées), des fourgons de transport pour continuer jusqu’à Ibsekriene», un village situé à l’extrême nord-est de la commune d’Aghribs. Roulant toujours à la vitesse de

limace, les voyageurs, anxieux de regagner chez eux à temps, font «bon cœur contre mauvaise fortune», espérant que ça allait finir avec le barrage de Tamda. Ce ne fut pas le cas. Encore quelque 2 km à «subir» pendant plus d’une heure, pour dépasser Taboukert (Tizi Rached), avec sa chaussée étroite, son marché de fruits et légumes, ses infranchissables dos d’âne, son barrage de contrôle et enfin son embouteillage monstre de véhicules et de marchands se dirigeants vers le souk sur les abords du lit de l’oued Sebaou. Ce n’est qu’après avoir dépassé le barrage de contrôle de Chaïb (Mekla) que la voie paraissait enfin ouverte. Arrivés à 19h20 à Azazga, les voyageurs n’ont pas d’autres choix que de louer des taxis, au nombre limité, certes, mais guettant souvent l’arrivée des der-niers bus venant de Tizi Ouzou. Un tronçon d’enfer quotidien et particuliè-rement les jeudis, pour voyageurs et auto-mobilistes. Salah Yermèche

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Menace de pollution sur le barrage de Taksebt

D u barrage de Taksebt et tout le long de l’oued qui s’étire vers Takhoukht, le

cours d’eau est recouvert de détritus, don-nant une image désolante de cet endroit qui pourrait devenir un des atouts du tou-risme pour la région. Des familles bravent l’insécurité pour déjeuner sur le bord de la route et profiter de la vue imprenable du barrage. Beaucoup de ces touristes d’oc-casion en sont malheureusement revenus outrés par l’état des lieux de plus en plus pollués par la faute de l’homme. Il devient de plus en plus difficile, semble-t-il, d’y trouver quelques mètres carrés de terrain propre où étendre une nappe pour déjeu-ner et passer quelques moments agréa-bles. Le site enchanteur, il y a peu, laisse

place à un nouveau décor où des déchets divers ont pris la place des marguerites. Des détritus mêlés aux chardons et autres herbes folles recouvrent la presque tota-lité des alentours. Les promeneurs ou les habitués des lieux ne s’embarrassent pas de laisser des traces de leur passage en abandonnant à tout vent, bouteilles vides, emballages de conserves ou tout autre objet de nature à agresser la nature. Le gros des ordures flottantes est charrié par l’eau de l’oued qui prend sa source à des kilomètres en amont. Les berges de l’oued El Djemaa, qui longe plusieurs communes dont Ain El Hammam, Akbil et Yattafen, à une trentaine de kilomètres de là, en sont une parfaite illustration. Pour diverses

raisons, nous trouvons des décharges sauvages à proximité de chaque lieu ha-bité. Hormis les ordures ménagères, des gravats et autres déchets sont déversés sur les berges, par camions entiers. L’eau de pluie se charge de les acheminer vers le barrage. Avec le déversement des eaux usées non traitées des régions mon-tagneuses, le barrage de Taksebt se trouve menacé de pollution. Un plan de protection du barrage qui as-socierait les collectivités locales devrait être mis en place car ce ne sont pas des opérations de volontariat organisées spo-radiquement, même si elles ont le métrite d’exister, qui arriveront à purifier l’envi-ronnement. Nacer Benzekri

Les automobilistes sont piégés par des embouteillages durant des heures

AZAZGA

Des projets pour TinkichtPlusieurs opérations de revêtement de routes et d’assainis-

sement ont été votées récemment par l’APC d’Azazga au profit du village Tinkicht, nous apprend le président du comité du village, M. Sarni. Quatre pistes seront revêtues prochainement pour un linéaire total de plus de 3 km, indique notre interlocuteur, précisant qu’à l’issue de ces travaux, ce sont toutes les pistes du village qui seront ainsi aménagées. Un tronçon d’assainissement de près de 400m a été également accordé par l’APC. Par ailleurs, la direction de l’agriculture a

affecté un projet d’ouverture de piste agricole au profit du village Tinkicht sur une longueur de 4,5 km, une opération qui permettra l’extension du village et une liaison avec la RN 71. S’agissant de la viabilisation des quartiers, la direction des mines et de l’indus-trie de la wilaya de Tizi Ouzou a inscrit l’extension des réseaux d’électricité et du gaz sur trois axes au sein du village, devant pro-fiter à une trentaine de foyers. Le dossier est finalisé et le choix de l’entreprise de réalisation est en cours, ont indiqué les services concernés au comité du village de Tinkicht. S. Yermeche

El Watan

Bureau de TIZI OUZOUBoulevard Amena Mahieddine, Lotissement Hasnaoua.N°1 (axe école paramédicale - stade du 1er Novembre).

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El Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 8

R É G I O N O U E S T

TRANSFERT DE DEVISES

Western Union en perte de vitesse à Oran

● Les devises sont envoyées depuis l’étranger. Le correspondant établi en Algérie reçoit son argent en dinars et la valeur est déterminée en

fonction du cours officiel des devises en vigueur le jour même.

Parce qu’il permet un transfert d’argent rapide, presque instantané, le

service «Western Union», as-suré par la poste mais aussi par quelques banques, a eu un véritable succès auprès des utilisateurs. Pendant long-temps, les guichets ouverts à cet effet ont été pris d’assaut. C’est grâce à cette rapidité qu’une partie des transferts en devises vers l’Algérie, aussi minime soit-elle, échappe au circuit parallèle informel. «De manière générale, la tendance est à la baisse», confie M. Ela-gag, directeur d’Algérie Poste qui dispose localement de sept centres dont deux à Oran et les autres à Oued Tlelat, Aïn El Turck, Bousfer, Mers El Had-jadj et Bethioua. L’équivalent de 120 millions de dinars a été transféré durant le premier semestre de cette année contre 196 millions pour la même pé-riode de l’année 2011. Il faut savoir que le correspondant algérien reçoit son argent en dinars et la valeur est déter-minée en fonction du cours officiel des devises en vigueur le jour même. La monnaie nationale n’étant pas conver-tible, l’opération est à sens unique. «En général, c’est un membre de la famille installé à l’étranger qui, en fonction des besoins exprimés, préfère uti-liser ce procédé pour gagner du temps», indique-t-on au

service monétique de la poste. Un même montant transféré par le biais du marché paral-lèle ferait gagner au corres-pondant près de 50% de plus en dinars. Passés le ramadhan et l’aïd (périodes de grandes tensions), les guichets sont momentanément vides. La poste a enregistré un trans-fert de l’équivalent de 34, 9 millions de DA en juillet 2011 alors que la moyenne mensuelle du 1er semestre de la même année est de 32 millions, une augmentation qu’on a expliquée par l’appro-che du ramadhan. La banque Société Générale, qui dispose également de 7 agences dans la région d’Oran, a enregis-tré le transfert de près de 22 000 euros (chiffres arrondis) entre janvier et juillet de cette année contre 20 000 pour

la même période de l’année 2011. En dinars, cela équivau-drait à peu près à 2,2 millions de DA contre 2 millions de DA. On est loin des chiffres réalisés par la poste mais ici l’augmentation du montant des transferts entre les deux périodes est contrecarrée par la baisse des transactions : 592 de moyenne mensuelle en 2011 contre 534 cette année et pour la période prise en consi-dération. La sollicitation de la poste s’explique par la po-pularité et la facilité d’accès, les entrées des banques étant souvent dotées d’installations sécurisées. D’autres banques de renommée internationale implantées en Algérie assurent ce même service mais refusent de divulguer leurs statistiques, du moins à l’échelle de la ré-gion. Djamel Benachour

UNIVERSITÉ L’USTO recrutera 50 titulaires du magister

CHLEF La police déloge les marchands de l’informel

MOSTAGANEM Un noyé sur la plage de Sonaghter

AÏN TÉMOUCHENT La rentrée scolaire par les chiff res

Une Une cinquantaine de titulaires du magister seront recru-tés par voie de concours au titre de l’année universitaire 2012-2013 par l’Université des sciences et des technologies

Mohamed Boudiaf d’Oran (USTO), a indiqué son vice-recteur chargé du département pédagogique, Maamar Boudia. Les dates des concours, dans les différentes filières et les spécialités qui sont enseignées au sein des facultés de l’Université des sciences et des technologies d’Oran, ont été retenues pour la première semaine du mois d’octobre prochain. La date butoir pour le dépôt des dossiers des candidatures a été, quant à elle, fixée au 24 septembre, indique-t-on. D’autre part, pour l’accès en 1ère année de post-graduation à l’Ecole Doctorale de la Faculté du Génie Electrique de l’USTO, il a été institué, au titre de l’année universitaire 2012-2013, un concours prévu pour le 8 octobre prochain. Selon le vice-recteur chargé de la formation à l’USTO, le programme du concours portera sur des épreuves de l’électronique générale, le traitement du signal et l’automatique. La date du 30 septembre a été retenue pour la clôture des dépôts de dossiers des candidats, souligne-t-on auprès de la Faculté du Génie Electrique. T. K.

Les services de police ont lancé, mercredi dernier, une vaste opé-ration contre le commerce informel au centre de Chlef. L’inter-

vention a été menée de concert avec les institutions concernées. Elle a empêché les vendeurs clandestins d’étaler leurs produits sur les rues et les trottoirs. Tout le monde sait que le phénomène a pris de grandes proportions, ces dernières années, en transformant la ville en souk de produits divers, y compris la volaille, les lapins et même la figue de barbarie. Ces produits de vente illégale repré-sentent souvent une menace sérieuse sur la santé publique, tout en accentuant la clochardisation de la cité. En outre, ce fléau a causé un préjudice financier important aux propriétaires des magasins. Mais certains de ces derniers ne sont pas sans reproches; ils se sont engouffrés dans la (grande) brèche ouverte par les pouvoirs publics en entravant le stationnement des véhicules à l’aide de caisses d’emballage et d’autres objets. A ceux-là s’ajoutent les auto-constructeurs qui n’hésitent pas à acca-parer toute la largeur des trottoirs, au su et au vu de tout le monde. En tout état de cause, les citoyens espèrent que l’action ne sera pas conjoncturelle et qu’elle se poursuivra jusqu’à l’éradication totale de ce grand point noir. A. Yechkour

La plage «Sonaghter», une station balnéaire située sur la côte mostaganémoise, à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu,

figure parmi les plus dangereuses, notamment à cause des ro-chers. Avant-hier, un jeune encadreur, originaire de la commune de Lakhdaria, relevant administrativement de la wilaya de Boui-ra, a perdu la vie en se baignant dans une zone rocheuse interdite à la baignade. La noyade est due à la nage irrésistible contre les vagues d’une mer agitée. Des témoins oculaires à bord d’un chalutier indiquent qu’ils ont vu se baigner, loin des regards, le jeune malheureux. Ce dernier a été retrouvé inanimé au large. Il a été transporté par la Protection civile à l’établissement hospitalier public du chef-lieu de Mostaganem. Les gendarmes ont ouvert une enquête pour déterminer les causes de ce drame. A. Taoui

8 blessés sur la route en une semaine

Saisie de drogue et de boissons alcoolisées

Au cours de la semaine passée, la Sûreté de wilaya a enregistré huit accidents de la circulation à l’inté-rieur du tissu urbain qui ont causé des blessures à huit personnes. Ainsi, 14 retraits de per-mis de conduire ont été effectués par les agents de l’ordre public. Par ailleurs, le bilan de la Sûreté de wilaya de Mas-cara fait état de 52 affaires de crimes et délits de droit commun traitées sur les 98 enregistrées durant la semaine écoulée. Sur les 58 personnes im-pliquées et présentées de-vant les instances judiciai-res, 20 mis en cause ont été écroués et 19 autres ont bénéficié d’une cita-tion directe. A. S.

Dans le cadre de la lutte contre les pratiques com-merciales illégales, une personne a été interpellée, en fin de ce week-end, par les éléments de la police judiciaire de la Sûreté de daïra de Tighennif, à 20 km de Mascara, pour vente sans autorisation de boissons alcoolisées ainsi que la détention et la com-mercialisation de kif traité dans son domicile. Selon une source sécuri-taire, chez le mis en cause, âgé de 26 ans, après une perquisition de son do-micile, les policiers ont découvert un stock de boissons alcoolisées com-posé de 260 canettes de bière et 180 litres de vin rouge et une quantité de 40 grammes de kif traité destinée à la commercia-lisation. Présenté devant le procureur de la Répu-blique près le tribunal de Tighennif, le mis en cause a fait l’objet d’un mandat de dépôt. A. S.

MASCARA

TIGHENNIF

Après un concours de recru-tement de 252 nouveaux

enseignants qui n’a pas donné lieu à controverse, ce qui n’est pas négligeable en ces temps de contestation à tout va et alors que le nombre des candidatures était égal à dix fois plus, c’est d’un cœur léger que la direc-tion de l’Education a entamé la préparation proprement dite de la rentrée scolaire. Et ce qui n’est pas coutume, trois

syndicats autonomes s’allient avec le syndicat UGTA, ce qui est tout aussi nouveau, voire surprenant, pour accorder un satisfecit à la DE à travers un communiqué commun. Quant au communiqué de la DE relatif à la préparation de la rentrée scolaire 2012/2013, il fait état d’un nombre de scolarisés de 84 152 répartis en 2 846 divi-sions, soit une moyenne de 30 élèves par classe, ce qui situe

Témouchent parmi les wilayas leaders en matière de ratio par division. Au primaire dont les effectifs constituent la moitié du nombre total, soit 42 976, le taux est plus appréciable avec 29 élèves par division. Ce taux descend même à 25 au sein des 170 classes préparatoires ouvertes pour les moins de 6 ans. Néanmoins, ce ratio gagnerait à être amélioré avec davantage moins d’élèves selon les pédagogues. Par ailleurs, l’on estime que le préparatoire, avec seulement 4 000 élèves, n’accueille que la moitié des scolarisables, ceux des zones urbaines étant les favorisés dans l’accès à l’école. Pour ce qui est de l’aspect social de la rentrée, la subvention de 3000 DA en faveur des élèves nécessiteux, elle bénéficiera à 37 200, soit près de la moitié de l’effectif total. Il y aura également la dis-tribution de 12 365 cartables, 10 260 fournitures scolaires et 10 394 tabliers pour les plus nécessiteux. M. Kali

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Les Angolais ont commencé à voter, hier, dans le calme les élections générales, qui

devraient, sans surprise, reconduire le prési-dent Jose Eduardo dos Santos, déjà au pouvoir depuis 33 ans. Malgré les risques de fraude dé-noncés par l’opposition, les électeurs rencontrés par l’AFP à l’ouverture des urnes semblaient optimistes et confiants dans la possibilité de faire entendre leurs voix. «Je viens voter pour voir les choses changer en Angola. En 2008, j’ai donné ma voix à un parti, mais rien n’a bougé. Alors cette année, je vais voter pour un autre candidat», confie David Mongo, 37 ans, venu voter en sortant de son service de nuit, dans la capitale Luanda. Les quelque 9,7 millions d’Angolais, appelés aux urnes, ont élu, hier, leurs députés. La Constitution prévoit que le chef du parti vainqueur devient automa-tiquement président de la République pour cinq ans. Ce vote est historique pour l’Angola, où seuls deux scrutins avaient été organisés depuis l’indépendance de cette ancienne colonie portu-gaise. Les premières tendances sont attendues au cours du week-end, avant les résultats défi-

nitifs la semaine prochaine. En province, le vote semblait avoir débuté sans anicroche : «Le vote s’est déroulé sans problème, les bureaux de vote ont ouvert à l’heure et les gens ont commencé à voter dans le calme», a déclaré Emanuel Malaquias, secrétaire en charge de l’informa-tion de l’Unita (principal parti d’opposition) à Huambo (sud), deuxième ville du pays. «Nous attendons maintenant de savoir comment le vote s’est déroulé dans les zones rurales de la province», a-t-il ajouté. Dans la capitale, au bu-reau de vote du collège technique de Boa Vista, dans un quartier de bidonvilles près du port, les scrutateurs délégués par les partis avaient voté les premiers, de façon à pouvoir prendre leur poste d’observation immédiatement, a constaté un journaliste de l’AFP. Un peu plus loin en ville, à la sortie d’un autre bureau, un électeur s’est plaint du retard à l’ouverture. «Le bureau de vote a ouvert avec une heure de retard et sans la liste des électeurs, mais j’ai quand même pu voter», a raconté Telmo Albano, 42 ans. Jose Eduardo dos Santos, président sortant et candidat du Mouvement populaire pour la

libération de l’Angola (MPLA), qui a fêté ses 70 ans mardi, a demandé aux Angolais de lui faire confiance pendant encore cinq ans, pro-mettant de poursuivre la reconstruction d’un pays dévasté par une longue guerre civile, qui a duré de 1975 à 2002. «J’appelle tous les Angolais à exercer leur droit de vote, comme je viens de le faire, afin de développer notre démo-cratie», avait-il déclaré après avoir voté dans la matinée à Luanda, tout en se disant satisfait du déroulement du scrutin. A la tête du pays depuis bientôt 33 ans, dos Santos a fait de la Présidence une institution toute puissante, dominant la vie politique et économique de l’Angola, devenu le deuxième producteur de pétrole d’Afrique derrière le Nigeria. Son principal adversaire, le président de l’Unita, Isaias Samakuva, 66 ans, avait voté peu auparavant. «Je suis content d’exercer mon devoir de citoyen mal-gré notre insatisfaction sur la transparence du processus», a-t-il lancé en glissant son bulletin dans l’urne. Samakuva a promis d’instaurer une véritable démocratie dans le pays. Redoutant une manipulation du vote par le pouvoir, l’Unita

fait pression depuis janvier sur la Commission nationale électorale pour faire corriger certai-nes irrégularités. Elle a obtenu gain de cause sur plusieurs points, comme l’abandon du vote à l’étranger et anticipé, mais certains griefs sub-sistent. «Beaucoup d’Angolais n’ont pas trouvé leur nom sur les listes d’électeurs, et dans cer-tains endroits, ces listes n’ont pas été publiées», avait souligné, mercredi soir, M. Samakuva, lors de son meeting de fin de campagne, poin-tant du doigt des failles dans le système de transmission des résultats. En guise de réponse, la Commission nationale électorale a annoncé avoir accrédité plus de 90 000 scrutateurs issus de tous les partis politiques. Un nouvel acteur a fait son apparition dans le jeu politique angolais en mars dernier, bousculant le traditionnel duel entre MPLA et Unita. Abel Chivukuvuku, un ancien cadre de l’Unita, a créé un nouveau parti d’opposition rassemblant les déçus des deux partis historiques, ainsi que des figures connues de la société civile. Populaire auprès des jeunes, le nouveau parti n’a cependant qu’une faible implantation dans la population.

El Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 9

I N T E R N A T I O N A L E

COUR PÉNALE INTERNATIONALE

Mission sur des «crimes» commis dans le nord du Mali

Une mission de la Cour pénale internationale (CPI) séjournait, hier à Bamako, pour s’informer,

selon un de ses membres, sur des crimes présumés commis dans le nord du Mali, depuis cinq mois par les islamistes ex-trémistes qui prétendent y appliquer la charia (loi islamique). «Nous sommes au Mali pour recueillir des éléments, écouter les uns et les autres et jeter un regard croisé sur les informations obtenues», a déclaré, aux médias pu-blics, Amady Bâ, chef de cette mission arrivée mardi à Bamako. «C’est une phase d’analyse, de recoupement d’in-formations. Nous retournerons avec ces éléments et le procureur de la CPI, Mme Fatou Bensouda, jugera alors s’il faut commencer des enquêtes avant d’engager des poursuites», a ajouté M. Bâ. La mission, formée de trois person-nes, dont M. Bâ, a rencontré jeudi le président intérimaire malien de transi-tion, Dioncounda Traoré, son Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, et des membres du groupe de travail pour la saisine de la CPI mis en place par les autorités maliennes. «La mission de la CPI restera le temps qu’il faut. Je ne peux pas dire combien de jours. Le dos-sier transmis par le groupe de travail pour la saisine de la CPI est clair : il s’agit des exactions commises par les occupants des trois régions du Nord», a indiqué, à l’AFP, un responsable au ministère de la Justice. Les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal sont occupées depuis cinq mois par le Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Ançar Eddine (défenseurs de l’islam), deux groupes islamistes alliés à Al

Qaîda au Maghreb islamiste (AQMI), qui ont évincé leurs anciens alliés re-belles touareg, sécessionnistes et laïcs. Ces salafistes prônent l’application de la charia (loi islamique) et prétendent s’y conformer en commettant des bru-talités. Le procureur de la CPI avait annoncé, mi-juillet, un examen préli-minaire sur la situation au Mali, après une enquête demandée par Bamako sur des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis par ces groupes armés islamistes ou touareg dans le nord de ce pays. Il s’agit, selon le document, d’exécutions sommaires de soldats de l’armée malienne, de viols, de massacres de civils, d’enrô-lement d’enfants-soldats, de tortures, de pillages, de disparitions forcées et de destructions des symboles de l’Etat (hôpitaux, tribunaux, mairies, écoles), d’églises, de mosquées et de mausolées.

CRISE HUMANITAIRE

La secrétaire générale-adjointe des Na-tions unies aux Affaires humanitaires, Valérie Amos, a appelé, jeudi à Mopti, dans le centre du Mali, à mobiliser plus de ressources en faveur des enfants dans le Nord occupé par les islamistes et en crise alimentaire, a constaté l’AFP. «La visite a permis de nous convaincre qu’il faut mobiliser des ressources sup-plémentaires pour les enfants», a dé-claré Mme Amos, au terme d’un séjour, entamé mardi, pour évaluer la situation humanitaire au Mali. L’ONU a lancé un appel de fonds humanitaire d’un mon-tant de 213 millions de dollars (près de 170 millions d’euros) pour répondre à la crise au Mali, mais jusqu’à présent, seuls 46% des besoins totaux ont été

financés. Mme Amos avait auparavant visité un camp de déplacés dans la ville de Mopti, dont la région éponyme, qui compte près de 40 000 déplacés. «Les enfants sont le visage de la crise alimentaire et nutritionnelle qui sévit au Mali et dans le Sahel. Nous avons les connaissances et la capacité d’y répondre, mais les ressources néces-saires nous manquent», avait indiqué Mme Amos, après avoir visité mercredi un centre nutritionnel à Bamako, dans un communiqué transmis jeudi à l’AFP. Depuis le début de l’année, près de 150 000 enfants, souffrant de malnutri-tion aiguë, ont reçu des soins dans l’en-semble du pays, dans des centres nutri-tionnels, selon le bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (OCHA). Durant son sé-jour, Valérie Amos a eu des entretiens, notamment avec le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, puis le prési-dent intérimaire, Dioncounda Traoré. Elle a aussi rencontré différents acteurs humanitaires. Selon l’ONU, sa visite au Mali visait notamment à «évaluer la réponse en cours dans le pays au plan humanitaire et à attirer l’attention sur la crise alimentaire et nutritionnelle qui affecte 4,6 millions de personnes». Le nord du Mali est tombé il y a cinq mois aux mains de divers groupes armés, dont des rebelles touaregs et des isla-mistes qui ont profité d’un coup d’Etat militaire contre le président Amadou Toumani Touré, le 22 mars. Depuis, les islamistes ont évincé leurs anciens alliés touaregs et contrôlent désormais totalement le Nord, où ils commettent des exactions en prétendant appliquer la charia. R. I.

POUR CONTRER LES ATTAQUES DES PARTISANS D’EL GUEDDAFIEtat d’alerte dans l’est de la Libye

Les forces de sécurité libyennes sont en état d’alerte dans l’Est, pour éviter des attaques de partisans de l’ancien dictateur Mouammar El Gueddafi, à l’occasion de l’anniversaire de son

arrivée au pouvoir le 1er septembre 1969, a annoncé un responsable de l’Intérieur. «Nous avons relevé le niveau d’alerte de nos éléments, que ce soit de la Sécurité nationale ou des brigades des révolution-naires qui ont des liens avec le ministère de l’Intérieur», a déclaré Wanis Al Charef, vice-ministre libyen de l’Intérieur, chargé plus particulièrement de l’Est. Il a cependant démenti des informations de médias libyens, selon lesquelles l’état d’urgence a été décrété dans l’Est libyen. «L’état d’alerte est une mesure préventive, destinée à empêcher tout acte criminel visant la déstabilisation du pays (...) de la part de partisans de l’ancien régime», a-t-il ajouté. «Des partisans de l’ancien régime en possession d’explosifs ont été arrêtés, alors qu’ils préparaient des attaques à Benghazi (est) et dans les villes voisines», a précisé le responsable, tout en martelant : «Nous sommes bien prêts à écraser quiconque qui oserait porter atteinte à la sécurité et la stabilité du pays». Selon un correspondant de l’AFP, le dispositif de sécurité a été renforcé à Benghazi ces derniers jours. Des patrouilles de police, de soldats et d’ex-rebelles sillonnent la ville, en particulier la nuit et tôt le matin. La fragilité de la situation sécuritaire en Libye inquiète en effet la population et les autorités. Le 19 août, un attentat à la voiture piégée, attribué par les autorités à des partisans de l’ancien régime, avait fait deux morts à Tripoli. Benghazi a connu aussi une vague de violences ces derniers mois, avec des attaques contre des Occidentaux et des assassinats d’officiers de l’armée ou de la sécurité.

TUNISIE

L’état d’urgence prolongé jusqu’au 30 septembre

La Présidence tunisienne a annoncé, hier, la prolongation d’un mois, jusqu’au 30 septembre, de l’état d’urgence instauré le 14

janvier 2011 après la fuite du président Ben Ali, tout en notant une amélioration des conditions de sécurité en Tunisie. Le porte-parole de la Présidence, Imed Daïmi, a expliqué, à radio Shems FM, que cette décision avait été prise «pour coïncider avec la rentrée sco-laire et la fin de la saison touristique». «Les conditions de sécurité dans le pays sont en amélioration ces derniers temps», a-t-il ajou-té. L’été a néanmoins été marqué par plusieurs manifestations dis-persées sans ménagement par la police, notamment à l’aide de gaz lacrymogènes et de tirs de balles en caoutchouc. Plusieurs actions violentes de fondamentalistes religieux ont aussi été recensées. L’état d’urgence confère à la police des pouvoirs spéciaux lui per-mettant d’intervenir de manière discrétionnaire. L’armée s’est aus-si déployée par endroit, même si sa présence reste assez discrète.

ÉLECTIONS GÉNÉRALES EN ANGOLA

Au pouvoir depuis 33 ans, le président dos Santos favori

●Le dossier transmis par le groupe de travail pour la saisine de la CPI est clair : il s’agit des exactions commises par les occupants des trois régions du nord du pays.

De violents combats entre rebelles et soldats syriens ont éclaté, hier, à l’aéroport

militaire d’Abou El Zouhour, dans la province rebelle d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté une ONG syrienne. «Les forces ré-gulières utilisent les avions dans les combats tandis que les rebelles ont pris d’assaut le bâtiment où rési-dent les offi ciers. Des informations préliminaires font état de pertes humaines», affi rme l’Observatoi-re syrien des droits de l’homme (OSDH). Jeudi, les rebelles avaient revendiqué le contrôle de cette base aérienne, l’une des plus importantes de la région d’Idleb, tandis que l’OSDH affirme que l’aéroport militaire était tenu «en partie» par les insurgés. Ces derniers ont éga-lement affi rmé avoir abattu jeudi un avion de combat MIG peu après son décollage, fait rare depuis le début de la rébellion. A la suite de la première attaque rebelle, jeudi, les forces régulières ont bombardé la région d’Abou El Zouhour, tuant 20 civils, dont huit enfants et neuf femmes, selon l’OSDH. Les insurgés semblent avoir concen-tré leurs attaques, ces derniers jours, sur des bases aériennes et des appareils de l’armée, affi rmant

avoir détruit plusieurs hélicoptères afi n de contrer la maîtrise du ciel par l’aviation syrienne dont les bombardements font des dizaines de victimes chaque jour. «Taftanaz et Abou El Zouhour sont les deux principaux aéroports à Idleb, à tra-vers lesquels le régime envoie ses avions pour bombarder les maisons des civils et commettre des crimes que nous ne pouvons plus suppor-ter. Nous avons donc décidé de les attaquer», avait affi rmé à l’AFP le colonel Afi f Mahmoud Sleimane, chef du conseil militaire rebelle pour la province d’Idleb. A Alep, deuxième ville syrienne et enjeu crucial du confl it, les rebelles ont attaqué, dans la nuit de jeudi à vendredi, un bâtiment des services de sécurité, selon l’OSDH, situé à l’ouest de la ville, à 355 km au nord de Damas, provoquant une riposte des services de sécurité, selon cette organisation établie en Grande-Bretagne qui se base sur le large réseau de témoins et de militants. D’autres quartiers de la métropole du Nord étaient bombardés, hier, par l’armée qui a aussi engagé des combats au sol dans les bastions rebelles de Salaheddine et Saïf El Dawla (Sud-Ouest), selon l’OSDH. Sur l’autre grand front de ce confl it,

Damas et sa province, les troupes régulières ont bombardé la loca-lité de Rankous alors qu’à Sayidé Zeïnab, les rebelles ont capturé neuf membres des troupes gouver-nementales, selon la même source. Dans l’est du pays, de violents com-bats ont éclaté près d’un bâtiment de la défense aérienne dans la ville de Boukamal, que les insurgés ont tenté de prendre, toujours d’après l’OSDH. Au moins dix personnes, six civils et quatre rebelles, ont péri dans les violences d’hier, selon un bilan provisoire de l’ONG. La ré-pression et les combats avaient fait 119 morts jeudi à travers le pays, dont 79 civils.

LES CIVILS SYRIENS CRAIGNENT POUR LEUR VIE Les civils syriens vivent dans un état de peur et de pénuries constan-tes, a prévenu hier le Comité inter-national de la Croix-Rouge (CICR), précisant que les violences avaient accru de manière inexorable les besoins humanitaires de milliers de familles. «Les gens craignent pour leur vie chaque minute de la journée», a insisté Marianne Gasser, responsable du CICR pour la Syrie, dans un communiqué. «Les besoins humanitaires ont aug-

menté de manière drastique dans la mesure où les civils ont du mal à obtenir les produits de première nécessité, parce qu’ils ne sont pas disponibles dans certaines par-ties du pays ou parce que les violences les empêchent d’aller les chercher», a-t-elle ajouté. Le CICR a précisé que dans certaines zones, la situation tendait en ce moment vers «une détérioration irréversi-ble». Beaucoup de gens ont perdu leur emploi et beaucoup d’hommes ne sont plus là pour nourrir leurs familles, tandis que des dizaines de milliers de personnes ont dû quitter leurs foyers dans les deux principa-les villes du pays, Damas et Alep, a rappelé le communiqué. En dépit de l’escalade de la crise humanitaire, en parallèle à celle des violences, les autorités syriennes restreignent fortement les opérations des organi-sations humanitaires et rejettent les appels à la mise en place de couloirs sécurisés pour ces opérations. De-puis le début de la révolte contre le président Bachar Al Assad, en mars 2011, qui s’est militarisée face à la violence du régime, les opérations de répression et les combats entre armée et rebelles ont fait plus de 26 000 morts, en majorité des civils, selon l’OSDH. R. I.

PHOTO : AFP

El Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 10

I N T E R N A T I O N A L E

REBELLES ET SOLDATS S’AFFRONTENT AU NORD DE LA SYRIE

Violents combats dans une base aérienne

● ● Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, a déclaré que le gouvernement syrien doit arrêter d’utiliser des armes lourdes.

■ Au moins 25 obus, tirés par les troupes syriennes, se sont abattus hier à l’aube sur un village chrétien libanais, à la frontière nord, faisant un blessé et des dégâts matériels, ont affi rmé des responsables dans la zone. Les 25 obus sont tombés sur le village frontalier de Minjez, dans la région du Akkar, entre jeudi à minuit et jusqu’à vendredi à 1h30 (22h30 GMT), a affi rmé à l’AFP, Toni Antonios, un élu local de la localité chrétienne, précisant qu’une maison a été touchée et que des dégâts étaient à déplorer. Selon un responsable des services de sécurité, un membre de leurs agents a été blessé par les éclats d’obus, dans la zone. «Nous sommes la cible depuis des mois de

balles perdues et de tirs d’obus, il y a des familles déplacées qui n’osent plus rentrer chez elles, c’est inadmissible», s’insurge M. Antonios. «S’ils (l’armée syrienne) veulent pourchasser les hommes armés, qu’ils le fassent chez eux, pas sur notre territoire», lance-t-il, niant la présence de rebelles syriens dans le village. La frontière libano-syrienne est le théâtre de fréquents échanges de tirs et les autorités syriennes ont placé des mines le long de la frontière, après avoir accusé des «terroristes» de s’infi ltrer à partir du Liban et des parties libanaises soutenant la rébellion d’introduire des armes aux insurgés. Damas affi rme presque quotidiennement avoir déjoué des tentatives d’infi ltration

d’hommes armés à partir du Liban. Chose inédite, depuis le retrait des troupes syriennes du Liban en 2005, après 30 ans de tutelle, Beyrouth et Damas se sont mutuellement accusés, fi n juillet, de violation des frontières. Le Conseil de sécurité des Nations unies a mis en garde jeudi contre les tentatives de déstabilisation du Liban, alors que les débordements du confl it syrien chez son voisin inquiètent la communauté internationale. Plus de 150 000 Syriens ont fui au Liban, où partisans et opposants au président syrien, Bachar Al Assad, se sont, à plusieurs reprises, violemment aff rontés, notamment à Tripoli, la grande ville du Nord.

DES OBUS SYRIENS SUR UN VILLAGE CHRÉTIEN LIBANAIS

BRÈVES

ÉGYPTE Le candidat malheureux à la présidentielle égyptienne, Ahmad Chafi q, a dénoncé comme «politique» une mesure pouvant entraîner son arrestation à son retour au Caire, dans une déclaration, jeudi, à la chaîne Skynews en arabe, basée à Abou Dhabi. «C’est une décision politique qui n’a aucun fondement juridique», a déclaré M. Chafi q, qui était interrogé à Dubaï, affi rmant qu’il n’hésiterait pas à regagner l’Egypte quand il jugera que «c’est nécessaire». La justice égyptienne a annoncé, mercredi, avoir mis M. Chafi q sur une liste des personnes pouvant être arrêtées à leur entrée en Egypte ou interdites de quitter le territoire. Le rival du président islamiste, Mohamed Morsi, vainqueur de l’élection présidentielle, a vivement critiqué le nouveau pouvoir en Egypte. «Le Parti Justice et liberté (bras politique des Frères musulmans) se trompe en pensant pouvoir gouverner l’Egypte avec quelques petits partis», a-t-il dit. M. Chafi q a confi rmé son intention de créer une formation politique, le Mouvement national égyptien, pour «faire contrepoids» aux Frères musulmans. Après sa défaite en juin, M. Chafi q s’était rendu aux Emirats arabes unis. La justice égyptienne a justifi é sa mesure par une enquête sur la gestion de M. Chafi q, qui aurait cédé des terrains de l’Etat aux fi ls de l’ancien président, Hosni Moubarak. M. Chafi q a été d’ailleurs le dernier Premier ministre du président déchu.

IRAN

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a appelé à l’unité des Palestiniens pour «libérer leur terre», lors d’une rencontre avec Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, invité pour la première fois à Téhéran, à l’occasion du sommet des Non-Alignés. «Tous les groupes palestiniens doivent être unis car les chances de libérer leur terre seront alors plus grandes», a déclaré le président Ahmadinejad, lors d’une rencontre, selon la présidence iranienne. «L’Iran est prêt à accueillir les groupes palestiniens pour des discussions et à préparer le terrain pour l’entente et l’unité de tous les Palestiniens», a-t-il ajouté. Téhéran, qui refuse d’admettre l’existence d’Israël, critique la modération de l’Autorité palestinienne, prête à créer un Etat palestinien aux côtés d’Israël. «Nous sommes le seul pays qui n’ait jamais reconnu le régime sioniste, et nous estimons que les sionistes sont des occupants venus dans la région en utilisant la force et ils tuent les Palestiniens», a expliqué M. Ahmadinejad à M. Abbas. Le président iranien et le guide suprême du pays, l’ayatollah Ali Khamenei, appellent régulièrement à la disparition d’Israël, qualifi é de «tumeur cancéreuse» au Moyen-Orient, suscitant à chaque fois de vives réactions parmi les pays occidentaux, mais aussi à l’ONU. De son côté, M. Abbas s’est déclaré prêt à discuter avec le Hamas pour aboutir à l’unité des Palestiniens, selon la présidence iranienne. «Je sais qu’Israël profi te des divisions inter palestiniennes. De ce fait, nous sommes prêts à négocier avec nos frères (du Hamas, ndlr) à Ghaza», a-t-il déclaré. Les 120 pays du Mouvement des non-alignés devaient adopter hier une résolution pour demander la reconnaissance d’un Etat palestinien à part entière par les Nations unies.

Combats acharnés et continus entre l’opposition et les forces gouvernementales

a destination

PALETTE DE COULEURS ESTIVALES ET DEPAYSEMENTPALETTE DE COULEURS ESTIVALES

C’est l’étéVOYAGES - LOISIRS - PLAGE - FARNIENTE - TOURISME - DÉTENTE

Samedi 1er septembre 2012 - P11EPPPPPPPPPPPPPPPPAAAAAAAAAAAYYYYYYYYYYYYYYSSSSSSSSSSSSEMENNNNNNNNNNNNNNNNNNTTTT2012 - P11SEMSEM

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Carte

Postale

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. R.STATION THERMALE À BÉJAÏA

VIRÉE À HAMMAM KIRIAVIRÉE À HAMMAM KIRIA

CarnetDE BORD

Du 1er au 15 septembre, se tiendra au Théâtre régional de Béjaïa la 2e édition du Festival «Lire en fête», apprend-on auprès de la direction de la culture. Ce festival, qui se tient faut-il le signaler dans toutes les wilayas du pays, s’assigne comme principale ambition de développer l’amour du livre et de la lecture chez les enfants. A l’affiche, outre les expositions et les ventes-dédicaces de livres, un riche programme d’animation est destiné principalement aux enfants. Lecture publique de contes, représentations théâtrales, spectacles de magie, projections de films… diverses activités ont été concoctées pour faire voyager les enfants dans le monde merveilleux des livres. Ces activités, abritées par le TRB, seront consolidées par une caravane culturelle qui sillonnera, pendant cette quinzaine culturelle, toutes les daïras.

B. B.

MOHAMED ROUANE. MUSICIEN

Béjaïa. «Lire en fête» au théâtre

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L e fourgon qui nous mène d’Adekar centre vers Kiria (Assif El Hammam) suffoque dans une atmosphère étouffante. Les feux qui parcourent

de nombreux endroits de la daïra chargent le ciel de lourdeur et de couleur grisâtre. Tout le long du trajet qui nous mène vers notre destination on voit s’élever, au loin, les fumées épaisses dans l’atmosphère. Le village Ighil Kron, qui se trouve sur notre passage, offre un paysage complètement dévasté. Les abords immédiats du village ont été totalement dévorés par les flammes. Ici, les

villageois ont connu certainement des moments d’enfer. Les incendies sont d’ailleurs au centre des discussions des voyageurs. On débat fort sur les origines de ces feux, leurs conséquences sur l’économie et le climat. «Si on parle de printemps arabe, nous on peut se targuer d’avoir l’hiver et l’été algériens, l’hiver pour ses fortes neiges, et l’été pour ses incendies récurrents et on peut même s’offrir l’automne qui s’annonce chaud à cause de l’inflation», plaisante l’un des voyageurs. A quelques encablures de Timri Mahmoud, le fourgon quitte la RN 12 et vire à gauche, sur

un chemin communal. En pente, étroit, virages serrés, ce chemin a tous les défauts pour vous faire sortir de vos gonds. La sensation désagréable que procure ce chemin est quelque peu atténuée par un joli tableau artistique surmonté par un Z de l’alphabet tifinagh dressé à l’entrée du village Aït Malek.

ARRIVÉE À KIRIA…

Ce tableau, représentant des portraits de Slimane Azem, Mohamed Haroun, Matoub Lounès et Tahar Djaout encadrés par des citations tirées

principalement de leurs œuvres, renseigne sur l’attachement indéfectible de la région à son identité ancestrale. La première impression qu’a le visiteur en entrant à Kiria, c’est ce foisonnement de couleurs. Des deux côtés de la rue principale, qui sépare Kiria en deux principaux îlots de maisons, robes kabyles, poteries et autres articles dégagent une symphonie de couleurs chatoyantes. Localité essentiellement commerçante, Kiria ne vit et ne respire que par sa station thermale

Boualem B. (Suite page 12)

Djerba (Tunisie)Parti pour une semaine à Djerba, j’y suis resté trois ans. C’est la preuve de l’envoûtement qu’a exercé sur moi cette merveilleuse ville. La beauté de ses sites naturels,

où le désert fusionne avec la mer, vous fait oublier la no-tion du temps. La grandeur et la magie de cette ville se traduisent aussi par des extraordinaires moments que j’ai eu à vivre.

Durant ce séjour, j’ai eu à connaître des moments qui m’ont donné l’inspiration par la suite. Comment peut-on rester de

marbre lorsqu’on voit d’un côté de la route un cha-meau, et de l’autre côté de la même route un dau-

phin (louanges à Dieu). Hé bien, je l’ai vu ! L’ac-cueil des habitants de Djerba est exceptionnel et les gens sont d’une simplicité légendaire.

Kerba

Suite de la page 12

N ichée au pied d’une imposante montagne rocheuse appelée «Azrou Outata», où s’agrippe superbement le village Hengued, cette station, en

dépit de la vétusté de ses installations, attire de nombreux curistes qui viennent de plusieurs wilayas du pays à la recherche de détente et de guérison. «Nous accueillons des gens qui viennent de toutes les régions du pays. Récemment, c’est une association venue de Béchar qui a été notre

hôte», nous dit l’agent de réception. L’effet Ramadhan et la canicule ont évidemment généré une certaine baisse d’affluence de clients, au grand dam des commerçants, notamment des hôteliers, qui voient ainsi leur chiffre d’affaires diminuer. Un hôtelier que nous avons interrogé tient à relativiser la question. «En termes de fréquentation, il y a des jours où on affiche complet, et d’autres on a quelques clients, c’est relatif. La région est en tout cas fréquentée tout au long de l’année», signale-t-il. Une vingtaine d’hôtels, non classés, offrent leurs services

aux visiteurs. La station thermale tourne de jour comme de nuit et n’a jamais désempli, quelles que soient les conditions climatiques. «Les jours d’affluence, on dépasse largement les 500 curistes par jour», nous dit un homme âgé, rencontré sur la placette jouxtant la station thermale. Le tarif symbolique d’accès aux thermes est fixé à 15 dinars. En temps de grand rush, certains se rabattent sur Thahamamt, une autre source thermale de moindre importance, occupée alternativement le matin par les femmes et l’après-midi par les hommes.

Le Saint Patron des lieux est Sidi Baâziz, dont le mau-solée jouxte la structure de la station thermale. Son «dharih» recouvert de plusieurs tissus est visité no-tamment par les femmes en quête d’une quelconque baraka. Juste en face de la tombe du saint homme se dresse un portail rudimentaire où l’on voit accrochés des centaines de fils et ficelles de diverses couleurs. On y remarque même, laissés là, des bracelets et autres ornements. Notre accompagnateur nous révèle que ses fils sont posés là depuis des lustres par des femmes et des jeunes filles en signe de vœux formu-lés, notamment pour trouver l’âme sœur. De même qu’à Thahamamt, une vieille maison kabyle, en tuiles rondes, érigée pour le repos des thermalistes, laisse voir des murs badigeonnés de henné par des mains de femmes désirant voir leurs vœux exaucés. Dans ces lieux, ces rituels, qui accompagnent souvent les cures thermales, ont plus un caractère culturel.

L’ESPOIR DE LA POPULATION…

«Notre région est touristique à plus d’un titre et peut jouer un très grand rôle dans le développement local, mais elle est laissée à l’abandon». Farid, un habitant de la bourgade, que nous avons interrogé, nous cite tout un chapelet de maux dont souffre la région. Si nous avons constaté de visu l’exiguïté des lieux, l’étranglement de la bourgade par son pont, le problème de stationnement, la précarité de la station thermale, la pollution par toutes sortes de déchets, notamment des bouteilles vides, des eaux de la riviè-re, notre interlocuteur nous cite d’autres problèmes dont souffre la localité. «Notre région porte un nom qui signifie en deux fois ‘‘eau’’ (Assif El Hammam,) mais nous en manquons cruellement. Des quartiers ne sont même pas dotés de réseau d’assainissement, nos chemins sont impraticables, les camions sont interdits de passage à cause de l’étroitesse du pont…. Nous avons manifesté et alerté qui de droit, mais rien à l’horizon», énonce-t-il. Le vœu de la population est de voir leur station bénéficier d’un véritable projet de complexe thermal avec tous les projets d’accompa-gnement possibles. Centre commercial et touristique de grande importance, Hammam Kiria peut jouer un grand rôle dans la promotion du tourisme hors balnéaire, pour peu que les pouvoirs publics y fassent sérieusement attention. Boualem B.

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El Watan VACANCES & LOISIRS - Samedi 1er septembre 2012 - P12II CARTE POSTALESTATION THERMALE À BÉJAÏA

Virée à Hammam Kiria

Parfois, la station thermale accueille jusqu’à 500 curistes par jour

FESTIVAL DE LA MUSIQUE ET DE LA CHANSON KABYLES DE BÉJAÏA

Retour à la maison de la culture

L e Festival de la musique et de la chanson kabyles entamera sa cinquième édition demain, dimanche

2 septembre, en retrouvant la maison de la culture, qui a repris l’organisation dont elle avait été dessaisie l’édition dernière, au profit du théâtre. Autre changement au programme, le festival avance la date de sa tenue tout juste pour les derniers jours d’avant la rentrée scolaire, ce qui arrangera beaucoup de vacanciers qui n’ont pas encore décampé. Placé sous le slogan sur «les traces des anciens», avec un hommage appuyé au défunt Youcef Abjaoui, de son vrai non Alliouche Youcef, le festival se propose de faire la rétrospective de «la chanson kabyle, avant, pendant et après la Révolution», avec la participation précieuse des Kamal Hamadi (fidèle au rendez-vous), Abdenour Abdeslam, Rachid Mokhtari, Azri Ben Mohamed et le vieux routier de la Radio nationale, Boudjemâa

Rabah. Pour faire la jonction entre les générations, cette 5e édition ira aussi, six jours durant, à la découverte de nouveaux talents qui émergeront parmi les concurrents de huit wilayas (Béjaïa, Tizi Ouzou, Alger, Boumerdès, Bouira, Jijel, Sétif, Bordj Bou Arréridj). L’éducation musicale dédiée à l’enfance, un atelier de musique et de chant est réservé aux enfants qui auront, à eux seuls, leur soirée «graine de star», la veille de la clôture du festival. Hors du concours et de ses moments angoissants pour les candidats, le festival offrira des moments de plai-sir au public invité à des galas quo-tidiens animés par une quarantaine de chanteurs dans la ville de Béjaïa et aussi à travers d’autres commu-nes de la wilaya (El Kseur, Tineb-dar, Akfadou, commune natale de Youcef Abjaoui, Barbacha, Amizour, Akbou, Aokas et Kherrata). Présent à la toute première édition en 2008, Akli Yahiatene revient pour animer le gala d’inauguration sur

l’esplanade de la maison de la cultu-re, en compagnie de Ali Meziane et Ahcen Aït Zaïm. Le coup d’envoi sera donné avec un spectacle de rue, qui débouchera sur un riche pro-gramme, dont une exposition sur les «Portraits d’artistes à travers l’histoi-re», la projection d’un documentaire sur le parcours de Youcef Abjaoui, et la présentation d’une opérette tissée avec les chansons du défunt auteur de la célèbre Igouma wul akmitsou (Le cœur refuse de t’oublier). Un plateau est prévu aussi au Théâtre régional (TRB) pour les deuxième et troisième jours du festival. A l’affiche du festival, des noms connus de la chanson kabyle : Kheloui Lounès, Hacène Ahres, Hadad Fatah, Abbas Nath Rzine, Kaci Boussaâd, Ali Ferhati, Bra-him Tayeb, H’sinou Fadli, Agraw, Mourad Zdiri, Ali Irsan et Rachid Koceila animeront le gala de clôture, après la remise des distinctions aux trois lauréats.

K. M.

L a caméra cachée, qui revient chaque Ramad-han, semble faire de plus en plus peur et dès qu’une situation insolite se présente, on croit

aussitôt avoir affaire à une focale dissimulée quelque part dans la nature. Y a-t-il une limite tangible entre l’artistiquement correct et le harcèlement des artis-tes, acteurs, citoyens lambda… pris au détour d’une situation qu’ils ne prévoyaient guère ? A-t-on le pou-voir, le savoir-faire et la manière d’évaluer l’impact psychologique, psychique, physiologique... d’une nouvelle, surtout quand il s’agit d’accusations aussi graves passibles de 20 ans de prison ferme, sur une personne prise au dépourvu, alors qu’elle vaquait à ses besoins les plus banals au quotidien ? Beaucoup de téléspectateurs, et non des moindres, n’ont pas toléré ce spectacle humiliant, où des artistes sont me-nottés. Et si la victime de la sinistre caméra cachée contractait un diabète, une perte d’une capacité phy-sique ou mentale… suite à un choc dû à une si grave accusation, telle que la détention de stupéfiants, de cannabis… qui serait, dans ce cas responsable sur le plan pénal ? La victime a-t-elle le droit de poursuivre en justice la sinistre machination inscrite injustement sur le dos de l’art et du divertissement populaire ? Pourra-t-elle ester en justice son «détracteur» pour dommages et intérêts ? Quel sera le rôle de l’équipe réalisatrice de l’angoissant spectacle ? Dénonceront-ils des aveux graves filmés et extirpés au hasard d’un scenario télévisuel, ou passeront-ils sous silence la scène filmée ou non ? Se tairont-ils à jamais avec en sus sur leur conscience, peut-être, de si graves aveux ? D’ailleurs, quelle serait la position des témoins présents, le doute est désormais né à jamais. Chu-cheteront-ils à leurs enfants, voisins… la bourde, peut-être partiellement enregistrée ou filmée ? Les jours passent et les langues se délient.

DES CÉLÉBRITÉS EN PLEURS CHANTENT SOUS LA MENACE

«Si le bon sens est la chose la mieux partagée entre le commun des mortels, obliger des chanteuses en pleurs à faire étalage de leur art, c’est simple et c’est clair : c’est de la pure humiliation de la personne humaine. On l’a vu, les artistes ont senti réellement la gravité de la situation, ils l’ont vécue réellement et ont vite commencé à se justifier en faisant étalage de leur renommée auprès de leur public», lâche un téléspectateur déçu de Blida. «Je suis très connu également sur la scène nationale et internationale», martèlent des artistes (en solo) pris

dans le traquenard. Il s’agit, certes, de déclarations que ne ferait aucun artiste en situation ordinaire, parce que cela aurait tout simplement un air de pré-tention, de vanité, d’orgueil ou d’arrogance même. «Je suis untel», et il (elle) donne son nom de carrière ou son vrai nom. Des expressions qui revenaient à chaque fois dans la bouche des victimes, suivies d’une foule en rires, de fous rires enregistrés sur la bande sonore de la vidéo. A ce moment-là, l’artiste est tragiquement ridiculisé. Certains, pris dans le tra-quenard de la caméra cachée, ont réagi violemment aux graves accusations, d’autres et face au danger de l’accusation, se sont mis à nier leurs liens d’amitié avec leurs amis proches qui sont pourtant venus avec eux et qui étaient complices de l’équipe de la caméra cachée. Quelle opinion pouvons-nous avoir d’une personne qui chante en pleurant, juste pour sauver sa peau ? Quelle est la relation entre le fait qu’étant artiste c’est la preuve même du non-fondement de l’accusation. On peut être acteur, chanteur...et cou-pable. Pourquoi la victime doit chanter pour prouver son innocence, devant des hommes et des femmes en uniforme prétendant agir pour Interpol (la police internationale), en pleurs, les nerfs à vif et la peur au ventre. Et pour clamer leur innocence, certains artis-tes ont presque tous chanté, hormis quelques-uns qui n’ont pas voulu céder à l’intimidation.

CE QU’EN DISENT LES SPÉCIALISTES

En commun accord, des spécialistes d’horizons divers affirment que les sujets de la caméra cachée doivent être amusants et non contraignants. «On ne devrait pas utiliser les facteurs de déviation pour monter une affaire factice, au faciès autrement très dangereux, pour jouer avec d’honnêtes citoyens. Pis, on est en train de banaliser des choses qui devraient être bannies. La drogue, le vol… on ne devrait pas traiter ces sujets-là à la légère et d’une manière lou-foque. La caméra cachée est une émission familiale et regardée même par des enfants», explique Siham Memou, doctorante en sciences de l’information et de la communication. Si le Code de l’information s’applique au détail près à la presse écrite, surtout quand il s’agit d’atteinte à la dignité d’une personne morale ou physique, selon Maïzi Amel, enseignante du droit de l’information à l’Institut de journalisme et des sciences de la communication d’Alger, la TV échappe complètement à ce «goulot d’étran-glement» dont souffrent lourdement les journalistes de la presse écrite. La télévision, en tant que media

lourd, se doit, en plus de l’aspect informationnel d’assumer un rôle éducateur, instructeur, formateur de la société. Sans oublier l’aspect divertissement qui devrait être cadré par des spécialistes. «On les appelle les médias lourds, ou les nouveaux parents ou tuteurs, c’est dire tout l’enjeu qui en découle. Il devrait y avoir une commission multidisciplinaire, y compris des spécialistes du domaine du rire pour ainsi motiver, vis-à-vis du consommateur, un sujet que l’on passe sur les écrans. Les enfants y trouvent un très mauvais exemple, parce que les délits les plus saugrenus se retrouvent banalisés, dilués dans le vécu de l’Algérien», précise une enseignante du module sociologie des médias au même Institut. Pour, Me Ben Braham Fatima, avocate, il ne faut, surtout pas jouer avec «tu as tué, tu as volé… c’est à la fois humiliant et cela marque définitivement la personne. Les menottes, c’est pour les bandits des grands chemins et les voyous, pas pour d’honnêtes citoyens», a-t-elle insisté. Sur le plan social, même s’il s’agit d’une caméra cachée, ce qui est souvent retenu «c’est le fait criminel et le face-à-face avec l’autorité, car l’œil retient l’image et l’esprit retient les faits. Croyez-moi, il peut arriver même que les gens oublient qu’il s’agissait d’une caméra cachée et ne vous étonnez pas qu’un jour une victime de cette caméra choc sera pointée du doigt en disant ‘‘voilà le vendeur de drogue, le voleur’’ ou tout autre chose qui n’honore pas», développe-t-elle. Sur le plan juridique, notre interlocutrice parle d’une infraction totale à la notion de droit à l’image. La victime, en cas de préjudice physique ou moral, peut ester en

justice les personnes ou l’institution en cause. «Une caméra cachée c’est pour faire rire et non pour faire peur. Elle permet par la même occasion à la vic-time de se distraire elle-même. On l’a vu, toutes les victimes rient à la fin du traquenard, mais il s’agit, hélas, d’un rire de soulagement et non pas d’un rire de plaisir, et c’est très grave. En un clin d’œil, la victime voit toute sa vie bouleversée et revoit toutes les scènes qui l’attendent. Juge d’instruction, la prison, pertes des enfants et de la famille, de l’em-ploi… Mais c’est atroce ce quart d’heure infernal que vivent les victimes qu’on accable de délits très graves. Ils peuvent avoir un arrêt cardiaque, une hypertension, une dépression ou tout autre chose aux conséquences incommensurables sur le plan social. La victime doit savoir qu’elle a tous les droits d’ester en justice les mis en cause en cas de préjudice, moral ou physique dûment établi», renchérit-elle. Selon cette experte dans les avis juridiques, l’Algérie vit un phénomène de généralisation ou de systémati-sation de la violence à tous les niveaux, y compris dans le domaine de l’art. Sur la question ayant trait à d’éventuelles défaillances ou vide juridique dans les cas déjà évoqués, pour elle, il s’agit d’appliquer «le principe de droit qui veut que le fait devance la loi. En d’autres termes, si un fait intervient dans une société donnée, dans un espace donné (un espace audiovisuel par exemple) et que ce fait interpelle la conscience collective, l’Etat ou la hiérarchie doivent se mettre en branle pour instituer des lois qui répri-ment ce fait», conclut ainsi Ben Braham Fatima.

Mohamed Abdelli

CAMÉRA CACHÉE VERSION RAMADHAN 2012

El Watan VACANCES & LOISIRS - Samedi 1er septembre 2012 - P13

Quelles limites entre l’art, le jeu et la bêtise ?

IIITÉLÉVISION

KEBIR AHCÈNE. Comédien

Souriez, vous avez été piégés !

L ’audience était toujours au rendez-vous lorsqu’il «sévissait» sur la Télévision al-

gérienne d’expression amazighe (TV4). C’était pendant le mois de Ramadhan, juste après le f’tour. «Il», c’est évidemment H’sissou, de son vrai nom Ahcène Kebir, l’animateur principal de Tufirth (L’invisible), un programme de téléréa-lité, réalisé par Karim Aouchiche et produit par Mouloud Mebarki. Secondé dans certaines sé-quences de la caméra cachée par son comparse, Amar Colombo, H’sissou a le rôle de piéger, dans des situations souvent délicates, des personnes, des passants. Le premier tournage a eu lieu dans une station service. L’animateur de Tufirth, qui se fait passer pour un pompiste, se «trompe» de carburant. Au lieu de remplir le réservoir d’une voiture de super, il y met du… mazout. L’automobiliste est hors de lui. Dans une autre séquence filmée dans une pharmacie de la ville de Tizi Ouzou, H’sissou déchire l’ordonnance que lui tendait le malade sous prétexte que le mé-dicament demandé n’était pas disponible. «C’est la nouvelle réglementation chez nous. Quand le médicament que cherche le citoyen n’est pas dis-ponible, on se débarrasse de son ordonnance», rétorque le piégeur au client médusé devant l’at-

titude du «pharmacien». Le film d’une dizaine de minutes provoque une hilarité indescriptible, au grand bonheur du téléspectateur de TV4, longtemps sevré de programmes de qualité, si ce n’est l’exception du feuilleton à grand succès, Akham n’ Dda Méziane, diffusé tout le mois de Ramadhan. «C’est grâce à deux amis qui m’ont mis en contact avec le producteur du programme que j’ai tenté cette première expérience. Filmer des gens à leur insu dans la rue, ce n’est pas chose aisée. Certaines personnes qu’on a pié-gées refusent d’être montrées à la télévision, notamment des femmes. Une fois, j’ai été même agressé à coups de gourdin par un automobiliste, fou furieux, en apprenant que je lui avais servi du mazout à la place du super», dit H’sissou. Avant le tournage, notre comédien, qui excelle en idées dans la réalisation de canulars, élabore un vérita-ble scénario pour attirer sa «victime». Grâce à sa folle imagination, il réussit sa tâche brillamment. «Je ne me limite pas au texte préparé. Je devais improviser, car même si j’ai dans la tête le scé-nario, je ne peux pas connaître les réactions de la personne piégée, ses répliques instantanées, etc.» En vieux routier de la comédie, il a plus d’un tour dans ses bagages pour «coincer» ses

hôtes, histoire de rire et faire rire le téléspectateur durant les 30 épisodes diffusés. Sa passion pour le théâtre remonte aux années 1970. «J’ai dé-buté comme comédien à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, dirigée alors par Sid Ahmed Agoumi, que je salue au passage. J’ai joué dans plusieurs pièces. Par la suite, j’ai fini par abandonner pour consacrer mon temps à mes études.» Ahcène Kebir a ses idoles : l’inénarrable Athmane Ariouet, Rouiched, de son vrai nom Ahmed Ayad et Sid Ali Kouiret. Artiste polyvalent, H’sissou est également chan-teur. Il a à son actif une cassette éditée en 1986. Auparavant, il aimait fredonner du Dahmane El Harrachi, Slimane Azem, Matoub Lounès... En projet, il compte deux nouveaux albums «fin prêts qui sortiront dès que je trouverai un édi-teur» et un rôle dans un film policier en kabyle. «Ma plus grande satisfaction, c’est le public. Des gens m’arrêtent dans la rue pour demander certains détails sur la caméra cachée. Ils m’en-couragent à aller de l’avant et leur soutien me va droit au cœur», avoue le comédien. Père de deux enfants Yanis (8 ans) et Elias (2 ans), Kebir Ahcène est bibliothécaire au CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou. Ahcène Tahraoui

● Longtemps sevrés de programmes de qualité, si ce n’est l’exception du feuilleton à grand succès, Akham n’ Dda Méziane, les téléspectateurs de la chaîne amazighe TV 4 ont été gâtés, durant le Ramadhan, d’épisodes humoristiques de la caméra cachée.

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● Jeux de mains, jeux de vilains, la caméra cachée dérive ! Cela peut être un bon slogan qui trouve tout son sens quand l’art dérive des espaces de la création, de l’innovation et du divertissement populaire, pour devenir un outil de la psychose et de l’humiliation au grand public.

Le comédien Kebir Ahcène… le grand

M ardi dernier, un certaine fébrilité, voire un je ne sais quoi dans l’air, flot-tait dans l’air à l’hôtel

Sofitel. Et pour cause ! Le shooting, la fameuse séance de photos pour le book international de Elite Model Look. Et ce, pour huit candidates sélectionnées - à l’issue des castings à Oran et Alger et online (200 filles castées) depuis le 17 juin 2012 - pour la grande finale de Elite Model Look Algeria, représenté par Think Box. Elles sont jeunes. Elles ont la beauté du diable. Elles ont entre 14 et 18 ans. Elles sont grandes. Elles mesurent plus de 1m70. Elles ont un look, une attitude et du caractère. Et puis, elles sont heureuses… et élues aussi ; Lina, Lilia, Maroua et Rima d’Alger, Nawel, Racha et Chaïma d’Oran, et Sara de Aïn Defla ont irradié l’enceinte, les intérieurs et le jardin de l’hôtel Sofitel durant toute une jour-née… particulière. Et ce, sous l’œil averti et design de Mizo, Hamza Aït de son vrai nom, photographe officiel d’Elite Model Look Algeria.

ÉLÉGANCE ET GLAMOUR

Des instantanés immanquablement professionnels et artistiques. Avec le précieux concours du styliste officiel d’Elite Model Look Algeria, Nadjib Alioua, ayant signé pour la circonstan-ce une élégante et raffinée collection que les huit finalistes ont successive-ment arborée. «Les critères de sélection du concours Elite Model Look Algeria : mesurer 1m72, être fine, élancée, disci-plinée et surtout photogénique. Depuis trois ans, sincèrement, on commence à mieux maîtriser les castings et la pré-

paration des candidates. Une prépara-tion psychologique et sociologique. Et puis, il y a le soutien des parents. Cela nous aide…», indiquera Melle Hayet Aït Tahar, Project Manager de Think Box et Elite Model Look Algeria. Melle Christelle Pitrel, directrice d’exploita-tion au Sofitel Algiers Hamma Garden étayera : «Le Sofitel Alger est heu-reux d’accueillir la finale nationale

du prestigieux concours de l’Agence internationale de mannequins Elite Algeria… Œuvrant pour le dévelop-pement de la culture et de l’élégance à travers le monde et au rayonnement de l’héritage français via des événements liés à la mode, l’art, la gastronomie…il revenait à la marque Sofitel, et tout particulièrement à son établissement d’Alger d’accueillir cet événement.»

Il faut rappeler qu’Elite Model Look est le plus prestigieux concours de mannequins qui a découvert Cyndi Crawford, Linda Evangelista, Gisele Bündchen, Naomi Campbell. Le concours Elite Model Look Algeria est sponsorisé par Nissan, en partenariat avec l’hôtel Sofitel, Les Ambassadeurs Bijouterie et Elle et Vire.

K. Smaïl

El Watan VACANCES & LOISIRS - Samedi 1er septembre 2012 - P15 IVLOISIRS

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PLANS

■ SALON DE L’ARTISANATPalais de la cultureLes Annassers. Kouba-AlgerDu 26 août au 1er septembreSalon national du bijou traditionnel

■ LECTURELa vie du chahid Benflis Touhami dit Si Belgacem/Famille Benflis TouhamiEditions Houma (Juillet 2012)228 pages

■ VENTE-DÉDICACEPort de Sidi FredjTous les jours, expo-vente d’ouvrages à compted’auteur : Intrigue à Sidi Fredj de Khaled Mandi, Béchar, un tumultueux passémisérable avenir de Legraâ Ahmed, Haouchs et villages et Chéraga, une banlieue d’Alger deAhmed Karim Labèche

■ CINÉMASalle El MougarA l’affiche le film MachahouDe Belkacem Hadjadj Du 1er au 7 septembre 14h, 16h, 18h et 20h, sauf le 7 septembre une 1 seule projection à 14h

■ INSTITUT FRANÇAIS D’ALGER*Danse tango et hip-hop

Los Tipos Del Placard et Tang’hop

Jeudi 20 septembre à 19h*Cours de françaisLes inscriptions pour

la session intensive d’été sont clôturées.

Les prochaines inscriptions

pour la session

d’automne se dérouleront du 29 septembre au 1er octobre.

■ COMPLEXE LAÂDI FLICI (Théâtre de plein air)-AlgerSamedi 1er septembre à 20h30 Soirée spécial humour, animée par les artistes Amine Boumediene, Mohamed Khassani, Kamel Abdet.Mardi 4 septembre à 21h Soirée andalouse, animée par l’artiste Imen Sahir et l’association Mezghana.Jeudi 6 septembre à 21h Deux soirées rock, animées par les groupes Atakor et Flamenco, et par le groupe Triana d’Alger.Vendredi 7 septembre à 21h Soirée de variétés animée par l’artiste Naïma Dziria.Samedi 8 septembre à 20h Soirée spéciale chaâbi, animée par les artistes Tahar Zehani, Mehdi Tamache, Djamel Menouar, Badji El Bahri et Noureddine Alane.Jeudi 13 septembre à 21h Soirée animée par les deux groupes musicaux, Harmonica et Good Noise

Shooting de Elite Model Look Algeria 2012

L’«épreuve» par huit ● Ce sont les bouchées doubles et la dernière ligne droite avant le grand jour de la grande finale du concours

Elite Model Look Algeria, qui sera organisée le 4 octobre 2012 à l’hôtel Sofitel Hamma Garden, à Alger.

U n rendez-vous et pas des moindres a manqué cette année dans le calendrier es-

tival de Béjaïa. Le Festival de Djoua, lancé en août 2009 sur les montagnes d’Aït Bimoun, surplombant la baie de Béjaïa, dans la commune de Boukhe-lifa, à l’est du chef-lieu de wilaya, n’a pas eu lieu cet été pour sa quatrième édition que des milliers de fidèles ont pourtant attendue. Ramadhan ? Oppositions ? Essoufflés ? Beaucoup se sont interrogés sur cette absence ressentie. Contre toute attente, ses organisateurs ont tout simplement décidé de faire une pause. «Une pause nécessaire et programmée pour faire le point sur cette expérience et exa-miner son prolongement par la mise en œuvre des projets déclinés, depuis son lancement, par le festival» écrit le comité d’organisation sur le site Web du festival. Voulu comme «une mani-festation culturelle et pédagogique au service d’un projet de développement de territoire», le Festival de Djoua s’est donné un objectif clair, celui «de sensibiliser les esprits à l’idée d’un possible développement économique et social s’appuyant sur la mobili-sation des ressources locales et des savoirs issus de la tradition», comme mentionné sur son site Web. Un pro-

gramme ambitieux qui n’a pas été sans embûches. Accueilli au pied du mont de Yemma Djoua, qui culmine à 1005 m d’attitude, sur un vaste site dit Taliwine, avec le consentement de tous dont les propriétaires terriens, le festival a pu tenir sa première édition, du 5 au 11 août 2009, sous la houlette de l’Association de protection et de développement du patrimoine et du tourisme Djoua. Un homme, natif de la région et installé depuis plus de 30 ans en France, est derrière cette initia-tive : Boubekeur Khelfaoui. De gros moyens ont été engagés pour réussir et pérenniser le rendez-vous. Une cinquantaine de stands, des tentes dont de grandes khaïmas, chapiteau, pagodes et cabines sahariennes ont accueilli exposants et visiteurs des régions différentes sur un site mon-tagneux, électrifié pour l’occasion. En plus de la tenue de conférences, la colline a vibré à l’occasion de ga-las mémorables animés, durant sept jours, par les mobilisateurs de foules que sont, entres autres «ambian-ceurs», Amazigh Kateb, Ali Amrane, Cheikh Sidi Bémol, Abranis et Akli D. Des navettes ont été mises en place pour permettre le transport des fes-tivaliers vers la montagne, mais qui se sont avérées insuffisantes face à

l’importance de l’affluence. Le même engouement a marqué la deuxième édition, qui a eu lieu du 15 au 22 juillet 2010, sur le même site, avant que n’apparaissent les oppositions des propriétaires terriens qui feront déloger le festival de ce site au motif qu’il «a dévié de sa trajectoire de tou-risme propre» et qu’il a été organisé «au détriment de nos us et coutumes», avait écrit, en 2010, l’association du village Djoua. Sous la contrainte, les organisateurs ont dû dénicher en catastrophe un autre site, celui de Takintoucht, des terrains du domaine forestier, plus bas que le premier, pour pouvoir tenir, in extremis, la troisième édition du festival, l’été 2011. Une troisième édition qui semble avoir épuisé l’association organisatrice. L’élan pris par le festival semble avoir été émoussé par des obstacles qui ont abouti à son interruption que ses orga-nisateurs disent être temporaire. «Des choix s’imposent à chaque étape et s’agissant de cette année, l’heure est à la préparation des conditions de lancement des projets envisagés. Ces projets constituent, avec le festival, la substance essentielle de notre contri-bution à la valorisation touristique de la baie de Béjaïa», écrit sur le Net le comité organisateur de ce festival

qui nous donne rendez-vous pour l’été prochain. Les projets ? Ce sont les équipements annoncés déjà pour être implantés dans la montagne. A commencer par le Fantasticable, qui permet de glisser sur un câble et avoir la sensation de voler. «L’étude a été faite, le circuit était prêt et la moitié du matériel a été réceptionnée au port. On allait creuser les fondations avant que n’apparaissent les opposi-tions», nous affirme un des organisa-teurs. Le conflit foncier, pendant au niveau de la justice, a donc imposé le changement de site l’année dernière qui, à son tour, a tout remis à zéro. Il faudra ainsi refaire l’étude et arrêter un nouveau circuit en attendant de réceptionner le reste de l’équipement. Trois autres infrastructures dédiées au tourisme, que l’on veut promou-voir dans la région, sont aussi en projet : la Via Ferrata, un parcours en voie ferrée, montée sur un flanc ro-cheux alliant escalade et randonnée, une école de formation en parapente et un téléphérique. «La pause de cette année nous permettra de bien réflé-chir pour revenir l’année prochaine avec des correctifs et une meilleure organisation», promet, en répondant à El Watan, un des responsables de l’organisation. K. Medjdoub

SA 4e ÉDITION N’A PAS EU LIEU CETTE ANNÉE À BÉJAÏA

Le Festival de Djoua fait une pause

Shooting des huit finalistes d’Elite Model Look Algeria à l’hôtel Sofitel

le cinquantenaire de l’indépendance ?

El Watan - Samedi 1er septembre 2012- 17

I D É E S - D É B A T S

par l’Etat, environ 50 milliards de dollars ont été engloutis, selon nos experts économistes. Malgré ce soutien actif et colossal au profit de nos entreprises, la situation actuelle n’est pas très encourageante et porteuse de grandes perspectives pour l’économie algérienne en matière de progrès et de développement écono-mique, dans la mesure où nous n’avons pas su ou pu gérer notre futur, notamment d’avoir cru dans la manne des pétrodollars. Aujourd’hui, tout cela est sérieusement posé à l’heure où l’actualité braque ses feux sur l’adhésion future de l’Algérie à l’Organisation mondiale du com-merce (OMC), à la Zone arabe de libre-échange (ZALE) et la signature prochaine de l’accord de notre partenariat à l’Union européenne (UE) pendant que les recettes totales du budget de l’Etat demeurent assurées par la rente pétrolière et nos entreprises demeurent déconnectées des réalités de l’évolution de l’économie mondiale. Quatrième et dernière contrainte : les modalités de recrutement, de promotion et de choix des cadres dirigeants demeurent basées, le plus sou-vent, sur des recommandations, des relations de régionalisme où, notamment, on fait fi de l’organisation de nos entreprises sous le couvert de l’expression «nul n’est indispensable», dont on connaît aujourd’hui les répercussions néga-tives, à savoir la démobilisation des cadres, des travailleurs et la fuite des cerveaux. Effectivement, la tendance des dirigeants d’en-treprise est de marginaliser, dès leur désigna-tion, les cadres compétents, qui sont écartés de toute décision, et ce, quitte à compromettre un projet d’entreprise non achevé, une restructura-tion, un plan de redressement, etc. Alors qu’on ne peut améliorer la qualité de la gouvernance économique et le management de nos entre-prises que par l’importance et le progrès des hommes. A vrai dire, le choix des dirigeants n’a jamais été des plus heureux pour le dévelop-pement économique de nos entreprises, parce qu’occuper une responsabilité de PDG où de gestionnaire, c’est d’abord un état d’esprit et de culture d’entreprise, c’est aussi une question de forte personnalité et de conviction. D’où la question qui est posée : pourquoi les dirigeants d’entreprise ne se mettent-ils pas en chasse des partenariats ? Qui s’avèrent aujourd’hui l’arme du progrès et du développement économique d’un pays.

DES MILLIERS D’ENTREPRISES

Qu’en est-il du développement économique al-gérien ? En effet, l’économie de l’Algérie était, rappelons-le, mise en œuvre dans les années 1967 à 1980. C’est le démarrage de la construc-tion et de l’édification, où l’Algérie vivait au lendemain de son indépendance une situation socioéconomique largement dominée par le chômage, la pauvreté et l’analphabétisme. Elle se devait d’y mettre fin au plus tôt et ceci en engageant des programmes économiques afin de consolider l’indépendance politique par la mise en œuvre des plans de développement : triennal 1967-1969 et quadriennaux 1970-1973 / 1974-1977 et enfin, la valorisation des hydro-carbures par le plan Valhyd pour développer une industrie pétrolière et gazière. Au total, 248 milliards de dinars, soit au taux de change à cette période 1 USD pour 4 DA environ, 62 millards de dollars dont plus de 110 milliards de dinars sont consacrés au secteur des hydro-carbures pour développer une industrie et une économie pétrolière et un peu plus de 120 mil-liards de dinars au secteur de l’industrie qui ont donné naissance à la construction d’une forte base industrielle qui vise à jeter les fondements d’une intégration économique, d’une économie nationale indépendante et d’une société de pro-grès. D’où, en effet, un nombre impressionnant d’entreprises économiques, commerciales et bancaires locales et nationales qui voient le jour et leur rôle s’agrandir jusqu’à les compter par milliers, avec notamment la multiplication de leurs usines, de leurs agences ou unités, leur réseau de distribution et de leurs bureaux d’étu-des. A titre d’exemple, Sonatrach est devenue un Etat dans l’Etat et bien d’autres entreprises géantes : Sonacome, SNS Sider, Sonelec, So-

natiba, DNC, SNLB, SN Métal, SNMC, SNIC, Sonic, Sonarem, Sonitex, Saidal, CNAN, Cirta Production Tracteurs, etc. Ainsi, parallèlement, le pays s’engage dans la réalisation de vastes programmes dits spéciaux de développement, qui devaient restaurer l’équilibre régional entre les régions du pays, auxquels il faut ajouter le plan Comedor, qui devait restructurer et moder-niser la capitale.Cette évolution rapide et positive du progrès de la société algérienne est un événement mar-quant et témoin de l’engagement des premiers cadres algériens dignes d’une génération au service réellement de l’Algérie indépendante après le départ massif des cadres, employés et ouvriers européens laissant derrière eux un pays totalement à l’arrêt, où notamment ces premiers cadres ont apporté la preuve de leurs sacrifices dans la douleur de leur jeunesse et en se passant d’une vie meilleure ailleurs (outre-mer), à savoir en travaillant sans répit et dans des conditions pénibles et une charge de travail insupportable par manque d’effectif et de qua-lification. Et, dans tout cela, leurs performances et leur vrai nationalisme sont d’une naïveté et d’une honnêteté intellectuelle et professionnelle ex-traordinaires. Cela a donné plus de maîtrise à notre développement national sur le terrain. Evidemment, cette race de cadres et de tra-vailleurs est le symbole d’une génération sacrifiée de l’Algérie indépendante. Cela mérite d’être aujourd’hui rappelé dans cette importante étape de l’histoire de l’Algérie et mise en évidence avec force lorsqu’on constate que nos gouvernants et nos élus oublient vite les sacrifices des générations qui marquent l’histoire dans leur pays après s’être installés au pouvoir. Nul ne peut oublier cette grande période où le temps passait, les entreprises se créaient et grandissaient, la croissance augmen-tait, l’offre augmentait, les prix diminuaient et on parlait moins de détournements de fonds, de corruption, de fuite de cadres et des cerveaux, de capitaux, de liquidation d’entreprises, de compression d’effectifs, de salaires impayés, de conflits sociaux…Il apparaît, au rythme de cette première phase de l’Algérie indépendante la naissance d’une industrie nationale à la faveur de la nationali-sation des hydrocarbures intervenue en 1971, un outil indispensable pour la souveraineté na-tionale et pour lutter contre le sous-développe-ment. On peut en rappeler ici, essentiellement, entre autres, la réalisation de grands ensembles industriels et technologiques dans toutes les branches d’activité : énergie et pétrochimie, industrie agroalimentaire et pêche, mines, hy-

draulique, biens d’équipement, chimie et phar-macie, électronique, télécommunications et informatique, voies ferrées et moyens de trans-port ferroviaire et maritime, presse écrite et audiovisuelle (nationale et régionale), textiles, cuirs et chaussures, ameublement, construction, industries diverses, une agriculture rénovée et organisée en grandes exploitations agricoles (domaines autogérés), zones touristiques, à l’instar d’autres grandes réalisations sociocul-turelles et sportives, d’éducation et scientifi-ques. Ces grandes réalisations ont fait place à une stratégie industrielle révolutionnaire et une politique régionale de leadership qui a conquis les espaces géopolitiques dont notamment le Monde arabe, l’Afrique et le Tiers-monde. Ain-si, plusieurs événements très importants dans l’histoire du monde donnent l’exemple aux pays en voie de développement. Nous notons un effort réel de développement économique au regard de toutes ces réalisations historiques, et quoi qu’on dise, l’ Algérie peut s’enorgueillir de posséder aujourd’hui une agriculture et un parc industriel composé de diverses technologies, notamment allemande, française, voire amé-ricaine, concernant l’énergie et la pétrochimie qui demeure encore d’actualité et l’architecture du développement économique algérien, voire parmi les plus importants d’Afrique, notam-ment. Le fleuron de l’économie nationale et son rôle dans le développement du pays est prépon-dérant, sachant qu’il possède encore une capa-cité d’ajustement pour restructurer l’économie nationale et pouvoir susciter un apport techno-logique de valorisation, notamment composé des industries lourdes, légères et des terres les plus fertiles implantées à travers les quaran-te-huit wilayas du pays qui revêt aujourd’hui une importance stratégique dans le cadre de l’équilibre régional et du développement local. C’était l’alternative qui devait être assumée et partagée par les différents gouvernements pas-sés pour mettre en place les conditions de mise en valeur de cet important potentiel industriel et agricole et, par conséquent, de promou-voir des compétences. L’Algérie est un grand pays vaste et riche en potentialités et a besoin aujourd’hui de grands hommes de profils à valeur H, c’est-à-dire des cerveaux et des bras dans tous les rouages de l’économie nationale, visant notamment à construire une économie nationale forte qui envisage d’atteindre le ni-veau de développement de l’Espagne pour l’ho-rizon 1990. Effectivement, la part consacrée à l’investissement industriel était autour de 45% du produit intérieur brut (PIB) et de plus de 50% du total investissement au moment où le pétrole valait sur les marchés mondiaux moins

de 10 dollars le baril, la part de la production industrielle annuelle était autour de 18 à 25% du PIB, la part générée en croissance annuelle était de plus de 10%, une agriculture rénovée où l’Algérie arriverait à produire la totalité de ses besoins en céréales, en légumes et fruits et à même exporter l’excédent, alors qu’aujourd’hui l’Algérie figure parmi les gros importateurs. L’épargne nationale publique/privée était en moyenne de 40% du PIB, la stabilité du taux de change dinar/dollar avec un cours de change fluctuant entre 4DA et 5DA pour 1 dollar. Ces performances étaient parmi des plus fortes dans le Tiers-monde, un acquis porteur de grandes perspectives socioéconomiques et de grande portée pour intégrer le monde industriel. Au milieu des années 1980, sous le couvert de la restructuration organique du secteur public éco-nomique et la suppression du ministère du Plan, alors que la planification est considérée comme une nécessité stratégique pour la politique économique du pays à moyen et long termes, l’évolution du niveau de développement de l’économie nationale se trouvait radicalement inversée, ce qui trouve son explication dans une économie de marché. Mais, plus ouverte sur l’importation et la rente pétrolière. Pour rappel, cela a commencé au milieu des années 1980 par le fameux Programme antipénurie (PAP), et ce, afin de concrétiser pleinement le slogan «Pour une vie meilleure». Et puis, vint l’avènement de milliers d’impor-tateurs sur la base d’un simple registre du com-merce aux dépens des règles du jeu de l’écono-mie de marché, ce qui a exclu toute perspective de développement de l’économie des entrepri-ses. Les administrateurs qu’on désigne au sein des conseils d’administration doivent mettre de l’ordre et s’occuper sérieusement de la vie économique et mieux s’impliquer dans les nouveaux enjeux du développement écono-mique de leur entreprise en tant que véritable lieu de création de richesses, de technologies et d’emplois. En somme, il y a décidément une nécessité de réforme de l’entreprise adaptée à l’économie mondiale. C’est dire la nécessité pour nos gou-vernants de revoir notre système économique, financier et budgétaire notamment. Exemple : comment se fait-il que notre système en ques-tion n’ait pas fonctionné, notamment réagir favorablement par une politique sociale qui favorise l’actionnariat des salariés et du grand public dans les entreprises ou dans l’achat de bons obligataires du Trésor, voire encore l’épar-gne à taux préférentiels, avec notamment les dernières augmentations et rappels des salaires où notamment nos banques et la Bourse des valeurs avaient un rôle à jouer pour résorber ou à capter les liquidités au lieu qu’elles soient orientées vers les circuits des consommations qui alimentent forcément l’inflation. Sans oublier aussi des rentrées supplémentaires en devises provenant de notre émigration qui devraient se situer annuellement à environ un milliard d’euros. Cela signifie qu’on n’est pas encore dans une économie de marché au sens plein du terme. Sinon, où allons-nous dans la présente situation économique où nos ressources financières en devises ne représen-tent que 2% hors rente hydrocarbures et nos importations avec un peu plus de 75% de nos besoins ? M. A.

IDÉES-DÉBATS

À NOS LECTEURSEn raison des contraintes liées à la pagination et pour une meilleure lisibilité des textes, les contributions adressées à la rubrique «IDÉES-DÉBATS» ne devront pas dépasser les 6000 signes, l’équivalent de 4 feuillets saisis en Word. La rédaction sera contrainte de ne pas publier les textes dépassant cette norme. L’exclusivité des contributions est exigée. Une photo de l’auteur et une courte biographie sont souhaitées. A la demande de leurs auteurs, les longues contributions peuvent être publiées dans l’édition électronique d’El Watan. Nous demandons de la compréhension et de la discipline à nos lecteurs.

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La marginalisation des compétences a favorisé la fuite des cerveaux

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El Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 16

I D É E S - D É B A T S

Par M’Hamed Abaci

Directeur financier

D’emblée, dans un contexte mondialisé en constante évo-lution, il est difficile de de-

meurer indifférent face, d’une part, à un demi-siècle d’indépendance et de gouvernance, une étape qui revêt une importance exceptionnelle, et une responsabilité, historique notam-ment, tant elle marque une grande période de l’histoire politique et économique avec le passé, le présent et le futur de l’Algérie. En effet, ces cinq décennies accomplies dans la construction et l’édification du pays nous interpellent effectivement pour ouvrir un vrai débat pour un premier bilan de l’économie algérienne et tracer les perspectives budgétaires de l’Algérie et, par voie de conséquen-ce, formuler une stratégie globale vi-sant à projeter l’entreprise algérienne dans une dynamique économique au niveau mondial, sachant bien que «quand l’entreprise va, tout va». Alors que jusqu’ici, nos entreprises demeurent avec un faible taux de pé-nétration dans l’économie nationale. Malgré son fort potentiel technico-économique et les énormes réserves de change, notre pays n’arrive tou-jours pas à développer son économie créatrice de richesses, d’emplois et de technologies. Face à ce bilan, l’ar-gent de la rente n’apparaît cependant pas comme le remède approprié et efficace, puisque la crise de notre développement économique persiste encore, car on n’est pas encore es-sentiellement un pays agricole ou in-dustriel. Cela suppose donc de nou-velles orientations économiques du développement national et de réor-ganisation de l’économie algérienne dans un souci majeur, celui de sortir de l’impasse d’une économie fer-mée sur elle-même et de rente avec notamment un rôle prépondérant de l’Etat au lieu d’un Etat régulateur et des entreprises stratèges, c’est-à-dire un rôle prépondérant de l’entreprise centré sur les règles et les méca-nismes de l’économie de marché comme une condition nécessaire pour libérer notre pays de la forte dépendance par rapport à la rente des hydrocarbures et par voie de consé-quence relever le défi de l’après-pé-trole à l’heure de la mondialisation et de la globalisation. D’autre part, lorsque l’on sait qu’après cinquante ans d’indépendance rien n’est mis en perspective face à l’équilibre du budget de la nation, qui demeure désormais tributaire du prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux. Et le plus inquiétant encore est que cet équilibre requiert aujourd’hui un cours du baril au-dessus de 110 dollars, au moment où notre pays verra ses contrats de gaz arriver à

échéance en 2014. De plus, face à une forte pression des besoins sociaux, qui sera plus forte encore et pressante à l’avenir, compte tenu d’une démographie et d’un marché du travail en constante évolution. Et, dans tout cela on n’exporte presque rien en-dehors des hydrocarbures. Ce qui a pour conséquence que le budget de la nation reste couvert grâce à la fiscalité pétrolière, où la fiscalité ordinaire ne couvre qu’entre 30% et 40%. Cela signifie qu’on a peu favorisé une économie d’en-treprise comme étant le moteur de notre développement économique. Et cela a donné lieu donc à une économie informelle, pour ne pas dire souterraine ou clandestine. Ceci faute d’une gouvernance économi-que nationale forte et d’une gestion rationnelle, dans la mesure où nous n’avons pas encore trouvé la voie adéquate au développement d’une nouvelle économie qui produit de la croissance potentielle, développe la recherche, les technologies et dégage des surplus économiques à placer à l’international, à l’instar des pays émergents. C’est dire le long chemin à parcourir qui attend la politique du gouverne-ment appelé à remettre les pendules à l’heure, c’est-à-dire à privilégier l’argent public aux dépens de l’éco-nomie d’entreprise et des compé-tences. Car, aujourd’hui, mieux vaut avoir entre les mains le know-how (savoir-faire), les idées et des techno-logies que de disposer de davantage de réserves de change. Cela signifie retrouver la voie de la logique éco-nomique et financière fondée sur le marché et les technologies dont le développement d’une économie d’entreprise mixte est la voie incon-tournable pour une nouvelle écono-mie algérienne qui ouvre la voie à la construction de l’économie na-tionale et à une solution stratégique pour fructifier la manne pétrolière d’un point de vue microéconomique, comme étant la nouvelle perspective de la politique économique de l’Al-gérie. L’Etat a, certes, fait des efforts s a l u t a i r e s dans la réa-lisation d’in-frastructures et de biens d ’ é q u i p e -ments col-lectifs consi-d é r a b l e s . Mais il n’a pas pu permettre leur intégration réelle dans le développement de l’économie des entreprises, notam-ment favoriser la croissance réelle et créer suffisamment d’emplois dans les entreprises. Sinon, quel rôle assigner à l’entreprise en-de-hors de cette voie ? On est donc définitivement entrés dans la phase des grandes décisions et des grands choix rationnels pour éviter que no-tre économie ne rencontre encore des problèmes socioéconomiques graves après l’épuisement de nos ressources énergétiques qui demeurent la source de financement principale du pays. Il faudra alors se résoudre à développer davantage un budget productif et constructif. Une règle d’or s’im-pose à ce niveau, à savoir «dépenser quand il faut et économiser quand il faut», visant la mise en place d’une politique rigoureuse de maîtrise des finances publiques définitivement tournée vers l’orthodoxie budgétaire

moderne et les nouveaux enjeux du développement économique. Mais, cet objectif est impossible à atteindre si nous restons dans une politique économique fondée sur la rente des hydrocarbures. Dans les lignes qui suivent, nous essayerons d’apporter brièvement quelques éléments et données statis-tiques sous forme d’éclairage pour se faire une meilleure idée possible sur l’évolution des cinquante ans de gouvernance économique.

INTERNATIONALISER L’ÉCONOMIE

Quel modèle de développement économique pour une Algérie nouvelle ? Une question centrale à placer au cœur de la politique économique du pays semble par-ticulièrement un enjeu majeur de

l’économie de notre pays dans la géofinance et dans les espaces économiques régionaux et internationaux pour justement internationali-ser l’économie algérienne et par voie de consé-quence contri-

buer à l’intérêt grandissant envers les investisseurs directs étrangers (IDE). Cela est très important, car comme nous allons le voir ci-après, le constat actuel n’augure pas de grandes perspectives à moyen terme, dans la mesure où tout le potentiel de notre pays provient jusqu’à présent des ressources financières en devises résultant des exportations de l’or noir qui reste le point fort de l’éco-nomie algérienne. Par conséquent, le pays s’assure d’une forte indépen-dance financière à l’égard de l’exté-rieur après que l’Etat ait décidé de rembourser par anticipation la dette extérieure. Mais sans pour autant que cela puisse contribuer à la promotion de l’économie algérienne. Il va sans dire que l’argent sans stratégie d’en-treprise mieux élaborée et en parfaite harmonie avec les réalités des mar-chés et des évolutions mondiales, ne donnera rien en matière de création de richesses, d’emplois et de tech-nologies. Ce qui implique une poli-

tique économique révolutionnaire et effective de revalorisation de nos ressources par la réindustrialisation du pays, susceptible de diversifier les relations économiques et commer-ciales avec l’extérieur. En favorisant, effectivement, la croissance externe par la pénétration du capital étranger (know-how), cela peut servir à bé-néficier des contrats de partenariat pour nos entreprises pour faire de l’économie de marché l’assise la plus sûre de notre développement socioéconomique et par conséquent d’élever le niveau de management dont souffrent nos entreprises, afin de gérer de manière plus moderne et redonner à l’industrie la place qui est la sienne. Car, la puissance d’un pays c’est d’abord ses ressources hu-maines et sa puissance industrielle, seule voie de l’après-pétrole en mesure d’affronter les exigences de la mondialisation. Et enfin renforcer et développer l’intégration économi-que pour lutter contre l’immobilisme économique qui a affaibli davantage l’économie algérienne, trop malade de sa rente pétrolière. Où en sommes-nous ? Il nous sem-ble nécessaire de décrire d’abord la situation économique actuelle, qui semble se résumer avec notamment quatre contraintes et préoccupations majeures qui constituent un handicap pour mettre la gestion et l’économie de nos entreprises dans une dynami-que d’économie de marché.

PRIMAUTÉ DE L’ÉCONOMIQUE SUR LE POLITIQUE

Première contrainte : nos capacités installées de production et de réa-lisation sont sous-exploitées par le manque de maîtrise des techniques d’engineering et entraînent des char-ges d’exploitation importantes et par conséquent l’augmentation des coûts et prix de revient, réduisant ainsi le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité de l’économie algérienne difficile à assumer dans le contexte actuel de la mondialisation et de la globalisation, notamment à l’évolution rapide des rapports éco-nomiques et financiers dont nous ac-cumulons des retards et des manques à gagner importants. Nous avons sacrifié jusqu’ici le travail productif, la productivité, l’investissement pro-ductif, la recherche et l’innovation

comme le montre aujourd’hui la réalité d’une politique de gouver-nance économique qui demeure et persiste dans une conception étatique développée purement avec une po-litique «beylicale» et loin d’un vrai système économique et financier ré-volutionnaire. On oublie ainsi qu’un système économique et financier doit reposer sur le principe «l’entre-prise, c’est le marché et le marché c’est l’entreprise», comme aussi l’entreprise est un centre de respon-sabilité, de décision et de création de richesses. Deuxième contrainte : les effets négatifs d’un cadre légis-latif et réglementaire, tantôt de droit public tantôt de droit privé, ce qui a affaibli l’économie, les stratégies et les performances de nos entreprises, alors que ces dernières sont l’unique source du droit économique (code de commerce/code civil) qui garantit la liberté d’initiative, d’entreprendre et d’autonomie de gestion respon-sable des entreprises régies selon les règles du droit privé. Donc, la nécessaire réforme de l’entreprise en conformité avec les lois du marché et le nouveau contexte de l’économie mondiale pour renforcer au mieux ses missions et ses responsabilités dans l’exercice d’une économie de marché dans un contexte mondialisé, et ce, afin de donner le meilleur d’el-le-même avec une approche d’éco-nomie mixte comme nouvelle pers-pective de l’économie algérienne. Pourquoi ? Parce que, concrètement parlant, on voit mal un IDE venir investir dans notre pays avec une économie fermée sur elle-même. Cela signifie qu’on n’est pas en-core dans une économie de marché au sens plein du terme. Car, on ne pourra parler d’une vraie économie d’entreprise créatrice de richesses d’emplois et de technologies que lorsqu’on est convaincu une fois pour toutes de la primauté de l’éco-nomique sur le politique et le juridi-que, voire le fiscal. Troisième contrainte : force est de constater que de réforme en réforme et quand bien même le diagnostic a été établi sans pour autant attein-dre les objectifs attendus de toutes ces réformes qui ont été soutenues financièrement et matériellement

Développement économique algérien dans

●●●

L’économie nationale reste fortement dépendante de la rente pétrolière

Malgré son fort potentiel technico-économique et les

énormes réserves de change, notre pays n’arrive toujours

pas à développer son économie créatrice de richesses,

d’emplois et de technologies.

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El Watan -amedi 1er septembre 2012- 20

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : PERITOINE / TERRINES / GENEES / NI / SODAS / OTER / NI / IRAN / CRU / AS / SINTER / SES / FISC / TALUS / OTE / RUINA / STRESS / NO / SUR / ENTE. VERTICALEMENT : RETENTISSANTS / RENIER / EL / RU / VIRE / RASSURER / TRES / NI / SUS / POISON / NF / ISE / IN / DICTION / ENEMA / RESTANT / ES / SOURCE / OE.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT :1.DECALCIFICATION 2.INTRAITABLE. NS 3.VA. AC. ERASME 4.EMOLUMENT. INCAS 5.ROB. SAN. ACE. RN 6.SU. ATONE. ANTI 7.IRE. ANONNERAI 8.FERRES. DETALE 9.IENA. AI. PESE. AT 10.CSEPEL. PAU. ELME 11.SECULAIRE. IB 12.TOT. UBU. PATIR 13.IN. REA. SAI. QI 14.DEMEURE. OUT 15.NAIRA. RA. VERSEE.

VERTICALEMENT : 1.DIVERSIFICATION 2.ENAMOUREES. ON 3.CT. OB. ERNEST. DI 4.ARAL. RAPE. TER 5.LACUSTRE. ECU. MA 6.CI. MAO. SALUBRE 7.IT. ENNA. LUEUR 8.FAON. ENS. PA. ARA 9.IB. TA. PAIT 10.CLE. CANDEUR 11.AERIENNES. EPAVE 12.AN. TETEE. AI 13.INSCRIRA. LIT. OS 14.OSMAN. ALAMBIQUE 15.ES. DIETE. RITE.

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OTUAAACIOURLOBE

RAEBUTNDIAEGAMI

ELHTARILBFIEFFE

DEENCREFEGANIHC

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONPropos extravagant

(13 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

CHAMBARDEMENT

AFFAIRE - AFFRIOLER - BAREME - BARREUR - BOURDE - CHEMINOT - CHINAGE - CHOU - DEMIARD - DENSITE - DEROUTE - DOTE - DESSIN - DEUIL - DIAPIR - EMBUE - ENCRE - ENFIN - FADING - FATALE - FIEFFE - GRADUAT - GRAIN - GRIOT - HEBETE - HEUR - HILE - IGNARE - IMAGE - IMPOT - LINGOT - LOBE - LONG - POLISTE - PRIMAUTE - PRIVATIF - TARI.

Biffe Tout N° 3291

Quinze sur N° 329115

X V

Anomalie de la marche, due à une paralysie des muscles releveurs du pied.

Définitiondu mot encadré

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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

Fléchés Express N° 3291

exilé

perroquet

primor-diales

explosion

chasse

mortifica-tions

conifère

rabattue

mouvementbasque

lac deLombardie

croyance

plantetextile

capitale dela Sicile

démonstratif

pénibles

secret

l’Europeunie

minimumde voix

avant Lanka

surface

personnel

faible

fin demesse

coule enFrance

symbolechimique

pointsopposés

romains

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marque lechoix

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HORIZONTALEMENT : 1.Qui dégagent des odeurs fétides 2.Couvert de rouille. Huitième sur douze 3.Elan du Cana-da. Pomme 4.Tournée. Pluie abondante. Symbole chimique 5.Trou dans un mur. Envoyés spéciaux 6.Adverbe de lieu. La Sainte Vierge. Petite compagnie. Puissance 7.S’oppose à l’ubac. Petites terres. Relatif à l’épopée 8.Equipe. Tour symbo-lique. Epais 9.Ville française. Question de test. Agent de liaison 10.Comprendre. Saint. Quart de peseta 11.Séjour des bienheu-reux. Vieux parti. Courroux. Négation 12.En ville. Sans enjeu. Minéral brillant et clivable 13.Pur. Lac au Soudan. Can-ton suisse. Monnaie chinoise 14.Coiffure papale. Poisson 15.Réveil. Lentille. Réfutons.VERTICALEMENT : 1.Qui incites par défi 2.Poète tragique grec. Relative à la neige 3.Homme de main. Qui ont une odeur forte et une saveur âcre 4.Support de feuille. Très vive et gaie 5.De la nature du feu. Symbole chimique. Fin de verbe 6.Maria. Symbole chimique. Acheva 7.Devenir moche. Davanta-ge 8.Eclos. Versus. Fleuve côtier. Fin de verbe 9.En état de gonflement pathologique. Feuilleté 10.Romain. Président arabe. Conduits côtiers 11.Continent. Monnaie abrégée. Atome 12.Boire tel un minet. Fin de soirée. Unité de radio-activi-té. Mesure itinéraire chinoise 13.Edit. Respiration facile. Lac de Lombardie 14.Grugé. Aide 15.Matériau. Joli coup au ten-nis. Transport de Tarzan.

SOLUTION N° 3289HORIZONTALEMENTI- BADIGEONNE. II- ADORABLE. III-DOT - IRE-NEE. IV- MUET - ANIS. V- IBERIS - ETC. VI-NE - AVEUS. VII- TRAVERS - PI. VIII-NET - APIS. IX- NO - ETAGERE. X- SUC - ETETES.

VERTICALEMENT1- BADMINTONS. 2- ADOUBER - OU. 3-DOTEE - AN. 4- IR - TRAVEE. 5- GAI - IVETTE. 6- EBRASER - AT. 7- OLEN - USAGE. 8- NENIES - PET. 9- EST - PIRE. 10- ETE - CRISES.

HORIZONTALEMENTI- Manteaux imperméables. II- Faire dégénérer. III- Bande de terre étroite. IV- Saint de la Manche - Prison. V- Déboîtèrent. VI- Bout de chocolat - Axe sur carte - Altier. VII- Chose latine - Mal à l’aise. VIII- Vendre. IX- Serpent - Question de lieu. X- Etain - Fleuve d’Italie - Terme de position. VERTICALEMENT1- Robustes. 2- Exemptée de sa peine - Premier impair. 3- Frappe - Monnaie. 4- Incroyants - Pied de vigne. 5- Mémoire vive - Tarabiscoté. 6- Grand filet pour la pêche - Hors limites. 7- C’est idem - Passes rapidement un vêtement 8- Alcaloïde. 9- Symbole chimique - Ne se lève pas sans peine. 10- Sorte - Vont avec les coutumes.

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Mots Croisés N°3290

Par M. IRATNI

Fumer le narguilé est aussi néfaste pour les poumons que de fumer des ci-

garettes, confirme une nouvelle étude publiée jeudi. Des chercheurs iraniens ont comparé les performances et les pro-blèmes respiratoires de trois groupes de fumeurs habituels, 57 fumeurs de narguilé, 30 fumeurs de cigarettes qui inhalent pro-fondément et 51 fumeurs de cigarettes qui inhalent «normalement», à un groupe de 44 non fumeurs. En les interrogeant et en les testant pendant deux ans, ils ont établi que les deux premiers groupes étaient les plus touchés par des phénomènes tels que les sifflements respiratoires (wheezing), gêne respiratoire ou toux. Les fumeurs «normaux» étaient également concernés, mais à un degré un peu moindre. Une gêne respiratoire a ainsi été observée chez 36,8% des fumeurs de narguilé et chez 40% de fumeurs de cigarettes inhalant profondément, contre 29% chez ceux qui inhalent «normalement» et 13%

chez les non fumeurs. Les résultats, publiés dans la revue scientifique Respirology, vont à l’encontre des arguments avancés par les défenseurs du narguilé, qui esti-

ment généralement que la pipe à eau est moins dangereuse, parce qu’elle filtre les toxines du tabac. Utilisée traditionnellement au Moyen-Orient et en Asie, la pipe à eau

(également appelée chicha) s’est popu-larisée ces dernières années auprès de la jeunesse occidentale et notamment

auprès des jeunes filles. Selon une étude réalisée en 2005 par l’OMS, la fumée d’un narguilé délivre de grosses

concentrations de composés toxiques incluant du monoxyde de carbone, des

métaux lourds, des substances chimi-ques cancérigènes et un niveau de nicotine suffisant pour créer une

dépendance. Lors d’une séance - qui dure géné-ralement entre 20 et 80 minutes -, «un fumeur de narguilé peut inhaler l’équivalent de ce qu’in-hale un fumeur qui consommerait 100 cigarettes ou plus», a indiqué l’OMS dans son étude.

Lundi 20 août, deuxième jour de Aïd El Fitr, le mou-djahid, Si Derradji

Kermiche, a quitté ce monde. Entouré des siens, il s’est éteint dignement, comme il a toujours vécu. Son fils, Youcef, qui l’a accompagné tout au long de sa maladie, découverte en 2009, en parle avec fierté. Il se rappelle de la virée qu’ils ont faite ensemble au sanc-tuaire des Martyrs, où le défunt voulait prendre une photo souvenir, après une éprouvante épreuve de chimiothérapie à l’hôpital militaire Med Seghir Nek-kache de Aïn Nadja. Né le 14 septembre 1933, dans une vieille famille traditionaliste, il fréquentera, comme tous les enfants de sa condition indi-gène, l’école coranique de Djamaâ Ennakhla (Masdjid El Atiq) de Bou Saâda et plus tard, la mythique école Lucien Chalon (Sidi Tha-meur). Cette école, véritable pépinière de na-tionalistes, aura éduqué d’illustres personnages comme Salah Chouikh alias Ghandi (ENA), Aïssa Bisker (Ouléma), Mohamed Boudiaf (MTLD), Abdelkader Hamida (UDMA), Aïssa Baiod (PCA) et bien d’autres encore. Optant pour le métier de charpentier, le jeune Derradji s’expatrie en France dès l’âge de 19 ans. Au déclenchement de la lutte armée, il est structuré dans les cellules du FLN de la Fédé-ration de France. Il y activera sous les ordres de Thameur Benchenouf, dit Kamel (responsable zonal à Paris). A la fin de l’année 1956, l’appel du pays dans la tourmente est plus fort que les sirènes du confort de la métropole. Il rejoint ainsi, à l’âge de 23 ans, ses frères de combat dans leur aventure guerrière contre l’une des puissances militaires occidentales qui venaient de terrasser le Panzer nazi. Et ce n’était pas peu ! Silencieux et affable, il aidait les per-sonnes qui venaient en quête d’un service à la daïra, où il y exerçait depuis 1963, date

de sa démobilisation. A part la reconnaissance de sa qualité de

moudjahid, il n’a jamais rien réclamé à l’Organisation na-

tionale des moudjahidine. Aïssa Mahdadi, vice-président et historien de l’associa-tion du 1er Novembre 1954, avoue qu’il n’a jamais pu tirer une in-formation sur la vie combattante du défunt. Ce dernier éludait

souvent les questions, en trouvant toujours le

moyen de s’en sortir, pour ramener la chose à un simple

devoir national que tout indi-vidu devait accomplir sans mérite

particulier, pensait-il. Les obsèques auxquelles une foule nombreuse a assisté ont été marquées par l’absence remar-quée de l’ONM de wilaya. En dépit des liens qu’avait eus le défunt avec le secrétaire général de l’Organisation des moudjahidine, pour avoir été son compagnon de lutte au maquis, cette dernière n’a manifesté aucune réaction suite à cette disparition. De son éprouvante et longue maladie, Youcef, son fils, gardera un mauvais souvenir. Les deux séjours hospitaliers de son père à Alger ont été marqués par les intermi-nables attentes, les disparitions inexpliquées de pièces du dossier médical payé au prix fort dans des structures médicales privées et l’effet «ping-pong» dont il faisait l’objet. Le malade, rivé à un fauteuil roulant, ne faisait qu’obser-ver, sans un mot, ces pratiques d’une société qu’il idéalisait jadis. Le dernier avis médical spécialisé recomman-dait le transfert vers l’étranger. La demande introduite auprès de l’ONM est demeurée sans suite. Comme pour faire un pied de nez à la bê-tise bureaucratique, Si Derradji a tiré sa révé-rence justement un 20 août. Au fait, n’est-elle pas la Journée nationale du Moudjahid ?

Farouk Zahi

El Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 21

L ’ É P O Q U E

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

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Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

ON VOUS LE DIT

SELON DES CHERCHEURS IRANIENS

LE MOUDJAHID DERRADJI KERMICHE N’EST PLUS

Le narguilé aussi néfaste que la cigarette

L’homme qui déclinait les distinctions honorifi ques

Fedjr………… 04: 42

Dohr…………. 12:48

Asser………...16:27

Maghreb…….19:21

Icha……...... 19:43

HORAIRES DES PRIÈRES

Alger et ses environs

Alger, parmi les villes les plus invivables au mondeEn 2011 et cette année, Alger a été classée par la revue britannique, The Economist, comme l’une des capitales les plus invivables au monde. Le classement repose sur cinq grands critères : stabilité politique, santé, culture et environnement, éducation et infrastructures.140 villes ont été sélectionnées par The Economist pour le classement. Et sur ces 140, Alger est à la 135 e place. La meilleure ville au monde où il fait bon vivre est Melbourne (Australie), la pire est Abidjan (Côte d’Ivoire).

La formation professionnelle revoit ses conditions d’accèsLes conditions d’inscription dans les centres de formation professionnelle seraient revues à la hausse. C’est ce qui ressort des modalités fixées pour être accepté à concourir à un examen d’entrée. Par rapport à l’année dernière, bon nombre de filières ont été revalorisées en matière de conditions d’accès, au grand dam de nombreux jeunes. Au niveau de certains centres d’inscription, il est clair que pour cette nouvelle saison il n’y a aucune inscription sans condition de niveau d’études. La déception était grande chez les nouveaux recalés de l’enseignement, qui pensaient trouver un centre qui leur permettrait de poursuivre leurs études.

Le tramway d’Oran à partir du premier trimestre 2013La mise en service du tramway sera effective dès le premier trimestre de 2013. C’est ce qui a été révélé par le directeur des transports de la wilaya, lors d’une émission radiophonique. En effet, selon le responsable du secteur, plus de 18 km de rail ont été déjà posés, ajoutant que l’opération d’électrification du réseau a permis l’installation des poteaux sur une distance de 11 km. Par ailleurs, selon le responsable du secteur, les essais techniques débuteront dans quelques semaines dans la première ligne du tramway, après des essais préliminaires réussis effectués il y a quelques mois dans la station de Sidi Maârouf.

Un prisonnier s’évade de l’hôpi-tal de Khemis MilianUn prisonnier s’est évadé hier matin de l’hôpital de Khemis Miliana en enjambant une fenêtre, apprend-on de sources concordantes. Le détenu T. B. était hospitalisé depuis quelques jours après avoir subi une opération chirurgicale à l’abdomen, ont précisé nos sources. A l’heure où nous mettons sous presse, les recherches se poursuivent pour retrouver le fuyard, a-t-on encore appris de sources sûres.

10 morts et 128 blessés en une journée10 personnes ont trouvé la mort et 128 autres ont été blessées dans 45 accidents de la route, dans la journée du jeudi 30 août, à travers 21 wilayas du pays. Ces accidents ont également occasionné des dégâts matériels importants à 71 véhicules. L’accident ayant fait le plus grand nombre de blessés a été enregistré à 22h sur la RN1 à la sortie nord de Tamanrasset, au lieudit Outoul. En amorçant un virage dangereux, a-t-on expliqué, le conducteur d’un autocar qui se dirigeait vers Ghardaïa a perdu le contrôle de son véhicule qui s’est renversé. L’accident a occasionné des blessures à des degrés divers à 21 passagers, qui ont été évacués sur l’hôpital de Tamanrasset.

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13:35 Une leçon de vie15:15 Ghost Whisperer Ici ou là-bas. 16:50 Secret Story17:45 50mn Inside19:00 Journal19:50 Qui sera le meilleur... ce soir ?

22:25 Les expertsDangereuses liaisons. 23:35 Les expertsTri non sélectif. 00:40 Formule 101:47 Ligne de feu De père en fils. 02:36 Reportages

15:00 Faut pas rêver17:15 Questions pour un champion18:00 19/20 19:10 Zorro19:35 Enquêtes réservées Sombre poison.

20:30 Enquêtes réservées Cœur de ciblet21:20 Adresse inconnue Double peine22:35 Jeux paralympiques

15:25 Le mystère de la disparition des abeilles16:55 Tous les habits du monde17:20 Cuisines des terroirs18:45 Arte journal19:45 De l’Orient à l’Occident

22:35 Melt ! Festival 201223:50 Tracks00:45 Wendy & Lucy02:05 Captain Abu Raed

17:05 Pacifique sud18:00 Bienvenue dans le nanomonde18:55 Une maison, un écrivain19:20 Peuples du monde19:35 Echappées belles

21:10 Expédition Grand Rift22:00 Les routes de l’impossible23:45 Pierre Ier, la vengeance du tsar

12:00 Zapping12:10 Le news show13:30 Intérieur sport14:00 Rugby15:50Avant-match16:00Football18:05 Zapping19:55 Colombiana

21:40 Jour de rugby22:15 Jour de foot23:00 La grande soirée du samedi23:05 Le journal du hard23:25 Au lit avec Katsuni01:00 Propriété interdite02:10 The End02:30 Min Yé (Dis-moi

16:15 Les mystères de l’amour17:00Les mystères de l’amour Séparation17:55 Fan des années 8019:50 Une femme d’honneur

21:40 Une femme d’honneur23:35 90’ Enquêtes01:00 Les filles d’à côté Le loup03:41 Music in the City03:45 Les filles d’à côtéCartes sur table. Avec Karen Cheryl,04:10 Les filles d’à côté Adeline revient.

14:25 Jeux paralympiques Londres15:25 Boulevard du palais17:00 On n’demande qu’à en rire19:00 Journal19:35 Fort Boyard

21:15 CD’aujourd’hui21:25 On n’est pas couché00:35 Hebdo musique mag01:00 Rendez-vous en terre inconnue02:05 Faites entrer

14:10 Profs passionnés, élèves en difficulté16:35 Accès privé17:35 D&CO18:35 100% montagne18:45 Le 19.4519:50 FBI : duo très spécial Lolana.

21:35 FBI : duo très spécial Les testaments. 22:20 FBI : duo très spécial L’Architecte23:15 FBI : duo très spécialArnaques et

politique.

S P O R T SEl Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 22

CONDOLÉANCESYazid Ouahib, Omar Kharoum, Hamid Tahri, Azzedine Hamou ainsi que toute la rédaction sportive d’El Watan présentent à leur ami

ALI BENCHEIKH, ancien joueur du MC Alger, leurs sincères condoléances suite au décès de sa mère, survenu le 30 août 2012.L’enterrement a eu lieu hier au cime-tière de Chéraga.Qu’Allah accorde à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l’accueille en Son Vaste Paradis.

VEILLÉE DU 40e JOURLa fami l le Meguenni de Dar Diaf, Grand Ché-raga, Belouizdad, et Oued Romane informe parents, alliés et amis que la veillée du 40e jour du décès de son cher et regretté

MEGUENNI NOUR EDDINEaura lieu aujourd’hui, 1er septembre 2012. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons».

Participation algérienne à travers les Jeux paralympiques Tableau des médaillés algériens lors des cinq éditions des Jeux paralympiques auxquels ils ont pris part, et dont les compétitions de la 15e édition ont débuté jeudi à Londres et se poursuivront jusqu’au 9 septembre. - Barcelone 1992 : zéro médaille. - Atlanta 1996 : (2 or, 2 argent, 3 bronze = 40e sur 104 pays) : Mohamed Allek or (100m) + record du monde, or (200m) et RM. Bachir Zergoune bronez (800m), Bellel Faouzi argent (5000m), bronze (800m et 1500m), Youcef Boudjeltia argent (400m).

■ SYDNEY 2000 (3 or. 38e sur 111 pays) Mohamed Allek or (100m), or (200m) et or (400m) + RM.

■ ATHÈNES 2004 (6 or, 2 argent, 5 bronze = 25e sur 135 pays) Samir Nouioua or (1500m), or (5000m), argent (800m), Karim Bettina or (poids) + record du monde (7.64m),bronze (club) Safi a Djelal or (javelot) + record du monde (30.90m), Nadia Medjmedj or (poids) + record du monde (9.79m) Hakim Yahiaoui argent (disque), Mohamed Allek bronze (200m), Mohamed Aïssaoui bronze (1500m), Omar Benchiheb bronze (1500m), Khaled Hanani bronze (1500m), Messaoud Nine (judo) médaille d’or.

■ PÉKIN 2008 (4 or, 3 argent et 8 bronze = 31e sur 76 pays) : Mouloud Noura (judo) or, Sid Ali Lamri (judo) or Karim Betina (poids) or+record du monde (10,65m), Kamel Kerdjena (poids) or, Samir Nouioua (800m) argent+ bronze (1500m), Sofi ane Hamdi (100m) argent + bronze (200m), Louadjda Benoumessad (javelot) argent, Zoubida Bouazoug (judo) bronze, Mounir Bakiri (poids) bronze, Nadia Medjmedj (disque+poids) deux bronze Hocine Gherzouli (poids) bronze Zineddine Sakhri (800m) bronze. (APS)

MEETING DE ZAGREBTaoufi k Makhloufi renoue avec le 1500 m

Le champion olympique algérien, Taoufik Makhloufi, qui n’a pas couru le 1500m

depuis sa médaille d’or décrochée à Londres, retrouvera son épreuve de prédilection à l’oc-casion du meeting de Zagreb comptant pour le challenge IAAF prévu mardi 4 septembre. Makhloufi, qui se trouve en préparation à Malmö en Suède effectuera une mise en train, et ce, avant de participer au meeting de Bruxel-les prévu vendredi prochain 7 septembre. Avant le rendez-vous belge, Makhoufi auteur actuellement de la 6e performance mondiale de l’année (3’30’’80) tentera de frapper un grand coup en Croatie. Il profitera de la présence du Kenyan Chepseba Nixon Kiplimo (3e perfor-meur mondial de la saison 3’29’’77). Ce der-nier, effacé aux JO 2012 en terminant 11e de la finale du 1500m, fera tout pour s’imposer. En effet, Makhloufi qui a énormément progressé cette saison sous la conduite du Somalien Jama Adem est en mesure de soigner une nouvelle fois son record personnel. Les 1’43’’71 sur 800m réalisés lors du récent meeting de Stoc-kholm plaident en sa faveur. Pour peu que les ‘‘lièvres’’ jouent leur rôle et que le beau temps soit au rendez-vous. C. B.

UEFA - MEILLEUR JOUEUR Iniesta sacré devant Messi et Ronaldo

Le stratège e s p a g n o l

de Barcelone, Andres Iniesta, a reçu jeudi des

mains du prési-dent de l’UEFA, Mi-chel Platini, le prix du meilleur joueur

de la saison 2011-2012 devant son partenaire argen-tin Leo Messi et le Madrilène

du Real le Por-tugais Ronaldo. «Je suis

heureux de pouvoir rem-porter ce trophée et je suis privilégié de faire partie de ce podium», a

immédiatement réagi le champion d’Europe avec l’Espagne en juillet, sacré par un vote de journalistes européens. «Je tiens à remercier Leo ainsi que mes autres coéquipiers et je veux aussi féliciter les deux autres finalistes.» Cette nouvelle récompense sanctionne la saison pleine du Barcelonais et international espagnol de 28 ans, meilleur joueur de l’Euro-2012 qu’il a remporté avec la Roja. Avec son club, il a en revanche échoué à conserver son titre de champion d’Espagne, remporté en mai par le Real de Ronaldo, et celui de champion d’Europe, éliminé en demi-finale par Chel-sea, le futur vainqueur. Ce prix honorifique a été remis en marge du tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des champions à Monaco. Il y avait 32 joueurs nominés au départ le 16 juillet. L’an dernier, c’est Messi qui avait été élu pour la première édition de ce prix créé par le président de l’UEFA, Michel Platini. La liste des trois finalistes avait été arrêtée par les votes des journalistes des 53 pays membres de l’instance dirigeante du football européen. AFP

JUDO : 16es JEUX PARALYMPIQUES DE LONDRES 2012

Du bronze pour Mouloud Nora et Sid Ali Lamri

GOAL-BALL

Mauvais départ pour l’équipe algérienne

Prestation honorable pour les deux Algériens en lice lors de la première journée

de l’épreuve de judo des Jeux pa-ralympiques de Londres qui a eu lieu jeudi au centre d’exposition et de conférences ExCel. L’Al-gérie est parvenue à glaner deux médailles de bronze, œuvre de Mouloud Nora (60kg) et Sid Ali Lamri (66kg). Dans sa catégorie de poids et en tableau, Nora Mou-loud est arrivé à sortir au premier tour le Mongolien Aajim Mun-khbae, puis l’Anglais Quilter Ben au second tour pour perdre par la suite face au Chinois Li Xiao-dong, finaliste de la catégorie. Dans l’épreuve des repêchages, Nora gagne face au Sud-Coréen Lee Min Tae et s’est adjugé la médaille de bronze.Même résultat pour Sid Ali Lamri qui n’est pas parvenu à passer le premier tour. Il a été défait par le Japonais Hirose Makoto qui n’est pas parvenu à se classer parmi les trois premiers de la catégorie de poids. A son tour repêché, Sid Ali Lamri, excellent en newaza (technique au sol) a gagné deux combats et arrive ainsi à monter sur le podium de sa catégorie. Au premier tour des repêchages,

l’Algérien a sorti Mustafayev Bayram de l’Azerbaïdjan et par la suite l’Espagnol Garcia Del Vall. Par ce score et au tableau des médailles, l’Algérie, seul pays arabe et africain présent à Londres, occupe pour l’heure la sixième place. C’est l’Allemagne qui caracole en tête avec deux médailles en vermeil. Elle est sui-vie par l’Ukraine, une médaille d’or et deux de bronze et à la troi-sième place du podium se trouve l’Azerbaïdjan avec une médaille d’or. La compétition se poursuit aujourd’hui, dernière journée de l’épreuve de judo des Jeux, avec l’entrée en lice de l’Algérienne qui doit concourir chez les + de

70kg. Zoubida Bouazoug n’a pas été gâtée par le tirage au sort puisqu’elle doit affronter dès le premier tour la favorite pour le titre, la Chinoise Yuan Yanping. 128 judokas (82 messieurs, 46 dames) venus de 30 pays for-ment les tableaux en lice de cette épreuve de judo paralympique. Il faut rappeler que lors des derniers Jeux similaires de Pékin en 2008, le handi-judo algérien avait réussi l’exploit de remporter deux mé-dailles d’or par les mêmes ju-dokas, qui tirent aujourd’hui en compétition aux joutes londo-niennes. Zoubida Bouazoug avait également remporté une médaille de bronze. S. M. S.

La sélection algérienne de goal-ball a mal entamé les 15es Jeux paralympiques (29 août-9 septembre),

en se faisant battre par la Corée du Sud 4-3 (mi-temps 3-2), jeudi à la salle Cooper Box à Londres, lors de la première journée (groupe B), du tournoi qui regroupe les douze meilleures équipes au monde. Pour leur baptême du feu, les protégés du duo d’entraîneurs, Mohamed Bettahrat et Abdelkader Khédim, n’ont pas réussi à briller ; au contraire, l’équipe a raté complète-ment ses débuts face à une équipe coréenne pourtant «prenable», selon les techniciens présents dans la salle 1. Une défaite amère et difficile à comprendre pour le staff technique algérien. «On a offert le match sur un plateau pour l’équipe adverse. Dans d’autres circons-tances, cette défaite aurait été acceptée. Notre équipe semblait dans les nuages et les joueurs n’ont pas joué comme il le fallait dans un match qui était largement à

leur portée. Croyez-moi que ce match contre la Corée du Sud devait nous revenir sans aucune difficulté, mais le sport est ainsi fait», a déclaré Bettahrat. Le match contre les Coréens était qualifié, par le staff technique national, de «très important». Il devait permettre de prévoir une suite meilleure pour le reste de la compéti-tion. Après cette défaite, le regard des joueurs et autres est braqué sur le second match de la poule, prévu hier en soirée contre la Belgique, vainqueur du Canada (4-2), également lors de cette première journée. Pour réussir face à la Belgique, les coéquipiers du très bon joueur Abdelhalim Belarbi doivent refaire le coup de Sydney, lorsqu’ils réussirent à damer le pion à l’équipe locale, l’Australie, lors du tournoi Afro-Océanie qua-lificatif aux Jeux de Londres, car une nouvelle défaite diminuera substantiellement les chances de qualifica-tion au second tour. (APS)

Le judo algérien a bien débuté lors des Jeux paralympiques de Londres

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ATHLÉTISME Bahlaz Lahouari off re une 3e médaille de bronze à l’Algérie L’athlète, Bahlaz Lahouari, a ajouté vendredi une 3e médaille de bronze pour l’Algérie dans les 15es Jeux paralympiques grâce à un jet de 36.31m (1003 points) lors du concours du lancer de Club, classe (F32/51), disputé au stade olympique de Londres. Bahlaz Lahouari (32 ans), pourtant détenteur du record du monde de la discipline (36.73m), a été surclassé par le Serbe Zeljko Dimitrij evic (26.88m/1010 points) et le Tchèque Radim Beles (26.67m/1004 points). L’autre Algérien engagé dans ce concours, Karim Betina (34 ans), s’est classé à la 8e position (29.75m/906 points).

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S P O R T SEl Watan - Samedi 1er septembre 2012 - 23

JS KABYLIESamy Idress élu président du CSA

Sans surprise, Samy Idress a été élu avec 76 voix sur 77 exprimées à

la présidence du club sportif amateur CSA-JSK au cours de l’assemblée géné-rale tenue jeudi à Tizi Ouzou. Cet ancien basketteur dirigera donc l’ASC-JSK pendant le nouveau mandat olympique. Pour rappel, le CSA-JSK détient 70% du capital de la SSPA JSK.Dans son programme de candidat pré-senté aux membres de l’assemblée générale, il s’est engagé à relancer les autres disciplines qui ont disparu du paysage de la JSK au cours des dernières années. Samy Idress n’a pas manqué de remercier tous ceux qui lui ont fait confiance et a promis de faire de son mieux pour faire de nouveau briller la JS Kabylie. Pour marquer le coup, la SSPA JSK a versé 5 millions de dinars dans le compte du CSA-JSK. Par ailleurs, la JSK continue sa préparation d’avant-saison cette fois-ci à Tizi Ouzou. Un retour au bercail dicté par l’annulation du tournoi de Béjaïa. Il est prévu qu’elle dispute un match amical dimanche face à la JSMB. Mohamed Rachid

UNAFFassi Fihri succède à Raouraoua

Les responsables des cinq Fédérations composant l’Union nord-africaine

de football (UNAF), Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Egypte, se réuniront le 3 septembre aux Seychelles en marge du congrès de la Confédération africaine de football (CAF) pour valider les déci-sions prises le 2 juillet dernier et concer-nant plus particulièrement l’arrivée à la tête de l’UNAF du président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Ali Fassi Fihri, qui succède ainsi à Mohamed Raouraoua (Algérie). Le nouveau président est élu pour un mandat de 4 ans (2012-2016). A. N.

USMBAL’AGO reportée au 3 septembre

L ’AG ordinaire du CSA/USM Bel Abbès a été encore une fois reportée.

Initialement prévu jeudi dernier, l’AGO a été reportée au 3 septembre pour quo-rum non atteint, a-t-on appris auprès de la direction du club de la Mekerra. Une première AGO s’est tenue en présence d’une assistance triée sur le fil, mais qui n’a pas été validée par la Commission de suivi. Cette dernière (la commission de suivi) a justifié sa décision par le fait que le président n’avait pas respecté les procédures d’organisation de l’AG. Il s’agit entre autres de la modification de la composante de l’AG qui a soulevé un tollé au sein de la famille bélabbessienne. Plusieurs membres avaient reproché au président d’avoir refusé l’accès à l’AG des anciens présidents du club. La pro-chaine AGO qui se tiendra cette fois-ci quel que soit le nombre d’assistants, aura lieu en présence des membres fondateurs et des anciens présidents, réhabilités par la commission de suivi, conformément à la loi régissant le renouvellement des associations sportives. M. A.

ARBITRAGE

Blatter relance BelkadiL ’arbitre internationale, Khadidja

Belkadi, qui avait été suspendue par la CFA en cours de saison, a été «repêchée» par la FIFA. Il sem-ble que l’heureux dénouement soit l’œuvre du président de la FIFA, Joseph Sepp Blatter. Informé du cas de l’arbitre algérienne, suspendue par sa hiérarchie «pour manquement à l’obligation de réserve», le pre-mier responsable du football mon-dial a demandé à ce que Khadidja Belkadi soit immédiatement rétablie dans ses droits et convoquée pour un stage international en prévision de la

Coupe du monde féminine qui aura lieu avant la prochaine Coupe du monde brésilienne, où normalement elle représentera l’arbitrage algérien. Des sources proches du corps arbitral affirment que Khadidja Belkadi a été reçue en audience, à sa demande, par Joseph Sepp Blatter. Par ailleurs, la Commission fédérale des arbi-tres (CFA) a fixé rendez-vous aux arbitres internationaux et fédéraux les 2, 3 et 4 septembre prochains à Tiaret pour subir les tests physiques avant le début de la nouvelle saison. Habituellement, le regroupement

des arbitres se tient à Relizane. La CFA a opté cette année pour Tiaret. A partir du 2 septembre, les hommes en noir seront au vert dans cette ville afin de préparer les épreuves des tests physiques qui détermineront la sélection de ceux qui débuteront la saison. Ce sont pratiquement tous les arbitres qui forment «l’élite» qui sont conviés à ce stage. Ceux qui échoueront aux tests physiques se-ront exclus des désignations jusqu’à la tenue du prochain examen prévu avant le début de la phase retour. Yazid Ouahib

TIAB. PDT DE LA JSM BÉJAÏA«On risque d’évoluer en-dehors de Béjaïa»Rencontré en marge de la rencontre amicale qui a mis aux prises son équipe face au NA Hussein Dey, jeudi dernier, le président de la JSM Béjaïa, Boualem Tiab, a affi ché sa grande inquiétude quant au risque de voir son équipe domiciliée en-dehors du stade de l’Unité maghrébine à l’occasion de l’entame de la nouvelle saison et la Champion’s league. «Les travaux qui s’eff ectuent au niveau du stade de l’Unité maghrébine tournent au ralenti et cette situation ne nous arrange pas, car on risque d’être domiciliés en-dehors de Béjaïa, pas seulement en compétition africaine mais aussi en championnat. Les responsables de l’OPOW sont appelés à accélérer les démarches pour éviter de nous causer des perturbations à quelques jours seulement du coup d’envoi du championnat», dira le boss béjaoui . En attendant, les Béjaouis poursuivent leur préparation en prévision du début du championnat dont le coup d’envoi est prévu pour le 11 septembre prochain. Les Vert et Rouge de la JSM Béjaïa ont disputé leur première joute amicale à Béjaïa depuis leur retour de Tunisie, et ce, face aux Sang et Or du NAHD. Une rencontre qui s’est soldée par le score de parité entre les deux équipes (2-2). Les réalisations des Béjaouis ont été l’œuvre de Bourekba (s.p.) et Mebarakou en seconde mi-temps. Le coach français n’a pas été convaincu par le rendement affi ché par ses poulains durant ce match, notamment en première période malgré l’incorporation des titulaires. A cet eff et, il a tenu à affi rmer à la fi n du match : «Franchement, on n’a pas bien évolué, surtout en première période où le rendement a été tout juste moyen. Après les changements eff ectués en deuxième mi-temps, on a bien réagi et je pense qu’il y a des réglages encore à faire et même des changements au niveau du compartiment défensif, car je tiens à dire que personne n’a assuré sa place de titulaire jusque-là.» Il est à signaler que les Béjaouis se déplaceront demain à Tizi Ouzou pour aff ronter la JSK en amical au stade du 1er Novembre. L. Hama

ÉQUIPE NATIONALE

Fin du stage des locaux

La première étape de la prépa-ration de la sélection nationa-le, en prévision de la confron-

tation face à la Libye, consacrée aux joueurs locaux, a pris fin hier, en attendant le regroupement qui concernera l’ensemble des joueurs, et qui débutera lundi prochain au Centre technique national de Sidi Moussa.Entamé il y a une dizaine de jours, le stage de la sélection nationale réservé aux joueurs locaux et ayant regroupé durant une dizaine de jours onze joueurs du championnat de l’élite nationale au Centre tech-nique national (CTN) de la FAF à Sidi Moussa, a pris fin hier, avec une dernière séance d’entraîne-ment programmée dans la matinée par le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, au lendemain d’un match d’application ayant mis aux prises les capés du Bosnien à la sé-lection nationale des U17, disputé avant-hier en fin d’après-midi sur l’un des terrains du CTN de Sidi Moussa. Un terrain pour lequel le coach national a opté, suite à la

détérioration de l’état du terrain annexe du stade Mustapha Tchaker de Blida. Etat de terrain qui a mis en rogne Vahid Halilhodzic, qui a décidé de délocaliser les dernières séances au niveau de l’un des ter-rains du CTN. Par ailleurs, neuf des onze joueurs ayant pris part au stage des locaux - Aoudia et Seguer étant relégués par Halilhodzic sur la liste des réservis-tes - retrouveront l’EN dès ce lundi, à l’occasion d’un nouveau stage de la sélection nationale, qui regrou-pera cette fois-ci les 24 joueurs convoqués par le technicien bos-nien, en prévision de la confronta-tion qui opposera les Verts le 9 de ce mois, à Casablanca, à la sélec-tion libyenne, pour le compte du match aller du troisième et dernier tous éliminatoire de la CAN 2013, qu’abritera l’Afrique du Sud au mois de janvier prochain. Un regroupement que l’EN ef-fectuera au niveau du CTN et qui s’étalera jusqu’au 7 de ce mois, date de départ des Verts à destina-tion de Casablanca, où ils séjour-

neront durant deux jours à l’hôtel Sheraton, en prévision de cette confrontation face à la Libye.Dans le même registre, l’adversaire de l’Algérie a rallié hier la capitale économique du Maroc pour la der-nière ligne droite de sa préparation en prévision de ce match face à l’Algérie. Les Libyens, qui étaient en stage au niveau du centre Hammam Bour-guiba en Tunisie, ont ponctué leur dernier stage par une joute ami-cale, avant-hier jeudi, en étrillant la formation de Hammam Lif (1re Division tunisienne) sur le score sans appel de 4 buts à 1. Une large victoire des Libyens qui fait suite à un premer succès, toujours à Ham-mam Bourguiba, face à la sélection soudanaise (3-0). Les Chevaliers de la Méditerranée, et durant leur séjour à Casablanca, devraient disputer une dernière joute amicale cette semaine face à une équipe locale qui reste à dési-gner, pour boucler sa préparation avant d’affronter l’Algérie le 9 de ce mois. T. A. S.

Le comité exécutif de l’UEFA «a décidé à l’unanimité de mettre les arbitres additionnels (arbitrage à 5) dans les compétitions de l’UEFA», a indiqué vendredi Michel Platini, président de cette instance lors d’une rencontre avec la presse à Monaco. «Depuis le 5 juillet, le BOARD (instance garante des lois du jeu, Ndlr) a autorisé les Fédérations qui le veulent à l’adopter, la fédération italienne a commencé dans son championnat, et ils en sont contents», a exposé M. Platini. «Et pour les grandes fi nales européennes, on privilégiera des arbitres habitués à l’arbitrage à cinq, ce n’est pas une menace, c’est un conseil, les fédérations nationales peuvent faire ce qu’elles veulent, elles sont libres», a par ailleurs annoncé le dirigeant français. «La technologie (sur la ligne de but, qui sera installée dans

les prochains tournois FIFA, Mondial des clubs, Coupe des Confédérations, Mondial-2014, Ndlr) personne ne l’a jamais vue, alors que l’arbitrage à 5, vous le connaissez tous, je suis toujours opposé à la technologie, ce n’est pas à 57 ans que je vais changer d’idée», a-t-il poursuivi. «Ce n’est pas la FIFA qui a décidé de l’arrivée de la technologie, c’est le président de la FIFA (Joseph Blatter) qui a décidé tout seul avec le BOARD, il n’a pas consulté le comité exécutif, c’est lui le patron, c’est lui le chef, voilà...», a-t-il encore ajouté. «Pour nous, c’est moins cher d’avoir des arbitres que la technologie, dans les 53 pays de l’UEFA. Et si l’Angleterre prend la technologie, on verra si ça marche ou pas», a-t-il conclu. AFP

L’UEFA entérine l’arbitrage à cinq

Khadidja Belkadi

Joseph Sepp Blatter

Les joueurs locaux lors d’une séance d’entraînement au Centre technique de Sidi Moussa

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 1er septembre 2012El Watan Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com

Une question de justice

Par Mohammed Larbi

Décidément, rien n’est aussi facile qu’un raccourci, même s’il mène droit dans le mur. Ainsi en est-il du sommet des pays non-ali-gnés, que certains considèrent comme une

tribune offerte à l’Iran. Mais pour en faire quoi ? Défendre sa politique nucléaire ? Ce n’est pas à l’or-dre du jour et il n’en sera pas question, le Mouvement des non-alignés demeurant un cadre multilatéral. Mais tout d’abord, dira-t-on de lui, il continue à exister même si les raisons ayant motivé sa création se sont estompées. Il est vrai que la guerre froide et avec elle les deux blocs antagoniques ont disparu. Les barrières idéologiques se sont effondrées. Mais est-ce que le monde est plus sûr ? Certainement pas. Peut-être qu’il n’y a plus de guerres par pays interposés, mais tout récemment, le secrétaire général de l’ONU s’est fait incisif en déclarant que le conflit syrien est «une guerre par procuration». Au chapitre des conflits, il y en a qui reviennent depuis des décennies, comme la question palestinienne. Tout est fait pour étouffer la voix des Palestiniens, des pays décrétant d’autres urgences, les questions de décolonisation pouvant alors attendre. Créée en pleine guerre froide, l’Al-liance atlantique ne fait que s’étendre avec de nou-veaux membres, souvent venus du camp adverse, le Pacte de Varsovie qui s’est effondré en même temps que le bloc dont il était supposé assurer la pérennité. L’OTAN s’est octroyé des attributions qui auraient dû être celles des Nations unies, en s’engageant dans des conflits. «Pour surmonter les blocages au sein du Conseil de sécurité», disait-on alors. La course aux armements ? S’est-elle arrêtée un seul jour ? Et d’ailleurs on en parle comme au premier jour, s’agis-sant des arsenaux, allégés peut-être, mais tout compte fait, modernisés et rendus encore plus redoutables pour la planète. Le monde est-il par ailleurs plus juste ? Alors là, une bonne partie de l’humanité ignore tout simplement ce que cela voudrait dire. C’est ce qui a amené l’ONU à établir des plans d’éradication de la pauvreté. Un cri dans le désert. Pas de dons ou si peu. Même l’aide au développement a été revue à la baisse. Pour laisser la place au commerce, sauf que des pays africains, notamment, ont été ruinés par le système de subventions mis en place par les pays développés pour leurs propres agriculteurs. Le rapport de domination n’a jamais cessé, même si le monde pointe du doigt les banquiers, comme si ces derniers pouvaient régenter le monde. Tout est fait pour accentuer le pillage d’une partie du monde par une autre. C’est le commerce dit-on, où le concept de régulation est celui qui divise le plus. Qui en fixe les règles ? L’ONU ? Pas du tout. Elle ne l’a jamais fait, et dans le système actuel, elle ne risque en aucun cas de le faire. Des cadres multilatéraux ont bien été mis en place, mais en fin de compte juste pour reproduire les rapports que le non-alignement entendait combat-tre depuis le sommet d’Alger de 1973, réussissant même à engager le débat pour l’instauration d’un monde plus juste ou, encore, un nouvel ordre interna-tional. C’est cela l’idée même de justice.

COMMENTAIRE

ALGER ORAN CONSTANTINE OUARGLA19°28°

19°28°

14°21°

25°36°

30 KG DE KIF REJETÉS PAR LA MER■ Ces derniers jours, 30 kilos de kif traité ont été trouvés sur la plage d’El Marsa, à 40 km à l’ouest de Ténès, indique la cellule de communication de la sûreté de wilaya de Chlef. Selon la même source, cette drogue a été découverte par les éléments de la sûreté locale chargés de la protection de la plage en question. Elle était dissimulée dans un sac en plastique contenant

30 étuis de 10 plaquettes chacun. Les mêmes services ont aussitôt diligenté une enquête pour faire la lumière sur cette affaire, apprend-on encore. A noter que des quantités importantes de kif ont été découvertes, ces dernières années, sur le littoral de la wilaya qui s’étend sur 120 km. Les narcotrafiquants ont tendance à utiliser la voie maritime pour acheminer leur marchandise.

A. Yechkour

EL MARSA (CHLEF)

l é

■ Un drame est survenu hier après-midi dans la commune d’El Khroub, au lieudit Quatre-Chemins, au moment de la prière du vendredi. Neuf personnes ont péri dans un puits. Selon des sources bien informées, c’est en tentant de sauver un homme tombé dans un puits situé dans une propriété privée, que tous ces hommes, des adultes, ont successivement trouvé

la mort. Six parmi les victimes appartiennent à la même famille, la septième était leur voisin, alors que les deux autres étaient de nouvelles recrues de 30 ans de la Protection civile de l’unité de Ali Mendjeli. Un agent de cette équipe d’intervention a témoigné que ses collègues n’ont plus donné signe de vie dès leur descente dans ce puits. La nouvelle de

cette tragédie a provoqué panique et désespoir parmi les proches et le voisinage des victimes, dont les dépouilles ont été acheminées vers la morgue du CHU Ben Badis de Constantine. Par ailleurs, les familles des agents de la Protection civile, que nous avons rencontrées au niveau de la morgue du CHU, demandaient avec insistance des

explications sur cette mort tragique de leurs enfants. «Ils n’avaient pas assez d’expérience pour ce genre d’intervention, pourquoi les a-t-on laissés descendre dans ce puits ?», criaient-elles. Leur désespoir est insoutenable. Une enquête a été ouverte par les services concernés pour déterminer les causes exactes de ce drame. Ratiba B.

NEUF PERSONNES DONT DEUX SAPEURS-POMPIERS PÉRISSENT DANS UN PUITS

CONSTANTINE

Le lent glissement vers les tropiques

Sans constater les dégâts, lire les bulletins météo ou écouter le fracas du tonnerre, c’est cette subtile et parfumée odeur de terre mouillée qui signe la

fin d’un long été ennuyeux, triste et agressif, désespérant quant aux ambitions des uns et des autres, en bas ou au sommet de l’abrupte pyramide. Au niveau climatique, après les premières inondations, on peut déjà constater que l’Algérie est devenue un pays tropical, avec canicule humide suivie de violents orages. On pourrait d’ailleurs avancer, à d’autres titres, que l’Algérie s’est lentement décalée par rapport au Nord, délaissant démocratie, libertés, développement et citoyenneté pour se rapprocher de l’axe équatorial : mauvaise gestion, mégalomanie au sommet, corruption à tous les étages et absence de vision à moyen ou long termes. S’éloignant lentement de la ligne septentrionale et même méditerranéenne, l’Algérie a, depuis une décennie, opéré un lent glissement de latitude pour

rejoindre les zones humides où il fait bon ne rien faire et où, quand il y a quelque chose à faire, cela se fait par la force, avec une armée devant et de l’argent derrière. Résultat provisoire : les faiseurs de climat n’auront même pas essayé de fixer le beau temps ou de déboucher les regards. Mais c’est dans ces pluies de fin d’été qu’il est bon de croire aux fleuves qui coulent, croire encore au printemps, sauf qu’il est très loin. Pour y arriver, il va falloir d’abord passer l’automne avec ses feuilles et ses gouvernements qui tombent, ses rentrées explosives et ses pétards mouillés. Puis l’hiver avec ses nouvelles glaciations, ses villages abandonnés dans la neige et ses erreurs de gestion et de prévision. Le printemps est officiellement fixé autour du 21 mars. Sauf que dans les climats tropicaux, il n’y a pas de printemps mais uniquement deux saisons : sèche et humide. Après s’être desséché, il va falloir pleurer. Y a-t-il une vie sur Terre ?

Par Chawki Amari

POINT ZÉRO

Copenhague (Danemark)De notre envoyée spéciale

Pour la première fois, un diri-geant du groupe pharmaceuti-que algérien Saidal s’est rendu dans les usines du laboratoire

Novo Nordisk, dans la capitale danoise, Copenhague, partenariat oblige. Une visite qui permettra sans doute à l’équi-pe de Saidal, en formation du 28 au 31 août, d’avoir une vision réelle de la tech-nicité exigée dans la production de cer-tains médicaments, en particulier l’insu-line. Le président-directeur général de Saidal, Boumedienne Darkaoui, a effec-tué, mercredi dernier, une première visi-te en compagnie du directeur général de Novo Nordisk Algérie, Jean-Paul Digy, dans l’une des plus importantes usines de Novo Nordisk de fabrication d’insu-line et d’enzymes à Kalundborg, une ville située à 100 km à l’ouest de Copenhague. Cette visite intervient dans le cadre du projet de partenariat, signé en avril dernier à Alger, entre les deux groupes. Des visites sur d’autres sites étaient également prévues au cours de ce dépla-cement. Plusieurs questions portant les clauses du contrat de partenariat seront aussi discutées, selon les deux responsa-bles, pour la concrétisation de ce projet dans les délais fixés. L’organisation d’une formation sur les procédés techni-ques et scientifiques de fabrication de

l’insuline Novo Nordisk pour une dizai-ne de cadres de l’usine de Constantine de Saidal spécialisés, entre autres, dans la maintenance, le contrôle de qualité, les finances, et les questions techniques du 28 au 30 août, est l’un des points essentiels des accords mis en exécution. Plus d’une dizaine de sessions de forma-tion sont également prévues dans les neuf prochains mois, le délai fixé par les deux parties pour entamer la production.

«C’est déjà le transfert technologique et une remise à niveau qui débutent, ce qui permettra à Saidal de commercialiser, d’ici fin 2013, de l’insuline aux normes de Novo Nordisk. Ce sera la même insu-line que celle fabriquée dans les usines Novo Nordisk, au Danemark ou ailleurs», ont expliqué les responsables des deux groupes. L’usine de Constantine, qui continuera à fabriquer de l’insuline humaine en flacons, connaîtra, en fait, une extension pour créer une unité équipée de nouvel-les machines pour la fabrication de toute la gamme des insulines portant label Novo Nordisk Algérie en cartouches et stylos, qui couvrira d’ici 2014 plus de 25% des besoins du marché national.

«Ce qui complétera la gamme des produits pour diabétiques, dont les anti-diabétiques oraux (Metformine) fabriqués à Oued Aïssi, à Tizi Ouzou. Ainsi, Novo Nordisk, qui

couvre 70% du marché national en ter-mes de volume, compte augmenter sa production de 40%», précise le directeur général de Novo Nordisk Algérie, M. Digy. «Ce qui permettra de réduire de manière significative la facture à l’importation», a souligné le PDG de Saidal. A noter que dans toute la région MENA, Novo Nordisk a choisi l’Algérie pour l’installation de son usine de fabri-cation d’insuline. Djamila Kourta

UNE DÉLÉGATION DE SAIDAL À COPENHAGUE

Le partenariat avec Novo Nordisk avance à grands pas

Boumedienne Darkaoui, président-directeur général du groupe Saidal

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