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L’Institut Dauphine d’Ostéopathie en partenariat avec le Federal European Register of Osteopaths Promotion 2014 MEMOIRE n°90 présenté et soutenu publiquement le ……………………… à Paris par Mlle Célia Tounier, né(e) le 24 octobre 1990 à Rueil-Malmaison. Pour l’obtention du DIPLÔME d’OSTÉOPATHE (D.O.) Place de l’ostéopathie dans la prise en charge du syndrome de la bandelette ilio-tibiale chez les triathlètes Membres du jury : Président : Assesseurs : Directeur du mémoire : Alexandre Arcamone

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L’Institut Dauphine d’Ostéopathie

en partenariat avec le

Federal European Register of Osteopaths

Promotion 2014

MEMOIRE n°90

présenté et soutenu publiquement le ……………………… à Paris

par Mlle Célia Tounier, né(e) le 24 octobre 1990 à Rueil-Malmaison.

Pour l’obtention du

DIPLÔME d’OSTÉOPATHE (D.O.)

Place de l’ostéopathie dans la prise en charge du syndrome de la bandelette

ilio-tibiale chez les triathlètes

Membres du jury :

Président :

Assesseurs :

Directeur du mémoire : Alexandre Arcamone

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO

Note aux lecteurs

Ce travail personnel a été effectué en vue de l’obtention du Diplôme

d’Ostéopathie au sein de l’institut Dauphine d’Ostéopathie, promotion 2014.

Ce document ne peut faire l’objet d’une publication en tout ou pour partie sans

l’accord de son auteur.

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Remerciements

Je tiens à remercier mon tuteur, Alexandre Arcamone, pour avoir accepté de

suivre ce projet et de m’avoir guidée dans mes recherches, mais aussi pour ses

nombreux conseils, sa disponibilité et sa patience

Merci à tous les triathlètes ayant participé a cette étude, ainsi qu’à Julien Hamon

président du club et Julien Leroy entraineur sportif de l’équipe qui m’ont

accueillie et permis de réaliser cette étude.

Merci à ma Maman pour son aide de traductrice, ses multiples relectures, son

écoute et son soutien dans les moments de doute.

Enfin, un grand merci à ma binôme Marie Duhourcau pour avoir participé à

l’élaboration de cette étude, pour son amitié et son soutien dans les moments les

plus difficiles.

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Table des matières

1. Introduction .................................................................................... 1

1.1. Généralités .................................................................................. 2

1.1.1. Historique du triathlon .......................................................... 2

1.1.2. Définition du syndrome de la bandelette ilio-tibiale .............. 3

1.2. Epidémiologie ............................................................................. 4

1.3. Etiologie ..................................................................................... 5

1.4. Anatomo-physiologie .................................................................. 6

1.4.1. Anatomie du Tractus ilio-tibial ............................................. 6

1.4.2. Fonctions du Tractus ilio-tibial ............................................. 7

1.5 Sollicitation du Tractus ilio-tibial dans les trois disciplines .......... 9

1.5.1 La course à pied ..................................................................... 9

1.5.2 Le cyclisme ......................................................................... 10

1.5.3 La natation........................................................................... 11

1.6 La prise en charge pluridisciplinaire .......................................... 12

1.6.1 Traitement ........................................................................... 12

1.6.2 En médecine ........................................................................ 12

1.6.3 En podologie ....................................................................... 13

1.6.4 En chirurgie ......................................................................... 13

1.6.5 En masso-kinésithérapie ...................................................... 14

2 Matériel et méthode ...................................................................... 15

2.1 L’objectif .................................................................................. 15

2.2 Cadre de l’étude ........................................................................ 16

2.3 Les critères d’inclusion ............................................................. 16

2.4 Les critères d’exclusion ............................................................. 17

2.5 Déroulement de la séance de test ............................................... 17

2.6 Mise en place du protocole de test ............................................. 18

2.6.1 Description des tests d’évaluation ........................................ 18

2.6.2 Description du protocole des tests articulaires ...................... 19

2.6.3 Description du protocole de test musculaire ......................... 29

3 Résultats ....................................................................................... 32

3.1. Répartition de la population selon le sexe .................................. 32

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3.2 Latéralité de la douleur .............................................................. 32

3.3. Résultats des tests...................................................................... 33

3.3.1. Tests articulaires effectués chez tous nos triathlètes souffrant

du syndrome de l’essuie-glace .................................................................... 33

3.3.1.1. Etude des zones en dysfonctions articulaires ................. 33

3.3.1.2. Etude des dysfonctions spécifiques par zone ................. 34

3.3.1.3. Lien avec la latéralité de la douleur du syndrome de

l’essuie-glace….. ..................................................................................... 35

3.3.2. Tests musculaires effectués chez tous nos triathlètes souffrant

du syndrome de l’essuie-glace .................................................................... 37

3.3.2.1. Etude des muscles retrouvés en dysfonctions ................ 37

3.3.2.2. Lien avec la latéralité de la douleur du syndrome de

l’essuie-glace….. ..................................................................................... 38

4 Discussions ................................................................................... 39

5 Conclusion.................................................................................... 42

Bibliographie .......................................................................................... 43

Annexes ................................................................................................. 46

Questionnaire de début d’étude ........................................................... 46

Rappels anatomique des muscles testés lors du protocole .................... 48

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Table des illustrations

Figure 1 : Schéma présentant la localisation de la zone douloureuse sur le tractus

ilio-tibial .............................................................................................................. 3

Figure 2 : Répartition corporelle des blessures chez les triathlètes ........................ 4

Figure 3 : Répartition par type de blessures .......................................................... 5

Figure 4 : Représentation d’un genu varum .......................................................... 5

Figure 5: Trajet du TIT le long du bord latéral d’une cuisse gauche ..................... 6

Figure 6 : Insertion distale du TIT sur le genou droit ............................................ 7

Figure 7: Rôle du TIT sur la corticale du fémur ainsi que dans la stabilisation

horizontale du bassin en appui unipodal ............................................................... 8

Figure 8 : Rôle de stabilisateur latéral du genou du TIT en appui unipodal ........... 8

Figure 9: Schématisation des quatre phases d’une foulée chez un coureur ............ 9

Figure 10: Schématisation des quatre phases d’un cycle de pédalage .................. 11

Figure 11: Schématisation d’un cycle de battements ........................................... 12

Figure 12: Résection longitudinale sur 1cm des fibres postérieures du tractus ilio-

tibial .................................................................................................................. 14

Figure 13 : Etirement du tractus ilio-tibial .......................................................... 15

Figure 14 : Lieu de l’étude stade Louison bobet ................................................. 16

Figure 15 : Test de Renne .................................................................................. 19

Figure 16 : Test de Noble ................................................................................... 19

Figure 17: Répartition de la population selon le sexe .......................................... 32

Figure 18: Localisation de la douleur ................................................................. 32

Figure 19: Répartition des dysfonctions articulaires globales ............................. 33

Figure 20: Répartition des dysfonctions articulaires spécifiques par zone ........... 34

Figure 21: Comparaison des dysfonctions spécifiques de la région lombaire, du

bassin et de la hanche et leurs liens avec la douleur ............................................ 35

Figure 22: Comparaison des dysfonctions spécifiques de la région du genou

jusqu’au pied et leurs liens avec la douleur. ........................................................ 36

Figure 23: Répartition des dysfonctions musculaires .......................................... 37

Figure 24: Comparaison entre les dysfonctions musculaires retrouvées chez les

patients et leurs liens avec la douleur. ................................................................ 38

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 1

1. Introduction

Au cours des différents stages effectués lors de mes années d’étude, j’ai eu

l’opportunité de travailler dans des univers divers et variés, mais je me suis sentie

de suite concernée par le milieu sportif, en notant qu’après chaque entrainement

ou bien chaque match, l’effort fourni suscitait inéluctablement l’apparition de

différentes douleurs. S’il est inutile de rappeler les bienfaits de la pratique

régulière d’une activité sportive, l’envers de la médaille est bien réel aussi, car nul

sportif n’échappe à la douleur, et ce d’autant qu’augmentent la durée, l’intensité et

la fréquence des entrainements (1).

J’ai la chance de suivre une équipe de triathlon, ce sport consiste à réaliser,

par un seul individu ou une équipe en groupe ou en relais, un parcours enchainant

trois disciplines dans un ordre prédéfini : respectivement la natation, le cyclisme

et la course à pied, sans aide extérieure et sans interruption du chronomètre lors

du changement de discipline (2).

Après chaque entrainement, plusieurs sportifs se plaignent d’avoir sans

cesse une zone douloureuse à la partie externe du genou. Après discussion,

certains d’entre eux m’ont dit souffrir du syndrome de la bandelette ilio-tibiale,

connu aussi sous l’appellation de syndrome de l’essuie-glace et syndrome du

fascia lata. Ayant eu connaissance de ce syndrome durant mes études

d’ostéopathie, j’ai été interpellée et j’ai souhaité approfondir mon analyse pour

savoir s’il était possible de proposer un fondement cohérent et justifiable pour

permettre une prise en charge de cette douleur en ostéopathie.

Le but de mon étude est de savoir :

S’il existe des dysfonctions ostéopathiques spécifiques qui seraient

présentes chez tous les triathlètes souffrant du syndrome de l’essuie-glace ?

Et s’il est possible d’apporter des explications anatomiques et

physiologiques entre ces dysfonctions et le syndrome de l’essuie-glace ?

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 2

Pour mieux comprendre l’apparition du syndrome de l’essuie-glace chez le

triathlète, il est important dans un premier temps de connaitre son histoire,

comment on le diagnostic, quelle est sa physiopathologie et quels traitements sont

proposés.

Au cours de cet écrit, nous développerons le déroulement de l’étude à

travers ses objectifs, son cadre de mise en place ainsi que les tests utilisés.

Nous en présenterons les résultats pour évaluer si l’ostéopathie peut être

une forme de prise en charge au même titre que la médecine, la podologie, la

chirurgie et la kinésithérapie.

1.1. Généralités

1.1.1. Historique du triathlon

Le triathlon apparait en France dès les années 1920, il prend pour nom

successif : « Les Trois Sports », « La course des Débrouillards », et « La course

des Touche à Tout ». Il est pratiqué de façon ponctuelle, ce sport de « tradition

banlieusarde » ne connait pas un grand essor et se perpétue dans l’anonymat le

plus total (3) (4). C’est à Hawaï, dans les années 70 que le triathlon écrit sa

première page d’histoire avec la naissance de l’ « Ironman » qui signifie

« Homme de Fer ». C’est le capitaine de vaisseau John Collins qui un soir de

1977 lance un défi sportif à ses vétérans pour savoir qui d’un nageur, d’un coureur

ou d’un cycliste est le meilleur athlète, le débat fût tranché par John Collins qui

proposa de regrouper les 3 compétitions en une épreuve unique (3). Un nouveau

sport était né, franchissant l’Atlantique, cette discipline révolutionnaire conquiert

l’Europe du Nord en 1981. Cette vague sportive s’étend à la France, plus

précisément par la Côte d’Azur à Nice en 1982. Dès 1983 sont organisés les

premiers triathlons amateurs. Le triathlon connait un tel succès que les pouvoirs

publics reconnaissent officiellement le comité national pour le développement du

triathlon en 1985. Dès lors, le triathlon s’affirme comme un sport à part entière

parmi les autres disciplines sportives, et en 1989 cette consécration se concrétise

par la création de la Fédération Française de Triathlon (FFTRI). Depuis l’essor

n’a cessé de s’accentuer (3).

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 3

Ci-dessous, une présentation indiquant les différentes distances à parcourir

dans chaque discipline. À titre indicatif la distance M (Courte Distance) est

l'épreuve de triathlon inscrite aux Jeux Olympiques. Les triathlètes élites la

parcourent en 1h55 environ chez les hommes et 2h10 chez les femmes.

Triathlon Natation Cyclisme Course à pied

Distance XS 400m 10km 2.5km

Distance S 750m 20km 5km

Distance M 1.5km 40km 10km

Distance L 3km 80km 20km

Distance XL 4km 120km 30km

Distance XXL 3.8km 180km 42.195km

Tableau 1: Barème des distances en épreuves compétitions (5)

1.1.2. Définition du syndrome de la bandelette ilio-tibiale

Ce syndrome est connu comme étant le résultat d’une friction antéro-

postérieure entre le tractus ilio-tibial et l’épicondyle latéral du fémur. Ce

frottement se produirait aux alentours de 20 à 30° de flexion de genou lorsque les

fibres postérieures de la bandelette rencontrent l’épicondyle latéral du fémur ce

qui créerait des microtraumatismes

sur cette portion distale (6) (7) (8).

La douleur se situe à la face

latérale du genou et est d’intensité

variable. La personne qui en

souffre la ressent toujours au

même endroit : c’est-à-dire à

environ trois centimètres au-dessus

de l’interligne articulaire du genou

au niveau de l’épicondyle latéral

du fémur.

Cette douleur aiguë à type de

brûlure peut, dans certains cas,

irradier le bord latéral de la cuisse, et peut engendrer localement l’apparition d’un

gonflement ou bien d’un épaississement sans qu’aucun autre signe n’y soit

associé. Au cours de l’examen clinique, il n’est pas possible d’identifier un

Figure 1 : Schéma présentant la localisation de la zone douloureuse sur le tractus ilio-tibial (44)

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dérobement, un blocage ou une instabilité latérale du genou. Ce dernier présente

toujours une mobilité physiologique (8) (9). Cette douleur persiste et se manifeste

à chaque entrainement sur une distance ou pour un temps donné (6) (8). Elle

contraint le sportif à s’arrêter, la douleur diminue, voire disparait dès l’arrêt.

L’algie se voit de plus en plus précocement si le sujet ne se contraint pas au repos

sportif et peut aller jusqu’à gêner les activités quotidiennes comme la montée ou

descente d’escalier, voire la marche (9).

1.2. Epidémiologie

La traumatologie du triathlon, sport d’endurance par excellence, est

évidemment largement dominée par les pathologies d’hyper utilisation qui

représentent 41% à 91% des blessures (10) (11). D’après la Fédération Française

de Triathlon, plus de deux tiers des blessures sont situés au niveau du membre

inférieur (68,8% des blessures), devant la région lombaire (12,6%) et le membre

supérieur (8,3%).

Figure 2 : Répartition corporelle des blessures chez les triathlètes

Les tendinopathies et les lésions musculaires sont les blessures les plus

fréquemment déclarées respectivement 30,4% et 23,9%, et représentent à elles

seules plus de la moitié de l’ensemble des blessures (54,3%) (12). On note cinq

sites anatomiques principaux : rachis, cuisse, genou, jambe, cheville/pied (11)

(13) (14) (15) (16). Dans le cadre de mon étude, nous retiendrons que le genou est

touché dans 14,2% à 33% des cas (13) (14) (17). Plusieurs entités cliniques ont

68,8%

12,6%

8,3%

Membres inférieurs

Région lombaires

Membre supérieur

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 5

été décrites chez les triathlètes dont le syndrome du fascia lata, fréquemment mis

en évidence (18), est dû à de multiples facteurs favorisants.

Figure 3 : Répartition par type de blessures

1.3. Etiologie

Comme cité précédemment le syndrome du fascia lata est dû à de

multiples facteurs. Un genu varum ou une rotation externe du tibia supérieure à

20° favorisent les contraintes d’étirements au niveau de la portion distale de la

bandelette ilio-tibiale lors de l’utilisation de pédale automatique rigide surtout si

le pied se retrouve en position de rotation interne.

Figure 4 : Représentation d’un genu varum (19)

30,4%

23,9%

45,7% Tendinopathies

Lésions

musculaires

Autres blessures

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 6

L’extension extrême du pied sur la pédale ou la position en arrière de la

selle peut aussi accentuer les lésions de la bandelette au niveau du condyle

fémoral. Tout comme les erreurs d’entrainement, comme la brutale augmentation

de la distance ou de l’intensité d’entrainement, la course de pente, ou la course en

côte peuvent engendrer ce syndrome [18]

1.4. Anatomo-physiologie

1.4.1. Anatomie du Tractus ilio-tibial

Les muscles de la région

glutéale et de la cuisse sont

entourés, comme tous les muscles

de l’organisme, par une structure

fibreuse : le fascia. Au niveau des

membres inférieurs, le fascia

superficiel enveloppe les téguments

et forme une « sous-peau ». Ce

fascia s’épaissit latéralement et

forme le Tractus ilio-tibial (TIT),

bande tendineuse non différenciée,

descendant le long du bord latéral

de la cuisse (20).

L’anatomie du TIT est encore aujourd’hui controversée. Certains auteurs

comme LEBO1 et JACQUOT

2 (7), considèrent que l’insertion proximale se

situerait au niveau du grand trochanter et serait un prolongement des fibres du

grand fessier superficiel et du Tenseur du Fascia Lata (TFL). D’autres comme

KHAUND3 (8) ou FREDERICSON

4 (6) situent cette insertion au niveau du

tubercule glutéal de la crête iliaque et de l’épine iliaque antéro-supérieure. Pour

1 Lebo. S, pédicure-podologue, Vincennes (94) 2 Jacquot. S, pédicure-podologue, Sainte-Foy-lès-Lyon (69) 3 Khaund. R, chirurgien orthopédiste et médecin de soin primaire, Butler Drive 4 Fredericson. M, professeur de chirurgie orthopédique, Stanford Medical Center

Figure 5: Trajet du TIT le long du bord latéral d’une

cuisse gauche (7)

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 7

ces derniers, le TIT serait maintenu à ce niveau d’une part par des fibres

musculaires du TFL ainsi que du moyen fessier et d’autre part par le grand fessier

superficiel. Ces trois muscles formeraient un système « porte-jarretelles » (21).

Cette dernière définition paraîtrait plus juste selon les différentes fonctions de

cette bandelette (cf. § 1.4.2.).

Le TIT continu son trajet le long du bord latéral de la cuisse et recouvre le

grand trochanter et sa bourse. Ainsi, il

participe avec le TFL et le grand fessier

au maintien de la tête fémorale dans

l’acétabulum (22). Ensuite, il recouvre

une partie du vaste latéral et le sépare

de la loge postérieure de cuisse grâce

au septum intermusculaire qui l’attache

au fémur via la linéa aspera. Puis il

poursuit son trajet en s’insérant sur le

tubercule supra condylaire latéral du

fémur grâce à une épaisse bande

fibreuse : les fibres de Kaplan (8). De

cette manière, le tractus ilio-tibial n’a

aucune portion libre à ce niveau.

Distalement, les insertions sont

mieux définies. Beaucoup s’accordent sur l’insertion du TIT au niveau du

tubercule supra condylaire du tibia (ancien tubercule de Gerdy), sur le bord latéral

de la patella, sur le rétinaculum patellaire latéral ainsi que sur la tête fibulaire (23)

(24). Mais certains auteurs décrivent également une terminaison sur le tendon du

long biceps (8).

1.4.2. Fonctions du Tractus ilio-tibial

Cette bande fibreuse a plusieurs rôles :

En station monopodale, le poids du corps exerce une force dans le sens de

la chute controlatérale du bassin. La stabilité latérale est assurée par le moyen

Figure 6 : Insertion distale du TIT sur le

genou droit (45)

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 8

fessier et le TIT. Ce dernier ayant une composante mi-fasciale, mi-tendineuse, la

station unipodale est donc maintenue en toute économie (25).

Toujours en équilibre unipodal, le poids du corps a tendance à imposer une force

en flexion dans le sens du varus sur la diaphyse fémorale. En conséquence, une

compression de la corticale

interne et une distraction en

externe apparaissent. La présence

latérale du TIT rétabli l’équilibre

en exerçant des forces opposées :

c’est-à-dire, une compression de

la corticale externe et une

distraction de l’interne (26).

Sur le plan moteur, le muscle essentiel à l’abduction de hanche est le

moyen fessier. Cependant, d’autres muscles participent à ce mouvement : le petit

fessier, le fascia lata, le piriforme et le sartorius. Le TIT y participe également et

forme avec le TFL et le grand fessier superficiel, le Deltoïde fessier de Faraboeuf

qui contrôle et décélère l’adduction de la cuisse pendant la course (22). Au niveau

du genou, le TIT contribue à la stabilité latérale passive et active grâce à une

structure mixte (mi-fasciale, mi-tendineuse). En appui unipodal, le bras de levier

gravitaire, passant en dedans du genou, aurait tendance à exercer une trop grande

force sur le compartiment

interne fémoro-tibial. La

présence du hauban

latéral passif permet de

rééquilibrer cet effet,

lorsque les segments

fémoral et jambier sont

alignés.

Figure 7: Rôle du TIT sur la corticale du fémur ainsi que dans la stabilisation horizontale du

bassin en appui unipodal (25)

Figure 8 : Rôle de stabilisateur latéral du genou du TIT en appui unipodal (26)

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 9

Ce hauban latéral est composé du TIT, du ligament collatéral fibulaire et du

ligament de Kaplan. La stabilité active domine dès lors que le genou est fléchi, et

par sa structure originale le TIT permet une plus grande économie au moment de

l’appui unipodal en agissant passivement et activement (26).

1.5 Sollicitation du Tractus ilio-tibial dans les trois disciplines

1.5.1 La course à pied

La foulée du coureur se définit par l’intervalle de temps qui sépare deux

mêmes appuis du pied : l’instant où le pied frappe le sol jusqu’à ce que ce même

pied refrappe le sol. Le cycle de course est caractérisé par sa longueur et sa durée.

Une foulée peut varier selon le type de coureur, en amplitude et en fréquence, elle

est propre à chaque coureur et dépend de ses « facultés propres et de son

développement aussi bien morphologique que physiologique » (27). Le pied à

tendance à entrer en contact avec le sol par le talon, sur un membre inférieur

fléchi au alentour de 20° de flexion de genou avec un bassin en antéversion. En

phase de soutien, le pied est aplati au sol et est passif. Le coureur a tendance à

s’affaisser ; lors de la poussée, l’axe pelvi-fémoro-tibial est oblique en haut et en

avant ; le membre inférieur une fois qu’il a quitté le sol, poursuit la phase de

suspension en deux temps : en premier, la cuisse s’élève vers l’arrière et la jambe

remonte, puis en second la cuisse revient rapidement vers l’avant. Par conséquent,

il est intéressant de noter que le coureur attaque le sol avec un genou dans le

secteur de conflit de l’épicondyle et de la bandelette (28).

Figure 9: Schématisation des quatre phases d’une foulée chez un coureur (28)

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1.5.2 Le cyclisme

Le mouvement de pédalage est artificiellement décrit en quatre phases qui

s’enchainent les unes aux autres. Les études biomécaniques soulignent l’aspect

dynamique (c’est-à-dire participant à la propulsion) de ces quatre phases : on ne

parle plus de point mort bas ou haut, mais de zones de moindre efficacité (ou

zones de transitions). Pour autant, le cycle de pédalage permet, pour chaque

groupe musculaire, l’alternance de phases de travail et de récupération (29).

Phase 1 (de 20° à 145°) = phase de poussée. C’est la plus rentable sur le plan

biomécanique et la plus instinctive. Elle correspond à une extension active de la

hanche, associée à une extension active du genou.

Phase 2 (de 145° à 220°) = phase de transition basse. Elle assure la transition entre

la phase de poussée et la phase de traction. L’extension de hanche se poursuit,

mais est maintenant associée à un début de flexion du genou et une flexion

plantaire de cheville de quelques degrés

Phase 3 (de 220° à 325°) = phase de traction. C’est la phase la moins instinctive

du pédalage. Elle est réalisée par une flexion active de hanche et de genou. Cette

traction se déroule alors que le membre inférieur controlatéral est en phase de

poussée.

Phase 4 (de 325° à 20°) = phase de transition haute. Permet de remettre le membre

inférieur en position de poussée associée à une flexion dorsal du pied.

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Figure 10: Schématisation des quatre phases d’un cycle de pédalage

1.5.3 La natation

Le triathlète utilise le crawl comme technique de nage, celui-ci présente

donc un cycle de bras que je ne prendrai pas en considération pour mon étude et

un cycle de battement de jambe. Un battement est un balayage alternatif et

diagonal des deux jambes. Il existe deux mouvements principaux. Un battement

vers le bas entrainant une flexion active de la hanche et passive du genou ; la

jambe à tendance à monter tandis que la cuisse descend. Puis, extension active de

la jambe vers le bas. Un battement vers le haut entrainant une extension active de

la cuisse et passive de la jambe vers la surface jusqu’à ce que le membre inférieur

soit aligné avec le corps.

Ces mouvements jouent un rôle principal dans l’équilibration mais aussi un rôle

accessoire dans la propulsion (30).

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Figure 11: Schématisation d’un cycle de battements (30)

Comme démontré, la flexion-extension de genou est présente dans chaque

discipline ce qui entraine la sollicitation récurrente de la bandelette ilio-tibiale.

1.6 La prise en charge pluridisciplinaire

Plusieurs professionnels de santé ont un rôle à jouer dans la prise en

charge de ce syndrome chez le triathlète. Les compétences de chacun doivent

garantir de l’optimisation de la prise en charge.

1.6.1 Traitement

Le premier principe fondamental dans la prise en charge d’un triathlète

ayant un syndrome de l’essuie-glace est le repos sportif. Tout sport entraînant une

compression de la bandelette sur le condyle est déconseillé comme par exemple le

cyclisme. Seule la natation est autorisée, mais en nageant avec un flotteur entre les

genoux afin d’éviter la sollicitation des membres inférieurs. Elle permet aux

sportifs de maintenir leurs capacités cardiovasculaires (21).

1.6.2 En médecine

Le diagnostic de ce syndrome est établi par un médecin et est

essentiellement clinique ; pour cela, ce dernier dispose des tests de Renne et de

Noble (cf. § 2.6.1). Il est important que le genou ne présente aucun autre signe

comme notamment un épanchement, un dérobement du genou ou encore une

instabilité. Ce diagnostic doit être évoqué devant toutes douleurs latérales de

genou et l’examen clinique doit avoir éliminé toutes autres pathologies. En cas de

doute, des examens complémentaires tels que l’échographie permettent d’affiner

le diagnostic (31). Le traitement médical est composé d’anti-inflammatoires non

stéroïdiens oraux ainsi que d’antalgiques, mais peut aussi inclure de la

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mésothérapie ou une infiltration de corticoïde entre la bandelette et le condyle dès

lors que la douleur persiste plus de trois jours (7).

1.6.3 En podologie

Les pédicures podologues traitent le syndrome de l’essuie-glace grâce à

des orthèses plantaires. Après un examen qui évalue le niveau de la douleur, des

troubles morphostatiques, la marche et la course, ils confectionnent ces orthèses

conformément au morphotype du sujet (pied varus ou valgus, genu varum ou

valgum, etc…). Ces orthèses n’ont pas pour but de traiter le syndrome en lui-

même, mais plutôt les troubles fonctionnels dynamiques qui en résultent (7) (32)

(33).

Une étude parue dans la Revue du Podologue témoigne qu’après un mois

de port d’orthèses, quatre des six sujets présentent une diminution voire une

disparition des douleurs. Ces semelles corrigent donc le dysfonctionnement du

sujet et agissent en détendant certaines chaînes musculaires, ce qui limite ainsi le

frottement. Pour les deux autres sujets restants avec des douleurs persistantes,

d’autres thérapeutiques pourront être mises en place. C’est pourquoi l’aspect

pluridisciplinaire paraît indispensable dans ce contexte pathologique.

1.6.4 En chirurgie

La chirurgie n’est proposée qu’après une durée minimale de six à douze

mois seulement après un traitement symptomatique bien conduit (34). Les

techniques sont variées. On peut retrouver une résection longitudinale,

triangulaire ou une plastie en Z. Le but de la chirurgie est de libérer les

centimètres postérieurs du TIT en regard de l’épicondyle latéral du fémur (23).

Quelle que soit la technique utilisée, les « résultats sont bons » (34) et le retour à

l’activité sportive peut se faire normalement entre le 2ème

et le 3ème

mois.

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Figure 12: Résection longitudinale sur 1cm des fibres postérieures du tractus ilio-tibial

(34)

1.6.5 En masso-kinésithérapie

Dans un premier temps, le traitement consiste à faire régresser

l’inflammation locale. Pour cela, le masseur kinésithérapeute dispose de moyens

physiothérapiques tels que la cryothérapie qu’il applique localement. Le massage

avec un glaçon a une visée anti-inflammatoire, mais aussi antalgique (22). Ensuite

la prise en charge débute lorsque l’inflammation locale a diminué. Deux aspects

sont traités : la tension de la bandelette et le traitement des triggers points.

FREDERICSON (24) a analysé trois types d’étirements du tractus ilio-tibial, et

selon lui, celui qui éloignerait le plus les deux points d’insertion, se pratique

debout : le membre inférieur à étirer se place en adduction et extension de hanche,

le genou reste tendu, et le sujet amène son bras homolatéral en élévation, tout en

faisant une inclinaison controlatéral du tronc. Mais le sujet peut essayer les deux

autres types d’étirements et ressentir lequel sera le mieux pour lui en termes de

tension. Cependant, les étirements sont aujourd’hui controversés, de par leur effet.

Il faut donc appréhender cette partie du traitement avec prudence (35). De plus,

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comme l’écrit FAIRCLOUGH5, cet étirement n’allonge pas spécifiquement le TIT

car c’est un épaississement du fascia lata (36).

Figure 13 : Etirement du tractus ilio-tibial

2 Matériel et méthode

2.1 L’objectif

L’objectif principal de ce travail est de déterminer s’il est possible

d’établir une conduite à tenir sur un traitement du syndrome de l’essuie-glace chez

le triathlète.

5 Fairclough. J, professeur en médecine du sport et chirurgien orthopédique spécialiste du

genou

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Notre but étant de déterminer des dysfonctions spécifiques sur une

structure retrouvée en restriction de mobilité. Nous allons établir une conduite à

tenir en citant les dysfonctions ostéopathiques spécifiques retrouvées chez tous

nos patients souffrant de ce syndrome. Il s’agit de connaitre les structures à

investiguer lors d’un traitement sur les triathlètes présentant le syndrome de

l’essuie-glace pour commencer à réfléchir sur un éventuel traitement

ostéopathique.

2.2 Cadre de l’étude

Mon étude expérimentale a été menée de mars 2014 à mai 2014. Elle s’est

déroulée au sein du stade Louison Bobet, au 15 rue Pablo-Neruda, 92300

Levallois. Le club house mis à ma disposition m’a permis d’accueillir tous les

patients dans les mêmes conditions. Pour recruter un nombre significatif de

patients, j’ai eu la possibilité de mettre mon questionnaire en ligne sur la

newsletter de l’association des triathlètes, ce qui m’a donné l’opportunité de

recruter vingt patients. Seuls huit patients ont été retenus d’après les critères

d’inclusion et d’exclusion.

Figure 14 : Lieu de l’étude stade Louison bobet

2.3 Les critères d’inclusion

Les patients qui seront inclus dans le cadre de l’étude expérimentale

seront :

- Homme ou femme

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- Entre 25 à 50 ans

- Triathlètes

- Présentant une douleur latérale du genou type du syndrome de l’essuie

glace

- Douleur survenant durant la pratique du triathlon

- Les sujets ayant consulté un ostéopathe dans une durée inférieure à six

mois.

Dans le cadre de ce mémoire, nous étudierons des patients souffrants d’un

syndrome de l’essuie-glace quelles qu’en soient les étiologies.

2.4 Les critères d’exclusion

Ont été exclus de cette étude :

- Les patients mineurs

- Les patients souffrant de douleur au genou non typique du syndrome de

l’essuie-glace

- Les patients chez lesquelles on suspect une pathologie sans présence

d’examens complémentaires

- Les patients ayant des antécédents tumoraux

- Les patients ayant des pathologies congénitales, organiques et

rhumatismales localisées dans la zone testée

2.5 Déroulement de la séance de test

Les patients sont suivis sur une unique consultation dont la durée est de 20

minutes en moyenne et elle se déroule de la manière suivante.

Le patient est informé de sa participation à un mémoire expérimental. La lecture

du questionnaire de début d’étude que le patient avait préalablement rempli est

effectuée pour vérifier les renseignements d’identité du patient et de confirmer la

latéralité de sa douleur. Toutes les informations sur le déroulement de la séance

sont faites en début de séance.

Une fois toutes les informations vérifiées, le patient pourra alors continuer la

séance sinon il sera exclu du protocole d’étude.

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Le patient intégré à l’étude est testé par deux praticiens :

Mlle TOURNIER Célia étudiante en 5ème

année à l’institut Dauphine

d’ostéopathie de Paris et Mlle DUHOURCAU Marie également étudiante en 5ème

année à l’institut Dauphine d’ostéopathie de Paris.

Le premier praticien effectue le protocole de tests (cf. § 2.6). Chaque élément

retrouvé en dysfonction est noté sur un support papier. Cette séance étant réalisée

sans la présence du deuxième praticien. Puis le deuxième praticien effectue le

même protocole et indiquera des dysfonctions retrouvées sur un support papier

différent du premier.

À la fin de la séance, les deux feuilles sont mises en commun pour permettre

d’établir la fiche patient qui répertorie les dysfonctions spécifiques par zone qui

ont été retrouvées par les deux praticiens.

2.6 Mise en place du protocole de test

2.6.1 Description des tests d’évaluation

Dans un premier temps, nous effectuons deux tests qui peuvent permettre

de s’assurer que nous sommes bien en présence d’un syndrome de la bandelette

ilio-tibiale : le test de Renne et le test de Noble. Ces deux tests m’ont été fournis

par Docteur Jean-Marc Sène6 (37) au cours de ma formation au sein de l’institut

Dauphine d’ostéopathie.

Le test de Renne : le patient est en appui unipodal homolatéral à la douleur.

L’examinateur place un appui à environ trois centimètres au-dessus de l’interligne

articulaire en latéral du genou tandis que le sujet fléchit son genou jusqu’à 30°

environ. Le test est positif si un passage douloureux est trouvé sous l’appui.

6 Sène. J-M, spécialiste en médecine du sport et ostéopathie

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Figure 15 : Test de Renne

Le test de Noble : placé en décubitus dorsal, le genou du sujet est amené

passivement en flexion à 90° tandis que l’examinateur place un appui à trois

centimètres au-dessus de l’interligne articulaire. Si une douleur apparaît à

l’extension de genou autour de 30°, le test est positif.

Figure 16 : Test de Noble

2.6.2 Description du protocole des tests articulaires (38) (39) (40) (41) (42)

Dans un deuxième temps, nous effectuons un protocole de test articulaire

concernant l’unité fonctionnelle motrice du membre inférieur. Au cours de mon

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cursus, ce protocole a été établi par Monsieur Michel Fisher7 (43) et m’a été

fourni. J’ai donc choisi de le mettre en place dans cette étude.

Il comprend :

Test de flexion / extension des lombaires : le patient est allongé en décubitus

latéral, un coussin sous la tête. Le praticien est en fente avant, les pieds en

direction de la tête. Le praticien amène une légère dérotation en tractant le

membre supérieur du patient et lui demande d’attraper ses poignets. Puis il place

les jambes du patient de telle façon à ce que les genoux sortent de la table et

soient calés entre la cuisse avant et l’abdomen du praticien. Attention le rachis

lombaire doit être en position neutre de flexion/extension. L’avant-bras proximal

du praticien doit être placé entre le bras et les côtes du sujet, la pulpe de l’index et

du majeur dans l’espace inter épineux de la vertèbre sus-jacente. L’avant-bras

distal du praticien se situant au niveau de la masse musculaire fessière du sujet, la

pulpe de l’index et du majeur dans l’espace inter épineux de la vertèbre à tester. À

l’aide de son corps, le praticien effectue des mouvements de flexion à chaque

étage puis d’extension.

Test en inclinaison des lombaires : le patient est allongé en décubitus latéral, un

coussin sous la tête. Le praticien est en fente avant, les pieds en direction de la tête

du patient. Le praticien amène une légère dérotation en tractant le membre

supérieur du patient et lui demande d’attraper ses poignets. Il place son avant-bras

proximal entre le bras et les côtes du patient, de manière à contrôler le sujet,

l’épine iliaque antéro-supérieur du praticien doit quasiment contacter celle du

patient.

Le praticien amène une légère flexion lombaire à l’étage L5-S1 et de mande au

patient de tendre la jambe du dessous, et de mettre le pied du membre inférieur du

dessus au niveau du mollet de la jambe du dessous. De sa main proximale, le

praticien place la pulpe de l’index et du majeur de part et d’autre des épineuses au

niveau inter épineux. De sa main distale, il contacte l’aile iliaque du patient avec

la masse musculaire de ses épitrochléens, l’axe de l’avant-bras du praticien doit

7 Fisher. M, Directeur du centre ostéopathique des halles (75003), ostéopathe D.O-

Kinésithérapeute

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être dans un axe supéro-inférieur. Pour tester l’ouverture, le praticien fait « bloc »

entre son bassin, son épaule et son avant bras, puis tracte le bassin du sujet ver le

bas en poussant sur sa jambe avant. Pour tester la fermeture, le praticien effectue

une poussée vers le haut, en poussant sur sa jambe arrière.

Test en rotation des lombaires : le patient est allongé en décubitus latéral, un

coussin sous la tête. Le praticien est en fente avant, les pieds en direction de la tête

du patient. Le praticien amène une légère dérotation en tractant le membre

supérieur du patient et lui demande d’attraper ses poignets. Attention à ne pas

créer une rotation lombaire. Il place son avant-bras proximal entre le bras et les

côtes du patient, amène une légère flexion lombaire à l’étage L5-S1 et de mande

au patient de tendre la jambe du dessous et de mettre son pied du membre

inférieur du dessus au niveau du mollet de la jambe du dessous. De sa main

proximale, le praticien place la pulpe de l’index et du majeur de part et d’autre des

épineuses au niveau inter épineux. De sa main distale, il contacte l’aile iliaque du

patient avec la masse de ses épitrochléens, l’axe de l’avant-bras doit être antéro-

postérieur.

Le praticien fait bloc avec la partie distale et effectue une rotation en ramenant la

main distale vers l’avant du sujet et en poussant légèrement la main distale vers

l’arrière. On teste une vertèbre par rapport à celle sous-jacente. (Pour tester la

rotation droite, on met le patient sur le côté gauche).

Test du sacrum en flexion / extension : le patient est allongé sur le ventre, bras

ballants, ou le long du corps, les membres inférieurs en rotation interne. Le

praticien est en fente avant, à l’aplomb du sacrum. Pour tester la flexion : de sa

main céphalique, le praticien place la partie thénar et hypothénar de sa main sur la

base sacrée. De sa main caudale, il la place sur la main céphalique

perpendiculairement. Le praticien effectue une pression antérieure au niveau de la

base pour tester la flexion. Pour tester l’extension : de sa main caudale, le

praticien place la partie thénar et hypothénar de sa main au niveau des AIL. De sa

main céphalique, il la place sur la main caudale perpendiculairement. Le praticien

effectue une pression antérieure au niveau des AIL pour tester l’extension.

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Test du sacrum à 4 points : le patient est allongé sur le ventre, bras ballants, ou

le long du corps, les membres inférieurs en rotation interne. Le praticien est en

fente avant céphalique, il place ses mains de part et d’autre de l’axe de torsion

oblique. Pour tester une torsion droite sur un axe droit : le praticien place son

pisiforme d’une main sur l’hémi base gauche et ses doigts de l’autre main sont

sensitifs sur l’AIL droit. Pour tester une torsion gauche sur un axe gauche : le

praticien place son pisiforme d’une main sur l’hémi base droite et ses doigts de

l’autre main sont sensitifs sur l’AIL gauche. Pour tester une torsion droite sur un

axe gauche : le praticien place le pisiforme d’une main sur l’AIL gauche et les

doigts de l’autre main sont sensitifs sur l’hémi base droite. Pour tester une torsion

gauche sur un axe droit : le praticien place son pisiforme d’une main sur l’AIL

droite et les doigts de l’autre main sont sensitifs sur l’hémi base gauche.

Test de la sacro-iliaque en antériorité / postériorité : le patient est allongé sur

le dos, le sacrum est fixé sur la table. Le praticien est debout du côté homolatéral à

tester, en fente avant céphalique. De sa main postérieure, il place la pulpe de

l’index et du majeur dans la sacro-iliaque, cette main est sensitive. De sa main

antérieure, il place la paume au niveau de l’épine iliaque antéro-supérieure,

l’avant-bras est dans le plan de la sacro-iliaque. Le praticien effectue une pression

de sa main antérieure et ressent de la main postérieure en appréciant le

mouvement de postériorité lors de l’aller et le retour vers l’antériorité.

Downing Test : le patient est allongé sur le dos, bras sur la poitrine. Le praticien

est debout en fente avant du côté homolatéral à tester. De sa main distale il enserre

la cheville. De sa main proximale, il contacte le genou. Préalablement le praticien

fait une marque au niveau des 2 mollets. La technique s’effectue en 4 étapes :

- Allongement du membre inférieur : le praticien effectue en passif une adduction

et une rotation externe de la hanche, avec un appui sur le mollet, la pression se fait

au niveau du genou. Attention à ne pas aller au-delà de la coxo-fémoral. On note

la différence de longueur par rapport au membre inférieur opposé.

- Annulation : le praticien annule sa manœuvre en effectuant une flexion de

hanche homolatérale.

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- Raccourcissement du membre inférieur : le praticien effectue toujours en passif

une abduction et une rotation interne de la hanche jusqu’à l’articulation coxo-

fémorale avec un léger appui sur le bord de la table. On note la différence de

longueur par rapport au membre inférieur opposé.

- Annulation.

Conclusion : si le raccourcissement est plus important que le rallongement alors

on parle d’iliaque en postériorité et inversement pour une iliaque en antériorité.

Test de flexion de la coxo-fémorale : le patient est allongé sur le dos, mains sur

la poitrine ou le long du corps, pieds sur la table. Le praticien est en fente avant

céphalique, du côté homolatéral à tester. De sa main céphalique qui est réceptrice,

il place l’inter phalangienne de l’index et du majeur sur l’épine iliaque postéro-

supérieure (pulpe dans le sulcus) et le reste de la main sur l’aile iliaque. De sa

main caudale, il place sa première commissure sous le creux poplité (main à plat

en supination) et le coude le long du fût tibial. Le praticien qui part d’une position

en fente avant, effectue une flexion de coxo-fémorale en remontant sur ses appuis.

Il exerce alors une poussée vers l’avant et le haut qui permet de tester la flexion

coxo-fémorale. La barrière articulaire (BA) est atteinte juste avant la mobilisation

de la sacro-iliaque.

Test d’extension de la coxo-fémorale : le patient est allongé sur le ventre, bras

ballants. Le praticien est en fente avant céphalique, du côté homolatéral à tester.

De sa main caudale, il empaume la face antérieure du genou juste au-dessus de la

patella, la face antérieure du segment jambier reposant sur l’avant-bras du

praticien (la flexion du genou est inférieure à 90° pour éviter la mise en tension du

droit fémoral). De sa main céphalique qui est réceptrice, il place l’inter

phalangienne du pouce sur l’épine iliaque postéro-supérieure, pulpe dans le sulcus

et le reste de la main sur la crête iliaque. Le praticien effectue une extension de

coxo-fémorale, jusqu’à la BA ressentie sous le pouce récepteur.

Test de l’abduction de la coxo-fémorale : le patient est allongé sur le dos, bras

le long du corps, en bord de table. Le praticien est debout en fente avant caudale,

du côté homolatéral à tester, jambes bien fléchies. De sa main céphalique qui est

réceptrice, il place l’inter phalangienne de l’index et du majeur sur l’épine iliaque

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2013 - 2014 Institut Dauphine d’Ostéopathie

Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 24

postéro-supérieure et le reste de la main sur la crête iliaque. De sa main caudale, il

prend en berceau le segment jambier, la main se situant face postéro-médiale du

creux poplité. Le praticien effectue une abduction dans le plan de la table jusqu’à

la BA.

Test de l’adduction de la coxo-fémorale : le patient est allongé sur le dos, bras

le long du corps, en bord de table. Le praticien en fente avant céphalique, du côté

controlatéral à tester. De sa main caudale, il prend en berceau le segment jambier,

la main se situant face postéro-latérale du genou. De sa main céphalique qui est

réceptrice, il place sa paume sur l’épine iliaque antéro-supérieure et le reste de la

main sur la crête iliaque. Le praticien effectue une adduction de coxo-fémorale,

arrivé proche du membre inférieur controlatéral, il rajoute une légère flexion de

hanche de façon à passer juste au-dessus du genou opposé, jusqu’à réception au

niveau de la main céphalique.

Test de rotation de la coxo-fémorale : le patient est allongé sur le dos, bras le

long du corps, en bord de table. Le praticien est debout, perpendiculairement à la

table, du côté homolatéral à tester. De sa main caudale, il prend en berceau le

segment jambier en plaçant la hanche et le genou à 90° de flexion qui est en

contact avec le sternum du praticien. De sa main céphalique, réceptrice, il place

l’inter phalangienne du pouce sur l’épine iliaque antéro-supérieure, le reste de la

main contacte l’aile iliaque. Le praticien effectue une rotation médiale puis

latérale, avec le corps et non avec le bras, jusqu’à la BA.

Test de flexion du genou : le patient est allongé sur le dos, bras le long du corps,

pieds sur la table. Le praticien est debout en fente avant céphalique, au niveau de

la partie inférieure du tibia, du côté homolatéral à tester. De sa main caudale, il

empaume le calcanéus, l’avant-bras sur la voûte plantaire. De sa main céphalique,

il passe du creux poplité (main à plat et pouce sur interligne latérale) pour fléchir

le genou, à l’interligne fémoro-tibiale (avec la première commissure en pont) en

réalisant une pronation de la main, pouce toujours en contact avec l’interligne.

Le praticien effectue une flexion de genou en rapprochant le calcanéus de

l’ischion et accompagne la rotation interne automatique.

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 25

Test d’extension du genou : le patient est allongé sur le dos, bras le long du

corps, pieds sur la table. Le praticien est debout en fente avant céphalique, du côté

homolatéral à tester. De sa main caudale, il empaume le calcanéus, avant bras

sous la voûte plantaire. De sa main céphalique, main à plat posée juste au-dessus

de la patella pour maintenir le fémur fixe. Le praticien effectue une extension du

genou en soulevant le calcanéus de la table maintenant son point fixe céphalique.

Dans cette position nous n’évaluons que l’extension terminale. Il faut partir d’une

position de flexion de genou pour apprécier toute l’amplitude.

Test de rotation du genou : le patient est allongé sur le dos, bras le long du

corps, pieds sur la table. Le praticien est debout en fente avant perpendiculaire à la

table, du côté homolatéral à tester. De sa main caudale, il empaume la face

inférieure du calcanéus (le pouce et le majeur au niveau malléolaire), amène le

membre inférieur à 90° de flexion et l’avant-bras est dans l’axe longitudinal du

segment jambier. Le praticien ajoute une flexion de la tibio-tarsienne pour la

verrouiller. De sa main céphalique, il place sa première commissure sur

l’interligne fémoro-tibiale. Le praticien effectue une rotation interne puis externe

du tibia sous le fémur, tout en restant bien dans l’axe rotatoire.

Test de dysfonction de tibia antérieur : le patient est allongé sur le dos, bras le

long du corps, calcanéus en dehors de la table, les tendons d’Achille reposant sur

le rebord de la table. Le praticien place un coussin sous l’extrémité inférieure du

fémur. Le praticien est debout aux pieds du sujet et place la partie inférieure du

segment jambier du patient entre ses cuisses de façon à ce que son sternum soit à

l’aplomb du genou. De sa main latérale, il place son pisiforme sur la tubérosité

tibiale antérieure (TTA). De sa main médiale, il la place en bracelet sur la main

latérale, les coudes sont légèrement fléchis. Le praticien effectue, en faisait une

légère extension des coudes, une poussée postérieure du tibia sous le fémur dans

le plan fémoro-tibial. Il apprécie la capacité du tibia à se postérioriser sous le

fémur et le retour vers l’antériorité.

Test de dysfonction de tibia postérieur : le patient est allongé sur le dos, bras le

long du corps, genou à tester fléchi. Le praticien est assis sur l’avant-pied du

patient. Les deux pouces du praticien sont de part et d’autre de la TTA, dans l’axe

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du fût tibial. Les autres doigts sont croisés à la face postérieure du genou.

Le praticien effectue une traction vers l’avant et un peu vers le haut avec le poids

de son corps, et test la capacité du tibia à s’antérioriser.

Test d’abduction et d’adduction du genou : le patient est allongé sur le dos,

bras le long du corps, pieds sur la table. Le praticien est debout du côté

homolatéral à tester et place la jambe du patient entre ses cuisses en corrigeant la

rotation externe du membre inférieur. Le praticien place ses paumes de mains de

part et d’autre de l’articulation, l’interligne se situant entre les éminences thénar et

hypothénar. Il place ses avant-bras en croix dans le plan frontal. Le praticien

déverrouille le genou en effectuant une légère flexion. Test de l’abduction : le

praticien effectue avec la main latérale une poussée vers le dedans et légèrement

vers l’arrière pour contrebalancer la flexion du genou. Test de l’adduction : le

praticien effectue avec la main médiale une poussée vers le dehors et légèrement

vers l’arrière.

Test de la tibio-fibulaire supérieure : le patient est allongé sur le dos, bras le

long du corps, pieds sur la table. Le praticien amène le genou en flexion, puis

s’assied sur l’avant-pied du patient, le tronc du praticien étant face au genou. De

sa main médiale, posée sur la face antérieure du tibia de manière à le fixer lors du

test. De sa main latérale, en gâchette pouce-index sur la tête fibulaire (la phalange

distale du pouce repose sur la face antéro-latérale de la fibula), l’avant-bras latéral

suit l’axe de la surface articulaire : avant/dehors. Le praticien effectue une traction

vers le dehors et l’avant avec le poids du corps.

Test de la tibio-fibulaire inférieure : le patient est allongé sur le dos, bras le

long du corps, pieds sur la table. Le praticien est debout aux pieds du patient, en

fente avant et avec la face antérieure de sa cuisse médiale contrôlant le membre

inférieur du patient. De sa main latérale, il prend en gâchette entre pulpe du pouce

et de l’index sur la malléole fibulaire. De sa main médiale, il prend en pince entre

éminence thénar et index, sur la malléole tibiale, la colonne du pouce sur la face

antérieure du tibia. Le praticien fixe le tibia et mobilise la fibula vers l’antériorité

en tractant vers l’avant et le dehors et vers la postériorité en poussant vers l’arrière

et le dedans.

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Test de la dysfonction du tibia en antériorité : le patient est allongé sur le dos,

bras le long du corps, pieds sur la table. Le praticien est debout, latéralement placé

au niveau de la cheville du patient. De sa main caudale, il empaume le calcanéus

avec l’avant-bras reposant sur la face plantaire du pied du patient sans mettre de

flexion dorsale. De sa main céphalique, la paume de la main se place sur les faces

médiale et latérale avec l’index situé au-dessus de la malléole tibiale. Le praticien

fixe l’arrière pied du sujet et mobilise l’extrémité inférieure du tibia vers la

postériorité.

Test de la dysfonction du talus antéro-médiale : le patient est allongé sur le dos,

bras le long du corps, calcanéus en dehors de la table, les tendons d’Achille

reposant sur le rebord de la table. Le praticien est debout au pied du patient, en

fente avant perpendiculaire à la table. De sa main céphalique, il place le pouce et

l’index sur le col du talus, la paume de la main sur la face antérieure de

l’extrémité inférieure du tibia. De sa main caudale, il empaume le calcanéus, la

voûte plantaire sur la face antérieure de l’avant-bras du praticien. Le praticien

effectue un test de mobilité en flexion dorsale et apprécie l’amplitude ainsi que la

capacité du talus à se mouvoir en postéro-latéralité.

Test de la sous-talienne en varus /valgus : le patient est allongé sur le dos, bras

le long du corps, calcanéus en dehors de la table, les tendons d’Achille reposant

sur le rebord de la table. Le praticien est debout, face au pied dub sujet. De sa

main latérale, il empaume le calcanéus avec l’éminence thénar contre la face

latérale et les doigts face médiale. De sa main médiale, le praticien prend un crédit

de peau d’abord du tibia vers le talus puis sur le talus de dehors en dedans avec

l’inter phalangienne proximale (IPP) de l’auriculaire, les autres doigts sont sur le

coup de pied et sont inactifs. Point fixe calcanéen : le praticien test le talus en

antéro-médialité puis postéro-latéralité. Point fixe talien : le praticien mobilise le

calcanéus en varus puis en valgus.

Test de la talo-naviculaire en rotation interne/rotation externe : le patient est

allongé sur le dos, bras le long du corps, calcanéus en dehors de la table, les

tendons d’Achille reposant sur le rebord de la table. Le praticien est debout, placé

latéralement au pied du patient, en fente avant, perpendiculaire à la table. Le pied

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du patient repose sur la face antérieure de la cuisse céphalique du praticien.

De sa main céphalique, il place sa première commissure sur le col du talus, le

reste des doigts contacte le calcanéus. De sa main caudale, le praticien prend un

crédit de peau sur le tubercule du naviculaire de bas en haut avec l’IPP de l’index,

place ainsi son index en gâchette et referme les autres doigts, les deux mains se

retrouvant alors en vis-à-vis. Le praticien oriente ses mains de façon à être dans le

plan de l’articulation Talo-naviculaire (haut/avant). Test du naviculaire en rotation

interne : le praticien teste la capacité du naviculaire à se mouvoir en rotation

médiale. Test du naviculaire en rotation externe : le praticien teste la capacité du

naviculaire à se mouvoir en rotation latérale.

Test de la calca-cuboïde en rotation interne / rotation externe : le patient est

allongé sur le dos, bras le long du corps, calcanéus en dehors de la table, les

tendons d’Achille reposant sur le rebord de la table. Le praticien est de bout au

pied du patient en fente avant, perpendiculaire à la table, le pied du sujet repose

sur la face médiale de la cuisse du praticien. De sa main céphalique, il fixe le

calcanéus avec l’index et le majeur qui crochète la face latérale et inférieure du

corps du calcanéus et sa première commissure sur le talus. De sa main caudale, il

crochète le cuboïde juste en arrière de la styloïde du cinquième métatarsien, avec

l’index et un crédit de peau de bas en haut avec l’IPP de l’index, les deux mains se

retrouvent en vis-à-vis. Test cuboïde en rotation interne : le praticien teste la

capacité du cuboïde à se mouvoir en rotation médiale. Test cuboïde en rotation

externe : le praticien teste la capacité du cuboïde à se mouvoir en rotation latérale.

Test de la naviculaire-C1 en infériorité / supériorité : le patient est allongé sur

le dos, bras le long du corps, calcanéus en dehors de la table, les tendons d’Achille

reposant sur le rebord de la table. Le praticien est debout, en fente avant,

perpendiculaire à la table. En dehors du pied, avec le pied du patient qui repose

sur la face antérieure de la cuisse du praticien. De sa main céphalique, il fixe le

naviculaire avec son index. De sa main caudale, il crochète entre pouce et index le

premier cunéiforme (C1). Test de C1 en supériorité : le praticien teste la capacité

du C1 à se mouvoir en haut et en rotation latérale. Test du C1 en infériorité : le

praticien teste la capacité du C1 à se mouvoir en bas et en rotation médiale.

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Test des cunéiformes : le patient est allongé sur le dos, les bras le long du corps,

le calcanéus en dehors de la table, les tendons d’Achille reposant sur le rebord de

la table. Le praticien est debout face au pied du patient. Le praticien place la pulpe

de ses pouces superposés sur la face supérieure du deuxième cunéiforme (C2) puis

du troisième cunéiforme (C3), les autres doigts se refermant au niveau de la voûte

plantaire. Le praticien mobile C2 puis C3 vers le haut et le bas en faisant glisser le

cunéiforme par rapport au naviculaire.

Test des tarso-métatarsiennes : le patient est allongé sur le dos, bras le long du

corps, calcanéus en dehors de la table, les tendons d’Achille reposant sur le rebord

de la table. Le praticien est debout latéralement au pied du patient, en dehors pour

les rayons médiaux (M1, M2 et M3) et en dedans pour les rayons latéraux (M4 et

M5). Le pied du patient repose sur la cuisse du praticien. De sa main céphalique,

le praticien fixe l’os en amont du méta à tester avec sa première commissure (ou

pince pouce/index). De sa main caudale, le praticien contacte au maximum le

méta à tester (pour M1 et M5, il enserre le méta sur toute sa longueur). Le

praticien teste chaque méta en flexion/extension. Pour M1, on ajoute une

composante de rotation médiale lors de la flexion, et rotation latérale lors de

l’extension. Pour M5, on ajoute une composante de rotation latérale lors de la

flexion, et rotation médiale lors de l’extension.

2.6.3 Description du protocole de test musculaire

Dans un dernier temps, nous effectuons un protocole de test musculaire.

De la même façon, au cours de ma formation un protocole de test musculaire mis

en place par Docteur Jean-Marc Sène, m’a été fourni, j’ai choisi de l’utiliser et de

l’adapter à ce protocole expérimental (37).

L’examen débute par la palpation qui comporte deux temps : un examen général

des tissus de chaque territoire et une palpation précise à la recherche de bandes

musculaires tendues et de points sensibles ou gâchettes. L’examen par palpation

débute par l’observation : inspecter la zone que l’on projette d’examiner. Le

praticien commence par un toucher large, doux et général, et laisse ses mains

presser légèrement la zone, puis plus en profondeur, et fait glisser la peau sur les

structures sous-jacentes. Cet examen est effectué dans le but de rechercher une

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contracture, une hypertonie, un nodule, la présence d’adhérence et de déterminer

la taille.

Puis nous passons à l’évaluation du mouvement actif du muscle, qui s’effectue de

façon volontaire. Le praticien teste par une contraction de type isométrique la

force du muscle. Ce test s’effectue selon la physiologie du muscle à tester,

permettant d’analyser si le mouvement est équilibré et symétrique.

Pour terminer, nous évaluons l’élasticité des muscles. Physiologiquement un

muscle doit retrouver s longueur après un étirement. L’étirement est produit par le

praticien par un mouvement passif, sur un sujet détendu. Ce test permet d’évaluer

la symétrie lors de mouvements passifs.

Les muscles testés sont :

- Le carré des lombes

- L’ilio-psoas

- Le grand fessier

- Le piriforme

- Le moyen fessier

- Le sartorius

- Le quadriceps fémoral

- Le gracile

- Les adducteurs

- Le biceps fémoral

- Le semi-tendineux

- Le tibial antérieur

- Le long extenseur des orteils

- Le long extenseur de l’hallux

- Les fibulaires

- Le triceps sural

- Le tibial postérieur

- Le long fléchisseur des orteils

- Le long fléchisseur de l’hallux

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Ces muscles ont été choisis, car ils présentent tous une insertion sur les zones

articulaires testées auparavant, donc sont susceptibles de jouer un rôle important

dans la nomination des dysfonctions articulaires spécifiques, et par leur

physiologie ils jouent tous un rôle plus ou moins principal dans la pratique des

différentes disciplines du triathlon.

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3 Résultats

3.1. Répartition de la population selon le sexe

L’étude a été réalisée sur une population mixte, elle est composée de 50%

d’hommes et de 50% de femmes.

Figure 17: Répartition de la population selon le sexe

3.2 Latéralité de la douleur

Lors de notre étude, nous avons constaté que tous nos patients souffrent du

syndrome de l’essuie-glace de type unilatéral strictement du côté droit ou du côté

gauche.

Figure 18: Localisation de la douleur

Nous observons que la douleur est bien latéralisée avec 38% à gauche et 62% à

droite.

50% 50%

hommes

femmes

63%

38% latéralisation

droite

latéralisation

gauche

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3.3. Résultats des tests

3.3.1. Tests articulaires effectués chez tous nos triathlètes souffrant

du syndrome de l’essuie-glace

3.3.1.1. Etude des zones en dysfonctions articulaires

Figure 19: Répartition des dysfonctions articulaires globales

Lors de l’étude, nous avons effectué des tests articulaires au niveau du

rachis lombaire, du bassin et du membre inférieur. Après analyse des résultats

nous pouvons observer que :

- Les lombaires

- Le sacrum

- L’iliaque

- La coxo-fémorale

- Le genou

- La tête fibulaire

- L’os naviculaire

Représentent 100% des dysfonctions retrouvées chez les triathlètes souffrant du

syndrome de l’essuie-glace.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100% lo

mb

air

es

sacr

um

ilia

qu

e

coxo-f

émora

le

gen

ou

tête

fib

ula

ire

talu

s

navic

ula

ire

pre

mie

r cu

néi

form

e …

pre

mie

r m

étata

rsie

n …

% des dysfonctions

chez les patiens …

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3.3.1.2. Etude des dysfonctions spécifiques par zone

Figure 20: Répartition des dysfonctions articulaires spécifiques par zone

Après une approche globale des zones, nous les avons testées dans des

paramètres spécifiques. Nous pouvons observer que sur les cinq vertèbres

lombaires que présente le corps humain seulement trois sont retrouvées en

dysfonctions, avec L1 dans 50% des cas, L3 37,5% et L4 dans 50% des cas. De

plus les lombaires sont retrouvées en dysfonctions d’extension associée à une

inclinaison et une rotation dans 100% des cas.

Nous pouvons aussi observer que l’iliaque est retrouvée en dysfonction

d’antériorité dans 100% des cas, de même, l’articulation coxo-fémorale est

retrouvée en dysfonction de rotation externe à 100%, ainsi que la tête fibulaire en

dysfonction de postériorité et l’os naviculaire en dysfonction de rotation externe.

En ce qui concerne le genou, nous pouvons noter que 85,7% de nos

patients présentent un genou en dysfonction de rotation externe et en dysfonction

d’adduction.

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

% des

dysfonctions

spécifiques

retrouvées

par zones

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3.3.1.3. Lien avec la latéralité de la douleur du syndrome de

l’essuie-glace

Figure 21: Comparaison des dysfonctions spécifiques de la région lombaire, du bassin et

de la hanche et leurs liens avec la douleur

L’iliaque en dysfonction d’antériorité et l’articulation coxo-

fémorale en dysfonction de rotation externe sont retrouvées à 100% du côté

homolatéral à la douleur ressentie.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

% des dysfonctions

spécifiques retrouvées

par zone

% des dysfonctions

spécifiques présentent

du même côté que la

douleur

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Figure 22: Comparaison des dysfonctions spécifiques de la région du genou jusqu’au

pied et leurs liens avec la douleur.

Nous pouvons observer que le genou en dysfonction d’adduction et

le talus en dysfonction d’antéro-médialité sont en dysfonction dans 100% des cas

du côté homolatéral à la douleur. Il est intéressant de noter que le genou en

dysfonction de rotation externe est retrouvé du côté homolatéral à la douleur dans

85,7% des cas.

Pour la tête fibulaire en dysfonction de postériorité, ainsi que pour le

naviculaire en dysfonction de rotation externe et pour le premier cunéiforme en

dysfonction de supériorité ils sont le plus souvent en dysfonction du côté

controlatéral à la douleur avec respectivement 75%, 62,5% et 57,14%.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

% des dysfonctions

spécifiques retrouvées

par zone

% des dysfonctions

spécifiques présentent

du même côté que la

douleur

% des dysfonctions

spécifiques présentent

du côté controlatéral à

la douleur

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3.3.2. Tests musculaires effectués chez tous nos triathlètes souffrant

du syndrome de l’essuie-glace

3.3.2.1. Etude des muscles retrouvés en dysfonctions

Figure 23: Répartition des dysfonctions musculaires

Lors des tests musculaires des dysfonctions ont été retrouvées

systématiquement sur :

- Le muscle carré des lombes

- Le muscle piriforme

- Le muscle ilio-psoas

- Le muscle biceps fémoral

Il est intéressant de noter que dans 87,5% des cas nous retrouvons une

dysfonction musculaire sur :

- Le muscle moyen fessier

- Le muscle triceps sural

- Le muscle sartorius

De plus nous pouvons observer que le muscle tibial antérieur est en dysfonction

dans 62,5% des cas et le muscle tibial postérieur dans 75% des cas.

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

% des

dysfonctions

musculaires

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3.3.2.2. Lien avec la latéralité de la douleur du syndrome de

l’essuie-glace

Figure 24: Comparaison entre les dysfonctions musculaires retrouvées chez les patients

et leurs liens avec la douleur.

Une comparaison a été faite entre les dysfonctions musculaires globales et

celles situées du même côté que la douleur du syndrome de l’essuie-glace. On

observe que le muscle sartorius, le muscle semi-tendineux, le muscle long

extenseur des orteils et le muscle long extenseur de l’hallux sont

systématiquement en dysfonction du côté de la douleur ressentie. Pourtant ces

muscles ne sont affectés respectivement 87,5% ; 50% ; 37,5% et 37,5% des cas

sur le panel global.

De plus, nous pouvons observer que le muscle carré des lombes et le

muscle biceps fémoral sont affectés à 75% des cas du côté controlatéral à la

douleur.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

carr

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douleur

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2013 - 2014 Institut Dauphine d’Ostéopathie

Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 39

4 Discussions

Ces résultats nous ont permis de comprendre l’intérêt de prendre en compte

les structures qui sont systématiquement en dysfonction plutôt que de nous

focaliser sur les dysfonctions en lien avec la douleur du syndrome de l’essuie-

glace.

En effet, nous avons constaté que certaines structures présentes chez tous les

triathlètes souffrant d’un syndrome de l’essuie-glace ne sont pas en lien avec la

douleur, ressentie comme la tête fibulaire en dysfonction postérieure, le

naviculaire en dysfonction de rotation externe et le premier cunéiforme en

dysfonction supérieure. Et à l’inverse les muscles sartorius, semi-tendineux, long

extenseur des orteils et long extenseur de l’hallux sont en dysfonction du côté

homolatéral à la douleur mais ne sont pas affectés chez tous nos patients.

Concernant la récurrence de certaines structures retrouvées en dysfonction sur le

membre opposé à la douleur, l’hypothèse d’un pied moteur présent à droite chez

nos patients peut se poser.

Effectivement, si nos patients présentent une prévalence de pied moteur à droite,

la jambe gauche sera alors plus sollicitée par le poids du corps. C’est pour cela

qu’il aurait été intéressant de le demander au préalable.

L’exécution de ce protocole pratiqué de façon bilatérale et comparative nous a

permis de montrer l’intérêt d’étudier les deux membres et non pas de se focaliser

uniquement sur la douleur. En effet, en ostéopathie nous nous concentrons sur les

restrictions de mobilité et non sur la douleur il est donc important de comparer

avec l’autre membre afin de confirmer la dysfonction.

Ces résultats nous ont aussi permis de déterminer des zones clés sur la

population participant à l’étude. En effet, la région lombaire, le sacrum, l’iliaque,

la coxo-fémorale, le genou, la tête fibulaire et le naviculaire sont retrouvés à

100% en restrictions de mobilité. D’autre part, nous avons pu démontrer la

présence de dysfonctions spécifiques sur ces zones clés.

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 40

Après analyse du test musculaire, nous retrouvons chez la totalité des sujets une

dysfonction musculaire. Le muscle carré des lombes, le piriforme, l’ilio-psoas et

le biceps fémoral sont systématiquement trouvés en dysfonctions.

Il nous semble important de prendre du recul sur les résultats obtenus

puisqu’ils restent relatifs. En effet, le protocole de test effectué a été fait pour qu’il

soit le plus juste et le plus neutre possible. Cependant les tests utilisés sont des

tests à paramètre majeur qui entrainent des problèmes de repérages et gardent une

grande part de subjectivité. Ce sont des tests opérateurs dépendants, malgré une

exécution identique des tests articulaires par les deux praticiens, le repérage et le

ressentie reste propre à chacun. Par conséquent, nous n’avons pas pris en

considération les dysfonctions retrouvées par un seul des deux praticiens, alors

qu’elles auraient pu avoir un lien avec le syndrome de l’essuie-glace. De plus,

pour fiabiliser l’étude il aurait été intéressant de coupler deux ostéopathes avec

des profils différents.

Il faut noter que les deux tests d’évaluations effectués chez tous nos patients se

sont révélés positifs, ce qui nous a permis de confirmer le diagnostic du syndrome

de l’essuie-glace après description de la douleur. Malgré le fait que nos patients

présentent le critère d’inclusion le plus important pour l’étude, le nombre de nos

sujets est peu significatif. Il serait judicieux d’effectuer ce protocole sur une

population plus importante pour obtenir un échantillon représentatif de la

population générale.

L’étude a été fondée sur une population de triathlètes qui présentait la

douleur type du syndrome de l’essuie-glace durant leur pratique. Nous avons

observé que cette douleur se révélait dans 75% des cas durant la pratique de la

course à pied, 50% dans la pratique du vélo et jamais durant la pratique de la

natation. Il serait intéressant d’effectuer ce protocole sur un groupe de coureurs

isolés et un groupe de cyclistes isolés afin de comparer les résultats de cette étude.

En autre, nous avons remarqué que les triathlètes présentent un tonus musculaire

élevé dû aux compétences physiques que requiert la pratique du triathlon. C’est

pour cela qu’il est difficile de faire la différence avec une réelle dysfonction

musculaire.

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2013 - 2014 Institut Dauphine d’Ostéopathie

Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 41

L’expérimentation s’est déroulée sur le lieu d’entrainement des triathlètes, la

consultation commençait tout de suite après l’entrainement pour le premier patient

arrivé, contrairement aux autres sportifs qui avaient un temps de récupération plus

long après leur entrainement. Nous avons constaté que le nombre de dysfonctions

musculaires retrouvées chez le premier patient été moins importante. En effet, le

muscle par sa propriété viscoélastique est plus facilement étirable quand il est

chaud, ce biais peut donc avoir un impact important sur les résultats trouvés.

Il nous semble intéressant de comprendre quelles sont les répercussions

des processus physiopathologiques du syndrome de l’essuie-glace sur le corps du

triathlète. Et s’il est possible d’expliquer leurs liens par des connaissances

anatomiques. Pour créer un protocole de traitement sur une pathologie il est

judicieux de savoir qu’elle action nous voulons avoir, quel est l’impact recherché

et sur quelles structures nous devons nous concentrer pour espérer avoir un

résultat. Notre métier souffre de sa pratique subjective, c’est pour cela que nous

devons nous appuyer sur des données anatomiques et physiologiques du corps

pour donner une dimension plus scientifique à notre profession.

Cette étude a été menée pour servir de point de départ à un futur essai

expérimental sur le sujet. Le but étant de savoir si nous pouvons prétendre avoir

une place ou non dans le traitement du syndrome de l’essuie-glace chez le

triathlète. Pour ce faire il serait déterminant de comparer un traitement

ostéopathique à un traitement placebo en effectuant au préalable le protocole de

test mis en place dans notre étude pour augmenter sa viabilité.

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 42

5 Conclusion

Il existe, à ce jour, peu de publication attestant de l’efficacité d’un

traitement ostéopathique sur le syndrome de la bandelette ilio-tibiale chez le

triathlète. C’est pour cette raison qu’il m’a semblé intéressant de fonder ce

mémoire de fin d’études sur ce sujet.

Le but était de déterminer des dysfonctions ostéopathiques spécifiques

chez les triathlètes présentant le syndrome de l’essuie-glace en appliquant un

protocole de test donné au cours de ma formation.

Le protocole de test établi sur le groupe expérimental m’a permis de

montrer qu’il existe des dysfonctions ostéopathiques spécifiques présentes chez

tous les triathlètes souffrant du syndrome de l’essuie-glace et prouve l’intérêt

d’une prise en charge ostéopathique de cette douleur.

Cependant, les résultats restent à relativiser en raison du faible nombre de

patients et ne permettent pas d’objectiver de l’efficacité d’un traitement

ostéopathique chez un triathlète présentant le syndrome de l’essuie-glace. En

effet, seul un protocole de test a été effectué pour montrer l’intérêt d’un traitement

ostéopathique et reste un point de départ pour envisager un protocole de

traitement.

Cette étude a permis d’aborder la complexité de mettre en place une étude

scientifique en ostéopathie et la rigueur que cela demande. Il est donc important

de s’appuyer aussi sur les moyens et les compétences de chaque professionnel de

santé pour établir une étude qui pourrait donner des résultats fiables et permettrait

de suivre des triathlètes.

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 43

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Annexes

Annexe 1 : questionnaire de début d’étude

Fiche patient

Dans le cadre de mon mémoire de fin d’études et en vue d’obtenir mon diplôme

d’Ostéopathe, je vous remercie de bien vouloir répondre au questionnaire que j’ai

élaboré ci-dessous.

Mon sujet porte sur « la prise en charge ostéopathique du syndrome de la

bandelette ilio-tibiale » (aussi connu sous le nom du syndrome de l’essuie glace).

Votre identité ainsi que les différentes informations que vous pourriez inscrire ne

seront pas diffusées, et ceci afin de conserver le secret professionnel.

Tournier Célia, étudiante de 5ème année à l’Institut Dauphine d’Ostéopathie

de Paris V.

A propos de vous :

Nom, Prénom :

Age :

Sexe :

Taille :

Poids (kgs) :

Profession :

Tél :

Fumeur :

Activité physique :

A propos de vos entrainements :

Depuis combien de temps pratiquez-vous le triathlon ?

Combien de fois par semaine ? (décomposer les 3 disciplines)

A propos du motif de la consultation :

Avez-vous déjà eu des douleurs aux membres inférieurs (hanche, genou, tibia,

pied, …) ?

□ Oui □ Non

Si oui, où se situent ces douleurs ?

□ Hanche □ Genou □ Tibia □ Cheville □ Pied □ Autre ………………

Si ces douleurs sont au genou, sont-elles :

□ Genou droit □ Genou gauche □ Antérieures □ Postérieures □ Internes □

Externes

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 47

Ces douleurs apparaissent-elles lors de la pratique du triathlon ?

□ Oui □ Non

Si oui, est-ce dans les 3 disciplines ou dans une en particulier ?

Se déclenchent-elles pour une même distance ou une même durée

d’entrainement ?

□ Oui □ Non

Si oui, précisez la distance ou la durée ?

Ces douleurs vous ont-elles fait arrêter tout entrainement ?

□ Oui □ Non

Si oui, pendant combien de temps ?

Etait-ce une douleur :

□ Brûlante □ En tiraillement □ En étau □ Autre ………………

Avez-vous consulté un ostéopathe durant les six derniers mois ?

□ Oui □ Non

A propos de vos antécédents :

Les antécédents traumatiques : (Date, Description et Traitement)

Les antécédents chirurgicaux :

Les antécédents médicaux :

Les antécédents familiaux :

Port de semelles : (Date et Correction)

Commentaires personnels :

Suite aux éléments de ce questionnaire ainsi qu’aux différentes mesures que

j’aurai prises, il est possible que je vous recontacte pour vous intégrer dans mon

programme.

C’est pourquoi je vous demande un engagement sérieux de votre part pendant

seulement une période de deux mois. Je tiens à vous préciser que cette étude

s’effectuera par des tests et non par un traitement.

E-mail …………………….. Date ………… Signature ……………….

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Annexe 2 : rappels anatomique des muscles testés lors du

protocole

Muscle Carré des lombes

C’est un muscle quadrilatère, oblique en bas et en dehors, il va de la 12ème côte à

la crête iliaque en passant par toute les transverses. Il est décrit selon les auteurs

en deux ou trois faisceaux. Maigne le décrit en trois faisceaux qui seraient : un

costo-transversaire, un ilio-transversaire, et un ilio-costal. La version en deux

faisceaux : un costo-transversaire pour le plus superficiel et un ilio-transverso-

costal pour le plus profond. Sur le plan superficiel, il nait de la partie costo-

transversaire de la douzième côte et se termine sur les transverses des lombaires

de L1 à L5. Sur le plan profond, il nait de la partie postérieure de la crête iliaque

et se termine sur la douzième côte et sur les transverses de L1 à L5.

Le carré des lombes est innervé la douzième pairs de nerfs intercostal ainsi que les

racines L1/L2 voir L3. Sa physiologie est l’inclinaison du tronc à droite ou à

gauche, et l’élévation du bassin homolatérale. Il stabilise latéralement la colonne

et sa contention active.

Muscle ilio-psoas

Il est formé de deux muscles : le grand psoas et le muscle iliaque, unis à leur

terminaison.

Le muscle grand psoas s’insère sur la face latérale des corps des vertèbres T12 à

L5 par des arcades fibreuses. Sous ces arcades passent les vaisseaux lombaires et

les rameaux communicants du sympathique ; sur les disques intervertébraux

correspondants et sur le bord inférieur des processus transverses. Son ventre est

volumineux, ses fibres convergent en bas et latéralement sur un tendon large qui

glisse sur le bord antérieur de l’os iliaque et sur la face antérieure de l’articulation

coxo-fémorale, dont il est séparé par la bourse synoviale ilio-pectinée. Il se

termine sur le petit trochanter.

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 49

Le muscle iliaque s’insère par des fibres musculaires sur la lèvre interne de la

crête iliaque, sur la fosse iliaque, l’aile du sacrum et l’articulation sacro-iliaque.

Son ventre est épais, large et triangulaire. Il se termine sur les faces antérieure et

latérale du tendon du grand psoas.

Le muscle grand psoas est innervé par des rameaux du plexus lombaire et le

muscle iliaque par le nerf fémoral. Leur physiologie est la flexion et la rotation

latérale de la cuisse, et si le point fixe est le fémur, il fléchit le rachis et lui

imprime une rotation controlatérale.

Muscle grand fessier

Il s’insère par des fibres musculaires et tendineuses sur le cinquième postérieur de

la crête iliaque, sur la face externe de l’ilium en arrière de la ligne glutéale

postérieure, sur le fascia thoraco-lombaire, la crête sacrée latérale, les bords

latéraux du sacrum et du coccyx, sur la face postérieure du ligament sacro-tubéral

et sur le fascia glutéal. Son ventre est épais et séparé respectivement des

tubérosités ischiatiques et trochantérique par des bourses synoviales homonymes.

Il est formé de deux faisceaux : superficiel et profond. Le faisceau superficiel se

termine sur le bord postérieur du tractus ilio-tibial, le faisceau profond se termine

sur la tubérosité glutéale du fémur.

Il est innervé par le nerf glutéal inférieur. Sa physiologie est l’extension et la

rotation latérale de la cuisse, et dans la station debout il est stabilisateur du bassin

en prévenant son antéversion en synergie avec les muscles abdominaux.

Muscle moyen fessier

Il prend son origine sur la face externe de l’ilium entre la crête iliaque et les lignes

glutéales antérieure et postérieure, et sur le fascia glutéal. Son ventre est épais,

pyramidal, à sommet inféro-latéral. Il se termine sur la face latérale du grand

trochanter dont il est séparé par la bourse trochantérique du muscle moyen fessier.

Il est innervé par le nerf glutéal supérieur. Sa physiologie est l’abduction de la

cuisse, et il est rotateur médial par ses fibres antérieures et rotateur latéral par ses

fibres postérieures.

Muscle piriforme

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Célia Tournier Mémoire de fin d’études – 2014 – IDO 50

Il s’insère par des fibres musculaires, de la face pelvienne du sacrum sur le

pourtour latéral des deuxième et troisième foramens sacraux pelviens et sur le

bord supérieur de la grande incisure ischiatique. Son ventre est triangulaire, il se

dirige en dehors et en avant, et quitte le petit bassin par la grande incisure

ischiatique. Il se termine sur le bord supérieur du grand trochanter.

Il est innervé par le nerf du piriforme issu du plexus sacral. Sa physiologie est la

rotation latérale de la cuisse.

Muscle sartorius

Il prend son origine sur la face externe de l’épine iliaque antéro-supérieure et sur

l’incisure sous-jacente. Son ventre est rubané, il se dirige en bas, médialement et

en arrière dans un dédoublement du fascia lata. Il croise successivement : la face

antérieure de la cuisse, limitant latéralement le triangle fémoral ; la face médiale

de la cuisse, formant la couverture du canal des adducteurs ; la face postérieure du

condyle médial du fémur. Il se termine sur la face médiale du tibia, au-dessous de

la tubérosité tibiale.

Il est innervé par le nerf fémoral. Sa physiologie est la flexion de la cuisse et de la

jambe, accessoirement il est rotateur latéral et abducteur de la cuisse.

Muscle quadriceps fémoral

Ce muscle volumineux est constitué de quatre chefs : les muscles, droit fémoral,

vaste latéral, vaste intermédiaire et vaste médial.

Le muscle droit fémoral s’insère par un tendon bifurqué sur la face externe de

l’épine iliaque antéro-inférieure (tendon direct) et dans le sillon supra-acétabulaire

(tendon réfléchi). Une expansion fibreuse se détache du tendon réfléchi pour

renforcer le ligament ilio-fémoral (tendon récurrent). Son ventre est fusiforme et

vertical. Il se termine sur la base de la patella pour rejoindre le ligament patellaire.

Le muscle vaste latéral s’insère sur le bord antérieur et inférieur du grand

trochanter, sur la partie supérieure de la lèvre latérale de la ligne âpre et sur la

partie adjacente du septum intermusculaire fémoral latéral. Son ventre est épais et

il se termine par une aponévrose sur le bord latéral du tendon du muscle droit

fémoral et de la patella, du bord latéral de ce tendon et de la patella se détache une

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expansion, le rétinaculum patellaire latéral. Il renforce la capsule articulaire et il

est formé de trois faisceaux : un faisceau horizontal qui se fixe sur l’épicondyle

latéral du fémur, un faisceau oblique qui se perd sur la capsule articulaire du

genou et un faisceau vertical qui s’insère sur la tubérosité du tibia.

Le muscle vaste intermédiaire s’insert sur les deux tiers supérieurs des faces

antérieure et postéro-latérale du fémur, et sur le septum intermusculaire fémoral

latéral. Son ventre est semi-cylindrique, ses fibres convergent vers la patella et se

termine en s’unissant à la face profonde du tendon du muscle droit fémoral et des

vastes.

Le muscle vaste médial s’insère sur la ligne spirale et sur la lèvre médiale de la

ligne âpre, et sur le septum intermusculaire fémoral médial. Son ventre est épais et

il se termine par une aponévrose sur le bord médial du tendon du muscle droit

fémoral et de la patella, du bord médial de ce tendon et de la patella se détache

une expansion, le rétinaculum patellaire médial. Il renforce la capsule articulaire

et est formé de trois faisceaux : un faisceau horizontal qui se fixe sur l’épicondyle

médial du fémur, un faisceau oblique qui se perd sur la capsule articulaire et un

faisceau vertical qui s’insère sur la tubérosité du tibia.

Le muscle quadriceps fémoral est innervé par le nerf fémoral et sa physiologie est

l’extension de la jambe et fléchisseur de la cuisse par le muscle droit fémoral.

Muscle gracile

Il prend son origine sur le corps et la branche inférieure du pubis, près de la

symphyse pubienne Son ventre est rubané et vertical, il se prolonge par un tendon

au tiers distal de la cuisse Il se termine sur la face médiale du tibia, en arrière du

sartorius.

Il est innervé par le nerf obturateur et sa physiologie est la flexion et la rotation

médiale de la jambe et accessoirement l’adduction de la cuisse.

Les muscles adducteurs

Muscle long adducteur : il s’insère par un tendon, sur la face antérieure du corps

du pubis au-dessous du tubercule du pubis. Son ventre est triangulaire, à base

latérale et il se termine sur le tiers moyen de la lèvre médiale de la ligne âpre.

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Il est innervé par le nerf obturateur et accessoirement par le nerf fémoral. Sa

physiologie est l’adduction de la cuisse, il participe à sa flexion et à sa rotation

latérale.

Muscle court adducteur : il s’insère par un tendon, sur la branche inférieure du

pubis. Son ventre est triangulaire, il se subdivise souvent en deux faisceaux et se

dirige obliquement en bas et latéralement. Il se termine sur le tiers proximal de la

ligne âpre, entre la ligne pectinée et la tubérosité glutéale.

Il est innervé par le nerf obturateur et sa physiologie est l’adduction de la cuisse.

Muscle grand adducteur : c’est un muscle large, il présente deux faisceaux,

antérieur et postérieur. Le faisceau antérieur naît de la branche de l’ischium et sur

la branche inférieure du pubis. Le faisceau postérieur naît du bord inférieur de la

tubérosité ischiatique. Le ventre du faisceau antérieur est étalé, présente une

torsion telle que les fibres les plus médiales d’origine sont les plus horizontales et

les plus hautes. Pour le faisceau postérieur, il est fusiforme et vertical. Le faisceau

antérieur se termine sur la lèvre médiale de la ligne âpre et sur la ligne supra

condylaire médiale. Le faisceau postérieur se termine sur le tubercule de

l’adducteur. Ces deux terminaisons sont unies par une arcade tendineuse

délimitant le hiatus tendineux de l’adducteur.

Le faisceau antérieur est innervé par le nerf obturateur tandis que le faisceau

postérieur est innervé par le nerf sciatique. Leur physiologie est l’adduction

puissante de la cuisse et participe à l’extension de la cuisse par le faisceau

postérieur.

Muscle biceps fémoral

Ce muscle est constitué de deux chefs, long et court. Le chef long naît par un

tendon, sur la face postérieure de la tubérosité ischiatique. Le chef court naît par

des fibres musculaires sur la moitié distale de la lèvre latérale de la ligne âpre. Le

ventre su chef long est oblique en bas et latéralement, se prolonge dès le milieu de

la cuisse par le tendon terminal. Le ventre du chef court est oblique en bas et en

arrière, se termine sur la face antérieure du tendon terminal. Leur terminaison se

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fait sur la tête de la fibula et par des expansions sur le condyle latéral du tibia et

sur le fascia crural.

Le muscle biceps fémoral est innervé par le nerf sciatique et sa physiologie est la

flexion de la jambe et la rotation la de la jambe fléchie, le long chef participe à

l’extension de la cuisse.

Muscle semi-tendineux

Il s’insère sur la tubérosité ischiatique. Son ventre est allongé, il descend

médialement et se prolonge au tiers inférieur de la cuisse par un tendon qui longe

la face postérieure des condyles médiaux du fémur et du tibia. Il présente parfois

une intersection tendineuse. Il se termine sur la partie supérieure de la face

médiale du tibia.

Il est innervé par le nerf sciatique. Sa physiologie est la flexion de la jambe, et

lorsque la jambe est fléchie, il est rotateur médial de la jambe et extenseur de la

cuisse.

Muscle tibial antérieur

Il prend son origine par des fibres musculaires sur le versant latéral de la

tubérosité tibiale, sur les deux tiers supérieurs de la face latérale du tibia et sur la

partie adjacente de la membrane interosseuse crurale et du fascia crural. Son

ventre est prismatique, il se prolonge à la moitié inférieure de la jambe par un long

tendon qui passe dans un dédoublement du rétinaculum des extenseurs. Il se

termine sur le bord médial de l’os cunéiforme médial et sur la base du premier

métatarsien.

Il est innervé par le nerf fibulaire profond et sa physiologie est la flexion dorsale

du pied, il participe à l’inversion du pied.

Muscle long extenseur des orteils

Il prend son origine par des fibres musculaires sur le condyle latéral du tibia, sur

les deux tiers supérieurs de la face médiale de la fibula, sur la membrane

interosseuse crurale et sur le fascia crural et le septum intermusculaire crural

antérieur. Son ventre est allongé, il se prolonge au tiers inférieur de la jambe par

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un tendon qui glisse sous le rétinaculum des extenseurs avant de se diviser en

quatre tendons. Pour la terminaison, chaque tendon, au niveau des articulations

métatarso-phalangiennes, se divisent en trois languettes : l’une médiane, qui se

fixe à la face dorsale de la base de la phalange intermédiaire ; deux latérales, qui

se terminent en se fusionnant à la face dorsale de la base de la phalange distale.

Sur les tendons deux à quatre se fixent les tendons du muscle court extenseur des

orteils.

Le muscle long extenseur des orteils est innervé par le nerf fibulaire profond et sa

physiologie est l’extension des orteils II à V et fléchisseur du pied.

Muscle long extenseur de l’hallux

Il prend son origine par des fibres musculaires sur la partie moyenne de la face

médiale de la fibula, sur la membrane interosseuse crurale et le fascia crural. Son

ventre est allongé, il se prolonge au tiers inférieur de la jambe par un long tendon

qui glisse sous le rétinaculum des extenseurs. Il se termine sur la base de la

phalange distale de l’hallux et sur la phalange proximale, par deux expansions

latérale.

Il est innervé par le nerf fibulaire profond et sa physiologie est l’extension du gros

orteil, il participe à la flexion du pied.

Les muscles fibulaires

Muscle long fibulaire : il naît par trois chefs musculaires : le chef supérieur, sur la

face latérale de la tête de la fibula ; le chef antérieur, sur les deux tiers antéro-

supérieurs de la face latérale de la fibula, et sur le septum intermusculaire crural

antérieur ; le chef postérieur, sur les deux tiers postéro-supérieurs de la face

latérale de la fibula, et sur le septum intermusculaire crural postérieur. Son ventre

est allongé et prismatique, il se prolonge à la partie inférieure de la jambe par un

tendon. Celui-ci parcourt successivement le sillon malléolaire latéral ; la face

latérale du calcanéus, sous la trochlée fibulaire ; la face plantaire du cuboïde, au-

dessus du ligament plantaire long. Il se termine sur la tubérosité de la base du

premier métatarsien et par une expansion, sur l’os cunéiforme médial.

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Il est innervé par le nerf fibulaire superficiel et sa physiologie est l’éversion du

pied et participe à l’extension du pied.

Muscle court fibulaire : il prend son origine par des fibres musculaires, sur la

moitié inférieure de la face latérale de la fibula et sur la partie adjacente des

septums intermusculaires cruraux. Son ventre est aplati et penniforme, il se

prolonge par un tendon qui parcourt le sillon malléolaire latéral, puis la face

latérale du calcanéus, au-dessus de la trochlée fibulaire. Il se termine sur la

tubérosité du cinquième métatarsien et par une expansion, sur la base de la

phalange distale du cinquième orteil.

Il est innervé par le nerf fibulaire superficiel et sa physiologie est l’éversion du

pied et participe à l’extension du pied.

Muscle triceps sural

Il comprend deux parties : les muscles gastrocnémien et soléaire, et un tendon

commun, le tendon calcanéen.

Le muscle gastrocnémien est constitué de deux chefs, latéral et médial : le chef

latéral naît selon une ligne d’insertion en accent circonflexe, par des fibres

musculaires : sur le tubercule supra condylaire latéral, par des fibres tendineuses,

sur la partie voisine de la capsule articulaire et de la surface poplitée, par des

fibres charnues ; le chef médial s’insère de façon identique médialement ; les

fibres tendineuses de chaque chef se prolongent en bas par une lame tendineuse,

l’aponévrose gastrocnémienne, d’où partent des fibres charnues.

Le muscle soléaire naît par des fibres tendineuses : de la fibula, sur la face

postérieure de la tête et du quart supérieur du corps ; du tibia, sur la ligne du

muscle soléaire et sur le tiers moyen du bord médial ; de l’arcade tendineuse du

muscle soléaire, tendue entre les insertions précédentes. Ces origines se

prolongent par une lame intramusculaire, l’aponévrose du soléaire. Le ventre est

volumineux et complexe. Les bords axiaux des chefs gastrocnémiens convergent

en bas : le chef médial, plus développé, descend plus bas ; leurs fibres musculaires

se terminent sur la face postérieure de la lame d’origine du tendon calcanéen. Les

fibres musculaires du soléaire naissent des deux faces de l’aponévrose du soléaire.

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Elles se jettent sur les faces antérieure et latérale de la lame d’origine du tendon

calcanéen. Terminaison par le tendon calcanéen (ou d’Achille) sur la tubérosité du

calcanéus. Une bourse séreuse sépare le tendon et le calcanéus. Ce tendon subit de

haut en bas une torsion médio-latérale de ses fibres ; les fibres médiales devenant

postérieures en bas, et les fibres latérales, antérieures.

Il est innervé par le nerf tibial et sa physiologie est la flexion de la jambe grâce au

muscle gastrocnémien. Ce muscle est responsable de la force propulsive de la

locomotion. Il participe à l’extension du pied, grâce au muscle soléaire. Celui-ci

est responsable de la stabilité de la jambe sur le pied, en station debout.

Muscle tibial postérieur

Il prend son origine par des fibres musculaires, sur les deux tiers supérieurs de la

face postérieure du tibia, sur les deux tiers supérieurs de la face médiale de la

fibula et sur la membrane interosseuse crurale. Son ventre est allongé et

prismatique, il se dirige obliquement en bas et médialement. À la partie inférieure

de la jambe apparaît un tendon qui parcourt le sillon malléolaire médial et le bord

libre du sustentaculum tali. Il se termine sur la tubérosité de l’os naviculaire, et

par des expansions sur la tubérosité du cuboïde, le sustentaculum tali, la face

plantaire des cunéiformes et la base des métatarsiens II, III et IV.

Il est innervé par le nerf tibial et sa physiologie est l’inversion principale du pied

et participe à l’extension du pied.

Muscle long fléchisseur des orteils

Il prend son origine par des fibres musculaires, sur l’aire médiale de la face

postérieure du tibia au-dessous de la ligne du muscle soléaire, et sur le septum le

séparant du muscle tibial postérieur. Son ventre est épais, il surcroise le muscle

tibial postérieur. Il se prolonge par un tendon qui descend derrière la malléole

médiale, puis se dirige en avant. En passant sous le sustentaculum tali, il sous-

croise le tendon du muscle long fléchisseur de l’hallux. À la plante du pied,

profondément situé, il se divise en quatre tendons pour les orteils II à V. Chaque

tendon passe entres les deux languettes de division du muscle court fléchisseur

des orteils. Au niveau de la tête de la phalange proximale, ces tendons sont

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contenus dans ka gaine fibreuse des fléchisseurs. Il se termine sur la face plantaire

de la base des phalanges distales des orteils II à V.

Il est innervé par le nerf tibial. Sa physiologie est la flexion des orteils II à V, il

est extenseur accessoire du pied et il assure le contact intime des orteils avec le sol

et favorise la stabilité de la station debout.

Muscle long fléchisseur de l’hallux

Il prend son origine par des fibres charnues, sur les deux tiers inférieurs de la face

postérieure de la fibula ; sur la partie adjacente de la membrane interosseuse

crurale ; sur le septum intermusculaire du crural postérieur. Son ventre est aplati,

il se prolonge par un tendon qui descend médialement derrière l’extrémité du

tibia, puis sous le sustentaculum tali, où il surcroise le long fléchisseur des orteils.

Il se termine sur la face plantaire de la base de la phalange distale de l’hallux.

Il est innervé par le nerf tibial et sa physiologie est la flexion de l’hallux et

participe à l’extension et à l’inversion du pied.

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Résumé

Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale est connu pour être une des

causes des blessures du membre inférieur chez le triathlète par irritation de la

partie distale du tractus ilio-tibial. Ce travail écrit propose d’étudier l’intérêt d’une

prise en charge ostéopathique dans le traitement du syndrome de la bandelette

ilio-tibiale.

Huit triathlètes présentant ce syndrome ont été sélectionnés. Ils ont tous été

soumis à un même protocole de test mis en place dans cette étude. Le but étant de

déterminer des dysfonctions ostéopathiques spécifiques.

L’analyse des résultats des huit triathlètes a permis de relever l’apparition de

dysfonctions spécifiques sur certaines zones. Néanmoins, cette étude ne permet

pas d’affirmer l’efficacité d’une prise en charge ostéopathique, mais nous en

démontre le possible intérêt.

Mots clés : syndrome de la bandelette ilio-tibiale, prévention, traitement, triathlon

Abstract

The iliotibial band syndrome is known to be one of the causes of lower

limb injuries among triathletes due to irritation of the distal portion of the iliotibial

tract. This essay aims to weigh the pros and cons of osteopathic treatment of

iliotibial band syndrome.

Eight triathletes who presented this syndrome were selected. Each one of them

underwent the same experimental protocol implemented in the study. The goal

was to determine specific osteopathic dysfunctions.

The analysis of the results for the eight triathletes has made it possible to identify

the appearance of specific dysfunctions in certain areas. However, this study does

not confirm the effectiveness of osteopathic care but rather it proves a real and

potential advantage.

Keywords: iliotibial band syndrome, prevention, treatment, triathlon