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La Fondation Gates octroie 10 millions de Dollars US au Centre Carter pour lutter contre la cécité des rivières dans les Amériques Le Niger evalue l’utilisation, l’entretien et l’acceptation des latrines familiales suite à la page 6 suite à la page 2 A u début de 2002, le Programme national du Niger pour la Prévention de la Cécité, avec l’aide du Centre Carter et de l’Initiative Internationale du Trachome, a démarré un projet de promotion des latrines en vue de lutter contre le trachome au Niger. Dans la région de Zinder, on a construit, pendant la première année, 1 282 latrines familiales et 1 295 en plus ont été construites de janvier à novembre 2003. Après une année de promotion des latrines rurales, le Programme national de Lutte contre le Trachome et le Centre Carter ont évalué l’utilisation, l’entretien et l’acceptation des latrines familiales dans la région du Programme d’Elimination de l'Onchocercose pour les Amériques, utilisera le don pour aider six pays à mettre fin à la transmission de l’onchocercose sur l’ensemble de la région. On pourra ainsi apporter une assistance financière et technique supplémentaire aux programmes nationaux dans les six pays où la maladie est endémique afin d’étendre la couverture et de régulariser la fréquence de leurs traitements semi- annuels. L’Organisation panaméricaine de la Santé, bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé pour les Amériques, sera responsable de certifier officiellement la fin de la transmission et l’élimination de la maladie. En 2001, l’Equipe spéciale du Centre Carter pour l’Eradication des projet. Cette évaluation cherche à trouver diverses manières pour rendre les latrines acceptables, durables et d’un coût abordable. En juin 2003, une équipe d’évaluation s’est rendue dans 50 villages auprès de 200 familles dans la région du projet des latrines à Zinder. L’équipe a organisé des groupes de dis- cussion focalisée avec des dirigeants de villages et des maçons et a interviewé les chefs de ménages pour collecter des données sur l’utilisation, l’entretien et l’acceptabilité des latrines. La majorité (73%) des personnes interviewées étaient des exploitants agricoles et, dans chaque ménage, on comptait en Dans ce numéro La Colombie, hôte d’IACO 2003 . . . . .2 Plus de 50 millions de traitements . . . .3 Le Docteur Moses Katabarwa . . . . . . . .4 Visite en Ouganda . . . . . . . . . . . . . . . .5 Journées de Prévention . . . . . . . . . . . . .6 Les Lions et Hilton en Ethiopie . . . . . .7 Promotion des latrines au Mali . . . . . . .8 Revue de programme au Soudan . . . . . .9 L’ITI augmente les dons . . . . . . . . . . . .9 Collaboration pour la recherche . . . . .10 Actualités mondiales de la santé . . . . .11 L e Centre Carter va intensifier la lutte en vue d’éliminer, lors de la présente décennie, la cécité des rivières dans les Amériques grâce à un don de 10 millions $ que lui a accordé la Fondation Bill et Melinda Gates. Le Centre Carter va contribuer 5 millions $ en contrepartie, d’où un total de 15 millions $ pour le projet. « Nous avons à notre disposition les armes scientifiques nécessaires pour mettre fin à la souffrance causée par la cécité des rivières affligeant les plus pauvres des pauvres sur ce continent, » fait savoir l’ancien Président américain, Jimmy Carter. « Ce don généreux non seulement améliorera la vie de nos voisins en Amérique latine, mais permettra à d’autres en Afrique d’espérer que leur société, elle aussi, sera un jour libérée de cette maladie. » Le Centre, par l’entremise du janvier 2004 volume 5, numéro 1 LE CENTRE CARTER LeRegard de l’Aigle

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Page 1: Carter EOE 1-04 French B · Celsa Sampson, représentant le Docteur Eduardo Alvarez de l’OPS-Colombie, a ouvert la séance et des représentants du Ministère de la Santé, de Merck

La Fondation Gates octroie 10 millionsde Dollars US au Centre Carter pourlutter contre la cécité des rivières dansles Amériques

Le Niger evalue l’utilisation, l’entretienet l’acceptation des latrines familiales

suite à la page 6

suite à la page 2

Au début de 2002, le Programmenational du Niger pour laPrévention de la Cécité,

avec l’aide du Centre Carter et de l’Initiative Internationale duTrachome, a démarré un projet de promotion des latrines en vue de luttercontre le trachome au Niger. Dans la région de Zinder, on a construit,pendant la première année, 1 282latrines familiales et 1 295 en plus ontété construites de janvier à novembre2003. Après une année de promotiondes latrines rurales, le Programmenational de Lutte contre le Trachomeet le Centre Carter ont évalué l’utilisation, l’entretien et l’acceptationdes latrines familiales dans la région du

Programme d’Elimination del'Onchocercose pour les Amériques,utilisera le don pour aider six pays à mettre fin à la transmission de l’onchocercose sur l’ensemble de larégion. On pourra ainsi apporter uneassistance financière et technique supplémentaire aux programmesnationaux dans les six pays où la maladie est endémique afin d’étendre la couverture et de régulariser lafréquence de leurs traitements semi-annuels. L’Organisation panaméricainede la Santé, bureau régional del’Organisation mondiale de la Santépour les Amériques, sera responsable de certifier officiellement la fin de latransmission et l’élimination de la maladie. En 2001, l’Equipe spéciale duCentre Carter pour l’Eradication des

projet. Cette évaluation cherche àtrouver diverses manières pour rendreles latrines acceptables, durables et d’un coût abordable.

En juin 2003, une équipe d’évaluation s’est rendue dans 50 villages auprès de 200 familles dans larégion du projet des latrines à Zinder.L’équipe a organisé des groupes de dis-cussion focalisée avec des dirigeants devillages et des maçons et a interviewéles chefs de ménages pour collecter desdonnées sur l’utilisation, l’entretien etl’acceptabilité des latrines. La majorité(73%) des personnes interviewéesétaient des exploitants agricoles et,dans chaque ménage, on comptait en

Dans ce numéroLa Colombie, hôte d’IACO 2003 . . . . .2

Plus de 50 millions de traitements . . . .3

Le Docteur Moses Katabarwa . . . . . . . .4

Visite en Ouganda . . . . . . . . . . . . . . . .5

Journées de Prévention . . . . . . . . . . . . .6

Les Lions et Hilton en Ethiopie . . . . . .7

Promotion des latrines au Mali . . . . . . .8

Revue de programme au Soudan . . . . . .9

L’ITI augmente les dons . . . . . . . . . . . .9

Collaboration pour la recherche . . . . .10

Actualités mondiales de la santé . . . . .11

Le Centre Carter va intensifier lalutte en vue d’éliminer, lors de laprésente décennie, la cécité des

rivières dans les Amériques grâce à undon de 10 millions $ que lui a accordéla Fondation Bill et Melinda Gates. LeCentre Carter va contribuer 5 millions$ en contrepartie, d’où un total de 15 millions $ pour le projet.

« Nous avons à notre dispositionles armes scientifiques nécessaires pour

mettre fin à la souffrance causée par la cécité des rivières affligeant les pluspauvres des pauvres sur ce continent, »fait savoir l’ancien Président américain,Jimmy Carter.

« Ce don généreux non seulementaméliorera la vie de nos voisins enAmérique latine, mais permettra àd’autres en Afrique d’espérer que leursociété, elle aussi, sera un jour libéréede cette maladie. »

Le Centre, par l’entremise du

janvier 2004volume 5, numéro 1 LE CENTRE CARTER

LeRegard de l’Aigle

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L’onchocercose

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Maladies a identifier la cécité des rivières comme maladie cible à éradiquer dans les Amériques, décisionapprouvée par une conférence de 60experts mondiaux en janvier 2002.

« Nous espérons que ce don inspirera d’autres bailleurs à soutenir lesactivités déployées par le Centre Carterpour éliminer cette maladie débilitanteet cause de cécité dans les Amériques,» nous fait savoir le Docteur ReginaRabinovich, directrice du Programmedes Maladies infectieuses de laFondation Gates. « L’élimination del'onchocercose représentera un jalond’importance critique pour la santépublique de la région et posera lefondement de futurs progrès en santé et en développement. »

En Afrique, où plus de 18 millionsde personnes sont affectées par la cécitédes rivières, la maladie ne peut pas êtreéradiquée à l’heure actuelle suite à saforte concentration et aux problèmesau niveau de la distribution desmédicaments. « Dans les Amériques,nous pouvons dépister toute la popula-tion infectée par la maladie et traiterun pourcentage suffisant pour éliminerla transmission, » fait savoir le DocteurDonald Hopkins, directeur associé exécutif des programmes de santé auCentre Carter. « En Afrique, le but à l’heure actuelle est de lutter contre la cécité des rivières en tant que problème de santé publique avec des doses annuelles d’ivermectine.Toutefois, nous pensons que l’enseigne-ment retiré dans les Amériques rendrala lutte plus efficace en Afrique. »

Depuis 1996, le Centre Carter s’est joint à des ministères nationaux de la santé, aux Centers for DiseaseControl and Prevention et à la Fondationinternationale des Lions Clubs pourfournir plus de 50 millions de traite-ments de mectizan® en Afrique et enAmérique latine.

La 13e Conférence interaméricainesur l’Onchocercose a eu lieu du18 au 20 novembre à Cartagena,

en Colombie, et a fait savoir que la première série de traitements en 2003 aatteint 92% de la population concernéedans les Amériques, tous les pays dépassant leur but de couverture de85% pendant la première partie de la stratégie de traitement qui seradéployée deux fois par an. C’est latroisième série de traitements consécu-tive où les Amériques dépassent le butde couverture de 85%. Des rapportspréliminaires jusqu’en octobre ontindiqué que 218 634 personnes avaientété traitées jusqu’à seconde série, d’oùune couverture de 67%. Un total de625 452 traitements ont été notifiéspour l’année entière jusqu’en octobre.Les pourcentages du but du traitementfinal (2) réalisé par chaque paysjusqu’en octobre 2003, tel que signalépar l’IACO 2003, sont indiqués sur laFigure 1. Pour la première fois, le

Venezuela a dépassé son but de couver-ture de traitement. En effet, un total de 85 912 personnes ont été traitéespendant la première série de 2003 surla population concernée de 96 306.(Voir Figure 2.) Il s’agit-là d’une cou-verture de 89%, alors que pour la mêmepériode en 2002, elle était de 70%.

Une réunion spéciale d’ophtalmo-logues en vue de discuter de larecherche en cours sur les aspects de la cécité des rivières qui afflige la vuereprésentait le pivot de la réunion decette année. Un rapport de ce groupeest attendu dans les mois à venir.Notons également la stratégie de traite-ment quatre fois par an qui démarreraen Colombie et dans certaines partiesdu Mexique. Le Brésil est en train

d’envisager unestratégie trois fois par an.

MadameCelsa Sampson,représentant leDocteur EduardoAlvarez del’OPS-Colombie,a ouvert la séance et desreprésentants duMinistère de laSanté, de Mercket de l’OEPA ont pris la parole.Outre les présen-tations sur la couverture du

Gatessuite de la page 1

Figure 1

La Colombie, hôte d’IACO 2003Cibler les activités en vue d’éliminer l’onchocercose dans les Amériques

Waging Peace. Fighting Disease. Building Hope.

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L’onchocercose

3www.cartercenter.org

traitement, la fréquence du traitement, les résultats et les programmes jusqu’à présent et la viabilité à long terme des programmes, le Docteur Brian Duke, de la FondationCécité des Rivières, le Docteur Robert Klein, du Service deRecherche et de Formation en Entomologie des CDC, leDocteur Frank Richards, des Centers for Disease Control and Prevention et le Docteur Carlos Gonzalez-Peralta, duComité d’Experts en Mectizan ont fait des présentations sur des thèmes spécialisés. Le programme a également eu leplaisir d’accueillir le Docteur Libardo Bastidas Passos, ancienprésident de la Fondation internationale des Lions Clubs etmédecin de formation.

En octobre, plus de 8 214 287 personnes ont reçu dumectizan pour l’onchocercose dans le cadre des programmes du Centre Carter de 2003, à savoir 82%

de l’objectif annuel de traitement de 2003. Quarante-neufpour cent des traitements ont été distribués au Nigeria. (VoirTableau 1.) L’Ouganda, le Cameroun, l’Ethiopie, l’OEPA et le Soudan ont également indiqué des traitements en 2003. Le programme a donné son 50 millionième traitement enjuillet! Depuis ses débuts en 1996, le Programme de Cécitédes Rivières de Global 2000 a aidé les ministères de la santé àadministrer 53 649 868 traitements dans 11 pays de l’Afriqueet des Amériques. Pratiquement tous ces traitements fontpartie de l’Initiative SightFirst des Lions-Centre Carter.

En réponse, le Président Carter a indiqué que, « La lutte contre les maladies cécitantes revêt une profonde signification, non seulement pour moi en tant qu’observateurintéressé, mais pour l’enfant qui ainsi ne perdra pas la vue et pour ses parents et grands-parents qui peuvent espérer à présent une vie meilleure. Lorsque les gens reçoivent lemectizan, c’est souvent la première fois qu’ils ont un telespoir. La distribution de plus de 50 millions de traitementsest chose remarquable. »

L’expansion continue du Programme de la Cécité des

Figure 2 Plus de 50 millions detraitements de mectizangrâce au Centre Carter

suite à la page 4

Table 1

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L’onchocercose

4 Waging Peace. Fighting Disease. Building Hope.

Le Programme de la Cécité desRivières du Centre Cartersouhaite la bienvenue au Docteur

Moses Katabarwa qui vient se joindre àl’équipe de Global 2000. Le DocteurKatabarwa est le nouvel épidémiolo-giste du programme, mais son histoireavec Global 2000 remonte à 1996,quand il est devenu le représentant du

bureau du Centre Carter en Ouganda.Auparavant, il travaillait pour laFondation de la Cécité des Rivièresdepuis 1992.

Membre des Lions Clubs depuis1996, le Docteur Katabarwa s’est joint récemment à la section locale à Atlanta. La lutte contre la cécitéétant l’une de leurs priorités, les Lions

Le Docteur Moses Katabarwavient se joindre au bureau deGlobal 2000 à Atlanta

Rivières de l’Ethiopie a contribué nettement aux chiffres de traitement de cette année. L’Ethiopie a surpassé unmillion de traitements pour la premièrefois, atteignant 1 007 983 en janvier-septembre 2003 : à savoir presque ledouble des traitements de 2002. En2003, le programme a commencé lestraitements dans la zone de Bench Maji (adjacente aux zones de Kaffa et Sheka) dans la région de SouthernNations, Nationalities and Peoples etdans la zone North Gondar de la régiond’Amhara. Le Programme africain de la Lutte contre l’Onchocercose aapprouvé une autre expansion quidémarrera en 2004 dans les zonesd’Illubabor et de Jimma et également àcôté de Jaffa et de Sheka, mais qui fontpartie du point de vue administratif, dela région d’Oromiya. Les traitementsdoivent doubler à nouveau en 2004.

« Les Lions sont les‘Chevaliers de l’Aveugle’depuis presque 80 ans.

Nous sommes ravisd’avoir pu, conjointement

avec le Centre Carter,sauver la vue de millionsde personnes, » a dit KayK. Fukushima, présidentde la Fondation interna-tionale des Lions Clubs.

L’éducation sanitaire et la distributionde traitements de mectizan ont nonseulement prévenu la cécité des rivièrespour des millions de personnes, maisont également sauvé des multitudes decommunautés qui étaient sur le pointde disparaître. En effet, les villageois

qui avaient abandonné des terres fertiles le long des berges des rivièrespour éviter d’être piqués sont revenussur leurs terres et ont redonné vie à l’économie locale. Le personnel duCentre Carter entend sans cesse deshistoires de personnes infectées, tel cetailleur nigérian qui était en train deperdre la vue à cause du parasite mais

Le Docteur Katabarwa, à l’extrême droite, avec des collègues des Lions et le PrésidentCarter en Ouganda.

Mectizansuite de la page 3

qui, grâce au mectizan, a pu voir à nouveau au point d’enfiler son aiguillesans aide.

Nous remercions et nous félicitonsnos partenaires, surtout les Lions Clubs, d’autres bailleurs de fonds et les ministères de la santé pour avoirrendu possible un tel accomplissement.

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L’onchocercose

5www.cartercenter.org

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d’Atlanta se réjouissent de pouvoirprofiter de son expérience acquise aux premières lignes du combat de l’onchocercose.

L’Ouganda a fait un grand pas enavant grâce au Docteur Katabarwa.

• Il a mis au point une carte épidémiologique du pays qui montrela distribution de l’onchocercose.

• Sous sa direction, le programme aatteint son but de traitement finalpour le traitement en masse avecl’ivermectine.

• C’est un ardent défenseur de l’engagement communautaire, d’où la mise en place d’un mécanisme efficace et intégré de recherche, de suivi et d’évaluation axé sur lesrésultats permettant d’améliorer la performance de la stratégie de distribution de l’ivermectine à basecommunautaire. Grâce à cela, plus de90% des communautés bénéficiantdu Programme de la Cécité desRivières de l’Ouganda ont réussi àatteindre une couverture annuelled’au moins 90%. Actuellement, cette stratégie est en train de devenirune politique nationale pour tous les programmes de santé faisant appelà l’engagement des communautés,dont la lutte contre le paludisme, le VIH/SIDA, la tuberculose, la filariose lymphatique et la schistosomiase.

Le Docteur Katabarwa croit dans laparticipation des femmes aux activitésde traitement avec l’ivermectine, à basecommunautaire, et il a publié plusieursarticles sur ce thème. En septembre2002, il a été nommé par le directeurgénéral de l’Organisation mondiale dela Santé de servir auprès du Comitéconsultatif technique pour leProgramme africain de Lutte contrel’Onchocercose.

Le Centre Carter se réjouit de pouvoir profiter de ses compétences au siège de l’organisation.

Le 28 octobre 2003, l’ancien président de la Fondation internationale des Lions Clubs,

Jim Ervin et le Docteur Tebebe Berhandes Lions, gouverneur du District 411A(Ethiopie et Kenya), se sont rendu

pendant une journée en Ouganda pourvoir ce que les Lions locaux avaient faitpour améliorer la vie des Ougandaisinfectés par l’onchocercose.

Avec les Lions locaux et le personnel du Programme de Lutte contre la Cécité des Rivières, ils se sontrendu dans le district de Mbale où ilsont rendu visite aux communautés etont observé ceux avec des signes etsymptômes d’onchocercose. Les gens de Mbale ont remercié les Lions, le

programme,Merck & Co.et tous lesautres parte-naires pouravoir changéleur vie.

Des représentants des Lions ClubsInternational en visite en Ouganda

Références sur l’onchocercose

L’ancien Président international desLions, Ervin, se joint aux membrescommunautaires et aux dirigeantslocaux de Bufumo.

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Trachome

6 Waging Peace. Fighting Disease. Building Hope.

supplémentaires dans les villages d’intervention sans la contribution du projet et 87 latrines en dehors des villages du projet. Trente-et-un villages avaient mis sur pied un comitéd’hygiène pour promouvoir unemeilleure hygiène et la prévention des maladies. Quarante-neuf des 50dirigeants villageois interviewés ontindiqué qu’ils continueraient à constru-ire des latrines lorsque le projet cessera.

La première évaluation du Projetde Promotion des Latrines à Zinder a donc noté des signes bien encour-ageants puisqu’un an après, les latrinesfamiliales SanPlat sont très acceptées,utilisées et bien entretenues dans lesvillages d’intervention.

Cette évaluation dégage égalementune information très utile pour le programme national qu’il peut utiliserpour améliorer le volet « CE » de lastratégie CHANCE.

moyenne 10 personnes. Pour 78% desbénéficiaires des latrines interviewés, le projet de Zinder représentait leurspremières latrines familiales.

Utilisation et entretien des latrinesPlus de 90% des adultes dans l’étudeont indiqué « qu’ils utilisaient toujoursles latrines. » Par contre, l’utilisationest plus faible chez les enfants puisque55% signalent « qu’ils utilisent toujoursles latrines » et 18% « qu’ils utilisentsouvent les latrines. » Trente-six pourcent des ménages ont indiqué que leursvoisins utilisaient leurs latrines, mais ne savaient pas à quelle fréquence.Soixante-quatre pour cent des adultesinterviewés ont indiqué qu’ils avaientutilisé les latrines au cours des 24heures précédentes et 90% pendant les dernières 48 heures.

Dans 75% des ménages visités, cesont les femmes qui sont chargées denettoyer les latrines et celles-ci étaientnettoyées en moyenne trois fois parsemaine. Soixante-dix-neuf (39%) des 200 latrines inspectées avaient été nettoyées dans les 48 heures précédentes. On a indiqué que leslatrines étaient nettoyées avec de l’eau et du savon (24%), avec de l’eauseulement (57%) et sans eau (13%).

Les équipes de l’évaluation ontconstaté que les murs des latrinesétaient faits avec de l’herbe séchée(56%) ou des briques de banco (36%).Seules 15% des latrines avaient uneporte avec fermeture et, cela pourraitéventuellement affecte le caractèreprivé de la latrine et, limité son utilisation pendant la journée. Lors devisites imprévues dans les ménages, lesenquêteurs ont constaté que 86% deslatrines avaient été utilisées récemmentet que 70% étaient propres. Il estimportant de couvrir les fosses deslatrines avec des couvercles en cimentremis par le projet pour éloigner lesmouches et combattre les odeurs autour

des latrines. Soixante-quatorze pourcent des latrines inspectées étaient fermées au moment de la visite. Trèspeu (6%) des latrines avaient desmatières fécales exposées et des mouches n’étaient présentes que dans 11% des latrines.

AcceptabilitéLes membres des ménages ont indiquéqu’ils appréciaient les latrines parcequ’elles étaient proches et d’un accès facile (59%), qu’elles étaientprivées (22%), à cause de l’hygièneenvironnementale (7%) et qu’ellesprévenaient les maladies (5%). Peud’inconvénients ont été indiqués outrel’odeur (17% des répondants).

PérennitéL’évaluation a constaté que le projetpilote avait dépassé les attentes. En effet, les maçons ont fait savoirqu’ils avaient construit 331 latrines

Niger Latrinessuite de la page 1

Cherchant à sensibiliser davantage à la lutte contre letrachome, trois écoles primaires

du district de Dera—Anbessamie, Arb Gebeya et Hamusit—ont célébréleurs premières Journées annuelles dePrévention du Trachome en juin etjuillet 2003. Y ont participé les élèves,les enseignants, les parents et lesreprésentants du Centre Carter-Ethiopie, ainsi que le personnel localde l’administration du district et desservices de santé et d’éducation. Lesenseignants et des spécialistes de l’hygiène ont lu des poèmes et lesélèves des clubs scolaires du trachomeont joué des sketches et ont chanté des chansons sur la lutte contre le trachome, l’hygiène et la santé. Lesélèves ont participé à des concours

Les écoles du district de Dera, enEthiopie, célèbrent les premièresJournées de Prévention du Trachome

question-réponse sur le trachome. Plusde 200 participants ont assisté à cesévénements. Le district de Dera est l’un des quatre districts où le Bureau de Santé d’Amhara intervient auxniveaux de la prévention et de la luttecontre le trachome, en collaborationavec le Centre Carter.

La Journée de Prévention duTrachome, composante du nouveauprogramme de prévention du trachome,organisée par le Bureau de Santérégional d’Amhara et le Centre Carter pour sensibiliser les enfants descommunautés rurales, est une partieimportante des efforts de mobilisationcommunautaires dans ces communautésoù le trachome est très endémique. En2001, le Programme de Lutte contre leTrachome d’Amhara, qui en est à ses

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années du secondaire. Plus de 7 000élèves participent au programme dansles trois écoles. L’évaluation finale des programmes pilotes permettra de

finaliser le curriculum deformation et leprogramme seraétendu à plusgrande échellepour inclured’autres écolessur l’ensemblede Dera et dans d’autresdistricts où letrachome esttrès endémiquedans la régiond’Amhara.

premiers pas, a réalisé une évaluationdes besoins reposant sur des interviewsavec les enseignants. Ces études ontindiqué que la plupart des enseignantsavaient une connaissance minimale de la maladie et de sa prévention. Lesenseignants étaient très intéressés àobtenir plus d’information et ontdemandé du matériel d’éducation sanitaire ainsi qu’un guide structurépour enseigner la prévention du trachome. Des discussions s’en sontsuivies entre le Centre Carter et les bureaux régionaux de santé et d’éducation d’Amhara. Un groupe detravail a mis au point un curriculumpour la prévention du trachome et du matériel d’éducation sanitaire correspondant pour couvrir tous lesvolets de la stratégie CHANCE eninsistant sur N&CE. De plus, les leçonsencouragent les élèves à dépister d’autresproblèmes concernant l’hygiène dansleurs propres communautés et à trouverleurs propres solutions.

Le nouveau curriculum de forma-tion a été testé dans les trois écoles de Dera dès décembre 2002, où 71enseignants ont reçu une formation surla lutte et la prévention du trachome.Le trachome est enseignée dans lecadre du programme scolaire normaldes quatre premières années du primaireet par le biais des clubs du trachome etde l’assainissement pour la dernièreannée du primaire et les trois premières

Figure 3

Trachome

7www.cartercenter.org

Jim Ervin, ancienPrésident interna-tional des Lions

et Dyanne Hayes,Vice-Président pourles Programmes de laFondation Conrad N.Hilton, se sont renduen Ethiopie du 18 au28 octobre 2003, pourvisite les programmesde lutte contre le tra-chome dans la régiond’Amhara. L’équipecomprenait le DocteurTebebe Berhan,Président du District411 des Lions, Ramendra Shah, leDocteur Joe Riverson de World VisionInternational et Monsieur TeshomeGebre ainsi que le Docteur JimZingeser du Centre Carter.

L’équipe s’est rendu auprès du programme de lutte contre le trachome

de World Vision dans la vallée deBorkena. A Kemissie et à Antsokia,l’équipe s’est rendu dans les écoleslocales où sont réalisées de multiplesactivités d’éducation sanitaire con-cernant le trachome. L’équipe s’estégalement rendu dans un centre desanté où sont effectuées des interven-tions chirurgicales du trichiasis. Plus de 78 000 personnes de la vallée deBorkena exposées au risque de con-tracter le trachome ont été traitéesavec du Zithromax® donné par PfizerInc. Le programme de World Visionest financé par la Fondation Hilton et a obtenu un don de l’InitiativeInternationale pour le Trachome.

L’équipe s’est rendu auprès duProgramme de Lutte contre leTrachome de la Zone South Gondar,bénéficiant d’une aide de l’InitiativeSightFirst des Lions-Centre Carter oùon lui a fait diverses démonstrationsdans des écoles publiques. A l’école primaire d’Anbessamie, les membres du Club du Trachome et de l’Hygièneont chanté des chansons et joué dessketches pour les élèves, leur apportant

suite à la page 8

Jim Ervin, Dyanne Hayes, Lions et des représentants duCentre Carter examinent des femmes après la chirurgie du trichiasis, centre de santé d’Anbessamie, Ethiopie.

L’ancien Président international desLions et le Vice-Président de laFondation Hilton se rendent en Ethiopie

108180

155155

4682,413

318408

63381

366391

1,4784,696

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Trachome

8 Waging Peace. Fighting Disease. Building Hope.

La réussite des projets de promo-tion des latrines au Niger et enEthiopie est le meilleur signe

montrant que des milliers de latrinesSanPlat (plate-forme sanitaire) peuventêtre construites à faible coût dans desvillages. Les programmes de lutte con-tre le trachome s’intéressent vivementà cette technologie car elle permet deréduire le nombre de mouches quitransmettent le trachome et sontsource d’autres avantages sanitairespour les communautés participantes.

En avril 2003, le Programme deLutte contre le Trachome du Mali adémarré un projet pilote dans deux districts de la région de Ségou afin depromouvoir l’utilisation de latrines et dispenser une éducation sanitairedans les villages où le trachome estendémique. Le projet relève d’un effortde collaboration entre le Programmenational pour la Prévention de laCécité, le bureau sanitaire régional, les bureaux sanitaires des districts deBaroueli et Bla et le Centre Carter. LeDocteur Modibo Traoré et le DocteurAlassane Dicko, directeurs médicauxdes districts de Baroueli et Bla, ontlancé respectivement le projet et ontrecruté les villages qui sont intéressés à combattre le trachome et à améliorerl’hygiène. Dans les deux districts, 63 villages ruraux comptant une popu-lation totale de 63 566 personnes ontété choisis. On a demandé à chaque

Le Mali lance le projet de promotiondes latrines dans la région de Ségou

village de nommer deux hommes quiseront formés comme des maçons.Chaque village a également choisi unhomme et une femme pour la forma-tion portant sur l’éducation sanitaire.

Un total de 104 villageois ont pris part à une formation de deux joursà l’intention des maçons. Une fois terminée leur formation, on a donnéaux maçons suffisamment de ciment et de barres de fer pour construire cinqlatrines de démonstration dans leursvillages. Ensuite, 102 volontaires enmatière d’éducation sanitaire ont étéformés à la lutte contre le trachomedans leurs bureaux sanitaires de district respectifs. On a encouragé les volontaires à créer des comités d’hygiène villageois pour promouvoirl’hygiène générale et l’assainissement.

Le but à long terme pour le projet malien est de promouvoir unprogramme d’hygiène pérennisable oùla possession de latrines et l’utilisationquotidienne feraient partie intégrantede la vie rurale. En août 2003, leMinistère de la Santé du Mali (y compris des responsables sanitairesrégionaux), l’UNICEF et le CentreCarter ont tenu une réunion afin de discuter des stratégies pour la pérennisation de latrines en milieu ruralau Mali. L’assistance pour le trachomedu Centre Carter au Mali est soutenuepar la Fondation Conrad N. Hilton.

d’importants messages sur la préventionde la cécité. Le directeur de l’écoled’Anbessamie a fait faire le tour à sesinvités, leur montrant notamment leslatrines améliorées et les structurespour se laver le visage. Il a présenté àses invités des exemplaires des plans deformation et manuels sur le trachomeet l’hygiène qui ont été finalisés grâceau soutien des Lions et du Centre. LeLion Tebebe a annoncé que les LionsClubs de l’Ethiopie financeraient la traduction du plan de formation enamharique

Ato Zelalem Abera, coordinateurdu Programme de Lutte contre leTrachome de la zone South Gondar, aemmené l’équipe dans les villages oùdes latrines ont été construites avec lesoutien du programme. Des activités depromotion de la santé et de l’hygiènesont réalisées dans les 155 villages de larégion du programme et plus de 3 000latrines familiales ont été construites.Monsieur Zelalem a également fait visiter à l’équipe le centre de santéd’Anbessamie où des chirurgies de correction de la paupière sont réaliséespour les patients souffrant du trichiasis.Plus de 10 000 chirurgies correctives dela paupière ont été exécutées dans lecadre du programme ces trois dernièresannées et 100 256 personnes ont été traitées avec du Zithromax endécembre 2003.

L’ancien Président international,Ervin, Dyanne Hayes et leurs collèguesont été les invités d’honneur de moultévénements, dont un banquet organiséà Addis Ababa par les Lions Clubs. Ils ont également eu le privilège derencontrer des hauts représentants officiels lors de leur visite, dont sonEminenceYosef Retta, président de larégion d’Amhara, qui a remercié lesLions, le Centre Carter, la FondationHilton et World Vision pour l’aide qu’ilsapportent aux habitants de la régiond’Amhara. Il a notamment fait remar-

Lionssuite de la page 7

quer que le programme Lions-CentreCarter cherche à rendre autonomes et àhabiliter les programmes de santérégionaux et zonaux et à renforcer lescapacités locales.

Le 27 octobre, son EminenceGirma Wolde Giorgis, Président de la République fédérale de l’Ethiopie, a souhaité la bienvenue à l’ancienPrésident international, Ervin et àl’équipe Lions-Centre Carter dans le

palais présidentiel d’Addis Ababa. LePrésident Girma, membre fondateur dupremier Lions Club de l’Ethiopie, aexprimé toute sa reconnaissance pourl’excellent travail réalisé grâce à l’aidedes Lions et du Centre Carter afin deprévenir la cécité dans son pays. LaFondation Conrad N. Hilton et LionsInternational apportent un grand soutien au Programme de Lutte contrele Trachome dans six pays africains.

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Trachome

9www.cartercenter.org

Première revue deprogramme pour la lutte contre le trachome tenue au Sud du Soudan

Le 11 novembre 2003, le conseild’administration de l’ITI a approuvé la demande du Soudan

pour 680 000 doses de traitements supplémentaires de Zithromax. Ainsi le Programme de Lutte contre leTrachome du Soudan pourra renforcerle traitement dans les zones déjà incluses dans le programme et commencer le traitement dans les communautés où le trachome est trèsendémique dans l’état de West Darfur.

L’approbation du conseil d’adminis-tration coïncidait avec la célébration du cinquième anniversaire de l’ITI. Lorsd’un communiqué de presse énoncé ce jour, le Docteur Jacob Kumaresan,président de l’initiative, a indiqué, «Nous sommes en train de gagner la lutte contre la cécité due au trachomeparce que nous avons une stratégieextraordinaire et des partenariats hautement efficaces. Inspirés par notreremarquable réalisation jusqu’à ce jour,nous élargirons la portée des programmesde lutte contre le trachome déjà enplace et nous démarrerons au moins 10 nouveaux programmes de pays. »

Engagés plus que jamais face au

La première revue de programmepour le Programme de Lutte contrele Trachome dans la zone opéra-

tionnelle d’Operation Lifeline Sudan/South s’est tenue les 29 et 30 juillet2003, dans les locaux de l’OLS/S àLokichokio, au Kenya. Les 30 personnesqui ont assisté à la revue représentaientles huit partenaires non gouvernemen-taux participant à la lutte contre le tra-chome dans les zones du Sud du Soudansoutenues par le consortium de l’OLS/S :Tearfund, MEDAIR, ZOA, ChristianMission Aid, Adventist Development and Relief Agency, Sudan Medical Care, Christoffel Blindenmission et leCentre Carter. De plus, des représen-tants du secrétariat sanitaire du SudanPeople’s Liberation Movement et del’Organisation mondiale de la Santé ont participé activement à la réunion.Les principaux objectifs de la réunionétaient d’examiner les progrès accomplispar le Programme de Lutte contre leTrachome dans le Sud du Soudan, d’en apprendre davantage des leçons de l’année passée et de coordonner lesactivités de lutte contre le trachomepour 2004. Les organisations partenairesse sont concentrées sur la manière demettre en place une stratégie CHANCEéquilibrée au Sud du Soudan malgré la guerre civile. Au titre des défis qui se présentaient au programme, on a noté les options possibles aux latrinestraditionnelles qui s’effondrent lors de la saison des pluies, ainsi que la manièrede vaincre la résistance culturelle à l’utilisation des latrines.

La discussion animée parmi les participants tout au long de la réunion

L’Initiative Internationale duTrachome (ITI) augmente les donsde Zithromax au Soudan

Programme de Lutte contre leTrachome du Soudan, Pfizer etl’Initiative Internationale du Trachomeont montré qu’ils étaient désireux àapporter une aide à la lutte contre letrachome dans les zones les plus diffi-ciles du monde. Vu que la paix pourraitenfin revenir après des décennies deconflit civil, les programmes sanitairesdu Soudan sont prêts à fournir des services à des communautés supplémen-taires isolées et peu desservies, tant auNord qu’au Sud. En 2002, le programmedu Soudan a traité un total de 189 233personnes avec du Zithromax. Dans les zones au Sud du Soudan soutenuespar Operation Lifeline Sudan/South, leCentre Carter a coordonné les activitésde lutte contre le trachome avec la collaboration du secrétariat sanitaire du SPLM et six partenaires non gouvernementaux : ChristoffelBlindenmission, Adventist Developmentand Relief Agency, Christian Mission Aid, MEDAIR, ACROSS et ZOA.

Les activités de lutte contre le trachome du Centre Carter sontssoutenues par les Lions—Centre-Carteret l’Intitiative SightFirst.

a mis à jour des recommandations pour le programme :

• Faire un plaidoyer en vue d’augmenterl’approvisionnement d’eau potabledans le Sud du Soudan

• Améliorer la planification pour attein-dre les objectifs en temps opportun

• Mettre au point une liste de vérifica-tion pour la supervision concernantles activités d’éducation sanitaire

• Mettre au point des listes de villagesciblés devant notifier mensuellementles activités CHANCE

• Inclure plus de femmes dans les activités du programme

• Identifier des manières culturellementappropriées, pour donner plus de pouvoir aux communautés ciblées

• Renforcer les activités de chirurgie pourtraiter les nombreux cas en attente

• Faire une recherche opérationnellepour tous les volets de la stratégieCHANCE, lorsque c’est possible.

Les participants ont indiqué que la revue de programme avait réussi à atteindre ses objectifs et qu’il avait aidé à créer un esprit d’équipe positif et uneidentité de groupe pour le programmedans le Sud du Soudan.

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Trachome

10 Waging Peace. Fighting Disease. Building Hope.

celles capturées, les mouches Muscadomestica représentaient 2% des mouches attaquant les yeux. Le milieuprincipal de reproduction pour lesmouches M. sorbens était les excré-ments des humains et des chiens ; lesexcréments herbivores produisaientnettement moins de mouches M. sor-bens. On avait observé que la densitépic des mouches sur les visages desenfants se situait entre 9h00 et 11h00du matin, et les observations deMonsieur Gashu suggèrent que la

Monsieur Gashu Fentie est unbiologiste du Bureau sanitairerégional d’Amhara, très

intéressé par les maladies transmises par vecteur. Les maladies transmises parinsectes sont nettement prévalentesdans la région d’Amhara, surtout le trachome et le paludisme. Cherchant à accroître les capacités dans la région, Monsieur Gashu a rejoint ledépartement de biologie à l’Universitéd’Addis Ababa, dans le but d’étudierl’entomologie et a choisi d’étudier lesmouches et la transmission du trachomepour son doctorat en sciences.

En avril 2002, le Docteur EllenDotson, entomologiste aux Centers for Disease Control and Prevention, Etats-Unis, a rencontré MonsieurGashu alors qu’elle était venue visité le Programme de Lutte contre leTrachome du South Gondar. On avaitdemandé au Docteur Dotson d’apporterune assistance au bureau sanitairerégional et au Centre Carter afin de mettre en œuvre une rechercheopérationnelle pour la lutte contre les mouches. Après avoir rencontréMonsieur Gashu et son conseiller dethèse, le Docteur Teshome GebreMichael, le Docteur Dotson a acceptéd’agir en tant que conseillère externepour la thèse de Monsieur Gashu.

Les études entomologiques deMonsieur Gashu avaient commencé par l’observation directe de mouchesinfectant les yeux dans le village deMelefena, au Sud du Gondar, où 75% des enfants observés présentaientdes signes de trachome. Les observa-tions initiales sur le terrain ont été réalisées de décembre 2002 à mars2003. Environ 95% des mouchesattrapées sur les visages des enfantsétaient des Musca sorbens. Parmi

température et le niveau d’humidité relative peuvent jouer un rôle impor-tant dans l’activité diurne des mouches.L’analyse initiale des données montrequ’une amélioration de l’assainissement,en retirant les excréments humains etcanins de l’environnement, est uneétape importante dans la lutte contre le vecteur du trachome.

Pour poursuivre sa recherche etacquérir des compétences en laboratoireen entomologie des mouches et desmoustiques, Monsieur Gashu a travaillé,en novembre et décembre 2003, au laboratoire d’entomologie des Centersfor Disease Control and Prevention desEtats-Unis à Atlanta, Ga. Son étudeaux Etats-Unis est parrainée par leCentre Carter, par le biais de l’InitiativeSightFirst des Lions-Centre Carter.

L’Université d’Addis Ababa, les CDC et le Centre Carter collaborent pour la recherche

Bird M. Dawson CR. Schachter JS. MiaoY. Shama A. Osman A. Bassem A.Lietman TM. “Does the diagnosis of trachoma adequately identify ocularchlamydial infection in trachoma-endemic areas?” Journal of InfectiousDisease. 2003; 187(10):1669-73.

Frick KD, Basilion EV, Hanson CL,Colchero MA. “Estimating the burdenand economic impact of trachomatousvisual loss.” Ophthalmic Epidemiology.2003; 10(2):121-32.

Frick KD, Foster A. “The magnitude andcost of global blindness: an increasingproblem that can be alleviated.” AmericanJournal of Ophthalmology. 2003;135(4):471-6.

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Javaloy J, Ferrer C, Vidal MT, Alio JL. “Follicular conjunctivitis caused byChlamydia trachomatis in an infantSaharan population: molecular and clinical diagnosis.” British Journal ofOphthalmology. 2003; 87(2):142-6.

Kuper H. Solomon AW. Buchan J.Zondervan M. Foster A. Mabey D. “A critical review of the SAFE strategy for the prevention of blinding trachoma.”The Lancet. 2003; 3(6):372-81.

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Melese M. Alemayehu W. Gaynor B. YiE. Whitcher JP. Lietman TM. “Whatmore is there to learn about trachoma?”British Journal of Ophthalmology. 2003;87(5):521-2.

Munoz B, Solomon AW, Zingeser J, et al.“Antibiotic dosage in trachoma controlprograms: height as a surrogate for weightin children.” Investigative Ophthalmology& Visual Science. 2003; 44(4):1464-9.

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Références pour le trachome

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Actualités mondiales de la santé

11www.cartercenter.org

Dépistage de la filariose lymphatique en zones urbaines duNigeria par un étudiant d’Emory

Lors de la revue de programme du Nigeria en 2001, on a pris la décision d’offrir une chirurgie

à environ 450 hommes souffrant d’hydrocèle qui ont été identifiés aucours de l’enquête sur l’hydrocèle de1999-2000. Le Docteur Gail Thomas,chirurgien et consultant pour leProgramme d’Elimination de laFilariose lymphatique du Centre Carter,s’est rendu à Jos, du 28 juillet au 6 août2003, pour faire une évaluation du projet pilote de chirurgie de l’hydrocèledans la région du centre du Nigeria.

Le Docteur Thomas a examiné 80 patientsaprès leur chirurgie

de l’hydrocèle.

Environ 170 chirurgies ont étéréalisées depuis septembre 2002. LeDocteur Thomas a personnellement pu examiner 80 patients après leurchirurgie de l’hydrocèle. Le suivi despatients 10 mois après leur chirurgie arévélé de bons résultats, ne montrantaucune récidive de l’hydrocèle.Cependant, le taux d’infections post-opératoires des plaies chez 36 patientsexaminés quatre semaines après lachirurgie était bien trop élevé.

Les patients étaient extrêmementreconnaissants et heureux de montrercombien cette chirurgie avait changéleur vie. Un grand nombre d’entre euxsont à présent capables d’effectuer lestravaux agricoles et de participer à lavie familiale et communautaire, ce quin’était pas possible un an plus tôt.

Un consultantévalue le Projetde Chirurgie del’HydrocèleMonsieur Andrew Terranella,

M.P.H., M.D., de l’UniversitéEmory, s’est rendu, du 29 juin

au 16 août 2003, au bureau de Global2000 à Jos, au Nigeria, pour évaluer latransmission possible de la filarioselymphatique dans deux zones urbaineschoisies : Jos, dans l’état du Plateau etLafia, dans l’état de Nasarawa. Avec leDocteur Abel Eigege, chef des activitésde lutte contre la filariose lymphatiquepour les états du Plateau et deNasarawa à Global 2000/Nigeria, et d’autres membres du personnelnigérian, Monsieur Terranella s’estrendu dans des cliniques et des centresde santé primaires dans les deux villes.

L’équipe a mis en place un système de surveillance pour dépisterles manifestations cliniques de la filariose lymphatique dans six districtsde la ville de Jos. Un système de surveillance analogue a été mis sur pied dans la ville de Lafia. Ce systèmede surveillance a détecté 27 cas urbains

d’hydrocèle, de lymphoedème oud’éléphantiasis et huit infectionsurbaines de W. bancrofti chez 12 083patients dans les deux villes. Il n’adétecté qu’un seul cas d’adénolymphan-gite (ADL). (Voir Figure 4.) Au moinsdeux foyers urbains d’infection se trouvent dans les districts de NasarawaGwong et Tudun Wada, à Jos.

En fonction de ces résultats, le programme a démarré le traitementpour la filariose lymphatique pour lapremière fois en octobre 2003, à Jos. Le Programme d’Elimination de laFilariose lymphatique au Nigeria réalise également un traitement dans29 villages des états du Plateau et de Nasarawa et a traité, en date de septembre 2003, 2 298 859 personnes.Si l’on cumule les résultats, le CentreCarter a apporté une assistance à plusde 5,2 millions de traitements de lafilariose lymphatique au Nigeria depuisle début du programme en 2000.

Figure 4

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THECARTER CENTER

Actualités mondiales de la santé

En novembre, Madame Kelly Callahan,conseillère-résidente technique duCentre Carter à Nairobi, au Kenya, est rentrée aux Etats-Unis et MonsieurMark Pelletier, ancien conseiller-résident technique du Centre Carter/Khartoum, au Soudan, l’a remplacée.Monsieur Raymond Stewart, qui était le conseiller-résident technique àOuagadougou, Burkina Faso, est àprésent conseiller-résident technique à Khartoum.

Le Docteur Jeremiah Ngondi,responsable du programme de luttecontre le trachome pour le CentreCarter, basé à Nairobi, a commencé, enseptembre, une étude d’épidémiologiede 11 mois à l’Université deCambridge, en Angleterre, dans le

Jalons cadre de sa bourse d’études. MadameAlice Onsarigo s’est jointe au CentreCarter en tant que nouvelle respons-able de programme à Nairobi.

De même, Monsieur EricDumakor, responsable du programmede lutte contre le trachome du Ghana, est parti pour étudier à l’Ecoled’Hygiène et de Médecine tropicale de Londres. Madame Lydia Ajono arejoint le bureau du Centre Carter à Accra, en tant que nouvelle responsable de programme.

Monsieur Ayman Elsheikh, responsable des données pour le bureau de Khartoum, a reçu l’une despremières bourses Foege, financé par laFondation Bill et Melinda Gates, luipermettant d’étudier pendant deux ansla santé publique à l’Univeristé Emoryà Atlanta, Ga.

Madame Peace Habomugisha a été

Centre CarterOne Copenhill

453 Freedom ParkwayAtlanta, GA 30307

nommée représentante de pays duCentre Carter en Ouganda.

L’Initiative internationale duTrachome a fêté son cinquièmeanniversaire, le 11 novembre 2003, à New York. Parmi les événements dela journée, on a pu noter le discours du Secrétaire général des NationsUnies, Monsieur Kofi Annan, et unmessage de félicitations retransmis parvidéo émanant de l’ancien PrésidentJimmy Carter.

L’Initiative internationale de Luttecontre le Trachome a été créée en 1998par la Fondation Edna McConnellClark et Pfizer Inc pour aider les paysoù le trachome est endémique à mettreen place la stratégie CHANCE et àgérer les dons de Zithromax faits parPfizer pour le traitement du trachomeactif et la prévention de la transmissionde la maladie.

Pour des informations à jour du Centre Carter, prièrede visiter notre site Web : www.cartercenter.org.