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REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 1/11

N°2 – erratum – annule et remplace le précédent - 24 septembre 2014

Le bulletin de santé du végétal (BSV) est un document gratuit d’information sur l’état sanitaire des cultures et des zones non agricoles en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’inscrit dans le cadre du plan Ecophyto dont l'objectif est la réduction de l’emploi des pesticides. Ce bulletin est destiné aux jardiniers amateurs. Il s’appuie sur les observations réalisées par les observateurs des filières arboriculture fruitière, maraîchage, olivier, tomate d’industrie, zones non agricoles ; et sur l’analyse de risque effectuée par les animateurs de ces filières.

SOMMAIRE

AU POTAGER .....................................................................................................................................................................2

SALADE ...................................................................................................................................................................................2 Pucerons ..........................................................................................................................................................................2 Chenilles noctuelles .........................................................................................................................................................4

TOMATE ..................................................................................................................................................................................5 Mineuse de la tomate ......................................................................................................................................................5

AU VERGER .......................................................................................................................................................................6

OLIVIER ...................................................................................................................................................................................6 Mouche de l’olive ............................................................................................................................................................6 Pyrale du jasmin ..............................................................................................................................................................7

POMMIER ................................................................................................................................................................................7 Carpocapse (ver) des pommes.........................................................................................................................................7

POIRIER ...................................................................................................................................................................................8 Puceron à phylloxera du poirier .......................................................................................................................................8

AU JARDIN D’ORNEMENT .................................................................................................................................................9

BUIS .......................................................................................................................................................................................9 Pyrale du buis ..................................................................................................................................................................9

ARBRES D’ORNEMENT ..............................................................................................................................................................10 Nouveau scolyte détecté en France ...............................................................................................................................10


Au potager

Salade Pucerons Des pucerons sont actuellement observés sur des cultures de salades plantées début août dans le Vaucluse. Le nombre de pucerons est pour le moment relativement faible. Les pucerons sont de petits insectes piqueurs suceurs qui occasionnent des dégâts sur les plantes en ponctionnant la sève. Ils sont naturellement régulés par un grand nombre d’insectes utiles au jardin. Les plus connus sont les coccinelles dont les larves et les adultes se nourrissent de pucerons. Les larves de coccinelles, inesthétiques, passent parfois pour des ravageurs, faites attention de ne pas les éliminer. D’autres insectes sont également des prédateurs de pucerons, c’est le cas par exemple des syrphes. Ce sont des mouches aux allures de guêpes qui volent en faisant du surplace, les adultes butinent les fleurs (et ne piquent pas l’être humain) alors que les larves (qui ressemblent à de petits asticots translucides avec quelques taches noires et jaunes) se nourrissent de pucerons. Il existe également des insectes parasites qui pondent leurs œufs dans les pucerons. Lorsque les œufs éclosent les petites larves se nourrissent des pucerons dans lesquels elles ont été pondues entraînant la mort de leur hôte. Les dégâts des pucerons sur les feuilles de salade ont très peu d’incidence et n’empêchent pas de les consommer après les avoir lavées.

Photo : puceron sur salade (BSV maraîchage du 5 septembre 2014)


Moyens de prévention : - Favoriser l’installation des insectes utiles au jardin en leur aménageant des abris et en

installant des plantes fleuries - Proscrire les traitements insecticides qui tuent également les insectes utiles - Mettre en place des plantes pièges, comme par exemple la capucine. Les pucerons

seront très attirés par cette plante et iront la coloniser plutôt que de s’attaquer aux salades

Outils de biocontrôle : - Les traitements préventifs par macérations d’ortie, sont parfois efficaces (source :

jardiner-autrement.fr).

Photo : syrphe (G. Carcasses, SNHF)

Photo : larve de coccinelle


Chenilles noctuelles Des dégâts de chenilles noctuelles d’intensité moyenne sont actuellement observés. Les noctuelles sont des chenilles, larves de papillons de nuit. Plusieurs espèces de chenilles peuvent s’attaquer aux salades. Elles consomment les racines, la partie comprise entre les feuilles et les racines (le collet) ou les feuilles. Les feuilles sont trouées, plus ou moins dévorées, la plante flétrit suite à des perforations au niveau du collet, on peut également trouver des déjections noirâtres ou verdâtres (cf. photos ci-dessous)

Photos : dégâts de noctuelles (INRA – Ephytia)

Moyens de prévention :

- Retourner la terre en hiver afin que les prédateurs puissent se nourrir des chenilles qui s’y trouvent ou que le froid les fasse mourir

- Utiliser des plantes répulsives des femelles de noctuelles comme l’absinthe ou la tanaisie

- Maintenir la biodiversité au jardin, en s’interdisant les traitements insecticides. Certains insectes comme les carabes sont des prédateurs de chenilles nocturnes

Photo : carabe des bois (Pennsylvania departement of conservation and natural resources, forestry archives – bugwood.org)


Tomate

Mineuse de la tomate On observe actuellement des dégâts importants causés par la mineuse de la tomate notamment dans les Alpes-Maritimes. La mineuse de la tomate (Tuta absoluta) est un petit papillon dont la chenille creuse des galeries dans les feuilles, les tiges, les pédoncules et les fruits de la tomate. Les galeries dans les fruits peuvent ensuite pourrir pendant la culture ou pendant la conservation.

Photo : dégât sur fruit (INRA – efa-dip.org)

Moyens de prévention : - Eliminer les tiges et les fruits parasités - Effeuiller régulièrement les plantes attaquées - Ne pas laisser les débris végétaux en tas sur le sol - Arracher certaines plantes indésirables susceptibles d’abriter le ravageur, à savoir :

solanum sauvages, daturas sauvages, tabac sauvage…


Au verger

Olivier

Mouche de l’olive Les conditions actuelles sont toujours très favorables au développement de la mouche de l’olive. Cette année l’insecte est présent de façon exceptionnellement importante. Les dégâts dans les vergers d’oliviers sont très importants voire historiques. (BSV Oléiculture du 16 septembre 2014). Rappel du bulletin précédent : Il s’agit d’une petite mouche qui mesure de 4 à 5 mm de long. Les femelles pondent un œuf sous la peau de l’olive et l’asticot se développe dans la pulpe. Pendant 10 à 15 jours la larve se nourrit de l’olive puis elle se transforme en adulte et sort pour s’accoupler. La dernière génération de mouche de l’olive (à partir de fin octobre), finit sa vie dans le sol au pied des oliviers et y passe l’hiver jusqu’au mois de juin suivant.

Les dégâts peuvent entraîner une chute plus précoce des fruits et une altération de la qualité de l’huile.

Outils de biocontrôle : Il est possible d’installer des pièges à mouche de l’olive permettant de capturer un certain nombre d’adultes. Ce moyen de lutte ne permet pas de supprimer l’ensemble des mouches mais d’en réduire la population.

Photo : piège à mouche de l’olive


Pyrale du jasmin Des attaques importantes de la chenille de la pyrale du jasmin sont signalées dans les Alpes-Maritimes.

Photo : dégâts de pyrale du jasmin (l’oléiculteur)

Ces chenilles sont les larves d’un petit papillon nacré qui mesure de 2 à 3 cm d’envergure. Elles se nourrissent des feuilles terminales des jeunes rameaux. Le bord des feuilles est découpé et recroquevillé. Certaines feuilles sont comme cousues entre-elles par des fils de soie, c’est là que la chenille se confectionne son cocon pour y effectuer sa transformation en papillon adulte (nymphose). Les dégâts sont surtout préjudiciables sur jeunes plants. Les arbres adultes supportent très bien ces attaques.

Pommier

Carpocapse (ver) des pommes Les derniers vols de l’année se terminent vers le 20-25 septembre dans tous les secteurs. Le risque de nouvelles pontes dans les pommes devient nul. Les chenilles qui sont encore dans les fruits vont passer l’hiver à l’état de chenille en « hibernation » (on parle de diapause pour un insecte) si ceux-ci restent sur les arbres ou au sol pour se transformer en adulte au printemps prochain.

Photo : chenille au cœur du fruit (INRA, ephytia)


Moyens de prévention : - Il convient de bien éliminer les pommes de l’année qui ont été attaquées par le ver et

qui sont restées sur les arbres ou au sol.

Outils de biocontrôle Si vous avez eu des dégâts, envisagez l'an prochain (au mois de juin) de serrer avec un lien ou un adhésif une bande de carton ondulé sur le tronc. Les larves qui se cachent dans les alvéoles pour se transformer en nymphes peuvent ainsi être ramassées au fur et à mesure et détruites.

Poirier

Puceron à phylloxera du poirier Le puceron à phylloxera est un petit insecte piqueur suceur. Plusieurs générations se succèdent pendant l’année. Ils s’abritent pendant l’été à la base inférieure des fruits (ou œil). Lorsqu’ils s’y nourrissent, ils provoquent l’apparition de taches brun-noir appelées « cul noir ». Ces taches apparaissent pendant le murissement ou pendant le stockage au froid. Actuellement de nombreux vergers sont attaqués dans les Alpes.

Photo : cul noir (GRCETA BD)

Ces dégâts n’empêchent absolument pas la consommation des fruits en l’état. Seule la conservation est compromise.


Au jardin d’ornement

Buis

Pyrale du buis La pyrale du buis est un papillon de nuit qui pond des œufs au cœur des massifs de buis. Les premières pontes ont lieu au printemps puis plusieurs générations se succèdent au cours de l’année. Les chenilles dévorent les feuilles et tissent des toiles sur ces dernières. Le buis prend rapidement un aspect grillé desséché et certaines plantes dépérissent très rapidement, même de très grands et vieux sujets. Les chenilles sont souvent cachées, il ne faut pas hésiter à écarter les branches et les rechercher. Elles sont vertes avec des points noirs sur les côtés et une tête noire et brillante. Actuellement il y a des papillons en vol dans tous les départements de la région donc un risque de nouvelles pontes. Les dégâts sont considérables.

Photo : dégât sur buis (INRA – JC Martin)

Outils de biocontrôle Il est possible d’installer à proximité immédiate des buis des pièges à phéromone qui attirent les papillons mâles. Ils permettent de limiter les accouplements et donc le nombre de pontes.


Arbres d’ornement Nouveau scolyte détecté en France Les scolytes sont de petits insectes qui parasitent de nombreux arbres. Ils se nourrissent du bois tendre sous l’écorce et peuvent causer des dommages importants. Ils sont de couleur noire ou brune et mesurent quelques millimètres. Au mois d’août un scolyte jusque là inconnu en France a été identifié à Nice, il s’agit de l’espèce Xylosandrus crassisusculus. Les symptômes qu’ils provoquent sont très caractéristiques car ils expulsent la sciure des galeries qu’ils creusent dans le bois en la compressant. Apparaissent alors le long du tronc des sortes de « vermicelles » de couleur claire de plusieurs centimètres qui pendent vers le bas. A Nice les symptômes ont été observés sur caroubier mais ce scolyte est capable de s’attaquer à d’autres espèces d’arbres feuillus (pas de conifères). Si vous observez des symptômes similaires chez vous signalez-les rapidement à la Direction Régionale de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF PACA) : [email protected] ou à la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (FREDON PACA) : [email protected]

Photo : dégâts sur troncs

mailto:[email protected]




LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS :

Le Bulletin de Santé du Végétal, filière Jardins Amateurs, s’appuie sur les bulletins de santé du végétal des filières : Maraîchage, Arboriculture fruitière, Tomate d’industrie, Olivier, Zones Non Agricoles. Les observateurs des filières correspondantes contribuent donc à l’élaboration de ce document

COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN : Anne ROBERTI (FREDON PACA)

N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques.

Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.

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