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CAMPAGNE 2019 GRANDES CULTURES - DIVERSIFICATION BSV BILAN CONTEXTE METEOROLOGIQUE L’une des années les plus ensoleillées ! 2019 a été la plus ensoleillée de ces 25 dernières années avec un total annuel de 2618 heures au Lamentin ; soit 236 heures de plus que la normale ou l’équivalent d’un 13 e mois. Le régime de vent redevient un peu plus classique cette année. La brume de sable a été moins présente cette année (63 jours au total pour 97 en moyenne), juin étant le plus brumeux. La température annuelle (en hausse par rapport à l’an dernier) s’inscrit, pour la plupart des postes de mesure, dans le top 6 des plus chaudes. Depuis 4 ans consécutifs, l’activité cyclonique reste supérieure à la normale ou aux moyennes actuelles. Dans l’ensemble, la pluviométrie annuelle traduit un déficit durable, surtout dans le nord-caraïbe où il faut remonter à 1973 pour trouver un bilan plus faible. Source : Météo France Antilles-Guyane. Ce bulletin est basé sur des observations ponctuelles qui donnent une tendance de la situation sanitaire territoriale. La Chambre d’Agriculture de la Martinique encourage les agriculteurs à réaliser leurs propres observations sur leurs parcelles. Elle se dégage de toute responsabilité quant aux décisions prises. Ce document vous présente la synthèse des observations sur les cultures suivies au sein du réseau d’épidémiosurveillance pour l’année 2019. L’action est pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.

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Page 1: BSV BILAN - MARTINIQUE

CAMPAGNE 2019

GRANDES CULTURES - DIVERSIFICATION

BSV BILAN

CONTEXTE METEOROLOGIQUE

L’une des années les plus ensoleillées !

2019 a été la plus ensoleillée de ces 25 dernières années avec un total annuel

de 2618 heures au Lamentin ; soit 236 heures de plus que la normale ou

l’équivalent d’un 13e mois. Le régime de vent redevient un peu plus classique

cette année. La brume de sable a été moins présente cette année (63 jours au

total pour 97 en moyenne), juin étant le plus brumeux. La température

annuelle (en hausse par rapport à l’an dernier) s’inscrit, pour la plupart des

postes de mesure, dans le top 6 des plus chaudes. Depuis 4 ans consécutifs,

l’activité cyclonique reste supérieure à la normale ou aux moyennes actuelles.

Dans l’ensemble, la pluviométrie annuelle traduit un déficit durable, surtout

dans le nord-caraïbe où il faut remonter à 1973 pour trouver un bilan plus

faible.

Source : Météo France Antilles-Guyane.

Ce bulletin est basé sur des observations ponctuelles qui donnent une tendance de la

situation sanitaire territoriale. La Chambre d’Agriculture de la Martinique encourage les

agriculteurs à réaliser leurs propres observations sur leurs parcelles.

Elle se dégage de toute responsabilité quant aux décisions prises.

Ce document vous présente la synthèse des observations sur les cultures

suivies au sein du réseau d’épidémiosurveillance pour l’année 2019.

L’action est pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui

financier de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), par les crédits issus

de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan

ECOPHYTO.

Page 2: BSV BILAN - MARTINIQUE
Page 3: BSV BILAN - MARTINIQUE

Le Lamentin

Saint-Pierre

Basse-Pointe

Sainte-Marie

Sainte-Luce

Robert

GRANDES CULTURES

ANANAS

o Nom scientifique : Ananas sativus ;

o Famille : broméliacées ;

o Origine géographique : Amérique du sud ;

o Freins à la culture :

ravageurs: fourmis, cochenilles, rats, symphiles ;

maladies : wilt et phytophtora ;

o Surfaces plantées : 58 hectares1 ;

o Production commercialisée : 930 tonnes1.

1Source : Memento de la statistique agricole 2019 (DAAF).

BANANE

o Nom scientifique : musa spp. ;

o Famille : musacées ;

o Origine géographique : Asie du Sud-Est ;

o Freins à la culture :

ravageurs: charançons ;

maladies : cercosporioses ;

enherbement : herbes indésirables ;

o Surfaces plantées : 4373 hectares1 ;

o Production commercialisée :

1703 tonnes de bananes créoles ;

140 434 tonnes de bananes export1.

1Source : Memento de la statistique agricole 2019 (DAAF).

Page 4: BSV BILAN - MARTINIQUE

Bioagresseurs Qualification de la pression Comparaison avec 2018

Wilt Aucune

Cochenilles Faible

Phytophtora Moyenne =

Ananas

Un prélèvement de jeunes plants d’ananas infestés de larves de charançons

a été déposé à la Clinique du Végétal® par un producteur du Lorrain le

21/05/2019.

Le Laboratoire de la Santé des Végétaux (LSV-ANSES) a identifié le

charançon de l’espèce Metamasius quadrisignatus. Les larves de ce

charançon ont déjà été trouvées s’attaquant à une parcelle d’ananas en

Martinique en 2006 (dernière attaque recensée).

D’après J. RHEINHEIMER (2014), la distribution générale de cette espèce est

l’Amérique du Nord et centrale, la Guadeloupe, la Dominique et la

Martinique. Cette espèce est connue en Martinique sur broméliacées.

Les larves de coléoptères ont été observées à Case-Pilote au Morne Obély

sur ananas bois (Tillandsia sp.) en 2013.

Plusieurs hypothèses ont été émises quant à la présence de ce ravageur

sur le site du Lorrain :

une insuffisante prophylaxie ;

une plus grande tendreté des vitroplants d’ananas, particulièrement la variété Mc Gregor.

Répartition spatiale des parcelles d’observations :

o 2 parcelles suivies : Ajoupa-Bouillon, Basse-Pointe.

Bioagresseurs suivis :

o cochenilles farineuses Dysmicoccus Brevipes

(ravageurs) ;

o wilt Pineapple Mealybug Wilt-associated closterovirus

(PMWaV) (maladie) ;

o phytophtora (pourriture du cœur à Phytophthora

nicotianae var . parasilica) (maladie).

De juillet à décembre, la situation sanitaire a été calme. En août, on a

observé des plants atteints de phytophtora uniquement sur le site le

plus humide.

Pression biotique

Wilt

Source : CA

Page 5: BSV BILAN - MARTINIQUE

Bioagresseurs Qualification de la pression Comparaison avec 2018

Charançons Moyenne

Cercosporiose (observation qualitative) Forte =

Bananes

Répartition spatiale des parcelles d’observations :

5 parcelles suivies : Gros-Morne, Saint-Esprit, Ducos, François, Lorrain.

Espèces observées :

o banane plantain : 3 sites,

o banane rose : 2 sites.

Bioagresseurs suivis :

o charançon du bananier cosmopolites sordidus, (ravageur) ;

o cercosporiose noire causée par Mycosphaerella fijiensis

(maladie) ;

o cercosporiose jaune causée par Mycosphaerella musicola

(maladie) ;

Méthodologie :

Les observations sont réalisées toutes les 2 semaines sur 3 pièges

contenant des phéromones. Elles sont changées tous les 3 mois car

l’efficacité est de 90 jours.

Evolution du réseau:

Dans le cadre du suivi des parcelles de bananes en

épidémiosurveillance, les observations du 1er semestre ont été réalisées

par la FREDON et la Chambre d’Agriculture. Les données intégrées à

compter du second semestre sont celles de PRESTA’ SCIC.

Pression biotique

Ravageurs

Charançons : depuis les deux dernières années, nous avons constaté que les pics de charançons ne sont pas

associés au changement de phéromone.

Les moyennes de charançons capturés sur les sites sont les suivantes :

o Ducos : 3 charançons en moyenne par piège ;

o Saint-Esprit : 12 charançons en moyenne par piège ;

o Lorrain : 8 charançons en moyenne par piège ;

o Gros-Morne : pas de moyenne retenue car une seule observation a été réalisée ;

o François : 8 charançons en moyenne par piège.

Ces chiffres s’expliquent par le fait que l’humidité des parcelles et le manque d’entretien général des parcelles

concernant le désherbage sont des facteurs favorisant le développement des populations de charançons.

Charançon du bananier

Cosmopolites sordidus Source : CA

Page 6: BSV BILAN - MARTINIQUE

Maladies

Cercosporioses : au sein des parcelles suivies, on a constaté que la cercosporiose jaune et la cercosporiose

noire étaient les principaux problèmes phytosanitaires relevés sur la culture de banane.

Les producteurs suivis utilisent en prévention la méthode du coupe-feuille pour maîtriser la propagation de ces

champignons.

Pour la SICA CERCOBAN qui suit 75 parcelles sur l’ensemble du territoire ; l’accent est mis sur la lutte

obligatoire contre la cercosporiose noire. En résumé, l’année 2019 a présenté une ambivalence :

o un premier semestre avec une sécheresse prononcée,

o un dernier quadrimestre avec une humidité record depuis l’arrivée de la cercosporiose noire.

Si la sécheresse a été « bénéfique » en matière de contrôle de cercosporiose (moins de pression, moins de

traitements), l’humidité de fin d’année s’est traduite dans les faits par un contrôle très difficile de la maladie.

Les conséquences ont été majeures sur la production de fin d’année 2019 et impacteront également les

récoltes du premier trimestre 2020. Face aux nouvelles limitations de moyens de lutte, l’élimination des

nécroses sur feuilles devra être plus précise et plus soutenue pour se transformer en un maintien du maximum

de surface verte.

Cercosporiose

Source : CA

Page 7: BSV BILAN - MARTINIQUE

Espèces retrouvées Nuisibilité

Catégorie

Localisation Caractéristiques Adventice

Plante de

couverture

Cleome rutidosperma

Kaya blanc Faible x x

Ducos

Lorrain

Sélectionnée comme plante de

service dans certaines

bananeraies car elle limite le

développement des autres

adventices.

Sphagneticola trilobata

Pàt a kanna Moyenne x

Saint-Esprit

Lorrain

Herbacée rampante empêchant

le développement des autres

espèces.

Mikania micrantha

lokaté

Moyenne à

forte x

Ducos

Saint-Esprit

Lorrain

Liane qui aime les milieux

humides.

Commelina sp.

Zèb gra Faible x

Ducos

Gros-Morne

Pousse dans les milieux

humides et ombragés.

Phyllanthus amarus

Grenn an ba fey Faible x

Forme des peuplements

monospécifiques en

bananeraies.

Drymaria cordata

Petit mouron Nulle x

François

Gros-Morne

Très bonne couverture des

sols, tolérante à l’ombrage.

Euphorbia heterophylla

Gwo malonmé Faible x Lorrain

Se forme dans les parcelles

entretenues chimiquement.

Gestion de l’enherbement

La méthode de gestion de l’enherbement la plus utilisée est

mécanique : débroussailleuse, gyrobroyeur.

Certains agriculteurs ont recours à l’extirpation manuelle ou à l’aide

de coutelas notamment lorsqu’il s’agit de gestion des lianes.

D’autres agriculteurs valorisent les plantes de couverture qui

poussent spontanément là où ils les implantent.

Drymaria cordata

Communément appelé « petit mouron », cette plante présente divers

intérêts agronomiques, à savoir :

o plante non-hôte des nématodes parasites du bananier ;

o très bonne capacité de couverture du sol ;

o tolérance à l’ombre.

Les producteurs ont fait le choix de préserver cette espèce pour son

potentiel de plante de couverture. Toutefois, on constate qu’elle

disparaît en période de chaleur intense.

Petit mouron

Source : FREDON

Le choix des producteurs d’une méthode de gestion de l’enherbement est fortement influencé par :

o le stade d’enherbement préjudiciable aux bananiers,

o le budget,

o mais aussi aux espèces présentes sur la parcelle.

Ci-dessous sont présentées les espèces principalement retrouvées :

Page 8: BSV BILAN - MARTINIQUE

CULTURES FRUITIERES

AGRUMES

o Famille : rutacées ;

o Origine géographique : Asie du Sud-Est ;

o Freins à la culture : Les agrumes sont exposés à de nombreuses

menaces phytosanitaires, qui peuvent être mortelles pour les arbres. Le

chancre citrique, le HLB et le psylle sont des organismes règlementés

contre lesquels la lutte est obligatoire.

GOYAVE

o Famille : myrtacées ;

o Origine géographique : Amérique centrale ;

o Freins à la culture :

nématodes Meloidogyne mayaguensis ;

oiseaux ;

aleurodes ;

cochenilles.

BARBADINE - MARACUDJA

o Famille : passifloracées ;

o Origine géographique : Amérique ;

o Freins à la culture :

alternariose ;

pourriture du collet ; cochenilles farineuses.

RAMBOUTAN

o Famille : Sapindacées ;

o Origine géographique : Indonésie, Malaisie ;

o Freins à la culture : les attaques d’oiseaux.

Page 9: BSV BILAN - MARTINIQUE

Bioagresseurs Qualification de la pression Comparaison avec 2018

Psylles des agrumes Moyenne =

Cochenilles Faible

Pucerons Moyenne

Papillons piqueurs Moyenne

Répartition spatiale des parcelles d’observations :

o Robert, Rivière-Pilote, Marigot, Saint-Esprit, Carbet

Trois-Ilets.

Espèces observées :

o orange sucrée, mandarine, pamplemousse, citron, lime

de tahiti, kumquat.

Bioagresseurs principaux :

Trois ravageurs principaux ont été observés. Il s’agit des mêmes que

ceux mentionnés en 2018 :

o pucerons Toxoptera citricida (ravageur) ;

o papillons piqueurs des agrumes Eudocima materna et

Gonodonta spp. (ravageur) ;

o cochenilles et plus particulièrement la cochenille verte

Coccus viridis (ravageur).

Agrumes

Pression biotique Ravageurs

Pucerons : dès l’apparition de jeunes bourgeons appelés flushs, on a constaté une

augmentation des populations de pucerons des agrumes. Ainsi, à chaque observation

de flushs, une note d’information a été mise dans le Bulletin de Surveillance du

Végétal. Sur les sites de Rivière-Pilote et Carbet, on a dénombré de nombreuses

populations de pucerons à partir du mois d’août 2019.

Cochenilles vertes : la présence de cochenilles vertes est restée occasionnelle sur les

sites.

Papillons piqueurs des fruits : dès le mois de janvier jusqu’à avril, les fruits ont été

fortement attaqués. On note une période creuse au niveau des attaques entre les mois

de mai et de septembre. On note une reprise des attaques au mois d’octobre sur le site

des Trois-Ilets qui a été rajouté au réseau depuis le mois d’août.

Dès la maturation des fruits, on observe une augmentation du nombre de fruits piqués.

Les papillons s’attaquent préférentiellement aux fruits sucrés (orangers sucrés,

mandarines). Rivière-Pilote et Le Marigot sont les sites dénombrant le plus d’attaques

(au moins 80% des arbres).

Les limes de Tahiti au Saint- Esprit et au Prêcheur n’ont subi aucune attaque.

Autres ravageurs

Mouches mineuses des agrumes Phyllocnistis citrella : on note toujours la présence de

mineuses des agrumes aux Trois-Ilets occasionnant des dégâts sur feuille.

Larve de Phyllocnistis citrella sur feuille

d’agrume

Source : Butterfly house, Australie

Page 10: BSV BILAN - MARTINIQUE

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Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre

Pourcentage moyen d’arbres touchés par les pucerons et papillons piqueurs des fruits en 2019

Pucerons Papillon piqueur

Gestion de l’enherbement Principales espèces présentes :

Sur l’ensemble des sites observés, on a noté principalement

la présence de poacées, telle que brachiaria sp. mais aussi

celle de gazon local, axonopus compressus.

Plus précisément, au Saint-Esprit, les espèces suivantes de

poacées ont été fréquemment observées :

o Emilia fosbergii (Goutte de sang),

o Eleusine indica (Pyé poul),

o Paspalum conjugatum (Zèb mouton).

Ces espèces sont communes aux vergers et parfois difficiles

à éliminer par les outils de tonte.

En ayant recours aux produits phytopharmaceutiques mais

aussi au désherbage mécanique (débroussailleuse), sur l’un

des sites, l’agriculteur a favorisé la pousse unique de

Paspalum conjugatum (Zèb mouton).

Il a laissé cette espèce en place et l’utilise comme une

plante de couverture.

Seule l’espèce Emilia fosbergii retrouvée fréquemment dans

les vergers ne présente pas de contraintes agronomiques et

sert de plante refuge à certains auxiliaires (cf. fiche

« quelques plantes refuges des auxiliaires à la Martinique sur le

site de la Chambre d’Agriculture, rubrique publication).

A Rivière-Pilote et au Marigot, on note la présence de

Drymaria cordata (Petit mouron) en pousse spontanée.

Cette espèce est utilisée comme plante de couverture.

Eleusine indica

Source : FREDON

Emilia fosbergii Source : CA

Paspalum

conjugatum

Source : FREDON

Page 11: BSV BILAN - MARTINIQUE

Goyave

Dégâts de rongeurs,

Source : CA

Dégâts d’oiseaux,

Source : CA

Répartition spatiale des parcelles d’observations :

o 1 parcelle au Gros-Morne.

Type d’observation :

o qualitative.

Observations

On observe des dégâts sur fruits dus aux rongeurs

et aux oiseaux.

Gestion de l’enherbement

Il y a eu 100% de recouvrement en adventice.

Les principales espèces présentes ont été :

30% Axonopus compressus (gazon antillais)

30% panicum maximum (Zèb giné)

20% mikania micrantha (lyann serpen)

20% ipomea tiliacea (lyann dou)

Le désherbage à la débroussailleuse a été réalisé

tous les 3 mois en inter-rang et tous les mois

autour des troncs d’arbre.

Gestion de l’enherbement :

On a constaté une gestion efficiente des herbes

indésirables au sein des parcelles d’agrumes. Les

agriculteurs ont diminué, voire arrêté l’utilisation des

produits phytopharmaceutiques.

Outre la gestion mécanique des herbes indésirables, ils

n’ont pas hésité à faire pâturer les moutons et les

chevaux.

Moutons sous arbres fruitiers

Source : CIRAD

Page 12: BSV BILAN - MARTINIQUE

Barbadine / Maracudja

On a observé des symptômes d’alternaria

passiflora (maladie provoquant des

taches sur feuilles et fruits), sur

barbadine (fruit) au Morne-Rouge et sur

maracudja (feuille) au Gros-Morne.

Barbadine - Maracudja

Répartition spatiale des parcelles d’observations :

o 2 parcelles situées au Morne-Rouge et au

Gros-Morne.

Cultures observées :

o barbadine et maracudja.

Type d’observation :

o Qualitative.

Alternaria sur

barbadine

Source : Agriculteur.

Alternaria sur feuille

de maracudja

Source : CA

Ramboutan

Répartition spatiale des parcelles d’observations :

o 1 parcelle au Gros-Morne.

Type d’observation :

o qualitative.

On a observé des dégâts

d’oiseaux sur fruits. Une

carence en potassium des

sols a également été mise en

évidence par le CIRAD

(analyse de sol et de feuilles).

Elle a pour conséquence un

brunissement des feuilles.

Dégâts d’oiseaux sur fruits.

Source : CA

Page 13: BSV BILAN - MARTINIQUE

Nombre de parcelles observées Fixes Flottantes Total

Tomate 2 4 6

Choux 0 3 3

Melon 3 3 6

Pastèque 4 2 6

Concombre 7 3 10

Courgette 7 2 9

Giraumon 0 1 1

Laitue 6 3 9

Piment 8 2 10

Poivron 1 1 2

Total 38 22 60

Nombre d’observations réalisées Fixes Ponctuelles Total

Courgette 19 4 23

Concombre 31 3 34

Melon 7 10 17

Pastèque 18 3 21

Giraumon 0 1 1

Choux 0 3 3

Laitue 95 13 108

Piment-Poivron 32 14 46

Tomate 8 4 12

Total 210 55 265

CULTURES MARAICHERES

GIRAUMON

o Nom scientifique : Cucurbita maxima ;

o Famille : cucurbitacées ;

o Origine géographique : Amérique.

CONCOMBRE

o Nom scientifique : Cucumis sativus ;

o Famille : cucurbitacées ;

o Origine géographique : Inde.

COURGETTE

o Nom scientifique : Cucurbita pepo ;

o Famille : cucurbitacées ;

o Origine géographique : Amérique Centrale.

Page 14: BSV BILAN - MARTINIQUE

PIMENTS - POIVRON

o Nom scientifique : Capsicium Annuum ;

o Famille : Solanacées ;

o Origine géographique : Amérique du Sud. o

TOMATE

o Nom scientifique : Solanum lycopersicum L. ;

o Famille : solanacées ;

o Origine géographique : Amérique du Sud;

LAITUE

o Nom scientifique : Lactuca Sativa ;

o Famille : astéracées ;

o Origine géographique : est du bassin méditerranéen et d'Asie occidentale.

MELON

o Nom scientifique : Cucumis melo L. ;

o Famille : cucurbitacées ;

o Origine géographique : Egypte.

PASTEQUE

o Nom scientifique : Citrullus lanatus;

o Famille : cucurbitacées ;

o Origine géographique : Afrique de l’Ouest.

Page 15: BSV BILAN - MARTINIQUE

Bioagresseurs Qualification de la pression Comparaison avec 2018

Aleurodes Forte

Pucerons Forte

Pyrales Faible =

Thrips Moyenne

Mouches mineuses Moyenne =

Flétrissement bactérien Faible

Mildiou Moyenne

Oïdium Moyenne

Virus Faible

CUCURBITACEES

On a observé des populations de pucerons

et des symptômes d’oïdium.

Parcelles d’observations :

o parcelles fixes : 32 sur 6 communes ;

o parcelles suivies occasionellement : 21 sur 5 communes.

Cultures observées :

o giraumon, concombre, pastèque, melon, courgette.

Bioagresseurs principaux :

o pyrale des cucurbitacée,s diaphania hyalinita (ravageur) ;

o puceron, Aphys gossypii (ravageur) ;

o mouches mineuses, Liriomyza spp. (ravageur) ;

o aleurode, Bemisia tabaci (ravageur) ;

o thrips, Thrips palmi (ravageur) ;

o mildiou, Pseudoperonospora cubensis (maladie) ;

o oïdium, Erysiphe cichoracearum (maladie) ;

o flétrissement bactérien, ralstonia solanacearum (maladie) ;

o virus (maladie).

Pression biotique

Giraumon

Pucerons sous feuilles de giraumon Source : EPHYTIA

Page 16: BSV BILAN - MARTINIQUE

Ravageur/mois Période d’évolution (tous sites confondus)

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. Déc

Pyrales

Aleurodes

Pucerons

Mildiou

Oïdium

Mouches mineuses

Légende (Présence) : Faible Moyenne Importante

Ravageur/mois Période d’évolution (tous sites confondus)

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. Déc

Pyrales

Aleurodes

Pucerons

Mildiou

Mouches mineuses

Légende (Présence) : Faible Moyenne Importante

Alterner les types de légumes (Fruits, feuilles, racines,)

Ex. Laitue < Concombre < Carotte

Comme pour toutes les autres cultures de cucurbitacées, la pyrale a

impacté plus fortement la culture au second semestre.

Les pucerons ont été présents à partir de Juillet (50% des plants en

moyenne).

Aphis gossypii (puceron) provoquant une

déformation de la feuille de concombre. Source : FREDON

Symptôme d’oïdium sur feuille de courgette. Source : EPHYTIA

Sur la culture du concombre, la pyrale des cucurbitacées a été l’un des principaux

problèmes phytosanitaires. En effet, on a observé entre 60% et 100% de plants

attaqués. Ce ravageur est responsable d’une perte de rendement sur la plupart

des sites.

L’aleurode a été également un autre ravageur présent entre juin et décembre 2019

et responsable de viroses sur les plants.

Les pucerons présents toute l’année ont été sans impact significatif sur les sites.

Le mildiou, le flétrissement bactérien et l’oïdium n’ont pas été problématiques

pour cette culture.

Courgette

Concombre

Page 17: BSV BILAN - MARTINIQUE

Ravageur/mois Période d’évolution (tous sites confondus)

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. Déc

Pyrales

Aleurodes

Pucerons

Mildiou

Oïdium

Mouches mineuses

Légende (Présence) : Faible Moyenne Importante

Ravageur/mois Période d’évolution (tous sites confondus)

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. Déc

Pyrales

Aleurodes

Pucerons

Mildiou

Oïdium

Mouches mineuses

Légende (Présence) : Faible Moyenne Importante

Potyvirus sur feuille de pastèque. Source : FREDON

Les aleurodes et les pucerons sont les principaux ravageurs

causant des problèmes sur pastèque, soit 20% à 100% de plants

attaqués en moyenne.

En avril, des champignons sont observés sur 20% des plants au

Vauclin.

Pyrales : présentes sur les sites surtout au second trimestre où l’on a observé 40 % au

Vauclin.

Aleurodes : principal bioagresseur tout au long de l’année. On a observé entre 40% et 100%

de plants attaqués au premier semestre. Ils ont été responsables des symptômes de virus

visibles sur les feuilles des plants (déformations des feuilles).

Pucerons : dommageables, surtout entre octobre et novembre, avec 40% à 60% de plants

attaqués. On a noté une période creuse entre juillet et septembre.

Mouches mineuses : nombreuses mines (en moyenne 10 par feuille). Les feuilles les plus

affectées, présentaient parfois une vingtaine de larves par feuille.

Mildiou et l’oïdium : peu importants cette année sur les parcelles de melons observées.

On a relevé également la présence d’auxiliaires sur ces sites (œufs de chrysopes, larves de

coccinelles).

Larves de chrysopes. Source : FREDON

Pastèque

Melon

Page 18: BSV BILAN - MARTINIQUE

Bioagresseurs principaux Qualification de la pression Comparaison avec 2018

Mouches mineuses serpentines Moyenne =

Mouches mineuses en plaque Faible

Cercosporiose Moyenne =

Laitue

Répartition spatiale des parcelles d’observations :

o 6 parcelles fixes : Vauclin, Morne-Rouge, Marin, Sainte-

Anne, Trois-Ilets et Case-Pilote ;

o 4 parcelles flottantes : Gros-Morne, François, Ducos,

Prêcheur.

Variétés observées :

o batavia, feuille de chêne rouge, feuille de chêne verte,

feuille de chêne blonde, storina, gotham, palatina,

goldorac.

Bioagresseurs principaux :

o les mouches mineuses serpentines, Liriomyza sativae et

Liriomyza trifolii. (ravageurs) ;

o la mouche mineuse en plaque Nemarimyza maculosa

(ravageurs) ; o la cercosporiose cercospora longissima (maladie).

Pression biotique Bemisia tabaci Source : FREDON

Aleurodes: Cet insecte est de plus en plus observé sur la culture de laitue. Il s’agit

généralement de parcelles ayant un antécédent en cucurbitacées ou en culture à proximité.

Depuis 2018, les adultes ont été dénombrés sous les feuilles de laitue. D’août à décembre

2019, on note une recrudescence de ces bioagresseurs (en septembre et en novembre au

Marin sur feuille de chêne verte et en décembre, sur pratiquement tous les sites et variétés).

Cicadelles : insecte observé en octobre au Marin.

Chrysomèles : petits coléoptères observés sur batavia aux Trois-Ilets en décembre.

Cochenilles : Insectes piqueurs-suceurs observés au Marin en septembre sur laitue feuille de

chêne verte.

Ces bioagresseurs n’ont pas eu d’impact significatif sur la culture.

BIOAGRESSEURS MINEURS

Page 19: BSV BILAN - MARTINIQUE

Symptôme de cercosporiose. Source : CA

CERCOSPORIOSE

Description : maladie causée par un champignon cercospora longissima.

Organes attaqués : feuilles.

Symptômes: taches nécrotiques sur les feuilles.

Dissémination : par les spores, par les projections d'eau consécutives aux pluies et à

l’irrigation par aspersion, par les êtres humains et les outils agricoles.

Conditions favorables : l’humidité. Les contaminations ont souvent lieu à la suite de

périodes humides, en faveur des pluies et d'irrigations par aspersion.

On constate sur le territoire que le développement de la maladie est lié aux conditions

climatiques humides plus importantes dans le Nord que dans le Sud.

En effet, on note l’absence de cercosporiose sur feuilles de laitue dans le sud au

premier semestre. En période pluvieuse (à partir de juillet), on constate au Morne-

Rouge, que les taches se répartissent sur l’ensemble des feuilles, ce qui entraîne une

perte économique importante.

Prophylaxie : A cette période, l’une des alternatives est de planter une surface moins

grande en laitue pour limiter les pertes, et de privilégier la plantation d’autres

cultures.

Remarques : Pour la variété feuille de chêne rouge, l’observation des taches dues à la

cercosporiose est plus difficile à réaliser car les feuilles et les taches sont sombres.

Malgré cette contrainte, on s’aperçoit qu’un peu moins de 20% des laitues feuilles de

chêne rouge sont sensibles à la cercosporiose.

La variété feuille de chêne verte, qui était en seconde place l’année dernière

concernant les attaques, occupe la première place en 2019. Une sensibilité de plus en

plus marquée, surtout pour la laitue feuille de chêne verte qui est de plus en plus

plantée sur les exploitations.

Symptôme de cercosporiose. Source : FREDON

24%

19%

37%

11%

70%

27%

18%

38%

10%

1%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

batavia feuille dechênerouge

feuille dechêneverte

batavia feuille dechênerouge

feuille dechêneverte

raleighrouge

raleighverte

batavia batavia beurre chêneblonde

feuille dechênerouge

feuille dechêneverte

batavia feuille dechênerouge

feuille dechêneverte

Nord Sud Centre Nord Sud

Semestre 1 Semestre 2

% de plants atteints de cercosporiose

BIOAGRESSEURS SUIVIS

Page 20: BSV BILAN - MARTINIQUE

MOUCHES MINEUSES

Description : Insectes polyphages.

Signes: présence de mouches et de larves sur et dans les feuilles.

Remarques: On constate en 2019 que les attaques de mouches

mineuses serpentines sont plus importantes que celles de

mouches mineuses en plaque.

La présence de mines (souvent de 1 à 5 mines par feuille

attaquée) se limite aux premières feuilles (celles du bas retirées à

la récolte). L’incidence économique est donc peu significative.

On remarque également que les laitues cultivées dans le Sud de

l’île sont plus impactées que celles du nord. Les conditions

climatiques y seraient plus propices.

En termes de variétés, en tête de liste des plus attaquées on

retrouve la batavia puis la feuille de chêne verte suivie de la

feuille de chêne rouge.

Perspectives : Dans le cadre du projet « Madin bio’sem » (accès

aux semences et plants adaptés et certifiés biologiques), les

agriculteurs sont volontaires à l’essai de nouvelles variétés afin

d’évaluer leur sensibilité aux bioagresseurs.

9%

1%

73%

20%

67%

42%

10%

46%

7%

46%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

batavia feuille dechênerouge

feuille dechêneverte

batavia feuille dechênerouge

feuille dechêneverte

raleighrouge

raleighverte

batavia batavia beurre chêneblonde

feuille dechênerouge

feuille dechêneverte

batavia feuille dechênerouge

feuille dechêneverte

Nord Sud Centre Nord Sud

Semestre 1 Semestre 2

% de plants concernés par les attaques de mouches mineuses serpentines

Larves de mouche Source : CA

Dégâts de larves de mouches

mineuses en plaque

Source : CA

Page 21: BSV BILAN - MARTINIQUE

56%

1%

35%

53%

10%

20% 20%

42%

13%

22%

9%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

batavia feuille dechênerouge

feuille dechêneverte

batavia feuille dechênerouge

feuille dechêneverte

raleighrouge

raleighverte

batavia batavia beurre chêneblonde

feuille dechênerouge

feuille dechêneverte

batavia feuille dechênerouge

feuille dechêneverte

Nord Sud Centre Nord Sud

Semestre 1 Semestre 2

% de plants concernés par les attaques de mouches mineuses en plaque

Gestion de l’enherbement La majeure partie des agriculteurs réalise le sarclage manuel sur les

planches de laitues pour éliminer les herbes indésirables.

L’un d’entre eux a opté pour le paillage naturel composé de tontes

de gazon. Le retour d’expérience des agriculteurs montre que le

paillage naturel composé de tonte de gazon est intéressant. Il

convient selon eux d’être vigilant et de réaliser cette tonte avant

floraison des adventices. Ils estiment également qu’il est nécessaire

de mettre une épaisseur suffisante (10 à 15cm) pour garantir une

efficacité dans le temps. Ces matériaux végétaux permettent de

maintenir l’humidité en période sèche, de favoriser la faune et la

flore du sol et d’enrichir le sol en matière organique.

Les associations culturales sont également un moyen de rentabiliser

l’espace et de couvrir le sol avec une culture de rente.

Association culturale tomate et laitue.

Source : FREDON

Auxiliaires

Coccinelles adultes observées au Marin en septembre et en octobre au Vauclin.

Coccinelle sur feuille de laitue Source : CA

Page 22: BSV BILAN - MARTINIQUE

Bioagresseurs Qualification de la pression Comparaison avec 2018

Aleurodes Forte

Pucerons Nulle =

Mouches mineuses serpentines Faible =

Noctuelles de la tomate Faible =

Oiseaux Faible

Virus Forte

Flétrissement bactérien Moyenne

Acariose bronzée Faible

Pression biotique

Maladies et ravageurs

Nous pouvons établir une relation entre le taux d’infestation des parcelles de tomate par

les aleurodes et le taux de plants atteints de bégomovirus (TYLCV et PYMV).

Les aleurodes ont été présents en grand nombre en 2019, sur l’ensemble des sites

observés. Nous pouvons conclure que ces attaques ont été préjudiciables pour la culture.

En effet, cet insecte a été observé dès la croissance végétative des plants. Dans certains

cas, sans intervention de l’agriculteur, ces attaques précoces peuvent occasionner une

perte, voire une absence complète de rendement.

Il est constaté que certaines conditions culturales favorisent ce ravageur (pas de rotation

culturale, forte densité de plantation et mauvaise gestion de l’enherbement). Plus la

contamination est précoce, plus les dégâts risquent d’être importants à la récolte.

Sur les parcelles suivies, le flétrissement bactérien a été observé à Sainte-Anne et au

Saint-Esprit en début d’année, compte-tenu des conditions d’exploitation de la parcelle

(excès d’eau).

Les acariens, les pucerons et les oiseaux n’ont pas eu d’incidence économique pour la

culture, compte-tenu de leur faible présence.

On note également la présence de 27% de noctuelles sur la parcelle de Sainte-Luce.

On observe des auxiliaires tels que des œufs de chrysopes sous les feuilles de tomates. Œufs de chrysopes, suspendus

au bout d’un pédoncule. Source : FREDON

Mine sur feuille de tomate Source : FREDON

Tomate

Répartition spatiale des parcelles d’observations :

o 4 parcelles fixes situées à Sainte-Anne et au Saint-

Esprit.

Bioagresseurs principaux :

o aleurodes, bemisia tabaci (ravageurs) ;

o pucerons, aphis gossypii (ravageurs) ;

o noctuelles, helicoverpa zea (ravageurs) ;

o oiseaux (ravageurs) ;

o mouches mineuses serpentines,

Liriomyza sativae et Liriomyza trifolii (ravageurs) ;

o acariose bronzée, aculops lycopersici (maladie) ;

o bégomovirus (TYLCV, PYMVC) (maladie) ;

o flétrissement bactérien, ralstonia solanacearum

(maladie).

Page 23: BSV BILAN - MARTINIQUE

13% 7%

2%

67%

7% 10%

20% 13%

27%

67%

87%

20% 26%

67%

33%

70%

20%

40%

7%

67%

100%

34% 27%

2%

13%

1% 0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%1

9/0

3/2

01

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20

/03

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19

Sain

t-Es

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10

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19

Sain

t-Es

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02

/05

/20

19

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02

/05

/20

19

Vau

clin

09

/05

/20

19

Sain

t-Es

pri

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08

/08

/20

19

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is-I

lets

19

/08

/20

19

Tro

is-I

lets

28

/10

/20

19

Sain

te-L

uce

12

/11

/20

19

Sain

te-L

uce

26

/11

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19

Sain

te-L

uce

18

/12

/20

19

Sain

te-L

uce

Tota

l gén

éral

% de plants de tomates attaqués par les bioagresseurs

Pucerons Aleurodes Virus Noctuelle Acariose Oiseaux

Les producteurs des sites observés gèrent

mécaniquement l’enherbement des parcelles de

tomate. Ils utilisent une débroussailleuse.

Certains ont recours au paillage à l’aide de tontes

de gazon.

Gestion de l’enherbement Tontes de gazon utilisées en paillage sur tomate

Source : FREDON

Les produits de biocontrôle sont des produits de protection des cultures qui ont

recours à :

o des organismes vivants (insectes, nématodes microorganismes…) ;

o des médiateurs chimiques (phéromones) ;

o ou des substances naturelles (sel, vinaigre…).

Ils sont reconnaissables par le logo BC .

Les agriculteurs suivis sont de plus en plus tournés vers un mode de production alternatif

à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques conventionnels.

Lutte contre les bioagresseurs

La gestion sanitaire de l’aleurode (bioagresseur principal de

la culture) est effectuée à partir de produits de biocontrôle.

Les agriculteurs suivis sont de plus en plus tournés vers un

mode de production alternatif à l’utilisation des produits

phytopharmaceutiques conventionnels.

Page 24: BSV BILAN - MARTINIQUE

Bioagresseurs Qualification de la pression Comparaison avec 2018

Aleurodes Faible =

Pucerons Moyenne =

Anthracnose sur fruits Faible

Anthracnose sur feuilles Faible

Oiseaux Faible =

Acariose Moyenne

Virus Moyenne

Flétrissement bactérien Faible =

Gale bactérienne Moyenne

Piments/Poivron

Répartition spatiale des parcelles d’observations :

o 8 parcelles de piments doux situées à Ducos, au Saint-

Esprit, à Sainte-Anne, au Vauclin, au Morne-rouge, à

Sainte-Luce, à Case-Pilote et à Ajoupa-Bouillon ;

o 2 parcelles de piments forts à Sainte-Anne et au Morne-

Rouge ;

o 2 parcelles de poivron au Morne-Rouge et à Sainte-Luce.

Bioagresseurs principaux :

o aleurodes, bemisia tabaci et aleurotrachelus trachoides

(ravageurs) ;

o pucerons, aphis gossypii (ravageurs)

o oiseaux (ravageurs) ;

o acariose, Polyphagotarsonemus latus (maladie) ;

o virus (maladie) ;

o anthracnose, Colletotrichum gloeosporioides (maladie).

o Flétrissement bactérien, Ralstonia solanacearum (maladie).

Pression biotique Ravageurs

Aleurodes : il a été observé une recrudescence des populations d’août à novembre sur piments et poivron.

Pucerons : ces insectes à l’origine de viroses sur piment ont été observés en grand nombre en octobre et novembre sur

l’ensemble des sites et des cultures.

Oiseaux : on observe depuis quelques années une recrudescence des attaques d’oiseaux en début et fin d’année. Pour 2019,

il en a été de même. Les fruits piqués ont été observés en janvier et en décembre.

Autres ravageurs

Chrysomèles : coléoptères qui ont été notés sur poivron au Morne-Rouge en mai.

Champignons : Cladosporium sp. (mai) et Colletotrichum sp. (mai, juin) ont été détectés sur piment doux au Saint-Esprit.

Alternaria sp a été noté à la même période sur poivron au Morne-Rouge.

Chenilles phytophages : sur feuille de poivron au Morne-Rouge en juin.

Page 25: BSV BILAN - MARTINIQUE

Toile tissée sous piment doux

. Source : FREDON

Anthracnose sur piment

Source : FREDON

Maladies

Virus : présents sur l’ensemble des sites toute l’année sur piment doux et

piment fort. Les plants de poivrons ont été concernés à partir du mois

d’août. Ces virus ont eu un impact sur la culture (diminution du rendement).

Acariose : cette maladie causée par l’acarien Polyphargotarsonemus latus a

évolué, surtout sur les parcelles situées à Sainte-Luce (100%) et au Morne-

rouge (80%), causant le brunissement (aspect bronzé) des inflorescences et

le retard de croissance de certains plants.

Anthracnose : On a recensé des dégâts sur fruits (juin) et sur feuilles (juin,

décembre).

Autres maladies

Gale bactérienne : les symptômes de cette maladie causée par la bactérie

Xanthomonas campestris ont été détectés en février et août sur le site du

Morne-Rouge et en mai à Ajoupa-Bouillon.

Flétrissement bactérien : sur poivron au Morne-Rouge en mai.

Auxiliaires

La présence d’auxiliaires a été importante sur l’ensemble des

sites en 2019. L’hypothèse la plus plausible pour cette

recrudescence d’insectes bénéfiques a été la réduction de

l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. On a observé

notamment des œufs de chrysopes sur la face inférieure des

feuilles ainsi que des coccinelles et larves de syrphes.

L’utilisation de débroussailleuse et/ou le recours

au sarclage manuel sont devenus des pratiques

régulièrement observées chez les producteurs du

réseau. La pose de de toiles tissées est l’une des

méthodes employées par l’un des agriculteurs du

réseau.

Gestion de l’enherbement Larve de syrphe

Source : FREDON

Larve de coccinelles s’attaquant à

Aleurotrachelus trachoides

Source : FREDON

Gale bactérienne sur feuille

Source : FREDON

Polyphagotarsonemus latus, vue

microscope Source : INRA

Page 26: BSV BILAN - MARTINIQUE

Espèces retrouvées Localisation Cultures Nuisibilité Utilisation

Valorisation

Cleome viscosa (Kaya jon)

Cleome aculeata (Gro kaya)

Vauclin, Marin,

Sainte-Anne, Carbet

Concombre,

Courgette,

Tomate, Melon,

Pastèque

Oui, mais sur choux

(teigne)

Ludwigia octovalvis (Zèb a pik) Sainte-Anne Pastèque, Tomate

Non (facilement maîtrisée

par les techniques de

désherbage)

médicinale

Euphorbia heterophylla (Ti lèt) Vauclin, Prêcheur,

Marin, François Tomate, Pastèque

Oui (grande capacité

d’infestation)

Amaranthus dubius (Zépina) Lorrain, Saint-Esprit,

Marin, Vauclin

Poivron, Piment,

Courgette,

Pastèque

Non (rarement abondante) Alimentaire

Portulaca oleaceara (Poupyé) Saint-Esprit, Vauclin,

Marin

Piment,

Concombre Non (quelques foyers) Alimentaire

Echinochloa colona (piti zeb diri) Vauclin, Saint-Esprit,

Sainte-Anne, Marin

Piment, Courgette,

Melon non

Enherbement cultures maraîchères

Méthodes alternatives

En 2019, les agriculteurs suivis ont eu recours à

des méthodes alternatives à l’utilisation de

produits phytopharmaceutiques conventionnels

pour la gestion des herbes indésirables à leur

culture de rente.

Il s’est agi, sur le rang de l’utilisation de

paillage tel que le film plastique, toile tissée.

Mais aussi, de paillage à base de matériaux

végétaux (bois raméal fragmenté, tontes de

gazon etc..). La mise en place du paillage

végétal s’est faite après plantation des cultures.

En inter-rang ils ont eu recours au sarclage

manuel et/ou à la gestion mécanique des

herbes indésirables à l’aide de la

débroussailleuse.

Parcelle entretenue à la débroussailleuse Source : FREDON

Palme de coco sur

courgette Source : FREDON

Film plastique sur le rang Source : FREDON

Euphorbia heterophylla

Source : CA

Page 27: BSV BILAN - MARTINIQUE
Page 28: BSV BILAN - MARTINIQUE

Un grand merci à l’ensemble des acteurs du réseau.

Un grand merci aux partenaires.

Merci à l’animatrice inter-filière, aux animateurs filières, aux

observateurs, à tous ceux et toutes celles qui ont participé aux

comités de relecture.

Mais aussi et surtout aux agriculteurs sans qui le réseau n’existerait pas.