bibleinfo hiver 2006

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Hiver 2006 64 E ANNÉE - N°4 Fondation Société Biblique de Genève Sommaire Editorial .................................. 2 Théodore de Bèze ................... 4 Le libraire, témoin de Jésus-Christ ............ 6 Ornans, projet pilote ................. 8 Flash bénévoles .................... 10 Une célébration de la Parole de Dieu .............. 11 «L’œil du tigre» ..................... 12 Voyage d’une «lettre-Afrique» .... 13 Le coin du traducteur ............. 14 Mots-croisés bibliques ........... 14 Nos lecteurs nous écrivent ...... 15 Mémento de prière ................. 16 Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés Jérémie 29:7

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Sommaire Jérémie 29:7 Hiver 2006 64 E ANNÉE - N°4 Fondation Société Biblique de Genève Limiter les charges Comment trouver l’équilibre? 2-3 Une librairie indépendante peut trouver son équilibre de trois façons. La première est d’être implantée dans une très gran- de ville, comptant suffisamment de chrétiens clients pour équilibrer les coûts de fonctionnement et les charges sala- riales. Comme je l’ai dit plus haut, nous n’avons que deux librairies dans ce cas à la Maison de la Bible. Même celles

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Page 1: BibleInfo Hiver 2006

Hiver 20066 4 E A N N É E - N ° 4

Fondation Société Biblique de Genève

SommaireEditorial .................................. 2

Théodore de Bèze ................... 4

Le libraire,témoin de Jésus-Christ ............ 6

Ornans, projet pilote ................. 8

Flash bénévoles .................... 10

Une célébrationde la Parole de Dieu .............. 11

«L’œil du tigre» ..................... 12

Voyage d’une «lettre-Afrique» ....13

Le coin du traducteur ............. 14

Mots-croisés bibliques ........... 14

Nos lecteurs nous écrivent ...... 15

Mémento de prière ................. 16

Recherchezle bien de la ville

où je vous ai menésJérémie 29:7

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Editorial

L’Europe francophone (Belgique, France et Suisse) compte environ 1100 communes de plus de 10’000 habitants, et il ne se trouve une librairie chrétienne que dans à peine une ville sur trois. De plus, ce calcul prend en compte toutes les librairies dites chrétiennes, qu’elles soient protestantes, ca-tholiques ou évangéliques.Par conséquent, plus de 700 communes sont privées de cette forme de témoignage. Elles ne disposent pas d’une vitrine qui annonce l’Evangile à ceux qui ne fréquentent plus d’église depuis plusieurs générations maintenant. Pourtant, tout comme au début du ministère des Maisons de la Bible, la librairie reste un témoignage simple mais bien présent dans la vie quotidienne de nos contemporains.

Comment trouver l’équilibre?

Que les lecteurs germanophones me pardonnent si je me penche sur ce sujet propre à la francophonie en Europe. En effet, si les librairies chrétiennes des pays de langue alle-mande souffrent aussi, comme le rapportait récemment la Société Biblique Allemande, la situation est loin d’être celle de la francophonie.Comme pour les librairies généralistes, il n’est pas facile d’équilibrer l’activité d’une librairie chrétienne. Sur douze magasins francophones des Maisons de la Bible en Suisse et en France, seuls deux sont sensiblement bénéficiaires. Les autres sont soit équilibrés, soit plus ou moins déficitaires, et l’équilibre de l’ensemble n’est obtenu que grâce au soutien de l’activité d’édition.

Limiter les charges

Une librairie indépendante peut trouver son équilibre de trois façons. La première est d’être implantée dans une très gran-de ville, comptant suffisamment de chrétiens clients pour équilibrer les coûts de fonctionnement et les charges sala-riales. Comme je l’ai dit plus haut, nous n’avons que deux librairies dans ce cas à la Maison de la Bible. Même celles

Recherchez le bien de la villeoù je vous ai menés… Jér 29:7

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de Lyon et Marseille ne sont pas équilibrées. La deuxième façon est de limiter le plus pos-sible les coûts et les charges. Ainsi, en acqué-rant le local, on évite de payer un loyer, et en organisant la gestion de la librairie avec des bénévoles, on limite, voire élimine, les charges salariales. Le soutien d’une ou plusieurs églises locales peut aussi contribuer à cet équilibre.La plupart des librairies chré-tiennes trouvent leur équilibre dans un savant mélange de ces trois ingrédients: pas ou peu de loyer, bénévolat et soutien local.C’est d’ailleurs un très beau projet pour une église, ou mieux, pour deux ou trois égli-ses d’une même ville, que d’ouvrir une librairie. C’est une façon très effi cace d’aller à la rencontre des habitants. La librairie doit être suffi samment indépendante par son emplace-ment et son témoignage pour que son activité ne soit pas perçue comme une stratégie de prosélytisme. Notre objectif doit être d’aider nos contemporains à rencontrer leur Seigneur, et non pas de les faire venir «chez nous» (voir aussi, dans ce numéro, l’article de Mackintosh sur le témoignage du libraire).Nous connaissons plusieurs projets d’églises de cette sorte, et nous espérons qu’ils se concré-tiseront tous. La Maison de la Bible met volon-tiers à profi t son expérience pour aider les pro-jets raisonnables et équilibrés à voir le jour.Enfi n, il y a une troisième façon d’envisager un témoignage par la librairie dans une ville, c’est d’associer un «coin librairie» à une autre acti-vité commerciale.

L’association «coin librairie» et activité commerciale

Associer un coin librairie à une activité com-merciale, par ailleurs équilibrée, permet d’envisager ce témoignage avec sérénité. Il y a un an, la famille Della Corte a relevé ce défi dans une ville de seulement 4400 habi-tants! Aujourd’hui, ils ont la perspective d’être

équilibrés la deuxième année. Nous sommes heureux de partager leur expérience dans ce numéro de Bible-Info, et espérons qu’elle encouragera d’autres chrétiens qui se sen-tent appelés à témoigner par le livre. Si c’est possible dans une ville de moins de 5000 ha-bitants, on peut l’envisager dans toutes celles de 10’000. Pour reprendre les chiffres ci-dessus,

plus de 700 villes dépassant les 10’000 habitants en Eu-rope francophone attendent le témoignage d’une librairie chrétienne. L’expérience de Martine et Roger montre que ce défi peut être raisonnable-ment relevé! Si vous avez déjà un commerce en ville, pour-quoi ne pas y adjoindre un coin librairie? Si vous souhaitez ouvrir une librairie chrétienne,

mais que l’équilibre économique n’est pas possible, songez à l’expérience de ces amis et à celle, semblable, de Laurence Blaser, qui a associé un coin librairie à son magasin de fl eurs à Vallorbe, en Suisse (3000 habitants). C’est peut-être la solution pour apporter la Bible dans votre ville!

Ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux…

Marc 16:20

[email protected]

Jean Pierre Bezin

Tout comme au début du ministère

des Maisons de la Bible, la librairie reste

un témoignage simple mais bien présent

dans la vie quotidienne de nos contemporains.

La Maison de la Bible de Paris

recherche un missionnaire à plein-temps

(mi-temps évtl. possible) ● Si vous désirez servir le Seigneur au sein

d’une mission évangélique,● Si vous aimez lire,

● Si vous avez le sens des responsabilités, l’esprit d’équipe et d’initiative…

…venez nous rencontrer Contactez-nous au 0041 21 867 10 71

ou à [email protected]

Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur,

et non pour les hommes. Colossiens 3:23

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Il naît dans une riche et noble famille de Vézelay. Enfant maladif et chétif, très jeune il perd sa mère, et son père l’envoie chez un oncle à Paris, qui le fait soigner et s’en occupe avec tendresse. Il lui trouve un précepteur, mais bientôt l’élève, qui a l’esprit vif et une grande intelligence, en sait autant que le maître. A 9 ans, Théodore est confié à un certain Melchior Wolmar, à Orléans. Bèze écrira plus tard que la rencontre avec cet homme fut comme «le jour de sa seconde naissance».Wolmar, qui est une figure des plus intéres-santes de la pré-réforme, a une influence morale et religieuse capitale sur le gar-çon qui, en 1530, suit son maître à Bourges, où les réformés sont bienvenus, et y ren-contre furtivement Calvin, de dix ans son aîné. Cinq ans plus tard, Wolmar part pour l’Allemagne afin d’échapper aux persécutions et le père de Théodore exige que son fils poursuive ses études de droit à Orléans. L’adoles-cent abandonne peu à peu la littérature que lui a remise son maître. Une paren-thèse de treize ans s’ouvre alors dans la vie du jeune homme. Elle ne se fermera que lors de son arrivée à Genève, en 1548.Le droit le rebute, pourtant il gravit les échelons de la carrière académique et

devient procureur de la nation bourgui-gnonne, il est licencié en droit à 23 ans. Mais ses passions sont la poésie et les plaisirs. Il peut s’y adonner à Paris grâce à ses confortables revenus. Il compose et publie des épigrammes, des élégies, des épitaphes et un recueil de poèmes, dont les trop fameux Juvenilia, qualifiés de poèmes des péchés de jeunesse.Dieu vient alors le chercher par le moyen d’une grave maladie dont il le console ensuite. Il écrit: «Je renouvelai ma promesse de Le servir dans sa vraie Eglise.» Il rompt avec ses parents, ses amis,

et, avec Claudine Denosse, qui devien-dra sa femme, il s’exile à Genève. Il a été condamné au bûcher, ses biens ont été confisqués,

il doit travailler et propose ses services à Calvin qui hésite à les accepter. Il veut alors aller retrouver Wolmar à Tübingen et s’arrête à Lausanne où il rencontre Viret. Ce dernier le recommande à Calvin, mais cette fois, c’est Bèze qui pense ne pas être à la hauteur de la tâche! Il est nommé professeur de grec à l’Académie de Lausanne, avec l’accord de Berne, et est félicité par Farel.En 1557, il part en mission à Berne, Zurich et Bâle, puis en Allemagne, afin de

La notoriété de Théodore de Bèze est certainement au-dessous du rôle qu’il a joué dans le mouvement de la Réforme. Il fut un ambassadeur hors pair de la théologie réformée, chef incontesté et symbole de la réforme huguenote, ami et digne successeur de Calvin, reçu et influent dans les cours de France, de Navarre et d’Europe. Mais on le voit aussi poète, écrivain, polémiste et pamphlétaire virulent envers ses contradicteurs.

Il fut un ambassadeur hors pair de la théologie réformée, chef incontesté et symbole de la réforme huguenote, ami et digne successeur de Calvin.

Le Mur des Réformateurs à Genève (8)

Théodore de Bèze (1519-1605)

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René Neuenschwander

convaincre ces Etats d’intervenir auprès de Henri II en faveur des Vaudois du Piémont, puis des réformés emprisonnés à Paris. Ses qualités de diplomate font merveille. Par contre, il échouera plus tard dans sa mission de réconcilier luthériens et calvinistes qui ont un grave différend concernant la cène et la prédestination. A cette occasion, il se fâche avec Bullinger, qui lui reproche une initiative qu’il a prise seul, à propos d’un projet de confession de foi. Les deux hommes se réconcilieront plus tard.Sous la pression de ces Messieurs de Berne, Bèze démissionne de son poste à Lausanne en 1558. Il part pour Genève, où son as-cension dans la hiérarchie protestante est fulgurante, avec à son apogée sa nomi-nation en tant que recteur de la nouvelle académie fondée par Calvin.En France, après la mort d’Henri II, les Guise ordonnent des persécutions contre les protestants. Bèze est envoyé en mission de médiation entre catholiques et huguenots à Poissy, à Dreux, à Saint-Germain, où il obtiendra de Catherine de Médicis la liberté de conscience et de culte pour ses sujets. Partout, ses prêches soulèvent l’enthousiasme, tout comme ses écrits, vendus librement dans les rues. La reine, Jeanne d’Albret, Coligny, Condé demandent à Genève de presser Bèze de rester en France, malgré son désir de

retourner auprès de Calvin. Il finit par accepter, mais bientôt, Catherine, versatile, opportuniste et jouant double jeu, met en péril tout le travail de Bèze en exigeant des protestants qu’ils rendent toutes les églises qu’ils se sont appropriés.Fin décembre 1561, des troubles sont provoqués par les catholiques, alors que Bèze et Jean Maletprêchent aux portes de Paris. La guerre civile me-nace, et la reine demande l’aide armée des pro-testants. Plus de 2000 communautés répondent favorablement. La famille royale est acquise par Bèze à la Réforme – et pourtant Charles IX laissera faire la Saint-Barthélemy – et l’Edit de Janvier est signé, qui accorde aux protestants la liberté de culte, hors des murs des villes toutefois. C’est un triomphe pour Bèze, mais de courte durée, car, le 28 février 1562, le duc de Guise fait massacrer 80 protestants à Wassy. Malgré les pressantes inter-ventions du réformateur auprès de la reine et de Charles IX, malgré l’acceptation de compromis, la guerre civile est commencée. Succession de vic-toires et de défaites des deux camps, elle ensan-glantera le pays durant 30 ans. S’estimant inutile en France, Bèze rentre à Genève le 15 mai 1563.A la mort de Calvin, il est élu Modérateur de l’église de Genève par la Compagnie des pasteurs, mais, à sa demande, pour un an, une nouvelle élection devant avoir lieu ensuite chaque année. Il veut ainsi qu’un seul homme ne puisse pas prendre une trop grande importance et aussi responsabiliser les pasteurs. Il occupera cette fonction jusqu’en 1580, mais restera l’inspirateur et le guide de la commu-nauté jusqu’à sa mort.Durant les quarante-deux dernières années de sa vie, il participe au rayonnement de la Genève pro-testante à travers toute l’Europe, il fait montre de ses qualités de médiateur dans plusieurs affaires, il est appelé en France où ont eu lieu les massa-cres de la Saint-Barthélemy, on le sollicite partout où surgissent de graves litiges. Le 13 octobre 1605, Bèze s’en va paisiblement retrouver son Sauveur.Il reste de lui ses écrits fort nombreux, qui n’ont tou-tefois pas la qualité de ceux de Calvin, des bro-chures et des livres qui répondent à des contradic-teurs, une multitude de lettres dont des centaines adressées à Bullinger, une pièce de théâtre, Le sacrifice d’Abraham, une traduction poétique des psaumes et le souvenir d’un serviteur de Dieu hum-ble et intelligent, dont un gros livre suffit à peine à relater les multiples activités.

Source: Théodore de Bèze, par Paul-F. Geisendorf, un livre qui permet de suivre le réformateur presque jour après jour.

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L’importance des librairies chrétiennes

Je suis frappé que le Seigneur attire l’attention sur l’importance de librairies chrétiennes comme instruments précieux dans le travail d’évangélisation; mais je me demande si, nous, de ce côté de l’Atlantique (c’est-à-dire l’Europe), pre-nons la chose vraiment au sérieux.J’aimerais beaucoup voir une telle librairie bien conduite dans toute ville importante. Par «bien conduite», j’entends un travail entrepris et suivi comme un service direct pour le Seigneur, dans un véritable amour pour les âmes, un intérêt profond pour répandre la vérité, et, en même temps, dans une conception saine d’affaires (in a sound business way). J’ai connu plusieurs de ces librairies qui ont échoué par faute de formation commerciale de la part de ceux qui les conduisaient. Ceux-ci semblaient être des personnes très sérieuses et sincères, mais tout à fait incapables de mener une affaire de ce genre. D’autre part, dans bien des endroits, il y a une m é c o n n a i s s a n c e regrettable de la valeur et de l’intérêt d’une telle librairie.Comment pouvons-nous le mieux atteindre les gens pour qui les traités et les livres sont préparés? Je crois qu’il faut avoir les ouvrages bien exposés pour la vente dans une vitrine, de façon à ce qui ceux qui passent dans la rue puissent les voir, entrent et achètent

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Le libraire, témoin de Jésus-Christ

Voici quelques extraits des écrits de C.H. Mackintosh (1820-1896) qui, même s’ils datent du XIXe siècle, sont d’une étonnante actualité pour nous aujourd’hui, et plus particulièrement en ce qui concerne le travail des librairies chrétiennes.

Charles Henry Mackintosh

ce qu’ils désirent. L’intérêt de plus d’une âme a été gagné de cette manière. Plusieurs, je n’en doute pas, ont été sauvés ou bénis par le moyen de brochures qu’ils avaient vues pour la première fois dans une vitrine, ou disposées sur un étalage. Il y a manifestement un vrai besoin d’une telle librairie dans toute grande ville, conduite par une personne intelligente et capable pour la vente, et qui serait surtout apte à parler aux

personnes au sujet des ouvrages qu’elle peut recommander et qui peuvent aider ceux qui cherchent la vérité. Je suis persuadé que de cette manière, un excellent travail pourrait être fait. Les chrétiens dans la ville sauraient

où se rendre pour obtenir de tels ouvrages, et cela pas seulement pour leur lecture personnelle, mais aussi pour les répandre. Certainement si quelque chose vaut la peine d’être fait, cela vaut aussi la peine d’être bien fait.

Plusieurs, je n’en doute pas, ont été sauvés ou bénis par le moyen de

brochures qu’ils avaient vues pour la première

fois dans une vitrine, ou disposées sur un étalage.

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Un service direct pour Christ

La librairie doit être considérée comme un service direct pour Christ. Je suis sûr que là où elle est ainsi entreprise et main-tenue, avec énergie, zèle et intégrité, le Seigneur y mettra son approbation et en fera un moyen de bénédiction. N’y a-t-il personne parmi nous qui veuille prendre sur lui un tel travail pour l’amour de Christ, et non pour l’amour de la rémunération? N’y a-t-il personne qui s’engagerait dans un tel travail par la foi, comptant sur le Dieu vivant?

L’évangélisation, une responsabilité de chaque croyant

Toute branche de l’évangélisation doit être entreprise de cette manière. C’est bien et très appréciable d’avoir la com-munion, et une communion cordiale dans tout notre service; mais si nous at-tendons la communion et la coopéra-tion pour commencer un travail qui ren-tre dans la responsabilité personnelle, et aussi collective, nous resterons bien en arrière, ou même le travail ne sera pas fait du tout.Finalement, je me demande si en gé-néral nous sommes vraiment au clair C.H. Mackintosh

quant à la responsabilité individuelle dans le travail de l’Evangile. L’évangéliste exerce son don à sa propre responsabilité envers Christ; l’assemblée n’est pas responsable de son service individuel; à moins, bien sûr, qu’il enseigne des doctrines erronées, dans quel cas l’assemblée est tenue d’intervenir. Fondamentalement, l’évangéliste exerce son service en dehors de l’assemblée. Sa sphère d’action est le monde dans toute son ampleur: «Allez dans tout le monde et prêchez l’Evangile à toute la création.» Il va de l’avant dans l’énergie de sa foi person-nelle dans le Dieu vivant, et sur la base de sa responsabilité personnelle envers Christ; l’assemblée n’est pas responsable de la ma-nière particulière dans laquelle il accomplit son travail. L’évangéliste doit être laissé libre; c’est là-dessus que j’insiste. Il ne doit pas être tenu à certaines règles ou règlements, ou entravé par des usages spéciaux. Il y a bien des choses qu’un évangéliste au cœur large sera parfaitement libre de faire, qui ne se recommanderaient peut-être pas au juge-ment spirituel et au sentiment de quelques-uns dans l’assemblée; mais à condition qu’il n’aille pas à l’encontre d’un principe vital ou fondamental, de telles personnes n’ont aucun droit d’intervenir à son sujet.

L’évangéliste est un ambassadeur pour Christ, un messager de l’amour de Dieu, le héraut des bonnes nouvelles.

Le livre, un bon moyen d’évangélisation

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Martine, comment vous est venu cette idée de commerce mixte cadeau-librai-rie à Ornans?Roger a dû changer de travail en février 2004, suite à la perte de contrats par son employeur sous-traitant de Peugeot. Son nouvel emploi nous a amenés à déménager à Ornans. La mai-son que nous avons trouvée est grande, sur trois niveaux. Sans être située en plein centre, elle est à côté de la poste et d’un grand magasin de bricolage. Prochainement, une banque viendra s’ajouter à cet ensemble. L’idée nous est alors venue de transformer la moitié du rez-de-chaus-sée en magasin, afin d’y vendre de la carterie, des objets artisanaux du SEL, et... d’y installer un espace librairie biblique!

Pouvez-vous nous décrire le magasin et les personnes qui le fréquentent?Le magasin est composé de deux pièces, l’une de 9m², où se trouve la librairie chrétienne, et l’autre de 22m², où se trouvent le rayon cadeaux pour petits et grands, des cartes, des objets de décoration, des senteurs, des jouets et des jeux.La partie librairie représente environ 6% du

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chiffre d’affaires du magasin. Nous avons déli-vré un peu plus de 4000 tickets de caisse en un an, et une bonne partie de ces clients ont fait un tour dans le coin librairie. Nous avons eu de bonnes discussions avec eux, avons pu partager l’Evangile avec plusieurs, en conseiller d’autres et, surtout, en écouter beaucoup. Une relation de confiance s’est installée avec certaines clientes de la partie cadeaux, qui viennent vo-lontiers discuter avec moi, me raconter un peu leur vie. Il y a notamment des petites mamies qui me font la bise et qui viennent chercher un peu de chaleur humaine. Nous avons presque 700 personnes inscrites dans notre programme de fidélité, ce qui n’est pas négligeable pour une petite ville comme Ornans! Nous sommes très réjouis par le nombre de livres qui sont entre les mains de non-croyants, car ils sont pour eux un moyen de rencontrer leur Seigneur!

Vous aviez commencé avec un rayon de commerce équitable, qu’en est-il advenu?J’ai arrêté, ou presque, le commerce équitable (je continue juste l’encens), car les produits sont trop «typés» ou trop communs. La plupart de mes clients ne me les achètent pas facilement, hormis, éventuellement, les petites mamies, pour les objets assez classiques. Ce concept du com-merce équitable n’est pas encore connu dans les campagnes. Selon toutes les études de mar-ché menées sur le sujet, il faut une ville de plus de 100’000 habitants pour trouver des clients sensibles à ce genre d’articles! Pour ma part, j’ai constaté que ceux qui les achètent le font pour le produit et non pour le geste équitable, malgré la signalétique. Une autre raison qui me pousse à arrêter, c’est la marge! Je ne parle même pas de l’alimentaire, où il faut une certaine rotation. On ne peut pas obtenir la même marge sur le commerce équitable que sur les autres produits, sinon le prix de vente serait trop élevé. Alors faire du commerce équitable pour aider notre prochain, pourquoi pas, mais quand le magasin sera bien rentable. Par contre, nous avons déve-loppé la vente de cartes et cadeaux.

Ornans, projet pilote

Nouveaux projets

Ornans, patrie du peintre Courbet, est une petite ville de 4400 habitants, située sur les bords de la Loue, dans le Doubs. Y démarrer une librairie chrétienne pourrait paraître comme un défi peu raisonnable. Pourtant, ce défi, Martine et Roger Della Corte l’ont relevé… Nous sommes allés voir comment.

Page 9: BibleInfo Hiver 2006

Quelles ont été les plus grosses difficultés que vous avez rencontrées au début de ce projet?D’une manière générale, ce sont les fonds pour constituer le stock et le fond de roulement qui nous ont posé problème. Il n’était pas toujours facile de sentir la pression financière à la fin de chaque mois et, parfois, celle de la banque! Il nous a aussi fallu commencer sans connaître les attentes de la clientèle, tant en matière de style que de prix, et adapter par la suite.Trouver les bons fournisseurs et ne pas se faire «embobiner» par les représentants était un autre apprentissage. Et enfin, il a fallu trouver les moyens de surmonter la méfiance des gens face au panneau «Espace librairie chrétienne».

Après un an, quel bilan tirez-vous de cette expérience?Si c’était à refaire, je recommencerais sans problème, mais en étant plus scrupuleuse sur le choix de mes fournisseurs et en empruntant plus au départ.Le résultat de l’exercice comptable est négatif pour cette première année, mais c’est normal, étant donné les investissements de départ en aménagement et en constitution de stock. Le budget prévisionnel fait par le comptable avec les mêmes ventes est positif pour l’année à ve-nir.1

Au cours de cet exercice, nous nous sommes rendu compte que le stock de départ était lar-gement insuffisant, et nous l’avons doublé après un an. Au total, j’ai 23 catégories pour la partie cadeaux (dans l’ordre d’importance: cartes, objets décoratifs, senteurs, articles de Noël, jouets, jeux,…).Je dois maintenant trouver quelques nouveaux fournisseurs étrangers dans la CEE (où je suis exo-nérée de TVA), afin de remplacer certains four-nisseurs français trop chers et non rentables. Pour résumer, il faut trouver des articles, jolis, originaux mais pas trop, raisonnables au niveau du prix et de bonne qualité, sans qu’on les propose dans le commerce d’à côté. Dans un petit magasin, et dans une petite ville où la clientèle revient,

il faut donner l’impression qu’il y a toujours du nou-veau. Il faut aller dans les salons pour suivre les ten-dances et pour ne pas devenir ringard (deux fois par an, éventuellement à différents endroits). Je pense, par exemple, me rendre prochainement à un salon à Francfort (pour changer un peu de Paris).Compte tenu des charges, il est indispensable que le magasin soit rentable si on ne peut pas vivre de dons. Nous avons souhaité un magasin chaleureux, plein de couleurs et original, parce qu’à notre avis, cela reflète un peu le caractère de Dieu. C’est de l’évangélisation «passive», qui est en adéquation avec le monde dans lequel nous vivons. Cette for-mule permet de mettre les personnes qui le désirent en contact avec leur Créateur.

Merci Martine, pour ces informations!

1 Martine a fait un peu moins de 50ke de ventes l’an passé avec unemarge commerciale de l’ordre de 35%. Elle devrait être à l’équilibre cetteannée, avec le même niveau de ventes, mais sans pouvoir dégager desalaire. Dans ces conditions, il faudra attendre que les ventes fassentun peu plus du double pour dégager un salaire de l’ordre du Smic (àcondition, bien sûr, de maîtriser les coûts de fonctionnement). Dansune ville de plus de 10’000 habitants, un tel objectif sera plus facileà atteindre.

Interview menée par Jean-Pierre Bezin

Le coin librairie La partie cadeaux

A Vallorbe (commune de 3000 habitants), Laurence Blaser a choisi d’associer un coin librairie chrétienne à son magasin de fleurs «Le Myosotis».

Page 10: BibleInfo Hiver 2006

Diffuser le messagede l’Evangile

Flash bénévoles

Dès mon plus jeune âge, j’ai fré-quenté une Eglise évangélique, et à 9 ans, j’ai donné mon cœur au Seigneur. Dans la Sarre, la région d’Allemagne où j’ai grandi, celui qui n’était pas catholique était consi-déré comme quelqu’un de vrai-ment spécial. A 19 ans, suite à cer-tains échecs dans ma vie, je me suis détournée de la foi pour aller dans «le monde». J’ai essayé de conduire ma vie sans Dieu, mais cela m’a ren-due toujours plus malheureuse.L’année de mes 31 ans, le Seigneur a mis plusieurs fois des chrétiens sur mon chemin. Ceux-ci m’ont parlé de la foi et m’ont donné des livres convaincants. Puis, lorsqu’une tente d’évangélisation s’est installée juste devant chez moi pour deux semai-nes, j’ai su que c’était le moment de revenir à Dieu. C’est ce que j’ai fait.Il m’a fallu plusieurs années pour, avec l’aide du Seigneur, me débar- rasser de tout ce dans quoi j’avais «trempé» pendant ces années loin de lui. C’est pourquoi, je sais aujourd’hui que Dieu peut délivrer de toute détresse, quelle qu’elle soit.Ensuite, à Berlin, j’ai rencontré un Suisse, qui est devenu mon mari. C’est ainsi que je suis venue vivre dans le pays de Guillaume Tell. Quelle a été ma surprise, un jour où je traversais Zurich, de découvrir qu’il y avait là une «Maison de la Bible»! J’étais vraiment réjouie de me trouver dans une ville où il était possible d’acheter de la littérature chrétienne directement en magasin.

Il y a trois ans, pendant mon culte personnel, j’ai eu à cœur de de-mander à la Maison de la Bible de Zurich s’ils n’avaient pas besoin de quelqu’un pour les aider. Le nou-veau gérant m’a répondu par e-mail qu’ils priaient justement pour des bénévoles. C’est ainsi que j’ai rejoint l’équipe. Au début, j’ai aidé à la vente, ensuite, j’ai travaillé à la comptabilité, plus tard, j’ai soutenu les collaborateurs durant la période chargée de Noël. Aujourd’hui, je suis tout simplement là lorsqu’on a besoin de moi, quel que soit ce qu’il y a à faire.Ce travail à la Maison de la Bible de Zurich me remplit de joie, et j’aime ce que j’y fais, parce que je suis pro-fondément convaincue que la foi en Jésus-Christ est le seul chemin de salut pour notre monde qui se perd.C’est à la propagation de ce mes-sage que je désire participer, en aidant à diffuser de la littérature chrétienne qui touche le cœur.

Gabi Wunderli

Page 11: BibleInfo Hiver 2006

10-11

Une célébrationde la Parole de Dieu

Le 26 septembre dernier, comme nous l’avions annoncé dans le nu-méro d’automne, a eu lieu la dé-dicace de la Bible d’étude avec commentaires de John MacArthur. Cet événement, qui était l’abou-tissement de trois années et demie de travail sur une Bible qui compte plus de 16’000 commentaires, était un moment très particulier, un mo-ment de joie et de grande recon-naissance: reconnaissance pour les nombreuses personnes présen-tes lors de cette «Célébration de la Parole de Dieu», selon la mention figurant sur le programme distri-bué à l’entrée; joie de voir autant de monde remplir ce majestueux édifice (la cathédrale de Genève) qui, il y a plus de 450 ans, abritait le grand Réformateur Jean Calvin.Après une courte introduction de John Glass, pasteur de l’Eglise Ac-tion Biblique de Genève, et quel-ques cantiques chantés au son solennel des magnifiques orgues, nous avons eu le privilège d’en-tendre John MacArthur, traduit par Florent Varak, prêcher sur le texte suivant:

La loi de l’Eternel est parfaite, elle restaure l’âme; le témoignage de l’Eternel est véritable, il rend sage l’ignorant. Les ordonnances de l’Eternel sont droites, elles réjouis-sent le cœur; les commandements de l’Eternel sont purs, ils éclairent les yeux. La crainte de l’Eternel est pure, elle subsiste à toujours; les ju-gements de l’Eternel sont vrais, ils

sont tous justes. Ils sont plus précieux que l’or, que beaucoup d’or fin; ils sont plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons. Ton serviteur aussi en reçoit instruction; pour qui les observe la ré-compense est grande.

Ps. 19:8-12

Quel encouragement de s’entendre rap-peler le précieux trésor que nous possé-dons par la Parole éternelle et vivante du Dieu tout-puissant! Et quel privilège de pouvoir participer quelque peu à sa dif-fusion à travers le monde.Ensuite est venu le moment émouvant de cette soirée, la présentation de cette toute nouvelle Bible d’étude, au cours de laquelle Jean-Pierre Bezin a offert à John MacArthur un premier exemplaire, dans une reliure spéciale.Pour terminer, les participants avaient la possibilité d’acquérir cette Bible dans le modèle de leur choix, puis de la faire dé-dicacer par John MacArthur.C’est avec reconnaissance que nous nous remémorons ces moments, et avec l’espoir que beaucoup seront ainsi en-couragés à puiser dans le trésor intarissa-ble de la Parole de Dieu.

Olivia Festal

Jean-Pierre Bezin (à droite) remet le premier exemplaire

de cette Bible d’étude en français

à John MacArthur (au centre).

Page 12: BibleInfo Hiver 2006

Un enfant de 4 ans, mi-chinois mi-italien, vivant à Londres, se retrouve du jour au lendemain plongé dans la Chine des an-nées 70, chez son grand-père champion de kung-fu, qui va le former très durement à prendre sa relève.Il est immergé dans la vio-lence. Une violence physique omniprésente qui caractérise

son environnement, sa vie, sa personne. Si c’était un film, je mettrais un carré blanc… Mais l’univers du kung-fu est une réalité! Ce sport de combat trouve ses racines dans une philosophie taoïste, basée sur l’éner-gie du «chi», un dieu intérieur. Son disciple apprend à imiter la façon de combattre des animaux sauvages, tels le tigre blanc, le léopard, le singe, la grue ou le serpent. L’homme se fait animal, corps et esprit, pour attaquer ses semblables avec une force et une agilité qui le rendent invinci-ble. Mais cela a un prix: un monde sans amour et une violence inouïe, qui mènent Tony à une conduite immorale et jusqu’à la prison la plus sordide de Chypre.Tony est suivi par Michael Wright, un chré-tien engagé à partager l’amour de Jésus avec ceux qu’il rencontre dans la rue où à la prison. Malgré la rage de Tony, il per-sévère. Il lui parle de la vraie liberté, celle que donne Jésus-Christ. «Si donc le Fils [de Dieu] vous affranchit, vous serez réellement libres» (Jean 8:36). «Michael a touché le point central, ce qui me préoccupe au plus profond de moi», dit Tony. «L’âme ex-trêmement tourmentée, je revois tous ces corps cassés et blessés. Ces vies que j’ai détruites, la terreur que j’ai semée. … Je prie, demandant à Jésus de me pardon-ner, de remplir le vide de ma vie. Je pro-mets de me détourner de mon ancienne vie et de recommencer une nouvelle vie

avec lui.» … «Lorsque j’ai donné ma vie à Christ, le 3 mai 1990, il m’a rendu libre. Les barreaux de la prison me retiennent en-core, mais je jouis d’une nouvelle liberté, et celle-ci est préférable à toute remise en liberté que pourraient m’accorder les autorités pénitentiaires.» … «Ce n’est pas le ‘chi’, ni les arts martiaux qui m’ont aidé. C’est Jésus et la foi que Dieu m’a donnée. … Je sais qu’il est temps de me détourner totalement et définitivement du kung-fu, pour m’abandonner résolument dans les mains de Dieu.»A partir de là, le Seigneur emploie Tony dans la prison. «Tous les matins, avant que le jour se lève, je parle à Dieu dans le si-lence de ma cellule. Je prie pour un grand nombre de prisonniers, en les nommant par leur nom et en faisant des demandes précises.» … «Semaine après semaine, des hommes se convertissent, et nous nous ras-semblons régulièrement à la chapelle pour parler ensemble, étudier la Bible et prier.» Et après sa libération, il écrit: «Aujourd’hui encore, je continue ce ministère en soute-nant et en encourageant ces hommes.»«De toutes les vies qui ont été transformées … c’est la mienne qui a le plus changé. … Dieu m’a fait traverser un désert. Ce n’est qu’ainsi qu’il a pu faire son œuvre en moi.» Il conclut: «Mon histoire est un message pour tous, car c’est le message de Dieu: c’est l’histoire d’un homme brisé qui a été sauvé, d’un homme méchant, qui a été pardonné, l’histoire d’une vie restaurée, d’une vie nouvelle, remplie de joie.»En 2003, Tony Anthony a fondé le ministère Avanti («En avant»), selon Matthieu 28:19-20. Engagé à plein temps dans l’évan-gélisation, il aide et forme les chrétiens des Eglises locales à mieux communiquer l’Evangile et à grandir spirituellement.

Esclave du kung-fu – Libre en Christ

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Un enfant de 4 ans, mi-chinois mi-italien, vivant à Londres, se retrouve du jour au lendemain plongé dans la Chine des années 70, chez son grand-père champion de kung-fu, qui va le former très durement à prendre sa relève.Il est immergé dans la violence. Une violence physique omniprésente qui caractérise

son environnement, sa vie, sa personne. Si

Escl

L’œil du tigre – La dramatique autobiographied’un champion de kung-fuTony Anthony, Editions La Maison de la Bible26.90 CHF19.50 EUR

Recension

Dominique Ardellier

Page 13: BibleInfo Hiver 2006

Dominique Ardellier

Voyaged’une «lettre-Afrique»

Je ne suis pas très grande, et même si je viens des pays chauds, je suis plutôt pâle. Mais j’ai de beaux habits très colorés; les humains appellent cela des «timbres». J’ai aussi un beau métier: j’apporte des messages.Au départ, quelqu’un met sur papier ses demandes et son histoire, qui est d’ailleurs souvent très intéressante. C’est le message que je dois transmettre.Ensuite, j’ai le privilège de voyager en avion, pour arriver en Suisse, et plus préci-sément à Romanel.A partir de ce moment-là, je ne suis plus seule… Je fais la connaissance de beau-coup d’autres «messagères» qui viennent de pays très différents: du Cameroun, du Bénin, du Togo, du Congo, mais aus-si d’Haïti et de bien d’autres régions du monde.Je suis d’abord mise dans un casier «Afri-que», pour être récupérée pas Agnès Berger. Elle m’ouvre, note sur moi des ins-criptions au stylo rouge, comme «B» pour Bible, «Scof» pour «Scofield», «A» pour «Autre», etc.Agnès, qui a vécu quelques années en Afrique, connaît un peu la situation et les besoins des gens dans ces différents pays. Mais ce n’est pas une tâche toujours facile, car comme j’ai pu m’en rendre compte,

il y a beaucoup de «messagères» qui attendent de transmettre leur message.Après, je rencontre Christine Renner, qui entre toutes les adresses et toutes les autres données dans un ordinateur. Cette machine prend d’ailleurs toujours plus notre place de messagères… L’auteur de chaque message reçoit une réponse sous forme de lettre type. Il est demandé à tous de participer, si possible, aux frais de port. C’est ainsi qu’il m’est arrivé de voir des «messagères» qui transportaient de l’argent ou des timbres.Avant que je sois rangée dans un carton, je passe encore entre les mains de Mme Yvonne Dind, mains qui sont déjà bien marquées par une longue vie de travail. C’est elle qui prépare une grande partie des colis de Bibles et de livres, qui seront envoyés en réponse à ces messages. Ils prendront alors le chemin inverse que j’ai pris pour arriver ici. Mais j’espère que ces Bibles et ces livres ne seront pas rangés dans un carton comme moi et les autres «messagères».Comme je l’ai déjà dit, mon métier est im-portant: il permet à des personnes dans le besoin de se procurer une Bible ou d’autres livres et, ainsi, de mieux connaî-tre le Dieu qui sauve.

Agnès Berger, responsable de la correspondance avec les pays d’Afrique

Christine Renner Mme Yvonne Dind

Agnès Berger

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La question des poids et mesures, aussi bien dans l’Ancien Testament que dans le Nou-veau Testament, n’est pas facile à résoudre. Dans la Segond 21, la coudée a ainsi été arrondie à 50 centimètres. Or, en réalité, les éléments dont les archéologues disposent à l’heure actuelle permettent d’estimer la coudée hébraïque standard à 44,45 cm. La coudée égyptienne, elle, était de 44,7 cm.Cependant, il existait aussi une coudée dite royale, dont on évalue la longueur à 51,81 cm (52,45 cm en Egypte). Laquelle l’auteur du Pentateuque avait-il à l’esprit?Le dilemme est sérieux, pour le traducteur de la Bible.• Conserver les poids et mesures anciens,

c’est obliger le lecteur à faire toute une gymnastique mentale pour parvenir à se représenter les objets décrits et l’ame-ner à percevoir le texte biblique comme étrange, voire étranger à son monde.

• Introduire l’équivalent moderne supposé, c’est accepter d’introduire des approxi-

mations dans le texte biblique. En effet, les normes variaient selon la région et la ville, mais aussi selon les époques, dans le Proche-Orient ancien. En outre, un trop grand souci d’exactitude donne nais-sance à des nombres à virgule aussi peu lisibles que les coudées, éphas et sicles.

Pour le comité d’édition de la Segond 21, il est assez vite et assez clairement apparu qu’il fallait privilégier la compréhension im-médiate du texte, tout en permettant au lecteur d’accéder à la formulation origina-le – et donc à une plus grande exactitude – à travers une note de bas de page. En effet, il ne s’agit pas d’éléments d’une im-portance cruciale pour la compréhension du message fondamental de la Bible. Nous avons estimé qu’il fallait éviter au lecteur moderne un dépaysement trop complet, d’autant plus que son intérêt était, somme toute, limité.

Horizontalement: 1. Spécialiste de la Parole. 2. Pour lesSidoniens, c’est Sirion – Epais. 3. Père de Kis et Ner – Ecclé-siastique. 4. Tête de dragon – Morceau de perle – Habitationdu Midi. 5. Roulent sur le tapis – Vieilles. 6. Fleuve. 7. Ani-mal fabuleux – Père de Shuppim et Huppim. 8. Il était dansl’arche – On ne peut s’y rendre à pied. 9. Un miracle, parexemple. 10. Pensées – Une des armes de Satan.

Verticalement: 1. Le surnom de Lebbée – Condition.2. Vieille langue – Côté du midi. 3. Fils de Gad – Domaine.4. Prénom masculin – Un psaume, par exemple. 5. Partisande Wycliff – Face de dé. 6. Au départ de la rumeur – Tombâtdans l’erreur. 7. Quand la fourmi prépare son pain, selon leproverbe – Ancienne ville. 8. Région où vivaient les Edomites– Frère d’Ela et Naam. 9. Te perdis – Ezéchiel avertit qu’ellestrembleront au bruit de la chute de Tyr. 10. La fidélité de l’Eter-nel atteint jusqu’à elles – Un des fléaux de la tribulation.

Le coin du traducteur

Des coudées ou des mètres

Mots-croisés bibliques n°8

Viviane André

N

Solution du n°7: Horizontalement: 1. Onésiphore. 2. Repas – Asa. 3. Doigts – Epi. 4. Ce – Obéis. 5. Usé – El 6. Ner – Vaudra.7. Aliment – EM. 8. Nuée – Col. 9. Centurions. 10. Es – Stérile. • Verticalement: 1. Ordonnance. 2. Néo – Elues. 3. Epicurien. 4.Sages – Mets. 5. IST – Eve – Ut. 6. So (os) – Ancre. 7. Ha – Blutoir. 8. Osée – Loi. 9. Rapière – NL. 10. Islamisé.

Tu feras une table de bois d’acacia; sa longueur sera de deux coudées, sa largeur d’une coudée, et sa hauteur d’une coudée et demie. Tu la couvriras d’or pur, et tu y feras une bordure d’or tout autour. Tu y feras à l’entour un rebord de quatre doigts, sur lequel tu mettras une bordure d’or tout autour.

Exode 25:23-25, Nouvelle Edition de Genève 1979

Tu feras une table en bois d’acacia. Sa longueur sera d’un mètre, sa largeur de 50 centimètres et sa hauteur de 75 centimètres. Tu la couvriras d’or pur, et tu lui feras une bordure d’or tout autour. Tu feras tout autour un cadre de 8 centimètres de large sur lequel tu mettras une bordure d’or, tout autour.

Exode 25:23-25, Segond 21

Page 15: BibleInfo Hiver 2006

Viviane André

AllemagneEn tant que missionnaire en retraite active, for-mé, à l’époque, à l’Ecole Biblique de Beaten-berg, je vous remercie de tout cœur pour l’envoi du Nouveau Testament NGÜ2003, et vous sou-haite la bénédiction de Dieu pour la suite de votre travail. Qu’il soit en bénédiction à beau-coup. Bien cordialement.

J. H., Angelbachtal

FranceTrop heureuse d’avoir gagné! [N.d.l.R.: au concours] Que Dieu bénisse grandement votre œuvre, à la gloire de Christ notre Sauveur.

N. L., Omelmont

SuisseMerci beaucoup pour votre revue que je lis tou-jours avec intérêt.

F. Z., Bottens

Je ne suis certainement pas le premier [N.d.l.R.: pour la réponse au concours devinette de la photo de couverture], mais j’aimerais saisir l’oc-casion de vous dire que je prête attention à vo-tre journal. … Votre désir de répandre la Parole de Dieu et de la rendre accessible aux gens et votre conscience de sa valeur nous lient. Que le Seigneur vous bénisse.

M. H., Männedorf

C’est avec intérêt et pro-fit que je lis la rubrique «Le Mur des Réforma-teurs» dans Bible-Info.Certains de ces hommes m’étaient totalement inconnus. … Que Dieu vous bénisse.

U. L., Zurich

Nos lecteurs nous écrivent...

Je ne suis certainement pas le premier [N.d.l.R.:

C’est avec intérêt et profit que je lis la rubrique «Le Mur des Réformateurs» dans Certains de ces hommes m’étaient totalement inconnus. … Que Dieu vous bénisse.

Concours – Concours – Concours – Concours – Concours – Concours – Concours Où a été prise la photo de couverture de ce numéro?

Le premier lecteur à nous donner la bonne réponserecevra un Nouveau Testament!

Contactez-nous par e-mail: [email protected]

La photo de l’édition précédente a été prise à Genève (Cathédrale St-Pierre). Merci à tous les participants!

Toute l’équipe des Maisons de la Bible d’Italie, de Suisse et de France

vous remerciepour votre fidèle soutien en 2006

et vous adresse ses meilleurs vœux de bénédictionpour l’année 2007.

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Nul n’est comme toi parmi les dieux, Seigneur, et rien ne ressemble à tes œuvres.Toutes les nations que tu as faites viendront se prosterner devant ta face, Seigneur,

et rendre gloire à ton nom. Car tu es grand, et tu opères des prodiges;toi seul, tu es Dieu. Enseigne-moi tes voies, ô Eternel!

Je marcherai dans ta fidélité. Dispose mon cœur à la crainte de ton nom.

Psaume 86:8-11

Page 16: BibleInfo Hiver 2006

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Merci pour votre libéralitéLes dons destinés au Fonds d’Edition des Saintes Ecritures servent exclusivement à financer la traduction et l’impression des Ecritures, leur diffusion et la préparation d’éditions futures.

Pour la SuisseFondation Société Biblique de GenèveFonds d’Edition des Saintes EcrituresPraz-Roussy 4bis,1032 Romanel s/Lausanneà son compte de chèque postal:Genève 12-12030-6ou à son compte bancaire:UBS SA n° 243-G2209731.0

Pour la FranceAssociation Maison de la Bible135, bd Saint Michel75005 ParisCCP SCE 36 310 05 K(voir encart à l’intérieur)

Editeur Société Biblique de GenèveCréation graphique: M. Guillot - filigraneImprimeur: Jordi S.A.

Bulletin trimestriel adressé aux membres de la Fondation, aux donateurs ou contre abonnementAbonnement annuel: CHF 5,– (EUR 3.–) compris dans le premier don en faveur de la SBG.Membres SBG: gratuit

CoordonnéesSociété Biblique de GenèvePraz-Roussy 4 bisCH-1032 Romanel s/LausanneTél: +41 (0)21 867 10 10Fax: +41 (0)21 867 10 15E-mail: [email protected]: www.maisonbible.net

Mémento de prièreMB France Administration

Prions pour: Les projets de moder-nisation de l’informatique et de la logistique. Que le Seigneur donne de la patience, de la persévérance et du discernement, et nous protège de toute erreur.

Château-d’Oex

Remercions pour: Un été varié en contacts et en clients, surtout an-glais et français. – Prions pour: La population locale, qui paraît assez indifférente et qui semble ne pas avoir de besoins. Que notre Sei-gneur réveille les cœurs pour lui. Que cette indifférence soit transfor-mée en besoins réels. Que le mes-sage communiqué par la vitrine, renouvelée régulièrement, attire et encourage les passants. – Pour un ou deux bénévoles supplémentai-res pour la période de fin d’année.

Marseille

Remercions pour: La légère aug-mentation du chiffre d’affaires du-rant la première moitié de 2006. – La fidélité des bénévoles, et le renouvellement de l’équipe (des nouveaux remplacent les anciens). Prions pour: L’impact de notre pré-sence au centre-ville (vitrine sur un

lieu de passage). – La persévé- rance dans ce travail (peu de clients, impression d’être parfois face à un mur d’indifférence...)

Romanel

Remercions pour: La Bible d’étude avec commentaires de John Mac- Arthur, désormais disponible en français, et la soirée de dédicace du 26.09 qui s’est très bien dé-roulée. – Un partenariat conclu avec la Société Biblique Allemande pour la traduction de l’Ancien Tes-tament NGÜ. – Prions pour: Que la Bible d’étude MacArthur contribue à l’affermissement des chrétiens. – L’équipe de la SBG en Italie, plon-gée dans les derniers préparatifs de la version italienne de cette Bible. Prions en particulier pour Daniela et son équipe à Turin, pour Philippe et Peter à Romanel: les mois qui viennent s’annoncent chargés pour eux. – De nouvelles forces pour l’équipe de l’exploitation, qui se trouve dans la période la plus char-gée de l’année.

Bordeaux

Remercions pour: Les contacts qui se donnent au magasin suite à une expo-Bible organisée par l’Alliance Biblique Française, qui a eu lieu à Bordeaux du 20 septembre au 1er octobre.

JABCH-1032 ROMANEL s/Lausanne

PP / JOURNAL