bibleinfo hiver 2005

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Hiver 2005 63 E ANNÉE - N°4 Fondation Société Biblique de Genève BIBLE B B Sommaire Editorial ........................................ 2 Martin Luther ................................. 4 La Boussole déménage... .............. 6 ... et la MB change de look ............. 7 Le temps et l’éternité ....................... 8 Une retraite active à la MB............. 11 Entre les mains des talibans.......... 12 Le NT 5 mn .................................. 13 Le coin du traducteur .................... 14 Mots croisés bibliques .................. 14 Nos lecteurs nous écrivent ............ 15 Mémento de prière ....................... 16 Notre espérance est éternelle

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Hiver 2005 Entre les mains des talibans.......... 12 Le NT 5 mn .................................. 13 Le coin du traducteur.................... 14 Mots croisés bibliques .................. 14 Nos lecteurs nous écrivent ............ 15 Mémento de prière ....................... 16 63 E ANNÉE - N°4 Une retraite active à la MB............. 11 Fondation Société Biblique de Genève

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Hiver 20056 3 E A N N É E - N ° 4

Fondation Société Biblique de Genève

BIBLEBIBLEBIBLEBIBLE

SommaireEditorial ........................................ 2

Martin Luther ................................. 4

La Boussole déménage... .............. 6

... et la MB change de look ............. 7

Le temps et l’éternité....................... 8

Une retraite active à la MB............. 11

Entre les mains des talibans.......... 12

Le NT 5 mn.................................. 13

Le coin du traducteur.................... 14

Mots croisés bibliques .................. 14

Nos lecteurs nous écrivent ............ 15

Mémento de prière ....................... 16

Notre espéranceest éternelle

2-3

Editorial

Le livre de l’Ecclésiaste décrit notre naturel humain qui ne re-garde pas à Dieu sous le soleil. Loin de Dieu, l’homme se prend pour Dieu, il complique tout, il tord tout (Ec 1:14).Au moment où j’écris ces lignes, voilà douze nuits qu’en France, les jeunes des banlieues s’en prennent aux voitures dans les rues et aux bâtiments publics. Même si nous pouvons percevoir ce qui a conduit à une telle situation, je me garde-rais de donner un conseil quelconque dans ces circonstances complexes. Il est tellement plus facile de compliquer les choses que de les simplifi er.En première page des journaux se succèdent, au fi l des se-maines, des sujets de gravité très diverse, et notre attention est malheureusement davantage attirée par le nombre de colon-nes à la une que par l’importance des problèmes et des souf-frances décrites. De plus en plus d’événements résultent des complications et des inconséquences humaines. Les sciences de toute discipline (physique, géologie, biologie, sociologie ou économie) couvrent les étagères des bibliothèques de leurs découvertes, leurs analyses et leurs principes. C’est très bien. Ce qui est attristant cependant, c’est lorsque l’on feint de croire que ces découvertes apportent l’explication de toute chose en dehors d’une vérité absolue (Ec 12:14 -15). La recherche scientifi que répond, je crois, à une certaine attente de Dieu, qui veut que l’homme croisse, se multiplie et gran-disse en connaissance (Ge 1:28). Toutefois, les progrès scienti-fi ques et économiques que l’homme réalise tout en rejetant son Créateur et ses commandements d’humilité et d’amour conduisent aux dérèglements que l’on constate dans la na-ture et la société.En pénétrant le monde, le mal a tout tordu. L’homme qui reste humble devant Dieu respectera la nature, parce que Dieu l’a créée et l’a faite très bonne (Ge 1:31). En revanche, celui qui vit loin de Dieu ne s’emploie à respecter la création que lors-que ses activités, industrielles par exemple, mettent sa vie en danger. Et comme les conséquences de ses actes tardent à se faire sentir (Ec 8:11), c’est quand il a bien compliqué les choses qu’il commence à réagir, souvent de façon simpliste et bru-tale. D’autant plus brutale que nous ne comprenons qu’une petite partie des lois de la nature que Dieu a données, et que Lui respecte toujours (Ps 148:6).

Nous vivons dans un monde bien compliqué…

Voici la seule chose que j’ai comprise: Dieu a fait les êtres humains simples et droits, mais ceux-ci ont tout compliqué.

Ec 7:29 (Français Courant)

Nous ne sommes pas plus sages dans les questions économiques ou sociales. Les dif-ficultés que nous rencontrons dans les ban-lieues de France aujourd’hui, les problèmes de chômage engendrés par la délocalisa-tion en Asie, pratiquée par de nombreuses entreprises européennes, tout résulte de notre insensibilité devant les injustices qui remplissent la terre, et nous, chrétiens, ne faisons pas vraiment exception.

Il n’y aurait pas de délocalisations d’usines si le travail dans certains pays n’était pas sous-évalué par rapport à d’autres. Il n’y aurait pas de problèmes de “cités” si chacun se sentait accueilli partout sur terre, comme la Bible nous l’enseigne.Cependant, en considérant la complexité du monde où nous vivons, nous sentons vite les limites du raisonnement ci-dessus, d’ailleurs souvent qualifié d’“angélique” pour le discréditer. Il ne faut pas passer d’une inconséquence à une autre.

… mais notre espérance est éternelle

Pour autant, il n’y a pas lieu de désespérer ni de rester immobile. Nous sommes partie prenante de ces problèmes, mais ces situa-tions, et notre impuissance à proposer des solutions concrètes, viennent affermir notre conviction que nous avons besoin de regar-der à Jésus-Christ à chaque instant, afin de pouvoir répondre au mal qui nous entoure.

De même, c’est en Jésus-Christ que nous avons cette espérance éternelle que toutes les injustices et les maux qu’elles génèrent disparaîtront un jour.Par ailleurs, l’Ecclésiaste nous encourage à nous attacher aux belles choses qui viennent de Dieu et à la perfection de sa création (Ec 3:1; 12:3; Ro 1:20), et aux commande-ments d’amour et d’accueil du Seigneur (Mt 22:37-40; Hé 13:2).Dans ce temps où les paroles des uns et les images des autres occupent l’espace médiatique, je préfère être plus silencieux et désire que mon comportement témoigne de l’amour que j’ai reçu (Ps 37: 7: Garde le silence devant l’Eternel, et espère en lui; ne t’irrite pas contre celui qui réussit dans ses voies, contre l’homme qui vient à bout de ses mauvais desseins.) Encore une fois, en tant que citoyens du pays où nous vivons, nous avons une certaine responsabilité dans les inconséquences que nous constatons: comme chrétiens, nous pourrions davan-tage nous attacher à protéger la création, à partager, à réduire les inégalités et à accueillir notre prochain. Tout ce que je ne fais pas révèle ma faiblesse et m’encourage à l’humilité de ne compter que sur Christ. Conscients de nos manquements, mais forts avec Christ, nous pouvons être connus, non parce que nous sommes tellement meilleurs, mais parce que nous savons vivre ensemble, tous les enfants de Dieu en Christ, au milieu du monde, et souvent malgré des différen-ces sensibles de toutes sortes (sociales, racia-les ou théologiques), dans la simplicité et la sagesse qui nous viennent d’En haut (Col 3:1-2; Ja 3:17).Ce qui est important pour le monde, le monde en fait un enjeu de compétition. Il est donc urgent que ce qui est important pour les chrétiens, nous en fassions un enjeu d’unité en Christ.

Là où nous en sommes, marchons dans la même direction et vivons en plein accord.

Ph 3:16

[email protected]

La violence dans les cités

Jean-Pierre Bezin

Bien que né dans une famille de mineurs, à Eisleben, en Saxe, Luther étudia le droit et c’est à vingt ans, à la bibliothèque de l’université d’Erfurt, qu’il découvrit pour la première fois une Bible. Son doctorat obtenu, il résolut brusquement d’aban-donner la carrière juridique et entra au couvent des Augustins, contre la volonté de son père.Il était tourmenté par le sentiment de ses péchés et espérait trouver au couvent la paix de l’âme et une vie sainte. Mais

au lieu de mœurs pures, il eut sous les yeux le spectacle de désordres de toute espèce.Il était convaincu que les mortifi cations qu’il s’infl igeait volontairement constitueraient un grand mérite aux yeux de Dieu. Il pensait en effet devoir mériter son salut par ses bonnes œuvres et la discipline de l’ordre. Il fi t plus tard cet aveu: “Je ne croyais pas en Christ, je le craignais comme un juge sombre et terrible.”Ce sont deux Augustins

qui lui ouvrirent les yeux sur la Rédemp-tion par l’œuvre de Christ à la Croix. Dès

lors, l’enseignement qu’il dispensait à l’université fut transformé, il reposait sur la Bible seule. Il rendit ainsi à la Vérité la place dont l’église romaine l’avait privée.Ce que Luther vit lors d’un séjour à Rome, où il avait été envoyé pour régler un différend entre les Augustins et le Saint-Siège, le convainquit qu’une réforme complète de l’église était indispensable. Il ne pouvait notamment que s’opposer de toutes ses forces à la vente des indulgences qui se pratiquait alors en Allemagne.Après avoir prêché contre ce com-merce, il affi cha à la porte de la cathédrale de Wittenberg ses 95 thèses qui résumaient l’enseignement de la Bible et condamnaient l’odieux trafi c. Elles se propagèrent rapidement. Au bout de quinze jours, toute l’Allemagne les connaissait, après un mois, on les lisait dans toute la chrétienté, grâce aux nombreux pèlerins venus en ville, et elles provoquèrent une grande agitation.Mais si Luther était d’un tempérament fonceur, aux périodes d’euphorie suc-cédaient des moments de profond découragement. Ainsi, il tremblait à la pensée d’avoir contre lui toute l’église à laquelle il se rattachait encore. C’est alors que le Seigneur plaça à ses côtés

On considère généralement Martin Luther comme le “père” de la Réforme, pourtant, le mouvement avait eu des précurseurs: Valdès, Wycliff, Hus, notamment, que nous avons présentés précédemment dans ces colonnes. Luther n’avait pas rencontré Christ avant que, à l’âge de 25 ans, ses yeux s’arrêtent presque par hasard sur le verset 17 de Romains 1: “Le juste vivra par la foi.”

Le Mur des Réformateurs à Genève (4)

Martin Luther (1483-1546)

péchés et espérait trouver au couvent la paix de l’âme et une vie sainte. Mais

au lieu de mœurs pures, il eut sous les yeux le spectacle de désordres de toute espèce.Il était convaincu que les mortifi cations qu’il s’infl igeait volontairement constitueraient un grand mérite aux yeux de Dieu. Il pensait en effet devoir mériter son salut par ses bonnes œuvres et la discipline de l’ordre. Il fi t plus tard cet aveu: “Je ne croyais pas en Christ, je le craignais comme un juge sombre et terrible.”Ce sont deux Augustins

qui lui ouvrirent les yeux sur la Rédemp-tion par l’œuvre de Christ à la Croix. Dès

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un collaborateur de valeur, Philippe Melanchthon. Contrairement à Luther, il était doux et paisible, mais jouissait pourtant d’une grande autorité.A Rome, le pape Léon X s’inquiétait des remous provoqués par Luther et lui ordonna de se présenter devant lui. Obéir était courir à la mort, mais son puissant protecteur, l’électeur Frédéric de Saxe, obtint qu’il soit jugé en Allemagne. Le procès, à Augsbourg, porta essentiellement sur l’affi rmation que “seule la foi sauve”, propagée par Luther. Ce dernier refusa de rétracter ses propos, à moins qu’on lui démontre par la Bible qu’il avait tort. Menacé, Luther s’enfuit à Wittenberg. Provoqué par le docteur Eck, autrefois son ami, il se rendit à Leipzig pour l’affronter dans un débat public où il le confondit, proclamant notamment que, à la lumière des Ecritures, le pape usurpait le titre de vicaire de Christ.La guerre au Saint-Siège était déclarée et, en août 1520, Luther lança son célèbre “Appel à Sa Majesté Impériale et à la Noblesse chrétienne de l’empire allemand concernant la Réforme de la Chrétienté.” Il publia encore de nombreux ouvrages qui se répandirent dans toute l’Europe. Sous la pression de Eck, mortifi é par l’infl uence grandissante de Luther, le pape accepta de le condamner. Un émissaire fut envoyé auprès de l’électeur de Saxe afi n qu’il fasse exécuter la sentence d’excommunication: brûler les écrits de Luther et lui infl iger le châtiment qu’il méritait. Erasme, consulté, proposa que la question soit soumise à des juges impartiaux.Pendant ce temps, l’empereur Maximilien venait de mourir, et les électeurs appelèrent Charles Quint à la tête de l’Allemagne. Le jeune souverain, catho-lique convaincu, était aussi épris de justice. Il convoqua Luther à paraître devant lui et la Haute Assemblée, muni d’un sauf-conduit. Le réformateur obtempéra. Durant tout le procès, il refusa de renier ses écrits et ses convictions, se défendant au nom de la Parole de Dieu et soutenu puissamment par le Seigneur. Autorisé à rentrer à Wittenberg, il fut enlevé en chemin par

cinq cavaliers qui le conduisirent à la Wartburg. L’électeur de Saxe, qui avait eu connaissance d’un complot pour assassiner Luther, l’avait ainsi mis en sécurité dans son château. Durant son repos forcé, Luther entreprit de traduire le Nouveau Testament en allemand, puis la Bible entière, qui furent très largement diffusés.Pendant ce temps, sous l’impulsion de Thomas Munzer, qui se prétendait prophète, des illuminés se mirent à saccager les églises et les couvents. Sortant de sa cachette, Luther parvint à rétablir l’ordre. Il avait alors 39 ans, la fougue de la jeunesse s’était calmée et trois ans plus tard, il épousa Catherine de Bora. Il publia aussi énormément, 313 ouvrages en deux ans. S’il réorganisa le culte, il n’avait pourtant pas abandonné certaines idées contractées dès son enfance, se contentant de supprimer les plus gross ières pra-tiques du catho-licisme.Des troubles en A l l e m a g n e , puis dans toute l ’ E u r o p e , occupèrent les souverains, ce qui laissa un répit à Luther, qui publia son Exhortation à la paix. Accusé de prendre le parti des insurgés, il fut condamné par la deuxième diète de Spire qui prétendit contraindre les partisans de la Réforme à exécuter l’édit d’excommunication. Ceux-ci protestèrent énergiquement et, pour la première fois, on les nomma «protestants».Charles Quint, qui n’avait pu se rendre à Spire, fut irrité et convoqua une nouvelle diète à Augsbourg. Craignant pour sa vie, Luther se fi t représenter par Melanchthon. Moins intransigeant que son maître, celui-ci fi t quelques concessions, au grand mécontentement de Luther. Les princes protestants tinrent ferme dans leurs convictions, mais eurent une attitude agressive et une guerre civile en résulta. Ulcéré, Luther se retira peu à peu de la vie active, se contentant de consolider par ses écrits l’édifi ce qu’il avait construit.Affaibli, usé par le travail, ce fi dèle serviteur s’endormit dans le Seigneur le 19 février 1546, mais son œuvre se poursuivit, notamment avec Melanchthon.

René Neuenschwander

Le château de la Wartburg, dans lequel Luther trouva refuge et traduisit la Bible.

Le Point de rencontre La Boussole démé-nage. Tout près, puisque nous nous instal-lons dans la Maison de la Bible. Il y a déjà un certain temps, voire depuis le début, que l’idée germait; elle ne fait donc qu’éclore. Simple rappel: La Boussole est née en 1996 du besoin d’avoir un coin à part dans la librairie pour accueillir les clients désirant poursuivre ou approfon-dir un échange. N’ayant plus besoin de nos anciens locaux, nous économiserons une partie du loyer, quoique le Seigneur ait toujours pourvu fi dèlement.

Deux bureaux s’étant libérés au 1er étage de la MB, les murs ont été abattus, ouvrant un grand espace mixte librairie - point de rencontre. Vous entrez par la librairie, 11 rue de Rive, et montez. Vous passez librement et progressivement de l’espace librairie au point de ren-contre, et vice versa, et vous ressortez par le magasin. L’accueil se fait toujours autour d’une table et d’un petit café. Il y a même maintenant des petites tables, permettant de recevoir plusieurs personnes en même temps; et l’agence-ment a été conçu pour favoriser un peu d’intimité.

La bibliothèque d’ouvrages chrétiens (lecture sur place et emprunt) y a été transférée, ainsi que celle de Focus on the Family. Le point de rencontre sera aussi équipé pour la projection de fi lms DVD, l’organisation de causeries ou dé-dicaces d’auteurs. L’espace est ouvert, mais en cas de besoin, un petit local an-nexe permettra un moment de partage plus “discret et anonyme”.La Boussole se veut une continuité natu-relle de la librairie chrétienne où s’établit le contact avec la clientèle. C’est un lieu plus tranquille pour poser des questions, découvrir Jésus-Christ, le Chemin du salut, et prier, s’accorder un moment de partage spirituel ou de lecture. Car la vocation de la Maison de la Bible ne s’arrête pas au conseil et à la vente, mais c’est avant tout une vocation mission-naire et de service à la population.Vous retrouverez dans la nouvelle Bous-sole la même équipe que dans l’ancien-ne pour vous accueillir et vous servir. Les heures d’ouverture seront dorénavant les mêmes que celles du magasin, soit 9h-18h30 non stop. Nous vous convions à monter visiter les lieux. Vous y serez toujours bienvenu!

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La Boussole déménage à la MB…

Le 1er étage, avec la partie Boussole au fond

Le coin enfants, au 1er

Dominique Ardellier

La Maison de la Bible de Genève

Medhat Eskandar

… et la MB Genève change de look

Puisque La Boussole s’est intégrée dans la Maison de la Bible, il allait de pair de réaménager l’espace, afi n de l’adapter et créer un ensemble fonctionnel et convivial. Le nouvel agen-cement, dans un anthracite très actuel, offre une plus grande surface de présentation, améliorant la visibilité des titres.On peut déjà remarquer en entrant, au rez-de-chaussée, la nouvelle caisse en demi-cercle, qui permet de faire face au client pour un accueil plus direct et donc plus chaleureux. Le coin des nouveautés et best-sellers a été agrandi.La galerie a été prolongée sur le côté gauche par un espace avec présentoir multimédia. Ici vous trouverez une offre plus vaste de DVD, CD, CD-Rom, etc. Le client aura tout loisir d’y faire tranquillement ses choix.A l’étage, un coin plus spacieux a été aménagé pour les enfants, avec leurs livres préférés. Par contre, leurs Bibles sont restées avec toutes les autres au rez. Les livres en langues étran-gères, dont la présentation est aussi plus aérée, sont toujours au 1er, où les ont rejoints les calendriers 2006, les livres pour jeunes, couples et familles. Et puisque vous êtes arrivé là-haut, profi tez-en pour prendre une petite pause à La Boussole, le temps de découvrir les lieux, de feuilleter un ouvrage ou de discuter un moment.

Une inauguration des nouveaux locaux a eu lieu les 18-19 novembre, avec une conférence de Damaris Kofmehl, auteur de plusieurs livres (Marcio, Rinaldo, Shannon, Eliana).

Medhat Eskandar, gérant

Pour compléter son équipe, le Comité de Lecture des Maisons de la Bible recherche quelques

lecteurs supplémentaires pouvant analyser des ouvrages de tout genre.

Qualités requises:— un attachement profond à la Parole de Dieu.— une connaissance solide des textes bibliques

— un bon esprit de synthèse

Par ailleurs, nous recherchons aussi des lecteurs lisant couramment l’anglais et l’allemand.

Pour plus de renseignements, contacter Anne-France Mercierau +41 (0)21 867 10 10 ou à [email protected]

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Voici la suite d’une réfl exion sur le temps et l’éternité dont nous avions reproduit une première partie dans le Bible-Info d’automne. Comme nous le disions alors, cette présentation particulière a le mérite de nous faire entrevoir combien l’éternité que nous attendons en espérance sera différente du temps présent que nous connaissons.Dans l’article précédent, l’auteur s’était attaché à décrire le temps, ses effets, sa mesure et ses limites. Il avait ensuite décrit l’éternité pour arriver à cette comparaison entre le temps et l’éternité (nous reprenons ses propos depuis la référence de 1 Co 13:13 qui avait été malheureusement tronquée lors de la mise en pages du Bible-Info d’automne):

Le temps et l’éternité (2)Voici la suite d’une réfl exion sur le temps et l’éternité dont nous avions reproduit une première partie dans le Bible-Info d’automne. Comme nous le disions alors, cette présentation particulière a le mérite de nous faire entrevoir combien l’éternité que nous attendons

ité (2)

Comme nous l’avons signalé plus haut (ndlr: voir Bible-Info été 2005), le temps est l’expression de ce qui est passager, provisoire, précaire et instable. Le temps a eu un commencement, il aura une fi n. Le présent est la limite mobile entre le passé et ce qui reste d’avenir jusqu’à la fi n du temps.L’éternité ne s’use pas. Elle n’a ni passé ni avenir. Elle est un présent perpétuel, réel, immuable, immobile, durable, sûr et stable. Il résulte de ces différences entre temps et éternité plus qu’une différence de nature, presque une opposition, des contradictions et des paradoxes jusque dans l’Ecriture sainte, selon que l’on regarde les choses à partir du temps ou de l’éternité. Citons quelques versets

qui mettent en évidence ces contradic-tions apparentes:Au brigand sur la croix, qui lui adresse cette supplication: Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne, Jésus répond: Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis (Lc 23:42-43).En Luc 24:6-8 les anges disent aux fem-mes venues au tombeau trois jours après la mort de Jésus, c’est-à-dire le matin de Pâques: Il n’est point ici, mais il est ressus-cité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu’il était encore en Galilée, et qu’il disait: Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des pé-cheurs, qu’il soit crucifi é, et qu’il ressuscite le troisième jour. Et elles se souvinrent des paroles de Jésus.

Conséquences de la différence entre le temps et l’éternité

Le temps et l’éternitéMaintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, l’amour; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour. (1 Cor 13:13)

Dans le temps

Nous vivons d’espérance.Car c’est en espérance que nous sommes sauvés. Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévé-rance. (Rom 8:24-25)

Nous marchons par la foi.

Nous marchons par la foi et non par la vue. (2 Cor 5:7)

Dans l’éternité

L’espérance devient visible.L’espérance qu’on voit n’est plus espérance: ce qu’on voit peut-on l’espérer encore? (Rom 8:24-25)

La foi devient possession.

Nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. (1 Jean 3:2)

L’amour demeure l’amour.

Bien plus, le même Luc écrit dans Actes 1:3: Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concer-nent le royaume de Dieu.

Mais comment concilier ces derniers ver-sets avec la promesse, faite au brigand, d’être avec lui au paradis le jour de la crucifixion?Personnellement, je pense que l’explica-tion est la suivante: par la mort, nous sor-tons du temps pour entrer dans l’éternité. Durant l’infime instant que dure ce pas-sage du temps à l’éternité, il peut s’écou-ler des milliers d’années dans le temps, mais aucune durée pour ceux qui sont sortis du temps.Ceux qui sont morts, ceux qui “dorment”, pour utiliser un terme biblique, se trouvent auprès de Dieu et partagent son éternité (je parle des croyants). Pour nous, ils sont morts dans l’attente de la résurrection, mais pour Dieu, ils sont vivants. En effet, aux sadducéens qui niaient la résurrec-tion, Jésus dit: Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu. …Pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit: Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob? Or Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants; car pour lui tous sont vi-vants (Mt 22:29, 31-32; Lc 20:38).

Par rapport au temps, les croyants morts ne sont pas encore ressuscités. La résurrec-tion est à venir: Hyménée et Philète se sont détournés de la vérité, disant que la résur-rection est déjà arrivée (2 Tim 2:17-18).Par rapport à l’éternité, les morts sont res-suscités. Ils vivent devant Dieu, car l’éter-nité ne connaît ni passé ni avenir. Tout est devant Dieu. Il n’y a pas d’inconnue pour lui. C’est une réalité que nous ne pouvons pas comprendre, car tout notre jugement est fondé sur la notion de temps.

Le fait que Moïse et Elie se soient entrete-nus avec Jésus en présence des disciples sur la montagne de la transfiguration est une preuve que les croyants sont déjà dans l’éternité: Il fut transfiguré devant eux; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voici Moïse et Elie leur appa-rurent, s’entretenant avec lui (Mt 17:2-3). Ceci nous montre clairement que le temps n’est pas en phase avec l’éternité.Le temps est mobile puisqu’il est le dépla-cement de la jonction entre le passé et l’avenir. L’éternité est immobile et contient tout le passé, et tout l’avenir.

La fin du temps

Dieu mettra fin au temps lorsque Jésus-Christ reviendra chercher son Eglise. Si nous nous référons au temps, les morts ne sont pas encore ressuscités, mais dans l’éter-

nité, les morts en Christ sont déjà dans le ciel; et non seulement eux, mais nous aussi nous sommes déjà avec Christ dans le ciel, selon Ephésiens 2:6: Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans

les lieux céleste, en Jésus-Christ.

Ainsi, par rapport au temps, Moïse et Elie ne sont pas encore ressuscités, mais étant déjà dans l’éternité, ils peuvent intervenir dans le temps. Notre raison ne peut con-cevoir cela, car c’est entièrement con-traire à notre logique qui affirme qu’on ne peut pas être à la fois vivant et mort.

Tous ensemble

Quel que soit le moment de l’histoire où l’on sort du temps, nous entrerons ensem-ble dans la gloire qui nous est réservée. Les morts ne devanceront pas les vivants et les vivants ne devanceront pas les morts:

Quel que soit le moment de l’histoire où l’on sort du temps, nous entrerons ensemble dans la gloire qui nous est réservée.

Jean-Claude Nicolet

Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur: nous les

vivants, restés pour l’avènement du Seigneur,

nous ne devancerons pas ceux qui sont décédés.

Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son

de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront

premièrement. Ensuite, nous les vivants,

qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux

sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs,

et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.

(1 Thes 4:15-17)

Nous découvrons ici un paradoxe infran-chissable à la logique. Les morts en Christ sont dans l’éternité bienheureuse, mais ils n’y sont pas avant nous!

Né à Bâle en 1926, Philippe Favre a passé son en-fance à Marseille où ses parents ont ouvert la Mai-son de la Bible. Après une formation commerciale, puis l’Ecole Biblique de Genève, il a été appelé à travailler à la MB de Paris en 1950. Il est ensuite de-venu gérant des MB de France, y compris de celle de Paris jusqu’en 1969.En charge de l’administration, des fi nances et du personnel, il était très apprécié par ses colla-borateurs. D’une part pour sa compréhension et son empathie: très hospitaliers, M. et Mme Favre invitaient facilement les employés de la MB dans leur foyer le dimanche ou les jours fériés. D’autre part pour la richesse et l’étendue de sa connais-sance biblique et doctrinale. Très disponible, on pouvait lui demander conseil à tout moment, et recevoir ses encouragements. C’était un homme de paix.Outre son travail à la Maison de la Bible, il effectuait des visites hebdomadaires à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, situé dans la même rue que la librairie. Il prêchait occasionnellement au culte ou lors d’études bibliques, et se joignait le dimanche aux membres de son Eglise qui, par équipe de deux, allaient répandre la Parole de Dieu et la faire connaître aux nombreux promeneurs arpen-tant les boulevards parisiens.Il a été ensuite enseignant à l’Ecole biblique de Genève, jusqu’à sa retraite. Souffrant d’insuffi sance rénale, il a rejoint son Seigneur pour la vie éternelle le 25 juillet 2005.Les collaborateurs des Maisons de la Bible remercient ce fi dèle serviteur de Dieu qui a contribué à l’essor de cette mission, et transmettent leurs affectueuses pensées à son épouse Valentine Favre-Golay et à leurs quatre enfants.

In memoriam: Philippe Favre20 ans gérant des MB de France

pouvait lui demander conseil à tout moment, et recevoir ses encouragements. C’était un homme

l’essor de cette mission, et transmettent leurs affectueuses pensées à son épouse Valentine Favre-

Dominique ArdellierFredy & Marianne Boesch

Jean-Claude Nicolet

10-11

Une retraite active à la MB

Georges Mele est pour nous un véri-table cadeau. Bénévole à la Maison de la Bible de Lyon, il est unanime-ment respecté par toute l’équipe, et est pour chacun un exemple de service pour le Seigneur. Georges effectue son ministère avec conscience et discrétion. C’est en gardant le regard tourné vers Jésus-Christ que nous risquons le moins d’être perturbés par les émotions et le stress de la vie de tous les jours. Rue Vendôme, à Lyon, Georges est un serviteur apaisant du Seigneur. Voici son témoignage:

J’ai 73 ans et suis retraité depuis 12 ans. Mon épouse Danielle s’étant convertie avant moi, je l’accompa-gnais aux réunions d’évangélisation, et mon cœur a été touché par la Parole de Dieu. Je me suis fait bapti-ser en mars 1971.Cela fait 10 ans que je travaille aux côtés d’Yves Perez, gérant, comme bénévole à la Maison de la Bible de Lyon, située d’abord rue Garibaldi, puis depuis 2003, rue Vendôme,

suite au regroupement des MB de Tassin, Lyon et Annemasse.Mon travail consiste à m’occuper des arrivages, des étiquettes et des commandes en suspens pour la vente par correspondance et le magasin.J’aime beaucoup ce travail qui est très intéressant. Pour moi, c’est un vrai bonheur de me rendre utile pour le Seigneur, d’autant plus que l’ambiance est fraternelle et très sympathique. Les frères et sœurs de l’équipe sont très gentils avec moi.Je remercie le Seigneur et le prie de me garder en bonne santé le plus longtemps possible, afi n que je puisse le servir et être utile dans son œuvre.

Georges Mele

Flash bénévoles

La Maison de la Bible de Lyon a besoin de votre aide

Si vous avez quelques heures à consacrer régulièrement,nous serons heureux de vous rencontrer.

Vous pouvez contacter Pierre-Yvesau 04 37 48 49 82

ou [email protected]

Dominique Ardellier

12-13

En ces temps de terrorisme, les missionnaires ne sont pas à l’abri des ravisseurs. Nous avions déjà découvert la tragique histoire du couple Burnham, pris en otage aux

Philippines en mai 2001. La même année, en août, huit employés chrétiens de l’ONG Shelter Now en Afghanistan sont emprison-nés par les talibans pour prosélytisme, juste après avoir montré le fi lm Jésus à une famille afghane. 105 jours de détention en ma-drasa: écoles et prisons sunnites de la police de la religion et des mœurs, visant la réédu-cation morale des réfractaires à l’islam. Ils seront jugés par un tribunal islamique, selon la charia, sur la base de faux témoignages et de mensonges anti-chrétiens. D’abord dans le but de stopper leur travail, puis afi n de les utiliser comme otages contre les re-présailles américaines suite aux attentats du 11 septembre.Mais qui sont ces terribles talibans? Ce sont des sunnites qui passent huit ans en madrasa pour devenir mollahs, c’est-à-dire responsables religieux. Ils apprennent la charia (plus que le Coran) et reçoivent une formation militaire. Par contre, on ne leur apprend ni à lire ni à écrire. Ils se sont emparés de Kaboul en 1996 et de 80% de l’Afghanistan, pays qui est alors devenu une dictature de la charia.En 2005, quatre ans après la libération de l’Afghanistan par l’Alliance du Nord, les pre-mières élections démocratiques viennent d’avoir lieu. Mais les terroristes sont encore là et multiplient les attentats-suicides, et les talibans sont toujours formés au Pakistan.

Comment rendre témoignage quand on est enfermé dans une prison afghane?

Partageant les mêmes locaux de détention que les Afghans, les chrétiens étrangers se sont efforcés de respecter leur culture; ainsi, en portant le tchador, les chrétiennes

donnaient confi ance aux femmes afghanes. Une journaliste britannique, emprisonnée avec elles, raconte: «Bien qu’elles soient très différentes les unes des autres, elles ont une chose en commun: ce sont des femmes fortes. Il se dégage d’elles une chaleur formi-dable, en même temps qu’une grande sim-plicité. C’est visiblement leur grande foi en Dieu qui les a aidées à supporter tout cela. Mes compagnes de cellule chantaient des chants de leur propre composition (c’étaient des versets bibliques mis en musique)».Les hommes ont établi de bonnes relations avec les talibans qui les surveillaient. Ils n’ont pas hésité à intervenir en faveur des Afghans maltraités ou malades autour d’eux. Les prisonniers afghans «étaient profondément impressionnés par la manière dont Peter et Georg pratiquaient leur foi. Ils venaient les voir le matin, lorsqu’ils priaient et lisaient la Bible. Pour eux, prier était une obligation rituelle qui ne nécessitait que peu de temps. Mais ces étrangers ne s’arrêtaient plus de prier! Et ils lisaient si longtemps dans leur livre saint! Et par-dessus le marché, Georg jeûnait tous les vendredis, le jour sacré des musul-mans! ‘Vous êtes vraiment des croyants, reconnaissaient-ils, pas comme beaucoup d’étrangers qui ne croient en aucun dieu et ne possèdent aucun livre sacré.’ Parfois, ils pénétraient dans la cellule simplement pour regarder la Bible de Georg. Ils demandaient la permission de la tenir dans leurs mains. Auparavant, ils se lavaient soigneusement les mains, prenaient le livre avec beaucoup d’égards et le serraient contre leur cœur. Parfois, ils embrassaient même la Bible res-pectueusement. Certains demandaient à Georg de leur en lire des passages. Ils étaient curieux et avides de connaître son contenu.»Cela a laissé des traces… «Non seulement de nombreuses portes sont désormais ouvertes en Afghanistan pour l’ONG Shelter Now, mais en outre, plusieurs de ses colla-borateurs, après avoir pourtant tant souffert et couru un si grand danger lors de leur captivité, sont retournés poursuivre le travail commencé.»

Entre les mains des talibans

En ces temps de terrorisme, les missionnaires ne sont pas à l’abri des ravisseurs. Nous avions déjà découvert la tragique histoire du couple Burnham, pris en otage aux

Philippines en mai 2001. La même année, en août, huit employés chrétiens de l’ONG

E

Entre les mains des talibans, Eberhard Mühlan, Editions La Maison de la Bible, 2005MB3483, 272 pages,24.90 CHF18.20 EUR

Recension

Dominique Ardellier

«La lecture quotidienne de la Bible est une base fonda-mentale de la spiritualité et de l’éducation protestante», écrivait le pasteur Philippe Aubert.1 Certes, mais cha-cun a sa manière de pro-céder. Plusieurs l’ouvrent

au hasard et lisent la page sur laquelle ils tombent, espérant y dénicher la pen-sée qui leur donnera la force d’affronter une nouvelle journée. En opérant de cette manière, en général, on minimise ses chances de parcourir les toutes pre-mières et les toutes dernières pages des Ecritures. Surtout, on sort les textes de leur contexte et on n’acquiert pas une bonne perception de la chronologie et de la pensée bibliques. D’autres achètent un recueil de méditations quotidiennes à parcourir durant l’année. Cette méthode présente un nouvel inconvénient: la vé-rité scripturaire risque d’être remplacée par le commentaire (entièrement hu-main) proposé.Les plus courageux s’efforcent de lire la Bible tout entière chaque année en suivant un ordre linéaire de la Genèse à l’Apocalypse, en alternant entre l’Ancien et le Nouveau Testament, ou encore en s’aidant de La Bible en 1 an éditée par la Ligue. Courageux? Oui, car cette démar-che demande un investissement certain en temps. Pour ceux qui souhaitent adop-ter un rythme un peu moins élevé, l’agenda Aujourd’hui (édité de-puis plus de 80 ans par La Maison de la Bible) offre une bonne alter-native, puisqu’il permet de lire toute la Bible en 3 ans grâce à deux lec-tures quotidiennes et met chaque jour un extrait de verset en exergue.Consciente de la diffi -culté que rencontrent beaucoup de chrétiens

à allier leur manque de disponibilité avec une démarche méthodique et une mé-ditation effective de la Parole, la Société Biblique de Genève propose désormais le Nouveau Testament 5 minutes. L’idée n’est pas de suggérer qu’il suffi rait de 5 minutes d’étude pour progresser dans la vie chrétienne, mais d’inciter les jeunes et moins jeunes emportés par le tourbillon du stress à prendre au moins ce temps-là, chaque jour, pour se nourrir de la Parole de Dieu. Le Nouveau Testament (version Nouvelle Segond 21), texte fondamental pour les chrétiens, a été partagé en 365 sections dans le respect de l’ordre du texte biblique. Et pour chacune de ces sections, Stephen Arterburn, auteur bien connu, a prévu une brève introduction et une ou deux questions conclusives qui incitent à la réfl exion et font le lien entre le passage lu et notre vie. Le volume n’étant pas trop épais et étant relié, il peut facilement être emporté dans les bagages: aucune raison de manquer ce rendez-vous quotidien avec Dieu! En outre, certaines questions sont adressées à ceux qui ne feraient pas encore partie de la famille de Christ, ce qui fait aussi de ce texte un bon outil d’introduction à la Bible et à la foi chrétienne.

1

Lire régulièrement la Bible… un défi

Nouveau Testament 5 minutes, Stephen Arterburn / Segond 21, 512 pages, Société Biblique de Genève, 14.90 CHF10.90 EUR

«La lecture quotidienne de la Bible est une base fonda-mentale de la spiritualité et de l’éducation protestante», écrivait le pasteur Philippe Aubert.cun a sa manière de pro-céder. Plusieurs l’ouvrent

au hasard et lisent la page sur laquelle ils tombent, espérant y dénicher la pen-sée qui leur donnera la force d’affronter

Lir la

Ligue. Courageux? Oui, car cette démar-che demande un investissement certain en temps. Pour ceux qui souhaitent adop-ter un rythme un peu moins élevé, l’agenda

(édité de-puis plus de 80 ans par La Maison de la Bible) offre une bonne alter-native, puisqu’il permet de lire toute la Bible en 3 ans grâce à deux lec-tures quotidiennes et met chaque jour un extrait de

Consciente de la diffi -culté que rencontrent beaucoup de chrétiens

1 Dans la revue Vivre, 1993/1, p. 14ss.Vivre, 1993/1, p. 14ss.Vivre

Viviane André

14 - 15

Les habitués de la Nouvelle Edition de Genève 1979 auront peut-être été étonnés en constatant le changement intervenu, dans la Segond 21, dans le verset de Gala-tes 5:12. Jugez-en plutôt:

NEGPuissent-ils être retranchés, ceux qui mettent le trouble parmi vous!Segond 21Puissent-ils se castrer, ceux qui jettent le trouble parmi vous!

La Société Biblique de Genève a-t-elle été prise d’un soudain désir de vulgarité? En fait, le verbe grec employé peut être traduit littéralement, à la voix active, «détacher en coupant». Dans ce passage, il est impossi-ble, du point de vue de la forme grammati-cale, de déterminer s’il est à la voix passive («être coupé») ou à la voix dite moyenne (qui désigne en général une action exercée au profi t du sujet ou en lui-même, donc «se couper»). L’auteur de tragédie grec Euri-pide l’emploie pour signifi er «se frapper en signe de deuil». Toutefois, les traductions de la Bible vont dans le sens de la NEG ou de la Segond 21, respectivement celui de «sépa-ration» ou de «mutilation».Dans le reste du Nouveau Testament, le verbe grec renvoie à des mutilations d’ordre physique, matériel (Mc 9:43, 45; Jn 18:19, 26;

Ac 27:32). La version grecque de l’Ancien Testament, la Septante, ne procède pas différemment. Elle l’utilise ainsi en Deutéro-nome 23:2 à propos d’un eunuque ou en Juges 1:6-7 à propos de pouces coupés. En revanche, elle emploie d’autres termes, synonymes de mort, lorsqu’il s’agit de per-sonnes retranchées du peuple.Paul pouvait s’exprimer de façon très tran-chée, voire crue, lorsqu’il s’agissait de dé-fendre la saine doctrine. Le cas se produit en Philippiens 3:2: il y traite les adversaires de chiens et de faux circoncis (littéralement «l’incision», un terme qui parodie le terme grec usuel pour la circoncision et renvoie à la notion de «couper en morceaux»). Les versions Semeur et Nouvelle Bible Segond signalent que l’apôtre a peut-être ici voulu rapprocher ironiquement la circon-cision de la castration pratiquée en Galatie par les prêtres de Cybèle. On peut aussi considérer qu’il a voulu jouer sur un dou-ble sens du verbe: d’après Deutéronome 23:2, une personne aux organes mutilés ne pouvait en effet faire partie de l’assemblée d’Israël. Les deux interprétations se rejoin-draient ainsi, mais les arguments dévelop-pés ci-dessus nous ont incités à privilégier la notion de mutilation dans le texte biblique et à ne signaler qu’en note l’autre sens possible.

Le coin du traducteur

Un langage choquant?

et à ne signaler qu’en note l’autre sens

Viviane André

Horizontalement: 1. Paul leur écrivit. 2. L’eau de la piscine l’était, par un ange – Le chrétien sait que Jésus… aujourd’hui. 3. Folâtre. 4. Jésus, fatigué, s’y était assis en Samarie. 5. Paralytique guéri par Pierre – Note du chef – Pronom. 6. Distance jaune – Fils de Dishon. 7. Conduisit – Extrémité. 8. Possessif – Ce que font les ennemis de David, cherchant leur nourriture (Psaume 59). 9. Mausolée musulman – Pour le sacrifi ce, le bouc et le veau ne devaient en avoir qu’un. 10. Exclut.Verticalement. 1. Mont d’Israël – Elue abrégée. 2. Roi de Basan – Adam les nomma. 3. On le devient en acceptant Christ – Prises au roc. 4. Prisonnier – Moïse y mourut. 5. Ville de France – Appartement des femmes. 6. Réci-pient. 7. Dans Apocalypse 8, Jean vit une grande étoile qui brûlait comme lui. 8. Cri des Bacchantes – Ce qu’est la grâce. 9. Sa mère y abandonna Moïse – Fis un bond. 10. Mesurent le bois – Le chrétien l’est de nouveau.

Mots-croisés bibliques n°4

Solution du n°3: Horizontalement: 1. Génésareth. 2. Esaü – II – UE. 3. Tac – Se. 4. Hiérapolis. 5. Sel – Carême. 6. Laodicée. 7. Mue – BOU. 8. AZ – Usant. 9. Narrée – Mer. 10. Eider – Né. Verticalement: 1. Gethsémané. 2. Esaïe – Uzai. 3. Nacelle – RD. 4. Eu – Gré. 5. Jacob – Er. 6. Ai – Padoue. 7. Risorius. 8. ELEC (Celé) – Ame. 9. Tu – IMENNE (Ennemi). 10. Hersée – Tri.

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Une lectrice nous signale ce qui lui semble être une erreur ou une faute de frappe dans l’article consacré à Jean Hus, où il est question du pape Jean XXIII. En fait, il s’agissait bien de Jean XXIII, Balchassare Cassa, considéré par la suite comme illégitime, un antipape. Le nom fut donc rayé de la liste des papes, c’est pourquoi le cardinal Roncalli a pu le choisir lorsqu’il a été élu, en 1958. La Rédaction

FranceJe suis très «accroché» par Bible-Info que je trouve vraiment inté-ressant et varié, de très bonne qualité rédactionnelle et gra-

phique. Sa teneur m’apporte un bienfait certain et sa présentation un plaisir évi-dent. Continuez! F.B., Gaillard

TunisiePourriez-vous, dans le cadre de votre mis-sion d’aide aux églises d’Outre-mer, m’envoyer quelques Bibles, s’il vous plaît. Nous vivons en Tunisie depuis trois ans, venant d’Abidjan. Nous y avons consti-tué une petite assemblée qui grandit par la grâce de Dieu, qui ajoute chaque jour des âmes à ceux qui sont sauvés. … Je vous remercie, chers frères, de ce que le Seigneur vous mettra à cœur de faire pour nous. Soyez bénis. F. W., Tunis

Nos lecteurs nous écrivent...

venant d’Abidjan. Nous y avons consti-

phique. Sa teneur m’apporte un bienfait

FranceJe suis très «accroché» par trouve vraiment inté-ressant et varié, de très bonne qualité rédactionnelle et gra-

Toute l’équipe des Maisons de la Bible d’Italie, de Suisse et de France

vous remercie pour votre accompagnement fi dèle en 2005

et vous adresse ses meilleurs vœux de bénédiction pour l’année 2006.

———

Eternel! fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers.Conduis-moi dans ta vérité,

et instruis-moi; car tu es le Dieu de mon salut,tu es toujours mon espérance.

Eternel! souviens-toi de ta miséricorde et de ta bonté;car elles sont éternelles.

Psaume 25:4-6

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Merci pour votre libéralitéLes dons destinés au Fonds d’Edition des Saintes Ecritures servent exclusivement à fi nancer la traduction et l’impression des Ecritures, leur diffusion et la préparation d’éditions futures. Ils sont reçus avec reconnaissance. La fondation SBG, reconnue d’utilité publique, est habilitée à recevoir legs ou donations exonérés de l’impôt sur héritage en vertu des lois française, allemande et suisse sur le mécénat.

Pour la SuisseFondation Société Biblique de GenèveFonds d’Edition des Saintes EcrituresPraz-Roussy 4bis,1032 Romanel s/Lausanneà son compte de chèque postal:Genève 12-12030-6ou à son compte bancaire:UBS SA n° 240-G2209731.0

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Bulletin trimestriel adressé aux membres de la Fondation, aux donateurs ou contre abonnementAbonnement annuel: CHF 5,– (EUR 3.–) compris dans le premier don en faveur de la SBG.Membres SBG: gratuit

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Mémento de prièreParisRemercions Dieu pour la qualité des conférences de Palaiseau avec la meilleure activité du stand MB ja-mais obtenue. – Prions pour: Le suivi des personnes avec lesquelles nous avons des contacts réguliers. – Le renouvellement physique et spirituel de l’équipe, spécialement en cette période de fi n d’année. – L’impact des dépôts de calendriers auprès des Eglises. – Le règlement du problème du loyer, pour lequel nous n’avons aucune nouvelle du côté du tribunal.

BâleRemercions Dieu pour: Les enfants de l’école située juste à côté, qui viennent souvent à la librairie. – Les nouveaux bénévoles. – Prions pour: Anita, une bénévole qui souffre du dos. – De bonnes ventes de Noël. – Le soutien fi nancier de Florian, jeune étudiant, qui commence à 20% dès décembre.

HaguenauRemercions Dieu pour: La fi dé-lité de l’équipe des bénévoles et la possibilité de témoignage auprès des personnes qui entrent dans la librairie. – Prions pour: Un renouvel-lement de nos forces pour bien gérer le surplus de travail durant la période de Noël. – Que Dieu nous donne sa-gesse et discernement pour le choix de la personne qui est recherchée pour le travail à mi-temps. – Qu’il nous dirige dans la recherche d’un nouveau local.

Le LocleRemercions Dieu pour: Un jeune homme converti récemment, qui a soif de contacts et de nourriture spiri-tuelle. – Les bénévoles bien motivés et prêts à assumer à tour de rôle une permanence de plus par semaine. – Prions pour: La soixantaine d’enfants qui fréquentent actuellement tous les clubs hebdomadaires de Bi-ble & Famille et pour beaucoup de sagesse en ce qui concerne la disci-pline. – Pour un repreneur consacré et convaincu pour la librairie.

NancyRemercions Dieu pour: Le bon dé-roulement du Festival de Géographie, pour l’équipe présente et les nom-breux contacts établis. – La bonne collaboration de deux bénévoles qui aident au magasin. – Prions pour: La préparation du projet Foire Exposition Nancy en juin 2006. – Les déplace-ments dans plusieurs églises de la région en novembre et décembre.

RomanelRemercions Dieu pour: Les nom-breux bénévoles qui ont répondu à notre appel pour la correction de la mise en pages de la Bible d’étude française MacArthur – Le livre «Leur chemin ne mène plus à Rome», qui est en réimpression, à peine 8 mois après sa sortie. – Prions pour: La fi nalisation et l’impression de la Bible d’étude italienne Thompson et la mise en pages de la Bible d’étude française MacArthur et sa correction. – Les 15 nouveautés (livres) parues cette année; que ces ouvrages portent du fruit à la gloire de Dieu.

JABCH-1032 ROMANEL s/Lausanne

PP / JOURNAL