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Page 21 nº 194 du 22-11 au 05-12-2012 Panorama L’immigration, opportunité ou menace? Page 9 Le défi de Michael Applebaum, maire intérimaire de Montréal Onze mois pour changer une ville Page 5 Budget 2013-2014 Taxes et hausses de tarifs pour «payer» le déficit zéro

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nº 194 du 22-11 au 05-12-2012

PanoramaL’immigration, opportunité ou menace?

Page 9

Le défi de Michael Applebaum, maire intérimaire de Montréal

Onze mois pour changer une ville

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Budget 2013-2014

Taxes et hausses de tarifs pour «payer» le déficit zéro

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Éditorial

À propos des grèves étudiantes du printemps 2012 certains n’ont pas man-qué d’évoquer un monde arabe aux ébullitions de toute récente mémoire. On a ainsi entendu parler d’un Printemps Érable, une image qui sur le coup semblait être imposée par cette sorte mimétisme que tout les journali-stes du monde affectionnent tant.Avec le recul cependant, l’image n’est peut-être pas aussi vaine qu’il puisse y paraître. Mais la référence ne sera cer-tainement pas celle des révolutions tunisienne et égyptienne autant que pourrait l’être en l’occurrence le souve-nir du Mai 68 de la France.

Comme dans ce dernier cas en effet, on est en attente d’un rendez-vous de Grenelle Québécois qui aura à statuer sur les coûts et les prix de l’éducation et les enjeux de l’économie du savoir. Comme dans ce dernier cas également, bien des certitudes se sont trouvées ébranlées. Et comme dans ce dernier cas enfin, il faudra peut-être aussi aller jusqu’à des réformes de nature institu-tionnelle pour qu’une sorte de sérénité sociopolitique retrouve ses droits, que la société retrouve son calme et que la classe politique renoue avec un vérita-ble art et une véritable envie de gou-verner.

La France a eu la chance à l’époque d’avoir à sa tête un homme de la stature du Général de Gaulle. Perspicace, il avait en effet compris que ce n’étaient pas seulement les étudiants qui s’exprimait mais tout le pays et que tout le pays, à travers ses étudiants, expri-mait un besoin de changement, de révo-

lution dans ses modes de production et de gestion. Il a lors proposé une réforme fondée sur une régionalisation avancée de nature à rapprocher chaque citoyen de la chose publique et de l’amener à s’intéresser à son administration. À la remarquable prescience du Général il n’a alors manqué qu’une chose : accept-er l’idée que ce renouvellement ne pou-vait intervenir qu’appuyé par un changement de garde, de sorte qu’une nouvelle France ne pouvait être pilotée que par une génération de politiciens plus proches de l’esprit du temps et des réalités de l’époque. C’est pourquoi, parce que le général ayant lié son sort de président à un succès référendaire («il va sans dire, avait-il déclaré dans son dernier discours officiel, que si cette réforme était rejetée, je me retirerais de la vie politique»), le peuple français, considérant que le renouvellement générationnel a voté Non. Mais sa réforme, il en verra quand même un début d’application depuis sa retraite de Colombey-les-Deux-Églises…

Revenons au Québec.Comme en France après Mai 68, beau-coup de nos certitudes citoyennes appa-raissent comme elles sont vraiment : mal en point!

Au niveau provincial les résultats des élections législatives du 4 septembre 2012 expriment parfaitement ce mal-aise. Nous avons en effet été collective-ment incapables de faire un choix clair entre deux options l’une plutôt libérale et l’autre plutôt social-démocrate. Et pour cause! Au fur et à mesure que la campagne électorale nous rapprochait

des urnes, les propositions des princi-paux partis en course se rapprochaient et se ressemblaient. Résultat : nos votes ont débouché sur une majorité molle et si faible qu’elle peut se dissoudre dans n’importe quel désensus parlementaire si mineur soit-il, a fortiori s’il était de nature budgétaire. Notre répugnance à retourner en élection à trop brève éché-ance - et parce que tous nos politiciens le savent et ne veulent payer pour - est la seule chose qui nous sépare du con-stat d’instabilité politique. Mais pour autant, si des élections étaient déclen-chées aujourd’hui, combien serions-nous à aller voter?

Le malaise est encore plus perceptible au niveau de la politique municipale. Nombre d’entre nous (ainsi que beau-coup de nos édiles), avons en effet mau-vaise conscience devant ce que nous révèle chaque jour la Commission Charbonneau; Mais combien seront-nous à aller voter en novembre 2013?

Sans doute pas grand monde. Non pas parce que nous serions «cyniques» poli-tiquement, mais parce que nous som-mes réellement désabusés, parce que, Mesdames et messieurs les politiciens, vous ne nous faites plus rêver, vous ne nous proposez plus de projets de société pleins de nouvelles idées et de nou-veaux défis, vous ne nous donnez plus de raisons de croire que demain sera meilleur qu’hier et que les lendemains peuvent chanter. Le Québec est de moins en moins «le plus meilleur endroit au monde» et c’est de votre faute!

Sous les pavés, la plage…

ÉditorialEditeur :

Abdelghani Dades.

Directeur Général Rachid Najahi.

Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Zahira EL Wahid Megherbi, Mona Doutabaa

Publicité : Mohamed EzzemouriAhmed MendiliWahid Megherbi

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi.

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com Tél. :

(514) 962-8527(514) 994-9582Courriel: [email protected]

Site web: www.atlasmedias.com

Facebook:https://www.facebook.com/groups/atlasmediagroupe/

Abdelghani Dades

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Politique Québécoise

Budget 2013-2014Taxes et hausses de tarifs pour «payer» le déficit zéroLe ministre des Finances du Québec, Nicolas Marceau, respecte l'engagement de son parti de renouer avec l'équilibre budgétaire en 2013-2014, mais certaines promesses faites par le Parti québécois (PQ) lors de la campagne électorale sont abandon-nées et les contribuables devront composer avec des hausses de taxes et de tarifs.

Hausses de taxes et de tarifsLes cigarettes et l'alcool sont immé-diatement taxés davantage, soit 50 ¢ sur un paquet de cigarettes et 0,72 ¢ pour une caisse de 24 bières notam-ment. Le ministre Marceau a d'ailleurs confirmé les changements déjà annoncés pour rendre la taxe santé progressive alors que le PQ avait promis de l'éliminer.

De plus, les tarifs d'électricité aug-menteront (d'ici cinq ans environ 120 $ de plus pour une maison de taille moyenne chaque année) contraire-ment à l'engagement du gouverne-ment.

Pour justifier ces changements de position, le ministre Marceau a rap-pelé que sa marge de manœuvre était limitée dans ce « budget d'austérité » puisque les revenus de la province étaient plus faibles que prévu, en rai-son du ralentissement économique, et que les dépenses étaient plus élevées, avec des dépassements de coûts. Le ministre des Finances devait trouver 1,6 milliard de dollars. Malgré tout, la volonté de revenir au déficit zéro

reste.

Objectif : Déficit zéroLes revenus seront égaux aux dépenses de la province en 2013-2014 à 72,8 milliards de dollars. Toutefois, Québec devra modifier la Loi sur l'équilibre budgétaire pour exclure une perte comptable de 1,8 milliard de dollars pour 2012-2013 en lien avec la fermeture déjà annon-cée de la centrale nucléaire Gentilly-2.

Pour atteindre l'équilibre budgétaire, le gouvernement prévoit d'ailleurs mettre à contribution les sociétés d'État, dont Hydro-Québec, qui éliminera 2000 postes par attrition en 2013, et les commissions scolaires recevront 150 millions de dollars par an en moins.

L'objectif du gouvernement est de « mieux gérer pour mieux choisir », a indiqué le président du Conseil du Trésor, Stéphane Bédard, en point de presse. Il a répété que son gouverne-ment voulait mieux contrôler les dépenses que l'administration précé-dente, surtout celles des infrastruc-tures.

Enfants et famillesParmi les nouvelles mesures annon-cées qui auront un impact sur les contribuables, Québec met en place un crédit d'impôt remboursable de 20 % des frais pour les activités phy-siques, artistiques et culturelles des enfants de 6 à 16 ans pour un maxi-

mum de 100 $ par enfants d'ici 2017.

Le budget prévoit également la créa-tion de 28 000 nouvelles places dans les garderies à 7 $ d'ici 2016-2017.

Redevances minières« On va changer le régime des redevances minières au cours des prochains mois », a confirmé Nicolas Marceau. Le PQ avait promis de hausser les redevances en campagne électorale. L'échéancier était trop serré, a expliqué le ministre des Finances, pour en tenir compte dans le budget 2013-2014. M. Marceau a assuré qu'il était possi-ble de mettre en place le nouveau

régime sans avoir à représenter un budget. Investissements et congés fiscaux« Nous souhaitons stimuler l'investissement privé pour soutenir l'enrichissement des Québécois », a déclaré le ministre Marceau. Le bud-get prévoit notamment la mise en place d'un congé fiscal sur 10 ans pour des projets privés de plus de 300 millions de dollars, notamment pour le secteur manufacturier. La cré-ation de la Banque économique du Québec a notamment été confirmée.

Source : Presse Canadienne

M Nicolas Marceau, ministre des finances du Québec

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Politique Québécoise

Budget 2013-2014«Inacceptable»affirme unanimementl’oppositionLe porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances, Raymond Bachand a déclaré en Chambre, que le budget est « inacceptable », « décevant, incomplet et ne met pas fin à de nom-breuses incertitudes ». Il a notamment rappelé que l'industrie minière attend tou-jours la nouvelle politique québécoise sur les redevances, tandis que les universités ignorent toujours quel sera leur finance-ment et que le pacte fiscal avec les municipalités n'est pas réglé.

«Des engagements brisés» dit le PLQ

Le maintien de l'équilibre budgétaire pour 2013-2014 n'a pas impressionné l'ancien ministre libéral des Finances. Le gouver-nement bafoue la Loi sur l'équilibre bud-gétaire, a-t-il argué, puisque celui-ci n'est

atteint que grâce au truchement des méthodes comptables. M. Bachand a par ailleurs accusé le PQ de renier plusieurs de ses promesses élec-torales, dénonçant « le budget des engagements brisés », comme celui portant sur le gel des tarifs d'électricité du bloc patrimonial, qui seront ultimement indexés au coût de la vie, ou la réforme annoncée du régime minier, qui sera reportée. « Le seul engagement qu'ils respectent véritablement, c'est leur abdi-cation devant la minorité d'étudiants qui souhaitent que le gel des frais de scolarité soit mis en place », a-t-il lancé.

M. Bachand a également dit trouver irre-sponsable de couper 7,5 milliards de dol-lars sur cinq ans dans les dépenses pour les infrastructures et déploré les hausses d'impôts.

«Un budget sans vision» selon la CAQLe budget présenté par Nicolas Marceau n'a pas davantage convaincu la CAQ. En Chambre, le porte-parole de la CAQ en matière de finances, Christian Dubé, a affirmé que le gouvernement avait échoué au test des « quatre conditions » posées par la formation concernant la taxe santé, l'atteinte de l'équilibre budgétaire, le niveau des impôts et des taxes ainsi que la relance économique.

Au cours d'un point de presse, le chef de la Coalition, François Legault, a notam-ment accusé Pauline Marois de renier plu-sieurs de ses engagements électoraux, dont l'abolition de la taxe santé instaurée par les libéraux, remplacée par une contri-bution progressive basée sur les revenus. « Aujourd'hui, elle confirme que deux contribuables sur trois continueront de payer cette taxe. La classe moyenne est particulièrement perdante, puisque les Québécois qui gagnent un salaire annuel de 42 000 $ et plus paieront la même chose que sous les libéraux, ou encore plus », a-t-il déclaré.

M. Legault a aussi dénoncé les hausses d'impôts annoncées. Le chef caquiste a également estimé que le PQ n'avait « aucune vision pour relancer l'économie ». « Ce déficit zéro est une illusion », a ren-chéri M. Dubé.

«Un budget d'austérité» affirme Québec solidaire Québec solidaire a de son côté dénoncé un manque de solidarité et d'audace économique. « C'est un budget d'austérité à la sauce québécoise », a déploré sa porte-parole, Françoise David, qui voit difficilement comment sa formation pour-rait appuyer le budget.

Le gouvernement « vient encore une fois s'en prendre aux moins fortunés et à la classe moyenne », s'est-elle insurgée.

La formation s'inquiète en outre des com-pressions prévues et dénonce l'« obses-sion du déficit zéro à tout prix ».

Du côté des divers acteurs socio-économiques, les réactions étaient parta-gées. M François Legault

M Raymond Bachand

Mme Françoise David

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Mais le gouvernement ne tombera pas… « Engagements brisés », « espoirs déçus », manque de « vision » : le pre-mier budget Marceau n'a trouvé grâce auprès d'aucun des partis d'opposition, qui n'ont pas l'intention de l'appuyer dans sa forme actuelle.

La Coalition avenir Québec (CAQ) a d'emblée fait savoir que ses 19 députés allaient le rejeter, laissant au Parti libéral l'odieux de déclencher des élec-tions s'il décide de voter contre le bud-get du gouvernement minoritaire de Pauline Marois.

En réponse, Raymond Bachand s'en est pris au « sens des responsabilités » du

dirigeant de la CAQ. « François Legault, il ne pense qu'à lui, a-t-il accu-sé. Ça fait moins de 100 jours que ce gouvernement est en poste. Est-ce que c'est responsable? »

Pour ce qui est de la position du PLQ, M. Bachand a affirmé que les libéraux ne donneraient certainement pas leur aval au budget présenté par son succes-seur; mais il a laissé entendre que cer-tains députés libéraux pourraient ne pas se présenter en Chambre le jour du vote, ce qui éviterait de renverser le gouvernement» ceci parce que « Les Québécois ne veulent pas d'élections durant les Fêtes.

Politique Québécoise

Budget 2013-2014Le sommet sur l'enseignement supérieurprogrammé pour février 2013La première ministre Pauline Marois vient d’annoncer que le sommet sur l'enseignement supérieur se déroulera en février 2013. Accompagnée de son ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, et du député de Laval-des-Rapides, Léo Bureau-Blouin, la première ministre a expliqué qu'il s'agit d'un exer-cice sur l'avenir de l'éducation.

« Le sommet n'est pas une finalité », a dit le ministre Duchesne, présentant cette ren-contre comme un « nouvel engagement, 50 ans après le rapport Parent ».

Différentes étapes mèneront au sommet, a-t-il précisé, dont quatre rencontres sur les thèmes de la qualité, de l'accessibilité, de la gouvernance et du financement de l'éducation.

Le ministre Duchesne a expliqué que le tout servirait à établir des constats pour arriver au sommet en ayant précisé des choses. La première rencontre aura lieu les 29 et 30 novembre.

L'Institut du Nouveau Monde tiendra notamment des assemblées citoyennes avec des jeunes en février.

La Fédération étudiante universitaire du Québec (FÉUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont accueilli favorablement la tenue du Sommet : « Tous les éléments sont réunis pour avoir un débat ouvert, constructif et fructueux », s'est exclamée la présidente de la FECQ, Éliane Laberge, sur les réseaux sociaux.

Pour sa part, le secrétaire aux communica-tions de l'Association pour une solidarité

syndicale étudiante (ASSE), Ludovic Moquin-Beaudry a eu ce commentaire : « On va se faire un plaisir de montrer au gouvernement, celui-ci comme le précé-dent, que la gratuité scolaire c'est un choix réalisable et que les raisons pour lesquelles ça n'a pas été mis en pratique ne sont pas d'ordre économique mais politique. » « La clé, si on ne veut pas tourner en rond, c'est de s'entendre sur le niveau de sous-financement des universités. Je ne peux pas croire qu'on ait une première ministre et un ministre de l'Enseignement supérieur qui doutent du sous-financement des universi-tés. Ça me jette par terre », a déclaré le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault.

De son côté, le Parti libéral doute de l'issue de ce sommet. « Le ministre a budgeté un gel, Mme Marois parle d'une indexation. Ce qui est important de savoir c'est que c'est le con-tribuable qui va finir par payer. Que ce soit une indexation ou un gel, ce sera insuf-fisant », a déclaré le porte-parole libéral en matière d'enseignement supérieur, Gerry Sklavounos.

Le sommet se tiendra un an après une crise sociale majeure qui a paralysé le monde de l'éducation plusieurs mois, tant au niveau collégial qu'universitaire. La crise est née d'un mouvement d'opposition à la hausse des droits de scolarité annoncée par le min-istre des Finances de l'époque, Raymond Bachand.

Pauline Marois, alors dans l'opposition, avait promis d'intervenir notamment en tenant un sommet sur l'enseignement supérieur.

Une date pour les prochaines élections scolairesLes prochaines élections scolaires auront lieu à l'automne 2014, a récem-ment annoncé la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Marie Malavoy, vendredi.

Les dernières élections scolaires ont eu lieu en 2007 et étaient tenues normale-ment à tous les quatre ans. L'Assemblée nationale avait toutefois adopté le projet de loi 86 en juin 2010, afin de permettre au gouvernement provincial de reporter l'élection prévue en 2011 et déterminer lui-même la date de la prochaine élec-tion.

La Fédération des commissions sco-

laires du Québec (FCSQ) avait reconnu qu'il était nécessaire de repousser la date des élections afin de restructurer le système en place. Elle souhaitait que les candidats soient munis de meilleurs out-ils afin de faire campagne et que les élus soient mieux valorisés, au même titre que ceux des autres paliers gouver-nementaux.

La FCSQ reconnaissait aussi qu'il aurait été difficile d'organiser des élections alors que l'on tente de réorganiser le fonctionnement du système.

Lors des élections en 2007, le taux de participation avait été de 7,9 %.

PLQ – Course au leadershipUn débat des candi-dats le 24 novembreLes quatre candidats déclarés au leadership du Parti Libéral du Québec se rencontreront le 24 novembre prochain à Montréal pour un débat devant les mili-tants libéraux de la Métropole.

Ce débat, le premier du genre, sera organisé par la Commission Politique Régionale de Montréal et aura lieu à la permanence du parti (7240, Wavwely).

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Politique municipale

Le défi de Michael Applebaum, maire intérimaire de MontréalOnze mois pour changer une villeSur 63 votants et avec 3 bulletins annulés, 31 se sont prononcés pour Michael Applebaum, 29 pour Richard Deschamps. M. Applebaum est ainsi devenu, de justesse, le nouveau maire de Montréal. Maire intérimaire de la Métropole. Et pour un mandat qui n’excédera pas 11 mois, puisque le successeur de Gérald Tremblay sera élu le 3 novembre 2013. M. Applebaum ne souhaite d’ailleurs pas, pour l’instant du moins, aller plus loin que cette échéance, mais il compte fermement mettre son intérim à profit pour changer les choses à la Ville, instaurer une nouvelle culture munici-pale et marquer l’histoire de la cité par une efficacité en raison proportionnelle-ment inverse de la durée du mandat.

C’est en ce sens qu’il faut prendre ses premières déclarations. « Le temps est venu de tourner la page », a-t-il d’ailleurs affirmé quelques minutes seulement après avoir été désigné maire intérimaire. Et dès ses premières décla-rations, il parle ne parle plus d’union, mais de consensus. Ainsi, il veut rencon-trer ce qui reste du Comité exécutif de l’ancien régime, mais également les chefs des partis de l’opposition munici-pale pour «entendre leurs suggestions» afin « de sortir avec une bonne équipe ».

M. Applebaum affirme également réfléchir à la nomination d'un éventuel président du comité exécutif qui dit-il « c’est une chose claire pour moi : le pré-sident sera un président indépendant». «Le maire de Montréal et le président [du comité exécutif] seront indépendants afin d'assurer que nous serons en mesure de regarder tous les dossiers sans être obligés de respecter les décisions d'un caucus »ajoute-t-il.

Première épreuve

S’il a été adroit dans sa course à la mai-rie intérimaire, au point de convaincre même le ministre responsable de la région de Montréal (M. Jean-François Lisée ne tarit pas d’éloges à son égard) M. Applebaum devra cependant à nou-veau déployer des trésors de diplomatie dans les tous prochains jours. Sa pre-mière tâche, la composition du comité exécutif, risque en effet d'être un vérita-ble casse-tête.

Union Montréal a annoncé qu'il souhaite obtenir cinq sièges, dont la présidence. De plus, l'ancien parti de Gérald Tremblay souhaite obtenir huit postes sur les commissions du conseil et plus-ieurs sièges à la Société de transport de Montréal (STM) et à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

Micheal Applebaum aura de la difficulté à accepter cette demande, puisqu'il doit satisfaire les trois autres groupes désor-mais présents à l'Hôtel de Ville.

D'abord la dizaine de conseillers indépendants, incluant ceux qui ont démissionné avec M. Applebaum et qui lui ont permis de devenir maire lors du vote secret. Ensuite l'opposition officielle, Vision Montréal, qui souhaite quant à elle obte-nir trois sièges au comité exécutif et veut qu'un de ses élus soit nommé président. Et enfin Projet Montréal, la deuxième opposition, qui ambitionne obtenir deux sièges au comité exécutif. Or le Comité Exécutif ne compte que 11 sièges…

Qui est Michael Applebaum?Ancien bras droit du maire Gérald Tremblay, il a démissionné de ses fonc-tions au sein du comité exécutif le 9 novembre 2011 et a quitté Union Montréal le 14 novembre

Ancien courtier immobilier, il a été élu conseiller municipal pour la première fois en 1994

Maire de l'arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce depuis le 1er janvier 2002, il sera Président du comité exécutif de 2011 jusqu'à sa démission, en novembre 2012. Il y a été responsable, entre autres, de l'urbanisme, des finances, des relations avec les arrondissements et des services adminis-tratifs. M. Applebaum était également membre du conseil d'agglomération.

Le premier maire anglophone depuis ... un siècleMichael Applebaum est le premier anglophone à présider aux destinées de la Ville de Montréal depuis exactement 100 ans, après James John Edmund Guerin, qui a été maire de 1910 à 1912. Signe des temps, comme Applebaum, Guerin avait aussi accédé à la mairie dans un contexte de scandales sur la ges-

tion de la Ville, dévoilés par l'enquête Cannon. Des fonctionnaires avaient été alors congédiés et un système d'appels d'offres avait été instauré pour tenter de juguler le favoritisme.

C'était d'ailleurs des commissaires du bureau du contrôle qui avaient la respon-sabilité de redresser la gestion de la Ville, faisant de M. Guerin le premier maire « à fonction exclusivement honor-ifique ». Le seul pouvoir dont il dispo-sait était celui de la discussion.

M. Applebaum a été le premier à accept-er le principe d'un comité exécutif de coali-tion et une réduction de la hausse de taxes de 3,3 % à 2,2 %. Il a également accepté de revoir la hausse des tarifs de la Société de transport de Montréal (STM) et la nomination d'un vérificateur indépendant.

M Michael Applebaum

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Politique municipale

Laval La fin du Régime Vaillancourt…L'ère du maire Gilles Vaillancourt est terminée à Laval. Après 39 ans au con-seil municipal dont 23 comme maire, le politicien de 71 ans a quitté son poste et s’est du même coup définitivement reti-ré de la vie politique.

Dans son discours d’adieux, le maire de la troisième ville du Québec a déclaré :« Comme société, nous vivons actuelle-ment des moments très difficiles, voire pénibles, alors que tous les élus, à quelque niveau que ce soit, sont accusés de tous les maux. Malgré tout ce que je pourrais dire ou faire, force est de con-stater que le mal est fait. J'ose imaginer que les suites à donner aux récents évé-nements rétabliront la nécessaire confi-ance qui doit exister entre les élus et leurs commettants », a poursuivi M. Vaillancourt.

Face aux allégations qui pèsent sur lui, M. Vaillancourt s'est dit « blessé ». Il a toutefois tenu « à assurer aux Lavalloises et aux Lavallois [qu'il a] toujours agi dans leur intérêt, en pen-sant d'abord et avant tout à leur mieux-être et à celui de leur famille ».

Il a d'ailleurs passé l'essentiel de la con-férence de presse à vanter le chemin parcouru par la Ville depuis l'époque où il a été élu pour une première fois au poste de conseiller de Laval-des-Rapides en 1973, quelques années après la fusion de 14 petites municipalités.

Gilles Vaillancourt a souligné que l'agence de notation Standard & Poors a donné une meilleure cote de crédit à Laval qu'au gouvernement du Québec ou Hydro-Québec, que la Ville compte désormais un campus de l'Université de Montréal et trois stations de métro, et qu'elle est desservie par un nouveau pont dans l'est.

Il a aussi noté que la variation de l'impôt foncier moyen des résidents a été deux fois et demie moins élevée que l'inflation au cours des 15 dernières années.

La mort du parti PROQuelques minutes après l'annonce du maire, la conseillère municipale Claire Le Bel a annoncé qu'elle claquait la porte du parti qu'il dirigeait, le Parti Pro des Lavallois.

Dans un communiqué, elle affirme que le départ du maire « ne suffit pas pour assainir la situation à Laval et annonce qu'elle siégera désormais comme con-seillère indépendante.

Par voie de communiqué, Marc Demers et David De Cotis, du Mouvement lavallois, ont pour leur part affirmé que « le véritable changement de philoso-phie se fera en novembre 2013. Gilles Vaillancourt quitte ses fonctions de maire, mais ses complices silencieux du PRO des Lavallois restent en poste au conseil. [...] Disons-le franchement, les

conseillers du PRO des Lavallois endossent les actions du maire sans poser de questions rien que pour encaisser leur chèque sans problème ».

Comme il fallait s’y attendre dès lors, quelques jours plus tard, le parti annon-çait son propre sabordage.

Ce sabordage était sans doute néces-saire. Car, comme à Montréal, un maire intérimaire doit être nommé pour occu-per la fonction jusqu'aux élections de novembre 2013. Le maire intérimaire doit être un élu du conseil municipal, or

tous les élus lavallois appartiennent au parti de l'ancien maire Gilles Vaillancourt, un héritage qu’aucun d’entre eux ne semblait prêt à assumer …En attendant novembre 2013…Les élus lavallois ont 30 jours pour se choisir un maire intérimaire conformé-ment à la Loi sur les cités et villes. Les élus procéderont à l'élection du maire intérimaire au cours d'une assemblée dont la date demeure indéterminée.

Un vérificateur spécial va être nomméD’ici les élections de 2013, et peu importe qui assurera l’intérim à l’édilité suprême, Le gouvernement du Québec aura à l'œil la Ville de Laval. Le ministre des Affaires municipales Sylvain Gaudreault va nommer un vérificateur spécial pour « accompagner » l'administration durant la prochaine année.

Ce vérificateur, qui aura pour man-dat de surveiller l'octroi des contrats municipaux, les transactions immo-bilières et les plans d'urbanisme, devra régulièrement rendre des comptes au ministre.

« La confiance des Lavalloises et Lavallois a été durement ébranlée durant les derniers mois. Je veux passer à l'action pour faire renaître cette confiance à l'intérieur des pou-voirs et responsabilités qui me sont confiés. Je veux savoir ce qui se passe à Laval », a déclaré M. Gaudreault, par voie de communi-qué.

Le vérificateur sera appuyé par un comité de vérification du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du terri-toire (MAMROT).

Le ministre demande par ailleurs à la Ville de Laval d'accélérer la mise en œuvre de recommandations con-tenues dans un rapport publié en avril dernier qui devait se faire sur une période de trois ans.

L'administration devra appliquer ces recommandations d'ici le 15 janvier.

Alors qu'il réagissait au départ de Gilles Vaillancourt, Sylvain Gaudreault avait d'abord rejeté l'idée de nommer un « chaperon » à Laval pour rapporter ce qui s'y passe au gouvernement. Son cabinet fait maintenant valoir que disposant d'un véritable mandat, le vérificateur spé-cial ne correspond pas à la défini-tion du « chaperon ».

Le ministre, qui avait affirmé ne pas envisager de mettre la Ville de Laval sous tutelle, n'écarte plus cette pos-sibilité. Il indique qu'il pourrait y recourir si le conseil municipal se trouvait paralysé après la démission du maire Vaillancourt.

M Gilles Vaillancourt

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Politique fédérale

Maxime Bernier, (né à Saint-Georges, 18 janvier 1963), est le député conser-vateur de Beauce. Élu pour la première fois à la Chambre des communes en 2006, Maxime Bernier est réélu en 2008 et 2011. En février 2006, il a été nommé ministre de l’Industrie et, en août 2007, ministre des Affaires étrangères et ministre responsable de la Francophonie dans le gouvernement de Stephen Harper avant sa démission en mai 2008. À la fin des années 90, il est responsable des réformes réglemen-taires du secteur financier au sein du ministère des Finances alors dirigé par le péquiste et futur Premier ministre du Québec Bernard Landry. Avant d’occuper les fonctions de député fédéral, M. Bernier était vice-président de la société d’assurances Standard Life du Canada, et directeur des rela-tions corporatives et internationales à la Commission des valeurs mobilières du Québec. Il a aussi agi à titre d’expert-conseil en ce qui concerne la législation régissant les institutions financières et l’élaboration de la régle-mentation dans ce secteur.

Maxime Bernier est diplômé en droit de l'Université d'Ottawa et en commerce

de l'Université du Québec à Montréal. Il était le vice-président de l'Institut économique de Montréal.

Wahid Megherbi l’a rencontré

Propos recueillis par : Wahid Megherbi

Wahid Megherbi : Quelle évaluation faites-vous de l’état de l’économie Canadienne, notamment en regard de la crise financière qui affecte certains pays européens?

Maxime Bernier : Les pays européens se sont considérablement endettés, ce qui a entrainé l’état de récession de leurs économies, qui n’ont pas retrouvé le chemin de la croissance. Cela a eu pour conséquences des coupures budgé-taires importantes dans les programmes sociaux et l’augmentation substantielle du chômage. Au Canada, nous avons évité de nous retrouver dans la situation des pays européens en faisant en sorte que les dettes du pays ne dépassent pas les 33 % du PIB national. L’endettement n’est pas la meilleure façon de stimuler une économie. Nous avons encouragé les entrepreneurs à

investir en réduisant leurs taux d’ imposition et évitant ainsi qu’ ils n’ aillent s’ installer ailleurs. Notre pre-mier souci est de créer de la richesse pour soutenir la croissance et ainsi créer de l’emploi pour tous. Nous avons été prévoyants.

Le prochain budget du gouverne-ment Canadien sera-t-il celui d’une cigale ou d’une fourmi ?

Vigilance et prévoyance seront les éléments clés qui nous donneront la ligne de conduite à suivre pour l’établissement du budget du pays. Ce n’est pas le temps de taxer les Canadiens. Les politiques du passé sont révolues.

Comment voyez-vous la coopération entre le gouvernement fédéral et le gouvernement de Mme Pauline Marois?

Nous allons coopérer avec le gouverne-ment Marois dans l’intérêt du citoyen Canadien. Priorité sera donnée à l’économie et à l’emploi. Sur certains sujets, nous ne partageons pas les mêmes points de vue, mais nous

n’allons pas ouvrir la porte des chi-canes. Nous demanderons au gouver-nement Québécois de surveiller ses dépenses.

Votre regard sur les citoyens Canadiens d’origine Maghrébine ?

Les citoyens Canadiens issus de l’immigration participent à la croissance économique du pays. Ce sont des tra-vailleurs qui partagent les mêmes val-eurs que leurs concitoyens. Je remer-cie les Maghrébins pour l’apport qu’ils apportent à la prospérité canadienne. Ils sont entrepreneurs à leur façon. Ce n’est pas la bureaucratie qui créé la richesse. Les Maghrébins sont, pour nous, une communauté qui compte.

Entretien avec Maxime Bernier «Ce n’est pas le temps de taxer les Canadiens»

M Maxime Bernier

Fonction publiquePrès de 11 000 postes supprimésLe gouvernement fédéral affirme que 10 980 emplois ont été supprimés de la fonction publique depuis le budget de mars 2012.

Environ 7500 emplois ont été supprimés par réduction naturelle des effectifs.

Le budget stipule que 19 200 postes seront supprimés cette année dans le cadre des efforts du gouvernement pour diminuer ses dépenses de 5,2 milliards $ sur trois ans.

Le ministère de la Sécurité publique perdra le plus d'emplois, soit 3273 au cours des trois prochaines années, tandis que le ministère des Finances sera le moins affecté, avec la suppression de seulement 52 postes.

Le président du Conseil du Trésor, Tony Clement, a indiqué que l'objectif était de réduire la taille de la fonction publique tout en minimisant l'impact sur les employés.

« En seulement six mois, nous avons déjà effectué plus de la moitié des sup-pressions prévues dans le budget », s'est-il félicité.

Il a ajouté que la réduction de la taille du gouvernement était bonne pour les contribuables et avait un impact sur la capacité du gouvernement à équilibrer le budget.

Certains fonctionnaires ont manifesté contre les suppressions de postes sur la colline parlementaire vendredi, affir-

mant que les coupes nuisent aux servic-es à la population.

Le président de l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada, Gary Corbett, a déclaré dans un communiqué que les coupes représentaient une men-ace pour la santé et la sécurité des Canadiens.

Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement fédéral a dévoilé un rapport indiquant que la plupart des ministères et agences gouvernementales avaient coupé dans leurs effectifs, sans spécifier quels pro-grammes ou services étaient concernés.

Pour la porte-parole de l'opposition en matière de finances, Peggy Nash, il est frustrant que les citoyens ne soient pas clairement informés sur la signification de ces coupes.

« S'ils sont fiers des décisions qu'ils prennent, pourquoi ne pas en partager les détails avec les Canadiens? », a-t-elle lancé, en référence aux conserva-teurs.

Le ministre des Finances, Jim Flaherty, a annoncé plus tôt cette semaine que le déficit projeté du gouvernement aug-menterait de 5 milliards pour atteindre 26 milliards, et que le budget ne serait pas équilibré avant 2016-2017, soit un an plus tard que prévu.

Mme Nash soutient qu'en cette période économique incertaine, supprimer des emplois n'est pas une bonne idée.

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Migrations

Le ministre Kenney annonce le Plan des niveaux d’immigration de 2013 qui s’ajuste à la croissance rapide que con-naît la catégorie de l’expérience cana-dienne (CEC) – Ottawa (Ontario)Le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney, a annoncé le 2 novembre dernier, que le système d’immigration du Canada sera transformé en réglant ses problèmes d’arriéré pour devenir efficace, souple et capable de s’adapter au marché du travail.

Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) a annoncé de son côté qu’il admettra en 2013 un nombre maximal de 55 300 personnes au titre de la caté-gorie des travailleurs qualifiés du volet fédéral (TQF). Avec les mesures qu’il a prises antérieurement afin de gérer l’arriéré, CIC pourra ainsi, à la fin de 2013, traiter les nouvelles demandes au fur et à mesure de leur réception (c’est le système « juste-à-temps ») et visera à les traiter en moins d’une année, au lieu des huit ans que cela prenait avec l’ancien Programme des TQF. De plus, CIC s’attend à régler d’ici la fin de 2014 la totalité des demandes de TQF reçues jusqu’à présent, soit trois ans plus tôt que ce qui était initialement prévu.

Délai de traitement : un an, dès 2014…Ainsi, il serait possible d’instaurer un système de déclaration d’intérêt (DI) qui devrait être en place pour les TQF et possiblement pour d’autres volets de l’immigration économique. CIC veut mettre en place un système juste-à-temps permettant de recruter des per-sonnes qui possèdent les compétences nécessaires pour répondre aux besoins du marché du travail canadien, de traiter

rapidement leur demande et de les faire entrer sur le marché du travail après quelques mois et non quelques années.

« La priorité du gouvernement demeure la croissance économique et la création d’emplois, a déclaré le ministre Jason Kenney. Les arriérés de demandes d’immigration nuisent à notre capacité d’attirer les personnes les plus tal-entueuses au monde. Grâce aux mesures que nous avons prises pour éliminer l’arriéré, nous pourrons enfin sélection-ner activement les immigrants qui répondent le mieux aux besoins du marché du travail canadien. Nous vise-rons à traiter leurs demandes en moins de 12 mois. »

Le nombre de demandes de TQF à trait-er est un problème de longue date, puisque le nombre de demandes reçues est inévitablement supérieur au nombre d’admissions prévu chaque année dans le Plan des niveaux d’immigration. Par conséquent, les délais d’attente du Programme des TQF pouvaient attein-dre huit années.

Mesures prisesAu cours des dernières années, CIC a pris des mesures concrètes pour s’attaquer à ce problème. Au nombre de ces mesures, mentionnons les suivantes :- en vertu du Plan d’action pour accé-lérer l’immigration de 2008, CIC a commencé à limiter les demandes de TQF à certaines professions prioritaires;- en 2010, le Ministère a ajouté un plafond visant les nouvelles demandes;- en juin 2012, la Loi sur l’emploi, la croissance et la prospérité durable a permis de mettre fin au traitement de la plupart des demandes restantes de TQF

reçues avant le 27 février 2008;- en juillet 2012, CIC a imposé une pause temporaire sur les nouvelles demandes de TQF, à l’exception de celles présentées par des candidats pos-sédant une offre d’emploi admissible ou par des candidats du volet pour les doc-torants.

Tous ces efforts ont permis de réduire considérablement le nombre total de demandes de TQF dans l’arriéré – ce nombre est passé d’un sommet de 640 000 personnes en 2008 à environ 100 000 aujourd’hui, y compris les nou-velles demandes reçues depuis l’entrée en vigueur du Plan d’action de 2008.

Lever du moratoire« Grâce à l’élimination de l’arriéré pour permettre la création d’un système d’immigration efficace, plus souple et juste-à-temps, les nouveaux arrivants au Canada pourront participer pleinement à l’économie, et ce, plus rapidement, a

déclaré le ministre Kenney.

L’immigration joue un rôle essentiel dans la prospérité à long terme de notre pays. En améliorant notre système d’immigration économique, nous veil-lons à ce que le Canada soit concurren-tiel sur la scène mondiale. »

En 2013, CIC prévoit accueillir entre 53 500 et 55 300 travailleurs qualifiés du volet fédéral, y compris leurs époux, conjoints de fait ou partenaires conju-gaux et personnes à charge. CIC a l’intention de lever le moratoire actuel sur les demandes des TQF en 2013, au moment où les nouveaux critères de sélection devraient entrer en vigueur. La version définitive des modifications réglementaires sera publiée dans la Gazette du Canada plus tard cette année.

Source : Citoyenneté, et Immigration Canada

55 300 travailleurs qualifiésseront admis au niveau fédéral en 2013

Les immigrants peinent à trouver une oreille attentive depuis la ferme-ture en juin des bureaux de service à la clientèle de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC). Le télé-phone peut sonner longtemps avant qu'un agent du télécentre de Montréal, où sont centralisés les appels d'un bout à l'autre du pays, réponde.

Fernando Garabito, jeune immigrant chilien, tente depuis le printemps d'obtenir de l'information sur son propre dossier. « J'ai appelé au total plus de 100 fois », sans obtenir de réponse, dit-il. Il dit avoir besoin de sa carte de résident permanent, qui lui est nécessaire pour voyager à l'extérieur du Canada. Il ne pourra pas rentrer au pays sans ce docu-ment. 40% de réponses

Selon des données obtenues par Radio-Canada en juin, Citoyenneté et Immigration Canada a congédié 75 employés du Télécentre. Au mois d'août, les agents ne pouvaient répondre qu'à 9 % des 30 000 appels reçus quotidiennement. Trente agents ont été réembauchés, ce qui permet de répondre à 40 % des appels quotidiens, bien loin de l'objectif de 80 % que s'était fixé le ministère. En plus de l'embauche d'agents supplémentaires, Citoyenneté et Immigration Canada a amélioré son site Internet pour corriger la situation.

Me David Chalk, président du con-seil de l'Association des avocats en droit de l'immigration, se dit préoc-cupé. « Nous sommes en pleine période de changement, dit-il. Les gens ont des questions, mais ils ne sont pas capables de chercher des

réponses. »

Me David Chalk a fait faire l'exercice à ses collègues avocats au Canada. Il leur a fallu en moyenne quatre heures d'appels pour parvenir à joindre un agent.

Sadia Groguhé, députée néo-démocrate dans Saint-Lambert, affirme avoir « demandé à ce que les agents soient plus nombreux, ne serait-ce que pour réduire les délais dans les traitements des dossiers ». « CIC ne nous a pas suivis », dit-elle.

Il est également possible de se plaindre du mauvais service. Mais, pour joindre le service des plaintes, il faut aussi passer par le centre d'appel…

Source : Radio-Canada

CIC au téléphoneSeuls 40% des appels reçoivent réponse

Mme Saida Groguche, députée NPD

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Migrations

« L'originalité en matière d'intégration des personnes immigrantes repose, ici aussi à Sherbrooke, sur la force du savoir-faire local acquis au fil des ans par toutes celles et tous ceux qui, sur le terrain, se dévouent auprès des nou-veaux Québécois. » C'est en ces termes que la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française, Mme Diane De Courcy, s'est adressée aux intervenants rencontrés dans le cadre de sa visite des régions. La ministre était à Sherbrooke en vue de rencontrer des partenaires régionaux et d'échanger avec eux sur des sujets de première importance pour le Québec : l'attraction, l'intégration et la francisa-tion des personnes immigrantes.

La ministre a commencé sa journée en participant au lancement de la 3e édi-tion du calendrier du comité régional «L'Estrie se parle des vraies affaires», organisation qui vise à sensibiliser les employeurs aux compétences de la main-d'œuvre immigrante et à la richesse de la diversité dans les milieux de travail. Elle était accompagnée du ministre de la Santé et des Services sociaux, ministre responsable des Aînés et ministre responsable de la région de

l'Estrie, le docteur Réjean Hébert, et du député de Sherbrooke et vice-président de la Commission de l'administration publique, M. Serge Cardin.

Toujours en compagnie du député de Sherbrooke, Mme De Courcy a ensuite rencontré les acteurs régionaux, économiques, institutionnels et commu-nautaires lors d'une table ronde. Les échanges ont porté notamment sur les conditions à mettre en place pour attirer et retenir les meilleurs talents au Québec et dans l'Estrie en particulier.

La ministre a ensuite visité le Centre d'éducation populaire, où elle s'est entretenue avec un groupe de personnes en francisation et les professeurs. Le Centre d'éducation populaire poursuit, depuis plus de trente ans, une mission d'alphabétisation auprès des adultes et des nouveaux arrivants.

À la fin de la rencontre, le député de Sherbrooke, M. Serge Cardin, a sou-ligné combien il appréciait le fait de renouer des liens avec des citoyennes et des citoyens qu'il a rencontrés alors qu'il était député au Bloc Québécois. « Retrouver des personnes immigrantes et reprendre contact avec les questions rel-

atives à l'immigration, mais cette fois vues du côté du Québec, cela présente un tout nouveau défi : faire l'impossible pour bien accueillir, bien intégrer en français et garder avec nous, pour longtemps, ces nouveaux Québécois. Pour moi, cette journée est un retour aux sources qui nous conduira tous ensemble vers un meil-leur avenir », a déclaré le député de Sherbrooke.

Mme De Courcy a ensuite été accueil-lie par le Service d'aide aux Néo-Canadiens, un partenaire du Ministère qui se consacre à l'accueil et à l'accompagnement des personnes immigrantes et réfugiées nouvelle-ment arrivées au Québec. L'équipe de l'organisme a présenté à la ministre trois dossiers qui ont une portée nationale : les services de santé aux per-sonnes réfugiées, les services d'interprétation offerts dans une tren-taine de langues et le service de liaison en éducation. La rencontre a en outre permis à la ministre d'échanger avec les intervenants et les bénéficiaires.

« Aujourd'hui, j'ai pu prendre toute la mesure de la fierté et du dévouement des personnes et des partenaires qui

encadrent les activités d'intégration. J'ai beaucoup d'admiration pour le travail qu'ils accomplissent et cela m'incite à les aider et à les faire connaître. Ce sera un privilège de trouver des mesures inspirantes au meilleur de mes moyens d'autant plus qu'ici, en Estrie, les employeurs manifestent un vif intérêt et que les intervenants font preuve d'une grande expertise », a conclu la ministre.

Source : MICC

L'intégration en Estrie«Un modèle dont il faut s’inspirer» affirme Diane De Courcy

Mme Diane De Courcy

RechercheLes rapports familles-école-communautéet l’intégration des élèves immigrantsLe Samedi 24 novembre, de 13 h 30 à 17h, les salles 122-123 du Centre communau-taire et culturel de l'Arrondissement de Jacques-Cartier (2050, Boul. De Portland Nord, Sherbrooke QC J1J 1T9) abriteront le forum régional Sherbrooke-Granby de fin de recherche du projet de recherche-action Écriture et histoires familiales de migration. Cette rencontre organisée par l’Université de Sherbrooke en partenariat avec l’association Rencontre Interculturelle des Familles de l'Estrie constituera une étape importante dans « Une recherche action, fondée sur la collaboration école-famille-communauté, visant à promouvoir les com-pétences à écrire des élèves allophones immigrants et réfugiés dans les écoles pri-maires et secondaires du Québec. »

Diverses recherches concernant les élèves immigrants et réfugiés allophones et leur performance scolaire démontrent que l'apprentissage de la langue française représente pour eux une première difficulté dans leur trajectoire scolaire. Mais s’adapter dans une classe, une école, un milieu nou-veau est aussi des défis. Partant de la con-viction qu’apprendre en contexte signifiant est une clé importante pour permettre aux jeunes de développer leurs compétences en Français, en écriture, et dans différents domaines scolaires des recherches ont été menées au cours des trois dernières années sur les histoires familiales et les rapports familles-école-communauté en organisant,

dans des classes d’accueil d’écoles secon-daires et primaires, des activités favorisant l’écriture par les élèves et leurs parents, de livres de leur histoire familiale. Ces actions ont été menées à Sherbrooke, Granby et Montréal.

Dans la suite de ce projet de recherche-action, un forum régional est organisé afin de présenter non seulement les résultats de la recherche, mais aussi de discuter de div-ers projets semblables. Ainsi, ce forum vous invite immigrantes et immigrants, interve-nants et praticiens, enseignants et étudiants, citoyennes et citoyens, à venir partager aut-our de différents dialogues (dialogue des langues, dialogue intergénérationnelle, dia-logue école-famille-communauté, dialogue autour des histoires familiales de migration, etc.) mis en place afin de favoriser les apprentissages des enfants. Ces dialogues peuvent se dérouler dans toutes sortes de contextes et d’actions.

Des exposés de chercheures, des témoignages de différents acteurs animeront l'après-midi et permettront à tous les partic-ipants de s'exprimer, d'échanger, d'informer et de s'informer. Ce sera également l’occasion de voir les productions (livres) des jeunes et des enfants réalisées au cours de l’action.

Information et inscriptions: [email protected]

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Panorama

L’émigration, opportunité ou menace pour l’Afrique?L’émigration est un phénomène univer-sel qui touche l’Afrique plus que tout autre continent. Elle présente deux grandes caractéristiques : D’abord, c’est un flux de population qui va, essentiel-lement, des pays du Sud, c'est-à-dire, des pays pauvres, vers les pays nantis du Nord; Ensuite, face aux mesures restrictives des pays du Nord, une partie de cette immigration est devenue illé-gale et met en péril la vie d’une partie de la jeunesse africaine.

Si ce mouvement de population révèle des dysfonctionnements dans les pays d’origine qui, incapables de satisfaire des citoyens trop frustrés, n’arrivent plus à les retenir, l’émigration n’en dégarnit pas moins l’Afrique de deux catégories importantes de sa population : son élite et ses jeunes. Certes un retour sur investissement est toujours attendu de ce flux mais pourra-t-il com-penser la «fuite de cerveaux»? Et, dès lors, la réponse à la question : «l’émigration est-elle une opportunité ou une menace pour l’Afrique?» est vitale pour ce continent.

Avant d’apporter les éléments de réponses à cette question, quelques rap-pels sont nécessaires.

Qu’est ce qui motive l’individu à émi-grer? Il y a plusieurs raisons qui peuvent pousser le citoyen d’un pays africain à émigrer; elles peuvent être : • Professionnelles (travail ou études, par exemples); • Politiques ou sécuritaires; c’est le cas notamment des réfugiés ou des exilés politiques; • Économiques quand les candidats au départ cherchent à améliorer leur niveau de vie; • Personnelles lorsque les personnes cherchent à s’installer dans des pays dont ils se reconnaissent dans ses val-eurs; • Familiales pour rejoindre un conjoint ou des enfants; • Fiscales, parfois, quand des personnes aisées visent à s’installer dans des pays adoptant un niveau d’imposition plus souple; • Écologiques pour les personnes qui fuient les aléas d’un climat trop sévère comme la sécheresse, par exemple.

Qu’est ce qu’un émigré, aujourd’hui? D’après la définition de l’Organisation des Nations Unies (ONU), un immigré est une personne née dans un autre pays que celui où elle réside.

Elle peut avoir la nationalité de son pays de naissance ou une autre, notam-ment celle du pays où elle réside.

Selon cette définition, en 2010, la pro-portion d’immigrés dans les plus grands pays d’immigration dans le monde s’établit comme suit :

PAYS % D’IMMIGRÉS Émirats Arabes Unis 70% Luxembourg 35% Suisse 23% Australie 22%

Canada 21% Autriche 16% Suède 14% Espagne 14% États-Unis 13% Allemagne 13% France 11%

L’émigration clandestine Les volontés de plus en plus fortes d’émigrer associées aux lois de plus en

Par Radouane Bnou-Nouçair

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Panorama

L’émigration, opportunité ou menace pour l’Afrique?plus restrictives concernant les entrées aux frontières ont donné naissance et contribué au développement des migra-tions clandestines.

L’immigration clandestine , comme souvent l’émigration clandestine, est illégale et les clandestins prennent de gros risques au péril de leur vie pour rejoindre des pays jugés plus prom-etteurs.

Pour arriver à leur but, les candidats à l’émigration clandestine n’hésitent pas à faire appel à des intermédiaires véreux à qui ils versent des sommes impor-tantes pour être aidés à franchir les obstacles naturels (mers, montagnes, etc.) ou humains (police des frontières), souvent dans des conditions précaires.

Les migrations maghrébines et le début de l’émigration africaine Les migrations maghrébines ont connu essentiellement 3 vagues : • Une immigration de travail à la fin des années 60 et au début des années 70 avec la mobilité d’ouvriers analphabètes et peu qualifiés; • Une immigration familiale favorisant le regroupement familial, au milieu des années 70; • Une vague de migrations nuptiales, dans les années 1992/95 avec la multi-plication des mariages de jeunes de la deuxième génération qui vont chercher leurs conjoints ou conjointes dans le pays d’origine de leurs parents. La migration maghrébine a initié la migration de l’ensemble de l’Afrique. Ce mouvement s’est amplifié avec la population sub-saharienne.

L’émigration subsaharienne Les immigrants subsahariens qui n’étaient que 20.000 en 1962 sont pas-sés à 570.000 en 2004, soit une multi-plication par 27 en 42 ans. Mais ces statistiques ne reflètent pas la réalité car ils ne prennent pas en compte les chif-fres de l’immigration clandestine ainsi que les personnes de la seconde généra-tion nées dans les pays d’accueil. Abbas Bendali, économètre, en partant des statistiques de l’INED et de l’INSEE, estime à 1.080.000, le nombre de noirs africains et à 757.000, les originaires

des DOM(TOM), soit concrètement 2 millions de noirs présents en métropole, en 2004.

Les nouvelles destinations de l’émigration africaine Confrontés de plus en plus à des lois migratoires restrictives, les africains tentent désormais leur chance en Amérique du Nord, notamment au Canada.

Contrairement à l’Europe, l’immigration au Canada, est basée sur une sélection par les qualifications et les compétences; ce qui laisse entrevoir une fuite de cerveaux dans un continent où les défis et les enjeux du développe-ment sont, de plus en plus, vitaux. C’est pourquoi, le prix à payer pour cette émigration choisie est lourd pour les pays africains.

Mais le pire, c’est que l’intégration de ces immigrants, d’origine africaine, est souvent loin d’être une réussite.

En 2005, le monde compte 200 millions de migrants, soit 3% de la population de la planète. Plus de la moitié des migrants sont concentrés dans 15 pays d’accueil, notamment aux États-Unis, avec ses 35 millions de migrants.

En 2004, les immigrants africains, offi-ciellement recensés dans les pays de l’OCDE, atteignent 7.2 millions avec 3.8 de Nord-africains et 3.4 millions de Subsahariens. C’est l’Amérique du Nord qui accueille le plus d’immigrants africains, avec 1.2 millions de per-sonnes. Cette immigration reste modeste relativement à celle du Mexique, avec 8 millions d’immigrants.

L’émigration Africaine vers les pays riches d’Occident présente quelques avantages et pas mal d’inconvénients qui rendent difficile la réponse à la question : «l’émigration est-elle une opportunité ou une menace pour l’Afrique?».

Les inconvénients de l’émigration africaine Les restrictions de plus en plus sévères aux frontières des pays riches poussant de nombreux jeunes africains, hommes et femmes, à risquer leur vie à la

recherche d’une vie meilleure.

Aujourd’hui, cette immigration illégale constitue un grand problème non seule-ment pour le pays d’accueil mais aussi et surtout pour les pays africains qui sont encore plus fragilisés. Les immi-grants africains ont de grandes difficul-tés à s’intégrer dans les sociétés d’accueil.

Ils sont les premiers à être touchés par le chômage et le sous-emploi. Ils souf-frent directement ou indirectement de préjugés, de discrimination et de mar-ginalisation. Leurs enfants ont des diffi-cultés scolaires. Ils sont sous-représen-tés dans la vie politique ou sociale.

Les pays africains, rongés par les con-flits, les écarts importants de revenus et les changements environnementaux (comme la sécheresse), se vident non seulement de sa force vive (une partie de sa jeunesse) mais aussi d’une grande partie de son élite (médecins, ingé-nieurs, avocats, …).

Les avantages de l’émigration africaine On estime que l’Afrique compte 19 mil-lions de migrants aujourd’hui. Ce qui représente 9% de la population immi-grante mondiale en 2010 (Département des Affaires Économiques et Sociales des Nations Unies). Il est probable que ce chiffre soit plus élevé car les don-

nées concernant l’immigration illégale ne sont pas maîtrisées. Cette population migrante constitue une importante dias-pora qui peut contribuer au développe-ment de l’Afrique si elle est mobilisée.

La mobilisation de cette diaspora et sa contribution au développement constitu-ent aujourd’hui un grand défi pour l’Afrique. Pour le relever, l’Afrique doit réactualiser ses plans de développement en y insérant obligatoirement les actions suivantes : • La lutte contre la pauvreté; • Création d’une institution chargée de la migration et du développement • Mettre à profit les compétences des organisations internationales comme l’OIM, le PNUD et l’OIT • Diffuser des informations sur les pos-sibilités d’investissement • Lutter contre la corruption • Instaurer la primauté du droit • Faire participer les expatriés à des projets de Co-développement. Comme on peut le constater sur la base de la situation actuelle, l’émigration constitue plus une menace pour l’Afrique; cependant le grand défi de ce continent, aujourd’hui, c’est d’en faire une opportunité en mobilisant sa dias-pora pour l’impliquer dans son dével-oppement.

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Société

Nouvelles places en garderieQuébec va de l'avantLe gouvernement Marois annonce la création de 28 000 places de services de garde à contribution réduite d'ici la fin 2016, dont 13 000 étaient déjà prévues. Par cette annonce, le gouvernement affirme qu'il complétera le réseau en « rendant disponibles 250 000 places à contribution réduite ».

Le gouvernement explique dans son communiqué que la réalisation de ces places s'effectuera en « deux phases ». Pour la première phase, le gouverne-ment donne son accord pour 13 000 places. Il est à noter que ces nouvelles places « ont été recommandées par les comités consultatifs régionaux » à la suite de l'appel de projets lancé en 2011.

Par la suite, le gouvernement lancera en février prochain « un nouvel appel de projets pour la création de 15 000 plac-

es supplémentaires à contribution réduite ».

Après la réception des projets déposés avant la fin juin 2013, les 22 comités consultatifs régionaux les analyseront et recommanderont « ceux qui correspon-dent le mieux aux besoins du milieu ». Les 28 000 nouvelles places seront toutes disponibles d'ici quatre ans.

« Notre objectif est que d'ici la fin de 2016, chaque famille désirant que son enfant fréquente un service de garde puisse le faire. Ce sera enfin : un enfant, une place », a déclaré Pauline Marois.

Les nouvelles places se traduiront par une augmentation annuelle de 261 mil-lions de dollars des coûts de fonc-tionnement du réseau, lorsqu'il sera complété.

Débats"Le sens du printemps érable"Le Collectif des enseignants contre la hausse de l'Université de Sherbrooke organise le 22 novembre 2012 de 16h30 à 19h, à l'auditorium A2-101 de la Faculté d'éducation de l'Université de Sherbrooke organise un forum pub-lic sur le thème "Le sens du printemps érable".

Les organisateurs souhaitent par cette activité «revenir sur le mouvement étu-diant et le printemps érable de 2012». Tout le monde s’accorde pour sou-ligner l'importance de ces événements dans la vie sociale et politique du

Québec contemporain. Toutefois, il convient de mieux comprendre com-ment ces événements nous interpellent et nous révèlent de nouvelles potential-ités de transformation de la société québécoise, notamment en ce qui con-cerne ce secteur si névralgique qu'est la mise en forme pour les années à venir du champ de l'éducation supérieure.

Les grandes questions mises en discus-sion lors de ce Forum sur ce Printemps érable sont les suivantes: - Quels sens donner à ce mouvement? - De quoi est-il porteur?

- Que veut-il dire pour l'avenir des universités, de la recherche, de l'enseignement supérieur? - Que nous dit-il des jeunes au Québec? - Que nous apprend-il sur notre socié-té et sur les relations intergénéra-tionnelles?

Ce forum se tiendra le jeudi 22 novem-bre, de 17h à 19h, à l'auditorium A2-101 de la Faculté d'éducation de l'Université de Sherbrooke. À 16h30, au même endroit, a lieu une exposition photographique de Jean-Yves Ahern

(http://www.jeanyvesahern.com/).

Guy Rocher, professeur émérite de l'Université de Montréal, membre de la Commission royale d'enquête sur l'enseignement (Commission Parent) de 1961 à 1966 lancera les échanges du Forum. Il sera également accompagné de la co-porte parole de l'ASSÉ, Camille Robert, ainsi que des étudiants Geneviève Bruneau, de l'Université de Sherbrooke, et Jaouad Laaroussi, de l'UQAM.

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Bourses universitaires marocaines 2012-2013Appel à candidaturesDans le cadre de la mise en œuvre du programme social initié par le Ministère chargé des Marocains Résidant à l’Etranger au titre de l’année 2012 au profit des personnes qui se trouvent dans une situation de précarité, et dans le cadre de la mise en œuvre de la con-vention de partenariat et de coopération signée le Jeudi 19 Mars 2010 entre le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’étranger et le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, et de la Formation des Cadres,1000 bourses d’études ont été réservées au titre de

l’année universitaire 2012-2013 aux étudiants MRE résidant à l’étranger et qui se trouvent dans une situation pré-caire et qui poursuivent leurs études universitaires dans les pays de résidence dans les niveaux universitaires ci-indi-qués (licence, master, doctorat).

A noter que ce programme de bourses comprend 400 nouvelles bourses, tandis que les 600 bourses restantes, elles seront consacrées au renouvellement des bourses de l’année dernière.

Source: marocainsdumonde.gov.ma

Avis & communiqués

Jeunes originaires du Maroc résident à l’étranger Un programme de formation professi-onnelle et artisanale La 4éme édition du programme de forma-tion professionnelle et artisanale au Maroc au profit des jeunes marocains résident à l’étranger en situation difficile pour l’année 2012-2013 a été lancée, le 15 novembre dernier à Rabat, en vertu de la convention tripartite signée entre le ministère des Marocains Résidents à l’Étranger, le ministère de l’Artisanat et l’Office de la formation professionnelle et de la promo-tion du travail (OFPTT).

Cette formation “repose sur trois piliers à savoir : la solidarité puisque les jeunes sont totalement pris en charge par le gouverne-ment marocain, l’insertion professionnelle dans leurs pays d’accueil et la préservation de leur identité marocaine puisque la durée de formation varie entre 6 et 18 mois”, a expliqué M. Abdellatif Mâzouz, ministre en charge des communautés marocaines résident à l’étranger.

L’édition de cette année bénéficiera à 54 jeunes. Les domaines de formation choisis sont l’électronique, les métiers de

l’hôtellerie, les métiers de la construction et du bâtiment, le froid et la climatisation, la plomberie et l’électricité, la couture, la broderie et la décoration sur plâtre.

Les bénéficiaires poursuivront leur forma-tion dans les centres de formation professi-onnelle d’Agadir, de Marrakech, d’Oujda et de Ben Ahmed, ainsi qu’au complexe intégré de formation et de commercialisa-tion des produits de l’artisanat local et de l’orientation touristique de Marrakech.

“Cette formation est très demandée et nous sommes en train d’étudier les moyens per-mettant d’augmenter le nombre des bénéfi-ciaires et d’élargir cette expérience à d’autres jeunes résidents dans d’autres pays d’accueil, notamment des pays européens”, a ajouté le ministre.

Des bourses mensuelles sont allouées aux jeunes bénéficiaires et des diplômes leur seront délivrés à la fin de la formation.

Source : Maghreb Arabe Presse

Découvertes : Les conférences de Dar Al MaghribLe protectorat au Maroc 1912- 1956Dar Al Maghrib, le Centre culturel marocain de Montréal, sera l’hôte, le 24 novembre à partir de 10 h 30, d’une conférence sur le thème «Le protectorat au Maroc 1912 – 1956».

Le passé du Maroc est extrêmement fastueux et fascinant. Interroger l’histoire du Maroc, c’est découvrir la diversité ethnique, culturelle et reli-gieuse de son peuple. Si l’empire marocain sous le règne des dynasties Almoravides et Almohades, par exem-ple, comprenait l’Espagne andalouse et l'Afrique du Nord, ses frontières au sud longeaient même le fleuve Sénégal.Qu’en est-il de la composition de son peuple? Ibn Khaldun, dans son mémorable, Mouqaddima en a fait une description au XIVe siècle. Les Français, plus tard, au XIXe siècle, se sont basés sur cette description, vieille de quelques siècles pour décrire l’indigène!

Sans égard à la religion ou à

l’appartenance ethnique, marocains de coeur et d’âme, ont lutté conjointement à rendre le Maroc à nouveau libre.

Libre de toute occupation ou protection qui infantilisait ce royaume, connu par sa souveraineté.

Histoire à déconstruire pour mieux con-struire un peuple uni. Uni par l’appartenance à une seule nation marocaine.

La conférencièreHasnaa Kadiri est traductrice anglais-français-arabe, correctrice, réviseure, interprète et enseignante à l’Université de Montréal. Ayant à son actif un bacca-lauréat et une maîtrise et actuellement en rédaction d’une thèse de doctorat intitulée La traduction au Maroc sous le protectorat français 1912-1956. Ses champs d’intérêt sont vastes, dont l’histoire de la traduction, la théorie de la traduction et la traduction eth-nographique.

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Cultures

Le jeune homme sans avenir de Marie-Claire BlaisGrand Prix du livre de Montréal 2012Marie-Claire Blais a rempor-té le Grand Prix du livre de Montréal pour son roman Le jeune homme sans avenir, sixième tome de sa suite romanesque intitulée Soifs.

L'écrivaine a été choisie parmi cinq finalistes où figu-raient aussi Normand de Bellefeuille pour Mon bruit, Marcel Labine pour Le tom-beau où nous courons , Éric Plamondon pour Mayonnaise et Rober Racine pour Les vautours de Barcelone .

Le prix a été remis à l'hôtel de ville en présence de la présidente du jury de l'édition 2012, la poète Nicole Brossard, et de ses membres, soit les auteurs Denise Desautels, Stanley Péan et Tristan Malavoy, l'essayiste Sherry Simon et le libraire Yvon Lachance.

Publié chez les Éditions du Boréal, Le jeune homme sans avenir met en scène trois univers : celui d'un écrivain qui attend son avion dans un aéroport d'une île du Sud, celui d'un ancien prodige de la musique vivant maintenant dans la rue avec son chien et celui d'un trav-esti baptisé Petites Cendres qui refuse de sortir de son lit.

Assorti d'une bourse de 15 000 $, le Grand Prix du livre de Montréal est décerné chaque année à l'auteur ou aux coauteurs d'un ouvrage de fiction ou d'un essai en français ou en anglais publié pour la première fois.

Pour qu'une œuvre soit admissible, son auteur ou sa maison d'édition doit être domicilié sur le territoire de la Ville de Montréal.

Vient de paraître Le Coran expliqué aux jeunesde Rachid BenzineLe Coran : tout le monde en parle, mais qui le connait vraiment ?

Ce livre révèle au grand public un Coran méconnu, souvent par les musulmans eux-mêmes. Avec méthode et clarté, Rachid Benzine met à la portée de tous les clés de sa lecture et de sa compréhension.

Comment la révélation du Coran est-elle survenue ? Dans quel monde est-il apparu ? A qui s’adresse-t-il ? Qui était Muhammad ? Comment la prédication orale des débuts est-elle devenue ce livre dont se réclament aujourd’hui plus d’un milliard de nos contemporains ? Quels enseignements le Coran délivre-t-il ? Quels sont ses points communs avec la Bible ? En quoi s’adresse-t-il à chacun d’entre nous ?

Un livre pour découvrir comment le Coran est devenu, en surgissant dans l’histoire, une source d’inspiration spiritu-elle et de transformation sociale.

Rachid Benzine est l’auteur d’un livre de référence, Les Nouveaux Penseurs de l’islam (Albin Michel, 2004). Il enseigne notamment à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence.

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nº 194 du 22 novembre au 05 décembre 201228 Atlas.Mtl

Sports

Soccer : Six semaines avant la CAN…

C’est le calme après la tempête. Après avoir renversé l’équipe du Mozambique, il y a un mois, sur un score de 4-0, puis assuré leur qualifi-cation à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), les Lions de l’Atlas se sont inclinés, à Casablanca, face aux Éperviers du Togo.

Pendant que les regards étaient tournés vers la Suède et l’incroyable exploit de Zlatan Ibrahimovic contre l’Angleterre (4-2), le Maroc de Rachid Taoussi affrontait le Togo, sur la pelouse du stade Mohammed V de Casablanca, dans le cadre d’un match amical programmé en guise de prépa-ration à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2013. Après avoir lit-téralement renversé la cadence, le 14 octobre dernier face au Mozambique (4-0), les Lions de l’Atlas ont dû cette fois concéder la défaite.

Le seul et unique but de la rencontre a été inscrit par l’attaquant vedette de Tottenham et ancien joueur du Real Madrid Emmanuel Adebayor. Entré

en jeu en deuxième période, le Togolais a ouvert la marque à la 74e minute de jeu par une frappe « puis-sante » qui n’a pas laissé le choix au gardien de but Aziz El Qinani. L’entrée en jeu d’Adrien Regattin, qui disputait hier soir son premier match sous les couleurs du Maroc, n’y fera rien. La rencontre se soldera finale-ment par un score d’1 but à 0 au prof-it des protégés de Didier Six. Rachid Taoussi, lui, a signé hier sa première défaite à la tête de la sélection natio-nale.

Un match test Si cette défaite sera difficile à digérer pour le Maroc, elle devra certaine-ment permettre à Taoussi d’y voir un peu plus clair. Ce match amical a, en effet, permis au sélectionneur national d’aligner plusieurs nouveaux joueurs sur le terrain, dont Adrien Regattin (FC Toulouse) et Chahir Belghazouani (Ajaccio) mais aussi de mesurer la capacité des autres joueurs. Plusieurs éléments « cadres » de l’équipe nationale étaient par contre

absents, à l’instar du défenseur de l’Udinese Mehdi Benatia, qui a dû déclarer forfait, et d'Oussama Assaidi, qui évolue au poste de milieu offensif à Liverpool.

Le capitaine des Lions de l’Atlas, lui, n’avait pas été convoqué. Rachid Taoussi a visiblement préféré le lais-ser au repos. « Kharja est un élément qui a rendu d’énormes services à l’équipe nationale. Nous n’avons pas voulu l’éprouver davantage avec un long voyage sachant qu’il aurait pu rester sur le banc ou ne pas jouer. Nous avons fixé des critères pour convoquer les joueurs. Si Kharja est compétitif il sera avec nous en Afrique du Sud », expliquait-il en conférence de presse d’avant le match. Mais une chose est sûre, son absence s’est sérieusement faite remarquée hier soir.

Plus que 2 mois avant la CANLa bonne nouvelle c’est que d’autres matchs amicaux devraient être pro-grammés par Taoussi dans les pro-

chaines semaines, dans le but de mieux préparer ses joueurs à disputer la CAN 2013, prévue du 19 janvier au 10 février, en Afrique du Sud. Le Maroc est, pour rappel, dans le groupe A, aux côtés de l'Afrique du Sud, de l'Angola et du Cap Vert.

Pour le lieu où se déroulera le stage de préparation d’avant la CAN, le sélectionneur national a jeté son dévo-lu sur le pays hôte. « Nous irons en Afrique du Sud une quinzaine de jours avant le coup d’envoi de la CAN, explique le sélectionneur. Nous voulons que les joueurs s’acclimatent avec l’environnement et le climat qui règnera là-bas », a-t-il indiqué. Et de justifier : « Je veux créer davantage de cohésion des joueurs entre eux et améliorer leur efficacité offensive et défensive. Ils auront tout le temps de s’acclimater à l’ambiance de l’équipe nationale et n’ont aucune appréhen-sion par rapport à leur manque d’expérience ». Reste plus à espérer que cela se confirme.

L'équipe Nationale du Maroc (Photo prise lors du match Maroc vs Togo)

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Sports

Soccer: Bilan de la saison de l’Impact en MLSL’Impact de Montréal vient d’achever sa première saison en MLS sur deux notes négatives : la non participation aux séries et le départ de son entraî-neur, Jesse Marsh. Peut-on, dès lors, en conclure que sa première saison en MLS est un échec?

Il serait erroné de considérer cette première saison de l’Impact en MLS comme un échec. En effet, l’évolution de l’Impact de Montréal en MLS a révélé de nombreux aspects positifs qu’il faut mettre en valeur pour aider le club à faire mieux dès la saison prochaine. Les principaux points forts Malgré son inexpérience dans cette compétition, l’équipe a su s’adapter rapidement pour supporter la fréquence de longs déplacements, la pression des matches, l’hostilité du public adverse et les grossières fautes d’arbitrage.

Un autre aspect positif, c’est d’être arrivé à constituer un groupe homogène à partir d’un ensemble de joueurs, venus d’horizons diverses et qui n’ont jamais joué ensemble.

Un autre mérite de cette nouvelle équipe a été d’avoir réussi à dévelop-per un beau jeu, tourné vers l’offensive; ce qui lui a permis de remporter de belles victoires. Malheureusement, le nombre de vic-toires obtenues n’a pas suffi à la

mener aux séries éliminatoires. Mais ce n’est que partie remise.

Un dernier point positif mérite d’être signalé, c’est le public québécois qui a été fidèle tout au long de la saison et ce, jusqu’au dernier match.

Au vu de ces constatations, on peut légitimement se questionner sur ce qui n’a pas marché?

Les aspects à améliorer Le premier point réside dans le manque d’expérience affiché en début de saison par l’Impact; ce qui lui a coûté beaucoup de buts et de nom-breuses défaites qui aurait pu être évi-tées.

Le deuxième aspect qui a nui à l’équipe, c’est le manque

d’homogénéité affiché en début de saison; ce qui a provoqué toute une série de défaites en début de saison.La troisième défaillance a consisté en une fébrilité défensive pénalisante malgré la présence de défenseurs expérimentés et de bon niveau mais l’indiscipline tactique a été à l’origine de plusieurs défaites qui auraient pu être évitées.

ChroniqueLe racisme dans le sport mondialUn des joueurs des «Alouettes», club phare du football américain au Québec, aurait proféré des propos raciste à l’encontre d’un joueur américain.L’incident qu’il soit avéré ou non, est actuellement sujet à polémique. Il vient rappeler de nou-veau que le racisme a toujours été présent dans le domaine sportif, et particulièrement, dans les disciplines les plus populaires comme le football.

Ce phénomène insidieux se manifeste sous plusieurs formes : des chants racistes, des insultes envers certains joueurs ou encore de la propagande néonazie dans certains stades et con-tribue à nuire à l’ambiance de respect qui doit être la règle dans tout specta-cle sportif.

Malheureusement et, malgré les efforts de l’UEFA(Union of European Football Associations (Union Européene des associations de foot-ball) et même du Parlement européen, le fléau continue d’exister et se mani-feste régulièrement avec acuité comme le montre la liste des princi-

paux incidents les plus récents. Et cette liste est loin d’être exhaustive.

Chronologie - Février 2005 : l’attaquant du FC Barcelone Samuel Eto’o est victime d’abus dans un match à Saragosse ; des fans font des bruits de singes et lancent des arachides à l’endroit où le camerounais touche la balle. L’arbitre Fernando Carmona Mendez ne cite pas l’incident dans son rapport du match;- Février 2006 : Eto’o est encore une fois victime de racisme à Saragosse; il menace de quitter le ter-rain, mais l’entraineur du FC Barcelone, Franck Rijkaard réussit à l’en dissuader, in extremis.- Mars 2007 : Lors d’un match entre la France et la Lituanie, les fans lituaniens présentent une bannière raciste destinée aux joueurs noirs français ; la bannière comportait une carte de l’Afrique, peinte bleu, blanc, rouge et portant la mention «Bienvenue en Europe»;- Février 2008 : le défenseur marocain de Valenciennes monte

dans les gradins pour s’expliquer avec un fan qui lui a lancé des slo-gans racistes; Il reçoit un carton jaune mais la ligue française exige des sanctions plus sévères contre le rac-isme;- Mars 2008 : le joueur ghanéen Salomon Opoku se fait attaquer par des fans serbes racistes de son équi-pe, le FK Borak Cacak, à son retour d’un match. Une cour serbe impose une peine d’emprisonnement de qua-tre ans et demi à quatre des agres-seurs;- Mars 2008 :Trois joueurs noirs de l’Olympique de Marseille, Zubar, Tayo et Niang, tous trois noirs, se font insulter par les fans russes du FK Zenith Saint-Petersbourg qui leur lan-cent des bananes en hurlant comme des singes. Marseille fait part des incidents à l’UEFA qui impose une amende de 58.000 $ au Zenith; ce qui ne l’a pas empêché de remporter la coupe; Lutte contre le racisme dans le football Devant l’ampleur prise par le phé-

nomène de racisme dans les stades de football et face à la multiplication d’incidents liés au racisme sur les dif-férents stades d’Europe, le Parlement européen a pris une panoplie de mesures visant à résorber le phé-nomène.

En 2006, des membres du Parlement européen de différentes fractions politiques, des associations de lutte contre le racisme et des représentants du football européen se sont joints au président du Parlement européen pour adopter à Strasbourg une résolution officielle sur le racisme dans le foot-ball.

Le document d’une page a obtenu les signatures de 420 députés. Cette réso-lution appelle toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans le football à intensifier la lutte contre le racisme, et exige des sanctions plus sévères de la part de l’UEFA.

Radouane Bnou-Nouçaïr

Par Radouane Bnou-Nouçair

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Argent

Pratiques illégales Ce que vous devez savoir sur les agences de recouvrementCertaines agences de recouvrement ont recours à des méthodes illégales pour obtenir le paiement de dettes. C’est le cas de l’agence de recouvrement iQor, l’une des plus importantes agences de recouvrement au Canada, qui a écopé de nombreuses fois d’amendes.

L’agence a entre autres été accusée de harceler des gens n’ayant aucune dette. La plupart du temps, les personnes harcelées étaient apparentées à une personne débitrice ou possédaient simplement le même nom de famille. Un employé de la firme a avoué, sous couvert d’anonymat, que dans certains cas, iQor ne possédant que le nom de famille d’un débiteur, ses employés appelaient tous ceux étant nommés de la même façon habitant dans le même secteur.

Un autre employé de iQor, Sunny Bakshi, a été plus pré-cis. Selon lui, un tiers des appels faits par les employés de la compagnie allaient vers des personnes n’ayant aucune dette, parfois en raison de mauvaises informa-tions données par les entreprises de crédit, parfois parce que celles-ci étaient un parent ou un voisin.

Selon lui, la façon de rémunérer les employés est en cause dans cette façon de faire, les superviseurs et les employés recevant des primes selon l’argent collecté. « On se moque que vous ne soyez pas la bonne personne, tant qu’on sait que vous connaissez cette personne. Ils ne voulaient que des appels, des appels, des appels, de l’argent, de l’argent, de l’argent », indique-t-il. Notons toutefois que Sunny Bakshi poursuit iQor pour heures supplémentaires impayées.

Vos droits face aux agences - L’agence de recouvrement doit être titulaire d’un per-mis de l’Office de la protection du consommateur.- L’agence de recouvrement n’a pas le droit de suggérer qu’à défaut de paiement, des poursuites vont être inten-tées, ni de menacer un consommateur de rendre ses dettes publiques.- Avant toute communication directe, l’agence de recouvrement doit faire parvenir une lettre de réclama-tion au consommateur. Elle doit ensuite respecter un délai de cinq jours avant de le joindre directement.- Si un consommateur avise par écrit l’agence de recou-vrement qu’il ne veut pas qu’elle communique avec lui par téléphone, l’agence devra se plier à sa demande.- L’agence de recouvrement ne peut communiquer avec un consommateur sur son lieu de travail, à moins qu’elle ignore son adresse ou son numéro de téléphone person-nel, ou qu’elle ait tenté d’y joindre sans succès le con-sommateur.

- L’agence de recouvrement ne peut non plus entrer en contact avec un membre de l’entourage d’un consommateur. Elle est cependant en droit de le faire une seule fois si elle ne connaît ni son adresse ni son numéro de téléphone.- L’agence de recouvrement n’a pas le droit de se livrer à des menaces, à du harcèlement ou à de l’intimidation envers un consommateur ou son entourage.- Le consommateur est tenu de rembourser son prêt avec intérêts, mais l’agence de recouvrement ne peut réclamer des frais ou un pourcentage de la dette parce qu’elle a accordé un délai pour la payer.

Des centaines de plaintes ont été portées contre iQor Canada au fil des ans, que ce soit aux agenc-es de protection du consommateur provinciales, au CRTC ou à la GRC.

En février, le gouvernement québécois a d’ailleurs imposé une amende de 12 510 $ à iQor, pour avoir contacté des personnes n’ayant pas de dettes, pour avoir continué à en appeler d’autres bien que celles-ci lui aient demandé d’entrer en contact avec elles seulement par écrit et pour ne pas avoir répondu à temps à une demande d’information.L’Alberta a quant à elle demandé 13 200 $ à iQor cette année, pour appels répétés devenant du har-cèlement, pour avoir tenté de recouvrir une dette après la date limite accordée à l’agence et parce que l’agence avait reçu de l’argent de personnes qui n’en devaient pas.

Dans ce dernier cas, toujours selon le premier employé, «des personnes ont payé des dettes dont ils n’avaient aucune idée seulement parce qu’ils voulaient garder un bon crédit ou parce qu’ils voulaient qu’on arrête de les appeler».

Isabelle Thibeault, de la Coalition des associations de consommateurs du Québec, croit que de nombreuses agences contreviennent sciemment à la loi. «La seule façon qu’ils ont de vous faire donner de l’argent, c’est de vous mettre de la pression, de vous faire peur», dit-elle.

Les associations de consommateurs pensent qu’il faud-rait imposer des amendes beaucoup plus salées aux agences de recouvrement fautives.

De son côté, iQor, dont le siège social est à New York, a

refusé de commenter des cas spécifiques, mais affirme dans un communiqué qu’elle «prend très au sérieux tous les appels reçus par les mauvaises personnes et regrette les inconvénients que cela a pu causer». La compagnie affirme avoir amélioré ses méthodes de recouvrement.

iQor Canada possède des centres d’appel à Montréal, à Cambridge, en Ontario, et à North York, en Ontario.

Attention, les nouveaux billets de 20$peuvent poser problème !Les nouveaux billets de vingt dollars sont peut-être plus difficiles à copier et moins coûteux à produire que les anciens, mais ils occasionnent bien des mots de têtes à plusieurs com-merçants. Les billets en polymères sont tout simplement inutilisables dans plusieurs machines automati-sées.

Les nouveaux billets de vingt dollars sont peut-être plus difficiles à copier et moins coûteux à produire que les anciens, mais ils occasionnent bien des mots de têtes à plusieurs com-merçants. Les billets en polymères sont tout simplement inutilisables dans plusieurs machines automati-sées.

Par exemple, 25 des 70 machines dis-tributrices de billets de trains et d'autobus de banlieue de la région de Toronto refusent la nouvelle monnaie en polymère. Les appareils devraient être adaptés d'ici février, mais le coût de ces changements demeure incon-nu.

Selon la Banque du Canada, bien que la majorité des appareils sont compat-ibles, les entreprises du pays débours-eront entre 75 et 100 millions de dol-lars pour modifier les machines désormais désuètes.

La Banque du Canada dit avoir mis en circulation graduellement les nou-

velles coupures en polymère, tout en laissant sur le marché les anci-ennes, afin de permettre aux commerçants de s'ajuster à la situation.

Les anciennes coupures étaient fabriquées en papier de coton, une matière moins résistante et plus facile à falsifier que le polymère.

D'ici la fin de l'année, de nouveaux billets de 5 et 10 dollars feront leur apparition.

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nº 194 du 22 novembre au 05 décembre 201232 Atlas.Mtl

Carnets

Habiba Chakir, membre de l’ODA Sous la direction de l’ambassadeur de la Pologne, M. Zenon Henryk Kosiniak-Kamysz président en exer-cice de l’Association Diplomatique d'Ottawa (ODA), plusieurs évène-ments ont eu lieu durant l’année 2012, destinés à souligner l’implication des diplomates dans les différentes levées de fonds qui viennent assister et aider des causes nobles. Le bal diploma-tique du 9 novembre 2012 au Château Laurier à Ottawa en aura été le point d’orgue.

Cet événement a été, est-il utile de le préciser, organisé de main de main de maitre par une personne dont seul le charme égale el charisme, la secré-taire générale adjointe de l’ODA, la Dre Habiba Chakir. Personne d’expérience, elle a su rallier à la cause de l’association bon nombre d’éminentes personnalité dont la moindre n’était pas l’honorable Michaelle Jean ainsi que de nom-breuses figures du monde diploma-

tique et des milieux d’affaires. Qui est Habiba Chakir?

Secrétaire générale adjointe de l’ODA, elle s’occupe de la prépara-tion et de la logistique des activités et évènements organisés par l’ODA. Mme Chakir, canadienne d’origine marocaine, elle est dans la vie évalu-atrice à la Direction des produits biologiques &thérapies génétiques du du ministère de la santé du Canada. Elle est également Vice-président de l’Organisation Mondiale de la Diaspora Africaine (OMDA) et ambassadeur spécial de l’organisation Mercy Ships Canada.

Le Comité exécutif 2012 de l’ODA

Président : Zenon Henryk Kosiniak-Kamysz (Pologne)1er Vice Président : Wael Ahmed Kamal Aboul Magd (Égypte) 2eme Vice Président : Dienne Hardianti Moehario (Indonésie)

Trésorier : Amadou Tidiane Wone (Sénégal) Secrétaire Général : James Lévêque Secrétaire général adjoint : Dr. Habiba Chakir Trésorier adjoint : Mathabo Theresia

Tsepa (Lesotho) Membres : Mr. Bruce Soar (Australie), Shivani Cindy Maharaj (Trinidad and Tobago), Igor Novikov (Russie)

Impressions de voyage Montréal – La Mecque et retourLorsque Dieu m'a ouvert les voies du Pèlerinage, j'étais bien sur extrêmement content et en même temps anxieux par le choix de l'agence de voyage. Ce ne fut vraiment pas facile tant la réputation de ces agences était largement entachée (documentaire RDI).

Après avoir contacté une agence à Toronto et pris presque l'engagement de signer avec elle, ne voilà-il pas que les premiers "couacs" surgissent qui me renseignèrent sur certaines façon douteuses de procéder; je m'empressais de trouver autre chose et ce fut par un pur hasard que mon choix se portât sur SAFA Travel sis à Montréal.

De prime abord, ce fut la qualité de l'accueil, la gentillesse et le professionnalisme du personnel qui m'a tout de suite séduit et mis en confiance : Algériennes, marocaines, libanaises...toutes étaient là pour donner un gage de sérieux et de compé-tence pour rassurer et convaincre le client. Ensuite tout s'enclencha.

Avant de partir, des petits présents très utiles nous furent offerts : une puce de téléphone, un "haram", un cabas.

Arrivés en Arabie Saoudite et durant tout notre séjour, nous fumes complètement pris en charge y compris pour la nourriture qui n'était pas incluse dans le contrat. Ce fut là, je crois le geste "market-ing" qui vous distingue du lot des autres agences.

Trois imams attitrés nous accompagnaient tout le temps et étaient à notre disposition pour le coté religieux du pèlerinage. Il faut dire qu'ils ont fait merveilleusement leurs boulots.

Des accompagnateurs dévoués et professionnels (particulièrement Hadj Omar venu d'Alberta) et des travailleurs locaux tous aussi gentils et disponibles

faisaient de leur mieux pour nous faciliter l'accomplissement des rites du Hadj.

La présence du Directeur de l'agence parmi nous a fait en sorte que les décisions soient prises sur le champ et les rares problèmes réglés instantané-ment. C'est aussi cela le professionnalisme : être présent et être à l'écoute du moindre problème pour pouvoir intervenir.

Des visites très instructives et très bénéfiques avec des explications détaillées ont été également pro-grammées tout le long de notre périple.

Mais comme il faut une ... relevons quand même une seule petite anicroche à ce voyage : le guide affecté à notre groupe (il y en avait plusieurs) nous a abandonné au retour à l'aéroport d'Amman (rent-rait-il en Égypte?) nous laissant livrés à nous mêmes; mais cela ne doit en aucune manière affecter la qualité de service de cette agence dont je pense le plus grand bien.

Notre séjour a donc été des plus agréables et je tiens donc à féliciter tout le personnel de l'agence S pour les efforts entrepris fournis.

Par Mona Doutabaa

Par Benalia Ouanouki

Mr El Menouar Bentefrit, Mr Jean-daniel lafond, la tr'es honorable son excellence Mmedame Michaelle Jean, 27ieme gouverneure generale du Canada, son excellence, Mr Zenon Henryk KOSINIAK-KAMYSZ, ambassadeur de la Pologne et président de l'ODA, Dr Habiba Chakir, Secrétaire générale adjointe de l ODA, Son excellence Mme Nouzha Chekrouni, Ambassadrice du Royaume du Maroc au Canada

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Monde

Drame de Gaza Cette trêve qui se fait attendre…Les hostilités se poursuivent entre Israël et Gaza, marquées par des bombarde-ments meurtriers sur l’enclave palesti-nienne, un nouveau tir vers Jérusalem et la mort d’un premier soldat israélien, sur fond de tractations diplomatiques pour arracher une trêve.

Vingt-six Palestiniens et deux Israéliens ont été tués mardi, au septième jour d’une offensive israélienne contre la bande de Gaza, portant à au moins 135 le bilan des morts Palestiniens et cinq Israéliens depuis mercredi dernier.

Arrivée en soirée à Jérusalem, la secré-taire d’État américaine, Hillary Clinton, a affirmé, avant des entretiens avec le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, que l’engagement des États-Unis pour la sécurité d’Israël était « inébranlable ». « C’est pourquoi je pense qu’il est essentiel d’[obtenir] une désescalade de la situation à Gaza », a ajouté Mme Clinton, qui devait se ren-dre mercredi en Cisjordanie pour ren-contrer le président palestinien, Mahmoud Abbas.

Également en visite en Israël, le secré-taire général de l’ONU Ban Ki-moon avait estimé plus tôt qu’une « escalade supplémentaire » dans le conflit serait « un désastre pour la région ». Il se ren-dra également à Ramallah. Au Caire, le président Mohamed Morsi espère qu’une trêve surviendra « bientôt » dans le conflit, a déclaré mardi soir une source à la présidence, nuançant de précédentes déclarations du chef de l’État égyptien qui affirmait que « l’agression » israélienne allait « ces-ser aujourd’hui ». Le président améric-ain, Barack Obama, a remercié son homologue égyptien pour ses efforts en faveur d’une « désescalade » au Proche-Orient.

Le Hamas a toutefois tempéré mardi soir les rumeurs sur l’imminence d’une trêve avec Israël, soulignant qu’elle ne pourrait être annoncée que par l’Égypte et appelant les groupes armés palestini-ens à « continuer à riposter aux crimes israéliens ».

Plusieurs responsables égyptiens ont affirmé dans le même temps attendre une réponse israélienne à une proposi-tion du Caire pour une trêve.

Côté israélien, un responsable cité par la radio militaire a fait état de progrès dans les négociations mais sans donner davantage de détail. Le premier minis-tre israélien a déclaré que son pays ten-dait « une main vers ses voisins désireux de faire la paix avec lui » et de l’autre main brandissait une « épée » vers ceux qui veulent sa destruction. Dans la matinée, il a dit au ministre allemand des Affaires étrangères qu’Israël cherchait à assurer un accord de « long terme » garantissant la fin de la contrebande de roquettes.

Sur le terrain, un soldat de 18 ans a été tué par une roquette de Gaza qui s’est abattue sur le sud d’Israël, selon l’armée, qui enregistre son premier mort depuis le début de son offensive contre les groupes palestiniens armés.

Un civil israélien a également été tué par un tir de roquette dans la même région. Trois Israéliens avaient péri dans un tir de roquette jeudi près de la bande de Gaza.

Dans l’après-midi, une roquette de longue portée a explosé dans le bloc de colonies du Goush Etzion, près de Jérusalem, sans faire de blessé. Plus au sud, un immeuble de huit étages a été éventré par une roquette à Rishon

LeTzion, la 4e ville d’Israël, à 50 km de Gaza.

Dans la bande de Gaza, au moins 26 Palestiniens ont été tués dans des pilon-nages de l’armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas qui gouverne le territoire.

Un haut responsable gouvernemental israélien avait indiqué dans la matinée que l’État hébreu avait provisoirement

repoussé l’option d’une offensive ter-restre sur Gaza.

En Cisjordanie, des heurts violents ont éclaté notamment à Hébron, Naplouse et dans des quartiers arabes de Jérusalem-Est annexée, dans des scènes rappelant les soulèvements (intifada) palestiniens des années 1987-1991 et du début des années 2000.

Source : Presse Canadienne

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