atlas.mtl 198 du 30 janvier 2013

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Courriel: [email protected] Site Web: www.atlasmedias.com Pour vos annonces dans le journal Atlas.Mtl : (514) 962-8527 Page 5 nº 198 du 31 janv au 13 fév 2013 Page 28 «Mon pays, c’est l’Hiver!»… Page 7 Fraude à la citoyenneté 3194 cas sous examen Drame à Montréal Hajar Kamal, une vie brisée CAN 2013 : la grande déception Page 12

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Page 1: Atlas.Mtl 198 du 30 janvier 2013

Courriel:[email protected] Web:www.atlasmedias.com

Pour vos annonces

dans le journal Atlas.Mtl: (514) 962-8527

Page 5

nº 198 du 31 janv au 13 fév 2013

Page 28

«Mon pays, c’est l’Hiver!»…

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Fraude à la citoyenneté3194 cas sous examen

Drame à Montréal

Hajar Kamal, une vie brisée

CAN 2013 : la grande déception Page 12

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2 Atlas.Mtl nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013

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Éditorial

Ceci est le titre donné, par diverses rédactions de média nationaux en ce début d’année 2013, à des articles trai-tant de déclarations faites par M. Jean-Francois Lisée ministre des Relations Internationales et ministre en charge de la Région de Montréal. Et les déclara-tions en question sont tout aussi intéres-santes que les accroches choisies par nos confrères.

M. Lisée affirme en effet que «Le prob-lème auquel on est confrontés est un problème d’emploi d’une partie de la population immigrante»; qui débouche sur un «taux de chômage inacceptable» alors que, toujours selon le ministre «on a une dette envers ceux qui sont là; (et) il faut réparer».

Rarement auparavant, constat n’avait été aussi clairement énoncé.

Explorant les raisons qui peuvent être à l’origine de d’une telle situation, M. Lisée cite essentiellement la question linguistique. «40% des immigrants au point d’entrée n’ont aucune connais-sance du français» déclare-t-il.

Cette déclaration nous interpelle d’autant plus que, c’est un fait avéré, la communauté des originaires du Maghreb qui est la plus cruellement affectée par ce problème de difficulté à l’accès au marché du travail.De ce fait, si nous ne pouvant qu’agréer le caractère «inacceptable» du taux de non-emploi dans la population active d’origine maghrébine, nous ne pouvons nous faire à l’idée qu’il résulterait uniquement de l’ignorance de la langue nationale du Québec. Soyons clairs : nous ne remettons pas en cause ici la primauté du français dans la province; bien loin de là.

Mais, sachant que- D’une part - et c’est une déclaration d’une ancienne titulaire du portefeuille ministériel de l’immigration

et des communautés culturelles - quelque 70% des budgets consacrés à l’intégration des immigrants sont con-sacrés à la francisation;- D’autre part que 85% des nou-veaux arrivants d’origine maghrébine sont francophones et qu’une bonne part d’entre eux a même choisi de s’installer au Québec principalement pour vivre en français;Il est évident que les originaires du Maghreb, soit le tiers de l’immigration québécoise de la dernière décennie, ne peuvent bénéficier au mieux, dans les attentions du gouvernement, que d’une partie des 30% du restant des budgets consacrés à l’intégration.

Calcul sommaire, voire simpliste : la population des originaires du Maghreb – 30% de l’immigration – ne bénéfici-erais donc que de 10% des ressources consacrées à l’intégration. Serait-ce là l’explication de la situation de précarité qui est le lot de ce segment de la popu-lation du Québec?

Les choses en fait ne sont pas aussi sim-ples. Car les difficultés d’intégration ne résultent pas uniquement d’une question de budget. Comme il ne suffira pas en effet de franciser les nouveaux arrivant pour régler le problème, il ne suffira pas d’injecter de l’argent – un argent par ailleurs rare – pour le solutionner.

D’autres facteurs entrent en ligne de compte. L’un de ces facteurs à d’ailleurs fort justement mis en avant le jour-même de la déclaration de M. Lisée, par une autre déclaration ministérielle, celle de Mme Diane de Courcy, ministre de l’immigration et des communautés cul-turelles. Mme de Courcy estime en effet que si, officiellement, 85% des immi-grants ont obtenu la reconnaissance de leurs acquis par les ordres profession-nels «ceci c’est de la théorie, en pra-tique, c’est très différent».D’où, à son initiative, la mise en place d’un programme «Intégration par les

compétences» qui pourrait «outiller les PME pour faciliter» la traduction de la reconnaissance en recrutements.

L’un dans l’autre, quatre mois après l’entrée en fonction du gouvernement Marois, on voit donc ainsi se dessiner une politique qui pourrait porter, à terme, une solution à un problème qui n’a que trop duré.

Nous continuons cependant de croire que LA solution n’est pas uniquement entre les mains de l’Exécutif.

En fait il y a place aux apports, du moins dans la réflexion, de tout le monde y compris les communautés cul-turelles premières concernées.

Cet apport pourrait se faire dans le cadre du rétablissement d’une structure, disparue en 2007 sans raison matérielle (elle n’avait aucune imputation budgé-taire) : celle des tables communautaires (Table Maghreb, Table Asiatique etc.) de concertation réunissant sous les aus-pices du MICC différents acteurs et chercheurs pour émettre des avis sur les questions liées à l’intégration.

Cette structure n’aurait évidemment pas pour but de prôner des politiques d’intégration «à la carte»; tâche impos-sible à la dimension d’un État, mais de conseiller utilement le gouvernement, de l’aider à évaluer l’efficacité de ses politiques.

Elle aurait également pour effet de con-firmer qu’il y a une volonté politique réelle de régler le problème de l’emploi dans les communautés culturelles et par là même, de solutionner à la fois une injustice faite aux compétences immi-grantes et un problème de rareté (ou de raréfaction) grandissante de main d’œuvre qui hypothèque incontestable-ment notre avenir commun.

«Chômage chez les immigrants : la politique d’intégration à revoir»

ÉditorialEditeur :

Abdelghani Dades.

Directeur Général Rachid Najahi.

Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Zahira EL, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa

Publicité : Mohamed EzzemouriAhmed MendiliWahid Megherbi

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi.

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

(514) 962-8527(514) 994-9582Courriel: [email protected]

Site web: www.atlasmedias.com

Facebook:https://www.facebook.com/groups/atlasmediagroupe/

Abdelghani Dades

Notre Cahier Immobilier 2013Date de parution : 14 février 2013Date de tombée : 08 février 2013

Comme chaque année, le journal Atlas Montréal s’apprête à vous offrir un outil de choix dans vos décisions d’achat ou de vente de maisons, immeubles ou condos, et un guide des services liés à ces choix.

Le guide réunit toutes informations pratiques et types de conseils pou-vant permettre la concrétisation, dans les meilleures conditions, de vos projets d’acquisition foncière et la réalisation d’opportunités d’affaires intéressantes.

Principaux thèmes développés dans cette édition du 14 février 2013 :- L’actualité immobilière au Québec ;- Louer ;- Vendre ou acheter ;- Personnes ressources et opportunités ;- En annexe guide de références utiles.

Information : [email protected]él.: (514) 962-8527

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Anniversaire

65 ans et toujours flottant hautLe drapeau du QuébecLe 21 janvier 1948, le fleurdelisé composé d'une croix blanche et de quatre fleurs de lys de la même couleur sur fond bleu, succédait à l'Union Jack et flottait pour la première fois sur la tour du par-lement, à Québec, à l'initiative du premier ministre Maurice Duplessis. Il a été légèrement modifié depuis.

Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, Mario Beaulieu, croit que l'adoption du drapeau du Québec fut un acte fonda-teur pour le peuple québécois. Au-delà des clivages politiques et idéologiques, le drapeau constitue, selon lui, un symbole unificateur et porteur d'espoir pour tous les Québécois.

Quelques activités ont marqué ce 65e anniversaire à Montréal. Notamment, à l'heure de pointe matina-le, des drapeaux et des feuillets d'information sur l'histoire du fleurdelisé étaient distribués à la sortie de plusieurs stations du métro de Montréal.

Un rassemblement devait avoir lieu à midi au com-plexe Desjardins, suivi d'une marche qui avait comme point d'arrivée le parc Camille-Laurin.

Une projection de films thématiques devait avoir lieu à la maison Ludger-Duvernay en après-midi tandis qu'en soirée, un spectacle hommage au fleur-delisé était présenté par l'auteur-compositeur-inter-prète Alexandre Belliard et le groupe Eldéanne. La soirée devait être animée par l'historien Marcel Tessier.

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Hommage

Hajar Kamal, une vie brisée

Une jeune fille de dix-sept ans d’origine marocaine, a trouvé la mort dans un incendie mercredi 23 janvier 2013, dans l’appartement familial à Saint-Michel, à Montréal. Le corps calciné de la victime Hajar

Kamal, a été découvert dans les décombres d’un duplex ravagé par le violent incendie qui s’est déclaré à l’intérieur du bâtiment résidentiel. L’incendie se serait déclaré en fin de matinée alors que la victime dormait en l’absence des parents et des trois frères (7, 11 et 15 ans). La maman de la victime a passé la journée à l’hôpital pour « un choc nerveux ». Une enquête a été dili-gentée pour établir la cause et les circonstances du drame qui a bou-leversé la communauté marocaine vivant à Montréal.

La dépouille de Hajar a été inhu-mée le vendredi 25 janvier vers 16h au Cimetière musulman Hamzaz, à Laval.

Après les prières d’Addohr et du mort à la mosquée centre islamique du Québec, le cortège

funèbre, s’est rendu au cimetière où la défunte a été inhumé dans un cli-mat de recueillement et de piété, en présence notamment des membres de sa famille, des amis et proches et

des membres de la communauté marocaine résidant à Montréal, éplorés par sa disparition.

Des versets du Saint Coran ont été lus pour le repos de l’âme de la défunte et des prières ont été élevées pour implorer le Très-Haut de l’accueillir dans Son vaste Paradis.

Vive émotion

La disparition dramatique de Hajar a soulevé une très vive émotion dans l’ensemble de la communauté maghrébine.

Hajar, étudiante à l’Institut Ibn Sina, était connue, tout comme ses par-ents, pour son engagement dans la société civile et en particulier dans sa communauté d’origine. Elle était, entre autres, aux côtés de sa maman,

bénévole dans les rangs de l’Association de Solidarité Canada-Maroc qui milite pour la cause des personnes handicapées. Toujours à l’appui de sa mère, elle soutenait les actions de Pour un Maroc meilleur pour la scolarisation au Maroc des enfants déshérités. Et bien d’autres actions encore…

Signe de l’émotion soulevée par son destin brisé : l’annonce de sa dis-parition sur notre site Web atlasme-dias.com a été lue par 1254 inter-nautes le mercredi 23, 1575 le jeudi 24 et 1162 le vendredi 25 janvier, soit quasiment le double du nombre d’entrées uniques moyen de fréquentation du site.

Autre signe d’émotion : les marques de soutien manifestées à la famille Kamal.

Hajar Kamal

Toutes nos condoléancesEn ces pénibles circonstances, le Groupe Atlasmédia présente ses con-doléances les plus attristées à la Famille Kamal, si cruellement éprou-vée.

Que notre ami Abdelkrim, son papa, trouve ici l’expression de notre soutien et de notre sympathie.

Puissent sa maman et ses frères trou-ver le courage de surmonter l’épreuve et trouver réconfort dans leur foi.

Ina lilLah ou ina Illaihi râajioûne!

L’Adieu à HajarDans le rude froid de l’hiver, tu es partieAu milieu des flammes ardentes, tu as périPrivant ainsi tes proches de ton sourireLaissant ta mère au milieu des souvenirsErrant dans les rues tristes, les yeux hagardsJe cherche en vain à imaginer ton regardLes larmes dégoulinant sur mon visageM’empêchant de deviner ta jolie image

Ta vrai richesse, c’était belle jeunesseAvec elle, tu avais bâti tous tes rêvesMais pouvais-tu prévoir une vie si brève?Peut être, pour ce monde, tu étais trop pureEt Dieu, sûrement pour t’éviter les salis-suresT’a invité au Paradis des illustres princesses Radouane Bnou-Nouçaïr

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nº 198 du 31 janvier au 13 février 20137 Atlas.Mtl

Enquêtes

En septembre dernier, Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) annonçait que plus de 3100 personnes étaient visées par des enquêtes pour fraude à la citoyenneté. Jusqu'à présent, le ministère demeurait discret sur l'origine de ces présumés fraudeurs. Les informations obtenues par Radio-Canada à la suite d'une demande d'accès à l'information permettent d'en savoir plus sur le profil de ces derni-ers : avec 23 % des cas, le Liban est le pays le plus visé par ces enquêtes.

Mais la surreprésentation des per-sonnes d'origine libanaise dans les enquêtes pour fraude à la citoyenneté n'a pas de signification statistique, selon Richard Kurland, un avocat spé-cialisé en droit de l'immigration qui habite à Vancouver. « Ça ne représen-te pas le portrait global, c'est plutôt la conclusion de deux ou trois investiga-tions clés », explique Me Kurland, dont un des clients fait partie des Libanais visés par Ottawa. Il explique aussi cette situation par le fait que CIC a amélioré son système de bases de données, à partir de 2004.

« Des centaines de personnes ont utilisé la même adresse pour leur demande de citoyenneté! Quand Immigration Canada a amélioré son système informatique, ils ont identifié ces dossiers », pense-t-il.

Une situation mise en lumière par la diffusion d'un reportage de l'émission Enquête En 2009, un reportage de l'émission Enquête révélait qu'un nombre important de Libanais obten-aient la citoyenneté canadienne de manière frauduleuse en simulant leur

présence au Canada, souvent sur recommandation de consultants en immigration peu scrupuleux. En effet, la loi oblige les résidents permanents canadiens à rester au pays pendant au moins trois ans, avant de devenir citoyens. Selon l'avocat montréalais Joseph Daoura, la forte représentation des Libanais s'explique en partie par des perquisitions qui avaient mené tout droit à cette filière, peu de temps après la diffusion du reportage d'Enquête. « Ce n'est pas un phé-nomène généralisé à tous les Libanais », précise Me Daoura, qui défend plusieurs familles libanaises accusées d'avoir obtenu la citoyenneté fraudu-leusement.

19 révocations de citoyenneté en 2012

En 2012, 19 personnes ont vu leur citoyenneté canadienne être révoquée, comparativement à 66 personnes entre 1977 et 2011. La procédure de révo-cation de la citoyenneté peut prendre des mois, voire des années, explique Me Kurland. « Ce n'est pas facile, c'est difficile et c'est cher, si la per-sonne concernée décide de combattre la décision », dit-il. Toutefois, il estime que beaucoup de ces fraudeurs ne résident pas au Canada. Ils pour-raient tout simplement accepter la révocation de leur citoyenneté, sans entamer de démarches judiciaires.

Mais pour ceux qui se trouvent au Canada, la situation s'annonce très compliquée, selon Me Kurland. D'autant plus que dans plus d'un quart des cas, la fraude a été commise il y a

plus d'une décennie, selon les données de CIC compilées par Radio-Canada.

« Disons que j'ai triché en 1995, j'ai menti, je me suis déclaré comme phy-siquement présent entre 1990 et 1995, ce qui est bel et bien faux. Entre 1995 et aujourd'hui, je suis resté au Canada.

Ça, c'est un dossier qui est compliqué [...] après le mensonge, ils ont bel et bien vécu au Canada », explique Me Kurland, dont un des clients fait l'objet d'une enquête pour de la fraude à la citoyenneté.

Certaines des personnes visées sont installées au Canada avec leur famille depuis des années, explique Me Daoura, qui représente plusieurs d'entre elles.

Des situations complexes

« Ils ne sont pas fiers de ce qu'ils ont fait, mais ce qui les préoccupe, c'est leurs enfants. Les enfants n'avaient pas leur mot à dire [...] ils paient pour les pots cassés des parents qui ont fait de fausses déclarations », dit l'avocat montréalais. Il espère que le gouver-nement fédéral fera preuve de clé-mence.

Les principaux motifs de fraude

Outre le Liban, plusieurs autres pays du Moyen-Orient sont particulière-ment visés par ces enquêtes. Ainsi, 240 cas de fraudes proviennent du

Fraude à la citoyenneté3194 cas sous examen

Les cas de fraude par pays d’origineMonde Arabe – Moyen OrientLiban : 885Koweït : 240Jordanie : 184Émirats arabes Unis : 150Irak : 148Syrie : 146Égypte : 141Arabie Saoudite : 132Palestine : 32Maroc : 23

Libye : 10AsiePakistan : 240Chine : 123Inde : 120Taïwan : 44Turquie : 32Iran : 31Philippines : 10Bengladesh : 9Amériques

Mexique : 103USA : 93Canada : 12AfriqueSoudan : 20Sénégal : 15Afrique du Sud : 15 Europe France : 9Divers : 207Total : 3194

Les cas par date d’arrivée au Canada1970 – 1979 : 0,25%1980 – 1989 : 2,7%1990 – 1999 : 25,8%2000 – 2004 : 54,3%2005 – 2009 : 13,8%2010 – 2012 : 0,03%

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8 Atlas.Mtl nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013

Immigration

Koweït, 150 des Émirats arabes unis et 132 de l'Arabie saoudite. Si la citoyenneté canadienne ouvre l'accès à la couverture médicale ou au sys-tème d'éducation d'ici, et permet de quitter le Moyen-Orient en cas de conflit, elle offre aussi la possibilité d'avoir un meilleur salaire pour les étrangers vivant dans ces pays.

Car dans plusieurs émirats du golfe Persique, les détenteurs d'un passeport occidental sont souvent bien mieux rémunérés que ceux des autres pays, selon des documents de CIC obte-nus par Me Kurland, en vertu de la Loi sur l'accès à l'information. D'autant plus que les règles pour obtenir la citoyenneté des pays du golfe Persique sont draconiennes.

La plupart des cas de fraudes se trouvent en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse La quasi-totali-té des enquêtes pour fraude à la citoyenneté vise des personnes établies en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse. Le grand nombre de cas dans cette province des

Maritimes pourrait s'expliquer par une enquête visant le consultant en immi-gration Hassan Al-Awaid, en 2011.

Ce dernier avait aidé 430 personnes à obtenir frauduleusement la citoyen-neté, selon CIC.

Mieux contrôler les entrées et sor-ties

D'autres améliorations devraient être apportées pour éviter les fraudes, selon Me Daoura. Il estime qu'il faud-rait mieux contrôler les allées et ven-ues des résidents permanents.

Enquête avait découvert que pour brouiller les pistes, les Libanais qui entraient au Liban pouvaient tout simplement faire étamper leur décla-ration de voyageur plutôt que leur passeport.

Enquête avait aussi appris que pour cacher leurs déplacements, les Libanais pouvaient éviter de faire tamponner leur passeport en entrant au Liban, en présentant plutôt une fiche aux douaniers. CIC cherche à mettre sur pied un nouveau système afin d'obtenir davantage

d'informations au sujet des allées et venues des résidents perma-nents, selon le bureau du minis-tre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney.

Toutefois, au lendemain de la dif-fusion du reportage d'Enquête, en 2009, M. Kenney avait indiqué qu'il était impossible de contrôler toutes les entrées et les sorties des immigrants au pays, en raison de diverses contraintes techniques. « Ce serait très cher et difficile à mettre en vigueur [...] à cause de la frontière avec les États-Unis.

Nous ne voulons pas créer un deux-ième point de vérification pour les Canadiens qui voyagent aux États-Unis », avait-il déclaré à l'antenne de RDI.

Source : Radio Canada/Citoyenneté et Immigration Canada

Les cas par province d’établissementOntario : 45%Québec : 33%Nouvelle Écosse : 13%Colombie Britannique : 4%Alberta : 3%

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Fraude à la citoyenneté3194 cas sous examen

Jason Kenney

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nº 198 du 31 janvier au 13 février 20139 Atlas.Mtl

Immigration

Le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney, a annoncé le 24 janvier 2013 que le Canada lancera le 1er avril 2013 un tout nouveau programme en vue de recruter des entrepreneurs immi-grants aux idées novatrices, qui créeront de nouveaux emplois et stimuleront la croissance économique.

« Notre nouveau visa pour démarrage d’entreprise contribuera à faire du Canada la destination de choix pour les gens les plus doués et les plus brillants des quatre coins du monde qui souhait-ent créer une entreprise, a indiqué le ministre Kenney. En recrutant des entre-preneurs dynamiques de partout dans le monde, le Canada demeurera concur-rentiel au sein de l’économie mondiale. »

Le Programme de visa pour démarrage d’entreprise mettra les entrepreneurs immigrants en contact avec des organ-isations du secteur privé au Canada qui sont habituées de travailler avec les jeunes entreprises et qui peuvent fournir des ressources essentielles. Ce pro-gramme s’inscrit dans une série de transformations apportées au système d’immigration du Canada en vue de le rendre plus rapide, plus souple et plus axé sur les besoins économiques du Canada.

Avant de pouvoir présenter une demande dans le cadre du Programme de visa pour démarrage d’entreprise, ces entrepreneurs recherchés devront obte-nir le soutien d’un groupe d’investisseurs providentiels ou d’un

fonds de capital-risque canadien, ce qui les aidera à exploiter leur potentiel et à maximiser leur effet sur le marché du travail canadien. Au départ, Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) collabore-ra avec deux organisations de coordina-tion, soit l’Association canadienne du capital de risque et d’investissement (CVCA) et la National Angel Capital Organization (NACO). Ces groupes détermineront les membres de leurs associations admissibles à participer au Programme. CIC collabore également avec la Canadian Association of Business Incubation afin d’ajouter des incubateurs d’entreprises à la liste des organisations admissibles dès que possi-ble.

« La CVCA est honorée de s’associer au gouvernement du Canada en vue du lancement du Programme de visa pour démarrage d’entreprise, a affirmé Peter van der Velden, président de la CVCA et associé directeur général de Lumira Capital. À l’aide de ce programme, nous voulons attirer des entrepreneurs de qualité de partout dans le monde et contribuer à bâtir au Canada des entre-prises qui se hisseront à la tête de leur catégorie. »

« Nous sommes enthousiasmés de parti-ciper au Programme de visa pour démarrage d’entreprise, a signalé Michelle Scarborough, présidente du conseil d’administration de la NACO. Grâce à la collaboration de CIC et de groupes d’investisseurs providentiels partout au pays, cette initiative créera des emplois au Canada et fera du Canada un chef de file de l’innovation.

»

Une Première mondialeLe visa pour démarrage d’entreprise est le premier en son genre et encouragera grandement la venue au Canada de per-sonnes au fort potentiel qui auront un impact concret sur l’économie cana-dienne. En offrant aux entrepreneurs immigrants recherchés la résidence per-manente et un accès immédiat à une vaste gamme de partenaires d’affaires, le Canada se présente comme une desti-nation de choix pour les entreprises en démarrage. Il est essentiel d’établir un contact entre les entrepreneurs immi-grants avant-gardistes et des organisa-tions reconnues du secteur privé pour faire en sorte que les investisseurs et les

entrepreneurs réussissent à bâtir des entreprises qui seront concurrentielles à l’échelle mondiale et créeront de l’emploi au Canada.

« L’emploi, la croissance et la prospéri-té durable demeurent les priorités du gouvernement du Canada, et ce nou-veau programme de visa pour démar-rage d’entreprise souligne notre engage-ment à favoriser l’innovation et l’entrepreneuriat au sein du marché du travail canadien », a conclu le ministre Kenney.

Pour en savoir plus sur ce programme: http://www.cic.gc.ca/francais/ministere/media/documents-info/2013/2013-01-24.asp

À partir du 1er avril 2013Un «Visa pour démarrage d’entreprise»

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nº 198 du 31 janvier au 13 février 201310 Atlas.Mtl

Intégration

La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française, Mme Diane De Courcy, était dans la région de la Côte-Nord le 28 janvier 2013 dans le cadre des visites qu'elle effectue dans les régions du Québec. Ces visites offrent à la ministre la possibilité de rencontrer des parte-naires régionaux et d'échanger avec eux sur des sujets de première importance pour le Québec : l'attraction, l'intégration et la francisation des per-sonnes immigrantes.

« La Côte-Nord est une région très prospère, mais pour maintenir son rythme de croissance et assurer le développement des entreprises région-ales, les acteurs locaux doivent mettre en place des initiatives pour faire con-naître le potentiel régional auprès des personnes immigrantes qui s'établissent dans le Grand Montréal. Les entreprises devraient prendre une part active dans cette stratégie qui leur donnera accès à des personnes compétentes et prêtes à occuper un emploi », a déclaré la minis-tre Diane De Courcy.

La journée a débuté à Sept-Îles avec la visite du Centre alpha LIRA, un parte-naire du Ministère qui offre des cours de français et des services d'accueil et de soutien à l'intégration aux personnes immigrantes. La ministre a rencontré un

groupe de personnes qui ont bénéficié de ces services ainsi que des représent-ants de l'organisme.

Mme De Courcy a par la suite été reçue au Centre local de développement des Sept-Rivières où s'est déroulée une ren-contre avec des employeurs de la région. Elle a ensuite animé une table ronde qui réunissait les acteurs économiques, institutionnels et commu-nautaires de l'ensemble du territoire de la Côte-Nord. Les échanges ont porté notamment sur les conditions à mettre en place pour attirer et retenir les meil-leurs talents au Québec et plus particu-lièrement sur la Côte-Nord. La ministre a également profité de l'occasion pour annoncer la décision du gouvernement de nommer un agent au développement nordique.

« Je me réjouis de cette annonce. Cette personne pourra maintenir un lien étroit entre les partenaires de la région et le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles. Nous devons unir nos efforts en vue d'attirer des per-sonnes immigrantes dans la région et d'obtenir les ressources nécessaires à leur intégration en emploi et au sein de la collectivité », a déclaré Mme Lorraine Richard, députée de Duplessis et membre du Secrétariat au développe-ment nordique.

« Nous voulons favoriser l'établissement des personnes immi-grantes dans les régions du Québec. La Côte-Nord, étant donné l'immensité du territoire, doit relever le défi de l'accès aux services destinés aux immigrants. Il faut également prévoir des services suf-fisants pour répondre aux besoins des nouvelles familles qui viendront s'établir dans la région, comme des

logements et des places en garderie », a conclu Mme De Courcy.

Source : Ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française

Québec : les Régions invitées à penser immigration

Diane De Courcy

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nº 198 du 31 janvier au 13 février 201311 Atlas.Mtl

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Vie quotidienne

La vague de froid arctique qui sévit sur le pays fait exploser la consommation d'électricité. Hydro-Québec anticipe des pointes historiques de consommation d'énergie alors que le mercure plonge sous les -40° Celsius dans plusieurs régions de la province.

Cette masse d'air glacial qui s'étend du Yukon jusqu'aux provinces maritimes, en passant par le nord du Manitoba, l'Ontario et le Québec génère des tem-pératures allant de -21° à -42° Celsius, selon les régions.

Mercredi matin, le mercure oscillait autour de -42° Celsius en Abitibi, au nord du Lac St-Jean et dans les Laurentides. C'est cependant à Little Chicago, dans les Territoires-du-Nord-Ouest, qu'il a fait le plus froid avec -43,1° Celsius. À 6 h mercredi matin, c'était l'endroit où il faisait le plus froid sur la planète, selon les météorologues. Le froid polaire se fait aussi sentir dans le sud, notamment à Montréal (-25 °C),

Sherbrooke (-26 °C), Trois-Rivières (-30 °C) et Québec (-28 °C). De grands

froids ont aussi été enregistrés dans l'Est du Québec et dans la région d'Ottawa (-27 °C) où il n'a pas fait aussi froid depuis huit ans.

Des écoles ferméesPlusieurs commissions scolaires ont suspendu les cours au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick en raison du froid intense.

Cette vague de froid polaire cause aussi des problèmes aux gens qui travaillent à l'extérieur, comme les matelots, les tra-vailleurs de la construction et les éboueurs. Certains chantiers de con-struction doivent même être fermés puisque certains matériaux, comme le béton, ne peuvent être manipulés par un temps aussi froid. Les métaux et les plastiques deviennent aussi plus cas-sants par grand froid.

Les refuges pour sans-abri remplisLes itinérants sont aussi touchés par les grands froids qui les forcent à trouver refuge dans les centres d'accueil qui sont remplis au maximum de leur capacité.

« À Montréal, les ressources disponibles coordonnent leurs efforts pour s'assurer que tous les gens qui veulent passer la nuit dans un refuge puissent le faire. Les grandes ressources de Montréal se coordonnent depuis plusieurs années, et cette semaine encore plus par-ticulièrement parce que les froids s'annoncent pour plus-ieurs jours », explique la directrice générale de la Maison du Père, France Desjardins.

« Nous sommes toujours pleins à la Maison du Père, mais je peux vous dire que nous avons réacheminé une trentaine de personnes vers nos autres ressources, c'est-à-dire la Mission Bon Accueil et la Mission Old Brewery, poursuit Mme Desjardins. Il y a une navette qui fait le tour de nos ressources pour s'assurer que chacun trouve un lit, un repas et des vêtements chauds. » Les refuges de Montréal manquent de bottes pour vêtir leurs bénéficiaires.

Vous pouvez déposer des bottes dans une boîte prévue à cet effet au coin des rues Saint-Hubert et René-Lévesque. Malgré le froid intense, certaines per-sonnes choisissent de passer la nuit à l'extérieur, signale Mme Desjardins. Des équipes du Service de police de la Ville de Montréal incitent les sans-abri à se diriger vers un refuge puisqu'il en va de leur vie.

«Mon pays, c’est l’Hiver!»…

Quelques conseils pour passer à travers…Questions : avons-nous traversé le plus difficile de la saison? Peut-être pas! D’où l’opportunité de ces quelques conseils pour passer à travers cette saison, difficile mais néanmoins sympathique.

Démarrer sa voiture« À partir de -24 degrés, on voit le nombre d'appels augmenter », expli-que le porte-parole de CAA-Québec, Cédric Essiminy. Il ajoute que les composantes des voitures ne sont pas affectées par les facteurs éoliens et humidex que nous ajoutons à la mesure de la température dans nos bulletins de météo.

« Ce n'est pas le froid, mais la chaleur qui abîme la batterie », explique M. Essiminy, déboulonnant du coup un mythe. « Ce sont les périodes de cani-cules qui vont affaiblir la batterie et c'est le froid qui va révéler ses faiblesses. » Ainsi, c'est en Arizona et en Californie qu'il se vend le plus de batteries aux États-Unis, selon M. Essiminy.

CAA-Québec recommande plusieurs précautions, lors de l'arrêt du moteur, afin de faciliter le démarrage de la voiture le lendemain matin. Il faut faire le plein d'essence pour éviter la condensation dans le réservoir et fer-mer tous les appareils électroniques avant de couper le contact du moteur (essuie-glace, chaufferette, radio, sièg-es chauffants, etc.), surtout pour les véhicules plus âgés.

M. Essiminy suggère de consulter le manuel du fabricant pour trouver les particularités pour faciliter le démar-rage par temps froid. Ces particulari-tés varient d'un modèle à un autre et d'un fabricant à l'autre. Il faut éviter d'insister lors du démarrage pour évit-er d'endommager le démarreur et il est

inutile de faire tourner le moteur plus de 30 secondes pour « réchauffer » le moteur.

M. Essiminy s'attend à une journée occupée pour les dépannages, demain, puisque le mercure devrait descendre sous les -20 degrés Celsius.

Bien se nourrirEn hiver, et particulièrement cette semaine alors que la température res-senti atteint - 40 °C, on a tendance à manger plus qu’à l’habitude, et très gras. Mais des repas plus riches per-mettent-ils vraiment de mieux lutter contre le froid? Ça sert surtout à pren-dre du poids, nous dit la nutritionniste Caroline Allen! Voici ses conseils «bouffe» pour affronter le temps gla-cial.

1. Bien s’hydrater«C’est la clé, dit Caroline Allen. L’eau est le thermostat du corps et assure le maintien de la chaleur corporelle. Il faudrait boire de deux à trois litres par jour pour bien s’hydrater». On abuse donc des bouillons, du thé et des tisanes. La nutritionniste conseille également les jus de légumes et les jus verts à base d’épinards et de mangue.

2. Vitamine DAvec les journées écourtées en hiver, nos besoins en vitamine D sont plus difficiles à combler. Il est vrai qu’on en trouve dans les jaunes d’oeuf, le lait et le poisson, mais comme on n’en mange pas tous les jours, la nutrition-niste propose d'ajouter à notre alimen-tation des suppléments de vitamine D. «On peut commencer à en prendre dès début novembre jusqu’en mars envi-ron».

3. Légumes nutritifsComme le corps brûle plus rapidement de calories en hiver qu’en été, il a

besoin de plus d’énergie pour produire de la chaleur. Il est donc important de choisir des aliments nutritifs. On opte pour des légumes complets, riches en minéraux, vitamines et oligo-éléments. «On privilégie les légumes d’hiver et les légumes racines comme la patate douce et les courges», ajoute la spé-cialiste. Lesquels choisir? Voici un calendrier de légumes par mois pour nous guider.

4. Lundis sans viande«Les lundis sans viande, un courant adopté par Paul McCartney (il est l'auteur du livre du même nom paru aux éditions Groupe Modus), est inté-ressant. En hiver, on a tendance à manger très salé et beaucoup trop de viande. C’est réconfortant au plan psychologique, mais on pourrait le remplacer par du tofu et des légumin-euses».

5. Les ragoûts et les plats mijotés«Ça peut sembler cliché, mais cuisiner à la mijoteuse est aussi une bonne idée», ajoute la nutritionniste. Et c’est si facile à faire! Sur le site de Ricardo, on en trouve une panoplie à essayer.

6. Soupes et compagnieRien de tel qu’une bonne soupe pour se réchauffer l’hiver! Veloutés, potag-es, chaudrées, aux légumes, aux fruits de mer... on savoure des soupes-repas réconfortantes. C’est la saison pour se mettre à la Harira et la faire découvrir à notre entourage et nos fréquenta-tions; mais également pour découvrir les recettes du cru et, entre autres exemples : Velouté au courgeron et à la patate douce, vue sur le site de Coup de pouce, Potage courge butter-nut, pommes et céleri, vue sur MSN Vidéo, Soupe d'hiver aux lentilles vertes, vue sur Passeport Santé, Chaudrée de poulet avec chips de pan-cetta, vue sur le site du Poulet du Québec bien élevé.

Et pour ceux qui sont dans le coin des Cantons-de-L'est, l'Université de Sherbrooke propose un atelier cuisine intitulé La soupe réconfortante de l'hiver, à suivre en février. Bon appé-tit!

Source : Presse Canadienne

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nº 198 du 31 janvier au 13 février 201313 Atlas.Mtl

Santé

L’exposition à la fumée secondaire dans un espace réduit est extrêmement néfaste pour quiconque, mais encore plus pour un enfant toujours en plein développement. L'Association pulmo-naire du Québec, l’Association des pédiatres du Québec et la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac s’allient dans le cadre de la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac pour réclamer du gouvernement Marois l’interdiction de fumer dans un véhicule en présence de mineurs, comme c’est le cas dans les neuf autres provinces canadiennes et de nombreux pays.

Nous connaissons depuis longtemps les effets néfastes de la fumée secon-daire pour un enfant. Celui-ci étant en plein développement, il respire beau-coup plus rapidement qu’un adulte et ainsi, il devient plus vulnérable aux effets néfastes provoqués par la ciga-rette. Son corps absorbe et inhale à plus grande vitesse les toxines con-tenues dans la fumée secondaire.

Proportionnellement à son poids, l’enfant ingère une très grande quantité de produits toxiques qui affectent directement son développement, son système respiratoire de même que son système immunitaire et nerveux.

Les risques pour la santéL’exposition continue ou régulière d’un enfant à la fumée secondaire a des répercussions très graves et irréparables sur le reste de sa vie : il devient plus à risque de développer l’asthme (et la respiration sifflante qui l’accompagne), des allergies, des bron-chites, des pneumonies et court le ris-que de souffrir d’une toux chronique et de douloureuses infections aux oreilles (otites).

Le Dr Gaston Ostiguy, vice-président aux affaires scientifiques de l’Association pulmonaire du Québec et

pneumologue à l’Institut thoracique de Montréal déclare : « Le Québec a joué un rôle de pionnier dans la lutte au tabagisme, surtout en ce qui concerne la protection contre l'exposition à la fumée secondaire. Déjà en 1986, le ministre de l'Environnement de l'époque, l'Honorable Clifford Lincoln, faisait adopter la Loi sur la protection des non fumeurs dans cer-tains lieux publics. Qu'attendons-nous, 25 ans plus tard, pour mieux protéger nos enfants de la fumée secondaire dans un espace aussi fermé qu'une automobile ? »

« Les campagnes d’éducation ont leur limite. Il est inacceptable qu’il y ait encore 89 000 jeunes de 12 à 19 ans presque quotidiennement exposés à la fumée secondaire à bord d’une voi-ture, sans oublier les dizaines de mil-liers de tout-petits qui y sont égale-ment exposés » s’indigne la docteure Pascale Hamel, présidente de l’Association des pédiatres du Québec. « Le gouvernement doit intervenir, comme il l’a fait pour les ceintures de sécurité, les sièges d’enfants et le cel-lulaire au volant. »

Selon l’Enquête sur le tabagisme chez les jeunesii, plus du quart (26 %) des élèves du secondaire au Québec disent être monté à bord d’une voiture enfu-mée au cours des sept derniers jours. « Malheureusement, près de la moitié des fumeurs croient à tort qu’ouvrir les fenêtres du véhicule empêche l’exposition des passagers à la fumée secondaireiii » ajoute madame Flory Doucas, porte-parole de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac. « Une loi interdisant de fumer agira aussi comme élément de sensibilisa-tion auprès des parents fumeurs, qui par ailleurs aiment autant leurs enfants que tous les autres parents. »

Mme Dominique Massie, directrice générale de l’Association pulmonaire

du Québec, soutient que « il est intolérable que des enfants, au Québec, soient contraints de respirer de l'air enfumé dans nos voitures parce qu'un ou plusieurs passagers y fument. C’est un sérieux problème de santé publique qui affecte les citoyens les plus vul-nérables. Nous considérons que cette situation est inacceptable, surtout que déjà l’ensemble des autres provinces canadiennes ont chacune adopté une loi interdisant la cigarette au volant en présence d’un enfant. C’est seulement au Québec qu’aucune démarche en ce sens n’a encore été mise en branle. »

7000 substances nocivesLa fumée de tabac contient environ 7000 substances chimiques, dont au moins 69 ont été formellement recon-nues comme cancérigènes. De plus, les concentrations des composantes de cette fumée sont plus élevées dans la fumée secondaire que dans la fumée inhalée par les fumeurs.iv Certaines de ces particules hautement toxiques sont bien connues, comme l’acétone (dis-solvant), l’ammoniac (détergent), le

méthanol (carburant pour fusées), le butane (combustible), le toluène (solvant industriel), le DDT (puissant insecticide) ou encore l’arsenic (poison violent) ! « C’est pourquoi il est absol-ument vital de réagir face à l’exposition à la fumée secondaire des enfants dans un endroit clos, comme dans une voiture », ajoute madame Massie.

L’Association pulmonaire du Québec, l’Association des pédiatres et la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac demandent au gouvernement provincial de passer à l’acte. « Nous lançons un appel à tous les députés soucieux de la santé de nos enfants afin qu’ils appuient le ministre de la Santé, pour qu’il s’attaque au prob-lème criant de l’exposition répandue des enfants à la fumée de tabac dans les automobiles » lance madame Massie.

Sources : Coalition québécoise pour le contrôle du tabac et Association pulmonaire du Québec

Semaine nationale sans fuméeLes raisons de la lutte contre la tabagie passive

Système de santé : le Québec recule…Un vaste sondage international réalisé auprès de médecins de dix pays industrialisés place le Canada en queue de peloton quant à la qualité de son système de santé et, à l'échelle provinciale, le Québec se classe bon dernier dans presque toutes les catégories.

Les résultats du Sondage interna-tional 2012 du Fonds du Commonwealth sur les politiques de santé, auquel ont participé 2124 médecins canadiens, vien-nent d’être dévoilés par le Conseil canadien de la santé. Si les données ne sont guère réjouissantes pour le Canada par rapport aux autres pays (Allemagne, Australie, États-Unis, France, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suisse), à l'échelle provincia-le, elles sont catastrophiques pour le Québec.

Dans la section des perceptions générales, c'est au Québec que la plus grande proportion de méde-cins estiment que la qualité des soins s'est détériorée, que leurs patients ne reçoivent pas assez de soins et que des changements majeurs sont requis.

En ce qui a trait à l'accessibilité, l'écart entre le Québec et le reste du Canada est marqué, les méde-cins québécois étant les plus nom-breux à indiquer que leurs patients ne peuvent voir leur médecin le jour même ou le lend-emain et ont du mal à obtenir des examens diagnostiques spéciali-sés.

Le Québec fait bonne figure dans un seul cas : c'est là au pays où les patients ont le moins de mal à payer pour leurs médicaments et autres frais médicaux non cou-verts par un régime d'assurance-

maladie. À l'opposé, c'est au Nouveau-Brunswick que les patients ont le plus de mal à défrayer ces coûts. En matière de coordination des soins, le Québec est loin derrière toutes les autres provinces quant au fait d'aviser un médecin si son patient se retrouve à l'urgence, le tenir au courant du suivi après un congé de l'hôpital et recevoir le rapport d'un spécialiste à qui le patient a été référé.

Enfin, le portrait est tout aussi désolant en matière d'informatisation des dossiers, le Québec se classant parmi les der-niers dans toutes les catégories et bon dernier dans certaines autres, notamment le fait de pouvoir fournir à leurs patients un résumé clinique de leur situation à chaque visite.

Rappel d'un médi-cament pour enfantPrestige Brands procède au rappel volon-taire d'un lot (lot 3742) de son produit « Pour les nourrissons Little Remedies pour la fièvre » . Ce produit est vendu dans les chaînes comme Walmart et Shoppers DrugMart.

L'entreprise procède à ce rappel parce que certains flacons pourraient contenir moins d'acétaminophène que la quantité déclarée. Le produit pourrait donc ne pas réduire la fièvre, soulager les maux et la douleur associée au rhume et à la grippe, ou la douleur associée aux maux de tête ou à la poussée des dents.

Les parents qui souhaiteraient avoir plus de renseignements peuvent appeler Santé Canada sans frais au 1 866 225-0709.

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Interactions

À nos lecteurs de faire la différence…Ensemble pour mettre en valeur l'apport de la communauté des originaires du Marocau déveoppement du QuébecLa communauté marocaine au Québec constitue une composante importante de la société québé-coise. Ses membres contribuent, chacun à sa manière, au dével-oppement, à l'essor et à l'épanouissement du Québec, à la promotion et à la préservation de ses valeurs qui sont nos valeurs communes. Or, cette contribution n'est pas foncièrement connue par nos élus, l'opinion publique, nos voisins, nos collègues et, fait sur-prenant, même par plusieurs d'entre-nous. Pour être connue, une chose doit être communiquée. Effectivement, ce qui n'est pas communiqué n'existe tout simple-ment pas.

Notre communauté dispose de plusieurs canaux pour faire valoir sa richesse, l'apport et les compé-tences de ses hommes et de ses femmes. Il ne tient qu'à nous de capitaliser sur ces canaux.

Atlas.Mtl consacrera, à partir du mois de mars, une chronique pour publier dans chacun de ses

numéros, le portrait d'une femme ou d'un homme qui se distingue par ses compétences, par son savoir-faire, sa fierté de vivre au Québec, son attachement à ses valeurs, etc.

Pour assurer le succès de cette chronique, nous avons besoin de vous. Pour faire connaître le capi-tal humain de la communauté marocaine établie au Québec, nous vous invitons à nous communi-quer les coordonnées d'une per-sonne qui se démarque dans son milieu, qui a raflé des trophées, qui s'est méritée des distinctions dans un domaine culturel, poli-tique, économique, sportif, com-munautaire, qui a réalisé des recherches ayant mérité des prix ou fait l'objet d'une publication, etc.

En nous communiquant les coor-données de cette personne, nous vous prions de nous expliquer en deux ou trois paragraphes les rai-sons qui justifient votre choix. Autrement dit, pourquoi Atlas

Médias devra-t-il publier le por-trait de la personne que vous recommanderez.

Merci de nous faire parvenir le tout par courriel aux adresses sui-vantes :[email protected]

www.atlasmedias.com

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Économie & entreprises

CréditLes Canadiens se disciplinentLes Canadiens paient leurs dettes plus rapidement qu'avant, selon la firme Equifax, qui affirme que le nombre de personnes qui accusent un retard de plus de trois mois pour payer des prêts a diminué à un niveau record. Selon le rapport de la fin de l'année 2012 d'Equifax Canada, les retards de 90 jours et plus pour tous les produits de crédit non hypothécaires ont atteint un min-imum record de 1,19 %. Ce taux était à un sommet de 1,75 % au plus fort de la récente récession.

L'étude publiée dernièrement souligne aussi que les sol-des moyens sur les cartes de crédit ont chuté de 3,7 % comparativement au trimestre allant de juillet à septem-bre.

Par ailleurs, la dette non hypothécaire canadienne a totalisé 497,4 milliards de dollars au quatrième trimes-tre, en hausse par rapport à celle de 489 milliards enregistrée au troisième trimestre.

Equifax a observé un contrôle financier des plus posi-tifs de la part des consommateurs et des institutions prêteuses en raison de faibles taux d'intérêt et de taux d'emploi stables tout au long de l'année.

L'appétit des consommateurs pour du nouveau crédit en décembre 2012 restait beaucoup plus faible que ce qu'il était durant la période d'avant la récession, se traduisant par une baisse de 11 % par rapport à décembre 2007.

CoopérationUn projet québéco-marocainde production de matériaux de référence dans le domaine des analyses des eauxL'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) et le Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec (CEAEQ) ont mis en place, un laboratoire pour la production de matériaux de référence et l'organisation d'essais d'aptitude pour les laboratoires d'analyses des eaux, a annoncé, mardi 29 janvier 2013 à Rabat, le directeur du pôle industriel à l'ONEE-branche eau, Abdellah Aouzai.

Ce projet de développement, qui a duré plus de cinq ans, "vise à répondre aux besoins de l'ONEE pour accompagner le renforce-ment du contrô_le de la qualité, garantir la fiabilité des résultats produits par le réseau des labora-toires de l'Office et assurer la con-formité de la qualité de l'eau produite et distribuée aux exi-gences réglementaires", a précisé M. Aouzai lors d'un séminaire sur

le thème "matériaux de référence et essais d'aptitude: quels exi-gences et rô_le dans la maitrise de la qualité des résultats d'analyses?".

Pour sa part, le conseiller économique et commercial de l'ambassade du Canada au Maroc, André Potvin, s'est félicité des progrès réalisés par le Maroc en matière de traitement des eaux, relevant que ce partenariat entre l'ONEE et le CEAEQ "a pour objectif de renforcer les relations liant le Maroc et le Canada en matière d'analyses environnemen-tales".

Quant au directeur du contrô_le qualité des eaux à l'ONEE qui abrite ce laboratoire, Mohammed El Mchari Tabib, a indiqué que l'office est "en train de mettre en service une station pour le traite-ment des eaux des hautes surfac-

es", soulignant la nécessité de renforcer la capacité des labora-toires pour obtenir des résultats plus fiables.

Il a également mis en exergue l'apport des outils développés par l'ONEE en vue d'améliorer la qualité de l'information analytique dans le domaine de la qualité de l'eau.

La Direction contrôle qualité des eaux de l'ONEE a obtenu, en 2005, deux accréditations selon le référentiel international ISO 17025 par le ministère de l'Industrie, du Commerce et des nouvelles technologies et par le ministère de Développement durable, de l'environnement et des parcs du Québec (Canada), et ce pour une durée de 5 ans.

Source : Maghreb Arabe Presse

Transports aériensLe Dreamliner de Boeing vole bas…

Tous les avions Dreamliner 787 fabri-qués par le transporteur Boeing sont cloués au sol, partout dans le monde, à la suite d'une interdiction de vol émise mis janvier par l'aviation civile aux États-Unis.

Cette décision, qui est coup dur pour l'avionneur américain, survient après une série d'avaries sur son appareil vedette notamment au Japon. Les enquêtes qui se concentrent sur les batteries au lithi-um pourraient durer des semaines.

La flotte mondiale des Boeing 787 compte une cinquantaine d'appareils, dont 24 exploités par les compagnies japonaises.

« C'est une décision rare », a déclaré à un porte-parole de l'Agence européenne de la sûreté aérienne (AESA), soulignant que seul le pays de fabrication de l'appareil est habilité à prendre cette mesure au niveau mondial.

Après cette annonce, les pays où sont opérés des 787 ont suivi le mot d'ordre. L'Union européenne, le Japon, l'Inde, le Chile et le Qatar ont notamment interdit les vols du Dreamliner. Doutes sur la batterie au lithiumMercredi, un appareil de la compagnie aérienne All Nippon Airways a été con-

traint d'effectuer un atterris-sage d'urgence au Japon. La cause de l'incident n'a pas encore été déterminée, mais la compagnie a précisé que les instruments de mesure à bord de l'appareil ont signalé un problème sur une batterie au lithium-ion. Ces batteries, mois encom-brantes et plus légères que les autres modèles, sont fréquem-

ment utilisées pour les appareils électro-niques mobiles et désormais dans les automobiles électriques. Elles se rechargent aussi plus vite que les autres batteries aussi.

Toutefois, elles sont très sensibles à l'environnement dans lequel elles sont intégrées et peuvent surchauffer en cas de câblage défectueux, surcharge élec-trique ou mauvaise ventilation. Le cas échéant, peuvent se produire des fuites d'électrolytes inflammables, des émana-tions de chaleur et de la fumée.

En savoir plus sur la batterie au lithium-ion Une batterie au lithium-ion est une famille d'accumulateurs électrochi-miques rechargeables à base de lithium sous une forme ionique. L'électricité emmagasinée durant la phase de recharge est libérée ensuite grâce à un processus réversible d'échange d'ions lithium entre deux élec-trodes. Ce processus peut être répété de nombreuses fois.

Jusqu'à maintenant, plus de 800 Dreamliner ont été commandés auprès de Boeing par les transporteurs aériens du monde entier. À lui seul, Air Canada en a commandé 37.

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nº 198 du 31 janvier au 13 février 201321 Atlas.Mtl

Argent

L'écart entre les Canadiens les plus riches et le reste de la population s'accroît. Les données rendues pub-liques par Statistique Canada, lundi, indiquent qu'il fallait gagner 201 400 $ par année en 2010 pour entrer dans le club des 1 % des Canadiens les plus riches, comparativement à 147 500 $ en 1982.

Ce qui frappe davantage, toutefois, est l'augmentation de l'écart entre les reve-nus de ces deux groupes.

Ainsi, le revenu médian du groupe des 1 % est passé de 191 600 $ en 1982 à 283 400 $ en 2010, soit une augmenta-tion de 48 %, alors que le revenu médian de 99 % de la population est passé, durant la même période, de 28 000 $ à 28 400 $, une maigre hausse de 1,4 % en 18 ans.

En d'autres termes, le revenu médian

des plus fortunés, qui était sept fois plus élevé que celui du reste de la pop-ulation en 1982, est maintenant dix fois plus élevé.

Quant au revenu moyen des deux groupes, celui des plus plus fortunés se situait à près de 430 000 $ en 2010, comparativement à un revenu moyen de 36 600 $ pour 99 % de la popula-tion, ce qui veut dire qu'en moyenne, 1 % de la population canadienne gagne en moyenne 12 fois plus d'argent que le reste des contribuables.

Sans surprise, ils paient également plus d'impôts: la part de revenus des gouvernements fédéral et provinciaux provenant de la tranche des 1 % est passée de 13,4 % en 1982 à 21,2 % en 2010. Il s'agit cependant d'une baisse par rapport au sommet de 2007, où les plus riches avaient versé 23,3 % des revenus gouvernementaux.

Bien que les hommes dominent toujours le palier supérieur, la proportion de femmes qui se trouvent dans le 1 % des plus fortunés a tout de même presque doublé depuis 1982, passant de 11 % à 21 %.

À l'échelle provinciale, l'Ontario, l'Alberta, le Québec et la Colombie-Britannique, dans l'ordre, regroupent 92 % des personnes les plus for-tunées. La proportion d'Albertains entrant dans ce groupe restreint a doublé entre 1982 et 2010, passant de 10 % à 20 % pendant que celle des Ontariens a diminué de 51 % à 43 %. À elle seule, la ville de Calgary a vu sa proportion de gens très fortunés passer de 5 % à 11 %.

« Quand on dit que notre société est de plus en plus inégale, que les riches deviennent plus riches, c'est clair que les riches sont en train de devenir plus riches », affirme Thomas Lemieux, professeur en économie à l'Université de la Colombie-Britannique.

L’écart se creuse encore entre pauvres et nantisCanada : Des riches encore plus riches…Il faut 201 400$ de revenu annuel pour intégrer le club des fortunés

10% de la richesse du pays…La récession et la lente reprise économique qui a suivi semblent avoir eu des conséquences sur les revenus des ménages les mieux nantis du Canada — mais ces derniers s'en tirent nettement mieux que les autres, et plusieurs esti-ment que cette situation est temporaire.Ces ménages les plus fortunés ont engrangé, au cours de la même année financière, 10,6 pour cent des revenus totaux au pays — une diminution par rapport au sommet de 12,1 pour cent atteint en 2006.

Selon les plus récentes informations, l'écart le moins prononcé entre les Canadiens les plus riches et le reste de la population remonte à 2008 et 2009, alors que l'économie canadienne était plongée dans une profonde récession et que les marchés boursiers avaient perdu près de la moitié de leur valeur.

En 2010, l'effet de la récession sur la dis-parité des revenus a diminué. L'écart entre les revenus des Canadiens les plus riches et du reste de la population s'est ainsi accru.

D'après Andrew Sharpe, directeur exécu-tif du Centre d'étude des niveaux de vie, les données rendues publiques lundi ne reflètent pas une tendance à long terme: il s'agit, d'après lui, d'un «phénomène cyclique» tributaire de nombreux facteurs.

Le revenu médian du groupe des 1 pour cent est passé de 191 600 $ en 1982 à 283 400 $ en 2010, soit une augmenta-tion de 48 pour cent, alors que le revenu médian de 99 pour cent de la population est passé, durant la même période, de 28 000 $ à 28 400 $, une maigre hausse de 1,4 pour cent en 28 ans.En d'autres termes, le revenu médian des plus fortunés, qui était sept fois plus

élevé que celui du reste de la population en 1982, est maintenant 10 fois plus élevé.

Quant au revenu moyen des deux groupes, celui des plus fortunés se situait à près de 430 000 $ en 2010, compara-tivement à un revenu moyen de 36 600 $ pour 99 pour cent de la population, ce qui veut dire qu'en moyenne, un pour cent de la population canadienne gagne 12 fois plus d'argent que le reste des citoyens contribuables.

Sans surprise, les plus riches paient également plus d'impôts: la part de reve-nus des gouvernements fédéral et provin-ciaux provenant de la tranche des 1 pour cent est passée de 13,4 pour cent en 1982 à 21,2 pour cent en 2010. Il s'agit cepen-dant d'une baisse par rapport au sommet de 2007, où les plus riches avaient con-tribué pour 23,3 pour cent des revenus gouvernementaux.

Bien que les hommes dominent toujours le palier supérieur, la proportion de femmes qui se trouvent dans le 1 pour cent des plus fortunés a tout de même presque doublé depuis 1982, passant de 11 à 21 pour cent. Elles ont été 53 200 femmes à se hisser dans cette catégorie en 2010.

À l'échelle provinciale, l'Ontario, l'Alberta, le Québec et la Colombie-Britannique, dans l'ordre, regroupent 92 pour cent des personnes les plus for-tunées. La proportion d'Albertains entrant dans ce groupe restreint a doublé entre 1982 et 2010, passant de 10 à 20 pour cent, pendant que celle des Ontariens est passée de 51 à 43 pour cent.À elle seule, la ville de Calgary a vu sa proportion de gens très fortunés passer de 5,0 pour cent à 11 pour cent.

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Cultures

Trois jeunes gens en couverture, Black, Blanc, Beur, plongés dans un livre ouvert. Deux garçons et une fille, même pas voilée. Cela pue le cliché, le bouquin racoleur et commercial, sauf que c’est signé : Rachid Benzine. Celui-là qui a écrit Les Nouveaux Penseurs de l’islam. Du coup, on se laisse tenter, on attrape le livre et on l’ouvre. C’est là que com-mence le ravissement.

Expliquer le Coran n’est pas chose facile pour un musulman. Un théorème de mathématique ou une règle de gram-maire, c’est possible. C’est analytique, cela passe par l’intellect. Mais le Coran, une Parole que l’on aborde par le cœur, que l’on vénère et que l’on récite chaque jour au point de faire corps avec : com-ment s’en détacher, pour le rationaliser, afin de l’expliquer à un jeune ? Ce nou-veau livre de Rachid Benzine propose une voie intéressante.

Donner du sens au Coran...Le Coran expliqué aux jeunes n’est pas un « Tafsir spécial jeunes ». Les versets ne sont pas cités et commentés l’un à la suite de l’autre. Il n’est pas non plus un « catéchisme musulman » avec une tax-onomie du Coran pour en faire un « savoir enseignable ». L’auteur entre dans son sujet par la porte du dialogue : ques-tion-réponse. Une question ordinaire de jeune, une réponse savante d’adulte. C’est l’un des beaux mérites de ce petit livre.

Car le musulman appréhende le Coran, souvent inconsciemment, selon les pré-ceptes de son école juridique. Avec un peu de culture, il apprend les interpréta-tions des autres écoles. Mais qu’en est-il du discours pédagogique sur ce Livre ? Le discours qui donne du sens au Coran, que l’on soit musulman ou non ? En 196 pages, l’auteur nous en propose un morceau choisi, à partir de questions qui semblent anodines mais qui ne manquent pas de pertinence.

La nature de la prophétie, le statut du discours, le rapport entre le Coran-livre et le Coran-Parole de Dieu, mais aussi l’influence du contexte sur la forme, sur

le message du Coran, etc.

Les jeunes ont besoin de réponses hon-nêtes et de réponses complètes. L’auteur est un scientifique. Il est aussi musul-man. L’analyse scientifique coïncide parfois avec le discours de la tradition musulmane. Les deux peuvent diverger tout en se complétant. Et, bien entendu, science et tradition peuvent se contre-dire. Rachid Benzine ne fait pas d’impasse.

On retrouve ainsi, au détour de quelques passages, le Rachid Benzine qui déstabi-lise par son approche scientifique de nos données traditionnelles. Cet enseigne-ment de base que le musulman reçoit dans sa jeunesse, lisse et bien trop savoureux pour être remis en question. En sniper aguerri, l’intellectuel pointe le viseur sur ces idées reçues et appuie sur la gâchette, sans trembler. Il s’attend à une volée de bois vert. Mais il a prévu le coup : « J’suis pas là pour leur dire ce qu’ils veulent entendre », annonce-t-il, en citant Kery James.

Les choses sont ainsi faites : la rationali-té scientifique appliquée aux traditions religieuses ne fait pas toujours plaisir. En cela, le musulman a du retard sur le chrétien et le juif. Et il faudra du temps à certains pour accueillir ce discours. Mais, face à une certaine littérature qui prétend magnifier le Coran en le classant hors temps, hors espace, hors Histoire et hors culture, on se dit qu’un peu d’analyse critique ne peut que faire du bien à notre intelligence qui reste mal-heureusement humaine.

... aux jeunes et aux anciens jeunes Car le Coran est agréable à réciter, fac-ile à lire. Mais sa compréhension exige attention et beaucoup d’efforts d’analyses. Pour l’auteur, « la Révélation n’est pas un discours didactique, scolaire de Dieu, qui s’adresse aux hommes en leur disant : voici qui je suis, avec une liste de ce que je demande et commande, de ce que je fais, etc. Elle est beaucoup plus obscure, plus subtile, plus riche, et demande à être lue et relue, scrutée et interprétée... pour être comprise » (p.

106).

Sur le style coranique, par exemple, on répète souvent au non-arabophone qu’il ne pourra jamais accéder à la beauté du Coran à moins d’apprendre la langue du Prophète. « Tu veux comprendre le Coran ? Commence par apprendre l’arabe. » C’est ainsi qu’instruction islamique et cours d’arabe sont souvent devenus synonymes. En France métro-politaine, il a fallu attendre 1959 pour qu’un musulman, Muhammad Hamidullah (1908-2002), ose traduire le Coran arabe en français. Curieusement, M. Hamidullah n’était ni Français ni Arabe ; il était Indien. Rachid Benzine replonge le Coran dans le contexte litté-raire de l’époque et ouvre une fenêtre pour en approcher le style.

En page 95, schéma à l’appui, il décom-pose la sourate 2 pour laisser apparaître sa structuration thématique interne. Arabophone ou non, on peut voir com-ment une partie de la sourate entre en résonance avec une autre partie dans une parfaite symétrie. « Si nous lisons cette sourate de manière linéaire, on peut avoir le sentiment d’une construc-tion chaotique », écrit-il. « Or, nous sommes en présence d’une construction circulaire où le centre est identifiable et où les éléments de la première partie correspondent à ceux de la seconde mais inversée. » On a envie d’en redemander !

Un livre en langue française sur « le Coran arabe » est un prétexte ordinaire à la polémique facile. Dans le contexte actuel, où le musulman de France crie à l’islamophobie face à un pan de la socié-té qui hurle à l’islamisation, il faut une audace certaine à l’intellectuel pour exercer son travail d’analyse critique. L’auteur prétend s’adresser aux jeunes, c’est un joli euphémisme. Aux anciens jeunes aussi, son travail donne largement à méditer, à cogiter.

En faisant dialoguer le discours tradi-tionnel et le discours scientifique sur le Coran, à l’ombre de questions élémen-taires, ce livre s’adresse à toutes les

générations. Il peut embarrasser le musulman francophone mais ne manque pas de l’instruire. Aux curieux de l’islam, aux parents et aux enseignants souvent démunis d’approche didactique sur le Livre saint des musulmans, M. Benzine offre un support pédagogique original, structuré pour être lisible dans l’ordre et dans le désordre.

Comme Les Nouveaux Penseurs de l’islam, l'ouvrage de Rachid Benzine a l’étoffe du livre de référence. Un franc rayon de lumière dans le brouillard idéologique, fait d’ignorance et de préju-gés, qui entoure le discours sur le Livre saint de l’islam. Dense, accessible, agré-able à lire, et surtout parce qu’il reste honnête, ce livre qui cible les jeunes est parti pour bien vieillir. Le Coran expliqué aux jeunes, de Rachid Benzine, Éd. du Seuil, 2012, 208 p.

Source : Safir news

Livres«Le Coran expliqué aux jeunes» de Rachid BenzineDes réponses honnêtes aux questions des jeunes et des moins jeunes sur le Livre saint de l’Islam

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nº 198 du 31 janvier au 13 février 201324 Atlas.Mtl

Cultures

22e édition du Mois de l'histoire des Noirs«Il est temps»…Le maire de Montréal, M. Michael Applebaum, accompagné de Mme Mary Deros, membre du comité exécutif, responsable des communau-tés d'origines diverses, et de membres du conseil municipal, a reçu le 21 jan-vier écoulé à l'hôtel de ville une cen-taine de citoyens et citoyennes venus souligner la Journée Martin Luther King Jr. Le petit-déjeuner a eu lieu en présence de Brian Bronfman, prési-dent de la Fondation Bronfman, Normand Beaudet, coordonnateur du Centre de ressources pour la non-vio-lence, Révérend Darryl Gray de l'Église Imani, et Michael Farkas, président de la Table ronde du Mois de l'histoire des Noirs. Cet événement rassembleur a précédé le lancement de la 22e édition du Mois de l'histoire des Noirs qui, cette année, a comme thème : Il est temps ! / Now is the Time !

« C'est un honneur et un devoir de se remémorer aujourd'hui le message de paix et d'harmonie sociale véhiculé par cet homme remarquable qui lan-çait, il y a 50 ans, son fameux dis-cours historique I have a dream, un message empreint de sagesse qui con-serve toujours son sens. Martin Luther King Jr est un homme inspirant pour Montréal, une ville qui œuvre quotidi-

ennement au rapprochement des mem-bres de toutes les communautés qui enrichissent notre métropole », de déclarer le maire Michael Applebaum. Les valeurs de tolérance, de paix et d'ouverture prônées par Martin Luther King Jr sont les mêmes que poursuit sans relâche la Ville de Montréal. Bon an mal an, à travers diverses actions et engagements, la Ville lutte contre la discrimination raciale et favorise la promotion et le respect des droits humains. Elle met tout en œuvre afin de bâtir une société inclusive, juste et équitable.

Une 22e occasion de promouvoir l’inclusion « Chaque année, depuis maintenant 22 ans, la Ville de Montréal participe activement au Mois de l'histoire des Noirs afin de célébrer la richesse et la diversité des communautés noires et leur apport important au développe-ment de la métropole. Je profite de l'occasion pour saluer le travail remar-quable des membres de la Table ronde du Mois de l'histoire des Noirs qui met en lumière la contribution essenti-elle des communautés noires au ray-onnement de Montréal. Notre ville se distingue par sa grande diversité et la reconnaissance de cette richesse est un facteur clef du développement de

Montréal », a déclaré pour sa part Mme Deros.

« Le Mois de l'histoire des Noirs demeure, chaque année, un événe-ment qui nous rappelle l'importance d'agir afin de favoris-er l'épanouissement de l'ensemble des communautés qui contribuent à façonner l'identité montréalaise. Il permet de mettre en valeur l'apport des communautés noires à notre société et de jeter un regard éclairé sur les façons de promou-voir la tolérance, l'inclusion, l'égalité et le respect de la diversi-té », de conclure M. Frantz Benjamin, conseiller de ville, dis-trict de St-Michel de l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension. Rappelons que c'est en 2004 que l'administration municipale proc-lamait le 3e lundi du mois de jan-vier, Journée Martin Luther King Jr, en l'honneur de l'anniversaire de la naissance du pasteur, le 15 janvier 1929. Pour de plus amples renseignements sur la programma-tion des activités du Mois de l'histoire des Noirs, veuillez con-sulter le : www.moishistoiredes-noirs.com. Source : Cabinet du maire et du

comité exécutif de la Ville de Montréal

Les porte-parole de l’édition 2013 La Table Ronde du Mois de l'histoire des Noirs annonce qu'Angelo Cadet ainsi que Didier Lucien seront les porte-parole du Mois de l'histoire des Noirs. Par ailleurs, la talentueuse Dawn Tyler Watson sera la porte-parole anglophone de cette 22e édi-tion. Le Mois de l'histoire des Noirs se déroulera à travers le Québec du 1er au 28 février 2013.

Angelo Cadet s'est fait connaître à MusiquePlus comme animateur de l'émission de mode Perfecto et Hollywood PQ, puis a également été reporter pour l'émission Flash à TQS. Angelo œuvre dans le milieu de la

télévision, du cinéma, des communi-cations et du théâtre depuis plus d'une vingtaine d'années. Il enseigne également le cours « Pratique télévi-suelle » aux finissants du Conservatoire Lassalle. Il travaille présentement sur plusieurs projets derrière la caméra et vient de termi-ner l'écriture d'une nouvelle webtélé intitulée «BVD» (Ben Voyons Donc !) dont il s'apprête à tourner le pilote.

Didier Lucien est connu du grand public pour son rôle de Dominique dans Pure laine, mais également des jeunes pour son personnage de Bob de Dans une galaxie près de chez

vous (série télé et deux films). On a pu le voir au théâtre dans Manhattan Medea, Cravate Club et La charge de l'orignal épormyable, au cinéma dans French Kiss et L'âge des ténèbres, entre autres et plus récemment sur le Web et sur les écrans du métro dans le rôle de Didier Ze Mime. Après son hospitalisation, il revient sur les planches avec La cage aux folles, à la télévision avec la série Les Sioui-Bacon et au cinéma avec Émilie et La ferme des humains.

Artiste accomplie, Dawn Tyler Watson a remporté plusieurs fois le prix Québec Lys Blues dans la caté-

gorie Meilleure artiste féminine et meilleur album de l'année en 2009 pour son disque « En duo » avec le grand guitariste Paul Deslauriers.

Dans le cadre du Festival France Blues, Dawn rafle le trophée d'artiste féminine internationale de l'année en 2008. Elle a partagé la scène avec de grands artistes internationaux tels que Cyndi Lauper et Oliver Jones. Artiste ayant de multiples talents, elle est également comédienne et a fait des apparitions remarquées au théâtre et à la télévision notamment aux côtés de Roy Dupuis dans le film Jack Paradise - Les nuits de Montréal.

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nº 198 du 31 janvier au 13 février 201325 Atlas.Mtl

Cultures

MediaLa seconde vie des SouverainsanonymesAprès la radio, les Souverains anonymes (déte-nus de la prison de Bordeaux) font du cinéma..!

Quelque soit sa longueur, chaque sentence a une fin. Pour chaque personne incarcérée, il y a une vie après la prison! Mais laquelle ?

« La vie devant soi » s'inscrit dans la continuité de l'émission radiophonique Souverains ano-nymes née en 1990. Il repose sur le principe que les participants au projet sont des personnes réhabilitables. Elles possèdent des potentiels de changement pour réintégrer la vie en société.

« La vie devant soi » voudrait donner un visage et des images à cet avenir rêvé et souhaité, par-

ticulièrement quand cet avenir fait de l'emploi un objectif central.

En confiant ses rêves et ses projets devant une caméra, un détenu s'engage à se réapproprier sa qualité de citoyen à part entière, ayant des droits et des devoirs.Il s'engage envers la société et envers lui-même .La caméra devient son miroir et le symbole d'une porte de sortie.

"La vie devant soi", une autre façon de conce-voir l'ouverture des personnes incarcérées à la communauté. C’est aussi une façon de mettre le cinéma au service de l'espoir .

Mohamed Lotfi

CélébrationsAïd al Mawlid à MontréalAisa Canada (Association Internationale Soufie 'Alâwiyya) et ses partenaires le centre Soufi de Montréal,, FIMB (Femmes Internationales-Murs bri-sés) et la maison2lafrique organisent le 2° "Festival du Mawlid"Sous le signe de la lumière

Au programme de cette seconde édition :- Chants MEDH, avec l’ensemble « ASSALA »- Chants sacrés Sama’, des « voies ‘Alâwiyya et Naqhbandiyya »- Contes de sagesse pour petits et grands, avec « Les aventures de Nasr Eddine »- Chorégraphie de Chindaï artistique par la

troupe de FIMB- Chorale liturgique de la Petite Patrie- Projection sur la célébration du Mawlid dans le monde

Le tout dans le respect des croyances et des tradi-tions de tous ceux qui participeront à cette célébra-tion.

Le festival se tiendra le 3 février 2013, de 15 h à 18 h au Centre de ressources communautaires, 6767 Chemin de la Côte des Neiges, Montréal.

Information: [email protected] et www.aisa-canada.ca

…Et à TorontoÀ l’occasion d’Aid Al Mawlid Nabaoui, ARGANA, Association des femmes maroco-can-adiennes vous invite á vivre des moments agré-ables en venant célébrer avec nous cette joyeuse occasion.

Quand : Samedi le 2 février 2013 De: 13:00 au 17:00

Quoi : Défilé d’habits tra-ditionnels (Maroc, Algérien, Afrique…)

Autres : De la musique marocaine et du monde, Thé et gâteaux marocains

Lieu: North York Civic Centre Members’ lounge, Toronto

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nº 198 du 31 janvier au 13 février 201326 Atlas.Mtl

Associations

L’ACMDH mène à terme sa première Opération SolidaritéLe 19 janvier, l’association Canado-Marocaine pour le développement humain (ACMDH) menait à terme sa première opération humanitaire, au béné-fice de la région Tadla Azilal, plus précisément du petit village de Targa.

L’opération a été menée conjointement avec des partenaires au Maroc, l’association Maroc Initiatives, un groupe de jeunes cadres, formé de médecins et d’ingénieurs qui s’investissent eux aussi dans le même créneau du développement humain.Le déplacement pour Targa a commencé le 18 jan-vier et a pris un peu plus de 10 heures, commençant par des voitures et camions, et terminant sur dos de mules jusqu’au massif montagneux (azilal) ou les responsables locaux et les habitants nous préparaient une réception chaleureuse digne de l’hospitalité Marocaine.

Le programme de la journée du 19 a commencé par la présentation des deux associations, pour ensuite

laisser libre cours a des séances de formation et sensibilisation a l’hygiène dentaire, ensuite des entractes d’animation par des clowns, et finalement la distribution de vêtements et de couvertures d’hivers. Plus de 230 élèves, (enfants dont les tranches d’âges varient entre 6 ans et 12 ans) de la région ont bénéficié d’un lot complet de vêtements des pieds à la tête.

L’ambiance était festive, et les parents ainsi que leurs enfants ne cachaient pas leurs joies. Nous aussi, nous avons partagé avec eux ce sentiment de plaisir et de ravissement, espérant par notre modeste action a participé a lutter contre la misère et l’indigence, et a assumer notre responsabilité en tant que Marocains, vis avis de notre pays et vis avis de ses citoyens.

L’ACMDH, au vu de ce premier résultat, tient à remercier vivement tous les Marocains résidents au Canada, qui ont pris part a cette opération par leurs

dons, et leur donne rendez-vous a la prochaine opération (une caravane médicale) prévue l’été pro-chain incha allah en collaboration avec l’association des médecins de Casablanca.

PMM à l’œuvre'Action Manta'Poursuivant ses campagnes de solidari-té, Pour un Maroc Meilleur lance «Action Manta», événement de collecte de dons prévu pour le 25 Janvier 2013. Cette année, les bénéficiaires de cette initiatives sont les habitants de trois vil-lages entourant Douar Assakaen, dans la région de Tounfit, province de Midelt - Meknès-Tafilalet, Maroc.

Le groupe ‘Action Manta’ œuvre pour la bonne cause depuis 2006. Constitué d’un rassemblement de personnes phy-siques, il représente une manifestation de la solidarité, de la communauté et de l’entraide.Ses actions, organisées une à deux fois par an, s’adressent aux régions éloignées, souvent montagneuses, faiblement équipées contre le froid, les tombées de neige et l’éloignement. Chaque année, un ou plusieurs villages sont entièrement recensés et équipés des produits les plus basiques et les plus nécessaires. Grâce à une collaboration

massive, un nombre de 800 personnes bénéficiaires est atteint par année.Un maximum de donations implique un maximum de bénéficiaires. Un appel est lancé à tous pour que cette année soit encore meilleure que toutes les précé-dentes.

Tous les dons sont les bienvenus: argent, vêtements, nourritures, chaussures, manteaux, produits de pre-mière nécessité, jouets pour enfants ou friandises, produits d’entretien, produits d’hygiène, couvertures, tapis, Corans, etc.

Pour toutes donations, contacter

- Fathallah Karrakchou Courriel : [email protected]; Tél.: +212 06 61 27 18 27

- Rachid Eddihi Courriel : [email protected]; Tél :+212 06 61 44 55 66

Opération Pikala; Taghjijt 2013

L'association Pour un Maroc Meilleur a le plaisir d'annoncer à ses membres le bilan de l’opération en partenariat avec le réseau d'associations IGUIDAR ''Pikala pour Taghjijt 2013''.

La distribution a été effectuée Lundi 14 Janvier à 15h, au centre de la com-mune rurale Taghjijt, province Guelmim, Royaume du Maroc. La dis-tribution des bicyclettes a eu lieu en présence des élèves accompagnés de leurs parents ou tuteurs ainsi que d'autres intervenants associatifs.

Voici les détails du projet : Année scolaire : 2012/2013Région : Commune rurale Taghjijt - Province Guelmim - Royaume du MarocResponsable du projet : Le réseau d'associations IGUIDARContribution P.M.M. : 6500$ CAD Aide : Bicyclettes comme moyen de transport pour aller à l’école. Nombre de bénéficiaires : 100 enfants issus des douars suivants : Ikramen, Idousaid, Idbouachra, Akhandak et Tajziat Alfath.

Description de la situation : Cette opération a bénéficié une centaine

d’élèves provenant de familles en situ-ation financière difficile et qui habitent loin des écoles de leur commune.

Le but derrière cette initiative est d'encourager les élèves de la région à continuer leur scolarité dans des condi-tions favorables. La mission de ce pro-jet s’inscrit dans notre perspective glo-bale de lutte contre l'analphabétisme et le décrochage scolaire. Cette collabo-ration constitue un exemple à suivre; un exemple efficace de collaboration transcontinentale entre des associations marocaines qu'elles soient établies au Maroc ou à l'étranger.

Cette action vise à : - Aider les familles en difficultés à maintenir la scolarisation de leurs enfants.

- Atténuer l'impact négatif de l'éloignement des écoles qui s’avère une cause de décrochage scolaire pour plusieurs élèves de la région.

- Contribuer à l'amélioration des con-ditions de vie quotidiennes des bénéfi-ciaires et à leur accès à l’éducation dans la dignité.

Assemblée générale annuelleConformément à l'article 5 de sa charte, l'association Pour un Maroc Meilleur tiendra son assemblée générale ordinaire annuelle le Dimanche 17 février 2013 de 14 h à 17h, au Centre étudiant Benoît-Lacroix (2715, ch. de la Côte Sainte-Catherine, Montréal, QC).

Ordre du jour :1. Approbation de l'ordre du jour2. Rappel des objectifs de l'association3. Structure organisationnelle actuelle4. Présentation des pôles et leurs bilans : pôle action, pôle événements, pôle communication5. Trésorerie : bilan de l'année6. Amendements à la charte7. Élection des postes exécutifs vacants8. Varia9. Clôture de l'assemblée.

En vertu de l'article 5 des statuts, les résolutions proposées ayant le carac-tère de décisions ordinaires sont adoptées à la majorité simple des mem-bres présents, tous les membres inscrits sur la mailing liste de l’association peuvent participer à l'assemblée générale.

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Sports

CAN 2013L’Algérie et le Maroc retournent prématurément à la maisonLes dernières rencontres de poule de la 29ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) ont débuté le week-end dernier. Les pre-mières sélections nationales qualifiées pour les quarts de finale sont connues. La Côte d’Ivoire, avant de disputer son troisième match de poule a obtenu, le samedi passé, son ticket pour le second tour.

Elle a été suivie le lendemain diman-che par l’Afrique du Sud et le Cap- vert (les deux équipes qualifiées au niveau du groupe A). Avant la fin de toutes les oppositions de poule, un constat se dégage. L’on va vers une élimination de toutes les formations magrébines. L’Algérie, logée dans le groupe D avec la Côte d’Ivoire, est la première sélection qui a fait ses adieux à la Can 2013.

Algérie : sans gloire et avec regrets

Après deux défaites successives face à la Tunisie (1-0) et le Togo (2-0) les Fennecs chercheront à sauver l’honneur, mercredi 30 janvier (au moment ou nous mettons sous pres-se), lors de leur troisième match con-tre les Éléphants de Cote d’Ivoire.

Maroc : La règle de trois

L’Algérie n’est pas la seule équipe magrébine qui rentre à la maison. Les Lions de l’Atlas les accompagnent.

La sélection marocaine a quitté, la compétition, après trois nuls concédés (3 points en tout), trois buts marqués et trois buts encaissés.

Tunisie : Dans le doute et la douleurLa Tunisie, seule formation de l’Afrique du Nord encore dans la course, toujours au moment ou nous mettons sous presse, joue gros mer-credi 30 janvier face au Togo. Les Aigles de Carthage devaient coûte que coûte battre les Éperviers pour se qualifier pour les quarts de finale. Au risque de laisser la place à la sélection togolaise. Mission pas impossible, mais difficile pour les poulains de Sami Trabelsi. Au regard des deux bonnes prestations d’Adébayor et de ses coéquipiers. Les Aigles de Carthage de Tunisie sont donc la seule sélection à ce tournoi qui, pour l’heure, pourrait porter l’étendard des pays magrébins en quarts de finale.

Maghreb : Bilan étique

Toutes choses demeurant égales par ailleurs, cela fait un bilan bien étique pour un Maghreb du football qui n’en finit plus de manger son pain noir dans les compétitions africaines. Jadis dominateur à ce niveau, le Maghreb est-il en train de rejoindre au cimetière de la gloire les anciens grands que furent l’Éthiopie, le Soudan ou le Cameroun ? On voud-rait croire que non; mais…

CAN 2013 : Un regard fémininPendant que tous les regards sont tournés vers l’Afrique du Sud, où se tient actuellement la 29e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football 2013, une MRE de France a choisi de rendre hommage à sa façon aux 16 pays représentés lors de cette compétition en y apportant une touche de féminité. « Sublimer l’instant, capter une atmo-

sphère, immortaliser des moments de partage ». C’est ainsi que Wafaa El Yazid décrit son métier. Photographe de profession, cette jeune Marocaine résidant en France vient d’achever son tout dernier projet à travers lequel elle souhaite rendre hommage à l’Afrique, un continent « cher à ses yeux » et en particulier aux 16 pays participant à la CAN 2013, qui se déroule actuelle-

ment en Afrique du Sud.

C’est ainsi qu’elle a fait le portrait de quelques 16 femmes. Elles représen-tent le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Cap-Vert, l’Angola, le Ghana, le Congo, le Mali, le Niger, la Zambie, l’Ethiopie, le Nigeria, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, ou encore le Togo et elles ont

toutes été maquillées et habillées aux couleurs de leurs pays d’origine.

« Ma coupe d’Afrique sera féminine et colorée », affirme Wafaa El Yazid. Une belle initiative qui démontre une fois de plus que « le football n’est pas uniquement un domaine réservé aux

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Sports

En guise de consolationSki : Un autre podium pour Adam LamhamdiLe jeune skieur maroco-canadien Adam Lamhamedi a remporté une médaille de bronze en super géant dans la catégorie junior de la Fédération internationale de ski alpin (FIS, U18) lors des compétitions de slalom géant et du super géant, disputées du 23 au 25 janvier à la station de ski de Whiteface Mountain, dans l'Etat de New York (nord).

Adam, 17 ans, a remporté cette médaille dans des conditions climatiques extrêmes avec une température ressentie de -40 degrés Celsius.

Quelque 81 skieurs des États-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne, de la Russie et du Maroc ont par-ticipé à ces compétitions qui se sont déroulées dans cette montagne d'une altitude de 1.483 mètres.

Contacté par l’agence MAP, le jeune skieur s'est dit "extrêmement fier de représenter le Maroc dans les compétitions de ski alpin et tiens à remercier tout le peuple marocain et tous les marocains pour leur soutien continu".

"Je tiens également à remercier tous les décideurs du

Comité national olympique marocain, du ministère de la Jeunesse et des Sports et de la Fédération royale marocaine de ski et montagne, ainsi que mon entraî-neur canadien pour leur appui et pour leur support moral", a poursuivi le jeune sportif, qui n'a pas caché son rêve de "représenter honorablement le Maroc" aux prochains Jeux Olympiques d'hiver qui se tiendront en 2014 à Sotchi, ville balnéaire russe bordant la mer Noire.

Le jeune athlète est aussi champion junior du circuit de la Super Série Sports Experts 2012 en ski alpin en Amérique du nord, athlète de l'année 2012 du pro-gramme sports-études qui regroupe les sportifs de haut niveau inscrits dans plus de 20 programmes sports-études et athlète de l'année 2012 de la région du Québec.

Il a également reçu le Méritas du meilleur skieur du programme ski alpin de l'école secondaire Cardinal-Roy et sacré athlète de l'année 2012. Au Canada, Adam continue à être rattaché à son club de ski de Stoneham (Québec).

Source : Maghreb Arabe Presse

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nº 198 du 31 janvier au 13 février 201330 Atlas.Mtl

In Memoriam

Mohamed Majd, la force tranquille du cinéma marocain C'est une figure importante du cinéma marocain qui disparaît. Retour sur un par-cours hors norme.

Un froid de saison aura eu raison du grand acteur marocain Mohamed Majd. Il est décédé, jeudi 24 janvier, des suites d’un coup de froid, dans l’un des hôpitaux de Casablanca. Il était hospitalisé depuis plus d’une semaine pour une gêne respiratoire, depuis son retour d’un festival à Dubaï. « Je me sentais mal dans l’avion », a-t-il expli-qué aux journalistes de 2M. Âgé de 73 ans, l’acteur marocain est finalement décédé.

Quand certains comédiens passionnés meur-ent sur les planches d’un théâtre, Mohamed Majd disparait alors qu’il tient encore l’affiche, actuellement, au Maroc, du dernier film du réalisateur marocain Nour-Eddine Lakhmari, « Zéro ». Il y tient le rôle du père handicapé et tyrannique du héros.

Si l’acteur marocain n’a jamais reçu de prix officiel très prestigieux, il a été à l’affiche d’un nombre considérable de films et de téléfilms à la fois au Maroc et à l’étranger. Sa filmographie révèle une constance exceptionnelle. Né à Casablanca, il com-mence sa carrière de comédien sur les planches des théâtres de Casablanca, dans l’effervescence de la post-indépendance. A 19 ans, il intègre la troupe de Tayeb Seddiki, directeur, à l’époque, du théâtre municipal de Casablanca. En 1972, il a alors 32 ans, il rejoint une autre troupe : la

mythique « Jil Jilala ».

Du théâtre au cinémaA la même époque, il découvre le cinéma en tant qu’acteur. En 1970, il joue dans « Forêt » de Abdelmajid Rechiche, l’un des tous premiers films du réalisateur marocain. S’en suivra une longue carrière au cinéma qui ne s’achève définitivement qu’aujourd’hui. S’il continue souvent à jouer des seconds rôles, Mohamed Majd devient, au fil du temps, une figure mar-quante et une véritable référence du cinéma marocain. Dans « Le cheval de vent » de Daoud Aoulad Syad, en 2002, il tient le haut de l’affiche avec Faouzi Bensaïdi. Il joue le rôle d’un vieil homme usé par la vie qui décide de réaliser son obsession : aller sur la tombe de son épouse à Azemmour, accompagné par un jeune homme un peu perdu à la recherche de sa mère.

Un rôle dans IncendiesIl tourne plusieurs fois avec les grands réal-isateurs marocains Nabil Ayouch, Daoud Aoulad Syad, Hassan Lagzouli, Ismaël Ferroukhi, Faouzi Bensaïdi ... Mohamed Majd est aussi casté par de grands réalisa-teurs étrangers dans des films comme Incendies, en 2010, ou Ennemi intimes, en 2007. Dans Hannah, le thriller palpitant de Joe Wright, sorti en 2011, il joue le proprié-taire de l’hôtel marocain. La même année, il rejoint l’équipe de « La source des femmes », film évènement du festival de Cannes.

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