xerfi-previsis n°175 juillet - août 2012 conjoncture et...
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Xerfi-Previsis n°175 — Juillet - Août 2012
Conjoncture et prévisions pour l’entreprise
Sommaire
L’analyse du mois : La France face à la dégradation en chaîne de la conjoncture mondiale 3
1. Environnement économique et financier x6
1.1. Matières premières x6
1.2. Taux de change x7
1.3. Commerce international x8
1.4. Economies avancées (moral des industriels) x9
1.5. Economies avancées (moral des ménages) 10
1.6. BRIC 11
2. Situation des entreprises françaises 12
2.1. Industrie manufacturière 12
2.2. Construction (bâtiment et travaux publics) 13
2.3. Services 14
2.4. Commerce 15
2.5. Salaires et coût du travail 16
2.6. Coûts des locaux 17
2.7. Prix de vente 18
2.8. Conditions de crédit 19
2.9. Situation financière des entreprises 20
2.10. Risque de défaillance 21
3. Ménages 22
3.1. Environnement économique et financier des Français 22
3.2. Consommation des ménages en produits manufacturés 23
4. Sigles, abréviations et acronymes 24
Cahier spécial prévisions internationales
5. Croissance mondiale 25
5.1. Etats-Unis 25
5.2. Chine 26
5.3. Japon 27
5.4. Allemagne 28
5.5. Royaume-Uni 29
5.6. Italie 30
5.7. Espagne 31
5.8. Brésil 32
5.9. Inde 33
5.10. Russie 34
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Contact :[email protected]
Pour la compétitivité, la croissance, la renaissance de la France
Save the date : mercredi 19 septembre de 8h00 à 10h30
Le monde vit une révolution : celle de l’informatisation de l’ensemble des activités humaines à travers le
maillage du monde par les ordinateurs, l’Internet et les réseaux de télécommunication. Une révolution qui
automatise progressivement toutes les tâches répétitives et bouleverse les conditions de l’action productive,
les entreprises, les marchés, les formes de concurrence et les institutions. Une révolution qui nous fait
basculer de l’économie à l’iconomie ; d’un système productif basé sur la main d’œuvre à un nouveau mode
de production reposant sur le cerveau d’œuvre. L’iconomie sera au 21ème
siècle ce que l’industrie a été au
19ème
siècle. Et malheur à ceux qui ne prendront pas le virage. Ils perdront leur rang, sortiront de l’histoire à
l’instar de ceux qui avaient refusé l’industrialisation.
Cette révolution de l’iconomie est mondiale. Elle concerne tous les pays, tous les acteurs, tous les secteurs.
De la production de biens et services à leur distribution. Elle modifie les modes de consommation, d’habitat,
de transport. Avec l’iconomie, l’innovation est permanente. Le service et le produit ne font plus qu’un. La
mise en réseau des compétences devient la règle.
L’iconomie va de pair avec une consommation sobre, sélective et attentive à la qualité des produits. Avec
des entreprises qui réorientent leurs finalités vers la satisfaction du client, le respect de leurs salariés,
fournisseurs et partenaires.
L’iconomie c’est le moyen pour un pays comme la France de rompre avec une stratégie qui mine, depuis
trois décennies, sa compétitivité et bride sa croissance en privilégiant la production de masse de produits
standards, la concurrence par les prix, la gestion par les seuls coûts du travail. L’iconomie c’est le moyen de
rénover de fond en comble notre appareil productif et de le relocaliser.
Pour passer à l’action, un groupe d’experts indépendants s’est formé au sein de l’association « Institut
Xerfi ». Il s’est donné pour but de stimuler la réflexion stratégique des décideurs des entreprises, des
pouvoirs publics et de nos dirigeants politiques sur les enjeux de la révolution de l’iconomie, de proposer des
solutions pour nos entreprises, pour retrouver notre compétitivité, construire un nouvel équilibre économique,
restaurer enfin la place de la France dans le monde.
Notez bien cette date dans vos agendas :
le mercredi 19 septembre de 8h00 à 10h30
l’Institut Xerfi organise une grande conférence pour passer de l’économie à l’iconomie, pour la compétitivité,
la croissance et la renaissance de la France.
Le bureau de l’association « Institut Xerfi »
Laurent Faibis, économiste, Président du groupe Xerfi
Jean-Michel Quatrepoint, journaliste-essayiste
Michel Volle, économiste
Christian Saint-Etienne, économiste, Professeur au CNAM
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La France face à la dégradation en chaîne de la conjoncture mondiale
L’économie mondiale est en pleine rechute. La preuve : le recul en valeur du commerce international, qui traduit
à la fois le tassement des échanges de produits manufacturés et le reflux du prix des matières premières. En 10
mois à peine, son rythme de croissance annuel est passé d’un solide 19,5% en juin 2011 à -2,8% en avril
dernier. Et la situation ne s’est pas améliorée depuis, bien au contraire. Loin du scénario consensuel optimiste
(qui prévoyait une croissance mondiale assez forte en 2012 et encore plus en 2013), le message envoyé par le
commerce est bien celui d’un PIB mondial qui ralentit et sans réel espoir de rebond en 2013. Et dans un cadre
mondialisé, personne n’échappe aux vents contraires. Face à l’accumulation de mauvaises nouvelles, on ne
peut plus qu’hésiter entre la bourrasque et l’avis de tempête. Face aux turbulences qui vont affecter tous les
pays, la seule vraie question c’est la capacité de chacun à les affronter, et plus particulièrement quelles
réponses les gouvernements sont capables d’apporter pour les surmonter.
Les pays avancés plombés par la faiblesse de la demande domestique
Aux Etats-Unis et en Europe, les déficiences sont structurelles. Outre-Atlantique, l’éclatement de la bulle
immobilière est loin d’être digérée. Elle a des conséquences bien plus graves et durables que la crise de la
nouvelle économie 10 ans plus tôt. Le marché de l’immobilier reste déprimé, les ménages trop endettés et leurs
actifs dévalorisés. Le désendettement reste bien la priorité. Ce n’est donc pas simplement un passage à vide.
La progression de la consommation des Américains va rester durablement bloquée autour de 2%. C’est très
insuffisant pour un pays dont le modèle de croissance repose sur l’hypertrophie des dépenses des ménages.
C’est trop peu pour espérer retrouver les performances antérieures et réduire rapidement à la fois le nombre de
chômeurs et le temps passé sans emploi. C’est trop peu pour espérer que l’économie américaine joue le rôle
de locomotive du monde : le compteur de la croissance va osciller autour de 2% en 2012.
Quant à l’Europe, le constat est plus alarmant encore. Les exigences allemandes d’assainissement accéléré
des comptes publics ont cassé le peu de croissance qu’il restait avec à la clé un écrasement des salaires,
l’explosion du chômage au Sud de la zone et finalement l’effondrement des demandes intérieures. La
consommation des ménages est étranglée, l’investissement étouffé, les dépenses publiques laminées. L’année
2012 sera celle de la récession pour la zone euro (-0,2%). Pris ensemble, les deux poids lourds de l’économie
mondiale sont à l’arrêt ou presque. Cela va peser durement sur les fournisseurs du reste du monde, les pays-
ateliers comme les producteurs de matières premières et d’énergie.
Les pays mercantilistes contaminés par le blocage du commerce international
Les mercantilistes sont ces pays dont la stratégie repose sur des excédents commerciaux massifs, grâce au
dynamisme des exportations et une demande intérieure bridée. Parmi les pays avancés, c’est le cas du Japon
et de l’Allemagne, côté émergents celui de la Chine. C’est un modèle qui conduit désormais droit à l’impasse.
La dégradation de la conjoncture chez leurs principaux clients développés va inexorablement peser sur leurs
exportations, et freiner violement leur modèle économique. Et il ne faudra pas compter sur une demande
domestique insuffisante pour compenser la chute de croissance. S’agissant de la Chine, s’ajoutent de surcroît
des problèmes plus structurels : la hausse rapide des salaires (essentielle au maintien de la stabilité sociale), la
rend désormais moins compétitive pour la production de biens standards. Une production qui est de plus en
plus délocalisée vers des pays émergents à plus faibles coûts salariaux encore (Vietnam, Bangladesh,
Indonésie, etc.). Ce contexte ne permet pas d’espérer plus de 8% de croissance en Chine, une performance
nettement en dessous de ses standards.
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Les pays rentiers piégés par le retournement du prix des matières premières
La contamination ne s’effectue pas uniquement par les échanges extérieurs. Le prix des matières premières est
également un vecteur de transmission. C’est évidemment le cas pour les pays rentiers, ces Etats richement
dotés en ressources naturelles et qui en tirent leurs excédents commerciaux. Parmi les pays rentiers les plus
emblématiques, l'Arabie Saoudite avec ses réserves d'or noir, le Chili avec son cuivre ou encore la Russie avec
ses hydrocarbures. Mais c’est le cas aussi, d’une certaine manière, du Brésil avec son pétrole (3ème poste
d’exportation) derrière le minerai de fer et les produits agricoles (canne à sucre en tête). Pour ces pays, la
baisse du prix des matières premières est un véritable casse tête car elle provoque une dégradation rapide de
leurs finances publiques. Cette dépendance aux cours des matières premières entraîne déjà un ralentissement
de leur croissance.
D’un côté les volontaristes…
Face à la dégradation de la conjoncture, les pays réagissent en ordre dispersé. Nous sommes toujours dans le
chacun pour soi. On peut toutefois distinguer deux grandes stratégies défensives. Les « volontaristes » mettent
tout en œuvre pour tenter de soutenir la croissance en activant à la fois les leviers monétaires et budgétaires,
donc un policy-mix très expansionniste. Le meilleur exemple est donné par les Etats-Unis où les mesures de
soutien à l’activité représentent 5% du PIB. Certes, celles-ci doivent expirer fin 2012. Mais nul doute qu’une
partie au moins, voire la totalité, sera prorogée malgré le contexte électoral. De son côté, la Réserve fédérale a
maintenu ses taux proche de zéro et elle conservera ce niveau encore longtemps. Elle se dit prête aussi, si
nécessaire, à mettre en œuvre un nouveau round d’assouplissement quantitatif (« QE3 ») en cas de nouvelle
dégradation de l’activité.
Ce choix de recourir à l’arme monétaire et budgétaire est aussi celui des autorités chinoises qui ont abaissé à
deux reprises leur taux directeur et mis en place des mesures de soutien à la consommation (subventions à
l'achat d'appareils ménagers, aux premiers achats de biens immobiliers). Le gouvernement russe, lui, se dit prêt
à débloquer très rapidement une enveloppe de 40 milliards de dollars (2% du PIB) pour soutenir son économie
si l’environnement international continue de se détériorer.
… de l’autre les rigoristes
Si l’Europe est à l’unisson du reste du monde sur la conduite de la politique des taux (la BCE a réduit son
principal taux directeur à son plus bas historique, 0,75% le 5 juillet), c’est bien là le seul point de convergence.
La politique budgétaire tient en seul mot : rigueur. Quant à l’ambition française de freiner la spirale infernale de
l’austérité par un pacte de croissance, ce n’est pour l’heure qu’une chimère : les fonds nouveaux réellement
débloqués sont plus proches des 15 milliards d’euros que des 120 annoncés. Le reste n’est qu’habillage, sur la
base de redéploiements de fonds structurels déjà programmés et la mise en œuvre d’un effet de levier sur une
plus grande capacité de prêts de la Banque européenne d’investissement. Il ne faut pas se tromper, c’est bien
la ligne dure de Madame Merkel qui s’impose : la priorité reste le retour à l’équilibre budgétaire et à la réduction
de l’endettement public. Pour résumer, les Etats du Nord de la zone euro prennent le risque d’étouffer les pays
du Sud en continuant de refuser une vraie mutualisation de la dette, ou son refinancement direct par la BCE.
Tous les plans d’austérité sont maintenus in extenso avec leurs conséquences en cascades sur les demandes
domestiques. Jean de la Fontaine nous dirait qu’ « ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés ».
L’Allemagne n’échappera pas à ce destin funeste. Et une fois de plus, l’Europe sera à la traîne et le boulet de la
croissance mondiale en 2013.
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Compteur bloqué pour la croissance française
Etranglée à l’extérieur par une zone euro minée par les plans d’austérité, comprimée à l’intérieur par une
demande domestique atone, la croissance ne peut qu’étouffer. Selon notre dernier scénario, l’évolution du PIB
sera nulle cette année. Et il ne faut guère attendre mieux qu’un petit 0,3% de croissance pour 2013. On est
bien loin du compte pour espérer tenir nos engagements de réduction du déficit public. Et pour trouver
d’urgence 33 milliards d’euros pour 2013, il n’y a pas 36 solutions : ce sera soit la CSG, soit la TVA. Et une
seule certitude : davantage d’austérité, ce sera moins de croissance.
Ne nous y trompons pas : la rigueur ne conduit qu’à encore plus de rigueur, à l’écrasement de la croissance et
à la spirale infernale de la déflation. Même les marchés financiers ont fini par le comprendre. Alors, quelle
solution alternative à cette purge massive en Europe, qui ne fera qu’affaiblir même les plus forts ? Convaincre
l’Allemagne qu’il faut se résoudre à un rythme plus raisonnable de réduction des déficits, convaincre
l’Allemagne que la BCE doit pour cela refinancer directement la dette, convaincre l’Allemagne qu’il faut un
véritable plan de soutien à la croissance. Et puis, au plan international, il faudra bien que les quatre grands, les
Etats-Unis, la Chine, le Japon, et la zone euro, s’assoient autour d’une même table pour sortir du chacun pour
soi, et définir une stratégie coopérative. Ce que l’Europe n’est pas capable de faire, le monde y sera peut-être
enfin encouragé.
Croissance mondiale
aucune accélération en 2013
Croissance par zone
l’Europe toujours derrière
Variation du PIB en volume Variation du PIB en volume
1,8%
4,2%
3,1%2,6% 2,6%
-2,0%-3%
0%
3%
6%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : calculs et prévisions Xerfi (données nationales via Feri)
-6%
-3%
0%
3%
6%
9%
12%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
USA Zone euro Asie (hors Japon)
Sources : calculs et prévisions Xerfi (données nationales via Feri)
Le médiateur du monde économique
Directeur de la rédaction : Laurent Faibis, Président de Xerfi
Responsable de Xerfi-Previsis: Alexandre Mirlicourtois, Directeur des Etudes
Responsable de la diffusion : Solène Etienne / Contact : [email protected]
Comité de rédaction : Jean-Baptiste Bellon, Conseiller de Xerfi, Frank Benedic, Directeur de Xerfi-Precepta,
Damien Festor, Directeur de Xerfi France, Aurélien Duthoit, Manager Xerfi Global, Laurent Marty, Directeur
général de Xerfi, Pascale Mollo, Chef de projet – relations presse
Société éditrice : Xerfi.com, 13 rue de Calais, 75009 Paris. 01 53 21 81 51, ISSN 1760-8473
Achevé de rédiger le 9 juillet 2012
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1. Environnement économique et financier
1.1. Matières premières
Les matières premières vont continuer de descendre Après une brève parenthèse en juin, le reflux des cours devrait se poursuivre. L’Europe est en récession, les
Etats-Unis ralentissent, les BRIC subissent la panne des pays avancés. Pour faire bref, la demande de matières
premières progresse au ralenti et les cours en subissent les conséquences. Une vision d’ensemble à laquelle échappent
en partie les prix des produits agricoles toujours très sensibles à l’aléa climatique : les craintes sur la qualité des récoltes
dans la Corn Belt (région céréalière dans le centre et le sud des Etats-Unis) ont déjà fait exploser les cours du maïs.
+ Points de repère
GSCI : le prix des matières premières s’élève sur un rythme annuel moyen de 12,9% depuis 2001. Le pic de la série est atteint en juin 2008 (863), son plancher en janvier 2002 (166). En 2011, l’indice a augmenté de 26,5%, après déjà +23,3% en 2010.
Pétrole : entre 1990 et 2011, le prix du baril a augmenté de 7,7% l’an. Le record est établi en juillet 2008 (133$). Le cours descend à un plancher en décembre 1998 (9,9$). Le pétrole a progressé de 39,6% l’année dernière, après +29,1% en 2010.
Mat. premières agricoles : en dessous de 200 en juillet 2004, le GSCI Agriculture a franchi pour la 1ère
fois la barre des 500 début 2011. Depuis 2005, les prix progressent de 16,6% par an. En 2011, ils se sont accrus de 33,3% après +16% l’année précédente.
Cuivre : à 9 867$ la tonne en moyenne sur le mois, le cours du cuivre a battu son record en février 2011. Après avoir chuté de 26% en 2009, le cours s’est élevé de 46% en 2010, puis de 17% en 2011. En moyenne, il progresse de 5,9% par an depuis 1990.
Matières premières la descente marque une pause en juin
Pétrole
décrochage vers les 90$ le baril
Indice GSCI, fin de mois, (panier de matières premières 100 = 1970) Cours du baril (Brent Mer du Nord) en dollar, moyenne mensuelle
400
500
600
700
800
juin-10 juin-11 juin-12
Sources : estimation juin 2012 Xerfi (données INSEE via Feri)
70
85
100
115
130
juin-10 juin-11 juin-12
Sources : estimation juin 2012 Xerfi (données INSEE via Feri)
Matières agricoles
quasiment stables depuis 10 mois
Cuivre
retour vers les 7 000$ la tonne
Indice GSCI Agriculture (panier de matières premières agricoles), fin de mois 100 = 1970
Dollar la tonne, moyenne mensuelle
275
350
425
500
575
juin-10 juin-11 juin-12
Sources : estimation juin 2012 Xerfi (données INSEE via Feri)
5 500
7 000
8 500
10 000
juin-10 juin-11 juin-12
Sources : estimation juin 2012 Xerfi (données INSEE via Feri)
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1. Environnement économique et financier
1.2. Taux de change
Léger soulagement pour les exportateurs du Sud de la zone euro L’euro descend graduellement. Cela fait maintenant cinq mois que l’euro cède du terrain face au dollar. Cinq mois
marqués par un repli de 5% de la monnaie européenne qui fluctue désormais autour de 1,25 dollars. Quant aux
dispositions du dernier sommet européen, elles ont seulement permis d’éviter le scénario catastrophe pour le sud de la
zone euro. Mais sur le fond rien n’est traité. En d’autres termes, aucune attaque contre les pays du Sud de la zone euro
n’est à exclure et avec elle une nouvelle glissade de la monnaie unique.
Points de repère
Euro / dollar : introduit à 1,17$ en janvier 1999, l’euro descend à son plancher en octobre 2000 (0,85$). Son plus haut est atteint en juillet 2008 à 1,58$. En 2011, le cours moyen a été de 1,39$, en hausse de 4,9% par rapport à 2010.
Euro / yuan : l’euro est resté stable face au yuan en 2011 à 9 yuans en moyenne sur l’année. Le sommet par rapport à la monnaie chinoise advient en décembre 2004 (11,1 yuans contre 1 euro) et son plus bas en octobre 2000 (7 yuans pour 1 euro).
Euro / livre sterling : l’euro a repris un peu de terrain en 2011 face à la livre (+1,1%) pour une moyenne de 0,87£. L’euro atteint un sommet face à la livre en mars 2009 (0,92£) et est tombé à un plus bas en octobre 2000 (0,59£).
Euro / franc suisse : l’euro a dévissé de 10,7% face au franc suisse en 2011 après avoir déjà chuté de 8,4% en 2010. Face à la devise suisse, l’euro est au plus haut en octobre 2007 (1,67 CHF). Son plancher se situe en août 2011 (1,12 CHF).
Euro / dollar – yuan
-13% sur un an face au dollar
Euro / livre sterling
stable
Évolution de l’euro par rapport au dollar (éch. gauche) et au yuan (éch. droite)
Évolution de l’euro par rapport à la livre sterling
1,2
1,3
1,4
1,5
juin-10 juin-11 juin-12
7,9
8,6
9,3
10,0€/$ (G) €/yuan (D)
Sources : estimations juin 2012 Xerfi (données Feri)
0,79
0,81
0,83
0,85
0,87
0,89
juin-10 juin-11 juin-12
Sources : estimation juin 2012 Xerfi (données Feri)
Euro / franc suisse
scotché au taux pivot de 1,20
Taux de change réel effectif de la France
favorable aux exportateurs
Évolution de l’euro par rapport au franc suisse Taux de change réel effectif de la France (c’est-à-dire pondéré par le poids des pays dans la structure des échanges). Indice 100 = 2005
1,10
1,20
1,30
1,40
juin-10 juin-11 juin-12
Sources : estimation juin 2012 Xerfi (données Feri)
94
95
96
97
98
juin-10 juin-11 juin-12
Sources : estimation juin 2012 Xerfi (données Feri)
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1. Environnement économique et financier
1.3. Commerce international
Rechute confimée du commerce mondial Tous les éléments convergent actuellement pour conclure au retournement du commerce mondial. Après le
dernier baroud d’honneur du premier trimestre, les échanges mondiaux sont dans le rouge depuis. Cette rechute est
l’effet du ralentissement en Europe et aux Etats-Unis. Cette situation entraîne fatalement une réduction des exportations
des pays émergents. Leur modèle économique tourné vers l’export en est déstabilisé et avec lui leurs perspectives de
croissance. A court terme le blocage des échanges internationaux devrait se poursuivre.
Points de repère
Commerce international : après une chute historique de 12,7% (en volume) en 2009 (la dernière datait de 2001 avec -0,8%), le commerce mondial a rebondi en 2010 (+16,2%). La hausse s’est poursuivie en 2011 mais le rythme de croissance est tombé à 5,9%, soit un niveau inférieur à sa moyenne de long terme (+6,1% entre 1991 et 2011).
Pays développés : la chute de 2009 a été plus brutale que chez les émergents (-16% contre -9%) et la remontée de 2010 moins vive (+13,5% contre +17,3%). L’année 2011 s’est terminée sur une hausse de 4,7% ce qui est légèrement supérieure à la moyenne de long terme (1991-2011) qui est de 4,3%.
Emergents : entre 1991 et 2011, les exportations des émergents ont progressé sur une base annuelle moyenne de 8,6%. Après avoir fortement rebondi en 2010, le rythme de croissance a nettement fléchi en 2011, pour revenir à 7,1%.
Commerce international
bloqué
Commerce international
confirmation du retournement
Indice en volume (100 = 2000) des exports, moyenne mobile 3 mois Variation en volume (3 derniers mois / 3 mois précédents) des exports
145
155
165
175
avr-10 avr-11 avr-12
Sources : calculs Xerfi (données CPB)
-1%
1%
3%
5%
avr-10 avr-11 avr-12
Sources : calculs Xerfi (données CPB) Zone
Pays développés / émergents
les émergents résistent encore un peu
Pays développés
le Japon se démarque
Indice en volume (100 = 2000), moyenne mobile 3 mois des exports Variation en volume (3 derniers mois / 3 mois précédents) des exports
115
120
125
130
135
avr-10 avr-11 avr-12
209
219
229
239
249Pays avancés (G) Emergents (D)
Sources : calculs Xerfi (données CPB)
-10%
-5%
0%
5%
10%
avr-11 avr-12
USA Japon Zone euro
Sources : calculs Xerfi (données CPB)
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1. Environnement économique et financier
1.4. Economies avancées : moral des industriels
L’industrie européenne décroche, même en Allemagne Les industriels européens sont à l’unisson. L’inquiétude monte dans l’industrie européenne. Une inquiétude
maintenant largement partagée par les chefs d’entreprise allemands dont le moral flanche depuis avril dernier. Avec
l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas sont également dans une passe difficile avec un indicateur qui confirme son
ancrage en zone rouge. En Europe du Sud, la situation reste délétère. Un état d’esprit qui tranche singulièrement avec la
remontée progressive de la confiance du côté des industriels américains.
Points de repère
Etats-Unis / Japon / zone euro : l’indicateur américain descend à son plus bas niveau en décembre 2008 (96). Il touche un point haut en février 2011 (101,8). Au Japon, la confiance touche un point bas (97,3) en mai 2009. Le pic survient en mars 2007 (101,5). Pour la zone euro, le creux de la série survient en mars 2009 (96,3) et son apogée en avril 2007 (101,7).
Big three européens : la confiance des industriels allemands, français et britanniques est à son plus haut niveau depuis 2005, en février et mars 2011. Elle était au plus bas au 1
er trimestre 2009, avec des valeurs respectives de 95,7, 97,3 et 96,0.
Europe du Sud : au plus haut avec respectivement des valeurs atteignant ou approchant en avril 2007, 102 pour l’Italie, l’Espagne et la Grèce, la confiance est tombée à ses plus bas niveaux (autour de 95) en mars 2009.
Pays-Bas / Belgique : les pics se situent en octobre 2006 et juin 2007 (102 environ), les points bas au T1 2009.
Les grandes zones
la zone euro distancée
Big three européens
l’Allemagne plie à son tour
Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal)
99
100
101
102
mai-10 mai-11 mai-12
USA Japon Zone euro
Sources : OCDE (via Feri)
99
100
101
102
103
104
mai-10 mai-11 mai-12
Allemagne France Roy-Uni
Sources : OCDE (via Feri) Zone
Europe du Sud
déprime générale
Pays-Bas / Belgique
un peu plus pessimistes
Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal)
96
98
100
102
mai-10 mai-11 mai-12
Italie Espagne Grèce
Sources : OCDE (via Feri)
98
99
100
101
102
mai-10 mai-11 mai-12
Belgique Pays-Bas
Sources : OCDE (via Feri)
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1. Environnement économique et financier
1.5. Economies avancées : moral des ménages
Les ménages broient du noir Sur fond de pessimisme persistant, rares sont les bonnes nouvelles. Excepté en Allemagne où l’indicateur de
confiance reste bien installé au-dessus du seuil des 100 (frontière entre pessimistes et optimistes), tous les autres pays
se situent en zone négative. Certes il y a du mieux en France et en Belgique, mais on est loin du bon. Dans le sud de la
zone euro aucune amélioration véritable n’est perceptible. Au contraire, la situation se détériore encore plus. Malgré un
nouveau progrès aux Etats-Unis (qui pousse l’indicateur à son plus haut niveau depuis 2 ans), la situation reste critique.
Points de repère
Etats-Unis / zone euro : la confiance descend aux USA à un point bas en février 2009 (96,6). Le pic se situe en janvier 2007, à 101,0. Pour la Zone euro, ces points sont touchés en février 2009 (96,5) et juin 2007 (101,7).
Big three européens : partie du même niveau en janvier 2009 (environ 97), seule la confiance en Allemagne est repassée au-dessus de 100. Elle atteint même son plus haut niveau depuis 2005 en décembre 2010 (102,6).
Europe du Sud : la confiance grecque touche le fond en déc. 2011 (94,4). Elle était à son plus haut en oct. 2007 (100,9). Ces valeurs sont respectivement de 97,2 (janv. 2012) et 95,7 (déc. 2008) et 100,5 (juil. 2006 et juin 2007) pour l’Italie et l’Espagne.
Pays-Bas / Belgique : à 101,5 environ, la confiance était quasiment à un sommet dans les deux pays mi-2007. La confiance descend à son plus bas niveau (98,2) au 1
er trimestre 2009..
Les grandes zones
encore déprimées
Big three européens
petite lueur d’espoir en France
Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal)
96
98
100
102
mai-10 mai-11 mai-12
USA Zone euro
Sources : OCDE (via Feri)
97
99
101
103
mai-10 mai-11 mai-12
Allemagne France Royaume-Uni
Sources : OCDE (via Feri) Zone
Europe du Sud
abattue
Pays-Bas / Belgique
amélioration en Belgique
Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal)
94
96
98
100
102
mai-10 mai-11 mai-12
Italie Espagne Grèce
Sources : OCDE (via Feri)
98
99
100
101
102
mai-10 mai-11 mai-12
Belgique Pays-Bas
Sources : OCDE (via Feri)
11/35
1. Environnement économique et financier
1.6. BRIC
Préoccupés par le ralentissement du commerce mondial L’inquiétude monte du côté des chefs d’entreprise. Conséquence mécanique du blocage du commerce mondial pour
les uns (Chine) et de la tendance baissière des matières premières pour les autres (Russie et Brésil), le climat des
affaires s’est terni. Il ne faut pas non plus trop noircir le tableau, les indicateurs évoluent encore sensiblement au-delà de
leurs moyennes de long terme, ce qui rend improbable un décrochage brutal de l’activité ces prochains mois. Mais c’est
le signe du ralentissement en cours et d’une croissance à venir nettement moins vigoureuse.
Points de repère
Brésil : après être descendu à un plus bas au 1er
trimestre 2009 (depuis 2005), le climat des affaires s’est restauré pour atteindre
un plus haut début 2010. Pour les ménages, T2 2009 marque un plancher et le plus haut est réalisé au 1er
trimestre 2011.
Russie : depuis 2005, le creux survient au 1er
trimestre 2009 pour les ménages comme pour les entreprises. Le pic est atteint au
2e
trimestre 2007 pour les entreprises (à 106,2) et au 3e trimestre 2008 pour les ménages (+1).
Inde : sur les 5 dernières années, le sommet est atteint au T2 2007 (201,2) et le plancher au T2 2009 (93,8).
Chine : les pics pour les entreprises et les ménages (146 et 113) sont atteints à la mi-2007, les plus bas au 1er
trimestre 2009
avec respectivement 105,6 et 100,9 pour les entreprises et les ménages.
Brésil
le climat des affaires s’assombrit
Russie
les industriels sont moins sereins
Climat des affaires (50 = neutre), échelle de gauche Confiance des consommateurs (100 = neutre), échelle de droite
Climat de l’activité dans l’ind. manuf. (100 = neutre), échelle de gauche Confiance des consommateurs (0 = neutre), échelle de droite
40
50
60
70
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
120
135
150
165
Entreprises (G)
Consommateurs (D)
Sources : CNI, FecomSP (données trimestrielles via Feri)
90
95
100
105
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
-45
-30
-15
0
Entreprises (G) Consommateurs (D)
Sources : OCDE et FSS (données trimestrielles via Feri) Zone
Inde
rechute
Chine
les chefs d’entreprise moins confiants
Climat anticipé des affaires (100 = T2 1999) Climat des affaires et confiance des ménages (100 = neutre)
80
100
120
140
160
180
200
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Sources : DuBrl (données trimestrielles via Feri)
90
105
120
135
150
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
EntreprisesConsommateurs
Sources : NBSC et CEMAC (données trimestrielles via Feri)
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2. La situation des entreprises françaises
2.1. France : industrie manufacturière
Rechute La conjoncture a continué de se détériorer dans le secteur manufacturier en juin. Le climat des affaires a de
nouveau cédé 1 point (à 92 points) et s’écarte un peu plus de sa moyenne de long terme (100). La faiblesse de la
demande externe comme du marché intérieur pèse sur les carnets de commandes qui se dégarnissent et les
perspectives d’activité demeurent toujours très dégradées. Le manque de visibilité économique conduit les entreprises à
limiter leurs embauches et leurs investissements, d’autant plus que l’appareil productif tourne toujours au ralenti.
Points de repère
Climat des affaires : depuis 1980, le minimum de la série survient en février 2009 (70). L’optimum est de 126 (juin 2000).
Pers. perso. de prod. : la moyenne de long terme est de 5,1 avec un minimum de -32 début 2009 et un pic à 27, en mars 2011.
Production industrielle : le point haut est atteint en février 2008 (104,1). Mars 2009 marque le point le plus bas de la série (82,9). L’activité a progressé de 3,8% en 2011 (après +4,4% en 2010 et -13,9% en 2009). Depuis 2000, l’activité est en recul de 8,5%.
Carnets de commandes : depuis 1976, la moyenne s’établit à -17. Le creux de la série est en mars 2009 (-67) et le plus haut, en juin 2000 (+33).
TUC : la moyenne de long terme est de 85,4%. Mars 2009 est un plus bas historique et juin 1990 (90,1%), le pic de la série.
Climat des affaires
rechute
Activité réelle et perspectives
sombres perspectives
Indice synthétique du climat des affaires (moyenne = 100) Perspectives d’activité (soldes d’opinion des industriels) en %, gauche Niveau de la production (100 = 2005), droite
70
80
90
100
110
120
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Climat des affaires Moyenne de long terme
Sources : INSEE (données via Feri)
-30
-10
10
30
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
80
85
90
95
Perspectives - G Production - D
Sources : INSEE (données via Feri) Zone
Carnets de commandes globaux
au plus bas depuis deux ans
Taux d’utilisation des capacités de prod.
rien ne pousse à investir
Niveaux des carnets de commandes globaux (soldes d’opinions, en %) Taux d’utilisation des capacités de production, en %
-70
-50
-30
-10
10
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Carnets globaux Moyenne de long terme
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
60
70
80
90
2008 2009 2010 2011 2012
TUC Moyenne de long terme
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
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2 La situation des entreprises françaises
2.2. Construction (bâtiment et travaux publics)
L’inquiétude gagne le bâtiment Le climat des affaires passe de l’orange au rouge dans le bâtiment. Les entrepreneurs sont de plus en plus
nombreux à constater une dégradation de leur activité. En juin, le climat des affaires a de nouveau perdu un point pour
tomber à 96 (au plus bas depuis plus d’un an et demi) et camper en dessous de sa moyenne de longue période (100).
Cette dégradation générale est désormais bien visible dans l’évolution des mises en chantier. Une tendance appelée à
se poursuivre compte tenu des carnets de commandes, toujours jugés largement inférieurs à la normale.
Points de repère
Climat des affaires (bâtiment) : le creux survient en janvier 1993 (80) et le pic de la série, en juillet 2000 (122).
Mises en chantier (MC) : la moyenne des mises en chantier de logements sur les 10 dernières années est de 391 481 unités avec
un pic à plus de 465 000 en 2007. La construction neuve de locaux professionnels atteint son apogée en 2007 (42 millions de m²).
Elle est descendue à 22,1 millions de m² en 2010.
TP (carnets de commandes) : la moyenne de long terme est de -28 avec un sommet en juillet 2000 (49) et un creux en décembre
1983 (-77).
TP (activité) : depuis 1974, la moyenne de l’activité passée est de -6, celle de l’activité prévue de -15.
Climat des affaires dans le bâtiment
le pessimisme se répand
Bâtiment : mises en chantier
la construction neuve tombe
Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne) Locaux professionnels (cumul 12 mois) en millions de m², gauche Logements (cumul 12 mois), en milliers, droite
85
90
95
100
105
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Climat des affaires Moyenne de long terme
Sources : INSEE (données via Feri)
15
25
35
45
mai-09 mai-10 mai-11 mai-12
300
350
400
450Locaux professionnels - G Logements - D
Sources : calculs Xerfi (données SOeS via Feri) Zone
Carnets de commandes dans les TP
moins étoffés
Activité dans les travaux publics
la chute, en espérant mieux
Jugements sur les carnets de commandes (soldes d’opinions, en %) Activité passée et prévue (soldes d’opinions, en %)
-70
-50
-30
-10
10
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Carnets de commandes Moyenne de long terme
Sources : INSEE (données via Feri)
-60
-40
-20
0
20
40
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Activité prévue Activité passée
Sources : INSEE (données via Feri)
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2. La situation des entreprises françaises
2.3. Services
Sinistrose Mauvais printemps pour les services. Le climat des affaires est de nouveau descendu d’un cran. A 88, il cède une fois
de plus un point pour se situer plus loin encore de sa moyenne de long terme (100). Un tel plancher n’avait pas été
cassé depuis septembre 2009. Si les entrepreneurs estiment que l’activité s’est dégradée sur la période récente, ils
révisent aussi à la baisse leurs anticipations d’activité pour les mois à venir, ce qui pèse mécaniquement sur leurs
intentions d’embauches. Une mauvaise passe déjà consacrée par les chiffres d’affaires dans les services aux ménages.
Points de repère
Climat des affaires : le plus bas historique survient en mars 2009 (68) et le plus haut (116) en avril 1989.
Perspectives d’activité : la moyenne pour l’ensemble des services ressort à 4 et à 3,6 pour l’ensemble hors intérim. Les plus hauts
sont atteints en septembre 2000 (à un peu moins de 20) et les plus bas respectivement en avril et mars 2009 (-26 et -24).
Chiffre d’affaires (serv. ménages) : l’activité a progressé de 1,4% en volume (+3,2% en valeur) en 2011 après avoir stagné en
2010 (+0,2%). Entre 2000 et 2011, le chiffre d’affaires en volume a baissé de 2,3% mais a augmenté de 23% en valeur.
Chiffre d’affaires (serv. entreprises) : le CA en valeur s’est élevé de 6,2% en 2011 après + 1,6% en 2010. Entre 2000 et 2011,
l’activité s’est élevée au rythme de 4,2% l’an ce qui correspond à une hausse générale de 57,4%.
Climat des affaires
alarmant
Perspectives d’activité
le second semestre s’annonce mal
Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne) Perspectives d’activité (soldes d’opinions), en %
60
70
80
90
100
110
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Climat des affaires Moyenne de long terme
Source : INSEE (via Feri)
-30
-20
-10
0
10
20
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Services (ensemble)
Source : INSEE (via Feri) Zone
Chiffre d’affaires : services aux ménages
activité en baisse
Chiffre d’affaires : serv. aux entreprises
sur un plateau depuis un an
Chiffre d’affaires (100 = 2005) Chiffre d’affaires en valeur (100 = 2005)
94
98
102
106
110
114
avr-09 avr-10 avr-11 avr-12
Valeur Volume
Source : INSEE (via Feri)
100
120
140
avr-09 avr-10 avr-11 avr-12
Source : INSEE (via Feri)
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2. La situation des entreprises françaises
2.4. Commerce
L’enlisement se confirme L’activité dans le commerce de détail est grippée. D’après les distributeurs, l’activité des derniers mois a continué de
se tasser dans le commerce de détail comme dans l’automobile. Les soldes d’opinions correspondants sont désormais
très en dessous de leurs niveaux moyens. Une situation qui a peu de chances d’évoluer comme le dévoile la stagnation
des perspectives de ventes et des intentions de commandes en dessous de leur moyenne. Ce passage à vide de la
distribution est déjà perceptible dans le chiffre d’affaires du commerce qui décroche en avril.
Points de repère
Climat des affaires : le point de décembre 2008 (77) constitue le deuxième plus bas de la série. En moyenne en 2011, le climat ressort à 100,7, soit un niveau proche de la moyenne de long terme (100). Le plus haut se situe à 121 (décembre 2009).
Perspectives d’activité : la moyenne pour l’ensemble est de -1 dont : commerce automobile (-7,7) et commerce de détail (*)
(+5,2). Les perspectives d’ensemble du commerce sont à leur apogée en juin 2007 (22) et aux plus bas, en janvier 2009 (-35).
Immatriculations (véhicules particuliers) : 2,2 millions de véhicules neufs ont été immatriculés en 2011. Un chiffre en baisse de 2,1% sur 2010. Avec 2,30 millions d’immatriculations, 2009 a été un pic depuis 1995. Le creux survient en 1997 avec 1,71 million.
Chiffre d’affaires (commerce de détail) : le CA en valeur a progressé de 3,4% en 2011 soit au même rythme qu’en 2010. Au cours des 11 dernières années, le chiffre d’affaires a augmenté de 38,1% ce qui correspond à un rythme annuel moyen de 3%.
Climat des affaires (ensemble)
stabilisation sous la moyenne
Perspectives d’activité (ensemble)
un peu mieux, hors automobile
Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne) Evolution des ventes dans les 3 prochains mois (soldes d’opinions), en % / (*) hors carburants, hors pharmacie
70
80
90
100
110
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Climat des affaires
Moyenne de long terme
Source : INSEE (via Feri)
-60
-40
-20
0
20
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Com. auto.EnsembleComm. de détail (*)
Source : INSEE (via Feri) Zone
Immatriculations : véhicules particuliers
8ème
mois dans le rouge
Chiffre d’affaires : commerce de détail (*)
lourde chute
Immatriculations de véhicules neufs (glissement annuel) Chiffre d’affaires en valeur (base 100 = 2005)
-30%
-10%
10%
30%
50%
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Source : INSEE (via Feri)
103
108
113
118
avr-09 avr-10 avr-11 avr-12
Source : INSEE (via Feri) (*) Hors automobile
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2. La situation des entreprises françaises
2.5. Salaires et coût du travail
Evolution des salaires : trop pour les uns, trop peu pour les autres Le verre d’eau est à moitié plein. Sur un an, la progression des salaires a atteint 2,2% au 1
er trimestre contre 2,3%
pour l’inflation. En d’autres termes, le pouvoir d’achat des salariés s’est légèrement érodé sur la période, notamment
pour ceux des branches de la construction et du tertiaire (c'est-à-dire là où le rythme d’augmentation est le plus faible).
Pour les entreprises, cette hausse est en revanche bien supérieure à celle de leurs prix de vente qui sont bloqués.
L’ajustement s’effectue principalement sur les marges qui sont donc une nouvelle fois comprimées.
Points de repère
Salaire (ensemble) : la hausse en 2011 a atteint 2,2% après 1,8% en 2010 et 2,2% l’année précédente. Sur les 11 dernières années, les salaires ont progressé sur une base annuelle moyenne de 2,5%, soit de 30,9% sur la période.
Salaire (par catégorie) : depuis 2000, le salaire des ouvriers a progressé de 2,6% l’an contre 2,3% pour les professions intermédiaires et pour les cadres. En 2011, les revalorisations ont été de 2,1% pour les cadres et de 2,2% pour les autres.
Salaire (par branche) : c’est dans le BTP que la hausse a été la plus vive depuis 2000 (+2,9% l’an) contre 2,5% dans l’industrie et 2,4% pour le tertiaire. En 2011, l’industrie est en tête avec une hausse de 2,4% et devance le tertiaire (2,2%) et le BTP (2,1%)
Coût du travail : le coût du travail s’est alourdi de 3,4% en 2011 après 3% en 2010. Depuis 2000, il progresse sur une base annuelle moyenne de 3,3%, soit une hausse générale de 42,8%.
Salaires
calés autour de 2% de hausse
Salaires par catégorie
les cadres en queue de peloton
Salaire mensuel de base – Ensemble des salariés (variation annuelle) Salaire mensuel de base (variation annuelle par catégories)
1,5%
2,0%
2,5%
3,0%
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Sources : calculs Xerfi (données Dares)
1,5%
2,0%
2,5%
3,0%
3,5%
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Ouvriers Prof. intermédiaires Cadres
Sources : calculs Xerfi (données Dares) Zone
Salaires par branche
le BTP se fait distancer
Coût du travail (salaire + charges)
la hausse redescend à 3%
Salaire mensuel de base (variation annuelle par grandes branches) Indice du coût du travail (variation annuelle)
1,5%
2,0%
2,5%
3,0%
3,5%
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Industrie BTP Tertiaire
Sources : calculs Xerfi (données Dares)
1%
2%
3%
4%
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Sources : calculs Xerfi (données Dares)
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2. La situation des entreprises françaises
2.6. Coût des locaux
Erosion des indices avant la chute des prix Les premiers signes d’essoufflement de la hausse sont perceptibles. Bien que toujours très élevé, l’ICC a cédé
(-1,3%) par rapport à son record historique, qui était de 1 638 points au premier trimestre. En glissement annuel,
l’augmentation descend à 4,05%, après être montée à 6,85% au quatrième trimestre 2011. C’est une bonne nouvelle
pour les entreprises : la progression des coûts des locaux ralentit. De sont côté, l’indice des loyers commerciaux
progresse de nouveau (+3,5% en glissement annuel au 1er
trimestre).
Points de repère
Indice du coût de la construction : le pic de l’ICC survient au 3ème
trimestre 2008 où il atteint la valeur de 1 594. La progression cette année là est de 7,7%. Après une baisse de 2,7% en 2009, il a progressé de 1,1% en 2010. Depuis 2000, il s’élève en moyenne d’un peu plus de 3,3%, soit une hausse totale sur la période de 38,2%.
IPEA : inférieures ou proches de 1%, les variations (en glissement annuel) actuelles de l’IPEA sont les p lus basses enregistrées depuis 2007. Depuis 2001, l’IPEA augmente de 3,3% l’an ce qui correspond à une hausse globale de 34%.
ILC : après un bref passage en territoire négatif, les variations de l’ILC ont retrouvé leur tendance moyenne. Depuis le début de la série (2
e trimestre 2007), l’indice des loyers commerciaux s’est élevé de 5%, soit 0,4% en moyenne par trimestre.
Indice du coût de la construction (ICC)
1er baisse depuis 2009
Indice du coût de la construction (ICC)
retournement
ICC en niveau (00 = T4 1953)
Glissement annuel de l’ICC
1 425
1 500
1 575
1 650
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
-6%
-3%
0%
3%
6%
9%
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Zone
Prix des travaux d’entretien (IPEA)
campé au dessus de 2%
Indice des loyers commerciaux (ILC)
stable autours de 3,5%
Glissement annuel de l’IPEA Glissement annuel de l’ILC
0%
1%
2%
3%
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Sources : calculs Xerfi (données SOeS)
-2%
0%
2%
4%
6%
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Sources : calculs Xerfi (données SOeS via Feri)
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2. La situation des entreprises françaises
2.7. Prix à la production
La déflation rôde La décélération des prix devient générale. En mai, les prix de production de l’industrie (hors énergie) pour le marché
intérieur diminuent légèrement (-0,1%) et sur un an la hausse n’est plus que de 1%. Le reflux des matières premières a
certainement facilité le mouvement, mais le reste des coûts d’exploitation est en hausse. Cette baisse s’explique donc
aussi par de nouveaux sacrifices sur les marges. Le mouvement est d’ailleurs identique dans le commerce, la
construction ou dans les services avec notamment un recul des tarifs dans l’informatique.
Points de repère
Industrie (marché intérieur) : en 2011 sur le marché français, hors énergie, les prix à la production se sont élevés de 3,7% contre 27,8% pour les produits du raffinage et de la cokéfaction.
Construction (index BT 01, tous corps d’état) : les index nationaux BT sont utilisés pour les actualisations et les révisions de prix, des marchés de la construction. Il mesure l'évolution du coût des facteurs de production dans le bâtiment. Après une hausse de 2,7% en 2010, la progression aura pratiquement atteint 4% en 2011.
Commerce de détail : après avoir reculé de 0,5% en 2010, le déflateur du commerce de détail s’est élevé de 0,7% en 2011.
Services : dans la programmation et le conseil en informatique les prix se sont élevés de 0,8% et de 1,4% en 2010 et 2011. Les évolutions ont été de 1,2% en 2011 pour les services d'architecture, d'ingénierie et de conseil technique après -1,2% en 2010.
Industrie (prix sur le marché intérieur)
de plus en plus serrés
Construction
décélération
Glissement annuel du prix mensuel à la production Glissement annuel de l’index mensuel BT 01
0%
20%
40%
60%
mai-10 mai-11 mai-12
Ind. (hors énergie) Raffinage
Source : INSEE (via Feri)
0%
2%
4%
6%
févr-10 févr-11 févr-12
Source : INSEE (via Feri)
Commerce
à peine supérieure à 1%
Services
tarifs en baisse dans l’informatique
Glissement annuel du déflateur Glissement annuel des prix trimestriel à la production
-1%
0%
1%
2%
avr-10 avr-11 avr-12
Source : Eurostat (via Feri)
-2%
-1%
0%
1%
2%
3%
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Architectures, ingénierie, conseil techniqueInformatique
Source : INSEE (via Feri)
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2. La situation des entreprises françaises
2.8. Conditions de crédits
Difficile accès au crédit pour les PME La distribution de crédit devient plus sélective envers les PME. L’Euribor 3 mois campe depuis deux mois sous le
seuil des 0,7%. Un niveau extrêmement bas qui est imparfaitement répercuté dans les tarifs bancaires pratiqués aux
entreprises. Quant à l’accès des PME aux crédits, il va devenir plus compliqué après un premier trimestre moins tendu.
A l’opposé pour les grands groupes, la recherche de financement devrait devenir moins difficile après s’être déjà en
partie détendue en début d’année.
Points de repère
Euribor : de juillet 2009 à septembre 2010, l’Euribor est passé sous le seuil de 1%. La moyenne 2010 est la plus faible jamais enregistrée. Le sommet survient en septembre 2008 (5,28%), le plancher en mars 2010 (0,63%).
Critères d’octroi des crédits : l’enquête, mise en place depuis le quatrième trimestre 2002, vise à analyser la politique suivie par les banques en matière de distribution des crédits. Les informations collectées sont d’ordre qualitatif. Les répondants doivent choisir, dans leurs réponses, entre cinq critères: 1-sensiblement durcis ; 2- quelque peu durcis ; 3-pratiquement inchangés ; 4- assouplis quelque peu ; 5- sensiblement assouplis. Les conditions d’octroi d’un crédit se rapportent aux obligations spécifiques acceptées par le prêteur et l’emprunteur. Il s’agit du taux d’intérêt, du montant maximum du crédit, des conditions d’accès ainsi que d’autres conditions pouvant prendre la forme de frais autres que les intérêts, de demandes de garanties, etc.
Taux à 3 mois
en dessous du plancher des 0,7%
Critères d’octroi des crédits aux entreprises
fin de l’assouplissement général
Euribor 3 mois (fin de mois) Solde d’opinion des banques
0,4
0,7
1,0
1,3
1,6
juin-10 juin-11 juin-12
Sources : estimation juin 2012 Xerfi (données BCE via Feri)
-35%
-10%
15%
40%
65%
90%
juin-07 juin-08 juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Constatés Prévus Durcissement
Assouplissement
Source : Banque de France
Crédits aux PME
léger resserrement en vue
Crédits aux grandes entreprises
desserrement des conditions de crédits
Solde d’opinion des banques Solde d’opinion des banques
-35%
-10%
15%
40%
65%
90%
juin-07 juin-08 juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Constatés Prévus Durcissement
Assouplissement
Source : Banque de France
-35%
-10%
15%
40%
65%
90%
juin-07 juin-08 juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Constatés Prévus Durcissement
Assouplissement
Source : Banque de France
20/35
2. La situation des entreprises françaises
2.9. Situation financière des entreprises
Au bord du « cash-crunch » L’état de santé des entreprises est très préoccupant. C’est un nouveau sérieux motif d’inquiétude, les délais de
paiement s’allongent à nouveau. Or, les retards de paiement sont un marqueur fondamental de l’état de santé financière
des entreprises. Et c’est un fait, industriels, entrepreneurs du bâtiment, des services, distributeurs, tous les chefs
d’entreprise sont à l’unisson : les trésoreries sont exsangues. Avec une activité à l’arrêt ou presque, les entreprises ont
une véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Points de repère
Trésorerie d’exploitation des grandes entreprises : le pic de la série est atteint en juillet 2010 (+14%), le plancher en décembre 2008 (-25%). En moyenne en 2011, le solde d’opinions a été de 5%.
Trésorerie (industrie) : sur longue période (depuis 1990), le solde d’opinion sur la situation de trésorerie est de -4. Le sommet est atteint au 2
e semestre 1998 (+13). Le creux se situe au 2
e semestre 2008 (-33).
Trésorerie (par grande branche) : dans le bâtiment, la moyenne de long terme de jugement sur la situation de la trésorerie ressort à -9,7, celle des services à -10,3 et du commerce à -14,2.
Trésorerie des grandes entreprises
dans le rouge
Trésorerie (industrie)
de très grandes difficultés
Solde d’opinions, cvs, en %, données mensuelles Solde d’opinions sur la situation de la trésorerie (données semestrielles)
-10
0
10
juin-10 juin-11 juin-12
Comment jugez-vous la situation de votre trésorerie d'exploitation, aisée,
Source : AFTE-Coe-Rexecode
-40
-30
-20
-10
0
10
juin-07 juin-08 juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Moyenne de long terme
Sources : INSEE (via Feri) Zone
Trésorerie (BTP)
exsangue
Trésorerie (services et commerce)
vives inquiétudes pour le commerce
Jugement sur les trésoreries (soldes d’opinions, en %) Jugement sur les trésoreries (soldes d’opinions, en %)
-30
-20
-10
0
mars-10 mars-11 mars-12
Moyenne de long terme
Sources : INSEE (via Feri)
-30
-20
-10
0
mars-10 mars-11 mars-12
Services Commerce
Sources : INSEE (via Feri)
21/35
2. La situation des entreprises françaises
2.10. Risque de défaillance
Flambée des défaillances Les entreprises sont sur le fil du rasoir. Car elles n’ont plus de marges de manœuvre : manques de fonds propres,
accès au crédit plus difficile, pas de stocks excédentaires, pas de sureffectifs… Tout choc sur les coûts d’exploitation va
donc se payer cash, c’est à dire par des défaillances en cascade. C’est donc sans surprise que notre indicateur Xerfi
Risk se trouve à seulement quelques points de son pic historique. A près de 65, il est désormais 15 points au-dessus du
niveau de risque moyen observé sur longue période. Il confirme ainsi son entrée dans la zone de risque élevé.
Points de repère
Risque de défaillance (ensemble) : de janvier 2010 à janvier 2011, le risque moyen a été de 60 avec un pic à 66 en avril 2010. La moyenne de long terme se situe par construction à 50.
Industrie / Construction : la note de risque moyenne a été 69,6 dans l’industrie contre 73,7 dans le BTP entre janvier 2010 et janvier 2011. Les pics des deux séries sont atteints en juin 2009 (79,7) pour l’industrie et avril 2010 (81,2) pour le BTP. Comprises entre 60 et 80, les deux branches se situent désormais dans la zone de risque élevé voire très élevée dans le BTP.
Commerce / Services aux entreprises (SAE) : le risque moyen a été de respectivement 53,4 et 68,5 pour les deux branches. Le sommet dans le commerce (58,4) et les services aux entreprises (74,8) survient en janvier 2009 et janvier 2010. Le commerce se situe dans la zone de risque marqué (échelle de 41 à 60) et les SAE dans la zone de risque élevé.
Ensemble des entreprises
quasiment à son pic historique
Répartition par secteur des défaillances
plus de 50% dans BTP + commerce
Note de risque de 1 à 100 (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises)
% du total des défaillances
50
55
60
65
avr-09 avr-10 avr-11 avr-12
Moyenne de long terme
Source : Xerfi Risk
Commerce
BTPIndustrie
Transports
Serv.
entreprises
Autres
Source : Xerfi Risk Zone
Industrie & BTP
sinistralité record dans le BTP
Commerce et services aux entreprises
remontée du risque
Note de risque de 1 à 100 (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises)
Note de risque de 1 à 100 (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises)
50
55
60
65
70
75
80
85
avr-09 avr-10 avr-11 avr-12
Industrie BTP
Source : Xerfi Risk
45
50
55
60
65
70
75
80
avr-09 avr-10 avr-11 avr-12
Commerce SAE
Source : Xerfi Risk
22/35
3. Ménages
3.1. Environnement économique et financier des ménages
Le pouvoir d’achat des Français reculera en 2012 Les ménages sont à la diète. Tous les paramètres convergent vers un tassement des ressources financières des
ménages en 2012. Comme les entreprises n’ont plus aucune marge de manœuvre, au-delà du coup de pouce donné au
SMIC, les salaires progresseront peu ou pas du tout. De surcroît, comme la priorité du nouveau gouvernement est
d’assainir les finances publiques, la fiscalité va se durcir. Coté prix, la situation évolue dans le bon sens grâce à la chute
du prix du pétrole. Mais cela ne sera pas suffisant pour éviter un net décrochage du pouvoir d’achat en 2012.
Points de repère
Pouvoir d’achat : la hausse a été de 2,2% par an en moyenne sur les dix dernières années. Avec seulement 1,3%, 2010 a été
l’une des années de plus faible progression du pouvoir d’achat après 2008 (+0,4%).
Inflation : l’inflation moyenne depuis 2000 a été de 1,7%. En 2011, la hausse des prix a été de 2,1% après 1,7% en 2010. L’indice
sous-jacent évolue sur une base annuelle moyenne de 1,5%. A 0,4% en février 2011, il est à son plus bas niveau depuis 1990.
IRL : la hausse a été de 1,5% l’an entre 2006 et 2010 avec un plus haut en 2008 (+2,5%) et un plus bas en 2010 à (0,8%).
Chômage : le taux de chômage a été en moyenne de 9,8% en 2010. Il était inférieur à 9% au début des années 2000. Le plus bas
de la série depuis 2000 survient en février 2008, avec 7,6% et le pic en novembre 2009, à 10%.
Pouvoir d’achat
dans le rouge
Inflation générale
retour à 2% grâce au recul du pétrole
Variation trimestrielle Glissement annuel de l’indice des prix à la consommation
-0,5%
0,0%
0,5%
1,0%
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Ensemble Par unité de consommation
Source : INSEE
0%
1%
2%
3%
mai-10 mai-11 mai-12
Inflation Sous jacente
Objectif BCE
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Zone
Loyer (IRL)
le budget logement augmente
Taux de chômage
installé au-dessus de 10%
Glissement annuel de l’IRL Taux de chômage en % de la population active
-1%
0%
1%
2%
3%
mars-08 mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
9,2
9,4
9,6
9,8
10,0
10,2
avr-10 oct-10 avr-11 oct-11 avr-12
Source : Eurostat (via Feri)
23/35
3. Ménages
3.2. La consommation des ménages en produits manufacturés
Les ménages dépensent moins Les ménages se serrent la ceinture. Pouvoir d’achat en baisse, environnement économique anxiogène, décidemment
tout pousse les Français à dépenser moins et à épargner plus. Une propension à l’épargne d’autant plus rapide et forte
que chacun se prépare à l’annonce du véritable tour de vis fiscal. Pas étonnant dans ce contexte que la consommation
en produits manufacturés recule encore. L’orientation est claire, cela fait maintenant 5 mois que la tendance est dans le
rouge sur la quasi-totalité des segments. Et la donne ne changera pas rapidement.
Points de repère
Consommation de produits manufacturés (ensemble) : les dépenses des ménages ont progressé de 0,2% (en volume) en 2011 après 1,3% en 2010. Depuis 2000, elles s’élèvent de 1,4% par an ce qui correspond à 17% sur l’ensemble de la période.
Automobile : après un recul de 0,7% en 2010, les achats d’automobiles ont de nouveau reculé de 0,9% en 2011. Entre 2000 et 2011, elles ont augmenté sur une base annuelle de 0,8%.
Textile-habillement : la consommation a reculé de 1,7% en 2011 après avoir progressé de 0,7% en 2010. Sur les 11 dernières années, elle a progressé de moins de 5,5%, soit au rythme de 0,5% l’an.
Equipement du logement : la hausse a été de 3,2% en 2011. Les dépenses ont été multipliées par 2,5 entre 2000 et 2011. Elles s’élèvent en moyenne de 8,9% par an.
Consommation de produits manufacturés
la tendance ne s’améliore pas
Automobile
proche de la stabilité
Consommation en volume (éch. gauche), variation sur trois mois (éch. droite)
Var. 3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume
34
35
36
37
38
mai-10 mai-11 mai-12
-2%
-1%
0%
1%
2%Conso. (Mds €, cst) Conso. (T/T-1)
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
-12%
-8%
-4%
0%
4%
8%
12%
mai-10 mai-11 mai-12
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Zone
Textile-habillement
dégradé
Équipement du logement
aucun signe de reprise
Var. 3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume Var. 3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume
-6%
-3%
0%
3%
6%
9%
mai-10 mai-11 mai-12
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
-2%
0%
2%
4%
mai-10 mai-11 mai-12
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
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4. Sigles, abréviations et acronymes
Sigles Signification Informations complémentaires
Eonia Euro OverNight Index Average Taux de rémunération des dépôts interbancaires pour la Zone
Euro avec une échéance de 1 jour.
Euribor EURo InterBank Offered Rate
L’Euribor correspond au taux auquel les dépôts interbancaires
en Euro sont offerts entre banques de premier plan, au sein de
la Zone Euro.
GSCI Goldman Sachs Commodity Index Panier de matières premières (pétrole, métaux communs,
métaux précieux, matières premières agricoles, etc.)
GSCI
Agriculture Goldman Sachs Commodity Index Agriculture
Panier de matières premières uniquement constitué de
matières premières agricoles.
ICC Indice du Coût de la Construction
L’ICC mesure chaque trimestre l'évolution des prix des
bâtiments neufs à usage principal d'habitation. Il s'agit du prix
TTC.
ILC Indice des Loyers Commerciaux
L’indice trimestriel des loyers commerciaux (ILC) remplace
progressivement l’ICC pour la révision des loyers
commerciaux. Il est composé à partir de l’indice des prix à la
consommation hors tabac et hors loyers (pour 50 %), l’ICC
(pour 25 %) et l’indice du chiffre d’affaires du commerce de
détail en valeur (pour 25 %).
IPEA Indice des Prix des travaux d’Entretien
et d’Amélioration
L’IPEA résulte d’une enquête destinée à établir des indices de
prix trimestriels couvrant les différentes activités nécessaires à
l’entretien et l’amélioration des logements. Ces indices sont
utilisés pour le suivi conjoncturel, l’indexation de contrats.
IRL Indice de Référence des Loyers
A partir du 1e janvier 2006, l’IRL s’est substitué à l’ICC comme
référence pour la révision des loyers en cours de bail dans le
parc locatif privé. Cet indice trimestriel s’établit comme la
moyenne, sur les douze derniers mois, de l’indice des prix à la
consommation hors tabac et hors loyers.
OAT Obligation Assimilable du Trésor Emprunt d’Etat émis pour une durée de 7 à 50 ans maximum.
SMB Salaire Mensuel de Base
Le salaire mensuel de base (SMB) correspond au salaire brut
avant déduction des cotisations sociales et avant versement
des prestations sociales. Il ne comprend ni les primes ni les
heures supplémentaires.
TUC Taux d’utilisation des capacités de production Indicateur de la plus ou moins forte sollicitation de l’appareil
productif.
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5. Croissance mondiale : (cahier spécial prévisions internationales 2012 – 2013)
5.1. Etats-Unis
Plombés par la purge immobilière La reprise économique déçoit. Malgré une politique monétaire très accommodante, voire laxiste, la mécanique s’est
enrayée. Le crédit reste en panne, et avec lui la demande. L’éclatement de la bulle immobilière a des conséquences
bien plus graves et durables que la crise de la nouvelle économie il y a 10 ans. Le marché de l’immobilier reste déprimé
et les ménages trop endettés, leurs actifs dévalorisés. Se désendetter reste une priorité. La purge n’est donc pas
terminée. Et malgré le retour remarqué du « made in America », les perspectives de croissance restent médiocres.
Points de repère
PIB (volume) : entre 2001 et 2011, le PIB s’est élevé de 17,4%, soit au rythme de 1,6% par an en moyenne.
Consommation (volume) : entre 2001 et 2011, les dépenses des ménages ont augmenté de 21,8%, soit au rythme de 1,9% par an
et ont été le principal pilier de la croissance américaine.
Décomposition du PIB (2011) : consommation des ménages (71%), dépenses publiques (19%), investissement (13%), commerce
extérieur (-3%), stocks (0%).
Inflation et chômage : entre 2001 et 2011, les prix ont progressé de 2,4% en moyenne par an. Le taux de chômage a été de 6,2%.
Croissance : évolution du PIB
au ralenti
Production industrielle
retour progressif du « made in US »
Variation annuelle du PIB en volume Production manufacturière (100 = 2007)
-0,3%
-3,5%
1,7%2,1% 1,8%
3,0%
-4%
-2%
0%
2%
4%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données BEA via Feri)
80
85
90
95
100
mai-08 mai-09 mai-10 mai-11 mai-12
Sources : FRB (via Feri) Zone
Chômage de longue durée
très lente décrue
Prix de l’immobilier
les prix baissent encore
Nombre de personnes au chômage depuis 27 semaines et plus Moyenne sur les 3 derniers mois (millier de personnes)
Variation annuelle des prix immobilier
1 000
3 000
5 000
7 000
mai-08 mai-09 mai-10 mai-11 mai-12
Sources : calculs Xerfi (données BLS via Feri)
-20%
-10%
0%
10%
20%
avr-06 avr-07 avr-08 avr-09 avr-10 avr-11 avr-12
Sources : calculs Xerfi (données S&P Case-Shiller via Feri)
26/35
5. Croissance mondiale : (cahier spécial prévisions internationales 2012 – 2013)
5.2. Chine
Rattrapée par la morosité mondiale La Chine est à la recherche d’un second souffle. A 8,1%, la hausse du PIB au T1 2012 est la plus faible enregistrée
depuis 3 ans et elle devrait ralentir encore au vu des récents indicateurs d’activité. En cause, le ralentissement des
économies développées qui ont fait caler le commerce mondial. Une situation persistante qui va freiner les exportations.
Les efforts publics pour stimuler la demande interne (subventions à la consommation) limiteront l’impact du manque de
tonus des exports, mais le moteur domestique n’est pas assez puissant et la croissance restera stockée autour de 8%.
Points de repère
PIB (volume) : entre 2001 et 2011, le PIB s’est élevé de 172.7%, soit au rythme de 10,6% par an en moyenne.
Consommation (volume) : entre 2001 et 2011, les dépenses des ménages ont augmenté de 119,6% soit au rythme de 8,2% par
an. Plus que la consommation, ce sont les exportations et l’investissement public qui sont au cœur de la croissance.
Décomposition du PIB (2011) : consommation des ménages (36%), dépenses publiques (15%), investissement (42%), commerce
extérieur (7%), stocks (4%), erreurs et omissions (-5%)
Inflation et chômage : entre 2001 et 2011, les prix ont progressé de 2,6% par an. Le taux de chômage a été de 4,1%.
Croissance : évolution du PIB
sous les 8% en 2013
Inflation
repli salutaire dans l’alimentaire
Variation annuelle du PIB en volume Glissement annuel
9,6%9,1%
10,4%
9,2%
8,0% 7,8%
6%
8%
10%
12%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données NBSC via Feri)
0%
3%
6%
9%
12%
15%
mai-10 mai-11 mai-12
Inflation générale Alimentation
Sources : calculs Xerfi (données NBSC via Feri) Zone
Commerce extérieur
toujours très excédentaire
Consommation des ménages
manque de tonus
Solde du commerce extérieur (milliard de dollars, échelle de gauche) Exportations (milliard de dollars, échelle de droite )
Variation annuelle de la consommation des ménages en volume
0
5
10
15
20
mai-10 mai-11 mai-12
90
110
130
150
170Solde commercial Exportations
Sources : calculs Xerfi (données CC via Feri, moyenne des 12 derniers mois)
8,3%
9,4%9,0%
9,2%
8,5%8,2%
6%
8%
10%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données NBSC via Feri)
27/35
5. Croissance mondiale : (cahier spécial prévisions internationales 2012 – 2013)
5.3. Japon
Les perspectives s’assombrissent Le soufflé de la croissance va retomber. Il ne faut pas se laisser aveugler par les bons résultats du 1
er trimestre.
Certes, la performance est remarquable avec un PIB en hausse de 1,2%. Mais ce résultat tient pour beaucoup aux
dépenses de reconstruction, au coup de pousse donné au marché automobile (prime à l’achat) et au boom des
exportations après les inondations en Thaïlande. Autant de facteurs ponctuels dont les effets vont s’estomper comme le
montre le retournement général des indicateurs avancés. Cela préfigure d’un rythme de croissance à venir plus faible.
Points de repère
PIB (volume) : entre 2001 et 2011, le PIB s’est élevé de 6,5%, soit au rythme de 0,6% par an en moyenne.
Consommation (volume) : entre 2001 et 2011, les dépenses des ménages ont augmenté de 6,4% soit au rythme de 0,6% par an.
Décomposition du PIB (2011) : consommation des ménages (59%), dépenses publiques (20%), investissement (19%), commerce
extérieur (3%), stocks (-1%).
Inflation et chômage : entre 2001 et 2011, les prix ont diminué de 0,2% par an. L’économie est structurellement en déflation. Le
taux de chômage a été de 4,7%.
Croissance : évolution du PIB
coup de frein
Inflation
sortie progressive de la déflation
Variation annuelle du PIB en volume Glissement annuel
-1,1%
-5,5%
-0,7%
2,3%
1,0%
4,5%
-7%
-4%
-1%
2%
5%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données ESRI via Feri)
-2%
-1%
0%
1%
mai-10 mai-11 mai-12
Inflation générale Sous-jacent
Sources : calculs Xerfi (données JSB via Feri) Zone
Commerce extérieur
déficitaire depuis plus d’un an
Consommation
moins de 1% de hausse en 2013
Solde du commerce extérieur (milliard de yens, échelle de gauche) Exportations (milliard de yens, échelle de droite )
Variation annuelle de la consommation des ménages en volume
-700
-400
-100
200
500
800
mai-10 mai-11 mai-12
4 750
5 000
5 250
5 500
5 750
6 000Solde commercial Exportations
Sources : calculs Xerfi (données JMoF via Feri)
-0,9% -0,7%
2,6%
0,1%
2,4%
0,8%
-3%
-2%
-1%
0%
1%
2%
3%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données ESRI via Feri)
28/35
5. Croissance mondiale : (cahier spécial prévisions internationales 2012 – 2013)
5.4. Allemagne
Retour de bâton du ralentissement européen et mondial Les perspectives de croissance sont dégradées. L’embellie aura été de courte durée. En hausse de 0,5% au 1
er
trimestre (après s’être contracté fin 2011), le PIB avance désormais au ralenti. La faiblesse de l’activité chez ses
partenaires européens pèse sur les exportations, moteur principal de la croissance et l’indice IFO, qui mesure la
confiance des chefs d’entreprise, est au plus bas depuis 2 ans. C’est finalement la consommation des ménages qui se
maintiendra le mieux, grâce à d’importants gains de pouvoir d’achat et à un taux de chômage historiquement bas.
Points de repère
PIB (volume) : entre 2001 et 2011, le PIB s’est élevé de 11%, soit au rythme de 1% par an en moyenne.
Consommation (volume) : entre 2001 et 2011, les dépenses des ménages ont augmenté de 4,8% soit au rythme de 0,5% par an.
En d’autres termes, la consommation n’est pas la base principale de la croissance allemande.
Décomposition du PIB (2011) : consommation des ménages (56%), dépenses publiques (19%), investissement (18%), commerce
extérieur (6%), stocks (1%).
Inflation et chômage : entre 2001 et 2011, les prix ont progressé de 1,6% par an. Le taux de chômage a été de 8,6%.
Croissance : évolution du PIB
sérieux coup de frein
Inflation
proche de 2%
Variation annuelle du PIB en volume Glissement annuel
0,8%
-5,1%
3,1%
1,0% 1,1%
3,6%
-6%
-4%
-2%
0%
2%
4%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données Bbk via Feri)
0%
1%
2%
3%
mai-10 mai-11 mai-12
Inflation générale Sous-jacent
Sources : calculs Xerfi (données Bbk et Eurostat via Feri) Zone
Confiance des chefs d’entreprise
beaucoup moins sereins
Commerce extérieur
le moteur extérieur s’étouffe
IFO (industrie manufacturière, BTP, commerce) : indice 100 = 2005 Contribution annuelle du commerce extérieur à la croissance du PIB
100
105
110
115
juin-10 juin-11 juin-12
Moy. de long terme
Sources : calculs Xerfi (données IFO via Feri)
-0,2%
-2,8%
1,4%
0,7% 0,7%0,1%
-4%
-2%
0%
2%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données Bbk via Feri)
29/35
5. Croissance mondiale : (cahier spécial prévisions internationales 2012 – 2013)
5.5. Royaume-Uni
Le pari de l’austérité extrême Tous les clignotants sont au rouge. Le Royaume-Uni est techniquement entré en récession début 2012 avec un PIB
en recul (-0,3%) pour le 2ème
trimestre consécutif. Si le gouvernement met en avant la faiblesse actuelle de la zone euro
pour l’expliquer, l’analyse semble un peu courte. Le déstockage massif, le décrochage de l’investissement, l’atonie de la
consommation des ménages montrent aussi que le ressort interne est cassé. A cela va s’ajouter ces prochains mois le
contrecoup de l’effort de consolidation des finances publiques. En 2012, le PIB se contractera légèrement.
Points de repère
PIB (volume) : entre 2001 et 2011, le PIB s’est élevé de 15,2%, soit au rythme de 1,4% par an en moyenne.
Consommation (volume) : entre 2001 et 2011, les dépenses des ménages ont augmenté de 12,3% soit au rythme de 1,2% par an.
La consommation qui a longtemps été le principal moteur de la croissance est totalement grippée depuis 2008.
Décomposition du PIB (2011) : consommation des ménages (63%), dépenses publiques (23%), investissement (15%), commerce
extérieur (-1%), stocks (1%).
Inflation et chômage : entre 2001 et 2011, les prix ont progressé de 2,4% par an. Le taux de chômage a été de 5,9%.
Croissance : évolution du PIB
maigre rebond en 2013
Inflation
l’accalmie se confirme
Variation annuelle du PIB en volume Glissement annuel
-1,1%
-4,4%
0,7% 1,0%-0,1%
2,1%
-6%
-4%
-2%
0%
2%
4%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données ONS via Feri)
1%
2%
3%
4%
5%
mai-10 mai-11 mai-12
Inflation générale Sous-jacent
Sources : calculs Xerfi (données Eurostat via Feri) Zone
Perspectives de production industrielle
la rechute
Consommation
faibles hausses
Soldes d’opinion en % Variation annuelle de la consommation des ménages en volume
-10
0
10
20
30
mai-10 mai-11 mai-12
Moyenne de long terme
Sources : Commission Européenne (via Feri)
-1,5%
-3,5%
1,2%
-1,2%
0,7%0,2%
-4%
-2%
0%
2%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données ONS via Feri)
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5. Croissance mondiale : (cahier spécial prévisions internationales 2012 – 2013)
5.6. Italie
Demande domestique sacrifiée Il existe peu de signes encourageants à court terme. Taux d’intérêt sur la dette d’Etat étouffants, coupes budgétaires
brutales, l’économie est mise à rude épreuve. Et après 3 trimestres consécutifs de recul du PIB, la cause est entendue, il
aura de nouveau fléchi au printemps. Toutefois, l’Italie conserve une industrie puissante, diversifiée et surtout composée
de PME familiales qui ont l’avantage d’être leaders sur des niches mondiales et très exportatrices, ce qui lui donne une
réelle capacité de rebond. En attendant, la consommation des ménages est plombée par les mesures d’austérité.
Points de repère
PIB (volume) : entre 2001 et 2011, le PIB s’est élevé de 2,4%, soit au rythme de 0,2% par an en moyenne.
Consommation (volume) : entre 2001 et 2011, les dépenses des ménages ont augmenté de 4,5% soit au rythme de 0,4% par an
soit un rythme proche de celui du PIB.
Décomposition du PIB (2011) : consommation des ménages (60%), dépenses publiques (21%), investissement (19%), commerce
extérieur (0%), stocks (0%).
Inflation et chômage : entre 2001 et 2011, les prix ont progressé de 2,2% par an. Le taux de chômage a été de 7,8%.
Croissance : évolution du PIB
positive en 2013
Inflation
encore élevée
Variation annuelle du PIB en volume Glissement annuel
-1,2%
-5,5%
0,5%
-1,5%
0,5%
1,8%
-6%
-4%
-2%
0%
2%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données Istat via Feri)
0%
1%
2%
3%
4%
mai-10 mai-11 mai-12
Inflation générale Sous-jacent
Sources : calculs Xerfi (données Istat et Eurostat via Feri) Zone
Commerce extérieur
retour à l’excédent
Consommation
effondrement
Solde du commerce extérieur (milliard d’euros, échelle de gauche) Exportations (milliard d’euros, échelle de droite )
Variation annuelle de la consommation des ménages en volume
-4
-3
-2
-1
0
1
mars-10 mars-11 mars-12
24
26
28
30
32
34Solde commercial Exportations
Sources : calculs Xerfi (données Istat via Feri)
-0,8%
-1,6%
0,2%
-2,2%
0,4%
1,2%
-3%
-2%
-1%
0%
1%
2%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données Istat via Feri)
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5. Croissance mondiale : (cahier spécial prévisions internationales 2012 – 2013)
5.7. Espagne
Entre la chape de la rigueur et le plomb de l’immobilier L’Espagne ne sortira pas la tête de l'eau avant 2013. Le PIB est à nouveau attendu en recul au T2 2012, Toutes les
composantes domestiques de la demande (de la consommation des ménages aux dépenses publiques, en passant par
l’investissement)l baisseront fortement tandis que la seule contribution positive à la croissance viendra du commerce
extérieur. Maigre consolation, d’autant plus que cela sera le résultat d'une chute des importations, les exportations
stagnant. Avec un chômage explosif et des baisses de salaires réels, la consommation restera plombée jusqu’en 2013.
Points de repère
PIB (volume) : entre 2001 et 2011, le PIB s’est élevé de 19,2%, soit au rythme de 2,8% par an en moyenne.
Consommation (volume) : entre 2001 et 2011, les dépenses des ménages ont augmenté de 18,2%, soit au rythme de 1,7% par
an. Avec l’immobilier, la consommation a longtemps été le principal moteur de la croissance ces 10 dernières années.
Décomposition du PIB (2011) : consommation des ménages (59%), dépenses publiques (21%), investissement (21%), commerce
extérieur (-1%), stocks (0%).
Inflation et chômage : entre 2001 et 2011, les prix ont progressé de 2,8% par an. Le taux de chômage a été de 12,8%.
Croissance : évolution du PIB
une année nulle en 2013
Inflation
repli rapide
Variation annuelle du PIB en volume Glissement annuel
0,9%
-3,7%
0,7%
-0,8%
0,0%
-0,1%
-4%
-2%
0%
2%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données INE via Feri)
0%
1%
2%
3%
4%
mai-10 mai-11 mai-12
Inflation générale Sous-jacent
Sources : calculs Xerfi (données INE et Eurostat via Feri) Zone
Taux de chômage
explosif
Consommation
effondrement
Taux de chômage (% de la population active) Variation annuelle de la consommation des ménages en volume
19
20
21
22
23
24
25
avr-10 avr-11 avr-12
Sources : calculs Xerfi (données Eurostat via Feri)
-0,6%
-4,3%
-0,1%
-1,5%
-0,7%
0,8%
-5%
-3%
-1%
1%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données INE via Feri)
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5. Croissance mondiale : (cahier spécial prévisions internationales 2012 – 2013)
5.8. Brésil
Priorité à la relance L'économie brésilienne patine. Parmi les BRIC, le Brésil affichera certainement la plus faible croissance du PIB en
2012. Au-delà des difficultés liées au contexte mondial, l'économie a cumulé ces dernières années des faiblesses plus
structurelles comme une dépendance accrue aux exportations de matières premières et une compétitivité entamée
(hausse des coûts salariaux, appréciation du real). La Banque centrale a vivement réagi en abaissant son taux directeur
et en poussant le real à la baisse. A cela s’ajoute le stimulus budgétaire. De quoi faire repartir la croissance… en 2013.
Points de repère
PIB (volume) : entre 2001 et 2011, le PIB s’est élevé de 44,6%, soit au rythme de 3,8% par an en moyenne.
Consommation (volume) : entre 2001 et 2011, les dépenses des ménages ont augmenté de 50,4% soit au rythme de 4,2% par an,
soit un rythme proche de celui du PIB.
Décomposition du PIB (2011) : consommation des ménages (66%), dépenses publiques (18%), investissement (21%), commerce
extérieur (-2%), stocks (-3%).
Inflation et chômage : de 2001 à 2011, les prix se sont élevés de 6,6% l’an. De 2002 à 2011, le taux de chômage a été de 9,3%.
Croissance : évolution du PIB
décevante
Inflation
assagie
Variation annuelle du PIB en volume Glissement annuel
5,2%
-0,3%
2,7% 2,3%
3,5%
7,5%
-1%
1%
3%
5%
7%
9%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données IBGE via Feri)
4%
5%
6%
7%
8%
mai-10 mai-11 mai-12
Sources : calculs Xerfi (données IBGE via Feri) Zone
Taux directeur de la Banque centrale
assouplissement sans précédent
Consommation
ramollissement
Taux directeur : SELIC Variation annuelle de la consommation des ménages en volume
8,5
9,5
10,5
11,5
12,5
mai-10 mai-11 mai-12
Sources : calculs Xerfi (données BCB via Feri)
5,7%
4,4% 4,1%
2,7% 2,9%
6,9%
0%
2%
4%
6%
8%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données IBGE via Feri)
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5. Croissance mondiale : (cahier spécial prévisions internationales 2012 – 2013)
5.9. Inde
Nouvelle phase de croissance faible La croissance faiblit. L’Inde a été au côté de la Chine l’autre « miracle » de l’Asie. Avant la crise de 2008, la croissance
annuelle dépassait 9%. Tirée par une demande interne vigoureuse, le ralentissement consécutif à la crise de 2008 a
même été de courte durée. Mais l’économie se heurte aujourd’hui à un certain nombre de difficultés : persistance du
déficit courant, pressions inflationnistes compliquant tout assouplissement monétaire, marges de manœuvre budgétaires
réduies. Les possibilités d’action des autorités sont donc limitées et la croissance baissera d’un ton en 2012-2013,
Points de repère
PIB (volume) : entre 2001 et 2011, le PIB s’est élevé de 110,2%, soit au rythme de 7,7% par an en moyenne.
Consommation (volume) : entre 2001 et 2011, les dépenses des ménages ont augmenté de 95,3%, soit au rythme de 6,9% par an
ce qui est moins rapide que le reste de l’économie.
Décomposition du PIB (2011) : consommation des ménages (58%), dépenses publiques (11%), investissement (31%), commerce
extérieur (-6%), stocks (6%).
Inflation et chômage : entre 2001 et 2011, les prix ont progressé de 6,8% par an. Le taux de chômage a été de 7,9%.
Croissance : évolution du PIB
léger essoufflement
Inflation
un peu mieux maîtrisée
Variation annuelle du PIB en volume Glissement annuel
6,2%5,7%
7,3%
6,3%5,9%
10,5%
4%
6%
8%
10%
12%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données CSOI via Feri)
3%
6%
9%
12%
15%
mai-10 mai-11 mai-12
Sources : calculs Xerfi (données RBI via Feri) Zone
Taux directeur de la banque centrale
assouplissement partiel
Consommation
ascétique
Taux de prises en pension Variation annuelle de la consommation des ménages en volume
5
6
7
8
9
mai-10 mai-11 mai-12
Sources : calculs Xerfi (données RBI via Feri)
7,9%7,4%
5,7%
3,6% 3,5%
8,2%
0%
2%
4%
6%
8%
10%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données CSOI via Feri)
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5. Croissance mondiale : (cahier spécial prévisions internationales 2012 – 2013)
5.10. Russie
A la merci des prix du pétrole et du gaz Jusqu’ici tout va bien en Russie. Avec une croissance soutenue de son PIB au 1
er trimestre (+4,8% en glissement
annuel), un taux de chômage faible, des revalorisations salariales fortes, une inflation mieux maîtrisée et des finances
publiques solides, tous les clignotants sont au vert. Si ce n’est que certains problèmes de fond ne sont toujours pas
traités comme la trop forte dépendance de l’économie aux exportations et aux prix des hydrocarbures pour équilibrer le
budget. Un risque certain au moment ou le cours du brut a décroché.
Points de repère
PIB (en volume) : sur la décennie 2001-2011, le PIB s’est élevé de 58,4%, soit au rythme de 4,7% par an en moyenne.
Consommation (en volume) : entre 2001 et 2011, les dépenses des ménages ont augmenté de 117,7% soit au rythme de 8,1%
par an. C’est près de 3 points plus rapide que l’ensemble de l’économie.
Décomposition du PIB (2011) : consommation des ménages (52%), dépenses publiques (18%), investissement (21%), commerce
extérieur (9%), stocks (0%).
Inflation et chômage : entre 2011 et 2011, les prix ont progressé de 11,2% par an. Le taux de chômage a été de 7,6%.
Croissance : évolution du PIB
décélération
Inflation
historiquement basse
Variation annuelle du PIB en volume Glissement annuel
5,2%
-7,8%
4,3% 4,3% 3,6%2,6%
-10%
-5%
0%
5%
10%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : prévisions Xerfi (données SCoS via Feri)
2%
4%
6%
8%
10%
mars-10 mars-11 mars-12
Inflation générale Sous-jacent
Sources : calculs Xerfi (données OCDE via Feri) Zone
Taux directeur de la banque centrale
statu quo
Consommation
soutenue par la hausse des salaires
Taux de refinancement Variation annuelle de la consommation des ménages en volume
7,50
7,75
8,00
8,25
8,50
mai-10 mai-11 mai-12
Sources : calculs Xerfi (données CBR via Feri)
10,4%
-5,1%
6,6% 7,5%6,1%
5,1%
-10%
-5%
0%
5%
10%
15%
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : calculs Xerfi (données SCoS via Feri)
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