xerfi-previsis octobre 2012 conjoncture et prévisions pour
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Xerfi-Previsis n°177 — Octobre 2012
Conjoncture et prévisions pour l’entreprise
Sommaire
L’analyse du mois : Le pari d’un blitzkrieg fiscal 1
1. Environnement économique et financier x5
1.1. Matières premières x5
1.2. Taux de change x6
1.3. Commerce international x7
1.4. Economies avancées (moral des industriels) x8
1.5. Economies avancées (moral des ménages) 09
1.6. BRIC 10
2. Situation des entreprises françaises 11
2.1. Industrie manufacturière 11
2.2. Construction (bâtiment et travaux publics) 12
2.3. Services 13
2.4. Commerce 14
2.5. Salaires et coût du travail 15
2.6. Coûts des locaux 16
2.7. Prix de vente 17
2.8. Conditions de crédit 18
2.9. Situation financière des entreprises 19
2.10. Risque de défaillance 20
3. Ménages 21
3.1. Environnement économique et financier des Français 21
3.2. Consommation des ménages en produits manufacturés 22
4. Sigles, abréviations et acronymes 23
Le pari d’un blitzkrieg fiscal
C’est donc la stratégie de purge brutale des déficits qu’a choisie le gouvernement, avec tous les
risques que cela comporte pour la croissance et l’emploi. Le projet de loi de finances pour 2013 et
le projet de loi de financement de la Sécurité sociale nous présentent une idée assez claire des
nouveaux prélèvements auxquels seront soumis les ménages et les entreprises l’an prochain. Un
choc fiscal massif : si l’on tient compte de l’effet du gel du barème de l’impôt sur le revenu et du
plafonnement des niches, ce sont 23,2 milliards d’euros qui seront prélevés sur les ménages et les
entreprises l’an prochain. Ils s’ajoutent aux 10,4 milliards (répartis sur 2012-2013) du collectif de
juillet 2012. La facture fiscale représente donc 1,7 % du PIB. Si l’on tient compte des 10 milliards
d’économie de dépenses des administrations centrales et des 2,1 milliards d’économies des
régimes sociaux, l’effort de consolidation exerce une ponction de 2,2 % sur le PIB.
…/…
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Vous avez dit désendettement compétitif ?
Concentrer et écourter l’effort de consolidation, voilà le choix tactique. Le gouvernement s’est
donné comme priorité absolue d’alléger la charge de la dette publique en séduisant les marchés
pour maintenir des conditions de financement extrêmement favorables. L’Etat se désolidarise ainsi
provisoirement du tissu économique pour reconstituer des marges de manœuvre futures. Le pari
est risqué. D’autant que la mutation exige des investissements collectifs lourds… Le
gouvernement mise selon ses propres termes sur le « désendettement compétitif ».
Ce faisant, il prend l’histoire à contrepied. Les expériences de consolidations budgétaires réussies
livrent des enseignements sans appel, comme vient de le rappeler le FMI dans un récent
document. Une consolidation a besoin de temps. Elle doit donc être menée graduellement ; elle
doit s’appuyer sur des mesures permanentes et crédibles ; elle doit s’accompagner d’une politique
de soutien aux moteurs de la croissance à long terme….
Loin de ces enseignements, le gouvernement entend agir par séquences fortes. La première – la
seule sur laquelle nous disposons d’informations – doit ainsi traiter les risques les plus prégnants à
court terme. Le problème, c’est que ce choix est effectué alors que la croissance française est déjà
en panne sur tous les moteurs, internes comme externes. Aucun agent économique n’est en
mesure d’amortir le choc.
Des contraintes majeures
Pour mieux appréhender la détermination drastique du gouvernement, nous pouvons identifier
trois risques majeurs qui hypothèquent gravement les perspectives de l’économie hexagonale :
Un risque de perte de souveraineté économique, si la France bascule dans le camp du
Sud … et que son ajustement structurel passe sous tutelle allemande ;
Un risque de vacuité stratégique : la France est prise en étau entre le sud et le nord de
l’Europe. Le Nord dont l’équation financière publique et privée est bien plus favorable
joue de nouveau à plein la compétitivité par la qualité et la R&D. Le sud joue à fond la
désinflation salariale et immobilière interne… Face à cette double contrainte, la France
peut difficilement mener une politique de croissance isolée ;
Un risque d’inefficacité à court terme des politiques de soutien à la croissance. Une
politique structurelle de restauration de la compétitivité ne portera ses fruits qu’à un
horizon de 10 ans. D’ici là, l’économie risque de s’empêtrer toujours plus dans ses
problèmes de financement.
Le pari implicite que fait le pouvoir est que l’épargne française abondante jouera le rôle
d’amortisseur. La composition même de l’ajustement doit y participer. Sa concentration sur les
revenus supérieurs et sur les grandes entreprises doit en atténuer les effets récessifs. Le matelas
d’épargne et de liquidité de ces catégories et la moindre restriction du crédit qui les caractérisent
doit atténuer la ponction sur la demande et l’investissement.
Des effets collatéraux non maîtrisés
Mais en concentrant le choc sur ces catégories le gouvernement s’expose aussi à des effets collatéraux lourds de conséquences. Premièrement, il taxe les assiettes les plus mobiles ou du moins celles qui peuvent jouer au maximum l’optimisation fiscale… le retour sur impôt peut être en deçà de ses espérances. Deuxièmement, il minimise les effets de capillarité entre agents
…/…
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économiques. L’idée d’épargner fiscalement les PME a ses limites. Ce sont elles qui prennent de
plein fouet les effets du ralentissement de la demande intérieure compte-tenu de leur faible
ouverture internationale. Les hausses d’impôts des grandes entreprises pèsent aussi en amont sur
les sous-traitants. Les grandes entreprises reportent une part de l’ajustement sur leurs
fournisseurs, en particulier sur ceux qui disposent d’un faible pouvoir de négociation.
Troisièmement, c’est en période de faible trésorerie et de hausse du chômage que les politiques
budgétaires produisent leurs effets maximaux sur la croissance. Les pays qui tentent des
stratégies de consolidation rapide en Europe ont vu se réduire fortement leur base fiscale et font
du sur place au regard de leurs objectifs de consolidation. C’est le cas notamment de l’Espagne et
de l’Italie. Un point de croissance en moins, c’est 0,4 à 0,5 % de déficit supplémentaire (8 à 10
milliards). Le risque est grand de voir la France établir un nouveau record en termes de
prélèvement obligatoire, sans que les résultats en termes de déficit soient au rendez-vous.
Effets en chaîne
Si l’on décrypte plus précisément la composition du choc fiscal, cinq types de conséquences
peuvent être dégagés :
1- Une part significative de l’ajustement devrait être amortie par l’épargne. Premièrement,
parce qu’un tiers de la hausse d’impôt sur les ménages porte sur les revenus de l’épargne
qui sont majoritairement réinvestis. La ponction décroit donc mécaniquement l’épargne
privée. Deuxièmement, parce que plus de 80 % des majorations d’impôts et de cotisation
sur les personnes touchent les 10% des plus riches….population qui a une plus forte
capacité de lissage de sa consommation.
2- Même si le choc de demande privé est amorti, il se double d’un choc de consommation
publique qui joue instantanément sur l’activité. La contraction de la consommation privée et
collective devrait contribuer pour 0,7 à 1 point au ralentissement de la croissance.
3- La profitabilité des entreprises grandes et petites devait significativement se dégrader alors
qu’un nombre record de structures sont au bord de la rupture comme le signale l’indicateur
Xerfi de risque de défaillance. Cette dégradation relève directement des hausses de
prélèvements sur les grandes entreprises et indirectement des effets du ralentissement de
la demande intérieure et de la dégradation de l’environnement des fournisseurs.
L’ensemble du tissu productif est touché par capillarité.
4- L’évolution de la fiscalité sur les revenus mobiliers risque de pénaliser fortement la création
d’entreprises. Cette taxation sur les dividendes et les plus-values de cession atteint 60%
avec la CSG pour la future tranche supérieure du barème. L’investissement risque de se
rabattre vers les obligations et les véhicules de placement collectifs afin de différer
l’imposition des plus-values latentes, dans l’immobilier ou les œuvres d’art…
5- La hausse des charges sur les employeurs domestiques, combinée au plafonnement des
niches et aux ponctions sur les hauts revenus, pourrait pénaliser fortement les services à la
personne. Plus généralement, en période de crise, c’est le processus de déversement de
l’emploi sur les métiers de services et sur les professions indépendantes qui pourrait être
grippé (fiscalité des auto-entrepreneurs, hausses des charges des indépendants).
En définitive, le choc fiscal sera lourd d’effets en chaîne sur la conjoncture des secteurs, et sur la
pérennité de pans entiers du tissu d’entreprises. En première ligne du choc fiscal : le commerce,
…/…
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l’intérim, les services aux entreprises, les services domestiques. Reste une question lancinante :
ce blitzkrieg fiscal ne va-t-il pas provoquer des dommages irréversibles sur un appareil productif
déjà bien mal en point ? Cela passe ou cela casse.
Nouveaux prélèvements fiscaux et sociaux sur les ménages et les entreprises PLF et PLFSS 2013
I-Prélèvement fiscaux et sociaux sur les ménages et les indépendants 11,6
Impôt sur le revenu 5,3
- Suppression du prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) pour les dividendes et intérêts 2,0
- Suppression de l'imposition forfaitaire des plus-values mobilières au taux de 19% 1,0
- Tranche de l'IR à 45% : 0,3
- Super-tranche à 75 % 0,2
- Baisse du plafond de l'avantage fiscal du quotient familial 0,5
- Gel du barème – décote 1,3
Autres prélèvements fiscaux 3,9
- Réforme de l'ISF 1,0
- Taxation des plus-values immobilières sans abattement 0,2
- Taxe sur les logements vacants 0,1
- Augmentation du malus automobile 0,2
- Lutte contre la fraude fiscale 1,0
- Plafonnement à 10 000 euros des niches 0,3
- Accises sur la bière et le tabac 0,6
- Cotisation de 0.15 % sur les retraités imposables 0,4
- Redevance audiovisuelle 0,1
Prélèvements sociaux professions libérales 1,3
- Prélèvements sociaux des indépendants 0,9
- Retraites (CNAVPL) 0,2
- Cotisations auto-entrepreneurs 0,2
Cotisations sociales des employeurs à domicile 0,5
Cotisation retraite des fonctions publiques locales et hospitalières 0,6
II-Prélèvements fiscaux et sociaux sur les entreprises 10,6
- Limitation de la déductibilité des intérêts 4,0
- Aménagement de la niche Copé 2,0
- Limitation de l’imputation des reports déficitaires 1,0
- 3% dividendes 0,8
- Taxation des entreprises d’assurance 0,8
- Hausse de la taxe sur les salaires (banques) 0,5
- Cinquième acompte de l’IS 1,0
- Hausse des cotisations pour accident du travail 0,2
- Forfait social employeur sur indemnités de rupture conventionnelle 0,3
III- Divers 0,5
Le médiateur du monde économique
Directeur de la rédaction : Laurent Faibis, Président de Xerfi
Responsable de Xerfi-Previsis: Alexandre Mirlicourtois, Directeur des Etudes
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Comité de rédaction : Jean-Baptiste Bellon, Conseiller de Xerfi, Frank Benedic, Directeur de Xerfi-Precepta,
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Duthoit, Manager Xerfi Global, Laurent Marty, Directeur général de Xerfi, Pascale Mollo, Chef de projet –
relations presse, Olivier Passet, Directeur des synthèses économiques
Société éditrice : Xerfi.com, 13 rue de Calais, 75009 Paris. 01 53 21 81 51, ISSN 1760-8473
Achevé de rédiger le 3 octobre 2012
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1. Environnement économique et financier
1.1. Matières premières
La remontée des métaux ne peut pas durer La hausse des métaux est liée à des effets d’annonce pas aux fondamentaux du marché. La décision par la BCE
de rachats « illimités » de dettes d'État, la mise en place d’un plan de relance en infrastructures en Chine, le
déclenchement d’un QE3 aux Etats-Unis ont fait souffler un vent d’optimisme… qui va vite retomber. La panne du
commerce international, la chute des indices d’activité dans l’industrie montrent une demande amorphe, pas son nouvel
élan. Les cours des métaux, par nature très sensibles aux cycles économiques, devraient de nouveau se retourner.
+ Points de repère
GSCI : le prix des matières premières s’élève sur un rythme annuel moyen de 12,9% depuis 2001. Le pic de la série est atteint en juin 2008 (863), son plancher en janvier 2002 (166). En 2011, l’indice a augmenté de 26,5%, après déjà +23,3% en 2010.
Pétrole : entre 1990 et 2011, le prix du baril a augmenté de 7,7% l’an. Le record est établi en juillet 2008 (133$). Le cours descend à un plancher en décembre 1998 (9,9$). Le pétrole a progressé de 39,6% l’année dernière, après +29,1% en 2010.
Mat. premières agricoles : en dessous de 200 en juillet 2004, le GSCI Agriculture a franchi pour la 1ère
fois la barre des 500 début 2011. Depuis 2005, les prix progressent de 16,6% par an. En 2011, ils se sont accrus de 33,3% après +16% l’année précédente.
Cuivre : à 9 867$ la tonne en moyenne sur le mois, le cours du cuivre a battu son record en février 2011. Après avoir chuté de 26% en 2009, le cours s’est élevé de 46% en 2010, puis de 17% en 2011. En moyenne, il progresse de 5,9% par an depuis 1990.
Matières premières apaisement
Pétrole
stable au dessus de 110$ le baril
Indice GSCI, fin de mois, (panier de matières premières 100 = 1970) Cours du baril (Brent Mer du Nord) en dollar, moyenne mensuelle
500
600
700
800
sept-10 sept-11 sept-12
Sources : estimation septembre 2012 Xerfi (données INSEE via Feri)
70
85
100
115
130
sept-10 sept-11 sept-12
Sources : estimation septembre 2012 Xerfi (données INSEE via Feri)
Matières agricoles
moins tendues Cuivre
à nouveau au-dessus de 8 000$
Indice GSCI Agriculture (panier de matières premières agricoles), fin de mois 100 = 1970
Dollar la tonne, moyenne mensuelle
350
425
500
575
sept-10 sept-11 sept-12
Sources : estimation septembre 2012 Xerfi (données INSEE via Feri)
7 000
8 000
9 000
10 000
sept-10 sept-11 sept-12
Sources : estimation septembre 2012 Xerfi (données INSEE via Feri)
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1. Environnement économique et financier
1.2. Taux de change
La remontée de l’euro handicape les industriels du Sud L’appréciation de l’euro est un frein aux exportations des pays du Sud, par nature très sensibles aux variations de change. Avec d’un côté, la BCE qui a répondu à l’appel des marchés en assouplissant davantage sa politique monétaire. Et de l’autre, des échéances politiques (élections aux Pays-Bas) et institutionnelles (cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe) sans accrocs majeurs, toutes les conditions étaient réunies pour un rebond de l’euro en septembre. Cela a été le cas. C’est une bonne nouvelle pour le consommateur car cela calme le prix des produits importés (carburant principalement). En revanche, une partie des industriels perd en compétitivité. Points de repère
Euro / dollar : introduit à 1,17$ en janvier 1999, l’euro descend à son plancher en juin 2001 (0,85$). Son plus haut est atteint en juillet 2008 à 1,58$. En 2011, le cours moyen a été de 1,39$, en hausse de 4,9% par rapport à 2010.
Euro / yuan : l’euro est resté stable face au yuan en 2011 à 9 yuans en moyenne sur l’année. Le sommet par rapport à la monnaie chinoise advient en décembre 2004 (11,1 yuans contre 1 euro) et son plus bas en octobre 2000 (7 yuans pour 1 euro).
Euro / livre sterling : l’euro a repris un peu de terrain en 2011 face à la livre (+1,1%) pour une moyenne de 0,87£. L’euro atteint un sommet face à la livre en mars 2009 (0,92£) et est tombé à un plus bas en octobre 2000 (0,59£).
Euro / franc suisse : l’euro a dévissé de 10,7% face au franc suisse en 2011 après avoir déjà chuté de 8,4% en 2010. Face à la devise suisse, l’euro est au plus haut en octobre 2007 (1,67 CHF). Son plancher se situe en août 2011 (1,12 CHF).
Euro / dollar – yuan
à nouveau proche de 1,30$ Euro / livre sterling
l’euro se redresse
Évolution de l’euro par rapport au dollar (éch. gauche) et au yuan (éch. droite)
Évolution de l’euro par rapport à la livre sterling
1,2
1,3
1,4
1,5
sept-10 sept-11 sept-12
7,7
8,4
9,1
9,8€/$ (G) €/yuan (D)
Sources : estimations septembre 2012 Xerfi (données Feri)
0,77
0,80
0,83
0,86
0,89
sept-10 sept-11 sept-12
Sources : estimation septembre 2012 Xerfi (données Feri)
Euro / franc suisse
toujours collé au taux pivot Taux de change réel effectif de la France
encore favorable aux exports
Évolution de l’euro par rapport au franc suisse Taux de change réel effectif de la France (c’est-à-dire pondéré par le poids des pays dans la structure des échanges). Indice 100 = 2005
1,10
1,20
1,30
1,40
sept-10 sept-11 sept-12
Sources : estimation septembre 2012 Xerfi (données Feri)
92
93
94
95
96
97
98
sept-10 sept-11 sept-12
Sources : estimation septembre 2012 Xerfi (données Feri)
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1. Environnement économique et financier
1.3. Commerce international
A l’arrêt avant de reculer L’économie mondiale vacille. La preuve, c’est la croissance négative ou le ralentissement d’un nombre croissant
d’économies au 2ème
trimestre. Et la situation ne s’est pas améliorée depuis avec pour conséquence le tarissement des
flux échangés un peu partout dans le monde. Comme la panne est générale, aucune zone n’est totalement épargnée,
pas même les BRIC. En fait, seuls les Etats-Unis tirent leur épingle du jeu à la faveur d’un dollar notablement sous-
évalué par rapport à l’euro et aux premières retombées sur leurs exportations de leurs efforts de ré-industrialisation.
Points de repère
Commerce international : après une chute historique de 12,6% (en volume) en 2009 (la dernière datait de 2001 avec -0,3%), le commerce mondial a rebondi en 2010 (+16,1%). La hausse s’est poursuivie en 2011 mais le rythme de croissance est tombé à 6%, soit un niveau inférieur à sa moyenne de long terme (+6,1% entre 1992 et 2011).
Pays développés : la chute de 2009 a été plus brutale que chez les émergents (-16% contre -9%) et la remontée de 2010 moins vive (+13,7% contre +18,8%). L’année 2011 s’est terminée sur une hausse de 4,9% ce qui est supérieure à la moyenne de long terme (1992-2011) qui est de 4,4%.
Emergents : entre 1992 et 2011, les exportations des émergents ont progressé sur une base annuelle moyenne de 8,7%. Après avoir fortement rebondi en 2010, le rythme de croissance a nettement fléchi en 2011, pour revenir à 7%.
Commerce international
bloqué Commerce international
amorphe
Indice en volume (100 = 2000) des exports, moyenne mobile 3 mois Variation en volume (3 derniers mois / 3 mois précédents) des exports
155
160
165
170
juil-10 juil-11 juil-12
Sources : calculs Xerfi (données CPB)
-1%
1%
3%
5%
juil-10 juil-11 juil-12
Sources : calculs Xerfi (données CPB) Zone
Pays développés / émergents
panne générale Pays développés
les Etats-Unis surnagent
Indice en volume (100 = 2000), moyenne mobile 3 mois des exports Variation en volume (3 derniers mois / 3 mois précédents) des exports
120
125
130
135
juil-10 juil-11 juil-12
215
225
235
245Pays avancés (G) Emergents (D)
Sources : calculs Xerfi (données CPB)
-5%
0%
5%
10%
juil-11 juil-12
USA Japon Zone euro
Sources : calculs Xerfi (données CPB)
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1. Environnement économique et financier
1.4. Economies avancées : moral des industriels
Aucune zone n’est épargnée par la déprime industrielle L’activité industrielle reste déprimée. Excepté au Japon où les données de juillet et août manquent, tous les
indicateurs de confiance se situent en dessous de 100, frontière marquant une activité normale. En fait seule l’intensité
varie. Sans surprise, c’est au sud de la zone euro que les difficultés sont les plus marquées. Dans le nord, la situation
est moins tendue mais s’est altérée au fil des mois : signe de la contamination des économies du cœur de la zone par
celles de la périphérie. Finalement, c’est aux Etats-Unis et au Royaume-Uni que la situation reste la moins dégradée.
Points de repère
Etats-Unis / Japon / zone euro : l’indicateur américain descend à son plus bas niveau en décembre 2008 (96). Il touche un point haut en février 2011 (101,8). Au Japon, la confiance touche un point bas (97,3) en mai 2009. Le pic survient en mars 2007 (101,6). Pour la zone euro, le creux de la série survient en mars 2009 (96,3) et son apogée en avril 2007 (101,7).
Big three européens : la confiance des industriels allemands, français et britanniques est à son plus haut niveau depuis 2005, en février et mars 2011. Elle était au plus bas au 1
er trimestre 2009, avec des valeurs respectives de 95,7, 97,2 et 96,0.
Europe du Sud : au plus haut avec respectivement des valeurs atteignant ou approchant en avril 2007, 102 pour l’Italie, l’Espagne et la Grèce, la confiance est tombée à ses plus bas niveaux (autour de 95) en mars 2009.
Pays-Bas / Belgique : les pics se situent en octobre 2006 et juin 2007 (102 environ), les points bas au T1 2009.
Les grandes zones
plongeon général Big three européens
un cran en dessous
Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal)
98
99
100
101
102
août-10 août-11 août-12
USA Japon Zone euro
Sources : OCDE (via Feri)
99
100
101
102
103
104
août-10 août-11 août-12
Allemagne France Roy-Uni
Sources : OCDE (via Feri) Zone
Europe du Sud
toujours plus bas Pays-Bas / Belgique
un zest d’amélioration
Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal)
96
98
100
102
août-10 août-11 août-12
Italie Espagne Grèce
Sources : OCDE (via Feri)
98
99
100
101
102
août-10 août-11 août-12
Belgique Pays-Bas
Sources : OCDE (via Feri)
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1. Environnement économique et financier
1.5. Economies avancées : moral des ménages
Miné Les ménages broient du noir un peu partout dans le monde. La superposition des plans d’austérité, la montée du
chômage, les incertitudes concernant l’avenir laissent peu de place à l’optimisme. Et c’est un fait, tous les indicateurs de
confiance ont plus ou moins la même allure dans les principales économies avancées. En tout état de cause, ils sont
tous en dessous du niveau jugé normal (valeur 100 par construction). Seule la graduation varie : de l’Allemagne, où le
niveau reste proche de la moyenne de long terme, jusqu’en Europe du Sud, où il se situe 3 points en-dessous.
Points de repère
Etats-Unis / zone euro : la confiance descend aux USA à un point bas en février 2009 (96,7). Le pic se situe en janvier 2007, à 101,0. Pour la Zone euro, ces points sont touchés en février 2009 (96,5) et juin 2007 (101,7).
Big three européens : partie du même niveau en janvier 2009 (environ 97), seule la confiance en Allemagne est repassée au-dessus de 100. Elle atteint même son plus haut niveau depuis 2005 en décembre 2010 (102,6).
Europe du Sud : la confiance grecque touche le fond en déc. 2011 (94,6). Elle était à son plus haut en oct. 2007 (100,9). Ces valeurs sont de 96,4 (juin 2012) et 96 (déc. 2008) et de 100,5 et 100,3 (juil. 2006 et juin 2007) pour l’Italie et l’Espagne.
Pays-Bas / Belgique : à 101,5 environ, la confiance était quasiment à un sommet dans les deux pays mi-2007. La confiance descend à son plus bas niveau au 1
er trimestre 2009 (98,2).
Les grandes zones
les Européens sont les plus déprimés Big three européens
abattement général
Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal)
96
97
98
99
100
101
août-10 août-11 août-12
USA Japon Zone euro
Sources : OCDE (via Feri)
97
99
101
103
août-10 août-11 août-12
Allemagne France Royaume-Uni
Sources : OCDE (via Feri) Zone
Europe du Sud
engluée dans la déprime Pays-Bas / Belgique
léger mieux aux Pays-Bas
Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal)
94
96
98
100
102
août-10 août-11 août-12
Italie Espagne Grèce
Sources : OCDE (via Feri)
98
99
100
101
102
août-10 août-11 août-12
Belgique Pays-Bas
Sources : OCDE (via Feri)
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1. Environnement économique et financier
1.6. BRIC
Demande intérieure trop faible pour remplacer les exports Les signes de ralentissement se multiplient. Les uns après les autres, tous les indicateurs prennent la même
direction. Celle d’un coup de frein assez appuyé. En Chine, le rythme de croissance est déjà tombé à 7,8% au 2ème
trimestre, une performance très inférieure à ses standards, plus proches, voire supérieurs à 10%. Au Brésil, même si le
pays est riche en ressources naturelles et profite du haut niveau des cours des matières premières, la production
industrielle déçoit. Ce pays, comme la majorité des émergents, ne peut se soumettre au ralentissement mondial.
Points de repère
Brésil : après être descendu à un plus bas au 1er
trimestre 2009 (depuis 2005), le climat des affaires s’est restauré pour atteindre
un plus haut début 2010. Pour les ménages, T2 2009 marque un plancher et le plus haut est réalisé au 1er
trimestre 2012.
Russie : depuis 2005, le creux survient au 1er
trimestre 2009 pour les ménages comme pour les entreprises. Le pic est atteint au
2e
trimestre 2007 pour les entreprises (à 104,3) et au 3e trimestre 2008 pour les ménages (+1).
Inde : sur les 5 dernières années, le sommet est atteint au T2 2007 (201,2) et le plancher au T2 2009 (93,8).
Chine : les pics pour les entreprises et les ménages (146 et 113) sont atteints à la mi-2007, les plus bas au 1er
trimestre 2009 pour
les entreprises avec 105,6 et au 4ème
trimestre 2011 pour les ménages avec 99,3.
Brésil
les entreprises souffrent Russie
baisse de régime
Climat des affaires (50 = neutre), échelle de gauche Confiance des consommateurs (100 = neutre), échelle de droite
Climat de l’activité dans l’ind. manuf. (100 = neutre), échelle de gauche Confiance des consommateurs (0 = neutre), échelle de droite
50
55
60
65
70
sept-09 sept-10 sept-11 sept-12
135
143
151
159
167
Entreprises (G)
Consommateurs (D)
Sources : CNI, FecomSP (données trimestrielles via Feri)
95
98
101
104
sept-09 sept-10 sept-11 sept-12
-30
-20
-10
0
Entreprises (G) Consommateurs (D)
Sources : OCDE et FSS (données trimestrielles via Feri) Zone
Inde
aucune amélioration en perspective Chine
un rythme de croissance plus lent
Climat anticipé des affaires (100 = T2 1999) Climat des affaires et confiance des ménages (100 = neutre)
120
140
160
180
200
sept-09 sept-10 sept-11 sept-12
Sources : DuBrl (données trimestrielles via Feri)
90
105
120
135
150
sept-09 sept-10 sept-11 sept-12
EntreprisesConsommateurs
Sources : NBSC et CEMAC (données trimestrielles via Feri)
11/24
2. La situation des entreprises françaises
2.1. France : industrie manufacturière
Gris foncé La situation reste dégradée dans l’industrie. Mais la baisse des indicateurs est moins vertigineuse que dans les
services ou la distribution. Stabilisé à 90, l’indice du climat des affaires se situe sous sa moyenne de long terme fixée à
100 par construction. Une valeur encore très éloignée des points les plus bas atteints lors de la récession. Il n’y a pas là
de paradoxe. Une partie des industriels va chercher tout simplement la croissance là où elle se trouve en exportant dans
les zones les plus dynamiques. Cela leur permet de s’affranchir, en partie, d’une demande intérieure bloquée.
Points de repère
Climat des affaires : depuis 1980, le minimum de la série survient en mars 2009 (69). L’optimum est de 126 (juin 2000).
Pers. perso. de prod. : la moyenne de long terme est de 5,1 avec un minimum de -33 début 2009 et un pic à 25, en octobre 2000.
Production industrielle : le point haut est atteint en février 2008 (104,2). Mars 2009 marque le point le plus bas de la série (82,9). L’activité a progressé de 3,2% en 2011 (après +4,5% en 2010 et -13,9% en 2009). Depuis 2000, l’activité est en recul de 9%.
Carnets de commandes : depuis 1976, la moyenne s’établit à -17. Le creux de la série est en mars 2009 (-67) et le plus haut, en juin 2000 (+33).
TUC : la moyenne de long terme est de 85,3%. Mars 2009 est un plus bas historique et mars 1990 (90,1%), le pic de la série.
Climat des affaires
1 an sous sa moyenne de long terme Activité réelle et perspectives
l’horizon reste bouché
Indice synthétique du climat des affaires (moyenne = 100) Perspectives d’activité (soldes d’opinion des industriels) en %, gauche Niveau de la production (100 = 2005), droite
70
80
90
100
110
120
sept-09 sept-10 sept-11 sept-12
Climat des affaires Moyenne de long terme
Sources : INSEE (données via Feri)
-30
-10
10
30
sept-09 sept-10 sept-11 sept-12
80
85
90
95
Perspectives - G Production - D
Sources : INSEE (données via Feri) Zone
Carnets de commandes globaux
dégarnis
Taux d’utilisation des capacités de prod.
sous-utilisation des équipements
Niveaux des carnets de commandes globaux (soldes d’opinions, en %) Taux d’utilisation des capacités de production, en %
-70
-50
-30
-10
10
sept-09 sept-10 sept-11 sept-12
Carnets globaux Moyenne de long terme
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
60
70
80
90
2008 2009 2010 2011 2012
TUC Moyenne de long terme
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
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2 La situation des entreprises françaises
2.2. Construction (bâtiment et travaux publics)
De plus en plus noire La construction neuve est à son tour rattrapée par la crise. Pourtant, à force de bons résultats, elle donnait jusqu’ici
l’impression d’être inébranlable dans une économie chancelante. Ce n’était en réalité qu’un effet d’optique. Car la
construction n’évolue pas à contre-courant. Elle est simplement en décalage par rapport au reste de l’économie. Et ce
sont désormais les conditions économiques et financières dégradées du début de l’année (resserrement du crédit,
hausse du chômage, etc.) qui sont à l’œuvre et non plus celles du second semestre 2011 qui étaient encore favorables.
Points de repère
Climat des affaires (bâtiment) : le creux survient en janvier 1993 (79) et le pic de la série, en octobre 2000 (121).
Mises en chantier (MC) : la moyenne des mises en chantier de logements sur les 10 dernières années est de 391 481 unités avec
un pic à plus de 465 000 en 2007. La construction neuve de locaux professionnels atteint son apogée en 2007 (42 millions de m²).
Elle est descendue à 22,1 millions de m² en 2010.
TP (carnets de commandes) : la moyenne de long terme est de -28 avec un sommet en juin 2000 (49) et un creux en décembre
1983 (-77).
TP (activité) : depuis 1974, la moyenne de l’activité passée est de -6, celle de l’activité prévue de -15.
Climat des affaires dans le bâtiment
au plus bas depuis deux ans Bâtiment : mises en chantier
dans la zone rouge
Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne) Locaux professionnels (cumul 12 mois) en millions de m², gauche Logements (cumul 12 mois), en milliers, droite
90
95
100
105
sept-09 sept-10 sept-11 sept-12
Climat des affaires Moyenne de long terme
Sources : INSEE (données via Feri)
20
25
30
35
août-09 août-10 août-11 août-12
300
350
400
450Locaux professionnels - G Logements - D
Sources : calculs Xerfi (données SOeS via Feri) Zone
Carnets de commandes dans les TP
plus étoffés Activité dans les travaux publics
un peu plus d’activité
Jugements sur les carnets de commandes (soldes d’opinions, en %) Activité passée et prévue (soldes d’opinions, en %)
-70
-50
-30
-10
10
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Carnets de commandes Moyenne de long terme
Sources : INSEE (données via Feri)
-60
-40
-20
0
20
40
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Activité prévue Activité passée
Sources : INSEE (données via Feri)
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2. La situation des entreprises françaises
2.3. Services
Très malmenés L’amortisseur traditionnel des chocs conjoncturels ne joue plus son rôle. Pourquoi ? Tout simplement à cause de
la panne de la demande intérieure. Or par nature, l’activité des services est quasi-uniquement branchée sur la demande
intérieure. Et faute de demande, l’activité s’étiole progressivement. Le mouvement est plus particulièrement marqué
dans les services aux ménages dont le chiffre d’affaires en volume est sur la mauvaise pente depuis plusieurs mois déjà.
Les services aux entreprises, moins directement connectés à la demande domestique, résistent un peu mieux.
Points de repère
Climat des affaires : le plus bas historique survient en mars 2009 (67) et le plus haut (115) en avril 1989.
Perspectives d’activité : la moyenne pour l’ensemble des services (y compris intérim) ressort à 3,5. Le plus haut est atteint en
janvier 1988 à +29 et le plus bas en avril 2009 (-25)
Chiffre d’affaires (serv. ménages) : l’activité a progressé de 1% en volume (+2,8% en valeur) en 2011 après avoir stagné en 2010
(+0,3%). Entre 2000 et 2011, le chiffre d’affaires en volume a baissé de 2,7% mais a augmenté de 22,6% en valeur.
Chiffre d’affaires (serv. entreprises) : le chiffre d’affaires en valeur s’est élevé de 6,3% en 2011 après + 1,6% en 2010. Entre 2000
et 2011, l’activité s’est élevée au rythme de 4,2% l’an ce qui correspond à une hausse générale de 57,4%.
Climat des affaires
très loin du niveau normal Perspectives d’activité
l’activité va continuer de baisser
Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne) Perspectives d’activité (soldes d’opinions), en %
70
80
90
100
110
sept-09 sept-10 sept-11 sept-12
Climat des affaires Moyenne de long terme
Source : INSEE (via Feri)
-20
-10
0
10
20
sept-09 sept-10 sept-11 sept-12
Perpestives (services ensemble)
Moyenne de long terme
Source : INSEE (via Feri) Zone
Chiffre d’affaires : services aux ménages
sur la mauvaise pente Chiffre d’affaires : serv. aux entreprises
stable depuis 4 mois
Chiffre d’affaires (100 = 2005) Chiffre d’affaires en valeur (100 = 2005)
94
98
102
106
110
114
juil-09 juil-10 juil-11 juil-12
Valeur Volume
Source : INSEE (via Feri)
100
120
140
juil-09 juil-10 juil-11 juil-12
Source : INSEE (via Feri)
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2. La situation des entreprises françaises
2.4. Commerce
En danger Il y a dans les déboires actuels du commerce l’impact de la crise sur la consommation. Mois après mois, les
Français se disent inquiets sur l’évolution future de leurs situations financières personnelles. Ils ont donc mis le pied sur
le frein en matière de dépenses et rien ne va les encourager à appuyer sur l’accélérateur, bien au contraire. Les
détaillants s’attendent donc à encore plus de difficultés comme le dévoile la chute de leurs perspectives d’activité, une
chute confirmée par l’effondrement de leurs intentions de commandes qui touchent un plus bas depuis le 1er
semestre
2009. Points de repère
Climat des affaires : le point de décembre 2008 (77) constitue le deuxième plus bas de la série. En moyenne en 2011, le climat ressort à 100,3, soit un niveau proche de la moyenne de long terme (100). Le plus haut se situe à 121 (décembre 1999).
Perspectives d’activité : la moyenne pour l’ensemble est de -2 dont : commerce automobile (-9) et commerce de détail (*)
(+4,6). Les perspectives d’ensemble du commerce sont à leur apogée en juin 2007 (20) et aux plus bas, en décembre 2008 (-31).
Immatriculations (véhicules particuliers) : 2,2 millions de véhicules neufs ont été immatriculés en 2011. Un chiffre en baisse de 2,1% sur 2010. Avec 2,30 millions d’immatriculations, 2009 a été un pic depuis 1995. Le creux survient en 1997 avec 1,71 million.
Chiffre d’affaires (commerce de détail) : le CA en valeur a progressé de 3,4% en 2011 soit au même rythme qu’en 2010. Au cours des 11 dernières années, le chiffre d’affaires a augmenté de 38,1% ce qui correspond à un rythme annuel moyen de 3%.
Climat des affaires (ensemble)
au plus bas depuis 2 ans Perspectives d’activité (ensemble)
la chute s’accentue
Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne) Evolution des ventes dans les 3 prochains mois (soldes d’opinions), en % / (*) hors carburants, hors pharmacie
80
90
100
110
sept-09 sept-10 sept-11 sept-12
Climat des affaires
Moyenne de long terme
Source : INSEE (via Feri)
-40
-20
0
20
sept-09 sept-10 sept-11 sept-12
Com. auto.EnsembleComm. de détail (*)
Source : INSEE (via Feri) Zone
Immatriculations : véhicules particuliers
la descente s’accélère Chiffre d’affaires : commerce de détail (*)
la hausse des prix soutient l’activité
Immatriculations de véhicules neufs (glissement annuel) Chiffre d’affaires en valeur (base 100 = 2005)
-30%
-10%
10%
30%
50%
sept-09 sept-10 sept-11 sept-12
Source : INSEE (via Feri)
103
108
113
118
juil-09 juil-10 juil-11 juil-12
Source : INSEE (via Feri) (*) Hors automobile
15/24
2. La situation des entreprises françaises
2.5. Salaires et coût du travail
Une progression déconnectée du marché du travail La hausse des salaires reste stable, légèrement supérieure à 2%. Avec 23 900 demandeurs d'emploi
supplémentaires en août, le nombre de chômeurs en France dépasse la barre des 3 millions. Un record depuis 1999.
Pourtant, malgré un marché du travail dégradé, la hausse des salaires est restée stable au 2ème
trimestre (avant même
le coup de pouce donné au SMIC). C’est le signe évident que les salaires sont en partie régulés et répondent peu (ou
pas) à la situation du marché du travail. En cause le nombre important de salariés rattaché au salaire minium.
Points de repère
Salaire (ensemble) : la hausse en 2011 a atteint 2,2% après 1,8% en 2010 et 2,2% l’année précédente. Sur les 11 dernières années, les salaires ont progressé sur une base annuelle moyenne de 2,5%, soit de 30,9% sur la période.
Salaire (par catégorie) : depuis 2000, le salaire des ouvriers a progressé de 2,6% l’an contre 2,3% pour les professions intermédiaires et pour les cadres. En 2011, les revalorisations ont été de 2,1% pour les cadres et de 2,2% pour les autres.
Salaire (par branche) : c’est dans le BTP que la hausse a été la plus vive depuis 2000 (+2,9% l’an) contre 2,5% dans l’industrie et 2,4% pour le tertiaire. En 2011, l’industrie est en tête avec une hausse de 2,4% et devance le tertiaire (2,2%) et le BTP (2,1%)
Coût du travail : le coût du travail s’est alourdi de 3,4% en 2011 après 3% en 2010. Depuis 2000, il progresse sur une base annuelle moyenne de 3,3%, soit une hausse générale de 42,8%.
Salaires
bloqués autour de 2,2% Salaires par catégorie
les ouvriers un peu mieux lotis
Salaire mensuel de base – Ensemble des salariés (variation annuelle) Salaire mensuel de base (variation annuelle par catégories)
1,5%
2,0%
2,5%
3,0%
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Sources : calculs Xerfi (données Dares)
1,5%
2,0%
2,5%
3,0%
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Ouvriers Prof. intermédiaires Cadres
Sources : calculs Xerfi (données Dares) Zone
Salaires par branche
l’industrie reste devant Coût du travail (salaire + charges)
décélération
Salaire mensuel de base (variation annuelle par grandes branches) Indice du coût du travail (variation annuelle)
1,5%
2,0%
2,5%
3,0%
3,5%
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Industrie BTP Tertiaire
Sources : calculs Xerfi (données Dares)
1%
2%
3%
4%
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Sources : calculs Xerfi (données Dares)
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2. La situation des entreprises françaises
2.6. Coût des locaux
Erosion des indices avant la chute des prix Les premiers signes d’essoufflement de la hausse sont perceptibles. Bien que toujours très élevé, l’ICC a cédé
(-1,3%) par rapport à son record historique, qui était de 1 638 points au premier trimestre. En glissement annuel,
l’augmentation n’est plus que de 4,05%, après être montée à 6,85% au quatrième trimestre 2011. C’est une bonne
nouvelle pour les entreprises : la progression des coûts des locaux ralentit. De son côté, l’indice des loyers commerciaux
progresse de nouveau (+3,5% en glissement annuel au 1er
trimestre).
Points de repère
Indice du coût de la construction : le pic de l’ICC survient au 4ème
trimestre 2011 où il atteint la valeur de 1 638. Après une baisse de 2,7% en 2009, il a progressé de 1,1% en 2010 puis de 5,4% en 2011. Entre 2000 et 2011, il s’élève en moyenne de 3,5%, soit une hausse totale sur la période de 45,9%.
IPEA : en hausse de 1,9% en 2011, la progression de l’IPEA s’est nettement accélérée (+0,9% en 2010). De 2001 à 2011, l’IPEA s’est élevé de 36,6% ce qui correspond à une hausse annuelle moyenne de 3,2%.
ILC : après un bref passage en territoire négatif, les variations de l’ILC ont retrouvé leur tendance moyenne. Depuis le début de la série (2
e trimestre 2007), l’indice des loyers commerciaux s’est élevé de 9,8%, soit 0,5% en moyenne par trimestre.
Indice du coût de la construction (ICC)
1ere baisse depuis 2009
Indice du coût de la construction (ICC)
retournement
ICC en niveau (00 = T4 1953)
Glissement annuel de l’ICC
1 425
1 500
1 575
1 650
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
-6%
-3%
0%
3%
6%
9%
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Zone
Prix des travaux d’entretien (IPEA)
reflux sous la barre des 2%
Indice des loyers commerciaux (ILC)
stable autour de 3,5%
Glissement annuel de l’IPEA Glissement annuel de l’ILC
0%
1%
2%
3%
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Sources : calculs Xerfi (données SOeS)
-2%
0%
2%
4%
mars-09 mars-10 mars-11 mars-12
Sources : calculs Xerfi (données SOeS via Feri)
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2. La situation des entreprises françaises
2.7. Prix à la production
Tensions déflationnistes hors énergie Les prix à la production dans l’industrie restent particulièrement sages. Certes, ils ont progressé sur un mois de
1,2% en août sur le marché français après 0,4% en juillet. Mais c’est sous l’impact de la hausse des prix des produits du
raffinage et des denrées alimentaires, soient les composantes les plus volatiles. Hors énergie, aucune progression n’est
apparue, bien au contraire. A moins de 1%, la hausse des prix sur un an est quasiment bloquée. Dans le commerce, le
mouvement est encore plus marqué avec à la clé une situation devenue déflationniste tout comme dans l’informatique
Points de repère
Industrie (marché intérieur) : en 2011 sur le marché français, hors énergie, les prix à la production se sont élevés de 3,7% contre 27,8% pour les produits du raffinage et de la cokéfaction.
Construction (index BT 01, tous corps d’état) : les index nationaux BT sont utilisés pour les actualisations et les révisions de prix, des marchés de la construction. Il mesure l'évolution du coût des facteurs de production dans le bâtiment. Après une hausse de 2,7% en 2010, la progression a atteint 4% en 2011.
Commerce de détail : après avoir reculé de 0,5% en 2010, le déflateur du commerce de détail s’est élevé de 0,7% en 2011.
Services : dans la programmation et le conseil en informatique les prix se sont élevés de 0,8% et de 1,4% en 2010 et 2011. Les évolutions ont été de 1,1% en 2011 pour les services d'architecture, d'ingénierie et de conseil technique après -1,2% en 2010.
Industrie (prix sur le marché intérieur)
coup de chaud sur le prix du raffinage Construction
décélération
Glissement annuel du prix mensuel à la production Glissement annuel de l’index mensuel BT 01
0%
10%
20%
30%
40%
août-10 août-11 août-12
Ind. (hors énergie) Raffinage
Source : INSEE (via Feri)
2%
4%
6%
mars-10 mars-11 mars-12
Source : INSEE (via Feri)
Commerce
en déflation depuis le début de l’été Services
toujours négatif dans l’informatique
Glissement annuel du déflateur Glissement annuel des prix trimestriel à la production
-1%
0%
1%
2%
juil-10 juil-11 juil-12
Source : Eurostat (via Feri)
-2%
-1%
0%
1%
2%
3%
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Architectures, ingénierie, conseil techniqueInformatique
Source : INSEE (via Feri)
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2. La situation des entreprises françaises
2.8. Conditions de crédits
Coûts peu élevés et plus grande sélectivité L’Euribor 3 mois est historiquement bas. A 0,22% seulement, l’Euribor 3 mois a touché un plus bas historique fin
septembre. Cette descente se retrouve en partie dans les tarifs pratiqués par les banques même si la baisse n’est pas
totalement répercutée dans les tarifs bancaires accordés aux entreprises. Quant à l’accès des PME aux crédits, il va
devenir plus compliqué après un premier trimestre moins tendu. A l’opposé, pour les grands groupes, la recherche de
financement devrait devenir moins difficile après s’être déjà en partie détendue en début d’année.
Points de repère
Euribor : de juillet 2009 à septembre 2010, l’Euribor est passé sous le seuil de 1%. La moyenne 2010 est la plus faible jamais enregistrée. Le sommet survient en septembre 2008 (5,28%), le plancher en août 2012 (0,35%).
Critères d’octroi des crédits : l’enquête, mise en place depuis le quatrième trimestre 2002, vise à analyser la politique suivie par les banques en matière de distribution des crédits. Les informations collectées sont d’ordre qualitatif. Les répondants doivent choisir, dans leurs réponses, entre cinq critères: 1-sensiblement durcis ; 2- quelque peu durcis ; 3-pratiquement inchangés ; 4- assouplis quelque peu ; 5- sensiblement assouplis. Les conditions d’octroi d’un crédit se rapportent aux obligations spécifiques acceptées par le prêteur et l’emprunteur. Il s’agit du taux d’intérêt, du montant maximum du crédit, des conditions d’accès ainsi que d’autres conditions pouvant prendre la forme de frais autres que les intérêts, de demandes de garanties, etc.
Taux à 3 mois
historiquement bas Critères d’octroi des crédits aux entreprises
fin de l’assouplissement général
Euribor 3 mois (fin de mois) Solde d’opinion des banques
0,2
0,5
0,8
1,1
1,4
1,7
sept-10 sept-11 sept-12
Sources : estimation août 2012 Xerfi (données BCE via Feri)
-35%
-10%
15%
40%
65%
90%
juin-07 juin-08 juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Constatés Prévus Durcissement
Assouplissement
Source : Banque de France
Crédits aux PME
léger resserrement en vue Crédits aux grandes entreprises
desserrement des conditions de crédits
Solde d’opinion des banques Solde d’opinion des banques
-35%
-10%
15%
40%
65%
90%
juin-07 juin-08 juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Constatés Prévus Durcissement
Assouplissement
Source : Banque de France
-35%
-10%
15%
40%
65%
90%
juin-07 juin-08 juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Constatés Prévus Durcissement
Assouplissement
Source : Banque de France
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2. La situation des entreprises françaises
2.9. Situation financière des entreprises
Très préoccupante L’état de santé financière des entreprises est très inquiétant. Les différentes enquêtes de trésoreries (aussi bien
celles de l’INSEE par branche que celle de l’AFTE sur les grandes entreprises) envoient le même message : la cote
d’alerte a été franchie et nombre de sociétés se retrouve au bord du gouffre, c'est-à-dire au bord d’un « cash-crunch ».
La préoccupation des chefs d’entreprise ces prochains mois sera donc bien plus d’ériger des digues pour sauvegarder
les trésoreries que de s’engager dans des dépenses importantes et risquées.
Points de repère
Trésorerie d’exploitation des grandes entreprises : le pic de la série est atteint en mars 2005 (+17,5%), le plancher en décembre 2008 (-25%). En moyenne en 2011, le solde d’opinions a été de 5%.
Trésorerie (industrie) : sur longue période (depuis 1990), le solde d’opinion sur la situation de trésorerie est de -4,5. Le sommet est atteint au 2
e semestre 1998 (+13). Le creux se situe au 2
e semestre 2008 (-33).
Trésorerie (par grande branche) : dans le bâtiment, la moyenne de long terme de jugement sur la situation de la trésorerie ressort à -10,1, celle des services à -11,5 et du commerce à -15,1.
Trésorerie des grandes entreprises
tendance à peine moins négative Trésorerie (industrie)
de très grandes difficultés
Solde d’opinions, cvs, en %, données mensuelles Solde d’opinions sur la situation de la trésorerie (données semestrielles)
-15
-5
5
15
sept-10 sept-11 sept-12
Comment jugez-vous la situation de votre trésorerie d'exploitation, aisée,
Source : AFTE-Coe-Rexecode
-40
-30
-20
-10
0
10
juin-07 juin-08 juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Moyenne de long terme
Sources : INSEE (via Feri) Zone
Trésorerie (BTP)
asséchée
Trésorerie (services et commerce)
de moins en moins de cash
Jugement sur les trésoreries (soldes d’opinions, en %) Jugement sur les trésoreries (soldes d’opinions, en %)
-30
-20
-10
0
juin-10 juin-11 juin-12
Moyenne de long terme
Sources : INSEE (via Feri)
-30
-20
-10
0
juin-10 juin-11 juin-12
Services Commerce
Sources : INSEE (via Feri)
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2. La situation des entreprises françaises
2.10. Risque de défaillance
Retour au pic historique Le niveau de risque revient à ce qu’il était début 2009. Assèchement des trésoreries, trou d’activité, carnets de
commandes dégarnis, tensions sur les prix, tout converge pour faire remonter le risque de défaillance. Et il remonte
d’autant plus que tous ces facteurs dépressifs s’abattent sur un tissu d’entreprises fragilisé par la crise de 2008-2009.
Aucune branche n’est épargnée. Pour celles (construction et services aux entreprises) qui présentaient le risque le plus
élevé, les variations sont marginales. En revanche, là où il était le plus bas (industrie et commerce), il remonte.
Points de repère
Risque de défaillance (ensemble) : de janvier 2010 à janvier 2011, le risque moyen a été de 60 avec un pic à 66 en avril 2010. La moyenne de long terme se situe par construction à 50.
Industrie / Construction : la note de risque moyenne a été 69,6 dans l’industrie contre 73,7 dans le BTP entre janvier 2010 et janvier 2011. Les pics des deux séries sont atteints en juin 2009 (79,7) pour l’industrie et avril 2010 (81,2) pour le BTP. Comprises entre 60 et 80, les deux branches se situent désormais dans la zone de risque élevé voire très élevée dans le BTP.
Commerce / Services aux entreprises (SAE) : le risque moyen a été de respectivement 53,4 et 68,5 pour les deux branches. Le sommet dans le commerce (58,4) et les services aux entreprises (74,8) survient en janvier 2009 et janvier 2010. Le commerce se situe dans la zone de risque marqué (échelle de 41 à 60) et les SAE dans la zone de risque élevé.
Ensemble des entreprises
au plus haut Répartition par secteur des défaillances
plus de 50% dans BTP + commerce
Note de risque de 1 à 100 (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises)
% du total des défaillances
50
55
60
65
juil-09 juil-10 juil-11 juil-12
Moyenne de long terme
Source : Xerfi Risk
Commerce
BTPIndustrie
Transports
Serv.
entreprises
Autres
Source : Xerfi Risk Zone
Industrie & BTP
remontée du risque industriel Commerce et services aux entreprises
dégradation dans le commerce
Note de risque de 1 à 100 (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises)
Note de risque de 1 à 100 (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises)
50
55
60
65
70
75
80
85
juil-09 juil-10 juil-11 juil-12
Industrie BTP
Source : Xerfi Risk
45
50
55
60
65
70
75
80
juil-09 juil-10 juil-11 juil-12
Commerce SAE
Source : Xerfi Risk
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3. Ménages
3.1. Environnement économique et financier des ménages
L’amélioration du 2ème
trimestre est un feu de paille Après trois trimestres de recul, le pouvoir d’achat a progressé au 2
ème trimestre. Cette hausse doit pour beaucoup
à la décélération des prix à la consommation (+0,2% en T2 après +0,7% en T1). Car du côté des ressources financières
c’est le gris qui domine avec un net coup de frein des revenus salariaux (+0,4% en T2 après +0,7% en T1). Dès lors, on
ne peut être qu’inquiet pour la fin de l’année. Le ralentissement des revenus salariaux devrait se poursuivre (malgré le
coup de pouce donné au Smic) et on sait déjà que l’inflation a de nouveau accéléré durant l’été.
Points de repère
Pouvoir d’achat : la hausse a été de 2,2% par an en moyenne sur les dix dernières années. Avec seulement 1,3%, 2010 a été
l’une des années de plus faible progression du pouvoir d’achat après 2008 (+0,4%).
Inflation : l’inflation moyenne depuis 2000 a été de 1,7%. En 2011, la hausse des prix a été de 2,1% après 1,7% en 2010. L’indice
sous-jacent évolue sur une base annuelle moyenne de 1,5%. A 0,4% en février 2011, il est à son plus bas niveau depuis 1990.
IRL : la hausse a été de 1,5% l’an entre 2006 et 2010 avec un plus haut en 2008 (+2,5%) et un plus bas en 2010 à (0,8%).
Chômage : le taux de chômage a été en moyenne de 9,8% en 2010. Il était inférieur à 9% au début des années 2000. Le plus bas
de la série depuis 2000 survient en février 2008, avec 7,6% et le pic en août 2012, à 10,1%.
Pouvoir d’achat
un zeste positif au 2ème trimestre Inflation générale
tendance de fond à la baisse
Variation trimestrielle Glissement annuel de l’indice des prix à la consommation
-0,5%
0,0%
0,5%
1,0%
juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Ensemble Par unité de consommation
Source : INSEE
0%
1%
2%
3%
août-10 août-11 août-12
Inflation Sous jacente
Objectif BCE
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Zone
Loyer (IRL)
la facture logement s’alourdit Taux de chômage
toujours plus élevé
Glissement annuel de l’IRL Taux de chômage en % de la population active
-1%
0%
1%
2%
3%
juin-08 juin-09 juin-10 juin-11 juin-12
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
9,3
9,5
9,7
9,9
10,1
10,3
10,5
juil-10 janv-11 juil-11 janv-12 juil-12
Source : Eurostat (via Feri)
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3. Ménages
3.2. La consommation des ménages en produits manufacturés
Embellie passagère Grâce à un bon mois de juillet, l’été a été sauvé. Les achats des ménages ont progressé durant la période estivale,
principalement grâce à l’impulsion donnée par les achats d’habillement en juillet. Depuis, le mouvement s’est retourné et
tout porte à croire que la rentrée a été maussade (comme le montre la nette détérioration du climat des affaires dans le
commerce). Les attaques sur le pouvoir d’achat, la crainte de perdre son emploi jouent à la fois sur la possibilité et sur
l’opportunité de consommer plus (les économies faites au quotidien partant dans une épargne de précaution).
Points de repère
Consommation de produits manufacturés (ensemble) : les dépenses des ménages ont progressé de 0,2% (en volume) en 2011 après 1,3% en 2010. Depuis 2000, elles s’élèvent de 1,4% par an ce qui correspond à 17% sur l’ensemble de la période.
Automobile : après un recul de 0,7% en 2010, les achats d’automobiles ont de nouveau reculé de 0,9% en 2011. Entre 2000 et 2011, elles ont augmenté sur une base annuelle de 0,8%.
Textile-habillement : la consommation a reculé de 1,7% en 2011 après avoir progressé de 0,7% en 2010. Sur les 11 dernières années, elle a progressé de moins de 5,5%, soit au rythme de 0,5% l’an.
Equipement du logement : la hausse a été de 3,2% en 2011. Les dépenses ont été multipliées par 2,5 entre 2000 et 2011. Elles s’élèvent en moyenne de 8,9% par an.
Consommation de produits manufacturés
légèrement positive Automobile
toujours bloquée
Consommation en volume (éch. gauche), variation sur trois mois (éch. droite)
Var. 3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume
34
35
36
37
38
août-10 août-11 août-12
-2%
-1%
0%
1%
2%Conso. (Mds €, cst) Conso. (T/T-1)
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
-12%
-8%
-4%
0%
4%
8%
12%
août-10 août-11 août-12
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Zone
Textile-habillement
reprise momentanée Équipement du logement
sur la mauvaise pente
Var. 3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume Var. 3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume
-6%
-3%
0%
3%
6%
9%
août-10 août-11 août-12
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
-2%
0%
2%
4%
août-10 août-11 août-12
Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
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4. Sigles, abréviations et acronymes
Sigles Signification Informations complémentaires
Eonia Euro OverNight Index Average Taux de rémunération des dépôts interbancaires pour la Zone
Euro avec une échéance de 1 jour.
Euribor EURo InterBank Offered Rate
L’Euribor correspond au taux auquel les dépôts interbancaires
en Euro sont offerts entre banques de premier plan, au sein de
la Zone Euro.
GSCI Goldman Sachs Commodity Index Panier de matières premières (pétrole, métaux communs,
métaux précieux, matières premières agricoles, etc.)
GSCI
Agriculture Goldman Sachs Commodity Index Agriculture
Panier de matières premières uniquement constitué de
matières premières agricoles.
ICC Indice du Coût de la Construction
L’ICC mesure chaque trimestre l'évolution des prix des
bâtiments neufs à usage principal d'habitation. Il s'agit du prix
TTC.
ILC Indice des Loyers Commerciaux
L’indice trimestriel des loyers commerciaux (ILC) remplace
progressivement l’ICC pour la révision des loyers
commerciaux. Il est composé à partir de l’indice des prix à la
consommation hors tabac et hors loyers (pour 50 %), l’ICC
(pour 25 %) et l’indice du chiffre d’affaires du commerce de
détail en valeur (pour 25 %).
IPEA Indice des Prix des travaux d’Entretien
et d’Amélioration
L’IPEA résulte d’une enquête destinée à établir des indices de
prix trimestriels couvrant les différentes activités nécessaires à
l’entretien et l’amélioration des logements. Ces indices sont
utilisés pour le suivi conjoncturel, l’indexation de contrats.
IRL Indice de Référence des Loyers
A partir du 1e janvier 2006, l’IRL s’est substitué à l’ICC comme
référence pour la révision des loyers en cours de bail dans le
parc locatif privé. Cet indice trimestriel s’établit comme la
moyenne, sur les douze derniers mois, de l’indice des prix à la
consommation hors tabac et hors loyers.
OAT Obligation Assimilable du Trésor Emprunt d’Etat émis pour une durée de 7 à 50 ans maximum.
SMB Salaire Mensuel de Base
Le salaire mensuel de base (SMB) correspond au salaire brut
avant déduction des cotisations sociales et avant versement
des prestations sociales. Il ne comprend ni les primes ni les
heures supplémentaires.
TUC Taux d’utilisation des capacités de production Indicateur de la plus ou moins forte sollicitation de l’appareil
productif.
24/24
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