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1/23 Xerfi-Previsis n°173 — Mai 2012 Conjoncture et prévisions pour l’entreprise Sommaire L’analyse du mois : Une équation économique redoutable pour le nouveau Président0 1 1. Environnement économique et financier x4 1.1. Matières premières x4 1.2. Taux de change x5 1.3. Commerce international x6 1.4. Economies avancées (moral des industriels) x7 1.5. Economies avancées (moral des ménages) 08 1.6. BRIC 09 2. Situation des entreprises françaises 10 2.1. Industrie manufacturière 10 2.2. Construction (bâtiment et travaux publics) 11 2.3. Services 12 2.4. Commerce 13 2.5. Salaires et coût du travail 14 2.6. Coûts des locaux 15 2.7. Prix de vente 16 2.8. Conditions de crédit 17 2.9. Situation financière des entreprises 18 2.10. Risque de défaillance 19 3. Ménages 20 3.1. Environnement économique et financier des Français 20 3.2. Consommation des ménages 21 4. Sigles, abréviations et acronymes 22 Une équation économique redoutable pour le nouveau Président Pour établir son programme électoral, François Hollande s'est calé sur les données officielles, affichées par l'équipe Sarkozy : une très faible croissance cette année (0,7%), qui reprendrait un peu de tonus en 2013 (+1,75%). Ce scénario prévisionnel - qui n’a pas fait vraiment débat entre les deux candidats finalistes - est bien trop optimiste. La tempête de l’austérité dans la plupart des pays européens, qui a entrainé une récession dans la zone euro, accentue les problèmes structurels de l’économie française. Le prochain gouvernement va devoir faire face à une situation économique, financière et sociale très dégradée. Mais les mesures d’urgence ne devront pas retarder la mise en œuvre d’un plan de redressement structurel du tissu productif, qui ne produira ses effets qu’à long terme. Endiguer l’hémorragie du déficit extérieur Le solde du commerce extérieur français est catastrophique. Sur les premiers mois de l’année, le déficit plongeait déjà à un rythme comparable à celui de l’an passé. Une année 2011 qui s’est pourtant soldée par un déficit abyssal de 70 milliards d’euros. La campagne présidentielle terminée, les explications de circonstances ne sont plus de mise : certes, la facture pétrolière pèse lourd ; il est vrai que nous reculons face à la concurrence des pays émergents. De fait, la vérité est bien plus cruelle : nous reculons surtout face à nos voisins européens. Face à l’Allemagne bien sûr. Mais il y a encore plus grave. La France est désormais …/…

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Xerfi-Previsis n°173 — Mai 2012

Conjoncture et prévisions pour l’entreprise

Sommaire

L’analyse du mois : Une équation économique redoutable pour le nouveau Président0 1 1. Environnement économique et financier x4 1.1. Matières premières x4 1.2. Taux de change x5 1.3. Commerce international x6 1.4. Economies avancées (moral des industriels) x7 1.5. Economies avancées (moral des ménages) 08 1.6. BRIC 09

2. Situation des entreprises françaises 10 2.1. Industrie manufacturière 10 2.2. Construction (bâtiment et travaux publics) 11 2.3. Services 12 2.4. Commerce 13 2.5. Salaires et coût du travail 14 2.6. Coûts des locaux 15 2.7. Prix de vente 16 2.8. Conditions de crédit 17 2.9. Situation financière des entreprises 18 2.10. Risque de défaillance 19

3. Ménages 20 3.1. Environnement économique et financier des Français 20 3.2. Consommation des ménages 21

4. Sigles, abréviations et acronymes 22

Une équation économique redoutable pour le nouveau Président Pour établir son programme électoral, François Hollande s'est calé sur les données officielles, affichées par l'équipe Sarkozy : une très faible croissance cette année (0,7%), qui reprendrait un peu de tonus en 2013 (+1,75%). Ce scénario prévisionnel - qui n’a pas fait vraiment débat entre les deux candidats finalistes - est bien trop optimiste. La tempête de l’austérité dans la plupart des pays européens, qui a entrainé une récession dans la zone euro, accentue les problèmes structurels de l’économie française. Le prochain gouvernement va devoir faire face à une situation économique, financière et sociale très dégradée. Mais les mesures d’urgence ne devront pas retarder la mise en œuvre d’un plan de redressement structurel du tissu productif, qui ne produira ses effets qu’à long terme.

Endiguer l’hémorragie du déficit extérieur Le solde du commerce extérieur français est catastrophique. Sur les premiers mois de l’année, le déficit plongeait déjà à un rythme comparable à celui de l’an passé. Une année 2011 qui s’est pourtant soldée par un déficit abyssal de 70 milliards d’euros. La campagne présidentielle terminée, les explications de circonstances ne sont plus de mise : certes, la facture pétrolière pèse lourd ; il est vrai que nous reculons face à la concurrence des pays émergents. De fait, la vérité est bien plus cruelle : nous reculons surtout face à nos voisins européens. Face à l’Allemagne bien sûr. Mais il y a encore plus grave. La France est désormais

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déficitaire vis-à-vis de l’ensemble de ses autres partenaires de la zone euro. Le prix du pétrole n’est donc pas la cause majeure du naufrage de notre solde externe. Si notre déficit extérieur se creuse, c’est d’abord parce nous cédons massivement du terrain dans nos échanges industriels avec nos voisins immédiats, y compris ceux de la zone euro Sud. Regagner de la compétitivité par une nouvelle industrialisation C’est donc bien notre compétitivité qui est en question. La compétitivité-prix s'est érodée. C'est l'une des faiblesses de l'appareil exportateur français, mais ce n'est pas la seule. Le manque de compétitivité hors-prix, c'est-à-dire par la qualité, l’innovation et la différenciation des produits en est une autre. Enfin, comment ne pas souligner le trop faible nombre d’entreprises tournées vers l’export. Nous avons de grandes entreprises, mais la plupart sont dans les services. Quant à nos grandes firmes industrielles, elles préfèrent souvent investir directement sur les marchés étrangers. Notre tissu de PME et d’ETI industrielles est exsangue. Une nouvelle vague d’industrialisation du territoire est donc un impératif national. Cela exige cependant un vrai plan stratégique à long terme, que personne n’a su présenter durant la campagne présidentielle. Contenir l’avalanche de défaillances qui s’annonce pour le second semestre Le nouveau pouvoir va immédiatement être confronté aux conséquences de l’affaissement de notre tissu d’entreprises. On peut bien sûr incriminer les coûts salariaux. Et c’est vrai qu’ils ont augmenté en France plus vite que chez la plupart des pays voisins. Certes, les charges sociales pèsent ici plus qu’ailleurs. Mais le pire risque d’être devant nous : faute de stratégie concurrentielle, nous additionnons les handicaps face à la plupart de nos voisins. La France est ainsi prise en étau entre une Europe du Nord qui est montée en gamme, et une Europe du Sud qui pratique la déflation salariale. Faute d’un pouvoir de marché qui leur permettrait d’imposer leur prix, les entreprises françaises doivent sacrifier leurs marges. Et avec des marges beaucoup trop faibles le moindre accroc peut être fatal. Or le 1er trimestre a été marqué à la fois par une activité en berne, des charges en hausse (gonflement de la masse salariale, des loyers et du coût des approvisionnements), des délais de paiement qui s’allongent pour les PME, un accès au crédit qui s’est durci. Le cocktail est explosif. Certes, la majorité des grandes entreprises conservent une bonne situation financière et disposent d’une trésorerie saine. Mais les sous-traitants industriels, les prestataires de services et une large part des PME indépendantes sont exsangues. C’est ce que met bien en relief notre indicateur Xerfi Risk. Selon nos estimations, le risque de défaillance des entreprises françaises se situe sur une pente croissante depuis le début de l’année. A plus de 60, il est désormais 10 points supérieur au niveau de risque moyen observé sur longue période. Il confirme aussi son entrée dans la zone de risque élevé. En d’autres termes, le risque d’une nouvelle avalanche de défaillances à partir du second semestre 2012 est un scénario qui se renforce. Enrayer la hausse du chômage A la fin du 1er trimestre, 4,9 millions de personnes étaient inscrites à Pôle Emploi en France métropolitaine. C’est près de 280 000 de plus sur un an. Et les perspectives du marché de l'emploi restent sombres. L’affaiblissement de notre tissu économique, la multiplication des défaillances et des plans sociaux (y compris ceux qui ont été décalés au-delà de l’élection) ont bien évidemment des conséquences directes sur l’emploi. Selon nos prévisions, le chômage devrait continuer à progresser d’ici la fin de l’année pour atteindre 10,6% de

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la population active, un niveau inconnu depuis la fin des années 90. L’impact est direct pour ceux qui ont perdu leur travail. Malgré l’importance des filets sociaux en France, l’allocation chômage ne couvre qu’en partie le salaire perdu. De même, percevoir 1 500 euros de revenus ou 1 500 euros d’indemnités ne conduit pas au même type de comportement en matière de consommation et d’épargne. De façon plus insidieuse, la seule crainte de perdre son emploi entraine, même chez ceux qui conservent le leur, des stratégies défensives, au cas où. Macro-économiquement cela ne peut conduire qu’à une panne de la consommation. Affronter le retour de l’inflation, qui pèse sur le pouvoir d’achat La panne de la consommation sera d’autant plus longue que l’inflation a fait son retour. La hausse des prix en France a atteint 2,1% en moyenne en 2011. Pour 2012, nous l’attendons au même niveau voire plus si les prix du pétrole flambent de nouveau. Mais ce n’est pas la seule crainte. Vu l’état de délabrement des marges des entreprises françaises tout relèvement du taux réduit ou normal de la TVA ou alourdissement des charges sociales sera fatalement répercuté dans les prix de vente. Les marges du secteur privé sont trop dégradées en France pour servir de variable d’ajustement. Des revenus qui stagnent, des prix qui augmentent, le pouvoir d’achat est pris en étau : il reculera de 0,7% (par unité de consommation) selon notre prévision. Avec un tel scenario, les Français vont avoir du mal à consommer plus en 2012. Rééquilibrer les finances publiques et réduire la dette sans provoquer la récession Pour la première fois en 2012, les intérêts de la dette forment le premier poste budgétaire de l'Etat, devant l'Education nationale et la Défense. Avec une dette qui culmine désormais à plus de 1 700 milliards d’euros, il est improbable que cela change au cours des prochains trimestres. Côté budgétaire, le déficit public s’est réduit davantage que prévu en 2011, à 5,2% du PIB en 2011 (contre 5,7% initialement prévu dans la loi de finances). En 2012, il devrait être ramené à 4,5% et la France s'est engagée auprès de Bruxelles à réduire son déficit public à 3% du PIB en 2013, objectif confirmé par François Hollande pendant la campagne. Mais cela tient à des hypothèses de croissance trop élevées qui surévaluent les recettes et minimisent les dépenses. Résoudre le système d’équations simultanées de l’assainissement des finances publiques, du soutien aux entreprises, du renforcement de la compétitivité, de la sauvegarde de l’emploi comme du pouvoir d’achat et du retour à la croissance est d’une complexité extrême. Nul doute que François Hollande va devoir se résoudre à des choix draconiens, fixer des priorités et établir un calendrier. Il est indispensable que cet « agenda » soit lisible et crédible. Les sacrifices sont sans nul doute indispensables. Mais ils ne seront acceptables qu’en s’inscrivant dans une véritable stratégie à long terme compréhensible par les différentes parties prenantes (stakeholders) des entreprises. Une stratégie qui permette de revivifier le tissu productif pour créer sur le territoire de la valeur ajoutée et des emplois. Le nouveau Président doit permettre aux entreprises Françaises de gagner le « coup d’après ».

Le médiateur du monde économique

Directeur de la rédaction : Laurent Faibis, Président de Xerfi Responsable de Xerfi-Previsis: Alexandre Mirlicourtois, Directeur des Etudes Responsable de la diffusion : Solène Etienne / Contact : [email protected] Comité de rédaction : Jean-Baptiste Bellon, Conseiller de Xerfi, Frank Benedic, Directeur de Xerfi-Precepta, Damien Festor, Directeur de Xerfi France, Aurélien Duthoit, Manager Xerfi Global, Laurent Marty, Directeur général de Xerfi, Pascale Mollo, Chef de projet – relations presse Société éditrice : Xerfi.com, 13 rue de Calais, 75009 Paris. 01 53 21 81 51, ISSN 1760-8473 Achevé de rédiger le 7 mai 2012

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1. Environnement économique et financier

1.1. Matières premières

La facture s’allège un peu Les cours se détendent en avril. Afin d’éviter l’entrée en vigueur des sanctions adoptées par l'Union européenne le 1er juillet prochain, l’Iran a adouci ses positions. Le pays se déciderait ainsi à stopper le développement de son programme nucléaire. Une position qui a aussitôt fait descendre le prix du baril. En outre, les doutes s’accumulent sur la solidité de la croissance mondiale (résultats décevants de la Chine ; récession de plusieurs pays européens). De quoi faire vaciller les cours de l’ensemble des commodités. Toutefois, le monde regorge de liquidités en mal de supports…

Points de repère • GSCI : le prix des matières premières s’élève sur un rythme annuel moyen de 12,9% depuis 2001. Le pic de la série est atteint en

juin 2008 (863), son plancher en janvier 2002 (166). En 2011, l’indice a augmenté de 26,5%, après déjà +23,3% en 2010. • Pétrole : entre 1990 et 2011, le prix du baril a augmenté de 7,7% l’an. Le record est établi en juillet 2008 (133$). Le cours descend

à un plancher en décembre 1998 (9,9$). Le pétrole a progressé de 39,6% l’année dernière, après +29,1% en 2010. • Mat. premières agricoles : en dessous de 200 en juillet 2004, le GSCI Agriculture a franchi pour la 1ère fois la barre des 500 début

2011. Depuis 2005, les prix progressent de 16,6% par an. En 2011, ils se sont accrus de 33,3% après +16% l’année précédente. • Cuivre : à 9 867$ la tonne en moyenne sur le mois, le cours du cuivre a battu son record en février 2011. Après avoir chuté de

26% en 2009, le cours s’est élevé de 46% en 2010, puis de 17% en 2011. En moyenne, il progresse de 5,9% par an depuis 1990.

Matières premières la détente se confirme Pétrole

le dossier iranien avance, le prix recule Indice GSCI, fin de mois, (panier de matières premières 100 = 1970) Cours du baril (Brent Mer du Nord) en dollar, moyenne mensuelle

400

500

600

700

800

avr-10 avr-11 avr-12

Sources : estimation avril 2012 Xerfi (données INSEE via Feri)

70

85

100

115

130

avr-10 avr-11 avr-12

Sources : estimation avril 2012 Xerfi (données INSEE via Feri)

Matières agricoles quasiment stables depuis 8 mois Cuivre

pénalisé par le ralentissement chinois Indice GSCI Agriculture (panier de matières premières agricoles),

fin de mois 100 = 1970 Dollar la tonne, moyenne mensuelle

275

350

425

500

575

avr-10 avr-11 avr-12

Sources : estimation avril 2012 Xerfi (données INSEE via Feri)

5 500

7 000

8 500

10 000

avr-10 avr-11 avr-12

Sources : estimation avril 2012 Xerfi (données INSEE via Feri)

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1. Environnement économique et financier

1.2. Taux de change

L’euro reste toujours cher face au dollar L’euro est ferme face au dollar. Si sur un an l’euro a cédé près de 10% par rapport à la devise américaine, il ne bouge plus de la fourchette 1,30$ - 1,33$ depuis début mars. En avril, la dégradation de la note de la dette espagnole n’a pas eu plus d’effets que le reflux des PMI européens confirmant la récession pour l’ensemble de la zone. Une partie de ces mauvaises nouvelles sont de fait déjà intégrées par les marchés et les chiffres américains ne sont pas rassurants tout comme la possibilité d’un QE3. L’incertitude favorise le franc suisse comme la livre qui font office de valeur refuge. Points de repère • Euro / dollar : introduit à 1,17$ en janvier 1999, l’euro descend à son plancher en octobre 2000 (0,85$). Son plus haut est atteint

en juillet 2008 à 1,58$. En 2011, le cours moyen a été de 1,39$, en hausse de 4,9% par rapport à 2010. • Euro / yuan : l’euro est resté stable face au yuan en 2011 à 9 yuans en moyenne sur l’année. Le sommet par rapport à la monnaie

chinoise advient en décembre 2004 (11,1 yuans contre 1 euro) et son plus bas en octobre 2000 (7 yuans pour 1 euro). • Euro / livre sterling : l’euro a repris un peu de terrain en 2011 face à la livre (+1,1%) pour une moyenne de 0,87£. L’euro atteint un

sommet face à la livre en mars 2009 (0,92£) et est tombé à un plus bas en octobre 2000 (0,59£). • Euro / franc suisse : l’euro a dévissé de 10,7% face au franc suisse en 2011 après avoir déjà chuté de 8,4% en 2010. Face à la

devise suisse, l’euro est au plus haut en octobre 2007 (1,67 CHF). Son plancher se situe en août 2011 (1,12 CHF).

Euro / dollar – yuan l’euro coincé entre 1,30$ - 1,33$ Euro / livre sterling

l’euro est au plus bas depuis 2 ans Évolution de l’euro par rapport au dollar (éch. gauche)

et au yuan (éch. droite) Évolution de l’euro par rapport à la livre sterling

1,2

1,3

1,4

1,5

avr-10 avr-11 avr-128,0

8,7

9,4

10,1

10,8€/$ (G) €/yuan (D)

Sources : estimations avril 2012 Xerfi (données Feri)

0,81

0,83

0,85

0,87

0,89

avr-10 avr-11 avr-12

Sources : estimation avril 2012 Xerfi (données Feri)

Euro / franc suisse collé au taux pivot de 1,20 franc Taux de change réel effectif de la France

stable depuis trois mois Évolution de l’euro par rapport au franc suisse Taux de change réel effectif de la France (c’est-à-dire pondéré par le

poids des pays dans la structure des échanges). Indice 100 = 2005

1,10

1,20

1,30

1,40

1,50

avr-10 avr-11 avr-12

Sources : estimation avril 2012 Xerfi (données Feri)

94

96

98

100

avr-10 avr-11 avr-12

Sources : estimation avril 2012 Xerfi (données Feri)

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1. Environnement économique et financier

1.3. Commerce international

Dernier baroud d’honneur Le commerce mondial va bientôt plafonner. Sur l’élan d’une fin d’année encore dynamique, le commerce mondial fait encore bonne figure début 2012. Le risque est néanmoins important de voir les échanges internationaux caler au cours des prochains mois : les pays émergents ralentissent, la reprise américaine reste très fragile, l’Europe est au mieux à l’arrêt et plus certainement en récession. C’est un environnement évidemment peu propice aux échanges mondiaux et à leur accélération et il faut s’attendre à un tassement général pour toutes les zones. Seule l’intensité variera.

Points de repère • Commerce international : après une chute historique de 12,7% (en volume) en 2009 (la dernière datait de 2001 avec -0,8%), le

commerce mondial a rebondi en 2010 (+16,2%). La hausse s’est poursuivie en 2011 mais le rythme de croissance est tombé à 5,9%, soit un niveau inférieur à sa moyenne de long terme (+6,1% entre 1991 et 2011).

• Pays développés : la chute de 2009 a été plus brutale que chez les émergents (-16% contre -9%) et la remontée de 2010 moins vive (+13,5% contre +17,3%). L’année 2011 s’est terminée sur une hausse de 4,7% ce qui est légèrement supérieure à la moyenne de long terme (1991-2011) qui est de 4,3%.

• Emergents : entre 1991 et 2011, les exportations des émergents ont progressé sur une base annuelle moyenne de 8,6%. Après avoir fortement rebondi en 2010, le rythme de croissance a nettement fléchi en 2011, pour revenir à 7,1%.

Commerce international un bon début d’année Commerce international

modeste accélération Indice en volume (100 = 2000) des exports, moyenne mobile 3 mois Variation en volume (3 derniers mois / 3 mois précédents) des exports

145

155

165

175

févr-10 févr-11 févr-12

Sources : calculs Xerfi (données CPB)

-2%

0%

2%

4%

6%

févr-10 févr-11 févr-12

Sources : calculs Xerfi (données CPB) Zone

Pays développés / émergents croissance partagée Pays développés

le Japon toujours derrière Indice en volume (100 = 2000), moyenne mobile 3 mois des exports Variation en volume (3 derniers mois / 3 mois précédents) des exports

110

115

120

125

130

févr-10 févr-11 févr-12200

210

220

230

240

Pays avancés (G) Emergents (D)

Sources : calculs Xerfi (données CPB)

-10%

-5%

0%

5%

10%

févr-11 févr-12

USA Japon Zone euro

Sources : calculs Xerfi (données CPB)

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1. Environnement économique et financier

1.4. Economies avancées : moral des industriels

Le doute s’installe Les chefs d’entreprises hésitent de plus en plus. Européens et Américains sont au diapason. En mars dernier, l’indicateur de confiance s’est positionné à 100. C’est le signe que le climat des affaires est loin d’être euphorique aux Etats-Unis et que la reprise manque de vigueur. C’est le signe également que si de nombreux doutes entourent l’Europe en général et la zone euro en particulier aucun décrochage violent n’est encore perceptible. Une zone euro écartelée entre des pays (Allemagne en tête) en croissance et d’autres qui s’enfoncent dans la récession (partie Sud).

Points de repère • Etats-Unis / Japon / zone euro : l’indicateur américain descend à son plus bas niveau en décembre 2008 (96). Il touche un point

haut en février 2011 (101,8). Au Japon, la confiance touche un point bas (97,3) en mai 2009. Le pic survient en mars 2007 (101,5). Pour la zone euro, le creux de la série survient en mars 2009 (96,3) et son apogée en avril 2007 (101,7).

• Big three européens : la confiance des industriels allemands, français et britanniques est à son plus haut niveau depuis 2005, en février et mars 2011. Elle était au plus bas au 1er trimestre 2009, avec des valeurs respectives de 95,7, 97,3 et 96,0.

• Europe du Sud : au plus haut avec respectivement des valeurs atteignant ou approchant en avril 2007, 102 pour l’Italie, l’Espagne et la Grèce, la confiance est tombée à ses plus bas niveaux (autour de 95) en mars 2009.

• Pays-Bas / Belgique : les pics se situent en octobre 2006 et juin 2007 (102 environ), les points bas au T1 2009.

Les grandes zones les Japonais sont les plus confiants Big three européens

la France à la traîne Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal)

99

100

101

102

mars-10 mars-11 mars-12

USA Japon Zone euro

Sources : OCDE (via Feri)

99

100

101

102

103

104

mars-10 mars-11 mars-12

Allemagne France Roy-Uni

Sources : OCDE (via Feri) Zone

Europe du Sud pessimisme généralisé Pays-Bas / Belgique

le moral remonte en Belgique Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal)

96

98

100

102

mars-10 mars-11 mars-12

Italie Espagne Grèce

Sources : OCDE (via Feri)

98

99

100

101

102

mars-10 mars-11 mars-12

Belgique Pays-Bas

Sources : OCDE (via Feri)

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1. Environnement économique et financier

1.5. Economies avancées : moral des ménages

Déprime des ménages Seuls les Allemands surnagent. Après les chefs d’entreprise c’est au tour des ménages des deux côtés de l’Atlantique d’être à l’unisson. Certes, les Américains partent de plus bas, mais les niveaux sont proches et s’inscrivent nettement en dessous de la barre des 100, signe d’une forte inquiétude. Si la ligne de partition entre le sud et le nord de la zone euro reste pertinente, les oppositions sont ici moins marquées que chez les dirigeants d’entreprises. En fait, seule l’Allemagne se trouve dans une situation très singulière face à la déprime générale.

Points de repère • Etats-Unis / zone euro : la confiance descend aux USA à un point bas en février 2009 (96,6). Le pic se situe en janvier 2007, à

101,0. Pour la Zone euro, ces points sont touchés en février 2009 (96,5) et juin 2007 (101,7). • Big three européens : partie du même niveau en janvier 2009 (environ 97), seule la confiance en Allemagne est repassée au-

dessus de 100. Elle atteint même son plus haut niveau depuis 2005 en décembre 2010 (102,6). • Europe du Sud : la confiance grecque touche le fond en déc. 2011 (94,4). Elle était à son plus haut en oct. 2007 (100,9). Ces

valeurs sont respectivement de 97,2 (janv. 2012) et 95,7 (déc. 2008) et 100,5 (juil. 2006 et juin 2007) pour l’Italie et l’Espagne. • Pays-Bas / Belgique : à 101,5 environ, la confiance était quasiment à un sommet dans les deux pays mi-2007. La confiance

descend à son plus bas niveau (98,2) au 1er trimestre 2009..

Les grandes zones la défiance reste majoritaire Big three européens

les Allemands seuls loin devant Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal)

96

98

100

102

mars-10 mars-11 mars-12

USA Zone euro

Sources : OCDE (via Feri)

97

99

101

103

mars-10 mars-11 mars-12

Allemagne France Royaume-Uni

Sources : OCDE (via Feri) Zone

Europe du Sud désespoir général Pays-Bas / Belgique

le moral remonte… un peu Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal)

94

96

98

100

102

mars-10 mars-11 mars-12

Italie Espagne Grèce

Sources : OCDE (via Feri)

98

99

100

101

102

mars-10 mars-11 mars-12

Belgique Pays-Bas

Sources : OCDE (via Feri)

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1. Environnement économique et financier

1.6. BRIC

Premières fissures L’horizon se voile en Asie. Le doute sur la bonne santé des économies de l’Asie émergente se renforce. Du côté de la Chine, la croissance au 1er trimestre a déçu (8,1%, son plus bas niveau depuis T2 2009) mais fait écho à la détérioration du climat des affaires du côté des entreprises et à la baisse de la confiance du côté des ménages. En Inde, les anticipations pour le 2ème trimestre sont moins bonnes que celle du 1er, laissant supposer un ralentissement dans les prochains mois. A l’opposé, les indicateurs restent bien orientés au Brésil et sont dans une situation médiane en Russie.

Points de repère • Brésil : après être descendu à un plus bas au 1er trimestre 2009 (depuis 2005), le climat des affaires s’est restauré pour atteindre

un plus haut début 2010. Pour les ménages, T2 2009 marque un plancher et le plus haut est réalisé au 1er trimestre 2011. • Russie : depuis 2005, le creux survient au 1er trimestre 2009 pour les ménages comme pour les entreprises. Le pic est atteint au

2e trimestre 2007 pour les entreprises (à 106,2) et au 3e trimestre 2008 pour les ménages (+1). • Inde : sur les 5 dernières années, le sommet est atteint au T2 2007 (201,2) et le plancher au T2 2009 (93,8). • Chine : les pics pour les entreprises et les ménages (146 et 113) sont atteints à la mi-2007, les plus bas au 1er trimestre 2009

avec respectivement 105,6 et 100,9 pour les entreprises et les ménages.

Brésil les ménages vont beaucoup mieux Russie

le doute s’installe chez les patrons Climat des affaires (50 = neutre), échelle de gauche

Confiance des consommateurs (100 = neutre), échelle de droite Climat de l’activité dans l’ind. manuf. (100 = neutre), échelle de gauche

Confiance des consommateurs (0 = neutre), échelle de droite

40

50

60

70

mars-09 mars-10 mars-11 mars-12120

135

150

165

Entreprises (G)Consommateurs (D)

Sources : CNI, FecomSP (données trimestrielles via Feri)

90

95

100

105

mars-09 mars-10 mars-11 mars-12-45

-30

-15

0

Entreprises (G) Consommateurs (D)

Sources : OCDE et FSS (données trimestrielles via Feri) Zone

Inde rechute Chine

montée des inquiétudes Climat anticipé des affaires (100 = T2 1999) Climat des affaires et confiance des ménages (100 = neutre)

80

100

120

140

160

180

200

juin-09 juin-10 juin-11 juin-12

Sources : DuBrl (données trimestrielles via Feri)

90

105

120

135

150

mars-09 mars-10 mars-11 mars-12

EntreprisesConsommateurs

Sources : NBSC et CEMAC (données trimestrielles via Feri)

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2. La situation des entreprises françaises

2.1. France : industrie manufacturière

L’enlisement se confirme Nouvelle chute du moral et des perspectives d’activité. La lueur d’optimisme qui pointait dans l’enquête de mars aura été de courte durée. En avril, le climat des affaires cède 3 points et campe pour le 8ème mois consécutif sous la barre des 100 (moyenne de long terme). Après un 1er trimestre très médiocre, aucune amélioration n’est donc envisagée par les industriels eux-mêmes. Les carnets de commandes sont un peu plus dégarnis et les perspectives personnelles de production sont plus sombres. L’appareil productif est peu sollicité et rien n’incite à relancer l’investissement.

Points de repère • Climat des affaires : depuis 1980, le minimum de la série survient en février 2009 (70). L’optimum est de 126 (juin 2000). • Pers. perso. de prod. : la moyenne de long terme est de 5,1 avec un minimum de -32 début 2009 et un pic à 27, en mars 2011. • Production industrielle : le point haut est atteint en février 2008 (104,1). Mars 2009 marque le point le plus bas de la série (82,9).

L’activité a progressé de 3,8% en 2011 (après +4,4% en 2010 et -13,9% en 2009). Depuis 2000, l’activité est en recul de 8,5%. • Carnets de commandes : depuis 1976, la moyenne s’établit à -17. Le creux de la série est en mars 2009 (-67) et le plus haut, en

juin 2000 (+33). • TUC : la moyenne de long terme est de 85,4%. Mars 2009 est un plus bas historique et juin 1990 (90,1%), le pic de la série.

Climat des affaires mauvaise conjoncture pour l’industrie Activité réelle et perspectives

sombres perspectives Indice synthétique du climat des affaires (moyenne = 100) Perspectives d’activité (soldes d’opinion des industriels) en %, gauche

Niveau de la production (100 = 2005), droite

70

80

90

100

110

120

avr-09 avr-10 avr-11 avr-12

Climat des affaires Moyenne de long terme

Sources : INSEE (données via Feri)

-30

-10

10

30

avr-09 avr-10 avr-11 avr-1280

85

90

95

Perspectives - G Production - D

Sources : INSEE (données via Feri) Zone

Carnets de commandes globaux un peu plus dégarnis

Taux d’utilisation des capacités de prod. rien n’incite à investir

Niveaux des carnets de commandes globaux (soldes d’opinions, en %) Taux d’utilisation des capacités de production, en %

-70

-50

-30

-10

10

avr-09 avr-10 avr-11 avr-12

Carnets globaux Moyenne de long terme

Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)

60

70

80

90

2008 2009 2010 2011 2012

TUC Moyenne de long terme

Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)

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11/23

2 La situation des entreprises françaises

2.2. Construction (bâtiment et travaux publics)

Premiers craquements La construction se retourne lentement. Le bilan du 1er trimestre est négatif en matière de mises en chantier de logements comme de locaux professionnel, avec des reculs respectifs de 11 et 14% par rapport à la même période de 2011. Un bilan à nuancer en raison des intempéries de février. Surtout, les permis de construire de logements (indicateur de l’activité à venir) sont en légère hausse sur les 3 premiers mois de l’année, ce qui écarte l’hypothèse d’un décrochage violent. Dans les travaux publics, après un début d’année difficile, le 2ème trimestre s’annonce un peu mieux.

Points de repère • Climat des affaires (bâtiment) : le creux survient en janvier 1993 (80) et le pic de la série, en juillet 2000 (122). • Mises en chantier (MC) : la moyenne des mises en chantier de logements sur les 10 dernières années est de 391 481 unités avec

un pic à plus de 465 000 en 2007. La construction neuve de locaux professionnels atteint son apogée en 2007 (42 millions de m²). Elle est descendue à 22,1 millions de m² en 2010.

• TP (carnets de commandes) : la moyenne de long terme est de -28 avec un sommet en juillet 2000 (49) et un creux en décembre 1983 (-77).

• TP (activité) : depuis 1974, la moyenne de l’activité passée est de -6, celle de l’activité prévue de -15.

Climat des affaires dans le bâtiment le climat se détériore lentement Bâtiment : mises en chantier

quasi-stabilisation

Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne) Locaux professionnels (cumul 12 mois) en millions de m², gauche Logements (cumul 12 mois), en milliers, droite

85

90

95

100

105

avr-09 avr-10 avr-11 avr-12

Climat des affaires Moyenne de long terme

Sources : INSEE (données via Feri)

15

25

35

45

mars-09 mars-10 mars-11 mars-12300

350

400

450Locaux professionnels - G Logements - D

Sources : calculs Xerfi (données SOeS via Feri) Zone

Carnets de commandes dans les TP moins étoffés Activité dans les travaux publics

la chute, en espérant mieux Jugements sur les carnets de commandes (soldes d’opinions, en %) Activité passée et prévue (soldes d’opinions, en %)

-70

-50

-30

-10

10

mars-09 mars-10 mars-11 mars-12

Carnets de commandes Moyenne de long terme

Sources : INSEE (données via Feri)

-60

-40

-20

0

20

40

mars-09 mars-10 mars-11 mars-12

Activité prévue Activité passée

Sources : INSEE (données via Feri)

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2. La situation des entreprises françaises

2.3. Services

Le 2ème trimestre s’annonce encore difficile La morosité persiste. Le climat des affaires s’est stabilisé en avril à un bas niveau. A 93, l’indice reste inférieur à sa moyenne de long terme (fixée à 100 par construction). Cela fait maintenant 9 mois consécutifs qu’il campe en dessous. Toutefois, les anticipations pour les mois à venir se redressent légèrement, ce qui augure d’un 2ème trimestre un peu mieux orienté. Le mouvement reste néanmoins très timide. Surtout, les soldes d’opinions sur les perspectives d’activité n’ont toujours pas rattrapé leurs niveaux sur moyenne période. L’embellie à venir s’annonce donc très partielle.

Points de repère • Climat des affaires : le plus bas historique survient en mars 2009 (68) et le plus haut (116) en avril 1989. • Perspectives d’activité : la moyenne pour l’ensemble des services ressort à 4 et à 3,6 pour l’ensemble hors intérim. Les plus hauts

sont atteints en septembre 2000 (à un peu moins de 20) et les plus bas respectivement en avril et mars 2009 (-26 et -24). • Chiffre d’affaires (serv. ménages) : l’activité a progressé de 1,4% en volume (+3,2% en valeur) en 2011 après avoir stagné en

2010 (+0,2%). Entre 2000 et 2011, le chiffre d’affaires en volume a baissé de 2,3% mais a augmenté de 23% en valeur. • Chiffre d’affaires (serv. entreprises) : le CA en valeur s’est élevé de 6,2% en 2011 après + 1,6% en 2010. Entre 2000 et 2011,

l’activité s’est élevée au rythme de 4,2% l’an ce qui correspond à une hausse générale de 57,4%.

Climat des affaires aucune amélioration Perspectives d’activité

légèrement mieux Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne) Perspectives d’activité (soldes d’opinions), en %

60

70

80

90

100

110

avr-09 avr-10 avr-11 avr-12

Climat des affaires Moyenne de long terme

Source : INSEE (via Feri)

-30

-20

-10

0

10

20

avr-09 avr-10 avr-11 avr-12

Services (hors intérim) Services (ensemble)

Source : INSEE (via Feri) Zone

Chiffre d’affaires : services aux ménages bloqué Chiffre d’affaires : serv. aux entreprises

stagnation Chiffre d’affaires (100 = 2005) Chiffre d’affaires en valeur (100 = 2005)

94

98

102

106

110

114

févr-09 févr-10 févr-11 févr-12

Valeur Volume

Source : INSEE (via Feri)

100

120

140

févr-09 févr-10 févr-11 févr-12

Source : INSEE (via Feri)

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2. La situation des entreprises françaises

2.4. Commerce

Embellie passagère Remontée en trompe l’œil. Les soldes d’opinion sont aussi vite remontés qu’ils étaient descendus. A en croire les détaillants, le climat des affaires est quasiment jugé comme « normal » et les perspectives sont en hausse. Elles se placent même légèrement au dessus de leurs moyennes de long terme. Après un début d’année très terne, les anticipations s’améliorent donc. Toutefois, compte tenu de l’environnement économique et financier des ménages, une franche accélération de la consommation apparaît comme improbable, ce qui pèsera sur l’activité des détaillants.

Points de repère • Climat des affaires : le point de décembre 2008 (77) constitue le deuxième plus bas de la série. En moyenne en 2011, le climat

ressort à 100,7, soit un niveau proche de la moyenne de long terme (100). Le plus haut se situe à 121 (décembre 2009). • Perspectives d’activité : la moyenne pour l’ensemble est de -1 dont : commerce automobile (-7,7) et commerce de détail (*) (+5,2).

Les perspectives d’ensemble du commerce sont à leur apogée en juin 2007 (22) et aux plus bas, en janvier 2009 (-35). • Immatriculations (véhicules particuliers) : 2,2 millions de véhicules neufs ont été immatriculés en 2011. Un chiffre en baisse de

2,1% sur 2010. Avec 2,30 millions d’immatriculations, 2009 a été un pic depuis 1995. Le creux survient en 1997 avec 1,71 million. • Chiffre d’affaires (commerce de détail) : le CA en valeur a progressé de 3,4% en 2011 soit au même rythme qu’en 2010. Au cours

des 11 dernières années, le chiffre d’affaires a augmenté de 38,1% ce qui correspond à un rythme annuel moyen de 3%.

Climat des affaires (ensemble) proche de sa moyenne de long terme Perspectives d’activité (ensemble)

net redressement des perspectives Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne) Evolution des ventes dans les 3 prochains mois (soldes d’opinions),

en % / (*) hors carburants, hors pharmacie

70

80

90

100

110

avr-09 avr-10 avr-11 avr-12

Climat des affairesMoyenne de long terme

Source : INSEE (via Feri)

-60

-40

-20

0

20

avr-09 avr-10 avr-11 avr-12

Com. auto.EnsembleComm. de détail (*)

Source : INSEE (via Feri) Zone

Immatriculations : véhicules particuliers juste un répit Chiffre d’affaires : commerce de détail

en progression Immatriculations de véhicules neufs (glissement annuel) Chiffre d’affaires en valeur (base 100 = 2005)

-30%

-10%

10%

30%

50%

avr-09 avr-10 avr-11 avr-12

Source : INSEE (via Feri)

103

108

113

118

févr-09 févr-10 févr-11 févr-12

Source : INSEE (via Feri)

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2. La situation des entreprises françaises

2.5. Salaires et coût du travail

Les charges renchérissent le coût du travail La hausse du coût du travail s’est confirmée au 4e trimestre 2011. En fin d’année, l’indice du coût du travail (salaires et charges) de l’ensemble des secteurs marchands non agricoles a augmenté de 1,4%, portant la hausse sur l’ensemble de l’année 2011 à 3,4%, après 3% en 2010. Avec le repli du taux d’exonération de charges patronales, le coût du travail incluant les charges augmente plus vite que les salaires seuls (+2,2%). Une progression harmonieuse des salaires quelle que soit la catégorie salariale, mais qui a été plus vive dans l’industrie que dans le reste de l’économie.

Points de repère • Salaire (ensemble) : la hausse en 2011 a atteint 2,2% après 1,8% en 2010 et 2,2% l’année précédente. Sur les 11 dernières

années, les salaires ont progressé sur une base annuelle moyenne de 2,5%, soit de 30,9% sur la période. • Salaire (par catégorie) : depuis 2000, le salaire des ouvriers a progressé de 2,6% l’an contre 2,3% pour les professions

intermédiaires et pour les cadres. En 2011, les revalorisations ont été de 2,1% pour les cadres et de 2,2% pour les autres. • Salaire (par branche) : c’est dans le BTP que la hausse a été la plus vive depuis 2000 (+2,9% l’an) contre 2,5% dans l’industrie et

2,4% pour le tertiaire. En 2011, l’industrie est en tête avec une hausse de 2,4% et devance le tertiaire (2,2%) et le BTP (2,1%) • Coût du travail : le coût du travail s’est alourdi de 3,4% en 2011 après 3% en 2010. Depuis 2000, il progresse sur une base

annuelle moyenne de 3,3%, soit une hausse générale de 42,9%.

Salaires le SMIC tire les salaires à la hausse Salaires par catégorie

aucune catégorie ne se détache Salaire mensuel de base – Ensemble des salariés (variation annuelle) Salaire mensuel de base (variation annuelle par catégories)

1,5%

2,0%

2,5%

3,0%

déc-08 déc-09 déc-10 déc-11

Sources : calculs Xerfi (données Dares)

1,5%

2,0%

2,5%

3,0%

3,5%

déc-08 déc-09 déc-10 déc-11

Ouvriers Prof. intermédiaires Cadres

Sources : calculs Xerfi (données Dares) Zone

Salaires par branche l’industrie creuse l’écart Coût du travail (salaire + charges)

au plus haut depuis deux ans Salaire mensuel de base (variation annuelle par grandes branches) Indice du coût du travail (variation annuelle)

1,5%

2,0%

2,5%

3,0%

3,5%

déc-08 déc-09 déc-10 déc-11

Industrie BTP Tertiaire

Sources : calculs Xerfi (données Dares)

1%

2%

3%

4%

déc-08 déc-09 déc-10 déc-11

Sources : calculs Xerfi (données Dares)

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2. La situation des entreprises françaises

2.6. Coût des locaux

La hausse des loyers pèsera sur les résultats de 2012 Une mauvaise nouvelle de plus pour les entreprises. Les coûts des locaux dérapent. L’indice du coût de la construction, qui sert de référence pour revaloriser les baux commerciaux, s’est envolé depuis trois trimestres pour culminer sur un an à près de 7% fin 2011. C’est une charge supplémentaire pour les entreprises alors même que l’activité est au point mort, voire régresse dans certains secteurs. Compte tenu du gonflement des autres charges d’exploitation, c’est un poids de plus sur la trésorerie.

Points de repère • Indice du coût de la construction : le pic de l’ICC survient au 3ème trimestre 2008 où il atteint la valeur de 1 594. La progression

cette année là est de 7,7%. Après une baisse de 2,7% en 2009, il a progressé de 1,1% en 2010. Depuis 2000, il s’élève en moyenne d’un peu plus de 3,3%, soit une hausse totale sur la période de 38,2%.

• IPEA : inférieures ou proches de 1%, les variations (en glissement annuel) actuelles de l’IPEA sont les plus basses enregistrées depuis 2007. Depuis 2001, l’IPEA augmente de 3,3% l’an ce qui correspond à une hausse globale de 34%.

• ILC : après un bref passage en territoire négatif, les variations de l’ILC ont retrouvé leur tendance moyenne. Depuis le début de la série (2e trimestre 2007), l’indice des loyers commerciaux s’est élevé de 5%, soit 0,4% en moyenne par trimestre.

Indice du coût de la construction (ICC) nouveau sommet Indice du coût de la construction (ICC)

la hausse frôle les 7% ICC en niveau (00 = T4 1953)

Glissement annuel de l’ICC

1 425

1 500

1 575

1 650

déc-08 déc-09 déc-10 déc-11

Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)

-6%

-3%

0%

3%

6%

9%

déc-08 déc-09 déc-10 déc-11

Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Zone

Prix des travaux d’entretien (IPEA) installé au-dessus de 2% Indice des loyers commerciaux (ILC)

la barre des 4% bientôt franchie Glissement annuel de l’IPEA Glissement annuel de l’ILC

0%

1%

2%

3%

4%

déc-08 déc-09 déc-10 déc-11

Sources : calculs Xerfi (données SOeS)

-2%

0%

2%

4%

6%

déc-08 déc-09 déc-10 déc-11

Sources : calculs Xerfi (données SOeS via Feri)

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2. La situation des entreprises françaises

2.7. Prix à la production

Les produits pétroliers responsables de l’inflation Les hausses de prix passent mal. Certes, les prix industriels continuent de croître, mais le rythme devient de plus en plus lent (2% en glissement annuel en février hors énergie). Ils sont poussés en outre par les conséquences en cascade de la flambée des prix pétroliers. Une hausse qui ne suffit donc pas à absorber intégralement le gonflement rapide des charges d’exploitation. Au-delà de l’industrie, le commerce, certains secteurs des services (comme l’informatique) et, à un degré moindre, la construction sont tous soumis à des pressions croissantes sur leurs tarifs. Points de repère • Industrie (marché intérieur) : en 2011 sur le marché français, hors énergie, les prix à la production se sont élevés de 3,7% contre

27,8% pour les produits du raffinage et de la cokéfaction. • Construction (index BT 01, tous corps d’état) : les index nationaux BT sont utilisés pour les actualisations et les révisions de prix,

des marchés de la construction. Il mesure l'évolution du coût des facteurs de production dans le bâtiment. Après une hausse de 2,7% en 2010, la progression aura pratiquement atteint 4% en 2011.

• Commerce de détail : après avoir reculé de 0,5% en 2010, le déflateur du commerce de détail s’est élevé de 0,7% en 2011. • Services : dans la programmation et le conseil en informatique les prix se sont élevés de 0,8% et de 1,4% en 2010 et 2011. Les

évolutions ont été de 1,2% en 2011 pour les services d'architecture, d'ingénierie et de conseil technique après -1,2% en 2010.

Industrie (prix sur le marché intérieur) très faibles hors énergie Construction

rythme constant et soutenu Glissement annuel du prix mensuel à la production Glissement annuel de l’index mensuel BT 01

-5%

15%

35%

55%

févr-10 févr-11 févr-12

Ind. (hors énergie) Raffinage

Source : INSEE (via Feri)

0%

2%

4%

6%

déc-09 déc-10 déc-11

Source : INSEE (via Feri)

Commerce détente marginale Services

fortes pressions dans l’informatique Glissement annuel du déflateur Glissement annuel des prix trimestriel à la production

-1%

0%

1%

2%

févr-10 févr-11 févr-12

Source : Eurostat (via Feri)

-2%

-1%

0%

1%

2%

3%

déc-08 déc-09 déc-10 déc-11

Architectures, ingénierie, conseil techniqueInformatique

Source : INSEE (via Feri)

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2. La situation des entreprises françaises

2.8. Conditions de crédits

Timide desserrage des conditions de crédit Sixième mois de détente pour l’Euribor 3 mois. Depuis le 27 février, l’Euribor à trois mois est passé sous le plafond de 1%. Et le mouvement s’est amplifié depuis, le plancher des 0,8 étant même cassé. Même si les banques reconstituent leurs marges d’intermédiation, cela signifie pour les entreprises des conditions de financement légèrement plus favorables. A cela s’ajoutent les dernières tendances des études de la Banque de France qui montrent la volonté des établissements financiers d’être plus offensifs et de desserrer (modestement) leurs critères d’octroi. Points de repère • Euribor : de juillet 2009 à septembre 2010, l’Euribor est passé sous le seuil de 1%. La moyenne 2010 est la plus faible jamais

enregistrée. Le sommet survient en septembre 2008 (5,28%), le plancher en mars 2010 (0,63%). • Critères d’octroi des crédits : l’enquête, mise en place depuis le quatrième trimestre 2002, vise à analyser la politique suivie par

les banques en matière de distribution des crédits. Les informations collectées sont d’ordre qualitatif. Les répondants doivent choisir, dans leurs réponses, entre cinq critères: 1-sensiblement durcis ; 2- quelque peu durcis ; 3-pratiquement inchangés ; 4- assouplis quelque peu ; 5- sensiblement assouplis. Les conditions d’octroi d’un crédit se rapportent aux obligations spécifiques acceptées par le prêteur et l’emprunteur. Il s’agit du taux d’intérêt, du montant maximum du crédit, des conditions d’accès ainsi que d’autres conditions pouvant prendre la forme de frais autres que les intérêts, de demandes de garanties, etc.

Taux à 3 mois bien installé sous 1% Critères d’octroi des crédits aux entreprises

vers un prochain assouplissement Euribor 3 mois (fin de mois) Solde d’opinion des banques

0,4

0,7

1,0

1,3

1,6

avr-10 avr-11 avr-12

Sources : estimation mars 2012 Xerfi (données BCE via Feri)

-35%

-10%

15%

40%

65%

90%

mars-07 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11 mars-12

Constatés Prévus Durcissement

Assouplissement

Source : Banque de France

Crédits aux PME un 1er trimestre moins tendu Crédits aux grandes entreprises

un début d’année moins serré Solde d’opinion des banques Solde d’opinion des banques

-35%

-10%

15%

40%

65%

90%

mars-07 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11 mars-12

Constatés Prévus Durcissement

Assouplissement

Source : Banque de France

-35%

-10%

15%

40%

65%

90%

mars-07 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11 mars-12

Constatés Prévus Durcissement

Assouplissement

Source : Banque de France

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2. La situation des entreprises françaises

2.9. Situation financière des entreprises

La trésorerie des PME – ETI est exsangue Le fossé se creuse entre les multinationales et les PME et ETI. Il ne faut pas se laisser aveugler par les réserves de cash des grands groupes. Car pour le reste, les entreprises sont prises en étau entre le gonflement des charges et le trou d’activité. A cela s’ajoute désormais, l’accumulation des retards de paiements. Les trésoreries sont donc plombées. Or, on le sait, en période difficile il faut du cash pour passer le cap et poursuivre son activité. Le risque d’une nouvelle avalanche de défaillances à partir du second semestre 2012 est donc une hypothèse qui se renforce.

Points de repère • Trésorerie d’exploitation des grandes entreprises : le pic de la série est atteint en juillet 2010 (+14%), le plancher en décembre

2008 (-25%). En moyenne en 2011, le solde d’opinions a été de 5%. • Trésorerie (industrie) : sur longue période (depuis 1990), le solde d’opinion sur la situation de trésorerie est de -4. Le sommet est

atteint au 2e semestre 1998 (+13). Le creux se situe au 2e semestre 2008 (-33). • Trésorerie (par grande branche) : dans le bâtiment, la moyenne de long terme de jugement sur la situation de la trésorerie ressort

à -9,7, celle des services à -10,3 et du commerce à -14,2.

Trésorerie des grandes entreprises poursuite de l’amélioration Trésorerie (industrie)

de plus en plus de difficultés Solde d’opinions, cvs, en %, données mensuelles Solde d’opinions sur la situation de la trésorerie (données semestrielles)

-5

5

15

avr-10 avr-11 avr-12

Comment jugez-vous la situation de votre trésorerie d'exploitation, aisée, normale ou difficile? Ecart de % entre les réponses

Source : AFTE-Coe-Rexecode

-40

-30

-20

-10

0

10

déc-06 déc-07 déc-08 déc-09 déc-10 déc-11

Moyenne de long terme

Sources : INSEE (via Feri) Zone

Trésorerie (BTP) alerte rouge

Trésorerie (services et commerce) vives inquiétudes pour le commerce

Jugement sur les trésoreries (soldes d’opinions, en %) Jugement sur les trésoreries (soldes d’opinions, en %)

-30

-20

-10

0

mars-10 mars-11 mars-12

Moyenne de long terme

Sources : INSEE (via Feri)

-30

-20

-10

0

mars-10 mars-11 mars-12

Services Commerce

Sources : INSEE (via Feri)

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2. La situation des entreprises françaises

2.10. Risque de défaillance

Menaçant dans tous les secteurs Le risque de défaillances des entreprises françaises remonte. C’est ce qui ressort de notre indicateur Xerfi Risk. qui a atteint 62,4 en février. C’est près de 2 points de plus qu’en décembre dernier. Mais c’est surtout plus de 12 points au-delà de la barre des 50, qui matérialise le niveau de risque moyen observé sur longue période. A plus de 60, notre indicateur confirme aussi son entrée dans la zone de risque élevé. Et selon nos prévisions, il y restera ces prochains mois car toutes les filières voient leur notation se détériorer, signe d’un état de santé général très précaire. Points de repère • Risque de défaillance (ensemble) : de janvier 2010 à janvier 2011, le risque moyen a été de 60 avec un pic à 66 en avril 2010. La

moyenne de long terme se situe par construction à 50. • Industrie / Construction : la note de risque moyenne a été 69,6 dans l’industrie contre 73,7 dans le BTP entre janvier 2010 et

janvier 2011. Les pics des deux séries sont atteints en juin 2009 (79,7) pour l’industrie et avril 2010 (81,2) pour le BTP. Comprises entre 60 et 80, les deux branches se situent désormais dans la zone de risque élevé voire très élevée dans le BTP.

• Commerce / Services aux entreprises (SAE) : le risque moyen a été de respectivement 53,4 et 68,5 pour les deux branches. Le sommet dans le commerce (58,4) et les services aux entreprises (74,8) survient en janvier 2009 et janvier 2010. Le commerce se situe dans la zone de risque marqué (échelle de 41 à 60) et les SAE dans la zone de risque élevé.

Ensemble des entreprises proche de son pic historique Répartition par secteur des défaillances

plus de 50% dans BTP + commerce Note de risque de 1 à 100

(50 = moyenne de long terme du risque des entreprises) % du total des défaillances

50

55

60

65

févr-09 févr-10 févr-11 févr-12

Moyenne de long terme

Source : Xerfi Risk

Commerce

BTPIndustrie

Transports

Serv. entreprises

Autres

Source : Xerfi Risk Zone

Industrie & BTP risque maximum pour le BTP Commerce et services aux entreprises

remontée générale Note de risque de 1 à 100

(50 = moyenne de long terme du risque des entreprises) Note de risque de 1 à 100

(50 = moyenne de long terme du risque des entreprises)

5055606570758085

févr-09 févr-10 févr-11 févr-12

Industrie BTP

Source : Xerfi Risk

4550556065707580

févr-09 févr-10 févr-11 févr-12

Commerce SAE

Source : Xerfi Risk

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3. Ménages

3.1. Environnement économique et financier des ménages

Le budget des ménages est de plus en plus contraint L’environnement des ménages se durcit encore. Salaire sous contrainte. Inflation générale supérieure à 2% depuis plus d’un an avec des pics sur les prix des produits et les services les plus symboliques et les plus récurrents (carburant, alimentaire, logement). Dégradation continue du marché du travail. Tous les facteurs convergent et indiquent une dégradation de l’environnement économique et financier des ménages. De quoi les inciter à la plus grande prudence en matière de dépenses donc à épargner les économies faites au quotidien.

Points de repère • Pouvoir d’achat : la hausse a été de 2,2% en moyenne sur les dix dernières années. Avec seulement 1,3%, 2010 a été l’une des

années de plus faible progression du pouvoir d’achat après 2008 (+0,4%). • Inflation : l’inflation moyenne depuis 2000 a été de 1,7%. En 2011, la hausse des prix a été de 2,1% après 1,7% en 2010. L’indice

sous-jacent évolue sur une base annuelle moyenne de 1,5%. A 0,4% en février 2011, il est à son plus bas niveau depuis 1990. • IRL : la hausse a été de 1,5% l’an entre 2006 et 2010 avec un plus haut en 2008 (+2,5%) et un plus bas en 2010 à (0,8%). • Chômage : le taux de chômage a été en moyenne de 9,8% en 2010. Il était inférieur à 9% au début des années 2000. Le plus bas

de la série depuis 2000 survient en février 2008, avec 7,6% et le pic en novembre 2009, à 10%.

Pouvoir d’achat à peine 1% de hausse en 2011 Inflation générale

1 an au dessus de 2% Pouvoir d’achat de l’ensemble des Français (variation annuelle) Glissement annuel de l’indice des prix à la consommation

0,0%

0,5%

1,0%

1,5%

2,0%

déc-08 déc-09 déc-10 déc-11

Sources : calculs et estimation décembre Xerfi (données INSEE via Feri)

0%

1%

2%

3%

mars-10 mars-11 mars-12

Inflation Sous jacente

Objectif BCE

Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Zone

Loyer (IRL) le budget logement augmente Taux de chômage

bientôt supérieur à 10% Glissement annuel de l’IRL Taux de chômage en % de la population active

-1%

0%

1%

2%

3%

déc-07 déc-08 déc-09 déc-10 déc-11

Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)

9,2

9,4

9,6

9,8

10,0

10,2

mars-10 sept-10 mars-11 sept-11 mars-12

Source : Eurostat (via Feri)

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3. Ménages

3.2. La consommation des ménages

La consommation plie La consommation de produits manufacturés recule. Cela n’a finalement rien d’étonnant compte tenu de la dégradation de l’environnement économique et financier des ménages. La tendance est même assez nette comme le dévoile le bilan du 1er trimestre : les dépenses en bien manufacturés ont diminué de 0,5% (en volume) par rapport à la fin 2011. Un recul qui se concentre sur l’automobile (-5,6%) mais pas seulement. Le textile-habillement est également en baisse (-0,9). Fait plus rare, l’ancienne star des rayons, l’équipement du logement, est lui aussi malmené (-0,8%).

Points de repère • Consommation de produits manufacturés (ensemble) : les dépenses des ménages ont progressé de 0,2% (en volume) en 2011

après 1,3% en 2010. Depuis 2000, elles s’élèvent de 1,4% par an ce qui correspond à 17% sur l’ensemble de la période. • Automobile : après un recul de 0,7% en 2010, les achats d’automobiles ont de nouveau reculé de 0,9% en 2011. Entre 2000 et

2011, elles ont augmenté sur une base annuelle de 0,8%. • Textile-habillement : la consommation a reculé de 1,7% en 2011 après avoir progressé de 0,7% en 2010. Sur les 11 dernières

années, elle a progressé de moins de 5,5%, soit au rythme de 0,5% l’an. • Equipement du logement : la hausse a été de 3,2% en 2011. Les dépenses ont été multipliées par 2,5 entre 2000 et 2011. Elles

s’élèvent en moyenne de 8,9% par an.

Consommation de produits manufacturés recul général Automobile

décrochage brutal Consommation en volume (éch. gauche),

variation sur trois mois (éch. droite) Var. 3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume

34

35

36

37

38

mars-10 mars-11 mars-12-2%

-1%

0%

1%

2%Conso. (Mds €, cst) Conso. (T/T-1)

Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)

-12%

-8%

-4%

0%

4%

8%

12%

mars-10 mars-11 mars-12

Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Zone

Textile-habillement passage en zone négative Équipement du logement

en chute libre Var. 3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume Var. 3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

8%

mars-10 mars-11 mars-12

Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)

-1%

0%

1%

2%

3%

4%

mars-10 mars-11 mars-12

Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)

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4. Sigles, abréviations et acronymes

Sigles Signification Informations complémentaires

Eonia Euro OverNight Index Average Taux de rémunération des dépôts interbancaires pour la Zone Euro avec une échéance de 1 jour.

Euribor EURo InterBank Offered Rate L’Euribor correspond au taux auquel les dépôts interbancaires en Euro sont offerts entre banques de premier plan, au sein de la Zone Euro.

GSCI Goldman Sachs Commodity Index Panier de matières premières (pétrole, métaux communs, métaux précieux, matières premières agricoles, etc.)

GSCI Agriculture Goldman Sachs Commodity Index Agriculture Panier de matières premières uniquement constitué de

matières premières agricoles.

ICC Indice du Coût de la Construction L’ICC mesure chaque trimestre l'évolution des prix des bâtiments neufs à usage principal d'habitation. Il s'agit du prix TTC.

ILC Indice des Loyers Commerciaux

L’indice trimestriel des loyers commerciaux (ILC) remplace progressivement l’ICC pour la révision des loyers commerciaux. Il est composé à partir de l’indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers (pour 50 %), l’ICC (pour 25 %) et l’indice du chiffre d’affaires du commerce de détail en valeur (pour 25 %).

IPEA Indice des Prix des travaux d’Entretien et d’Amélioration

L’IPEA résulte d’une enquête destinée à établir des indices de prix trimestriels couvrant les différentes activités nécessaires à l’entretien et l’amélioration des logements. Ces indices sont utilisés pour le suivi conjoncturel, l’indexation de contrats.

IRL Indice de Référence des Loyers

A partir du 1e janvier 2006, l’IRL s’est substitué à l’ICC comme référence pour la révision des loyers en cours de bail dans le parc locatif privé. Cet indice trimestriel s’établit comme la moyenne, sur les douze derniers mois, de l’indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers.

OAT Obligation Assimilable du Trésor Emprunt d’Etat émis pour une durée de 7 à 50 ans maximum.

SMB Salaire Mensuel de Base

Le salaire mensuel de base (SMB) correspond au salaire brut avant déduction des cotisations sociales et avant versement des prestations sociales. Il ne comprend ni les primes ni les heures supplémentaires.

TUC Taux d’utilisation des capacités de production Indicateur de la plus ou moins forte sollicitation de l’appareil productif.

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