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S p o r t e z - v o u s b i e n ! Oui l'activité physique change la vie! Marche, running, vélo, tennis, danse, basket... Tout est bon pour dynamiser son corps et améliorer sa santé et son moral. La preuve avec nos experts et les témoignages de Provençaux. PNos conseils aux néosportifs PLe sport efficace contre le cancer RENDEZ-VOUS CISSÉ - GILOT Duo de pros à La Timone / PHOTO FLORIAN LAUNETTE Aix-Marseille Université et "La Provence" vous invitent au 8 e colloque Médias & Santé jeudi 1 er décembre à La Timone CAHIER 3 - N° 7106 - NE PEUT ETRE VENDU SEPAREMENT

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Page 1: Université Provence invitent 8 colloque Santé 1 décembre ... · L a huitième édition du colloque Médias et Santé, organisée à la Timone le jeudi 1er décembre par Aix-Marseille

SSppoorrtteezz--vvoouussbbiieenn!!

Oui l'activité

physique change

la vie! Marche, running,

vélo, tennis, danse,

basket... Tout est bon pour

dynamiser son corps

et améliorer sa santé

et son moral. La preuve

avec nos experts et les

témoignages de

Provençaux.

PNos conseilsauxnéosportifs

PLe sportefficacecontre le cancer

RENDEZ-VOUS

CISSÉ - GILOTDuo de prosà La Timone

/ PHOTO FLORIAN LAUNETTE

Aix-Marseille Universitéet "La Provence"vous invitentau 8ecolloqueMédias & Santéjeudi 1erdécembreà La Timone

CAHIER 3 - N° 7106 - NE PEUT ETRE VENDU SEPAREMENT

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L a huitième édition du colloqueMédias et Santé, organisée à laTimone le jeudi 1er décembre

par Aix-Marseille Université et LaProvence, se penchera sur la ques-tion du sport et de son impact sur lasanté.

Le sport est aujourd’hui au cœurdes préoccupations des Français.Qu’ils aillent courir sur un tapis,qu’ils se dépensent sur un terrain ouqu’ils soient leur propre coach au mi-lieu de leur salon, ils sont nombreuxà pratiquer une activité physique ré-gulière. Pour se défouler, pourconserver ou retrouver la ligne ou en-core pour améliorer leur état de san-té, les motivations sont variées.

Pour autant, est-ce que "le sport,c’est la santé ?" C’est la question à la-quelle tenteront de répondre les in-tervenants du colloque. Si les bien-faits du sport pour la santé ne sontplus à prouver, les dangers et les ris-ques qui en découlent parfois nesont peut-être pas assez abordés.

La pratique régulière d’une activi-té physique nous est constammentconseillée. Mais à quel moment at-teint-on un rythme assez régulierpour avoir un effet positif sur la san-té ; a contrario, quand est-ce que l’onpratique trop ? Quels sont les risquessi l’on pratique mal ?

Les médecins du sport Hervé Colla-do (spécialiste du foot, du triathlonet du handisport) et Jean-Baptiste

Grisoli (rugby) détailleront les effetsdu sport, bons comme mauvais, surla santé. Les témoignages du footbal-leur Djibril Cissé et du nageur Fa-bien Gilot éclaireront le public sur lapratique du sport à haut niveau et deson impact sur le corps.

Les intervenants aborderont égale-ment le sujet de l’activité physiquechez les malades chroniques afin decomprendre comment une pratiqueraisonnée intervient parfois dans laremise en forme du patient.

Pour cette 8e édition, le colloqueadopte un nouveau format. La confé-rence de 17h, ouverte au grand pu-blic et donc à nos lecteurs en priori-té, se présentera sous forme de pla-teau TV. Avant cela, un espace

d’exposition sera ouvert au publicdès 14h dans le hall de la faculté demédecine de la Timone. Les associa-tions présentes permettront à cha-cun d’en apprendre plus sur le mon-de de la santé et de commencer àaborder le thème de la pratique spor-tive et son impact sur la vie quoti-dienne. Safiatou DO ROSARIO

Jeudi 1er décembre à partir de 14h.Faculté de médecine, Campus Timone, 27,boulevard Jean-Moulin, Marseille (5e).Métro Timone ligne 1, parking Hôpital de laTimone.Entrée gratuite. Inscription obligatoire pourassister à la conférence de 17h en raison dunombre limité de places : 04 96 15 12 50 ou surwww.medias-sante.com.

8e COLLOQUE MÉDIAS ET SANTÉ

Sport et santé,trouver le bon équilibre

PCe supplément à La Pro-vence du dimanche 27 novem-bre 2016 a été réalisé par lesélèves du Master Communica-tion et contenus numériquesspécialité nouveau journalis-me et du Master Communica-tion et contenus numériquesspécialité santé de l’Ecole dejournalisme et de communica-tion d’Aix-Marseille, une com-posante d’Aix-Marseille Uni-versité, en partenariat avecLa Provence.PFabien Cassar et Lisa Cu-bertafond ont coordonné letravail de leur promotion :Laurie Abadie, Estelle Barthé-lemy, Alexandre Boero, LéaJourdan, Agathe Puchaux,Safiatou Do Rosario, OlfaBouargoub, Florian Couraud,Pauline Pranizez-Patiant, Lu-divine Tur, Joëlle Bensimon,Philippe Vanestrenvord, JuliaTéfit, Marion Pinna, LaurenceBréau, Mourad Aerts, RymKeller, Romain Pommier, Ju-lie Antoci, Antonin Cyrille,Ellora Possenti, Selma Boule-nouar Malti, Aïcha Aliaoui.

Courez, ça ira mieuxLe sport est une religionpopulaire et universelledans laquelle chaquesociété se plonge avecdélice à l’occasion desgrandes compétitions.Derrière, la grosse caissepublicitaire bat son plein.Quittons cet espace saturéet parfois écœurant pournos stades de villages et dequartiers où des inconnussuent pour la beauté dugeste et le plaisir du corps.Là est la quintessence del’activité physique.Et c’est le but de cesupplément de LaProvence et du colloqueMédias et Santé auquel noslecteurs sont invités jeudi àMarseille : démontrer quele sport, c’est vraiment lasanté. Marcher, courir,rouler à vélo ou jouer autennis change la vie.Mieux, cela prévient lamaladie. Et, quand lecancer est là, le sportpermet de le combattreplus efficacement, foi detoubib. Pratiqué avecmodération, il estassurément une bellereligion, garanted’épanouissement et derencontres. Nous espéronsvous convaincre dans lespages suivantes d’enfilervos baskets d’ici ce soir.

Philippe SCHMIT

La Timone accueille jeudi 1er décembre la 8eédition du colloque Médias et Santé. / PHOTO ARCHIVES GUILLAUME RUOPPOLO

De l’athlète de haut niveau au débutant, des plus jeunes aux plus vieux, chacunpasse par la case sport. Synonyme de tonus physique, de bien-être et surtout debonne santé, il est partout dans le quotidien. Pratiqué en intérieur ou en exté-rieur, impossible d’y couper ! Que ce soit dans les publicités ou les slogans sani-taires, dans la multiplication des salles de sport ou dans les vidéos des "fit-girls"et des "fit-boys" sur les réseaux sociaux, le sport s’affiche partout. Plus qu’un ef-fet de mode, ce succès témoigne de l’attrait des Français pour les bénéfices mul-tiples à tirer de la pratique d’une activité régulière, en plus de permettre de lut-ter contre les cancers et les maladies cardiovasculaires. Attention aux idées re-çues, car si l’exercice physique possède de nombreuses vertus pour le corps etl’esprit, il comporte aussi des risques s’il n’est pas adapté aux capacités et be-soins de chacun. Savoir doser ses efforts, respecter sa progression et connaîtreses limites : faire du sport, oui, mais faire du sport bien ! Ellora POSSENTI

RÉALISATION

L’édito

MÉDIAS & SANTÉ

LE SPORT AUJOURD’HUI, C’EST QUOI ?

2 www.laprovence.com

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E n 2016, la France compteplus de 15 000 000 licenciéset 116 000 postes salariés liés

au secteur sportif privé. La dépen-se des ménages en biens et servicessportifs s’élève en 2012 à 15,9 mil-liards d’euros. Entre bienfaits noncontestables, enjeux sanitaires, fi-nanciers et philosophiques, la pra-tique du sport - de la simple activi-té physique aux exigences de hautniveau – suscite passions, voca-tions, investissements, dérives, etinterrogations.

Faut-il encore le rappeler, "lesport, c’est bon pour la santé". Cer-tes, mais quel sport ? Dans quellesconditions ? Jusqu’à quel âge ? Aq u e l r y t h m e ? D ’ a p r è sl’organisation mondiale de la santé(OMS), le "sport-santé" recouvre lapratique d’activités physiques ousportives qui contribuent aubien-être et à la santé du prati-quant. Eric Berton, doyen de la fa-culté des Sciences et du Sport del’Université d’Aix-Marseille préci-se: "Plus que le sport, c’est l’activitéphysique, même modérée, qui estbonne pour la santé, ajoutant mê-me à intensité faible, il y a des effetsbénéfiques et immédiats".

Physiquement, le sport aide à lut-ter contre l’obésité, les maladiescardiovasculaires, les cancers. Il ré-duit le risque de diabète, stabilise

la pression artérielle, améliore lesommeil, lutte contre le stress, ladépression et l’anxiété. Si tout celane suffisait pas, il améliore aussi leprocessus de vieillissement et per-met de conserver sa mobilité.

"Socialement, insiste Eric Ber-ton, pratiquer une activité physi-que est un véri table facteurd’intégration permettant le fran-chissement de certaines barrièrescommunicationnelles. Elle soignecertaines phobies, participe au trai-t e m e n t d u h a n d i c a p , e t d el’autisme. C’est aussi un moyen effi-cace de retrouver une bonne estimede soi". Avec de tels effets bénéfi-ques, on comprend mieux pour-quoi le marché du sport représenteenviron 37 milliards d’euros enFrance, soit près de 2 % du produitintérieur brut (PIB) national.

D’après une étude publiée par laDirection générale des Entreprises(DGE), le sport est le loisir préférédes Français. Plus d’une personnesur quatre le classe en tête de sespasse-temps favoris, devant la lec-ture, la télévision ou encore la mu-sique. On l’aura compris, lorsqu’iln’est pas pratiqué à haut niveau, lesport est vivement conseillé...voireimposé ?

Vers une ère du sport ?Plus aucun magazine dans les

kiosques qui ne prône le culte ducorps et du bien-être. Même lemonde entrepreneurial s’y met enproposant des programmes de san-té aux salariés. Vous êtes ensurpoids ? C’est que vous êtes pa-resseux. Vous fumez ? Vous risquezde ne pas être embauché. Dans no-tre société, avoir une vie saine estdevenu un impératif moral. Dansune économie où règne uneconcurrence féroce, arborer uncorps svelte devient gage de dyna-misme et d’efficacité.

Le sport comme structure totali-taire ? A bien y regarder ses valeurs,on s’y croirait: culte de la perfor-mance, fanatisme de l’évaluation,de la victoire, de la compétition,sans oublier la légitimité de la tri-cherie. Car même dans le milieuamateur, le dopage permet de re-pousser ses limites. Le sujet restelargement tabou, mais selon uneétude de l’Académie nationale demédecine, 5 % à 15 % des sportifsamateurs, soit environ 900 000 à 2700 000 pratiquants, y auraient re-cours. La valorisation de l’image desoi et l’esprit de compétition imprè-gnent à ce point notre quotidienque beaucoup se rêvent en "hu-main augmenté". Toujours plusconnectés grâce aux techniques,n’oublions pas de le rester avec leplaisir ! Laurence BRÉAU

❚ Marseille capitale européenne du Sport en2017, le meilleur moyen de rallier le sport à lasanté ?"Aujourd’hui dans la ville, des milliers de Mar-seillais font du sport. Il y a 1 500 clubs, 220 000pratiquants, 150 000 licenciés. Marseille n’apas besoin en elle-même d’un focus. Si focusil y a, c’est que nous avons un objectif, unestratégie politique, qui va accroître le dévelop-pement du territoire. Il y a eu 2013 et l’annéeeuropéenne de la Culture, le Mondial de rug-by, l’Euro 2016, et des événements ponctuels,sur une année, comme la capitale du Sportl’an prochain. Tous les ans, nous avonsl’Open 13, Marseille-Cassis, le Running Mar-seille. L’institution publique, dans le cadre deses politiques, a bien perçu le fait que pour lasanté et le bien-être, facteurs d’attractivité denotre territoire, il était important de dévelop-per la pratique sportive.

❚ Qu’avez-vous programmé pour 2017 ?2017, ça ne peut pas être que quelques événe-ments à voir. Il y aura bien sûr des ren-dez-vous prestigieux, comme la journéed’inauguration, très surprenante, le 14 jan-vier sur le Vieux-Port, qui sera suivie d’un feud’artifice ; ou encore les demi-finales du Top14 de rugby sans oublier le contre-la-montrefinal du Tour de France 2017. Il y aura aussiune exposition au Mucem, fin octobre, sur lessupporters dans le monde. À côté de ça,auront lieu une quinzaine de championnats,de France, d’Europe et du Monde, comme letennis de table, le squash, et des séries olympi-ques de voile. Le XV de France devrait aussivenir au Vélodrome pour sa tournéed’automne 2017.

❚ Qu’est-il prévu pour Marseille, si Paris2024 est désignée ville-hôte des Jeux Olympi-

q u e s , e n o c t o b r eprochain ?Il est prévu la rénova-tion totale du CercleMunicipal de Voilepour correspondreaux normes de voileolympiques. Il y auraaussi la constructiond’un village olympi-que pour les athlètes,qui serait transforméen hôtel. On parle de le bâtir près de la Foireau Parc Chanot. Le fait que le site olympiquede voile soit à 7 minutes en voiture du poten-tiel village olympique, c’est un vrai atout. ÀMarseille, tout est sur place. Au niveau des in-frastructures, l’emplacement est idéal". Propos recueillis par Alexandre BOERO

et Fabien CASSAR

RICHARD MIRON, ADJOINT AU SPORT À LA VILLE DE MARSEILLE

VIVEZ SPORT

Le monde du sport :démocratie ou dictature ?

Avec plus d’un million de licences,la région Provence-Alpes-Cô-te-d’Azur est la troisième plus acti-ve de France, derrièrel’Ile-de-France et Rhône-Alpes. Ilfaut dire que l’ensoleillement etles sites exceptionnels dont nousdisposons incitent à l’évasion, à lanage, à la marche, au jogging.Contre toute attente, le football nereprésente que 12,1% de toutesles licences de la région, en des-sous de la moyenne nationale !Ainsi, Marseille ne se résume passeulement à l’OM, surtout depuissa désignation comme "capitaleeuropéenne du sport" pour 2017.Le sport plus que jamais vecteurd’intégration, défenseur d’une cer-taine idée d’éthique, protecteurde la santé physique et psychologi-que, c’est bien là le message lancépar la ville. Une nouvelle occasionpour chacun d’être sensible auxarguments qui soutiennentl’importance d’une activité physi-que régulière pour avoir une viesaine. Et pourquoi pas de décou-vrir de nombreux sites dédiés à lapratique du sport près de chez soi.

/ PHOTO V.VREL

"Capitale européenne du Sport pour accroître le développement du territoire"

ÉDITION SPÉCIALE

1 MILLION DELICENCIÉS EN PACA!

3www.laprovence.com

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Awa vibre pour la danse depuis son plus jeuneâge : "J’ai toujours plus ou moins fait de la danse, enfait. J’ai commencé à 6 ans avec le Modern Jazz, et jene me suis plus arrêtée. La danse a toujours été pourmoi une drogue. Je n’ai pas besoin d’être dans ungroupe pour danser, c’est quasi quotidien et systémati-que.” Aide-soignante, le sport est un double alliépour Awa qui permet de s’aérer physiquement et spi-rituellement.

Ses cours de salsas o n t b é n é f i q u e sautant pour s’évaderde son quotidien - "jesors, j’évacue tout lestress du travail" -, quepour détendre sesmuscles endoloris parsa profession. "Toutau long de la journée jeme muscle en faisantdes mouvements durset contraignants. Lefait de danser déliemes muscles, les allon-ge !"

A l’aube de ses 60 ans, Anna-Maria, mère de quatre enfants, regarde lechemin parcouru, le résultat de l’éducation qu’elle leur a donné.Sportive depuis des années, il était évident pour cette maman que

ses enfants pratiquent une activité physique : "Le sport estune occupation intéressante qui développe le physique et lemental. Il y a tout dans le sport, la joie de vivre, le bonheur,ça vous sort du quotidien !" Du jeu à l’accomplissement desoi, le sport s’exprime différemment à chaque étape de lavie : "Au plus jeune âge, il est un jeu, il devient un moyen dedépassement à l’adolescence, d’aération, mais surtout lesport mène à l’épanouissement", selon Anna-Maria.

Le sport, et notamment la danse, est pour elle unmoyen de retrouver ses filles, deux fois par semaine. C’estun moment de partage mais aussi une astuce pours’accorder du temps, effacer les fatigues, prendre de la dis-tance vis-à-vis des tracas quotidiens et pouvoir les affron-ter d’une meilleure façon. "Le sport contribue à être heu-reux, en bonne santé, à être bien dans sa tête et dans sapeau. Mais il faut le pratiquer avec respect, ça n’a l’air derien mais c’est très important. Sans respect vous ne pouvezpas vous épanouir". Pour Anna-Maria, le sport est devenuun besoin, lui permettant de sortir de son quotidien, de

s’accomplir en tant que femme, et maman. Célestino, Awa, Aziz, Safiatou,Tierno, Elijah, enfants et petits-enfants d’Anna Maria ont trouvé eux aussiun moyen d’expression à travers le sport. A chacun sa définition. Agathe PUCHAUX et Léa JOURDAN

À 40 ans, Célestinoveut transmettre songoût pour le sport et lesvaleurs qui en décou-lent à ses 3 garçons : “Lesport, c’est importantpour leur esprit, leuréveil, pour les mainte-nir dans un cocon sain.”Outre sa pratique dukickboxing, du basketet de la musculation,Célestino met un pointd’honneur à inculquerles valeurs du sport aux garçons de la famille. “Lesport c’est mental et moral, j’ai presque envie dedire civique, dans le sens où la pratique du sportpermet la concentration, l’entraide et le partage.”

Pour ce Toulonnais d’adoption, il est impor-tant que les garçons de la famille fassent un sportcollectif pour avoir conscience du groupe, de lasociété, et des échanges, et un sport individuel,pour développer leur individualisme. Et même siCélestino a fait en sorte que ses enfantss’accomplissent dans le sport, il pense avant toutque les enfants ont besoin d’activités pour se réa-liser : “Qu’importe que ça soit la pratique du sport,de la pâtisserie, chaque enfant a besoin d’activités.Il faut juste les aider à avancer et les laisser faireleurs choix.”À 31 ans, et depuis 10 ans dans l’armée de terre, Aziz prati-

que une activité sportive deux fois par semaine pour mainte-nir sa condition physique : "Dans le cadre de mon métier, lesport c’est un paramètre obligatoire". Au détour de sa routinesportive, footing et renforcement musculaire, Aziz prend aus-si beaucoup de plaisir à pratiquer le sport qui lui permet des’aérer l’esprit, d’atteindre ce sentiment de liberté. Ce plai-sir, il l’a découvert avec son frère, Célestino : "Mon frère m’afait découvrir la facette intéressante du sport. Au quartier onjouait principalement au foot, on n’avait pas d’éducationsportive. C’est Tino qui m’emmenait courir, jouer au basket, ilm’a donné le goût de se divertir avec différents sports."

Papa d’une petite fille d’un an et demi, Aziz pense àl’amener à s’éveiller par le sport : "J’emmènerai Lyssia couriret faire des pompes, et évidemment elle fera du renforcementmusculaire c’est ce qu’il y a de mieux pour le corps".

À 16 ans, en seconde Bio-industries de la transformationau lycée professionnel Le Chatelier à Marseille, Thierno en-tend le sport comme un moyen d’apprentissage de sonself-control : "Avec le kickboxing, j’ai appris à me canaliser, àaller plus doucement avec les autres." Thierno a une préféren-ce pour les sports individuels et plus particulièrement lessports de combat, comme le judo et le kickboxing : "Mon pre-mier sport, c’était le football, ça n’a pas marché, le problèmec’est que je n’arrive pas à m’accomplir dans les sportsd’équipe. J’aime les sports individuels, où il faut que je me dé-brouille tout seul, je n’aime pas me reposer sur les autres. Et sije rate, je ne peux rejeter la faute que sur moi et apprendre demes erreurs." Le plus du sport selon Thierno, c’est qu’il estun moyen de se défouler et d’apprendre à se connaître.

LA SAGA

Dans la famille Do Rosario, ondans le sang

Le dépassement de soi du petit-fils

La passionde la cadette

La transmissiondu fils aîné

La rigueur du cadet

MÉDIAS & SANTÉ4 www.laprovence.com

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Initié au sport parson père, Elijah, 9ans, drive et marqueà ses heures per-dues : “Le basket, çam’aide à mieux gran-dir !” Après s’être es-sayé à la boxe et aujudo, ce grand gar-çon en CM1 à Marti-gues a préféré seconcentrer sur unsport collectif : "Ceque je préfère dans le basket, c’est que c’est un sportd’équipe, on joue tous ensemble". L’insatiable Eli-jah pratique aussi de nombreux sports à l’école:"Je fais du foot, de la voile, de la natation et duVTT. Et à la récré, on joue au ping-pong".

À la rentrée, Safia-tou, étudiante encommunication,s’est inscrite à uncours de salsa avecsa mère et sa sœurafin de partager unloisir ensemble: "Mê-me en vivant ensem-ble, et avec nos ryth-mes décalés, avec mamère on se croisedeux fois par semai-ne. Alors la salsa, c’est du temps que je m’accordeavec elles, pas du sport." Deux raisons ont poussé leclan Do Rosario à choisir un sport comme activitéde partage : "D’une part, parce qu’on a besoin depratiquer un sport pour notre santé. Et d’autre part,il était important pour ma sœur et ma mère de trou-ver un moment de détente, de prendre du tempspour elles. On aurait pu partager des activités quine nous auraient pas permis de sortir, ens’inscrivant à la salsa on est sûres de se relaxer ets’aérer."

Cette étudiante de 25 ans en master 2 jongle en-tre les rendus pour la fac et son temps libre : "De-puis que je suis à la fac, chaque année, mes horairesde cours ne s’accordent pas avec ceux du sport.J’aimerais bien faire du sport plus régulièrement,mais il me manque du temps. Rien que deux soirspar semaine, j’ai l'impression que ça me prend énor-mément de temps." Cataloguée comme non-sporti-ve de la famille, parce qu’elle n’a jamais vraimentpratiqué un sport avec assiduité, Safiatou qualifieson rapport au sport : "J’ai toujours aimé jouer, medépenser avec mes amis, mais la notion de compéti-tion me dépasse, ça ne m’intéresse pas!"

L’activité des "bébés nageurs" permetavant toute chose de partager des momentsprivilégiés de complicité avec son enfant.Bon pour sa santé et le moral de ses pa-rents. Mais, mon bébé nageur, c’est quoi aujuste ? Le but des séances n’est pas d’en fai-re des Fabien Gilot avant l’âge ! Non, pastout de suite… "C’est avant tout une appro-priation du milieu aquatique par le plaisir,à travers le jeu. Milieu dans lequel on rajou-te un élément émotionnel fort, la présencedes parents", explique Michaël Gente, direc-teur du stade nautique Cap Provence (pisci-ne de Cassis).

Cette activité est accessible aux bébés de6 mois à 3 ans et demi, dont les vaccins sontà jour. Avant 6 mois, il est possible de fami-liariser bébé avec l’environnement aquati-que, mais il sera plus difficile de développerune interactivité. "À 6 mois, le temps maxi-mum que je recommande dans l’eau, parséance, est de 15 minutes. C’est bien pourune première approche". Le bassin chaufféà 32 degrés, tout coloré de divers objets ludi-ques, se transforme en un immense espacede jeu où ça barbote, ça rit, ça joue, çaplonge… Le tout sous la surveillance etl’accompagnement de deux maîtres na-geurs qui guident les familles dansl’apprentissage des bons gestes et attitudesà adopter.

Il apprend quoi mon bébé ?Bébé découvre l’eau sous toutes ses

formes : arrosoir, moulin à eau, remous…Les diverses activités aquatiques proposées(toboggans, ballons, frites, tapis à trous ouà parcours, cages à poules, cerceaux) favori-sent le développement psychomoteur despetitous, ainsi qu’un éveil des sens. "On tra-vaille le déplacement, le sensoriel, notam-ment sur le jeu des couleurs".

L’enfant, constamment sollicité, dévelop-

pe de nombreuses qualités commel’autonomie, la tonicité, le goût du challen-ge et pour l’activité physique, la socialisa-tion ou encore l’épanouissement et laconfiance en soi (par la réussite d’actions).La communication non verbale est, elle, sti-mulée par l’immersion en même tempsque ses parents. Tour à tour, les bébés flot-tent, se déplacent, vont sous l’eau… "Cestout-petits débordent d’énergie positive etcommunicative, ils ressentent des émotionsde plaisir, de bien-être et de fierté à chaquenouvel avancement". Ces activités consti-tuent de bonnes prémices au sport.

Une bulle de partageUne parenthèse dans laquelle on se re-

trouve en famille pour vivre des momentsuniques… "C’est 100% d’échanges, de parta-ge, de moments privilégiés avec notre en-fant. On est à 100% ensemble, on ne fait riend’autre que partager, tous les trois… On serégale autant que lui !" confient Aurélie etLaurent Cavanna, parents d’un petit prodi-ge du sous-l’eau, Angelo, 3 ans. "Nousavons commencé les séances alors qu’Angelon’avait que trois mois et demi, et la confian-ce est venue progressivement". Aujourd’hui,Angelo nage sans brassards et fait des im-mersions tout seul en toute confiance.L’eau, c’est son univers. Les enfants ayantsuivi des séances de bébé nageur ne saventpas forcément nager plus tôt, mais ilsauront une meilleure connaissance et unemeilleure approche du milieu, entraînantun meilleur épanouissement. Autre avanta-ge et non des moindres, selon Aurélie :"Après les séances, Angelo dort très bien… etnous aussi !" Julie ANTOCI

Renseignements : Stade Nautique Cap Provence, à Cassis,au 04 42 71 64 43

a le sportA la piscine de Cassis, mon bébécomme un poisson dans l’eau !

Angelo et ses parents, fidèles aux bébés nageurs depuis trois ans. / PHOTO J.A.

La camaraderiedu petit dernier

Le partagede la benjamine

ÉDITION SPÉCIALE 5www.laprovence.com

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Créée en 2015 dans les Bou-ches-du-Rhône, l'association Pro-vence Sport et Lifestyle impulse despolitiques autour du sport et dubien-être pour réconcilier qualitéde vie au travail et performances, etvaloriser l'attractivité du départe-ment.

"Cette association est née d'unconstat : on parle de plus en plusde santé en entreprise. Lesport est un des piliers decette thématique", racon-te Sylvain Coulange, tré-sorier de l’associationProvence Sport et Lifesty-le et directeur de projetsstratégiques chez Sodexo.Initiative 100% régionale etoriginale, ce projet réunitpas moins de 7 grandes socié-tés fondatrices (dont Sodexo, Dé-cathlon ou encore l’OM), toutes im-plantées en Provence et rassem-blées autour d’une même ambi-tion: développer les activités sporti-ves et de bien-être dans le mondedu travail. Grâce à un système sim-ple d’adhésion, n’importe quelleentreprise, de la PME au grandgroupe, peut accéder à un diagnos-tic pour évaluer la perception de laqualité de vie au travail par les sala-riés. Il est suivi d’un plan d’actionpersonnalisé, accompagné d’unprocessus de labellisation.

Les bénéfices de concilier sportet vie professionnelle sont multi-ples. Sylvain Coulange précise :"aujourd’hui on parle plutôtd’activité physique, c’est plus globalet ça concerne tout le monde, alorsque le mot sport peut faire peur".Lutter contre les maux liés à la sé-dentarité, réduire l’absentéisme etengager les salariés volontairesdans une même démarche sontquelques-uns des objectifs poursui-

vis par les entreprises adhérentesau projet.

"On a construit pour une sociétéde biotechnologies un programmecomplet avec des coaches sportifs àdisposition deux fois par semainepour les collaborateurs, mais aussiune formation en e-learning sur lanutrition et des livraisons de fruit,poursuit-il. Ils sont aussi inscrits àplein de compétitions sportives inte-rentreprises". Un exemple type de

ce que peut mettre en placel’association grâce à des partenai-res multiples. "Cette entreprise seportait déjà plutôt bien, mais enco-re plus maintenant ; il y a une vraiebonne ambiance qui s’est créée, ça aun vrai impact". Un investissementloin d’être futile au regard des résul-tats apportés. Si l’activité physiqueest bonne pour la santé des em-ployés, elle l’est aussi pour la santéde l’entreprise avec de réels effetssur les taux de productivité. Plus lar-gement, Provence Sport et Lifestylea l’ambition de faire des Bou-ches-du-Rhône un territoire attrac-tif : "on a besoin d’attirer des talentset de les conserver".

Sylvain Coulange met néan-moins en garde : "le sport au travailest vrai sujet, mais il faut faire atten-tion à ce que ce soit inscrit dans unedémarche globalisée, au risque queça ne fonctionne pas". Car même sile sport fédère, il ne rassemble pasforcément la totalité des salariés."Pour revenir à l’exemple de la socié-té de biotechnologies, ils ont aussicréé une bibliothèque partagée. Ona également préconisé un challengephotos, et là on est dans la culture".Une autre façon de dire que, mêmesi le sport peut être une partie dubien-être en entreprise, il n’est pasle seul levier. Ellora POSSENTI

Le sport permet de se maintenir en formephysiquement, mais saviez-vous qu’une prati-que régulière améliore plusieurs facteurs devotre bien-être ? Votre mémoire, votre toléran-ce au stress, votre libido… faire du sport joueun rôle actif dans votre bonheur ! Le sportconstitue en effet la meilleure médecine an-ti-âge en faisant travailler le cœur, l’équilibreet les réflexes. Comme le montre une étude pu-bliée par le British Medical Journal, pratiquerune activité physique appropriée tout au longde la vie permet d’éviter les chutes lorsqu’onprend de l’âge, mais pas seulement.

L’activité sportive augmente la productionde neurones et de protéines "BDNF"(brain-derived neurotrophic factor) qui amé-liorent la mémoire et l’acuité mentale, indis-pensables pour prévenir des effets du vieillis-sement. Elle permet également un pic de séro-tonine, un neurotransmetteur bien connupour son effet sur l’humeur et la dépression.Grâce à l’adrénaline, le cœur bat plus vitepour diffuser le sang plus rapidement à tra-vers tout le corps. Le sport booste égalementla production d’endorphines, les principalesresponsables de la bonne humeur, de la socia-bilité, du bien-être en somme. Ces "hormones

du bonheur" produites jouent un rôle impor-tant dans la réduction du stress et des dou-leurs liées à la dépression. Le cortisol, connucomme "hormone du stress", voit égalementsa production amplifiée : en réalité, cet ac-croissement permet d’améliorer la toléranceface au stress.

Le cerveau, plus completqu’une pharmaciePendant l’activité physique, le flux sanguin

augmente, ce qui bénéficie au cerveau : les cel-lules fonctionnent immédiatement à un ryth-me plus soutenu, améliorant la vigilance et laconcentration, y compris après l’exercice.Avec l’effort, le besoin en oxygène s’accroît :cet oxygène est dirigé vers l’hippocampe, quijoue un rôle primordial dans l’apprentissageet la mémoire. Selon le Dr Patrick Bacquaert,vice-président et médecin-chef de l’IRBMS, ilest essentiel de prévenir le vieillissement parle sport. En effet, l ’apport de sang etd’oxygène augmente le rôle des cellules du cer-veau. Celles-ci travaillent plus vite et mieux,protégeant ainsi de maladies comme Alzhei-mer, Parkinson, des AVC et prévenant mêmele déclin cérébral dû à l’âge.

Le dépassement de soi…jusqu’à l’addiction ?Une pratique intensive du sport n’est par-

fois pas sans risque pour la santé mentale. Audétour d’une séance, l’addiction guette. À tou-jours vouloir dépasser ses limites, il peuts’installer une forme de tolérance aux hormo-nes et molécules produites par le cerveau, etdonc au bien-être qu’elles produisent. Pourressentir les mêmes effets, il devient alors in-dispensable de pratiquer un sport de façonplus intensive et plus longtemps. La recherchecontinuelle de ce bien-être peut entraîner unetolérance qui empêche par la suite le sportif(amateur ou professionnel) de se sentir biensans sport. Cette addiction à "l’ivresse du spor-tif" a même un nom : la bigorexie ! Le risquede devenir dépendant au sport est notam-ment présent chez les sportifs amateurs quipratiquent plus de 10h par semaine, en parti-culier le culturisme et l’endurance. Afind’éviter la dépendance, diversifiez vos activi-tés sportives et pratiquez des sports en groupepour réduire l’isolement. En cas de doute,consultez un psychologue. Le sport, c’estavant tout un plaisir ! Estelle BARTHÉLEMY et Florian COURAUD

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Quand ça bouge au travail, tout le monde en profite

COMMENT ÇA MARCHE?

Enfiler ses baskets rend heureux

Pratique encore trop peu répandue en France, le sport en entreprisea pourtant bien des atouts selon Sylvain Coulange. / PHOTO E.P.

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Le docteur Jean-Marie Cou-dreuse, médecin et traumatolo-gue du sport à l’hôpital Salvator àMarseille (Assistance Publique),livre son avis sur les néosportifset distille ses conseils pratiquesaux milliers de personnes qui,chaque mois, font le choix de semettre au sport.

❚ Quelle première recommanda-tion donneriez-vous à une personnequi décide de se mettre au sport ?"Je commencerai par la féliciter !Le but n’est pas d’être sédentaire.Le mieux est d’avoir une dépenseà la fois énergétique et musculaire.

❚ Quels sports peut-on raisonna-blement pratiquer en tant que néos-portif ?Je demanderai d’abord à mon pa-tient le sport qu’il a envie de faire.Pour que ça fonctionne, il faut queles gens aient envie. Tous lessports sont bons, il n’y a pasd’activité miracle. On essaie derentrer dans le désir du futur spor-tif. Et si ce désir nous semble tropabracadabrantesque, notre rôleest de l’encadrer, de le raisonner.

❚ Quand on n’a pas d’idée, exis-te-il des critères qui puissent nousaider à faire notre choix ?On distingue les sports en quatrecatégories : les sports d’effort,pour lesquels on va se dépasser,comme le vélo ou la course. Lessports de combat, conseillés pourun enfant peu sûr de lui et qui a be-soin de s’affirmer. Les sports dejeu, où les gens s’amusent, commele tennis et les sports collectifs. En-fin, les sports de sensation pourtout ce qui est vitesse, peur ou fris-son, comme la voile, le ski, la plan-che à voile.

❚ Mieux vaut-il éviter les excès ?Si un patient vient me voir enm’annonçant que, du jour au len-demain, il veut courir 50 kilomè-tres, c’est à moi de l’en dissuader.L’idée est de mettre en place un

programme pour démarrer la cour-se à pied avec quelques kilomètresles premiers temps, puis grimperprogressivement. La progressivitéest extrêmement importante, peuimporte l’âge. Il faut concilier lesport pour bonifier sa musculatu-re et pour éviter les risques car-dio-vasculaires.

❚ Est-ce qu’il y a un âge idéal pourdémarrer ?Pas nécessairement. Mais il y a unâge dangereux pour s’arrêter, sur-tout aux alentours de 50 ans. C’estl’âge où on perd beaucoup en qua-lité musculaire. Nous, médecins,conseillons de pratiquer une activi-té sportive en vieillissant. Et iln’est jamais trop tard pour se met-tre au sport.

❚ Le néosportif est-il plus exposéaux blessures ?

La vie en elle-même est risquée.On peut toujours se blesser. Il y ale risque de la technopathie, quiest la pathologie du geste sportif,très courante chez les amateurs.C’est la pratique du mauvais geste.Le premier moyen de limiter ce ris-que est de pratiquer un sport quiest encadré. En intégrant un club,des personnes habilitées vontnous montrer les bons mouve-ments et prévenir la technopathie.Le second consiste en la progressi-vité. Il vaut mieux avancer petit àpetit dans l’effort et dans le ryth-me, et voir comment notre corpstolère l’effort progressif.

❚ Existe-t-il un moment idéal ?Est-il plus sage de faire son footingle matin, l’après-midi, le soir ?Il existe des études sur cela. Mais ilne faut pas tomber dans le stéréo-type. Pour moi, il faut pratiquer

dès qu’on en a envie, peu importele moment de la journée. Il fauts’écouter et voir comment on res-sent les choses sur le fait.

❚ Selon qu’on est une femme ouun homme, appréhende-t-on les cho-ses différemment ?Oui bien sûr, il n’y a pas les mêmesimprégnations hormonales ; lesfemmes sont un peu moins bienpréparées car elles vont souventavoir une plus grande fragilité auniveau ligamentaire.

❚ Avant de se mettre au sport,faut-il consulter un médecin ?À partir de 40 ans, c’est indispensa-ble. Les visites sont nécessairestous les trois ans, contre un anauparavant.

❚ L’effet de groupe ?J’y crois. Chez les enfants de 10ans, c’est le premier critère. C’estquelque chose d’incontestable etqui fonctionne.

❚ Pour les personnes touchéespar des maladies graves, commentvoyez-vous le statut de néosportif ?On prévient mieux un cancer enfaisant du sport, on tient mieux fa-ce au traitement si on en est at-teint et, surtout, on écarte dans detrès grandes proportions les chan-ces de récidive si on a déjà vaincula maladie. Un corps qui bougefonctionne mieux. Les gens quifont du sport, s’ils vont courir, se-ront moins fatigués. Il y a unemeilleure tolérance au traitement.L’Assistance Publique a d’ailleursmis en place du coaching person-nalisé dans les hôpitaux pour lespersonnes traitées.

❚ Est-ce que vous voyez le sportcomme un antidépresseur ?Ça en est un ! L’impact sur le physi-que est indéniable mais c’est sur-tout l’impact psychologique quidomine. Oui, le sport fait du bienau moral !" Propos recueillis par Alexandre BOERO

"Un esprit sain dans un corps sain", l’adage est d’autant plusvalable lorsque le sport est à portée de main ou plutôt desmartphone. Applications gratuites, payantes, travaillant lecardio ou musculation, toutes les envies pourront être satisfai-tes. Depuis l’été dernier, le sport est devenu une véritable ten-dance. Les applications se multiplient sur les plateformes detéléchargement, laissant un grand choix aux utilisateurs.Gratuites ou payantes, elles permettent de travailler certainesparties du corps plutôt que d’autres. Elles façonnent égale-ment des programmes prêts à l’emploi, selon le matériel à dis-position. Les pratiques étant changeantes d’un utilisateur à unautre, il s’agit de trouver l’application qui sera le plus adaptéeaux pratiques sportives.

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Stéphane Faudas, respon-sable de la salle de sportKeep Cool Marseille Baille etcoach sportif diplômé d’État,p r o d i g u e s e s p r é c i e u xconseils pour débuter unebonne routine de sport. Quevous soyez néosportif, étu-diant au budget serré ou ac-tif overbooké, ces petits se-crets "sportsanté" saurontvous remettre en forme demanière simple.

❚ En tant que coach sportif,quels conseils donneriez-vousaux personnes débutantes quisouhaitent se mettre au sport ?"Tout dépend des objectifs dela personne selon qu’elle re-cherche à perdre du poids, àse vider la tête ou à se sentiren meilleure forme physique.Il faut arriver à trouver la disci-pline dans laquelle on se sentbien. Quelles que soient lesmotivations, il est indispensa-ble de pratiquer une activitésportive au moins 2 fois par semai-ne pour se défouler, se déstresseret se sortir la tête du quotidien. Na-turellement on se sentira mieuxdans son corps et dans son esprit.Il est également fondamentald’adopter une bonne hygiène devie. Le corps a besoin de bien man-ger, de bien dormir et de bien boi-re. Aussi, ne faites surtout pasl’impasse sur l’équipement : avoirde bonnes chaussures et une bon-ne tenue de sport, c’est très impor-tant. Enfin, je dirais que la régulari-té, c’est la clé. Le plus dur quandon se met au sport c’est de mainte-nir son rythme.

❚ Doit-on adapter son régime ali-mentaire lorsqu’on se (re)met ausport ?

Le conseil élémentaire c’est vrai-ment d’éviter de manger entre lesrepas. Cuisiner des repas sainsavec des légumes, des aliments ri-ches en fibres comme la pomme,

les lentilles, les courgettes, lespommes de terre et des protéinesqu’on retrouve dans les œufs, laviande, le poisson, les fruitssecs… Elles vont permettre denourrir le muscle. Il faut aussichercher à limiter les féculents lesoir qui ont tendance à se stockerla nuit. On peut faire tout le sportdu monde, si on n’a pas une bon-ne alimentation, ça ne sert à rien.

❚ Quels exercices pour se remet-tre en forme quand on ne peut pasaller à la salle de sport ?Dans le sud, on bénéficie d’unbon climat. La course à pied estun excellent moyen pour rester enforme. On peut aussi faire des exer-cices à la maison du type abdomi-naux, pompes ou gainage. Sinon,la marche reste une très bonne al-ternative pour exercer une activitéphysique régulière. Notre conseil,c’est de pratiquer pendant aumoins une demi-heure.

❚ À partir de combien de tempspeut-on voir des résultats ?Il y a 3 phases. Si la personne estrégulière, au premier mois, onvoit déjà les premiers résultats.Physiquement, la personne ne serendra pas forcément compte deschangements. C’est surtout le re-gard des autres qui va changer:"tu t’es affiné ", "tu as meilleuremine"... À partir de 3 mois, la per-sonne va constater qu’elle maîtri-se beaucoup mieux ses efforts phy-siques. Par exemple de 15 minutesde course à pied, elle va passer à30. Et puis, au bout de 6 mois, lapersonne aura atteint son objectifet à partir de là, il faut stabiliser lapratique.

❚ Que pensez-vous des applica-tions sport-santé ?Selon moi, ce sont de bonnes inno-vations qui permettent d’être plusautonome dans sa pratique sporti-ve. Ça n’empêche pas qu’il y ait

des personnes qui ont besoind’être encadrées, surtout audébut. Je dirais que c’est bienen fonction de ce qu’on re-cherche et d’où on en est au ni-veau de l’exercice physique.Tout le monde n’a pas la mê-me morphologie et le mêmemétabolisme. Sur certainespersonnes, les programmessportifs que délivrent ces ap-plications vont fonctionner,s u r d ’ a u t r e s b e a u c o u pmoins…Il faut surtout faire attentionde ne pas pousser sa pratiquetrop loin dès le début au ris-que d’être vite écœuré. Maisglobalement, je trouve queces applications sont une bon-ne chose. Elles permettent defaire découvrir et de sensibili-ser au sport tout en remoti-vant les personnes vis-à-vis del’effort physique.

❚ Y a - t - i l d e s r i s q u e slorsqu’on se met au sport du

jour au lendemain?Oui, le risque lorsqu’on n’est pasencadré, c’est qu’on fasse mal lesexercices, qu’on pratique une rou-tine sportive qui n’est pas adaptéeà notre corps. C’est la meilleuremanière de se blesser. Il estconseillé de faire le point avec unprofessionnel de la santé ou dusport avant de s’inscrire dans uneroutine sportive.

❚ Y a-t-il un âge pour faire dusport ?Absolument pas. Tout le mondepeut faire du sport, les femmes en-ceintes comme les personnesâgées, le sport n’a aucune limite.La seule chose importante est deconnaître et d’écouter son corps .Au contraire, je pense qu’il est pri-mordial de pratiquer du sport àtout âge, avec un impératif : faitesdu sport, mais avant tout fai-tes-vous plaisir !" Recueilli par Lisa CUBERTAFOND

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S ouvent perçu comme unecontrainte, le sport attire deplus en plus d’adeptes. Nom-

breux en sont les bienfaits physi-ques qu’on en oublierait presqueles vertus psychologiques. L‘effortsportiF génère un véritable bien-être quiinfluence positivement notre mo-ral, et ce dès les premières minu-tes.

En 2016, la tendance est au"healthy lifestyle" c’est-à-dire aumode de vie sain. Entre les sallesde sport qui foisonnent dansl’ensemble de la région et la proli-fération des programmes sportifsen ligne, le sujet est devenu incon-tournable. La pratique régulièred’une activité physique nous ren-drait plus heureux. Après seule-ment une trentaine de minutesd’exercice, le cerveau libère cequ’on appelle "l’hormone de lab o n n e h u m e u r " g r â c e àl’augmentation régulière du ryth-me cardiaque.

Se dépenser en s’amusantLe sport nous redonne le souri-

re, régule notre humeur, atténuenotre stress. Il agit comme un véri-table antidépresseur naturel. Quece soit à la maison, en salle, seulou en groupe, bouger c’est le se-cret pour un esprit sain dans uncorps sain. Gain de temps etd’argent grâce au sport à la mai-son. Vous ferez vos exercices selonvos envies et à votre rythme. Un ta-pis ou une moquette, une musi-que motivante et le tour est joué !La pratique du sport en grou-pe ou l’occasion de faire denouvelles connaissan-ces pour vous motivermutuellement etpartagerd’agréablesmoments.A p r è s u n elongue jour-née de tra-vail, rien det e l q u ’ u n ebonne séancede sport pourvous défouler etv o u s a é r e rl’esprit. L’essentiele s t d e c h o i s i rl’activité correspon-dant le mieux à votrepersonnalité et à vos en-vies : une seule contrain-te se faire plaisir !

Célébrer la joieavec une danse

Une étude réalisée en Écosse en2014 auprès de 15 000 personnesrévèle que les personnes qui dan-sent régulièrement, en école, enboîte de nuit ou dans leur salon,ont un taux de bonheur supérieurde plus de 60% à celui des autres.En mettant notre corps en mouve-ment, le sang va mieux circuler, lesmuscles vont se réveiller, vous per-mettant de vous libérer du stresset des tensions physiques. Mieuxencore, la danse permet de déve-lopper la souplesse, limitant ainsiles douleurs articulaires qui arri-vent avec l’âge. Il ne reste plusqu’à trouver la danse qui vousconvient : solo, en groupe, duo,lente, rapide, le panel est gigantes-que. L’important est de remuer enrythme sur le son qu’on aime.Choisissez-la également en fonc-tion de vos objectifs physiques, sa-chez combiner les deux et vousn’en serez que plus heureux !

Le nirvana grâce au yogaLe yoga est une pratique ances-

trale originaire d’Asie. Étymologi-quement "yoga" signifie "libéra-tion, apaisement". Cette disciplinecombine exercices de gymnasti-que et de relaxation. Les séancesde yoga représentent unsoutien idéal pour di-minuer le niveaud’anxiété etle stressdes

tracas du quotidien. Il permet defaire le vide dans sa tête etd’évacuer les pensées parasitesgrâce à la combinaison du mouve-ment et du souffle. Vous pouvez lepratiquer à la maison ou participerà des cours de groupe. L’essentielc’est de se retrouver, et pourquoipas dans un lieu qui sort del’ordinaire comme sur la plage, ouen forêt loin des bruits et des tu-multes de la vie de tous les jours.Et pour aller plus loin, optez pourle yoga du rire : une pratique mo-derne créée en 1995 par le docteurIndien Madan Kataria et son épou-s e M a d h u r i . U n é v e n t a i ld’exercices ciblés ayant pour prin-cipal objectif de réveiller le positifet la vitalité.

Heureux(se) commeun poisson dans l’eauPeur des courbatures ? Optez

pour un sport aquatique, laissezvotre corps flotter et faites del’exercice en profitant des vertusapaisantes et drainantes de l’eau.Se mouvoir dans l’eau, c’est se re-laxer tout en pratiquant son sport.Plusieurs activités aquatiques exis-tent, il suffit de savoir choisir des

exercices adaptés à vos objectifs età votre état d’esprit du moment. Acommencer par l’indétrônablecours d’aquagym qui a su depuisdes générations ravir petits etgrands. C’est une activité de loisirsoù il n’est pas nécessaire de savoirnager. C’est aussi un sport com-plet qui fait travailler de nombreuxmuscles : abdominaux, fessiers,cuisses, bras, épaules.

Et pourquoi ne pas allier danseet eau ? Essayez-vous à la natationsynchronisée. Contrairement auxidées reçues, ces cours sontouverts à tous : seul, en groupe, fé-minin, masculin, couple. Tra-vaillez vos muscles dans la bonnehumeur et l’efficacité. Rym KELLER

et Selma BOULENOUAR-MALTI

TENDANCE

C’est quand le sport’bonheur?Le saviez-vous ? Le mot sportvient de l’ancien français"desport" qui signifie jeu,amusement.

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D’ABORDLA SANTÉ—Préserver votre capital santé devient être une priorité quelque soit votre âge. Une alimentation équilibrée, la pratiquerégulière d’une activité physique, un bon sommeil pour plusde bien être, un équilibre vie professionnelle / vie personnellesont autant de facteurs qui vous aident à rester en forme.Nous menons de nombreuses actions auprès des actifs et desretraités pour encourager des modes de vie pour rester pluslongtemps en bonne santé.

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ENGAGEMENT SOCIAL

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S téphanie Ranque-Garnier, méde-cin à l’hôpital de la Timone à Mar-seille, a mis en place le "sport en

chambre", un nom intriguant pour unprogramme qui réconcilie les maladesavec le sport. Avec son équipe de soi-gnants et d’éducateurs sportifs, Stépha-nie Ranque-Garnier (photo ci-dessous)a voulu trouver un nom accrocheur. Ilsse sont basés sur l’idée de pratiquerune activité physique en chambred’hôpital pour les patients atteints decancers du sang (leucémie). Ces der-niers se retrouvent confinés pendantde longues périodes dans une chambreisolée pour prévenir les risquesd’infection.

Sport en chambre a été conçu pourpermettre à tout patient, qu’importe lacause de son hospitalisation, d’éviterun déconditionnement physique dû àl’enfermement. Un état où des symptô-mes se rajoutent, tels que des douleurs,de la fatigue, des troubles du sommeil,de la dépression. Le programme s’estdéveloppé avec les éducateurs de Cami13 (association qui développe l’activitéphysique en cancérologie et hématolo-gie). "Nous avons réfléchi à quatre possi-bilités de sport en chambre. La premiè-re, l’activité physique couchée où le pa-tient ne peut pas bouger. Ensuite, la posi-tion assise. Puis la position debout maisavec appui où le patient peut se levermais doit se tenir. Et enfin la position de-bout sans appui, celle où le patient a leplus de liberté", explique Stéphanie Ran-que-Garnier.

L’équipe a voulu autonomiser le pa-

tient et montrer un changement de pa-radigme. "Normalement, le sport impo-se ses règles. Ici l’activité physique à vi-sée thérapeutique va s’adapter au pa-tient", décrit le médecin. Pour cela, ilexiste trois règles pour une bonne pres-cription physique. Il faut savoir cequ’aime le patient, pour l’orienter, quel-le est sa condition physique, et quelssont ses besoins physiologiques.

20 à 30 minutesde sport quotidiennement"L’OMS recommande 150 minutes de

sport par semaine, mais il ne faut pastout faire d’un coup, cela stresse lecorps", selon le Dr Ranque-Garnier. No-tamment pour les cancers, où il vautmieux faire 20 à 30 minutes quotidien-nement. En hématologie, les équipesont constaté que cette pratique quoti-dienne réduit les effets de la chimiothé-rapie, la fatigue, le stress, et améliorel’humeur pendant 48h. Le sport va aus-si aider à réguler tout ce qui est gras etsucre, et donc assurer une diminutiondu risque d’accident cardio-vasculairepour les personnes en surpoids ou at-teintes de diabète. En ce qui concerneles douleurs chroniques, comme la fi-bromyalgie, l’activité physique peutêtre plus intense, mais doit surtout êtreplus fractionnée.

"Dans le centre d’évaluation de la dou-leur du CHU Timone à Marseille, avecla douzaine d’éducateurs sportifs, nousavons un programme de recherche ac-tion. Pour des patients atteints de fibro-myalgie, les premiers résultats montrent

que l’activité physique pendant 6 mois,trois fois par semaine, agit sur la dépres-sion, sur la qualité de vie à partir du 4emois", explique Stéphanie Ranque-Gar-nier.

Comment définit-on si un patient abesoin d’un accompagnement ? Cela sefait avec l’équipe médicale et paramédi-cale. Il faut s’adapter à la phase de lamaladie que traverse le patient.L’équipe peut se retrouver face à deschimiothérapies très lourdes qui vontmettre la condition physique au plusbas, où il ne sera pas possible de fairegrand-chose. "Logiquement, ce serait àproposer pour tous les patients, maisnous devons nous adapter à chaquefois", explique Stéphanie Ranque Gar-nier.

Ce programme est mis en place pouréviter que les personnes hospitaliséesse sédentarisent. Pour les faire bouger,il faut leur trouver un moteur. Le DrRanque-Garnier raconte un ren-dez-vous avec une patiente : "Elle nepouvait pas bouger son bras et j’ai cher-ché à savoir ce qu’elle aimait.Dans son cas c’était le fla-menco. En lui demandantde me montrer des mouve-ments, elle s’est mise à re-bouger son bras". Unepreuve de plus que la vo-lonté dépasse les limi-tes de notre espéran-ce. Ludivine TUR

INNOVATION THÉRAPEUTIQUE

Le sport en chambrecomme rédemption

Les patients de l'Hôpital européen en pleine séance sportive.

Maladies et sport ne font a prioripas bon ménage, et pourtant lesport est indispensable au bon réta-blissement des malades. Comme

l’explique Sébastien Simonneau,coordinateur départemental de

Siel Bleu et animateur sportif,l e s p o r t p e r m e t m ê m e

d’améliorer la guérison, de ra-lentir les risques de maladies

et d’éviter les dangers de récidi-ves. Grâce à l’association SielBleu, créée en 1997, le sport de-vient accessible à tous et quelleque soit la maladie observée.Enmettant à disposition un coach

personnel au domicile du pa-tient via l’institut DomiSiel,

ou en les orientant vers deslieux de pratique adaptés pro-che de leur domicile. Le plussouvent, l’organisme accom-

pagne les malades chroni-ques pour lesquels les effets bé-

néfiques du sport ont été démon-trés telles que les pathologies de ty-pe asthme ou insuffisance respira-toire notamment car "le sport peutamoindrir la progression de ces ma-ladies" comme le note Sébastien Si-monneau.

Outre l’encadrement des mala-dies chroniques, l’association

s’occupe des maladies cancéreu-ses. C’est par petits groupes, queles Activités Physiques Adaptées sedéroulent à l’hôpital européen,c o m m e d a n s l e s 4 5 0 0 l i e u xd’intervention de l’association enFrance et à l’étranger. Levés debras, mouvements de jambes, rota-tions du bassin et étirements, c’estpar ces simples gestes que chacunavance pas à pas dans son combatcontre le cancer. "On essaie vrai-ment d’adapter tout notre contenupour que les plus faibles ne se sen-tent pas en difficulté mais que lesplus énergiques n’aient pas nonplus l’impression de venir pourrien" détaille Christophe, anima-teur sportif à l’hôpital européen deMarseille.

Toujours au son d’une musiquerythmée et des rires des patients,les cours sont également un moyend e s o r t i r d e l ’ i s o l e m e n tqu’engendre la maladie. Commel’expose Sébastien Simonneau,l’objectif est de permettre aux pa-tients de "retrouver une meilleureautonomie et favoriser le lien socialen les amenant de l’individuel versle collectif".

"Au début j’ai eu du malà venir…"

Une activité physique régulièreet adaptée aux personnes atteintesde cancer aboutit à une réductionde la fatigue allant jusqu’à 30% etce, même avec un traitementchimiothérapique. Ce n’est pas Lin-da qui dira le contraire : "Au débutj’ai eu du mal à venir parce que jeme sentais déjà tellement fatiguéeavec la chimiothérapie que je n’enavais pas le courage. Mais mainte-nant que j’essaie de venir plus sou-vent, je remarque la différence."

"Psychologiquement ça me faiténormément de bien, j’apprécie tou-jours de venir faire de l’exercice carça m’aide à me concentrer" suren-chérit Rose-Marie avant de laisserla parole à Dominique, affirmantque "ça fait partie de la thérapeuti-que, j’en suis convaincu ; on est mal-menés et on reprend confiance ennous. A l’extérieur je ne trouve pasde cours de cette qualité où l’onconsidère autant les gens." De plus,il a été démontré que la pratique àintensité modérée de trois activitéspar semaine diminue jusqu’à 50%les risques de récidives chez le can-cer du côlon, de la prostate et dusein. Une motivation supplémentai-re pour l’ensemble de participants. Laurie ABADIE

Des données ont montré que faire de l’activitéphysique pouvait réduire le risque d’avoir une mala-die chronique. 20 à 30 minutes de sport par jour ré-duisent le risque de cancer par exemple. Pour lescancers et les maladies cardio-vasculaires, prati-quer du sport ferait chuter la mortalité de près de50%.

Pour comprendre comment l’activité physiqueagit sur les maladies chroniques, il faut les définir.Une personne atteinte de maladie chronique (can-cer, diabète, cancer, asthme …) peut ressentir desdouleurs chroniques comme durant une fibromyal-gie, ou une maladie cardio-vasculaire. "La douleurest une expérience sensorielle et émotionnelle désa-gréable, associée à un dommage tissulaire présentou potentiel".

Selon la Haute Autorité de Santé, une douleurchronique dure plus de 3 à 6 mois. La douleur

prend une telle place que tout devient dif-ficile et la personne se sédentarise,pour éviter de provoquer la douleur.La qualité de vie se détériore, destroubles du sommeil apparaissent,ainsi que l’anxiété et la dépression.Les effets d’une douleur chroniquese voient aussi sur le plan profes-sionnel, le niveau d’absentéismeest plus élevé chez les personnessouffrant de douleur sévère quechez les personnes sans douleur.

Pour contrer cela, il est recom-mandé de se réadapter àl’effort peu à peu, pour amélio-rer au final la qualité de vie etréduire les symptômes dus à lamaladie.

Le sport, un remède contre la maladie

Qu’est-ce qu’une maladie chronique ?

L’activité physiquequand l’esprit est malade

La schizophrénie et les trou-bles bipolaires touchentaujourd’hui plus de deux mil-lions de personnes en France.Mais les médicaments etl’accompagnement psycholo-gique ne sont pas exhaustifs. ÀSalon-de-Provence un centred’accueil thérapeutique per-met aux patients atteints demaladies psychiatriquesd’entamer une réinsertion so-ciale. Reportage.

Lorsque l’on souffre de trou-bles psychotiques, il est très fré-quent chez les schizophrèneset certains bipolaires de devoirfaire face au fléau de "l’étatapragmatique" symptomati-que de ces maladies. Avecl’amenuisement des activitésintellectuelles et motrices, lemalade se retrouve immobilisédans une passivité et une iner-tie tant psychique que physi-que.

Alors à Salon-de-Provence,le CATTP (Centre d’AccueilThérapeutique à Temps Par-tiel) de la Villa Blanche ac-cueille des patients schizophrè-nes, bipolaires ou victimes dedépression sévère, marginali-sés socialement. Travaillant enlien avec le centre hospitalierMontperrin à Aix-en-Proven-ce, le CATTP organise chaquesemaine des séances de théra-pies éducatives au sport à tra-vers de la gymnastique et diver-ses activités d’intérieur, maisaussi de la marche en plein air.

"Ils se voient autrement,fiers de leurs efforts"

Le but : solliciter le corps despatients, nombreux à souffrird’obésité ou de surcharge pon-dérale engendrées par les trai-tements antipsychotiques.Mais l’enjeu ne réside pas uni-quement dans la confronta-tion à l’effort physique de cespersonnes dont la volonté estaltérée. Il est également éduca-tif, par l’instauration d’un équi-libre alimentaire et d’unemeilleure hygiène de vie.L’activité physique redonne-rait en fait une prise sur la réali-té à ces malades qui en per-dent le contact.

Enrica Adamoli, médecinp s y c h i a t r e a u s e i n d el’établissement salonais, souli-gne l’importance d’une activi-té physique encadrée, pour per-mettre aux individus souffrant

de troubles mentaux de rega-gner en autonomie. "Les per-sonnes atteintes de schizophré-nie sont souvent tabagiques, etlorsqu’elles constatent qu’elleséprouvent des difficultés pen-dant les randonnées, elles se res-ponsabilisent et entament desdémarches de sevrage."

L e d o c t e u r A d a m o l il’affirme, pour ces malades quise réfugient dans le sommeil etl’inactivité mentale, faire de pe-tits efforts ou retrouver uncontact avec l’extérieur fait par-tie du programme de soin."Ilsavancent à leur rythme, lente-ment mais ensemble, et réali-sent eux-mêmes de petits filmsde leurs activités, ils se voientautrement, fiers de leurs ef-forts."

Un médiateurthérapeutique précieux

La prise en charge des pa-tients psychotiques demeurecomplexe. Karim, infirmier duCATTP, constate régulière-ment l’intérêt de l’activité phy-sique pour la constructiond’une relation de confiance."Le sport nous donne la possibi-lité d’entrer dans leur "bulle" etde créer un contact : c’est un vé-ritable médiateur thérapeuti-que." Les quelques activitéshors les murs permettent auxpatients de renouer avecl’extérieur. Cette démarches’inscrit dans la durée, en inci-tant les malades à fréquenterde nouveau les lieux publicsqu’ils délaissent, à l’instar desterrains de pétanque ou de lapiscine publique.

Pour l’infirmier, qui a eul’occasion de faire pratiquer in-dividuellement la natation àun patient atteint de schizoph-rénie, ce sport les dynamise etleur permet de ressentir leurcorps. "Les schizophrènes ontdes difficultés à sentir les limi-tes spatiales de leur corps. Avecl’eau et la natation, ils en pren-nent conscience et apprennentà se connaître." Pour les soi-gnants, le sport est un outil desuivi médical. Il réduit lesurpoids et réinsère sociale-ment l’individu. Ces momentsde liberté en groupe permet-tent au malade de mieux gérerl’angoisse, de recréer un lienavec l’extérieur et ainsi de rom-pre l’isolement lié à la maladie. Joëlle BENSIMON

MÉDIAS & SANTÉ ÉDITION SPÉCIALE12 13

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PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

ACCÉLÈRELA RÉGIONS P O R T

Soutien des clubs, des ligues et des comités

Accompagnement du sport de haut niveau

Soutien des grands événements sportifs

Réalisation de stades, de gymnases et d’équipements de proximité

Des installations de pointe dans les lycées

DES ACTIONS FORTES SONT MENÉES PAR LA RÉGION :

706552

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U n jour, ces mecs-là, je les bat-trai !" quand Michaël Jere-miasz prononce ces paroles, il

ne marche plus depuis déjà quelquesmois et ce terrible accident de ski quil’a cloué dans un fauteuil. On est en2000 et il assiste pour la première foisà un match de tennis à la Coupe dumonde paralympique. Lui qui prati-quait le tennis depuis l’âge de 5 ansd é c o u v r e u n p e u p a r h a s a r dl’existence du tennis en fauteuil rou-lant lors de sa rééducation.

Michaël Jeremiasz considère lesport comme "un formidable outilpour se reconstruire". L’une des ver-tus de la pratique sportive est qu’ellepermet de mieux comprendre soncorps. Après un accident, "vous devezcomposer avec votre corps handicapé,votre corps accidenté, votre nouveaucorps." Et alors qu’on pense connaî-tre ses limites, ses capacités et ses in-capacités, on se voit obligé de les re-créer. Michaël ne manque pas de pré-ciser que "le sport, de manière généra-le, c’est quelque chose qui est bon pourla santé." Il faut d’ailleurs savoir que"l’espérance de vie d’une personne enfauteuil roulant est la même, à condi-tion que l’on fasse du sport." Le sportest d’ailleurs l’un des leviers de son as-sociation Comme les autres, qui agitauprès des personnes en situation dehandicap. Par ailleurs, le sport "est unformidable outil d’autonomie. Quandvous êtes handicapé, le fait d’être spor-tif, d’être en capacité de vous déplacerrapidement avec votre fauteuil, de sou-lever des poids lourds pour affronterl’hostilité de la société, c’est un outiltrès utile."

"Le handicap n’est pasincompatible avec le bonheur"S’il devait conseiller un jeune, spor-

tif ou non, qui doit vivre avec unhandicap, Michaël lui dirait "ques’il a envie de faire du sport, qu’ilen fasse, qu’il ne se limite pas.Qu’il se donne tous les moyens. Laréalité c’est qu’il faut se battredans tous les domaines, de toute fa-çon, qu’on soit handicapé ou pas."Alors qu’il gravissait le MontSaint-Michel sur son fauteuil encompagnie de ses frères, avecl’impression que les gens les regar-daient comme des fous, tout ceque retient le champion estqu’eux se sont "bien marrés" !

"La vie et la société voudrontnous mettre des limites, à nous deles repousser, à nous de réinventernotre quotidien. Beaucoup de cho-ses restent possibles, la vie est sur-prenante, il ne faut pas hésiter àprendre des risques, s’aventurer,sortir de notre zone de confort,qu’on soit handicapé ou valide."

"Le sport de haut niveau,faut pas se mentir, c’estmauvais pour la santé"À 35 ans, le sportif de haut ni-

veau a annoncé sa retraite avantson départ pour les Jeux paralym-piques cet été. Il confie que mêmes’il a toujours pu bénéficier desavantages qu’apporte une prati-que sportive régulière, il sent bienqu’il s’abîme avec une activité aus-si intensive. Il est impensablepour lui, père d’un petit garçon de7 mois, de ne plus être en capacitéde jouer avec son fils dans 10 ansou de le porter, parce qu’il auratrop forcé. Il refuse de devenir "unvieux papa grabataire sur monfauteuil électrique". Olfa BOUARGOUB

et Safiatou DO ROSARIO

. Né le 15 octobre 1981

. Porte-drapeau des Jeux paralympiques deRio 2016. 17e mondial tennis fauteuil. Médaillé paralympique Bronze, Athènes2004. Médaillé paralympique Or en double,Pékin 2008. Victoires en Grand Chelem : 1 titre ensimple (2006) et 8 en double (2005, 2006,2007, 2009, 2013). 1er mondial en simple en 2005 - 1er mondialen double en 2004

SPORT & HANDICAP

Michaël Jérémiasz : "Je croisen la résilience par le sport"

Michaël Jérémiasz, porte-drapeau de l'équipe de France paralympiqueen 2016.

Cela fait plusieurs années que Michaël Jeremiasz, très engagé, développe un certainnombre de structures pour venir en aide aux personnes handicapées. Pour ce faire, il abesoin de beaucoup plus de temps que ce que lui offre une carrière de sportif de hautniveau. Bien qu'il ait quitté les terrains de tennis, Michaël Jeremiasz garde un lien étroitavec le sport. Son entreprise sociale Handiamo! accompagne les sportifs de haut niveauen situation de handicap, dans leur parcours professionnel. Les actions qu'il mène per-mettent également de sensibiliser des entreprises au parrainage sportif. Cela permet dechanger le regard que porte le monde de l’entreprise sur le handicap et sur la différence.

Le tout jeune retraité intervient également sur de nombreuses conférences. En tou-chant aux domaines associatif, entrepreneurial, politique et médiatique, il souhaite pou-voir "changer le monde sur cette question-là, contribuer à ce que les handicapés aient uneplace plus juste dans la société."

"Porter le plus haut possible mon engagementpour les personnes handicapées"

ÉDITION SPÉCIALE

UN SACRÉ PALMARÈS!

15www.laprovence.com

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"Il y a un peu plusd'un an, Djibril Cisséannonçait la fin de sacarrière. Il s'est depuisfait poser une prothè-

se de hanche par leProfesseur Parat-

te à l’hôpitalSainte-Mar-guerite deMarseille(IML-AP-HM), a oublié

les douleurset est en pleine

reprise d'activité profession-nelle. Il est revenu dans le club

de ses débuts(l'AJ Auxerre)s'entraîner avant de, pourquoi

pas, rebondir en Ligue 1.Nous l’avons suivi durantune journée en Bourgogne dé-but novembre.

❚ Quelles sont les raisons quivous ont poussé à cette opéra-tion ?

Je n'avais plus de cartilage à lahanche. Je souffrais d'une arth-rose très avancée, il fallait faire

quelque chose.

❚ Pourquoi avoir choisid’être opéré à Marseille ?J'avais le choix entre unchirurgien à Paris et un autreà Marseille, qui était donc le

Professeur Paratte. J'ai faitmes recherches, j'ai enten-du beaucoup de bien de M.

Paratte. Mieux encore, dansles premières consultations,

il a compris tout de suite où jevoulais aller. Il a compris que je

n'avais pas tiré un trait sur lefootball et que j'étais assez borné !

Il a trouvé le bon compromis pour me faire re-trouver les terrains et c'est ce qui m'a confortédans mon choix, que je ne regrette pas du tout.

❚ À quel stade de la rééducation en êtes-vous?

Ça fait un moment que j'ai terminé la rééduca-tion qui s'est très bien passée. Je suis mainte-nant plutôt dans une phase de ré-athlétisationafin de retrouver de la masse musculaire, de latechnique de course et des automatismes dufootball. C'est en quelque sorte une remise àjour au niveau gestuel et au niveau de l'intelli-gence musculaire.

❚ Ce n'est pas la première grosse interventionchirurgicale à laquelle vous êtes confronté dansvotre carrière, vous avez constaté des améliora-tions dans le traitement des traumatismes dusport?Non, pas vraiment, mais ça s'est toujours bienpassé et mes retours ont toujours été très rapi-des. J'ai eu deux opérations du tibia péroné etdonc une hanche.À chaque fois, il m'a fallu en-tre cinq mois et six mois pour revenir à la com-pétition. Là, pour la prothèse de hanche, ça vafaire un an qu'on me l'a posée et ça m'a pris qua-tre, cinq mois pour recourir.

❚ Comment se dessine votre avenir dans le foot-ball?Mon avenir proche, c'est de continuer l'entraî-nement avec l'AJ Auxerre pour retrouver un ni-veau assez bon pour postuler à une éventuellereprise au haut niveau. Après, dans un futur unpeu plus lointain, refaire une saison puis on ver-ra comment la prothèse et mon corps réagis-sent. Parce que le foot, c'est quand même unsport de contact donc il faut voir comment moncorps va encaisser les chocs.

❚ En jetant un regard global sur votre carrièreet les blessures qui l'ont jalonnée,pensez-vousque le sport de haut niveau est bon pour la santé?Oui, oui... C'est bon pour la santé, l'adrénali-ne... C'est une motivation permanente. Mais çacrée quand même des dysfonctionnements auniveau du corps. Le corps n'est pas fait pour ça :recevoir des chocs à longueur de journée, êtrepoussé à l'extrême quotidiennement. Maisc'est une telle adrénaline. On est dans un rou-leau compresseur, on n'a pas forcément à l'es-prit ce qui va se passer dans 10 ou 20 ans. C'estune fois que les dommages sont faits qu'on réa-lise et qu'on se dit: "C'est quand même costaudce que je fais !"

Propos recueillis par Mourad AERTS

TÉMOIGNAGE

Djibril Cissé:"Avec l'adrénaline,on oublie que le corps

n'est pas fait pour êtrepoussé à l'extrême"

Djibril Cissé àl’entraînement,en 2010.

MÉDIAS & SANTÉ16 www.laprovence.com

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M édaillé olympique à Lon-dres, Fabien Gilot, 32 ansarrive au crépuscule de sa

carrière. Après 20 ans passés dansles bassins et des milliers de kilo-mètres parcourus, le nageur livreles secrets de sa longévité.

❚ Comment se sent-on après desannées d’entraînements intensifset de compétitions sportives à hautniveau ?""Je pense que je suis en bonne san-té. Maintenant comme tout lemonde je pense qu’il faut être trèsprévoyant, surveiller énormémentde choses. Personnellement, jefais très attention à mes problè-mes de dos. Même si je suis encoretrès jeune, je sais qu’avec les an-nées qui passent, les accidents car-diovasculaires sont quelque chosed’assez fréquent. Je reste vigilantsur mon alimentation et j’essaiede faire attention afin d’être tou-jours en forme quand j’aurai 50ans.

❚ Pensez-vous avoir été trop loinà un moment dans votre carrière ?Il y a une question que je me poseaujourd’hui. Le sport c’est trèsbon pour le corps, c’est une certitu-de. C’est très bon pour la santé.Mais est-ce que le sport de haut ni-veau est réellement bon pour lecorps ? Avec l’intensité qu’on metpendant 10, 15, 20 ans… je ne suispas sûr. Je pense qu’on se crée despathologies. Personnellement j’ailes deux épaules qui sont un peuabîmées, c’est le problème des na-geurs, c’est ce qui est le plus sollici-té. Je me suis déjà fait opérer de ladroite à cause d’une achromie mo-léculaire, l’autre commence à mefaire un peu mal donc j’y passeraipeut-être un jour aussi pour cel-le-là.

❚ Quelles évolutions avez-vousconstaté depuis le début de votrecarrière ?Je trouve que le sport s’est énormé-ment professionnalisé. Il y a deplus en plus de moyens. La nata-tion est en train de se professionna-liser aussi mais reste encore ama-teur à mes yeux. Maintenant, cequi fait énormément la différence,c’est qu’aux quatre coins du mon-de tous les athlètes sont payés. Àéchelles différentes bien sûr, cer-tains gagnent beaucoup moins

que d’autres mais en tout cas, ilsont aujourd’hui la possibilité de vi-vre de leur passion. Maintenantque le monde de la natation se pro-fessionnalise, les athlètes font deplus en plus attention à leur hygiè-ne de vie. Ce qui n’était pas le cas ily a 30-40 ans. Mais aujourd’hui sion veut avoir une chance de réus-sir, travailler dur dans les bassinset en salle c’est une chose, maisl’hygiène de vie et ce que tu metsen place pour accompagner la per-formance, c’est devenu aussi trèsimportant.

❚ Estimez-vous que le corps et lemental ont des limites ?C’est une question que je me pose.Je pense qu’évidemment le corpshumain connaît des limites. Main-tenant le mental ne pourrait-il pasnous permettre de faire des chosesbien plus grandes ? On a souventdit qu’il était impossible de courirle 100 m en 9 secondes 05 et pour-tant aujourd’hui Usain Bolt le fait.On se rend compte que plus les gé-

nérations avancent, plus les chro-nos vont vite. Du coup, je suis as-sez curieux, ça m’interpelle. Je di-rais que le corps humain a des limi-tes mais que la tête et le mentalpeuvent prendre le dessus et nouspousser à faire des choses que,peut-être, physiologiquementnous ne pouvons pas faire à la ba-se.

❚ Comment gère-t-on ses effortsà 32 ans ?La natation c’est un sport physiolo-gique : tous les jours il y a une in-tensité à l’entraînement qui estobligatoire, ne serait-ce que pourmaintenir son niveau. A la différen-ce d’un sport collectif où les jour-nées peuvent être un peu plus "fa-ciles" dans le sens où les sportifstravaillent les phases de jeu engroupe, donc l’aspect physiologi-que est un peu mis de côté. Nous,le versant difficile de notre sportc’est d’avoir du physiologiquetous les jours et d’avoir mal tousles jours. Le rythme est très inten-

se, d’où l’importance d’avoir unebonne hygiène de vie, et je penseque c’est à ça que je dois ma réussi-te. Passé la trentaine, on est trèspeu à être médaillé olympique auchampionnat du monde. En géné-ral, un nageur s’arrête vers 28 ans.Selon moi, ce qui m’a fait tenir ces4 dernières années c’est parce quedès mes 24 ans, j’ai commencé àfaire très attention à mon hygiènede vie. Je récolte à présent ce quej’ai semé ces dernières années, cequi m’a permis de faire une qua-trième olympiade et de gagner denouvelles médailles.

❚ Pour vous, le sport a-t-il un im-pact sur la vie quotidienne ?Pour être intervenu en entreprisesur des problématiques différen-tes au sein de grands groupes fran-çais, je me suis aperçu que lebien-être physique permet d’êtreplus opérationnel et efficace dansson travail. J’en suis persuadé,aujourd’hui en France la santé phy-sique rentre plus dans les mœurs.On voit de plus en plus de gens fai-re du sport, on parle du sport san-té, de comment mieux vivre etmieux vieillir.Donc pour moi être en forme phy-sique c’est une certitude, ça nouspermet d’être meilleur intellectuel-lement et plus opérationnel auquotidien.

❚ Que diriez-vous à une personnequi souhaite se mettre au sport ?

Je lui conseillerai la mêmechose qu’à un sportif dehaut niveau qui recom-mence une saison. Audébut, il faut y allerdoucement, sans tropforcer car sinon lescourbatures vontêtre tellement im-portantes que ça vavous donner enviede tout abandonner.Donc allez-y crescen-

do, c’est la clé de laréussite. Ça permettra devous remettre en forme, lebut n’est pas de faire uneou deux séances très in-tensives, mieux vaut pra-tiquer une activité physi-que à son rythme et régu-lière". Lisa CUBERTAFOND

et Agathe PUCHAUX

RENCONTRE

Fabien Gilot:"Le corps humain a des limites"

Fabien Gilot, capitaine du CNM.

ÉDITION SPÉCIALE 17www.laprovence.com

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C ’est magique ce qu’ils font",glisse le fils d’Alain tandisqu’il regarde son père faire

ses premiers pas avec son nou-veau genou droit dans le couloirde l’Institut du Mouvement et del’appareil Locomoteur, à l’hôpitalSainte-Marguerite de Marseille.Alain, 78 ans, en est à sa deuxièmeintervention. Après le genou gau-che l’an dernier, il est revenu se fai-re poser une prothèse à l’autrejambe, qui elle aussi souffraitd’arthrose.

"Je me languissais même, pourarrêter avec la douleur mais aussiparce que j’ai hâte de reprendre larandonnée avec ma femme" racon-te ce sexagénaire au sourire com-m u n i c a t i f . M a l g r él’environnement aseptisé, person-ne ici n’a l’air morose. Des pa-tients plaisantent de leur déambu-lateur -"je sais prendre les viragesavec, maintenant, il faut quej’apprenne les créneaux"- ; les infir-mières, comme Gaëlle, se félici-tent "du bon cadre de travail et del’état d’esprit de l’équipe".

Ce service presque idéal, c’estcelui du professeur Jean-Noël Ar-genson. Il fait partie d’un ensem-ble plus vaste situé au sein des Hô-pitaux Sud de Marseille (AP-HM)qui entend prendre en charge lapersonne souffrant de problèmesde l’appareil locomoteur, "du dé-but à la fin", explique-t-il. "Le butde cet institut, c’est de regrouperdans un même lieu tout ce qui atrait à l’appareil locomoteur,c’est-à-dire les os, les articulations,les muscles, tout ce qui nous faitbouger."

Ce centre est unique en Francec a r i l n e s e c o n t e n t e p a sd’accueillir les patients en consul-

tation et en intervention mais aus-si de les conseiller en amont voire...de les étudier ! En partenariatavec l’université Aix-Marseille etle CNRS, un laboratoire de recher-che a été implanté pour obtenir leplus de données possibles sur nosmécanismes corporels.

Bienvenue aux sportifsdu dimanche… et à Cissé !Pour ce qui est du conseil,

l’unité de traumatologie du sporttient une place forcément prépon-dérante. C’est son directeur, le

docteur Hervé Collado, quil’explique : "Tous les jours, il y aun médecin du sport qui est capa-ble d’accueillir des patients qui ontété traumatisés en sport." Et pasquestion de fermer la porte aux fa-meux sportifs du dimanche, bienau contraire : "Ce sont eux quinous occupent en priorité. On par-le ici de sportifs de tout âge puis-que l’on voit de plus en plus de se-niors avoir une activité de run-ning, par exemple. Par définition,nous voyons les gens après qu’ils sesont blessés. Cependant, notre tra-

vail est aussi de leur dire, aprèsavoir été soignés, comment empê-cher les blessures de revenir. Lesmettre sur le bon chemin..."

Si ces services sont accessiblesaux sportifs amateurs, ils sont éga-lement prisés par les profession-nels. Ce ne sont pas les maillots derugby dédicacés qui trônent dansle bureau du professeur Argensonqui le démentiront. Ni Djibril Cis-sé, récemment opéré avec succèspar un membre de son équipe, leprofesseur Sébastien Parratte.L’ancien attaquant de l’OM s’estrécemment fait implanter une pro-thèse de hanche à l’IML et ambi-tionne désormais... de reprendrela compétition à un niveau profes-sionnel. Ce serait une premièredans l’histoire du football au plushaut niveau.

Un projet loin d’être chiméri-que selon le docteur Collado : "Ilest impossible de se prononcer à100% sur un succès ou un échecdans sa reprise d’activité. Mais il asubi tellement de blessures dans sacarrière et est toujours revenu à unniveau incroyable. Sa chance, c’estque musculairement parlant, il esthors-norme. Ça aide pour reve-nir." Les compétences de l’IML,pour Alain, 78 ans, retraité, ou Dji-bril, 35 ans, footballeur profession-nel. C’est aussi ça, la magie. Mourad AERTS et Julia TÉFIT

Après l’opération, la rééducation. Laclinique la Phocéanne Sud accompagneles patients après leur interventionchirurgicale. Remettre en mouvementle corps, apprendre les bons gestes etpréparer au retour à la maison, tellessont les missions des équipes médicalesréunies sous la direction de Cédric Rinal-din. Au sein de l’Hôpital Sainte-Margue-rite, les nouveaux locaux sont un vérita-ble espace de vie pour les patients. Du-rant leur séjour, ilspeuvent bénéficierd’une offre de soin complète : kinésithé-rapie, balnéothérapie,ergothérapie, dié-tétique, etc. Chaque parcours de soinest adapté aux besoins des patients.

INSTITUT DU MOUVEMENT

Tout pour continuer de bouger

Cédric Rinaldin pilote les équipes de rééducation.

Jean-Noël Argenson dirige le service de chirurgie orthopédique de l'Institut du mouvement et de l'appareil locomoteur.

Repartir du bon pied à la clinique la Phocéanne Sud

MÉDIAS & SANTÉ18 www.laprovence.com

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Q uel est le point commun en-t r e u n p r o f e s s e u r d el’Institut du Mouvement de

Marseille et un mécanicien ? Fairese mouvoir des mécanismes en-dommagés. Plongée dans les cou-lisses d’une intervention chirurgi-cale au sein d’un des fleurons dela médecine française.

11h, le briefing débute. Leschirurgiens orthopédiques del ’hôpital Sainte Marguerite(AP-HM) discutent du prochaincas qui se présente. Une grande ta-ble, une petite dizaine de chaises.Dans la salle de réunion, une ma-chine à café, énorme, aucune déco-ration. Il n’y a pas de place pour ladistraction. Avec les copies descanner sous le bras, le professeurParratte rejoint ses autres collè-gues, qui sortent du bloc, quel-ques gouttelettes de sang sur lesbonnettes. Ce matin-là, un footbal-leur amateur est sur la tabled’opération. Il a eu une rupturedes ligaments croisés du genousurvenue lors d’un match un di-manche d’avril.

Un cas habituel pour ce spécia-liste des blessures ligamentairesde l’Institut du Mouvement et del’Appareil Locomoteur (IML), quedirige le Pr Jean-Noël Argenson. Ilen opère des centaines chaque an-

née. La plupart des footballeurs dudimanche, des skieurs, mais aussides sportifs de haut niveau. Il y a 3semaines, un joueur du SportingClub de Bastia se faisait opérer surcette même table. Pour lui , il n’y apas eu d’attente. "Le joueur est unactif pour le club, il faut donc opé-rer rapidement. Il doit retrouver leterrain le plus vite possible. Ainsi,nous opérons dans les 4 jours aprèsla rupture alors qu’un amateurpeut attendre quelques mois. Cettedifférence s’explique par des muscu-latures différentes. Un bon rétablis-sement implique de muscler, enamont de l’opération, le genou tou-ché. Et cela pendant un mois oudeux".

Malgré des gestes mille fois répé-tés, la pression est toujours la mê-me. Lors des moments techniquesla respiration du professeur Parrat-te se suspend, la concentration estdécuplée. Le silence est pesant,mais une fois les étapes délicatespassées, il poursuit : "Nous allonsretirer un tendon du genou. Pour letravailler, en dehors de la jambependant 10 minutes, et l’affiner. Ilprendra ainsi la forme souhaitéepour se glisser dans les tunnels creu-sés dans le genou et le tibia".

Des bruits similaires à ceux d’unatelier de mécanique s’échappent

du bloc. Une foreuse chatouille letibia, un aspirateur évacue les frag-ments d’os et un marteau force lepassage.

L’équipe composée de 5 person-nes s’affaire autour du genoumeurtri. L’infirmière panseuse secharge de fournir le matériel donta besoin l’instrumentiste durantl’opération, "Elles font le lien entrela stérilité et la non-stérilité". Unetelle opération dure environ uneheure, le taux d’échec est nul."Une fois l’intervention terminée,le patient va se réveiller et retour-ner chez lui, ce soir, en marchant.Ce sont les bénéfices apportés parl’IML. Nous avons développé un sys-tème permettant de marcher toutde suite sans attelle avec une fixa-tion bien meilleure. Nous avons tra-vaillé sur la récupération fonction-nelle et le process d’hospitalisation.O n a é t é l e s p r e m i e r s s u rl’ambulatoire en France. Alors quece système est très commun dansles pays anglo-saxons. Les progrèssont importants mais à l’heure ac-tuelle nous n’avons pas remplacéla nature".

Ce qui implique que la blessureligamentaire ne doit pas laisser pla-ce à une rechute car les tendonsdu genou ne sont pas en nombreillimité. Donc il est indispensable

d’améliorer la prévention afind ’ é v i t e r l a b l e s s u r e e tl’intervention chirurgicale. Com-me fut le cas rare d’Antony Ré-veillère. L’ancien internationalfrançais et joueur de l’Olympiquelyonnais a réalisé une partie de sacarrière sans ligament sur l’un deses genoux. "Il était devenu possi-ble pour lui de jouer sans. Il avaittellement musclé son genou quel’opération n’était pas nécessaire.Mais dans la majorité des cas, elleest obligatoire".

Elle implique une phase de réé-ducation d’environ 6 mois. "Dansles années à venir, nous souhaitonsintégrer la phase rééducation, quiest pour le moment externalisée.L’objectif serait que, pour les liga-ments, toutes les étapes soient réali-sées, du diagnostic au retour sur leterrain, au sein de l’Institut". Etpouvoir bientôt remplacer les ten-dons du genou par une matièresynthétique empêchant toute rup-ture possible. Cela passera par unerévolution médicale. Peut-être ap-portée par le Groupe Interdiscipli-naire en Biomécanique (GIBOC)qui siège dans les locaux de l’IML.Ce qui permettra de garnir, d’un ti-tre international de plus, une éta-gère déjà bien remplie. Romain POMMIER

EN DIRECT DU BLOC OPÉRATOIRE

Le genou opère sa révolutionà Marseille !

Extraction du tendon du genoupar le Pr Parratte et son équipeau sein de l’hôpital Sainte-Marguerite,à Marseille. / PHOTO R.P.

ÉDITION SPÉCIALE 19www.laprovence.com

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P lus qu’une tendance, le sport est deve-nu un effet de mode et tout le monde s’ymet, quel que soit son niveau. Un effet

de société qui pousse certains à vouloir se sur-passer : beaucoup se tournent vers des com-pléments alimentaires pour "tenir la caden-ce". Mais que sont exactement ces boosts etque font-ils ? Hervé Collado, médecin dusport depuis 6 ans au sein de l’Unité de trau-matologie du sport dont il est responsable àl’hôpital Sainte-Marguerite (AP-HM), évoquece sujet sensible.

❚ À quoi sert un complément alimentaire ?Certaines personnes vont prendre des complé-ments alimentaires afin de soigner une patho-logie, comme l’arthrose. D’autres sont en bon-ne santé mais veulent améliorer leurs perfor-mances. C’est ici qu’il faut prêter attentionet savoir délimiter la fine frontière entresimple prise de complément et dopage.

❚ Quels sont les bienfaits et les méfaitsde ces compléments ?Tout va dépendre de ce que l’on veutfaire. Par exemple, on peut donnerdes compléments alimentaires avantl’hiver, comme des vitamines, pourdes gens qui font des syndromes grip-paux. C’est très pratique pour régulerce que l’on appelle "l’homéostasie",c’est-à-dire l’état de base. On essaie depallier les carences. Les méfaits concer-nent le surdosage qui peut causer des pro-blèmes gastriques ou des diarrhées. Tropde fer par exemple peut engendrer de sérieuxproblèmes rénaux. Il faut voir régulièrementson médecin pour éviter le surdosage.

❚ Les compléments alimentaires sont parfoisassimilés au dopage, est-ce pertinent ?En France, il y a une régulation très stricte.Vous ne trouverez donc jamais de substancesillicites dans la composition des produits ven-dus en pharmacie ou en boutique spécialisée.En revanche, attention aux achats sur Internet,moins encadrés et dont les produits peuventprovenir de différents pays. Il faut alors se rap-procher de son médecin afin de vérifier aveclui les composants à éviter.

❚ Les non-professionnels se tournent-ils versces compléments pour améliorer leurs perfor-mances ?Ils en prennent pour ne pas avoir de "coup demou" mais les patients qui vont voir leur méde-cin ne disent jamais qu’ils veulent quelque cho-se pour améliorer leurs "performances". Pourles sports d’endurance où la fatigue a un rôleimportant type marathon, ils doivent avoir tou-tes leurs vitamines, leur fer pour ne pas se re-trouver pénalisés, fatigués, en carence. Lescompléments alimentaires leur servent simple-ment à combler leurs manques. Le but estd’être dans une forme optimale, pasd’augmenter leurs capacités.

❚ Ils ne cherchent donc jamais à se doper ?Cela peut arriver mais entre la volonté et l’acte,

c’est souvent avorté. On fait de la pédagogiequand ils demandent si quelque chose peut lesaider à être plus performants, mais comme iln’y a pas d’enjeux financiers ils entrent dans laraison. Il y a un peu plus de tentation avec lesjeunes. Il faut être pédagogue car ils peuventtrès vite rêver d’un avenir de champion, desportif professionnel. Il faut les informer.

❚ Le dopage, aide énergétique ou drogue ?L’amalgame est très vite arrivé. Récemmentune affaire médiatisée l’a encore démontré.Des rugby-men

ont reçu une infiltration de corticoïdes dans legenou pour pallier des douleurs. On appelle ce-la une autorisation d’usage à des fins thérapeu-tiques et c’est tout à fait légal dans le cadre desoins, à condition que ce soit mentionné dansle dossier médical du sportif. C’était bien le casici et la polémique n’avait pas lieu d’être.Chaque année, les produits contenant dessubstances dopantes sont répertoriés dansune liste par l’Agence nationale. Chaque méde-cin du sport à l’obligation de se tenir au cou-rant de ces mises-à-jour afin de savoir quelsmédicaments sont interdits. Par exemple,prendre un simple Efferalgan avant une com-pétition ce n’est pas du dopage, mais attentionà l’Efferalgan codéïné ! Il faut aussi faire atten-tion aux autres types de corticoïdes et à la Ven-toline.

❚ Y a-t-il des risques d’addiction ou de dégâtscausés par le dopage ?Il n’existe pas des signes d’addiction car il n’y apas de dépendance. Cela s’exprime plutôt pardes résultats surprenants : quand quelqu’unqui fait du 100m augmente brutalement sa ca-pacité et a une prise musculaire anormale en àpeine six mois. La dépendance qui peut exister

est psychologique : voir baisser ses performan-ces ne donne pas envie de s’arrêter.

❚ Que penser des compléments alimentairesles plus commercialisés comme les poudres pro-téinées par exemple ?Dans n’importe quelle salle de musculation, ily a toujours des gens avec des pots de protéi-ne. Ce n’est pas du dopage parce que c’est com-me manger 10 steaks. Pour autant, est-ce bonpour la santé ? Après il y a des problèmes dereins, etc. Mais le problème réside surtoutdans les autres choses qui circulent. Les body-builders par exemple peuvent prendre des hor-mones de croissance, des corticoïdes, de latestostérone… Quand ce sont des femmes quiprennent de la testostérone, on constate des

changements corporels : une pilosité anorma-le comme l’apparence d’une barbe par

exemple.

❚ Les compléments alimentairessont-ils très consommés ?Il y a des compléments alimentairespris dans le cas de pathologies, com-me avec l’homéopathie. Les gens sonttrès demandeurs et il n’y a pasd’effets secondaires. Dans le sport,les demandes de compléments ali-mentaires pour être meilleur(e) sont

beaucoup moins fréquentes. Ce quiest plus courant c’est, à l’occasion

d’une consultation, un patient qui nousindique qu’il a un coup de mou en mars

et aimerait savoir s’il peut prendre quelquechose pour l’aider à conserver son énergie.

On lui prescrit alors des compléments alimen-taires pour l’aider à garder la forme mais paspour soudainement voir ses performances ex-ploser.

❚ Et que faut-il savoir sur lesboissons énergisantes commele célèbre RedBull ?

Elles sont énergisantes car riches en calories,sucre, et caféine qui met en éveil. Là où il fautfaire attention quand on est en club et qu’onfait des compétitions, c’est que la caféine estinterdite à haute dose. La consommation de cetype de boissons peut donc être considéréecomme du dopage lors de compétitions. En cequi concerne la fameuse taurine, on n’a pas as-sez de recul encore pour pouvoir fournir unavis arrêté.

❚ En tant que médecin, que pensez-vous de cetengouement pour le sport ?Je pense qu’il faut être bien dans sa peau, quecela inclue de faire du sport ou pas. Trop desport, le besoin de repousser sans arrêt ses limi-tes, c’est ça qui peut devenir la véritable addic-tion au final. On devient accro au sport saufqu’on peut avoir de vrais syndromes dépres-sifs chez des gens qui se sont cassé une jambepar exemple et ne peuvent plus faire de sport.Ils prennent du poids et le vivent atrocementmal. Au final, c’est parfois là que réside le vraidanger.

Olfa BOUARGOUB et Marion PINNA

POLÉMIQUE SUR LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES

Coup de boost ou dopage?

MÉDIAS & SANTÉ20 www.laprovence.com

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&SPORTSANTÉ

«Le sport est une composante essentielle de notre bien-être.J’encourage tous les jeunes Provençaux à pratiquer une activité physique.»

Martine Vassal,Présidente du Conseil départemental

des Bouches-du-Rhône.

AVEC LE DÉPARTEMENT, LA PROVENCE TERRE DE SPORTS !

SPORT

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D e nombreux clubs insoliteset originaux ont vu le jourdans les Bouches-du-Rhône

ces dix dernières années. Cours desabre laser, tournois de Quidditchs u r d e s b a l a i s o u h o c k e ysubaquatique… Il y en a pour toutle monde !

La force est puissante en Proven-ce, voilà ce que pense Patrice Pie-trosino, président de l’AcadémieSportive de Sabre Laser située à Ro-gnac. Cette association de loisirsportif fondée en avril 2016 consis-te à apprendre à manier une armemythique issue de l’univers StarWars, aux petits comme auxgrands. Le combat au sabre lasers’inspire des techniques de combatdu kendo, de la canne française etde l’épée médiévale. Partant de là,des méthodes et des formes decombat au sabre ont été créées.

Les parents qui ont connu etgrandi avec la première trilogieStar Wars sont heureux de partagerleur passion avec leurs enfants quidécouvrent l’épisode 7 de la saga,ce qui fait du combat de sabre laserune discipline intergénérationnel-le. "Nous avons grandi dans le mon-de de l’informatique, du manga,

des films de science-fiction… Bai-gnant dans tout ceci, il est logiqueque de nouvelles disciplines origina-les et insolites apparaissent de plusen plus, à l’instar du Quidditch tiréde l’univers Harry Potter." Le suc-cès de grandes franchises cinéma-tographiques offre des opportuni-tés à des associations commel’ASSL de redéfinir les pratiquessportives.

Un cours de... sirène !Le hockey subaquatique sur-

prend au premier abord. Pourtantpratiqué depuis les années 60, ilexiste même un championnat na-tional depuis 1982. S’il se joue avecune crosse et un palet, le hockey su-baquatique ne ressemble pas toutà fait à la version "terrestre". Deuxéquipes de six joueurs s’affrontenten apnée, armés de masques, tu-bas et palmes. "Le hockey subaqua-tique est un sport vif et dynamique",témoigne Mélissa, une adepte decette pratique. Les matchs deman-dent en effet une grande forme phy-sique et de l’endurance puisqu’ilsse jouent en deux mi-temps de15min, dans une piscine pouvantaller jusqu’à 4m de profondeur. Il

existe deux clubs à Marseille, leMassilia Sub et le Mars HockeySub. Ce dernier est reconnu par laFédération française d’études et desports sous-marins et participe àdes compétitions dans toute laFrance.

Marre de nager à la surface? Plon-gez dans les cours de sirène propo-sés par Perle Events. Premier dugenre en France, il a été créé en2015 à Marseille par Julia Sardella.Cette championne d’Europe de na-tation synchronisée propose descours en monopalme dans la pisci-ne de l’hôtel Pullman Palm Beach.Entre performance artistique et vé-ritable exercice physique, les parti-cipants (femmes, enfants mais aus-si des hommes) peuvent louer uncostume de sirène ou de triton ain-si que le matériel (lunettes, pin-ce-nez,...). Plus qu’un loisir, cer-tains ont même l’objectif de deve-nir "sirènes professionnelles" etréaliser des spectacles aquatiques. Estelle BARTHELEMY

et Philippe VANESTRENVORD

Plus de renseignements sur leur pageFacebook : ASSL Provence, Massilia Sub, MHSMars Hockey Subaquatique, Perle Events.

L'Académie Sportive des Sabres Laser, à Rognac, présente sa discipline et la Force qui est avec elle.

Quelques activités étonnan-tes, de la plus familiale à laplus physique:

Pour le fun :* Color Run, course à pied de5km avec de la couleur* La Via Cordata, randonnéesverticales dans les calanques* Vélorution, balades à vélonocturnes* Le saut pendulaire, randon-nées suivies d’un saut au-des-sus des calanques.

Pour l’esprit d’équipe* Le Curling* L’équipe de Roller Derby fé-minine* L’équipe de Football améri-caine féminine

Pour se défouler* Krav Maga, cours d’auto-dé-fense* Le MMA, mix d’arts martiaux

PRATIQUER AUTREMENT

Le sport insolite, nouveau concept

MÉDIAS & SANTÉ

FAITESVOTRE CHOIX!

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C laude Perrier, Président directeur géné-ral de La Provence et de Corse-Matin, estégalement en charge de la direction de

la publication du groupe. Il copréside le comi-té scientifique du 8e Colloque Médias et Santé.

❚ Comment La Provence s’implique-t-elle dansle sport et la santé ?"Tout d’abord le sport et la santé sont des thé-matiques au cœur de notre projet éditorial,avec des rendez-vous récurrents dans notrejournal. Au-delà du print et du web, notre diver-s i f i c a t i o n p a s s e a u j o u r d ’ h u i p a rl’événementiel, soit par la réalisation de mani-festations sportives à travers notre nouvelle entité dédiée, La ProvenceSport Organisation (exemple du Tour de la Provence, course cycliste in-ternationale) ou par l’organisation de forums ou colloques sur la santé.

❚ Pourquoi La Provence parle-t-elle autant de sport ?Le sport est le plus fédérateur des sujets, et fait partie de l’ADN du jour-nal, alliant le besoin d’émotion et d’information. Il permet de toucher unlarge public, des plus jeunes au plus âgés, de toutes classes sociales. Deplus, Marseille Provence a été désignée capitale européenne du Sport en2017. Et à Marseille en particulier, le sport est un véritable facteur de co-hésion sociale. Nous nous devions donc d’être au rendez-vous.

❚ Le journal parvient-il à parler de tous les sports ?Même si l’Olympique de Marseille ou le Rugby Club Toulonnais passion-nent les lecteurs au-delà même de notre territoire, La Provence a tou-jours mis en valeur les clubs amateurs, les championnats de "minots",mais aussi la natation, la voile, le vélo, le tennis… C’est d’ailleurs pourcela que nous avons multiplié depuis le 12 novembre les parutions denotre supplément La Provence des Sports, qui accompagne désormaisnotre journal trois fois par semaine, les samedis, dimanches et lundis.Nous lancerons également le 8 décembre, un magazine Tout Sport avecl’ambition, tous les 2 mois, de faire découvrir de nouveaux sports, et deparler notamment du sport au féminin, du handisport et bien sûr dusport santé.

❚ Quel est l’objectif du colloque Médias et Santé ?C’est un rendez-vous incontournable pour La Provence, depuis 8 ans dé-jà. Il allie le savoir-faire de l’université AMU et de son président Yvon

Berland, en matière de journalis-me et de santé, avec notre souci ànous, référent média local ,d’informer le plus grand nombre,sur un sujet qui leur est cher et quel’on peut retrouver chaque lundidans la page santé de La Provence.

❚ Le thème de la santé corres-pond-il à une attente forte des lec-teurs ?Oui, car nous sommes pratique-ment le seul média grand public àl e f a i r e . P a r a l l è l e m e n t ,l’organisation de forums et du col-loque, ouverts à tous les lecteurs,participe à notre diversificationévénementielle, indispensablepour un groupe plurimédia leader,autour d’un écosystème essentiel ànos yeux, et à ceux de nos lecteurs,la santé.Nous sommes un journal citoyen,véritable acteur de la cité. À ce ti-tre, il nous semble importantd’être également acteur de sa san-té, en rendant le public responsa-ble et participatif, notammentdans le domaine de la prévention". Aïcha ALIAOUI

Y von Berland, président d’Aix-MarseilleUniversité (AMU) et coprésident du col-loque, est également professeur de mé-

decine. À ce titre, il connaît bien l’impact dusport sur la santé. Et ses dérives...

❚ Vous organisez la 8e édition du colloque Mé-dias et Santé. Quel bilan en tirez-vous ?"Nous disposons d’un secteur santé largementreprésenté : facultés de médecine, de pharma-cie, d’odontologie, etc. Nous avons aussi uneécole de journalisme. Quand on interroge la po-pulation, les sujets de santé viennent commeles préoccupations premières de nos conci-toyens. C’est pourquoi à partir de cette volonté de mélanger les enseigne-ments, et d’informer le public, on a initié ce colloque Médias & Santé.

❚ Après les objets connectés en 2015, le rendez-vous du 1er décembreabordera les liens entre sport et santé. En quoi le sport est-il garant d’unebonne santé ?Pour être exact, c’est l’activité physique plus que le sport. Des étudesmontrent que l’activité physique bénéficie plus au corps et au mentalque la sédentarité. Elle est bonne pour tout un tas de paramètres physi-ques, notamment le système cardiovasculaire.

❚ Le sport doit-il être remboursé par la Sécu ?Je crois que depuis la dernière loi de santé publique, le sport est mainte-nant de nature à être prescrit ou remboursé. Les lois sur la santé avan-cent dans ce sens.

❚ Qu’attendez-vous du colloque ?Ce colloque a pour objectif de mettre en présence les compétences uni-versitaires avec l’apport de compétences extérieures, pour quel’information transmise à nos concitoyens soit la plus complète et fiablepossible. On espère dépasser des préjugés sur certains sujets du collo-que. L’information est en direct lors de cette manifestation, mais égale-ment par écrit grâce à notre partenariat avec La Provence. La diffusionde la culture scientifique, l’information envers nos concitoyens, ça doitêtre aussi une de nos préoccupations.

❚ Pourquoi des invités stars comme Djibril Cissé et Fabien Gilot ?Fabien Gilot est à Marseille, on le connaît bien parce qu’il a fait des étu-des à l’université d’Aix-Marseille, àla faculté des Sciences et du Sport.C’est un garçon charmant quis’exprime bien, et qui peut êtreune référence : deux fois championolympique ! Nous voulons aussides têtes d’affiche pour que lesgens viennent s’informer. Noussommes donc très fiers que DjibrilCissé puisse venir, puisqu’il est à lafois compétent et connu car il ajoué à l’OM notamment. Il y a aussiHervé Collado et Jean-Philippe Gri-soli, deux médecins du sport recon-nus, qui seront présents.

❚ On va parler autant des limitesque des bienfaits ?Quand nous entendons le slogan"le sport c’est la santé", est-ce quetous les sports et tous les niveauxd’activité sportive sont bons pourla santé ? Le débat doit être là. Nepas confondre activité physique ré-gulière, qui est bonne pour la san-té, et sport de haut niveau, qui peutavoir des conséquences néfastes àmoyen et long terme." Florian COURAUD

et Philippe VANESTRENVORD

CLAUDE PERRIER, PDG DU GROUPE LA PROVENCE

"Le sport est dans notre ADN"

YVON BERLAND, PRÉSIDENT D’AIX-MARSEILLE UNIVERSITÉ

"Oui au sport, mais sans excès!"

Le jury du Trophée s'est réuni au Pharo, le 7 novembre dernier. Jeudi pro-chain, à l’occasion du 8e Colloque Médias et Santé à la faculté de médecinede la Timone, seront mis à l'honneur des médecins, chercheurs, bénévoleset associations, récompensés pour leur travail tout au long de l'année. Qua-tre trophées seront décernés à l'issue de cette journée à laquelle participe-ront notamment Djibril Cissé et Fabien Gilot, dont le trophée du Public, sui-te au concours des lecteurs de La Provence.

ÉDITION SPÉCIALE

LES TROPHÉES "LA PROVENCE" DE LA SANTÉ

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