un bovin méconnu : le wagyu

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Avril 2013| 3

C ’est le temps des vacances??!! Ah oui? Mère Nature a oublié d’ajuster son thermostat… je me les gèle ici! Pourtant la session achève et je compte les jours d’écoles sur mes doigts! Commence à être temps que je me mette à

rêvasser à l’été!!! Je vous mets en situation, il y a un an j’écrivais mon tout premier article pour l’Agral en tant que collaboratrice. J’ai écrit un super texte (probablement mon meilleur) sur ce que je comptais faire durant mon été. En le relisant tout à l’heure, je me suis rendu compte que je n’avais rien fait de ce que j’avais pré-vu faire… mon stage ayant accaparé tout mon temps, j’ai dû changer mes plans! Maintenant, je me rends compte que l’été approche et que je peux commencer à fantasmer et trouver un moyen de profiter de l’été! Je vous propose mes 10 commandements de l’été! 1. Autour d’un feu de camps tu chanteras, des gui-mauves et saucisse à hot-dog tu grilleras, pyro-hyptnotysé tu seras! 2. Pique-niquer, tu feras, sandwich et melon d’eau tu apprécieras, les valons de l’Ile d’Orléans, tu choisiras 3. La plage tu profiteras, Cape Cod, Tofino ou Percé, la mer tu admireras. 4. Crème glacée, limonades sucrées tu engloutiras, courir 30 km par jour tu devras

5. Petits fruits tu auto-cueilleras, tomates sur ton balcon tu jardineras, paniers-bio tu adhèreras 6. Cerf-volant, kitesurf ou parachute tu t’envoleras, en kayak, tu navigueras, à vélo tu découvriras 7. La puissance des UVA et UVB tu oublieras, non-crémé tu sortiras, couleur homard thermidor tu reviendras 8. Le plus de romans possible tu liras, la terre de chez nous tu reliras, la siesta tu feras 9. Partout au Québec tu te promèneras, des passions tu dé-

couvriras, les produits du terroir tu dégusteras 10. Des réserves tu feras, de sourire, de souvenir, de vitamines, d’énergie, d’idées, de passion, de motivation, de la FSAA tu t’ennuieras! Passez un bel été, fsaaiens vous me manquerez, de retour en septembre où nous cas-serons la barak!

Mot de l’Agral MARIE-PIER LANDRY, ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE

DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’AGRAL

DIRECTION DE L’AGRAL

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L’Agral Journal des étudiants de la

Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation

Local 0116, Pavillon Paul-Comtois

2425 rue de l’Agriculture, Québec (Qc), G1V 0A6

Tél : (418) 656-2131 poste 3565 Fax : (418) 656-2610 [email protected]

Directrice générale : Marie-Pier Landry

Rédacteur en chef : Jérôme Claveau Secrétaire : Audrey Vézina

Chef de pupitre : Alexandre Bisson Responsable de la page couverture :

Raphaëlle Gendron Responsable de la mise en page :

Joanie Jacob Collaborateurs officiels :

Mélissa Cummings, Élizabeth Lepage, et Jérémie Mercier

100%

Mot de l’Agral

J’ai pas le temps!

LE TEMPS DES VACANCES

Festival ton été !

Mon printemps érable

Une dérive du Canada au large

de notre monde!

Les étudiants de la FSAA, une

relève passionnée!

Consommons-nous des aliments

acides ou basiques pour notre

bouche?

Banquise glaciale et féérie hiver-

nale

Chronique de l’Afrique

Non mais, de quel droit!

Dernières nouvelles de l’équipe

ULtrac

Journal de bord—1ère entrée

Journée d’information scienti-

fique en productions animales

Un bovin méconnu : le Wagyu

Le Canard Goulu

México!

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Avril 2013| 5

A h là, ça, c'est le bout! Me demander d'écrire un éditorial sur les vacances. Les vacances! Hey! Je n’ai-tu pas envie d'écrire là-dessus moi? Non, j'ai pas envie!

Est-ce que je vais en prendre, moi, des vacances? Non! Évidem-ment! Parce que comme plusieurs, je prends des cours d'été. Et que j'ai un stage. Et que je vais travailler au travers de ça. Est-ce qu'il y a vraiment du monde à l'Université qui sont en vacances l'été? Sérieusement? J'en doute. Personne n’a le temps de pren-dre des vacances à l'Université! Moi le premier! Et à part de ça, est-ce que j'ai le temps d'écrire un éditorial sur les vacances en ce moment? Non. Oh que non! C'est le début de la fin de session qui vient de prendre le dessus. J'ai pas le temps. Ma vie se résume à étudier-faire une sieste-étudier. Pas de temps pour ne rien faire d'autre. La preuve, hier, j'ai lavé mon linge et ma vaisselle et mon corps en même temps dans la douche, pour en gagner, du fichu temps! C'est pas des farces, je suis rendu tellement stressé par ma fin de session que j'ai engueulé mon coloc parce qu'il m'a demandé comment avait été ma journée. J'ai-tu le temps d'être sociable? NON! C'est facile à comprendre, ça! J'en suis même rendu à m'engueuler avec mon micro-ondes. Hey! 2 minutes pour ré-chauffer un met préparé, et on veut me faire croire que c'est de la nourriture « rapide »? Faque je l'ai lancé par la fenêtre (qui était fermée, parce que j'ai pas le temps de l'ouvrir), dans la cour, avec le repas encore dedans... au moins, ça m'a permis de me défouler et de nourrir le chien du voisin. L'art de faire d'une

pierre deux coups! Sauf que c'était mon dernier repas surgelé! Alors ce matin, je suis allé à l'épicerie. J'ai rempli mon panier de plats surgelés préparés et précuits en me disant que s’ils étaient prémâchés, ce serait encore mieux! J'arrive à la caisse, je coupe devant tout le monde (j'ai-tu le temps de faire la file? Non!), là, une madame se choque et me fait remarquer que j'ai plus de 12 items dans mon panier, ce qui outrepasse la limite supérieure acceptable pour l'utilisation de la caisse rapide. J'ai dit « Hey! J'ai-tu l'air de quelqu'un qui perd son temps à compter des items d'épicerie? Je suis un étudiant universitaire en fin de session, moi madame! J'AI PAS LE TEMPS DE COMPTER MES ITEMS! » et là, j'ai gentiment lancé sa sacoche dans la section des légumes pour ensuite prendre mon épicerie et m'en aller (sans payer, il va sans dire). Ainsi donc, je profite du fait qu'il me reste encore un once de santé mentale (et que la police ne m'a pas encore retrouvé) pour vous souhaiter cet été de trouver le temps de prendre votre temps. Même pour ceux qui ne prendront pas de vacances, j'es-père que vous aurez des petits moments à vous pour relaxer, pour profiter de la vie, et pour « déconnecter ». Et on se re-trouve l'automne prochain, pleins d'ardeurs, pour une nouvelle année scolaire dont j'aurai l'immense plaisir d'entamer à titre de rédacteur en chef de ce journal. Bon été!

J'ai pas le temps! JÉRÔME CLAVEAU, SCIENCES DE LA CONSOMMATION,

RÉDACTEUR EN CHEF DE L’AGRAL

ÉDITORIAL

Pour faire partie de la délégation de l’Université Laval à cet événement, communiquez avec le comité IAAS Canada à l’adresse suivante:

[email protected], passez nous voir au local CMT-0117, ou appelez-nous au 418-656-2131 p.12282

Congrès annuel de l’International Association of students in Agricultural and related Sciences au Chili

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L a fin de session approche à grands pas, les travaux et les études augmentent, mais le moral est de mieux en mieux avec le soleil qui se couche après 18 heures! Vive-

ment la saison des gougounes! Pour la majorité d’entre nous, durant l’été, c’est le temps pour se ramasser des sous et faire des stages. Cependant, il est important de se changer les idées pour le bien de notre santé mentale et pour bien profiter de cette magnifique saison! De plus, l’été c’est le temps des festivals de toutes sortes donc pour vous, je vous ai fait un bref résumé des nombreux festivals louches, attrayants, peu et très populaire qui se passe au Québec. Comme il y a beaucoup d'amateurs de cheval au Comtois (en Agronomie en tout cas) du 6 au 9 juin, il y aura le Festi-val du Cheval qui se déroulera à Princeville. Question de changer le mal de place, pourquoi pas rire un bon coup au Festival le grand rire ici même à Québec 12-23 juin. Les mangeux de fromages pourront se bourrer la face au festival des fromages fins de Victoriavilles 13-16 juin S’il y a des amateurs de cerf-volant (Maybe!) dans le Com-tois, sachez qu’il y a le Festival international de cerfs-volants Saint-honoré dans le vent qui se déroule du 14-16 juin qui saura vous décoiffer votre toupet. Les amateurs de musiques francophones seront choyés avec les Francofolies à Montréal du 14 au 22 juin. Les Cartonfolies dans le bas du fleuve au Témiscouata dans la municipalité de Cabano le 21-23 juin. (Un évènement qui recycle le carton pour faire des trucs, les écolos en nous aiment ça!) Pour les amateurs de pêche! Il y a le festival du Doré à Baie-James du 20 au 29 juin. Bien que ce n’est pas à porte... Une fa-çon de découvrir un nouveau petit coin du Québec quoi! L’évènement les courses en folie à Gatineau 28, 29 juin et 6 juillets. Vous pourrez voir des courses de boîtes à savons, de tacot d’eau et de canoës de béton. De plus, sachez que c’est le seul festival de bolides écologiques au Québec. Un événement écoresponsable encore on aime ça! En juillet, il se passe un évènement incontournable. Le festival

d’été de Québec bien sûr! Avec sa panoplie d’artistes, qui vien-dra sur les plaines saura nous divertir! Ça se passe du 4-14 juillet 2013. Avec entre autres, Bruno Mars et Ellie Goulding qui per-formeront durant l’évènement! Qui dit été, dit…. BBQ!!!!! Les mordus du Barbec seront choyés au mondial du Grill du 5-7 juillet à Saint-Calixte. Le festival de la Gibelotte à Sorel-Tracy du 5-13 juillet où vous pourrez déguster ce mets qui est en fait une soupe aux légumes avec du lard et du poisson. Bon si le mets ne vous plait pas sachez que Simple Plan,et Karim Ouellet y performeront.

Les bibittes à sucre seront choyées au festival de la tarte au Pomme à Stanbridge East le 15 juillet à partir de 13h30 à 16h. Le festival des montgolfières de St-Jean –sur- Richelieu où il aura des spectacles d’artiste international et québécois, du 13 au 28 juillet. Mention spéciale pour l’originalité du festival du docuMEN-TEUR de l’Abitibi-Témiscamingue qui consiste à présenter de faux documentaires national et international du 23 au 27 juillet. Un petit peu loin cependant... Pour les adeptes du rétro et du film Grease, vous êtes invité à

(Suite page 8)

FESTIVAL TON ÉTÉ! AUDREY VÉZINA, AGRONOMIE

SECRÉTAIRE DE L’AGRAL

VACANCES

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8 | Le journal l’Agral

Joly au Festival rétro du 26 au 28 juillet!

Le festival du cochon à Sainte-Perpétue le 31 juillet au 4 août. Aussi pour les admirateurs de country, du 8 au 11 août, il aura le festival country du Grand Gatineau.

(Suite de la page 7) Pour les mâles alphas qui désirent aller dans un festival mâle et

les demoiselles qui aiment bien voir des hommes forts en action dans une activité mâle. Bien le festi-val des Bûcheux à St-Pamphile est pour vous jeunes gens! Ça se passe le 22 au 25 août. Il en a surement parmi vous, chers lecteurs, qui sont fans de la sauce brune, de fromage « squik squik » (en bon français : fromage en grains) et de petates bien graisseuses. Vous n’avez qu’à aller faire travailler votre foie au festival de la poutine à Drummondville du 23 au 25 août. Juste pour bien finir les vacances, les amateurs de bonnes bières seront choyés à l’évènement Bières et Saveurs à Chambly. Sur le site historique du fort de Chambly, sur le bord de la rivière Richelieu, vous pourrez déguster des bières artisanales et des produits du terroir. Du 30 août au 2 septembre les amis. Si vous n’ai-mez pas la bière, mais que vous aimez le vin, du 31

août au 2 septembre et du 7 au 8 septembre, il ya la fête des vendanges de Magog-Orford. Bon oki j’en ai assez dit. Donc sur ce, bon Festival petit peuple du Comtois!

VACANCES

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V ous a-t-on déjà demandé quelle saison vous aimiez le plus? Pour l’avoir posé à plusieurs personnes, je dirais que majoritairement les gens répondaient l’hiver ou

l’été. Vous me voyez probablement venir. Pour ma part, je ré-pondais toujours fièrement le printemps. Outre la chaleur qui revient, la nature qui reprend vie et les jours qui rallongent, le printemps est également synonyme de « temps des sucres ». Qui n’aime pas profiter d’une bière tout en man-geant de la tire d’érable ou pour les plus téméraires, un « réduit » avec whiskey ou gin? Le temps des sucres est nul doute très rassembleur et incarne selon moi l’essence même du terroir qué-bécois : l’entraide, la fierté et le plaisir. La majorité des gens connaissent le côté traditionnel de la pro-duction du sirop d’érable et s’attachent fortement à la tradition. J’aimerais vous parler de l’autre facette de l’industrie. Outre les méthodes traditionnelles, l’industrie a grandement évolué et pour beaucoup de producteurs, c’est plus qu’une passion : c’est une vocation. Les avancées technologiques, la mise en place du système de quotas, le développement de nouveaux marchés et le désir de devenir acériculteur de métier ont fait en sorte qu’il était dès lors possible de travailler dans ce domaine à l’année. L’acériculture industrielle en chiffres au Québec, c’est 13 500 producteurs, 100 millions de livres de sirop, 276 millions de dollars et 6187 emplois à temps plein. Le sirop d’érable a passé de notre terroir à notre économie en un temps record. Entre 1990 et 2009, la production de sirop d’érable au Québec s’est accrue de 190 %. À ceux qui me diront que le sirop est bien meilleur lorsque pro-duit à l’ancienne avec des chaudières, je répondrai : organisons une dégustation à l’aveugle. Nous comprenons maintenant mieux la chimie du sirop d’érable. La science nous a fait découvrir comment influencer la saveur tout en obtenant la rentabilité maximale. Par exemple, les producteurs comprennent maintenant toute l’importance de l’activité bactérienne. Autant elle peut être une nuisance sur la rentabilité si elle est trop forte dans les entailles, autant elle peut nuire au goût si trop faible dans l’eau d’érable. Ce dont j’aimerais que vous vous souveniez à la suite de cette lec-ture, c’est que de plus en plus, la seule chose qui diffèrera l’acéri-

culture industrielle de l’acériculture traditionnelle sera la rentabi-lité et non la qualité. Je vous avouerai que je préfère toutefois l’ambiance d’une petite cabane! Peu importe pour quelle pa-roisse vous prêchez, l’important c’est d’être fiers de notre indus-trie acéricole et de notre terroir. Même si les rues tendent par-fois à l’en emprunter le nom, sachez que le vrai printemps érable se vit dans les cabanes à sucre québécoises depuis des dizaines d’années.

Mon printemps érable PATRICK MORIN

SCIENCES ET TECHNOLOGIES DES ALIMENTS

ACÉRICULTURE

« Entre 1990 et 2009, la production de sirop d’érable au Québec s’est accrue de 190 %. »

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L ’international dites-vous. Mot qui disparaîtra bientôt du dictionnaire « canadien ». Je ne peux m’empêcher de souligner mon indignation envers notre gouvernement

fédéral quand je lis dans les journaux qu’il a pris l’intelligente et réfléchie décision de se retirer du Traité des Nations Unies contre la désertification signé par 194 nations. Curieusement, il y a de cela quelques semaines, je m’étais informée sur ce phéno-mène qui me préoccupe particulièrement en écoutant le TED (Ideas Worth Spreading) intitulé : Comment transformer nos déserts en prairies et inverser le changement climatique, de Al-lan Savory (s’écoute bien en pause d’étude!). Ayant réalisé da-vantage l’ampleur du phénomène et sa menace pour l’humanité, je n’avais plus un seul doute, nous nous devons d’agir pour con-trer la désertification. D’autant plus que ce n’est pas une mission impossible, comme M. Savory l’énonce dans sa présentation. Pour faire un bref résumé, j’ai sincèrement l’impression que le vote canadien se transforme en catastrophe naturelle.

Oh! mais attendez. Lorsqu’il est question d’international au ni-veau fédéral et qu’on essaie de se taper sur l’épaule pour se dire que nous sommes de bons citoyens du monde et que nous ai-dons ceux qui sont dans le besoin, on pense immédiatement à l’ACDI, l’Agence Canadienne de Développement International. Son mandat est de favoriser le développement durable dans les pays en développement afin de contribuer à réduire la pauvreté et à accroître la sécurité, l'équité et la prospérité dans le monde.

Forte d’une notoriété acquise par son expérience et sa renom-mée, l’ACDI a signé sa belle mort sous le régime Harper. Ou peut-être y a-t-il moyen d’interpréter autrement : « l’ACDI ne sera pas abolie, mais «intégrée» au sein du Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, au nom de l'efficacité et de la cohérence »? Feu ACDI, laisse dans le deuil l’image de marque du Canada à l’international. Déjà depuis l’entrée du gou-vernement Harper, l’ACDI avait perdu une partie de sa crédibi-lité. Plus récemment, on entendait la critique mentionner que « les ONG qui s'aventuraient sur des terrains trop glissants aux yeux des conservateurs, tels que l'avortement ou la promotion des préservatifs pour prévenir le sida, ont vu leurs subventions coupées. Idem pour les organismes qui ne se contentent pas de faire la charité, mais estiment que le développement, ça passe aussi par la défense des droits fondamentaux. Et donc par un discours critique face aux gouvernements. » C’est dernière an-née, on a également observé un changement de cap pour viser des pays à plus grand potentiel économique et s’éloigner de ceux qui n’ont pas d’intérêt stratégique, par exemple on est passé de l’Afrique à l’Amérique du Sud. L'aide internationale canadienne sera dorénavant encore davantage soumise aux impératifs com-merciaux et diplomatiques du pays. Peut-être vous sentirez-vous honorés, membres du Comtois, d’avoir accueilli dans nos murs probablement l’une des dernières conférences prononcées par un représentant de l’ACDI. En effet, quelques heures avant l’annonce de cette « intégration », M. Nikita Hamel-Eriksen, conseiller principal en politique agri-cole, a pu promouvoir les implications de l’ACDI sur le thème de la sécurité alimentaire dans le cadre du Forum les 100 ans de la FSAA à l’international qui a eu lien le 21 et 22 mars dernier.

(Suite page 13)

Une dérive du Canada au large de notre monde!

ESTER BOISSONNEAULT COORDONNATRICE D'AGIR INTERNATIONAL

OPINION

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Avril 2013| 13

L e décompte est maintenant com-mencé. Le calendrier scolaire tire à sa fin et pour plusieurs, cela

signifie le début des vacances d’été. Quelques courageux auront des cours d’été, d’autres seront en stage tandis que certains feront leur entrée sur le marché du travail. L’heure est au bilan pour la Semaine de l’Agriculture, de l’alimentation et de la consommation. Sur toute la ligne, l’évé-nement fut un succès! En effet, dès le lancement de la 38e édition, les étu-diants de la FSAA ont répondu à l’ap-pel. Il est certain que plusieurs remer-ciements ont déjà été faits auprès des bénévoles. Cependant, comme les écrits restent et les paroles s’envolent, il est de mise de vous redire à quel point votre participation à ce grand projet s’est avé-rée essentielle. Que ce soit par votre simple participa-tion aux activités organisées par la SAAC ou bien par des dizaines d’heures données en bénévolat, cette grande implication de votre part nous a permis d’avancer et d’atteindre les objectifs visés en début de parcours. Votre enga-gement n’a pas de prix, mais il a une grande valeur. Tout au long de l’année, M. Errol Du-chaine, porte-parole de la SAAC et ani-mateur de l’émission télévisée La Se-maine Verte à Radio-Canada, a été très actif et a travaillé en étroite collabora-tion avec l’exécutif. Il a d’ailleurs fait une rétrospective sur cette année de travail et voici quelques extraits de ses observations : « Ces étudiants, parmi les meilleurs de leur cohorte, sont de parfaits exemples de citoyens engagés qui participent à la vie sociale d’aujourd’hui et de demain.

Ils sont jeunes et déjà, on les voit dans l’espace public offrir aux gens un événe-ment festif, ouvert sur le monde rural, sur la production alimentaire et sur les relations que l’on entretient avec la terre. Ils sont jeunes et déjà, ils permettent aux urbains d’aller à la rencontre d’un monde duquel ils sont de plus en plus coupés, en réunissant sous un même toit des dizaines d’entreprises d’ici que l’on connaît trop peu, mais qui remplis-sent nos paniers d’épicerie. Ils sont jeunes et demain, je suis certain qu’ils seront de meilleurs citoyens parce qu’ils viennent d’apprendre l’impor-tance de l’engagement dans la construc-tion d’un adulte. » C’est sans hésitation que je peux affir-mer que les étudiants de la FSAA seront des acteurs importants dans le secteur agroalimentaire. Vous êtes des gens de cœur, des gens passionnés et des gens engagés. Vous savez travailler en équipe, vous n’avez pas peur de foncer et de vous investir dans différents pro-jets, comités ou associations. La FSAA regorge d’initiatives étudiantes et c’est probablement l’une des raisons pour lesquelles il fait bon vivre dans ce très cher pavillon. Merci pour votre engagement et nous vous donnons rendez-vous dès l’an prochain pour une 39e édition de la SAAC!

Les étudiants de la FSAA, une relève passionnée!

VIE FACULTAIRE

VALÉRIE SIMARD, PRÉSIDENTE SAAC 38E ÉDITION

D’ailleurs, il n’aurait même pas eu à faire valoir la pertinence de cette agence dans le développement international, puisqu’une grande majorité des confé-renciers ont identifié l’ACDI comme l’un des plus importants bailleurs de fonds. Financement qui permettrait de soutenir des projets qui, disons-le, ap-portaient une aide à des gens en besoin. C’est vrai qu’il est nécessaire de couper dans nos budgets et de se serrer la cein-ture, parce que nous, peuple nord-américain, souffrons grandement et ne pouvons nous permettent d’aider notre prochain. Il faut d’abord et avant tout s’assurer que nos besoins soient ample-ment comblés (si vous pouvez lire mon sarcasme). L’aide au développement international est une valeur avant tout, ce n’est pas un revenu économique. L’avenir que notre gouvernement nous réserve m’est inconnu et surtout me semble chaotique! Quand on se rappelle que notre gouvernement s’est retiré du Protocole de Kyoto, la seule question qui me reste en tête est, à quand notre retrait total de l’ONU?

(Suite de la page 11)

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14 | Le journal l’Agral

V êtus de leurs plus beaux habits, les étudiants et étudiantes de la Faculté des sciences de l’agri-

culture et de l’alimentation s’étaient donné rendez-vous le 21 février dernier

pour souligner la fin de la 38e édition de la SAAC. Le décor majestueux et élé-gant de la salle donnait le ton à cette soirée qui s’annonçait des plus mémo-rables. Le repas servi, le choix de vin proposé ainsi que la musique de DJ Faucher ont fait de cette soirée un suc-cès. Cette ambiance féerique a été créée uniquement pour vous, précieux béné-voles. Bien que nous l’ayons déjà men-tionné, votre aide a été des plus précieuses! Sans vous, cette 38e édition de la SAAC n’aurait pas eu un tel succès, puisque c’est près de 300 étu-diants qui ont mis la main à la pâte. Suite à cette année haute en couleurs, c’est sous un décor gla-cial, mais des plus chaleu-reux que de multiples applaudissements, poi-gnées de main et bisous sur les joues ont été échangés! En espérant que cette soirée

ait su vous plaire puisqu’elle était entiè-rement dédiée à vous, valeureux béné-voles. Les mots nous manquent pour décrire

les sentiments qui nous envahissent après toute cette expérience qu’est la SAAC. L’ambiance fami-liale, les liens que l’on crée, les défis qui se suc-cèdent, et surtout, l’im-mense sentiment de fierté que l’on vit lorsque tous nos efforts sont concréti-sés. C’est ce qui rend cette implication universitaire unique et hors du com-mun. Alors si vous avez envie vous aussi de dépas-ser vos limites, sortir de

votre zone de confort, le processus de formation du nouvel exécutif est en-clenché. 17 358 fois merci d’avoir fait de cette 38e édition de la SAAC un franc succès! En toute sincérité, L’équipe de la 38e édition de la SAAC

Banquise glaciale et féérie hivernale

VIE FACULTAIRE

L’ÉQUIPE DE LA 38E ÉDITION DE LA SAAC

Consommons-nous des aliments acides ou basiques pour notre bouche?

ALEXANDRE BISSON, AGRONOMIE

V ous est-il déjà arrivé de vous demander si les aliments que vous consommez ont un effet

acide ou basique sur vos dents? Ne cherchez plus, aujourd’hui vos interro-gations seront résolues pour de bon! En effet, quelle sensation désagréable de se brosser les dents juste après avoir bu une tasse de café sachant que vous per-mettez aux substances acides présentes

dans le café de pénétrer encore plus profondément dans vos dents. Aussi terrible que cela puisse sembler, ces substances acides présentes dans cer-tains aliments qui seront mentionnés plus tard dans l’article permettent, avec l’action de la brosse à dents, de corro-der plus vite et plus profondément l’émail et la dentine. En fait, cette nou-velle découverte scientifique a été mise de l’avant par l’équipe du Dr Gamble, le président de l’académie générale en dentisterie aux États-Unis. Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont demandé à des volontaires de por-ter des échantillons de dentine humaine sur leurs dents tout en suivant diffé-rents régimes de brossage des dents. Au final, ils ont constaté qu’après une pé-riode de 30 à 60 minutes, l’usure des dents n’était pas significativement plus

(Suite page 15)

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élevée que le groupe ne s’étant pas brossé les dents. Donc, at-tendre 30 minutes après une attaque érosive des dents protège les surfaces de la dentine. Prenez-en bien note : les aliments et boissons les plus dommageables pour l’émail dentaire sont le vin, les boissons gazeuses, les jus, les boissons énergétiques, les agrumes, les friandises acidulées et les aliments vinaigrés. D’un autre côté, il est très important de maintenir l’équilibre acido-basique de l’organisme en général, et une bonne connais-sance des aliments ayant un effet basique ou un effet acide sur le corps est importante dans ce but. Il y a une différence entre les aliments acides pour notre bouche et les aliments qui sont acides dans le système digestif et dans le corps par la suite. Ain-si, une consommation excessive d’aliments acidifiants tels que les viandes, les sucres, les féculents, le café ou l’alcool combiné à une trop faible consommation d’aliments alcalifiants, tels les fruits et légumes, noix, fruits à écale et graines génère de l’aci-dose chronique de faible niveau. Malheureusement, cette forme d’acidose peut provoquer des problèmes d’ostéoporose, d’hy-pertension, de perte de tissu musculaire ainsi que des perturba-tions du sommeil. Adieu brosse mémorable au whiskey irlan-dais! Bonjour régime alimentaire équilibré et exercice physique cardiovasculaire contribuant à l’élimination du surplus d’acidité dans le corps.

(Suite de la page 14)

NUTRITION

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Avril 2013| 17

B onjour Fsaaiens et Fsaaiennes

Je vous écris ici en direct du Sénégal pour vous partager mon expérience de stage international et interculturel qui consiste en l’établissement d’un périmètre maraîcher. J’ai eu droit à un accueil chaleureux de la famille chez laquelle je me sens très bien. J’adore ma mère qui est très chill. Elle rit tout le temps. On s’entend très bien malgré qu’on ne puisse pas beaucoup communiquer puisqu’elle ne parle pas très bien fran-çais, et qu’apprendre le sérère lala, c’est très difficile. Il y a quatre adorables enfants aussi dans la famille avec qui je m’amuse beaucoup et qui sont toujours contents de me voir. J’ai vite pris les habitudes de la place : manger avec les mains dans le même grand bol que tout le monde, et ce, assise par terre, me laver au seau (ce qui, entre parenthèses, économise énormément d’eau) et faire mes besoins accroupie au-dessus d’un trou pour m’essuyer ensuite avec de l’eau. Nous sommes dans un village catholique. Je vais donc à la messe tous les ven-dredis pour le chemin de croix puisque nous sommes dans le temps du Carême, et tous les dimanches aussi. Quand on marche dans le village, on salue toutes les personnes que l’on croise. Au début, on se sent un peu étrangère avec notre peau blanche, mais les gens ici sont très sympathiques et on se sent vite chez soi! Sinon, chaque jour, je mange: Pour déjeuner, une demie baguette de pain tartinée au chocolat avec un café très sucré; Pour dîner, un tchibougin (riz au poisson); Pour souper, du couscous de mil ou de maïs servi avec une sauce. C’est très bon, mais aussi très gras. Vous devriez voir avec quelle quantité d’huile les femmes cuisinent! Et c’est sûr qu’on ne meure pas de faim. On nous dit toujours : Niama! Niama! (Mange! Mange!). J’espère que je ne reviendrai pas au Québec avec un plus gros Jayfoundé (gros derrière). Mais c’est fascinant de voir la façon dont elles cuisinent. Elles ont un savoir incroyable. Ici, on part vraiment des aliments bruts. Exemple, pour faire le couscous, on trie les grains de maïs qu’on a récoltés pendant la saison des pluies et on les fait

broyer. On pile les piments, oignons, ail, etc. dans un gros mor-tier pour aromatiser les sauces. Pour ce qui est du projet, tout va très bien. Les femmes vien-nent travailler en grand nombre et elles sont très motivées. Quand on est arrivé, il y avait déjà beaucoup d’infrastructures installées : la clôture pour protéger le périmètre maraîcher, les bassins d’eau pour arroser et le champ était labouré. On a com-mencé par ramasser les déchets parce qu’ici, puisqu’il n’y a pas de poubelles, il y a des déchets partout. Ensuite, on a trié les tas de fumier afin qu’ils se décomposent bien. Par la suite, on a fait un plan et délimité les jardins qui recevront les légumes et la pépinière pour faire les semis. En même temps, on a dû tout labourer de nouveau à la main parce que le labour au tracteur n’a pas été très bien fait. On a mis le fumier et on a arrosé mini-mum 4 jours pour qu’ils commencent à se décomposer. Au moment où je vous écris, on a commencé à semer la pépinière : oignons, tomates, piments guanas, poivrons et salade. On a commencé à voir se pointer des mauvaises herbes. Bonne nou-velle, ça veut dire que ça pousse! Bref, tout va bien. La santé est bonne, le moral est bon, il fait chaud, soleil tous les jours, quoi demander de plus! Bonne fin de session à vous tous!

Chronique de l’Afrique CAROLINE BEAULIEU

AGRONOMIE

INTERNATIONAL

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18 | Le journal l’Agral

L ors du sommet sur l'éducation, certains étudiants de certaines facultés ont décidé de se voter une levée de cours. Résultat : entre autres, environ deux cents étu-

diants se sont vus empêcher l'accès à leur examen de macroéco-nomie par... huit étudiants. Étant de ceux qui devaient faire leur examen, je me suis permis un petit échange d'opinions avec un manifestant, lui faisant valoir le fait qu'il était complètement ridicule de m'empêcher d'accéder à mon cours dans le but de défendre l'accès à l'éducation. Son seul et unique argument fut : « C'est la démocratie », pour ensuite m'encourager à utiliser ce temps de cours perdu pour aller étudier, ce qu'il allait lui-même faire selon ses dires, et ce malgré le fait que la levée de cours devait permettre aux étudiants d'aller manifester à Montréal. Moi, être conséquent, c'est comme ça que je voudrais être... J'ai plutôt profité de ce temps libre pour faire quelques re-cherches sur la valeur juridique d'un vote de grève par une asso-ciation étudiante, et je dois avouer que je n'ai rien trouvé qui avantage les « étudiants grévistes ». En fait, la jurisprudence, qui remonte jusque dans les années 70, stipule clairement qu'il n'existe rien dans la loi qui rend un vote de « grève » d'une asso-ciation étudiante opposable à ses membres. Autrement dit, qu'ils votent ce qu'ils veulent, ils n'ont pas le pouvoir juridique légi-time d'imposer leur volonté à l'ensemble de leurs membres. D'ailleurs, un juge faisait remarquer qu'advenant qu'une motion de grève ne passe pas, rien n'empêche un étudiant de décider de rester chez lui pour protester! Personne n'ira devant chez lui, lui

couper l'accès à sa résidence pour l'obliger à aller étudier. Par principe d'équité, le contraire doit être tout aussi vrai. Ensuite, les établissements d'enseignement sont liés par contrat avec les étudiants. Lorsqu'un étudiant a payé pour ses cours, l'établissement a le devoir de lui assurer la prestation de ces cours. C'est le principe édicté par le premier alinéa de l'ar-ticle 1458 du Code civil du Québec : « Toute personne a le de-voir d'honorer les engagements qu'elle a contractés ». Ainsi, l'Université Laval, en laissant les étudiants bloquer l'accès aux cours, déroge à ses obligations, s'exposant ainsi à des poursuites, ou du moins des représailles. Qui plus est, il est tout à fait ridi-cule et mal aisé que l'Université reconnaisse si facilement le droit de grève aux associations étudiantes, alors qu'il est farou-chement plus compliqué pour le syndicat du corps professoral d'en arriver à faire la grève! Finalement, je tiens à citer le juge Robert Mongeon qui, dans Michaudville c. Cégep de Saint-Laurent, soulignait avec préci-sion que « les étudiants et leurs associations prétendent à un droit de faire la «grève» sans contrôles, sans limites et sans enca-drement. Cela s’appelle un droit de grève sauvage. Avec égards, je crois qu’aucune loi du Québec ne permet un tel abus, un tel déraillement ». Il existe cependant une loi fondamentale dans le Code civil du Québec, l'article 7, qui dit qu’« aucun droit ne peut être exercé en vue de nuire à autrui ou d'une manière excessive et déraisonnable, allant ainsi à l'encontre des exigences de la bonne foi ». Ce qui veut dire que les étudiants qui s'opposent aux décisions gouvernementales ont entièrement le droit de manifester leur mécontentement. C'est la liberté d'expression, un fondement de notre société que je respecte en tous points. Cependant, ils n'ont pas le droit d'empiéter sur notre droit de vouloir étudier et accéder à nos cours. Aucunement. Ceci étant dit, je suis plus qu'heureux de prendre le poste de rédacteur en chef de l'Agral pour l'année 2013-2014. J'ai l'inten-tion de travailler fort pour que vous continuiez à recevoir un journal de qualité, à votre image. J'avoue aussi ressentir une euphorie certaine à l'idée d'hériter de la section éditoriale! Je vous encourage par conséquent à m'écrire pour tout commen-taire et idée qui nous permettra d'améliorer votre journal.

Non mais, de quel droit! JÉRÔME CLAVEAU, SCIENCES DE LA CONSOMMATION

RÉDACTEUR EN CHEF DE L’AGRAL

VIE FACULTAIRE

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Avril 2013| 19

J usqu’à maintenant, nous avons réussi à nous tenir plutôt occupés. Entre les visites de commanditaires, les activités et les salons, nous avons eu le temps de remettre en état le

module d’acquisition de données ISAAC et de mener de nom-breuses séances d’essais. Au cours de ses séances, nous avons eu l’occasion de valider plusieurs points de design portant principa-lement sur le pivot de l’essieu avant, la conception de la nou-velle barre d’attelage qui sera mieux adaptée pour un tracteur à quatre roues motrices et le balancement dynamique du tracteur, toujours dans le but d’optimiser la traction. Afin de pouvoir comparer différentes configurations, nous pro-cédons à l’acquisition de données sur différents paramètres à l’aide de capteurs. Pour calculer le ratio de la nouvelle transmis-sion à variation continue (CVT), nous combinons les résultats d’un capteur de rotation au moteur, d’un second à la poulie me-née et d’un troisième aux roues avant. Nous avons également installé un GPS, ce qui nous permet de connaître la vitesse d’avancement réelle du tracteur et d’évaluer les pertes en glisse-ment. De plus, un capteur de tension relié au point d’attache arrière et à la chaine nous permet de déterminer l’évolution de la charge progressive. Afin de mesurer le transfert de poids du tracteur, nous avons installé un pivot hydraulique équipé d’un capteur de pression. Cela nous permet de voir la variation de pression sur l’essieu avant lorsque la charge augmente. L’idée était de cerner le problème de stabilité de la traction et des roues avant causé par le sautillement de celles-ci afin d’apporter des correctifs pour régler cette perte d’efficacité. À la fin de la session d’automne, nous avons eu l’occasion d’ins-taller des chenilles fournies par la compagnie Soucy Track en

échange d’un comparatif de capacité de tire entre les chenilles et les roues sur différents types de terrain, ce que nous serons en mesure d’effectuer ce printemps. Pour le moment, nous nous affairons surtout à atteindre notre quota d’émissions de CO2 en nous promenant le plus souvent possible et en sortant des pi-tounes du bois. La fin du mois de décembre et la longue période des fêtes nous ont permis d’avancer la modélisation des composantes impor-tantes du tracteur telles que le châssis, l’assemblage des essieux avant et arrière de même que le positionnement de la transmis-sion, du moteur et de la colonne de conduite. Dès le début de la session d’hiver, nous avons pris part au salon de la Semaine de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation organisé par les étudiants de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval les 18, 19 et 20 janvier. Nous avons ensuite accompagné Desharnais, un important comman-ditaire, au Salon de la machinerie les 24, 25 et 26 janvier. Les deux évènements ont eu lieu au centre de foire de Québec. Suite à cela, nous nous sommes fait remarquer à l’Épreuve du nord de l’Université Laval, les 15 et 16 février dernier. C’est une compétition amicale ayant réuni une vingtaine d’équipes du Baja SAE. Nous y avons tenu le rôle de dépanneuse, ce qui fut ap-précié des participants. Pour le reste de la session d’hiver, nous prévoyons nous con-centrer sur la finalisation du design afin de pouvoir envoyer le plus tôt possible les mises en plan pour la fabrication. Nous pourrons par la suite terminer la rédaction des rapports et peut-être débuter la construction avant la fin de la session.

Dernières nouvelles de l’équipe ULtrac

JEAN-GABRIEL TURGEON CO-CAPITAINE, ÉQUIPE ULTRAC

VIE FACULTAIRE

Raphaël Soucy-Gauthier remorque un baja lors des classifications du

15 février. Aussi présents sur la photo : François Blais, Alexandre

Porlier et Jean-Gabriel Turgeon.

François Blais, Francis Desaulniers, Alexandre Porlier, Vincent

Rodrigue, Raphaël Soucy-Gauthier et Jean-Gabriel Turgeon po-

sant avec le tracteur 2012 près du circuit de l’Épreuve du nord de

l’Université Laval, samedi le 16 février 2013.

Page 20: Un bovin méconnu : le Wagyu

Sudoku difficile

http://fr.websudoku.com/?level=3

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Avril 2013| 21

B onjour, pour ceux qui ne me connaissent pas je me pré-sente Jérémie Mercier. Façon de me reconnaître : J’ai les cheveux longs, je bois du Jack Daniel, je joue de la gui-

tare et je demande toujours qu’on joue du Paul Piché dans les Baraks. Parce qu’il n’a rien comme « Heureux d’un Printemps » pour se réchauffer la couenne sur le bord de la Gueule de bois. Mais surtout ce qui me représenterait le mieux c’est que j’adore divaguer, je dirais même Trivaguer (t’as pognes tu?). Il y a peut-être aussi le fait que je fais des jeux de mots vraiment poche du genre : « Savez ce que dis un boucher anglophone en entrant travailler?

-Nice to MEAT you! » Elle est tout simplement excellente.

Mais si je suis là aujour-d’hui, c’est pour vous dire ceci : je suis un ITÉen… Ouais, je viens de la petite ville de La Pocatière. En avez-vous seulement entendu un peu parler? Pour un puritain : C’est la ville du Vice. Avec ses 3000 habitants, il y en a cer-

tainement 1000 qui devront manger 2 kg d’hosties pour se re-pentir de leurs péchés. Je viens ici pour vous dire que le Pavillon Paul-Comtois res-semble à mon beau Cégep! Dans le fond, je ne l’ai jamais quitté grâce à ce ciment d’un gris très moche qui nous entoure Premièrement : Le Pavillon est en Carré. Il tourne. Tu ne peux te perdre dans le Comtois… Sinon la première journée c’est légal. Mais par la suite : NON! Notre ITA était pareil : il tournait en rond. Deuxièmement : Le monde! T’as les Agros qui sont des TPA et des TPHE qui ont évolué. T’as les Agros-Écos qui sont des GEEA qui ont Digivolués. Tu as les STA qui sont des TTA/TPQA Version 2.0, Génie Agro-Environnemental ressemblent un peu à un TGA, mais en mieux. Et nous avons les Consommations et les

Nutritions qui sont nos Équines! Ils augmentent la population féminine! Merci Gang! .Mais les Équines à L’ITA c’étaient aussi ceux qui nous amenait un peu de différence, de la diversité! Troisièmement : La mentalité! OH QUE OUI. Les Ba-raks! C’est un Bouche-Trou x1000! C’est une mega-party où on en profite, où on s’amuse, où on dé-croche! Ce sont 4 années de La Poc qui se continue! Je vais avoir fait la fête pen-dant 7 ans! Pauvre foie. Quatrièmement : Pour celui-là, c’est un cri du cœur. Écoutez, je sais que ça va être dur pour vous de le lire, et je suis conscient que je me bats contre le traditionalisme. Malgré que c’est toujours plaisant de faire quelque chose tout simplement en se disant : parce qu’on l’a toujours fait! Mais voici : Ça me tue de devoir poser cette question, mais bon je me lance : On est tu obligé encore de dan-ser Cotton Eyed Joe? Je veux dire qu’à l’ITA c’était tout le temps celle qu’on nous mettait quand on sortait dans les bars extérieurs pour nous réunir sur le dancefloor! Pi c’est la même chose ici! Je ne la danse plus par plaisir! Je la danse par engage-ment, un genre de devoir! J’ai l’impression de me prostituer. Réellement. Bon j’ai fini ma séance de comparaison! Je vous dis cela, en toute franchise vous êtes beaux et gentils! J’espère un jour pou-voir vous jaser de tout et de rien, car au-delà des discussions sur mon programme d’étude, j’adore jaser de tout et de rien! Bon, la prochaine fois qu’on se croise je vous jase de comment j’ai tué mon premier cochon. Je vous ferai aussi un Top 10 des chansons de Pink Floyd à écouter avec ou sans Narcotiques.

Journal de bord 1ère entrée

JÉRÉMIE MERCIER, AGROÉCONOMIE

VIE FACULTAIRE

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Avril 2013| 23

L a colibacillose est infection respiratoire chez les poulets et dinde d’élevage. Elle peut causer jusqu’à 20 % de mor-talité par lot. Elle est causée par une bactérie de type

Escherichia coli qui produit des sidérophores. Ce facteur de virulence consomme le fer présent dans l’organisme, réduisant considérablement le système immunitaire de l’animal. Cepen-dant, de nouvelles études ont permis de découvrir une protéine de la famille des lipocalines qui capterait ces sidérophores et limiterait ainsi les dommages causés par ces bactéries infec-tieuses. Malheureusement, ces bibittes sont toujours plus fortes que l’on croit et sont capables de synthétiser 3 autres formes de sidérophores qui échappent à cette protéine! Zut… On doit alors trouver 3 autres protéines combattives. La présentation suivante portait sur l’étude d’un vaccin contre différente souche virulente de colibacillose. La méthode expérimentée fut de vacciner les œufs avant l’éclosion d’une souche atténuée de l’infection en laboratoire. Des réponses immunitaires ont été observées. Le traitement permet réellement de diminuer le taux de bactéries dans le sang et ce, après seulement 24 heures.

ENNEMI INFECTIEUX no 1 du cochon! à VSRRP Le virus du syndrome reproducteur et respiratoire porcin cause des pertes estimées entre 40 et 50 millions de dollars par année au Québec dans le secteur. De plus, il est maintenant reconnu par la communauté scientifique que la prévalence d’un porc à présenter des cellules des voies respiratoires infectées par plu-sieurs agents simultanément est très élevée.

2 Virus pour 1 cellule Ajoutons à ce cocktail de pathogènes les mycotoxines présentes dans la moulée du cochon. Celles-ci peuvent contribuer à l’im-munodépression. Rien pour aider les petits soldats à partir en guerre! Ces co-infections virales pourraient être la cause de la crise de mortalité porcine en 2005! Des Herbes contre la mammite !

On appelle ça de la médecine douce et préventive. Les consommateurs nord-américains veulent de plus en plus consommer des produits bio. Ils dénoncent les pratiques agricoles qui selon eux, briment le bien-

être de l’animal. Ils décident donc de payer plus cher leur lait BIO. Pour ce faire, les producteurs ne doivent pas utiliser d’an-tibiotiques pour traiter les infections de leur troupeau. Afin de les aider, des chercheurs ont donc enquêté sur les bienfaits des produits naturels pour prévenir les mammites et en cas d’infec-tions, mesurer leur pouvoir guérissant. Voici les détails d’une étude menée par une étudiante graduée de l’université de la Ca-roline du Nord.

Élaboration du PhytoMast comme traitement alternatif. Mélange d’herbes et huiles essen-tielles dans une base d’huile de canola.

3 études : 1. Efficacité du PhytoMast 2. Sa longévité dans l’organisme 3. Quel composé est responsable de son efficacité En comparaison à d’autres produits couramment utilisés :

(Suite page 24)

Journée d’information scientifique en productions animales

ÉLIZABETH LEPAGE, AGRONOMIE, REPORTER AGRICOLE

JOURNÉE SCIENTIFIQUE

Expression de la lipocaline aviaire Ex-FABP, une protéine inhibi-trice de l’immunité innée, chez les poulets atteints de colibacillose

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24 | Le journal l’Agral

Cinnatube et Antibiotiques sur 130 vaches saines. Résultats : 1. Pas de différence significative entre les différents produits quant aux nombres de quartiers infectés après vêlage. 2. Le PhytoMast reste longtemps dans l’organisme comparative-ment aux autres produits. Son effet à long terme a été déterminé précisément dans une autre étude. 3. Tous les composés naturels du PhytoMast ont été individuel-lement testés avec 3 souches de pathogènes responsables de la mammite. Une activité antimicrobienne a été découverte seule-ment dans le Thymus Vulgaris. Le thym est donc le composé responsable de l’efficacité du traitement PhytoMast.

La B12 influence le développement des cellules de la gra-nulosa. Une étude effectuée par des chercheurs de l’université Laval et du Centre de recherche et développement sur le Bovin laitier et le Porc de Sherbrooke, a démontré l’influence de la vitamine b12 sur les follicules des bovins. En effet, une supplémentation en b 12 et acide folique par injections intramusculaires hebdo-madaires. Les résultats ont été analysés avec l’ARN des cellules de la granulosa et quantifiés par PCR quantitative. Selon les traitements, une augmentation de l’expression des gènes asso-ciés à la production de stéroïdes, la différenciation cellulaire induite par l’hormone lutéinisante (LH), la synthèse des prosta-glandines et l’ovulation. Par contre, une diminution de l’expres-sion des gènes impliqués dans le cycle cellulaire et la réparation de l’ADN est également observable. Le traitement des vaches par injections intramusculaires hebdo-

(Suite de la page 23) madaires de vitamine B12 et d’acide folique affecte la physiolo-gie ovarienne et suggère une maturation préovulatoire précoce et une réponse à un effet de type LH des cellules de la granulo-sa. Ce qu’il faut savoir du sélénium! Composant des enzymes antioxydantes : sélénoprotéines Associé à la méthionine : acide aminé important Conditionne avec l’iode : transformation de la T3 en T4, fonc-tion thyroïdienne importante. Rôle majeur dans le statut immunitaire du nouveau-né quant à l’absorption du colostrum Une concentration adéquate en sélénium chez la vache gestante permet une production de colostrum protecteur optimale. Il permet également une bonne maturation pulmonaire et une thermorégulation adéquate. Post-Partum, une carence en sélénium peut conduire à une ré-tention placentaire et éventuellement causer une métrite. Malheureusement, on observe une dépression du sélénium dans les terres du Québec… on songe donc à supplémenter les ra-tions en sélénium. Des études québécoises et françaises ont été concluantes à ce sujet. Une batterie à partir de CACA! L’Institut de recherche et de développement en agroenvironne-ment (IRDA) a développé un procédé biologique de valorisa-tion des effluents organiques. La pile bio électrochimique traite le lisier de porc tout en produisant de l’énergie et en réduisant les odeurs émises par le lisier. Le principe est de se servir des bactéries contenues dans les effluents et récolter l’énergie de leur dégradation et oxydation de la matière organique. Ces bac-téries à courtes chaines respiratoires produisent un courant d’électrons qui, une fois concentré dans un circuit électrique, devient utilisable. En effet, 1 m3 de lisier de porc peut générer une puissance électrique de 120 watts pendant 10 jours, réduit de 8 fois les odeurs du lisier initial et de 10 fois le contenu en bactéries coliformes (épandage aux champs d’un lisier moins contaminé). Une ferme de 2000 porcs pourrait ainsi répondre à la demande électrique complète d’une maison unifamiliale!

JOURNÉE SCIENTIFIQUE

SAVIEZ-VOUS QUE? La production avicole génère une quantité importante de gaz à effet de serre. En fait, l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) a calculé sous forme de bilan d’azote, les pertes en gaz comparativement à la consommation d’azote par la poule pondeuse et a obtenu les résultats suivants :

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W agyu, la première fois que j’ai entendu ce nom, c’était lors de la visite du CRAAQ organisé par le Club Zoo-

technie. À la ferme Bovitec, il y avait une vache bovine dont personne n’a pu deviner ni la race, ni l'âge. Elle était petite, trapue, de couleur jaune et avait 18 ans. C’était la première fois que j’en-tendais parler de cette race. Elle était là afin de donner des embryons comme toutes les autres vaches présentes dans la bâtisse d’ailleurs. Par contre, je ne savais pas qu’il y avait un marché pour la viande Wagyu au Québec. En effet, le restaurant montréalais Au pied de cochon sert cette viande. Elle est très appréciée des clients. Cette race est originaire du Japon. Wagyu signifie tout simple-

ment Viande Japonaise. Cette viande, qu’ils appellent : Boeuf de Kobe, est la plus chère au monde. En effet, un steak peut atteindre le prix de 200 $ la livre. Pour ce qui est du Québec, un steak de race angus, de 200g, par exemple, coute environ 6 $ alors qu’un steak de race Wagyu en coute 16 $. Elle est reconnue pour son persillage qui lui confère un très bon goût et une très grande ten-dreté. Ce qui fait aussi que cette viande est différente des autres

est le fait que son gras est contenu dans le muscle plutôt qu’au-tour. Au Québec, en Montérégie, il y a 3 éleveurs de bœufs qui se sont tournés vers la race Wagyu. L’un d’eux vend d’ailleurs sa viande au restaurant Au pied de cochon. Ils croisent le Wagyu avec du Angus parce que la race Wagyu se fait rare et est très dispendieuse. En effet, une vache Wagyu coûte dans les envi-rons de 3000-4000 $ et un taureau reproducteur coûte dans les environs de 7000-9000 $. C’est le triple que peuvent valoir les autres races bovines. De plus, cette race n’est pas évidente ni à garder, ni à élever. En effet, elle se montre très capricieuse. Ces éleveurs leur donnent des fourrages constitués surtout de lu-zerne afin d’aller chercher des protéines pour augmenter la viande sur la carcasse. Ceci est commun à tous les élevages bo-vins, peu importe la race. Par contre, le Wagyu devra aussi avoir de la drêche de brasserie faite à base d’orge et de la pulpe de

pomme. La pulpe de pomme est tout le solide qui reste lorsque le jus de la pomme est extrait de celle-ci. Aussi, normalement, les bœufs sont abat-tus à l’âge de 16-18 mois alors qu’un bœuf Wa-gyu sera abattu à l’âge de 24-25 mois. Pour les éleveurs, c’est une différence considérable pour ce qui est des coûts de production. Plus l’animal reste longtemps dans la ferme, plus il en coûtera cher. Par contre, ils se rattrapent plutôt bien lors-que le bœuf est vendu puisqu’il vaut plus cher que les autres races de bœuf. Finalement, la race Wagyu est une race qui tend à

être connue de plus en plus au Québec au niveau du consom-mateur à cause de sa saveur. Par contre, pour les éleveurs, les coûts de production sont très élevés à cause du temps que prend l’animal à croître avant l’abattage et à 24 mois, il n’est pas plus lourd qu’un bœuf d’une autre race à 16 mois. De plus, le marché n’est pas développé encore pour accueillir une telle race aussi dispendieuse. Cela reste un produit de créneau. Un produit de créneau probablement prometteur pour les années à venir.

Un bovin méconnu : le Wagyu JOANIE JACOB, AGRONOMIE

RESPONSABLE DE LA MISE EN PAGE DE L’AGRAL

PRODUCTION ANIMALE

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C onnaissez-vous cette entreprise? J’y travaille depuis le mois de janvier et j’avais le goût de vous faire découvrir ce petit bijou qui nous concocte de très bons produits

du terroir. Cette entreprise sait comment apprêter et nous faire apprécier le canard sous toutes ses formes. L'entreprise existe depuis maintenant 16 ans. Les propriétaires ont commencé cela tout petit. Ils avaient un petit élevage dans leur petit poulailler sur la terre qu’ils avaient achetée en prévi-sion de partir leur propre entreprise. De plus, ils faisaient la transformation du canard dans leur propre cuisine de la maison et les gens allaient cogner à leur porte afin d’acheter leurs p r o - duits. Maintenant, ils abattent en moyenne 600 c a - nards par semaine et il n’y a que la semaine

du jour de l’an que la production est inter-rompue. Par la suite, ils ont maintenant

leur propre abattoir ainsi que leur usine de transformation. Afin d’éviter le

stress du transport, les canards sont élevés à côté de l’abattoir et ces

derniers sont amenés en charriot à l’abattoir. En plus de tout cela,

ils ont 2 boutiques dont une qui se situe dans leur premier poulailler à St-Apollinaire

tandis que l’autre se retrouve sur la rue Maguire à Sillery. Au

dessus de celle-ci se retrouve leur restaurant où ils servent des menus

du midi tous les jours du mardi au vendredi. De plus, il y a les vendredis

thématiques où il faut réserver et où ils vous expliquent en détail votre plat ainsi

que la façon dont celui-ci a été apprêté. Il y a a u s s i possibilité d’avoir un accord mets et vins pour un surplus. Par la suite, ils ont un réseau de dis-tribution, car certains de leurs produits se retrouvent dans les supermarchés tels que Métro et IGA. Ils reçoivent les canards à l’âge de 1 jour seulement et les élèvent jusqu’à l’abattage, ce qui veut dire environ 3 mois. Ils élèvent des canards de barbarie. Ils portent ce nom, car les mâles sont deux fois plus gros que les femelles et lorsqu’ils s’accouplent, cela est assez barbare. C’est pourquoi on les appelle ainsi. Il existe au Québec 3 races de canard de production soit le canard de pékin (canard du lac Brome), le canard mulard et le canard de barbarie. Le mulard est un croisement entre un mâle de barbarie

et une femelle de pékin. Le canard de pékin est plus petit que le canard de bar-barie et il est plus gras que ce dernier. De plus, on ne peut pas faire de foie gras avec cette race tandis qu’il est possible d’en faire avec un mulard ou un canard de barbarie. Toutefois, les pro-

priétaires disent que le plus beau foie gras est produit par cette dernière race. De plus, ils ont déjà essayé avec des canards mu-lards et ils n’ont pas aimé l’expérience. Ensuite, pendant l’élevage, il y a deux phases très importantes pour les canards mâles : le pré-gavage et le gavage. On ne gave que les mâles, car si on gavait les femelles, cela couterait trop cher et elles produiraient un foie gras deux fois plus petit. Donc, ça ne vaut pas la peine. De plus, pour s’appeler un foie gras, ce dernier doit peser plus de 400 g. Donc, le pré-gavage consiste à recréer la migration en rationnant la quantité d’aliments donnés par jour aux canards. Par ce phénomène, les canards vont natu-rellement se mettre à engraisser. Donc, en faisant cela, lors du prochain repas les canards vont se faire des réserves en remplis-sant leurs jabots et leur donne une certaine élasticité ce qui les rend prêts pour l’étape finale. Cette dernière est le gavage et ce, comme mentionné plus haut seulement pour les mâles. Lors des deux dernières semaines d’élevage, les canards sont nourris ma-tin et soir à des heures fixes et à la main pour s’assurer que les jabots sont bien vides avant de redonner un autre repas. De plus, ils sont nourris avec de la purée de maïs; c’est cela qui donne la couleur dorée du foie gras. Le foie va augmenter d’en-viron huit à dix fois le poids initial. Par la suite, il faut dire que tout cela est fait dans le respect de l’animal, car seuls les ani-maux qui sont en santé vont donner de la viande de qualité. Donc, si jamais vous passez dans le coin de St-Apollinaire cet été arrêtez pour venir me faire un petit coucou et surtout décou-vrir cette viande qui a un très bon goût et qui est très bonne pour la santé. De plus, l’été, il y a une mini-ferme et une terrasse afin de déguster des rillettes sur de bons petits croutons faits par notre cuisinier au resto! Au plaisir de vous rencontrer et de vous faire découvrir nos délicieux produits à base de canards!

Le Canard Goulu MÉLISSA CUMMINGS, ARONOMIE,

COLLABORATRICE OFFICIELLE DE L’AGRAL

PRODUCTION ANIMALE

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Avril 2013| 29

T out a commencé lorsque j’ai vu dans l’Agral une an-nonce invitant les étudiants du Comtois à participer à un forum sur l’agriculture : le Director’s Meeting of the

Americas 2013 (DMA). Je me rappelais que l’an dernier, le fo-rum avait eu lieu ici, à l’Université Laval. Et tout le monde, au-tant les organisateurs que les participants, avait adoré! Cette année, c’était à Querétaro, au Mexique. Avais-je une bonne rai-son de ne pas y aller? Non. Alors je suis partie. En fait, nous sommes partis : j’étais avec Pierre Alexandre, un autre étudiant en agronomie. Miércoles - mercredi Nous atterrissons à Mexico. De l’avion, la ville semble infinie, il y a des lumières partout. Pour moi qui n’ai pas le sens de l’orien-tation, ça me rend un peu fébrile. Je vais me perdre, c’est cer-tain! Jueves - Jeudi Ciudad de Mexico, Capital en Movimiento. C’est le slogan de la ville de Mexico. J’approuve. Il y a des gens partout : des ven-deurs très enthousiastes, des policiers à chaque coin de rue, des autos qui roulent à vive allure et des piétons à travers cela. Viernes - vendredi On prend l’autobus pour Querétaro, la ville où a lieu le forum. Les bus sont différents d’Orléans Express, il faut même passer au détecteur de métal avant d’embarquer. Et une fois à bord, chaque personne est filmée! Je ne sais pas si c’est rassurant ou inquiétant. Lorsqu’on quitte Mexico, le paysage change : on peut apercevoir de grands espaces vagues, des montagnes au loin, et peu de végétation autre que des cactus. Au terminal d’autobus de Querétaro, le comité organisateur du DMA nous attend. Nous sommes les premiers arrivés. On va tous souper dans un resto. Il fait 5 °C et on mange dehors. Tout le monde gèle et les Mexicains nous disent qu’on doit être habi-

tués à cette température, nous, les Canadiens. Mais comme Pierre Alexandre leur fait remarquer, à 5 °C, on ne mange pas sur les terrasses, au Canada! Sábado – samedi On visite Querétaro. Le centre-ville est magnifique. Les bâti-ments ont gardé leur histoire, il y a des églises et des fontaines un peu partout. Mon coup de cœur, ce sont les arbres et ar-bustes en fleurs, des Jacaranda et des Bougainvillea. Domingo…Je continuerais bien à décrire chaque jour, mais je vais devoir me limiter. Voici donc quelques incontournables de mon séjour au Mexique. La cuisine mexicaine Comme vous pouvez sûrement le deviner, Pierre-Alexandre et moi avons eu la chance de goûter à tous les plats typiques mexi-cains inimaginables. En effet, nos hôtes se sont fait un devoir de faire notre éducation culinaire mexicaine. Et croyez-moi, eux n’ont pas que la tourtière, les beans et le sirop d’érable comme plats typiques. Nous avons donc mangé des tacos, des gorditas, des tortillas, des enchila-das et j’en passe. C’était délicieux, mais tellement épi-cé! Mon estomac jeune et naïf m’en a un peu voulu de lui faire subir tout cela. En bref, ce que j’ai compris de la cui-sine mexicaine, c’est qu’il faut ajouter des piments forts partout! Petit truc : avec de la lime, ça passe mieux. Parmi les plats qu’on a pu déguster, il y en a un qui mérite que je m’y attarde un peu. C’est le Barbacoa. Pour « faire » du Barba-coa, on creuse un trou dans le sol dans lequel on dépose des feuilles d’agave. On y met ensuite un agneau (ou un autre ani-mal) qu’on fait cuire lentement. On mange ensuite la viande seule ou avec des tortillas : délicieux!

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México! MARYSE GENDRON, AGRONOMIE

INTERNATIONAL

DMA et IAAS Le Director’s Meeting of the Americas, c’est un forum étudiant qui a lieu chaque année. Il est organisé par un pays membre d’IAAS (l’Association internationale des étudiants en agriculture et sciences reliées). Ainsi, l’an dernier, c’est Agir international qui avait organisé l’évènement, car ce sont les fiers et seuls représentants d’IAAS au Canada. Pour en revenir au DMA, c’est un forum qui regroupe des étudiants de partout en Amérique. Par exemple, cette année, nous étions 28 étudiants provenant du Mexique, des États-Unis, du Guatemala et du Canada. Il y a toujours un thème. Cette année, c’était «Connecting the dots : Agricul-ture, economy and sustainability ». Les conférences et les visites d’entre-prises agricoles étaient donc en lien avec ce thème.

Barbacoa. Remarquez la tête de l’agneau…

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30 | Le journal l’Agral

Je me dois aussi de mentionner une boisson alcoolisée bien par-ticulière, les Micheladas. Pour obtenir une Michelada, versez 2 bières dans un verre, ajoutez du jus de lime et une sauce pi-quante. Garnissez le bord du verre de sel et de chili et buvez… Beurk! Les visites de fermes Un des principaux buts du DMA était de nous faire découvrir l’agriculture au Mexique. Pour cela, nous avons eu la chance de visiter des entreprises agricoles tout au long de notre séjour. En voici quelques-unes que j’ai particulièrement appréciées : Azul Lavanda – The Lavender Project. Le Projet Lavande, c’est une entreprise coopérative qui cultive de la lavande. Elle est située dans la petite communauté de La Colorada au centre du Mexique. Plusieurs habitants de cette région sont considérés comme moyennement pauvres, avec un salaire de moins de 10$ US par jour. Cette pauvreté a amené beaucoup d’hommes à quitter la campagne pour aller travailler en ville. Ce sont donc les femmes, les enfants et les personnes âgées qui sont restées dans la communauté pour continuer à développer leur agricul-ture.

En 2006, une ONG du N o u v e a u -Mexique a proposé à des agriculteurs de La Colorada de cultiver de la lavande, une culture à va-leur ajoutée. L’ONG a fait un marché avec 8 produc-teurs : elle donnait l’ar-

gent pour remplacer une pompe brisée, en échange de quoi chacun des producteurs plantait 1 ha de lavande. Pourquoi la lavande? Parce que c’est une plante bien adaptée au type de sol et au climat sec de la région, et parce qu’elle permet la fabrication de plusieurs produits dérivés. Lorsque les producteurs ont été prêts à récolter leur lavande, un groupe de femmes du village a commencé à fabriquer des sa-vons à base de lavande, de la lotion pour les mains et d’autres produits de ce genre. Ce sont plusieurs emplois créés pour cette petite communauté de 900 personnes.

(Suite de la page 29) CIASPE - Centro de Innovación de Agricultura Sostenible en Pequeña Escala. Comme son nom l’indique, CIASPE, c’est un centre d’innovation en agriculture durable à petite échelle. La mission du centre est d’aider les petits producteurs à perfectionner leurs pratiques agricoles, tout cela afin d’améliorer leurs conditions de vie. Le centre fait donc des recherches sur les techniques de semis, sur l’arrosage, sur la fertilisation, etc. Mais plus que cela, il offre des formations aux agriculteurs désirant améliorer leur production. Rancho La Hondonada. Le ranch La Hondonada est, quant à lui, une grosse ferme laitière biologique qui mise aussi sur l’agrotou-risme. Leur race : les Jersey. Il est intéressant de noter que leurs premiers bovins ont été importés du Canada il y a 10 ans! On y retrouve maintenant un peu plus de 700 vaches en lactation qui se prélassent au pâturage. En effet, comme le climat est conve-nable tout au long de l’année, on perdrait du temps à construire des étables. Les vaches entrent toutefois à l’intérieur lors de la traite qui se fait à l’aide d’un carrousel. On note aussi la pré-sence d’un biométhanisateur qui permet d’utiliser les gaz déga-gés par les déjections des animaux pour produire de l’électricité. Hacienda Corralejo. La visite de cette usine de fabrication de te-quila était particulièrement impressionnante. Disons qu’on ne peut pas qualifier leur production d’artisanale. Vous saviez que pour être appelée « tequila », une boisson alcoolisée doit conte-nir au moins 60% d’agave bleue cultivée dans certains États spécifiques du Mexique ? IAAS México Enfin, je ne pourrais pas passer sous silence le travail extraordi-naire accompli par IAAS México, le comité organisateur de l’évènement. Ce jeune comité regroupe environ 20 étudiants en agriculture et sciences reliées de l’université Tecnológico de Monterrey, campus Querétaro. Ils sont sympathiques, accueil-lants, passionnés par l’agriculture et ils ont organisé l’évènement d’une main de maître. Et malgré tous les efforts qu’ils ont dû mettre, je les soupçonne d’avoir eu bien de plaisir pendant ces dix jours! En bref… Je n’ai qu’un conseil à vous donner : dépêchez-vous de réserver votre place pour le prochain DMA qui aura lieu aux États-Unis en 2014. Ou à tout le moins, allez en parler avec les gens d’Agir International! Merci à… Enfin, je tiens à remercier la Chaire en développement interna-tional de l’Université Laval, le Vice-rectorat aux études et aux activités internationales, l’AGÉTAAC et Agir International pour leur appui dans ce projet.

INTERNATIONAL

Un champ de lavande

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