forfarmers: le meilleur du bovin 2015 n°3

12
Des euros tournent-ils autour de votre entreprise 4 Visite de la famille Vandousselaere 6 « Une croissance quotidienne élevée et un âge au premier vêlage bas, voilà le défi ! » Minéraux pour vaches allaitantes 11 EDITION DE FORFARMERS BELGIQUE N° 3 2015 LE MEILLEUR DU BOVIN

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Des euros tournent-ils autour de votre entreprise 4

Visite de la famille Vandousselaere 6

« Une croissance quotidienne élevée et un âge au premier vêlage bas, voilà le défi ! »

Minéraux pour vaches allaitantes 11

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BE

LGIQ

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N° 32015 Le MeiLLeuR

du BoviN

sommaire02 Feed2Meat, l’approche

nutritionnelle en bétail viandeux

03 avant-propos

04 Des milliers d’euros tournent-ils également autour de votre exploitation ?

06 reportage sur le bétail viandeux : visite de la famille Vandousselaere

08 alimentation intensive des veaux durant la période de lait

09 Essai pratique d’élevage des veaux

10 N’hypothéquez pas l’avenir de votre bétail laitier

11 Des vaches allaitantes fertiles et des veaux en bonne santé

ColofonLe Meilleur du Bovin est une publication de ForFarmers. Pour plus d’informations, veuillez prendre contact avec ForFarmers : +32 (0)51 33 57 60. La réutilisation des articles est possible avec l’autorisation de la rédaction et mention de la source.

Pour plus d’informations, visitez www.forfarmers.be

Cette publication est imprimée sur du papier FSC.

Feed2Meat - l’approche nutritionnelle en bétail viandeux

Feed2Meat, l’approche nutritionnelle

de ForFarmers en bétail viandeux, est

axée sur la croissance sans problème

des animaux sains. Les aliments

étudiés de Feed2Meat et l’avis profes-

sionnel du spécialiste bétail

d’engraissement constituent la base

d’une assimilation optimale.

Cela engendre de meilleurs résultats

techniques et une qualité de viande sur

mesure, ce qui au final donne un

meilleur solde par emplacement.

Meilleure estimation de la qualité du

fourrage grossier

Outre la valorisation classique des

aliments, ForFarmers détermine la

vitesse de digestion des fourrages

grossiers. Celle-ci n’est pas calculée,

mais déterminée de manière directe et

précise par les courbes d’étalonnage

NIrs uniques. On tient compte de l’effet

de la durée d’ensilage du fourrage

grossier. Le fourrage grossier ensilé

plus longtemps présente une vitesse de

digestion différente et nécessite des

corrections de la ration.

Gérer la santé de la panse

Une panse saine est cruciale. ForFarmers

utilise deux indices pour déterminer

la santé de la panse : l’indice de rumina-

tion et l’indice d’acidification. Ils nous

permettent de viser un équilibre optimal

dans la panse entre la capacité (de

tamponnement) de rumination et le

degré d’acidité.

Ration et conseil pratique

L’utilisation des dernières connaissan-

ces en matière de valorisation des

aliments et de besoins des animaux

Vleesvee2

avant-propos

L’élevage en Europe dans la tourmente

La frustration chez les éleveurs a rarement

été aussi grande et la confiance en l’avenir

aussi faible. Les raisons sont variées, mais

la raison principale du malaise réside dans

la politique agricole européenne propre-

ment dite. D’une part, nous produisons

pour un marché mondial où l’offre et la

demande déterminent les prix et d’autre

part, il y a les exigences de production

strictes que l’on connaît. Néanmoins,

il est indispensable pour chaque exploita-

tion individuelle de se focaliser sur ce

qu’elle peut influencer directement.

ForFarmers continue par conséquent de

soutenir et conseiller les exploitations à

partir d’une approche conceptuelle de

processus distincts sur l’exploitation :

production de lait et de viande, tarissement

et fertilité, élevage des veaux et du jeune

bétail, production et optimalisation de la

qualité du fourrage grossier. avec comme

objectif avec l’éleveur de pouvoir faire des

choix axés sur une amélioration directe du

solde.

En effet, dans le futur aussi, les prix des

rendements vont continuer de fluctuer.

C’est pourquoi il est crucial de vous tourner

vers des éléments que vous pouvez

influencer et de veiller à ce que votre

exploitation soit techniquement optimale

dans chaque domaine.

Yvan Buddaert,

Manager secteur

Bovins

Feed2Meat - l’approche nutritionnelle en bétail viandeux

couplée à l’expertise du spécialiste du

bétail viandeux ForFarmers permet

d’élaborer une ration optimale. Une

ration axée sur l’assimilation optimale.

Les animaux qui assimilent mieux

produisent plus efficacement et

assurent un meilleur solde par empla-

cement.

Assortiment d’aliments

La gamme Feed2Meat se compose de

plusieurs séries d’aliments. Chaque

gamme a ses caractéristiques propres,

destinées à atteindre les objectifs

individuels de l’éleveur, et est adaptée à

la stratégie alimentaire et au type de

ration. Feed2Meat fonctionne mieux !

renseignez-vous auprès du spécialiste

du bétail viandeux.

vous souhaitez commenter ?Courrier à : [email protected]

CONSEILS

PRATIQUES

FOURRAGE

Meilleure

évaluation du

SANTÉ (ruminale)

ALIMENTS

RATION

3

Bétail laitier

Accent sur les choses qui peuvent être

influencées

Le logiciel de calcul répertorie les

processus distincts sur l’exploitation sur

lesquels vous avez une influence directe

en tant que producteur laitier : la traite,

le tarissement, l’élevage du jeune bétail

et la culture du fourrage. Dans le futur,

les prix du lait et du fourrage vont en

effet continuer de fluctuer et en tant

que producteur laitier vous ne pouvez

pas y faire grand-chose. C’est pourquoi

il est crucial de vous tourner vers des

éléments que vous pouvez influencer et

de veiller à ce que votre exploitation soit

techniquement optimale.

Calculer avec vos propres données

Un des producteurs laitiers qui avait

déjà découvert cette approche

n’envisageait plus de possibilités

d’optimalisation pour son exploitation. Il

s’inquiétait par conséquent de l’avenir

de celle-ci. L’exploitation assure la traite

de 92 vaches avec une production

moyenne de 8955 kg de lait. avec 77 ha

de terres, dont 25 ha de maïs et 52 ha

de prairies, l’exploitation dispose de

plus de surface qu’il n’en faut. L’âge du

premier vêlage des génisses, 24 mois,

est largement inférieur à la moyenne

nationale et, en ce qui concerne les

résultats de fertilité, un intervalle entre

les vêlages de 393 jours, cela laisse peu

de place à une amélioration pour cet

éleveur. En calculant ses propres

données dans Lait€fficace, il a obtenu

un aperçu des gains qu’il pouvait

réaliser en optimalisant la culture du

fourrage. Le rendement en matière

sèche de son maïs était avec 14 tonnes

de Ms par ha encore assez correct.

Toutefois en mesurant

l’approvisionnement d’herbe et en le

divisant par le nombre d’hectares

fauchés, il a constaté qu’avec 6,5 tonnes

de matière sèche de rendement par

hectare de prairie, il y avait encore pas

mal de marge de progression. Ce calcul

lui a indiqué directement la raison des

stocks trop justes dans son exploitation

et de la nécessité d’acheter du fourrage

certaines années.

Approche au niveau de l’exploitation

si des conseils éclairés lui permettent

d’augmenter le rendement en matière

sèche de ses prairies de 2,5 tonnes par

hectare, il pourra nourrir 26 vaches de

plus avec la même surface. Calculé avec

Pour aider les éleveurs laitiers à opérer les bons choix opération-

nels, ForFarmers a lancé l’approche totale Lait€fficace. Le logiciel

de calcul connexe utilise les données propres à votre exploitation

et les indices spécifiques à celle-ci de manière à ce que différents

scénarios puissent être calculés pour votre exploitation.

le prix du lait actuel de 28 cents,

le rendement d’alimentation supplé-

mentaire réalisable par l’exploitation

en optant pour la mesure excédera les

17 000 euros. Étant donné qu’il reste

encore suffisamment d’espace dans

l’étable, cette extension peut être

réalisée sans investissements supplé-

mentaires. Le montant de l’investisse-

ment pour l’achat de vaches supplémen-

taires n’est pas inclus dans le calcul.

L’amortissement est toutefois bien

imputé dans la barre d’amortissement

du bétail (voir graphique 1). Ce calcul

permet à l’éleveur de visualiser les

possibilités qu’offre encore son exploita-

tion. Naturellement, le scénario ci-des-

sous n’offrira pas une solution prête à

l’emploi pour chaque exploitation. Que

vous optiez pour l’amélioration de votre

gestion du fourrage grossier ou pour une

autre mesure pour optimaliser votre

exploitation, cela dépend entièrement de

votre propre situation professionnelle.

Prise de conscience de ses propres

résultats

Cette approche totale permet donc aux

éleveurs de visualiser les perspectives

de leur exploitation. Cela signifie

Des milliers d’euros tournent-ils également autour de votre exploitation ?

4

si vous désirez savoir ce que

Lait€fficace peut signifier pour

vous, contactez votre account

Manager ou notre service à la clien-

tèle au 051/33 57 60. Vous trouverez

aussi plus d’informations sur

www.forfarmers.be/laitefficace

toutefois aussi dans de nombreux cas,

être confrontés à la gestion actuelle de

l’exploitation et à son efficacité.

N’hésitez pas à demander une analyse

de votre exploitation par le collabora-

teur ForFarmers de votre région pour

obtenir un aperçu du rendement caché

de votre exploitation.

Explication du graphique 1 :

l’apport de 26 vaches (y compris taries)

assure une augmentation du chiffre

d’affaires du lait de plus de 43 000

euros. Les coûts d’alimentation

augmentent parce des aliments

concentrés doivent également être

fournis à ces animaux achetés. Chiffre

d’affaires du lait - coûts d’alimentation

= solde alimentaire. Par ailleurs,

l’amortissement de l’achat est imputé

et cet éleveur retire plus de chiffre

d’affaires du cheptel (vente de veaux

supplémentaires et de vaches de

réforme). La somme totale de ces

postes permet de dégager un rende-

ment d’alimentation supplémentaire

de plus de 17 000 euros !

Explication du graphique 2 :

la production supplémentaire de

fourrage peut être entièrement affectée

aux animaux achetés et à leur jeune

bétail inhérent sans devoir acheter du

fourrage supplémentaire.

Plus d’iNFos ?

-€ 30.000

-€ 20.000

-€ 10.000

€ 0

€ 10.000

€ 20.000

€ 30.000

€ 40.000

€ 50.000

Chi�re d'a�aires du lait

Coûts d'alimentatio

n

Solde alimentaire

Amortissement d

u bétail

Chi�re d'a�aires du bétail

Production de lis

ier

Rendement d'alim

entation net

Rendement d’alimentation net € 17.720

0 200 400 600 800 1000

Achats

Fourrage propre

Vers jeune bétail

Vers bétail laitier

Tonnes de matière sèche

Uti

lisat

ion

du fo

urra

ge

Graphique 2

Graphique 15

« Une croissance quotidienne élevée et un âge au premier vêlage bas, voilà le défi ! »

reportage bétail viandeux

Dans la commune d’Ichtegem en Flandre

occidentale, la famille Vandousselaere a

une exploitation agricole fructueuse

depuis 30 ans déjà. L’exploitation de

bétail viandeux en stabulation fermée de

Rudy et Lieve enregistre environ 110

vêlages par ans. Pour l’élevage du jeune

bétail, l’exploitation se focalise sur un

âge du premier vêlage bas et donc une

croissance quotidienne élevée par

animal.

Histoire de l’exploitation

En 1986, rudy et son épouse Lieve

ont repris l’ancienne ferme-château.

À l’époque, l’exploitation comptait

une trentaine de vêlages et il n’était

pas encore question d’engraissement

de taureaux. À partir du rachat,

l’exploitation s’est développée très

rapidement. Peu après le rachat en 1986,

le couple a démarré la construction sur

un second site d’un poulailler de 20 000

poulets de chair. Trois ans plus tard,

rudy et Lieve construisaient sur le site

une étable pour l’élevage du jeune bétail

et l’engraissement de taureaux.

Comme le couple voulait se consacrer

entièrement à l’élevage, ils ont décidé en

2013 d’arrêter leurs activités pour les

poulets de chair. Le poulailler sert à

présent principalement au stockage de

paille. Depuis, le nombre de bovins sur

l’exploitation est passé de 275 à 300.

Gestion du colostrum et élevage des

veaux

Les veaux nouveau-nés reçoivent 3 fois

1,5 litre de colostrum. après 3 repas de

colostrum chaque veau reçoit un

Effydral. Ensuite, ils reçoivent 2 fois 3

litres de lait par jour. À partir de 10 à 12

semaines le nombre de repas et de litres

de lait sont diminués. Pour lutter contre

la diarrhée, rudy utilise Vita Elektrolyt et

en cas de forte diarrhée, il a recours à

Vita Diacure. « Dans les cas de diarrhée

les plus graves, les veaux ne reçoivent

plus du tout de lait pendant une journée

complète, pour pouvoir soulager les

intestins », explique rudy. Jusqu’à l’âge

de 5 mois, les veaux reçoivent Vita

Complet via le Vitamatic, complété avec

du foin. Et rudy d’ajouter : « Depuis que

je leur donne Vita Complet, les veaux

mangent vraiment beaucoup de foin, ce

dont je ne peux que me réjouir, car cela

assure un excellent développement du

fonctionnement de la panse chez les

veaux. De début juillet à la mi-août, il n’y

a pas de vêlages dans l’exploitation.

Début octobre, rudy rentre les taureaux

reproducteurs pour qu’ils récupèrent et

ce n’est qu’à la mi-novembre qu’ils

retournent avec les vaches. « ainsi, nous

avons chaque fois une période sans

vêlages en été, ce qui permet de réduire

la poussée d’infection chez les veaux »,

explique rudy.

avec le conseiller ForFarmers François Bouche, rudy Vandousselaere et son fils Kristof discutent de la ration.

6

« Une croissance quotidienne élevée et un âge au premier vêlage bas, voilà le défi ! »

Jeune bétail

L’objectif de rudy en ce qui concerne

l’élevage du jeune bétail, c’est de viser

un âge au premier vêlage situé entre

24 et 26 mois. Pour ce faire, il est

nécessaire d’atteindre une croissance

quotidienne élevée pour le jeune bétail.

« Trois choses sont importantes ici : la

rentabilité des vaches allaitantes, la

recherche d’un âge au premier vêlage

bas chez les génisses et un intervalle

entre les vêlages court », explique rudy.

Pour obtenir une croissance quotidienne

élevée durant la période de 5 à 18 mois,

rudy utilise le Junior Floc Maxima 17.

Durant les mois d’hiver, rudy nourrit le

jeune bétail femelle de plus de 18 mois

avec Junior Floc Prima 23 complété avec

Minervix selenium pour augmenter la

vitalité de ses génisses et améliorer la

fertilité. Le jeune bétail reçoit également

du maïs jusqu’à leur premier vêlage. Les

génisses restent pour ainsi dire à

l’intérieur jusqu’au premier vêlage pour

être alimentées.

Vaches allaitantes

rudy utilise des groupes de génisses

étant donné qu’il ne travaille qu’avec un

taureau reproducteur sur l’exploitation.

« Toutes les inséminations s’effectuent

naturellement sur mon exploitation.

Nous achetons des taureaux de saillie

après une sélection approfondie par moi-

même et mon fils Kristof. Nous achetons

uniquement des taureaux 100% de la

race BBB et indemnes de toutes tares

génétiques », explique rudy. après le

premier vêlage, rudy applique une

période d’attente de 3 à 4 mois avant de

remettre la vache avec le taureau. Ce

faisant, il laisse à la vache le temps pour

continuer à se développer et à son

utérus de se remettre du premier vêlage.

« Ce temps d’attente est largement

regagné car les génisses qui viennent en

chaleur sont presque toutes pleines de

la 1ère fois. Il n’y a presque pas de

génisses qui reviennent en chaleur »,

précise rudy.

Pour poursuivre la croissance des

vaches d’un veau et pour maintenir à

niveau la fertilité de ses vaches allaitan-

tes, rudi les nourrit aussi avec Junior

Floc Prima 23 (1 kg/animal/jour), enrichi

avec Minervix se.

Engraissement

Durant leur période de croissance, les

taureaux sont alimentés avec Beef Mash

Luxe 22 et du maïs ensilés. « Ils

reçoivent aussi du préfanné en complé-

ment et pendant la période d’été des

pommes de terre », ajoute rudy. Durant

la période d’engraissement, qui est

même très courte dans certains cas, les

taureaux reçoivent Beef Mash Luxe Gold

Plus avec un peu de maïs ensilé. La

formule « plus » est utilisée ici parce que

les taureaux sont vendus sous le label

Procervicq donc l’alimentation doit

contenir une portion supplémentaire de

vitamine E. Les taureaux ont en moyenne

19 mois lorsqu’ils quittent l’exploitation.

« Ils pèsent en moyenne environ 450 kg

abattus. Cela signifie une croissance de

1020 à 1030 grammes par jour »,

explique rudy. Les vaches de

l’exploitation Vandousselaere sont

vendues après 3 césariennes. Certaines

doivent même quitter l’exploitation plus

tôt lorsqu’elles ne parviennent plus à

devenir gestantes. Elles sont échograp-

hiées régulièrement pour détecter cela.

Les vaches sont vendues maigres à un

autre client ForFarmers qui continue de

les engraisser.

Fourrage

rudy fertilise les prairies avec Novurea s

(Novurea enrichi en soufre). « J’ai testé

Novurea cette année pour la première

fois et j’en suis très satisfait. L’avantage

de Novurea sur mes prairies éloignées

est qu’il faut épandre moins de kilos par

hectare et qu’il faut aussi apporter une

deuxième fraction moins vite que

lorsqu’on travaille avec du nitrate

d’ammonium. Et il n’y a plus de risque

de lessivage. L’an prochain, j’en achète

deux fois plus ! », conclut gaiement rudy.

Projets futurs

D’ici 3 ans, rudy aimerait arrêter et

laisser l’exploitation à son fils Kristof.

« Tout dépend naturellement un peu des

futures conditions du marché, mais nos

résultats techniques et notre comptabi-

lité sont actuellement très bons, et notre

fils est à 300 % derrière l’exploitation,

de sorte qu’il a certaines possibilités

pour une bonne succession », explique

rudy. Kristof a déjà des projets pour

l’exploitation. « J’aimerais construire

une nouvelle étable pour les veaux de 0 à

3 mois et transformer le poulailler en

étable pour jeune bétail », conclut Kristof

Vandousselaere.

7

Élevage des veaux

Croissance souhaitée

En premier lieu, il est peut-être bon de

s’arrêter un instant sur la croissance

souhaitée finalement. Et nous parlons

naturellement de moyennes de

l’exploitation. Nous devons viser ici 750 g/

jour ou plus. Et finalement, nous voulons

même 800 g/jour. Cette croissance est

Alimentation intensive des veaux durant la période de lait

La croissance des veaux au cours des

premières semaines est cruciale. Des

dizaines d’études à travers le monde en

ont déjà souligné l’importance. Mais

comment pouvons-nous atteindre cette

croissance de façon optimale ? Que

devons-nous faire pour que nos veaux

atteignent cette croissance ? Et quelle

sera la croissance de mes veaux ?

facile à atteindre sur le plan génétique et

améliorera considérablement les

performances dès la première lactation.

On parle souvent aussi de doubler le

poids de naissance en 50 jours.

Schéma de lait

À présent que nous connaissons notre

objectif, nous pouvons étudier le

meilleur moyen de l’atteindre. Durant

les premières semaines de vie, le lait

artificiel est la plus importante source

d’alimentation du veau. Des aliments

concentrés et de la structure sont

quand même donnés, mais pas encore

dans une mesure suffisante pour

contribuer à la croissance. Cela sert

finalement au développement de la

panse. En ce qui concerne les vitami-

nes, les minéraux et les oligo-éléments,

le lait artificiel est la plus importante

source d’alimentation. si l’on confronte

les besoins du veau, dont on attend une

croissance de 750 à 800 grammes par

jour, à la quantité de lait qu’il faut lui

faire ingérer, on obtient environ 1 kg de

poudre de lait par jour. On peut facile-

ment y parvenir en administrant une

quantité suffisante de lait artificiel d’une

concentration suffisamment élevée.

Nous parlons alors de 6 litres de lait par

jour suivant un dosage de 160 grammes

de poudre par litre de lait constitué.

Cela signifie donc : 840 grammes d’eau

+ 160 grammes de poudre = 1litre de lait

artificiel. ForFarmers a entre-temps

accumulé suffisamment d’expérience

avec le schéma d’alimentation intensive

et nous avons intégré cela dans un

schéma qui peut être appliqué au niveau

de l’exploitation.

Conditions du succès

Pour que le schéma intensif soit une

réussite, quelques conditions-cadres

doivent être remplies. Cela semble

évident, mais celles-ci sont cruciales

pour mettre en œuvre avec succès une

alimentation intensive.

Quoi Comment pourquoi

Vache de transition ration close-up veau en bonne santé/colostrum de qualité

Fourniture de colostrum

fournir du colostrum frais, rapidement et en suffisance

résistance du veau

Préparation du lait artificiel

voir vidéo sur www.forfarmers.be/fr/vitamilkfilm

digestion aisée du lait artificiel

Hébergement hygiène, une logette fraîche pour chaque veau

résistance du veau

On nous demande régulièrement

s’il est intéressant de donner du

lait artificiel alors que le prix du lait

est si bas. C’est justement dans ces

mauvaises conditions de marché

que nous devons pouvoir fournir un

maximum de lait. si vous comparez

le prix du lait artificiel avec le lait

entier, celui-ci est encore 30 € meil-

leur marché par veau élevé !

Plus d’informations sur l’alimentation intensive ?Contactez votre account Manager

ou notre service à la clientèle au

051/33 57 60.

8

Élevage des veaux

Essai pratique d’élevage des veaux

Dans le cadre d’un projet d’étude,

ForFarmers a pesé et mesuré les veaux

de 50 exploitations laitières en Flandre

et en Wallonie. Durant cet essai prati-

que, nous nous sommes concentrés sur

les veaux jusqu’à 6 mois. Les éleveurs

participants se sont vus confier un

questionnaire. Nous avons pu nous faire

ainsi une bonne idée de la gestion. En

regroupant ces éléments, nous avons

obtenu des résultats intéressants.

Dans la pratique, l’élevage du jeune bétail

est encore souvent laissé à l’arrière-plan,

notamment par manque de temps dans

les exploitations en pleine croissance. Les

veaux méritent néanmoins votre attention

! Ils déterminent dans une large mesure

votre rendement dans les deux ans. Un

bon élevage donne une génisse suffisam-

ment forte et productive à un âge de 22 à

24 mois. Vous obtenez cela en inséminant

vos génisses à partir d’un poids de 380

kg. Pour atteindre ce poids à un âge de

13 à 15 mois, les premiers mois de la vie

sont cruciaux. C’est à ce moment en effet

que la courbe de croissance du veau est

déterminée pour le reste de son élevage.

30 % des exploitations parviennent à faire

vêler leurs génisses à 24 mois ou moins.

Cela signifie également que 70 % des

entreprises ont un âge au premier vêlage

de plus de 2 ans.

Résultats de l’essai

Un premier constat de cet essai est que

63 % des exploitations peuvent améliorer

l’approvisionnement en colostrum. Et

surtout la vitesse à laquelle le colostrum

est administré après la naissance en

combinaison avec la quantité. Le colos-

trum est donc encore trop souvent donné

en trop faible quantité et trop tard.

Le deuxième constat concerne la quantité

de lait artificiel qui est administrée. Dans

50 % des exploitations, on fournit trop peu

de lait et à une concentration trop faible.

Il est alors logique que la croissance

démarre trop tard. selon le troisième

constat important de l’essai pratique, il

s’est avéré que la température du lait

artificiel n’était pas connue ou pas

respectée. C’est toutefois nécessaire pour

obtenir une bonne digestion du lait

artificiel. Pour générer un bon dévelop-

pement de la panse, il est important de

fournir de l’eau et des aliments concentrés

pour veaux spécifiques. Dans 73 % des

exploitations, cela n’est pas assuré durant

la première semaine. C’est déterminant

pour atteindre une assimilation suffisam-

ment élevée d’aliments concentrés au

moment du sevrage. 20 % des éleveurs

ignorent la quantité d’aliments concentrés

ingérés lors du sevrage.

La croissance moyenne durant les 6

premiers mois varie énormément d’une

exploitation à l’autre.

Conclusion

La variation dans la pratique est énorme.

Les exploitations peuvent donc ici aussi

facilement augmenter leur rendement.

C’est justement pour cela que ForFarmers

a développé le concept Vita. Vita aide les

éleveurs à définir une bonne stratégie

d’élevage et à la transposer en conseils

pratiques à appliquer dans votre exploita-

tion.

age au premier vêlage sur les fermes laitières belges (source : Vanbiervliet

audric, 2015)

Croissance moyenne des veaux de 0 à 6 mois sur les exploitations belges

(source : Vanbiervliet audric, 2015)

Age au premier vêlage

22 à 24 mois 24 à 26 mois 26 à 28 mois

28 à 30 mois 30 à 34 mois

Croissance moyenne

< 600 g/jour 600 à 700 g/jour 700 à 800 g/jour

800 à 900 g/jour >900 g/jour

Vous trouverez plus d’informations à pro-

pos de Vita sur www.forfarmers.be/vita

33,1%

41,9%

15,0%

7,5%

2,5%

25,0%

20,8% 12,5%

18,8%

22,9%

9

Bétail laitier

N’hypothéquez pas l’avenir de votre bétail laitier

Par ailleurs, la résistance du tissu du

trayon et l’ensemble du système immuni-

taire de la vache doivent être suffisam-

ment forts pour tuer et évacuer les

bactéries qui pénètrent dans le canal du

trayon. Plus cette résistance est élevée,

plus la longévité de vos animaux peut

augmenter.

Minéraux favorisant la résistance

Le sodium, le calcium et le magnésium

sont des macroéléments qui sont si

La résistance d’un animal est sa réacti-

on totale à tous les stimuli de l’intérieur

et de l’extérieur. Un exemple ici est la

fonction du sphincter du trayon des

vaches laitières et taries.

Le sphincter doit se fermer correcte-

ment entre les traites pour éviter que

des bactéries autour du trayon et sur le

pis ne pénètrent dans le trayon. L’action

du muscle du sphincter du trayon est

de ce fait la meilleure barrière pour

éviter la mammite.

importants qu’ils doivent être présents en

suffisance dans la ration pour que les

vaches produisent correctement. Par

exemple, si une vache ne mange pas

suffisamment au moment du vêlage, une

dose supplémentaire de calcium est

nécessaire pour la faire tenir debout,

mais aussi pour lui procurer une résis-

tance suffisante contre les autres agents

pathogènes. On pense ici d’abord à une

force musculaire insuffisante pour fermer

le muscle du sphincter du trayon ou la

contraction insuffisante de l’utérus de

sorte que le placenta n’est pas évacué.

Le sélénium, le cuivre et le zinc sont des

micro-minéraux qui sont absolument

nécessaires à une bonne santé des

vaches. La particularité de ces micro-

minéraux est d’être indispensables aux

enzymes et protéines dans le corps. En

cas de carence de ces oligo-éléments, les

enzymes et les protéines ne peuvent pas

être formés et ainsi certains anticorps ne

peuvent pas fonctionner. À titre

d’exemple, citons les génisses qui dans la

période du vêlage ont assimilé trop peu

de sélénium et de cuivre dans les

derniers mois qui précèdent le vêlage.

Par ces carences prolongées en minéraux

favorisant la résistance, des génisses ne

peuvent pas assurer une résistance

suffisante contre la mammite au moment

du vêlage (mammite de la génisse).

Prévention et approche

Il est donc important en tant qu’éleveur

que vous analysiez plusieurs fois par an la

ration de chaque groupe d’animaux avec

votre conseiller pour identifier les

carences ou excès de minéraux.

ForFarmers est en mesure de déduire

les minéraux de la plupart des fourrages

et d’utiliser ces données pour les calculs.

L’important dans ce cadre est aussi

d’estimer correctement la quantité

ingérée de manière à conseiller le dosage

correct dans la ration.

Concertez-vous avec le spécialiste

ForFarmers pour connaître la composi-

tion de minéraux optimale pour votre

exploitation.

Pour des vaches et des génisses en

bonne santé, il est important que

les animaux absorbent un dosage

correct de minéraux et de vitamines

via leur alimentation. ForFarmers a

par conséquent composé la gamme

de minéraux favorisant la santé

Univit. Cette ligne de santé vous

offre le choix entre Univit Mobile,

Top, Prévention et Ferti.

Minéraux favorisant la santé univit

Favorisez la résistance de vos animaux

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Bétail laitier

Des analyses de sang réalisées dans

près de 180 exploitations du secteur ont

montré que le bilan des minéraux des

vaches allaitantes était vraiment

insuffisant dans la plupart des exploita-

tions. si on les compare à des analyses

similaires effectuées au fil des années,

les choses semblent empirer.

Fertilité des vaches

Cela reste un défi permanent dans les

exploitations de vaches allaitantes que

Dans une exploitation de bétail vian-

deux, tous les facteurs doivent être

en ordre pour être rentable. Les deux

principaux facteurs qui contribuent à un

bon résultat sont la fertilité des vaches

et la vitalité des veaux.

de réduire au maximum l’intervalle

entre deux vêlages. Un long intervalle

entre les vêlages se ressent notamment

dans le portefeuille. Pas de veau signifie

en effet pas de revenus alors que les

dépenses continuent de courir.

raccourcir l’intervalle entre les vêlages

moyen d’un mois sur une exploitation

assure vite 60 € en plus par an par

vache allaitante.

Vitalité des veaux

Les chiffres de mortalité au sein des

exploitations sont énormes. La vitalité

des veaux est fortement déterminée par

l’état de santé de la mère. Les apports

en minéraux et en oligo-éléments de la

mère sont essentiels pour limiter

sensiblement le risque de mortalité des

Minervix balans

Complément à un fourrage grossier de bonne qualité. assure un apport complet

en minéraux et oligo-éléments organiques.

Minervix selenium

améliore la fertilité des vaches et augmente la vitalité des veaux nouveau-nés

(veaux faibles, absorption insuffisante de lait et sensibilité à la diarrhée).

Minervix iodium

Contient un supplément d’iode pour les mois d’hiver, car en cas de températures

ambiantes plus basses, le besoin augmente. Complément spécifique pour

empêcher la dyspnée néonatale et réduire la mortalité intra-utérine ou la

naissance prématurée.

Minervix vital

Mélange de minéraux comprenant un supplément d’iode, de zinc et de cuivre.

améliore la qualité de la peau, lutte contre la gale et augmente la résistance globale.

des vaches allaitantes fertiles et des veaux en bonne santéL’administration de minéraux spécifiques est généralement une nécessité

Minéraux pour vaches allaitantes

veaux (veaux faibles, absorption

insuffisante de lait et sensibilité à la

diarrhée). Une diminution de la morta-

lité des veaux de 5 % génère aussi 50 €

en plus par an par vache allaitante.

Apport en minéraux

Le fait que l’apport en minéraux

supplémentaire n’est pas un luxe dans

de nombreux cas, est on ne peut plus

clair. Par ailleurs, un dosage trop élevé

de l’un ou l’autre minéral peut égale-

ment provoquer un antagonisme, ou

limiter la résorption d’autres éléments.

Un choix soigneusement réfléchi a donc

aussi sa place.

ForFarmers dispose dans sa gamme

de différents minéraux pour pallier

aux carences spécifiques de votre

exploitation et lui permettre

d’atteindre ses objectifs. renseignez-

vous auprès de votre distributeur ou

votre spécialiste du bétail viandeux.

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Vous allez travailler encore plus dur ? Ou vous voulez travailler plus intelligemment ? Lait€fficace peut vous orienter. Cette approche pratique permet une aide dans les choix stratégiques et dans la réalisation des objectifs fixés. Plus de rentabilité ? Lait€fficace vous présente instantanément une image des points judicieux à envisager. Car ce qui est bon doit le rester ; mais si une amélioration est possible, il faut y travailler ensemble.Lait€fficace. Une approche réfléchie pour l’alimentation et le troupeau.

Pour de plus amples informations, consultez notre site :www.forfarmers.be

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