synthèse soja pdf

Soja

et

tofu

po

ur l

a s

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urit

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alim

en

taire

en

Afr

iqu

e

Production

Production de graines de soja biologiques et

équitables dans le Kossi

Transformation

Transformation de ces graines en tofu et lait de soja à Ouagadougou

Distribution Distribution sur tous les fronts commerciaux des

produits finis de soja

ACTION

SOJA SOLIDAIRE

Avec le soutien humain, technique et financier de la société Nutrition & Santé, l’organisation non gouvernementale L’Orange Bleue Afrique a mis en place une filière de soja biologique et équitable au Burkina Faso, afin de répondre aux enjeux humains et environnementaux de la sécurité alimentaire.

JUIN 2013

1 DOCUMENT D’ETAPE 2008-2013 DU PROJET SOJA SOLIDAIRE – JUIN 2013

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L’Orange Bleue Afrique

Histoire L’Orange Bleue Afrique est une ONG internationale fondée en 2000 par Hassan Aslafy, expert en éco-développement, et Rachel Revesz, éco-entrepreneur, avec le soutien d’un groupe d’amis et de chercheurs en sciences sociales. C’est alors une couveuse d’initiatives d’économie solidaire à Graulhet, dans le Sud-Ouest de la France.

Elle commence à engager des actions en tant que l’Orange Bleue Afrique au Sénégal en 2002 et au Burkina Faso entre 2004 et 2005 sur un projet de filière de fonio biologique et équitable. Durant cette période, l’Orange Bleue France est membre du conseil d’administration de l’Union nationale des acteurs et des structures du développement local (UNADEL), et impliquée dans son volet de coopération internationale.

Depuis 2010 l’Orange Bleue Afrique est accréditée comme organisation non gouvernementale dans le cadre d’une convention avec le gouvernement burkinabé. En 2013, elle est enfin reconnue comme membre du Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales du Burkina Faso (SPONG).

Les actions La mission de l’Orange Bleue Afrique s’articule autour de différents axes tels que la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire, l’éducation à l’éco-développement, et la promotion de modes de vie durables.

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Pourquoi le Burkina Faso ? Le Burkina Faso est un pays situé en Afrique de l’Ouest, traversé au Nord par le Sahel. C’est un pays enclavé : il ne dispose pas d’accès direct à l’océan. Sa superficie est de 274 000 km² et sa population de 16 millions d’habitants.

Son Indice de développement humain (IDH) défini par le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) sur la base de l’espérance de vie à la naissance, du niveau d’éducation et le niveau de vie, est de 0,343. Cet IDH le classe 183ème sur les 187 pays étudiés en 2012.

Le Burkina Faso est donc un pays dont le développement est qualifié de faible selon les critères internationaux. Il dispose de très peu de ressources naturelles. La malnutrition est une constante, et la population souffre de multiples carences nutritionnelles.


Pourquoi le soja ?

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La sécurité alimentaire est une des priorités de l’Orange Bleue Afrique. Mais dans sa lutte contre la malnutrition, celle-ci a choisi une approche innovante, participative et responsable : les individus deviennent les propres acteurs de leur sécurité alimentaire, tout en préservant l’environnement.

Les enjeux

Ú Comment se nourrir plus sainement ?

Ú Comment soutenir les producteurs locaux sur des filières équitables ?

Ú Comment minimiser l’impact sur l’environnement ?

Pour répondre à ces enjeux, un pari : la culture de soja biologique.

Le soja a une très grande richesse nutritionnelle : il renferme une grande quantité de protéines, glucides, lipides, mais aussi divers vitamines et minéraux. Grâce à cette richesse nutritionnelle et à sa teneur élevée en protéines, le soja peut pallier les carences alimentaires tout en

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réduisant la consommation de viande, qui est souvent mal conservée et qui a impact écologique négatif.

La culture du soja est également bénéfique pour l’économie : créatrices d'emplois, la production, la transformation et la commercialisation des produits à base de soja assurent aux agriculteurs et aux opérateurs un niveau de vie stable.

Enfin, le choix d’une filière biologique permet de préserver les sols, trop souvent usés par les pesticides, pérennisant ainsi la culture du soja sur le long terme.

Afin de gagner ce pari, l’Orange Bleue Afrique a trouvé un partenaire privilégié : Nutrition & Santé, filiale du groupe japonais Otsuka Pharmaceutical basée à Revel en France, et dont la filiale Nutrition & Nature est spécialisée dans la transformation de soja biologique.

À travers le savoir-faire de celle-ci, Nutrition & Santé fournira le soutien technique, financier, mais aussi humain nécessaire pour mener à bien ce projet, baptisé Soja Solidaire.


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Test de production de soja

La mise en production commence sur plusieurs sites expérimentaux. Le soja pousse bien, et les paysans qui ont testé sa culture sont disposés à en produire. Le choix variétal se porte sur la variété G-196 en provenance de la station semencière de Niangoloko au Burkina Faso, la plus intéressante en terme de rendement, de précocité, et de facilité de culture.

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Test de production de tofu

Un essai de fabrication de tofu réalisé dans des conditions artisanales avec des restauratrices et animatrices rurales de Nouna s’avère concluant.

2008 Phase expérimentale

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mollis.

L’année 2008 fut une année de tests quant à la faisabilité du projet : est-ce que le soja pousse sans difficulté ? Est-ce que l’on parvient à produire du tofu ? Est-ce qu’il est possible de l’adapter au pratiques culinaires locales ?

Essai réussi de fabrication de tofu Plantation de graines de soja


Test de dégustation

Pour ancrer le soja dans les habitudes de consommation, il est essentiel que celui-ci réponde au goût local. Des tests de dégustation permettent de valider l’adaptation du tofu aux habitudes culinaires burkinabées : frit ou sauté, en brochette ou en sauce, il s’intègre parfaitement à la cuisine traditionnelle et est très apprécié.

Séminaire

Cette première année préparatoire s’achève avec un séminaire de dégustation et de sensibilisation organisé en décembre 2008, à Nouna. Pas moins de 100 invités y découvrent les bienfaits du soja tout en dégustant avec enthousiasme des plats à base de tofu : le potentiel culinaire de celui-ci est de nouveau confirmé.

Tests de production et d’adaptation du tofu

Dégustation de tofu à Nouna

Séminaire de sensibilisation aux bienfaits des produits à base de soja à Nouna

Les différents tests réalisés en 2008 ont permis de répondre par l’affirmative à de nombreuses questions pratiques, et de valider la faisabilité du projet Soja Solidaire.


2009 Le projet prend forme

Lancement de la production de soja

La production débute au printemps chez une quarantaine de producteurs dans neuf villages partenaires. L’Orange Bleue Afrique assure la fourniture des premières semences ainsi qu’un suivi de culture, et une formation à l’agriculture biologique.

Rachat de la production de soja à Konkuy-koro

La conclusion positive des études de faisabilité fin 2008 a permis le lancement immédiat de plusieurs actions concrètes dès 2009.

Rachat de la production

En automne, les producteurs partenaires se réunissent dans le village de Konkuy-koro dans la province du Kossi, apportant chacun leur production de graines de soja. La production totale s’élève à 6 tonnes, qui leur sont achetées par l’Orange Bleue Afrique à un prix juste et équitable. Ces graines serviront à la production de tofu et de lait de soja à Ouagadougou.

Culture de soja au village de Mariasso


Préparation d’une Unité de transformation de soja

Parallèlement, les recherches commencent à Ouagadougou pour trouver une maison qui pourrait abriter une Unité de transformation de soja (UTS) destinée à la fabrication de tofu et autres produits à base de soja. Finalement, le choix se porte sur une petite villa située à 15 minutes à pied du siège, mais qui nécessite d’importants travaux avant de pouvoir accueillir une telle unité.

Dans le même temps, les matériels et équipements locaux les mieux adaptés pour la fabrication de tofu sont identifiés.

Travaux d’aménagement de l’Unité de transformation de soja : avant, après.

Travaux d’aménagement de la future unité

L’année 2009 a marqué le début de la concrétisation du projet Soja Solidaire, avec l’acquisition de 6 tonnes de graines de soja et d’importants travaux d’aménagement en vue d’installer une Unité de transformation de soja (UTS) à Ouagadougou.


2010 Lancement de la

production de tofu

Mise en place de caisses de solidarité

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Installation de l’Unité de transformation

Après les travaux d’aménagement, l’installation du l’UTS peut commencer. Les équipements sont commandés et installés, puis testés et mis au point. L’embauche de personnel conclut la mise en place de l’Unité de transformation, gérée par une entreprise baptisée Soja Santé : on peut désormais produire du tofu à Ouagadougou.

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Première production et premières livraisons

La première production de tofu à Ouagadougou confirme le succès de l’installation de l’UTS, marquant ainsi étape importante dans la réalisation du projet Soja Solidaire. Cette première production est suivie de prémices de commercialisation, avec les premières livraisons.

Réception des fourneaux à l’Unité Première livraison de tofu

Les principaux enjeux de l’année 2010 furent la production effective de produits à base de soja à Ouagadougou, ainsi que la pérennisation de l’approvisionnement en graines.


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Parallèlement aux actions menées à Ouagadougou, l’Orange Bleue Afrique créé une caisse de solidarité au sein de chacun des neuf villages partenaires situés dans la région du Kossi. Après une dotation initiale de 50 000 FCFA par caisse, les membres du village bénéficiant d’une caisse la pérennisent à travers leurs propres cotisations.

Ainsi, l’approvisionnement en graine de soja est pérennisé et autonomisé. Les villages producteurs peuvent acheter semences et matériel agricole en

En 2009, L’Orange Bleue Afrique

rencontre des délégations de

villages producteurs. Afin de les

sensibiliser au principe d’une

caisse de solidarité, ceux-ci sont

invités à cotiser pour constituer

un fonds de départ. En mars

2010, chacun des villages reçoit

une dotation de 50 000 FCFA. À

cela doivent continuer à

s’ajouter des cotisations des

membres, afin d’accroître le

potentiel de la caisse.

Dans cette activité, le village de

Konkuykoro s’est montré

particulièrement entreprenant et

dynamique. Cinq membres ont

été choisis pour la revente de

céréales : en achetant les graines

à bas coût durant la période de

récolte en novembre, et en les

revendant en mai, ils réalisent

une marge de 100%. Ainsi entre

le printemps 2010 et 2011, le

solde de la caisse était passé de

69 300 FCFA (incluant les

cotisations préliminaires et la

dotation) à 125 100 FCFA, soit

près du double.

Le commerce de semences est

habituellement inaccessible aux

producteurs, faute de fonds

d’investissement. Grâce à cette

activité, le village peut appliquer

des taux d’intérêts nuls.

En pra tiqu e : le c as de K on kuyko ro

Création de caisses de solidarité auprès des villages de producteurs partenaires

Formation à l’épargne et au crédit

L’autonomisation des producteurs de soja et la mise en place de l’UTS à Ouagadougou ont pérennisé aussi bien l’approvisionnement en graines que leur transformation.

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empruntant auprès de leur caisse, sans intervention financière continuelle de L’Orange Bleue Afrique. Ils peuvent également utiliser les fonds des caisses pour des prêts relatifs à des actions sociales et éducatives, ou les investir pour générer des revenus – dont une partie viendra augmenter les cotisations.

Après deux formations prodiguées par L’Orange Bleue Afrique sur la tenue des caisse, les villages définissent eux-mêmes les critères d’octroi et de recouvrement des prêts.


2011

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Ouverture d’un Kiosque

La ville de Ouagadougou regorge de kiosques, des échoppes proposant des plats populaires. Un kiosque servant des plats à base de soja permet de rendre celui-ci accessible au plus grand nombre. Il est complémentaire à la commercialisation dans les restaurants et les supermarchés, qui touche une clientèle privilégiée.

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Les produits en supermarché

Un premier essai de commercialisation en supermarché est réalisé, avec des échantillons de produits à base de soja : tofu nature, tofu frit, et lait de soja.

Une affiche commerciale est également réalisée, afin de mieux faire connaître ces produits.

Renforcement de la production

Lancement de la commercialisation

Les actions de l’année 2011, outre le suivi de culture, ont principalement concerné la vente des produits.

La vente des différents tofu et du lait de soja s’est formalisée, que ce soit dans le kiosque ou en supermarché. Pour la renforcer, il faut désormais assurer leur promotion.

Clientes du kiosque Échantillons de lait de soja et tofu Affiche commerciale


2012 Marathon commercial

Cap sur la distribution

Après des premiers essais fructueux l’année précédente, la commercialisation en supermarché se renforce.

Campagne de distribution et communication

Un vrai marathon de sensibilisation et d’actions commerciales est mis en place, grâce à des membres de l’équipe Soja Santé qui parcourent la ville de Ouagadougou accompagnés d’un stand ambulant. Ils interviennent dans différents ministères, supermarchés, mais aussi services sociaux et hôpitaux. Ces interventions ont pour but de sensibiliser le grand public aux bienfaits du soja, mais aussi de lui faire connaître le tofu.

Soja Santé commercialise désormais différentes formes de tofu et du lait de soja, tous produits dans l’Unité de transformation à Ouagadougou. Le défi pour 2012 : faire rentrer le soja dans les habitudes de consommation, à travers une commercialisation accrue et divers campagnes de sensibilisation.

Première livraison de tofu Première livraison de tofu


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Cérémonie d’inauguration de l’Unité de transformation

Enfin, le printemps 2012 voit l’inauguration officielle de l’Unité de transformation de soja à Ouagadougou, en présence du président de la société Nutrition & Santé Didier Suberbielle, du directeur général de Nutrition & Nature Bernard Storup, de la référente administrative de L’Orange Bleue Afrique Christine Tapsoba, et du ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation M. Konaté. De nombreux opérateurs économiques, élus locaux, institutions et médias sont également présents.

Présence à un atelier national sur les innovations agricoles

À la suite de la cérémonie d’inauguration de l’UTS, le ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MRSI) burkinabé convie Soja Santé à un atelier national sur les technologies et innovations agricoles et agro-alimentaires, organisé avec le soutien de la Food and Alimentation Organisation (FAO). Cette invitation marque la reconnaissance de Soja Santé en tant qu’acteur du progrès technologique au Burkina Faso.

(de gauche à droite) Hassan Aslafy, Christine Tapsoba, Didier Suberbielle, Bernard Storup et M. Konaté

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Un large buffet permet à tous les invités de déguster les différents produits à base de soja réalisés dans l’Unité.

Buffet de différents produits à base de soja

Les différentes actions commerciales et de sensibilisation réalisées en 2012 se sont avérées payantes, et ont entraîné un intérêt politique et médiatique croissant autour de Soja Santé, et plus généralement des bienfaits produits à base de soja. Le succès de l’inauguration de l’UTS a marqué un point important dans la reconnaissance officielle des actions de Soja Santé.

Soja Santé offre une dégustation de ses produits


De 2008, année des premiers tests de faisabilité, à 2013, le projet Soja solidaire a connu de grandes avancées. Le projet suscite de plus en plus l’intérêt, et se trouve actuellement à un tournant de son histoire.

2013 Constats, acquis et nouvelles orientations

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Depuis 2012 la filière soja a pris de l’ampleur au Burkina Faso et dans la sous-région.

¡ L’association américaine des producteurs de soja (ASA) s’est engagée dans un lobbying massif de promotion et de commercialisation du soja américain en Afrique, à travers le programme World Initiative for Soy in Human Health (WISHH), soutenu par le ministère de l’Agriculture.

¡ Le ministère de l’Agriculture du Burkina Faso a constitué un noyau d’acteurs de la filière, ce qui laisse présumer l’avènement de fonds spécifiques et d’orientation de la politique agricole nationale vers le soja.

¡ Le marché émergent de l’élevage industriel a de forts besoins en soja. L’importation de soja représente un coût élevé pour la filière animale. L’idée d’une production locale à destination animale se renforce.

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¡ La demande de soja pour l’exportation en Europe, notamment le soja biologique, est également en constante croissance. Des opérateurs commencent dès à présent à s’engager sur cette filière.

L’action engagée par l’Orange Bleue Afrique avec l’appui de Nutrition & Santé apparait ainsi comme pionnière dans une filière en plein essor. Elle est sollicitée à ce titre pour de nombreuses interventions, formations et dégustations.

Intérêt international, national et sous-régional pour le soja

Formation des cuisiniers à l’hôtel Yibi


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Intérêt de partenaires

Une convention de partenariat pour la promotion et la valorisation culinaire du soja est signée avec le centre de formation en restauration et pâtisserie VALBA, le plus réputé du Burkina Faso.

Par ailleurs, un premier contact est pris avec l’Agence japonais de la coopération internationale (JICA) en vue d’accueillir des volontaires japonais au sein de l’UTS. Celle-ci reçoit ainsi la visite d’une délégation, dont tous les membres repartent enthousiasmés. Les formalités administratives pour l’accueil de volontaires sont en cours.

En outre, Soja Santé est sollicité dans le cadre de la mise en place d’un projet d’appui à l’élaboration d’un schéma directeur pour la promotion d’une agriculture orientée vers le marché (PAPAOM) au Burkina Faso, élaboré par la JICA en partenariat avec la Direction générale pour l’économie rurale, composante du ministère de l’Agriculture.

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Dotation de la DGPER

De fait, la DGPER témoigne d’un grand intérêt pour la filière soja. Elle considère le développement de cette filière comme prioritaire pour la sécurité alimentaire dans

Délégation de la JICA à l’UTS

L’équipe de Soja Santé devant le pasteurisateur

Aimé KIENOU, représentant Soja Santé à Durban

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le pays, et donc l’action de L’Orange Bleue Afrique comme essentielle. Soja Santé bénéficie par conséquent d’une dotation sous la forme d’un pasteurisateur et d’une broyeuse à fruit, qui pourra servir lors d’une éventuelle diversification de produits.

Présence à la conférence World Soybean Research Conference à Durban

L’Orange Bleue Afrique est présente à la 9e Conférence mondiale de recherche sur le soja à Durban en Afrique du Sud, sur invitation du programme World Initiative for Soy in Human Health (WISHH), avec lequel elle a un partenariat. Les thèmes incluent la sécurité alimentaire : elle peut s’entretenir avec différents acteurs du soja et expliquer ses actions au Burkina Faso.


Nouveaux fronts commerciaux

Une délégation de Soja Santé se rend à Bobo-Dioulasso, où elle réalise une prospection. Celle-ci s’avère fructueuse puisque de nombreux hôtels, restaurants, et boutiques se montrent intéressés par les produits. Lors d’une dégustation, une propriétaire de café enthousiasmée passe une commande de 42 000 francs CFA (64,03€). Depuis, des commandes similaires sont envoyées en moyenne deux fois par mois à cette commerçante qui assure la redistribution auprès de différents grossistes et détaillants, et qui souhaiterait présenter les produits à la semaine nationale de la culture en 2014.

Une nouvelle séance de dégustation est également réalisée à Nouna, berceau du projet Soja solidaire. Un contact est pris avec une commerciale opérant non seulement à Nouna mais aussi à Koudougou et Dédougou.

Le stand de dégustation suscite la curiosité

Moctar OUEDRAOGO, agent commercial de Soja Santé, conclut un accord

Actions commerciales

De nombreuses actions commerciales mêlant sensibilisation, dégustation et vente sont organisées auprès d’organismes reconnus ou à l’occasion d’événements officiels.

Les équipes commerciales de Soja Santé sont notamment présentes au très connu Salon international de l’artisanat à Ouagadougou (SIAO).

Les commerciaux de Soja Santé au SIAO

Soja Santé intervient également dans l’école francophone du Creuset, l’une des plus renommées du Burkina Faso. Après une dégustation de produits à base de soja, les enfants reçoivent une sensibilisation aux bienfaits de ceux-ci, dont ils pourront longuement bénéficier grâce à des commandes de l’école.

Les écoliers dégustent des brochettes de tofu

Ces actions commerciales s’avèrent fructueuses, puisque Soja Santé y multiplie les prises de contact qui débouchent sur de nouvelles commandes.


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Les limites du marché local

En plus de ces nouveaux fronts commerciaux à Bobo-Dioulasso et Nouna, l’équipe commerciale ne relâche pas les efforts de distribution menés à Ouagadougou depuis deux ans. Ainsi les produits phares – tofu, brochettes et lait de soja – y sont désormais présents sur tous les canaux de distribution possibles : supermarchés, supérettes, boutiques de quartier, kiosques, restaurants, traiteurs, grandes cantines publiques (hôpitaux, ministères, université, etc.), revendeurs avec mini-kiosques fournis, vendeurs ambulants.

Le tofu Le tofu de Soja Santé s’impose comme la référence en matière de tofu local de qualité. Il est emballé selon et au delà des normes sanitaires en vigueur, et bénéficie d’un étiquetage professionnel. Il est consommé par des clients locaux aisés et des expatriés, principalement des asiatiques. En outre, c’est le seul tofu frais présent dans les rayons des supermarchés de Ouagadougou. Le seul produit directement concurrent est un tofu non frais, vendu à un prix dix fois supérieur. Le tofu est donc un atout majeur de Soja Santé. C’est une vitrine de l’Unité et du projet Soja solidaire.

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Les brochettes Les brochettes qui ont été les fers de lance des ventes ont rapidement suscité l’intérêt du secteur informel. Ainsi depuis 2012 des vendeuses ambulantes de brochettes parcourent les villes en cassant les prix. La fabrication de tofu artisanal dans le non respect des normes d’hygiène permet une réduction drastique des coûts de production, avec laquelle Soja Santé ne peut rivaliser du fait de ses exigences de qualité élevées.

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Le lait de soja Le lait de soja, s’il a été un élément important du lancement de l’UTS, a fini par révéler trop de contraintes liées à la conservation et la commercialisation. Les variations climatiques, les intersaisons et les périodes de chaleur intense ne facilitent pas la constance et la conservation du produit.

Brochettes de tofu de Soja Santé

Lait de soja goût vanille Tofu nature


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Mais c’est surtout sur les lieux de vente que ce problème devient prégnant. À l’exception des supermarchés, les lieux de vente rencontrent de longues et fréquentes coupures d’électricité, durant lesquels les produits ne sont pas réfrigérés. Le lait pâtit des chocs thermiques occasionnés, et les stocks subissent des pertes importantes.

Par ailleurs, l’usage veut que lorsque des produits locaux sont distribués en supermarché, le commercial vienne personnellement les déposer et les suivre en rayon. Cela entraîne une contrainte de commercialisation particulière, car en l’absence de suivi continu les produits sont constamment recouverts par d’autres ou renvoyés au fond du réfrigérateur.

Enfin, le lait impose un emballage importé qui constitue un surcoût important, en plus de ces frais de suivi continu à apporter sur les sites de commercialisation.

Bilan Le tofu, nature ou frit, est le produit phare du projet Soja solidaire. Il dispose de son marché de niche. Le produit est stable, et se conserve bien.

Les brochettes ont été concurrencées par le secteur informel. Elles sont désormais produites et distribuées par des opératrices de ce secteur qui les produisent à bas coûts avec un tofu « maison » de moindre qualité. Cela constitue en soi un motif de satisfaction, car lors du démarrage du projet le tofu était inconnu du public. Soja Santé a donc contribué à son entrée dans les habitudes alimentaires burkinabées.

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Le lait est trop contraignant du fait de sa fragilité et de ses conditions de commercialisation. Néanmoins, ces trois produits ont contribué à mettre le soja du jour, à valider son intérêt pour l’alimentation humaine et à le faire connaitre des consommateurs.

Safi, la cuisinière de la boutique de l’Orange Bleue Afrique, déguste une brochette de tofu mariné

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Nouvelles orientations

Les efforts des commerciaux et leurs résultats ont donné lieu à une réflexion sur de nouvelles pistes d’orientation pour le projet Soja solidaire.

Burkina Faso

¡ Maintien et consolidation du tofu nature et préparé. Soja Santé va continuer à promouvoir le tofu conditionné dans les supermarchés de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

¡ Création d’un service traiteur spécialisé dans les produits à base de soja pour les événements institutionnels, conférences, administrations, etc. De nombreuses ONG, institutions et structures publiques ont émis des demandes pour plus de présentations et de dégustations. Afin de répondre à ces demandes et de profiter de la vague


Adama Nakanabo, étudiant en microbiologie, stagiaire au contrôle de la qualité et de l’hygiène

En l’espace de 4 ans, le projet Soja solidaire a évolué d’un premier test de semences à une structure commerciale solide, disposant d’un réseau de distribution bien établi à Ouagadougou et en développement dans d’autres villes. De plus en plus d’organismes se montrent intéressés par le projet, et cet intérêt ne devrait cesser de croître à mesure que les nouvelles orientations viendront renforcer Soja Santé, augmentant sa productivité, sa notoriété, et l’efficacité de son action pour la sécurité alimentaire.

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médiatique actuelle, propice à promouvoir les qualités gustatives du soja, la création d’un service traiteur est en cours.

¡ Création d’une barre hautement nutritionnelle à base de soja et de produits locaux (sésame, fonio, miel, spiruline, moringa, arachide) destinée aux enfants, réfugiés, malnutris, convalescents, étudiants, etc.

¡ Pôle de formation : accueil de stagiaires et d’étudiants en agro-alimentaire. Grâce à sa réputation d’exigence de qualité, Soja Santé accueille de nombreux étudiants, mais aussi des classes d’instituts agroalimentaires. Soja Santé est reconnu comme première structure – dans tous les sens du terme – de qualité sur cette filière. Par conséquent celui-ci reçoit un nombre croissant de demandes du Burkina Faso, des pays de la sous-région, et même de l’international pour accueillir des étudiants en stage ou en formation.

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Côte d’Ivoire

Les limites du marché au Burkina Faso, pays pauvre à dominante rurale, imposent une approche commerciale à long terme et une orientation d’appui à l’émergence de la filière soja/tofu pour la sécurité alimentaire. La création d’une unité à Abidjan en Côte d’Ivoire, pays plus développé aux infrastructures techniques stables et au potentiel commercial plus important, permettra :

¡ D’ouvrir un marché plus important pour le tofu (population, pouvoir d’achat supérieur, consommateurs plus réceptifs, habitudes alimentaires plus modernes).

¡ De lancer une production de burgers longue conservation pour élargir le marché à l’exportation.

¡ De rentabiliser rapidement l’activité pour soutenir Soja Santé Burkina Faso.

Adriana Blache, étudiante en Langues Étrangères Appliquées, stagiaire au service commercial

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