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École d’été du 8 au 13 juillet 2013 Littérature autochtone du Canada et du Québec : réflexions sur la politique et la culture Du siège de Wounded Knee en 1973 à la crise d’Oka de 1990, en passant par l’actuel mouvement Idle No More, les luttes politiques et les mouvements de contestation autochtones s’accompagnent de prises de parole et d’expressions artistiques qui transforment l’espace public. Ces interventions suscitent de plus en plus d’interrogations au sujet des cultures autochtones d’aujourd’hui qui, loin d’être en voie de disparition, sont vibrantes et en pleine expansion, comme en témoigne l’essor de la littérature autochtone au Canada anglais et au Québec. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’école d’été « Littérature autochtone du Canada et du Québec : réflexions sur la politique et la culture » : sous forme de cours, de conférences, de discussions et de débats publics, nous examinerons en quoi la littérature peut nous aider à comprendre les questions politiques, historiques et sociales, tandis que ces questions informent à leur tour les créations littéraires. Parmi les sujets abordés : - Les récits fondateurs et la « découverte » de l’Amérique dans Le Porteur des peines du monde de Yves Sioui Durand - L’histoire de la Loi sur les Indiens et des pensionnats dans le roman Champion et Ooneemeetoo de Tomson Highway - Les défis d’écrire dans la langue du colonisateur (anglais ou français) - Conceptions du territoire et du politique dans les films documentaires d’Alanis Obomsawin - L’expression créatrice au cinéma: Le Wapikoni mobile - Nouveaux genres: roman graphique, bande-dessinée (500 Years of Resistance Comic Book de Gord Hill) - Le rapport à l’autre dans les collaborations entre auteurs autochtones et non-autochtones (Joséphine Bacon et José Acquelin, Nous sommes tous des sauvages; Laure Morali (dir.) Aimititau ! Parlons-nous) Informations L’école est organisée avec la Faculté des arts et des sciences et peut donc être créditée au niveau des études supérieures PLU 6908-A (3 crédits), PLU 6908-B (2 crédits) et PLU 6908-C (1 crédit) Les co-titulaires et coordonnatrices: Sarah Henzi Isabelle St-Amand Chercheure postdoctorale Chercheure postdoctorale First Nations Studies Program Department of Native Studies University of British Columbia University of Manitoba En collaboration avec : Simon Harel Lianne Moyes Directeur, Département de littérature comparée Directrice, Département d’études anglaises

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École d’été du 8 au 13 juillet 2013

Littérature autochtone du Canada et du Québec : réflexions sur la politique et la culture Du siège de Wounded Knee en 1973 à la crise d’Oka de 1990, en passant par l’actuel mouvement Idle No More, les luttes politiques et les mouvements de contestation autochtones s’accompagnent de prises de parole et d’expressions artistiques qui transforment l’espace public. Ces interventions suscitent de plus en plus d’interrogations au sujet des cultures autochtones d’aujourd’hui qui, loin d’être en voie de disparition, sont vibrantes et en pleine expansion, comme en témoigne l’essor de la littérature autochtone au Canada anglais et au Québec. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’école d’été « Littérature autochtone du Canada et du Québec : réflexions sur la politique et la culture » : sous forme de cours, de conférences, de discussions et de débats publics, nous examinerons en quoi la littérature peut nous aider à comprendre les questions politiques, historiques et sociales, tandis que ces questions informent à leur tour les créations littéraires. Parmi les sujets abordés : - Les récits fondateurs et la « découverte » de l’Amérique dans Le Porteur des peines du monde de Yves Sioui Durand - L’histoire de la Loi sur les Indiens et des pensionnats dans le roman Champion et Ooneemeetoo de Tomson Highway - Les défis d’écrire dans la langue du colonisateur (anglais ou français) - Conceptions du territoire et du politique dans les films documentaires d’Alanis Obomsawin - L’expression créatrice au cinéma: Le Wapikoni mobile - Nouveaux genres: roman graphique, bande-dessinée (500 Years of Resistance Comic Book de Gord Hill) - Le rapport à l’autre dans les collaborations entre auteurs autochtones et non-autochtones (Joséphine Bacon et José Acquelin, Nous sommes tous des sauvages; Laure Morali (dir.) Aimititau ! Parlons-nous) Informations L’école est organisée avec la Faculté des arts et des sciences et peut donc être créditée au niveau des études supérieures PLU 6908-A (3 crédits), PLU 6908-B (2 crédits) et PLU 6908-C (1 crédit) Les co-titulaires et coordonnatrices:

Sarah Henzi Isabelle St-Amand Chercheure postdoctorale Chercheure postdoctorale First Nations Studies Program Department of Native Studies University of British Columbia University of Manitoba

En collaboration avec :

Simon Harel Lianne Moyes Directeur, Département de littérature comparée Directrice, Département d’études anglaises

 

 

LECTURES OBLIGATOIRES

Les lectures pour cette école d’été seront sous différents formats : articles scientifiques et théoriques, romans, recueils, essais, correspondances. Les lectures indiquées ci-dessous sont toutes obligatoires.

Pour les lectures disponibles en ligne, les participants recevront un code d’accès et un mot de passe pour les consulter. Celles-ci seront mises en ligne quelques semaines avant le début de l’école.

Les livres suivants devront être achetés avant le début de l’école à la Librairie Jean-Brillant : Romans : Tomson Highway. Champion et Ooneemeetoo. Sudbury : Prise de parole, (trad. de Robert Dickson), 2004 (360 pages) Naomi Fontaine. Kuessipan. À toi. Montréal : Mémoire d’encrier, 2011 (114 pages) Théâtre : Yves Sioui Durand. Le porteur des peines du monde. Montréal : Leméac, 1992 (61 pages) Poésie : Joséphine Bacon. Bâtons à messages/Tshissinuatshitakana. Montréal : Mémoire d’encrier, 2009 (144 pages) Bande-dessinée : Gord Hill. The 500 Years of Resistance Comic Book. Vancouver : Arsenal Pulp Press, 2010. Revues : Inter, art actuel, « Indiens Indians Indios » (vol. 104, 2009-2010). Recherches amérindiennes au Québec, Dossier : « Quand les Autochtones expriment leur dépossession. Arts, lettres, théâtre. » Vol. XXXIII, no 3. Anthologie : L’anthologie de Maurizio Gatti, Littérature amérindienne du Québec (2009), aussi obligatoire, sera disponible auprès des titulaires au prix exceptionnel de 3$ !

 

 

CRITÈRES D’ÉVALUATION

Informations * Pénalités pour l’expression écrite : Considérant que la qualité de l’expression écrite est indispensable à la bonne compréhension des idées, les étudiants sont tenus de porter une attention particulière à la qualité de leur français écrit dans la rédaction de leurs travaux. Les fautes d’orthographe, de syntaxe et de grammaire seront comptabilisées. La pénalité est de 0,1 point par faute, pouvant entraîner jusqu’à la perte de 10 % des points du travail. * Pénalités de retard : Une pénalité de 10 % par jour de retard pour chaque échéance sera appliquée, sauf entente préalable avec le titulaire, en raison de motifs sérieux (maladie, décès dans la famille proche, etc.). * Plagiat : Le plagiat est l'acte de faire passer pour siens les textes ou les idées d’autrui. La fraude est un acte de tromperie fait pour gagner un avantage personnel, parfois au détriment des autres. Voici quelques exemples de fraude et de plagiat définis dans le Règlement disciplinaire sur le plagiat ou la fraude concernant les étudiants de l’Université de Montréal :

- l’utilisation totale ou partielle d’un texte d’autrui en le faisant passer pour sien ou sans indication de référence à l’occasion d’un examen, d’un travail ou d’une activité faisant l’objet d’une évaluation; - l’exécution par une autre personne d’un travail ou d’une activité faisant l’objet d’une évaluation; - le recours à toute aide non autorisée à l’occasion d’un examen ou pour la réalisation d’un travail; - la présentation, sans autorisation, d’un même travail dans différents cours; - l’obtention par moyen illicite de questions ou de réponses d’examen; - la sollicitation, l’offre ou l’échange d’information pendant un examen.

Les manques à l’intégrité par la fraude ou le plagiat peuvent avoir des conséquences graves. En effet, une infraction au Règlement de l'Université de Montréal est signalée au dossier de l’étudiant et les sanctions peuvent aller de la réprimande à l’expulsion de l’université ou à la révocation du diplôme.

 

 

CRITÈRES D’ÉVALUATION

PLU6908-A 3 CRÉDITS 1. Préparation et participation aux séminaires (10%)

• Présence active au séminaire préparatoire du vendredi 5 juillet 2013 et au séminaire de conclusion du lundi 15 juillet 2013. • Présence active aux conférences et aux tables rondes durant la semaine du 8 au 13 juillet inclusivement. • Critères d’évaluation de la participation :

L’étudiant(e) prend part aux discussions de manière pertinente et maîtrise les concepts présentés dans les textes scientifiques.

2. Participation aux conférences (10%)

• Présence active aux conférences et aux tables rondes • Critères d’évaluation de la participation :

L’étudiant(e) remet avant chaque conférence et/ou table ronde une feuille avec 3 questions de réflexion en lien avec le matériel du cours. L’étudiant(e) prend part aux discussions de façon pertinente.

3. Résumé critique (15%)

• Un résumé critique d’un maximum cinq pages basé sur deux articles scientifiques (provenant de livres ou de revues scientifiques) au choix puisés dans le recueil du cours. Ce résumé critique pourra servir de tremplin au travail final de 20 pages. • Critères d’évaluation :

- Le travail résume les propos de l’auteur de manière juste (maximum 2 pages). - La critique formulée est basée sur des sources extérieures (autre article scientifique, article de périodique, propos recueillis lors des conférences et tables rondes) (maximum 3 pages). - Bibliographie (pas comptabilisée dans le nombre de pages).

À remettre le mercredi 17 juillet (avant 16h par courriel). 4. Texte argumentatif (15%)

• Un travail argumentatif de maximum cinq pages sur un ou deux des thèmes et/œuvres qui seront abordés. Les étudiants pourront choisir leur sujet lors du cours d’introduction le vendredi 5 juillet. À remettre le lundi 22 juillet (avant 16h par courriel).

5. Travail final (20 pages) (50%)

• Travail de recherche approfondi de 20 pages (ou de 15 pages pour les étudiants du premier cycle) sur une thématique et/ou œuvres au choix reliées au sujet du cours. • Le travail devra comprendre : une page de présentation (pas comptabilisée dans le nombre de pages), une introduction (1 à 2 pages), une présentation générale de la thématique étudiée (maximum 5 pages), une présentation des principales problématiques reliées à ce thème (maximum 10 pages; ou maximum 5 pages pour les étudiants du premier cycle), une synthèse critique en guise de conclusion (2 à 3 pages) ainsi qu’une bibliographie (pas comptabilisée dans le nombre de pages). • Critères d’évaluation :

1) Remise préalable d’un plan de travail d’une page (10%)

a) résumé de la thématique b) principales problématiques abordées

 

 

c) sources bibliographiques préliminaires

Ce plan est à remettre le lundi 29 juillet avant 16h (par courriel)

2) Contenu (65%) a) Qualité de l’argumentaire (45%) b) Originalité du sujet (10%) c) Diversité et pertinence des sources bibliographiques (10%)

3) Forme (25%)

a) Présence de tous les éléments constituants du travail (10%) b) Qualité de la langue (10%) c) Qualité de la présentation matérielle (5%)

Le travail final est à remettre le lundi 19 août avant 16h (par courriel).

 

 

CRITÈRES D’ÉVALUATION

PLU6908-B 2 CRÉDITS

1. Participation aux conférences (15%) • Présence active aux conférences et aux tables rondes durant la semaine du 8 au 13 juillet inclusivement. • Critères d’évaluation de la participation : L’étudiant(e) remet avant chaque conférence et/ou table ronde une feuille avec 3 questions de réflexion en lien avec le matériel du cours. L’étudiant(e) prend part aux discussions de façon pertinente.

2. Résumé critique (35%) • Un résumé critique de maximum cinq pages basé sur deux articles scientifiques (provenant de livres ou de revues scientfiques) au choix puisés dans le recueil du cours. • Critères d’évaluation :

- Le travail résume les propos de l’auteur de manière juste (maximum 2 pages). - La critique formulée est basée sur des sources extérieures (autre article scientifique, article de périodique, propos recueillis lors des conférences) (maximum 3 pages). - Bibliographie (pas comptabilisée dans le nombre de pages). À remettre le mercredi 17 juillet (avant 16h par courriel).

3. Travail final (15 pages) (50%)

• Travail de recherche approfondi de 15 pages (ou de 10 pages pour les étudiants du premier cycle) sur une thématique et/ou œuvre au choix reliée au sujet du cours. • Le travail devra comprendre : une page de présentation (pas comptabilisée dans le nombre de pages), une introduction (1 à 2 pages), une présentation générale de la thématique étudiée (maximum 3 pages), une présentation des principales problématiques reliées à ce thème (maximum 8 pages; ou maximum 5 pages pour les étudiants du premier cycle), une synthèse critique en guise de conclusion (1 à 2 pages) ainsi qu’une bibliographie (pas comptabilisée dans le nombre de pages). • Critères d’évaluation :

1) Remise préalable d’un plan de travail d’une page (10%)

a) résumé de la thématique b) principales problématiques abordées c) sources bibliographiques préliminaires

Ce plan est à remettre le lundi 29 juillet avant 16h (par courriel)

2) Contenu (65%) a) Qualité de l’argumentaire (45%) b) Originalité du sujet (10%) c) Diversité et pertinence des sources bibliographiques (10%)

3) Forme (25%)

a) Présence de tous les éléments constituants du travail (10%) b) Qualité de la langue (10%) c) Qualité de la présentation matérielle (5%)

Le travail final est à remettre le lundi 19 août avant 16h (par courriel).

 

 

CRITÈRES D’ÉVALUATION

PLU6908-C 1 CRÉDIT

1. Participation aux conférences (15%) • Présence active aux conférences et aux tables rondes durant la semaine du 8 au 13 juillet inclusivement. • Critères d’évaluation de la participation : L’étudiant(e) remet avant chaque conférence et/ou table ronde une feuille avec 3 questions de réflexion en lien avec le matériel du cours. L’étudiant(e) prend part aux discussions de façon pertinente.

2. Résumés critiques (70%) • Deux résumés critiques de maximum cinq pages basés sur deux articles scientifiques au choix puisés dans le recueil du cours • Critères d’évaluation :

- Le travail résume les propos de l’auteur de manière juste (maximum deux pages) - La critique formulée est basée sur des sources extérieures (autre article scientifique, article de périodique, propos recueillis lors des conférences, et mise en relation avec une ou plusieurs œuvres étudiées dans le cours) (maximum 3 pages) - Bibliographie (pas comptabilisée dans le nombre de pages) À remettre le mercredi 22 juillet (avant 16h par courriel).

3. Réflexion critique (15%) Réflexion critique sur une conférence ou table ronde de 3-5 pages; Comment les idées abordées vont-elles influencer votre recherche?

À remettre le lundi 29 juillet (avant 16h par courriel).

 

 

HORAIRE DE L’ÉCOLE D’ÉTÉ (sujet à changement)

* Presque toutes les sessions de l’école d’été sont en français. Un service d’interprétation chuchotée sera offert durant les conférences en anglais. Vendredi 5 juillet : Introduction (pour étudiants crédités seulement!)

8h-9h : Accueil des étudiants

9h-12h : Séminaire d’introduction 1

Au cours de cette séance s’adressant exclusivement aux étudiants crédités, les titulaires présenteront le plan de cours et expliqueront leurs attentes concernant les travaux à remettre durant et au terme de l’école intensive. Les étudiants auront à choisir un sujet pour leur travail final, ainsi qu’un sujet pour leur texte argumentatif.

12h-13h30 : Pause-midi

13h30-16h30 : Séminaire d’introduction 2

Les titulaires discuteront de questions d’éthique et de méthodologie associées à la recherche dans le domaine des études autochtones. Les titulaires donneront également une introduction à l’histoire de la littérature autochtone et aux approches théoriques en littérature autochtone.

Lectures : SMITH, Linda Tuhiwai. 2004 [1999]. Decolonizing Methodologies. Research and Indigenous Peoples. 2e éd. Londres : Zed Books, p. 1-19

MCLEOD, Neil. 2001. « Coming Home Through Stories ». In (Ad)dressing our Words : Aboriginal Perspectives on Aboriginal Literatures, sous la dir. d’Armand Garnet Ruffo. Penticton (C.-B.) : Theytus Books, p.17-32.

VIZENOR, Gerald. 1992. « Native American Indian Literature: Critical Metaphors of the Ghost Dance. » World Literature Today, Spring 92, Vol. 66, Issue 2.

 

 

Lundi 8 juillet : Enjeux pratiques et théoriques de la littérature autochtone 8h-9h : Accueil des participants

9h-9h30 : Mots de bienvenue des titulaires de l’école d’été, Sarah Henzi et Isabelle St-Amand, ainsi que de Robert Schwartzwald, Directeur par intérim du Département d’études anglaises, de Najat Rahman, professeure au Département de littérature comparée, et d’André Dudemaine, Directeur du festival Présence autochtone de Terres en vues. 9h30-11h : Table ronde d’introduction avec Maurizio Gatti, Sarah Henzi et Isabelle St-Amand Animée par (TBA)

Qu’est-ce que la littérature amérindienne ? Quel statut cette dernière s’est-elle acquis au cours des dernières années au Québec ? En quoi la situation de double exiguïté des écrivains autochtones qui publient en langue française influence-t-elle le développement de cette littérature? Quels sont certains des enjeux pratiques et théoriques associés à la recherche en émergence dans le domaine de la littérature autochtone? Vers quels outils critiques et théoriques peut-on se tourner pour interpréter et analyser des œuvres littéraires en particulier? Qu’est-ce qui caractérise actuellement le domaine des études littéraires autochtones dans l’espace anglophone en Amérique du Nord? Quels sont les défis et les possibilités associés à la mise en relation des littératures et des études littéraires autochtone de langue anglaise et de langue française ?

Lectures : GATTI, Maurizio (dir. publ.). 2009. Littérature amérindienne du Québec : écrits de

langue française. Montréal : Bibliothèque québécoise, p. 13-45 (introduction).

HAMELIN, Louis. 2008. « Qu’est-ce qu’un auteur amérindien ? » Le Devoir, http://m.ledevoir.com/culture/livres/211159/qu-est-ce-qu-un-auteur-amerindien

ST-AMAND, Isabelle. 2010. « Discours critiques pour l’étude de la littérature autochtone dans l’espace francophone du Québec ». Études en littérature canadienne : « L’autochtonie en dialogue : l’expression littéraire autochtone au-delà des barrières linguistiques », vol. XXXV, no.2, p. 30-52.

11h-11h15 : Pause-café 11h15-12h : Commentaire et discussion 12h à 13h30 : Pause-midi 13h30-15h : Conférencier invité, Guy Sioui Durand, « Kwenhon’, Kwäas, Kwatriho’tat, Kwahiaton, Kwahiatonhchotrahk - Cette littérature sauvage haranguée pour l’écoute, puis l’écriture et la lecture. »

Descriptif : « Je suis un Wendat de harangue qui se fait nomade dans les territoires imaginaires de l’art autochtone actuel. J’y suis un porteur d’oralités. À mon regard amérindien les écritures sont des voyages où il faut être constamment aux aguets avec tous nos sens, c’est-à-dire qu’il y a une littérature autochtone qui se donne à écouter et à voir, puis transcrite et lue. C’est dans cet esprit que je vous convie le 8 juillet 2013 à une conférence-performance proposant un angle original pour aborder le panorama de la littérature autochtone à partir du Gépèg. J’entends par conférence-

 

 

performance ou harangue performée ce souffle activiste qui introduit à certaines formes de l’oralité, tels les rythmes et les sons du teueikan (tambour), les chants et les contes ainsi que les harangues performées que j’ai entreprises depuis 1993. Ce genre rattache l’oralité amérindienne au monde de l’art action et de la poésie sonore (spoken word) comme art vivant. Et à certains codes de l’art mettant à profit les possibilités expressives du corps comme « agir communicationnel ». Dans tous les cas et sous ses multiples formes, ce « souffle activiste » sollicite la participation directe de l’audience, en fonction de mon parti-pris de « rêver plus pour changer le monde » ici et maintenant avec les autres ! Pour l’occasion je partirai principalement d’images de la récente exposition d’art contemporain autochtone Fabuleux dédoublements que j’ai signé comme commissaire invité pour rendre compte de ces portages interdisciplinaires entre les mondes visuels, audio et écrits que l’on nomme aussi écritures, poésie et littératures autochtones sur le dos de Yändia’wich’, la grande tortue, notre Terre-Mère. À travers des peintures, des installations, des sculptures, du photomontage numérique, d’animation vidéo et de performances, la littérature autochtone référera aux mythes fondateurs (ex. : Aataentsic chez Sylvie Paré et Hannah Claus, aux légendes et contes (Natuapatakan chez Joséphine Bacon, Sonia Robertson et Sophie Kurtness), au genre du manifeste (Domingo Cisnéros), au roman (yänionnyen’ chez Virginia Pésémapéo Bordeleau et Christine Sioui Wawanoloath) et même aux rythmes et de sons des chants et poèmes (Teueikan Umanituma, Lydia Mestokosho-Paradis). Je les aborderai comme formes fabuleuses et dédoublées d’une littérature autochtone qui convie les genres et l’universel de grandes plumes. »

Lectures : SIOUI DURAND, Guy. 2003. « Jouer à l’Indien est une chose, être un Amérindien en est une autre. » Recherches amérindiennes au Québec : « Quand les Autochtones expriment leur dépossession. Arts, lettres, théâtre. » Vol. XXXIII, no 3, p. 23-35.

SIOUI DURAND, Guy (dir. publ.). 2009-2010. Inter, art actuel : « Indiens Indians Indios », vol. 104, hiver, p. 4-7 ; p. 28-33 ; p. 38-39 ; p. 42-47.

15h-15h15 : Pause-café 15h15-16h30 : Commentaire et discussion

 

 

Mardi 9 juillet : Résistance et réécriture de l’histoire des Amériques

9h-10h30 : Isabelle St-Amand, « La ‘découverte’ des Amériques dans Le porteur des peines du monde de Yves Sioui Durand »

Descriptif : Les célébrations et les contestations du 500e anniversaire des Amériques ramènent à la surface des différends nés de la rencontre des deux mondes, d’un moment fondateur que les Européens ont nommé la « découverte » du continent. En 1992, ces manifestations publiques réactivent « un scénario originel de l’Amérique qui est sans cesse réitéré et performé depuis 500 ans et qui agit sur l’actualité et le devenir de l’Amérique » (Cyr, 2011, p. 106). Nous verrons de quelle manière le drame rituel Le Porteur des peines du monde, qui fut créé en 1985 par le dramaturge wendat Yves Sioui Durand, puis rejoué en 1992 à Montréal en hommage à la résistance autochtone et en dissidence aux célébrations de la « découverte-conquête des Amériques », vient réitérer et transformer à son tour le scénario originel de l’Amérique. Nous examinerons plus particulièrement les thématiques de la terre, de la spiritualité et de la survivance qui ressortent de la pièce tout autant que de la démarche de création.

Lectures : SIOUI DURAND, Yves. 1992. Le porteur des peines du monde. Montréal : Leméac, 61 p.

SIOUI DURAND, Yves. 2003. « Kaion’ni, le wampum rompu. De la rupture de la chaîne d’alliance ou “ le grand inconscient résineux.” » Recherches amérindiennes au Québec : « Quand les Autochtones expriment leur dépossession. Arts, lettres, théâtre. » Vol. XXXIII, no 3, p. 55-64.

TAYLOR, Drew Hayden. 1996. « Alive and Well : Native Theatre in Canada ». Journal of Canadian Studies/Revue d’études canadiennes, vol. XXXI, no 3 (automne), p. 29-37.

10h30-10h45 : Pause-café 10h45-12h : Commentaire et discussion

12h à 13h30 : Pause-midi 13h30-15h : Sarah Henzi, « L’histoire des pensionnats et de la Loi sur les Indiens à travers le roman Champion et Ooneemeetoo de Tomson Highway, et les défis d’écrire dans la langue du colonisateur »

Projection : L’amendement Descriptif : Le 11 juin 2008, le premier ministre Stephen Harper a présenté des excuses officielles aux Premiers Peuples pour le système à caractère génocidaire des pensionnats indiens. Dans ses excuses, M. Harper a déclaré, en référence aux principaux objectifs du système des pensionnats, que certains cherchaient « à tuer l’Indien dans l’enfant » ; ce qu’il a oublié de dire, cependant, est que ce qui était réellement voulu, c’était de « déshumaniser l’Indien. » Bien que de telles excuses étaient attendues depuis longtemps, et que l’acte même de s’excuser est symboliquement important, beaucoup pensent encore que toute excuse est vide de sens si elle n’est pas suivie d’actions concrètes - au-delà de la compensation monétaire - pour améliorer la vie des peuples autochtones, par exemple, en finançant des services éducatifs et sociaux, en corrigeant les mesures oppressives encore présentes dans la Loi sur les Indiens, et de soutenir l’ensemble des possibilités de reconstruction et de guérison envers des Nations fortes et prospères. Car, il ne faut pas l’oublier, la puissance performative de l’excuse réside dans les actions concrètes en faveur des changements qui doivent l’accompagnent. Je discuterais ici, au travers d’une analyse du roman Champion et Ooneemeetoo de Tomson Highway et du court métrage de Kevin Papatie L’amendement, de

 

 

comment la représentation d’un conflit à la fois physique et émotionnel, par le biais du projet artistique, a évolué au-delà d’un lieu de contestation, et vers un espace d’autonomie et d’agence.

Lectures : HIGHWAY, Tomson. 2004. Champion et Ooneemeetoo. Sudbury : Prise de parole.

Trad. de Robert Dickson. 362 p. (Titre original : Kiss of the Fur Queen) HIGHWAY, Tomson. 2008. « Préface ». In Mots de neige, de sable et d’océan : littératures autochtones, Maurizio Gatti (dir. publ.). Wendake : Éditions du CDFM, p. 7-10.

KAPESH, An Antane (Anne André). 1976. « L’éducation blanche ». In Je suis une maudite sauvagesse. Eukuan nin matshimanitu innu-iskueu. Montréal : Les Éditions Leméac, p. 67-98.

HENZI, Sarah. 2010. « Stratégies de réappropriation dans les littératures des Premières nations. » Études en littérature canadienne : « L’autochtonie en dialogue : l’expression littéraire autochtone au-delà des barrières linguistiques », vol. XXXV, no 2, p. 76-94.

15h-15h15 : Pause-café 15h15-16h30 : Commentaire et discussion

 

 

Mercredi 10 juillet : Littérature innue, récits oraux cris et souveraineté littéraire 9h-10h30 : Table ronde « Littérature innue : subjectivité de l’écrivain et souveraineté littéraire » avec Kathia Rock, Natacha Kanapé Fontaine, Jean-Louis Fontaine et Marie-Hélène Jeannotte Animée par Louis Hamelin.

En référence à quels discours sociaux et à quelles pratiques historiques doit-on comprendre la posture des écrivains autochtones au Québec ? De quelles manières les traditions de pensée et les savoirs innus peuvent-ils enrichir l’interprétation et l’analyse des œuvres littéraires innues ? Comment le rêve peut-il devenir moteur de la parole? De quelle manière la poésie peut-elle faire « revivre la langue du nutshimit » (Bacon, 2009)? En quoi la littérature peut-elle contribuer à la transmission des récits de génération en génération? De quelles façons l’exil, le silence et l’absence prennent-ils forme dans l’écriture? En quoi une œuvre littéraire peut-elle introduire « une fêlure dans le dogme de la parole héritée, une ouverture par laquelle l’air peut entrer, la liberté de choix souffler sur les vieilles idées fixes » (Hamelin, 2011)?

Lectures : BACON, Joséphine. 2009. Bâtons à message/Tshissinuatshitakana. Montréal : Mémoire

d’encrier, 143 p.

FONTAINE, Naomi. Kuessipan. À toi. Montréal : Mémoire d’encrier, 2011, 114 p. GATTI, Maurizio. 2009. Littérature amérindienne du Québec : écrits de langue française. Montréal : Bibliothèque québécoise, p. 63-68 (Armand McKenzie) ; p. 75-78 (Geneviève McKenzie-Sioui) ; p. 79-84 (Marie-Andrée Fontaine) ; p. 85-88 (Jean-Louis Fontaine) ; p. 96-100 (Rita Mestokosho). MEIZOZ, Jérôme. 2007. « Qu’entend-on par posture ? », Postures littéraires : mises en scène modernes de l’auteur, Genève, Slatkine Érudition, p. 15-32. WOMACK, Craig. 1999. « Introduction. American Indian Literary Self-Determination », Red on Red : Native Ameriacn literary separatism. Minneapolis : University of Minnesota Press, p. 1-24. Inter, art actuel : « Indiens Indians Indios », vol. 104, hiver, 2009-2010, p. 8-12; p. 30; p. 48-51.

10h30-10h45 : Pause-café 10h45-12h : Commentaire et discussion

12h à 13h30 : Pause-midi 13h30-15h : Conférencière invitée, Elma Moses, Université Concordia,  « Dancing with Chikapesh : An Examination of Eeyou Stories through Three Generations of Storytellers » (CONFÉRENCE EN ANGLAIS)*

Document audio : KING, Thomas. 2003. The Truth About Stories, A Native Narrative (Part 2 : « You’re

not the Indian I had in Mind » ; Part 3 : « Let Me Entertain You »), EN Ligne à l’adresse suivante : http://www.cbc.ca/ideas/massey-archives/2003/11/07/massey-lectures-2003-the-truth-about-stories-a-native-narrative/

 

 

15h-15h15 : Pause-café 15h15-16h30h : Commentaire et discussion

 

 

Jeudi 11 juillet : Cinéma et littérature : territoire, politique et récits

9h-10h30 : Conférencier invité, Rick Monture, McMaster University (CONFÉRENCE EN ANGLAIS)* « "An enemy’s foot is on our country" : Six Nations / Haudenosaunee Land Rights at Grand River, Ontario » (CONFÉRENCE EN ANGLAIS)* Descriptif (en anglais) : In October 1784, the Six Nations were promised lands in Upper Canada along the Grand River in compensation for their traditional territories they lost in what is now New York State following the American Revolution. Under the terms of the Haldimand Proclamation, the British, recognizing the Six Nations as allies in the Revolution, purchased for the Six Nations these one million square acres “which them and their posterity are to enjoy for ever.” Immediately after settling along the Grand River tract, however, the Six Nations began to realize that colonial understandings of land tenure and Indigenous sovereignty were in direct opposition with their own. In 1851, the present day boundaries of the Six Nations reservation were set – at less than 5% of the original land that was promised under Royal authority. Drawing upon readings and film, this presentation will outline and discuss the significant features of this 229 year-old struggle for recognition of Six Nations land rights and political autonomy, as well as the implications for all First Nations in Canada.

Lectures : HILL, Susan M. 2008. « "Travelling down the river of life together in peace and friendship,

forever" : Haudenosaunee land ethics and treaty agreements as the basis for restructuring the relationship with the British Crown ». In Lighting the Eighth Fire : The Liberation, Resurgence, and Protection of Indigenous Nations. Leanne Simpson (dir. publ.). Winnipeg : Arbeiter Ring Publishing, p. 23-45.

DEVRIE. Laura. 2011. "Rule of Law". In Conflict in Caledonia : Aboriginal Land Rights and the Rule of Law. Vancouver : UBC Press, p. 8-29 ; 182-187.

10h30-10h45 : Pause-café 10h45-12h : Isabelle St-Amand, « La crise d’Oka dans le cinéma documentaire d’Alanis Obomsawin »

Projection : Extraits de 270 ans de résistance Descriptif : La crise d’Oka qui éclate à l’été 1990 marque un véritable moment de rupture dans les relations entre les peuples autochtones et les peuples dits fondateurs du Canada. Si la question territoriale au cœur du conflit armé soulève des questions politiques et juridiques, elle s’inscrit aussi dans un contexte culturel élargi qui incite à prendre pleinement en compte les diverses façons dont l’histoire et les histoires sont performées, utilisées, mises en scène et racontées. Cette présentation proposera une analyse du film documentaire Kanehsatake : 270 ans de résistance de cinéaste abénaquise Alanis Obomsawin à partir de la notion de souveraineté visuelle développée par Michelle Raheja (2007). Nous verrons en quoi le film documentaire reprend et déconstruit les représentations médiatiques de la crise d’Oka, puis nous réfléchirons à la façon particulière dont il contribue aux débats publics sur la terre et la souveraineté qui ont marqué l’été 1990. Nous réfléchirons au documentaire en tant qu’il se situe à la croisée de l’histoire, de la politique et des médias.

Film : OBOMSAWIN, Alanis. 1993. Kanehsatake : 270 Years of Resistance. Montréal : Office

national du film du Canada. DVD, couleur, 119 min 25 s. En ligne à l’adresse suivante : http://www.onf.ca/film/kanehsatake_270_ans_resistance

 

 

Lectures : RAHEJA, Michelle. 2007. « Reading Nanook’s Smile : Visual Sovereignty, Indigenous Revisions of Ethnography, and Atanarjuat (The Fast Runner) ». American Quarterly, vol. LIX, no 4 (décembre), p. 1159-1185.

12h à 13h : Pause-midi

13h30-15h : Table ronde sur le Wapikoni mobile avec Manon Barbeau, Réal Junior Leblanc, Kris Happyjack-McKenzie, André Dudemaine et Stéphane G. Marceau Animée par Nicolas Renaud.

Comment un projet à vocation sociale a-t-il pu donner lieu au développement d’une remarquable production cinématographique autochtone au Québec? De quelle façon la prise de parole des cinéastes et des vidéastes du Wapikoni mobile transforme-t-elle l’espace public? Quelle place occupe le Wapikoni mobile dans le festival Présence autochtone? Qu’est-ce qui fait la popularité du cinéma chez les jeunes des Premières Nations et des Inuits? Ce médium possède-t-il des affinités particulières avec les formes d’expressions, les cultures et les réalités autochtones? Qu’est-ce que caractérise les créations du Wapikoni mobile? De quelle manière la réorientation, la guérison et le retour à soi sont-ils abordés dans la poésie visuelle de Réal Junior Leblanc? Dans un contexte social marqué par les effets desctructeurs du colonialisme, comment Kris Happyjack McKenzie conçoit l’adaptation cinématographiques de la légende du Windigo? Quel avenir se dessine en ce moment pour le cinéma autochtone au Québec ?

Films : HAPPYJACK-MC KENZIE, Kris. 2009. Windigo, Wapikoni mobile. 10 min 42 sec. http://wapikoni.tv/medias/fiche/movie/236

LEBLANC, Réal Junior. 2012. Blocus 138 – La résistance innue. Wapikoni mobile. 7 min 13 sec. http://wapikoni.tv/medias/fiche/movie/730

LEBLANC, Réal Junior. 2011. Chevelure de la vie. Wapikoni mobile. 2 min 13 sec. http://wapikoni.tv/medias/fiche/movie/605

Lectures : Inter, art actuel : « Indiens Indians Indios », vol. 104, hiver, 2009-2010, p. 82-85 (« Peaux

visuelles animées »). 15h-15h15 : Pause-café 15h15-16h30 : Commentaire et discussion

 

 

Vendredi 12 juillet : Écriture et nouveaux médias : l’espace public en transformation

9h-10h30 : Sarah Henzi, « Les arts visuels dans la littérature : romans graphiques et bande-dessinées autochtones »

Projection : Spirit of the Bluebird

Lectures : HILL, Gord. The 500 Years of Resistance Comic Book. Vancouver : Arsenal Pulp Press, 2010.

EPISKENEW, Jo-Ann. 2009. « Myth, Policy and Health », In Taking Back Our Spirits. Indigenous Literature, Public Policy, and Healing. Winnipeg : University of Manitoba Press, p. 1-19.

10h30-10h45 : Pause-café

10h45-12h : Commentaire et discussion

12h à 13h30 : Pause-midi

13h30-15h : Conférencier invité, Niigaanwewidam James Sinclair, Université du Manitoba (CONFÉRENCE EN ANGLAIS)* « Sovereign Traces : Indigenous Graphic Novels » (CONFÉRENCE EN ANGLAIS)* Descriptif (en anglais) : Graphic novels are one of the most innovative literary forms of expression today. Dating back to the first images made by human hands – cave paintings, moldings, and textile “stories” – these texts combine words, images, and sequential pictures to convey narratives that address and document a range of historical, social, and political issues. Ranging from the “real” to the fantastical, graphic novels embody and challenge narrative conventions and have provided storytellers with a medium in which novelistic and poetic structures can be utilized alongside tropes usually found in film and visual art. In this vein, Indigenous storytellers and intellectuals have used graphic forms to communicate amongst themselves and other beings for centuries. Found in rock paintings, petroforms, beadwork, and other forms, these texts are the foundation for later, alphabetical and syllabic forms of expression such as books and poems. Graphic expressions therefore constitute the oldest intellectual traditions in the Americas. In recent years, a wave of Indigenous storytellers and artists have adapted the graphic novel to expand and continue their community’s long-standing creative and critical traditions. Drawing upon aesthetics found in ancestral stories and combining these with contemporary experiences, these texts have found their way into the mass market and have become some of the most sought-after texts in North America today. Successful examples include serialized series such as Sean Muir’s The Healthy Aboriginal Network, David Robertson’s 7 Generations, Jon Proudstar’s Tribal Force and one-time publications such as Andrea Grant’s Minx, Gord Hill’s 500 Years of Resistance, and Michael Yahgulanaas’ Red : A Haida Manga. Even more recently, publishers have began adapting existing stories by Indigenous storytellers and creating omnibus editions such as Matt Dembicki’s edited collection Trickster and the upcoming Native American Classics. Indigenous graphic novels are therefore on the cutting edge and are poised to become the most innovative and exciting body of Indigenous literatures in North America. In this brief lecture, hear about the major trends and tropes of Indigenous graphic novels, how to read them, and how this constitutes an exciting (but not new) development in Indigenous expression and production.

Lectures : SHEYAHSHE, Michael A. 2008. Native Americans in Comic Books : a Critical Study. Jefferson, N.C. : McFarland & Co., p. 131-152.

 

 

15h-15h15 : Pause-café 15h15-16h30 : Commentaire et discussion

 

 

Samedi 13 juillet : Collaborations littéraires entre autochtones et non-autochtones

9h-10h30 : Conférencière invitée, Renate Eigenbrod, Université du Manitoba (CONFÉRENCE EN ANGLAIS)*

Descriptif (en anglais) : Starting out with a brief autobiographical narrative I will outline how my realization of my limited understanding of Indigenous literatures as a non-Indigenous scholar became the basis for an epistemology that is grounded in one’s speaking position, an epistemology that I found confirmed in postcolonial, postmodern and feminist theories as well as- and significantly so – in Indigenous philosophies. However, by clearly situating myself as different I am faced with the challenge of crossing a border if I engage in the interpretation of Indigenous literature. Immigrating from Germany to Canada, I already crossed a physical border settling on Indigenous territory, at that time ignorant of the fact that I benefit from colonization, ignorant of my complicity as a new immigrant. I want to discuss the intersection of the two forms of border crossing and possible ways of reconciling them by explaining how I also became “une complice” (Guy Sioui Durand) conveying my understanding of the richness, the gift of Indigenous writing, art, creativity to a wide audience, Indigenous and non-Indigenous, academia and beyond. However, at the end of my career I am still grappling with finding a responsible way of giving back to Indigenous peoples who gave me and my family life on this land, and my presentation will provide some insights into this process.

Lectures : EIGENBROD, Renate. 2005. Travelling Knowledges : Positioning the Im/migrant Reader

of Aboriginal Literatures in Canada. Winnipeg : University of Manitoba Press, p. xi-18.

10h30-10h45 : Pause-café

10h45-12h : Table ronde sur les collaborations littéraires entre autochtones et non-autochtones avec Denise Brassard, Nahka Bertrand, Louis-Karl Picard-Sioui et Jean Sioui Animée par Rodney Saint-Éloi.

Qu’est-ce qui motive les collaborations littéraires entre autochtones et non-autochtones? De quelles possibilités et de quels défis ces collaborations sont-elles porteuses? Si la littérature est souvent envisagée comme lieu de rencontre, peut-elle aussi devenir une absence de rencontre, voir même un lieu de conflit? En quoi l’héritage colonial vient-il influer sur les dynamiques de pouvoir en cours de collaboration? À quoi ressemblerait une éthique de la collaboration, que ce soit sur le plan de la création ou de la recherche?

Lectures : MORALI, Laure (dir. publ.) Aimititau ! Parlons-nous ! (correspondances littéraires).

Montréal : Mémoire d’encrier, coll. « Chronique », p. 7-13 (« Mise en route ») ; p. 37-60 (Brassard et Mestokosho) ; p. 147-152 (Désy et Bertrand) ; p. 85-94 (Duval et Picard-Sioui) ; p. 135-146 (Miron et Sioui). HAMELIN, Louis. 2011. « Postface ». In Nous sommes tous des sauvages. José Acquelin et Joséphine Bacon. Montréal : Mémoire d’encrier, p. 67-70.

Inter, art actuel : « Indiens Indians Indios », vol. 104, hiver, 2009-2010, p. 86-92 (« Et si nous étions tous des Indiens ? »

12h-14h : Dîner offert aux participants et discussion générale

14h-17h : Remise des certificats et cocktail de clôture

 

 

Lundi 15 juillet : Conclusion (pour étudiants crédités seulement!)

9h-12h : Séminaire de conclusion

Les titulaires présenteront une synthèse des réflexions abordées durant l’école d’été. Au cours de cette dernière séance s’adressant uniquement aux étudiants crédités, les étudiants présenteront brièvement à la classe le sujet de leur travail final. Une discussion générale de clôture avec les titulaires suivra, puis les étudiants devront remplir le formulaire d’évaluation de l’école d’été.

✪ ÉVÈNEMENTS CULTURELS ✪

Lundi 8 juillet : Cocktail d’ouverture 17h-20h : Cocktail d’ouverture et de bienvenue pour les participants

Jeudi 11 juillet : Soirée culturelle au Café-Bar de la Cinémathèque québécoise 19h-22h : Soirée de lectures et de projections, Café-Bar de la Cinémathèque québécoise. - Projection d’un court-métrage de Pierre Bastien - Entretien avec la poète innue Joséphine Bacon Le court-métrage de Pierre Bastien a été réalisé à partir d’images tournées lors de la rencontre des écrivains d’Aimititau à Mingan. Il met en scène des conversations entre Jean Désy et Denise Brassard sur la poésie et la littérature chez les Innus de la Basse-Côte-Nord. Cette soirée sera l’occasion de se réunir dans un endroit plus convivial et décontracté, et d’échanger pensées, discussions, et projets. Évènement gratuit et ouvert à tous ! Venez nombreux ! Invitez vos ami(e)s !

 

 

BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE ACQUELIN, José et Joséphine BACON. 2011. Nous sommes tous des sauvages. Montréal : Mémoire

d'encrier. ALFRED, Taiaiake. 2009 [2005]. Wasáse : Indigenous Pathways of Action and Freedom. Toronto :

University of Toronto Press, 313 p. ARMSTRONG, Jeannette (dir. publ.). 1993. Looking at the Words of our People: First Nations Analysis of

Literature. Penticton (C.-B.): Theytus Books, 214 p. BACON, Joséphine. 2009. Bâtons à message/Tshissinuatshitakana. Montréal: Mémoire d’encrier, 143 p. DORAIS, Louis-Jacques. 2010. « Réinventer l’oralité? La danse de makushan des littératures

autochtones. » In Littératures autochtones, sous la dir. de Maurizio Gatti et Louis-Jacques Dorais. Montréal, Mémoire d’encrier, p. 17-30.

EIGENBROD, Renate. 2005. Travelling Knowledges : Positioning the Im/migrant Reader of Aboriginal

Literatures in Canada. Winnipeg : University of Manitoba Press, 280 p. EPISKENEW, Jo-Ann. 2009. Taking Back Our Spirits. Indigenous Literature, Public Policy, and Healing.

Winnipeg : University of Manitoba Press, 247 p. GABRIEL-DOXTATER, Brenda Katlatont, et Arlette Kawanatatie VAN DEN HENDE. 2010. À l'orée des

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GATTI, Maurizio (dir. publ.). 2008. Mots de neige, de sable et d’océan: littératures autochtones. Préf. de

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http://m.ledevoir.com/culture/livres/211159/qu-est-ce-qu-un-auteur-amerindien, consulté le 7 avril 2013. HAYDEN TAYLOR, Drew. 1996. « Alive and Well: Native Theatre in Canada. » Revue d’études

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HIGHWAY, Tomson. 2004. Champion et Ooneemeetoo. Sudbury Prise de parole, (trad. de Robert Dickson), 362 p.

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KAPESH, An Antane (Anne André). 1976. Je suis une maudite sauvagesse. Eukuan nin matshimanitu innu-

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MCLEOD, Neil. 2001. « Coming Home Through Stories ». In (Ad)dressing our Words: Aboriginal

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MORALI, Laure (dir. publ.). Aimititau! Parlons-nous! (correspondances littéraires). Montréal : Mémoire

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SIOUI DURAND, Guy (dir. publ.). 2009-2010. Inter, art actuel: « Indiens Indians Indios », vol. 104, hiver,

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SIOUI DURAND, Yves. 2003. « Kaion’ni, le wampum rompu. De la rupture de la chaîne d’alliance ou “ le grand inconscient résineux.” » Recherches amérindiennes au Québec: « Quand les Autochtones expriment leur dépossession. Arts, lettres, théâtre. » Vol. XXXIII, no 3, p. 55-64.

ST-AMAND, Isabelle. 2010. « Discours critiques pour l’étude de la littérature autochtone dans l’espace

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TAYLOR, Drew Hayden. 2004. « A Blurry Image on the Six O’Clock News » (nouvelle). In Our Story.

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TAYLOR, Drew Hayden. 1996. « Alive and Well : Native Theatre in Canada ». Journal of Canadian

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the Ghost Dance." World Literature Today, Spring 92, Vol. 66, Issue 2. Filmographie LEBLANC, Réal Junior. 2012. Blocus 138 – La résistance innue. Wapikoni mobile. 7 min 13 sec. LEBLANC, Réal Junior. 2011. Chevelure de la vie. Wapikoni mobile. 2 min 13 sec. OBOMSAWIN, Alanis. 1993. Kanehsatake : 270 Years of Resistance. Montréal: Office national du film du

Canada. DVD, couleur, 119 min 25 s. OBOMSAWIN, Alanis. 2012. Le peuple de la rivière Kattawapiskak. Montréal: Office national du film du

Canada. DVD, couleur, 50 min 14 s. PAPATIE, Kevin. 2007. L’amendement. Wapikoni mobile. 4 min 50 sec. COOK, Xstine and GOUCHEY, Jesse. 2011. Spirit of the Bluebird. Calgary Animated Objects Society. 5 min 49 sec.