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1 SYLLABUS DES ENSEIGNEMENTS SOMMAIRE PHILOSOPHIE DE MES ENSEIGNEMENTS : PÉDAGOGIE ET DIDACTIQUE UNIVERSITAIRE. ........................................................... 2 DISPOSITIF DÉVALUATION DES APPRENTISSAGES. ....................................................................................................................... 3 RÉSUMÉS & OBJECTIFS DES ENSEIGNEMENTS ................................................................................................................................ 3 1) COMMERCE INTERNATIONAL, L3, LICENCE ÉCONOMIE-GESTION. ........................................................................... 3 2) HISTOIRE DES RÉVOLUTIONS INDUSTRIELLES, L1, LICENCE ÉCONOMIE-GESTION................................................. 5 3) HISTOIRE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE CONTEMPORAINE, L1, LICENCE ADMINISTRATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE………………………………………………………………………………………………………………………………………….6 4) HISTOIRE DES INSTITUTIONS EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES, L2, LICENCE ÉCONOMIE-GESTION............ 7 5) ÉCONOMIE EUROPÉENNE, L1, LICENCE ÉCONOMIE-GESTION.................................................................................. 9 6) ÉCONOMIE PUBLIQUE ET DE LENVIRONNEMENT, M1, MASTER 1 EMO CONOMIE ET MANAGEMENT DES ORGANISATIONS), SPÉCIALITÉ : PME-PMO ET GRH. ........................................................................................................ 10 7) ENVIRONNEMENT EURO-MÉDITERRANÉEN, GREDEG/(M2R FIEM/EFI) MENTION : FINANCE INTERNATIONALE ET ÉCONOMIE DE LA MONDIALISATION. SPÉCIALITÉ : ÉCONOMIE ET FINANCE INTERNATIONALE.. 12

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SYLLABUS DES ENSEIGNEMENTS

SOMMAIRE

PHILOSOPHIE DE MES ENSEIGNEMENTS : PÉDAGOGIE ET DIDACTIQUE UNIVERSITAIRE. ........................................................... 2

DISPOSITIF D’ÉVALUATION DES APPRENTISSAGES. ....................................................................................................................... 3

RÉSUMÉS & OBJECTIFS DES ENSEIGNEMENTS ................................................................................................................................ 3

1) COMMERCE INTERNATIONAL, L3, LICENCE ÉCONOMIE-GESTION. ........................................................................... 3

2) HISTOIRE DES RÉVOLUTIONS INDUSTRIELLES, L1, LICENCE ÉCONOMIE-GESTION................................................. 5

3) HISTOIRE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE CONTEMPORAINE, L1, LICENCE ADMINISTRATION ÉCONOMIQUE ET

SOCIALE………………………………………………………………………………………………………………………………………….6

4) HISTOIRE DES INSTITUTIONS EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES, L2, LICENCE ÉCONOMIE-GESTION. ........... 7

5) ÉCONOMIE EUROPÉENNE, L1, LICENCE ÉCONOMIE-GESTION. ................................................................................. 9

6) ÉCONOMIE PUBLIQUE ET DE L’ENVIRONNEMENT, M1, MASTER 1 EMO (ÉCONOMIE ET MANAGEMENT DES

ORGANISATIONS), SPÉCIALITÉ : PME-PMO ET GRH. ........................................................................................................ 10

7) ENVIRONNEMENT EURO-MÉDITERRANÉEN, GREDEG/(M2R FIEM/EFI) MENTION : FINANCE

INTERNATIONALE ET ÉCONOMIE DE LA MONDIALISATION. SPÉCIALITÉ : ÉCONOMIE ET FINANCE INTERNATIONALE.. 12

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Philosophie de mes enseignements : pédagogie et didactique universitaire.

Un des préalables en matière d’enseignement est de clarifier d’emblée auprès des étudiants la

façon dont je me positionne et conçois mon métier (ma responsabilité en tant que « passeur

culturel » ainsi que mon engagement envers la transmission des connaissances, appropriation

du savoir, développement du sens critique) ; d’éclaircir aussi ce que j’attends d’eux (valable

surtout pour les L1) en termes de culture universitaire (exemples : les recherches personnelles

telles que relecture de notes, organisation dans un travail de groupe…). A la fin du premier

cours, je conseille un manuel de base comme lecture indispensable. Par ailleurs, élaborer un

syllabus (Teaching Philosophy Samples) pour chaque cours est une pratique que j’ai apprise

durant mes postes en tant que professeur invité en Chine et au Canada. Je ne cherche pas

l’exhaustivité dans mes enseignements mais je problématise d’avantage selon le niveau

d’étude et l’effectif. En effet, je vise à faire découvrir les grandes lignes de la discipline (pour

les L1 par exemple) ; concernant les M1 et M2, il sera question de détailler des thématiques

spécifiques. De plus, les effectifs n’étant pas les mêmes, je m’adapte en fonction de leurs

fluctuations : amphithéâtre, enseignement magistral pour les licences et grands groupes ; pour

les masters, enseignement davantage animé et interactif. Mes intentions ne sont pas les mêmes

selon le niveau d’étude. Aussi, les objectifs d’apprentissage que les étudiants devront atteindre

au terme du cours sont plus ou moins ardus.

Lors de mes interventions, je privilégie une pédagogie pour que les étudiants

développent des intérêts personnels ainsi qu’une métacognition. Pour cela, sont favorisés les

graphiques et statistiques (manipulation de données), ce qui développe leurs aptitudes de

description et de synthèse. Une place significative est ainsi consacrée à la littératie graphique.

Pour que les étudiants soient motivés par les matières enseignées, je consacre un cours

introductif à l’utilité de la matière, aux stratégies efficaces de travail et aux consignes de

travail (dont l’évaluation), et évoque les métiers possibles en lien avec mes enseignements.

Lorsque la configuration s’y prête (effectif, amphithéâtre), j’encourage une participation

active en classe (c’est le cas pour les masters) tels que des temps de parole (sur des thèmes de

discussion), des mini-dossiers (travail collaboratif sur des sujets de leur choix développés à

l’oral par groupe de 3-4 étudiants) avec des feed-backs de ma part. Il est donc mis en relief,

dans ma pratique, la volonté d’encourager un contexte d’enseignement « transmissif ». Pour

cela, j’ai rédigé des manuels (édités chez Armand Colin et Ellipses) pour certains cours.

En substance, une mise à jour des enseignements (plan détaillé, contenu développé,

bibliographie « de base » et « pour aller plus loin », glossaire précisant les concepts et théories

travaillées en cours) sont disponibles sur l’espace numérique de travail -ENT-. J’ai également

investi des plates-formes d’enseignement, des podcasts, dans le but de stimuler l’autonomie

dans le travail et la réflexion critique en lien ou en périphérie du cours. A la fin de chaque

chapitre, et cela concerne tous les enseignements, un point est fait sur les connaissances à

maitriser.

Au final, depuis l’année dernière, l’université de Nice (approuvée par Conseil de

Gestion de ma composante -ISEM-) a mis en place une évaluation par questionnaire des

enseignements (uniquement pour les licences et par voie informatique et anonyme).

Personnellement, cela m’est très utile pour bénéficier d’un regard ponctuel sur mon

enseignement et rectifier le tir si besoin. Il est possible de lire la synthèse en fin de chaque

matière sous l’intitulé : « synthèse évaluation ISEM », document disponible auprès du

responsable de scolarité de l’ISEM.

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Dispositif d’évaluation des apprentissages.

La philosophie de notre composante est de délivrer des notes chiffrées dans le but

d’obtenir un diplôme. Il y a donc une stratégie d’évaluation sommative intervenant en fin de

semestre. De plus, les évaluations se font généralement au travers de la dissertation. Ma

réflexion et mon ressenti par rapport à l’évaluation de mes enseignements sont les suivants :

Tout d’abord, je privilégie la dissertation écrite (qui permet la réflexion, et procure des

chances supplémentaires aux étudiants étrangers (type Erasmus) qui ont validé leur niveau de

français à l’écrit) ; ce qui recentre mes enseignements dans le processus de Bologne. Ensuite,

je pense que la dissertation est nécessaire pour que les étudiants puissent rassembler les

connaissances acquises dans la résolution d’un problème (répondre à la question posée) et

construire une réflexion argumentée (au travers de la problématique). C’est donc le

raisonnement qui prime et l’anonymat des copies réduit toute subjectivité dans la notation. De

plus, la dissertation cible un contenu étendu. Les notes attribuées le sont en fonction d’une

grille critériée (compréhension des notions principales, analyse critique, clarté et concision

dans la rédaction) que j’ai élaborée au préalable. Autrement dit, grâce à cette grille

d’évaluation, il est possible de rester homogène dans la notation en vérifiant la structure sous

la forme d’un plan détaillé et apparent. Cela me donne la possibilité de visualiser

l’enchaînement logique des idées, et de juger de l’équilibre des deux parties du plan. Le style

(clair et précis) ainsi que la mise en page font également partis de l’évaluation.

Il est demandé de discuter, dès l’introduction, de l’analyse de la problématique

(reformulation de la question initiale). Par la suite, je prends soin d’insister auprès des

étudiants sur le fait que la problématique peut se loger dans la phrase d’accroche. J’attire

également l’attention sur le fait de ne pas omettre de préciser le sujet, de le délimiter et

d’annoncer le plan en deux points de vues complémentaires du type « Oui, mais… »). Le

développement peut suivre une logique chronologique ou thématique (la thématisation ayant

ma préférence). Il est conseillé de rédiger de façon apparente les transitions et sous transitions.

Le développement doit faire ressortir un raisonnement ordonné (appuyé sur des exemples si

possible). La conclusion servira, une fois les principaux argumentaires rappelés, à élargir le

débat.

Point de précision : cette méthode pédagogique n’engage que moi et n’est ni enseignée, ni

conseillée par l’Université de Nice Sophia Antipolis. Ma façon de travailler est d’une part, le

reflet des séminaires en pédagogie auxquels j’ai assisté en auditeur libre. D’autre part, c’est le

reflet de ce qui m’a été enseigné lors de mes expériences d’enseignant à l’étranger.

Les références bibliographiques (aisément accessibles) sont disponibles à la BU de notre

composante.

Résumés & objectifs des enseignements

1) Commerce international, L3, Licence Economie-Gestion.

Description du cours :

Il est question dans ce cours de mettre en perspective l’évolution du commerce international,

de ses origines à nos jours, au travers des tendances de fond (spécialisation internationale,

impact de l’internationalisation sur les économies régionales et nationales). La théorie

traditionnelle et NTCI sont confrontées aux enjeux actuels (les théories résistent-elles aux

faits ?). Le rôle des Etats ainsi que la stratégie des firmes (FMN, localisation) sont examinés et

des éléments d’explication sont avancés pour préciser la place prépondérante du commerce

international. Ce cours est utile pour appréhender l’internationalisation des économies et

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comprendre les enjeux d’économie politique (libre-échangisme vs. protectionnisme, OMC,

politiques d’ajustement, cycle de Doha) et les connections avec la financiarisation

(propagation). La mondialisation commerciale entraîne des mutations nouvelles et

géostratégiques. A ce titre, seront discutés deux phénomènes récents : l’exportation de service

et la place des pays émergeants.

Tout au long de mon exposé, sont passées au crible des applications des théories sous formes

modélisées et graphiques. Ainsi, je témoigne comment le commerce international est passé

d’une vision globale (prédominance des Etat-Nations) à un souci d’apporter des réponses

applicables et précises sur des phénomènes identifiables et observables (les données chiffrées

et graphiques sont issues pour la plupart de l’OCDE).

L’intérêt de cet enseignement est de souligner les problématiques majeures et enjeux

essentiels du commerce international, qui selon moi, procurent du sens à ce qui est dit. Des

applications sont évoquées au travers de cas concrets comme le rôle de l’OMC et les guerres

commerciales, la faillite des Etats,… En conclusion, j’insiste sur l’intérêt des travaux de

Stackelberg (auteur que j’ai traduit par ailleurs pour les éditions Springer).

Objectifs d’apprentissage visés (learning outcomes) :

Objectif général : Ce cours cherche à initier les étudiants à la globalisation de l’économie et de

ses relations avec d’autres domaines comme l’emploi, la pauvreté mais aussi l’environnement.

Ce cours tente par ailleurs de couvrir les grands débats de la mondialisation.

Les étudiants devront être en mesure de définir et analyser des concepts découverts en classe

comme les économies d’échelle, la différenciation des produits, la concurrence imparfaite, lien

entre emplois/chômage et concurrence internationale. Etre également en capacité d’établir un

lien entre la variation du taux de change et les flux du commerce international.

Objectifs spécifiques (analyse) : Au terme du cours, l’étudiant devrait être capable de

rassembler ses connaissances au travers d’un raisonnement hypothético-déductif pour disserter

sur un sujet d’ordre général ; d’analyser les points de similitudes entre la théorie classique et la

NTCI et d’analyser les défaillances de chaque écoles de pensées.

Lectures préalables (au choix) : Krugman Paul R. et Obstfeld Maurice (1992), International Economics:Theory and Policy, Boston, Scott and Foresman and Compagny, 656 pages+24 pages de « mathematical postscripts ». (Parution en français). Krugman Paul R. (2000), « Ce que tout étudiant doit savoir sur le commerce international », pp.117-125, in La mondialisation n’est pas coupable, vertus et limites du libre-échange, Paris, Editions La Découverte et Syros, coll. « Poche », 215 pages. Rainelli Michel, (2009), Le commerce international, Paris, La découverte, 10

ième édition, coll.

« Repères », 104 pages, 1988. Zarka Jean-Claude, (2005), Relations internationales, 2

ème édition, Paris, Ellipses, coll. « Mise

au point », 164 pages. Prérequis : aucun.

Matériel de cours : consulter l’ENT.

Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.

Plan succinct (se limitant aux chapitres) :

Chapitre 1 : L’organisation mondiale.

Chapitre 2 : Fondements et limites de l’approche traditionnelle.

Chapitre 3 : Les fondements de la nouvelle théorie.

Chapitre 4 : La différenciation des produits.

Chapitre 5 : L’intégration des firmes multinationales dans l’analyse.

Chapitre 6 : Le protectionnisme.

Chapitre 7 : La régionalisation de l’économie mondiale.

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2) Histoire des révolutions industrielles, L1, Licence Économie-Gestion, mention « E-G ».

Description du cours :

Selon l’historien de Cambridge, Edward Wrigley, l’histoire des « révolutions industrielles est

la pièce maitresse de l’histoire mondiale moderne ». Wrigley regrette que cette discipline ne

soit pas approfondie ni par les historiens, ni par les économistes. C’est pour combler cette

lacune que je mets en avant un tel enseignement en cours magistral afin que les étudiants

soient formés à cette matière, trop longtemps ignorée. J’aborde le processus d’industrialisation

selon une approche pluridisciplinaire en favorisant l’économie d’une part et l’histoire d’autre

part. J’insiste sur le poids de la révolution agricole comme condition sine qua non de la

révolution industrielle. Les éléments de liaison (invention, innovation, …) auront une attention

particulière dans ce cours. Par ailleurs, je m’interroge sur les concepts de quantification, de

chronologie, de rythme de l’industrialisation. Pour cela, je remets en perspective l’approche de

Rostow. Enfin, il est traité des mécanismes explicatifs et les raisons de l’industrialisation et à

l’inverse les causes d’absence d’industrialisation.

Objectifs d’apprentissage visés :

Objectif général : Ce cours vise à familiariser les étudiants avec un discours de type

généraliste, brassant des visions économiques, historiques et politiques. C’est un enseignement

pouvant développer une vue globale de la discipline et où la culture générale a son importance.

Objectifs spécifiques (acquisition de la connaissance) : À la fin du cours, l’étudiant devrait être

en capacité de convoquer les connaissances apprises pour décrire les grandes lignes directrices

des écoles de pensées, de nommer les principales avancées (sociales mais aussi techniques et

technologiques), d’identifier les périodes d’enchâssement entre la révolution agricole et la

révolution industrielle.

Lectures préalables (au choix) : Asselain Jean-Charles, (2010), Histoire économique de la France du XVIII

ième siècle à nos

jours, Paris, Seuil, coll. « Points. Histoire », 209 pages, 1984. Beaud Michel, (2010), Histoire du capitalisme, 1500-2010, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points. Économie », 457 pages (6

ième édition), 1981.

Dockès Pierre et Rosier Bernard, (1983), Rythmes économiques crises et changement social :

une perspective historique, Paris, La découverte/Maspero, coll. « Économie critique », 292

pages.

Mantoux Paul, (1959), La révolution industrielle au XVIIIième

siècle : essais sur les

commencements de la grande industrie moderne en Angleterre (préface de Ashton Thomas

Southcliffe et supplément bibliographique préparé par A. Bourde), Paris, Éditions Génin, 508

pages, 1973.

Polianyi Karl (2009), La grande transformation : aux origines politiques et économiques de

notre temps, (Préface : Louis Dumont. Traduction : Malamoud Catherine et Angeno Maurice),

Paris, Gallimard, coll. « Tel », 467 pages (The Great Transformation), (1944). (A lire en

priorité).

Prérequis : aucun.

Matériel de cours : consulter l’ENT.

Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.

Plan succinct (se limitant aux chapitres) :

Chapitre 1 : La croissance lente.

Chapitre 2 : La révolution agricole.

Chapitre 3 : La révolution industrielle anglaise.

Chapitre 4 : La révolution industrielle française.

Chapitre 5 : La révolution industrielle aux États-Unis d’Amérique.

Chapitre 6 : Survol du processus d’industrialisation en Allemagne, Russie et Japon.

Chapitre 7 : L’industrialisation et les retombées sociales.

Chapitre 8 : La classe ouvrière.

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3) Histoire économique et sociale contemporaine, L1, Licence Administration

Economique et Social, AES.

Description du cours :

Cet enseignement se veut un support de formation et d’information pour tous ceux et celles

qui s’intéressent à l’histoire économique et sociale. Ce cours couvre la période entre le XXième

et XXIième

siècle. Il n’est pas question de s’attarder sur les faits datés mais d’acquérir une

compréhension des modes organisationnels économiques et sociaux et de comprendre leurs

évolutions. Je me focalise sur les constituants de la puissance économique, ce qui permet

d’analyser le déplacement de l’autorité économique (émergence et effondrement) des forces

économiques (guerre froide, tiers-monde, BRICS). La particularité de ce cours d’amphithéâtre

est qu’il cible son analyse sur l’aspect contemporain. En ce sens, le plan se délimite de 1945 à

nos jours. Afin d’en percevoir toute la portée, je recommande aux étudiants de se documenter

par eux-mêmes sur les périodes historiques relatives à l’économie antique, médiévale et des

temps modernes (à cet égard je mets à disposition, pour ceux et celles qui le désirent et -sur

demande des intéressés-, des polycopiés). Ce cours, bien qu’adoptant une lecture historique,

intègre les données macroéconomiques les plus actualisées possibles et tente également de

prendre en compte les évènements sociaux et politiques les plus récents.

Plus généralement, cette discipline mérite une attention toute particulière car elle est très

influente dans les universités étrangères, et depuis peu un retour en force apparaît en France.

Je défends le parti pris que l’homme (en tant qu’objet de connaissance) est enchâssé dans un

flux historique. A cet égard, les questions que se posent les économistes et les façons de les

débattre sont ancrées plus que jamais dans le présent, certes, mais aussi et surtout sont

influencées par les fluctuations de l’histoire. J’aborde ce cours d’une façon essentiellement

critique en mettant en évidence, lorsque cela est possible, que la connaissance du moment des

grands auteurs s’est bâtie sur celle, tout en la dépassant, de leurs prédécesseurs. Bien que cet

enseignement ne soit pas un cours d’histoire de la pensée économique, je mets tout de même

en avant l’importance des filiations intellectuelles.

Ce cours ne vise pas à l’exhaustivité ; seront donc présentées les étapes historiques les plus

notables, et corolairement, les faits économiques ayant marqué considérablement de leurs

sceaux l’évolution de l’économie. Ce cours doit se comprendre comme un avertissement, si ce

n’est une mise en garde envers un infléchissement doctrinal. En effet, il est essentiel que les

étudiants, ou futurs économistes, puissent posséder des outils de réflexion sur la signification

de leur discipline. Cet enseignement visera à acquérir cette nécessaire distanciation.

C’est parce que la culture économique est indissociable du savoir économique que ce cours

d’histoire économique et sociale contemporaine prend toute sa légitimité.

Objectifs d’apprentissage visés :

Objectif général : Ce cours vise à dégager, par l’évolution des faits, les idées maitresses

pouvant mettre en lumière les théories économiques. Cet enseignement aide à penser la

complexité et rend intelligibles les enjeux contemporains. Pour cela, des repères thématiques

et chronologiques sont présentés ainsi que des points récapitulatifs en fin de chapitres.

Objectifs spécifiques (acquisition de la connaissance) : L’étudiant devrait être en mesure de

rassembler les connaissances apprises et d’en sortir une réflexion articulée autour d’un plan,

d’énumérer les moments de basculement économiques par des exemples ; de définir le plan

Marshall et exposer ses conséquences et d’identifier le circuit monétaire (pétro et euro dollars).

Il doit pouvoir également expliquer la naissance du tiers-monde et le phénomène de non-

alignement dans un cadre de bipolarité en dégageant les points saillants.

Lectures préalables : Arnaud Pascal, (1991), La dette du tiers monde, Paris, La découverte, coll. « Repère », 124 pages. Böhm-Bawerk Eugen Von, (1902), Histoire critique des théories de l’intérêt du capital, Tome premier, trad. Joseph Bernard, Paris, Giard V. et Brière E., coll. « Bibliothèque internationale

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d’économie politique », 1 vol. (XXIV+450 pages.) (Geschichte und Kritik der Kapitalzins-Theorie, 1884-1889). Braudel Fernand, Labrousse Ernest, (1993), Histoire économique et sociale de la France, 1

ière

édition, Paris, Puf, coll. « Quadrige ». Prérequis : aucun.

Matériel de cours : consulter l’ENT.

Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.

Plan succinct (se limitant aux chapitres) :

Chapitre 1 : Le bloc capitaliste.

Chapitre 2 : Vers un nouveau mode de régulation.

Chapitre 3 : Le bloc socialiste.

Chapitre 4 : La Chine.

Chapitre 5 : Du tiers-monde aux pays en développement.

Chapitre 6 : De l’internationalisation à la mondialisation de l’économie.

Chapitre 7 : La globalisation financière.

- Synthèse évaluation ISEM : « Cours très intéressant, permet d’accroître notre culture

générale, et à chaque fin de cours, je termine toujours en racontant des histoires sur la Chine,

l'URSS, etc. ».

« Très bon prof, dommage qu’il n’y est pas de TD, pour avoir une idée des examens ».

4) Histoire des institutions européennes et internationales, L2, Licence Economie-

Gestion.

Description du cours :

Ce cours met en perspective l’évolution des institutions européennes et internationales. Pour

cela, j’expose une lecture dynamique où dans une première partie, est mise en relief

l’évolution de l’idée de l’Europe. A cet égard, j’adopte une grille de lecture issue des grands

philosophes, politiciens et économistes qui questionnent le fondement de l’Europe. Il s’avère

que la justification européenne s’inscrit dans un ordre interne de paix internationale. L’histoire

expose que ce pacifisme européen passe successivement par des stades de nationalisme des

grandes puissances. Cette mutation chaotique évoluera vers les premières formes de

coopérations européennes.

Une seconde partie évoque plus spécifiquement les organisations internationales en tant que

telles. Plus précisément, l’organisation mondiale va prendre diverses formes (organisations

supranationales, mais aussi plus localisée géographiquement : américaines, africaines, arabes,

asiatiques, atlantiques, ouest-européennes …). En parallèle, les coopérations transnationales

vont s’ériger, certes, en puissance d’opinion mais aussi en tant que pouvoirs privés

transnationaux où les états vont devenir de vrais producteurs et donc des acteurs à part entière,

du monde économique. Cet enseignement a pour but de procurer à des néophytes un aperçu

global de la construction européenne au travers d’une dynamique historique. Ainsi, mon cours

se veut volontairement simple, clair et concis. Ma volonté est que les étudiants puissent

acquérir rapidement une connaissance suffisante et nécessaire de l’état d’avancement des

aspects fondamentaux de la construction européenne.

Plus précisément, mon enseignement insiste sur les points communs ainsi que les divergences

des organisations internationales tout en gardant à l’esprit les grands paradigmes relatifs à

leurs évolutions intrinsèques. Mon discours, constamment actualisé, s’appréhende telle une

critique de l’actualité politico-économique et suggère ainsi une synthèse globalisante des

relations internationales. Je conclus en accordant une place particulière aux traits généraux des

organisations internationales.

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Objectifs d’apprentissage visés :

Objectif général : Ce cours a pour finalité de compléter la formation de base en L1 et de

réfléchir aux questions sociétales que génèrent les institutions européennes et internationales

dans leur globalité. Des illustrations peuvent être : pourquoi la PESC a des difficultés à être

reconnue ?, Que représentent les grands défis du commerce après l’Urugay Round ?, Doit-on

réformer la PAC ?...

Objectifs spécifiques (compréhension) : À la fin de l’étude du cours, l’étudiant devrait être

capable de transposer les connaissances acquises en une interprétation argumentée et

personnelle au travers d’une discussion (dissertation). L’étudiant doit être en mesure

d’expliquer le fonctionnement des institutions et de comparer les différents systèmes politico-

économiques. En substance, il doit être en capacité d’expliquer les phases de tension et de

coopération relatives à la construction européenne.

Lectures préalables (au choix) :

Morin Edgar, (1987), Penser l’Europe, Paris, Gallimard, 221 pages.

Girault René, (sous la dir.), (1993), l’Europe des européens, Paris, publications de la Sorbonne,

coll. « Série internationale », 156 pages.

Telo Mario, (2005), L’Etat et l’Europe, Histoire des idées politiques et des institutions

européennes, Bruxelles, Labor, 242 pages.

Prérequis : aucun.

Matériel de cours : consulter l’ENT.

Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.

Plan succinct (se limitant aux chapitres) :

Chapitre 1 : L’avènement de l’Etat moderne.

Chapitre 2 : Les courants constitutionnalistes.

Chapitre 3 : Kant et Hegel : ordre interne et paix internationale.

Chapitre 4 : Pacifisme et nationalisme au sein de l’Europe des grandes puissances du XIXième

et du XXième

siècle.

Chapitre 5 : Des Etats souverains à l’intégration européenne.

Chapitre 6 : La supranationalité européenne.

Chapitre 7 : Le système politico-institutionnel de l’Union Européenne.

Chapitre 8 : L’Europe : Union économique, monétaire et sociale.

Chapitre 9 : La dimension extérieure.

Chapitre 10 : L’organisation mondiale.

Chapitre 11 : Les organisations transnationales.

Chapitre 12 : Les traits généraux des organisations internationales.

Chapitre 13 : Les traités les plus importants.

Chapitre 14 : La construction européenne en quelques dates.

- Synthèse évaluation ISEM : « La matière est très intéressante et très adaptée à notre cursus,

mais Mr Bazin est trop exigeant pour une matière optionnelle ».

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5) Economie Européenne, L1, Licence Economie-Gestion.

Description du cours :

L’économie européenne est en constante évolution (introduction de la monnaie unique et

processus d’élargissement aux pays de l’Est) et doit faire face aussi bien aux dérives

centralisatrices, aux déstabilisations monétaires, financières et inerties politiques. J’entame

mon propos avec des politiques (conjoncturelles et structurelles) économiques européennes.

Des questions d’actualité et volontairement polémiques sont posées comme : l’Europe

monétaire est-elle un aboutissement de la construction européenne ? L’Europe sociale existe-t-

elle vraiment ? Le pacte de stabilité concernant la zone euro est-il optimal ?

Par la suite, je retrace, dans les grandes lignes, les expériences monétaires européennes pour

arriver à l’unification monétaire. L’ambition de ce cours est de contextualiser la place de

l’union économique et monétaire dans la vie quotidienne des européens (des applications sont

suggérées au travers des politiques de redistribution des revenus, la stimulation de la

croissance, la régulation, …). Plus profondément, il est question de revisiter le traité de Rome

et d’analyser les implications du marché commun, puis de l’acte unique et de son « marché

intérieur » et dont Maastricht sera un point focal avec la monnaie unique. Dès lors, les

marchés européens, symboles de la liberté de circulation, seront une marque de fabrique

européenne. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille vénérer les marchés. L’économie

européenne, telle que conçue dans ce cours, fait la place aux politiques communes afin

d’examiner les mécanismes d’encadrement et de complétude des marchés.

Je propose de mettre en évidence les raisonnements et les enjeux de l’économie internationale

européenne pour en suggérer par la suite un bilan. Pour cela, la dynamique d’unification sera

considérée dans le cadre de la théorie des zones monétaires optimales.

Objectifs d’apprentissage visés :

Objectif général : La finalité est de rendre les étudiants conscients de la complexité et des

enjeux de l’économie en lien avec l’Europe (géographique et politique). Pour cela, l’étudiant

doit pouvoir restituer les principaux messages et points de vue relatifs aux débats théoriques.

En substance, ce cours a pour objectif d’analyser les problèmes pluriels soulevés par

l’intégration européenne.

Objectifs spécifiques (acquisition de la connaissance) : L’étudiant devrait être capable de se

rappeler des principales théories commentées, de définir certains concepts et indicateurs,

d’énumérer les points de vue défendus par les auteurs. Résoudre des problèmes numériques

vus en classe (Théorie de Ricardo).

Lectures préalables (au choix) : Jalladeau Joël (1998), Introduction à la macroéconomie : modélisations de base et redéploiements théoriques contemporains, 2

ième édition, Paris, Bruxelles, De Boeck Université,

coll. « Prémisses, ouvertures économiques », 506 pages. Krugman Paul R. et Obstfeld Maurice (1992), International Economics:Theory and Policy, Boston, Scott and Foresman and Compagny, 656 pages+24 pages de « mathematical postscripts ». Mucchielli Jean-Louis, (1997), Economie internationale, (avec la collaboration de Mayer Thierry et Avallone Nathalie), 2

ième édition, Paris, Dalloz, coll. « Mémentos, série sciences

économiques », 231 pages. Patat Jean-Pierre, (2005), Histoire de l’Europe monétaire, 4

ième édition, Paris, éditions La

Découverte, coll. « Repères », 117 pages. Rainelli Michel, (2002), Le commerce international, Paris, La découverte, coll.

« Repères », 8ième

édition, 115 pages.

Prérequis : une familiarisation avec les statistiques et lecture graphique est souhaitée.

Matériel de cours : consulter l’ENT.

Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.

Plan succinct (se limitant aux chapitres) :

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Chapitre 1 : La monnaie européenne.

Chapitre 2 : Les coopérations monétaires européennes.

Chapitre 3 : L’échéance de l’Acte unique et la nouvelle notion d’union monétaire européenne.

Chapitre 4 : Les positions nationales face au projet d’union monétaire.

Chapitre 5 : Les premiers pas et les concessions réciproques (1988-1989).

Chapitre 6 : Les suites du rapport Delors (1989-1991).

Chapitre 7 : De l’Ecu à l’Euro (1992-1998).

Chapitre 8 : Les fondements et limites de l’approche traditionnelle.

Chapitre 9 : Les origines de la nouvelle théorie.

Chapitre 10 : La différenciation des produits.

Chapitre 11 : L’intégration des firmes multinationales dans l’analyse.

Chapitre 12 : Le protectionnisme.

Chapitre 13 : La régionalisation de l’économie mondiale.

Chapitre 14 : Le multilatéralisme et régionalisme.

- Synthèse évaluation ISEM : « Excellent professeur ! »

6) Economie publique et de l’environnement, M1, Master 1 EMO (Économie et

Management des Organisations), Spécialité : PME-PMO et GRH.

Description du cours :

Il est de coutume d’annoncer que le coût de la destruction de la nature échappe aux

évaluations ainsi qu’aux prédictions des économistes. Faut-il en conclure que le raisonnement

et le mode de fonctionnement en sciences économiques sont dépassés voire inadaptés ?

Il sera vu que l’économie apporte des ripostes pour prendre au sérieux l’environnement. Pour

cela, je sonde les réponses plurielles des théories du bien-être, les enjeux reliés à la croissance

et à la décision en incertitude notamment (générations futures, ressources naturelles, pollution).

En précurseurs Ricardo (1821, terres cultivées), Jevons (1865, rôle du charbon britannique),

Meadows (1972, Club de Rome) ont alerté et corrélé l’activité économique avec l’épuisabilité

des ressources naturelles. Depuis le XIXième

siècle cette inquiétude s’est translatée sur les

dégradations environnementales dues aux modes de consommation (apparition de l’écologie

politique). Plus que d’actualité, l’altération de la qualité environnementale ainsi que

l’épuisement des ressources représentent une des préoccupations majeures de la part du

législateur mais aussi de la société civile. A cet effet, je procède à une évaluation des

politiques de l’environnement (fiscalité verte, subvention, permis négociables, …). Ce corpus

théorique relève d’une approche main stream. En continuité, j’aborde le développement

durable (bien-être économique, justice sociale, préservation de la biosphère). Celui-ci énonce

qu’il est nécessaire de trouver un compromis entre le développement purement économique et

la sauvegarde de la nature. Je m’intéresse plus en détail aux enjeux et controverses qui

entourent ce concept (accumulation du capital, stationnarité de l’économie, croissance vs.

développement…). La finalité de mon discours est de soumettre une réflexion critique sur les

théories économiques et de présenter des ouvertures originales (comme l’économie écologique,

l’écologie politique, le développement socialement durable, l’approche par les capabilités).

Je débute le cours au travers d’une revue de presse (Le Monde, La Tribune, Les Echos et

Courrier international) relative aux problématiques environnementales assujetties au climat,

aux énergies, aux ressources naturelles, à la biodiversité, à la population, à l’agriculture et

l’alimentation, aux pollutions et à l’habitat. Par la suite, je vois comment la théorie

économique apporte des réponses, (appropriées ou non. Dilemme entre gestion vs. protection).

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Ces problématiques sont évoquées par dossiers. A ce titre, les étudiants peuvent, spontanément

et sur la base du volontariat, travailler ces dossiers au travers d’exposés oraux ; exposés étant

commentés par l’enseignant et l’auditoire. Le but est d’amener les étudiants à débattre et, lors

de l’examen final, à disserter. Je focalise le cours sur deux grands axes, où il est question du

rapport Stern et de l’œuvre d’Elinor Ostrom (dont les travaux, pour cette dernière, furent

récompensés par le prix Nobel).

Lors des séances suivantes, je souligne les grands paradigmes de l’économie des ressources

naturelles et de l’environnement. Plus précisément, sont évoqués les problèmes globaux de

multidimentionalité, d’irréversibilité, d’équité inter et intra-générationnelle et d’incertitude.

Puisque le concept d’environnement est très vaste et renvoie à des disciplines multiples, je me

borne à analyser les aspects économiques relatifs à la crise ; c’est-à-dire les problèmes relatifs

à l’écosphère.

J’explore en profondeur le disfonctionnement des institutions économiques en charge de

réguler les ressources naturelles et de l’environnement. Je démontre que l’économie de

l’environnement se fonde sur les prémices de la théorie des effets externes et des biens publics

et débouche sur les analyses coûts-avantages des régulations inscrites dans le protocole de

Kyoto. Ce cours offre une synthèse et définit les analyses théoriques, mais aussi pratiques, des

politiques d’environnement.

Enfin, le débat est ouvert sur les normes de pollution, les éco-taxes et les marchés de permis

de polluer négociables.

Objectifs d’apprentissage visés :

Objectif général : Ce cours a pour finalité de rendre les étudiants conscients que l’économie

moderne est en mesure de prendre en compte le souci de l’environnement. Mais ce cours vise

aussi à s’interroger sur les limites de la croissance permise par la consommation des

ressources naturelles.

Objectifs spécifiques (création) : Etre capable d’exploiter sa propre réflexion structurée dans le

cadre d’un corpus de connaissance. Concevoir selon ses propres mots quelles sont les

méthodologies relatives aux problématiques du climat et des biens communs.

Lectures préalables (au choix, lecture des articles encouragée) :

Guesnerie Roger et Stern Nicholas, (2012), 2 économistes face aux enjeux climatiques, (avec

la collaboration de Gabriel Zucman), Paris, Le Pommier, coll. « Savoirs et débats

économiques », 110 pages.

Guesnerie Roger, (2010), Pour une politique climatique globale. Blocages et ouvertures, Paris,

Editions rue d’Ulm, coll. « Cepremap », 86 pages.

Ostrom Elinor (1990), Governing the Commons: The Evolution of Institutions for Collective

Action, Cambridge, Cambridge University Press, XVIII+280 pages. (disponible en français). Baumol William J. et Oates Wallace E., (1971), “The Use of Standards and Prices for the Protection of the Environment”, Swedish Journal of Economics, vol.73, pp.42-54. Boulding Kenneth, (1966), “The Economics of the Coming Spaceship Earth”, in H. Jarett (ed.), Environmental Quality in a Growing Economy, John Hopkins University Press, Baltimore, XV+173 pages. Bovenberg Lans, Frederick Van Der Ploeg, (1996), « Optimal Taxation, Public Goods and

Environmental Policy with Unvoluntary Unemployment », Journal of Public Economics,

vol.62, pp. 52-83.

Prérequis : une familiarisation avec les techniques quantitatives est souhaitée.

Matériel de cours : consulter l’ENT.

Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.

Plan succinct (se limitant aux chapitres) :

Mini-dossiers sur : Actualité, Conflits sur les terres agricoles, Courbe de Kuznets,

Développement durable, Ecologie politique, Gouvernance des biens communs, Hypothèse de

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Porter, Convention de Barcelone, Population mondiale, Rapports (Rocard et Stern), Taux

d’actualisation.

Chapitre 1 : Les grands paradigmes.

Chapitre 2 : L’économie des ressources naturelles.

Chapitre 3 : L’économie de l’environnement.

Chapitre 4 : L’économie écologique.

Chapitre 5 : L’épuisabilité, la renouvelabilité, la biodiversité.

Chapitre 6 : Les instruments de politiques de l’environnement.

Chapitre 7 : La soutenabilité faible et forte et le développement socialement durable.

Chapitre 8 : Le revenu national soutenable.

Chapitre 9 : Le commerce international est-il nuisible à l’environnement ?

7) Environnement Euro-Méditerrannéen, GREDEG/(M2R FIEM/EFI) Mention : Finance

Internationale et Économie de la Mondialisation. Spécialité : Économie et Finance

Internationale.

Description du cours :

Mon enseignement est problématisé selon une perspective « recherche ». Mes interventions

sont ainsi volontairement orientées vers les questions de l’économie et de la finance

internationale, avec un accent plus spécialement mis sur l’analyse des risques

environnementaux liés à l’espace Euro-Méditerranéen. Depuis 2005, « année de la

Méditerrannée » décrétée par l’Union européenne, la coopération environnementale dans le

bassin méditerranéen est une réalité. La ressource commune dans l’espace euro-méditerranéen

reste indéniablement la mer et ses bordures. La convention de Barcelone (décision

77/585/CEE) va dans le sens de valoriser durablement un Plan d’Action pour la Méditerranée

(PAM). Il m’apparaît donc naturel de débattre dans une première partie de la soutenabilité (le

développement soutenable vs. le développement socialement soutenable). Pour ce faire,

j’entreprends une initiation au « décorticage » d’articles sur le sujet (Chapitre 1).

La convention de Barcelone insiste par ailleurs sur l’effort de dépollution. Je pense que pour

saisir ce phénomène récent et complexe, il importe de recontextualiser la théorie des

externalités ; ce que j’entreprends dans le deuxième chapitre au travers de trois points de vue

fondateurs (Marshall, Pigou et Coase).

Puisque l’espace euro-méditerranéen est un enjeu aussi bien économique que social, les

institutions internationales (européennes notamment), ont mis en place un important

programme d’aide financière à la Méditerranée. Ces financements massifs ont pour ambitions

de faciliter une coopération dans les domaines de la gestion de l’environnement et du

renforcement des structures administratives environnementales. Il me paraît alors évident

d’interroger, en troisième chapitre, la théorie d’Ostrom (prix Nobel 2009) au travers de la

gouvernance des biens communs (commentaire de son livre intitulé : Governing the Commons.

The Evolution of Institutions for Collective Action).

Enfin, il serait étonnant de ne pas examiner la politique climatique globale dans un cours de

master 2, recherche dédiée à l’environnement euro-méditerranéen, sans aborder des questions

transversales comme celles du double dividende, des enjeux (et les non objectifs) du protocole

de Kyoto, de l’équité inter et intra générationnelle. Ces questions sont débattues lors des

dernières séances au travers d’un dialogue avec les étudiants.

En outre, ce cours accorde la possibilité de se confronter à la recherche (proposition de sujets

de mémoires et suivi de « mémorisants », d’établir une problématique, de présenter ses

résultats, capacité de synthèse…). Il est également possible de se familiariser avec

l’enseignement théorique (comment décortiquer un article et aborder un livre scientifique) en

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lien avec le sujet considéré. Il est aussi question de développer une expertise dans le domaine

de l’environnement (insertion professionnelle).

Objectifs d’apprentissage visés :

Objectif général : Ce cours a pour finalité rendre les étudiants conscients de la complexité

environnementale dans le bassin euro-méditarrannéen. Toutefois, complexité ne veut pas dire

fatalité et les énergies renouvelables sont un scénario alternatif possible. Mais le curseur de ce

cours reste de faire réfléchir les étudiants au devenir de la société dans un cadre élargi aux

aspects sociaux et environnementaux (pérennisation de l’activité humaine, principe de

précaution).

Objectifs spécifiques (création et évaluation) : L’étudiant devrait être capable de sens critique

et de cohérence. Etre en mesure d’évaluer les arguments issus de la littérature spécialisée et

d’en extrapoler un sujet précis. Etre capable de porter un jugement construit fondé sur les

concepts développés.

Lectures préalables (au choix, lecture des articles fortement conseillée) :

Guesnerie Roger et Stern Nicholas, (2012), 2 économistes face aux enjeux climatiques, (avec

la collaboration de Gabriel Zucman), Paris, Le Pommier, coll. « Savoirs et débats

économiques », 110 pages.

Guesnerie Roger, (2010), Pour une politique climatique globale. Blocages et ouvertures, Paris,

Editions rue d’Ulm, coll. « Cepremap », 86 pages.

Ostrom Elinor, (1990), Governing the Commons: The Evolution of Institutions for Collective

Action, Cambridge, Cambridge University Press, XVIII+280 pages. (Disponible en français).

Bureau Dominique et Hourcade Jean-Charles. (1998), “Les dividendes économiques d’une

réforme fiscale écologique”, dans Bureau D., Godard O., Hourcade J.-C., Fiscalité de

l’Environnement, La Documentation française, coll. « Les Rapports du Conseil d’analyse

économique », 197 pages. Costanza Robert, (1991), Ecological Economics: The Science and Management of Sustainability, New York, Columbia University Press, XIII+525 pages. Krutilla John V., (1967), “Conservation Reconsidered”, American Economic Review, vol.57, n°4, pp.777-786. Stiglitz Joseph E., (1974), “Growth with Exhaustible Natural Resources: Efficient and Optimal Growth Paths”, Review of Economics Studies, vol.41, Symposium on the Economics of Exhaustible Resources, pp. 123-137.

Prérequis : avoir suivi un cursus économique avec une aisance dans la formalisation.

Matériel de cours : consulter l’ENT.

Modalité d’évaluation des apprentissages : dissertation.

Plan succinct (chaque chapitre correspond à l’étude d’un article ou livre) :

Chapitre 1 : La soutenabilité et le double dividende.

Markku Lehtonen (2004), « The Environmental-Social Interface of Sustainable Development:

Capabilities, Social Capital, Institutions », Ecological Economics, vol.49, n°2, pp. 199-214.

Bosello Francesco, Carlo Carraro, Marzio Galeotti, (2001), “The Double Dividend Issue:

Modeling Strategies and Empirical Findings” Environment and Development Economics, vol.

6, pp. 9-45. Brundtland Gro Harlem, (1987), Our Common Future, (“Brundtland Commission”), Oxford, Oxford University Press, coll. “Oxford Paperbacks”, XV+383 pages. Chapitre 2 : La théorie des externalités environnementales.

Marshall Alfred, (1920), Principles of Economics… Pour la vision historique.

Pigou Arthur Cecil, (1920), Economics of Welfare... Pour l’internalisation des externalités.

Coase Ronald, (1937), The Nature of the Firm… Pour la compensation.

Chapitre 3 : La gouvernance des biens communs (i.e. les trois modèles influents « tragédie

des biens communs », « dilemme du prisonnier » et « logique de l’action collective ») adaptés

aux ressources naturelles. Ostrom Elinor, (1990), Governing the Commons. The Evolution of

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Institutions for Collective Action, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « The

Political Economy of Institutions and Decisions », XVIII+280 p.