supplément ipm du 17 octobre 2012

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L’incroyable parcours de Nicolas Colsaerts SUPPLÉMENT GRATUIT À LA DERNIÈRE HEURE / LES SPORTS ET À LA LIBRE BELGIQUE DU 17 OCTOBRE 2012 Nicolas Colsaerts ; Ryder Cup 2012 ; Champion du monde de Match Play Atteindre la perfection, une vision commune.

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L'incroyable parcours de Nicolas Colsaerts

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L’incroyableparcoursdeNicolasColsaerts

SUPPLÉMENT GRATUITÀ LA DERNIÈRE HEURE / LES SPORTS

ET À LA LIBRE BELGIQUEDU 17 OCTOBRE 2012

Nicolas Colsaerts Ryder Cup 2012 Champion du monde de Match Play

Atteindre la perfection,

une vision commune.

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LANOUVELLESTAR

À ses débuts sur le circuit professionnel, en 2000, onle comparait volontiers à Justine Henin et Kim Clijs-ters qui, elles aussi, prenaient leur véritable envol.Au contraire des deux championnes de tennis, Nico-las Colsaerts a mis du temps à trouver ses marques.La maturation a été lente. Mais, en golf, ce n’est pasnécessairement grave. Alors que nos deux héroïnesdes courts goûtent déjà aux joies de la retraite, lechampion bruxellois, âgé de 29 ans, est enfin mûr,aujourd’hui, pour prendre le relais au faîte de l’affi-che du sport mondial ! Et pour un contrat à durée in-déterminée…En collectionnant depuis deux ans les succès et, sur-tout, en participant à la prestigieuse Ryder Cup voiciquelques semaines, Nicolas Colsaerts a acquis unenouvelle dimension. Le voilà, de plein droit, parmiles meilleurs joueurs du monde dans un sport uni-versel. Et tout indique que son ascension vers lessommets ne fait que commencer, tant son potentielde progression est énorme.Surdoué du swing, Nico a mis longtemps à entrerdans la peau d’un véritable athlète de haut niveau.Aujourd’hui, après avoir exorcisé de vieux démons, iltouche enfin les dividendes de son immense talent.Bien encadré et bien dans sa peau, il peut vraimentrêver d’un destin exceptionnel avec des victoires enGrand Chelem et – pourquoi pas ? – une place dansle Top 10 mondial. Et plus si affinités…Les exploits de son enfant prodige permettront-ils augolf belge d’enfin sortir du bunker dans lequel il estenfoui depuis tant d’années ? Aux yeux d’une grandepartie du public, le sport de St. Andrews dégage tou-jours un parfum très élitiste, voire carrément snob.Une réputation injustifiée mais qu’il n’est pas évi-dent de gommer d’un coup de drive magique !Ceci dit, il suffit parfois d’une bonne locomotive pourmettre tous sur de nouveaux rails. Jean-Michel Saivequi a, jadis, hissé le tennis de table en prime time àla télévision est là pour le rappeler. Alors Colsaerts,nouvelle icône du sport belge ? Ce n’est pas impossi-ble. D’autant qu’en 2016, le golf fera partie du pro-gramme olympique et que Colsaerts pourrait préten-dre à une médaille.

02/744.44.55Vice-Président du conseil d’administration et du comité permanentPatrice le Hodey • Administrateur délégué et éditeur responsableFrançois le Hodey • Directeur général Denis Pierrard • Ont collaboré àce magazine Hughes Feron, Philippe Lacourt, Miguel Tasso • Impres-sion Sodimco •Direction, administration, rédaction rue des Francs, 79– 1040 Bruxelles • Fax (02) 211.28.70 • Publicité RGP (02)211.29.59 •Crédits Une Photo News

SOMMAIRE

4 Un swingavec NicolasQuand Colsaerts se confie.

6 ParcoursLa carrière de Nicolas Colsaerts en dix étapes.

8 Un tee en familleLes parents Colsaerts.

9 Hors limiteLes coups de cœur de Colsaerts.

10 Loft storyLa galaxie Colsaerts.

12 Prize-moneyNicolas, côté business.

13 Dans son caddieLe sac du champion.

14 Green zoneLe golf pour les nuls.

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ÉDITOMiguel Tasso

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NICOLASCOLSAERTS:

“MAINTE-NANT,JERÊVE

DUMASTERS!”

Auréolé e sa victoireen Ryder Cup,

le golfeur bruxelloisaspire désormais

à relever d’autres défis…

PROPOSRECUEILLIS PARMIGUELTASSO

Tout auréolé de sa saison 2012 excep-tionnelle et de sa victoire en RyderCup avec l’équipe européenne, Nico-las Colsaerts n’a pas vraiment letemps de savourer l’instant présent.Il sait, mieux que quiconque, que

d’autres défis l’attendent. Encore plus intenses.À 29 ans, il est conscient qu’il traverse la périodela plus excitante de sa carrière. Tout lui réussit,ou presque. Il plane, il vole. Et rien ne l’arrête.Alors, il savoure.

Pour l’heure, le joueur belge occupe la 35e

place de la hiérarchie mondiale. Mais, de l’avisunanime, il peut prétendre à un statut bien plusélevé. Voire carrément au trône suprême. Lejoueur n’a pas de limite. Il est face à son destin,encore plus imprévisible que la trajectoire d’unputt sur un green illisible…

Nicolas, jouer la Ryder Cup faisait partie de vosrêves de gosse. Vous venez de la gagner. Quelssont désormais vos objectifs ?“Il y en a tellement ! Il est clair que je rêve de gagnerun tournoi du Grand Chelem. Un Major. Lequel ?Peu importe. Mais j’ai un faible pour le Mastersd’Augusta. Depuis tout gosse, c’est un tournoi que jeregarde chaque année à la télévision avec des étin-celles dans les yeux. L’an prochain, je vais pouvoirenfin participer à l’épreuve. Le parcours est vrai-ment magique. D’une incroyable difficulté mais j’ail’impression de le connaître avant même de l’avoirfoulé ! Et puis, bien sûr, il y a le British Open, un mo-nument de l’histoire du golf. Cette année, j’ai eu lachance de terminer à la septième place au Royal Ly-tham&St. Anne. Je me dis que je peux encore fairemieux…”

Vous faites désormais partie intégrante del’élite sur l’European Tour. La suite logique,c’est de tenter votre chance sur le PGA Touraméricain. Où en êtes-vous ?

“C’est dans les plans ! L’an prochain, je partageraimon temps entre les deux circuits, comme le font laplupart des meilleurs joueurs européens. A priori,les dessins des parcours américains me convien-nent très bien. Ils sont longs et spectaculaires. Toutce que j’aime. Après, on verra. Pour le moment, jen’envisage pas de m’installer full time aux States etd’acheter une maison avec un panier de basket prèsdu garage et un barbecue dans le jardin ! Je suistrop attaché à mes racines européennes et belges.”

En quoi le fait d’avoir participé à la Ryder Cup2012 va-t-il changer votre plan de carrière ?“Difficile à dire. C’est une expérience unique quicrée des liens, qui forme un caractère. À Chicago,j’ai partagé des émotions fabuleuses avec quelques-uns des meilleurs joueurs d’Europe. Les masquessont tombés. Les vraies personnalités sont appa-rues. Forcément, rien ne sera plus pareil. Même si legolf reste, pour l’essentiel, un sport individuel. Unechose est sûre : cette Ryder Cup 2012 m’a donné l’en-vie d’en jouer beaucoup d’autres…”

Vos récents succès ont mis le golf sur le devantde la scène médiatique en Belgique. Malgrétout, la discipline conserve une image élitiste,voire carrément snob, dans notre pays. Qu’enpensez-vous ?“Rien de particulier car c’est complètement faux. Jen’ai pas grand-chose à dire à ceux qui pensent ça.C’est dommage, c’est tout. Ceci dit, j’espère évidem-ment que mes bons résultats vont susciter des voca-tions chez les jeunes et créer un engouement média-tique et populaire. Je n’ai pas vraiment le temps,pour le moment, alors que je suis au cœur de macarrière, de m’investir personnellement dans le dé-veloppement et la vulgarisation du golf en Belgique.Mais il y a beaucoup de travail à accomplir, c’estsûr, notamment dans la construction de nouveauxparcours. J’espère que les instances compétentessauront surfer sur la bonne vague…’

LE DÉCLIC DE BRISBANEFin 2008, alors qu’il ne faisait même plus partie du Top 1000 mondial,Nicolas Colsaerts a eu le courage de remettre les compteurs à zéro.Alors que beaucoup prédisaient sa chute aux enfers, il s’est exilé du-rant plusieurs mois en Australie et s’est entraîné d’arrache-pied, dansun confort spartiate, avec les jeunes espoirs du golf local. Ce fut le dé-but d’un véritable déclic. “Je traversais la pire période de ma carrière.J’étais vraiment mal, dans mon corps et dans ma tête. J’ai eu le couragede me remettre complètement en questions, de partir seul au bout dumonde. De quitter tout ce cirque bruxellois. J’ai bossé qualitativement,sans stress, dans une ambiance fantastique. Je me suis retrouvé dansun pays inconnu, avec des jeunes joueurs locaux qui m’ont obligé à mebattre. Je suis revenu transformé. Depuis, je suis conscient que la vie, engénéral, et le golf, en particulier, se nourrissent de petites victoires. Querien n’est jamais acquis. Et je suis devenu quelqu’un de plus léger, plusprofessionnel, plus serein. En fait, je suis sorti d’une forme de routineennuyeuse dans laquelle je ne me reconnaissais pas. Non seulement jejouais comme un pied mais, en plus, je n’étais plus moi-même. Quelquepart, cet exil m’a métamorphosé. Aujourd’hui, je me sens en paix avecmoi-même. Bien dans ma peau de sportif de haut niveau.”

Sa fiche d’identitéDate de naissance : 14 novembre 1982Lieu de naissance : SchaerbeekTaille : 1,85m Poids : 70 kilosEtat civil : célibataireProfessionnel : depuis

novembre 2000Principales victoires : Open de Chine (2011),Volvo World Match-Play (2012), Ryder Cup (2012)Meilleur résultat en Grand Chelem : 7e du British Open (2012)Classement mondial : 35e

Passions : la musique et, spécialement, la House MusicSon sport de référence : en dehors du golf, le hockey sur gazon (il a longtemps joué au Léo).Ses héros : John McEnroe, Goran Ivanisevic, Valentino Rossi,Roger Federer, Michael Jordan, Severiano Ballesteros, Fred Couples, Bobby George, Eric Cantona, Zinedine Zidane.Ses sponsors : Lacoste, Rolex, Titleist, Footjoy, 3ème Bureau, Knauf, Anahita, Popsy, AMB Broker, 2pm

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FAITES VOS JEUX !En 2016, à Rio de Janeiro, le golf fera son grand re-tour aux Jeux Olympiques. Nicolas Colsaerts es-père évidemment se qualifier pour cet événementphare du calendrier sportif mondial. D’autant qu’ily a des antécédents olympiques dans la famille !Son arrière-grand-père Jean-Jacques Tensen aparticipé, en effet, à plusieurs Jeux. D’origine hol-landaise, il pratiquait notamment le korfball. Et,après la première Guerre, il a largement contribuéà la naissance du basket en Belgique. Commejoueur, comme entraîneur, puis comme chef dedélégation de l’équipe belge aux JO de 1936et 1938. Auparavant, il avait également fait partiede l’équipe nationale de water-polo qui participaaux Jeux de 1920, 1924 et 1928. “Défiler dans lestade olympique derrière le drapeau national, çadoit être complètement magique”, répète Nicolasqui, vu son classement, a toutes les chances de re-présenter la Belgique sur les greens de Rio.

LES RAISONS DU CHANGEMENTAu début de sa carrière professionnelle, Nicolas Colsaerts était déjà considéré comme l’undes joueurs les plus doués de sa génération. Né pour le swing comme Mozart pour la musi-que, il était promis au plus grand destin, à l’instar de Justine Henin ou Kim Clijsters en tennis.Mais la maturation a été lente, très lente. Longtemps, l’enfant prodige du golf belge a vécusur ses acquis. Sur son talent naturel. Et cela n’a pas suffi. Sur un parcours, il recherchait lepanache plutôt que le résultat, comme lors de ce fameux Open de Scandinavie en 2006 où illaissa échapper, par gourmandise, une victoire qui lui tendait les bras. Aujourd’hui, Colsaertsest devenu un sportif ultra-professionnel, encadré par une équipe de spécialistes qui nelaisse rien au hasard. Il est devenu un véritable athlète des greens.“C’est à la fois le fruit du travail et de l’expérience. J’ai 29 ans et plus de dix ans de métier sur lecircuit. D’un strict point de vue golfique, je suis bien plus régulier qu’avant. J’ai appris à mieuxgérer les parcours, à ne pas dramatiser un mauvais coup, à rester dans ma bulle. Aucun cham-pion ne joue comme il le souhaiterait durant les 72 trous d’un tournoi. Il faut donc accepterl’une ou l’autre erreur. Avant, un double bogey avait tendance à me faire perdre le fil d’une par-tie. Là, je parviens à me reconcentrer. En fait, je crois que c’est le cumul de toutes mes histoirespassées qui m’ont rendu plus fort, plus solide, plus performant. Il y a toujours, chez moi, le goûtdu panache. L’envie de réussir des coups improbables. Parce que je le sens bien. Parce que c’estdans ma nature et dans mon jeu. Mais je suis, néanmoins, bien plus sage qu’avant. Bien plusmâture.”

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MOMENTSFORTSDE

SACARRIÈRE

ÉVOCATIONHUGUESFERON

À29 ans, Nicolas Colsaerts écume le cir-

cuit depuis plus de dix ans. L’enfantprodige du golf belge a connu deshauts et des bas. Mais, tel le phénix, ila toujours réussi à renaître de ses cen-dres. À lui désormais de contrôler le

feu qui couve en lui ! Nous retraçons en dix pointsles moments clés de sa carrière… qui ne fait quecommencer dans un sport où l’on atteint générale-ment sa maturité entre 30 et 40 ans.

1. Début à BoitsfortÀ l’âge de 6 ans, Nicolas Colsaerts, Bruxellois pure

souche, tape ses premières balles au Golf de Boits-fort. Il y suit son père, hockeyeur averti du RoyalLéopold Club, qui s’initie, avec son fils unique, lesjoies du swing. Très vite, le talent inné du petit Nico-las impressionne. S’il continue à jouer au hockey, ildonne tout naturellement sa priorité au golf. Dansla cour de la maison familiale, ses parents lui amé-nagent d’ailleurs un filet pour protéger les vitreslors de ses entraînements !

2. Deux Ryder Cup… Juniors

En catégorie de jeunes, déjà coaché par MichelVanmeerbeek, le Coels remporte tous les titres natio-naux, que ce soit sur le Kids Tour, en minimes (1996),cadets (1997-1998) et scolaires (1999). Il évolue du-rant plusieurs années au club brabançon de Rige-née, avant de rejoindre le Royal Waterloo. Scratchdès l’âge de 14 ans, il s’impose également au Natio-nal Foursome (avec Jérôme Theunis) en 1998, puisau National Match-Play et au National Strokeplay(2000). À l’échelon international, il est sélectionné àdeux reprises en Ryder Cup Junior : en 1997 à Valder-rama et en 1999 à Boston, année où il termine 6e duchampionnat d’Europe amateur et 5e de l’OrangeBowl à Miami, l’officieux championnat du mondeen -18 ans.

3. Circuit européen à 18 ansColsaerts, qui affiche un handicap de +5, débute

sa carrière professionnelle dès le 14 novembre 2000,le jour de ses 18 ans. Il devient le plus jeune joueur àgagner sa carte sur l’European Tour. On le comparedéjà à Justine Henin et Kim Clijsters (notre photolors d’une conférence de presse commune). Mais si,comme amateur, il a déjà signé quelques beaux ré-sultats lors de tournois pros, notamment le Belga-com Open au Zoute et le Dexia-Bil LuxembourgOpen à Kikuoka (où il fut battu en play-off par le Sué-dois Henrik Stenson), ses débuts sur le Tour sontloin d’être probants. Livré quasiment à lui-même, leketje ne passe le cut qu’à huit reprises en 25 tournois(aucun Top 10), perdant irrémédiablement sa carte.

4. Challenge relevé en 2002“Colsaerts ? This guy is good !” (“Colsaerts ? Ce gars

est bon !”), s’exclame Tiger Woods himself, enmai 2001, lors de l’Open d’Europe à Hambourg. Len°1 mondial de l’époque cherche même à savoir quiest ce joueur qui se trouve juste à côté de lui au prac-tice et qui frappe des drives à plus de 300 mètresavec une aisance et une pureté naturelles. Le jeuneUcclois, qui n’a rien perdu de son talent malgré son

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manque de résultats, reprend ses marques sur le Challenge Tour (D2européenne) en 2002, où il réussit 6 Top 10, dont un dernier lors de lafinale à Bordeaux, retrouvant dès lors sa place sur l’European Tour.

5. Première victoire pro en 2003Colsaerts, désormais âgé de 20 ans, repart de l’avant en 2003. Il con-

serve sa carte sur l’European Tour grâce notamment à une 5e place audernier Trophée Lancôme à Saint-Nom-La Bretèche, en tenant la dra-gée haute à Retief Goosen (notre photo) lors de la partie de tête du di-manche. Il remporte aussi son premier succès pro à l’Omnium de Bel-gique à Houthalen. Mais il reste toujours aussi irrégulier. Après avoirperdu sa carte en 2004, il retrouve le bon rythme au début de la sai-son 2005 (7 cuts sur 8 et succès sur l’Alsptour à Bordeaux). Avant degoûter de nouveau, en août à Gleneagles, aux joies d’une partie de têtele dernier jour avec à la clé une deuxième place dans le tournoi.

6. Descente aux enfersRattrapé par ses vieux démons, Nicolas traverse une grave période

de crise et de souffrance intérieure. Sa vie extra-sportive est incompa-tible avec la carrière d’un pro de haut niveau. Il le paye cash. Enaoût 2006, son quadruple bogey commis sur le trou n°13 du Mastersde Scandinavie, alors qu’il est encore en position de gagner, lui faittrès mal. Fin 2007, il se retrouve en pleine galère, sans Mentalement,mais aussi sportivement. Faute de pouvoir défier les meilleurs sur lesgrands tournois, il promène son ennui dans les boîtes de nuit plutôtqu’au practice.

7. La métamorphose en AustralieMais, tel le phénix, l’artiste renaît de ses cendres. Le déclic se pro-

duit fin 2008 lorsqu’il part trois mois se ressourcer en Australie, dansl’Académie Agame dirigée par Ken Berndt, l’un des meilleurs coachsdu pays, spécialiste dans le petit jeu. Colsaerts repart à zéro et bossecomme un débutant ! Il revient métamorphosé. Dans la foulée, deuxsuccès sur le Challenge Tour 2009 (Finlande et Pays-Bas), lui permet-tent de revenir sur l’European Tour. Plus mûr mentalement, il en-chaîne les prestations de haut niveau, avec cinq Top 10 en 2010 et une67e à la Race to Dubaï (classement général européen).

8. La Chine en rampe de lancementDésormais bien dans sa tête et dans son jeu, Colsaerts reprend son

ascension vers les sommets de la hiérarchie européenne. Avec à nou-veau cinq Top 10 à son actif en 2011, dont son premier succès sur le cir-cuit européen à l’Open de… Chine. Ce titre, conquis de maîtresse ma-nière (-24) à Chengdu, lui ouvre les portes de nombreux tournois.Dont le Volvo World Match Play Championship à Finca Cortesin (Espa-gne), où il atteint les demi-finales (battu au 19e trou par Ian Poulter,futur vainqueur) après avoir vaincu des joueurs du Top tels Goosen,McIlroy ou McDowell. Sa saison est cependant gâchée en partie par unaccident de… scooter, l’empêchant de disputer notamment les deuxderniers Majors.

9. Champion du monde à Finca Cortesin !Après deux semaines de préparation au club d’Anahita (île Mau-

rice), le n°1 belge est d’attaque d’entrée en 2012 et claque un 64 au 1er

tour du Volvo Golf Champions, à Fancourt (Afrique du sud). S’il loupede peu la victoire, sa saison s’annonce sous les meilleurs auspices. Pre-mier objectif : atteindre le Top 50 mondial. Ce sera le cas en mai grâceà son succès au Volvo World Match Play. Après avoir battu en play-offle Sud-Africain Schwartzel, il éliminera des joueurs du Top mondialtels Justin Rose, Brandt Snedeker, Paul Lawrie et Graeme McDowell.Colsaerts a désormais accès à tous les Majors. Il joue notamment lespremiers rôles à l’US Open, où il occupe le leadership avant de plierlors du dernier tour lors d’une partie partagée avec le vainqueurWebb Simpson. Il termine, surtout, 7e du British Open, grâce à une su-perbe dernière carte de 65 au Royal Lytham.

10. Vainqueur de la Ryder Cup avec l’EuropeSes performances en 2012 (9 Top 10, dont un aux Etats-Unis) con-

vainquent José-Maria Olazabal, capitaine de l’équipe européenne deRyder Cup, de lui offrir une des deux wild cards. En pleine préparationpour ce rendez-vous, Colsaerts réussit deux Top 10 supplémentaires(Pays-Bas et Italie) avant de se présenter au Medinah Country Club, àChicago. Sélectionné pour un premier Fourball aux côtés de Lee Wes-twood, il réalise une prestation exceptionnelle face à la paire TigerWoods/Steve Stricker. Huit birdies et un eagle, de quoi éteindre le feude cette redoutable paire américaine… qui ne s’en remettra pas lesjours suivants ! Même s’il est battu ensuite lors de ses autres trois par-ties (avec Garcia en foursome, avec Lawrie en fourball, puis face à Dus-tin Johnson en single), il a apporté un point qui s’avérera prépondé-rant au décompte finale pour la victoire (13,5-14,5) de l’Europe.

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UNENFANTPRODIGE

POURDES

PARENTSENOR

Comme tant de parents de champions,Patrick et Nicolas Colsaerts

ont consenti de nombreux sacrificespour permettre

à leur “enfant prodige”de réussir au plus haut niveau.Tout ne fut pas toujours facile,

au contraire.Mais, à l’arrivée,

leurs efforts ont été récompensés

RENCONTREMIGUELTASSO

C’est papa Colsaerts qui a transmisle virus du swing à Nicolas. “Aprèsavoir longtemps joué au hockey, j’aidécidé, vers la quarantaine, de memettre au golf avec quelques co-pains. C’était une suite logique. J’ai

pris mes premières leçons au club de Boitsfort, surl’hippodrome. Et Nicolas, qui avait six ans, m’accom-pagnait et tapait des balles au practice avec le petitfer 7 que je lui avais fabriqué ! En fait, il était attirépar tous les sports de balles. Haut comme trois pom-mes, il jouait au squash avec des balles en mousse.Il a pratiqué aussi très tôt le tennis et le hockey. Iladorait ça ! Mais c’est au golf qu’il était le plus doué.Il était insatiable. Dans le petit jardin de la maisonfamiliale, rue du Marteau, en plein cœur de Bruxel-les, nous avions même installé un grand filet pourlui permettre de s’entraîner sans casser les fenêtres !Il terminait ses séances de drives avec la tombée dela nuit. Et il enchaînait par des exercices de puttingdans sa chambre. J’ai encore dans l’oreille le bruit dela balle sur les plinthes de la porte !”

L’école, ce n’était pas trop son truc ! “Il a faitses primaires à l’Athénée Adolphe Max. En secon-daire, il est passé à l’Athénée Royal Auderghem.Mais, à l’époque déjà, le golf prenait beaucoup deson temps. Il y avait les entraînements fédéraux, lescompétitions minimes ou cadets en Belgique et àl’étranger. Finalement, nous avons opté pour le jurycentral via la Brussels School deRudy Bogaerts où l’accentétait mis, notamment, surla culture générale et leslangues. C’était une ex-cellente formule.Mais, dans sa tête, legolf était déjà priori-taire”, se souvient samaman Danielle.

Une telle passionn’était pas évidente àgérer. “J’ai une anec-dote révélatrice à

ce sujet. Une après-midi, après sa séance d’entraîne-ment, il voulait continuer à taper des balles au prac-tice. Je lui ai dit qu’il était temps de rentrer pourfaire ses devoirs mais il ne voulait rien entendre. Etle ton est monté ! De retour à la maison, il a grognéet n’a pas voulu manger. Il est parti dans sa cham-bre et a écrit une lettre à son père qui était à l’étran-ger pour son boulot. Dans cette missive, que nousavons précieusement conservée, il expliquait quemaman n’avait “rien compris” et qu’il voulait fairedu golf “toute sa vie”. D’ailleurs, à l’école, lors descours de dessin, c’était toujours des parcours de golf,avec des bunkers et des greens, qu’il rendait auxprofesseurs !”

Dans l’absolu, le petit Nicolas était plutôt facileà vivre. “C’était un enfant unique mais il était trèssociable. C’est sans doute lié, aussi, au fait qu’il pra-tiquait de nombreux sports, dont le hockey. Il y avaittoujours des copains à la maison. Même lorsqu’il estdevenu ado, il respectait les règles. Si on lui donnaitl’autorisation de minuit, il n’essayait pas de dépas-ser les limites. Il a tou-jours été raisonna-ble. C’étaitd’ailleurs indis-pensable poursa carrière degolfeur…”

Sa crised’ado, il la faitun peu plustard. Passé pro-

fessionnel dèsses 18 ans, il a eu

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Nicolas Colsaerts est un passionné de musique. Un vrai ! Depuis tou-jours. Il lui est souvent arriver de s’entraîner avec ses écouteurs dans lesoreilles et il rappelle volontiers que son iPod est son plus fidèle parte-naire de voyage. Interview décalée.

Quelle est votre musique préférée ?“J’écoute une majorité de musique électronique, genre Deep House,même si j’ai été élevé au rock des années 70.”

Quel est votre groupe favori ?Les Guns N’Roses et ça depuis toujours !

Quel est le premier concert auquel vous avez assisté ?“Je voulais aller voir les Guns quand ils sont passés à Werchter en 92 maisje n’ai pas pu de mes parents. Je les comprends : j’avais à peine 10 ans !”

Et le dernier ?“Un DJ set de Carl Craig, voici trois ans dans une boîte à Mons.Précédé d’une ouverture par Spirit Catcher, un duo belge d’ailleurs.”

Quel est votre plus beau souvenir de concert ?“Avoir vu Radiohead à Sheperd’s Bush,l’une des salles mythiques londoniennes.”

Quels sont vos chanteurs français favoris ?“La musique française est quasi absente de mon Ipod.Mais je connais néanmoins mes classiques !”

Côté foot, quels sont vos clubs favoris ?”Le Sporting d’Anderlecht en Belgique et la Juventus à l’étranger.”

Qu’appréciez-vous au Zoute à part d’y jouer au golf ?“La qualité de son air, la cuisine du Club-House,son bourgmestre Léopold Lippens, mes amis qui y habitent…”

Un endroit pour dîner en amoureux ?“L’Alberta à Zeebrugge”.

Un endroit pour partir en vacances ?“L’Espagne. Pour moi, c’est le pays qui symbolise les vacances.”

Un endroit pour se ressourcer ?“La Villa d’Este au Lac de Côme.”

Si vous pouviez dîner en compagnie d’un champion, toutes disciplines confondues, lequel (ou laquelle) choisiriez-vous ?“Étant bruxellois, difficile de ne pas vouloir partagerun moment avec Eddy Merckx.”

Votre sportif favori ?“John McEnroe, sans hésitation. Tellement rock !”

Votre pays favori ?“L’Australie”.

Revenons au golf. Le plus beau coup de votre carrière ?“Lors du Scandinavian Open en 2007. C’était le dernier jour. Je luttaispour la victoire. Sur le trou n°12, en deuxième coup, j’ai joué un bois 3près de la racine d’un arbre. La balle a eu la trajectoire idéale, au des-sus des arbres. C’était complètement fou. Insensé. Même le commen-tateur télé n’en croyait pas ses yeux ! Aujourd’hui, je ne tenterais ja-mais ce genre de coup.”

Le club favori dans votre sac ?“Le driver, bien sûr.Mais j’apprécie de plus en plus mon gap wedge…”

Votre joueur favori ?“Pas évident. Mais j’ai toujours eu un faiblepour le talent et le style de Fred Couples.”

Quel est le joueur de l’European Tour le plus sympa ?“Marcel Siem, mon seul ami allemand !”

Et le moins sympa ?“Marcel Siem, après une mauvaise journée !”

du mal à trouver ses marques. “Son entente avec le management del’époque (NdlR : le puissant groupe IMG de Mark McCormack) n’étaitpas idéale. On décidait pour lui de façon impersonnelle alors que Nicolasest un garçon assez complexe qui a besoin d’une écoute particulière, quin’aime pas l’autorité. Le courant n’est jamais bien passé au point que lecontrat a été résilié en 2004 en accord avec les deux parties. Ensuite, il asubi quelques mauvaises influences et a traversé une grave crise au ni-veau de son jeu et de ses résultats. Il était déboussolé. À 25 ans, en 2008, ilest quasiment tombé en dépression. Il restait cloîtré chez lui, ne répondaitplus au téléphone, oubliait ses rendez-vous, ne se rasait plus. Il disait quepersonne ne comprenait son mode de fonctionnement. Il avait maigri. Ilétait en souffrance intérieure…”

C’est à ce moment que certaines mauvaises langues le voyaientquitter les greens pour devenir DJ à Ibiza ! Mais sa passion pour legolf était la plus forte. Même lorsqu’il est retombé au-delà de la mil-lième place mondiale, au fond de lui, il y croyait. “Il me lançait souventun : “T’inquiètes” qui me rassurait”, ajoute le papa. “En attendant, c’estvrai, la situation était délicate sur tous les plans, y compris financier. Nico-las nous avait gentiment, avec son cœur en or, offert une maison avec sespremiers prize money. Mais il avait fait un crédit et n’avait forcément plusles moyens de le rembourser. On a vidé nos livrets pour honorer les dettes.Mais, un moment, c’était juste. On ne savait plus s’offrir un restau. J’hési-tais à aller chez le coiffeur. On s’est demandé s’il n’allait pas falloir vendrela maison…” rappelle la maman.

Heureusement, au bord du gouffre, Ni-colas a su retrouver le droit chemin et

exorciser ses vieux démons. Fin2008, il s’est exilé durant plusieurs

mois au fin fond de l’Australie,pour se ressourcer et remettre lescompteurs à zéro. Le voyage de ladernière chance. Et il est revenumétamorphosé de cette mise au

vert au bout du monde. Sérieux,professionnel, bien dans sa tête.

Adulte. On connaît la suite…

Nicolas entourépar sa maman

et son papa,à son retour

de la Ryder Cup.(BELGA)

“TOUT POUR LA MUSIQUE !”

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LAGALAXIE“COLSAERTS”

Ils sont aux côtés du Bruxellois,depuis longtemps ou depuis peu,

et ont fait le championqu’il est devenu…

TEXTEHUGUESFERON

Nicolas Colsaerts est désormaisentouré d’une solide équipedestinée à l’aider à gravir lesderniers échelons devant lemener au faîte de la hiérar-chie mondiale. Contrairement

à la plupart des autres joueurs, le Coels a sur-tout privilégié, dans ses choix, les liens d’ami-tié et un certain art de vivre le golf, tout en fai-sant appel ensuite à des spécialistes afin d’amé-liorer des points spécifiques de son jeu. Lesrésultats sont là pour démontrer que structureatypique dans un sport ultra-professionnel ré-pond aux attentes, Colsaerts est passé de la1000e à la 35e place mondiale en quatre ans !Voici la Colsaerts family !

Brian NilssonCaddy 42 ansCet Australien, ancien golfeur pro, connaît sonmétier sur les bouts des ongles. Derrière ses lu-nettes de soleil, ce solide gaillard aux longs che-veux blonds écume les circuits de golf profes-sionnel depuis plus de dix ans, et a déjà parti-cipé à une dizaine de British Open et autantd’US PGA. Originaire de Gympie (sud de l’Austra-lie), il a accumulé de nombreuses expériencesaux côtés de grands joueurs, tels les AustraliensPeter O’Malley, Adam Scott (quasiment à ses dé-buts !) et John Senden, ou encore à quelques re-prises l’Allemand Marcel Siem. Sa carrière decaddie devenait cependant assez incertaineavant sa rencontre avec Colsaerts en 2008. Ga-gnant environ 1.000 euros par semaine, aveclesquels il doit payer ses vols en avion (le joueurintervenant seulement pour les longs cour-riers), son hôtel et ses frais de bouche, le caddiecompte surtout sur les performances de sonpro ! Il touche en effet 5 % du prize-money dujoueur quand celui-ci passe le cut, 7,5 % quand ilréalise un Top 10 et… 10 % lorsqu’il gagne !Autant dire que Brian apprécie à sa juste valeurles performances de Nicolas ces deux dernièresannées. Marié à une Thaïlandaise, il est désor-mais domicilié du côté de Hua Hin. Voici quel-ques mois, il a remboursé la dernière traite desa jolie petite maison, à proximité de la plage,où il a déjà invité Nicolas, sa famille et son team.

Michel VanmeerbeekCoach 52 ansBruxellois à l’accent pur jus, Mich entraîne Col-saerts depuis 1991. “Il avait 9 ans, mais on voyaitdéjà qu’il avait quelque chose de plus que lesautres” se souvient ce teaching-pro, qui ensei-gne encore au club brabançon de La Bawetteaprès avoir prodigué ses conseils dans de nom-breux clubs belges et avoir été coach national.“J’ai évolué avec Nicolas, en lisant beaucoup de li-vres écrits par les plus grands coaches américains.J’ai essayé d’en extraire à chaque fois ce qui était

Richard Vanmeerbeek. (D. R.)Nicolas Colsaerts a beaucoup de soutien. (DR)

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Michel Vanmeerbeek. (D.R.)

Vincent Boremans. (ALEXIS HAULOT)

Brian Nilsson. (AFP)

Jérôme Theunis . (CHRISTOPHE BORTELS)

utile pour son swing, difficilement comparable à ce-lui des autres joueurs du circuit. Il se base sur unesouplesse d’épaule hors du commun, et une vi-

tesse de bras phénoménale”. Michel Van-meerbeek, le teint désormais hâlé sur sa

carapace de body-builder, reste cepen-dant modeste au niveau de la réus-site de l’enfant prodige. S’il l’a ac-

compagné durant les deux dernièresdécennies, il se voit désormais plus

comme un régisseur dont le rôle est de permet-tre à Colsaerts de rester sur la bonne voie. “Faireappel désormais à des coaches spécialisés commeDave Stockton (putting), Mark Roe (petit jeu) ouBob Rotella (coach mental) est quelque chose quis’est fait naturellement. À moi d’aider désormais Ni-colas à mettre tout cela en pratique, en trouvant lebon moment et la manière de le dire”. Et ce avec sontraditionnel franc-parler qui fait mouche !

Vincent BorremansManager 50 ansAprès avoir multiplié les casquettes au sein du pe-tit monde golfique belge (secrétaire de la Fédé,directeur de tournoi, journaliste, organisateurd’événements…), Vincent Borremans a repris enmain le management de Nicolas Colsaerts en2004, au moment où celui-ci s’est séparé d’IMG.Objectif : l’aider à remonter la pente, en n’ayantqu’une seule priorité : jouer au golf ! Dans ce ca-dre, ce Brabançon, domicilié à Waterloo et pèrede deux grands enfants, gère tout l’aspect extra-sportif de l’athlète. Agenda, programme, réserva-tion des hôtels et vols en avion, contacts avecl’European Tour, la presse et les sponsors, etc.Bref, un management de terrain, aux côtés de Ni-colas dont il est l’un des principaux confidents.“C’est ce qu’il lui fallait. Il avait besoin d’une relationtout à fait transparente et basée sur la confiance, cequi n’est pas la qualité première des grandes cellulesde management, un business qui manque d’aspecthumain” nous commente le Borre. S’il n’a pas si-gné de contrat avec Colsaerts, il profite désor-mais des bénéfices dégagés par la société via unerétribution mensuelle et un intéressement auxrésultats. Combien ? Peu importe. Car, comme ledit Colsaerts lui-même, “Je sais faire plaisir auxpersonnes qui le méritent…”

Richard VanmeerbeekPréparateur physique 25 ansFils de Michel Vanmeerbeek, Richard est le der-nier venu dans le clan Colsaerts. Son rôle n’est ce-pendant pas négligeable dans la réussite ac-tuelle du n°1 belge. “Nicolas avait besoin d’une pré-paration physique spécifique. Il n’avait jamaisvéritablement travaillé à ce niveau depuis le débutde sa carrière ! En début de saison, il a bien digérétous les exercices réalisés, basés sur le Crossfit”,nous commentait il y a quelques mois ce di-plômé en gestion (Louvain School Management),qui, à titre personnel, est l’un des meilleurs spé-cialistes européens de la discipline. “Si cela nesert à rien d’être hyper-musclé pour pratiquer le golf,y compris à haut niveau, il est possible d’adapter lesprincipes du Crossfit au golf. L’objectif est en effetd’améliorer les mouvements fonctionnels, à trèshaute intensité. Outre de réaliser un travail de cardio,mon objectif était de renforcer sa ceinture abdomi-nale, via un travail de gainage, ainsi que de musclerses jambes, afin d’avoir un meilleur contrôle de soncorps. Ce travail physique préalable permet de gas-piller moins d’énergie sur le terrain, et d’être dès lorsplus frais tant techniquement que mentalement…”

Alors qu’il travaille déjà pour les para-com-mandos, Richard va ouvrir prochainement sasalle de Crossfit à Bruxelles, tout en continuant àentretenir régulièrement le physique Colsaerts.Une technique qui commence à en intéresserplus d’un sur le circuit.

Blaise ErpicumPhysiothérapeute 52 ansLors du single de la Ryder Cup de Colsaerts face àDustin Johnson, nous nous sommes retrouvés parhasard à côté de Blaise Erpicum, au trou n°11, oùNicolas était mal barré dans un bunker, alors qu’ilvenait d’encaisser un trois putts sur le trou précé-dent. De façon quasi mystique, il nous a lancé un“Envoyons-lui des ondes positives, il en a besoin” quiprêtait à sourire. Mais qui correspond parfaite-ment à la philosophie de travail de ce licencié enéducation physique et en kinésithérapie. Spécia-lisé en ostéopathie, ce père de deux filles a en effetdéveloppé son art autour du concept de la tensé-grité. “Le corps humain est une structure suspendue,qui se stabilise via un équilibrage des forces de ten-sion et de compression. Mon objectif est dès lors de di-minuer ces tensions et ces compressions, afin que lesportif se sente en symbiose avec l’environnement quil’entoure et puisse développer son jeu, tout en flui-dité”. Ce qui fonctionne généralement parfaite-ment chez Nicolas. Une semaine après sa pre-mière séance chez Blaise Erpicum, en 2009, ilremportait son premier tournoi sur le ChallengeTour en Finlande. Depuis lors, cette techniqued’apaisement des tensions du corps a été réguliè-rement remise en place. Si Colsaerts apparaît sou-vent étrangement calme, en toutes circonstances,c’est probablement dû à la mise en pratique de ceconcept… et non à la cigarette, un narcotiquedont il devrait essayer de se passer dans les pro-chains mois.

Jérôme TheunisCoach­adjoint 32 ansAmi d’enfance de Nicolas, Jérôme a déjà partagéde nombreux grands moments avec son pote(parrain d’une de ses deux filles), que ce soit en va-cances, lors de soirées ou… sur un parcours degolf, où ils ont été notamment sacrés championsde Belgique en foursomes en 1998. Licencié enpsychologie à l’issue de ses cinq ans de sport-étu-des réalisées aux Etats-Unis, ce Bruxellois a tentéégalement sa chance sur le circuit pro, avant d’ar-rêter les frais après cinq ans, faute de résultatsprobants. S’il a encore eu la possibilité de disputerla Coupe du monde aux côtés de Colsaerts l’andernier en Chine, cette expérience ne sera sansdoute plus renouvellée, la paire belge terminantbonne dernière, derrière le Guatemala ! Jérômeest désormais teaching-pro de golf (notammentau Royal Waterloo), tout en étant la doublure deMichel Vanmeerbeek lors de différents tournoisde Colsaerts, en cas d’indisponibilité du T1. Objec-tif : transmettre le message, et le bon, tout en col-lectant les infos auprès d’un Coels qu’il connaîtsur le bout des doigts…

Bob RotellaCoach mental américain 70 ansDave StocktonCoach américainspécialisé dans le putting 61 ansMark RoeCoach anglaisspécialisé dans le petit jeu 49 ansCes trois personnes, réputées internationalementdans le monde du golf, ne font pas partie à propre-ment parler de la galaxie Colsaerts, mais en sont ce-pendant des satellites indispensables. Ces derniersmois, ils ont en effet permis au Belgian Bomber de serenforcer dans des secteurs du jeu où il avait (et a)encore une grande marge de progression. Ces dif-férentes consultations ont un certain coût, sinonun coût certain, vu que cela s’élève approximative-ment à 1.000 € de l’heure concernant les coachesaméricains. Mais le return semble evidemment ga-ranti, si l’on regarde les résultats du 35e mondial,qui a gagné plus de 50 places à ce niveau en moinsd’un an…

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MAPETITEENTREPRISE…

GOLFIQUENicolas Colsaerts

gagne très bien sa viesur les greens.

Mais il est encore loinde jongler avec les millions

comme nombre d’autres starsdu PGA Tour

TEXTEPHILIPPELACOURT

Le golf, un sport qui rapporte gros !Exact. Mais à la condition de swin-guer au plus haut dans les classe-ments mondiaux. C’est,aujourd’hui, devenu le quotidiende Nicolas Colsaerts. Donc, aussi, a

priori, la preuve que notre compatriote s’ins-crit dans la catégorie des sportifs qui jonglentavec les millions.

Faux ! Certes, Colsaerts n’est pas à plaindre.Loin de là, même. Mais il pourrait palper bienplus de dollars qu’il ne le fait pour l’instant s’ilacceptait de vendre son image au premiersponsor fortuné venu. Il s’en interdit. En par-faite communion avec sa garde rapprochéequi, à l’instar de Vincent Borremans, son ma-nager, avance sur le tapis de la gloire avec uneprudence calculée. “On ne va pas se ruer, pré-cise ce dernier. On a déjà, et je ne le cache pas,refusé des propositions alléchantes car on ne pen-sait pas s’identifier aux produits proposés…”

Un choix courageux. Mais qui s’inscrit pour-tant pleinement dans la philosophie de ce quel’on pourrait définir comme la “petite entre-prise golfique” de Nicolas Colsaerts. Celle-ci, eneffet, est en pleine phase de construction. Ellese refuse, donc, par sagesse, à céder sans réflé-chir aux appels des sirènes financières sousprétexte qu’il faut battre le fer tant qu’il estchaud. “De toute manière, là où c’est nous qui de-vions mener des opérations séduction pour char-mer des annonceurs potentiels, aujourd’hui cesont les sponsors qui n’hésitent plus à nous cour-tiser, témoigne Vincent Borremans. Mais nousne disons oui qui si, stratégiquement, l’offre estintéressante…”

Pourquoi, en effet, se presser. Aprèstout Nicolas Colsaerts a, au moins,

encore dix belles années devantlui. Et, aujourd’hui, ses gains,déjà, n’ont rien de négligeable.Ainsi, en 2011, il a empoché1,3 million d’euros en guise deprize money. Un total qui,pour l’exercice 2012, se chiffre

déjà à plus 1,5 million d’euros.Pas mal ! Mais, attention, si ceschiffres peuvent faire rêver, il ne

faut pas imaginer,qu’ils représen-

tent un mon-tant net qui

vient se poser sur le compte en banque duchampion belge. “Le prize money, en effet, n’estqu’un montant brut. Dans la plupart des pays, ilexiste une taxation immédiate qui fluctue entre25 et 40 % du prix, et qui est donc prélevée à labase, tient à préciser Vincent Borremans.”

Au final, il lui reste25 % de son brut !

Après cette retenue fiscale, vient ensuite segreffer la commission que le joueur cède àson caddy. En la matière, la règle veut que cedernier touche – cela dépend du classement fi-nal de Nicolas dans le tournoi – entre 5 à 10 %du montant brut remporté. Faites un rapidecalcul : au mieux, cela ne laisse déjà plus à Col-saerts que 50 % de la mise de départ ! Un totalduquel il faut encore défalquer tous les fraisdirects liés aux différents déplacements :billets d’avion, notes d’hôtels et de restau-rants, surtout lorsque les compétitions se dé-roulent ailleurs qu’en Europe. “Au final, onpeut donc dire qu’il ne lui reste, en net, que 25 %du prize money annoncé, précise Vincent Borre-mans. Un chiffre sur lequel il n’est plus taxé enBelgique car il ne travaille pas dans ce paysmême s’il y est domicilié. C’est le fruit d’une con-vention passée entre les États pour gérer les situa-tions particulières des sportifs professionnels etdes artistes. On évite ainsi la double imposi-tion…”

Fidèle à ses sponsorsSi, bien sûr, l’essentiel des revenus de Col-

saerts provient de ses prestations sur les fai-rways, son compte en banque est, aussi, ali-menté par les revenus des contrats signés avecdes sponsors. À ce jour, ils sont une dizaine(Knauf, AMB Broker, Popsy, 3e Bureau, 2PM,Anahita Mauritius, Rolex, Lacoste, Titleist…),tous comblés par une collaboration tisséepour l’essentiel sur le fil de la fidélité. Certes,Colsaerts y trouve son compte, puisque lessommes distribuées par ces différents spon-sors lui valent, avec les bonus liés à ses résul-tats sur le circuit, largement plus de 250.000euros. “C’est formidable et, bien sûr, ce n’estqu’un début, ajoute Vincent Borremans. Mais ilfaut réaliser que de telles sommes laissent encoreNicolas à des années lumières, en matière degains, de ce que perçoivent un Woods, un Mickel-son, voire un McIlroy.”

Il est vrai que Colsaerts, à ce jour, a toujoursrefusé de s’associer avec un seul équipemen-tier. La firme Nike, par exemple, pas du toutinsensible à l’impact que son jeu spectacu-laire peut avoir sur le public américain, aime-rait bien lui faire signer un contrat exclusif.“On dit non. Nicolas, en matière de clubs, aimese diversifier, donc on se contente d’accordspartiels avec les équipementiers concernés.C’est sans doute moins rentable, mais celafait partie de notre approche…”

Plus riche encore, Colsaerts le serait aussis’il répondait par la positive aux nombreuses

demandes de clinics ou d’exhibitions. Il fauten effet savoir qu’on lui propose, désormais,75.000 euros pour être présent le week-enddans un club. Jusqu’à présent il a toujours po-liment décliné ces invitations. “Tout au plus, ona dit oui pour des tournois qui ont lieu en fin desaison. Sinon, c’est le calendrier sportif de Nicolasqui reste la priorité et qui décide de ses choix…”

Notons que Colsaerts sera présent en find’année en Afrique du Sud, pour le tournoiNet Bank où il est qualifié. Ils ne seront quedouze joueurs présents, et celui qui se classeradernier a la garantie de recevoir… 250.000euros !

Nicolas Colsaerts en compagniede son manager Vincent Borremans.(ALEXIS HAULOT)

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Mais que se cache-t-il dans le sac de Nicolas Colsaerts queporte son fidèle caddie Brian Nilsson ? Pour rappel, le rè-glement autorise un maximum de 14 clubs. “Pour ma part,j’emporte généralement avec moi un driver, un bois 3, une sériecomplète de fers (2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9), trois Wedges (un Pitch etdeux Sands) et, bien sûr, un putter”, explique le joueur belge.

La plupart des grands champions internationaux sont contractuellementparrainés par une seule marque de matériel. Jusqu’ici, Nico a toujours résisté àcette tentation et préfère garder la liberté d’avoir, dans son sac, des clubs demarques différentes, qu’il “sent bien”. Et tant pis si ce caprice le prive, pourl’heure, d’un gros revenu de sponsoring. Il considère que ses performancessportives seront meilleures s’il peut choisir ses fers et ses bois selon son hu-meur ou ses envies.

Voici les clubs qu’il utilise lors des tournois. On remarque la grosse présencede la marque Callaway.

• Driver : Callaway Razor Head 9,5° –Shaft Fujikura Motore Speeder VC 8.1 – X Flex• Bois 3 : Titleist 910 FD 15° –Fujikura Rombax 8X07 - X Flex

• Fer 2 : Mizuno Fli-Hi• Fers (de 3 à Wedge) : CallawayPrototype – Dynamic Gold X100• Wedges :

Smokey Design Spin Milled 54° et 60°• Putter : Odyssey Black Serie 1 Tungsten

Au niveau de ses balles, il utilise des Tit-leist Pro V1X. Son caddie en emporte environ

une dizaine lors de chaque parcours. On estimequ’un un pro change, en effet, sa balle tous lestrois trous lors de chaque tournoi.

Nicolas emmène trois gants dans ses bagages !Il s’agit de Footjoy Stasof. “Mais, en général, jegarde le même durant toute la partie, sauf lorsqu’ilpleut…”

Ses chaussures sont également de la mar-que Footjoy (Icon ou FJ Sport). Il utilise

plusieurs paires par semaine decompétition en fonction des

couleurs de ses habits. Har-monie et élégance sont, on

le sait, des marques de fa-brique du championbelge !Pour le reste, le sac s’appa-rente parfois à un rayon

alimentaire de super-marché. “Généralement,j’alterne bananes et barresénergétiques, et ce dès lepremier trou. Je détesteavoir faim sur un parcoursmais je fais attention àmanger léger pour quela digestion ne soit pasun problème. Toutcela est étudié. Et jebois beaucoup d’eau.Au minimum un litreet demi par parcoursmais parfois beau-

coup plus sous cer-tains climats exoti-ques…”

Dans les poches deson sac, on découvre

également un para-pluie, une combinaison

de pluie, une crème so-laire (pour éviter les brû-

lures), un spray anti-mous-tiques lors de certains tour-

nois et des moufles lorsque lefroid est de la partie.Des gris-gris ? Pas vraiment.

Mais traditionnellement, Nicolas atrois tees en poche…Quant au sac proprement dit, il est

sponsorisé par l’un de ses sponsors : leResort Anahita, à l’Ile Maurice, où il va tra-

ditionnellement s’entraîner durant l’hiver.

CEQUISE

CACHEDANSSONSAC

Le sac de golf d’un propèse une quinzaine de kilos.

On y retrouve, bien sûr,des clubs mais aussi

d’autres trésors.Nicolas Colsaerts a ouvert,

nous, son plus précieux bagage

TEXTEMIGUELTASSO

(DR

)

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DOYOUSPEAKGOLF?Mais quelle langue si bizarre

parlent donc les golfeurs ?A l’attention des néophytes

– mais aussi des pratiquants quiauraient un trou de mémoire –

voici un petit dictionnairedes termes very british

traditionnellement utilisés sur leparcours et, surtout, au clubouse

TEXTE MIGUELTASSO

ADRESSE Position du golfeur prêt à jouer sa balle.AIR SHOT COUP DANS L’AIR Le pilier du bêtisier dugolfeur ! C’est un coup frappé au-dessus ou à côtéde la balle. Un passage obligé…ALBATROS Trou réalisé en trois coups au-dessousdu par. Exemple : 2 sur un par 5. Même pour TigerWoods, il faut l’aide d’une solide dose de chancepour réussir cet exploit !BIRDIE PETIT OISEAU Trou réalisé en un coupau-dessous du par.BOGEY Trou réalisé en un coup au-dessus du par.On parle, par extension, de double bogey ou detriple bogey.BUNKER FORTIFICATION Obstacle rempli de sablegénéralement situé à proximité des greens ou surle parcours. On en sort en utilisant généralementun sand wedge.CADDIE (OU CADDY) L’accompagnateur d’un joueursur un parcours. Un bon caddy ne se satisfait pasde porter le sac mais il joue un rôle de véritableconseiller dans le choix des clubs et de la tacti-que. C’est le véritable partenaire du joueur.DIVOT Motte de gazon levée par le joueur aprèsqu’il a frappé la balle, lorsque le club pénètredans le sol. L’étiquette veut que le divot soitaussitôt replacé afin de ne pas endommagerle terrain.DRIVE Le coup de départ par excellence. On leprend souvent avec un driver (un bois 1) pourtaper la balle le plus loin possible. Plus de 300mètres pour les meilleurs joueurs du monde !DROPPER LAISSER TOMBER Ramasser sa balle à lamain pour la sortir d’un endroit injouable et lalaisser retomber, bras tendu. Selon les règles,il existe des drops sans et avec pénalité.EAGLE AIGLE Trou réalisé en deux coups sous le par,le plus souvent sur des par 5.ETIQUETTE Le mot le plus important du diction-naire golfique. Il s’agit de l’ensemble des règlesqui traitent du respect du parcours et des autresjoueurs.FAIRWAY Zone du parcours tondue ras (18 à 25 mmde gazon) où le (bon) joueur est invité à frapperses balles.GREEN Zone revêtue d’un gazon tondu ras, spécia-lement aménagé pour le putting et où sont posésles drapeaux d’arrivée des trous. Autrefois, legreen désignait le parcours tout entier.GREENFEE DROIT DE GREEN Entrée dont le prixdépend du parcours et du jour de la semaine.En Belgique, la carte fédérale est obligatoirepour y avoir accès.GRIP Prise du club et façon de placer ses mainssur le manche. Un bon grip est indispensablepour effectuer un bon coup.HANDICAP Classement d’un joueur qui va de 0 à 36(voire plus dans certains clubs). Il indiquele nombre de points que l’on retire d’un scorebrut pour obtenir un score net afin d’équilibrerles parties d’amateurs.HOLE IN ONE TROU EN UN Envoyer la balle dansle trou en un seul coup est le rêve de tout joueur.

La tradition veut qu’après un tel acte héroïque,l’heureux lauréat offre une tournée généraleau champagne à ses partenaires, voire à tousles clients présents autour du bar !HONNEUR Un joueur ayant l’honneur est celuijoue le premier le coup de départ d’un trou.HORS LIMITES Zone où la balle n’est plus en jeu,délimitée par des piquets blancs.LIE Façon dont la balle repose sur le sol. On ditqu’il est mauvais si la balle se trouve sur uneracine ou sur une terre caillouteuse, par exemple.LINKS Parcours situé en zone côtière de sable etde dunes, entre la mer et la terre ferme. Les plusanciens se situent, bien sûr, en Écosse, berceaudu golf. Le Royal Ostyende est le seul links deBelgique.LOFT Angle d’ouverture de la face du club. Le loftaugmente en même temps que les numéros desclubs (fer 3, 4, 5…) et donne une trajectoire plushaute à la balle mais une moindre distance.MATCH­PLAY Formule de jeu où il n’est tenucompte que des trous gagnés ou perdus parchaque joueur (ou chaque équipe). La Ryder Cupvient de se jouer selon ce système.MEDAL PLAY Formule de jeu où tous les coups sontcomptés, le gagnant étant celui qui a réalisé lescore le plus bas. On parle aussi de strokeplay.PLAY OFF Match de barrage qui oppose deux (ouplus) joueurs ayant terminé une compétition àégalité. Il se dispute, le plus souvent, au premiertrou gagnant (sudden death).PRO­AM Formule de compétition où les équipessont composées d’un joueur professionnel et deun ou plusieurs joueurs amateurs.PUTT Coup réalisé avec un putter (club à faceverticale), le plus souvent sur un green, visant àfaire rentrer la balle dans le trou.ROUGH Partie du parcours avec de l’herbe épaissebordant le fairway mais également souvent situéeentre l’aire de départ et le fairway.SCRATCH Le joueur qui est classé scratchest censé faire un parcours dans le par.Une sorte de Handicap 0 !SLICE COUPER Désigne une balle dont la trajectoires’incurve très nettement vers la droite en fin devol. C’est la faute la plus classique commise parde nombreux débutants.STABLEFORD Formule de compétition du nom duDocteur Stableford, son inventeur. Un par vaut2 points, un birdie 3 points…SWING BALANCEMENT Le mouvement sportif le pluscomplexe, de l’avis des spécialistes. Il s’agit dumouvement de base du golf où interviennentsimultanément le corps, les mains et les bras.Il est réalisé lors de la frappe de la balle.TEE Petite pointe de bois ou de plastique (mais cen’est pas recommandé) que l’on enfonce dans lesol pour surélever la balle sur l’aire de départuniquement.WEDGE Fer à manche court, ouvert et lourd, quipermet des coups hauts sur le gazon (pitchingwedge) ou dans le sable (sand wedge).

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