supplément la libre du 17 octobre 2012

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Le Guide de la Gestion de Fortune Supplément gratuit à La Libre Belgique réalisé par IPM ADVERTISING - 17 octobre 2012 Dossier Finance

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Guide de la gestion de fortune

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Page 1: Supplément La Libre du 17 octobre 2012

Le Guide de la

Gestion de Fortune Supplément gratuit à La Libre Belgique réal isé par IPM ADVERTISING - 17 octobre 2012

Dossier Finance

Page 2: Supplément La Libre du 17 octobre 2012
Page 3: Supplément La Libre du 17 octobre 2012

Avant-Propos

SUPPLÉMENT GRATUIT À LA LIBRE BELGIQUE RÉALISÉ PAR

PAR IPM ADVERTISING17 OCTOBRE 2012Rue des Francs, 79

1040 BruxellesTÈL: 02.211.31.54FAX: 02.211.28.20

EDITEURS RESPONSABLES:

Emmanuel DENIS, Henry VISART.

RÉDACTION:Antoine CERUTTI, loanna CERRUTI

Pat BELLMORE,

PUBLICITÉ:Patricia HUPIN - 02.211.31.54

[email protected]

MISE EN PAGEChristophe ROELANDTS

Azurgraphic sprl

PHOTOS:www.shutterstock.com

www.photos.com

INTERNET:www.lalibre.be

SommaireUne ................................................ p.1

Avant-Propos ............................... p.3

La Bourse en quelques coups de calculette .................... p.4,5

Le Belge et ses chères briques ................ p.6,7

Le patrimoine,une affaire de spécialistes ............ p.8

La Suisse, bientôt un enfer fi scal ? ................ p.9

Fiscalité en mutation .................. p.10

La gestion et ses petits mots doux ............... p.11

Histoire de familles ................ p.12,13

Les souvenirs de la Branche 21 ......................... p.14

Des taux au plancher pour l’épargnant ......................... p.15

Un milliardaire à Bruxelles, et alors ?Il y a quelques semaines, La Libre a rappelé à l’Europe que la Belgique est et reste

une terre d’accueil pour les familles fortunées. L’affaire Bernard Arnault a en effet remis en lumière une fi scalité belge relativement douce pour le capital et les reve-

nus qu’il génère. La grande affaire, c’est cette délocalisation fi scale qui rappelle par ailleurs que dans les principes fondateurs du marché unique européen fi gure celui de la libre circulation des capitaux. Ceci appelle de fait une réfl exion – elle n’a rien de neuf – sur la cohésion fi scale et sociale des règles européennes. On y viendra, avec le temps, sans doute. Dans l’attente, il est bon de se souvenir que si l’herbe paraît sou-vent plus verte ailleurs, elle est plutôt agréable chez nous même l’automne.

Un grand débat sur une fi scalité plus équilibrée est entamé et rien ne dit qu’il débou-chera sur des mesures coercitives à l’encontre des patrimoines. Il devra déjà tenir compte du problème du fi nancement des retraites. Or, les lois sont censées apporter chez nous une équité de traitement qui fera que la réfl exion devrait avoir lieu dans une ambiance propice à des décisions intelligentes. Tout cela sans oublier un contexte spé-cifi que marqué par la gestion d’une crise fi nancière exceptionnelle et la recherche de recettes nouvelles. Mais encore une fois, la Belgique n’est pas l’enfer des nantis. Ses règles fi scales à géométrie variable demandent toutefois une capacité d’adaptation que les banquiers privés sont à même d’offrir à leurs clients. C’est dans ce cadre que ce supplément gratuit vous propose de retrouver des outils pour nouer une relation équilibrée avec les spécialistes du monde fi nancier. En retenant, bien sûr que les zones du monde propices à la fraude fi scale se réduisent d’année en année. Le fi sc américain vient de montrer l’exemple en offrant une prime exorbitante à un fournisseur d’infor-mations à propos de fraudeurs américains assisté par des banques suisses... Gérer raisonnablement en restant dans les clous, c’est jouable. Comme vient de le rappeler un milliardaire français installé désormais chez nous.

A.C.

Page 4: Supplément La Libre du 17 octobre 2012

DOSSIER IPM Advertising - Le Guide de la Gestion de Fortune4

La reprise des cours de Bourse de ces derniers mois n’a pas réussi à gom-mer les mauvais souvenirs de ceux

qui se souviennent douloureusement des pertes énormes sur portefeuille. Des por-tefeuilles qui sont toujours pour beaucoup à 50% sous les niveaux atteints par les cours. Une situation qui a créé une aver-sion au risque sans pareille dans le chef des investisseurs les plus âgés, ceux qui ne peuvent se permettre ou ne veulent plus se permettre de se frotter au capital à risque. Pourtant, alors que le principe de nouvelles vagues de dégagements ne peut être exclu en Bourse, le potentiel de ce marché reste intact du point de vue des gestionnaires. L’amplitude des mouvements alternés de hausse et de baisse depuis 2009 suffi -sante pour générer des résultats positifs. Bien évidemment, cela suppose une ges-tion dynamique, avec des sorties du mar-ché actions vers le marché obligataire et inversément. On le sait, la tradition fi nan-cière d’avant la crise de 2008 poussait les investisseurs à diversifi er leurs actifs dans des fonds gérés en fonction de philosophie diverses. Aujourd’hui, le principe du ren-dement absolu positif est devenu une nou-velle norme pour pas mal d’investisseurs qui délèguent la gestion à autrui.

Gestion dynamique

Est-ce raisonnable ? En tout cas, il faut constater que des banquiers privés se soumettent à cette demande pressante en proposant des fonds dédiés, susceptible, selon le voeu des gestionnaires ou sur base de modèles quantitatifs, de rester liquides ou de virer en actions jusqu’à 100% du portefeuille. Il s’agit d’options qui avaient connu leur heure de gloire en d’autres temps, mais généralement dans des pro-portions anecdotiques... Le poids relatif de ces fonds que l’on ne vous sortira qu’après un peu d’insistance, ne signifi e pas pour autant leur ineffi cience. Les fonds de pla-cement répondant aux normes ISR (inves-tissement socialement responsable) ne pèsent pas très lourd en regard des pla-cements en fonds d’investissement. Leur valeur n’est pourtant pas réfutée par les acteurs du monde de la gestion.

La Bourse en quelques coupsde calculette

Page 5: Supplément La Libre du 17 octobre 2012

En dehors de ces propositions générale-ment réservées aux portefeuilles les plus chouchoutés par les banquiers, il existe aussi des approches plus simples et plus rationnelles qui font plus appel au raison-nement et à l’arithmétique qu’aux algo-rithmes complexes des golden boys. En l’occurrence, il s’agit pour un titulaire de patrimoine diversifié (ou diversifiable) de calculer le niveau des liquidités dispo-nibles nécessaire à sa vie courante et à ses projets planifiés. Une fois ce niveau déterminé, il lui reste un capital global à faire fructifier, dont une part réservée à la production de la rente nécessaire à la vie de tous les jours, et le solde à affecter à des placements plus risqués, envisagés sur le long terme.

Cette part, variable selon les profils des in-vestisseurs, peut être investie directement en actions ou en Bourse via des fonds spé-cifiques. Inutile pour cette proportion de songer à prendre en permanence le bul-letin de santé de son portefeuille. En fait, il faut être conscient que pour cette partie exposée au risque du marché boursier no-tamment, le résultat peut être temporai-rement négatif. Cela étant, si l’investisseur se fait assister par son banquier privé, il peut opter pour un système « stop-loss »

des fonds permettant d’éviter au moins une partie de la baisse. Il peut aussi de-mander à son banquier de lui créer un por-tefeuille dynamique basé sur une série de valeurs détenues à long terme. S’il s’agit de valeurs cotées, il est tout à fait envi-sageable d’émettre des options de vente dans des limites calculées évidemment pour accroître le rendement des titres et de leurs dividendes. Dans le même ordre d’idées, on peut aussi demander à son in-termédiaire ou son assistant financier de placer un montant défini sur des produits

sans risque tout en achetant des options permettant d’acheter des titres à terme à un prix fixé d’avance. Libre à l’investisseur d’exercer les options à terme ou de les re-vendre en prenant son bénéfice. Il s’agit là de stratégies d’apparence complexe mais peu risquées.

Une rente à bien encadrer

En ce qui concerne le capital global qui est censé apporter les revenus à dépen-ser pour la vie de tous les jours, il n’y a pas trente-six solutions. Ici, il faut gérer avec son banquier un mélange équilibré entre les comptes courants, les comptes d’épargne, les comptes à terme, et éven-tuellement des produits d’assurance ou encore une formule ponctionnant progres-sivement dans le capital prédéfini.

Bien entendu, dans cette approche glo-bale, il est évident que l’on a tenu compte des autres types d’avoir, à commencer par l’immobilier, en passant par les place-ments alternatifs et de sécurité, comme l’or ou les produits logés à l’étranger.

A.C.

DOSSIER IPM Advertising - Le Guide de la Gestion de Fortune 5

Page 6: Supplément La Libre du 17 octobre 2012

DOSSIER IPM Advertising - Le Guide de la Gestion de Fortune6

Le Belge et ses chères briquesEn Belgique, quel que soit son ni-

veau de fortune, on est très attaché

à l’acquisition d’un bien immobilier.

C’est que chez nous, on a conscience assez

curieusement de l’investissement dans la

brique d’une manière très globale. Alors

que pour d’autres types de placement,

les investisseurs hésitent, manquent de

jugement en plaçant trop d’argent sur un

type de produits au détriment de la règle

de diversifi cation, on a ici une analyse qui

tient à la fois compte du court terme, du

long terme, et de la fi scalité. Le principe :

acheter une maison et y habiter, c’est bé-

néfi cier d’un confort immédiat, placer son

argent de manière solide et enfi n s’assurer

d’un capital lors de la revente du bien. Ce

calcul n’est pas faux, dès lors qu’il s’agit

du logement principal de la famille et qui

correspond à la fois à ses besoins et à sa

situation de fortune. Il faut évidemment

tenir compte du facteur fi scal. Bien en-

tendu, les jeunes ménages ont tendance

d’une part à se faire aider par la famille,

et d’autre part à jongler avec l’emprunt

hypothécaire pour diminuer l’impact im-

médiat de la fi scalité. On perd donc de

vue le coût réel de cet investissement.

Pourtant ce qu’on appelle communément

chez nous des frais de notaire, sont bel et

bien un impôt sur l’acquisition des biens

immobiliers : on compte entre 12,5 % et

un peu plus de 20% cette perception fi s-

cale. Et ce n’est pas tout, puisque durant le

temps de l’occupation du bien tout comme

lorsqu’on le met en location, il faut aussi

tenir compte du précompte immobilier. Ici,

vous le savez sans doute, il est possible

de récupérer cet impôt au travers de la

déduction des intérêts hypothécaires. Par

contre, lorsqu’arrive le moment de trans-

mettre cette partie de son patrimoine, la

facture peut être salée. Il est donc souvent

plus intéressant de revendre son bien ou

de passer chez le notaire pour effectuer

une manoeuvre de planifi cation succes-

sorale sur le long terme, que de laisser le

bien passer d’une génération à l’autre au

prix d’une lourde ponction fi scale. Inutile

de signaler qu’il est donc important ici de

s’y prendre à temps. Retenons enfi n que,

jusqu’à preuve du contraire, la plus-value

sur la cession d’un immeuble n’est tou-

jours pas taxée en Belgique.

Investir ?

En tant que particulier, il n’est donc pas

toujours indiqué d’acheter des briques en

espérant y trouver l’investissement insen-

sible aux crises. On estime le rendement

moyen d’un bien mis en location à quelque

5 % par an. Et ce rendement ne tient pas

compte des multiples obligations d’un pro-

priétaire vis-à-vis de ses locataires. Les

frais de remise en état d’un bien, de son

adaptation aux nouvelles normes environ-

nementales, les taxes et le temps passé

notamment à participer aux assemblées

de colocataires, par exemple, sont autant

de freins à ce type de placement. Il existe

toutefois des initiatives émanant d’opé-

rateurs immobiliers permettant de jouer

cette carte très résistante à la conjoncture

en prenant un minimum de risques. Mais

cette intervention a évidemment un poids

sur le rendement fi nal. Une autre manière

d’investir une partie de son patrimoine

dans la brique, consiste par exemple à in-

vestir dans des fonds centrés sur l’immo-

bilier. On pense, pour la Belgique, aux fa-

meuses Sicafi , ces fonds d’investissement

au portefeuille constitué d’immeubles. On

en trouve qui investissent en locaux indus-

triels ou semi-industriels, en immeubles

de bureaux, en maison de repos ou encore

dans les cafés. Ici, le rendement affi ché

d’entrée de jeu est souvent d’une remar-

quable stabilité. En cette période de taux

d’intérêt au plancher, cette forme d’inves-

tissement est particulièrement appréciée

par les rentiers. Par contre, il est clair

que les Sicafi payeront un tribut en cas de

remontée des taux d’intérêt dans la zone

euro. Mais il ne s’agira que d’un impact

temporaire sur le cours puisque dans tous

les cas les gestionnaires des Sicafi doivent

se débrouiller pour assurer un rendement

le plus constant possible.

A.C.

Page 7: Supplément La Libre du 17 octobre 2012

DOSSIER IPM Advertising - Le Guide de la Gestion de Fortune 7

Les spécialistes des prix de l’immobilier ont estimé sur base de ratios appli-

qués aux valorisations de l’immobilier dans les grandes villes des pays déve-

loppés, que la brique belge est surévaluée. Ces analyses sont intervenues en

pleine phase de ralentissement économique dans notre pays comme ailleurs

en Europe. Et on a pu noter sur une partie du parc immobilier belge un léger

tassement lors des opérations immobilières effectuées ces derniers mois.

Cette approche coïncide-t-elle avec la réalité de notre marché ? En réali-

té pour ce qui concerne le marché des logements, il faut nuancer

l’analyse effectuée par des analystes qui ne connaissent pas la

manière dont est encadrée l’acquisition des biens par les familles

dans notre pays. Chez nous, des mesures légales empêchent les

débordements spéculatifs qui ont fait couler le marché américain ou

encore le marché espagnol. La question en Belgique de se surendetter

avec la bénédiction du banquier. Ici, les emprunteurs sont encadrés par la loi

et les défauts de paiement en matière hypothécaire sont insignifi ants.

L’immobilier est-il trop cher en Belgique ?

Les spécialistes des prix de l’immobilier ont estimé sur base de ratios appli-

qués aux valorisations de l’immobilier dans les grandes villes des pays déve-

loppés, que la brique belge est surévaluée. Ces analyses sont intervenues en

pleine phase de ralentissement économique dans notre pays comme ailleurs

en Europe. Et on a pu noter sur une partie du parc immobilier belge un léger

tassement lors des opérations immobilières effectuées ces derniers mois.

Cette approche coïncide-t-elle avec la réalité de notre marché ? En réali-

té pour ce qui concerne le marché des logements, il faut nuancer

l’analyse effectuée par des analystes qui ne connaissent pas la

manière dont est encadrée l’acquisition des biens par les familles

dans notre pays. Chez nous, des mesures légales empêchent les

débordements spéculatifs qui ont fait couler le marché américain ou

encore le marché espagnol. La question en Belgique de se surendetter

avec la bénédiction du banquier. Ici, les emprunteurs sont encadrés par la loi

et les défauts de paiement en matière hypothécaire sont insignifi ants.

L’immobilier est-il trop cher en Belgique ?

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La gestion patrimoniale couvre, en principe, toute la vie d’un inves-tisseur et intervient même après

son décès. De sa constitution à sa trans-mission, le patrimoine se transforme, se gère et se transmet. A chaque étape, des conseillers peuvent guider les investis-seurs dans leur démarche. Chaque mé-tier, chaque acteur apporte son expertise spécifique à des moments précis de la vie.

Banquiers et gestionnaires

Le métier qui est au cœur de la gestion patrimoniale est le métier de banquier. Le banquier doit avoir une vision globale des avoirs de son client, de sa situation patri-moniale et de sa situation familiale. Ce n’est cependant pas son rôle de donner des conseils dans toutes les sphères de la vie de son client mais, pour bien gérer le patrimoine mobilier, il doit pouvoir bien appréhender la situation globale de son client. Parfois, les clients omettent de transmettre à leur banquier des informa-tions essentielles sur leur situation patri-moniale, ce qui peut conduire le banquier à prendre des options qui ne seront pas judi-cieuses en raison de ce manque d’informa-tions. Le banquier doit gérer le portefeuille de son client dans l’intérêt de celui-ci en veillant à ce que ce soit profitable pour son actionnaire. En marge de la gestion de por-tefeuille, le banquier peut aussi proposer un ensemble de services : ouvertures de comptes courants, opérations courantes, octrois de crédits, location de coffres-forts. Lorsqu’il est partie prenante dans l’octroi d’un conseil en matière patrimo-niale ou successorale, sa responsabilité n’est pas engagée. En marge de ce métier, relevons aussi le rôle de l’asset manager.

L’asset manager est la personne qui gère les compartiments des sicav au sein d’une société qui est juridiquement séparée de la banque. Il s’agit d’un métier spécifique. Cette gestion peut être passive lorsqu’elle se contente de suivre un indice ou active. Lorsqu’il pratique l’architecture ouverte, le banquier devra sélectionner les asset managers qui répondent le mieux aux at-tentes de ses clients en matière de risque, de qualité de gestion et de performances.

Des lois complexes à maîtriser

Les aspects juridiques liés au patrimoine sont souvent traités par les notaires ou les avocats. Rappelons que les notaires sont des officiers publics. Le notaire est véri-tablement le référent pour tous les actes familiaux : contrats de mariage, actes de donation, successions, constitution de so-ciétés, divorce. Il peut conseiller ses clients pour tous ces actes et son activité est cou-verte par une assurance en responsabi-lité. Les avocats peuvent apporter leurs conseils de façon globale dans la planifi-cation patrimoniale ou pour des opérations plus spécifiques de structuration patrimo-niale. Ils peuvent donner des conseils dans la rédaction de certains documents spé-cifiques. Ils peuvent assister leurs clients lors de la création de fondations, d’ASBL, de rachats de sociétés, d’introduction de sociétés familiales en bourse, lors de la création de holdings familiaux ou de socié-tés de droit commun. Ils assurent aussi le suivi de ces sociétés. Les avocats traite-ront également les conflits familiaux et les conséquences que ces conflits auront sur le patrimoine : divorce, succession, dona-tion. Ils pourront également prodiguer des conseils en matière juridique et fiscale.

Un autre métier

Parmi les autres métiers liés à la gestion relevons le rôle des family office (voir par ailleurs). Les family offices assistent des familles fortunées dans la gestion glo-bale de l’ensemble de leur patrimoine. En principe, un family office ne pratique pas la gestion privée mais accompagne les fa-milles dans la planification de leurs avoirs. Le family office a une vision globale du pa-trimoine. Son rôle consiste à définir l’allo-cation stratégique à long terme du patri-moine des familles et à voir quels sont ses projets et ses préoccupations. Ces socié-tés se positionnent à côté de leurs clients comme acheteurs de services face aux gestionnaires privés.

Dans un autre registre, les courtiers en assurance sont les intermédiaires entre leurs clients et les compagnies d’assu-rance pour les assurances qui couvrent différents risques mais aussi pour cer-tains produits d’assurance-vie : branche 21, branche 23 et branche 26. Parmi les conseillers, les experts-comptables peuvent également apporter une aide pré-cieuse dans la gestion d’un patrimoine. Ils viennent en aide à leurs clients lors de la structuration de leur patrimoine. Ils sont également aux côtés de leurs clients lors de la création d’une société et de son suivi : optimisation, tenue de la comptabi-lité, déclaration ONSS, TVA, ISOC ou IPP. Lorsque des conflits apparaissent au sein des familles en matière patrimoniale (sur-tout lors des successions), le médiateur fa-milial peut alors apporter sa compétence pour aplanir les conflits, trouver une porte de sortie et permettre de trouver des solu-tions à des problèmes familiaux, juridiques ou successoraux. Comme on le voit les familles peuvent s’entourer de conseillers spécialisés pour gérer de façon efficace leur patrimoine tout au long de leur vie.

L.C.

Dans la gestion

patrimoniale interviennent

plusieurs conseillers.

Petit tour d’horizon des

métiers liés au patrimoine.

Le patrimoine,une affaire de spécialistes

Page 9: Supplément La Libre du 17 octobre 2012

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La Suisse, bientôt un enfer fiscal ?Le paradis fiscal suisse est-il en train

de devenir un enfer fiscal ? La ques-tion n’est pas idiote et sa réponse

pourrait expliquer le retour inopiné au pays de certains célèbres exilés fiscaux... En réalité, les incidents se multiplient depuis quelques années dans les banques de la Confédération helvétique. Les grands gagnants de ces accidents d’origine infor-matique sont actuellement les États-Unis. Le fisc américain, fort de listes obtenues auprès d’anciens employés de banque, a demandé des comptes à la Suisse, à plu-sieurs banques, et a fini par obtenir des noms de contribuables indélicats, et des indemnités aux banques présentes sur son territoire et ayant facilité l’évasion de capitaux. Inquiète pour son industrie, la Suisse est donc en ébullition pour tenter de faire survivre une de ses spécificités. Ses représentants ont donc entamé des prises de contact avec une série de pays dont la Belgique, par exemple. Le but ? Tenter d’échanger une collecte d’impôts modestes sur les montants dissimulés par des non-résidents dans les coffres de ses principales banques. Une manière discu-table de faire payer les fraudeurs. Ces ac-cords bilatéraux de régularisation ont été

réunis sous l’appellation « Rubik » et sont assorties d’une garantie d’anonymat pour les détenteurs de capitaux logés sur des comptes en Suisse. Pour ce qui concerne la Belgique, ce n’est pas nouveau, on parle de 30 milliards d’euros dissimulés en Suisse, et surtout cachés aux yeux du fisc belge. La taxe unique pourrait faire entrer 10 milliards d’euros chez nous, et serait suivie d’une perception de 25 % sur les revenus des montants toujours logés en Suisse. Tout ceci reste relativement obscur et sujet à débat politique dans notre pays.

La situation est bien plus grave qu’il n’y pa-raît : en effet, les dispositions permettant de maintenir le secret bancaire en Suisse sont appliquées à ces différents cantons. Et l’on assiste apparemment au sein de la confé-dération, à des mouvements de capitaux qui exaspèrent les autorités régionales. Cer-tains politiques locaux prônent dès lors une réforme du droit pénal fiscal afin de pou-voir pourchasser les fraudeurs suisses... en Suisse. On parle ici d’une fraude estimée à 15 milliards d’euros par an pour un pays qui compte moins d’habitants que la Bel-gique. Il n’est donc pas impossible de voir à terme la Confédération helvétique adopter

un système de transmission automatique des données fiscales avec ses partenaires commerciaux et économiques.

On l’a vu cet été avec l’exemple des amendes routières transmises par la France à la Belgique, ce principe n’est plus aujourd’hui un simple épouvantail : l’informatique bien ordonnée permet d’ap-pliquer le principe de la transmission de données administratives.

De plus, la pression exercée par les États-Unis augmente de manière très visible. Il y a quelques semaines, un ancien banquier suisse a empoché une prime de 104 millions de dollars pour avoir transmis au fisc amé-ricain des données sur ses anciens clients, permettant la récupération de 5 milliards de dollars d’impôts auprès de 19 000 frau-deurs. Certes, lui aussi a dû payer la note pour complicité de fraude et a été condamné à 2 ans et demi de prison. Mais il n’a fina-lement été assigné qu’ à résidence ce qui, avec le pactole récolté, n’est finalement pas la pire des punitions. Les banquiers suisses ont donc entamé eux aussi une réflexion sur leur futur aux côtés de leurs clients.

A.C.

Page 10: Supplément La Libre du 17 octobre 2012

DOSSIER IPM Advertising - Le Guide de la Gestion de Fortune10

En janvier 2012 est entrée en vigueur une nouvelle législation sur les re-venus mobiliers. Cette législation

apporte trois modifications importantes. D’une part, elle modifie à la hausse les taux de précompte mobilier et d’autre part, elle instaure une cotisation supplémentaire de 4% sur certains revenus mobiliers. Par ail-leurs, elle impose une obligation générale de déclaration des revenus mobiliers.

Précompte(s) mobilier(s)

Ces modifications sont complexes et en-traînent l’investisseur sur des chemins ardus. Prenons tout d’abord le précompte sur les intérêts : il est passé de 15% à 21% à l’exception des intérêts qui proviennent des comptes d’épargne réglementés. En effet, les intérêts ne dépassant pas la pre-mière tranche de 1.830 euros continuent à être « disqualifiés » de la notion de reve-nus mobiliers et ne sont donc pas soumis au précompte mobilier. Par ailleurs, les intérêts provenant des comptes d’épargne réglementés qui dépassent cette première tranche exonérée restent soumis au taux de précompte mobilier de 15% comme auparavant. Ce taux de précompte mobi-lier de 15% reste également d’application pour les intérêts provenant des bons d’Etat « Leterme ».

En ce qui concerne les dividendes, le pré-compte mobilier reste fixé à 25%. Par contre, les dividendes qui étaient soumis à un taux réduit de précompte mobilier (fixé, avant le 1er janvier 2012, à 15%) sont dé-sormais soumis à un taux de précompte de 21% (comme, par exemple, les dividendes de sicav ou les dividendes d’actions nomi-natives de certaines sociétés).

Les fameux 4%

En marge de cette hausse de précompte, le législateur a imposé une cotisation supplémentaire de 4% lorsqu’un investis-seur récolte plus de 20.020 euros par an de revenus mobiliers. De manière géné-rale, la cotisation supplémentaire de 4% ne s’applique que sur les intérêts et les dividendes soumis à un taux de précompte mobilier de 21%. C’est ainsi que cette coti-sation ne vise pas les intérêts provenant d’un compte d’épargne réglementé non soumis au précompte mobilier ou sou-mis à un taux de 15%. Elle ne vise pas non plus les dividendes soumis au taux de pré-compte mobilier standard de 25%.

Concrètement, comment peut-on déter-miner ce niveau de revenus de 20.020 euros par an ? Pour savoir si le seuil de 20.020 euros est dépassé ou non, il faut tenir compte de tous les revenus mobi-liers (intérêts et dividendes précomptés à 21%). Il faut donc reprendre tous les reve-nus mobiliers même ceux sur lesquels ne sera pas appliquée la cotisation. Ne sont cependant pas repris les intérêts prove-nant d’un compte d’épargne réglementé et ne dépassant pas la première tranche exo-nérée de 1.830 euros et les bons d’Etats « Leterme ».

Comment sera perçue cette cotisation ? Le législateur laisse ici le choix au contri-buable. Soit il opte pour une retenue à la source de cette cotisation supplémentaire de 4% qui viendra s’ajouter à celle du pré-compte mobilier de 21% (c’est ce qu’on ap-pelle le régime du 21% + 4% ). Soit le contri-buable opte pour une éventuelle application ultérieure de la cotisation supplémentaire de 4% lors de l’enrôlement de l’impôt si le seuil de 20.020 euros est dépassé.

Rien à déclarer ?

Qu’entend-on par obligation générale de déclaration des revenus mobiliers ? Jusqu’au 31 décembre 2011, le précompte

mobilier était considéré comme totale-ment « libératoire ». Comme il s’agissait d’une retenue à la source, ce précompte constituait l’impôt définitif sur les reve-nus mobiliers, et il n’y avait aucune obli-gation de déclarer dans sa déclaration fiscale les revenus mobiliers perçus sur lesquels le précompte avait été prélevé à la source. La loi du 28 décembre 2011 a modifié cette situation en imposant une obligation générale de déclaration de tous les revenus mobiliers, quand bien même le précompte mobilier aurait été retenu à la source. Cette obligation a été imposée en raison de l’instauration de la cotisation supplémentaire de 4% dont l’application correcte implique que l’administration fis-cale ait à sa disposition les informations nécessaires pour déterminer si le seuil des 20.020 euros est dépassé ou non.

Pourquoi opter pour un prélèvement à la source ? Dans l’hypothèse où le contri-buable opte pour la retenue à la source de la cotisation supplémentaire de 4% (régime du 21% + 4% ), il ne devra pas déclarer, dans sa déclaration d’impôts, ses revenus mobiliers sur lesquels cette cotisation supplémentaire aura été appli-quée, les autres revenus mobiliers devant dorénavant être déclarés. Par contre, si le contribuable n’a pas opté pour le régime du « 21% + 4% », il devra déclarer tous ses revenus mobiliers dans sa déclaration et la cotisation supplémentaire de 4% sera en-rôlée si ses revenus mobiliers dépassent 20 020 euros comme repris ci-dessus.

Cependant les additionnels communaux ne devraient pas être perçus sur les reve-nus mobiliers repris dans la déclaration d’impôts.

Pour être complets, ajoutons que les contribuables devront désormais men-tionner les numéros des comptes qu’ils détiennent à l’étranger à partir de l’exer-cice d’imposition 2013. Jusqu’à présent, l’administration fiscale se contentait de poser la question de savoir si oui ou non le contribuable avait des comptes bancaires à l’étranger et si oui dans quel(s) pays, sans mentionner les numéros de comptes en question. Ces modifications fiscales sont relativement complexes et exigent de l’investisseur qu’il se penche sur ses reve-nus et en fasse une déclaration correcte.

L.C.

Fiscalité en mutationLa législation sur la fiscalité de l’épargne a connu de profonds changements début 2012. Focus sur ce qui a changé.

Page 11: Supplément La Libre du 17 octobre 2012

DOSSIER IPM Advertising - Le Guide de la Gestion de Fortune 11

Les gestionnaires patrimoniaux uti-lisent un jargon avec lequel ils jonglent facilement. Pour les inves-

tisseurs, ce vocabulaire n’est pas toujours très accessible.

Dans un premier temps, il y a lieu de faire une distinction entre la gestion-conseil et la gestion discrétionnaire. Dans le cadre de la gestion-conseil, toutes les opéra-tions financières sont décidées par l’inves-tisseur. Cela signifie donc que le conseiller en gestion peut anticiper et proposer des opérations mais il n’effectue aucune opé-ration sans un accord écrit et préalable de la part de l’investisseur. Ce mode de ges-tion nécessite la signature d’une conven-tion qui établit de manière claire les droits et devoirs de chaque partie. Dans la ges-tion discrétionnaire, l’investisseur a, par contre, fait le choix d’une gestion délé-guée qu’il aura confiée à un spécialiste en gestion de portefeuille. Cette gestion est également encadrée par une convention de gestion signée entre le gestionnaire et son client. Contrairement à la gestion-conseil, dans le cadre de la gestion discrétionnaire, l’investisseur n’est pas consulté avant toute opération mais est tenu informé de manière périodique des achats ou ventes réalisés et des résultats obtenus. Le gestionnaire peut effectuer des opé-rations selon le schéma défini dans la convention signée avec son client mais il ne doit pas demander l’accord de son client avant chaque opération. C’est pour-quoi on emploie le terme de « gestion dé-léguée ». Le gestionnaire peut gérer soit une sicav (mixte ou à profil, par exemple), soit directement un portefeuille individuel.

Allocation et architecture

Quel que soit le mode de gestion choisi, le banquier privé sera tenu d’établir le pro-fil de l’investisseur pour cerner au mieux son horizon de placement, son aversion au risque, ses besoins ou encore sa situation familiale. En fonction de tous ces para-mètres, le gestionnaire va proposer à son client une allocation d’actifs (asset alloca-tion). L’allocation d’actifs dans un porte-feuille représente la répartition des actifs entre les différents types de placements ou d’actifs : actions, obligations, place-ments monétaires, liquidités. Cette alloca-tion se fait en fonction du degré de risque, de l’horizon d’investissement et des spéci-ficités du véhicule d’investissement ou, en

gestion patrimoniale, en fonction du degré de risque, de l’horizon d’investissement et des spécificités de l’investisseur.

La gestion des portefeuilles, ou des sicav qui composent ces portefeuilles, peut se faire de différentes façons. Là aussi les termes utilisés méritent un petit détour. On parlera d’architecture ouverte lorsqu’un distributeur de fonds et sicav vend une gamme de fonds qui n’est pas uniquement constituée de fonds-maison mais aussi de fonds d’autres distributeurs. La gestion peut être qualifiée de value. Dans ce cas, on parle de portefeuilles qui sélectionnent les titres en fonction de leur potentiel de valeur actuelle et non pas sur leur crois-sance ou sur leur évolution future. Il s’agit de repérer dans le marché les entreprises

qui sont sous-évaluées. Certains gestion-naires diront qu’ils ont une gestion plutôt « buy and hold ». Cela signifie « acheter et garder ». Les titres sont achetés pour les conserver à plus ou moins long terme. Le gestionnaire peut aussi dire qu’il pratique une gestion basée sur le stock-picking. Cette gestion peut soit être bottom-up soit top-down. Le stock-picking est une tech-nique qui consiste à aller choisir (piquer) dans le marché des valeurs en fonction de leur valeur intrinsèque sans référence à un indice. Ce choix, s’il est fait selon l’ap-proche top-down, va considérer d’abord les fondamentaux macroéconomiques (top) pour ensuite définir dans quels sec-teurs il est opportun d’investir et, dans ces secteurs, analyser quelles entreprises

seront finalement choisies (down). Par contre, l’approche bottom-up va effectuer la sélection des valeurs en portefeuille en partant de la base (bottom) dans un univers d’investissement en fonction des qualités intrinsèques des entreprises. Ce choix sera ensuite validé en fonction des grandes tendances macroéconomiques (up).

Planification(s)

Un bon banquier privé ne se limite sou-vent pas à gérer uniquement un porte-feuille. Il peut aussi conseiller son client de façon plus large. On parlera alors de planification patrimoniale. La planifica-tion patrimoniale consiste à fournir des informations de nature juridique et fiscale relatives à la détention et à la structura-tion du patrimoine global (qu’il soit privé ou professionnel) d’une famille. Ce patri-moine peut être détenu directement par une ou plusieurs personnes physiques ou

à travers une ou plusieurs sociétés fami-liales. Le banquier peut aussi donner

des conseils en matière de planifica-tion successorale. La planification successorale fait partie intégrante de la planification patrimoniale : il s’agit de l’organisation de la transmission de tout ou partie du patrimoine d’une

personne physique à une ou plusieurs autres personnes, que ce soit de son

vivant ou lors de son décès. Cette trans-mission peut éventuellement être assortie de modalités spécifiques, avec une charge fiscale aussi faible que possible. La nou-velle fiscalité dans ce domaine étant deve-nue très complexe, il n’est pas inutile de prendre conseil avant de réaliser une opé-ration de transmission de patrimoine.

Quel que soit le mode de gestion de por-tefeuille choisi, quel que soit le banquier privé ou le gestionnaire qu’il aura désigné, l’investisseur veillera à avoir un interlocu-teur disponible. Il convient aussi de veiller à obtenir de bons outils de valorisation de portefeuille, de répartition en terme d’ex-position au risque de marché (bourses, taux, devises), de calcul de rendement an-nuel et d’historique. Et enfin, quel que soit le vocabulaire utilisé par le banquier, il ne faut jamais hésiter à le questionner si son propos n’est pas suffisamment clair ou si les termes utilisés sont trop complexes.

L.C

La gestion et ses petits mots douxLe vocabulaire lié à la gestion est souvent complexe. Petite remise au point.

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Comment définir le concept de Fami-ly Office? La notion est assez large. Le Family Office est en quelque

sorte votre partenaire dans la vie, qu’elle soit professionnelle ou personnelle: c’est une offre de service globale qui vous aide et vous épaule à chaque instant, étant là pour résoudre tous vos problèmes – et même les devancer – à chaque étape de votre existence.

Différents niveaux

Il y a en fait deux catégories de “Family Office”.

C’est tout d’abord le “Single Family Office”, chargé des intérêts d’une seule famille. Ce fut longtemps le cas du Family Office créé en 1882 par John D. Rockefeller, qui s’est toute-fois ouvert sur l’extérieur un an plus tard en devenant le “Rockefeller Financial Services”.

Il y a ensuite le Multi Family Office. Il s’agit cette fois de sociétés ou d’entités qui pro-diguent conseils et services à plusieurs clients, et non plus à une seule famille.

Les Family Office vont donc épauler le client et sa famille, essentiellement dans l’organisation, la gestion et la transmis-

sion de son patrimoine, et ce en intégrant toutes les implications fiscales et légales. Pour cela, ils pourront faire appel à des spécialistes internes – ce sera notamment le cas lorsque le service est adossé à une banque privée – et/ou externes.

La règle d’or est l’indépendance par rap-port aux différents intervenants, le tout afin d’assurer le meilleur service en faveur du client.

En terme de gestion de patrimoine, par exemple, le Family Office contactera plu-sieurs banquiers privés au nom de son client, dont les activités professionnelles l’empêcheront bien souvent de consacrer autant de temps à apprécier les différentes possibilités disponibles sur le marché. Là encore, la plus-value du Family Office sera de sélectionner la meilleure offre de ser-vices pour le profil bien déterminé de son client. Il se chargera ensuite de veiller à ce que la politique d’investissement ait été correctement suivie.

Pour cela, les Family Office peuvent comp-ter sur un personnel hautement spécialisé qui analysera et auditera l’ensemble du por-tefeuille tout en conservant une totale indé-pendance par rapport aux gestionnaires ou

sociétés de gestion sélectionnées. L’intérêt de la formule est que les Family Offices sont directement rémunérés par leurs clients. Ils ont donc plutôt intérêt à justi-fier leur salaire en s’assurant notamment que la stratégie d’investissement proposée ou suivie est réellement performante. Et comme il est totalement indépendant du ou des banquiers privés, il n’hésitera pas à mettre les pieds dans le plat s’il estime que le bilan de gestion n’est pas brillant.

Ce type de service n’est toutefois pas à la portée du premier venu: la fortune finan-cière doit en principe s’élever à quelque deux millions d’euros pour accéder au top du top des services sur mesure.

Un coup d’oeil au Luxembourg

Le concept de Family Office baigne toute-fois dans un flou plus ou moins artistique: aucune disposition légale n’existe à ce jour chez nous pour encadrer cette profession. Il y a toutefois un pionnier sur le Vieux continent, à savoir le Luxembourg qui a élaboré voilà un an un cadre législatif à cet égard. Le projet de loi doit en principe devenir loi au cours de l’année 2012. Il vise

Histoire de famillesL’histoire remonte aux années 1880, dans le quartier de Midtown, à New York. Un certain John D. Rockefeller décidait alors de créer un bureau chargé de s’occuper exclusivement de la fortune, des intérêts et des oeuvres philanthropiques de la famille Rockefeller. Le premier Family Office était né... Le concept n’est donc pas vraiment neuf.

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à mieux encadrer et à protéger les clients de ces Family Offi ce mais aussi à créer une nouvelle catégorie de professionnels, afi n d’éviter que le premier venu puisse propo-ser les services d’un Family Offi ce. Le pro-jet reste toutefois à l’état... de projet dans l’état actuel des choses.

Le but de la démarche est de s’adapter à l’évolution de la planète fi nancière et d’ajou-ter une corde supplémentaire à l’arc de la place fi nancière luxembourgeoise. « En réponse aux besoins des clients de banque privée et afi n de maintenir sa position en tant que leader en matière de banque pri-vée au sein de la zone euro, notre place fi nancière doit se réinventer sans cesse et offrir aux investisseurs des produits et services taillés sur mesure », rappelait, en début d’année l’Association des Banques et Banquiers, Luxembourg (ABBL).

« Une fois adoptée, cette loi assurera aux clients une double protection, d’une part les Family Offi ces seront directement soumis aux exigences du secret profes-sionnel, et d’autre part la Commission de Surveillance du secteur Financier (CSSF), en assurant une supervision directe, ap-portera de facto un label de qualité fort », soulignait Stéphane Césari, partner chez Deloitte Luxembourg, lors d’une journée d’études organisée début juin par Deloitte sur le sujet. « A charge pour les Family Offi ces de tirer le meilleur parti de cette situation unique en Europe. Avec en outre, une expertise avérée en matière de struc-turation fi nancière, un environnement multiculturel et stable, et une approche pragmatique, il nous semble que devenir un centre d’excellence pour les Family Offi ces est à la portée du Grand-Duché ».

Compétition Internationale

Le but est donc clairement, pour le Luxembourg, de se placer sur un terrain essentiellement occupé pour l’instant par la Grande-Bretagne et la Suisse, en

Europe, mais aussi par les Etats-Unis et le Japon. Le Luxembourg espère dès lors pouvoir attirer des clients venant bien entendu d’Europe – et sans doute de Bel-gique – mais aussi de l’ensemble du globe grâce à l’excellente réputation de sa place fi nancière et donc à l’encadrement légis-latif annoncé.

Une association a du reste été créée voilà deux ans afi n de soutenir l’aspiration du Luxembourg à devenir la capitale euro-péenne du Family Offi ce: la « Luxemburg Association of Family Offi ces », ou L.A.F.O, qui regroupe une vingtaine de membres.

« Le Family Offi ce est avant tout un pres-tataire de services auprès des « familles et entités patrimoniales » et ce sans inter-venir dans la gestion même des affaires ou des avoirs de ses clients », explique l’association en évoquant sa conception du métier. « Un Family Offi ce est un profes-sionnel qui coordonne les relations d’une famille ou d’une entité avec un ensemble de prestataires de services. A ce titre, il coordonne, contrôle et supervise l’en-semble des intervenants au service de son client (gestion des actifs, avocats, conseils fi scal, banque, fi duciaires, notaires…) ».

Si le Luxembourg essaie de tirer la couverture à lui, il n’est pas pour autant nécessaire de passer la fron-tière pour trouver des professionnels de qualité. Vous trouverez aussi, en Belgique, des Family Offi ce qui vous proposeront une large palette de services. Ils peuvent bien entendu traiter de tout ce qui est optimali-sation fi scale, que ce soit dans le cadre d’une succession, de la cession d’une entreprise à ses enfants ou de la vente de votre société à des tiers. Dans différents cas de fi gure, le Family Offi ce peut englober des conseils aux enfants afi n de leur donner les outils nécessaires pour gérer leur nouvelle fortune ou les doter des connais-sances suffi santes pour présider

aux destinées de l’entreprise familiale. Le Family Offi ce peut aussi jouer les bons offi ces entre les membres d’une même famille pour assurer le partage le plus équitable d’un patrimoine, en préparant par exemple un pacte familial.

Les Family Offi ce peuvent aussi avoir un champ d’action bien plus large, qui s’éloigne quelque peu de la défi nition plus orthodoxe de la profession.

Outre la défense des intérêts fi nanciers de leur client, ils peuvent aussi s’occuper des besoins personnels de toute la famille afi n de soulager d’une foule de soucis le chef d’entreprise surchargé de travail. Cela va de l’achat ou de la vente de la maison, que ce soit en Belgique ou à l’étranger, à la décoration de l’habitation en passant par l’engagement de services de gardiennage ou du personnel domestique.

Le Family Offi ce peut encore se charger d’organiser les voyages de son client, que ce soit pour déplacements professionnels ou pour quelques jours de vacances bien mé-rité, y compris en réservant un avion privé.

Pat Bellmore

qui regroupe une vingtaine de membres.

« Le Family Offi ce est avant tout un pres-tataire de services auprès des « familles et entités patrimoniales » et ce sans inter-venir dans la gestion même des affaires ou des avoirs de ses clients », explique ou des avoirs de ses clients », explique ou des avoirs de ses clients »l’association en évoquant sa conception du

« Un Family Offi ce est un profes-sionnel qui coordonne les relations d’une famille ou d’une entité avec un ensemble de prestataires de services. A ce titre, il coordonne, contrôle et supervise l’en-semble des intervenants au service de son client (gestion des actifs, avocats, conseils fi scal, banque, fi duciaires,

Si le Luxembourg essaie de tirer la couverture à lui, il n’est pas pour autant nécessaire de passer la fron-tière pour trouver des professionnels de qualité. Vous trouverez aussi, en Belgique, des Family Offi ce qui vous proposeront une large palette de services. Ils peuvent bien entendu traiter de tout ce qui est optimali-sation fi scale, que ce soit dans le cadre d’une succession, de la cession d’une entreprise à ses enfants ou de la vente de votre société à des tiers. Dans différents cas de fi gure, le Family Offi ce peut englober des conseils aux enfants afi n de leur donner les outils nécessaires pour gérer leur nouvelle fortune ou les doter des connais-sances suffi santes pour présider

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Les temps où il décrochait des rende-ments annuels de l’ordre de 5% voire 6% sont, en effet, bel et bien révolus.

À l’instar des comptes d’épargne, les taux de ces produits n’ont cessé de piquer du nez au cours des dernières années. A tel point que l’investisseur doit désormais se contenter de taux minimum garantis de l’ordre de 2,25%-2,50%, un rendement garanti auquel devraient venir s’ajouter, bon an mal an, des participations bénéfi-ciaires. Pas de quoi, malgré tout, retrouver les rendements d’antan. Tablez toutefois sur un taux d’intérêt global de l’ordre de 3% à 3,50% en moyenne pour l’année 2012.

Ces produits n’en restent pas moins inté-ressants pour l’investisseur ayant un ho-rizon de placement à long terme (l’idéal, nous le verrons, est de ne pas toucher à ces produits pendant au moins huit ans).

La première raison, c’est que ces produits dégagent traditionnellement des rende-ments supérieurs aux comptes d’épargne, leurs lointains cousins. Si un rendement, disons de 3%, semble désormais bien maigre par rapport aux 4%, 5% ou encore 6% dégagés sans coup férir au milieu des années 2000, il reste, et de loin, supérieur à ce peuvent encore offrir de nombreux comptes d’épargne, dont le rendement an-nuel peut parfois avoir plongé jusqu’à 1%, prime de fidélité comprise.

La fiscalité est également intéressante. Les intérêts perçus sont en effet exempts de précompte mobilier si vous gardez ou possédez ce produit de branche 21 depuis 8 ans ou plus. Ce n’est pas un mince avan-tage par rapport aux bons de caisse pour lesquels un précompte de 21% est appli-qué sur tous les intérêts perçus depuis le début de l’année 2012. Pour la branche 21, le précompte est également de 21%, mais n’est pas perçu à la source lors du paie-ment annuel des intérêts.

En fait, ce précompte n’est prélevé qu’en cas de retrait effectué au cours des huit premières années du contrat. Dans ce cas, l’assureur ponctionnera un précompte de 21% sur un rendement fictif de 4,75% sur le montant retiré, et ce pour chaque année durant laquelle l’argent aura été placé. Pour les retraits effectués plus de 8 ans après la conclusion du contrat – en fait, la date du premier versement – aucun pré-compte n’est par contre retenu.

De plus, les retraits effectués peu de temps après les premiers versements peuvent également être pénalisés par votre compagnie d’assurance, qui ponc-tionnera au passage des indemnités. Les règles varient de compagnie à compagnie, et même de produit à produit. Il est éga-lement possible de retirer au cours des premières années du contrat un certain montant, sans la moindre pénalité. Là en-core, les montants varient de compagnie à compagnie.

Un taux de... 0% ?

Ce produit offre, aussi, une garantie de ca-pital, ce qui est loin d’être négligeable en ces temps boursiers pour le moins trou-blés. Quelques produits proposant des ex-positions plus élevées aux actions offrent des taux minimum garantis de 0%. Cela peut faire sourire. Cela veut surtout dire que vous ne perdrez pas votre chemise en cas d’effondrement boursier. La plupart des produits n’ont, toutefois, qu’une expo-sition réduite à cette classe d’actifs.

Ces produits, toutefois, n’offrent pas que des avantages. D’une part, chaque nou-veau versement est frappé d’une taxe de 1,1%, instaurée depuis janvier 2006. Bref, quand vous versez 1000 euros, il ne vous en reste plus que 989 euros. Ensuite, la compagnie d’assurance vous comptera également des frais d’entrée, quel que soit le vocable utilisé. Soyez vigilants, car des compagnies sont plus gourmandes que d’autres. Faites jouer la concurrence: profitez par exemple d’offres promotion-

nelles, qui soit vous remboursent la taxe de 1,1%, soit laissent tomber les frais d’entrée. Pour des montants importants – de plus de 20.000 euros – vous pouvez espérer ne pas payer plus de 1% de frais d’entrée.

Rendement et... rendement

Ensuite, ne soyez pas aveuglés par le taux minimum garanti. Un taux minimum ga-ranti élevé n’est pas forcément synonyme de rendement supérieur: le gestionnaire aura pour principale préoccupation de respecter l’engagement de la compagnie et prendra donc peu de risques. Or, ce sont ces risques en principe calculés qui peuvent nourrir la participation bénéfi-ciaire.

Enfin, n’hésitez pas à prendre date, à créer un point d’entrée, avec ce type de produits en ouvrant un contrat et en y versant à tout le moins la somme minimum requise. Vous pourrez ensuite alimenter ce compte de branche 21 selon votre bon plaisir: des versements supplémentaires sont prévus dans les contrats, avec souvent des mon-tants minimum. L’intérêt de la manoeuvre? De la sorte, vous ouvrez la période de 8 ans au-delà de laquelle le précompte n’est plus dû en cas de retrait. Du moins dans l’état actuel de la législation.

Pat Bellmore

L’épargnant ayant investi dans des produits de branche 21 vit désormais de souvenirs!

Les souvenirs de la Branche 21

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La même litanie rythme depuis quelques mois la vie de l’épar-gnant : les baisses de taux succè-

dent aux baisses de taux, emmenant les rendements vers des planchers rarement atteints. Quelques banques, et non des moindres, proposent ainsi un rendement de 1% - prime de fidélité comprise ! – sur un bon vieux livret de dépôt. Et pourtant, ce sont près de 230 milliards qui sont désor-mais placés sur les comptes d’épargne, malgré une rémunération peu propice à faire le bonheur des ménages belges. D’aucuns se demandent d’ailleurs si cela vaut encore la peine d’épargner…

Le compte d’épargne, faut-il le rappeler, est une poire pour la soif.

On sait que les familles, même celles assistées par des experts de la finance, continuent de conserver des comptes dont elles ont seules le contrôle, voire la connaissance de leur existence.

Pourtant, il ne s’agit pas, en principe, de stocker des sommes importantes sur de tels comptes, mais tout au plus l’équivalent de quelques mois de salaire. Une bonne raison pour cela : la faiblesse des ren-dements par rapport à l’inflation. Prenez

un compte d’épargne rapportant, soyons bons prince, 1,50%. L’inflation devrait être pour l’ensemble de l’année 2012 de l’ordre de 3%. Bref, vous perdez de l’argent. Et si vous avez la nostalgie de taux de plus de 4% durant l’été, c’était aussi l’époque où l’inflation flirtait avec les 6%. Le compte d’épargne ne permet donc pas, en règle générale, de gagner de l’argent : il permet tout au plus, dans les meilleurs conditions, de préserver son capital.

Un peu de shopping ?

C’est le cas si vous êtes du genre « shopper ». Dans ce cas de figure, vous n’êtes pas d’une fidélité absolue à l’égard de votre banquier mais batifolez de temps à autre vers des institutions bancaires offrant les meilleurs taux du moment. En ce début d’automne, les offres les plus intéres-santes parviennent à limiter la casse en proposant des rendements légèrement inférieurs au taux d’inflation attendu pour l’année 2012. Voilà quelques mois encore, il était alors possible de battre d’une courte tête le taux d’inflation.

Si vous désirez faire jeu égal avec le taux d’inflation et votre compte d’épargne, vous devez opter pour les comptes de type fidé-lité. Ces comptes offrent en effet un rende-ment supérieur aux comptes classiques. La générosité du banquier a toutefois un prix : ce taux global élevé vous est acquis pour autant que vos avoirs restent en compte pendant douze mois consécutifs. Le rendement de ces comptes se décline en effet en un taux de base un brin faiblard et en une prime de fidélité élevée. Or, cette prime est acquise à la condition expresse que l’argent reste en compte pendant douze mois, sans retrait. Pour un verse-ment effectué fin octobre 2012, l’argent devra donc rester jusqu’à la fin octobre 2013. En cas de retrait anticipé- en juin 2013 – la prime de fidélité s’envolera de votre horizon. Elle ne sera pas perdue pour tout le monde puisqu’elle restera dans la poche de votre banquier.

Primes « light »

Dans les chiffres ? Prenez un compte of-frant un rendement global de 2,25%, soit un taux de base de 0,75% et une prime de fidélité de 1,50%. Dans le scénario précité,

la prime globale sera acquise si l’argent reste en compte jusque fin octobre 2013. Dans le cas contraire, la rémunération sera de 0,75%, loin, donc, des 2,25% espérés.

Pour l’argent dont vous pourriez avoir be-soin dans les prochains mois, mieux vaut dès lors privilégier les comptes de type classique, c’est-à-dire les comptes dont le rendement global est alimenté pour l’essentiel par le taux de base. Prenez un compte proposant cette fois un taux de base de 1,80% et une prime de fidélité de 0,30%, soit, à première vue, un taux global (2,10%) moins intéressant que le rende-ment du compte de type fidélité. En cas de retraits fréquents, les sommes en compte bénéficient malgré tout d’un taux de 1,80% au jour le jour, ce qui est deux fois plus élevé que le taux de base du compte fidé-lité. Et si vous avez besoin de l’argent avant l’expiration des douze mois, vous ne per-drez donc qu’une prime de 0,30%, ce qui ne devrait pas trop vous fendre le cœur.

Un vrai travail de gestion

L’épargnant doit donc, idéalement, jouer sur plusieurs tableaux. D’une part, il doit conserver une (bonne) partie de son épargne sur un compte classique, sur lequel il pourra puiser à tout moment la somme nécessaire. Il pourra, à côté, placer le solde de son épargne sur un ou plusieurs comptes – de sorte d’avoir des échéances assez régulièrement - offrant une prime de fidélité élevée. Certes, ce transfert vers un nouveau compte vous fera perdre le béné-fice de la prime de fidélité de votre compte d’épargne de départ. Mais lorsque cette prime est par exemple de 0,25%, il n’y a pas lieu d’avoir la moindre hésitation !

Montants à définir

Rappelons toutefois que ces avoirs doivent être de l’ordre de quelques dizaines de mil-liers d’euros, et non de centaines de mil-liers d’euros, sauf si vous êtes en position d’attente pour un achat, un placement ou un investissement. Le compte d’épargne n’est pas le produit conseillé pour accumuler un bas de laine dans lequel vous puiserez lorsque l’heure de la retraite aura sonné. Surtout, si cette retraite est encore lointaine.

Pat Bellmore

Des taux au plancher pour l’épargnant

Page 16: Supplément La Libre du 17 octobre 2012