supplément ipm du 25 avril 2013

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UN MONDE DE BIÈRES SPÉCIALES II

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Dossier spécial bières

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Page 1: Supplément IPM du 25 avril 2013

UNMONDEDE BIÈRESSPÉCIALES II

Page 2: Supplément IPM du 25 avril 2013

Indomptable.La nouvelle CLA.

4,2-6,1L/100KM•109-142GCO₂/KMInformationsenvironnementalesAR19/3/2004:www.mercedes-benz.be-Donnonsprioritéàlasécurité.

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QUE LE GOÛTSOIT AVEC VOUS !Dans le top 10 mondial ! Nous sommes etrestons dans le top 10 mondial des ama-teurs de bières. Comment est établi ceclassement ? Simplement par accumula-tion des quantités de “mousse” ingurgitéesnationalement, soit près de 100 litres paran et par personne.Ce hit-parade ne tient pas compte du typede bières. Il est certain que chez nous,comme aux quatre coins du monde,d’ailleurs, la pils tient un rôle importantdans cette quantité.Mais, désormais, les bières spéciales s’ins-tallent aussi dans les habitudes de nom-breux Belges.Et, signe des temps, le Belge, souvent as-sez jeune, s’y connaît très bien, se passion-ne pour ces produits noirs-jaunes-rougeset s’informe.Les “beer lovers”, nom de code de ces ama-teurs éclairés, sont de plus en plus nom-breux. Pour eux, la bière ne se “descend”plus au zinc ou devant le petit écran. Non,désormais, la mousse se déguste. Son his-toire, ses conditions de fabrication, la gam-me de produits qui entrent dans sa fabri-cation, jusqu’à l’arbre généalogique desbrasseurs, sans oublier LE verre ad hocfont partie du plaisir de la découverte.La bière est devenue un sujet de conversa-tion à la mode, un objet de visite voire unitinéraire de vacances.“C’est une nouvelle génération”, expliqueun brasseur du Brabant flamand. “Unemode qui me semble venir des Etats-Unis,qui a gagné la Flandre et aujourd’hui l’en-semble du pays. Les demandes de visite dela brasserie sont en hausse. Ce sont devrais connaisseurs qui sont très bien ren-seignés. C’est aussi dû à l’impact d’Inter-net et de tout ce qu’on peut y trouver surles bières. Ce n’est pas toujours aisé pournous de faire face à ce nouveau type deconsommateurs. Ce ne sont pas ses exi-gences qui peuvent poser problème, c’estla curiosité dont font part ces amateurs debière. Ils sont tellement renseignés qu’onest parfois pris de court. Mais c’est aussivalorisant de se dire que ce que nous fai-sons intéresse vraiment les consomma-teurs”.

NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le Hodey

Directeur général Denis PierrardResponsable du magazineHubert Leclercq

Directeur artistique Eric GuidicelliRédaction Baudouin Havaux - Philippe Bidaine - Hubert LeclercqDirection, administration, rédactionrue des Francs, 79 1040 Bruxelles

Fax > (02) 211.28.70Publicité IPM - Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.Crédits Une Bernard Demoulin - pages intérieures : Demoulin, Reporters.

SOMMAIREUn monde de bières spéciales N°2 du25 Avril 2013

4 Voyage au pays de la gueuze

Gros plan sur une production 100 % dechez nous. Un processus qui remonte àla nuit des temps et qui est concentrédans le Brabant, essentiellement flamand.

6 Rencontre avec les prosde la gueuze

A la rencontre de six brasseurs de gueuze, de leurs histoires et découverte de quelques-unes de leursbières.

10 L’Ommegang, un pan d’histoire qui a bon goût

Une festivité, une bière, un plat ! Unemanière amusante et gourmande d’aborder notre histoire.

12 Ça mousse au BBQ

Comment unir deux des plaisirs duBelge : le barbecue et les bières ?

14 Sur terre comme sur mer

Une série de recettes gourmandes quibalaient aussi bien les produits de laterre que ceux pêchés en mer.

20 La plante miracleLe houblon, une plante vraiment pascomme les autres. Un trésor de la nature à découvrir.

21 Musée de la bièreÇa bruisse de toutes les rumeurs autour du nouvel écrin qui accueillerale musée de la bière. Un temple trèsrecherché désormais chez nous.

22 NewsAvec le printemps, de nombreusesnouveautés sont annoncées dans lemonde de la bière.

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Il est difficile de définir quelle est l’origineexacte de la bière et personne ne peut préciserquand elle à fait son apparition sur notre terre.

C’est un peu comme la théorie du big bangpour laquelle un consensus existe entre les ex-perts pour expliquer l’origine de notre univers,sans pour autant en maîtriser tous les détails.

Une chose semble quand même certaine, c’estque la première bière devait ressembler à un lam-bic dont le processus de fermentation spontanéen’a pratiquement pas été modifié depuis la nuitdes temps. Certes, les techniques de production sesont affinées et par l’acquisition de connaissancesempiriques, les brasseurs ont tenté de maîtriserles différents facteurs qui peuvent influencerl’évolution d’un brassin comme la température,l’époque de fermentation, le volume ou les stylesde contenants, mais fondamentalement aucunerévolution technologique n’est venue perturber ceprocessus ancestral.

Encore aujourd’hui, dans le Payottenland ausud-ouest de Bruxelles, sur les rives de Senne,une vingtaine de brasseurs,dépositaires d’un patri-moine unique, perpétuentimmuablement les mêmesgestes qui sont à l’origine dutémoin de ce que devait êtrela plus vieille bière du monde,le lambic.

Qu’est-ce qu’un lambic ?Le lambic, cette bière qui se

caractérise par une fermenta-tion spontanée, une proportionélevée de froment, son rythmesaisonnier de production, sestonneaux en bois, sa faibleamertume et sa région de pro-duction est utilisé en assemblagepour réaliser une gueuze.

Comparé aux autres bières, lelambic est réalisé à partir d’uneproportion en froment par rapportà l’orge plus élevée. Défini par arrêté royal, lesbrasseurs de lambic ne sont pas autorisés à utili-ser moins de 30 % de froment, une denrée chèrequi poussait dans les riches plaines du Brabant etdont la production a été à l’origine du développe-ment du lambic dans cette région.

Alors qu’actuellement toutes les bières fermen-tent grâce à l’apport de souches de levures sélec-tionnées, le lambic ne profite d’aucun ajout de le-vure et est donc soumis à une auto fermentation.Après le brassage, le lambic est écoulé dans degrands bacs à refroidissement ouverts à l’air librepour obtenir le maximum de contact avec l’air ex-térieur. La fermentation spontanée démarre parl’apport des levures sauvages présentent naturel-lement dans l’air ambiant. Jusqu’au Xe siècle, cedépart de fermentation spontanée n’avait aucuneexplication scientifique, et les brasseurs igno-raient bien évidemment l’existence des levures.Chaque naissance de fermentation était considé-rée comme un miracle.

Le lambic n’est brassé que pendant les moisfroids de l’hiver. A Bruxelles, il était formellementinterdit de brasser entre la Saint-Georges(24 avril) et la Saint-Michel (24 septembre). Lesbasses températures des nuits d’hiver sont néces-saires au refroidissement du moût qui ne pourrait

se réaliser en été, car le brassin surirait sous l’effetde contamination par de “mauvais” micro-orga-nismes qui viendraient concurrencer le développe-ment des bonnes levures sauvages, responsablesde la transformation des sucres en alcool.

Une fois refroidi et ensemencé, le moût esttransvasé des grands bacs à refroidissement dansdes fûts en bois où va se réaliser la fermentation.Le rôle du bois comparé aux tanks de fermenta-tion en inox est déterminant. Les germes de cesfameuses levures accumulées pendant des géné-rations dans les pores du bois contribuent à lalente fermentation dans les tonneaux ou foudres,cette fois à l’abri de l’air.

Voyage au pays d e la gueuze

Gueuzeet Vieille g

ueuze

K Ne vous laissez pas tromper, les déno-

minations légales “gueuze” et “Vieille

gueuze” identifient des produits diffé-

rents.

La gueuze capsulée, souvent un lambic

mélangé à une autre bière de fermenta-

tion haute, filtrée, sucrée et pasteurisée

sera simplement appelée “gueuze”.

Par contre la véritable gueuze tradition-

nelle autorisée à porter le nom de “Vieille

gueuze” est réalisée exclusivement avec

du lambic, habituellement un assemblage

de vieux et de jeunes.

La kriekK La Kriek est une gueuze dans laquelle

ont macéré des cerises.

A la dégustation, si l’acidité est bien présente,par contre le lambic et la gueuze ne présententpas d’amertume. Le houblon qui assure la conser-vation de la bière est pourtant présent dans lelambic, mais contrairement aux autres bières quiutilisent du houblon frais sous forme de cônes oude pellet, les brasseurs de lambic, qui ne cher-chent pas à apporter de l’amertume à leur bière,mais bien les qualités antioxydantes du houblongarantes d’une bonne conservation, optent pourdes houblons plus vieux et donc moins aromati-ques.

Il n’existe pas à proprement parlé de dénomina-tion d’origine pour la lambic. Historiquement, la

04 SPÉCIAL BIÈRES SPÉCIALES - AVRIL 2013

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Voyage au pays d e la gueuzeHoralK L’asbl Horal, le Grand Con-seil pour les Bières LambicsTraditionnelles, rassemble lesproducteurs de gueuzes duPayottenland et de la Valléede la Senne.Ses objectifs sont la protec-tion, la dénonciation des irré-gularités et la promotion desbières lambic artisanales etdes produits parents, qui re-çoivent une attention cons-tante, du processus completde brassage jusqu’au mo-ment de servir.HORAL réunit désormais 11brasseries et gueuzeries :Boon (Lembeek), De Cam(Gooik), De Troch (Wam-beek), 3 Fonteinen (Beersel),Girardin (Sint Ulriks Kapelle),Hanssens (Dworp), Linde-mans (Vlezenbeek), Mort Su-bite (Kobbegem), Oud Beersel(Beersel), Tilquin (Bierghes)et Timmermans (Itterbeek).A noter que la célèbre brasse-rie bruxelloise Cantillon n’estpas membre de cette associa-tion.Tous les deux ans, l’asbl orga-nise le Tour de Gueuze, unejournée porte ouverte lors delaquelle tous les brasseurs delambic et les coupeurs degueuze que compte l’associa-tion accueillent de nombreuxvisiteurs dans une ambiancefestive inspirée des fêtesbreughéliennes.Cette année la date étaitfixée au 21 avril. C’est égale-ment à cette occasion qu’estréalisée la “Mega Blend” unassemblage de lambic de 8brasseries (3 fonteinen, Boon,Timmermans, Oud Beersel,Lindemans, de Troch, DeCam, Hanssens et Tilquin).Produite en quantité limitée(140 hectolitres), le stocks’épuise dans la semaine. Lapremière bouteille est miseen vente sur internet, et de-puis 2009, date de la pre-mière cuvée, c’est toujours lemême acheteur japonais quiemporte la mise pour unmontant qui tourne autourde 300 €.

La kriekK La Kriek est une gueuze dans laquelle

ont macéré des cerises.

FaroK Le faro est un lambic auquel onajoute du sucre candi. Ce qui apour effet de l’adoucir et diminuerla perception d’acidité.

zone de production était limitée à Bruxelles et sesenvirons, le long des méandres de la Senne, deHall jusqu’à Vilvorde. Mais l’on retrouve les levures“brettanomyces bruxellensis” et “brettanomyceslambicus” sous d’autres cieux, en Angleterre etmême aux Etats-Unis qui produisent des bières si-milaires.

Le législateur n’a retenu que les pratiques deproduction pour qu’une bière puisse s’appelerlambic ou gueuze et pas la limitation géographi-que. Il n’en reste pas moins que la région bruxel-loise est le berceau du lambic.

La gueuze

Le lambic est une bière plate sans mousse ni ef-fervescence. Une fois assemblés, les lambics jeu-nes et vieux sont embouteillés et se produit uneseconde fermentation en bouteille avec dégage-ment de co2, selon la même technique utiliséepour la réalisation du Champagne. Comme un ar-tiste peint une toile, l’assembleur fait confiance àson intuition pour créer une gueuze en assem-blant de jeunes lambics plus riches en sucres fer-mentescibles et en microorganismes à de vieuxlambics plus secs et plus foncés. C’est un acte arti-sanal et chaque assemblage sera différent enfonction de l’artiste et des caractères des lambicsdont il dispose.

- AVRIL 2013 SPÉCIAL BIÈRES SPÉCIALES 05

Page 6: Supplément IPM du 25 avril 2013

Frank Boon, ne descend pas directe-ment d’une famille de brasseurs etn’était pas prédestiné à ce métier.Jeune, il consacrait ses loisirs au

club de football localoù il gérait la carte desbières de la buvette.Consciencieusement, il visitait les brasseursdu pays pour acheterles bières spéciales quigarnissaient la cavedu club. C’est à ce mo-ment que le virus a dûl’atteindre, car noncontent de stockerdes bouteilles, il pritl’initiative de ramenerdes fûts remplis delambic avant de s’ini-tier à l’art de préparerdu faro et à l’assem-blage des lambicspour réaliser sa cuvéede gueuze.

Après son service militaire, il prend unregistre de commerce et débute un né-goce de bières régionales parallèlementà celui de coupeurde gueuze. Il achèteses moûts, qu’il faitfermenter chez lui, àLembeek, chez Gira-din et Lindemans.

En 1978, il re-prend les affaires decoupage de René DeVits et déménage àHall. En 1981, Frankinstalle sa brasseriedans une ancienneusine en bordure dela Senne qu’il tient àl’œil à chaque crue,et en 1990, il monteune salle de bras-sage.

L’association avecla brasserie Palm,qui assure la distri-bution de ses pro-duits, a permis unecroissance cons-tante de l’activité.Cette année, unenouvelle salle debrassage a été inau-gurée et dans l’en-trepôt isolé trônentmagistralement unecentaine de foudresdont la capacité va-rie de 65 à 120 hec-

tolitres. C’est également la seule brasse-rie qui possède sa propre tonnellerie.Une brasserie en pleine expansion.

Dégustation :Mariage Parfait Boon.’est une gueuze atypique

car presque exclusivementréalisée avec un lambic de 3ans, (2009) avec seulement5% de lambic jeune. Le nezpuissant est plus sec, avecdes arômes de fruits secs, labouche est très douce, pré-sentant moins d’acidité etplus de rondeur ( cause deson degré d’alcool plusélevé qui titre 8% ). Plus vi-neux, on découvre des ca-ractères propres au sherry,des notes de noix et de rai-sins secs. Une gueuze bienéquilibrée présentant unebelle élégance.

rasserie Boon Fonteinstraat 65, 1502Lembeek.

ww.boon.be

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Comme toutes les brasseries de lambic,celle de Timmermans est multicente-naire et trouve son origine dans lemonde rural où pour valoriser sa pro-

duction de froment et d’orge, les fermiers ontadossé à leurs bâtiments agricoles une sallede brassage et souvent une salle de distilla-tion pour tirer parti des productions fruitiè-res.

Par la suite, au grès des successions, lesactivités se sont scindées et l’agriculteurs’est spécialisé et transformé en brasseur.Plus récemment, en 1993, la brasserieTimmermans a été rachetée à Rizla + parla société John Martin reconnue dans lemilieu de la bière comme spécialiste desbières anglaises et irlandaises.

Les investissements dans l’outil deproduction ont été considérables et labrasserie jouit aujourd’hui d’une infras-tructure performante et moderne quin’a pas pour autant renier ses racines.

En 2009, la Oude Gueuze et la OudeKriek (réalisées avec des cerises deSaint-Trond) ont été réintroduites dansla gamme, toutes deux embouteillée en75 cl. La Oude Gueuze est disponible en37,5 cl depuis cette semaine

Pour un voyage dans le temps, il esttoujours possible de visiter le musée dela brasserie ouvert en semaine et tousles seconds dimanches après-midi dumois.

3.Brasserie Timmermans

1.BrasserieBoon

Visite de 6 brasserie s et dégustation (I)06 SPÉCIAL BIÈRES SPÉCIALES - AVRIL 2013

Page 7: Supplément IPM du 25 avril 2013

L’une des plus traditionnelles desbrasseries de lambic située dans levillage de Wambeek dans l’entitéde Ternat appartient à Jos Raes qui

brasse de manière traditionnelle près de4.500 hectolitres dans les meilleurs an-nées. La salle de brassage est situéesous les tuiles.

La brasserie est un musée vivant cequi est assez pittoresque, mais pas tou-jours pratique comme par exemplequand il faut commencer à faire bouillirl’eau la vieille pour que la températureatteigne les 60 °C nécessaire à faire lapâte.

De Tocht a été une des premièresbrasseries à réhabiliter la vieille gueuze.Chaque hiver, il brasse du lambic dontune partie est destinée à l’exportation.Mais Jos avoue que ce n’est ni la gueuzeni la kriek qui le font vivre mais bien lesbières fruitées exotiques assez sucrées,aromatisées à la banane, à la pêche, la

framboise ou au citron qui rencon-trent un meilleur succès commercial.

Afin de percer sur les marchés in-ternationaux et particulièrement enFrance où la Marque De Troch estpratiquement imprononçable,d’autres noms on été recherchés,comme Chapeau faisant référenceà “Chapeau Bas”.

Dégustation :

Chapeau de Troch. Un assemblage de leurs pro-

pres lambics, présentant unecertaine acidité qui pique un peule bout de la langue. Les arômesd’élevage en foudre de bois sontassez marqués, la finale estronde.

Brasserie De Trocht : Langes-traat 20, 1741 Wambeek.

www.detroch.be

2.BrasserieDeTroch

Dégustation

Gueuze FaroLéger à souhait, le Faro

justifie sa réputation debière douce résultat d’un

3.Brasserie Timmermans Le centrede lambiek :K Pour perpétuer le souve-nir, le passé brassicole maissurtout pour présenter enun seul lieu ses trésors ac-tuels, la Communauté fla-mande et les membres deHoral animent à Beersel uncentre d’interprétation inte-ractif de la bière locale.C’est plus qu’un musée, c’estaussi un lieu de dégustationoù sont proposées les bièresdes membres de Horal, maisaussi un centre pédagogiquearticulé autour d’ateliers lu-diques, participatifs et trèsdynamiques qui accueille lesclasses de 5e et 6e primaires.Maryse Decuyper animeavec passion ces ateliers quidurent près de trois heuresoù l’on apprend aussi qu’unebière brassée avec amourest bue avec la tête. Pour lesexplorateurs, c’est égale-ment le point de départ de laroute du lambic qui vousrenseigne sur toutes les pos-sibilités de visites des cavesde la région.Plus d’info : M. Decuyper, tél. : 02/3591637.

fond de lambic allongé à l’eau et au sucre candi. Ce der-nier prend l’ascendant en bouche pour une saveur géné-rale qui ne s’intensifie pas au palais mais effectue sonrôle désaltérant à merveille.

Timmermans, Kerkstraat 11, 1701 [email protected]

Visite de 6 brasserie s et dégustation (I)- AVRIL 2013 SPÉCIAL BIÈRES SPÉCIALES 07

Page 8: Supplément IPM du 25 avril 2013

Après les années prospères qu’a connues Henri Vandervel-den, formé à l’Institut des Industries de Fermentation, lemarché de la gueuze était déprimé et en 1991 quandHenri prend sa pension et remet la brasserie à son neveu

Danny Draps, la brasserie tourne au ralenti.En 2002, Danny décide de mettre la clé sous le paillasson. L’histoire de Oud Beersel aurait pu s’arrêter là si Gert Chris-

tiaens et Roland De Bus, amateurs de vieilles gueuzes Oud Beer-sel, n’apprenaient pas par le patron de leur café favori que c’estla dernière gueuze qu’ils pourront boire de cette brasserie. Nepouvant supporter cette tragédie, ils prennent contact avecHenri Vandervelde, montent une nouvelle structure, rénoventl’outil de production et rouvre la brasserie le 25 novembre 2005.

A ce moment, tous les tonneaux sont vides et il a fallu réacti-ver le processus d’élevage et de vieillissement des lambics dont

le moût est brassé chez Boon, selon une recetteexclusive d’Henri.

Ce n’est qu’en2007, après 5 an-nées d’absence,que renait de sescendres la premièrebouteille de OudBeersel.

Aujourd’hui, seulGert est resté auxcommandes de labrasserie qui a dé-passé le millier d’hec-tolitres de production.

Dégustation

Oud BeerselUne belle couleur très

claire, dorée, un nez déli-cat et aromatique, la bou-che présente de la rondeur,elle est moins acide, plusdouce. Sa faible amertumeassez élégante s’expliquepar une cuisson à faible tem-pérature ce qui a commeconséquence une diffusionplus douce des tanins du hou-blon.

Brasserie Oud Beersel, Laa-rheidestraat, 230, 1650 Beersel.

www.oudbeersel.com

Visite de 6brasserieset dégustation (II)

Brasserie Oud Beersel

08 SPÉCIAL BIÈRES SPÉCIALES - AVRIL 2013

Page 9: Supplément IPM du 25 avril 2013

Livre deréférenceK Jef Van den Steen est cer-tainement l’un desmeilleurs connaisseurs debières belges et en tout casla mémoire la plus éruditede notre histoire et nos tra-ditions brassicoles nationa-les. Il est l’auteur de plu-sieurs livres consacrés ànotre patrimoine brassicoleet notamment l’ouvrage“Gueuze & Kriek, la magiedu lambic”. Un livre de référence, riche-ment illustré, qui nous em-mène dans la magie dumonde de la fermentationspontanée. L’auteur a visitétoutes les brasseries delambics et les coupeurs delambics dont il nous livre leshistoires. Jef Van den Steen:Gueuze &Kriek, la magie du lambic,Ed. Lanoo.

Armand Debelder est sans doute l’un desmeilleurs coupeurs dont la renommée atraversé les frontières. Aux Etats-Unis, ilest vénéré par les amateurs de bières. C’est

son père, fermier à Hall, qui en 1953 a repris uncafé “assembleur de lambics” à Beersel et lui a en-seigné le métier et l’art de couper les lambics.

A l’époque, toutes les tavernes du Pajottenland,achetaient des lambics à différents fournisseursde la région, les élevaient parfois plusieurs annéesdans des fûts de bois avant de les assembler pourréaliser leur gueuze.

En 2009, suite à la défaillance d’un thermostat,M. Debelder est confronté à une tragédie quiaurait dû en toute logique annoncer la fin de labrasserie. L’entièreté de son stock de bouteilles

(100.000 cols) est altérée et non commercialisa-ble.

Au bord de la faillite, il est contraint de vendretous ses équipements de brasserie. Mais c’étaitsans compter sur sa détermination et le soutientinconditionnel de ses collègues et de nombreuxgueuzophiles qui nevoulaient à aucunprix voir disparaîtreune pièce maî-tresse de notre pa-trimoine national.Il continue à ache-ter des lambicsjeunes à diffé-rents fournis-seurs qu’il as-semble à seslambics de 3 anset, petit à petit,il remonte lapente pour fi-nalement ra-cheter de nou-velles cuvesde brasseriequ’il a inau-guré cetteannée.

Mais Ar-mand conti-nuera à acheter des lam-bics chez ses collègues pour ajouter de la com-plexité à ses assemblages.

DégustationCouleur de miel, un nez franc et aromatique, un

bouche douce, une très belle acidité discrète quidonne une impression de fraicheur sans agressi-vité, soulignée par une légère amertume. Aucunevolatile perceptible. Un assemblage à base de lam-bic de Boon, Lidemans et Gerardin dont la plus an-cienne est âgée de 3 ans.

Brasserie Fonteinen

L’origine de la brasserie remonterait en1604 , mais les tracesde la brasserie se sontperdues.

En 1869 la Famille DeKeersmaeker fait son appari-tion dans l’exploitation de labrasserie qui brassait surtoutdes bières de fermentationhaute et basse à côté des lam-bics.

En 1965, André De Keers-maeker de retour des Etats-Unis se rend compte que la ba-taille de la pils est perdued’avance et sa maman lui ditque s’il ne peut gagner sa tartineen cuisant du pain, alors il fautqu’il fasse des gâteaux.

Conseil qu’il a suivi et s’est con-centré sur les bières lambics.

En 1972, il doit son succès com-mercial à l’alliance stratégiqueréalisée avec la brasserie Maes quiassure la distribution de la gueuzeMort Subite dans tous ses établis-sements.

En 2000, lors de la re-prise du groupe AlkenMaes par Scottish & New-castle, il vend 50 % de sesparts et en 2008 la bras-serie passe sous le pa-villon hollandais de Hene-ken.

DégustationLa couleur est am-

brée, le nez fruité et lac-tique, la bouche bienstructurée est un peuacétique, balancée pardes notes de paind’épice, de raisin secs,de caramel et de va-nille. On peut mêmeparler d’aspect moel-leux et vineux héritéde son élevage enbois.

Brasserie MortSubite, Lierput 1,

1730 Kobbegem www.mort-subite.be

Brasserie Mort Subite

- AVRIL 2013 SPÉCIAL BIÈRES SPÉCIALES 09

Page 10: Supplément IPM du 25 avril 2013

Si cette année le soleil a mis du temps àréapparaitre, on peut espérer que la météoaura pitié des gourmands estivaux et d’unede leurs activités préférées : le barbecue.

Cette habitude culinaire qui nous renvoie à nosinstincts les plus primitifs - dans le bon sens duterme ! - s’accompagne volontiers d’épisodes dé-saltérants et la bière n’est assurément pas la der-nière partenaire de ceux-ci.

Rien de tel en effet qu’une bonne pils pour se dé-saltérer et se mettre en appétit dans ces circons-tances conviviales. On notera au demeurant que

dans ce contexte, la bière, dans toutes ses ver-sions, peut se révéler aussi bien une excellenteboisson d’accompagnement qu’un ingrédient toutà fait intéressant, ceci aussi bien pour les marina-des que pour les sauces.

En effet, par leurs caractéristiques aromatiques,les différents produits de l’art brassicole permet-tent de communiquer aux mets des saveurs tout àfait intéressantes.

Par ailleurs, certains conditionnements contem-porains permettent, comme vous pourrez le dé-couvrir dans cette page, des préparations éton-nantes… .

Barbecue quandtu nous tiens…

Sauce froide desbrasseurs au curryIngrédients pour une dizaine de portions½de poivron rouge – de concombre – 5 to-mates moyennes – 5 échalotes – 5 gous-ses d’ail – 2 cuillères à soupe de ciboulettehachée – 50 cl de gueuze Cantillon – 1cuillère à café et demie de poudre decurry – sel – poivre.

1) Passez tous les ingrédients au cutter 2) Rectifier l’assaisonnement en sel et enpoivre et conserver au frigo. 3) Servir très frais aussi bien pour une sa-lade que pour accompagner des grillades.

Créée par le regretté Michel David, qui fitautrefois les belles heures du Rampon-neau, rue de Rollebeek à Bruxelles, voiciune version belge de la célèbre sauce “chi-michurri” d’Argentine.

Ingrédients pour 4 personnes : un beau poulet – une canette de pilsMaes de 33 cl – 250 g de beurre – 1 cuillère à soupe de paprika doux – 6gousses d’ail – 1 cuillère à café de thym frais effeuillé – 1 cube debouillon de volaille.

1) Allumer le barbecue. 2) Ouvrir la canette de bière et en verser la moitié dans un poêlon, en

réservant la canette à moitié pleine. 3) Mettre le poêlon sur le feu, porter la bière à ébullition et y dissou-

dre le cube de bouillon de volaille. 4) Ajouter les gousses d’ail émincées très finement, le paprika et les

feuilles de thym et faire réduire de moitié. 5) Incorporer le beurre dans cette réduction pour confectionner une

sorte de marinade. 6) Badigeonner le poulet intérieur et extérieur avec cette marinade,

puis, sur le barbecue, lui faire prendre couleur sous toutes ses faces. 7) Prendre le poulet doré et littéralement l’enfiler par son ouverture

sur la canette à moitié remplie, puis le badigeonner avec la moitié dureste de marinade.

8) Poser le poulet planté sur la canette verticale-ment dans un plat en aluminium jetable et poser le

tout sur le barbecue. 9) Laisser cuire doucement mais longuement

en réalimentant de temps en temps le barbecuede charbon de bois (un bon trois heures ou jus-qu’à ce que la température intérieure du pouletatteigne au moins 85 °C.)

10) Une fois cuit, badigeonner avec le reste dela marinade, découper et servir avec des pommesde terre en chemise. Le poulet va cuire à l’exté-rieur par la chaleur du barbecue et à l’intérieurpar la vapeur de la bière en légère ébullition, ce

qui lui confèrera à la fois saveur et tendresse.

Le pouletà la canette de Maes

Ingrédients :pour 4 personnes : 4 belles entrecôtes de 300 g chacune – 25g decèpes séchés – 25 g de petits champignons de Paris – 100 g d’échalotes finementémincées – 1 gousse d’ail – 20 cl de fond de veau – 25 cl de St-Feuillien brune ré-serve – 50 g de beurre – une vingtaine de brins de ciboulette – poivre noir du mou-lin.

1) Dans un poêlon, porter la St-Feuillien brune réserve à ébullition (éventuelle-ment sur le barbecue) et y plonger les cèpes séchés, puis réserver le mélange horsdu feu dans un grand bol.

2) Dans le même poêlon, (toujours éventuellement sur le barbecue) faire fondrela moitié du beurre et y faire revenir les échalotes avec la gousse d’ail écrasée,sans prendre de couleur.

3) Ajouter les champignons de Paris nettoyés et coupés en deux dans la hau-teur, ainsi que les cèpes égouttés sans jeter leur bière de trempage.

4) Une fois les champignons revenus, les arroser de cette bière où onttrempé les champignons et du fond de veau.

5) Faire réduire l’ensemble jusqu’à un tiers du volume original. 6) Réserver. 7) Poivrer généreusement les entrecôtes et les griller sur chaque face

selon la cuisson désirée. 8) Une fois les entrecôtes cuites, les réserver au chaud sous papier

aluminium. 9) Remettre le poêlon sur le grill pour réchauffer la sauce et la

monter avec le reste du beurre. 10) Napper les entrecôtes avec la sauce et saupoudrer le tout

avec la ciboulette. 11) Présenter de la fleur de sel à table pour ceux qui le désirent,

cette préparation étant naturellement peu salée.

Une délicieuse mise en scène des champignons qui résonnentavec le côté grillé de la viande et la délicate amertume de la St-Feuillien brune réserve qui accompagne parfaitement bien cettepréparation.

Entrecôtes forestièresà la St-Feuillien

10 SPÉCIAL BIÈRES SPÉCIALES - AVRIL 2013

Page 11: Supplément IPM du 25 avril 2013

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Une bière brassée avec savoir, se déguste avec sagesse.

Page 12: Supplément IPM du 25 avril 2013

Ingrédients pur 4 personnes : 28 gambas décorti-quées – 1 carotte – 1 branche de céleri – 1 blanc depoireau – 2 branches de persil – 1 oignon – 50 g debeurre – une bouteille de Kwak – 4 beau morceauxde papier aluminium – sel – poivre.

1) Détailler tous les légumes en fine brunoise (pe-tits dés de 2 mm de côtés).

2) Hacher le persil (avec ses tiges) 3) Confectionner 4 papillotes avec le papier alumi-

nium. 4) Dans chaque papillote, déposer 7 gambas dé-

cortiquées et le quart de la brunoise de légumesainsi que le quart du persil.

5) Saler, poivrer et arroser le contenu de chaquepapillote avec le quart de la bière Kwak.

6) Fermer soigneusement les papillotes et enfour-ner à 180 °C pour un petit quart d’heure.

Cette recette facile, qui met bien en avant les arô-mes de la Kwak, peut également se réaliser sur lebarbecue !

Gambasen papillotesà la Kwak

Ingrédients pour 4 personnes : 4 œufs durs – 2 cuillères àsoupe de moutarde de Dijon – 15 cl de Gordon Finest Gold –200 g de crevettes grises (si possible décortiquées à la mainsur base de 600 g de crevettes non épluchées…) – 120 g degruyère râpé – sel – poivre.

1) Beurrer généreusement 4 petites cassolettes et y répar-tir les crevettes épluchées.

2) Dans une terrine, écraser les œufs durs avec la mou-tarde de Dijon et la Gordon Gold.

3) Assaisonnez de sel et de poivre et verser ce mélange surles crevettes.

4) Saupoudrer chaque cassolette de gruyère râpé et en-fourner à 160 °C pendant 10 minutes.

5) Juste avant de servir, enclencher le grill du four et grati-ner pendant 1 minute avant de servir.

Une entrée savoureuse à accompagner bien entendu d’uneGordon Finest Gold. Cette préparation peut également se dé-cliner en mini-portions pour un apéritif festif…

Petits gratinsde crevettes grisesà la GordonFinest Gold

Ingrédients pour 4 personnes : 4 tourteaux – 2 carottes – 2 oignons – 2feuilles de laurier – 1 branche de thym – 1 litre de Saison St Feuillien – 50 g defarine – 50 g de beurre – 3 cuillères à soupe de moutarde de Dijon – 1 cuillèreà soupe d’estragon haché – 100 g de gruyère rapé – poivre noir du moulin –sel.

1) Préparer un court bouillon avec 1 litre d’eau, le litre deSaison St Feuillien, carottes, oignons, thym, laurier, sel etpoivre.

2) Bien brossez les crabes et les rincer sous l’eau froide.3) Une fois le court bouillon à belle ébullition, y plonger les

crabes et les laisser cuire à petits bouillons pendant 20 mi-nutes.

4) Laisser les crabes refroidir dans leur cuisson puis les

ressortir. 5) Faire réduire la cuisson à la moitié de son volume. 6) Pendant ce temps, décortiquer soigneusement les crabes en prenant

soin de ne pas casser le grand morceau de carapace mais en récupé-rant un maximum de chair, en ce comprisdans les pattes.

7) Répartir la chair récupérée dans lesquatre carapaces.

8) Avec le beurre et la farine, faire unroux et mouiller celui-ci avec la cuisson ré-duite.

9) Ajouter la moutarde et l’estragon ha-ché.

10) Rectifier l’assaisonnement et nap-pez sur le crabe.

11) Saupoudrer avec le gruyère râpéet mettre sous la salamandre ou le grilldu four afin de gratiner l’ensemble rai-sonnablement.

Une symphonie de saveur à accompagner bien entendud’une saison St Feuillien !

Crabe farcià la Saison St Feuillien

Petites entrées

de lamer…Pleines de caractère, une série de biè-

res sont les campagnes parfaites

d’une série de petites entrées de la

mer, à qui elles communiquent à la

fois saveur et légèreté. Des recettes à

la fois simples et savoureuses qui fe-

ront le bonheur de vos convives !

12 SPÉCIAL BIÈRES SPÉCIALES - AVRIL 2013

Page 13: Supplément IPM du 25 avril 2013

Une bière brassée avec savoir se déguste avec sagesse.

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Page 14: Supplément IPM du 25 avril 2013

Ingrédients pour 4 personnes : 1 beau carré deporc désossé d’un bon kilo – 50 g de beurre – sel –poivre. Pour la marinade : 2 oignons – 2 carottes – 2branches de céleri –6 gousses d’ail – 2branches de persil –6 branches de thym– 6 feuilles de laurier– 10 baies de gené-vrier – 1 noix – 10 cld’huile d’olive – 75 clde St Feuillien Bruneréserve.

1) Hacher grossiè-rement tous les in-grédients de la mari-nade et bien les mélanger ensemble, sans saler !

2) Plonger le carré de porc dans ce mélange et lelaisser mariner durant trois jours au réfrigérateur.

3) Après trois jours, sortir le carré de porc, bienl’essuyer, le saler, le poivrer et le faire cuire au fouravec 25 g de beurre.

4) Une fois le porc cuit, le sortir de son plat et leréserver au chaud.

5) Déglacer le plat de cuisson du porc avec la ma-rinade passée auchinois.

6) Laisser ré-duire au quart deson volume etmonter cettesauce avec le restedu beurre.

7) Découper lecarré de porc entranches assez fi-nes, napper desauce et servir

bien chaud. Une préparation aussi à l’aise sur les tables esti-

vales que dans des circonstances où la météo estmoins clémente et que le soleil se retrouve, parexemple, dans un verre de St Feuillien Brune ré-serve…

Carré de porcà la St FeuillienBrune réserve

Pour l’esprit…et le corps !Comme l’écrivait Saint-Augustin, “il fautsoigner le corps pour que l’âme s’yplaise.”La cuisine à la bière présente la caracté-ristique d’être à la fois légère et récon-fortante. Légère, car elle confère à nombre depréparations une texture et une aciditébienvenue. Réconfortante, car les recettes qui fontappel à la bière sont souvent issuesd’une tradition qui parle aussi bien à no-tre esprit qu’à notre corps. Alors, en grosse pièce, voici trois recet-tes qui correspondent parfaitement àces prescriptions !

REP

ORT

ERS

Ingrédients pour 4 personnes : 2beaux homard de 750 g – 100 g debeurre salé – 100 g de beurre doux– 4 jaune d’œufs – 10 cl de Deus – 4branches d’estragon – 1 cuillère àsoupe de jus de citron – sel – poivreblanc du moulin.

1) Ebouillanter les homards troisminutes dans de l’eau salée à concurrence de 9 g de gros sel au litre.

2) Une fois les homards sortis de l’eau, les découper en deux dans lesens de la longueur. La bonne méthode consiste à les aplatir le ventrecontre la planche pour cette opération.

3) Débarrasser les homards de leurs pinces et de leurs bras qui servi-ront pour confectionner une bisque ou améliorer une mise en bouche.

4) Répartir les quatre demi-homards côté chair vers lehaut dans un plat allant au four.

5) Bien étaler le beurre salé sur la chairdes homards et les mettre sous le grill du fourpendant environ 5 minutes. Il ne faut pas que lachair brûle mais elle doit légèrement dorer.

6) Une fois le homard cuit, le réserver auchaud sous papier aluminium.

7) Clarifier le beurre doux en le faisant fondrelégèrement et en éliminant le petit lait.

8) Effeuiller l’estragon et concasser grossière-ment ses feuilles

9) Dans un poêlon déposé dans une casse-role remplie d’eau chaude afin de faire bain-marie, mélanger les jaunes d’œufs avec laDeus et le jus de citron en battant afin d’ob-tenir une crème légère.

10) Une fois cette crème légèrementépaisse, la sortir du bain marie et la monterdoucement avec le beurre clarifié.

11) Ajouter les feuilles d’estragon, saler,poivrer, et napper sur les demi-homards.

12) Servir avec une pomme de terre aufour.

Homard grilléet son sabayon

à la DeuS

Ingrédients pour 4 personnes: 1 belle poularde de 1,8 kg – 2bouteilles de 75 cl de Timmer-mans Oude Gueuze – ½ litre d’eau- 125 g de carotte – 125 g de cé-leri vert – 125 g de courgettes –100 g d’échalote émincées fine-ment – 1 belle gousse d’ail – 4feuilles de laurier – 4 branchesde thym frais - 25 cl de crème fraiche - 50 g de beurre- sel – poivre blanc dumoulin.

1) Saler et poivrer l’intérieur de la poularde et y mettre deux feuilles de lau-rier et deux branches de thym.

2) Brider la volaille et, dans un cocotte, lui faire prendre couleur dans lereste du beurre.

3) Saler et poivrer, puis arroser avec la gueuze à niveau. Si né-cessaire compléter avec l’eau. (La volaille doit être complète-ment couverte.)

4) Ajouter le reste du laurier et du thym et porter à ébullition.5) Lorsque la poularde est cuite, la sortir de son bouillon et la

réserver sur son plat de service. 6) Oter le laurier et le thym du bouillon et laisser réduire ce-

lui-ci jusqu’à ne plus avoir que 25 cl de liquide. 7) Pendant ce temps, détailler les carottes, les courgettes et

le céleri en fine brunoise (dès de 2 mm de côté).8) Ajouter la crème au bouillon et faire encore réduire jus-

qu’à ce que la sauce “nappe” la cuillère. 9) Ajouter la brunoise au bouillon crémé ainsi que les écha-

lotes et la gousse d’ail pressée. 10) Laisser réduire encore un peu mais pas plus de trois ou

quatre minutes afin que les légumes restent croquants.11) Napper la poularde et servir idéalement avec des ta-

gliatelles aux œufs (fraîches si possible…) L’acidité de la Timmermans Oude Gueuze et le croquant

des légumes al dente procurent une grande fraîcheur àcette préparation à déguster bien entendu avec… unegueuze !

Poularde à laTimmermans OudeGueuze et auxlégumes croquants

14 SPÉCIAL BIÈRES SPÉCIALES - AVRIL 2013

Page 15: Supplément IPM du 25 avril 2013

“Ici, vous trouverez un mélange de tradition, d’exigence, d’investissement etde science”, explique Antoine Bosteels, digne héritier de cette lignée debrasseurs authentiques qui n’entendent pas se contenter d’aligner leshectolitres les uns derrière les autres.

“On veut la qualité. On veut respecter nos consommateurs. On ne veut jamaisdécevoir”, coupe Ivo Bosteels, le père d’Antoine, le représentant de la sixièmegénération qui a pris sa retraite il y a deux ans mais qui est toujours bien pré-sent. “Une passion, c’est une passion.”

Les deux hommes sont intarissables quand on abordeleurs bières. Le dessin des verres, la composition de cha-cun de leurs trois produits, la qualité de leur mousse,tout est maîtrisé, rien n’est laissé à l’improvisation. Cequi fappe encore ici, c’est la taille de la gamme des pro-duits. Trois bières, pas une de plus. Mais quelles bières !

Kwak. Une des marques phares, c’est évidemmentla Kwak. Une longue histoire, bien plus longue que cellede notre pays. Une histoire qui croise celle de l’Empereur Napoléon et de ses in-nombrables édits. L’un d’eux prévoyait que les cochers ne pouvaient abandon-ner leur attelage pour aller étancher leur soif avec leurs passagers dans les re-lais qui piquaient leur itinéraire. Une injustice et... un manque à gagner pour leSieur Pauwel Kwak, propriétaire de l’auberge Den Hoorn (Le Cor) à Termonde.L’homme fit donc souffler un verre spécial quipermettait d’être accroché sur les flancs de

la diligence et demeurait ainsi àportée de main du cocher. Deuxsiècles plus tard, la Kwak se con-somme toujours dans ce verre

spécial aussi unique que la saveurde la bière. Un goût inimitable. On

reconnaît une Kwak a sa couleurambrée claire et sa mousse épaisse

teintée crème. Au nez, la Kwak, c’estest un mélange d’arômes fruités et

maltés avec un côté légèrement épicé.On peut également percevoir des arô-

mes plus subtils debanane, de mangueou encore un

soupçon d’ananas.En bouche, la Kwak a d’abordun goût fruité. Après cettepremière sensation, on dé-couvre une solidité rappelantcelle du nougat. Certains dé-cèlent aussi un caractèreépicé aux touches de réglissequi évolue vers le goût de labanane caramélisée avec une

amertume toujours enarrière plan quiressort à la fin.Une bière éton-nante qui sied

bien à cette brasserie qui joue sur la carte de l’originalité et de la qualité.“Notre offre est pour lemoment inférieur à la demandemais nous augmentons

la prodution que si aucun compromis ne doit être fait du côté de la qualité”, expli-que Antoine Bosteels. “Ce n’est ni du snobisme ni de la spéculation,juste une question d’équilibre. Nous voulons conserver le contrôletotal de la qualité de nos bières. Nous voulons aussi privilégier no-tre clientèle belge car la demande àl’exportation est très importanteMais le marché belge reste primor-diale. On n’est pas omnibulé par leshectolitres. N’oubliez pas que celafait sept générations que nous som-mes ici dans le métier. Cet héritage,il faut aussi le mériter. Il faut aussipenser à l’avenir. C’est aussi pourcette raison que nous investis-sons chaque année dans notrebrasserie.”

Tripel Karmeliet.

“Plus de trois millions d’euros l’andernier”, intervient Ivo Bosteels, le pater-nel. “C’est nécessaire pour conserver la qua-lité et être au top.” Et les deux hommes desortir une bouteille et un verre de la TripelKarmeliet. “Encore une bière historique”, lan-cent-ils. “Tout est parti d’un passage chez leboulanger. J’ai vu des pains multicéréales et jeme suis dit qu’on pouvait réfléchir à unebière avec plusieurs grains. On acommencé à faire des recherches.Trois ans plus tard, on a trouvé une

recette qui n’était pas mal du tout à base d’évoine, d’orgeet de froment. Après tout ce travail, j’ai retrouvé une vieillerecette de bière qui datait du XVIIe siècle et qui était à 90%similaire à ce qu’on venait de mettre au point. Une recettede 1691 du couvent des Carmes de Termonde.”

La Tripel Karmeliet était née. Une bière unique,comme toujours chez les Bosteels, qui offre de bellesnuances allant du bronze à l’or avec un col de moussecrémeux. On perçoit des touches devanille mélangées avec un léger

arôme citronné. Ici, tout est dans la nuance. On décèleun goût de froment, d’avoine mais aussi des touchesépicées et citronnées. Elle fut couronnée à plusieurs re-prises et obtint notamment le prix de la World Best AleAward à la World Beer Cup.

DeuS Brut des Flandres. Ici, dans cette bras-serie aux murs couverts d’his-toire, la bière est un produit vé-néré qui n’a à rougir d’aucunecomparaison avec d’autres pro-duits. Loin de là. La DeuS, Brutdes Flandres, la dernière créa-tion des Bosteels est là pour ledémontrer. “C’est un produit deniche”, prévient Antoine Bos-teels. “Un produit unique, unefois encore”. La DeuS démon-tre que la bière n’a pas de li-mite, elle qui se positionne à lacroisée du monde brassicole etvinicole, tant dans son processusd’élaboration, ses apparences quesa place à table, à la frontière entreapéritif et bière spéciale, très spéciale.Cette bière brute est brassée dans laplus pure tradition brassicole. Une foisbrassée et fermentée en Belgique, suitla refermenation en bouteille la longuematuration d’à peu près un an à tempé-rature de cave, le remuage et le dégor-gement en France. Les meilleurs élé-ments de deux méthodes de produc-tion sont donc employés ici.

Un nectar doré et délicieuse-ment pétillant. Unique, évi-demment !

222ansd’indépendanceet de savoir-faireLa brasserie Bosteels est installée àBuggenhout, à un jet de pierre de Bruxelles,depuis la fin du XVIIIe siècle. Sept générationsde Bosteels se sont succédés, jusqu’ici,à la tête de cette entreprise familialequi fait rimer qualité et authenticité.

“Nous n’augmentonsla production quesi aucun compromisne doit être fait

du côté de la qualité.”

Page 16: Supplément IPM du 25 avril 2013

Ingrédients pour 4 personnes : 4 gros fonds d’artichaut fraîchement cuits– 25 cl de fond de veau – 1 cuillère à soupe de d’échalote finement hachée –1 cuillère à soupe de basilic grossièrement haché – 50 g de champignonstrès finement hachés - 10 cl de St Feuillien Grand Cru.

1) Faire réduire le fond de veau à un quart de son volume pour obtenirune glace de viande.

2) Ajouter à celle-ci la St Feuillien Grand Cru, les échalotes et les champi-

gnons. 3) Porter le tout à ébullition et laisser encore réduire de moitié. 4) Rectifier l’assaisonnement en sel et poivre et ajouter le basilic haché.5) Réchauffer les fonds d’artichaut, les dresser sur un lit de salade et les

napper de sauce. Une entrée de saison qui change de l’éternel artichaut vinaigrette et qui,

accompagnée d’une St Feuillien Grand Cru, fera le bonheur des convives.

Les fonds d’artichautà la St Feuillien Grand Cru

Ingrédients pour 4 personnes : 4 toats ronds– 4 tranches de fromage de chèvre rond (typeSainte Maure de Touraine) d’un bon 3 cmd’épaisseur – 2 échalotes – 10 cl de ScotchGordon – 25 cl de fond de veau – 25 g debeurre.

1) Dans un poêlon, faire réduire le fondde veau jusqu’à un tiers de son volume.

2) Ajouter les échalotes hachées, laScotch Gordon et faire encore réduire demoitié.

3) Rectifier l’assaisonnement et réserver.4) Disposer les toasts sur un plat allant

au four. 5) Déposer un morceau de fromage sur

chaque toast et l’aplatir pour couvrir le to-ast.

6) Gratiner les toast pendant quatre mi-nutes à la salamandre ou sous le grill dufour (pas trop près).

7) Pendant ce temps, monter la sauceavec le beurre.

8) Dresser les toasts sur assiette tièdeentouré de salade à discrétion et nappé desauce à la Gordon Scotch.

Le côté subtilement caramélisé de laScotch Gordon relève joliment le côté caprindu fromage.

Fromage dechèvre chaudà la ScotchGordon

Ingrédients pour une dizaine de gourmands 800 g de foies de volaille – 6échalotes – 25 cl de Tripel Karmeliet – ½ 1/2l de crème fraîche – 50 g de beurre– sel – poivre.

1) Bien débarrasser les foies de volaille de toutes traces degraisse, de fiel et de filaments et le couper en deux ou trois mor-ceaux chacuns.

2) Emincer très finement leséchalotes et les faire revenir dansune grande poêle avec le beurre.

3) Ajouter les foies de volaille etleur faire prendre un peu de cou-leur, puis arroser avec la TripelKarmeliet.

4) Laisser mijoter l’ensembleune petite vingtaine de minu-tes.

5) Passer ensuite l’ensem-ble au mixer afin d’obtenir unefine purée et passer celle-ci autamis afin d’éliminer tous lesmorceaux durs subsistants.

6) Laisser refroidir le mélange. 7) Monter la crème fraîche en chan-

tilly. 8) A l’aide d’une spatule, incorporer cette

chantilly avec délicatesse au foie.9) Répartir le résultat dans une dizaine de

ramequins et placer ceux-ci au réfrigérateurau moins 4 heures (idéalement une nuit) afinque le mélange “prenne”.

10) Servir bien frais avec des toastsbien chauds. Une mousse savou-reuse qui met bien en évidence ladélicatesse de la Tripel Karmeliet.

Mousses de foies de volailleà la Tripel Karmeliet

Petites entrées

de la terrePrélude à un repas festif ou petit en

cas pour collations légères, ces prépa-

rations ont la caractéristique de parti-

culièrement bien mettre en valeur la

bière qui rentre dans leur recette.

16 SPÉCIAL BIÈRES SPÉCIALES - AVRIL 2013

Page 17: Supplément IPM du 25 avril 2013

© S

erge

Ant

on

brasserie TiMMerMaNs • Kerkstraat 11 • B-1701 Itterbeek • T. +32 (0)2 569 03 [email protected] • brtimmermans.be • timmersmansbeers • beercooking

- The World’s Oldest Lambic Brewery - Une bière brassée avec savoir se déguste avec sagesse.

Voici plus de 300 ans, depuis 1702, que Timmermans brasse à Itterbeek, à quelques kilomètres du centre de Bruxelles. A l’époque, la brasserie était connue sous le nom de « Brasserie de la Taupe ». Membre de la « Finest Beer Selection » d’Anthony Martin depuis 1993, Timmermans a su préserver son authenticité et son « savoir-faire ». Venez découvrir ce savoir-faire unique !

Page 18: Supplément IPM du 25 avril 2013

Au sein des manifestations folkloriques quiémaillent le calendrier des activités bruxel-loises de tradition, l’Ommegang occupeune place tout à fait particulière.

Pour mémoire, celui-ci remonte à 1348 et était,à l’origine, la plus importante procession deBruxelles, effectuée en l’honneur de Notre-Damedes Victoires, la puissante protectrice de la ville.Cette dévotion était censée commémorer le trans-port miraculeux de la statue de Notre-Dame de laBranche, prélevée à Anvers par la femme d’un pau-vre drapier bruxellois qui, commandée par des voixdivines, avait ramené miraculeusement l’imagesainte sur une barque pour la placer à Bruxelles

dans la chapelle construite au Sablon par le Ser-ment des Arbalétriers et qui est aujourd’hui préci-sément l’église Notre-Dame des Victoires.

Supprimée à la Révolution française, cette ma-nifestation, profondément inscrite dans le patri-moine culturel bruxellois fut ressuscitée en 1930,à l’occasion du centenaire de l’Etat belge, sous laforme d’un cortège historique commémorant laprestigieuse représentation de l’Ommegangdonné en 1549 en l’honneur de l’Empereur CharlesQuint.

Aujourd’hui, la manifestation, organisée par LaSociété de l’Ommegang, Ommegang OppidiBruxellensis, implique quelque 1.400 figurants,

dont plusieurs cavaliers, tous habillés en costumed’époque et est devenue une véritable attractionqui draine chaque année un public innombrablesur la Grand-Place, où elle se transforme enauthentique spectacle pour les spectateurspayants assis sur des gradins, mais égalementpour les badauds qui suivent le cortège dans lesrues depuis son point de départ, place du Sablon.

Cette année, les sorties de l’Ommegang se dé-rouleront le mardi 2 et le mercredi 3 juillet.

Ph.B.

Toutes informations et réservations en ligne sur le site :www.ommegang.be

REP

ORT

ERS

L’Ommegang style

Parmi bien des productions à succès, la brasserie Haacht propo-sait depuis de nombreuses années ses célèbres bières estam-pillées Charles Quint, ceci en version blonde dorée et rouge rubis,qui en faisaient un partenaire naturel d’un Ommegang précisé-

ment donné en l’honneur du fameux Empereur. Le partenariat entre la brasserie et l’organisation s’était doucement

instauré au fil du temps en commençant par la distribution de quelquesbouteilles, évoluant par une présence plus visible sous forme de ton-neaux, puis de dispositifs permettant la distribution de l’agréable breu-vage et enfin sous la forme d’un véritable sponsoring.

Mais en juillet 2011, une nouvelle étape était franchie avec le lance-ment d’une bière carrément baptisée Ommegang.

D’une belle couleur jaune paille, au caractère à la fois secet fort grâce à l’emploi de trois variétés de houblon, cettebière bien structurée aux arômes délicatement citronnésn’était toutefois au départ qu’un brassin de circonstance.

Toutefois, idéalement refermentée en bouteille, elle futlancée à titre permanent au printemps 2012 et allait rapi-

dement voire sa réputation s’établir aupoint de décrocher, en juin 2012, troisétoiles au cours des célèbres SuperiorTaste Awards.

Aujourd’hui normalement distri-buée exclusivement en bouteille enraison de la nécessité de refermenta-

tion (sauf sur un évènement commel’Ommegang où la version au tonneau non

refermentée, et donc plus douce, coule litté-ralement toute seule..) cette bière de carac-

tère connaît un remarquable succès.

Ph.B.

Un cortège…une bière

Ingrédients pour 4 personnes : 2 beaux blancs de volaille – 1 blanc d’œuf– 25 cl de crème fraîche – 2 bel-les feuilles de Basilic – 1 grospoivron rouge – 2 feuilles de ba-silic – 20 cl de bière Ommegang– 25 g de beurre – sel – poivre.

1) Préchauffer le four à 160 °C. 2) Détailler les blancs de volaille en petits cubes et les hacher le plus fine-

ment possible en purée au mixer. 3) Monter cette purée avec le blanc d’œuf et la crème fraîche, puis assai-

sonner de sel et de poivre. 4) Beurrer quatre ramequins et les remplir avec la purée de volaille. 5) Mettre les ramequins dans une lèchefrite remplie d’eau et mettre ce

bain marie au four. 6) Laisser cuire doucement (une bonne vingtaine de minutes) jusqu’à ce

qu’une lame de couteau plongée dans un ramequin ressorte sèche. 7) Pendant ce temps, passer le poivron rouge au mixer le plus finement

possible et passer le résultat en le tordant dans un linge au dessus d’unecasserole.

8) Ajouter la bière et laisser réduire le tout jusqu’à un tiers de son vo-lume.

9) Monter alors la sauce au beurre. 10) Répartir la sauce dans 4 assiettes creuses et, dans chacune d’entre

elles, démouler un ramequin au milieu et décorer avec le basilic ciselé.

Si les Bruxellois sont des kiekefretters (littéralement baffreurs de volailles)on dit souvent que ce sont les conquistadors de Charles Quint qui ont ra-mené les poivrons en Europe…

Petite recette unissant Bruxellesà l’Espagne de Charles Quint

Lamoussedepoulet aucoulis depoivron rougeà l’Ommegang…

18 SPÉCIAL BIÈRES SPÉCIALES - AVRIL 2013

Page 19: Supplément IPM du 25 avril 2013

Bière extra-blonde de dégustation

www.st-feuillien.com

Une bière brassée avec savoir se déguste avec sagesse

Page 20: Supplément IPM du 25 avril 2013

Dans un monde où le goût sucré dominenotre alimentation, par réaction peut-être, l’amertume revient à la mode.

Petit à petit, sans que l’on s’en rendecompte, les saveurs fortes se sont édulcorées, leschicons ou les salsifis d’antan, cauchemars desenfants tellement ils étaient amers, ressemblentaujourd’hui à de simples laitues. La recette du Pi-con, de l’Averna, du Cynar et même celle de no-tre Stella Artois nationale n’a plus rien à voiravec la recette originale qui a été adoucie pourrépondre à la demande du consommateur.

La génération Coca-cola, avec toutes les con-séquences sur la santé, est confrontée à un nou-veau groupe de consommateurs qui, fatigués dese faire endormir les papilles par cet excès de su-cre, est à la recherche d’amertume.

C’est dans le secteur de la bière que cette ten-dance est la plus visible. En Belgique, depuis troisans, on observe que les nouvelles bières propo-sées par nos brasseurs présentent une amer-tume plus marquée, et que cette amertume clai-rement revendiquée est utilisée comme élémentde marketing. Quelques exemples : La Hopus dela brasserie Lefèvre, toute la gamme de la bras-serie de la Senne, la Duvel Triplel Hop ou lagamme Xtreme Hop développée par Delhaize.

Le houblon, responsable de l’amertume de nosbières, est l’un des quatre éléments de base né-cessaires à la réalisation du breuvage avec l’eau,le malt et les levures. Le brasseur, responsablede l’intensité mais aussi de la qualité de l’amer-tume, joue avec les doses de houblon, avec leursvariétés, leurs origines, son conditionnement etaussi avec le moment où il l’incorpore.

Mais le secret du succès d’une bière se situedans son équilibre et non pas dans la course ef-frénée à plus d’amertume à laquelle jouent cer-taines brasseries américaines, qui confondentqualité et quantité. Cette dérive vers toujoursplus d’amertume peut être mise en parallèleavec la mode, heureusement en déclin, du goûtboisé dans les vins qui est née aux Etats-Unis et aété relayée par le célèbre critique Robert Parkerqui a également fortement influencé les œnolo-gues de notre Vieux continent. Pour certains,avec cette vision, pour obtenir un grand vin, ilfallait désormais 24 mois d’élevage ou plus enbarrique de bois neuf et si possible de chauffeforte pour donner une note de caramel. En ré-sumé, plus le vin goûtait le bois, meilleur il était.

Espérons que de tels apprentis sorciers n’arri-vent pas jeter de mauvais sorts à nos brasseurstraditionnels belges qui sont justement réputésinternationalement pour le juste dosage etl’équilibre parfait de leurs bières. Un art enviédans lequel ils excellent et qui est transmis degénérations en générations.

Une bière brassée sans houblon avec unique-ment des céréales, de l’eau et des levures auraun goût fade et insipide, mais ce n’est pas laseule raison de son utilisation. En effet, depuisl’origine de la cervoise et bien avant la décou-

verte du houblon par les brasseurs, l’homme a eurecours à mille et une astuces pour assaisonnerson breuvage par ajout ou macération de plan-tes, racines, épices ou fruits, comme les baies degenévriers, la coriandre, les feuilles de laurier oule romarin.

Si Pline connaissait déjà le houblon commeplante de jardin dont il dégustait les jeunes pous-ses (jets de houblon) au printemps, ce n’est qu’àpartir du IXe siècle que l’on trouve, en Bohême etdans d’autres contrées administrées par Charle-magne, des références aux plantations de hou-blon à finalité brassicole.

Les bienfaits du houblonAu-delà de ses propriétés aromatiques, le hou-

blon a deux autres grandes caractéristiques : ilcontribue à la conservation de la bière (vertumédicinale antioxydante) et est un facteur im-portant pour la clarification des moûts.

C’est la fleur de houblon, semblable à un cône(strobile), qui est utilisée en brasserie. A la basedes pétales (bractées) qui forment le cône, se lo-gent la semence et des glandes jaunes qui sécrè-tent la “lupuline”, un mélange de résine et d’huileessentielle à l’origine des arômes et de l’amer-tume de la bière. Les bractées, riches en tanin,favorisent la clarification. En Europe, seul le hou-blon femelle est utilisé en brasserie. On peutmultiplier cette plante par bouturage sans re-cours aux semences. Dès lors, la plante mâle est,au mieux, superflue et, au pire, nuisible, car lesfleurs fécondées compliquent la clarification dela bière de fermentation basse.

Les brasseurs ajoutent du houblon sous diver-ses formes : soit les cônes entiers et séchés, soit,plus couramment, sous forme de granulés (cesont des cônes finement hachés et pressés), ouencore en extraits liquides. En fonction du typede bière et du goût recherché, les brasseurs utili-sent des houblons d’origines diverses, soit euro-péenne, qui donnent un goût et une amertumeplus doux et plus délicats, ou bien d’origine amé-ricaine, au caractère plus tranché, plus expressif,plus en puissance qu’en élégance.

Afin de réaliser une bière plus complexe, lebrasseur intègre dans sa recette plusieurs varié-tés de houblon de plusieurs origines. Cette re-cette est d’ailleurs souvent tenue secrète.L’unité de mesure qui permet d’étalonner l’amer-tume de la bière est l’EBU, “European BitternessUnits”. C’est la mesure de l’amertume communé-ment utilisée pour la bière. C’est l’équivalent d’unmilligramme d’acide isoalpha par litre de bière.L’EBU d’une bière peu amère se situe entre 5 et10, et l’EBU d’une bière très amère est supérieurà 40.

Il faut cependant noter que la perception del’amertume sera moindre pour une bière plus su-crée, ou brassée avec une grande quantité demalt. D’autre part, une bière blonde légère, quititre 25, paraîtra très amère.

Baudouin Havaux

Humulus Lupuls,la fleur qui “fait”le goût de la bière

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De source proche de Philippe Close, échevindu tourisme de la ville de Bruxelles, et deSven Gatz, Directeur de la Fédération desBrasseurs de Belgique, il semble que le pro-

jet d’installation du nouveau Musée des brasseursdans l’historique bâtiment de la Bourse est en trèsbonne voie de réalisation. Les différents partenai-res privés et institutionnels réunis autours du pro-jet en ébullition entament la phase finale du bou-clage financier et les derniers obstacles liés auclassement du site sont en voie de résolution.

Un projet un peu ambitieux manquait à Bruxel-les si elle veut continuer à revendiquer sa place decapitale du pays de la bière. La modestie du Belgeest connue, mais dans ce domaine c’est un peuexagéré, car que doivent penser les visiteursétrangers qui débarquant à Bruxelles pour un citytrip espèrent traverser des champs de houblon etvisiter de somptueuses brasseries. En régionbruxelloise, il n’existe que deux brasseries, Can-tillon et la Brasserie de la Senne, toutes les deux detrès grande qualité et de renommée internatio-nale, mais de taille relativement modeste.

Heureusement qu’il existe quelques templestraditionnels de la consommation comme la Bé-casse, le Poechenellekelder en face de MannekenPis, la Porte Noire, rue des Alexiens, ou le Resto-bières, près de la place du jeu de balle, et d’autresplus contemporains comme le Moeder Lambic dela place Fontainas et le Delirium Café dans le quar-tier de la petite rue des Bouchers.

Mais en matière de musée ou de salle d’exposi-tion, on peut compter l’Espace Wiels qui a sauvéde la casse de magnifiques cuves en cuivre et leseul musée consacré à la bière, “Le musée desBrasseurs belges”, on ne peut mieux située au n°10de la Grand Place de Bruxelles dans les caves vou-tées de la Maison des Brasseurs.

L’édifice a été érigé entre 1695 et 1698 par la ri-che corporation des brasseurs, comme l’attestel’imposante architecture qui avait comme but derivaliser avec les autres corporations de la ville.Dans sa partie inférieure, quatre colonnes dori-ques confèrent à l’édifice toute son élégance, ausecond étage, trois bas reliefs sertis entre les fenê-tres représentent la récolte du houblon et des scè-nes de brassage.

Dans le Musée des Brasseurs Belges, certes detaille modeste, mais tellement authentique, on re-trouve la riche tradition de la bière belge. Le visi-teur peut y découvrir tous les ustensiles, les cuvesde brassage et de fermentation, les chaudrons ettout le matériel de brasserie utilisé au XVIIIe siècle.

Le matériel exposé provient d’une ancienne bras-serie artisanale de l’époque.

Au goût du jourAu cours des années, le brasseur belge s’est tou-

jours adapté à l’évolution de la technologie, et lemusée ne s’est pas arrêté au XVIIIe siècle. L’art sé-culaire du brassage, l’investissement constantdans de nouvelles méthodes scientifiques et tech-niques, et le maintien du caractère naturel de labière constituent les principes de l’industrie de labrasserie. La tradition au service du futur : telle estla conclusion de chaque visiteur du “Musée desBrasseurs belges” qui parcourt ce nouveau centrede la haute technologie en brasserie. Le visiteuraura l’occasion de saisir d’un seul coup d’œil l’en-semble des techniques modernes mises en œuvrepour fabriquer la bière, les matières premières(eau, malt, houblon, levure), l’industrie actuelle dela malterie, la salle de brassage où l’informatiqueest en parfaite harmonie avec la compétence per-sonnelle du brasseur, les nouvelles techniques defiltration et de refroidissement, les lignes d’em-bouteillage les plus performantes et les cuves de

garde et de fermentation cylindro-coniques. Ilpourra également consulter les ordinateurs mis àsa disposition sur les exportations réalisées par lesbrasseries et les malteries belges, la grande diver-sité des bières, la différence entre les fermenta-tions haute, basse et spontanée, le nombre debouteilles mises sur le marché par rapport auxfûts, etc.

Après la découverte de ce centre de la hautetechnologie en brasserie, le visiteur pourra appré-cier l’ambiance chaleureuse et accueillante siétroitement liée à la bière, en dégustant dans l’es-taminet une bière belge offerte par les brasseurs.

Dans cet espace confiné, les souvenirs destemps lointains sont à nouveau évoqués : d’an-ciennes chopes, de la porcelaine antique ainsi quedes objets typiques garnissant une auberge del’époque témoignent de ce que l’on peut qualifiersans aucun doute de la “culture belge de la bière”.

Baudouin Havaux

Ouvertures : Du lundi au vendredi de 10h à 17h, ouvert leweek-end de 12h à 17h.

Tarifs : 5 € - 4 € : groupe de 10 personnes.

Dans l’antre secretdes brasseurs belges

DR

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Les chiffres l’attestent, la bière spéciale à levent en poupe. Chez nous mais aussi auxquatre coins de la planète.

Les exportations représentent désormaisdes chiffres très très appréciables pour nos bras-seurs. “Nous dépassons largement les 70 % à l’ex-portation”, nous explique un des grands patronsd’une importante brasserie située dans le sud dupays. “Chez nous, nous sommes à 60 % et nous nevoulons pas aller au-delà. Nous tenons à privilégierle marché belge et aller au-delà de ce chiffre né-cessiterait aussi des investissements supplémen-taires énormes et ne nous permettrait plus de con-trôler toute la chaîne qualitative”, explique unautre brasseur, implanté dans le Brabant fla-mand, qui avoue que la demande est largementplus important que l’offre et que les tensionssont parfois fortes avec les enseignes belges dela grande distribution.

“Nous ne pouvons pas fournir tout le monde.Nous favorisons l’Horeca et un partenaire que l’onpeut qualifier d’historique, même si le nom de l’en-seigne a changé. Les autres magasins nous le re-prochent mais nous ne pouvons pas suivre. La plu-part des brasseurs de bières spéciales sont des en-treprises de taille moyenne, voire des PME, quisont rattrapées par le succès. Mais nous avons lepoids de notre héritage, qui remonte à plusieursgénérations, sur les épaules. C’est un patrimoinefamilial que nous gérons, généralement, en bonpère de famille. Investir, c’est une évidence. Se dé-velopper aussi. Mais nous ne devons jamais mettrela brasserie dans le rouge par un goût d’aventureou la folie des grandeurs. Nous préférons donc re-noncer à des profits rapides pour nous inscriredans la durée”, explique un troisième qui se flatted’exporter désormais sur les cinq continents. “Cen’est pas spécifique à notre brasserie, nous étionsmême un peu à la traîne”, assume le boss.

Si la pils voit ses chiffres régresser d’année enannée sous nos latitudes, la bière spéciale, elle,se porte comme un charme. Les aficionadossont de plus en plus nombreux à déguster et lesamateurs éclairés n’hésitent plus à se lancerdans l’aventure de la brasserie artisanale.

Les grandes marques ne voulant pas demeu-rer en retrait, l’actualité est abondante, les nou-veautés régulières.

Chez John Martin, le positionnement est clair,une nouvelle bière apparaît en moyenne tous lestrois mois. Pas toujours visibles chez nous, cer-taines bières étant parfois créées spécialementpour des marchés étrangers.

Loin de cette structure hyperprofessionnelle,de petites mains se lancent de plus en plus régu-lièrement dans l’aventure du brassage. Rare-ment un travail solitaire. Le lancement de cesmicrobrasseries est souvent une histoire d’amisou de copains passionnés par le “jus” de houblonmais aussi, très souvent attachés à l’histoire deleur commune ou village et qui entendent ren-dre vie à un pan de l’histoire de cette entité enrelançant des bières disparues.

Coup d’œil non exhaustif sur quelques nou-veautés qui ne seront pas toujours nécessaire-ment simples à dénicher. Mais le plaisir de dé-couvrir de nouveaux parfums, de nouveaux arô-mes vaut bien quelques détours et les beauxjours qui s’annoncent enfin vont permettre le re-tour de ce tourisme goûteux.

A ne jamais oublier que boire ou conduire, ilfaut choisir !

Les petites dernières qui font mousserLa palme du houblonK En octobre 2011, la Brasserie PALM a planté environ 800 plants de houblon d’une variété al-lochtone dans son propre champ de houblon.La première récolte a eu lieu le 5 septembre 2012. La cueillette a commencé dès l’aube et lehoublon prenait déjà la direction de Poperinge avant midi pour être traité. C’est avec cette pro-pre culture que les brasseurs Palm ont créé la Palm Hop Select, une bière de dégustation com-plexe mais équilibrée, qui titre 6 % de volume d’alcool.Les premières bouteilles sont apparues au début de ce printemps. La Palm Hop Select a subi unhoublonnage en 3 étapes. Traditionnellement, les brasseurs ajoutent une première fois du hou-blon dans la chaudière d’ébullition de la salle de brassage. C’est au cours de cette phase que seforme l’amertume caractéristique de la bière. Le “nouveau” houblon utilisé par Palm est une va-riété qui dégage un arôme houblonné délicat et légèrement vert. Il entre en jeu aucours de la deuxième phase. Ce houblon est ajouté à la fin du pro-

cessus de cuisson.Après la fermentation principale, la bière subit encoreun dernier houblonnage avec ce nouveau houblon.Afin de conserver au mieux le caractère houblonnéde la bière, mais aussi afin de la rendre un peu pluspétillante, les maîtres brasseurs ont opté pour unerefermentation en bouteille. Le riche dosage enhoublon et la refermentation en font une bière fa-cile à boire, très digeste et au superbe col, qui jouiten outre d’une excellente conservation.

Une bièreà la prunechez TilquinK Une petite nouvelle chez le seul gueuzierwallon, Pierre Tilquin.Le brasseur vient en effet de lancer sa Quets-che Tilquin à l’Ancienne. La prune, un fruit

bien de chez nous. Mais l’hiver précoce a con-traint M. Tilquin de faire appel à des prunesd’Alsace. Un petit contretemps qui n’a pasempêché de sortir sa bière en temps et enheure et, surtout, de satisfaire les premierspalais qui ont pu déguster cette dernièregueuze visiblement bien née.Pour un des premiers “dégustateurs”, “On re-trouve bien l’arôme de gueuze, le goût de laprune arrivant en bouche en fin de parcours. Lecôté acide est présent, ce qui n’est pas le casdans les gueuzes classiques souvent bien tropchargées en sucre.”

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Les petites dernières qui font mousserLa Chimaydorée

Ce n’est pas une vraie innovation et pas non plusune petite sœur des Chimay blanche, bleue ourouge. La Doré affiche des chiffres presque con-fidentiels au regard de ce qui se brasse habituel-lement à Chimay. Ici, on parle de 1.000 hectoli-tres, alors que l’ensemble de la production re-présente 170.000 hectolitres.Pas une vraie nouvelle ? La Dorée remonte en ef-fet presque aux origines de la brasserie, il y adonc 151 ans. Cette bière était déjà disponiblesous l’appellation Spéciale Poteaupré àl’auberge du même nom, située non loin de l’ab-baye.La Spéciale Poteaupré devrait retrouver son ap-pellation d’origine et ne sera servie au fût quedans cet établissement.En bouteille, la Chimay Dorée est disponible de-puis début avril dans une centaine de cafés ré-partis sur l’ensemble du pays.La Doré affiche une spécificité pour l’abbaye :elle ne titre qu’à 4,8 % d’alcool.

Pairi Daizabrasse aussiK Quelle est la grande nouveauté de 2013du parc Pairi Daiza ? Des bébés lions, deshyènes, une éléphante d’Asie, des antilopesImpala, des oiseaux multicolores… ?C’est pas faux mais ce n’est pas tout ! En ef-fet, cette an-née, le patronde Pairi Daiza,Eric Domb adécidé de re-lancer la bras-serie de Cam-bron, recons-truite au cœurmême de sonparc de 55 hec-tares.Et pas questionde faire dans la demi-mesure : La “Bière deCambron” se déclinera en 4 variétés :blonde, brune, blanche et cerise.Les premiers visiteurs de l’année ont doncpu découvrir ce nouveau breuvage sur le-quel les responsables du parc ont travaillépendant plusieurs années.La brasserie a été reconstruite sur ses pro-pres ruines, dans le cadre et avec les maté-riaux de l’époque cistercienne. Le bâtimentde la brasserie abrite également un restau-rant dans un décor inspiré par l’histoire del’abbaye de Cambron.Un investissement de plus de 5 millionsd’euros dans lequel la brasserie Dubuisson(Bush – Troll), établie à Pipaix, est aussi par-tie prenante.

Willem-Alexander,quatrebièrespour unfutur roi

K Plusieurs brasseries néerlan-daises commercialisent leurbière royale à l’approche de l’in-tronisation du futur roi Willem-Alexander, cette fin de semaine.Les amateurs de houblon aurontle choix entre quatre bièresroyales, brassées en divers en-droits des Pays-Bas.La brasserie Rodenburg située àRha, dans la province du Guel-dre, a ouvert le bal au mois demars avec une “Abdicatiebier-tje” de couleur orange.Le Brouwcafé de Scheveningenavec sa “Royaal Bier” et la bras-serie Stadsbier à Apeldoorn avecla “Vorstenbiertje” ont rapide-ment proposé leur propre pro-duit.La brasserie amstellodamoiseDe 7 Deugden a annoncé au mi-lieu du mois d’avril qu’elle avaitégalement brassé une nouvellebière. Contrairement aux autres,celle-ci a une couleur foncée. Labière est brassée avec du maltclair, brun et noir. “Parce que leprince Willem-Alexander devien-dra le Roi des gens clairs, bruns etnoirs”, justifie le brasseur GarmtHaakma.Les entreprises de La Haye etd’Amsterdam ont déjà offertleur bière au prince Willem-Alexander. “Nous avons le plaisirde l’inviter à boire un verre avecnous, il est le ‘Prins Pils’aprèstout”, plaisante un employé duBrouwcafé.

Une nouvelleOude GueuzeK La brasserie Timmermans a profité du Tourdes Gueuze du week-end dernier pour sortir unenouvelle… “Oude Gueuze”.Timmermans a produit pendant de longues an-nées sa “Oude Gueuze”.Une appellation protégée par l’Union euro-péenne. Elle ne peut être utilisée que lorsqu’unepartie du vieux lambic a au moins trois ansd’âge, que tous les lambics ont vieilli en fûts dechêne et qu’aucun sucre n’a été ajouté. La légis-lation européenne impose l’utilisation d’unlambic d’au moins un an d’âge et unedeuxième fermentation en bouteille..Afin d’intégrer le goût du Pajottenland,Timmermans a adapté la recette de saOude Gueuze. Elle contient toujours unlambic vieux d’environ deux ans qui refer-mente spontanément en bouteille. Parti-cularité de la brasserie : certains fûts uti-lisés pour ses bières traditionnelles sontd’anciens fûts de Porto rénovés, ce quilui confère une saveur authentique.La précédente Oude Gueuze de chezTimmermans répondait au douxnom de Gueuze Caveau mais n’étaitplus produite depuis quelques an-nées faute de consommateurs.La “Oude Gueuze” est toujours dis-ponible dans sa bouteille “histori-que” de 75 cl mais aussi, c’est uneautre nouveauté, dans la tradition-nelle bouteille 37,5 cl verte de Tim-mermans.Comme quoi, même dans le mondede la bière, les modes passent.

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