supplément ipm du 5 décembre 2012

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Le Guide des Placements et du Patrimoine Supplément gratuit à La Libre Belgique réalisé par IPM ADVERTISING - 5 décembre 2012

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Guide des placements et du patrimoine

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Page 1: Supplément IPM du 5 décembre 2012

Le Guide des Placements et du Patrimoine

Supplément gratuit à La Libre Belgique réal isé par IPM ADVERTISING - 5 décembre 2012

Page 2: Supplément IPM du 5 décembre 2012
Page 3: Supplément IPM du 5 décembre 2012

Avant-Propos ................................. p.3

Des mesures fi scales nouvelles, encore ? ........................ p.4

La fraude fi scale, amnistiée une fois encore! ............................. p.5

Epargne-pension?C’est le moment! ........................... p.6

Assurances-placement:les bons numéros .......................... p.7

La Branche 21, encorefrappée par le législateur ........... p.8,9

Comptes d’épargne: plus les taux sont bas, plus ils séduisent ....................p.10,11

La Bourse: cinq ans de galère,un début de redressement ......p.12,13

La sicav, un bon outilde diversifi cation ......................p.14,15

Acheter une sicav...dans un sac? ............................p.16,17

Qui fait quoi dans une sicav? ....... p.18

Les frais dans les sicav:un casse-tête! .............................. p.19

Fonds indiciels et donc passifs ... p.20

Les trackers traquentmais attention!............................. p.21

Mon banquier m’aime,un peu, beaucoup… .................p.22,23

Pour vivre heureux, vivons cachés, ici!

Avant-Propos

Sommaire

SUPPLÉMENT GRATUIT À LA LIBRE BELGIQUE RÉALISÉ

PAR IPM ADVERTISING5 DÉCEMBRE 2012Rue des Francs, 79

1040 BruxellesTÈL: 02.211.31.54FAX: 02.211.28.20

EDITEURS RESPONSABLES:Emmanuel DENIS, Henry VISART.

RÉDACTION:Antoine CERUTTI, loanna CERRUTI

Pat BELLMORE, John ÉCOSSE

PUBLICITÉ:Patricia HUPIN - 02.211.31.54

[email protected]

MISE EN PAGEChristophe ROELANDTS

Azurgraphic sprl

PHOTOS:www.shutterstock.com

www.photos.com

INTERNET:www.lalibre.be

Hop! En un coup de baguette magique et quelques nuits de négociations, le gouvernement a accouché de quelques nouvelles mesures fi scales propres à inquiéter les contribuables. Pourtant, à y regarder de plus près, le conclave budgétaire a adouci les contours de la réforme de la fi scalité sur l’épargne entamée lors du premier exercice budgétaire du gouvernement Di Rupo. C’est-à-dire que les mesures décidées touchent de manière plus précise le monde fi nancier à l’origine de la crise actuelle, et un peu moins les citoyens les plus aisés de notre pays. Est-ce logique? Oui, dans la mesure où les dispositions relatives à la réalisation d’une cartographie des patrimoines ont fait place à une taxation générale des revenus du capital et seront sans doute plus rentables à terme pour la collectivité qu’une taxe sur les grosses fortunes. Ces fortunes qui se délocalisent de toute manière d’un clic de souris. On l’a vu, les riches Français n’hésitent pas à quitter leur pays lorsque la pression fi scale devient insupportable de leur point de vue. C’est vrai pour la Belgique aussi. L’optique du gouvernement? Garder au chaud nos patrimoines taxables et faire rentrer au pays les capitaux ayant échappé à toute fi scalité. Une nouvelle opération d’amnistie fi scale est donc sur les rails. Elle a un coût pour les repentis fi scaux, certes, mais c’est le coût de la tranquillité. Pourquoi ne pas laisser dormir son argent à l’étranger? Comme nous l’expliquions il y a quelques semaines dans un supplément gratuit consacré à la banque privée, les havres de discrétion fi nancière s’éloignent de plus en plus de nos contrées. La Suisse longtemps considérée comme le coffre-fort du monde voit son secret bancaire légendaire se fi ssurer au point de pousser des banquiers locaux à gérer des patrimoines à distance en les confi ant à des fi liales asiatiques. Une recherche de discré-tion qui a un coût, évidemment. Que faire dans le cadre de l’offre de l’équipe gouvernementale? Pour quelques semaines encore, la réhabilitation des fonds dont seuls les revenus mobiliers ont échappé à la taxation est possible à des conditions confortables. Agir vite? Sans doute, avec l’aide de spécialistes. En 2013, ce sera plus cher. Mais s’il s’agit de fonds à l’origine plus gênante comme des revenus professionnels ou de société ayant échappé à toute contrainte, il y a peut-être là une opportunité à étudier sans tarder avec de l’aide, également. Surtout si le contexte légal permet de s’offrir une quiétude fi nancière à tous les niveaux, fi scal, social et judiciaire. A.C.

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Des mesures fi scales nouvelles, encore ?

Chaque législature pond ses règles fi scales propres, et aujourd'hui, chaque exercice

budgétaire fait naître d'autres impôts ou à tout le moins une autre approche de la fi scalité, notamment en ce qui concerne les particuliers. La ten-dance du moment? Elle n'est plus déjà à l'imposition d'une taxe sur les grosses fortunes. L'histoire récente a montré que les nantis, les vrais, dis-posent des outils pour s'offrir la loca-lisation fi nancière et fi scale la plus intéressante. Ici ou ailleurs, qu'im-porte? Or, pour les Belges amateurs du confort de vie de notre petit pays, l'intérêt de garder son patrimoine sous contrôle ici reste évident. Le gouvernement a retenu à cet égard les remarques et conseils des spé-cialistes fi nanciers de tous bords et les a assimilées lors de la réalisation de l'exercice budgétaire fi celé il y a quelques jours.

Dans cet esprit, le législateur a en-tamé la rédaction de textes qui vont certes amener des charges nouvelles sur certains postes de revenus du capital, mais en veillant à une forme d'harmonie entre les différents outils de placement, à plus de simplicité et en revenant à une discrétion fi scale sur les placements à revenus fi xes détenus en Belgique. On revient en effet à la situation d'avant le premier exercice budgétaire du gouvernement

Di Rupo: le précompte «libératoire». Qu'est-ce ça signifi e? Cela veut dire qu'on oublie le principe de la déclara-tion de ses avoirs mobiliers et que le paiement du précompte de 25% suffi t désormais au fi sc. Ceci étant relatif à l'année 2013, évidemment. Reste à voir ce qui sera décidé pour 2012, exercice fi scal intermédiaire marqué par cette disparition temporaire du précompte libératoire, et par l'ins-tauration éphémère d'une taxe de 4% sur les revenus mobiliers de plus de 20.000 euros annuels.

Libératoire, mais…Le précompte redevient donc libéra-toire, certes, mais pour le simplifi er et pour simplifi er surtout la vie des banquiers, le gouvernement qui y trouve aussi l'avantage de recettes nouvelles, a porté le précompte à un taux (presque) unique de 25%. Qu'est-ce que ça veut dire? Que les revenus «mobiliers» soumis au précompte «normal» seront grevés désormais d'une taxe de 25%. Bons de caisse, comptes à terme, obligations, sicav de distribution, tous distribuant des inté-rêts, verront donc leurs «coupons» réduit d'un quart de leur valeur. Les dividendes d'actions restent pour leur part taxé comme auparavant à 25%. Petite satisfaction dans cette ponction: les différents produits de placement commencent tout doucement à être

jugés de la même façon fi scalement. Ceci a du bon puisque la recherche d'un placement se fera désormais plus en fonction du type de risque que par rapport à son exposition fi scale. Reste évidemment que les banquiers et les assureurs ont trouvé des sys-tèmes ou exploité des textes légaux pour proposer à leurs clients des pro-duits de capitalisation moins exposés à la taxation actuelle. On le verra plus loin, les produits d'assurance-pla-cement ne sont pas épargnés par le législateur. On attendait depuis 6 ans un geste désagréable de sa part sur les capitaux placés chaque année par les Belges en produits d'assurance de type Branche 21 ou Branche 23: c'est désormais chose faite et c'est une ponction de 0,9% supplémen-taire qui a été décidée. Dorénavant, les versements effectués vers ces comptes spécifi ques seront frappés d'une ponction de 2%, avant que les assureurs n'y prélèvent eux-mêmes leurs propres frais d'entrée. Inutile de dire que ces derniers vont être forcés d'avoir la main un peu moins lourde en la matière. Les banquiers ricanent… Mais eux-mêmes vont devoir se pré-parer à un autre chantier: la scission de leurs activités de banque de dépôt et de banque d'affaires. D'un côté, la sécurité et la garantie de l'Etat, de l'autre, les bénéfi ces juteux, le risque, l'effet de levier, mais sans fi let. Mais ça, c'est une autre histoire. A.C.

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La crise fi nancière et ses effets dévastateurs sur le monde fi nancier en général, les fi -

nances publiques en particulier, ont forcé les gouvernements à repenser au contexte dans lequel évoluent les banques. Et cela, au niveau des Etats, mais surtout avec une perspective plus globale. Comment cerner et contenir les débordements de ces en-treprises tentaculaires qui ont pignon sur rue dans les pays développés tout en maintenant actives des structures quasi-occultes dans des paradis fi s-caux virtuellement imprenables?

Pas facile à envisager, de fait. Mais en pratique, la prise de conscience des actions à entreprendre contre la fraude fi scale internationale a fait du chemin depuis septembre 2008, mo-ment du déclenchement de la crise des «subprimes» aux Etats-Unis avec l’effondrement presqu’instantané du géant fi nancier Lehman Brothers. L’offensive se fait sur une multitude de fronts. Il y a d’abord les observa-toires internationaux avec notam-ment le rapport annuel de l’OCDE sur les pays qui manquent de réac-tivité dans leurs contacts avec leurs partenaires commerciaux. Pour ne pas fi gurer sur la liste noire, les gou-vernements de pays traditionnelle-ment accueillants pour les fraudeurs du monde entier, ont fait des efforts qui ont eu pour effet de resserrer la géométrie du monde ouvert aux frau-deurs. Et puis, il y a eu les fuites… Des fuites émanant de spécialistes du monde fi nancier, au Liechtenstein, et surtout en Suisse. Des monstres fi nanciers en taille, ont été forcés de collaborer avec la justice allemande ou les autorités américaines, pour éviter de se voir grillés dans ces pays.

Avec notamment pour conséquence une fuite éperdue de pas mal de leurs clients qui ne trouvaient dans ces banques que l’avantage de la discrétion, le secret bancaire. Or, ce secret bancaire se fi ssure, notam-ment en Suisse où le débat fait rage sur le maintien de ce secret ban-caire nuisible aussi à l’économie de la Confédération suisse puisque la fraude est rendue possible entre can-tons. Tout récemment, alors même que la Suisse pensait avoir emporté un gros pari avec l’Allemagne en pro-posant un accord de coopération fi s-cale très spécial, l’accord «Rubik», celui-ci a été dénoncé par la chambre allemande, le Bundesradt, remettant dès lors une énorme pression sur les autorités suisses. Le principe de cet accord Rubik (une solution simple à un problème compliqué comme le Rubik’s cube)? Un prélèvement im-portant sur le capital des fraudeurs et le paiement d’une taxe normale par la suite sur les revenus de leurs comptes en Suisse. Tout cela, dans l’anonymat le plus absolu. Inaccep-table en Allemagne, inacceptable également chez nous.

Amnistie fi scale. Ce qui est proposé par la Suisse n’est rien d’autre qu’une forme d’amnistie fi scale contre paiement. Mais à qui réserver ce cadeau? A des malfrats de la pire espèce? A des citoyens ayant

dérapé, à des indépendants qui se sont trompés de caisse? Pas facile de faire le tri sans avoir de visibilité sur les cas précis. C’est ce qui justifi e le lancement en Belgique d’une nouvelle procédure d’amnistie fi scale. Elle sera élargie bien au-delà de ce qui était proposé en 2004, lors du lancement de la DLU (Déclaration Libératoire Unique) aux capitaux «noirs», c’est-à-dire, aux revenus du travail qui au-raient échappé à tout contrôle du fi sc. Ce sera pour 2013, dès que les arrêtés royaux d’exécution auront été publiés au Moniteur belge. Le principe? Per-mettre le rapatriement de ces capitaux en sanctionnant d’un prélèvement de 35% la part n’ayant pas été soumise à l’impôt sur les revenus, et du taux normal plus 15 points de base sur les revenus mobiliers. Exemple: Un précompte de 25% plus 15, soit 40% sur les revenus mobiliers. Actuelle-ment, dans le cadre d’une déclara-tion spontanée encadrée par la loi de 2005, la sanction est de 10 points de plus que le taux normal. Il est donc plus que temps, pour ceux qui se-raient concernés par une fraude au précompte mobilier, de rentrer leur dossier aux conditions 2012.

Par la suite, en effet, il y a de grandes chances que la pression soit mise au maximum pour forcer la Suisse, mais aussi, l’Autriche et le Luxembourg, à pratiquer une transparence fi scale absolue. A.C.

La fraude fi scale, amnistiée une fois encore!

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Les dernières semaines de l’an-née sont traditionnellement mises à profi t par votre ban-

quier ou votre assureur pour se rap-peler à votre bon souvenir et vous inci-ter à faire le plein de l’avantage fi scal «généreusement» accordé par l’Etat dans le cadre de l’épargne-pension : le montant maximum déductible est ainsi de 910 euros pour l’année 2012.

Il s’agit bien d’un montant maxi-mum : rien ne vous oblige donc à ver-ser cette somme. Vous pouvez bien entendu verser moins.

L’intérêt fi scal ? Vous mentionnerez dans vos revenus de l’année 2012 – dé-claration de l’année 2013 – le montant versé dans le cadre de cette épargne-pension. L’administration fi scale vous remboursera 30% du montant versé – un fi frelin de plus, en tenant compte des centimes additionnels commu-naux.

Bonne affaire? Oui, à court terme. Mais lorsque vous fêterez vos 60 ans, ce sera cette fois l’Etat qui se rappel-lera à votre bon souvenir : le capital accumulé sera frappé d’une taxe de 10%. Une taxe sur l’épargne à long terme. Il est bon de le dire, de le sa-voir et de retenir: nombreux sont les jeunes sexagénaires à se maudire de l’avoir oublié.

Deux grandes famillesLa formule n’en reste pas moins très intéressante, d’autant qu’elle vous per-met de vous constituer une poire pour la soif en vue de vos vieux jours. Reste à déterminer s’il vaut mieux opter pour les fonds d’épargne pension ou les as-surances épargne-pension.

Les fonds d’épargne-pension ont long-temps eu la préférence des Belges, séduits par les perspectives de meilleurs rendements à long terme grâce à la part plus ou moins impor-tante d’actions dans le portefeuille du produit. Mais voilà, les crises boursières successives ont douché l’enthousiasme de plus d’un inves-tisseur. Sur l’année 2012, pourtant, les fonds d’épargne pension ont très bien performé. Logique : ils

accueillent une proportion plus ou moins importante d’actions dans leur portefeuille. Or, les Bourses ont enregistré de belles hausses depuis le début de l’année.

Les assurances ont un atout sédui-sant : elles ne présentent aucun risque de fl uctuation. Ces produits bénéfi cient d’un taux minimum ga-ranti sur chaque versement. De plus, une participation bénéfi ciaire peut ar-rondir le rendement fi nal. Enfi n, le ca-pital garanti n’est nullement soumis aux aléas de la Bourse. Un produit sans risque n’offre toutefois guère des possibilités de rendements miro-bolants. Les taux minimum garantis sont désormais, au mieux, de 2,50%.

Ce 2,50% peut paraître bien maigre. C’est vrai, surtout quand on le com-pare à des fonds d’épargne pension qui peuvent avoir réalisé une perfor-mance deux à trois fois supérieure depuis le début de l’année. Mais n’ou-bliez pas que les très mauvaises an-nées boursières – repensez à 2008 ! -peuvent concrètement se traduire par des pertes de 25% sur votre por-tefeuille. Pour rappel, vues sur une durée de 5 ans, les performances globales des indices boursiers euro-péens sont toujours négatives de 40%

Comment choisir?Quelle formule privilégier ? Elles ont chacune leurs avantages et désa-vantages. Les assurances épargne-pension ne vous réserveront aucune mauvaise surprise. Les fonds, par contre, ne garantissent pas le capital : une succession de mauvaises années boursières peu avant vos 65 ans peut donc sérieusement faire fondre le capital sur lequel vous comptez pour améliorer votre quotidien lorsque vous serez pensionné.

Il y a toutefois plusieurs éléments à prendre en compte. Le premier, c’est que vous pouvez fort bien changer de formule en cours de route, opter pour les fonds d’épargne-pension dans les premiers temps afi n de miser sur les meilleurs perspectives de rende-ment des actions sur le long terme et ensuite glisser vers des produits d’assurance pour cette fois miser sur la sécurité. Si cette possibilité vous tente, n’oubliez toutefois pas que vous ne pouvez déduire qu’un seul produit par année fi scale. Plusieurs banques proposent aussi des fonds d’épargne-pension avec des profi ls différents : défensif, neutre et dyna-mique. Là encore, il est possible de jouer sur le profi l de risque en fonc-tion de votre âge.

Quelle que soit la formule choisie, il ne vous reste plus que quelques se-maines pour faire votre choix si vous voulez bénéfi cier de la déduction fi scale pour l’année 2012. Comme toujours, faites le tour du marché : les frais d’entrée peuvent varier for-tement d’une compagnie ou d’une banque à l’autre. Et plus ces frais sont élevés, plus votre rendement fi nal sera grignoté. P.B.

Epargne-pension? C’est le moment!

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Assurances-placement: les bons numérosPour pouvoir proposer un pro-

duit de la branche 21 ou de la branche 23, il faut être une

compagnie d’assurance (si c’est un intermédiaire qui est en contact avec le client, il agit toujours pour le compte d’un assureur). Or, les com-pagnies sont soumises à une régle-mentation bien précise. Elles doivent respecter le règlement général relatif au contrôle des entreprises d’assu-rances, instauré par un arrêté royal du 22 février 1991. Ce dernier prévoit que les assureurs doivent être agréés pour exercer leur métier. «L’agrément est accordé pour les branches déter-minées à l’annexe I du présent arrê-té», prévoit ce texte. Et que trouve-t-on dans l’annexe I? Une classification des différents types d’assurances avec une numérotation assez simple: dans le secteur non-vie, qui concerne les accidents, incendies et risques di-vers, chaque branche est numérotée

de 1 à 18 tandis que, pour les assu-rances vie, la numérotation va de 21 à 29. Sous le numéro 21, on trouve les «assurances sur la vie non liées à des fonds d’investissement» et sous le numéro 23, ce sont les «assurances sur la vie liées à des fonds d’inves-tissement.» Toute institution qui pro-pose des produits des branches 21 et 23 doit donc disposer d’un agrément reprenant les numéros 21 et 23 du règlement général relatif au contrôle des entreprises d’assurances. Et la branche 26, alors? L’arrêté royal du 22 février 1991 qui comporte le règle-ment général relatif au contrôle des entreprises d’assurances, attribue la branche 26 du groupe d’activités «vie» des contrats d’assurance aux «opérations de capitalisation». De quoi s’agit-il? Cette branche regroupe les placements à durée fixe et à ren-dement garanti. Il ne s’agit donc pas, à proprement parler d’assurances car

il n’y a ni assuré, ni événement qui déclenche l’exécution de la presta-tion. Même si le bénéficiaire décède, le contrat se poursuit, au profit de son ou de ses successeurs. On parle alors de contrats de capitalisation, voire de bons de capitalisation. Ce sont donc des produits purement financiers qui seront taxés comme tel, c’est-à-dire qu’un précompte de 25% s’y appli-quera. Le seul intérêt de cette caté-gorie est qu’elle permet de contrôler les émetteurs des produits de capita-lisation par le biais de l’arrêté royal relatif aux entreprises d’assurance. Pas question, en effet, d’espérer bénéficier, par le biais de ces pro-duits, des avantages fiscaux octroyés à l’épargne-pension et à l’épargne à long terme qui, elles, empruntent la forme de véritables contrats d’assu-rance. J.E.

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La Branche 21, encore frappée par le législateur

Les temps ont bien changé. Voilà une petite dizaine d’années, l’épargnant ne jurait plus que

par ces produits d’assurance de branche 21, qui proposaient alors des rendements de 5 à 6%, tout en garantissant le capital. De nombreux Belges, à juste titre, ont ouvert de tels comptes, qui, pendant quelques années, ont tenu leurs promesses. C’était l’alternative idéale aux comptes d’épargne, bien entendu. Et puis il y a eu la crise financière, qui a lourdement plombé les résultats et rogné parfois au maximum les parti-cipations bénéficiaires.

Depuis trois à quatre ans, mainte-nant, les rendements sont donc en baisse, parfois sensibles. Les résul-tats de 2012 ne seront sans doute pas mirobolants. De quoi définitivement tourner le dos à cette gamme de pro-duits ? Pas forcément.

Echapper au précompte mobilier? Il faut tout d’abord comparer ce qui est comparable. Si les taux proposés par les produits de branche 21 sont faibles, tel est également le cas pour les comptes d’épargne, les bons de caisse ou les comptes à terme. Ne parlons pas du dernier bon d’Etat, qui propose un taux net de… 0,75% pour l’échéance 5 ans. Un taux net? Oui, en «brut», c’est 1%. Mais après retrait du précompte mobilier de 25%, c’est 0,75%. Le précompte mobi-lier qui vient de passer à 25% pour une grande majorité de produits financiers, c’est encore la clé pour les produits de la Branche 21. L’avantage par rapport à ses concurrents financiers, c’est en effet que vous pouvez échapper au pré-

compte de 25% qui vous pendra au nez d’ici quelques semaines, et ce en toute légalité. Cela peut faire une solide dif-férence. Cet avantage fiscal a toutefois un prix : vous devez conserver le produit pendant au moins huit ans, et les retraits d’argent seront plus ou moins limités selon le contrat que vous aurez souscrit.

Toute médaille a bien entendu son re-vers. Le premier, et non des moindres en ces lendemains de budget 2013, c’est la taxe qui frappe les nouveaux versements. Cette taxe a été instaurée en 2006, et était depuis lors de 1,1%. Elle sera portée à 2% à partir de 2013.

Agir! Inutile de vous faire, sans doute, un dessin : si vous disposez déjà d’un produit de branche 21 et que la for-mule continue à vous séduire, vous avez tout intérêt à anticiper vos futurs versements afin d’échapper tant qu’il en est encore temps à la taxe de 2%.

Si vous ne possédez pas encore un tel produit, il est sans doute grand temps d’explorer le marché. Vous vous ren-drez alors compte que votre courtier ou votre bancassureur peut se montrer gourmand et vous demander des frais d’entrée… plus ou moins importants. Faites le tour du marché et, surtout, faites jouer la concurrence à plein.

Reste à voir si le produit aura encore un avenir après l’introduction de la taxe de 2%. Car cela va faire mal et refroidir pas mal d’épargnants. En 2006, lors de l’introduction de la taxe de 1,1%, le secteur avait très mal di-géré la modification du cadre légal et avait noté une forte chute du niveau des primes versées!

Et aujourd’hui, on peut très logique-ment imaginer un tel scénario. Cette taxe de 2% frappera (dès 2013) un produit qui propose désormais un taux minimum garanti de 2%. Certes, il devrait toujours y avoir des parti-cipations bénéficiaires, mais qui ne sont pas garanties. Et puis, il y a les frais d’entrée. C’est-à-dire que vous ne gagnerez pas un cent la première année, sauf exception. La deuxième année vous permettra de rééquilibrer les choses, mais sans résultats spec-taculaires. Anticiper la hausse de la taxe permettra d’arrondir plus rapi-dement votre gain.

Futur incertainMais ne vous faites pas d’illusions sur les performances futures de ces pro-duits, qui investissent largement dans des obligations. Comme les taux des obligations sont en baisse, les ren-dements le seront nécessairement. Sans doute repartiront-ils de l’avant lorsque les taux feront de même, mais ce n’est pas encore pour demain.

Reste que cette gamme de produits continue donc à bénéficier d’un avan-tage fiscal non négligeable : pouvoir échapper au précompte mobilier. Raison pour laquelle elle mérite sans doute encore le détour, surtout si vous avez des avoirs importants placés sur des comptes d’épargne qui rapportent moins, parfois, de 1% ! Et là aussi, le dernier mouve-ment de baisse devrait toucher tôt ou tard l’ensemble des acteurs, sauf quelques rares exceptions.

Restez cependant mesuré dans vos éventuels transferts : la liquidité de ces produits est moins grande que pour un compte d’épargne (les re-traits sont limités et parfois soumis à des pénalités dégressives). Surtout, si le précompte mobilier vous rattrape parce que vous n’avez pas respecté la règle des huit ans, vous paierez 25% de précompte sur un taux d’intérêt fictif de 4,75%. Bref, les produits de branche 21 doivent accueillir cette partie de l’épargne dont vous n’aurez en principe pas besoin avant de lon-gues années… P.B.

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Il n’y a pas de secret: le rendement est inver-sement proportionnel au niveau de risque!Si vous désirez décrocher un peu plus que les 2% - dans le meilleur des cas – que votre banque vous accorde généreusement et que le manque de fl exibilité des produits de branche 21 ne vous inspire guère, il n’y a pas trente-six solu-tions. Vous irez logiquement vers des actifs plus risqués, comme les actions, qui peuvent vous procurer de jolies plus-values ou… vous en faire voir de toutes les couleurs. Assez logiquement dans la foulée des multiples crises ayant ébranlé les Bourses depuis une dizaine d’années, les Belges sont assez réticents à se tourner vers ce type d’actifs.

L’investisseur peut trouver la parade à ces deux mondes qui s’opposent: la sécurité qui ne rapporte plus grand-chose et le risque qui est... très risqué. La solution, ce sont les fonds fl exibles. Ce n’est pas la formule miracle, certes. S’ils visent à pré-server votre capital, il n’y a par contre aucune garantie formelle (comme tel est le cas pour les produits structurés, pour les-quels cette garantie ne vaut du reste que pour l’échéance). Ces fonds permettent de participer à la hausse des marchés et de mieux faire le gros dos quand ces mêmes marchés décrochent.

Si vous avez des fonds d’actions en portefeuille, vous connaissez la chanson: la chute peut être vertigineuse. Logique, quand ces fonds sont totalement investis en actions. Mais cela fait très mal au portefeuille.

Et puis, il y a des fonds, dits fl exibles ou mixtes, qui per-mettent de limiter la casse lorsque les actions n’en fi nissent pas de piquer du nez. Logique, car ces fonds peuvent à leur guise réduire jusqu’à 0 % la proportion d’actions en portefeuille et se po-sitionner en cash, sans risque. De quoi se mettre à couvert lorsque le temps est à l’orage.

Le beurre et l’argent du beurre? Diffi cile, toutefois, d’avoir le beurre et l’argent du beurre: si les Bourses gagnent par exemple 20 % sur l’année 2012 – il n’est pas interdit de rêver!- , ces fonds fl exibles resteront quelque peu à la traîne par rapport aux fonds d’actions purs. Pourquoi? Es-sentiellement parce qu’ils ne repartent pas plein pot vers cet actif après une période de baisse par exemple. Ils loupent donc une partie de la hausse. Mais c’est pour mieux s’inscrire dans une lo-gique de préservation du capital.

Certes, il n’y a aucune garantie que votre capital sera béton-né. Leur approche? Ces fonds baissent nettement moins que les marchés lorsque les mar-chés sont en recul. Lorsque les marchés sont à la hausse, ils participent partiellement à cette hausse, pour les raisons expli-quées plus haut.

Limiter la casse tout en bénéfi -ciant d’une belle hausse lorsque les marchés relèvent le nez, cela peut en tout cas être intéressant pour l’investisseur prudent qui ne veut pas jouer au casse-cou. Ces fonds s’inscrivent donc dans une stratégie d’investissement lorsque l’environnement boursier est diffi cile, ce qui reste le cas et a toutes les chances de l’être encore pendant un certain temps.

Ces fonds peuvent aussi vous permettre de ne pas garder constamment à l’oeil les mar-chés, au risque de vendre avec retard ou d’acheter avec un temps de retard. Ces fonds béné-fi cient d’une gestion active, entre les mains de professionnels qui sont censés être plus malins que le premier investisseur venu.

SynthétisonsLeurs performances sont donc en retrait par rapport aux fonds d’actions. Mais vous ne risquez pas de boire la tasse si les mar-chés devaient être rattrapés par leurs vieux démons, tôt ou tard. P.B.

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Comptes d’épargne: plus les taux sont bas, plus ils séduisent

Plusieurs banques proposent désormais un maigre 0,90% sur leur compte d’épargne,

un taux au ras des pâquerettes qui risque toutefois de devenir la norme si rien ne change prochainement sur les marchés. Certes, il y a encore moyen de trouver mieux, nettement mieux, même, en se tournant vers les banques Internet qui peuvent encore offrir jusqu’à trois fois plus que ce taux global annuel de 0,90%. Mais la tendance n’en est pas moins bien ancrée et générale : les taux sont à la baisse, et il faudra sans doute s’y faire. En attendant, ce produit de pla-cement basique recèle quelque 230 milliards d’euros épargnés par les Belges…

La poire pour la soifSi l’épargnant a de quoi maugréer, il doit aussi veiller à ne pas y stocker trop d’argent. Le compte d’épargne est une poire pour la soif. Il ne s’agit pas, en principe, d’y conserver des sommes importantes, mais tout au plus l’équivalent de quelques mois de salaire. Une bonne raison pour cela : la faiblesse des rendements par rapport à l’infl ation. Les dernières prévisions du bureau du plan tablent sur un taux d’infl ation de 2,90% pour l’année 2012. Le meilleur compte of-frait 2,65%, sur base annuelle, fi n no-vembre. Bref, vous perdez de l’argent. Et si vous avez la nostalgie de taux de plus de 4% durant l’été, c’était aussi l’époque où l’infl ation fl irtait avec les

6%. Le compte d’épargne ne per-met donc pas, en règle générale, de gagner de l’argent : il permet tout au plus, dans les meilleures conditions, de préserver son capital.

Jongler? Si vous désirez faire jeu égal avec le taux d’infl ation avec votre compte d’épargne, vous devez opter pour les comptes de type fi délité, en encore dans les quelques banques Internet qui offrent encore de tels rendements. Ces comptes offrent en effet un ren-dement supérieur aux comptes clas-siques. La générosité du banquier a toutefois un prix : ce taux global élevé vous est acquis pour autant que vos avoirs restent en compte pendant douze mois consécutifs. Le rende-ment de ces comptes se décline en effet en un taux de base un brin fai-blard et en une prime de fi délité éle-vée. Or, cette prime est acquise à la condition expresse que l’argent reste en compte pendant douze mois, sans retrait. Pour un versement effec-tué début décembre 2012, l’argent devra donc rester jusque décembre 2013. En cas de retrait anticipé- en juillet 2013 – la prime de fi délité s’envolera de votre horizon. Elle ne sera pas perdue pour tout le monde puisqu’elle restera dans la poche de votre banquier.

Dans les chiffres ? Prenez un compte offrant un rendement global de 2,25%, soit un taux de base de 0,75% et une prime de fi délité de 1,50%. Dans le scénario précité, la prime globale sera acquise si l’argent reste en compte jusque début 2013. Dans le cas contraire, la rémunération sera de 0,75%, loin, donc, des 2,25% espérés.

Pour l’argent dont vous pourriez avoir besoin dans les prochains mois,

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mieux vaut dès lors privilégier les comptes de type classique, c’est-à-dire les comptes dont le rendement global est alimenté pour l’essentiel par le taux de base. Prenez un compte proposant cette fois un taux de base de 1,80% et une prime de fi délité de 0,30%, soit, à première vue, un taux global (2,10%) moins intéressant que le rendement du compte de type fi dé-lité. En cas de retraits fréquents, les sommes en compte bénéfi cient mal-gré tout d’un taux de 1,80% au jour le jour, ce qui est deux fois plus élevé que le taux de base du compte fi dé-lité. Et si vous avez besoin de l’argent avant l’expiration des douze mois, vous ne perdrez donc qu’une prime de 0,30%, ce qui ne devrait pas trop vous fendre le cœur.

Plusieurs tableauxL’épargnant doit donc, idéalement, jouer sur plusieurs tableaux. D’une part, il doit conserver une (bonne) parti de son épargne sur un compte classique, dans lequel il pourra puiser à tout moment la somme nécessaire. Il pourra à côté placer le solde de son épargne sur un ou plusieurs comptes

–de sorte d’avoir des échéances as-sez régulièrement - offrant une prime de fi délité élevée. Certes, ce transfert vers un nouveau compte vous fera perdre le bénéfi ce de la prime de fi -délité de votre compte d’épargne de départ. Si vous êtes titulaire de l’un de ces comptes offrant 0,90% (dont

0,30% de prime de fi délité), il y a fran-chement toutes les raisons du monde d’aller voir ailleurs.

Il y a encore des formules plus rému-nératrices, comme la branche 21. Mais, comme vous le lirez ailleurs, il vaut mieux se dépêcher pour effec-tuer des versements ! P.B.

ÉPARGNE

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La Bourse: cinq ans de galère, un début de redressement

L’année boursière qui se ter-mine, sauf incident de der-nière minute, devrait rappor-

ter quelque chose comme 10% aux détenteurs d’un portefeuille d’actions bien diversifi é. Serait-ce donc le moment de revenir vers ces place-ments par essence risqués? Peut-être, mais c’est souvent lorsque les petits épargnants commencent à se réintéresser aux marchés d’actions que les conditions de la météo bour-sière se dégradent. Or, les conditions actuelles restent favorables à la dé-tention d’un portefeuille d’actions : les taux d’intérêt sont au plancher et devraient y rester pour quelques temps encore. Ce qui fait que l’inves-tisseur prudent ne peut normalement pas trouver dans le marché d’alterna-tives rentables à ses chouchous sans risques... en dehors des valeurs co-tées en Bourse. On peut donc ache-ter aujourd’hui des valeurs de qualité à bon prix, mais en prenant le risque de devoir les garder un bon bout de temps. Il vaut donc mieux ne pas ris-quer en Bourse de l’argent dont on sait qu’on aura besoin dans un futur proche. Pourtant, en choisissant des valeurs de rendement – des actions payant un bon dividende – on ne peut pas se tromper : ces revenus mobi-liers ne sont désormais (dès 2013 en fait) pas plus taxés que les revenus d’obligations ou de bons de caisse !

Investir et devenir actionnaireMais d’abord, qu’est-ce qu’une action que l’on peut acheter ou vendre en Bourse ? Il faut se souvenir qu’une action est une part du capital d’une entreprise cotée. Celle-ci a opté pour une cotation en Bourse afi n de se fi nancer en vendant une partie de son capital à des inconnus. Elle prend donc un risque : celui de voir un jour un groupe fi nancier ramasser des actions et devenir un actionnaire suf-fi samment important que pour faire entendre sa voix au conseil d’adminis-tration… On ouvre donc ainsi la porte à un futur patron potentiel ? Ce n’est pas si simple. Mais c’est une manière de rappeler que les actionnaires, c’est ce que l’on devient quand on achète une action, ont le droit de s’intéresser de près à la vie de l’entreprise dont ils sont propriétaires pour partie, et d’intervenir réellement dans ses déci-sions en participant aux assemblées des actionnaires. Dans la pratique, les actionnaires ne prennent souvent conscience de cette possibilité que lorsque l’entreprise va mal.

Dividendes et plus-value Que peut attendre l’actionnaire de l’entreprise cotée ? D’une part, il peut en attendre une partie des bé-néfi ces qui sont distribués sous la

forme de dividende. D’autre part, et c’est sans doute là l’espoir principal des actionnaires, il peut espérer une appréciation rapide de la valeur des titres en portefeuille et dans ce cas, la possibilité de réaliser un bénéfi ce de cours, que le dividende soit encaissé ou non. Il faut encore savoir que les dividendes sont toujours exprimés en valeur brute, hors précompte mobi-lier de 25%. Les intermédiaires fi -nanciers prélèvent pour le compte de l’Etat, le précompte dû en Belgique. Au total, il faut considérer ces deux éléments comme le rendement glo-bal en anglais, « return », qui permet de comparer les performances de différentes actions. Encore une fois, c’est une règle générale en matière de placements, les valeurs les plus sûres fourniront généralement les rendements les plus faibles. Mais ce n’est pas toujours le cas. A retenir aussi : en Belgique, les actions ache-tées en Bourse sont détenues sur des comptes-titres, de manière élec-tronique. Plus moyen chez nous de détenir ces titres cotés en vif dans un coffre. Ils sont dématérialisés. Autre-ment dit, inscrits dans des registres : inutile de penser que personne ne peut savoir que vous détenez des actions... Le temps des titres au por-teur transmissibles discrètement, c’est fi ni.

La Bourse: cinq ans de galère, un début de redressementLa Bourse: cinq ans de galère, un début de redressementLa Bourse: cinq ans de galère,

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Jouer la carte des obligations ? Bâties sur le modèle des bons de caisse ou des comptes à terme, et très semblables depuis la suppres-sion de l’émission de titres papier, les obligations émises par les Etats ou par des entreprises, n’en diffèrent que par des détails. Le principe gé-néral est simple, la banque avec ses bons de caisse ou ses comptes à terme, et les entreprises et les Etats, empruntent de l’argent contre paie-ment régulier d’un intérêt jusqu’au moment du remboursement. Mais, quelles différences entre ces diffé-rents placements ? Le premier, c’est évidemment le rendement. Ce sera le premier critère de choix. Et puis, il y a la liquidité, la possibilité de récupérer son argent après vente. A cet égard, il y a un marché très accessible pour les obligations émises à destination des marchés internationaux. Les frais y sont réduits, mais on n’y traite généralement que des montants im-portants. Ici, on parle en centaines de millions d’euros ou de dollars, ou de n’importe quelle autre devise.

Mais les particuliers peuvent y trouver leur compte. Un exemple? Un héritage vous met en possession de quelques centaines de milliers d’euros. Et vous ne souhaitez pas prendre de risque. Les obligations sont faites pour vous puisqu’elles vous permettent de pla-cer avec un bon niveau de sécurité des montants plus importants, à des conditions intéressantes. Les obli-gations sont émises en fonction des besoins de fi nancement des entre-prises ou des Etats, mais on les traite au jour le jour. Si votre intermédiaire fi nancier dispose d’un spécialiste, vous pouvez lui demander de calcu-ler le rendement net de telle ou telle émission. Demandez-lui aussi de tenir systématiquement compte des

frais et du précompte (de 25%) sur les intérêts. Retenez que les émet-teurs peuvent connaître des avatars avec, au pire, un défaut de paiement. On a vu ça ces dernières années, même avec des Etats dont les obli-gations ont perdu beaucoup de valeur en raison des craintes d’un défaut de paiement. Dans l’absolu, n’ache-tez que des obligations de première qualité (notées «triple A», ou dites en jargon fi nancier «investment grade») émises par des débiteurs connus. Demandez au besoin de la documen-tation à votre intermédiaire (sous forme de prospectus pour certaines émissions, ou sous forme de notices restreintes) pour savoir où vous pla-cez votre argent. Sachez enfi n que la plupart des investisseurs particu-liers qui investissent en obligations attendent patiemment l’échéance fi nale de l’obligation pour récupérer leur argent. Si vous investissez pour une longue période, le rendement de vos obligations sera plus élevé que si vous investissez à plus court terme.

En Euro ou en devises?Citoyen de la zone euro, vous ne risquez rien en matière de taux de change si vous investissez en euro. Le marché est suffi samment appro-visionné pour vous offrir ce qui vous intéresse en matière de durées, de risque, ou de conditions particulières. On peut même investir en obligations sans coupon, avec un rembourse-ment fi nal unique plus important que le capital investi (obligations à coupon zéro) qui permet d’oublier le problème du précompte mobilier. Sachez que si vous investissez dans une autre devise, comme le dollar ou le rand sud-africain, vous prenez le risque de perdre de l’argent lors du remboursement du capital et de son échange en euro. Mais vous pouvez aussi gagner au change! Certaines

devises, comme le dollar australien, paient un bon taux d’intérêt et sont stables face à l’euro. Leur santé re-fl ète celle de l’économie de leur pays d’origine. Mais pour en avoir une idée correcte, il faut être capable de lire régulièrement ce bulletin de santé. Et ce n’est pas toujours facile.

Simples ou plus complexes ? Il faut aussi savoir qu’il existe des obligations pimentées. Lorsqu’une entreprise veut se fi nancer à bon compte mais à de grandes ambi-tions, elle peut proposer à ses obli-gataires la conversion du capital investi en actions au terme de la vie des obligations. Et cela, à des condi-tions clairement défi nies, comme 10 actions pour une obligation. Cela lui offre l’avantage de bénéfi cier du capital contre paiement d’un coupon annuel, et de ne pas devoir le rem-bourser à l’échéance. Le nombre d’actions étant fi xé d’avance, le dé-tenteur d’obligations peut faire une excellente affaire en procédant à l’échange au terme de la vie de ses titres. Il accepte donc un rendement un peu inférieur à la norme du mo-ment, mais il prend aussi une option sur l’avenir de l’entreprise. Si le titre a bien grimpé, son obligation peut donc lui rapporter un bénéfi ce boursier. Une option à soupeser au moment de l’investissement, bien entendu. Notez que certaines obligations sont assorties de clauses spécifi ques qui accroissent le risque pour le prêteur puisque l’émetteur peut procéder à son gré au remboursement du capital ou à sa conversion en actions. Soyez donc prudents. A.C.

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La sicav, un bon outil de diversifi cation

Il y a plus de sicav offertes aux investisseurs que de valeurs co-tées sur l’ensemble des bourses.

Mais qu’est ce qu’une sicav, et quel est l’intérêt d’y investir? Le mot sicav est l’abréviation de «Société d’Inves-tissement à Capital Variable». Les sicav sont des produits de placement essentiellement offerts par des orga-nismes bancaires ou par de grandes maisons de gestion. La sicav est une entité juridique différente et séparée de la banque qui la commercialise. C’est uine vraie société. Elle récolte des fonds auprès des épargnants, ces fonds sont ensuite investis dans des produits fi nanciers en fonction de la politique d’investissement défi nie dans le prospectus d’émission de la sicav : actions, obligations, indices, instruments du marché monétaire, autres OPC (il s’agit de fonds de fonds), dépôts et produits dérivés. Dans une sicav, on peut créer diffé-

rents compartiments qui auront des politiques de placement différentes. Grâce à une mise relativement mo-dique, l’épargnant a donc accès à un placement qui est diversifi é dans plu-sieurs actifs et qui est géré de façon professionnelle.

ProspectusComme la sicav investit dans plu-sieurs instruments de placement, il est parfois diffi cile de voir dans quoi elle a placé les moyens récoltés. Comment savoir ce qu’il y a dans ma sicav ? Le prospectus ou le prospec-tus simplifi é (KIID, évoqué par ail-leurs) défi nissent dans quels actifs la sicav sera investie. Ensuite, les rapports semestriels ou les fi ches commerciales disponibles aux gui-chets des banques ou sur Internet permettent de voir régulièrement la composition du fonds, sa perfor-mance et sa valeur.

Les sicav ont pris la main en gestion. C’est un bon outil de placement.

Sica

v

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La sicav est valorisée à sa valeur d’inventaire c’est à dire à sa valeur de marché par action. L’ensemble des actifs de la sicav est divisé par le nombre de parts. Elle est calcu-lée périodiquement, le plus souvent journellement. Les valeurs d’inven-taire des sicav sont publiées réguliè-rement dans la presse quotidienne et spécialisée ou sur certains sites comme celui de Morningstar, par exemple. (www.morningstar.be). Il faut distinguer les sicav de capitali-sation et de distribution. Les revenus d’une sicav peuvent soit être distri-bués sous forme de dividendes (on parle de sicav de distribution) ou être capitalisés (on parle alors de sicav de capitalisation). La plupart des sicav sont des sicav de capitalisation car la fi scalité de ce placement est plus intéressante.

Comment acheter ou vendre une sicav ? L’achat et la vente d’une sicav se font de façon aisée et ra-pide aux guichets des organismes bancaires ou en ligne sur certaines plateformes spécialisées ou sur le site des banques. Les sicav sont en général des fonds ouverts qui n’ont pas d’échéance fi nale mais il existe également des sicav sous forme de fonds fermés qui ont une durée limi-tée. Dans le cas des fonds fermés, il est plus diffi cile de sortir de ces fonds car la sortie entraîne des frais sup-plémentaires. Les sicav présentent l’avantage de pouvoir investir dans un placement diversifi é pour une somme relativement modique. Ce placement permet de déléguer la gestion d’une partie de son portefeuille à des ges-tionnaires professionnels. L.C.

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Acheter une sicav... dans un sac?

C’est à la fois simple et com-pliqué. Avant d’investir, il faut se faire remettre le

prospectus abrégé (le Key Investor Information Document, KIID) qui reprend en deux pages et selon un format standardisé les spécifi cités du fonds. Ce document reprend toutes les informations relatives au fonds et doit être analysé. Etant donné qu’il est standardisé, il permet de compa-rer facilement les fonds entre eux. Il reprend la politique d’investisse-ment du fonds, son niveau de risque, ses performances et les frais. Si des questions subsistent ou, si à la lec-ture du document, certains points sont à préciser, c’est sur cette base que les questions supplémentaires peuvent être posées.

Il faut aussi demander s’il s’agit d’une sicav de capitalisation ou de distribu-tion et de quel droit elle relève (belge ou luxembourgeois). Les modalités fi scales seront différentes selon qu’il s’agit d’une sicav de distribution ou de capitalisation.

S’il s’agit d’une sicav existante, l’in-vestisseur peut également demander le dernier rapport semestriel (ou an-nuel) du fonds. Ce rapport permettra de voir dans quoi le fonds a investi,

quelles ont été ses performances passées et quelles ont été les grandes lignes qui ont guidé la stratégie du fonds. L’investisseur se renseignera également sur la stratégie et la poli-tique de gestion (active, passive, top-down, bottom-up,...). N’oublions ja-mais que cette sicav est une société, avec des objectifs, des responsabili-tés envers ses actionnaires qui sont les détenteurs de parts.

Risque et fraisIl est important de se renseigner aussi sur le niveau de risque de la sicav. Dans le KIID, on verra le posi-tionnement du fonds sur une échelle de risque. Il faudra voir dans quelle mesure ce niveau de risque est en adéquation avec le niveau de risque accepté par l’investisseur. L’investis-seur peut aussi demander si le risque de change est couvert ou non.

Qui fait quoiIl est également bon de se rensei-gner sur l’équipe de gestion. S’agit-il d’une équipe récente ? Les gestion-naires ont-ils changé ? La politique de gestion est-elle toujours restée la même ? L’équipe est-elle animée par une star, un gestionnaire phare ? Pour les gestions locales (pays émer-

Avant d’investir dans une sicav, il convient de se renseigner sur la composition exacte du produit dans lequel on s’apprête à consacrer une partie de son épargne. Que doit-on demander à son banquier ?

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gents, USA…) la société dispose-t-elle d’équipes sur place ou délègue-t-elle la gestion à des gestionnaires locaux ou gère-t-elle les actifs depuis son siège central ? Quelles sont les relations entre les différentes équipes réparties mondialement ? Il vaut tou-jours mieux privilégier une équipe stable qui ne compte pas essentielle-ment sur le savoir-faire d’une seule personne «star».

Une grande attention sera également portée à la répartition des frais. Il faut voir quels sont les frais totaux et leur répartition. Dans les fonds de fonds (des fonds qui investissent dans plu-sieurs autres fonds), il convient de se renseigner sur la double structure des frais de gestion. Si le fonds existe déjà, il faut se renseigner sur les per-formances passées sachant qu’elles ne sont pas une garantie pour le futur. Ce sont les performances relatives à un indice «dividendes» ou «coupons»

réinvestis qui sont intéressantes parce qu’elles permettent de compa-rer des performances comparables.

Par ici la sortie ! Pour certains fonds, il sera intéres-sant de se pencher sur les modali-tés de sortie. Dans certains produits d’investissement, dont les fonds fer-més avec une protection en capital par exemple, l’investisseur ne peut pas sortir avant l’échéance du fonds. Dans certains cas, il devra s’acquitter de frais de sortie.

Dans les produits qui offrent une pro-tection ou toute forme de garantie, il sera plus prudent de demander qui offre la garantie. Si c’est la banque, il faut savoir que cette garantie n’est pas couverte par le fonds de garan-tie des dépôts (qui garantit 100.000 euros par déposant en cas de faillite de la banque).

Un coeffi cient BêtaIl convient aussi de se renseigner sur la volatilité du fonds. Cette volatilité indiquera son niveau de risque. Un coeffi cient bêta inférieur à 1 signifi e que l’action baissera moins que le marché alors qu’un coeffi cient bêta supérieur à 1 signifi e que l’action baissera plus que le marché car elle est plus sensible aux mouvements que l’indice. L’investisseur se rensei-gnera aussi sur le taux de rotation de sa sicav. Plus une sicav a un taux de rotation élevé, plus les frais de tran-sactions seront importants. Ce taux de rotation doit donc aussi être vérifi é dans le rapport annuel de la sicav.

En conclusion, il ne faut surtout pas hésiter à poser des questions avant d’investir. Se renseigner est la pre-mière étape sensée d’un investisse-ment à long terme. L.C.

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Qui fait quoi dans une sicav?

Comme son nom l’indique, la sicav est constituée sous forme d’une société et plu-

sieurs acteurs y jouent un rôle. Chaque sicav a un promoteur qui est le créateur de la sicav. Il s’agit le plus souvent d’un organisme bancaire. C’est cet organisme qui va vendre la sicav et qui perçoit une rétrocession des frais de gestion en rémunération de la vente. La sicav dispose égale-ment d’un administrateur qui effec-tue la comptabilité du fonds. Un des acteurs importants dans une sicav est le gestionnaire. Le gestionnaire est celui qui prend les décisions d’in-vestir sur base de la politique de ges-tion qui a été défi nie et sur base de l’avis des analystes qui ont donné leur avis sur les sociétés, les marchés, la situation macroéconomique. La ges-tion des fonds est souvent prise en charge par une société indépendante qui a été créée en marge d’une struc-ture bancaire existante (par exemple KBC Asset Management, ING Invest-ment Management …). Chaque sicav est distribuée par un distributeur qui est souvent le promoteur de la sicav mais qui peut être aussi un autre

organisme. Lorsqu’un distributeur vend des fonds qui ne sont pas gérés par une société de management de son groupe, on parle d’architecture ouverte.

Banque dépositaireChaque fonds doit aussi avoir une banque dépositaire. La banque dépo-sitaire remplit plusieurs rôles : elle conserve les titres, liquide les posi-tions et effectue les livraisons de titres pour compte de la sicav. Elle surveille les opérations effectuées et veille à ce que ces opérations soient conformes à la politique d’investissement de la sicav telle qu’elle est décrite dans le prospectus d’émission. La banque dépositaire mesure les performances de la sicav et les analyse. Elle valorise les actifs, collecte les dividendes et s’occupe des opérations sur titres (en cas de division de titres ou de fusion). La banque dépositaire n’est donc pas un simple exécutant. Elle a un rôle de supervision. Elle doit s’assurer que la valeur d’inventaire soit bien conforme à la loi et au prospectus. Elle veille également à ce que l’argent placé

dans la sicav soit entièrement affecté à l’investissement prévu, à la mission de la sicav.

En Belgique, on constate qu’il y a souvent confusion de rôle. Le pro-moteur est souvent le distributeur et joue également le rôle de banque dépositaire. Il gagne donc sur plu-sieurs tableaux. Aux Etats-Unis, les promoteurs sont surtout indépen-dants des structures bancaires. Dans les mutual funds, chaque acteur est défi ni et la banque dépositaire est le gardien des fonds.

Le législateur belge impose des règles minimales de diversifi cation du portefeuille dans les sicav. En Bel-gique, la FSMA (Financial Services and Markets Authority) contrôle de près les sicav belges qui sont tenues au respect de règles très strictes telles que, par exemple, la publica-tion d’un prospectus d’émission ou la publication des valeurs d’inventaires. Une sicav étrangère peut être vendue en Belgique si elle a obtenu l’accord de la FSMA et si elle publie son pros-pectus d’émission en Belgique. L.C.

Plusieurs intervenants jouent un rôle spécifi que dans la sicav. Tour d’horizon.

La FSMA, c’est d’abord aujourd’hui pour le consommateur ou l’investisseur un site Internet riche d’informations : http://www.fsma.be/

La FSMA, c’est d’abord aujourd’hui pour le consommateur ou l’investisseur un site Internet riche d’informations : http://www.fsma.be/

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Les frais dans les sicav: un casse-tête!

Il n’est pas facile de s’y retrouver dans les frais qui sont perçus dans les sicav. Lorsqu’on souscrit à une

sicav, il faut être attentif à sa struc-ture de frais. La valeur nette d’inven-taire (VNI) comprend l’ensemble des frais à l’exception des frais d’entrée et de sortie. Les frais d’entrée sont perçus en une seule fois lors de la souscription. Si ces frais sont, par exemple de 3%, lorsqu’on verse 100 euros seuls 97 euros seront effecti-vement investis dans la sicav. Peu de gens le savent, et sont dès lors déçus lorsqu’ils vérifi ent l’évolution de leur portefeuille.

Des petits frais…La plus grande partie des frais est constituée des frais de gestion. Pour les sicav à gestion active classiques, ils oscillent généralement entre 1 et 1,5% par an. Ce sont des frais qui sont perçus chaque année pour couvrir les frais relatifs au métier de la gestion (paiement des gestionnaires, des analystes, de l’équipe d’économistes). Dans les fonds à gestion indicielle, ces frais sont nettement moindres puisque ces fonds se contentent de répliquer un indice (d’en copier la composition) et ne supportent donc pas les coûts d’une équipe de ges-tionnaires actifs et d’analystes. Outre les frais de gestion, la sicav supporte également une série de frais opé-

rationnels (paiement des réviseurs, banque dépositaire,…).

L’ensemble de tous ces frais (y com-pris les frais de gestion et hors frais d’entrée) représente le TER (Total Ex-pense Ratio) ou ratio de frais totaux. Ce ratio s’exprime en pourcentage de la valeur d’inventaire du fonds. A cela il convient encore d’ajouter les frais de transactions. En effet, chaque achat ou vente d’actifs dans le fonds engendre des frais. Il est important de se renseigner sur le taux de rota-tion de la sicav. Plus ce taux est élevé, plus il y a eu de transactions et plus les frais seront élevés.

Encore des petits frais…D’autres commissions ou frais peuvent encore être perçus. Certains fonds perçoivent des frais de sortie qui, comme leur nom l’indique, ne sont perçus qu’une seule fois à la sortie. Il s’agit essentiellement des fonds qui sont fermés, c’est à dire qui ont une échéance, comme les fonds avec couverture en capital. D’autres fonds peuvent aussi percevoir des commissions de surperformance. Il s’agit de commissions qui sont prises sur la partie de la performance qui dépasse la performance de l’indice de référence.

En marge de ces frais, l’investisseur oublie souvent de regarder les taxes dont il devra s’acquitter s’il vend ou achète une sicav ou lorsqu’il perçoit des dividendes.

Dans le prospectus d’émission géné-ral, les frais sont calculés ex-ante. Ils ne reprennent que les postes princi-paux comme la commission de ges-tion, la commission d’administration et celle de la banque dépositaire. Ils sont généralement renseignés dans le prospectus en pourcentage et non en montant nominal. Par contre, les frais renseignés dans le KIID sont des frais courants ex-post. Ils sont généralement calculés sur une pé-riode d’un an. Ils peuvent mentionner d’autres frais qui ne sont pas men-tionnés dans le prospectus. Comme, par exemple, les frais relatifs au commissaire aux comptes et les frais d’audit, les commissions de permu-tation d’un compartiment à l’autre, les frais liés à l’enregistrement du fonds dans d’autres états membres ou encore les frais juridiques et les frais liés à la distribution (rétroces-sion de commissions). Comme on peut le constater, les frais perçus par une sicav sont nombreux et très divers. Il convient de s’en inquiéter avant d’y investir et de suivre son in-vestissement en regardant comment ils évoluent dans le temps. L.C.

Les frais dans les sicav: un casse-tête!un casse-tête!

Il n’est pas facile de s’y retrouver dans les frais qui sont perçus dans les sicav. Lorsqu’on souscrit à une

un casse-tête!

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Fonds indiciels et donc passifsUn fonds indiciel est un fonds qui, comme son nom l’indique, suit un indice sans s’en écarter.

Un indice est un panier de valeurs qui est pris comme référence d’un marché, d’un

secteur, d’un type de placements. L’indice s’il est global, peut reprendre toutes les actions cotées sur un mar-ché (comme le Belgian All Shares, pour le marché belge) ou seule-ment une partie de celui-ci (comme le BEL 20 qui reprend les 20 plus grosses capitalisations de la Bourse de Bruxelles, par exemple). Il existe des indices mondiaux qui reprennent les plus grandes valeurs au niveau mondial (comme le MSCI World, par exemple), des indices géographiques plus locaux comme l’Eurostoxx ou des indices par secteur. Les fonds in-diciels ont une gestion passive car ils se contentent d’investir dans toutes les valeurs de l’indice. Les décisions d’investir ne sont pas prises selon un processus de gestion actif où le gé-rant va investir en suivant une philo-sophie et une stratégie de gestion. Ici, le gérant se contente de suivre l’in-dice sans faire de choix stratégiques.

Suivre le marchéL’évolution de ce type de sicav suit donc l’évolution moyenne du marché dans lequel elle investit. L’horizon de temps pour ce type de placement doit être assez long car il est démontré que les actions performent mieux que les autres placements sur le très long terme, soit sur plus de 10 ans... Plusieurs études montrent que

les fonds indiciels dégagent sou-vent de meilleurs résultats que les fonds actifs. Bien sûr, il existe de bons gestionnaires actifs qui battent les indices mais l’investisseur doit rester attentif au fait que les perfor-mances passées ne prédisent en rien quant aux performances futures. De plus, il faut que ces performances soient récurrentes. Dans un marché, la performance des fonds actifs est distribuée autour du rendement du marché. Le marché est une équation à somme nulle. Quel que soit le mar-ché, si certains gestionnaires actifs sur-performent l’indice d’autres vont le sous-performer alors que les fonds indiciels suivront toujours cet indice.

Différence de coûts !Et les frais ? Par rapport à un fonds actif, les frais de gestion des fonds indiciels sont nettement moindres. Les frais de gestion et d’administra-tion sont de l’ordre de 0,4% dans les fonds à gestion active contre seule-ment 0,2% dans les fonds indiciels. Par ailleurs, dans un fonds actif dont le turnover est de 80 % par an, par exemple, on considère que les frais de transactions peuvent être de l’ordre de 0,8 %. Un fonds actif doit supporter les frais d’une équipe de gestionnaires, d’économistes et d’analystes. Par contre, un fonds indiciel suit l’indice selon un modèle mathématique. Il s’agit d’une tout autre approche dans laquelle les ges-

tionnaires ne lisent jamais un rapport annuel et ne font aucune recherche sur les valeurs. Par contre, au départ, ils devront veiller à choisir un bon in-dice de référence.

Bien choisirLes fonds indiciels sont-ils tous équi-valents ? Dans ce type de fonds, les investisseurs sont certains d’être totalement investis car les liquidi-tés sont directement placées dans l’indice. Le suivi de ce portefeuille est aisé et sans surprise puisqu’il suit l’indice. Tous les fonds indiciels ne se valent cependant pas. La différence entre un bon et un mauvais gestion-naire indiciel se fera essentiellement au niveau de la maîtrise des coûts lors des transactions effectuées quand les indices changent ou lors des ar-rivées de nouveaux capitaux au sein du fonds. Sachant que l’indice Stan-dard & Poors 500 peut être modifié 200 fois par an, on se rend compte de la nécessité de réduire les coûts de transactions. Plusieurs techniques sont utilisées telles que les produits dérivés, les prêts de titres rémunérés ou l’utilisation de systèmes de tran-sactions hors bourse moins onéreux. Il vaut aussi mieux choisir un indice large, liquide et qui incorpore des dividendes. L’indice doit également avoir un marché de produits dérivés qui permettra aux gestionnaires de minimiser les frais de gestion lors de certaines transactions. L.C.

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Les trackers traquent mais attention!

Les trackers ont pour but de vé-ritablement traquer les indices. Ce sont des fonds un peu spé-

ciaux qui investissent dans toutes les valeurs d’un indice et dans la même proportion que leur proportion re-prise dans l’indice. Les trackers sont aussi appelés ETF (Exchange Traded Funds). Le premier ETF a été lancé aux Etats-Unis en 1993. Ces fonds ont pour but de répliquer des indices boursiers, ils sont des instruments de gestion passive dans les portefeuilles car les valeurs sont sélectionnées sur base de leur présence dans l’indice et non pas en fonction de la conviction d’un gérant.

Multiples et diversifiésIl existe un grand nombre de trac-kers qui répliquent des indices très diversifiés (grands indices boursiers, indices sectoriels, indices géogra-phiques, indices ISR…). Le sous-jacent d’un tracker doit être composé d’un nombre minimal de valeurs. Comme ces trackers sont cotés en bourse, ils peuvent être achetés ou vendus comme une action. Cepen-dant, chaque émission d’ETF doit faire l’objet de la publication d’un prospectus. Ces prospectus sont, en général, disponibles sur Internet.

Ces produits semblent donc très transparents: en achetant un ETF l’investisseur sait qu’il achète toutes les valeurs qui composent un indice. Il ne prend donc pas de risque de ges-tionnaire. Ce produit est très liquide car il se traite en bourse à une valeur

qui est fournie en continu. On peut mettre un ordre limite (lors d’une achat ou d’une vente), ce qui n’est pas le cas avec des sicav classiques. Les frais sont également moindres que dans des fonds à gestion active. Il n’y a pas de frais d’entrée et les frais de gestion sont relativement limités. Finalement, ces produits offrent une bonne diversification, ils permettent de suivre de près les marchés et sont très liquides.

Mais, le piège…Cependant, derrière ce qui est appa-remment un produit simple peut se cacher une forme de placements bien plus complexe. Il existe deux types de réplication des indices dans les trackers : la réplication physique et la réplication synthétique. La réplica-tion physique consiste à investir dans toutes les valeurs qui composent l’indice en fonction de la pondération de chaque valeur dans l’indice. Cette gestion suppose que le gérant du fonds pondère à tout moment les va-leurs dans le portefeuille en fonction de leur position dans l’indice. Le ges-tionnaire doit constamment gérer ses positions de façon à «coller» à son indice. Il est fréquent que ces fonds pratiquent le prêt sur titre, ce qui en-gendre un risque de contrepartie. De plus, les commissions récoltées dans le cadre du prêt sur titres ne sont pas toujours versées au fonds mais bien au gestionnaire. La législation en la matière est cependant en voie d’être modifiée et les commissions perçues dans le cadre du prêt de titres devront

être reversées au fonds et non plus à la société de gestion.

Une autre forme de réplication est la réplication synthétique. Cette répli-cation consiste à répliquer unique-ment la performance de l’indice et non sa composition. Le fonds investit dans des valeurs très liquides mais qui ne correspondent pas à la com-position de l’indice sous-jacent à l’ETF. Par exemple, un tracker sur le BEL 20 offrira la performance du Bel 20 alors qu’il ne contient … qu’une seule valeur belge! Cette technique de réplication consiste à confier les sommes placées dans l’ETF à une société de gestion qui investira ces sommes dans un panier de valeurs de son choix et qui offrira, grâce à un swap (un échange), la performance de l’indice à l’émetteur de l’ETF. Le produit est composé à concurrence de 90% par des actions et de 10% par un swap. Ces trackers ne répliquent donc pas physiquement un indice mais constituent un produit structuré qui reprend un investissement dans des valeurs parfois très éloignées de celles l’indice et une construction de produits dérivés pour offrir la per-formance de l’indice de référence du tracker. L’investisseur se trouve avec un risque sur la contrepartie du swap à concurrence de 10% de son investissement. Inutile de vous préciser qu’un conseil éclairé et quelques questions précises peuvent aider dans le choix d’un tel outil. Gros avantage : des coûts réduits. L.C.

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Mon banquier m’aime, un peu, beaucoup…

On le sait, les taux sont bas, c’est la crise. Que faire de ce patrimoine qui tremble dans

le viseur du fi sc? Le laisser dormir sur un compte d’épargne? Peu pro-ductif. Finalement, ce sera un jour le problème de mes enfants. Mais pour eux, je dois penser de manière active. Pour ne pas songer à un coup de main? Il existe des conseillers patri-moniaux, indépendants ou attachés à une institution fi nancière. Comment organisent-ils la succession des par-ticuliers? Tout dépendra du client, de ses besoins et de ses envies. Sans oublier la composition de son patri-moine. La valeur globale de celui-ci entrera aussi en ligne de compte. Du côté des banques, on reste discret sur les méthodes utilisées pour sé-rier les «gros clients». Mais on peut tout de même brosser à gros traits la façon dont elles appréhendent les questions des héritiers.

Critères de valeurLa valeur de la succession est un critère important pour les gestion-naires patrimoniaux des banques. De même, le patrimoine de l’héritier sera souvent soumis à une évaluation

pour déterminer si cette personne entre dans les conditions du «private banking», encore connu sous le nom de «banque d’affaires», consacrée à la gestion globale de patrimoine.

Bref, c’est du conseil sur mesure. Dans ce créneau, il y a (en théorie) un banquier pour seulement une poi-gnée de clients. Mais ce service n’est accessible qu’à partir d’un certain niveau d’avoirs. Combien faut-il? Tout dépend de la banque…

Que se passe-t-il pour un client qui n’a pas accès au «private banking»? En s’adressant à sa banque pour déterminer la meilleure façon de gé-rer leur héritage, il se verra d’abord adresser une série de questions. Veut-il minimiser les droits de suc-cession? Désire-t-il plutôt assurer à son épouse et/ou à ses enfants une vie confortable? Veut-il transmettre le plus vite possible ce patrimoine à ses enfants ou petits-enfants? La plupart des banquiers s’accordent sur une règle: «L’objectif que recherche le client au moment où il reçoit la suc-cession est déterminant.» Une fois le but des conseils du banquier déter-miné, d’autres questions et d’autres

critères lui permettront d’apporter des solutions à la gestion du patri-moine du client. Souvent, le conseil-ler demandera des détails relatifs à la situation familiale de l’héritier. En ce moment, une notion est très en vogue dans le milieu bancaire: le «fa-mily offi ce», soit la gestion globale du patrimoine familial. Pour placer au mieux votre argent, un conseiller pa-trimonial devra connaître la situation de votre conjoint, de vos enfants et/ou vos parents… Pourquoi? La fi scalité tout d’abord: les règles d’imposition, en Belgique, offrent encore des avan-tages aux conjoints par rapport aux isolés, par exemple.

Ensuite, les règles de dévolution suc-cessorale entrent en ligne de compte. Si l’on veut que son conjoint reçoive une partie de l’héritage en cas d’acci-dent, il faudra prévoir un document ou un mécanisme qui prévoie ce transfert en cas de malheur… Le tout, sans porter atteinte aux droits des héritiers réservataires que sont les enfants, par exemple. La loi leur oc-troie en effet une «réserve», c’est-à-dire une part d’héritage à laquelle ils ont droit nonobstant tout testament ou mécanisme aboutissant à les en

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priver. Bref, de nos jours, la gestion des avoirs passe par l’étude de l’en-semble de la situation patrimoniale non seulement du client mais aussi de sa famille. «La situation juridique est essentielle également», dit un banquier spécialisé dans la gestion patrimoniale.

«S’il y a un contrat de mariage pré-voyant la séparation de biens, leur disposition en sera facilitée. Tandis que sous d’autres régimes matrimo-niaux, le conjoint aura souvent son mot à dire.» Par ailleurs, l’âge du client orientera aussi le conseil du banquier. Est-il jeune? Le conseiller l’orientera plutôt vers des produits d’épargne-pension ou d’épargne à long terme, avec tous les avantages fiscaux que cela comporte. Fait-il plutôt partie des «seniors»? On lui fera un état des produits permettant d’organiser sa succession, comme les assurances sur la vie. La com-position du patrimoine successo-ral recueilli par le client fera aussi l’objet de toutes les attentions, spé-cialement si des biens immobiliers y figurent. «En ce qui concerne les immeubles, explique une conseillère

patrimoniale, nous conseillerons le propriétaire sur le réinvestissement des éventuels revenus locatifs. Nous lui proposerons également les assu-rances de circonstance.» Enfin, pour déterminer les investissements qui correspondent le mieux à son client, le banquier étudiera son profil de risque.

Souhaite-t-il maximiser le rapport rendement/risque de ses investisse-ments? Le banquier lui conseillera d’abord de constituer une réserve d’épargne. C’est-à-dire qu’il vaut mieux mettre un certain montant de côté pour pouvoir faire face aux im-prévus. «Il ne faudrait pas être obli-gé de revendre des investissements parce qu’il faut remplacer les pneus de sa voiture!», sourit un conseiller patrimonial. Si le profil est plutôt pru-dent, le portefeuille d’investissement pourra se composer, par exemple, de 70% d’obligations et de 30% d’ac-tions. Si le client désire s’impliquer d’avantage, il se verra proposer une composition plus risquée mais avec également une perspective de rému-nération plus «juteuse».

La proportion d’actions et d’obliga-tions s’inverse alors, pour constituer par exemple des portefeuilles com-posés à 30% d’obligations et à 70% d’actions.

Si les banques situent souvent leur clientèle sur une échelle allant de défensif à dynamique, il existe pas mal de nuances entre ces deux ex-trêmes. Si le client est très défensif, il se verra conseiller des investisse-ments exclusivement obligataires. S’il est très agressif et pour autant qu’il soit connaisseur en matière de marchés financiers, il sera orienté vers des titres individuels. Bref, de nombreux paramètres entrent en jeu lorsqu’il s’agit de gérer au mieux l’argent perçu à l’occasion d’un héri-tage. Indiscrets, les banquiers? Peut-être mais c’est pour mieux cibler ces paramètres qui leur permet-tront d’optimiser le rendement du patrimoine. Et n’oublions pas qu’ils sont tenus au secret professionnel… Autant répondre scrupuleusement à leurs questions mais n’hésitez jamais à leur demander l’objectif des rensei-gnements sollicités. J.E.

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