supplément rgp du 24 avril 2013

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01 finances Supplément réalisé par Supplément GRATUIT magazine Banquier privé et régularisation fiscale Le Guide du Private Banking Placements Alternatifs Avril 2013

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Private Banking

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Page 1: Supplément RGP du 24 avril 2013

01

financesfinances

Supplément réalisé par

SupplémentGRATUITmagazine

Banquier privé etrégularisation fi scale

Le Guide du Private Banking

PlacementsAlternatifs

Avril2013

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1 banquier privé à qui parler

Concilier vos affaires professionnelles et privées, c’est la spécialité de votre Private Banker CBC. Formé au sein d’une banque qui cultive l’esprit d’entreprise, il vous offre une écoute attentive et personnalisée. Ses conseils sur mesure et son expérience vous donneront l’assurance d’une vision globale sur la gestion et la transmission de votre patrimoine.

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Le Guide du Private Banking

Les événements se précipitent. Le secret bancaire implose en Suisse, la pression psychologique est importante sur le Luxembourg, et comme c'est le cas depuis la crise fi nancière de 2008, l'opinion publique est très négative à propos des élites coupables de fraude fi scale. On est dans le lynchage médiatique des banquiers, hommes d'affaires et ministres englués dans les pratiques douteuses qui faisaient auparavant l'ordinaire d'un certain monde fi nancier. En Belgique, le moteur actuel est tout simplement la recherche de sources nouvelles de revenus pour le Trésor. Augmenter l'impôt ? On n'y songe plus trop : en période de crise, la pression fi scale trop intense nuit au redémarrage de l'économie. La panacée ? Il n'y en a pas. Mais le gouvernement est parvenu à un accord interne pour mettre sur pied une nouvelle proposition d'amnistie fi scale destinée à permettre au fl ot de capi-taux détenus par des Belges dans des institutions étrangères, de rentrer au pays. Un accord délicat puisqu'il court-circuite de facto les pratiques usuelles en matière de régularisation fi scale, et est censé y mettre un terme dès la fi n de cette année. On le sait, toutefois, le système fi scal ne peut tolérer l'impossibilité de régulariser des fonds inconnus du fi sc. Il y a aura donc après l'échéance 2013, un système alternatif à étudier. D'autant que la collaboration entre les autorités fi scales des pays de l'Union européenne s'intensifi e. Mais dans l'attente, les fraudeurs, petits ou grands, sont mis sous très forte pression. Et le fl ux est désormais accéléré par les anciens partenaires bancaires luxembourgeois et suisses puisque ces derniers conduisent les clients les plus « compliqués » à se mettre en ordre vis-à-vis du fi sc belge. Seule l'Autriche continue de s'accrocher au secret bancaire qui fait la richesse de ses banques.

A.C.

Supplément gratuit à La Libre Belgique réalisé par IPM ADVERTISING24 avril 2013

Rue des Francs, 79 - 1040 BruxellesTÈL: 02.211.28.49 - FAX: 02.211.28.70

EDITEURS RESPONSABLES:Emmanuel Denis, Henry Visart.

RÉDACTION:Antoine Cerutti, loanna CerrutiPat Bellmore.

PUBLICITÉ et COORDINATION:Patricia Hupin - [email protected]

MISE EN PAGE:Christophe RoelandtsAzurgraphic sprl

PHOTOS:Cover: shutterstock ( © pics721- © Yuri Arcurs ),www.Photos.com, www.fotolia.com,www.shutterstoc.com

INTERNET:www.lalibre.be

SommaireAVANT-PROPOS

Le temps de latransparence

Quand les paradis fi scaux ressemblent à l'enfer .............................04

Déclarer aussi les contrats d'assurance-vie ? ..................................06

Dis lui qui tu es et il te dira comment investir ...................................08

Indiscrétion obligatoire ! .........................09

Un banquier poli et... polyvalent ............. 10

Pourquoi pas une fondation privée ? .......11

Se faire conseiller mais garder le contrôle .................................. 12

Jouer le jeu en solo ? ............................. 13

Quand mon banquier bosse pour la concurrence... ............................ 14

Comment parler comme un banquier ? ........................... 15

Gestion déléguée à surveiller quand même ! ....................................... 16

Un guide fi nancier pour toute la famille ................................17

La brique belge tient toujours la route ..................................... 18

La vie agitée du « Bon père de famille » ........................... 19

L'assurance-placement nettement moins séduisante ..................20

Successions: prévoir, anticiper, parler ! ........................ 21

Des fonds durables, c'est... tendance ! ..................................22

Les obligations, à sélectionner soigneusement................23

1 réussite commerciale 1 fils qui veut avoir son mot à dire1 associé qui ne veut rien entendre

1 banquier privé à qui parler

Concilier vos affaires professionnelles et privées, c’est la spécialité de votre Private Banker CBC. Formé au sein d’une banque qui cultive l’esprit d’entreprise, il vous offre une écoute attentive et personnalisée. Ses conseils sur mesure et son expérience vous donneront l’assurance d’une vision globale sur la gestion et la transmission de votre patrimoine.

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Le Guide du Private Banking

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L'injonction ? « Si vous voulez conti-nuer d'exercer votre métier de ban-quier aux Etats-Unis, vous nous révélez ce que nous voulons savoir à propos de vos clients américains, sinon, dehors ! ». L'arme atomique contre les assistants à la fraude ? Certes. Et l'Union européenne qui peine à trouver un consensus accepté par la totalité des pays membres à l'égard du secret ban-caire n'est pas loin d'user du même procédé vis-à-vis des banques suisses, luxembourgeoises et au-trichiennes. En théorie, de toute manière, le principe de l'échange d'informations fiscales devrait être imposé en 2014.

On criminaliseEn Belgique, le principe est en gros de criminaliser la fraude fiscale « or-dinaire » en la qualifiant de blanchi-ment. Cela se passe par étapes. Dans un premier temps, on impose la déclaration de l'existence de comptes ou de produits financiers, puis, en cas de non-déclaration et de découverte de l'existence de comptes, le fisc attaque à l'arme lourde.

Chez nous, la première étape était donc d'accroître la visibilité du fisc sur les comptes bancaires ou plus généralement les produits

d'épargne à rendement fixe. Une offensive entamée chez nous en 1997 avec l'obligation de dévoiler dans la déclaration d'impôts les éventuels comptes ouverts dans des banques étrangères. Mais en 2004 profitant de la directive euro-péenne sur les produits d'épargne à rendement fixe qui devait entrer en vigueur en 2005, le gouver-nement a proposé aux amateurs de régulariser massivement les capitaux logés sur des comptes à l'étranger. C'était la DLU ou Dé-claration Libératoire Unique (dont coût : 6 ou 9% selon les cas). En théorie, c'était une opportunité unique.

Mais entre-temps et au fil des recours, le législateur a été forcé d'admettre dès 2005 (avec entrée en vigueur début 2006) un principe de régularisation permettant aux repentis ou aux héritiers englués dans des montages d'un autre temps. Mais les plus audacieux avaient déjà évité cette première vague en faisant glisser leurs fonds des produits visés par la direc-tive européenne sur les produits d'épargne à rendement fixe vers des compartiments financiers non visés par cette dernière : les assu-rances-vie Branche 21 et Branche 23. Le tout souscrit à l'étranger,

bien entendu. Gros avantage de ces produits : pas d'obligation de déclaration, pas de précompte mobilier sur les revenus.

Changement radical !C'est là que cela change puisque ce type de produits est désor-mais visé par le législateur belge, alors que les comptes bancaires luxembourgeois et suisses dispa-raissent du paysage des candidats fraudeurs. Il n'est pas interdit d'en détenir pour profiter de l'expertise de ces banquiers, notamment en matière de gestion de fonds, mais ces derniers ne souhaitent plus prendre de risques en s'occupant des fraudeurs. L'exemple améri-cain qui leur a coûté en argent et en crédibilité leur a suffit : les ban-quiers luxembourgeois et suisses menacent les récalcitrants de fer-mer leurs comptes, purement et simplement. Et, nouvelle récente, le secret bancaire luxembourgeois va sauter dès 2015...

Pour ce qui concerne la Belgique, le législateur qui, au moment de ré-diger ces lignes n'avait pas encore finalisé les mesures, est donc en passe de resserrer l'étau fiscal sur les produits d'assurance-vie sous-crits à l'étranger et inconnus du fisc. Comment se fait-il qu'en avril,

alors que la loi ne porterait effet que pour 2013, on ne connaisse pas encore les détails de l'opéra-tion ? C'est que la mise en oeuvre de l'amnistie fiscale version 2013 exige du législateur un travail assez fin puisqu'elle implique la possibi-lité de régulariser de l'argent noir de chez noir comme des revenus professionnels ayant échappé à toute taxation et à toute cotisation sociale. Comprenez : il n'y pas que le fisc qui aura à gérer les dossiers qui seront transmis au fil de ces procédures, mais aussi l'ONSS, la justice. Tout cela dans un contexte belge rendu plus complexe encore par le jeu des transferts de com-pétences. Le manque à gagner résultant d'une déclaration de ré-gularisation dans le cadre de cette nouvelle loi touche donc non seu-lement le fédéral dans plusieurs de ses composantes, mais aussi les Régions et les communes.

On connaît évidemment les contours de cette nouvelle nasse. Enfin « on » étant le terme le plus vague pour désigner les acteurs privilégiés de cette opération, que sont bien en-tendu les banquiers, et plus préci-sément les banquiers privés pour ce qui concerne les patrimoines d'importance. Ici, on a vu se réveiller toute une corporation qui, en Bel-gique, a vu l'avantage qu'elle pou-vait tirer de cette nouvelle amnistie fiscale. Les spécialistes du droit civil, patrimonial et fiscal sont rede-venus des piliers de l'activité de la banque privée. Certaines enseignes ont même mis en place une assis-tance en ligne sur Internet, afin de permettre aux candidats à la repen-tance fiscale de jauger eux-mêmes les avantages de la procédure, mais en toute discrétion.

Et après la nouvelle amnistie fiscale ? L'exil ?La pression vers une plus grande transparence fiscale, si elle suscite à juste titre, la colère de citoyens honnêtes qui désirent seulement protéger leur patrimoine des yeux d'importuns, risque de continuer à s'accroître au fil des années. Le récent « scandale » de l'Offshore Leaks a rappelé (ce n'est pas neuf), que la fraude organisée passe bien loin des assurances-vie au Luxembourg. Il faut donc s'attendre, comme nous l'ont confié plusieurs spécialistes du monde financier, à ce que l'obligation de déclaration des comptes bancaires à l'étranger puis des comptes d'assurance, soit suivie un jour ou l'autre par celle de déclarer aussi les structures plus complexes au travers desquelles les contribuables pourraient gérer à distance un patrimoine occulte. On pense ici aux sociétés offshore, aux fondations étrangères comme les « stichting » néerlandaises ou autres trusts. Le principe étant simple : si vous ne voulez pas participer aux frais de la société, vous n'avez qu'à vous exiler dans un paradis fiscal. A.C.

Les Etats-Unis ont été les premiers à imposer un mot d'ordre sans appel aux banques suisses en matière de transmission d'informations à propos de citoyens américains détenant des comptes bancaires non déclarés dans les banques de la Confédération helvétique.

Quand les paradis fiscauxressemblent à l'enfer

Pour inclure des biens immobiliers à l’étranger dans un portefeuille patrimonial, il faut tenir compte d’un monde de législations. Heureusement, pour mener à bien ces démarches, nos spécialistes en Private Banking peuvent compter sur le réseau mondial de BNP Paribas et faire appel à tout moment à leurs collègues sur place. Vous disposez ainsi en permanence d’une expertise internationale en matière de transmission et cession de sociétés, de solutions d’investissement, de crédit, d’assurances et même en matière d’art et de philanthropie. Chez nous, vos questions reçoivent toute l’expertise qu’elles méritent.

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Pour inclure des biens immobiliers à l’étranger dans un portefeuille patrimonial, il faut tenir compte d’un monde de législations. Heureusement, pour mener à bien ces démarches, nos spécialistes en Private Banking peuvent compter sur le réseau mondial de BNP Paribas et faire appel à tout moment à leurs collègues sur place. Vous disposez ainsi en permanence d’une expertise internationale en matière de transmission et cession de sociétés, de solutions d’investissement, de crédit, d’assurances et même en matière d’art et de philanthropie. Chez nous, vos questions reçoivent toute l’expertise qu’elles méritent.

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Le Guide du Private Banking

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Cette fois, c'est l'assurance-vie qui est visée ? Oui, mais pas l'assu-rance-vie classique souscrite en Belgique et déclarée d'office à l'administration qui prélève depuis cette année 2% des primes ver-sées (une seule fois). Que doit-il déclarer ? D'une part, l'existence de contrats de type assurance-vie placements, Branche 21 ou Branche 23 qui sont comme des sicav, mis à part l'origine du contrat qui est lié à une compa-gnie d'assurance, bien entendu. D'autre part, il doit stipuler aussi dans quel(s) pays, ces contrats ont été souscrits. Autant dire d'emblée que les contribuables qui explique-ront ainsi au fisc qu'ils ont souscrit à de tels contrats au Luxembourg ou en Suisse, seront susceptibles de répondre par la suite à des de-mandes de renseignements com-plémentaires. Mais pas forcément puisque la déclaration demandée est actuellement limitée à ces seuls renseignements : on ne parle pas ici des montants déjà versés, ni de l'état du contrat. Si ces contrats

ont été souscrits à l'étranger mais avec des capitaux dont l'origine est claire, il n'y pas à s'en soucier, à première vue. Le législateur ne cherche pas, a priori, à identifier les montants investis dans ces produits, mais surtout (un peu tard quand même) à empêcher les contribuables belges disposant de liquidités à l'étranger de trouver dans ces contrats une cachette possible pour leurs biens inconnus du fisc.

On referme les portesComprenons : il s'agit ici d'em-pêcher les fraudeurs actuels de recourir à ces produits pour conti-nuer à dissimuler des revenus qui ne seraient pas taxés en Belgique. On ferme le plus de portes pos-sibles en ajoutant à cela que la pro-cédure de régularisation – l'amnis-tie fiscale – ne sera proposée que jusqu'à la fin juin et non la fin 2013 comme annoncé précédemment. Après, c'est la bouteille à encre. Et fin 2013, on l'a un peu oublié aussi, il n'y aura plus en Belgique de titres

au porteur, version papier, émis par des entreprises belges (il n'y en a plus beaucoup à l'étranger).

Déclarer?Que devrait faire le contribuable coincé dans un produit de ce type, dont les fonds originels sont grevés d'un passé difficile à évoquer face à un contrôleur ? Dans les cas de fraude simples, il est encore temps (on assure que la loi sur l'amnistie fiscale n'entrera en vigueur qu'à partir de juillet) de régulariser des fonds en payant la pénalité prévue dans le cadre de la loi de 2005 qui impose de payer l'impôt éludé ma-joré de 10%. C'est sans doute le passage le plus aisé (normalement jusqu'à fin 2013). Si vous avez omis de payer 15 ou 25% de pré-compte sur des revenus mobiliers, vous devrez payer ce précompte plus 10%, soit 25 ou 35% sur les revenus (pas sur le capital ayant produit ces revenus). Bref, ceux qui le souhaitent ont tout intérêt à ré-gulariser avant l'entrée en vigueur de la nouvelle loi.

PénalitésAprès cela (début juillet, au moment de rédiger ces lignes), plusieurs cas de figure vont se présenter. Et les régularisations complexes qui seront effectuées nécessiteront une analyse préa-lable par des spécialistes, sous peine de déboucher sur des pé-nalités excessives. Mais on parle ici d'une véritable amnistie fiscale puisque les fonds visés sont sus-ceptibles de provenir de méca-nismes de fraude fiscale et sociale organisée. Le « black » des Belges pourra donc rentrer au pays, contre paiement des impôts dus majorés de 15 ou 20% selon la gravité des fraudes. Ceci couvrant en théorie des faits non pres-crits. Pour les montants liés à des fraudes prescrites, le fisc exigera le paiement de 35% des fonds.

A.C.

Fidelity/Fidelity Worldwide Investment signifie FIL Limited, et ses filiales. Sauf cas contraire, toutes les opinions communiquées sont celles de Fidelity. Les actifs et ressources se rapportent au 31 décembre 2012. Chiffres non audités. Les spécialistes d’investissement sont des associés, analystes, gestionnaires de compartiments ou sectoriels engagés dans la recherche et des analystes techniques et quantitatifs qui font partie d’une équipe de recherche. Fidelity, Fidelity Worldwide Investment, le logo Fidelity Worldwide Investment ainsi que le symbole F sont des marques deposées de FIL Limited. Publié par FIL (Luxembourg) S.A., autorisée et supervisée par la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier). CL1209201/0813

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Déclareraussi lescontrats d'assurance-vie ?

Un site dédié à l'amnistie fiscaleSimple régularisation pour certains, véritable amnistie pour les autres, la nouvelle loi attendue s'inscrit dans un environnement marqué par une grande pression psycholo-gique exercée sur les fraudeurs. Un environnement propre à stresser jusqu'aux contribuables qui n'ont rien à se reprocher. Pour encadrer les uns et les autres, leur fournir des apaisements ou des pistes de réflexion, voire des solutions à leurs problèmes, une banque privée belge a mis sur pied un site internet dédié (www.regularisationfiscale.info). Un site fort bien réalisé, structuré de manière claire et faisant appel au maximum à des éléments multi-média. Les éléments importants de la nouvelle loi mais aussi son historique, sont expliqués par des spécialistes à des non-spécialistes. Pas de jargon, rien qu'un langage clair. Et, si ce banquier n'est pas le vôtre, vous pouvez toujours vous inspirer de ce site pour évoquer votre situation avec votre propre banquier. A.C.

Le contribuable belge est tenu de faire la lumière sur un autre versant de ses investissements à long terme.

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Fidelity/Fidelity Worldwide Investment signifie FIL Limited, et ses filiales. Sauf cas contraire, toutes les opinions communiquées sont celles de Fidelity. Les actifs et ressources se rapportent au 31 décembre 2012. Chiffres non audités. Les spécialistes d’investissement sont des associés, analystes, gestionnaires de compartiments ou sectoriels engagés dans la recherche et des analystes techniques et quantitatifs qui font partie d’une équipe de recherche. Fidelity, Fidelity Worldwide Investment, le logo Fidelity Worldwide Investment ainsi que le symbole F sont des marques deposées de FIL Limited. Publié par FIL (Luxembourg) S.A., autorisée et supervisée par la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier). CL1209201/0813

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Il n’est donc pas étonnant qu’il sou-mette son client à un question-naire qui peut paraître intrusif mais qui est absolument néces-saire pour établir le cadre de la gestion. Ces premiers pas sont aussi intéressants pour l'inves-tisseur qui sera amené à se poser de bonnes questions sur sa situation. Connais-toi toi même !

Songer à toutLe gestionnaire ou le conseiller en placements s’informera sur la situation financière de son client. Des questions lui se-ront posées sur l’importance de son capital mobilier, im-mobilier, sur ses revenus et sur ses charges récurrentes. Il faut cependant souligner que les gestionnaires s’en-quièrent rarement auprès de leurs clients de la situation et du montant de la pension complémentaire souscrite dans le cadre du deuxième

pilier. Il s’agit pourtant d’une composante importante du

patrimoine futur (et présent !). Il convient donc d’être attentif sur

ce point et de le mentionner dans le cadre des questions relatives au

patrimoine mobilier. En effet, ces as-surances complémentaires sont majo-

ritairement composées d’obligations et doivent entrer en ligne de compte pour équilibrer l’allocation d’actifs des porte-feuilles mis en gestion auprès des insti-tutions financières.

SonderDes questions sur ses connais-sances et sur son expérience en matière financière seront ensuite posées au client. Dans ce cadre, un tour d’horizon des différents

produits disponibles sur les marchés sera effectué. Le gestionnaire doit

savoir s’il entre en relation avec quelqu’un d’averti ou non en matière financière.

L’attitude du client face à une perte éventuelle en capital sera également abordée. Quel sera l’aspect le plus important du portefeuille: le ren-dement ou la sécurité ? Quelle serait sa réaction face à une moins-value après un an ? Amer-tume, patience ou sérénité ?

Le gestionnaire passera ensuite en revue les types de services qui pourraient être envisagés : gestion discrétionnaire ou gestion-conseil ? Conseils patrimoniaux ou conseils spécifiques pour dirigeants d’entreprises ?

Objectifs à définir L’importance du portefeuille confié au gestion-naire et son horizon de placement seront aussi abordés.

Le client devra également définir clairement ses objectifs de placement. Le portefeuille devra-t-il générer des revenus importants ou seulement quelques revenus et faire croître le capital ou seule la croissance du capital à long terme sera visée ? Il faudra finalement prévoir les retraits éventuels envisagés dans les années à venir : retraite, achat immobilier, donation,…

Dans un dernier chapitre, les types d’investis-sements autorisés seront définis : obligations, actions, sicav, produits dérivés,... Dans ce cadre, le profil de risque des investissements sera déterminé : profil de risque faible avec un maximum de 40% d’investissements en capital à risque, moyen avec un maximum de 70% en capital à risque ou élevé avec un investissement en capital à risque pouvant aller jusqu’à 100%. Il est important que le client définisse les produits dans lesquels il ne veut pas investir : produits structurés,…

Même si ces questions peuvent paraître intru-sives ou non-adaptées, il est nécessaire de s’y soumettre et d’y répondre correctement. Ce questionnaire permettra au gestionnaire de cerner au mieux les aspirations de son client et d’adapter au mieux la gestion à ses attentes.

Pour entamer une relation avec un gestionnaire, il est impératif que celui-ci sache exactement ce que l’investisseur attend de lui. Il doit connaitre la situation

patrimoniale, les connaissances en matière d’investissement et l’aversion au risque de son client.

Dis lui qui tu es et il te dira comment investir

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AUJOURD’HUI,LE PLUS GRAND RISQUE,C’EST L’INERTIE.Ces dernières années, de nombreux épargnants et investisseurs, échaudés par les crises successives, ont tourné le dos aux marchésfinanciers. Dans ce mouvement de repli, et par dépit, l’aversion absolue au risque les a conduits à réorienter massivement leur épargnevers des placements labellisés 100% sûrs.

Malheureusement, c’était sans compter l’inflation et les mesures fiscales diverses qui elles, à coup sûr, n’épargneront pas leur capital.Même si 2013 promet quelques embellies, nous pensons chez Petercam que ce mouvement d’érosion est irréversible. Dès lors, seule unegestion active des avoirs mobiliers en vue de les faire croître permettra de les immuniser efficacement. C’est le sens de notrepositionnement comme gestionnaire de patrimoine.

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Le Guide du Private Banking

Mais de son point de vue, c'est aussi une obligation. Une directive européenne l'oblige à cet exercice standardisé. Le nom de cette directive est MiFID, pour Markets in Financial Instruments Direc-tive, ou Directive sur les marchés d’instru-ments financiers.

La finalité de la directive est de veiller à ce que chaque investisseur achète désor-mais un produit correspondant à son pro-fil de risque : pas d’actions ou de fonds sans garantie de capital, par exemple, lorsque votre profil est défensif, mais une écrasante majorité d’actions si vous êtes disposé à courir un risque de capital élevé dans l’espoir d’un rendement plus élevé sur le long terme.

Le but : vous empêcher de souscrire à un produit risqué – un fonds investissant dans les marchés émergents – alors que

votre profil d’investisseur est tout ce qu’il y a de plus défensif. De quoi vous éviter toute mauvaise surprise ultérieure.

Si vous voulez n'en faire qu'à votre tête et souscrire à un fonds des plus risqués alors que vous avez un profil très conser-vateur, votre banquier pourrait même ne pas accepter d’effectuer la transaction.

Notez par ailleurs que MiFid ne concerne que les institutions bancaires et leurs fonds de placements. En sont donc exclus les produits d'assurance de branche 21 et de branche 23, qui peuvent le cas échéant être aussi risqués que des fonds classiques. L'investisseur privilégiant les produits d'as-surance n'est pas pour autant livré seul à son triste sort: des règles analogues de conseil et d'analyse de profil doivent égale-ment être respectées par les courtiers.

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AUJOURD’HUI,LE PLUS GRAND RISQUE,C’EST L’INERTIE.Ces dernières années, de nombreux épargnants et investisseurs, échaudés par les crises successives, ont tourné le dos aux marchésfinanciers. Dans ce mouvement de repli, et par dépit, l’aversion absolue au risque les a conduits à réorienter massivement leur épargnevers des placements labellisés 100% sûrs.

Malheureusement, c’était sans compter l’inflation et les mesures fiscales diverses qui elles, à coup sûr, n’épargneront pas leur capital.Même si 2013 promet quelques embellies, nous pensons chez Petercam que ce mouvement d’érosion est irréversible. Dès lors, seule unegestion active des avoirs mobiliers en vue de les faire croître permettra de les immuniser efficacement. C’est le sens de notrepositionnement comme gestionnaire de patrimoine.

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Le Guide du Private Banking

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DELEN

Le banquier privé peut en effet multiplier les ser-vices offerts à ses clients et peut, lui aussi, les accompagner dans les différentes étapes de leur vie en lui fournissant des conseils pointus. Chacun pensera tout d’abord à la succession. C’est logique : dans le petit monde du private banking, on jongle rapidement avec quelques millions d’euros. Autant anticiper au mieux une transmission de patrimoine, ne serait-ce que pour éviter au mieux les droits de succession en utilisant avec bonheur les différents outils fiscaux. Cela peut concerner bien entendu le patrimoine financier, mais aussi le patrimoine immobilier voire la transmission d’une entreprise à l’un ou plusieurs de ses enfants. A chaque fois, la solution sera sur mesure puisque les besoins, les attentes et les souhaits des clients diffèrent les uns des autres. Le but sera donc de répondre le plus fidèlement possible aux de-mandes du client.

Successions bien ordonnéesCela ne pose pas vraiment de gros problèmes pour des successions classiques, en ligne di-recte. Les choses peuvent par contre se corser

lorsqu’il s’agit de faire bénéficier un tiers d’une partie de sa succession. Là, il vaut mieux prépa-rer le terrain plutôt que de coucher un nom dans un testament : les droits de successions pour des tiers sont tellement élevés que la somme léguée se retrouvera pour l’essentiel dans les caisses de l’Etat. Et c’est rarement la dernière volonté de la personne qui lègue son bien. Pour cela, le banquier privé fera appel à des juristes spécialisés dans le droit patrimonial et fiscal, et ce afin d’optimaliser en faveur du client les dif-férents règlements – et ils sont nombreux –tou-chant ces matières.

Du « sur-mesure » Mais le conseil peut bien entendu débuter bien plus tôt et donc ac-compagner le client dans les différentes étapes de sa vie professionnelle et privée. Dans le cadre de la vie professionnelle, c’est par exemple ce qui concerne la transmission ou la vente d’une société, petite ou grande. Autant multiplier les avis et conseils.

En ce qui concerne la vie personnelle, le ma-riage est une étape importante : un contrat ou

l’absence de contrat détermineront l’éventuel partage des biens entre les époux si la belle histoire d’amour ne devait pas durer. Les spé-cialistes proposeront les solutions les plus adé-quates en fonction des demandes du client ou des conjoints. Et l'on saura aujourd'hui que le contrat de mariage est devenu un outil parti-culièrement efficace en matière de planification successorale.

TransmissionIl y aura ensuite la naissance des enfants, et le souhait ultérieur de les aider à démarrer dans la vie. Là encore, les parents pourront désirer gar-der un œil ou la main sur l’argent cédé à l’enfant, histoire de s’assurer qu’il ne jette pas son patri-moine par les fenêtres. Si les choses tournent mal avec leur progéniture, ils peuvent cette fois orienter leur succession afin que le mouton noir de la famille en reçoive le moins possible. Le cadre légal offre ici aussi différentes pistes.

C’est dire si le banquier privé n’est pas unique-ment là pour gérer vos sous, mais peut vous accompagner dans de multiples démarches en vous proposant alors les conseils avisés de spécialistes maison ou en faisant appel à des spécialistes extérieurs invités en raison de leur maîtrise sans égale d’une matière complexe. Bref, le banquier privé a bien plus d’une flèche à son arc.

Un banquierpoli et... polyvalentUn banquier est bien entendu là pour veiller et faire fructifier votre patrimoine financier. Mais son rôle peut bien entendu être plus large dans le cadre d’une relation nouée avec une banque privée.

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Le Guide du Private Banking

On a suivi l'an passé les épisodes mouvementés de la fondation privée mise sur pied en Belgique par le milliardaire français Bernard Arnault.

Pourquoi pas une fondation privée ?

Une affaire mal comprise qui a laissé imaginer que ce dernier tentait de fuir le fisc français. Pourtant, il semblait clair aux yeux des spécialistes de la fon-dation privée que ce véhicule n'avait d'autre but que de pérenniser son empire financier. Si une fondation privée peut être mise sur pied à peu de frais en Belgique pour servir un but philanth-ropique, la protection d'une collection artistique, ou même la sauvegarde d'un enfant incapable de s'assumer, elle a été créée dans le but initial de préserver des entreprises. Dans quel esprit ? Imaginez une entreprise familiale dirigée par un pa-tron vieillissant et aspirant à quelques années de tranquillité. Imaginez ses enfants qui pourraient ne manifester aucun intérêt pour l'entreprise, ou man-quer de compétences parce que trop jeunes pour assurer la relève. Vous avez là les ingrédients qui amènent une entreprise à disparaître ou à chan-ger de mains, avec les risques que cela comporte pour l'emploi ou même l'activité en elle-même. La fondation privée peut aider à la transition en cen-tralisant le pouvoir de l'entreprise sans toucher aux

droits des actionnaires, qu'il s'agisse du fondateur ou de ses descendants. Comment cela se passe-t-il ? La fondation reçoit les actions de l'entreprise, en conserve les droits de vote via un système de certification, et transmet aux ayant-droits la dispo-sition du capital et des dividendes. De cette façon, la fondation peut (par exemple) servir à transmettre temporairement la gestion à un gestionnaire qua-lifié, le temps que le successeur du fondateur ait terminé ses études ou son écolage. Elle peut aussi réserver le contrôle de l'activité à une ou des per-sonnes capables de poursuivre l'oeuvre du fonda-teur ou actionnaire majoritaire, même si certains de ses héritiers auraient souhaité vendre l'entreprise. L'utilisation de ce véhicule n'empêche nullement de procéder à une donation (don manuel, notam-ment) avant le décès du fondateur, afin de limiter le coût fiscal d'une succession. La fondation privée ne sert dans ce cas de figure, aucun intérêt fiscal particulier : les dividendes sont taxés, mais pas le pouvoir.

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Comme son nom l’indique, la gestion conseil est une gestion qui n’est pas déléguée et les choix d’investissement sont décidés par l’investisseur. Ce type de gestion ne peut s’envisager qu’à partir d’un portefeuille d’un certain montant.

Ce montant varie d’un organisme à l’autre mais est en moyenne de 100.000 euros. Toutefois, il est possible de changer l'attitude du banquier en lui faisant comprendre que l'état actuel de votre fortune ne reflète pas ce qu'elle sera demain…

Formes diversesLa gestion conseil peut prendre plusieurs formes. Soit l’investisseur appelle son ban-quier pour solliciter un avis soit la conven-tion de gestion prévoit que le conseiller appelle son client pour lui proposer un in-vestissement. Dans ces deux cas, l’inves-tisseur reste maître de sa décision. Il décide ou non de suivre le conseil. Cela suppose aussi qu’il soit suffisamment averti et qu’il se documente régulièrement par différents canaux sur les évolutions macroécono-miques et sur les tendances des marchés. Dans l’hypothèse où le conseiller est proactif, il

va prendre l’initiative d’informer régulièrement son client sur les opportunités d’investissement qui se présentent et qui correspondent au profil de risque du client. Ces conseils peuvent por-ter sur l’achat, la vente ou l’arbitrage de valeurs et se font soit par mail ou par téléphone. Le client rencontrera régulièrement son conseiller pour faire le point sur l’évolution de sa situa-tion, de son profil, de ses besoins et sur l’état de son portefeuille. De ce fait, l’investisseur veillera à se renseigner sur la disponibilité de son gestionnaire. Il est évident que, dans ce type de gestion, bénéficier des conseils d’un gestionnaire qui est très disponible pour la sol-licitation d’avis est un atout.

Profilage et convention La gestion-conseil suppose la signature d’une convention qui reprend le profil de risque de l’investisseur, les spécifications et les modali-tés de la gestion ainsi que les frais y afférents.

Ces frais sont moindres que dans le cadre d’un contrat de gestion discrétionnaire. Cette convention reprend les droits et devoirs de chaque partie.

AvantagesQuels sont les avantages de la gestion-conseil ? Par ce service, l’investisseur a accès à un service de conseil professionnel en matière de gestion de portefeuille. Il peut bénéficier d’outils de répartition de portefeuille en termes de risque, d’allocation d’actifs, d’allocation sectorielle ou géographique. Il dispose égale-ment d’outils qui lui permettent de valoriser le rendement et le montant de son portefeuille. Il reste maître de ses décisions d’investissement.

Dans ce type de gestion, l’investisseur doit cependant assurer lui-même un certain suivi puisque c’est lui qui décide des investisse-ments à réaliser. Il doit donc, chaque fois, ef-fectuer lui-même les opérations ou demander explicitement que le conseiller les exécute et assurer le suivi des avis qui lui sont adressés. Cette gestion active suppose aussi certaines connaissances assez pointues dans le do-maine financier. Mais ici comme ailleurs, quand on veut, on peut.

L.C.

Se faire conseiller mais garder le contrôle

Le Guide du Private Banking

“L’argent seul n’a encore rendu personne riche.”

- Sénèque

Ce qui prime, une fois encore, c’est une gestion optimale de l’argent, afin qu’il prospère et que vous puissiez en récolter les fruits. Exigez, en conséquence, un plan financier qui vous protège des vents contraires aujourd’hui et demain. Un plan qui optimalise votre situation financière, vous offre une vue d’ensemble et équilibre vos revenus, votre patrimoine, votre pension et votre succession. De cette manière, vous abordez l’avenir avec confiance. Vous savez, en effet, exactement où vous en êtes et dans quelle direction vous souhaitez aller.

Ne demandez pas de conseils, mais exigez un Plan. Appelez Optima au 0800 97 536 ou visitez www.optima.be pour en savoir plus.

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Jouer le jeu en solo ?Dans les grandes banques privées, les conseils des analystes sont diffusés de nos jours par e-mail.

Au jour le jour, de manière très pro-fessionnelles. Mais pas pour tout le monde. Quoique... en insistant un peu même si vous n'êtes pas (en-core) assez riche pour accéder aux services d'un banquier privé, vous pouvez faire craquer votre banquier et vous faire inscrire sur les listes des abonnés à ces précieuses re-vues souvent quotidiennes. Qu'en faire ? Elles contiennent générale-ment les dernières analyses des spécialistes, analyses qui guident les choix des gestionnaires de la banque. Normalement, ces ana-lystes agissent sans contrainte de la part de la partie gestion de la banque. Et lorsque la banque est engagée dans un processus comme une introduction en Bourse ou une émission obligataire, ces analystes cessent (temporaire-ment) leur activité de conseil à pro-

pos des entreprises clientes. Il y a donc là des lectures qui sont sou-vent intéressantes du point de vue d'un particulier qui désire gérer en fonction de ses convictions.

Un travail de recoupementMais les analystes qui jouissent d'une certaine indépendance peuvent aussi se fourvoyer et ima-giner des scénarios qui n'abou-tissent pas. Il est donc impératif de recouper leurs conseils et au moins, de connaître leur philosophie dans l'approche de la vie des sociétés. A cet égard, de nombreux sites Internet spécialisés proposent des avis « agrégés », reprenant divers analystes et dégageant sur cette base des « consensus ». Une ma-nière de suivre le courant principal sur des valeurs. Enfin, en passant

des ordres en ligne sur les sites des courtiers ou des banques, ou en créant un portefeuille virtuel en ligne (cfr. le site de La Libre) on peut gar-

der quasiment en permanence un oeil sur son portefeuille. Mais c'est là un véritable travail qui se poursuit même durant les vacances. A.C.

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Le Guide du Private Banking

Jouer le jeu en solo ?Dans les grandes banques privées, les conseils des analystes sont diffusés de nos jours par e-mail.

Au jour le jour, de manière très professionnelles. Mais pas pour tout le monde. Quoique... en insistant un peu même si vous n'êtes pas (encore) assez riche pour accéder aux services d'un banquier privé, vous pouvez faire craquer votre banquier et vous faire inscrire sur les listes des abonnés à ces précieuses revues souvent quotidiennes. Qu'en faire ? Elles contiennent généra-lement les dernières analyses des spécialistes, analyses qui guident les choix des gestionnaires de la banque. Normalement, ces ana-lystes agissent sans contrainte de la part de la partie gestion de la banque. Et lorsque la banque est engagée dans un proces-sus comme une introduction en Bourse ou une émission obli-gataire, ces analystes cessent

(temporairement) leur activité de conseil à propos des entreprises clientes. Il y a donc là des lectures qui sont souvent intéressantes du point de vue d'un particulier qui désire gérer en fonction de ses convictions.

Un travail de recoupementMais les analystes qui jouissent d'une certaine indépendance peuvent aussi se fourvoyer et imaginer des scénarios qui n'aboutissent pas. Il est donc impératif de recouper leurs conseils et au moins, de connaître leur philosophie dans l'approche de la vie des sociétés. A cet égard, de

nombreux sites Internet spécia-lisés proposent des avis « agré-gés », reprenant divers analystes et dégageant sur cette base des « consensus ». Une manière de suivre le courant principal sur des valeurs. Enfin, en passant des ordres en ligne sur les sites des

courtiers ou des banques, ou en créant un portefeuille virtuel en ligne (cfr. le site de La Libre) on peut garder quasiment en perma-nence un oeil sur son portefeuille. Mais c'est là un véritable travail qui se poursuit même durant les vacances.

A.C.

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Se faire conseiller mais garder le contrôle

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“L’argent seul n’a encore rendu personne riche.”

- Sénèque

Ce qui prime, une fois encore, c’est une gestion optimale de l’argent, afin qu’il prospère et que vous puissiez en récolter les fruits. Exigez, en conséquence, un plan financier qui vous protège des vents contraires aujourd’hui et demain. Un plan qui optimalise votre situation financière, vous offre une vue d’ensemble et équilibre vos revenus, votre patrimoine, votre pension et votre succession. De cette manière, vous abordez l’avenir avec confiance. Vous savez, en effet, exactement où vous en êtes et dans quelle direction vous souhaitez aller.

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Jouer le jeu en solo ?Dans les grandes banques privées, les conseils des analystes sont diffusés de nos jours par e-mail.

Au jour le jour, de manière très pro-fessionnelles. Mais pas pour tout le monde. Quoique... en insistant un peu même si vous n'êtes pas (en-core) assez riche pour accéder aux services d'un banquier privé, vous pouvez faire craquer votre banquier et vous faire inscrire sur les listes des abonnés à ces précieuses re-vues souvent quotidiennes. Qu'en faire ? Elles contiennent générale-ment les dernières analyses des spécialistes, analyses qui guident les choix des gestionnaires de la banque. Normalement, ces ana-lystes agissent sans contrainte de la part de la partie gestion de la banque. Et lorsque la banque est engagée dans un processus comme une introduction en Bourse ou une émission obligataire, ces analystes cessent (temporaire-ment) leur activité de conseil à pro-

pos des entreprises clientes. Il y a donc là des lectures qui sont sou-vent intéressantes du point de vue d'un particulier qui désire gérer en fonction de ses convictions.

Un travail de recoupementMais les analystes qui jouissent d'une certaine indépendance peuvent aussi se fourvoyer et ima-giner des scénarios qui n'abou-tissent pas. Il est donc impératif de recouper leurs conseils et au moins, de connaître leur philosophie dans l'approche de la vie des sociétés. A cet égard, de nombreux sites Internet spécialisés proposent des avis « agrégés », reprenant divers analystes et dégageant sur cette base des « consensus ». Une ma-nière de suivre le courant principal sur des valeurs. Enfin, en passant

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L'architecture ouverte n'est pas qu'une mode. Elle permet notamment de créer de la diversification au sein du portefeuille, mais même vis-à-vis de son partenaire bancaire.

Il ne s'agit pas d'un nouveau concept : l’architecture ouverte si-gnifie que votre banquier vous pro-pose un vaste éventail de fonds de placement, et non simplement les fonds « maison » que les conseil-lers sont invités à pousser, parfois tant et plus.

Indépendance?Prenez le cas d’un réseau retail classique, de la banque, appelons-la, Bebank. Si vous êtes investis-seur, vous aurez certes le choix entre plusieurs dizaines de fonds. De quoi, logiquement, trouver votre bonheur. Le hic, c’est que tous les fonds, dans de nombreuses banques, sont des fonds maison, c’est-à-dire proposés dans ce cas par BeBank Asset Management. Bebank et Bebank Asset Mana-gement appartiennent au même groupe. Bebank propose donc des fonds de Bebank Asset Manage-ment, avec objectifs commerciaux et commissions à la clé. Bref, vote conseiller n’est pas forcément d’une impartialité totale lorsqu’il vous suggère d’investir dans le fonds Equity Fix de Bebank Asset Management. Ce fonds, du reste, peut être une excellente opportu-nité, ou ne pas être le plus pointu pour votre stratégie d’investisse-ment. Mais, quelque part, vous n’avez pas vraiment le choix, sauf à être client de plusieurs banques. Retenons qu'en théorie, les dif-férents bras armés des banques sont indépendants les uns des autres. Mais la crise bancaire de 2008 a appris aux investisseurs de faire preuve d'une prudence quelquefois excessive. C'est tout le sens du principe de précaution.

Ouverture au mondeAvec l’architecture ouverte, le client de BeBank aurait cette fois un vaste choix. Il aurait des fonds de Bebank Asset Management,

bien entendu, mais aussi, disons, de Office Asset Management ou encore de Credit Asset Manage-ment, des gestionnaires de fonds n’ayant aucun lien avec le groupe BeBank. L’intérêt pour l’investis-seur est facile à comprendre. Pre-nez un investissement dans les pays émergents. Le fonds pays émergents de Bebank n’est pas mauvais en soi, mais ne casse pas la baraque : son rendement annuel moyen au cours des dix dernières années a par exemple été de 5%. Le fonds d’Office Management a lui fait moins bien 4%. Par contre, le fonds Emerging markets de Credit Asset Management est une petite perle dans sa catégorie : son return annuel est en moyenne de 8%, raison pour laquelle il a déjà décroché plusieurs palmes lors de différents awards. Pour les actions européennes, c’est cette fois Office Asset Management qui se retrouve sur la première marche du podium : son fonds US Equities l’emporte haut la main face à ses concurrents. Pour les actions euro-péennes, c’est cette fois Bebank Asset Management qui décroche la timbale.

Sans architecture ouverte, le client de Bebank aurait en portefeuille un excellent fonds pour les valeurs eu-ropéennes, un fonds un peu faiblard pour les marchés émergents et un fonds passablement largué pour les valeurs américaines. Le ren-dement global de son portefeuille fonds de placements en souffrirait, forcément.

Best of...Avec l’architecture ouverte, ce même client pourrait avoir en por-tefeuille le meilleur fonds disponible de sa catégorie : le fonds européen de Bebank Asset Management, le fonds US Equities d’Office et le fonds Emerging markets de Credit

Asset Management. En termes de rendement, il n’y aura pas photo : ce second portefeuille donnera un résultat supérieur pour une même politique d’investissement.

Dans les faits, l’architecture ouverte se décline en une bonne dizaine de gestionnaires de fonds différents et en centaines voire en milliers de fonds différents. Or, comme le ré-cent Palmarès annuel des sicav de « La Libre » (Fund Awards 2013) l’a une fois de plus démontré, les qua-lités de gestion entre deux fonds d’une même catégorie peuvent être importants. Autant choisir au-tant que possible le meilleur.

Reste à pouvoir faire son marché. Les grandes banques restent en-core, pour la plupart, sourdes à ce concept, qui n’est pas, il est vrai, de nature à faire tourner la machine à fonds de la société d’Asset Ma-

nagement du même groupe. Du moins dans le réseau retail. En private banking, par contre, l’archi-tecture est proposée à cette caté-gorie de clients privilégiés.

Si vous n’appartenez pas (encore) à ces clients pouvant proposer plusieurs centaines de milliers d’euros ou plus en gestion privée à votre banquier, vous pouvez vous tourner vers des banques plus modestes, qui proposent cette fois un éventail plus ou moins large de fonds de tiers. Avec, aussi, des conseils d’investissement plus ou moins personnalisés à la clé ou des listes de fonds conseillés.

De quoi, logiquement, vous per-mettre d’opter pour les meilleurs fonds du marché et tout aussi logi-quement vous permettre d’amé-liorer le rendement global de vos investissements.

Quand mon banquier bosse pour la concurrence...

Comment parlercomme un banquier ?

P.B.

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Il nous parle de la bourse, le terme un peu particulier comme « récession » ou « volatilité » ou encore il nous parle de valeurs cotées, de valeurs cycliques ou de valeurs défensives. Pour le commun des mortels, c'est un peu du chinois. Ceci appelle une réflexion : nous ne parlons pas la même langue, comment nous comprendre ? La réponse est simple : il nous faut apprendre le vocabulaire de base qui va nous permettre de communiquer. En l'occurrence, tout cela se passe assez simplement : encore une fois, il suffit de peu de mots pour parler la même langue. Prenons l'exemple des valeurs cycliques

: il s'agit d'entreprises cotées qui suivent à la trace la conjoncture économique. C'est aussi simple que cela ! Et ces groupes d'en-treprises qui subissent ou béné-ficient selon les cas de la santé de l'économie, vous les connais-sez, évidemment. En gros, on peut les classer en 3 grands groupes. On a au départ la chimie, la construction, le papier l'acier, la plupart des matières premières au stade ultime de leur transformation par l'industrie. À un autre niveau, on parle de biens de consommation comme l'automobile et l'exemple type du secteur qui accélère ou ralenti en fonction de l'évolution de l'écono-

mie. Enfin, on arrive aux sources de l'industrie de transformation avec des entreprises spécialisées dont l'exploitation des ressources minières ou des matières pre-mières en général.

Analyse fineCes différents secteurs sont extrê-mement sensibles aux variations de la conjoncture. En effet, sont tributaires in fine de la consomma-tion des ménages. Mais certaines entreprises ne sont pas tributaires des états d'âme des consomma-teurs. Il est en effet impossible à un ménage de ne pas manger, de ne pas boire, de ne pas se vêtir, de ne pas se soigner. On parle évidem-ment ici des secteurs défensifs qui sont de très loin plus résistants aux aléas conjoncturels que les secteurs cycliques. Les valeurs de l'agroalimentaire, de la distri-bution ou du secteur pharmaceu-tique sont quasiment immunisés contre les effets de la crise. Il y a là d'évidence des choix qui peuvent être effectués sans tenir compte du potentiel de gain à court terme suggéré par une embellie conjonc-turelle. De quoi séduire l'investis-seur prudent et sérieux baptisé un peu dédaigneusement « bon père de famille ». Au terme d'une crise financière imprévue (du moins par les spécialistes) qui a duré près de 4 ans, ces investisseurs raison-nables ont sans doute acquis une certaine crédibilité auprès de leurs proches.

Pourquoi évoquer ces deux types de valeurs cotées? Parce que nos économies évoluent actuellement dans un environnement incertain. Et qu'entre croissance et réces-sion, le coeur des investisseurs ba-lance théoriquement entre valeurs cycliques et défensives…

Comprendre les économistesMais, pour choisir ces valeurs, en fonction de sa perception de la santé des économies, il faut cal-quer sa stratégie de placements sur les conseils des analystes ou des économistes. Et là, ça risque de coincer, si le dialogue est bloqué par un simple pro-blème de vocabulaire. Comment traduire le type d'approche de ces analystes qui évoquent tout à tour des visions « top-down »

ou « bottom-up », du « stock-pic-king », du « buy and hold » ou encore une vision « indexée » de leur gestion ? Tout cela se mélange dans l'esprit des néophytes. C'est naturel. Et pourtant une fois encore, le décryptage est relativement simple. L'approche « top-down » est celle qui consiste à réaliser un certain nombre de choix d'in-vestissement sur base d'estima-tions des tendances macroéco-nomiques pour sélectionner des entreprises incluses dans des secteurs à haut potentiel. Le prin-cipe de l'approche « bottom-up » est différent puisqu'il est axé sur l'analyse des éléments récoltés à la base, c'est-à-dire auprès des entreprises, en connaissance de cause, au risque de trop s'impli-quer dans le sujet. On est ici au coeur de la réalité des chiffres et des affaires, au contraire de l'ana-lyse top-down qui voit les choses de haut. Dans ce cas, au coeur de l'action, on est donc tenté de choisir les valeurs au cas par cas, en « piquant » dans le plat (stock-picking) à court terme en adaptant sa stratégie au gré des infos éma-nant de ces entreprises, au lieu de procéder de manière plus froide en choisissant des secteurs porteurs sur le long terme en achetant et en conservant des valeurs (acheter et conserver ou buy and hold) sans vraiment les connaître. Une autre stratégie est de calquer son por-tefeuille sur des indices boursiers de manière relativement passive pour jouer les résultats d'un mar-ché local ou d'un secteur d'activi-tés. On parle de gestion indicielle. Mais si statistiquement, une telle approche a eu un temps une justi-fication, elle a été elle aussi passée au révélateur de la crise financière. En fait de stratégie, elle aligne sim-plement ses résultats sur celle de la moyenne du marché, en hausse si le marché grimpe, en baisse s'il descend. Bref, décevant. Cette découverte du jargon financier est finalement intéressante en ce sens qu'elle révèle l'intérêt d'une approche… rationnelle des options de placement. Le jargon de votre interlocuteur financier cache-t-il simplement des performances mé-diocres? En comprenant ce qu'il vous dit, vous êtes capable sans doute de démonter une méca-nique poussive, ou de distinguer un champion en puissance...

Quand on rencontre pour la première fois un banquier privé, on est évidemment surpris par un vocabulaire un peu spécial.

Comment parlercomme un banquier ?

A.C.

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Par un mandat de gestion discrétionnaire, un investis-seur confie à sa banque le mandat de gérer son por-tefeuille conformément à des directives générales et à son profil de risque. Dans le cadre d’une telle gestion, l’investisseur n’intervient pas dans les décisions rela-tives à la gestion de ce portefeuille.

Vigilance exigéeCependant, ce mandat de gestion ne doit pas exclure une certaine vigilance. En effet, une fois que le niveau de risque et l’allocation d’actifs qui y correspond ont été définis, le client doit veiller, tout au long de la pé-riode du mandat, à ce que cette allocation soit respec-tée. Cette attention doit surtout être portée au niveau des produits qui sont placés dans le portefeuille. On se souviendra des catastrophes liées à l'inclusion dans des portefeuilles réputés sûrs de produits dérivés cen-sés en doper le rendement, et cela, au fil de la crise financière entamée en 2008.

Produits à éviterA quoi le détenteur d’un portefeuille en gestion dis-crétionnaire doit-il être attentif ? Dans la classe obli-gataire, certains produits peuvent apparaître comme

des obligations « corporate » classiques alors qu’ils représentent des produits qui font appel à des produits dérivés ou qu’ils s’apparentent à un risque actions en raison de leur particularité. C’est ainsi que l’on peut trouver, dans certains portefeuilles, des titres qui sont intitulés Deutsche Bank, General Electric ou Daimler North, par exemple, et qui sont, en réalité, des pro-duits hybrides qui représentent un risque sur d’autres débiteurs ou un risque plus élevé qu’une obligation corporate classique. Certaines obligations peuvent aussi avoir un rating inférieur à celui des ratings admis dans le portefeuille obligataire. Certaines obligations subordonnées, hybrides, convertibles ou reverse convertibles sont enregistrées dans la poche obli-gataire du portefeuille mais ont, en réalité un risque qui ne correspond pas à cette classe d’actifs. Les investisseurs seront également attentifs à la struc-ture de coûts de leur portefeuille. En-dehors des frais de gestion, un ensemble de frais sont éga-lement comptabilisés et il y a lieu d’y être attentif. Enfin, mais c'est le cas pour tous types d'investis-sements, la promesse d'un rendement exceptionnel est généralement un signal fort en faveur de la plus extrême prudence. Rendement élevé, risque élevé !

Attention aux appellations !Quelques termes doivent inciter à une plus grande prudence dans les portefeuilles. Les obligations reverse convertibles présentent un très grand risque car la décision de convertir en actions revient au seul émetteur de l’obligation. Ces obligations peuvent en outre être associées à des barrières activantes qui rendent le produit encore plus complexe. Les termes CDO’s, EMTN (pour Euro Medium Terme Notes), perpetual, subordonné ou hybride doivent donner lieu à une demande d’explications au gestionnaire et l’investisseur peut toujours deman-der les prospectus d’émission des produits en cas de doute. Le pros-pectus sera toujours privilégié à la fiche commerciale moins détaillée. Même les trackers (ETF), simples en apparence, doivent être scrutés afin de distinguer dans quelle mesure ils ne contiennent pas que des produits dérivés et pas les valeurs sous-jacentes normales. L.C.

Ceux qui ne veulent pas ou plus s'embarrasser du travail de gestion de leur portefeuille peuvent songer à déléguer cette tâche.

Gestion déléguée à surveiller quand même !

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Le Guide du Private Banking

Un guide financier pour toute la famille

Le Family Office est un concept qui reprend un ensemble de services proposés par les banques privées ou par des conseillers indépendants à des familles très fortunées pour les aider à organiser, surveiller, conserver et transmettre le patrimoine d’une famille sur plusieurs générations. Parfois, ces structures prennent aussi en charge les affaires personnelles de leur client. Il s’agit d’une réflexion globale assistée sur l’ensemble du patrimoine de la personne. Cette profession, lorsqu’elle se limite à la stricte planification financière, ne fait, pour l’ins-tant, l’objet d’aucun contrôle de la part des autori-tés de contrôle en Belgique. Il est bon dès lors de savoir à qui l'on parle. Certaines banques privées offrent ce service, ce qui ne lui confère plus le ca-ractère d’indépendance qui devrait être le sien. En général, les commissions prélevées pour ce type de service sont de l’ordre de 0,5 pc par an mais sont souvent adaptées en fonction du service qui requiert parfois une prestation horaire ou de l’im-portance du patrimoine. Un Family Office ne gère pas le patrimoine et ne fait pas de transactions ni de dépôt sur valeurs cotées

Patrimoine globalCette activité s’adresse aux familles disposant d’un patrimoine de valeurs mobilières cotées en général de minimum 15 millions d’euros. Le Family Office assiste les familles de façon globale pour l’ensemble de leur patrimoine. Pour être parfaite-ment crédible, un Family Office ne doit pas faire de gestion privée mais doit plutôt se concevoir comme un accompagnateur dans la planification des avoirs. Cet accompagnateur a une vision glo-bale du patrimoine et peut apporter des solutions globales. Le rôle du Family Office consiste à définir l’allocation stratégique à long terme du patrimoine des familles et à voir quels sont ses projets et ses

préoccupations. La société se positionne à côté de son client comme acheteur de services devant les gestionnaires privés.

Missions multiplesCertains Family Offices proposent trois types de missions. La première commence par la compré-hension du patrimoine global de la personne. En-suite, des appels d’offres sont effectués auprès de différents gestionnaires. Ces appels d’offres sont généralement d’abord anonymes et l’ensemble des besoins du client sont transmis aux différents gestionnaires. Ensuite, le client est accompagné dans le temps grâce à la fourniture d’un feed-back régulier sur la gestion de ses avoirs auprès des dif-férents gestionnaires sélectionnés. Dans ce cas, il s’agit d’un outil de mesure dans le cadre d’une régie de patrimoine.

Indépendance absolue!Ce métier suppose un grand professionnalisme et une bonne compréhension tant du point de vue financier que psychologique. Pour distinguer un bon Family Office, il faut veiller d’une part à ce qu’il ne fasse pas de gestion et d’autre part à ce qu’il soit totalement indépendant vis-à-vis des gestion-naires de la place. Cette indépendance se traduit dans les rémunérations du Family Office. S’il est rémunéré par les gestionnaires eux-mêmes, son conseil risque d’être biaisé par ses propres intérêts. Par contre, s’il est rémunéré exclusivement par son client et ne reçoit aucune commission des gestion-naires de patrimoine, il peut être considéré comme parfaitement indépendant des acteurs de la place et travailler uniquement en faveur de son client. Bénéficier de l’aide d’un tiers indépendant dans la gestion des problèmes patrimoniaux d’une famille fortunée peut, dans ce cas, s’avérer fort utile.

Dans le monde de la banque privée, on retrouve des acteurs à part qui ciblent une clientèle très aisée en élargissant leur assistance à l'ensemble d'une famille.

Le family officeSi le family office n'est pas encore encadré légalement en Belgique, il est néanmoins suivi de près par les autorités financières. La FSMA a d'ailleurs accru son attention sur les quelques représen-tants de cette profession en Belgique et a entamé à ce propos en 2012 une consultation sur des textes destinés à l'encadrer légalement.

Que recouvrent ces textes ?Il s'agit d'avant-projets reprenant les conditions « devant être remplies afin d'obtenir le statut de financial planner indépendant/conseiller indépendant en gestion de patrimoine ». On le voit, le cadre est un peu plus large que celui du seul family office. On y cerne le principe de l'indépendance du conseiller dont « le statut n'est pas cumulable avec les autres professions financières, ni avec aucune autre profession susceptible de générer des conflits d'intérêts ». Com-prenez, comme l'explique clairement la FSMA, que ce conseiller en planification financière ne peut en aucun cas accep-ter de commissions versées par des tiers et doit donc être exclusivement rémunéré par ses clients.

On se dirige donc vers une future procédure d'agrément. La FSMA devra pouvoir s'assurer avant de la délivrer, de l'honorabilité, l'aptitude et l'expé-rience des dirigeants, de la disposition d'un capital minimum, l'organisation adéquate et la souscription d'une assurance couvrant la responsabilité professionnelle. Ces futures contraintes devraient rassurer les clients potentiels de telles structures.

A.C.

L.C.

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C'est que chez nous, on a conscience assez curieusement de l'investissement dans la brique d'une manière très globale. Alors que pour d'autres types de pla-cement, les investisseurs hésitent, manquent de jugement en plaçant trop d'argent sur un type de pro-duits au détriment de la règle de diversification, on a ici une analyse qui tient à la fois compte du court terme, du long terme, et de la fis-calité. Le principe : acheter une maison et y habiter, c'est bénéficier d'un confort immédiat, placer son argent de manière solide et enfin s'assurer d'un capital lors de la re-vente du bien. Ce calcul n'est pas faux, dès lors qu'il s'agit du loge-ment principal de la famille et qui correspond à la fois à ses besoins et à sa situation de fortune. Il faut évidemment tenir compte du fac-teur fiscal. Bien entendu, les jeunes ménages ont tendance d'une part à se faire aider par la famille, et d'autre part à jongler avec l'em-prunt hypothécaire pour diminuer l'impact immédiat de la fiscalité.

Le coût réel ? On perd donc de vue le coût réel de cet investissement. Pourtant ce qu'on appelle communément chez nous des frais de notaire, sont bel et bien un impôt sur l'ac-quisition des biens immobiliers : on compte entre 12,5% et un peu plus de 20% cette perception fis-cale. Et ce n'est pas tout, puisque durant le temps de l'occupation du bien tout comme lorsqu'on le met en location, il faut aussi tenir compte du précompte immobilier. Ici, vous le savez sans doute, il est possible de récupérer cet impôt au travers de la déduction des intérêts hypothécaires. Par contre, lorsqu'arrive le moment de trans-mettre cette partie de son patri-moine, la facture peut être salée. Il est donc souvent plus intéressant

de revendre son bien ou de passer chez le notaire pour effectuer une manoeuvre de planification suc-cessorale sur le long terme, que de laisser le bien passer d'une génération à l'autre au prix d'une lourde ponction fiscale. Inutile de signaler qu'il est donc important ici de s'y prendre à temps. Rete-nons enfin que, jusqu'à preuve du contraire, la plus-value sur la ces-sion d'un immeuble n'est toujours pas taxée en Belgique.

Investir ?En tant que particulier, il n'est donc pas toujours indiqué d'ache-ter des briques en espérant y trouver l'investissement insensible aux crises. On estime le rende-ment moyen d'un bien mis en location à quelque 5% par an. Et ce rendement ne tient pas

compte des multiples obligations d'un propriétaire vis-à-vis de ses locataires. Les frais de remise en état d'un bien, de son adaptation aux nouvelles normes environne-mentales, les taxes et le temps passé notamment à participer aux assemblées de colocataires, par exemple, sont autant de freins à ce type de placement. Il existe toutefois des initiatives émanant d'opérateurs immobiliers per-mettant de jouer cette carte très résistante à la conjoncture en pre-nant un minimum de risques. Mais cette intervention a évidemment un poids sur le rendement final. Une autre manière d'investir une partie de son patrimoine dans la brique, consiste par exemple à investir dans des fonds centrés sur l'immobilier. On pense, pour la Belgique, aux fameuses Sicafi, ces fonds d'investissement au por-tefeuille constitué d'immeubles. On en trouve qui investissent en locaux industriels ou semi-indus-triels, en immeubles de bureaux,

en maison de repos ou encore dans les cafés. Ici, le rendement affiché d'entrée de jeu est souvent d'une remarquable stabilité. En cette période de taux d'intérêt au plancher, cette forme d'investisse-ment est particulièrement appré-ciée par les rentiers. Par contre, il est clair que les Sicafi payeront un lourd tribut en cas de remon-tée des taux d'intérêt dans la zone euro. Mais il ne s'agira que d'un impact temporaire sur le cours puisque dans tous les cas les ges-tionnaires des Sicafi doivent se débrouiller pour assurer un rende-ment le plus constant possible.

A.C.

L'immobilier trop cher en Belgique ?L'immobilier est-il trop cher en Belgique ? Les spécialistes des prix de l'immobilier ont estimé sur base de ratios appliqués aux valorisations de l'immobilier dans les grandes villes des pays développés, que la brique belge est surévaluée. Ces analyses sont intervenues en pleine phase de ralentissement économique dans notre pays comme ailleurs en Europe. Et on a pu noter sur une partie du parc immobilier belge un léger tassement lors des opéra-tions immobilières. Cette approche coïncide-t-elle avec la réalité de notre marché ? En réalité pour ce qui concerne le marché des logements, il faut nuancer l'analyse effectuée par des analystes qui ne connaissent pas la manière dont est encadrée l'acqui-sition des biens par les familles dans notre pays. Chez nous, des mesures légales empêchent les débordements spéculatifs qui ont fait couler le mar-ché américain ou encore le marché espagnol. La question en Belgique de se surendetter avec la bénédiction du banquier. Ici, les emprunteurs sont encadrés par la loi et les défauts de paiement en matière hypothécaire sont insignifiants. Mais l'Europe veut intervenir dans le système qui a pourtant fait ses preuves chez nous. Le secteur de la construction et de l'immobilier veille au grain !

A.C.

C'est bien connu: en Belgique, quel que soit son niveau de fortune, on est très attaché à l'acquisition d'un bien immobilier.

© Franck Boston

La brique belgetient toujours la route

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Qu'est-ce la dette souveraine ? Il s'agit bien évi-demment de celle des états de la zone euro, en l'occurrence. Or, partant de l'idée que ces états les banques, les compagnies d'assurances, et les particuliers les plus sérieux, avaient pour habitude de conserver jusqu'au terme ces pla-cements de « bon père de famille ». En com-plément de ces obligations, les gestionnaires les plus soucieux de stabilité et de sécurité, conser-vaient précieusement des actions de valeurs du secteur bancaire et du secteur des assurances. Or, la crise a montré depuis 2008, que ces dif-férents acteurs auparavant réputés solides, sont en fait aussi fragiles que d'autres, et sont de plus totalement interdépendants. À preuve, les solutions de colmatage apportées par les autori-tés européennes et supranationales pour tenter de sauver la zone euro et sa monnaie unique : en injectant massivement des liquidités dans le secteur financier européen, la Banque centrale européenne a en réalité poussé les banques à réinvestir une grande partie de cet argent en obligations émises par les états qui sont à la base les actionnaires de la BCE. Et, en dépit de la récente alerte chypriote, la zone euro semble avoir retrouvé une relative stabilité.

Une seule issue?Et cette situation s'est finalement avérée être une bonne affaire pour les gestionnaires les plus

prudents. En effet dans l'optique d'un bon père de famille, les obligations d'État ont toujours été considérées comme des placements sûrs et rentables. De la même manière les dividendes payés avec une grande régularité par les institu-tions bancaires cotées, constituait la principale source de rendement des portefeuilles équi-librés. Mais aujourd'hui, si la sécurité semble revenue, les rendements sont au plancher. La seule issue rentable est la Bourse, et avec elle un niveau de risque plus élevé.

Approche différenteTout a donc changé aujourd'hui, et on en revient aux fondements de l'investissement : une saine diversification des produits de placement et par-tant, un travail de gestion bien plus exigeant. Un environnement différent motive une approche toute différente aussi. Actuellement, si on désire investir en obligations d'État, il est extrême-ment important de savoir de quel Etat on parle. Il existe à cet égard des notations financières émises par des agences internationales dont le rôle durant la crise financière a été souvent critiqué. Or, si leur fonctionnement est probable-ment perfectible, le surendettement des états ne leur est pas attribuable… En ce qui concerne les actions, il est aussi impératif de connaître les entreprises dans lesquelles on souhaite investir : pour ne pas se tromper, il faut acheter

les entreprises qui plaisent au marché et qui ne seront sans doute dès lors pas sous-évaluées. Les sociétés bien gérées et qui paient régulièrement des dividendes corrects seront les cibles de choix de ces fameux « bons pères de familles ».

Pays émergentsEnfin, Il est bon de songer à changer son fusil d'épaule à propos des pays émergents. Ces derniers connaissent depuis quelques années une croissance approchant quelquefois les 10% même si un certain essoufflement est noté, en raison du ralentissement des échanges avec les pays développés. Mais ces pays évoluent globalement dans un environnement bancaire relativement sain. De la même manière, les états ont pu soigner leur propre dette et leurs déficits budgétaires. Les agences de notation ont tenu compte de ces différents facteurs et ont remonté progressivement les « ratings » de ces pays ce qui les rend aptes à proposer leurs obligations aux investisseurs internationaux. Les entreprises cotées actives dans les pays émer-gents aussi bénéficient d'une meilleure visibilité et d'un attrait nouveau pour les fonds d'investis-sement. Les investisseurs particuliers entreront sur ces différents marchés de manière prudente, en se faisant conseiller, et si possible au travers de fonds de bonne qualité. A. C.

On l'a vu ces dernières années, investir tout ou partie de son patrimoine n'est pas de tout repos. À la crise financière marquée par la chute des valeurs bancaires qui étaient traditionnellement la partie la plus solide des portefeuilles, a succédé une crise boursière importante suivie elle-même de la crise de la dette souveraine en zone euro.

La vie agitée du « Bon père de famille »

© Luis Louro

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Et le gouvernement qui est à la recherche de recettes nouvelles a encore alourdi la fi scalité relative à l'épargne fi n 2012, que ce soit en aug-mentant une fois encore le précompte sur de nombreux produits d’épargne ou la taxe sur les nouveaux versements vers des produits d’assu-rance de branche 21 ou 23 .

Le rescapé fi scalPour le moment, seul le compte d’épargne (et un bon d'Etat) échappe à ce train de me-sures : le précompte reste à 15%, et n’est dû que pour les intérêts supérieurs à 1.880 euros perçus en 2013 par personne (et non pas par ménage grâce au décumul fi scal). Comptez en gros qu'un compte d'épargne totalisant quelque 80.000 euros de dépôts (ou 160.000 euros pour un couple) ne subira aucune imposition. Mais, vous n’êtes pas, non plus, censé ignorer que vous devez cumuler les intérêts perçus sur vos différents comptes d’épargne : si le total des intérêts perçus dépasse 1 880 euros pour l’an-née 2013 ou 1 830 euros pour l’année 2012, vous devez le mentionner dans votre déclaration fi scale, mais il n'y a pas (encore) de disposition spécifi que imposant aux banques la transmis-sion systématique d'informations permettant à l'administration fi scale de « consolider » vos revenus de cette nature. Mais on en parle.

Branche 21 en formeDans cet arsenal de mesures, les produits de Branche 21 ont également dû mettre genou à terre : la taxe frappant les nouveaux versements est passée de 1,1% à 2% depuis le 1er janvier dernier. Le gros avantage de ces produits d’as-surance n’a toutefois pas été malmené : à savoir l’absence de perception de précompte mobilier, en cas de rachat, lorsque le produit a souffl é ses huit bougies. Or, il avait été un temps question de s’attaquer à cette particularité fi scale, qui au-rait sans doute « tué » le produit, déjà bien mal-mené depuis que le gouvernement de l’époque avait instauré une taxe de 1,1% sur tous les versements effectués depuis le 1er janvier 2006.

L'an passé, il a été décidé de porter ce prélève-ment à 2%. Cette taxe est bien entendu le pre-mier écueil de cette gamme de produits. Vous ne pouvez pas y échapper : elle est perçue à la source sur chaque versement.

Rendement légerLe second frein est le rendement : les temps où ces produits offraient bon an mal an des 4,50 voire 6,00% sont bel et bien révolus. Désormais, le taux minimum garanti pour les nouveaux versements tourne dans la plupart des cas autour de 1,40%- parfois encore moins, rarement plus- , auquel il faudra ajouter une participation bénéfi ciaire. Bref, cela laisse un goût de trop peu pour l’investisseur qui se souvient des rendements du passé.

Et puis, il y a les frais d’entrée. Certains peuvent se montrer gourmands. D’autres nettement moins. Ces frais évoluent généralement à la baisse en fonction de l’apport : plus votre verse-ment est élevé, moins les frais le seront. Il semble d’ailleurs y avoir ces derniers temps une ten-dance à les raboter. C’est en soi logique : com-ment convaincre une personne de verser 10.000 euros sur un produit de Branche 21 offrant un taux minimum garanti de 2,00% si elle doit payer 2% de taxe et 3,00% de frais d’entrée.

Le produit a toutefois quelques solides avan-tages. Le premier est d’avoir un taux minimum garanti. Prenez un taux de 2,00%. C’est vrai, il est possible de trouver un tout petit mieux sur certains comptes d’épargne : les meilleurs offres vous permettront d’obtenir 2,45% sur base annuelle sur quelques comptes de type fi délité. Notez toutefois que la tendance est encore résolument à la baisse des rendements des comptes d’épargne en ce début d’année. Par rapport au nombre de comptes d’épargne – surtout auprès des grandes banques – ce 2,45% peut être le double de celui d’un compte d’épargne classique. L’autre avantage de la branche 21 est que le taux est garanti pour les huit années suivant le versement.

Participation bénéfi ciaireA ce taux garanti vient s’ajouter une partici-pation bénéficiaire. Chez certains assureurs, cette participation a été réduite à la portion congrue. Ce n’est pas le cas partout. Loin de là. Tablez sur un rendement total infé-rieur 3%. Cela semble bien maigre comparé aux rendements proposés voilà quelques années. Mais vers quelle alternative compa-rable se tourner? Si le rendement des pro-duits de la Branche 21 a bien fondu comme neige au soleil pour les produits de Branche 21, tel a aussi été le cas pour les comptes d’épargne.

Il y a surtout l’absence de précompte après 8 ans. Ce n’est pas négligeable. Prenez un compte à terme à 8 ans. Le taux le plus souvent proposé est d’environ 2,50% brut. Sans taxe et frais d’entrée. Mais ne l’oubliez pas : un précompte de 25% mangera une partie du rendement, qui retombe dès lors à 1,88%. Ni plus, ni moins dans l’état actuel de la législation fiscale, alors que le produit d’assurance de Branche 21 peut arrondir le rendement final grâce à la participation bénéficiaire.

Le législateur ne fait toutefois pas de cadeau : si vous rachetez votre assurance avant 8 ans à dater du premier versement, vous paierez en effet un précompte de 25% sur un rendement fi ctif de 4,75%, même si le rendement réel a été de 3% ! C’est dire si les sommes versées sur de tels comptes ne doivent pas, en principe, constituer une poire pour la soif.

Il y a aussi la liquidité du produit. Il n’est pas toujours évident de récupérer tout ou partie du capital avant terme : le retrait annuel sera limité à un montant ou à un pourcentage. De plus, vous devrez parfois essuyer des pénalités en cas de retrait au cours des premières années après la conclusion d’un nouveau contrat.

Souplesse?Ce produit permet aussi d’anticiper une future succession via une donation bancaire, tout en conservant un droit de regard sur ce compte via une clause de « bénéfi ciaire acceptant ».

L’énorme intérêt de la formule, c’est que le rendement minimum est garanti et que votre capital ne peut que croître : si la participation bénéfi ciaire souffrira sans doute d’une mauvaise année boursière, le capital est garanti à chaque instant de même que le taux garanti au moment du versement.

Avec un tel produit, vous savez où vous allez : ce n’est pas un maigre avantage pour un inves-tisseur cherchant un placement de « bon père de famille », immunisé contre les aléas de la Bourse.

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L'assurance-placementnettement moins séduisanteL'épargne sans risque n'est plus très rentable actuellement, c'est le moins que l'on puisse dire.

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Successions:prévoir, anticiper, parler !En février dernier, le siteInternet d'éducation fi nancière www.MoneyStore.be organisait sa troisième rencontre pédagogique sur le thème de « La transmission du patrimoine : Quand ? Comment ? Pour qui ? ».Dans les prestigieux locaux dela banque ING Place Royale,Maître Emmanuel de Wilde d'Estmael a interpelé sonauditoire sur la nécessitéde préparer sa succession.

« Préparer sa succession ce n’est pas seulement vouloir minimiser les droits à payer, c’est aussi régler, avant son décès, un ensemble de situations qui peuvent survenir », notait Maître de Wilde. L'orateur a insisté sur le sort que l’on veut réserver à la garde d’enfants mineurs si les deux parents viennent à décéder. Le cas des jeunes adultes qui se retrouvent seuls et qui héritent de leurs parents vers 18-20 ans, devrait lui aussi, faire l’objet de dispositions préalables comme l’insertion de clauses dans le testament qui ne leur permettent pas de jouir de l’entièreté de leur patrimoine avant un certain âge. « Cela permet d’éviter le syndrome Ferrari », note Maître de Wilde. Le meil-leur moyen de mettre en place l’organisation de son patrimoine et de préciser certains détails extra-patrimoniaux est la rédaction d’un testament. Le testament est un outil précieux et peut faire l’objet de modifications au cours de la vie.

PrécautionsMaître de Wilde rappelle aussi que le fait de résider à l’étranger n’est pas anodin lorsque l’on hérite. Le bénéfi ciaire d’une succession qui réside dans un pays étranger (Espagne, France, Allemagne, …) subira une double taxation sur les biens dont il hérite ou qu’il reçoit en donation. Notre orateur a également émis l’idée de souscrire à une assurance per-mettant, pour une prime modique, de couvrir les droits de succession en cas de décès de l’assuré par accident ou par mort subite.

Colette Téchy, conseillère juridique Wealth Analysis and Planning chez ING Belgique a ensuite brossé pour sa part le tableau de quelques situations qui peuvent survenir dans le cadre des familles recompo-sées. « Veut-on avantager son conjoint ou les enfants de son conjoint ? Plusieurs possibilités sont envisageables à la fois dans les contrats de mariage, dans les donations entre époux. Et, pour les enfants du conjoint, on peut aller jusqu’à envisager une adoption simple et non plénière. On comprendra cependant que d’un point de vue psy-chologique, l’adoption n’est pas un acte anodin », fait remarquer Colette Téchy.

Plusieurs autres aspects ont encore été développés au cours de cette intéressante soirée comme la succession de personnes sans enfants, les régularisations des avoirs détenus à l’étranger, l’administration des biens de personnes séniles, le legs en duo, les fondations ou encore la façon de faire hériter ses petits-enfants. Dans ce dernier cas, la ques-tion se pose de savoir si l’on veut faire hériter une branche ou chacun des petits-enfants à parts égales. Colette Téchy souligne, fort à propos, que « lorsque les grands-parents donnent des étrennes à leurs petits-enfants, ils ne le font pas par branche mais à chacun. Pourquoi dès lors ne pas faire hériter chaque petit-enfant de la même somme ? ».

(Source www.moneystore.be)

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Les fonds durables portent des noms différents selon leur philosophie propres mais ils sont dans l'air du temps. Une récente étude menée par le Réseau Financement Alternatif (RFA) montre que leur part de marché augmente de manière régulière dans notre pays.

Leur potentiel est à la hauteur des futures exigences en matière de placement. Demain, pour être acceptable, un fonds devra respecter certaines règles. Une longue histoire! Tout récemment, on l'a vu, les mêmes acteurs ont entamé une aventure durable et financière en rassemblant les bonnes volontés et un peu d'ar-gent pour tenter de lancer une banque coopérative « New B ». On est encore loin d'aboutir dans ce dossier, fort éloigné de la banque privée mais... il y a là un mouvement dont les banquiers traditionnels ne pourront pas l'ignorer.

Créés dans les années 30 par des grands groupes religieux aux Etats-Unis, comme les Quakers, les fonds éthiques avaient essen-tiellement pour but d’investir dans des entreprises qui n’enfreignaient pas certaines règles morales. La notion de fonds éthique a ensuite évolué. On est passé d’une défini-tion d’Investissement Socialement Responsable (ISR) à celle d’inves-tissement durable. Aujourd’hui, l’impact des entreprises sur le développement futur et les grands défis de demain entrent dans la composition de ces fonds.

Best in classL’éthique des uns n’est pas l’éthique des autres. La compo-sition des fonds ISR ne se base

donc pas vraiment sur des critères éthiques à proprement parler mais plutôt sur une vision environne-mentale et sociétale des investis-sements. Actuellement, ces fonds représentent 7 pc du marché des fonds en Belgique. Il n’existe tou-jours aucune définition de ce que devrait être un produit financier socialement responsable (ISR) ou éthique. Et le flou politique qui ralentit la vie de notre pays depuis 4 mois déjà, a bloqué toutes les ini-tiatives à ce propos.

Dans ce type de fonds, l’analyse ISR précède toujours l’analyse financière. Les gérants définissent d’abord une liste d’entreprises dans lesquelles le fonds pourra investir. Cette liste est établie sur base d’une analyse ISR qui est faite soit en interne soit par une agence spécialisée. Globalement, ces fonds appliquent d’abord des critères négatifs. Ils excluent du champ d’investissement des sec-teurs tels que l’armement, la por-nographie, l’alcool, le tabac ou les entreprises qui utilisent de la main-d’œuvre enfantine, par exemple. Ensuite, ils pratiquent une analyse « Best in Class ». Cela signifie que, dans chaque secteur, ils prennent les entreprises qui se comportent le mieux au niveau ISR. Après ce tri ISR, la sélection finale des valeurs se fait sur base de critères finan-ciers de rentabilité, de risque et de performance. Tous les fonds n’ont

pas la même politique en matière d’ISR. Certains fonds ne pratiquent aucun critère d’exclusion. Certaines sociétés seront admises dans des fonds et rejetées dans d’autres, c’est le cas de Total, par exemple. Certaines analyses ISR acceptent d’investir dans le nucléaire consi-dérant que son impact sur le climat et les émissions de C02 est limité. D’autres fonds excluent le secteur du nucléaire au même titre que l’armement, par exemple.

Passer au cribleAujourd’hui, on assiste à une évo-lution dans ces fonds. On constate que plusieurs d’entre eux déve-loppent une stratégie d’investis-sement autour de grands thèmes porteurs d’un avenir meilleur : la gouvernance d’entreprise, le chan-gement climatique, la raréfaction de l’eau, les évolutions démogra-phiques dans les pays émergents et la carence en capital humain sont des thèmes souvent abordés dans ce type de fonds. C’est pour-quoi ils se nomment plutôt durables que ISR. Certains éléments laissent penser que la notion de durabi-lité est utilisée comme argument commercial ou de marketing. Les émetteurs ne sont sans doute pas totalement innocents dans ce do-maine. Il faut reconnaître qu’après la crise, les investisseurs sont de-mandeurs de plus de transparence et veulent investir de façon plus morale. Une bonne façon d’y voir

clair dans ce secteur est de consul-ter le site www.belsif.be sur lequel 139 produits étiquetés ISR sont passés au crible. L’investisseur peut y sélectionner les produits en fonction de ses propres critères et une liste de produits reprenant ces critères lui sera soumise. Par ail-leurs, le Réseau FA édite un guide qui reprend tous les fonds durables émis en Belgique. Il s’agit du « guide des placements éthiques et solidaires ». L’évaluation fait l’objet d’une cotation sur 10 et d’une co-tation sous forme d’étoiles, ce qui permet à l’investisseur d’y voir clair directement. Quant à savoir si ces fonds ISR sont aussi performants que les fonds classiques, des études académiques ont démontré que les entreprises soucieuses de ces critères développaient égale-ment une bonne et saine gestion d’un point de vue financier et opé-rationnel. Tant à court terme qu’à moyen terme, la rentabilité de ces fonds n’est pas significativement différente des fonds classiques. Parfois, ils performent mieux par-fois moins bien mais, en moyenne, les performances sont compa-rables. Quant au contenu, l’inves-tisseur ne trouvera sans doute pas un fonds qui correspondra exacte-ment à sa propre notion d’éthique. A lui de voir si, parmi les fonds offerts sur le marché, il y en a qui rencontrent tout ou partie de ses préoccupations environnementales et sociales.

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Des fonds durables,

c'est... tendance !

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Les obligations,à sélectionner soigneusementOn ne les achète pas de la même manière qu'on souscrit un bon de caisse puisqu'aujourd'hui, un bon de caisse est semblable à un compte à terme, mais les obligations sont semblables à ce produit financier de base.

Et de fait, les obligations sont émises par des Etats ou par des entreprises. Mais il y a des pe-tits détails qui ont parfois toute leur importance comme on l'a vu au cours de la longue crise financière dont nous sortons en zone euro. Le premier, c'est la liquidité. Il y a un marché très accessible pour les obligations émises à desti-nation des marchés internationaux. Les frais y sont réduits, mais on n'y traite généralement que des montants importants. Ici, on parle en centaines de millions d'euros ou de dollars, ou de n'importe quelle autre devise. Mais les par-ticuliers peuvent y trouver leur compte, surtout avec l'aide d'un spécialiste, et il y en a dans les banques privées. Les obligations sont faites pour les patrimoines confortables puisqu'elles permettent de placer avec un bon niveau de sécurité des montants plus importants, à des conditions intéressantes.

Travaillez avec un intermédiaire spécialisé!Les obligations sont émises en fonction des besoins de financement des entreprises ou des Etats, mais on les traite au jour le jour. Si votre intermédiaire financier dispose d'un spécialiste, vous pouvez lui demander de calculer le rende-ment net de telle ou telle émission. Demandez-lui aussi de tenir systématiquement compte des frais et du précompte (de 15%) sur les intérêts. Retenez que les émetteurs peuvent connaître des avatars avec, au pire, un défaut de paie-ment. On l'a vu dans le cas des problèmes de la Grèce, et tout récemment encore avec Chypre

Triple ADans l'absolu, n'achetez que des obligations de première qualité (notées « triple A », ou dites en jargon financier « investment grade ») émises par des débiteurs connus. Demandez au besoin de la documentation à votre intermédiaire (sous forme de prospectus pour certaines émissions, ou sous forme de notices restreintes) pour savoir où vous placez votre argent. Sachez enfin que la plupart

des investisseurs particuliers qui investissent en obligations attendent patiemment l'échéance finale de l'obligation pour récupérer leur argent. Si vous investissez pour une longue période, le rendement de vos obligations sera plus élevé que si vous investissez à plus court terme. Mais actuellement, il faut chercher ou prendre une pe-tite dose de risque supplémentaire pour obtenir un rendement un peu plus élevé.

D'autres devisesCitoyen de la zone euro, vous ne risquez rien en matière de taux de change si vous inves-tissez en... euro. Le marché est suffisamment approvisionné pour vous offrir ce qui vous inté-resse en matière de durées, de risque, ou de conditions particulières. On peut même inves-tir en obligations sans coupon, avec un rem-boursement final unique plus important que le capital investi (obligations à coupon zéro). Sachez que si vous investissez dans une autre devise,comme le dollar ou le rand sud-africain, vous prenez le risque de perdre de l'argent lors du remboursement du capital et de son échange en euro. Mais vous pouvez aussi ga-gner au change! Certaines devises, comme le dollar australien, paient un bon taux d'intérêt et sont stables face à l'euro. Leur santé reflète celle de l'économie de leur pays d'origine. Mais pour en avoir une idée correcte, il faut être ca-pable de lire régulièrement ce bulletin de santé. Et ce n'est pas toujours facile. Notez que ces temps-ci, les devises des pays émergents sont plutôt recherchées... A voir avec un spécialiste!

Un peu de piment? Il faut aussi savoir qu’il existe des obliga-tions pimentées. Lorsqu’une entreprise veut se financer à bon compte mais à de grandes ambitions, elle peut proposer à ses obligataires la conversion du capital investi en actions au terme de la vie des obligations. Et cela, à des conditions clairement définies, comme 10 ac-tions pour une obligation. Cela lui offre l’avan-tage de bénéficier du capital contre paiement d’un coupon annuel, et de ne pas devoir le rembourser à l’échéance. Le nombre d’actions étant fixé d’avance, le détenteur d’obligations peut faire une excellente affaire en procédant à l’échange au terme de la vie de ses titres. Il ac-cepte donc un rendement un peu inférieur à la norme du moment, mais il prend aussi une op-tion sur l’avenir de l’entreprise. Si le titre a bien grimpé, son obligation peut donc lui rapporter un bénéfice boursier. Une option à soupeser au moment de l’investissement, bien entendu. Notez que certaines obligations sont assor-ties de clauses spécifiques qui accroissent le risque pour le prêteur puisque l’émetteur peut procéder à son gré au remboursement du capital ou à sa conversion en actions. Soyez donc prudents. Enfin, sachez qu’il existe aussi des « reverse convertibles » qui ressemblent à des obligations, mais n’en sont pas (voir par ailleurs). En Belgique, les émetteurs de tels pro-duits sont obligés de mentionner ce fait. Une fois encore prudence. N'hésitez pas à deman-der une documentation écrite à votre intermé-diaire financier.

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