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Rapport Article 173-LTE

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Rapport Article 173-LTE

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IntroductionSelon l’article 173 de la loi de transition énergé-tique pour la croissance verte, les investisseurs institutionnels, dont les sociétés d’assurance, se doivent d’expliquer leurs approches en matière de gestion des enjeux Environnementaux, So-ciaux et de Gouvernance (ESG) et au sein de l’En-vironnement de préciser l’approche en matière de risques et opportunités climatiques. Le légis-lateur laisse le choix à l’investisseur d’organiser son reporting comme il le souhaite. Il peut expli-quer son approche par fonds, par classes d’actifs, par secteur, par région, etc.

Au-delà de sa fonction assurantielle classique de protection des personnes, des biens et des ac-tifs physiques, une compagnie d’assurance gère l’épargne à long terme investie dans les contrats d’assurance vie notamment sur les contrats en Euros. Ceci fait d’une compagnie d’assurance un investisseur institutionnel à part entière qui par-ticipe activement au financement de l’économie réelle, au travers des obligations d’État et d’entre-prises, des actions, des actifs immobiliers.

Le changement climatique n’est pas un vain mot pour les assureurs qui seront - et sont déjà dans une certaine mesure - les premiers à en subir les conséquences à double titre, en tant qu’assu-reurs et également en tant qu’investisseurs de long terme :

� en tant qu’assureurs, il est dans l’intérêt des assureurs d’œuvrer en faveur d’une modération du réchauf fement climatique, qui pourrait accroître le nombre de catastrophes naturelles et leur intensité ;

en tant qu’investisseurs de long terme, les assureurs sont soucieux de l’im-pact du climat et de la transition énergétique sur la valorisation de certains de leurs actifs. Ils sont également conscients que la transition énergétique peut générer des opportunités d’investissement.

Dans ce cadre, NEA, en tant qu’assureur investisseur s’appuyant sur le groupe La Française pour la gestion de ses actifs, publie sa démarche ESG et fait un état des lieux des risques et opportunités climatiques liés à ses placements.

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Politique ESG

NEA et le Groupe La Française sont convaincus que les facteurs ESG af fectent de façon impor-tante les performances financières des actifs d’investissement, aussi bien en termes de ren-tabilité que de risque et que cette influence ne cesse de se renforcer. Cette conviction est étayée par les travaux académiques de plus en plus nom-breux qui traitent de cette question et qui viennent la confirmer. L’antagonisme opposant la perfor-mance économique et la rentabilité financière à la durabilité et à la responsabilité sociale n’est plus de mise. Les comportements responsables pour une finance durable sont en ef fet synonymes de flexibilité, de réactivité, d’innovation et donc de performance et de rentabilité. De fait la question n’est pas pourquoi intégrer les facteurs ESG dans les processus d’investissement, mais plutôt quelle raison invoquer pour les ignorer.

La suite décrit l’approche : concept et démarche d’investissement, déclinaison concernant chaque

classe d’actifs, mise en œuvre dans les processus d’investissement et pilotage de la démarche d’investissement.

CONCEPT ET DÉMARCHE La Française a retenu depuis 4 ans et à travers sa filiale avec Inflection Point Capital Management (IPCM), une approche dite SAI pour Stratégie Avancée d’Investissement. Cette philosophie de gestion SAI combine à tous les niveaux de la sé-lection des valeurs et sans hiérarchie, des facteurs ESG, financiers et stratégiques.

La vision SAI de l’analyse financière conjugue ces dif férentes dimensions et réalités de l’entreprise : comptable, environnementale, humaine et de gouvernance, mais aussi stratégique telle que sa capacité à innover et à s’adapter. Cette capa-cité d’adaptation est contextualisée par un suivi des grands enjeux mondiaux et de leurs consé-quences, ainsi que par l’identification d’éven-tuels points de rupture. Ces derniers éléments paraissent essentiels et dif férenciant au regard d’autres approches plus classiquement « ESG » car ils apportent une vision dynamique et prospective de l’entreprise qui manque à l’approche purement financière voire même ESG. Grâce à la SAI l’am-bition est de passer d’une vision statique de l’en-treprise qui relèverait plus de la photo, souvent datée, à une vision dynamique s’apparentant à un film, à tout le moins à une trajectoire.

L’intégration de toutes ces dimensions se fait sans hiérarchie a priori, en considérant les éventuelles rétroactions entre ces éléments et leurs dif fé-rentes temporalités.

DÉCLINAISON CONCERNANT CHAQUE CLASSE D’ACTIFLa démarche se décline à l’ensemble des actifs du groupe NEA : valeurs mobilières, immobilier,

AU SEIN DU GROUPE CRÉDIT MUTUEL NORD EUROPE, NORD EUROPE ASSURANCES ET LE GROUPE LA FRANÇAISE DÉCLINENT AVEC CONVICTION LEUR POLITIQUE ESG

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dette privée, capital-investissement et solutions d’investissement.

ACTIONS ET OBLIGATIONS : APPROCHE BEST IN PROGRESS ET BEST IN CLASS

L’approche a été développée à l’origine pour les actions. Elle consiste à identifier et investir dans des entreprises responsables à potentiel de per-formance élevé : celles qui le sont aujourd’hui et ont la capacité de le rester, et celles qui ont le po-tentiel de le devenir. Elle vise à générer avec régu-larité des performances financières ajustées du risque dans la mesure où :

� elle permet de sélectionner les entreprises les plus performantes en termes opérationnels et financiers, et montrant la meilleure résilience grâce à leur capital humain et organisationnel,

� elle donne une meilleure probabilité d’identi-fier les points d’inflexion qu’une analyse finan-cière traditionnelle ne pourrait révéler,

� elle permet de cerner au mieux les risques d’exé-cution des stratégies d’entreprises, en consi-dérant la capacité des dirigeants à prendre en compte les grands défis économiques, socié-taux et environnementaux.

L’approche est par essence évolutive et adaptable. Elle repose fondamentalement sur une philoso-phie de conviction best-in-progress qui peut se décliner en best-in-class si l’exigence de suivi d’un indice l’impose. Elle peut fonctionner en combi-naison avec des critères d’exclusion si nécessaire, le Groupe La Française mettant par ailleurs systé-matiquement en pratique certaines formes d’ex-clusion comme celle des armements controversés. Elle peut servir de socle à des approches théma-tiques du type « zéro carbone » ou « emplois du-rables » et permettre ainsi la mise en œuvre d’une stratégie d’impact investing. Elle peut également être à l’origine d’approches de gestion factorielle.

EXERCICE DES DROITS DE VOTE POUR LES IN-VESTISSEMENTS ACTION ET IMPORTANCE DE LA GOUVERNANCE

L’approche précédente est couplée à une poli-tique délibérée d’engagement visant à améliorer la prise en compte des facteurs ESG dans les en-treprises en portefeuille afin de créer de la valeur. Cette politique d’engagement s’exprime par des

interventions directes auprès des entreprises et au travers d’une politique de vote formalisée. A été adoptée en 2017 une politique de vote respon-sable qui repose sur la Sustainability Policy d’Ins-titutional Shareholder Services, et la complète par des positions spécifiques sur l’environnement, le social ou la gouvernance. Cette Sustainability Policy est une politique de vote responsable qui repose sur les principes déclinés par les United Nations Principles for Responsible Investment dont le Groupe La Française est signataire.

L’investissement responsable irrigue les autres classes d’actifs. La traduction sur les obligations d’entreprise privées ou publiques est relativement directe car l’approche est adaptée aux sociétés cotées comme non cotées. En revanche elle doit être adaptée pour les obligations émises par des états, des agences gouvernementales ou des organismes supranationaux, tout en gardant la même philosophie. Certains facteurs ESG sont plus importants que d’autres selon les classes d’actifs considérés : la gouvernance est ainsi un facteur particulièrement important dans le capital-investissement.

L’ACTIF IMMOBILIER

Dans ce cas, l’immeuble est analysé au travers de facteurs financiers liés à la structure des baux, le positionnement des loyers par rapport au mar-ché, la qualité des locataires, mais aussi de fac-teurs stratégiques comme le potentiel de création de valeur par rénovation ou restructuration, la capacité d’adaptation du bâtiment à de nouveaux usages, l’apport d’une flexibilité accrue des condi-tions de location. Les facteurs environnemen-taux et sociaux sont appréhendés à la fois dans la conception et la construction du bâtiment et dans son exploitation.

MISE EN ŒUVRE DANS LES PROCESSUS D’INVESTISSEMENT La SAI est formalisée dans le modèle à cinq fac-teurs développé par Inflection Point by La Fran-çaise pour les investissements en actions et en obligations d’entreprises. Le calcul des cinq fac-teurs implique la collecte de données de référence, puis l’évaluation et la notation d’un ensemble de critères d’évaluation. Ces facteurs analysent :

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� L’environnement : dépendance aux matières premières, gestion des émissions carbone, ef-ficacité énergétique, pollution, gestion de l’eau et des déchets, etc.

� Le capital humain : droit des salariés, rota-tion du personnel, formation et acquisition de connaissances, etc.

� Le capital organisationnel : gouvernance, re-lation avec les autorités nationales et locales, avec les fournisseurs, les clients, etc.

� L’innovation : culture d’innovation, promotion de l’innovation en interne, importance de la re-cherche et du développement, lancement de nouveaux produits, etc.

� La capacité d’adaptation : structure de mana-gement structures, gestion de l’information, agilité stratégique, relations publiques, etc.

La méthode SAI est mise en œuvre de façon ana-logue dans les différentes classes d’actifs avec des contraintes spécifiques liées à leurs caractéristiques.

Schématiquement : une première phase identifie à partir de critères exclusivement ESG les entre-prises pouvant être l’objet d’une exclusion. Il s’agit d’une part de maintenir la liste d’exclusion systé-matique liée à la politique du groupe (armement controversé et autre) et d’autre part, d’établir une watchlist (liste de surveillance) des titres qui pré-sentent les plus faibles notes sur l’un des critères E, S ou G.

Dans une deuxième phase, le gestionnaire d’ac-tif entreprend une analyse fondamentale des actifs sous revue associant les facteurs ESG, stra-tégiques et financiers et applique une démarche de type positive screening sur l’univers d’inves-tissement correspondant à son mandat en inté-grant les contraintes de portefeuille. Il peut s’agir d’ajustements réalisés afin de minimiser l’écart de suivi d’un indice, ou d’options tranchées afin de se conformer à une démarche thématique ou factorielle.

L’ingénierie de contrôle et d’optimisation joue un rôle clé dans le processus d’investissement que ce soit pour la gestion des risques financiers, l’opti-misation du budget carbone, le suivi des perfor-mances ainsi que leur attribution aux dif férents facteurs.

PILOTAGE DE LA DÉMARCHE D’INVES-TISSEMENTLe pilotage de la démarche d’investissement est assuré par un Comité Investissement Respon-sable qui se réunit trois fois par an en vue d’un échange d’informations et de pratiques entre les pôles de gestion ainsi que sur les modalités de mises en œuvre propres à chaque type d’actif ainsi que sur d’éventuelles avancées méthodolo-giques, progrès conceptuels et les recherches aca-démiques réalisées dans le domaine de l’IR.

Le Groupe La Française publie un code de transpa-rence et adhère à des initiatives ou des coalitions d’investisseurs promouvant la prise en compte des facteurs ESG afin de travailler au sein de la communauté financière à accroître l’ef ficacité de leur mise en œuvre. Il est en particulier signataire des United Nations Principles for Responsible Investment.

Le suivi de la conformité aux standards de notre approche de l’IR et du respect des codes est un élément essentiel de la démarche d’investisse-ment. Des contrôles de premier et deuxième ni-veau sont en place afin de s’en assurer.

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le choix du périmètre et des indicateurs

NEA a fait le choix de publier des informations sur le périmètre suivant :

� Un fonds actions et un fonds de fonds actions détenus en direct et pour lesquels la transpari-sation a été possible correspondant à 4% de la valeur du portefeuille total de NEA soit environ 440 M€.

� Les obligations crédit corporate pour 2,2 Mds€ soit environ 20% du portefeuille total de NEA.

� Une sélection de quatre véhicules immobi-liers représentant 8% du portefeuille total de NEA (soit plus de 75% des fonds immobiliers en valeurs) : La Française Pierre, SelectInvest 1, Crédit Mutuel Pierre 1, La Française IMMO SR pour près de 1 Mds€.

Au total, ceci couvre 3,6 Mds sur les 9 Mds que NEA a confiés à La Française (hors actifs obliga-taires souverains et liquidités) soit 40% de l’actif de NEA.

Les indicateurs retenus permettent d’analyser le positionnement de NEA au regard des enjeux ESG et climatiques :

� La notation ESG moyenne et l’identification des « mauvais élèves ».

� L’empreinte carbone et la contribution des sec-teurs et des régions à cette empreinte ainsi que les quelques entreprises les plus contributrices à l’empreinte et à l’intensité.

� La part brune qui correspond à l’exposition aux énergies fossiles et notamment l’exposition au charbon thermique (sur un seul fonds).

NEA a fait le choix de publier des informations sur le périmètre suivant :

� Un fonds actions et un fonds de fonds actions détenus en direct et pour lesquels la transpari-sation a été possible correspondant à 4% de la valeur du portefeuille total de NEA soit environ 440 M€.

� Les obligations crédit corporate pour 2,2 Mds€ soit environ 20% du portefeuille total de NEA.

� Une sélection de quatre véhicules immobi-liers représentant 8% du portefeuille total de NEA (soit plus de 75% des fonds immobiliers en valeurs) : La Française Pierre, SelectInvest 1, Crédit Mutuel Pierre 1, La Française IMMO SR pour près de 1 Mds€.

Au total, ceci couvre 3,6 Mds sur les 9 Mds que NEA a confiés à La Française (hors actifs obliga-taires souverains et liquidités) soit 40% de l’actif de NEA.

Les indicateurs retenus permettent d’analyser le positionnement de NEA au regard des enjeux ESG et climatiques :

� La notation ESG moyenne et l’identification des « mauvais élèves ».

� L’empreinte carbone et la contribution des sec-teurs et des régions à cette empreinte ainsi que les quelques entreprises les plus contributrices à l’empreinte et à l’intensité.

� La part brune qui correspond à l’exposition aux énergies fossiles et notamment l’exposition au charbon thermique (sur un seul fonds).

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� La part verte qui correspond à l’exposition aux technologies vertes.

Les sources des données utilisées dans les calculs qui suivent sont :

� des données ESG synthétisées dans le score IPCM ESG, établi sur la base d’une analyse ESG standard et utilisant des données ESG de dif fé-rentes sources.

� des données sur les empreintes carbone sur la base données carbone fournies par le CDP (Carbone Disclosure Project 1) et MSCI ESG.

Les données immobilières sont issues de La Fran-çaise et collectées lors de la réalisation d’audits et de diagnostics adaptés, puis analysées et éva-luées sous forme de benchmark.

En matière d’empreinte carbone et en l’absence de consensus, il est apparu important de com-mencer à produire une empreinte en retenant deux indicateurs :

� Empreinte carbone (émissions financées) : qui est la part d’émissions revenant au portefeuille

NEA et qui permet dans une certaine mesure de contrôler et de maîtriser le carbone dont les investissements sont responsables

• calculée par million d’euro investi et rappor-tée à la capitalisation boursière ; elle a pour avantage de permettre une comparaison avec d’autres portefeuilles actions et avec des benchmarks, de suivre une évolution et de se fixer des objectifs en relatif à un benchmark ;

• calculée par million d’euro investi et rappor-tée à la dette cotée pour les obligations  ; là encore cela permet la comparaison avec d’autres fonds et avec un benchmark.

� L’intensité carbone du portefeuille rapportée au chif fre d’af faires qui permet d’évaluer l’ex-position au risque carbone d’un portefeuille ; c’est un véritable indicateur d’ef ficacité opé-rationnelle (ef ficacité carbone) du portefeuille qui permet de se comparer à un benchmark et de se fixer des objectifs de réduction dans le temps (en dynamique).

le diagnostic sur les investissements en actionsLE PORTEFEUILLE ACTIONS NEANous avons retenu comme référence pour la comparaison des données ESG et carbone du por-tefeuille actions de NEA l’indice MSCI ACWI car il reprend les plus grosses entreprises cotées des pays développés et des pays émergents ce qui cor-respond à la structure du portefeuille NEA.

• ESG :

78% (en valeur) du portefeuille NEA actions est couvert par des notes ESG calculées par IPCM, ce qui représente une large partie du portefeuille. Les chif fres avoisinent les 100% de couverture sur les grandes capitalisations pour en revanche tom-ber à moins de 40% de couverture sur les petites capitalisations, un biais classique dans les nota-

tions ESG dont la couverture tend à être moindre que les notations financières. La note moyenne du portefeuille transparisé est de 6,25 sur 10 (0 moins bon, 10 meilleur) soit une note très proche de la moyenne et très proche de celle de l’indice MSCI ACWI à 5,91.

Cette analyse permet d’identifier les entreprises mal notées ESG et de s’interroger sur la détention de tels titres.

Nous disposons de données pour les émissions de CO2 - reportées ou estimées - pour 76% des en-treprises du portefeuille NEA actions (en valeur). L’intensité carbone rapportée au chif fre d’af faires ressort à 258 et les émissions CO2 (tCO2e) par m€ investi (rapporté à la capitalisation boursière) se situe à hauteur de 207.

1 - https://www.cdp.net/fr

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Source IPCM, La Française

On peut noter que 10 émetteurs représentent près de 54% de l’empreinte carbone totale du portefeuille sur les 1 278 émetteurs analysés. La concentration des émissions carbone sur quelques très gros émet-teurs est donc très significative puisque 2,85% du portefeuille représente 54,3% des émissions.

En termes de secteurs, la contribution provient essentiellement de 4 secteurs connus (électriciens, ma-tériaux de base, pétrole & gaz, industriels) et particulièrement des matériaux de base.

L’INVESTISSEMENT DE NEA DANS LE FONDS ZERO CARBON

Pour le fonds Zero Carbon de La Française sur lequel NEA est investi, des éléments supplémen-taires et notamment relatifs à l’alignement de ce fonds relativement à la trajectoire 2° et sur les parts vertes et brunes du fonds sont disponibles.

Le fonds Zero Carbon a pour vocation d’of frir une double performance : financière et carbone. Il a été conçu en vue d’accompagner les entreprises et les investisseurs dans la nécessaire transition énergétique vers une économie bas-carbone.

Il est cependant intéressant de noter que ce fonds géré en interne par LFIP (La Française Inflection Point) et qui applique la méthodologie SAI expli-quée en amont a une note ESG de 6,6. Au sein du processus SAI qui préside à la gestion du fonds, les analyses vont cependant au-delà des facteurs ESG en intégrant deux autres facteurs que sont la capacité d’innovation et la réactivité des entre-prises ainsi que la mise en contexte des grandes tendances : les choix d’investissement de LFIP reposent donc sur 5 facteurs et non plus simple-ment sur les 3 facteurs E, S et G.

NEA ActionsMSCI World

Utilities 39%

18%

16%

15%

4%

3%

2%

3%

1%

1%1%

1%1%

1%1%

0%

15%

10%

34%

32%

Basic Materials

Industrials

Oil & Gas

Consumer Goods

Consumer Services

Financials

Technology

Health Care

Telecommunications

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Comme le montre le tableau ci-dessous, les émissions du fonds Zero Carbon sont 85,9% plus faibles que celles du MSCI ACWI et son intensité carbone est 79,8% plus faible que celle de l’indice.

Émissions carbone Intensité carboneLFIP Zero carbon 20 47

MSCI ACWI 138 233

tCO2e/$M investi tCO2e/CA

Source MSCI ESG

LE PORTEFEUILLE OBLIGATAIRE DE NEA

Le challenge de l’analyse de données ESG et Car-bone sur un portefeuille obligataire consiste à faire le lien entre les émissions obligataires sur lesquelles travaillent les gérants et les entreprises émetteurs de ces émissions pour lesquelles nous disposons d’analyse ESG et de données carbone. En ef fet les données ne concernent pas une émis-sion obligataire en particulier mais l’entreprise qui a émis ces obligations. Ce travail de mise en rela-tion qui peut paraitre simple est de fait très com-plexe.

Seuls 33% (en valeur) du portefeuille NEA obliga-tions corporate sont couverts par des notes ESG calculées par IPCM, du fait des limites, évoquées plus haut, du rapprochement entre émissions et émetteurs mais également de la plus faible cou-verture de certains titres « high yield » en ESG. Lorsque nous sommes capables de faire le lien

avec l’émetteur la couverture redevient excellente avec des chif fres qui avoisinent les 100% de cou-verture sur les grandes et moyennes capitalisa-tions et restent relativement élevés sur les petites capitalisations (75%).

Nous disposons de données pour les émissions de CO2 - reportées ou estimées - pour 51% des entre- prises du portefeuille NEA obligataire en valeur, correspondant à 62% de couverture sur les émet-teurs dits « investment grade » et 42% de couver-ture sur les émetteurs « high yield ».

Vue la relative stabilité du portefeuille entre fin 2016 et fin 2017, la note ESG et l’empreinte car-bone du portefeuille n’ont pas enregistré d’évolu-tions significatives.

De même que pour le portefeuille actions, ceci fournit une base intéressante pour le déploie-ment de futurs ef forts de NEA.

Investissements en immobilierAttentive aux demandes de plus en plus nom-breuses de ses clients locataires impliqués dans des stratégies faisant de plus en plus référence à la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises), et aux attentes des actionnaires de plus en plus tournés vers des politiques ISR qui contraignent les plus importants d’entre eux à communiquer sur le sujet, La Française Real Estate Managers a initié depuis 2016 une méthodologie d’évaluation d’indicateurs environnementaux et sociaux re-présentatifs des orientations stratégiques et ré-glementaires2 mise en œuvre pour répondre aux grands défis du réchauf fement climatique et de l’innovation technologique.

L’analyse des résultats obtenus permet à La Fran-çaise Real Estate Managers d’adapter sa gestion à la demande de ses clients en agissant en priorité pour l’amélioration de la performance énergé-tique et du confort des utilisateurs.

Le choix de cette méthodologie d’évaluation éla-borée sur la mesure ESG (Environnement / So-cial / Gouvernance) appliquée à une sélection d’actifs représentatifs des fonds a été conforté par l’obtention de la note A attribuée pour 2017 à La Française Real Estate Managers dans le cadre des PRI3 dont elle est signataire et pour lesquels elle a enregistré un score de 44 étoiles sur un maximum de 54.

2 - Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte. 3 - PRI 5Principes pour l’Investissement Responsable) : engagement volontaire qui s’adresse au secteur financier et incite les investisseurs

à intégrer les problématiques ESG dans la gestion de leurs portefeuilles.

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NOTATIONS ESG

Pour mesurer l’éligibilité des actifs à l’investisse-ment socialement responsable, La Française REM a mis en place une grille d’évaluation comportant plus de 80 critères déclinés suivant la critériologie ESG. La notation des actifs donne ainsi un pourcen-tage de vérification des critères d’évaluation.

Ce mode opératoire élaboré en interne permet à la Française REM de déterminer pour chaque actif et ce dès l’acquisition son impact sur l’environne-ment, sur l’utilisateur et sur la société. Le déploie-ment de l’audit Diagtech4 et du diagnostic éner-gétique Focus sur + de 200 actifs représentant près d’un million de m² a permis à La Française de déterminer à partir d’un benchmark adapté un in-dice ISR servant de référence dans le cadre de la gestion de son portefeuille.

La Française REM est en train d’adapter à l’im-mobilier la Stratégie Avancée d’Investissement développée pour les valeurs mobilières. Cette SAI intègre au-delà de la critériologie ESG propre à l’ISR la capacité d’innovation et d’adaptation aux mutations de plus en plus rapide des marchés.

La Française REM a fixé pour ses OPCI « verts » le taux d’éligibilité à l’ISR à 60% le seuil minimum de vérification des critères d’évaluation. Pour l’en-semble du parc qu’elle gère ce taux s’établit à 41%.

DIAGNOSTIC D’UNE SÉLECTION DE VÉHI-CULES IMMOBILIERS

Le diagnostic réalisé pour NEA porte sur une sé-lection de 3 SCPI et un OPCI gérés par LFREM :1. LFP Pierre, une SCPI d’entreprise de moyenne

capitalisation dont le patrimoine est principa-lement orienté vers des locaux à usage de bu-reaux situés en région parisienne et dans les grandes métropoles régionales.

2. Crédit Mutuel Pierre 1, SCPI d’entreprise de grande taille, dont le patrimoine immobilier est principalement constitué de bureaux en ré-gion parisienne.

3. Selectinvest 1, l’une des plus importantes SCPI d’entreprise du marché en termes de capitali-sation (source IEIF) au patrimoine immobilier diversifié, constitué de bureaux, commerces et locaux d’activités situés en région parisienne.

4. La Française Immo SR, OPCI comprenant un portefeuille diversifié d’actifs immobiliers d’entreprise Socialement Responsable.

Le taux d’éligibilité à l’ISR pour Crédit Mutuel Pierre 1 s’établit à 43%, celui de LFP PIERRE à 47% et celui de SelectInvest 1 à 36%. Ces résultats pour des véhicules ne rentrant pas dans le cadre de l’ISR mettent en évidence un fort potentiel d’adaptabi-lité dans un marché de plus en plus orienté vers l’ESG du fait de l’importance accordée par les en-treprises à la RSE.

Dans ce cadre, un tableau de bord permet de suivre dans le temps l’évolution des principaux critères environnementaux et sociaux.

Le taux d’éligibilité de La Française Immo SR est quant à lui de 78%, un excellent résultat qui s’ex-plique par l’orientation ISR de cet OPCI.

4- Le Diagtech, développé en interne par les équipes informatiques du groupe, est réalisé dès l’acquisition d’un immeuble par des dia-gnostiqueurs externes formés et encadrés. Plusieurs centaines de données permettent de déterminer pour chaque actif son état de conservation ainsi qu’un plan pluriannuel de travaux. La base de données constituée permet d’évaluer et de suivre de nombreux cri-tères environnementaux et sociaux et de mettre en œuvre une stratégie de valorisation ses immeubles.

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TABLEAUX DE BORD ESG

LF PIERRE

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CRÉDIT MUTUEL PIERRE 1

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SELECTINVEST 1

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IMMO SR 1

Source La Française REIM

La communication avec les clients et perspectives 2018Depuis 2014, ACMN VIE, principale entité de NEA, publie un rapport RSE disponible sur le site Inter-net de la compagnie qui reprend les principales actions menées par la compagnie, aux niveaux social, environnemental et sociétal.

https://www.acmnvie.fr/fr/decouvrirACMNVIE/document/Rapport RSE ACMNVIE 2017.pdf

Les informations sur l’ensemble du pôle assu-rances, et notamment sur l’Article 173, sont pré-sentes dans le présent rapport annuel de NEA ainsi que sous forme extraite, toujours sur le site Internet d’ACMN VIE (www.acmnvie.fr). A cet égard, ACMN Vie a souhaité faciliter la publicité et la lecture de ce rapport article 173 en en le mettant en avant sur sa page d’accueil. Compte tenu de la

fusion absorption de NEA par le GACM attendue mi 2018 sous réserve de l’approbation des régula-teurs, le rapport sera disponible sur demande.

A compter de la réalisation de l’opération, ce sera la démarche ESG du GACM qui sera mise en œuvre. On peut noter que ces deux entités, au-jourd’hui sœurs au sein du groupe Crédit Mutuel, appliquent des politiques très proches en matière de gouvernance (critères d’exclusion, Best in class, exercice des droits de vote).

Cette démarche tient à être complétée par une approche prospective pour déterminer les inves-tissements et désinvestissements futurs pour res-ter sur une trajectoire de réchauf fement clima-tique limitée à 2°C.

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Nombreux sont ceux qui ont récemment réali-sé que la finance privée pouvait et devait être un acteur majeur de la lutte contre le changement climatique. On peut sans doute dater le début de cette prise de conscience par le discours de Ban Ki Moon au Sommet des Nations-Unies sur le Cli-mat en septembre 2014 appelant formellement la communauté financière à lutter contre le change-ment climatique. Suite à cet appel, 364 investis-seurs ont signé le « Global Investor Statement on Climate Change5 » déclarant que le changement climatique était un facteur qui influençait leurs investissements. Un engagement qui ne reposait pas simplement sur leur inquiétude pour le climat ou la planète, mais était avant tout fondé sur leur conviction que les évolutions du climat auront à terme un impact sur les rendements.

En ef fet, en tant qu’investisseurs de long terme les investisseurs institutionnels sont particulière-ment exposés au risque carbone tant directement qu’indirectement, au travers de leurs placements ; ce risque peut prendre quatre formes dif férentes :

RISQUE PHYSIQUE (risque indirect)C’est le risque d’investir dans des entreprises qui ne se sont pas préparées aux conséquences phy-siques du changement climatique, notamment les évènements météorologiques extrêmes. Les entreprises des secteurs industriels sont bien évi-demment les plus exposées à ce type de risque, mais aussi le secteur de l’immobilier tout comme

RISQUE RÉGLEMENTAIRE (risque indirect et direct)Les investisseurs seront touchés –indirectement à travers leurs investissements- par la réglemen-tation liée au carbone, quelle que soit la forme qu’elle prendra (taxe, prix, etc.). Les entreprises dans lesquelles ils seront investis se devront d’être prêtes pour ces scenarios qui ne relèvent pas du si mais du quand. Les investisseurs sont eux-mêmes soumis à une demande de transparence

accrue par exemple avec la loi sur la Transition Energétique française et son article 173. On peut également anticiper sur la base du « draf t » pu-blié en décembre 2016 que les recommandations finales du Groupe de Travail sur la Transparence Financière Climatique du Conseil de Stabilité Fi-nancière6, émanation du G20, aboutiront à une transparence accrue sur les risques liés au climat à l’avenir.

RISQUE DE MARCHÉ (risque indirect)Les ‘stranded assets’ et les ‘locked-in’ émissions pourraient avoir un impact négatif sur la valorisa-tion des entreprises à l’avenir. Les ‘stranded assets’ englobent les actifs qui pourraient être dépréciés dans un scénario de réchauf fement limité à 2°, dit scénario 2°, simplement parce qu’ils ne pour-ront plus être utilisés. Les ‘locked-in’ émissions sont attachées à des structures destinées à durer et desquelles il est dif ficile de se désengager, par exemple des centrales électriques qui auraient été construites récemment et destinées à être en service pendant plusieurs dizaines d’années avec un profil d’émissions ne correspondant pas au scénario 2°.

RISQUE DE RÉPUTATION (risque direct)Les politiques, tout comme la société civile, ont commencé à réaliser que les investisseurs pou-vaient et devaient de fait jouer un rôle crucial dans la transition vers une économie décarbonée, et ils demandent désormais –et de façon crois-sante- des comptes sur la façon dont ils s’acquit-teront de ce rôle. Par ailleurs, un certain nombre d’investisseurs assez avancés sur la question et désireux de le faire savoir et de partager leurs bonnes pratiques se sont associés pour lancer di-verses initiatives volontaires –par ex. le ‘Montreal Carbon Pledge’- mettant ainsi une pression sup-plémentaire sur le reste des investisseurs afin qu’ils rejoignent le mouvement au travers de l’une

Annexe

5 - http://investorsonclimatechange.org/statement/ 6 - www.fsb-tcfd.org/

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de ces initiatives.

LES OPPORTUNITÉS LIÉES AU BAS-CARBONEComme tout risque, les restructurations qu’im-pliquent le changement climatique recèlent aussi de –belles– opportunités. Être en capacité de bénéficier de ces nombreuses opportunités sera sans doute aussi important que de gérer les risques af férents, si ce n’est plus. De la même ma-nière que la plupart des grandes multinationales qui forment les premières capitalisations bour-sières aujourd’hui n’existaient pas il y a 20 ans (par ex. les ‘FANG’ –, Facebook, Amazon, Netflix and Google), la plupart des grandes capitalisations de demain sont sans doute encore d’obscures petites entreprises des cleantech ou d’autres secteurs in-novants de l’économie bas-carbone. Allouer du capital à ces entreprises représentera une réelle opportunité pour les investisseurs qui voudront profiter des changements apportés par cette éco-nomie en transition. Depuis le discours de Ban Ki Moon on note une certaine convergence de la pression exercée sur

la finance privée, et donc sur les assureurs, par di-verses parties prenantes :� Les experts : les divers rapports du GIEC7

(Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) parlent désormais de la nécessité de financer la transition énergétique, tout comme ceux de l’AIE8 (Agence Internatio-nale de l’Energie).

� Les régulateurs : sous la forme de droit dur ou de droit souple, de nombreuses initiatives ont vu le jour comme en France, en Suède, en Ca-lifornie…

� Les politiques : l’accord de Paris dans le cadre de la COP21 en décembre 2015 bien sûr mais aussi le G20 qui saisit le Conseil de Stabilité Financière (FSB) et décide de la création d’un groupe de travail sur la transparence du repor-ting climatique (TCFD)9 dont les recommanda-tions définitives sont attendues pour juin 2017.

� La société civile : grâce à l’activisme de nom-breuses ONGs auprès des entreprises mais aus-si des investisseurs à l’instar de « go fossil free » ou « 350.org » ou de l’AODP (Asset Owner Dis-closure Project)10 ou même du WWF en France qui a promis d’analyser les rapports article 173 des investisseurs.

On note par ailleurs une certaine auto-émula-tion de la part des investisseurs eux-mêmes avec nombre d’initiatives volontaires autour du cli-mat  : en 2016, Novethic avait identifié 550 inves-tisseurs internationaux ayant publié une forme ou une autre d’engagement autour du climat, no-tamment autour d’initiatives volontaires comme le Carbon Montreal Pledge11 ou la Portfolio De-carbonization Coalition12 ou de groupement d’in-vestisseurs comme l’IIGCC : Institutional Investors Group on Climate Change13. On estime que ces dif férentes initiatives regroupent aujourd’hui près de la moitié des encours gérés par les inves-tisseurs institutionnels de par le monde.

7 - www.ipcc.ch/home languages main french.shtml 8 - www.iea.org/ 9 - www.fsb-tcfd.org/ 10 - www.gofossilfree.org ; www.350.org ; www.aodproject.net ;

11 - http://montrealpledge.org/12 - http://unepfi.org/pdc/13 - www.iigcc.org/

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