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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO Département Mines ---------- oOo ---------- MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR DES MINES Présenté par : Mademoiselle RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Promotion 2006 CONTRIBUTION A L’ETUDE ECONOMIQUE DE LA MISE EN PLACE D’UNE UNITE DE TRAITEMENT THERMIQUE DE CORINDONS GEMMES NOTAMMENT LE SAPHIR A MADAGASCAR

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

Département Mines ---------- oOo ----------

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME

D’INGENIEUR DES MINES

Présenté par :

Mademoiselle RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie

Promotion 2006

CONTRIBUTION A L’ETUDE ECONOMIQUE DE LA

MISE EN PLACE D’UNE UNITE DE TRAITEMENT

THERMIQUE DE CORINDONS GEMMES NOTAMMENT

LE SAPHIR A MADAGASCAR

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

Département Mines ---------- oOo ----------

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME

D’INGENIEUR DES MINES

Soutenu publiquement le 10 Avril 2007 par :

Mademoiselle RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie

Devant les jury composés de :

Président : Monsieur le Professeur RANDRIANJA Roger

Examinateurs : Monsieur RANAIVOSON Léon Félix

Monsieur RASAMOELINA Naina

Monsieur SAKOLLAWAT TONGCHAROEN

Rapporteurs : Monsieur RAKOTOARIMANANA Pamphile Julien A.

Monsieur ROBUSTIN

Promotion 2006

CONTRIBUTION A L’ETUDE ECONOMIQUE DE LA

MISE EN PLACE D’UNE UNITE DE TRAITEMENT

THERMIQUE DE CORINDONS GEMMES NOTAMMENT

LE SAPHIR A MADAGASCAR

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006

REMERCIEMENTS

De prime abord, je tiens à adresser mes plus vifs et sincères remerciements à tous ceux qui

ont participé à ce travail et contribué à son succès. En particulier,

- Monsieur le Professeur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Directeur de l’Ecole

Supérieure Polytechnique d’Antananarivo ;

- Monsieur le Professeur RANDRIANJA Roger, Chef de Département MINES à

l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo et directeur de ce mémoire.

Je remercie spécialement :

- Monsieur RAKOTOARIMANANA Pamphile Julien A., enseignant chercheur à

l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo ;

- Monsieur ROBUSTIN, enseignant chercheur à l’Ecole Supérieure Polytechnique

d’Antananarivo ;

de leurs encadrements, nos discussions, leurs remarques et leurs idées très

pertinentes, ainsi que d’avoir accepté de faire parti de mon jury.

Ma gratitude va également à :

- Monsieur RANAIVOSON Léon Félix, enseignant chercheur à l’Ecole Supérieure

Polytechnique d’Antananarivo ;

- Monsieur RASAMOELINA Naina, enseignant chercheur à l’Ecole Supérieure

Polytechnique d’Antananarivo ;

d’avoir accepté d’examiner ce mémoire.

Je voudrais également remercier Monsieur SAKOLLAWAT TONGCHAROEN,

Second secrétaire de l’ambassade du Royaume de la Thaïlande à Madagascar, qui me fait

l’honneur de faire partie de mon jury.

Je remercie vivement Monsieur ROUAY LIMSUWAN, Advisor Fiscal of Thaï Gem and

Jewelry Traiders Association de m’avoir partagé ses connaissances, ses savoirs faire et ses

expériences sur le traitement des pierres.

Mes remerciements s’adressent également :

- au gouvernement Thaïlandais ;

- au Gems and Jewelry Industry Division, Department of Industrial Promotion, Bangkok

Thaïlande ;

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006

- à l’Université Srinakharinwirot, Bangkok Thaïlande ;

- à la Direction des Mines et de la Géologie, Ampandrianomby ;

qui m’ont aidé financièrement et matériellement pour l’accomplissement de mes

recherches et l’achèvement de cet ouvrage.

Je voudrais également rendre hommage à tous les enseignants de l’Ecole

Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour

l’accomplissement de leurs tâches durant les années de notre formation.

J’adresse aussi mes chaleureux remerciements à toute ma famille et à tous mes

amis qui ont témoigné leur soutien jusqu’à la phase finale de ce présent ouvrage.

Je remercie également tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à la réalisation de ce

mémoire.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

SOMMAIRE

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

LISTE DES PHOTOS

LISTE DE CARTE

LISTE DES ANNEXES

LISTE DES ABREVIATIONS

INTRODUCTION

PARTIE I: SAPHIR ET TRAITEMENT DES PIERRES

Chapitre I : GENERALITES

Chapitre II : TRAITEMENT DES PIERRES

PARTIE II: PRESENTATION ET CONDUITE DU PROJET

Chapitre III : CARACTERISTIQUES DU PROJET

Chapitre IV : ETUDE DE MARCHE

Chapitre V: STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

Chapitre VI: TECHNIQUE DE PRODUCTION

Chapitre VII: CAPACITE DE PRODUCTION

PARTIE III : ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE

Chapitre VIII : COUT D’INVESTISSEMENT

Chapitre IX : ETUDE DE FAISABILITE ET ANALYSE DE RENTABILITE

Chapitre X : EVALUATION

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1 : Statistique de production de saphirs ..............................................................26

Tableau n° 2 : Statistique d’exportation de saphirs bruts ......................................................27

Tableau n° 3 : Statistique d’exportation de saphirs taillés .....................................................27

Tableau n° 4 : Statistique récapitulative d’exportation de saphirs .........................................48

Tableau n° 5 : Prévision de la production de saphirs ...........................................................49

Tableau n° 6 : Quantité de saphirs réellement traités annuellement .....................................49

Tableau n° 7 : Chiffres d’affaires en 5 ans ............................................................................50

Tableau n° 8 : Récapitulation des immobilisations ................................................................52

Tableau n° 9 : Récapitulation des amortissements ...............................................................54

Tableau n° 10 : Fonds de roulement initial............................................................................55

Tableau n° 11 : Crédit d’investissement ...............................................................................55

Tableau n° 12 : Tableau du plan de financement .................................................................56

Tableau n° 13: Tableau de remboursement d’emprunts .......................................................57

Tableau n° 14 : Prix de revient prévisionnel..........................................................................57

Tableau n° 15 : Taux de marge bénéficiaire .........................................................................58

Tableau n° 16 : Chiffre d’affaires annuel ...............................................................................58

Tableau n° 17 : Récapitulation des charges annuelles .........................................................58

Tableau n° 18 : Tableau de compte de résultat prévisionnel ................................................59

Tableau n° 19 : Cash-flow prévisionnel pendant 5 ans .........................................................60

Tableau n° 20 : Plan de trésorerie Année N+1 .....................................................................61

Tableau n° 21 : Plan de trésorerie pendant 6 ans .................................................................62

Tableau n° 22 : Bilan d’ouverture .........................................................................................62

Tableau n° 23 : Bilan prévisionnel au 31/12 de l’année N +1 ................................................63

Tableau n° 24 : Récapitulation des bilans prévisionnels au 31/12 de chaque année ............65

Tableau n° 25 : La capacité d’autofinancement ....................................................................66

Tableau n° 26 : Ratio de la valeur ajoutée ............................................................................67

Tableau n° 27 : Ratio de l’EBE .............................................................................................67

Tableau n° 28 : Calcul du DRCI ............................................................................................70

Tableau n° 29 : Seuil de rentabilité pour 5 ans .....................................................................71

Tableau n° 30: Rentabilité globale ........................................................................................72

Tableau n° 31 : Rentabilité économique ...............................................................................72

Tableau n° 32: Rentabilité financière ....................................................................................72

Tableau n° 33: Ratio d’autonomie financière ........................................................................73

Tableau n° 34: Valeur ajoutée ..............................................................................................73

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006

Tableau n° 35 : Part du groupe salarié .................................................................................74

Tableau n° 36 : Part de l’Etat ................................................................................................74

LISTE DES FIGURES

Figure n° 1 : Saphir de Madagascar- Type 2 ......................................................................... 9

Figure n° 2 : Courbe représentative de la production de saphirs ..........................................26

Figure n° 3 : Courbe représentative de l’exportation des saphirs bruts .................................27

Figure n° 4 : Courbe représentative de l’exportation des saphirs taillés ................................28

Figure n° 5 : Organigramme du personnel ............................................................................31

Figure n° 6 : Calendrier de réalisation de la mise en place de l’unité de traitement ..............35

Figure n° 7 : Schéma du processus de traitement ................................................................40

Figure n° 8: Diagramme de phase approximatif des saphirs riche en fer à 1500°C ..............47

Figure n° 9 : Courbe représentative de l’exportation des saphirs ..........................................48

LISTE DES PHOTOS

Photo n° 1 : Saphir de Madagascar- Type 2 .......................................................................... 9

Photo n° 2 : Quelques exemples de saphir de Madagascar .................................................10

Photo n° 3 : Type d’exploitation à ciel ouvert à Ilakaka .........................................................12

Photo n° 4 : Exemples de saphirs d’Ilakaka ..........................................................................12

Photo n° 5 : Saphir d’Ambondromifehy .................................................................................13

Photo n° 6 : Saphir d’Andranondambo .................................................................................13

Photo n° 7 : Visualisation du saphir avant et après traitement .............................................19

Photo n° 8 : La boite à lumière incandescente ou fluorescente.............................................41

LISTE DE CARTE

Carte n° 1 : Localisation des gîtes de saphirs à Madagascar…………………………………..11

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE I : Exemples de diverses formes de corindon

ANNEXE II : Terminologie

ANNEXE III : Calcul de prévision d’exportation de saphirs

ANNEXE IV : Immobilisations

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ANNEXE V : Fiche technique des appareils et outillages

ANNEXE VI : Amortissement des immobilisations

ANNEXE VII : Différentes charges

ANNEXE VIII : Prix sur le marché des saphirs naturels avant et après traitement

ANNEXE IX : Plan de la construction

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LISTE DES ABREVIATIONS

AAI : Agencements, Aménagements et Installations

Ar : Ariary

CA : Chiffre d'Affaire

CAF : Capacité d'AutoFinancement

CF : Charges Fixes

CNaPS : Caisse Nationale pour la Prévoyance Sociale

ct : carat

CV : Charge Variable

DRCI : Délais de Récupération des Capitaux Investis

EBE : Excédent Brut de l'Exploitation

g : gramme

IBS : Impôt sur les Bénéfices des Sociétés

IFPB : Impôt Foncier sur la Propriété Bâtie

IP : Indice de Profitabilité

MBA : Marge Brut d'Autofinancement

MMB : Matériels et Mobiliers de Bureau

MSCV : Marge sur coût variable

OSTIE : Organisation Sanitaire Tananarivienne Inter Entreprise

TP : Taxe Professionnelle

PNE : Politique Nationale de l'Environnement

SR : Seuil de Rentabilité

TMR : Taux Moyen de Rentabilité

TRI : Taux de Rentabilité Interne

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

VAN: Valeur Actuelle Nette

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 1

INTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTION

Madagascar est une île somptueuse, remplie de merveilles et dont la richesse ne se

limite pas seulement à sa faune et à sa flore. Son sous-sol recèle également une grande

variété de gemmes, allant des pierres précieuses comme les émeraudes aux pierres fines

parfois surprenantes par leur beauté exceptionnelle. Elles sont présentes presque dans toute

l'île. La découverte récente de gisements de rubis et de saphir a fait de Madagascar un

centre de production de minéraux, convoité par les professionnels du monde entier. Pour

que le pays ne reste pas uniquement un fournisseur de minéraux bruts dont les réserves

connues s’épuiseraient rapidement, il lui faut consentir un effort important au niveau de la

transformation et du traitement, afin que sa réputation ainsi acquise, lui permette d’entrer de

plain-pied dans les marchés internationaux. C’est une opportunité économique à ne pas

négliger.

Nous pensons, ainsi, apporter notre contribution dans les études de traitement des

pierres brutes de Madagascar en vue de rehausser la valeur de nos produits miniers.

C’est ainsi que sous la direction éclairée du département Mines, nous avons orienté

nos recherches vers l’exploitation d’une des pierres précieuses de Madagascar : le SAPHIR.

Ce mémoire s’intitule : « CONTRIBUTION A L’ETUDE ECONOMIQUE DE LA MISE

EN PLACE D’UNE UNITE DE TRAITEMENT THERMIQUE DE COR INDONS GEMMES

NOTAMMENT LE SAPHIR A MADAGASCAR ».

Pour en savoir plus, cet ouvrage se divise en trois parties comportant chacune

quelques chapitres :

Dans la première partie, nous allons parler de l’origine, de l’historique, des

caractéristiques des gisements de corindon à Madagascar, des différents aspects des

corindons et enfin, des différents procédés de traitement des pierres, existants, de nos

jours.

Dans la deuxième partie, nous essayons d’expliquer notre projet de traitement du

corindon gemme à Madagascar.

La troisième partie va être consacrée à l’étude économique et financière du projet qui

va nous rapporter le coût des investissements et la rentabilité du projet.

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PARTIE IPARTIE IPARTIE IPARTIE I

SAPHIR ET TRAITEMENT DES SAPHIR ET TRAITEMENT DES SAPHIR ET TRAITEMENT DES SAPHIR ET TRAITEMENT DES

PIERRESPIERRESPIERRESPIERRES

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 2

Chapitre I : GENERALITES

I. Généralités sur le corindon [20] [4]

Le terme « corindon » a fait son apparition dans le monde scientifique européen à la

fin du XVIIIe siècle. C'est à cette époque qu'il est rapporté de Chine, où il est alors utilisé à

l'état poudreux comme abrasif. Par ailleurs, ce minéral est identique à celui que commerciali-

saient les marchands indiens de Bombay sous le nom de « kurund » ou de « corundum ».

Le terme «corindon » vient du sanskrit « kuruvinda », ce qui signifie « pierre dure »,

et est devenu en langage populaire dravidien « kurund », toujours appelé kurund en

allemand, il est enfin transcrit « Corindon » en Occident.

Le corindon de formule chimique Al2 O3 est constitué d’aluminium et d’oxygène,

éléments très abondants dans la croûte terrestre. Cependant, si le corindon est si rare, c’est

parce qu’il ne se cristallise que dans des environnements géologiques pauvres en silicium,

qui est également très abondant sur terre.

Le corindon se présente sous une gamme de couleurs très variées : depuis l’incolore

lorsqu’il est chimiquement pur, jusqu’à des couleurs allant du rouge dit « sang de pigeon »

au bleu profond, en passant par le jaune, l’orange, le rose ou le violet. Ces couleurs sont

liées à la présence d’impuretés appelées « éléments chromophores » qui se substituent à

l’aluminium dans le réseau cristallin. Le rubis, rouge à rose, est la variété chromifère du

corindon alors que les autres variétés colorées liées à la présence de fer et de titane, sont

des saphirs.

I.1. Origine et gisements de corindon [4]

Le corindon est un exemple très typique de roche métamorphique, donc de roche

ancienne, soumise à des températures élevées et ayant subi de fortes pressions. On peut le

trouver aussi dans des roches jeunes, issues du refroidissement de magma profond,

pauvres en silice.

De grands cristaux de corindon sont présents dans les massifs anciens de la Russie

(Oural), du Canada, des Etats-Unis notamment dans le Montana, de l'Inde, de l’Afrique, de

Madagascar, de la Birmanie, de la Thaïlande, du Cambodge, du Sri- Lanka et de l'Australie.

En France, le corindon se trouve notamment près de Marvejols (Lozère) et à Lavoûte-

Chilhac (Loire), associé à des amphiboles. L'émeri provient principalement de la Turquie et

de l'île Grecque de Naxos.

I.2. Diverses formes de corindon [17]

Les cristaux de corindon se présentent sous forme de tonnelets prismatiques ou de

navettes coniques. Il en existe aussi de forme tabulaire ou aplatie. Le corindon possède une

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macle polysynthétique, rarement perceptible à l’œil nu. Cependant, on peut parfois y obser-

ver de fines lamelles très serrées, orientées géométriquement. (Voir Annexe I)

II. Généralités sur le saphir

II.1. Le saphir

II.1.1. Historique [1]

Le Saphir est un corindon qui doit sa couleur aux oxydes de fer et de titane. Son nom

vient de l'Hébreu "sappir" qui veut dire "objet de beauté".

Avant le XIXe siècle, où l’on identifia le rubis et les différents saphirs comme

appartenant au groupe des corindons, le saphir vert fut appelé "Péridot oriental" et le saphir

jaune "Topaze orientale". Dans l'antiquité, le lapis-lazuli fut aussi appelé saphir. Par la suite,

seule la variété bleue reçoit le nom de « saphir ». Les plus beaux viennent du Cachemire et

de la Birmanie. Le Saphir est une pierre très recherchée dont on dit que sa couleur est

profonde comme la nuit d’après les connaisseurs.

Les saphirs les plus célèbres sont :

� Saphir étoilé "Etoile de l'Inde" à l'American Museum de New-York (536

cts) ;

� Saphir étoilé noir "Etoile de Minuit" à l'American Museum de New-York

(116 cts) ;

� Saphir étoilé "Etoile de l'Asie" au Smithsonian Institut de New-York (330

cts) ;

� Saphirs "St Edward" et "Stuart", joyaux royaux d'Angleterre ;

� Saphirs représentant les têtes de Washington, Lincoln et Eisenhower

(2000 cts chacun).

II.1.2. Caractéristiques du saphir [17]

• Espèce : corindon

• Composition : Al2O3

• Cristallographie:

� Système: hexagonal

� Division : rhomboédrique

� Diverses formes : pyramidale, hexagonale/pyramidale, hexagonale

tabulaire/bipyramidale, rhomboédrique, hexagonale/prismatique,

prismatique, etc.

� Caractéristiques: souvent striée ; quelquefois à macle de pénétration.

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0,02+−

• Variétés de couleur: le corindon (gemme allochromatique) est incolore dans sa forme

pure. Des impuretés appelées « éléments chromophores » engendrent les différentes

couleurs.

• Transparence : transparent, translucide ou opaque

• Eclat : vitreux à sub-adamantin

• Cassure: inégale à conchoïdale

• Densité : 4,00 ( ), dépendant de son impureté

• Couleur de poudre :

� Rubis : rouge foncée à blanche

� Saphir : incolore

• Dureté : 9 (selon l’échelle de Mohs)

• Point de fusion : 2050oC, infusible à l’état chimiquement pur

• Point d’ébullition : 2463oC

• Résistance électrique : 106 ohms.cm-1 à 1000oC ; 103ohms.cm-1 à 2000oC

• Propriétés optiques :

� Indice de réfraction : 1,76 -1,77

� Biréfringence : 0,008 - 0.009

� Polariscopie : rétablie tous les 90° (sauf dans l’axe optique)

� Caractère optique : uniaxial à signe optique négatif

� Dispersion : 0,018

� Pléochro ïsme : dichroïque ; intensité variable : faible à fort

• Phénomène optique : occasionnellement à astérisme (six rayons, très rarement à

douze rayons). Souvent, un effet de changement de couleur peut être observé dans

certains saphirs : bleuâtre/ verdâtre sous lumière fluorescente ; violâtre/ rosâtre/

rougeâtre sous lumière incandescente.

• Transparence au rayon x: quasi transparent

• Inclusions : des aiguilles de rutiles donnent à la pierre un éclat soyeux. Notamment en

grande quantité, elles produisent l’effet dit « œil de chat » ou bien une étoile à six

branches : le saphir est alors étoilé.

II.1.3. Variétés de saphir [27]

On attribue différentes appellations aux saphirs selon leurs couleurs respectives.

• bleue: reçoit l'appellation saphir (tout court).

Le véritable saphir est celui du corindon bleu de joaillerie. Les nuances dues aux

impuretés de fer et de titane sont nombreuses mais la plus estimée est le bleu clair et

profond.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 5

• verte : saphir vert

• jaune : saphir jaune ou « topaze orientale »

• rose : saphir rose

Le saphir rose pur est coloré par l’infime trace de chrome. En grande quantité, elles

forment une gamme continue de couleur jusqu’au rubis.

• violette : saphir violet

• orangée : saphir orangé ou encore appelé "Padparadsha".

Notons que ce nom vient du cinghalais et il signifie « fleur de lotus ». Les traces de fer

produisent une pierre rose-orange tandis que le fer et le titane donnent une pierre pourpre.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 6

• incolore: leuco saphir.

C’est un corindon sans impureté, de la sorte, sa couleur est rare.

En résumé, le corindon rouge est appelé rubis, alors que les autres corindons sont

des saphirs. Signalons que le mot saphir sans adjectif désigne le corindon bleu. La

coloration des saphirs n’est pas fortuite, elle est due au titane et au fer pour le saphir bleu.

Quant à la couleur violette, elle est due au vanadium tandis que la couleur jaune et verte

résulte d’une moindre teneur en fer et du chrome pour le saphir rose. C’est le bleu bleuet pur

qui est la couleur la plus recherchée.

II.1.4. Utilisations [24] [22]

Le saphir est utilisé dans plusieurs domaines selon sa qualité. Ainsi, les variétés

gemmes sont utilisées en joaillerie. La beauté envoûtée des saphirs gemmes et ses

différentes caractéristiques physiques permettent en effet leur taille. Les bijoutiers peuvent

ainsi en fabriquer plusieurs joyaux.

En dehors de son emploi en joaillerie, il symbolise également la sincérité et la fidélité

pour certaines personnes. C'est pour cette raison qu'il orne souvent les bagues de

fiançailles. Les joyaux de la couronne britannique regorgent par exemple de gros saphirs

bleus et récemment, le prince Charles choisit un saphir pour ses fiançailles avec la princesse

Diana. Il entre aussi dans la fabrication de montres et d’instruments scientifiques.

Le saphir, la pierre des pages, est le lien entre la terre et les esprits célestes. La

légende, suivant l’époque ou l’origine géographique, lui prête des vertus de guérison de

maladies des yeux. A ce moment, on a cru qu’il pouvait enlever les impuretés et les

poussières de l’œil. A tout ceci s’ajoute que cette pierre hors du commun protège de la

peste, rend invincible et donne la sérénité ainsi que la fortune à son propriétaire.

En outre, les anciens considéraient le saphir étoilé comme un talisman doué d’un

pouvoir très puissant, ou encore, une étoile pour guider les voyageurs et les chercheurs

dans leurs entreprises.

Pour les accrocs aux horoscopes, le saphir est la pierre de naissance du mois de

Septembre, mais quelques anciennes listes le classent aussi pierre du mois d’Avril. C’est

aussi la pierre associée au signe du Taureau, dit-on.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 7

Nous voyons donc que le saphir est un minéral précieux et très utile non seulement

pour sa très grande valeur mais aussi pour les divers services qu’il peut nous rendre ; il n’est

pas étonnant s’il est très convoité depuis longtemps.

II.2. Saphir dans le monde [24] [29]

Les saphirs viennent du Sri-Lanka (appelé autrefois Ceylan), Birmanie, Thaïlande,

Australie, Cambodge, Nigeria, Kenya, Tanzanie, Chine, Inde, Vietnam, Madagascar et Etats

Unis. Les provenances les plus réputées pour le saphir sont le Cachemire et la Birmanie

(maintenant appelée Yanmar).

Le saphir du Cachemire est riche en couleur légèrement ouatée et très prisée par les

connaisseurs. Les saphirs de Birmanie, un pays qui produit des rubis fabuleux, sont aussi de

très belle qualité. Toutefois, aujourd’hui, ces deux provenances ne gagnent guère du terrain

sur le marché.

Actuellement, la plupart de beaux saphirs viennent du Sri-Lanka ou de Madagascar,

produisant une large gamme de belles pierres, du bleu ciel aux riches couleurs saturées.

Le Sri-Lanka et la Tanzanie sont aussi des producteurs très importants de saphirs

riches en couleur comme le fameux padparadsha (rose-orange).

Kanchanaburi, en Thaïlande et Pailin, au Cambodge sont aussi renommés grâce à

leurs saphirs ayant une couleur bleue profonde et uniforme. Notons que la Thaïlande est le

centre de commerce et de traitement des saphirs le plus important au monde. C’est

pourquoi, la plupart de grandes industries de taille sont implantées dans la région de

Chanthaburi du dit pays.

Madagascar est devenu actuellement le principal fournisseur du marché mondial. On

a découvert des pierres de qualité exceptionnelle dans toutes les tailles mais le dit pays n’a

toujours pas d’industrie minière organisée. La plupart de nos pierres sont, en ce moment,

achetées par des affairistes sri-lankais qui les revendent au marché du Sri-Lanka en les

présentant comme des pierres originaires de leur pays.

La Tanzanie, qui a longtemps produit des saphirs « fantaisie » commence à produire

aussi des couleurs bleues provenant d’un nouveau gisement dans la région de Tunduru.

Il existe deux grandes origines de Saphirs naturels :

� saphirs naturels provenant de gîtes calcaires (les plus beaux), comme on trouve au

Cachemire, Myanmar, Sri-Lanka, Tanzanie, Madagascar et certains gîtes du

Montana (Etats-Unis).

� saphirs naturels d’origine volcanique (les plus nombreux) tels que l’on trouve en

Australie, Brésil, Cambodge, Chine, Colombie, Kenya, Thaïlande, Vietnam, et

certains sites de Madagascar et du Montana. Les saphirs d’origines volcaniques se trouvent

souvent dans des lits de rivière ou dans des placers alluvionnaires.

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II.3. Saphir à Madagascar

II.3.1. Historique [26]

En 1658, Flacourt, le gouverneur de Fort-Dauphin a parlé déjà de saphirs dans le sud

de Madagascar.

En 1808, Barthélemy Hugon a écrit que dans la vallée d’Ambolo, il y a une pierre si

belle et si rare que les lapidaires n’ont pu la reconnaître et ont dit qu’elle était au dessus de

tout ce qui n’est pas diamant.

En 1991, lors de la grande sécheresse dans le Sud, des échantillons de saphirs sont

remis au jour, trois siècles après leur première découverte. En fait, l'une des plus belles

qualités au monde vient de sortir de la terre.

Le rapport du dépôt de saphir à Andranondambo, en 1994, a stimulé les marchands

thaïlandais à se ruer vers Madagascar. Un second dépôt a été découvert à l’extrême Nord

de l’île, à quelques kilomètres d’Antsiranana. Ensuite, deux ans après, on a encore trouvé du

saphir au Nord dans une région appelée Ambondromifehy (Anivorano). Ce dépôt récent est

alluvial, qui permet l’exploitation facile, mais les pierres sont formées dans une roche

basaltique. C’est pourquoi, elles ont tendance à être foncées et/ou verdâtres.

La découverte successive de ces dépôts en peu de temps, couplée avec les dépôts

alluviaux des saphirs métamorphiques bleus, jaunes, et roses à Ilakaka en 1998 a

soudainement placé Madagascar à devenir le numéro un mondial de la production de

saphirs.

II.3.2. Aspects des corindons de Madagascar [26]

A Madagascar, le corindon se présente sous deux aspects différents:

� en cristaux pierreux et opaques.

� en cristaux de plus petites tailles souvent transparents et utilisables comme gemme.

Le corindon pierreux provient de micaschistes métamorphisées par le granite, ainsi

que des veinules granitiques endomorphisées et plus ou moins dépourvues de quartz qui

injectent ceux-ci. La sillimanite est un satellite habituel du corindon dans ce type de

gisement. On en trouve aussi dans des roches éruptives et des syénites.

Les gemmes se trouvent généralement en alluvion, mais proviennent soit de scories

basaltiques, soit de calcaires métamorphisés ou bien de roches feldspathiques

endomorphes.

On distingue deux principaux types de corindons à Madagascar:

� Type I : isocéloédrique, plus ou moins aigu accompagné ou non d‘une petite face et

plus rarement des facettes. Représentés par les figures 1 à 11, mais qui se

compliquent souvent par suite de l'irrégularité du développement de certaines de

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 9

leurs faces et par l'empilement à axes parallèles d'un grand nombre d'individus, figure

12. (Voir Annexe I)

� Type 2: caractérisé par l'association du prisme d 1 (1120) à une large base, auxquels

peuvent s'adjoindre des isocèles, parmi lesquels e 3 est le plus fréquent, ainsi que le

rhomboèdre p. La base des cristaux de corindon malgache contient très

fréquemment des stries ou des figures triangulaires en relief, limitées par p (Voir

figure ci-dessous).

Photo n° 1 : Saphir de Madagascar- Type 2

Figure n° 1 : Saphir de Madagascar- Type 2

Les cristaux engagés dans des roches riches en mica ont des faces rugueuses,

incrustées de biotite ou de muscovite, minéraux qui existent aussi à l'état d'inclusions,

associés à la magnétite et à la pyrite.

Macle de corindon bleu Saphir translucide violet - rose

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 10

En raison de sa dureté, de son inaltérabilité et de sa densité, le corindon constitue un

minéral type des alluvions.

Photo n° 2 : Quelques exemples de saphir de Madagas car

II.3.3. Carte de localisation

Les gisements de saphir se répartissent dans toutes les régions de Madagascar.

Saphir géant dans un calcaire

dolomitique

Saphir polychrome (Origine: Iankaroka 1990) Ce saphir provient d'un

granite, sa forme est intacte

Saphir bleu (origine: Andranondambo 1992) La pierre provient d'un

calcaire métamorphique

Saphir bleu (origine: Ilakaka 1999)

Trouvé dans les grès de l'Isalo en alluvion, la forme est

amortie par l'usure. Cette pierre est issue d'un calcaire

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VOHIMENA

Carte n° 1 : Localisation des gîtes de saphirs à Ma dagascar

ANDILAMENA

VATOMANDRY

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II.3.4. Saphir dans la région d’Ilakaka [26]

La figure ci-dessous montre l'un des nombreux trous dans les grès (grès de l’Isalo),

formant le gisement d’Ilakaka découvert en 1998.

Photo n° 3 : Type d’exploitation à ciel ouvert à Il akaka

Les grès blancs de l’Isalo présentent de grandioses stratifications entrecroisées avec

lits de graviers et petits conglomérats. Ces grès tendres ont résisté à l’érosion et pris un

relief ruiniforme grâce à la présence d’une armature de filonnets silicieux. Les dépôts

minéralisés comprennent une couche de graviers généralement classés dont la partie la plus

riche et à plus gros éléments se trouve à la base du bed-rock.

Photo n°4 : Exemples de saphirs d’Ilakaka

II.3.5. Saphir dans la région d’Ambondromifehy [21]

Le gisement alluvionnaire d’ Ambondromifehy est exploité depuis 1996. Il est situé

dans des calcaires jurassiques, mais il faut chercher l'origine des saphirs dans les basaltes

alcalins de la zone volcanique voisine.

Saphirs d’Ilakaka (Sud-Ouest de Madagascar)

Saphirs bleu, rose et violet, région d’Ilakaka

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 13

Photo n° 5 : Saphir d’Ambondromifehy

II.3.6. Saphir dans la région d’Andranondambo [26] [28]

La différence est nette en comparaison de saphirs alluvionnaires d’Ilakaka. Les

occurrences de la zone Andranondambo sont exploitées industriellement depuis 1993 et ont

été abandonnées peu d’années après. Actuellement, il est très difficile d’exploiter

directement les saphirs dans la roche mère parce que le corindon n’est pas assez concentré.

De plus, l’exploitation est très coûteuse à cause de la dureté de la roche.

Photo n° 6 : Saphir d’Andranondambo

Ce chapitre nous a permis de savoir les généralités sur les corindons et spécialement

le saphir. Le second chapitre, quant à lui, va nous renseigner sur le traitement des pierres.

Saphir d’ Analafady (Ambondromifehy)

Nord de Madagascar

Cristals de saphir d’Andranondambo Saphirs d’ Andranondambo, découverts en 1991 (Sud-Est de Madagascar)

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 14

Chapitre II : TRAITEMENT DES PIERRES

Le terme “TRAITEMENT” est défini comme étant un traitement au-delà de la taille et

du polissage, et qui favorise surtout l’apparence (éclat, pureté, couleur), la durabilité ou la

disponibilité de la gemme.

Donc, ce qui est appelé « traitement » est un procédé additionnel permettant de

donner une meilleure apparence à la gemme, qu’elle soit « naturelle » ou « fausse ». Une

gemme naturelle traitée reste donc en tout état de cause, une gemme naturelle.

I. Les différents procédés de traitement des pierre s [16] [22] [25]

Certaines procédures de traitement se pratiquent depuis plusieurs siècles, alors que

d'autres sont relativement nouvelles. La pierre gemme est traitée de différentes manières en

vue d'améliorer leur aspect. Parmi ces traitements, on peut citer :

� Le traitement par chauffage et diffusion

C’est une technique qui s’applique sur un corindon déjà taillé. On recouvre les pierres

de poudres d’oxyde d’aluminium chargées d’éléments chimiques colorants aux doses

appropriées. Le tout sera ensuite chauffé à une forte température pendant plusieurs jours.

� Le traitement au béryllium

Il s'agit d'une autre forme de traitement par diffusion en profondeur où la pierre est

soumise à une très haute température. Un mélange à base de béryllium va s'imprégner dans

la gemme afin de lui donner une nouvelle couleur différente de la couleur initiale. Ce

traitement est essentiellement appliqué aux saphirs.

� Le traitement par remplissage des fractures et des cavités

Comme son nom l'indique, ce traitement consiste à introduire une matière liquide à

semi-solide dans les petites anfractuosités de la pierre dans le but d'améliorer d’une part, le

polissage et la brillance, et d’uniformiser d’autre part, la couleur et/ou diminuer la fragilité. Il

pourrait s'agir d'une huile, d'une résine, d'une cire ou de verre. Ce traitement peut

pratiquement s'appliquer à toutes les gemmes facettées ou polies.

� Le traitement par irradiation

Ce traitement soumet certaines gemmes à un bombardement de rayons gamma, de

neutrons ou d'électrons accélérés pour modifier sa couleur. Les radiations (non radioactives

pour l'homme) provoquent des altérations de la couleur d'origine.

� Le traitement par coloration et imprégnation

Ce traitement consiste à profiter de la porosité de certaines pierres pour y imprégner

de la résine, de la cire, de la teinture ou des polymères dans le but d'améliorer la dureté, la

brillance, la transparence et/ou la couleur.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 15

� L’enrobage

Les pierres sont partiellement ou complètement recouvertes de substances

(substances colorées, substances métalliques, résines, polymères, plastiques,...).

� Le traitement chimique et blanchissement

Ce genre de traitement utilise des produits chimiques pour rendre plus clair ou

blanchir la couleur de certaines pierres et enlever une coloration non désirée.

� Le traitement par laser

Il s’applique au diamant. On perce au laser des canaux dans les diamants pour

détruire les inclusions sombres.

� Le traitement par teinture

Toutes pierres plus ou moins poreuses peuvent être teintes à l’aide de teinture, de

même que les pierres présentant des fractures affleurantes.

� Le traitement thermique

C’est une branche de la physique consacrée à l'ensemble des procédés soumis à la

chaleur ou traitement qui utilise les moyens thermiques. Pour les pierres, il vise, pour la

plupart des cas, à améliorer l'aspect extérieur.

Ce dernier traitement constitue l’objet de notre étude.

II. Les différentes qualifications des pierres [25]

Quelque soit la pierre, elle peut être qualifiée par l’un des termes suivants:

• « naturelle» si la taille est la seule intervention humaine qu'elle ait subie

après extraction. Cette modification est purement géométrique: les autres

propriétés de la gemme restent intactes, qu'elles soient physiques -

inclusions comprises - ou chimiques ;

• « reconstituée » pour les pierres obtenues par fusion partielle, par

agglomération ou frittage de matières naturelles pour leur donner une

cohésion et une solidité suffisantes ;

• « composite » pour les pierres cristallisées ou amorphes, composées de

deux ou plusieurs parties assemblées (doublet, triplet,…) non par la nature

mais par collage ou par tout autre procédé. Leurs composants sont soit

des pierres naturelles, ou synthétiques, soit des produits chimiques;

• « synthétique » pour les pierres fabriquées totalement ou partiellement

par l’homme, elles sont des produits cristallisés ou recristallisés et ont été

obtenues par divers procédés dont les propriétés physiques, chimiques

ainsi que la structure cristalline correspondent pratiquement à celles des

pierres naturelles copiées ;

• « artificielle » pour les produits cristallisés sans équivalent naturel connu;

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 16

• « d'imitation » pour les produits artificiels ou factices qui imitent l'effet, la

couleur et l'apparence des pierres naturelles ou des matières organiques,

ou d'autres produits artificiels, sans en posséder ni les propriétés

chimiques ni les propriétés physiques ni la structure cristalline ; appelés

souvent « du toc » pour les connaisseurs ;

• « traitée » ou par l'indication du traitement pour les pierres gemmes, qui

ont subi, selon le cas, un traitement par irradiation, par laser, par colorant,

par diffusion en surface, par remplissage, éventuellement à titre de résidu

d'un traitement thermique, de matières étrangères incolores solidifiées,

dans les cavités extérieures qui présentent des ruptures de réflexion

visibles à la loupe de grossissement 10 fois, ou par toute autre méthode

de laboratoire modifiant leur apparence, ou bien leur couleur et/ou leur

pureté.

III. Le vrai du faux [23]

Depuis l'Antiquité, les joailliers améliorent les produits naturels.

Un papyrus du IVe siècle de notre ère, donne déjà des recettes astucieuses pour

colorer certaines pierres.

Sur les comptoirs des joailliers modernes, bien des surprises nous attendent :

diamant ou/et émeraude aux fractures remplies, saphir bleu chauffé, jade ou turquoise

imprégné de polymères.

Qu’est-ce qui différencie une gemme traitée d'une g emme naturelle ?

Comme nous avons mentionné précédemment, une gemme est naturelle si la taille

est la seule intervention humaine qu'elle ait subie après extraction. Cette modification est

purement géométrique : les autres propriétés de la gemme ne subissent aucune intervention,

qu'elles soient physiques - inclusions comprises - ou chimiques. A l'inverse, le traitement

modifie l'apparence d'une gemme, et, certaines de ses propriétés, en conséquence.

Les gemmologues, pour percer la nature des traitements, se livrent à un travail de

détective. Ils ont mis au point de petits instruments adaptés à l'authentification des gemmes

naturelles. Microscope binoculaire, réfractomètre ou lampe émettant des rayonnements

ultraviolets de longueurs d'ondes spécifiques, sont autant d'instruments qu'ils utilisent

quotidiennement. A l'aide de ces instruments, ils détectent efficacement la majorité des

pierres traitées, imitées, ou les pierres faites de main d'homme.

Les techniques de synthèse ou de traitement des gemmes sont parfois indécelables

à l'aide des seuls appareils de gemmologie classiques. Il faut alors faire appel à des

techniques dites "de laboratoire" faisant intervenir des connaissances et des appareils très

sophistiqués et performants. Souvent très coûteux et difficiles d'accès, ces appareils

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 17

(spectroscopes à fluorescence X, à ultraviolets, à infrarouges, microsonde Raman,

microscope électronique, microsonde électronique, etc.) sont parfois le seul recours pour

une identification fiable et définitive.

IV. Le traitement thermique des pierres [23]

Le chauffage est appliqué à beaucoup de gemmes pour en modifier la couleur et/ou

la clarté (pureté). Certains matériaux ne nécessitent que de basses températures (inférieure

à 1000°C) pour aboutir au résultat désiré. D’autres demandent de très hautes températures

pour obtenir le résultat escompté. En plus de cela, certaines variétés de gemmes (comme

les corindons) peuvent ne demander que des traitements à hautes températures alors que

d’autres comme les diamants peuvent nécessiter de hautes pressions en association avec

de hautes températures (HPHT).

Pour la grande majorité des gemmes traitées de cette manière, la chauffe tend à

améliorer la couleur. Quant aux rubis et aux saphirs, le chauffage est aussi utilisé pour

améliorer la clarté par dissolution des inclusions de rutile. Parallèlement à cela, les corindons

peuvent être chauffés pour faciliter la guérison de leurs fractures que ce soit avec ou sans

adjuvants chimiques.

Un autre effet particulier : lorsque les rubis ou les saphirs sont soumis à hautes

températures, en utilisant un fondant (additif chimique : flux), la déposition de corindon

synthétique à la surface de la gemme est observable. Le processus de chauffage est

également nécessaire à la verrerie et les matières vitrifiées peuvent combler les cavités et

les fractures affleurantes à la surface de certains rubis.

L’amélioration d’aspect se traduit souvent par l’augmentation de la clarté (pureté)

et/ou de la couleur, ou par sa meilleure répartition.

Le saphir est l’un des cas les plus typiques d’application de traitements thermiques.

La plupart des saphirs présentent d’inclusions de rutile (TiO2) sous forme d’aiguilles, de

soies, de cristaux microscopiques à macroscopiques, ou de zones colorées soit suivant ses

lignes de croissance soit sous forme des halos dispersés dans la masse de façon irrégulière.

Nous y trouvons aussi de nombreuses fractures, craquelures, etc.

Les zones colorées peuvent être homogénéisées par migration et déplacement des

centres colorés. Les petites craquelures peuvent être partiellement ou totalement “guéries”.

La couleur soutenue est augmentée par l’éventuelle création de nouveaux centres

chromatiques.

IV.1. Amélioration de la clarté

Le manque de clarté dans une gemme naturellement transparente est étroitement lié

à la dispersion plutôt qu’à l’absorption ou à la transmission directe de la lumière. Tout ce qui

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 18

se trouve dans la gemme ayant un indice de réfraction différent de cette dernière dispersera

la lumière en la réfléchissant, réduisant ainsi la clarté de l’hôte.

En général, chauffer à haute température, seulement, ne suffit pas à améliorer la

clarté d’une pierre aux multiples fractures, car ce traitement ne fermera ni scellera une

portion significative de fractures. Toutefois, faire chauffer la pierre à haute température

pendant dix à vingt heures peut en général créer assez de liant solide de diffusion pour

cicatriser partiellement les petites craquelures. Ce procédé solidifie la pierre qui pourra être

ensuite taillée avec un risque amoindri de casse.

En de rares occasions, des fractures teintes par le fer dans les saphirs, peuvent être

moins visibles si le traitement thermique s’élève à 1800°C (haute température), étant donné

qu’à cette température, l’oxyde de fer se décompose et se volatilise à l’extérieur des

fractures.

Plus communément, les saphirs contiennent un grand nombre de microcristaux qui

sont si minuscules et si nombreux qu’ils apparaissent comme des nuages ou une brume à

l’œil nu et réduisent la clarté de l’hôte.

Dans la plupart des cas, lorsque la pierre est chauffée à haute température, les

microcristaux se dissolvent dans le saphir et restent en solution solide quand le saphir se

refroidit rapidement, (comparaison faite aux temps géologiques) améliorant la clarté de façon

substantielle.

A ce stade, il est important de noter qu’il n’est pas nécessaire de fondre les cristaux

pour redissoudre la matière cristalline dans le saphir. Considérons cet exemple : le rutile a

un point de fusion de 1830°C, mais les aiguilles de rutile de 1 à 5 µm de diamètre se

dissoudront rapidement dans le saphir à 1600°C. Dans ce cas, la combustion de la solubilité

finie de TiO2 (rutile) dans le saphir à 1600°C et de l’inhabituelle haute diffusion des ions Ti4+

déterminent l’apparent ratio de dissolution.

IV.2. Amélioration de la couleur

Les couleurs des saphirs ne sont pas fortuites, les causes sont multiples. Toutes ces

couleurs sont la conséquence de la présence d'impuretés ou d’autres points de défaut dans

le cristal comme par exemple des atomes manquants, des atomes supplémentaires insérés,

des transporteurs de charges comme des électrons excédentaires.

Les traitements thermiques induisent certaines réactions chimiques

(thermochimiques) sur les défauts et les impuretés existantes au sein du saphir, produisant

des spectres d'absorption totalement différents et des changements de couleur associés

comme les suivants:

� Changement de l'état de valence d'une impureté, changeant le spectre d'absorption ;

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 19

� Induction des impuretés isolées, pour former des paires qui absorbent différemment

de l'impureté ;

� Dissolution des minéraux inclus pouvant amener de nouvelles impuretés en solution

et ainsi ajouter une nouvelle absorption ;

� Précipitation des impuretés qui sont en solution et changement de la combinaison

des impuretés en solution dans le saphir.

Il est à noter que les principales variables disponibles pour manipuler la couleur des

saphirs sont la pression partielle en oxygène ou hydrogène à l'intérieur du four, sa

température, et le temps de chauffe à cette température.

Photo n° 7 : Visualisation du saphir avant et aprè s traitement

IV.3. Différenciation

Dans les corindons, la chauffe est détectée de façon routinière par l’observation

d’inclusions thermiquement altérées (comme des cristaux fortement endommagés ou des

fractures rebouchées) ou par des modifications de concentrations de couleurs (comme la

coloration zonée dans certains saphirs) qui sont observées sous grossissement optique.

Pour certaines gemmes (comme certains rubis, saphirs, topazes roses) la fluorescence

ultraviolette peut aussi donner une indication sur les traitements thermiques.

Cependant, il y a encore un bon nombre de gemmes (quartz, tourmaline et tanzanite

[zoïsite]) dont la couleur est modifiée de façon homogène et qui ont peu d’inclusions,

pouvant témoigner leur exposition aux températures élevées.

La détection de trace de traitement sur certaines gemmes paraît peu évidente de

sorte que, lorsque la différenciation est difficile, il faut la mise en œuvre des méthodes

d’analyses plus sophistiquées (comme la spectrométrie UV-Vis-NIR ou Raman).

Bref, certaines gemmes traitées sont faciles à détecter et d’autres semblent un peu

compliquées.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 20

V. Choix du traitement thermique pour le saphir [22 ]

Actuellement, presque la majorité des saphirs en vente sur le marché sont traités

thermiquement. Le traitement thermique des corindons remonte depuis des siècles et c'est

pour cela qu'il est considéré comme une pratique courante et même un usage traditionnel.

Le traitement thermique provoque des altérations dans la structure physique et

chimique de la gemme. Aujourd'hui, les méthodes en vogue sont les traitements dits

"modernes", avec élévation de température allant jusqu'à 1800° C.

Le traitement thermique est une nécessité indispensable dans le commerce des

gemmes. En effet, l'offre, surtout pour les qualités supérieures, est inférieure par rapport à la

demande, même avec des corindons traités thermiquement. C'est pourquoi, il faut embellir la

nature afin que nos pierres précieuses soient facilement commercialisables d’une part, en

bonne qualité et à bon prix d’autre part.

Signalons que le traitement par chaleur est directement réalisable sur le site minier,

d’ailleurs, ce genre de traitement est communément agrée par les standards du marché. En

fait, les saphirs non traités sont pratiquement rares, voire inexistant…à moins qu’ils soient

extraits directement sans aucune intervention humaine supplémentaire. Il est donc à

rappeler que les saphirs sont « toujours traités », au moins par un traitement à la chaleur.

VI. Distinction du saphir naturel du chauffé [17]

Prenons quelques saphirs soumis au chauffage. Si leur apparence générale est

améliorée, ils sont considérés comme traités thermiquement. Le saphir peut être chauffé à

des températures différentes, (variant de 800°C à 1800°C), à des durées différentes (de

quelques minutes à des heures et même des jours). L’identification d’un saphir chauffé à

basse température pendant une longue durée est plus difficile que l’identification du même

saphir chauffé à haute température. Pourtant, quelques saphirs chauffés à haute

température sont indétectables par les laboratoires de gemmologie qualifiés. Les propriétés

physiques des saphirs chauffés (indice de réfraction, poids spécifique, etc.) sont les mêmes

que ceux des naturels.

Quant au gemmologue, les observations des inclusions minérales caractéristiques

(utilisant un microscope gemmologique) et de la fluorescence ultraviolet (utilisant de la lampe

ultraviolet) sont nécessaires pour l’identification de la plupart des saphirs. Le degré de

difficulté de l’identification et de la détection varie de l’origine de la pierre. Quelque fois,

l’identification peut être simple mais peut être aussi très compliquée, ou inconcluante voire

infructueuse.

La présence du cristal hôte dans le saphir, pour lequel, le point de fusion est au

dessus de la température maximale utilisée lors du traitement ne signifie pas que le saphir

est naturel.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 21

Il est possible que le cristal hôte dans le saphir reste intact lorsqu’on chauffe celui-ci à

une température plus faible que son point de fusion. Distinguer un saphir naturel du chauffé

peut être accompli par la nature des inclusions associées et développées pendant le

traitement thermique.

En guise de conclusion, on peut dire que les études faites par les chercheurs

montrent qu’il est possible de réaliser les traitements des pierres ici à Madagascar. Pourtant,

ces différents procédés de traitement nécessitent de compléments d’études techniques que

nous allons vous présenter sous forme de projet dans la deuxième partie suivante.

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PARTIE IIPARTIE IIPARTIE IIPARTIE II

PRESENTATION ET CONDUITE DU PRESENTATION ET CONDUITE DU PRESENTATION ET CONDUITE DU PRESENTATION ET CONDUITE DU

PROJETPROJETPROJETPROJET

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 22

Chapitre III : CARACTERISTIQUES DU PROJET

Madagascar a des potentialités considérables en ressources minières. Cependant,

contrairement aux autres pays, ces ressources ne contribuent pas vraiment au

développement. Consciente de ce problème, nous envisageons la mise en place d’une unité

de traitement thermique des saphirs gemmes qui a pour finalité l’amélioration de l’apparence

de nos pierres et surtout la contribution à l’économie nationale.

Pour les caractéristiques du projet, nous retenons quatre éléments essentiels :

- la naissance du projet ;

- la détermination des objectifs ;

- le lieu d’implantation de l’unité de traitement ;

- la fiche signalétique du projet.

I. Identification des problèmes et naissance du pro jet

Madagascar regorge de pierres précieuses dont le saphir n’est qu’un échantillon. Le

taux d’exportation s’élève à 90%, à l’état brut. Ce n’est pas étonnant alors si ce sont les

étrangers qui en tirent profit de la valorisation de nos pierres grâce au traitement thermique,

au taillage, etc.

En réalité, les saphirs malagasy sont à 100% traités, arrivés à leur destination, à

l’exception des qualités dites « top ». Par la suite, ils sont transformés en produits finis, une

fois taillés. Et finalement, ils sont utilisés en bijouterie ou vendus en tant que saphirs taillés.

Ces derniers temps, on constate le développement de la filière lapidaire à

Madagascar. Mais au niveau du traitement thermique, aucune entreprise ne le fait. Pourtant,

pour que nos produits finis (pierres taillées) soient compétitifs à l’échelle internationale, ces

pierres devront être traitées avant d’être taillées ou après la taille. C’est la première raison de

la naissance de ce projet.

Une autre raison : dans le cas où on implanterait une unité de traitement thermique

des saphirs à Madagascar, nous espérons avec conviction, contribuer à l’économie du pays.

C'est-à-dire, l’existence de cette unité pourra faire valoir notre situation économique et

parallèlement à cela, la création d’emploi qui s’imposera par la suite, va résoudre ou au

moins atténuer le problème de chômage, un des problèmes sociaux les plus poignants à

Madagascar.

II. Détermination des objectifs

Nous nous fixons trois objectifs principaux :

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 23

� Le premier est la réalisation d’un maximum de bénéfice financier : ce qui nous aidera

à effectuer ultérieurement des extensions. Cela nous permet ipso facto de contribuer

au processus de développement du pays.

� Le second est que ce projet de développement nous permettra alors d’augmenter

l’offre d’emploi, étant donné que chaque création d’entreprise est accompagnée

d’une création d’emploi, aussi minime soit elle.

� Le dernier objectif, mais loin d’être négligeable, serait celui de la mise à la disposition

des opérateurs miniers d’une unité de traitement (de qualité et à des prix compétitifs)

des pierres locales sans se déplacer à l’étranger, une opportunité pour diminuer les

dépenses onéreuses et de donner plus de valeur ajoutée à nos produits.

III. Lieu d’implantation de l’unité de traitement

Le siège social est fixé à Antananarivo, capitale de Madagascar. Nombreuses raisons

ont dicté ce choix, entre autres :

� L’aéroport international s’y trouve. Cela signifie que tous les saphirs destinés à

l’exportation passent par la Capitale pour y être enregistrés au guichet unique.

� Antananarivo est non seulement la capitale mais aussi connu en tant que centre

commercial de pierres fines et précieuses. En outre, la plupart des grands opérateurs

miniers sont dans la capitale. En conséquence, ils auront leur siège.

� Antananarivo possède une infrastructure adéquate pour cette implantation. Etant

électrifié, sécurisé, elle sera un lieu approprié par rapport aux autres sites miniers

provinciaux. Considérons cet exemple : à Ilakaka, on sera contraint d’utiliser des

groupes électrogènes en permanence, pour l’électrification alors que cela ne fait

qu’alourdir la dépense. Et en dépit de sa réputation, en tant que lieu d’exploitation, la

question de sécurité n’est pas rassurante. Voilà pourquoi, afin d’éviter d’éventuels

risques, nous envisageons d’implanter l’unité dans la Capitale.

IV. Fiche signalétique du projet

Forme juridique : Le projet sera formé entre des associés, ce sera donc une Société

Anonyme régie par la loi en vigueur et les textes qui l’ont modifiée ainsi que le statut. Donc,

les actionnaires ne seront responsables des dettes sociales qu'à concurrence de leurs

apports. Il est à noter que, actuellement, la société anonyme peut se constituer même avec

un seul actionnaire ou unipersonnel.

Objet social : Cette société a pour objet de faire pour son propre compte ou pour le compte

de tiers ou en participation, sur le territoire de la République de Madagascar le traitement

thermique des saphirs gemmes.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 24

Dénomination sociale : La dénomination sociale de la société sera : VATO TSARA S.A.

Cette dénomination devra apparaître dans tous les actes, factures et autres documents

émanant de la société, être précédés ou suivis de la mention S.A, de la mention du capital,

de son Numéro d’Identification Fiscal (NIF) et de son numéro d’enregistrement au registre de

commerce.

Durée : La durée de la société est fixée à 99 années à compter de la date de son

immatriculation au registre du commerce et des sociétés.

Siège social : Le siège social sera implanter à Ivato.

Apports : Les associés devront se procurer:

- En nature : Ar 7 000 000

- En numéraire : Ar 371 200 000

Capital social : Le capital social est fixé à la somme de Ar 378 200 000.

D’après ces dits, nous avons pu connaître les généralités sur le projet, d’où la

nécessité de créer une unité de traitement thermique de corindons gemmes. Pour la suite,

nous allons entamer l’étude de marché.

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Chapitre IV : ETUDE DE MARCHE

Dans le langage courant, un marché c’est un lieu de rencontre de l’offre et de la

demande. Notons que la demande est matérialisée par une ou plusieurs personnes qui

ressentent, consciemment ou inconsciemment, des besoins et des désirs. Et l’offre est

constituée par les produits ou services qui peuvent satisfaire ces besoins ou ces désirs.

D’une manière générale, l’étude de marché peut donc être définie comme étant

l’ensemble des moyens mis en œuvre pour recueillir, analyser et exploiter les informations

mercantiles relatives aux diverses composantes du marché.

Cette étude de marché nous permettra donc de découvrir la description du marché

visé, l’analyse de l’offre et de la demande, l’analyse de la concurrence et la politique de

marketing à adopter.

I. Description du marché visé

Pour procéder à la description du marché visé, nous allons voir la nature, la taille et le

ciblage du marché.

Le marché est constitué par des opérateurs miniers étrangers composés

essentiellement de thaïlandais et de sri-lankais, etc, et locaux sans oublier les petits

exploitants miniers.

D’après les informations que nous avons reçues auprès de la DMG (Direction des

Mines et de la Géologie), tous les saphirs destinés à l’exportation doivent être enregistrés

chez eux. Autrement dit, tous les saphirs venant de tout Madagascar passent toujours à

Tananarive avant d’être exportés. De ce fait, nous envisageons d’alimenter cette unité de

traitement des productions en provenance de toutes les mines de saphir de la Grande Ile.

Outre les produits destinés à l’exportation, elle sera approvisionnée par les produits

de petits exploitants et des opérateurs miniers locaux.

II. Analyse de l’offre

II.1. Type de produit

En général, il existe plusieurs types de saphir à Madagascar, à savoir le :

- saphir caractéristique du Nord (bleu)

- saphir caractéristique du Nord (jaune)

- saphir caractéristique du Nord (vert)

- saphir caractéristique d’Antanifotsy

- saphir caractéristique d’Andranondambo

- saphir de couleur caractéristique d’Ilakaka

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2001 20022000199919980

1000000

2000000

3000000

4000000

5000000

6000000

Années

Pro

duct

ions

(g)

- saphir bleu caractéristique d’Ilakaka

Donc, nos produits sont constitués, pour la plupart, des différents types cités ci-

dessus et d’autres encore que nous n’avons pas pu mentionner.

II.2. L’offre globale

L’offre globale est représentée par le tableau ci-dessous :

Tableau n° 1 : Statistique de production de saphirs

ANNEE 1998 1999 2000 2001 2002

SAPHIR [g] 2 873 690 1 893 960 4 778 170 98 070 -

Source : Direction des Mines et de la Géologie (DMG), service statistique

Figure n° 2 : Courbe représentative de la productio n de saphirs

D’après ces analyses de l’offre, on constate que l’unité possède un atout économique

important concernant la filière saphir parce qu’elle peut produire jusqu’à 4000 kg/an.

Quoiqu’il en soit, la production est très instable. On remarque un pic en 2000 grâce à la

découverte du nouveau gisement d’Ilakaka. Une chute considérable est notée en 2001 sous

l’effet de la crise politique à Madagascar. En 2002, vu la conséquence de cette crise, la

production de saphirs n’a pas été enregistrée auprès des autorités compétentes. Autrement

dit, la production existait à cette époque, mais elle n’a pas été enregistrée.

III. Analyse de la demande

III.1. La demande proprement dite [18] [19]

Le sous-sol de Madagascar est particulièrement riche en pierres précieuses telles

que le saphir, le rubis et l’émeraude. Les exportations des pierres précieuses ont augmenté

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 27

200520042003200220012000199919980

2000000

4000000

6000000

8000000

10000000

12000000

Années

Qua

ntité

s (g

)

de 1 milliard d’Ariary entre 2004 et 2005. Seul le saphir atteint 90% de la quantité des

exportations. Ce qui nous montre en effet, la place importante du saphir non seulement sur

le marché international mais surtout au niveau de la prospérité économique de Madagascar.

Tableau n° 2 : Statistique d’exportation de saphirs bruts

ANNEE 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Jusqu’au Mai

2006

Saphir (g) 2 546 966,75 3 809 770 9 536 205,95 8 469 766,4 9 325 994,93 7 391 360,77 8 596 330 6 983 440 2 787 970

Source : Direction des Mines et de la Géologie (DMG), service statistique

Figure n° 3 : Courbe représentative de l’exportatio n des saphirs bruts

Comme la figure nous montre, force est de constater qu’en 1998 jusqu’en 2000 la

quantité d’exportation de saphirs bruts fait l’objet d’une croissance. En outre, nous avons pu

constater que l’exportation de saphirs bruts est sensiblement stable depuis 2000 jusqu’en

2005.

Tableau n° 3 : Statistique d’exportation de saphirs taillés

ANNEE 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Saphir (g) 430,152 181,102 809,238 12 249 9 772,85 11 475,79

Source : Direction des Mines et de la Géologie (DMG), service statistique

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2003200220012000199919980

2000

4000

6000

8000

10000

12000

14000

Années

Qua

ntité

s (g

)

Figure n° 4 : Courbe représentative de l’exportatio n des saphirs taillés

D’après ce polygone, on constate que la quantité d’exportation des saphirs taillés est

proportionnelle à ceux des bruts.

Remarque : D’après ces statistiques, on constate une anomalie entre la quantité de

production et d’exportation. En général, la quantité de production devrait être supérieure à la

quantité d’exportation. Ce qui n’est pas notre cas. Cette anomalie est due au fait que la

majeure partie de la production passe dans un circuit informel de commercialisation. En

réalité, qui dit exportation doit dire production.

III.2. Clients cibles

Nous voulons dire par cible, la catégorie de personnes qu’on veut atteindre. Nous

visons deux clients potentiels possibles dans le marché :

- les opérateurs miniers étrangers tels que les Thaïlandais, les Sri-lankais (en

majeure partie), les Africains, les Sud-africains, les Australiens, les

Européens, etc

- les opérateurs miniers locaux

Comme nous avons déjà dit, les petits exploitants miniers devront aussi faire partie

des clients cibles.

IV. Analyse de la concurrence

La concurrence comprend tout ce qui cherche à satisfaire les mêmes services mais

qui pourrait offrir de nouvelle façon de traitement, des techniques modernes qui gagnent le

terrain.

IV.1. Les concurrences globales

Légalement, une unité, comme celle que nous envisageons de mettre en place

n’existe pas encore à Madagascar. On parle donc de la concurrence internationale.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 29

Arrivés à leur destination, les saphirs malagasy sont tous traités sauf ceux qui sont de

qualité top. En parlant de concurrents potentiels donc, on a affaire aux opérateurs sri-lankais

et thaïlandais, ils sont des opérateurs miniers inconditionnels et ne ratent en aucun cas une

occasion pareille.

IV.2. La part de marché

L’objectif principal de ce projet consiste à savoir le gain que l’Etat ainsi que

l’entreprise va percevoir si tous les saphirs gemmes de Madagascar sont traités dans cette

unité. De ce fait, notre part de marché est constituée par la quantité d’exportation. A tout ceci

s’ajoute les productions des opérateurs miniers locaux non exportées, soit les 10% de la

quantité exportée. Mais en réalité, seules 40% des quantités de saphirs précédemment

mentionnées sont de qualité gemme et correspondent bien à notre traitement.

En gros, notre part de marché est constituée par 40% de l’ensemble des exportations

et productions des opérateurs locaux non exportées.

V. Politique de marketing à adopter

Dans notre activité, pour préparer une stratégie de marketing efficace, nous devons

ou devront tenir compte de nos homologues internationaux qui sont déjà dans une ligne à

forte croissance.

Il est à noter que le produit du projet est un service et non pas des biens. La

meilleure stratégie de vente serait donc de se faire connaître puis d’attirer les gens pour

qu’ils viennent consommer ce produit.

Le marketing-mix comprendrait donc essentiellement : le produit, le prix, la

communication.

V.1. Politique de produit

Pour que le produit soit compétitif, il faut posséder :

- des matériels de qualité qui pourraient donner un excellent résultat ;

- des effectifs opérationnels ayant des compétences particulières concernant la

filière.

Pour ce qui est du service, nous soignerons particulièrement la qualité de ce service

afin de satisfaire les clients potentiels et d’attirer d’autres clients à devenir consommateurs

potentiels de nos produits.

V.2. Politique de prix

Pratiquement, les procédures de fixation de prix sont multiples. On doit tenir compte

des trois paramètres suivants pour déterminer le prix :

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 30

- La concurrence : une entreprise soumise à la concurrence ne peut que

pratiquer le prix du marché ;

- Les coûts : les firmes appliquent fréquemment un taux bénéficiaire bien

estimé afin d’obtenir une rentabilité des capitaux investis jugée satisfaisante ;

- La demande : le prix fixé par les entreprises doit tenir compte de l’élasticité

de la demande. Le prix d’un même produit peut varier selon la quantité de la

demande.

Afin d’empêcher les éventuels concurrents à s’établir, on adopte un prix suffisamment

bas tout en respectant l’accumulation de profit, c'est-à-dire une marge bénéficiaire suffisante.

Ainsi, nous ferons en sorte que le prix intéresse les clients tout en couvrant nos

différents frais et charges et en laissant une marge de rentabilité satisfaisante.

V.3. Politique de communication

Il faudra aussi mettre un accent sur la question de la communication si l’on veut faire

connaître l’unité rapidement. Autrement dit, on doit faire de la publicité.

Par définition, la publicité est l’ensemble des moyens employés pour faire connaître

une firme ou une marque. Dans notre cas, on appliquera la publicité d’information et

suggestive. Donc, on informe avant le commencement de l’activité, l’existence de l’unité de

traitement tout en incitant les opérateurs à apporter leurs produits pour y être traités. Dans

ce cas, il faut adopter les trois stratégies publicitaires – cognitive, conative et affective.

Cognitive (faire connaître), conative (inciter, faire bouger, faire réagir) et affective (faire

aimer) en mobilisant tous les supports publicitaires en vogue tels que la télévision, les

journaux, l’affiche, la banderole, la radio, l’enseigne lumineuse, etc.

Voila en ce qui concerne l’étude de marché. Nous allons maintenant voir la structure

organisationnelle au sein de l’unité de traitement.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 31

GERANT

COMPTABLE

SECRETAIRE

RESPONSABLE LABORATOIRE

AGENTS DE SECURITE

CHEFS D’EQUIPE

CHAUFFEUR

RESPONSABLE ATELIER

LABORANTIN

OUVRIERS

AGENT COMMERCIAL

Chapitre V: STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

L’existence d’une organisation bien définie est indispensable. Ainsi, nous allons voir

successivement l’organisation administrative avec calendrier de réalisation, puis la

présentation de l’organigramme et l’attribution de chaque poste.

I. Organisation administrative

La procédure d’organisation sera l’établissement d’un organigramme en vue de la

constitution d’une équipe. Le projet ne vaut et ne vit que par le facteur humain. Le succès de

notre projet dépend donc de cette équipe qui forme un groupe de personnes agissant toutes

pour le même but et la confiance doit régner au sein de cette équipe. Il est exigé également

au sein de cette équipe le sens de relation, de responsabilité, de dynamisme pour qu’il y ait

synergie.

I.1. Présentation de l’organigramme

Le facteur humain est un facteur important pour le bon fonctionnement de

l’entreprise. Cependant, le salaire du personnel constitue une charge considérable pour

l’entreprise et influe sur le coût de production. C’est pour cela que nous envisageons une

structure standard et légère dont l’organigramme à adopter est le suivant :

Figure n° 5 : Organigramme du personnel

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 32

I.2. Attribution de chaque poste

� Le gérant

Il est l’agent spécialisé au traitement thermique. Il est le premier responsable du bon

fonctionnement de l’unité. Il est chargé :

. de planifier et d’orienter les activités ;

. d’organiser le plan d’actions ;

. de diriger le personnel.

. de contrôler les tâches de chaque responsable.

En gros, il assure le bon déroulement des activités de l’unité de traitement, un poste à haute

responsabilité exigeant un profil exceptionnel car il assure aussi la gestion administrative et

financière.

� Le secrétaire

Il est chargé :

- d’assurer les travaux de secrétariat ;

- de recevoir les clients.

� Le chauffeur

Il assure toutes les activités de transport (personnel, matériels,…).Il est le responsable de la

maintenance et l’entretien de la voiture qui lui est confiée.

� Le comptable

Il contrôle/maîtrise les encaissements et les décaissements. Il assure surtout la comptabilité

des recettes et dépenses.

� L’agent commercial

Il assure toutes les opérations d’achat (matériels, outillages, additifs, agents chimiques,…)

nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise.

� Le responsable de l’atelier de traitement

Son rôle est très important car il s’occupe et assure le bon déroulement du traitement

thermique des pierres. Il cherche donc à avoir le maximum de rendement possible pour le

traitement. En plus, il gère et contrôle la quantité des pierres à traiter.

� Le chef d’équipe

Il assure l’exécution des directives du responsable d’atelier et surtout les travaux de

permanence de nuit. Il est aussi chargé de superviser les ouvriers.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 33

� Le responsable du laboratoire

Il assure toutes les analyses gemmologiques nécessaires des pierres (entrantes et

sortantes) et donne les caractéristiques de chaque pierre pour que le responsable du

traitement puisse adopter un traitement adéquat. Il registre aussi l’entrée et la sortie de

toutes les pierres.

� Le laborantin

Il aide le responsable du laboratoire dans ses attributions.

� L’agent de sécurité

Il assure, jour et nuit, le gardiennage de l’unité. Il est le responsable de tous les biens tant à

l’intérieur qu’à l’extérieur de l’unité.

� L’ouvrier

Il est chargé d’exécuter tout le travail que son supérieur lui attribue. Il assure également la

propreté de toute l’enceinte de l’unité.

I.3. Programme de formation du personnel

Le facteur humain qui influe l’entreprise constitue ses seules vraies valeurs. Il faut

alors former et perfectionner le personnel. La politique de formation est liée étroitement au

développement de l’entreprise et à l’ensemble de la stratégie et du recrutement. Compte

tenu de la stratégie retenue, la formation au sein des services doit être organisée bien avant

le commencement des travaux. Plus particulièrement, le gérant, le responsable d’atelier, les

chefs d’équipe ainsi que le responsable du laboratoire doivent acquérir une formation à

l’étranger.

II. Calendrier de réalisation des activités

Le respect du calendrier de réalisation des activités est un des facteurs essentiels

contribuant à la réussite de notre projet. Il est donc nécessaire de mettre en place des

programmes d’activités tels que : la phase de pré-investissement, la phase d’investissement

et la phase d’exploitation effective.

II.1. Phase de pré-investissement

C’est la phase d’étude de l’offre et de la demande. On y essaie de rassembler les

données statistiques concernant le ou les produits à fabriquer. C’est également la phase où

l’on essaie d’identifier les opportunités et d’étudier la préfaisabilité et la viabilité du projet.

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II.2. Phase d’investissement

La phase d’investissement consiste à la soumission des dossiers auprès de la

banque pour qu’elle puisse les étudier, afin d’accorder une décision pour le financement du

projet. Elle consiste aussi à la phase de déblocage des crédits pour pouvoir faire les

acquisitions nécessaires à la réalisation du projet et des formations requises. A ceci s’ajoute

la période de construction ainsi que l’ingénierie.

II.3. Période d’exploitation effective

La période d’exploitation effective commence lorsqu’on a terminé toutes les

constructions et les installations nécessaires à l’exploitation. Tout cela s’exécutera après

l’étude et le consentement des dossiers, le déblocage de crédits, l’achat des matériels et

l’achèvement des formations.

II.4. Représentation graphique du calendrier de réa lisation (chronogramme)

Par définition, le chronogramme est le planning temporel d’études, d’acquisitions et

d’exploitation des matériels proprement dits pour assurer le bon déroulement de l’activité.

Pour la réalisation de ce projet, nous tenons à suivre minutieusement le planning ci-

après :

- Phase I : pré-investissement

A : Identification, étude de préfaisabilité et de faisabilité du projet : deux (02) mois

B : Recueil des données techniques et économiques, évaluation économique : deux (02)

mois

- Phase II : Investissement

C : Soumission du dossier : deux (02) semaines

D : Déblocage du crédit avec achat des matériels : douze (12) semaines

E : Achat du four : vingt huit (28) à vingt neuf (29) semaines

F : Construction : douze (12) à seize (16) semaines

G : Approvisionnement en eau et en électricité: deux (02) à douze (12) semaines

H : Installation des machines et équipement, aménagement, formation du personnel : deux

(02) semaines

- Phase III :

I : exploitation effective

Où A-B-C-D-E-F-G-H-I sont les tâches à réaliser.

D’où le calendrier de réalisation ci-après :

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 35

Figure n° 6 : Calendrier de réalisation de la mise en place de l’unité de traitement

ML : Marge Libre

Elle est définie comme étant le retard pris sans que le délai du projet soit pénalisé.

Ce calendrier nous permet de déterminer le délai de la réalisation de chaque phase.

D’après cette figure ci-dessus, nous voyons bien que la durée est cinquante deux (52)

semaines.

Voila en ce qui concerne la structure organisationnelle. Nous allons maintenant

entamer la technique de production.

Durée 0 05 09 13 34 17 22 26 30

0

39

06

43 52 47

02 01 04 12 03 05 11 10 09 08 07 Mois

Semaines

A

B

C

D

E

F

G

H

I

Tâches

ML=1

ML=4

ML=10

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 36

Chapitre VI: TECHNIQUE DE PRODUCTION

La technique de production concerne la gestion du risque, les facteurs de production

et les stratégies mises en œuvre.

I. Gestion du risque

Conduire un projet consiste à mener un investissement industriel vers des objectifs

précis et quantifiés au départ dans trois dimensions : technique, temps, coûts. Pour assurer

notre projet, nous devrons maîtriser ces trois formes de risques.

I.1. Maîtrise de la technique

Elle concerne aussi bien l’aspect procédé (garanties mécaniques) et la construction

des ouvrages. Nous avons donc besoin de quelqu’un de compétent pour assurer la

vérification, l’entretien et la maintenance des matériels pour éviter tout arrêt de travail. Il peut

être interne ou externe à l’entreprise. De plus, nous devons disposer d’un groupe

électrogène assurant l’alimentation en électricité en cas de coupure de courant éventuel.

I.2. Maîtrise du temps

Une réalisation commence à coûter dès sa conception et ne rapporte rien jusqu’à sa

mise en service industriel. Cette catégorie de risque nous conduit à faire fonctionner tous les

matériels en respectant l’horaire du travail pour éviter toute perte de temps. Ce projet prévoit

cinq (05) jours de travail par semaine (Lundi à Vendredi), 24 heures sur 24, et un (01) jour

pour la maintenance des matériels (Samedi). Notons que trois postes de huit (08) heures

assurent les travaux de traitement.

I.3. Maîtrise des coûts

La gestion des coûts est un projet qui, pour chacun des branches d’activités de

l’entreprise ayant des programmes différents, organise et interprète la comparaison entre les

objectifs assignés et les résultats obtenus en vue de définir et d’engager les mesures de

sauvegarde. Pour ce faire, nous devrons établir des prévisions de dépenses, poste par poste

et suivre pas à pas l’évolution de ces dernières. Notons que les dépenses proviennent de

toutes les activités afférentes au projet: étude, matériels, travaux, frais divers, etc.

II. Facteurs de production

L’organisation de notre projet repose essentiellement sur les ressources disponibles.

Pour assurer le développement de notre projet, nous devons donc avoir des ressources

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 37

matérielles, humaines, et financières. Cette section sera donc consacrée à l’étude du

recrutement du personnel et à la détermination des moyens matériels et financiers.

II.1. Politique de recrutement du personnel

Chaque branche de production a besoin de personnel. Pour cela, nous avons besoin

de dix-huit (18) personnes pour le démarrage de l’activité. Ce recrutement doit être ferme et

intransigeant pour qu’il existe une adéquation entre le postulant et le poste à pourvoir. Elle

repose sur une bonne définition et une description réaliste du poste à pourvoir, sur

l’identification du profil correspondant, sur la recherche fructueuse du candidat compétent et

sur son intégration dans l’entreprise. Alors, pour atteindre cet objectif, nous avons besoin

de gérant, de secrétaire, de chauffeur, de comptable, de responsable du laboratoire, de

laborantin, de responsable de l’atelier de traitement, de chefs d’équipe, d’agents de sécurité,

et d’ouvriers. Pour que le personnel soit efficace, nous devons les motiver en les adhérant à

la CNaPS et à l’OSTIE.

II.2. Moyens matériels

L’unité de traitement thermique de saphirs comprend :

- des fours : pour chauffer les pierres ;

- des bouteilles à gaz (Oxygène) pour créer le milieu adéquat à l’intérieur du four ;

- des creusets à l’intérieur desquels sont placées les pierres avant de les mettre dans

le four ;

- des instruments pour le laboratoire gemmologique :

• Microscope

• réfractomètre, liquide pour le réfractomètre

• polariscope

• spectroscope

• lampe ultraviolet

• liqueur dense pour la mesure de la densité

• Stylet de dureté pour déterminer la dureté des pierres

- un groupe électrogène : pour l’alimentation en énergie en cas de délestage.

A ceux-ci s’ajoutent d’autres outils nécessaires au bon fonctionnement de l’unité. (Voir

Annexe V)

II.3. Moyens financiers

Les moyens financiers s’élèvent à Ar 678 200 000 constitués par un emprunt de

Ar 300 000 000 auprès d’une banque primaire et d’un apport Ar 378 200 000 de la part des

associés.

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III. Technique de production envisagée [17] [6]

III.1. Quelques questions et réponses relatives au traitement thermique des

corindons (saphirs, rubis)

Dès qu’on parle de traitement thermique des corindons, nous avons déjà anticipé à

toutes les questions posées. Ce paragraphe est axé sur la réponse de certaines d’entres

elles. On se réfère toujours au corindon du fait que tous les saphirs et les rubis se traitent de

la même façon.

Qu’est ce que c’est « le traitement thermique des c orindons » ?

Le traitement thermique des corindons est un processus thermochimique qui crée des

altérations dans les structures physique et chimique des pierres.

Pourquoi traite-t-on thermiquement les saphirs et l es rubis ?

Les saphirs et les rubis sont traités thermiquement pour embellir leur apparence générale.

Pourquoi le traitement thermique est-il pratiquemen t utilisé dans le commerce des

pierres gemmes ?

Le traitement thermique est pratiquement utilisé à cause de la rareté des saphirs et des rubis

naturels. Par la suite, le corindon traité qui, lui, est comparable au corindon naturel de bonne

qualité a trouvé un grand essor sur le marché. Le traitement thermique est la méthode clé

pour produire des corindons de qualité commercialisable à partir de matériels totalement

naturels, à des prix raisonnables.

Quelle quantité pourrait-être traitée thermiquement ?

La majorité des saphirs bleus sont chauffés, presque tous les rubis sur le marché actuel sont

traités thermiquement ; la plupart des saphirs jaunes, rose, et orange les sont aussi.

Est-ce que le corindon traité s’avère-t-il un bon i nvestissement par rapport au

corindon naturel ?

Les corindons naturels ou chauffés de qualité commerciale sont habituellement non

recommandés comme un bon potentiel d’investissement sur le commerce. L’investissement

existe potentiellement pour les rubis et les saphirs de bonne qualité (gemme) et celui-ci peut

être jugé sur des bases personnelles.

Tous les saphirs et les rubis sont-ils favorables a u traitement thermique ?

Non, quoique la plupart des saphirs et des rubis puissent être traités thermiquement, certains

types seulement peuvent avoir leur apparence générale améliorée après le traitement.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 39

Quelle amélioration devra-t-on espérer après traite ment thermique ?

L’amélioration dépend du type des corindons utilisés et du résultat cherché. Par exemple,

pour développer, intensifier, ou illuminer et/ou pour améliorer l’uniformité de la couleur, ou

bien, pour améliorer la clarté par l’extraction de diverses impuretés qui produisent des

troubles ; on a recours au traitement thermique.

La couleur produite par le traitement thermique est -t-elle stable ?

Bien sûr, la couleur des saphirs et rubis chauffés est stable à la lumière et à une usure

normale.

Est-ce que les propriétés gemmologiques des corindo ns sont modifiées par le

traitement thermique ?

Le poids spécifique, l’indice de réfraction, la biréfringence, et la dureté restent les mêmes

pour tous les corindons. Cependant, pour les corindons chauffés, le dichroïsme, la

fluorescence et le spectre d’absorption peuvent être modifiés, comme la modification de

l’apparence de diverses inclusions.

Peut-on détecter le traitement thermique ?

D’habitude, le traitement thermique des corindons peut être détecté par des laboratoires de

gemmologie qualifiés ; pourtant, dans certains cas, la détection est très difficile, voire

impossible.

La révélation est-elle nécessaire dans le domaine d u commerce des corindons

chauffés ?

Des guides directrices, relatives à la révélation du traitement thermique au niveau du

commerce, ont été établies par l’US Federal Trade Commission et des diverses associations

des marchands des gemmes et des bijoux. En réalité, la plupart des marchands de gemmes

ne se soumettent pas à ces guides directrices et la révélation est rarement mentionnée sur le

commerce.

Y-a-t-il une différence de prix entre des corindons chauffés et non ?

Pratiquement, il n’y a pas de différence de prix pour les corindons de qualité commerciale.

Mais pour les saphirs et les rubis de qualité gemme, un surplus de prix est notable pour les

pierres non chauffées.

III.2. Processus du traitement

Les traiteurs utilisent diverses méthodes pour préparer le corindon avant le traitement

proprement dit. Ces méthodes peuvent les aider pour parvenir à leur fin. Tout de même,

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 40

elles ne garantissent pas l’apogée des résultats ou des résultats optimaux. L’organigramme

suivant résume les étapes généralement utilisées par les traiteurs avant le traitement, selon

leur savoir faire et leur équipement.

Figure n° 7 : Schéma du processus de traitement

III.3. Opérations à suivre

Pour mieux définir le processus de traitement, nous allons voir un à un les différentes

étapes nécessaires.

III.3.1. Nettoyage des pierres

La plupart des saphirs contiennent diverses substances étrangères qui réagissent de

différentes façons pendant le processus de chauffage. Quelques unes de ces substances

peuvent se poser sur la surface du corindon comme du cristal hôte, alors que d’autres

peuvent s’immiscer à l’intérieur même du corindon à travers les crevasses ou les fissures,

etc. Les corindons peuvent contenir une énorme quantité d’inclusions liquides et de cristal

hôte qui sont facilement détectables. La proportion non désirée du cristal peut être égrisée

ou nettoyée chimiquement. Des précautions minutieuses devront être prises pour ne pas

enlever les éléments chromophores de certains types de corindons durant le processus de

préparation au chauffage.

Nettoyage des pierres

Triage qualitatif et quantitatif

Détermination des paramètres du traitement thermique

Sélection et préparation des additifs

Mise en creuset des pierres

Traitement thermique proprement dit

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 41

Les agents chimiques utilisés pour nettoyer le cori ndon

Divers agents nettoyeurs de différentes concentrations peuvent être mélangés pour

obtenir une solution plus efficace. Lorsqu’on utilise des produits chimiques, il faut être

prudent. Le processus de nettoyage devra être exécuté sous le contrôle d’un laboratoire

ainsi que des techniciens qualifiés. Malheureusement, ces avertissements sont d’habitude

ignorés, ce qui peut créer de graves accidents.

� Une solution concentrée d’acide nitrique (HNO3) est un oxydant fort, qui peut enlever

le fer rapidement.

� Un mélange d’acide nitrique et d’acide chlorhydrique produit une solution de

nettoyage efficace, connu sous le nom : « aqua-reglia » ou « eau régale ».

� Une haute concentration d’acide fluorhydrique peut être utilisée pour enlever

quelques silicates des corindons.

III.3.2. Triage qualitatif et quantitatif

Lorsque la matière a été positivement identifiée comme un corindon et a été bien

nettoyée, il est nécessaire de trier les éléments chromophores présents car ils déterminent la

séparation des corindons traitables des non-traitables. Cette séparation peut être accomplie

soit par une observation visuelle soit par l’utilisation d’instruments analytiques.

La boite à lumière (The light box)

L’utilisation d’une boite à lumière est une méthode facile et pratique pour classifier la

plupart des saphirs et des rubis. Il suffit de placer les corindons à travers cette boite. Elle est

munie de deux tubes à lumière fluorescente et de deux lampes à lumière incandescente qui

sont placés parallèlement. Au-dessus de la boite, est placée une vitre plane utilisée comme

surface d’observation.

La lampe incandescente a une température de couleur (color temperature) d’environ

2600°K qui est favorable à l’observation des rubis rose, orange et d’autres aspects

anhydriques de saphirs. Le tube fluorescent, quant à lui a une température de couleur

d’environ 5000°K à 6500°K qui est favorable à l’observation de saphirs bleus.

Photo n° 8 : La boite à lumière incandescente ou fl uorescente

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 42

Lorsqu’on emploie convenablement cette boite, on peut classifier les corindons bruts

et taillés en très peu de temps. Elle peut être aussi utilisée pour apprécier la transparence

des corindons.

III.3.3. Détermination des paramètres du traitement thermique

Scientifiquement parlant, les paramètres du traitement thermique sont relatifs à une

connaissance thermochimique. A chaque processus de traitement thermique, les paramètres

les plus importants sont les suivants :

� L’application des divers paramètres du traitement thermique est liée à la température.

Le type de four utilisé, l’environnement physique dans lequel les conditions

atmosphériques prennent place, l’arrangement géométrique des céramiques, et les

positions relatives des corindons dans la chambre de chauffage sont à déterminer.

� Pour le choix du four à utiliser, il est nécessaire de déterminer la vitesse adaptée au

chauffage et au refroidissement pendant le cycle du traitement. Cette vitesse est

déterminée pour éviter le choc thermique notamment à basse température. En plus,

elle peut aussi causer une cassure pour certains corindons. Si on utilise un four

électrique, un programme approprié de la température doit être exigé.

� La concentration proportionnelle d’oxygène, aux alentours immédiats du corindon,

devra être maintenue durant le processus de chauffage.

� La durée du traitement ainsi que la température appropriée est estimée sur la base

du coefficient de diffusion de l’oxygène provenant des divers gaz et de la taille

moyenne du corindon à traiter.

En fait, les facteurs importants qui déterminent les conditions du traitement thermique des

corindons sont :

- la température maximum atteinte ;

- le temps pour lequel la température maximale est maintenue ;

- la vitesse de chauffage ;

- la vitesse de refroidissement ;

- la nature chimique de l’atmosphère ;

- la pression de l’atmosphère ;

- la nature du matériel en contact avec la pierre.

Les conditions exactes pour le traitement thermique ne sont pas d’habitude spécifiées pour

deux raisons :

- primo : le processus est tenu comme un secret à ne jamais dévoiler ;

- secundo : les matières naturelles sont très variables, c’est la principale raison.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 43

2C + O2 2CO

III.3.4. Sélection et préparation des additifs

Les additifs ont été utilisés par nombreux traiteurs pour prévenir les cassures dans

les pierres et aussi pour créer les conditions atmosphériques nécessaires. Une fois le

mélange d’additifs préparé, les corindons sont imbibés/trempés dans le mélange de manière

à ce que la surface soit enduite par celui-ci. Les additifs chimiques habituels sont:

- Le tetraborate de sodium (Na2B4O7 ∗H2O), ou le borax, est le plus utilisé comme

additif.

- La poudre d’alumine alpha (a-alpha) dans un creuset convenable où les saphirs

sont imbibés. Cette poudre évite la variation de température et le développement des

cassures dans les corindons.

- La poudre d’alumine gamma, utilisée par certains traiteurs.

- Le bicarbonate de sodium (Na2CO3), connu comme « baking soda », avait été utilisé

par certains traiteurs pour éviter la cassure des corindons.

- Certains composés oxydants à l’état solide ont été utilisés pour accroître la teneur

en oxygène. Ces composés chimiques sont souvent mélangés avec des acides pour

former une pâte. Exemples: le persulfate d’ammonium (H8N2O8S2), le sulfate de

cérium (CeO8S2), et le peroxyde de sodium (Na2O2).

- Certains composés sont mélangés dans le but de produire des conditions

réductrices. L’acide borique liquide (HBO2) mélangé à l’alcool forme une pâte qu’on

induit à la surface des corindons pour éviter l’oxydation. Le sulfate de potassium

(K2S), préparé à partir de divers éléments dans un ammonium liquide mélangé avec

divers composants, peut être utilisé comme un agent réducteur.

- Le charbon, le carbone et d’autres substances carbonées similaires ont été utilisés

comme additifs pour réagir dans l’environnement afin de produire les conditions de

réductions voulues. La poudre de graphite peut réagir avec l’oxygène à une

température donnée, peut produire des conditions atmosphériques pauvres en

oxygène (réductrices).

Généralement, l’utilisation des additifs par des traiteurs connaisseurs n’est pas

nécessaire lorsque les paramètres demandés du traitement thermique sont entièrement

contrôlables.

III.3.5. Mise en creuset des pierres

Avant le traitement thermique proprement dit, les saphirs sont chargés dans un petit

vase appelé creuset, façonné à partir de plusieurs composés compatibles avec les appareils

utiles au traitement thermique et le processus utilisé. Les creusets qui ont été précédemment

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 44

utilisés pour chauffer les corindons pourront probablement contenir des résidus dus à

l’activation des éléments chromophoriques. Ainsi, les creusets qui ont été utilisés pour

chauffer les rubis ne devront pas être réutilisés pour chauffer les saphirs du présent

processus.

� Le creuset le plus favorable à tous les processus de traitement thermique est façonné

à partir d’une alumine presque pur. Il peut supporter une température allant jusqu’à

1825°C.

� Le creuset en porcelaine a été utilisé pour les fours à basse température.

� D’autres creusets en céramique sont aussi utilisés, la plupart du temps, pour les fours

à basse température, depuis le début du traitement thermique. Ce sont les creusets

en céramique.

� Il est dit que les creusets en iridium ont été utilisés pour le traitement thermique des

corindons et exige des températures ultra-élevées, en utilisant des fours inducteurs.

III.3.6. Traitement thermique [23]

Si l'on parle de traitement thermique des saphirs (corindons), on utilisera

probablement les termes de "pression partielle en oxygène" et "pression partielle en

hydrogène" en parlant de l'atmosphère à l'intérieur du four.

La pression partielle en oxygène décrit la partie de la pression totale qui est attribuée

à l'oxygène. Par exemple : la pression partielle en oxygène de l'air est de 0.2 atmosphère

tant que l'oxygène représente 20% de l'air.

A haute température, l'état de valence des impuretés avec la concentration et la

nature des points de défaut dans un cristal d'oxyde (comme le saphir) peuvent être changés

en modifiant la pression partielle en oxygène et par conséquent changer la couleur. Les

points de défaut les plus concernés sont les atomes d'oxygène ou d'aluminium manquants

(espace vacant), les atomes d'oxygène ou d'aluminium supplémentaires (atomes

interstitiels), ou encore des électrons supplémentaires ou manquants (trous). Quand la

pression partielle en oxygène augmente, les sites vacants en oxygène décroissent et les

oxygènes interstitiels augmentent. De la même façon, l'aluminium interstitiel décroît et les

sites vacants croissent.

Comment changer l'intérieur du cristal ? Sachant qu e les changements de la pression

partielle en oxygène ont lieu à la surface du crist al, est-il possible alors de changer

l’intérieur ?

Certains points défectueux sont très mobiles à haute température et peuvent se

déplacer par diffusion à l’intérieur ou à l’extérieur du cristal. L’oxygène ne les diffusent pas

réellement tant que son taux de diffusion est lent.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 45

L'effet de l'oxydation ou de la réduction sur la couleur, en réponse aux fluctuations de

la pression partielle, est plutôt accompli par le déplacement plus rapide des points de défaut.

La pression partielle en hydrogène, est aussi importante car les atomes de ce gaz, sont si

minuscules qu'ils peuvent se diffuser rapidement dans le saphir et participer aux réactions

chimiques à l'état solide.

D'autres gaz typiques de l'atmosphère d'un four comme CO, N2, H2O, CO2, etc. ne

diffusent pas dans le saphir à des degrés significatifs en raison de la grosseur de leurs

molécules.

Comment contrôler l'atmosphère du four?

Le saphir est souvent traité thermiquement dans un four à gaz naturel, propane,

huile, charbon avec de l'air et/ou oxygène. Les pierres sont exposées à une atmosphère faite

de gaz résultant de la combustion à haute température. Par exemple, si le four brûle du gaz

naturel, qui est le plus souvent du méthane (CH4) avec de l'oxygène (O2), la réaction de

combustion est la suivante:

CH4 + O2 CO2 + H2O

D’après cette formule, il y a exactement assez d'oxygène pour brûler tout le méthane

en dioxyde de carbone et vapeur d'eau (le ratio méthane/oxygène est alors de 0,5). Alors,

nous avons une combustion totale et une flamme neutre. Si nous avons une quantité

d’oxygène suffisante ou même plus, un excès d’oxygène apparaît dans le gaz de combustion

résultant. Dans le cas contraire, l’insuffisance d’oxygène (pour avoir une combustion

complète) engendre un phénomène différent. Cela signifie que du monoxyde de carbone CO

et de l’hydrogène H2 seront présents dans le gaz de combustion et la pression partielle en O2

est très basse.

En changeant le ratio de méthane et d'oxygène alimentant la flamme du four,

l'ensemble des pressions partielles en oxygène et hydrogène des gaz de combustion

constituant l'atmosphère du four peuvent être contrôlées sur une grande gamme mais pas de

façon indépendante. Toutefois, la température du four est quelque peu dépendante du ratio

méthane/oxygène dans le mélange gazeux alimentant la combustion. Par exemple, si le ratio

est très haut ou très bas, on ne pourra généralement pas garder le four aux températures

désirées. Les fours électriques, eux, peuvent contenir n'importe qu'elle composition

d'atmosphère et ce, à n'importe quelle température.

Dans une autre approche du traitement thermique, les pierres sont empaquetées

avec du charbon ou des sucres dans des creusets partiellement scellés pour créer une

atmosphère réductrice. Tant que le charbon et/ou le sucre existent, la pression partielle en

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 46

C + H2O CO + H2

oxygène pO2 est très basse. En fait, cette pression partielle est plus basse que la pression

optimale pour des saphirs riche en fer. Avec la présence du carbone, la pression partielle à

1300°C et 1800°C doit être respectivement inférieure à 10-16 et 10-14 atmosphères.

Ce qui n'est généralement pas reconnu sur ce type de réduction, c'est l'importance

du rôle de l'hydrogène. Dans un climat tempéré, le charbon de bois contient usuellement 8 à

12% d'eau. Au fur et à mesure que la température augmente, l'eau s’évapore mais elle entre

aussi en réaction, en phase vapeur, avec le carbone. Voici cette réaction :

L’atmosphère est créée par une proportion égale de monoxyde de carbone et

d’hydrogène. De ce fait, les réductions qui ont lieu dans un environnement composé de

charbon sont usuellement plus fortes du fait de l'hydrogène généré, que l'équilibre avec une

très basse pression partielle en oxygène, définie par l'excès de carbone.

Avec du sucre, des goudrons ou d’autres matières organiques, on note également la

même réaction en utilisant du charbon. Le sucrose, par exemple, revêt la formule brute

approximative C12H22O11. Quand il est chauffé à haute température, il se décompose en

créant une atmosphère avec presque autant de monoxyde de carbone que d'hydrogène.

Dans ces conditions, la pression partielle en oxygène est faible mais encore une fois, la

réduction est attribuée à l'hydrogène.

La précipitation de l'hercynite (Fe (II) Al2O4) ou "spinelle de fer" peut contraindre les

conditions de réductions dans les saphirs à haute teneur en fer. Dans ce cas, si l'on applique

une atmosphère réductrice avec des pressions partielles en oxygènes de l'ordre de 10-7 atm,

on tombe dans le domaine de formation de l'hercynite. Par contre, si l'on rend l'atmosphère

très réductrice, on tombe dans le domaine de précipitation du fer métal. Si l'on applique des

conditions oxydantes avec des pressions partielles en oxygène elevées, on arrive dans la

zone où le fer est en solution solide.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 47

Figure n° 8: Diagramme de phase approximatif des sa phirs riche en fer à 1500°C

Ainsi, la précipitation de l'hercynite limite la profondeur de la réduction pour les

saphirs riches en fer.

Les profils température / temps pour les traitements thermiques des corindons sont,

le plus souvent, établis en fonction de la durée de vie des manchons, renfermant les pierres

et les éléments du four pour des raisons particulières de traitement des saphirs. A 1700°C, la

diffusion des points de défaut répondant à la pression partielle en oxygène, pression partielle

en hydrogène et dissolution de rutile, requiert moins d'une heure pour équilibrer 15 ct de

pierres (dans le cas de l'étude d'un traitement des saphirs du Montana cf article complet

G&G winter 1993). De ce fait, une heure à cette température sera suffisante.

La grande résistance des corindons aux chocs thermiques peut induire des fractures.

Cela pourrait atteindre jusqu’à une température de 1700°C en une heure ou moins, et un

refroidissement avec la même rapidité. Toutefois, dans ces conditions, les composants du

four peuvent se détériorer rapidement. De ce fait, les cycles de chauffe et refroidissement

dépendent essentiellement des raisons économiques que thermochimiques.

III.4. Principe de production

Il consiste à traiter les saphirs naturels pour devenir des saphirs traités. En quelque

sorte, ce projet offre une forme de prestation de service à ses clients lorsque ces derniers

apportent leurs pierres à traiter, à leurs entières charges. C’est une forme de location de

machine et ils sont responsables de la vente de leurs produits finis. Nous ne percevons,

dans un tel cas, que le loyer de la machine.

La technique de production terminée, que peut-on dire sur la capacité de

production ?

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1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 20050

2000000

4000000

6000000

8000000

10000000

12000000

Années

Qua

ntité

s (g

)

Chapitre VII: CAPACITE DE PRODUCTION

L’analyse de prix du produit est plus importante car elle permet d’établir une prévision

sur le chiffre d’affaires en fonction de la qualité et de la quantité produite. Ce septième

chapitre sera consacré à décrire la production envisagée et à déterminer le chiffre d’affaires

prévisionnel.

I. La production

Pour mieux saisir, nous allons récapituler dans ce tableau la statistique d’exportation de

saphir brut et taillé depuis 1998 suivie de sa courbe représentative.

Tableau n° 4 : Statistique récapitulative d’exporta tion de saphirs

Années Saphirs [g]

1998 2 547 396,902

1999 3 809 951,102

2000 9 537 015,188

2001 8 482 015,4

2002 9 335 767,78

2003 7 402 836,56

2004 8 596 330

2005 6 983 440

Figure n° 9 : Courbe représentative de l’exportatio n des saphirs

D’après cette courbe, si on prend comme origine de temps l’année 2000, on constate

une régression par un modèle linéaire. En la voyant, nous pouvons estimer la quantité

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 49

d’exportation de l’année 2007 à 2013. Le calcul de prévision se fera par le logiciel Microsoft

Excel.

Le tableau ci-après nous montre le résultat obtenu :

Tableau n° 5 : Prévision de la production de saphir s (Voir Annexe III)

Années Exportations [g]

Production locale non exportée [g] Total [g]

2007 6 543 568 654 357 7 197 925 2008 6 133 346 613 335 6 746 680 2009 5 723 123 572 312 6 295 436 2010 5 312 901 531 290 5 844 191 2011 4 902 679 490 268 5 392 947 2012 4 492 457 449 246 4 941 703 2013 4 082 235 408 223 4 490 458

La production locale non exportée représente 10% des quantités d’exportation. Ce

qui fait que, l’ensemble exportation-production locale non exportée constitue la quantité

totale susceptible d’être traitée par l’unité. Ce ne sont que des prévisions mais dans le cas

où il y aurait découverte d’un nouveau gisement, ces quantités pourraient s’accroître.

Tableau n° 6 : Quantité de saphirs à traiter annuel lement

Répartition

Années Total [g] Susceptible d'être traité 40% [g] Quantité à traiter [g] Ambondromifehy

[g] Autres [g]

N+1 6 295 436 2 518 174 629 544 377 726 251 817 N+2 5 844 191 2 337 677 1 168 838 701 303 467 535 N+3 5 392 947 2 157 179 1 617 884 970 730 647 154 N+4 4 941 703 1 976 681 1 617 884 970 730 647 154 N+5 4 490 458 1 796 183 1 617 884 970 730 647 154

Ce tableau nous indique la production globale envisagée pour les 5 années.

Nous nous référons aux quantités probables des années 2009 à 2013 pour déduire le

résultat de la quantité de saphir indiquée par le tableau n° 6.

40% seulement de la quantité totale probable est de qualité gemme (Source :

Enquête faite au sein du guichet unique de la Direction des Mines et de la géologie). Parmi

cette quantité, 25% pour la première année, 50% pour la deuxième année et 75% pour la

troisième année représente la quantité réellement traitée dont 60% vient du gisement

d’Ambondromifehy et 40% en provenance des autres localités (Ilakaka, Andranondambo,…).

Cette dernière constitue donc la quantité exacte de saphirs traités annuellement. Notons

qu’à partir de la troisième année, supposée année de croisière, cette quantité reste

constante.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 50

II. Chiffres d’affaires prévisionnelles

Les chiffres d’affaires prévisionnels indiquent l’évolution de prix de traitement des

produits ainsi que les chiffres d’affaires quinquennaux.

II.1. Prix de traitement des produits

Actuellement, le prix de traitement d’un carat de saphir, appliqué par les concurrents

internationaux, vaut environ Ar 300 à Ar 400.

Pour persuader le maximum des clients, nous pensons à une égalisation de prix de

traitement à celui des professionnels internationaux, cela vaut Ar 2000 le gramme soit

Ar 400 le carat. C’est également une mesure de lancement de notre activité. Néanmoins,

dès la troisième année, nous envisageons une légère hausse, c'est-à-dire Ar 500 le carat

soit Ar 2500 le gramme. Ce prix convient bien à notre politique de prix fixé préalablement du

fait qu’il est compétitif et intéressant par rapport à celui des concurrents.

Ce sont des prix moyens mais il peut varier d’un moment à l’autre selon le résultat

escompté par les clients et la difficulté du traitement.

NB: Unité de mesure

1g = 5ct ⇔ 1ct = 0, 2 g

ct: carat ; g: gramme

II.2. Chiffres d’affaires en cinq ans

Les chiffres d’affaires sont caractérisés par les recettes obtenues lors du traitement

de saphirs. D’après les enquêtes que nous avons mené chez les traiteurs thaïlandais,

Ambondromifehy pourrait procurer 20% de rendement (pierre traitée) tandis que les autres

localités 40%. En fin de compte, l’ensemble de ces quantités traitées, après rendement, est

la source d’argent qui constitue le chiffre d’affaires.

Les détails sont montrés par le tableau ci-dessous.

Tableau n° 7 : Chiffres d’affaires en 5 ans

Rendement

Années Ambondromifehy 20% [g] Autres 40% [g] Quantité de

rentabilité [g] Chiffre d'affaire s

annuelle [Ar] N+1 75 545 100 727 176 272 352 544 401 N+2 140 261 187 014 327 275 654 549 432 N+3 194 146 258 861 453 008 1 132 518 864 N+4 194 146 258 861 453 008 1 132 518 864 N+5 194 146 258 861 453 008 1 132 518 864

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 51

Ce tableau nous indique une augmentation progressive des chiffres d’affaires durant

les trois premières années. Sachant que, peu importe la nature du projet, la première année

reste souvent une phase d’adaptation aux problèmes éventuels afin d’être mieux préparé

pour les affronter. La quantité traitée est supposée, au minimum, 176 272 g soit un chiffre

d’affaires de Ar 352 544 401. A la troisième année de production, nous avons la certitude

d’atteindre la vitesse de croisière avec un chiffre d’affaires de Ar 1 132 518 864.

Pour réduire les risques sur l’étude de ce projet, passons à la troisième partie

concernant l’étude économique et financière. Cette partie nous exposera l’avenir du projet en

quelques chiffres pour que nous puissions juger sa capacité.

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PARTIE IIIPARTIE IIIPARTIE IIIPARTIE III

ETUDE ECONOMIQUE ET ETUDE ECONOMIQUE ET ETUDE ECONOMIQUE ET ETUDE ECONOMIQUE ET

FINANCIERE FINANCIERE FINANCIERE FINANCIERE

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 52

Chapitre VIII : COUT D’INVESTISSEMENT

I. Coût d’investissement

Un investissement est une opération qui consiste à affecter les ressources

financières à des emplois permanents. Le but des investissements est donc d’optimiser le

profit du projet. Ainsi, bien choisir les investissements à réaliser est une décision capitale

pour l’avenir.

I.1. Coût des investissements

Les investissements sont constitués par les immobilisations qui sont des éléments

incorporels ou corporels destinés à servir de façon durable l’activité de l’entreprise. Ils sont

variés par leur nature et leur coût.

En résumé, les immobilisations sont reparties et évaluées comme suit :

Tableau n° 8 : Récapitulation des immobilisations

DESIGNATION MONTANT [Ar]

Frais de recherche et de développement 10 000 000 Frais d'établissement 40 000 000 Terrain 7 000 000 Construction 120 000 000 Matériels et outillages 330 000 000 Matériel de transport 60 000 000 Matériels informatiques 5 500 000 Matériels et Mobiliers de bureau 4 700 000 Agencements, Aménagements et installations 5 000 000

TOTAL 582 200 000

Les immobilisations sont estimées à Ar 582 200 000. (Voir Annexe IV)

Notons qu’on prévoit 5% de la valeur des immobilisations soit Ar 29 110 000 pour les

imprévus. Pourtant, on a incorporé cette valeur dans le fonds de roulement initial du fait que

la rubrique imprévus ne figure pas dans la liste des immobilisations dans le plan comptable

2005.

I.2. Le tableau des amortissements

Certaines de ces immobilisations se déprécient avec le temps. Elles subissent d’une

part, une détérioration physique liée à leur utilisation et, d’autre part, une détérioration

fonctionnelle inhérente au progrès technique.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 53

Valeur d'acquisition hors taxeAnnuité =

Durée d'amortissement

Pour assurer le bon état des outils de travail, nous devons évaluer la dépréciation

qu’ils subissent, créant ainsi un fonds de renouvellement des investissements. Il s’agit du

processus d’amortissement.

La durée d’amortissement est déterminée en fonction de la durée d’utilisation

prévisible du bien. La valeur nette comptable résulte de la différence entre la valeur réelle et

le cumul d’amortissements.

Pour enregistrer chaque année la dévalorisation de ces outils de travail, nous

procédons à la méthode d’amortissement constant:

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 54

Tableau n° 9 : Récapitulation des amortissements

RUBRIQUES Durée

d'amortissement [Année]

Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Ann ée N+5 Année N+6 Année N+7 Année N+8 Année N+9

Frais de recherche et de développement 5 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000

Frais d'établissement 5 8 000 000 8 000 000 8 000 000 8 000 000 8 000 000

Construction 10 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000

Matériels et outillages 5 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000

Matériel de transport 5 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000

Matériels informatiques 3 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333

A.A.I. 10 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000

M.M.B. 5 940 000 940 000 940 000 940 000 940 000 940 000 940 000 940 000 940 000 940 000

TOTAL [Ar] 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 93 273 333 93 273 333 93 273 333 93 273 333 93 273 333

D’après ce tableau, nous avons remarqué que le total des amortissements est égal à Ar 103 273 333 pour les cinq premières années

d’exploitation. Et, à la 5e année d’exploitation, les amortissements diminuent de Ar 93 273 333. (Voir Annexe VI)

Notons qu’une fois les différents matériels (matériels et outillages, matériel de transport, matériels informatiques) amortis, on procède à

un processus de renouvellement.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 55

II. Le plan de financement

Pour mener efficacement une activité à réaliser dans l’avenir, il est nécessaire de

disposer des capitaux permettant de financer les actifs fixes ou immobilisés ou les actifs

circulants, indispensables à la réalisation d’un projet social. Mais ce n’est pas suffisant, il faut

prévoir aussi des capitaux permettant de faire face, le cas échéant au remboursement des

emprunts contractés. Une aide financière est donc indispensable pour démarrer le projet.

II.1. Fonds de roulement initial

Il représente le besoin de trésorerie du premier mois d’exploitation. Le calcul se fait

sur les douze premiers mois.

Tableau n° 10 : Fonds de roulement initial

DESIGNATION Montant [Ar] Charges du personnel 7 929 600 Impôts et taxes 1 317 000 Remboursement différé des capitaux 54 000 000 Mise en caisse 32 753 400

TOTAL [Ar] 96 000 000

Le besoin en fonds de roulement initial s’élève à Ar 96 000 000.

II.2. Crédit d’investissements

C’est le crédit utile pour investir le projet, en d’autre terme, pour acquérir un bien

auquel on attend des bénéfices durables. Sa valeur est déterminée par les investissements

productifs auxquels on attend une amélioration du profit. Par exemple : achat des machines

et matériels.

Tableau n° 11 : Crédit d’investissement

DESIGNATION APPORTS [Ar] A acquérir [Ar] MONTANT TOTAL [Ar] Nature Numéraire Frais de recherche et de développement 10 000 000 10 000 000 Frais d'établissement 40 000 000 40 000 000 Terrain 7 000 000 7 000 000 Construction 120 000 000 120 000 000 Matériel de transport 60 000 000 60 000 000 Matériels et outillages 210 000 000 120 000 000 330 000 000 Matériels informatiques 5 500 000 5 500 000 MMB 4 700 000 4 700 000 AAI 5 000 000 5 000 000 Fonds de roulement initial 96 000 000 96 000 000

TOTAL 7 000 000 371 200 000 300 000 000 678 200 000 Pourcentage [%] 56 44 100

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 56

Total empruntAmortissement constant =

Durée de remboursement

Pour l’investissement du projet, le capital à emprunter auprès des bailleurs de fonds à

moyen et long terme (5 ans) s’élève donc à Ar 300 000 000. Cela représente 44% de

l’ensemble de l’investissement. Alors que la part des associées représente 56% de

l’investissement soit Ar 378 200 000.

En tout, l’investissement total est de Ar 678 200 000.

II.3. Plan de financement

Le plan de financement est un document prévisionnel, en général établi pour les cinq

années à venir, qui présente les futurs besoins et les futures ressources. Il permet d’indiquer

sur un document simple les éléments fondamentaux de la stratégie de l’entreprise.

Tableau n° 12 : Tableau du plan de financement

DESIGNATION Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 A nnée N+4 Année N+5 BESOINS [Ar] Investissements Immobilisation incorporelle 50 000 000 Immobilisation corporelle 532 200 000 5 500 000 394 700 000 Besoins en fonds de roulement 96 000 000 0 0 0 0 0 Remboursement d'emprunts 114 000 000 103 200 000 92 400 000 81 600 000 70 800 000 TOTAL DES BESOINS [Ar] 678 200 000 114 000 000 103 200 000 97 900 000 81 600 000 465 500 000 RESSOURCES [Ar] Capital social 378 200 000 Capacité d'autofinancement 45 749 295 291 605 359 594 867 723 512 723 470 516 709 470 Emprunts nouveaux 300 000 000 TOTAL DES RESSOURCES [Ar] 678 200 000 45 749 295 291 605 359 594 867 723 512 723 470 516 709 470

SOLDE [Ar] 0 -68 250 705 188 405 359 496 967 723 431 123 470 51 209 470 SOLDE CUMULE [Ar] 0 -68 250 705 120 154 654 617 122 377 1 048 245 848 1 099 455 318

D’après ce plan de financement, nous constatons que l’entreprise génère une solde

généralement positive sauf pour l’année N+1 d’exploitation. Elle servira au financement des

charges que l’entreprise doit honorer quotidiennement.

II.4. Tableau de remboursement des dettes

Le montant total des investissements est de Ar 678 200 000 qui se repartit en apport

de capital de Ar 378 200 000 et en financement de Ar 300 000 000. Cela explique que nous

devons contracter ce dernier auprès des institutions financières. Ainsi, nous choisissons une

banque primaire avec un taux d’emprunt de 18% remboursables pendant 5 ans et le

remboursement devrait se faire chaque année. Pour ce calcul, nous avons choisi d’appliquer

la méthode de remboursement constant.

Pour calculer l’amortissement, nous utilisons la formule suivante :

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 57

Annuité = Remboursement + intéret

ˆEmprunt restant du = emprunt au début de la période - remboursement

Intérêt = Emprunt × i

i = taux d'intéret = 18%

Tableau n° 13: Tableau de remboursement d’emprunts

Années Emprunt au

début de période [Ar]

Intérêt [Ar] Remboursement [Ar] Annuité [Ar] Emprunt restant

dû [Ar]

N 300 000 000 54 000 000 54 000 000 300 000 000 N+1 300 000 000 54 000 000 60 000 000 114 000 000 240 000 000 N+2 240 000 000 43 200 000 60 000 000 103 200 000 180 000 000 N+3 180 000 000 32 400 000 60 000 000 92 400 000 120 000 000 N+4 120 000 000 21 600 000 60 000 000 81 600 000 60 000 000 N+5 60 000 000 10 800 000 60 000 000 70 800 000 0

TOTAL 216 000 000 300 000 000 516 000 000

Ce tableau nous montre le montant à payer annuellement avec les intérêts y afférents

et nous avons remarqué que les capitaux investis sont totalement amortis dans 5 ans.

II.5. Remboursement différé des capitaux

Ce sont les intérêts rapportés par les emprunts bancaires que l’entreprise prendra en

charge avant qu’elle ne produise. Dans notre cas, ils sont différés de deux ans avec une

valeur de Ar 54 000 000 chaque année (Voir Tableau n° 13).

III. Les comptes de gestion

III.1. Les produits

Pour notre projet, il s’agit seulement des services offerts par l’entreprise.

Prix de revient prévisionnel

Pour calculer le prix de revient du gramme de produit, nous allons présenter le calcul

sous forme de tableau.

Tableau n° 14 : Prix de revient prévisionnel

RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Capacité de production [g] 176 272 327 275 453 008 453 008 453 008 Charges fixes [Ar] 321 632 533 310 832 533 300 032 533 299 668 453 278 868 453 Charges variables [Ar] 146 353 184 211 792 126 307 101 644 307 921 644 308 741 644

Total charges [Ar] 467 985 718 522 624 659 607 134 177 607 590 097 587 610 097 Coût de taux unitaire [Ar] 2 655 1 597 1 340 1 341 1 297

D’après ce tableau, on constate une diminution progressive du prix de revient unitaire

(gramme) chaque année. Il varie de Ar 2 655 à Ar 1 297 pour les cinq premières années

d’exploitation.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 58

Prix de vente prévisionnel

Comme nous avons déjà mentionné dans la deuxième partie de cet ouvrage, le prix

de vente unitaire est fixé à Ar 2 000 le gramme durant les deux premières années. Dès la

troisième année, on compte augmenter le prix du traitement à Ar 500 le carat soit Ar 2 500 le

gramme. Ce prix a été fixé sur la base de la concurrence.

Avec ce prix, on déduit une marge bénéficiaire suffisante montrée par le tableau

suivant :

Tableau n° 15 : Taux de marge bénéficiaire

RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Année N+5 Prix de vente unitaire prévisionnel [Ar] 2 000 2 000 2 500 2 500 2 500 Coût de taux unitaire [Ar] 2 655 1 597 1 340 1 341 1 297

Taux de marge bénéficiaire [%] -25 25 87 86 93

Chiffre d’affaires annuel

Tableau n° 16 : Chiffre d’affaires annuel

Années N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 Quantité de pierres traités [g] 176 272 327 275 453 008 453 008 453 008 Chiffre d'affaires annuel [Ar] 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864

Ce tableau montre que notre recette augmente chaque année allant de

Ar 352 544 401 à Ar 1 132 518 864, un bilan loin d’être déficitaire.

III.2. Les charges

Les charges enregistrées au compte de résultat sont constituées par l’ensemble des

dépenses engagées par l’entreprise au cours de l’exercice. (Voir Annexe VII)

Tableau n° 17 : Récapitulation des charges annuelle s

DESIGNATION Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 A nnée N+4 Année N+5 Charges extérieures 9 680 000 10 680 000 11 680 000 12 680 000 13 680 000 Charges d'exploitation 89 805 600 102 315 400 112 626 400 112 626 400 112 626 400 Impôts et taxes 1 317 000 46 867 584 98 796 726 182 795 244 182 615 244 182 435 244

Sous-total [Ar] 1 317 000 146 353 184 211 792 126 307 101 644 307 921 644 308 741 644 Charge du personnel 7 929 600 104 359 200 104 359 200 104 359 200 114 795 120 114 795 120 Charge financière 54 000 000 54 000 000 43 200 000 32 400 000 21 600 000 10 800 000 Remboursement emprunt 60 000 000 60 000 000 60 000 000 60 000 000 60 000 000 Dotation aux amortissements 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 93 273 333

Sous-total [Ar] 165 202 933 321 632 533 310 832 533 300 032 533 299 668 453 278 868 453 Total général [Ar] 166 519 933 467 985 718 522 624 659 607 134 177 607 590 097 587 610 097

Voila en ce qui concerne les coûts des investissements. Nous allons maintenant

entamer l’étude de faisabilité et l’analyse de rentabilité.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 59

Chapitre IX : ETUDE DE FAISABILITE ET

ANALYSE DE RENTABILITE

I. Le compte de résultat prévisionnel

Le compte de résultat est un état financier permettant de déterminer les bénéfices ou

les pertes durant la durée de vie du projet. C’est un état qui sert à mesurer la performance à

réaliser par l’entreprise et les profits à générer.

C’est un compte d’exploitation prévisionnel sous une autre présentation. Il permet de

mesurer la performance de l’exploitation dans une période donnée (exercice social).

Tableau n° 18 : Tableau de compte de résultat prévi sionnel

DESIGNATION Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 Ann ée N+4 Année N+5

PRODUCTION VENDUE [Ar] 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864

Achats consommés [Ar] 89 805 600 102 315 400 112 626 400 112 626 400 112 626 400

Services extérieurs [Ar] 9 680 000 10 680 000 11 680 000 12 680 000 13 680 000 CONSOMMATION DE L'EXERCICE [Ar] 99 485 600 112 995 400 124 306 400 125 306 400 126 306 400

VALEUR AJOUTEE [Ar] 253 058 801 541 554 032 1 008 212 464 1 007 212 464 1 006 212 464

Impôts et taxes [Ar] 1 317 000 46 867 584 98 796 726 182 795 244 182 615 244 182 435 244

Charges du personnel [Ar] 7 929 600 104 359 200 104 359 200 104 359 200 114 795 120 114 795 120 EXCEDENT BRUT DE L'EXPLOITATION [Ar] -9 246 600 101 832 017 338 398 106 721 058 021 709 802 101 708 982 101

Dotation aux amortissements [Ar] 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 93 273 333

RESULTAT OPERATIONNEL [Ar] -112 519 933 -1 441 316 235 124 773 617 784 687 606 528 767 615 708 767

Charges financières [Ar] 54 000 000 54 000 000 43 200 000 32 400 000 21 600 000 10 800 000

RESULTAT FINANCIER [Ar] -54 000 000 -54 000 000 -43 200 000 -32 400 000 -21 600 000 -10 800 000

RESULTAT AVANT IMPÖT [Ar] -166 519 933 -55 441 316 191 924 773 585 384 687 584 928 767 604 908 767

IBS (35%) [Ar] 2 082 722 3 592 747 93 790 297 175 478 630 181 472 630 RESULTAT NET [Ar] - 166 519 933 -57 524 038 188 332 026 491 594 390 409 450 137 423 436 137

RESULTAT NET CUMULE [Ar] -166 519 933 -224 043 971 -35 711 946 455 882 444 865 332 581 1 288 768 718

Nous constatons que le résultat de l’exercice prévisionnel s’améliore d’une année à

une autre. L’entreprise génère un résultat bénéficiaire très satisfaisant à partir de la troisième

année.

II. Le plan de trésorerie

Par définition, le plan de trésorerie est une prévision des encaissements et des

décaissements dans une période donnée. Le budget de trésorerie est important pour la

gestion des disponibilités comme:

- le placement financier quand la trésorerie est importante ;

- la recherche de financement quand la trésorerie est défaillante (escompte d’effet,

découvert bancaire, emprunt, etc.).

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 60

II.1. Le cash-flow prévisionnel

Le cash-flow ou marge brute d’autofinancement désigne les ressources internes

secrétées par l’exploitation que l’entreprise peut utiliser pour son fonctionnement. Il s’agit des

fonds qui doivent rester dans l’entreprise, principalement les amortissements, selon le choix

de gestion fait par celle-ci : les bénéfices nets et certaines provisions à caractère de réserve

s’il y en a.

Elle correspond ainsi au potentiel d’autofinancement à l’activité, d’où son appellation

synonyme de la capacité d’autofinancement.

En conséquence, la Marge Brute d’Autofinancement (MBA) est la mesure de la

rentabilité financière de l’exploitation.

Le détail de calcul de la MBA montre bien qu’elle représente en fait, les flux nets

dégagés par l’exploitation de l’investissement et qui va permettre de rentabiliser les capitaux

investis.

Tableau n° 19 : Cash-flow prévisionnel pendant 5 an s

RUBRIQUES Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Année N+5 Résultat net [Ar] -166 519 933 -57 524 038 188 332 026 491 594 390 409 450 137 423 436 137 Dotation aux amortissements et aux provisions [Ar]

103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 93 273 333

Cash-flow = Marge Brut d'Autofinancement (MBA) [Ar]

-63 246 600 45 749 295 291 605 359 594 867 723 512 723 470 516 709 470

Cash-flow cumulé [Ar] -63 246 600 -17 497 305 274 108 054 868 975 777 1 381 699 248 1 898 408 718

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 61

II.2. Compte prévisionnel de trésorerie

Tableau n° 20 : Plan de trésorerie Année N+1

RUBRIQUES Mois

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 TOTAL Vente TTC 29 200 000 29 200 000 29 200 000 29 378 000 29 378 000 29 556 000 29 556 000 29 556 000 29 380 000 29 380 000 29 380 000 29 380 000 352 544 000

Solde 0 0

Total des encaissements [Ar] 29 200 000 29 200 000 29 200 000 29 378 000 29 378 000 29 556 000 29 556 000 29 556 000 29 380 000 29 380 000 29 380 000 29 380 000 352 544 000

Investissement

Charges d'exploitation 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 89 805 600

Services extérieures 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 9 680 000

Charges du personnel 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 104 359 200

Impôts et taxes 46 867 584 46 867 584

Remboursement emprunt 114 000 000 114 000 000

Total des décaissements [Ar] 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 177 854 651 364 712 384

SOLDE [Ar] 12 212 933 12 212 933 12 212 933 12 390 933 12 390 933 12 568 933 12 568 933 12 568 933 12 392 933 12 392 933 12 392 933 -148 474 651 -12 168 384

SOLDE CUMULE [Ar] 12 212 933 24 425 867 36 638 800 49 029 733 61 420 667 73 989 600 86 558 533 99 127 467 111 520 400 123 913 333 136 306 267 -12 168 384

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 62

Tableau n° 21 : Plan de trésorerie pendant 6 ans

RUBRIQUES Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Année N+5 Vente TTC 352 544 000 654 550 000 1 132 520 000 1 132 520 000 1 132 520 000

Apport en capital propre 371 200 000

Solde 0 -12 168 384 223 030 290 846 189 446 1 474 392 683

Crédit à moyen terme 300 000 000 Total des encaissements [Ar] 671 200 000 352 544 000 642 381 616 1 355 550 290 1 978 709 446 2 606 912 683

Investissement 671 200 000 5 500 000 394 700 000

Charges d'exploitation 89 805 600 102 315 400 112 626 400 112 626 400 112 626 400

Services extérieurs 9 680 000 10 680 000 11 680 000 12 680 000 13 680 000

Charges du personnel 104 359 200 104 359 200 104 359 200 114 795 120 114 795 120

Impôts et taxes 46 867 584 98 796 726 182 795 244 182 615 244 182 435 244

Remboursement emprunt 114 000 000 103 200 000 92 400 000 81 600 000 70 800 000 Total des décaissements [Ar] 671 200 000 364 712 384 419 351 326 509 360 844 504 316 764 889 036 764

SOLDE [Ar] 0 -12 168 384 223 030 290 846 189 446 1 474 392 683 1 717 875 919

SOLDE DE TRESORERIE CUMULE [Ar] 0 -12 168 384 210 861 906 1 057 051 352 2 531 444 035 4 249 319 954

D’après ce tableau de trésorerie, on constate que nous avons un solde croissant. Ce

qui signifie que l’exploitation est saine, fiable, rentable et nous permet d’envisager

l’expansion de l’activité par d’autres investissements.

III. Le bilan prévisionnel

Le bilan prévisionnel nous indique à chaque fin d’exercice d’exploitation la situation

patrimoniale de l’entreprise. Le patrimoine peut évoluer. C’est pourquoi, nous proposons le

bilan prévisionnel du projet pour les 5 années d’exercice.

III.1. Bilan d’ouverture

Tableau n° 22 : Bilan d’ouverture

ACTIF PASSIF DESIGNATION MONTANT [Ar] DESIGNATION MONTANT [Ar]

Immobilisations Immobilisation incorporelle Frais de recherche et de développement Frais d'établissement Immobilisation corporelle Terrain Matériels et outillages Matériels informatiques Matériels et mobiliers de bureau Agencements, Aménagements et installations Caisse

10 000 000 40 000 000

7 000 000

210 000 000 5 500 000 4 700 000 5 000 000

96 000 000

Capital social

378 200 000

TOTAL 378 200 000 TOTAL 378 200 000

Notre bilan d’ouverture s’élève à Ar 378 200 000.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 63

Tableau n° 23 : Bilan prévisionnel au 31/12 de l’an née N +1

ACTIF Montant

PASSIF Montant Montant brut Amortissement cumulé Montant net

Actif immobilisé Immobilisation incorporelle Frais de recherche et de développement Frais d'établissement Immobilisation corporelle Terrain Construction Matériels et outillages Matériel de transport Matériels informatiques MMB AAI

10 000 000 40 000 000

7 000 000

120 000 000 330 000 000

60 000 000 5 500 000 4 700 000 5 000 000

4 000 000 16 000 000

24 000 000 132 000 000

24 000 000 3 666 667 1 880 000 1 000 000

6 000 000 24 000 000

7 000 000

96 000 000 198 000 000

36 000 000 1 833 333 2 820 000 4 000 000

Capitaux propres Capital social Report à nouveau Résultat Réserve obligatoire

378 200 000

-166 519 933 -57 524 038

Total actif immobilisé 582 200 000 206 546 667 375 653 333 Total capitaux propres 154 156 029

Actif circulant Stocks et en cours Disponibilité

30 671 080

30 671 080

Dettes Emprunt moyen et long terme Dettes courantes

240 000 000

12 168 384 Total actif circulant 30 671 080 30 671 080 Total des dettes 252 168 384

Total de l'actif 612 871 080 206 546 667 406 324 413 Total du passif 406 324 413

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 64

Tableau n° 24 : Récapitulation des bilans prévision nels au 31/12 de chaque année

ACTIF Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N +4 Année N+5

Actif immobilisé Immobilisation incorporelle Frais de recherche et de développement Frais d'établissement Immobilisation corporelle Terrain Construction Matériels et outillages Matériel de transport Matériels informatiques MMB AAI

8 000 000 32 000 000

7 000 000

108 000 000 264 000 000

48 000 000 3 666 667 3 760 000 4 500 000

6 000 000 24 000 000

7 000 000

96 000 000 198 000 000

36 000 000 1 833 333 2 820 000 4 000 000

4 000 000 16 000 000

7 000 000

84 000 000 132 000 000

24 000 000 0

1 880 000 3 500 000

2 000 000 8 000 000

7 000 000

72 000 000 66 000 000 12 000 000 3 666 667

940 000 3 000 000

0 0

7 000 000

60 000 000 0 0

1 833 333 0

2 500 000

0 0

7 000 000

48 000 000 264 000 000

48 000 000 0

3 760 000 2 000 000

Total actif immobilisé 478 926 667 375 653 333 272 380 000 174 606 667 71 333 333 372 760 000

Actif circulant Stocks et en cours Disponibilité

32 753 400

30 671 080

27 077 764

223 030 290

0

846 189 446

0

1 474 392 683

0

1 717 875 919 Total actif circulant 32 753 400 30 671 080 250 108 054 846 189 446 1 474 392 683 1 717 875 919

Total de l'actif 511 680 067 406 324 413 522 488 054 1 020 796 113 1 545 726 016 2 090 635 919 PASSIF

Capitaux propres Capital social Report à nouveau Résultat Réserve obligatoire

378 200 000

-166 519 933

378 200 000

-166 519 933 -57 524 038

378 200 000

-224 043 971 178 915 424

9 416 601

378 200 000 -35 711 946 491 594 390

378 200 000 455 882 444 409 450 137

378 200 000 865 332 581 423 436 137

Total capitaux propres 211 680 067 154 156 029 342 488 054 834 082 444 1 243 532 581 1 666 968 718

Dettes Emprunt moyen et long terme Dettes courantes

300 000 000

0

240 000 000

12 168 384

180 000 000

120 000 000

60 000 000

242 193 435

0

423 667 201 Total des dettes 300 000 000 252 168 384 180 000 000 186 713 669 302 193 435 423 667 201 Total du passif 511 680 067 406 324 413 522 488 054 1 020 796 113 1 545 726 016 2 090 635 919

Page 77: rabemanjakasoaSitrakaJA ESPA ING 07

RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 65

Ces bilans nous montrent la synthèse du projet effectué depuis la première année

jusqu’à la dernière année considérée. Nous voyons donc grâce à ces tableaux la situation de

l’entreprise. Ils mettent en exergue les avoirs de l’entreprise ainsi que ses dettes et ses

créances.

Après avoir vu l’étude de faisabilité et l’analyse de la rentabilité, abordons maintenant

le chapitre évaluation. Il nous renseignera surtout sur les impacts du projet sur le plan

économique, social et financier.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 66

Valeur ajoutéeRatio de la valeur ajoutée =

Production de l'exercice

Chapitre X : EVALUATION

Il importe de savoir à tout moment l’évolution de la production, faire le point pour

pouvoir estimer le bon déroulement des projets suivant différents moyens, à savoir :

- l’évaluation économique ;

- l’évaluation sociale ;

- l’évaluation financière.

L’évaluation est un processus plus complet pour analyser un projet ou une action.

Elle est réalisée à des moments choisis, elle aide à apporter périodiquement des jugements

en profondeur sur l’action ou sur les projets et à la réorientation éventuelle.

I. Evaluation économique

I.1. La capacité d’autofinancement

La capacité d’autofinancement représente le revenu qui est acquis par l’entreprise à

l’occasion de ses opérations de gestion, après rémunération de l’ensemble de ses

partenaires (autres entreprises, personnel, établissements de crédit, administrations).

Tableau n° 25 : La capacité d’autofinancement

RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Résultat net comptable -57 524 038 188 332 026 491 594 390 409 450 137 423 436 137 Dotation aux amortissements et aux provisions

103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 93 273 333

Capacité d'autofinancement (CAF) 45 749 295 291 605 359 594 867 723 512 723 470 516 709 470

On remarque que la capacité d’autofinancement s’avère favorable, autrement dit, elle

montre une évolution croissante pendant ces périodes.

I.2. La Valeur Ajoutée

Rappelons que la valeur ajoutée joue un rôle de grande importance dans l’analyse

macro-économique et en compatibilité nationale. La valeur ajoutée exprime la survaleur

accordée par l’entreprise et renseigne sur la véritable production économique.

Si nous revenons à notre étude, la formule et le tableau suivant représentent le ratio

de la valeur ajoutée de ce projet.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 67

EBERatio de l'EBE =

Production de l'exercice

Tableau n° 26 : Ratio de la valeur ajoutée

RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Valeur ajoutée 253 058 801 541 554 032 1 008 212 464 1 007 212 464 1 006 212 464 Production 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864

Ratio de la valeur ajoutée [%] 72 83 89 89 89

D’après ce tableau, on constate une croissance progressive des ratios entre l’année

N+1 et l’année N+5. Ceci explique l’évolution proportionnelle de la consommation

intermédiaire par rapport à la production de l’exercice ou au chiffre d’affaires.

L’importance économique générée par ce projet est de 72% à 89% durant les années

de production considérée.

I.3. L’Excédent Brut d’Exploitation

L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) consiste à la solde des gestions la plus

importante qui représente à la fois un aspect économique et un aspect financier.

L’EBE consiste à un état fondamental du calcul de résultats. Il présente la

performance économique réalisée indépendamment de la considération de financement, de

l’amortissement et du régime fiscal. Il facilite les comparaisons dans le temps et dans

l’espace.

L’EBE concerne aussi le CASH-FLOW avant charge financière et impôts. Les ratios

de l’EBE sont obtenus à partir de la formule suivante :

Le tableau suivant représente le ratio de l’EBE de ce projet :

Tableau n° 27 : Ratio de l’EBE

RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 E.B.E 101 832 017 338 398 106 721 058 021 709 802 101 708 982 101 Production 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864

Ratio de l'EBE[%] 29 52 64 63 63

Le profit économique de la production ou surplus économique dégagé par l’opération

d’exploitation est de 29% à 63% de la production de l’année N+1 à l’année N+5. Cette

augmentation démontre l’évolution de la production par rapport aux différentes charges.

D’après ces analyses, on peut conclure que ce projet est intéressant car l’importance

et le surplus économique qu’il génère sont très importants.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 68

ˆCout des investissementsˆCout d'emplois créés

Nombre d'emplois crées=

ˆ = =678 200 000Cout d'emplois créés Ar 35694737

19

II. Evaluation sociale

II.1. Création d’emploi

Pour la création d’emploi, nous savons tous actuellement que les jeunes Malagasy

se heurtent au problème d’emploi, même les jeunes diplômés, qui ont effectué des études

supérieures et autres formations professionnelles.

Le but du promoteur de ce projet ne se limite seulement pas à son intérêt personnel,

mais surtout offrir des emplois aux jeunes de la commune concernée.

Ce projet aura donc un impact social très positif puisque dix-huit (18) personnes

pourront au moins trouver des emplois. Quelque légère que soit, c’est un moyen de diminuer

le taux de chômage.

Le coût d’emplois crées s’établit comme suit :

Le coût d’emploi est intéressant au point de vue de processus de la prestation

effectuée car il envisage la diminution du chômage.

II.2. Valorisation des produits

Ce projet aura aussi un autre impact social très important dès lors que les

producteurs de matières premières (pierres brutes) peuvent être incités à valoriser leur

production. En un mot, l’existence de cette unité aura sûrement un impact chez ces

producteurs. (Voir Annexes VIII: Prix sur le marché des saphirs naturels avant et après

traitement)

III. Evaluation financière

D’une part, cette évaluation est une phase de l’étude d’un projet permettant

d’analyser si le projet est viable, et dans quelles conditions, compte tenu d’une norme et des

contraintes qui lui sont imposées, et à partir des études techniques déjà réalisées. D’autre

part, elle consiste à déterminer les impacts de ce projet sur le plan financier c'est-à-dire son

résultat. L’analyse de cette évaluation sera donc basée selon les outils d’évaluation

comprenant la VAN, le TRI, le DRCI, l’IP, le seuil de rentabilité, le taux moyen de rentabilité

et l’impact environnemental du projet.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 69

5-j

jj=1

MBA (1+t) -C=0∑

5-j

jj=1

VAN= MBA (1+t) -C∑

III.1. Selon les outils d’évaluation

III.1.1. VAN (Valeur Actuelle Nette)

La Valeur Actuelle Nette représente le bénéfice global actualisé résultant du cumul

des marges brutes d’autofinancement ou CASH FLOW en soustrayant le montant de

l’investissement. En d’autre terme, c’est la valeur de revenus futurs actualisés à un coût de

capital approprié, auquel on enlève le coût d’investissement. Elle est égale à la différence

entre la valeur nette des entrées d’argent et la somme des capitaux investis.

La VAN est représentée par la formule ci-après :

Avec MBA : la marge brute d’autofinancement ou CASH-FLOW

C : Capitaux investis ou investissement

t : Taux de rentabilité des capitaux exigés ou taux d’actualisation (12%)

j : Nombre d’années

Après calcul, on obtient :

VAN = + Ar 637 472 255

Théoriquement, si la VAN est supérieure à 0 alors la rentabilité est supérieure au

taux exigé. Ce qui signifie que le bénéfice global actualisé est supérieur au taux exigé. On

peut dire ainsi que le projet est faisable et en plus il est rentable par rapport au taux

d’emprunt.

III.1.2. TRI (Taux de Rentabilité Interne)

Le Taux de Rentabilité Interne est le taux d’actualisation qui donne une Valeur

Actualisée Nette nulle (VAN = 0) ou un indice de profitabilité égale à 1 (IP=1) montrant la

rentabilité du projet. Autrement dit, c’est le taux qui rend égal le montant de l’investissement

et les MBA induits par ce même investissement.

Par définition, le TRI est obtenu lorsque la VAN = 0

D’où la formule du TRI :

Dans cette formule, le « t » nous donne le TRI.

Après calcul, on obtient :

TRI = 52%

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 70

DRCI = 2 ans 11 mois et 14 jours

VANIP = +1

C

Le taux de rentabilité interne calculé est largement supérieur au taux de capitalisation

interne qui est de 18%. On a donc une marge de sécurité de 34% qui permettra à l’entreprise

de s’endetter davantage.

III.1.3. IP (Indice de Profitabilité)

L’Indice de Profitabilité donne la marge bénéficiaire rapportée ou générée par 1

Ariary d’investissement. C’est à partir de cette marge bénéficiaire qu’on obtient le « taux de

profitabilité ».

Après calcul, le résultat obtenu est:

IP = 1,94

Cela signifie que l’IP est supérieur à 1. Alors, la rentabilité est supérieure au taux d’emprunt

exigé. Autrement dit, Ar 1 investi rapporte Ar 94 de marge bénéficiaire.

III.1.4. DRCI (Délai de Récupération des Capitaux I nvestis)

C’est le temps au bout duquel le cumul des marges brutes d’autofinancement (MBA

ou CASH FLOW) est égal au montant du capital investi. Autrement dit, c’est le nombre

d’années nécessaires pour reconstituer le capital investi en fonction de la VAN.

La détermination du délai de récupération des capitaux investis est représentée par

le tableau ci-dessous :

Tableau n° 28 : Calcul du DRCI

Années MBA (1+i) -j MBA actualisée MBA cumulée N+1 45 749 295 0,8929 40 849 546 40 849 546 N+2 291 605 359 0,7971 232 438 632 273 288 177 N+3 594 867 723 0,7117 423 367 359 696 655 536 N+4 512 723 470 0,6355 325 835 765 1 022 491 301 N+5 516 709 470 0,5674 293 180 954 1 315 672 255

Ce tableau nous permet de déterminer les années durant lesquelles les cash-flows

cumulés se rapprochent du capital investi et c’est à partir de ces données qu’on détermine le

délai exact de récupération.

Ce tableau nous montre clairement que notre coût d’investissement se situe entre la

deuxième et la troisième année du cash-flow cumulé. D’après le calcul, la date exacte de la

récupération des capitaux investis est de :

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 71

HTaffairesd'Chiffreementautofinancd'Capacité

globaleérentabilitdeTaux =

CA×CFSR =

MSCV

MSCV = CA - CV

III.2. Evaluation de la rentabilité

III.2.1. Seuil de rentabilité

Le seuil de rentabilité, appelé aussi chiffre d’affaires critique, est le montant du chiffre

d’affaires critique par rapport à sa production qui nous confirme la rentabilité du projet en

question.

En d’autre terme, le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires sur lequel le projet ne

connaît ni perte ni bénéfice.

D’après la formule :

avec

SR = Seuil de rentabilité

CA = Chiffre d’affaires

CV = Charges variables (matières premières + marchandises)

CF = Charges fixes (frais du personnel, frais financiers et amortissement)

MSCV = Marge sur coût variable

Tableau n° 29 : Seuil de rentabilité pour 5 ans

RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 C.A 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864 C.V 146 353 184 211 792 126 307 101 644 307 921 644 308 741 644 M.S.C.V. 206 191 217 442 757 306 825 417 221 824 597 221 823 777 221 C.F. 321 632 533 310 832 533 300 032 533 299 668 453 278 868 453 C.A.x C.F. 1,1339.1017 2,03455.1017 3,39793.1017 3,3938.1017 3,15824.1017 S.R. 549 925 213 459 518 692 411 661 515 411 570 847 383 384 945

Durant ces 5 premières années, le projet parvient à surmonter le seuil de rentabilité

sauf pour la première année qui reste toujours une phase de difficulté pour une entreprise.

Les chiffres d’affaires sont largement supérieurs au seuil de rentabilité.

III.2.2. Taux de rentabilité globale

Ce taux mesure le pourcentage de trésorerie dégagée par 1Ariary de chiffre d’affaire.

Bien qu’assez peu explicatif (il ne dit rien de la composition de la CAF, ni de son affectation),

et relativement dépendant de la structure de production de l’entreprise (plus l’industrie est

capitalistique, plus la CAF est, par rapport au chiffre d’affaires,élevée), ce taux a le grand

avantage de la simplicité et de l’universalité.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 72

oeuvreenmisCapitauxonExploitatid'BrutExcedent

économiqueérentabilitdeTaux =

propresCapitauxexercicel'deRésultat

financièreérentabilitdeTaux =

Tableau n° 30: Rentabilité globale

RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 CAF 45 749 295 291 605 359 594 867 723 512 723 470 516 709 470 Chiffre d'affaires hors taxe 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864

Taux de rentabilité globale [%] 13 45 53 45 46

III.2.3.Taux de rentabilité économique

L’analyse de la rentabilité économique se caractérise par l’étude du coût des moyens

d’exploitation mis en œuvre, de la production, de la vente et de la prestation de service

réalisé par l’entreprise.

Ce taux permet d’apprécier comment la rentabilité se compare par rapport aux

investissements de toute nature nécessaire à l’exploitation de l’entreprise. On l’obtient par le

rapport entre l’Excédent Brut de l’Exploitation et les Capitaux mis en oeuvre :

Tableau n° 31 : Rentabilité économique

RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 EBE 101 832 017 338 398 106 721 058 021 709 802 101 708 982 101 Capitaux mis en œuvre 394 156 029 522 488 054 954 082 444 1 303 532 581 1 666 968 718

Taux de rentabilité économique [%] 26 65 76 54 43

III.2.4. Taux de rentabilité financière

Ce taux compare les revenus engendrés au capital qui les a produits. Il permet

également d’apprécier l’aptitude de l’entreprise à rémunérer les capitaux laissés par les

actionnaires et à assurer le financement des besoins liés à sa croissance. On l’obtient par le

rapport entre le résultat de l’exercice et les capitaux propres, c’est-à-dire :

Tableau n° 32: Rentabilité financière

RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Résultat de l'exercice -57 524 038 188 332 026 491 594 390 409 450 137 423 436 137 Capitaux propres 394 156 029 522 488 054 954 082 444 1 303 532 581 1 666 968 718

Taux de rentabilité financière [%] -15 36 52 31 25

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 73

Capitaux propresRatio d'autonomie financière =

Sommes des dettes

La situation du taux de rentabilité financière est plus ou moins dégressive à cause de

l’augmentation annuelle du volume de capitaux propres par la non distribution des bénéfices.

III.2.3. Ratio d’autonomie financière

Ce ratio exprime le degré d’indépendance financière de l’entreprise. Elle mesure la

capacité de l’entreprise à s’endetter à terme.

Tableau n° 33: Ratio d’autonomie financière

RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Capitaux propres [Ar] 394 156 029 522 488 054 954 082 444 1 243 532 581 1 666 968 718 Somme des dettes [Ar] 252 168 384 180 000 000 186 713 669 302 193 435 423 667 201

Ratio d'autonomie financière 1,56 2,90 5,11 4,12 3,93

Dans notre cas, le ratio est supérieur à 1. Donc, l’entreprise a largement d’autonomie

financière.

III.3. Impact économique

L’existence de telles activités à Madagascar est un avantage pour développer le

pays. Par contre, cela nécessite une bonne gouvernance afin de gérer ces prestations dans

la transparence totale.

Les impacts économiques du projet consistent à la détermination des impacts de

celui-ci sur l’économie nationale du pays. En effet, le projet aura inévitablement une

incidence sur les sources d’argent de l’Etat, tout d’abord par le biais des différents impôts et

taxes que nous aurons à payer durant la durée de vie de la société et aussi du PIB (Produit

Intérieur Brut) parce que grâce à la valeur ajoutée produite par le projet chaque année, nous

apporteront notre part de brique.

Ce projet rapporte également de devise car son activité vise non seulement les

producteurs locaux mais aussi les clients étrangers. Donc, il engendre sûrement des impacts

sur l’amélioration de la balance de paiement.

III.3.1. Valeur ajoutée

La valeur ajoutée mesure la richesse réelle produite par l’entreprise.

Tableau n° 34: Valeur ajoutée

RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Production vendue [Ar] 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864 Consommation de l'exercice [Ar] 99 485 600 112 995 400 124 306 400 125 306 400 126 306 400 Valeur ajoutée [Ar] 253058801 541554032 1008212464 1007212464 1006212464

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 74

ajoutéeValeurpersonnelduFrais

salariégroupeduPart =

AjoutéeValeurbénéficesurtsoImp

Etatl'dePartˆ

=

III.3.2. Ratio d’affectation de la valeur ajoutée

� Part du groupe salarié

Tableau n° 35 : Part du groupe salarié

RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Frais du personnel 104 359 200 104 359 200 104 359 200 114 795 120 114 795 120 Valeur ajoutée 253 058 801 541 554 032 1 008 212 464 1 007 212 464 1 006 212 464 Part du groupe salarié [%] 41 19 10 11 11

La part du groupe salarié varie donc de 11 à 41de la valeur ajoutée.

� Part de l’état

Tableau n° 36 : Part de l’Etat

RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Impôt sur bénéfice 2 082 722 3 592 747 93 790 297 175 478 630 181 472 630 Valeur ajoutée 253 058 801 541 554 032 1 008 212 464 1 007 212 464 1 006 212 464

Part de l'Etat [%] 0,82 0,66 9,30 17,42 18,04

La part de l’Etat, quant à elle représente 0,82 à 18,04 de la valeur ajoutée.

III.4. Les impacts environnementaux et les mesures d’atténuation entreprises

On peut assurément préserver l’environnement sans endommager les intérêts des

investisseurs.

Il est évident que ce projet n’engendre aucun effet néfaste pour l’environnement.

Seules les eaux résiduaires (eaux ménagères, eaux de lavage,...) provenant surtout du

lavage des pierres de l’atelier et du laboratoire constituent le grand facteur qui affecte

l’environnement. L’eau est un élément vital pour la survie de tout être. Mais en raison des

débris provenant du lavage des pierres, elle peut devenir dangereuse.

Pour que l’environnement soit donc bien protégé et pour que nous puissions vivre

dans un environnement sain, chacun doit être responsable et conscient de tout ce qu’il fait.

En effet, il est proposé d’instaurer un système de traitement des eaux résiduaires

avant leur déversement vers leur émissaire. Pour cela, on peut procéder à la mise en place

d’une mini-station d’épuration des eaux résiduaires. Bref, tout impact sur l’environnement est

pratiquement inexistant non seulement pour le personnel mais aussi pour les quartiers

environnants ainsi que les habitants.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 75

CONCLUSIONCONCLUSIONCONCLUSIONCONCLUSION

Madagascar est rempli de merveilles. Outre sa faune et sa flore dont certaines ne se

trouvent nulle part ailleurs qu’ici, notre Grande Ile est également une féerie de pierres

précieuses dont l’essor fulgurant s’est amorcé en 1991 avec la découverte de saphirs dans

de différents gisements. Le corindon présente différents aspects dont la beauté est très

recherchée. Il n’est pas étonnant alors si la ruée a commencé. Ont afflué des mineurs

professionnels et d’autres spécialistes étrangers (Thaïlandais, Sri-lankais, …) qui achètent

souvent à des prix très bas nos pierres brutes.

La statistique du Ministère des Mines montre que Madagascar exporte chaque année

plus de 7 tonnes de saphirs bruts et seulement 11 kilogrammes environs de saphirs taillés

(Exemple 2003). Une opportunité s’ouvre pour nous de traiter ces pierres brutes sur place et

de les tailler autant que se peut. Cela nous a amené de choisir le thème de ce mémoire

«CONTRIBUTION A L’ETUDE ECONOMIQUE DE LA MISE EN PLACE D’UNE UNITE DE

TRAITEMENT THERMIQUE DE CORINDONS GEMMES NOTAMMENT LE SAPHIR A

MADAGASCAR ».

D’après l’étude des résultats et des outils d’évaluation, on constate qu’ils sont

rassurants et intéressants. Ce qui signifie qu’en réalisant cette activité et en restant sur le

système de production adopté, on est sûr de sa continuité puisque les résultats obtenus ne

cessent de s’accroître au fur et à mesure que la production augmente. Ainsi, sur le plan

organisationnel, technique, économique, financier, politique et culturel, nous sommes

capables de supporter les charges de fonctionnement, l’autofinancement et l’autogestion.

.

L’Analyse des ratios présente des indicateurs favorables sur l’analyse financière de

l’entreprise. L’observation de l’augmentation du chiffre d’affaires et l’amélioration du résultat

sont de bons signes pour la prospérité de l’exercice de cette exploitation. Les revenus

supplémentaires reçus par divers agents peuvent non seulement affecter à l’achat de biens

de consommation mais aussi augmenter l’épargne. En outre, ces revenus contribuent au

paiement des impôts induits.

Il est fort possible aussi que d’autres investisseurs envisageront de s’intégrer dans ce

secteur voire dans d’autres en voyant les résultats obtenus, et apporter leur part de brique

pour l’expansion économique de notre pays. De plus, dans l’avenir, cette unité pourrait traiter

d’autres pierres dans le cas où les saphirs commenceraient à s’épuiser.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 76

Nous avons bien remarqué aussi combien les thaïlandais gardent jalousement les

secrets de traitement des pierres et combien il est important pour nous de découvrir ces

secrets. Ce mémoire trace les voies et les moyens d’y parvenir en installant chez nous une

unité de traitement des pierres, sinon tous nos meilleurs produits partiront toujours à

l’étranger.

Tant de vertus en une pierre (valeur, beauté, porte-bonheur,…) inciteront encore

longtemps les prospecteurs à remuer pierre et terre pour trouver des saphirs et les acheteurs

étrangers de les avoir à bas prix. Aussi est-il temps d’instaurer une unité de traitement.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006

BIBLIOGRAPHIE

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Page 90: rabemanjakasoaSitrakaJA ESPA ING 07

RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006

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[29] http://www.gembrokers.org

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 i

ANNEXE I

EXEMPLES DE DIVERSES FORMES DE CORINDON

Notations : c (001) ou (0001)

ω (14, 14,3) ou (14,14, 28,3) z (221) ou (2241) n (223) ou (2243) r (101) ou (1011) a (110) ou (1120) d (102) ou (1012)

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 ii

Type I : isocéloédrique, plus ou moins aigu accompagné ou non par une petite face a1

(0001) et plus rarement par des facettes p (1011).

Fig 1 Fig 2 Fig 3

Fig 4 Fig 5 Fig 6

Fig 7 Fig 8 Fig 9 Fig 10

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 iii

Fig 11 Scalénoèdre

Fig 12 Empilement à axes parallèles, gouttières aux contours de la

face.

Fig 13 Cristal supportant sur l'une

de ses bases, un petit rhomboèdre p en position parallèle

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 iv

ANNEXE II

TERMINOLOGIE

Pierre gemme Une pierre gemme est une pierre précieuse ou pierre fine transparente. On peut être

plus précis en ajoutant que cette pierre gemme doit posséder les trois caractéristiques

suivantes : avoir un aspect agréable, avoir une dureté suffisante et élevée et être rare.

Plus en détails, cela donne :

� L'aspect : la couleur, l'éclat et éventuellement les feux de la pierre procurent ou non

un aspect agréable.

� La dureté : en règle générale, cette dureté doit être supérieure à celle du verre (6 sur

l'échelle de Mohs). Mais aussi, la pierre doit être solide et inaltérable sur le plan

chimique (remarque : certaines pierres gemmes ne satisferont pas à ce dernier

critère, telles que les minéraux fragiles).

� La rareté : cette rareté ne doit pas être trop excessive sinon ce type de pierre

gemme aurait quelques soucis d'approvisionnement et donc de commercialisation

(par exemple : certaines alexandrites, rubis étoilés ou des beaux rubis dont le poids

est supérieur à 3 carats sont presque introuvables sur le marché).

Absorption, dispersion et diffusion de la lumière Un faisceau de lumière blanche qui pénètre dans une pierre gemme subit plusieurs

modifications : l'absorption , la dispersion , la diffusion .

� L'absorption : lorsqu'un rayon lumineux pénètre dans une gemme, ce rayon est

affaibli au fur et à mesure de son trajet dans celle-ci, c'est ce phénomène que l'on

appelle l'absorption.

� La dispersion : lorsqu'un rayon de lumière blanche traverse une pierre

monoréfringente, il est décomposé en couleurs spectrales et donne un éventail de

couleurs allant du rouge au violet : c'est ce phénomène que l'on appelle la dispersion.

Pour le diamant, et plus généralement pour les pierres incolores taillées, une forte

dispersion produit un splendide jeu de couleurs que l'on appelle « feux ».

� La diffusion : une particule qui est située dans un rayon lumineux diffuse une partie

de cette lumière incidente dans toutes les directions : c'est ce phénomène que l'on

appelle la diffusion.

Valeur ajoutée

La valeur ajoutée représente le plus apporté au produit par le fonctionnement interne de

l’entreprise. Elle sert à rémunérer les parties prenantes ayant intervenu dans la production

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 v

réalisée par l’entreprise. Les parties prenantes sont le personnel, l’Etat, les actionnaires, les

banquiers, et l’entreprise. Elle permet également de mettre en évidence les risques pris par

l’entreprise dans la production. Plus la valeur ajoutée est faible, plus la consommation

intermédiaire est élevée.

Excédent Brut d’Exploitation E.B.E.

L’excédent brut d’exploitation assure le maintien et le développement de l’outil de

production, en outre, il assure la rémunération des capitaux investis. L’excédent brut

d’exploitation permet d’apprécier la performance de l’entreprise sur le plan commercial et

industriel en dehors de la politique financière, de l’amortissement, de la provision et de la

fiscale.

Résultat opérationnel

Le résultat opérationnel ou résultat d’exploitation mesure la performance de l’entreprise

indépendamment des politiques financières et fiscales.

Résultat financier

Le résultat financier met en relief la politique financière adoptée par l’entreprise et l’impact

de cette politique sur la rentabilité de l’entreprise.

Résultat net de l’exercice

Le résultat net de l’exercice est ce qui été généré au profit de l’entreprise par son activité

au cours de l’exercice. Il permet d’assurer le développement, le fonctionnement et la survie

de l’entreprise.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 vi

ˆˆ ˆy ax b= +

2

( )( )ˆ

( )i i

i

x x y ya

x x

− −=

−∑∑

ˆ ˆb y ax= −2000i ix t= −ix

y

it

2,5

8389567,488

x

y

==

ˆ 410222,1674a = −ˆ 9415122,907b =

ˆ 410222,1674 9415122,907i iy x= − +

x

ANNEXE III

CALCUL DE PREVISION D’EXPORTATION DE SAPHIRS

On assimile la courbe de régression par un modèle linéaire dont l’équation a la

forme :

a et b sont des constantes à déterminer.

D’où

Avec

Et

Où : : moyenne des ( )

: : moyenne des iy (quantités des exportations)

: : année i

Après les calculs avec le logiciel Excel, on en déduit les résultats suivants :

Finalement, on a l’équation :

Avec cette équation, on déduit facilement la prévision des exportations de l’année

2007 jusqu’en 2013 en remplaçant ix par sa valeur. Les résultats obtenus seront présentés

dans le tableau ci-après :

y ax b ε= + +

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 vii

xyρ

22 2

2

( )ˆ

( )i

xyi

x xa

y yρ

−=

−∑

2 0,565

0,7515

xy

xy

ρρ

=

=

Tableau n° I : Prévision des quantités d’exportatio n

Années Quantités d’exportation (g)

2007 6 543 567,735

2008 6 133 345,568

2009 5 723 123,4

2010 5 312 901,233

2011 4 902 679,066

2012 4 492 456,898

2013 4 082 234,731

Calcul du coefficient de corrélation :

Avec

Après calcul, on trouve :

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 viii

ANNEXE IV

IMMOBILISATIONS

Pour toute exploitation de ce genre, les investissements indispensables pour son

démarrage concernent en priorité les suivants :

Frais de recherche et de développement

Ce sont les frais nécessaires à la collecte des documents et des informations internes

et externes, à l’élaboration des grilles de dépouillement, à la préparation de visite, entretien

et compte -rendu de visite. De plus, ces frais sont utilisés pour les analyses économiques et

les études financières et bancaires du projet.

Ils sont évalués à Ar 10 000 000.

Frais d’établissement

Ce sont des frais engagés soit au moment de la constitution de l’entreprise, soit au

moment de l’acquisition par celle-ci, de ses moyens permanents d’exploitation. Notons que

le frais de formation du personnel y figure déjà. En fait, bien avant le début des activités,

nous envisageons d’envoyer le gérant, le responsable d’atelier et du laboratoire ainsi que les

chefs d’équipe à une formation. C’est la raison pour laquelle, les frais de formation sont

enregistrés dans cette rubrique.

De plus, les dépenses sur la stratégie marketing qu’on a évoquée dans la partie

précédente sont incluses dans les frais d’établissement.

Ils sont estimés à Ar 40 000 000.

Tableau n° II: Frais d’établissement

DESIGNATION MONTANT [Ar] Frais de constitution 337 000 Frais de formation du personnel 35 760 000 Service marketing 3 903 000

TOTAL 40 000 000

Terrain

La loi n°90.033 du 21 Décembre 1990 définit les procédures d’évaluation

environnementale auxquelles doivent être soumises tout projet d’investissement compte tenu

de leur nature technique, de leur ampleur et de la sensibilité de leur milieu d’implantation.

C’est une loi applicable aux activités industrielles émanant de la Politique Nationale de

l’Environnement (PNE). De plus, le four a besoin d’un endroit bien aéré. Pour cela, nous

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 ix

avons besoin d’un terrain de 500 m2 de superficie pour l’implantation. Donc, il sera préférable

de s’installer dans la périphérie et dans une zone industrielle aux environs d’Ivato.

Comme nous avons mentionné précédemment et surtout pour faciliter le projet, nous

avons besoin d’un terrain prêt à bâtir de 500 m2 que nous évaluerons à Ar 7 000 000 soit

Ar 14 000 le m2.

Construction

Comme toute entreprise, l’implantation nécessite différents bâtiments. Ces derniers

sont évalués à Ar 120 000 000. (Voir Annexe IX)

Matériels et Outillages [8]

C’est un investissement fixe qui consiste à l’achat des matériels directement utilisés

par l’unité de traitement et ses frais divers.

Tableau n° III: Matériels et outillages

DESIGNATION Nombre Prix unitaire [Ar] Prix total [Ar]

Microscope 1 5 571 000 5 571 000 Réfractomètre + liquide pour le réfractomètre 1 4 974 405 4 974 405 Polariscope (avec spectroscope) 1 6 230 870 6 230 870 Lampe ultraviolet 1 1 076 395 1 076 395 Coffret de solution pour contrôle de densité 1 1 159 940 1 159 940 Balance de précision 1 3 383 060 3 383 060 Dispositif de densité 1 1 799 145 1 799 145 Stylet de dureté pour déterminer la dureté des pierres 1 231 280 231 280 Groupe électrogène (avec ses accessoires) 1 23 000 000 23 000 000 Bouteille d'oxygène (avec ses accessoires) 2 837 700 1 675 400 Four 3 86 799 460 260 398 380 Autres outillages (boîte à lumière,loupe, pince brucelle,...)

20 500 125

TOTAL 330 000 000 Source: Société d’Oxygène et d’Acétylène de Madagascar (SOAM), Ambohimanarina

Société Henri Fraise & Fils S.A, Ankorondrano

Société Technique et Précision SARL, Tsaralalana

Avec une somme totale de Ar 330 000 000. (Voir Annexe X)

Matériel de transport

Pour les moyens de déplacement, on envisage l’achat d’une voiture 4x4 estimée à

Ar 60 000 000.

Matériels informatiques

Les matériels informatiques sont estimés à Ar 5 500 000 et se répartissent comme

suit :

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 x

Tableau n° IV: Matériels informatiques

DESIGNATION Nombre Prix unitaire [Ar] Prix total [A r] Ordinateur 2 2 400 000 4 800 000 Imprimante laser 1 700 000 700 000

TOTAL 3 5 500 000 Source : Concept, Antsakaviro

Matériels et Mobiliers de Bureau (MMB)

Ce sont les matériels nécessaires pour le déroulement de l’activité afin d’assurer les

travaux administratifs nécessaires. Ils sont estimés à Ar 4 700 000.

Tableau n° V : Matériels et Mobiliers de Bureau

DESIGNATION Nombre Prix unitaire [Ar] Prix total [Ar]

Table de bureau 5 230 000 1 150 000

Armoire de rangement 4 135 000 540 000

Chaise de bureau 11 99 000 1 089 000

Simple chaise 15 20 000 300 000

Coffre fort 1 1 024 000 1 024 000

Divers (classeurs, agrafeuses, tampons,...) 597 000

TOTAL 4 700 000

Source : F. Bonnet & ses Fils, Analakely

Mr Meuble, Soarano

Agencements, Aménagements et Installation (AAI)

Ils sont destinés à combler les besoins en différentes installations nécessaires pour la

mise en marche de l ‘exploitation. L’installation est prévue pour la connexion de courant et

l’adduction d’eau par la JIRAMA. Il est aussi important de mentionner que la composante

essentielle de cette rubrique est l’installation téléphonique et l’aménagement éventuel.

Ils sont estimés à Ar 5 000 000.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xi

ANNEXE V

FICHE TECHNIQUE DES APPAREILS

FOUR MODEL 181-3B

Le four model 181-3B, avec ses technologies avancées, fournit le maximum de

performance, de sûreté et de productivité. Il a été conçu par Ted Themelis (expert en

traitement thermique des pierres) du laboratoire Gemlab (Bangkok Thaïlande).

La configuration du four comprend quatre modules : le four proprement dit,

l’alimentation et le contrôle de l’atmosphère, le refroidissement, et le panneau de

configuration de la distribution d’alimentation. Le tout est monté sur roues. Ce four occupe à

peu près 9m2 d’espace et devra être installé dans un endroit bien aéré.

C’est un four de taille moyenne, pouvant travailler jusqu’à 1800°C de température sous

atmosphère conditionné allant de l’oxygène presque pur à 10% d’oxygène. Il peut chauffer

plus de 3 700 cts de saphirs en même temps.

Avantage et bienfait du four:

� coût initial relativement bas, efficient, modèle simple, facile à utiliser ;

� contrôle de température exact et uniforme ;

� les composants sont facilement accessibles pour l’inspection et la maintenance ;

� une fois l’alimentation connectée, le four est prêt à l’emploi.

Four Model 181-3B

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xii

CARACTERISTIQUES :

- Type du four: Chargement en bas/ ouverture verticale avec élévateur électromécanique

- Température maximale admise : 1800°C

- Le four peut contenir plusieurs creusets (de différents types de saphirs/rubis) à la fois

(jusqu’à 12) sans s’entrechoquer.

- Contrôle : témoins indicateur de marche, branchement/coupure du courant à clé, coffret

à clé, branchement d’urgence, alarme trembleur, minuterie, relais d’interrupteur de

chauffage à alarme, thermostat, voltmètre et ampèremètre (input/output), le tout est

complètement muni de fil et est empaqueté dans un coffret roulant.

- Contrôle power: SCR (Silicon Control Rectifier) contrôle d’angle de phase avec limite.

- Contrôle d’atmosphère : détendeur de gaz, système à mélange de deux gaz .Le four

peut travailler jusqu’à 1800°C dans l’oxygène, l’azote, le mélange d’azote/oxygène,

monoxyde de carbone/dioxyde de carbone, hydrogène/azote avec ou sans additifs

chimiques.

- Moufle : céramique (99% en aluminium), moufle verticale équipé d’un ensemble

réfrigérant à eau sur le rebord.

- Evacuation : tuyau en cuivre avec une fiole à vide et un filtre à gaz de 150 microns.

- Refroidissement: autonome, 9,5 litres (2,5 gallons) d’eau qui circule pour éviter la fusion

de l’anneau sur le rebord du moufle.

- Elément de chauffage : éléments en Molybdenum desilicide Kanthal S-1900 (4 pièces,

élément de température : 1850°C, température fournie : 1800°C).

- Puissance en régime normal : 6 KVA

- Tension d’entrée en régime normal : 220 VCA, monophasé, 50 Hz

- Durée de chauffage du four: 6 heures pour atteindre 1800°C (sans moufle, sans

charge)

- Durée de refroidissement : de 1800°C à 1200°C dans 25 minutes

- Capteurs de température : trois thermocouples : type "20/40" pour E818P ou pour

Shimaden FP-21; "S" type pour E-92 ou Omron; "K" type pour Omron.

- Conditions d’utilisation : température 10 à 55°C, humidité 0 à 90% RH

- Contrôleur de température :

� Processus principal : microprocesseur Eurotherm 818P ou Shimaden FP-21,

programmeur contrôleur de température digital (9 niveaux/programmes, 9

programmes en chaîne).

� Surtempérature : microprocesseur Eurotherm E-92 ou Omron, contrôleur de

température limite, digital à un seul niveau. Le four se refermera en cas d’une

surtempérature.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xiii

� Refroidissement : microprocesseur Shimaden SR41ou Omron, contrôleur et

moniteur des ventilateurs installés à l’intérieur du four, digital à un seul niveau.

- Poids approximatif : 290kg

- Dimensions : fournisseur d’énergie : 60x60x165 cm3 monté sur roue

four proprement dit : 50x50x160 cm3 monté sur roue

partie refroidisseur : 40x50x110 cm3 monté sur roue

Tableau n° VI: Calcul du prix du four

Désignation Montant [Ar]

Prix du four jusqu’au port 66 000 000

Frais de virement bancaire 2 000 000 Fret d’embarquement 25 460 Fret Bangkok- Toamasina + débarquement 258 000 Dédouanement + TVA 18 480 000 Transport Toamasina - Antananarivo 36 000

TOTAL 86 799 460

LE CREUSET

L’alumine (Al2 O3) a une large application grâce à sa versatilité et sa matière vendue

à bon marché. L’alumine possède un point de fusion élevé, une forte dureté, et une bonne

stabilité chimique qui la rend résistante à une haute température et à la corrosion chimique.

Les creusets en alumines ont plusieurs formes. Dans notre cas, nous allons utiliser des

creusets en alumine à 99,6% de forme haute comme présentée sur la photo suivante :

Modèle : AL -1250

Capacité approximative : 250 ml

Diamètre supérieur : 79 mm

Diamètre inférieur : 42 mm

Hauteur : 93 mm

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xiv

Pour mener à bien notre unité (aucune attente), nous allons acheter 48 creusets par

an.

Prix unitaire : 135 784 Ariary

Prix total : 6 517 632 Ariary

Source : Société Technique et précision SARL

LES INSTRUMENTS POUR LE LABORATOIRE GEMMOLOGIQUE

1. Le microscope

Modèle : BMS 141

Microscope binoculaire Zoom stéréomicroscopique

2. Le réfractomètre Lumière : filtre de polarisation ou sans filtre avec lumière monochromatique seulement

(lampe au sodium).

3. Le polariscope (avec spectroscope)

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xv

Il est muni de/d’ : - Echelle et source de lumière froide

- Spectroscope

- Eclairage fibre optique ou éclairage monochromatique

- Conoscope

- Avec support

4. La lampe ultraviolet (pour analyse à longue et à courte longueur d’onde)

Filtre : 365 nanomètres et 254 nanomètres

Lumière : 5500°K

5. Le coffret de solution pour contrôle de densité

Il est fourni avec deux flacons de dilution goutte.

Densité possible : 2,57 - 2,62 - 2,67 - 3,05 - 3,32

Les dilutions possibles sont : le xylène, l’éthanol ou l’eau distillée.

6. Le stylet de dureté

C’est un jeu de stylet de sept (7) dureté.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xvi

7. La balance de précision et le dispositif de dens ité

Portée maximale : 360 g

Précision : 0,001 g

8. Autres outillages

FICHE DE SECURITE

Produit Oxygène

Bouteille de gaz à Oxygène

Balance Modèle KERN PLS 360-3 Dispositif de densité

Lame de verre pour microscope Pinces brucelles Loupe 10 x

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xvii

1. PROPRIETES PHYSIQUE ET CHIMIQUE

- Poids moléculaire : 32

- Point de fusion : -219°C

- Point d’ébullition : -183°C

- Température critique : -118°C

- Densité relative, gaz (air=1) : 1,1

- Densité relative, liquide (eau=1) : 1,1

- Solubilité dans l’eau (mg/l) : 39 mg/l

- Aspect/Couleur : Gaz incolore

- Odeur : Non détectable à l’odeur

- Domaine d’inflammabilité : Oxydant

- Autres données : Gaz ou vapeur plus lourd que l’air. Peut s’accumuler dans les endroits

confinés, en particulier au niveau ou en-dessous du sol

2. STABILITE ET REACTIVITE

- Peut réagir violemment avec les matières combustibles

- Peut réagir violemment avec les réducteurs

- Oxyde violemment les matières organiques

3. INFORMATION TOXICOLOGIQUE

Ce produit n’a pas d’effet toxique

4. INFORMATION ECOLOGIQUE

Ce produit est sans risque pour l’écologie

5. IDENTIFICATION DES DANGERS

- Gaz comprimé

- Oxydant qui entretient vivement la combustion. Peut réagir violemment avec les matières

combustibles

6. PREMIERS SECOURS

- L’inhalation continue de concentrations supérieures à 75% peut causer les nausées, des

étourdissements, des difficultés respiratoires et des convulsions.

- Evacuer la victime vers une zone non contaminée

7. MESURES DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE

Risques spécifiques : - Entretien de la combustion

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xviii

- L’exposition prolongée au feu peut entraîner la rupture et l’explosion

des récipients

- Ininflammable

Appareils d’extinction appropriés : tous les appareils d’extinction connus peuvent être utilisés

Méthodes spécifiques : - Si possible, arrêter le débit gazeux

- S’éloigner du récipient et le refroidir avec de l’eau dans un endroit

protégé

8. CONSIDERATIONS RELATIVES A L’ELIMINATION

- A l’atmosphère dans un endroit bien aéré

- Ne pas jeter n’importe où, son accumulation pourrait être dangereuse

9. CONTROLE DE L’EXPOSITION/PROTECTION INDIVIDUELLE

- Ne pas fumer pendant la manipulation du produit

- Eviter les atmosphères riches en oxygène (>21%)

- Assurer une ventilation appropriée

10. MANIPULATION ET STOCKAGE

- N’utiliser ni huile ni graisse

- Ouvrir le robinet pour éviter un choc de pression

- Entreposer à l’écart des gaz inflammables et des autres produits inflammables

- Empêcher l’aspiration d’eau dans le récipient

- Utiliser seulement l’équipement spécifié approprié à ce produit et à sa pression et

température d’utilisation

- Maintenir à l’écart de toute source d’inflammation(y compris de charges électrostatiques)

- Se reporter aux instructions du fournisseur pour la manipulation du récipient

- Entreposer le récipient dans un endroit bien ventilé, à température inférieure à 50°C

11. INFORMATIONS RELATIVES AU TRANSPORT

- Eviter le transport dans des véhicules dont le compartiment de transport n’est pas séparé

de la cabine de conduite

- S’assurer que le conducteur du véhicule connaît les dangers potentiels du chargement

ainsi que les mesures à prendre en cas d’accident ou autres éventualités

- Avant de transporter les récipients s’assurer qu’ils sont fermement arrimés et que le robinet

de bouteille est fermé et ne présente aucune fuite

- S’assurer que le bouchon de protection de sortie du robinet (quand il existe) est

correctement bien placé

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xix

- S’assurer que le dispositif de protection du robinet (quand il existe) est correctement mis en

place

- Assurer une ventilation convenable

FICHE TECHNIQUE

DU GROUPE ELECTROGENE DE SECOURS

Lorsque le traitement commence, il ne devra pas être interrompu. C’est la raison pour

laquelle on a prévu un groupe électrogène au cas où il y a coupure de courant. Notons qu’on

alimentera l’unité par l’énergie de la JIRAMA. La plupart des équipements sont électriques.

Donc, une coupure de courant ne serait qu’une perte totale pour elle.

Modèle : GEP16SP-2 (1- Phase)

Consommation : 4 litres/heure.

La maintenance devrait être faite après 500 heures de marche.

Prix : 23 000 000 Ariary (hors taxe)

Source : Société Henri Fraise & Fils S.A

Modèle GEP16SP-2 (1- Phase)

Marque : Olympian (sous licence de Caterpillar)

Fréquence : 50 Hz

Puissance : 15 kVA / 15 kW (sous réserve de 16,5 kVA/16,5 kW)

Tableau n° VII : Caractéristiques du groupe électro gène

Données techniques pour l’alternateur 50 Hz

240 V 230 V 220 V

Auto excitation du moteur (kVA) 33 31 29

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xx

DIMENSIONS

L : Longueur : 1,32 m

l : largeur : 0,552 m

H : Hauteur : 1,258 m

l

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxi

ANNEXE VI

AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS

Frais de recherche et de développement : amortissable pendant 5 ans

Tableau n° VIII : Amortissement des frais de recher che et de développement

Années Valeur d'origine [Ar]

Annuité d'amortissement [Ar]

Amortissement cumulé [Ar]

Valeur nette comptable [Ar]

N 10 000 000 2 000 000 2 000 000 8 000 000 N+1 8 000 000 2 000 000 4 000 000 6 000 000 N+2 6 000 000 2 000 000 6 000 000 4 000 000 N+3 4 000 000 2 000 000 8 000 000 2 000 000 N+4 2 000 000 2 000 000 10 000 000 0

Frais d’établissement : amortissable pendant 5 ans

Les frais d’établissement ont une valeur de Ar 40 000 000 et une durée de vie de 5

ans. Ainsi, l’annuité est de Ar 8 000 000.

Tableau n° IX : Amortissements des frais d’établiss ement

Années Valeur d'origine [Ar]

Annuité d'amortissement [Ar]

Amortissement cumulé [Ar]

Valeur nette comptable [Ar]

N 40 000 000 8 000 000 8 000 000 32 000 000 N+1 32 000 000 8 000 000 16 000 000 24 000 000 N+2 24 000 000 8 000 000 24 000 000 16 000 000 N+3 16 000 000 8 000 000 32 000 000 8 000 000 N+4 8 000 000 8 000 000 40 000 000 0

Il est nécessaire de mentionner que certaines rubriques des immobilisations sont non

amortissables, en l’occurrence, le terrain, car sa valeur ne cesse d’augmenter chaque année

c'est-à-dire, le prix du mètre carré (m2) est loin d’être stable en raison de plusieurs facteurs.

Terrain nu : non amortissable

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxii

Construction : durée de vie 10 ans

Tableau n° X: Amortissement de la construction

Années Valeur d'origine

[Ar] Annuité

d'amortissement [Ar] Amortissement

cumulé [Ar] Valeur nette

comptable [Ar]

N 120 000 000 12 000 000 12 000 000 108 000 000

N+1 108 000 000 12 000 000 24 000 000 96 000 000

N+2 96 000 000 12 000 000 36 000 000 84 000 000

N+3 84 000 000 12 000 000 48 000 000 72 000 000

N+4 72 000 000 12 000 000 60 000 000 60 000 000

N+5 60 000 000 12 000 000 72 000 000 48 000 000

N+6 48 000 000 12 000 000 84 000 000 36 000 000

N+7 36 000 000 12 000 000 96 000 000 24 000 000

N+8 24 000 000 12 000 000 108 000 000 12 000 000

N+9 12 000 000 12 000 000 120 000 000 0

Matériels et outillages : durée de vie 5 ans

Tableau n° XI : Amortissement des matériels et outi llages

Années

Valeur d'origine [Ar]

Annuité d'amortissement [Ar]

Amortissement cumulé [Ar]

Valeur nette comptable [Ar]

N 330 000 000 66 000 000 66 000 000 264 000 000

N+1 264 000 000 66 000 000 132 000 000 198 000 000

N+2 198 000 000 66 000 000 198 000 000 132 000 000

N+3 132 000 000 66 000 000 264 000 000 66 000 000

N+4 66 000 000 66 000 000 330 000 000 0

Matériel de transport : durée de vie 5 ans

Tableau n° XII: Amortissement du matériel de transp ort

Années Valeur d'origine [Ar]

Annuité d'amortissement [Ar]

Amortissement cumulé [Ar]

Valeur nette comptable [Ar]

N 60 000 000 12 000 000 12 000 000 48 000 000 N+1 48 000 000 12 000 000 24 000 000 36 000 000 N+2 36 000 000 12 000 000 36 000 000 24 000 000 N+3 24 000 000 12 000 000 48 000 000 12 000 000 N+4 12 000 000 12 000 000 60 000 000 0

Matériels informatiques

Pour les matériels informatiques, la durée de vie probable est de 3 ans. Ainsi,

l’annuité d’amortissement linéaire des matériels informatiques est de Ar 1 833 333 avec une

valeur de Ar 5 500 000.

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxiii

Tableau n° XIII : Amortissement des matériels Infor matiques

Années Valeur d'origine [Ar]

Annuité d'amortissement [Ar]

Amortissement cumulé [Ar]

Valeur nette comptable [Ar]

N 5 500 000 1 833 333 1 833 333 3 666 667

N+1 3 666 667 1 833 333 3 666 667 1 833 333 N+2 1 833 333 1 833 333 5 500 000 0

Agencements, Aménagements et Installations (AAI)

La valeur de l’agencement, de l’aménagement et de l’installation s’élève à

Ar 5 000 000, sa durée de vie est de 10 ans. Alors, l’annuité d’amortissement est de

Ar 500 000.

Tableau n° XIV : Amortissement de l’agencement, de l’aménagement et de l’installation

Années Valeur d'origi ne

[Ar] Annuité

d'amortissement [Ar] Amortissement

cumulé [Ar] Valeur nette

comptable [Ar] N 5 000 000 500 000 500 000 4 500 000

N+1 4 500 000 500 000 1 000 000 4 000 000 N+2 4 000 000 500 000 1 500 000 3 500 000 N+3 3 500 000 500 000 2 000 000 3 000 000 N+4 3 000 000 500 000 2 500 000 2 500 000 N+5 2 500 000 500 000 3 000 000 2 000 000 N+6 2 000 000 500 000 3 500 000 1 500 000 N+7 1 500 000 500 000 4 000 000 1 000 000 N+8 1 000 000 500 000 4 500 000 500 000 N+9 500 000 500 000 5 000 000 0

Matériels et mobiliers de bureau (M.M.B)

La valeur des M.M.B, dont la valeur d’origine est de Ar 4 700 000 et la durée de vie

de 5 ans est donnée par le tableau ci-après :

Tableau n° XV: Amortissement des Matériels et Mobil iers de Bureaux

Années Valeur d'origine

[Ar] Annuité

d'amortissement [Ar] Amortissement

cumulé [Ar] Valeur nette

comptable [Ar] N 4 700 000 940 000 940 000 3 760 000

N+1 3 760 000 940 000 1 880 000 2 820 000 N+2 2 820 000 940 000 2 820 000 1 880 000 N+3 1 880 000 940 000 3 760 000 940 000 N+4 940 000 940 000 4 700 000 0

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxiv

ANNEXE VII

DIFFERENTES CHARGES

Les charges d’exploitation

Elles englobent l’ensemble des matières et fournitures utilisées pour des opérations

qui sont représentées par le tableau ci-dessous:

Tableau n° XVI: Charges d’exploitation DESIGNATION Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Année N+5

Les additifs 25 800 000 36 000 000 44 400 000 44 400 000 44 400 000 Agents chimiques pour le nettoyage des pierres

4 386 000 6 100 000 7 520 000 7 520 000 7 520 000

Creusets 6 517 632 6 517 632 6 517 632 6 517 632 6 517 632 Oxygène 3 225 600 3 225 600 3 225 600 3 225 600 3 225 600 Eau et energie 37 440 000 37 440 000 37 440 000 37 440 000 37 440 000 Carburant 5 160 000 5 160 000 5 160 000 5 160 000 5 160 000 Fournitures de bureau 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 Divers(ampoules, robinet, lubrifiant,...) 4 276 368 4 872 168 5 363 168 5 363 168 5 363 168

TOTAL [Ar] 89 805 600 102 315 400 112 626 400 112 626 400 112 626 400

Source: International Company of Trade and Agriculture (ICTA), Ambodifilao

Société des Produits Chimiques Industriels (SPCI), Ambohijatovo Ambony

JIro sy RAno MAlagasy (JIRAMA), Ambohijatovo Ambony

Société d’Oxygène et d’Acétylène de Madagascar (SOAM), Ambohimanarina

Les charges externes

Les charges externes sont les charges qui n’ont pas un lien direct avec l’exploitation,

citons entre autres le/la :

� Assurance

Vu la grosse somme d’argent engagée pour les investissements, en l’occurrence des

machines et des matériels, et la forte probabilité des risques d’incendie et d’explosion, nous

sommes amenés à souscrire une police d’assurance contre le vol et l’incendie.

Montant : Ar 2 520 000

Source : Assurance ARO

� Poste et télécommunication

Montant : Ar 2 160 000

� Entretien, réparations et maintenance

Afin de tirer profit autant que possible de l’utilisation de nos matériels, de nos

équipements ainsi que du matériel de transport, nous procédons à leur entretien et

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maintenance. Ce coût augmente chaque année du fait que les matériels s’usent au fil des

années.

Tableau n° XVII: Récapitulation des charges externe s

DESIGNATION Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Année N+5 Assurance [Ar] 2 520 000 2 520 000 2 520 000 2 520 000 2 520 000 Poste et télécommunication [Ar] 2 160 000 2 160 000 2 160 000 2 160 000 2 160 000 Entretien, réparations et maintenance [Ar] 5 000 000 6 000 000 7 000 000 8 000 000 9 000 000

TOTAL [Ar] 9 680 000 10 680 000 11 680 000 12 680 000 13 680 000

Autres charges

� Impôts et taxes

La société devra faire partie du secteur formel. En conséquence, elle sera soumise

aux différentes taxes comme toute autre société.

Tableau n° XVIII: Impôts et taxes

DESIGNATION Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 A nnée N+4 Année N+5 Taxe professionnelle (TP) 1 056 000 1 056 000 1 056 000 1 056 000 1 056 000 1 056 000 Impôt Foncier sur les Terrains Bâtie (IFPB)

21 000 21 000 21 000 21 000 21 000 21 000

Taxe Annexe à l'IFPB 240 000 240 000 240 000 240 000 240 000 240 000 TVA (18%) 45 550 584 97 479 726 181 478 244 181 298 244 181 118 244

TOTAL [Ar] 1 317 000 46 867 584 98 796 726 182 795 244 182 615 244 182 435 244

Le Taxe sur la Valeur ajoutée (TVA)

Tableau n° XIX : Taxe sur la Valeur Ajoutée

DESIGNATION Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Année N+5 Vente 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864 Achat 99 485 600 112 995 400 124 306 400 125 306 400 126 306 400 TVA collectée 63 457 992 117 818 898 203 853 396 203 853 396 203 853 396 TVA deductible 17 907 408 20 339 172 22 375 152 22 555 152 22 735 152 TVA à payer [Ar] 45 550 584 97 479 726 181 478 244 181 298 244 181 118 244

� Les charges du personnel

Les salaires se négocient librement et dépendent de plusieurs facteurs :

� l’importance de la société ;

� les aptitudes du candidat (formation, expérience,...) ;

� le travail à effectuer.

Dans notre cas, il s’agit des salaires du personnel suivants :

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Tableau n° XX: Charges du personnel (années N+1, N+ 2, N+3) PERSONNEL Nombre Salaire [Ar] Total [Ar] Total annu el [Ar] CNaPS (13%) OSIE (5%) Montant total annuel [Ar]

Gérant 1 2 000 000 2 000 000 24 000 000 3 120 000 1 200 000 28 320 000 Responsable atelier 1 800 000 800 000 9 600 000 1 248 000 480 000 11 328 000 Responsable laboratoire 1 800 000 800 000 9 600 000 1 248 000 480 000 11 328 000 Chef d'équipe 3 600 000 1 800 000 21 600 000 2 808 000 1 080 000 25 488 000 Comptable 1 600 000 160 000 1 920 000 249 600 96 000 2 265 600 Laborantin 1 500 000 500 000 6 000 000 780 000 300 000 7 080 000 Agent commercial 1 200 000 200 000 2 400 000 312 000 120 000 2 832 000 Secretaire 1 160 000 160 000 1 920 000 249 600 96 000 2 265 600 Chauffeur 1 150 000 150 000 1 800 000 234 000 90 000 2 124 000 Agents de sécurité 4 140 000 560 000 6 720 000 873 600 336 000 7 929 600 Ouvriers 4 60 000 240 000 2 880 000 374 400 144 000 3 398 400

TOTAL 19 6 010 000 7 370 000 88 440 000 11 497 200 4 422 000 104 359 200 Les charges du personnel sont constituées par le salaire mensuel plus les charges sociales à savoir la CNaPS et l’OSTIE. La CNaPS

représente le 13 % du salaire mensuel tandis que l’OSTIE est de 5 %.

Nous envisageons tout de même une hausse de 10 % des rémunérations du personnel dès la quatrième année d’exploitation. D’où le

tableau suivant :

Tableau n° XXI : Charges du personnel (années N+4, N+5) PERSONNEL Nombre Salaire [Ar] Total [Ar] Total annu el [Ar] CNaPS (13%) OSIE (5%) Montant total annuel [Ar]

Directeur 1 2 200 000 2 200 000 26 400 000 3 432 000 1 320 000 31 152 000 Responsable atelier 1 880 000 880 000 10 560 000 1 372 800 528 000 12 460 800 Responsable laboratoire 1 880 000 880 000 10 560 000 1 372 800 528 000 12 460 800 Chef d'équipe 3 660 000 1 980 000 23 760 000 3 088 800 1 188 000 28 036 800 Comptable 1 660 000 176 000 2 112 000 274 560 105 600 2 492 160 Agent commercial 1 220 000 220 000 2 640 000 343 200 132 000 3 115 200 Laborantin 1 550 000 550 000 6 600 000 858 000 330 000 7 788 000 Secretaire 1 176 000 176 000 2 112 000 274 560 105 600 2 492 160 Chauffeur 1 165 000 165 000 1 980 000 257 400 99 000 2 336 400 Agents de sécurité 4 154 000 616 000 7 392 000 960 960 369 600 8 722 560 Ouvriers 4 66 000 264 000 3 168 000 411 840 158 400 3 738 240

TOTAL 19 6 611 000 8 107 000 97 284 000 12 646 920 4 864 200 114 795 120

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Par conséquent, le total des charges salariales avec l’indemnisation, santé

personnelle et main d’œuvre est de l’ordre de Ar 104 359 200 par an pour la première,

deuxième et troisième année et de l’ordre de Ar 114 795 120 pour la quatrième et

cinquième année.

Les Charges Financières

Les charges financières sont l’ensemble des remboursements des dettes financières

(Voir tableau de remboursement d’emprunts). Elles sont composées des intérêts des

emprunts à moyen terme et à long terme.

Tableau n° XXII: Charges financières

Années Montant [Ar] N 54 000 000 N+1 54 000 000 N+2 43 200 000 N+3 32 400 000 N+4 21 600 000 N+5 10 800 000

TOTAL 216 000 000

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ANNEXE VIII

PRIX SUR LE MARCHE DES SAPHIRS NATURELS AVANT ET APRES TRAITEMENT

Tableau n° XXIII: Prix des saphirs naturels avant e t après traitement

Caractéristiques Poids Prix par gramme [Ar]

Non traité Traité

Saphir caractéristique du Nord (bleu) >3 g 11 600 37 700

1 à 3 g 2 900 9 425

Saphir caractéristique du Nord (jaune) >3 g 5 800 18 850

1 à 3 g 1 160 3 770

Saphir caractéristique du Nord (Vert) > 3 g 1 160 3 770

Saphir caractéristique d’Antanifotsy < 1 g 1 450 40 600

Saphir caractéristique d’Andranondambo < 1 g 4 350 72 500

Saphir de couleur caractéristique d’Ilakaka 1g à 2 g 43 500 174 000

Saphir bleu caractéristique d’Ilakaka 1 g à 2 g 217 500 435 000

Source : Enquêtes effectuées lors de la foire internationale « Bangkok Gem and Jewelry Fair » du 13 au 17 Septembre 2006.

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ANNEXE IX

PLAN DE MASSE DE LA CONSTRUCTION

LOGEMENT BUREAU

ET ATELIER

PORTAIL

ACCUEIL MOTEUR

DE SECOURS

PARKING

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PLAN DE CONSTRUCTION BUREAU ET ATELIER

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LOGEMENT

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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ................................................................................................................... 1

PARTIE I: SAPHIR ET TRAITEMENT DES PIERRES

Chapitre I : GENERALITES .......................... ....................................................................... 2

I. Généralités sur le corindon ................................................................................................ 2

I.1. Origine et gisements de corindon ............................................................................... 2

I.2. Diverses formes de corindon ...................................................................................... 2

II. Généralités sur le saphir .................................................................................................... 3

II.1. Le saphir ..................................................................................................................... 3

II.1.1. Historique ........................................................................................................... 3

II.1.2. Caractéristiques du saphir .................................................................................. 3

II.1.3. Variétés de saphir .............................................................................................. 4

II.1.4. Utilisations .......................................................................................................... 6

II.3. Saphir à Madagascar .................................................................................................. 8

II.3.1. Historique ........................................................................................................... 8

II.3.2. Aspects des corindons de Madagascar ............................................................... 8

II.3.3. Carte de localisation ...........................................................................................10

Les gisements de saphir se répartissent dans toutes les régions de Madagascar. .......10

II.3.4. Saphir dans la région d’Ilakaka ..........................................................................12

II.3.5. Saphir dans la région d’Ambondromifehy ...........................................................12

II.3.6. Saphir dans la région d’Andranondambo ...........................................................13

Chapitre II : TRAITEMENT DES PIERRES .............. ...........................................................13

I. Les différents procédés de traitement des pierres ............................................................14

II. Les différentes qualifications des pierres .........................................................................15

III. Le vrai du faux ................................................................................................................16

IV. Le traitement thermique des pierres ...............................................................................17

IV.1. Amélioration de la clarté ...........................................................................................17

IV.2. Amélioration de la couleur ........................................................................................18

IV.3. Différenciation ..........................................................................................................19

V. Choix du traitement thermique pour le saphir ..................................................................20

VI. Distinction du saphir naturel du chauffé ..........................................................................20

PARTIE II: PRESENTATION ET CONDUITE DU PROJET

Chapitre III : CARACTERISTIQUES DU PROJET ......... .....................................................22

I. Identification des problèmes et naissance du projet ..........................................................22

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II. Détermination des objectifs ..............................................................................................22

III. Lieu d’implantation de l’unité de traitement ......................................................................23

IV. Fiche signalétique du projet ............................................................................................23

Chapitre IV : ETUDE DE MARCHE ..................... ................................................................24

I. Description du marché visé ...............................................................................................25

II.1. Type de produit ..........................................................................................................25

II.2. L’offre globale ............................................................................................................26

III. Analyse de la demande ...................................................................................................26

III.1. La demande proprement dite ...................................................................................26

III.2. Clients cibles ............................................................................................................28

IV. Analyse de la concurrence ..............................................................................................28

IV.1. Les concurrences globales .......................................................................................28

IV.2. La part de marché ....................................................................................................29

V. Politique de marketing à adopter ......................................................................................29

V.1. Politique de produit....................................................................................................29

V.2. Politique de prix .........................................................................................................29

V.3. Politique de communication .......................................................................................30

Chapitre V: STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ........... ................................................31

I. Organisation administrative ...............................................................................................31

I.1. Présentation de l’organigramme .................................................................................31

I.2. Attribution de chaque poste ........................................................................................32

I.3. Programme de formation du personnel .......................................................................33

II. Calendrier de réalisation des activités ..............................................................................33

II.1. Phase de pré-investissement .....................................................................................33

II.2. Phase d’investissement .............................................................................................34

II.3. Période d’exploitation effective ..................................................................................34

II.4. Représentation graphique du calendrier de réalisation (chronogramme) ...................34

I. Gestion du risque ..............................................................................................................36

I.1. Maîtrise de la technique ..............................................................................................36

I.2. Maîtrise du temps .......................................................................................................36

I.3. Maîtrise des coûts ......................................................................................................36

II. Facteurs de production .....................................................................................................36

II.1. Politique de recrutement du personnel.......................................................................37

II.2. Moyens matériels ......................................................................................................37

II.3. Moyens financiers ......................................................................................................37

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006

III. Technique de production envisagée ...............................................................................38

III.1. Quelques questions et réponses relatives au traitement thermique des corindons ...38

III.2. Processus du traitement ...........................................................................................39

III.3. Opérations à suivre...................................................................................................40

III.3.1. Nettoyage des pierres ........................................................................................40

III.3.2. Triage qualitatif et quantitatif ..............................................................................41

III.3.3. Détermination des paramètres du traitement thermique .....................................42

III.3.4. Sélection et préparation des additifs ..................................................................43

III.3.5. Mise en creuset des pierres ...............................................................................43

III.3.6. Traitement thermique ........................................................................................44

III.4. Principe de production ..............................................................................................47

Chapitre VII: CAPACITE DE PRODUCTION .............. ........................................................48

I. La production ....................................................................................................................48

II. Chiffres d’affaires prévisionnelles .....................................................................................50

II.1. Prix de traitement des produits ..................................................................................50

II.2. Chiffres d’affaires en cinq ans ....................................................................................50

PARTIE III: ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE

Chapitre VIII : COUT D’INVESTISSEMENT ............. ...........................................................52

I. Coût d’investissement .......................................................................................................52

I.1. Coût des investissements ...........................................................................................52

I.2. Le tableau des amortissements ..................................................................................52

II. Le plan de financement ....................................................................................................55

II.1. Fonds de roulement initial ..........................................................................................55

II.2. Crédit d’investissements ............................................................................................55

II.3. Plan de financement ..................................................................................................56

II.4. Tableau de remboursement des dettes......................................................................56

II.5. Remboursement différé des capitaux ........................................................................57

III. Les comptes de gestion ...................................................................................................57

III.1. Les produits ..............................................................................................................57

III.2. Les charges ..............................................................................................................58

Chapitre IX : ETUDE DE FAISABILITE ET ANALYSE DE RE NTABILITE .........................59

I. Le compte de résultat prévisionnel ....................................................................................59

II. Le plan de trésorerie.........................................................................................................59

II.1. Le cash-flow prévisionnel...........................................................................................60

II.2. Compte prévisionnel de trésorerie .............................................................................61

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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006

III. Le bilan prévisionnel ........................................................................................................62

III.1. Bilan d’ouverture .......................................................................................................62

I. Evaluation économique .....................................................................................................66

I.1. La capacité d’autofinancement ...................................................................................66

I.2. La Valeur Ajoutée .......................................................................................................66

I.3. L’Excédent Brut d’Exploitation ....................................................................................67

II. Evaluation sociale ............................................................................................................68

II.1. Création d’emploi .......................................................................................................68

II.2. Valorisation des produits ...........................................................................................68

III. Evaluation financière .......................................................................................................68

III.1. Selon les outils d’évaluation ......................................................................................69

III.1.1. VAN (Valeur Actuelle Nette) ...............................................................................69

III.1.2. TRI (Taux de Rentabilité Interne) .......................................................................69

III.1.3. IP (Indice de Profitabilité) ...................................................................................70

III.1.4. DRCI (Délais de Récupération des Capitaux Investis) .......................................70

III.2. Evaluation de la rentabilité ........................................................................................71

III.2.1. Seuil de rentabilité .............................................................................................71

III.2.2. Taux de rentabilité globale .................................................................................71

III.2.3.Taux de rentabilité économique ..........................................................................72

III.2.4. Taux de rentabilité financière .............................................................................72

III.2.3. Ratio d’autonomie financière ..............................................................................73

III.3. Impact économique ..................................................................................................73

III.3.1. Valeur ajoutée ....................................................................................................73

III.3.2. Ratio d’affectation de la valeur ajoutée .............................................................74

III.4. Les impacts environnementaux et les mesures d’atténuations entreprises ...............74

CONCLUSION .....................................................................................................................75

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Auteur : Mademoiselle RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie

Titre de Mémoire : CONTRIBUTION A L’ETUDE ECONOMIQUE DE LA MISE EN PLACE

D’UNE UNITE DE TRAITEMENT THERMIQUE DE CORINDONS

GEMMES NOTAMMENT LE SAPHIR A MADAGASCAR

Rapporteurs : Mr RAKOTOARIMANANA Pamphile Julien A.

Mr ROBUSTIN

Nombre des pages : 76

Nombre des tableaux : 36

Nombre des figures : 09

Nombre des photos : 08

RESUME

Le présent mémoire a pour objectif principal d’offrir un document guide pour les opérateurs

vu l’importance de l’implantation d’une unité de traitement thermique des pierres à Madagascar.

Sincèrement, il est loin d’être parfait mais il cherche à éveiller et à inciter nos opérateurs et

surtout le ministère concerné de mobiliser leurs forces afin de contribuer à la prospérité économique

de Madagascar dans la filière saphir.

Bref, nous avons la volonté mais il nous manque les moyens, c’est pour cette raison que les

investissements sont indispensables à l’implantation de cette unité de traitement.

Mots clés : corindon, saphir, traitement thermique, four, creuset.

ABSTRACT

The main objective of this work is to offer a practical guide to potential operators since it is

now important to implement a heat treatment unit for stones in Madagascar.

Perhaps, it is far from being perfect but the aim is to give incitives to our operators and mainly to the

responsible ministry to move up to contribute to the economic prosperity of Madagascar, as far as

sapphire is concerned.

This work will then be divided into three main parts:

The first chapter will deal with the origin, the characteristics of the corundum beds in Madagascar, and

also with different processes of stones treatment which exist today.

The second part will try to explain our project concerning the corundum treatment in Madagascar.

In the third part, we will make an economic survey of this project: cost of the investments and the

project playing yield.

As a conclusion, we have the will but we greatly lack means. That is why investments and

funds are really necessary for the implementation of this unit of treatment.

Key words : corundum, sapphire, heat treatment, furnace, crucible.

Adresse: Lot: 26 088 Mangarivotra Ambatondrazaka (503) Madagascar

Tel: (+261) 33 14 957 39

E-mail: [email protected]