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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
Département Mines ---------- oOo ----------
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME
D’INGENIEUR DES MINES
Présenté par :
Mademoiselle RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie
Promotion 2006
CONTRIBUTION A L’ETUDE ECONOMIQUE DE LA
MISE EN PLACE D’UNE UNITE DE TRAITEMENT
THERMIQUE DE CORINDONS GEMMES NOTAMMENT
LE SAPHIR A MADAGASCAR
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
Département Mines ---------- oOo ----------
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME
D’INGENIEUR DES MINES
Soutenu publiquement le 10 Avril 2007 par :
Mademoiselle RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie
Devant les jury composés de :
Président : Monsieur le Professeur RANDRIANJA Roger
Examinateurs : Monsieur RANAIVOSON Léon Félix
Monsieur RASAMOELINA Naina
Monsieur SAKOLLAWAT TONGCHAROEN
Rapporteurs : Monsieur RAKOTOARIMANANA Pamphile Julien A.
Monsieur ROBUSTIN
Promotion 2006
CONTRIBUTION A L’ETUDE ECONOMIQUE DE LA
MISE EN PLACE D’UNE UNITE DE TRAITEMENT
THERMIQUE DE CORINDONS GEMMES NOTAMMENT
LE SAPHIR A MADAGASCAR
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006
REMERCIEMENTS
De prime abord, je tiens à adresser mes plus vifs et sincères remerciements à tous ceux qui
ont participé à ce travail et contribué à son succès. En particulier,
- Monsieur le Professeur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Directeur de l’Ecole
Supérieure Polytechnique d’Antananarivo ;
- Monsieur le Professeur RANDRIANJA Roger, Chef de Département MINES à
l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo et directeur de ce mémoire.
Je remercie spécialement :
- Monsieur RAKOTOARIMANANA Pamphile Julien A., enseignant chercheur à
l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo ;
- Monsieur ROBUSTIN, enseignant chercheur à l’Ecole Supérieure Polytechnique
d’Antananarivo ;
de leurs encadrements, nos discussions, leurs remarques et leurs idées très
pertinentes, ainsi que d’avoir accepté de faire parti de mon jury.
Ma gratitude va également à :
- Monsieur RANAIVOSON Léon Félix, enseignant chercheur à l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo ;
- Monsieur RASAMOELINA Naina, enseignant chercheur à l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo ;
d’avoir accepté d’examiner ce mémoire.
Je voudrais également remercier Monsieur SAKOLLAWAT TONGCHAROEN,
Second secrétaire de l’ambassade du Royaume de la Thaïlande à Madagascar, qui me fait
l’honneur de faire partie de mon jury.
Je remercie vivement Monsieur ROUAY LIMSUWAN, Advisor Fiscal of Thaï Gem and
Jewelry Traiders Association de m’avoir partagé ses connaissances, ses savoirs faire et ses
expériences sur le traitement des pierres.
Mes remerciements s’adressent également :
- au gouvernement Thaïlandais ;
- au Gems and Jewelry Industry Division, Department of Industrial Promotion, Bangkok
Thaïlande ;
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006
- à l’Université Srinakharinwirot, Bangkok Thaïlande ;
- à la Direction des Mines et de la Géologie, Ampandrianomby ;
qui m’ont aidé financièrement et matériellement pour l’accomplissement de mes
recherches et l’achèvement de cet ouvrage.
Je voudrais également rendre hommage à tous les enseignants de l’Ecole
Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour
l’accomplissement de leurs tâches durant les années de notre formation.
J’adresse aussi mes chaleureux remerciements à toute ma famille et à tous mes
amis qui ont témoigné leur soutien jusqu’à la phase finale de ce présent ouvrage.
Je remercie également tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à la réalisation de ce
mémoire.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DE CARTE
LISTE DES ANNEXES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PARTIE I: SAPHIR ET TRAITEMENT DES PIERRES
Chapitre I : GENERALITES
Chapitre II : TRAITEMENT DES PIERRES
PARTIE II: PRESENTATION ET CONDUITE DU PROJET
Chapitre III : CARACTERISTIQUES DU PROJET
Chapitre IV : ETUDE DE MARCHE
Chapitre V: STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
Chapitre VI: TECHNIQUE DE PRODUCTION
Chapitre VII: CAPACITE DE PRODUCTION
PARTIE III : ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE
Chapitre VIII : COUT D’INVESTISSEMENT
Chapitre IX : ETUDE DE FAISABILITE ET ANALYSE DE RENTABILITE
Chapitre X : EVALUATION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n° 1 : Statistique de production de saphirs ..............................................................26
Tableau n° 2 : Statistique d’exportation de saphirs bruts ......................................................27
Tableau n° 3 : Statistique d’exportation de saphirs taillés .....................................................27
Tableau n° 4 : Statistique récapitulative d’exportation de saphirs .........................................48
Tableau n° 5 : Prévision de la production de saphirs ...........................................................49
Tableau n° 6 : Quantité de saphirs réellement traités annuellement .....................................49
Tableau n° 7 : Chiffres d’affaires en 5 ans ............................................................................50
Tableau n° 8 : Récapitulation des immobilisations ................................................................52
Tableau n° 9 : Récapitulation des amortissements ...............................................................54
Tableau n° 10 : Fonds de roulement initial............................................................................55
Tableau n° 11 : Crédit d’investissement ...............................................................................55
Tableau n° 12 : Tableau du plan de financement .................................................................56
Tableau n° 13: Tableau de remboursement d’emprunts .......................................................57
Tableau n° 14 : Prix de revient prévisionnel..........................................................................57
Tableau n° 15 : Taux de marge bénéficiaire .........................................................................58
Tableau n° 16 : Chiffre d’affaires annuel ...............................................................................58
Tableau n° 17 : Récapitulation des charges annuelles .........................................................58
Tableau n° 18 : Tableau de compte de résultat prévisionnel ................................................59
Tableau n° 19 : Cash-flow prévisionnel pendant 5 ans .........................................................60
Tableau n° 20 : Plan de trésorerie Année N+1 .....................................................................61
Tableau n° 21 : Plan de trésorerie pendant 6 ans .................................................................62
Tableau n° 22 : Bilan d’ouverture .........................................................................................62
Tableau n° 23 : Bilan prévisionnel au 31/12 de l’année N +1 ................................................63
Tableau n° 24 : Récapitulation des bilans prévisionnels au 31/12 de chaque année ............65
Tableau n° 25 : La capacité d’autofinancement ....................................................................66
Tableau n° 26 : Ratio de la valeur ajoutée ............................................................................67
Tableau n° 27 : Ratio de l’EBE .............................................................................................67
Tableau n° 28 : Calcul du DRCI ............................................................................................70
Tableau n° 29 : Seuil de rentabilité pour 5 ans .....................................................................71
Tableau n° 30: Rentabilité globale ........................................................................................72
Tableau n° 31 : Rentabilité économique ...............................................................................72
Tableau n° 32: Rentabilité financière ....................................................................................72
Tableau n° 33: Ratio d’autonomie financière ........................................................................73
Tableau n° 34: Valeur ajoutée ..............................................................................................73
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006
Tableau n° 35 : Part du groupe salarié .................................................................................74
Tableau n° 36 : Part de l’Etat ................................................................................................74
LISTE DES FIGURES
Figure n° 1 : Saphir de Madagascar- Type 2 ......................................................................... 9
Figure n° 2 : Courbe représentative de la production de saphirs ..........................................26
Figure n° 3 : Courbe représentative de l’exportation des saphirs bruts .................................27
Figure n° 4 : Courbe représentative de l’exportation des saphirs taillés ................................28
Figure n° 5 : Organigramme du personnel ............................................................................31
Figure n° 6 : Calendrier de réalisation de la mise en place de l’unité de traitement ..............35
Figure n° 7 : Schéma du processus de traitement ................................................................40
Figure n° 8: Diagramme de phase approximatif des saphirs riche en fer à 1500°C ..............47
Figure n° 9 : Courbe représentative de l’exportation des saphirs ..........................................48
LISTE DES PHOTOS
Photo n° 1 : Saphir de Madagascar- Type 2 .......................................................................... 9
Photo n° 2 : Quelques exemples de saphir de Madagascar .................................................10
Photo n° 3 : Type d’exploitation à ciel ouvert à Ilakaka .........................................................12
Photo n° 4 : Exemples de saphirs d’Ilakaka ..........................................................................12
Photo n° 5 : Saphir d’Ambondromifehy .................................................................................13
Photo n° 6 : Saphir d’Andranondambo .................................................................................13
Photo n° 7 : Visualisation du saphir avant et après traitement .............................................19
Photo n° 8 : La boite à lumière incandescente ou fluorescente.............................................41
LISTE DE CARTE
Carte n° 1 : Localisation des gîtes de saphirs à Madagascar…………………………………..11
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE I : Exemples de diverses formes de corindon
ANNEXE II : Terminologie
ANNEXE III : Calcul de prévision d’exportation de saphirs
ANNEXE IV : Immobilisations
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006
ANNEXE V : Fiche technique des appareils et outillages
ANNEXE VI : Amortissement des immobilisations
ANNEXE VII : Différentes charges
ANNEXE VIII : Prix sur le marché des saphirs naturels avant et après traitement
ANNEXE IX : Plan de la construction
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006
LISTE DES ABREVIATIONS
AAI : Agencements, Aménagements et Installations
Ar : Ariary
CA : Chiffre d'Affaire
CAF : Capacité d'AutoFinancement
CF : Charges Fixes
CNaPS : Caisse Nationale pour la Prévoyance Sociale
ct : carat
CV : Charge Variable
DRCI : Délais de Récupération des Capitaux Investis
EBE : Excédent Brut de l'Exploitation
g : gramme
IBS : Impôt sur les Bénéfices des Sociétés
IFPB : Impôt Foncier sur la Propriété Bâtie
IP : Indice de Profitabilité
MBA : Marge Brut d'Autofinancement
MMB : Matériels et Mobiliers de Bureau
MSCV : Marge sur coût variable
OSTIE : Organisation Sanitaire Tananarivienne Inter Entreprise
TP : Taxe Professionnelle
PNE : Politique Nationale de l'Environnement
SR : Seuil de Rentabilité
TMR : Taux Moyen de Rentabilité
TRI : Taux de Rentabilité Interne
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
VAN: Valeur Actuelle Nette
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 1
INTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTION
Madagascar est une île somptueuse, remplie de merveilles et dont la richesse ne se
limite pas seulement à sa faune et à sa flore. Son sous-sol recèle également une grande
variété de gemmes, allant des pierres précieuses comme les émeraudes aux pierres fines
parfois surprenantes par leur beauté exceptionnelle. Elles sont présentes presque dans toute
l'île. La découverte récente de gisements de rubis et de saphir a fait de Madagascar un
centre de production de minéraux, convoité par les professionnels du monde entier. Pour
que le pays ne reste pas uniquement un fournisseur de minéraux bruts dont les réserves
connues s’épuiseraient rapidement, il lui faut consentir un effort important au niveau de la
transformation et du traitement, afin que sa réputation ainsi acquise, lui permette d’entrer de
plain-pied dans les marchés internationaux. C’est une opportunité économique à ne pas
négliger.
Nous pensons, ainsi, apporter notre contribution dans les études de traitement des
pierres brutes de Madagascar en vue de rehausser la valeur de nos produits miniers.
C’est ainsi que sous la direction éclairée du département Mines, nous avons orienté
nos recherches vers l’exploitation d’une des pierres précieuses de Madagascar : le SAPHIR.
Ce mémoire s’intitule : « CONTRIBUTION A L’ETUDE ECONOMIQUE DE LA MISE
EN PLACE D’UNE UNITE DE TRAITEMENT THERMIQUE DE COR INDONS GEMMES
NOTAMMENT LE SAPHIR A MADAGASCAR ».
Pour en savoir plus, cet ouvrage se divise en trois parties comportant chacune
quelques chapitres :
Dans la première partie, nous allons parler de l’origine, de l’historique, des
caractéristiques des gisements de corindon à Madagascar, des différents aspects des
corindons et enfin, des différents procédés de traitement des pierres, existants, de nos
jours.
Dans la deuxième partie, nous essayons d’expliquer notre projet de traitement du
corindon gemme à Madagascar.
La troisième partie va être consacrée à l’étude économique et financière du projet qui
va nous rapporter le coût des investissements et la rentabilité du projet.
PARTIE IPARTIE IPARTIE IPARTIE I
SAPHIR ET TRAITEMENT DES SAPHIR ET TRAITEMENT DES SAPHIR ET TRAITEMENT DES SAPHIR ET TRAITEMENT DES
PIERRESPIERRESPIERRESPIERRES
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 2
Chapitre I : GENERALITES
I. Généralités sur le corindon [20] [4]
Le terme « corindon » a fait son apparition dans le monde scientifique européen à la
fin du XVIIIe siècle. C'est à cette époque qu'il est rapporté de Chine, où il est alors utilisé à
l'état poudreux comme abrasif. Par ailleurs, ce minéral est identique à celui que commerciali-
saient les marchands indiens de Bombay sous le nom de « kurund » ou de « corundum ».
Le terme «corindon » vient du sanskrit « kuruvinda », ce qui signifie « pierre dure »,
et est devenu en langage populaire dravidien « kurund », toujours appelé kurund en
allemand, il est enfin transcrit « Corindon » en Occident.
Le corindon de formule chimique Al2 O3 est constitué d’aluminium et d’oxygène,
éléments très abondants dans la croûte terrestre. Cependant, si le corindon est si rare, c’est
parce qu’il ne se cristallise que dans des environnements géologiques pauvres en silicium,
qui est également très abondant sur terre.
Le corindon se présente sous une gamme de couleurs très variées : depuis l’incolore
lorsqu’il est chimiquement pur, jusqu’à des couleurs allant du rouge dit « sang de pigeon »
au bleu profond, en passant par le jaune, l’orange, le rose ou le violet. Ces couleurs sont
liées à la présence d’impuretés appelées « éléments chromophores » qui se substituent à
l’aluminium dans le réseau cristallin. Le rubis, rouge à rose, est la variété chromifère du
corindon alors que les autres variétés colorées liées à la présence de fer et de titane, sont
des saphirs.
I.1. Origine et gisements de corindon [4]
Le corindon est un exemple très typique de roche métamorphique, donc de roche
ancienne, soumise à des températures élevées et ayant subi de fortes pressions. On peut le
trouver aussi dans des roches jeunes, issues du refroidissement de magma profond,
pauvres en silice.
De grands cristaux de corindon sont présents dans les massifs anciens de la Russie
(Oural), du Canada, des Etats-Unis notamment dans le Montana, de l'Inde, de l’Afrique, de
Madagascar, de la Birmanie, de la Thaïlande, du Cambodge, du Sri- Lanka et de l'Australie.
En France, le corindon se trouve notamment près de Marvejols (Lozère) et à Lavoûte-
Chilhac (Loire), associé à des amphiboles. L'émeri provient principalement de la Turquie et
de l'île Grecque de Naxos.
I.2. Diverses formes de corindon [17]
Les cristaux de corindon se présentent sous forme de tonnelets prismatiques ou de
navettes coniques. Il en existe aussi de forme tabulaire ou aplatie. Le corindon possède une
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 3
macle polysynthétique, rarement perceptible à l’œil nu. Cependant, on peut parfois y obser-
ver de fines lamelles très serrées, orientées géométriquement. (Voir Annexe I)
II. Généralités sur le saphir
II.1. Le saphir
II.1.1. Historique [1]
Le Saphir est un corindon qui doit sa couleur aux oxydes de fer et de titane. Son nom
vient de l'Hébreu "sappir" qui veut dire "objet de beauté".
Avant le XIXe siècle, où l’on identifia le rubis et les différents saphirs comme
appartenant au groupe des corindons, le saphir vert fut appelé "Péridot oriental" et le saphir
jaune "Topaze orientale". Dans l'antiquité, le lapis-lazuli fut aussi appelé saphir. Par la suite,
seule la variété bleue reçoit le nom de « saphir ». Les plus beaux viennent du Cachemire et
de la Birmanie. Le Saphir est une pierre très recherchée dont on dit que sa couleur est
profonde comme la nuit d’après les connaisseurs.
Les saphirs les plus célèbres sont :
� Saphir étoilé "Etoile de l'Inde" à l'American Museum de New-York (536
cts) ;
� Saphir étoilé noir "Etoile de Minuit" à l'American Museum de New-York
(116 cts) ;
� Saphir étoilé "Etoile de l'Asie" au Smithsonian Institut de New-York (330
cts) ;
� Saphirs "St Edward" et "Stuart", joyaux royaux d'Angleterre ;
� Saphirs représentant les têtes de Washington, Lincoln et Eisenhower
(2000 cts chacun).
II.1.2. Caractéristiques du saphir [17]
• Espèce : corindon
• Composition : Al2O3
• Cristallographie:
� Système: hexagonal
� Division : rhomboédrique
� Diverses formes : pyramidale, hexagonale/pyramidale, hexagonale
tabulaire/bipyramidale, rhomboédrique, hexagonale/prismatique,
prismatique, etc.
� Caractéristiques: souvent striée ; quelquefois à macle de pénétration.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 4
0,02+−
• Variétés de couleur: le corindon (gemme allochromatique) est incolore dans sa forme
pure. Des impuretés appelées « éléments chromophores » engendrent les différentes
couleurs.
• Transparence : transparent, translucide ou opaque
• Eclat : vitreux à sub-adamantin
• Cassure: inégale à conchoïdale
• Densité : 4,00 ( ), dépendant de son impureté
• Couleur de poudre :
� Rubis : rouge foncée à blanche
� Saphir : incolore
• Dureté : 9 (selon l’échelle de Mohs)
• Point de fusion : 2050oC, infusible à l’état chimiquement pur
• Point d’ébullition : 2463oC
• Résistance électrique : 106 ohms.cm-1 à 1000oC ; 103ohms.cm-1 à 2000oC
• Propriétés optiques :
� Indice de réfraction : 1,76 -1,77
� Biréfringence : 0,008 - 0.009
� Polariscopie : rétablie tous les 90° (sauf dans l’axe optique)
� Caractère optique : uniaxial à signe optique négatif
� Dispersion : 0,018
� Pléochro ïsme : dichroïque ; intensité variable : faible à fort
• Phénomène optique : occasionnellement à astérisme (six rayons, très rarement à
douze rayons). Souvent, un effet de changement de couleur peut être observé dans
certains saphirs : bleuâtre/ verdâtre sous lumière fluorescente ; violâtre/ rosâtre/
rougeâtre sous lumière incandescente.
• Transparence au rayon x: quasi transparent
• Inclusions : des aiguilles de rutiles donnent à la pierre un éclat soyeux. Notamment en
grande quantité, elles produisent l’effet dit « œil de chat » ou bien une étoile à six
branches : le saphir est alors étoilé.
II.1.3. Variétés de saphir [27]
On attribue différentes appellations aux saphirs selon leurs couleurs respectives.
• bleue: reçoit l'appellation saphir (tout court).
Le véritable saphir est celui du corindon bleu de joaillerie. Les nuances dues aux
impuretés de fer et de titane sont nombreuses mais la plus estimée est le bleu clair et
profond.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 5
• verte : saphir vert
• jaune : saphir jaune ou « topaze orientale »
• rose : saphir rose
Le saphir rose pur est coloré par l’infime trace de chrome. En grande quantité, elles
forment une gamme continue de couleur jusqu’au rubis.
• violette : saphir violet
• orangée : saphir orangé ou encore appelé "Padparadsha".
Notons que ce nom vient du cinghalais et il signifie « fleur de lotus ». Les traces de fer
produisent une pierre rose-orange tandis que le fer et le titane donnent une pierre pourpre.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 6
• incolore: leuco saphir.
C’est un corindon sans impureté, de la sorte, sa couleur est rare.
En résumé, le corindon rouge est appelé rubis, alors que les autres corindons sont
des saphirs. Signalons que le mot saphir sans adjectif désigne le corindon bleu. La
coloration des saphirs n’est pas fortuite, elle est due au titane et au fer pour le saphir bleu.
Quant à la couleur violette, elle est due au vanadium tandis que la couleur jaune et verte
résulte d’une moindre teneur en fer et du chrome pour le saphir rose. C’est le bleu bleuet pur
qui est la couleur la plus recherchée.
II.1.4. Utilisations [24] [22]
Le saphir est utilisé dans plusieurs domaines selon sa qualité. Ainsi, les variétés
gemmes sont utilisées en joaillerie. La beauté envoûtée des saphirs gemmes et ses
différentes caractéristiques physiques permettent en effet leur taille. Les bijoutiers peuvent
ainsi en fabriquer plusieurs joyaux.
En dehors de son emploi en joaillerie, il symbolise également la sincérité et la fidélité
pour certaines personnes. C'est pour cette raison qu'il orne souvent les bagues de
fiançailles. Les joyaux de la couronne britannique regorgent par exemple de gros saphirs
bleus et récemment, le prince Charles choisit un saphir pour ses fiançailles avec la princesse
Diana. Il entre aussi dans la fabrication de montres et d’instruments scientifiques.
Le saphir, la pierre des pages, est le lien entre la terre et les esprits célestes. La
légende, suivant l’époque ou l’origine géographique, lui prête des vertus de guérison de
maladies des yeux. A ce moment, on a cru qu’il pouvait enlever les impuretés et les
poussières de l’œil. A tout ceci s’ajoute que cette pierre hors du commun protège de la
peste, rend invincible et donne la sérénité ainsi que la fortune à son propriétaire.
En outre, les anciens considéraient le saphir étoilé comme un talisman doué d’un
pouvoir très puissant, ou encore, une étoile pour guider les voyageurs et les chercheurs
dans leurs entreprises.
Pour les accrocs aux horoscopes, le saphir est la pierre de naissance du mois de
Septembre, mais quelques anciennes listes le classent aussi pierre du mois d’Avril. C’est
aussi la pierre associée au signe du Taureau, dit-on.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 7
Nous voyons donc que le saphir est un minéral précieux et très utile non seulement
pour sa très grande valeur mais aussi pour les divers services qu’il peut nous rendre ; il n’est
pas étonnant s’il est très convoité depuis longtemps.
II.2. Saphir dans le monde [24] [29]
Les saphirs viennent du Sri-Lanka (appelé autrefois Ceylan), Birmanie, Thaïlande,
Australie, Cambodge, Nigeria, Kenya, Tanzanie, Chine, Inde, Vietnam, Madagascar et Etats
Unis. Les provenances les plus réputées pour le saphir sont le Cachemire et la Birmanie
(maintenant appelée Yanmar).
Le saphir du Cachemire est riche en couleur légèrement ouatée et très prisée par les
connaisseurs. Les saphirs de Birmanie, un pays qui produit des rubis fabuleux, sont aussi de
très belle qualité. Toutefois, aujourd’hui, ces deux provenances ne gagnent guère du terrain
sur le marché.
Actuellement, la plupart de beaux saphirs viennent du Sri-Lanka ou de Madagascar,
produisant une large gamme de belles pierres, du bleu ciel aux riches couleurs saturées.
Le Sri-Lanka et la Tanzanie sont aussi des producteurs très importants de saphirs
riches en couleur comme le fameux padparadsha (rose-orange).
Kanchanaburi, en Thaïlande et Pailin, au Cambodge sont aussi renommés grâce à
leurs saphirs ayant une couleur bleue profonde et uniforme. Notons que la Thaïlande est le
centre de commerce et de traitement des saphirs le plus important au monde. C’est
pourquoi, la plupart de grandes industries de taille sont implantées dans la région de
Chanthaburi du dit pays.
Madagascar est devenu actuellement le principal fournisseur du marché mondial. On
a découvert des pierres de qualité exceptionnelle dans toutes les tailles mais le dit pays n’a
toujours pas d’industrie minière organisée. La plupart de nos pierres sont, en ce moment,
achetées par des affairistes sri-lankais qui les revendent au marché du Sri-Lanka en les
présentant comme des pierres originaires de leur pays.
La Tanzanie, qui a longtemps produit des saphirs « fantaisie » commence à produire
aussi des couleurs bleues provenant d’un nouveau gisement dans la région de Tunduru.
Il existe deux grandes origines de Saphirs naturels :
� saphirs naturels provenant de gîtes calcaires (les plus beaux), comme on trouve au
Cachemire, Myanmar, Sri-Lanka, Tanzanie, Madagascar et certains gîtes du
Montana (Etats-Unis).
� saphirs naturels d’origine volcanique (les plus nombreux) tels que l’on trouve en
Australie, Brésil, Cambodge, Chine, Colombie, Kenya, Thaïlande, Vietnam, et
certains sites de Madagascar et du Montana. Les saphirs d’origines volcaniques se trouvent
souvent dans des lits de rivière ou dans des placers alluvionnaires.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 8
II.3. Saphir à Madagascar
II.3.1. Historique [26]
En 1658, Flacourt, le gouverneur de Fort-Dauphin a parlé déjà de saphirs dans le sud
de Madagascar.
En 1808, Barthélemy Hugon a écrit que dans la vallée d’Ambolo, il y a une pierre si
belle et si rare que les lapidaires n’ont pu la reconnaître et ont dit qu’elle était au dessus de
tout ce qui n’est pas diamant.
En 1991, lors de la grande sécheresse dans le Sud, des échantillons de saphirs sont
remis au jour, trois siècles après leur première découverte. En fait, l'une des plus belles
qualités au monde vient de sortir de la terre.
Le rapport du dépôt de saphir à Andranondambo, en 1994, a stimulé les marchands
thaïlandais à se ruer vers Madagascar. Un second dépôt a été découvert à l’extrême Nord
de l’île, à quelques kilomètres d’Antsiranana. Ensuite, deux ans après, on a encore trouvé du
saphir au Nord dans une région appelée Ambondromifehy (Anivorano). Ce dépôt récent est
alluvial, qui permet l’exploitation facile, mais les pierres sont formées dans une roche
basaltique. C’est pourquoi, elles ont tendance à être foncées et/ou verdâtres.
La découverte successive de ces dépôts en peu de temps, couplée avec les dépôts
alluviaux des saphirs métamorphiques bleus, jaunes, et roses à Ilakaka en 1998 a
soudainement placé Madagascar à devenir le numéro un mondial de la production de
saphirs.
II.3.2. Aspects des corindons de Madagascar [26]
A Madagascar, le corindon se présente sous deux aspects différents:
� en cristaux pierreux et opaques.
� en cristaux de plus petites tailles souvent transparents et utilisables comme gemme.
Le corindon pierreux provient de micaschistes métamorphisées par le granite, ainsi
que des veinules granitiques endomorphisées et plus ou moins dépourvues de quartz qui
injectent ceux-ci. La sillimanite est un satellite habituel du corindon dans ce type de
gisement. On en trouve aussi dans des roches éruptives et des syénites.
Les gemmes se trouvent généralement en alluvion, mais proviennent soit de scories
basaltiques, soit de calcaires métamorphisés ou bien de roches feldspathiques
endomorphes.
On distingue deux principaux types de corindons à Madagascar:
� Type I : isocéloédrique, plus ou moins aigu accompagné ou non d‘une petite face et
plus rarement des facettes. Représentés par les figures 1 à 11, mais qui se
compliquent souvent par suite de l'irrégularité du développement de certaines de
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 9
leurs faces et par l'empilement à axes parallèles d'un grand nombre d'individus, figure
12. (Voir Annexe I)
� Type 2: caractérisé par l'association du prisme d 1 (1120) à une large base, auxquels
peuvent s'adjoindre des isocèles, parmi lesquels e 3 est le plus fréquent, ainsi que le
rhomboèdre p. La base des cristaux de corindon malgache contient très
fréquemment des stries ou des figures triangulaires en relief, limitées par p (Voir
figure ci-dessous).
Photo n° 1 : Saphir de Madagascar- Type 2
Figure n° 1 : Saphir de Madagascar- Type 2
Les cristaux engagés dans des roches riches en mica ont des faces rugueuses,
incrustées de biotite ou de muscovite, minéraux qui existent aussi à l'état d'inclusions,
associés à la magnétite et à la pyrite.
Macle de corindon bleu Saphir translucide violet - rose
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 10
En raison de sa dureté, de son inaltérabilité et de sa densité, le corindon constitue un
minéral type des alluvions.
Photo n° 2 : Quelques exemples de saphir de Madagas car
II.3.3. Carte de localisation
Les gisements de saphir se répartissent dans toutes les régions de Madagascar.
Saphir géant dans un calcaire
dolomitique
Saphir polychrome (Origine: Iankaroka 1990) Ce saphir provient d'un
granite, sa forme est intacte
Saphir bleu (origine: Andranondambo 1992) La pierre provient d'un
calcaire métamorphique
Saphir bleu (origine: Ilakaka 1999)
Trouvé dans les grès de l'Isalo en alluvion, la forme est
amortie par l'usure. Cette pierre est issue d'un calcaire
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 11
VOHIMENA
Carte n° 1 : Localisation des gîtes de saphirs à Ma dagascar
ANDILAMENA
VATOMANDRY
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 12
II.3.4. Saphir dans la région d’Ilakaka [26]
La figure ci-dessous montre l'un des nombreux trous dans les grès (grès de l’Isalo),
formant le gisement d’Ilakaka découvert en 1998.
Photo n° 3 : Type d’exploitation à ciel ouvert à Il akaka
Les grès blancs de l’Isalo présentent de grandioses stratifications entrecroisées avec
lits de graviers et petits conglomérats. Ces grès tendres ont résisté à l’érosion et pris un
relief ruiniforme grâce à la présence d’une armature de filonnets silicieux. Les dépôts
minéralisés comprennent une couche de graviers généralement classés dont la partie la plus
riche et à plus gros éléments se trouve à la base du bed-rock.
Photo n°4 : Exemples de saphirs d’Ilakaka
II.3.5. Saphir dans la région d’Ambondromifehy [21]
Le gisement alluvionnaire d’ Ambondromifehy est exploité depuis 1996. Il est situé
dans des calcaires jurassiques, mais il faut chercher l'origine des saphirs dans les basaltes
alcalins de la zone volcanique voisine.
Saphirs d’Ilakaka (Sud-Ouest de Madagascar)
Saphirs bleu, rose et violet, région d’Ilakaka
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 13
Photo n° 5 : Saphir d’Ambondromifehy
II.3.6. Saphir dans la région d’Andranondambo [26] [28]
La différence est nette en comparaison de saphirs alluvionnaires d’Ilakaka. Les
occurrences de la zone Andranondambo sont exploitées industriellement depuis 1993 et ont
été abandonnées peu d’années après. Actuellement, il est très difficile d’exploiter
directement les saphirs dans la roche mère parce que le corindon n’est pas assez concentré.
De plus, l’exploitation est très coûteuse à cause de la dureté de la roche.
Photo n° 6 : Saphir d’Andranondambo
Ce chapitre nous a permis de savoir les généralités sur les corindons et spécialement
le saphir. Le second chapitre, quant à lui, va nous renseigner sur le traitement des pierres.
Saphir d’ Analafady (Ambondromifehy)
Nord de Madagascar
Cristals de saphir d’Andranondambo Saphirs d’ Andranondambo, découverts en 1991 (Sud-Est de Madagascar)
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 14
Chapitre II : TRAITEMENT DES PIERRES
Le terme “TRAITEMENT” est défini comme étant un traitement au-delà de la taille et
du polissage, et qui favorise surtout l’apparence (éclat, pureté, couleur), la durabilité ou la
disponibilité de la gemme.
Donc, ce qui est appelé « traitement » est un procédé additionnel permettant de
donner une meilleure apparence à la gemme, qu’elle soit « naturelle » ou « fausse ». Une
gemme naturelle traitée reste donc en tout état de cause, une gemme naturelle.
I. Les différents procédés de traitement des pierre s [16] [22] [25]
Certaines procédures de traitement se pratiquent depuis plusieurs siècles, alors que
d'autres sont relativement nouvelles. La pierre gemme est traitée de différentes manières en
vue d'améliorer leur aspect. Parmi ces traitements, on peut citer :
� Le traitement par chauffage et diffusion
C’est une technique qui s’applique sur un corindon déjà taillé. On recouvre les pierres
de poudres d’oxyde d’aluminium chargées d’éléments chimiques colorants aux doses
appropriées. Le tout sera ensuite chauffé à une forte température pendant plusieurs jours.
� Le traitement au béryllium
Il s'agit d'une autre forme de traitement par diffusion en profondeur où la pierre est
soumise à une très haute température. Un mélange à base de béryllium va s'imprégner dans
la gemme afin de lui donner une nouvelle couleur différente de la couleur initiale. Ce
traitement est essentiellement appliqué aux saphirs.
� Le traitement par remplissage des fractures et des cavités
Comme son nom l'indique, ce traitement consiste à introduire une matière liquide à
semi-solide dans les petites anfractuosités de la pierre dans le but d'améliorer d’une part, le
polissage et la brillance, et d’uniformiser d’autre part, la couleur et/ou diminuer la fragilité. Il
pourrait s'agir d'une huile, d'une résine, d'une cire ou de verre. Ce traitement peut
pratiquement s'appliquer à toutes les gemmes facettées ou polies.
� Le traitement par irradiation
Ce traitement soumet certaines gemmes à un bombardement de rayons gamma, de
neutrons ou d'électrons accélérés pour modifier sa couleur. Les radiations (non radioactives
pour l'homme) provoquent des altérations de la couleur d'origine.
� Le traitement par coloration et imprégnation
Ce traitement consiste à profiter de la porosité de certaines pierres pour y imprégner
de la résine, de la cire, de la teinture ou des polymères dans le but d'améliorer la dureté, la
brillance, la transparence et/ou la couleur.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 15
� L’enrobage
Les pierres sont partiellement ou complètement recouvertes de substances
(substances colorées, substances métalliques, résines, polymères, plastiques,...).
� Le traitement chimique et blanchissement
Ce genre de traitement utilise des produits chimiques pour rendre plus clair ou
blanchir la couleur de certaines pierres et enlever une coloration non désirée.
� Le traitement par laser
Il s’applique au diamant. On perce au laser des canaux dans les diamants pour
détruire les inclusions sombres.
� Le traitement par teinture
Toutes pierres plus ou moins poreuses peuvent être teintes à l’aide de teinture, de
même que les pierres présentant des fractures affleurantes.
� Le traitement thermique
C’est une branche de la physique consacrée à l'ensemble des procédés soumis à la
chaleur ou traitement qui utilise les moyens thermiques. Pour les pierres, il vise, pour la
plupart des cas, à améliorer l'aspect extérieur.
Ce dernier traitement constitue l’objet de notre étude.
II. Les différentes qualifications des pierres [25]
Quelque soit la pierre, elle peut être qualifiée par l’un des termes suivants:
• « naturelle» si la taille est la seule intervention humaine qu'elle ait subie
après extraction. Cette modification est purement géométrique: les autres
propriétés de la gemme restent intactes, qu'elles soient physiques -
inclusions comprises - ou chimiques ;
• « reconstituée » pour les pierres obtenues par fusion partielle, par
agglomération ou frittage de matières naturelles pour leur donner une
cohésion et une solidité suffisantes ;
• « composite » pour les pierres cristallisées ou amorphes, composées de
deux ou plusieurs parties assemblées (doublet, triplet,…) non par la nature
mais par collage ou par tout autre procédé. Leurs composants sont soit
des pierres naturelles, ou synthétiques, soit des produits chimiques;
• « synthétique » pour les pierres fabriquées totalement ou partiellement
par l’homme, elles sont des produits cristallisés ou recristallisés et ont été
obtenues par divers procédés dont les propriétés physiques, chimiques
ainsi que la structure cristalline correspondent pratiquement à celles des
pierres naturelles copiées ;
• « artificielle » pour les produits cristallisés sans équivalent naturel connu;
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 16
• « d'imitation » pour les produits artificiels ou factices qui imitent l'effet, la
couleur et l'apparence des pierres naturelles ou des matières organiques,
ou d'autres produits artificiels, sans en posséder ni les propriétés
chimiques ni les propriétés physiques ni la structure cristalline ; appelés
souvent « du toc » pour les connaisseurs ;
• « traitée » ou par l'indication du traitement pour les pierres gemmes, qui
ont subi, selon le cas, un traitement par irradiation, par laser, par colorant,
par diffusion en surface, par remplissage, éventuellement à titre de résidu
d'un traitement thermique, de matières étrangères incolores solidifiées,
dans les cavités extérieures qui présentent des ruptures de réflexion
visibles à la loupe de grossissement 10 fois, ou par toute autre méthode
de laboratoire modifiant leur apparence, ou bien leur couleur et/ou leur
pureté.
III. Le vrai du faux [23]
Depuis l'Antiquité, les joailliers améliorent les produits naturels.
Un papyrus du IVe siècle de notre ère, donne déjà des recettes astucieuses pour
colorer certaines pierres.
Sur les comptoirs des joailliers modernes, bien des surprises nous attendent :
diamant ou/et émeraude aux fractures remplies, saphir bleu chauffé, jade ou turquoise
imprégné de polymères.
Qu’est-ce qui différencie une gemme traitée d'une g emme naturelle ?
Comme nous avons mentionné précédemment, une gemme est naturelle si la taille
est la seule intervention humaine qu'elle ait subie après extraction. Cette modification est
purement géométrique : les autres propriétés de la gemme ne subissent aucune intervention,
qu'elles soient physiques - inclusions comprises - ou chimiques. A l'inverse, le traitement
modifie l'apparence d'une gemme, et, certaines de ses propriétés, en conséquence.
Les gemmologues, pour percer la nature des traitements, se livrent à un travail de
détective. Ils ont mis au point de petits instruments adaptés à l'authentification des gemmes
naturelles. Microscope binoculaire, réfractomètre ou lampe émettant des rayonnements
ultraviolets de longueurs d'ondes spécifiques, sont autant d'instruments qu'ils utilisent
quotidiennement. A l'aide de ces instruments, ils détectent efficacement la majorité des
pierres traitées, imitées, ou les pierres faites de main d'homme.
Les techniques de synthèse ou de traitement des gemmes sont parfois indécelables
à l'aide des seuls appareils de gemmologie classiques. Il faut alors faire appel à des
techniques dites "de laboratoire" faisant intervenir des connaissances et des appareils très
sophistiqués et performants. Souvent très coûteux et difficiles d'accès, ces appareils
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 17
(spectroscopes à fluorescence X, à ultraviolets, à infrarouges, microsonde Raman,
microscope électronique, microsonde électronique, etc.) sont parfois le seul recours pour
une identification fiable et définitive.
IV. Le traitement thermique des pierres [23]
Le chauffage est appliqué à beaucoup de gemmes pour en modifier la couleur et/ou
la clarté (pureté). Certains matériaux ne nécessitent que de basses températures (inférieure
à 1000°C) pour aboutir au résultat désiré. D’autres demandent de très hautes températures
pour obtenir le résultat escompté. En plus de cela, certaines variétés de gemmes (comme
les corindons) peuvent ne demander que des traitements à hautes températures alors que
d’autres comme les diamants peuvent nécessiter de hautes pressions en association avec
de hautes températures (HPHT).
Pour la grande majorité des gemmes traitées de cette manière, la chauffe tend à
améliorer la couleur. Quant aux rubis et aux saphirs, le chauffage est aussi utilisé pour
améliorer la clarté par dissolution des inclusions de rutile. Parallèlement à cela, les corindons
peuvent être chauffés pour faciliter la guérison de leurs fractures que ce soit avec ou sans
adjuvants chimiques.
Un autre effet particulier : lorsque les rubis ou les saphirs sont soumis à hautes
températures, en utilisant un fondant (additif chimique : flux), la déposition de corindon
synthétique à la surface de la gemme est observable. Le processus de chauffage est
également nécessaire à la verrerie et les matières vitrifiées peuvent combler les cavités et
les fractures affleurantes à la surface de certains rubis.
L’amélioration d’aspect se traduit souvent par l’augmentation de la clarté (pureté)
et/ou de la couleur, ou par sa meilleure répartition.
Le saphir est l’un des cas les plus typiques d’application de traitements thermiques.
La plupart des saphirs présentent d’inclusions de rutile (TiO2) sous forme d’aiguilles, de
soies, de cristaux microscopiques à macroscopiques, ou de zones colorées soit suivant ses
lignes de croissance soit sous forme des halos dispersés dans la masse de façon irrégulière.
Nous y trouvons aussi de nombreuses fractures, craquelures, etc.
Les zones colorées peuvent être homogénéisées par migration et déplacement des
centres colorés. Les petites craquelures peuvent être partiellement ou totalement “guéries”.
La couleur soutenue est augmentée par l’éventuelle création de nouveaux centres
chromatiques.
IV.1. Amélioration de la clarté
Le manque de clarté dans une gemme naturellement transparente est étroitement lié
à la dispersion plutôt qu’à l’absorption ou à la transmission directe de la lumière. Tout ce qui
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 18
se trouve dans la gemme ayant un indice de réfraction différent de cette dernière dispersera
la lumière en la réfléchissant, réduisant ainsi la clarté de l’hôte.
En général, chauffer à haute température, seulement, ne suffit pas à améliorer la
clarté d’une pierre aux multiples fractures, car ce traitement ne fermera ni scellera une
portion significative de fractures. Toutefois, faire chauffer la pierre à haute température
pendant dix à vingt heures peut en général créer assez de liant solide de diffusion pour
cicatriser partiellement les petites craquelures. Ce procédé solidifie la pierre qui pourra être
ensuite taillée avec un risque amoindri de casse.
En de rares occasions, des fractures teintes par le fer dans les saphirs, peuvent être
moins visibles si le traitement thermique s’élève à 1800°C (haute température), étant donné
qu’à cette température, l’oxyde de fer se décompose et se volatilise à l’extérieur des
fractures.
Plus communément, les saphirs contiennent un grand nombre de microcristaux qui
sont si minuscules et si nombreux qu’ils apparaissent comme des nuages ou une brume à
l’œil nu et réduisent la clarté de l’hôte.
Dans la plupart des cas, lorsque la pierre est chauffée à haute température, les
microcristaux se dissolvent dans le saphir et restent en solution solide quand le saphir se
refroidit rapidement, (comparaison faite aux temps géologiques) améliorant la clarté de façon
substantielle.
A ce stade, il est important de noter qu’il n’est pas nécessaire de fondre les cristaux
pour redissoudre la matière cristalline dans le saphir. Considérons cet exemple : le rutile a
un point de fusion de 1830°C, mais les aiguilles de rutile de 1 à 5 µm de diamètre se
dissoudront rapidement dans le saphir à 1600°C. Dans ce cas, la combustion de la solubilité
finie de TiO2 (rutile) dans le saphir à 1600°C et de l’inhabituelle haute diffusion des ions Ti4+
déterminent l’apparent ratio de dissolution.
IV.2. Amélioration de la couleur
Les couleurs des saphirs ne sont pas fortuites, les causes sont multiples. Toutes ces
couleurs sont la conséquence de la présence d'impuretés ou d’autres points de défaut dans
le cristal comme par exemple des atomes manquants, des atomes supplémentaires insérés,
des transporteurs de charges comme des électrons excédentaires.
Les traitements thermiques induisent certaines réactions chimiques
(thermochimiques) sur les défauts et les impuretés existantes au sein du saphir, produisant
des spectres d'absorption totalement différents et des changements de couleur associés
comme les suivants:
� Changement de l'état de valence d'une impureté, changeant le spectre d'absorption ;
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 19
� Induction des impuretés isolées, pour former des paires qui absorbent différemment
de l'impureté ;
� Dissolution des minéraux inclus pouvant amener de nouvelles impuretés en solution
et ainsi ajouter une nouvelle absorption ;
� Précipitation des impuretés qui sont en solution et changement de la combinaison
des impuretés en solution dans le saphir.
Il est à noter que les principales variables disponibles pour manipuler la couleur des
saphirs sont la pression partielle en oxygène ou hydrogène à l'intérieur du four, sa
température, et le temps de chauffe à cette température.
Photo n° 7 : Visualisation du saphir avant et aprè s traitement
IV.3. Différenciation
Dans les corindons, la chauffe est détectée de façon routinière par l’observation
d’inclusions thermiquement altérées (comme des cristaux fortement endommagés ou des
fractures rebouchées) ou par des modifications de concentrations de couleurs (comme la
coloration zonée dans certains saphirs) qui sont observées sous grossissement optique.
Pour certaines gemmes (comme certains rubis, saphirs, topazes roses) la fluorescence
ultraviolette peut aussi donner une indication sur les traitements thermiques.
Cependant, il y a encore un bon nombre de gemmes (quartz, tourmaline et tanzanite
[zoïsite]) dont la couleur est modifiée de façon homogène et qui ont peu d’inclusions,
pouvant témoigner leur exposition aux températures élevées.
La détection de trace de traitement sur certaines gemmes paraît peu évidente de
sorte que, lorsque la différenciation est difficile, il faut la mise en œuvre des méthodes
d’analyses plus sophistiquées (comme la spectrométrie UV-Vis-NIR ou Raman).
Bref, certaines gemmes traitées sont faciles à détecter et d’autres semblent un peu
compliquées.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 20
V. Choix du traitement thermique pour le saphir [22 ]
Actuellement, presque la majorité des saphirs en vente sur le marché sont traités
thermiquement. Le traitement thermique des corindons remonte depuis des siècles et c'est
pour cela qu'il est considéré comme une pratique courante et même un usage traditionnel.
Le traitement thermique provoque des altérations dans la structure physique et
chimique de la gemme. Aujourd'hui, les méthodes en vogue sont les traitements dits
"modernes", avec élévation de température allant jusqu'à 1800° C.
Le traitement thermique est une nécessité indispensable dans le commerce des
gemmes. En effet, l'offre, surtout pour les qualités supérieures, est inférieure par rapport à la
demande, même avec des corindons traités thermiquement. C'est pourquoi, il faut embellir la
nature afin que nos pierres précieuses soient facilement commercialisables d’une part, en
bonne qualité et à bon prix d’autre part.
Signalons que le traitement par chaleur est directement réalisable sur le site minier,
d’ailleurs, ce genre de traitement est communément agrée par les standards du marché. En
fait, les saphirs non traités sont pratiquement rares, voire inexistant…à moins qu’ils soient
extraits directement sans aucune intervention humaine supplémentaire. Il est donc à
rappeler que les saphirs sont « toujours traités », au moins par un traitement à la chaleur.
VI. Distinction du saphir naturel du chauffé [17]
Prenons quelques saphirs soumis au chauffage. Si leur apparence générale est
améliorée, ils sont considérés comme traités thermiquement. Le saphir peut être chauffé à
des températures différentes, (variant de 800°C à 1800°C), à des durées différentes (de
quelques minutes à des heures et même des jours). L’identification d’un saphir chauffé à
basse température pendant une longue durée est plus difficile que l’identification du même
saphir chauffé à haute température. Pourtant, quelques saphirs chauffés à haute
température sont indétectables par les laboratoires de gemmologie qualifiés. Les propriétés
physiques des saphirs chauffés (indice de réfraction, poids spécifique, etc.) sont les mêmes
que ceux des naturels.
Quant au gemmologue, les observations des inclusions minérales caractéristiques
(utilisant un microscope gemmologique) et de la fluorescence ultraviolet (utilisant de la lampe
ultraviolet) sont nécessaires pour l’identification de la plupart des saphirs. Le degré de
difficulté de l’identification et de la détection varie de l’origine de la pierre. Quelque fois,
l’identification peut être simple mais peut être aussi très compliquée, ou inconcluante voire
infructueuse.
La présence du cristal hôte dans le saphir, pour lequel, le point de fusion est au
dessus de la température maximale utilisée lors du traitement ne signifie pas que le saphir
est naturel.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 21
Il est possible que le cristal hôte dans le saphir reste intact lorsqu’on chauffe celui-ci à
une température plus faible que son point de fusion. Distinguer un saphir naturel du chauffé
peut être accompli par la nature des inclusions associées et développées pendant le
traitement thermique.
En guise de conclusion, on peut dire que les études faites par les chercheurs
montrent qu’il est possible de réaliser les traitements des pierres ici à Madagascar. Pourtant,
ces différents procédés de traitement nécessitent de compléments d’études techniques que
nous allons vous présenter sous forme de projet dans la deuxième partie suivante.
PARTIE IIPARTIE IIPARTIE IIPARTIE II
PRESENTATION ET CONDUITE DU PRESENTATION ET CONDUITE DU PRESENTATION ET CONDUITE DU PRESENTATION ET CONDUITE DU
PROJETPROJETPROJETPROJET
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 22
Chapitre III : CARACTERISTIQUES DU PROJET
Madagascar a des potentialités considérables en ressources minières. Cependant,
contrairement aux autres pays, ces ressources ne contribuent pas vraiment au
développement. Consciente de ce problème, nous envisageons la mise en place d’une unité
de traitement thermique des saphirs gemmes qui a pour finalité l’amélioration de l’apparence
de nos pierres et surtout la contribution à l’économie nationale.
Pour les caractéristiques du projet, nous retenons quatre éléments essentiels :
- la naissance du projet ;
- la détermination des objectifs ;
- le lieu d’implantation de l’unité de traitement ;
- la fiche signalétique du projet.
I. Identification des problèmes et naissance du pro jet
Madagascar regorge de pierres précieuses dont le saphir n’est qu’un échantillon. Le
taux d’exportation s’élève à 90%, à l’état brut. Ce n’est pas étonnant alors si ce sont les
étrangers qui en tirent profit de la valorisation de nos pierres grâce au traitement thermique,
au taillage, etc.
En réalité, les saphirs malagasy sont à 100% traités, arrivés à leur destination, à
l’exception des qualités dites « top ». Par la suite, ils sont transformés en produits finis, une
fois taillés. Et finalement, ils sont utilisés en bijouterie ou vendus en tant que saphirs taillés.
Ces derniers temps, on constate le développement de la filière lapidaire à
Madagascar. Mais au niveau du traitement thermique, aucune entreprise ne le fait. Pourtant,
pour que nos produits finis (pierres taillées) soient compétitifs à l’échelle internationale, ces
pierres devront être traitées avant d’être taillées ou après la taille. C’est la première raison de
la naissance de ce projet.
Une autre raison : dans le cas où on implanterait une unité de traitement thermique
des saphirs à Madagascar, nous espérons avec conviction, contribuer à l’économie du pays.
C'est-à-dire, l’existence de cette unité pourra faire valoir notre situation économique et
parallèlement à cela, la création d’emploi qui s’imposera par la suite, va résoudre ou au
moins atténuer le problème de chômage, un des problèmes sociaux les plus poignants à
Madagascar.
II. Détermination des objectifs
Nous nous fixons trois objectifs principaux :
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 23
� Le premier est la réalisation d’un maximum de bénéfice financier : ce qui nous aidera
à effectuer ultérieurement des extensions. Cela nous permet ipso facto de contribuer
au processus de développement du pays.
� Le second est que ce projet de développement nous permettra alors d’augmenter
l’offre d’emploi, étant donné que chaque création d’entreprise est accompagnée
d’une création d’emploi, aussi minime soit elle.
� Le dernier objectif, mais loin d’être négligeable, serait celui de la mise à la disposition
des opérateurs miniers d’une unité de traitement (de qualité et à des prix compétitifs)
des pierres locales sans se déplacer à l’étranger, une opportunité pour diminuer les
dépenses onéreuses et de donner plus de valeur ajoutée à nos produits.
III. Lieu d’implantation de l’unité de traitement
Le siège social est fixé à Antananarivo, capitale de Madagascar. Nombreuses raisons
ont dicté ce choix, entre autres :
� L’aéroport international s’y trouve. Cela signifie que tous les saphirs destinés à
l’exportation passent par la Capitale pour y être enregistrés au guichet unique.
� Antananarivo est non seulement la capitale mais aussi connu en tant que centre
commercial de pierres fines et précieuses. En outre, la plupart des grands opérateurs
miniers sont dans la capitale. En conséquence, ils auront leur siège.
� Antananarivo possède une infrastructure adéquate pour cette implantation. Etant
électrifié, sécurisé, elle sera un lieu approprié par rapport aux autres sites miniers
provinciaux. Considérons cet exemple : à Ilakaka, on sera contraint d’utiliser des
groupes électrogènes en permanence, pour l’électrification alors que cela ne fait
qu’alourdir la dépense. Et en dépit de sa réputation, en tant que lieu d’exploitation, la
question de sécurité n’est pas rassurante. Voilà pourquoi, afin d’éviter d’éventuels
risques, nous envisageons d’implanter l’unité dans la Capitale.
IV. Fiche signalétique du projet
Forme juridique : Le projet sera formé entre des associés, ce sera donc une Société
Anonyme régie par la loi en vigueur et les textes qui l’ont modifiée ainsi que le statut. Donc,
les actionnaires ne seront responsables des dettes sociales qu'à concurrence de leurs
apports. Il est à noter que, actuellement, la société anonyme peut se constituer même avec
un seul actionnaire ou unipersonnel.
Objet social : Cette société a pour objet de faire pour son propre compte ou pour le compte
de tiers ou en participation, sur le territoire de la République de Madagascar le traitement
thermique des saphirs gemmes.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 24
Dénomination sociale : La dénomination sociale de la société sera : VATO TSARA S.A.
Cette dénomination devra apparaître dans tous les actes, factures et autres documents
émanant de la société, être précédés ou suivis de la mention S.A, de la mention du capital,
de son Numéro d’Identification Fiscal (NIF) et de son numéro d’enregistrement au registre de
commerce.
Durée : La durée de la société est fixée à 99 années à compter de la date de son
immatriculation au registre du commerce et des sociétés.
Siège social : Le siège social sera implanter à Ivato.
Apports : Les associés devront se procurer:
- En nature : Ar 7 000 000
- En numéraire : Ar 371 200 000
Capital social : Le capital social est fixé à la somme de Ar 378 200 000.
D’après ces dits, nous avons pu connaître les généralités sur le projet, d’où la
nécessité de créer une unité de traitement thermique de corindons gemmes. Pour la suite,
nous allons entamer l’étude de marché.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 25
Chapitre IV : ETUDE DE MARCHE
Dans le langage courant, un marché c’est un lieu de rencontre de l’offre et de la
demande. Notons que la demande est matérialisée par une ou plusieurs personnes qui
ressentent, consciemment ou inconsciemment, des besoins et des désirs. Et l’offre est
constituée par les produits ou services qui peuvent satisfaire ces besoins ou ces désirs.
D’une manière générale, l’étude de marché peut donc être définie comme étant
l’ensemble des moyens mis en œuvre pour recueillir, analyser et exploiter les informations
mercantiles relatives aux diverses composantes du marché.
Cette étude de marché nous permettra donc de découvrir la description du marché
visé, l’analyse de l’offre et de la demande, l’analyse de la concurrence et la politique de
marketing à adopter.
I. Description du marché visé
Pour procéder à la description du marché visé, nous allons voir la nature, la taille et le
ciblage du marché.
Le marché est constitué par des opérateurs miniers étrangers composés
essentiellement de thaïlandais et de sri-lankais, etc, et locaux sans oublier les petits
exploitants miniers.
D’après les informations que nous avons reçues auprès de la DMG (Direction des
Mines et de la Géologie), tous les saphirs destinés à l’exportation doivent être enregistrés
chez eux. Autrement dit, tous les saphirs venant de tout Madagascar passent toujours à
Tananarive avant d’être exportés. De ce fait, nous envisageons d’alimenter cette unité de
traitement des productions en provenance de toutes les mines de saphir de la Grande Ile.
Outre les produits destinés à l’exportation, elle sera approvisionnée par les produits
de petits exploitants et des opérateurs miniers locaux.
II. Analyse de l’offre
II.1. Type de produit
En général, il existe plusieurs types de saphir à Madagascar, à savoir le :
- saphir caractéristique du Nord (bleu)
- saphir caractéristique du Nord (jaune)
- saphir caractéristique du Nord (vert)
- saphir caractéristique d’Antanifotsy
- saphir caractéristique d’Andranondambo
- saphir de couleur caractéristique d’Ilakaka
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 26
2001 20022000199919980
1000000
2000000
3000000
4000000
5000000
6000000
Années
Pro
duct
ions
(g)
- saphir bleu caractéristique d’Ilakaka
Donc, nos produits sont constitués, pour la plupart, des différents types cités ci-
dessus et d’autres encore que nous n’avons pas pu mentionner.
II.2. L’offre globale
L’offre globale est représentée par le tableau ci-dessous :
Tableau n° 1 : Statistique de production de saphirs
ANNEE 1998 1999 2000 2001 2002
SAPHIR [g] 2 873 690 1 893 960 4 778 170 98 070 -
Source : Direction des Mines et de la Géologie (DMG), service statistique
Figure n° 2 : Courbe représentative de la productio n de saphirs
D’après ces analyses de l’offre, on constate que l’unité possède un atout économique
important concernant la filière saphir parce qu’elle peut produire jusqu’à 4000 kg/an.
Quoiqu’il en soit, la production est très instable. On remarque un pic en 2000 grâce à la
découverte du nouveau gisement d’Ilakaka. Une chute considérable est notée en 2001 sous
l’effet de la crise politique à Madagascar. En 2002, vu la conséquence de cette crise, la
production de saphirs n’a pas été enregistrée auprès des autorités compétentes. Autrement
dit, la production existait à cette époque, mais elle n’a pas été enregistrée.
III. Analyse de la demande
III.1. La demande proprement dite [18] [19]
Le sous-sol de Madagascar est particulièrement riche en pierres précieuses telles
que le saphir, le rubis et l’émeraude. Les exportations des pierres précieuses ont augmenté
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 27
200520042003200220012000199919980
2000000
4000000
6000000
8000000
10000000
12000000
Années
Qua
ntité
s (g
)
de 1 milliard d’Ariary entre 2004 et 2005. Seul le saphir atteint 90% de la quantité des
exportations. Ce qui nous montre en effet, la place importante du saphir non seulement sur
le marché international mais surtout au niveau de la prospérité économique de Madagascar.
Tableau n° 2 : Statistique d’exportation de saphirs bruts
ANNEE 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Jusqu’au Mai
2006
Saphir (g) 2 546 966,75 3 809 770 9 536 205,95 8 469 766,4 9 325 994,93 7 391 360,77 8 596 330 6 983 440 2 787 970
Source : Direction des Mines et de la Géologie (DMG), service statistique
Figure n° 3 : Courbe représentative de l’exportatio n des saphirs bruts
Comme la figure nous montre, force est de constater qu’en 1998 jusqu’en 2000 la
quantité d’exportation de saphirs bruts fait l’objet d’une croissance. En outre, nous avons pu
constater que l’exportation de saphirs bruts est sensiblement stable depuis 2000 jusqu’en
2005.
Tableau n° 3 : Statistique d’exportation de saphirs taillés
ANNEE 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Saphir (g) 430,152 181,102 809,238 12 249 9 772,85 11 475,79
Source : Direction des Mines et de la Géologie (DMG), service statistique
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 28
2003200220012000199919980
2000
4000
6000
8000
10000
12000
14000
Années
Qua
ntité
s (g
)
Figure n° 4 : Courbe représentative de l’exportatio n des saphirs taillés
D’après ce polygone, on constate que la quantité d’exportation des saphirs taillés est
proportionnelle à ceux des bruts.
Remarque : D’après ces statistiques, on constate une anomalie entre la quantité de
production et d’exportation. En général, la quantité de production devrait être supérieure à la
quantité d’exportation. Ce qui n’est pas notre cas. Cette anomalie est due au fait que la
majeure partie de la production passe dans un circuit informel de commercialisation. En
réalité, qui dit exportation doit dire production.
III.2. Clients cibles
Nous voulons dire par cible, la catégorie de personnes qu’on veut atteindre. Nous
visons deux clients potentiels possibles dans le marché :
- les opérateurs miniers étrangers tels que les Thaïlandais, les Sri-lankais (en
majeure partie), les Africains, les Sud-africains, les Australiens, les
Européens, etc
- les opérateurs miniers locaux
Comme nous avons déjà dit, les petits exploitants miniers devront aussi faire partie
des clients cibles.
IV. Analyse de la concurrence
La concurrence comprend tout ce qui cherche à satisfaire les mêmes services mais
qui pourrait offrir de nouvelle façon de traitement, des techniques modernes qui gagnent le
terrain.
IV.1. Les concurrences globales
Légalement, une unité, comme celle que nous envisageons de mettre en place
n’existe pas encore à Madagascar. On parle donc de la concurrence internationale.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 29
Arrivés à leur destination, les saphirs malagasy sont tous traités sauf ceux qui sont de
qualité top. En parlant de concurrents potentiels donc, on a affaire aux opérateurs sri-lankais
et thaïlandais, ils sont des opérateurs miniers inconditionnels et ne ratent en aucun cas une
occasion pareille.
IV.2. La part de marché
L’objectif principal de ce projet consiste à savoir le gain que l’Etat ainsi que
l’entreprise va percevoir si tous les saphirs gemmes de Madagascar sont traités dans cette
unité. De ce fait, notre part de marché est constituée par la quantité d’exportation. A tout ceci
s’ajoute les productions des opérateurs miniers locaux non exportées, soit les 10% de la
quantité exportée. Mais en réalité, seules 40% des quantités de saphirs précédemment
mentionnées sont de qualité gemme et correspondent bien à notre traitement.
En gros, notre part de marché est constituée par 40% de l’ensemble des exportations
et productions des opérateurs locaux non exportées.
V. Politique de marketing à adopter
Dans notre activité, pour préparer une stratégie de marketing efficace, nous devons
ou devront tenir compte de nos homologues internationaux qui sont déjà dans une ligne à
forte croissance.
Il est à noter que le produit du projet est un service et non pas des biens. La
meilleure stratégie de vente serait donc de se faire connaître puis d’attirer les gens pour
qu’ils viennent consommer ce produit.
Le marketing-mix comprendrait donc essentiellement : le produit, le prix, la
communication.
V.1. Politique de produit
Pour que le produit soit compétitif, il faut posséder :
- des matériels de qualité qui pourraient donner un excellent résultat ;
- des effectifs opérationnels ayant des compétences particulières concernant la
filière.
Pour ce qui est du service, nous soignerons particulièrement la qualité de ce service
afin de satisfaire les clients potentiels et d’attirer d’autres clients à devenir consommateurs
potentiels de nos produits.
V.2. Politique de prix
Pratiquement, les procédures de fixation de prix sont multiples. On doit tenir compte
des trois paramètres suivants pour déterminer le prix :
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 30
- La concurrence : une entreprise soumise à la concurrence ne peut que
pratiquer le prix du marché ;
- Les coûts : les firmes appliquent fréquemment un taux bénéficiaire bien
estimé afin d’obtenir une rentabilité des capitaux investis jugée satisfaisante ;
- La demande : le prix fixé par les entreprises doit tenir compte de l’élasticité
de la demande. Le prix d’un même produit peut varier selon la quantité de la
demande.
Afin d’empêcher les éventuels concurrents à s’établir, on adopte un prix suffisamment
bas tout en respectant l’accumulation de profit, c'est-à-dire une marge bénéficiaire suffisante.
Ainsi, nous ferons en sorte que le prix intéresse les clients tout en couvrant nos
différents frais et charges et en laissant une marge de rentabilité satisfaisante.
V.3. Politique de communication
Il faudra aussi mettre un accent sur la question de la communication si l’on veut faire
connaître l’unité rapidement. Autrement dit, on doit faire de la publicité.
Par définition, la publicité est l’ensemble des moyens employés pour faire connaître
une firme ou une marque. Dans notre cas, on appliquera la publicité d’information et
suggestive. Donc, on informe avant le commencement de l’activité, l’existence de l’unité de
traitement tout en incitant les opérateurs à apporter leurs produits pour y être traités. Dans
ce cas, il faut adopter les trois stratégies publicitaires – cognitive, conative et affective.
Cognitive (faire connaître), conative (inciter, faire bouger, faire réagir) et affective (faire
aimer) en mobilisant tous les supports publicitaires en vogue tels que la télévision, les
journaux, l’affiche, la banderole, la radio, l’enseigne lumineuse, etc.
Voila en ce qui concerne l’étude de marché. Nous allons maintenant voir la structure
organisationnelle au sein de l’unité de traitement.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 31
GERANT
COMPTABLE
SECRETAIRE
RESPONSABLE LABORATOIRE
AGENTS DE SECURITE
CHEFS D’EQUIPE
CHAUFFEUR
RESPONSABLE ATELIER
LABORANTIN
OUVRIERS
AGENT COMMERCIAL
Chapitre V: STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
L’existence d’une organisation bien définie est indispensable. Ainsi, nous allons voir
successivement l’organisation administrative avec calendrier de réalisation, puis la
présentation de l’organigramme et l’attribution de chaque poste.
I. Organisation administrative
La procédure d’organisation sera l’établissement d’un organigramme en vue de la
constitution d’une équipe. Le projet ne vaut et ne vit que par le facteur humain. Le succès de
notre projet dépend donc de cette équipe qui forme un groupe de personnes agissant toutes
pour le même but et la confiance doit régner au sein de cette équipe. Il est exigé également
au sein de cette équipe le sens de relation, de responsabilité, de dynamisme pour qu’il y ait
synergie.
I.1. Présentation de l’organigramme
Le facteur humain est un facteur important pour le bon fonctionnement de
l’entreprise. Cependant, le salaire du personnel constitue une charge considérable pour
l’entreprise et influe sur le coût de production. C’est pour cela que nous envisageons une
structure standard et légère dont l’organigramme à adopter est le suivant :
Figure n° 5 : Organigramme du personnel
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 32
I.2. Attribution de chaque poste
� Le gérant
Il est l’agent spécialisé au traitement thermique. Il est le premier responsable du bon
fonctionnement de l’unité. Il est chargé :
. de planifier et d’orienter les activités ;
. d’organiser le plan d’actions ;
. de diriger le personnel.
. de contrôler les tâches de chaque responsable.
En gros, il assure le bon déroulement des activités de l’unité de traitement, un poste à haute
responsabilité exigeant un profil exceptionnel car il assure aussi la gestion administrative et
financière.
� Le secrétaire
Il est chargé :
- d’assurer les travaux de secrétariat ;
- de recevoir les clients.
� Le chauffeur
Il assure toutes les activités de transport (personnel, matériels,…).Il est le responsable de la
maintenance et l’entretien de la voiture qui lui est confiée.
� Le comptable
Il contrôle/maîtrise les encaissements et les décaissements. Il assure surtout la comptabilité
des recettes et dépenses.
� L’agent commercial
Il assure toutes les opérations d’achat (matériels, outillages, additifs, agents chimiques,…)
nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise.
� Le responsable de l’atelier de traitement
Son rôle est très important car il s’occupe et assure le bon déroulement du traitement
thermique des pierres. Il cherche donc à avoir le maximum de rendement possible pour le
traitement. En plus, il gère et contrôle la quantité des pierres à traiter.
� Le chef d’équipe
Il assure l’exécution des directives du responsable d’atelier et surtout les travaux de
permanence de nuit. Il est aussi chargé de superviser les ouvriers.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 33
� Le responsable du laboratoire
Il assure toutes les analyses gemmologiques nécessaires des pierres (entrantes et
sortantes) et donne les caractéristiques de chaque pierre pour que le responsable du
traitement puisse adopter un traitement adéquat. Il registre aussi l’entrée et la sortie de
toutes les pierres.
� Le laborantin
Il aide le responsable du laboratoire dans ses attributions.
� L’agent de sécurité
Il assure, jour et nuit, le gardiennage de l’unité. Il est le responsable de tous les biens tant à
l’intérieur qu’à l’extérieur de l’unité.
� L’ouvrier
Il est chargé d’exécuter tout le travail que son supérieur lui attribue. Il assure également la
propreté de toute l’enceinte de l’unité.
I.3. Programme de formation du personnel
Le facteur humain qui influe l’entreprise constitue ses seules vraies valeurs. Il faut
alors former et perfectionner le personnel. La politique de formation est liée étroitement au
développement de l’entreprise et à l’ensemble de la stratégie et du recrutement. Compte
tenu de la stratégie retenue, la formation au sein des services doit être organisée bien avant
le commencement des travaux. Plus particulièrement, le gérant, le responsable d’atelier, les
chefs d’équipe ainsi que le responsable du laboratoire doivent acquérir une formation à
l’étranger.
II. Calendrier de réalisation des activités
Le respect du calendrier de réalisation des activités est un des facteurs essentiels
contribuant à la réussite de notre projet. Il est donc nécessaire de mettre en place des
programmes d’activités tels que : la phase de pré-investissement, la phase d’investissement
et la phase d’exploitation effective.
II.1. Phase de pré-investissement
C’est la phase d’étude de l’offre et de la demande. On y essaie de rassembler les
données statistiques concernant le ou les produits à fabriquer. C’est également la phase où
l’on essaie d’identifier les opportunités et d’étudier la préfaisabilité et la viabilité du projet.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 34
II.2. Phase d’investissement
La phase d’investissement consiste à la soumission des dossiers auprès de la
banque pour qu’elle puisse les étudier, afin d’accorder une décision pour le financement du
projet. Elle consiste aussi à la phase de déblocage des crédits pour pouvoir faire les
acquisitions nécessaires à la réalisation du projet et des formations requises. A ceci s’ajoute
la période de construction ainsi que l’ingénierie.
II.3. Période d’exploitation effective
La période d’exploitation effective commence lorsqu’on a terminé toutes les
constructions et les installations nécessaires à l’exploitation. Tout cela s’exécutera après
l’étude et le consentement des dossiers, le déblocage de crédits, l’achat des matériels et
l’achèvement des formations.
II.4. Représentation graphique du calendrier de réa lisation (chronogramme)
Par définition, le chronogramme est le planning temporel d’études, d’acquisitions et
d’exploitation des matériels proprement dits pour assurer le bon déroulement de l’activité.
Pour la réalisation de ce projet, nous tenons à suivre minutieusement le planning ci-
après :
- Phase I : pré-investissement
A : Identification, étude de préfaisabilité et de faisabilité du projet : deux (02) mois
B : Recueil des données techniques et économiques, évaluation économique : deux (02)
mois
- Phase II : Investissement
C : Soumission du dossier : deux (02) semaines
D : Déblocage du crédit avec achat des matériels : douze (12) semaines
E : Achat du four : vingt huit (28) à vingt neuf (29) semaines
F : Construction : douze (12) à seize (16) semaines
G : Approvisionnement en eau et en électricité: deux (02) à douze (12) semaines
H : Installation des machines et équipement, aménagement, formation du personnel : deux
(02) semaines
- Phase III :
I : exploitation effective
Où A-B-C-D-E-F-G-H-I sont les tâches à réaliser.
D’où le calendrier de réalisation ci-après :
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 35
Figure n° 6 : Calendrier de réalisation de la mise en place de l’unité de traitement
ML : Marge Libre
Elle est définie comme étant le retard pris sans que le délai du projet soit pénalisé.
Ce calendrier nous permet de déterminer le délai de la réalisation de chaque phase.
D’après cette figure ci-dessus, nous voyons bien que la durée est cinquante deux (52)
semaines.
Voila en ce qui concerne la structure organisationnelle. Nous allons maintenant
entamer la technique de production.
Durée 0 05 09 13 34 17 22 26 30
0
39
06
43 52 47
02 01 04 12 03 05 11 10 09 08 07 Mois
Semaines
A
B
C
D
E
F
G
H
I
Tâches
ML=1
ML=4
ML=10
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 36
Chapitre VI: TECHNIQUE DE PRODUCTION
La technique de production concerne la gestion du risque, les facteurs de production
et les stratégies mises en œuvre.
I. Gestion du risque
Conduire un projet consiste à mener un investissement industriel vers des objectifs
précis et quantifiés au départ dans trois dimensions : technique, temps, coûts. Pour assurer
notre projet, nous devrons maîtriser ces trois formes de risques.
I.1. Maîtrise de la technique
Elle concerne aussi bien l’aspect procédé (garanties mécaniques) et la construction
des ouvrages. Nous avons donc besoin de quelqu’un de compétent pour assurer la
vérification, l’entretien et la maintenance des matériels pour éviter tout arrêt de travail. Il peut
être interne ou externe à l’entreprise. De plus, nous devons disposer d’un groupe
électrogène assurant l’alimentation en électricité en cas de coupure de courant éventuel.
I.2. Maîtrise du temps
Une réalisation commence à coûter dès sa conception et ne rapporte rien jusqu’à sa
mise en service industriel. Cette catégorie de risque nous conduit à faire fonctionner tous les
matériels en respectant l’horaire du travail pour éviter toute perte de temps. Ce projet prévoit
cinq (05) jours de travail par semaine (Lundi à Vendredi), 24 heures sur 24, et un (01) jour
pour la maintenance des matériels (Samedi). Notons que trois postes de huit (08) heures
assurent les travaux de traitement.
I.3. Maîtrise des coûts
La gestion des coûts est un projet qui, pour chacun des branches d’activités de
l’entreprise ayant des programmes différents, organise et interprète la comparaison entre les
objectifs assignés et les résultats obtenus en vue de définir et d’engager les mesures de
sauvegarde. Pour ce faire, nous devrons établir des prévisions de dépenses, poste par poste
et suivre pas à pas l’évolution de ces dernières. Notons que les dépenses proviennent de
toutes les activités afférentes au projet: étude, matériels, travaux, frais divers, etc.
II. Facteurs de production
L’organisation de notre projet repose essentiellement sur les ressources disponibles.
Pour assurer le développement de notre projet, nous devons donc avoir des ressources
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 37
matérielles, humaines, et financières. Cette section sera donc consacrée à l’étude du
recrutement du personnel et à la détermination des moyens matériels et financiers.
II.1. Politique de recrutement du personnel
Chaque branche de production a besoin de personnel. Pour cela, nous avons besoin
de dix-huit (18) personnes pour le démarrage de l’activité. Ce recrutement doit être ferme et
intransigeant pour qu’il existe une adéquation entre le postulant et le poste à pourvoir. Elle
repose sur une bonne définition et une description réaliste du poste à pourvoir, sur
l’identification du profil correspondant, sur la recherche fructueuse du candidat compétent et
sur son intégration dans l’entreprise. Alors, pour atteindre cet objectif, nous avons besoin
de gérant, de secrétaire, de chauffeur, de comptable, de responsable du laboratoire, de
laborantin, de responsable de l’atelier de traitement, de chefs d’équipe, d’agents de sécurité,
et d’ouvriers. Pour que le personnel soit efficace, nous devons les motiver en les adhérant à
la CNaPS et à l’OSTIE.
II.2. Moyens matériels
L’unité de traitement thermique de saphirs comprend :
- des fours : pour chauffer les pierres ;
- des bouteilles à gaz (Oxygène) pour créer le milieu adéquat à l’intérieur du four ;
- des creusets à l’intérieur desquels sont placées les pierres avant de les mettre dans
le four ;
- des instruments pour le laboratoire gemmologique :
• Microscope
• réfractomètre, liquide pour le réfractomètre
• polariscope
• spectroscope
• lampe ultraviolet
• liqueur dense pour la mesure de la densité
• Stylet de dureté pour déterminer la dureté des pierres
- un groupe électrogène : pour l’alimentation en énergie en cas de délestage.
A ceux-ci s’ajoutent d’autres outils nécessaires au bon fonctionnement de l’unité. (Voir
Annexe V)
II.3. Moyens financiers
Les moyens financiers s’élèvent à Ar 678 200 000 constitués par un emprunt de
Ar 300 000 000 auprès d’une banque primaire et d’un apport Ar 378 200 000 de la part des
associés.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 38
III. Technique de production envisagée [17] [6]
III.1. Quelques questions et réponses relatives au traitement thermique des
corindons (saphirs, rubis)
Dès qu’on parle de traitement thermique des corindons, nous avons déjà anticipé à
toutes les questions posées. Ce paragraphe est axé sur la réponse de certaines d’entres
elles. On se réfère toujours au corindon du fait que tous les saphirs et les rubis se traitent de
la même façon.
Qu’est ce que c’est « le traitement thermique des c orindons » ?
Le traitement thermique des corindons est un processus thermochimique qui crée des
altérations dans les structures physique et chimique des pierres.
Pourquoi traite-t-on thermiquement les saphirs et l es rubis ?
Les saphirs et les rubis sont traités thermiquement pour embellir leur apparence générale.
Pourquoi le traitement thermique est-il pratiquemen t utilisé dans le commerce des
pierres gemmes ?
Le traitement thermique est pratiquement utilisé à cause de la rareté des saphirs et des rubis
naturels. Par la suite, le corindon traité qui, lui, est comparable au corindon naturel de bonne
qualité a trouvé un grand essor sur le marché. Le traitement thermique est la méthode clé
pour produire des corindons de qualité commercialisable à partir de matériels totalement
naturels, à des prix raisonnables.
Quelle quantité pourrait-être traitée thermiquement ?
La majorité des saphirs bleus sont chauffés, presque tous les rubis sur le marché actuel sont
traités thermiquement ; la plupart des saphirs jaunes, rose, et orange les sont aussi.
Est-ce que le corindon traité s’avère-t-il un bon i nvestissement par rapport au
corindon naturel ?
Les corindons naturels ou chauffés de qualité commerciale sont habituellement non
recommandés comme un bon potentiel d’investissement sur le commerce. L’investissement
existe potentiellement pour les rubis et les saphirs de bonne qualité (gemme) et celui-ci peut
être jugé sur des bases personnelles.
Tous les saphirs et les rubis sont-ils favorables a u traitement thermique ?
Non, quoique la plupart des saphirs et des rubis puissent être traités thermiquement, certains
types seulement peuvent avoir leur apparence générale améliorée après le traitement.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 39
Quelle amélioration devra-t-on espérer après traite ment thermique ?
L’amélioration dépend du type des corindons utilisés et du résultat cherché. Par exemple,
pour développer, intensifier, ou illuminer et/ou pour améliorer l’uniformité de la couleur, ou
bien, pour améliorer la clarté par l’extraction de diverses impuretés qui produisent des
troubles ; on a recours au traitement thermique.
La couleur produite par le traitement thermique est -t-elle stable ?
Bien sûr, la couleur des saphirs et rubis chauffés est stable à la lumière et à une usure
normale.
Est-ce que les propriétés gemmologiques des corindo ns sont modifiées par le
traitement thermique ?
Le poids spécifique, l’indice de réfraction, la biréfringence, et la dureté restent les mêmes
pour tous les corindons. Cependant, pour les corindons chauffés, le dichroïsme, la
fluorescence et le spectre d’absorption peuvent être modifiés, comme la modification de
l’apparence de diverses inclusions.
Peut-on détecter le traitement thermique ?
D’habitude, le traitement thermique des corindons peut être détecté par des laboratoires de
gemmologie qualifiés ; pourtant, dans certains cas, la détection est très difficile, voire
impossible.
La révélation est-elle nécessaire dans le domaine d u commerce des corindons
chauffés ?
Des guides directrices, relatives à la révélation du traitement thermique au niveau du
commerce, ont été établies par l’US Federal Trade Commission et des diverses associations
des marchands des gemmes et des bijoux. En réalité, la plupart des marchands de gemmes
ne se soumettent pas à ces guides directrices et la révélation est rarement mentionnée sur le
commerce.
Y-a-t-il une différence de prix entre des corindons chauffés et non ?
Pratiquement, il n’y a pas de différence de prix pour les corindons de qualité commerciale.
Mais pour les saphirs et les rubis de qualité gemme, un surplus de prix est notable pour les
pierres non chauffées.
III.2. Processus du traitement
Les traiteurs utilisent diverses méthodes pour préparer le corindon avant le traitement
proprement dit. Ces méthodes peuvent les aider pour parvenir à leur fin. Tout de même,
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 40
elles ne garantissent pas l’apogée des résultats ou des résultats optimaux. L’organigramme
suivant résume les étapes généralement utilisées par les traiteurs avant le traitement, selon
leur savoir faire et leur équipement.
Figure n° 7 : Schéma du processus de traitement
III.3. Opérations à suivre
Pour mieux définir le processus de traitement, nous allons voir un à un les différentes
étapes nécessaires.
III.3.1. Nettoyage des pierres
La plupart des saphirs contiennent diverses substances étrangères qui réagissent de
différentes façons pendant le processus de chauffage. Quelques unes de ces substances
peuvent se poser sur la surface du corindon comme du cristal hôte, alors que d’autres
peuvent s’immiscer à l’intérieur même du corindon à travers les crevasses ou les fissures,
etc. Les corindons peuvent contenir une énorme quantité d’inclusions liquides et de cristal
hôte qui sont facilement détectables. La proportion non désirée du cristal peut être égrisée
ou nettoyée chimiquement. Des précautions minutieuses devront être prises pour ne pas
enlever les éléments chromophores de certains types de corindons durant le processus de
préparation au chauffage.
Nettoyage des pierres
Triage qualitatif et quantitatif
Détermination des paramètres du traitement thermique
Sélection et préparation des additifs
Mise en creuset des pierres
Traitement thermique proprement dit
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 41
Les agents chimiques utilisés pour nettoyer le cori ndon
Divers agents nettoyeurs de différentes concentrations peuvent être mélangés pour
obtenir une solution plus efficace. Lorsqu’on utilise des produits chimiques, il faut être
prudent. Le processus de nettoyage devra être exécuté sous le contrôle d’un laboratoire
ainsi que des techniciens qualifiés. Malheureusement, ces avertissements sont d’habitude
ignorés, ce qui peut créer de graves accidents.
� Une solution concentrée d’acide nitrique (HNO3) est un oxydant fort, qui peut enlever
le fer rapidement.
� Un mélange d’acide nitrique et d’acide chlorhydrique produit une solution de
nettoyage efficace, connu sous le nom : « aqua-reglia » ou « eau régale ».
� Une haute concentration d’acide fluorhydrique peut être utilisée pour enlever
quelques silicates des corindons.
III.3.2. Triage qualitatif et quantitatif
Lorsque la matière a été positivement identifiée comme un corindon et a été bien
nettoyée, il est nécessaire de trier les éléments chromophores présents car ils déterminent la
séparation des corindons traitables des non-traitables. Cette séparation peut être accomplie
soit par une observation visuelle soit par l’utilisation d’instruments analytiques.
La boite à lumière (The light box)
L’utilisation d’une boite à lumière est une méthode facile et pratique pour classifier la
plupart des saphirs et des rubis. Il suffit de placer les corindons à travers cette boite. Elle est
munie de deux tubes à lumière fluorescente et de deux lampes à lumière incandescente qui
sont placés parallèlement. Au-dessus de la boite, est placée une vitre plane utilisée comme
surface d’observation.
La lampe incandescente a une température de couleur (color temperature) d’environ
2600°K qui est favorable à l’observation des rubis rose, orange et d’autres aspects
anhydriques de saphirs. Le tube fluorescent, quant à lui a une température de couleur
d’environ 5000°K à 6500°K qui est favorable à l’observation de saphirs bleus.
Photo n° 8 : La boite à lumière incandescente ou fl uorescente
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 42
Lorsqu’on emploie convenablement cette boite, on peut classifier les corindons bruts
et taillés en très peu de temps. Elle peut être aussi utilisée pour apprécier la transparence
des corindons.
III.3.3. Détermination des paramètres du traitement thermique
Scientifiquement parlant, les paramètres du traitement thermique sont relatifs à une
connaissance thermochimique. A chaque processus de traitement thermique, les paramètres
les plus importants sont les suivants :
� L’application des divers paramètres du traitement thermique est liée à la température.
Le type de four utilisé, l’environnement physique dans lequel les conditions
atmosphériques prennent place, l’arrangement géométrique des céramiques, et les
positions relatives des corindons dans la chambre de chauffage sont à déterminer.
� Pour le choix du four à utiliser, il est nécessaire de déterminer la vitesse adaptée au
chauffage et au refroidissement pendant le cycle du traitement. Cette vitesse est
déterminée pour éviter le choc thermique notamment à basse température. En plus,
elle peut aussi causer une cassure pour certains corindons. Si on utilise un four
électrique, un programme approprié de la température doit être exigé.
� La concentration proportionnelle d’oxygène, aux alentours immédiats du corindon,
devra être maintenue durant le processus de chauffage.
� La durée du traitement ainsi que la température appropriée est estimée sur la base
du coefficient de diffusion de l’oxygène provenant des divers gaz et de la taille
moyenne du corindon à traiter.
En fait, les facteurs importants qui déterminent les conditions du traitement thermique des
corindons sont :
- la température maximum atteinte ;
- le temps pour lequel la température maximale est maintenue ;
- la vitesse de chauffage ;
- la vitesse de refroidissement ;
- la nature chimique de l’atmosphère ;
- la pression de l’atmosphère ;
- la nature du matériel en contact avec la pierre.
Les conditions exactes pour le traitement thermique ne sont pas d’habitude spécifiées pour
deux raisons :
- primo : le processus est tenu comme un secret à ne jamais dévoiler ;
- secundo : les matières naturelles sont très variables, c’est la principale raison.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 43
2C + O2 2CO
III.3.4. Sélection et préparation des additifs
Les additifs ont été utilisés par nombreux traiteurs pour prévenir les cassures dans
les pierres et aussi pour créer les conditions atmosphériques nécessaires. Une fois le
mélange d’additifs préparé, les corindons sont imbibés/trempés dans le mélange de manière
à ce que la surface soit enduite par celui-ci. Les additifs chimiques habituels sont:
- Le tetraborate de sodium (Na2B4O7 ∗H2O), ou le borax, est le plus utilisé comme
additif.
- La poudre d’alumine alpha (a-alpha) dans un creuset convenable où les saphirs
sont imbibés. Cette poudre évite la variation de température et le développement des
cassures dans les corindons.
- La poudre d’alumine gamma, utilisée par certains traiteurs.
- Le bicarbonate de sodium (Na2CO3), connu comme « baking soda », avait été utilisé
par certains traiteurs pour éviter la cassure des corindons.
- Certains composés oxydants à l’état solide ont été utilisés pour accroître la teneur
en oxygène. Ces composés chimiques sont souvent mélangés avec des acides pour
former une pâte. Exemples: le persulfate d’ammonium (H8N2O8S2), le sulfate de
cérium (CeO8S2), et le peroxyde de sodium (Na2O2).
- Certains composés sont mélangés dans le but de produire des conditions
réductrices. L’acide borique liquide (HBO2) mélangé à l’alcool forme une pâte qu’on
induit à la surface des corindons pour éviter l’oxydation. Le sulfate de potassium
(K2S), préparé à partir de divers éléments dans un ammonium liquide mélangé avec
divers composants, peut être utilisé comme un agent réducteur.
- Le charbon, le carbone et d’autres substances carbonées similaires ont été utilisés
comme additifs pour réagir dans l’environnement afin de produire les conditions de
réductions voulues. La poudre de graphite peut réagir avec l’oxygène à une
température donnée, peut produire des conditions atmosphériques pauvres en
oxygène (réductrices).
Généralement, l’utilisation des additifs par des traiteurs connaisseurs n’est pas
nécessaire lorsque les paramètres demandés du traitement thermique sont entièrement
contrôlables.
III.3.5. Mise en creuset des pierres
Avant le traitement thermique proprement dit, les saphirs sont chargés dans un petit
vase appelé creuset, façonné à partir de plusieurs composés compatibles avec les appareils
utiles au traitement thermique et le processus utilisé. Les creusets qui ont été précédemment
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 44
utilisés pour chauffer les corindons pourront probablement contenir des résidus dus à
l’activation des éléments chromophoriques. Ainsi, les creusets qui ont été utilisés pour
chauffer les rubis ne devront pas être réutilisés pour chauffer les saphirs du présent
processus.
� Le creuset le plus favorable à tous les processus de traitement thermique est façonné
à partir d’une alumine presque pur. Il peut supporter une température allant jusqu’à
1825°C.
� Le creuset en porcelaine a été utilisé pour les fours à basse température.
� D’autres creusets en céramique sont aussi utilisés, la plupart du temps, pour les fours
à basse température, depuis le début du traitement thermique. Ce sont les creusets
en céramique.
� Il est dit que les creusets en iridium ont été utilisés pour le traitement thermique des
corindons et exige des températures ultra-élevées, en utilisant des fours inducteurs.
III.3.6. Traitement thermique [23]
Si l'on parle de traitement thermique des saphirs (corindons), on utilisera
probablement les termes de "pression partielle en oxygène" et "pression partielle en
hydrogène" en parlant de l'atmosphère à l'intérieur du four.
La pression partielle en oxygène décrit la partie de la pression totale qui est attribuée
à l'oxygène. Par exemple : la pression partielle en oxygène de l'air est de 0.2 atmosphère
tant que l'oxygène représente 20% de l'air.
A haute température, l'état de valence des impuretés avec la concentration et la
nature des points de défaut dans un cristal d'oxyde (comme le saphir) peuvent être changés
en modifiant la pression partielle en oxygène et par conséquent changer la couleur. Les
points de défaut les plus concernés sont les atomes d'oxygène ou d'aluminium manquants
(espace vacant), les atomes d'oxygène ou d'aluminium supplémentaires (atomes
interstitiels), ou encore des électrons supplémentaires ou manquants (trous). Quand la
pression partielle en oxygène augmente, les sites vacants en oxygène décroissent et les
oxygènes interstitiels augmentent. De la même façon, l'aluminium interstitiel décroît et les
sites vacants croissent.
Comment changer l'intérieur du cristal ? Sachant qu e les changements de la pression
partielle en oxygène ont lieu à la surface du crist al, est-il possible alors de changer
l’intérieur ?
Certains points défectueux sont très mobiles à haute température et peuvent se
déplacer par diffusion à l’intérieur ou à l’extérieur du cristal. L’oxygène ne les diffusent pas
réellement tant que son taux de diffusion est lent.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 45
L'effet de l'oxydation ou de la réduction sur la couleur, en réponse aux fluctuations de
la pression partielle, est plutôt accompli par le déplacement plus rapide des points de défaut.
La pression partielle en hydrogène, est aussi importante car les atomes de ce gaz, sont si
minuscules qu'ils peuvent se diffuser rapidement dans le saphir et participer aux réactions
chimiques à l'état solide.
D'autres gaz typiques de l'atmosphère d'un four comme CO, N2, H2O, CO2, etc. ne
diffusent pas dans le saphir à des degrés significatifs en raison de la grosseur de leurs
molécules.
Comment contrôler l'atmosphère du four?
Le saphir est souvent traité thermiquement dans un four à gaz naturel, propane,
huile, charbon avec de l'air et/ou oxygène. Les pierres sont exposées à une atmosphère faite
de gaz résultant de la combustion à haute température. Par exemple, si le four brûle du gaz
naturel, qui est le plus souvent du méthane (CH4) avec de l'oxygène (O2), la réaction de
combustion est la suivante:
CH4 + O2 CO2 + H2O
D’après cette formule, il y a exactement assez d'oxygène pour brûler tout le méthane
en dioxyde de carbone et vapeur d'eau (le ratio méthane/oxygène est alors de 0,5). Alors,
nous avons une combustion totale et une flamme neutre. Si nous avons une quantité
d’oxygène suffisante ou même plus, un excès d’oxygène apparaît dans le gaz de combustion
résultant. Dans le cas contraire, l’insuffisance d’oxygène (pour avoir une combustion
complète) engendre un phénomène différent. Cela signifie que du monoxyde de carbone CO
et de l’hydrogène H2 seront présents dans le gaz de combustion et la pression partielle en O2
est très basse.
En changeant le ratio de méthane et d'oxygène alimentant la flamme du four,
l'ensemble des pressions partielles en oxygène et hydrogène des gaz de combustion
constituant l'atmosphère du four peuvent être contrôlées sur une grande gamme mais pas de
façon indépendante. Toutefois, la température du four est quelque peu dépendante du ratio
méthane/oxygène dans le mélange gazeux alimentant la combustion. Par exemple, si le ratio
est très haut ou très bas, on ne pourra généralement pas garder le four aux températures
désirées. Les fours électriques, eux, peuvent contenir n'importe qu'elle composition
d'atmosphère et ce, à n'importe quelle température.
Dans une autre approche du traitement thermique, les pierres sont empaquetées
avec du charbon ou des sucres dans des creusets partiellement scellés pour créer une
atmosphère réductrice. Tant que le charbon et/ou le sucre existent, la pression partielle en
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 46
C + H2O CO + H2
oxygène pO2 est très basse. En fait, cette pression partielle est plus basse que la pression
optimale pour des saphirs riche en fer. Avec la présence du carbone, la pression partielle à
1300°C et 1800°C doit être respectivement inférieure à 10-16 et 10-14 atmosphères.
Ce qui n'est généralement pas reconnu sur ce type de réduction, c'est l'importance
du rôle de l'hydrogène. Dans un climat tempéré, le charbon de bois contient usuellement 8 à
12% d'eau. Au fur et à mesure que la température augmente, l'eau s’évapore mais elle entre
aussi en réaction, en phase vapeur, avec le carbone. Voici cette réaction :
L’atmosphère est créée par une proportion égale de monoxyde de carbone et
d’hydrogène. De ce fait, les réductions qui ont lieu dans un environnement composé de
charbon sont usuellement plus fortes du fait de l'hydrogène généré, que l'équilibre avec une
très basse pression partielle en oxygène, définie par l'excès de carbone.
Avec du sucre, des goudrons ou d’autres matières organiques, on note également la
même réaction en utilisant du charbon. Le sucrose, par exemple, revêt la formule brute
approximative C12H22O11. Quand il est chauffé à haute température, il se décompose en
créant une atmosphère avec presque autant de monoxyde de carbone que d'hydrogène.
Dans ces conditions, la pression partielle en oxygène est faible mais encore une fois, la
réduction est attribuée à l'hydrogène.
La précipitation de l'hercynite (Fe (II) Al2O4) ou "spinelle de fer" peut contraindre les
conditions de réductions dans les saphirs à haute teneur en fer. Dans ce cas, si l'on applique
une atmosphère réductrice avec des pressions partielles en oxygènes de l'ordre de 10-7 atm,
on tombe dans le domaine de formation de l'hercynite. Par contre, si l'on rend l'atmosphère
très réductrice, on tombe dans le domaine de précipitation du fer métal. Si l'on applique des
conditions oxydantes avec des pressions partielles en oxygène elevées, on arrive dans la
zone où le fer est en solution solide.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 47
Figure n° 8: Diagramme de phase approximatif des sa phirs riche en fer à 1500°C
Ainsi, la précipitation de l'hercynite limite la profondeur de la réduction pour les
saphirs riches en fer.
Les profils température / temps pour les traitements thermiques des corindons sont,
le plus souvent, établis en fonction de la durée de vie des manchons, renfermant les pierres
et les éléments du four pour des raisons particulières de traitement des saphirs. A 1700°C, la
diffusion des points de défaut répondant à la pression partielle en oxygène, pression partielle
en hydrogène et dissolution de rutile, requiert moins d'une heure pour équilibrer 15 ct de
pierres (dans le cas de l'étude d'un traitement des saphirs du Montana cf article complet
G&G winter 1993). De ce fait, une heure à cette température sera suffisante.
La grande résistance des corindons aux chocs thermiques peut induire des fractures.
Cela pourrait atteindre jusqu’à une température de 1700°C en une heure ou moins, et un
refroidissement avec la même rapidité. Toutefois, dans ces conditions, les composants du
four peuvent se détériorer rapidement. De ce fait, les cycles de chauffe et refroidissement
dépendent essentiellement des raisons économiques que thermochimiques.
III.4. Principe de production
Il consiste à traiter les saphirs naturels pour devenir des saphirs traités. En quelque
sorte, ce projet offre une forme de prestation de service à ses clients lorsque ces derniers
apportent leurs pierres à traiter, à leurs entières charges. C’est une forme de location de
machine et ils sont responsables de la vente de leurs produits finis. Nous ne percevons,
dans un tel cas, que le loyer de la machine.
La technique de production terminée, que peut-on dire sur la capacité de
production ?
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 48
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 20050
2000000
4000000
6000000
8000000
10000000
12000000
Années
Qua
ntité
s (g
)
Chapitre VII: CAPACITE DE PRODUCTION
L’analyse de prix du produit est plus importante car elle permet d’établir une prévision
sur le chiffre d’affaires en fonction de la qualité et de la quantité produite. Ce septième
chapitre sera consacré à décrire la production envisagée et à déterminer le chiffre d’affaires
prévisionnel.
I. La production
Pour mieux saisir, nous allons récapituler dans ce tableau la statistique d’exportation de
saphir brut et taillé depuis 1998 suivie de sa courbe représentative.
Tableau n° 4 : Statistique récapitulative d’exporta tion de saphirs
Années Saphirs [g]
1998 2 547 396,902
1999 3 809 951,102
2000 9 537 015,188
2001 8 482 015,4
2002 9 335 767,78
2003 7 402 836,56
2004 8 596 330
2005 6 983 440
Figure n° 9 : Courbe représentative de l’exportatio n des saphirs
D’après cette courbe, si on prend comme origine de temps l’année 2000, on constate
une régression par un modèle linéaire. En la voyant, nous pouvons estimer la quantité
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 49
d’exportation de l’année 2007 à 2013. Le calcul de prévision se fera par le logiciel Microsoft
Excel.
Le tableau ci-après nous montre le résultat obtenu :
Tableau n° 5 : Prévision de la production de saphir s (Voir Annexe III)
Années Exportations [g]
Production locale non exportée [g] Total [g]
2007 6 543 568 654 357 7 197 925 2008 6 133 346 613 335 6 746 680 2009 5 723 123 572 312 6 295 436 2010 5 312 901 531 290 5 844 191 2011 4 902 679 490 268 5 392 947 2012 4 492 457 449 246 4 941 703 2013 4 082 235 408 223 4 490 458
La production locale non exportée représente 10% des quantités d’exportation. Ce
qui fait que, l’ensemble exportation-production locale non exportée constitue la quantité
totale susceptible d’être traitée par l’unité. Ce ne sont que des prévisions mais dans le cas
où il y aurait découverte d’un nouveau gisement, ces quantités pourraient s’accroître.
Tableau n° 6 : Quantité de saphirs à traiter annuel lement
Répartition
Années Total [g] Susceptible d'être traité 40% [g] Quantité à traiter [g] Ambondromifehy
[g] Autres [g]
N+1 6 295 436 2 518 174 629 544 377 726 251 817 N+2 5 844 191 2 337 677 1 168 838 701 303 467 535 N+3 5 392 947 2 157 179 1 617 884 970 730 647 154 N+4 4 941 703 1 976 681 1 617 884 970 730 647 154 N+5 4 490 458 1 796 183 1 617 884 970 730 647 154
Ce tableau nous indique la production globale envisagée pour les 5 années.
Nous nous référons aux quantités probables des années 2009 à 2013 pour déduire le
résultat de la quantité de saphir indiquée par le tableau n° 6.
40% seulement de la quantité totale probable est de qualité gemme (Source :
Enquête faite au sein du guichet unique de la Direction des Mines et de la géologie). Parmi
cette quantité, 25% pour la première année, 50% pour la deuxième année et 75% pour la
troisième année représente la quantité réellement traitée dont 60% vient du gisement
d’Ambondromifehy et 40% en provenance des autres localités (Ilakaka, Andranondambo,…).
Cette dernière constitue donc la quantité exacte de saphirs traités annuellement. Notons
qu’à partir de la troisième année, supposée année de croisière, cette quantité reste
constante.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 50
II. Chiffres d’affaires prévisionnelles
Les chiffres d’affaires prévisionnels indiquent l’évolution de prix de traitement des
produits ainsi que les chiffres d’affaires quinquennaux.
II.1. Prix de traitement des produits
Actuellement, le prix de traitement d’un carat de saphir, appliqué par les concurrents
internationaux, vaut environ Ar 300 à Ar 400.
Pour persuader le maximum des clients, nous pensons à une égalisation de prix de
traitement à celui des professionnels internationaux, cela vaut Ar 2000 le gramme soit
Ar 400 le carat. C’est également une mesure de lancement de notre activité. Néanmoins,
dès la troisième année, nous envisageons une légère hausse, c'est-à-dire Ar 500 le carat
soit Ar 2500 le gramme. Ce prix convient bien à notre politique de prix fixé préalablement du
fait qu’il est compétitif et intéressant par rapport à celui des concurrents.
Ce sont des prix moyens mais il peut varier d’un moment à l’autre selon le résultat
escompté par les clients et la difficulté du traitement.
NB: Unité de mesure
1g = 5ct ⇔ 1ct = 0, 2 g
ct: carat ; g: gramme
II.2. Chiffres d’affaires en cinq ans
Les chiffres d’affaires sont caractérisés par les recettes obtenues lors du traitement
de saphirs. D’après les enquêtes que nous avons mené chez les traiteurs thaïlandais,
Ambondromifehy pourrait procurer 20% de rendement (pierre traitée) tandis que les autres
localités 40%. En fin de compte, l’ensemble de ces quantités traitées, après rendement, est
la source d’argent qui constitue le chiffre d’affaires.
Les détails sont montrés par le tableau ci-dessous.
Tableau n° 7 : Chiffres d’affaires en 5 ans
Rendement
Années Ambondromifehy 20% [g] Autres 40% [g] Quantité de
rentabilité [g] Chiffre d'affaire s
annuelle [Ar] N+1 75 545 100 727 176 272 352 544 401 N+2 140 261 187 014 327 275 654 549 432 N+3 194 146 258 861 453 008 1 132 518 864 N+4 194 146 258 861 453 008 1 132 518 864 N+5 194 146 258 861 453 008 1 132 518 864
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 51
Ce tableau nous indique une augmentation progressive des chiffres d’affaires durant
les trois premières années. Sachant que, peu importe la nature du projet, la première année
reste souvent une phase d’adaptation aux problèmes éventuels afin d’être mieux préparé
pour les affronter. La quantité traitée est supposée, au minimum, 176 272 g soit un chiffre
d’affaires de Ar 352 544 401. A la troisième année de production, nous avons la certitude
d’atteindre la vitesse de croisière avec un chiffre d’affaires de Ar 1 132 518 864.
Pour réduire les risques sur l’étude de ce projet, passons à la troisième partie
concernant l’étude économique et financière. Cette partie nous exposera l’avenir du projet en
quelques chiffres pour que nous puissions juger sa capacité.
PARTIE IIIPARTIE IIIPARTIE IIIPARTIE III
ETUDE ECONOMIQUE ET ETUDE ECONOMIQUE ET ETUDE ECONOMIQUE ET ETUDE ECONOMIQUE ET
FINANCIERE FINANCIERE FINANCIERE FINANCIERE
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 52
Chapitre VIII : COUT D’INVESTISSEMENT
I. Coût d’investissement
Un investissement est une opération qui consiste à affecter les ressources
financières à des emplois permanents. Le but des investissements est donc d’optimiser le
profit du projet. Ainsi, bien choisir les investissements à réaliser est une décision capitale
pour l’avenir.
I.1. Coût des investissements
Les investissements sont constitués par les immobilisations qui sont des éléments
incorporels ou corporels destinés à servir de façon durable l’activité de l’entreprise. Ils sont
variés par leur nature et leur coût.
En résumé, les immobilisations sont reparties et évaluées comme suit :
Tableau n° 8 : Récapitulation des immobilisations
DESIGNATION MONTANT [Ar]
Frais de recherche et de développement 10 000 000 Frais d'établissement 40 000 000 Terrain 7 000 000 Construction 120 000 000 Matériels et outillages 330 000 000 Matériel de transport 60 000 000 Matériels informatiques 5 500 000 Matériels et Mobiliers de bureau 4 700 000 Agencements, Aménagements et installations 5 000 000
TOTAL 582 200 000
Les immobilisations sont estimées à Ar 582 200 000. (Voir Annexe IV)
Notons qu’on prévoit 5% de la valeur des immobilisations soit Ar 29 110 000 pour les
imprévus. Pourtant, on a incorporé cette valeur dans le fonds de roulement initial du fait que
la rubrique imprévus ne figure pas dans la liste des immobilisations dans le plan comptable
2005.
I.2. Le tableau des amortissements
Certaines de ces immobilisations se déprécient avec le temps. Elles subissent d’une
part, une détérioration physique liée à leur utilisation et, d’autre part, une détérioration
fonctionnelle inhérente au progrès technique.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 53
Valeur d'acquisition hors taxeAnnuité =
Durée d'amortissement
Pour assurer le bon état des outils de travail, nous devons évaluer la dépréciation
qu’ils subissent, créant ainsi un fonds de renouvellement des investissements. Il s’agit du
processus d’amortissement.
La durée d’amortissement est déterminée en fonction de la durée d’utilisation
prévisible du bien. La valeur nette comptable résulte de la différence entre la valeur réelle et
le cumul d’amortissements.
Pour enregistrer chaque année la dévalorisation de ces outils de travail, nous
procédons à la méthode d’amortissement constant:
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 54
Tableau n° 9 : Récapitulation des amortissements
RUBRIQUES Durée
d'amortissement [Année]
Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Ann ée N+5 Année N+6 Année N+7 Année N+8 Année N+9
Frais de recherche et de développement 5 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000
Frais d'établissement 5 8 000 000 8 000 000 8 000 000 8 000 000 8 000 000
Construction 10 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000
Matériels et outillages 5 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000 66 000 000
Matériel de transport 5 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000
Matériels informatiques 3 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333 1 833 333
A.A.I. 10 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000
M.M.B. 5 940 000 940 000 940 000 940 000 940 000 940 000 940 000 940 000 940 000 940 000
TOTAL [Ar] 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 93 273 333 93 273 333 93 273 333 93 273 333 93 273 333
D’après ce tableau, nous avons remarqué que le total des amortissements est égal à Ar 103 273 333 pour les cinq premières années
d’exploitation. Et, à la 5e année d’exploitation, les amortissements diminuent de Ar 93 273 333. (Voir Annexe VI)
Notons qu’une fois les différents matériels (matériels et outillages, matériel de transport, matériels informatiques) amortis, on procède à
un processus de renouvellement.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 55
II. Le plan de financement
Pour mener efficacement une activité à réaliser dans l’avenir, il est nécessaire de
disposer des capitaux permettant de financer les actifs fixes ou immobilisés ou les actifs
circulants, indispensables à la réalisation d’un projet social. Mais ce n’est pas suffisant, il faut
prévoir aussi des capitaux permettant de faire face, le cas échéant au remboursement des
emprunts contractés. Une aide financière est donc indispensable pour démarrer le projet.
II.1. Fonds de roulement initial
Il représente le besoin de trésorerie du premier mois d’exploitation. Le calcul se fait
sur les douze premiers mois.
Tableau n° 10 : Fonds de roulement initial
DESIGNATION Montant [Ar] Charges du personnel 7 929 600 Impôts et taxes 1 317 000 Remboursement différé des capitaux 54 000 000 Mise en caisse 32 753 400
TOTAL [Ar] 96 000 000
Le besoin en fonds de roulement initial s’élève à Ar 96 000 000.
II.2. Crédit d’investissements
C’est le crédit utile pour investir le projet, en d’autre terme, pour acquérir un bien
auquel on attend des bénéfices durables. Sa valeur est déterminée par les investissements
productifs auxquels on attend une amélioration du profit. Par exemple : achat des machines
et matériels.
Tableau n° 11 : Crédit d’investissement
DESIGNATION APPORTS [Ar] A acquérir [Ar] MONTANT TOTAL [Ar] Nature Numéraire Frais de recherche et de développement 10 000 000 10 000 000 Frais d'établissement 40 000 000 40 000 000 Terrain 7 000 000 7 000 000 Construction 120 000 000 120 000 000 Matériel de transport 60 000 000 60 000 000 Matériels et outillages 210 000 000 120 000 000 330 000 000 Matériels informatiques 5 500 000 5 500 000 MMB 4 700 000 4 700 000 AAI 5 000 000 5 000 000 Fonds de roulement initial 96 000 000 96 000 000
TOTAL 7 000 000 371 200 000 300 000 000 678 200 000 Pourcentage [%] 56 44 100
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 56
Total empruntAmortissement constant =
Durée de remboursement
Pour l’investissement du projet, le capital à emprunter auprès des bailleurs de fonds à
moyen et long terme (5 ans) s’élève donc à Ar 300 000 000. Cela représente 44% de
l’ensemble de l’investissement. Alors que la part des associées représente 56% de
l’investissement soit Ar 378 200 000.
En tout, l’investissement total est de Ar 678 200 000.
II.3. Plan de financement
Le plan de financement est un document prévisionnel, en général établi pour les cinq
années à venir, qui présente les futurs besoins et les futures ressources. Il permet d’indiquer
sur un document simple les éléments fondamentaux de la stratégie de l’entreprise.
Tableau n° 12 : Tableau du plan de financement
DESIGNATION Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 A nnée N+4 Année N+5 BESOINS [Ar] Investissements Immobilisation incorporelle 50 000 000 Immobilisation corporelle 532 200 000 5 500 000 394 700 000 Besoins en fonds de roulement 96 000 000 0 0 0 0 0 Remboursement d'emprunts 114 000 000 103 200 000 92 400 000 81 600 000 70 800 000 TOTAL DES BESOINS [Ar] 678 200 000 114 000 000 103 200 000 97 900 000 81 600 000 465 500 000 RESSOURCES [Ar] Capital social 378 200 000 Capacité d'autofinancement 45 749 295 291 605 359 594 867 723 512 723 470 516 709 470 Emprunts nouveaux 300 000 000 TOTAL DES RESSOURCES [Ar] 678 200 000 45 749 295 291 605 359 594 867 723 512 723 470 516 709 470
SOLDE [Ar] 0 -68 250 705 188 405 359 496 967 723 431 123 470 51 209 470 SOLDE CUMULE [Ar] 0 -68 250 705 120 154 654 617 122 377 1 048 245 848 1 099 455 318
D’après ce plan de financement, nous constatons que l’entreprise génère une solde
généralement positive sauf pour l’année N+1 d’exploitation. Elle servira au financement des
charges que l’entreprise doit honorer quotidiennement.
II.4. Tableau de remboursement des dettes
Le montant total des investissements est de Ar 678 200 000 qui se repartit en apport
de capital de Ar 378 200 000 et en financement de Ar 300 000 000. Cela explique que nous
devons contracter ce dernier auprès des institutions financières. Ainsi, nous choisissons une
banque primaire avec un taux d’emprunt de 18% remboursables pendant 5 ans et le
remboursement devrait se faire chaque année. Pour ce calcul, nous avons choisi d’appliquer
la méthode de remboursement constant.
Pour calculer l’amortissement, nous utilisons la formule suivante :
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 57
Annuité = Remboursement + intéret
ˆEmprunt restant du = emprunt au début de la période - remboursement
Intérêt = Emprunt × i
i = taux d'intéret = 18%
Tableau n° 13: Tableau de remboursement d’emprunts
Années Emprunt au
début de période [Ar]
Intérêt [Ar] Remboursement [Ar] Annuité [Ar] Emprunt restant
dû [Ar]
N 300 000 000 54 000 000 54 000 000 300 000 000 N+1 300 000 000 54 000 000 60 000 000 114 000 000 240 000 000 N+2 240 000 000 43 200 000 60 000 000 103 200 000 180 000 000 N+3 180 000 000 32 400 000 60 000 000 92 400 000 120 000 000 N+4 120 000 000 21 600 000 60 000 000 81 600 000 60 000 000 N+5 60 000 000 10 800 000 60 000 000 70 800 000 0
TOTAL 216 000 000 300 000 000 516 000 000
Ce tableau nous montre le montant à payer annuellement avec les intérêts y afférents
et nous avons remarqué que les capitaux investis sont totalement amortis dans 5 ans.
II.5. Remboursement différé des capitaux
Ce sont les intérêts rapportés par les emprunts bancaires que l’entreprise prendra en
charge avant qu’elle ne produise. Dans notre cas, ils sont différés de deux ans avec une
valeur de Ar 54 000 000 chaque année (Voir Tableau n° 13).
III. Les comptes de gestion
III.1. Les produits
Pour notre projet, il s’agit seulement des services offerts par l’entreprise.
Prix de revient prévisionnel
Pour calculer le prix de revient du gramme de produit, nous allons présenter le calcul
sous forme de tableau.
Tableau n° 14 : Prix de revient prévisionnel
RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Capacité de production [g] 176 272 327 275 453 008 453 008 453 008 Charges fixes [Ar] 321 632 533 310 832 533 300 032 533 299 668 453 278 868 453 Charges variables [Ar] 146 353 184 211 792 126 307 101 644 307 921 644 308 741 644
Total charges [Ar] 467 985 718 522 624 659 607 134 177 607 590 097 587 610 097 Coût de taux unitaire [Ar] 2 655 1 597 1 340 1 341 1 297
D’après ce tableau, on constate une diminution progressive du prix de revient unitaire
(gramme) chaque année. Il varie de Ar 2 655 à Ar 1 297 pour les cinq premières années
d’exploitation.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 58
Prix de vente prévisionnel
Comme nous avons déjà mentionné dans la deuxième partie de cet ouvrage, le prix
de vente unitaire est fixé à Ar 2 000 le gramme durant les deux premières années. Dès la
troisième année, on compte augmenter le prix du traitement à Ar 500 le carat soit Ar 2 500 le
gramme. Ce prix a été fixé sur la base de la concurrence.
Avec ce prix, on déduit une marge bénéficiaire suffisante montrée par le tableau
suivant :
Tableau n° 15 : Taux de marge bénéficiaire
RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Année N+5 Prix de vente unitaire prévisionnel [Ar] 2 000 2 000 2 500 2 500 2 500 Coût de taux unitaire [Ar] 2 655 1 597 1 340 1 341 1 297
Taux de marge bénéficiaire [%] -25 25 87 86 93
Chiffre d’affaires annuel
Tableau n° 16 : Chiffre d’affaires annuel
Années N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 Quantité de pierres traités [g] 176 272 327 275 453 008 453 008 453 008 Chiffre d'affaires annuel [Ar] 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864
Ce tableau montre que notre recette augmente chaque année allant de
Ar 352 544 401 à Ar 1 132 518 864, un bilan loin d’être déficitaire.
III.2. Les charges
Les charges enregistrées au compte de résultat sont constituées par l’ensemble des
dépenses engagées par l’entreprise au cours de l’exercice. (Voir Annexe VII)
Tableau n° 17 : Récapitulation des charges annuelle s
DESIGNATION Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 A nnée N+4 Année N+5 Charges extérieures 9 680 000 10 680 000 11 680 000 12 680 000 13 680 000 Charges d'exploitation 89 805 600 102 315 400 112 626 400 112 626 400 112 626 400 Impôts et taxes 1 317 000 46 867 584 98 796 726 182 795 244 182 615 244 182 435 244
Sous-total [Ar] 1 317 000 146 353 184 211 792 126 307 101 644 307 921 644 308 741 644 Charge du personnel 7 929 600 104 359 200 104 359 200 104 359 200 114 795 120 114 795 120 Charge financière 54 000 000 54 000 000 43 200 000 32 400 000 21 600 000 10 800 000 Remboursement emprunt 60 000 000 60 000 000 60 000 000 60 000 000 60 000 000 Dotation aux amortissements 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 93 273 333
Sous-total [Ar] 165 202 933 321 632 533 310 832 533 300 032 533 299 668 453 278 868 453 Total général [Ar] 166 519 933 467 985 718 522 624 659 607 134 177 607 590 097 587 610 097
Voila en ce qui concerne les coûts des investissements. Nous allons maintenant
entamer l’étude de faisabilité et l’analyse de rentabilité.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 59
Chapitre IX : ETUDE DE FAISABILITE ET
ANALYSE DE RENTABILITE
I. Le compte de résultat prévisionnel
Le compte de résultat est un état financier permettant de déterminer les bénéfices ou
les pertes durant la durée de vie du projet. C’est un état qui sert à mesurer la performance à
réaliser par l’entreprise et les profits à générer.
C’est un compte d’exploitation prévisionnel sous une autre présentation. Il permet de
mesurer la performance de l’exploitation dans une période donnée (exercice social).
Tableau n° 18 : Tableau de compte de résultat prévi sionnel
DESIGNATION Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 Ann ée N+4 Année N+5
PRODUCTION VENDUE [Ar] 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864
Achats consommés [Ar] 89 805 600 102 315 400 112 626 400 112 626 400 112 626 400
Services extérieurs [Ar] 9 680 000 10 680 000 11 680 000 12 680 000 13 680 000 CONSOMMATION DE L'EXERCICE [Ar] 99 485 600 112 995 400 124 306 400 125 306 400 126 306 400
VALEUR AJOUTEE [Ar] 253 058 801 541 554 032 1 008 212 464 1 007 212 464 1 006 212 464
Impôts et taxes [Ar] 1 317 000 46 867 584 98 796 726 182 795 244 182 615 244 182 435 244
Charges du personnel [Ar] 7 929 600 104 359 200 104 359 200 104 359 200 114 795 120 114 795 120 EXCEDENT BRUT DE L'EXPLOITATION [Ar] -9 246 600 101 832 017 338 398 106 721 058 021 709 802 101 708 982 101
Dotation aux amortissements [Ar] 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 93 273 333
RESULTAT OPERATIONNEL [Ar] -112 519 933 -1 441 316 235 124 773 617 784 687 606 528 767 615 708 767
Charges financières [Ar] 54 000 000 54 000 000 43 200 000 32 400 000 21 600 000 10 800 000
RESULTAT FINANCIER [Ar] -54 000 000 -54 000 000 -43 200 000 -32 400 000 -21 600 000 -10 800 000
RESULTAT AVANT IMPÖT [Ar] -166 519 933 -55 441 316 191 924 773 585 384 687 584 928 767 604 908 767
IBS (35%) [Ar] 2 082 722 3 592 747 93 790 297 175 478 630 181 472 630 RESULTAT NET [Ar] - 166 519 933 -57 524 038 188 332 026 491 594 390 409 450 137 423 436 137
RESULTAT NET CUMULE [Ar] -166 519 933 -224 043 971 -35 711 946 455 882 444 865 332 581 1 288 768 718
Nous constatons que le résultat de l’exercice prévisionnel s’améliore d’une année à
une autre. L’entreprise génère un résultat bénéficiaire très satisfaisant à partir de la troisième
année.
II. Le plan de trésorerie
Par définition, le plan de trésorerie est une prévision des encaissements et des
décaissements dans une période donnée. Le budget de trésorerie est important pour la
gestion des disponibilités comme:
- le placement financier quand la trésorerie est importante ;
- la recherche de financement quand la trésorerie est défaillante (escompte d’effet,
découvert bancaire, emprunt, etc.).
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 60
II.1. Le cash-flow prévisionnel
Le cash-flow ou marge brute d’autofinancement désigne les ressources internes
secrétées par l’exploitation que l’entreprise peut utiliser pour son fonctionnement. Il s’agit des
fonds qui doivent rester dans l’entreprise, principalement les amortissements, selon le choix
de gestion fait par celle-ci : les bénéfices nets et certaines provisions à caractère de réserve
s’il y en a.
Elle correspond ainsi au potentiel d’autofinancement à l’activité, d’où son appellation
synonyme de la capacité d’autofinancement.
En conséquence, la Marge Brute d’Autofinancement (MBA) est la mesure de la
rentabilité financière de l’exploitation.
Le détail de calcul de la MBA montre bien qu’elle représente en fait, les flux nets
dégagés par l’exploitation de l’investissement et qui va permettre de rentabiliser les capitaux
investis.
Tableau n° 19 : Cash-flow prévisionnel pendant 5 an s
RUBRIQUES Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Année N+5 Résultat net [Ar] -166 519 933 -57 524 038 188 332 026 491 594 390 409 450 137 423 436 137 Dotation aux amortissements et aux provisions [Ar]
103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 93 273 333
Cash-flow = Marge Brut d'Autofinancement (MBA) [Ar]
-63 246 600 45 749 295 291 605 359 594 867 723 512 723 470 516 709 470
Cash-flow cumulé [Ar] -63 246 600 -17 497 305 274 108 054 868 975 777 1 381 699 248 1 898 408 718
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II.2. Compte prévisionnel de trésorerie
Tableau n° 20 : Plan de trésorerie Année N+1
RUBRIQUES Mois
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 TOTAL Vente TTC 29 200 000 29 200 000 29 200 000 29 378 000 29 378 000 29 556 000 29 556 000 29 556 000 29 380 000 29 380 000 29 380 000 29 380 000 352 544 000
Solde 0 0
Total des encaissements [Ar] 29 200 000 29 200 000 29 200 000 29 378 000 29 378 000 29 556 000 29 556 000 29 556 000 29 380 000 29 380 000 29 380 000 29 380 000 352 544 000
Investissement
Charges d'exploitation 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 7 483 800 89 805 600
Services extérieures 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 806 667 9 680 000
Charges du personnel 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 8 696 600 104 359 200
Impôts et taxes 46 867 584 46 867 584
Remboursement emprunt 114 000 000 114 000 000
Total des décaissements [Ar] 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 16 987 067 177 854 651 364 712 384
SOLDE [Ar] 12 212 933 12 212 933 12 212 933 12 390 933 12 390 933 12 568 933 12 568 933 12 568 933 12 392 933 12 392 933 12 392 933 -148 474 651 -12 168 384
SOLDE CUMULE [Ar] 12 212 933 24 425 867 36 638 800 49 029 733 61 420 667 73 989 600 86 558 533 99 127 467 111 520 400 123 913 333 136 306 267 -12 168 384
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 62
Tableau n° 21 : Plan de trésorerie pendant 6 ans
RUBRIQUES Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Année N+5 Vente TTC 352 544 000 654 550 000 1 132 520 000 1 132 520 000 1 132 520 000
Apport en capital propre 371 200 000
Solde 0 -12 168 384 223 030 290 846 189 446 1 474 392 683
Crédit à moyen terme 300 000 000 Total des encaissements [Ar] 671 200 000 352 544 000 642 381 616 1 355 550 290 1 978 709 446 2 606 912 683
Investissement 671 200 000 5 500 000 394 700 000
Charges d'exploitation 89 805 600 102 315 400 112 626 400 112 626 400 112 626 400
Services extérieurs 9 680 000 10 680 000 11 680 000 12 680 000 13 680 000
Charges du personnel 104 359 200 104 359 200 104 359 200 114 795 120 114 795 120
Impôts et taxes 46 867 584 98 796 726 182 795 244 182 615 244 182 435 244
Remboursement emprunt 114 000 000 103 200 000 92 400 000 81 600 000 70 800 000 Total des décaissements [Ar] 671 200 000 364 712 384 419 351 326 509 360 844 504 316 764 889 036 764
SOLDE [Ar] 0 -12 168 384 223 030 290 846 189 446 1 474 392 683 1 717 875 919
SOLDE DE TRESORERIE CUMULE [Ar] 0 -12 168 384 210 861 906 1 057 051 352 2 531 444 035 4 249 319 954
D’après ce tableau de trésorerie, on constate que nous avons un solde croissant. Ce
qui signifie que l’exploitation est saine, fiable, rentable et nous permet d’envisager
l’expansion de l’activité par d’autres investissements.
III. Le bilan prévisionnel
Le bilan prévisionnel nous indique à chaque fin d’exercice d’exploitation la situation
patrimoniale de l’entreprise. Le patrimoine peut évoluer. C’est pourquoi, nous proposons le
bilan prévisionnel du projet pour les 5 années d’exercice.
III.1. Bilan d’ouverture
Tableau n° 22 : Bilan d’ouverture
ACTIF PASSIF DESIGNATION MONTANT [Ar] DESIGNATION MONTANT [Ar]
Immobilisations Immobilisation incorporelle Frais de recherche et de développement Frais d'établissement Immobilisation corporelle Terrain Matériels et outillages Matériels informatiques Matériels et mobiliers de bureau Agencements, Aménagements et installations Caisse
10 000 000 40 000 000
7 000 000
210 000 000 5 500 000 4 700 000 5 000 000
96 000 000
Capital social
378 200 000
TOTAL 378 200 000 TOTAL 378 200 000
Notre bilan d’ouverture s’élève à Ar 378 200 000.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 63
Tableau n° 23 : Bilan prévisionnel au 31/12 de l’an née N +1
ACTIF Montant
PASSIF Montant Montant brut Amortissement cumulé Montant net
Actif immobilisé Immobilisation incorporelle Frais de recherche et de développement Frais d'établissement Immobilisation corporelle Terrain Construction Matériels et outillages Matériel de transport Matériels informatiques MMB AAI
10 000 000 40 000 000
7 000 000
120 000 000 330 000 000
60 000 000 5 500 000 4 700 000 5 000 000
4 000 000 16 000 000
24 000 000 132 000 000
24 000 000 3 666 667 1 880 000 1 000 000
6 000 000 24 000 000
7 000 000
96 000 000 198 000 000
36 000 000 1 833 333 2 820 000 4 000 000
Capitaux propres Capital social Report à nouveau Résultat Réserve obligatoire
378 200 000
-166 519 933 -57 524 038
Total actif immobilisé 582 200 000 206 546 667 375 653 333 Total capitaux propres 154 156 029
Actif circulant Stocks et en cours Disponibilité
30 671 080
30 671 080
Dettes Emprunt moyen et long terme Dettes courantes
240 000 000
12 168 384 Total actif circulant 30 671 080 30 671 080 Total des dettes 252 168 384
Total de l'actif 612 871 080 206 546 667 406 324 413 Total du passif 406 324 413
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 64
Tableau n° 24 : Récapitulation des bilans prévision nels au 31/12 de chaque année
ACTIF Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N +4 Année N+5
Actif immobilisé Immobilisation incorporelle Frais de recherche et de développement Frais d'établissement Immobilisation corporelle Terrain Construction Matériels et outillages Matériel de transport Matériels informatiques MMB AAI
8 000 000 32 000 000
7 000 000
108 000 000 264 000 000
48 000 000 3 666 667 3 760 000 4 500 000
6 000 000 24 000 000
7 000 000
96 000 000 198 000 000
36 000 000 1 833 333 2 820 000 4 000 000
4 000 000 16 000 000
7 000 000
84 000 000 132 000 000
24 000 000 0
1 880 000 3 500 000
2 000 000 8 000 000
7 000 000
72 000 000 66 000 000 12 000 000 3 666 667
940 000 3 000 000
0 0
7 000 000
60 000 000 0 0
1 833 333 0
2 500 000
0 0
7 000 000
48 000 000 264 000 000
48 000 000 0
3 760 000 2 000 000
Total actif immobilisé 478 926 667 375 653 333 272 380 000 174 606 667 71 333 333 372 760 000
Actif circulant Stocks et en cours Disponibilité
32 753 400
30 671 080
27 077 764
223 030 290
0
846 189 446
0
1 474 392 683
0
1 717 875 919 Total actif circulant 32 753 400 30 671 080 250 108 054 846 189 446 1 474 392 683 1 717 875 919
Total de l'actif 511 680 067 406 324 413 522 488 054 1 020 796 113 1 545 726 016 2 090 635 919 PASSIF
Capitaux propres Capital social Report à nouveau Résultat Réserve obligatoire
378 200 000
-166 519 933
378 200 000
-166 519 933 -57 524 038
378 200 000
-224 043 971 178 915 424
9 416 601
378 200 000 -35 711 946 491 594 390
378 200 000 455 882 444 409 450 137
378 200 000 865 332 581 423 436 137
Total capitaux propres 211 680 067 154 156 029 342 488 054 834 082 444 1 243 532 581 1 666 968 718
Dettes Emprunt moyen et long terme Dettes courantes
300 000 000
0
240 000 000
12 168 384
180 000 000
120 000 000
60 000 000
242 193 435
0
423 667 201 Total des dettes 300 000 000 252 168 384 180 000 000 186 713 669 302 193 435 423 667 201 Total du passif 511 680 067 406 324 413 522 488 054 1 020 796 113 1 545 726 016 2 090 635 919
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 65
Ces bilans nous montrent la synthèse du projet effectué depuis la première année
jusqu’à la dernière année considérée. Nous voyons donc grâce à ces tableaux la situation de
l’entreprise. Ils mettent en exergue les avoirs de l’entreprise ainsi que ses dettes et ses
créances.
Après avoir vu l’étude de faisabilité et l’analyse de la rentabilité, abordons maintenant
le chapitre évaluation. Il nous renseignera surtout sur les impacts du projet sur le plan
économique, social et financier.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 66
Valeur ajoutéeRatio de la valeur ajoutée =
Production de l'exercice
Chapitre X : EVALUATION
Il importe de savoir à tout moment l’évolution de la production, faire le point pour
pouvoir estimer le bon déroulement des projets suivant différents moyens, à savoir :
- l’évaluation économique ;
- l’évaluation sociale ;
- l’évaluation financière.
L’évaluation est un processus plus complet pour analyser un projet ou une action.
Elle est réalisée à des moments choisis, elle aide à apporter périodiquement des jugements
en profondeur sur l’action ou sur les projets et à la réorientation éventuelle.
I. Evaluation économique
I.1. La capacité d’autofinancement
La capacité d’autofinancement représente le revenu qui est acquis par l’entreprise à
l’occasion de ses opérations de gestion, après rémunération de l’ensemble de ses
partenaires (autres entreprises, personnel, établissements de crédit, administrations).
Tableau n° 25 : La capacité d’autofinancement
RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Résultat net comptable -57 524 038 188 332 026 491 594 390 409 450 137 423 436 137 Dotation aux amortissements et aux provisions
103 273 333 103 273 333 103 273 333 103 273 333 93 273 333
Capacité d'autofinancement (CAF) 45 749 295 291 605 359 594 867 723 512 723 470 516 709 470
On remarque que la capacité d’autofinancement s’avère favorable, autrement dit, elle
montre une évolution croissante pendant ces périodes.
I.2. La Valeur Ajoutée
Rappelons que la valeur ajoutée joue un rôle de grande importance dans l’analyse
macro-économique et en compatibilité nationale. La valeur ajoutée exprime la survaleur
accordée par l’entreprise et renseigne sur la véritable production économique.
Si nous revenons à notre étude, la formule et le tableau suivant représentent le ratio
de la valeur ajoutée de ce projet.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 67
EBERatio de l'EBE =
Production de l'exercice
Tableau n° 26 : Ratio de la valeur ajoutée
RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Valeur ajoutée 253 058 801 541 554 032 1 008 212 464 1 007 212 464 1 006 212 464 Production 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864
Ratio de la valeur ajoutée [%] 72 83 89 89 89
D’après ce tableau, on constate une croissance progressive des ratios entre l’année
N+1 et l’année N+5. Ceci explique l’évolution proportionnelle de la consommation
intermédiaire par rapport à la production de l’exercice ou au chiffre d’affaires.
L’importance économique générée par ce projet est de 72% à 89% durant les années
de production considérée.
I.3. L’Excédent Brut d’Exploitation
L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) consiste à la solde des gestions la plus
importante qui représente à la fois un aspect économique et un aspect financier.
L’EBE consiste à un état fondamental du calcul de résultats. Il présente la
performance économique réalisée indépendamment de la considération de financement, de
l’amortissement et du régime fiscal. Il facilite les comparaisons dans le temps et dans
l’espace.
L’EBE concerne aussi le CASH-FLOW avant charge financière et impôts. Les ratios
de l’EBE sont obtenus à partir de la formule suivante :
Le tableau suivant représente le ratio de l’EBE de ce projet :
Tableau n° 27 : Ratio de l’EBE
RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 E.B.E 101 832 017 338 398 106 721 058 021 709 802 101 708 982 101 Production 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864
Ratio de l'EBE[%] 29 52 64 63 63
Le profit économique de la production ou surplus économique dégagé par l’opération
d’exploitation est de 29% à 63% de la production de l’année N+1 à l’année N+5. Cette
augmentation démontre l’évolution de la production par rapport aux différentes charges.
D’après ces analyses, on peut conclure que ce projet est intéressant car l’importance
et le surplus économique qu’il génère sont très importants.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 68
ˆCout des investissementsˆCout d'emplois créés
Nombre d'emplois crées=
ˆ = =678 200 000Cout d'emplois créés Ar 35694737
19
II. Evaluation sociale
II.1. Création d’emploi
Pour la création d’emploi, nous savons tous actuellement que les jeunes Malagasy
se heurtent au problème d’emploi, même les jeunes diplômés, qui ont effectué des études
supérieures et autres formations professionnelles.
Le but du promoteur de ce projet ne se limite seulement pas à son intérêt personnel,
mais surtout offrir des emplois aux jeunes de la commune concernée.
Ce projet aura donc un impact social très positif puisque dix-huit (18) personnes
pourront au moins trouver des emplois. Quelque légère que soit, c’est un moyen de diminuer
le taux de chômage.
Le coût d’emplois crées s’établit comme suit :
Le coût d’emploi est intéressant au point de vue de processus de la prestation
effectuée car il envisage la diminution du chômage.
II.2. Valorisation des produits
Ce projet aura aussi un autre impact social très important dès lors que les
producteurs de matières premières (pierres brutes) peuvent être incités à valoriser leur
production. En un mot, l’existence de cette unité aura sûrement un impact chez ces
producteurs. (Voir Annexes VIII: Prix sur le marché des saphirs naturels avant et après
traitement)
III. Evaluation financière
D’une part, cette évaluation est une phase de l’étude d’un projet permettant
d’analyser si le projet est viable, et dans quelles conditions, compte tenu d’une norme et des
contraintes qui lui sont imposées, et à partir des études techniques déjà réalisées. D’autre
part, elle consiste à déterminer les impacts de ce projet sur le plan financier c'est-à-dire son
résultat. L’analyse de cette évaluation sera donc basée selon les outils d’évaluation
comprenant la VAN, le TRI, le DRCI, l’IP, le seuil de rentabilité, le taux moyen de rentabilité
et l’impact environnemental du projet.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 69
5-j
jj=1
MBA (1+t) -C=0∑
5-j
jj=1
VAN= MBA (1+t) -C∑
III.1. Selon les outils d’évaluation
III.1.1. VAN (Valeur Actuelle Nette)
La Valeur Actuelle Nette représente le bénéfice global actualisé résultant du cumul
des marges brutes d’autofinancement ou CASH FLOW en soustrayant le montant de
l’investissement. En d’autre terme, c’est la valeur de revenus futurs actualisés à un coût de
capital approprié, auquel on enlève le coût d’investissement. Elle est égale à la différence
entre la valeur nette des entrées d’argent et la somme des capitaux investis.
La VAN est représentée par la formule ci-après :
Avec MBA : la marge brute d’autofinancement ou CASH-FLOW
C : Capitaux investis ou investissement
t : Taux de rentabilité des capitaux exigés ou taux d’actualisation (12%)
j : Nombre d’années
Après calcul, on obtient :
VAN = + Ar 637 472 255
Théoriquement, si la VAN est supérieure à 0 alors la rentabilité est supérieure au
taux exigé. Ce qui signifie que le bénéfice global actualisé est supérieur au taux exigé. On
peut dire ainsi que le projet est faisable et en plus il est rentable par rapport au taux
d’emprunt.
III.1.2. TRI (Taux de Rentabilité Interne)
Le Taux de Rentabilité Interne est le taux d’actualisation qui donne une Valeur
Actualisée Nette nulle (VAN = 0) ou un indice de profitabilité égale à 1 (IP=1) montrant la
rentabilité du projet. Autrement dit, c’est le taux qui rend égal le montant de l’investissement
et les MBA induits par ce même investissement.
Par définition, le TRI est obtenu lorsque la VAN = 0
D’où la formule du TRI :
Dans cette formule, le « t » nous donne le TRI.
Après calcul, on obtient :
TRI = 52%
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 70
DRCI = 2 ans 11 mois et 14 jours
VANIP = +1
C
Le taux de rentabilité interne calculé est largement supérieur au taux de capitalisation
interne qui est de 18%. On a donc une marge de sécurité de 34% qui permettra à l’entreprise
de s’endetter davantage.
III.1.3. IP (Indice de Profitabilité)
L’Indice de Profitabilité donne la marge bénéficiaire rapportée ou générée par 1
Ariary d’investissement. C’est à partir de cette marge bénéficiaire qu’on obtient le « taux de
profitabilité ».
Après calcul, le résultat obtenu est:
IP = 1,94
Cela signifie que l’IP est supérieur à 1. Alors, la rentabilité est supérieure au taux d’emprunt
exigé. Autrement dit, Ar 1 investi rapporte Ar 94 de marge bénéficiaire.
III.1.4. DRCI (Délai de Récupération des Capitaux I nvestis)
C’est le temps au bout duquel le cumul des marges brutes d’autofinancement (MBA
ou CASH FLOW) est égal au montant du capital investi. Autrement dit, c’est le nombre
d’années nécessaires pour reconstituer le capital investi en fonction de la VAN.
La détermination du délai de récupération des capitaux investis est représentée par
le tableau ci-dessous :
Tableau n° 28 : Calcul du DRCI
Années MBA (1+i) -j MBA actualisée MBA cumulée N+1 45 749 295 0,8929 40 849 546 40 849 546 N+2 291 605 359 0,7971 232 438 632 273 288 177 N+3 594 867 723 0,7117 423 367 359 696 655 536 N+4 512 723 470 0,6355 325 835 765 1 022 491 301 N+5 516 709 470 0,5674 293 180 954 1 315 672 255
Ce tableau nous permet de déterminer les années durant lesquelles les cash-flows
cumulés se rapprochent du capital investi et c’est à partir de ces données qu’on détermine le
délai exact de récupération.
Ce tableau nous montre clairement que notre coût d’investissement se situe entre la
deuxième et la troisième année du cash-flow cumulé. D’après le calcul, la date exacte de la
récupération des capitaux investis est de :
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 71
HTaffairesd'Chiffreementautofinancd'Capacité
globaleérentabilitdeTaux =
CA×CFSR =
MSCV
MSCV = CA - CV
III.2. Evaluation de la rentabilité
III.2.1. Seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité, appelé aussi chiffre d’affaires critique, est le montant du chiffre
d’affaires critique par rapport à sa production qui nous confirme la rentabilité du projet en
question.
En d’autre terme, le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires sur lequel le projet ne
connaît ni perte ni bénéfice.
D’après la formule :
avec
SR = Seuil de rentabilité
CA = Chiffre d’affaires
CV = Charges variables (matières premières + marchandises)
CF = Charges fixes (frais du personnel, frais financiers et amortissement)
MSCV = Marge sur coût variable
Tableau n° 29 : Seuil de rentabilité pour 5 ans
RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 C.A 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864 C.V 146 353 184 211 792 126 307 101 644 307 921 644 308 741 644 M.S.C.V. 206 191 217 442 757 306 825 417 221 824 597 221 823 777 221 C.F. 321 632 533 310 832 533 300 032 533 299 668 453 278 868 453 C.A.x C.F. 1,1339.1017 2,03455.1017 3,39793.1017 3,3938.1017 3,15824.1017 S.R. 549 925 213 459 518 692 411 661 515 411 570 847 383 384 945
Durant ces 5 premières années, le projet parvient à surmonter le seuil de rentabilité
sauf pour la première année qui reste toujours une phase de difficulté pour une entreprise.
Les chiffres d’affaires sont largement supérieurs au seuil de rentabilité.
III.2.2. Taux de rentabilité globale
Ce taux mesure le pourcentage de trésorerie dégagée par 1Ariary de chiffre d’affaire.
Bien qu’assez peu explicatif (il ne dit rien de la composition de la CAF, ni de son affectation),
et relativement dépendant de la structure de production de l’entreprise (plus l’industrie est
capitalistique, plus la CAF est, par rapport au chiffre d’affaires,élevée), ce taux a le grand
avantage de la simplicité et de l’universalité.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 72
oeuvreenmisCapitauxonExploitatid'BrutExcedent
économiqueérentabilitdeTaux =
propresCapitauxexercicel'deRésultat
financièreérentabilitdeTaux =
Tableau n° 30: Rentabilité globale
RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 CAF 45 749 295 291 605 359 594 867 723 512 723 470 516 709 470 Chiffre d'affaires hors taxe 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864
Taux de rentabilité globale [%] 13 45 53 45 46
III.2.3.Taux de rentabilité économique
L’analyse de la rentabilité économique se caractérise par l’étude du coût des moyens
d’exploitation mis en œuvre, de la production, de la vente et de la prestation de service
réalisé par l’entreprise.
Ce taux permet d’apprécier comment la rentabilité se compare par rapport aux
investissements de toute nature nécessaire à l’exploitation de l’entreprise. On l’obtient par le
rapport entre l’Excédent Brut de l’Exploitation et les Capitaux mis en oeuvre :
Tableau n° 31 : Rentabilité économique
RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 EBE 101 832 017 338 398 106 721 058 021 709 802 101 708 982 101 Capitaux mis en œuvre 394 156 029 522 488 054 954 082 444 1 303 532 581 1 666 968 718
Taux de rentabilité économique [%] 26 65 76 54 43
III.2.4. Taux de rentabilité financière
Ce taux compare les revenus engendrés au capital qui les a produits. Il permet
également d’apprécier l’aptitude de l’entreprise à rémunérer les capitaux laissés par les
actionnaires et à assurer le financement des besoins liés à sa croissance. On l’obtient par le
rapport entre le résultat de l’exercice et les capitaux propres, c’est-à-dire :
Tableau n° 32: Rentabilité financière
RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Résultat de l'exercice -57 524 038 188 332 026 491 594 390 409 450 137 423 436 137 Capitaux propres 394 156 029 522 488 054 954 082 444 1 303 532 581 1 666 968 718
Taux de rentabilité financière [%] -15 36 52 31 25
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 73
Capitaux propresRatio d'autonomie financière =
Sommes des dettes
La situation du taux de rentabilité financière est plus ou moins dégressive à cause de
l’augmentation annuelle du volume de capitaux propres par la non distribution des bénéfices.
III.2.3. Ratio d’autonomie financière
Ce ratio exprime le degré d’indépendance financière de l’entreprise. Elle mesure la
capacité de l’entreprise à s’endetter à terme.
Tableau n° 33: Ratio d’autonomie financière
RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Capitaux propres [Ar] 394 156 029 522 488 054 954 082 444 1 243 532 581 1 666 968 718 Somme des dettes [Ar] 252 168 384 180 000 000 186 713 669 302 193 435 423 667 201
Ratio d'autonomie financière 1,56 2,90 5,11 4,12 3,93
Dans notre cas, le ratio est supérieur à 1. Donc, l’entreprise a largement d’autonomie
financière.
III.3. Impact économique
L’existence de telles activités à Madagascar est un avantage pour développer le
pays. Par contre, cela nécessite une bonne gouvernance afin de gérer ces prestations dans
la transparence totale.
Les impacts économiques du projet consistent à la détermination des impacts de
celui-ci sur l’économie nationale du pays. En effet, le projet aura inévitablement une
incidence sur les sources d’argent de l’Etat, tout d’abord par le biais des différents impôts et
taxes que nous aurons à payer durant la durée de vie de la société et aussi du PIB (Produit
Intérieur Brut) parce que grâce à la valeur ajoutée produite par le projet chaque année, nous
apporteront notre part de brique.
Ce projet rapporte également de devise car son activité vise non seulement les
producteurs locaux mais aussi les clients étrangers. Donc, il engendre sûrement des impacts
sur l’amélioration de la balance de paiement.
III.3.1. Valeur ajoutée
La valeur ajoutée mesure la richesse réelle produite par l’entreprise.
Tableau n° 34: Valeur ajoutée
RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Production vendue [Ar] 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864 Consommation de l'exercice [Ar] 99 485 600 112 995 400 124 306 400 125 306 400 126 306 400 Valeur ajoutée [Ar] 253058801 541554032 1008212464 1007212464 1006212464
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 74
ajoutéeValeurpersonnelduFrais
salariégroupeduPart =
AjoutéeValeurbénéficesurtsoImp
Etatl'dePartˆ
=
III.3.2. Ratio d’affectation de la valeur ajoutée
� Part du groupe salarié
Tableau n° 35 : Part du groupe salarié
RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Frais du personnel 104 359 200 104 359 200 104 359 200 114 795 120 114 795 120 Valeur ajoutée 253 058 801 541 554 032 1 008 212 464 1 007 212 464 1 006 212 464 Part du groupe salarié [%] 41 19 10 11 11
La part du groupe salarié varie donc de 11 à 41de la valeur ajoutée.
� Part de l’état
Tableau n° 36 : Part de l’Etat
RUBRIQUES Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 A nnée N+5 Impôt sur bénéfice 2 082 722 3 592 747 93 790 297 175 478 630 181 472 630 Valeur ajoutée 253 058 801 541 554 032 1 008 212 464 1 007 212 464 1 006 212 464
Part de l'Etat [%] 0,82 0,66 9,30 17,42 18,04
La part de l’Etat, quant à elle représente 0,82 à 18,04 de la valeur ajoutée.
III.4. Les impacts environnementaux et les mesures d’atténuation entreprises
On peut assurément préserver l’environnement sans endommager les intérêts des
investisseurs.
Il est évident que ce projet n’engendre aucun effet néfaste pour l’environnement.
Seules les eaux résiduaires (eaux ménagères, eaux de lavage,...) provenant surtout du
lavage des pierres de l’atelier et du laboratoire constituent le grand facteur qui affecte
l’environnement. L’eau est un élément vital pour la survie de tout être. Mais en raison des
débris provenant du lavage des pierres, elle peut devenir dangereuse.
Pour que l’environnement soit donc bien protégé et pour que nous puissions vivre
dans un environnement sain, chacun doit être responsable et conscient de tout ce qu’il fait.
En effet, il est proposé d’instaurer un système de traitement des eaux résiduaires
avant leur déversement vers leur émissaire. Pour cela, on peut procéder à la mise en place
d’une mini-station d’épuration des eaux résiduaires. Bref, tout impact sur l’environnement est
pratiquement inexistant non seulement pour le personnel mais aussi pour les quartiers
environnants ainsi que les habitants.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 75
CONCLUSIONCONCLUSIONCONCLUSIONCONCLUSION
Madagascar est rempli de merveilles. Outre sa faune et sa flore dont certaines ne se
trouvent nulle part ailleurs qu’ici, notre Grande Ile est également une féerie de pierres
précieuses dont l’essor fulgurant s’est amorcé en 1991 avec la découverte de saphirs dans
de différents gisements. Le corindon présente différents aspects dont la beauté est très
recherchée. Il n’est pas étonnant alors si la ruée a commencé. Ont afflué des mineurs
professionnels et d’autres spécialistes étrangers (Thaïlandais, Sri-lankais, …) qui achètent
souvent à des prix très bas nos pierres brutes.
La statistique du Ministère des Mines montre que Madagascar exporte chaque année
plus de 7 tonnes de saphirs bruts et seulement 11 kilogrammes environs de saphirs taillés
(Exemple 2003). Une opportunité s’ouvre pour nous de traiter ces pierres brutes sur place et
de les tailler autant que se peut. Cela nous a amené de choisir le thème de ce mémoire
«CONTRIBUTION A L’ETUDE ECONOMIQUE DE LA MISE EN PLACE D’UNE UNITE DE
TRAITEMENT THERMIQUE DE CORINDONS GEMMES NOTAMMENT LE SAPHIR A
MADAGASCAR ».
D’après l’étude des résultats et des outils d’évaluation, on constate qu’ils sont
rassurants et intéressants. Ce qui signifie qu’en réalisant cette activité et en restant sur le
système de production adopté, on est sûr de sa continuité puisque les résultats obtenus ne
cessent de s’accroître au fur et à mesure que la production augmente. Ainsi, sur le plan
organisationnel, technique, économique, financier, politique et culturel, nous sommes
capables de supporter les charges de fonctionnement, l’autofinancement et l’autogestion.
.
L’Analyse des ratios présente des indicateurs favorables sur l’analyse financière de
l’entreprise. L’observation de l’augmentation du chiffre d’affaires et l’amélioration du résultat
sont de bons signes pour la prospérité de l’exercice de cette exploitation. Les revenus
supplémentaires reçus par divers agents peuvent non seulement affecter à l’achat de biens
de consommation mais aussi augmenter l’épargne. En outre, ces revenus contribuent au
paiement des impôts induits.
Il est fort possible aussi que d’autres investisseurs envisageront de s’intégrer dans ce
secteur voire dans d’autres en voyant les résultats obtenus, et apporter leur part de brique
pour l’expansion économique de notre pays. De plus, dans l’avenir, cette unité pourrait traiter
d’autres pierres dans le cas où les saphirs commenceraient à s’épuiser.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 76
Nous avons bien remarqué aussi combien les thaïlandais gardent jalousement les
secrets de traitement des pierres et combien il est important pour nous de découvrir ces
secrets. Ce mémoire trace les voies et les moyens d’y parvenir en installant chez nous une
unité de traitement des pierres, sinon tous nos meilleurs produits partiront toujours à
l’étranger.
Tant de vertus en une pierre (valeur, beauté, porte-bonheur,…) inciteront encore
longtemps les prospecteurs à remuer pierre et terre pour trouver des saphirs et les acheteurs
étrangers de les avoir à bas prix. Aussi est-il temps d’instaurer une unité de traitement.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006
BIBLIOGRAPHIE
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[4] Gervais MOREL, Les documents de synthèse de l’entreprise, édition 2003
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dans les pierres gemmes : saphir et rubis de Madagascar et les impacts sur la taille,
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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006
[20] ---------, Saphirs et Rubis- Classification des gisements de corindons, Minéralogie-
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[26] http://www.gggems.com
[27] http://thierry.chauvier.free.fr
[28] http://www.colored-stone.com
[29] http://www.gembrokers.org
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 i
ANNEXE I
EXEMPLES DE DIVERSES FORMES DE CORINDON
Notations : c (001) ou (0001)
ω (14, 14,3) ou (14,14, 28,3) z (221) ou (2241) n (223) ou (2243) r (101) ou (1011) a (110) ou (1120) d (102) ou (1012)
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 ii
Type I : isocéloédrique, plus ou moins aigu accompagné ou non par une petite face a1
(0001) et plus rarement par des facettes p (1011).
Fig 1 Fig 2 Fig 3
Fig 4 Fig 5 Fig 6
Fig 7 Fig 8 Fig 9 Fig 10
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 iii
Fig 11 Scalénoèdre
Fig 12 Empilement à axes parallèles, gouttières aux contours de la
face.
Fig 13 Cristal supportant sur l'une
de ses bases, un petit rhomboèdre p en position parallèle
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 iv
ANNEXE II
TERMINOLOGIE
Pierre gemme Une pierre gemme est une pierre précieuse ou pierre fine transparente. On peut être
plus précis en ajoutant que cette pierre gemme doit posséder les trois caractéristiques
suivantes : avoir un aspect agréable, avoir une dureté suffisante et élevée et être rare.
Plus en détails, cela donne :
� L'aspect : la couleur, l'éclat et éventuellement les feux de la pierre procurent ou non
un aspect agréable.
� La dureté : en règle générale, cette dureté doit être supérieure à celle du verre (6 sur
l'échelle de Mohs). Mais aussi, la pierre doit être solide et inaltérable sur le plan
chimique (remarque : certaines pierres gemmes ne satisferont pas à ce dernier
critère, telles que les minéraux fragiles).
� La rareté : cette rareté ne doit pas être trop excessive sinon ce type de pierre
gemme aurait quelques soucis d'approvisionnement et donc de commercialisation
(par exemple : certaines alexandrites, rubis étoilés ou des beaux rubis dont le poids
est supérieur à 3 carats sont presque introuvables sur le marché).
Absorption, dispersion et diffusion de la lumière Un faisceau de lumière blanche qui pénètre dans une pierre gemme subit plusieurs
modifications : l'absorption , la dispersion , la diffusion .
� L'absorption : lorsqu'un rayon lumineux pénètre dans une gemme, ce rayon est
affaibli au fur et à mesure de son trajet dans celle-ci, c'est ce phénomène que l'on
appelle l'absorption.
� La dispersion : lorsqu'un rayon de lumière blanche traverse une pierre
monoréfringente, il est décomposé en couleurs spectrales et donne un éventail de
couleurs allant du rouge au violet : c'est ce phénomène que l'on appelle la dispersion.
Pour le diamant, et plus généralement pour les pierres incolores taillées, une forte
dispersion produit un splendide jeu de couleurs que l'on appelle « feux ».
� La diffusion : une particule qui est située dans un rayon lumineux diffuse une partie
de cette lumière incidente dans toutes les directions : c'est ce phénomène que l'on
appelle la diffusion.
Valeur ajoutée
La valeur ajoutée représente le plus apporté au produit par le fonctionnement interne de
l’entreprise. Elle sert à rémunérer les parties prenantes ayant intervenu dans la production
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 v
réalisée par l’entreprise. Les parties prenantes sont le personnel, l’Etat, les actionnaires, les
banquiers, et l’entreprise. Elle permet également de mettre en évidence les risques pris par
l’entreprise dans la production. Plus la valeur ajoutée est faible, plus la consommation
intermédiaire est élevée.
Excédent Brut d’Exploitation E.B.E.
L’excédent brut d’exploitation assure le maintien et le développement de l’outil de
production, en outre, il assure la rémunération des capitaux investis. L’excédent brut
d’exploitation permet d’apprécier la performance de l’entreprise sur le plan commercial et
industriel en dehors de la politique financière, de l’amortissement, de la provision et de la
fiscale.
Résultat opérationnel
Le résultat opérationnel ou résultat d’exploitation mesure la performance de l’entreprise
indépendamment des politiques financières et fiscales.
Résultat financier
Le résultat financier met en relief la politique financière adoptée par l’entreprise et l’impact
de cette politique sur la rentabilité de l’entreprise.
Résultat net de l’exercice
Le résultat net de l’exercice est ce qui été généré au profit de l’entreprise par son activité
au cours de l’exercice. Il permet d’assurer le développement, le fonctionnement et la survie
de l’entreprise.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 vi
ˆˆ ˆy ax b= +
2
( )( )ˆ
( )i i
i
x x y ya
x x
− −=
−∑∑
ˆ ˆb y ax= −2000i ix t= −ix
y
it
2,5
8389567,488
x
y
==
ˆ 410222,1674a = −ˆ 9415122,907b =
ˆ 410222,1674 9415122,907i iy x= − +
x
ANNEXE III
CALCUL DE PREVISION D’EXPORTATION DE SAPHIRS
On assimile la courbe de régression par un modèle linéaire dont l’équation a la
forme :
a et b sont des constantes à déterminer.
D’où
Avec
Et
Où : : moyenne des ( )
: : moyenne des iy (quantités des exportations)
: : année i
Après les calculs avec le logiciel Excel, on en déduit les résultats suivants :
Finalement, on a l’équation :
Avec cette équation, on déduit facilement la prévision des exportations de l’année
2007 jusqu’en 2013 en remplaçant ix par sa valeur. Les résultats obtenus seront présentés
dans le tableau ci-après :
y ax b ε= + +
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 vii
xyρ
22 2
2
( )ˆ
( )i
xyi
x xa
y yρ
−=
−∑
∑
2 0,565
0,7515
xy
xy
ρρ
=
=
Tableau n° I : Prévision des quantités d’exportatio n
Années Quantités d’exportation (g)
2007 6 543 567,735
2008 6 133 345,568
2009 5 723 123,4
2010 5 312 901,233
2011 4 902 679,066
2012 4 492 456,898
2013 4 082 234,731
Calcul du coefficient de corrélation :
Avec
Après calcul, on trouve :
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 viii
ANNEXE IV
IMMOBILISATIONS
Pour toute exploitation de ce genre, les investissements indispensables pour son
démarrage concernent en priorité les suivants :
Frais de recherche et de développement
Ce sont les frais nécessaires à la collecte des documents et des informations internes
et externes, à l’élaboration des grilles de dépouillement, à la préparation de visite, entretien
et compte -rendu de visite. De plus, ces frais sont utilisés pour les analyses économiques et
les études financières et bancaires du projet.
Ils sont évalués à Ar 10 000 000.
Frais d’établissement
Ce sont des frais engagés soit au moment de la constitution de l’entreprise, soit au
moment de l’acquisition par celle-ci, de ses moyens permanents d’exploitation. Notons que
le frais de formation du personnel y figure déjà. En fait, bien avant le début des activités,
nous envisageons d’envoyer le gérant, le responsable d’atelier et du laboratoire ainsi que les
chefs d’équipe à une formation. C’est la raison pour laquelle, les frais de formation sont
enregistrés dans cette rubrique.
De plus, les dépenses sur la stratégie marketing qu’on a évoquée dans la partie
précédente sont incluses dans les frais d’établissement.
Ils sont estimés à Ar 40 000 000.
Tableau n° II: Frais d’établissement
DESIGNATION MONTANT [Ar] Frais de constitution 337 000 Frais de formation du personnel 35 760 000 Service marketing 3 903 000
TOTAL 40 000 000
Terrain
La loi n°90.033 du 21 Décembre 1990 définit les procédures d’évaluation
environnementale auxquelles doivent être soumises tout projet d’investissement compte tenu
de leur nature technique, de leur ampleur et de la sensibilité de leur milieu d’implantation.
C’est une loi applicable aux activités industrielles émanant de la Politique Nationale de
l’Environnement (PNE). De plus, le four a besoin d’un endroit bien aéré. Pour cela, nous
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 ix
avons besoin d’un terrain de 500 m2 de superficie pour l’implantation. Donc, il sera préférable
de s’installer dans la périphérie et dans une zone industrielle aux environs d’Ivato.
Comme nous avons mentionné précédemment et surtout pour faciliter le projet, nous
avons besoin d’un terrain prêt à bâtir de 500 m2 que nous évaluerons à Ar 7 000 000 soit
Ar 14 000 le m2.
Construction
Comme toute entreprise, l’implantation nécessite différents bâtiments. Ces derniers
sont évalués à Ar 120 000 000. (Voir Annexe IX)
Matériels et Outillages [8]
C’est un investissement fixe qui consiste à l’achat des matériels directement utilisés
par l’unité de traitement et ses frais divers.
Tableau n° III: Matériels et outillages
DESIGNATION Nombre Prix unitaire [Ar] Prix total [Ar]
Microscope 1 5 571 000 5 571 000 Réfractomètre + liquide pour le réfractomètre 1 4 974 405 4 974 405 Polariscope (avec spectroscope) 1 6 230 870 6 230 870 Lampe ultraviolet 1 1 076 395 1 076 395 Coffret de solution pour contrôle de densité 1 1 159 940 1 159 940 Balance de précision 1 3 383 060 3 383 060 Dispositif de densité 1 1 799 145 1 799 145 Stylet de dureté pour déterminer la dureté des pierres 1 231 280 231 280 Groupe électrogène (avec ses accessoires) 1 23 000 000 23 000 000 Bouteille d'oxygène (avec ses accessoires) 2 837 700 1 675 400 Four 3 86 799 460 260 398 380 Autres outillages (boîte à lumière,loupe, pince brucelle,...)
20 500 125
TOTAL 330 000 000 Source: Société d’Oxygène et d’Acétylène de Madagascar (SOAM), Ambohimanarina
Société Henri Fraise & Fils S.A, Ankorondrano
Société Technique et Précision SARL, Tsaralalana
Avec une somme totale de Ar 330 000 000. (Voir Annexe X)
Matériel de transport
Pour les moyens de déplacement, on envisage l’achat d’une voiture 4x4 estimée à
Ar 60 000 000.
Matériels informatiques
Les matériels informatiques sont estimés à Ar 5 500 000 et se répartissent comme
suit :
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 x
Tableau n° IV: Matériels informatiques
DESIGNATION Nombre Prix unitaire [Ar] Prix total [A r] Ordinateur 2 2 400 000 4 800 000 Imprimante laser 1 700 000 700 000
TOTAL 3 5 500 000 Source : Concept, Antsakaviro
Matériels et Mobiliers de Bureau (MMB)
Ce sont les matériels nécessaires pour le déroulement de l’activité afin d’assurer les
travaux administratifs nécessaires. Ils sont estimés à Ar 4 700 000.
Tableau n° V : Matériels et Mobiliers de Bureau
DESIGNATION Nombre Prix unitaire [Ar] Prix total [Ar]
Table de bureau 5 230 000 1 150 000
Armoire de rangement 4 135 000 540 000
Chaise de bureau 11 99 000 1 089 000
Simple chaise 15 20 000 300 000
Coffre fort 1 1 024 000 1 024 000
Divers (classeurs, agrafeuses, tampons,...) 597 000
TOTAL 4 700 000
Source : F. Bonnet & ses Fils, Analakely
Mr Meuble, Soarano
Agencements, Aménagements et Installation (AAI)
Ils sont destinés à combler les besoins en différentes installations nécessaires pour la
mise en marche de l ‘exploitation. L’installation est prévue pour la connexion de courant et
l’adduction d’eau par la JIRAMA. Il est aussi important de mentionner que la composante
essentielle de cette rubrique est l’installation téléphonique et l’aménagement éventuel.
Ils sont estimés à Ar 5 000 000.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xi
ANNEXE V
FICHE TECHNIQUE DES APPAREILS
FOUR MODEL 181-3B
Le four model 181-3B, avec ses technologies avancées, fournit le maximum de
performance, de sûreté et de productivité. Il a été conçu par Ted Themelis (expert en
traitement thermique des pierres) du laboratoire Gemlab (Bangkok Thaïlande).
La configuration du four comprend quatre modules : le four proprement dit,
l’alimentation et le contrôle de l’atmosphère, le refroidissement, et le panneau de
configuration de la distribution d’alimentation. Le tout est monté sur roues. Ce four occupe à
peu près 9m2 d’espace et devra être installé dans un endroit bien aéré.
C’est un four de taille moyenne, pouvant travailler jusqu’à 1800°C de température sous
atmosphère conditionné allant de l’oxygène presque pur à 10% d’oxygène. Il peut chauffer
plus de 3 700 cts de saphirs en même temps.
Avantage et bienfait du four:
� coût initial relativement bas, efficient, modèle simple, facile à utiliser ;
� contrôle de température exact et uniforme ;
� les composants sont facilement accessibles pour l’inspection et la maintenance ;
� une fois l’alimentation connectée, le four est prêt à l’emploi.
Four Model 181-3B
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xii
CARACTERISTIQUES :
- Type du four: Chargement en bas/ ouverture verticale avec élévateur électromécanique
- Température maximale admise : 1800°C
- Le four peut contenir plusieurs creusets (de différents types de saphirs/rubis) à la fois
(jusqu’à 12) sans s’entrechoquer.
- Contrôle : témoins indicateur de marche, branchement/coupure du courant à clé, coffret
à clé, branchement d’urgence, alarme trembleur, minuterie, relais d’interrupteur de
chauffage à alarme, thermostat, voltmètre et ampèremètre (input/output), le tout est
complètement muni de fil et est empaqueté dans un coffret roulant.
- Contrôle power: SCR (Silicon Control Rectifier) contrôle d’angle de phase avec limite.
- Contrôle d’atmosphère : détendeur de gaz, système à mélange de deux gaz .Le four
peut travailler jusqu’à 1800°C dans l’oxygène, l’azote, le mélange d’azote/oxygène,
monoxyde de carbone/dioxyde de carbone, hydrogène/azote avec ou sans additifs
chimiques.
- Moufle : céramique (99% en aluminium), moufle verticale équipé d’un ensemble
réfrigérant à eau sur le rebord.
- Evacuation : tuyau en cuivre avec une fiole à vide et un filtre à gaz de 150 microns.
- Refroidissement: autonome, 9,5 litres (2,5 gallons) d’eau qui circule pour éviter la fusion
de l’anneau sur le rebord du moufle.
- Elément de chauffage : éléments en Molybdenum desilicide Kanthal S-1900 (4 pièces,
élément de température : 1850°C, température fournie : 1800°C).
- Puissance en régime normal : 6 KVA
- Tension d’entrée en régime normal : 220 VCA, monophasé, 50 Hz
- Durée de chauffage du four: 6 heures pour atteindre 1800°C (sans moufle, sans
charge)
- Durée de refroidissement : de 1800°C à 1200°C dans 25 minutes
- Capteurs de température : trois thermocouples : type "20/40" pour E818P ou pour
Shimaden FP-21; "S" type pour E-92 ou Omron; "K" type pour Omron.
- Conditions d’utilisation : température 10 à 55°C, humidité 0 à 90% RH
- Contrôleur de température :
� Processus principal : microprocesseur Eurotherm 818P ou Shimaden FP-21,
programmeur contrôleur de température digital (9 niveaux/programmes, 9
programmes en chaîne).
� Surtempérature : microprocesseur Eurotherm E-92 ou Omron, contrôleur de
température limite, digital à un seul niveau. Le four se refermera en cas d’une
surtempérature.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xiii
� Refroidissement : microprocesseur Shimaden SR41ou Omron, contrôleur et
moniteur des ventilateurs installés à l’intérieur du four, digital à un seul niveau.
- Poids approximatif : 290kg
- Dimensions : fournisseur d’énergie : 60x60x165 cm3 monté sur roue
four proprement dit : 50x50x160 cm3 monté sur roue
partie refroidisseur : 40x50x110 cm3 monté sur roue
Tableau n° VI: Calcul du prix du four
Désignation Montant [Ar]
Prix du four jusqu’au port 66 000 000
Frais de virement bancaire 2 000 000 Fret d’embarquement 25 460 Fret Bangkok- Toamasina + débarquement 258 000 Dédouanement + TVA 18 480 000 Transport Toamasina - Antananarivo 36 000
TOTAL 86 799 460
LE CREUSET
L’alumine (Al2 O3) a une large application grâce à sa versatilité et sa matière vendue
à bon marché. L’alumine possède un point de fusion élevé, une forte dureté, et une bonne
stabilité chimique qui la rend résistante à une haute température et à la corrosion chimique.
Les creusets en alumines ont plusieurs formes. Dans notre cas, nous allons utiliser des
creusets en alumine à 99,6% de forme haute comme présentée sur la photo suivante :
Modèle : AL -1250
Capacité approximative : 250 ml
Diamètre supérieur : 79 mm
Diamètre inférieur : 42 mm
Hauteur : 93 mm
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xiv
Pour mener à bien notre unité (aucune attente), nous allons acheter 48 creusets par
an.
Prix unitaire : 135 784 Ariary
Prix total : 6 517 632 Ariary
Source : Société Technique et précision SARL
LES INSTRUMENTS POUR LE LABORATOIRE GEMMOLOGIQUE
1. Le microscope
Modèle : BMS 141
Microscope binoculaire Zoom stéréomicroscopique
2. Le réfractomètre Lumière : filtre de polarisation ou sans filtre avec lumière monochromatique seulement
(lampe au sodium).
3. Le polariscope (avec spectroscope)
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xv
Il est muni de/d’ : - Echelle et source de lumière froide
- Spectroscope
- Eclairage fibre optique ou éclairage monochromatique
- Conoscope
- Avec support
4. La lampe ultraviolet (pour analyse à longue et à courte longueur d’onde)
Filtre : 365 nanomètres et 254 nanomètres
Lumière : 5500°K
5. Le coffret de solution pour contrôle de densité
Il est fourni avec deux flacons de dilution goutte.
Densité possible : 2,57 - 2,62 - 2,67 - 3,05 - 3,32
Les dilutions possibles sont : le xylène, l’éthanol ou l’eau distillée.
6. Le stylet de dureté
C’est un jeu de stylet de sept (7) dureté.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xvi
7. La balance de précision et le dispositif de dens ité
Portée maximale : 360 g
Précision : 0,001 g
8. Autres outillages
FICHE DE SECURITE
Produit Oxygène
Bouteille de gaz à Oxygène
Balance Modèle KERN PLS 360-3 Dispositif de densité
Lame de verre pour microscope Pinces brucelles Loupe 10 x
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xvii
1. PROPRIETES PHYSIQUE ET CHIMIQUE
- Poids moléculaire : 32
- Point de fusion : -219°C
- Point d’ébullition : -183°C
- Température critique : -118°C
- Densité relative, gaz (air=1) : 1,1
- Densité relative, liquide (eau=1) : 1,1
- Solubilité dans l’eau (mg/l) : 39 mg/l
- Aspect/Couleur : Gaz incolore
- Odeur : Non détectable à l’odeur
- Domaine d’inflammabilité : Oxydant
- Autres données : Gaz ou vapeur plus lourd que l’air. Peut s’accumuler dans les endroits
confinés, en particulier au niveau ou en-dessous du sol
2. STABILITE ET REACTIVITE
- Peut réagir violemment avec les matières combustibles
- Peut réagir violemment avec les réducteurs
- Oxyde violemment les matières organiques
3. INFORMATION TOXICOLOGIQUE
Ce produit n’a pas d’effet toxique
4. INFORMATION ECOLOGIQUE
Ce produit est sans risque pour l’écologie
5. IDENTIFICATION DES DANGERS
- Gaz comprimé
- Oxydant qui entretient vivement la combustion. Peut réagir violemment avec les matières
combustibles
6. PREMIERS SECOURS
- L’inhalation continue de concentrations supérieures à 75% peut causer les nausées, des
étourdissements, des difficultés respiratoires et des convulsions.
- Evacuer la victime vers une zone non contaminée
7. MESURES DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
Risques spécifiques : - Entretien de la combustion
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xviii
- L’exposition prolongée au feu peut entraîner la rupture et l’explosion
des récipients
- Ininflammable
Appareils d’extinction appropriés : tous les appareils d’extinction connus peuvent être utilisés
Méthodes spécifiques : - Si possible, arrêter le débit gazeux
- S’éloigner du récipient et le refroidir avec de l’eau dans un endroit
protégé
8. CONSIDERATIONS RELATIVES A L’ELIMINATION
- A l’atmosphère dans un endroit bien aéré
- Ne pas jeter n’importe où, son accumulation pourrait être dangereuse
9. CONTROLE DE L’EXPOSITION/PROTECTION INDIVIDUELLE
- Ne pas fumer pendant la manipulation du produit
- Eviter les atmosphères riches en oxygène (>21%)
- Assurer une ventilation appropriée
10. MANIPULATION ET STOCKAGE
- N’utiliser ni huile ni graisse
- Ouvrir le robinet pour éviter un choc de pression
- Entreposer à l’écart des gaz inflammables et des autres produits inflammables
- Empêcher l’aspiration d’eau dans le récipient
- Utiliser seulement l’équipement spécifié approprié à ce produit et à sa pression et
température d’utilisation
- Maintenir à l’écart de toute source d’inflammation(y compris de charges électrostatiques)
- Se reporter aux instructions du fournisseur pour la manipulation du récipient
- Entreposer le récipient dans un endroit bien ventilé, à température inférieure à 50°C
11. INFORMATIONS RELATIVES AU TRANSPORT
- Eviter le transport dans des véhicules dont le compartiment de transport n’est pas séparé
de la cabine de conduite
- S’assurer que le conducteur du véhicule connaît les dangers potentiels du chargement
ainsi que les mesures à prendre en cas d’accident ou autres éventualités
- Avant de transporter les récipients s’assurer qu’ils sont fermement arrimés et que le robinet
de bouteille est fermé et ne présente aucune fuite
- S’assurer que le bouchon de protection de sortie du robinet (quand il existe) est
correctement bien placé
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xix
- S’assurer que le dispositif de protection du robinet (quand il existe) est correctement mis en
place
- Assurer une ventilation convenable
FICHE TECHNIQUE
DU GROUPE ELECTROGENE DE SECOURS
Lorsque le traitement commence, il ne devra pas être interrompu. C’est la raison pour
laquelle on a prévu un groupe électrogène au cas où il y a coupure de courant. Notons qu’on
alimentera l’unité par l’énergie de la JIRAMA. La plupart des équipements sont électriques.
Donc, une coupure de courant ne serait qu’une perte totale pour elle.
Modèle : GEP16SP-2 (1- Phase)
Consommation : 4 litres/heure.
La maintenance devrait être faite après 500 heures de marche.
Prix : 23 000 000 Ariary (hors taxe)
Source : Société Henri Fraise & Fils S.A
Modèle GEP16SP-2 (1- Phase)
Marque : Olympian (sous licence de Caterpillar)
Fréquence : 50 Hz
Puissance : 15 kVA / 15 kW (sous réserve de 16,5 kVA/16,5 kW)
Tableau n° VII : Caractéristiques du groupe électro gène
Données techniques pour l’alternateur 50 Hz
240 V 230 V 220 V
Auto excitation du moteur (kVA) 33 31 29
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xx
DIMENSIONS
L : Longueur : 1,32 m
l : largeur : 0,552 m
H : Hauteur : 1,258 m
l
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxi
ANNEXE VI
AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS
Frais de recherche et de développement : amortissable pendant 5 ans
Tableau n° VIII : Amortissement des frais de recher che et de développement
Années Valeur d'origine [Ar]
Annuité d'amortissement [Ar]
Amortissement cumulé [Ar]
Valeur nette comptable [Ar]
N 10 000 000 2 000 000 2 000 000 8 000 000 N+1 8 000 000 2 000 000 4 000 000 6 000 000 N+2 6 000 000 2 000 000 6 000 000 4 000 000 N+3 4 000 000 2 000 000 8 000 000 2 000 000 N+4 2 000 000 2 000 000 10 000 000 0
Frais d’établissement : amortissable pendant 5 ans
Les frais d’établissement ont une valeur de Ar 40 000 000 et une durée de vie de 5
ans. Ainsi, l’annuité est de Ar 8 000 000.
Tableau n° IX : Amortissements des frais d’établiss ement
Années Valeur d'origine [Ar]
Annuité d'amortissement [Ar]
Amortissement cumulé [Ar]
Valeur nette comptable [Ar]
N 40 000 000 8 000 000 8 000 000 32 000 000 N+1 32 000 000 8 000 000 16 000 000 24 000 000 N+2 24 000 000 8 000 000 24 000 000 16 000 000 N+3 16 000 000 8 000 000 32 000 000 8 000 000 N+4 8 000 000 8 000 000 40 000 000 0
Il est nécessaire de mentionner que certaines rubriques des immobilisations sont non
amortissables, en l’occurrence, le terrain, car sa valeur ne cesse d’augmenter chaque année
c'est-à-dire, le prix du mètre carré (m2) est loin d’être stable en raison de plusieurs facteurs.
Terrain nu : non amortissable
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxii
Construction : durée de vie 10 ans
Tableau n° X: Amortissement de la construction
Années Valeur d'origine
[Ar] Annuité
d'amortissement [Ar] Amortissement
cumulé [Ar] Valeur nette
comptable [Ar]
N 120 000 000 12 000 000 12 000 000 108 000 000
N+1 108 000 000 12 000 000 24 000 000 96 000 000
N+2 96 000 000 12 000 000 36 000 000 84 000 000
N+3 84 000 000 12 000 000 48 000 000 72 000 000
N+4 72 000 000 12 000 000 60 000 000 60 000 000
N+5 60 000 000 12 000 000 72 000 000 48 000 000
N+6 48 000 000 12 000 000 84 000 000 36 000 000
N+7 36 000 000 12 000 000 96 000 000 24 000 000
N+8 24 000 000 12 000 000 108 000 000 12 000 000
N+9 12 000 000 12 000 000 120 000 000 0
Matériels et outillages : durée de vie 5 ans
Tableau n° XI : Amortissement des matériels et outi llages
Années
Valeur d'origine [Ar]
Annuité d'amortissement [Ar]
Amortissement cumulé [Ar]
Valeur nette comptable [Ar]
N 330 000 000 66 000 000 66 000 000 264 000 000
N+1 264 000 000 66 000 000 132 000 000 198 000 000
N+2 198 000 000 66 000 000 198 000 000 132 000 000
N+3 132 000 000 66 000 000 264 000 000 66 000 000
N+4 66 000 000 66 000 000 330 000 000 0
Matériel de transport : durée de vie 5 ans
Tableau n° XII: Amortissement du matériel de transp ort
Années Valeur d'origine [Ar]
Annuité d'amortissement [Ar]
Amortissement cumulé [Ar]
Valeur nette comptable [Ar]
N 60 000 000 12 000 000 12 000 000 48 000 000 N+1 48 000 000 12 000 000 24 000 000 36 000 000 N+2 36 000 000 12 000 000 36 000 000 24 000 000 N+3 24 000 000 12 000 000 48 000 000 12 000 000 N+4 12 000 000 12 000 000 60 000 000 0
Matériels informatiques
Pour les matériels informatiques, la durée de vie probable est de 3 ans. Ainsi,
l’annuité d’amortissement linéaire des matériels informatiques est de Ar 1 833 333 avec une
valeur de Ar 5 500 000.
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxiii
Tableau n° XIII : Amortissement des matériels Infor matiques
Années Valeur d'origine [Ar]
Annuité d'amortissement [Ar]
Amortissement cumulé [Ar]
Valeur nette comptable [Ar]
N 5 500 000 1 833 333 1 833 333 3 666 667
N+1 3 666 667 1 833 333 3 666 667 1 833 333 N+2 1 833 333 1 833 333 5 500 000 0
Agencements, Aménagements et Installations (AAI)
La valeur de l’agencement, de l’aménagement et de l’installation s’élève à
Ar 5 000 000, sa durée de vie est de 10 ans. Alors, l’annuité d’amortissement est de
Ar 500 000.
Tableau n° XIV : Amortissement de l’agencement, de l’aménagement et de l’installation
Années Valeur d'origi ne
[Ar] Annuité
d'amortissement [Ar] Amortissement
cumulé [Ar] Valeur nette
comptable [Ar] N 5 000 000 500 000 500 000 4 500 000
N+1 4 500 000 500 000 1 000 000 4 000 000 N+2 4 000 000 500 000 1 500 000 3 500 000 N+3 3 500 000 500 000 2 000 000 3 000 000 N+4 3 000 000 500 000 2 500 000 2 500 000 N+5 2 500 000 500 000 3 000 000 2 000 000 N+6 2 000 000 500 000 3 500 000 1 500 000 N+7 1 500 000 500 000 4 000 000 1 000 000 N+8 1 000 000 500 000 4 500 000 500 000 N+9 500 000 500 000 5 000 000 0
Matériels et mobiliers de bureau (M.M.B)
La valeur des M.M.B, dont la valeur d’origine est de Ar 4 700 000 et la durée de vie
de 5 ans est donnée par le tableau ci-après :
Tableau n° XV: Amortissement des Matériels et Mobil iers de Bureaux
Années Valeur d'origine
[Ar] Annuité
d'amortissement [Ar] Amortissement
cumulé [Ar] Valeur nette
comptable [Ar] N 4 700 000 940 000 940 000 3 760 000
N+1 3 760 000 940 000 1 880 000 2 820 000 N+2 2 820 000 940 000 2 820 000 1 880 000 N+3 1 880 000 940 000 3 760 000 940 000 N+4 940 000 940 000 4 700 000 0
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxiv
ANNEXE VII
DIFFERENTES CHARGES
Les charges d’exploitation
Elles englobent l’ensemble des matières et fournitures utilisées pour des opérations
qui sont représentées par le tableau ci-dessous:
Tableau n° XVI: Charges d’exploitation DESIGNATION Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Année N+5
Les additifs 25 800 000 36 000 000 44 400 000 44 400 000 44 400 000 Agents chimiques pour le nettoyage des pierres
4 386 000 6 100 000 7 520 000 7 520 000 7 520 000
Creusets 6 517 632 6 517 632 6 517 632 6 517 632 6 517 632 Oxygène 3 225 600 3 225 600 3 225 600 3 225 600 3 225 600 Eau et energie 37 440 000 37 440 000 37 440 000 37 440 000 37 440 000 Carburant 5 160 000 5 160 000 5 160 000 5 160 000 5 160 000 Fournitures de bureau 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 Divers(ampoules, robinet, lubrifiant,...) 4 276 368 4 872 168 5 363 168 5 363 168 5 363 168
TOTAL [Ar] 89 805 600 102 315 400 112 626 400 112 626 400 112 626 400
Source: International Company of Trade and Agriculture (ICTA), Ambodifilao
Société des Produits Chimiques Industriels (SPCI), Ambohijatovo Ambony
JIro sy RAno MAlagasy (JIRAMA), Ambohijatovo Ambony
Société d’Oxygène et d’Acétylène de Madagascar (SOAM), Ambohimanarina
Les charges externes
Les charges externes sont les charges qui n’ont pas un lien direct avec l’exploitation,
citons entre autres le/la :
� Assurance
Vu la grosse somme d’argent engagée pour les investissements, en l’occurrence des
machines et des matériels, et la forte probabilité des risques d’incendie et d’explosion, nous
sommes amenés à souscrire une police d’assurance contre le vol et l’incendie.
Montant : Ar 2 520 000
Source : Assurance ARO
� Poste et télécommunication
Montant : Ar 2 160 000
� Entretien, réparations et maintenance
Afin de tirer profit autant que possible de l’utilisation de nos matériels, de nos
équipements ainsi que du matériel de transport, nous procédons à leur entretien et
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxv
maintenance. Ce coût augmente chaque année du fait que les matériels s’usent au fil des
années.
Tableau n° XVII: Récapitulation des charges externe s
DESIGNATION Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Année N+5 Assurance [Ar] 2 520 000 2 520 000 2 520 000 2 520 000 2 520 000 Poste et télécommunication [Ar] 2 160 000 2 160 000 2 160 000 2 160 000 2 160 000 Entretien, réparations et maintenance [Ar] 5 000 000 6 000 000 7 000 000 8 000 000 9 000 000
TOTAL [Ar] 9 680 000 10 680 000 11 680 000 12 680 000 13 680 000
Autres charges
� Impôts et taxes
La société devra faire partie du secteur formel. En conséquence, elle sera soumise
aux différentes taxes comme toute autre société.
Tableau n° XVIII: Impôts et taxes
DESIGNATION Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 A nnée N+4 Année N+5 Taxe professionnelle (TP) 1 056 000 1 056 000 1 056 000 1 056 000 1 056 000 1 056 000 Impôt Foncier sur les Terrains Bâtie (IFPB)
21 000 21 000 21 000 21 000 21 000 21 000
Taxe Annexe à l'IFPB 240 000 240 000 240 000 240 000 240 000 240 000 TVA (18%) 45 550 584 97 479 726 181 478 244 181 298 244 181 118 244
TOTAL [Ar] 1 317 000 46 867 584 98 796 726 182 795 244 182 615 244 182 435 244
Le Taxe sur la Valeur ajoutée (TVA)
Tableau n° XIX : Taxe sur la Valeur Ajoutée
DESIGNATION Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Année N+5 Vente 352 544 401 654 549 432 1 132 518 864 1 132 518 864 1 132 518 864 Achat 99 485 600 112 995 400 124 306 400 125 306 400 126 306 400 TVA collectée 63 457 992 117 818 898 203 853 396 203 853 396 203 853 396 TVA deductible 17 907 408 20 339 172 22 375 152 22 555 152 22 735 152 TVA à payer [Ar] 45 550 584 97 479 726 181 478 244 181 298 244 181 118 244
� Les charges du personnel
Les salaires se négocient librement et dépendent de plusieurs facteurs :
� l’importance de la société ;
� les aptitudes du candidat (formation, expérience,...) ;
� le travail à effectuer.
Dans notre cas, il s’agit des salaires du personnel suivants :
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxvi
Tableau n° XX: Charges du personnel (années N+1, N+ 2, N+3) PERSONNEL Nombre Salaire [Ar] Total [Ar] Total annu el [Ar] CNaPS (13%) OSIE (5%) Montant total annuel [Ar]
Gérant 1 2 000 000 2 000 000 24 000 000 3 120 000 1 200 000 28 320 000 Responsable atelier 1 800 000 800 000 9 600 000 1 248 000 480 000 11 328 000 Responsable laboratoire 1 800 000 800 000 9 600 000 1 248 000 480 000 11 328 000 Chef d'équipe 3 600 000 1 800 000 21 600 000 2 808 000 1 080 000 25 488 000 Comptable 1 600 000 160 000 1 920 000 249 600 96 000 2 265 600 Laborantin 1 500 000 500 000 6 000 000 780 000 300 000 7 080 000 Agent commercial 1 200 000 200 000 2 400 000 312 000 120 000 2 832 000 Secretaire 1 160 000 160 000 1 920 000 249 600 96 000 2 265 600 Chauffeur 1 150 000 150 000 1 800 000 234 000 90 000 2 124 000 Agents de sécurité 4 140 000 560 000 6 720 000 873 600 336 000 7 929 600 Ouvriers 4 60 000 240 000 2 880 000 374 400 144 000 3 398 400
TOTAL 19 6 010 000 7 370 000 88 440 000 11 497 200 4 422 000 104 359 200 Les charges du personnel sont constituées par le salaire mensuel plus les charges sociales à savoir la CNaPS et l’OSTIE. La CNaPS
représente le 13 % du salaire mensuel tandis que l’OSTIE est de 5 %.
Nous envisageons tout de même une hausse de 10 % des rémunérations du personnel dès la quatrième année d’exploitation. D’où le
tableau suivant :
Tableau n° XXI : Charges du personnel (années N+4, N+5) PERSONNEL Nombre Salaire [Ar] Total [Ar] Total annu el [Ar] CNaPS (13%) OSIE (5%) Montant total annuel [Ar]
Directeur 1 2 200 000 2 200 000 26 400 000 3 432 000 1 320 000 31 152 000 Responsable atelier 1 880 000 880 000 10 560 000 1 372 800 528 000 12 460 800 Responsable laboratoire 1 880 000 880 000 10 560 000 1 372 800 528 000 12 460 800 Chef d'équipe 3 660 000 1 980 000 23 760 000 3 088 800 1 188 000 28 036 800 Comptable 1 660 000 176 000 2 112 000 274 560 105 600 2 492 160 Agent commercial 1 220 000 220 000 2 640 000 343 200 132 000 3 115 200 Laborantin 1 550 000 550 000 6 600 000 858 000 330 000 7 788 000 Secretaire 1 176 000 176 000 2 112 000 274 560 105 600 2 492 160 Chauffeur 1 165 000 165 000 1 980 000 257 400 99 000 2 336 400 Agents de sécurité 4 154 000 616 000 7 392 000 960 960 369 600 8 722 560 Ouvriers 4 66 000 264 000 3 168 000 411 840 158 400 3 738 240
TOTAL 19 6 611 000 8 107 000 97 284 000 12 646 920 4 864 200 114 795 120
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Par conséquent, le total des charges salariales avec l’indemnisation, santé
personnelle et main d’œuvre est de l’ordre de Ar 104 359 200 par an pour la première,
deuxième et troisième année et de l’ordre de Ar 114 795 120 pour la quatrième et
cinquième année.
Les Charges Financières
Les charges financières sont l’ensemble des remboursements des dettes financières
(Voir tableau de remboursement d’emprunts). Elles sont composées des intérêts des
emprunts à moyen terme et à long terme.
Tableau n° XXII: Charges financières
Années Montant [Ar] N 54 000 000 N+1 54 000 000 N+2 43 200 000 N+3 32 400 000 N+4 21 600 000 N+5 10 800 000
TOTAL 216 000 000
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ANNEXE VIII
PRIX SUR LE MARCHE DES SAPHIRS NATURELS AVANT ET APRES TRAITEMENT
Tableau n° XXIII: Prix des saphirs naturels avant e t après traitement
Caractéristiques Poids Prix par gramme [Ar]
Non traité Traité
Saphir caractéristique du Nord (bleu) >3 g 11 600 37 700
1 à 3 g 2 900 9 425
Saphir caractéristique du Nord (jaune) >3 g 5 800 18 850
1 à 3 g 1 160 3 770
Saphir caractéristique du Nord (Vert) > 3 g 1 160 3 770
Saphir caractéristique d’Antanifotsy < 1 g 1 450 40 600
Saphir caractéristique d’Andranondambo < 1 g 4 350 72 500
Saphir de couleur caractéristique d’Ilakaka 1g à 2 g 43 500 174 000
Saphir bleu caractéristique d’Ilakaka 1 g à 2 g 217 500 435 000
Source : Enquêtes effectuées lors de la foire internationale « Bangkok Gem and Jewelry Fair » du 13 au 17 Septembre 2006.
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ANNEXE IX
PLAN DE MASSE DE LA CONSTRUCTION
LOGEMENT BUREAU
ET ATELIER
PORTAIL
ACCUEIL MOTEUR
DE SECOURS
PARKING
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxx
PLAN DE CONSTRUCTION BUREAU ET ATELIER
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxxi
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxxii
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxxiii
RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxxiv
LOGEMENT
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RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie Mines 2006 xxxvii
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ................................................................................................................... 1
PARTIE I: SAPHIR ET TRAITEMENT DES PIERRES
Chapitre I : GENERALITES .......................... ....................................................................... 2
I. Généralités sur le corindon ................................................................................................ 2
I.1. Origine et gisements de corindon ............................................................................... 2
I.2. Diverses formes de corindon ...................................................................................... 2
II. Généralités sur le saphir .................................................................................................... 3
II.1. Le saphir ..................................................................................................................... 3
II.1.1. Historique ........................................................................................................... 3
II.1.2. Caractéristiques du saphir .................................................................................. 3
II.1.3. Variétés de saphir .............................................................................................. 4
II.1.4. Utilisations .......................................................................................................... 6
II.3. Saphir à Madagascar .................................................................................................. 8
II.3.1. Historique ........................................................................................................... 8
II.3.2. Aspects des corindons de Madagascar ............................................................... 8
II.3.3. Carte de localisation ...........................................................................................10
Les gisements de saphir se répartissent dans toutes les régions de Madagascar. .......10
II.3.4. Saphir dans la région d’Ilakaka ..........................................................................12
II.3.5. Saphir dans la région d’Ambondromifehy ...........................................................12
II.3.6. Saphir dans la région d’Andranondambo ...........................................................13
Chapitre II : TRAITEMENT DES PIERRES .............. ...........................................................13
I. Les différents procédés de traitement des pierres ............................................................14
II. Les différentes qualifications des pierres .........................................................................15
III. Le vrai du faux ................................................................................................................16
IV. Le traitement thermique des pierres ...............................................................................17
IV.1. Amélioration de la clarté ...........................................................................................17
IV.2. Amélioration de la couleur ........................................................................................18
IV.3. Différenciation ..........................................................................................................19
V. Choix du traitement thermique pour le saphir ..................................................................20
VI. Distinction du saphir naturel du chauffé ..........................................................................20
PARTIE II: PRESENTATION ET CONDUITE DU PROJET
Chapitre III : CARACTERISTIQUES DU PROJET ......... .....................................................22
I. Identification des problèmes et naissance du projet ..........................................................22
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II. Détermination des objectifs ..............................................................................................22
III. Lieu d’implantation de l’unité de traitement ......................................................................23
IV. Fiche signalétique du projet ............................................................................................23
Chapitre IV : ETUDE DE MARCHE ..................... ................................................................24
I. Description du marché visé ...............................................................................................25
II.1. Type de produit ..........................................................................................................25
II.2. L’offre globale ............................................................................................................26
III. Analyse de la demande ...................................................................................................26
III.1. La demande proprement dite ...................................................................................26
III.2. Clients cibles ............................................................................................................28
IV. Analyse de la concurrence ..............................................................................................28
IV.1. Les concurrences globales .......................................................................................28
IV.2. La part de marché ....................................................................................................29
V. Politique de marketing à adopter ......................................................................................29
V.1. Politique de produit....................................................................................................29
V.2. Politique de prix .........................................................................................................29
V.3. Politique de communication .......................................................................................30
Chapitre V: STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ........... ................................................31
I. Organisation administrative ...............................................................................................31
I.1. Présentation de l’organigramme .................................................................................31
I.2. Attribution de chaque poste ........................................................................................32
I.3. Programme de formation du personnel .......................................................................33
II. Calendrier de réalisation des activités ..............................................................................33
II.1. Phase de pré-investissement .....................................................................................33
II.2. Phase d’investissement .............................................................................................34
II.3. Période d’exploitation effective ..................................................................................34
II.4. Représentation graphique du calendrier de réalisation (chronogramme) ...................34
I. Gestion du risque ..............................................................................................................36
I.1. Maîtrise de la technique ..............................................................................................36
I.2. Maîtrise du temps .......................................................................................................36
I.3. Maîtrise des coûts ......................................................................................................36
II. Facteurs de production .....................................................................................................36
II.1. Politique de recrutement du personnel.......................................................................37
II.2. Moyens matériels ......................................................................................................37
II.3. Moyens financiers ......................................................................................................37
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III. Technique de production envisagée ...............................................................................38
III.1. Quelques questions et réponses relatives au traitement thermique des corindons ...38
III.2. Processus du traitement ...........................................................................................39
III.3. Opérations à suivre...................................................................................................40
III.3.1. Nettoyage des pierres ........................................................................................40
III.3.2. Triage qualitatif et quantitatif ..............................................................................41
III.3.3. Détermination des paramètres du traitement thermique .....................................42
III.3.4. Sélection et préparation des additifs ..................................................................43
III.3.5. Mise en creuset des pierres ...............................................................................43
III.3.6. Traitement thermique ........................................................................................44
III.4. Principe de production ..............................................................................................47
Chapitre VII: CAPACITE DE PRODUCTION .............. ........................................................48
I. La production ....................................................................................................................48
II. Chiffres d’affaires prévisionnelles .....................................................................................50
II.1. Prix de traitement des produits ..................................................................................50
II.2. Chiffres d’affaires en cinq ans ....................................................................................50
PARTIE III: ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE
Chapitre VIII : COUT D’INVESTISSEMENT ............. ...........................................................52
I. Coût d’investissement .......................................................................................................52
I.1. Coût des investissements ...........................................................................................52
I.2. Le tableau des amortissements ..................................................................................52
II. Le plan de financement ....................................................................................................55
II.1. Fonds de roulement initial ..........................................................................................55
II.2. Crédit d’investissements ............................................................................................55
II.3. Plan de financement ..................................................................................................56
II.4. Tableau de remboursement des dettes......................................................................56
II.5. Remboursement différé des capitaux ........................................................................57
III. Les comptes de gestion ...................................................................................................57
III.1. Les produits ..............................................................................................................57
III.2. Les charges ..............................................................................................................58
Chapitre IX : ETUDE DE FAISABILITE ET ANALYSE DE RE NTABILITE .........................59
I. Le compte de résultat prévisionnel ....................................................................................59
II. Le plan de trésorerie.........................................................................................................59
II.1. Le cash-flow prévisionnel...........................................................................................60
II.2. Compte prévisionnel de trésorerie .............................................................................61
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III. Le bilan prévisionnel ........................................................................................................62
III.1. Bilan d’ouverture .......................................................................................................62
I. Evaluation économique .....................................................................................................66
I.1. La capacité d’autofinancement ...................................................................................66
I.2. La Valeur Ajoutée .......................................................................................................66
I.3. L’Excédent Brut d’Exploitation ....................................................................................67
II. Evaluation sociale ............................................................................................................68
II.1. Création d’emploi .......................................................................................................68
II.2. Valorisation des produits ...........................................................................................68
III. Evaluation financière .......................................................................................................68
III.1. Selon les outils d’évaluation ......................................................................................69
III.1.1. VAN (Valeur Actuelle Nette) ...............................................................................69
III.1.2. TRI (Taux de Rentabilité Interne) .......................................................................69
III.1.3. IP (Indice de Profitabilité) ...................................................................................70
III.1.4. DRCI (Délais de Récupération des Capitaux Investis) .......................................70
III.2. Evaluation de la rentabilité ........................................................................................71
III.2.1. Seuil de rentabilité .............................................................................................71
III.2.2. Taux de rentabilité globale .................................................................................71
III.2.3.Taux de rentabilité économique ..........................................................................72
III.2.4. Taux de rentabilité financière .............................................................................72
III.2.3. Ratio d’autonomie financière ..............................................................................73
III.3. Impact économique ..................................................................................................73
III.3.1. Valeur ajoutée ....................................................................................................73
III.3.2. Ratio d’affectation de la valeur ajoutée .............................................................74
III.4. Les impacts environnementaux et les mesures d’atténuations entreprises ...............74
CONCLUSION .....................................................................................................................75
Auteur : Mademoiselle RABEMANJAKASOA Sitraka Jean d’Annie
Titre de Mémoire : CONTRIBUTION A L’ETUDE ECONOMIQUE DE LA MISE EN PLACE
D’UNE UNITE DE TRAITEMENT THERMIQUE DE CORINDONS
GEMMES NOTAMMENT LE SAPHIR A MADAGASCAR
Rapporteurs : Mr RAKOTOARIMANANA Pamphile Julien A.
Mr ROBUSTIN
Nombre des pages : 76
Nombre des tableaux : 36
Nombre des figures : 09
Nombre des photos : 08
RESUME
Le présent mémoire a pour objectif principal d’offrir un document guide pour les opérateurs
vu l’importance de l’implantation d’une unité de traitement thermique des pierres à Madagascar.
Sincèrement, il est loin d’être parfait mais il cherche à éveiller et à inciter nos opérateurs et
surtout le ministère concerné de mobiliser leurs forces afin de contribuer à la prospérité économique
de Madagascar dans la filière saphir.
Bref, nous avons la volonté mais il nous manque les moyens, c’est pour cette raison que les
investissements sont indispensables à l’implantation de cette unité de traitement.
Mots clés : corindon, saphir, traitement thermique, four, creuset.
ABSTRACT
The main objective of this work is to offer a practical guide to potential operators since it is
now important to implement a heat treatment unit for stones in Madagascar.
Perhaps, it is far from being perfect but the aim is to give incitives to our operators and mainly to the
responsible ministry to move up to contribute to the economic prosperity of Madagascar, as far as
sapphire is concerned.
This work will then be divided into three main parts:
The first chapter will deal with the origin, the characteristics of the corundum beds in Madagascar, and
also with different processes of stones treatment which exist today.
The second part will try to explain our project concerning the corundum treatment in Madagascar.
In the third part, we will make an economic survey of this project: cost of the investments and the
project playing yield.
As a conclusion, we have the will but we greatly lack means. That is why investments and
funds are really necessary for the implementation of this unit of treatment.
Key words : corundum, sapphire, heat treatment, furnace, crucible.
Adresse: Lot: 26 088 Mangarivotra Ambatondrazaka (503) Madagascar
Tel: (+261) 33 14 957 39
E-mail: [email protected]