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numéro 47 février 2010 ET AUSSI… Quel avenir pour l’agriculture à Loctudy ? Quel avenir pour l’agriculture à Loctudy ? LE CLAPAGE DES VASES EN MER FAIT DÉBAT LES VŒUX DU MAIRE LA FUTURE SALLE OMNISPORTS LA COMMUNE DISTINGUÉE

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Page 1: Quel avenir pour l’agriculture à Loctudy...salle de sports, dans le cadre d’un forfait global de rémunération de 150 000 euros HT. Signature avec la société SBM Motoculture

numéro 47 février 2010

ETAUSSI…

Quel avenir pourl’agriculture àLoctudy ?

Quel avenir pourl’agriculture àLoctudy ?

LE CLAPAGEDES VASES EN MERFAIT DÉBAT

LES VŒUXDU MAIRE

LA FUTURESALLE OMNISPORTS

LA COMMUNEDISTINGUÉE

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SOMMAIRE

n°47

L ESTRAN EDITO

Mairie de LoctudyPlace des Anciens Combattants

29750 LOCTUDYTél. 02 98 87 40 02

Directeur de la publication :Joël PIÉTÉ

Coordinateur de la rédactionJean LAOUENAN

Maquette et mise en page :Thierry LOUARN Créations Graphiques

06 65 22 95 85Impression :

Imprimerie de l’Atlantique 02 98 60 70 41ISSN 1283 5609.

Ont participé à ce numéro : J. Balanec, T. Balanec, J. le Bec, M.A. Buannic,

M. Chaffron, J. le Dour, L. le Dréau,G. Jourdren, J. Laouenan, J. Mariel,

P. Méhu, J. Piété, A. Ramon,M. le Roy, M. Toque, S. le Tinnier

Crédits photographiques :Mairie de Loctudy (sauf mentions particulières)

www.loctudy.fr

en couverture,Scène de labourage à Loctudy

L’ACTION MUNICIPALE p1CONSEILS ET COMMISSIONS (1), VŒUX (3), AM-MENAGEMENT DU TERRITOIRE (4), URBANISME(7), JEUNESSE ET SPORTS (8), COMMUNICA-TION (11), ENVIRONNEMENT (13), AFFAIRESSOCIALES (14), PORT ET LITTORAL (15)

ACTUALITÉS MUNICIPALES p16CALVAIRE (16),

ACTUALITÉS COMMUNAUTAIRES p17

POINTS DE VUE p18

VIE DES ASSOCIATIONS p19LES ASSEMBLÉES GÉNÉRALES

CHRONIQUES LOCTUDISTES p21RENCONTRE AVEC… (21), PORTRAIT (22)

LAC (25), CULTURE (26), HISTOIRELOCALE (28), NOUVEAUX PROFES-SIONNELS (32)

ESTRAN : Portion du littoral entre les plus hautes et les plus basses mers.«An aod veo» (breton) : la grève vivante.

Joël PiétéMaire de Loctudy

BT

Mes chers concitoyens,

Depuis des décennies, la Bretagne consomme allègrement prèsde 80 000 hectares par an de terres agricoles pour créer du lo-gement et des zones d’activité.

Ces prélèvements massifs fragilisent l’activité des agriculteurs en rendantde plus en plus aléatoire l’intégrité des exploitations.Les rencontres du «Grenelle de l’Environnement» ont été l’occasion d’uneprise de conscience des conséquences négatives de ce phénomène. Seulesdes dispositions législatives permettront la mise en œuvre de mesures cor-rectives efficaces.Sans attendre l’intervention du législateur, la commune de Loctudy en-tend participer activement à l’indispensable défense du potentiel agricolede son territoire, il n’est pas trop tard !Autrement plus difficile sera de trouver le moyen de maintenir un niveausignificatif de l’activité pêche tant les lieux de décision nous échappent.L’Europe régente les quotas, les flottilles, les secteurs de pêche. La désaffec-tion de nos jeunes pour exercer cette profession difficile est une évidence.Malgré tout, il ne faut pas baisser les bras et saisir toute occasion deconforter les fondations de cette activité historique du Pays Bigouden.C’est dans ce contexte que nous attendons de voir les résultats de la ré-forme des finances publiques.La commune de Loctudy est bien préparée à affronter les chocs de la sup-pression de la taxe professionnelle et de la nouvelle organisation territo-riale qui se mettra en place en 2014.Nous aurons à cœur d’œuvrer au quotidien pour le bien-être des loctu-distes fidèles à notre devise «Vivre ensemble, vivre solidaires».En ce début d’année, je souhaite à chacun d’entre vous, à vos familles, àtous ceux qui vous sont chers, mes meilleurs vœux de santé, de prospéritéet de réussite dans vos projets.

Bonne année,Bloavez Mad d’an holl,Blwyddyn Newydd Dda,Happy New Year,Feliz ano Nuevo,Alles Gute zum Neuen Jahr.

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1L’ESTRAN AN AOD VEO

L’ACTION MUNICIPALE

CONSEILS MUNICIPAUX(RÉSUMÉS)

CONSEIL MUNICIPALDU 16 OCTOBRE 2009

FINANCES

BUDGET PRINCIPALDE LA COMMUNE Modification budgétaire de 50 000 euros à la sec-

tion d’investissement pour permettre l’acquisitionde nouveaux matériels.

BUDGET ANNEXEDU PORT DE PLAISANCELes services administratifs de la Mairie et les ser-

vices techniques communaux réalisent divers tra-vaux et fournissent diverses prestations néces-saires au bon fonctionnement du port de plaisance(travaux de secrétariat, de comptabilité, d’entre-tien,...). Aussi, il est proposé de fixer à la sommede 39 000 euros le montant dû par le port de plai-sance à la Commune en remboursement des fraisde personnel.

SUBVENTIONEXERCICE 2009Attribution d’une subvention d’un montant de

117,00 euros à l’association agréée de pêche et deprotection des milieux aquatiques du Pays Bigou-den (AAPPMA du Pays Bigouden).

ARBRE DE NOEL DES ECOLESParticipation à l’Arbre de Noël des écoles pour un

montant de 10,70 euros par enfant des classes ma-ternelles et primaires des écoles publiques et pri-vée de la Commune.

REVISION DES TARIFSCOMMUNAUX POUR 2010Les nouveaux tarifs seront applicables à compter

du 1er janvier 2010. Ils sont réévalués d’environ2%. Ils sont disponibles sur le site internet de lacommune www.loctudy.fr à la rubriquemairie/conseil municipal/délibérations.

SERVICE INCENDIE :Allocation de vétérance, année 2009.Versement aux anciens sapeurs-pompiers non

professionnels de la commune la part forfaitaire del’allocation de vétérance fixée à la somme de322,10 euros au titre de l’année 2009.

COMMUNAUTE DE COMMUNESDU PAYS BIGOUDEN SUD :Versement à la Communauté de Communes du

Pays Bigouden Sud, au titre du programme d’élec-trification 2008, d’un fonds de concours d’un mon-tant maximum de 116 888,93 euros correspondantà divers travaux d’électrification, à savoir : travauxd’effacement des réseaux basse tension et d’éclai-rage public dans les rues de Tréguido, de Penna-lan et d’Ezer, de Kareck-Hir et de Kérafédé.

TRAVAUX DE VOIRIESignature d’un marché de travaux, dans le cadre de

l’aménagement des rues de Kareck-Hir, de Kérafédé,de Pennalan, de Ezer et de l’Océan, avec la sociétéETDE de Quimper, pour le lot n° 3 : éclairage public,pour un montant de 126 724,00 euros H.T.

REPRESENTATION DE LACOMMUNE DANS LES ACTIONSEN JUSTICEAutorisation du maire à intenter au nom de la

Commune les actions en justice en matière de mar-chés publics et de travaux publics et à fixer les fraiset honoraires des avocats et auxiliaires de justice.

AVENANTS A DIVERSES CONVENTIONS

SIGNATURE AVEC LA COMMUNE DEPONT-L’ABBE D’UN AVENANT N° 2 A LACONVENTION CONCERNANT LE CENTREDE LOISIRS MUNICIPAL SANS HEBER-GEMENTPar cette convention, les familles de la commune

de Loctudy bénéficient des tarifs appliqués aux fa-milles de Pont-L’abbé, tarifs qui tiennent compte dela participation communale. En contrepartie, lacommune s’engage à participer financièrement audéficit du Centre de loisirs. Du fait de l’absence determe dans la convention susvisée, l’avenant pré-voit une prorogation de 3 ans à compter du01 01 2010.

SIGNATURE D’UN AVENANT A LACONVENTION DE FOURRIERE ANIMALEAVEC LA S.P.A.Avenant à la convention ayant pour objet de por-

ter à la somme de 1 097,70 euros le montant de laredevance annuelle (3 659 habitants x 0,30 euros).

INVENTAIRE CARTOGRAPHIQUECOMMUNAL DES COURS La Direction Départementale de l’Equipement et de

l’Agriculture du Finistère soumet à l’avis du conseilla carte des cours d’eau sur la commune de Loc-tudy résultant de l’inventaire réalisé par un groupede travail représentant les usagers et animé par laChambre d’Agriculture du Finistère. Cet inventairea pour objectif de contribuer à une meilleure pré-servation et gestion des milieux naturels et à assu-rer une sécurisation juridique de tout acteur (col-lectivité, particulier, entreprise, agriculteur…)susceptible d’intervenir sur le réseau hydrogra-phique. Il pourra être validé par arrêté préfectoral,et aura vocation à servir de référence pour l’exer-cice de la police de l’eau ainsi que pour l’applica-tion des règles fixées dans le cadre de la politiqueagricole commune. Le Conseil demande que lecours d’eau busé situé à Ezer et rejetant à la mer enpassant sous la parcelle cadastrée section AR n°271 soit porté à l’inventaire cartographique descours d’eau de la Commune.

DESIGNATIOND’UN CORRESPONDANTSECURITE ROUTIEREÀ l’instar des autres communes sur le territoire

national, Loctudy est appelée à désigner en sonsein un élu qui sera le correspondant «sécurité

routière». Son rôle consiste principalement à dif-fuser la culture «sécurité routière» dans la com-mune, animer une politique de sécurité routière auniveau de la commune, mobiliser les acteurs lo-caux, participer au réseau des élus référents «sé-curité routière». Le Conseil désigne Loïc Le Dreau,Adjoint au Maire, comme correspondant «sécuritéroutière».

COMMUNICATIONS DIVERSESDécisions prises par le Maire dans le cadre de la

délégation du Conseil Municipal -Actions en justice dans le domaine de l’urba-

nisme-Marchés publicsMissions complémentaires avec Jacky Grimault,

architecte à Guingamp, pour la construction de lasalle de sports, dans le cadre d’un forfait global derémunération de 150 000 euros HT.Signature avec la société SBM Motoculture de la

Forêt-Fouesnant d’un marché d’un montant de17 500,00 euros H.T. pour la fourniture d’une ton-deuse autoportée.Signature avec la société Qualiconsult de Saint-

Grégoire d’un marché d’un montant de 2 910,00euros H.T. pour une mission de coordination enmatière de sécurité et de protection de la santé destravailleurs pour la réalisation des travaux deconstruction de la salle de sports.Signature avec la société Bureau Veritas de Brest

d’un marché d’un montant de 5 260,00 euros H.T.pour une mission de contrôle technique dans leprojet de salle omnisports (solidité des ouvrages etdes éléments d’équipement, sécurité des per-sonnes, accessibilité aux personnes handicapées).

CONSEIL MUNICIPALDU 20 NOVEMBRE 2009

TRAVAUX COMMUNAUX

TRAVAUX D’ASSAINISSEMENT,Programme 2009 – 2010Signature d’un marché au titre du programme

2009-2010 de travaux d’assainissement, des tra-vaux d’extension du réseau communal d’eauxusées dans les impasses de Kareck-Hir et de Pen-nalan et dans les secteurs de Kergoff, Kerbernès,Kérillan, pour un montant de 501 203 euros HT.

SIGNATURE D’UNE CONVENTION AVECFRANCE TELECOM POUR LA MISE ENSOUTERRAIN DES RESEAUX AERIENS DECOMMUNICATIONS ELECTRONIQUES.La Commune de Loctudy a décidé, dans le cadre

du programme de réfection de la rue du Phare, deprocéder parallèlement à l’enfouissement des ré-seaux électriques et téléphoniques. Pour la réalisa-tion des travaux de mise en souterrain des réseauxtéléphoniques, une convention est conclue entre laCommune et la société France Télécom

PROJET DE CONSTRUCTIOND’UNE SALLE DE SPORTSLa commune a en projet la construction d’une

salle de sports sur la partie Nord du terrain de foot-ball de Kérandouret.La mission de maîtrise d’œuvre est confiée à

l’équipe de concepteurs composé de M. GrimaultJacky de Guingamp, architecte mandataire, de la

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2L’ESTRAN AN AOD VEO

L’ACTION MUNICIPALESarl Bati.S de Langueux, bureau d’études struc-tures, de la société Ecodiag Ingénierie de Saint-Malo, bureau d’études fluides, et de la Sarl Acous-tibel de Chavagne, bureau d’études acoustique.Le projet proposé prévoit la construction d’une

salle de sports d’une surface hors œuvre de 2 612mètres carrés comprenant notamment une grandesalle de sports multi usages de 1 447,50 m2, unesalle d’arts martiaux de 276,60 m2 et une salle d’ac-tivités sportives de 245,34 m2.Le montant des travaux (hors honoraires de maî-

trise d’œuvre, …) est estimé à la somme totale de2 060 000,00 euros H.T., se décomposant commesuit :salle de sports : 1 800 000,00 euros H.T.vestiaires football : 75 000,00 euros H.T.équipements sportifs, sonorisation,contrôle d’accès : 95 000,00 euros H.T.parkings, VRDet espaces verts : 90 000,00 euros H.T.Le Conseil Municipal, décide à l’unanimité :- d’adopter le projet de construction d’une salle de

sports établi par l’équipe de maîtrise d’œuvre ;- de solliciter l’aide financière de l’Etat, du CNDS,

de la Région, du Département et de l’ADEME.

FINANCESBUDGET PRINCIPAL DE LA COMMUNEModifications budgétairesModifications budgétaires, à la section d’investis-

sement, pour restitution de cautions à des loca-taires de logements communaux (1 000 euros),pour permettre la passation d’écritures comptablesafférentes aux opérations patrimoniales au titre desfrais d’études et frais de publicité engagés par laCommune pour la conclusion de marchés publics(6 000,00 euros).Subvention – Exercice 2009Subvention d’un montant de 1 050,86 euros à l’as-

sociation Loctudy Art et Culture (LAC).Ouverture de créditsd’investissement pour 2010Autorisation du Maire à engager, liquider et man-

dater des dépenses d’investissement au titre del’année 2010 dans la limite d’un crédit de 50 000euros, d’un crédit de 40 000 euros et d’un crédit de370 000,00 euros, jusqu’à l’adoption du budgetprimitif 2010 ou jusqu’au 31 mars 2010.

BUDGET ANNEXEDU SERVICEDE L’ASSAINISSEMENT :Ouverture de crédits d’investissement pour 2010Autorisation du Maire à engager, liquider et man-

dater des dépenses d’investissement au titre del’année 2010 dans la limite d’un crédit de 7 000,00euros, d’un crédit de 350 000,00 euros et d’un cré-dit de 60 000,00 euros jusqu’à l’adoption du bud-get primitif 2010 ou jusqu’au 31 mars 2010.

BUDGET ANNEXEDU PORT DE PLAISANCEDotation aux provisions pour travauxde grosses réparationsConstitution d’une provision de 100 000 euros

pour travaux de grosses réparations au port deplaisance afin de permettre la réalisation de travauxde rétablissement des profondeurs dans le bassindu port de plaisance, lequel est soumis à un enva-sement régulier. Ouverture de créditsd’investissement pour 2010Autorisation du Maire à engager, liquider et man-

dater des dépenses d’investissement au titre de

l’année 2010 dans la limite d’un crédit de 2 500,00euros, d’un crédit de 5 000,00 euros et d’un créditde 250 000,00 euros, jusqu’à l’adoption du budgetprimitif 2010 ou jusqu’au 31 mars 2010.

TARIFS DELA CANTINE SCOLAIRELa Commission Municipale des Finances et des

Affaires Immobilières, réunie le 9 novembre 2009,propose de fixer comme suit les tarifs de la cantinescolaire à compter du 1er janvier 2010 :- prix du repas enfant : 2,85 euros- prix du repas adulte : 4,70 euros

TARIFS DESGARDERIES MUNICIPALESTarifs 2010 dans les garderies municipales des

écoles publiques de la Commune :Le matin, de 7h30 au début des classes : 1,37

euro par enfantLe soir, de la fin des classes à 17 h 30 : 1,37 euro

par enfantde la fin des classes à 18 h 30 : 2,74 euros par

enfantou forfait de 5,10 euros le soir pour les familles

ayant 2 enfants ou plus.Toute heure commencée est due.

FIXATIONDES DROITS DE PLACEA compter du 1er janvier 2010, tarifs des droits de

place :- Forfait annuel : 30 euros pour un étal d’une longueur inférieure

ou égale à 5 mètres ;45 euros pour un étal d’une longueur supérieure

à 5 mètres ;- Ou, pour chaque mardi (jour de marché) pour la

période du 1er juin au 30 septembre : 1 euro lemètre linéaire.

AFFAIRES IMMOBILIERES

CONCLUSION D’UN CONTRATDE BAIL AVEC LA POSTEA la suite du départ du Receveur, la Poste a décidé

de restituer à la Commune le logement d’habitationqui lui était loué. Cela conduit à la conclusion d’unnouveau bail pour les locaux occupés par la Poste(bail de 9 ans pour un loyer annuel hors chargesde 5 299,03 euros).

SIGNATURE AVECELECTRICITE RESEAUDISTRIBUTION FRANCED’UNE CONVENTIONINSTITUANT UNE SERVITUDED’OCCUPATION D’UNTERRAIN.Signature d’une convention par laquelle la com-

mune accorde à Electricité Réseau DistributionFrance une servitude réelle d’une surface de 11m2 sur un terrain situé rue des Ajoncs d’or, pourl’installation d’un transformateur.

COMMUNICATIONS DIVERSESSignature avec la société ETHIS de Lorient d’un

marché pour la réalisation d’une étude de faisa-bilité biomasse pour le chauffage du groupescolaire Jules Ferry et de la future salle de sports(montant des honoraires : 2 800,00 euros H.T)Signature avec le Cabinet Le Doare, géomètre

expert à Pont-L’Abbé, d’un marché de maîtrised’œuvre partielle pour la réalisation de travauxd’aménagement de la voie communale n° 5(montant des honoraires : 8 200,00 euros H.T.).Signature avec la société Garage Robert Le Du

Renault de Quimper d’un marché d’un montantde 42 730,50 euros H.T. pour la fourniture d’unvéhicule utilitaire.Action en justice au nom de la Commune de-

vant le Tribunal Administratif de Rennes dansl’instance engagée par la société MCMRConstructions Jeffroy.Action en justice au nom de la Commune de-

vant le Tribunal Administratif de Rennes dansune instance aux fins d’annulation d’un certificatd’urbanisme délivré par le maire.

QUESTION ORALEInterrogé par les élus de «La Gauche de Pro-

grès» sur la suppression de la Taxe Profession-nelle et la réforme des collectivités territoriales,le maire se dit :-tout à fait favorable à la suppression de cet im-

pôt anti-économique dont l’assiette comportaittellement d’injustices que le gouvernement deLionel Jospin avait décidé en 1999 de le priverde sa base principale : les salaires.-pour le maintien de la clause générale de com-

pétence des communes et plutôt d’accord pourle confinement des compétences des départe-ments et régions à celles qui leur sont dévoluespar la constitution.

Une tondeuse autotractée, nouvel investissement de la commune

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3L’ESTRAN AN AOD VEO

LES VOEUX 2010L’ACTION MUNICIPALE

Vœux 2010synthèsede l’intervention du Maire

Après les traditionnels souhaits de

bienvenue et d’intégration aux

nouveaux arrivants sur la commune,

le Maire dresse une rétrospective

de l’année écoulée et évoque les

principales perspectives pour 2010.

RETROSPECTIVE 2009- Le contexteAu dernier recensement, la population de la

commune s’établit à 4 101 habitants, soit uneprogression de 12% que l’on doit à l’installa-tion de nombreuses familles sans doute atti-rées par la qualité de notre cadre de vie.L’activité économique se ressent des effets de

la crise mondiale. Le marché immobilier s’estretourné, avec plus de 50% de chute dunombre de permis de construire de 2007 à2009. Le tonnage débarqué au port de pêcheest passé en deçà des 5 000 tonnes avec unevaleur en baisse de 25%. Le tourisme a rela-tivement bien «tiré son épingle du jeu», mal-gré les mauvaises conditions météo de l’été,sans doute grâce à la fidélité de nos estivantset à la qualité de nos animations. Le biland’activité du port de plaisance est quant à luisupérieur à celui de l’an passé, en termes defréquentation. - La vie et l’action municipalesLe conseil municipal s’est réuni 6 fois et a

pris plus de 100 décisions, dans les différentsdomaines de l’action municipale.Dans le domaine de la voirie, le grand projet

de 2009 a été celui du réaménagement duquartier de Kerafede, réalisé après une étroiteconcertation avec les habitants.Le conseil municipal a adopté à l’unanimité

le projet de construction d’une salle omni-sports et une piste de skate a été mise à la dis-position des jeunes de la commune.

Dans le domaine de la vie scolaire et de laculture, on peut citer les travaux réalisés dansles écoles, la réouverture longtemps attenduede la bibliothèque qui dispose d’une offre re-nouvelée et enrichie (DVD) et d’équipementsmodernes et la convention passée avec leConseil Général pour l’enseignement du bre-ton dans les deux écoles publiques.Enfin et sans être exhaustif, la municipalité

s’est attachée à engager de nombreuses ac-tions destinées à préserver la qualité de notreenvironnement : extension du réseau collectifd’assainissement, étude sur la qualité deseaux littorales, étude «courantologique» surles impacts des rejets en mer de la stationd’épuration, élaboration au sein des instancesintercommunales du schéma d’aménagementet de gestion des eaux.La commune a été distinguée pour la qualité

de plusieurs de ses réalisations : prix régionalEcofaur pour la qualité environnementale del’aménagement de Langoz, 2ème fleur auconcours des «villes et villages fleuris», labelnational «ville internet» pour sa contributionau développement d’un Internet citoyen.

PERSPECTIVES 2010- Un environnement

vraisemblablement tenduLa crise continuera à faire sentir ses effets sur

l’activité économique, sur l’emploi et sur lesrentrées fiscales des collectivités locales. Acela s’ajoutent les interrogations sur les

conséquences de la réforme de la taxe profes-sionnelle et du projet de réorganisation descollectivités territoriales.Le Maire pense que l’impact du remplace-

ment de la taxe professionnelle par la cotisa-tion économique territoriale (CET) ne devraitpas pénaliser les ressources de la Commu-nauté de Communes du Pays Bigouden Sud,dont fait partie Loctudy. Par ailleurs, le dispo-sitif prévu de «revoyure» avec l’Etat est de na-ture à garantir durablement ce niveau de res-sources.Le projet de réforme territoriale fait l’objet de

vifs débats dans notre pays, mais tout lemonde s’accorde à constater qu’il y a tropd’échelons administratifs. En tout état decause, il n’est pas question de remettre encause l’existence des communes qui selon lespropos du Président du Sénat sont «les cel-lules de bases de la nation». Quant aux com-pétences des différents échelons, le sujet nesera traité qu’en 2011 et, dit le Maire, «ilsemble acquis que les régions et les départe-ments pourront continuer à financer les pro-jets communaux».- Des projets nombreux

et importants•Elaboration d’un plan de mise en accessi-

bilité de la voirie, des équipements recevantdu public et des plages.•Extension importante du réseau d’assainis-

sement collectif dans les secteurs de Kerillan,Kerbernes et Kervelegan.•Démarrage des travaux de la salle omni-

sports.•Poursuite des travaux d’effacement de

réseaux.•Restauration de la chapelle Pors bihan.•Extension de la capacité d’accueil de la

Maison de retraite (SIVOM Plobannalec-Les-conil/Loctudy).•Qualité des eaux de baignade : préparation

de l’entrée en application des directives euro-péennes sur la qualité des eaux de baignade.

ConclusionLe maire assure que la Commune restera,

quelles que soient les décisions définitivessur l’organisation territoriale, «le lieu deproximité accessible où nos concitoyens trou-vent une écoute attentive». Il adresse ensuiteses vœux les plus chaleureux aux bénévolesdes associations, aux pompiers volontaires, àl’équipage du Margodig de la SNSM, à l’en-semble des acteurs du monde économique,aux personnels communaux, aux élus duConseil municipal et enfin à tous les citoyensde Loctudy.En concluant la cérémonie des voeux le

maire, comme chaque année, soumet une ci-tation à la réflexion de chacun :

le plus haut degré de la sagesse humaine est de savoirplier son caractère aux circonstances et

de se faire un intérieur calmeen dépit des orages extérieurs»

(Daniel DEFÖE 1650-1731 dans Robinson Crusoë)Diaporama de la rétrospective 2009 et vidéo de la cérémonie disponibles sur www.loctudy.fr

Le Maire entouré de ses adjoints et d'une partie de ses conseillers.

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4L’ESTRAN AN AOD VEO

AMENAGEMENT DU TERRITOIREL’ACTION MUNICIPALE

Quel avenirpour l’agriculture ?

Comme dans bien d’autres communeslittorales, il n’existe plus à Loctudy qu’uneagriculture résiduelle. Et pourtant, il y a àpeine un siècle, Loctudy était essentielle-ment un pays d’agriculteurs, la mer n’ap-portant qu’un complément de ressourcesou de l’engrais pour les cultures. L’activitéagricole connaît un point culminant avecle développement de la culture de lapomme de terre exportée depuis le portde Loctudy vers l’Angleterre et l’Afriquedu Nord. Après la seconde guerre mon-diale, le déclin amorcé dans les années 30s’accélère. Les quatre dernières décenniescaractérisées par le développement de lapêche et du tourisme et l’évolution del’agriculture auront raison de cette activitésur Loctudy qui ne compte plus quequelques exploitations. Aujourd’hui, laquestion du devenir de l’agriculture estmoins anecdotique qu’il n’y paraît : dansun contexte tout à fait nouveau d’aména-gement et de gestion du territoire et alorsque l’on assiste malheureusement à undéclin des activités de pêche, l’agriculturen’a-t-elle pas son rôle à jouer dans l’ave-nir de la commune ?

Loctudy,une commune maritime et ruraleLa commune est connue pour ses ports,

ses plages et ses activités touristiques. Onsait moins qu’une partie importante deson territoire est classée en terres agri-coles. Le plan d’occupation des sols a ré-

servé en effet plus de 36% de son terri-toire à cette destination, afin de le préser-ver d’une pression trop forte de l’urbani-sation. Ce pourcentage classe Loctudyaux premiers rangs des communes «ru-rales» de la Communauté de Communesdu Pays Bigouden Sud. Bien évidemment,seule une partie de cette surface est utili-sée pour l’agriculture, mais elle a juridi-quement vocation à être destinée à cetusage. C’est le sens de la convention pas-sée entre la Commune, le Conservatoiredu littoral et la SBAFER pour la protectiondes zones naturelles et à vocation agricole(voir Estran N° 43).

Une agriculture résiduelleAprès la seconde guerre mondiale, il y a

à Loctudy près de 150 exploitations entre5 et 20 ha, avec une moyenne de 10 ha.Ces exploitations employaient une maind’œuvre salariée importante. En 1970, ilsubsiste encore 80 exploitations. Aujour-d’hui, dans un Pays Bigouden, dont l’agri-culture orientée principalement vers l’éle-vage reste dynamique, il ne reste plus que

quelques sièges d’exploitation à Loctudy :les plus significatives sont quatre exploi-tations maraîchères (Peron, Le Douce, laFerme de Kerambourg, Carval), un éle-vage laitier (Sparfel) et deux exploitationsorientées vers la céréaliculture (Marechalet Tirilly). Toutefois, si l’on inclut plusd’une dizaine d’exploitations, dont lesiège est hors du territoire communal, etqui cultivent des terres sur Loctudy (cé-réales et fourrages), ce sont plus de 300ha qui sont encore en production. On peutdistinguer deux zones : une zone littorale,au sud-est de la commune, caractériséepar la prédominance des cultures maraî-chères et le mitage urbain et une zone in-térieure à l’ouest moins morcelée et en-core occupée par de plus grandescultures (céréales, pommes de terre).

Qui se tourne versde nouveaux modesde production et de distributionL’agriculture de Loctudy est soumise à

plusieurs contraintes, dont la baisse de larentabilité qui touche toutes les activitésagricoles et la nécessité plus qu’ailleurs,Loctudy étant une commune littorale, depréserver l’environnement. Les maraî-chers pratiquent l’agriculture raisonnéeou se sont reconvertis en agriculture bio-logique certifiée. Marc Sparfel a décidéégalement la reconversion de son élevagelaitier à la production bio. Une partie im-portante des productions maraîchères estcommercialisée sur les marchés locauxou en direct sur l’exploitation. Ce nouveautype d’agriculture, dont la pratique est trèsexigeante, rencontre un succès grandis-sant auprès des consommateurs, par sonpositionnement écologique, une offredont le rapport qualité/prix est attractif etenfin par sa contribution au maintien dulien social. Mais un développement plusimportant de cette filière dépend de l’or-ganisation de la distribution qui trouveraitrapidement ses limites sur le seul marchélocal.Par ailleurs, on peut imaginer le déve-

loppement d’activités, certes marginales,telles que la production de bois de chauf-fage (plantation de saules sur des zones

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humides) ou le ramassage des alguespour l’amendement des terres agricoles.

Une agriculture nécessaireà l’équilibre du territoire L’avenir de notre commune doit reposer

sur un socle d’activités diversifiées. Letourisme et la plaisance sont appelés vrai-semblablement à se développer. Mais cedéveloppement ne se conçoit durable-ment que sur un territoire occupé etanimé toute l’année par d’autres activitéséconomiques : la pêche, l’agriculture, lecommerce et l’artisanat. Si l’agriculture nepeut générer directement beaucoup d’em-plois sur la commune, elle constitue parcontre un élément important de l’aména-gement du territoire, de préservation etd’entretien des paysages et du patrimoinerural. Le maintien de zones «tampon»entretenues et cultivées entre le centrebourg et les quartiers périphériques peut,lorsqu’il y a une cohérence économique eturbanistique, contribuer à la qualité et àl’harmonie du cadre de vie. Plus prochede la nature et des populations, élémentstructurant et qualifiant du territoire,l’agriculture à un rôle certain à jouer pourrenforcer l’attractivité de la commune. En-fin, ne faut il pas rappeler, puisqu’on atendance à l’oublier, la mission basiquemais éminente des agriculteurs d’alimenta-tion de la population. Chaque territoire nese doit-il pas, dans la mesure de ses pos-sibilités, de contribuer à cette mission ?

Qu’entend soutenirla politique foncière communale Pendant près de quatre décennies, le ter-

ritoire communal a vécu la période un peudébridée des créations de lotissements etdes constructions principales et secon-daires. Ce développement a été cependantencadré à la fin des années 1980 par l’éla-boration des Plans d’Occupation des Solsqui ont permis la préservation des es-paces naturels et agricoles. Une nouvellephase s’est ouverte avec la «loi littoral»,les schémas de cohérence territoriale quis’imposeront aux plans d’urbanismes lo-caux (voir Estran N°46) et les disposi-tions du «Grenelle de l’environnement».Pour des raisons bien connues et ad-mises aujourd’hui (protection de l’eau, dulittoral, du milieu naturel, de l’identité despaysages ; frein à l’extension des réseauxtrès consommateurs de ressources), lescollectivités locales seront plus regar-dantes sur l’affectation du foncier. Dans cecadre, les orientations relatives à l’agri-culture sont claires et précises : freiner legrignotage des terres agricoles (entre1984 et 2005, les zones urbanisées ontpratiquement doublé dans le Finistère etont consommé près de 1 000 ha par an).L’équipe municipale l’a dit explicitementdans ses engagements de campagne en

2008. Cette politique devrait favoriser lesopérations de cession ou de fermage desterres agricoles sur le territoire de lacommune, pour permettre aux exploita-tions existantes de se maintenir ou des’agrandir, voire d’installer de jeunesagriculteurs qui ne trouvent pas de fon-cier dans les secteurs agricoles conven-tionnels.

TÉMOIGNAGESD’AGRICULTEURS

La SCEA LE DOUCE

Béatrice le Douce et Luc Larnicol ex-ploitent 13 ha, dans le cadre d’uneSCEA créée en 2004, 10 ha sur Loc-

tudy et 3 ha sur Plobannalec - Lesconil.Cette exploitation est spécialisée dans lescultures maraîchères. Les principaux pro-duits sont les tomates, les poivrons, lescourgettes, les potimarrons, les pommesde terre, les oignons, les carottes et lesfraises. Les productions sont réaliséesdans 10 000 m2 de serres et tunnels. LaSCEA a entrepris sa conversion à l’agri-culture biologique depuis 1997 : plusd’utilisation de pesticides ni d’engraischimiques, rotation des terres, emploid’engrais organique et de compost vert,lutte biologique contre les insectes. LaSCEA est certifiée AB (agriculture biolo-gique) par l’organisme ECOCERT. Lavente se fait de deux façons par une SARL

de commercialisation : en direct auxconsommateurs, sur place, dans le maga-sin aménagé à cet effet sur le bord de laVC 5 ou sur le marché de Loctudy et pardes grossistes qui approvisionnent desmagasins spécialisés bio. La période dePâques à la Toussaint est la plus propiceà la vente en direct (volume et diversitédes productions et fréquentation touris-tique). Mais, toute l’année, le magasinpropose une gamme étendue de fruits etlégumes, en complétant sa production parl’achat à l’extérieur de produits (40% en-viron).Pour Béatrice le Douce et Luc Larnicol,

l’agriculture bio et la vente en direct ré-pondent aux attentes de plus en plusfortes des consommateurs, constituentune solution pour sortir des probléma-tiques de rémunération des producteurset représentent la seule agriculture pos-sible dans la frange littorale d’une com-mune comme Loctudy soumise auxnormes environnementales de plus enplus contraignantes. Cette voie est pro-metteuse, mais pour Béatrice et Luc elledoit encore s’affranchir des incertitudesqui pèsent encore sur le sort des terresagricoles et qui «gèlent» les opérationsfoncières.

L’Exploitation SPARFEL

Marc Sparfel s’est installé en 2000 enEARL, à la suite de Désirée et AlainCochou ; son épouse Florence

Ollivier l’a rejoint dans l’exploitation, parsa propre installation, en 2003. L’exploi-tation est spécialisée dans la productionlaitière sur 90 ha, dont 60 ha à Loctudyloués à L’institut de France égalementpropriétaire du manoir de Kerazan et 20 àdivers propriétaires. Le cheptel est com-posé de 70 vaches laitières et 70 génisseset produit 440 000 litres de lait par anvendus à Coopagri. Marc et Florence ontdécidé de convertir leur exploitation à laproduction bio : alimentation fourragèreproduite localement sans engrais chi-

L’ACTION MUNICIPALE

Beatrice le Douce dans son magasin

Marc Sparfel (à droite) en compagnie d’un stagiaire

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L’ACTION MUNICIPALEmiques, soins du cheptel à base d’ho-méopathie et d’aromathérapie. Dans deuxans, une fois les conditions réunies, lavente de la production se fera à une co-opérative laitière bio, la laiterie «Bio d’Ar-mor», qui distribue ses produits laitierssous le label AB.Pour Marc et Florence, l’agriculture bio

est une forme de meilleure reconnais-sance du travail et de la place de l’agri-culteur dans la cité. Il entrevoit peu de dé-veloppement des activités agricoles, parceque la qualité des terres ne le permet pastoujours et aussi en raison des freins àl’accès au foncier (perspectives deconstructibilité et mitage urbain).

L’exploitation PERON

Jean-François Péron, loctudiste de-puis cinq générations, est installé surune exploitation de 23 ha situés uni-

quement sur la commune de Loctudy(10 en propriété). 14 ha sont consacrésà la production de céréales (blé et orge).Sur le reste de la superficie, sont culti-vés des légumes de plein champ (dontpommes de terre) et des légumes soustunnel (5000 m2) : tomates, aubergines,poivrons, salades, betteraves, piments,plantes aromatiques. Les légumes quireprésentent 80% du chiffre d’affaires del’exploitation sont vendus en direct surles marchés locaux : Loctudy, Pont-l’Abbé, Saint-Guénolé. Betty Péron a étéle premier opérateur du marché d’hiverde Loctudy.L’exploitation Péron pratique depuis de

longues années une agriculture raisonnéefaisant peu appel aux intrants chimiques.Une transmission familiale est envisagée.

Pour Jean-François Péron, le développe-ment de l’agriculture sur Loctudy reste li-mité, parce qu’il est difficile de trouver dela terre et aussi parce que les terres dis-ponibles ne se prêtent pas toutes à uneproduction agricole dans de bonnesconditions (qualité des terres, contraintesenvironnementales).

La «Ferme»de Kerambourg

Le Panier de la Mer, association d’in-sertion professionnelle pour les per-sonnes éloignées de

l’emploi, créée en 1997dans la filière du mareyage,a développé en parallèleune activité de maraîchage biologique(certifiée AB) à Loctudy, à la Ferme deKerambourg. La Ferme de Kerambourgqui a le statut associatif (non affiliéeAmexa) adhère au réseau COCAGNE quilui apporte support logistique et forma-tion. Elle exploite 1 ha de terre loué àl’Institut de France et 2 300 m2 de tunnels.Les principales productions sont : les to-mates, haricots, radis, épinards, auber-gines, poivrons, poireaux, potirons, ail,oignons, fraises et également les ancienslégumes revenus à la mode (rutabaga, to-pinambour). La ferme de Kerambourg ac-cueille 30 stagiaires par an en stage d’in-sertion professionnelle qui sont enmajorité originaires de Loctudy et dePont-L’Abbé. La commercialisation se faitprincipalement auprès des adhérents parla mise à disposition d’un «panier» parsemaine. La ferme de Kerambourg, nousdit Hélène Rocher, la directrice, serait in-téressée par 2 ha supplémentaires de terrequ’elle ne trouve pas.

Patrick Tanguy,

Avec son associé Pierre le Floch,Patrick Tanguy, éleveur à Saint-Jean-Trolimon exploite quelques

hectares à Loctudy, dans le secteur duSter Kerdour. D’emblée, il salue l’ini-tiative de la commune de consacrer unarticle de son journal municipal à sesagriculteurs. Le maintien des exploi-tations actuelles lui paraît unminimum, car il en va del’équilibre du territoire de lacommune de Loctudy. PatrickTanguy pense possible etsouhaitable un développe-ment de l’agriculture à Loctudy,même s’il ne peut être que li-mité (terres de qualité

disponibles, environnement, cohabita-tion avec les zones habitées, protectionindispensable des zones humides). Cedéveloppement peut se réaliser dansl’agriculture biologique ou raisonnée,créneau plus rentable et plus compa-tible avec les caractéristiques littoralesde Loctudy. La commune a une res-ponsabilité à assumer dans l’évolu-tion de son agriculture par une po-litique foncière claire et ambitieusequi permettrait de libérer des sur-faces. Une installation de jeuneagriculteur dans le maraîchage bio,sur une superficie de 5 ha lui paraît

tout à fait réalisable.

Elu de la Chambre d’Agriculture

Jean-François Péron

Hélene Rocher

Patrick Tanguy

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URBANISMEL’ACTION MUNICIPALE

L'étude se déroulera en trois phases :diagnostic de l'existant durant les mois dejanvier et février, élaboration du plan d'ac-tion au mois de mars puis approbation duplan par le Conseil municipal. Un groupede travail élargi aux personnes en situa-tion de handicap ou travaillant auprès depersonnes à mobilité réduite ou vulné-rables sera mis en place, afin de partici-per à la réflexion et aux propositionsd'aménagement.Des actions de sensibilisation feront par-

tie de ce plan qui ne doit pas se résumerà de simples dispositions techniques,mais à un véritable projet d'améliorationdu cadre de vie pour tous. Il ne trouverason véritable sens qu'accompagné d'unedémarche collective des citoyens.

Les textesArticle 45 de la loi n° 2005-102

du 11 février 2005Décret du 21 décembre 2006

n° 2006-1657L'arrêté du 15 janvier 2007

(JO du 03.02.2007)

http://www.finistere.equipement.gouv.fr/article.php3?id_article=255

Pour des espaces publicsplus accessibles

Photos non prises à Loctudy

LePAVEMais quel est ce nouvelacronyme qui agiteles collectivitésces derniers mois ?

Le Plan de mise en Accessibilité de laVoirie et des Espaces publics (PAVE) ré-sulte des textes de la loi n° 2005-102 du11 février 2005 pour l’égalité des droits etdes chances, la participation et la ci-toyenneté des personnes handicapées etdes décrets n°2006-1657 relatifs à l’ac-cessibilité de la voirie et des espaces pu-blics et n°2006-1658 du 21 décembre2006, complétés par un arrêté du 15 jan-vier 2007 (JO du 03.02.2007).Depuis le 1er juillet 2007, de nouvelles

dispositions prévoyant les caractéris-tiques techniques concernant l’accessibi-lité de la voirie et des espaces publicssont entrées en vigueur. Les aménage-ments doivent être réalisés de manière àpermettre l’accessibilité aux personneshandicapées ou à mobilité réduite avec laplus grande autonomie possible.

Cela concerne :- en agglomération, les espaces publics

et l’ensemble de la voirie ouverte à la cir-culation publique- hors agglomération, les zones de sta-

tionnement, les emplacements d’arrêt desvéhicules de transport en commun et lespostes d’appel d’urgence.

Cette nouvelle réglementation estapplicable à l’occasion :- de la réalisation de voies nouvelles,

d’aménagements ou de travaux ayant poureffet de modifier la structure des voies oud’en changer l’assiette- de travaux de réaménagement, de réha-

bilitation ou de réfection des voies, descheminements existants ou des espacespublics, que ceux-ci soient ou non réali-sés dans le cadre d’un projet de mise enaccessibilité de la voirie et des espacespublics.Les récents travaux de voirie réalisés à

Langoz, rue du Port, ou à Kerafede ré-pondent à ces nouvelles normes.Suite à un appel à candidatures et à l'au-

dition de plusieurs candidats, la com-mune de Loctudy a choisi de confier l'éla-boration de ce plan au CabinetRoux-Jankowski, géomètre-expert àDouarnenez.

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JEUNESSE & SPORTSL’ACTION MUNICIPALE

La futuresalle de sportsde Loctudy estsur les rails

Projet majeur de l’équipe municipale

«Ensemble maintenons le cap», la

réalisation d’une salle omnisports à

Loctudy est sur les rails. L’Estran a

rencontré Philippe Méhu, Adjoint au

Maire en charge des associations,

animation, jeunesse et sports pour

en savoir plus…

L’Estran : Quels sont les objectifsgénéraux du projet de la salle desports ?Philippe Méhu : Afin de compléter l’en-

semble des infrastructures sportives deplein air de la commune (terrains de foot-ball, tennis, pétanque, palets, skate-board, etc…), la ville de Loctudy lance leprogramme de construction d’une sallede sports, créant ainsi un véritable pôled’animation au cœur de notre cité, fortede plus de 4 100 habitants à l’année etportée à environ 15 000 à 16 000 per-sonnes durant la saison estivale. Situé àKerandouret, cet outil permettra le déve-loppement sportif de nos clubs et asso-ciations, mais aussi pourra répondre auxattentes des jeunes de nos écoles et denos adolescents scolarisés dans les col-lèges et lycées proches. Cet équipements’adressera aussi à nos concitoyens quienvisagent un sport de compétition ouune activité de sport-loisir et s'intégreraparfaitement dans un pôle d’animation ensynergie avec les activités déjà exis-tantes, telles que le football, le tennis, lagymnastique, le judo.

L’Estran : Quelle va être l’offresportive ?Philippe Méhu : Nous allons avoir une

offre sportive multi disciplines. Afin deconcrétiser notre projet sportif, notresalle de sports occupera une surfacecorrespondant aux normes en vigueurpour les compétitions départementaleset régionales (aires de jeux, gradins de270 places…). Elle regroupera une sallemultisports, une salle d’arts martiaux etune salle d’activités sportives. Ce projetrépond à notre volonté de participer auplan de relance des équipements spor-tifs prônés dans les nouvelles disposi-tions du CNDS (Centre National du Dé-veloppement du Sport) pour 2010.- La salle multisportsLes sports collectifs, décrits ci-après

qui pourront y être pratiqués (y comprisles activités handisports), à savoir lehandball, le basket-ball, le volley-ball, lebadminton, le foot en salle…- La salle d’arts martiauxCette salle dotée d’une surface permet-

tant les compétitions régionales dispo-sera d’un tatami de 169 m2 (13 m x 13 m)avec protections murales. Elle répondainsi aux besoins de notre club de judo,fort d’une centaine de licenciés domici-liés sur notre ville ou les communes li-mitrophes. Cet outil favorisera une pro-gression des résultats du club comptetenu de la qualité de ses encadrants.- La salle d’activités sportivesD’usage polyvalent, cette salle pourra

accueillir la pratique du tennis de table,de la danse, du yoga, de la gymnastiqueetc… en réponse aux demandes de lapopulation «senior» en progressiondans notre ville.

L’interview dePhilippe Méhu

Une implantation face auCentre culturel LAC

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L’Estran : Est-ce un projet sportif fé-dérateur pour la population locale ?Philippe Méhu : Cet équipement per-

mettra de mutualiser les moyens entreles villes limitrophes et ce projet va ré-pondre aux demandes du Comité Dé-partemental de Handball du Finistère deconstituer un ancrage fort de ce sport,en pointe en Cornouaille, afin d’équili-brer ainsi la carte sportive dans le dé-partement pour cette discipline. La re-lance du volley-ball qui n’a pas de clubsur le secteur, la pratique du basket-ballet les nombreux adeptes du badmintonviendront compléter notre offre sportive,tout en n’oubliant pas le foot en salle.Pour le dojo, là aussi, la collaborationentre les deux communes voisines deLoctudy et de Plobannalec-Lesconil qui

regroupent la quasi-totalité des licenciésdu club sortira renforcée avec la nou-velle salle d’arts martiaux.Le club de judo, disposant d’un équipe-

ment adapté, pourra continuer à se dé-velopper en accueillant de nouvellestranches d’âge. Une nouvelle associa-tion de sport de combat (jiu-jitsu brési-lien) vient d’ailleurs de se créer récem-ment sur la commune.En conclusion, notre projet s'intégrera

parfaitement sur le territoire du Pays Bi-gouden Sud, secteur de plus de 35 000habitants, fort de trois collèges avec en-viron 2 000 élèves et de deux lycéesavec environ 1 500 élèves.Cet investissement important pour

notre commune s’inscrit dans la volontéde participer au développement des

Le plan dela future salle omnisports

«…unvéritable

pôled’animation

au cœurde notre cité…»

L’ACTION MUNICIPALE

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L’ACTION MUNICIPALE

sports collectifs et des arts martiaux surle secteur sud du département, encontribuant notamment à réduire un dé-ficit notoire d’équipements, mais ausside répondre à une demande croissantede la population pour la pratique dessports-loisirs.

L’Estran : le calendrier de démar-rage des travaux est-il établi ?Philippe Méhu : La demande de per-

mis de construire, après délibérationunanime au dernier conseil municipal de2009 adoptant l’ensemble du projet, aété déposée en fin d’année. Le démar-rage du chantier se fera au début dumois d’avril prochain pour s’achever enmars 2011. Une année sera donc né-cessaire pour la réalisation de cettesalle de sports.

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«…Loctudyà beaucoup investidans le domainedes nouvelles technolo-

gies de la communicationet de l’information…»

11L’ESTRAN AN AOD VEO

L’ACTION MUNICIPALE

Le label ville Internet

Depuis plusieurs années, la communede Loctudy a beaucoup investi dansle domaine des nouvelles technolo-

gies de la communication et de l’informa-tion. Le premier site web de la communea été ouvert en 2004 et très profondémentreconfiguré en 2009, puisque les inter-nautes peuvent désormais accéder à unportail ouvrant sur quatre sites : site mu-nicipal, site du port de plaisance, site del’Office de tourisme et site de la média-thèque.La politique de la commune en ce do-

maine ne se mesure pas seulement à sessites internet. De nombreuses actions ontété engagées pour accompagner les loc-tudistes sur le chemin des nouvelles tech-nologies de communication : financementd’ordinateurs et de connexion internetdans les écoles de la commune et auCentre culturel ; mise en place par leCentre culturel de cours d’initiation à l’in-formatique et à internet ; hot spot wifi auport de plaisance permettant aux usagersde se connecter gratuitement à internet ;poste d’accès internet en libre service àl’Office de tourisme. Tout récemment, lacommune de Loctudy a pris une initia-tive originale : la possibilité d’écouterou de télécharger sur son site le maga-zine municipal l’Estran en version au-dio. Une initiative afin de ne laisser per-sonne sur le bord du chemin, mais queles fans de l’internet mobile pourrontégalement apprécier.Ces actions de sensibilisation et d’ac-

compagnement aux usages d’internet se-ront poursuivies. Par ailleurs, la com-mune est très impliquée, au sein de laCommunauté de Communes du Pays Bi-gouden Sud, sur ledossier des réseauxà très haut débit

(fibre optique), afin de permettre aux loc-tudistes dans les prochaines années,d’accéder dans de bonnes conditions auxservices disponibles par internet (TVhaute définition, vidéo à la demande,transfert à grande vitesse…). Ce dossierstratégique est soutenu par la Région Bre-tagne, au travers du Pays de Cornouailleet pourrait trouver un nouvel élan, dans lecadre des priorités retenues par le grandemprunt national.

COMMUNIC@TION

Forte de ces réalisations, la commune deLoctudy a participé à l’édition 2009 des«villes internet», organisé par l’Associa-tion des Maires de France, le secrétariatd’Etat à l’Economie numérique et laCaisse des Dépôts et Consignations. Sacandidature a été retenue et elle se voitdécerner le label ville internet qu’ellepourra utiliser dans sa communication.

DANS LA PRESSE

Le journal municipaldisponible sur CDà la médiathèqueou en lignesur le site internetde la commune

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relever aujourd’hui par les loctudistes qui nemanquent pas, comme hier, de volonté, d’ima-gination et de ressources. Dans un contextenouveau, les propos d’un des rédacteurs de1970 gardent leur actualité : «Loctudistes,votre pays, votre commune bouge… Loctudybouge parce que ses habitants sentent confu-sément que dans une société en pleine muta-tion, ne pas avancer, c’est reculer».Le magazine municipal, après ce numéro

«encyclopédique» paraîtra de façon épiso-dique en 1987, 1991 et 1996. Ce n’est qu’en1997 que sera publiée la formule actuelle«l’Estran», avec la périodicité qu’on luiconnaît aujourd’hui.Vous pouvez vous procurer le magazine de

1970 en le téléchargeant sur le site Internet dela commune www.loctudy.fr/magazine munici-pal/archives

Une nouvelleenveloppe Postede Loctudy

La Poste met à la disposition de sesclients des enveloppes personnaliséesde différentes communes. C’est le cas

pour Loctudy depuis un certain nombred’années. Avec la Poste, nous avons décidéde revoir le visuel de l’enveloppe pourmieux exprimer la personnalité de notrecommune. C’est une composition gra-phique nouvelle qui est proposée et quiévoque plusieurs visages de Loctudy : lapêche, le littoral et les plages, la rivière etle port de plaisance. C’est aussi l’opportu-nité de communiquer sur l’adresse internetde la commune www.loctudy.fr.Cette enveloppe est disponible au bureau

de la Poste et dans les magasins de presse.

Présentationde la nouvelle enveloppe en compagniedes représentants de la Poste

L’ACTION MUNICIPALE

Le bulletin municipal

de Loctudy fête

ses 40 ans

C’est à l’initiative de Sébastien Guiziou queparaît à l’automne 1970, le premier bulle-tin municipal de Loctudy, financé par des

annonces publicitaires. Un document de prèsde 50 pages qui propose une présentation àpeu près complète de la commune : histoire,activités économiques, démographie, fi-nances, associations, sports et loisirs… Cedocument rédigé en partie par le Maire lui-même et quelques contributeurs bénévolesconstitue aujourd’hui une source intéressanted’informations. Que peut-on retenir, à la lecturede ces quelques pages, des préoccupations quiétaient celles de nos prédécesseurs ? Toutd’abord, comme c’est le cas aujourd’hui, l’ad-ministration et la gestion de la commune.Sur le plan budgétaire, l’équipe d’alors,

comme celle d’aujourd’hui, met l’accent sur lanécessité de limiter les dépenses et de conte-nir la pression fiscale : «à la demande de M.le Maire, une étude a été effectuée par les ser-vices préfectoraux sur la situation financière dela commune. Il ressort de cette étude que lenombre des centimes imposés se situe légère-ment en dessous de la moyenne par rapportaux autres communes du département. Cetteconstatation est d’autant plus rassurante queLoctudy connaît depuis quelques années uneexpansion économique qui dépasse tout ceque les gens les plus avertis avaient pu pré-

voir.» Les travaux de voirie sont nombreux etaccompagnent cette expansion économique etle développement du tourisme et de laconstruction résidentielle : création de des-serte des nouveaux lotissements de Langoz,Coadigou, Kerandouret, Kergall, Manceau, desGenêts… ; refonte de voies de circulationtelles la route de Poulpeye, celle de Kerfriant àKerizur ou de la Palue du Cosquer.Ensuite, pour ce qui concerne les perspec-

tives de développement, l’horizon en cette an-née 1970 est dégagé, ce qui autorise le Maireà affirmer sans réserves «sa pleine et entièreconfiance en l’avenir économique, touristiqueet démographique de la commune».Le magazine fait état de nombreux projets deconstruction qui traduisent l’intérêt des in-vestisseurs pour Loctudy : 128 lots à Ezer,78 lots à Kervilzic, 75 bungalows au do-maine du Dourdy et aussi «un village de va-cances à la Palue du Cosquer». Le port depêche connaît également sa phase d’ex-pansion. En 1969, 5 546 tonnes de pois-son ont été débarquées à Loctudy. LeMaire, rédacteur de l’article, s’interroge

toutefois : «les résultats de l’année 1969constituent-ils un plafond ou y a-t-il encoredes possibilités de développement ? La ré-ponse appartient en premier lieu aux pêcheurseux-mêmes… nombreux sont encore les ba-teaux qui, périodiquement, vendent leurpêche à Concarneau et Douarnenez ; il seraitpourtant souhaitable, dans l’intérêt général,que Loctudy devienne pour l’ensemble denos équipages, le port unique de vente».En ces années des «30 glorieuses», on est

bien loin, on le voit, des problématiques ac-tuelles que sont l’équilibre des territoires, laprotection de l’environnement, le développe-ment durable, les quotas de pêche et les plansde casse des chalutiers. Des défis différents à

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L’ACTION MUNICIPALE

ENVIRONNEMENT/CADRE DE VIE

Concours desJardins fleuris

Le jury a visité les jardins privés de lacommune au mois de juin dernier. Ila eu fort à faire pour départager les

candidats car les réalisations étaient dequalité. Le fleurissement est un critère im-portant évidemment, cependant le juryprend également en compte les effortsfaits par les jardiniers pour préserver l’en-vironnement et la nature. C’est ainsi quel’utilisation des produits phytosanitaireset des désherbants est proscrite. L’arro-sage doit être effectué avec l’eau de pluiequi est recueillie et le compost doit servirpour l’engrais.Les efforts faits par les habitants contri-

buent très concrètement à l’embellissementde la commune. Et la participation au labelville fleurie est un évènement qui incite àtoujours améliorer la qualité du fleurisse-ment des maisons et des commerces vi-sibles de la rue.

Catégorie jardins visibles

de la rue, le jury a félicité :Madame Hesry, impasse de Poulpeye ;

Monsieur et Madame Chézaud ; Ma-dame Sylvie Pochic ; Madame ChristineRabiller ; Madame Claude Vaillant ; Mon-sieur et Madame Queffelec ; MadameDaniel Pierrette ; Monsieur et MadameBrunier.

Catégorie jardins non visibles de la

rue : Monsieur Gérard Quéméner ;Monsieur et Madame De Massol.

Catégorie terrasses et jardinières :Monsieur et Madame Durand à Larvor.

Catégorie gîte labellisé :Monsieur et Madame Perrin.A noter que Monsieur et Madame Per-

rin ont également reçu le deuxièmeprix départemental pour leur très beaujardin.

Présentationde la deuxième fleurà l’atelier municipal

La remise des prixaux lauréats

DR

Une deuxièmefleur pourla commune

Après une première fleur obtenue en2006, la commune de Loctudy en areçu une seconde lors de la remise

des prix au concours régional des«villes et villages fleuris» qui s’est dé-

roulée à la fin de l’an dernier au ConseilRégional à Rennes. Au cours de cette cé-rémonie, le jury a félicité les élus et lepersonnel communal pour les efforts en-gagés afin d’embellir le patrimoine pay-sager de Loctudy. L’obtention du prixdépasse le simple cadre du fleurisse-ment. Il recouvre une vingtaine de cri-tères répartis en thèmes majeurs, parmilesquels le développement durable et lavalorisation touristique. Le jury prend encompte également les efforts faits par lacommune pour enrichir la qualité de soncadre de vie par des actions en faveur del’environnement, la propreté, la maîtrisede l’affichage publicitaire et le patrimoinemobilier. Ce label est un atout pour ledéveloppement touristique de Loctudy.C’est aussi un gage de qualité de viepour ses habitants et ses visiteurs.

Les lauréats

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14L’ESTRAN AN AOD VEO

L’ACTION MUNICIPALE

AFFAIRES SOCIALES

Le CCAS (Centre Communal d'Ac-tion Sociale) de la commune a or-ganisé la collecte des denrées le

dernier week-end de novembre dansun grand magasin de la ville. Cette col-lecte faite sous l'égide de la banquealimentaire du Finistère a été un suc-cès : Plus d’une tonne de produits a étérécoltée. Cette collecte est légèrementsupérieure à celle de l’an dernier, envolume comme en qualité. Tous lesproduits collectés ont été triés, rangéset déposés dans un local approprié àl’atelier municipal. Ils seront distribuésdeux fois par mois aux personnes de la

commune qui connais-sent des dif ficultés,après examen de leur si-tuation. La banque alimentairede Quimper fournit également au CCASdes produits provenant des surplus eu-ropéens ainsi que des produits frais.

Composition du CCAS : Marie-AngeBuannic, Madeleine Le Reun, AnneBernard, Loic Botrel, Hélène Lapos-tolle, Léon Chevrier, Nicole Moulinier,Jacqueline Le Bleis, Armelle Péoc'h,Marie-Paule Donniou.

Le repasdes aînés

Dimanche 11 octobre s'est tenue, auDomaine du Dourdy, la traditionnellerencontre des aînés organisée par la

Commune. Le repas qui est servi est l'oc-casion de chaleureuses retrouvailles et derencontrer le Maire et une partie de ses

conseillers. Une après-midi qui se dé-roule dans un site remarquable etdans une très grande convivialité,les talents ne faisant pas défautpour les chansons en françaiscomme en breton. Un grandmerci aux bénévoles qui ont per-

mis le succès de cette ren-contre.

Les photos sonttéléchargeables surwww.loctudy.fr

Collecte de la banquealimentaire à Loctudy

Un grand momentde convivialité partagé par tous

Une équipe dévouée au servicedes plus démunis

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L’ACTION MUNICIPALE

encore au large (au delà de 30 milles nau-tiques) et, sur ce point, il ne comprend pas lesurcoût invoqué par le Conseil Général.Le Conseil Général rappelle que lesétudes réalisées ne font pas apparaître d'effetsdommageables sur le milieu naturel, comptetenu de la nature des sédiments (non pollués),de la profondeur du site retenu (> 90m) et dela méthode d'immersion qui n'occasionnequ'un dépôt inférieur à 1 mm. Le Conseil Gé-néral précise également que, par précaution,des mesures des impacts seront réalisées jus-qu'à 2 ans après les rejets (analyses sédi-ments, données vidéo). Enfin, il écarte toutesolution de rejet des vases plus au large, carelle entraîne des coûts trois fois supérieurs enraison des contraintes de transport tout à faitdifférentes (règlementation), ce que la collec-tivité et les contribuables ne peuvent suppor-ter. Est rappelé le budget de la solution pro-posée par le Conseil Général qui est chiffrée àprès de 5,5 millions d'euros. Une dispersionplus au large triplerait ce budget.

Les élus des communes concer-nées (José le Bec et Loïc Le Dréaude Loctudy, notamment) ont ex-primé une fois encore leur incom-préhension et leur mécontente-ment face à ce dossier qui traînedepuis plus de 10 ans et à la si-tuation d'envasement des ports quimet en péril leur bon fonctionne-ment et l'avenir des activités quileur sont liées. La position desprofessionnels de la pêche, dontils partagent par ailleurs les préoc-cupations sur l'avenir de la filière,ne leur semble pas recevable : il ya urgence ; toutes les précautionspour limiter les impacts sontprises ; on a tenu compte de leursobservations en repoussant plusau large la zone de rejet ; sur lescôtes françaises il est procédé ré-gulièrement à des opérations dedésenvasement et de rejet en merbien plus volumineux et sans que

cela pose autant de problèmes. Enfin, on nepeut demander à la collectivité de supporterune charge plus lourde. Toute dépense sup-plémentaire se ferait au détriment d'autres in-vestissements, pour le secteur de la pêche,mais aussi pour d'autres secteurs qui en onteux aussi légitimement besoin. Ils en appellentdonc à la responsabilité des professionnels dela pêche et à leur solidarité. Ils rappellent queles retards à gérer le dossier ont entraîné uneaccumulation à la fois des vases et des coûts.Raynald Tanter, conseiller général,est également intervenu pour rappeler le sou-tien constant du Conseil Général du Finistèreau secteur de la pêche. En témoignent les in-vestissements importants qui ont été récem-ment financés sur les ports du Guilvinec et deSaint-Guénolé. On ne peut donc faire de pro-cès d'intention au Département dans ce dos-sier qui est instruit avec tout le sérieux et laconcertation nécessaires. Il attend donc desprofessionnels une attitude plus positive. Pre-nant acte du désaccord exprimé par les pro-fessionnels, Michaël Quernez a

conclu en disant que la procé-dure d'autorisation adminis-trative contenant l'enquête pu-blique démarrera commeprévu en janvier 2010, aprèsarrêté du Préfet, et qu'il serapossible pour toutes les par-ties concernées de présenterleurs arguments au commis-saire enquêteur et d'exercerd'éventuels recours. Le débutdes travaux est prévu en 2011.

15L’ESTRAN AN AOD VEO

Lundi 7 décembre 2009, à la mairie de Plo-bannalec-Lesconil, s'est déroulée, à l'ini-tiative du Conseil Général une réunion

d'information sur les opérations de dragagedes ports de Loctudy et de Lesconil. Partici-paient à cette réunion, les élus des deuxconseils municipaux ainsi que des représen-tants du Comité local des pêches. Le ConseilGénéral, par la voix de Michaël Quernez, vice-président et Xavier Rasseneur, a fait le pointsur l'avancement du dossier, dont il avait étédébattu à Loctudy cet été. Une présentationdes études complémentaires demandées parles services de l'Etat qui a donné lieu a un dé-bat animé sur la question de la localisation du«clapage» en mer.Les analyses complémen-taires réalisées à la demande de l'Etat por-tent notamment sur la qualité des vases (phy-sico-chimique, bactériologique) et sur lesimpacts et incidences du rejet en mer sur l'en-vironnement et les activités de pêche. Elles dé-montrent la faible pollution des vases et l'ab-sence de salmonelles mises en évidence lorsd'une analyse antérieure. Par ailleurs, pour te-nir compte des objections des pêcheurs etpour minimiser l'impact environnemental, ilest proposé d'abandonner le site projeté deKareg Kreiz et de repousser la zone de rejet deplusieurs milles au large sur des fonds de90m. Le volume de rejet est estimé à165 000m3.Le Comité local des pêches adit son désaccord sur cette proposition. Lesite retenu se situe en zone «Natura 2000»,dont les pêcheurs participent à la gestion, etsur des sites de frayères. Il est difficile defaire accepter aux pêcheurs le déversementde vases, dont l'innocuité sur le milieu et lesressources n'est pas prouvée, alors que parailleurs on leur demande -ce qu'ils font- departiciper à la protection de l'environnement.Il souhaite que la dispersion se fasse plus

PORT & LITTORAL

Le clapageen merfait débat

Les sites d’immersion projetés

Réunion en mairie dePlobannalec-Lesconil

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16L’ESTRAN AN AOD VEO

ACTUALITÉS MUNICIPALES

ACTUALITÉS MUNICIPALES

Le calvairede Kerhervanta retrouvéses statues

Ce calvaire, situé aujourd’hui sur laroute de Plonivel qui reliait cette an-cienne paroisse à Pont-l’Abbé en tra-

versant la paroisse de Loctudy, constituaitvraisemblablement une marque jalonnantle trajet.Le terrain sur lequel il était implanté (à

gauche de la route) fit l’objet d’un conten-tieux en 1996 entre la commune et la pro-priétaire du terrain en cause. Après desinstances devant le Tribunal administratifde Rennes et du Conseil d’état, la com-mune eut gain de cause et récupéra lemonument. A la suite de cette décision lecalvaire a été déplacé. Mais il manquaitles deux statues qui avaient disparu en1971. C’est Auguste Volant, adjoint deLouis Guiziou qui s’est fortement investipour que la commune récupère son bien(qui était à l’origine un commun de quar-tier - en Breton «douar boutin») et lui re-donne son lustre. Selon la description deCastel, il date de 1607 et comporte unsocle à pan, un écu ou calice, un fût à pan,deux anges recueillant le sang, sainte faceau revers- croix, crucifix, vierge à l’enfant.Par un hasard extraordinaire, les deux

statues manquantes ont été retrouvéesdans le garage souterrain de la préfecture.Elles ont été identifiées par l’architecte desmonuments de France et rendues à la

commune par le préfet. Un marché de tra-vaux est en cours d’établissement pour lesremettre en place.Tout est bien qui finit bien. Le patrimoine

de Loctudy s’est enrichi miraculeusement.

Toponymie

L’Office de la Langue Bretonne a publiéune étude sur le patrimoine topony-mique de l’Ouest Cornouaille. Cet ou-

vrage, initié par la commission «langue etculture» de l’Association Ouest Cor-nouaille Développement (AOCD) est sou-tenu par les quatre Communautés deCommunes concernées et a été financépar l’Europe (programme Leader).L’étude normative des toponymies de

Loctudy, qui a été réalisée par un membrede l’Office, a bénéficié du concours deJacques Mariel (cf. ses articles de topo-nymie dans le magazine municipal «l’Es-tran») et des bénévoles de la communeconnaissant les noms des lieux et leurprononciation locale en langue bretonne.Une procédure de validation sera enga-

gée, par la désignation d’un élu référent etune délibération du conseil municipal.Mais, dès à présent, l’ouvrage peut être

consulté à la Bibliothèque municipale ousur le site internet de la commune.

Le calvairede Kerhervant

«…un hasardextraordinaire…»

http://www.loctudy.fr/loctudy/ville_de_loctudy/menu_principal/decouvrir/histoire_et_patrimoine

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17L’ESTRAN AN AOD VEO

ACTUALITÉS MUNICIPALES

ACTUALITÉS COMMUNAUTAIRESLe projetde véloroute

Les Communes duPays Bigouden Sudviennent d'engager une

étude de faisabilité d'aménage-ment d'une véloroute sur leur terri-toire. Ce projet s'inscrit dans le cadre duschéma directeur vélo du Conseil Généraldu Finistère de 2002. Les objectifs sontles suivants : la mise en place d’une nou-velle offre allongeant la saison et les sé-jours et augmentant la valeur ajoutée tou-ristique, la contribution au développementdes déplacements doux, la valorisation dupatrimoine. Ce schéma prévoit à termel'aménagement de 1 400 km de voies, dont150 de voies vertes et 700 km de vélo-route. Il faut distinguer la voie verte quiest un itinéraire en «site propre», à l'écartde la circulation motorisée, de la vélo-route qui est un itinéraire à moyenne oulongue distance qui emprunte tous typesde voies, sécurisé, continu et jalonné re-liant les régions entre elles et traversantles agglomérations dans de bonnesconditions. Une étude de faisabilité est encours de réalisation (en partenariat avecle Conseil général) par une chargée demission spécialisée dans le développe-ment local et qui a réalisé un travail simi-laire pour le Cap Sizun. Cette phased’étude consiste, en concertation avec cha-

cune des communes, àvalider le tracé, appréhen-

der les besoins en aménage-ments et jalonnements, estimer

les coûts induits par le projet.Le parcours projeté doit être attractif et

quadriller l'ensemble du territoire (le litto-ral et les liaisons intérieures). Il doit ré-pondre aux attentes d'un large public :touristes à vélos (courts séjours, sortiesà vélo à la journée), cyclistes utilitaires,personnes handicapées, etc… et desser-vir les sites incontournables, les servicesde proximité, les grands et petits patri-moines, les points de vue remarquables.S’agissant de la définition du tracé, diffé-rentes pistes s’esquissent sur la base duschéma vélo du Conseil Général. Outre«la littorale» qui va de Tréguennec àCombrit-Sainte-Marine en passant par lebord de mer et en empruntant à une pé-riode de l’année, les bacs entre l’îleTudy/Loctudy et Sainte-Marine/Bénodet,d'autres tracés seront à étudier : la valorisa-tion du tracé de l'ancien train Birinik (Pont-l'Abbé/Saint-Guénolé), l’amélioration de lavoie verte Pont l'Abbé/Quimper, des liai-sons locales St-Jean-Trolimon/Pont-l'Abbéet Tréguennec/Tréméoc via Plonéour ensuivant à certains endroits le tracé du train.

Actualitéscommunautaires(2ème semestre 2009)

CCPBS (Communautéde Communesdu Pays Bigouden Sud)- Commercialisation de la zone d’activi-

tés de Toul Car Bras- Nouveau dispositif de redevance de

collecte de déchets pour les profes-sionnels- Lancement de la phase 2 du projet de

mise aux normes de l’usine de traitementd’ordures ménagères de Lézinadou. Lan-cement du marché pour conteneurs semi-enterrés. Projet d’extension du site d’en-fouissement des déchets de Tréméoc.- Action de protection du bassin versant

(eau potable) en concertation avec lesagriculteurs- Subvention pour le financement de

l’installation d’un élévateur à bateaux àLéchiagat.- Lancement de l’étude de faisabilité

d’une véloroute- Adhésion à l’Agence de développe-

ment économique de Quimper Cor-nouaille.- Lancement de l’élaboration du Schéma

d’Aménagement et de Gestion des Eaux(SAGE) par la mise en place de la Com-mission Locale de l’Eau (CLE)http://www.cc-pays-bigouden-sud.fr/conseil.htm

AOCD-Lancement de la programmation des

projets «leader plus» (convention si-gnée avec l’Etat le 13 07 09) pour favo-riser les dynamiques d’un territoire ru-ral et littoral en valorisant durablementles ressources locales.Action 1 : Gérer et valoriser

le patrimoine naturel

Action 2 : Faire vivre le patrimoine

culturel

Action 3 : Développer

un tourisme durable

Action 4 : Optimiser les ressources

Action 5 : Garder une agriculture

diversifiée

Action 6 : Soutenir les activités

culturelles

Action 7 : Améliorer l’accès aux services

de proximité.

Action 8 : Coopération

-l’AOCD a été nommée lauréate dans lacatégorie «Destination et Territoires»des Trophées organisés par l'agence«Voyages-sncf.com».http://www.ouest-cornouaille.com/

SIOCA (Syndicat Intercommunau-taire Ouest Cornouaille Aménagement)- recherche d’un bureau d’étude pour ré-

daction du SCOT (Schéma de COhé-rence Territoriale)- Etude relative à la logistique de trans-

ports pour les entreprises agro-alimen-taires-Ouverture du site internet www.sioca.fr

SIVOM LOCTUDYPLOBANNALEC LESCONIL- Extension de la capacité d’accueil de la

maison de retraite de Pen Alle

DR

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Protéger la santé en protégeant l’environnement

En termes de santé, l’eau joue un rôle particulièrement im-portant : c’est naturellement vrai pour l’eau destinée à lapotabilisation mais tout autant pour les eaux de baignadeet les zones et eaux conchylicoles.

Au cours de la campagne de surveillance du printemps àl’automne 2009, 45 prélèvements ont fait l’objet decontrôles par la DDASS sur les plages de la commune.

Pour la première fois depuis de nombreuses années,toutes les plages sont classées en A : bonne qualité.

Le décret du 18 septembre 2008 fixe de nouvelles normesplus sévères qui seront applicables à la fin de la saison bal-néaire 2013 sur la base des analyses enregistrées en 2010,2011, 2012 et 2013.

Au regard de ces nouvelles normes, la qualité des eaux debaignade de la commune serait considérée comme«EXCELLENTE» (cf. compte rendu de la Préfecture du14 janvier 2010).

Mais il ne faut pas baisser la garde, aussi la municipalitécontinuera à mettre en œuvre des programmes annuelsd’extension et de rénovation du réseau d’assainissementcollectif pendant que seront mis en demeure d’améliorerleurs dispositifs les titulaires d’assainissement individueldéfaillant.

L’effort de chacun garantira la santé de tous

Les élus de La Majorité

MONTREZ MOI VOS PAPIERSET JE VOUS DIRAI QUI VOUS ÊTES

«Je pense, donc je suis». En 1637 pour René Descartes, dans le«Discours de la Méthode» notre identité existe simplement : onpense, donc on est. Aujourd’hui, notre identité est liée, tantôtau lieu où l’on naît, (droit du sol), tantôt aux gènes que l’on a(droit du sang), tantôt encore à ceux que l’on hait (droit com-munautaire), apparemment plus à ce que l’on est (droit del’homme).Notre identité serait nationale, inscrite sur notre carte… d’iden-tité et justifierait un débat. A notre naissance, l’Administrationnous a déjà donné un numéro national d’identité, identique àcelui de la Sécurité Sociale. Pour garantir notre identité noussommes fichés.Chacun les mêmes droits mais aussi les mêmes devoirs. C’estbien de l’identité de l’individu dont on parle lorsqu’on supprimeson travail, détruit son bateau, refuse d’acheter sa récolte à unjuste prix, pollue son environnement ? Son identité est-elle res-pectée lorsqu’il n’a plus de toît, de moyen de se soigner ou d’of-frir à ses enfants l’éducation à laquelle ils ont droit ?Chacun les mêmes droits mais aussi les mêmes devoirs. L’ar-gent n’a pas d’odeur ; a-t-il une identité nationale quand l’In-ternationale des spéculateurs franchit allègrement les fron-

tières au nom de l’intérêt national ? Curieusement elle devientanonyme dans les paradis fiscaux.Chacun les mêmes droits mais aussi les mêmes devoirs. Quelleest l’identité de celui qui dénonce, anonymement, bien sûr ?Pourquoi écoute t-on trop souvent les plaintes dont les auteurssont en mal d’identité ? La délation, bien connue à Bercy, a uneodeur, elle est nauséabonde. Elle rappelle une époque où l’iden-tité nationale passait par Vichy.Chacun les mêmes droits mais aussi les mêmes devoirs. Les ha-bitants de Larvor sont heureux de l’apprendre. Leur carted’identité dit qu’ils vivent à Loctudy. Certes ils ont les mêmes de-voirs, en particulier de payer leurs impôts, mais pas les mêmesdroits. Faute de véritable politique économique assurant lemaintien ou l’implantation de commerces, ils augmentent leurtaxe carbone. Les parents d’élèves paient une partie des trans-ports pour la voile scolaire, la bibliothèque, le LAC et bientôt lasalle omnisport.Tous les hommes naissent libres et égaux. Honnêtement, cer-tains sont plus libres et plus égaux que d’autres.

Les élus de La Gauche de Progrès :Margot Dorval, Gérard Garreau, Loïc Guichaoua.

Site: www.gauche-progres-loctudy.orgcontact: [email protected] Tel: 09 61 03 42 14

POIN

TS D

E VU

EPermettre à tous de circuler en sécurité

Durant ces dernières décennies, le développementde l’urbanisation et de la motorisation s’est généra-lement fait au détriment des besoins des cyclistes etpiétons.Les déplacements à pied ou à vélo constituent pour-tant un moyen de circulation important sur le terri-toire de notre commune aussi bien pour les loisirsque pour la vie de tous les jours.Ils sont économiques, silencieux et préservent l’en-vironnement et peuvent concerner un grand nombred’entre nous.L’exercice physique qu’ils impliquent a un impact po-sitif sur la santé de la population mais le piéton ou lecycliste ne doit pas être exposé à diverses influencesou risques dans ses déplacements.L’urbanisation de notre commune doit se faire depair avec une réflexion sur le développement desvoies cyclistes et piétonnes, ainsi ne serait-il pas ur-gent aujourd’hui d’identifier les possibilités de voies

en site propre pour les piétons et les cyclistes ?L’aménagement des voies de circulation ne doit passe traduire par une lutte du plus fort.Des cheminements spécifiques doivent être imagi-nés dans l’aménagement global de Loctudy tel quedes chemins de randonnée pédestre et des voies cy-clables, voire mixtes.

Cette volonté de développer les cheminements douxdoit également favoriser les liaisons entre les com-munes et passe nécessairement par un plan ambi-tieux au niveau de la communauté des communes.

En conclusion, nous ne manquerons pas de souhai-ter à nos concitoyens une bonne et heureuse année2010.Bloavez Mad

Les élus de la Gauche Socialiste et RépublicaineThierry LE REUN, Maryannick RAPHALEN, Hélène LAPOSTOLLE

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19L’ESTRAN AN AOD VEO

VIE DES ASSOCIATIONS

Pour tousrenseignements :Randos et loisirs de Loctudy,9 rue de Poulpeye.Tél. 09 65 18 44 02 ou 06 98 89 89 12Mail : [email protected],Cotisation annuelle : 6 euros par famille.

Les assembléesgénérales

Au cours du dernier trimestre de 2009,se sont tenues la plupart des assem-blées générales des associations loc-

tudistes. A noter quatre faits majeurs : unéchange avec une commune du Bade-Wurtemberg (Allemagne) est envisagé parle Comité de jumelage, les organisateursde la Fête bretonne souhaitent rééditer lefest-noz (il n’a pas eu lieu ces deux der-niers étés), le Comité des Fêtes FAR tra-vaille sur une nouvelle fête autour de latraditionnelle Fête nautique du 14 août etle CNL (Cercle Nautique de Loctudy) estprésidé par Alain Féchant qui succède àGeorges Cannic.

Une partie du groupe qui a participé à lasortie de décembre au pied du château

Mont-Orgueil à Gorey (Jersey).

L’assemblée Générale du FAR

L’assemblée Générale du Comité de Jumelage

L’assemblée Générale de la Fête Bretonne

«Le but de notre association, qui comptedéjà 26 familles adhérentes, est de réunirdes personnes pour faire toutes sortesd’activités en commun, dans un climat dedétente et de bonne humeur. Sont organi-sées : des randonnées, des sorties, dessoirées rencontre sur l’utilisation des logi-ciels, des échanges de recettes de cuisineou des dégustations entre amis, des ré-unions d'initiation aux danses» a déclaréJean-Claude Cottard, président de cettenouvelle association loctudiste. «Nousavons déjà à notre actif deux sorties : lapremière à Jersey en décembre, puis uneautre en janvier à Port-la-Forêt. Nous éla-borons actuellement notre calendrier derencontres-informatique qui aura pour butd’échanger et communiquer nos différentesconnaissances dans cette matière. Une pe-tite enquête nous permet d’entrevoir un in-térêt certain pour cette activité. D’autres ac-tivités sont en cours d’étude de réalisationet nous sommes ouverts à toutes sugges-tions» a-t-il rajouté.

Une nouvelle association :Randos et loisirsde Loctudy

APPEL À TÉMOINS

Dans le cadre d’une futureexposition retraçant l’his-toire de l’école de Larvor,

l’APE (Association des Parentsd’Elèves) est à la recherche dephotos, de souvenirs etd’anecdotes sur cet établisse-ment. Les documents serontscannés lors de réunions dontles dates paraissent dans lapresse locale.Pour tous renseignements :Monique Gouzien,présidente de l’APE,[email protected]

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L’ESTRAN AN AOD VEO20

VIE DES ASSOCIATIONS

Généalogie : une dizainede personnes inscrites

L’Amicale laïque de Loctudy, créée en2002, est actuellement présidée parJacqueline Frin. L’association compte

plus d’une centaine d’adhérents. Parmi lesnombreuses activités proposées, les ré-unions de généalogie rassemblent chaquemois depuis trois ans une dizaine de par-ticipants animés par le désir de connaîtreleur histoire. L’objectif de ces rencontresest d’aider les gens intéressés par la gé-néalogie à démarrer leurs recherches per-sonnelles. «La très grande majorité denos ancêtres étaient des laboureurs deterre, journaliers, domaniers... mais, par-fois, un métier retient l'attention : ici unNotaire Royal, là un maître boucher ou un

soldat de Napoléon mort en captivité enAngleterre. Ces recherches nous remé-morent l’histoire de France ! La plupartdes adhérents étant originaires du PaysBigouden se retrouvent très rapidementdes ancêtres communs. A Loctudy, nousremontons jusqu’à l’année 1669» a dé-claré Jeannine Philippe, animatrice duclub. Les réunions ont lieu un jeudi soirpar mois à la Maison des Associationsdans une ambiance conviviale.Contact, tél. 02.98.66.50.84.A noter que cette année l’Amicale laïque

a également mis en place deux nouvellesactivités : la couture familiale le samedimatin et le chant détente le mercredi soir.

Jacques Guiziou : 30 ansau service du Tenniset des jeunes.

Une assiduité officiellementrécompensée.

Après avoir été décoré en 2004 (voirEstran N° 29, page 9 et Estran N° 31,page 11), de la médaille de la Jeu-

nesse et des Sports pour l’ensemble de sacarrière sportive, que ce soit en athlé-tisme, au football ou au tennis, JacquesGuiziou vient de se voir décerner la mé-daille de bronze de la Fédération Fran-çaise de Tennis (F.F.T.). Cette distinctionvient récompenser ses 30 ans d’éducateurbénévole au service du Club et de sonécole de tennis, qui possède un effectif enconstante progression. «Effectivement,souligne Jacques, cette année, avec 73 li-cenciés contre 56 l’an passé, nous avonsune nette progression dans la catégoriedes jeunes. A vrai dire, ce n’est pas unegrosse surprise, dans la mesure où, de-puis un peu plus de deux ans, on constate

un net regain d’intérêt pour le tennis, no-tamment chez les jeunes». Alors à quoicela est-il dû ? «Bien difficile d’en cernertoutes les raisons, reconnaît Jacques.Elles peuvent être nationales compte tenudes bons résultats enregistrés par nosleaders de l’hexagone que sont les

Remise de la décorationà Jacques Guiziou, àgauche sur la photo

La généalogie,un retour vers le passé des familles.

8ème Challenge Bigoudende cyclo-cross

Gros succès sportifdevant un maigre public local

La 1ère étape du 8ème Challenge Bi-gouden de cyclo-cross, organisée parle comité des fêtes F.A.R. le 7 novembre

dernier sur un parcours tracé autour duL.A.C., a connu un indéniable succès spor-tif. Sur une boucle remodelée et fort ap-préciée par les coureurs, les 70 partici-pants, répartis par catégories d’âge, ontoffert un spectacle sportif de qualité aussibien dans les épreuves des écoles de cy-clisme que lors de la course des «As»remportée pour la seconde année consé-cutive par Yann le Quéau, l’un des grandsespoirs bretons de la discipline.Mais dans ce bilan encourageant pointe

également pour le comité des fêtes un pe-tit regret que cet évènement, qui nécessiteentre autre la participation de nombreuxbénévoles pour la sécurité, n’ait réuniqu’un public local très clairsemé.

La vidéo de la compétition est visible surle site internet de la communehttp://www.loctudy.fr/loctudy/ville_de_l

octudy/menu_principal/la_mairie/maga-zine_municipal/videotheque

Tsonga, Simon, Monfils et autre Gas-quet… C’est fort possible, analyseJacques, avant d’ajouter : elles tiennentaussi, pour une part importante, à labonne notoriété du Club Loctudiste et dela bonne humeur qui y règne».

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21L’ESTRAN AN AOD VEO

RENCONTRE AVEC…CHRONIQUES LOCTUDISTES

A borddu ConnemaraLe Connemara est un chalutier hauturier

de 20,50 m qui fêtera ses 18 ans en avrilprochain. Il fait partie de la dernière gé-nération des chalutiers construits à cettetaille. Il est équipé d’un moteur de 550CV. A bord du navire : Serge Riou, le pa-tron, Patrice le Garrec, le second, Chris-tophe Andro, le mécanicien, Hervé Fir-min, le second mécanicien et retraitédepuis la dernière marée de 2009, Ber-nard Durand et Olivier Péron, les boscos.A chaque marée, cinq marins sont embar-qués et un reste à terre, assurant ainsi unretour des congés tous les trois mois etdemi pour chaque homme. Au cours del’année dernière, le bateau est sorti 17 foispour des marées de 14 jours au large descôtes anglaises et irlandaises, traquant lescabillauds, lottes, merlans et langoustineset un peu de saint-pierre l’hiver. LeConnemara pêche avec un chalut gréé «àfourches», un matériel adapté au travailsur les fonds durs.Le départ pour une maréeA quelques heures du départ pour une

nouvelle marée, la vie s’active autour duConnemara : les différents fournisseursviennent faire le chargement de glace pourconserver la pêche en cale, le plein degas-oil, la livraison des vivres pour laquinzaine et les dernières petites mises aupoint du matériel de pêche et de naviga-tion. Le temps de trajet pour rejoindre leszones de pêche sera de 15 à 24 heures deroute au cours desquelles l’équipage varetrouver ses marques à bord.La vie à bordDès que le bateau quitte son port d’at-

tache, la vie à bord s’organise de façon lo-

gique en fonction des tâches à accomplir.Les cinq hommes d’équipage vont vivre 14jours ensemble, 24 h sur 24, autant direque la bonne entente est primordiale ! Du-rant cette période, la vie sera rythmée parla pêche, les chaluts étant virés (remon-tés) toutes les trois heures en journée ettoutes les quatre heures la nuit «pour per-mettre aux hommes de se reposer quandmême de temps en temps» ironise le pa-tron. Ces périodes de pêche s’appellentdes «traits». Les opérations de «virer» et«filer» (remettre les chaluts à l’eau) durentenviron 20 minutes «si tout va bien !»précise Serge. En effet, en cas d’avarie surun chalut, il sera nécessaire de le ramen-der. Dès que la «pochée» (contenu duchalut) est étalée sur le pont, commencentle tri, l’étripage et le lavage des capturesavant la mise en cale dans la glace. Lesquatre hommes d’équipage sont affectés àces tâches. Ces manœuvres sont entre-coupées par des périodes de repos et parles repas qui sont importants pour le mo-ral des troupes. A bord du Connemara, àla cuisine, chacun met la main à la pâte.La pêche, des règles strictesL’océan est subdivisé en zones. Le patron

du chalutier choisit son parcours afind’assurer une bonne pêche et ainsi debonnes rémunérations, tout en jonglantentre les zones interdites, pour cause derepos biologique (pas de pêche de cer-taines espèces lors des périodes de frai)qui sont indispensables à la pérennité dumétier. Autre contrainte, le patron doitremplir quotidiennement le «logbook».Sur ce «logbook» est listée la pêche traitpar trait et espèce par espèce, en précisantl’heure et la zone de capture. Une erreurd’évaluation de maximum 8 % est accep-

tée par les autorités. Sachant que c’est ledocument officiel qui sera la référence encas de contrôle, une bonne expérience estindispensable.Le retour au portLe dernier jour de mer, le panneau de

cale est définitivement fermé jusqu’auport d’attache, les hommes profitent de la«route terre» pour prendre une bonnedouche après avoir effectué les répara-tions du bord puis la «potasse» (net-toyage du bateau). Depuis le Quai Nord,les familles des marins attendent leConnemara. Une fois amarré, le moteurest coupé et chacun débarque ses affaireset sa «godaille» (part de la pêche desti-née à l’équipage) en se donnant rendez-vous le lendemain matin pour faire lepoint de la marée qui se termine.Le débarquement et la venteLe soir même, un ou quelques hommes

d’équipage aidés de dockers sont réquisi-tionnés pour vider le bateau afin que lapêche soit vendue dès 6 heures le lende-main. La présentation des poissons et deslangoustines est très importante pourconvaincre les mareyeurs et ainsi assurerun bon chiffre d’affaires. Cette opérationdure une bonne partie de la nuit.A Loctudy, une vingtaine de bateaux tra-

vaillent à la pêche hauturière. «Nousavons été jusqu’à 43 hauturiers dans leport. Les plans de casse ont fait beaucoupde torts au métier. L’année 2009, la pêchea été bonne et tout particulièrement enlangoustines, malheureusement les coursn’ont pas suivi» a conclu Serge Riou.

Une belle pochée

Patrice le Garrec, Bernard Durand, Christophe Andro,Olivier Péron, Hervé Firmin, Serge Riou

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22L’ESTRAN AN AOD VEO

CHRONIQUES LOCTUDISTES

Avec sa bonhomie coutumière, Jeanne, 88ans le 25 avril prochain, nous a accueillischez elle dans sa maison de Hent Croas. Autravers d’un interview pleine de sincérité etde simplicité, nous avons fait avec elle unlarge tour d’horizon de sa famille, de ses di-verses activités ainsi que des évolutions iné-luctables dans les modes de vie… La totalitéde cet interview peut être consultée sur :www.loctudy.fr. Pour le présent numéro del’Estran, nous avons voulu centrer notre en-tretien sur la présence de Jeanne dans lesdifférents supports publicitaires.

Estran : Jeanne, je voudrais maintenantaborder avec toi un épisode, relativementrécent, de ta vie, moment que j’appelleraisbien la «Saga Tipiak». Car cet ensemble deréalisations télévisuelles, pleines de charmeet d’authenticité, t’a fait découvrir le mondedu film publicitaire et, avec tes autres co-pines «actrices», t’a désormais rendue cé-lèbre dans les foyers français. Car qui neconnaît pas cette phrase «culte» : Ils ontvolé notre recette, Pirates ! Alors, Jeanne,comment est née cette «affaire» ?Jeanne : L’idée est venue après le rassem-

blement des Bigoudènes qui s’est déroulé àPont-l’Abbé le dimanche 11 Juin 1993. Jevoudrais rappeler que ce jour-là quelques500 bigoudènes, dans leurs plus beauxatours, ont répondu présentes à l’invitationdes organisateurs de l’opération. Ainsi, lajournée a débuté par une messe à l’égliseNotre Dame des Carmes, puis une photo degroupe a été prise sur les marches duthéâtre de verdure au bord de la rivière avantde regagner la salle du Triskell pour un suc-culent déjeuner en commun. La télévision,comme la presse locale mais aussi natio-nale, ont largement diffusé des images de cerassemblement et à partir de là, est néel’idée d’une possible «utilisation» del’image de la bigoudène en promotion pu-blicitaire.E : Qui a été le coordinateur de cette opé-

ration?J : C’est Marcel le Roux de Pont-l’Abbé,

qui est décédé il y a quelque temps. Il nousa contactées et nous a demandé si on vou-lait faire quelque chose. Je suppose qu’ilétait alors déjà en relation avec un produc-teur et sans doute avec Jean Becker, le réa-lisateur de tous nos spots publicitaires Ti-piak. De même, je ne sais pas comment laMaison «Tipiak» s’est intéressée à nous. Avrai dire, je n’ai jamais vraiment su com-ment cela s’est monté. Je voudrais dire éga-lement que Jean Becker, grand metteur enscène notamment avec «l’Eté Meurtrier»,m’a aussi par la suite sollicitée pour figurerdans le film «Elisa» où j’ai tourné avec Gé-rard Depardieu et Vanessa Paradis.E : C’était donc lui Marcel le Roux, votre

interlocuteur ?J : Absolument. Il nous téléphonait et il ve-

nait nous voir pour nous expliquer com-ment cela se passait. Il nous a demandé sion voulait bien le faire. Jusque là, nousn’avions eu aucun contact avec d’autres per-sonnes que l’on a découvertes qu’après.E : Alors, vous avez donné votre accord ?J : Oui. Nous étions à 5 bigoudènes pour

le lancement de cette opération. Il y avait 3Pont-l’Abbistes, à savoir Marie Maréchal-Pavec, Augustine Béchennec, Marcelle Ca-riou et 2 Loctudistes, Berthe Jaouen et moi-même Jeanne Guéguen.E : Quand et où a eu lieu le tournage du

premier spot publicitaire Tipiak ?

J : C’était en novembre 1994 au manoir deKérazan.E : A ce moment-là, vous avez découvert

la grande «machine» de l’enregistrementavec les différents métiers et les personnesqui gravitent autour d’une telle réalisation…J : Oh oui. Ils étaient 21 ou 22 personnes

de la production ainsi que quelques res-ponsables de chez Tipiak. Il y avait les ca-meramen, les preneurs de son, les décora-teurs qui meublaient à leur goût toute lacuisine où se déroulait le tournage. Il y avaitégalement les maquilleuses, car il ne fallaitpas avoir de points noirs sur la figure !Pour cette première, le producteur en chef,Jean Becker n’était pas présent. On ne ferasa connaissance que lors des réalisationssuivantes. En tous les cas, je dois dire quetous étaient très gentils avec nous et trèsavenants à notre égard.E : Comment se déroulait la mise en scène ?J : On commençait par nous remettre un

document sur lequel figurait, en couleur, undessin montrant chaque pose à filmer avec,en dessous, le texte que la personne enscène devait dire.E : Quel était le thème de ce premier spot

publicitaire ?J : C’était la coquille avec des noix de Saint

Jacques. Mais je ne me souviens plus dutexte : 3 noix par coquille ou 3 coquilles parnoix… je ne sais plus très bien… C’étaitBerthe qui commençait et qui avait le plusde texte à dire. Moi, pour ma part, je ne di-sais pas grand-chose dans ce premier tour-nage. J’étais la «dame de corvée» : sortirle plat du four, le remettre dans le four…c’est une «gymnastique» que j’ai faite à plu-sieurs reprises.E : Et dès cette première réalisation vous

avez prononcé la phrase qui a beaucoupmarqué cette publicité Tipiak : «On nous avolé notre recette, pirates !» ?J : Oui, je me rappelle que c’est Augustine

qui, seule, disait : Pirates ! Il fallait qu’ellele dise d’un air méchant. Or, Augustine étaitune personne très souriante. Alors, à force dele répéter sans pouvoir y mettre assez de mé-chanceté, Marcel le Roux lui a dit à la fin :«tu dis ça méchamment, comme s’il fallaitdire M….». L’enregistrement a été validé àla 17ème reprise !E : Cette première réalisation n’a pas été

trop fatigante ?J : Même si on n’avait pas grand-chose à

dire, ça a pris du temps quand même. Cen’est peut-être pas trop fatigant, mais il fautavoir de la patience… répéter, toujours ré-péter… Ainsi, pour ce premier enregistre-ment, je me rappelle que nous avons faitdeux à trois pauses pour prendre l’air, pourrécupérer et nous décontracter.E : Un enregistrement prenait donc toute

une journée ?J : En quelque sorte, oui. Ainsi, on venait

nous prendre en voiture pour se rendre à

Jeanne,La «Piratede Tipiak»

PORTRA IT

Jeanne au pardonde la Treminou 2006

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23L’ESTRAN AN AOD VEO

CHRONIQUES LOCTUDISTESl’endroit du tournage. A midi, on déjeunaitavec l’équipe de la réalisation. C’était sou-vent des traiteurs qui livraient les repas surplace. Cela nous permettait de travailler pluslongtemps.E : Te souviens-tu d’un repas plus parti-

culièrement ?J : Pas spécialement. C’était toujours de

bons repas. S’agissant de repas spécial, jeme souviens de celui qu’on avait pris àFouesnant lors d’une visite de l’usine Tipiak.Nous avions déjeuné dans une crêperie.E : Donc vous avez eu l’occasion de visi-

ter l’entreprise Tipiak…J : Oui, nous avons visité l’usine de

Fouesnant, celle de Nantes… C’est très im-pressionnant. Dernièrement, j’ai visité, avecMaria, celle qui se trouve près de Bordeaux.Nous avons toujours été bien reçues. Etbien évidemment, à chaque fois, nous met-tions notre costume de Bigoudène.E : Revenons aux enregistrements des

spots publicitaires. Après le décès de Mar-cel le Roux de Pont-l’Abbé, qui a pris le re-lais pour vous contacter ?J : C’était l’équipe de tournage qu’on avait

alors eu l’occasion de bien connaître. Elleintervenait via la Maison du Tourisme duPays Bigouden, qui était déjà un relais au-paravant.E : Les tournages se faisaient-ils toujours

au même endroit ?J : Non. Je me rappelle qu’on en a réalisé

trois au manoir de Kérazan, trois égalementdans une ferme à Combrit à la sortie dubourg en direction de la route de Quimper,un aussi à Tréguennec devant une chau-mière… On a dû tourner sept ou huit fois…Je ne me souviens plus très bien, de mêmeque je ne me rappelle pas non plus tous lesthèmes qui ont été présentés. Je me sou-viens de quelques uns, comme celui de lacoquille Saint Jacques, des légumes aux cé-réales, ainsi que des crêpes….E : Je crois que tous les enregistrements

se terminaient par : «Ils ont volé notre re-cette, pirates»…J : Oui, Je sais que c’est une phrase que

les gens ont bien retenue, car on m’en parlesouvent.E : En général, qui prononçait cette

phrase?J : Alors, «Ils ont volé notre recette» : tant

qu’elle a participé aux réalisations, c’étaitBerthe, la Loctudiste, qui prononçait àchaque fois cette phrase. Puis, elle a été re-layée par Maria le Maréchal, la Pont-l’Ab-biste. Pour ce qui est de «pirates», au dé-but, comme je l’ai déjà évoqué, ce mot étaitprononcé par Augustine Béchennec touteseule. Puis la réalisation a souhaité que «pi-rates» soit, comme dans la dernière réalisa-tion, prononcé en chœur par toutes les par-ticipantes.

E : Tu évoques la dernière réalisation, Oùet quand a-t-elle été tournée ?J : C’était en 2006 au manoir de Kérazan.

Comme c’est la plus récente, je m’en sou-viens mieux que des autres.E : Alors, peux-tu me détailler l’ensemble

de la réalisation de ce dernier enregistre-ment publicitaire Tipiak ?J : Oui, Nous étions trois bigoudènes. Il y

avait Maria le Maréchal, Alexia Caoudal etmoi-même Jeanne Guéguen. Car, au fil desans, certaines, présentes au départ en 1994,ont, pour diverses raisons, arrêté de figurerdans les réalisations. Comme d’habitude,on est venu nous chercher à domicile pournous conduire au manoir de Kérazan où aété fait l’enregistrement. C’était dans la cui-sine qui avait été entièrement meublée et dé-corée par une décoratrice professionnelle del’équipe de tournage. Elle avait même créé àl’extérieur un jardin artificiel que l’on voyaitdans le film au travers de la fenêtre. Ensuitea été faite la présentation du scénario. Il était

détaillé sur une feuille où étaient dessinésles différents plans à filmer et mentionné letexte à prononcer pour chaque séquence. Etlà, on nous a, une nouvelle fois, dit de gar-der, comme dans les autres réalisations,notre accent.E : Si tu veux bien, détaillons les diffé-

rentes phases du film et tu pourras ajouterdes commentaires sur chaque plan. D’ac-cord ?J : Oui, dans la mesure où je me rappelle

quelques anecdotes...E : Alors, commençons…1er plan : Maria vient de la cuisine et pose

son chaudron sur la table de la salle où ar-rivent Jeanne et Alexia qui porte à son brasun panier rempli de légumes. Elle dit d’unair jovial : «surprise !»2ème plan : Maria soulève le couvercle du

chaudron, laissant apparaître le contenu.«Ces plans ont nécessité une vingtaine de

prises de vue. Et c’est la première fois quecela arrivait à Maria. Car, en général, elle

Berthe et Jeanne,les deux «Tipiak» loctudistes

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24L’ESTRAN AN AOD VEO

CHRONIQUES LOCTUDISTESfaisait bien au bout de 3 à 4 fois ce qu’on luidemandait de faire. Car Maria, à 98 ans, estencore très dynamique. Mais là, comme enplus de se diriger vers la table et de parler,on l’ a fait travailler avec ses mains, avec unefaçon très précise de soulever le couvercledu chaudron, cela a été plus compliquépour elle.»3ème plan : Gros plan sur la préparation.

«Jolies couleurs !» s’exclame Alexia enénumérant les possibles condiments de larecette : Blé, orge carottes…»4ème plan : Alexia, en plein écran donne

son avis sur la recette : Céréales aux lé-gumes».5ème plan : A son tour, Jeanne énumère

les condiments qu’elle repère dans la pré-paration : Lentilles, pois, avoine…6ème plan : Jeanne en plein écran, donne,

à son tour, son avis sur la recette : «Non,légumes aux céréales !»«Ces plans 3, 4, 5 et 6 ont nécessité beau-

coup de prises de vues, car l’énumérationdes condiments était assez longue»7ème plan : Alexia : «Mais tu as mis tout

le potager !»«A ce moment là, on entrevoit également,

par la fenêtre, le jardin potager qui a été spé-cialement aménagé dehors.»8ème plan : «Penses-tu, c’est Tipiak», ré-

plique Maria, d’un air convaincant9ème plan : Le paquet Tipiak est déposé

sur la table. On aperçoit sur le paquet lesdoigts de Maria qui dit : «Mais où vont-ilschercher tout ça ?».«Ce plan a nécessité également plusieurs

prises de vue, car il fallait qu’elle dépose lepaquet de façon très précise. Par ailleurs, laposition des doigts sur le paquet était trèsimportante»10ème plan : Gros plan sur le paquet Ti-

piak, avec la voix off qui donne l’appellationdu produit : «Méli-Mélo Gourmand.».11ème et dernier plan : «pirates !»«C’est le final traditionnel des différents

tournages que l’on a fait pour Tipiak, avec lavariante que là, on devait être bien synchro-nisées toutes les trois, Maria, Alexia et moi-même. Alors, on a crié ce mot «pirates» àplusieurs reprises et le réalisateur, je merappelle, nous disait : Encore, encore, en-core… Sur le nombre, il a réussi à trouverune bonne prise de vue.»E : Voila détaillé le dernier enregistrement

que tu as fait pour Tipiak. Y aura-t-ild’autres productions ?J : Ah, je ne le sais pas. Moi, ça m’éton-

nerait que je puisse le faire. En plus ça neme dit plus rien de mettre ma coiffe. C’esttrop fatigant pour moi.E : Combien de temps pour mettre ta coiffe ?J : Avec l’habitude, environ 20 minutes…

et avec 22 épingles !E : L’entretien de la coiffe se fait comment ?J : Eh bien, je la lave et ensuite je l’envoie

à repasser. Je connais une dame repasseuse

à Penmarch, madame le Pape. Le dernier re-passage, c’est Michel Bolzer de Plomelin,un autre spécialiste, qui me l’a fait.E : La diffusion des enregistrements à la

télévision a fait, c’est cer tain, mieuxconnaître les produits Tipiak, mais elle aaussi fait de vous des «vedettes» du pe-tit écran. Comment se matérialise cettenotoriété ?J : Oui, sans parler de «vedette», il y a de

temps en temps des gens qui me recon-naissent et lorsqu’ils me parlent, c’est tou-jours de façon positive pour me dire quenotre prestation leur plaisait beaucoup.E : As-tu été sollicitée pour d’autres pu-

blicités ?J : Oui, l’an passé, un photographe de Pa-

ris m’a contactée pour figurer sur une pu-blicité «Breizh Cola», diffusée sur supportpapier uniquement. Ainsi, Alexia, Maria etmoi-même, nous avons posé avec, chacunedans la main un panneau, 22, 29 et 56 ma-térialisant ainsi les trois départements dediffusion du produit. Et même parfois, monimage est utilisée sans que je le sache…Parexemple, l’autre jour, une dame m’a remis lapublicité d’une crêperie «La Thalasso, im-passe du port à Carnac», qui a repris maphoto sur sa carte de visite. Et en me la re-mettant, cette dame m’a dit d’un air admira-tif : «mais on vous voit partout !» C’est ceque pourraient également dire ceux qui mereconnaissent sur les cartes postales«Jos». Enfin, je voudrais dire que je suisheureuse de figurer sur les documents édi-

tés par l’Office de Tourisme de Loctudy etmême fière de représenter ainsi ma com-mune.E : Jeanne, il y a enfin une question que je

ne peux pas ne pas te poser. Car je sais, pourl’avoir parfois entendu, que certains pensentqu’avec ces tournages publicitaires pour Ti-piak, vous gagnez des mille et des cents, cequi n’est sans doute pas la réalité. Alors, fi-nancièrement ça rapporte combien ?J : C’est sûr que c’est une question qui

parfois intrigue. Aussi, je vais répondre defaçon très simple. On fait un travail, donc çamérite récompense. Ensuite, même en étant«vedette», comme on dit parfois, on estbien loin, sans doute, des cachets des«stars». Alors à chaque enregistrementainsi que lors de la diffusion, je perçois en-viron mille euros.E : Je te remercie d’avoir répondu si ouver-

tement à ma question, ce qui évitera peut-êtrecertains dires parfois bien jaloux. Avant declore notre entretien, souhaites-tu ajouterautre chose ?J : Ma foi, non. Je suis heureuse autour de

ma famille et je prends la vie du bon côté.C’est mon tempérament, et côté loisir, jepasse beaucoup de mon temps à écouter latélévision et à faire les mots «Pêle-mêle»,ça m’amuse et ça m’oblige à chercher…E : Jeanne, je te remercie de m’avoir ac-

cordé cet interview.

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25L’ESTRAN AN AOD VEO

CULTURE

LOCTUDYART &CULTURE

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26L’ESTRAN AN AOD VEO

La médiathèqueaprès réouverture

Dès sa réouverture, les lecteurs ont re-trouvé le chemin de la bibliothèqueavec enthousiasme et un plaisir par-

tagé. Progressivement, ils ont repris leurshabitudes en se réappropriant les locaux.Locaux réhabilités à l’identique, certes,

mais désormais équipés de nouveauxmoyens technologiques. Grâce à un logi-ciel de gestion convivial, le prêt d’ouvrageest informatisé, plus performant et plusrapide. La recherche documentaire et lesréservations en bibliothèque sur deuxpostes de travail (ou sur internet) sont fa-cilitées ainsi que le suivi de la circulationdes ouvrages.L’offre s’est enrichie en proposant aux

abonnés le prêt de DVD. Le fonds, pro-grammé pour 2007, a été constitué aumois d’octobre 2009, et offre un choix defilms tous publics dans le cadre de la po-litique d’acquisition «jeunesse et public»familiale de la bibliothèque et son parte-nariat avec la Bibliothèque Départemen-tale du Finistère dont le catalogue estconsultable à l’adresse suivante :http : //biblio-finistere cg29.fr

La bibliothèque remplit à nouveau sonrôle d’acteur culturel comme lieud’échanges, d’informations et de ren-contres, par le biais des animations, desexpositions («Adolescences», «La pommede terre», «Cabotage entre Bretagne etPays de Galles»), l’accueil régulier et le tra-vail suivi avec tous les scolaires de la com-mune et les partenariats ponctuels (LAC).

CULTURE

LA MEDIATHEQUE

La médiathèqueen chiffres

René, «Champion» etpresque «Super Champion» !

Après avoir été à la «Une» du jeu té-lévisé «Des chiffres et des lettres»(voir Estran N°45), René Morvan

s’est distingué à nouveau, fin octobredernier, dans «Questions pour unchampion», l’émission animée par Ju-lien Lepers sur France 3.Après avoir triomphé dans la phase

«Champion», René a accédé à l’échelon«Super Champion». A l’issue d’unejoute qualifiée de «Finale de rêve» parl’animateur, il a finalement dû s’inclinerface à Jacques, très brillant candidatvenu de Belgique.Comme à son habitude, lors de l’inter-

view de présentation des candidats,

René n’a pas manqué de vanter lescharmes de sa bonne ville de Loctudy.«René nous vient de Loctudy, charmantport du Sud Finistère», a souligné l’ani-mateur, avant que René n’ajoute «la pe-tite Côte d’Azur de la Bretagne !»

Présentation des 2 candidats «su-per champion» par Julien Lepers.

L’exposition «Cabotages entre Bretagneet Pays de Galles»

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27L’ESTRAN AN AOD VEO

NOTESDELECTURE

Louis-Jacques Begincarabin de l’empire

Maurice Cren, ancien mé-decin militaire qui pos-sède une résidence se-

condaire à Loctudy où il passeses vacances depuis 1947, selivre pendant sa retraite auxjoies de l’écriture. Passionnépar l’histoire de la médecine, ilvient de publier un livre auxéditions Glyphe intitulé

«Louis-Jacques Begin, carabin de l’Em-pire» (1793 – 1859) dont le nom a étédonné à un hôpital militaire de Paris.L’intérêt de l’ouvrage axé sur la méde-

cine est aussi historique car le héros del’ouvrage, chirurgien éminent, a traverséles périodes de l’Empire, de la Restaura-tion, des révolutions de 1830 et 1848 eta participé aux campagnes d’Algérie etde Crimée.Très attaché à la Bretagne, pays de son

épouse, il est décédé à Locronan.

La salle du Triskell à Pont-l’Abbé étaitcomble le 24 novembre pour écouterMona Ozouf invitée de l’UTL pour

parler de son livre récemment paru, «LaComposition Française, retour sur uneenfance bretonne».Née en 1931, Mona Sohier Ozouf est la

fille d’un instituteur, Yann Sohier, fonda-teur d’Ar Falz, une association créée pourpromouvoir le breton dans les écoles pu-bliques, à une époque où l’on se moquaitdes enfants qui ne parlaient pas françaisavec «la vache» suspendue au cou outoute autre humiliation. Il apprenait lefrançais à ses élèves à partir du breton, cequi ne plaisait pas aux inspecteurs. Prati-quer le breton, pour lui, ce n’était pas unehonte mais une richesse. Savoir deuxlangues était deux fois mieux que de n’ensavoir qu’une. C’est évident. Mais pasdans les mentalités à cette époque.Bretonnante dès l’enfance, une rupture

cruelle survint dans la vie de Mona àquatre ans, quand son père mou-rut en 1935. Elle a été élevéepar sa mère, institutricelaïque et sa grand-mèreléonarde et chrétienne,à Plouha d’abord, puiselle a poursuivi sesétudes à Saint Brieuc,Rennes et Paris quandelle a été admise àl’Ecole Normale Supé-rieure.Elle est devenue agrégée

de philosophie et historiennespécialiste de la Révolution Fran-çaise, auteur de plusieurs ouvrages.Dans le dernier elle conte son enfance en

Bretagne dans une première partie, entrel’école française, son foyer breton et sagrand-mère chrétienne. La seconde partieest une réflexion sur l’identité. Ce n’estpas simple : on peut être français et bre-ton à la fois.Avoir été éduquée en breton n’a pas em-

pêché Mona Sohier Ozouf de faire deshautes études et d’être devenue une his-torienne et philosophe renommée, direc-teur d'études au CNRS.

NOTES DE LECTURES

Leun chouk e oa sal an Triskell e Pont'n Abad d'ar 24 a viz du evit selaou MonaOzouf pedet gant an UTL evit komzdeus he levr embannet nevez zo, «LaComposition Française, retour sur uneenfance bretonne».Ganet e 1931, Mona Ozouf a zo merc'h

ur mestr skol, Yann Sohier, krouet gan-tañ Ar Falz, ur gevredigezh evit reiñ eblas d'ar brezhoneg er skolloù laik d'urmare ma veze graet goap deus ar re negomzent ket galleg, gant «ar vuoc'h» is-tribilhet deus o goug pe ur vezhekadennall. Deskiñ rae ar galleg d'e skolidi Plou-rivo dre ar brezhoneg, ar pezh ne blijeket d'an ensellourien. Evitañ ne oa ket urvezh ober gant ar brezhoneg met ur bin-vidigezh. Gouzout diw yezh a zo gwel-loc'h eget gouzout unan. Anad eo. Se neoa ket e penn an dud d'ar mare-se.Brezhonegerez a vihanig e tigouezas

un troc'h kriz e buhez Mona d'he fevarbloaz pa varvas he zad e 1935. Savet eo

bet gant he mamm mestrez skollaik hag he mamm-gozh leo-

nad kristeniez, e Plouhada gentañ, goude eSant-Brieg ha kaset dastudiañ da Roazhonha da b/Paris pa 'z eobet degemeret erSkol Normal Uhel. Ta-pet ganti he skolveu-

riezh - an agregasion -war ar prederouriezh - ar

filozofi -, eo deuet da ve-zañ istorourez ispisialourez

war an Dispar Bras ha skrivetganti meur a levr.En hini diwezhañ e kont he bugaleaj e

Breizh er pennad kentañ, etre ar skolc'hallek, an tiegezh breizhek hag an ilizkatolik dre he mamm-gozh. An eil pen-nad a zo gouetlet da brederiañ war anidentitelezh. N'eo ket ken simpl se: tu zoda vezañ gall ha breton war un dro. Bezañ bet savet e brezhoneg n'en deus

ket harzet Mona Sohier Ozouf da oberstudioù uhel ha da vezañ deuet istorou-rez ha prederourez brudet, renerez stu-dioù er CNRS.

DR

La composition Française,retour sur une enfancebretonne

ARTICLE BILINGUE

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HISTOIRE LOCALE

Les Bretonset le servicedes armes

Le 14 janvier 2003, la professionnalisa-tion des armées a entraîné la suppressionde la conscription. En effet, le service mi-litaire obligatoire concernait depuis 1905les jeunes hommes reconnus aptes auport des armes. Cette importante réformea fondamentalement modifié les rapportsqui existaient entre les français et leur ar-mée. L’objet de cet article est de retracerles modes de recrutement qui ont été ap-pliqués en Bretagne au cours de son his-toire. A ce titre quatre périodes ont été re-tenues :- Au temps du Duché (845-1532)- Pendant la monarchie absolue

(1532-1789)- Sous la révolution et le premier empire- Au cours de régimes qui se sont

succédés de 1815 à nos jours.

Au temps du duchéde Bretagne (845-1532)

Le Duc quoique redevable du simplehommage au roi de France était un véri-table souverain ; parmi ses attributions

régaliennes, il disposait d’une armée etd’une marine. Leur organisation reposaitsur le système féodal qui stipulait que lesseigneurs devaient assurer la protectionde leurs vassaux. Sur ces bases s’était bâ-tie une pyramide faite de la cavalerienoble, «l’arrière ban», qui était passéepériodiquement en revue, lors des«montres» et des corps roturiers. Cesderniers comprenaient : «les francs ar-chers» créés par le Duc Jean IV ; ilsétaient recrutés dans les paroisses qui de-vaient fournir selon leur importance detrois à six hommes, et les «bons corps»à la charge des évêchés et dont le nombrepouvait atteindre 15 000 hommes. A ceuxlà s‘ajoutèrent sur décision du Duc Fran-çois II les milices garde-côtes «consti-tuées de mariniers et autres demeurans ethabitans sur et environ la côte et la merde notre pays» ; Outre le service du guetet les forts littoraux (cf : l’article sur«Loctudy et la Défense maritime» parusdans les numéros 40 et 41 de cette revue),

ils étaient embarqués de gré ou de force,sur les navires de la flotte ducale pen-dant les guerres maritimes. A l’évidencecette organisation subissait des boule-versements lors de renversements d’al-liance. La Bretagne était alors convoitéepar la France et l’Angleterre, de plus, lesgrands féodaux bretons s’alliaient épiso-diquement au Roi de France pour com-battre le duc.Les conflits qui sévirent durant la pé-

riode ducale furent nombreux. Les bre-tons affrontèrent successivement les Vi-kings, les Francs, les Anglais et lesEspagnols. Ils se battirent entre eux lorsde la douloureuse guerre de succession(1341-1365) qui mit aux prises les par-tisans de Charles de Blois et de Jean deMonfort. Ce dernier avait de nombreuxpartisans dans le Pays Bigouden dont leBaron du Pont ; selon certains historiensleurs descendants portent de nos joursle nom de Monfort…En Bretagne où la tradition orale est très

forte les combats donnèrent lieu à deschants populaires. Ainsi la participationdes bretons à la conquête de l’Angleterreen 1066 par Guillaume le Conquérant ducde Normandie a fait l’objet de la gwerz(complainte) «An distro euz ar Vro Zaoz»,le retour du pays des saxons. A cette oc-casion un jeune homme de Pouldergatquitta sa fiancée éplorée qu’il ne revit ja-mais. La complainte «Seizen Eured» (laceinture de noces) retrace l’aide apportéeen 1405 aux Gallois révoltés contre lesAnglais par leurs cousins d’Armorique.La dernière bataille que livra l’armée bre-

tonne à l’armée française eut lieu à Saint-Aubin-du-Cormier près de Rennes en1488. Le Baron du Pont, Pierre de Ros-trenen perdit la vie au cours de cette dé-faite bretonne qui entraîna l’annexion duDuché au Royaume de France en 1532.

La Bretagneprovince française

Aux termes de l’acte d’Union, la Bretagneperdit son indépendance mais conservases privilèges, dont la disposition sui-vante : «il ne peut être exigé des bretons

Série de heaumesdu Duc de Bretagne

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29L’ESTRAN AN AOD VEO

HISTOIRE LOCALEaucun service armé hors de la province».Cette disposition n’empêcha pas les rotu-riers de s’engager volontairement dansl’armée de terre et ne concerna pas lesmarins soumis aux régimes des classes.Le système de défense de la France re-

posait sur les troupes de ligne, faitesd’engagés et de mercenaires et encadréspar des officiers nobles. La réserve étaitconstituée, selon le règlement pris parLouvois en 1488 par les milices provin-ciales : par tirage au sort chaque pa-roisse devait fournir un roturier âgé de20 à 40 ans. S’y ajoutaient pour les lo-calités côtières, comme au temps du du-ché, les gardes-côtes, les guetteurs et lescanonniers.Dans le cadre de l’entraînement de ses

habitants à la pratique des armes le barondu Pont, Charles de Quelennec reçut parlettre patente du roi Henri II en 1454, ledroit d’organiser des jeux de papegaut oupapegay «ayant égard que le dit lieu dePont-l’Abbé est situé sur le bord et rivagede la mer et habité de grand nombre depersonnes, tant nobles que autres parties,tant pour eux, instruire à l’art militaire queautrement prendre récréation honneste sesont par cy-devant donnés et appliqués àtirer aux jeux de l’arquebuse arc et arba-lète, chose de grand exercice, fort notableconvenable et nécessaire pour la défensedu pays».Lors des guerres, ces réservistes étaient

encadrés par des officiers appartenant à lanoblesse comme Morice de Penfentenyode Kervereguen vétéran de la bataille deFontenoy (1745) et Louis Ange le Gentilde Rosmorduc qui partit en émigration en1790 et participa à la chouannerie.Par contre, Loctudy, faute de marins (hor-

mis quelques matelots paysans répertoriésdans l’anse de la Forêt en 1740), fut peuconcernée par le système des classes créépar l’ordonnance de Colbert de 1681. Il re-posait sur le principe suivant : touthomme ayant un métier maritime était en-rôlé en cas de guerre sur les vaisseaux duRoi et de la Compagnie des Indes. Encontrepartie, il percevait des avantages fi-nanciers (solde, pension d’invalidité oude retraite). Mais les contraintes étaientlourdes : répondre rapidement aux réqui-sitions royales, effectuer des embarque-ments très longs, faire face aux risques deblessures et de maladie. Nos voisins del’Ile-Tudy ne pouvant y échapper, payè-rent un lourd tribut notamment pendant laguerre d’indépendance américaine. Parcontre les marins paysans de Lesconil secataloguant «terriens» n’étaient pas ré-quisitionnables.Presque tous les inscrits maritimes Bre-

tons ne dépassaient pas le grade de ma-telot. Une exception : Martin Cariou deLoctudy était en 1690 Maître canonniersur les vaisseaux du Roi.

Parmi les officiers de marine originairesde la paroisse, on relève les noms deJean-François-Marie de Penfentenyo deKervereguen (1761-1813). Les guerresfurent nombreuses durant la période pro-vinciale : elles mirent aux prises auxfrontières les armées de Louis XII, LouisXIV, Louis XV. Sur le territoire de la Bre-tagne, il fallut faire face aux incursionsbritanniques (cf. : l’article précité).Le système global de recrutement de

l’Ancien Régime faisait l’objet de nom-breuses critiques qui s’exprimèrent sur lecahier de doléances de la paroisse le7 avril 1789 : «que personne ne soit plusassujetti pour le matelotage, garde-côteset milice provinciale qui seront fournispar des hommes libres et de bonne vo-lonté entretenus par la Nation».En mettant fin aux privilèges, la Révolu-

tion va bouleverser la situation des ar-mées et introduire de nouveaux modes derecrutement.

G J

Sources :- Histoire de Bretagne et des Bretons,

Joël cornette (Editions du Seuil)- Revue Cap Caval

- Quand les Bigoudens peuplaient les mers,Serge Duigou (Edition Ressac)

- Pont-l’Abbé et son port, Yves Tanneau(Imprimerie du Télégramme)

- Histoire de la conscription en France(Ministère de la Défense)

Remerciements à :- Vincent le Floc’h,historien. Plonivel

- Jeannine Philippe,Club de généalogie

de l’amicale laïque de Loctudy - Jacques Mariel,

Association histoireet patrimoine de Loctudy

Unecaravelle

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ComptageBreton

ComptageEspagnol

Conversions/ Valeurs

Skoed Escudo 3 PesetasLur Peseta 1 LivreReal Real 1/4 de Peseta

34 MaravedisGwenneg

Toull(sou percé)

Marave-dis

Diner Dinero

Diner Denier 1/12 de Gwenneg

30L’ESTRAN AN AOD VEO

HISTOIRE LOCALE Hiver 2009-2010. Les mois longuets sontlà. Pourquoi ne pas en profiter pour, entreautres activités, se livrer, pendant ses mo-ments de loisirs, à une sorte de gymnas-tique mentale comme, par exemple, ap-prendre à compter en breton ? Un exercicequi en vaut bien un autre. Et puis le breton,ce n’est pas si compliqué ! Enfin, un peudifficile quand même au départ !Séduit par ce rameau des langues britto-

niques, Dom le Pelletier, manceau d’origine,moine bénédictin de son état et breton decœur, préfaçait ainsi en 1716, et dans unfrançais un peu fleuri, son monumental dic-tionnaire breton-français : «J’ai trouvé lalangue armoricaine si respectable par sonantiquité, si belle par sa simplicité, si douceà l’oreille et si sonnante par l’accent et la dé-licatesse de sa prononciation, et surtout sinoble par son origine et ses alliances, quej’ai continué mon travail avec plaisir, autantpour assurer à notre France une mère-langue si ancienne et si étendue, que pourrépondre aux vœux des savants, leur frayerle chemin aux découvertes, et leur faciliterle travail…» - Dom louis le Pelletier -Abbé de Landevennec. Que dire de plus ?Pourquoi cet article ? De temps à

autre il nous arrive de surprendre desbouts de conversation du style : «… peoad teus, Yann Paoiou-berr ? – Ma, pao-kez Jakez, ar bloaz-man, am mo 46 ans»(Quel âge as-tu, Jean courtes pattes ? –Ah, mon pauvre Jacques, cette année j’au-rais 46 ans). Pourquoi ne pas simplementdire «c’hwec’h vloaz ha daou-ugent» (46ans). Il faut choisir, parler breton ou fran-çais ! Le britto-français ou le franco-bre-ton n’ont pas d’avenir et ne pourraient sejustifier que dans des moments de sur-prise ou d’émotions fortes, non contrô-lables. Cette pratique se généraliserait deplus en plus, signe consternant d’un tou-jours possible déclin à long terme de lalangue, à moins de vouloir et savoir seressaisir : personnes motivées, écolesbilingues, médias…Les nombreux exemples bilingues ras-

semblés dans cette mini étude ont surtoutpour objectif, en dépit de leur aspect faus-sement répétitif, de mieux vous rapprocherdu breton tel qu’on le parle à la campagne,soit, si l’on veut, un petit guide.Pour qui cet article ? Cet écrit ne

s’adresse pas particulièrement aux breton-nants d’origine mais aussi et surtout à tousceux qui souhaitent mieux connaître lalangue, qu’ils soient bigoudens depuis

«l’âge du fer» ou natifs de Montélimar.

Economie «ménagère»ou micro-économieComme le montre le tableau ci-

dessous, tous les types de valeursutilisées, depuis l’écu jusqu’au denier,pendant la période allant de l’Ancien Ré-

gime à notre époque, pouvaient facile-ment se comprendre en termes de«sous». L’incontournable «sol» (autreappellation) qui, appelé «gwenneg», gé-rait les besoins journaliers des familles :marchés, foires, épiceries multi-ser-vices…Nota : Les prestigieuses pièces ducales

ou celles qui les précédèrent (gallo-ro-maines ou de type celtique) ne seront pasici prises en compte.

Monnaies et leurs conversions – Tableaux

Monnaies «de nécessité»Origines étrangères / Echanges Bretagne - Espagne

Quelques exemples,CommentairesLes premières monnaies apparaissent en

Bretagne aux alentours du 3ème siècleavant JC. Le second mariage de la du-chesse Anne, en 1499, sonne le glas de lamonnaie bretonne. Cependant les her-mines continueront à figurer sur la mon-naie royale émise en Bretagne jusque vers1540. Par la suite, plus rien ne les diffé-renciera des autres monnaies émises enFrance. La fermeture de l’atelier monétairede Nantes, dans les années 1830, avec sespièces identifiées par un «T», scellera dé-finitivement deux millénaires de tradition.Les pièces françaises les plus utilisées se-

ComptageBreton

ComptageFrançais

Conversions/ Valeurs

Skoed Ecu 3 Lur

Lur Livre 4 Real (Réaux)20 Gwenneg (Sous)

1 Franc

Real Real 1/4 de de Lur(25 centimes)

5 Gwenneg (5 Sous)

Gwenneg Souou Sol

1/5 de Real(5 centimes)12 Deniers

Liard Liard 1/4 de Gwenneg3 deniers

Diner Denier 1/12 de Gwenneg

Compteren Breton

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1ère partie

Comptage

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31L’ESTRAN AN AOD VEO

HISTOIRE LOCALE

ront toujours, et jusqu’à notre époque, dé-signées au singulier, par leur nom breton(Skoed, Lur, Real et Gwenneg).

a) «Ur Skoed» (un écu)Pièce à l’écu d’or puis d’argent. Monnaie

française portant sur l’une de ses faces, desarmoiries.b) «Al Lur» (la livre)Unité de compte du duché. Monnaie an-

cienne de la valeur d’un franc soit en bre-ton «pevar real» (4 real ou reaux). Le mot«livre» (monnaie) est masculin, à ne pasconfondre avec «livre» (poids) qui est fé-minin : «prenet a m’eus diou lur fourmaj»(j’ai acheté deux livres de fromage).-Une livre et cinq sous : «pemp real»-Une livre et neuf sous : «c’hwec’h real

nemed ur gwenneg» (six real moins ungwenneg)-Une livre et dix sous : «c’hwec’h real»-Deux livres : «eizh real» ou «daou lur»-Trois livres : «Daouzeg real» ou «ur

skoed». C'est-à-dire un écu. L’écu, qui va-lait trois francs, a cessé d’avoir cours en1836.-Cinq livres : «ugent real»-Six livres : «daou skoed»-Neuf livres et quinze sous : «naw (nao)

real ha tregont»-Dix livres : «dek lur» ou «tri skoed ha

pevar real» (trois écus et quatre réaux).C’est aussi la valeur d’une pistole «ur pis-tol», terme très ancien.-Onze livres : «tri skoed hag eizh real»

(trois écus et huit réaux)-Douze livres : «pevar skoed»-Douze livres dix sous : «pevar skoed

ha daou real» ou «… ha dek gwenneg»-Douze livres quinze sous : «pevar skoed

ha pemzeg gwennec»-Douze livres dix huit sous : «pevar

skoed ha pevar real nemed daou wennek»-Dix-huit livres : «c’hwec’h skoed»-Dix-neuf livres : «c’hwec’h skoed ha

pevar real»-Vingt livres : «c’hwec’h skoed hag eizh

real» ou «seizh skoed nemed pevar real»(six écus et huit réaux ou sept écus moinsquatre réaux)-Cent livres : «kant lur» ou aussi «tri skoed

ha tregont ha pevar real», mot à mot : trente-trois écus et quatre réaux. Attention ! «kantlur bennak» signifie «environ cent livres».De même «war-dro kant lur» signifie «auxalentours de cent livres».-Deux cents livres : «daou c’hant lur» ou

«c’hwec’h skoed ha eizh ha tri-ugent hageizh real» (soixante-six écus et huit réaux)-Trois cents livres : «kant skoed» (cent

écus) ou «tri c’hant lur»-Trois cent soixante livres : «c’hwec’h

ugent skoed» (cent vingt écus)-Quatre cent dix livres : «pevar c’hant lur»

-Cinq cents livres : «pemp kant lur»-Six cents livres : «daou c’hant skoed»

(deux cents écus)-Mille livres : «mil lur»-Deux mille livres : «daou vil lur»-Trois mille livres : «mil skoed»Notre avis : Inutile de se servir de

«livres» quand on peut compter en«reaux» puis en «écus», à part, peut-être,l’exception cornouaillaise.

Rappels :-La «livre tournois» est une livre ordinaire

valant vingt sous, frappée à Tours au13ème siècle, Abbaye Saint Martin.-Une «livre-monnaie» contient vingt-

quatre sous (ul lur moneiz a zo pemp realnemed ur gwenneg) soit donc cinq réauxmoins un sou.-Une «livre parisis» comprend vingt-cinq

sous (ul lur parisis a zo (dal) pemp real).Cette valeur correspond au poids d’unelivre d’argent.

Remarque : Chaque région ne traite pasde manière identique les pièces encoreconnues, mais si peu, aujourd’hui : les«skoed, lur, real et gwenneg». Des va-riantes régionales pour ne pas dire canto-nales peuvent exprimer une même somme.Avant l’adoption du système métrique, laFrance, très divisée sur le plan des régionset à plus grande échelle, connut égalementde semblables variations d’appellations.Par ailleurs, nous vous recommandons de

ne pas employer, lors de conversions oude discussions, des nombres difficiles àsaisir, du moins dans toute la mesure dupossible.Petite histoire : Le mot «lur» viendrait

de «illure», son appellation médiévale.L’origine de ce terme proviendrait-elle de«iluro», nom gaulois (les Osquidate) de laville d’Oléron ?

Le FrancLe «Franc germinal», stabilisé par Napo-

léon en 1803 (par sa valeur-or) était en faitla livre de 1795 légèrement dévaluée et sateneur-or ne changera théoriquement pasjusqu’en 1926.Nota : Selon le Gonidec (grammairien

connu), le Franc valait au départ 20 sous.Puis cette pièce remplacera la «livre tour-nois» et vaudra alors une livre trois de-niers.Par ailleurs, sous l’Ancien Régime et bien

que l’unité monétaire fût la «livre tour-nois», on donnait aussi, au pluriel et pourdes sommes rondes, le nom de «franc» àla dite livre.

Entracte (soufflons un peu)Le billet de vingt francs présenté ci-contre,

émis en 1942 puis pour des raisons obs-cures liées probablement à un certain anti-

régionalisme fut retiré de la circulation fin1950, nous remettant en mémoire la fa-meuse tirade de Cyrano (ou peut-être lestrois mousquetaires) «car il n’est bon becque de Paris».Ces deux magnifiques gouaches de Jonas,

peintre officiel de la Banque de France etbien connu, nous changent quelque peu desinsipides productions des billetteries tropinstrumentalisées d’aujourd’hui ; le techno-crate remplace de nos jours le poète ! Lecalvaire représenté est une vue d’artiste carne faisant pas partie des vingt-deux monu-ments de ce type recensés à Penmarc’h. Onappréciera la jeune bigoudène avec son en-fant dans les bras, le tout sur fond local : dujamais vu au Cap-Caval ! Ce billet seraremplacé par une pièce de vingt francs enbronze d’aluminium.

Légendes du billet :Recto : Pêcheur en suroît rouge relevant

ses filets ou ses casiers. Au fond le port deConcarneau avec son horloge (récupéréeau château de Pont-l’Abbé ?)Verso : Deux bretonnes (Quimper à

gauche et bigoudène à l’enfant à droite),sur un fond inspiré de Penmarc’h, sans ou-blier les fruits du pays. En filigrane : la Du-chesse Anne.c)«Ur réal» (un réal)Les bretonnants utilisent le «gwenneg»

de 1 à 19 mais emploient le «real» à par-tir de vingt (pevar real) et ce jusqu’à vingt-trois real. Par la suite, les subdivisionss’expriment en «gwenneg» : «ugent realnemet unan (gwenneg)», ce dernier motn’étant pas ici exprimé.Le «real», pièce royale frappée par le roi ou

de type et de valeur similaires, a cours enEspagne et fut probablement introduite pardes bâtiments de commerce bretons, dansnotre pays, au temps de la ligue (XVIèmesiècle). Alors que la France lui donne la va-leur de cinq sous, en Espagne, son paysd’origine, elle vaut sept sous et demi.

Echanges :- «An dra-se a dal eun hanter real» (cela

vaut un demi real ou deux sous et demi)- «Roit din (dign) pevar real» (vous me

donnerez vingt sous ou un franc)- «Ugent real a roin deoc’h, ha mat pell

zo !» (je vous en donnerais vingt reauxou cinq francs, ça va comme cela ?)Cette manière de compter en reaux peut

donner à penser qu’il a existé en Bretagne,comme il existe encore aujourd’hui et pré-cisément sous le même nom en Espagne,ce type de pièce. Mais il n’en est rien, le«real» n’a jamais été en Bretagne qu’unemonnaie fictive, pour faciliter lescomptes.

Deuxième partie dans l’estran 48 de juin 2010Histoire Locale et Patrimoine – Jacques Mariel

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32L’ESTRAN AN AOD VEO

NOUVEAUX PROFESSIONNELSLOCTUDY

Ty SoazMichèle Guichaoua, originaire de Loctudy, a créé son com-

merce à l’enseigne «Ty Soaz» au début de l’été dernier. Ellepropose de nombreux produits issus de l’artisanat local, épi-cerie fine (miels, confitures, biscuits, conserves, alcools,thés et infusions en vrac…) ou produits régionaux. A noterque des dégustations sont possibles. Les visiteurs y trouventégalement de nombreuses idées cadeaux, articles de créa-teurs tels que les objets décorés de Rose Goardet, les lampesde Paty Vilo, Le linge de table de chez Le Minor, les sacs entoile de voile de Janick Breton. Michèle propose égalementde confectionner des paniers garnis sur commande, elle sou-haite s’adapter aux attentes des clients. Le magasin est ou-vert toute l’année, les assortiments sont revus au fil des sai-sons. A noter l’originalité de la présentation des produits :ils sont disposés dans les anciennes armoires des grands-mères.

Pratique :«Ty Soaz» se trouve au 66 rue Sébastien Guiziou,square de Poulavillec. Le magasin est ouvert de 9

h à 12 h 15 et de 15 h à 19h sauf le mercredi etdimanche (ouverture le dimanche matin durantles petites vacances scolaires). En saison estivale,ouverture tous les jours. Tél. 02.98.87.57.49.

Un nouveau menuisierYann Corcuff, loctudiste de 23 ans et employé depuis 2002

dans l'entreprise de Jean-Luc Peillet à Lesconil s’est installédepuis le mois d’octobre en tant que menuisier à Loctudy.Titulaire d'un BEP et d'un BP de menuiserie, il a en effet dé-cidé de devenir indépendant et de créer son auto-entreprise.Yann Corcuff propose ses services dans la pose de parquets,lambris, terrasse en bois, portails, de même que dans l'agen-cement de placards ou de dressings où il est «à l'écoute de

ses clients pour leur proposer des idées permettant de va-loriser les petits espaces». Il intervient aussi bien pour le

neuf que pour la restauration.

Contact :Yann Corcuff,

8, résidence de Stang ar Goff,29750 Loctudy.Tél. 06.67.84.67.57

- rue de Kernizan : effacement ré-seaux , rénovation de la voirie

- quartier de Kerafede-Pennalan,rue de l'océan : effacement ré-seaux, rénovation de la voirie

- rue du phare : effacement des ré-seaux, extension réseau des eauxpluviales, rénovation de la voirie

- rues de Poulpeye et de Kerpaul :effacement des réseaux et rénova-tion de la voirie

- secteur de Kergoff-Kerbernes-Ke-rilan-Kervelegan-Kerdual :extension du réseau d'assainisse-ment collectif.

Travauxpremiersemestre 2010

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L’ÉTATCIVIL2009/10

NAISSANCES

25.09.2009 Hayden CAMPION13.10.2009 Pierre OLLIVIER03.12.2009 Aélia LE BEC16.12.2009 Nolan CHALULEAU21.12.2009 Loeiza MANDRILLON

MARIAGES

19.12.2009 Eric GUEGUINIAT et Caroline RÉGNIER

DECES

16.09.2009 Rosalie KERVIEL veuve PELLUAU – 92 ans17.09.2009 Jean POIGNONEC époux MARC – 75 ans24.09.2009 Corentin GARREC époux LE ROUX – 82 ans23.10.2009 Pierre BERNADET époux CESCHIN – 78 ans01.11.2009 Marie FONTAINE veuve GRONDIN – 94 ans02.11.2009 Hortense MONOT – 84 ans04.11.2009 Suzanne BACHELET veuve JEGOU – 90 ans22.11.2009 Maurice GUIGUE époux LE BERRE – 85 ans04.12.2009 Léonie LUCAS – 98 ans13.12.2009 Jean Louis AUTRET époux GUIZIOU – 86 ans26.12.2009 Guy SCUILLER époux LE PAPE – 86 ans28.12.2009 Marie COSSEC veuve DANIEL – 96 ans07.01.2010 Léon, Edouard LE GUIRRIEC – 97 ans

COLLECTE DES ORDURES MENAGERES(02 98 87 80 58)Le mercredi sur toute la commune

Sacs jaunes : Le mercredi sur toute la commune

CONTENEURS SPECIALISESEn centre ville et divers quartiers, verre, journaux.Les piles électriques sont à déposer en mairie, dansles commerces ou dans les déchetteries.

DECHETTERIESMunicipale, à Kéruno seulement les déchets de jar-din, lundi, mercredi et samedi de 9h à 12h etde 14h à 18h Dépôt de tous autres matériaux selon horaires va-riables :Combrit 02 98 51 31 42Plobannalec 02 98 82 26 76Plomeur 02 98 82 10 33

HORAIRES DE LA DECHETTERIEDE PLOBANNALECDu lundi au vendredi,de 08 h 30 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00le samedi,de 09 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00Les déchets verts et encombrants ne sont plus ra-massés, sauf cas particuliers dans le cadre de l’aidesociale. (inscription en mairie)

Si vous souhaitez recevoir l'Es-tran par voie postale ou si vousavez changé d'adresse, nous vousremercions de vous adresser à :

Maison des associations,9 rue de Poulpeye 29750 LOCTUDY.

Tél. [email protected]

Par ailleurs, la revue municipale est té-léchargeable sur www.loctudy.fr

HIVER PRATIQUE

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www.loctudy.fr

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