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Programme long 7h30-10h30 : Inscription/café : A8-320 8h15: Conférence d’ouverture - A8-334 Pr David Thivel : "L'activité physique comme modulateur nutritionnel: implication en obésité pédiatrique" 9h25-10h55: SESSION 1 : A8-345 Modérateurs: Prs Pierre-Michel Bernier et Maxime Trempe Ouverture par les Prs Pierre-Michel Bernier « Rôle des oscillations cérébrales dans la sélection de l’action. » et Maxime Trempe « Explorer les processus d’apprentissage en créant de l’interférence entre les tâches ». 1. Félix-Antoine Savoie et coll., « Activité EEG associée aux erreurs de prédictions sensorielles » 2. Cesar Canaveral et coll., « Effet de la variabilité dans les évidences sensorielles sur l’acquisition et la rétention d’une nouvelle relation visuomotrice » 3. Stéphanie Bergeron et coll., « Effet de l'entraînement proprioceptif sur la planification et le contrôle en temps réel du mouvement dans la maladie de parkinson » 4. Raphaël Hamel et coll., « Theta and beta power respectively reflect positive and negative feedback processing in a reaching task » SESSION 2 : A8-349 Modérateur: Pr Eric Goulet 1. Myriam Paquette et coll., « L'oxygénation musculaire comme indicateur de performance en canoë-kayak de vitesse » 2. Hugo Gravel et coll., « Cinétique de la fréquence cardiaque et de la repolarisation durant l’effort et la récupération chez le jeune homme en santé » 3. Philippe Gendron et coll., « Effets physiologiques d’une période de récupération écourtée lors d’une simulation d’intervention chez des pompiers » 4. Pénélope Paradis-Deschênes et coll., « Performance en altitude et préconditionnement ischémique : une combinaison gagnante? » 5. Patrick Delisle-Houde et coll., « Variations spécifiques au sexe de paramètres physiologiques et de la composition corporelle chez les joueurs de hockey universitaires durant la saison » 6. Jessica Insogna et coll., « Comparing Lower Limb Bone Mineral Density Between Female University Athletes and Age-Matched Sedentary Controls »

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Programme long

7h30-10h30 : Inscription/café : A8-320

8h15: Conférence d’ouverture - A8-334

Pr David Thivel : "L'activité physique comme modulateur nutritionnel: implication

en obésité pédiatrique"

9h25-10h55:

SESSION 1 : A8-345

Modérateurs: Prs Pierre-Michel Bernier et Maxime Trempe

Ouverture par les Prs Pierre-Michel Bernier « Rôle des oscillations cérébrales dans la

sélection de l’action. » et Maxime Trempe « Explorer les processus d’apprentissage en

créant de l’interférence entre les tâches ».

1. Félix-Antoine Savoie et coll., « Activité EEG associée aux erreurs de prédictions

sensorielles »

2. Cesar Canaveral et coll., « Effet de la variabilité dans les évidences sensorielles

sur l’acquisition et la rétention d’une nouvelle relation visuomotrice »

3. Stéphanie Bergeron et coll., « Effet de l'entraînement proprioceptif sur la

planification et le contrôle en temps réel du mouvement dans la maladie de

parkinson »

4. Raphaël Hamel et coll., « Theta and beta power respectively reflect positive and

negative feedback processing in a reaching task »

SESSION 2 : A8-349

Modérateur: Pr Eric Goulet

1. Myriam Paquette et coll., « L'oxygénation musculaire comme indicateur de

performance en canoë-kayak de vitesse »

2. Hugo Gravel et coll., « Cinétique de la fréquence cardiaque et de la repolarisation

durant l’effort et la récupération chez le jeune homme en santé »

3. Philippe Gendron et coll., « Effets physiologiques d’une période de récupération

écourtée lors d’une simulation d’intervention chez des pompiers »

4. Pénélope Paradis-Deschênes et coll., « Performance en altitude et

préconditionnement ischémique : une combinaison gagnante? »

5. Patrick Delisle-Houde et coll., « Variations spécifiques au sexe de paramètres

physiologiques et de la composition corporelle chez les joueurs de hockey

universitaires durant la saison »

6. Jessica Insogna et coll., « Comparing Lower Limb Bone Mineral Density

Between Female University Athletes and Age-Matched Sedentary Controls »

Programme long

2

SESSION 3 : A8-360

Modérateurs: Prs Daniel Curnier & Pierre Boulay

1. Gabrielle Duhamel et coll., « De l’activité physique adaptée à l’exercice comme

médecine »

2. Adeline Fontvieille et coll., « Capacité fonctionnelle des femmes âgées ayant reçu

un diagnostic de cancer »

3. Maxime Caru et coll., « L’action préventive de différents niveaux de condition

physique sur les facteurs de risque cardiovasculaires de patients atteints d’une

maladie cardiaque »

4. Joël Blanchard et coll., « L’épreuve d’effort cardio-pulmonaire : meilleure valeur

pronostique à l’aide d'une redéfinition des valeurs de référence chez l'enfant »

5. Maxime Boidin et coll., « Maximal exercise hemodynamics are independent

predictors of cognitive functions in coronary heart disease patients. »

SESSION 4 : A8-220

Modérateurs : Pre Pascale Mauriège & Pr Denis Joanisse

1. Inès Boukabous et coll., « Comparaison de deux modalités d’entrainement sur le

profil de santé chez la femme âgée ayant une obésité abdominale »

2. Ahmed Jerome Romain et coll., « Effets de l’entrainement aérobie par intervalles

auprès de personnes ayant des troubles psychotiques et étant en surcharge

pondérale sur les complications métaboliques »

3. Taha Amamou et coll., « Effet aigu de la consommation de produits laitiers sur

l’oxydation des substrats et la mobilisation de graisses suite à une séance

d’entrainement musculaire chez les hommes âgés sarcopéniques. »

4. Kapria-Jad Josaphat et coll., « Le timing de l’exercice peut-il avoir un impact sur

les perceptions sensorielles liées à l’ingestion alimentaire? »

5. Jean-Christophe Lagacé et coll., « Impact de la sensibilité à l’insuline sur

l’oxydation des substrats à l’effort chez les femmes post-ménopausées

indépendamment de l’historique familial de DT2 »

6. Dominic Tremblay et coll., « Lien entre la masse maigre et la glycémie en

réponse à une restriction calorique élevée en protéines chez les personnes âgées

ayant des altérations métaboliques. »

Programme long

3

11h-12h15

SESSION 5 : A8-345

Modérateurs : Prs Martin Lavallière et Felix Berrigan

1. Romain Martinez et coll., « L’effet du sexe sur la contribution des articulations du

membre supérieur lors d’une tache de manutention »

2. Mojtaba Ghasemi et coll., « New approach to aerodynamic analysis of the cycling

position by cfd method »

3. Mary Roberts et coll., « Mécanismes biomécaniques sous-jacents lors de

l’initiation à la marche chez la personne amputée transtibiale unilatérale pour

cause dysvasculaire »

4. Charles Olivier Huapaya Proulx et coll., « Suivi longitudinal de la biomécanique

de course à pied d’une équipe d’athlétisme universitaire »

SESSION 6 : A8-349

Modérateurs : Pres Stephanie-May Ruchat & Isabelle Dionne

1. Claudine Blanchet et coll., « La mobilisation et la pratique d’activité physique

améliorent-elles le succès des traitements de fertilité? »

2. Audrey St-Laurent et coll., « Trajectoire des niveaux d’activité physique et

d’anxiété selon le type de grossesse – résultats préliminaires »

3. Jacques Delfrate et coll., « Long term impact of extreme preterm birth on acute

exercise »

4. Soraya Saidj et coll., « L’obésité et les facteurs de risque cardiométabolique sont-

ils associés aux conditions intra-utérines délétères chez les enfants? Une étude

QUALITY »

SESSION 7 : A8-360

Modérateurs: Pres Suzanne Laberge & Marie-Eve Major

Ouverture par la Pre Suzanne Laberge : « Les enjeux et défis de l'évaluation de

programmes utilisant le sport auprès de jeunes ayant diverses difficultés »

1. Jean-François Laflamme et coll., « Évaluation de processus d’implantation du

programme Bleu Blanc Bouge en Action »

2. Paquito Bernard et coll., « Déterminants de la promotion de l’activité physique

par les cliniciens impliqués dans l’arrêt du tabac »

3. Mélisa Audet et coll., « Inégalités sociales de santé et prévention chez les aînés :

de nouveaux enjeux liés aux environnements favorables »

Programme long

4

SESSION 8 : A8-220

Modérateurs : Prs Martin Roy et Jean-François Desbiens

1. David Larivière et coll., « Mobilisation du cadre de travail TARGET dans

l’observation systématique du climat motivationnel dans un contexte

d’enseignement de l’éducation physique et à la santé au secondaire »

2. Marc-Antoine Roussel et coll., « Choker, choker, ce n'est pas une raison pour

s'effondrer: état des connaissances théoriques, empiriques et pratiques »

3. Gabrielle Lebel et coll., « Analyse des types de situations d'apprentissage

d'entraineurs québécois de niveau développement »

4. Sèverine Lanoue et coll., « Satisfaction des besoins psychologiques fondamentaux

d’adultes en activité physique récréative de groupe : des facteurs à considérer »

5. Marie-Maude Dubuc et coll., « La différence des genres dans le rendement

scolaire des élèves du secondaire : La relation avec la capacité cardiorespiratoire,

l’endurance musculaire et l’anxiété de performance »

Programme long

5

12h15-13h30 : Repas du midi et période de présentation par affiches : Mezzanine Centre sportif (voir plan)

N° Auteur principal Titre

1 Valérie Giroux Analyse de l’activité physique et de la sédentarité en condition de surnutrition

2 Thiffya Arabi Kugathasan L’impact des devoirs stressants sur le profil d’adiposité : portrait complet des habitudes de vie

3 Andrée-Anne Clément L’adiposopathie, un prédicteur de la résistance à l'insuline, varie t'elle suite à un entraînement aérobie chez des femmes obèses ?

4 Maxime Caru Protocole de recherche en activité physique en oncologie pédiatrique : projet vie

5 Mariève Houle La capacité physique préopératoire comme prédicteur de la réussite chirurgicale à 3 mois

6 Martine Lauzé Faisabilité et effets d’un programme d’exercices faisant appel au jeu vidéo interactif dans les résidences pour personnes âgées

7 Maxime Huot-Lavoie Impact d’un entrainement des capacités fonctionnelles sur l’autonomie des personnes âgées et le transfert sur la conduite

8 Laura Crack Improvements in walking speed at a given o2 uptake after two exercise modalities in first degree relatives of type 2 diabetes (FDR)

9 Amira Meziani Effect of resistance training on the metabolic profile of healthy obese postmenopausal women: does dynapenia status play a role?

10 Guy El Hajj Boutros Impact de 12 semaines d’un entrainement mixte en puissance sur la composition corporelle et les capacités fonctionnelles chez des personnes âgées avec ou sans diabète de type 2

11 Samuel St-Amour Facteurs associés aux comportements de marche et la sédentarité des individus atteints de troubles psychotiques

12 Dominic Martel (Martine Lauzé)

Comparaison des effets d’une intervention en activité physique via une gérontechnologie à un programme traditionnel et supervisé sur les capacités fonctionnelles des personnes âgées après une blessure mineure

13 Jessica Audet Équation spécifique d’estimation de la consommation maximale d’oxygène à partir du test de marche de six minutes chez les survivants de leucémies lymphoblastiques aigues

14 Maude Dulac Effet synergique de la citrulline combinée à un HIIT sur la performance physique: une histoire de sexe ?

15 Catherine Daneau L'influence de la massothérapie sur la fatigue musculaire et les douleurs lombaires : changements physiologiques ou cliniques ?

16 Priscilla Beaupré Entraînement avec appareils robotisés basés sur rétroaction EMG : étude de cas d’une patiente atteinte de sclérose en plaques

17 Ariane Crépeau Rousseau Validation de squatphy : une station d’évaluation et d’entrainement du squat

18 Alexandre Gaumond Plasticité du guidage visuel et proprioceptif de mouvements d'atteinte manuelle

19 Noushin Roofigari Le développement de la force musculaire au cours d’un test de fatigue chez des hommes jeunes et âgés sédentaires en santé

20 Ahmed Jerome Romain Impacts des interventions basées sur des modèles de motivation sur l’activité physique, la perte de poids et les facteurs cardiométaboliques auprès de personnes ayant des troubles mentaux sévères : une méta-analyse.

21 Madeleine Jacob L’utilisation d’un vêtement intelligent pour quantifier la charge de travail du reboiseur au lac-saint-jean : étude de cas

Programme long

6

13h30-15h :

SESSION 9 : A8-345

Modérateurs : Prs Nicolas Berryman et Eric Goulet

Ouverture par le Pr Nicolas Berryman, « Strength training for middle- and long-distance

performance: A meta-analysis. »

1. Myriam Paquette et coll., « L’oxygénation musculaire : la clé pour l’optimisation de

l’entraînement par intervalles? »

2. Jonathan Gosselin et coll., « Évolution de la température corporelle en situation

d’exercice physique : impact de la création d’un puits de chaleur au niveau gastro-

intestinal »

3. Samuel St-Arnaud et coll., « Les effets de la consommation de l’alpha-

glycérylphosphorylcholine sur la performance physique d’athlètes élites en

volleyball »

4. Sarah Imhoff et coll., « Découplage entre la perfusion cérébrale et l’oxygénation

cérébrale à l'exercice chez une athlète ayant un syndrome post-commotionnel: étude

de cas. »

SESSION 10 : A8-349

Modérateurs: Pres Mari-Eve Major et Élise Ledoux

Ouverture par les Pres Marie-Eve Major et Élise Ledoux, « Santé au travail et

ergonomie: de l’analyse de l’activité au savoir-faire de l’intervention ».

1. Vanessa Blanchette-Luong et coll., « Au-delà des risques de troubles musculo-

squelettiques »

2. Patrick Bolduc et coll., « Des contraintes de séquencement aux contraintes

musculosquelettiques »

3. Frédérique Langlois et coll., « La prise en compte des zones de travail dans le

réaménagement d’un poste de travail »

4. Estelle Martel-Côté et coll., « Favoriser le maintien au travail de travailleurs atteints

de maladies chroniques : de l’analyse du contexte organisationnel à celle de l’activité

de travail »

5. Martin Chadoin et coll., « Du travail des équipes à la gouvernance municipale »

SESSION 11 : A8-360

Modérateurs : Pre Aurélie Baillot et Pr Martin Brochu

Ouverture par la Pre Aurélie Baillot, « Effets à long-terme d’un entrainement supervisé

chez des sujets en attente d'une chirurgie bariatrique ».

Programme long

7

1. Ryan Reid et coll., « Differences in Weight Regain, Physical Activity, and Sedentary

Time Across Follow-Up Periods after RYGB »

2. Alexis Marcotte Chénard et coll., « Est-ce que l’inflammation silencieuse module la

réponse à un programme de perte de poids chez les femmes vieillissantes obèses? »

3. Jasmine Paquin et coll., « Seuils de circonférence de la taille spécifiques aux

catégories d'âge et d'IMC: Prédiction de la classification des facteurs de risque

cardiométaboliques selon L’Enquête Nationale américaine sur la Santé et la Nutrition

(NHANES). »

4. Ahmed Gachem et coll., « Profiling patterns of obesity among the elderly in the

NuAge cohort: a cluster analysis approach »

SESSION 12 : A8-220

Modérateurs : Pr Paquito Bernard et Pre Sylvie Beaudoin

Ouverture par le Pr Paquito Bernard, « Améliorer la santé mentale des adultes touchés

par une maladie chronique : l’exercice physique, la thérapie cognitive et

comportementale ou les deux combinés ? Une méta-analyse »

1. Alexandre Busque et coll., « Surpoids, obésité et habitudes de vie : portrait d’une

communauté universitaire québécoise »

2. Ahmed Jerome Romain et coll., « Impacts de la co-occurrence entre l’obésité et les

troubles de l’humeur sur les comorbidités, le bien-être psychologique, l’utilisation de

service de santé et les comportements de santé. »

3. Nathan Chiarlitti et coll., « ParticipACTION and the Role of Parents in Promoting

Children’s Physical Activity »

4. Paquito Bernard et coll., « Les théories de la motivation pour augmenter l’activité

physique ? Une méta-analyse de 77 essais cliniques randomisés contrôlés »

15h05-15h30:

AGA – candidature pour la relève, mise à jour des règlements et budget (A8-320)

15h35-17h30 :

Remise des prix et cocktail (Café Gigi)

Résumés

8

SESSION 1 – A8-345

Activité EEG associée aux erreurs de prédictions sensorielles.

Savoie, F.A.1, Thénault, F.2, Whittingstall, K.1, Bernier, P.M.2.

1. Faculté de médicine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke, QC, Canada

2 Faculté des sciences de l’activité physique, Université de Sherbrooke, QC, Canada

CONTEXTE : Les erreurs de prédictions sensorielles (EPS) sont nécessaires pour mettre à jour

les représentations internes qu’utilise notre cerveau pour générer des commandes motrices.

Jusqu’à maintenant, la signature neuronale de ces erreurs reste inconnue. OBJECTIF :

Investiguer la nature de l’activité neuronale associée aux EPS en utilisant

l’électroencéphalographie (EEG). MÉTHODES : Dix-sept participants ont été exposés à une

rotation visuomotrice alors qu’ils devaient atteindre des cibles avec un curseur virtuel. Dans la

condition stratégie (STR), un timbre sonore émis au début de l’essai indiquait aux participants

que le curseur serait dévié de 45° par rapport au mouvement de leur main et que pour atteindre

la cible voulue, ils devaient viser la cible voisine, placée exactement à 45° de celle à atteindre.

Chaque paire d’essai STR était séparée par au moins 2 essais pour lesquels le curseur n’était

pas dévié, de façon à empêcher les participants de s’adapter à la déviation et, par le fait même,

d’atténuer l’EPS. Suite à l’enregistrement de 100 essais STR, les participants effectuaient 200

essais consécutifs avec le curseur dévié, de façon à ce qu’ils s’adaptent à la déviation et qu’il y

ait une diminution de la magnitude de l’EPS. De ces 200 essais, les 100 derniers furent utilisés

comme condition contrôle (CTRL). Il est à noter que les mouvements produits, ainsi que les

rétroactions sensorielles perçues par les participants étaient identiques entre STR et CTRL.

Conséquemment, toute différence d’activité cérébrale observée suite à l’amorce du mouvement

entre STR et CTRL était attribuable à des modulations de l’EPS. RÉSULTATS : Pendant et après

le mouvement, des valeurs significativement plus élevées de puissance spectrale furent

observées pour les essais STR par rapport aux essais CTRL dans les bandes de fréquences

thêta (4-8 Hz; p<0,001) et beta (12-20 Hz; p<0,001). De plus, ces différences furent enregistrées

aux électrodes pariétales droites, soit dans l’hémisphère controlatéral à l’hémichamp visuel où

était présentée la rétroaction d’erreur. CONCLUSION : Les résultats suggèrent que le traitement

des EPS se manifeste dans des bandes de fréquences thêta et beta des régions cérébrales

impliquées dans le traitement des informations sensorielles qui véhiculent ces erreurs.

Effet de la variabilité dans les évidences sensorielles sur l’acquisition et la rétention d’une

nouvelle relation visuomotrice.

Canaveral C.1. Berrigan F.1, Bernier PM.1.

1 Faculté des sciences de l'activité physique, Université de Sherbrooke, QC, Canada

CONTEXTE : Pour apprendre un nouveau mouvement, le système nerveux doit estimer l’état du

corps en temps réel, et ce en comparant les prédictions des conséquences sensorielles aux

réelles réafférences issues du mouvement. Cependant, les informations qui permettent

l’estimation de l’état du corps sont bruitées, ce qui crée de l’incertitude. La façon dont le système

traite cette incertitude est encore mal connue. OBJECTIF : La présente étude cherche à étudier

l’effet de la variabilité (c.à.d. incertitude) dans la distribution des évidences sensorielles sur

l’acquisition et la rétention d’une nouvelle relation visuomotrice (rVM). MÉTHODES : Trente

participants ont été soumis à une rotation visuomotrice alors qu’ils produisaient des mouvements

de pointage de la main vers des cibles visuelles à l’aide d’un curseur. Le protocole comprenait

Résumés

9

une phase d’acquisition (240 essais avec rotation) suivie d’une phase de mouvements sans

vision du curseur (80 essais). Dans le groupe Constant (C), la rotation était fixe à 15°. Dans le

groupe Faible Variance (FV), la rotation variait entre 10° (20% des essais), 15° (60% des essais)

et 20° (20% des essais). Dans le groupe Haute Variance (HV), la rotation variait entre 10° (40%

des essais), 15° (20% des essais) et 20° (40% des essais). Ces distributions permettaient de

moduler de façon paramétrique la variance des rotations, sans en affecter la moyenne (c.à.d.

15°). La direction du pointage (DP; différence angulaire entre les positions de la main et la cible)

était calculée dans la phase d’acquisition afin d’évaluer le niveau d’adaptation. LA DP lors de la

phase sans vision du curseur permettait d’évaluer le niveau de rétention des différents groupes.

RÉSULTATS : Les trois groupes se sont adaptés de façon similaire au cours de la phase

d’acquisition (p > 0.05). Cependant, le groupe C a montré une meilleure rétention (8.3 ± 1.4º)

comparativement aux groupes FV (7.7 ± 1.8º) et HV (6.8 ± 1.7º). Les analyses ont montré une

tendance linéaire significative F(1,29) = 6.2; p = 0.019, indiquant que plus la variance augmentait,

plus la rétention tendait à diminuer. CONCLUSION : Ces résultats suggèrent que l’acquisition

d’une nouvelle rVM dépend de la moyenne des rotations mais pas de leur variance. En revanche,

la rétention est influencée par la variance des rotations.

Effet de l'entraînement proprioceptif sur la planification et le contrôle en temps réel du

mouvement dans la maladie de parkinson.

Bergeron S.1,4, Blanchet P. 2,3, Messier J.1,4.

1 Département de kinésiologie, Université de Montréal, QC, Canada

2 Département de stomatologie, Université de Montréal, QC, Canada

3 Services de neurologie, Centre Hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), QC, Canada

4 Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal (CRIUGM), Université de Montréal, QC, Canada

Contexte: Plusieurs recherches suggèrent que la pathophysiologie de la maladie de Parkinson

(MP) inclut des déficits dans le traitement des informations proprioceptives. Récemment, nous

avons montré qu'un entraînement proprioceptif permet d'améliorer la précision de mouvements

d'atteinte manuelle dans l'espace tridimensionnel (3D) chez des patients MP. Objectif: Évaluer si

l'amélioration de la précision des mouvements des patients MP, suite au programme

d'entraînement proprioceptif, est prioritairement expliquée par une amélioration des processus de

planification ou de contrôle en temps réel des mouvements. Méthode: Nous avons testé la

performance de sujets MP (n=10) lors d’une tâche d'atteinte manuelle en 3D, avant et suivant un

entraînement proprioceptif (12 semaines). Les mouvements d'atteinte manuelle ont été évalués

dans deux conditions sensorielles, où la position de la main et de la cible étaient définies soit par

les informations visuelles ou proprioceptives. Les positions des cibles et les déplacements de la

main des sujets ont été enregistrés à l'aide d'un système d'analyse du mouvement. Nous avons

évalué l'effet de l'entraînement proprioceptif sur la cinématique initiale et finale des mouvements

d'atteinte manuelle des patients MP. Résultats: L'entraînement proprioceptif a permis de diminuer

significativement la taille des erreurs finales 3D des patients MP, dans les deux conditions

sensorielles (p<0.05). Au sommet de vitesse, la main des patients MP était à la même distance

3D de la cible, avant et suivant l'entraînement, dans la condition visuelle (p>0.05). Cependant, la

main des patients MP était, en moyenne, à une plus grande distance initiale 3D de la cible, dans

la condition proprioceptive, suivant l'entraînement (p=0.062). Ce changement est expliqué par

une augmentation de la distance initiale de la main par rapport à la cible le long de l'axe vertical

(p<0.05). Ce résultat indique que, suite au programme d’entraînement, les patients MP ont

adopté une stratégie de mouvement plus linéaire pour atteindre les cibles. De plus, les patients

MP ont augmenté, de façon significative, le pourcentage de correction de leur erreur au sommet

Résumés

10

de décélération, particulièrement dans la condition proprioceptive (p<0.05). Conclusion:

Ensemble, ces résultats suggèrent qu'un entraînement centré sur la proprioception permet

d'améliorer l'utilisation des informations proprioceptives pour la planification et le contrôle en

temps réel des mouvements dans la MP.

Theta and beta power respectively reflect positive and negative feedback processing in a

reaching task.

Hamel R.1, Trempe M.1,2, Bernier P.M.1.

1 Faculté des sciences de l'activité physique, Université de Sherbrooke, Qc, Canada

2 Sport Studies Department, Bishop's University, Sherbrooke, Qc, Canada

Humans adjust and retain motor commands based on feedback. For instance, Galea et al. (2015)

showed that while negative feedback improves short-term motor performance, positive feedback

increases long-term retention of motor behaviors. Such dissociable consequences of negative

and positive feedback on behaviors also find echo in recent neuroimaging and

electrophysiological work. Namely, many studies have demonstrated that distinct neural systems

subtend negative and positive feedback processing (Wrase et al., 2007; Wächter et al., 2009; Luft

et al., 2013). For instance, time-frequency decomposition of electroencephalography (EEG) data

have revealed increases in theta- (4-8 Hz) and beta-band (20-30Hz) activity ~200 to 400 ms after

negative and positive feedback at mid-frontal scalp sites, respectively (Luft et al., 2013; Andreou

et al., 2017). However, it remains unknown whether these feedback encoding processes also

take place during sensorimotor control tasks. Hence, the objective of this study was to investigate

the oscillatory dynamics of feedback processing during a sensorimotor reaching task. Participants

(n = 23) made upper limb reaching movements toward visual targets using their right hand while

EEG data were recorded. Participants were instructed to be as accurate as possible and final

movement accuracy was either unrewarded, rewarded or punished using monetary incentives.

Furthermore, the probability of either succeeding or failing at the task was manipulated by

increasing or decreasing target widths. EEG time-frequency analyses revealed significant

modulations of theta- and beta-band oscillations 200 to 500 ms after feedback onset at mid-

frontal (Fz, F1, FC1, C1 and Cz) and left sensorimotor scalp sites (C1 and FC1), respectively.

Namely, punishments induced higher mid-frontal theta power as compared to both the rewarded

and unrewarded conditions (p < 0.05), regardless of the outcome probability. Moreover, results

revealed increases in sensorimotor beta power only after low probability reward deliveries (p <

0.05). Taken together, the present results suggest that rewards and punishments have distinct

neural underpinnings: while mid-frontal theta power seems to reflect negative feedback encoding,

perhaps subtending a need for behavioral adjustments (Cavanagh et al., 2010), sensorimotor

beta power may encode unexpected positive events, which has been previously involved in

reward-related memory enhancements (Marco-Pallarés et al., 2015).

SESSION 2 – A8-349

L'oxygénation musculaire comme indicateur de performance en canoë-kayak de vitesse.

Paquette M.1,2, Billaut F.1,2, Bieuzen F.1,2

1 Université Laval, Département de kinésiologie, Québec, QC, Canada

2 Institut national du sport du Québec, Montréal, QC, Canada

Résumés

11

Contexte En canoë-kayak de vitesse, la consommation maximale d’oxygène (VO2max) est un

important déterminant de la performance, particulièrement dans les épreuves les plus longues

(500 m et 1000 m). Toutefois, l’importance des adaptations périphériques, soit de la capacité

d’extraction et d’utilisation d’oxygène par les muscles actifs a été peu étudiée.

Objectif Le but de cette étude est donc de caractériser les changements d'oxygénation

musculaire, dérivée de la spectroscopie dans le proche infrarouge (NIRS), dans différents

muscles actifs lors d'un test VO2max et de deux contre-la-montre (CLM: 200m et 500m ou

1000m), et d’examiner le lien entre l'oxygénation musculaire et la performance.

Méthodes Ainsi, 21 athlètes de canoë-kayak de vitesse (12 hommes: 8 kayakistes (MK) et 4

canoéistes (MC), 9 femmes: 4 kayakistes (WK) et 5 canoéistes (WC)) ont participé à trois

séances de test: 1) un test VO2max incrémenté sur un ergomètre de canoë ou de kayak; 2) un

CLM de 200m; et 3) un CLM de 500m (WK et WC) ou de 1000m (MK et MC) sur l’eau. Des

moniteurs NIRS ont été placés sur les muscles grand dorsal (GD), biceps (BB) et vaste externe

(VE) au cours des 3 séances pour évaluer les changements de la saturation en O2 (SmO2,% de

la valeur de repos).

Résultats À la fin du CLM de 200m, la SmO2 du BB (33±15%) était plus faible qu’au terme du

test VO2max (47±15%, p=0,02) et du CLM de 500 ou 1000m (46±18%, p=0,03), et plus faible

que celle du GD pendant le 200m (61±21%, p<0,01). La SmO2 du BB était similaire à la fin des

CLM de 500 ou 1000m et du test VO2max, mais la SmO2 du GD était plus petite à la fin du test

VO2max (44±20%) comparativement aux CLM de 200m (61±21%, p=0,05) et de 500 ou 1000m

(71±16%, p<0,01). Il y avait une corrélation forte entre la performance au 200m et la SmO2 finale

du GD (R=0,700, p=0,01), et une corrélation modérée entre la performance au 200m et la SmO2

finale du VE (R=0,568, p=0,02). La performance au 500 ou 1000m était corrélée avec la SmO2

finale du VE (R=0,501, p=0,048) et avec le VO2max (L/min: R=-0,474, p= 0,047).

Conclusion Ces résultats suggèrent que la consommation musculaire d’oxygène diffère en

fonction de la durée de l'événement et potentiellement de la modalité d'exercice. Le VO2max est

lié à la performance seulement dans les événements plus longs, mais la capacité d'extraire

l'oxygène pendant l'effort semble être un prédicteur de la performance autant pour les

événements courts et plus longs.

Cinétique de la fréquence cardiaque et de la repolarisation durant l’effort et la récupération

chez le jeune homme en santé.

Gravel H.1, Jacquemet V.2, Vinet A.2, Dubé B.2, Dahdah N.3, Curnier D.1

1 Département de kinésiologie, Université de Montréal

2 Département de pharmacologie et physiologie, Université de Montréal

3 Département de cardiologie pédiatrique, CHU Ste-Justine

CONTEXTE : L’électrocardiographie de surface (ECG) permet d’observer une séquence

d’événements ayant lieu à chaque battement du cœur, dont la durée de repolarisation

ventriculaire (QT). À l’amorce d’un effort, la fréquence cardiaque (RR) s’adapte rapidement et le

QT atteint un état stable après environ 3 minutes. Ces cinétiques d’adaptation influencées par la

modulation autonome varient entre les individus et ont une utilité pronostique dans certaines

conditions médicales.

OBJECTIFS : Ce projet vérifie les hypothèses selon lesquelles les cinétiques du RR (τRR) et du

QT (QT-hys) sont influencées par les variables du protocole d’effort.

MÉTHODES : 25 hommes en santé (29±6 ans, VO2pic= 49±9 ml*kg-1*min-1) ont pris part à un

protocole d’effort sur ergocycle avec enregistrement continu d’ECG, constitué de paliers

consécutifs de 4 min d’effort et de récupération. Les puissances utilisées lors des fractions

Résumés

12

d’effort étaient établies individuellement de façon à correspondre à 30 et 60% du VO2pic selon

les résultats d’un test maximal direct sur ergocycle. τRR et QT-hys ont été évalués séparément

sur les différents segments du protocole.

RÉSULTATS : τRR et QT-hys sont plus courts à l’effort qu’en récupération pour toutes les

intensités d’effort étudiées (p<.001-002), à l’exception des efforts de faible intensité où aucune

différence de QT-hys n’est observable entre l’effort et la récupération (p=.171). À l’amorce de

l’effort depuis le repos, τRR est plus court pour des efforts de faible intensité (7,4±1 vs 24,7±3 s

pour 30 vs 60% de VO2pic, p<.001) alors que QT-hys semble plus court pour des efforts plus

intenses (173±10 vs 127±6 batt. pour 30 vs 60% de VO2pic, p<.001). τRR et QT-hys ne sont pas

corrélés entre eux, mais τRR est corrélé négativement au VO2pic des sujets (r= -.488, p=.013).

CONCLUSION : Il apparaît important de standardiser le protocole d’effort pour évaluer les

cinétiques du RR et du QT. La cinétique du RR durant l’effort pourrait être un outil d’évaluation

des adaptations de la modulation autonome induites par l’entraînement.

Effets physiologiques d’une période de récupération écourtée lors d’une simulation

d’intervention chez des pompiers.

Gendron P.1,2, Lajoie C.1, Laurencelle L.1, Goulet É.3, Houle J.4, Trudeau F.1

1. Département des sciences de l’activité physique, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières, Québec

2. Département d’anatomie, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières, Québec

3. Faculté des sciences de l’activité physique, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Québec

4 .Département des sciences infirmières, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières, Québec

Contexte : Lors d’une intervention, les pompiers doivent prendre une période de récupération

suite à l’utilisation d’un réservoir d’air avant de retourner combattre l’incendie. La National Fire

Protection Association (NFPA) recommande une période de récupération d’une durée minimale

de 20 min suite à l’utilisation d’un réservoir d’air conventionnel de 1800 L. Cette recommandation

n’est pas toujours respectée, alors qu’une récupération incomplète peut augmenter l’exigence

physiologique et les risques associés à la santé et la sécurité au travail des pompiers.

Objectif : Comparer l’exigence physiologique de deux interventions simulant les tâches du métier

de pompier constituées de deux périodes d’effort identiques mais entrecoupées soit d’une

période de récupération de 20 min telle que recommandée par la NFPA ou soit de 5 min.

Méthodes : Treize pompiers de sexe masculin (âge : 30 ± 7 ans; VO2pic : 48,8 ± 6,8 ml/kg/min)

ont participé à deux différents tests effectués de façon contrebalancée. Les tests consistaient en

une simulation d’intervention constituée de deux périodes d’effort identiques de 25 min

entrecoupées d’une période de récupération de 20 min (T20) ou de 5 min (T5) et suivies d’une

période de récupération de 20 min. Les périodes d’effort de 25 min étaient réalisées sur tapis

roulant et constituées d’exercices simulant les tâches du métier. Les participants devaient porter

leur équipement de protection personnelle. La quantité d’air ventilée (Vair), la fréquence

cardiaque (FC), la perception de chaleur (PC), la production de sudation (PS) et la température

du canal auditif (TCA) ont été mesurées.

Résultats : Durant la seconde période d'effort du T5, la Vair (1525 ± 111 L vs 1433 ± 94 L), la FC

(161 ± 15 vs 147 ± 10 bpm) et la PC (6.2 ± 0.5 vs 5.7 ± 0.5) ont été plus élevées (P ≤ 0,01) que

dans la seconde période d’effort du T20. La PS était plus élevée (P ≤ 0,05) lors des deux

périodes d’effort du T5 (1462 ± 236 mL) que lors des deux périodes d’effort du T20 (1313 ± 269

mL). La différence entre la TCA moyenne durant la récupération de 20 min suivant les deux

efforts de 25 min et la TCA de repos était plus élevée (P ≤ 0,05) lors du T5 (1,4 ± 0,4 °C) que lors

du T20 (1,1 ± 0,3 °C).

Résumés

13

Conclusion : Les résultats de cette étude supportent le fait qu’une période de récupération

écourtée lors d’une intervention visant à combattre un incendie a des effets physiologiques qui

pourraient augmenter les risques pour la santé et la sécurité des pompiers.

Performance en altitude et préconditionnement ischémique : une combinaison gagnante?

Paradis-Deschênes, P.1, Joanisse, D. R.1; Billaut, F.1,2.

1 Département de kinésiologie, Université Laval, QC, Canada

2 Institut national du sport du Québec, Montréal, QC, Canada

CONTEXTE : Plusieurs athlètes d’endurance participent à des événements se déroulant à des

altitudes modérées qui limitent l’apport en oxygène (O2) et altèrent la performance. Le

préconditionnement ischémique (IPC) pourrait être bénéfique dans ce contexte, puisqu’il

influence l’apport et l’extraction d’O2. Néanmoins, les effets ergogéniques de l’IPC sur la

performance aérobie d’athlètes en altitude sont encore méconnus. OBJECTIF : Caractériser les

effets de l’IPC sur la performance aérobie et sur la réponse physiologique en altitude.

MÉTHODES : Dans un devis croisé randomisé, 7 athlètes d’endurance (28.1±5.4 ans, 1.73±0.07

m, 69.9±8.9 kg, VO2max : 64.5 ± 6.8 ml/kg/min) ont effectué des contre-la-montre de 5 km en

altitude simulée (2400 m) précédés d’un protocole IPC (3 compressions de 5 min à 220 mmHg

aux deux jambes) ou placébo (PLA : 20 mmHg). Des mesures de puissance, de saturation en O2

(SaO2) et de fréquence cardiaque (FC) étaient enregistrées aux 250 m et la perception de l’effort

(RPE) à chaque 500 m. L’indice de saturation tissulaire (TSI) et les variations de concentrations

de la déoxyhémoglobine ([HHb], exprimée en pourcentage d’une ischémie artérielle de

calibration) et de l’hémoglobine totale ([THb]) étaient enregistrés en continue par spectroscopie

proche infrarouge. Les différences IPC/PLA ont été analysées au moyen d’inférences

quantitatives basées sur les tailles d’effet de Cohen (ES) et leurs intervalles de confiance à 90%.

RÉSULTATS : L’IPC, comparativement au PLA, a amélioré la puissance moyenne (2.9%, ES

0.30 : -0.05;0.65) et le temps d’effort (-1.5%, ES -0.38 : -0.63;-0.13) à 2400 m. De plus, la FC (-

1.5%, ES -0.21 : -0.44;0.01) et la RPE (-6.0%, ES -0.37 : -0.76;0.02) étaient diminuées après

IPC. Les changements de SaO2, TSI, [HHb] et [THb] étaient les mêmes avec et sans IPC.

CONCLUSION : L’IPC améliore la performance lors de contre-la-montre de 5 km en altitude chez

les athlètes d’endurance. Nous recommandons donc l’utilisation de cette technique lors de

compétitions et de camps d’entraînement pour augmenter la capacité d’exercice. Cet effet ne

semble par contre pas lié à une modification de l’oxygénation musculaire.

Variations spécifiques au sexe de paramètres physiologiques et de la composition

corporelle chez les joueurs de hockey universitaires durant la saison.

Delisle-Houde P.1, Reid RER.1, Insogna JA.1, Andersen RE.1

1 Université McGill, Département de Kinésiologie et d’Éducation Physique, Laboratoire de Promotion de la Santé et du

Conditionnement, Montréal, Québec, Canada.

Contexte : Le hockey sur glace est un sport de haute-intensité qui impose continuellement un

stress physiologique sur le corps des joueurs avec un temps limité pour la récupération entre les

parties et les sessions d’entrainement. Cet entraînement chronique peut amener de la fatigue et

affecter les réponses physiologiques lors d’exercices et la composition corporelle. De plus, les

hommes et les femmes ont des profils de composition corporelle spécifique au sexe et différentes

aptitudes physiologiques. Objectif : Le but de cette étude est d’identifier les changements et les

différences entre les sexes des paramètres physiologiques et de la composition corporelle au

Résumés

14

cours de la première moitié de saison parmi des joueurs de hockey au niveau universitaire

canadien. Méthodes : Quarante-huit joueurs, vingt-sept hommes (âge = 22.72 ± 1.29 années,

taille = 182.47 ± 6.17 cm, poids = 86.69 ± 6.23 kg) et vingt-deux femmes (âge = 19.98 ± 1.80

années, taille = 166.68 ± 7.42 cm, poids = 68.38 ± 8.06 kg) ont participé à un test d’exercice

submaximal de 4 minutes et à une évaluation de la composition corporelle avec un scanner

d’absorptiométrie biphotonique à rayons X durant la présaison et à la mi-saison. Les

changements et différences entre sexe des réponses physiologiques et de la composition

corporelle ont été analysés utilisant des mesures répétées ANCOVA. Résultats : Le taux de

lactate dans le sang après l’effort physique chez les hommes a diminué de 9.32 ± 0.77 à 6.54 ±

0.51mmol·L-1, une différence statistique significative de -2.78 ± 3.97 mmol·L-1 (F (1,25) =12.76,

p < 0.05). Le pourcentage de gras chez les hommes a diminué de 1.1 ± 0.3% (F (1,25) = 13.13, p

< 0.05), alors que la masse de gras viscéral chez les femmes a diminué 34.68 ± 55.24 g de la

présaison à la mi-saison (F (1,21) =2.95, p < 0.05). Les plus grandes pertes de gras adipeux

chez les hommes ont été observées dans la région des jambes (-0.41 ± 0.58 kg; F (1,25) =

13.75, p < 0.05) et au niveau du tronc (-0.41 ± 0.87 kg; F (1,25) = 6.05, p < 0.05). Conclusion :

Cette étude montre que les joueurs de hockey masculins universitaire améliorent leur capacité

aérobic et composition corporelle au cours de la saison. Ces mêmes améliorations n’ont pas été

observées parmi le groupe de femmes, ce qui suggère que le stress imposé par une saison de

hockey produit des adaptations spécifiques au sexe ou que le niveau initial d’aptitudes physiques

était moins élevé chez les hommes.

Comparing lower limb bone mineral density between female university athletes and age-

matched sedentary controls.

Insogna JA.1, Delisle-Houde P.1, Reid RER.1, Flegg DC.1, Andersen RE.1

1 Département de Kinésiologie et Éducation Physique, McGill University, Qc, Canada.

CONTEXT: Bone mineral density (BMD) is influenced by many factors including genetics,

menstrual history, calcium and vitamin D levels, hormonal changes, and physical activity. Peak

BMD is achieved between the ages of 16-20 in females. Percussive activity has been shown to

lead to increased BMD, which explains why female athletes tend to have higher BMD than age-

matched sedentary controls. High-impact and odd-impact loading sports seem to increase bone

mineral density in certain regions, whereas low-impact or no impact loading sports do not seem to

improve bone density. Participation in both ice hockey and synchronized swimming occurs during

crucial bone building years, which may affect peak BMD and therefore risk of osteoporosis later in

life. PURPOSE: To evaluate BMD across various sites in the lower limb between different types

of female university athletes and age-matched sedentary controls. METHODS: 43 female

university athletes (n = 23 ice hockey players, n = 20 synchronized swimmers) and 25 age-

matched sedentary controls received a total body, left femur, and lumbar vertebra iDXA scan to

evaluate total and regional BMD. Average age of the participants was 20.89 ±1.91 years.

Average weight of the participants was 62.25 ± 10.11 kg (synchronized swimmers: 61.92 ±8.64

kg, ice hockey players: 67.75 ± 8.10 kg, sedentary controls: 57.22 ±10.55 kg). Analysis of

covariance (ANCOVA) was used to make between groups comparisons of BMD of the lumbar

vertebra, legs, pelvis, femur, femoral neck, femoral shaft, and trochanter while controlling for age

and weight. RESULTS: There was no difference between groups in BMD of the femur (F(2,68) =

2.016, p = 0.142), femoral neck (F(2,68) = 1.464, p = 0.239), and femoral shaft (F(2,68) =1.826, p

= 0.169). There was a difference between groups in BMD of the trochanter (F(2,68) = 4.78, p ≤

0.05), pelvis (F(2,68)=21.13, p ≤ 0.01), legs (F(2,68)= 7.53, p ≤ 0.01), and lumbar vertebra

(F(2,68) = 11.19, p ≤ 0.01) with the hockey players having higher BMD than both synchronized

Résumés

15

swimmers and controls. CONCLUSION: Female university hockey players have higher weight

and age adjusted BMD than female university synchronized swimmers in the lower limb, while no

difference was found in lower limb BMD between synchronized swimmers and sedentary

controls. Exercise scientists should develop alternative land training programs that focus on bone

loading exercises for female synchronized swimmers to optimize bone health at a young age.

SESSION 3 – A8-360

De l’activité physique adaptée à l’exercice comme médecine.

Duhamel G.1, 2, Caru M.1,2, Curnier D.1,2

1 Laboratoire de Physiopathologie de l’EXercice (LPEX), Département de kinésiologie de l’Université de Montréal,

Montréal, Québec, Canada

2 Centre de recherche du CHU de Ste-Justine, Montréal, Canada.

Contexte. L’amélioration des traitements pharmacologiques et l’augmentation de la survie chez

les enfants atteints de cancer n’ont été obtenues qu’au détriment d’une augmentation dramatique

des comorbidités (e.g. syndrome métabolique, obésité, diabète, dyslipidémie et cardiotoxicité ).

Dans ce contexte, l’implantation de l’activité physique au sein de cette population permet de

médier les nombreux effets délétère liés aux traitements et aux conséquences des interventions

chirurgicales. Afin de préserver au maximum la qualité de vie des patients qui est fortement

diminuée au cours des traitements, l’activité physique est proposée depuis 30 ans comme étant

une stratégie efficace dans plusieurs centres hospitaliers pédiatriques en Europe. Les

spécialistes en activité physiques adaptées se sont intéressées aux patients atteints de cancers

et ont proposé des modèles d’interventions spécifiques. Récemment, les chercheurs ont étudié

les effets de l’activité physique sur les comorbidités liées aux traitements permettant de soulever

différentes questions, dont celle d’envisager l’activité physique comme un soin dans un plan de

traitement.

Objectif. Démontrer l’évolution progressive du concept d’activité physique adaptée vers les effets

sanitaires de l’exercice.

Méthodes. Selon une revue systématique de la littérature scientifique, les différents concepts que

les chercheurs on fait porter à l’activité physique seront développés conformément à l’approche

épistémologique. Pour ce faire, nous avons interrogé PubMed, EMBASE, Cochrane EBM reviews

(Database of Systematic reviews et Central Register of Controlled Trials), Web of Science, et

Psycinfo en utilisant les mots clés suivants: physical activity, exercice, fitness, therapeutic,

therapy, treatment, rehabilitation, cancer, tumor, neoplasm, pediatric, child*, teen*, infant, adoles*

et youth. Limité à l’humain et à l’anglais ou le français.

Conclusion Les hypothèses avancées : 1) Aspects primaires : l’activité physique aurait un impact

direct sur les voies de signalisation du cancer 2) Aspects secondaires : l’activité physique

permettrait une meilleure biodisponibilité des traitements anticancéreux résultant d’une plus

grande efficacité de la pharmacocinétique. L’ensemble des questions non résolues sur le

paradigme de l’activité physique et des cancers vous seront également présentées.

Résumés

16

Capacité fonctionnelle des femmes âgées ayant reçu un diagnostic de cancer.

Fontvieille A.1,2, Parent-Roberge H.1,2, Pavic M.3,4, Riesco E.1,2.

1 Centre de recherche sur le vieillissement, CIUSSS de l’Estrie CHUS, Sherbrooke, QC Canada;

2 Faculté des sciences de l’activité physique, Université de Sherbrooke, QC, Canada

3 Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke, QC, Canada

4 Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), QC, Canada.

Contexte: Il a déjà été rapporté que des personnes âgées ayant eu un diagnostic de cancer

présentent une masse et une force musculaire réduite. Néanmoins, l’impact potentiel sur le plan

fonctionnel demeure à confirmer. Objectif : Comparer la capacité fonctionnelle et le profil de

santé de femmes âgées ayant reçu un diagnostic de cancer à celui de femmes en santé.

Méthodes : Un total de 19 participantes âgées de 67,8 ± 3,8 ans (indice de masse corporelle,

IMC : 26,1 ± 2,9 kg/m2) ont été sélectionnées parmi un ensemble de femmes ayant participées à

trois études distinctes. Elles ont été catégorisées selon la présence d’un diagnostic récent de

cancer et appariées sur la base de l’âge et de l’IMC (Cancer : n=9; Pas de cancer : n=10). Les

mesures suivantes ont été réalisées : anthropométrie (poids, taille, IMC), composition corporelle

(masse grasse, masse maigre, DXA), capacité fonctionnelle (30-secondes Assis/Debout; Flexion

du bras; Test de marche de 6 minutes; test de flexibilité; Aller-retour en marchant; presse à

cuisse), niveau d’activité physique (questionnaire PASE), profil métabolique (bilan lipidique,

glucose et insuline à jeun), pression artérielle et fréquence cardiaque de repos. Résultats : Les

analyses démontrent que les femmes âgées ayant reçu un diagnostic de cancer ont une masse

maigre plus faible (p=0,047) et une fréquence cardiaque de repos plus élevée (p<0,0001). De

plus, le niveau d’activité physique est statistiquement plus bas chez les femmes du groupe

Cancer (p=0,001). Enfin, le temps mis pour réaliser le test Aller-retour en marchant est plus élevé

chez les femmes du groupe Cancer (p=0,01). Conclusion : Nos résultats démontrent que les

femmes âgées venant de recevoir un diagnostic de cancer présentent déjà certaines altérations

de la capacité physique en plus d’une masse maigre réduite.

L’action préventive de différents niveaux de condition physique sur les facteurs de risque

cardiovasculaires de patients atteints d’une maladie cardiaque.

Caru M.1, 2, Kern L.3, Bousquet M.4 et Curnier D.1

1 Département de kinésiologie, Université de Montréal, QC, Canada

2 Département de psychologie, Université Paris Nanterre, France

3 Département STAPS, Université Paris Nanterre, France

4 Clinique de Saint-Orens, Centre de réadaptation cardiovasculaire, France.

Contexte. Les maladies cardiovasculaires représentent l’une des principales causes de décès

dans le monde avec, en 2014, 17,5 millions de décès. En Europe, près de la moitié des décès

sont attribuables aux maladies cardiaques avec environ 1,9 million d’hommes et 2,2 millions de

femmes. L’exposition aux différents facteurs de risque expose, plus facilement, aux maladies

cardiovasculaires. L’activité physique à un rôle protecteur contre les facteurs de risque

métaboliques, toutefois, nous ne connaissons pas la fraction préventive de l’impact de la

condition physique sur les facteurs de risque cardiovasculaires.

Objectif. Cette étude cherche à quantifier l’action préventive de la condition physique sur les

facteurs de risque cardiovasculaires de patients atteints d’une maladie cardiovasculaire.

Méthodes. 249 patients atteints d’une maladie cardiovasculaire ont réalisé un test d’effort sur

ergocycle à leur entrée dans le centre de réadaptation, puis ont été catégorisés selon leur niveau

de condition physique. Les facteurs de risque étudiés étaient l’obésité abdominale, la dépression,

le diabète, la dyslipidémie, l’hypertension, l’obésité, le surpoids et le tabagisme. Nous avons

Résumés

17

calculé la fraction préventive à partir de l’odds ratio afin d’évaluer l’impact des niveaux de

condition physique sur les facteurs de risque.

Résultats. Dans l'ensemble, les sujets ayant une bonne condition physique avaient un meilleur

VO2 que les sujets ayant une mauvaise condition physique. Les résultats montrent que le groupe

composé de patients avec un niveau de condition physique normal (même 20% en dessous de la

prédite) avait une action préventive pour l’obésité abdominale (38%), le diabète (12%),

l’hypertension (33%), l’obésité (12%) et le surpoids (11%). Excepté pour la dépression, un niveau

de condition physique élevé n’induit pas nécessairement une action préventive sur les facteurs

de risque étudiés.

Conclusion. Cette étude démontre qu’atteindre un niveau de condition physique « normal » est

suffisant pour induire une protection pour certains facteurs de risque. Il existe une relation inverse

entre la condition physique et la fraction préventive des facteurs de risque. Ce travail apporte de

nouvelles perspectives sur le rôle global de la condition physique sur les facteurs de risque

cardiovasculaires et vient renforcer les recommandations actuelles en matière de pratique

d’activité physique.

L’épreuve d’effort cardio-pulmonaire : meilleure valeur pronostique à l’aide d'une

redéfinition des valeurs de référence chez l'enfant.

Blanchard J.1, Blais S.1, Chetaille P.2, Bisson M.2, Counil F.P.1, Huard-Girard T.2, Berbari J.1,

Boulay P.1, Dallaire F.1.

1 Faculté des sciences de l'activité physique, Université de Sherbrooke, QC, Canada

2 Faculté de médecine, Université Laval, QC, Canada

L’interprétation et la valeur pronostique des épreuves d’effort cardiorespiratoires (EECR) sont

dépendantes des valeurs de référence adéquates chez l’enfant. Les valeurs de référence

actuelles ont été développées à l’aide de protocoles d’exercice hétérogènes et d’ajustements

ainsi que de modélisations statistiques inadéquats en ce qui concerne la masse corporelle et la

taille. L’objectif de notre recherche est de redéfinir les valeurs de référence pour les EECR à

l'aide d'une cohorte prospective d'enfants en bonne santé.

Il s'agit d'une étude transversale dans laquelle nous avons recruté 269 enfants (♂ = 107 ; ♀ =

162) sains âgés entre 12 et 17 ans. Nous avons mesuré la taille, le poids, le tour de taille, la

masse maigre, le niveau d’activité physique et le stade pubertaire. Un questionnaire, un examen

clinique, un électrocardiogramme et une spirométrie ont été réalisés pour exclure les enfants

souffrant de maladies chroniques cardiaques ou pulmonaires. L’EECR a été réalisée en utilisant

un protocole de rampe sur ergocycle à freinage électronique. Les sujets portaient un masque

permettant d’enregistrer chaque échange gazeux qui était relié à un chariot métabolique Vmax

Encore. Les valeurs de référence et les équations de scores Z ont été calculées en testant

plusieurs modèles de régressions pour chaque paramètre de l’EECR. Des variations autour de la

moyenne prédite ont été modélisées pour tenir compte de l'hétéroscédasticité et des associations

résiduelles avec des paramètres liés à la croissance.

Les valeurs de référence publiées actuellement classent jusqu’à 31,2 % de nos sujets sains

comme ayant des résultats d’épreuve d’effort anormaux. Nos modèles pondérés et non linéaires

ont réduit significativement cette erreur de classification. Les modèles à régressions multiples

avec des mesures plus accessibles comme le poids, la taille, le tour de taille et l’âge étaient

adéquats pour prédire plusieurs paramètres maximaux et sous-maximaux de l’EECR (VO2max,

VO2 au seuil anaérobie, OUES, O2pulse max, etc.)

Comparativement aux valeurs de référence publiées utilisant des modèles linéaires simples,

l'utilisation de modèles non-linéaires pondérés a diminué la quantité de faux positifs et a permis

Résumés

18

une meilleure modélisation de l'effet de la croissance sur certains paramètres d'exercice. Cette

étude fournit de nouvelles valeurs de référence qui permettront de mieux évaluer le pronostic des

enfants atteints de maladies cardiaques congénitales et/ou chroniques.

Maximal exercise hemodynamics are independent predictors of cognitive functions in

coronary heart disease patients.

Boidin M. 1, 2, 4, Ribeiro PAB 1-3, Bherer L 1-3, Nigam A 1-3, Juneau M 1-3, Tremblay J 4,

Gremeaux V 5, Gayda M 1-3.

1 Cardiovascular Prevention and Rehabilitation (ÉPIC) Center, Montreal Heart Institute and University of Montreal,

Montreal, Canada.

2 Research Center, Montreal Heart Institute and University of Montreal, Montreal, Canada. 3 Department of Medicine, Faculty of Medicine, University of Montreal, Montreal, Canada.

4 Department of Kinesiology, University of Montreal, Montreal, Canada.

5 Rehabilitation Department, CICINSERM 1432, Technological Platform, University Hospital of Dijon, Dijon, France.

Background and objectives: Some risk factors of neurodegenerative diseases have been

identified as risk factors for cardiovascular disease such as hypertension, dyslipidemia, diabetes,

obesity, smoking, and physical inactivity. There is a direct link between aerobic fitness (VO2peak)

and cognitive performance, especially with executive functions in coronary heart disease (CHD)

patients. No study has investigated if maximal exercise hemodynamic parameters would mediate

cognitive functions in CHD patients. The aim of this study was: 1) to compare VO2peak, cardiac

hemodynamics parameters and cognitive functions between healthy subjects and CHD patients.

2) To assess exercise cardiac hemodynamics would be independently associated with cognitive

functions.

Methods: Seventy-six participants (CHD: n=44; 69±9 years old; healthy subjects: n=32; 61±10

years old) were recruited for the study. All subjects completed a cardiopulmonary exercise test on

bike with hemodynamics assessment (cardiac index [CI], cardiac output [CO] and left cardiac

work index [LCWI]) and a cognitive tests battery. Cognitive composite scores (verbal recall,

executive function and psychomotor speed) were created by averaging standardized z-scores of

selected tests. Mixed-models multiple regressions were used to evaluate independent predictors

of the composite cognitive scores using cardiopulmonary and exercise hemodynamics variables,

with age and education adjustments.

Results: VO2peak, CO, CI, LCWI, peak power output were greater in the heathy group (p<0.05)

vs. the CHD patients. Executive functions and psychomotor speed were greater in healthy

subjects as compared to CHD patients (p<0.001). Multiple regressions analysis demonstrated

that (1) 50% of the variance observed in verbal recall can be explained by age, education and CO

was an independent predictor; (2) 45.3% of the variance observed in executive function can be

explained by age, education and LCWI was an independent predictor; (3) 36.6% of the variance

observed in psychomotor speed can be explained by age and education but not by maximal

hemodynamics parameters.

Conclusion: Exercise hemodynamics parameters were considered as independent predictors of

verbal recall (CO) and executive functions (LCWI) but not for psychomotor speed. VO2peak and

peak power output do not seem to be good predictors of cognitive functions in our sample.

Résumés

19

SESSION 4 – A8-220

Comparaison de deux modalités d’entrainement sur le profil de santé chez la femme âgée

ayant une obésité abdominale.

Boukabous I.1,2, Brochu M.1,2, Tessier D.2,3, Dionne I.J. 1,2, Riesco E.1,2.

1 Faculté des Sciences de l’Activité Physique, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada.

2 Centre de recherche sur le vieillissement, CIUSSS de l’Estrie CHUS, Sherbrooke, Canada.

3 Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada

L’obésité abdominale chez la femme âgée est associée au développement de maladies

chroniques. Bien que l’entraînement aérobie d’intensité modérée (CONT; 150 min/semaine)

favorise la perte de masse grasse et l’amélioration du profil métabolique, il demeure peu

pratiquée par les femmes âgées. Récemment, il a été suggéré que l’entrainement par intervalles

à haute intensité (HIIT ; 75 min/semaine) soit une stratégie d’entrainement plus agréable que le

CONT en plus d’avoir des bénéfices sur le profil de santé. Néanmoins, son impact sur la réponse

affective ainsi que sur le profil de santé des femmes âgées demeure inconnu. Objectifs:

Comparer l’effet de 8 semaines de HIIT et CONT sur 1) la perte de masse grasse abdominale et

le profil métabolique et 2) la réponse affective pendant les séances d’entrainement chez des

femmes âgées présentant une obésité abdominale. Méthodes : Vingt femmes âgées (60-75 ans)

et sédentaires présentant une obésité abdominale (tour de taille ≥ 88 cm) sont recrutées et

randomisées dans l'un des deux groupes suivants: 1) HIIT (n = 10); 2) CONT (n = 10). Toutes les

variables sont mesurées avant et après 8 semaines d'intervention: anthropométrie (poids, taille,

tour de taille), composition corporelle (masse grasse totale et viscérale [MGV], masse maigre;

DXA), profil métabolique (profil lipidique, glucose et insuline à jeun), capacité aérobie (VO2 max).

Les réponses affectives sont mesurées avant et après chaque séance d'entraînement (échelle

affective: -5 à +5 ; +5 = plaisir perçu élevé). Résultats (préliminaires): La MGV a diminué de

manière similaire dans les deux groupes (p=0,04) alors que la masse grasse totale et la masse

maigre sont demeurées inchangées. Les niveaux plasmatiques de LDL-C ont diminué (p=0,006),

alors que les niveaux de cholestérol total tendent à diminuer (p = 0,058), dans les deux groupes

de façon similaire. Enfin, la réponse affective avant et après chaque séance était élevée et

similaire entre le HIIT et le CONT (p ≥ 0,48) en plus de rester inchangée suite à l'intervention.

Conclusion : Bien que nos résultats ne démontrent pas une réponse affective supérieure en

réponse au HIIT, ils suggèrent que ce type d’entrainement permettrait d’obtenir des améliorations

similaires (MGV et LDL-C) aux recommandations actuelles en matière d’exercice chez des

femmes âgées. Ces résultats démontrent la faisabilité et les bénéfices du HIIT chez des femmes

âgées sédentaires ayant une obésité abdominale.

Effets de l’entrainement aérobie par intervalles auprès de personnes ayant des troubles

psychotiques et étant en surcharge pondérale sur les complications métaboliques.

Romain A.J. 1, Fankam C. 1, Karelis A. 2, Mikolajacks G. 1, Letendre E. 3, Stip E. 1,3,4, Abdel-

Baki A. 1,3,4.

1. Centre de Recherche du Centre Hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM), Montréal, QC, Canada

2. Université du Québec à Montréal, Montréal, QC, Canada

3. Centre Hospitalier de l'Université à Montréal (CHUM), Montréal, QC, Canada

4. Université de Montréal

Résumés

20

Contexte : Les personnes ayant des troubles psychotiques (PTS) ont une espérance de vie

raccourcie par rapport à la population générale notamment à cause des complications

métaboliques qui sont attribuables en partie aux comportements de santé qui sont moins

adéquats. L’activité physique (AP) a été décrite comme une stratégie permettant de gérer ces

complications métaboliques, toutefois les connaissances sur ces effets sont limitées.

Objectif : mesurer la faisabilité et les effets d’un programme d’entrainement par intervalles (EPI)

d’une durée de 6 mois sur des paramètres anthropométriques, métaboliques, de fonctionnement

global et les symptômes de la maladie.

Méthode : Sur une cible de 66 participants, 48 PTS (27 hommes, âge: 31.42±7.41; IMC:

32.32±5.68 kg/m²), dont 24 premiers épisodes psychotiques ont été recrutés. Les participants

étaient randomisés soit dans le groupe entrainement, soit sur liste d’attente (groupe contrôle).

Des modèles mixtes ont été utilisés pour les analyses.

Résultats : Des effets de l’EPI ont été obtenus sur le tour de taille (-3.08 cm, SE = 1.46; p = 0.04),

la pression artérielle diastolique (-5.91 mmHg, SE = 2.87; p = 0.04), le HDL cholestérol (0.14 g/l,

SE = 0.06; p = 0.03), le fonctionnement social (5.84, SE = 2.33; p = 0.01). Une tendance a été

observée sur l’apoliprotéine B (0.11 mg/dl, SE = 0.06; p = 0.07). Les effets de l’entrainement chez

les premiers épisodes psychotiques étaient similaires à ceux observés dans la cohorte intégrale.

Conclusion : L' AP semble faisable et réalisable dans cette population. Les résultats préliminaires

montrent des résultats encourageants de l’EPI en tant que méthode de gestion des complications

métaboliques chez les PTS et possiblement en tant que stratégie d’amélioration du

fonctionnement social.

Effet aigu de la consommation de produits laitiers sur l’oxydation des substrats et la

mobilisation de graisses suite à une séance d’entrainement musculaire chez les hommes

âgés sarcopéniques.

Amamou T.1,2, Du Bois M.1,2, Dionne I.J.1,2, Riesco E.1,2

1 Centre de recherche sur le vieillissement, CSSS-IUGS, Sherbrooke, QC,Canada

2 Faculté des sciences de l’activité physique, Université de Sherbrooke, QC, Canada

Contexte: Il a été démontré qu’un programme d’entrainement musculaire combiné à un

supplément à base de lait de vache induit une perte de masse grasse, contrairement à une

boisson sans protéine ou à base de poudre d’acides aminés essentielles, chez des hommes

âgés sarcopéniques. N’ayant aucune mesure du métabolisme des lipides en période post-

exercice, il demeure difficile de comprendre comment une telle supplémentation peut induire une

perte de masse grasse. Objectif : Déterminer si un supplément à base de lait de vache

consommé suite à une séance d’entrainement musculaire influence l’oxydation des lipides et la

mobilisation de graisses chez les hommes âgés sarcopéniques. Méthodes: Neuf hommes âgés

sarcopéniques (60-75 ans) ont participé à 3 conditions expérimentales selon un devis chassé-

croisé à double insu : 1) Entrainement musculaire + Lait de vache (LV); 2) Entrainement

musculaire + Lait de riz (LR; condition placebo sans protéine) et 3) Entrainement musculaire +

Eau (CONT; condition contrôle sans apport énergétique). Lors de chaque condition

expérimentale, les échanges gazeux (calorimétrie indirecte) furent mesurés à 3 reprises sur une

période de 3h post-entrainement afin d’estimer l’oxydation des lipides (30-60 min; 90-120 min;

150-180 min). De plus, 5 prélèvements sanguins furent effectuées (avant, après, 60 min, 120 min

et 180 min post-entrainement) afin d’estimer la mobilisation de graisses (glycérol et acides gras

libres [AGL]). Résultats : L’oxydation des lipides augmente pendant les 180 min post-

entrainement dans la condition LV (p=0.048) alors qu’elle augmente seulement entre 120 et 180

min dans la condition LR (p=0.01) et reste stable, mais plus élevée, dans la condition CONT.

Résumés

21

Bien que les concentrations de glycérol post-entrainement demeurent identiques dans toutes les

conditions, les concentrations d’AGL augmente entre 60 et 180 min dans la condition LV

(p=0.01), entre 120 et 180 min dans la condition LR (p=0.05) et entre 60 et 120 min dans la

condition CONT (p=0.006). Conclusion : Nos résultats suggèrent qu’un supplément post-

entrainement musculaire à base de lait de vache induit une oxydation totale des lipides plus

élevée sur une période de 3 heures suite à un entrainement musculaire, comparativement à un

supplément sans protéine, et cela sans avoir d’impact sur la dégradation des graisses.

Le timing de l’exercice peut-il avoir un impact sur les perceptions sensorielles liées à

l’ingestion alimentaire?

Josaphat K.-J.1, Thivel D. 2, 3, Mathieu M.-E. 1, 4.

1 Département de Kinésiologie, Université de Montréal, Montréal, Québec

2 Université Clermont Auvergne, Clermont-Ferrand, France

3 Centre de Recherche en Nutrition Humaine Auvergne, Clermont-Ferrand, France

4 Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, Montréal, Québec

Contexte : La pratique d’une activité physique d’intensité élevée semble modifier les taux

circulants d’hormones régulant l’appétit, favorisant ainsi un potentiel effet anorexigène transitoire.

Quelques études ont rapporté que l’exercice pouvait aussi entrainer une modification des

préférences sensorielles pouvant conduire à un changement des préférences alimentaires.

Objectifs: Ce travail a pour but d’étudier les effets du timing de l’exercice physique sur les

perceptions olfactives ou gustatives et sur les choix alimentaires. Méthode: Dix hommes de

poids normal (18-35 ans) ont été soumis de façon contrebalancée à deux conditions

expérimentales. Chacune des visites comprenait une séance de 30 min de course à pied sur

tapis roulant à 70% de la consommation d’oxygène maximale suivie ou précédée d’une période

sédentaire de 90 minutes (Ex_Sed et Sed_Ex). À 08:30 ainsi qu’immédiatement avant le dîner

(11:40), les participants devaient évaluer leurs perceptions de faim, d’olfaction (Sniffin’ Sticks) et

de gustation (test d’échantillons) à l’aide d’échelles visuelles analogues. Un buffet ad libitum était

servi à midi. Résultats: Le désir de manger était réduit de 72% durant la condition Sed_Ex et

augmenté de 140% durant la condition Ex_Sed (p=0.02). Une augmentation de 23% de la

perception de l’intensité pour l’odeur du citron et de 21% pour le clou de girofle a été observée

lors de Sed_Ex, alors qu’en Ex_Sed cette augmentation était seulement de 18% pour le citron et

de 3% pour le clou de girofle (p=0.015; p=0.043). Lors de la visite Sed_Ex , une diminution des

perceptions gustatives du salé, pour le yogourt grec nature 2% (37%), et de l’appréciation, pour

le craquelin au fromage à la crème régulier (28%), ont été constatées, alors que cette diminution

était beaucoup plus grande lors de la visite Ex_Sed (74% et 30%; p=0.042; p=0.045). Aucun effet

anorexigène ainsi qu’aucun changement dans les macronutriments ingérés n’ont été mesurés

entre les visites. Aucune corrélation n’a été observée entre la variation des perceptions

sensorielles et l’ingestion calorique. Conclusion: Le timing de l’exercice a un effet sur les

perceptions d’olfaction et de gustation, mais il semble y avoir une dissociation entre les

changements des perceptions sensorielles et du désir de manger observés et l’ingestion

calorique totale.

Résumés

22

Impact de la sensibilité à l’insuline sur l’oxydation des substrats à l’effort chez les femmes

post-ménopausées indépendamment de l’historique familial de DT2.

Lagacé J.C.1,2; Maltais M.1,2; Riesco E. 1,2; Paquin J.1,2; Tessier D2,3; Dionne IJ.1,2.

1 Université de Sherbrooke, Faculté des sciences de l’activité physique, Sherbrooke, Quebec, Canada.

2 Centre de recherche sur le vieillissement, Institut de gériatrie de Sherbrooke, Université de Sherbrooke, Sherbrooke,

Québec, Canada.

3 Département de médecine et Gériatrie, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke,

Sherbrooke, Québec, Canada

Contexte : Les Parents de Premier Degré (PPD) d’une personne atteinte de diabète de type 2

(DT2), présentent un risque jusqu’à 80% plus élevé de développer le DT2 que les non-PPD. Des

altérations précoces comme la masse grasse abdominale et un glucose à jeun plus élevé

pourraient expliquer ce risque accru. Le vieillissement est également associé à des changements

hormonaux importants, particulièrement chez les femmes lors de la période de la ménopause. Ils

sont associés à une augmentation des risques de développer une résistance à l’insuline. Enfin,

des études récentes suggèrent que l’état de résistance à l’insuline est associé à une altération

des substrats à l’effort. Objectif : Vérifier si l’oxydation des substrats à l’effort est altérée en

fonction du statut d’historique familial chez des femmes post-ménopausées et sédentaires.

Méthodes : Nous avons fait des mesures anthropométriques (taille, poids, IMC) et de composition

corporelle (DXA) et avons mesuré la tolérance au glucose (HGPO), la sensibilité à l’insuline

(clamp hyper-insulinémique euglycemique) ainsi que l’oxydation des substrats au repos et à

l’effort avec un test à l’effort sous-maximal (échanges gazeux; intensité basée sur la fréquence

cardiaque de réserve). Résultats : Les résultats montrent une corrélation inverse significative ou

tendancielle entre la sensibilité à l’insuline mesurée par le clamp et l’oxydation des substrats à

l’effort déterminée par le quotient respiratoire (QR) à différents paliers d’intensité (palier 1, r= -

0.58, p = 0.02; palier 2, r= -0.476 p= 0.085; palier 3, r= -0.62 p = 0.018; palier 4, r= -0.483 p=

0.08; Pearson). En contrepartie, le statut PPD ne semble pas affecter le QR à l’effort (test de

régression linéaire). Conclusion : Les résultats montrent que l’état de sensibilité à l’insuline

semble inversement corrélé avec le QR à l’effort chez des femmes post-ménopausées. Ces

résultats sont en accords avec des études antérieures montrant que les personnes insulino-

résistantes consomment davantage de glucose que les personnes sensibles à l’insuline pour une

même intensité d’effort. Il serait intéressant d’investiguer dans des études futures si la corrélation

entre un QR altéré et la sensibilité à l’insuline est tributaire du vieillissement ou si cette

association est également présente chez les jeunes. Enfin, ces résultats pourraient permettre

d’explorer de nouvelles modalités d’exercice dans l’optique de prévenir un DT2 chez les femmes

post-ménopausées.

Lien entre la masse maigre et la glycémie en réponse à une restriction calorique élevée en

protéines chez les personnes âgées ayant des altérations métaboliques.

Tremblay D.1,2, Brochu M.1,3, Dionne I.1,3, Riesco E.1,3.

1 Centre de recherche sur le vieillissement, CIUSSS de l’Estrie CHUS.

2 Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke.

3 Faculté des sciences de l’activité physique, Université de Sherbrooke.

Contexte : L'identification de joueurs métaboliques clés dans la régulation de la glycémie chez les

personnes âgées, particulièrement celles en surpoids, est primordiale afin d'établir des

recommandations favorisant la bonne santé de ces individus. Il a été démontré qu’une quantité

importante de masse maigre (MM) est associée à des altérations du profil glucidique chez des

personnes ayant un surpoids. Il fut alors émis comme hypothèse qu’une restriction calorique qui

Résumés

23

induirait une perte de masse grasse (MG) et le maintien de la MM pourrait limiter les

améliorations du métabolisme glucidique chez des personnes vieillissantes obèses.

Objectifs : 1) Établir si la MM est un déterminant indépendant de la glycémie chez des personnes

âgées obèses présentant des altérations métaboliques; 2) Déterminer si le maintien de la MM

dans un contexte de restriction calorique influence cette association et limite l’amélioration de la

glycémie.

Méthodes : Les valeurs plasmatiques de glucose à jeun, la composition corporelle (MG, MM;

DXA) ont été obtenues chez 25 personnes (13 femmes et 12 hommes) âgées entre 60 et 75 ans,

ayant au moins 2 facteurs du syndrome métabolique. Les mesures ont été réalisées avant et

après une intervention de 16 semaines visant à favoriser la perte de MG et le maintien de MM.

Résultats : Les analyses de régression linéaire de type pas à pas (MM et MG inclus) ont permis

d’établir qu’avant l’intervention, la MG explique à elle seule 22,4 % de la glycémie (r=0,50;

p=0,006) et que l’ajout de la MM dans le modèle permet d’en expliquer 35,7 % (r=0,64; p=0,002).

Alors que le programme de perte de poids a permis de maintenir la MM (p=0,60), la MG

(p<0,0001) ainsi que la glycémie à jeun (p<0,0001) ont diminué. Néanmoins, les analyses de

régression linéaire réalisées en post-intervention démontrent que la MM (r=0.54) demeure un

déterminant indépendant de la glycémie à jeun (r2 ajusté=0,26; p=0,0053), alors que la MG ne

l’est plus (p=0,73).

Conclusion : Ces résultats supportent l’existence d’un lien défavorable entre la MM et la glycémie

chez les personnes âgées obèses présentant des altérations métaboliques. Néanmoins, le

maintien de la MM dans un contexte de perte de poids ne semble pas être un facteur limitant

l’amélioration de la glycémie à jeun chez cette population.

SESSION 5 – A8-345

L’effet du sexe sur la contribution des articulations du membre supérieur lors d’une tache

de manutention.

Martinez R.1, Begon M.1, Bouffard J.1

1 Laboratoire de Simulation et Modélisation du Mouvement, Département de Kinésiologie, Université de Montréal

Contexte : En manutention, la proportion de femmes est inférieure à celle des hommes, toutefois

elles sont plus exposées aux troubles musculosquelettiques du membre supérieur. Les facteurs

biologiques reliés au sexe ont souvent été cités, notamment l’anthropométrie, la force et la

composition musculaire. La technique utilisée pour réaliser une tâche de manutention est

également un facteur avancé par la littérature. Cependant, peu d’indices sont disponibles

concernant l’influence du sexe sur la stratégie cinématique du membre supérieur.

Objectif : Notre objectif est de déterminer les différences relatives au sexe quant à la contribution

de chaque articulation intervenant dans une tâche de manutention.

Méthodes : La tâche de manutention consistait à déplacer deux charges (6 et 12 kg) entre trois

étagères situées aux niveaux des hanches, des épaules et des yeux. La cinématique du membre

supérieur de 25 hommes et 25 femmes a été enregistrée pour calculer la contribution de chaque

articulation à l’élévation de la charge. Les essais ont été comparés à charge relative équivalente

(hommes à 12 kg vs femmes à 6 kg) à l’aide d’une cartographie statistique paramétrique.

Résultats : Les résultats indiquent une interaction significative entre le sexe et la hauteur sur la

contribution de la clavicule et du tronc à l’élévation de la charge. Plus précisément, la contribution

de la clavicule est significativement supérieure chez les hommes en début et en fin de

mouvement pour la hauteur épaules–yeux et en fin de mouvement pour la hauteur hanches–

épaules. Concernant le tronc, il contribue significativement plus chez les hommes en fin de

Résumés

24

mouvement pour les hauteurs hanches–yeux et hanches–épaules, ainsi que pendant la totalité

des essais à la hauteur épaules–yeux. Les résultats indiquent également un effet simple du sexe

sur l’articulation gléno-humérale en début et fin de mouvement, marquant une contribution de

cette articulation supérieure chez les femmes pour toutes les hauteurs.

Conclusion : Les résultats suggèrent que les hommes utilisent une technique de manutention

permettant de soulager l’épaule (inclinaison du tronc, haussement d’épaules), alors que les

femmes sollicitent principalement l’articulation gléno-humérale pour réaliser le mouvement. Ces

différences pourraient expliquer la forte prévalence de blessures au membre supérieur chez les

femmes.

New approach to aerodynamic analysis of the cycling position by CFD method.

Ghasemi M.1, Curnier D.2, Trépanier JY.3, Koenig A.3, Périé-Curnier D.3.

1 Institut de génie biomédical, Département de génie mécanique, École Polytechnique de Montréal

2 Département de kinésiologie, Université de Montréal

3 Département de génie mécanique, École Polytechnique de Montréal

Approximately 80-90% of total resistance forces influencing cycling performances is aerodynamic

resistance, which is called aerodynamic drag. The reduction in aerodynamic drag improves the

cycling performance at constant power. This reduction requires a considerable understanding of

the cyclist's characteristics and drag area. However, current common methods require costly and

complex techniques. The aim of this work was to study the aerodynamic resistance of the cyclist's

position from new approaches for the collection of anthropometric data from individuals leading to

the reconstruction of the surface of the body. For this purpose, the body surface of professional

cyclists was modeled using a marker-less motion capture system (Kinect, Microsoft, Redmond,

USA). The computational fluid dynamics (CFD) was conducted to provide more appropriate

details in the cycling position in order to obtain high spatial resolution data. For CFD simulations,

the virtual body surface of the cyclist was placed in a truncated pyramidal domain or only the

body of the cyclist was considered. The drag areas of the cyclist and the coefficient of pressure

(CP) of the cyclist were calculated. For the conventional sprint position, the drag area was 0.177

m2. The comparison shows a deviation of 1.1% for the CFD simulations (0.179 m2) and 6.0% for

the wind tunnel (0.167 m2) compared to the previous studies. This analysis made it possible to

further specify that the pressure was greater in the zones where the fluid had a normal incidence

at the surface while the zones with a perpendicular flow had a depression. This study has shown

that a marker-less motion capture system has a great potential for the various biomechanical and

sports researches.

Mécanismes biomécaniques sous-jacents lors de l’initiation à la marche chez la personne

amputée transtibiale unilatérale pour cause dysvasculaire.

Roberts M.1, Prince F. 2

1 Département de kinésiologie, Université de Montréal, Canada

2 Département de chirurgie, Faculté de médecine, Université de Montréal, Canada

CONTEXTE: La population d’amputés transtibiaux unilatéraux (ATU) et pour cause dysvasculaire

est grandissante, en grande partie par cause de l’augmentation des maladies dysvasculaires,

notamment le Diabète de type II. Donner la taille importante et grandissante de cette population

ATU, améliorer les soins et la qualité de vie est primordial. La marche fait partie intégrale de

presque toute activité de la vie quotidienne et la capacité de marcher est un indicateur de santé

comme celle-ci dicte l’autonomie. Afin d’améliorer la qualité de vie et les soins offerts à cette

Résumés

25

population, comprendre les différences biomécaniques qui existent à la marche est donc

essentiel. Plus spécifiquement, l’initiation à la marche, qui précède chaque période de marche,

est d’intérêt particulier. L’initiation à la marche a été bien décrite chez l’adulte en santé et

certaines études encore ont regardé au patron d’initiation à la marche chez une population ATU.

Par contre, aucune étude n’a encore regardé au patron de marche uniquement chez la

population ATU pour cause dysvasculaire. OBJECTIF: L’objectif de la présente étude est donc de

comprendre les différences biomécaniques sous-jacentes lors de l’initiation à la marche chez les

sujets ATU pour cause dysvasculaire, lorsque comparés aux sujets sains. MÉTHODES: Dix

sujets ATU pour cause dysvasculaire et dix sujets contrôles ont participé à cette étude. Chaque

sujet a initié la marche avec la jambe droite et gauche le long d’une allée de marche munie de

trois plateformes de force et d’un système de capture du mouvement. La collecte et l’analyse des

données cinétiques et cinématiques ont été réalisées. RÉSULTATS: Les résultats démontrent

que les ATU prennent plus de temps pour atteindre une vitesse de marche stable et qu’un

moindre pourcentage de la vitesse de marche moyenne est atteint lors du premier pas lorsque

comparé aux sujets contrôles. En regardant aux forces de réaction au sol, il y a une réduction de

poussée avec la jambe prothétique, ce qui est en partie responsable de l’augmentation du temps

pour atteindre une vitesse de marche stable. Finalement, les patrons cinématiques à la hanche et

à la cheville sont asymétriques et irréguliers, semblants compenser pour le triceps sural, un

important propulseur à la marche et absent dans la jambe prothétique. CONCLUSION: Ces

résultats confirment un patron d’initiation à la marche irrégulier chez les ATU pour cause

dysvasculaire.

Suivi longitudinal de la biomécanique de course à pied d’une équipe d’athlétisme

universitaire.

Huapaya Proulx CO.1, Lefebvre F.1, Fortin AM.1, Lavallière M.1

1 Programme de kinésiologie, Département des Sciences de la santé, UQAC, Chicoutimi, Canada

Contexte : Plusieurs développements technologiques récents ont permis l'accessibilité à de

nouveaux outils d’enregistrement et d’analyse du mouvement à des prix plus accessibles pour les

cliniciens et les équipes sportives. Une clientèle pouvant tout particulièrement profiter de telles

avancés sont les étudiants-athlètes faisant parti d’équipes sportives universitaires et les

entraîneurs /intervenants œuvrant auprès de ceux-ci. Objectif : Les objectifs de ce projet sont 1)

documenter en présaison les patrons de course à pied des athlètes d’un groupe d’athlétisme

universitaire et de les suivre tout au long de la saison de compétition afin de documenter les

différents patrons de course intra et inter-individus, et 2) dans l’éventualité d’une blessure,

permettre un meilleur suivi dans le processus de retour à la compétition et de permettre

l’identification des problématiques ayant menées à une telle blessure. Méthodes : Le logiciel

d’analyse de course à pied, Run3, consiste en une caméra Kinect 2.0 positionné dans le plan

postérieur alors que l’athlète court sur un tapis roulant. Cette capture vidéo permet d’extraire une

séquence vidéo pour permettre des rétroactions sur la performance. De plus, un nuage de points

est extrait grâce à la caméra infra-rouge intégrée dans la caméra afin de présenter un cycle de

course en fonction d’un modèle optimal de course, de l’individu lui-même à différent moment

et/ou vs un autre athlète de l’équipe. Résultats : Les résultats préliminaires montrent que la

méthode d’évaluation actuelle facilite les rétroactions aux athlètes de par la vidéo ainsi que le

modèle généré par le nuage de point. Malheureusement, le tapis actuel permet seulement

d’évaluer les patrons de course sous les 20 km/h (vitesse maximale du tapis). Cela limite ainsi

l’application des analyses effectuées aux athlètes de fond et demi-fond. Conclusion : Ces

évaluations présentent un meilleur suivi médico-sportif des athlètes permettra un meilleur

Résumés

26

encadrement de ceux-ci afin d’optimiser leurs performances pour la saison de compétition et un

meilleur suivi dans l’éventualité de blessures.

SESSION 6 – A8-349

La mobilisation et la pratique d’activité physique améliorent-elles le succès des

traitements de fertilité?

Blanchet C.1, Lavallée É.1, Ruchat SM.1

1 Département des sciences de l’activité physique, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières, G9A 5H7,

Canada

Contexte : L’immobilisation suite à l’insémination intra-utérine (IIU) ou la fécondation in vitro (FIV)

est fréquemment recommandée afin d’améliorer le succès de la procréation médicalement

assistée (PMA). On conseille aussi souvent aux femmes de réduire leur niveau d’activité

physique (AP) durant les traitements de PMA. Toutefois, ces recommandations ne sont pas

basées sur des évidences scientifiques. Objectif : Effectuer une revue systématique afin

d’évaluer l’impact de l’immobilisation suite à l’IIU ou la FIV et du niveau d’AP pendant les

traitements de PMA sur la réussite des traitements. Méthodes : Une recherche bibliographique a

été faite en utilisant les termes relatifs à IIU ou FIV (population), immobilisation ou niveau d’AP

(exposition) et grossesse biochimique, grossesse clinique et naissance vivante (issues cliniques).

L’évaluation du risque de biais des études retenues a été faite avec The Cochrane

Collaboration’s tool. Résultats : La recherche bibliographique a retracé 574 articles. Douze

articles ont été retenus et inclus dans la revue systématique : 3 études expérimentales sur l’effet

de l’immobilisation après l’IIU et 5 après la FIV; 2 études observationnelles sur l’effet de

l’immobilisation après la FIV. Finalement, 2 études observationnelles se sont intéressées à

l’impact du niveau d’AP durant les traitements de PMA. Nos résultats suggèrent que l’effet de

l’immobilisation suite à l’IIU ou la FIV sur le succès des traitements de PMA dépend de la

procédure utilisée. Un effet favorable d’une immobilisation de 10 à 20 minutes suite à l’IIU a été

relevé alors qu’une immobilisation après la FIV n’a aucun effet, et pourrait même être

défavorable. Le maintien d’un niveau d’AP modérée pendant les traitements de PMA ne semble

avoir aucun effet nuisible et pourrait même améliorer le succès des traitements. Conclusion :

L’immobilisation suite aux traitements de PMA devrait être recommandée aux femmes ayant

recours à une IIU et non à celles ayant recours à une FIV. Davantage d’études sont toutefois

nécessaires afin d’identifier la durée optimale d’immobilisation suite à l’IIU. Une pratique d’AP

modérée durant les traitements de PMA devrait être conseillée. Toutefois, davantage d’étude

sont nécessaires afin de confirmer la relation entre la pratique d’AP d’intensité modérée durant

les traitements de PMA et l’amélioration du succès de ceux-ci, mais aussi afin de mieux

comprendre les mécanismes qui pourraient expliquer cette relation.

Trajectoire des niveaux d’activité physique et d’anxiété selon le type de grossesse –

résultats préliminaires.

St-Laurent A.1, Babineau V.2, Ruchat SM.1

1 Département des sciences de l’activité physique, Université du Québec à Trois-Rivières, Canada

2 Département d'obstétrique et de gynécologie du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec, affilié à l'Université de

Montréal, Canada

Résumés

27

Contexte : Il est connu que la pratique régulière d’activités physiques (AP) pendant la grossesse

est fortement recommandée en raison de ses bienfaits sur la santé maternelle et fœtale.

Toutefois, plus de 50% des femmes sont inactives ou diminuent leur niveau d’AP pendant la

grossesse, notamment au premier trimestre (TR1). Plusieurs raisons peuvent expliquer cette

tendance, telles que la croyance erronée voulant que l’AP pratiquée à TR1 nuirait à la sécurité du

fœtus. Il est reconnu que les femmes enceintes par procréation médicalement assistée (PMA)

présentent un niveau d’anxiété liée à la perte du fœtus plus élevé que celles enceintes de

manière spontanée (CSP), ce qui pourrait nuire à leur pratique d’AP. À notre connaissance,

aucune étude ne s’est intéressée à l’effet du type de grossesse sur les niveaux d’AP et d’anxiété

prénatales et à la relation possible entre ces deux variables. Objectif : Comparer les niveaux d’AP

et d’anxiété prénatales et étudier la corrélation entre ces deux variables chaque trimestre de

grossesse (TR1, TR2 et TR3) chez les femmes enceintes par PMA et CSP. Méthode : Des

femmes enceintes par PMA ou CSP sont suivies de TR1 à TR3. Plusieurs données sont

collectées, dont les niveaux d’AP et d’anxiété, évalués respectivement par accélérométrie et

questionnaire. Les analyses préliminaires incluent 50 femmes (20 PMA ; 30 CSP). Résultats : À

TR1, les niveaux d’AP et d’anxiété situationnelle (AS) sont similaires entre les deux groupes

(p>0.05). Toutefois, une AS élevée (score ≥40/80) tend à être deux fois plus fréquente chez les

femmes enceintes par PMA que CSP (40% vs 17%, p=0.07). Les analyses de corrélation

suggèrent que le niveau d’AS est négativement corrélé au niveau d’AP modérée à vigoureuse

par semaine (APMV/sem.) (PMA: r=-0.42, p=0.08 ; CSP: r=-0.35, p=0.07). À TR2 et TR3, les

niveaux d’AS sont significativement plus faibles chez les femmes enceintes par PMA et aucune

corrélation n’est observée entre le niveau d’AS et d’APMV/sem. Finalement, plus de 65% des

femmes n’atteignent pas les recommandations en matière d’AP, quel que soit le trimestre de

grossesse. Conclusion : À TR1, plus l’AS est élevée plus le niveau d’APMV est bas et les

femmes enceintes par PMA ont tendance à être plus anxieuses. La prévention de l’anxiété et la

promotion de l’AP, notamment en début de grossesse et chez les femmes enceintes par PMA,

sont donc importantes dans le contexte de la promotion de la santé maternelle et fœtale.

Long term impact of extreme preterm birth on acute exercise.

Delfrate J.1,2, Mai Luu T.1,3, Perie D.1,2, Nuyt A-M.1,3, Curnier D.1,4

1 Centre de recherche CHU Sainte-Justine, Montréal, Canada

2 Génie biomédical, École Polytechnique de Montréal, Canada

3 Département de Pédiatrie, CHU Sainte-Justine, Montréal, Canada

4 Département de Kinésiologie, Université de Montréal, Montréal, Canada

Introduction: Despite increased risk of adverse long-term cardiovascular and respiratory function

in young adults born preterm (PT) with and without bronchopulmonary dysplasia (BPD), studies

examining the effect of PT birth on aerobic exercise capacity have yielded contradictory results.

There is also limited data on underlying mechanisms for impaired exercise capacity.

Objectives: This study aimed to compare aerobic exercise capacity including gas exchange

kinetics during between young adults born PT with BPD, without BPD and term-born (T) controls.

Methods: Sixty-five young adults born PT (< 29 weeks) and 65 T controls underwent pulmonary

function tests and cardiopulmonary exercise testing. PT born participants with and without BPD

(O2 use at 36 weeks gestational age) were further divided. Peak O2 consumption (VO2) was

measured. Time to reach ventilatory threshold (VT) was assessed as a proxy of onset of

anaerobic metabolism. We also calculated two additional indices of cardiopulmonary function: O2

uptake in relation to work rate increment (ΔVO2/ΔWatt) and the O2 uptake efficiency slope

(OUES). The latter is physiologically determined by development of metabolic acidosis and

Résumés

28

physiologic dead space. The ventilatory efficiency slope (VE/VCO2 slope) was derived to

examine the ventilatory response to increase in CO2 production and is typically impaired with

reduced pulmonary perfusion. Comparisons across groups were performed using ANOVA and

Student’s t-test.

Results: At rest, PT with and without BPD displayed airflow limitation compared to T. PT-born

participants reached VT more rapidly than T controls suggesting earlier onset of anaerobic

metabolism. At peak effort, PT displayed lower pulmonary ventilation and lower absolute,

predicted, and relative to lean body mass VO2. In addition, they achieved a lower exercise load

compared to T and lower ΔVO2/ΔWatt. Furthermore, OUES was reduced in PT vs. T However,

ventilatory response to CO2 was similar across groups.

Conclusion: Young adults born PT displayed impaired aerobic exercise capacity compared to T

controls. Two mechanisms may be involved: (1) increased physiologic dead space due to airflow

limitation leading to increased ventilatory effort, (2) impaired perfusion to the skeletal muscles

leading to earlier onset of lactic acidosis which also stimulates ventilation. Therefore, for a given

ventilatory effort, oxygen uptake will be reduced. Interventions targeting these mechanisms need

to be elaborated.

L’obésité et les facteurs de risque cardiométabolique sont-ils associés aux conditions

intra-utérines délétères chez les enfants? Une étude QUALITY.

Saidj S.1, Ruchat SM.2, Henderson M.3, Mathieu ME.3.

1 Département de Kinésiologie, Université de Montréal, Montréal, QC, Canada

2 Département des sciences de l'activité physique, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières, QC, Canada

3 Université de Montréal, Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, Montréal, QC, Canada

Contexte : La programmation fœtale des maladies cardiométaboliques est de plus en plus

reconnue pour être influencée par plusieurs facteurs délétères tels que le diabète gestationnel,

les désordres hypertensifs gestationnels, et le tabagisme maternel. Toutefois, chez les enfants,

l’association entre l’obésité, les facteurs de risque cardiométabolique et une exposition in-utéro à

une combinaison ou à plusieurs facteurs gestationnels délétères n’a, à notre connaissance,

jamais été explorée. Objectifs : Cette étude de cohorte explore l’association entre une exposition

intra-utérine à des facteurs délétères (FD) (diabète gestationnel, troubles hypertensifs

gestationnels, tabagisme maternel), l’obésité et les facteurs de risque cardiométabolique (FRCM)

(lipoproteines à faible densité basses, hypertriglycéridémie, hyperglycémie à jeun, tour de taille

élevé) chez l’enfant. Méthode : Basé sur l’étude longitudinale « Quebec Adiposity and Lifestyle

Investigation in Youth», ce projet inclut un minimum de 566 enfants caucasiens âgés de 8-10 ans

à la première visite (V1) et suivis à 10-12 ans (V2). Résultats : Le nombre de FD était

positivement associé à l’obésité en V1 (p=0.007). Le tabagisme (p=0.028) et les désordres

hypertensifs gestationnels (p=0.040) étaient positivement associés au tour de taille chez les filles

en V1. Le tabagisme était aussi associé à la différence d’indice de masse corporelle entre V1 et

V2 (p=0.048) et à l’obésité (p=0.022) en V2 chez les filles. Le diabète gestationnel tendait à être

positivement associé à la différence de masse grasse (p=0.066), à la masse grasse tronculaire

(p=0.061) entre V1 et V2 chez les garçons, et avec le tour de taille (p=0.099) chez les filles en

V1. Les FD n’étaient pas associés aux FRCM en V1 (sauf avec le tour de taille chez les filles,

p=0.028) et V2. Conclusion : L’exposition aux FD semble avoir un impact plus marqué sur les

filles. Il sera important d’explorer la persistance de cet impact, et de surveiller son apparition chez

les garçons au cours de l’adolescence et de l’âge adulte.

Résumés

29

SESSION 7 – A8-360

Les enjeux et défis de l'évaluation de programmes utilisant le sport auprès de jeunes

ayant diverses difficultés.

Laberge S.1.

1 Département de kinésiologie, Université de Montréal.

Contexte : Depuis les 10 dernières années on a vu se développer un grand nombre de

programmes utilisant le sport et le plein air pour venir en aide aux jeunes en difficulté, tels Bien

dans mes baskets, Déséquilibre, Pour 3 points, Jeux de rues, Face aux vents, Ex Situ

Expérience, Étudiants dans la course, Programme de hockey de Joe Juneau au Nunavik, les

Princes de la rue et Sur la pointe des pieds. Ces programmes fonctionnent principalement grâce

à l'appui de divers organismes subventionnaires. En raison de la multiplication de ce type de

programmes et en raison des ressources limitées, les organismes subventionnaires demandent

de plus en plus une évaluation de l'efficacité de leurs interventions. Objectif : Mettre en lumière

les principaux enjeux et défis rencontrés dans l'évaluation de ce type de programmes. Méthode :

Une analyse documentaire a été effectuée sur un échantillon de 4 programmes de ce type. Nous

avons comparé leurs objectifs et leurs activités avec le gabarit des modèles logiques en

évaluation de programme. Résultats : Les principaux défis identifiés renvoient aux écarts entre

les objectifs visés et les activités déployées pour atteindre ces objectifs, à la difficulté d'utiliser

une méthodologie expérimentale (ou quasi-expérimentale) pour « démontrer » scientifiquement

l'efficacité des interventions, aux grandes variations dans le processus d'implantation

multicentrique, aux adaptations constamment requises pour s'ajuster au roulement et à la relative

diversité de la clientèle et au fait que les effets prennent du temps à se manifester alors que les

évaluations doivent être faites sur un court terme. Conclusion : Compte tenu des difficultés de «

démontrer » l'impact réel de ces programmes alors que plusieurs indicateurs suggèrent qu'ils ont

des effets positifs importants sur la clientèle ciblée, il serait souhaitable de mettre l'accent sur les

évaluations de processus, plutôt que sur l'évaluation des effets, et de sensibiliser les organismes

subventionnaires au fait qu'on ne peut appliquer les critères de l'évaluation expérimentale ou

clinique dans le cas des programmes en immersion dans la vie sociale réelle. Une plus grande

interdisciplinarité dans le développement et la mise en œuvre des programmes pourrait favoriser

une meilleure compréhension de la particularité de ces programmes et des stratégies

d'évaluation permettant de rendre justice aux impacts qu'ils ont auprès des populations

vulnérables.

Évaluation de processus d’implantation du programme Bleu Blanc Bouge en Action.

Laflamme J.-F.1, Laberge S.1

1 Département de Kinésiologie, Université de Montréal.

Contexte : Les habiletés motrices des jeunes sont en déclin depuis plusieurs années au Canada.

Plusieurs interventions ou programmes ont ainsi été développés, et ce, en vue d’améliorer la

pratique d’activités physiques à long terme chez les enfants. Quelques études ont réalisé une

évaluation des effets de ces programmes mais peu d'entre elles ont procédé à une évaluation de

leur processus d'implantation.

Objectif de l'étude : Déterminer la portée (« reach ») du programme; évaluer la durée des ateliers

et la part relative des types d’interventions données par les intervenants («dose delivered») et

Résumés

30

leur impact sur la réussite des éducatifs et le temps d'engagement moteur des jeunes («dose

received»).

Méthodologie : Le formulaire d'autorisation parentale a été utilisé pour obtenir un portrait des

habiletés en patin des jeunes et de leur parent. Deux quartiers passablement différents ont été

ciblés pour vérifier dans quelle mesure les intervenants s'adaptent à la clientèle. La fiche

d'observation SOMIT, adaptée à nos activités, a été utilisée pour mesurer le taux de réussite des

éducatifs et le temps d’engagement moteur des jeunes ainsi que les différentes interventions des

animateurs.

Résultats : Nos résultats indiquent que la clientèle ciblée (des jeunes ne sachant pas patiner)

compose près de 75 % des participants du programme. La part relative du temps d’engagement

moteur est significativement plus élevée (50,5 % contre 41,0 %) dans le milieu comportant

davantage de jeunes sachant patiner, ce qui suggère un effet d’entraînement du groupe sur les

apprenants. Le temps d’engagement moteur dans les deux milieux étudiés est semblable ou

supérieurs à celui de programmes de promotion de l’activité physique comparables.

Conclusion : Le taux de réussite des éducatifs semble indiquer que les éducatifs sont adaptés au

niveau d’habiletés des participants. Néanmoins, nous notons un désengagement des participants

de Montréal-Nord lors des activités libres et des jeux, contrairement à ceux de Verdun.

Considérant que la majorité du groupe de Montréal-Nord ne possédait pas d’habiletés en patin, il

est possible que l’effet d’entraînement d’un groupe occupe un rôle important lors d’activités

requérant plus d’autonomie de la part du groupe. La segmentation d’un groupe en niveaux

d’habiletés nuirait ainsi à l’implication physique des jeunes lors de l’apprentissage d’habiletés

techniques.

Déterminants de la promotion de l’activité physique par les cliniciens impliqués dans

l’arrêt du tabac.

Mas S. 1,4, Bernard P. 2,3, Gourlan M. 4

1 Laboratoire Epsylon EA 4556 Dynamique des Capacités Humaines et des Conduites de santé, Université Paul-Valéry,

Montpellier, France

2 Département des Sciences de l'Activité Physique, Université du Québec à Montréal, QC, Canada

3 Institut Universitaire en Santé Mentale de Montréal, QC, Canada

4 Épidaure - Département Prévention de l’Institut du Cancer de Montpellier, France

Contexte : L’activité physique est une stratégie efficace pour diminuer les symptômes de sevrage

tabagique, notamment l’envie impérieuse de fumer (craving). De plus, un style de vie actif durant

l’arrêt freine la prise de poids à moyen terme. Cependant, l’examen des pratiques cliniques des

professionnels impliqués dans l’aide à l’arrêt de fumer révèle que la promotion de l’AP est limitée.

Ainsi, l’objectif de l’étude était d’identifier les facteurs psychologiques associés à cette pratique

chez les cliniciens.

Méthode : Un questionnaire en ligne a été développé, puis diffusé auprès de cliniciens

francophones impliqués dans l’arrêt du tabac (devis transversal). Les variables basées sur la

Théorie du Comportement Planifié (i.e., attitudes, normes subjectives, contrôle perçu, intention),

le niveau d’AP personnel des professionnels et la promotion de l’AP au cours des entrevues avec

leurs patients étaient mesurées à l’aide d’items validés. Les données ont été analysées avec une

équation structurelle à approche bayésienne.

Résultats : Le nombre de répondants était de 149, majoritairement français et belges. La

proportion de médecins approchait 23%, et 52% des participants faisaient état de plus de trois

années d’expérience dans l’arrêt du tabac. Le niveau d’attitude (β = .19, 95% CI [.08, .29]) et de

contrôle perçu (β = .71, 95% CI [.62, .80]) étaient positivement associés à l’intention de

Résumés

31

promouvoir l’AP. L’intention s’avérait positivement associée à la fréquence (β = .53, 95% CI [.29,

.75]) et la durée de la promotion de l’AP (β = .30, 95% CI [.01, .59]).

Conclusion : Les formations d’application des données probantes dans la cadre de l’aide à l’arrêt

du tabac devraient se centrer sur l’attitude et le contrôle perçu envers l’AP des cliniciens afin

d’augmenter la promotion de l’AP chez les personnes en cours d’arrêt du tabac.

Inégalités sociales de santé et prévention chez les aînés : de nouveaux enjeux liés aux

environnements favorables

Audet M.1, Paris M.1, Garon S.1,2, Dumas A.3

1. Centre de recherche sur le vieillissement de Sherbrooke, Québec;

2. École de travail social de l’Université de Sherbrooke, Québec;

3. Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa, Ontario.

La prévention des maladies chroniques par la promotion des saines habitudes de vie est partie

intégrante d’un discours bien implanté lorsqu’il est question de vieillir en santé. Le gouvernement

québécois accorde désormais une place grandissante aux environnements en tant que

déterminants influençant l’adoption d’un mode de vie sain. En ce sens, les municipalités sont

maintenant appelées à jouer un rôle en prévention par le biais du développement

d’environnements favorables aux saines habitudes de vie. Or, l’influence de telles stratégies sur

les inégalités sociales de santé lors du vieillissement demeure peu étudiée. Les objectifs de

cette étude sont ainsi: 1) de mettre en lumière l’incompatibilité de certains éléments du discours

de prévention des maladies chroniques avec l’expérience d’adultes vieillissants, dont ceux issus

de sous-groupes socioéconomiquement défavorisés et 2) d’illustrer comment ces éléments sont

incompatibles avec le développement des communautés. Une analyse critique des données

qualitatives de deux projets de recherche distincts portant sur la santé d’adultes québécois

vieillissants met en lumière des incompatibilités du discours préventif avec la réalité individuelle

de sous-groupes défavorisés ainsi qu’avec certaines bases du développement des

communautés. Deux thèmes sont discutés : 1) la place de la santé préventive dans la hiérarchie

des priorités des ainés et 2) la notion de responsabilité et de contrôle sur le mode de vie. Nos

constats permettent de dégager de nouvelles perspectives visant à outiller les décideurs publics

et mieux soutenir les milieux locaux dans leur contribution à l’amélioration de la santé des aînés.

SESSION 8 – A8-220

Mobilisation du cadre de travail TARGET dans l’observation systématique du climat

motivationnel dans un contexte d’enseignement de l’éducation physique et à la santé au

secondaire.

Larivière D1., Beaudoin S.1, Vandercleyen F.1

1. Faculté des Sciences de l’activité physique, Université de Sherbrooke. Sherbrooke, Canada

Plusieurs recherches montrent clairement une diminution de la motivation des élèves envers les

cours d’éducation physique et à la santé (ÉPS), principalement lors de la transition du primaire

vers le secondaire (Bauman et coll., 2009; Dismore et Bailey, 2010; Parish et Treasure, 2003).

Un des nombreux facteurs mis en évidence concerne le climat mis en place par les enseignants

en ÉPS (Dupont, 2009). Notre projet de maîtrise a pour but de caractériser et de comprendre la

relation entre le climat motivationnel mis en place par les enseignants en ÉPS et la motivation

des élèves face aux tâches proposées. S’appuyant sur les fondements théoriques du climat

Résumés

32

motivationnel (Ames, 1992), le TARGET (Epstein, 1989) constitue un cadre de référence

particulièrement intéressant pour observer de façon systématique les interventions réalisées par

les enseignants. Ce cadre identifie différents types d’interventions pouvant influencer le climat

motivationnel à partir des paramètres suivants : les tâches, l’autorité, la reconnaissance, le

groupement, l’évaluation et le temps. Dans la mesure où peu de recherches dans le domaine de

la motivation utilisent l’observation comme méthode de cueillette de données (Ntoumanis, 2012),

la présente communication propose d’examiner les avantages et les limites de la mobilisation

d’un tel cadre de référence pour répondre à nos objectifs.

Choker, choker, ce n'est pas une raison pour s'effondrer: état des connaissances

théoriques, empiriques et pratiques.

Roussel MA.1, Plouffe J.1, Lavallière M.1.

1 Département de kinésiologie, Université du Québec à Chicoutimi, Saguenay, Canada.

Contexte : Le monde sportif comprend parfois mal le fonctionnement de l’effondrement de

performance. En effet, les entraîneurs et athlètes associent trop souvent une contre-performance

au « choking ». Il est donc nécessaire de clarifier la compréhension de ce concept. Bien que

plusieurs modèles aient été développés afin d’optimiser les résultats, et de vivre une performance

de pointe, peu de gens comprennent véritablement le phénomène de l’effondrement de

performance, hantise de tous les athlètes. L’entraînement mental peut alors venir en aide afin de

contrer un effondrement de performance. Objectif : L’objectif de cette présentation est d’expliquer

les différences entre le concept de l’effondrement de performance du point de vue scientifique

vis-à-vis celui du monde sportif. En plus d’expliquer ces différences, il sera question d’orienter la

discussion sur les mécanismes opérationnels, les stratégies d’évitement et de poser un regard

critique sur la façon d’entraîner les athlètes sans les mener vers l’effondrement de performance.

Méthode : À partir d’une analyse systématique des définitions scientifiques de l’effondrement de

performance, il est possible de constater qu’il existe un manque de compréhension de ce concept

entre le monde sportif et la communauté scientifique. En effet, depuis l’émergence de ce sujet en

1981(Mesagno & Hill 2013), plusieurs concepts ont évolué et plusieurs membres de la

communauté scientifique se questionnent toujours quant à la bonne définition de ce sujet.

Plusieurs interrogations sont soulevées afin de déterminer laquelle des théories entre celle des

distractions (Gucciardi & Dimmock, 2008; Mesagno & Hill 2013) et celle de la conscience

personnelle (DeCaro, Thomas, Albert, & Beilock, 2011; Masters & Maxwell, 2008) explique mieux

l’effondrement de performance. Grâce aux théories offertes dernièrement, il sera possible de

guider les entraîneurs et les athlètes afin d’optimiser la préparation mentale de ces derniers.

Conclusion : Une meilleure compréhension de ce concept permettra un ajustement adéquat de

l’entraînement mental afin de contrer efficacement l’effondrement de performance.

Analyse des types de situations d'apprentissage d'entraineurs québécois de niveau

développement.

Lebel G.1, Roy M.1, Vandercleyen F.1

1 Faculté des Sciences de l’Activité Physique, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada

Contexte : Les différentes tâches des entraineurs sportifs sont reconnues pour être nombreuses,

et contextualisées. Ce constat exige de la part des entraineurs de développer un large éventail

de connaissances et compétences. Les principaux types de situations d’apprentissage auxquels

les entraineurs ont recours pour développer leurs connaissances et compétences sont identifiés

dans la littérature, à savoir (a) les situations assistées, (b) les situations non-assistées et (c) les

Résumés

33

situations d’apprentissage internes (Moon, 2004). Toutefois, il y a peu d’informations disponibles

concernant les types des situations d’apprentissage auxquels les entraineurs québécois de

niveau développement ont recours pour développer leurs connaissances et compétence en lien

avec (a) l’entrainement, (b) la compétition, et (c) l’organisation, mais aussi les factures

contextuels (Côté et al., 1995). Objectifs : L’objectif de cette étude est d’identifier et de décrire les

types de situations d’apprentissage significatives vécues par les entraineurs relativement à leurs

principales tâches, mais aussi au sujet des variables influençant leur travail. Méthodes : Au

moment de soumettre ce résumé, cinq entretiens semi-dirigés individuels d’une durée moyenne

d’une heure [+/- 20mins] ont été réalisés. Cinq entraineurs d’âges variant entre 26 et 56 ans

[M=38,3 ans] et possédant une expérience d’entraineur variant entre 7 et 19 ans [M=12,2 ans]

ont été interviewés. L’analyse des données est à la fois déductive basée sur le Modèle de

l’Entrainement sportif de Côté et al., (1995), et également inductive. Résultats préliminaires :

L’analyse des entretiens révèle que les entraineurs interviewés apprennent principalement

(a) lors d’échanges avec des collègues ou d’autres entraineurs, (b) grâce à l’accumulation

d’expériences en entrainement, et (c) par observation. Bien qu’ils détiennent tous minimalement

une formation assistée de type PNCE 2, ils semblent réaliser plus d’apprentissages dans des

situations non-assistées. Discussion et Conclusion : Ces résultats confirment les conclusions de

plusieurs études à l’effet que les entraineurs valorisent davantage les situations d’apprentissage

non-assistées telles que (a) l’expérience qu’ils vivent sur le terrain et (b) les échanges directs

avec d’autres entraineurs. Un tel constat pourrait s’expliquer par le haut potentiel de transfert de

l’information qu’ils obtiennent lors de ce type de situations par rapport à leur contexte de pratique.

Satisfaction des besoins psychologiques fondamentaux d’adultes en activité physique

récréative de groupe : des facteurs à considérer.

Lanoue, S.1, Desbiens, J-F.2, Vandercleyen, F.1

1. Faculté des sciences de l'activité physique, Université de Sherbrooke, QC, Canada

2. Faculté d'éducation, Université de Sherbrooke, QC, Canada

La théorie de l’autodétermination (TAD), soutient que le contexte social établi par les intervenants

influence la satisfaction des besoins psychologiques fondamentaux des participants en activité

physique (AP) leur permettant ainsi de développer une forme de motivation autodéterminée.

Toutefois, au-delà des comportements d’intervention, certains facteurs personnels (sexe, âge,

fréquence de la pratique d’AP) et facteurs environnementaux des contextes d’AP de groupe (type

de cours, difficulté du cours, taille du groupe) semblent plus rarement considérés comme des

facteurs d’influence de la satisfaction des besoins psychologiques. L’objectif de cette

communication est d’explorer la contribution des comportements des intervenants ainsi que celle

des facteurs personnels et environnementaux sur la satisfaction des besoins psychologiques

fondamentaux en contexte d’AP de groupe. Un questionnaire a permis de recueillir les

perceptions de 452 participants à des cours d’AP de groupe à propos des comportements de

l’intervenant et de la satisfaction de leurs besoins psychologiques fondamentaux. Des analyses

comparatives ainsi que des analyses de régression multiples ont permis d’identifier plusieurs

facteurs significativement associés à la satisfaction des besoins psychologiques fondamentaux.

Spécifiquement, l’âge du participant et la fréquence d’AP rapportée sont associés au besoin de

compétence. De plus, l’âge du participant, le type de cours et la perception de l’implication de

l’intervenant sont associés au besoin d’appartenance. Les analyses démontrent également que

certains facteurs personnels et environnementaux sont significativement associés à la perception

des comportements d’intervention. Bien que certains résultats confirment le modèle théorique de

la TAD, l’ensemble des résultats proposent que le processus est beaucoup plus complexe que la

Résumés

34

simple relation entre les comportements d’un intervenant et la satisfaction des besoins

psychologiques des participants en contexte d’AP de groupe. De plus, ces résultats amènent une

compréhension des relations entre différents facteurs qui s’avère utile pour l’adaptation des

pratiques en intervention en contexte d’AP de groupe.

La différence des genres dans le rendement scolaire des élèves du secondaire : La

relation avec la capacité cardiorespiratoire, l’endurance musculaire et l’anxiété de

performance.

Dubuc MM.1, Aubertin-Leheudre M.2, Karelis AD.2.

1 Département de Biologie, Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada,

2 Département des Sciences de l’activité physique, Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada.

L’objectif de cette étude était d’observer la relation entre la capacité cardiorespiratoire,

l’endurance musculaire, l’anxiété de performance et le rendement scolaire d’élèves du

secondaire en fonction de leur genre. Cinq cent quarante-cinq élèves de la troisième secondaire

provenant d’une école secondaire de Montréal ont participé à cette étude (Garçons : n=253;

Filles : n=292; Âge moyen=14,1 ± 0,4 ans). Les résultats scolaires de fin d’année (français,

mathématiques, sciences et moyenne générale) ont été utilisés pour mesurer le rendement

scolaire. La capacité cardiorespiratoire a été estimée en utilisant le test navette de 20 mètres,

alors que l’endurance musculaire a été mesurée à l’aide de tests de pompes et de redressements

assis. Les participants ont également complété un questionnaire évaluant leur niveau d’anxiété

de performance. Les analyses réalisées suggèrent que les filles obtiennent de meilleurs résultats

scolaires (français, sciences et moyenne générale) que les garçons (p<0,001). De plus, nos

résultats révèlent que les filles ont un coefficient de corrélation plus élevé que les garçons pour

les corrélations suivantes : capacité cardiorespiratoire avec les résultats scolaires en

mathématiques, en sciences et la moyenne générale; le nombre de pompes avec les résultats

scolaires en mathématiques, en sciences et la moyenne générale; le nombre de redressements

assis avec la moyenne générale (p<0,05). Finalement, une analyse de régression linéaire décèle

plusieurs différences entre les garçons et les filles quant aux prédicteurs de leur rendement

scolaire, notamment l’importance de la capacité cardiorespiratoire chez les filles et de l’anxiété de

performance chez les garçons (p<0,01). Pour conclure, les résultats de la présente étude

indiquent que le rendement scolaire des garçons et des filles du secondaire diffèrent et que ces

différences semblent s’expliquer par plusieurs variables.

SESSION 9 – A8-345

Strength training for middle- and long-distance performance: A meta-analysis.

Berryman N.1-2, Mujika I.3-4, Arvisais D.5, Roubeix M.6, Binet C.6, Bosquet L.5-6

1- Department of Sports Studies, Bishop’s University, Sherbrooke (Qc), Canada

2- Institut national du sport du Québec, Montréal (Qc), Canada

3- Department of Physiology, Faculty of Medicine and Odontology, University of the Basque Country, Leioa, Basque

Country

4- Exercise Science Laboratory, School of Kinesiology, Faculty of Medicine, Finis Terrae University, Santiago, Chile

5- Département de kinésiologie, Université de Montréal, Montréal (Qc) Canada

6- Faculté des Sciences du Sport, Université de Poitiers, Poitiers, France

Context: It has been suggested that strength training could improve performance in middle- and

long-distance events. Objective: The objective of this study was to assess the net effects of

Résumés

35

strength training on middle- and long-distance performance through a meta-analysis of the

available literature. Methods: Three databases were searched from which 28 out of 554 potential

studies met all inclusion criteria. Standardized mean differences (SMDs) were calculated and

weighted by the inverse of variance to calculate an overall effect and its 95% confidence interval

(CI). Subgroup analyses were conducted to determine whether the strength-training intensity,

duration and frequency, and population performance level, age, sex and sport were outcomes

that may influence the magnitude of the effect. Results: The implementation of a strength-training

mesocycle in running, cycling, cross-country skiing and swimming was associated with moderate

improvements in middle- and long-distance performance [net SMD (95%CI) = 0.52 (0.33 to

0.70)]. These results were associated with improvements in the energy cost of locomotion [net

SMD (95%CI) = 0.65 (0.32 to 0.98)], maximal force [net SMD (95%CI) = 0.99 (0.80 to 1.18)] and

maximal power [net SMD (95%CI) = 0.50 (0.34 to 0.67)]. Maximal force training led to greater

improvements than other intensities. Subgroup analyses also revealed that beneficial effects on

performance were consistent irrespective of the athletes’ level. Conclusion: Taken together, these

results provide a framework that supports the implementation of strength training in addition to

traditional sport-specific training to improve middle- and long-distance performance, mainly

through improvements in the energy cost of locomotion, maximal power and maximal strength.

L’oxygénation musculaire : la clé pour l’optimisation de l’entraînement par intervalles?

Paquette M.1,2, Billaut F.1,2, Bieuzen F.1,2

1 Université Laval, Département de kinésiologie, Québec, QC, Canada

2 Institut national du sport du Québec, Montréal, QC, Canada

Contexte L’entraînement par intervalles (EPI) figure parmi les meilleures méthodes pour

augmenter la consommation maximale d’oxygène (VO2max) et la performance aérobie. Depuis

plusieurs années, on cherche à augmenter le VO2max en maximisant le temps passé près du

VO2max à l'entraînement. On peut penser que des séances permettant de passer le plus de

temps avec une très basse saturation musculaire en oxygène (SmO2) permettraient quant à elles

de créer des adaptations périphériques, qui amélioreraient aussi la performance aérobie.

Objectifs Le but de cette étude pilote était d'évaluer la réponse d'oxygénation musculaire à

différentes séances d’EPI et de déterminer quel type d’EPI provoque la plus grande

désoxygénation musculaire et permet de cumuler le plus de temps à des niveaux élevés de

désaturation musculaire en O2.

Méthodes Une femme entraînée en endurance a effectué un test d’évaluation de la puissance

aérobie maximale (PAM), suivi de 8 séances d’EPI sur ergocycle (4 à 30 répétitions d’effort de

30s à 2min à 90 %-175 % de la PAM). Pendant chaque séance, un moniteur NIRS (Near infrared

spectroscopy; Moxy) était placé sur le muscle vaste externe pour évaluer les changements de

SmO2.

Résultats Trois des huit séances (5x1 min à 120%PAM, 4x30s à 175%PAM, 10x1min à

110%PAM) ont permis d’atteindre les niveaux de SmO2 les plus faibles (21%, 22% et 24%,

respectivement) et d’accumuler le plus de temps à SmO2 <40% (1:49, 3:42 et 7:34 min:s), <30 %

(1:56, 0:54 et 2:33 min:s) et <25 % (0:56, 0:31 et 0:38 min:s).La séance de 7x30s à 150%PAM a

induit un temps moyen à SmO2 <50% (3:19 min:s) et <40% (1:32 min:s) et l’exécution de

14x2min à 90%PAM ou de 5x1min à 120%PAM a maximisé le temps à SmO2 <50% (9:38 et

6:02, min:s, respectivement). La réalisation d’efforts répétés de 30s à 100% ou à 110% PAM ou

de 1min à 100%PAM n’a pas induit de désoxygénation marquée (SmO2 plus faible : 49% et

47%).

Résumés

36

Conclusion Pour qu’une séance d’EPI induise un niveau élevé de désaturation musculaire, les

efforts courts (environ 30s) devraient être effectués à une intensité >150%PAM et les efforts de

moyenne durée (environ 1min) à une intensité >110%PAM. Les efforts plus longs (2min) à

intensité moyenne (90%PAM) n’induisent pas de niveaux élevés de désaturation, mais

permettent de maintenir un niveau moyen de désaturation sur une longue période de temps. Les

efforts les plus intenses induisent clairement un niveau élevé de désaturation, potentiellement

propice aux adaptations périphériques.

Évolution de la température corporelle en situation d’exercice physique : impact de la

création d’un puits de chaleur au niveau gastro-intestinal.

Gosselin J.1, De La Flore A.1, Goulet E.D.B.1

1 Faculté des sciences de l’activité physique, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, QC, Canada

CONTEXTE : La mesure continue de la température corporelle (TC) est essentielle à la

compréhension des mécanismes de thermorégulation interne. Il est généralement reconnu que la

température intestinale (TI) est un indice valide de TC en situation d’exercice physique. Par

contre, des données récentes ont démontrées que la TI était fortement différente de la

température rectale (TR) (mesure de référence) lors d’un demi-marathon chez des coureurs à

pied ayant ingéré ~2.2 L d’eau à 4°C. Ainsi, ces résultats remettent en cause la validité de la TI

en situation d’ingestion de liquides froids.

OBJECTIF : Tester l’hypothèse selon laquelle la création d’un puits de chaleur au niveau gastro-

intestinal pourrait expliquer la différence observée entre TR et TI.

MÉTHODES : Huit hommes (âge : 33 8 ans; taille : 176 5 cm; poids : 75 6 kg; fréquence

cardiaque au repos : 56 6 bpm) ont effectué le protocole suivant : exposition passive (position

assise) de 20 min à 20-21°C, 1ère période d'exercice à vélo ou course à pied à 30°C, exposition

passive de 45 min à 20-21°C + ingestion (période de 30 min) de 7.5 g d'eau donnée à TC/kg de

poids corporel (PC), 2ième période d'exercice à 30°C, exposition passive de 45 min à 20-21°C +

ingestion (période de 30 min) de 7.5 g de slush à -1°C/kg de PC. TR et TI ont été mesurées en

continu tout au long de l’expérimentation. L'accord est jugé satisfaisant pour TR–TI lorsque le

biais était 0.10°C et la limite de concordance (LoA) de Bland–Altman à 95% ≤ 0.40ºC.

RÉSULTATS : Les biais, LoAs et corrélations entre TR et TI n’ont pas été satisfaisants au cours

des périodes d’ingestion de liquide, mais l’ont été en périodes de repos de 20 min et d’exercices.

Sur l’ensemble de l’expérimentation, l’accord entre TR et TI a été médiocre, comme en

témoignent une corrélation de 0.77, un biais de 0.15°C, une LoA de 0.57°C, une erreur

standard de la mesure de 0.21°C et un coefficient de variation de 0.55%.

CONCLUSION : La perte de chaleur post-exercice, et non l’ingestion de slush, altère la relation

entre TR et TI. Cela rejette l’hypothèse selon laquelle la création d’un puits de chaleur au niveau

gastro-intestinal expliquerait la différence entre TR et TI.

Les effets de la consommation de l’alpha-glycérylphosphorylcholine sur la performance

physique d’athlètes élites en volleyball.

St-Arnaud S.1, Sicard V.1, Lancione E.1, Motorina A.1, Simpson JM1, Tremblay J1. Bergeron

R1..

1Département de kinésiologie, Université de Montréal.

Il existe un engouement grandissant pour les suppléments alimentaires pouvant être justifié

puisque certains suppléments alimentaires tels que la créatine et la bêta-alanine ont des effets

Résumés

37

ergogènes sur certains types d’effort physique. L’alpha-glycérophosphorylcholine (A-GPC), un

donneur de choline, suscite de l’intérêt puisque ce supplément a démontré certains bénéfices sur

la fonction neuromusculaire. L’étude expérimentale VolleyAGPC est une étude clinique

randomisée, contrôlée, à double insu (aveugle) et croisée ayant comme objectif d’évaluer le

potentiel ergogène (ou ergolytique) de l’A-GPC chez des joueurs(euses) élites de volleyball.

Notre hypothèse est qu’une supplémentation prolongée en A-GPC permettra d’améliorer la

performance lors de sauts verticaux. Pour ce faire, le saut en contrebas et le saut vertical avec

élan (Vertec) ont été évalués avant et après une consommation de, soit 1000 mg d’A-GPC/jour,

soit placébo (ordre aléatoire) pendant quatre semaines, période durant lesquelles, les athlètes

poursuivaient leur programme d’entraînement préparatoire à la saison de compétition. Pour les

26 variables analysées, et tel qu’attendu, il y a effet principal du sexe. La puissance maximale

ainsi que l’impulsion positive ont été améliorées au cours de la période de l’étude chez les deux

sexes. Cependant, la durée d’application et le taux de développement de la force durant la phase

de freinage excentrique ainsi que l’indice de force réactive ont été améliorés seulement chez les

femmes. La supplémentation en A-GPC, telle qu’administrée dans le cadre de cette étude

clinique, n’a eu aucun effet sur les variables de saut évaluées. Des questionnaires portant sur la

charge d’entrainement, la diète, le respect de la posologie ainsi que sur les effets secondaires

fourniront des informations supplémentaires qui pourront nous aider à interpréter ces résultats.

Découplage entre la perfusion cérébrale et l’oxygénation cérébrale à l'exercice chez une

athlète ayant un syndrome post-commotionnel: étude de cas.

Imhoff S.1,2, Malenfant S.2,3, Nadreau E.2, Poirier P.2, Bailey DM.4,5, Brassard P.1,2

1 Department of Kinesiology, Faculty of Medicine, Laval University, Quebec City, Quebec, Canada

2 Research Center of the Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, Laval University, Quebec

City, Quebec, Canada

3 Pulmonary Hypertension Research Group, Quebec Heart and Lungs Institute Research Center, Laval University,

Quebec City, Quebec, Canada

4 Neurovascular Research Laboratory, Faculty of Life Sciences and Education, University of South Wales, South Wales,

United Kingdom

5 Sondes Moléculaires en Biologie, Laboratoire Chimie Provence UMR 6264 CNRS, Université de Provence Marseille,

Marseille, France

L'exercice de haute intensité pourrait présenter un risque pour les patients atteints d'un syndrome

post-commotionnel (SPC) lorsque des symptômes sont induits pendant l'effort. Le cas d'une

athlète paralympique ayant un SPC qui a connu une succession de périodes de convulsion-éveil

après avoir signalé une augmentation marquée des symptômes post-commotionnels lors d’un

protocole d’effort progressif maximal est présenté. Les mécanismes potentiels de la défaillance

de la fonction cérébrovasculaire seront discutés.

SESSION 10 – A8-349

Au-delà des risques de troubles musculo-squelettiques

Blanchette-Luong V1.

1. Université du Québec à Montréal

La présente communication décrit un projet d’intervention dans le cadre de la formation d’une

jeune ergonome dans une usine de fabrication de matériel électrique à haut voltage au Québec.

Le projet dont il est question a pris forme dans le département d’emballage de l’entreprise. Le

choix du département s’est d’abord fait suite aux résultats d’une enquête faite par l’étudiante

Résumés

38

dans l’entreprise. Selon l’enquête, ce département est celui dans lequel on retrouve le plus de

travailleurs qui ont des douleurs dans l’usine. Selon eux, ces douleurs sont principalement liées

aux tâches de transport, de coupe et d’assemblage du bois. Par contre, malgré la présence de

douleurs durant ces tâches, celle considérée comme étant la plus difficile est la tâche de

consultation des plans d’emballage.

Ces constations ont amené l’étudiante à se questionner sur l’activité se déroulant dans ce

département, plus spécifiquement celle entourant les plans d’emballage, pour finalement se

rendre compte qu’en plus des risques de troubles musculo-squelettiques, il y avait une forte

présence de risques psychosociaux au sein du département. Les conflits, les tensions,

l’isolement, le désengagement et le roulement interne de personnel font partie intégrante du

quotidien des travailleurs de ce département. Les problématiques au niveau des plans

d’emballage sont principalement reliées aux erreurs qu’ils contiennent ainsi que la manière dont

ils ont été conçus.

Ces découvertes ont amené l’étudiante à questionner davantage la gestion du projet de

production des plans d’emballage et à mobiliser les acteurs de l’entreprise autour de cet enjeu de

nature plus organisationnel. Un groupe projet a été créé afin de réduire les risques physiques et

psychosociaux du département d’emballage et a permis de faire ressortir des grands principes de

gestion de projet.

Le but de la communication est donc de démontrer le raisonnement d’une étudiante ainsi que ses

stratégies qui ont permis à l’entreprise de prendre conscience de l’impact de leur gestion de

projet sur la santé de leurs travailleurs.

Des contraintes de séquencement aux contraintes musculosquelettiques

Bolduc P1.

1. Université du Québec à Montréal

Mandat : L’entreprise a fait la demande pour un stagiaire en ergonomie afin de former les

travailleurs des départements de l’expédition, du polissage et de la découpe sur des méthodes

sécuritaires de travail. Cependant, une analyse de cette demande a également permis de repérer

des situations problématiques générales liées au cheminement du verre. Situations de travail :

D’un verre à l’autre, le processus de transformation est unique et personnalisées. Les machines

sont indépendantes d’un département à l’autre. Les verres doivent être entreposés et déplacés

avec des chariots entre chacune des étapes. Sur les chariots, les verres sont placés selon un

séquencement spécifique, permettant aux travailleurs au Thermos (processus d’assemblage de

deux verres) de placer les deux verres adjacents sans ralentissement. Advenant une erreur de

séquencement, un démêleur est en amont du Thermos pour rétablir le séquencement.

Problématiques : Un mauvais séquencement du verre peut être occasionné par certains

processus de transformation des postes en amont au démêleur (département de Céramique) et

par un bris d’un verre au cours d’une étape de transformation. Un mauvais séquencement

engendre des manipulations supplémentaires de verres et de chariots, ce qui entraine une

accélération du rythme de travail pour le démêleur. De plus, certains verres sont entreposés de

façon contrainte sur les chariots en raison de leurs dimensions, ce qui augmente le nombre de

chariots utilisé. Ceci résulte en un engorgement de l’espace d’entreposage des chariots. Les

manipulations des chariots dans un espace restreint augmente la fréquence et les efforts pour

chaque manipulation. Les travailleurs sont alors exposés à des contraintes au dos, au cou et aux

épaules. Présentations du projet : La création d’une équipe projet a permis d’établir des objectifs

reliés à l’améliorer la fluidité du cheminement du verre, à réduire les manipulations superflues

des verres et des chariots lors du démêlage et à réduire la fréquence des manipulations des

Résumés

39

verres et des chariots. L’uniformisation des méthodes d’identifications des verres brisés, le

rassemblement des verres brisés et de son homologue dans un mini-chariot (conception de mini-

chariots), la reconfiguration de l’espace de démêlage et l’amélioration du séquencement initial du

verre au département de la planification / optimisation sont les changements retenus par l’équipe

projet.

La prise en compte des zones de travail dans le réaménagement d’un poste de travail

Langlois F1.

1. Université du Québec à Montréal

L’objectif de cette présentation est de montrer l’importance d’utiliser les connaissances sur

l’activité de travail lors de la modification d’équipement et d’espace. Au départ, il a été demandé

par le service corporatif de l’entreprise d’effectuer une analyse de risque ergonomique des

postes, d’une usine de fabrication de fromage, ayant un taux élevé d’accident de travail. Une fois

arrivée dans l’entreprise, l’analyse de la demande a permis de cibler l’analyse des postes dans le

département de production. Lors de l’investigation, un poste en particulier a soulevé plus

d’intérêt. Il s’agit d’un poste d’aide-fromagère attitré au procédé du caillé lactique.

À la suite de l’analyse de la demande, un mandat a été formulé, soit : l’analyse des situations

critiques à la production, comme le caillé lactique.

L’analyse de l’activité a permis de révéler plusieurs problématiques. L’une de celles-ci était de la

fatigue et de la douleur au niveau du cou, des épaules et du dos, en lien avec l’exécution de la

tâche de «démoulage» et de la «coulée», qui demande un effort important, de la répétition, et ce

en adoptant des postures contraignantes. Il y a également des enjeux de qualité associés au

travail de nuit et à l’aménagement de l’équipement et de l’espace de travail. En effet, il est

nécessaire pour l’aide-fromagère d’avoir un certain espace autour de l’équipement, afin qu’elle

puisse bouger, déplacer du matériel, se déplacer, soulever le produit, afin qu’elle puisse

transférer le produit dans les bacs Europe et qu’elle puisse respecter les normes de qualité en

nettoyant la salle où est situé l’équipement. Lors de la présentation du prédiagnostic, le directeur

d’usine a annoncé que l’équipement utilisé pour cette activité sera repositionné dans un autre

département. Il s’agissait du contexte idéal pour impliquer l’ergonomie dans l’implantation d’un

projet.

Après cette annonce, un projet a été proposé, soit : l’élaboration de spécifications à prendre en

compte dans le projet de déménagement des presses et des cailleurs, ce qui correspond à

l’équipement utilisé par l’aide-fromagère. Le but de ce projet est d’influencer les choix

d’implantations pour tenir compte de la nécessité de se déplacer autour de l’équipement et des

contraintes reliées à la hauteur des cibles. Pour ce faire, une équipe projet a été créée afin de

répondre aux objectifs. Avec celle-ci, une rencontre de remue-méninges sera faite et des

dimensions de zone de travail spécifique seront déterminées en fonction de l’espace minimal

nécessaire à l’activité de travail.

Favoriser le maintien au travail de travailleurs atteints de maladies chroniques : de l’analyse du contexte organisationnel à celle de l’activité de travail

Martel-Côté E1., Major ME1.

1. Université de Sherbrooke

Cette présentation aura pour but de présenter les amorces d’un projet de maîtrise en ergonomie

sur le maintien au travail de travailleurs atteints de maladies chroniques. Ce projet répond à une

demande provenant de la direction d’une entreprise québécoise manufacturière ayant exprimé un

Résumés

40

souci de diminuer le nombre de personnes en invalidité principalement en raison de problèmes

de santé musculo-squelettique et mentale. À la suite de diverses observations générales et

d’entretiens avec différents acteurs de l’entreprise, le mandat s’est précisé : développer une

coproduction des connaissances avec les acteurs du milieu pour favoriser le maintien au travail

des personnes atteintes de maladies chroniques.

Au cours de l’analyse du contexte socio-organisationnel de l’entreprise, plusieurs données ont

été récoltées afin de déterminer, entre autres, des leviers et des obstacles à la stratégie

d’intervention et pour cibler des situations qui sembleraient davantage problématiques sur le plan

du maintien au travail des personnes atteintes de maladies chroniques. Les analyses ont permis

à l’équipe de recherche de constater qu’il existait différents points de vue au sein de l’entreprise

sur les causes et sur la prise en charge des personnes atteintes de maladies chroniques. Une

des situations ciblées est celle de la ligne d’assemblage. Cette présentation aura pour objectifs

de mettre en évidence la pertinence de s’intéresser à la problématique des maladies chroniques

à travers la loupe de l’ergonomie.

Du travail des équipes à la gouvernance municipale

Chadoin M1.

1. Doctorat interdisciplinaire en santé et société – UQAM

C’est à travers un récit d’intervention que cette communication présentera le projet de recherche

d’un étudiant au doctorat interdisciplinaire en santé et société de l’UQAM. L’intervention est

menée au sein d’une petite municipalité québécoise, où la directrice générale et le maire ont fait

appel à des ergonomes afin de les accompagner dans la mise en place d’une démarche

d’amélioration continue du fonctionnement organisationnel de la municipalité. Mais, l’enjeu de

cette demande est plus profond que cela : le service administratif de la municipalité rencontre des

difficultés dans la gestion du quotidien (comme la gestion des plaintes ou les processus de

taxation), ce qui entraine une aspiration vers le bas de la DG afin d’épauler son service pour y

faire face. Celle-ci est alors principalement en position de « production » et non

« d’encadrement ». Cette situation engendre un éloignement de la DG vis-à-vis de son conseil, et

donc, des difficultés pour celui-ci dans la prise de décision politique. En effet, en l’absence de

visibilité sur la réalité du travail des équipes, le conseil ne peut pas prendre en compte les enjeux

du terrain dans leur travail de décision. Se produisent alors des situations d’ingérence politique,

où le conseil dépasse le cadre de ses fonctions, et des frustrations à tous les niveaux concernant

le fonctionnement de l’appareil municipal. Les intervenants décident de mettre en place des

groupes de travail qui permettent une mise en discussion du travail entre la DG et les équipes, à

travers la planification de l’année à venir. De plus, les intervenants conçoivent avec la DG un outil

de gestion, permettant d’intégrer les éléments de cette planification. Cela redonne à la DG la

capacité d’avoir une visibilité globale sur les enjeux du terrain et de se repositionner en

« encadrement » plutôt qu’en « production ». Cela lui permet également de se repositionner dans

un rôle de « conseil » auprès des élus municipaux, qui ont maintenant accès à une visibilité

globale du fonctionnement réel de l’appareil municipal, basant leur travail décisionnel sur les

enjeux du terrain. Ce récit d’intervention est aussi un projet de recherche à trois axes : qu’est-ce

qui, dans le travail, est rendu visible ? En quoi cette mise en visibilité des enjeux du travail de

terrain impactent l’activité de travail de la DG ? Comment cette visibilité sur le travail impacte la

prise de décision du conseil municipal, et à plus grande échelle, la gouvernance municipale ?

Résumés

41

SESSION 11 – A8-360

Effets à long-terme d’un entrainement supervisé chez des sujets en attente d'une chirurgie

bariatrique.

Baillot A 1,2, Vallée C.A, Mampuya WM3,4, Dionne IJ5,6, Comeau E7, Méziat-Burdin A7,

Langlois M-F 3,8

1 Département de sciences infirmières, Université de Québec en Outaouais, Gatineau, Québec, Canada.

2 Centre de recherche du CISSO, Gatineau, Québec, Canada.

3 Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, Québec, Canada.

4 Département de médecine, Division de cardiologie, Université de Sherbrooke, Québec, Canada.

5 Centre de recherche sur le vieillissement Centre de la santé et des services sociaux, Institut de gériatrie, Sherbrooke,

Québec, Canada.

6 Faculté des sciences de l'activité physique, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Québec, Canada.

7 Département de chirurgie, Division de chirurgie générale, Université de Sherbrooke, Québec, Canada.

8 Département de médecine, Division de l'endocrinologie, Université de Sherbrooke, Québec, Canada.

Contexte: Dans une étude précédente, nous avions montré les effets bénéfiques d’un

entrainement supervisé en pré chirurgie bariatrique (ESPCB) sur la condition physique et les

interactions sociales des sujets en attente d’une chirurgie bariatrique. Cependant, des données

en post-chirurgie sont nécessaires pour confirmer les effets à long-terme de l’ESPCB.

Objectif: Évaluer les effets de l’ESPCB sur la condition et le niveau d'activité physique, ainsi que

sur la qualité de vie (QV) des sujets un an après la chirurgie bariatrique.

Méthodes: Sur les 30 sujets randomisés en 2 groupes (soin usuel ou ESPCB), 27 ont été

réévalués un an après leur chirurgie. Tous les participants ont reçu des soins usuels, comprenant

des conseils sur les habitudes de vie avant et après la chirurgie bariatrique. L’ESPCB était

constitué de 3 sessions de 80 min d’entrainement en endurance et résistance trois fois par

semaine durant en moyenne 31±8 semaines avant la chirurgie bariatrique. Avant et un an après

la chirurgie bariatrique, la condition physique a été évaluée à l'aide d’une épreuve d’effort

maximale, d'un test de marche de 6 minutes (TM6), d'un test de levée de chaise de 30s et de

maintien de chaise, tandis que la qualité de vie avec le questionnaire de Laval. Un an après la

chirurgie bariatrique, la dépense énergétique et le nombre de pas ont été estimés à l'aide d'un

accéléromètre porté sur 7 jours.

Résultats: Les différences de distance au TM6 (+104 contre 24m) et de maintien de chaise (+30

vs + 4s) étaient plus grandes dans le groupe ESPCB que dans le groupe contrôle (p0,05). Le

nombre de pas (6272 vs. 4268), le temps passé à des activités physiques légères (3,2±0,9 vs.

2,2±1,1 heurejour) et modérées (0,6±0,4 contre 0,3±0,2 heurejour) étaient plus élevés dans le

groupe ESPCB un an après la chirurgie bariatrique (p0,04). Aucune différence significative n'a

été observée entre les 2 groupes pour les autres variables.

Conclusion: L'ajout d'un ESPCB au soin usuel semble efficace pour améliorer le niveau d’activité

physique et la condition physique un an après la chirurgie bariatrique. Des études avec des

cohortes plus importantes sont maintenant nécessaires pour confirmer ces résultats.

Differences in Weight Regain, Physical Activity, and Sedentary Time Across Follow-Up

Periods after RYGB.

Reid RER.1, Carver TE.1, Andersen KM.1, Christou NV.1, Delisle-Houde P.1, Insogna JA.1,

Andersen RE.1 1 Université McGill, Département de Kinésiologie et d’Éducation Physique, Laboratoire de Promotion de la Santé et du

Conditionnement, Montréal, Québec, Canada.

Résumés

42

Context: The American Society of Metabolic and Bariatric Surgery identifies three main follow-up

periods for bariatric surgery: short (<3 years); medium (≥3 and <5 years); and long-term (≥ 5

years). There are significant differences in weight regain between each of these follow-up

periods, but there is currently no upper limit for the traditional long-term follow-up. Given the

metabolic changes that occur between follow-up periods, it may be necessary to identify a new

extreme long-term period. Purpose: To explore differences in weight regain, sitting time, and

physical activity between short, medium, long, and extreme long-term follow-up periods. Methods:

509 participants (122 Male, 387 Female), aged 40.91±10.17 years, with a BMI of 52.50±10.06

kg/m2 who had previously undergone Roux-en-Y gastric bypass (RYGB) on average

7.16±4.18years prior participated in this study. Participants self-reported weight, daily sitting time,

and number of 30-minute-bouts of moderate to vigorous physical activity per week were collected

using a questionnaire. Participants were collapsed into four categories based on follow-up time

post-surgery: short-term (N=104); medium-term (N=87); long-term (N=176); and extreme long-

term, defined as ≥ 10 years after surgery (N=137). ANCOVA was used to evaluate differences in

weight regain, sitting time, and physical activity between follow-up periods while controlling for

age and sex. Results: There were significant differences in weight regain between all follow-up

periods (F(3, 508) = 37.12, p<.001), short (5.75±9.23%*); medium (13.7±13.0%*); long

(21.2±18.8%*); and extreme long-term (28.3 ± 21.0%). There were significant differences in self-

reported physical activity (F(3, 504) = 19.91, p<.001), short (2.51±2.00bouts*); medium

(1.89±1.88bouts*); long (1.23±1.67bouts*); and extreme long-term (0.69±1.25bouts). There were

significant differences in and sedentary time between all follow-up terms (F(3, 504) = 4.68,

p<.05), short (5.85±2.89hrs*); medium (7.49±3.69hrs); long (7.61±4.10hrs); and extreme long-

term (7.45±4.44hrs). Conclusion: There are important differences between the currently defined

long-term follow-up and our proposed extreme long-term follow-up period. Weight regain post-

RYGB should is a serious concern for clinicians as this is a marker of increased risk of co-

morbidities. This data suggest that extreme long-term follow-ups are important and should be

recommended to all RYGB patients.

Est-ce que l’inflammation silencieuse module la réponse la une restriction calorique chez

les femmes vieillissantes obèses?

Marcotte-Chénard A.1,2, Pouliot J.1, Dionne IJ.1,2, Brochu M.1,2, Riesco E.1,2

1 Centre de recherche sur le vieillissement, CIUSSS de l’Estrie CHUS, Sherbrooke, QC

2 Faculté des sciences de l’activité physique, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, QC.

Il est reconnu qu’un excès de masse grasse (MG) chez la femme vieillissante obèse est associé

à l’inflammation silencieuse, facteur clé du développement des maladies chroniques. Il a aussi

été démontré que cet état inflammatoire influence le métabolisme du tissu adipeux, notamment la

dégradation des graisses et la résistance à l’insuline périphérique. Il est donc possible que la

perte de MG et les améliorations métaboliques suite à une restriction calorique soient modulées

par la présence d’inflammation silencieuse. Objectif : Déterminer si l’amélioration de la

composition corporelle et le profil métabolique en réponse à une restriction énergétique sont

différents en présence d’inflammation silencieuse chez des femmes obèses vieillissantes.

Méthodes : Un total de 104 femmes vieillissantes (58,0 ± 4,8 ans) ayant participé à un

programme de perte de poids (restriction calorique seule ou combiné à l’entrainement

musculaire) ont été sélectionnées pour cette étude. Les femmes ont été réparties en 2 groupes

selon leur statut d’inflammation silencieuse: 1) Pas d’inflammation silencieuse (non-INF; n=58) et

2) Inflammation silencieuse (INF; n=46). L’ensemble des variables suivantes ont été mesurées

avant et après l’intervention : Masse grasse totale (MG), viscérale (MGV) et sous-cutanée (MGS),

Résumés

43

masse maigre (MM), profil métabolique à jeun (HDL-C, LDL-C, Chol, TG, glucose, insuline,

adiponectine, leptine, CRP). Résultats : La comparaison des groupes avant l’intervention montre

une MG, MGV, MGS (tous p<0,0001), et une MM (p=0,003) plus élevées dans le groupe INF. Les

niveaux plasmatiques de TG (p=0,02), d’insuline et de leptine (p<0,0001) sont plus élevés alors

que les concentrations de HDL-C (p=0,04) sont plus faibles dans le groupe INF. En réponse à

l’intervention, on observe une perte de MG, MGV et MGS similaire entre les femmes du groupe

INF et non-INF (tous p<0,0001). Néanmoins, une diminution de MM est observée seulement

dans le groupe INF (p<0,0001). Alors que l’amélioration du profil métabolique (TG, insuline,

adiponectine, leptine; tous p≤0,02) est similaire entre les groupes, la CRP tend à diminuer

seulement dans le groupe INF (p=0,068). Conclusion : Les femmes vieillissantes présentant une

inflammation silencieuse ont une MG et MM plus importante et un profil métabolique plus

détérioré. Cependant, la présence d’inflammation silencieuse ne semble pas influencer de

manière importante les améliorations observées en réponse à programme de perte de poids.

Seuils de circonférence de la taille spécifiques aux catégories d'âge et d'IMC: Prédiction

de la classification des facteurs de risque cardiométaboliques selon L’Enquête Nationale

Américaine sur la Santé et la Nutrition (NHANES).

Paquin, J. 1,2, Ghachem A. 1,2 , M Brochu 1,2, Dionne IJ 1,2

1. Faculté des sciences de l’activité physique, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Québec, CANADA;

2 Centre de recherche sur le vieillissement, CIUSSS de l’Estrie CHUS, Sherbrooke, Québec, CANADA.

Contexte: Des seuils de circonférence de la taille (CT) généraux ont été proposés par le NCEP-

ATPIII et Arden et coll. (2004), selon l’indice de masse corporelle (IMC) pour évaluer les risques

pour la santé liés à l'obésité centrale et au syndrome métabolique (SM). Cependant, ils ne

tiennent pas compte de l'effet de l’âge sur la CT et sur les facteurs de risque cardiométabolique.

Objectifs: Établir et valider des seuils de CT ajustés pour le sexe, l’âge et l’IMC. Prédire le risque

relatif d’avoir ≥3 facteurs de risque cardiometabolique associé à chaque seuil de CT. Comparer

l’utilité de ces seuils à ceux proposés par Arden et al. (2004).Méthodes: Des analyses

transversales ont été réalisées chez des individus âgés de 20 à 80 ans à partir des données de

NHANES (1999-2014). L’aire sous la courbe a été utilisée pour déterminer le seuil de CT optimal

dans chaque catégorie d'âge (jeune: 20-49 ans; âge moyen: 50-64 ans; âgés: 65-80 ans) et

d'IMC permettant d’identifier les individus ayant ≥ 3 facteurs de risque associés au SM dans

NHANES 2007-2014. L’étude de validation croisée a été effectuée avec les données de

NHANES 1999-2006. Des modèles de régression logistique univariée avec un seuil de CT en

tant que prédicteur indépendant (CT > seuil vs CT < seuil) ont été construits afin de quantifier les

probabilités de présenter ≥3 facteurs de risque pour chaque groupe d’âge et d'IMC

(NHANES:1999-2014).Résultats: Les seuils optimaux de CT augmentent d’un groupe d’âge à

l’autre et avec les catégories d’IMC. Pour certains groupes d’âge, une différence de 5cm a été

observée comparativement aux seuils spécifiques à l’IMC. L'étude de validation a démontré que

les seuils de CT ajustés pour l’âge et l’IMC amélioraient la balance entre sensibilité et la

spécificité surtout chez les hommes jeunes et les femmes d'âge moyen de poids normal. En

comparaison avec les seuils spécifiques à l’âge et à l’IMC, les seuils spécifiques à l’IMC

seulement surestiment ou sous-estiment la probabilité de présenter ≥3 facteurs de risque dans

certains sous-groupes. Conclusion: Les seuils de CT optimaux pour identifier le SM diffèrent des

seuils actuellement proposés par le NCEP-ATPIII et Arden et al. (2004) lorsque mis en relation

avec l’âge et l’IMC. Un ajustement serait utile pour les cliniciens, étant donné que les seuils

actuels surestiment ou sous-estiment le risque chez différents sous-groupes d’individus. Des

études de validation seraient hautement utiles.

Résumés

44

Profiling patterns of obesity among the elderly in the NuAge cohort: a cluster analysis

approach

Ghachem A 1,2, Bagna M 1,2, Payette H 1,2, Morais JA 3, Gaudreau P 4,5, Shatenstein B6, M

Brochu 1,2, Dionne IJ 1,2

1 Faculty of physical activity sciences, University of Sherbrooke, Sherbrooke, Quebec, CANADA;

2 Research Centre on Aging, Social Services and Health Centre-University Institute of Geriatrics of Sherbrooke,

Sherbrooke, Quebec, CANADA.

3 Division of Geriatric Medicine, Faculty of Medicine, McGill University and MUHC–Crabtree Nutrition Laboratories,

Montreal, QC.

4 Centre Hospitalier de l’Université de Montréal Research Center, Montreal, QC.

5 Department of Medicine, University of Montreal, Montreal, QC.

6 Centre de recherche, Institut universitaire de gériatrie de Montréal et Département de Nutrition, Université de Montréal,

Montreal, QC.

Background: Obesity is a complex and heterogeneous condition which develops from the

interaction between several factors. Profiling and identifying diverse patterns of obesity could help

developing profile-specific interventions that could be more efficient in obesity management.

Objectives: Firstly, to classify obese individuals into distinct and homogeneous subgroups, from

several variables that could be related to obesity. Secondly, to follow the evolution of these

subgroups over time and determine key factors that might explain the transition between groups.

Methods: Three years follow up data from the Quebec Longitudinal Study on Nutrition and

Successful Aging (NuAge) were used. Obese men (N=206; BMI= 33.15 ± 2.69 kg/m²) and women

(N=232; BMI= 33.71 ± 3.71 kg/m²) aged between 68 and 82 years and in good general health at

recruitment were selected. Cluster analyses, stratified by gender, were performed to identify

homogeneous obese profiles. Then, observed subgroups of individuals presenting the same

profile were compared for several risk factors and metabolic characteristics (body composition,

physical capacity, food habits, and psychological health) using one-way analyses of variance.

Results: The cluster analyses identified three distinct obese profiles in men and women, mainly

based on variability in General health (GH), Psychological health (PH), and Physical capacity

(PC). For both sexes, subgroups were: [Cluster_1: GH (-); PH (-) and PA (-); Cluster_2: GH (+);

PH (+) and PC (+); Cluster_3: GH (+); PH (+) and PC (-)]. These clusters differed significantly

from each other with respect to muscle strength, physical activity level, and perception of health

related to quality of life, showing that obesity is a heterogeneous condition. No significant

difference between clusters was found with respect to variables related to food habits and

nutrition quality. Finally, longitudinal analyses showed that some individuals shift from one profile

to another over time, generally worsening their condition in men and improving their condition in

women.

Conclusion: The results of this study support the notion that obesity is a heterogeneous condition.

Distinction between profiles of obesity could help determine specific individual needs and adapt

intervention approaches in the context of obesity treatment. From a clinical standpoint, it appears

that beyond BMI, characterizing obese individuals for general health, psychological health and

physical capacity may provide useful information in order to plan more efficient interventions.

SESSION 12 – A8-220

Améliorer la santé mentale des adultes touchés par une maladie chronique : l’exercice

physique, la thérapie cognitive et comportementale ou les deux combinés ? Une méta-

analyse.

Résumés

45

Bernard P. 1,2, Romain AJ. 3, Caudroit J. 4, Chevance G. 5, 6, Carayol M. 7, Gourlan M. 7,

Moullec G. 8,9,10

1 Université du Québec à Montréal, Montréal, QC, Canada

2 Institut Universitaire de Santé Mental de Montréal, QC, Canada

3 Centre de Recherche du CHUM de Montréal, QC, Canada

4. Laboratoire sur la Vulnérabilité et l’innovation dans le Sport, Université Lyon 1, France

5. Laboratoire Epsylon EA 4556 Dynamique des Capacités Humaines et des Conduites de santé, Université Paul-Valéry

Montpellier, France

6. Clinique du Souffle, Lodève, France

7. Épidaure - Département Prévention de l’Institut du Cancer de Montpellier, France

8. Département de Médecine Préventive et Sociale, Faculté de Médecine, Université de Montréal, QC, Canada

9. Centre de Recherche, Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, QC, Canada

10. Département de Psychoéducation et Psychologie, Université du Québec en Outaouais, QC, Canada.

Objectifs: L’exercice physique et la thérapie cognitive et comportementale (TCC) sont deux

interventions factuelles pour diminuer significativement le niveau de dépression, d’anxiété, de

fatigue et de douleur chez les adultes touchés par une pathologie chronique. Les objectifs de la

présente étude étaient d’examiner la supériorité sur la santé mentale des interventions combinant

l’exercice physique à la TCC contre les interventions utilisant uniquement l’exercice physique ou

uniquement la TCC. De plus, l’efficacité de la combinaison exercice physique et TCC était aussi

explorée.

Méthode: Un examen des bases de données (Pubmed, Embase, PsyInfo, Cinahl, SportDiscus) a

été réalisé en Juillet 2016 afin d’identifier les essais cliniques randomisés contrôlés incluant des

adultes touchés par une maladie chronique. Les études devaient évaluer, à l’aide d’une échelle

validée, une des variables suivantes : dépression, anxiété, fatigue et douleur. Une méta-analyse

des tailles d’effet de l’ensemble des essais cliniques a été réalisée à l’aide du logiciel R.

Résultats; La moyenne d’age parmi les participants était de 47 ans (66% de femme). Les

maladies chroniques les plus présentes étaient la fatigue chronique (9 études), la lombalgie

chronique (4 études) et la maladie pulmonaire obstructive chronique (3 études). Pour les quatre

variables d’intérêt, la combinaison des interventions n’était pas significativement supérieure à

l’exercice physique ou à la TCC proposés seuls. Les tailles d’effet associés à la combinaison

exercice physique et TCC pour la dépression (18 essais, 2162 participants) étaient de g = -0,30

[IC: -0,49 ; -0,11], de g = -0,18 [IC: 0,34 ; -0,03] pour l’anxiété (11 essais, 1251 participants) et de

g = -0,78 [IC:-1,34 ; -0,23] pour la fatigue (11 essais, 1286 participants). L’hétérogénéité était

comprise entre 30 et 91% et un biais de publication a systématiquement été observé.

Conclusion; La combinaison exercice physique et TCC ne semble apporter des bénéfices

supérieurs pour la santé mentale en comparaison à l’exercice physique ou la TCC proposés

isolément. Les résultats suggèrent aussi un effet global faible à élevé de la combinaison exercice

physique et TCC sur les niveaux de dépression, d’anxiété et de fatigue post-intervention chez

des malades chroniques. En revanche, la douleur ne semble pas impactée par la combinaison de

ces interventions. Les futures études devraient explorer l’effet séquentiel de l’exercice physique

et la TCC.

Résumés

46

Surpoids, obésité et habitudes de vie : portrait d’une communauté universitaire

québécoise.

Busque A.1,2, Yao P-L.1,2,3, Miquelon P.2,3, Rivard M-C.1,2, Lachance É.1,2.

1 Département des sciences de l’activité physique, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières, Canada

2 Groupe interdisciplinaire de recherche appliquée en santé (GIRAS), Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-

Rivières, Canada

3 Département de psychologie, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières, Canada

Contexte: Il est estimé que d’ici 2019, plus de la moitié de la population adulte canadienne sera

catégorisée comme étant en surpoids (34,2%) ou obèse (21,2%). L’augmentation de la

prévalence de l’obésité amène une recherche continue d’interventions efficaces en termes de

stratégies de promotion de la santé. Chez les jeunes adultes, il existe un phénomène connu sous

le nom de « Freshman fifteen » stipulant que les étudiants américains prendraient environ 15

livres (6,8 kilogrammes) lors de la première année aux études supérieures. Il a démontré, dans

une université canadienne, que 22,9% des étudiants et 37,3% des employés étaient en surpoids

ou obèses. Objectif: Le but de la présente étude était d’examiner la prévalence du surpoids, les

habitudes de vie et les environnements dans une université canadienne. Méthode: Un

questionnaire en ligne, évaluant les habitudes de vie ainsi que les caractéristiques des

environnements, fut envoyé par courriel à tous les étudiants (n=14 495) et à tous les employés

(n=1 500) de l’institution. Pour être éligibles, les participants devaient être étudiants ou employés

à temps plein ou temps partiel durant la session d’automne 2016. Un total de 1 989 (13,7%)

étudiants et 485 employés (24,3%) ont complété le questionnaire. Résultats : Les résultats ont

montré que 18,7% des étudiants et 28,5% des employés étaient en surpoids (IMC = 25,0–29,9),

10% des étudiants et 10,7% des employés étaient obèses (IMC ≥ 30,0) alors que 40% des

étudiants et 37% des employés tentaient de perdre du poids au moment de l’étude. Les résultats

ont également révélé que 50% des employés et 57% des étudiants sont considérés comme étant

sédentaires (<150 minutes d’activité physique/semaine). Concernant la consommation de

légumes et fruits, seulement 14% des étudiants et 15% des employés ont consommé 4 portions

ou plus par jour. Également, 25% de notre échantillon a déclaré que l’offre alimentaire sur le

campus universitaire ne convenait pas à leurs valeurs ou à leurs besoins. Conclusion : Les

résultats de cette étude suggèrent que le surpoids et l’obésité constituent un problème de santé

important dans cette population universitaire pouvant être associé à divers comportements de

santé, qui à leur tour sont susceptibles d’être influencés par les environnements qui caractérisent

cette institution. La discussion abordera la pertinence de développer un programme de promotion

de la santé et des habitudes de vie dans une communauté universitaire canadienne.

Impacts de la co-occurrence entre l’obésité et les troubles de l’humeur sur les

comorbidités, le bien-être psychologique, l’utilisation de service de santé et les

comportements de santé.

Romain A.J. 1, Marleau J. 2, Baillot A. 3

1. Département de psychiatrie, Centre de Recherche du Centre Hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM),

Montréal, QC, Canada

2. Direction de santé publique, Centre intégré de santé et de services sociaux

de l'Outaouais (CISSSO), Gatineau, QC, Canada

3. Département des sciences infirmières, Université du Québec en Outaouais, Gatineau, QC, Canada.

Contexte : Au Canada, l’obésité (une pathologie multifactorielle) est un problème majeur de santé

publique. Certaines catégories de personnes, notamment celles avec des troubles de l’humeur

(dépression majeure, trouble bipolaire), sont plus à risques de développer une obésité par

Résumés

47

rapport à la population générale. Toutefois, bien que la co-occurrence entre l’obésité et les

troubles de l’humeur soit fréquente, peu d’études ont examiné dans quelle mesure sa présence

était associée à des obésités plus compliquées.

Objectif : Analyser dans quelles mesures les personnes ayant une obésité associée à des

troubles de l’humeur (ObTH) diffèrent de celle ayant une obésité sans troubles de l’humeur (Ob)

en termes de comorbidités, bien-être psychologique, utilisation des services de santé et sur les

comportements de santé.

Méthodes : Étude transversale utilisant les données issues de l’Enquête sur la santé dans les

collectivités canadiennes (ESCC) récoltées en 2007-2008. Un échantillon pondéré (n = 1298)

représentatif des habitants de la province du Québec a été utilisé. L’ESCC utilisait les critères de

diagnostic du DSM-IV-TR.

Résultats : Le groupe ObTH (n = 99) était plus composé de femmes que le groupe Ob (n = 1199),

(65% vs 45%; p < 0.001). Comparativement aux Ob, les ObTH avaient tendance à avoir plus de

comorbidités avec des odds ratio (OR) allant de 1.84 [1.44 - 2.36] (hypertension) à 4.4 [3.09 -

6.26] (incontinence urinaire). Les ObTH avaient également un bien-être psychologique amoindri

avec des OR allant de 2.6 [2.13 – 3.18] (stress) à 23.19 [17.85 – 30.13] (faible santé mentale

perçue). De plus, par rapport aux Ob, les ObTH ont reporté avoir consulté plus de professionnels

de santé avec des OR allant de 2.07 [1.30 - 3.31] (infirmières) à 8.41 [4.69 - 15.07]

(psychologue). Enfin, concernant les comportements de santé, ils avaient tendance à être moins

adéquats chez les ObTH car ces derniers étaient plus fumeurs (OR = 2.08 [1.31 – 3.29]), plus

inactifs (OR = 1.62 [1.32 – 2.0]) et consommaient moins de portions de fruits et légumes (OR =

1.68 [1.07 – 2.62].

Conclusion : Les troubles de l’humeur semblent être des facteurs aggravants de l’obésité car les

ObTH avaient des obésités plus compliquées au niveau des différents facteurs étudiés. Il y a

donc une nécessité de développer des interventions visant la prévention du gain pondéral, et de

gestion de l’obésité chez les personnes ayant des troubles de l’humeur pour en éviter les

complications.

ParticipACTION and the Role of Parents in Promoting Children’s Physical Activity

Chiarlitti N.1, Heelis W.1, Sirois A.1.

1 Department of Kinesiology and Physical Education, McGill University, Montreal, QC, Canada.

Background: A physically inactive lifestyle increases the risk of future chronic conditions and can

have negative physiological, psychological and social effects. Given the prominence of physical

inactivity and its related conditions, it is important to identify how health agencies target this

growing issue and other possible influencing factors, especially in children. Objective: To critically

evaluate two ParticipACTION campaigns and relate the emerging themes to parental influences

on children’s physical activity. Methods: A content analysis methodology was used to analyze the

ParticipACTION campaigns, “Bring Back Play” (2012) and “150 Play List” (2016). A coding

system was applied to identify emerging themes from the campaigns and inductive and deductive

reasoning were used to relate these themes to previous research on parental influences in

children’s physical activity. Results: The ParticipACTION campaigns promoted more creative,

spontaneous play while urging parents to participate in activities with their children. The emergent

themes from the campaigns were: the need for more unstructured and creative play, and the

importance of parental influences. From the eleven articles which met the inclusion criteria, five

dominant themes were identified: parents serve as supporters, encouragers, restrictors,

motivators and co-participators in their children’s physical activity. Parental influences such as

higher levels of parental support, encouragement, motivation and co-participation and lower

Résumés

48

levels of restrictiveness were all suggested to increase children’s physical activity. Conclusions:

Recognizing the importance of parental involvement in children’s physical activity may have

significant implications on children’s health. Thus, implementing intervention strategies with an

emphasis on parental roles may promote children’s activity because of the immense influence

they have.

Les théories de la motivation pour augmenter l’activité physique ? Une méta-analyse de 77

essais cliniques randomisés contrôlés.

Bernard P. 1,2, Gourlan M. 3, Carayol M. 3, Romain AJ. 4, Bortolon C. 5, Lareyre O. 5, Ninot G.

5, Boiche J. 5.

1 Université du Québec à Montréal, Montréal, QC, Canada

2 Institut Universitaire de Santé Mental de Montréal, QC, Canada

3. Épidaure - Département Prévention de l’Institut du Cancer de Montpellier, France

4. Centre de Recherche du CHUM de Montréal, QC, Canada

5. Laboratoire Epsylon EA 4556 Dynamique des Capacités Humaines et des Conduites de santé, Université Paul-Valéry

Montpellier, France.

Objectifs : Les sciences de l’activité physique (AP) sont confrontées à la question du changement

des habitudes de vie à la suite d’une intervention. Les participants à un programme d’AP cessent

rapidement toute AP à la fin de celui-ci. Or des théories majeures comme la Théorie Socio-

cognitive ont été utilisées pour développer des interventions de promotion de l’AP. Les objectifs

de cette étude étaient de répondre aux 3 questions suivantes : les interventions basées sur une

théorie visant la promotion de l'AP sont-elles efficaces ? Les interventions basées sur une seule

théorie sont-elles supérieures à celles qui en utilisent plusieurs ?

Méthodes : Une théorie est-elle plus efficace que d'autres ? Une exploration systématique des

bases de données (Pubmed, Embase, PsyInfo, Cinahl, SportDiscus) a été réalisé afin d’identifier

les interventions explicitement ancrées théoriquement visant la promotion de l’AP et répondant

au devis d’une étude randomisée contrôlée. Les informations liées aux caractéristiques des

participants, des interventions, l’implémentation théorique et la qualité méthodologique étaient

relevées par des binômes. L’efficacité des interventions était estimée par une méta-analyse.

Deux méta-regressions univariées étaient réalisées afin de comparer les effets des différentes

théories et combinaisons.

Résultats : Les études identifiées représentaient 5 théories majeures. Les interventions ancrées

théoriquement (n=82) augmentent significativement l’AP (d=0.31, 95%IC [0.24, 0.37]). Bien

qu’aucune théorie n’apparaissait significativement supérieure aux autres, l’utilisation d’une seule

théorie pour construire une intervention avait un impact plus élevé sur l’AP que plusieurs (d=0.21

95%IC [0.11, 0.32]).

Conclusion : Ces résultats suggèrent que les interventions ancrées théoriquement pour

augmenter le niveau d’AP sont efficaces avec un effet de taille faible à modéré. L’analyse précise

des composantes interventionnelles nous renseignent sur les critères de majoration des effets.

En conclusion, cette étude fournit des données probantes pour appuyer la conception

d’interventions de changement de comportement en Sciences de l’AP. Ainsi, les futures études

interventionnelles pourraient voir leur efficacité grandement améliorée par une collaboration

pluridisciplinaire lors de la conception de programme d’AP.

Résumés

49

SESSION PRÉSENTATIONS PAR AFFICHE – Mezzanine Centre sportif

1.

Analyse de l’activité physique et de la sédentarité en condition de surnutrition.

Giroux V.1, Saidj S.1, Mathieu M.-È.1,2,

1Département de kinésiologie, Université de Montréal, 2CHU Sainte-Justine.

Contexte Les études de suralimentation ont pour but de simuler les phases initiales de prise de

poids et d’en regarder les conséquences métaboliques. Il est cependant important de s’intéresser

de façon globale à la balance énergétique et d’observer les conséquences de cette surnutrition

sur l’activité physique (AP) et les paramètres de sédentarité (SED). Objectif Ce projet a pour but

de recenser le profil d’activité physique et de sédentarité en contexte de surnutrition. Méthodes

Les mots clés «surnutrition», «activité physique» et «sédentarité» ont été utilisés via Medline,

Embase, CINAHL, Scopus, Web of Science, CABabstract, PsycInfo, Cochrane controlled trials.

La sélection des articles est effectuée selon les critères suivants : 1) contexte de suralimentation

chez l’humain et 2) résultats de paramètres d’AP et/ou de SED. Les revues de la littérature, les

études non accessibles en anglais ou qui ne sont pas effectuées chez les adultes sont exclues

de la recherche. Résultats D’un total de 3,128 études après la suppression des doublons, nous

en avons retenu 17 ayant respecté les critères. Parmi ces 17 articles, un seul utilise un

questionnaire (AP: ↓), sept rapportent l’utilisation de la calorimétrie indirecte (AP : 5 et 6 non

significatifs), huit exploitent l’accéléromètre (AP: 2, 5↓ et 6 non significatifs; SED : 2 non

significatifs), sept utilisent l’eau doublement marquée (AP: 3↓ et 4 non significatifs) et trois

recourent au podomètre (AP: 1↓ et 2 non significatifs). Conclusion Malgré une utilisation

grandissante de l’accéléromètre en contexte de surnutrition, il n’y a pas de protocoles et

d’indicateurs standardisés pour mesurer les composantes d’AP et de SED. Cela pourrait

expliquer, en partie, la variabilité des résultats. De plus, aucune étude ne présente à la fois des

mesures de paramètres d’AP et de SED, ce qui permettrait une appréciation plus complète de

l’impact de la surnutrition sur ces paramètres.

2.

L’impact des devoirs stressants sur le profil d’adiposité : portrait complet des habitudes

de vie.

Kugathasan T.A.1, Henderson M.2,3, Drapeau V.4, Tremblay A.5, Mathieu M.-È.1,3.

1Département de kinésiologie, Université de Montréal, QC, Canada

2Département de pédiatrie, Université de Montréal, QC, Canada

3Centre de recherche CHU Sainte-Justine, Montréal, QC, Canada

4Département d’éducation physique, Université Laval, QC, Canada

5Département de kinésiologie, Université Laval, QC, Canada.

Contexte : Les études récentes chez les adultes ont démontré que l’apport énergétique suivant

une période de travail mental était beaucoup plus élevé qu’après une période assise. Cette

augmentation n’a pas été compensée par une diminution de l’apport énergétique dans les

prochains repas de la journée. De plus, chez les enfants entre 8 à 10 ans, il a été observé que

les devoirs stressants ont un impact négatif sur l’adiposité et que l’activité physique d’intensité

moyenne-élevée et le temps-écran sont des facteurs médiateurs dans cette relation. Objectifs : 1)

Étudier la relation entre les devoirs et le profil d’adiposité des enfants de 8-10 ans avec l’aspect

Résumés

50

nutritionnel, 2) Examiner si les mêmes facteurs médiateurs persistent lorsque les enfants auront

10-12 ans, période où les habitudes de vie se dégradent. Méthodes : Les informations

concernant les enfants de l’étude de cohorte QUALITY ont été utilisées. Les données

quotidiennes de l’apport énergétique, l’apport en gras saturé, le volume de breuvage sucré, le

nombre de collations ont été obtenus par trois rappels alimentaires de 24 h. L’accéléromètre a

fourni la durée de l’activité physique d’intensité moyenne-élevée, le temps-écran et le temps de

sommeil. Pour la durée des devoirs et le niveau de stress, un questionnaire a été utilisé. Le

pourcentage de gras total, le pourcentage de gras tronculaire et l’indice de masse corporelle ont

été obtenus à partir du DXA. Résultats : Les devoirs stressants de longue durée ont un impact

significativement négatif sur le profil d’adiposité des enfants entre 8-10 ans (n=527). Le volume

de breuvage sucré a un effet significativement négatif sur le profil d’adiposité des jeunes

(p<0.05). Le volume de breuvage sucré est le facteur médiateur entre les devoirs stressants et le

pourcentage de gras tronculaire. Lorsque ces enfants (n=367) sont âgés entre 10-12 ans, aucune

association et aucun facteur médiateur n’ont été observés entre les devoirs stressants et

l’adiposité (p>0.05). Conclusions : Notre étude amène de la nouveauté à la littérature existante

en montrant que les breuvages sucrés jouent un rôle médiateur entre les devoirs stressants et le

profil d’adiposité. Les devoirs stressants jouent un rôle significatif sur l’adiposité chez les enfants

lorsqu’ils sont entre 8 et 10 ans, mais pas lorsqu’ils ont 10-12 ans, et ce, même si le temps des

devoirs stressant a augmenté. Ceci souligne une susceptibilité plus grande en bas âge aux

devoirs stressants et prolongés.

3.

L’adiposopathie, un prédicteur de la résistance à l'insuline, varie t'elle suite à un

entraînement aérobie chez des femmes obèses ?

Clément A-A.1,2, Riesco E.3, Tessier S.4, Lacaille M.1,2, Pérusse F.1,2, Coté M.2, Després J-

P.1,2, Weisnagel J.S.5, Doré J.1, Joanisse D.R.1,2, Mauriège P.1,2.

1Département de kinésiologie, Faculté de Médecine, Université Laval, Québec, Canada

2Centre de Recherche de l'Institut Universitaire de Cardiologie et de Pneumologie de Québec, Québec, Canada

3Faculté d'Éducation Physique et Sportive, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada

4Institut National de Santé Publique, Québec, Canada

5Unité de Recherche sur le Diabète, Centre de Recherche du CHUL, Québec, Canada

Contexte: La ménopause est souvent associée à des troubles métaboliques. Le concept

d'adiposopathie est décrit comme une dysfonction du tissu adipeux (TA) pouvant entraîner une

dyslipidémie, une résistance à l'insuline (RI) et une hyperglycémie. Des sécrétions adipocytaires

modifiées peuvent contribuer à ces complications et les adipokines les plus souvent évoquées

sont l'adiponectine (Acrp30) et la leptine. Le rapport Acrp30/leptine est un bon marqueur de

l'adiposopathie, mais sa contribution relative dans la prédiction de la RI reste à clarifier dans

différentes populations. Objectif: Valider la relation entre l'adiposopathie et la RI chez des

femmes sédentaires d’obésité comparable mais de statut ménopausique différent, et déterminer

l’impact d’un entraînement aérobie sur cette relation. Méthodes: 15 femmes pré-ménopausées et

14 post-ménopausées (49±2 et 52±2 ans; p<0.001), dont l'IMC varie de 29 à 35 kg/m2, ont

marché pendant 16 semaines, à raison de 3 fois/semaine, 45 min à 60% de la fréquence

cardiaque de réserve. La composition corporelle, la VO2max, la glycémie et l'insulinémie à jeun

(et le HOMA-RI), le profil lipidique-lipoprotéique à jeun ainsi que les niveaux circulants de

marqueurs pro- vs. anti-inflammatoires (leptine et CRP vs. Acrp30) ont été mesurés avant et

après l'intervention. Résultats: Le rapport Acrp30/leptine est positivement associé à la VO2max

et au niveau plasmatique de HDL-CHOL (0.37<r<0.56; p<0.05), mais négativement associé à

Résumés

51

l'IMC, la masse grasse et le tour de taille, le HOMA-RI et la CRP (-0.49<r<-0.66; p<0.05), avant

l'intervention, sans différence intergroupes. Les associations sont maintenues avec la

composition corporelle après l'intervention. Des analyses de régression multiple en pré-

intervention prenant en compte la masse grasse ou le tour de taille, et les niveaux plasmatiques

de CRP, HDL-CHOL, et triacylglycérols révèlent que le plus fort prédicteur indépendant de la RI

s'avère l'adiposopathie (r2 partiel=0.37; p<0.001). Malgré une perte de poids et de masse grasse,

une réduction du tour de taille et une amélioration de la VO2 max, le HOMA-RI et le rapport

Acrp30/leptine n'ont pas varié en réponse à l'entraînement. Conclusion: L'adiposopathie apparaît

un marqueur biologique d'intérêt de la RI chez les femmes obèses, indépendamment du statut

ménopausique. À la suite d'une perte de poids induite par un entraînement aérobie, l'absence de

changements dans l'adiposopathie et la RI renforce le lien mécanistique potentiel entre ces

variables.

4.

Protocole de recherche en activité physique en oncologie pédiatrique : Projet VIE

Caru M.1,2,3, Duhamel G.1, Kern L.2, Romo L.2, Laverdière C.3,4, Krajinovic M.3,4, Sinnett

D.3,4 et Curnier D.1,3

1 Laboratoire de physiopathologie de l’EXercice (LPEX), Département de kinésiologie, Université de Montréal, Canada

2 Laboratoire EA 4430 – Clinique Psychanalyse Developpement (CliPsyD), Département de psychologie, Université Paris

Nanterre, France

3 Centre de recherche du CHU Ste Justine, Montréal, Canada

4 Département de pédiatrie, Université de Montréal, Canada

Contexte. Les cancers sont caractérisés par une prolifération cellulaire anormale au sein d'un

tissu de l'organisme. Ils représentent l’une des principales causes de mortalité dans le monde

avec près de 8,2 millions de décès. Au Canada, 1% de la prévalence des cancers est attribuable

aux enfants soit environ un millier d’enfants. Les améliorations des traitements et de la survie ne

se sont faites qu’au détriment d’une cohorte d’effets indésirables induisant différentes

comorbidités apparaissant plusieurs années après la fin des traitements. L’activité physique joue

un rôle central dans le soin des patients et constitue un excellent moyen d’action pour atténuer

les effets néfastes des traitements, améliorer la qualité de vie des enfants et optimiser leur

rétablissement.

Objectifs. Cette étude a pour objectifs de vérifier la faisabilité d’un programme d’exercice chez

des enfants qui ont reçu un diagnostic de cancer et d’évaluer leurs modifications de

comportements en activité physiques sur les effets délétères de la maladie et ses traitements

Méthodes. Tous les enfants atteints d’un cancer diagnostiqué et traités au centre de cancérologie

Charles Bruno du centre hospitalier de Sainte-Justine seront éligibles à l’étude. Ils devront être

âgés de moins de 21 ans au moment du diagnostic, être traités par chimiothérapie ou

radiothérapie et être capables de consentir au projet (par les parents ou tuteurs légaux) de

manière éclairée. Un suivi sur deux ans sera proposé à plus de 150 enfants ayant reçu un

diagnostic de cancer. Des rencontres tous les deux mois et un suivi quasi quotidien permettront

la mise en œuvre d’un programme d’entraînement adapté - couplé à des séances d’éducation

thérapeutique – qui aidera le patient à optimiser son processus de réhabilitation.

Perspectives cliniques. La pratique de l’activité physique ayant fait ses preuves auprès de l’adulte

atteint de cancer, il semble tout autant important d’aller en ce sens chez les enfants. Les enjeux

de cette étude sont majeurs dans la promotion de l’activité physique en oncologie pédiatrique.

Ainsi, l’une des principales perspectives du projet VIE est de pouvoir proposer au niveau national

Résumés

52

d’ici 4 ans, un programme d’activité physique sécurisé, réalisable et fiable auprès de cette

population.

5.

La capacité physique préopératoire comme prédicteur de la réussite chirurgicale à 3 mois.

Houle M.1,2, Marchand A-A.1,3, Châtillon C-É.4, Descarreaux M.1,2

1 Département des sciences de l’activité physique, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières, Qc, Canada

2 Groupe de recherche sur les affections neuro-musculo-squelettique (GRAN), Trois-Rivières, Qc, Canada

3 Département d’anatomie, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières, Qc, Canada

4 Département de neurochirurgie, CIUSSS MCQ, Trois-Rivières, Qc, Canada

Contexte : La sténose spinale lombaire dégénérative (SSLD) touche jusqu’à 20% de la

population générale et plus particulièrement les personnes âgées. La SSLD se caractérise par

des douleurs aux jambes et au dos entraînant une perte des capacités fonctionnelles en raison

de la compression de la moelle épinière ou des racines nerveuses. La chirurgie la plus indiquée

pour soulager les symptômes est la laminectomie, mais peu d’études se sont intéressées aux

facteurs prédicteurs de la réussite chirurgicale chez les patients. Objectif : Déterminer, à l’aide

des mesures cliniques et physiques, les déterminants permettant de prédire la réussite

chirurgicale à trois mois chez les gens atteints de SSLD. Méthodes : 34 patients ayant été opérés

ont été évalués à deux reprises soit juste avant l’opération et à trois mois postopératoires. Les

paramètres évalués sont l’intensité des douleurs (jambes et dos) par l’Échelle Visuelle Analogue

(ÉVA) et la prédominance de la douleur (jambe versus dos). La capacité fonctionnelle

(Oswestry), l’anxiété et la dépression (Échelle de dépression de Beck) ont été mesurées par

questionnaires et la force isométrique maximale des extenseurs du genou a été mesurée par une

jauge de force. Les données postopératoires à trois mois ont permis de former deux groupes

(réussite et non-réussite chirurgicale). Pour être dans le groupe de réussite chirurgicale, le patient

devait répondre à au moins trois des quatre critères suivants lors du suivi à 3 mois: Oswestry <

25%, ÉVA jambe ≤ à 2, ÉVA dos ≤ 2 et amélioration du temps de marche. Les rapports de cotes

(RC) ont été calculés avec les valeurs préchirurgicales des paramètres évalués. Résultats : Les

groupes étaient composés de 17 patients et celui répondant aux critères de réussite présentait

une douleur (intensité/prédominance) plus importante aux jambes (p < 0,05) que le groupe de

non-réussite chirurgicale. La prédominance de la douleur aux jambes (RC = 12,25; p = 0,03) et

l’intensité des douleurs aux jambes (RC = 1,55; p = 0,04) permettent de prédire la réussite

chirurgicale à trois mois. La force d’extension du genou (RC = 1,03; p = 0,06) et l’échelle de

dépression de Beck (RC = 0,80; p = 0,075) se rapprochent d’une prédiction significative, mais

pas le questionnaire Oswestry (RC = 0,98; p = 0,38). Conclusion : La prédominance et l’intensité

de la douleur aux jambes sont des prédicteurs de la réussite chirurgicale à 3 mois.

6.

Faisabilité et effets d’un programme d’exercices faisant appel au jeu vidéo interactif dans

les résidences pour personnes âgées.

Lauzé M.1,2,3, Martel D.1,2,3, Ratsimbazafy S.1,2,3., Aubertin-Leheudre M.1,2,3.

1 Département des Sciences de l’activité physique, Université du Québec à Montréal, Montréal (Qc), Canada.

2 Groupe de recherche en activité physique adaptée, Université du Québec à Montréal, Montréal (Qc), Canada.

3 Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal, Montréal (Qc), Canada.

Résumés

53

Au Canada, 30% des personnes de 80 ans et plus résident dans un milieu de vie collectif, telles

des résidences pour personnes âgées (RPA). Les interventions en activité physique sont

efficaces pour maintenir les capacités fonctionnelles, mais seulement 10% des personnes qui

vivent dans de type de milieu sont actives, la majorité de la journée étant passée en activités

sédentaires, un comportement à risque pour la santé. Les gérontechnologies, plus

spécifiquement les jeux vidéo interactifs, s’avèrent une option intéressante pour offrir une activité

physique personnalisée et de qualité dans les RPA.

Objectif : Évaluer la faisabilité d’un programme d’exercices faisant appel à la technologie Jintronix

et ses effets sur les capacités physiques des personnes âgées vivant en RPA.

46 personnes de quatre RPA ont été assignées aléatoirement à l’un de deux groupes

expérimentaux ou à un groupe témoin (JIN:2x/sem;n=16, JIN2+:2x/sem ou plus;n=16,

CON;n=14). L’intervention (12 sem; 40 min/séance) incluait 15 exercices (7 aérobie et 8

renforcement et d’équilibre). Sur 24 séances planifiées, 6 étaient directement supervisées. Le

reste du temps, un soutien téléphonique était disponible. La technologie Jintronix permettait

d’assurer, à distance, un suivi individuel (conformité et adhérence).

À l’analyse préliminaire, 36 personnes avaient complété l’étude. Dans les groupes

expérimentaux, 22/25 participants ont complété 80% des séances prescrites (moyenne 23,5±7,2

séances). Le tiers du groupe JIN2+ a réalisé plus de 2 séances/sem. Les participants ont atteint

une qualité de mouvement de 88±6%. Les groupes expérimentaux ont amélioré leur vitesse de

marche sur 4m (JIN:0,88±0,15 à 1,08±0,28m/s et JIN2+: 0,75±0,15 à 0,95±0,13m/s; p=0,01 pour

les 2 groupes). Le groupe JIN a amélioré la force relative de ses membres supérieurs

(préhension/poids corporel: 0,32±0,11 à 0,34±0,11 kg/BWkg; p=0,01) et son score au SPPB

(9,4±2,0 à 10,6±1,5; p=0,03).

L’utilisation de la technologie Jintronix dans les RPA semble faisable. Les résultats préliminaires

indiquent que ce programme peut induire des effets bénéfiques en améliorant la vitesse de

marche, un prédicteur du maintien de la mobilité. La prescription de 2 séances/sem semble

suffisante et appropriée. Les effets dans les deux groupes expérimentaux sont similaires.

L’utilisation des gérontechnologies pourraient permettre d’élargir l’offre de programmes

d’exercices dans les RPA et ainsi contribuer au maintien de la santé des résidents.

7.

Impact d’un entrainement des capacités fonctionnelles sur l’autonomie des personnes

âgées et le transfert sur la conduite.

Huot-Lavoie M.1, Lavallière M.2, Leone M.3

1 Programme de kinésiologie, Département des Sciences de la santé, UQAC, Chicoutimi, Canada

2 Réseau de recherche en sécurité routière du Québec (RRSR)

3 Réseau Provincial De Recherche En Adaptation-Réadaptation (REPAR)

L’effet de l’entrainement physique sur la capacité fonctionnelle a été confirmé dans de

nombreuses études, mais l’impact de cette activité sur différentes activités comme la conduite n’a

pas bien été établis.

Objectif : L’objectif principal de ce projet est d’évaluer le transfert possible de l’entraînement de la

capacité fonctionnelle sur l’aptitude à conduire un véhicule automobile. L’objectif secondaire est

de déterminer quelles composantes de la capacité fonctionnelle permettent le mieux de prédire

l’habileté à conduire une automobile chez les personnes frêles (en perte d’autonomie).

Méthodes : Entre 20 et 25 participants par groupe seront évalués pour ce projet. La répartition

entre les deux groupes se fera en fonction du score global obtenu à partir d'une évaluation de la

performance en conduite (simulation et route). Les 25 conducteurs ayant obtenu les scores les

Résumés

54

plus faibles formeront le groupe expérimental et les autres, le groupe témoin. Tous les

participants verront également leur capacité fonctionnelle évaluée à partir d’une batterie de tests

standardisée (UQAM-YMCA). Il sera donc possible d’évaluer le lien entre certains déterminants

de la capacité fonctionnelle et l’aptitude à conduire un véhicule automobile. En ce qui concerne le

programme d'entrainement de la capacité fonctionnelle (groupe expérimental), celui-ci sera

composé d'exercice visant à améliorer les principaux déterminants moteurs : la vitesse

segmentaire, la force, etc. L’entraînement physique sera d'une durée de 10 semaines à raison de

2 entraînements hebdomadaires de 90 minutes chacun. Une évaluation post- intervention sera

effectuée afin d’évaluer l’impact du programme d’entraînement sur la capacité fonctionnelle et

des capacités à conduire. Résultats: Une description démographique et anthropométrique des

participants sera réalisée à partir de méthodes statistiques descriptives (moyenne,

médiane,écart-type). Afin de vérifier l’impact clinique de l’intervention sur la capacité fonctionnelle

et de conduite, les tailles d’effets de Cohen seront également calculées. Conclusion : Le projet de

recherche proposé suggère deux hypothèses : 1) le niveau de la capacité fonctionnelle globale

sera lié à l’aptitude de conduire un véhicule automobile ; 2) l’amélioration globale de la capacité

fonctionnelle chez les individus âgés considérés frêles se traduira par une amélioration de leur

capacité fonctionnelle ainsi que de leur aptitude à conduire un véhicule automobile.

8.

Improvements in walking speed at a given O2 uptake after two exercise modalities in first

degree relatives of type 2 diabetes (FDR).

Crack L.1,2, Paquin J.1,3, Maltais M.1,3, Dionne IJ..1,3.

1 Centre de recherche sur le vieillissement, CIUSSS de l'Estrie CHUS, Sherbrooke, Qc

2 Bishop’s University, Sherbrooke, Qc

3 Faculté des sciences de l’activité physique, Université de Sherbrooke, Qc, Canada

Family history of type 2 diabetes leads to an increased risk of impaired glucose metabolism. In

fact, there is an 80% greater risk of developing type 2 diabetes among the FDR population.

Research shows that FDRs who have developed glucose intolerance also show greater overall

fat mass, waist circumference and muscle-fat-infiltration, as well as decreased resting glucose

oxidation and insulin-stimulated glucose uptake into the muscle cells. These metabolic alterations

could all be improved by physical exercise. Unfortunately, evidence shows that FDR individuals

have decreased levels of physical fitness. There has been little exploration into the effect of

different types of training on post-menopausal FDR women on the tolerance to exercise intensity.

Lately, HIIT training has shown interesting effects on aforementioned metabolic alterations and

could beneficially impact on tolerance to exercise. Thus, the general aim of this study is to

determine the impact of high intensity interval training (HIIT), versus continuous moderate

intensity training among this sample population.

Thirteen (13) postmenopausal women, with normal glucose metabolism, were recruited and

passed through an initial health screening. The participants were subjected to testing for

anthropometric measurements, insulin sensitivity and submaximal exercise test to measure

walking speed at a given O2 uptake as well as exertion. The intervention period entailed 3 weekly

1-hour training sessions for 12 weeks for either a continuous moderate intensity training program

or a HIIT protocol. At the end of the intervention period (2-3 days after the final training session),

baseline testing was repeated.

Preliminary results show no statistical difference between the two groups (continuous moderate

exercise versus HIIT) in terms of insulin sensitivity. However, the walking speed during the

submaximal exercise test significantly increased in the post-intervention retest for subjects in the

Résumés

55

high-intensity interval group. These results suggest that, for a given O2 uptake, subjects improve

their tolerance to exercise to a greater extent with HIIT than with continuous moderate intensity

exercise. This could be due to a reduced perceived exertion during exercise or to some

mechanical adaptation. These results are based on a small sample size; however, they can serve

as a pilot data for further investigation.

9.

Effect of resistance training on the metabolic profile of healthy obese postmenopausal

women: Does dynapenia status play a role?

Meziani A.1,2,3, Noirez P.1,2,3, Karelis AD.2,3, Aubertin-Leheudre M.2,3

1 Université Paris Descartes, IRMES EA 7329, Paris, France

2 UQAM, Faculté des sciences, Département des sciences de l’activité physique, Montréal, Qc, Canada

3 Centre de recherche de l’institut universitaire de gériatrie de Montréal (CRIUGM), Montréal, Qc, Canada

Context: Aging is associated with a decrease in muscle strength (dynapenia) and an increase in

fat mass (obesity). When combined, obesity and dynapenia increase more metabolic disorders.

Several studies have demonstrated that resistance training (RT) could improve body composition,

muscle strength and insulin sensitivity in elderly women. However, to our knowledge, no study

has examined the effect of RT in healthy obese women with different dynapenia status.

Objective: The aim of this study was to examine if dynapenia status could induce a different

response on the metabolic profile following RT in healthy obese postmenopausal women (PMW).

Methods: Forty-one dynapenic (muscle strength index (MSI) < 0.44 kg/kgBW) healthy obese (no

metabolic syndrome) PMW were recruited. Participants were divided in 2 groups according to

dynapenia status: type I (DYN1: n=13; 58±5yrs; BMI=32.1±2.7kg/m2) or type II (DYN2: n=26;

61±5yrs; BMI=35.5±3.5kg/m2). Women were identified as type I and type II dynapenic with a MSI

value of < 0.44 kg/kgBW and < 0.35 kg/kgBW (handgrip strength/body weight), respectively. Both

groups followed a RT program, which targeted all major muscle groups and lasted for 16 weeks

(3 times/week; 1h/session). We also quantified (number of sets x repetitions x displacement x

gravity) the RT program for all participants and reported it as total work performed in kJ. Body

composition (DXA), cardiorespiratory fitness (VO2 max), a metabolic profile (blood pressure,

fasting glycemia and insulinemia, lipid profile, and insulin sensitivity) and muscle strength

(handgrip and 1-RM test (leg and chest press)) were evaluated pre and post intervention in both

groups.

Results: As expected, at baseline, the DYN2 group had significantly higher BMI, waist

circumference, fat mass, as well as lower MSI, total 1-RM and VO2max levels than DYN1. After

the RT program, total 1-RM, increased significantly in both groups but no differences were

observed between groups. However, only the DYN2 group significantly improved VO2 max levels

and MSI. Finally, out of 26 DYN2 subjects that started the intervention, 3 of them were now

classified as DYN1 at the end of the RT program. Nevertheless, total work was significantly

higher in in the DYN1 group compared to the DYN2 group.

Conclusion: RT did not improve the metabolic profile in both groups. However, RT increased

muscle strength (1-RM) in both groups but the MSI (marker of dynapenia) and VO2 max improved

only in the DYN2 group.

Résumés

56

10.

Impact de 12 semaines d’un entrainement mixte en puissance sur la composition

corporelle et les capacités fonctionnelles chez des personnes âgées avec ou sans diabète

de type 2.

El Hajj Boutros, G.1,2,3, Pion C.H.1,2,3, Carvalho L.P.1,2,3,6, Beaulieu M-N.1,2,3, Morais J.4,

Gaudreau P.5, Karelis A.1,2,3 Aubertin-Leheudre M.1,2,3

1 Department of Exercise Science, Université du Québec à Montréal, Montreal (Qc), Canada

2 Groupe de recherche en activité physique adapté (GRAPA), Université du Québec à Montréal, Montreal (Qc), Canada

3 Centre de Recherche de l’Institut Universitaire de Gériatrie de Montréal, Montreal (Qc), Canada

4 The Research Institute of the McGill University Health Centre- Division of Geriatric Medicine, McGill University, Montreal

(Qc), Canada

5 Centre de Recherche du Centre Hospitalier Universitaire de Montréal and Département de médecine, Université de

Montréal, Montreal (Qc), Canada

6 Department of Physical Therapy, Sao Carlos (SP), Brazil.

Contexte : Le diabète de type 2 (DT2) chez la personne âgée est associé à des changements de

la composition corporelle ce qui mène à des problèmes cardiovasculaires et provoque la perte

d’autonomie physique. Plusieurs études démontrent que les personnes atteintes du DT2 ont une

masse et une force musculaire plus faible et un déclin fonctionnel plus important que les

personnes non-diabétique. Or, l’entrainement en puissance semble être le plus efficace pour

améliorer la force musculaire et les capacités fonctionnelles. Néanmoins, cela n’a pas été vérifié

chez des hommes âgés en fonction de leur statut diabétique.

Objectif : Comparer les effets d’un entrainement mixte en puissance (mpt) sur la composition

corporelle et les capacités fonctionnelles chez des hommes âgés avec ou sans diabète de type 2

Méthodes : Quarante-quatre hommes âgée ont été recrutés et divisés en deux groupes selon leur

profil glycémique (DT2 si glycémie > 6.1mmol/L) soit: NDT2 (70±4ans; n=24) et DT2 (69±7ans

n=20). Les participants ont réalisé 1 h/session, 3 fois/sem durant 12 semaine un entrainement

MPT (4 exercices de puissance sur appareil + 6 exercices fonctionnels), L’IMC, la composition

corporelle (DXA), la force musculaire, les capacités fonctionnelles ainsi que la pression artérielle

la glycémie et l’insulinémie à jeun, ont été mesuré avant et après l’intervention.

Résultats : Avant MPT, il n’y a pas de différence significative entre les deux groupes.

Le MPT diminue significativement la masse adipeuse et la pression artérielle diastolique et

augmente la masse, la force et la qualité musculaires et les capacités fonctionnelles (Timed up

and go à vitesse normal et rapide; step test) dans les deux groupes. Par contre, il y’a une

diminution significative de la pression artérielle systolique, de la masse adipeuse au niveau des

jambes et du tronc chez le groupe NDT2 seulement. Néanmoins, l’insuline à jeun et la résistance

à l’insuline (QUICKI) ont significativement diminué chez le groupe DT2 seulement.

Conclusion : L’entrainement mixte en puissance est associé à des changements au niveau de la

composition corporelle, de la force musculaire et des capacités fonctionnelles indépendamment

de l’état diabétique ou non de l’homme âgé. Ainsi, les professionnels de santé peuvent

recommander ce type d’intervention pour prévenir le développement des maladies métaboliques

chez les personnes âgées et améliore la santé des personnes ayant un DT2.

Résumés

57

11.

Facteurs associés aux comportements de marche et la sédentarité des individus atteints

de troubles psychotiques.

St-Amour S.1, Romain A.J.1, Abdel-Baki A.1,2,3

1 Centre de Recherche du Centre Hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM), Montréal, QC, Canada

2 Centre Hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), Montréal, QC, Canada

3 Faculté de Médecine de l'Université de Montréal, Montréal, QC, Canada

Introduction : Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de mortalité chez les

individus atteints de trouble psychotique (ITP). L'inactivité physique et la sédentarité sont

d'importants facteurs de risque modifiable des MCV. Une bonne façon de contrer l'inactivité

physique est la marche du fait qu’elle soit peu coûteuse, facile à réaliser et appréciée des ITP.

Toutefois, le volume de marche hebdomadaire varie grandement entre les ITP. La

compréhension des facteurs pouvant influencer la quantité de marche et le temps de sédentarité

pourrait aider dans la planification d’interventions en activité physique (AP).

Méthode : Étude transversale incluant des ITP ayant rempli des questionnaires évaluant des

paramètres sociodémographiques (groupe culturel, niveau de scolarité, âge, taille, sexe). L’IMC

était calculé et les catégories d’IMC basées sur les standards. La marche et la sédentarité étaient

évaluées par le Global Physical Activity Questionnaire. La marche était basée sur le temps de

marche quotidien, le nombre de jours de marche par semaine et son équivalent métabolique, et

la sédentarité sur le nombre de minutes par jour. Les stades de changement du modèle

transthéorique ont été évalués puis codés pour les analyses.

Résultats : 91 participants (50 hommes; Age : 31,53±9,94; IMC : 26,04±7,09kg/m²) ont été inclus.

En moyenne, les ITP marchaient 379,87±433,70 minutes par semaine et accumulaient

346,91±209,99 minutes de sédentarité par jour. Les ITP nord-américains marchaient en moyenne

plus que ceux d’autres groupes culturels (p<0,05). Les ITP en surpoids marchaient plus de jours

par semaine que ceux dont le poids est normal (p<0,05). Le temps de sédentarité augmente

parallèlement au niveau d'éducation, notamment après le secondaire (p<0,05) et tend à

augmenter chez les participants en surpoids comparativement à ceux de poids normal (p=0,051).

Le nombre de jours de marche était aussi corrélé au stade de changement (r=0,283; p<0,01).

Discussion : Chez les ITP, les nord-américains et ceux en surpoids marchent plus et ceux ayant

un plus haut niveau de scolarité et ceux qui sont en surpoids sont plus sédentaire. On remarque

aussi que le comportement de marche est corrélé positivement avec stade de changement de

comportement. Ces résultats sont intéressants dans une optique interventionnelle en AP chez les

ITP.

12.

Comparaison des effets d’une intervention en activité physique via une gérontechnologie

à un programme traditionnel et supervisé sur les capacités fonctionnelles des personnes

âgées après une blessure mineure.

Martel D. 1.2.3, Lauzé M. 1.2.3, Agnoux A.1.2.3, Sirois M-J. 4.5, Émond M. 4.5, Daoust R. 6,

Aubertin-Leheudre M. 1.2.3.

1 Département des Sciences de l’activité physique, Université du Québec à Montréal, Montréal (Qc), Canada.

2 Groupe de recherche en activité physique adaptée, Université du Québec à Montréal, Montréal (Qc), Canada.

3 Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal, Montréal (Qc), Canada.d Centre d’Excellence en

Vieillissement de Québec (CEVQ), Québec, Canada.

4 Centre de Recherche du Centre hospitalier universitaire de Québec, Hôpital de l’Enfant-Jésus, Québec (Qc), Canada.

5 Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, Montréal (Qc), Canada.

Résumés

58

Contexte: Au Canada, 16.1% de la population est âgée de 65 ans et plus. Plus de 20% des

visites au sein des départements d’urgence (DU) sont effectuées par cette population dont 17%

sont causées par des blessures mineures.

Il est maintenant reconnu que trois mois après une blessure mineure, la mobilité, la stabilité face

aux chutes et l’autonomie physique décline chez cette population causant notamment une

diminution dans la capacité à exécuter les activités de la vie quotidienne. Les interventions en

activité physique sont efficaces dans le maintien des capacités fonctionnelles. Cependant, plus

de 50% d’entre elles sont dites inactives. Plusieurs barrières à la pratique de l’activité physique

comme le manque de temps, les déplacements et la peur de tomber sont cités par les ainés. Les

gérontechnologies (GTech), surtout celles basées sur les jeux interactifs, pourraient

potentiellement dépasser ces limites. L’objectif de cette étude était donc de comparer les effets

d’un programme d’activité physique à domicile via une GTech à une intervention traditionnelle de

groupe dans un centre communautaire sur les capacités fonctionnelles des personnes âgées

après une blessure mineure.

Méthode: 44 personnes âgées (≥65 ans) précédemment indépendantes (AVQ:7/7) ont été

recrutées au sein du DU après avoir subi une blessure mineure. 16 d’entre elles ont complété un

programme d’activité physique à domicile via une GTech (JIN), 16 ont complété un programme

d’activité physique de groupe supervisé dans un centre communautaire (YMCA) et 11 ont été

assignées à un groupe témoin (CON). Interventions: 12 semaines; 2 séances/sem; 50-55

min/séance. La composition corporelle, la force de préhension et les capacités fonctionnelles ont

été évaluées avant et après l’intervention.

Résultats: Le groupe JIN a augmenté significativement leur vitesse de marche (+0.15 m/s;

p=0.006), leur TUG (-2.52sec; p=0.001), leur équilibre unipodal (+12.45sec; p=0.011) et leur

score total au SPPB (+0.94; p=0.017). Le groupe YMCA a significativement augmenté leur score

total au SPPB (+1.00; p=0.011) et à significativement diminué leur TUG (-1.68sec; p=0.010) et

leur temps à compléter le assis debout 5X (-3.61sec; p=0.003).

Conclusion: Une intervention en activité physique via une GTech semble être aussi efficace

qu’une intervention en groupe dite traditionnelle pour prévenir le déclin des capacités

fonctionnelles chez les personnes âgées ayant subi une blessure mineure.

13.

Équation spécifique d’estimation de la consommation maximale d’oxygène à partir du test

de marche de six minutes chez les survivants de leucémies lymphoblastiques aigues.

Audet J.1,2, Lemay V.1,2, Laverdière C.2,3, Krajinovic M.2,3, Sinnett D.2,3, Andelfinger G.2,3,

Alos N.2,3, Curnier D1,2.

1 Département de Kinésiologie, Université de Montréal; laboratoire de l’exercice et physiopathologie (LPEX),

2 centre de recherche Hopital Ste-Justine;

3 Centre pédiatrique de l’Université de Montréal.

Introduction : Le test de marche de six minutes (6MWT) est un outil abordable et facile

d’utilisation pour évaluer la condition physique d’un patient. Il est couramment utilisé en

réadaptation cardiovasculaire. Il existe des équations présentant une bonne corrélation avec la

consommation maximale d’oxygène (VO2 max), valeur optimale pour l’évaluation de la condition

physique du patient, et la distance parcourue lors d’un 6MWT. Ces équations sont adaptées à la

population saine et ne sont pas spécifiques aux populations présentant une pathologie

notamment les survivants du cancer.

But : L’objectif principal de cette étude est de déterminer s’il serait possible de raffiner les

équations de références permettant d’estimer la VO2 max selon les conditions de la maladie et du

Résumés

59

traitement.

Méthode : Nous avons mis en relation les résultats au 6MWT de 120 patients avec leur valeur de

VO2 max et différentes données anthropométriques déterminantes (sexe, âge et poids) dans la

distance de marche parcourue par régression linéaire multiple.

Résultats : L’équation en ressortant a un coefficient de corrélation de R=0,8272. Nous avons

ensuite appliqué cette équation sur les 45 autres patients. La comparaison des valeurs mesurées

et calculées de VO2 max est concluante. VO2 max= 63,2909-(8,5566*sexe)-(0,1832*âge)-

(0,2041*poids)+(0,02893*D6MWT)-(0,08497*HR6MWT)-(3,2029*risque). VO2max en ml/kg/min,

sexe; homme désigné par 1 et femme par 2, âge en année, poids en kilogrammes D6MWT en

mètres (m), HR6MWT en battements par minutes (bpm) et le risque; risque standard désigné par

1 et à haut risqué par 2.

Conclusion : Cette équation devient un outil simple pour les services n’ayant pas accès au

matériel permettant de mesurer une VO2max directe. La réadaptation cardiovasculaire de ces

patients devient primordiale dans un contexte où les avancées en traitement onco-pédiatrique

sont stables.

14.

Effet synergique de la citrulline combinée à un hiit sur la performance physique: une

histoire de sexe ?

Dulac MC.1,3, El Hajj Boutros G.2,3, Marcangeli V.2,3, Carvalho L.4, Gaudreau P.5, Morais JA.5,

Noirez P.2,3.6, Gouspillou G.2,3 et Aubertin-Leheudre M.2,3.

1 Département de Biologie, 2 Département des Sciences de l’activité physique et

3 GRAPA, Université du Québec À Montréal, Montréal, Canada.

4 Department of Physical Therapy, Federal University of Sao Carlos, Sao Carlos, Brazil.

5 Département de Médecine, Université de Montréal, Montréal, Canada.

6 Université Paris Descartes, INSERM UMR-S 1124, Paris, France.

Introduction: Le vieillissement diminue la masse musculaire tout en augmentant la masse grasse

(MG) ce qui décuple les risques métaboliques et le déclin fonctionnel. L’entrainement par

intervalle à haute intensité (HIIT) est considéré comme une nouvelle méthode prometteuse pour

prévenir ces phénomènes et contrer la sédentarité par sa faisabilité et sa courte durée. Une

supplémentation en citrulline (CIT), un acide aminé non protéique, agissant sur le tissu

musculaire et adipeux chez le rat, pourrait engendrer des effets additionnels lorsque combinée à

l’entrainement. Cependant ces effets synergiques chez la personne âgée restent encore

méconnus. Objectif: Déterminer les effets d’une supplémentation en CIT combinée à un

entrainement par HIIT chez des hommes et femmes obèses âgés de 60 ans et plus. Méthodes:

Trente-cinq personnes âgées et obèses; 15 hommes (MG: 31±5%; 70±5 ans) et 20 femmes (MG:

39±10%; 68±5 ans) ont été recrutées et divisées aléatoirement et à double aveugle en 2 groupes

: 1) CIT (n=19; 6 hommes et 13 femmes) et 2) Placebo (PLA; n=16; 9 hommes et 7 femmes). La

supplémentation consistait à une ingestion de 10 g/jour de CIT ou de PLA (produits isovalents).

De plus, les participants ont suivi un programme de 12 semaines d’entrainement de type HIIT (30

secondes > 80% de FCmax et 1m30 à 65% FCmax) à raison de 3 séances de 30 minutes par

semaine (elliptique). La composition corporelle (DXA; masse grasse et masse musculaire [totale

et appendiculaire]) pré et post intervention a été mesurée. p<0.05 significatif (SPSS 22.4).

Résultats: Tous les groupes sont comparables en terme d’âge et d’indice de masse corporelle

avant l’intervention. En ce qui concerne la composition corporelle, la masse grasse totale des

hommes fût davantage diminuée et de manière significative pour le groupe CIT seulement (delta

Résumés

60

% [PLA vs. CIT]: +0,74±1,29% vs. -4,88±1,31%; p=0,018). Par contre, aucune différence n’est

observée chez la femme entre les deux groupes. Pour la masse musculaire totale, seul les deux

groupes de femmes l’augmentent significativement et le groupe CIT davantage que le groupe

PLA (delta % (PLA vs. CIT): -0,92±1,22% vs. 0,34±1,15%; p=0,003). Conclusion: Ces résultats

préliminaires suggèrent un effet synergique de la citrulline lorsque combinée à l’exercice chez

l’humain, mais via des voix métaboliques dépendantes du genre.

15.

L'influence de la massothérapie sur la fatigue musculaire et les douleurs lombaires :

changements physiologiques ou cliniques ?

Daneau C.1,2, Cantin V.1,2, Descarreaux M.1,2

1 Département des sciences de l’activité physique, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières, QC, Canada

2 Groupe de Recherche sur les Affections Neuro-musculosquelettiques, Trois-Rivières, QC, Canada

Contexte : Des études ont montré une association entre la fatigue musculaire et la lombalgie

caractérisée par une endurance et une force des muscles du dos plus faible chez les individus

ayant des lombalgies chroniques. Pour soulager leurs symptômes et améliorer leurs capacités

fonctionnelles, plusieurs patients choisissent de se tourner vers la massothérapie. Cependant,

ses effets cliniques et les mécanismes physiologiques qui les sous-tendent restent incertains.

Objectif : Déterminer si la massothérapie réduit, à court terme, les effets physiologiques et

cliniques de la fatigue musculaire chez des individus ayant des douleurs lombaires chroniques

non spécifiques. Déterminer s’il existe une association entre les changements physiologiques et

cliniques de la fatigue musculaire. Méthodes : Au total, 36 individus ayant des douleurs lombaires

ont participé à 2 rencontres au cours desquelles ils devaient compléter des questionnaires

permettant d’évaluer différents traits psychologiques ainsi que réaliser 2 contractions maximales

volontaires (CMV) avant et après une tâche de fatigue (Sorensen). Une seule des 2 séances était

précédée d’un massage. Durant ces tests, l’activité musculaire des érecteurs du rachis a été

enregistrée et la force musculaire CVM a été mesurée. Les participants devaient coter leur

perception d’effort sur une échelle visuelle analogue après la tâche de fatigue ainsi que la

douleur à l’arrivée, après le massage et après le Sorensen. Une ANOVA à mesures répétées a

permis de tester l’effet du massage sur les différentes variables et des corrélations ont permis

d’établir le lien entre les différentes variables physiologiques et cliniques. Résultats : Les résultats

montrent que la douleur perçue après une tâche de fatigue diminue significativement lorsqu’un

individu reçoit un massage (p = 0,004). Ceux ayant un score élevé d’incapacité fonctionnelle

avaient un temps d’endurance plus faible (r = -0,35). La massothérapie n’a entraîné aucun effet

significatif pour les variables physiologiques. Conclusion : La massothérapie réduit la perception

de la douleur suite à une tâche de fatigue pour des individus ayant des douleurs lombaires

chroniques non spécifiques. Bien que la massothérapie entraîne certains effets cliniques positifs

relatifs chez les patients atteints de lombalgies chroniques, ces effets cliniques ne semblent pas

s’expliquer par une réduction de l’endurance musculaire ou des changements dans les processus

de fatigue musculaire.

Résumés

61

16.

Entraînement avec appareils robotisés basés sur rétroaction EMG : étude de cas d’une

patiente atteinte de sclérose en plaques.

Beaupré P.1, Lavallière M.1,2

1 Programme de kinésiologie, Département des Sciences de la santé, UQAC, Chicoutimi, Canada

2 REPAR.

Contexte : Il fut un temps où la pratique d’activité physique était généralement proscrite ou tout

simplement aucunement abordée par le personnel médical chez les personnes atteintes de

sclérose en plaque. De nos jours, les recommandations en termes d’activité physique ont

beaucoup changé. En outre, afin d’optimiser les bénéfices à long terme de la pratique d’activité

physique, celle-ci doit être réalisée plusieurs jours par semaine et de façon continue tout au long

de l’année. Il est également recommandé de cesser la pratique avant de ressentir un sentiment

de fatigue afin de prévenir l’épuisement physique et psychologique. Il est donc complexe pour le

clinicien de prescrire des séances d’activité physique suffisante pour le maintien et/ou

l’amélioration de la condition de la personne sans toutefois risquer de générer trop de fatigue

physique et neurologique. Objectif : L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’un

entrainement effectué avec des appareils robotisés (épaules-AME et genoux-AEMRA-G8) avec

assistance basés sur l’activité électromyographique (EMG) chez une personne atteinte de

sclérose en plaques ayant amorcé récemment l’entraînement. Méthodes : Les performances pour

chacune des séances sont automatiquement documentées puisque les appareils robotisés

permettent l’enregistrement des exercices effectués ainsi que les forces et amplitudes de

mouvement produites selon les groupes musculaires travaillés. Au total, la cliente a participé à 24

entraînements répartis entre juin et septembre 2016. Résultats : Les résultats actuels montent

une amélioration appréciable de sa force isométrique sous-maximale au niveau de l’épaule

droite, tant en flexion qu’en abduction (6 kg et 5 kg, respectivement). Des observations similaires

en gain de force sont observables au niveau des membres inférieurs (articulation de genou). Il

est intéressant de noter que l’amélioration pour les deux jambes est plus importante en extension

qu’en flexion (510% et 210% vs 200% et 22%, gauche et droite respectivement). Conclusion : Le

protocole d’entraînement actuel effectué sur appareil robotisé assisté par EMG semble montrer

des effets positifs chez la patiente atteinte de sclérose en plaques. Il demeure toutefois difficile de

différencier spécifiquement les effets propres à l’appareillage vs le retour à l’activité physique

chez cette patiente.

17.

Validation de SquatPhy : une station d’évaluation et d’entrainement du squat.

Crépeau Rousseau A. 1, Côté Bessette R. 2, Cliche Boudreault M. 3, Tzoneva M. 4, Begon M. 1.

1 Département de kinésiologie, Université de Montréal

2 Génie logiciel, École Polytechnique de Montréal

3 Techniques de réadaptation physique, Cégep Marie-Victorin

4 Physiotherapy Technology, Collège Dawson.

Le squat est un exercice fréquemment utilisé en entrainement et en réadaptation physique. Il

comporte de nombreux bénéfices, mais également certains risques de blessures. Bien qu’il existe

plusieurs techniques adéquates et des lignes directrices communes à toutes les techniques, il

peut parfois être difficile de cibler l’exécution appropriée, de l’enseigner et de l’apprendre. Le

logiciel SquatPhy (Laboratoire S2M) est un outil d’intervention visant à faciliter l’évaluation et

Résumés

62

l’entrainement du squat. Basés sur l’utilisation d’accessoires de jeux vidéo – les plateformes Wii

Balance BoardMC et le capteur KinectMC – le logiciel évalue en temps réel la symétrie de la

mise en charge ainsi que de l’alignement du corps basé sur plusieurs segments tels que les

genoux et le tronc. L’objectif était de valider la capacité de SquatPhy à évaluer l’exécution d’un

squat par comparaison à des experts en kinésiologie et en physiothérapie. Quatorze participants

ont réalisé soixante squats évalués par SquatPhy et six experts selon quatre critères.

L'évaluation du logiciel SquatPhy concordait à 88% avec la moyenne des évaluations effectuées

par les experts. Les critères définis dans SquatPhy permettent d’évaluer correctement un squat.

Le patron d’exécution implémenté dans le logiciel respecte les lignes directrices communes.

18.

Plasticité du guidage visuel et proprioceptif de mouvements d'atteinte manuelle.

Gaumond A.1, Bergeron S.1,2, Messier J.1,2.

1 Département de kinésiologie, Université de Montréal, QC, Canada

2 Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal (CRIUGM), Montréal, QC, Canada

Contexte: La plasticité des circuits sensorimoteurs du cerveau permet d’effectuer des

mouvements adaptés aux diverses conditions de l’environnement. La contribution des

informations visuelles et proprioceptives dans la planification et le contrôle de la direction et de

l’amplitude des mouvements demeure une importante question qui n’est pas encore résolue.

Objectif: Évaluer comment la modalité sensorielle utilisée pour définir la position de la main et de

la cible, lors d’une atteinte manuelle, influence les processus de planification et de contrôle en

temps réel de la direction et de l’amplitude des mouvements.

Méthodologie: Des jeunes adultes ont effectué des atteintes manuelles dans deux conditions

expérimentales, dans lesquelles la position de la cible et de la main étaient définies soit par les

informations visuelles ou proprioceptives. Un système d’analyse de mouvements a permis

l’enregistrement des positions des cibles et de la main durant les mouvements. Nous avons

évalué la corrélation entre la variabilité finale et initiale de direction et d’amplitude des

mouvements dans les conditions visuelle et proprioceptive. Si les patrons dans la variabilité finale

sont prioritairement déterminés par les processus de planification motrice, qui précèdent

l’initiation des mouvements, la variabilité initiale des atteintes manuelles devrait montrer des

tendances similaires et prédire la variabilité finale.

Résultats: Les résultats révèlent que les coefficients de corrélation entre les erreurs variables

d’amplitude initiales et finales étaient similaires entre les conditions visuelle et proprioceptive

(p>0.05). À contrario, ces coefficients étaient substantiellement plus petits dans la condition

visuelle que dans la condition proprioceptive pour les erreurs variables de direction (p<0.05). Ce

résultat suggère que, dans la condition visuelle, des processus de correction plus efficaces

interviennent afin de diminuer la variabilité directionnelle des mouvements.

Conclusion: Ces résultats appuient l’hypothèse selon laquelle la vision joue un rôle prioritaire

dans le contrôle en temps réel de la direction du mouvement.

Résumés

63

19.

Le développement de la force musculaire au cours d’un test de fatigue chez des hommes

jeunes et âgés sédentaires en santé.

Roofigari-Esfahani N.1, Pion CH.2,3., Chevalier S.4, Gaudreau P.5,6., Gouspillou G.1,3., Morais

J.4., Aubertin-Leheudre M.1,3., Bélanger M.1,3.

1 Département des Sciences de l’Activité Physique, Faculté des Sciences, Université du Québec à Montréal, Canada

2 Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université du Québec à Montréal, Canada

3 Groupe de recherche en Activités Physiques Adaptées, Faculté des Sciences, Université du Québec à Montréal,

Canada

4 McGill University, Division of Geriatric Medicine, Montréal, Canada

5 Centre de recherche du Centre Hospitalier de l’Université de Montréal

6 Département de médecine, Université de Montréal, Montréal, Canada.

Introduction : Le vieillissement s’accompagne d’une perte de la masse et de la force musculaire

(FM). Toutefois, le développement de la FM (DFM, i.e. pente ascendante de la courbe de FM),

particulièrement lors d’activités soutenues ou répétées (e.g. la montée d’un escalier), a une

influence primordiale sur la capacité fonctionnelle et la mobilité de la personne. Le DFM devient

de plus en plus problématique lorsqu’une fatigue s’installe. L’objectif de cette étude était de

quantifier l’évolution du DFM lors d’un test de fatigue chez des hommes jeunes et âgés.

Méthodes : Trente-sept hommes sédentaires (<3h d’activité physique/sem) en santé, divisés en 3

groupes {jeunes [J] (n=6; 21,8±2,4 ans); âgés de 55 à 65 ans [G60] (n=18; 60,9±2,6 ans) et de

70 ans et plus [G70+] (n=13; 71,3±2,0 ans)}, ont complété un test de fatigue (TF). Chaque

participant devait maintenir une contraction isométrique volontaire maximale (CVM) durant 2s

suivie d’1s de repos et répéter ce cycle jusqu’à ce que la FM atteigne 50 % de leur force

maximale (Fmax; obtenue avant le TF). La durée du TF et le DFM (exprimé en % de Fmax) de

chaque CVM ont été mesurés. Résultat : La durée du TF était similaire pour les 3 groupes (J:

94,6±21,1s; G60: 110,2±39,8s; G70+: 96,0±26,7s). Au début du TF, les 2 groupes âgés avaient

un DFM (G60: 336,3±194,3%; G70+: 360,3±114,1%) ainsi qu’une Fmax (G60: 433,8±169,5N;

G70+: 337,5±86,0N) plus faible que les J (DFM: 515,3±235,0%; Fmax: 723,7±225,9N) (p<0,05).

Pour l’ensemble du TF, il y a un ralentissement (p<0,05) du DFM chez tous les groupes bien que

la courbe de régression des J était plus accentuée que celles des groupes âgés (J: y=-

4,12x+725,2; G60: y=-3,03x+472,5; G70+: y=-2,95x+448,5). À la fin du TF, le DFM des

personnes âgées était toujours plus faible que celui des J (p<0,05; J: 245,4±146,4%; G60:

157,6±71,2%; G70+: 174,5±122,9%). Aucune différence n’a été observée entre les deux groupes

âgés. Conclusion : Ces résultats mettent en évidence une diminution plus importante du DFM

avec la fatigue chez les jeunes bien que celui-ci demeure plus rapide que celui des personnes

âgées quel que soit le moment d’observation lors du TF. Ce développement moins rapide

pourrait s’expliquer, au moins en partie, par une perte des unités motrices rapides et une

diminution de la taille des fibres musculaires avec le vieillissement.

Résumés

64

20.

Impacts des interventions basées sur des modèles de motivation sur l’activité physique, la

perte de poids et les facteurs cardiométaboliques auprès de personnes ayant des troubles

mentaux sévères : une méta-analyse.

Romain A.J. 1, Parisien F. 1, Akrass Z. 1, Abdel-Baki A. 1,2,3

1. Centre de Recherche du Centre Hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM)

2. Centre Hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM)

3. Université de Montréal.

Contexte : Les personnes avec des troubles mentaux sévères (PTMS; e.g., schizophrénie,

trouble schizo-affectif, trouble bipolaire) décèdent environ 15 à 20 ans plus jeune que la

population générale notamment à cause des complications métaboliques liées à leur mode de vie

(tabac, sédentarité, faible activité physique). Alors que les PTMS auraient besoin de pratiquer

plus d’activité physique (AP), elles sont moins motivées que la population générale à cause des

symptômes négatifs et la médication. Dans ce contexte, l’utilisation de théories motivationnelles

pourraient s’avérer utile pour implémenter des interventions d’AP et faciliter l’adhésion à ces

programmes. Toutefois, les connaissances sur l’efficacité de ces interventions sont limitées.

Objectif : Méta-analyse sur les effets des interventions utilisant des modèles de motivation sur la

pratique d’AP auprès de PTMS. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’impact de ces

interventions sur la perte de poids et les facteurs cardiométaboliques.

Méthodes : Méta-analyse incluant uniquement des essais contrôlés randomisés (ECR) après une

recherche systématique dans les différentes bases de données (Web of Science, psychINFO,

PubMed). Le d de Cohen était utilisé comme mesure de taille d’effet

Résultats : Sur les 120 articles sélectionnés, après application des critères d’inclusion, 14 ECR

(dont 4 ayant une faible qualité méthodologique; < 6/10) totalisant 1577 participants ont été

inclus. Des effets significatifs de ces interventions ont été trouvés sur l’AP (d: 0.271;

95%CI[0.039; 0.502], p = 0.022]), la perte de poids (d: -0.381; 95%CI[-0.694; -0.068], p = 0.017),

la glycémie à jeun (d: -0.381; 95%CI[-0.564; -0.197], p < 0.001). Des effets proches de la

significativité ont été trouvés sur l’indice de masse corporelle (d: -0.15; 95%CI[-0.316; 0.016], p =

0.076) et le tour de taille (d: -0.134; 95%CI[-0.274; 0.007], p = 0.062). Aucun impact n’a été noté

sur l’HbA1C (p = 0.086), la pression artérielle systolique (p = 0.22), la pression artérielle

diastolique (p = 0.31), le HDL (p = 0.46), LDL (p = 0.87), cholesterol total (p = 0.44) et les

triglycérides (p = 0.18).

Conclusion : Un faible nombre d’études se sont consacrées à l’utilisation de modèles

motivationnels auprès des PTMS. Ces interventions ont des impacts positifs mais avec des tailles

d’effet allant de petites à moyennes. Des méta-régressions permettraient de comprendre les

modérateurs associés à ces résultats.

Résumés

65

21.

L’utilisation d’un vêtement intelligent pour quantifier la charge de travail du reboiseur au

Lac-Saint-Jean : étude de cas.

Jacob M.1, Lavallière M.1.

1 Programme de kinésiologie, Département des Sciences de la santé, Université du Québec à Chicoutimi, QC, Canada.

Contexte : Sur la base des progrès récents en matière de développement technologique et de

miniaturisation des composantes électroniques, il est maintenant possible d’enregistrer

différentes variables physiologiques et des caractéristiques environnementales (ex. : fréquences

cardiaque, respiratoire, actigraphie) à l’aide de vêtements intelligents (« Wearable sensors »).

Ces mesures instantanées ou moyennes que collecte l’individu (« Quantified-Self ») peuvent

ouvrir la porte à des décisions fondées sur l’état physique d’un individu et permettre aux

employés/employeurs d’identifier les facteurs de risque tels que des conditions de travail

physiquement exigeantes, l’apparition de fatigue ou de TMS chez les employés avant d’atteindre

un état surmenage. La collecte d’informations avec ces dispositifs permettrait aux industries

d’évaluer les exigences particulières des différents postes au sein de leurs entreprises, mettre en

place de meilleurs processus de sélection et offrir une meilleure préparation à l’emploi. Objectif :

Quantifier les charges de travail réelles liées au travail de reboisement au Lac-Saint-Jean avec

un vêtement intelligent et un journal de bord de travail. Méthodes : Durant une saison de

reboisement, une travailleuse a documenté son travail avec un journal de bord pour 44 jours (ex.

: température, conditions de terrain, NASA-TLX, signes de TMS, etc.) et des relevés de

productivité (taille de plants et nombre de plants mis en terre). Lors de 15 différentes journées

réparties pendant l’été, la travailleuse portait un gilet intelligent (Hexoskin de Carré Technologies)

permettant de documenter la demande physiologique du travail (ex. fréquence cardiaque,

actigraphie) et différentes informations sur la répartition temporelle de celui-ci (ex. cycle

déplacement-travail-micropause-pause). Résultats : Un comparatif sera effectué avec des

données d’études antérieures portant sur les débroussailleurs et les reboiseurs au Québec et en

Colombie-Britannique. Conclusion : Les résultats obtenus dans la présente étude pilote montrent

qu’il est possible de mieux documenter la charge de travail réelle des travailleurs œuvrant dans

des milieux éloignés sans autant interférer avec leurs quotidiens comme lors d’études

précédentes (c.-à.-d. observateur suivant le participant toute une journée). Les connaissances

découlant de tels projets permettront de mieux définir les interventions visant à améliorer et

maintenir la santé des employés en milieu de reboisement.