programme des écologistes pour saint etienne

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écologie solidarité citoyenneté pour Saint Etienne E l e c t i o n s m u n i c i p a l e s 9 & 1 6 m a r s 2 0 0 8

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Programme des écologistes pour les élections municipales de Saint Etienne en Mars 2008

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écologiesolidarité

citoyennetépour

Saint Etienne

Elections municipales 9 & 16 mars 2008

ensemble changeons d’air !écologie solidarité citoyenneté pour Saint Etienne

Sommaire

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Préambule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5Développement durable . . . . . . . . . . . . .7Transports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9Habitat et Logement . . . . . . . . . . . . . .11Emploi & économie . . . . . . . . . . . . . . .13Démocrat ie locale . . . . . . . . . . . . . . . .17Vie scolaire et v ie étudiante . . . . . . . . .19Culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21Les personnes âgées . . . . . . . . . . . . . .23Prévent ion & Sécuri té . . . . . . . . . . . . .25Peti te enfance . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27Santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29Développer la nature dans la vi l le . . . .31Le foncier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33Impôts - F inances . . . . . . . . . . . . . . . .35Handicap . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37La pol i t ique sport ive . . . . . . . . . . . . . .39Relat ions internationales . . . . . . . . . . .41La jeunesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43Logiciels l ibres . . . . . . . . . . . . . . . . . .45L’eau “bien commun de l’humanité” . . .47Notre grand projet : les quart iers . . . . .49

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Préambule

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Saint-Étienne est née il y a quelques siècles, de l'association de plusieurs commu-nes, dans un contexte de collines et de vallées.

L'identité stéphanoise s'est construite autour de son développement minier et indus-triel, particulièrement massif au XIXème siècle. La ville a été façonnée par la révolu-tion industrielle : les crassiers sont devenus les nouvelles collines du paysage, le Furanun outil de production puis l'égout de la ville.La cité comptait une forte population ouvrière qualifiée pour des entreprises paterna-listes. A l'opposé, l'Etat par la Manufacture royale, impériale puis nationale d'armeset l'école, plus égalitaire, ont souvent été ressentis comme une concurrence par lepatronat local. Cela se perpétue parfois encore aujourd'hui. L'Etat qui avait massivement investi dans les grandes industries nationalisées a sem-blé abandonner la ville par à un certain désinvestissement.L'urbanisation de la ville est hétérogène et avec toutes sortes de formes, de couleurs,de matières juxtaposées sans autre ordre que ceux imposés par les collines et le planen damier. A cause de tous ces facteurs, on ne retrouve pas l'image traditionnelle desvilles telles qu'on les imagine avec leur unité et leur cohérence.Saint-Étienne présente donc des architectures et des formes diverses, de qualité trèsvariable : cours intérieures et petits jardins, rues étroites, " villages perchés ", cités-ouvrières… . le tout au sein d'une " structure en peigne " ayant comme ligne direc-trice la grand rue, longue de 7km.Aujourd'hui, la ville, qui a grandi dans l'urgence, cherche un second souffle. L'habitatest souvent dégradé, le tissu économique termine tant bien que mal sa reconversion,les infrastructures (routières et ferroviaires) cisaillent et divisent la ville en quartiersdéséquilibrés.Les années 70 ont connu les deux dernières grandes opérations urbaines, Centre 2 etBergson, qui si elles ont permis de créer des quartiers homogènes, ont traumatisé denombreux Stéphanois par l'importance des démolitions qu'elles ont nécessité.Les vingt dernières années ont été marquées par des politiques d'aménagementmenées par la droite qui ont vidé la ville en la déménageant à la campagne.Sur le plan démographique, on constate que la Loire est le seul département deRhône-Alpes à perdre encore des habitants. La ville de Saint-Étienne est particulière-ment frappée par la perte de plus de 20 000 habitants depuis le recensement de1990. Il existe près de 40 000 logements excédentaires. Ce dépeuplement s'expli-que notamment par le départ, encouragé par les équipes en place, vers la périphériede la ville d'une partie des habitants : il y a un déménagement de Saint-Étienne versle nord (Andrézieux-Bouthéon, Saint-Galmier et Montbrison), le sud (Pilat et Haute-Loire), ainsi qu'en direction de Lyon.Des projets sont annoncés par la municipalité sortante comme porteurs du salut sté-phanois comme le Design. S'il est vrai que des professionnels sont intéressés, ces pro-jets ne suffiront pas à assurer le nouvel élan de l'agglomération.La municipalité sortante conçoit son avenir dans un modernisme dépassé au lieu deréinvestir ses quartiers, corriger les dysfonctionnements, mettre en valeur les spécifici-tés et les richesses stéphanoises…Sur le plan économique, le bassin d'emploi stéphanois souffre d'un cruel manqued'anticipation de la reconversion. Cela gêne le développement économique à long

terme.Le taux de chômage qui paraît proche des chiffres nationaux cache que :- ce " bon " score est en partie dû à l'âge moyen très élevé des habitants (les jeunespartant vers des villes plus dynamiques).- les actifs travaillent pour beaucoup sur Lyon et l'agglomération stéphanoise et non àSaint Etienne.Ces éléments favorisent et risquent de développer un appauvrissement de la popula-tion, déjà sensible en centre-ville.La dégradation de l'habitat et le manque de cohérence des actions pour remédier àces problèmes y sont sans doute pour beaucoup. La municipalité sortante et les admi-nistrations de l'Etat restent arc-boutées sur la critique stérile des territoires voisins aulieu prendre en main la destinée de la ville. Une véritable analyse des besoins de loge-ments de Saint-Étienne, notamment pour les catégories intermédiaires et supérieures,est indispensable pour construire l'avenir.La périurbanisation et la concurrence des territoires au sein de l'agglomération posentla question des enjeux de déplacements et de consommation de l'espace.L'utilisation optimale des outils que sont les Schémas de Cohérence Territoriale(SCoT), les Programmes Locaux de l'Habitat (PLH), les Plans de Déplacement Urbain(PDU) et les Plans Locaux d'Urbanisme (PLU) permettrait pourtant d'apporter desréponses satisfaisantes aussi bien à Saint-Étienne qu'à sa couronne... Mais il faut pourcela ne pas les confier aux responsables de la situation actuelle.D'ailleurs, la ville de Saint-Étienne et la communauté d'agglomération tardent à éta-blir correctement et en concertation de tels documents, ce qui n'est pas étonnant.Par exemple, le Programme Local de l'Habitat de Saint Etienne Métropole est en révi-sion et celui qui s'applique aujourd'hui est très insuffisant quant à ses objectifs chif-frés et aux délais de réalisation. Il n'impose rien aux PLU notamment pour imposerl'application des obligations de mixité sociales entre les communes. Il est sans vérita-ble réflexion de fond sur chaque quartier et n'a établi aucune analyse de la mixité pargrand quartier de la ville de Saint-Étienne. Une analyse de la répartition des logementssociaux, notamment par type de financement (PLAi, PLUS et PLS) est indispensablepour établir une véritable stratégie de mixité sociale sur la ville.Aujourd'hui, les différents dispositifs du logement social entraînent de profondes dis-parités qui conduisent à des erreurs en matière de politique du logement :* Coupures entre les quartiers au détriment du lien social et humain ;* Absence de mixité sociale et d'activité ;* Déstructuration du tissu économique local (PME-PMI) ;* Patrimoine stéphanois en danger.

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Redonnons de l 'air à Saint Ét ienne21 act ions priori taires

Rédiger avec la population et les associations un véritable Agenda 21, et le décliner ensuite en Plan Climat,Schéma d'Aménagement Urbain, Plan Paysage, Plan de Déplacement Communal, et Plan de Gestion desDéchets, mettre en oeuvre un Plan Climat destiné à réduire l'impact de la ville sur l'effet de serre ;Réaliser un bilan énergétique de chaque bâtiment municipal et planifier les actions d'économie d'énergie etde développement des énergies renouvelables grâce à une équipe d'ambassadeurs « énergie » ;Construire dans Saint EtienneMétropole des installations de production d’énergie renouvelable (micro-centra-les hydrauliques, éoliennes, photovoltaïques, ...) ;Mettre en oeuvre un Schéma d'Aménagement Urbain (SCoT) pour maîtriser le développement anarchique del'urbanisation de Saint Etienneet sauver nos paysages et milieux naturels ;Créer un grand parc à La Doa en prolongement du parc Jean Marc ;Initier au sein de Saint EtienneMétropole un réseau d'espaces naturels ouverts qui s'appuiera sur les sitesexistants (Réserve Régionale des Gorges de la Loire à Saint-Victor, parc de La Doa, parc de Montaud, Jardindes Plantes, Bois d'Avaize, Pinelon...) et s'étendra par la création d'une réserve biologique sur leHaut Furan ;

Développement durable

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1970 : le Club de Rome dénonce la croissance économique effrénée1972 : les Nations Unies, à Stockholm, appellent à préserver et améliorer

l'environnement1987 : le rapport Bruntland définit le Développement Durable1992 : le sommet de la Terre à Rio adopte un programme d'actions pour le 21 ème

siècle1997 : le protocole de Kyoto fixe des objectifs de réduction des gaz à effet de serre2002 : le sommet de la Terre à Johannesburg dresse un bilan alarmant et lance un

nouvel appel2007 : à Bali, l'Europe fait figure de modèle ...

Et à Saint Etiennedepuis 1970 ? D'abord rien. Ensuite un peu de communica -tion. Puis encore de la communication. Mais en 2007 : toujours rien de concret !L'équipe de droite, en place depuis 25 ans, est incapable de conduire une politiqueenvironnementale cohérente. Elle produit juste quelques opérations ponctuelles etsymboliques, telle qu'intégrer un administrateur d'association de protection de lanature (avant de le jeter comme un kleenex), ou rédiger un pseudo-Agenda 21 videde contenu et sans concertation aucune.

Les échecs de la droite stéphanoiseLa Ville de Saint-Étienne souffre de cette absence de politiques environnementales, etprend de plus en plus de retard par rapport aux autres agglomérations européennes.L'absence, depuis plus de 30 ans, d'un Schéma Directeur d'Aménagement etd'Urbanisme a entraîné un étalement urbain parmi les plus forts de France : étalementanarchique de la Ville, fuite des habitants, des milliers d'hectares stérilisés, des pay -sages détruits, des besoins en déplacement qui explosent, une pollution atmosphéri -que toujours croissante, un centre-ville de moins en moins entretenu. La ville de Saint-Étienne se dégrade et sa municipalité admet, benoîtement, l'état de désolation danslaquelle elle a plongé ses infrastructures : immeubles insalubres, routes éventrées,réseaux vétustes, trottoirs effondrés et sales ...A cela s'ajoute l'absence, depuis plus de 30 ans, d'un Plan de Déplacement. Alors queles besoins explosent, l'offre de transports en commun s'amenuise. Les épisodes deforte pollution sont de plus en plus fréquents. Ce qui reste de l'offre de transportspublics est englué dans une ville conventionnée.Pire : alors que le département de la Loire était l'un des premiers à se doter d'un pland'élimination des déchets, la ville de Saint-Étienne reste l'une des dernières grandesvilles de France en terme de gestion de ses déchets. Saint-Étienne n'est dotée qued'une seule déchetterie (pour 180 000 habitants !) et atteint à peine 10% de recy -clage. Unique parmi les grandes villes françaises : à Saint-Étienne, les dépôts sauva -ges de déchets ne sont pas rares en pleine ville ! Conséquence de tout cela : la capa -cité de la décharge du Pâteux (pompeusement rebaptisée Centre d'Enfouissement desRives de Borde Matin ) a été gaspillée et le site devra bientôt fermer.

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Créer un important réseau d'espaces verts de proximité pour offrir des lieux de calme et de détente à tousles stéphanois, même en centre ville : chaque espace vert sera conçu en concertation avec ses riverains ;Mettre en oeuvre un plan paysage pour sauvegarder et valoriser nos richesses naturelles, architecturales,urbaines, ...Mettre en oeuvre un plan de déplacement communal : revoir le plan de circulation, s'appuyer sur les trans-ports en commun, réduire la circulation automobile en hyper-centre, créer une cohérence entre les différentssecteurs piétons, redynamiser le commerce et l'activité du centre-ville, inciter et soutenir les plans de dépla-cement d’entreprise ;Développer un réseau de vraies pistes cyclables : continuité de ces pistes pour permettre la traversée d'esten ouest et du sud au nord de la ville, système de prêt gratuit de vélos sur toute la ville ;Développer, avec Saint EtienneMétropole, un réseau de parkings multimodaux en périphérie de la ville et àproximité des gares de transports en commun ;Densifier le réseau de mesures de la pollution atmosphérique et équiper la ville en bornes mobiles (mesure dela pollution radioactive notamment celle du radon, mesure du bruit, ...) ;Mettre en oeuvre un plan de gestion des déchets : amélioration du recyclage, méthanisation des ordures ména-gères et refus de l'incinération, équipe communale d'ambassadeurs « environnement » (déchets, puis élargis-sement à l'assainissement, le bruit, la pollution de l'air, ...) ;Organiser un nouveau programme de nettoyage de la ville : associer les conseils de quartier, donner une plusgrande proximité aux équipes concernées, ...Consulter les associations concernées, notamment par des commissions extra-municipales thématiques ;Créer une Maison de la Nature et de l'Environnement pour donner aux associations de protection de l'envi-ronnement et de la nature un vrai lieu de vie avec salles de réunions et d'expositions ;Mettre en place une grande politique de développement de l'éco-citoyenneté : recyclage des déchets, utilisa-tion des énergies renouvelables, mise en valeur du patrimoine architectural, industriel, géologique, naturel, ...Créer une ferme pédagogique fondée sur la participation des producteurs locaux et le réseau des AMAP(Associations de Maintien de l'Agriculture Paysanne) ;Développer une politique de prévention associant les cantines municipales et l'agriculture biologique ;Revoir la politique d'accueil des animaux abandonnés ou errants avec les associations compétentes ;Doter la ville d'un vrai adjoint au développement durable ayant compétence et autorité sur l'urbanisme, lestransports, l'environnement, et la démocratie de proximité.

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Transpor ts

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En 10 ans, la part des déplacements en voiture est passée de 52 à 47% dans le GrandLyon. Vélo'V montre un réel engouement pour les modes doux. Les berges du Rhônerestituées aux piétons et aux cyclistes... Ce sont des progrès dû au travail des élusVerts.À Saint Etienne, la municipalité sortante n'a pas réduit l'utilisation de la voiture dansle centre. L'engorgement est tel que nous n'avons plus le choix.Aucun plan de déplacements sérieux n'a été concrétisé. La modification du réseau à

l'arrivée de la prétendue deuxième ligne de tram est une régression du service :- à peine 10 000 voyageurs réguliers entre Peuple et Châteaucreux, c'est le

même chiffre qu'avant avec le bus ;- le tram roule moins vite entre terrasse et Bellevue ;

La ligne de tramway a été l'occasion pour Saint Etienne Métropole de démanteler leréseau tant en qualité qu'en quantité et, de porter atteinte à l'équilibre du centre-ville.

Les l iaisons avec le reste du paysCompte tenu de la proximité de Lyon Satolas et de la concurrence du TGV (liaison coeur de ville Saint Etienne/Paris), l'aérodrome local n'a pasd'avenir. Le financement de cet aérodrome est profondément inégalitaire puisque très fortement subventionné par les communes et utilisés seu -lement par quelques chefs d'entreprise. Tous les stéphanois payent pour la place de quelques privilégiés qui iraient aussi vite en train sans mettreen danger notre atmosphère.

Mettre un terme à cette survie artificielle sur les deniers des contribuables ;Développer avec la région et la SNCF des liaisons directes en TGV avec d'autres villes que Paris et créer unTGV Firminy-Paris ;Maintenir une liaison en train entre la Loire et l'Ouest du pays.

Les liaisons entre Saint Etienne et le reste de l'agglomérationLyon et Saint Etienne sont 2 villes très proches avec des fonctions métropolitaines. La complémentarité des 2 villes au sein d'une même agglo -mération est en route. Cette métropolisation difficilement évitable des 2 villes ne doit pas se faire aux dépends des coupures vertes formés parles espaces naturels qui vont représenter le lieu de repos des 2 cités. Saint Etienne et Lyon doivent et peuvent se compléter, Saint Etienne nedoit pas devenir la cité dortoir de Lyon mais jouer la complémentarité économique. Le nombre de voitures diminue sur l'autoroute entre SaintEtienne et Lyon grâce à l'amélioration des TER qui est grandement due aux Verts.

Ne pas faire l'A45 qui nuira aux riverains pour vider Saint Etienne de sa substance ;Aménager les autoroutes existantes pour en diminuer le bruit et les impacts sur l'environnement des rive-rains ;Développer le service public de transports entre Saint Etienne et Lyon, et avec les autres villes de Rhône-Alpes ;Créer un maillon ferroviaire de connexion directe de Rhône-Alpes passant par Satolas ;Avoir un seul ticket pour le réseau SNCF et les réseaux de transports en commun des villes et des départe-ments ;Terminer les aménagements de gares TER : billettique et tarification communes, fréquence, confort, servicesen gare et en train, accès aux gares ;Créer une liaison directe et régulière en train ou tram-train vers la Plaine du Forez et la Haute-Loire ;Développer un réseau de transports en commun par cars autour d'Andrézieux et de Feurs ;Supprimer les 2 zones tarifaires actuelles du réseau de transport de l'agglomération ;Réouvrir la gare de Terrenoire ;

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Une ville plus agréable, mieux desservis pas les transports encommuns

Créer un ticket de transport en commun combiné avec le "VéloV" et l'auto-partage pour 1 euro par jour, 50centimes pour les étudiants et 30 centimes et gratuité pour les personnes à faibles revenus. C'est une baissedu prix des transports sans être obligé de passer par des abonnements ;Augmenter l'offre de transports en commun pour parvenir à se déplacer d'un point à un autre en moins d'une1/2 heure, quels que soient l'heure et le moment de la semaine par un cadencement que la municipalité sor-tante a lentement supprimé. Cette mesure doit se faire en coordination avec les entreprises et les responsa-bles de cités scolaires ;Interdire la grande rue aux voitures dans le centre. Rue Wilson, elles ralentissent les transports ;50% de lignes de transports en commun en site propre à la fin du mandat dans le centre ville ;Réouvrir des transports accessibles la nuit et les week-ends et desservir à nouveau les sorties de spectaclesou de matchs ;Recréer des liaisons inter-quartiers directes ;Connecter entre eux les secteurs piétons pour créer un pôle commercial agréable en centre-ville ;Revoir le plan de circulation automobile en créant de vrais zones 30 pour les automobiles aux abords des sec-teurs piétons ;Desservir les parkings de centre ville seulement par quelques rues pour diminuer la pression des voitures surles quartiers proches du centre ;Réduire le stationnement en centre ville en créant des parkings relais ;Développer le système d'auto-partage, association de co-location de voitures.

Les modes doux de transports : vélos, piétons, rollers, ...Doter Saint Etienne et son agglomération d'un système de type "Vélo'V"/"Vélib", ainsi que les cyclesMercier l'avaient proposé et l'ont fait à Lyon ("effet club") ;Créer un réseau de pistes cyclables cohérentes se connectant les unes aux autres et permettant de traverserSaint Etienne du Nord au Sud et de l'Est à L'Ouest ("effet réseau") ;Disposer des parcs à vélo sur toute la ville et l'agglomération en des lieux visibles pour leur sécurité ("effetparc") ;Permettre l'accès des transports en commun aux vélos ;Créer des double-sens cyclables et des contre-sens pour les vélos ;Développer des voies vertes pour piétons, vélos et rollers, par exemple en réutilisant les voies ferrées aban-données : un axe traversera la plaine Achille pour relier Chateaucreux à Montreynaud et Méons, un autre axevert reliera le centre-ville à La Cotonne ;Sous oublier de continuer à aménager les rues pour les personnes à mobilité réduite et notamment créer desascenseurs à la gare de Chateaucreux, ou de mettre aux normes l'ascenseur du Crêt de Roch.

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Habitat et Logement

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Les outils de rénovation et de dynamisation urbaine :

La Ville de Saint Etienne n'en utilise pas moins de six pour son projet de re-dynami -sation de l'agglomération. La ville de Saint Étienne et Saint Étienne Métropole sont enquête de fonds pour boucler les déficits de leur collectivité. Pour cela, elles multiplientles dispositifs afin d'équilibrer leurs finances ce qui nuit à la bonne compréhension duprojet d'ensemble et des citoyens.

L' Établissement Public d'Aménagement (EPA) de Saint Etienne(SE) - (EPASE)La rénovation profonde de l'habitat, voire de l'habiter en est l'argument principal :cette opération couvre 407 hectares. Les quartiers concernés sont : Jacquard, ChappeFerdinand, Chateaucreux, Manufacture Praline/Achille, Pont de l'Ane, revitalisation ducentre-ville. A ce 1er objectif est venu se greffer celui du développement économiquesur les secteurs de Châteaucreux, de la Cité du Design (ex. site Giat) et de la zoneindustrielle adossée à l'est sur l'A 72. Le recours à cet outil est le constat de l'échecdes politiques publiques locales. Depuis 2001, le dispositif du Grand Projet de Ville prévoit la rénovation de qua -tre quartiers :

- deux quartiers d'habitat social des années 60 et 70 situés en périphérie àsavoir Montreynaud et Marandinière/Montchauvet,

- deux quartiers d'habitat ancien en centre-ville : le Crêt de Roc et TarentaizeBeaubrun Séverine.

Le Programme de l'Agence Nationale de Rénovation Urbaine(ANRU) :

Les quatre quartiers précités sont intégrés dans ce programme depuis 2005. D'un coûtglobal de 315 millions d'euros d'investissements, ce programme prévoit :

- la démolition de 1070 logements : 600 logements sociaux, 90 en coproprié -tés dégradées, 380 logements anciens insalubres ou inadaptés,

- la déconstruction ou réhabilitation de 1300 logements : 700 logementssociaux, 450 logements privés neufs ou réhabilités,

- le re-logement de 750 familles dans une démarche de concertation, - l'aménagement des abords des immeubles, - l'aménagement d'espaces publics : Couriot, boulevard de la Palle, abords de

l'école Saint-Saens, esplanade du Crêt de Roc… - la réhabilitation ou implantation d'équipements publics : Maison de l'emploi,

écoles, équipements sportifs…A ce jour, on constate le manque d'analyse sur les questions de reconstruction, maissurtout une opacité totale sur le relogement (quantitatif, qualitatif). Un programme de renouvellement urbain est en cours comprenant le rava -lement des façades autour de l'axe de la Grand Rue, le réaménagement des espacespublics (places, usages de la voirie… ), la revitalisation d'îlots vieillissants du centreville (Chavanelle-Saint-Roch, le Coin-Dolet, République, Camélinat-Ledin-Bourgneuf-Marengo).

Le Contrat de Ville.Succédant au Contrat de Ville, le CUCS est destiné à améliorer l'insertion des publicsles plus en difficultés dans les quartiers relevant de la politique de la ville.Il intègre le quartier de " la Cotonne " qui n'était dans aucun des dispositifs précédents,à croire que ce quartier est totalement ignoré par la ville et les services de l'état. Étude Bahn-Ville 2 : les Transports en commun y sont étudiés comme colonnevertébrale de l'urbanisme.

Les projets de renouvellement urbain en cours mobilisent des sommes considérablesdans l'agglomération (plus de 350 millions d'euros d'ici 2013). Ces crédits doiventdonc être utilisés à bon escient. Les dangers sont la redondance voire la contradiction entre ces dispositifs, aux échel -les, critères et modalités de mise en œ uvre différents.De plus, ces opérations n'apporteront de réels remèdes aux dysfonctionnements etproblématiques stéphanoises que si, dans le même temps :

- on y reconnaît l'appropriation de leur ville et quartier par les habitants-usa -gers-citoyens,

- l'offre de logement est suffisamment large pour répondre à toutes les atten -tes, ce qui implique notamment le développement d'une offre de logementen accession pour les catégories de population intermédiaires et supérieurs

- la question des déplacements urbains comme lien inter-quartiers est vérita -blement traitée, de façon cohérente et globale.

En effet, la réhabilitation / re-qualification de la ville est une démarche qui doit coor -donner les choix politiques déplacements/transports et les choix politiques du bâti(habitat, activités, services, loisirs...).

Des procédés antidémocratiques, centralisateurs ...

L'EPASE ne doit pas être :" un projet de " revitalisation " ficelé contre les stéphanois." un projet de territoire loin des réels besoins des stéphanois : sans jamais se

soucier du " vivre ensemble ", d'écologie dans la construction etc." absence de vision urbaine : la ville collectionne les maquettes d'architecte,

certes de renom mais sans cohérence.

Ségrégation des quartiersHistoriquement, il existe une diagonale Sud-Ouest/Nord-Est reliant les quartiers à fortstaux de logements sociaux publics et privés comme La Cotonne, Beaubrun, Séverine,Tarentaize, Centre-ville, Crêt de Roch, Soleil, Montreynaud. Cette diagonale est issuede l'histoire foncière et industrielle de Saint Étienne. Cette ségrégation urbaine issue du foncier passé et de la politique des relogements desopérations urbaines récentes n'est pas prise en compte, pire elle est confortée par leprojet de PLU. Elle nie totalement les objectifs de mixité sociale imposée par la loiSolidarité et renouvellement urbain.

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Pour faire de Saint Et ienne une vi l le sol idaire

Impliquer fortement la ville dans l'élaboration du Programme Local de l'Habitat de Saint EtienneMétropole (PLH), notamment dans la prise en compte de la répartition des logements sociaux par quar-tier à la fois dans le diagnostic, la définition des objectifs et le plan d'action ;Réviser immédiatement le Plan Local d'Urbanisme (PLU) pour permettre :

- de réorienter la programmation des logements sociaux sur l'ensemble du territoire de laville et notamment les logements visant les publics les plus défavorisés,

- de favoriser une offre de logement en accession pour les catégories de population intermé-diaires et supérieurs afin de rééquilibrer les territoires du sud Loire,

- de protéger véritablement le patrimoine architectural, urbain et naturel de notre cité,- de donner une impulsion règlementaire visant à développer la construction écologique(recours aux énergies propres, isolation, accessibilité des logements, origine des matériauxde construction ...) ;

Stopper la politique de démolition de logement et contrôler les démolitions indispensables en exigeantune transparence total sur :

- la reconstitution de l'offre en nombre et en qualité,- le montant des loyers et des charges de l'offre nouvelle, - le relogement des familles ;

Réorienter les espaces publiques par un retour progressif à des aménagements de type " espaces verts ",en abandonnant les aménagements minéraux actuellement réalisés ;Inscrire notre ville dans une démarche de label "ville écologique" en systématisant notamment l'emploid'énergies nouvelles et l"isolation dans tous les logements sociaux ;Aider par des exonérations, les propriétaires qui isoleront leurs logements ou installeront une installa-tion de production d'énergie propre ;Privilégier le recours aux régies de quartier dans l'entretien et la rénovation des parcs de logementssociaux afin de conforter l'implication des habitants et de créer des emplois locaux ;Systématiser les clauses sociales et environnementales dans les marchés de rénovation et d'entretiendes bâtiments.

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Emploi & économie

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Du fait du chômage, de la précarisation des emplois, des difficultés à se loger, et/oude la mise à l'écart de populations entières… la politique municipale se doit de pro -téger les plus faibles et les plus démunis et de promouvoir une économie sociale etsolidaire.La conversion écologique de l'économie n'est pas une touche environnementaleapportée à une politique de développement économique qui continuerait à produiretoujours plus de précarité et d'inégalités sans souci des conséquences sur l'environne -ment, c'est au contraire un changement de logique pour remettre l'économie au ser -vice de l'homme et de son environnement, en suivant cinq principes directeurs :

La lutte contre la précarité ;La réduction de l'empreinte écologique ;Le respect du choix des personnes ;Le questionnement de l'utilité sociale et environnementale de nos productions ;La reconnaissance et le soutien aux formes alternatives de l'économie.

Saint Étienne a perdu du terrain sur les plans économique, urbainet humain :

- Création de ghettos : reconstruire un immeuble est inutile si le " vivre ensem -ble " est oublié. Rien ne sert de faire de la pierre si l'on oublie les hommesqui l'habitent ;

- persistance dans des logiques économiques et industrielles dépassées entraînela stagnation voire dégradation de l'économie locale.

L'entente stéphano-stéphanoise entre certains hommes politiques, la Chambre deCommerce et d'Industrie et quelques chefs d'entreprises, nécessaire pour les grandsprojets, est aussi la cause de l'opacité des prises de décisions et tourne trop souventle dos aux coopérations régionales comme se fut le cas pour la candidature de capi -tale européenne de la culture. La survie artificielle de l'aéroport d'Andrézieux-Bouthéon, au lieu de créer une connexion ferroviaire avec Saint Exupéry, illustre la per -sistance des erreurs. Nous voulons utiliser l'argent nécessaire au maintien deBouthéon pour développer cette nouvelle voie ferrée.Saint Etienne doit imaginer et réaliser demain avec des emplois et un cadre de vie demeilleure qualité car plus écologiques et des relations plus solidaires…

Une économie tournée vers demain, vers l 'extér ieurDévelopper les filières santé, optique et design, non comme des gadgets, mais pour conforter les savoir-fairelocaux. Le secteur de l'industrie médicale, prothèses de hanche, genoux, ... est de plus en plus présent dansla sous-traitance. En 2008, le CETIM met en place des protocoles d'essais avec des entreprises de la régionsur ce thème. Elargir les pôles de compétences sur des environnements difficilement délocalisables, commebeaucoup d'industries de pointe déjà citées, permettra de garder des emplois sur la région ;Développer un pôle de recherche sur les panneaux photovoltaïques conjuguant le pole optique et le clusterénergies nouvelles de la Région en partenariat avec l'Institut national de l'Energie Solaire de Chambéry ;Créer un pôle de compétence des industries vertes avec le pôle de l'eau et de l'environnement permettant dedévelopper aussi la fabrication de panneaux solaire et d'éoliennes ;Conforter les "circuits courts" de production autour de l'industrie locale. La sous-traitance stéphanoise estcertainement la seule en France à permettre la réalisation de la gamme complète d'une pièce (brute, usinage,traitement de surface et thermique, rectification, revêtement, ....) dans un rayon de 40 km. Cette capacitéest attractive pour de gros donneurs d'ordres et l'économie des gaz à effet de serre en est un argument éco-logique ;Aider la coordination des entreprises locales de mécaniques autour de la création d'éoliennes françaises, enregroupant ceux qui travaillent déjà sur ce type de mécanisme. Aujourd'hui le délais d'attente pour ce typede machine peut être de plus de 30 mois. L'installation d'éoliennes dans les zones industrielles locales pour-rait être un moteur concret ;

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Développer les filières "optique" et "design" en partenariat avec Lyon et Grenoble, notamment en réservantde la place sur le site de l'ancienne Manufacture pour des entreprises qui conforteront ce pôle ;Développer une plate-forme nano-matériaux et microstructures autour de l'école des Mines pour lancer unprogramme de recherche sur les impacts environnementaux de ces nouvelles technologies en complémentaritéavec le pôle grenoblois ;Donner un nouvel élan à l'économie stéphanoise est possible avec les éco-filières et l'innovation avec des acti-vités curatives (traitement des déchets, traitement des eaux, etc ...) mais aussi des filières éco-industriellespréventives (recyclage, réparation et valorisation des déchets ; bâtiment écologique et isolation thermique ;éco-mobilité -services vélos-, auto-partage, livraisons en véhicules non-polluants ; énergies renouvelables ; … ) ;Créer des challenges inter-entreprises et en faire la promotion la plus large possible sur les actions de protec-tion de l'environnement, sur les économies de CO2 en matière de production ;Inscrire dans les cahier des charges des marchés publics des clauses relatives au respect des normes environ-nementales et sociales.

Conforter les f i l ières existantesInstaurer une politique d'aménagement du territoire concertée au niveau régional visant à réduire les tempsde transport domicile-travail ;Développer les solutions de télé-travail partiel au sein des administrations, associations et entreprises tra-vaillant en lien avec la Ville, dans un cadre de travail défini (horaires et prise en charge du matériel, notam-ment) ;Stopper la compétition entre espaces économiques dans la Loire. Les agglomérations historiques ont la placed'accueillir encore beaucoup d'activités non polluantes, elles ne doivent plus toutes aller dans la plaine duForez aux dépents de la qualité de vie des employés obligés de se déplacer sans arrêt ;Regrouper les services économiques départementaux pour arrêter les compétitions stériles ;Aider au développement de cursus complémentaires dans les enseignements post bac, par exemple architec-ture et design ;Mettre en place des services de proximité, crèches, transports adaptés, permanences mobiles de servicespublics, ... dans les zones industrielles, et ainsi contribuer au bien être des personnes travaillant sur ces lieux.C'est un élément majeur pour faire face à la concurrence et au besoin de compétitivité dans le respect des indi-vidus. Une approche municipale respectueuse des employés d'une entreprise avec la prise en compte des pro-blématiques de celle-ci sera dynamisante ;Créer des pôles de compétences individuelles regroupant ceux qui gardent une expérience industrielle sur uneapplication spécifique pour prendre en compte les compétences des seniors, notamment dans les métiersmanuels. Les industries manquent cruellement de professionnels et certains métiers, notamment dans l'indus-trie mécanique ne s'apprennent pas à l'école (rectification, affûtage, grosse mécanique, ...). C'est un niveaude consultants, proche du conservatoire des Meilleurs Ouvriers de France mais qui couvrent plus de métiers.Cette mise en place de pôles de compétences manuelles, "amicale de vieux routards de l'industrie" conforterala pérénisation du savoir industriel stéphanois ;

Aider les entreprises qui réutiliseront des lieux industriels historiques.

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CommerceRenforcer le commerce de proximité pour conforter les quartiers centraux, stopper le développement deszones commerciales périphériques en rendant plus attractif le centre-ville ;Soutenir les AMAP (Associations pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne) afin de favoriser l'accès detoutes les couches de la société à ces produits de qualité distribués en circuits courts ;Aider les structures de quartier (maisons, associations, comités, amicales, … ) qui veulent développer l'ac-cès de tous aux produits agricoles de proximité (comme à Montchovet, par exemple) ;Réorganiser les marchés forains avec la création de nouveaux marchés pour les produits locaux dans lesquartiers et le centre-ville.

Bât imentDévelopper les éco-filières ;Mettre en place une politique de constructions avec design écologique, allant plus loin que la "Haute QualitéEnvironnementale", en développant une nouvelle filière qualité-innovation dans le bâtiment. Elle ne se limitepas en vérité aux seuls bâtiments, c'est l'ensemble des espaces à vivre qui peuvent être concernés. Soutenirce secteur, c'est d'abord soutenir la demande. Une politique d'achats publics doit prendre en compte les cri-tères environnementaux ;Mettre en place des aides aux particuliers qui isolent leur logement et qui ont recours aux énergies renou-velables. Cette politique concernera aussi le bâti social par un grand plan d'isolation thermique ;Lancer un ambitieux programme d'isolation des bâtiments publics et de ceux dépendant de la commune ;Installer au moins un procédé d'énergie nouvelle dans chaque bâtiment municipal : chauffe-eau solaire, pan-neaux photo-voltaïques, éoliennes, chaufferie bois, …

Service à la personneAider les services à la personne et au maintien à domicile pour accompagner le vieillissement de la popula-tion de notre agglomération.

Et aussi ... Evaluer les politiques de développement économique en coordination avec les entreprises, les syndi-cats et les collectivités locales.

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Pour garantir un fonctionnement réellement transparent :Ouvrir un site Internet interactif de la commune et de l'intercommunalité permettant l'accès à toutes les déci-sions prises, aux comptes-rendus de réunions, organisant des débats, …Annoncer à l'avance les décisions municipales notamment l’ordre du jour des réunions du conseil municipal ;Retransmettre ces réunions en direct sur le site Internet de la ville et sur les radios et TV locales qui le souhai-tent ;Organiser une réunion annuelle de bilan de mandat de chaque collectivité ou association dépendante de celle-ci pour échanger avec les citoyens, analyser le bilan social de la commune, la politique du logement, ou encorela politique environnementale, et publier ces bilans sur le site Internet ;Installer un médiateur municipal pour étudier la situation de tout habitant qui s'estimerait lésé par une déci-sion de l'autorité communale ;Permettre au public d'assister dans de bonnes conditions aux réunions du Conseil Municipal ;Ouvrir dans les quartiers des lieux de rencontre des élus, des services, des associations, et de la population,véritables "ruches citoyennes".

Pour renforcer les processus démocrat iques :Permettre le recours au référendum d'initiative citoyenne sur demande pétitionnaire ;Accepter, selon des règles et des niveaux strictement définis, l’avis d’ateliers thématiques citoyens, et ainsi,stimuler et renforcer un espace de dialogue et de débats entre citoyens et politiques.Méthode :Réunir des citoyens profanes respectant le panel sociologique de notre société dans le but d’élaborer un avisbasé sur une information/formation pluraliste délivrée par des personnes ressources ;Garantir par tirage au sort l'indépendance de leur expression vis-à-vis de groupe d'intérêt.Permettre par ailleurs l'expression de ces groupes ou associa-tions ;

Démocratie locale

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Le futur de Saint Étienne doit être décidé pour, et avec les stéphanoises et les stépha -nois.Aujourd'hui, les habitants ne sont pas réellement consultés.Pour exemple, lors de divers projets urbains, trop d'habitants ont appris que leur loge -ment serait détruit en lisant la presse ou en voyant apparaître leur maison dans uneprojection publique.Le Conseil Local de Développement (CLD), est une instance de Saint ÉtienneMétropole issue de la loi Voynet, qui, d’instance représentative des habitants a rapi -dement dérivée vers un soutien des projets du sénateur-maire et président de SaintÉtienne Métropole. Et, comme c'en est devenu une habitude avec la majorité sor -tante, le Conseil Local de Développement est administré par un personnel politiqueissu du cabinet du président de Saint Etienne Métropole. La majorité des membres desconseils de quartier est issu des réseaux du maire, comme le personnel politique encharge du dossier démocratie participative.Le désintérêt des habitants pour la vie politique est croissant. Les conseils de quartiers

du système Thiollière ne sont plus convoqués ou ne réunissent qu'un quart de leursmembres.Le fossé se creuse entre élus et population parce que les conseils de quartier n'ontaucun pouvoir. Lorsque les citoyens laissent leur place, celle-ci est prise par des grou -pes de pression, très organisés, influents et efficaces.Coélaborer les projets avec les habitants se fait selon des règles

Mettre en place des rencontres publiques d'information réellement en amontdes décisions est un préalable pour une démocratie d'implication descitoyens.

Associer fortement les citoyens à la prise de décision publique nécessite deprendre en compte leurs critiques.

Notre démocratie représentative doit s'associer à la démocratie participative.Les élus sont garants et organisateurs de cette démarche en initiant lesdébats, leur légitimité en sera renforcée.

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Coélaborer avec les habitants par le biais des conseils de quartier le plus grand nombre d'aménagementspublics : places, terrains de sports, arrêts de transports en commun, … ;Créer un conseil de résidents étrangers, dans l'attente du droit de vote pour les résidents étrangers ;Donner à Saint Etienne Métropole un vrai Conseil Local de Développement représentatif du monde des entre-prises mais aussi des associations, des syndicats et des habitants ;Donner au CLD un vrai pouvoir d'initiative de consultation et d'études sur l'agglomération ;Consulter les associations concernées, notamment par des commissions extra-municipales thématiques ;Avoir un agenda 21, document concerté et qui planifie les actions et investissements pour l'écologie, le social,l'économie et la démocratie. Le conforter avec un plan climat et des agenda 21 spécifiques : sport ou culturepar exemple ;Développer une politique exemplaire de la ville pour la lutte contre les discriminations et soutenir les initiati-ves, notamment associatives ;Supprimer le recours aux associations dites "para-municipales", pour éviter le contournement des règles de lacomptabilité publique, et permettre l'émergence de véritables services publics locaux (dans le domaine spor-tif par exemple).

Pour faire du conseil de quartier un organe de décisionsOuvrir les conseils de quartier à tous sans restriction ;Réécrire la charte des conseils de quartiers en concertation avec les associations de quartier ;Désigner, dans chaque grand quartier, des élus de la ville et de l'intercommunalité, travaillant avec les servi-ces et les conseils de quartiers sur les projets des conseils ;Allouer un budget à chaque conseil de quartier ;Nommer des salariés municipaux chargés de participer aux conseils de quartiers et aux conseils d'écoles ;Inscrire à l'ordre du jour du conseil municipal les voeux formulés par les conseils de quartier ;Donner aux conseils de quartier de véritables moyens de communication afin de faire connaître leurs actions ;Adopter un budget "formation" géré par les Conseils de quartier en lien avec l'adjoint-e à la démocratie locale,(droit de l'urbanisme, techniques de construction environnementale, droit social, présentations thématiquespar des spécialistes, etc...).

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Vie scolaire et vie étudiante

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Saint Etienne est une ville endettée ce qui se traduit par un investissement plus fai -ble que d'autres communes de taille équivalente dans les écoles et les universités.Le gouvernement lance un plan de réorganisation des études en les transformant ensoutiens scolaires qui va modifier nos habitudes. parallèlement le gouvernement envi -

sage une éducation artistique et culturelle organisée autour des pays et aggloméra -tions et s'appuyant sur les compétences des associations d'éducation populaire,d'éducation à la culture et même de l'éducation à l'environnement. L'enseignementprimaire, le soutien des communes à la vie scolaire vont s'en trouver d'autant modi -fiés.

VIE SCOLAIREVeiller à ce que l'évolution de la démographie stéphanoise ne provoque pas la fermeture de nombreux col-lèges et lycées en créant de trop gros établissements ;Etudier avec les parents, les enseignants, l'éducation nationale et les représentants de la vie des quartiersla répartition spatiale des écoles pour mieux répondre aux besoins des enfants ;Ouvrir des jardins d'enfants, post crèches et pré-écoles maternelles, pour les enfants de moins de 3 ans quin'ont plus accès à la scolarisation ;Recruter une ATSEM (Assistante maternelle) par classe de maternelle, pour compléter l'action pédagogiquedes enseignants auprès de nos enfants ;Recruter des Emplois de Vie Scolaire (EVS) afin de permettre l'accueil et l'accompagnement des enfants han-dicapés ;Établir des espaces Parents dans chaque quartier à des heures convenables pour différents types de travail-leurs pour établir un lien entre les parents (et les problèmes qu'ils peuvent rencontrer) et les professionnelsde l'école (et leurs propres problèmes) ;Lancer un plan de rénovation des écoles pour réparer (peintures, barrières, jeux, ...) et surtout mettre auxnormes les écoles (portes de secours, fenêtres, ...) ;Aider les écoles qui le désireront à réaliser leur propre bilan écologique pour proposer des modifications ;Continuer le plan de Saint Etienne Métropole d'informatisation des écoles notamment grâce aux logicielslibres pour économiser les coûts des licences et ainsi augmenter les possibilités d'investissements ;Distribuer des kits de logiciels libres à la fin du CM2 pour tous les enfants ;Expérimenter le cartable informatique à partir du CM1 pour réduire le poids des cartables ;Développer à Saint Etienne les "Eco-écoles" notamment en s'appuyant sur les systèmes pédibus (menés avecles parents d'élèves sur l'éco mobilité scolaire. Des animateurs issus des associations spécialisées participe-ront à l'entrée et au suivi du tri des déchets dans les établissements scolaires : installation de poubelles àpapier dans les lieux stratégiques (photocopieuses, bureaux,...) et dans toutes les salles de l'établissementavec la nécessaire coordination avec les agents ATOS s'occupant de l'entretien ;Organiser au sein de Saint Etienne Métropole l'éducation péri scolaire à l'environnement et aux disciplinesartistiques en s'appuyant sur les associations compétentes : éducation populaire, protection de l'environne-ment et de la nature, culturelle, ...

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Rétablir des horaires de transports en commun qui correspondent mieux aux horaires des collèges, lycées etétablissements d'enseignements supérieurs ;Etre vigilants quant aux décisions gouvernementales concernant l’avenir des études surveillées ;Convertir progressivement les cantines à l’alimentation bio. Dans ce but et pour mieux en contrôler la qua-lité, la remunicipalisation sera étudiée.

VIE ETUDIANTEAméliorer la communication concernant les aides aux logements pour étudiants afin de favoriser l'accès auxlogements décents ;L'objectif de la prochaine mandature est d'améliorer l'accès au logement, il faut résorber les logements étu-diants insalubres en créant une offre sociale à coût équivalent ;Développer une véritable politique pluraliste de soutien des associations étudiantes pour faire face aux démar-ches administratives ;Développer un site Internet d'informations pratiques propre aux étudiants ;Organiser des concertations dans le cadre des politiques de la Ville lors de grands projets afin de répondreaux attentes des étudiants, ...Créer une " Maison l'étudiant " à Saint Etienne qui regroupera : - les services de médecine préventive qui proposera des bilans de santé spécifiques incluant un entretien psy-chologique,- un guichet unique qui par l'intermédiaire du CROUS pourra répondre et orienter les étudiants dans tous leursproblèmes quotidiens (Santé, logement, travail, loisirs… ),Favoriser les rapprochements des diverses écoles supérieures pour permettre les doubles diplômes(Mines/Archi ou Design/Beaux-Arts)

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Culture

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Le maire sortant a fait sa communication personnelle en orientant la politique cultu -relle comme pour la fête en jaune ou la candidature à la capitale européenne de laculture.Le musée d'art moderne prévu pour s'intégrer près du musée de la mine a été déplacéà la Terrasse par l'équipe Dubanchet dont Michel Thiollière était adjoint à l'urbanisme.Le musée tourne le dos à la ville.La politique patrimoniale et artistique de Saint Etienne aurait dû s'équilibrer autourde l'intérêt du public pour le musée de la mine et la richesse des collections du muséed'art moderne qui ne sont pas présentées.La Maison de la culture, rebaptisée Esplanade dévore un budget colossal pour unpublic assez faible. Le Zénith pourtant promis à l'équilibre financier par l'équipe sortante de Saint EtienneMétropole coûtera de l'argent à tous les habitants de l'intercommunalité. Les arts plastiques sont laissés pour compte.

La politique du livre s'appuie exclusivement sur la foire du livre, et laisse la bibliothè -que municipale dans un espace trop petit.Une politique favorisant le " vivre ensemble ", grâce aux animations culturelles deproximité, à l'éducation populaire, aux fêtes et repas de quartier, aux actions de soli -darité inter-générationnelles et inter-culturelles, à des jardins vivants, … semble pro -mise par l'éducation nationale et la culture. En rendant plus nombreuses les opportu -nités de moments de convivialité et de liens sociaux, elle ferait émerger une Ville oùla décroissance de la consommation ostentatoire et écologiquement désastreuse laisseplus de place au plaisir d'être ensemble. La politique urbaine de la municipalité a consisté à vider le centre ville de sa substanceen donnant la possession du centre aux banques et magasins franchisés. Le centreville est désert le soir et des quartiers sacrifiés car lieux d'implantation des divertisse -ments (Giron, Badouillère, Villeboeuf). Les réalisations de l'atelier de création urbain stéphanois ont été aménagées avec troppeu de verdure et certaines ont été dégradées très rapidement.

Pour une vi l le ouverte à tousRédiger avec les acteurs concernés et les stéphanois un agenda 21 de la culture. Ce document élaboré avecla population, présentera les lignes directrices pour un developpement culturel coherent sur Saint Etienne etSaint Etienne métropole ;Associer les conseils de quartiers aux grandes décisions concernant les choix et les orientations culturellesde notre ville ;Développer une politique tarifaire avec une plus grande dégressivité et des gratuités pour un accès pour tous,au delà des tickets et chèques jeunes ;Desservir les sorties des espaces culturels avec des transports en commun (comme pour le stade GeoffroyGuichard et le stadium du Bardot).

Les l ieux cul turelsCréer 4 friches culturelles en gestion associative : lieux de création, de spectacles et d'exposition tant pourles amateurs, les professionnels que les jeunes. Lieux de fête pour tous les habitants, ils seraient implantésdans 4 grands secteurs à déterminer pour couvrir équitablement le territoire. Il peut s'agir de friches indus-trielles, comme de lieux culturels ou d'éducation populaire existants mais nécessitant une rénovation ;Favoriser une plus grande ouverture des grands équipements culturels aux compagnies et orchestres de laville ;Redistribuer 5% du budget de fonctionnement des grands équipements pour le soutien à la création et à ladiversification des initiatives ;Mutualiser les moyens des grands lieux culturels entre tous les équipements ;Développer la saison indépendante en s'appuyant sur la SMAC et sur les friches culturelles à venir ;Soutenir l'emploi et l'insertion des artistes et des techniciens du secteur en favorisant les expressions créa-trices de tous ;Présenter la collection du musée d'art moderne et moins organiser de coûteuses expositions internationales ;

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Soutenir l'apprentissage des pratiques artistiques et donner les moyens aux compagnies locales de travaillerdans les quartiers, et de favoriser la diversité des pratiques et des acteurs ;Veiller à la juste répartition des équipements et des moyens pour tous les citoyens, acteurs de la culture, enpoursuivant le projet de développement de la cité du design, en la rendant accessible à tous ;Soutenir les initiatives culturelles des quartiers.

La lectureAgrandir la bibliothèque municipale ou les annexes de quartier ;Créer une inscription unique et gratuite pour les médiathèques et les bibliothèques de Saint Etienne Métropole,avec un catalogue partagé des ouvrages ;Mobiliser du personnel qualifié en animation, en bibliothèque municipale, pour exporter le livre " hors des murs ",par exemple dans les écoles, Maison des jeunes, maison de quartier, crèche, maison de personnes âgées, coursd'école pendant les vacances ;Transformer la foire du livre en une vraie fête du livre et y associer d'autres pratiques artistiques ;Déconcentrer la fête du livre dans les quartiers périphériques avec des animations ciblées autour du livre.

Le patr imoineCréer une commission d'excellence urbaine pour les travaux architecturaux et paysagers qui associent lesassociations compétentes, les administrations, les architectes et des citoyens ;Cesser la politique de prestige pour construire un projet urbain autour de la vraie identité de Saint Etiennepour arrêter de faire de Saint Etienne une ville comme les autres. C'est dans notre image qu'on reconnaîtranotre force et notre différence ;Terminer l'édification des Zones de Protection du Patrimoine Urbain et des Paysages et intégrer leurs règlesdans les documents officiels ;Publier un indicateur du patrimoine pour référencer les lieux importants ;Ouvrir en prolongement de l'agrandissement du musée du vieux Saint Etienne un centre d'interprétation dupatrimoine comme l'impose notre label ville d'art et d'histoire.

Le DesignPoursuivre le développement de l'école des Beaux arts en cité du Design sans pour autant oublier les autrespratiques ;Aider la création de diplômes universitaires communs : design-architecture, design-école des mines ;Poursuivre les travaux de l'atelier de création urbain et rétablir les lieux déjà créés et qui ont été démontésou dénaturés.

Les muséesMettre en réseau les musées de Saint Etienne Métropole ;Terminer le musée de la mine sans le dénaturer pour en faire un musée international ;

Mettre en valeur nos collections ferroviaires.

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Les personnes âgées

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Les personnes âgées sont au coeur des préoccupations de notre société à travers l'al -longement de la durée de la vie et la dépendance (Alzheimer). En séjours longs, lacharge financière des personnes âgées s'accroît pour les familles. L'approche est trop centrée sur le médico-social, alors qu'un système associatif d'ac -compagnement est indispensable. De plus le manque de places dans les résidences de la ville est criant.La Mairie doit renforcer les aides pour l'amélioration des travaux dans les hôpitaux,

favoriser les actions et les échanges inter-générationnels, soutenir les actions desbénévoles et les associations des personnes âgées, augmenter le nombre de person -nel soignant et accroître les crédits. Il s'agit donc de sortir de la seule distribution deschocolats à Noël et initier une véritable politique volontariste, à échelle humaine,envers les plus âgées.Il convient d'adapter l'offre et les aides pour proposer la meilleure solution à chacun(institution ou maintien à domicile).

Créer au moins 300 chambres de personnes âgées dans des résidences en gestion publique ;Avoir recours aux structures municipales ou associatives pour la gestion au lieu des sociétés privées souventtrop coûteuses ;Encourager et subventionner la création d'associations qui ne se contentent pas d'assurer un relais entrel'adhérent et son médecin ou sa famille mais qui proposent une télé alarme avec visites et conversations télé-phoniques régulières avec les mêmes personnes ;Encourager et subventionner si nécessaire, les systèmes associatifs permettant un véritable accompagnementdes seniors dans leur quotidien (université du 3ème age, activités culturelles ou sportives ...) ;Développer des places d'accueils pour les personnes âgées d'origine étrangères qui souhaitent rester en France ;Encourager la création de réseau de solidarité au travers d'actions inter-générationnelles ;Aménager des formules d'hébergement temporaire soulageant famille et/ou entourants ;Assurer des formations sanitaires, psychologiques et une meilleure coordination pour les personnels d'aide àdomicile et le personnel soignant des hôpitaux ;Adapter la ville et les services de proximité, améliorer le guichet unique : démarches administratives, trans-ports collectifs, habitat adapté, etc... ;Encourager la solidarité de proximité (immeuble, quartier … ).

Cependant les maisons de retraite existantes vont rester en activité pour un certain temps et il faut aussi continuer à les améliorer :Les faire exister au coeur de la ville en y introduisant d'autres activités ouvertes à tous les habitants duquartier ;Ouvrir les restaurants des établissements aux élèves des écoles voisines.

Nous proposons aussi d'élaborer au niveau de Saint Etienne Métropole un schéma gérontologique dans le SudLoire afin d'anticiper les besoins futurs.

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Prévention & Sécuri té

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La politique de la ville a été vécu par les différents gouvernements comme un instru -ment de prévention de la délinquance avant d'être un véritable outil de développe -ment de la ville. Malheureusement elle a été dirigé par plus de ministres différentsque n'importe quel autre ministère. Ces mouvements perpétuels ne sont pas pour don -ner une image claire et sécurisante des politiques décidées.La politique sécuritaire à Saint Etienne comme ailleurs est dorénavant sous le sacro-saint objectif du résultat. Cette politique uniquement qualitative cache les réalités bon -nes ou mauvaises.Les chiffres sont faux partout : la violence à l'école, la violence dansles quartiers, les réussites sociales des uns, ... tout le monde donne non plus le vraichiffre mais celui qui lui semble être bon pour échapper au retour de l'échelon supé -rieur.Dans cette politique, plus que dans d'autres, pour connaître l'état des lieux il fautretourner à la base, rencontrer ceux qui vivent tous les jours les événements quoti -diens : gardiens d'immeubles, habitants, gardiens de la paix de proximité, agentsd'ambiance, ...

Il faut parler d'exclusion, d'accès aux droits (logement, santé, travail, culture), delutte contre les discriminations et d'amélioration du cadre de vie pour construire unmieux-vivre ensemble, dans le respect de toutes et tous, dans les quartiers qui com -posent notre ville. Rendre acteurs les citoyens sur ces questions c'est aussi, en amont,répondre aux attentes, parfois aux souffrances. Pour cela, il faut faire connaître les dif -férentes actions menées par les associations, les institutions, les équipes de préven -tion. Mais également innover, être audacieux : chercher avec tous - institutions, asso -ciations, habitants - les solutions qui contribueraient à l'amélioration de la vie dans nosquartiers, dans notre ville, dans notre société. Cela signifie aussi un travail de la policequi ne soit pas uniquement répressif.Un des outils dont disposent les collectivités est la prévention qui vise à agir sur l'en -vironnement urbain (architecture, lumière, amélioration du cadre de vie, sécurisationdes accès, etc.) afin de prévenir les situations pouvant engendrer de l'insécurité. Ellevise à modifier ces circonstances et à rendre moins vulnérables les « cibles » poten -tielles de délit tout en rassurant les usagers.

Amél iorer la sécur i té à Saint Et ienne

Sécuri té rout ière Réaménager les nombreux carrefours qui ne sont plus aux normes ;Mettre en place de Plans de Déplacements Ecole afin d'assurer des parcours scolaires sécurisés, accompagnésd'aménagement des points dangereux (élargissement des trottoirs, peinture au sol, liaison avec les trans-ports, dos d'ânes, quartiers verts… ) et amélioration de la signalisation routière (feux, panneaux… ) ;Rattraper les retards de signalisation importants de la ville pour que nul ne se perde et fasse des manoeu-vres hasardeuses ;Utiliser la police municipale pour contrôler la vitesse en ville ;Multiplier les aménagements réducteurs de vitesse ;Mieux inciter les personnels chargés du contrôle du stationnement payant à verbaliser les autres incivilitésde parking.

Sécuri té de proximitéAvoir un plan de mise aux normes du mobilier urbain pour réparer tout ce qui au quotidien représente un dan-ger et donne une image dégradée à nos quartiers : bancs cassés, fontaines cassées, barrières d'école rouil-lées, jeux d'enfants âbimés, armoires électriques éventrées, ...

Augmenter la présence humaineSoutenir toutes les équipes d'agents d'ambiance et en créer pour les parcs urbains ;Développer les tournées des agents de police municipale dans les quartiers.

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Confier à la police municipale des missions de surveillance écologique (incinérations sauvages, dépôts illégauxde déchets, surveillance des vitesses réglementées en cas de pollution ...).

Prévenir la dél inquance des mineursLancer un plan municipal de prévention primaire avec les enseignants et les associations de quartier. Il ne fautpas confondre ce type de prévention avec ce qui est appelé "prévention précoce" et qui a déjà pour but derépondre aux premiers signes de délinquance avérée. Il s'agit bien ici de "prévenir". Il faut encore les déve-lopper, essentiellement dans le domaine des conduites à risques ;Soutenir les associations de prévention spécialisée qui constituent une action éducative en direction des jeu-nes en voie de marginalisation ou déjà marginalisés dont les finalités et le contenu restent encore trop mécon-nus et parfois incompris. L'action de la prévention spécialisée s'inscrit dans le respect de l'anonymat et de lanon institutionnalisation des pratiques. Des rencontres régulières sont à mettre en place au niveau de chaquequartier. Elles ont pour objet l'évaluation des besoins des équipes, les difficultés rencontrées, un échange surla situation des jeunes en difficulté. Mais surtout, ces rencontres doivent se faire dans un souci constant durespect des principes fondateurs de la prévention spécialisée ;Augmenter les enquêtes de victimisations plus précises et plus fréquentes, pour mieux connaître la situation ;Offrir des lieux de détente plus importants aux jeunes : city-stades, murs pour graffer, ...

Lutter contre les violences fai tes aux femmesRenforcer les aides aux associations spécialisées ;Développer des campagnes de sensibilisation et d'information pour inciter les femmes victimes de violences àporter plainte et à entreprendre des démarches auprès des associations ;Former des personnels « référents » pour l'accueil des victimes dans les commissariats.

Contrôler la vidéosurvei l lanceCréer une commission d'éthique charger de controler le bien fondé des implantations et de leur demande, devérifier le bon fonctionnement et le respect des zones d'occultation obligatoires pour le respect de la vie pri-vée, ...Evaluer les résultats concrets de la vidéosurveillance : nombre d'affaires réellement élucidées grâce à la vidéo,opérations de prévention réalisées grâce à la surveillance, ...Analyser si l'installation de la vidéosurveillance n'a pas créé de nouvelles zones de non-droit, hors des camé-ras sans résoudre le problème, ...Etudier le rapport coût-investissement par exemple par rapport à la présence humaine ;Réviser la vidéo surveillance avec des représentants des stéphanois et des associations avant la fin du mandat.

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Peti te enfance

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Aujourd'hui, la pénurie de places d'accueil se fait cruellement sentir. Elle touche parti -culièrement les foyers défavorisés qui n'ont pas les moyens de payer une assistantematernelle ou une garde à domicile. Elle touche particulièrement les familles mono-parentales.Face à cette pénurie, il faudra placer la " Petite Enfance " comme une des priorités dela municipalité et ouvrir de nouvelles places dans des crèches écologiques (rénovationde bâtiment Haute Qualité Environnementale, alimentation bio ...)Il n’existait jusqu'à présent que trois relais d'assistantes maternelles sur St Etienne,mais l’un d’entre eux vient de fermer. Le relais « centre ville » n'a plus les moyensde louer un local adapté à la petite enfance, il partage ses locaux avec le centre social

et n’est pas chauffé. La responsable n'a plus d'animatrice pour la seconder. La ville aannoncé que les activités seraient réduites en 2008. Lorsque parents et assistantesmaternelles ne font pas parti d'un des deux relais existants, ils ne disposent d’aucuneinformation (nouveaux textes de loi et les divers documents nécessaires pour le tra -vail, formation, disponibilité … ).Les discours officiels du Conseil Général et l’Etat sur la professionnalisation du métierd'assistante maternelle sont en parfaite contradiction avec la réduction des moyensmis en place actuellement.L'accueil de la petite enfance doit favoriser les échanges et les solidarités entre lesparents.

Créer des crèches collectives ou des crèches familiales (c'est-à-dire : enfants gardés au domicile d'assistan-tes maternelles salariées par la Ville), afin de pouvoir accueillir les enfants jusqu'à leur scolarisation dansde bonnes conditions ;Créer des places de crèches pour horaires atypiques (ouverture 24h/24h) pour les familles dont les rythmesde travail sont décalés ;Mettre en place une commission d'attribution des places en crèches avec présence systématique de toutes lesstructures (municipales ou associatives), participation des services sociaux, des services PMI (puéricultricesde secteur, assistantes sociales PMI, médecins PMI). Cette commission aura à statuer en respectant un sys-tème d'attribution transparent, communiqué aux parents, lors de l'inscription avec des critères jugés priori-taires et une information de la famille, dans le cas où la demande ne peut être acceptée faute de places suf-fisantes, sur le refus et ses motivations ;Financer le développement d’un réseau de relais d’assistantes maternelles dans l’objectif de disposer de 4 à5 relais attaché à un territoire. Ce réseau permettra de couvrir la totalité de la ville ;Introduire les animations éducatives (musique, danse, contes musicaux, marionnettes, bébés nageurs… ) dis-pensés par des acteurs extérieurs (professionnels, associatifs) et subventionnés par la mairie en donnantpriorités aux artistes locaux ;Avoir des modes d'inscription plus souples permettant l'inscription pour moins de 3 jours par semaine desenfants ;Élargir les trottoirs pour permettre le passage des poussettes ;Créer un réseau d'espaces verts dans un rayon de 200 mètres des habitations dans le centre ville ;Mettre en place des structures adaptées (moyens et compétences) pour l'accueil d'enfants handicapés.

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Santé

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Un autre regard sur la santé doit être envisagé pour une politique radicalement nou -velle en agissant sur les facteurs environnementaux qui dégradent notre santé, et endéveloppant les actions de prévention ciblées. Saint Etienne doit se doter des outilsd'observation de la santé (registres de maladies comme les cancers, et de populationcomme les registres de jumeaux).Les facteurs environnementaux sont la cause de l'augmentation de nombreuses mala -dies : asthme, allergies, maladies cardio-respiratoires, cancers, ...La pollution de l'air extérieur et celle de l'air intérieur sont des causes de décès ; le

saturnisme, malgré un reflux entamé depuis 2001, est toujours présent ; l'amianteest toujours là et parfois dispersée dans l'atmosphère lors des travaux. Dans les appar -tements, la présence des composés organiques volatils (COV formaldéhyde, ben -zène,… ) est un facteur de cancers du sang et de nombreuses pathologies chroni -ques.Il est temps de mener une politique vigoureuse pour un environnement plus sain.Aucun projet publique ayant un impact sur l'air ne devra être conçu sans une étudeprécise des effet sur la santé des usagers.

Lutte contre la pol lut ion atmosphériqueAvoir une politique de réduction des déplacements en voiture, et plus généralement de l'utilisation de véhi-cules à moteur à essence ou diesel ;Mieux informer au sujet de la pollution atmosphérique de la ville ;Donner la gratuité des transports en commun les jours de fortes pollutions de l'atmosphère et réduire lavitesse automobile.

Lutte contre le saturnismeRenforcer le repérage et le traitement des immeubles insalubres.

Lutte contre le brui tRéduire la vitesse dans les zones de fortes circulations (centre ville, places de quartier) ;Créer une permanence SOS Bruit pour aider chacun dans sa lutte contre le bruit ;Réaliser l'isolation phonique des grandes sources de bruit dont les autoroutes urbaines.

Lutte contre les ondes électromagnétiquesOeuvrer pour l'abaissement des seuils d'exposition liés à la téléphonie mobile en deçà de 0,6 V/m, en répar-tissant différemment les antennes et en utilisant le réseau “fibre optique” qui part en ruine ;Réaliser des contrôles avec des experts strictement indépendants des opérateurs et remettre leurs résultatsremis aux Conseils de Quartier.

Engagement pour une al imentat ion saineLancer une politique de soutien aux filières biologiques et d'incitations à la consommation de fruits et légu-mes (campagnes d'information, points de distribution de fruits dans les lieux publics et de travail,… ) ;Coordonner les actions locales auprès des familles et dans les écoles maternelles grâce aux PMI pour l'ali-mentation des enfants ;Convertir progressivement les cantines à l’alimentation bio. Dans ce but et pour mieux en contrôler la qua-lité, la remunicipalisation sera étudiée.

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Prévent ion & act ions c ibléesMener une réflexion avec l'assurance maladie pour aboutir à une meilleure prise en charge du sevrage taba-gique ;Doter Saint Etienne de moyens adaptés (lieux d'accueil, lieux d'hébergement en particulier pour les femmes,équipes de rue … ) pour les usagers de drogue et les riverains pour réduire à la fois les risques et les nuisan-ces ;Avoir une politique de prévention des MST et du VIH en milieu scolaire est nécessaire, couplée à la diffusionde préservatifs à bas prix. Les initiatives de prévention auprès des jeunes fondées sur une intégration trans-versale des problématiques que rencontre l'adolescent (le risque, l'excès, la mort, le plaisir… ) doivent êtresoutenues ;Soutenir les actions de préventions par la contraception. Les associations d'information auprès des plus jeu-nes et des femmes seront encouragées. Des formations en matière de contraception seront proposées auxéducateurs, intervenants sociaux, relais associatifs et communautaires ;Lutter contre l'obésité de l'enfant. Les Verts proposent que les Conseils de Quartier prennent en charge, avecl'appui de nutritionnistes, l'information de ses administrés en suscitant des débats sur le «comment bien senourrir » pour assurer notre bonne santé et celle de nos enfants.

L 'of fre de soinsDonner un rôle primordial aux PMI (Protection Maternelle et Infantile) pour en faire de véritables centres deressources sur la petite enfance pour les intervenants des quartiers : lieux d'informations, d'échanges, d'ac-tions coordonnées ;Initier une politique de coordination de la PMI et de la santé scolaire dans le cadre notamment de la luttecontre l'obésité infantile ;Instaurer un numéro unique gratuit de renseignements concernant les prestations de santé, sociales et sani-taires des usagers.

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Étendre les ramifications des parcs dans les quartiers (ancienne Manufacture, parc de l'Europe, ...) ;Impulser la création de jardins au coeur des ilôts déjà construits, adopter le principe de l'ilot ouvert dans leszones urbanisées, conformément à la tradition de la cité jardin (principe à développer dans le cadre de l'ac-tion de l'EPASE sur les quartiers Crêt de Roch, Jacquard, Montaud, … ) ;Concevoir de nouveaux espaces verts, afin que chacun dispose d'un lieu de détente à moins de 200 m de sonhabitation ;Ouvrir de nouveaux jardins partagés dans le centre ville, potagés ou fleuris. Ces espaces collectifs de pro-duction permettront de développer le lien social qui disparait de notre société ;Mettre en place des formations pour les utilisateurs des jardins ouvriers, essentiellement sur site, afin detendre vers une gestion plus écologique des parcelles ; Augmenter significativement la part de surface végétalisée en pleine terre des places de la ville, en particu-lier de celles actuellement bétonnées, couvertes de dallages ou goudronnées (les places Waldeck Rousseau,Dorian, Hôtel de Ville, Chavanelle, Fourneyron, le parvis de Chateaucreux, … ), on peut même imaginer desplaces entièrement vertes, plantées jusqu’aux pieds des façades ;Mettre en place un festival annuel des jardins ;Aménager des liaisons vertes inter-quartier à l’exemple des berges du Rhône à Lyon. À St Etienne on peutle faire en utilisant les voies ferrées abandonnées ou le tracé du Furan (Bernay-Valbenoite, ainsi qu’un tron-çon à découvrir à titre expérimental) ;Inciter les habitants à créer et entretenir leurs propres espacesvégétaux.

Développer la nature dans la vi l le

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Rappel historiqueLes relations entre la ville et la nature ont varié suivant les époques :

- nature hostile au Moyen-Age, contre laquelle la ville se protège ;- besoin de nature (parcs, arbres d'alignement) pour compenser les condi -

tions de vie de la ville industrielle, 2ème partie du XIXème ;- ville nature (cités jardins fin XIXème - 1930)- trente glorieuses (nature en ville réduite aux jardinières, protection de la

nature à distance dans les parcs naturels et réserves.

Aujourd'hui, la problématique est de protéger la nature sur le territoire de la ville et desa proximité, largement consommé par l'étalement de l'agglomération depuis 30 ans.

La protection de la nature dans la métropole stéphanoiseL'agglomération a été incapable depuis 30 ans de faire aboutir un Schéma Directeurd'Urbanisme ou le nouveau Schéma de Cohérence Territoriale. Elle n'a pas, contraire -ment à Lyon , renforcé la protection du système d'espaces naturels, agricoles, forestiersde la métropole. Il reste donc à créer un réseau structurant constitué d’espaces naturels,trames vertes, couronnes vertes, coeurs verts, coulées vertes...Au-delà de la simple protection de la nature, Saint Etienne Métropole et le Conseil

Général, doivent garantir une politique de gestion et d'animation des espaces naturels(maintien de l'agriculture péri-urbaine, de la qualité environnementale, périmètred'actions prioritaires ; veiller à ce que des projets nouveaux d'infrastructures routièresne viennent altérer ces espaces verts et coulées vertes) en partenariat avec les asso -ciations compétentes.Saint Etienne Métropole doit développer les poumons verts que sont ses grands parcsurbains, le site du gouffre d'enfer à Rochetaillée ou les Gorges de la Loire à SaintVictor. Ces lieux doivent être reliés par des sentiers.Renforcer la nature en villeLa place de la nature en ville n'a jamais fait l'objet d'une attention réelle à SaintEtienne. A Lille, à Lyon, les Verts impulsent, tant du point de vue quantitatif (+ 100hectares nouveaux aménagés à Lyon), que du point de vue qualitatif (gestion envi -ronnementale, service des espaces verts lyonnais seul en France à être certifié ISO14001, créativité), une toute autre politique.Redécouvrir le Furan sur une partie de sa traversée de la ville serait une bonne illus -tration de cette politique : réinstaller le cours d'eau dans sa culture urbaine sera unexcellent trait d’union entre le passé industriel et le nécessaire réinvestissement dansla nature que nous impose l’avenir de la planète.

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Les efforts, engagés “tout azimut”, doivent se poursuivre aussi sur le plan qualitatif : respect des normes ISO 14001, utilisation étendue des hui -les végétales pures (en appui avec le réseau mis en place par la Région).Les parcs stéphanois doivent se redévelopper :

Limiter la circulation automobile dans le Jardin des Plantes et une replanter les espaces utilisés en parkingsprovisoires (rue Chantegrillet). L'espace de l'ancien camping sera attribué à un jardin d'enfants ;Etendre le parc Jean Marc sur la zone de la Doa ;Terminer le parc du Bois d'Avaize, en l’ouvrant correctement au public ; Créer un sentier St Victor-Rochetaillée passant par le parc de Pinelon, le parc de Montaud, le Jardin desPlantes et le parc du Bois d’Avaize.

Nature en vi l le et développement durableLe réchauffement constaté en France (0,9 oC) est 50% plus important que le réchauffement de l’ensemble du globe (0,6 oC).Une véritable stratégie est nécessaire pour rafraîchir les villes.La végétation atténue la chaleur pendant les épisodes de canicule. Certaines études se sont penchées sur la relation entre décès, canicule et envi -ronnement plus ou moins végétalisé d'un domicile : un environnement fortement végétalisé présente un risque 3 fois plus faible qu'un domiciledans un environnement minéral.

Planter des arbres capables de transpirer (feuillus) ;Ombrager les parkings de surface existants, les cours d'école, les esplanades ;Réduire les surfaces imperméabilisées ;Revoir le plan couleur pour diminuer la réverbération ;Mettre en service et réparer fontaines, jets d'eau, bassins, brumisateurs...Élaborer un plan de végétalisation des façades, des balcons et à proximité des bâtiments. En effet le rôle derégulation thermique en été des végétaux est prouvé. Cette végétalisation permet entre autres d'éviter la cli-matisation si on utilise des murs biofiltrants (voir centre d'échanges de Perrache et exemples à Clermont-Ferrand). De plus cette végétalisation a un effet de dépollution (expérience en cours avec l'université deChambéry) ;Végétaliser les toitures, terrasses pour des raisons à la fois :

esthétiques,hygrothermiques : réduction des variations thermiques jusqu'à 40% (été comme hiver),sanitaires : absorbtion des UV,économiques : plus grande durabilité des toitures,écologiques : rétention des eaux pluviales ce qui freine l'écoulement en cas de chute de pluie etévite l'encombrement des canalisations du réseau collectif ; évapotranspiration conduisant à uneélévation de l'humidité de l'air et une meilleure fixation des poussières ; micro climat favorablepour le voisinage immédiat.

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Le foncier

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Saint Etienne ne manque pas d'espaces à construire, aménager, occuper… La multi -plicité des outils et des acteurs peut créer une nouvelle difficulté pour tous les projets.18% de Saint Étienne appartiennent à la ville, sans parler de ce qui est dans les mainsde la Société d'Equipement du Département de la Loire, de la SAFER, du ConseilGénéral, des entreprises nationalisées, d'EPORA (Etablissement Public Ouest deRhône-Alpes), des sociétés HLM, de RFF…Des zones entières restent vides, stérilisées ... Elles sont souvent la propriété de col -lectivités qui attendent la bonne opération immobilière : celle-ci ne vient pas forcé -ment, en attendant le bâti se dégrade ...Cette tendance à la spéculation immobilière ne va pas sans conflits entre les collecti -

vités.De plus la plupart des projets publics sont élaborés sans réelle concertation avec leshabitants du voisinage et les futurs usagers. Le tout se fait dans des délais trop longs pour des acteurs économiques qui ont besoinde s'implanter ou de s'agrandir ; mais aussi pour des particuliers ou des promoteursqui veulent construire.Entre action publique et privée, il y a un équilibre à trouver que Saint Etienne n’a pasencore trouvé ...Il faut utiliser les établissements fonciers à libérer des terrains des collectivités plutôtqu'à en bloquer d'autres.

Ne pas financer les démolitions ;Reconstituer l'offre des logements démolis : les personnes dont le logement est démoli doivent être relogées,avant démolition, dans un habitat choisi avec un loyer adapté à leur revenu ;Concerter réellement avec les habitants : le renouvellement urbain doit améliorer les conditions de vie duquartier. C'est bien avec les habitants et pas seulement entre les élus et les fonctionnaires que cet objectifdoit être atteint ;Construire des logements à haute qualité environnementale : la reconstruction ou l'amélioration des loge-ments impose des améliorations énergétiques pour réduire les charges des locataires, et l'emploi de maté-riaux sains pour préserver la santé ;Favoriser l'emploi de chômeurs : les travaux importants sont une opportunité pour embaucher des person-nes au chômage, les former et leur permettre de rester dans les entreprises du BTP, qui sont aujourd'hui àla recherche d'employés.

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Impôts - F inances

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L'analyse des comptes de la ville met en évidence un endettement colossal. La muni -cipalité sortante laisse une situation de surendettement de la ville catastrophique avecune dette de 390 millions d’euros. C'est l'une des plus fortes de sa catégorie. Lerythme de désendettement actuel nécessitera un siècle pour apurer ce passif s'il n'ya pas d'aides extérieures. Et ce sont les contribuables stéphanois qui assument ceserreurs de gestion.

Saint Etienne Métropole a réduit énormément sa marge financière au cours de cemandat, du fait notamment des grands projets de l'équipe sortante.

La Ville de Saint Etienne a baissé légèrement le taux de ses taxes locales pour fairedes effets d'annonce. Dans le même temps, les bases de calcul ont sans arrêt pro -gressé réduisant d'autant la baisse. Chaque stéphanois a constaté sur sa feuille d'im -pôt l'augmentation perpétuelle des impôts locaux. Les promesses de l'équipe sortantene sont donc pas tenues.

Ce constat nous conduira à :Demander dès notre prise de fonction un audit des finances de la Ville de Saint Étienne et Saint EtienneMétropole afin de définir précisément les marges de manoeuvre budgétaire ;Partager certains choix budgétaires avec les conseils de quartier ;Elaborer le budget en établissant, au Conseil Municipal, une discussion pour chaque partie du budget, avecpossibilité d’amendements ;Mettre à disposition sous une forme accessible et pédagogique sur un site Internet le budget de la ville et del'intercommunalité ;Avoir une éco-fiscalité et une politique budgétaire cohérente répondant aux ambitions d’écologie, de solidaritéet de citoyenneté : transports, éco-construction, clause sociale et environnementale dans les marchéspublics... il y a des marges de manoeuvre dans le budget de la ville notamment en réduisant certaines dépen-ses fastueuses ;Renégociation les contrats de délégation des services publics , en particulier pour le service des eaux et leservice des transports.

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Handicap

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Un grand principe fondateur de toutes les actions municipales : prendre en compte lesbesoins de la population entière dans toute sa diversité. De ce fait, un rattrapage consi -dérable est à réaliser en matière d'accessibilité à la voirie, de transport spécialisé,d'emploi dans les services de la Ville, etc...Le regard posé sur les personnes handicapées doit changer.L'application stricte des textes en vigueur sera déjà une grande avancée.

Nous souhaitons installer et renforcer cette nouvelle mentalité basée sur l'égalité desdroits pour tous les habitants de notre agglomération. Ceci suppose d'amplifier les poli -tiques développées pour rétablir ou établir les droits des personnes handicapées enmettant en place un schéma directeur pour l'autonomie et la participation des person -nes handicapées. Ce schéma devra être élaboré en concertation avec les institutions, les associations,les professionnels et les usagers …

Le schéma directeur pour l'autonomie et la participation des personnes handicapées devra, au sein de commissions de consultation au niveau deSaint Etienne et de Saint Etienne Métropole comme la loi l'impose, prendre en compte les points suivants :

Favoriser la connaissance mutuelle entre personnes handicapées et personnes valides en valorisant l'apportdes personnes handicapées dans la cité ;Permettre aux personnes handicapées de bénéficier d'une prise en charge adaptée en structure avec héber-gement ; accès aux soins, accès aux structures de petite enfance, à l'école et aux activités périscolaires ;Améliorer l'accès à l'espace urbain, l'accès à la culture, aux loisirs et aux sports ;Rendre possible le choix de vivre chez soi et améliorer l'accès au logement ;Diversifier et optimiser la formation professionnelle des personnes handicapées, sensibiliser, informer etaccompagner les entreprises et les travailleurs handicapés dans le processus d'embauche en milieu ordinaire,valoriser le travail en milieu protégé. Accroître et adapter l'offre ;Aider les aidants.

Dans l’attente de ce schéma directeur, des décisions concrètes doivent immédiatement être prises :Créer un budget pour permettre la réalisation de travaux d'aménagements dans un délai très court visant àrépondre aux besoins urgents des personnes handicapées ;Créer une structure d'accueil temporaire des enfants porteurs d'handicap et des places réservées pourenfants handicapés 0/7 ans. Elle permettra aux parents de souffler… y compris pour des périodes courtes.Favoriser la garde ponctuelle à domicile, (subvention, formation,… ) ;Créer des places dans les crèches, les centres aérés, les centres de loisirs ;Ouvrir des créneaux de piscines pour les établissements médico-sociaux ;Assurer une présence réelle du représentant de la Mairie au conseil de vie social de chaque établissementmédico-social et faire vivre la commission handicap municipale ;Elargir à Saint-Étienne Métropole le système des bus municipaux et taxis avec tickets réservés ;Aménager les trottoirs de la ville pour les poussettes et fauteuils ;Créer un ascenseur à la gare de Chateaucreux et mettre aux normes celui du Crêt de Roc ;Renforcer le nombre, la formation et l'accompagnement des " aides à la vie scolaire " (AVS), " édu-cateur à la vie scolaire " (EVS).

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La poli t ique sport ive

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Le sport a une triple mission.Educative : il incarne les valeurs de respect des autres et des règles d'une com -

munauté, le partage, l'esprit d'équipe, le courage, la persévérance, l'ouver -ture d'esprit, l'apprentissage de ses capacités et de ses limites.

Social : il permet de partager et contribue à la lutte contre les exclusions. Ilremplit un rôle de prévention de la délinquance, de cohésion et régulationsociale.

Equilibre et santé : la lutte contre l'obésité, les maladies cardio-vasculaires(etc… ) est favorisée par la pratique sportive. Le sport est un vecteur desanté chez les enfants comme chez les adultes et les seniors.

Favoriser la pratique sportive doit faire l'objet d'une action volontariste, déterminéeet cohérente. Le sport français est organisé autour d'une cogestion Etat/fédérations, alors que cesont surtout les ménages (52%) et les collectivités (29%) qui paient. Les collectivi -tés territoriales sont propriétaires de la presque totalité du parc sportif. 8% du budget

des communes est investi dans leur environnement sportif. De plus en plus l'Etat délè -gue le sport aux fédérations pour ne garder qu'un rôle réglementaire.De plus en plus de femmes et d'hommes de tous âges recherchent des contextes dif -férents, avec une convivialité qui existe de moins en moins. En témoignent le déve -loppement de pratiques de plus en plus individualisées (fitness, marche, jogging, rol -ler, VTT… ) et une répulsion grandissante vis-à-vis de la quantité de travail exigéepar la compétition. Une nouvelle demande d'activités physiques, centrées sur ladécouverte des milieux naturels, se développe. Ces nouvelles pratiques sportivesallient découverte d'un site et activité physique dans le cadre d'épreuves à la fois ludi -ques et compétitives (raids, challenges verts, rallyes).La construction d'équipements sportifs traditionnels tels que les gymnases et les sta -des engazonnés est largement sous-tendue par le postulat qu'il existe des "sports debase" à l'exclusion de tous les autres. Cette hypothèse n'a jamais pu être vérifiée, onpeut jouer au handball au badminton, faire du skate ou du parapente sans avoir jamaispratiqué ces "sports de base".

Le sport en c lubFaire un diagnostic pour déterminer précisément quels sont les besoins réels en terme d'équipements, avectous les acteurs concernés. Rédiger un agenda 21 du sport pourt planifier les améliorations ;Mettre en place à l'échelle communautaire un schéma directeur des équipements sportifs en étudier les éven-tuelles connexions régionales. Répartir sur l'intercommualité le fonctionnement des gros équipements coû-teux (piscine, patinoire,… ) ;Rouvrir la piscine de la Marandinière ;Moderniser les stades en mauvais état comme les frères Grail à Solaure ou St Victor ;Participer à la réparation des équipements sportifs des collèges et lycées pour en partager l'utilisation(notamment au lycée Honoré d'Urfé) ;Exiger pour les nouvelles constructions, les aménagements et rénovations les normes les plus strictes et lesplus innovantes en matière environnementale (retraitement des eaux de piscine, chauffage, déchets, entre-tien, phytosanitaires, récupération des eaux de pluie, … ) ;Définir des critères objectifs et quantifiables de répartition des subventions et des équipements sportifs auxassociations ;Soutenir davantage les associations et les événements favorisant le sport pour tous plutôt que le seul hautniveau et apporter si nécessaire des aides directes aux familles les plus défavorisées ;Aider à plus de mutualisation et de coopération et harmoniser les pratiques des différents clubs sportifs auniveau de la commune mais aussi de la métropole.

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Le sport lois ir sans c lubOuvrir les terrains de sports à tous les habitants, sans qu'ils soient nécessairement membres d'un clubou d'une association ;Soutenir les activités physiques en milieu naturel et notamment dans les espaces verts, encourager lapratique de la marche, du vélo, du roller,… Réaliser ou aménager des espaces verts qui permettent la pratique de sports : cheminements vertsentre les quartiers pour la pratique du vélo, city stade dans les quartiers, ...

Le sport spectacleAdmettre que le sport de haut niveau est un sport spectacle et marchand, et ne le soutenir qu'en contre-partie de garanties sérieuses en matière de lutte contre le dopage et la violence sur les terrains et dansles tribunes, du bon fonctionnement des écoles de sport, de programmes de formation et de reconver-sion des sportifs et de participation des sportifs à la vie des quartiers ;Etudier la conversion du palais des spectacles en un palais des sports si le Saint Etienne Basket Clubrejoint la national 1A et si cet équipement est nécessaire et réaliste ;Etudier avec les représentants du public et les dirigeants, l'agrandissement du stade Geoffroy Guichard.La création de loges à destination des sponsors financeurs du sport spectacle ne doit pas occulter lanécéssité de l'agrandissement des tribunes populaires réduite sous la précédente municipalité.

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Relat ions internationalesSaint Et ienne : la sol idaire

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Le monde dans lequel nous vivons a atteint un niveau de développement et derichesse très élevé. En même temps, les inégalités entre pays, les poches de pauvreté,y compris en France, ne cessent d'augmenter. 20 % de la population mondiale pos -sèdent 80 % des richesses. Par ailleurs, notre mode de développement épuise la planète. Il n'est donc ni durableni soutenable. Les lois de 92 sur la décentralisation donnent un cadre permettant l'investissementdes collectivités territoriales dans des actions de coopération décentralisée. Les Relations Internationales pour une ville sont l'occasion de valoriser son image, del'ouvrir vers l'extérieur et permettent des échanges qui ont des retombées économi -ques, sociales et culturelles. Elles favorisent la connaissance des cultures, de l'autre etcontribuent donc au "vivre ensemble". Elles permettent de faire reculer les préjugés,les stéréotypes et le racisme.

La ville de Saint Etienne doit se doter d'une politique innovante en matière deRelations Internationales. Cette politique devra être citoyenne, faisant participer large -ment les associations, les jeunes, les entreprises, pôles de recherche,universités… .elle sera également solidaire, en s'inscrivant dans le cadre de la coopé -ration décentralisée, et viendra en appui des actions régionales, faisant toute sa placeaux associations de solidarité internationale. Elle aura à cœur de promouvoir le com -merce équitable porteur de valeurs humanistes et soutiendra concrètement les campa -gnes de sensibilisation et les initiatives autour de ce secteur. Au plan européen, les jumelages déjà engagés pourront être mis au service des popu -lations pour intensifier les échanges culturels, professionnels en particulier à destina -tion de la jeunesse à la recherche d'un emploi. En effet, la mobilité internationale estun formidable levier pour l'insertion sociale et professionnelle.

Quelques mesures concrètes :Mener des actions solidaires avec une ville du sud (approfondir le partenariat avec Bobo Dioulasso. BurkinaFaso) ;Créer une maison des cultures où se côtoieront les associations et institutions actives dans les échanges inter-nationaux ;Créer un “pôle international” à la maison de l'emploi, pour faciliter les recherches et accompagner les jeunesà l'international ;Etudier la mise en place d'un pole de formation aux métiers de l'humanitaire ;Promouvoir les associations de solidarité internationale et du commerce équitable en soutenant leurs initia-tives citoyennes et solidaires ;Participer aux campagnes de sensibilisation sur les problèmes du développement durable, du tourisme soli-daire…

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La jeunesse :une chance pour Saint Et ienne

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La jeunesse, dans un pays constitue une chance pour son développement et son rayon -nement.Il en va de même pour une grande ville comme Saint Etienne qui doit donc considé -rer " sa jeunesse " comme une chance et doit avoir, pour elle, une ambition particu -lière et a un devoir d'avenir. La ville de St Etienne en perdant ses habitants, perd éga -lement ses jeunes et donc ses forces les plus vives. La plupart d'entre eux " émigrent "pour trouver un emploi, lequel fait défaut dans la ville. Une ville qui vieillit s'appau -vrit. Il s'agit donc, au niveau municipal, de décider d'orientations et de mesures inci -tatives fortes et surtout lisibles pour que les jeunes se sentent soutenus et considérésafin de construire leur avenir avec un maximum de sécurité. Cette politique sera basée

sur des principes d'égalité, de citoyenneté, laïcité, solidarité permettant de donner lesmoyens à la jeunesse d'être autonome et de développer pleinement ses potentielspour en faire des citoyens actifs et critiques. Si nous connaissons, aujourd'hui, lesbesoins généraux des jeunes de 12 à 25 ans, il est évident qu'à la diversité des âgeset des situations correspondent des aspirations et des préoccupations différentes. Ilexiste de nombreuses politiques et dispositifs européens, nationaux, régionaux etdépartementaux qui concourent à prendre en compte les besoins de la jeunesse. Lapolitique municipale se doit d'accompagner et d'appuyer ces dispositifs grâce à unepolitique de proximité et d'accueil, sans exclusion, respectant la mixité sociale pourles jeunes demandeurs de la ville.

Créer un espace permanent de consultation et de concertation pour favoriser le dialogue et les initiatives pourles jeunes ;Dynamiser les bureaux informations jeunesse en créant des antennes dans les quartiers périphériques ;Établir avec tous les intervenants jeunesse un diagnostic partagé et diffuser les éléments d'analyse de situa-tions ou de bonnes pratiques ;Favoriser à tous les niveaux, par des incitations, y compris financières, l'engagement des jeunes et souteniret encourager la création d'associations pour la jeunesse, en particulier les Juniors Associations et notam-ment dans les quartiers " sensibles " ;Créer un espace jeune, dans le " Guide Europe ", pour une meilleure information sur les dispositifs européensde mobilité et d'échanges et les modalités de montage de projets ;Doter la maison de l'emploi, d'une cellule mobilité internationale à destination des demandeurs d'emploi etcontribuer financièrement à cette mobilité en accordant des bourses venant en complément des financementseuropéens et régionaux ;Envisager l'organisation d'un grand rendez-vous annuel, sur Saint Etienne, de jeunes français et étrangerssur une ou des thématiques particulières, type festival ou séminaire qui marquera l'engagement des jeuneset aura valeur d'exemple au plan national.

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Logiciels l ibresfaire entrer les principes

républicains dans l 'économie du savoir

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Une anecdote vécue : dans un centre social d'un quartier défavorisé, une activité d'ini -tiation à l'informatique était organisée, une dizaine d’ordinateurs étaient mis à dispo -sition des enfants et des adultes. L'animateur montrait le fonctionnement de plusieurslogiciels. Un calcul du coût des licences des logiciels utilisés porte la note à plusieursmilliers d'euros.

On forme des enfants à des logiciels que leurs parents n'ont pas les moyens d’ache -ter, lorsqu’ils possèdent un micro-ordinateur ! Soit les enfants devront renoncer à uti -liser ces logiciels, soit ils devront les pirater. Pourtant des logiciels libres et gratuits dequalité professionnelle existent (système Linux, open Office, GIMP etc...). Ils permet -tent à chacun un accès gratuit et légal aux outils informatiques.

Qu'est-ce qu'un logiciel libre ?“ L'expression «Logiciel libre» fait référence à la liberté et non pas au prix. Pour com-prendre le concept, vous devez penser à la «liberté d'expression», pas à «l'entréelibre».L'expression «Logiciel libre» fait référence à la liberté pour les utilisateurs d'exécuter,de copier, de distribuer, d'étudier, de modifier et d'améliorer le logiciel. Plus précisé-ment, elle fait référence à quatre types de liberté pour l'utilisateur du logiciel :

* La liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages (liberté 0).* La liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de l'adapter à vos

besoins (liberté 1). Pour ceci l'accès au code source est une conditionrequise.

* La liberté de redistribuer des copies, donc d'aider votre voisin, (liberté 2).* La liberté d'améliorer le programme et de publier vos améliorations, pour en

faire profiter toute la communauté (liberté 3). Pour ceci l'accès au codesource est une condition requise.

Un programme est un logiciel libre si les utilisateurs ont toutes ces libertés. "source : http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.fr.html

Pourquoi utiliser les logiciels libres ?1) Équité sociale, égalité d'accès, solidarité

Les logiciels libres permettent un accès légal de tous aux outils informatiques, la plu -part du temps gratuitement, comme l'illustre l'anecdote introductive.Le modèle économique sur lequel sont construits les logiciels libres diffère profondé -ment de ceux des logiciels dits " propriétaires " par exemple ceux de Microsoft. Eneffet, la création de logiciels à un coût : la rémunération de ceux qui y travaillent. Maisdans le cas des logiciels libres, le travail n'est payé qu'une fois par celui qui le com -mande et est ensuite mis à disposition de tous. Au contraire, dans le cas notammentde Microsoft, la création de logiciels est très vite amortie et la vente de licences assureun profit pur et sans justification à

l'entreprise créatrice. Si les échanges immatériels et l'économie du savoir sont une des clés d'un dévelop -pement économique soutenable, alors il est indispensable que chacun ait accès auxoutils informatiques. Des efforts importants ont été accomplis par les pouvoirs publicsde câblage et d'accès au réseau. Ils doivent être poursuivis grâce à une généralisationde l'usage des logiciels libres. 2) Sécurité et efficacité

Les logiciels libres sont plus sûrs que les logiciels propriétaires. L'accès de tous les infor -maticiens au code source du logiciel permet d'éviter ce qu'on appelle les " back doors" (les " portes cachées ") qui permettent à un individu extérieur d'accéder à toutesles données de l'ordinateur qui utilise ce logiciel. Tous les logiciels propriétaires US ontdes " back doors " et leurs concepteurs se vantent de travailler avec les servicessecrets américains. C'est par exemple pour des raisons de sécurité que l'État d'Israëla choisi les logiciels libres. Il faut bien dire également que Microsoft paye là les effetindésirables de sa situation de monopole sur les systèmes informatiques savammententretenue : vive la biodiversité en matière d’informatique aussi !...

3) Création d'emplois

Les collectivités sont face à un choix :soit elles payent des licences qui alimenteront directement la poche des action -

naires ;soit, avec le même argent, elles créent des emplois d'informaticiens dans leurs

services qui adapteront les logiciels à leurs besoins précis. C'est l'objectif parexemple d'une association telle que l'Addulact, à laquelle la ville de SaintEtienne devra adhérer.

Le poids déterminant des collectivités

Les collectivités territoriales représentent des milliers de postes informatiques et doncdes dizaines de milliers de licences. Il y a là une économie potentielle énorme. L'effetde levier est encore beaucoup plus important : la plupart des agents qui utilisent unsystème informatique installeront le même chez eux, ainsi que les logiciels qui vontavec.

La plupart des grandes organisations qui travaillent avec les collectivités, entreprises,associations etc... suivront l'exemple des collectivités.

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Ce que la vi l le de Saint Et ienne et Saint Et ienneMétropole doivent faire :

Mettre en place la " migration " de Windows à Linux et de Microsoft Office à Open Office pendant leprochain mandat. La taille et la complexité des organisations concernées font qu'il faudra bien la duréed'un mandat pour réaliser cette migration. Compte tenu des besoins de formation du personnel que celaimplique, il ne faut pas attendre d'économie les premières années, mais à moyen et à long terme c'estun investissement extrêmement rentable ;Créer un centre ressource pour les logiciels libres, qui permettra à n'importe quel habitant de se rensei-gner, de se former, d'avoir des réponses à ses questions et d'obtenir ces logiciels. Ce centre devra s'ap-puyer sur les compétences techniques en informatique libre d'associations spécialisées locales ;Appuyer le plan informatique des écoles sur les logitiels libres ;Développer les points d’accès publics.

ensemble changeons d’air !écologie solidarité citoyenneté pour Saint Etienne

L'enjeu économique est énorme

À la suite de l'annonce par l'Assemblée Nationale du passage à Linux et aux logicielslibres pour tous les postes de nos députés et de l'administration de l'assemblée natio -nale, Microsoft a accompli un gros travail de lobbying au Sénat.

Le sénateur-maire de Saint Étienne, a ainsi déposé des amendements auSénat dans le cadre de la loi DADVSI qui ont été surnommés par la commu-nauté du libre les amendements "Microsoft". Pas étonnant que la ville réa-lise ensuite des opérations " Clique sur ta ville " avec Microsoft.

Alors que la ville de Romans, sous l'impulsion des Verts, difffuse des CD de logicielslibres.

Dans le même temps, plusieurs ministères franchissent progressivement le pas de lamigration vers le libre : Finances et Industrie, Gendarmerie, Agriculture, Intérieur,Equipement, ...

Pour conclure, citons le président de la fondation pour les logiciels libres aux États-Unis, Richard Stallman qui a adopté pour devise :

Liberté (d'utiliser, de diffuser ou de modifier les logiciels) ;égalité (car les logiciels libres permettent un égal accès de tous aux outils infor-

matiques et au savoir) ;fraternité (car le travail de chacun contribue à l'intérêt général). "

Les logiciel libres s'inscrivent dans la tradition républicaine et les principes du servicepublic...