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Les péritonitesAntoine Dewitte
SAR 2
Définition Lésion initiale Physiopathologie Microbiologie Diagnostic Prise en charge
Définition
Réaction inflammatoire de tout ou partie du péritoine, d’origine infectieuse ou non
Classification / Mode de contamination péritonéale
Péritonites primaires ou primitives
Péritonite spontanée (cirrhose) Péritonite granulomateuse (Mycobacterium
sp, Histoplasma sp, Strongiloides sp) Péritonite périodique, péritonite primaire
(Pneumococcus sp ou Streptococcus sp)
Modified Hamburg Ethiopathogenic Classification 1987
Définition
Péritonites secondaires Perforation d’un viscère intra-abdominal
Spontanée Péritonites postopératoires, postendoscopiques Post-traumatique (plaie pénétrante ou
contusion) Nécrose de la paroi intestinale
Infection aiguë d’un viscère intra-abdominal ou pelvien
Dialyse péritonéale continue ambulatoire
Péritonites tertiaires : habituellement péritonites déjà opérées avec contrôle inefficace de la source
Wittmann Ann Surg 1996
Classification
Péritonites communautaires : survenue en milieu non hospitalier
Péritonites nosocomiales:
Péritonites postopératoires (PPO)
Péritonites tertiaires: Reprises chirurgicales multiples Tableau de défaillance poly-viscérale Peu ou pas de liquide péritonéal Pas de germes ou germes réputés peu pathogènes
(entérocoques, levures, staphylocoques coagulasenégative, entérobactéries)
Solomkin J et al. Clin Infect Dis 2003;37:997-1005
Définition
Ce qui n’est pas une péritonite:
Contamination/infection intra-abdominale Contamination limitée dans le temps
par lésions du tube digestif traumatique ou per-opératoire ou encore par endoscopie et opéré dans les 12 heures
Perforation gastro-duodénale opérée dans les 24 heures
Foyer infecté ou inflammatoire éradiqué par la chirurgie Appendicite aiguë ou gangréneuse Cholécystite aiguë ou gangréneuse Nécrose intestinale (d’origine vasculaire ou volvulus) sans
perforation
1 – « Antibioprophylaxie » pas tout à fait dans le cadre habituel=>24h d’antibiothérapie maximum
2 – Bien évaluer les lésions en se basant sur la description chirurgicale
Définition Lésion initiale Physiopathologie Microbiologie Diagnostic Prise en charge
Lésion sus-mésocolique
Estomac Ulcère Néoplasie
Duodénum Ulcère
Voies biliaires Perforation
vésiculaire
Lésion sous-mésocolique
Colon Appendicite
perforée Néoplasie Diverticulite Traumatisme Infection (Colites,
Amibiase…) RCH
Rectum RCH Traumatisme Cancer
Jéjunum - Iléon Diverticule de Meckel Maladie de Crohn Traumatique Ischémique
Occlusion/bride Infarctus Invagination
* Résultats groupés pour les infections communautaires et postopératoires
Péritonites communautaires
16-12 (2)Divers
482014042Côlon
945121Intestin grêle
142037418Appendicite
71 (87)44 (68)566 (74)
81 (70)Localisation sous-mésocolique
23199225Estomac ou duodénum
1051037Voies biliaires
33 (40)24 (35)195 (26)
32 (28)Localisation sus-mésocolique
8268761115Infection communautaire
Sotto*RoehrbornLepapeDupont
Etiologies des péritonites post-opératoires
Guivarch Roehrborn(Ann Chir 1977) (Clin Infect Dis 2001)
Lâchage de suture ou d’anastomose 72 % 66 %
Perforation 9 % 10 %
Abcès 4 % 13 %
Autres 15 % 10 %
Lésion initiale des péritonites post-opératoires
Dellinger (Arch Surg 1985) Colique 34 % Sus mésocolique 19 % Intestin grêle 15 % Appendice 4 % Autres 29 %
Roehrborn (Clin Infect Dis 2001) Colique 40 % Sus mésocolique 21 % Pancréas 15 % Intestin grêle 13 % Appendice 4 % Autres 6 %
Définition Lésion initiale Physiopathologie Microbiologie Diagnostic Prise en charge
Péritoine normal
Surface environ 2 m² chez l ’adulte
Echanges bidirectionnels avec la circulation générale (au travers de la séreuse = membrane semiperméable)
Echanges avec la circulation lymphatique = voie d ’épuration favorisés par les mouvements respiratoires
vers les lymphatiques diaphragmatiques puis vers le canal thoracique
Moyens de défense
Drainage lymphatique limite les concentrations bactériennes péritonéales
Mouvements diaphragmatique migration des épanchements vers les régions sous
phréniques
Gravité localisation dans les zones déclives pelvis et
paracoliques
Epiploon limitation du processus infectieux colmatage d’une brêche ou d’une région
inflammatoire adhérences et exsudats fibrineux
Facteurs aggravants
Andersson, Acta Chir Scand 1989
Riché FC, Critical Care 2009; 13: R9
Facteurs aggravants
Survival according to biliary or non-biliary origin of peritonitis with shock (%)
Mortalité
ÞMortalité du choc septique = 40-60%
Annane D et al Current epidemiology of septicshock: the CUB-Réa Network.. Am J Respir Crit Care Med. 2003 15;168:165-72.
ÞMortalité des péritonites = 45-90%
-sepsis sévère?
-défaillance d’organe?
Rau BM et al Evaluation of procalcitonin for predicting septic multiorgan failure and overallprognosis in secondary peritonitis: a prospective, international multicenter study.
Arch Surg 2007;142:134-42
ÞGravité corrélée au nombre de défaillance d’organe (score SOFA+++)
Paugam-Burtz C et al. Daily organ-system failure for diagnosis of persistent intraabdominalsepsis after post-operative peritonitis. Intensive Care Med 2002;28:594-8
Facteurs associés àla mortalité: âge>60 ans APACHE II>15-20 Chirurgie retardée Index de
Mannheim >26
Facteurs aggravants
Notash A et al Evaluation of Mannheim peritonitis index and multiple organ failure score in patients with peritonitis. Indian J Gastroenterol 2005; 24:197-200
Physiopathologie : Péritonitelocalisée
Phase initiale (processus inflammatoire localisé< 105 bactéries /ml): Augmentation perméabilité péritonéale
Épanchement liquidien intra-péritonéal (plasma riche en anticorps et en fibrine) Division de la cavité péritonéale en espaces
anatomiques différents
Accumulation intrapéritonéale granulocytes et monocytes (12 à 24 h):
� Phagocytose bactérienne Guérison complète Ou évolution vers abcès
Modèle de perforation coecaleexpérimentale
bactéries
phagocytes
Péritoine vu en microscopie àbalayage
Vue une heure aprèsla perforation
Modèle de perforation coecaleexpérimentale
bactériesphagocytes
12h plus tard…
Épanchements liquidien intra-péritonéaux
Sous phrénique
Sous hépatique
Épanchements liquidien intra-péritonéaux
Entre les anses grêles
Épanchements liquidien intra-péritonéaux
Inter mésentérique
Gouttièrespariétocoliques
Physiopathologie : Péritonitegénéralisée
Diffusion rapide du processus inflammatoire Micro-organisme particulièrement virulent
Concentration élevée de micro-organismes
Défaillance du système immunitaire
Péritonite bactérienne : Pathogénie principalement liée à endotoxine (gram négatif)
Physiopathologie : Péritonitegénéralisée
Effets pathogènes complexes: Niveau systémique
Centre thermorégulateur : hyperthermie Granulopoïèse et cellules phagocytaires:
leucopénie puis leucocytose
Système vasculaire Rétention liquidienne et constitution d’un 3ème
secteur : insuffisance rénale, insuffisance respiratoire (inflammation, translocation)
Activation des systèmes biologiques du complément ou de la coagulation
Définition Lésion initiale Physiopathologie Microbiologie Diagnostic Prise en charge
Infection polymicrobienne Infection polymicrobienne
Montravers et al. JAC 2009
Bactéries contaminantes Germes et Mortalité
Onderdonk Infect Immun 1976
Bactéries contaminantes
Riché FC, Critical Care 2009; 13: R9
Septic shock n = 42 ; no septic shock n = 70
Bactéries contaminantes
Montravers et al. JAC 2009
Profils de résistance des BGN
Montravers et al, Clinical and microbiological profiles of community-acquired and nosocomial intra-abdominal infections: results of the French prospective, observational EBIIA study. JAC 2009
Emergence des entérobactéries BLSE dans les infections communautaires
E coli : émergence de souches plus résistantes En communautaire : CTX-M
non prévisible (infections urinaires de ville traitée par Bactrim ?)
Actifs : carbapénèmes En hospitalier : tout = BLSE et hypercase
Métallo-BLSE : Klebsiella entre autres Résistant à tout ou presque Grecs et turcs (mauvaise utilisation des
antibiotiques facteur majeur)
Emergence des entérobactéries BLSE dans les infections communautaires
ß-LACTAMINES: Mode d’action
Les ß-lactamines agissent sur la synthèse du peptidoglycane en inhibant les protéines liant la pénicilline (PLP) par formation d’un complexe covalent rendant l’enzyme inactive (carboxypeptidase, transglycosidase et transpeptidase)
=>modification du peptidoglycane =>la paroi bactérienne fragilisée=>lyse bactérienne
ENTEROCOQUES ET ß-LACTAMINES
Résistance naturelle: PLP5 naturelle de faible affinité pour Péni-GÞ RHN aux céphalosporines à l’oxacilline, aux
monobactamesÞ sensibilité diminuée aux pénicillines
Résistance acquise: fréquente chez E. faecium(hyperproduction de
PLP5) croisée entre toutes les pénicillines USA : VRE
ENTEROCOQUES ET ß-LACTAMINES
En France: E.faecium(n=134) : 70.1 % ampicilline résistant E.faecalis(n=356) : 98.6 % ampicilline sensible
En Angleterre: E.faecium(n=56) : 96,4 % ampicilline résistant E.faecalis(n=166) : 100% ampicilline sensible
souches hospitalières 1999-2000 : C.J.Soussy et coll.
A.P Johnson et al 2003
Profil de résistances des Entérocoques
Montravers et al. JAC 2009
c
Profils de résistance des anaérobies
Montravers et al. JAC 2009
Définition Lésion initiale Physiopathologie Microbiologie Diagnostic
Péritonites communautaires
Prise en charge
?Toucher rectal
Diminuée (< 30 ml/h)Diurèse
Normale dans la phase initiale,puis chute de la pression systolique
Pression sanguine
Tachypnée et hyperventilationRespiration
Hyperthermie (> 38,5°C)Température corporelle
Diminué ou disparuPéristaltisme
Défense ou contractureTonus musculaire abdominal
Localisée dans la phase initialeet diffuse par la suite
Douleur spontanée
Proske JM, La Revue du Praticien 2005; 55: 2167-2172
Diagnostic clinique
La contracture abdominale affirme le diagnostic
Doute présence contracture : valeur ajoutée des investigations complémentaires
Investigations complémentaires
Radiographie de l’abdomen sans
préparation (ASP)
Pneumopéritoine bilatéral
Scanner abdominal
Pneumopéritoine et collection liquidienne
Explorations radiologiques Explorations radiologiques
Localisation des douleurs Oriente vers la pathologie initiale en cause Formes trompeuses (péritonite appendiculaire)
=> Echographie abdominale?
Scanner abdominal Grande valeur dans diagnostic étiologique des
appendicites, sigmoïdites et autres pathologies inflammatoires du tube digestif
Moins performant dans recherche des causes d’une perforation digestive
Essentiel dans prise en charge des péritonites tertiaires et diagnostic de péritonite postopératoire
Hémocultures aéro-anaérobies + fongiques
Culture liquide péritonéal (Candida) et étude de sensibilité aux AB pour les espèces prédominantes
Culture des liquides de drainage inutile en cours d’évolution sauf aggravation secondaire
Apport de la microbiologie Recommandations
Ann Fr Anesth Réanim 2001;20:suppl 2; 350-367
•Intérêt individuel:-Péritonites communautaires : discutable, en pratique fait en
France-Péritonites nosocomiales: Intérêt individuel indiscutable
•Justificatif au plan collectif : surveillance de l’évolution des résistances des bactéries communautaires responsables d’infections graves
Définition Lésion initiale Physiopathologie Microbiologie Diagnostic
Péritonites communautaires Infections post-opératoires
Prise en charge
Infections post-opératoires
Date de survenue : -5-8ème jour postopératoire-après 2 ème semaine
Hopkins Am Surg 1993
Diagnostic clinique
102-Masse palpable
331048Issue de pus ou de lqdigestif
4215-Ballonnement
41-26Diarrhées
138545Iléus
33-32Aspiration gastrique productive
449079Douleurs abdominales
838686Fièvre
LevyAnn Chir(1985)
HinsdaleAnn Surg(1984)
Guivarch Ann Chir (1977)
Signes cliniques (%)
Fréquence des défaillances viscéralesau cours des péritonites postopératoires Critères de réintervention
Signes biologiques de défaillance
Fort doute diagnostic
Troubles du transit isolés
Signes locaux cliniquesSignes radiologiques
Fièvre isolée inexpliquée
Pus ou liquide dans les drains
Hyperleucocytose croissante
Défaillance viscérale
Surveillance renforcée
Formels
Dazza FE, 1985, réanimation et médecine d’urgence
Définition Lésion initiale Physiopathologie Microbiologie Diagnostic Prise en charge
Traitement chirurgical
Principes du traitement chirurgical
Identifier la source de contamination
Supprimer la source de contamination
Identifier les germes en cause Réduire l’inoculum bactérienne Prévenir la récidive ou la
persistance de l'infection
Importance du geste chirurgical
Mortalité TTT chirurgical correct + AB adaptée: 6 % TTT chirurgical incorrect + AB adaptée: 90 %
Contrôle de la source infectieuse: Contrôle chirurgical impossible: 27% de décès Contrôle possible: 13% décès
Seiler C et al. Surgery 2000;127:178-84
Seiler C et al. Surgery 2000;127:178-84
Qualité de l’opérateur
Incidence des infections postopératoires variable selon le degré de qualification de l’opérateur
Risque X par 8,4 en cas d’opérateur junior
Réduction des complications à mesure de la formation
Risque d’infection postopératoire de X 0,5 à X 2 selon l’opérateur
Haouet K, et al. La Tunisie Médicale. 2000;78:634-40.
Lau WY, et al. Am J Surg. 1988;155:322-6.
Bremmelgaard A, et al. J Hosp Infect. 1989;13:1-18
Définition Lésion initiale Physiopathologie Microbiologie Diagnostic Prise en charge
Traitement chirurgical Traitement antibiotique
Objectifs de l’antibiothérapie probabiliste
1 - Spectre Adapté
2 - Posologie Adaptée
Importance d’un traitement initial inadapté
175 sepsis intra-abdominaux 131 guérisons 44 complications
28 abcès de paroi 10 abcès abdominaux 2 abcès de paroi + abcès abdominaux 4 fièvres prolongées)
Antibiothérapie initialement inadaptée dans : 44 % des 131 guérisons 82 % des 44 complications (P<0,001)
Hopkins Am Surg 1993
Impact d’un traitement initial inadapté
Montravers Clin Infect Dis 1996
100 péritonites postopératoires
Diagnosis and management of complicated intra-abdominal infection in adults and children: guidelines by the Surgical Infection Society and the Infectious Diseases Society of America.
Clin Infect Dis. 2010 Jan 15;50(2):133-64
IDSA Guidelines
Diagnosis and management of complicated intra-abdominal infection in adults and children: guidelines by the Surgical Infection Society and the Infectious Diseases Society of America.
Clin Infect Dis. 2010 Jan 15;50(2):133-64
IDSA Guidelines
Diagnosis and management of complicated intra-abdominal infection in adults and children: guidelines by the Surgical Infection Society and the Infectious Diseases Society of America.
Clin Infect Dis. 2010 Jan 15;50(2):133-64
IDSA Guidelines
Recommandations classiques
Péritonite communautaire : C3G +metronidazole pour l’instant
Péritonites nosocomiales : germes hospitaliers résistants
Pour l’instant pas de prise en compte du Coli BLSE communautaire, sauf si choc septique
FDR de BMR
Péritonites post-opératoires
Augustin P et al, Risk factors for multidrug resistant bacteria and optimization of empirical antibiotictherapy in postoperative peritonitis;Crit Care. 2010;14(1):R20. Epub 2010 Feb 15.
Péritonites post-opératoires
Augustin P et al, Risk factors for multidrug resistant bacteria and optimization of empirical antibiotictherapy in postoperative peritonitis;Crit Care. 2010;14(1):R20. Epub 2010 Feb 15.
c=> Broad-spectrum IA
between initial surgery andreoperation for PP is a risk
factor for emergence ofMDR bacteria.
Péritonites post-opératoires
Augustin P et al, Risk factors for multidrug resistant bacteria and optimization of empirical antibiotictherapy in postoperative peritonitis;Crit Care. 2010;14(1):R20. Epub 2010 Feb 15.
=> Not all antibiotic regimens proposed by IDSA orSIS for PP can provide high rate of adequacy=> Pip/taz alone may be inadequate in a large numberof cases even in absence of the risk factor for MDR=> In presence of the risk factor for MDR, only combinationregimens can provide high rate of adequacy
c c
Antibiothérapie des PPO
Adaptée à l’écologie locale Différente de l’antibiothérapie
précédente Prenant en compte tous les germes Intégrée dans une réflexion
pluridisciplinaire
Faut-il prendre en comptela gravité du tableau?
% d’échec selon la gravité et le type de traitement
Solomkin JS. Ann Surg 1990 ; 212:581-91
Intérêt des aminosides?
Infections sévères Infections récurrentes/reprises
chirurgicales itératives Persistance en fin d'intervention
d'un inoculum élevé Risque de présence de BMR
antibiothérapie dans les 30 jours hospitalisations multiples/prolongées
Risque d’émergence de résistance
Gorbach J Antmicrob Chemother 1993
Intérêt des aminosides?
Dupont H et al. Antimicrob Agents Chemother. 2000;44:2028-2033.
Comparaison monothérapie / bithérapie
Durée de traitement
Option 1 : durée fixe (globalement durée en diminution) 5 à 7 jours (probablement plutôt 5 j) notion de réduction de l ’inoculum par
l’acte chirurgical péritonites limitées: pour certains 48h
suffisent
Durée de traitement
Option 2 : se guider sur l ’évolution clinique arrêt du traitement quand le malade est
apyrétique et a un compte de GB normal aussi efficace que durée fixe durée d ’antibiothérapie en moyenne plus
courte mais prolongation si patient reste fébrile :
en principe plutôt du à un foyer infectieux persistant
pas d ’étude démontrant l ’intérêt d ’une antibiothérapie prolongée
Cas à part : péritonites tertiaires : antibiothérapie peu efficace
Durée de traitement
Bouadma L et al; Use of procalcitonin to reduce patients' exposure to antibiotics in intensive care units(PRORATA trial): a multicentre randomised controlled trial, Lancet. 2010 Feb 6;375(9713):463-74
Durée de l’antibiothérapie
Bouadma L et al; Use of procalcitonin to reduce patients' exposure to antibiotics in intensive care units(PRORATA trial): a multicentre randomised controlled trial, Lancet. 2010 Feb 6;375(9713):463-74
Durée de l’antibiothérapieSurvie à J28 et J60
Bouadma L et al; Use of procalcitonin to reduce patients' exposure to antibiotics in intensive care units(PRORATA trial): a multicentre randomised controlled trial, Lancet. 2010 Feb 6;375(9713):463-74
Durée de l’antibiothérapie
Essai PRORATA: in pressBouadma L et al; Use of procalcitonin to reduce patients' exposure to antibiotics in intensive care units(PRORATA trial): a multicentre randomised controlled trial, Lancet. 2010 Feb 6;375(9713):463-74
Durée de l’antibiothérapieCritères secondaires
* Pour 1000 jours
Bouadma L et al; Use of procalcitonin to reduce patients' exposure to antibiotics in intensive care units(PRORATA trial): a multicentre randomised controlled trial, Lancet. 2010 Feb 6;375(9713):463-74
Evaluer l’efficacité du traitement?
Rau BM, Arch Surg 2007, 142:134
Faut-il prendre en compte tous lesgermes retrouvés à la culture ?
Complexité des études cliniques Rôle +++ de la chirurgie
modalités variables participation à l’échec thérapeutique
Souvent associations de P. communautaires, de PPO et de P. nosocomiales
+tableaux cliniques, microbiologie et pronostics
fondamentalement différents
=> Analyse critique de la littérature difficile
Faut-il un traitement actif surles entérocoques et Candida?
Commensaux du tube digestif Concentrations « faibles » Pouvoir pathogène spontané
modéré Emergence favorisée par
antibiothérapie
Faut-il un traitement actif surles entérocoques?
Etude prospective randomisée multicentrique en double aveugle
330 péritonites secondaires Ciprofloxacine/métronidazole vs imipénème Echecs de traitement :
si prélèvement entérocoque + (71 patients) 28 % vs 14 % (p<0,01)
dans le groupe entérocoque + Ciprofloxacine 13/43 (30%) Imipénème 7/28 (25%) (NS)
Facteurs indépendants prédictifs d’échec :- score APACHE II > 12- entérocoque dans le prélèvement initial
Burnett Surgery 1995
Faut-il un traitement actif surles entérocoques?
200 infections intra-abdominales 34 complications à entérocoques:
abcès de paroi : 20 PPO : 6 infections à distance réinfection : 15 superinfection = 19
de la mortalité 21 % vs 4 % (p<0,001)
Sitgès-Serra Br J Surg 2002
Facteurs de risque indépendants d’infectionpostopératoire à entérocoques :- PPO- APACHE II > 12- traitement initial inadapté sur les entérocoques
Faut-il un traitement actif surles entérocoques?
En absence de données fiables dans la littérature
Recommandé en cas Infection postopératoire Infection récidivante Traitement antibiotique préalable
Mazuski JE et al. Surg Infect 2002;3:175-233Solomkin J et al. Clin Infect Dis 2003;37:997-1005
Faut-il un traitement actif surCandida ?
Etude cas (n = 58)-témoin (n = 108)
Isolement de Candida sp dans les PPO : facteur de risque indépendant de
mortalité de la durée de ventilation durée de séjour nombre de reprises chirurgicales
Dupont IDSA 2001
Candida score
Score permettant la mise en route rapide d’un traitement antifongique quand une infection est suspectée chez un malade non neutropénique en réa
73 USI en Espagne, 1699 patients admis pour au moins 7 jours en réanimation entre mai 1998 et janvier 1999
Cultures urine, trachée, et prélèvements gastriques chaque semaine. 719 patients ne sont jamais colonisés 883 ont une colonisation uni ou multisite 97 ont une infection à Candida prouvée
Leon, Crit Care Med, 2006
Candida Score
Facteurs prédictifs d’une infection prouvée àCandida: Chirurgie (OR=2.71, 95%, 1.45-5.06) Colonisation multisite (OR=3.04, 1.45-6.39) Nutrition parentérale totale (OR=2.48, 1.16-5.31) Sepsis sévère (OR=7.68, 4.14-14.22)
Le "Candida score" dont la valeur seuil est déterminée à 2.5 à une sensibilité 81%, une specificité 74%. On l’obtient en calculant: Nutrition parentérale totale, +0.908 chirurgie, +0.997 Colonisation multisite, +1.112 Sepsis sévère, +2.038
Leon, Crit Care Med, 2006
Candida score Localisation sus mésocolique de la perforation L’existence d’une antibiothérapie de plus de 48H
en cours Un état de choc lors de la chirurgie Sexe féminin Un score > ou = à 3 a une sensibilité de 84% et
une spécificité de 50% La présence d’un examen positif à levure dans le
liquide péritonéal, témoignant indirectement de l’intensité de l’inoculum et indépendamment associéà la mortalité dans une série de péritonites àlevures
Dupont H, Crit Care Med2003Dupont H, Arch Surg2002
Faut-il un traitement actif surCandida ?
Montravers P et al; A multicentre study of antifungal strategies and outcome of Candida spp. peritonitis in intensive-care units; Clin Microbiol Infect. 2011 Jul;17(7):1061-7
High proportion of fluconazole-R or SDD strains Mortality was high despite early treatment No specific factor was associated with death
=>Improvements in the descriptive criteriafor identification of non-albicans species and fluconazole-R or SDD strains are required
=>For the moment, antifungal treatmentfor severe cases of Candida peritonitis in ICU patients remains the standard care
Faut-il un traitement actif surCandida ?
Montravers P et al; A multicentre study of antifungal strategies and outcome of Candida spp. peritonitis in intensive-care units; Clin Microbiol Infect. 2011 Jul;17(7):1061-7
Faut-il un traitement actif surCandida ?
IDSA Guidelinesfor Invasive Candidiasis :2009
Peter G. Pappas, MD, FACPDivision of Infectious DiseasesUniversity of Alabama at BirminghamBirmingham, Alabama
1.Avant identification de l’espèce (A1): soit fluconazole (800 mg à J1 puis 400
mg/j) soit une échinocandine :
caspofungine (70 mg à J1 puis 50 mg/j) micafungine (100 mg/j) anidulafungine (200 mg à J1 puis 100
mg/j)
Recommandations IDSA 2009
2. Une échinocandine est préférable (A3) pour les infections modérées à sévères chez les patients récemment exposés à
un azolé
3. Remplacer l’échinocandine par le fluconazole si le patient est stable et infecté par une espèce sensible
Recommandations IDSA 2009
Définition Lésion initiale Physiopathologie Microbiologie Diagnostic Prise en charge
Traitement chirurgical Traitement antibiotique Traitements associés
Traitements associés
Correction de la défaillance hémodynamique +++
Ac anti-endotoxines?
Voie des récepteurs Toll?
Hémofiltration (Haut Volume)?
Adsorption? (hémoperfusion sur membrane Polymixine B)
McCloskey RV et al Treatment of septic shock with human monoclonal antibody HA-1A. A randomized, double-blind, placebo-controlled trial. CHESS Trial Study Group. Ann Intern Med
1994;121:1-5.
Takeuchi O et al. Differential roles of TLR2 and TLR4 in recognition of gram-negative and gram-positive bacterial cell wall components. Immunity 1999;11: 443-51.
De Vriese AS et al: Cytokine removal during continuous hemofiltration in septic patients. J Am Soc Nephrol1999;10:846-53
IVOIRE
Polystyrene Fiber
polymyxin B
Endotoxin
Polymyxine B
Bloodflow
Polymyxine B incorporée à des fibres de polystyrène au sein d’une membrane pouvant être utilisée au cours d’une circulation extra-
corporelle
Traitements associés
Cruz DN et al Early use of Polymyxin B hemoperfusion in abdominal septic shock. The EUPHAS randomizedcontrolled trial. JAMA 2009;301:2445 2452
Traitements associés
Etude EUPHAS: 64 patients randomisés
-34 hémoperfusions
-30 traitements conventionnels
Cruz DN et al Early use of Polymyxin B hemoperfusion in abdominal septic shock. The EUPHAS randomizedcontrolled trial. JAMA 2009;301:2445 2452
Traitements associés Conclusion
Inoculum lourd
Traitement chirurgical: lavage-drainage+++
Infection polymicrobienne: traitement à large spectre Traitement actif sur les entérobactéries Traitement actif sur les anaérobies
Délai de prise en charge +++