paroles des amériques 22

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Magazine culturel Paroles des amériques

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Page 1: Paroles des Amériques 22

Numéro 22 - Avril-Mai 2011 - édition gratuite et bilingue

POLITIQUE POLITIQUE «La France et l'Italie ne peuvent pas mettre à mal «La France et l'Italie ne peuvent pas mettre à mal

l'Europe à elles seules»l'Europe à elles seules»

Pérou : Racisme entre «incas» et «mandingues» (2/2)Pérou : Racisme entre «incas» et «mandingues» (2/2)

SOCIETE

Vestido tradicional de Perú (Ancash)Vestido tradicional de Perú (Ancash)

CULTURE

Page 2: Paroles des Amériques 22

Responsable de CommunicationAssoc. Liens et Cultures Latines Directeur de la publication S. Cabrejos S.Collaborateurs: Carlos Murayari - JérémieWach-Chastel - Xavier Barois - HadrienPartouche - Christyan Loza Mendez -Florencia Avila - Angélica MontesCollaborateurs à l’étranger: José Ramirez(Hambourg, Allemagne) - Carmen Ponce(Trèves, Allemagne) - Gia Mateo (Californie,Etats-Unis ) - Juan Ponce (Lima, Pérou) -José Ponce (Bonn, Allemagne) Collaboration spéciale Olga L.Gonzalez -Rubén Grande Corrections Julia EstevezPhotographies Hugo SeminarioConception graphique www.agc-creations.frDistribution Via Internet

[email protected]

Les textes publiés dans cette édition n’engagent queleurs auteurs et non l’ensemble de la rédaction.

L’enjeu politique

Nous revoilà encore dans le cirque politique péruvien, aprèsle premier tour des élections présidentielles, le mois de juinnous sommes encore invités pour un deuxième tour plein desurprises électorales.Mais loin de savoir quel candidat favorisera notre vote, noussommes confrontés à une invasion de mails de tous types,partenaires, adhérents, sympathisants…. Chose qui est nor-male durant ce type d’événements.Mais encore une fois, il faudrait adopter une nouvelle attitudeet nous conscientiser dès maintenant et en extrême urgence,envoyer nos mails toujours et à chaque fois en copie masquée. Pourquoi jevous dis cela : récemment des personnes ont récupéré dans une liste d’en-voi, les mails de tous les destinataires à des fins politiques, ce qui a permisde répandre des messages incohérents en associant ces personnes à deslistes politiques équivoques ou erronées.

Mais mon ras-le-bol, ne va surtout pas aux personnes qui se sont permisd’utiliser cette liste pour envoyer leurs publicités politiques, loin de là, je suismécontent avec celles qui ont l’habitude d’afficher leurs destinataires àtout le monde, sans savoir qu’à l’heure actuelle, cette manipulation peutnous occasionner des dégâts, non seulement physiques (introduction devirus, cheval de Troie, spams, etc) mais aussi sentimentaux, voir moraux.Qu’on soit partisan de n’importe quel parti politique, c’est tout à fait nor-mal, c’est la loi de la démocratie, mais arroser tout le monde et nous mêlerà des histoires folles loin du vrai contexte politique, ce n’est pas du goût detout le monde.

Avec des études en Communication et en PAO, S. Cabrejos S. acollaboré comme animateur pour une radio associative et écritdes articles pour un magazine des spectacles à Paris, ancien cor-respondant de presse pour une chaine de télévision au Pérou, estle président de l'association Liens et Cultures Latines qui mène leprojet de ce magazine.

< Edito >

< Edito >

3 politique Europe«La France et l'Italie ne peuvent pasmettre à mal l'Europe à elles seules»

4 SOCIETE DossierPérou : Racisme entre «incas» et«mandingues» (2/2)

6 SOCIETE ImmigrationLa inmigración peruana en Hamburgo:cambios y conflictos socio-culturales

8 SOCIETE AnalyseDes nouvelles perspectives pour ladémocratie (2/2)

15LITTERATURE RécitMágico vaso

14LITTERATURE RécitA veces no es como nos dictan loslibros, sino como nos dicta el corazón

Numéro 22 - Avril-Mai 2011

10Culture Survival FranceUne vague de mortalité infantile frappeles Indiens du Venezuela

12Culture HistoireVestido tradicional de Perú (Ancash)

Page 3: Paroles des Amériques 22

3 Europe POLITIQUE«La France et l'Italie ne peuvent pas mettre à

mal l'Europe à elles seules»

La France et l'Italie viennent d'indiquerqu'elles sont favorables à "des modifica-tions" au traité de Schengen. Est-ce pos-sible du point de vue du droiteuropéen?

- D'emblée, il faut préciser que la Fran-ce et l'Italie ne peuvent pas modifier letraité de Schengen à elles deux. La déci-sion doit être prise à 27. De même queréviser les clauses de sauvegarde doitêtre une décision collective. Et ce sontdes décisions qui prennent du temps àmettre en place, qui nécessitent des dis-cussions. On ne peut pas réformer l'es-pace Schengen du jour au lendemain.C'est un point positif de la constructioneuropéenne. L'Italie et la France nepeuvent pas prendre le dessus et mettreà mal l'Union Européenne.Quelles décisions peuvent être prisesdans l'immédiat ?

- En cas de situation d'urgence, le droitpeut permettre de prendre des mesuresprovisoires. Ce n'est pas au Traité deSchengen qu'il faut se référer, mais aux

traitésauxquelsil a étésuccessi-vementintégré.Et doncau Traitéde Lis-bonne.L'article72 duTraité deLisbonne indique que la liberté de cir-culation ne doit pas porter atteinte au"maintien de l'ordre public et à la sau-vegarde de la sécurité intérieure" et l'ar-ticle 73 stipule que les Etats membrespeuvent organiser entre eux une"coopération" pour leur "sécurité natio-nale". On voit donc qu'il y a dans le traité unebase juridique pour réformer. Il est pos-sible de rétablir des contrôles à despoints clé, cela a d'ailleurs déjà été faitdans le passé. Il faut aussi renforcerl'agence Frontex pour consolider lesfrontières extérieures de l'Europe.La protection des pays a été bienpensée dans les textes. En revanche, laprotection des migrants est un point quireste à construire.Mais rétablir provisoirement descontrôles aux frontières, n'est-ce pasmettre à mal l'intégration européenneet favoriser les discours nationalistes ?

- Je suis pro-européenne et pourtant jene suis pas choquée qu'on puisse ima-giner une révision des traités pour lesadapter. Il faut penser dans le longterme. On l'a vu pour l'Euro: l'UnionEuropéenne a su s'adapter.Il y a évidemment un message poli-tique dans l'annonce de la réforme del'espace Schengen. En France, l'électionprésidentielle approche et le FrontNational monte. D'ailleurs, Nicolas Sar-kozy a fait référence à un certain "article2" du Traité de Schengen, que je n'airetrouvé que dans le discours de Mari-

ne Le Pen et qui ne correspond à riendans le droit européen.Mais les instances de l 'UnionEuropéenne permettent d'empêcherles dérives.Comment l'Union Européenne peut-elle empêcher les dérives nationalistes ?

- La force de l'Union Européenne, c'estqu'il y a un tas d'instances qui permet-tent de contrôler. Ainsi, si un Etat utili-se des arguments tels que "maintien del'ordre public" ou "situation d'urgence",la Commission européenne et la Courde justice de l'Union européenne sontderrière pour vérifier que cela est bienjustifié. Ces instances sont là pourdemander des comptes aux Etats etexaminer la légalité des décisions, c'estlà toute leur force. Par exemple, pour letrain bloqué à Vintimille, la Commis-sion a été consultée.On a vu que quand la France a adresséune circulaire aux préfets qui visaitexplicitement les Roms, la CommissionReding l'a rappelé à l'ordre. La circulai-re a d'ailleurs été définitivementannulée il y a deux semaines. Celamontre que les Etats se rangent derriè-re le droit européen.Interview de Florence Chaltiel, profes-seure de droit public à l’IEP de Gre-noble, spécialiste du droit européen,par Héloïse Leussier (Le mardi 26 avril 2011)

Florence Chaltiel, spécialistedu droit européen, explique quele Traité de Schengen ne peutpas être modifié du jour au len-demain et que les instances del'UE permettent d'éviter lesdérives nationalistes.

Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi. AFP

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4SOCIETE Dossier

es premiers africains sont arrivésau Pérou pour remplacer la maind’œuvre indigène dans les mines,mais du fait des mauvaises conditions detravail dans les Andes, ils furent envoyésdans les plantations de coton et de canneà sucre tout au long de la côte.À Chincha même où se sont réunis lesexperts de la situation des afro descen-dants, il y eut une propriété si grandequ’elle alla jusqu’à concentrer 30.000esclaves. L’endroit est pour cette raisonun lieu de grande densité de populationnoire et un des foyers culturels les plusimportants du pays.On peut encore voir certains vestiges decette propriété, comme les catacombesoù étaient confinés les africains, ou lescellules de châtiment, les chaînes et lesboulets. Les visiteurs étrangers ont étéémus en parcourant les vestiges d’unepériode d’humiliation.Dans ce pays, la femme noire peut uni-quement avoir des chances dans lemonde du spectacle ou dans le sport.Elles ne sont pas les préférées desgrandes chaînes de prêt-à porter ou defast food."Ici à Chincha, il y a deux quartiers où lesafro descendants sont très présents, ElGuayabo et El Carmen. Le télé-phone public n’existe dansaucun des deux. Mais des gensviennent de partout pour voir lesmusiciens qui vivent ici ", indi-quait à IPS Cecilia Ramírez , duCentre de Développement de laFemme Noire Péruvienne ."Il y a beaucoup de racisme.Nous n’existons pas dans l’agen-da politique. Si on fait la compa-raison avec d’autres pays de larégion, y compris dans lesnations où la présence des afrodescendants est moins importan-te, ici presque rien n’a été fait. Sion reconnaissait au moins notre

existence ce serait déjà un grand pas ",affirme Ramírez."Le pire c’est que les péruviens n’ad-mettent pas qu’ils sont racistes", a expli-qué Osvaldo Bilbao. "Il y a une politiquede dissimulation du racisme".La rencontre de Chincha fait suite à laConférence Mondiale contre le Racis-me, la Discrimination Raciale, la Xéno-phobie et l’Intolérance qui y estAssociée, tenue en Afrique du Sud en2001, qui s’est terminé par une série derecommandations aux gouvernements,sur la façon d’inclure les communautésafro descendantes dans les politiques desanté, d’éducation et de lutte contre lapauvreté."C’est triste et démoralisant de le dire,mais dans notre pays, cela n’a pas étéfait", affirme Bilbao.Le spécialiste du Groupe de Travail desPersonnes d’Ascendance Africaine, JoeFrans, indiquait que dans son pays, laSuède, le gouvernement a inclus dans leProgramme National de Travail un enga-gement contre la discrimination et leracisme, et a accepté de consacrer 1% duproduit intérieur brut aux programmesde développement."Le racisme est lié par deux éléments, le

pouvoir et les différences. C’est la men-talité qui nous fait nous voir différents lesuns des autres, et cela devient un motifpour utiliser le pouvoir et traiter les autresde la pire des façons possible", selonFrans.Rapporteur spécial des Nations uniessur les formes contemporaines de racis-me le sénégalais Doudou Diène, indi-quait à IPS qu’il avait constaté qu’enAmérique Latine les nations se sontconstruites sur des structures discrimi-nant les communautés indigènes et afrodescendantes."Les nations latino américaines n’ont pasréussi à exprimer la multi culturalité dansle pouvoir et dans le gouvernement",indique Diène. "Le cas du Pérou est par-ticulièrement criard en comparaison àd’autres pays. Ici il n’existe pas de straté-gie légale ni politique contre le racisme. Ily a énormément de choses à faire", ajou-te-t-il.La discrimination touche autant celuiqui a quelque chose d’inca que celui quia quelque chose de mandingue. Traduit de l'Esapagnol par Guy EverardMbarga

Pérou : Racisme entre «incas» et«mandingues» (2/2)

L

La tradition populaire dit que chaque péruvien a en lui quelque chose d’ « inga » (Inca) ou de mandinga (Mandingue) c’est à dire,d’indigène ou d’africain. Mais les descendants des esclaves noirs qui ont débarqué dans cette région côtière située au sud de Lima

par milliers entre le XVI et le XVII ème siècle, s’interrogent sur la validité de cet adage très enraciné.

Susana Baca, chanteuse afropéruvienne

Page 5: Paroles des Amériques 22

5

La photo du moisPar Rubén Grande

Children walking along the Amazone River, Iquitos, Peru.Niños caminando al lado del río amazonas, Iquitos, Perú.Enfants marchant le long de l'Amazone, Iquitos, Pérou.

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6SOCIETE Immigration

3.9.-CAMBIOS Y CONFLICTOSSOCIO-CULTURALES DELPERUANO INMIGRANTE ENHAMBURGO

“El duelo migratorio”, propiamentedicho como expresión del lado negativode la migración, es desarrollado por laestudiosa mencionada, en estos térmi-nos: “El hecho clave que diferencia elduelo migratorio del duelo por la pérdi-da de un ser querido -referente clásicodel concepto de duelo- es que, en el casode la migración, el objeto del duelo -elpaís de origen- no desaparece, no se pier-de propiamente para el individuo, puespermanece donde estaba y cabe la posi-bilidad de contactar nuevamente con él.Es más, cabe la posibilidad de regresarun día, definitivamente, al lugar de ori-gen (salvo en el caso de los refugiadosque, por no poder regresar, presentan unduelo más complicado). Es decir, elduelo migratorio es más por una separa-ción que por una pérdida. Dos elemen-

tos básicos delimitarían el duelo migra-torio, el tiempo y el espacio.” La autora aquí citada enumera que hay,como mínimo, siete duelos migratorios.Estos son: La familia y los amigos, la len-gua, la cultura, la tierra, el nivel social, elcontacto con el grupo étnico. Por último,los riesgos físicos ligados a la migración.Pero a la vez plantea mecanismos impor-tantes de defensa más común a los cualesrecurren los inmigrantes para combatirel duelo migratorio. Estos serían: Lanegación, la proyección, la idealización,el animismo, la formación y la realiza-ción. Luego, insistiendo, ya no sobre el dueloen general, sino sobre la “reavivación”del duelo migratorio, escribe: “… es muyfrecuente que un viaje al país de origen,una llamada telefónica o la informaciónque llega al inmigrante reaviva los víncu-los con el país de origen. Cabe destacar elconcepto `reavivar´ porque esos víncu-los siguen activos durante toda la vida delinmigrante, a veces de modo consciente,

otras veces de modo inconsciente. Estosvínculos con el país de origen se expre-san muchas veces a través de `fantasíasde regreso´, que persisten de uno u otromodo.” Posteriormente, párrafos después,continúa: “Por otra parte, otros duelosinteractúan y reactivan el duelo migrato-rio. Se observan casos de inmigrantesque parecían muy `integrados´ y que araíz de un conflicto de pareja, un fracasoprofesional, una enfermedad o un acci-dente laboral, cuestionan su adaptación ala cultura de acogida y reactivan algunosvínculos con la cultura de origen, dandolugar a la reactivación del duelo migrato-rio.” Viendo otras aristas del tema, la estu-diosa destaca de igual modo los senti-mientos encontrados al interior delmigrante; ella los sintetiza en el conceptode “sentimientos de amor y odio” hacialos dos lados. Sus palabras: “En la migra-ción se vive muchas situaciones deesfuerzo, de tensión, de frustración. Estassituaciones favorecen la rabia. El inmi-grante siente a la vez amor hacia el paísde origen y hacia el país de acogida, portodo lo que le han aportado, pero a lavez siente también rabia hacia el país deorigen (del que tuvo que marchar porqueno le daba lo que necesitaba) y hacia elpaís de acogida (por las frustraciones quele impone para poder adaptarse y pro-gresar). Así pues se mezclan los senti-mientos de amor y de odio.” Y finalmente, sobre estos seres huma-nos partidos y hasta desgraciados, agrega:“Una expresión muy frecuente y portodos conocida de la ambivalencia de losinmigrantes es que, cuando están en elpaís de acogida, se dedican a elogiar des-mesuradamente al país de origen y cuan-do están en el país de origen elogianexcesivamente al país de acogida. Así

José Ramírez Agurto, nació en Huancayo-Perú, y es sociólogo por la Universidad Nacional del Centro del Perú.Persiste en seguir investigando sobre este controvertido y tan actual fenómeno de la migración para poder arribar a conclusionesy sugerencias que asuman concretamente la posibilidad de buscar que el migrante pueda ser integrado en una sociedad porser un derecho del ser humano y no el privilegio de unos pocos.Vive desde 1990 en Alemania, y a la par, gracias a su talento musical ha recorrido por diferentes países difundiendo el folklo-re latinoamericano con su agrupación ILARECK (Amanecer). Actualmente tiene discos compactos plasmados y es autor devarios temas de profundo contenido social.

La inmigración peruana en Hamburgo:cambios y conflictos socio-culturales

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7 Immigration SOCIETE logran enfadar a todo el mundo y que lesdigan que, si tan bien están en el otrolado, por qué no se van ya de una vez. Elproblema es que lo dicen en ambos ladosy acaban por sentirse mal en todaspartes.” En otro momento, a los especialistasBrune y Barreto, párrafos antes citados,les hemos formulado la siguiente pre-gunta: ¿Cuáles son los problemas psíqui-cos más frecuentes en esta poblaciónperuana residente en Hamburgo? Lapsicóloga Barreto respondió: “Depre-sión, aislamiento e insatisfacción genera-lizada. En parejas mixtas hay muchosproblemas educativos, pues los valoresson, en muchos casos, opuestos. Des-pués de un tiempo aquí, son varios lossentimientos que se van despertando entoda persona que aquí llega: inseguridad,tristeza, frustración, añoranza. Ciertascarencias dificultan llevar a cabo losplanes deseados. Todo ello va afectandola auto-valoración y la autoestima va dis-minuyendo progresivamente, lo cual vacreando un círculo de mayor inseguridadque dificulta el deseo de relacionarse yva llevando a la persona a encerrarsecada vez en un círculo más pequeño. Eldeseo de volver, en algunos momentos,se acrecienta y, si eso no es posible,empiezan los sentimientos de impoten-cia que generan rabia y depresión. Es unproceso lento, poco consciente y muycomplejo que en pocas palabras resultadifícil exponer. Resentimiento por sen-tirse discriminado. Esto es una realidad

en ocasiones, pero es muy importantesaber reaccionar frente a actitudes discri-minatorias, no sólo de los alemanes, sinode cualquier persona. Prejuicios los tene-mos todos y funcionan en las dos direc-ciones.” Sobre este punto referente a discrimina-ción podemos manifestar que es uno delos graves problemas que influyen paraque el inmigrante peruano vea lejana laposibilidad de establecer su permanen-cia en este país. Lo cierto es que las leyes cada vez sonmas severas, lo que no permite un canalaccesible para poder mejorar su situaciónde legalidad; por ejemplo cuando se pre-sentan a una plaza de trabajo para poderser contratados, uno de los principalesrequisitos es tener el permiso de residen-cia indefinida, de lo contrario la respues-ta será negativa. Además cuando el Ministerio de Traba-jo realiza cursos de especialización acorto plazo (Ausbildung), es importantetener la residencia indefinida; de no serasí lastimosamente no es posible estacapacitación porque el Estado inviertepensando solo en personas que podránquedarse a vivir y podrán revertir loaprendido trabajando para el país, y noen aquellos que tendrán que abandonarel país por el problema de sus papeles. Aquí podemos notar claramente que elaparato del capitalismo alemán, paragenerar más ganancias debe funcionar ypara ello necesita mano de obra. Ésteimpone medidas de acuerdo a sus crite-

rios e intereses propios, y más aun cuan-do se trata de extranjeros en general queincluso, llevan consigo su titulo en lamano como muestra de haber estudiadoy obtenido una profesión en su país deorigen. Esto significa que el respeto y el valorhumano por el inmigrante son categoríasque no cuentan para nada. El conceptode integración que se plantea y es vocife-rado por el gobierno de turno para conotras culturas con que se convive, no setiene absolutamente nada claro, máspareciera que fija trabas que leyes que enalgún momento les permitirán sacarlosde Alemania sin derecho a reclamarnada. Pero viendo el lado tierno accesible ycondescendiente que se tiene a la culturaperuana, y su historia, por parte demuchos alemanes, por ejemplo, en estepunto la actual Cónsul Adscrita delConsulado Peruano en Hamburgo seña-la: “Las mujeres peruanas no usan velos nitúnicas que llamen la atención. De otrolado, el factor religioso no representa unabarrera entre los alemanes y los perua-nos. De otro lado, hay que agregar que eleuropeo quiere mucho nuestra cultura,añora nuestro pasado, admira nuestrahistoria basada en los Incas y grandes cul-turas preincaicas.

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SOCIETE Analyse 8

Des nouvelles perspectives pour la démocratie (2/2)

n avait dit que les efforts en faveur de la démocratisa-tion et de la libéralisation des pays latino-américainsdemandaient, aussi, de faire attention à la sphère éco-nomique (champs économique). Concernant cet aspect ledébat en Amérique latine porte sur les réponses à apporteraux grands problèmes du développement durable et du chan-gement social qui permettront de surmonter la pauvreté. Lesdéfis auxquels l’Amérique latine est confrontée vont au-delàdes graves difficultés de la conjoncture internationale. Ils appel-lent un changement radical d’orientation pour renforcer leurprésence dans le contexte international du marché. C’ est pourquoi depuis plusieurs années la région s'est engagéedans le projet de faire une zone de libre-échange comme straté-gie pour affronter les crises économiques. Le résultat de ceteffort est la construction en 1969 du Pacte des NationsAndines (qui devint ensuite la Communauté des NationsAndines ou CAN) et plus récemment en 1994 la constructiondu traité de commerce accordé entre le Brésil, l’Argentine,l’Urugay et le Paraguay (MERCOSUR). Deux processusd’intégration importants, mais avec d’asymétries économiques,sociales et politiques, qui comme le montrent certains accords,semblent aller vers une complémentation [1] pour défendreleurs intérêts commerciaux, consolider et approfondir le pro-cessus d’intégration économique de la région. Pour mener à bien cette idée les pays doivent, d’une part s’as-surer de pouvoir élaborer des règles capables de répondre auxintérêts de tous les pays impliqués. Cela parce qu’il est clairque les pays de la région ont différentes tailles et niveaux dedéveloppements économiques ainsi remarquables, d’autre partfavoriser une mise en application différente des accords pouraider les pays qui ont des économies plus faibles, périodesplus longue pour la mise en oeuvre des dispositions négociées. Toutefois, si l’on arrive à construire ce « mariage » entre laCAN et le MERCOSUR, l’impact se fera sentir dans lessphères internes et externes de chacun des pays de la région.Car au-delà des motivations individuelles, on sera face à unévénement qui influerait non seulement sur les pays de chaquebloque commercial sub-régionaux, mais aussi à l’ensemble del’Amérique Latine. L’un des résultats les plus remarquables de ce « mariage »serait que l’Amérique latine deviendrait un lieu important deressources naturelles et économiques du monde, et en consé-quence elle aurait la possibilité d’établir des alliances straté-giques pour la productivité et l’exportation de ces ressources.Cet engagement donnerait lieu à un changement du panoramades négociations commerciales de l’hémisphère. Donc, il aide-rait à exiger un meilleur accès au ALCA [2] face aux intérêts desEtats-Unis. Cela sera une sorte de période de transition vers unmarchée plus amplifié dans le cadre du ALCA. Il faut dire quedans ce contexte, la négociation de libre-échange entre la CANet le MERCOSUR se présente comme une stratégie quiconjugue des intérêts politiques et économiques avec des

enjeux différents pour chaque pays membre. En effet, à titred’exemple, pour le Brésil, cela permettra politiquement à cepays de devenir l’axe de l’intégration d’Amérique du Sud endevenant la référence économique de la région. Economique-ment, elle contribuerait à une amélioration de la compétitivitéde ses entreprises grâce à l’extension du marché. De la mêmefaçon, le Brésil consoliderait ses bénéfices dans le cadre del’ALCA au cas où ce projet se réalise. Ainsi, la relation entre le Brésil et les autres pays de la régionsera une relation d’interdépendance et asymétrique qui don-nera à ce pays un grand pouvoir de négociation commercialedans l’hémisphère. Aujourd’hui ce grand projet d’intégration commerciale soulè-ve beaucoup d’espoir parmi les pays de la région, cependant cequi doit être fait ne peut l’être n’importe comment. Les poli-tiques commerciales conçues n’importe comment n’ont réus-si qu’à engendrer le désordre et à augmenter l’inflation. C’estpourquoi il est souhaitable que les mesures de politiques éco-nomiques communautaires amènent non seulement un déve-loppement commercial, mais aussi des bénéfices sociaux,culturels et scientifiques, car de la réussite dans cette sphèreéconomique dépend au moins en partie- la consolidation de la« gubernabilidad » démocratique. En effet, si les gouverne-ments ne montrent pas de signes forts sur le plan social, ni dansla lutte contre la pauvreté et la corruption, la situation poli-tique et économique continuera à se dégrader en Amérique duSud, aboutissant à un élargissement protestataire comme ceuxqui ont eu lieu en Argentine, au Pérou ou en Bolivie. [1] Voir « Acuerdo de complementacion economica celebrado entre lacomunidad Andina y el Mercado comun del sur ». Signé à Brasilia ledécembre 2002 [2] Accord de libre-échange entre les Amériques. Lancé en 1994 en Miamipar les Etats-Unis à loccasion du sommet de chefs dEtats continent, prévoitla creation de la plus vaste zone de libre échange de biens et des services, delAlaska à la terre du feu.

O

Angélica Montes Montoya

Philosophe colombienne. Spécialiste en philosophiepolitique, actuellement en doctorat à Paris VIII.

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9 agenda

Page 10: Paroles des Amériques 22

ix enfants d’une communautéwarao sont morts ce mois-ci enl’espace de dix jours par suite demalnutrition, maladie et manque desoins.Selon l’Institut de santé publique véné-zuélien, vomissements, diarrhée, fièvre,

problèmes respiratoires et déshydrata-tion sont à l’origine des décès.Les Warao de la communauté deCambalache, située à l’est du Venezue-la, vivent dans des conditions dégra-dantes à proximité d’une décharged’ordures qui est devenue leur uniquesource de nourriture et de matériaux de

construction. Ils n’ont pratiquement pasaccès à l’eau potable.L’exploration pétrolière dans la régiona pollué les rivières et l’environnementdes Warao et détérioré leur santé. Ilsn’ont jamais été consultés lors de l’attri-bution des concessions pétrolières auxcompagnies.Beaucoup d’autres enfants sont en dan-ger. Tandis que les épidémies terrassentleur communauté, ils ne reçoiventaucun soin de santé approprié et souf-frent de grave malnutrition. Les auto-rités ont été lentes à réagir devant cettesituation.Antonio Valenzuela, représentantwarao de la communauté, a déploré :«Combien de temps devrons-nousencore vivre près de la décharge? …

Nous n’avons pas d’argent… Nous souf-frons chaque jour de vivre dans ce lieuimmonde… Les enfants meurent, onnous extermine, mais nous ne voulonspas cela… C’est pourquoi le gouverne-ment devrait agir».Environ 20 000 Warao vivent dans larégion du Delta Amacuro dans le Vene-zuela oriental. Beaucoup d’entre euxhabitent dans des huttes en toit de chau-me construites sur pilotis pour résisteraux courants des rivières. Ils ont unerelation particulière avec la rivière dontils dépendent pour se nourrir, boire, selaver et se déplacer. Le poisson est un aliment vital dans lerégime des Warao qu’ils accompagnentdu sagou extrait du palmier «moriche».

10CULTURE Survival France

S

Une vague de mortalité infantile frappe les Indiensdu Venezuela

Enfants warao, Delta Amacuro, Venezuela.© Fiona Watson/Survival

Page 11: Paroles des Amériques 22

11 agenda

Page 12: Paroles des Amériques 22

l traje regional en las áreas serranas del departamentode Ancash se distingue por su suntuosidad, especial-mente el femenino. Está compuesto por las prendascomunes de la indumentaria tradicional: pantalón, camisa yponcho en los varones; falda, blusa y manta en las mujeres,aunque con característcas locales, particularmente en el Calle-jón de Huaylas.Por lo común las mujeres visten blusas de colores claros conrosado, celeste, lila o blanco, confeccionadas de tela de seda ode algodón y adornadas con volantes y algunos bordadoshechos con sencillas puntadas representando aves, flores osimples motivos simétricos. Llevan superpuestas varias pollerasde bayeta negra, azul oscuro de colores intensos, que en algu-nos lugares adornan con cintas, alforzas y pespuntes. Al igualque en las áreas rurales de la sierra norte y central, las pollerasinteriores son desde la cintura hasta la cadera de tela delgada dealgodón y las bordan con tirillas. En ciertos pueblos se ponensobre la falda superior de bayeta una de seda y otra de percala.Ciñen por lo general la cintura con las polícromas de lana, teji-

das mayormente por artesanos de Yungay, espe-cializados en esas labores.Las mantas con que se abrigan son la lana azul,rosado intenso, granate u otros colores, según lospueblos, adornadas generalmente con pespuntesarmando volutas o flores, y orladas con flecos ycintas. Usan sombreros de lanas o de paja, queen ciertos lugares adornan de manera caracterís-tica con cintas de colores, borlas y “bellotas” opompones de lana. En el distrito de Yungay y enotras poblaciones acostumbran colocarse lamanta sobre el sombrero durante las horas demucho calor, lo que produce un efecto muy ori-ginal. Para las fiestas y ferias dominicales se ador-nan con pendientes de plata en las orejas, grancantidad de collares de cuentas de colores yanillos en los dedos de la mano.Actualmente usan ojotas. Hasta aproximada-mente la década de los 50 caminaban descalzas,y hoy como entonces sólo para las fiestas o feriasusan zapatos las de mayores recursos, que suelenllevar en la mano desde el caserío hasta el lugardonde los lucirán como demostración de ele-gancia.Los varones ancashinos visten pantalón y chalecode corte europeo, a veces también saco, hechosde bayeta azul oscuro o en color natural. Se sos-tienen el pantalón con una faja multicolor tejidageneralmente por los artesanos especializados deYungay. La camisa así como el pantalón interiorque acostumbran llevar son, por lo común, detocuyo blanco. Los ponchos son muy hermosos,tejidos de lana a veces tramada con fibras dealgodón y decorados mayormente con listas ver-ticales de color sobre fondo ocre, marrón, gris onegro, siguiendo la costumbre local de cada pue-blo. Mientras trabajan lo llevan echando unapunta a cada lado sobre los hombros, de manera de tener libreslos brazos.

Usan indistintamente tradicionales sombreros de paja, manu-facturados en la costa norte, o de lana de oveja en color naturalo teñida de gris u ocre, y también industriales de paño. Calzanllanques, ojotas cuya suela actualmente hacen de llanta, y aveces zapatos, como demostración de buena situación econó-mica. Colgada al hombro va la indispensable pishka de origen pre-hispánico, bolsa rectangular de cuero o tejida que les sirve paraportar sal, coca, dinero y objetos pequeños. Cuando viajan lle-van sus enseres y productos comerciales en alforjas tejidas.( 1 )

CULTURE Histoire 12

Vestido tradicional de Perú (Ancash)

E

Page 13: Paroles des Amériques 22

Histoire CULTURE Provincia de Corongo

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Las mujeres de Corongousan una llamativa vestimentaen la fiesta en honor a SanPedro de Corongo que es eltraje típico de las “Pallas deCorongo” que en los días defiesta realzan con prendas yadornos especiales. Esta indu-mentaria consta de una coro-na en la cabeza que es unarmazón de forma circularpura seda, la cual se encuen-tra adornada con finas plumasmulticolor, de ella cuelgan lar-gas cintas de colores que van alo largo de la espalda, hasta lacintura aproximadamente. Alo ancho de la frente cuelgauna vincha de perlas ypedrería. Visten encajes y unafalda de terciopelo, llamadaanaco, de color azul, granate,verde o negro. El anaco estaadornado con espejos y lente-juelas doradas y plateadas.Los brazos estan cubiertospor anchas mangas que batena modo de alas cuando seencuentran bailando. Elcaluado por lo general es degamuza y hace juego con elanaco.La danza de las Pallas deCorongo es típica de la pro-

vincia del mismo nombre.“Se dice que la mujer coron-gina luce estos hermosos ves-tidos porque era para pedirleal Inca perdón por los peca-dos y los errores cometidos,ofreciéndole en su pecheratodos sus tesoros guardados,para su absolución”.Actualmente el 29 de junio,en la fiesta religiosa de SanPedro deCorongo, que es elpatrono de la Provincia, lasPallas bailan solas por lascalles, al son de la banda demúsicos o de la típica ronca-dora, con movimientos degracia y armonía y encanto,que en conjunto impregnan elambiente de una risueña sen-sación de primavera y evocancon su belleza a las Coyas delantiguo imperio Incaico.En el concurso Miss Mundo1982, en la presentación detrajes tradicionales de lospaíses, la candidata peruanaMaria Francesca Zaza desfilócon la vestimenta de “Las Pal-las de Corongo” y fue justa-mente esta vestimenta laganadora de este concurso(2)

(1)LEON CASTAÑEDA, Luisa; Vestidotradicional del Perú; p. 97.(2)CORTAZAR, Pedro Felipe; Documental delPerú; Departamento de Ancash; p 78.

Carmen Ponce de Mirbach, nacida en Los Organos (Piura) -Perú, en Julio de1959 hizo sus estudios secundarios en el Colegio Miguel Grau en Lima.Licenciada en Turismo y Hotelería por la Universidad de San Martin dePorres de Lima.Viajo a Alemania país donde reside desde 1990.Colaboró con la Agencia Latinoamericana de Servicios Especiales de Infor-mación( ALASEI-Bonn). Actualmente da clases de español en la Universidad delPueblo en la ciudad de Tréveris.

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A Cesar Vallejo…DejadmeDejadme tranquilo.Mi vida fue golpe de suerte,un retazo de notas perdidas,un toque de queda en mi estomago vacio.Pasos de gatos minúsculos invaden mi sangre,huellas de leones persiguen mi sombra encorvada.Soy Vallejo sí y duermo frío; nadie me quiere como soy,todos buscan entre mis huesos húmeros una seña;pero estoy muerto y a pesar que os escucho, tengo frío, mucho frio.Dejadme tranquilo,que estoy llorando.Mis pestañas arden, mis manos titubean,bosquejan mis dedos acuerdos de paz;pero veo que me matan,quiero dormir mi anhelada siesta y escucho pasos de garzas en mi tumba.¿Serán los pasos de esos bárbaros Atilas que manda la muerte?¡NO!...dejadme tranquilo hombres de piedra,dejadme que la lluvia me moje, que el viento sople sobre mi tumba,dejadme, dejadme que quiero dormir mi anhelada siesta.

14LITTERATURE Récit

Carlos Luis Murayari Coral, nació en Yurimaguas - Perú. Cursó estudios de periodismo en la Univ. “Inca Garcilaso de la Vega” (Perú); LaUniv. Estatal de Minsk (Bielorusia). Es licenciado en Pedagogía y Psicología; "Grado máster of arts." de Educación, " consigna de honor" porla Universidad Estatal de Oriol (Rusia). Publicó el libro de relatos y poesía " Sombras" en 2003 (Editorial: Isdatelsvo Oriol). Actualmente pre-

para una licencia en Literatura Francesa y Latina, en la Sorbona Paris III y su tercer trabajo; “Itinerario de un Guerrero”.

A veces no es como nos dictan los libros, sinocomo nos dicta el corazón

AGENDA

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15 Récit LITTERATURE

esfilaban las penas en el vaso de cerveza, yo solamente lo observaba.Lo acercaba poco a poco, lentamente, como si se tratase de acertar elhilo en la aguja.

Hasta que llegó a los labios rosa-dos, quizá blancos, producto delos vasos anteriores, y en cada bur-buja se ahorcaban los intentos desuicidio, se daba cuenta que poruna mujer no se bebe, el estabaperdido de ira. Cada vez que recordaba comoaquel tipo resbala sus peludasmanos en los senos de su mujer,seco y volteado. Nervioso tomabapor décima vez la botella, llenabasu vaso sin importar los dos dedosde espuma. Al ingerir el líquido,éste jugaba haciéndolo rebotar delado a lado, las amígdalas se irrita-ban y una gota de rencor rozó suúvula esta sin que nadie escuchaselanzó un gemido, las lagrimas hacían fila para asomarse a un mundo materia-lista, injusto e infiel.

Estos vasos ya surtían efecto en el corpulento joven, este dijo: ¿Por quienlloro?, ¿por la que fabricó nudos en mi garganta?..¡Bah! Mujeres hay muchas, como ella ninguna… puta, perra, ramera, iré a

Juan Diego Ponce Tuesta, estudiante, cursa el 5to año desecundaria. Próximo estudiante de Ing.Electronica, como amuchos, les parece extraño balancear estos dos gusto que sondos polos opuestos como el de ciencias y literatura. El arte deescribir es un hobbie, desde muy pequeño solía invetar histo-rias hasta que un día decidió de crear un blog y poder publi-car con mas frecuencia.

www.agc-creations.fr

www.europalatina.fr

Mágico vaso

D

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