paroles des amériques 21

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Magazine culturel paroles des Amériques

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Page 1: Paroles des Amériques 21

Numéro 21 - Mars 2011 - édition gratuite et bilingue

POLITIQUE POLITIQUE L’Année du Mexique en France est annuléeL’Année du Mexique en France est annulée

Pérou : Racisme entre «incas» et «mandingues» (1/2)Pérou : Racisme entre «incas» et «mandingues» (1/2)

SOCIETE

Miki González de paso por FranciaMiki González de paso por Francia

CULTURE

Page 2: Paroles des Amériques 21

Responsable de Communication Assoc. Liens et Cultures Latines Directeur de communication S. Cabrejos S.Collaborateurs: Carlos Murayari - Jérémie Wach-Chastel - Xavier Barois - Hadrien Partouche - Christyan LozaMendez - Florencia Avila - Angélica Montes Corrections Julia Estevez Collaborateurs à l’étranger: José Ramirez(Hambourg, Allemagne) - Carmen Ponce (Trèves, Allemagne) - Gia Mateo (Californie, Etats-Unis ) - Juan Ponce(Lima, Pérou) - José Ponce (Bonn, Allemagne) Collaboration spéciale Olga L.Gonzalez - Rubén GrandePhotographies Hugo SeminarioConception graphique www.agc-creations.fr

Distribution Via Internet www.parolesdesameriques.com [email protected]

Sommaire

Les textes publiés dans cette édition n’engagent queleurs auteurs et non l’ensemble de la rédaction.

Mieux consommer, c’est mieux s’en passer

J’aurais pu vous parler cette fois ci de la catastrophe naturelle auJapon, de l’alerte nucléaire à Kukushima ou de la guerre en Libye.Pour autant, j’ai décidé de faire allusion à un autre problème, passi négligeable que cela, mais moins visible et qui touche incontes-tablement tous les ménages sans exception.Même sans réfléchir et sans nous rendre compte de tout ce quecela peut occasionner, nous ne faisons pas tout à fait attention à laqualité nos courses hebdomadaires ou mensuelles, pour diffé-rentes raisons. Nous sommes trop pressés, trop justes pour arron-dir les fins du mois.Mais, avez-vous pensez à la quantité de pesticides que nous consommonslors de nos achats ? Avez-vous une idée de ce que nous consommons ?

Vous me direz, qu’effectivement la crise actuelle est une bonne raison pouracheter le moins cher, je suis d’accord. Mais pas forcement le plus pollué !!!!La consommation bio a été adoptée dans nos assiettes mais pas pour tout lemonde, les produits sont onéreux et tout le monde ne peut pas suivre lacadence.Comment repérer les résidus de pesticides dans nos fruits et nos légumes ?Cela donne matière à réfléchir, beaucoup de produits en contiennent, selonune étude faite en 2008, 43% des fruits et légumes analysés contenaient desrésidus de pesticides et 4% dépassaient la concentration maximale auto-risée.Regarder bien et lire les étiquettes sera la meilleure manière d’éviter d’enconsommer trop. Je l’avoue, ce n’est pas tout à fait évident.Selon « Ecophyto 2018 », 65000 tonnes de pesticides sont utilisées en Fran-ce chaque année, c’est énorme !!!!!! La campagne du Ministère de l’écologievise à réduire de moitié l’usage de ces produits toxiques.En tout cas le meilleur choix, c’est de consommer des fruits et légumes desaison, car dans les belles pommes ou produits venus d’ailleurs, il y a obli-gatoirement un traitement pour supporter le transport. Autre chose, bien leslaver avant de les consommer et surtout, si vous avez les moyens, consom-mer les produits biologiques.Le souci, c’est que ces produits qui contiennent de pesticides, sont à lalongue cancérigènes, et nous en trouvons partout, dans le vin (raisins), lepain…A l’heure actuelle, sommes nous aptes, mentale-ment et financièrement à passer d’une consommation« désordonnée » à une meilleur façon de manger ou demieux acheter ? La réponse est en nous. Malgré la crise économique, le fait de faire attention etde consommer moins de chimie dans les aliments, nousaurons déjà gagné une très grande bataille.

Avec des études en Communication et en PAO, S. Cabrejos S. a collaboré comme animateur pour une radio associative et écrit des articles pour un maga-zine des spectacles à Paris, ancien correspondant de presse pour une chaine de télévision au Pérou, est le président de l'association Liens et Cultures Latinesqui mène le projet de ce magazine.

www.parolesdesameriques.comwww.parolesdesameriques.com< Edito >

< Edito >

3 politique InternationaleL’Année du Mexique en France estannulée

4 SOCIETE DossierPérou : Racisme entre «incas» et«mandingues» (1/2)

6 SOCIETE ImmigrationLa inmigración peruana en Hamburgo:cambios y conflictos socio-culturales

8SOCIETE AnalyseDes nouvelles perspectives pour ladémocratie (1/2)

15 LITTERATURE RécitMeditando en tu vientre

14 LITTERATURE RécitSonámbulo

Numéro 21 - Mars 2011

10 Culture Survival FranceDes Indiens d’Amazonie manifestent à Parispour dénoncer des barrages destructeurs

12 Culture HistoireVestido tradicional de Perú (Piura)13 Culture MusiqueMiki González de paso por Francia

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3 Internationale POLITIQUEL’Année du Mexique en France est annulée

ans un communiqué,l’organisateur, l’Insti-tut français, "constatel’impossibilité de mettre enœuvre" la manifestation. "Lescommissaires mexicains etfrançais se rencontreront àParis pour prendre lesmesures administratives etfinancières imposées par unetelle situation".Le constat s’imposait de lui-même, finalement. “Le retraitde la partie mexicaine aconduit à déprogrammer ungrand nombre de manifesta-tions, dans la mesure où c’estau pays invité que revient,comme c’est l’usage dans cetype d’exercice, d’assurer et de prendreen charge le transport des œuvres et despersonnes.” Le communiqué est signéde l’Institut français, organisateur de lamanifestation pour le compte du Quaid’Orsay.La conclusion est donc logique. LaFrance “constate l’impossibilité demettre en œuvre” l’Année du Mexique.“Face à cette situation, les commissairesmexicains et français se rencontrerontprochainement à Paris pour prendre lesmesures administratives et financièresimposées par une telle situation”.En clair, l’Institut français “mettra touten œuvre pour accompagner au cas parcas les structures organisatrices et lesaider à gérer au mieux le démontage, lesannulations et, lorsque ce sera possible,le report et la reprogrammation” des360 manifestations qui avaient été pré-vues.Le gouvernement mexicain a redit que“les conditions n’existent pas” pour saparticipation à l’Année du Mexique en

France, en raison du lien maintenu parle gouvernement français avec l’affaireFlorence Cassez, condamnée à 60 ansde prison pour complicité d’enlève-ments.Certains parlent d’immense gâchis. Desmillions d’heures de travail, et aussi desmillions d’euros dépensés pour rien, oupresque."Un gâchis culturel"

L’une des expositions majeures "Lesmasques de Jade Maya" qui devait s’ou-vrir hier jusqu’en août à la Pinacothèquede Paris a été brutalement annulée, unesemaine avant seulement, sur décisiondes autorités mexicaines. Manifeste-ment, celles-ci ont tergiversé, devant ledegré d’avancement de l’installation deces trésors mayas uniques, qui n’avaientjamais été montrés en France depuisleur découverte. Mais ont finalementrenoncé. "Un gâchis culturel", déplore ledirecteur du musée, qui a programmé àla place dans l’urgence "Le voyage ima-ginaire d’Hugo Pratt" prévu initialement

pour s’ouvrirl’été prochain.Autre exposi-tion annulée,celle qui devaitconsacrer l’ar-tiste-peintreDiego Rivera àBordeaux. Les18 toiles -"majeures"- decelui qui futl’époux deFrida Kahlone sont pasarrivées àtemps à desti-nation, admi-nistrativementbloquées auMexique.Et ce ne sont pas là les moindres événe-ments à se voir rayés du programme.Les Rencontres photographiquesd’Arles sont aujourd’hui "fragilisées",prévient leur directeur François Hébel.Sont prévues à ce jour douze expositionsautour du Mexique dans l’édition 2011des rencontres qui s’ouvre en juillet. Lepays devait d’ailleurs participer à hauteurde 400.000 euros. Craignant pour sonaffiche et son budget, François Hébeldemande que "la France fasse machinearrière et revienne sur cette idée de lierl’Année du Mexique au cas dramatiquede Florence Cassez".Cécile Quéguiner

D

Une pétition circule sur le web, fustigeant "les dégâts" de l’annulation de l’Année du Mexiqueen France. Le riche programme de cette Année culturelle se voit réduit à peau de chagrin, à

mesure que les expositions ou festivals prévus sont annulés. L’incertitude pèse notamment surle clou de l’affiche : l’exposition des œuvres de Frida Kahlo prévue en octobre au musée de

l’Orangerie. Les cimaises du Musée des Beaux Arts de Bordeaux elles n’attendent définitive-ment plus les toiles de son peintre de mari Diego Rivera, bloquées par les autorités mexicaines.

Page 4: Paroles des Amériques 21

4SOCIETE Dossier

S’il est vrai que nous avons quelque chose d’inga (pourinca) ou de mandinga (mandingue), pourquoi un afrodescendant n’a jamais été président du Pérou en 184 années devie républicaine? Pourquoi personne de notre couleur n’ajamais été chef de la Marine? Pourquoi n’y a t’il pas de pro-grammes de télévision dirigés par les descendants des man-dingues et qui s’adressent uniquement à eux? », se demandaitle directeur du Centre de Développement Ethnique, le péru-vien Osvaldo Bilbao. Bilbao participe à l’Atelier Régional desAmériques sur les Stratégies pour l’Inclusion de Personnesd’Ascendance Africaine dans les Programmes de Réductionde la Pauvreté, qui a choisi comme siège la localité pittoresquede Chincha, plaque tournante du commerce des esclaves duSud Pacifique durant la période de la colonisation espagnole.La rencontre, qui se tient depuis mercredi et prendra fin cevendredi réunit les représentants de diverses organisationsd’Afro descendants des pays d’Amérique Latine. Elle a étéconvoquée par le Bureau du Haut Commissariat des NationsUnies aux Droits de l’Homme. Bilbao a exposé l’expériencepéruvienne et a mis l’accent sur l’évidence que dans ce pays ily a un retard par rapport à l’avancée des autres pays.Bilbao pense que le problème de fond c’est que les péruvienssont très racistes. Ce qui est ironique c’est que l’équipe defootball la plus populaire, Alianza Lima, est par tradition afrodescendante, l’expression religieuse qui attire le plus de sup-porters c’est-à-dire la procession du Seigneur des Miracles, futinitiée par les afro péruviens, la musique est puissammentinfluencée par les rythmes africains. Pourtant, un noir pourraitse voir interdire d’entrer dans une discothèque dans un quar-tier chic, à moins d’être accompagné par un blanc et d’avoir del’argent.«La discrimination raciale est structurelle et n’est ni anecdo-tique ni isolée» , a indiqué Bilbao à IPS, lors d’une entrevue

réalisée à Chincha, où ses ancêtres sont arrivés en tant qu’es-claves pour remplacer la main d’œuvre indigène. « Et ce que je dis ne se vérifie pas seulement dans le manquede participation effective et de représentation des commu-nautés afro péruviennes, mais aussi dans leur invisibilité. Ici auPérou, le noir est ton ami jusqu’à un certain point », soutient-il. Pour aborder ces problèmes, le président Alejandro Toledo adélégué à son épouse, l’anthropologue belge Eliane Karp, ladirection de la Commission des Peuples des Andes, d’Ama-zonie et Afro péruviens (Conapa). En moins de trois ans, l’organisme financé par la BanqueMondiale a échoué et fut désactivé sur fond d’une dénoncia-tion de dilapidation des fonds. Karp est sous le coup d’uneenquête. Pour remplacer la Conapa, l’Institut National deDéveloppement des Peuples des Andes, de l’Amazonie etAfro péruviens (Instituto Nacional de Desarrollo de PueblosAndinos, Amazónicos et Afro péruviens, Indepa) a été créé.Mais rien n’y fait, l’Indepa n’inspire pas confiance. La présidente de l’Association Noire, Margarita Silvia Villa, aexprimé ses doutes sur la réussite de l’Indepa. «Nous représentons presque 40% de la population du Pérou,et la majorité d’entre nous se trouve au même niveau ou endessous du seuil de pauvreté, cependant à l’Indepa les afrodescendants n’ont que deux représentants» , a-t-elle indiqué àl’IPS. « Pour ce qui est du Brésil, le gouvernement travaille avec lescommunautés afro descendantes, il y a des ministres ‘afros’. EnÉquateur, les communautés afro descendantes ont une loi quileur est consacrée, mais au Pérou on doit encore se battre pourêtre visibles », explique Silvia Villa. Dans les émissions humoristiques de la télévision, lesblagues les plus classiques et récurrentes sont de deux types:celles qui font allusion aux comportements homosexuels oucelles relatives à la couleur de la peau des noirs.La perception de la discrimination des péruviens descen-dants d’africains n’est pas isolée. «Si l’on tient compte des expériences dont nous avons enten-du parler, il reste encore beaucoup à faire au Pérou. L’Étatn’est pas conscient de la situation. C’est une population trèspauvre qui fait tout pour être visible, alors que dans d’autrespays, comme le mien, il existe des politiques concrètes pourles afro descendants» , indique Deise Benedito, de l’organi-sation non gouvernementale brésilienne Fala Preta.

Traduit de l’espagnol par Guy Everard Mbarga

Pérou : Racisme entre «incas» et«mandingues» (1/2)

«La tradition populaire dit que chaque péruvien a en lui quelque chose d’ « inga » (Inca) ou de mandinga (Mandingue) c’est à dire,d’indigène ou d’africain. Mais les descendants des esclaves noirs qui ont débarqué dans cette région côtière située au sud de Lima

par milliers entre le XVI et le XVII ème siècle, s’interrogent sur la validité de cet adage très enraciné.

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5

La photo du moisPar Hugo Seminario

Photo souvenir de son passage à Paris du célèbre compositeur et chanteur péruvien "Miki Gonzales, degauche à droite; Rodolfo Muñoz, Kike Larrea, Juan Manuel Gonzales Mascìas (Miki Gonzales) et ledirecteur de Paroles des Amériques S. CabrejosFoto del recuerdo de su paso por Paris del célebre cultor del rock peruano "Miki Gonzales", de izquierda a derecha: Rodolfo Muñoz, Kike Larrea, Juan Manuel Gonzales Mascìas (Miki Gonzales) yel director de Paroles des Amériques S. Cabrejos

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6SOCIETE Immigration

3.9.-CAMBIOS Y CONFLICTOSSOCIO-CULTURALES DELPERUANO INMIGRANTE ENHAMBURGO

Ya en los otros capítulos, y en los sub-puntos de este capítulo, nos hemos refe-rido a la situación económica y al mundodel trabajo de los peruanos residentes enHamburgo. De igual manera, a loslegales, legales oficiales y a los ilegales. Alos inmigrantes que vinieron por razoneseconómico-sociales y a los asilados polí-ticos, los auténticos, y los otros. Ademásde las características fundamentales de lasociedad alemana-hamburguesa adondellegan y a la cual tienen que conocer yenfrentar luchando día a día. Además delas generaciones, su actitud ante la socie-dad alemana y el tipo de parejas que for-man. A continuación centramos nuestra aten-ción en el acápite que da título a nuestrainvestigación. Deseamos comenzar conla opinión de dos especialistas. En pri-mer lugar el doctor psiquiatra MichaelBrune, versado en el tema de los emi-grantes-inmigrantes latinoamericanos enAlemania, en torno a la pregunta: ¿Cuáles son los principales problemasde los peruanos cuando llegan a Alema-nia-Hamburgo?, respondió: “El primerimpacto depende mucho de las expecta-tivas y prejuicios con respecto al paísnuevo, con los cuales el inmigrante llegaal país. Como la mayoría tiene la idea deque van a encontrar una vida mejor en elnuevo país, en principio buscan pruebaspara autodemostrarse que su decisiónfue buena y encuentran esas pruebas(como una ‘auto profecía’). El choquesociocultural de encontrarse en un paísdistinto al país de origen, que es conse-cuencia de muchas inmigraciones, en la

primera etapa, muchas veces, está cubier-to por una ‘luna de miel’ en el nuevopaís.” De lo declarado hay que resaltar, en pri-mer lugar, las “expectativas” que se habíatrazado en suimaginario elinmigrante en elnuevo país.Todos, o casitodos, los perua-nos que llegarona Hamburgo porcausas económi-cas, como pro-ducto de unaserie de hechos,entre éstos lapropaganda deque Alemania esun país muy rico,estaban auto-convencidos de que su situación econó-mica iba a ser mejor que en el Perú. Si nohubiese sido así, sencillamente, nohubiesen salido de su país. Distintodeben haber sido las “expectativas” delos auténticos asilados políticos. Ellos notenían otra alternativa. Muchos han sali-do de la prisión directamente al destierroy otros tuvieron que salir clandestina-mente de su país. Luego el estudioso alemán profundiza:“El impacto importante no es el primero,sino el que viene más tarde, después queel inmigrante ya tiene una rutina de vidaen el nuevo país, es decir, en general,después de más ó menos un año. Hayun choque sociocultural en el exilio parael inmigrante en el país que ha elegidopara su exilio (o que el ‘destino’ ha elegi-do para él). Una razón fundamental deese choque es la incertidumbre que el

inmigrante siente en su nuevo entorno yque éste experimenta con él. Una incer-tidumbre que provoca miedos, luegoéstos provocan agresiones y a veces hastaodios.” Lo que viene después, “más o menos en

un año”, es cuando el inmigrante sienteel peso del cambio significativo que haexperimentado en su vida. La luna demiel ha pasado y el inmigrante tiene lanecesidad de asentar los pies sobre latierra. La inseguridad de esta etapa, prin-cipalmente por no conocer la cultura y lalengua, hace que el inmigrante peruanoreaccione de diferentes formas, inclusollegan hasta los odios, y consecuencia deello, en muchos casos terminan aislán-dose, formando un gueto. En otroscasos, cuando tienen los contactos perti-nentes, terminan en un tratamientopsico-social especializado. Continuando con el análisis, el doctorBrune agrega: “Un problema central esel asunto de la comunicación interhu-mana, no solamente del idioma verbali-zado, sino también por los códigos de losgestos, de la mímica y otras maneras de

José Ramírez Agurto, nació en Huancayo-Perú, y es sociólogo por la Universidad Nacional del Centro del Perú.Persiste en seguir investigando sobre este controvertido y tan actual fenómeno de la migración para poder arribar a conclusionesy sugerencias que asuman concretamente la posibilidad de buscar que el migrante pueda ser integrado en una sociedad porser un derecho del ser humano y no el privilegio de unos pocos.Vive desde 1990 en Alemania, y a la par, gracias a su talento musical ha recorrido por diferentes países difundiendo el folklo-re latinoamericano con su agrupación ILARECK (Amanecer). Actualmente tiene discos compactos plasmados y es autor devarios temas de profundo contenido social.

La inmigración peruana en Hamburgo:cambios y conflictos socio-culturales

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7 Immigration SOCIETE relacionarse socialmente. Es difícil paraambos lados, tanto desde el punto devista de la población indígena, como dela persona nueva en el país. Por ejemplo:¿la sonrisa del otro ser humano esamable?, ¿es irónica?, ¿es cínica?, ¿esfalsa? No hay un choque-problemaespecífico alemán, ni latinoamericano. Siel inmigrante viene de un país pobre almundo rico, tienen muchas similitudeslos problemas con los cuales tiene queenfrentarse. Existe hasta cierto grado dediferencia, si el exiliado va a un país queen su fundación se base en ser un país deinmigración (como por ejemplo EEUUy Australia), un país que se debe a su his-toria colonialista tiene una experienciarelativamente larga de convivencia conotras etnias (como por ejemplo Inglater-ra y Francia) o un país con poca expe-riencia de inmigración larga o de otrasetnias (como Alemania y Suecia). Enestas diferencias se explican algunos delos variados aspectos de racismo y/oxenofobia a los cuales están expuestostodos los inmigrantes en todos lospaíses.” En lo declarado por el especialista pár-rafos arriba, se puede observar que, parael inmigrante, el aspecto cultural, no sólose limita al aprendizaje del idiomaalemán hablado, sino a comprender lamentalidad del común del alemán conquien se tiene que vincular todos los días,sabiendo que este último no tiene la prác-tica suficiente en la convivencia con elotro, con los otros. Este hecho está deter-minado por su desarrollo interno nomuy democrático, que digamos, y a sudesarrollo externo, es decir, su pocaexperiencia de contacto con otros conti-nentes, otras culturas y con gente de otro

color de piel, como ya lo dijimos ante-riormente. Por su parte, la psicóloga peruana-española Pilar Barreto, con investiga-ciones sobre inmigrantes-integración dehispanohablantes en Alemania-Ham-burgo, sobre el mismo tópico y ante lapregunta de: ¿Cuáles son los principalesproblemas de los peruanos cuando lle-gan a Alemania-Hamburgo?, respondió:“El primer impacto es encontrarse conla lengua alemana, una mentalidad y unacultura muy diferente a la propia. Luegotodo ello se complica con los múltiplesfactores presentes en la razón por la cualvinieron y si su situación es legal o ilegal.” Como se puede observar, las expectati-vas con que llegan, la diferente mentali-dad, el idioma y la cultura en general, delas que nos habla el doctor Brune, consti-tuyen de igual modo el argumento defondo de la psicóloga Barreto para expli-car la problemática de los peruanos cuan-do llegan a la ciudad de Hamburgo. Para terminar con el tema de las “expec-tativas”, transcribamos la declaración deun auténtico asilado político peruano.Ante la pregunta: ¿Cuál fue la primeraimpresión que tuvo de Alemania cuandollegó?, dijo: “Que era un país altamentedesarrollado, una gran potencia europeay que, seguramente, iba a hallar magnífi-cas condiciones para desarrollar mi acti-vidad en mi profesión.” Luego el mismo asilado político, ante lapregunta: ¿Ha tenido usted alguna opor-tunidad de trabajar en su profesión?,respondió: “No me equivoqué al catalo-gar a este país como altamente desarrol-

lado y como una gran potencia europea.Pero me equivoqué absolutamente alpensar que encontraría condiciones favo-rables para trabajar dentro de mi profe-sión. No tuve ninguna posibilidad deello, ni siquiera de trabajar en alguna acti-vidad relacionada a mi profesión aunqueen un rango muy por debajo del mismo.La única forma o posibilidad de hallarun puesto de trabajo era ‛olvidarme’ demi profesión y buscar cualquier otra acti-vidad no profesional.” (Entrevista a unasilado político hecha por el autor, Ham-burgo, 01-09-07.) Después de las primeras impresiones dellegada, del “impacto” en términos de losestudiosos citados, viene la etapa delasentamiento. En esta etapa es cuando sehace presente con mayor nitidez lo quelos especialistas llaman el “estrés y elduelo migratorio”. Este concepto, “estrés-duelo”, es estu-diado por la psiquiatra catalana JosebaAnchotegui, en su libro «La depresiónen los inmigrantes»: una perspectivatranscultural, desde la perspectiva cogni-tiva, desde la perspectiva biológica, desdela perspectiva psicoanalítica y desde laperspectiva cultural. En función del obje-tivo de nuestra investigación, nosotrosnos centraremos en la perspectiva psi-coanalítica y, sobre todo, en la perspecti-va cultural. En concreto al duelomigratorio, dice la investigadora mencio-nada: “… se ha definido como un estrésprolongado e intenso.”

Page 8: Paroles des Amériques 21

SOCIETE Analyse 8

Des nouvelles perspectives pour la démocratie (1/2)

Si nous ne combattons pas efficacement la pauvreté, lapossibilité de gouverner de manière démocratiquenotre région sera menacée », disait un Président latino-américain lors du Sommet du Groupe de Rio réuni en 2003 àCuzco. Cette tâche semble difficile aux gouvernements d’uneAmérique Latine confrontée à la frustration de sa propre popu-lation face aux résultats économiques, politiques et sociaux desrégimes politiques néo-libéraux des dernièresannées. Les Etats de la région onttous connu, au cours desdernières décennies, desréformes structurellesprofondes. De nouvellesconstitutions ont étéadoptées ou ont été pro-fondément réformées.Ces Etats ont changé,aussi, de modèle de déve-loppement économique(passant d’économies pro-tectionnistes à des écono-mies ouvertes). Tous ceschangements sont interve-nus dans le cadre de nouveaux Etats néo-libéraux « minimum» et décentralisés qui cherchent à construire une citoyennetéplus « participative », en consolidant la démocratie. Or il existe aujourd’hui un mécontentement général au sein dela population à l’égard de ces régimes politiques néo-libéraux.Aux yeux de la population, ce type de régime n’a pas empêchéla corruption qui règne dans toutes les sphères du pouvoir poli-tique (Exécutif, Législatif et Judiciaire). Auparavant, ce régimea favorisé la fragilisation de la démocratie qui, notamment dansles années 80, semble reposer sur des pactes pas toujours clairs- entre partis et parlement ou entre celui-ci et l’exécutif. Deplus, c’est en vertu de cette formule d’Etat « minimum » quechaque gouvernement s’est désengagé encore davantage deson rôle de financeur de services publics. Cette situation contribue, donc, au problème d« ingouverna-bilité » politique et à la dégradation socio-économique de larégion, face auxquels il n’est pas facile denvisager des solutionsà court terme. On ne peut pas attendre de recettes magiques. Si l’on prend en compte lhistoire constitutionnelle de l’Amé-rique Latine (laquelle est marquée par un caractère hybride,résultat des combinaisons des systèmes politiques européens etnord-américain, qui la rendent parfois difficile à appréhender)on constate que la région a parcouru un long chemin pour par-venir à la démocratie. Les efforts en faveur de la démocratisa-tion et de la libéralisation des pays latino-américains seconcentrent maintenant, d’une part sur la consolidation deschangements constitutionnels en cours (champ politique),

d’autre part sur l’objectif de développement durable de leurséconomies (champ économique). Dans le champ politique, par exemple dans un pays comme lePérou ou le Brésil, il est nécessaire de disposer d’un Etat visantà combattre les inégalités, la pauvreté, et en même tempscapable de « consolider lunité nationale », en assurant laconfiance de ses citoyens dans ses insti-tutions politiques - et non uniquementde disposer d’un Etat capable de créerdes conditions favorables pour le déve-loppement durable des échanges éco-nomiques (d’assurer la confiance deschefs dentreprises nationaux et étran-gers dans les secteurs clefs de lécono-mie et de la politique).

Dans cet ordre d’idées, il me semblenécessaire de commencer par le der-nier aspect, qui consiste en « la conso-lidation de l’unité nationale ». En effet,pour réussir une démocratie institu-tionnellement normalisée, sociale-ment intégrée et en cohésionpolitique, il ne suffit pas d’une poli-tique macroéconomique qui cherche laconsolidation de la production commerciale, qui cherche uneintégration efficace du marché national dans les dynamiques demarchés internationaux. Il faut, aussi, que les pays d’Amériquelatine arrivent à la consolidation de linstitution démocratique,car « Aujourd’hui nous constatons que les problèmes les plusimportants de nos pays sont la pauvreté et la gouvernabilité. Lapauvreté affecte directement la gouvernabilité sur laquellepèsent également les facteurs négatifs que sont le terrorisme, lenarcotrafic et la corruption. L’intégration doit être liée à la luttecontre la pauvreté et au renforcement de la gouvernabilitédémocratique, avec comme axe central la personne humaine etcomme noyau de cohésion les peuples et les exclus »[1]. Cest-à-dire que lenjeu principal dans un pays pauvre est de luttercontre la pauvreté et d’assurer la démocratie. Ce « renforcement de la gouvernabilité démocratique » exigeune relation plus efficace et démocratique entre le président dela République et le parlement. Pour répondre à cet objectif jecrois à une réforme institutionnelle selon laquelle la réélectionprésidentielle serait interdite ; le parlement disposerait d’unvote de censure avec des conséquences politiques pour lesministres, dans des cas très spécifiques (par exemple dans le casoù les ministres ne montrent pas de résultats efficaces après untemps déterminé)[2]. Inversement, il faudrait que l’exécutif aitle pouvoir de faire appel au peuple pour changer le parlement,cela, aussi, dans des cas très spécifiques (par exemple dans lecas où le parlement s’oppose sans justification au gouverne-ment). Ces mesures peuvent rendre la relation entre les deux pou-voirs plus équilibrée, car d’une part on aura une approbation

«

Page 9: Paroles des Amériques 21

9 Analyse SOCIETEplus rapide des projets de loi, un meilleur contrôle politique del’exécutif (pour empêcher le « caudillisme » présidentialiste)et, d’autre part, il y aura une plus grande discussion publiqueconcernant les affaires d’intérêt général et une meilleure inté-gration des actions de l’exécutif avec le législatif. Ce sont cesréformes institutionnelles qui permettront une modération dusystème présidentiel sans que cela implique un changementradical de système (mais en se rapprochant néanmoins dusystème parlementaire ou semi parlementaire). Néanmoins, ilexiste bien entendu - des risques : que le parlement ou le pré-sident utilisent cette loi pour leurs propres intérêts. Il faut doncse doter d’outils juridiques et constitutionnels qui permettentaux citoyens de réagir face au système, pour éviter que celui-cine soit accaparé par les jeux politiques et la corruption : réfé-rendums, mouvements de désobéissance civile, mobilisationen marge de la politique, tout cela est à penser, à conceptuali-ser, à créer et à discuter. On constate, par ailleurs, qu’une autre façon d’avancer dans leprocessus de consolidation de la démocratie passe par lareconstruction du rôle des partis politiques dans les processusdémocratiques, puisqu’il n’existe pas d’élection démocratiqueet libre si le choix entre plusieurs modèles de société n’est pasgaranti. Il est courant de considérer que pour avoir un système poli-tique stable il est nécessaire d’avoir une structure binaire dusystème politique, cest-à-dire l’organisation de la vie politique àtravers deux partis ou forces politiques autour desquels gravi-tent les autres formes d’organisations politiques. Mais, pourfavoriser cette structure binaire dans un contexte de « pluralitéde mouvements » (parmi lesquels certains n’ont pas le statut departi) comme celui de l’Amérique Latine, il semble importantde penser au fait que ces partis doivent favoriser le dialogue par-

ticipatif avec les autres groupes ou mouvements qui représen-tent la société civile organisée, comme stratégie pour les inté-grer au système politique. Etant donné que ce pluripartisme est sain pour la démocratiepolitique, les Etats de la région devront réfléchir à une législa-tion qui favorise à court terme la constitution de nouveaux par-tis politiques qui incarnent les diverses positions politiques etprojets de société existants. Ceci pourrait peut-être déclencherun mouvement d’opinion capable d’oxygéner la participationélectorale dans des pays tristement célèbres pour leur niveaud’abstention. De la même façon, on a besoin d’une politique de finance-ment des partis et des campagnes électorales, pour mieuxgarantir l’éthique politique et combattre la corruption. Si l’onarrive à mener à bien toutes ces mesures il sera possible deconsolider la démocratie interne des partis et d’assurer auxcitoyens la transparence des campagnes électorales. On rendainsi plus solide la « gouvernabilité ». La stabilisation du systè-me politique des partis peut aider à rendre la relation entre legouvernement et le parlement moins tendue et plus efficace.[1] Agenda Stratégique pour l’action du Groupe du Rio. Al’occasion du XVII Sommet du Groupe de Río à Cuzco les 23et 24 mai 2003. [2] Quelques pays ont introduit de telles mesures. En Colom-bie, par exemple, il existe la figure de « Responsabilité pénale» selon laquelle le parlement peut demander la démission duprésident si celui-ci a commis un délit contre les intérêts de laRépublique (le cas de Samper 1994-1998). Une situation simi-laire au Brésil avec Collon de Melo (1992).

Angélica Montes Montoya

Philosophe colombienne. Spécialiste en philosophiepolitique, actuellement en doctorat à Paris VIII.

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10CULTURE Survival France

Ces projets expulseront mon peuple de ses terres etmettront fin à notre mode de vie ». Ruth Buendia Mes-toquiari, représentante ashaninka.Trois Indiens d’Amazonie, soutenus par de nombreux sym-pathisants, ont manifesté à Paris contre les barrages qui mena-cent de détruire les terres et la vie de milliers d’Indiens.Ruth Buendia Mestoquiari, Ashaninka du Pérou, SheylaJuruna, Juruna du Xingu et Almir Surui, Surui du Brésil,appellent à l’arrêt de la construction de trois barrages enAmazonie – Pakitzapango, Belo Monte et Jirau.Alstom est impliquée dans le plus gros projet de barrage,celui de Belo Monte au Brésil, et GDF Suez est en train deconstruire le barrage de Jirau.L’actrice Agnès Soral, présente à la manifestation, a déclaré: « Respectons les droits des peuples indigènes inscrits dansla loi et dans la Convention 169 de l’OIT car on ne leur amême pas demandé leur avis ».Les délégués indiens se rendront ensuite à Londres où ilsrejoindront le 2 mars la seconde manifestation organisée parSurvival devant le siège de la Banque publique brésilienne dedéveloppement économique et social (BNDES) qui assureune grande partie du financement des barrages.Pour plus d’informations, contacter Sophie Baillon :0033 (0)1 42 41 44 10

«Des Indiens d’Amazonie manifestent à Paris pour

dénoncer des barrages destructeurs

Le peuple jumma du Bangladesh soutient les Indiensd'Amazonie dans leur lutte contre les barrages

© Thomas Léaud/Survival

La comédienne Agnès Soral soutient la lutte des Indiens d'Amazonie© Thomas Léaud/Survival

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11 agenda

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n Piura, departamento norteño,las mujeres llevaron desde tiem-pos prehispánicos el original ves-tido que los cronistas españolesdenominaron capuz, por encontrarlosemejante a esa prenda occidental. Estaamplia y larga túnica de algodón, conmayor vuelo en la parte de atrás, se siguióllevando en la región hasta fines del siglopasado, conservándose aún en ciertospueblos apartados, generalmente ceñidaen la cintura con una faja.Según la tradición, las mujeres del nortevistieron de negro en señal de duelo porlos incas desaparecidos. Sin embargo, ajuzgar por el testimonio de algunos cro-nistas, parece que era costumbre antiguaen ciertas zonas. Vázquez de Espinosa,en 1615, refiriéndose a Piura, dice:.y lasindias se visten vn saco grande de algo-don negro, y las graues, o cacicas lesmuestra vna vara de cola comocanonigos de Sevillao Toledo,y quantomas grauemas colaaunque tienenpuesta en aquel-lo su autoridad...”(1984: 372).Otros no mencio-nan el color, lo quehace suponer quelos hubo tambiénblancos o decolores. Desarrai-gar esa costumbrefue ardua tarea paralos gobernantes vir-reinales. Después dela sublevación deTúpac Amaru II, en1780, el visitador JuanAntonio de Areche ordenó, sin exito,cambiar la forma y el color de la indu-mentaria indígena norteña y más tarde, aldeclararse la independencia del Perú enTrujillo, nuevamente se intentó, sinconseguirlo, eliminar su fúnebre aspecto.Fue sólo a fines del siglo pasado cuandolas mujeres decidieron disminuir en suatuendo el color negro, aunque sin des-terrarlo por completo.El cambio se inició al vestir el obscurocapuz, que ellas llaman anacu, sobrecamisones o culecos blancos de tela dealgodón bordados con hilos de coloresque, asomando por el escote y las aber-turas para pasar los brazos, dieron visto-

sidad al conjunto, acentuada aún máscon fajas policromas ceñidas a la cintura.La transformación de la original túnicaprehispánica norteña continuó con eltiempo.Posteriormente, en las primeras déca-das del siglo XX, eliminaron la partesuperior del vestido, manteniendo lafalda a la que, como anteriormente elcapuz, dieron mayor vuelo e la parte pos-terior, ciñéndola a la cintura con las mis-mas fajas multicolores, desde entoncesse ha mantenido casi estable.Son muy afectas a adornarse el cabellocon flores y cuentan las abuelas que ellassolían usarlas ensartadas como collares.Por lo general peinan el cabello con dosgruesas trenzas, entrelazadas con fibrasde algodón pardo, que llevan sueltas olevantadas y enrolladas alrededor de lacabeza. Caminan pata calata, es decir conlos pies descalzos. Vistieron las mujeresde esta manera hasta aproximadamentela década del 40 hasta que paulatina-mente la costumbre entró en desu-so. Sin embargo se mantiene entrelas “catacadas” ancianas.Para resguardarse del fuerte Solnorteño y como complementoindispensable usan ampliossombreros depalma, adornadoscon cinta negra.Algunas pobla-ciones de la región sedistinguen por la arte-sanía especializada enestos sombreros, comoMonsefú en el departamentode Lambayeque, y Celendín enel de Cajamarca, centros provee-dores de sus vecinos. Se adornan lasorejas con las dormilonas, típicos pen-dientes de filigrana de oro de 18 kl. Porlo general en el cuello llevan una cruz dela misma figura, colgada con angostacinta negra o una cadenita de oro, y lasmujeres ricas varios collares hechos delmismo metal. Estas joyas, trabajadas conel oro viejo de las indias, que deslumbra-ra a los conquistadores españoles y lascortes europeas en el siglo XVI(1) . Lasdormilonas, específicamente, integranun juego de aretes. Estos se dividen endos partes. La redonda, que se encuentraen la parte de arriba de la joya se llama“aroma” y lo que cuelga y da forma alarete, es “la dormilona” en sí. Porsupuesto, que son complementadas poranillos y pulsera del mismo metal, lo que

da al conjunto un aspecto milunano-chesco.Fue Madeleine Hartog Bel, “MissMundo” 1996, la que jerarquizó “las dor-milonas”, exhibiéndolas por todo elmundo. Estas alhajas manufacturadas enel pueblo de Catacaos, a 12 kilómetrosde la ciudad de Piura, que goza de justifi-cada fama como centro de especialistasen la finisíma y tradicional orfebrería nor-teña. El área de distribución de este vestido,con pequeñas variantes locales, se extien-de a toda la costa del departamento deLambayeque. (1)Castañeda Leon, Luisa; Vestido tra-dicional del Perút

CULTURE Histoire

Carmen Ponce de Mirbach, nacida en LosOrganos (Piura) -Perú en Julio de 1959 hizo susestudios secundarios en el Colegio Miguel Grauen Lima. Licenciada en Turismo y Hoteleríapor la Universidad de San Martin de Porres deLima.Viajo a Alemania país donde reside desde 1990.Colaboró con la Agencia Latinoamericana deServicios Especiales de Información( ALASEI-Bonn). Actualmente da clases deespañol en la Universidad del Pueblo en la ciu-dad de Tréveris.

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Vestido tradicional de Perú (Piura)

E

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13 Musique CULTURE «Inka Beats es un concepto de recopilación de músicaautentica de los andes Peruanos presentado en un for-mato de beats electronicos.. Miki González apareciósorpresivamente en el 2004 con esta propuesta y seconvirtió en un fenómeno de aceptación masiva. Esteconcepto abrió el mercado para un genero que en Perúera inexistente .Hoy en dia hay muchos artistas queestan mirando a la identidad peruana como inspiraciónpara sus propuestas musicales gracias a INKA BEATS.Miki González es de origen español y vive en Perúdesde el año 1961. Es guitarrista, arreglista y composi-tor. En 1979 estudió jazz composition and arranging enBerklee College of music hasta 1982 que vuelve a Perú.Empezó fusionando jazz y música afroperuana pero sehizo conocido como artista pop a mediados de los 80.Ha liderado el movimiento de rock en español durantelos 80 y en los 90 graba numerosos discos de worldmusic (fusión de música afroperuana y pop). Ha graba-do 16 discos con muchos singles en el número uno delos rankings peruanos. Ha tocado con su banda en Bra-sil, Chile, Colombia, EEUU y México.Actualmente produce música electrónica fusionadacon folklore peruano y se presenta con un show de DJcon músicos en vivo. Miki es conocido en Perú y muyquerido a nivel popular por ser un artista que rescata lacultura y las tradiciones de los peruanos.

De l sitio web de la Asociacion Capuli

a Casa de la América Latina, fue la sede de la presenta-ción del músico Miki González, quien estuvo de pasopor Francia y que gracias al esfuerzo de la asociaciónCapui y el apoyo del consulado del Perú en Francia, estuvo ento-nando algunas interpretaciones de Inka beats (ver encuadro).Los presentes que acudieron a tal evento estuvieron plenamentecontentos y eufóricos de la presentación del cantante, disfrutan-do de aquella mezcla de sonidos electrónicos, andinos y guitar-ras eléctricas.A pesar que algunas personas no pudieron entrar al eventodebido al espacio reducido de la sala, la simbiosis estuvo pre-sente y una energía recíproca se sentía en el ambiente.Después de la presentación del presidente de la asociaciónCapuli, Antero Moreno, una pequeña introducción en home-naje a un “músico iletrado conocido durante su estadía en Caja-

marca”, como Miki no los describe; y a Amador Ballumbrosiodonde las imágenes del recuerdo dejó impresionado a mas deun asistente.Las palabras dejan paso a la música, y las mezclas generosas desonidos andinos, electros, techno desatan la concurrencia.La sala calienta y el movimiento ingresa a impregnarnos portodos lados, la gente se mueve y baila en sus asientos y de pie conbuenas vibraciones.Hubo alguien quien gritó entre el publico, “Vamos aTocache”… pero esta no fue parte del repertorio. Pudimos escu-char algunos temas de sus clásicos como, “Chicle, cigarrillo, cara-melos”, “Lola” entre las mas conocidas.

Kike Larrea del grupo Chinchivi fue invitado por Miki a com-

partir algunos minutos acompañándolo con la guitarra eléc-trica.Miki estuvoacompañadode DanielParedes en lapercusión.

Después del concierto, el artista se brindó gentilmente a laclásica sesión de fotos, para elplacer de todos los asistentes.

L

Miki González de paso por Francia

Photo: Hector Carpio

Photo: Hugo Seminario

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tra noche que arde en mis pupilasComo llamas de hielo, como lava luminosa.En la calle los autos amanecen muertosY yo les velo, les susurro mi desdicha.Ellos me miran, sonríen y se van más tarde.Escucho en la soledad que mis hijos duermen,Que la refri cumple su función habitual.Tengo frío en los pies, oigo los pasos de ella;Acercándose a tomar su última decisión.El silencio de la madrugada (05 a.m.) se calienta.La veo entrar y ella ya sabe lo que le preguntaré;Baja la cabeza, ella tampoco durmió bien esta noche.No es lo que tú piensas me responde, yo callo,No quiero despertar a mis hijos, su inocencia.No hay nada más que decir, esta vez es difícil.Mientras la ducha recorre su cuerpo, ella llora.Su voz quiere salir de su pecho y pedir perdón Pero, yo estoy en la puerta a punto de salir.Bendigo a mis hijos, les abrazo y un beso,Les prometo volver en la noche, que se porten bien.Sólo yo sé que quizás no vuelva, nada será ya igual.

14LITTERATURE Récit

Carlos Luis Murayari Coral, nació en Yurimaguas - Perú. Cursó estudios de periodismo en la Univ. “Inca Garcilaso de la Vega” (Perú); LaUniv. Estatal de Minsk (Bielorusia). Es licenciado en Pedagogía y Psicología; "Grado máster of arts." de Educación, " consigna de honor" porla Universidad Estatal de Oriol (Rusia). Publicó el libro de relatos y poesía " Sombras" en 2003 (Editorial: Isdatelsvo Oriol). Actualmente pre-

para una licencia en Literatura Francesa y Latina, en la Sorbona Paris III y su tercer trabajo; “Itinerario de un Guerrero”.

OSonámbulo

AGENDA

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15 Récit LITTERATURE

endedor de felicidad el mundo agradecido estáAbandonar el mundo por el mundo de los demás

Oasis perdido en el desierto, sombras tranquilas Bocas de piedra se animaron a gritar sufrían sus sentidos por verte llorarY los dioses me enseñaron a mentir para poder sobrevivirY en mi acera esperaba noche y día verte pasar.Las mentiras se hicieron grandes las ofrendas me obligaron a suicidarmeY escupí mil veces al cielo para saber si de verdad te quieroY me Salí del mapa alejándome de los demásInterrogando a mi memoria descubriendo mil historiasNi el molino me cortaba ni el alcohol me cegaba Iba en dirección contraria no me preocupaba de los que me señalaban.

Juan Diego Ponce Tuesta, estudiante, cursael 5to año de secundaria. Próximo estudiantede Ing.Electronica, como a muchos, les parece extraño balancearestos dos gusto que son dos polos opuestos como el de ciencias yliteratura. El arte de escribir es un hobbie, desde muy pequeño solíainvetar historias hasta que un día decidió de crear un blog y poderpublicar con mas frecuencia.

www.agc-creations.fr

www.europalatina.fr

VMeditando en tu vientre

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