octobre 2013

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The numero 2 of La Revue du BDA

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Page 1: Octobre 2013
Page 2: Octobre 2013

Max Pam ©

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EditoCet automne, pressentant la mas-sive vague de froid qui va s’abat-tre sur nous, un paresseux mal dégrossi qui ne lit pas cette revue pourrait décider de se lover gra-cieusement dans son duvet, de sor-tir les provisions de tisane et de chocolat chaud et de laisser moisir son Navigo. Mais pour un mondain en quête de divertissement, Octo-bre comblera sa curiosité. Le mois commence fort avec la semaine de la mode, où grâce à un tor-rent de jeunes créateurs, la mode française (parisienne) est gagnée par un vent de fraîcheur. On n’a pas pu manquer non plus le bliz-

zard de vidéoclips de popstar où le bizarre devient une norme et le twerk une institution. La toile, elle, a été foudroyée par le buzz qu’a fait la boite noire de Daft Punk à la NY Comic Con, par la compilation Cos-mic Machine qui va dans les tré-fonds des origines de la musique électro française ou encore Lady Gaga qui présentera son album au Berghain à Berlin. Pour faire court, une palme d’or dans les salles, une expo street art qui boboïse un peu plus le 13ème et j’en passe et des meilleures. Vous l’aurez compris, en octobre, on met son caban et on sort, la ville vous attend.

Votre respectueux et tendre,

Nadir

Ray Stevenson ©

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Anders Petersen ©

Page 5: Octobre 2013

SommaireThéatre

Teuf

Spectacles

Opéra - Ballet

Cinéma

Gastronomie

Classique

Jazz

Alternatif

Expos

Littérature

...Nous parle

Retour sur Image

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ThéâtreMercredi 16 Octobre, 10 heureux mineurs ont eu le droit à l’ouver-ture de la saison théâtre du BDA des Mines à la Salle Richelieu de la Comédie Française, devant Hamlet de Shakespeare.Outre le fait que la bande était fort sympathique et multi généra-tionnelle (cf le mineur avec ses jumelles en haut à gauche), nous étiâmes également fort bien placés (id est en plein centre). La pièce a été à la hauteur de nos attentes : surprenante, drôle, innovante, haute en couleurs, fidèle, actuelle, un air de Romeo + Juliette.La bonne nouvelle ? Le reste de la saison et le reste du mois d’octobre est du même acabit.

On aime!

THEATRE RIVE GAUCHE

Dix ans après Ulrika Von Glott de L’Ultima Récital, Marianne James incarne un nouveau per-sonnage débridé et haut en cou-leurs, taillé à sa “démesure”, à la fois baroque, tempétueuse et fan-tasque : Miss Carpenter !Jusqu’au 31/10

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En Featuring

4 dates en 2 semaines dont Un fil à la patte les 22 et 31 Octobre

Comment se débarrasser de sa maîtresse lorsqu’on prévoit de se marier le jour même avec une riche héritière ? Voilà ce à quoi s’emploie Bois d’Enghien, amant de Lucette Gautier, chanteuse de café-concert, artiste engagée par la baronne Duverger pour la signature du contrat de mariage de sa fille… avec Bois d’En-ghien lui-même. L’amant ménage Lucette et déjoue la cascade d’événements et de quiproquos qui pourraient dévoiler son projet. Une galerie de personnages hauts en couleur complète le tableau : Bouzin, minable clerc de notaire et com-positeur raté, Irrigua, général plein de fougue, amoureux de Lucette prêt à tout pour conquérir la belle, et Viviane, la future mariée, qui trouve son fiancé trop sage et rêve d’un séducteur expérimenté, le tout accompagné de quelques va-lets, rouages indispensables au vaudeville.

pour le pôle Théâtre, Louis, Alice et Léonard

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Teuf

Danielle Tice ©

A tous les teuffeurs, ravers et hardeurs, nous vous proposons pour ce mois un cocktail d’events plus stylés les uns que les autres.Pour commencer, le dimanche sera jour de fête. Vous avez le choix entre :

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Pour bien débuter la semaine, le So-acial Club organise une Boiler Room avec Djedjotronic, French Fries, Bobmo, LOUISAHHH!!!, The Me-kanism & Low JackC’est de 19h a minuit et demi. Par-fait en before.Si vous voulez y aller, il faut RSVP sur le site de la Boilerroom.

A partir du 23 Octobre, c’est le 25ème anniversaire du Rex Club, temple de l’électro parisienne. L’opening se fera avec Kerri Chandler et Hold Youth, le closing se fera le 17 novembre avec Nina Kravitz, Omar S, Jacques Bon et Jus-Ed, tout au long, il y’aura des performances de Marcell Dettman, Luciano, Pepperbot, Ben Clock, Loco Dice, Dusty Kid, Appolonia, DJ Deep et plein plein d’autres.

La première MOVEMENT : MVM#1 est lancée pour le 24 Octobre 2013. Cette nou-velle série de soirées organisées au Wanderlust pour tous les jeudis de l’hiver, vous promet de vous déhancher sur le dancefloor et de sortir vos movements les plus endiablés.

Nadir et Antoine

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SpectacleSMozART Group :

De la musique classique de manière humoristique et impertinente, en en-chaînant les gags avec un sens de la comédie indéniable ! Vous retrouverez ainsi de la pop superbement intercalée entre une pièce de Mozart et du chant tyrolien. Un spectacle surprenant, drôle et musicalement irréprochable !

Le 6 novembre.

Christophe Delort - “Moi je dis ça je dis rien!” :

Scénariste pour la télévision (Pep’s et Nos Chers Voisins), Christophe Delort est issu du monde de l’improvisation. Il signe ici un one man show décapant, original et interactif qui vaut le détour pour son énergie et son dynamisme. Représentations les dimanches à 21h30 à l’Entracte Saint Martin, 46 rue du Faubourg Saint Martin, Paris 75010 (métro Strasbourg Saint De-nis).

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Cosi Fan Tutte :

Cet opéra italien classique en deux actes a été écrit par Wolgang Amadeus Mozart sur un livret de Lorenza da Ponte. Il marque la troisième et dernière collaboration en-tre Mozart et Da Ponte, après Les Noces de Figaro et Don Giovanni. Cet opéra raconte l’histoire de deux frères et de3ux sœurs se perdant dans l’alchimie du désir sous le regard de deux apprentis sorciers. Jeu de masques et jeu de dupes, les règles s’em-brouillent et tout le monde perd.Le 6 novembre.

Teshigawara-Brown-Kylian : (ballet moderne)

Trois chorégraphes contemporains font vivre la scène selon leur pro-pre sensibilité. Le danseur et chorég-raphe japonais Saburo Teshigawara joue avec luminosité et obscurité en mettant en scène deux danseurs sur un plateau dénudé, troublé par des ef-fusions de fumées. Trisha Brown, fig-ure emblématique de la « post modern dance » américaine, explore la magie du silence. Jiří Kylián mêle danse et chant, visible et invisible, dévoilant les coulisses du théâtre.Le 6 novembre.

Votre pôle Spectacles, Audrey, Thomas et Thibault

Opéra - Ballet

Aïda :

L’opéra, situé au temps des pharaons, met en scène l’intrigue amoureuse en-tre une esclave éthiopienne (Aïda) et un officier égyptien (Radamès), contrariée par le conflit armé opposant leurs deux peuples. La guerre qui oppose l’Égypte à l’Éthiopie n’est presque rien face à celle qui oppose les personnages entre eux. Et leurs sanglants affrontements doivent à leur tour s’incliner devant les combats intérieurs des personnages. Œuvre à la fois flamboyante et hiératique, spectac-ulaire et intérieure, l’un des plus beaux chefs-d’œuvre de Verdi revient enfin à l’Opéra de Paris après plus d’un demi-siè-cle d’absence.Le 14 novembre.

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Cinéma

Projections de Septembre

RetrospectiveCe mois-ci, du 2 au 27 octobre, la Cinémathèque Française (Ligne 14 – Bercy) vous propose une rétrospective sur deux géants du cinéma : Ethan et Joel Coen, réalisateurs et scénaristes américains à l’origine d’un certain nombre de chefs d’œuvre. Vous aurez ainsi l’occasion de voir, ou revoir, des films culte tels que Raising Arizona, Fargo, A Country for Old Men, ou encore le plus récent Inside Llewynn Davis. Le tout, bien sûr, en ver-sion originale. N’hésitez surtout pas, les projec-tions (ainsi que les expositions d’ailleurs) à la cinémathèque sont souvent de grande qualité, vous ne serez pas déçus.

In the loopArmando Iannucci, 2009Holly Golightly aime la fête, les jolQuand Simon Foster, ministre britannique, gaffe sur l’imminen-te guerre au Moyen-Orient, c’est à Malcolm Tucker, responsable de la communication au 10, Downing Street, de recoller les morceaux, tout en mettant en garde le ministre maladroit. Ce qui n’empêche pas ce dernier, de Londres à l’ONU en passant par Wash-ington, d’enchaîner les bourdes et de frôler l’inci-dent diplomatique à plusieurs reprises.In the Loop vous amène dans les coulisses des dis-cussions entre américains et britanniques à la veille de la guère en Irak. Satire hilarante sur les milieux politiques et les trahisons à tous les niveaux de la hiérarchie, ce film avance à un rythme effréné jusqu’à l’apothéose finale, où l’imminence de la guerre n’est plus qu’un prétexte à des scènes plus drôles les unes que les autres.

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The GodfatherFrancis Coppola, 1972On commence à un mariage et on finit sur une porte qui se ferme. Entre temps, on aura vu une tête de cheval dans un lit, un pistolet caché dans les toilettes, la Sicile, un autre mariage, une voiture piégée et un baptême. Le Parrain vous amène dans le milieu de la mafia ital-ienne, en se concentrant sur l’ascen-sion de Michael Corleone au sein de la famille.

Film emblématique et culte, dont l’in-fluence est toujours aussi forte, et dont les références dans la pop cul-ture, des livres aux séries télévisées, ne se comptent plus. Dans ce film, in-contournable en cette période de par-rainage, le scénario, la mise en scène, les acteurs… tout est impressionnant, jusqu’à cette scène finale dont vous vous souviendrez longtemps. À voir et à revoir.

NausicaaHayao Miyazaki, 1984Après s’être pris une petite apocalypse dans les dents, l’humanité tente tant bien que mal de survivre alors qu’une forêt toxique et des bestioles géantes veulent lui piquer sa place. Au milieu du chaos, la princesse Nausicaä s’érige en messie de la récon-ciliation de l’homme avec la nature, au risque de tout

perdre. Si je tentais de prouver que tous les films d’animation ne sont pas pour les enfants, je commencerais sûrement par projeter celui-ci. Oh, mais at-tendez, c’est exactement ce que vais faire ! Premier film mythique du maître japonais récemment retraité, adapté de son propre manga un an avant la création du studio Ghibli (oui, ça date).

Le personnage de Nausicaä est certainement le plus fort de tous ceux créés par Mi-yazaki, à tel point qu’on peut y reconnaître en germe toutes les héroïnes qui suiv-ront. Le film défend des valeurs que l’on pourrait qualifier de “naïves” (la guerre c’est mal, il faut aimer la nature), au sein d’une narration qui ne l’est en rien.

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GastronomieOn approche la fin du parrainage, et ceci suppose l’organisation des dîners en famille. Vous voulez impressionner votre fillot(e) ou votre marrain ? Voilà quelques recettes de plats simples qui vous feront paraître comme un maître de la cuisine.

En entrée...Soufflé de fromage de chèvre et à la ciboulette

Ingrédients- 200g de fromage de chèvre frais- 80g de beurre- 50g de farine- 50cl de lait- 5 œufs- 1 bouquet de ciboulette- sel, poivre

Préparation1. Émiettez le fromage de chèvre.2. Lavez, séchez et ciselez la cibou-lette.3. Faites fondre 60g de beurre dans une casserole et versez la farine d’un seul coup et mélangez.4. Faites cuire 2min en remuant puis incorporez le lait e filet sans ces-ser de remuer.5. Faites cuire ainsi pendant 7min jusqu’à ce que la préparation épais-sisse. Poivrez.6. Ajoutez le fromage de chèvre émietté et la ciboulette ciselée à la préparation.7. Mélangez bien et retirez du feu. Laissez refroidir.

8. Préchauffez le four th.6/7 (200ºC).9. Beurrez les moules à soufflé.10. Séparez les blancs des jaunes d’œufs en incorporant les jaunes 1 à 1 dans la préparation refroidie.11. Montez les blancs en neige avec le sel puis incorporez-les délicatement à la préparation.12. Versez la pâte dans le moule à soufflé et enfournez.13. Faites cuire 30 min environ sans ouvrir le four.14. Servez-vous dès la sortie du four.

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Le plat :

Préparation :

1. Préparez les magrets : à l’aide d’un couteau bien aiguisé, réalisez des entailles en forme de croisillons. Salez et poivrez.2. Déposez les magrets côté peau dans une grande poêle, laissez les cuire 10 minutes.3. Retirez les magrets. Videz l’ex-cès de graisse et remettez les magrets dans la poêle, côté chair cette fois-ci,

5 minutes. Retirez les magrets et ré-servez-les au chaud.4. Dans la même poéle, faites reve-nir les échalotes. Versez le vinaigre balsamique.5. À l’aide d’une spatule, grattez bien les sucs de cuisson dans le fond de la poêle. Ajoutez le miel laissez pen-dant une minute à feu fort.6. Découpez les magrets en tranch-es et nappez-les de sauce avant de déguster.

Magret de Canard au miel et vinaigre balsamique

Pour quatres personnes :

Ingrédients- deux magrets de canard- quatre échalotes pelées et hachées- 1 c. à soupe de miel- 10 cl. De vinaigre balsamique- sel et poivre

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Dessert :

Ingrédients :

- 250 g de framboises- 500g de fromage blanc 0% de MG- 30g d’édulcorant- 1 paquet de biscuits (type boudoirs)- 2 tasses de café

Préparation

1. Mélangez le fromage blanc avec l’édulcorant.2. Trempez rapidement vos bou-doirs dans une tasse de café pour les imbiber très légèrement.3. Emiettez-les ensuite dans le fond des verrines.4. Ajoutez une couche de fromage blanc, puis une couche de framboises.5. Placez au frais pendant deux heures.

Tiramisu aux framboises

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Les Adresses!Par contre, si ce que vous préférez est de flamber au restaurant devant votre petit fillot(e), voilà quelques suggestions de restaurants pas loin de la meuh, où vous êtes sur d’impressionner votre famille :

Grains Nobles – L’école de dégustation

Restaurant obligatoire pour les amants du bon vin.Plats élaborés, cuisine exception-nelle, excellent accueil.

8, rue Boutebrie, 75005Tel : 0175578907

Votre MasterChef María

Heureux comme Alexandre

Fondues et Pirrades, parfait pour partager, délicieux, accompagnement de pommes de terres avec différentes sauces à volonté.Repas à accompagner avec un vin rouge.

13, rue du Pot de Fer, 75005Tel : 0143366646

Sur ce, bon appétit!

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Classique

Un pianiste : Lang LangNé en 1982 à Shenyang, en Chine, Lang Lang commence à jouer du piano dès l’âge de 3 ans. Il fait ses classes au con-servatoire central de Pékin. Lauréat de prestigieux concours inter-nationaux en Allemagne et au Japon, il se révèle au grand public en 1999 lors d’une prestation saisissante au festival de Ravinia près de Chicago. Il remporte le concours Chopin de Varsovie en 2000 et joue pour la première fois au Carnegie Hall en 2001. Ce concert demeure un événement mar-quant de son début de carrière : son tal-ent prodigieux est dès lors unanimement salué. Depuis, Lang Lang se produit avec les orchestres internationaux les plus célèbres, tel l’orchestre de Philadelphie ou encore le London Philarmonic. Il joue

sous la direction des plus grands chefs d’orchestre contemporains comme Dan-iel Barenboïm ou Zubin Meht.Vedette à la renommée internationale, Lang Lang est célébré autant aux Etats-Unis, en Chine qu’en Europe et a déjà par-couru trois continents en 2003.Artiste Deutsche Grammophon, il se produit régulièrement sur les grandes scènes internationales et dirige des Mas-ter classes et jouit d’une médiatisation sans précédent pour un musicien clas-sique. En 2007, il publie l’album Dragon Songs, un mélage de classique et de mu-sique traditionnelle chinoise. Il est suivit par l’opus Chopin (2009), qu’il joue beau-coup en récital mais qu’il n’avait jamais enregistré. Sa popularité est telle qu’il est demandé pour jouer quelques morceaux lors du cinquième volet du jeu vidéo Gran Turismo.

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Un compositeur en lumiere: Frederic ChopinNé en Pologne, Chopin a passé la moitié de sa vie en France. Sa musique puise à la fois dans le folklore de son pays et dans les œuvres de Jean-Sebastien Bach. Contrairement à la mu-sique de Liszt, riche en effet mais adaptée à la main du pia-niste, celle de Chopin se dérobe sans cesse et assaille l’inter-prète d’idées contradictoires. Du reste, Liszt qui était capable de déchiffrer à vue n’importe quelle partition s’est enfermé plusieurs jours pour parvenir à jouer les Etudes de Chopin qui lui sont dédiées.

Programme des concerts du mois de Octobre/Novembre :· Concert Bach, Mozart, musique de chambre du 16 Octobre à 20h00 Théâtre des Champs-Élysées· Concert Schoenberg, Mozart, Schumann du vendredi 18 Octobre à 20h00 Salle Pleyel (places déjà distribuées et payées)· Concert « Lang Lang dance project » du lundi 4 Novembre à 20h00 Théâtre des Champs-Élysées· Concert Brahms, Chostakovitch du jeudi 14 Novembre à 20h00 Théâtre des Champs-Élysées Jean A. et Timothée

Son caractère, joyeux et farceur pendant l’enfance (qu’il passe en Pologne), s’est progressivement altéré sous le coup des épreuves et de la maladie. A 7 ans, il com-pose sa première Polonaise et devient la coqueluche des salons de Varsovie. A 14 ans, il compose ses premières mazurkas. A 17 ans, il éprouve son premier grand chagrin : la mort de sa sœur cadette Emilia. Pour conquérir la gloire et se faire un nom, il n’a d’autre choix que de quitter Varso-vie. Il ne verra plus jamais son pays. En 1836, il rencontre George Sand qu’il quitte en 1848.Pour gagner sa vie, il est représentant des pianos Pleyel et donne des cours aux jeunes filles de grandes familles.Le 17 octobre 1849, Chopin rend son dernier soupir à l’âge de 39 ans. Les funérailles ont lieu à l’église de la Madeleine. On y joue sa Marche funèbre et le Requiem de Mo-zart. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise. Selon ses dernière volontés, son cœur est ramené en Pologne et placé dans un pilier de l’église de la Sainte-Croix à Varsovie. Voici commence la légende du compositeur le plus universellement fêté avec Mozart.

A écouter : Sonate Marche Funèbre, Nocturne n°1, Valses (toutes), Polonaise Mili-taire

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Jazz

Vendredi dernier, je rentre d’une après-midi culturelle : Tour Paris 13, petite galerie dans le marais et Maison Européenne de la Photographie. Avec Mike, on décide de rentrer à pied et sur le chemin, je ne peux pas m’empêcher d’entrer chez CrocoJazz, caverne d’Ali Baba pour un amateur de Jazz. Si vous souhaitez vous y rendre, direction le Panthéon puis passez sur la gauche et descendez vers l’ancienne école Poly-technique. Le magasin est là, juste sur votre gauche. Le gérant est souvent de bon conseil et est vraiment calé sur le sujet donc profitez-en !

Je craque, l’argent de mon petit cours y

passe. Alors bien sûr, les CDs c’est toujo-urs un peu cher. La plupart d’entre vous téléchargent leurs musiques, acheter un CD de temps en temps ça va pas vous tuer et dans vingt ans, vous serez bien contents de l’avoir encore. Je suis donc ressortie avec « Down Home Blues » de John Lee Hooker et une compilation de Cecil Payne accompagné au piano par Duke Jordan.

Pour ceux qui ne connaissent pas, John Lee Hooker est un jazzman qui a con-nu la gloire à partir des années 50-60, même si le racisme ambiant et la mau-vaise condition des artistes de l’époque ne lui a pas facilité la tâche. Sa musique

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est très vivante, entraînante et sa voix rauque, parfois brute, ajoute un côté charming. L’album date des années 50-55 et vous pourrez entendre des chansons comme « Walkin’ the Boogie » ou « Cry Baby Cry ». Allez écouter, ça donne la pêche !Cecil Payne, lui, a surtout fait du jazz instrumental durant la même période. Il joue magnifiquement bien du sax-ophone baryton (plus grave le saxo-phone alto, le plus connu). Son style est plutôt swing et le son grave de l’in-strument en fait une bonne musique d’ambiance. Si vous voulez écouter, es-sayez « This Time The Dream’s On Me » ou « Man Of Moods ». Rien de mieux

pendant l’apéro ou la vaisselle.

Sinon, n’oubliez pas : jusqu’au 24 oc-tobre (c’est-à-dire jeudi) a lieu le fes-tival Jazz Sur Seine à Paris. Les prin-cipaux bars de jazz vous ouvrent leur portes à des tarifs préférentiels voir gratuitement (ça reste un peu cher malgré tout). La programmation est sur parisjazzclub.net. Je sais que pour la plupart c’est le parrainage, mais si vous trouvez le temps, allez rue des Lombards (vers Chatêlet) ou rue de la Huchette (quasiment en bas du Boul’ Mich’).

Jean et Virginie

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Alternatif

OFWGKTA – Radical (Hip-hop Alter-natif)Mixtape du célèbre collectif OFWGKTA (Odd Future Wolf Gang Kill Them All pour les non-initiés), qui a pour partic-ularité de faire apparaître tous les MCs du collectif. A leur habitude, des pa-roles allant du sombre et ultra-violent (Splatter) à une subtile allégorie nutri-tionniste de la pipe (Round and Round) posées sur des instrus samplées, très minimalistes et fortement chargées en basse. Même si les rappeurs Tyler the Creator et Earl Sweatshirt se détachent légèrement du reste, les autres livrent de très bonnes quoiqu’irrégulières per-formances, et on se marre bien avec les conneries gratuites ajoutées à l’occa-sion par Jasper. Meilleurs titres : Drop, Orange Juice, Round and Round, Dou-ble Cheeseburger.

Blut Aus Nord – Ultima Thulée (Black Metal Atmosphérique)Premier album du désormais célèbre « groupe » de black français Blut Aus Nord, qui exprimait déjà sa personnal-ité unique à l’époque, avec un énorme travail sur l’atmosphère, réellement glaciale grâce à la voix complètement inhumaine et torturée de Vindsval, les claviers hypnotiques et un sens de la composition déjà incroyable, avec de nombreux breaks allant du très rapide à l’atmosphérique total. Meilleurs titres : le radical opener The Son of Hoarfrost, The Plain of Ida, The Last Journey of Ringhorn.

Bonsoir Mesdames,Ayant fait la dernière fois l’effort de vous parler de sorties récentes, on a la flemme de se mettre à jour. Voici donc, pour votre immense plaisir, quatre excellents al-bums intemporels auxquels on peut appliquer l’adjectif « alternatif » :

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Sunn 0))) – White1 (Drone)Plus qu’alternatif, un album totalement marginal : comme les quelques groupes de drone (anglais pour la technique mu-sicale du bourdon), Sunn 0))) joue ex-cessivement lentement, saturé, et fort. Trip bruitiste complètement à part, en-tre le tremblement de terre et la gueule de bois, avec des montées en puissance titanesques de 15 minutes (My Wall) ou même une voix inquiétante qui scande une vieille chanson folk norvégienne au-dessus d’un mélange opaque de lars-en et de feedback. A écouter à très fort volume uniquement. Meilleurs titres : tous (y’en a que trois de toute façon).

Venetian Snares – The Chocolate Wheelchair (Breakcore)On change de genre pour un registre plus électronique, mais on reste encore dans un délire très particulier, une succession de mesures toutes plus ir-régulières et improbables les unes que les autres à un tempo très élevé, de très courts samples d’autres morceaux, et des mélodies joyeuses et excitées pour un résultat intense, imprévisible et complètement fou. Pas toujours facile d’accès à cause des permanentes cas-sures et irrégularités, cet album roll-er-coaster est à écouter pour une remise en forme express à base de sensations fortes. Meilleurs titres : Einstein-Rosen Brige, Ghetto Body Buddy, Abomina-tion Street.

Oscar et Thibault

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Expos

La tour 13 – expo de street artVous aviez peut-être déjà remarqué cette tour décorée d’un gigantesque graffiti or-ange en bord Seine dans le 13ème… Elle accueille pendant un mois seulement une des plus grandes expositions de street art au monde. Plus de 100 artistes des plus renommés sont venus du monde en-tier pour investir les lieux avec une carte blanche exceptionnelle. Après 7 mois d’intense création artistique, la tour est ouverte au public pendant tout le mois d’octobre et sera ensuite détruite.Brésiliens, Saoudiens, Tunisiens, Irani-ens, Espagnols, Australiens ou Français, les artistes se sont partagé les 36 ap-partements parfois encore meublés. En tout, une gigantesque toile de 4500 m² formée par les murs, les sols et les pla-fonds, jusque dans les placards. Tous les outils du street art ont été exploités pour occuper au mieux les volumes des appar-tements. La diversité des œuvres est im-pressionnante !Gros bémol : l’expo est victime de son

succès et il faut attendre environ 4h pour pouvoir entrer dans cet univers par-allèle. La tour est ouverte tous les jours de 10h à 20h sauf le lundi ; seulement 50 personnes par visite, d’où l’énorme file d’attente. Votre serviteur compte bien y planter sa tente dans quelques jours... Pour les moins courageux, vous pouvez avoir un aperçu assez complet des appar-tements sur le site du projet http://www.tourparis13.fr. Jetez-y au moins un coup d’œil !Le musée du quai Branly (ou comment voyager loin tout en restant chez soi)Ce que propose le musée du quai Branly, c’est un véritable dépaysement en plein cœur de Paris ; projet porté entre autres par Jacques Chirac, le musée des arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, aussi connu sous le nom de musée des arts premiers, présente au visiteur les civilisations non occidentales à travers les créations de leurs peuples respectifs.

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Le bâtiment même, crée par Jean Nouvel (architecte français, prix Pritzker, le « prix Nobel d’architecture »), se veut déjà un lieu de rencontre des cultures, à l’im-age du musée. Pour accéder à l’entrée du musée, il faut d’abord traverser un jardin paisible isolé de la ville par de grandes vitres. Accueilli dans le hall principal par un immense totem d’Amérique du Nord, il faut ensuite emprunter une longue rampe sinueuse, voulue par l’architecte comme un chemin sur lequel on aban-donnerait ses idées reçues et ses juge-ments culturels et ethno-centrés, pour se préparer à la rencontre avec l’Autre. En ce moment, un artiste contemporain propose une « rivière de mots » le long de ce chemin, formée par la projection sur le sol d’une multitude des mots en rapport avec les collections du musée (noms de lieux, d’ethnies,…) qui dévalent la pente douce de la rampe.Le musée lui-même, organisé en dif-férentes zones en fonction des conti-nents, ne forme cependant qu’un seul espace non cloisonné, signe de la volonté de rencontre des cultures ; une partie des réserves, dédiées aux instruments de musique, est même visible du public qui peut ainsi voir les coulisses d’un musée.Les choix architecturaux sont aussi en rupture avec le tradition occidentale : pas d’angles droits, de lignes droites et franches ; au contraires, tout n’est que courbes, spirales, même les main cou-rantes ondulent le long des murs.Venons-en aux œuvres : la plupart des objets exposés viennent des anciennes collections d’ethnologie du musée de l’Homme et du musée national des arts d’Afrique et d’Océanie. Outre les très atten-dus masques africains ou têtes réduites polynésiennes, le musée présente une assez grande variété d’objets allant des instruments de musique aux costumes

traditionnels en passant par l’orfèvrerie. Leur présentation fait en sorte de priv-ilégier le face à face avec le visiteur grâce à des vitrines très larges. Les objets, sou-vent chargés d’une signification rituelle ou sacrée, ne sont pas réduits ainsi au simple statut de curiosité de musée.Je ne rentrerai pas plus dans les détails mais présenterai simplement un coup de cœur : les peintures du temps du rêve. Il s’agit à vrai dire d’une surprise pour moi, j’avais déjà visité le musée il y a quelques années mais n’avais pas fait attention à ces peintures étranges. Il s’agit de pein-tures aborigènes, d’assez grande taille, datant des années soixante dix. Elles représentent des histoires du « temps du rêve », période précédant la création du monde selon les croyances aborigènes, et à l’origine de l’Australie et de ses ha-bitants. Les artistes représentent de manière symbolique les histoires de leur ancêtre du temps du rêve, transmises oralement de génération en génération. Généralement très abstraites, certaines peintures représentent de manière codée le territoire du peintre, dont la cartogra-phie s’explique par les histoires citées plus haut.Une dernière recommandation (pour ceux qui ont lu jusqu’ici) : contrairement à d’autres musées type Louvre ou Orsay, qui font référence à des cultures relative-ment proches de la nôtre, en utilisant des critères esthétiques qui nous sont assez familiers, le musée du Quai Bran-ly fait référence à des cultures qui nous sont tout à fait étrangères. Il est donc préférable d’avoir une visite guidée ou un audioguide. J’en ai téléchargé un que je peux vous donner si vous êtes intéressés, ce qui vous permettra de l’écouter sur votre téléphone/iPod/appareil sophis-tiqué dont je ne connais pas le nom.

Cyprien et Clément

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Littérature

«Et tout le reste est littérature. » Paul Verlaine

Nos classiques russes

Crime et châtiment, Fedor Mikhailo-vitch DostoïevskyLe roman de Dostoïevski montre en son protag-oniste, Raskolnikov, un témoin de la misère, de l’alcoolisme et de la prostitution que l’auteur décrit sans voile. Un génie incompris, Raskol-nikov devient un criminel sans pour autant savoir pourquoi, et l’est devenu, tant les raisons qu’il s’invente pour agir sont contradictoire. La tragédie n’exclut pas cependant sa vie lumineu-se et met en lumière son esprit brillant. Le châ-timent de son crime va lui permettre un long cheminement vers cette vérité qu’il convoite tant, et la renonciation à sa mélancolie brutale. Il s’agit pour Raskolnikov, d’une initiation à une réalité nouvelle : le passage d’un monde à un au-tre monde.

“Quite often, too, a writer who has for a time been believed to possess a great store of ordi-narily profound ideas, and who is expected to exercise an ex-traordinary and serious influ-ence in the progress of society, in the end betrays such shal-lowness and insipidity of his fundamental idea that no one is sorry when he succeeds in writing himself out too soon.” Demon, Dostoïevsky

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Père et fils, de Tourgueniev

La Russie au lendemain de l’abolition du servage. Les pères : bienveillants, un peu fatigués, scep-tiques, mais convaincus qu’une bonne dose de libéralisme à l’anglaise résoudra les problèmes d’un pays encore médiéval. Les fils : sombres, amers, désespérés avant l’âge, haïssant toute idée de réforme, ne croyant qu’à la négation, au «déblaiement», à la destruction de l’ordre. «Je vois, dit l’un des pères à l’un des fils, vous avez décidé de ne rien entreprendre de sérieux. – De ne rien entreprendre, en effet, répéta Baza-rov. – Et de vous borner à insulter. – Exact. – Et cela s’appelle le nihilisme! – Cela s’appelle le nihilisme», répété Bazarov. Hamlet prérévolutionnaire, Bazarov ira au-devant d’une mort absurde, sa postérité hésitant entre les «démons» de Dostoïevski et les bolche-viks de 1917.

Anna Karenine, TolstoïUn des plus grands chefs-d’œuvre de celui qu’on peut considérer comme le chef de mise en file du courant réaliste de la littérature russe. Ce roman est avant tout un réel décryp-tage de la nature et des passions humaines. Dans cette peinture de la condition humaine, Tolstoï met en avant- à travers la héroïne éponyme- l’amour sous toutes ces formes : l’amour adultère, l’amour fidèle, l’amour d’en-fance, l’amour comme transaction commer-ciale, l’amour fraternel, la philia au sens ar-istotélicien, l’amour de Dieu et, à chaque fois, sans contradiction, de manière simplement sublime.

Ziad et Mahmoud

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Les Historiettes d’Oscar

Collin Lafleche ©

« Bip-bip-bip. 6h30. Bip-bip-bip. 4h40. Ok, je me lève. Linda et Emile sont malades – ils ne vont pas à l’école aujourd’hui. Je dois m’occuper d’eux. Encore une journée radieuse. Je ne me souviens pas de la dernière fois qu’il a fait mauvais. Linda et Emile sont dans leur chambre, ils sont si beaux quand ils dorment. Linda est re-croquevillée sur la droite, ses longs ch-eveux de jais cachant ses yeux d’un pro-fond vert émeraude. A côté d’elle, Emile dort la bouche ouverte, un bras protec-teur posé sur la hanche de sa sœur. Les puissants rayons du soleil traversent les rideaux cousus avec amour par ma femme à la naissance des jumeaux pour illuminer la chambre d’une puissante

flamme bleue. Le tableau qui se présente à moi est si paisible et harmonieux que je n’ose pas franchir le seuil de la porte, où je reste ébahi. J’irai les réveiller dans un quart d’heure pour le dîner. Je ferme délicatement la porte et ouvre la grande baie vitrée juste à côté. Je m’installe paisiblement dans ma chaise longue sur la terrasse, tâtonne dans l’obscurité pour trouver mon briquet et m’allume une cig-arette. J’entends du tonnerre au loin – il va encore pleuvoir comme hier midi ? Je n’espère pas, je ne me lasse pas de ce soleil qui n’a cesse de briller, encore et toujours, m’enveloppe de son manteau de chaleur, me réconforte, me protège du froid, de la solitude et de la grisaille,

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cette putain de grisaille et son hide-use pluie grêleuse qui me lacère la peau, me transperce et m’assassine. Il est temps d’y aller. Je finis mon thé aux fruits rouges et me dirige vers la cuisine. J’allume la bouilloire qui était déjà remplie et commence à chercher le thé. Mais où il est, bordel ? J’ai déjà dit à ma femme de le ranger à son en-droit après l’avoir utilisé. Ah, le voilà. Je m’assois en attendant patiemment l’eau qui devrait déjà bouillir, depuis le temps, alors que la lune gibbeuse me fait de l’œil depuis le vasistas qui sur-plombe la pièce. Comme par réminis-cence de ce regard perçant, une lame de froid me chatouille la nuque et je me mets à frissonner et à claquer des dents, mais c’est horrible ce froid, il fait -3 dehors, qui a laissé la porte ouverte ? « Fermez cette putain de fenêtre !!! » mais je me rappelle que je suis seul. Je hais la violence sournoise de ce froid pernicieux. D’ailleurs il faudrait que je pense à emmener les enfants à l’école. Pas maintenant, ils dorment. Ils sont si beaux quand ils dorment. Linda et son sourire d’ange, et Emile la bouche ou-verte, une main dans la culotte de sa sœur, le froid, le froid gris et déchirant, la grêle qui résonne contre la baie vit-rée, la traverse, me lacère, m’assomme et m’enterre. « Ils sont si beaux quand ils dorment », la voix de ma douce épouse résonne dans ma tête, donnant à mes larmes la légère teinte bordeaux de sa robe quand ils l’ont emmenée. Mais elle ne devrait pas tarder à rentrer du tra-vail. Je dois aller réveiller les enfants. Quel horrible froid, je dois aller réveill-er les enfants. Les puissants rayons de la lune s’infiltrent entre les planches de bois moisi que j’ai mis sur les fenêtres

pour ne pas réveiller les enfants. J’at-trape la boite de céréales dans la cave, les enfants doivent avoir faim. J’ouvre la porte : ils sont si beaux quand ils dorment, tendrement enlacés, sous le regard bienveillant et toujours protec-teur de ma femme nue. Il est l’heure, ils vont bientôt l’emmener, non ? Ras-suré et attendri, j’enlève le bouchon et verse doucement le contenu du bidon d’essence sur les draps, qui se mettent à luire et foncer. Putain quel froid. Je balance l’allumette au pied de leur lit et recule, admirant le tableau que je vous ai déjà décrit, enfin je crois. Je referme, tourne la clé dans la serrure et la jette dans le couloir ou elle va rebondir avec un sinistre écho dans l’obscurité. Le doux manteau de chaleur qui m’est si cher est mien à nouveau, le soleil brille de mille feux et je respire enfin.»Le docteur Ward assistait une fois de plus à la scène, immobile, son regard incrédule et épuisé traversant le miroir semi-réfléchissant pour se river sur le patient n°3045, qui comme chaque jour depuis maintenant cinq mois finis-sait son hideux récit debout devant sa porte, une intense joie libératrice pal-pable au bout de ses lèvres, et le con-traste avec son visage le reste du temps convulsionné, noyé de pleurs et de hur-lements incompréhensibles était per-versement attendrissant. Comme hier, avant-hier, et comme tous les jours à la même heure, il était radieux devant sa porte, et ne regrettait pas son geste.

Oscar

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Paul nous parle!

Cet article se veut non-exhaustif. Son unique but est de vous donner le goût des bonnes choses, des bonnes choses que l’on ne peut trouver qu’à Paris. As-seyez-vous confortablement et mettez une musique relaxante.

Commençons par un point de culture. Brunch= Breakfast+ Lucnh. J’espère que je ne vous ai pas encore perdus. Le concept du Brunch nous arrive de la culture anglo-saxonne et s’est progres-sivement imposé en France les quinze dernières années. Vous avez tous déjà brunché, même sans le savoir.

Les 3 fondamentaux du Brunch sont : 1) L’heure. Fin de matinée, voir début d’après-midi.

2) Les saveurs. Sucré, salé, fruité, al-coolisé. Tout est permis, même si l’on y retrouve souvent les tartines, les œufs brouillés et le jus pressé, c’est la touche d’originalité dans le menu qui donne au Brunch sa spécificité. C’est pour cette raison que deux Brunchs ne sont ja-mais identiques.3) La convivialité. En famille, en rentrant de soirée, avant un long voy-age ou plus simplement à deux… Le Brunch se partage. Piochez dans l’assi-ette de votre voisin.Je vais vous présenter quelques adress-es où j’ai pu flâner récemment. Pour tout ceux là, il est INDISPENSABLE de réserver à l’avance.

Bruncher à Paris

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Le Vingt Heure Vin. 2 Rue des Goncourt 75011. Il s’agit d’un bar à vin reconverti en brunch le dimanche matin. A noter de particulier: le thé ou café à volonté, le smoothie à la poire, les oeufs cocotte au foie gras et le mi-cuit au chocolat. Miam! Et j’oubliais : Un verre de vin (rouge ou blanc) du jour proposé par le gérant.

Au Zaganin dans le 9 ème. 81 Rue de Rochechouart. Plusieurs formules: clas-sique, gourmant et prestige (avec coupe de champagne). Un brunch bruyant mais cosy, un peu en mode cantine. A noter de particulier: les frites de pa-tate douce (au centre) et le velouté de saison. (Le spot des bobos Parisien en ce moment).

Chez Prune, près du canal Saint-Mar-tin. 36 Rue Beaurepaire 75010. Simple et efficace: complet, copieux et pas cher. On en présente plus chez Prune, le lieu a fait ses preuves autant pour boire un verre le soir que pour venir bruncher.

Le Café Charlot, Marais, 38 rue de Bretagne. J’étais arrivé trop tard pour bruncher. Du coup j’avais pris un burger et ma sœur des oeufs Bénédicte. C’est bon mais un peu cher, et c’est vraiment un repaire de hipster. On y va pour faire du show-off en gros !

Le Loir Dans la Théière. 3 Rue des Rosiers 75004. possibilité d’y brunch-er. J’étais juste allée prendre le thé et gouter leur fameuse tarte au citron, réputée pour être la meilleure de Paris, et c’est vrai qu’elle est assez ouf, preuve à l’appui !Le Publicis Drugstore sur les champs: cher (32 euros) mais buffet à volonté et boisson chaude à volonté. C’est simple il y a de tout: viennoiseries, tartines, oeuf, charcuterie, fromage, salade, foies gras, saumon fumé, gâteau etc... Mais le lieu est un peu trop pimp à mon goût.

Le Pain Quotidien, Marais, 20 rue des Archives. pas cher et possibilité de se faire un brunch à la carte. Particulière-ment bon: le yaourt avec céréales et fruit, le pain perdu.

Pas encore testés mais dont j’ai eu de très bons échos donc vous pouvez peut-être vous renseigner sur internet :- Chez Casimir- Le Derrière- Le Marché des Enfants Rouge- Le Barber’s Shop - Angelina

Loin de l’extase sensorielle que vous aurez en participant aux séances CES, j’espère au moins avoir titillé votre cu-riosité et votre appétit.

La bise du dimanche matin, en avance,

Paul, pour le BDA.

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René Magritte, LeFils d’’un homme

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Alfred Gescheidt, Le derriere cri

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