octobre 2010

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Octobre 2010| 3

U n Agral estival à saveur internationale, voici ce que vous présente la toute nouvelle équipe du journal l’Agral pour sa première de l’année. Comme vous pouvez le constater, l’équipe d’AGIR international, à défaut d’habiter notre

local, a décidé d’occuper nos pages. C’est en grande partie grâce à un projet mené par Geoffroy Ménard, notre collaborateur officiel, qui, pour propager son désir d’écrire, incite les autres étudiants ayant fait le choix d’aller s’instruire à l’étranger à partager leur expérience. Chaque mois, nous en apprendrons un peu plus sur ce qu’ils vivent loin du Comtois. Un autre projet de l'équipe est de conclure l’association avec la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique (FFGG). Après une tentative en 2008, nous renouve-lons cette fois-ci avec des contacts dans le milieu de la FFGG prêts à prospecter tout nouveau prospect à la fibre littéraire. Cette union permettra de partager des informa-tions forestières souvent connexes à nos champs d’études davantage agroalimentai-res, en plus d’offrir aux gens de la FFGG un journal de qualité où publier articles et annonces. Ainsi votre savoureux journal au parfum agroalimentaire aura désormais des pointes sylvestres. De fait, l’Agral ne sert pas uniquement à régaler vos yeux, il est le principal moyen de promouvoir vos activités et événements de toutes envergures. Ainsi, vos ateliers de discussion, conférence ou symposium mondiaux n’auront plus aucun secret pour notre lectorat. Et pour ceux qui s’interrogent encore à savoir qui peut écrire dans l’Agral : eh bien, sachez que si vous lisez cet article, c’est que vous faites partie des privilégiés qui ont le droit d’y écrire. Et pour les autres qui se demandent quoi écrire, soyez au fait que tous les sujets nous intéressent et sont les bienvenus. Dans ce sens, notez bien que le thème mensuel est uniquement mentionné pour vous inspirer et non pour limiter votre imagination. Pour tous vos sujets chauds, nous aurons le plaisir d’être votre braisière, de recueillir précieusement les étincelles qui illuminent vos idées en publiant vos articles saisissants. Finalement, permettez-moi de vous présenter comme il se doit notre nouvelle équipe. Tout d’abord, il y a Francisca Müller qui assure le respect des lois du français et corri-ge pour une troisième année les textes que vous nous envoyez. Suit Véronique Le-clerc, notre secrétaire, qui ne nous a par ailleurs jamais préparé le café (!), mais qui prend bien soin de distribuer notre journal au personnel enseignant ainsi qu’aux en-treprises commanditaires. François Gervais assure le respect et la qualité des textes en occupant le poste de rédacteur en chef. Charles Bilodeau et Maryse Gendron font un travail de moine en réalisant la tâche la plus prenante qu’est le montage; ils occupent respectivement les postes de directeur de production et de responsable de la mise en page. Moi-même, Samuel Simard, le directeur général qui s’assure du succès de l’équi-pe et du financement. Et enfin, l’élément de la réussite du journal, sans qui l’Agral ne ferait que trois pages, c’est bien vous, chers membres de la communauté de la FSAA et de la FFGG. Dans la dernière version d’Antidote, le logiciel de correction, une fonction (le petit chapeau) permet de piger au hasard un mot rare. Dans chaque Mot de l’Agral, l’un de ces nouveaux mots sera intégré, pourrez-vous deviner lequel?

Mot de l’Agral PAR SAMUEL SIMARD, ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

ET DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGRAL

DIRECTION DE L’AGRAL

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L’Agral Journal des étudiants de la

Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation ainsi que de la Faculté de foresterie, géographie et

de géomatique

Local 0116, Pavillon Paul-Comtois 2425 rue de l’Agriculture, Québec (Qc),

G1V 0A6 Tél : (418) 656-2131 poste 3565

Fax : (418) 656-2610 [email protected]

Directeur général : Samuel Simard

Rédacteur en chef : François Gervais Secrétaire : Véronique Leclerc

Chef de pupitre : Francisca Müller Responsable de la mise en page :

Maryse Gendron Directeur de production :

Charles Bilodeau

100%

Sommaire Édition octobre 2010

Mot de l’Agral

Mot du doyen

Chronique de l’OAQ

Les néophytes

EXPÉRIENCES ESTIVALES

Expérience estivale

Rendez-vous avec le monde!

Pourquoi voyager?

Visite d’une exploitation laitière

en Suisse

Blogueuse ayant blogué tout l’été

Paris, Ville lumière

Guide du profil international

Photos de finissants

Rentrée suédoise

Étudier en Argentine

Les Maries-Nades

Petit road trip à Kampaï

La saison est commencée!

Entreprise familiale et entreprise

à dimension humaine

Un méchoui SAACrément réussi!

Phyto-quoi?

Chronique hockey

Le courrier de la Rousse

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Il n’en reste pas moins que, comme un très grand nombre de personnes, autant au Québec qu’ailleurs, j’ai été touché et ému par le décès de M. Béchard. Est-ce que cette sympathie populai-re ne découle que d’une question d’âge? Quelques-uns de ses collègues soulignaient que ce n’est pas un âge pour mourir. Dans la quarantaine, on conserve encore la fougue et la capacité d’émerveillement de la jeunesse, auxquelles se combinent l’expé-rience, qui ne s’apprend pas, mais s’acquiert, et le début de la sagesse. C’est une combinaison gagnante. Un départ à ce mo-ment de la vie, c’est comme un pommier à pleine maturité, prêt à donner des tonnes de fruits pour de nombreuses belles an-nées, qui tombe d’un coup, sous la hache de la fatalité. Néan-moins, l’explication ne réside pas là, à mon avis. En effet, y a-t-il vraiment un âge pour mourir? Peu importe les années accumu-lées, c’est dans notre tête que ça passe et dans celles des gens qui nous entourent, nous apprécient et nous aiment. La perte d’un être cher, c’est toujours émouvant. Le ministre Béchard en a certainement rejoint plusieurs par son charisme, son dynamisme et sa joie de vivre. Toutefois, ce qui semble attirer encore plus l’attention à son égard, autant pour ses proches, que pour la population en général, c’est qu’il était un passionné. On reconnaît et on admire la passion dans tous les domaines et on semble s’attrister davantage lorsqu’un pas-sionné s’éteint. Dans le cas de M. Béchard, même ses adversai-res les plus acharnés lui reconnaissaient cet amour indéniable de la politique et de son travail de politicien, de député, de ministre. J’ose espérer que la formation que vous allez acquérir à la FSAA et que vos activités professionnelles éveilleront en vous autant de passion que celle qui animait M. Béchard. Sans se perdre dans le travail, il faut savoir en tirer le meilleur pour soi comme pour les autres. Le titre d’une « vieille » chanson de Pierre Ber-trand, « On perd sa vie à la gagner » est assez évocateur à ce sujet. Une vie gagnée de façon passionnante n’est jamais perdue. Bonne session.

Mot du doyen PAR JEAN-PAUL LAFOREST, DOYEN DE LA FSAA

DIRECTION DE LA FSAA

Une vie gagnée de façon passion-nante n’est jamais perdue.

Avoir

du c

œur

à l’o

uvra

ge !

M ême si la Faculté fonctionne à plein régime tout l’été, avec ses nombreuses activités de recherche, la prépa-ration des cours pour l’année qui vient, les divers

suivis administratifs, etc., il n’en reste pas moins qu’on a l’im-pression de revivre avec la rentrée. Contrairement à la nature, qui s’épanouit au printemps, l’Université s’anime à l’automne. Je vous souhaite un bon retour au bercail. C’est un plaisir toujours renouvelé que de vous voir occuper les corridors et les salles de classe de notre alma mater. Un mot de bienvenue tout particulier s’adresse aux nouvelles étudiantes et aux nouveaux étudiants qui ont choisi les programmes de formation de la FSAA pour se préparer à une future carrière que je leur souhaite aussi intéres-sante que fructueuse. La FSAA contribue à former les leaders de demain au sein de programmes parmi les plus importants pour notre société. Combien de professionnels peuvent se vanter d’avoir un impact quotidien sur la vie de tous les membres de la société? Eh bien, les professionnels de l’agriculture, de l’agroali-mentaire, de la nutrition et de la consommation le peuvent; soyez-en fiers! Normalement, je profite de ce premier Agral pour vous entrete-nir de mon été, notamment de mes vacances. Cette année, je les ai trouvées courtes, quoique bien reposantes d’autant plus qu’el-les ont été passées en partie à la plage. Quelle meilleure façon de profiter de cette abondance de chaleur et de soleil que de se faire rôtir sur le sable et mariner dans la mer! Mais comme mes vacances présentaient une saveur bien peu agronomique, je pré-fère les taire et m’en tenir plutôt à un autre événement qui porte à réflexion. Nous avons tous appris récemment le départ du regretté Claude Béchard, député de Kamouraska-Témiscouata, ministre respon-sable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Réforme des institutions démocratiques, leader parlementaire adjoint du gouvernement, ministre responsable du Bas-Saint-Laurent et, bien sûr, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. Ce cumul de titres pouvant paraitre un peu ronflants reflétait en fait le dynamisme extraordinaire et la gran-de capacité de travail de cet homme hors du commun. Loin de moi l’idée de vouloir faire l’éloge de M. Béchard. Le vieil adage qui dit « ce sont toujours les meilleurs qui s’en vont », référant ainsi au fait que nous avons souvent tendance à trop encenser les défunts, risquerait peut-être de s’appliquer. Comme nous tous, le ministre n’était pas parfait, l’homme non plus. De plus, bien que j’aie eu la chance de le côtoyer à quelques reprises dans des situations de nature protocolaire, je ne peux malheureuse-ment prétendre bien le connaître, n’ayant jamais eu le plaisir d’échanger informellement et longuement avec lui.

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S ’il est un ordre professionnel « connecté » en permanence sur l’agriculture et l’agroalimentaire au Québec ainsi que sur les étudiantes et étudiants de la FSAA, c’est bien l’Or-

dre des agronomes du Québec (OAQ)! En effet, l’OAQ compte plus de 3 300 agronomes présents d’un bout à l’autre du Qué-bec et même quelques-uns hors de nos frontières. Parmi ces professionnels, plus de 2 500 (75 %) ont fait leurs études à la FSAA. C’est dire à quel point nos liens sont importants. Suivez le fil conducteur De la production à la transformation agroalimentaire, l’OAQ vous invite encore cette année à découvrir qui sont les agrono-mes et l’ordre professionnel qui les représente. Que font les agronomes? Qui sont-ils? Qu’est-ce qu’un ordre professionnel et pourquoi est-ce si important pour les futurs diplômés? Les occasions de trouver réponse à ces questions ne manqueront pas. Peu importe où vous en êtes, peu importe vos préoccupa-tions, l’OAQ souhaite vous accompagner dans votre chemine-ment universitaire pour faciliter votre intégration dans le monde professionnel. L’OAQ en lien avec votre AGETAAC Histoire d’être bien branché, l’Ordre des agronomes du Québec se connecte d’abord aux étudiants de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation par le biais de l’AGETAAC (votre Association générale des étudiants en agriculture, en ali-mentation et en consommation). Parmi les activités déjà pré-vues, le vice-président de l’OAQ, l’agronome Éric Lavoie, vien-dra rencontrer les étudiants de tous les programmes de bacca-lauréat menant à la profession d’agronome (voir encadré) lors d’une activité d’accueil et d’information qui se tiendra le mardi 19 octobre entre 12 h 30 et 13 h 30 au local 2106. Voilà une excellente occasion à ne pas manquer, car Éric Lavoie est un agronome qui connait bien la profession et aussi les jeunes et leurs attentes. Il vous parlera de l’examen d’admission à l’OAQ et discutera avec vous des possibilités d’avenir de la profession que ce soit en agroenvironnement, en économie, en productions animale ou végétale, bref de ce qui vous passionne et vous inté-resse. Et plus encore L’activité « Agronome d’un jour », initiée par l’OAQ en collabo-ration avec votre représentante de l’AGETAAC, se tiendra l’hi-ver prochain. Cette activité vous permettra d’être jumelé avec un agronome et de le suivre dans ses activités professionnelles pendant une journée. Il s’agit là d’une occasion unique à ne pas manquer pour être dans le feu de l’action et « de sprinter » dans

le quotidien d’un agronome. Ouvert aux étudiantes et étudiants de la 1ère à la 4e année, même à celles et ceux qui y ont déjà par-ticipé! Enfin, à la prochaine session, un examinateur de l’OAQ viendra parler aux finissants et leur donner un bon aperçu de ce qui les attend le jour où ils se présenteront à l’examen d’admission à la pratique de l’agronomie au Québec. À ne pas manquer non plus! Le monde bouge, l’OAQ aussi. Chaque année, des dossiers chauds sont traités à l’OAQ. Suivez nos activités et demeurez informés de nos différentes positions sur des sujets d’actualité en lisant l’Agro-Nouvelles, le bulletin des agronomes que vous pourrez recevoir bientôt via Internet. Laissez libre cours à votre imagination Évidemment, de nouvelles activités pourront être ajoutées à celles déjà existantes. Laissez libre cours à votre imagination et faites-nous en part à [email protected]. On a très hâte de vous rencontrer, de vous entendre et de vous lire…

Chronique de la rentrée : pour être branché sur votre future profession

PAR L’ORDRE DES AGRONOMES DU QUÉBEC

ORDRE PROFESSIONNEL

Les diplômes suivants décernés par l’Université Laval sont re-connus par l’Ordre des agronomes du Québec. Ils mènent à l'ad-mission à l’OAQ et donc à la profession d’agronome :

Baccalauréat en agronomie

Baccalauréat en agroéconomie

Baccalauréat en sciences et technologie des aliments

Baccalauréat en génie agroenvironnemental

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Les néophytes PAR FRANÇOIS GERVAIS, ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

ET RÉDACTEUR EN CHEF DE L’AGRAL

ÉDITORIAL

I ls ont envahi les couloirs du Comtois en une horde hurlan-te et bigarrée qui, à moitié par soumission à moitié par réel-le bonne volonté, se pliait aux ordres farfelus d’un comité

organisateur à l’esprit fertile pour inventer des situations embar-rassantes et potentiellement très salissantes. Les petits nouveaux de cette année l’auront difficile : nous impressionner, nous qui avons tout vu, tout fait, tout entendu, tout bu, tout renvoyé et passablement tout inventé. Connaissant vos réticences à les accepter parmi nous pour cause manifeste d’inexpérience dans la vie et d’absence de callosités ru-gueuses dans les mains dues au travail éreintant d’étudiant universi-taire, eh bien, je me suis donné pour mission d’attendrir vos cœurs de vieux loups de mer afin qu’ils aient, tout marin d’eau douce qu’ils soient, au moins le temps de faire leurs preuves avant que vous ne les jugiez coupables d’être définitivement trop jeunes et cons. Ainsi, songez avec émotion à vos débuts dans le monde de l'éduca-tion postsecondaire : vos premières brosses, vos premiers lende-mains de brosse, vos premiers examens préparés dans une hâte frénétique la veille au soir en vous droguant au café et aux boissons énergisantes grand format. Rappelez-vous la première fois que vous avez (à tout le moins pour les pieds tendres qui n’ont pas été élevés sur une ferme) accueilli dans vos narines l’effluve exquis d’une fla-tulence monstre lâchée par une vache bourrée de fourrages à s’en retourner l’abomasum. Remémorez-vous vos premières impressions lorsque vous avez, à votre corps défendant, assisté à une première insémination porcine exceptionnellement réussie. Souvenez-vous votre expression faciale quand, à votre plus grand malheur, un vidéo explicatif (et irrépara-blement trop précis) narrait et illustrait les différentes étapes de la récolte de sperme de coq. Ressentez à nouveau la crispation de votre cerveau qui tentait de laisser hors de sa compréhension les processus subtils, raffinés et hautement délicats qui mettaient fin à l’existence de plusieurs dizaines de milliers d’animaux par heure à travers les abattoirs du monde. Revoyez avec nostalgie vos mines horrifiées quand on vous a montré (agrandies 300 000 fois) quels genres de bactéries affamées pouvaient anéantir une pauvre petite parcelle de blé innocente, ou quelles sortes de champignons vicieux s’en prenaient aux purs et chastes fruits si tendres et délicieux, ou bien quels étaient les résultats d’une attaque dévastatrice d’un mi-nuscule inoculum d’un virus enragé comme la rage. Ils sont encore jeunes, leur âme est vierge et malléable, leurs yeux s’ouvrent avec émerveillement devant les merveilles merveilleuses que le Comtois recèle. Il ne tient qu’à nous d’en faire de véritables professionnels à l’esprit lucide, rapide, efficace et redoutable qui iront de par le monde faire régner la compétence, la salubrité, l’éco-logie, l’utilisation efficace des ressources, etc.

Mais faites attention, leur donner une chance signifie que vous devez mettre vos préjugés de côté le temps qu’ils comprennent quelques concepts de base de la survie à l’université. Vous devez cependant les ramener à l’ordre le plus clairement possible dès qu’ils s’écarteront du droit chemin. Cette sévérité éphémère ne pourra que leur être bénéfique à long terme, car elle sera formatrice et porteuse d’un message qui les aiguillera vers la bonne direction. Par exemple, leur comportement aux Baracks se doit d’être irré-prochable, puisque c’est là une institution millénaire de notre pavillon et que tout manquement à l’éthique durant ces festivités revient à une insulte publique à toute la Faculté. Veillez à ce qu'ils comprennent que leur présence est fortement conseillée à chaque Barack et que leur consommation d’alcool se doit d’y être excessive, leurs pourboires généreux, leurs aventures les plus scandaleuses possible et leurs déguisements hideusement origi-naux. De plus, faites-leur bien saisir que leur examen de mi-session du lendemain d’une Barack est justement l’occasion rêvée de déguster toutes les bières et tous les shooters offerts par le bar. Leur participation à toutes les sorties organisées par les clubs s’avère également le minimum requis pour que vous vous rete-niez de les botter hors de la Faculté pour qu’ils retournent pleu-rer dans les jupes de leur maman. Ces visites sont toutes intéres-santes et s’ils ne sont pas tous complètement ravis d’y aller, jetez-leur des regards méprisants et commencez dès à présent à mé-mérer dans leur dos hypocritement, car ils le méritent. Ne lésinez pas non plus sur la nécessité de l’implication étudian-te qui amène d’interminables semaines à l’horaire impossible : ces activités ne pourront que les obliger à gérer efficacement leur emploi du temps et à développer des compétences qui leur seront utiles postérieurement dans leur existence terrestre. Également, une fois qu’ils se seront pris des responsabilités im-portantes qui les retiendront longtemps et tard à l’université, invitez-les à toutes les sorties parascolaires imaginables (ligue amateur de hockey, volley-ball, badminton, WoW ou Scrabble, faites-leur éponger les bars de Québec, traînez-les à des fins de semaine de ski de fond, de raquette, etc.) et suggérez-leur de se trouver un emploi à temps partiel pour combler ces trous béants de leur horaire qu’ils prétendaient consacrer à leurs divertisse-ments ou à leur petit(e) ami(e). Nous verrons alors lesquels sont faits d’un bois noble et méri-tent que nous nous attardions à les sculpter pour révéler leurs meilleures facettes, et lesquels doivent simplement être envoyés pour le chauffage de notre belle fournaise capitaliste.

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M on expérience estivale découle en partie d’une idée, une idée farfelue lancée quatre ans plus tôt. Une idée, une opinion parmi tant d’autres, un peu à la va-

comme-je-te-pousse. Je lui portais peu d’intérêt, ne me doutant pas que cette idée ferait son bout de chemin. Il faut croire que les mentalités changent. Faire acheter un peigne à céréales à une ferme laitière qui fait quelques dizaines d’hectares de cultures céréalières sous régie conventionnelle, il y a de quoi faire jaser les voisins: « Allez-vous devenir bio? Des champs de céréales non biologiques désherbés mécaniquement?!? Ça ne doit pas être aussi efficace qu’un bon traitement de pesticide? » Je n’ai pas plusieurs années d’expérience de désherbage mécani-que derrière la cravate, mais j’aimerais par le présent article vous communiquer un peu de ce que j’ai pu apprendre par une utili-sation saisonnière dans des cultures céréalières. Je ne connais donc pas les impacts sur les populations de mauvaises herbes à long terme. Est-ce que certaines espèces seront favorisées dû à leur croissance plus hâtive ou tardive? Je suis le dossier du plus près qu’une rotation avec implantation de prairie le permet. Je ne connais pas non plus le retour sur l’investissement, ni les coûts d’utilisation. Pour ceux qui se grattent les cheveux en se demandant ce qu’est un peigne à céréales, il s’agit d’un instrument qui sert à entrete-nir les cultures, principalement celles qui seront récoltées en grains. L’entretien qu’un peigne fait sur une culture est le contrôle des herbes annuelles non désirées. Il est trainé par un tracteur, son bâti est conçu pour suivre la forme du terrain et le travail au sol est assuré par un nombre impressionnant de lon-gues dents métalliques. Voici un récapitulatif de ce que l’utilisation d’un peigne dans une parcelle représente comme modifications à une régie convention-nelle. Lors de l’implantation d’une culture (comme les céréales à paille, le maïs, le soya…), il faut s’assurer d’avoir un semis à une profondeur suffisante et constante pour éviter de déterrer les grains ou d’arracher des plantules. La dose de semis devrait être augmen-tée. Selon les lectures que j’ai faites, l’ajout serait de 10 %. Avant la levée, un passage de peigne peut être effectué. De ce que j’ai pu remarquer, c’est le passage le plus profitable pour les mauvaises herbes qui poussent rapidement après le semi et tôt au printemps. Les plants ne sont pas susceptibles d’être endommagés, l’agressivité et la vitesse peuvent donc être sensiblement augmentées pour un contrôle efficace. Le peigne a beaucoup de dents, il a donc tendan-ce à trainer tout ce qui traine à la surface du sol. Évitez les champs où la présence de ces objets est importante : les branches, la paille, les racines de plantes, la corde.

Le stade des mauvaises herbes est capital pour la réussite du contrôle. On vise le plus jeune possible soit de petits fils blancs dans le sol ou de petites pousses vertes sans vraies feuilles. Il faut aussi un sol sec. On doit donc dépister souvent les champs, car la plage de temps où toutes les conditions sont idéales pour effectuer le travail est très courte. Entre le moment où la pousse de céréale est encore à une distance sécuritaire de la surface du sol (plus de 1 cm) et le moment où celle-ci est pointée, on compte souvent moins de 12 h. Une fois les plantules levées, il faut attendre au moins deux feuilles pour tout autre passage. À deux feuilles, les plants sont fragiles et s’il y a obligation de pas-ser un peigne à ce stade, la levée doit être égale et l’agressivité et la vitesse de passage doivent être diminuées. Eh oui! Les dents du peigne travaillent à travers des plants de céréales qui sont en pleine croissance, et je vous le dis tout de suite, évitez de faire conduire cet équipement par une personne cardiaque. À trois ou quatre feuil-les de céréa-les, c’est le moment idéal pour un passage en post levée si la plante n’est pas en condition de stress et que les mauvaises herbes sont au bon sta-de. Et si vous ne voulez pas souffrir de palpitations cardiaques pendant le passage, ajustez le peigne soigneusement : le bâti doit être au niveau de l’avant à l’arrière, pensez aussi à la hauteur de travail, l’agressivité et la vitesse. Il ne faut pas arracher trop de plants ou en enterrer trop, visez moins de 5 %. Si vous respectez ça et que, en bon français, le champ a « d’l’air du yabe », ne vous en faites pas, c’est normal et dans 15 jours, vous ne verrez même plus de différence. Le désherbage mécanique se pratique fréquemment dans les cultures en rang par des producteurs conventionnels, pourtant l’utilisation d’un peigne dans les céréales est moins fréquente. Le désherbage mécanique s’inscrit dans un principe d’agriculture durable, par une utilisation plus rationnelle des pesticides et gagne donc à être connu.

Expérience estivale PAR BENOIT GARON, ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

EXPÉRIENCES ESTIVALES

B. Garon

12 | Le journal l’Agral

I l y a quelques semaines, j’ai eu la chance, ou plutôt l’hon-neur, d’être le premier étudiant canadien à aller représenter le pays lors du congrès mondial de la International Associa-

tion of Students in Agricultural and Related Sciences (IAAS) qui se déroulait en Indonésie. En effet, grâce à l’initiative du comité AGIR International, le Canada a intégré l’année dernière les rangs de cette association qui regroupait déjà plus d’une quaran-taine de pays répartis aux quatre coins de la planète. Une expé-rience très enrichissante sous plusieurs aspects! Tout d’abord, parlons un peu de la République d’Indonésie. Il s’agit d’un pays immense (ou du moins, les transports sont tellement lents qu’il paraît immense!), plus grand archipel du monde, avec environ 17 500 îles, dont seulement 6 000 sont habitées. Il se situe entre les océans Pacifique et Indien et par-tage ses frontières avec la Malaisie, les Philippines, la Papoua-sie-Nouvelle-Guinée et l’Australie, entre autres. Avec une po-pulation de 240 millions de personnes, il est le 4e pays le plus densément peuplé de la planète. Sa situation géographique en fait une zone à très forte activité volcanique et sismique. On y compte plus de 150 volcans toujours actifs. Le pays possède également un climat équatorial et ses jungles luxuriantes, lors-qu’elles n’ont pas été détruites par l’activité humaine, abritent de célèbres résidants tels l’orang-outang, l’éléphant, le tigre ou encore le rhinocéros. L’Indonésie est également reconnue pour ses plages paradisiaques, comme celles que l’on retrouve sur Bali, ou encore pour ses récifs coralliens qui attirent de nom-breux plongeurs de par le monde! Maintenant que vous savez tout ce que réserve l’Indonésie, ou-blions les plages, la jungle, la plongée, bref, toutes ces choses que je n’ai pas pu apprécier à leur juste valeur et revenons aux choses sérieuses… le congrès! Celui-ci se déroulait donc du 11 juillet au 3 août dans quatre villes différentes d’Indonésie, toutes sur l’île principale de l’archipel, celle de Java. Le thème de cette année était The Power of Local Resources to Support Food, Energy, and Trade: Food Security, Renewable Energy and Free Trade. Chaque arrêt, ou chaque ville, avait donc un thème différent, la première étant le lieu où se tenait l’assemblée générale de l’association qui s’est déroulée sur une dizaine de jours et les trois autres villes se par-tageant respectivement les séminaires sur l’énergie, la sécurité alimentaire et le commerce. L’assemblée générale fut à mon avis la période la plus agréable du congrès, car c’est elle qui recelait tous les moments forts et les activités spéciales prévues à l’horaire, en plus de nous per-mettre de rester sur place un bon moment et par le fait même, de se sentir confortable dans notre hôtel. Ainsi, toutes ces heu-res de plénières et de groupes de travail m’ont permis d’en ap-prendre énormément sur le fonctionnement de cette association

internationale qui a beaucoup à offrir aux étudiants du domaine agroalimentaire. C’est également une façon de réaliser que la gestion d’une association qui regroupe des gens de partout dans le monde n’est vraiment pas chose simple : les différences cultu-relles étant très fortes d’un pays à l’autre, il devient parfois diffi-cile d’en arriver à un consensus. Mais c’est aussi ce qui fait toute la beauté de la rencontre!

Du côté des activités connexes à l’assemblée, il y a eu tout d’a-bord la University Fair, qui est le moment où j’ai pu présenter l’Université Laval et la FSAA à mes collègues délégués et à une marée d’étudiants indonésiens tous plus assoiffés d’informations et de photos les uns que les autres. (Les Indonésiens aiment beaucoup prendre des photos, normalement de groupe et ensui-te avec chaque individu un à la suite de l’autre. On se sent vrai-ment comme une star d’Hollywood!) Je dois avouer que, grâce à tout le matériel que m’avait fait parvenir la Faculté, j’étais de loin la table la plus garnie et la plus populaire de la journée! Autre moment très fort du congrès (le meilleur selon moi!), la toujours très populaire Trade Fair. Cette soirée consiste en une présentation par chaque pays de ses spécialités locales, un vérita-ble bonheur pour un gars qui avait passé les deux derniers mois de sa vie à manger d’énormes quantités de riz et de nouilles aux œufs aux Philippines. Je dois avouer que je suis un grand fan des trésors culinaires de l’Europe et quelle extase de me retrou-ver à ce moment entouré de quantités incalculables de charcute-ries, de saucissons, de fromages, de chocolats, de pâtés, de bret-

(Suite page 13)

Rendez-vous avec le monde! PAR FRÉDÉRIC VERVILLE. ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

EXPÉRIENCES ESTIVALES

F. Verville

Octobre 2010| 13 EXPÉRIENCES ESTIVALES

zels et même de caviars! Ajoutez à cela un peu de vin, de vodka, de téquila, de bière, de whisky et de schnaps, et vous voilà dans les conditions idéales pour passer du très bon temps! J’ai d’ail-leurs voté pour la Slovénie, ce petit pays méconnu, mais ô com-bien extraordinaire, comme meilleur pays de l’année 2010, d’a-bord pour leur magnifique table garnie de mille produits exquis, mais également car Simon, mon co-chambreur slovène, a eu la très bonne idée de tout rapporter dans la chambre à la fin de la soirée! Mais ce n’était là qu’une seule soirée, pays musulman oblige, l’alcool est difficile à trouver autrement… Et de toute façon, comme dans tout regroupement étudiant, le sérieux domi-ne sur tout, vous vous en doutez bien! De nombreuses autres activités inoubliables nous ont été offer-tes durant le congrès, mais par souci d’espace, je vais me conten-ter de les nommer! À souligner, donc, la visite d’une plantation de thé et de café dans les collines; l’ascension du mont Bromo, volcan emblématique de l’île de Java; la découverte du temple Borobudur, l’un des plus grands monuments bouddhistes du monde; la visite d’une centrale géothermique utilisant l’énergie volcanique pour produire de l’électricité; la visite d’une ferme expérimentale et d’une ferme de bonzaï pleines de trésors orne-mentaux; celle d’un village de pêcheur dans un décor envoutant de bord de mer; des balades dans la jungle pour rejoindre chutes d’eau et sources thermales; de nombreuses prestations artistiques de danses, chants et musiques traditionnelles; de sympathiques découvertes culinaires; et finalement, de nombreuses heures passées dans l’autobus à admirer les campagnes composées de mosaïques de champs de manioc, de cannes à sucre, de bananiers, d’arbres fruitiers, de terrasses de riz inondées et de légumes (ouff!). Mais le plus exceptionnel dans tout ça, le plus important, c’est le rendez-vous avec le monde entier. Très peu d’évènements vous permettront de vous faire aussi facilement des « contacts », des « collègues », pour ma part je préfère dire des amis, provenant de plus de quinze pays de par le monde, tout cela au même endroit! Des gens vont vous dire que les voyages font grandir, que ça

(Suite de la page 12) ouvre les horizons, que ça nous permet de prendre du recul sur soi-même, ce qui est totalement vrai, mais pour ma part, je préfè-re me limiter à dire que voir de nouveaux décors, rencontrer de nouvelles cultures et se lier d’amitié avec des personnes qui habi-tent à des milliers de kilomètres de nous, c’est plutôt cool !

Sachez que ce genre d’expérience est ouvert à tous les étudiants de la Faculté! Les prochains rendez-vous seront en Macédoine en 2011 et en Belgique en 2012! Sachez aussi que notre participa-tion à IAAS vous offre l’opportunité d’aller faire des stages à l’étranger, dans plus d’une vingtaine de pays répartis sur tous les continents! Si l’envie vous prend de participer au congrès ou encore d’aller vivre une expérience outre-mer dans le cadre d’un stage, venez nous voir et en parler avec nous au local d’AGIR, ce sera pour nous un plaisir de vous donner la piqûre! Un immense merci à l’AGETAAC, à la FSAA et au Vice-rectorat aux études et aux activités internationales de l’Université Laval pour leur soutien, indispensable à notre participation au congrès! Merci d’avoir eu confiance en notre projet même s’il sort un peu de l’ordinaire, c’est agréable de voir que les différents acteurs de notre environnement d’étude n’ont pas peur de se lancer dans l’inconnu!

F. Verville

AGIR international

Pourquoi acheter équitable ?

Pour notre santé, celle des producteurs et celle de l’environnement! Pour un monde plus juste!

Nos produits : En vente au local 0117

Lundi : Mardi : Mercredi : Jeudi :

10h00 à 12h00 et 12h30 à 14h30 10h00 à 12h30 12h30 à 14h30 10h30 à 13h30

4$ 4$ 4$ 5$

Café Thé biologique (chaï, earl grey, vert) Sucre de canne Chocolat chaud

14 | Le journal l’Agral

S elon le dictionnaire, voyager c’est « Faire des voyages, aller en différents lieux pour voir du pays » (Petit Robert, 2009). C’est malheureusement un peu simpliste pour vrai-

ment exprimer la réalité d’un voyageur. Selon moi, c’est la façon la plus intéressante d’apprendre et de se développer en tant que personne. J’ai beau dire que mon stage au Royaume du Maroc n’a pas été toujours facile, je n’aurais jamais autant appris en restant dans une ferme au Québec. Non seulement j’ai été en contact avec un système qui est complètement différent, mais aussi avec une autre culture. Il est évident que de partir à l’étranger pour une période de trois mois minimum nécessite une implication et des sacrifices plus importants, autant monétaires que personnels. Traverser l’o-céan, ce n’est malheureusement pas donné, surtout pour un étudiant. Un billet d’avion pour le Maroc peut atteindre jusqu’à 3 000 dollars canadiens… Il faut être motivé pour s’adapter à une mentalité qui est à 95 % différente de la sienne et la com-prendre. Lors de mes premiers jours à Casablanca, j’ai assisté à la prière du midi. C’est impressionnant de voir que la mosquée est pleine et qu’il y a du monde même jusque dans la rue, avec leur petit tapis, pour prier. C’est totalement le contraire du Qué-bec. Vous avez déjà vu des gens prier jusque dans la rue à l’égli-se de votre quartier? Un autre exemple de différence de mentali-té : les marchands vont malheureusement augmenter leur prix parce que tu es blanc ou un « touriste ». Un taxi à 400 dirhams marocains vers Tanger alors que l’autobus coûte 20 dirhams, c’est un peu insultant. Une chance que rien n’est jamais complè-tement noir ou blanc. Vu comme cela, voyager semble être une véritable plaie. Heu-reusement, plusieurs solutions sont possibles et les expériences positives qu’on en tire surpassent largement ce qu’on peut avoir investi en énergie ou en argent. Le système de prêts et bourses du gouvernement du Québec supporte les étudiants voulant partir en stage à l’étranger. Il est évident que les patrons en tien-nent compte aussi. Plusieurs organismes universitaires, tels qu’AGIR International, offrent des ressources qui sont très intéressantes pour partir à l’étranger.

L’expérience est ce qu’il y a de plus intéressant et ça surpasse de loin le fait que l’on puisse la mettre sur un curriculum vitae. Travailler, c’est une chose, tra-vailler en arabe, c’est autre cho-se. J’ai appris à parler sur le ter-rain. Je me souviens de discus-sions avec les techniciens qui souvent mélangeaient arabe, français, anglais et espagnol. J’ai développé aussi une vision de l’agriculture plus particulière. L’entreprise dans laquelle je travaillais, La Clémentine, se spéciali-sait dans la culture de la fleur coupée et avait malheureusement comme seul objectif la rentabilité. J’ai pu travailler dans la cultu-re de l’œillet, du chrysanthème, du poinsettia, du géranium et un peu dans le lys. L’entreprise était aussi reconnue comme leader au Maroc en ce qui concerne l’exportation de fleurs. Elle repré-sentait à elle seule 90 % de l’exportation pour l’œillet. J’ai aussi pris « conscience » que le Québec est en avance sur plusieurs niveaux peu importe ce que l’on en dit. Il est évident que cela ne veut pas dire que l’on doit arrêter d’avancer pour autant. Ensui-te, les conditions de travail ne sont pas les mêmes. Il m’est arri-vé de voir des ouvriers manipuler de la chaux sans gants, sans masque, sans lunettes et en sandales. On t’empêche bien enten-du de prendre des photos… Évidemment, lors de voyages, on rencontre du monde très inté-ressant et on en profite pour voir du pays au maximum. Je me souviens qu’à Marrakech, je suis allé dormir dans une auberge jeunesse et j’ai fait la connaissance d’un professeur en physique nucléaire de l’Université de Washington. Disons que je ne m’y attendais pas vraiment. J’y ai aussi beaucoup appris sur les prin-cipes de base de l’islam. Finalement, le voyage peut être très intéressant sur différents points, mais nécessite toujours un peu plus d’organisation ou de sacrifices. Rares sont les choses faciles à atteindre qui en valent vraiment la peine.

Pourquoi voyager? PAR ARNAUD CHOQUETTE, ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

EXPÉRIENCES ESTIVALES

Mon stage à l’étranger m’aura permis de vivre au quotidien dans un autre pays et de découvrir une culture différente de la nôtre dans un contexte très particulier. Mais surtout, j’ai découvert une autre façon de pratiquer l’agriculture, dans un climat différent, avec ses facilités et ses difficultés. Le sud de l’Espagne possède vraiment une très forte tradition paysanne, calquée sur le rythme des saisons; le savoir-faire des agriculteurs locaux est vraiment remarquable.

Catherine Gauthier-Dion, étudiante en agronomie

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EXPÉRIENCES ESTIVALES

Manger du fromage de chèvre, voir des chèvres toute la journée, rêver aux chèvres et manger de la chèvre… J’ai voulu apprendre le savoir-faire de la transformation fromagère, passer des heures à garder les chèvres dans les splendides colli-nes provençales de la France. J’ai pu avoir une excellente expérience professionnelle, profiter du soleil, rencontrer de

nombreux agriculteurs et approfondir mon projet professionnel, et tout ça grâce à mon stage en production agrico-le!

F. Pivette

F. Pivette

16 | Le journal l’Agral

PAR FRANCISCA MÜLLER, ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE

A lors qu’on se questionne tous plus ou moins sur l’avenir du quota au Canada, j’ai eu la chance cet été de visiter une ferme laitière en Suisse, pays qui a vu l’abolition, le

30 avril 2009, de son système de contingentement laitier. La ferme de M. Martin Zimmermann, située dans le canton de Zug, en plein coeur du bucolique petit pays, ne correspond pas du tout à ce qu’on pourrait s’imaginer. Non, elle n’est pas située sur une montagne, ses vaches ne portent pas de cloche et oui, elle est équipée d’un salon de traite flambant neuf. Dans un pays où la moyenne de vaches par troupeau se situe un peu au-dessus de 20, l’entreprise se démarque par ses 70 vaches laitières et ses 80 génisses, toutes des Suisses brunes. Ce qui, au Québec, est considéré comme une ferme un peu au-dessus de la moyenne, fait ici figure d’exception. En arrivant sur place, on est immédiatement frappé par l’immense bâtiment de ferme, tout en bois et haut de plafond. Une impression de modernisme mêlé de rusticité s’en dégage. L’allée centrale est large et propre, de la lumière descend du puits au plafond et entre par les côtés ouverts. Les vaches ont suffisamment d’espace pour manger, dormir, se déplacer à l’intérieur et à l’extérieur et, joie suprême, se faire brosser par la Swinging Cow Brush. Il paraîtrait qu’elles se mettent même en ligne pour en profiter à tour de rôle. Lorsqu’il a fait construire sa nouvelle étable en 2007, M. Zimmermann avait établi le confort de ses vaches comme un de ses critères les plus impor-tants. Pas étonnant lorsqu’on sait qu’en Suisse, le gouvernement verse aux producteurs des paiements directs pour encourager la mise en œuvre de mesu-res visant non seulement la protection de la nature et des paysa-ges, mais également le bien-être des animaux. Cela représente environ 450 CHF (francs suisses) par vache et plus de 99 % des agriculteurs en profitent. Ce revenu est plus que bienvenu, en particulier depuis l’abolition du contingentement laitier. Au moment de notre visite, il pleuvait. Les vaches étaient donc toutes bien au sec dans l’étable. Seules quelques téméraires s’é-taient aventurées dans l’enclos extérieur. Elles vont parfois au pâturage, mais seulement lorsqu’il fait beau. Par ailleurs, le bâti-ment est conçu avec les deux côtés ouverts, ce qui permet une excellente aération. Le sol est également tenu très propre grâce au racleur hydraulique. Les vaches sont nourries d’ensilage entreposé dans deux grands

silos, mais également de foin sec lousse. Un espace d’entreposa-ge a été aménagé à cette fin à l’entrée de l’étable. Le foin sec, récolté avec une remorque autochargeuse y est déposé et finit de sécher grâce à un système de ventilation. Une petite grue ramas-se ensuite le foin qu’elle va déposer directement devant les va-ches. Cette façon de faire est assez répandue en Europe, mais demeure encore marginale au Québec. Nous ne pouvions pas partir sans avoir visité le salon de traite. Propre, bien éclairé, il est situé au milieu de l’étable afin d’éviter un trop grand déplacement aux vaches. Il contient 16 places et les 70 vaches sont traites en une cinquantaine de minutes. Chez les Zimmermann, on a décidé de diversifier l’offre afin de

parer à d’éventuelles malchances. C’est ainsi que le fils s’est doté d’un diplôme de boucher et il pratique maintenant son métier directement sur la ferme, dans une pièce aménagée à cette fin et en tous points conforme aux différentes normes qui, comme au Québec, régissent la salubrité des aliments. On y transforme une variété de produits dont de la saucisse, des steaks et des boulet-tes de hamburger, le tout emballé sous vide et entreposé dans une chambre froide. Le grand garage sert également à recevoir des volumes importants de visiteurs qui viennent soit visiter l’étable, soit manger un bon souper champêtre. Depuis l’abolition des quotas, la quantité de lait produit est fixée contractuellement pour chaque producteur. Les prix du lait va-rient entre 63 et 68 CHF l’hectolitre, selon que les producteurs

(Suite page 17)

Visite d’une exploitation laitière en Suisse

EXPÉRIENCES ESTIVALES

L’ALLÉE CENTRALE

F. Müller

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vendent à la centrale de lait ou à la fromagerie. En 2009, les prix avaient chuté de 15 à 20 CHF l’hectolitre, ce qui représentait une baisse moyenne du revenu mensuel de 1 800 CHF par ex-ploitation. De quoi faire sursauter les producteurs! Si on compa-re la situation à celle des producteurs québécois, on s’aperçoit que la différence de prix n’est pas si élevée avec un revenu d’en-viron 71 $ l’hectolitre ici, mais il faut tenir compte du fait que le niveau de vie en Suisse est relativement plus élevé. Par ailleurs, plus de quotas à acheter!

(Suite de la page 16)

Donc, face à cette situation, M. Zimmermann demeure plutôt calme. Oui, les prix ont baissé, mais il adore son travail et il a une relève motivée. Et de toute façon, comment ne pas aimer son travail quand on a une étable aussi belle?!

EXPÉRIENCES ESTIVALES

F. Müller

LE BONHEUR EST DANS LA BROSSE

VUE EXTÉRIEURE DE L’ÉTABLE

F. Müller

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A près une année bien remplie d’implication étudiante l’an dernier, j’ai eu envie de lancer un projet tout à moi, un petit bébé qui prendrait forme cet été, mon blogue. Sa

date de mise en ligne était d’abord fixée au 1er mai, une fois les examens passés. Un foisonnement intense d’idées m’empêchant toutefois d’étudier, http://detoutavecrien.wordpress.com est né le 17 avril 2010 à 23 h 35, non pas prématuré, mais simplement un peu impatient de voir le jour. Écrire pour soi, mais aussi pour les autres Pour entreprendre l’écriture de son blogue, il faut d’abord aimer rédiger et communiquer. Dans mon cas, j’y ai vu l’opportunité de prolonger le plaisir de l’animation de kiosques étudiants à la SAAC en traitant de mon dada : les sciences et technologie des aliments! J’avais envie de vulgariser et de rendre amusante la science en faisant des expériences chez moi, mais aussi parfois d’écrire sur des sujets qui m’inspirent, me font rire ou alors ré-agir. J’ai pu essayer certains trucs inusités qui me faisaient grouil-ler de l’intérieur et partager cette excitation avec mon nouveau lectorat. Comme un enfant ressemble à sa mère, ce blogue et moi partageons de nombreux traits. Il constitue en quelque sor-te le reflet de ma personnalité et l’exprimer semble permettre un tout nouvel épanouissement de celle-ci.

S’exprimer est bien, mais il ne faut surtout pas tomber dans certains pièges. On peut toujours écrire pour soi, parler de ce qui nous intéresse, mais encore faut-il réussir à accrocher les autres. Pour parler de soi-même à soi-même, il existe les jour-

naux intimes. Vous pouvez même en trouver avec une petite clé pour un plus grand sentiment de confidentialité. Mais un blo-gue, c’est public! Des gens qui ne vous connaissent pas taperont quelques mots clés dans Google, cliqueront sur votre lien, vous liront. Certains n’y trouveront pas ce qu’ils cherchent alors que d’autres, intrigués, continueront plus loin leur lecture. Accrocher un lecteur en peu de mots, car il n’aime pas perdre son temps, est plus difficile que ce qu’il en paraît. Des journées sans visites, il y en a, même si quelques semaines plus tôt, vos statistiques atteignaient des sommets inégalés de près d’une centaine de visiteurs. Mon bébé continue de se développer. J’espère bien prochaine-ment recevoir un plus grand nombre de suggestions d’expérien-ces ou de sujets. Je disais qu’écrire parce que l’on en a envie est enrichissant, mais écrire pour les autres l’est mille fois plus grâce aux questions, aux commentaires et à la rétroaction. Constance et fidélité Une fois le lecteur intéressé, il ne faut plus le décevoir. À un certain moment, j’ai trouvé cette pression difficile à soutenir. En dehors du blogue, j’ai une vie et j’ai quelques fois manqué de temps, d’inspiration ou de moyens techniques pour réaliser mes expériences. À cela se rajoutent les expériences manquées et la

volonté de ne pas publier que des fausses joies. Ce qu’il faut cependant comprendre, c’est que le lec-teur est aussi compréhensif. Les vrais fans seront patients. L’idéal est de publier plusieurs fois par semaine, mais j’ai atteint mon équilibre à une fois hebdomadairement. Selon moi, la régularité est encore plus importante. Une fidèle lectrice m’a dit un jour : « La première chose que je fais en arri-vant au travail le lundi matin, c’est lire ton blo-gue ». Un commentaire comme celui-là procure un plaisir immense! Au menu cet automne Cet automne, j’ai entamé une série d’articles sur LE laboratoire de transformation des aliments. Il s’agit d’un cours de 4e année qui, à lui seul, peut devenir une motivation non négligeable à entamer ses études en sciences et technologie des aliments. Vous serez donc à même d’en apprendre plus sur notre programme, mais aussi de connaître les des-sous de l’industrie de la transformation alimentai-re, car tout se passe au laboratoire pilote avec des

appareils qui sont des répliques miniatures de ce qui est retrouvé dans les plus grosses usines. À travers ça, nos expériences, parce que nous ne faisons jamais rien pour rien!

Blogueuse ayant blogué tout l’été PAR MARIE-PIERRE GAUVIN, ÉTUDIANTE EN SCIENCES

ET TECHNOLOGIE DES ALIMENTS

EXPÉRIENCES ESTIVALES

M.-P. Gauvin

20 | Le journal l’Agral

L es premiers jours à Paris furent plutôt difficiles. Je n’ai-me pas la solitude et la vie en résidence condamne à l’isolement si on ne connaît personne, ce qui fut mon

cas. J’ai eu ce que l’on peut appeler le mal du pays. Je m’en-nuyais de tout ce qui est au Québec, ne retrouvant presque rien d’identique. Je dis presque rien, parce que j’ai bien aperçu quel-ques restaurants Subway ou PFK (que les Français appellent KFC, trouvez l’erreur). Je ne suis pas en France pour goûter aux différences entre les sous-marins ou sandwiches comme ils les appellent ici, ni déterminer si McDo est meilleur. Je profite d’un moment d’arrêt dans un parc pour m’arrêter sur ma première semaine dans cette ville qui a plus d’habitants que le Québec en entier. Voici quelques notions sur l’école où je suis : AgroParisTech est née de la fusion entre l’Institut national agronomique Paris-Grignon (INA-PG) et des écoles de Massy et Nancy. La réputation de l’école pour le diplôme d’ingénieur agronome n’est plus à faire en France, où elle occupe le premier rang, et elle se situe dans le top dix des meilleures écoles d’ingé-nieurs. AgroParisTech occupe également le top trois au niveau de l’Europe dans son domaine. Suite aux deux ans de classes préparatoires (ou prépa) après l’équivalent français du DES, les cours durent trois ans. La première année du cursus d’ingénieur agronome se déroule à Grignon, à environ 40 km de Paris. Cette année, 340 nouveaux étudiants y ont été admis. Le site de Grignon est complètement isolé en pleine campagne et ô combien magnifique! C’est égale-ment là que se retrouve la ferme expérimentale de l’école avec notamment des vaches laitières et des brebis. Les deuxième et troisième années ont lieu à Massy ou à Paris (Nancy est spéciali-sée en foresterie) selon la spécialisation de l’étudiant. Je suis actuellement en deuxième année, la dernière année de l’ancien programme avant fusion. C’est en 2A que les étudiants français partent en séjour à l’étranger, au semestre d’hiver. Suite à cette année, ils ont le choix de partir en césure qui constitue une an-née de stage en France ou à l’étranger, ou les deux. La troisième année est une année de spécialisation encore plus poussée. Les diplômés d’AgroParisTech possèdent l’équivalent master après leurs trois ans, comparable à la maîtrise ici. Le diplôme d’ingé-nieur agronome regroupe l’équivalent chez nous de la nutrition, l’agronomie, l’agroéconomie, le génie agroenvironnemental, le génie agroalimentaire, les sciences et technologies des aliments et j’en oublie sûrement. Revenons à mon expérience propre maintenant. J’ai rapidement fait la connaissance de Camille, une étudiante parisienne qui sera ma « marraine » au cours de la session. Elle partira en direction de Montréal en janvier poursuivre une session en biologie. Le jumelage d’étudiants étrangers avec les étudiants locaux se fait

sur une base volontaire selon le lieu d’origine de l’étudiant étran-ger et celui où ira l’étudiant local. Après une vérification rapide avec les autres étudiantes en échange, il s’avère que je suis la seule qui a bénéficié pour le moment de ce parrainage. Un pro-gramme similaire existe à l’Université Laval, programme auquel j’ai participé en tant qu’étudiante locale. Mes premières journées à la résidence universitaire ont été plu-tôt pénibles : arrivée une semaine avant le début des cours, j’ai fait face à une résidence pratiquement vide. Une soirée de rési-dents est organisée tous les mercredis (p’tit K-vo, en l’honneur du K-vo de Grignon qui équivaut à la Barak du Comtois). J’ai pu faire la connaissance des autres étudiants étrangers prove-nant d’Angleterre, d’Autriche, d’Allemagne, du Mexique. L’étu-diante mexicaine avait le choix de partir à la FSAA, mais le froid l’a rebutée dans son choix. Des Brésiliens et des Chinois vien-nent faire un double diplôme en France et restent pour deux ans. Avec cette panoplie d’étrangers, nous sommes partis vers Gri-gnon un vendredi soir pour une fête organisée pour l’intégration des premières années. J’ai toujours cru que rien ne pouvait bat-tre nos Barak, mais force est de constater que les Français sont nés avec un verre à la main. L’alcool n’a cessé d’être vendu qu’à 11 heures le lendemain matin et la fête a vraiment duré jusque-là. L’alcool coûtait 0,50 euro, un prix ridiculement bas. Sur la carte des consommations, c’était inscrit : « L’alcool est dange-reux pour la santé, à consommer SANS modération ». La fin de semaine qui suivit fut plus tranquille, heureusement. J’ai pu échanger avec les autres étudiantes en échange sur la cuisine, l’adaptation à la France et à la langue française. Je suis à peine plus avantagée qu’elles! Oui, je parle français, mais je ne parle pas le même français. Ce que j’ai pu aisément constater dans les premiers cours en amphithéâtre (amphi) de 250 person-nes. La terminologie n’est pas la même qu’au Québec. J’ai eu la chance de déambuler dans les rues de Paris avec un livre d’histoire sur pattes. Un correspondant de longue date de ma mère y vit. En passant de Notre-Dame de Paris au Louvre sans oublier les jardins du Palais Royal, j’ai eu droit au récit complet des rois de France, du développement urbain de Paris ainsi qu’à des anecdotes diverses et variées sur la France. Un après-midi formidable! À bientôt! Suivez-moi sur mon blogue! chantaistraveling.blogspot.com

Paris, Ville lumière PAR CHANTAL PICHÉ-CADOTTE, ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE

ÉTUDES À L’ÉTRANGER

Octobre 2010| 21

I l paraît que, bon an mal an, seulement une dizaine d'étu-diants de notre faculté profitent de la formidable opportu-nité qui leur est offerte de faire le profil international. Cela

est d'autant plus surprenant que les démarches pour y parvenir sont peu difficiles, et que le Bureau international (BI) de l'Uni-versité Laval offre un soutien financier considérable. Dans la dernière édition de l'Agral, une étudiante a fait le tour des diffé-rentes universités d'accueil et des exigences d'admission au pro-fil international, en plus d'offrir des témoignages de participants. Ce mois-ci, pour donner du courage à ceux pour qui les démar-ches administratives représentent des obstacles insurmontables, l'Agral couvre en détail les étapes à franchir. Quand partir? Le moment opportun pour partir dépend de plusieurs facteurs. Il ne faut pas que ça soit trop tôt ni trop tard. En premier lieu, le choix entre la session d'automne ou d'hiver doit être fait par rapport aux saisons, aux stages, aux cours et aux autres obliga-tions qu'a l'étudiant. Ensuite, pour partir il faut avoir suffisamment de crédits accu-mulés. Le minimum réglementaire est de 30 crédits, cependant les cours donnés à l'université d'accueil peuvent exiger d'avoir un certain nombre de crédits cumulés. Par exemple, j'ai été limi-té dans mon choix de cours à l'Université des sciences de l'agri-culture de Suède (SLU) parce que la plupart des cours offerts exigeaient de l'étudiant d'avoir accumulé 90 crédits. D'autres demandaient un certain nombre de crédits disciplinaires, par exemple « 15 crédits en biologie et 15 crédits en chimie ». Pour ces raisons, il peut être de mise d'attendre vers la fin de son bac pour entreprendre une session à l'étranger. Par contre, il ne faut pas s'y prendre trop tard! La session d'échange ne peut pas être la dernière session de bac de l'étu-diant. De plus, il faut avoir suffisamment de cours pouvant être crédités : les 12 ou 15 crédits faits à l'étranger viennent rempla-cer 12 ou 15 crédits de cours à option. Il ne faut donc pas avoir « épuisé » ses crédits de cours optionnels. Autre détail : la ses-sion à l'étranger ne doit pas faire en sorte que l'étudiant retarde son obtention du diplôme. Par exemple, dans mon cas il me reste une série de cours obligatoires dont certains sont donnés uniquement à l'automne, d'autres uniquement à l'hiver. Norma-lement, je finirais à l'automne 2011, donc il me reste trois ses-sions au bac, dont deux d'automne. Il m'était impossible de par-tir en hiver 2011 puisque ça m'aurait fait reporter des cours obli-gatoires à la session d'hiver 2012, retardant ainsi l'obtention de mon diplôme. Enfin, l'étudiant désireux de faire une session d'échange à l'étranger doit s'y prendre d'avance, dès le début de la session

précédant la session à l'étranger visée. La remise des dossiers de candidatures doit être faite en début février pour la session d'au-tomne, et à la mi-septembre pour la session d'hiver. Sachez que certaines étapes, telles que l'obtention d'un passeport, d'un visa et les rappels de vaccins, peuvent exiger des délais de deux mois. De plus, certaines peuvent demander des investissements en temps et des déplacements (par exemple, aller au consulat por-ter une demande de visa) qui peuvent être difficilement concilia-bles avec une fin de session chargée. Choisir son université d'accueil et ses cours Une des premières étapes est évidemment de choisir son univer-sité d'accueil. Chaque programme vous propose quelques uni-versités où vous pourrez suivre des cours cadrant avec ses ob-jectifs pédagogiques. Ces universités ont des ententes avec la nôtre sur les échanges d'étudiants pour ces programmes, ce qui facilite les démarches et assure que vos cours seront reconnus. Pour ceux qui rêvent d'aller dans un pays qui ne fait pas l'objet d'ententes officielles, il est possible d'aller dans des universités « CREPUQ », dont la liste est disponible sur le site web du BI, ou celles qui ont un comité IAAS. Ceux intéressés par une uni-versité IAAS peuvent contacter le comité AGIR International pour être dirigés dans leurs démarches. Vous pouvez aussi consulter le dernier Agral, où Justine Meil-leur a dressé la liste des universités partenaires pour chaque pro-gramme dans un excellent article en page 12. Vous y trouverez également des témoignages d'étudiants ayant fait le profil inter-national. Il faut cependant s'informer à la gestion des études pour confirmer la liste des universités, qui peut parfois changer. Les intervenants Typiquement, les démarches impliquent de communiquer avec les acteurs institutionnels suivants :

Votre directeur de programme, qui doit signer le formulaire de demande de participation et l'autorisation d'études à l'étranger.

La gestion des études, en l’occurrence Renée Marcoux, qui doit signer l'autorisation d'études et faire les interventions nécessaires dans votre dossier académique par rapport à votre inscription et à vos crédits.

Le BI, qui coordonne les échanges et met à jour votre dos-sier du profil international. Il donne une formation pré-départ aux étudiants et leur octroie la bourse de mobilité.

Le coordonnateur des échanges de l'université d'accueil qui vous informe de votre admission vérifie votre éligibilité aux cours sélectionnés et peut même vous aider à trouver une résidence.

(Suite page 22)

Guide du profil international PAR GEOFFROY MÉNARD, ÉTUDIANT EN AGROÉCONOMIE

ÉTUDES À L’ÉTRANGER

22 | Le journal l’Agral

À l'extérieur de l'université, vous devrez faire des démarches auprès des acteurs suivants :

Le consulat ou l'ambassade du pays d'accueil le plus près de chez vous pour l'obtention du visa.

Passeport Canada pour l'obtention du passeport, si vous ne l'avez pas déjà.

Une compagnie d'assurance voyage et, pour certains pays, la régie d'assurance maladie du Québec.

La clinique santé-voyage, si votre pays d'accueil exige des vaccins.

Une agence de voyages ou des compagnies aériennes pour l'obtention de vos billets d'avion.

Votre institution financière ou l'aide financière aux études pour fournir une preuve de solvabilité exigée par certains pays.

Voici les étapes administratives, en ordre :

1. Remplir un formulaire de demande de participation au pro-

fil international, téléchargeable sur le site web du BI, qui doit être signé par le directeur de programme. Il faut aussi écrire une lettre de motivation à remettre avec ce formulaire. Ceci doit être remis au registraire de la FSAA avant le 11 février pour partir à la session d'automne, et autour du 17 septembre pour la session d'hiver.

2. Une fois la réponse reçue, il faut faire les démarches auprès

de l'université d'accueil, ce qui consiste à remplir quelques for-mulaires, à obtenir des signatures et fournir un rapport de che-minement. C'est à ce moment qu'on applique pour différents cours. Une fois la confirmation des cours obtenue, il faut les faire autoriser par le directeur de programme et Renée Marcoux.

3. Le BI nous demande de suivre deux formations, une intercultu-

relle qu'il faut faire en personne à la maison du BI, l'autre en ligne.

(Suite de la page 21) 4. Il faut ensuite compléter son dossier au BI. Vous devrez

leur fournir :

le numéro de visa ou permis de séjour étudiant dans le pays d'accueil;

la preuve de compétence langagière;

une procuration;

une copie de l'itinéraire de vol;

l'autorisation d'inscription aux activités hors Québec. Pour obtenir le visa, vous devez contacter le consulat et remplir une application, en fournissant aussi :

une attestation du bureau international;

la lettre d'acceptation de l'université d'accueil;

des photos format passeport ainsi qu'une copie du passe-port;

une preuve de solvabilité (argent en banque ou garantie de prêts et bourses, par exemple).

Les coûts et le logement L'université d'accueil peut généralement vous aider à vous trouver un logement, soit en vous offrant une chambre de résidence ou en vous mettant en contact avec des résidences privées. Les frais de scolarité sont payés à l'Université Laval selon les mêmes modalités que d'habitude; les universités ont des ententes de mobilité entre elles. Le BI offre généralement une bourse de mobilité de 4 000 $. De plus, l'étudiant qui reçoit des prêts et bourses pourra continuer de les recevoir lors de sa session à l'étranger. Voir aussi Le site web du Bureau international http://www.bi.ulaval.ca/etudiantUL/mobilite/01.html Meilleur, Justine. 2010. « Étudier à l'étranger, ça vous dit? Qu'est-ce que vous attendez! » dans L'Agral, avril 2010

ÉTUDES À L’ÉTRANGER

Procédure d’inscription aux prises de photos 1) Allez à :

http://dusablon.com Prise de rendez-vous

2) Si vous entrez dans « Prise de rendez-vous » pour la première fois, allez à « Nouvelle Inscription » Si vous avez déjà tenté de vous inscrire, vos coordonnées sont déjà dans le système. Allez à : « Modifier un profil existant ». 3) Choisissez votre groupe (le groupe dans lequel vous étudiez), soit : Université Laval — Agriculture et Alimentation 11 4) Téléchargez le document et imprimez-le en format 8.5 X 11 po. Lisez-le attentivement pour connaître les détails concer-nant les produits et les prix. Si pour une raison quelconque vous avez besoin de réimprimer

ce document, vous n'avez qu'à retourner à la section « Prise de rendez-vous » puis cliquez sur « Nouvelle inscription » avant de choisir votre groupe et finalement le nom du document à réimpri-mer. Les adresses internet que vous y trouverez sont aussi des hyper-liens grâce auxquels vous pouvez vérifier certains détails impor-tants relatifs aux séances de prise de vue. Le jour de la prise de photos, vous devez apporter la partie à compléter ainsi que les renseignements nécessaires. Le tout doit être broché et donné au photographe. Nous avons besoin de ce document pour le montage de la mosaïque et/ou pour le traite-ment ultérieur des dossiers. 5) Continuez la procédure jusqu'à la fin. Souvenez-vous que le fait de ne pas indiquer votre adresse postale complète pourrait occasionner des retards et/ou des frais supplémentaires pour la

(Suite page 23)

Photos de finissants

Octobre 2010| 23

À l'instar de l'Université Laval, la Sveriges Lantbruksuniver-sitet (SLU) est une université à forte vocation internatio-nale. En plus du millier d'étudiants inscrits aux études

régulières, elle reçoit chaque année plus de 300 étudiants en échange international. C'est donc dire que les étudiants étran-gers n'y sont pas perçus comme des intrus! Si l'affichage sur le campus est surtout en suédois, il n'en demeure pas moins que tout le personnel de l'université, jusqu'à la caissière de la cafétéria, parle bien anglais, et qu'une bonne partie des sites web de l'université a sa traduction anglaise. La plupart des Suédois, de façon générale, parlent d'ailleurs très bien cette langue, avec un accent plus clair que les Britanni-ques. Afin de bien lancer son importante cohorte d'étu-diants visiteurs, l'université a un programme d'ac-cueil de trois jours, juste avant la rentrée, au cours duquel les étudiants sont introduits à la ville et au campus. Les différents services (informatique, impression, sports, bibliothèque, etc.) et règlements sont expliqués. À ce sujet, une anecdote m'a particulièrement épaté : les Suédois peu-vent reprendre quatre fois un examen échoué! Cet Orientation Program du bureau international de l'université d'ac-cueil est complété par des activités organisées par le comité interna-tional étudiant : jeux initiatiques, visite guidée du campus et de la ville, BBQ et autres sorties (le party comme élément central à la vie étudiante semble être un phénomène universel). Ces activités socia-les sont des moments privilégiés pour rapidement créer des liens avec beaucoup d'étudiants de partout dans le monde.

À la SLU, les Allemands, les Françaises et les Iraniens sont particu-lièrement nombreux. Malheureusement, beaucoup cependant sont victimes de la pénurie de logements et ne se sont toujours pas trou-vé de domicile au moment de la rentrée. Heureusement, des res-sources sont disponibles pour aider ces étudiants dans le besoin, notamment grâce à l'association étudiante qui fournit un refuge

temporaire. Les logements que la SLU peut nous obtenir quand on est chanceux et qu'on est assez à l'avance sont particulièrement confortables : spacieux, bien situés et bien meublés. La rentrée scolaire coïncide aussi avec la découverte d'une nouvelle ville et d’une nouvelle culture. Uppsala se trouve être une très charmante ville européenne. Malgré sa population de 200 000 habitants, elle est dotée d'un solide réseau

d'autobus et de trains rapides très réguliers vers la capitale, à 70 km. Combiné avec les voies cyclables omniprésentes, cela fait d'Uppsala, comme les autres villes scandinaves que j'ai visitées, un lieu qui permet des déplacements particulièrement efficaces, agréables et économiques. Autre particularité agréable : des stands alimentaires forts présents au centre-ville. À la fin août, on peut encore acheter sur le trottoir des chanterelles, des bleuets et autres baies sauvages ainsi que des fraises et framboi-ses dont la qualité et le coût rivalisent avec celles du Québec. À suivre pour plus de détails sur l'expérience internationale en Suède!

Rentrée suédoise PAR GEOFFROY MÉNARD, ÉTUDIANT EN AGROÉCONOMIE

ÉTUDES À L’ÉTRANGER

livraison de vos photographies. Il est aussi important de noter que si vous n'indiquez pas le vrai groupe dans lequel vous étudiez, votre numéro matricule et votre adresse courriel (même si vous devez vous inscrire avec un autre groupe pour votre rendez-vous), vous ne pourrez pas faire le choix de votre photo sur le site. 6) Pour faire des modifications, changer votre rendez-vous, en ajouter un autre, ou si vous faites une deuxième tentative pour vous inscrire, allez à « Modifier un profil existant ». 7) En cas de problème, envoyez une note par courriel à : [email protected]

(Suite de la page 22) Merci de votre collaboration, Étienne DuSablon Les Photographies E.DuSablon Ltée [email protected] Infos complémentaires

Vous devez prendre rendez-vous le plus tôt possible pour les prises de photo du 18-19-20 octobre. Quand les plages de rendez-vous seront remplies, une date en novembre deviendra disponible.

Les photos de groupe de tous les finissants de la FSAA et des

finissants par programme auront lieu le 5 octobre entre 11 h 30

et 13 h 30. Surveillez la feuille de chou pour connaitre les heu-

res exactes de chaque programme.

G. Ménard

24 | Le journal l’Agral

A près 15 heures de vol et 10 heures d’autobus, me voilà enfin arrivée dans la deuxième plus grande ville d’Ar-gentine : Cordoba!... Célèbre pour son architecture co-

loniale et sa diversité culturelle. Le froid surprend terriblement en cette fin du mois de juillet. Ne vous méprenez pas, bien que les hivers argentins ne rivalisent en rien avec nos -30 oC du mois de janvier, ils sont tout de même… impressionnants! L’accueil des étudiants étrangers commence tout d’abord dans le pavillon central de l’université qui se situe au cœur de la ville, tout juste entre une confetería (pâtisserie) et une panadería (boulangerie), présentes à tous les coins de rue. Un autobus nous emmène ensuite à l’extérieur de la ville, où sont véritable-ment donnés les cours. Contrastant avec l’ampleur de l’Univer-sité Laval, le campus de l’Université Empresarial Siglo 21 (ES21) ne compte que trois bâtiments, dont l’un sert de cafétéria, salle d’études et de divertissements. Tous les cours sont donc concentrés dans un pavillon ce qui, dans un sens, réduit à nul le

(Suite page 25)

Étudier en Argentine PAR MARIE-EVE J. TURCOTTE, ÉTUDIANTE EN AGROÉCONOMIE

ÉTUDES À L’ÉTRANGER

Octobre 2010| 25

C e mois-ci, les Maries-Nades sont de retour en force et vous présentent une recette qui permet d’encourager les producteurs de porcs et de pommes du Québec. Vous

ferez d’une pierre deux coups : vous remplir la panse et redres-ser l’industrie agroalimentaire (tiens, une bonne idée de travail pour les agroéconomistes : la gastronomie au service de l’écono-mie…) Donc ce mois-ci, vous pourrez séduire vos papilles avec un filet de porc cuit à l’étouffée dans sa sauce aigre-douce à l’oignon espagnol et aux pommes québécoises. Ingrédients :

Un bon gros et moelleux filet de porc (pour deux person-nes)

4 pommes pelées et coupées en morceaux (Véronique Le-clerc suggère de vérifier sur le site des pommes du Québec pour connaître les variétés qui ne se défont pas à la cuisson, mais nous trouvons plus sympathique d’appeler directement votre pomiculteur préféré : il saura bien vous conseiller!)

1 gros oignon rouge coupé en rondelles 1 tasse de vin blanc ou de bouillon de poulet (les quantités

sont approximatives : moins vous en mettez dans la recette, plus vous en avez à boire!)

Sel, poivre et fines herbes au goût! Du beurre

Comment on fait?

On prend un chaudron qui va au four, c'est-à-dire pas en plastique, pas en bois, un BON chaudron. Idéalement, il faut que votre chaudron ait un couvercle. Sinon, du papier d’aluminium (Al) fera l’affaire.

Faire saisir de chaque côté le filet de porc dans du beurre, puis réserver loin de votre chien.

Dans le même chaudron, rajouter un peu de beurre si né-cessaire et faire revenir l’oignon jusqu’à ce qu’il soit tombé (les vrais chefs comprendront!), puis ajouter les dés de pommes et les assaisonnements.

Faire cuire quelques minutes pour attendrir les pommes. Ajouter le vin blanc (ou le bouillon de poulet pour les puri-

tains; mais dites-vous que l’alcool s’évapore en cui-sant), amener à ébullition.

Remettre le porc dans son bain aromatisé, le couvrir pour qu’il reste bien au chaud et mettre au four à 375 °F, pendant 30 minutes. Souvenez-vous que le porc du Québec se mange légèrement rosé!

Intuitions des chefs Servir sur des patates pilées, avec un filet de crème. Le Guide alimentaire canadien recommanderait d’accompagner le plat d’une portion de légumes. Nous laissons cela à votre discrétion. Bon appétit!

Les Maries-Nades PAR MARIE-JOSÉE BENOÎT ET MARIE-ÈVE GIROUX, ÉTUDIANTES

EN AGROÉCONOMIE ET AGRONOMIE

CUISINE

risque de vous perdre! L’accueil des étudiants étrangers sert principalement à faire connaissance avec tous les étudiants visiteurs, venant principalement de la Colom-bie, du Mexique et du Brésil. L’Université ES21 ne guide nullement les étudiants dans leurs recherches de logement ou en ce qui concerne les choix de cours. Ce sont principalement les étudiants étrangers, présents en nombre phéno-ménal dans la ville, qui guident les nouveaux vers des résidences appropriées. Fait intéressant : Cordoba possède l’une des proportions les plus importantes en terme d’étudiants par rapport à sa population totale : environ 12 % selon les guides touristiques.

(Suite de la page 24) C’est donc dire que les occasions de faire la fête, de parta-ger un maté dans un parc ou d’aller se régaler à un asado (typique mets argentin) ne manquent pas!

En plus de tous les atouts que peut représenter une grande ville comme celle de Cordoba, la proximité d’une chaîne de montagnes nommée Las Sierras permet de décrocher com-plètement du rythme trépidant de la ville. Accessible par un

réseau de transport d’autobus très abordable, en moins de deux heures les paysages et l’atmosphère ont totalement changé. Avis aux allergiques de la ville : Cordoba ne dort jamais! Cette accessibilité à la campagne représente donc un atout non négli-geable! C’est à suivre… Bonne rentrée à tous, boludos!

26 | Le journal l’Agral

C ontactés au cours de l’été pour participer à l’enregistre-ment de cette émission « scientifique » sur la cuisine santé, c’est avec un énorme enthousiasme que nous, une

trentaine d’étudiants en sciences et technologie des aliments, avons pris l’autobus direction Montréal pour rencontrer la

« communicatrice hors pair et femme d’affaires accom-plie » Mitsou Gélinas, le chef cuisinier tombeur

de ces dames Stefane Faita et le fameux doc-teur (et non médecin!) Richard Béliveau. Habillés selon la « tenue de ville » deman-dée, nous sommes arrivés à la tour de Ra-dio-Canada à l’heure juste, fin prêts à jouer notre rôle de personnes muettes avec le sourire figé…

Après avoir signé un formulaire de libération

des droits, qui se ré-sume à : « On se donne le droit de diffuser votre face à la télé, dans Internet, ou dans n’importe quel autre média (ou de ne pas vous diffuser du tout) », nous avons pris la direction des sous-sols pour entrer dans le studio de l’é-mission. En une phrase, disons que c’est impressionnant de voir à quel point c’est petit et que tout l’espace est optimisé. C’est à ce moment que nous avons rencontré notre fameux animateur de foule, Jocelyn, qui n’avait vraiment pas la langue dans sa poche… Et une fois assis, pas de perte de temps! On nous filme déjà, on nous demande de rire pour rien, d’applaudir pour rien et de pren-dre des pauses « de personnes intéressées » sans raison, bref, du vrai théâtre! Alors, sachez que ce n’est pas parce qu’une foule rit d’une blague à la télévision qu’ils rient vraiment de cette blague-là. Ah, la magie de la télévision! En moins de deux, les animateurs arrivent sur scène, saluent la foule, relisent leurs petits cartons, un sourire (légèrement?) exa-géré sur les lèvres et c’est parti, l’enregistrement commence! Deux émissions ont été tournées lors de notre présence. La première a traité de la cuisine berbère, l’autre du sommeil et du stress. Durant la première, un chef invité nous a expliqué com-ment faire un couscous maison et Richard Béliveau nous a fait

une petite présentation sur les effets positifs des caroténoïdes sur la santé. En passant (question d’une étudiante lors de l’émis-sion), si on n’aime pas les carottes, on peut se racheter dans les légumes verts! Pour ce qui est de la deuxième émission, le nom-bre d'heures de sommeil idéal nous a été présenté (8 heures), tout comme ses différents stades. M. Béliveau en a profité pour sortir un histogramme qui résume le nombre d’heures de som-meil dans le règne animal. Nous avons ainsi appris que le chat dort vraiment plus longtemps que l’humain! Enfin, nous avons aussi eu droit à une visite d’une heure des stu-dios de Radio-Canada, qui a été très intéressante. À lui seul, le stu-dio de radio (tellement insonorisé qu’écouter l’absence du bruit devient agressant!) valait le détour. Sinon, nous avons pu voir le département des informations, l’immense section des décors (où malheureusement, de moins en moins d’artistes sont engagés dû au

numérique) et sans oublier la fausse station de métro pour l’émis-sion Virginie. Bref, ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de voir l’en-vers du décor d’un tournage et nous sommes très reconnais-sants que l’équipe de production nous ait invités. Nous vous invitons donc à nous regarder les vendredis 8 et 15 octobre pro-chain à 19 h. Kampaï!

(Suite page 27)

Petit road trip à Kampaï PAR MATHIEU BOUCHER, ÉTUDIANT EN SCIENCES ET TECHNOLOGIE DES ALIMENTS

VIE FACULTAIRE

M.-P. Gauvin

Octobre 2010| 27

P our cette première chronique de l’année, l’édition 2010-2011 du Comité sportif de la FSAA est

fière de vous présenter les diverses acti-vités qui auront lieu cette année. Vous pourrez donc écrire l’histoire en gravant le nom de votre programme sur la pres-tigieuse Coupe FSAA. Chaque activité organisée donne des points pour le championnat et plus votre bac participe, plus vous accumulez les points. Si vous n’étiez pas au tournoi de balle molle, il n’est pas trop tard pour vous reprendre, car il y aura le soccer exté-rieur, le volleyball intérieur, le hockey cosom et évidemment le fameux tour-noi de hockey sur glace (dates à venir). Faits saillants de la balle molle À la suite d’une controverse en demi-finale dans le match opposant Agroéco à STA/Génie, la générosité des Agroé-cos (ou plutôt les répercussions du mé-choui…) a permis à STA/Génie d’af-fronter les Agronomes en grande finale. Eh oui, la merveilleuse performance de Charles Ouellet au monticule a permis aux Agronomes de prendre une légère avance à la course au championnat! Une mention toute spéciale à l’Agroéco

Maxime Lacharité pour avoir frappé la plus longue balle de la journée. Voici le pointage jusqu’à maintenant incluant les points de participations : Agronomie : 60 pts STA/Génie : 35 pts Agroéco : 25 pts Nutrition/Conso : 15 pts (avec 3 repré-sentantes à la balle molle… Merci de votre présence les filles! Vous étiez où Conso? Événements à venir Pool de hockey : Vous pourrez faire vos choix dès le 27 septembre! Soirée hockey : Premier match officiel de la saison du Canadien contre les Maple Leafs le 7 octobre dès 18 h 30 à la cafétéria du Comtois! Sur l’écran géant 60 pouces en plus!! Tournoi de soccer extérieur : le 15 oc-tobre de 9 h à 13 h au Peps. * Suivez le babillard du Comité sportif (près des cafetières dans la cafétéria) pour les inscriptions aux activités, règle-ments, dates, coûts et autres. LES ACTIVITÉS SONT POUR TOUS! DU PLAISIR GARANTI!

La saison est commencée!

VIE FACULTAIRE

PAR MARIE-SOLEIL, ÈVE, NOÉMIE, LOUIS-DAVID, SARAH ET ÉLIANE POUR L’ÉQUIPE DU COMITÉ SPORTIF

Coups de cœur : - À la bague de mariage (et/ou de fian-çailles?) de Mitsou, qui contient des diamants exposés à la 1000 et que la propriétaire s’est fait un immense plaisir de montrer au public. - Aux TRÈS grosses lunettes et aux culottes de cuirette du pianiste invité. - À la fille à qui il a fallu cinq fois pour poser : « Quels sont les impacts du stress sur la santé? » - À Charles Tysseyre (animateur de Découverte) qui a gentiment ouvert la porte d’entrée barrée pour qu’on puisse aller aux toilettes. (Non mais, travailler un samedi soir, ça mérite le respect!) -À l’animateur de foule, qui semble avoir eu un coup de cœur pour une certaine fille des Îles... - À la famille Boivin du Saguenay qui, avec ses rires démonstratifs, a su mettre de l’ambiance dans le public. On se demande d’ailleurs encore les relations au travers de cette famille… Couples, frères, beaux-frères, cousins éloignés? Coups de gueule : - À tout le premier groupe qui a dû se faire passer pour l’organisme « Machin truc santé » parce que notre participa-tion ne pouvait être soulignée qu’une seule fois… - À la guide de la visite, toute surprise que nous venions d’aussi loin que… Québec! « Non mais, vous faites vrai-ment l’aller-retour en UNE journée?! » Coups de batte de baseball : - Que j’enverrais personnellement à la dame dernière moi dans l’assistance qui ne s’est pas gênée pour me dire d’un ton super arrogant : « Moi, mon prési-dent, il n’est pas ici parce que LUI, il travaille »! Moi, convaincu que c’est une blague pour détendre l’atmosphère, eh bien non… Sur ce, bye bye mon cowboy!

(Suite de la page 26)

28 | Le journal l’Agral

C ombien de fois entendons-nous vanter les mérites d’un produit parce qu’il provient d’une entreprise familiale? Selon les dires de certains, les produits issus de ce type

d’entreprise seraient meilleurs pour la santé, l’environnement, les régions… C’est particulièrement le cas en agriculture. Il arri-ve fréquemment que nous entendions dire : « C’est les meilleu-res fraises, car elles viennent d’une petite ferme familiale ». Ce n’est peut-être pas faux que ce sont les meilleures fraises, mais qu’est-ce que le côté familial vient faire là-dedans? Certains diront qu’une entreprise familiale est une petite entre-prise et donc qu’elle peut accorder plus de temps à ses produits. Je ne vois personnellement rien dans la définition d’entreprise familiale qui implique qu’il s’agisse d’une petite ou moyenne entreprise. En fait, plusieurs multinationales sont des entreprises familiales (la même famille possède la majorité des actions). Nous n’avons qu’à penser à des entreprises comme Cargill ou Ford. Il est assez évident qu’elles ne correspondent pas exacte-ment à l’idée qu’on se fait d’une entreprise familiale. Certains diront qu’une entreprise familiale a de bonnes valeurs puisqu’elle représente une famille. Mais, d’une certaine fa-çon, nous pouvons considérer la Ma-fia comme une forme d’entreprise familiale. Or, la Cosa Nostra est loin d’être ce qu’on peut appeler une entre-prise éthique prônant de bonnes va-leurs. Je ne veux pas insinuer que les entreprises familiales ont de mauvaises valeurs, je veux simplement dire que, comme dans n’importe quoi, il y en a qui n’ont pas les mêmes valeurs ou la même éthique que le reste de la socié-té. Les linguistes de notre société en sont venus à la même conclu-sion et ils ont décidé il y a quelques années d’abandonner l’ex-pression entreprise familiale pour celle d’entreprise à dimension humaine. Ce terme est à mon avis encore moins approprié que le précédent. Je m’explique. Littéralement, une entreprise à di-mension humaine ne veut absolument rien dire. Je ne connais pas d’entreprise qui soit à une autre dimension, toutes les entre-prises ont été fondées et sont gérées par des êtres humains, à ce que je sache. Pire encore, la ferme à dimension humaine, que représente-t-elle? Doit-on en conclure qu’il faut que la ferme mesure deux mètres par deux mètres pour être à la dimension d’un être humain? Je ne crois pas. Le sens donné à ces termes va

davantage dans la lignée d’entreprise ou de ferme de petite taille, comptant peu d’employés. Par contre, c’est très relatif et chacun peut avoir sa propre définition de cette taille. Pour une person-ne, une entreprise de dix personnes est très grosse alors que pour une autre, elle est de taille humaine. Avons-nous réelle-ment besoin de ce qualificatif ambigu lorsqu’il existe déjà la notion beaucoup plus stricte de PME? Une petite entreprise est une entreprise de moins de 50 employés selon le gouvernement canadien. Pourquoi ne pas s’en tenir à cela? Maintenant, expliquez-moi en quoi une entreprise de petite taille est nécessairement meilleure. On entend souvent qu’elle respec-te davantage l’environnement. Est-ce mieux si chacun possède ses petits équipements qu’il n’utilise pas à pleine capacité ou si on utilise des pratiques douteuses par manque d’expertise? Les grandes entreprises ont le potentiel de maximiser la production par unité de ressource. Évidemment, elles ne le font pas toutes. Au niveau agricole, est-ce mieux d’avoir 100 fermes d’un hectare ou de n’avoir qu’une seule de 75 pour produire la même quanti-

té de vivres? Ça fait 25 hectares de moins à cultiver, donc à dénaturer l’écosystème. Il est toutefois vrai que les entreprises de petite taille favorisent l’emploi. Elles requièrent davantage de person-nel pour effectuer les mêmes tâches. Mais devons-nous limiter la producti-vité afin de favoriser l’emploi? De-vrions-nous cesser d’utiliser l’imprime-rie afin de favoriser l’emploi des moi-nes-copistes? On peut toutefois dire que les petites entreprises peuvent souvent faire

preuve de flexibilité et de créativité, puisqu’elles n’ont pas la pression de satisfaire un grand nombre de clients. C’est particu-lièrement vrai dans le domaine alimentaire. Une fromagerie arti-sanale ou une microbrasserie produit généralement des produits qui ne plaisent pas à tous, mais ceux qui les aiment les adorent. Mais encore à ce niveau, plusieurs excellentes fromageries qué-bécoises appartiennent à Saputo. Est-ce que leurs fromages sont devenus moins bons lorsque les propriétaires ont changé? Je ne veux pas faire ici la promotion des grandes sociétés, toute-fois je veux qu’on cesse de les stigmatiser au profit des petites entreprises dites familiales ou à dimension humaine.

Entreprise familiale et entreprise à dimension humaine

PAR CÉDRIC BOUFFARD, ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

DÉBOULONNAGE DE MYTHES

Octobre 2010| 29

A yant lieu au milieu de septembre, le Méchoui est le pre-mier vrai défi que la nouvelle équipe de la SAAC doit relever : l’organisation complète (et réussie, évidem-

ment) d’un méchoui d’environ 300 personnes où l’on présente-ra, aux gourmands ayant eu la bonne idée de s’acheter un billet, le nouveau thème et le slogan de la prochaine SAAC… en jan-vier. Vous voyez qu’on ne chôme pas à la SAAC malgré le fait que l’hiver semble très loin : dès le début de l’été, l’équipe des Publi-cations s’est lancée dans l’illustration du thème et du slogan que nous avions trouvés durant nos longues séances de remue-méninges [1], lors de nos réunions du Conseil exécutif (CE). Les différentes versions des visuels ont ensuite été présentées au CE et l’une d’entre elles a remporté l’adhésion générale : c’est ce qu’il y a d’imprimé sur nos superbes polos SAAC et ce qui orne-ra l’entrée du Salon en janvier. Ensuite, l’équipe de la Technique a principalement veillé à ce que la tente (et on dit tous un grand merci à la COOP pour ce prêt gratuit), les génératrices, les tables et tout ce qui a fait du Méchoui une réussite… technique (jeu de mots) soient là où il le fallait, quand il le fallait. Tous les autres comités ont évidem-ment mis la main à la pâte pour le montage et la décoration du Comtois et de la tente. Mais célébrons surtout la Gastronomie qui s’est illustrée gran-diosement durant cette soirée : choisissant les constituants ex-plosifs du menu avec tout l’art de grands chefs, ces quatre de-moiselles ont soufflé nos papilles avec leur entrée de guacamole,

leur potage aux couleurs éclatantes et leur pièce maîtresse de viande. De l’agneau, tendre, juteux, sa-

voureux, délectable, délicieux, succulent, goûteux, exquis… et je dirais même,

ambrosiaque. Définitivement ambrosiaque, même, surtout lorsqu’on croquait l’extérieur de la pièce de viande : le mé-

lange transcendant de la viande bien cuite avec le petit goût sauvage de la

fumée du feu qui ramène tout homme aux débuts des temps et susurre à sa mémoire ances-

trale combien il était bon, même à l’époque des rhinocéros laineux,

de planter ses dents dans la chair grillée d’un animal… et surtout parce qu’il avait donné

tellement de difficulté à se laisser tuer, ce sa-laud de chevreuil à dents de sabre. Évidemment,

de nos jours, l’agriculture aidant [2], nul besoin de ce difficile labeur pour apprécier les dons de la nature. Mais ceux qui étaient présents au Méchoui ont pu ressasser le meilleur de ce que nos omnivores d’ancêtres ont pu nous léguer comme ins-tincts de carnivore. Définitivement réussi, donc, le menu de la soirée. Il était équili-bré, rassasiant et il y en avait suffisamment pour qu’on en res-serve aux décisivement ripailleurs qui en désiraient une deuxiè-me portion. Et force fut de constater que le Comtois recèle de personnes sachant apprécier la bonne nourriture. Concernant le dessert, nous avons dû engager une équipe de gardes du corps qui vous empêcheront (de manière musclée s’il le faut) d’approcher de par trop près de l’équipe de la Gastrono-mie que certains d’entre vous ont commencé à harceler d’une manière fort peu noble : la recette exacte sera tenue secrète et ne sera divulguée qu’en temps et lieu aux personnes ayant su prou-ver leur admiration sans bornes aux génies qui ont créé ce pur enchantement terrestre qui semble davantage emprunté aux dieux que d’origine simplement humaine. L’équipe de la Gastro-nomie sera l’unique gestionnaire de la liste de personnes ayant droit de poser les yeux sur la recette (gardée en lieux sûrs et hors de vue de globes oculaires impurs) : commencez donc à penser dès à présent aux nouveautés de votre prochain kiosque de la SAAC si vous voulez faire partie de ces rares privilégiés. Peut-être, j’écris bien peut-être, alors, vous donnera-t-on la recette. Finalement, les experts en danse en ligne ont pu se dégoter quelques ampoules à force de taper du pied, de tenir le rythme, de se remuer le popotin et de se tortiller suavement en dansant sur les rythmes galopants que nous a fait entendre la Radio Cé-

réale en fin de soirée.

Notez que notre prochaine activité SAAC est le Saloon et que les cowboys and girls de ce monde sont invités à chaus-

ser leurs bottes en cuir de serpent, à boucler leurs ceinturons à tête de bœuf, à se chapeauter de Stetson et à s’accou-trer pour que même Lucky Luke en vienne à se dire qu’il manque là une belle occasion de venir mâchouiller son brin de foin.

[1] Voici le très sérieux remplaçant

de brainstorm en français.

[2] Grâce à nous, donc.

Un méchoui SAACrément réussi! PAR FRANÇOIS GERVAIS, ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

ET ADJOINT AUX COMMUNICATIONS DE LA SAAC

VIE FACULTAIRE

Octobre 2010| 31

D epuis quelques millénaires déjà, l’Être humain contrôle la croissance d’une bonne partie des végétaux qui l’en-tourent et qui le nourrissent. Cet apprivoisement ne

s’est manifestement pas fait seulement par la bénédic-tion divine. Bien avant nous, des gens se sont intéres-sés à cette vie verte afin de comprendre son fonc-tionnement et, bien entendu, de trouver des façons de tirer profit de cette richesse directement sortie des entrailles de la Terre. Bien qu’une tige de blé semble être plus facile à apprivoiser qu’un mam-mouth, ne vous y méprenez pas : elle n’est peut-être pas menaçante, mais elle sait très bien comment amener les agriculteurs à bout de patience en se comportant de façon délinquante. Ainsi donc, rassemblons-nous tous en-semble, à l’image de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs se regroupant en hordes afin de chasser le mammouth, pour comprendre la nature même de cette tige de blé et de ses compatriotes terrestres. Vous croyez que cet intérêt est réservé aux botanistes et agrono-mes de ce bas monde? Grave erreur! Que vous soyez attirés par les principes économiques, les machines, l’alimentation, les sols

ou le végétal, vous êtes tous invités à interpeller à l’intérieur de chacun de vous l’homme ou la femme préhistorique qui a un jour décidé de s’affranchir des aléas de la nature en contrôlant la production végétale pour se nourrir. À cette époque, par souci de communication scientifique, mais surtout pour divertir les gens durant les fins de semaine, nos ancêtres avaient mis sur pied un club qui organisait des sorties éducatives en lien avec les productions agricoles végétales. Ces activités avaient pour but de briser la routine et d’en connaître toujours plus sur ces différents sujets. Ces sorties permettaient aux principaux intéressés de fraterniser avec des collègues, de prendre l’air et d’avoir de nouvelles idées tout en développant de

nouveaux intérêts. Plusieurs milliers d’années plus tard, ce club vit toujours malgré certaines périodes plus difficiles, preuve que la sélection naturelle favorise bien les individus les plus endurants, mais surtout les plus aptes à s’adapter. Après lui avoir

donné plusieurs noms, le choix s’est arrêté sur le suivant : Club de Phyto-Sol.

Le Club de Phyto-Sol organise des activités tout au long de l’année en lien avec les productions végétales. Surveillez la Feuille de chou et les affiches dans les couloirs. Je vous

encourage fortement à visiter le site internet suivant : www.phyto-sol.fsaa.ulaval.ca. Vous pouvez aussi poser

des questions, faire des suggestions de sorties ou venir jaser de la température à cette adresse : [email protected]. Sur ce, je vous souhaite une agréable session. Profitez bien de la verdure avant que le vilain hivernal vienne enfoncer ses griffes dans notre quotidien.

Phyto-quoi?

VIE FACULTAIRE

PAR JEAN-FRANÇOIS OUIMET, ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

Octobre 2010| 33

O ooooooooh YEAH! Nous voilà maintenant à l’aube du mois d’octobre. Qu’est-ce que ça veut dire? EH OUI, LES PREMIERS EXAMENS S’EN VIEN-

NENT!! Nous vous conseillons donc de commencer votre étu-de dès maintenant, car c’est important d’être bien préparé pour les examens. À bas la vie sociale, les partys et les soirées de hoc-key, vous devez vous y mettre maintenant. Prenez donc exem-ple sur nous, nous qui sommes les élèves modèles du Comtois. Pour ceux qui pensent que ceci est une farce, vous avez complè-tement torts, nous le pensons vraiment… Bon maintenant, parlons hockey! La plus grosse nouvelle de l’été est sans contredit l’échange de Halak. L’échange de Halak, pis quoi encore, des A dans le bulletin de Mathieu Bisson, le président de l’AGETAAC? Ben voyons donc, quel échange de merde. On va se dire les vraies affaires, Price est mauvais, on dirait une baleine échouée en avant de son filet. À la place de se pratiquer l’été pour être meilleur, y’aime mieux faire du rodéo pis attraper des veaux par les pattes avec un lasso, GROS BS. En plus, il reçoit des prix en argent quand il finit dans les trois premiers… Laissez-lui donc une chance, le gars n’avait pas de contrat cet été. Quand l’argent rentre pas, il faut bien gagner sa vie. Price est tellement performant qu’il a gagné un grand total de 1 100 $ cet été. À voir à quel point le gars a l’air de se sacrer des volées de boissons, y’en a ben juste assez pour une soirée. Dossier Louis Leblanc… Sont-tu tannants avec Louis Leblanc? Ça fait même pas une semaine que le camp d’entraînement est commencé pis on est déjà plus capable d’en entendre parler. Les animateurs de RDS ont tous une belle érection. « Ah y’é telle-

ment bon, y’é tellement beau, y s’exprime bien. » Moi aussi je m’exprime bien : « Je aime hockey ». Pis là Benoit Brunet com-mence bien mal son année. Il est tellement innocent, je crois que selon lui, en plus de faire le club, Leblanc devrait finir l’an-née avec 92 buts et 166 passes, pulvérisant facilement le record de points de Gretzky. Come on Benoît, tu commences l’année, ferme donc ta gueule tout de suite. C’est pas drôle cette année, la punch line de RDS (Mario Tremblay, Marc Denis et Guy Car-bonneau) va sûrement avoir plus de succès que certaines lignes du Canadien. Voici maintenant le top 10 des faits saillants de l’été. 10. Payer Huet 6 millions pour qu’il joue en Suisse. 9. Signer Marty Turco quand tu es champion défendant de la coupe. 8. Le contrat de Kovalchuk… Sacrement! 7. Le retour de Jokinen et Tanguay à Calgary… Vous aviez pas compris bande de caves! 6. Les Nordiques de Tampa Bay. 5. Échanger Halak contre une demi-douzaine de bâtons pas tapés. 4. Théo, yé rendu où! 3. Le bronzage de Claude Julien : parfait pour la Barack douche-bag de fin d’année. 2. Grabovsky qui se bat avec des partisans de Montréal à Van-couver, beau Clingon! 1. Le contrat de Benoit Brunet renouvelé à long terme avec RDS. 0. Hey les gars, j’ai signé 2 ans pour 5,5 millions. T’as raison mon Carey, tu gagnes haut la main!

Chronique hockey PAR MATHIEU BISSON ET CHARLES OUELLET, ÉTUDIANTS EN AGRONOMIE

SPORTS

Mathieu Charles L’homme mys-tère

Carey Price

Meilleur goaler (victoires)

Miller Luongo Niemi Pas moi c’est sûr.

Meilleur pointeur Crosby Ovechkin Ovechkin Sûrement un gars de l’Est, c’est 5-6 points assu-rés à chaque fois qu’ils jouent contre moi.

Meilleure équipe (Est)

Flyers Washington Washington Sûrement pas Montréal, ils m’ont dit que je goalerais toute l’année.

Meilleure équipe (Ouest)

Los Angeles Vancouver San Jose Les Cowboys de Dallas

Meilleur analyste Don cherry Évelyne de l’attaque à 5

Yvon Pedneault Benoit Brunet, c’est le seul qui m’aime.

Pire Équipe (Est) Toronto Floride Atlanta Montréal pis vous savez pourquoi…!

Pire Équipe (Ouest)

Edmonton Edmonton Calgary Ça dépend où je me fais échanger.

Rang de Montréal 10e 8e 12e 1er si je me fais bencher au bout de trois games.

Prédictions

34 | Le journal l’Agral

Chère Rousse, En voyant le thème de cet Agral, j’ai pensé partager avec toi une expérience troublante de mon été. Ainsi, j’aurai la chance d’avoir l’avis de quelqu’un de l’extérieur, lequel sera sûrement plus objectif que celui des membres de ma famille. En fait, tout a commencé à l’occasion d’une visite de courtoisie chez mes parents, en juillet dernier. C’est à ce moment-là précisément que le ciel m’est tombé sur la tête. Moi qui tout bonnement rendais visite à mes parents, j’ai très vite déchanté. Ma fin de semaine de rêve venait de tourner au cauche-mar et ce, moins de deux heures après mon arrivée. Ma mère dirait certai-nement que j’exagère, mais à mon sens, il s’agit d’un drame à l’état pur. Mes parents ont décidé de DÉMÉNAGER… De quitter la maison de mon enfance, le quartier où j’ai grandi, l’endroit où j’ai fait mes premiers pas… Encore aujourd’hui je n’arrive pas à me faire à l’idée que plus ja-mais je ne reviendrai dans cette maison qui renferme pour moi tant de beaux souvenirs.

Je ne sais pas à quoi ils s’at-tendaient en m’apprenant pareille nouvel-le, mais chose certaine ils devaient bien se

douter que je ne serais pas enchan-

tée par la nouvelle. Quoique, à voir l’expres-

sion qu’ils arboraient en m’apprenant ce qu’ils disaient être une bonne

nouvelle, ils semblaient loin, même très loin, de se douter que cela pourrait me causer pareil émoi. Après l’annonce officielle, mon frère sautait partout, trop heureux, ma mère était complètement gaga devant son nouveau projet, mon père semblait per-plexe devant l’expression que j’affichais, et moi, eh bien j’étais fâchée. Alors, je suis partie, temporairement, juste le temps de reprendre mes es-prits, question de ne pas provoquer la troisième guerre mondiale. C’est à ce moment-là, en me promenant dans le quartier, que j’ai rencontré le fils du quatrième voisin à gauche de chez mes parents. Dans mes souve-nirs, alors que nous étions voisins de pupitre au secondaire, il était plutôt petit et peu bâti. Disons qu’à cette époque, je n’aurais pas trop compté sur lui pour me défendre en cas de problème. Mais voilà qu’aujourd’hui, il est devenu un homme, je dirais même un très bel homme. Alors depuis ce mo-ment fatidique, je suis complètement folle de ce mec, ce qui ne fait qu’aug-menter la rage que j’éprouve face à ce foutu déménagement.

Alors voilà, je sais bien que je ne pourrai pas empêcher mes parents de déménager, mais si tu pouvais me donner quelques trucs pour mieux avaler la pilule, j’en serais ravie. Merci à l’avance, M… Halalalala… c’est dur la vie! J’avoue que perdre la maison de son enfance, c’est triste, mais je suis certaine que d’ici quelques mois tu te seras fait à l’idée. En fait, tu n’as pas vraiment le choix. Tu peux toujours bouder tes parents ad vitam aeternam, mais c’est toi qui en payeras le prix. De toute façon, il ne faut pas passer sa vie dans le passé, ce n’est pas sain, alors pense au futur! Ainsi, au lieu de refuser de coopérer, tu devrais plutôt les aider. Quand je dis les aider, ça ne veut pas dire de t’improviser entrepreneure en cons-truction, mais plutôt de faire quelques petits trucs sympas par-ci par-là. Par exemple, t’occuper de la déco. Les parents ont toujours besoin de l’avis de leurs enfants, ça amè-ne un peu de fraîcheur dans leurs idées et ça donne souvent des résul-tats beaucoup plus fas-hions. Sinon, pour ce qui est du voisin sexy, ne perds plus une minute. Retourne faire une petite visite de courtoisie chez tes parents, avant qu’ils ne déménagent de préférence, question d’aller ren-dre visite au charmant voisin. Tu peux toujours prétexter avoir besoin de sucre en cognant à sa porte. On ne sait jamais, le pa-quet pourrait être perdu dans l’une des nombreuses boîtes desti-nées à la nouvelle maison. N’oublie surtout pas d’en profiter pour lui proposer de faire une sortie en ta compagnie. Si ça ne fonctionne pas, au moins tu auras essayé. Et puis, dis-toi que tu ne perds rien à tenter ta chance, car s’il ne veut vraiment rien savoir de toi, eh bien tu n’auras plus jamais à le revoir.

Le courrier de la Rousse PAR VÉRONIQUE LECLERC, ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE

PSYCHOLOGIE