nutri mouton

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Page 1: Nutri Mouton

Alimentation du mouton

Principaux aliments :

1) Herbe : Densité : 4-5 moutons = 1vache. Donc si 3-4 vaches par hectare de prairie 20 moutons par hectare.

Il rase l’herbe bas grâce à se lèvre fendue qui lui permet de couper l’herbe plus bas.

Il dissémine les matières fécales

Il mange près des bouses et crottins pâturage mixte avec chevaux, bovins évite la modification de la flore de la

prairie.

L’herbe est un aliment de choix pendant certaines saisons. Attention à la neige et la glace, il ne sait pas gratter au

travers).

2) Foin : Fourrage le plus classique, très accessible.

Gaspillage énorme pour l’éviter, on peut :

-hacher (hachoir à foin dans les grandes bergeries)

-râtelier avec grillage : sinon dans un râtelier classique il gaspille la moitié en le mettant par terre et le souillant.

-auge sous râtelier pour récupérer les gaspillages.

3) Ensilage d’herbe : Moins utilisé chez les petits proprios mais bien chez ceux avec des MT et des BV ou grand troupeau de MT.

Aliment grossier conservé par fermentation.

Types de silos :

-silo tranché : d’abord distribuer aux BV car la tranche moins bonne (en contact avec l’air depuis la veille) est

diluée dans la masse distribuée, alors que si on la donne aux MT, vu qu’il faut moins d’aliment, ils n’auront que de

la partie mauvaise, ce qui peut créer des soucis.

-taupinière

-ballots : risque de listériose (botulisme chez le CV) lié à l’hétérogénéité de la distribution d’engrais (endroit où

on est passé 2 fois accidentellement) qui se concentre dans un ballot en particulier.

On peut distribuer l’ensilage haché fin (ensileuse VS auto-chargeuse ou ballot).

4) Ensilage de maïs

5) Ensilage de pulpes surpressées Problème de la conservation

6) Betteraves : Hachées sinon fracture des incisives. Quand les betteraves sont coupées, l’attaque est plus simple (côté, angle).

Pas de betteraves sucrières : trop de saccharose, risque de dysbactériose.

7) Pulpes séchées : -Pellets : ingestion rapide, se pose à la jonction larynx-pharynx (collantes en milieu humide) qui est une zone

tussigène tousse tellement qu’il finit par mourir d’asphyxie ! Différent du CV chez qui ça cause une obstruction

œsophagienne.

Moyens de prévention :

-humidifiées

-moulue : farine +/- fine

-pellets de fin diamètre : risque moindre mais les fabricants ne vont pas exprès faire des petits pellets pour les

moutons : temps de production plus long et marché trop restreint.

-cossettes = pulpes volantes : contiennent du saccharose car extraction passive du saccharose des betteraves.

Riches en pectine.

Page 2: Nutri Mouton

8) Pommes de terre : Mouton très sensible à la solanine, solanidine (alcaloïde présent dans les parties vertes et les germes).

Cuire les pommes de terre. Se fait dans les gros troupeaux quand on utilise des pommes de terre.

Ne pas distribuer les pommes de terre vertes ou les jets. La pomme de terre stressée (cognées) a son taux de

solanine et solanidine qui augmentent.

9) Céréales : -Froment : ne pas utiliser, très fermentescible dysbactériose.

-Orge-avoine : céréales classiques. Avoine moins que orge (céréale du CV, rend nerveux).

-Maïs : obligé de le floconné, ce qui est coûteux.

-Epeautre : bien valorisé.

Traitements :

-entière : le mouton la tolère très bien : traitement par les dents, ingestion et rumination finit de dégrader. De

plus, l’orifice réseau-rumen-caillette est petit et ne laisse pas échapper les graines entières restent dans le

rumen jusqu’à ce qu’elles soient dégradées.

-moulue-aplatie : inutile

-floconné-extrudé : aberrant car fait faire de la graisse molle à l’animal, ce qui n’est pas recherché.

10) Autres : -Paille

-Son : contient beaucoup de mucilages et beaucoup de P (pb d’urolithiases)

-Tourteau de soja ou tourteau de lin : sources de protéines classiques

-Mélasse : produit sirupeux difficile à utiliser

-Luzerne déshydratée : pellets ne posent pas de pb comme les PS

-Aliment composé (commercial) : 15-16-18% de protéines, rare d’avoir de grandes concentrations en protéines.

Besoins : Brebis de 70kg avec 2 agneaux (GQM : 550g/j).

MS

Kg

KVEM MAD

g

Ca

g

P

g

Na

g

Mg

g

ENTRETIEN 1.3 0.81 61 4.5 3.0 1.3 1.0

GESTATION

Sem-6-4 1.3 0.94 84 7.0 5.0 1.5 1.2

Sem-4-2 1.4 1.15 121 8.0 6.0 1.5 1.2

Sem-2-0 1.5 1.36 156 8.0 6.0 1.5 1.2

ALLAITEMENT

550g/jour 2.4 2.5 366 17 14 3 2.6

Cu : 6 à 8mg/kg MS ; Zn : 50 à 70mg/kg MS ; Mn : 30 à 50 mg/kg MS

Optimiser les fermentations pour avoir beaucoup de protéines microbiennes.

Tenir compte du poids de la brebis pour l’entretien.

Allaitement : mange le double KVEM 3x plus, MAD 6x plus !

Gestation : avant 6 semaines, on considère qu’on est en entretien.

Attention au Cu marge très étroite, on est vite en manque ou en intoxication.

Page 3: Nutri Mouton

Exemple de ration :

1) Brebis de 70kg à l’entretien

KVEM MAD

BESOINS 0.81 61

a) Foin seul (gaspillage non inclus) 1.4 kg 0.81 75 pour couvrir l’énergie, on

dépasse les protéines

nécessaires.

b) Foin 50% - Paille 50%

SS + cell cell

1.4 kg

Orge + pulpes séchées

amidon pectine

0.225 kg 0.81 61 paille : moins d’énergie et

mois de protéines

2eq à 2 inconnues avec

X=orge + PS et Y=T soja

Tourteau soja 0.225 kg

c) Ensilage de maïs

riche en énergie mais

déséquilibré en tout

4 kg 1.03 46 non équilibré : trop peu

de protéines, Ca, P

d) Ensilage de mais 1.65 kg

Foin 0.85 kg 0.81 62 risques de chipotages

2) Brebis de 70 kg entretien-gestation-lactation :

KVEM MAD Ca P Na

ENTRETIEN

Besoins 0.81 61 4.5 3.0 1.3

Foin 1.4 kg 0.81 75 7.0 4.0 1 pierre à lécher pour

combler la carence en Na

GESTATION 2ème période = 3-4 semaines avant la mise bas.

Besoins 1.15 121 8 6 1.5

Foin 1.34 kg

Orge-pulpes

séchées0.28kg

1.15 121 9 5 petits déficits en

P

2

Tourteau soja

0.025kg

On doit ajouter des aliments concentrés donc pour faciliter le calcul on diminuer le foin.

Page 4: Nutri Mouton

KVEM MAD Ca P Na

LACTATION

Besoins 2.5 366 17 14 3

Foin 0.720 kg

Orge – pulpes séchées 1.620kg

Tourteau soja 0.560 kg 2.5 366 18 14 3

Mélange min. 8/16 - 30g

apports de Ca>P

On diminue fortement le foin et on augmente fortement l’aliment concentré car la demande en énergie est

fortement augmentée ¼ foin, ¾ aliment concentré.

Généralement on ne baisse par autant le foin mais alors la brebis maigrit.

Complémentation en minéraux : Théoriquement comme le bovin mais problème du Cu : intoxication (mortalité brusque et foie bronze).

Exemple de la ration pour une brebis allaitante :

Ca P Na

Besoins 17 14 3

Apports alimts. 16 9 2

Différence - 1 - 5 - 1

Choix : mélange minéraux 8-16 (idéal mais n’existe pas pour MT en Belgique)

Quantité : 5/160 = 0.031 kg soit 30 g

1) Cuivre : Pas ou peu (100mg/kg) de Cu dans le mélange minéral ovin.

Aliments 20mg

Mel. Min 0,030 x 100 3mg

23mg/2,93Kg MS d’aliment soit 7,8mg/kg MS

Besoins : 6-8mg/Kg ms OK

Problème d’utilisation d’un aliment pour bovin :

-mélange minéral bovin (500 à 1000mg/kg)

-en grande quantité (100 à 250g/j pour bovin)

Transposition au mouton : 50g de MM à la brebis : 0,050kg x 1000 = 50mg + 20mg (aliment) = 70mg

70mg/2,97 = 23,5mg/kg d’aliment TOXIQUE !

Peu de jours après l’erreur alimentaire (trop de Cu), on observe 2-3 moutons morts avec à l’autopsie un foie

aspect de bronze (relargage de Cu par le foie). A différencier de l’entérotoxémie (Clostridium donne rapidement

des putréfactions).

Autres sources d’intoxication au Cu : pédiluve contre le piétain, prairie fertilisée avec du lisier de PC (Cu dans les

aliments du Pc pour diminuer la charge bactérienne le Cu en trop se retrouve dans les MF) suffisamment élevé

pour dépasser les doses toxiques pour le MT.

Page 5: Nutri Mouton

Qualité de la graisse dans la carcasse de l’agneau :

1) Aliment composé d’engraissement d’agneau : - orge : 60%

- pulpes séchées : 20%

-T. soja – lin : 16%

- mélasse : 3%

- mélange minéral : 1%

Les agneaux ont cet aliment ad libitum.

On a tendance à mettre plutôt des céréales que des PS : céréales entières car les PS risques de se bloquer à la

limite pharynx/larynx asphyxie.

L’aliment se présente sous forme de pellets homogènes pour éviter le triage pas les agneaux.

2) Présentation des céréales : - Entières

- Traitement sophistiqué (p.e. floconnage) : Fermentation plus intense car aliments très fermentescibles

possibilité de dysbactériose (bactéries produisent du gaz ou bactéries provoquant une endotoxémie) et

production accrue d’acide propionique (diminution de l’acide acétique et augmentation de l’acide propionique

dû à l’accessibilité de l’amidon).

3) Graisses molles : - acides gras ramifiés

- point de fusion plus faible

- graisse molle à t° du frigo

- graisses cavitaires pleurent

La graisse de MT doit normalement après quelques heures au frigo devenir dure alors qu’ici, elle reste molle,

allant même jusqu’à couler car présence d’AG ramifiés ayant des points de fusion plus faibles.

4) Acides gras ramifiés : 2 origines :

A) Origine acides aminés :

- déamination oxydative de :

Valine acide isobutyrique

Leucine acide isovalérique

Isoleucine acide 2 méthylbutyrique

Chez tous les ruminants, en bout d’acides gras (ramification de la queue de l’AG). Retrouvé en petites quantités

dans le lait de la vache.

B) Erreur dans le métabolisme de l’acide propionique vers la néoglucogenèse :

- étape méthylmalonyl co A succinyl co A est limitée par déficience enzymatique chez le mouton, or la

méthylmalonyl est une molécule ramifiée (apporte la fourche).

- accumulation de méthylmalonyl co A (mol. ramifiée)

- incorporation à la place d’acétyl co A pour la synthèse d’acides gras

- molécule avec une bifurcation

- allongement sur les 2 bras

Chez le RU, les sources d’amidon sont utilisées dans le rumen utilise l’acide propionique pour faire du

glucose nécessaire au cerveau.

Mouton : produit beaucoup d’acide propionique car fermentations trop intenses dues à l’utilisation de l’orge

floconnée au lieu de l’orge entière.