novembre 2012

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http://www.agetaac.ulaval.ca/fileadmin/fichiers/fichiersAGETAAC/AGRAL/Agral.Vol44.No2.web.pdf

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L e deuxième Agral de l’année est enfin sorti! Vous l’attendiez avec impatience, j’en suis sûre. Vous, les 2e, 3e ou 4e années, les habitués du Comtois, qui n’êtes pas capables de vivre plus d’un mois sans votre journal, je vous voyais bien

devenir bleus, jaunes et même verts en passant devant le local sans y voir votre jour-nal préféré sur le comptoir. Rassurez-vous, on ne vous refera plus jamais le coup de laisser plus d’un mois passer sans sortir un Agral. Mais, on avait tout de même une bonne raison : on voulait publier le journal le plus tôt possible en septembre pour le faire connaître aux p’tits nouveaux et les convaincre de s’impliquer avec nous! Et c’est réussi! On a pris deux nouvelles dans nos filets : Marjorie Lemire Garneau, pour faire la mise en page, et Raphaëlle Gendron, pour réaliser la page couverture. Ce mois-ci, on a choisi le thème de l’environnement. Oui, oui, je sais, on entend tou-jours parler de l’environnement. Mais je crois que ce thème-là, il ne sera jamais démo-dé. Alors, comme vous allez le voir, le thème a inspiré aux auteurs des textes.pas mal différents les uns des autres. Je crois que quelques personnes ont écrit avec de la bou-cane qui leur sortait des oreilles tandis que d’autres avaient plus d’espoir au bout de leur crayon. À vous de lire… et même de réagir dans le prochain numéro si vous êtes scandalisé, intéressé, frustré… Oups! Je crois que j’ai sauté des étapes. Je n’ai pas fait les présentations! Gens de 1ere année, voici l’Agral. Agral, voici les p’tits nouveaux (1). Le saviez-vous ? L’Agral est né en 1968! Avouez qu’il ne fait pas son âge : pas une ride et toujours à la fine pointe de la mode! Il a toujours été fidèle à sa tâche : donner une tribune pour s’exprimer aux étudiants de la Faculté des sciences de l’agriculture et l’alimentation. Eh oui, vous avez bien compris, les auteurs de l’Agral ne font pas partie d’un club sélect, malgré que … Tous les étudiants peuvent écrire et je dirais même plus, tous les étudiants doivent écrire au moins une fois au cours de leur passage à la FSAA. C’est une condition sine qua non à l’obtention du diplôme (2). Allez voir votre rapport de cheminement! Avant de vous précipiter sur internet pour vérifier si je dis vrai, prenez donc le temps de finir de lire mon Mot de l’Agral! Les présentations ne sont pas finies. Voici donc, roulement de tambour….. l’équipe de l’Agral 2012-2013 :

Au poste de rédacteur en chef… le bouillant David Jeker. À celui de secrétaire… la souriante Anne-Sophie Dumas.

En tant que chef de pupitre… Caroline Beaulieu à qui on peut tout demander! À la réalisation de la page couverture… la talentueuse Raphaëlle Gendron.

Bientôt à la mise en page… Marjorie L.Garneau que j’ai bien hâte de connaître! Et enfin, les dernières, mais non les moindres, nos collaboratrices officielles :

… Myriam Côté, celle à qui l'on ne veut surtout pas inspirer un texte ;) … et l’énergique Marie-Pier Landry!

Sur ce, je n’ai que deux mots à vous dire : Bonne lecture! (1) Aux p’tits nouveaux : ne soyez pas insultés de vous faire appeler comme tel. Je sais bien que quelques-uns, pas tous j’espère, sont bien plus vieux et plus sages que moi. Mais, c’est un plaisir qui n’arrive pas souvent dans une vie que celui de traiter publiquement des inconnus de p’tits nouveaux… (2) Bon, j’ai peut-être exagéré un tantinet, mais je crois que ce devrait être une condi-tion pour obtenir son BAC! Je pourrais d’ailleurs suggérer l’idée à Monsieur Dufour.

Mot de l’Agral MARYSE GENDRON, AGRONOMIE

DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’AGRAL

DIRECTION DE L’AGRAL

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L’Agral Journal des étudiants de la

Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation

Local 0116, Pavillon Paul-Comtois

2425 rue de l’Agriculture, Québec (Qc), G1V 0A6

Tél : (418) 656-2131 poste 3565 Fax : (418) 656-2610 [email protected]

Directrice générale : Maryse Gendron

Rédacteur en chef : David Jeker Secrétaire : Anne-Sophie Dumas

Chef de pupitre : Caroline Beaulieu Responsable de la page couverture :

Raphaëlle Gendron Collaboratrices officielles :

Marie-Pier Landry Myriam Côté

100%

Sommaire

Mot de l’Agral

Éditorial

ENVIRONNEMENT

La Baie de Beauport restaurée

La Ferme Rustique

La culture des arbres de Noël

AUTRES

L'outil incompris

Un réseau d’innovations

À vos pulsions hormonales

La grande débarque

La chronique d’AGIR

Le vrai cowboy ici, c’est moi…

ULtrac, montre-moi ta CVT!

SAAC, Thématique…

Venez voir Via-agro Écologie

Congrès mondial des agrono-

mes 2012

Colloque 100% relève

Tian aux betteraves ...

Quoi faire à Québec quand

tout est brun…?

Voyage d'un petit curieux!

Agro Gear

Courrier du Roux

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L a fermeture de la centrale nucléaire de Gentilly est une très bonne nouvelle, mais comme toujours, des gens se plai-gnent. Évidemment, certains perdront leur emploi et d’au-

tres s’inquiètent déjà pour l’économie. Tandis que de leur côté, les environnementalistes se réjouissent. Toutefois, cette décision n’a pas été prise pour protéger la nature ou à cause d’éventuels risques, mais parce que la réfaction de la centrale n’était tout simplement pas rentable. Ceux qui s’excitent en pensant que le gouvernement péquiste prend un virage écolo devront se calmer un peu. Le gouvernement actuel travaille avec un objectif à court terme, celui d’être réélu. Comme il est minoritaire, il n’a même pas quatre ans pour prouver sa valeur à un paquet d’électeurs cyniques et bla-sés. La protection de l’environnement demande un minimum de vision à long terme ce qui est une ressource rare au parlement, tant à Québec qu’à Ottawa et ça ne changera pas de sitôt. En fait, ce comportement est aussi très présent dans la population en général. Ne pas se préoccuper de l’avenir est un comportement tout à fait humain. Il est très compréhensible de voir des Homos sapiens en cravate s’acheter de grosses voitures polluantes puisqu’il est évidem-ment très plaisant de rouler dans un gros engin polluant. Certains se défendent en disant qu’ils n’ont qu’une seule vie à vivre (tant mieux d’ailleurs) et qu’ils veulent en profiter au maximum. Évidemment, il

est impossible de profiter de la vie sans gaspiller un tas de choses et une énorme quantité d’énergie. Vivre au jour le jour sans penser à demain est un mode de vie très palpitant, il suffit de ne pas trop penser à toutes ces dettes qui s’accumulent et tout ira bien dans le meilleur des mondes possibles. Bien qu’il y ait un brin soupçon de sarcasme dans ce qui précède, ça n’enlève rien au fait que ce type de façon de penser est tout à fait acceptable. Cependant, ce genre de raisonnement devient quelque peu contradictoire quand l’idée de faire des enfants se présente (ou que l’enfant se présente avant l’i-dée, ce qui arrive souvent). En fait, l’idée d’engendrer une progéniture n’est jamais très réfléchie parce qu’en y pensant bien, il n’y a aucune raison rationnelle et vala-ble de faire des enfants si ce n’est la propagation de l’espèce qui, dans le cas de la nôtre, est plutôt mise en danger par le fait même qu’on se multiplie trop. Ça, c’est une vue d’ensemble, d’un point de vue individuel, la perspective de montrer notre petit bébé à nos amis Facebook est évidemment très grande. Qui plus est, on a juste une vie à vivre et il est plutôt plaisant de fabriquer des bébés (la première étape du moins). Ces enfants pourront, eux aussi, mettre l’épaule à la roue et aider l’humanité à atteindre son objectif final, celui de s’autodétruire. Les organismes incapables de s’adapter à leur environnement disparaissent, l’évolution suit son cours. Conti-nuez de polluer la planète de vos déchets, de vos enfants!

L’environnement DAVID JEKER, AGRONOMIE

RÉDACTEUR EN CHEF DE L’AGRAL

ÉDITORIAL

À vos plumes! Écris un article dans l’Agral lors de la session d’automne et cours la chance

de gagner l’un des 3 prix de participation!

Prochain thème : Alimentation et terroir

Date de tombée : 19 novembre

À ceux qui se diront : « Je n’ai jamais écrit, je ne sais même pas comment ça fonctionne…» Voici le cours « Écrire pour l’Agral 101 » : 1. Choisis un sujet que tu aimes et renseigne-toi si nécessaire. 2. Écris un texte d’environ 600 à 750 mots. 3. Choisis des photos pour accompagner ton texte. 4. Choisis une photo de toi (style portrait). 5. Envoie le texte ainsi que les photos à [email protected] avant la

date de tombée.

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U ne partie de la Baie de Beauport, qui avait été « amochée » par la construction de l’autoroute Dufferin-Montmorency dans le début des années 1980, vient

tout juste d’être restaurée. Ah bon, la Baie de Beauport avait été amochée? Pour ceux qui ne sont pas de Québec, voici une carte pour vous situer. On remarque d’abord l’autoroute Dufferin-Montmorency (en pointillés) qui est située tout le long du fleu-ve. La construction de cette autoroute a débuté vers la fin des années 1970 et avait pour but de faciliter l’accès en auto à la colline parlementaire. Afin de faire passer l’autoroute si près du fleuve, il y avait eu du remplissage dans la Baie de Beauport ainsi que sur une partie des rives de Beauport.

Mais, est-ce « mal » de faire du remplissage le long du fleuve? Lorsqu’on fait du remplissage le long du fleuve, on recouvre une partie des battures de roches, de terre, etc. . Des battures…? Tout le long du fleuve Saint-Laurent, on retrouve des battures. Ce sont des marais intertidaux (1) où l’on peut observer une faune et une flore typiques. Par exemple, sur la partie basse des battures des environs

de Québec, on peut observer du scirpe, de la zizanie (à gauche) et de la sagittaire (à droite). Ces plantes servent de nourriture pour la faune qui y habite. On

retrouve généralement beaucoup d’oiseaux sur les

battures. Par exemple, la Baie de Beauport accueille chaque an-née la Grande Oie des neiges et le Canard noir. Sur les parties plus hautes des battures naturelles, il y a généralement des ar-bustes et encore un peu plus loin du fleuve, ce sont des arbres. La partie des marais constituée d’arbustes est elle aussi impor-tante, car elle sert d’endroit de nidification pour les oiseaux. En plus de renfermer une flore et une faune particulière, les marais intertidaux ont aussi de nombreuses autres fonctions qui les rendent indispensables. La végétation sert à stabiliser les berges et à diminuer l’érosion causée par les marées. Les marais agissent aussi comme un filtre en capturant une partie des pol-luants, des nutriments et des particules en suspension dans l’eau. On a donc restauré la Baie de Beauport? Les travaux de restauration de la Baie de Beauport ont commen-cé il y a deux ans et se sont terminés ce printemps. Au total, 2,2 hectares ont été restaurés pour un coût d’environ 4 millions de dollars. Pour restaurer, il a d’abord fallu enlever les remblais et le remplissage dans la baie. On a rencontré un premier problè-me : les sols à enlever étaient contaminés, car il y avait eu un dépotoir dans ce secteur. En tamisant les sols contaminés, il a heureusement été possible de sauver 1 million de dollars. Il fallait ensuite protéger la rive des vagues et des glaces. Cela s’est fait en mettant de grosses roches dans les zones suscepti-bles à l’érosion. Un des handicaps du milieu est le fait que la partie haute du marais soit disparue. En effet, c’est maintenant l’autoroute qu’on retrouve à cet endroit : il n’est pas possible de recréer la pente naturelle d’un marais. Ainsi, à défaut de faire une pente douce, on a mis des roches. Un îlot rocheux a aussi été créé : ce sera un brise-lame et une aire de repos pour les oiseaux. De grosses roches ont été dépo-sées ici et là afin de créer des aires de repos pour les oiseaux. Dans le bas du marais, on souhaitait voir revenir les plantes typiques du milieu, soit la zizanie, la sagittaire et le scirpe améri-cain. Pour la zizanie, on s’est fié à sa capacité de se propager par les marées, ce qui a très bien fonctionné. Des petites talles de sagittaire et de scirpe américain ont été plantées pour accélérer la revégétalisation. Ensuite, dans un îlot situé un peu plus haut, où l’eau monte quelques jours par mois, du saule a été planté. Un peu plus haut encore, on a planté différentes espèces d’ar-bustes généralement adaptées au bord de mer : des spirées, des cornouillers, des saules, des rosiers sauvages… (1) Qualifie ce qui est situé entre le niveau des plus hautes mers et celui des plus basses mers.

(Suite page 8)

La Baie de Beauport restaurée MARYSE GENDRON, AGRONOMIE

DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’AGRAL

ENVIRONNEMENT

On voit en pointillé l'autoroute Dufferin-Montmorency qui est située tout le long du fleuve. La zone restaurée est indi-

quée par l’étoile.

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Enfin, voici quelques photos qui donnent un aperçu des travaux de restauration qui ont été effectués dans la Baie de Beauport. Si l’en-vie vous prend, il est possible de se rendre à pied dans le secteur.

(Suite de la page 7)

ENVIRONNEMENT

Gauche : Afin de protéger les zones susceptibles à l’érosion, on a mis des roches le long de la rive. Milieu : Des plants de sagittaire ont été plantés afin d’accélérer la revégétalisation.

Droite : On a placé quelques grosses roches ici et là pour créer des perchoirs pour les oiseaux.

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J eudi le 4 octobre dernier, avait lieu le « colloque 100% relève » ici même, à l’Université Laval, organisé par la Fédération de la relève agricole du Québec. Nous y avons vu des agri-

culteurs, jeunes entrepreneurs, plus inspirants les uns que les autres. De vrais exemples de belle réussite! Un cas m’intéressait plus particulièrement. En fait, ils ont participé aux portes ouver-tes sur les fermes du Québec de l’UPA en septembre dernier et ils avaient demandé aux Agriteliers s’ils pouvaient les gratifier de leur présence. Faisant partie de ce comité, je me suis dévouée et j’y ai animé un petit atelier pour les enfants. Ne pouvant me détacher d’eux, je n’ai pu prendre le temps que j’aurais voulu pour visiter la ferme. C’est pourquoi j’étais vraiment ravie lors-que j’ai vu qu’ils venaient donner une conférence au colloque 100% relève. J’allais pouvoir satisfaire ma curiosité et en appren-dre davantage sur cette entreprise qui m’inspire beaucoup. Et je n’ai pas été déçue! Admirant grandement leur projet et les va-leurs qu’ils prônent, j’ai décidé de partager avec vous ce que j’ai appris sur cette ferme localisée à Sainte-Croix de Lotbinière. Il s’agit d’Élisabeth Grenier et d’Alexandre Landry, un jeune couple diplômé en agronomie et parents de deux magnifiques garçons. Ils ont fondé leur ferme en 2007. La première année, tous deux travaillaient à l’extérieur afin de prendre le temps de s’installer et de monter leur plan d’affaires qui leur fut très utile pour aller chercher de l’aide de différentes institutions et pour se fixer des objectifs à long terme. En 2008, ils ont commencé à

produire des légumes et ils avaient aussi quelques ani-maux. Au fil des ans, leur entreprise s’est grandement épanouie. Ils se démarquent des autres producteurs en livrant leurs produits directement chez leurs clients. Le but est de leur fournir le plus possible tout ce dont ils ont besoin au niveau de leur alimentation. C’est pourquoi ils produisent des légumes et de la viande. Ils ne sont pas certifiés biologiques, mais c’est tout com-me : les légumes sont cultivés de façon durable et les animaux ont un mode de vie le plus naturel possible. Ils vont à l’exté-rieur, les bœufs sont nourris exclusivement au foin sans hormo-nes, ni médicaments, comme tous les autres animaux, et l’ali-mentation des cochons est constituée à 50% de légumes. Au début, c’était des rejets, mais maintenant, des légumes tels que le chou et les courges sont cultivés pour nourrir les porcs. Ce changement d’alimentation change même le goût de la viande! On retrouve aussi des veaux, des agneaux, des lapins en champs et une centaine de poulets de chair. Ils sont associés à une bou-cherie locale pour débiter leurs animaux qui sont vieillis 21 jours avant d’être transformés en produits de qualité et livrés person-nellement chaque semaine à leurs 80 clients avec un panier contenant de 6 à 8 variétés de légumes ainsi que des fruits. Alexandre travaille à temps plein sur l’entreprise tandis qu’Élisa-beth a gardé son emploi à l’extérieur parce que c’est ce qu’elle préférait. Ils accueillent un stagiaire à chaque été. Ils s’endettent le moins possible et achètent seulement de la machinerie usagée, peu utilisée mais qui ne se vend plus. Ils font les meilleurs inves-tissements possibles qui sont non spécifiques, c’est-à-dire, qui restent malléables pour l’hiver comme pour l’été ou au cas où il y aurait des changements dans la production. De plus, ils ne vont pas au-delà de leur clientèle. Ils agrandissent leur produc-tion au fur et à mesure que la demande croit. Bref, ils se considèrent davantage comme des entrepreneurs que des agriculteurs. Ils ont su faire des choix prudents et éclairés, se monter un bon dossier, bien vendre leur projet et cela leur a rapporté une belle réussite. Ils sont promis à un bel avenir! Un exemple pour tous! Pour davantage d’informations, consultez leur site internet : http://www.fermerustique.ca ou bien leur page facebook!

Naturellement cultivé pour votre assiette

CAROLINE BEAULIEU, AGRONOMIE CHEF DE PUPITRE DE L’AGRAL

ENVIRONNEMENT

Élisabeth Grenier et Alexandre Landry, le jeune couple diplômé en agro-nomie propriétaire de la Ferme Rustique

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À l’approche du Temps des Fêtes, il est tellement agréable d’aller acheter son arbre de Noël… Mais que connaissons-nous de la production québécoise d’arbres de Noël?

Cela fait depuis plus de 70 ans que le marché des sapins de Noël existe. Aujourd’hui, près de 250 entreprises sont spécialisées dans cette production, et ce, sur plus de 8 000 hectares. La ma-jorité des entreprises sont présentes au sud-ouest de la province (Sherbrooke, Thetford Mines et Lac Mégantic). C’est plus de 1 600 000 arbres qui sont vendus chaque année et de ceux-là, la majorité est exportée hors de la province. Les 4 types de sapins rencontrés au Québec sont le Fraser, le Baumier, le Canaan (caractéristiques communes des Fraser et Baumier) et le Cook (MAPAQ, 2012). Comme dans toutes les cultures, il y a des ravageurs et des mala-dies importantes fréquemment rencontrés. Donc, les ravageurs sont, entre autres, le puceron des pousses du sapin, la cécido-myie du sapin et le tétranyque de l’épinette. La principale mala-die est causée par le champignon Delphinella abietis (Agri-réseau) et cause le rougissement des aiguilles.

Choisir le sapin naturel ou artificiel? Selon une étude effectuée par la firme Ellipsos, étude compara-tive entre l’arbre de Noël naturel et arbre artificiel par une analy-se de leur cycle de vie. Elle vise à guider le public soucieux de faire le choix le plus écologique entre un arbre de Noël naturel et artificiel. L’arbre naturel s'avère la meilleure option, particuliè-rement par rapport aux impacts sur les changements climatiques et l’épuisement des ressources. Il n’est cependant pas la solution parfaite puisqu’il présente plus d'impacts négatifs sur la qualité des écosystèmes que l'arbre artificiel. Donc, il y a possibilité de rendre l’utilisation du sapin artificiel plus performante en le conservant plus de 20 ans. « Les plantations d'arbres de Noël offrent de nombreux avanta-ges agricoles et écologiques. Constituées uniquement de jeunes résineux, elles contribuent à la diminution du gaz carbonique et à l'assainissement de l'air que nous respirons. »

La culture des arbres de Noël au Québec

ANNE-SOPHIE DUMAS, AGRONOMIE SECRÉTAIRE DE L’AGRAL

ENVIRONNEMENT

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12 | Le journal l’Agral

B iologie moléculaire. Le terme peut susciter diverses in-terrogations chez certains, voire un sentiment d’horreur qui mène à vous exprimer en araméen ou toutes autres

langues disparues depuis 2300 ans. Cependant, les applications pratiques en agronomie dépassent maintenant les plus folles attentes. Laissez-moi vous présenter une facette de cette jeune science qui, dans les prochaines années, pourrait devenir indis-pensable au travail de l’agronome, en particulier dans le dépista-ge des maladies. Afin de faciliter la compréhension au fil des étapes, imaginons une nouvelle maladie fongique hyper destructrice appelée la «Yolande 28» qui ravage l’ensemble des monocotylédones. Il devient primordial de détecter ce pathogène dès son apparition sur une plante. Bonne nouvelle : Yolande 28 est causée par un champignon. En quoi cette information peut être positive? Les organismes fongiques ont dans leur code génétique des séquen-ces dites «conservées», c’est-à-dire qu’elles sont normalement identiques pour les espèces apparentées. Or, en faisant le sé-quençage (1) de ces régions, on s’attend à obtenir (du moins on le souhaite) des «single nucléotide polymorphisms» (SNP) à l’intérieur de l’espèce causant Yolande 28. Les SNP sont en fait une différence d’un seul nucléotide à un endroit précis du géno-me par rapport aux séquences des autres espèces. Si on trouve un SNP sur le génome de Yolande 28, alors on sait qu’on pour-ra la différencier des autres espèces, qu’elles soient apparentées ou éloignées.

Par la suite, on dessine une amorce (2) qui servira à valider en laboratoire la présence du pathogène sur un échantillon prélevé sur un plant potentiellement infecté par Yolande 28. Pour ce faire, on utilise la technique de la «polymerase chain reac-tion» (PCR). Elle consiste à prendre un échantillon de tissus que l’on croit infectés, broyer les cellules pour mettre l’ADN en suspension dans la solution et ajouter quelques composés, dont l’amorce. La PCR est en fait une réplication en boucle d’une séquence d’ADN. Cependant, pour que cette réplication ait lieu, il faut absolument que l’amorce ce soit fixée parfaitement sur un

brin d’ADN complémentaire. Comme la réaction se fait plus de 30 fois, on se retrouve au final avec des millions de réplicas de la même séquence. On vérifie ensuite la solution sur un gel d’élec-trophorèse afin de voir si on peut observer une bande qui cor-respond au segment d’ADN de Yolande 28 amplifié des mil-lions de fois auquel on ajoute un fluorescent.

La technique ne demande pas beaucoup d’équipements, elle est peu onéreuse et apporte des résultats fiables en une journée à l’aide d’un tout petit échantillon, et ce, même avant l’apparition des premiers symptômes. Il existe même une méthode similaire, la PCR en temps réel, qui permet de quantifier l’ADN de l’é-chantillon et de déceler les «faux positifs». Voici donc une des facettes des applications agronomiques des techniques de biologie moléculaire. J’espère vous avoir montré que cette science a ses beaux côtés! Un lien vers un court vidéo expliquant la PCR en français : http://www.filestube.com/1bIIC7nCa735FD5SsjBBGh/PCR-and-Real-time-PCR-Animation.html (1) Le séquençage consiste à décrypter les nucléotides (A-C-

G-T) le long d’un brin d’ADN. Une fois séquencés, on peut aligner les séquences par ordinateur et ensuite com-parer les séquences entre elles.

(2) Courte séquence d’ADN synthétisée en laboratoire qui comprend le SNP permettant de différencier l’espèce. L’amorce sera parfaitement complémentaire au brin d’ADN de l’espèce voulue et ne se collera pas bien à l’ADN des autres espèces, empêchant les réactions sub-séquentes.

L'outil incompris CHARLES FOURNIER-MARCOTTE, B.SC., AGRONOMIE

BIOTECHNOLOGIES

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Mise en contexte Au Québec, l’industrie du secteur des grains génère des recettes agricoles annuelles d’environ 750 millions de dollars. Ce secteur compte quelque 11 000 entreprises agricoles qui ensemencent près d’un million d’hectares par année. Il s’agit d’un des secteurs agricoles de production les plus importants au Québec. En 2008-2009, une vaste consultation et concertation de l’en-semble des intervenants publics et privés du secteur des grains a conduit à la « Stratégie collective en recherche dans le secteur des grains au Québec » pour la période 2010-2015. Cette straté-gie identifie clairement le besoin de coordination et de concerta-tion des efforts de recherche de l’ensemble des partenaires du secteur des grains. Parallèlement au dépôt de cette stratégie col-lective du secteur, une démarche a été entreprise afin de consti-tuer un groupe de concertation sur les grains qui regroupe l’en-semble des intervenants du secteur (producteurs, utilisateurs, distributeurs, fournisseurs d’intrants). Ce groupe a pour mandat, entre autres, d’identifier les priorités et besoins en termes d’o-rientation stratégique, de marchés et de recherche et de dévelop-pement dans le secteur des grains. Le réseau Innovagrains La mise en place, en début d’année 2012, du réseau d’innova-tions sur les grains répond exactement aux cibles identifiées par la Stratégie collective. Le réseau Innovagrains a été créé grâce à une subvention du Fonds Québécois de Recherche Nature et Technologie (FQRNT) obtenue par Mme Anne Vanasse, pro-fesseure au département de phytologie. Le réseau Innovagrains a pour objectif de favoriser le maillage des expertises scientifi-ques et technologiques du secteur des grains du Québec afin d’accroître les activités de recherche et d’innovation dans ce domaine et d’accélérer le transfert des connaissances vers les utilisateurs. Mme Vanasse assure la direction scientifique du réseau et Valérie Bélanger est la coordonnatrice du réseau. Structure du réseau Le réseau Innovagrains regroupe 44 chercheurs provenant des Universités (Laval, McGill et Montréal), des Collèges (ITA), du Centre de recherche sur les grains (CEROM), de l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), d’Agriculture et Agroalimentaire Canada et du secteur privé. Un comité de gestion chapeaute les chercheurs du réseau et est en lien avec le Groupe de concertation sur les grains et avec le co-mité de diffusion et de transfert (Figure 1). Le comité de diffu-sion et transfert regroupe les représentants des organismes qui assurent le service-conseil auprès des utilisateurs : Clubs et grou-

pes-conseils, Centres collégiaux de transfert technologique (CCTT), secteur privé (fournisseurs d’intrants et de services-conseils) et des organismes qui assurent la diffusion de l’infor-mation (MAPAQ, FPCCQ, CRAAQ). Une programmation d’activités de diffusion et de transfert sera établie avec les repré-sentants siégeant sur ce comité, de façon à ce que les résultats de recherche et de développement parviennent aux utilisateurs via des activités déjà programmées par ces organismes ou via des activités consacrées uniquement aux travaux du réseau.

Activités du réseau Pour réaliser ses objectifs, le réseau s’est doté d’un échéancier avec des activités qui s’étaleront sur un horizon de trois ans (2012-2014) dans un premier temps, mais avec une perspective de développer des activités à plus long terme. À ce jour, l’identi-fication des priorités de recherche pour les trois secteurs de production (céréales à paille, maïs, plantes oléoprotéagineuses) a été réalisée. De plus, un site WEB a été créé pour faire connaî-tre la mission et les objectifs du réseau, les intervenants et orga-nismes impliqués. Un effort particulier sera fait pour rassembler l’information générée par les travaux de recherche et de déve-loppement dans le secteur des grains en vue d’augmenter la diffusion des connaissances vers les utilisateurs. Un concours de bourses pour étudiants gradués sera également annoncé dès cet automne. N’hésitez pas à visiter régulièrement le site WEB : www.reseauinnovagrains.ca

Un réseau d’innovations dans le secteur des grains

VALÉRIE BÉLANGER, M.SC. COORDONNATRICE DU RÉSEAU INNOVAGRAINS

RECHERCHE

Organigramme du réseau Innovagrains

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À quel point les hormones influencent-elles nos comporte-ments?

À quel degré pouvons-nous généraliser l’effet des hormones sur nos émotions? Sur nos réactions? Leur présence est-elle à des concentrations similaires chez tous les étudiants? Vous voulez savoir ce que j’en pense?... Ne jamais sous-estimer la puissance du système endocrinien! Une multitude de situations et de réactions sont dues à des ré-ponses de notre système nerveux… Nous croyons avoir bien dressé notre conscience afin qu’elle nous guide dans un chemin logique et adéquat. Cependant, il arrive, plus souvent que souhaité, que cette dernière soit écrasée face contre terre par le tout puissant Hypothalamus! Ce guerrier a la mission de filtrer tous les éléments stimulants que nous rencontrons et d’en adjuger une réponse. Il envoie ses soldats donner les commandements vers l’hypophyse qui elle, fait réagir le corps à l’aide de substances assez fascinantes. Prenons par exemple, les fameux SPM! À l’origine de bien des conflits conjugaux, les syndromes prémenstruels sont de vraies plaies pour certains couples. Garçons, vous n’avez toujours pas compris que ce n’est pas de notre faute? Empruntons maintenant le chemin masculin! S’il y a un être sur terre guidé (le terme est léger soit dit en passant!) par les hormo-nes, ce sont bien nos hommes. Ils sont comme Batman et Ro-bin. Vous aurez deviné ici que Robin représente sans contredit la Testostérone. Ce partenaire hors pair, toujours à ses côtés, dans les bons et dans les mauvais moments, le soutient et prend parfois même totalement la relève. De plus, les vrais Batman, ceux qui ont besoin de sensations fortes, de challenge et de défis iront même jusqu’à tisser des liens très forts avec un clan allié. Ils pousseront de la fonte et cour-ront jusqu’à s’en cracher les poumons. Les aspirant par la suite pendant d’autres sortes d’activités physiques! Ces ef-forts dégageront en eux des sensa-tions électrisantes sous l’effet de l’adrénaline, puis une satisfaction inégalée provoquée par l’endorphine. Les timides! Allez courir! C’est prou-

vé… vous vous sentirez davantage HOMME! Au tout début, au commencement du commencement, au mo-ment où vous n’étiez que du stock génétique, votre système reproducteur n’avait aucune idée de ce qu’il allait contenir; du liquide séminal ou du mucus utérin, serez-vous un X ou un Y?... Et bien, vous apprendrez aujourd’hui que cette décision, des plus banales qui n’influencera que quelque peu votre avenir, est remise entre les mains d’une… HORMONE! L’hormone antimüllérienne, sécrétée par le testicule fœtal, diffé-rencie le sexe d’un embryon après quelques mois de grossesse en faisant disparaître le canal de Muller. Cette transformation favorise le développement du canal de Wolff qui deviendra les canaux déférents des testicules. Car au départ, nous avons tous les mêmes organes sexuels. Par contre ici, je me vois dans l’im-possibilité de métaphoriser l’allure de ces bouts d’organes non différenciés. Avez-vous déjà entendu parler des phéromones? Ces substances sont, quant à moi, les trucs les plus débiles du corps humain. C’est comme de la télépathie, mais hormonale. Peut-être que les quelques lignes qui suivront vous feront comprendre bien des choses sur des expériences troublantes que votre corps a vécues depuis la puberté. Je vous explique. Les phéromones sont des substances chimiques émises par les animaux et les humains comparables aux hormones. Leur fonc-tion : transmettre des messages entre individus. La base de ces messages est souvent à caractère sexuel. Les hommes en déga-gent beaucoup dans la sueur. Elles sont volatiles et peuvent être absorbées par les pores de la peau d’un autre individu. De plus, quand nous disons qu’une personne « dégage », des études di-sent que ces phéromones seraient plus puissantes que la moyen-ne. Nous en sécrétons tous, mais à des degrés différents. Les phéromones sont responsables des synchronisations des mens-truations des femmes vivant ensemble. De plus, elles provo-quent des réactions physiologiques chez la personne qui les per-

çoit… à son insu! Nous nageons dans une potion

d’hormones!

Alors, méfiez-vous! Si à un moment vous avez de la difficulté à contenir vos émotions…, regardez la person-ne à côté de vous… elle en est peut-être la cause.

À vos pulsions hormonales! ÉLIZABETH LEPAGE, AGRONOMIE

HORMONES

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Je vis, depuis le début de l'automne (qui a eu la tendance de coïncider avec ma première session universitaire et un retour aux études après 5 ans sur le marché du travail), une énorme désillu-sion face à l'université. Je m'attendais à joindre les rangs d'un milieu de partage du savoir. Je me voyais déjà être incité à porter chemise et cravate afin de déve-lopper mon professionnalisme. J'envisa-geais d'un bon œil les réunions de tra-vaux d'équipe dans le parc, où tous les membres de l'équipe avaient fait des recherches approfondies sur le sujet prévu et discutaient farouchement des idées et des appréhensions que leurs trouvailles soulevaient en eux. Bref, je me voyais aller au bout de moi-même et dépasser mes limites. Une grosse débarque. C'est ce que j'ai pris, et rapidement. Tout d'abord, en voyant le nombre exaspérant d'élèves qui, en classe, parasitent le réseau Inter-net de l'université en étant sur Face-book ou autre (j'ai déjà vu une fille se magasiner des souliers sur Ebay pen-dant un cours de méthodes quantitati-ves, pour après ne pas comprendre qu'elle ne comprenne rien!). Mais, ils ne me dérangent pas tellement en toute honnêteté. Je les préfère de loin à ceux qui parlent entre eux durant les cours. Ceux à qui je transmets ce message rempli d'une sagesse millénaire : « Vos yeules! » Si le cours ne vous intéresse pas, ayez au moins la décence et le sa-voir-vivre de ne pas déranger ceux et celles qui sont là pour apprendre. Au pire, il y a un endroit fait exprès pour parler de tout et de rien, et il s'agit de partout sauf en classe!

À cela, j'ajoute les coéquipiers qui ne font pas leur part de travail ou qui le font avec un niveau de profondeur et de rigueur intellectuelle qui rejoint celle de la langouste bouillie (quand ils ont travaillé sur le bon sujet, ce qui n'est pas toujours évident). Sans oublier les étu-diants qui se plaignent que « c'est trop difficile », et qui font de la pression pour que ce qu'ils ne comprennent pas ne fasse pas partie de l'examen. En pas-sant, merci aux enseignants qui me font vivre des « flashback » de mon se-condaire avec de succulentes phrases du type : « Attention! Ce que je vais dire pourrait constituer une excellente ques-tion d'examen! Vous devriez lui porter une attention toute particulière! Ho, ho, ho! » J'adore me sentir considéré com-me un paresseux intellectuel qu'on doit protéger à tout prix de toute incertitude et de toutes difficultés; je sens que ça m'aide à me développer en tant que futur professionnel dans mon domaine. Bref, je suis tout ébahi par cette quanti-té incroyable de personnes qui de toute évidence se foutent à la fois carrément de leurs études et de ceux qui ne s'en foutent pas, et qui n'ont au final rien à faire à l'université. Mais je suis encore plus abasourdi quand je pense que ces gens-là payent pour ces mêmes « études ». Et ensuite, on veut me faire croire qu'en rendant l'université gratuite à tous, on va faire augmenter le niveau de l'éducation au Québec? Laissez-moi pleurer!

La grande débarque

VIE FACULTAIRE

D u miel de chocolat ?! Ça existe juste dans les films ... Et bien détrompez-vous, dans la com-

mune de Ribeauvillé en Alsace (France), plusieurs apiculteurs ont eu la surpre-nante découverte que leurs abeilles pro-duisaient un miel bleuté. Après plu-sieurs recherches, ils ont découvert qu'une entreprise, qui produit des bio-gaz à partir de déchets organiques, déte-naient des conteneurs à découvert rem-plis de M&M produits par une usine Mars© de la région. Semble-t-il que les abeilles apprécient aller s'y balader et ramènent sur elles les colorants qui couvrent ces bonbons jusque dans les ruches. Résultats: les producteurs ne peuvent vendre leur miel et souffrent d'une baisse importante d'oeufs par leurs reines qui représentent le cheptel hivernal des ruches. Malheureux de voir qu'une entreprise qui valorise les résidus alimentaires en voulant protéger l'envi-ronnement se voit à la fois être une plaie pour ceux qui y cohabitent ...

JÉRÔME CLAVEAU SCIENCES DE LA CONSOMMATION

JOSIANNE BILODEAU, AGRONOMIE

La chronique d’AGIR

International

« Rien n'est jamais gratuit sans conséquence. En conséquence, rien n'est jamais gratuit » – Confucius

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L es petites fourmis de la SAAC sont au travail. Elles ont d’ailleurs eu une journée éprouvante, mais des plus enri-chissantes le 19 septembre dernier lorsqu’elles vous ont

offert un méchoui des plus insolites. Les fourmis reines de la technique, aidées de plusieurs autres, ont dressé un chapiteau des plus impressionnants qui a su vous mettre à l’abri des intempéries. De plus, le décor chaleureux, la musique enivrante et la présence record de 325 personnes ont permis de réchauffer l’intérieur de la tente et ainsi créer une ambiance des plus agréables. Pendant ce temps, plusieurs four-mis s’affairaient à la création du succulent repas qui vous a été

servi. L’entrée de croûtons accompagnée d’une trempette de betteraves a su surprendre par sa couleur éclatante tout comme la soupe duo mariant carottes et céleris dans un même bol.

Quoi dire du plat principal!? Un mélange de saveurs de la première à la dernière bouchée

avec les délicieuses patates assaisonnées, la toma-te provençale et la rémoulade de céleri-rave. Sans

oublier la présence de sanglier et de porc dans vo-tre assiette! Finalement, à la vue du fameux chou farci à la glace vanille, votre estomac s’est créé un mini trou pour pouvoir le déguster jusqu’à la der-

nière bouchée. Un très grand merci à l’équipe de la gastronomie qui a concocté ce menu insolite!

Vous avez tous été éblouis et avez applaudi de toutes vos forces le discours inoubliable de notre président d’honneur en or, M. Errol Duchaine qui, une fois de plus, nous a fait l’honneur de sa présence. Il a cassé la Barak avec ses paroles qui ont moti-vé les étudiants du Comtois à poursuivre leurs études dans le plus beau secteur qui existe, soit l’agroalimentaire. Lors de cette première activité faisant la promotion de la SAAC, M. Duchaine a lancé l’idée d’un lipdub qui permettrait la promo-tion de la SAAC. Après plusieurs discussions, nous avons décidé de casser la baraque avec un Flash mob où vous pourrez participer. L’infor-mation concernant cette activité vous sera transmise bientôt. Préparez vos chapeaux, vos bottes et vos chemises de cowboy/cowgirl, car le traditionnel Saloon arrive à grands pas. Une fois que vous traverserez les portes battantes, un seul d’entre vous triom-phera sur l’ennemi. Les autres tomberont au coucher du soleil. Au menu, un féroce taureau mécanique, un concours de danse en ligne et surtout beaucoup de musique country pour énormément de plaisir. Vous apercevrez sur les différents babillards les détails du concours de danse et vous êtes invités à venir inscrire votre équipe sur le babillard de la SAAC au CMT-0114. La soirée se tiendra le jeudi 15 novembre dès 21 h et la vente de billets aura lieu à la cafétéria à partir du 8 novembre!

Le vrai cowboy ici, c’est moi… JENNIFER HÉROUX-ALAIN, AGRONOMIE

ADJOINTE AUX COMMUNICATIONS POUR LA SAAC

VIE FACULTAIRE

Quelques photos du Saloon de l’an dernier Gauche : Benoît, tout souriant, quelques secondes avant de se faire catapulter par le féroce taureau mécanique...

Milieu : Quelle ne fut pas la surprise de tous de voir arriver les frères Dalton au Saloon! Droite : Laurence, Ariane et Geneviève, arrivées directement du Far West

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B onjour à tous les étudiants et étudiantes de la FSAA. Quoique un peu tardif, voici un petit mot des membres de votre équipe de mini-tracteur pour vous décrire le

projet et faire un retour sur la compétition ainsi que sur nos activités estivales. Présentation du projet Depuis bientôt 15 ans, des étudiants et étudiantes en génie agroenvironnemental mais aussi en agronomie et en agroécono-mie de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimenta-tion de l’Université Laval participent à une compétition interna-tionale d’ingénierie « ¼ Scale Tractor Student Design Competi-tion ». Cette compétition regroupe quatre universités canadien-nes et plus de vingt universités états-uniennes. L’objectif de cette compétition est de concevoir et construire entièrement un tracteur de tire à l’échelle un quart. Plus précisément, ce tracteur doit respecter plusieurs règlements fixés par l’American Society of Agricultural and Biological Engineers (ASABE). Le tracteur doit, entre autres, respecter la limite de poids de 800 lbs et être propulsé par un moteur Briggs and Statton de 31 HP. La compétition a lieu chaque année à Péoria en Illinois. Le trac-teur est alors évalué dans plusieurs épreuves par des profession-nels du milieu de la mécanisation agricole et industrielle qui œuvrent dans des multinationales. Trois rapports, en anglais bien sûr, sont remis avant la compétition sur les aspects finan-cier, mécanique et gestion de l’équipe. À la compétition, il y a deux présentations orales devant ces mêmes juges: une sur la mise en marché du tracteur et l’autre sur le design. Aussi, il y a une épreuve de manœuvrabilité et un test de son. L’épreuve qui a la plus grande valeur en termes de points et de satisfaction concerne les tires! Il s’agit de tirer une charge progressive sur la plus grande distance possible. Le principe est fort simple, plus le tracteur avance, plus la charge devient difficile à traîner. La fa-çon de bien performer est donc de prendre le maximum de vi-tesse en début de tire.

Retour sur les activités Tout d’abord, la construction débuta fin avril et l’échéancier fut respecté. Cela nous a permis de bien calibrer notre sélecteur de vitesse électronique et d’avoir une longue période d’essai au cours de laquelle les ratios de vitesse et les ajustements de la CVT (Continuously Variable Transmission) ont été optimisés. Enfin arriva le 30 mai, 24 heures de route nous menèrent à la compétition au Illinois Expo Garden. Malgré une disqualifica-tion à l’épreuve de manœuvrabilité (100 points) causée par la rupture d’un fusible, l’équipe fit bonne figure par sa troisième position au classement général sur un total de 27 équipes, avec un pointage total de 2226 sur une possibilité de 2420 et ce, avec une avance très confortable sur la quatrième place. L’équipe s’est classée 6ième dans les tires avec 752 points sur 800, ces dernières furent très serrées. Nous avons également terminé 3e dans les rapports écrits, 3e dans la présentation de mise en mar-ché et 2e dans le jugement de design. Seules Kentucky (2320) et Kansas (2268) ont réussi à nous devancer.

Par la suite, l’ULtrac a présenté le tracteur au tournoi de golf de la Fondation de l’Université Laval, aux tires de tracteur de l’Île d’Orléans et à l’exposition agricole de Cookshire où nous avons eu l’occasion de faire une démonstration de tire. Nous avons également été présents à la Classique de golf de la faculté et au colloque de la relève où nous avons pu exposer le tracteur dans la cafétéria du Comtois!

(Suite page 21)

ULtrac, montre-moi ta CVT! GUILLAUME SAUVAGEAU, GÉNIE AGROENVIRONNEMENTAL

CAPITAINE, ÉQUIPE ULTRAC

VIE FACULTAIRE

Charles, Dominick et Guillaume justifiant la conception du

tracteur aux juges lors du jugement design.

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(Suite de la page 20) Pour conclure, nous tenons tout d’abord à remercier tous nos commanditaires, en particulier l’Association Générale des Étu-diants en Agriculture, Alimentation et Consommation (AGÉTAAC), pour leur support depuis plusieurs années. Main-tenant, nous nous engageons dans une nouvelle année pleine de nouveaux défis. Nos principaux objectifs sont mettre au point notre nouveau système d’acquisition de données, développer et tester un système de suspension pour le tracteur à venir et avoir accès à une piste en terre battue pour réaliser de nouveaux essais et optimiser la forme des crampons des pneus.

Pour plus d’informations sur l’équipe, nos commanditaires et les évènements, nous vous invitons à nous suivre sur Facebook (www.facebook.com/ultracteam). Vous pouvez également join-dre l’équipe à l’adresse suivante : [email protected].

VIE FACULTAIRE

Photo d’équipe lors de la compétition de 2012.

Le tracteur 2012, de la construction à la compétition.

Offres de stage rémunéré / emplois d’été

Vous aimeriez acquérir une bonne expérience dans la production végétale ?

Synagri, chef de file dans le domaine de la fertilisation, des semences et des produits de phytoprotection est à la recherche de stagiaires pour la saison estivale 2013 pour les régions du Témiscamingue, Est de l’Ontario, Rive-Nord et Rive-Sud de Montréal et Québec. Le/la stagiaire fera parti d’une

équipe dynamique axée sur la qualité du service à la clientèle.

Rôle du stagiaire Sous la supervision d’un représentant des ventes agronome, le/la stagiaire devra :

- Aider les représentants lors des suivis au champ - Visiter les champs de grandes cultures et/ou les maraîchères - Participer au dépistage des mauvaises herbes, insectes et maladies - Comprendre les équipements d’application à forfaits - Faire des prélèvements de tissus foliaires et d’échantillons de sol

- Faire le semis de parcelles de démonstration ainsi que leur coordination - Participer au travail dans les entrepôts - Participer aux formations offertes par les fournisseurs - Apporter un support au département des ventes - Fournir une assistance lors des journées de champ - Installer les affiches aux champs - Promotion du programme Fourragères auprès des producteurs agricoles - Toutes autres tâches connexes

Exigences particulières

- Étudiant en agronomie - Posséder un permis de conduire valide

- Posséder son propre véhicule

Qualités recherchées

- Dynamisme - Débrouillardise

- Sociabilité - Esprit d’équipe

Faites-nous parvenir votre curriculum vitae sans plus tarder à l’adresse suivante : [email protected]

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C hers membres du Comtois! Votre fabuleuse équipe Thé-matique de la Semaine de l’Agriculture, de l’Alimenta-tion et de la Consommation (SAAC) est présentement

en plein recrutement de bénévoles pour la tenue du Salon en janvier 2013 (les 18, 19 et 20). Nous sommes à la recherche d’étudiants bénévoles dévoués et passionnés pour la 38e édition de notre Salon, qui sera, soi-disant passant, la meilleure de toutes si vous y participez! Plu-sieurs postes sont à combler : dégustations, kiosques 100 % étudiants, vente de coupons et accueil. De fait, vous pouvez TOUS trouver un poste qui saura combler vos attentes! Tu aimes la bouffe?! Être bénévole aux entreprises de dégustations est ton meilleur choix! Cela consiste à aider les exposants dans la dégustation et dans la promotion de leurs produits. Viandes juteuses et goûteu-ses, fromages fins ou grillés, cidres aromatisés, sucreries et petits fruits originaux seront au menu… T’as l’eau à la bouche hein? Eh bien, QU’ATTENDS-TU?! Viens inscrire ton nom sur la feuille prévue à cet effet accrochée sur le babillard de la SAAC (local 0114). Notre équipe va s’occuper avec plaisir de t’attribuer une entreprise et de te guider dans ton précieux rôle de bénévo-le! Tu as un don fabuleux d’orateur?! Viens partager ta passion au grand public en occupant ton pro-pre kiosque, seul ou avec ta gang d’amis! Voilà une expérience des plus formatrices! Tu auras ainsi la chance de monter un superbe kiosque sur un sujet qui t’intéresse, en lien (ou pas) avec le thème de cette année : L’agroalimentaire de demain. Que tu sois en CONSOMMATION, en GÉNIE ALIMENTAIRE, en GÉNIE AGROENVIRONNEMENTAL, en SCIENCES ET TECHNOLOGIE DES ALIMENTS, en NUTRITION, en AGRONOMIE ou en AGROÉCONOMIE, NOUS AVONS BESOIN DE TOI! Intégrer tes futures fonctions de vulgarisa-teur de ton domaine d’études et partager un peu de ton savoir à tout plein de visiteurs curieux : WOW, ça, c’est un beau défi! Tu veux faire un kiosque 100 % étudiant, mais tu es en panne d’inspiration? Pas de problème! Viens voir notre liste de suggestions de sujets accrochée sur le babillard de la SAAC, ou bien discutes-en sim-plement avec nous, ça va nous faire plaisir de t’aider, on est là pour ça! DE PLUS, un budget de 75 $ pour la préparation des kiosques est fourni. Tu auras alors tout à ta disposition pour monter une présentation professionnelle!

Tu préfères clairement gérer de l’argent?! Ça tombe bien, on a absolument besoin de toi pour la vente des coupons de dégustation qui se fait à différents points dans le parcours de la salle de la Thématique. Sans ces coupons, et donc SANS TOI, personne ne pourra goûter aux délicieuses dégusta-tions des entreprises! En effet, les bouchées ne s’achètent pas en argent, mais bien en coupons. Ces derniers sont par conséquent de la plus haute importance! Tu es souriant(e), fiable, et tu sais compter? Ce poste est pour toi! Tu n’auras certes pas à te casser la tête durant le salon… mais tu auras peut-être le goût de casser ta tirelire pour ces coupons donnant accès à des plaisirs gustatifs inoubliables! Tu es toujours le/la préféré(e) de la mère de tes amis? Alors ta place est à l’accueil, sans aucun doute! Lorsque les visi-teurs passent au Salon, il est primordial que l’accueil que leur fournissent les étudiants soit des plus cordial. Nous recherchons des personnes dynamiques, souriantes, pleines d’entregent et disposées à informer les gens à l’accueil de la salle de la Théma-tique. En effet, cette partie est très importante, car elle permet-tra aux visiteurs de bien saisir le fonctionnement du Salon et de profiter au maximum de leur visite. Alors, entre toi et moi, si toutes les mamans t’aiment et t’écoutent avec attention, tu de-vrais remplir ce poste à merveille! Donc, si tu sens que tu dispo-ses des atouts mentionnés pour remplir cette tâche, fais-le nous savoir sans tarder!

***

Bien que les entreprises de dégustations préfèrent généralement travailler avec les mêmes bénévoles durant toute la durée du Salon, il est possible d’effectuer certaines rotations au cours de la fin de semaine. Ainsi, si tu as plus d’un talent, tu pourras di-versifier tes tâches et profiter davantage de ton expérience au Salon en passant de la vente des coupons à l’accueil et vice et versa! Nous sommes flexibles! Et n’oublie pas que… plus on est de fous, plus on rit! Alors, amène tes amis! Si tu as des questions, n’hésite pas à communiquer avec nous à [email protected] ou à venir nous voir au bureau de la SAAC (CMT 0114). Tout le monde est le bienvenu! On t’attend!

SAAC, Thématique, pas l’temps d’niaiser! CYNTHIA ST-DENIS, JOËL RODIER ET STÉPHANIE VIGNOLA

ÉQUIPE DE LA THÉMATIQUE POUR LA SAAC 2013

VIE FACULTAIRE

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24 | Le journal l’Agral

V .I.A. pour Vulgariser, Informer et Agir, le tout par rapport à l’agriculture écologique et so-

cialement responsable. Nous avons un magnifique local, le 0120, où vous pour-rez : - Consulter La Terre de chez nous (toujours disponible devant notre local) - Acheter certains livres pratiques pour vos études, comme le fameux Guide de référence en fertilisation, l’indispensable Mémento de l’agronome ou la Table de conversion très utile dans les champs sans wi-fi. - Emprunter des livres pour une recher-che ou votre intérêt personnel. Nous en avons pour tous les goûts, de la biody-namie au Guide d’Aviculture, du jardi-nage à l’agroéconomie en passant par la production d'escargots! Pourquoi pas? - Proposer des idées d'activités ou de conférences qui pourraient vous inté-resser. - Profiter d’une offre spéciale. Vous avez jusqu’au 7 novembre pour com-mander des livres et documents dispo-nibles au CRAAQ pour profiter d’un rabais de 10 %. La procédure pour commander est simple. Écrivez les réfé-rences complètes des documents désirés (et disponibles au CRAAQ : http://www.craaq.qc.ca/Publications-du-craaq) et votre nom et matricule. Finale-ment, ajoutez à votre enveloppe un dépôt de 10 $ et apportez le tout au local de V.I.A. S’il n’y a personne au local, vous pourrez glisser l’enveloppe sous la porte du local. Nous vous avise-rons dans la Feuille de chou quand la commande sera arrivée et vous pourrez payer le reste de la facture et prendre possession des documents.

V.I.A., c'est aussi une équipe dynamique pleine d'idées et d'ambition pour l'agri-culture de demain. Joignez-vous à nous que ce soit pour donner 50 heures par semaine de bénévolat ou simplement pour discuter, donner vos idées et vous impliquer quand vous le voulez. Au fil de l'année scolaire, vous pourrez plus spécifiquement participer à la créa-tion de l'édition 2013 du fantastique Jardin écologique de V.I.A. sur le campus. Même si vous venez s e u l e m e n t aider à faire les semis au prin-temps, les petites plantules vous seront parti-culièrement recon-naissantes. Pour plus d'informations, vous pouvez passer au local 0120, nous écrire à [email protected] ou nous téléphoner au 418-656-2131 pos-te 12533 si vous n'avez pas d'ordinateur et que vous avez peur de la cafétéria du Comtois.

Venez voir Via-agro Écologie

VIE FACULTAIRE

LOUIS MÉNARD, AGRONOMIE RESPONSABLE DU JARDIN 2012

1re journée de recherche de la

FSAA CÉDRIC BOUFFARD

AGRONOME

T u ne connais pas les recherches qui se font dans ton pavillon? Les noms d’Yves Desjardins,

Claude Robert ou Gale West n’éveillent rien à ton esprit? Eh bien, c’est le temps de te rattraper puisque le 28 novembre prochain se tiendra la première journée de recher-che de la Faculté des sciences de l’agri-culture et de l’alimentation au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Lors de cette journée, huit chercheurs de la FSAA se succéderont au micro pour vulgariser leur domaine d’intérêt. De l’horticulture à la nutrition des en-fants dans le Grand Nord en passant par l’épigénomique, il y en aura pour tous les goûts. De plus, quelques étudiants viendront agrémenter cette journée en présentant leur projet d’études. Une belle journée en vue où vous êtes tous les bienvenus!

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Novembre 2012| 25

D u 17 au 21 septembre dernier, environ 800 agronomes et professionnels du domaine agroalimentaire se sont réunis sous le thème « Nourrir le monde » dans le

cadre du Ve Congrès mondial des agronomes. Cet évènement d’envergure internationale qui a lieu tous les 4 ans se tenait cette année à Québec et a réuni des représentants de 25 pays diffé-rents. Lors du congrès, les participants on pu entendre quelque 50 conférenciers(ères) de renommée. Parmi ceux-ci, on retrouvait entre autres des représentants de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économi-ques) ainsi que plusieurs professeurs et chercheurs reconnus. Le thème du congrès, « Nourrir le monde », a été le fil conduc-teur de l’évènement. En guise de première conférence, Mon-sieur Luc Guyau, Président indépendant de la FAO, a présenté l’évolution des besoins alimentaires mondiaux dans le contexte des 25 prochaines années. De 7 milliards d’habitants à nourrir à l’heure actuelle, ce nombre devrait s’élever à 9 milliards d’ici

2050. Il faudra donc nourrir 2 milliards de bouches de plus avec moins d’eau et des superficies de terre semblables à maintenant. C’est donc un défi de taille qui attend les agronomes au cours des prochaines années… Par la suite, tout au long du congrès, on retrouvait des conféren-ces pour tous les goûts : que ce soit sur l’eau, les ressources énergétiques, la faim dans le monde, les politiques agroalimen-taires, la qualité et la salubrité des aliments,… Plusieurs visites professionnelles avaient aussi été organisées. Le jeudi après-midi, des participants ont donc pu visiter la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. Le vendredi, ils ont pu découvrir des entreprises de la région telles que Savoura, la Ferme Géno, Patates Dolbec ainsi que Canneberges Bieler. Enfin, au terme du congrès, les agronomes se sont donné ren-dez-vous dans 4 ans pour le VIe Congrès mondial de agronomes qui se tiendra…en Italie !

Congrès mondial des agronomes 2012 MARYSE GENDRON, AGRONOMIE

DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’AGRAL

ÉVÈNEMENTS

Le congrès a permis de faire de belles rencontres.

On voit ici Esther et Guillaume en compagnie de

Monsieur Marcel Mazoyer, professeur à AgroParis-

Tech et auteur du livre « La fracture agricole et

alimentaire mondiale ».

À gauche. De nouveau Esther, mais cette fois-ci en com-

pagnie de Lyda Michopoulou, présidente de L’Associa-

tion internationale des étudiants en agriculture (AIEA).

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26 | Le journal l’Agral

L e jeudi 4 octobre dernier s’est tenu à l’Université Laval le premier colloque 100 % relève. Cet évènement avait comme objectif de discuter des problématiques vécues

par la relève agricole. En tant que fier membre de la confrérie des agronomes d’asphalte, je ne suis que très peu informé par la réalité vécue par les jeunes agriculteurs qui tentent de prendre la relève ou de se lancer en agriculture. C’est donc avec une grande curiosité que je me suis aventuré à ce colloque. Et quel colloque ce fut! D’entrée de jeu, cinq jeunes agriculteurs nous ont offert un té-moignage de leur situation et des défis passés, présents et futurs liés à leur rêve agraire. Par la suite, alors qu’une partie de la salle nous quittait (je tiens à vous rassurer que ce n’était qu’afin d’assister à une session concomitante), nous avons eu droit à une série de conférences sur l’accaparement des terres arables. D’abord, Charles-Félix Ross, directeur adjoint de l’UPA, est venu nous expliquer ce qu’on entendait par accaparement des terres. Il nous indiqua que l’accaparement des terres était l’achat par une personne ou un groupe de grandes superficies de terres cultivées afin de sé-

curiser un portefeuille. À la suite de cette brève allocution, deux conférenciers sont venus nous présenter une piste de solutions pratiquée en France, le SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural). Cette entité a le pouvoir de remplacer un acheteur lors d’une transaction si elle croit que ce n’est pas dans l’intérêt collectif. Finalement, M. Ross est revenu nous entretenir sur le contexte québécois. Il a indiqué que l’accapare-ment des terres n’est pas à l’heure actuelle un problème au Qué-bec. Toutefois, il émettait l’idée de fonder un type de SAFER propre à notre réalité afin de mieux contrôler les transactions de terres agricoles. À la suite d’un autre témoignage d’un producteur ayant réussi à fonder une entreprise agricole, Maurice Doyon est venu, contrairement à son habitude, tenir un discours optimiste face à l’avenir de l’agriculture au Québec dans lequel il mentionnait la hausse des besoins alimentaires mondiaux, les changements climatiques et la hausse des prix des grains. Un cocktail dinatoire préparé par des étudiants de la faculté et un concert sont venus clore en beauté le premier colloque 100 % relève .

Colloque 100% relève CÉDRIC BOUFFARD, AGRONOME

ÉVÈNEMENTS

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C uisiner est probablement l'une des activités qui fait le plus partie de notre quotidien que nous aimions ça ou pas. Bien que cette activité puisse sembler des plus ano-

dine, elle peut avoir tout de même un impact considérable sur la production de déchets, tout particulièrement avec le suremballa-ge qui désormais trône en roi sur nos tablettes d'épicerie. Pizza plastifiée et « encartonnée », biscuits prisonniers de boîtes multi-ples, cartons, plastiques, croustilles cloisonnées dans de petits sacs lesquels sont eux-mêmes à la merci d'un plus grand sac, etc. Tout cela pour faciliter la vie du consommateur-payeur. Mais tout cela a un prix, la production d'une multitude de déchets. En cuisinant soi-même ses collations, ses lunchs, ses desserts, ses soupers, etc., il est possible d'éviter bien du gaspillage. Acheter les aliments en vrac permet aussi de contribuer à diminuer son impact sur cette production incessante de déchets. Cependant, cela nous oblige à cuisiner. Cuisiner vos propres plats vous per-mettra probablement aussi d'économiser une quantité énorme d'argent. Les mets préparés dans les épiceries sont hors de prix. Toute cette belle introduction n'avait pas pour but de faire la morale, mais de vous amener vers le sujet premier de cet article, une recette relativement simple avec des légumes de saison : tian aux betteraves et fromage de chèvre, huile au basilic. Ce plat peut se servir comme entrée ou comme plat principal selon les quantités. Ingrédients : Betteraves jaunes Betteraves rouges Fromage de chèvre crémeux Bottes de basilic Huile de canola ou d'olive Sel et poivre Comme vous pouvez le constater, il n'y a pas de quantités indi-quées, développez votre instinct, allez-y à l'œil et au goût. Seules les pâtisseries nécessitent des quantités bien calculées.

Préparation Pour les betteraves : Nettoyez les betteraves, coupez les feuilles*, si elles sont encore présentes, et nettoyez-les à l'eau. Les cuire à l'eau bouillante jusqu'à ce qu'un couteau les transperce sans que vous ne ren-contriez de résistance. Sortez-les et plongez-les dans l'eau froide. Une fois refroidies, épluchez-les et coupez-les en rondelles. Pour l'huile de basilic : Récupérez seulement les feuilles. Les plonger dans l'eau bouillante une dizai-ne de secondes, les sortir rapidement et les mettre dans de l'eau glacée. Essorez-les dans un linge propre. Mixez-les avec l'huile*. Mélangez les betteraves avec une partie de l'huile au basilic de manière à ce qu'elles en soient légèrement enrobées. Saler et poivrer au goût. Couper de fines tranches de fromage de chèvre (de forme circulaire idéalement comme les betteraves). Faire des étages en alternant, betterave rouge, fromage, betterave jaune, fromage, etc., ou encore disposer dans une assiette en éventail circulaire en alternant encore une fois betteraves et fromage. Décorer avec le reste de l'huile. Bon voilà, c'est tout. Avant de terminer, n'oubliez pas de prendre le temps de vous faire à manger. C'est tellement meilleur. Et il n'y a pas que les études dans la vie. Bon appétit. *Vous pouvez récupérer les feuilles, elles se cuisent comme des épinards. Excellent dans une omelette. Vous pouvez aussi les mettre en accompagnement de votre tian de betteraves et fro-mage de chèvre. *Ce type d'huile peut être fait avec une large gamme de fines herbes à feuilles vertes : coriandre, persil, aneth, etc. La conser-ver au réfrigérateur.

Tian aux betteraves et fromage de chèvre, huile au basilic

JÉRÔME AUBIN, AGRONOMIE

RECETTE

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L a réponse : rien… mais tout de même, je me dois de vous trouver quelque chose à faire en ce brun mois de novembre! Plus de feuilles, un gazon brun, de la boucane

quand j’expire. Pas de neige avant 1 mois et demi… si on est chanceux… mes skis me regardent comme le chat dans Shrek… J’ai honnêtement essayé le plus objectivement possible de vous trouver des activités qui plaisent à tout le monde… mais, com-me d’habitude, je suis incapable de me mettre à la place des autres alors, je vais vous dire ce qui m’occupera en ce beau mois national du brun! En espérant vous inspirer au moins! Tout d’abord; je fais de la bouffe. J’exploite le site internet de Ricardo, les revues de Jean-François Marcotte, le livre de Jean Soulard, celui de Gordon Ramsai et je remplis joyeusement mon congélo! (pas tout à fait assez game de faire mes cannages enco-re…) Sauce à spag de ma mère, celle de ma belle-mère, un pâté chinois, des pâtés à la viande (faudrait pas que j’aille le malheur d’appeler ça de la tourtière…), une batch de pâtes f r a î - ches, du bouillon de poulet, la lasa-

gne de Marina Orsini (elle en vaut la peine sur ricardocuisi-

ne.com) et sans oublier mon fabuleux (même

légendaire) pesto de basilic! Les fourneaux vont chauffer, mon

lave-vaisselle va se faire aller! (Merci chéri!)

C’est bien beau la bouffe, mais je n’ai pas l’intention de prendre 30 livres cet hiver, alors je pense bien que je vais devoir me sor-tir le nez dehors, j’ai quelques randonnées en tête. Le mont Wright à Stoneham, les Sentiers du Moulin au Lac-Beauport et peut-être un petit tour dans Charlevoix. À pied ou à vélo, je vais bien me trouver 2 ou 3 sentiers à explorer. Question de me rou-gir les joues un peu. Au pire des pire, je me contenterai du boisé de l’université… non, je pense bien que le Domaine de Maize-rets, c’est pire… OK, mais s’il mouille, pis qu’il fait -10 degrés… il me reste bien juste le cinoche! Après l’été que nous avons eu, je l’ai délaissé un petit peu… j’ai pris du retard sur les nouveautés. La preuve, c’est que je n’ai pas vu le nouveau Batman encore… j’ai pris le temps de regarder pour vous les films à venir. Voici ceux que j’irai voir, ainsi que ceux dont je m’abstiendrai : le film Flight avec Denzel Washington… nah, ça ressemble vraiment à Piché :

entre ciel et terre… bande de copieurs… Le 9 novembre, c’est le nouveau James Bond qui sort! Skyfall de son p’tit nom! À ne pas manquer! James est l’homme de ma vie en passant, que ce soit Daniel, Pierce ou Sean, je les adore! En plus, c’est Adele qui fait la chanson thème! Je ne peux pas le manquer! La semaine d’après, le Twilight 4 et demi sort. Ça raconte l’histoire d’un loup, d’un vampire, d’un clan de vampire, d’une humaine main-tenant vampire qui a eu un enfant avec ledit vampire, mais que le loup trippe dessus, mais pas autant que le vampire, puis le clan de vampire est pas content…. Pas besoin de vous dire si je vais le voir au cinéma ou pas. Je suis toujours en questionne-ment à savoir si je dépense 1 ou 2 Go de téléchargement pour ce film. Désolée si je vous brise le cœur… passez me voir au local de l’Agral, je vous donnerai un petit pansement de type « band-aid ». Honnêtement, ça ressemble à ça le cinoche en ce brun mois de novembre. À bien y penser, j’irai peut-être voir ce film avec Denzel Washington… après tout, c’est toujours bien moins pire que Twi-light. Au pire, j’irai me louer Dexter et How I met your mother, depuis le temps que je veux m’y mettre… mais j’ai tellement peur de devenir accro et que ça nuise à mes études, non non! Surtout à ma vie sociale… on s’en reparle! Si vous ne savez toujours pas quoi faire en cette période mar-ron, il y a toujours les Barak, le Saloon qui approche à grands pas, vous pourriez monter un kiosque à la SAAC (sont-tu fati-gants ceux-là? Je me fais harceler constamment : la thématique! Non la ferme! Non le Jardin!!…). Et si vous n’avez vraiment rien à faire, et bien là, vous pourriez toujours étudier…. Mais bon, ça c’est si vous avez vraiment fait le tour de tout le club vidéo, qui mouille tellement tout le temps que vous manquez de vitamine D et que la belle voix d’un certain directeur de ferme, les beaux yeux de son adjointe au jardin et le sourire de la thé-matique ne vous ont pas convaincu. Alors là, je ne sais plus quoi faire de vous…

Quoi faire à Québec quand tout est brun…?

MARIE-PIER LANDRY, AGRONOMIE COLLABORATRICE OFFICIELLE DE L’AGRAL

DIVERTISSEMENT

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B onjour à vous, chers étudiants et étudiantes du Comtois! Je suis Bandit, le petit chaton du Toast Café. Vous m'avez peut être déjà aperçu fièrement affiché sur le

mur de cet illustre café étudiant qui commence de plus en plus à faire jaser de lui par ses extravagances félines! Eh oui! Marie-Ève et Julie ont un très gros béguin pour l'apanage visuel des amis félins, voir même une certaine folie ravageuse!

Donc, depuis le début de la session, je suis accro-ché à ce mur, mais ce n'est pas assez pour moi de rester là, à vous voir déambuler et passer vous repaître au comptoir. Je suis un chaton qui rêve de découvrir le monde qui s'offre à moi! Ainsi, j'ai décidé de quitter ce nid familial afin de découvrir ce qui existe de l'autre côté du comptoir et de vivre l'aventure loin de ces mè-res poules, même si je les aime.

Ainsi armé d'un esprit d'aventure, j'ai pu traverser une forêt amazonienne en plein coeur de la nature comtoise. J'y ai trouvé des spécimens rares et tropicaux d'immenses plantes floris-santes et luxuriantes, plombées par un soleil ardent. Ensuite, j'ai emprunté plusieurs tours et détours pour arriver face à face avec un méchant et immonde pain de 3 tonnes bon pour nourrir toute une armée de bénévoles de la SAAC! Ne reculant devant rien, j'ai bravé le

monstre et je l'ai vaincu à force de cris stridents, comme ceux émis par mes gérantes lorsqu'une bulle leur passe au cerveau. Il a été ainsi terrassé.

J'ai continué un peu mon chemin. J'ai soudain entendu un gron-dement déchirer autour de moi, sans pouvoir cerner la source de ce vacarme. J'ai donc continué mon périple sans me douter que je me précipitais encore plus près du danger. En tournant un autre des multiples coins, je suis arrivé en plein dans le repaire d'un titanesque bolide vrombissant et ceinturé de fer! Je me suis appro-ché silencieusement de l'engin et j'ai croisé son regard pénétrant surmonté de phares incandes-cents. Il m'a tout à coup aperçu violer son antre et il m'a pris en chasse. Je me suis retrouvé à un certain moment pris en tenaille dans un coin et j'ai cru que mon

dernier instant de chat était fini. Il était un ad-versaire fort et coriace mais son point faible résidait dans sa lenteur! Donc, j'ai craché ma furie et je l'ai escaladé afin de lui montrer qui était le "chat alpha" entre nous deux! Qui aurait cru cette fin im-probable face à un ennemi de taille? Ainsi, j'ai défait le mastodonte par souplesse et rapidité félines. Finalement, j'ai pu grandir devant ces impasses et remplir ma bourse avec des expériences relevantes. Ce pavillon re-gorge de merveilles et d'aventures. Bien sûr, j'aimerais retourner au Toast Café, mais le goût du risque semble m'appeler encore. Et peut-être bien que j'irais jeter un coup d'oeil hors des portes du Comtois pour vivre une vie de chat libre! Je vous tiens au courant entre deux bou-chées de mulots.

Meow! Le petit chat aventurier

Voyage d'un petit curieux! LE PETIT CHAT AVENTURIER

INSOLITE

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C omme à l’habitude, dans notre chronique hockey, nous allons parler hockey. D’abord, les dernières nouvelles au niveau du lock-out, nous en sommes au même point

que la dernière chronique, soit le statu quo. Du côté du Cana-dien, Plekanec excelle en Tchécoslovaquie, P.K. Subban se cher-che un emploi (allez voir le vidéo PK Subban Video Resume sur YouTube ça vaut la peine) et Max Pacioretty quitte son équipe

suisse puisqu’il a été laissé de côté pour un match. Brendon Prust ne s’est toujours pas trouvé d’équipe à l’étranger et on vous confirme que Maripier anime encore « Ça commen-ce bien la journée » sur les ondes de V. On a aussi oublié de vous men-tionner qu’au courant de l’été, le CH a mis la main sur un géant de 5 pieds 8 pouces, 201 lbs, Francis Bouillon, ce nom vous dit quelque chose? Vous avez raison, c’est bel et bien le pro-priétaire de l’Aréna Francis Bouillon située sur la rue De Rouen à Mon-tréal. Il aura la tâche de remplacer le très agressif Hall Gill à la ligne bleue.

Faute d’avoir accès à du hockey professionnel, nous allons nous attarder sur la ligue de hockey du PEPS. Alexandre « Reggie Dunlop » Tessier, joueur-entraîneur de l’équipe Agro-Gear, nous tiendra au courant des faits saillants. Mention spéciale à Stéphane Dionne qui a établi un nouveau record d’équipe au sein des Agro-Gear en prenant 3 péna-lités dans le même match. Les commentaires de ce dernier après le match furent : « Voyons taba*/$*!, on joue pas au base-ball icitte! ». La nouvelle acquisition de l’équipe, David Houle, maintient une moyenne de buts alloués par match de 2,25 et une moyenne de coups de bloqueur dans les côtes de 10,5 par match. Nous avons recueilli ses commentaires au sujet du nouveau record établi par Stéphane « le goon » Dionne : « Y'a joué avec ses points et non avec sa tête et c’est le seul joueur qui joue pour l'équipe même s'il aurait pu payer de ses dents. Je m’étonne pas de lui avec sa philoso-

phie : du sang, du sang, ça c'est du hockey! ». Mention spéciale à Simon Laflamme, qui doit composer avec son handicap d’être agroéconomiste à chaque match, il est l’inspiration de ses coé-quipiers. Benoit Soucy a été laissé de côté pour un deuxième match de suite, faute de résultats. Si vous ne savez pas quoi faire de vos lundis soir, venez vous ajouter aux partisans endiablés de l’équipe (Ann-Marie Jobin et Alex Berthiaume). Pour poursuivre notre tradition, nous allons vous informer un peu de ce qui se déroule dans les autres sports. Si vous n'étiez pas au courant que les arbitres de la NFL étaient eux aussi en lock-out, eh bien, ce n’est pas grave, car nous allons vous dévoi-ler les highlights des conséquences de ce lock-out. Tout d'abord, la ligue est allée chercher du personnel, mais pas n'importe le-quel, celui qui a été renvoyé (car il était trop po-che) de la Linge-rie Football Li-gue... (Pour plus de détails sur la LFL, voir l’Agral de décembre 2011). Voici quelques anec-dotes venant de ces arbitres. Il y a une intercep-tion dans la zo-ne des buts, mais le joueur offensif tient le joueur défensif qui tient fermement le ballon, résultat, il y a touchdown! Un autre moment fort, c'est lorsqu'un arbitre voit une faute et lance son drapeau jaune. Jusqu'ici tout va bien. Lorsqu'il voit une seconde faute, il faut qu'il lance sa casquette, mais à la place de la lancer dans les airs pour que sa casquette tombe lorsque le jeu est pas-sé, il la lance directement par terre et le joueur porteur du ballon s'enfarge (imaginer ici quelqu'un qui marche sur une pelure de banane) et perd le ballon et l'équipe adverse prend possession du ballon. Heureusement pour les amateurs de football améri-cain, le lock-out est terminé et les arbitres réguliers sont accueil-lis de la même façon que les joueurs en entrant dans le stade! J’aimerais terminer cette section en vous avertissant, si vous voulez des faits saillants du football, n'écoutez pas RDS. De toute façon, il y a un grand débrouillage sur Vidéotron et le pos-te de la NFL est débloqué!

(Suite page 31)

Agro-Gear NICOLAS SIGMEN, PIER-LUC TARDIF ET ALEXANDRE TESSIER, AGRONOMIE

CHRONIQUE DE HOCKEY

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En parlant de la chaîne télévisée RDS, il y a une autre raison pour la boycotter (sauf si le hockey revient naturellement), c'est qu'ils ont copié une idée de la fameuse et respectueuse Chroni-que de hockey, soit de simuler une saison de hockey à l'aide du jeu NHL 2013 (voir article de Février 2012)... Nous n'allons pas les poursuivre en justice, anyway, consacrer une demi-heure par jour pour dire les highlights de la simulation, c'est qu’ils n’ont vraiment rien à dire! Parlons LHJMQ, et naturellement, des Surprenants Cataractes de Shawinigan. Le directeur-gérant fait des tours de passe-passe pour reconstruire son équipe et il a déniché un du top 10 d’a-près topnhlprospect.com! Patrick Koys est la nouvelle sensation de l'heure à Shawinigan! Même que les fans le comparent au fameux Sidney Crosby! Il a de la pression sur les épaules, car depuis qu’il a 12 ans, il se fait appeler Crosby Slovaque! Comme prévu, nous avons un chroniqueur vedette pour ce mois-ci. Nous avons sorti du placard un ancien chroniqueur de la Chronique de hockey et nous avons pris le risque de lui don-ner carte blanche et voici le résultat :

P a r -lons lock-out. Lorsque les écrivains érudits de la Chronique de hockey m’ont demandé d’effectuer une collaboration spéciale « lock-out » pour l’Agral, j’étais un peu incertain car je ne n’avais pas grand-chose à dire sur ce sujet. Cependant, étant pratiquement profes-sionnel dans l’écriture de textes sans but précis, j’ai accepté l’in-vitation. J’ai commencé ma réflexion en me posant la question suivante : « Qu’est-ce que le hockey m’apporte réellement? » Est-ce que le hockey de la ligue nationale m’amène à me dépas-ser? Pas réellement, du fait qu’être assis devant la télévision et se lever de temps en temps pour aller chercher des chips ou de la bière ne peut vraisemblablement pas être considéré comme étant une activité sportive.

(Suite de la page 30)

Alors, est-ce que le hockey m’amène à être bien dans ma peau et me sentir « zen »? Pas vraiment… en fait, peut-être un petit peu je dois l’avouer. C’est toujours plaisant lorsque ton équipe gagne un match. Sauf qu’avec les Canadiens, j’étais content 30 % du temps tandis que j’étais fâché d’avoir perdu ma soirée à regarder des pieds de céleri dans 70 % des cas. Donc, dans l’ensemble, le hockey ne m’aide pas vraiment à être « zen ». Est-ce que le hockey m’aide à me donner confiance en moi? Encore là, ce n’est pas le cas. Veux, veux pas, tu n’as pas le choix d’être jaloux de ces gars-là et de te demander pourquoi tu n’es pas né avec un talent au hockey plutôt qu’avec le talent de roter sur demande ou bien de caler une slush sans te geler le cerveau. Est-ce que le hockey m’aide dans mes études? Hahaha! Elle est bien bonne. Est-ce que le hockey me divertit et me permet de décrocher? Pour la 1ere fois, on peut affirmer que le hockey nous manque pour cette raison. Quoi de mieux qu’une soirée entre chums avec quelques bières pour écouter une partie de hockey. Évi-demment, ce n’est pas toujours profitable, car trop souvent on se retrouve ben bloqué devant une question d’examen le lende-main matin, et à ce moment, les prouesses de Subban que tu as vues la veille ne te sont d’aucune utilité. Alors, si on récapitule, le hockey nous donne une bonne raison pour passer une soirée avec des amis en prenant une bière. Avoir un bon show à regarder fait en sorte qu’il n’y a pas de longueurs. On n’est pas essentiellement toujours obligés d’entre-tenir une conversation pour avoir du plaisir. Mentionnée de cette manière, la solution est tellement simple si on veut rempla-cer le hockey. Voici un indice : ça commence par DANSE….. Et voilà! Ce n’était pas si compliqué, inscrivez-vous à de la DANSE SOCIALE! Bref, le lock-out c’est comme un peu faire cuire une tarte. À quoi ça sert de mettre le four à « broil » pour faire un coup vite quand tu sais pertinemment que l’extérieur va brûler et que l’in-térieur va rester gelé? Un collaborateur indifférent. Nous tenons à remercier personnellement Charles Ouellet pour cette collaboration. Nous tenons également à nous excuser de ce long article sans contenu, mais en quelque sorte, nous som-mes fiers puisque c’est plus intéressant et nous avons beaucoup plus de pages que l’article du Roux...

CHRONIQUE DE HOCKEY

Charles Ouellet, ancien chroniqueur de la Chronique

de hockey

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Le virage de l’aide publique canadienne au développement

Table-ronde rassemblant des représentants du CRDI, de l’AQOCI, d'universités canadiennes et d'organisations non-gouvernementales

Alors que le concept d’efficacité de l’aide teinte de plus en plus le développement international, de grands changements s'opèrent

dans les pratiques canadiennes. Dans le cadre des Journées québécoises de la solidarité internationale, la Chaire en développement international a le plaisir d'ac-

cueillir des conférenciers qui viennent partager leurs visions de ces bouleversements.

Quels impacts peuvent avoir les réorientations récentes du gouvernement canadien en matière d’aide publique au développe-

ment? Les répercussions se font-elles sentir sur la scène internationale? Quels sont les moyens nécessaires pour améliorer la

qualité de l'aide canadienne? Voilà quelques-unes des questions qui seront abordées par nos conférenciers.

On y traitera tout autant de l'influence de la religion sur la répartition du financement, de la responsabilité sociale des entreprises

dans le secteur minier, de l'impact des politiques actuelles sur les organisations non-gouvernementales et la recherche, que de la

mise en oeuvre de l'efficacité de l'aide par le gouvernement canadien.

Conférenciers :

François Audet, Directeur de l’Observatoire canadien sur les crises

et l’action humanitaire - OCCAH

Stephen Brown, Professeur agrégé de science politique, Universi-

té d’Ottawa

Gabriel C. Goyette, Coordonnateur de l’Observatoire sur la coo-

pération internationale au Centre interdisciplinaire de recherche

en développement international et société - CIRDIS, Université

du Québec à Montréal

Jérémie Lebel, Délégué général de la Délégation Droits et

Démocratie de l’Université Laval

Gervais L’Heureux, Directeur général de l’Association qué-

bécoise des organismes de coopération internationale -

AQOCI

Luc Mougeot, Spécialiste de programme principal à la

Direction des Initiatives spéciales au Centre de recherche

en développement international – CRDI

Modératrice :

Sophie Brière, directrice du programme de gestion du

développement international et de l'action humanitaire

au Département de management de la Faculté des sciences de l'admi-

nistration, Université Laval

C'est un rendez-vous à ne pas manquer!

L'inscription est gratuite, mais obligatoire. Réservez votre place dès maintenant: [email protected]

Cet événement est organisé par la Chaire en développement international, dans le cadre des

16e Journées québécoises de la solidarité internationale, qui se dérouleront du 7 au 17 novembre 2012.

Pour plus de détails : http://www.jqsi.qc.ca/

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Novembre 2012| 33

M on opinion… Parce que vous ne le savez pas, mais vous voulez le savoir!

La Compétition de moustache entre l’ULtrac et la SAAC se résume en deux mots : Ridicule et Traîtrise. Tout d’abord, l’é-quipe de la SAAC compte le plus beau potentiel de « pinch mou » de la faculté. On peut remarquer leur rasage à la débar-bouillette à des kilomètres à la ronde. C’est un combat perdu d'avance, car même en comparant le poids total des moustaches des deux équipes, l’ULtrac gagne à plate couture, et ils sont moins nombreux! On parle des gars de génie quand même! Ils ont la plus grosse moyenne de poils sur le « chest » de toute la FSAA. On ne peut pas parler de leur densité capillaire ni de leur taille, mais ils ont quelques avantages et on les aime comme ils sont. Pour la traîtrise, je parle bien entendu d’Hubert Soucy, le frère de l’autre, qui couche dans les deux lits à tour de rôle. Un jour, il va faire semblant de fabriquer un tracteur et le lende-main, il simule la préparation du jardin pour enfants de la SAAC. Et il est fier en plus! Si ce n’était que de moi, il ne pour-rait pas participer à la compétition à cause d’un conflit d’intérêts très visible. C’est sûr qu’il fait sa part dans les deux équipes si-non, sa tête aurait été coupée.

Je désire aussi réaffirmer mon désir de dominer le monde. Mê-me si mon plan avec la mafia à Montréal est dévoilé et qu'il ne me reste plus d’espoir du côté de Laval! Vous saviez que les ninjas sont engagés par la mafia pour calmer les motards et les gangs de rue? Maintenant, oui! C’est pour aider à camoufler un plan beaucoup plus imposant. J’essaie de corrompre les produc-teurs de pommes de terre pour qu’ils me dévoilent le secret pour faire de l’argent en production végétale! Plus à suivre… Bon, trêve de défoulement, il faut répondre à de vrais problè-mes!

Cher Roux, J’ai un grave problème d’études. En effet, je suis très studieux. Je le suis même trop selon mes amis. Tout ce que je fais en de-hors de mes cours se résume à étudier, manger et dormir. Je n’ai jamais essayé ce que l’on n’appelle la procrastination ni la vie sociale. Je suis un modèle selon mes professeurs et un « téteux » de prof selon mes compagnons de classe. Je ne participe pas aux légendaires Barak ni à la traditionnelle SAAC. Ma vie est ennuyante à mourir se-lon mes proches. Mes parents ont songé à engager des escortes pour me faire décou-vrir les plaisirs de la vie. Ils ont même mis de l’extasy dans mon verre de lait le matin. Sans succès. Que puis-je faire pour devenir un meilleur étudiant du Comtois? Com-ment puis-je sortir du miasme de mes études sans en perdre totalement le contrôle? Un Nerd désespéré

***

Cher Nerd, D’abord, tu as bien cerné ton problème et tu en parles. Ceci est un excellent début! La vie au Comtois est remplie de rebondissements. On peut savoir que tu te fouilles dans le nez de la cafétéria jusqu’au 4e étage en seulement 30 secondes, que tu es en couple avec une fille de nutrition si tu lui rends le chan-ge qu’elle a laissé sur le comptoir du Toast Café et que tu es super fâché contre un comité parce que tu les as aidés à préparer un événement. Tu as bien fait de mentionner la Barak, ce moment de perdition bimensuel, et la SAAC, une tradition ve-nue des temps obscurs, car ce sont des parties immuables de notre vie facultaire. Pour t’aider à te dévergonder, voici plu-sieurs tops 10 pour devenir un meilleur habitant du Comtois. Je me suis inspiré de légendes qui ne savent pas qu’elles sont deve-nues légendaires et dont les noms ne seront pas prononcés, sinon à huit clos!

(Suite page 34)

Courrier du Roux MAXIME LACROIX, AGRONOMIE

PSYCHOLOGIE

ULtrac vs SAAC

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Top 10 de la procrastination : 1.Jouer sur son iPhone 2.Jouer à Farmville 2 3.Magasiner chez Lacoste 4.Se dire : on a du « lousse » 5.Remettre ses travaux dans la nuit de dimanche à lundi 6.Construire des chevalets 7.Aller danser à Scott 8.Appeler une dépanneuse parce que les lumières de son auto sont restées allumées 9.S’étendre comme une sirène sur les chaises dans le local de la SAAC 10.Perdre ses clés à Baie-Comeau

Voici aussi un top 10 des implications à avoir : 1.Président, et seul membre de la Radio Céréale 2.Assistant à la Technique dans la SAAC 3.Vice-président aux affaires externes de l’AGÉTAAC 4.Représentant de classe à l’ADÉBAUL 5.Administrateur à la CADEUL 6.Président du club Phyto-Sol 7.Membre d’AGIR international 8.Participant aux activités de VIA Agro-Écologie 9.Gouverneur de la SAAC 10.Administrateur du Club Zoo

(Suite de la page 33) Et 10 impératifs de la vie facultaire : 1.Être accro au Toast Café 2.Participer à la SAAC 3.Fêter aux Barak 4.Se servir du lave-tasse 5.Connaître les toilettes du niveau 00 6.Savoir ce qui se passe au local 4443 7.Faire une sieste sur les divans à la cafétéria 8.Aller à ses cours en pantalons « Big Bill » 9.Penser que le local de la SAAC est celui de l’AGÉTAAC, car il est plus souvent ouvert que l’AGÉTAAC 10.Représenter un club ou un comité au conseil d’administra-tion de l’AGÉTAAC Si tu suis mes conseils à la lettre, tu deviendras une tache dans la cafétéria, comme toute personne trop présente au Comtois. Bonne chance! * Je tiens à souligner la collaboration spéciale de Valérie Simard, Julie Sanscartier et Laurence Gendron sans qui cet article serait seulement excellent. Il est maintenant parfait! Il faut aussi souli-gner que cette chronique se veut un moment de relaxation men-tale où vous pouvez laisser courir librement vos neurones pour les laisser s’aérer. Il ne faut pas prendre au sérieux les opinions et les commentaires exprimés dans ce texte. Vous pouvez sou-mettre vos idées afin d’améliorer cette chronique qui est déjà incroyable à l’adresse suivante : [email protected]

PSYCHOLOGIE

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