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NOTE D’ORIENTATION BIEN-ÊTRE ANIMAL | 2014-2019
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NOTE D’ORIENTATION BIEN-ÊTRE ANIMAL | 2014-2019
BRUXELLES, UNE VILLE-RÉGION SOUCIEUSE DU BIEN-ÊTRE
DES ANIMAUX
TABLE DES MATIÈRES 1. Introduction ........................................................................................................................................ 3
2. Contexte ............................................................................................................................................. 4
2.1 Sixième réforme de l’Etat .......................................................................................................... 4
2.2 L’accord gouvernemental .......................................................................................................... 5
3. Budget ................................................................................................................................................ 6
4. Objectifs ............................................................................................................................................. 6
4.1 OS 1 : UN CADRE RÉGLEMENTAIRE FORT ET DES CONTRÔLES EFFICACES ....................................................................................................................................... 6
4.1.1 OO 1 : l’Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (AFSCA) comme partenaire ........................................................................................................ 7
4.1.2 OO 2 : Les expériences sur animaux limitées au strict nécessaire ............................. 8
4.1.3 OO 3 : Abattages, contrôles et concertation ................................................................... 8
4.1.4 OO 4 : Interdiction de l’élevage d’animaux pour leur fourrure ...................................... 9
4.1.5 OO 5 : Enregistrement des animaux de compagnie ...................................................... 9
4.1.6 OO 6 : Une approche des nuisances respectueuse du bien-être animal ................... 9
4.2 OS 2 : INFORMER ET SENSIBILISER LA POPULATION ................................................ 10
4.2.1 OO 1 : Moins d’animaux dans les refuges .................................................................... 10
4.2.2 OO 2 : Les animaux domestiques disparus plus vite de retour chez eux ................ 11
4.3 OS 3 : ENSEMBLE POUR ALLER PLUS LOIN .................................................................. 11
4.3.1 OO 1 : Une politique des chats errants uniforme et efficace ...................................... 12
4.3.2 OO 2 : Un Conseil bruxellois pour le Bien-Être animal ............................................... 12
4.3.3 OO 3 : Davantage de collaboration entre les refuges ................................................. 13
4.4 OS 4 : UNE APPROCHE POSITIVE DU BIEN-ETRE ANIMAL ........................................ 13
4.4.1 OO 1 : Les chiens d’assistance, plus que des chiens ................................................. 13
4.4.2 OO 2 : Les aires d’exercice canin ................................................................................... 14
4.4.3 OO 3 : La biodiversité prise en compte ......................................................................... 14
5. Des conseils consultatifs impliqués ............................................................................................. 14
6. Cadre réglementaire ....................................................................................................................... 15
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1. INTRODUCTION
Dans un contexte de grande ville tel que la Région de Bruxelles-Capitale, le bien-être
animal revêt un caractère sensible. Les animaux, et principalement les animaux
domestiques, remplissent un rôle social à Bruxelles. La Région de Bruxelles-Capitale
est, plus que quiconque, confrontée à des défis sur le plan du vieillissement et de la
pauvreté et voit d’autre part augmenter le nombre des jeunes célibataires et des
ménages.
Les chiffres nous montrent que 4 habitants sur 100 en Région de Bruxelles-Capitale
ont un chien. Les chats sont en majorité : 11 habitants sur 100 ont un chat. Bruxelles
compte donc environ 44.000 chiens et 121.000 chats1. Il n’est pas tenu compte ici
des animaux redevenus sauvages dans les rues et des animaux présents dans les
refuges, des pensions pour animaux et des animaleries.
Il est prouvé qu’un animal domestique a un impact positif sur le bien-être de son
maître, tant sur le point physique que mental. Nous pensons par exemple au senior
bruxellois qui effectue une promenade quotidienne avec son chien et qui peut ainsi
1 Chiffres 2008 Service Public Fédéral Economie, PME, Classes moyennes et Energie (Direction
Statistiques et Informations Economiques).
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entretenir d’agréables contacts avec d’autres maîtres de quadrupèdes. Au
quadrupède qui accorde tant d’attention à son maître qu’il ne se sent plus seul. Ou
aux parents qui prennent un chat à la maison pour leur inculquer l’amour des
animaux et le sens des responsabilités.
Un animal domestique rend l’homme heureux. Mais les maîtres sont évidemment
aussi responsables du bonheur et du bien-être de leur animal de compagnie.
Prendre soin de son animal domestique relève de la responsabilité de tout ceux qui
ont un animal ou envisagent d’en avoir un.
Outre les animaux de compagnie, la Région de Bruxelles-Capitale compte également
toute une série d’animaux qui vivent ou sont détenus à l’extérieur. Les animaux
sauvages ou redevenus sauvages, les animaux qui sont élevés pour la vente, les
animaux qui sont transportés et abattus, des animaux d’expérience et les animaux
qui séjournent dans les refuges. Leur bien-être doit être contrôlé et respecté en tout
temps. Les animaux sauvages ou redevenus sauvages peuvent créer des nuisances
dans un contexte urbain : pour ces situations, il convient de rechercher une solution
respectueuse du bien-être animal au problème.
Une attention accrue au bien-être animal dans notre société ne constitue pas un luxe
superflu. Il s’agit d’un sujet qui bénéficie d’un large soutien de la part de la
population. Nous sommes au début d’un nouveau chapitre pour la Région de
Bruxelles-Capitale, un chapitre dans lequel les animaux jouent, eux aussi, un rôle.
2. CONTEXTE
2.1 SIXIÈME RÉFORME DE L’ETAT
Suite à la 6ème réforme de l’Etat, la compétence “Bien-Etre animal” a été transférée
le 1er juillet 2014 du niveau fédéral vers les trois régions. Cette nouvelle compétence
est un défi pour Bruxelles, mais elle permet également d’élaborer une politique
spécifique de grande ville et qui soit respectueuse du bien-être animal.
Bruxelles Environnement a été désignée par le Gouvernement bruxellois comme
l’administration compétente chargée du suivi et de la mise en œuvre de la
compétence Bien-Être animal en Région de Bruxelles-Capitale.
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Pour Bruxelles Environnement, cette compétence est aussi complètement nouvelle.
Dans la phase de transition, l’échange d’informations entre le niveau fédéral et
l’administration régionale sera indispensable. Le recours à un personnel qualifié,
l’organisation d’une concertation structurelle et le lancement d’une collaboration forte
permettront de faire en sorte que Bruxelles Environnement devienne, à court terme,
le centre de connaissances et de référence sur le plan du bien-être animal.
2.2 L’ACCORD GOUVERNEMENTAL
Soucieux de promouvoir le développement durable de la Région de Bruxelles-
Capitale, le Gouvernement bruxellois a inclus pour la première fois un volet « Bien-
Etre animal » dans sa déclaration de politique.
Le Gouvernement veillera avant tout à ce que les moyens appropriés soient libérés
afin de mettre en œuvre une politique ambitieuse et qui tienne compte de la fixation
des normes et de leur contrôle.
Pour la prochaine législature, d’importantes priorités ont été définies :
Encourager les restaurants collectifs à inclure dans leur cahier des charges des
dispositions spécifiques relatives aux produits respectueux du bien-être animal ;
Une interdiction immédiate sur l’élevage des animaux pour la production de fourrure ;
Limiter les expériences sur les animaux au strict nécessaire et interdire
progressivement les expériences sur les primates ;
Accorder une attention particulière à la bonne mise en œuvre du plan de stérilisation
des chats ;
Elaborer des normes plus sévères pour le traitement des animaux, et en particulier
celui des chiens et des nouveaux animaux de compagnie ;
Soutenir les associations des propriétaires des animaux, des protecteurs des
animaux et des vétérinaires afin de sensibiliser la population au bien-être animal ;
Sanctionner plus sévèrement les infractions au bien-être des animaux et effectuer un
meilleur suivi de celles-ci (maltraitances, négligence, abandon, élevages clandestins
et soutenir les initiatives qui visent à diminuer les souffrances animales, avec
notamment la Déclaration de Bruxelles du 16 décembre 2010).
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Nous serons attentifs aux priorités susmentionnées et procèderons, en concertation
avec Bruxelles Environnement, à la rédaction d’un calendrier qui doit permettre la
bonne mise en œuvre de ces objectifs.
3. BUDGET
Le 1er janvier 2015, la Région de Bruxelles-Capitale dispose de moyens provenant
du budget des autorités fédérales pour la mise en œuvre des obligations légales et
les inspections sur le territoire et pour l’octroi de subventions dans le cadre de l’étude
scientifique liée au bien-être animal.
Outre les dépenses liées aux activités imposées légalement, il est nécessaire de
mener des actions qui doivent permettre le développement d’une politique de
grandes villes spécifique et respectueuse du bien-être animal. Il s’agit de campagnes
de sensibilisation, d’actions menées avec les 19 communes bruxelloises, de
subventions visant à soutenir les projets et de projets pilotes.
La création d’une structure de financement propre destinée au bien-être animal,
assortie d’allocations de base, est essentielle pour élaborer une politique efficace et
autonome pour le bien-être animal.
Afin de soutenir Bruxelles Environnement dans sa nouvelle mission, le recrutement
d’un personnel qualifié est particulièrement important. L’exercice est ambitieux :
mener des inspections sur le terrain, imposer le cas échéant des sanctions ou saisir
des animaux et mettre en œuvre la législation nouvelle et existante. Il convient de
procéder à une analyse en profondeur de l’enveloppe de personnel existante de
l’administration et de l’adapter si besoin afin de répondre à ces défis sur le plan du
bien-être animal.
4. OBJECTIFS
4.1 OS 1 : UN CADRE RÉGLEMENTAIRE FORT ET DES
CONTRÔLES EFFICACES
La loi de base concernant le respect du Bien-Etre Animal est la loi du 14 août 1986
relative à la Protection et au Bien-Etre des animaux. Celle-ci prévoit que nul ne peut
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se livrer, sauf pour des raisons de force majeure, à des actes non visés par la
présente loi, qui ont pour conséquence de faire périr sans nécessité un animal ou de
lui causer sans nécessité des lésions, mutilations, douleurs ou souffrances.
La détention, la commercialisation, le transport et l’importation, la mise à mort et le
traitement des animaux et l’utilisation d’animaux dans des expériences sur animaux
sont réglementés par la loi. De par notre compétence « Bien-Etre animal », notre
mission consiste à veiller au respect du bien-être des animaux dans tous ces
domaines.
Une première priorité de cette législature sera l’application du cadre réglementaire
existant et l’adaptation de celui-ci, le cas échéant, de manière à ce que la Région de
Bruxelles-Capitale dispose du pouvoir législatif pour mettre en œuvre une politique.
La situation du bien-être animal en Région de Bruxelles-Capitale n’est en effet pas
comparable à celle dans les autres régions. Une politique spécifique à Bruxelles
pourra donc être rédigée par le gouvernement bruxellois.
Bruxelles Environnement se chargera de mettre en œuvre rigoureusement la
législation actuelle, conformément à la Région de Bruxelles-Capitale. L’organisation
d’inspections sur le terrain sera l’instrument principal pour confronter la législation à
la réalité de terrain. L’organisation d’inspections menées par des vétérinaires
hautement qualifiés permettront déjà de résoudre de nombreux problèmes. Celles-ci
déboucheront sur un meilleur respect de la législation grâce à des contrôles ciblés
ainsi que d’éventuelles saisies et sanctions. L’ensemble de ces mesures sera, en
d’autres termes, bénéfique pour le bien-être animal.
4.1.1 OO 1 : l’Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire
(AFSCA) comme partenaire
La 6ème réforme de l’Etat a notamment un impact sur l’organisation des contrôles du
respect de la législation. Il s’agit d’une une spécialisation particulière. Nous devons
absolument éviter que les connaissances, engrangées par les experts de l’AFSCA,
soient perdues. Pour cette raison, la Région de Bruxelles-Capitale analysera si elle
peut faire appel de manière continue à l’expertise de l’AFSCA, par exemple via un
protocole de collaboration entre Bruxelles Environnement et l’Agence fédérale.
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4.1.2 OO 2 : Les expériences sur animaux limitées a u strict nécessaire
Les animaux d’expérience sont utilisés pour une étude scientifique fondamentale,
pour le développement et la production de médicaments et de vaccins et pour
l’acquisition d’une expérience pratique. L’élevage et l’utilisation d’animaux
d’expérience sont réglementés de manière stricte et sont soumis à des contrôles
stricts. Malgré des objections éthiques et scientifiques, les expériences sur animaux
ne peuvent pas toujours être évitées. L’objectif est dès lors de réduire au minimum le
nombre d’animaux d’expérience pour un résultat maximal.
Conformément à l’accord de gouvernement bruxellois, nous veillerons à ce que
seules les expériences strictement nécessaires soient menées sur les animaux et
qu’il soit progressivement mis un terme au recours aux primates pour la recherche.
Lors de la formulation de ses avis, le Comité déontologique en matière
d’expérimentation animale peut réagir aux accents que le Gouvernement bruxellois
souhaite donner à son action.
4.1.3 OO 3 : Abattages, contrôles et concertation
La législation concernant l’abattage des animaux et l’aménagement d’abattoirs est
stricte. La Région de Bruxelles-Capitale ne compte qu’un abattoir qui répond à toutes
les prescriptions et qui est également contrôlé par les services d’inspection des
autorités.
La législation relative à l’abattage des animaux autorise une exception à l’abattage
obligatoire avec étourdissement : celles des abattages rituels. Les avis sur l’abattage
avec étourdissement ou non sont partagés. Une concertation constructive, assortie
de bonnes mesures d’accompagnement ainsi que d’une communication performante
et d’un soutien du Parlement bruxellois, sont nécessaires dans ce dossier.
Par ailleurs, il convient également de procéder à une étude sur la possibilité et la
manière d’aménager des lieux d’abattage temporaires conformément à la législation
européenne. En cas d’éventuelle interdiction, l’accent sera mis sur la construction
d’un dialogue fort et l’offre d’alternatives.
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4.1.4 OO 4 : Interdiction de l’élevage d’animaux po ur leur fourrure
Le Gouvernement bruxellois souhaite interdire l’élevage d’animaux pour la
production de fourrure sur le territoire bruxellois. Il s’agit d’une mesure qui rend
définitivement impossible la production de fourrure en Région de Bruxelles-Capitale
et qui peut avoir, dans le même temps, un impact de sensibilisation sur tout le pays.
4.1.5 OO 5 : Enregistrement des animaux de compagni e
L’enregistrement des chiens et des chats est imposé par la loi. Pourtant, il n’existe
actuellement qu’un seul enregistrement central qui conserve les données
d’identification et d’enregistrement des chiens. Les données relatives aux chats ne
sont pas encore structurées dans la base de données centrale. De même, les
manières dont les chats peuvent être identifiés ne sont pas encore décrites.
La manière la plus optimale d’organiser l’identification et l’enregistrement des chats
sera recherchée en concertation avec les autres régions.
4.1.6 OO 6 : Une approche des nuisances respectueus e du bien-être animal
Nous avons besoin d’une politique afin d’organiser au mieux et dans le respect du
bien-être des animaux l’interaction entre les Bruxellois et les animaux vivant en
liberté.
Les oiseaux méritent leur place dans la nature, mais ceux-ci créent également des
nuisances dans un contexte urbain. Le nombre croissant de pigeons dans l’espace
public, par exemple, ou les populations de perruches qui continuent d’augmenter en
Région de Bruxelles-Capitale nécessitent une attention spécifique. Il convient
également de rechercher des solutions apportant une réponse aux nuisances pour la
population et étant également respectueuses du bien-être des animaux.
Afin de réduire le nombre de pigeons, le recours à des « pigeonniers contraceptifs »
pourra être envisagé en collaboration avec les communes, où les pigeons seront
nourris et où ils pourront construire leur nid. En collaboration avec les communes,
des volontaires pourront être formés afin de remplacer les œufs par de faux œufs et
ainsi limiter l’accroissement des pigeons. Des actions de sensibilisation autour de
l’alimentation des pigeons dans l’espace public, qui tiendront compte des diversités
culturelles, viendront soutenir les autres mesures.
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En ce qui concerne le nombre croissant des populations de perruches, qui
constituent une menace pour les espèces animales indigènes et l’écosystème, il sera
procédé à une analyse en concertation avec le Ministre de l’Environnement,
Bruxelles Environnement et des spécialistes afin d’identifier les solutions les plus
respectueuses du bien-être des animaux.
4.2 OS 2 : INFORMER ET SENSIBILISER LA POPULATION
Dans le même temps, des campagnes et des actions seront organisées en vue
d’informer et de sensibiliser la population sur certains thèmes relatifs au bien-être
animal. Les campagnes ne prennent leur sens qui si elles sont réitérées
suffisamment. Nous entendons donc régulièrement mettre en lumière plusieurs
facettes du thème « Bien-Être animal ».
4.2.1 OO 1 : Moins d’animaux dans les refuges
Les chiffres récents pour la Région de Bruxelles-Capitale montrent qu’environ 60%
des chats adultes et encore davantage de chatons qui séjournent dans les refuges
doivent être euthanasiés. Pour les chiens, la situation est, fort heureusement, moins
dramatique : 33% des chiens adultes et 7% des chiots dans les refuges sont
euthanasiés humainement2. Nous ne voulons pas ici pointer du doigt les refuges. Au
contraire, ceux-ci remplissent un rôle précieux dans l’objectif d’amélioration du bien-
être animal dans notre société.
En ce qui concerne les animaux détenus en tant qu’animaux de compagnie, nous les
confions aux bons soins de leurs maîtres. Mais cette approche n’est pas suffisante.
Aujourd’hui, les animaux se retrouvent encore trop souvent involontairement dans la
rue ou dans un refuge, une situation qui entraîne des souffrances animales inutiles et
des euthanasies inutiles. Le nombre d’animaux dans les refuges doit dès lors être
considérablement réduit.
Au cours de la présente législature, nous souhaitons miser sur la responsabilisation
des propriétaires et des futurs maîtres des animaux de compagnie. Des campagnes
de sensibilisation seront menées à l’attention du grand public. Un animal domestique
2 Chiffres 2013 Service Public Fédéral Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et
Environnement.
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implique une responsabilité importante : il vit plusieurs années et occasionne un
certain nombre de coûts tout au long de sa vie. L’abandon d’un animal de compagnie
entraîne des souffrances animales.
L’enregistrement et la stérilisation des animaux domestiques contribueront
également à l’amélioration du bien-être animal et seront abordés dans les messages
qui seront diffusés.
Nous souhaitons également promouvoir, via des campagnes, les refuges pour
animaux en tant que lieux de prédilection pour l’adoption d’un animal. Les refuges
cèdent des animaux qui sont déjà enregistrés et stérilisés et fournissent en outre, de
par leur expertise, des explications adéquates pour les soins de l’animal.
4.2.2 OO 2 : Les animaux domestiques disparus plus vite de retour chez
eux
A Bruxelles, nous voyons régulièrement des affiches collées par des propriétaires
désespérés par la disparition de leur animal de compagnie. La création d’une
application mobile et d’un site internet qui mettront en lien les propriétaires, les
citoyens et les asbl, peut apporter une solution à ce problème.
Via l’application mobile ou le site internet, les maîtres pourront établir un dossier
concernant la disparition de leur animal domestique (photo, description, lieu, etc.) ;
les citoyens ou les asbl retrouvant un animal perdu peuvent, en fonction de la
description et de l’endroit, mettre l’animal en relation avec son maître et le remettre
à ce dernier.
4.3 OS 3 : ENSEMBLE POUR ALLER PLUS LOIN
La collaboration est le message phare lors du lancement de cette nouvelle
compétence. La collaboration avec les communes afin d’aborder les problèmes
locaux ou lancer des projets pilotes. La collaboration avec les organisations des
droits des animaux, les vétérinaires, les refuges et d’autres asbl afin de rapprocher
les citoyens des animaux et vice versa.
Ensemble, nous irons beaucoup plus loin au profit du bien-être animal.
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4.3.1 OO 1 : Une politique des chats errants unifor me et efficace
En ce qui concerne les chats errants, les 19 communes bruxelloises peuvent faire
appel à des subventions de la Région pour la capture, la stérilisation et le
replacement des chats. Toutes les communes ne font cependant pas appel à ce
soutien structurel. La Région de Bruxelles-Capitale souhaite dès lors, avec
l’ensemble des communes bruxelloises, élaborer une politique harmonisée pour une
mise en œuvre plus efficace du plan de stérilisation des chats errants. Une
collaboration au-delà des frontières communales conduira à une réduction du
nombre de chats errants et, par conséquent, du nombre de chats qui atterrissent
dans les refuges.
Afin d’aborder la problématique des chats errants de manière structurelle, on peut
examiner l’urgence des mesures à prendre. Si nous parvenons à cartographier les
endroits où se retrouvent le plus grand nombre de populations de chats errants, nous
pourrons entreprendre des actions spécifiques. Nous pensons ici en premier lieu à la
stérilisation et au replacement des animaux, mais par exemple aussi à
l’aménagement de lieux de fourrage agréés pour les chats errants. Cette initiative
permettra également d’impliquer les citoyens des quartiers qui assurent en partie le
suivi des populations de chats.
L’échevin ou échevine explicitement compétent(e) pour le Bien-Etre animal de
chaque commune bruxelloise pourra contribuer au développement d’un mode de
pensée plus respectueux du bien-être des animaux que nous voulons activer.
4.3.2 OO 2 : Un Conseil bruxellois pour le Bien-Êtr e animal
A l’occasion de la 6ème réforme de l’Etat, nous créerons un Conseil bruxellois pour le
Bien-Etre animal. Ce conseil se composera de spécialistes et d’acteurs de la Région
de Bruxelles-Capitale et formulera des avis sur des thèmes spécifiques relatifs au
bien-être animal à la demande des autorités. Des synergies ainsi qu’un échange
d’expertise et d’idées peuvent être recherchés avec les Conseils pour le Bien-Etre
animal des autres régions.
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4.3.3 OO 3 : Davantage de collaboration entre les r efuges
Les applications informatiques récentes permettent d’ailleurs de rapprocher les
citoyens, les autorités ainsi que les organisation et les asbl. Nous souhaitons stimuler
les accords de coopération entre les refuges. De cette manière, les souffrances
animales et les euthanasies inutiles, liées par exemple à un manque de place,
pourront être évitées.
Une solution pourrait être la création d’une plateforme de communication permettant
de relier plus facilement entre eux les refuges pour animaux en Région de Bruxelles-
Capitale. A cette fin, un protocole de coopération sera rédigé en vue d’organiser
structurellement le type de collaboration et la communication.
4.4 OS 4 : UNE APPROCHE POSITIVE DU BIEN-ETRE ANIMA L
La fonction positive des animaux sera davantage mise en exergue durant cette
législature. La prise en charge d’un animal de compagnie nécessite des
responsabilités et un certain investissement, mais le retour sur investissement est
incalculable.
C’est la raison pour laquelle nous voulons créer un climat sain dans lequel chaque
animal de compagnie soit autant que possible à la bonne place, en harmonie avec
l’environnement urbain dans lequel nous évoluons tous.
4.4.1 OO 1 : Les chiens d’assistance, plus que des chiens
On aperçoit régulièrement dans les rues des personnes handicapées accompagnées
par un chien d’assistance (chiens d’aveugle, chiens d’aide, chiens d’assistance aux
épileptiques et les chiens pour malentendants). Les chiens habitent chez leurs
maîtres, mais ils doivent être considérés en premier lieu comme un
accompagnement nécessaire au handicap.
Les personnes handicapées et leurs chiens d’assistance sont trop souvent refusés
dans les institutions publiques et les organismes d’utilité publique. Nous participerons
dès lors activement aux groupes de travail spécifiques dans le but de changer la
perception à cet égard, ce qui est possible en organisant des campagnes de
sensibilisation de grande ampleur, éventuellement en collaboration avec les autres
régions.
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Si les chiens d’assistance sont considérés davantage comme une aide (à la mobilité)
à part entière au lieu d’un simple animal domestique, les droits des personnes
handicapées et de leurs chiens seront mieux respectés.
4.4.2 OO 2 : Les aires d’exercice canin
Les personnes possédant un chien doivent régulièrement promener leur animal. Ils
aiment les lâcher dans un parc ou un espace vert. L’aménagement d’aires d’exercice
plus nombreuses et plus vastes dans l’espace public peut rendre la vie d’un chien et
de son maître beaucoup plus agréable. Les chiens disposent de davantage d’espace
pour bouger et les riverains possédant un chien ont ainsi la possibilité de se
rencontrer, ce qui peut avoir un impact positif sur la vie sociale du quartier dans la
ville.
Au cours de la présente législature, nous étudierons, en concertation avec les
communes, le ministre en charge de l’Environnement et d’autres instances
compétentes, la façon et les endroits les plus propices à la création de ces aires
d’exercice supplémentaires.
4.4.3 OO 3 : La biodiversité prise en compte
Les initiatives visant à soutenir la biodiversité dans notre ville sont indispensables. La
biodiversité est essentielle à la viabilité de notre environnement. Ce thème a
cependant trait à tellement d’autres compétences du gouvernement bruxellois et de
communes bruxelloises (espace public, urbanisme, parc, …) qu’une collaboration
constructive avec les autres partenaires est importante à ce niveau. Les fermes
urbaines, un concept relativement récent à Bruxelles, peuvent contribuer à la
biodiversité et de valoriser les animaux par la même occasion.
5. DES CONSEILS CONSULTATIFS IMPLIQUÉS
Il existe quatre conseils consultatifs et/ou commissions au niveau fédéral : le Conseil
du Bien-être des animaux, la Commission des Parcs zoologiques, le Comité
Déontologique et la Commission Ethique qui se penchent sur le bien-être des
animaux d’expérience et des animaux élevés à des fins expérimentales. La création
d’une Commission Ethique a été imposée dans tous les Etats membres par la
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Directive Européenne 2010/63/UE. Une étude est en cours sur la question du niveau
auquel sera organisée cette Commission Ethique (national ou régional).
A la suite de la sixième réforme de l’Etat, le Conseil du Bien-être des animaux sera
régionalisé et se composera des représentants d’organisations et d’experts de la
Région de Bruxelles-Capitale. Il sera procédé à la mise en place d’un cadre
réglementaire à cette fin et à la rédaction d’un règlement domestique. Par ailleurs,
les membres de ce comité seront nommés par arrêté.
6. CADRE RÉGLEMENTAIRE
La base du cadre légal relatif au bien-être animal est la Loi du 14 août 1986 relative
à la protection et au bien-être des animaux. En outre, un très grand nombre d’arrêtés
royaux, d’arrêtés d’exécution et de règlements européens traitent d’aspects partiels
du bien-être animal et de l’organisation, du suivi et d’éventuelles sanctions à cet
égard.
Il sera procédé à une évaluation et, le cas échéant, à une adaptation de la législation
fédérale actuelle en fonction du contexte bruxellois. Certains textes de lois ne sont
pas, en outre, d’application en Région de Bruxelles-Capitale.
Il conviendra d’adapter la législation en ce sens ou de prendre de nouvelles
ordonnances afin de garantir le fonctionnement des institutions concernées et la
mise en œuvre de la politique.