n°9 : l'originalité africaine

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INSPIRE AFRIKA Magazine # 9 Avril / Mai A l’heure du thé Swaady Martin - Leke Fraîcheur et Intelligence, découvrez GRACE IHEJIAMAIZU DALEKH La Gastronomie à portée de main MODE & ART Les Aventures de King Léo

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Découvrez des entreprises originales créées par de jeunes africains.Aimez nous sur https://www.facebook.com/inspireafrika

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Page 1: N°9 : L'originalité Africaine

INSPIRE AFRIKAMagazine # 9 Avril / Mai

A l ’ h e u r e d u t h é Swaady Martin - Leke

Fraîcheur et Intelligence, découvrez

GRACE IHEJIAMAIZU

DALEKH La Gastronomie à portée de main

MODE & ARTLes Aventures de King Léo

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EDITO

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Par Joan.Y

La créativité est l’une des qualités essentielles de tout bon entrepreneur… Oui. Pour innover, il faut imaginer. Seulement, on a tendance à penser qu’être créatif est inné. J’ai la conviction que c’est Faux !

Etre créatif n’est pas un don, c’est bien un état d’es-prit.

Regardez autour de vous, observez le monde, créez votre créativité, cassez les codes, OUVREZ VOUS!

Le bon entrepreneur est celui là qui a assez d’ouver-ture d’esprit pour voir ce que tout le monde voit, tout en imaginant ce à quoi personne n’a jamais pensé.

Nos invités du mois sont créatifs. Pas dans le sens rigoureux du terme, (ne vous attendez pas forcé-ment à découvrir des artistes), mais ils ont cette ca-pacité de transformer ce qu’ils voient en richesse. De transformer l’immatériel en matériel.

Prêts à être inspirés ?

Bonne lecture.

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SOMMAIREP . 6 Inspir’News

P . 8 Coup de Cœur King Léo

P . 10 Inspir’Interview Grace Ihejiamaizu

P . 14 Inspir’Association The Nakande’s Project

P . 16 Inspir’Start-Up Yswara / Swaady Martin-Leke

P . 22 Inspir’Career Dalekh

P . 26 Inspir’Thoughts Mazuba Kapambwe

P . 28 Inspir’Eco Ariès Investissement

P . 30 4Questions ABC Innovation

P . 34 Foculture La Folie Azonto

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SOMMAIRE INSPIRE AFRIKA AVRIL / MAI

DIRECTRICE DE PUBLICATION Joan Murielle Yombo

DIRECTRICE GÉNÉRALE Chrys Eve Nyetam

REDACTRICE EN CHEF ADJOINTEAmma O. Aburam

REDACTIONJoan Murielle Yombo, Chrys Eve Nyetam, Amma O. Aburam, Anita Bakal, Ivan Nyetam

CONTRIBUTEURS CAMEROUN / Elisabeth Nkono

RELATIONS PUBLIQUESOpemipo Akisanya, Ivan Nyetam

GRAPHISME ET ILLUSTRATIONGuillaume Lebreton

Tout droits de reproduction réservés pour tout pays.Reproduction interdite pour tous les articles sauf accord écrit de la Rédaction.

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Inspir’News

01 / Ismaël Nzouetom ne cessera jamais de nous surprendre ! Alors que la campagne de com-munication de Sara a été lancée au Cameroun, le CEO de I-Dispo annonce que dans quelques semaines, SARA sera disponible dans les voi-tures RENAULT.

02 /“At The Heart of Me”. C’est le titre du tout nouveau livre de Paul Sika. L’artiste nous fait découvrir en exclusivité les coulisses du shoo-ting de la collection du même nom.

Disponible sur Amazon.com en cliquant ici. http://goo.gl/az362

03 /Vous souhaitez travailler pour une entreprise en pleine croissance ? Découvrir le secteur du luxe ? Alors intégrez YSWARA. Curateur de thés de luxe, YSWARA est à la recherche de jeunes talents pour sa section marketing, vente, design, et Product ma-nagement.

Envoyez vos CV à

http://www.yswara.com/careers/

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04 / Si vous n’avez pas pu assister au forum de recrutement Careers in Africa qui a eu lieu à Paris,

il est encore temps de vous inscrire au Careers in Africa qui se déroulera à Londres du 17 au 19 Mai.

Rendez-vous sur http://www.careersinafrica.com/summit/london.

05 /Piamm Technology propose aux particuliers de gagner 20% des paiements effectués par un client à qui ils au-raient recommandé le programme FINETA.

Vous pouvez d’ores et déjà appliquer au programme de parrainage en allant sur http://blog.piamm.com/blog/2013/04/14/le-parrainage/.

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KING LÉO

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Quel est donc ce léopard ailé qui se balade de tableaux en tableaux et de t-shirts en sweat- shirts ? Certains d’entre vous ont surement

eu la chance de tomber sur une expo ou un ver-nissage de KING LEO, le célèbre léopard qui monte. Non? Bon alors, c’est l’occasion de se rattraper!

King Léo c’est une et plusieurs casquettes à la fois.D’abord, c’est Brandon Kiabilula, un jeune illustra-teur qui s’est redirigé vers la peinture.

Coup de coeur

Ensuite, c’est Toupa Camaro, parce que Brandon est aussi designer et possède une ligne de vête-ments.Et enfin, c’est le léopard, le King coquin, qui pose sa patte humoristique et sarcastique dans toutes les scènes de la vie quotidienne.C’est à s’y perdre ! Alors au lieu de cogiter plus longtemps, nous sommes allés à la rencontre de cet artiste aux milles facettes.

Bonjour Toupa. Pourquoi avoir 3 identités à toi seul?

C’est une espèce de thérapie, car je suis toutes ces personnes en même temps. Je me pose des questions au quotidien. King Léo vient en quelque sorte cana-liser toutes ces questions, toutes ces idées, toute cette inspiration. C’est à travers lui que je trouve un certain équilibre.

Quand et pourquoi commence l’aventure King Leo ?

Il y’a 3 ans. Je peignais beaucoup à l’époque. J’ai une formation d’illustrateur à l’origine et j’avais commencé à postuler dans le domaine, mais tout n’a pas fonctionné comme je le souhaitais. J’ai été très déçu, car ce qu’on me proposait ne m’allait pas. Je me suis dit que je n’allais jamais m’épanouir de cette manière.King Leo, c’était un délire au départ, un passe temps. Je ne pensais pas que j’allais en arriver là avec « mes petits griffonnages ».

LE LÉOPARD QUI MONTE

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Le déclic est arrivé très rapidement. En fait, le léo-pard est un fauve que j’aime beaucoup. J’aime ce qu’il représente. J’ai donc commencé à faire des visuels de léopards, et je me suis dit : « pourquoi ne pas partir de ce personnage pour en faire quelque chose de plus propre ? De plus élaboré ? » Voilà comment je me lance dans l’aventure.

King Leo se balade un peu partout, toujours décli-né dans des scènes de vie et sous plusieurs sup-ports. Pourquoi avoir choisi cet univers ?

Je voulais faire de la BD au début, car j’avais cette envie de raconter des histoires. Mais je ne voulais pas forcément passer par le schéma classique, c’est à dire faire des cases et des bulles. Je ne voulais pas être restreint. La toile est donc devenue une espèce de BD pour moi, où King Léo évoluait et était décliné dans plusieurs situations. C’est mon avatar et mon double. Comme moi, il va partout, à la rencontre des gens.

Comment en arrives tu à la mode ?

Le monde est devenu une sorte de patchwork. Tout se mélange de nos jours. L’art n’a pas de frontières, et on est plus obligé de se cantonner à ce dans quoi on est à priori spécialisé.J’ai toujours aimé la mode, je trouve mon inspiration dans la rue, et je m’imprègne de ce que j’y vois, tout en restant dans l’air du temps. Ma mode est acces-sible, je ne suis pas un Galliano ou un Lagerfeld. King Léo représente avant tout un état d’esprit. Lorsque tu portes du King Léo, tu as la patate, tu es libre, et bien dans tes baskets.

Qu’est ce qui t’inspire ?

Mon inspiration vient de beaucoup de choses. Déjà de l’Afrique. C’est ma terre, j’y suis né, j’y suis attaché. Elle possède une source d’énergie intarissable. C’est une Afrique qui se veut aujourd’hui contemporaine et moderne.Je trouve que King Léo représente bien cette dyna-mique, et je suis fier, de le voir un peu partout, signe que les gens adhèrent à ma démarche.Vous savez, je suis né en RDC, et chez nous, le léo-pard est considéré comme le totem du pays. Je vou-lais retrouver cet emblème fort qui provient de mes

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origines, tout en permettant que King Léo ait un lan-gage universel : qu’on vienne du Japon, du Mexique, ou du Gabon on comprend graphiquement ce que King Léo véhicule.

Vis tu de ton art aujourd’hui ?

Ça fait 2 ans que le projet a vraiment été structuré. Je suis encore en train de trouver mon modèle éco-nomique, si on peut dire ça comme ça. Alors en effet, je fais autre chose en dehors de King Léo, mais je ne suis pas pressé. Je reçois beaucoup de propositions, et je prends mon temps pour les étudier. Les choses évoluent petit à petit.

Quel message cherches tu à faire passer à travers ta marque ?

Je cherche à toucher la jeunesse ! N’arrêtez jamais de croire ! Peu importe votre domaine d’activité, in-vestissez vous dans les projets qui vous tiennent à coeur, et battez vous pour y arriver. Il n’est jamais trop tard pour faire ce qu’on aime ! Comme King Léo, on est tous un peu Rois. Alors croyez en vous, croyez en vos rêves, ayez des ailes !

Par Joan. Y

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Fondé en 2010, RYPE Initiative est un programme conçu dans le but d’éduquer et d’engager les jeunes collégiens et lycéens. Sa fondatrice, Grace Ihejiamaizu est une jeune fille de 22 ans ayant grandi à Ca-labar, lieu où le programme a été implémenté. Inspirée par sa propre vie, Grace a décidé de contribuer

au développement de sa communauté en donnant aux autres jeunes les opportunités qu’elle n’a pas eues elle-même. Découvrez l’histoire de cette jeune et mature demoiselle.

Inspire Afrika : Comment vous est venu l’idée de créer RYPE Initiative?

Grace Ihejiamaizu : J’ai initié RYPE après un sondage que j’ai lu pendant mes études. Ce son-dage démontrait comment les jeunes sont plus vulnérables aux vices sociaux et ont un taux de chômage plus élevé que le reste de la population. C’est à ce moment que l’envie d’aider les jeunes a grandi en moi. RYPE a pour but d’éduquer et d’engager les jeunes. Notre but est de préparer les jeunes ly-céens aux études supérieures et au monde du travail, afin qu’ils

RYPE INITIATIVEFORMER LES LEADERS DE DEMAIN

Inspir’Interview

deviennent des leaders et des entrepreneurs. Nous essayons de faire bon usage du temps qu’ils passent à la maison, juste avant d’aller à l’université. RYPE leur apprend les valeurs de la vie et les aide à trouver des stages afin de développer leurs compétences. Il est important pour eux d’acquérir de l’expé-rience dans leurs domaines res-pectifs. Le programme leur apprend le volontariat et les expose aux différentes opportunités qui leur sont offertes.

Ne pensez-vous pas que ce genre de programme est plus destiné aux universitaires ?

J’ai pensé à cela et c’est en fait cette particularité qui rend RYPE très intéressant. Pour moi, il est important de développer les talents des jeunes dès le plus jeune âge.

Prenez mon cas par exemple. Je ne pense pas avoir eu plus jeune, les opportunités que j’offre aux élèves aujourd’hui. J’ai dû diffici-lement apprendre par moi-même. Je pense que si l’on peut enca-drer les jeunes assez tôt, arri-vés à l’université, ils auront les compétences nécessaires pour s’engager dans les carrières aux-quelles ils aspirent. Par consé-quent, le chômage pourra être significativement réduit.

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Beaucoup de bacheliers n’ont pas une idée claire de ce qu’ils veulent faire plus tard, car ils n’ont pas les bonnes bases. De fait, ils ne peuvent pas avoir de projet professionnel précis. Rien n’est mis en place pour ouvrir à la nouveauté ou encourager la créativité. Les jeunes n’ont pas souvent la chance d’expérimenter des choses et d’apprendre par leurs expériences. Je pense qu’en commençant au lycée, nous les aidons à atteindre le succès et l’épanouissement professionnel plus rapidement.

A votre avis, pourquoi est-ce que le leadership est si impor-tant à un si jeune âge ?

Regardez l’ensemble du conti-nent africain. Maintenant concen-trez-vous sur mon pays le Nigeria. Il n’y a vraiment rien qu’on puisse faire à propos de la structure du leadership ou de la classe poli-tique actuelle. La plupart de ces responsables ne veulent pas ap-prendre de nouvelles méthodes et n’ont plus l’aptitude d’en ac-quérir. Si l’on observe la vie des dirigeants, l’on se rend compte que tout a commencé dès leur plus jeune âge. Malheureuse-ment, ils n’ont probablement pas reçu des formations adaptées sur le leadership. Ils n’ont pas forcément eu l’expérience du lea-dership avant de se lancer dans

leurs carrières. Par conséquent, lorsqu’ils arrivent à des hauts niveaux de responsabilité, ils ne savent pas réellement comment les assumer. Le leadership est très important dès le plus jeune âge, parce que cela prépare à la vie profession-nelle et à la gestion des res-sources humaines, une qualité incontournable pour être un bon entrepreneur. Cela change leur manière de penser une fois pour toute, et ils sont emmenés à dé-velopper une pensée positive de leur propre personne, de leurs familles et de la société entière. Les jeunes devraient tous ap-prendre à diriger assez tôt. Votre programme a t-il pour seule vocation de fournir des outils utiles pour faire du bu-siness ?

Non, pas du tout. Nous avons une variété d’autres talents sur les-quels nous travaillons, telles que celles liées à la vie ou d’autres compétences que les jeunes peuvent découvrir. Plus nous travaillons avec les jeunes, plus nous réalisons qu’il ne suffit pas de rassembler des jeunes et leur enseigner ce que sont le leadership, les valeurs morales et l’entreprenariat sans toutefois leur offrir une expé-rience pratique. La plupart du temps lorsque l’on organise des séances d’appren-

tissage pour les jeunes, après une semaine ils rentrent chez eux et oublient tout ce qu’ils ont appris. Afin d’y remédier, le programme essaie d’identifier les compé-tences dont notre société a vrai-ment besoin. J’habite à Calabar et j’ai remar-qué que les gens dans cette ville aiment la mode. Si ces jeunes doivent dévelop-per de nouvelles idées, elles ne viendront probablement pas de la lune, mais de ce qu’ils voient dans leurs activités quotidiennes. À Calabar, les jeunes pourraient par exemple apprendre la photo-graphie, la mode, et le design.C’est un programme de trois à quatre mois que nous organi-sons pour nos participants. L’idée est de les exposer au monde du travail. Nous voulons qu’ils ap-prennent en pratiquant et qu’ils expérimentent avant d’avoir l’op-portunité de commencer un tra-vail à plein temps ou avant qu’ils ne repartent à l’école. Ce stage est donc un moyen pour eux de forger leurs compétences de ma-nière pratico-pratique. Nous avons identifié des en-treprises qui offrent les com-pétences que l’on recherche et nous avons décidé de nous foca-liser sur ces dernières. Nous n’essayons pas de forcer les jeunes à faire des choses qu’ils n’aiment pas.

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Le « business competition » est une autre branche du « peer mentoring program ». Il s’agit d’une compétition ouverte aux participants chaque année, au cours de laquelle ils exposent leurs idées business. Le gagnant remporte environ 500 dollars. Ce qui est, je l’admets, une toute pe-tite somme pour se lancer, mais c’est déjà quelque chose sachant que nous les aidons par la suite à débuter et à entretenir leur bu-siness.

Nous avons une variété de champs d’actions, nous les leur présentons et nos élèves choi-sissent ce qu’ils préfèrent. En-suite nous plaçons un groupe de trois à quatre participants par entreprise. Cependant, parce que nous pensons que tout le monde devrait avoir la main mise sur les Nouvelles Technologies de l’Infor-mation et de la Communication (NTIC), les élèves doivent parti-ciper à une formation spécifique d’un mois, avant de s’inscrire au

‘‘ Notre but est de préparer les jeunes lycéens aux études supérieures et au monde du travail, afin qu’ils deviennent des leaders et des entrepreneurs.

‘‘

programme de stage à propre-ment parler.Quelle est votre définition du “Le « peer mentoring program » est un programme que nous avons mis sur pied en collabo-ration avec des jeunes profes-sionnels. Ces derniers sont les mentors de nos élèves chaque semaine. Le mentor est là pour assister les jeunes : il répond à tout type de questions, et les aide à résoudre un certain nombre de problèmes.

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Vous avez été désignée « State Alumni Member » au mois de Septembre 2012 aux USA. Com-ment vous sentez-vous après cela ?

J’étais ravie, parce que pour moi le statut de « State Alumni member » du mois est une dis-tinction prestigieuse qui est don-née à des personnes accomplies. J’ai été surprise à l’annonce de cette nouvelle, car je ne pensais pas faire partie de cette catégo-rie de personnes, du moins pas aussi tôt. Par la suite, j’ai reçu de nombreux messages d’encou-ragement et de soutien, notam-ment par rapport au projet RYPE. Je suis reconnaissante et hono-rée par le fait que mon travail soit reconnu et apprécié. C’est une motivation supplémentaire pour me surpasser, pour faire la différence et contribuer au chan-gement dans ma communauté.

Comment arrivez-vous à emme-ner d’autres personnes à s’en-gager dans votre programme?

Par la grâce de Dieu, je suis bien entourée. J’ai participé à quelques conférences de jeunes et à des programmes d’échanges où j’ai rencontré d’autres jeunes qui contribuent au changement de leurs communautés. Je travaille avec eux. Dans ma communauté, je travaille aussi avec des jeunes qui m’inspirent. Les réseaux so-ciaux m’ont aussi été d’une uti-lité incroyable, car ma présence

sur Facebook m’a permis de me connecter avec de nombreuses personnes désireuses de travail-ler avec moi.Nous discutons, et si mes inté-rêts sont compatibles avec les leurs, nous formons un partena-riat et travaillons sur un projet. Je travaille aussi avec des étu-diants.

Pouvez-vous partager l’histoire de l’un de vos élèves avec nous?

Il y’a cet élève, Utibe Akpan. Il a rejoint mon programme en 2009. Il n’avait rien, ne connaissait rien, et était très timide face aux gens. Il ne vivait pas avec ses parents, qui eux-mêmes ne pouvaient pas payer son éducation. Ils ont es-sayé de lui faire passer un exa-men pour entrer à l’université, sans succès. Le programme a changé sa vie. Il s’est découvert lui-même et a découvert ses capacités. Il est très doué pour les discours, mais il n’avait par le passé, aucune base pour développer ce talent. Après notre programme, il a reçu de nombreux prix. Certains de nos encadreurs ont su recon-naitre ses talents et l’ont aidé à les développer. Il est maintenant invité partout, il donne des dis-cours lors de nos conférences. Il a repassé son examen pré-uni-versitaire et poursuit aujourd’hui ses études en communication. Au départ ses encadreurs vou-laient qu’il étudie autre chose, et je pense que c’est la raison

‘‘ Au sortir de cette formation, nos jeunes savent ce qu’ils veulent, et où ils veulent aller

‘‘pour laquelle il n’a pas passé son examen la première fois. Nous lui avons fait comprendre que sa passion devait s’aligner avec ce qu’il voulait étudier à l’université. La vie d’Utibe est un exemple parmi tant d’autres. Chaque fois que j’y pense, j’ai le sentiment d’avoir changé la manière de pen-ser d’un jeune. J’ai aidé à donner un sens à la vie d’un jeune, et cela me rend très heureuse. Pour moi c’est un exploit. Au sortir de cette formation, nos jeunes savent ce qu’ils veulent, et où ils veulent aller. Ils sont prêts pour affronter le monde de l’emploi, les challenges, la vie en général.

Chrys. N

Envie de participer aux programmes proposés

par Rype Initiative ? RDV sur http://rypeinitiative.org

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THE NAKANDE’S PROJECTDE L’INTENTION À L’ACTION

Inspir’Association

L’association Nakande’s Project loin d’être fé-ministe se bat pour l’affirmation des femmes.Contribuer à la valorisation, l’autonomie, l’édu-

cation, le leadership et l’estime de soi des jeunes africaines vivant en milieu rural et/ou dans les quartiers défavorisés des grandes villes africaines. Voilà résumé, l’objectif que s’est fixé The Nakande’s Project.

C’est en 2009 que deux camerounaises, Sophie Tankou et Olivia Ngou trouvent l’inspira-tion, sur la base de la noblesse d'esprit d'une fi-gure historique de la ville de Douala et décident de donner son nom à l’association. En effet, Nakande était une Princesse, fille du Roi Akwa de Douala et très aimée de ses sujets. Dotée d'une grâce et d'une bonté innée, elle tenait à ce que la voix des femmes de son village et des alentours soit enten-due et respectée. The Nakande's Project est donc un hommage à cet esprit maternel, calme et réservé, mais en même temps fort de ses convictions, déterminé et intel-ligent.

À but non lucratif, The Nakande’s Project réunit un groupe de jeunes femmes bénévoles aux pro-fils variés, notamment culturels et académiques. Animée par les sentiments de solidarité et de par-tage, l’association parvient à se mettre en avant sur la scène africaine pour subvenir aux besoins des jeunes filles défavorisées en Afrique, depuis sa base à New York.

Pour le compte de 2012, elle a, à travers l’organisa-tion de multiples évènements au sein de ses diffé-rentes représentations dans le monde, rassemblé des femmes auto entrepreneurs. Des femmes dé-sireuses le plus souvent, de partager conseils et expériences.

‘‘ un groupe de jeunes femmes bénévoles aux profils variés

‘‘

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C’est ainsi qu’à Paris, l’association s’est vue offrir l’occasion d'ouvrir un stand lors d'un événement or-ganisé au stade Pierre de Coubertin par une autre association : Giving Back. Au Canada, ce sont des collectes et dons de vê-tements, de cahiers de note, de livres, qui ont été organisées au grand bonheur de jeunes orphelins du foyer de l'espérance de Mvolyé à Yaoundé. Ces derniers ont reçu leurs présents le 22 décembre dernier. Un élan de cœur annuel placé sous le signe du « Christmas Spirit ». Par ailleurs, l’idée d’une « Bibliothèque Mobile » a été adoptée afin de permettre aux jeunes filles de s’évader, se cultiver, s’épanouir et s’affirmer à tra-vers la lecture.

Les actions de l’association se veulent adaptées aux besoins des bénéficiaires et à l’état de leurs ressources. C’est ainsi que, dans le cadre du club de leadership qui est un concept selon le-quel des cours de soutien sont mis en place pour les jeunes filles afin de les préparer aux examens de fin d’année scolaire, des activités sont mises en œuvre pour permettre aux filles concernées de devenir des vecteurs d’information et des leaders dans leurs communautés respectives. Dernière-ment, dix filles ont été sélectionnées parmi les cin-quante présentes lors du séminaire de Leadership, les 15 et 16 septembre 2012 à Yaoundé. En plus des cours particuliers, ces dernières pourront pré-tendre à des bourses scolaires.

L’association est ultra dynamique. Elle bé-néficie de la motivation et de l’implication d’un large réseau de jeunes femmes. C'est ainsi qu'au Came-roun l’on retrouve Alexandra Ondoua-Ayong, Nabila Abdoulaye, Jacqueline Nyeki Bella et Naéma Biwolé. La succursale implantée en France est dirigée par Nina Yinda, Sara Yinda, Judith Michel, Hyacinthe Is-sombo, Aurelia Tsague et Gérardine Mahoro.

Au Canada Laure Gwet porte la voix de l’as-sociation, tout comme Ida Afana Ndjomo et Inès Abega, aux Etats-Unis. A l’avenir, des points de re-présentation sont prévus dans chaque pays afri-cain. La diversité de l’association est sa principale ri-chesse. Chacune de ces femmes partage son vécu, sa vision et son savoir. Chacune d’elle apporte, son grain de sel, et c'est cette habilité à fournir sa pierre à l'édifice qui fait de l’association un gage de l’émergence de la femme.

Elisabeth NKONO

‘‘ s’évader, se cultiver, s’épanouir et s’affirmer

‘‘

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QUAND LE LUXE REND SERVICE À LA CULTURE

YSWARALe luxe ne se limite pas à l’industrie de la mode. Le luxe est

une industrie en lui-même. C’est une industrie où on a besoin de "vendre du rêve" à ses clients. C'est exactement ce que Swaady

Martin-Leke, ancien cadre supérieure de General Electric a réalisé en transformant sa passion pour le thé en entreprise prospère.

YSWARA est donc un conservateur de thés précieux d’origine africaine. Inspiré par le mythe de Ty Wara, une tribu d'Afrique occidentale, YSWARA (qui signifie héritage) est « un voyage à travers la culture africaine ». Aujourd’hui, la qualité de ses produits et

le standing de ses évènements, placent la barre très haut, dans un environnement où qualité, efficacité et tradition ont besoin de coexister en permanence.

Inspir’Start-Up

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Vous avez donc fondé YSWARA, un conservateur de thé de luxe. Comment avez-vous eu l'idée de transformer votre passion pour le thé en une en-treprise prospère?

YSWARA est l'art africain du thé. C'est une conver-gence poétique entre la nature, la spiritualité, la no-tion de communauté et l'artisanat. Comme je l’ai dit, il célèbre nos traditions, notre relation avec le patrimoine. Il lance un appel à tous nos sens et est fondé sur les valeurs communautaires africaines de partage et d'entraide. Notre mission est de mettre en lumière le potentiel de l'Afrique à produire de la qualité.Pour se faire, nous partageons dans monde, la plus belle et la plus diversifiée gamme de thés et de ti-sanes africains, avec des produits hauts de gamme, qui sont conceptualisés et (surtout) produits en Afrique, recherchés par les connaisseurs du monde entier. Nous visons à offrir à nos clients, l'expérience la plus luxueuse, quand vient l'heure du thé.

Inspire Afrika: Bonjour Mme Martin-Leke. Vous êtes ancienne directrice régionale de General Electric. Pourquoi avez-vous décidé de quitter votre emploi?

Swaady Martin-Leke: J'ai décidé de quitter mon emploi en 2011. Je voulais passer à autre chose – à quelque chose de très différent. J'ai eu le désir de m'engager dans quelque chose qui valorise nos ressources africaines, notre culture et notre identi-té. Mon rêve c’était de changer la perception que le Monde à de l’Afrique, à travers une marque de luxe qui serait entièrement africaine de part sa nature et ses traditions. J'étais arrivée à un point de ma car-rière où je voulais tenter le tout pour le tout. J'avais les compétences nécessaires et un réseau assez grand pour lancer ma propre entreprise, et donc ré-aliser mon rêve.

J’ai alors créé YSWARA. J'ai choisi l'industrie du luxe, car cette industrie qui transmet la culture de l'iden-tité. Je veux dire par là que c’est l’image d’un pays ou d’un continent qu’on présente au monde entier. L'Afrique est trop souvent perçue comme un en-droit où les produits sont de mauvaise qualité et/ou manquent de raffinement. Pourtant notre culture, notre histoire, notre savoir-faire et notre patrimoine démontrent que nous pouvons faire plus que créer de manière artisanale des produits dits « ethniques ».L'industrie du luxe est également un moteur de croissance et un accélérateur d'exportation. Elle gé-nère des activités dans une grande variété de do-maines, y compris l'édition, le tourisme, l'immobilier, la culture et l'éducation.

YSWARA a relevé le défi de créer le chaînon man-quant entre l'artisanat et le luxe en Afrique. Avec une croissance grandissante, l'augmentation des revenus et le retour des cerveaux en Afrique, le mar-ché du luxe africain a tout pour croître à un rythme rapide dans les années à venir. Il y a encore trop peu de marques de luxe africaines. Il est nécessaire d’élargir ce secteur sur notre continent.

‘‘ J’ai eu le désir de m’engager dans quelque chose qui valorise nos ressources africaines,notre culture et notre identité.

‘‘

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Il est difficile de créer une marque de luxe. Qu’est ce qui fait que la votre soit unique dans le do-maine du thé ?

La devise de YSWARA est « so we were fin a wosan-kofa a yenkyi ». Il s’agit d’un proverbe Akan, qui si-gnifie : "Il n'est pas mauvais de revenir à ce que vous avez oublié." En d'autres termes, le passé éclaire le présent et la quête de la connaissance trouve ses origines dans le passé. YSWARA est né de la volonté de préserver, de proté-ger, d'améliorer et de promouvoir la culture et l'his-toire africaine _ extrêmement riche et diversifiée _ au-delà de l’image péjorative qui lui est souvent as-sociée (corruption généralisée, instabilité politique, pauvreté … ). Chacun de nos thés célèbre un aspect de l'histoire africaine.

Je suppose qu'au début, vous n'étiez pas experte dans le domaine du thé. Alors, sur quels critères avez-vous choisi les personnes avec qui vous vouliez travailler?

J'étais déjà très bien informée sur le thé, vu que j'en consomme depuis mon plus jeune âge. Puis, quand j'ai décidé de créer YSWARA, j’ai suivi une formation spéciale sur le thé. Je me suis rapprochée des mé-

langeurs de thé des plus grandes maisons de thé de luxe et j'ai choisi ceux qui me permettraient de créer mes propres thés et d'expérimenter de nouvelles re-cettes. En plus de l'excellence de leur service, j'ai choisi ceux avec qui le feeling passait le mieux.

Quelles techniques avez-vous utilisées pour atti-rer vos clients?

Nous sommes encore au début du voyage (sourire). Les produits de YSWARA font appel aux émotions des clients, afin de leur offrir LE rêve. La fonction-nalité première des produits - étancher la soif, ré-chauffer le corps, etc. – vient quand à elle appuyer et justifier l'achat. YSWARA privilégie le raffinement avant tout. Cela est exprimé aussi bien dans notre identité visuelle, que sur nos packagings (monogramme, logo, toile, ac-croche, etc.).Partager notre histoire est aussi l'un des éléments clés de la stratégie de croissance de YSWARA, d'au-tant que nous visons à élargir notre marché rapide-ment. La création d'une toute nouvelle branche du luxe en Afrique implique à la fois une compréhension appro-fondie de l’univers du luxe, non seulement en Afrique du Sud, mais aussi au niveau mondial, ainsi qu’une créativité et une détermination à toute épreuve.

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Pourquoi avez-vous choisi de baser votre entre-prise en Afrique du Sud, puisque vous êtes origi-naire de la Côte d'Ivoire?

J'ai visité l'Afrique du Sud en 2001 et j’en suis immé-diatement tombée amoureuse ! À l'époque je vivais à Paris, et l’idée de déménager en Afrique du Sud à commencé à trotter dans ma tête. Quand General Electric m'a offert un poste basé à Johannesburg en 2009, j'ai sauté sur l'occasion et déménagé en Décembre de la même année. J'ai aussi rencontré mon mari en Afrique du Sud et nous avons tous deux décidé de nous installer ici (Johannesburg, ndlr). Je ne pourrais pas vivre ail-leurs qu'en Afrique sur le long terme. J'ai vécu dans 12 villes différentes et Johannesburg est ma préfé-rée. J'aime les villes cosmopolites, avec de grands espaces verts, où il fait bon vivre. Johannesburg a tout cela: beaucoup d'arbres et de fleurs, de grands espaces, un beau temps toute l'année, des liaisons quotidiennes vers les villes africaines et étrangères et une population très cosmopolite. Vous pouvez trouver presque n'importe quelle activité à Jo-hannesburg. De plus, la ville est bien reliée au reste de l'Afrique, possède un large marché de consom-mateurs, une classe moyenne en permanente ex-pansion, ce qui en fait l’endroit idéal pour le dévelop-pement de YSWARA.

Quels sont les défis auxquels vous faites face dans cette industrie particulière?

Construire une marque de luxe entièrement afro-made présente des défis énormes que mon équipe et moi sommes encore entrain de surmonter chaque jour. Le premier défi est de s'assurer que vous pouvez fabriquer un produit de haute qualité de manière cohérente, tout en restant compétitif au niveau mondial. Deuxièmement, vous avez be-soin d'éléments pour surmonter les problèmes liés à l'exportation des produits fabriqués en Afrique. Au-jourd'hui, notre produit est réalisé à 90% en Afrique, et nous avons pour objectif d'atteindre les 100% d'ici la fin de l'année prochaine. Il faut aussi pouvoir livrer le produit en temps et en heure, et en bon état. Un grand nombre de nos clients nous écrivent et nous disent "Nous aimons vos produits, mais l'envoi est trop cher". Il est vrai que le coût d'exportation en dehors de l'Afrique est encore trop élevé. Ceci vient principalement du fait que notre tissu industriel ne

soit pas encore capable de produire des biens d’ex-cellente qualité à des prix ultra compétitifs, comme c’est le cas en Chine ou en Inde. Par conséquent, nous sommes en train de mettre en place une plate-forme en Europe, afin d'être en mesure d'expédier sur notre marché international à partir de l'Europe, et non plus uniquement de l’Afrique.Malgré toutes ces barrières, nous persévérons. Et très souvent ces barrières se sont avérées être des atouts pour nous. Comme me disait un de mes mentors : « tout ce qui est trop facile à faire est tout aussi facile à reproduire".

Avez-vous un conseil pour la jeunesse africaine en général? Et pour les jeunes entrepreneurs en particulier ?

Mon conseil est de trouver votre passion et de la poursuivre avec passion. Un nom, une marque, se construisent par l'intégrité, la persévérance, la confiance en soi, et beaucoup de travail acharné. Non pas par le faste et le glamour. Apprenez à vous salir les mains, car c’est de cette manière que vous trouverez des diamants. N'oubliez pas que votre ré-seau est essentiel à la survie de votre entreprise - vous ne pouvez pas y arriver tout seul. Je suis un produit de General Electric, où j'ai passé la plus grosse partie de ma carrière. La plupart des com-pétences professionnelles que j'ai aujourd'hui, je les dois au fait d’avoir fréquenté des grands diri-geants de GE ainsi qu’au fait d’avoir assisté à de nombreuses formations sur le leadership.

Si je devais faire une sélection, le top 3 des compé-tences essentielles que j'ai acquises serait le sui-vant : Une forte capacité à exécuter, Une efficacité à toute épreuve quand à la résolution de probléma-tiques diverses, et enfin Une excellente capacité à dynamiser et à motiver les équipes. Pour pouvoir participer au « jeu » entrepreneu-rial, vous devez disposer d’excellents antécédents, qui ne peuvent être obtenus que grâce à un tra-vail acharné, et à votre engagement inébranlable à contribuer à la croissance de votre entreprise.

‘‘ Un nom, une marque, se construisent par l’intégrité, la persévérance, la confiance en soi, et beaucoup de travail acharné. Non pas par le faste et le glamour...

‘‘

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Il faut aussi être quelqu’un de profondément loyal et intègre.Une fois que vous êtes "dans le jeu", vous devez être continuellement à la recherche de nouvelles opportunités, afin d'explorer de nouvelles manières de penser.

Soyez ouverts ! Vous devez vous tenir au courant des dernières tendances, en gardant une longueur d'avance sur vos concurrents. Les entreprises doivent se réinventer sans cesse, s'adapter aux nouvelles technologies et à l'évolution des besoins des clients. Par conséquent, vous devez toujours APPRENDRE. On n’en sait jamais trop !

En tant qu'entrepreneur, vous devez être en mesure de créer une vision nouvelle. Ceci demande de croire vous même en ce que vous ferrez.

Bâtir une entreprise à partir de zéro n'est pas pour les âmes sensibles, vous devez être courageux, te-nace, persévérant et résistant. Ne prenez jamais non pour une réponse et soyez toujours orienté vers la solution, non pas vers le problème !

J'aime cette citation du journaliste Eric Wagner T. qui a écrit : "Les vrais entrepreneurs, jamais, jamais, jamais n’abandonnent. Jamais. Comme un bull-dog qui se jette sur un os, Comme un lion qui plante ses mâchoires autour du cou d'un cerf. Même si vous l’y forcez, jamais il ne lâchera. Et c'est la même chose lorsque vous essayez de tirer un bon entrepreneur vers le bas. Vous n’y arriverez pas. "

Chrys.N

(Re) découvrez la marque et ses produits sur www.yswara.com

POURQUOI YSWARA EST-ELLE UNE MARQUE DE LUXE ?

1. L’héritage de la culture Africaine

L’univers d’YSWARA repose sur l’art et la spi-ritualité africains (poème, beaux-arts, arts de la scène, etc.)

2. La redéfinition des ingrédients: Fleurs, épices, herbes et fruits

Les ingrédients utilisés par YSWARA sont frais, naturels et bio. Nos Thés viennent de tous les pays africains producteurs de thés: d’Afrique de l'Est (Burundi, Rwanda, Kenya, Tanzanie, Ouganda), de l'Afrique centrale (Ca-meroun, République démocratique du Congo) et de l'Afrique australe (Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Seychelles, Afrique du Sud, Zimbabwe)

3. Un savoir-faire unique basé sur des secrets anciens et la connaissance des herboristes africains

L'Afrique a une longue tradition et une exper-tise unique du mélange d'herbes, de fleurs et d'épices. YSWARA mise sur ce patrimoine pour créer des mélanges uniques. En outre, le thé est cultivé en Afrique depuis le 17ème siècle. Malgré une industrie axée principalement sur les marchés de masse, il y a quelques beaux jardins de thé dans toute l'Afrique dont les plus précieux aspirent à être révélés aux Afri-cains et au monde.L’Afrique est le foyer du ROOIBOS ou “thé rouge”. Les thés de la signature YSWARA sont une collection unique de thé de luxe issus de ROOIBOS aromatisés.

4. L’emballage est un élément clé

Les emballages YSWARA sont faits à base de sculptures africaines. Nos couleurs et nos matériaux d’emballage reflètent la beauté naturelle de l’Afrique ainsi que la richesse et l’éclat de son art de sa culture

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JEAN GABRIEL KUOH DE LA MÉDECINE AU MARKETING

NUMÉRIQUE ET PLUS...

Inspir’Career

Qui n’a pas déjà rêvé de se retrouver à Tombouctou et de pouvoir déguster un plat de ndolè ? De se délecter d’un plat d’alloco à Amsterdam ? Partout où nous allons, nous emportons notre culture culinaire avec nous. Peu importe le lieu où nous sommes, nous avons toujours autant envie de tiep bou dien, de poisson braisé ou de poulet yassa. C’est pour cette raison que notre invité s’est donné pour mission de vulgariser la cuisine africaine. Jean-Gabriel Jemea Kuoh est derrière l’entreprise Dalekh. Il compte faire de sa passion pour la gas-tronomie africaine un gage de qualité. Mais le jeune homme n’est pas limité. Déjà en 2011, il avait lancé MyBuzz365, une compagnie de marketing numérique.

Rencontre avec un « food lover » serial entrepreneur.

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Bonjour Jean-Gabriel ! Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur votre parcours ?

Bonjour, mon nom est Jean-Gabriel Jemea Kuoh, je suis ori-ginaire de Douala, au Cameroun. Je suis « infopreneur » (Entre-preneur Web) et fondateur de l'Agence MyBuzz365 et récem-ment de Dalekh.Com.

Quand est-ce que vous avez réalisé que vous deviez quitter l'école de médecine pour vous consacrer entièrement à votre métier d’entrepreneur ?

Il m'a fallu un peu de temps, mais je suis heureux d'avoir pu enfin comprendre quel est mon but dans la vie! Depuis l’enfance, j'ai toujours vou-lu travailler dans un secteur où je pourrais jouer un rôle constructif en participant à l'amélioration du niveau de vie de ceux qui m’en-tourent. Ma condition sociale et ma curiosité vis-à-vis de tout ce qui a trait au comportement hu-main, au corps humain et plus, m’ont poussé avec précipitation à faire des études de médecine. Malheureusement, ce choix avait été effectué sans que je n’ai pesé le pour et le contre, mais surtout avant de comprendre quel était le but de ma vie. J’ai travaillé d'arrache-pied et j’ai pu vivre une riche expérience dans le domaine médical. Mais après de nombreuses années de dur labeur, les études, les stages et le bénévolat, j’ai com-pris que cette voie ne m’était pas destinée. Grâce à la science, j'ai acquis de nombreuses compé-tences indispensables que j’ap-plique aujourd’hui dans le monde des affaires et je reste lié indirec-tement au secteur de la santé, mais avec une vision plus large

et plus flexible de ce que je sou-haite faire. Je n'ai aucun regret. J'ai appris des choses étonnantes, dans ce secteur, je me suis fait des amis incroyables. Je suis animé par l’esprit d'entreprise et mon amour pour le marketing et la technologie a fini par prendre le dessus. C’est pour cette raison que je suis dans le monde du web. La grâce de Dieu et ma pas-sion pour l’innovation me rendent très heureux. Je suis prêt à ex-celler dans ce domaine tout en apprenant de nouvelles choses.

Présentez-nous Dalekh.com

Dalekh est le premier site In-ternet afro-ethnique spécialisé dans l’offre de menus et de re-cettes culinaires proposant un répertoire des meilleurs restau-rants afro-ethniques à travers le monde. Dalekh.com est donc une plate-forme numérique qui a pour objectif de répondre aux besoins gastronomiques des communau-tés afro-ethniques du monde en-tier. Nous souhaitons promouvoir les merveilles de la gastronomie africaine au travers de la tech-nologie, des médias sociaux et des applications mobiles. Nous nous impliquons suffisamment pour faire connaitre des chefs africains et pour mettre en avant les restaurants Afro de qualité à travers le monde. Les mets de notre cher continent sont riches, délicieux, savoureux, et nous es-sayons de leur donner une meil-leure visibilité. Dalekh.com invite le monde à la table de l’Afrique et met à votre disposition les meil-leures adresses. Je suis très fier de mon héritage africain, et heureux de concourir tous les jours à la promotion de ma culture dans un voyage ponc-tué par la découverte de mets

traditionnels, de l’histoire des recettes, et plus encore. C’est une véritable bénédiction. Nous avons su valoriser notre culture grâce au sport, à la musique ou à Nollywood. Je pense qu’il est grand temps de vulgariser notre cuisine.

Comment ça marche ?De combien de bureaux disposez-vous ? L’équipe Dalekh grandit sans cesse. Nous avons un bureau à Boston, et un autre devrait être ouvert à Londres cette année. Notre équipe est composée de programmeurs, de graphistes, d’experts en marketing numé-rique, de blogueurs, de photo-graphes culinaires et de com-merciaux. Notre croissance se passe normalement et nous avons établi divers partenariats à l’étranger. Lorsque les visiteurs se connectent au site, ils ont à leur disposition un moyen de lo-caliser par ville ou par spécialité des restaurants et des mets lo-caux d'Afrique, des Caraïbes et de la cuisine afro-américaine. Ils peuvent aussi les noter, laisser un avis et les partager. Une sec-tion dédiée aux Recettes met en exergue une grande variété de plats afro-ethniques. Les plats sont listés par catégorie.

Qu'est-ce qui vous a poussé à fonder une entreprise spécia-lisée dans la gastronomie afri-caine ?

Dans ce monde compétitif, j’ai réalisé qu’il est très important et plus simple pour moi d’associer travail et passion dans toutes mes initiatives. J’ai grandi au Cameroun et je suis parti aux Etats-Unis à l'âge de 15 ans. Ce fut difficile. Mon

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plus grand défi n'était pas de franchir la barrière de la langue, mais de changer mes habitudes culinaires. Au Cameroun je me nourrissais de beignets-haricots, de pois-son braisé, de poulet DG, de bro-chettes de viande braisée, de Ndolè, de Miyondo et plus encore. Ces repas ont bercé mon enfance. Lorsque je voyage, peu importe la région du monde, mes désirs cu-linaires sont toujours portés vers la cuisine Africaine, antillaise ou afro-américaine. A la faveur de mes nombreux voyages, j’ai eu l’occasion de constater que les restaurants afro-ethniques n’étaient pas suffisamment va-lorisés. Cela m’a beaucoup déçu. Néanmoins, j’ai su apprécier le cran de ceux qui avaient le cou-rage de sortir des sentiers bat-tus. Je suis allé à Montréal, Paris, Londres, New York, Washington DC et Boston où j'ai mené des enquêtes auprès de 50 proprié-taires, membres de la diaspora qui m'ont permis d’étoffer mon étude de marché. A travers cette étude, j’ai réalisé a quel point la demande est importante. La dias-pora africaine est à la recherche de mets traditionnels de haute qualité. De plus, une génération de chefs monte en puissance et est la quête de voies et moyens d’exposer leur art. Le monde s’in-téresse de plus en plus à l'Afrique en général et devrait également s’intéresser à sa cuisine et à son vin en particulier. Ce sont là les motifs qui m’ont poussé à fonder

Dalekh Pour l'instant je ne suis pas déçu par cette initiative.Tous les restaurants peuvent-ils figurer sur Dalekh?

En réalité, nous sommes là pour établir un pont durable entre les diasporas, les gourmets in-ternationaux et les restaurants. Cependant, nous continuons de respecter les normes les plus strictes qui permettent et per-mettront de dénicher les meil-leures places culinaires. Nous n’allons certainement pas accep-ter tout le monde, car, en effet, nous primons le mérite et l’ex-cellence. Dalekh.com se soucie de l'intérêt de ses visiteurs. Pour cela, nous mettons à leur portée les meilleures adresses afin qu’ils puissent partager à leur tour des expériences inoubliables. J’invite donc vos lecteurs à nous suggé-rer des restaurants et à partici-per à leur évaluation.

Comment voyez-vous l'évolu-tion Dalekh.com sur 5 ans ?

Je souhaite accroître le nombre de passionnés de la cuisine afro-ethnique et j'aimerais rendre le Fufu aussi populaire que le Sushi. Je voudrais vulga-riser le Ndolè, l’Egusi, Mandazi ou l’Attiéké autant que les mets au Curry indien. Nous avons tout notre à disposition et il ne nous reste plus qu’à travailler de fa-çon judicieuse pour faire de ce rêve une réalité. Nous invitons la diaspora africaine à soutenir les

restaurants présents sur Dalekh, en invitant amis, collègues, ca-marades de classe, membres de famille à participer à la promotion de notre gastronomie. Le bouche à oreille permettra toujours de créer le buzz.

En parlant de buzz, parlez nous de MYBuzz365.com ?

MyBuzz365.com est une agence de marketing numérique au ser-vice des petites et moyennes en-treprises. Son objectif est de do-ter toute structure d’une image de marque, de la positionner et de donner à cette dernière un certain rayonnement en ligne.

Quels ont été les obstacles majeurs lors de la création de MyBuzz365.com en tant qu’In-fopreneur ?

Construire une équipe dyna-mique constituait mon principal défi, mais j’y suis arrivé avec le temps et aujourd’hui nous fai-sons des merveilles et disposons d’une base de données clientèle solide.

Comment vous y êtes-vous pris pour construire votre base de données clientèle et comment avez-vous réussi à asseoir votre réputation en tant qu’ex-pert en marketing numérique?

Pour ce qui est de ma clientèle, j’ai opté pour un réseautage axé sur les expos, les conférences, et

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les évènements organisés par di-verses chambres de commerce.J’ai pu nouer des partenariats avec certains organismes et j’ai ainsi effectué des tâches pour ces derniers. Nous avons éga-lement été recommandés à bon nombre de nos clients actuels.La réputation ne se construit pas en un jour, il faut énormément miser sur la qualité du service offert aux clients. Il est important que nos clients soient contents et satisfaits. C’est de cette ma-nière qu’ils partageront leurs ex-périences leurs pairs et nous re-commanderons en retour. Dalekh et MyBuzz365 ont un devoir d’excellence. C’est une valeur sur laquelle j’insiste et que doivent respecter mes employés, mes partenaires et mes clients. Nous continuerons à nous parfaire afin de repousser sans cesse nos li-mites. Il est également important de souvent se remettre en ques-tion afin de modifier ce qu’il ya lieu de modifier. C’est cela être perfectionniste. C’est un plaisir pour moi de me plonger à chaque fois dans de nouveaux projets. La succession des projets est ce qui fait notre succès. A toutes fins utiles, je suis loin d'être un expert en marketing ou gourou, au contraire je suis un fervent « marketiste », rôle que j’as-sume avec passion! Mes proches pensent que je travaille trop, mais en réalité, je m’épanouis juste en faisant des choses que j’aime avec rigueur et en toute simplicité.

L’importance d’un expert en marketing numérique dans une entreprise. Quelle est-elle ?

Le monde évolue très vite. Les gens consomment de plus en plus de contenu numérique no-tamment sur les téléphones mobiles, ordinateurs portables, ordinateurs de bureau au travail, et autres. Par conséquent, les entreprises qui sont invisibles sur la toile doivent s'adapter ra-pidement.

Les générations précédentes se lamentent sur la disparition du support papier des journaux, des livres, des méthodes de commu-nication traditionnelles et des émissions de télévision et de radio. Cependant, ceux qui ont grandi avec Internet et les télé-phones mobiles profitent déjà des avantages offerts par ces modes de communication.Dans les faits, le numérique per-met d’accélérer la mise en appli-cation de méthodes de commu-nication et de marketing. C’est une technologie plus polyvalente, pratique et rationnelle. Nous sommes dans une ère où l’accent est mis sur la notoriété. Le numé-rique est utile aux producteurs comme aux consommateurs. MyBuzz365 est là pour aider les petites entreprises dans leur transition vers cette nouvelle ère numérique!

Avec deux entreprises à votre escarcelle, planifiez-vous de lancer de nouvelles initiatives dans un proche avenir ?

Pour le moment, je suis satisfait. Mon but n'est pas de lancer une myriade d'entreprises. Je sou-haite être un membre actif d’une société impliquée dans des pro-jets constructifs. Tout comme n'importe quel homme d'affaires, je suis un preneur de risques et chaque fois que je renifle une oc-casion, je me lance. Toutefois, je m’en remets à Dieu avant de prendre toute décision et le cas échéant, je m’attèle à réussir. En ce moment, Dalekh prend la plupart de mon temps et il me tiendra occupé pen-dant un certain temps. Je suis toujours ouvert aux idées, mais la clé du succès est de rester discipliné et concentré. Dalekh est ma deuxième entreprise et je ne sauterai pas sur un autre projet comme ça, à moins que la cuisine afro-ethnique soit aussi globalement populaire que Coca-Cola.

Liens: www.dalekh.com / www.mybuzz365.com / Please Like Us : http://ow.ly/jHKwD / Please Follow us on Twitter @dalekhworld

Entrevue réalisée par Mireille Ngo Bakal

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Inspir’Thoughts

RENTRER OU PARTIR

MON EXPERIENCE

La première moitié de l’année 2012 a été chargée en évènements. En Février, mon pays la Zambie a remporté la Coupe d'Afrique des Nations. J'ai d’ailleurs écrit un article en hommage à cette équipe de football ; article qui a attiré l'attention d'un de mes écrivains préférés, Binyavanga Wainana , qui l'a ensuite partagé sur Facebook. En Mars, j'ai été nommée «Personnalité du mois» par Addicted To Africa et The Caribbean Magazine. Au mois de mai, j’ai obtenu mon Bachelor et dans la foulée, j’ai obtenu un poste de Community Manager pour le site d’un designer Africain basé à New-York. Le même mois, j'ai été nommée l'une des '30 de moins de 30 ans 'Jeunes personnalités section Médias d'Afrique. J’ai également été conférencière d'honneur lors d'une collecte de fonds pour «Empower Zambie». J'ai enfin fait une apparition dans un épisode de MTV Base Meets où j'ai interviewé le légendaire top model Alek Wek.

Si ma vie pouvait être décrite par une chanson, elle le serait par « Empire State of Mind » de Jay-Z et Alicia Keys. Les paroles qui me correspondent le mieux sont " New York, Jungle ou les rêves se réalisent, Il n’y a rien qui ne puisse être fait, maintenant que vous êtes à New York". Alors avec un si un bel avenir devant moi, pourquoi ai-je décidé de rentrer en Zambie en Octobre 2012?

C'est exactement à ce moment que mon combat intérieur commence: Se battre ou partir ? Cette question ré-sume bien ma relation avec mon pays d'origine la Zambie, où je vis désormais depuis quatre mois. En effet, j'ai vécu dans mon pays natal pour la première fois en 1996, lorsque ma famille a quitté l'Allemagne. Quatre ans plus tard, en 2003, nous avons dû partir pour Addis-Abeba, en Ethiopie. Toute ma vie a été une série de départs : De Washington DC où je suis née, à l’Allemagne où j’ai grandi, en passant par Lusaka, en Zambie, et Addis Abeba, en Ethiopie, pour revenir à New York. Après tout cela, retourner à Lusaka me semblait être une suite plus que logique des évènements.

‘ ‘ Mon combat intérieur commence ‘ ‘

Nombreux sont les jeunes Africains vivant hors du continent qui ne savent pas quel est le bon moment pour retourner en Afrique. Ils ne savent même pas si ce retour vaut la peine. Mazuba Kapambwe, une « Afrosocialite » qui a vécu sur le continent et qui a tout autant fait par-tie de la diaspora, est passée elle aussi par là. Elle a finalement décidé de rentrer en Zambie, son pays d’origine, et a accepté de partager avec nous, les raisons qui ont motivé sa décision finale.EN ZAMBIE

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Inspir’Thoughts L’envie de rentrer en Afrique est apparue six mois avant ma cérémonie de remise de diplôme, quand mes pa-rents sont rentrés à Lusaka. Mes sœurs et moi sommes restées jusqu'à ce que j’obtienne mon diplôme en mai. Un mois plus tard, elles aussi sont retournées en Zambie. J'ai choisi de rester à New York parce que j'avais un travail ; je faisais ce que j'aimais, et je sentais qu’à certains égards, ce serait un échec pour moi de plier bagage et de quitter cette ville sans maintenir et préserver les nombreux contacts que j'avais pu me faire dans la dias-pora Africaine de New York depuis 2008. Néanmoins, 3 mois après l'obtention de mon diplôme, j'ai appelé mes parents pour leur dire que je déménageais à la maison. Il m’a fallu être forte pour ne pas fondre en larmes. Je le vivais comme un échec. Le fait est que même si j'aimais mon travail, je ne gagnais pas assez pour pouvoir rester dans cette ville. De plus, ma famille me manquait énormément.

J'ai été tellement habituée à ne pas rester longtemps dans un pays que les 5 ans que j'avais vécu à New York semblaient une éternité. Ce qui m’a définitivement poussé à rentrer « au pays », je l’ai compris lors d’une fête au cours de laquelle j'ai réalisé que je connaissais presque tout le monde, du DJ, à la personne qui organisait l’évènement. Etant habituée à la nouveauté et au changement, je voulais un nouveau départ, je souhaitais ren-contrer de nouvelles personnes et avoir de nouvelles expériences.

Durant le premier mois, j’étais heureuse d’être rentrée à Lusaka. Mais très vite, j’ai eu envie de partir à nouveau. Je faisais face à certaines réalités liées à notre continent: les coupures de courant intempestives, les réunions qui commencent tard, ou le service clientèle qui laisse à désirer. Cette envie de partir était encore plus présente quand on me disait des choses comme « Tu penses trop américain», ou «ça ne va pas arriver en Zambie ».

Mais soyons honnêtes, très souvent, j'ai envie de rester et de me battre pour que mes projets avancent. Je crois fermement que tout arrive pour une raison. Je crois aussi en la puissance du destin. Il se trouve que pendant que je rentrais en Zambie, une amie basée en Australie a eu l'idée de lancer un cabinet de conseil en médias sociaux. A cause de mon expérience en tant que community manager et de l'amitié que nous partageons, elle m'a demandé de me joindre à ce projet qui sera basé ici même à Lusaka. Une fois que j'ai atterri à Lusaka, j'ai rapidement commencé à travailler sur ledit projet et j’ai réussi à obtenir un client en moins d’un mois. J'ai éga-lement été interviewée sur une radio populaire où j'ai parlé de médias sociaux. Je mentirais si je disais que ça a été un long fleuve tranquille jusqu'ici. L'industrie des médias sociaux est encore à ses débuts chez nous, mais je pense qu'il y a d'énormes possibilités. Je capitalise sur elles. Cette envie de me battre, je la partage avec de nombreux autres créateurs Zambien - ou « Zedcreatives » comme je les appelle - qui réussissent dans divers domaines et qui sont prêts à offrir leurs conseils.

Je suis également motivée par la volonté de créer un héritage et de faire une différence dans mon pays. Beau-coup de gens pensent que la seule façon de faire une différence en Afrique est de construire une école, une clinique ou une route. C'est peut-être vrai, mais je voudrais qu'on se souvienne de moi comme quelqu'un qui a fait la différence en apportant des idées nouvelles. Je souhaite montrer aux jeunes qu'il existe d'autres carrières au-delà d'être un médecin ou un avocat. J’ai étudié la culture africaine à l'université, et les gens ici sont toujours déconcertés et se demandent pourquoi je suis allée jusqu’en Amérique apprendre quelque chose que j‘aurais pu apprendre ici. Mais le faire à l’étranger m'a montré que les non africains valorisent mieux la culture africaine que les africains eux-mêmes. Demandez aux Africains vivant en Afrique combien de fois ils ont été dans un musée et la plupart vous répondront « jamais ». Alors qu’aux Etats-Unis, j'ai appris comment les institutions culturelles créent de la valeur et je pense pouvoir mettre ses connaissances à profit ici.

Cela dit, je ne peux pas dire quelle envie domine le plus en ce moment. C'est une bataille constante car parfois l’envie de partir l'emporte sur l’envie de se battre et vice versa. Je me rends compte que ce sera comme cela pendant un moment, et c'est très bien. Pour l'instant, je suis prête à me battre. Après tout, la maison c’est le lieu où le coeur est en paix ; et mon cœur est ici, en Zambie. Maintenant, je n'ai plus qu'à appliquer ce que JF Kennedy disait: «Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour votre pays».

Mazuba Kapambwe

Retrouvez Mazuba sur http://c1rca1964.com et sur son blog http://afrosocialiting.wordpress.com

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Inspir’Eco

Entre pénurie d’électricité et privatisation d’entreprises, certains Etats africains connaissent aujourd’hui de plus en plus de problèmes liés à la gestion des entreprises parapubliques. Pourquoi en sommes-nous arrivé là? Les Etats font-ils les bons choix ? Pour répondre à ces ques-

tions essentielles, l’équipe d’Inspire Afrika a recueilli pour vous, l’avis de Mr Loïc Mackosso, juriste en financement de projet base à Brazzaville.

Bonjour Mr Mackosso. Vous êtes Juriste en financement de projet, mais vous êtes également entrepreneur. Présentez-nous votre structure, Ariès Inves-tissement.

Créée en 2011, Ariès investissement est une société de conseil en financement de projets. Notre travail consiste à accompagner les petites entreprises dans leur recherche de financement. Les conseils que nous fournissons à ces entre-prises ont pour but de renforcer leur éligibilité à des financements bancaires. Nous avons des bureaux situés dans les deux principales villes du Congo que sont Pointe-Noire et Brazzaville.

Comment sélectionnez-vous les projets ?

Nous sommes en relation et travaillons avec un certain nombre d’entrepreneurs de la place, opérant dans les secteurs du bois, offrant des services divers, ou travaillant dans l’industrie. Lorsqu’il s’agit de rechercher des financements, nous regardons les critères d’investissement de nos partenaires financiers. Sur cette base, nous sélectionnons les projets. Ariès investissement est donc un pont entre les entrepreneurs et les institu-tions financières. En ce moment, le projet le plus important sur lequel nous travaillons porte sur une menuiserie industrielle et un centre de formation dans le secteur du bois. Notre travail consiste à faire un audit de cette structure, afin de voir dans quelle mesure elle serait éligible à des financements bancaires ou portant sur les PME en Afrique. Nous accordons de l’importance aux structures qui ont une portée sociale et qui sont écologiques.

Parlons de l’Afrique. Aujourd’hui plusieurs pays du continent connaissent une pénurie d’électricité. Pourquoi d’après vous ?

Pendant plus d’une vingtaine d’années, nos pays n’ont pas fait d’investissements en infrastructures. C’est la raison pour laquelle les infrastructures justement de production et de transport d’énergie dans la majorité des pays africains sont vieilles. Il s’avère qu’aujourd’hui l’offre d’électricité ne répond pas à la demande, car en vingt ans, la population a augmenté, et les capacités de distribution sont devenues insuffisantes. Nous avons donc un problème structurel. Cependant des efforts sont faits dans le but de corriger ce problème. Par exemple, le cadre juridique est en cours de modification dans le but de libéraliser le secteur de l’énergie afin que la production d’électricité ne fasse plus l’objet d’un monopole. Cette libéralisation va de la production jusqu’à la distribution et à la vente. Ce qui signifie qu’aujourd’hui un individu peut créer une société, et sous réserve du droit applicable en la matière, produire et vendre de l’électricité. Au vu des besoins, les états tout seuls ne peuvent plus y faire face.

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Pourquoi les Etats Africains ne se financent-ils pas entre eux ? Pourquoi tou-jours faire intervenir des fonds étrangers ?

Il est important d’apporter une précision. Dans les grands projets d’infrastruc-tures, les États font régulièrement appel aux bailleurs de fonds dit multilatéraux. Ils sont dits multilatéraux car ils sont composés de plusieurs pays. Banque Africaine de Développement (BAD) par exemple est un bailleur de fonds multilatéral car en son sein il y a plusieurs pays tels que le Congo, le Gabon, la Tunisie, etc. Dans le même ordre d’idée vous pouvez considérer la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC). C’est principalement eux qui interviennent dans ce type de projets. Ils peuvent être accompagnés ensuite par des banques commerciales et des fonds d’investissement qui interviennent dans le financement. Même si ces projets en général sont faits dans le but de développer un pays, la manière dont ils sont financés est une sorte de business. En d’autres termes, un fond d’inves-tissement qui viendrait apporter des financements dans le cadre d’un tel projet le fait plus pour avoir des bénéfices que pour le développement du pays. Il ne faut donc pas raisonner en termes de « financement purement Africain » puisque ce n’est pas possible.

Les financements de nos projets n’augmentent-ils pas les dettes des états envers l’extérieur ?

Ces projets sont mis en place sous forme de partenariat public-privé. Prenez l’exemple de la centrale à gaz de Kribi au Cameroun. Le secteur de l’électricité y a fait l’objet d’une privatisation. Aujourd’hui vous avez un opérateur national qui s’appelle AES-SONEL, né suite à la privatisation de l’entreprise publique SONEL. Pour mener à bien cette opération on a besoin de créer une société de projet afin de porter le projet en question. Ce qui veut dire que la structure aura pour rôle de mobiliser les financements pour porter le projet. Ainsi, la charge de la dette incombe à l’entreprise et non à l’Etat du Cameroun. Ce dernier est actionnaire de cette société au même titre que la société AES.L’intérêt ici c’est de bien séparer les comptabilités : celle de l’état et celle de l’en-treprise. Par conséquent, les dettes seront séparées. Mobiliser les financements dans ce type de projet n’a donc aucun impact sur la dette extérieure des états.

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4Questions

Si l’on veut être très sommaire, on dira que l’African Business Club (ABC) a pour but de fédérer à travers un réseau, les élites de l’Afrique de demain. Pourtant, l’association a plusieurs vocations, plusieurs cordes à son arc. Créée en 2003 sur l’initiative d’étudiants de l’ESCP Europe, elle vise aussi entre autres à promou-voir l’entreprenariat et l’investissement en Afrique. Découverte en 4 points !

Chaque année vous organisez l'ABC Innovation. Sur quels critères sont évalués les projets?

ABC innovation est l'occasion pour tous les porteurs de projets à destination d'Afrique, de soumettre leurs idées, projets ou ambitions à un jury de professionnels de l'entrepreneuriat, spécialement choisis pour cet événement. Ces derniers à partir d'une grille d'évaluation spécifique, analyseront :

- la cohérence du projet en lien avec le(s) besoin(s) identifié(s)- la pertinence de la solution apportée - la viabilité du projet dans le temps (en termes d'adéquation de la solution, de sa mise en oeuvre, des capacités financières...)- l'innovation de la solution proposée tant dans sa conception que dans sa mise en oeuvre.

Rappelons bien que cette innovation n'est pas obligatoirement technologique mais surtout et avant tout, elle doit être favorable à l'autonomie des bénéficiaires.L'ensemble des candidatures sera analysé suivant ces critères, qui nous permettront de sélectionner 5 fina-listes pour la clôture du concours et la remise des prix le 14 juin prochain au campus de l'ESCP Europe à Paris récompensera deux des ces projets

INNOVATION = ENTREPRENARIAT = BUSINESS ! ET POURQUOI PAS ?

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Le Forum Elit’ se tiendra le 27 Avril prochain. Comment peut-on y participer? Quelle est votre cible? Quels sont les profils recherchés par les entreprises?

Le Forum Elit’2013 aura lieu le 27 avril à Paris de 9h à 18h. Cette année nous recevrons des entreprises couvrant plusieurs secteurs, notamment l’énergie et la construction avec Bouygues, la finance avec IFC (Groupe Banque Mondiale) ou Orabank, ou encore le conseil avec PwC et Performances Management Consulting.

Les entreprises exposantes viennent recruter des professionnels africains ou non, de profils divers : ingénieurs, issus d’école de commerce ou même universitaires, avec en moyenne 2 à 3 ans d’expérience dans le marketing, les télécoms, l’audit les risques…

Ce forum est destiné aux personnes intéressées par une carrière en Afrique et qui souhaiteraient rencontrer des recruteurs de façon privilégiée. En marge de l’espace de recrutement sont prévues de nombreuses activités, avec entre autres des conférences animées par les entreprises exposantes. Un pôle conseil, nouveauté 2013, sera entièrement dédié à l’accompagnement des candidats au départ en Afrique, avec notamment des ateliers collectifs avec coaches, ou des entretiens personnalisés avec des cabi-nets de conseil RH. Une conférence plénière sur le capital humain, thème central de l’édition 2013 d’Elit’ viendra clôturer la journée.

Pour participer, il suffit de s’inscrire avant le 27 avril sur notre site web : africanbusinessclub.org.

INNOVATION = ENTREPRENARIAT = BUSINESS ! ET POURQUOI PAS ?

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A quand le ABC Investment Forum?

Comme le montrent les récentes analyses, l’Afrique est un continent en pleine émulsion dans plusieurs do-maines tant sociaux qu’économiques. Afin de ne pas faire de cette émulsion un feu de paille, l’ABC a estimé qu’il était plus que nécessaire de soutenir cette dynamique. C’est dans ce contexte qu’est né l’idée de créer l’ABC Investment Forum, qui est comme son nom l’indique, un forum axé sur la promotion de l’investissement en Afrique. ABCIF est un forum novateur et unique en son genre car il est à la fois un point de rencontre entre différents acteurs économiques et de réflexion sur les problématiques liées à l’investissement. C’est donc une plateforme de rencontre entre des exposants que sont les représentants de pays, d’entreprises et d’organismes variés et des visiteurs que sont les entrepreneurs ou futurs entrepreneurs issus de la diaspora africaine ou d’ailleurs et les investisseurs.

Pour les uns, ce forum est donc une tribune où ils pourront promouvoir leurs économies nationales, leur sa-voir-faire dans le soutien aux initiatives privées et proposer leurs services. Pour les autres ce sera l’occasion tant souhaitée de pouvoir enfin obtenir des réponses à des questions aussi bien au niveau de l’accompagne-ment qu’au niveau financement qu’induit la réalisation de l’implémentation de leur projet en Afrique, mais éga-lement de prospecter des projets africains pas forcément coûteux et parfois à forte rentabilité dans lesquels investir. Simultanément, il est aussi un lieu de réflexion sur les sujets de fonds tels que le social business, la gouvernance financière, la gestion des ressources naturelles, les secteurs d’activités et pays où il fait bon d’in-vestir actuellement.

Ce projet constitue donc une pierre angulaire dans le cadre de la réalisation de notre objectif principal qui se résume à contribuer ardemment au développement économique du continent africain.

Le forum se tiendra le 28 Septembre 2013 au Parc Floral.

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Un peu de fun: Le gala se déroulera le 15 Juin prochain. Quelles sont les activités qui y seront proposées?

La soirée de Gala se déroulera dans un cadre que l’on veut symbolique : le cercle national des armées en clin d’oeil à 10 ans d’engagement pour l’Afrique. 150 invités qui seront reçus par un cocktail, suivi d’un repas haute gastronomie et de la partie dansante. La soirée mettra un point d’honneur sur le bilan de l’ABC durant ces 10 ans. La star restera donc clairement l’ABC, articulée autour d’une vidéo «les dessous de la Machine ABC», ce qu’a été ABC depuis sa création, ce qu’elle est aujourd’hui et quelles perspectives d’ avenir.

La remise des prix viendra gratifier plusieurs catégories d’acteurs et d’actions qui font la crédibilité de l’asso-ciation.

Le tout dans un cadre prestigieux sous fond musical d’un orchestre de balafon et d’animations surprises pour captiver nos invités.

Pour plus d’infos, retrouvez l’équipe de ABC INNOVATION sur http://www.africanbusinessclub.org

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Vous pouvez découvrir leurs vidéos en suivant le lien suivant: http://ghanamagazine.com/lists/top-10-azonto-songs/#.UU2VFBzD_A8

Sources photos : fabmagazineonline

LA FOLIE AZONTO Amma O. Aburam

Nous en avons entendu parlé, nous l'avons aimé, nous l'avons dansé ou essayé de le danser! C’est toujours le cas d’ailleurs! Nul doute que le phénomène Azonto est contagieux ! Une fois que vous avez entendu un morceau, vous ne pouvez clairement pas vous empêchez de bouger dessus ! Vous croyiez tout savoir sur l’Azonto ? Il est temps de le vérifier .Voici les 4 choses es-sentielles à connaître sur l’Azonto !

1) La Azonto dance est née dans les années 2000, au Sud du Ghana. A l’origine, la dance porte le nom de APAA, qui signifie « les gestes du travail ». A l’époque, le but est de montrer aux gens qui vous regardent,

les éléments qui caractérisent votre vie, en les mimant et en les incluant dans les pas de danse. Un marteau si vous êtes charpentier, une caméra si vous êtes photographe par exemple. Il était possible d’inventer tout ce qu’on voulait, de manière illimitée. Progressivement la dance s’est « affinée ». Aujourd’hui, on reconnaît particulièrement l’Azonto grâce au mouvement rotatif du pied qu’effectuent les danseurs à chaque geste !

2) Le mot Azonto fait aussi référence aux filles rebelles. Les filles admettent que l'Azonto fait ressortir les divas qui sont enfouies en elles !

3) Azonto est le premier phénomène social africain qui a été véhiculé par les médias, à travers les vidéos et les clips sur Youtube. Des rues du Ghana à la scène internationale, le phénomène séduit tout

le monde et est devenu planétaire ! On a d’ailleurs récemment vu des artistes tels que Chris Brown ou Keri Hilson, s’essayer avec engouement à la danse !

4) Comme tout phénomène de mode, le Azonto a ses ambassadeurs : Tout d’abord, Gyan Asamoha : tout le monde a vu ce célèbre footballeur ghanéen danser l’Azonto sur les

pelouses, lors de la dernière coupe du Monde.Ensuite viennent les divers artistes issus de la nouvelle vague ghanéenne : Sarkodie, Buk Bak, Donae'o, Gasmilla, E.L, Eduwuji, pour ne citer que ceux là.Avec plus de 9 millions de vues sur leur clip, les artistes Fuse ODG et Tiffany quant à eux sont surnommés les "Rois de l'Azonto".

Et histoire d’enflammer la piste, voici quelques bases d’Azonto pour terminer !

Foculture

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Mercredi 15 Mai 2013 - 18h30 Ecole Nationale Supérieure d’Architecture

de Paris La Villette144 Avenue de Flandre 75019 Paris - France

AFRIKonférences 2013 - #1

Quel aménagement urbain pour les villes africaines ?

Conférences - Débats - Tables rondes

> ARCHITECTURE / DEVELOPPEMENT DURABLE ET ENERGIES RENOUVELABLES Alain LIEBARD - Architecte | Président de l’Observatoire des Energies

> URBANISME / ASSAINISSEMENT - VOIRIES & RESEAUX DIVERS André VAXELAIRE - Architecte | Urbaniste | Enseignant à l’ENSA Nancy

> DROIT IMMOBILIER Landry SIMO - Diplomé de Droit et de Sciences Politiques | Doctorant

> FINANCEMENT ET INVESTISSEMENT IMMOBILIER Lagassane OUATTARA - Diplômé en Finance et Stratégie, IEP Paris | Analyste

> Animé par Emmanuel AMOUGOU Sociologue | Enseignant à l’ENSA Paris La Villette

AFRIKArchi présente les

Renouvelables | Enseignant à l’ENSA Paris La Villette

ECOLE NATIONALE

SUPERIEURE D’ARCHITECTURE

DE PARIS LA VILLETTE

Informations & Inscriptions sur :

www.afrikarchi.com

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