actualitÉ ouest-africaine

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Cette synthèse de l’actualité ouest-africaine est publiée par le Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE). Elle met en valeur l’actualité des organisations régionales (CEDEAO, UEMOA et CILSS) ainsi que des autres membres du Club. Les articles ne doivent pas être présentés comme exprimant les vues officielles de l’OCDE ou de ses pays membres. Contact : [email protected] ACTUALITÉ OUEST-AFRICAINE www.actualite-ouest-africaine.org www.actualite-ouest-africaine.org Club DU SAHEL ET DE L'AFRIQUE DE L'OUEST Secrétariat du N o 263, 10-30 avril 2018 Les acteurs de la sécurité alimentaire appellent à l’action La CEDEAO favorise une transhumance transfrontalière apaisée La CEDEAO et l’AFD lancent un projet d’appui à la transition agroécologique La Belgique contribue à la sécurité sociale du Sénégal Les réseaux de microcrédit ouest-africains créent un institut régional À lire : Le service public en Afrique À lire : Boko Haram : L’histoire d’un mouvement jihadiste Maps & Facts : Diversification de l’emploi rural Who’s who ? Oussouby Sacko, président de l’Université Seika de Kyoto LES ACTEURS DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE APPELLENT À L’ACTION Les membres du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) se sont réunis du 16 au 18 avril au siège de l’OCDE à Paris pour valider les résultats définitifs de la campagne agropastorale et faire le bilan de la situation alimentaire et nutritionnelle. Le Réseau estime que 7.1 millions de personnes ont besoin d’une assistance alimentaire en urgence, dont 3.7 millions de personnes au Nigéria. Si des mesures vigoureuses ne sont pas prises à temps, le nombre de personnes affectées pourraient atteindre 10.6 millions d’ici la période de soudure en juin-août 2018 et le nombre d’enfants malnutris pourrait passer de 1.1 à 1.6 million. La situation pastorale critique dans la bande sahélienne a fait l’objet d’une attention particulière. Le déficit de fourrage et de points d’eau a causé un départ précoce des animaux au Sahel et un risque de conflits élevé. Les pays sahéliens et côtiers ont développé des plans de réponse. Le RPCA a recommandé à la CEDEAO, à l’UEMOA et au CILSS d’appuyer les États en mobilisant des fonds supplémentaires nécessaires à la mise en œuvre des plans de réponse. Il les a également encouragés à actionner la réserve régionale de sécurité alimentaire au profit de l’aliment bétail et à investir dans un environnement propice à une transhumance transfrontalière sécurisée, paisible et mutuellement bénéfique pour les pays sahéliens et côtiers. Ceci implique notamment de mettre en œuvre des programmes structurants pour faire face aux enjeux actuels et à venir concernant l’élevage pastoral, particulièrement en ce qui concerne l’éducation et l’emploi des jeunes. L’expérience du Niger a été mise en valeur lors de la séance du Groupe d’experts seniors de l’Alliance globale pour la résilience (SEG-AGIR). La réunion du RPCA a offert de nombreuses opportunités de dialogue, d’échanges informels et de réseautage entre les acteurs sahéliens et ouest-africains et avec ceux de la communauté internationale. La 34 e réunion annuelle du RPCA se tiendra du 3 au 5 décembre 2018 à Banjul, en Gambie. © CSAO/OCDE

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Page 1: ACTUALITÉ OUEST-AFRICAINE

Cette synthèse de l’actualité ouest-africaine est publiée par le Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE).Elle met en valeur l’actualité des organisations régionales (CEDEAO, UEMOA et CILSS) ainsi que des autres membres du Club.Les articles ne doivent pas être présentés comme exprimant les vues off icielles de l’OCDE ou de ses pays membres. Contact : [email protected]

ACTUALITÉ OUEST-AFRICAINEwww.actualite-ouest-africaine.org

www.actualite-ouest-africaine.org Club DU SAHEL ET DEL'AFRIQUE DE L'OUEST

Secrétariat du

No 263, 10-30 avril 2018

▶ Les acteurs de la sécurité alimentaire appellent à l’action ▶ La CEDEAO favorise une transhumance transfrontalière apaisée ▶ La CEDEAO et l’AFD lancent un projet d’appui à la transition agroécologique ▶ La Belgique contribue à la sécurité sociale du Sénégal ▶ Les réseaux de microcrédit ouest-africains créent un institut régional ▶ À lire : Le service public en Afrique ▶ À lire : Boko Haram : L’histoire d’un mouvement jihadiste ▶ Maps & Facts : Diversification de l’emploi rural ▶ Who’s who ? Oussouby Sacko, président de l’Université Seika de Kyoto

LEs aCtEurs DE La séCurité aLimEntairE appellent à l’action

Les membres du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) se sont réunis du 16 au 18 avril au siège de l’OCDE à Paris pour valider les résultats définitifs de la campagne agropastorale et faire le bilan de la situation alimentaire et nutritionnelle. Le Réseau estime que 7.1 millions de personnes ont besoin d’une assistance alimentaire en urgence, dont 3.7 millions de personnes au Nigéria. Si des mesures vigoureuses ne sont pas prises à temps, le nombre de personnes aff ectées pourraient atteindre 10.6 millions d’ici la période de soudure en juin-août 2018 et le nombre d’enfants malnutris pourrait passer de 1.1 à 1.6 million. La situation pastorale critique dans la bande sahélienne a fait l’objet d’une attention particulière. Le déficit de fourrage et de points d’eau a causé un départ précoce des animaux au Sahel et un risque de conflits élevé. Les pays sahéliens et côtiers ont développé des plans de réponse. Le RPCA a recommandé à la CEDEAO, à l’UEMOA et au CILSS d’appuyer les États en mobilisant des fonds supplémentaires nécessaires

à la mise en œuvre des plans de réponse. Il les a également encouragés à actionner la réserve régionale de sécurité alimentaire au profit de l’aliment bétail et à investir dans un environnement propice à une transhumance transfrontalière sécurisée, paisible et mutuellement bénéfique pour les pays sahéliens et côtiers. Ceci implique notamment de mettre en œuvre des programmes structurants pour faire face aux enjeux actuels et à venir concernant l’élevage pastoral, particulièrement en ce qui concerne l’éducation et l’emploi des jeunes. L’expérience du Niger a été mise en valeur lors de la séance du Groupe d’experts seniors de l’Alliance globale pour la résilience (SEG-AGIR). La réunion du RPCA a off ert de nombreuses opportunités de dialogue, d’échanges informels et de réseautage entre les acteurs sahéliens et ouest-africains et avec ceux de la communauté internationale. La 34e réunion annuelle du RPCA se tiendra du 3 au 5 décembre 2018 à Banjul, en Gambie.

© CSAO/OCDE

Page 2: ACTUALITÉ OUEST-AFRICAINE

La CEDEaO favOrisE unE transhumance transfrontalière apaisée

Le 26 avril, la CEDEAO a organisé à Abuja une rencontre de haut niveau sur le pastoralisme et la transhumance transfrontalière. Cette conférence a rassemblé les ministres de la sécurité et de l’agriculture et des ressources animales des pays de la CEDEAO, du Cameroun, de la Mauritanie, de la République centrafricaine et du Tchad, dans l’objectif de rechercher des solutions durables pour la résolution des conflits entre pasteurs et agriculteurs dans la Communauté et dans les autres régions africaines. Au Nigéria, le nombre de victimes s’élève en moyenne à plus de 2 000 par an pour la période 2011-16 ; parfois, les conflits entre pasteurs et agriculteurs ont même fait plus de victimes que l’insurrection de Boko Haram. « Il importe de trouver des solutions urgentes à ces conflits dont les causes se résument essentiellement à la libre circulation des personnes, des produits et des biens dans

l’espace CEDEAO, aux changements climatiques et au vol du bétail », a expliqué Abdulrahman Dambazau, ministre de l’Intérieur du Nigéria. Le protocole sur la libre circulation des personnes des biens et des services dans l’espace CEDEAO est cependant la pierre angulaire de l’intégration régionale et doit être protégée. La CEDEAO a approuvé en 2003 une réglementation (C/REG.3/01/03) concernant la mise en œuvre des réglementations sur la transhumance entre les pays membres de la CEDEAO. Une réunion d’experts, organisée en amont de la conférence ministérielle des 24 et 25 avril, a exhorté les dirigeants de la CEDEAO à rendre effectives les réglementations existantes à travers la mise en œuvre de programmes régionaux pour le développement des zones pastorales ou d’infrastructures pour la transhumance. Cette réglementation prévoit notamment la mise en place de projets transfrontaliers pilotes en vue de développer de nouvelles méthodes de gestion commune des routes de transhumance et des zones d’accueil. Les experts ont recommandé de préparer un audit examinant la non-application des réglementations communautaires existantes sur la transhumance transfrontalière et la circulation des armes légères. Ils ont également proposé de préparer d’ici juillet 2018 une mise à jour du cadre légal communautaire et de faire avancer son harmonisation avec des législations nationales.

La CEDEaO Et L’afD LanCEnt un prOjEt D’appui à La transition agroécologique

En vue de soutenir la mise en œuvre de la politique agricole régionale de la CEDEAO (ECOWAP), la CEDEAO et l’AFD ont lancé, le 27 avril, à Abuja, le projet d’appui à la transition agroécologique dans cinq pays ouest-africains : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal et Togo. Avec un budget de 8 millions d’euros, le programme financera des projets visant à soutenir l’intensification agroécologique des exploitations familiales ainsi que la gestion et les méthodes organisationnelles favorisant son adoption. Quinze projets seront sélectionnés à travers un appel d’offres. Ils bénéficieront d’un soutien financier pendant trois ans, d’un montant moyen de 400 000 euros par projet. Ce programme capitalise sur l’expérience des programmes antérieurs lancés en 2011 et 2014. La mise en œuvre sera coordonnée par

l’Agence régionale pour l’agriculture et l’alimentation de la CEDEAO (ARAA) avec le soutien technique de l’Association des vétérinaires sans frontières (AVSF), de l’Institut de recherche et d’applications des méthodes de développement (IRAM) et de l’Institut africain pour le développement économique et social (INADES Formation). Dans le contexte de changement et de variabilité climatiques, la mise à l’échelle de systèmes plus productifs et plus économes en ressources naturelles offre une opportunité aux pays ouest-africains de relever le défi de la résilience face à l’insécurité alimentaire et aux carences nutritionnelles qui touchent les ménages pauvres ou très pauvres. « L’AFD soutient la CEDEAO dans son appui aux exploitations familiales ouest-africaines afin de leur permettre de produire durablement des aliments de qualité en quantité suffisante, tout en faisant face aux changements climatiques », a déclaré Philippe Chedanne, directeur régional « Grand Sahel » à l’AFD, lors de la cérémonie de lancement. Le commissaire de la CEDEAO, Sékou Sangaré, a souligné la nécessité d’une alimentation de meilleure qualité et produite en plus grande quantité en Afrique de l’Ouest. « Nous dépenserons moins de ressources pour importer, nous approvisionnerons mieux nos marchés avec plus de produits de qualité à des prix acceptables, tout en préservant la santé des consommateurs », a-t-il souligné.

© CEDEAO

© ECOWAS/RAAF© CEDEAO

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à lire : LE sErviCE pubLiC En afriquELe rapport du Forum Mo Ibrahim 2018 dresse un constat sombre de l’état des services publics en Afrique. Illustré par de nombreuses données et statistiques, le rapport couvre une grande variété de secteurs allant de la sûreté et la sécurité à la santé, l’éducation, le changement climatique et la justice. Pratiquement aucun pays africain ne réussit à fournir les services publics de base satisfaisants et la demande pour des services de qualité augmente rapidement, en particulier en milieu urbain. Une majorité de citoyens africains sont prêts à payer pour des services publics de qualité. Le rapport souligne la nécessité d’établir un contrat clair entre les citoyens et les fournisseurs de services publics. L’insatisfaction des citoyens devant la manière dont les gouvernements répondent aux besoins

des populations en termes d’éducation et de santé a augmenté au cours des dix dernières années. Seuls trois pays - la Libye, l’Île Maurice et la Tunisie - ont au moins un médecin pour 1 000 habitants. En Côte d’Ivoire, au Mali, au Nigéria et en Sierra Leone, les dépenses de santé privées dépassent les 70 %. Entre 30 et 50 % du total des impôts exigibles en Afrique n’est pas collecté. « Le service public est le pilier de la gouvernance. Sans services publics forts et fonctionnaires impliqués, les biens et services publics attendus n’auront aucune chance d’être fournis ; les engagements resteront lettre morte, même exprimés haut et fort », a affirmé Mo Ibrahim. Les principaux résultats de ce rapport ont été discutés le 28 avril au Forum Mo Ibrahim 2018 à Kigali, au Rwanda.

La bELgiquE COntribuE à La sécurité sociale du sénégal

Seulement un Sénégalais sur cinq bénéficie d’une couverture maladie. Enabel, l’agence de développement belge, apporte son soutien au gouvernement du Sénégal pour mettre en place un système d’assurance maladie dans les départements de Koungheul (160 000 habitants) et de

Foundiougne (280 000 habitants). Plusieurs programmes pilotes testent un système de paiement forfaitaire. L’adhésion est volontaire et passe par une contribution au compte de l’assurance médicale. Enabel transfert ensuite une somme complémentaire qui sera versée plus tard par l’État. L’unité départementale d’assurance maladie (UDAM) gère les contributions financières. Elle gère également pour l’État différents mécanismes d’exonération comme la gratuité pour les bénéficiaires des bourses de sécurité familiale. Le système de paiement forfaitaire contribue à réformer les modalités de financement des soins de santé. C’est une étape essentielle pour aller vers le développement d’une assurance maladie obligatoire et pour créer in fine une couverture maladie universelle.

à lire : bOkO Haram : L’HistOirE D’un mOuvEmEnt jiHaDistEPourquoi Boko Haram a-t-elle vu le jour dans la ville de Maiduguri, au nord-est du pays ? Comment le mouvement jihadiste a-il réussi à prendre le contrôle des territoires au nord-est du Nigéria et au-delà ? Et comment Boko Haram ajuste-t-elle ses stratégies aux événements locaux et extérieurs ? Cet ouvrage est une lecture fondamentale pour qui veut comprendre la trajectoire de Boko Haram. L’auteur porte notamment son attention sur le dynamisme des interactions pour montrer comment Boko Haram réagit et

ajuste ses stratégies en réponse aux événements externes. Il souligne également l’aspect local des interactions entre politique et religion. « Après tout, les mouvements jihadistes sont variés. L’idéologie jihadiste n’est pas un fourre-tout unique de mauvaises idées. Les organisations comme Boko Haram - même si elles sont liées aux tendances du mouvement djihadiste mondial - développent des doctrines à l’échelle locale qui évoluent avec les interactions qu’elles ont avec leur environnement », explique l’auteur.

les réseaux de microcrédit ouest-africains CréEnt un institut régiOnaLSix réseaux de microcrédit ouest-africains se sont unis pour créer une nouvelle structure régionale, la « Financière ouest-africaine ». Basée à Dakar, ce nouvel institut de financement accueille 4.5 millions de clients dans 800 points de vente. Il propose des crédits à court terme à un taux avantageux entre 5.5 % (crédit de moins de 2 ans) et 7.5 % (crédit de 3 à 5 ans). Ces taux sont beaucoup plus bas que ceux des

banques commerciales compris entre 8 et 12 %. L’accès au financement reste un enjeu majeur pour de nombreuses petites entreprises en Afrique de l’Ouest. En 2016, les six réseaux ont recueilli 400 milliards de francs CFA et accordé 300 milliards de francs CFA de crédits.

Page 4: ACTUALITÉ OUEST-AFRICAINE

Who’s Who : OUSSOUBy SACKO, PRÉSIDENT, UNIVERSITÉ SEIKA DE KyOTO

Le niveau de diversification de l’emploi en milieu rural varie fortement au sein de chaque pays illustrant l’importance des dimensions spatiales, en particulier des liens rural-urbain. La proximité des marchés est importante pour le développement d’économies rurales diversifiées. Par exemple, dans le sud de la Côte d’Ivoire et au Ghana, les zones rurales proches des grandes agglomérations urbaines sont plus diversifiées. Au Mali, les communes le long du fleuve Niger

Le professeur malien Oussouby Sacko est le premier Africain à devenir président d’une université japonaise. Il a été nommé en octobre 2017 pour diriger l’Université Seika de Kyoto qui accueille quelque 4 400 étudiants. M. Sako a d’abord étudié l’architecture en Chine avant de compléter un master à Kyoto. Pour lui, l’architecture n’est pas seulement une question esthétique ; elle permet

maps & facts : DIVERSIFICATION DE L’EMPLOI RURAL

de comprendre l’organisation sociale et le fonctionnement interne d’une société. M. Sacko vit au Japon depuis une trentaine d’années et a obtenu la nationalité japonaise en 2002. Il souhaite développer des partenariats avec les universités africaines et créer un département sur les espaces contemporains en Afrique pour développer l’intérêt du Japon pour le continent africain.

Source : Calculs des auteurs à partir de ANSD (2015), INS (2012) et Banque mondiale (2017).

> 50 % 40 - 50 % 30 - 40 % 20 - 30 % aucune donnée10 - 20 % < 10 %

Part de l’emploi non agricole dans l’économie alimentaire en milieu rural (%)

MAP_1_RuralOff_farmEmployment_FR_JW-light.pdf 1 07-May-2018 11:03:42 AM

se caractérisent par une plus forte diversification de l’emploi. Au Nigéria, dans 99 des 299 districts administratifs couverts, l’emploi agricole représente moins de 50 % de l’emploi total. Les zones rurales qui sont bien reliées aux marchés offrent généralement plus d’opportunités de création de valeur ajoutée et d’emplois dans les segments aval des chaînes de valeur alimentaires. Les différences en termes d’accès aux infrastructures et aux services influent sur l’emploi local et les

besoins en compétences. L’accès à ces opportunités d’emploi non agricole dans les zones rurales et dans les petites villes est particulièrement important dans la promotion d’emplois décents et inclusifs. Le renforcement de liens en amont et en aval entre le milieu rural et les villes petites et moyennes est essentiel au développement des opportunités d’emploi en dehors des grandes villes en vue de créer des économies locales dynamiques et diversifiées.

Extrait : Allen, T., P. Heinrigs et I. Heo (2018), Agriculture, alimentation et emploi en Afrique de l’Ouest, Notes ouest-africaines, No 14, Éditions OCDE, Paris.