méthodes culturales de lutte contre le dépérissement des

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Introduction Le dépérissement des framboisiers dû au champignon Phytophthora fraga- riae (Hickman) var. rubi est apparu au milieu des années soixante en Suisse orientale (Bolay et Lauber, 1989). Ac- tuellement, le pathogène est présent dans toute la Suisse et engendre d’im- portants dégâts économiques. Il est la principale cause de mortalité des fram- boisiers. P. fragariae var. rubi se dis- tingue des autres pathogènes du fram- boisier par son extrême virulence. En sa présence, le système racinaire d’une variété sensible cultivée sur des sols humides et froids peut être détruit en quelques mois, provoquant la mort de la plante (Ellis et al., 1997). La lutte chimique contre ce champignon ne donne pas entière satisfaction (Viret et al., 2002). Elle permet de limiter l’évolution des symptômes, en bloquant le développement du champignon sans toutefois l’éliminer. De plus, elle est coûteuse, critiquable du point de vue écologique par les résidus importants qu’elle laisse dans le sol et susceptible d’engendrer des phénomènes de résis- tance. Dès lors, la priorité doit être don- née aux méthodes de lutte prophylac- tique que sont, entre autres, le choix de parcelles et de matériel de plantation sains, ou l’utilisation de variétés résis- tantes à Phytophthora fragariae var. rubi. Actuellement, l’application de ces tech- niques est limitée par l’indisponibilité de plants certifiés et la qualité médiocre des variétés résistantes sur le plan agro- nomique et commercial (Neuweiler et Heller, 1998; Viret et al., 2002). Une piste de prévention intéressante est l’utilisation d’amendement organique combiné à la plantation sur butte. Cette technique agit à deux niveaux sur le dé- veloppement du Phytophthora fraga- riae var. rubi. La plantation sur butte assure un réchauffement plus rapide du sol et améliore le drainage (Neuweiler et Heller, 1998), diminuant ainsi le risque d’infection par les oospores. Ces dernières, qui sont surtout agressives lorsque la température du sol est com- prise entre 5 et 15 °C (Nourrisseau et Baudry, 1987), ont besoin d’eau pour se développer et se déplacer dans le sol (Duncan et Kennedy, 1989). La couver- ture des buttes par un film de plastique noir permet d’accentuer l’effet de la plantation sur butte et de l’amendement avec du compost. De plus, ce dernier enrichit le sol en champignons et bac- téries antagonistes (Hoitink et al., 1993) qui permettent de réduire les popula- tions de Phytophthora fragariae dans le sol (Stirnimann, 2000). Afin de préciser l’efficacité des buttes, du compost et du plastique noir dans la lutte contre P. fragariae var. rubi et d’étudier leur influence sur le dévelop- pement du framboisier (formation des cannes, rendement), un essai a été mis en place dans une parcelle contaminée, à Bruson (VS). Cet article fait la syn- thèse des résultats obtenus quatre ans après la plantation. Matériel et méthodes Matériel végétal, plantation et conduite de la culture L’essai a été mis en place en 2000 au do- maine expérimental de Bruson d’Agroscope RAC Changins (1080 m), sur une parcelle très fortement contaminée par P. fragariae var. rubi. Les principales caractéristiques pédo-climatiques du site expérimental sont données dans le tableau 1. Des plants racines nues ont été utilisés pour cet essai. Ils ont été plantés au début de mai, distants de 50 cm sur la ligne pour la variété Zeva 2 et de 40 cm pour Tulameen, avec un interligne de 2,3 m. En phase de production, une densité de dix tiges par mètre linéaire était visée. L’apport d’élé- ments fertilisants et d’eau a été assuré par 199 Revue suisse Vitic. Arboric. Hortic. Vol. 37 (4): 199-206, 2005 Agroscope RAC Changins Station fédérale de recherches agronomiques Directeur: André Stäubli www.racchangins.ch Méthodes culturales de lutte contre le dépérissement des racines du framboisier A. ANÇAY, R. CARRON et V. MICHEL, Agroscope RAC Changins, Centre des Fougères, CH-1964 Conthey E-mail: [email protected] Tél. (+41) 27 34 53 550. @ Résumé Sur une parcelle contaminée par Phytophthora fragariae var. rubi, le champignon responsable du dépérissement des racines du framboisier, l’effet préventif d’une plantation sur butte de terre ou de compost a été testé, avec ou sans couverture de plastique, de 2000 à 2004. Par rapport à la plantation traditionnelle, la plantation sur butte a permis d’augmenter significativement le nombre de cannes fruitières et le rendement cumulé. L’apport de compost et la couverture de plastique ont également eu un effet significatif sur ces paramètres. Néanmoins, les deux effets n’ont pas été suffisants pour maintenir le nombre optimal de dix cannes fruitières par mètre linéaire jusqu’à la récolte, car la mortalité des cannes s’est poursuivie après la taille de printemps dans tous les procédés. Ce dépé- rissement chronique s’explique notamment par la croissance des racines qui ont atteint la terre contaminée sous la butte.

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Page 1: Méthodes culturales de lutte contre le dépérissement des

IntroductionLe dépérissement des framboisiers dûau champignon Phytophthora fraga-riae (Hickman) var. rubi est apparu aumilieu des années soixante en Suisseorientale (Bolay et Lauber, 1989). Ac-tuellement, le pathogène est présentdans toute la Suisse et engendre d’im-portants dégâts économiques. Il est laprincipale cause de mortalité des fram-boisiers. P. fragariae var. rubi se dis-tingue des autres pathogènes du fram-boisier par son extrême virulence. Ensa présence, le système racinaire d’unevariété sensible cultivée sur des solshumides et froids peut être détruit enquelques mois, provoquant la mort dela plante (Ellis et al., 1997).La lutte chimique contre ce champignonne donne pas entière satisfaction (Viretet al., 2002). Elle permet de limiterl’évolution des symptômes, en bloquantle développement du champignon sanstoutefois l’éliminer. De plus, elle estcoûteuse, critiquable du point de vue

écologique par les résidus importantsqu’elle laisse dans le sol et susceptibled’engendrer des phénomènes de résis-tance. Dès lors, la priorité doit être don-née aux méthodes de lutte prophylac-tique que sont, entre autres, le choix deparcelles et de matériel de plantationsains, ou l’utilisation de variétés résis-tantes à Phytophthora fragariae var. rubi.Actuellement, l’application de ces tech-niques est limitée par l’indisponibilitéde plants certifiés et la qualité médiocredes variétés résistantes sur le plan agro-nomique et commercial (Neuweiler etHeller, 1998; Viret et al., 2002).Une piste de prévention intéressante estl’utilisation d’amendement organiquecombiné à la plantation sur butte. Cettetechnique agit à deux niveaux sur le dé-veloppement du Phytophthora fraga-riae var. rubi. La plantation sur butteassure un réchauffement plus rapide dusol et améliore le drainage (Neuweileret Heller, 1998), diminuant ainsi lerisque d’infection par les oospores. Cesdernières, qui sont surtout agressives

lorsque la température du sol est com-prise entre 5 et 15 °C (Nourrisseau etBaudry, 1987), ont besoin d’eau pourse développer et se déplacer dans le sol(Duncan et Kennedy, 1989). La couver-ture des buttes par un film de plastiquenoir permet d’accentuer l’effet de laplantation sur butte et de l’amendementavec du compost. De plus, ce dernierenrichit le sol en champignons et bac-téries antagonistes (Hoitink et al., 1993)qui permettent de réduire les popula-tions de Phytophthora fragariae dansle sol (Stirnimann, 2000).Afin de préciser l’efficacité des buttes,du compost et du plastique noir dans lalutte contre P. fragariae var. rubi etd’étudier leur influence sur le dévelop-pement du framboisier (formation descannes, rendement), un essai a été misen place dans une parcelle contaminée,à Bruson (VS). Cet article fait la syn-thèse des résultats obtenus quatre ansaprès la plantation.

Matériel et méthodes

Matériel végétal, plantationet conduite de la cultureL’essai a été mis en place en 2000 au do-maine expérimental de Bruson d’AgroscopeRAC Changins (1080 m), sur une parcelletrès fortement contaminée par P. fragariaevar. rubi. Les principales caractéristiquespédo-climatiques du site expérimental sontdonnées dans le tableau 1.Des plants racines nues ont été utilisés pourcet essai. Ils ont été plantés au début demai, distants de 50 cm sur la ligne pour lavariété Zeva 2 et de 40 cm pour Tulameen,avec un interligne de 2,3 m. En phase deproduction, une densité de dix tiges parmètre linéaire était visée. L’apport d’élé-ments fertilisants et d’eau a été assuré par

199Revue suisse Vitic. Arboric. Hortic. Vol. 37 (4): 199-206, 2005

Agroscope RAC ChanginsStation fédérale de recherches agronomiquesDirecteur: André Stäubliwww.racchangins.ch

Méthodes culturales de lutte contre le dépérissementdes racines du framboisierA. ANÇAY, R. CARRON et V. MICHEL, Agroscope RAC Changins, Centre des Fougères, CH-1964 Conthey

E-mail: [email protected]él. (+41) 27 34 53 550.@

Résumé

Sur une parcelle contaminée par Phytophthora fragariae var. rubi, lechampignon responsable du dépérissement des racines du framboisier,l’effet préventif d’une plantation sur butte de terre ou de compost a ététesté, avec ou sans couverture de plastique, de 2000 à 2004. Par rapportà la plantation traditionnelle, la plantation sur butte a permis d’augmentersignificativement le nombre de cannes fruitières et le rendement cumulé.L’apport de compost et la couverture de plastique ont également eu uneffet significatif sur ces paramètres. Néanmoins, les deux effets n’ont pasété suffisants pour maintenir le nombre optimal de dix cannes fruitièrespar mètre linéaire jusqu’à la récolte, car la mortalité des cannes s’estpoursuivie après la taille de printemps dans tous les procédés. Ce dépé-rissement chronique s’explique notamment par la croissance des racinesqui ont atteint la terre contaminée sous la butte.

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fertigation à l’aide d’une gaine de goutte-à-goutte (T-Tape).Pour tenir compte des apports en nutrimentsdu compost, aucune fertilisation n’a été ap-portée de la plantation jusqu’au printemps2004. A partir du printemps 2004, une fu-mure a été appliquée selon les normes pourles cultures de framboises (en kg par ha:60 N, 40 P2O5, 90 K2O, 15 Mg). L’irriga-tion et la nutrition ont commencé à la reprisede la végétation jusqu’à la fin de la récolte.Elles ont été pilotées à l’aide de tensio-mètres (irrigation de 20 mm d’eau dès quela pression dépasse 30 cbar à 30 cm de pro-fondeur). A partir du stade de la formationdes fruits jusqu’au début de la récolte, uneirrigation supplémentaire par aspersion aété effectuée tous les dix jours (12 mm).Les traitements phytosanitaires ont été ap-pliqués conformément aux directives de laproduction intégrée. La lutte contre les ad-ventices a été réalisée sur la ligne de planta-tion avec des herbicides et dans l’interligneà l’aide d’une fraise montée sur un motocul-teur. Ce travail du sol permet également d’as-surer la dissémination régulière de P. fraga-riae var. rubi dans la parcelle, effet souhaitépour cet essai.

Dispositif expérimentalLe dispositif expérimental a été constituéde quatre répétitions réparties perpendicu-lairement à la pente. Chaque parcelle élé-mentaire a été composée de deux lignes enparallèle de 5 m de long. La variété Zeva 2,considérée comme très sensible à P. fraga-riae var. rubi (Viret et al., 2002), a été plan-tée sur une ligne tandis que la variété Tula-meen, moyennement sensible, a été plantéesur l’autre ligne.Les procédés suivants ont été comparés:– plantation traditionnelle (sans butte);– plantation sur butte de terre;– plantation sur butte de terre mélangée

avec du compost;– plantation sur butte de compost;– plantation sur butte de terre recouverte

de plastique noir;– plantation sur butte de terre mélangée

avec du compost et recouverte de plas-tique noir.

Le compost utilisé était un compost urbainmûr à base de déchets de végétaux provenantde jardins (gazon, branches). Le volume ap-porté au procédé butte de compost était de80 litres au mètre linéaire (équivalent à

350 m3/ha) et de 40 litres au mètre linéairepour les procédés butte de terre mélangéeavec du compost, avec et sans plastique.Les buttes ont été construites avant la plan-tation, elles mesuraient 60 cm à la basepour une hauteur de 40 cm. Il n’y a pas eud’apport supplémentaire de compost sur lesbuttes pendant les quatre ans d’expérimen-tation.Le film plastique utilisé pour couvrir lesbuttes était un polyéthylène imperméablenoir. Après la première année de culture, leplastique a été entaillé sur le haut de labutte pour favoriser la croissance des nou-velles cannes.

Mesures effectuées et observations

RécolteLes fruits ont été récoltés trois fois par se-maine. Le tri des fruits par appréciation vi-suelle a été effectué sur l’aspect extérieur dufruit (couleur hétérogène, problèmes sani-taires, déformation). Seuls les fruits com-mercialisables ont été pesés et pris encompte pour le calcul du rendement. Lepoids moyen des fruits (nombre de fruitspour 100 g) a également été mesuré.

Contrôle des cannesChaque année, les cannes saines en phasede production (cannes fruitières) ont étécomptées en juin et les cannes en phase vé-gétative (cannes annuelles) en octobre. Lerelevé a porté sur les cannes d’une longueursupérieure à 1,6 m.

200

Tableau 1. Données pédologiques et climatiques du site expérimental de Bruson(VS).

Analyse du sol (0 à 20 cm) Données climatiques (moyenne de 30 ans)

Argile (%) 13 Température moyenne annuelle (°C) 7Limons (%) 30 Précipitations annuelles (mm) 943Sable fin (%) 18 Jours de gel 118Sable grossier (%) 39 Jours avec une température > 25°C 16Matière organique (%) 3,5pH (eau) 6,5

Fig. 1. Des profils de 1 m de profondeur ont été creusés perpendiculairement à la ligne de la variété Tulameen pour chaque procédé (a).Le comptage des racines a été effectué à l’aide d’un grillage avec des mailles de 15 × 15 cm (b).

a b

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Croissance des racinesEn novembre 2004, après la dernière récoltede l’essai, la croissance des racines a étédéterminée pour chaque procédé en creusantun profil d’une profondeur de 1 m, perpen-diculaire à la direction de plantation. Cesobservations ont eu lieu dans la répétitionen bas de la pente dans la ligne plantée avecla variété Tulameen (fig.1a). Le comptagedes racines se faisait à l’aide d’un grillageavec une maille de 15 × 15 cm (fig.1b).

Résultats et discussion

Nombre de cannesUne grande différence de densité destiges au mètre linéaire a été observéeentre les procédés (fig. 2a à 2f). Lecomptage du nombre de cannes fruitiè-res confirme ces observations (fig. 3).Un effet significatif sur le nombre de

cannes fruitières s’est déjà manifestéune année après la plantation dans lesprocédés butte terre et compost et butteterre et plastique. En été 2002, tous lesprocédés, sauf butte terre, avaient unnombre de cannes fruitières significati-vement plus élevé que le système tradi-tionnel. Les deux dernières années del’essai, tous les procédés avaient signi-ficativement plus de cannes fruitières

201Revue suisse Vitic. Arboric. Hortic. Vol. 37 (4): 199-206, 2005

Fig. 2. Aspect des parcelles expérimentales avec à gauche la variété Zeva 2 (très sensible) et à droite la variété Tulameen (moyennement sen-sible) en juillet 2002. Procédés: traditionnel (a), butte de terre (b), butte de terre mélangée avec du compost (c), butte de compost (d), butte deterre et recouverte de plastique (e), et butte de terre mélangée avec du compost et recouverte de plastique (f).

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que le procédé traditionnel. Deux ten-dances sont alors discernables dansl’évolution du nombre des cannes frui-tières: une à court et l’autre à long terme.La première est un effet positif sur lenombre de cannes dès la première an-née après plantation, résultant de l’effetcombiné de la plantation sur butte deterre et de la présence de compost oud’une couverture de plastique. Mais cet

effet, moins marqué pour les autresprocédés avec du compost, s’estompepartiellement les années suivantes pours’approcher de l’effet à long terme ob-tenu par la plantation sur butte en soi.L’influence significative de la culturesur butte sur la formation des cannes etsur le rendement confirme des résultatsd’essai en Norvège (Heiberg, 1995) etaux Etats-Unis (Wilcox et al., 1999),

où, dans les deux sites, la plantation surbutte a permis de réduire la mortalitédue au dépérissement racinaire et d’aug-menter le rendement comparativementà une plantation traditionnelle. L’autrefacteur de lutte confirmé par ces travauxa été l’utilisation de variétés relative-ment résistantes. En revanche, l’applica-tion d’un fongicide contenant du métala-xyl (présent dans les produits Ridomil)n’a eu un effet positif qu’en Norvège.Aux Etats-Unis, l’application de méta-laxyl, la couverture de paille ou l’appli-cation d’une souche de Trichodermavirens, un micro-organisme antagonistede Phytophthora spp., n’ont pas eud’effet sur le développement de la ma-ladie et le rendement.L’effet des différents procédés sur lenombre de cannes fruitières a débutéavec la formation des cannes annuelles(fig. 4). Le procédé le plus propice pource critère a été «butte terre et compost»trois années sur quatre, avec dix cannesau mètre linéaire après la taille de prin-temps; avec 9,3 cannes dans le qua-trième cas (Zeva 2 en 2003), le nombreétait encore relativement élevé. Lesautres procédés contenant du compostet/ou une couverture de plastique ga-rantissaient au moins 8,4 cannes aumètre linéaire après la taille de prin-temps. La plantation sur butte de terre adonné un nombre moyen de 8,1 cannespar mètre linéaire et la plantation tradi-tionnelle, une moyenne de 4,4 cannespour la variété Zeva 2 et de 6,8 cannespour la variété Tulameen. C’est dans ceprocédé que la différence de résistanceentre les deux variétés était clairementmarquée (P < 5%).

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Fig. 3. Nombre de cannes fruitières (2e année) de 2001 à 2004. Les deux variétés Zeva 2 etTulameen ne se sont pas différenciées significativement, sauf en 2003. Les procédés avec unastérisque (*) ont un nombre de cannes significativement (P > 5%) plus élevé que le procédétraditionnel (plantation sans butte) de la même année.

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Zeva 2 en 2001 Tulameen en 2001 Zeva 2 en 2002 Tulameen en 2002 Zeva 2 en 2003 Tulameen en 2003 Zeva 2 en 2004 Tulameen en 2004

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Procédés

Fig. 4. Formation des cannes de l’automne 2002 à l’été 2004 des variétés Zeva 2 et Tulameen.

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cannes annuelles en automne 2002 cannes fruitières après taille du printemps 2003 cannes fruitières en été 2003 cannes annuelles en automne 2003cannes fruitières après taille du printemps 2004cannes fruitières en été 2004

Procédés (Zeva 2)

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cannes annuelles en automne 2002 cannes fruitières après taille du printemps 2003 cannes fruitières en été 2003 cannes annuelles en automne 2003cannes fruitières après taille du printemps 2004cannes fruitières en été 2004

Procédés (Tulameen)

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Une autre différence significative dunombre de cannes annuelles a été cons-tatée entre le procédé traditionnel et lesautres procédés en automne 2002 (saufbutte de terre) et 2003.La mortalité moyenne des cannes entrela taille de printemps et le début de larécolte en été a été de 43% en 2003 etde 37% en 2004. Si, en 2003, la morta-lité n’était pas significativement diffé-rente entre les procédés, une réductionsignificative de la mortalité a été cons-tatée en 2004 dans les procédés buttecompost (24%), butte terre et compost(30%) et butte terre et plastique (36%)par rapport au système traditionnel(52%). Pendant ces deux ans, le tauxde mortalité n’a pas significativementdifféré entre les deux variétés.En 2001, 2002 et 2004, la variété Zeva 2a produit, malgré sa moindre résistanceà la maladie, un nombre de cannes frui-tières similaire à la variété Tulameen.En 2003 seulement, cette dernière aproduit un nombre de cannes fruitièressignificativement plus élevé que la va-riété Zeva 2. Cette maigre supérioritépeut s’expliquer par la faible capacitéde formation de cannes annuelles de lavariété Tulameen. L’évolution de ce ca-ractère, observée de l’automne 2002 àl’été 2004, montre que le nombre decannes annuelles est, sauf dans le pro-cédé traditionnel, similaire ou mêmeplus grand chez la variété Zeva 2 (fig. 4a)que chez la variété Tulameen (fig. 4b).Cet avantage est partiellement réduitpar la taille de printemps, qui limite lenombre de cannes par mètre linéaire àdix, nombre optimal pour la formationdu rendement.La mortalité causée par P. fragariaevar. rubi est un processus continu qui nes’arrête pas après la taille de printemps.Pour être sûr de conserver dix cannespar mètre linéaire jusqu’à la récolte, ilfaudrait envisager une réduction moinssévère à la taille de printemps.Les deux variétés n’ont présenté aucunedifférence dans la mortalité des cannesdue au gel entre les différents procédés.

RendementLe rendement cumulé sur trois ans s’estclairement distingué entre les deux va-riétés et entre les procédés (fig. 5). Lavariété Tulameen affichait dans tous lesprocédés un rendement cumulé signifi-cativement plus élevé que la variété plussensible Zeva 2. Comme il n’y a pas eud’interactions entre les variétés et lesprocédés, c’est-à-dire que les variétésse sont comportées de la même façondans les différents procédés, l’interpré-tation du rendement cumulé est formu-lée sur la moyenne des deux variétés

(tabl. 2). L’effet à long terme de laplantation sur butte de terre observépour le nombre de cannes fruitières estconfirmé par un rendement significati-vement plus élevé (+71%) que celui dela plantation traditionnelle. Sur cet effetprimaire se greffe un deuxième effet si-gnificatif, soit avec la couverture deplastique (+47%), soit avec la forma-tion d’une butte de compost (+60%).En revanche, le rendement cumulé dela culture sur butte de compost ne dif-fère pas significativement de celui quiest obtenu sur une butte de compost etde terre mélangés. Finalement, la com-binaison des deux facteurs compost etcouverture de plastique n’apporte riennon plus au niveau du rendement.

Aucune différence concernant le calibredes fruits et la teneur en sucres (°Brix)en fonction des différents procédés n’apu être mise en évidence sur l’ensem-ble des récoltes. En général, la diffé-rence de rendement cumulé entre lesprocédés correspondait bien à la diffé-rence du nombre de cannes fruitières.

Croissance des racines

Malgré la faible vigueur des plantes dansle procédé traditionnel, la présence deracines de framboisier a été observéerégulièrement jusqu’à une profondeurde 50 cm (fig. 6). Contrairement à ceprocédé où le nombre de racines était

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Fig. 5. Rendement cumulé de 2002 à 2004 en fruits de Ier choix des variétés Zeva 2 et Tula-meen.

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Procédés

Tableau 2. Rendement moyen cumulé de 2002 à 2004 des deux variétés Zeva 2 etTulameen.

aDeux procédés se trouvant dans la même colonne sont comparés à l’aide de l’analyse des contrastes linéaires(SWALLOW, 1984). Les différences significatives sont indiquées avec ✻✻ (P < 1%), ✻ (P < 5%) ou pds (pas de diffé-rence significative).

Procédé Rendement Comparaison de procédésacumulé (g/m2)

Traditionnel (sans butte) 825 ✻

Butte terre 1415 ✻ ✻ ✻✻

Butte terre et compost 2039 pds pdsButte compost 2269 ✻✻ pdsButte terre et plastique 2086 ✻

Butte terre et compost et plastique 2205 pds

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faible (fig. 7a), de nombreuses racines ont été observées dansles variantes plantées sur butte de terre (7b) ou sur butte decompost (7c) quatre ans après la plantation. Le comptage desracines a confirmé cette impression visuelle (fig. 8). Dans lesystème traditionnel, les racines étaient peu nombreusesmême dans les premiers 30 cm de sol, soit une densité maxi-male de 6-10 racines par unité de comptage (225 cm2). Enrevanche, les procédés butte de terre et butte de compostmontraient une densité élevée de plus de 20 racines par unitéde comptage, non seulement dans la butte, mais aussi dansles premiers 30 cm de sol. De plus, des racines étaient régu-lièrement présentes jusqu’à une profondeur de 90 cm. Lesprocédés butte de terre et compost et butte de terre et plas-tique montraient une densité plus faible au niveau du solmais toujours plus de onze racines par unité de comptagedans les quinze premiers centimètres. Une situation intermé-diaire a été observée dans le procédé butte terre et compost etplastique dont une partie des comptages a été empêchée parla présence d’un rocher.Les conditions de croissance des racines peuvent expliqueren partie la variabilité du nombre de cannes annuelles. Lorsde leur formation, les racines des nouvelles cannes se trou-vent près de la surface du sol. Dans le procédé traditionnel,les racines sont directement en contact avec le sol contaminépar P. fragariae var. rubi, qui, par son mauvais drainage et sacapacité de réchauffement limitée, offre des conditionsidéales pour une infection durant la période fraîche del’année (Nourrisseau et Baudry, 1987). En revanche, uneplantation sur butte diminue ces conditions favorables à l’in-fection en permettant un meilleur drainage et un réchauffe-ment plus rapide du sol. La diminution supplémentaire de cesconditions favorables à l’infection qu’apportent soit une cou-

verture en plastique imperméable, soit un enrichissement dusol avec du compost, améliore encore la formation de cannesannuelles (Neuweiler et Heller, 1998).Dès 2002, en revanche, et dans tous les procédés, la forte di-minution du nombre de cannes enregistrée après la taille deprintemps a empêché d’obtenir le nombre optimal de dixcannes fruitières par mètre linéaire à la récolte. Cette morta-lité après quelques années de culture peut être expliquée parla progression des racines de la butte, peu propice à une in-

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Fig. 6. Profil dans le procédé traditionnel montrant la présence deracines de framboisier de 0 à 50 cm quatre ans après la plantation.

Fig. 7. Strate supérieure de profil montrant la fréquence des racinesquatre ans après la plantation dans les vingt premiers centimètres duprocédé traditionnel (a), butte terre (b) et butte compost (c) dans laligne de la variété Tulameen.

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fection par le pathogène, au sol sous-jacent contaminé par P. fragariae var.rubi. C’est ce qui peut expliquer l’effetà court terme du compost et/ou du plas-tique. Celui-ci a également été observépar Neuweiler et Husistein (2000) lorsde la plantation de framboises sur buttecouverte de plastique noir.L’enrichissement de la butte avec ducompost n’apporte pas seulement des

champignons et bactéries antagonistesde P. fragariae var. rubi mais aussi desquantités importantes d’éléments nu-tritifs (Neuweiler et Husistein, 2000).Comme on l’a dit, dans notre essai, cetapport a été compensé par l’absence defertilisation jusqu’au printemps 2004.La qualité du compost utilisé est im-portante dans une culture de haute va-leur comme une framboisière, elle doit

être analogue à celle qui est utilisée enhorticulture ou en cultures sous abri(ASIC, 2001). Idéalement, le pH ducompost ne devrait pas dépasser 7. Fautede quoi, des problèmes de blocage del’azote dans le sol ou même des pro-blèmes de phytotoxicité dus à la pré-sence de nitrite peuvent apparaître.Un autre défi posé par la plantation surbutte de compost est de maintenir unapport suffisant en eau. Cela a été plusparticulièrement vérifié en été 2003, oùun dessèchement de la butte en com-post a été observé. L’irrigation des pe-tits fruits sur substrat peut servir demodèle pour adapter le régime d’irriga-tion à la culture sur butte de compost.Ce régime consiste à irriguer en un ouplusieurs cycles de courte durée parjour plutôt qu’en une irrigation abon-dante à plusieurs jours d’intervalle. Deplus, l’installation de deux gaines degoutte-à-goutte à la place d’une seuledevrait améliorer la régularité de l’irri-gation sur l’ensemble de la butte.

Conclusions

❏ Dans une parcelle fortement con-taminée par le champignon Phy-tophthora fragariae var. rubi, laplantation sur butte a permis d’ob-tenir un premier effet positif sur laformation de cannes et le rende-ment des deux variétés de fram-boises Zeva 2 et Tulameen.

❏ L’addition de compost, soit mé-langé avec la terre soit sous formede butte de compost, a ajouté undeuxième effet à celui de la butte.Un effet du même ordre de gran-deur est obtenu par la couverturede la butte avec un plastique noir.En revanche, la combinaison ducompost avec une couverture enplastique n’offre pas d’effet sup-plémentaire.

❏ Une prolifération importante desracines dans le sol sous la butte aété observée dans tous les procé-dés et explique en partie la dimi-nution de l’effet initial de l’apportde compost ou de la couverture deplastique.

❏ Malgré la plantation sur butte,l’apport de compost et la couver-ture avec un plastique, l’objectifde dix cannes au mètre linéaire n’apas été atteint après la premièreannée. Une taille moins sévère auprintemps est alors proposée pourcompenser la mortalité ultérieuredes cannes en terrain infecté.

205Revue suisse Vitic. Arboric. Hortic. Vol. 37 (4): 199-206, 2005

Fig. 8. Densité des racines de framboisier (variété Tulameen) quatre ans après la plantationsur une largeur de 180 cm et une profondeur de 90 cm. La hauteur de la butte était approxi-mativement de 25 cm (hauteur initiale 40 cm).

90 cm

180 cm

Traditionnel (témoin)

180 cm

Butte terre

180 cm

Butte terre & compost

180 cm

Butte compost

90 cm

180 cm

Butte terre & plastique

180 cm

Butte terre & compost & plastique

90 cm

0 1 - 5 5 - 10 11 - 20 > 20

gazon rocher

pas de données

Nombre de racines (par 15 x 15 cm):

framboisier

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Remerciements

Nous remercions Ch. Auderset, M. Benz,M. Fellay et B. Sauthier pour leur pré-cieuse collaboration, ainsi que C. Chas-sot et Ch. Carlen pour la relecture dumanuscrit.

Bibliographie

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ZusammenfassungKulturmassnahmen zur Bekämpfung des HimbeerwurzelsterbensVerschiedene kulturtechnische Massnahmen zur Bekämpfung des Himbeerwurzel-sterbens, verursacht durch Phytophthora fragariae var. rubi, wurden in einer natürlichbefallenen Parzelle untersucht. Dabei wurde der Dammanbau, der Einsatz von Kom-post und das Abdecken mit Plastikfolie in verschiedenen Kombinationen von 2000 bis2004 geprüft. Die Anzahl Fruchtruten und der kumulierte Ertrag waren beim Damm-anbau signifikant höher als beim traditionellen Anbau. Eine zusätzliche signifikanteWirkung wurde durch die Zugabe von Kompost oder das Abdecken mit Plastikmulcherreicht. Trotzdem reichten diese Kulturmassnahmen nicht aus um die optimale An-zahl von zehn Fruchtruten pro Laufmeter bei der Ernte zu erreichen da das Absterbennach dem Frühlingsschnitt in allen Verfahren weiterging. Ein Grund für das fortschrei-tende Absterben der Ruten könnte im Wurzelwachstum liegen. Obwohl ein grosserTeil der Wurzeln sich im Dammraum befand drangen in allen Verfahren die Wurzelnauch in den sich unter dem Damm befindenden, mit dem Krankheitserreger verseuch-ten Boden vor.

SummaryCultural control methods against Phytophthora root rot of red raspberryThe combination of several cultural control methods to control root rot caused by Phy-tophthora fragariae var. rubi was tested in a naturally contaminated field. The use ofraised bed planting, compost amendment and plastic mulch in different combinationswas studied from 2000 to 2004. The number of fruiting canes and the cumulative yieldwere significantly higher when raspberries were planted on raised beds. Adding com-post to raised beds or covering them with plastic mulch gave a second protectingeffect. Nonetheless, all these cultural control methods did not allow to maintain theoptimal number of ten fruiting canes per linear meter at harvest because the mortalitycaused by P. fragariae var. rubi continued after pruning in spring. Root growth proba-bly caused this ongoing mortality. Even when most of the roots were located in theraised bed, a part of them were growing into the soil below contaminated with thepathogen.Key words: compost, plastic mulch, raised beds.

RiassuntoMetodi colturali di lotta contro il deperimento delle radici del lamponeSu una parcella contaminata da Phytophthora fragariae var. rubi, patogeno responsa-bile del deperimento delle radici del lampone, l’influsso della piantagione su aiuolarialzata (baulatura) di terra o di composto con o senza copertura plastica è stata testatadal 2000 al 2004. Il numero di polloni fruttiferi e la resa cumulata sono aumentatisignificativamente nella piantagione su aiuola rialzata in confronto alla coltura tradi-zionale. Un effetto supplementare significativo è stato ottenuto sia dall’apporto dicomposto, che dalla copertura plastica. Ciò nonostante, questi due effetti non sonosufficienti per mantenere, fino alla raccolta, il numero ottimale di dieci polloni frutti-feri per metro lineare, poiché la loro mortalità è proseguita dopo la potatura primave-rile in tutte le varianti. Una spiegazione a questa continua mortalità è la crescita delleradici, le quali si trovano per la maggior parte nell’aiuola ma anche nel suolo al disotto, contaminato dal patogeno.

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