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MASTER 1 : SC 8 Sociologie et psychosociologie des organisations 34 CM, 20 TD + 18 H travail personnel (CC) Responsable : N. Haschar-Noé Contrôle terminal (1 CTE 2h sur table) Contrôle continu (1 dossier individuel, cf cahier des charges) Intervenants : o Sociologie : JC Basson (6 h CM) et N. Haschar-Noé (12 h CM) + 10 h TD o Psycho-sociologie: M Allès Jardel et C Fourre 16 h CM +10 h TD

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Page 1: MASTER 1 : SC 8 Sociologie et psychosociologie des organisations 34 CM, 20 TD + 18 H travail personnel (CC) Responsable : N. Haschar-Noé Contrôle terminal

MASTER 1 : SC 8Sociologie et psychosociologie des

organisations

34 CM, 20 TD + 18 H travail personnel (CC)

Responsable : N. Haschar-Noé Contrôle terminal (1 CTE 2h sur table) Contrôle continu (1 dossier individuel, cf cahier des charges) Intervenants : o Sociologie : JC Basson (6 h CM) et N. Haschar-Noé (12 h CM) + 10 h TDo Psycho-sociologie: M Allès Jardel et C Fourre 16 h CM +10 h TD

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Introduction Les différentes approches disciplinaires pour l’étude des

organisations o Psychologie et psychologie sociale : rapports entre développement

psychologique et processus de socialisation / structures et fonctionnement des organisations

o Économie et sciences de gestion : genèse et évolution des formes organisationnelles, impact sur décisions, écarts entre modèles et comportements

o Science politique : contraintes et logiques de fonctionnement pour l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et de l’action publique

o Sociologie : mécanismes sociaux de création et de maintien des organisations comme forme d’action collective

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Introduction L’organisation: un objet social « faussement simple »

La notion d’organisation : de son extension aux stratégies des acteurs

Trois fausses évidences : courroie, unité et frontières

Textes d’appui pour CM :

E. Friedberg, Organisation et action collective, in Le pouvoir et la règle, Dynamiques de l’action organisée, Seuil, Paris, 19-33

E. Friedberg, entretien avec, La dynamique de l’action organisée, in P. Cabin (Ed.), Les organisations. État des savoirs, Sciences Humaines, Auxerre, 51-56.

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L’organisation: un objet social « faussement simple »: pourquoi ?

Évolution conceptuelle de la notion d’organisation : complexification et relativisation de cette notion

Désigne des institutions………groupement organisé plus ou moins durablement / un objectif

Etudier les mécanismes et processus par lesquels s’instaurent coordination et ajustement entre les comportements = action collective

Lieu privilégié de construction « identitaire » (Dubar, 1991) Lieu de stratégies : analyse des interactions entre les acteurs d’un

système ou les agents d’un champ autour d’enjeux spécifiques Déconstruire 3 fausses évidences : l’organisation n’est pas une simple

courroie de transmission passive, l’organisation est un lieu de conflits, l’organisation n’a pas de frontières forcément fixes et étanches mais échange avec son environnement.

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1. Les approches classiques ou les fondements des

théories des organisations

1.1 Le contexte d’apparition: rationalisation et bureaucratisation des sociétés modernes.

Taylor (1865-1915) : l’organisation scientifique du travail (OST) Fayol (1841-1925) : les 5 fonctions de direction Weber (1864-1920 ) : formes de pouvoir légal / rationnel

Le modèle de l’organisation : une machine dans laquelle chaque individu est un « rouage »

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1. Les approches classiques ou les fondements des théories des organisations

1.2 Le modèle fonctionnaliste : les théories de la contingence

Mintzberg, H. (1982), Structure et dynamiques des organisations, les éditions d’Organisation, Paris.

Nizet J., Pichault F., (1995), Comprendre les organisations : Mintzberg à l’épreuve des faits, G. Morin, Montréal.

L’école de la contingence: manière dont se structurent les organisations à travers l’influence de variables de contexte

Typologie des organisations sous forme de configurations (cf doc Sciences Humaines, HS n° 20) : principes d’ajustement à l’environnement et de cohérence interne.

L’organisation comme organisme vivant

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1. Les approches classiques ou les fondements des théories des organisations

1.3 L’organisation comme système politique: l’analyse stratégique

Crozier, M & Friedberg, E. (1977), L’acteur et le système, Seuil, Paris

Bernoux P. (1985, 4° édition 1993), La sociologie des organisations, Seuil, Paris.

Friedberg, E. (1997), Le pouvoir et la règle, Seuil, Paris.

Les postulats : construit, liberté de l’acteur, choix des buts, rationalité limitée

Pouvoir et zone d’incertitude: source de pouvoir et incertitude Système d’action concret (SAC)

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1.3 L’organisation comme système politique: l’analyse stratégique

Pouvoir: notion centrale et donc liaison avec « identité » / pas à prendre au sens utilitariste mais relationnel et social / pouvoir d’un acteur n’est jamais absolu mais surgit autour des zones d’incertitude / interprétation stratégique et non psychologisante / 4 sources de pouvoir

Zone d’incertitude : zone de décision mal ou peu définie / remise en cause position des acteurs / opportunités de changement (enjeu) / peut être créée par environnement ou par les acteurs eux-mêmes.

Système d’action concret : raisonnement systémique et stratégique / « ensemble humain structuré qui coordonne les actions de ses participants par des mécanismes de jeux relativement stables et qui maintient sa structure par des mécanismes de régulation qui constituent d’autres jeux » (Crozier, Friedberg, 1977)

Système d’action organisée : processus par lesquels sont stabilisées et structurées les interactions entre des acteurs dans un contexte d’interdépendance stratégique (Friedberg, 1997).

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1. Les approches classiques ou les fondements des théories des organisations

1.4 La régulation dans les organisations : la construction des règles

Reynaud, J.D (1989), Les règles du jeu. L’action collective et la régulation sociale, A. Colin, Paris.

Texte acc. CM : Reynaud J.D (1999), Il n’y a pas de règles sans projet, in P. Cabin (Ed.), Les organisations. Etat des savoirs, Sciences Humaines, 259-265.

La régulation : la construction des règles Règles de contrôle: ensemble des règles émises par les directions et

le management Règles autonomes: « jeu » des acteurs avec les règles de contrôle Régulation comme succession de compromis pour gérer relations

sociales

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1. Les approches classiques ou les fondements des théories des organisations

1.5 Identité et culture des organisations: construction des identités au travail et « mondes sociaux » de l’entreprise.

Dubar, C (2000), La crise des identités, PUF, Paris

Sainsaulieu R (1985), L’identité au travail. Les effets culturels de l’organisation, Presses de la FNSP, Paris.

Segrestin D (1992), Sociologie de l’entreprise, A. Colin, Paris.

Textes d’acc. CM:

Sainsaulieu R (1999), La construction des identités au travail, in P. Cabin (Ed.), Les organisations. Etats des savoirs, Sciences Humaines, 293-302.

Alter N. & Laville J.L (2004), Renaud Sainsaulieu (1935-2002), Sciences Humaines, 149, 36-38.

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1. Les approches classiques ou les fondements des théories des organisations

1.5 Identité et culture des organisations: construction des identités au travail et « mondes sociaux » de l’entreprise.

Sociologie du travail : quelles sont les dynamiques sociales de reconnaissance des individus au travail ?

Identités professionnelles = formes identitaires (Dubar) : des manières socialement reconnues, pour les individus, de s’identifier les uns les autres dans le champ du travail et de l’emploi

Identités au travail (Sainsaulieu) : des modèles culturels ou des logiques d’acteurs en organisation, des formes de relations dans un système.

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1.5 Identité et culture des organisations: construction des identités au

travail et « mondes sociaux » de l’entreprise.

Sainsaulieu Cf doc d’acc. Revue Sciences Humaines

4 modalités identitaires d’accès à la reconnaissance de soi et des autres : Appartenance à la maison / Œuvre individuelle ou collective / Trajectoire / Résistance.

Dynamiques sociales différentes à chaque étape de l’histoire des entreprises et 5 « mondes sociaux » : Entreprise communauté / modernisée / bureaucratique / en crise / duale.

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1.5 Identité et culture des organisations: construction des identités au

travail et « mondes sociaux » de l’entreprise. Réintroduire les socialisations et trajectoires des acteurs.

Identités au travail

(Sainsaulieu)

o Modèle négociatoire o Identité fusionnelle o Identité affinitaire o Identité de retrait

Identités professionnelles (Dubar)

o Identité d’entreprise o Identité catégorielle o Identité de réseau o Identité hors travail

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2. Les « nouvelles » approches sociologiques des organisations.

2.1. L’école des « conventions »: mondes et accords.

Boltanski, L., Thévenot, L. (1991), De la justification: les économies de la grandeur, Gallimard, Paris.

Texte d’acc. CM:

Agir en commun, entretien avec Luc Boltanski, in P. Cabin, J.F Dortier (Eds.), La sociologie. Histoire et idées, éd. Sciences Humaines, 2000.

Les mondes communs, in Amblard H. et alii., (1996), Les nouvelles approches sociologiques des organisations, Seuil, Paris.

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2.1. L’école des « conventions »: mondes et accords.

Questions : quelle coordination des actions individuelles pour

comprendre comment se constitue une logique collective et quelles ressources elle doit mobiliser pour se stabiliser ? »

Sur quelles bases peut se constituer un accord collectif lorsque les acteurs justifient leur action par des principes différents c’est-à-dire des légitimités qui s’affrontent ?

Quelles normes et « conventions » président à la justification des actions ?

Ces « conventions » = un système d’attentes réciproques entre des personnes

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2. Les « nouvelles » approches sociologiques des organisations.

2.1. L’école des « conventions »: mondes et accords.

Le modèle théorique : notion de « personne » / réduire le clivage entre sociologie et économie / règles sociales et principes de légitimité (Weber) …..l’école des « conventions » : l’accord entre les personnes n’est pas seulement le produit de la culture ou des contraintes.

Plan méthodologique

– Comprendre les situations

– La compétence des personnes

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2. Les « nouvelles » approches sociologiques des organisations.

2.1. L’école des « conventions »: mondes et accords. Comportements des individus étudiés à partir des principes de

légitimité = « mondes » « cités » ou « grandeurs » 6 « cités » dans lesquelles les formes de coordination entre personnes

et les fondements d’un accord sont différents : inspiration / domestique / opinion / civique / marchand / industriel.

Indicateurs caractéristiques de ces « cités » : (tableau doc acc.) : principe supérieur commun, état de grandeur, rapport de grandeur, formule d’investissement / répertoires / épreuve modèle / figure harmonieuse….

Cités sont des idéaux types donc dans une situation on peut rencontrer plusieurs mondes

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2. Les « nouvelles » approches sociologiques des organisations.

2.1. L’école des « conventions »: mondes et accords. Les fondements de l’accord : 3 types de relations, de formes de coordination et

de résolution des conflits : o La controverse au sein d’un même monde . Résolution : par retour au

principe supérieur commun o La juxtaposition de plusieurs mondes sans conflit. Résolution: les mondes

s’évitent ou se rencontrent sur des objets ou des sujets non conflictuels o La confrontation entre plusieurs mondes : la dispute. Conflit qui peut être

résolu par trois types de solutions o La clarification dans un monde o Un arrangement local o Un compromis

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2. Les « nouvelles » approches sociologiques des organisations.

2.1. L’école des « conventions »: mondes et accords. Apports et limites :

o Une organisation : un lieu où plusieurs mondes peuvent être présents

o Contre « mythologies consensuelles » (les grandes « familles ») ou contre idéologies managériales unificatrices ou contre résolution des problèmes par des techniques de communication

o parti pris compréhensif et proximité théorique des concepts acteur / personne, enjeu /principe supérieur, règles / conventions.

o Mais principales limites: culture, dispositions et habitus minorés ainsi que les processus de socialisation….non pas un « carcan » mais qui définissent un horizon des possibles (version dynamique de l’habitus)

o Négation des relations de pouvoir et de la dialectique conflit / coopération

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2. Les « nouvelles » approches sociologiques des organisations.

2.2. Une sociologie des logiques d’action : débats et critiques.

Repenser les conduites sociales en termes de « logiques d’action » Mettre à jour les « raisons d’agir » des individus: diversité des

mobiles, des rationalités et des discours Dépasser une analyse déterministe et l’approche rationaliste Montrer que dans toute action sociale, l’acteur se réfère toujours à

plusieurs « logiques » (finalités et modes d’intervention) qui se combinent entre elles

En France : 4 directions de recherche

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2.2. Une sociologie des logiques d’action : débats et critiques.

1) Les raisons d’agir : de la logique d’acteur à la logique d’action

Amblard H., Bernoux, P., Herreros G. & Livian Y.F. (1996), Les nouvelles approches sociologiques des organisations, Seuil, Paris.

o L’acteur n’existe pas indépendamment de la situation à laquelle il est confronté

o Logique d’action = acteur + situation d’action o Notion de « logique » = un lien entre intention et action selon

différentes formes de rationalité (tradition, affective, valeurs et buts) o Une logique d’action plus qu’une logique d’acteur : l’acteur est

construit et défini par son action, l’agir ensemble passe simultanément par le conflit et la coopération c’est-à-dire par la recherche d’un accord

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2.2. Une sociologie des logiques d’action : débats et critiques.

o Les constituants des logiques d’action Acteur stratégique (cf Crozier et Friedberg), identitaire et culturel (cf

Sainsaulieu) mais aussi : – Social et historique: habitus et dispositions

– Groupal et pulsionnel: sens psycho sociologique Dans une situation d’action soit

– Un contexte historique et institutionnel (environnement)

– Une instance symbolique de l’organisation

– Des dispositifs (objets techniques, règles, savoirs faire…)

– L’histoire de l’organisation Intérêts et limites d

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2.2. Une sociologie des logiques d’action : débats et critiques.

2 ) Le rôle de l’expérience.

Dubet, F. (1994), Le rôle de l’expérience, Seuil, Paris.

Doc acc : Dubet, F, entretien avec, (2000), La vie comme expérience, in P. Cabin, J.F Dortier (Eds.), La sociologie. Histoire et idées, éd. Sciences Humaines, 263-268.

L’action individuelle tiraillée entre plusieurs logiques: valeurs, intérêts personnels, rôles sociaux…comment construire une unité entre ces logiques ? L’expérience des acteurs

o Expérience sociale comme combinaison de 3 logiques d’action qui créent l’individu comme sujet. L’action n’est jamais réductible à une logique mais à la gestion des tensions entre plusieurs logiques: intégration / stratégie / « subjectivation ».

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2.2. Une sociologie des logiques d’action : débats et critiques.

o Logique de l’intégration: communautés sociales, appartenance o Logique de la stratégie : action guidée par des intérêts o Logique de la « subjectivation »: engagement, valeurs

Pour construire « l’unité » de l’individu, nécessité de combiner ces 3 logiques qui, selon Dubet, sont en tension aujourd’hui (affaiblissement des grandes institutions de socialisation)

o Capacités inégalement réparties des individus à orchestrer ces 3 logiques d’action : inégalités de capitaux donc des possibles et inégal niveau de réflexivité des acteurs : la question biographique.

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2.2. Une sociologie des logiques d’action : débats et critiques.

Intérêts et limites:– Notion d’expérience faiblement construite théoriquement mais

plus une expérience de chercheur

– Pour la construire davantage: repartir du concept d’habitus mais qui peut être discontinu, non homogène, éclaté…ce qui permet de comprendre les différents modes d’engagement dans l’action chez un même individu …liaison avec la « justification » des acteurs.

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2.2. Une sociologie des logiques d’action : débats et critiques.

3 ) Les justifications des acteurs. (voir avant Boltanski et Thèvenot)o Les acteurs (personnes) sont dotés de capacités cognitives et

morales pour identifier la nature d’une situation et pour ajuster leur action à cette situation

o Donc en fonction d’intérêts et de valeurs multiples que les acteurs définissent et justifient leurs actions = cf les « cités »

o Une sociologie des « régimes d’action »

Corcuff, P. (2001), Le collectif au défi du singulier : en partant de l’habitus, in B. Lahire (Ed.), Le travail sociologique de P. Bourdieu. Dettes et critiques, La Découverte, Paris.

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2.2. Une sociologie des logiques d’action : débats et critiques.

o Chaque acteur est doté d’un répertoire mental et corporel pluriel : donc pluralité des modes d’engagement et d’ajustement dans l’action = les répertoires

o Les composantes de ces répertoires = des compétences et capacités actualisées ou non dans l’action en fonction des situations rencontrées donc part d’indétermination

o Dispositions = des potentialités permettant des modes d’engagement variés et donc de penser des « singularités ».

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2.2. Une sociologie des logiques d’action : débats et critiques.

4 ) De la logique d’action aux principes d’action.

Lahire, B. (1998), L’homme pluriel. Les ressorts de l’action, Paris, Nathan.

Doc d’acc: Lahire, B. (2000), L’homme pluriel. La sociologie à l’épreuve de l’individu, in P. Cabin, J.F Dortier (Eds.), La sociologie. Histoire et idées, ed. Sciences Humaines, 269-276.

o Des logiques sociales individualisées: les acteurs incorporent des principes d’action différents et parfois contradictoires.

o Diversité des modèles de socialisation et des habitus : individu incorpore une multiplicité de schèmes d’action ou d’habitudes, mais cette multiplicité est plus ou moins étendue selon les individus

o Principes de socialisation varient d’un contexte à l’autre

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2.2. Une sociologie des logiques d’action : débats et critiques.

o L’individu se constitue un stock d’expériences, de dispositions…non homogènes : individu pluriel

o Ses schèmes d’action seront plus ou moins activés (ou ré-activés) selon les situations rencontrées plus ou moins provocatrices de tensions

o Une sociologie « psychologique » : sociologie à l’échelle de l’individu qui vise à comprendre les liens entre

o individu : produit complexe de multiples processus de socialisation o et vie sociale

o Logiques sociales individualisées et processus sociaux généraux.

o Complexité des analyses et méthodologie de « cas individuels »: reconstruction des trajectoires et des biographies des individus / processus sociaux et leurs poids.

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Conclusion De la mise en ordre de l’organisation (début XX° siècle) à

l’individu stratégique, identitaire, social sans pour autant oublier l’un et l’autre : évolution des problématiques.

Les catégories « individu » et « collectif » trop globales : analyser les articulations et les tensions dans les actions, entre variété des états du monde, des contextes d’action et des personnes.

Sociologie de l’action collective : comment naissent et se stabilisent ou non des accords entre acteurs sociaux au sein d’organisations plus ou moins formalisées ?