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Sept. 2007 Déc. 2008 Anne-Laure Gourmand Direction des Espaces Verts Mairie d'Orléans État des lieux, études d’impact et stratégie de gestion La biodiversité de la ville d’Orléans

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Sept. 2007 – Déc. 2008

Anne-Laure Gourmand

Direction des Espaces Verts

Mairie d'Orléans

État des lieux, études d’impact et stratégie de gestion

La biodiversité de la ville d’Orléans

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Projet réalisé en collaboration avec : Unité de Conservation des Espèces, Restauration et Suivi des Populations / Muséum National d’Histoire

Naturelle : Service du Muséum National d'Histoire Naturelle en charge des recherches sur la biologie des organismes et des populations. Ce service développe des suivis en proposant des protocoles nationaux reposant sur un réseau d’observateurs (programme vigie nature).

Contribution : Appuis technique de mise en place des stratégies d’étude et d’analyse des résultats. Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien : Service scientifique du Muséum National d'Histoire

Naturelle, développe les recherches en biologie de la conservation dans le domaine végétal Contribution : Appuis technique sur l’identification des plantes et sur l’analyse des résultats. Loiret Nature Environnement : Association affiliée à Nature Centre et à France Nature Environnement. Elle

rassemble dans le département du Loiret toutes les bonnes volontés qui souhaitent promouvoir un développement durable, soutenable et désirable dans le respect de la protection de la nature.

Contribution : Réalisation du suivi ornithologique des parcs de la Ville depuis 1989. Noé Conservation : Noé Conservation a pour mission de sauvegarder la biodiversité, par des programmes de

conservation d’espèces menacées et de leurs milieux naturels, et en encourageant le changement de nos comportements en faveur de l’environnement. Elle participe notamment à l'Observatoire de Papillons des Jardins (OPJ), du programme Vigie Nature en collaboration avec le MNHN.

Contribution : Fourniture d’outils d’information pour les inventaires des papillons par les Agents Espaces Verts d’Orléans.

Université de Lille : Collaboration d’une stagiaire de Master 1 pour la réalisation de l’étude botanique.

Services de la Mairie d’Orléans ayant contribué au projet :

Communication Interne : Service destiné à la circulation de l’information entre les différents services, les agents et les élus de la Mairie d'Orléans.

Contribution : Communication sur le projet biodiversité via le Trait d’Union, journal mensuel interne, qui relate les faits d’actualités sur la vie de la Mairie.

Direction de l’Information et de la Communication : Etudie et met en œuvre les orientations et les décisions du

Conseil Municipal en matière d'information et de communication externe pour ce qui concerne les missions, les projets et les réalisations de la Ville d'Orléans et veille au rayonnement de cette dernière.

Contribution : Supervise les actions de communication externe (journaux locaux, radio, …) Direction du Développement Durable : Direction ayant en charge la mise en œuvre transversale de la politique

de développement durable de la ville. Contribution : Intégration du projet aux actions « Biodiversité-cité » et au Forum 21 ; Aide à la prospection des

souterrains de la ville pour la recherche des colonies d’hibernation de chauves-souris. Direction du Patrimoine : Activités de gestion, d’exploitation d’équipements techniques, de maîtrise d’œuvre et

de conduite d'opération, d’expertise et de conseil dans les domaines du bâtiment, parc automobile, chauffage et entretien ménager.

Contribution : aide à la connaissance du patrimoine bâti de la ville Muséum des Sciences Naturelles d’Orléans : Le muséum présente des expositions permanentes ou temporaires

dédiées à la Nature et à la place de l'homme dans l'environnement. Contribution : Appuis technique et réalisation des suivis ornithologique des parcs de la villes en collaboration

avec l’association Loiret Nature Environnement. SIGOR : Service de cartographie de la ville d’Orléans Contribution : mise à disposition de l’outil cartographique pour l’analyse et la communication des résultats des

études.

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Favoriser la biodiversité à Orléans La ville d’Orléans s’est engagée dans une politique de développement durable en

adoptant un Agenda 21 en 2006. Parmi les 234 propositions d’actions de l’Agenda 21, plus de 17 actions ont pour objectif commun de favoriser la biodiversité à Orléans. Ces nouvelles actions viennent en complément des démarches déjà entreprises par les Espaces Verts. Pour en reprendre les principales, le service Espaces Verts travaille, depuis 1984, selon les principes de la gestion différenciée, c’est à dire que tout les sites de la ville ne sont pas gérés de la même manière, cette dernière étant adaptée selon les besoins et les usages des différents milieux. Depuis 2000, le Jardin des Plantes expérimente la Protection Biologique Intégrée qui vise à maintenir la présence des ravageurs en dessous d'un seuil de tolérance, par des méthodes biologiques en favorisant le développement des auxiliaires (organismes qui se nourrissent ou parasitent les ravageurs) ou en effectuant des lâchers d'auxiliaires.

Pour permettre d’accompagner la concrétisation des actions de l’Agenda 21 sur la

faune et la flore d’Orléans, une stratégie d’étude de la biodiversité est proposée pour l’année 2008, afin de répondre aux questions suivantes : La Gestion Différenciée et la Protection Biologique Intégrée dans les Espaces verts ont-elles un impact sur la biodiversité ? Les parcs sont-ils des îlots de biodiversité ? Ont-ils tous la même richesse ? Y a-t-il une différence de biodiversité selon les quartiers de la ville ? Orléans est-elle un îlot de biodiversité ? Comment Orléans se positionne par rapport aux autres villes ayant la même démarche ? Quelles sont les perspectives d’actions ?

Ainsi, quatre études ont été réalisées. Pour connaître l’impact de la gestion différenciée, nous commencerons par l’étude botanique des pelouses de la ville, qui sont les premiers organismes impactés par l’action des jardiniers. Nous nous intéresserons ensuite à des organismes sensibles aux micro-habitats, les papillons, pour compléter les informations sur l’impact de la gestion différenciée et de la Protection Biologique Intégrée. Enfin, nous étudierons les oiseaux et les chauves-souris, organisme plus mobiles et nécessitant de plus grands territoires, afin d’avoir une vision globale des variations de richesse au travers de la ville.

Les études sur les papillons, les oiseaux et les chauves-souris s’inscrivent dans le cadre du programme de suivi national de la Biodiversité : Vigie-Nature (Muséum National d’Histoire Naturelle). Ainsi, grâce à la dimension nationale de ces programmes, nous pourrons replacer les résultats d’Orléans dans un contexte plus global. En effet, d’autres villes ont eu la même démarche d’analyse de leur biodiversité, ce qui nous permettra de positionner Orléans par rapport aux autres communes étudiées.

En parallèles, nous recenserons les sites ponctuels intéressants de conserver pour leur

intérêt écologique. Nous ferons référence aux sites d’hibernation des chauves-souris dans les souterrains de la ville, ainsi qu’à leurs sites de reproduction, et à quelques espèces insolites découvertes sur la ville.

En collaboration avec le Muséum des Sciences Naturelles d’Orléans, Loiret Nature

Environnement a pris en charge un suivi ornithologique des parcs de la Ville, afin de dégager les premiers éléments d’évolution de leur richesse ornithologique. En effet, en 1989, l’association Loiret Nature Environnement a réalisé un inventaire faunistique et floristique des espaces verts d’Orléans. Pour certains parcs, l’association disposait de relevés réalisés par François Larigauderie entre 1960-1970.

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SOMMAIRE 1. QU’EST CE QUE LA BIODIVERSITE ?..................................................................... 7

2. COMMENT ETUDIER LA BIODIVERSITE D’ORLEANS ? ........ .......................... 7

A. ETUDE BOTANIQUE..................................................................................................................... 7 B. ETUDE DES PAPILLONS............................................................................................................... 9 C. LES INFORMATIONS DES AGENTS DES ESPACES VERTS........................................................... 10 D. ÉTUDES DES SITES D’HIBERNATION DES CHAUVES-SOURIS..................................................... 10 E. ETUDE DES OISEAUX ET DES CHAUVES-SOURIS EN SAISON ESTIVALE...................................... 10 F. ÉVOLUTION DES POPULATIONS D’OISEAUX DEPUIS 1989......................................................... 11

3. LES ESPECES PRESENTES A ORLEANS............................................................... 11

A. BOTANIQUE .............................................................................................................................. 11 B. PAPILLONS................................................................................................................................ 13 C. OISEAUX ................................................................................................................................... 13 D. CHAUVES-SOURIS..................................................................................................................... 14

4. IMPACT DES PRATIQUES DES ESPACES VERTS SUR LA BIODIVERSITE. 16

A. IMPACT DE LA GESTION DIFFERENCIEE SUR LA RICHESSE FLORISTIQUE DES PELOUSES.......... 16 B. IMPACT DE LA GESTION DIFFERENCIEE SUR LA RICHESSE DES PAPILLONS............................... 20 C. LA PROTECTION BIOLOGIQUE INTEGREE , UN REGARD PAR L’ETUDE DES PAPILLONS............ 21

5. LES PARCS SONT-ILS DES ILOTS DE BIODIVERSITE ? .................................. 23

A. ANALYSE COMMUNE DES PAPILLONS, OISEAUX ET CHAUVES-SOURIS..................................... 23

6. LA BIODIVERSITE NE SE LIMITE PAS AUX PARCS ......... ................................ 25

A. QUELQUES SITES DECOUVERTS AU COURS DE L’ANNEE 2008.................................................. 25 B. LES SITES D’HIBERNATIONS DES CHAUVES-SOURIS................................................................. 26 C. LA BIODIVERSITE ET L’AMENAGEMENT URBAIN ...................................................................... 26

Richesse spécifique le long du gradient d’urbanisation............................................................... 27 Abondance le long du gradient d’urbanisation ............................................................................ 28 Espèces indicatrices d’habitat...................................................................................................... 30

D. CARTE DE RICHESSE DE LA BIODIVERSITE D’ORLEANS............................................................ 34 E. ÉVOLUTION DE LA RICHESSE ORNITHOLOGIQUE DES PARCS D’ORLEANS................................ 36

7. ORLEANS DANS UN CONTEXTE GEOGRAPHIQUE GLOBAL....... ................. 37

A. LA PLACE D’ORLEANS DANS LE LOIRET .................................................................................. 37 B. COMMENT ORLEANS SE POSITIONNE-T-ELLE PAR RAPPORT AUX AUTRES VILLES ? ................ 37

Inventaires ornithologiques.......................................................................................................... 37 Comparaison de la richesse chiroptérologique entre Paris et Orléans ....................................... 39

8. SYNTHESE GENERALE ............................................................................................. 40

9. STRATEGIE DE GESTION......................................................................................... 41

A. EVALUER .................................................................................................................................. 41 B. MAINTENIR ............................................................................................................................... 41 C. FAVORISER............................................................................................................................... 42

10. UNE PRISE EN COMPTE LOCALE POUR UN INTERET GLOBAL .. ........... 42

Annexe 1 : Calendrier d’actions des expertises de la biodiversité d’Orléans en 2008 46 Annexe 2 : Propositions d’actions en faveur de la biodiversité ................................... 47 RESUME...................................................................................................................... 49

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1. Qu’est ce que la biodiversité ? La notion de biodiversité est un concept très vaste, qui peut s’appréhender à

différentes échelles. Lorsque nous raisonnons à l’échelle d’une population ou d’une espèce donnée, on parle de diversité génétique. La diversité taxonomique nous place à un degré supérieur de la classification du vivant, comme les espèces ou les familles. Lorsqu’on évalue la diversité écologique, on s’intéresse au groupe écologique des espèces (les plantes vivaces, les oiseaux forestiers, les insectivores, …). Le dernier niveau, est la diversité écosystémique qui nous place à l’échelle des habitats, des écosystèmes (Gosselin et al., 2004). C’est la combinaison de ces différents niveaux de raisonnement qui signifie biodiversité.

L’évaluation de la richesse s’évalue également de différentes manières : - Richesse taxonomique : on évalue le nombre de taxons distincts d’une communauté.

Par exemple, plus il y a d’espèces, plus la diversité est grande. - Équitabilité : A nombre d’espèces égal, la diversité est maximale lorsque tous les

individus de chaque espèce sont présents en nombre égal. Si une espèce domine en nombre sur les autres, l’équitabilité est plus faible.

- Composition : A nombre d’individus et d’espèces égal, on s’intéresse aux espèces à proprement parlé qui compose la communauté (espèces indicatrices, espèces rares, …).

- Abondance : A nombre d’espèces égal, on regarde en quelle quantité les individus sont présents.

2. Comment étudier la biodiversité d’Orléans ?

a. Etude botanique

(Extrait du rapport Impact de la gestion différenciée sur la composition floristique des pelouses d’Orléans – P. Coutadeur, 2008)

L’entretien des pelouses de la ville est divisé en 4 modes de gestion différents selon

leur aspect ou leur fonction dans la ville. Les pelouses de catégorie A sont tondues toutes les semaines, arrosées et disposent d’apport d’engrais. Ponctuellement, un désherbage sélectif est réalisé. Ne sont ni désherbées, ni arrosées, les pelouses de catégorie B qui sont tondues tous les 15 jours. Les catégories C sont tondues tous les mois, et les prairies fauchées deux fois par an (cf. fig.1).

Figure 1 : Photographies des différentes composantes de pelouses définies par le Service Espaces-Verts

Pelouse type A Pelouse type C Pelouse type B Prairie

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Pour répondre à notre problématique, nous avons retenu la méthode des quadrats qui consiste à délimiter des parcelles carrées, pour pouvoir protéger des zones de la tonte et du piétinement qui compromettraient l’identification des plantes. Chaque parcelle est accompagnée d’une pancarte explicative destinée aux riverains (cf. fig. 2 et 3).

Pour avoir un échantillonnage représentatif de chaque catégorie, les proportions initiales ont été conservées. 44 parcelles ont été installées avec l’aide des jardiniers dans tous les secteurs de la ville : 9 appartiennent à la catégorie A, 8 à la catégorie B, 21 à la catégorie C, et 6 sont des prairies. Sur les 44 sites choisis, les quadrats ont été positionnés au sein de zones présentant une végétation homogène et représentative des pelouses étudiées. D’autres contraintes concernant la localisation des parcelles ont dû être prises en compte. Le positionnement des parcelles a été déterminé de sorte à ne gêner ni la population (par exemple dans les parcs, aires de jeux), ni les jardiniers dans leur travail de gestion. Enfin, étant donné que de nombreux espaces sont étroits ou linéaires, il a fallu trouver des emplacements suffisamment grands pour accueillir une parcelle. Les parcelles ont été maintenues d’avril jusqu’en août afin de permettre un inventaire de la flore précoce en mai et un second passage en juillet afin de déterminer la flore plus tardive.

AL. Gourmand

Figure 2 : photo d’une parcelle de pelouse délimitée pour l’inventaire

Figure 3 : pancarte d’explication destinée à la population

Fig. 4: Localisation des 44 parcelles pour l’inventaire botanique 2008 sur la ville d’Orléans selon la nomenclature définie par le Service Espaces Verts

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Figure 5 : Fiche de relevée destiné aux Agents pendant chaque inventaire

b. Etude des papillons L’étude des papillons repose entièrement sur la participation des agents des Espaces

Verts. Après avoir défini ensemble des sites à inventorier, au nombre de 77, les agents réalisent eux-même l’inventaire (cf. fig. 6). Ainsi, nous nous sommes concentrés sur les 28 espèces les plus communes de papillons de jour (ou groupes d’espèces ressemblantes) (cf. fig. 5). Une fois par mois, d’avril à septembre, les observateurs inventorient les papillons qu’ils voient sur un parcours d’une longueur de 100m, qu’on appellera transect, pendant 10 minutes.

Ce protocole est issu de l’Observatoire des Papillons des Jardins du programme

national Vigie Nature, piloté par le Muséum National d’Histoire Naturelle et l’association Noé Conservation.

Pour analyser l’influence des modes de gestion sur la diversité des papillons, nous

avons réalisé un échantillonnage proportionnel des composantes.

Composante Nombre de transects Pelouses A 13 Pelouses B 8 Pelouses C 16

Prairie 5 Arbustes 10

Massifs floraux 5 Boisements 18

Figure 6 : Localisation transects destinés à l’inventaire des papillons des Espaces Verts d’Orléans

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c. Les informations des Agents des Espaces Verts

Les agents des Espaces verts étant à la base de nombreuses observations naturalistes, une fiche d’observation mensuelle leur était transmise, afin de mettre à profit ces informations ponctuelles.

d. Études des sites d’hibernation des chauves-souris

(Extrait du rapport Expertise des chauves-souris en hibernation dans les souterrains d’Orléans AL Gourmand, 2008)

La ville d’Orléans s’est construite sur un terrain calcaire du Tertiaire profond de 80

mètres au niveau de la ville. Ce calcaire a été largement utilisé pour bâtir Orléans en raison de ses bonnes qualités mécaniques, de son extraction facile et de sa disponibilité (De Pasquale, 1996).

Orléans possède un historique de 2000 ans de constructions, d’aménagements, de fortifications, ce qui a nécessité une très grande quantité de matériaux de construction. Si quelques éléments provenaient de régions éloignées souvent via la Loire, l’essentiel de la pierre à bâtir était extrait du sous-sol d’Orléans (De Pasquale, 1996). Aujourd’hui, la Direction du Développement Durable d’Orléans a recensé plus de 500 cavités souterraines.

Les chauves-souris exploitent ces souterrains pour passer l’hiver en léthargie (hibernation). L’inventaire hivernal a commencé fin décembre 2007 et s’est terminé fin février 2008. Un premier sondage auprès du service du Développement Durable, du Patrimoine, des Espaces Verts, ainsi que l’Office du Tourisme d’Orléans a été mené pour connaître les sites d’hibernation potentiels.

Excepté si, au préalable, il était connu que le souterrain ne présentât pas d’accès pour les chauves-souris, un maximum de cavités souterraines dont l’accès était connu et autorisé, a été visité.

e. Etude des oiseaux et des chauves-souris en saison estivale Pour l’étude des oiseaux et des chauves-

souris en saison estivale nous avons repris le protocole développé au niveau national depuis une vingtaine d’année via le programme du Suivi Temporel des Oiseaux Commun et plus récemment par le Suivi des Chauves-souris Communes. Ce protocole commun aux oiseaux et aux chauves-souris consiste à réaliser des points d’écoute de 5 minutes des chants d’oiseaux (le jour) et des cris de chauves-souris (la nuit) répartis sur toute la ville, aussi bien à l’intérieur de parcs qu’en dehors (cf. fig. 7).

Pour les oiseaux, deux passages ont été réalisés sur les mêmes points : du 22 au 29 avril et du 27 mai au 5 juin.

Pour les chauves-souris, un premier passage a

Fig. 7: Localisation des points d’écoute des oiseaux et des chauves-souris au travers d’Orléans

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été effectué du 17 au 27 juin et un second du 1e au 9 septembre. A chaque relevé oiseaux et chauves-souris, les volontaires du Service Espaces Verts, ainsi

que des employés d’autres Directions, étaient conviés aux suivis. En fin de session d’écoute des chauves-souris, tous les participants étaient invités à une séance en salle, avec un diaporama sur la biologie des chauves-souris et les différentes techniques de chasse, et une petite formation sur la reconnaissance des cris enregistrés à l’aide d’outils informatiques. En parallèle, le matériel d’enregistrement des cris de chauve-souris pouvait être prêté aux employés municipaux habitant Orléans pour faire un enregistrement depuis leur domicile, afin d’augmenter la pression d’observation.

f. Évolution des populations d’oiseaux depuis 1989

En 1960 et 1989, une liste d’espèce d’oiseaux avait été réalisée par l’association des Naturalistes Orléanais, aujourd’hui Loiret Nature Environnement, dans les principaux parcs de la ville. Afin d’avoir une vision de l’évolution de la richesse ornithologique des parcs, cette même association, en collaboration avec le Muséum des Sciences Naturelle d’Orléans, a renouvelé ces travaux cette année dans les mêmes parcs. Grâce à ces travaux, nous aurons une analyse de l’évolution de la richesse spécifique des oiseaux sur 50 ans à Orléans.

3. Les espèces présentes à Orléans

a. Botanique

(Extrait du rapport Impact de la gestion différenciée sur la composition floristique des pelouses d’Orléans – P. Coutadeur, 2008)

Les deux périodes de relevés se sont étendues du 1er au 31 mai et du 25 juin au 8

juillet. Au total, 144 espèces végétales ont été dénombrées sur l’ensemble des parcelles à l’issue des deux inventaires réalisés. Les données ont été rentrées dans un tableau rassemblant la fréquence de l’espèce, son type biologique ainsi que la richesse spécifique des différents quadrats. Le tableau suivant présente l’ensemble des espèces recensées lors des deux passages.

A chaque espèce est associé son degré de rareté dans le Loiret établit dans l’ Atlas de

la flore sauvage du département du Loiret ((Pujol D / Cordier J / Moret J, 2007). Il existe 7 indices de rareté allant de non revue après 1990 (NR) (espèce considérée comme disparue) jusqu’à espèce très commune (TC) (espèce présente sur 180 communes et plus), en passant par très rare (TR.), rare (R.), assez rare (AR.), assez commune (AC.) et commune (C.) Les espèces recensées possèdent un indice de rareté allant de très commune à assez rare. :Si quelques espèces sont assez rares, 70% des espèces recensées sont très communes.

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Figure 8 : Liste des espèces végétales recensées dans les 44 quadrats délimités sur Orléans lors des 2 passages

réalisés en mai et juillet Nom scientifique Nom vernaculaire Rareté

Achillea millefolium L. Achillée millefeuille TC Medicago lupulina L. Luzerne lupuline TC Agrimonia eupatoria L. Aigremoine eupatoire TC Medicago sativa L. Luzerne cultivée TC Agrostis capillaris L. Agrostis capillaire TC Myosotis arvensis (L.) Hill. Myosotis des champs TC Ajuga reptans L. Bugle rampant TC Ononis repens L. Bugrane rampante TC Allium vineale L. Ail des vignes TC Onopordum acanthium L. Onoporde acanthe TC Alopecurus pratensis Mattf. Vulpin des près TC Picris echioides L. Picride fausse-vipérine TC Anthoxanthum odoratum L. Flouve odorante TC Picris hieracioides L. Picride fausse-épervière TC Anthriscus caucalis M.Bieb. Cerfeuil à poils crochus C Plantago coronopus L. Plantain corne-de-cerf C Aphanes arvensis L. Alchémille des champs TC Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé TC Arabidopsis thaliana (L.) Heynh. Arabette de Thzlius TC Plantago media L. Plantain moyen TC Arctium lappa L. Bardane commune C Plantago major L. Grand plantain TC Arenaria serpyllifolia L. Sabline à feuilles de serpolet TC Poa annua L. Pâturin annuel TC Arrhenatherum elatius (L.)Beauv. Fromantal élevé TC Poa pratensis L. Pâturin des prés TC Avenula pubescens (Huds.) Dumort. Avoine pubescente AR Poa trivialis L. Pâturin commun TC Barbarea vulgaris R. Br. Barbarée commune TC Potentilla argentea L. Potentille argentée C Bellis perennis L. Pâquerette TC Potentilla neumanniana Rchb. Potentille de Neumann TC Bromus hordeaceus L. Brome mou Tc Potentilla erecta (L.) Rausch. Potentille dressée TC Bromus ramosus Huds. Brome ramifié AC Potentilla reptans L. Potentille rampante TC Bromus sterilis L. Brome stérile TC Primula sp Primevère Campanula rapunculus L. Campanule raiponce TC Prunella vulgaris L. Brunelle commune TC Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. Capselle bourse-à-pasteur TC Prunus sp Cardamine pratensis L. Cardamine des près TC Ranunculus acris L. Bouton d'or TC Carex hirta L. Carex hérissé TC Ranunculus bulbosus L. Renoncule bulbeuse TC Carex spicata Huds. Carex en épi C Ranunculus repens L. Renoncule rampante TC Centaurea jacea L. Centaurée jacée TC Ranunculus sardous Crantz. Renoncule sarde C Centaurium erythraea Rafn. Erythrée petite centaurée TC Rhinanthus minor L. Petit rhinanthe C Cerastium glomeratum Thuill. Céraiste aggloméré TC Rosa arvensis Huds. Rosier des champs TC Convolvulus arvensis L. Liseron des champs TC Rosa canina L. Rosier des chiens TC Conyza canadensis (L.) Cronquist Erigeron du Canada TC Rubus caesius L. Ronce bleue TC Crepis biennis L. Crépis bisannuel AR Rubus fruticosus L. Ronce des bois TC Cynosurus cristatus L. Crêtelle des prés AC Rubus sp Dactylis glomerata L. Dactyle aggloméré TC Rumex acetosa L. Oseille des prés TC Daucus carota L. Carotte sauvage TC Rumex acetosella L. Petite oseille TC Echium vulgare L. Vipérine commune TC Rumex sanguineus L. Oseille sanguine TC Elytrigia repens (L.) Desv. Ex Nevski Chiendent rampant TC Salvia pratensis L. Sauge des prés C Equisetum arvense L. Prêle des champs TC Saponaria officinalis L. Saponaire officinale TC Eryngium campestre L. Panicaut champêtre TC Sanguisorba minor Scop. Petite pimprenelle TC Euphorbia cyparissias L. Euphorbe petit-cyprès TC Saxifraga granulata L. Saxifrage granulée C Festuca arundinacea Schreb. Fétuque élevée TC Sedum acre L. Orpin âcre TC Festuca ovina L. Fétuque de Westphalie AC Sedum reflexum L. C Festuca rubra L. Fétuque rouge AC Senecio jacobaea L. Séneçon jacobée TC Festuca sp Silene latifolia Poir. Subsp. alba Mill. Silène blanc TC Galium aparine L. Gaillet gratteron TC Sinapis arvensis L. Moutarde des champs C Galium verum L. Gaillet jaune TC Sisymbrium officinale (L.) Scop. Sisymbre officinal C Galium mollugo L. Gaillet mollugine TC Sonchus arvensis L. Laiteron des champs C Geranium columbinum L. Géranium colombin TC Sonchus asper (L.) Hill. Laiteron épineux TC Geranium dissectum L. Géranium découpé TC Sonchus oleraceus L. Laiteron maraîcher TC Geranium molle L. Géranium mou TC Taraxacum officinale Weber Pissenli commun TC Geranium pusillum L. Géranium fluet TC Thymus sp Geranium pyrenaicum Burm.f. Géranium des Pyrénées C Trifolium arvense L. Trèfle pied-de-lièvre TC Geranium robertianum L. Géranium herbe-à-Robert TC Trifolium campestre Schreb. Trèfle des champs C Geranium rotundifolium L. Géranium à feuilles rondes C Tragopogon pratensis L. Salsifis des prés TC Helianthemum nummularrium (L.) Mill. Hélianthème jaune C Trifolium pratense L. Trèfle des prés TC Heracleum sphondylium L. Berce sphondyle TC Trifolium repens L. Trèfle rampant TC Hieracium pilosella L. Epervière piloselle TC Trifolium striatum L. Trèfle strié AR Holcus lanatus L. Houlque laineuse TC Trifolium sp Hordeum murinum L. Orge des rats TC Urtica dioica L. Ortie dioïque TC Hypericum perforatum L. Millepertuis perforé TC Valerianella locusta (L.) Laterr. Mâche potagère TC Hypochoeris radicata L. Porcelle enracinée TC Verbascum densiflorum Bertol. Molène à fleurs denses AC Iris sp Veronica arvensis L. Véronique des champs TC Knautia arvensis (L.) Coult. Scabieuse des champs TC Veronica chamaedrys L. Véronique petit-chêne TC Lamium hybridum Vill. Lamier hybride AC Veronica filiformis Sm. Véronique filiforme TR Lamium purpureum L. Lamier pourpre TC Veronica persica Poir. Véronique de Perse TC Lapsana communis L. Lampsane commune TC Veronica polita Fr. Véronique luisante C

Lathyrus hirsutus L. Gesse hérissée AC

Veronica serpyllifolia L. Véronique à feuilles de serpolet

C

Lathyrus nissolia L. Gesse de Nissole AR Vicia cracca L. Vesce à épis TC Lathyrus pratensis L. Gesse des près TC Vicia hirsuta (L.) S. F. Gray Vesce hérissée TC Lolium perenne L. Ray-grass commun TC Vicia lathyroides L. Vesce fausse gesse AR Lotus corniculatus L. Lotier corniculé TC Vicia sativa L. Vesce cultivée TC Luzula campestris (L.) DC. Luzule champêtre TC Viola reichenbachiana Jord. Violette de Reichenbach TC Malva neglecta Wallr. Mauve négligée C Viola sp Malva sylvestris L. Mauve sauvage C

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b. Papillons

45 Agents ont participé aux relevés des papillons, et 63 transects ont effectivement été réalisés. Sur les 28 espèces, 24 ont été recensées au moins une fois dans la ville. Les trois espèces les plus contactées sont la Piéride, avec 141 contacts ; le Tircis, 90 contacts ; et les lycènes, 47 contacts. (cf fig. 9) Les Piérides sont les papillons les plus communs aux abords des villes et dans les jardins. Le Tircis est un petit papillon appréciant la proximité des lieux boisés. Les Lycènes fréquentent les prairies et lieux enherbés, y compris les friches, parcs et jardins des abords de villes. (http://www.noeconservation.org) Figure 9 : Abondance totale de chaque espèce de papillons relevée sur Orléans parmi les 28 espèces du protocole

0

20

40

60

80

100

120

140

160

Piè

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Myr

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s

Mor

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Silè

ne

Sou

ci

Syl

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Nom

bre

d'ob

serv

atio

n

c. Oiseaux

Sur la totalité de la ville, 70 espèces d’oiseaux ont été recensées (ce recensement est non exhaustif). L’espèce la plus abondante est le Pigeon ramier, suivi du Martinet noir et du moineau domestique (cf. fig. 10). Parmi ces espèces, 37 sont en augmentation à l’échelle nationale et 29 en déclin (F. Jiguet, 2007) La plupart des espèces rencontrées sont classées en « préoccupation mineure » sur la liste rouge nationale (liste qui classe les espèces menacées en France), excepté la Linotte mélodieuse, le Gobemouche gris et le Pouillot siffleur classé « vulnérable », ainsi que le Pouillot fitis, le Moineau friquet et la Fauvette grisette qui sont « quasi menacés », c’est à dire qu’elles sont proches du seuil des espèces menacées et pourraient l’être si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises.

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14

Figure 10 : Liste des espèces d’oiseaux recensées selon le protocole de point d’écoute sur Orléans

Espèces recensées en 2008

Nombre total de contact à

Orléans

Pourcentage de variation

entre 2001 et 2007 à l’échelle

nationale Pigeon ramier 359 +39 Martinet noir 328 -8 Moineau domestique 237 +8 Merle noir 228 -5 Pigeon biset 222 -23 Etourneau sansonnet 160 +9 Corneille noire 127 +3 Pinson des arbres 126 +9 Mésange charbonnière 122 +25 Mouette rieuse 118 -19 Tourterelle turque 72 +31 Troglodyte mignon 71 -24 Verdier d'Europe 67 -32 Mésange à longue queue 60 -21 Canard colvert 55 -8 Fauvette à tête noire 54 +6 Hirondelle rustique 45 +18 Hirondelle de fenêtre 43 +4 Pie bavarde 39 +2 Grimpereau des jardins 34 +3 Mésange bleue 32 +17 Rougequeue noir 30 +9 Rouge-gorge familier 29 13 Pouillot véloce 28 -40 Pic vert 27 +8 Bergeronnette grise 16 -9 Oie sp 16 Alouette des champs 11 +1 Serin cini 11 -8 Chardonneret élégant 9 -52 Choucas des tours 9 +27 Rossignol Philomèle 9 +33 Gallinule poule d’eau 8 +21

Grive draine 8 -18 Linotte mélodieuse 8 -52 Sterne pierregarin 8 -17 Rougequeue à front blanc 7 +50 Sittelle torchepot 7 +23 Accenteur mouchet 5 -5 Cygne tuberculé 5 +61 Perdrix grise 5 +47 Faisan de Colchide 3 +41 Faucon crécerelle 3 +8 Geai des chênes 3 +29 Grive musicienne 3 -12 Héron cendré 3 +11 Pic épeiche 3 +28 Pigeon colombin 3 -23 Roitelet huppé 3 -40 Vanneau huppé 3 -31 Chevalier guignette 2 -45 Goéland argenté 2 +41 Grand gravelot 2 Moineau friquet 2 +12 Pouillot fitis 2 +17 Pouillot siffleur 2 +8 Tourterelle des bois 2 -10 Bec-croisé des sapins 1 -36 Bernache du Canada 1 Chouette hulotte 1 Corbeau freux 1 -10 Fauvette grisette 1 -22 Gobemouche gris 1 -15 Grosbec casse-noyaux 1 +85 Hypolaïs polyglotte 1 +76 Martin-pêcheur d'Europe 1 -16 Mésange nonnette 1 +9 Mouette mélanocéphale 1 +267 Roitelet à triple bandeau 1 -32 Tarier pâtre 1 -24

d. Chauves-souris

Six espèces de chauves-souris ont été recensées grâce aux relevés acoustiques. Les espèces du genre Myotis, n’ont pas pu être discriminées du fait de la faiblesse des sons captés. L’espèce la plus communément contactée est la Pipistrelle commune, espèce qui a su tirer profit du milieu urbain en utilisant, entres autres, les habitations humaines comme gîtes, et en profitant de l’effet attractif des lampadaires pour chasser les insectes (Arthur et Lemaire, 1999) (cf. fig. 11).

Concernant les relevés hivernaux, parmi les 42 sites analysés, 14 souterrains

présentaient un accès pour les chauves-souris, soit 36%. En revanche, 80% des sites favorables étaient occupés. Sur la globalité de la ville, 8 espèces totalisant 217 individus ont été recensées, le Murin à oreilles échancrées représentant 93 % des effectifs (cf. fig. 12).

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15

Figure 11 : Abondance totale de chaque espèce de chauves-souris contactée à Orléans selon le protocole de points d’écoute (un contact représente un indice d’activité. Un même individu peut être contacté plusieurs fois)

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

Pipistrellecommune

Noctulecommune

Pipistrellus dekulh

Noctule deLeisler

Sérotinecommune

Myotis sp

Nom

bre

de c

onta

ct

Figure 12 : Abondance totale de chaque espèce de chauves-souris recensée à Orléans sur les sites d’hibernation

020406080

100120140160180200

Murin àoreilles

échancrées

Murin deNatterer

Pipistrellecommune

Grand murin Oreillardroux

Murin deDaubenton

Murin àmoustaches

Murin deBechstein

Nom

bre

d'in

divi

dus

obse

rvés

en

hive

rs

Si on s’intéresse au statut de ces mammifères, les listes rouges se déclinent à plusieurs

échelles. Au niveau mondial, la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) permet d’attirer l’attention sur l’état de conservation des différentes espèces à l’échelle du globe. De même, la liste rouge française classe les espèces menacées en plusieurs catégories : les espèces éteintes, en danger, vulnérables, rares ou à surveiller (Maurin & Keith, 1994). (cf. fig. 13)

A Orléans, 5 espèces sont classées vulnérables à l’échelle nationale : la Noctule commune, la Noctule de Leisler, Murin de Bechstein, Murin à oreilles échancrées, et le Grand murin.

Figure 13 : Statut de conservation des chauves-souris recensées sur Orléans

Nom français Liste Rouge

UICN Mondiale

Liste rouge européenne Liste Rouge Nationale

Nombre de contact enregistré sur les sites de chasse et de transité

en été 2008

Nombre d’individus recensés sur Orléans

en hivers 2008

Pipistrelle commune préoccupation mineure préoccupation mineure à surveiller 1354 16 Pipistrelle de Kuhl préoccupation mineure préoccupation mineure à surveiller 214 Noctule commune préoccupation mineure préoccupation mineure vulnérable 487 Noctule de Leisler préoccupation mineure préoccupation mineure vulnérable 20 Sérotine commune préoccupation mineure préoccupation mineure à surveiller 21 Murin de Daubenton préoccupation mineure préoccupation mineure à surveiller 1 Murin à moustaches préoccupation mineure préoccupation mineure à surveiller 1 Murin de Bechstein espèce vulnérable espèce vulnérable vulnérable 1 Murin de Natterer préoccupation mineure préoccupation mineure à surveiller 17 Murin à oreilles échancrées

préoccupation mineure préoccupation mineure vulnérable 175

Grand murin préoccupation mineure préoccupation mineure vulnérable 4 Oreillard roux préoccupation mineure préoccupation mineure à surveiller 2

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Parmi les espèces recensées à Orléans, 3 espèces figurent à l’annexe II de la Directive Européenne Habitat Faune Flore à savoir le Murin de Beschtein, le Murin à oreilles échancrées et le Grand Murin. Cette directive, adoptée en 1992, donne pour objectif aux Etats membres la constitution d’un « réseau écologique européen cohérent de zones spéciales de conservation (ZSC), dénommé Natura 2000 » (Art.3). Les ZSC ne constituent pas des réserves intégrales d’où sont exclues toutes activités économiques mais bien plus souvent des zones au sein desquelles il importe de garantir le maintien de processus biologiques ou des éléments nécessaires à la conservation des types d’habitat ou des espèces pour lesquelles elles ont été désignées. L’annexe II de cette Directive, dresse la liste des espèces d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation.

De plus larges commentaires sur les inventaires hivernaux sont disponibles dans le

rapport Expertise des chauves-souris en hibernation dans les souterrains d’Orléans AL Gourmand, 2008

4. Impact des pratiques des Espaces Verts sur la biodiversité

a. Impact de la gestion différenciée sur la richesse floristique des pelouses

(Extrait du rapport Impact de la gestion différenciée sur la composition floristique des pelouses d’Orléans – P. Coutadeur, 2008)

Nous avons commencé les analyses en regardant quelles parcelles présentaient le maximum de points communs sur leur composition en espèces et sur leur richesse. Cette analyse (appelée Analyse Factorielle des Correspondances) a révélé que les catégories initialement déterminées par les Espaces Verts présentaient quelques remaniements, probablement dû à l’adaptation des protocoles de gestion en fonction de la demande sociale, ou de l’organisation des équipes. Ainsi, les catégories B ne constituent pas une unité car on note une différence entre les parcelles du centre-ville et celles de la périphérie. Egalement les catégories C se divisent, les parcelles présentes à la Source ayant une composition qui se rapproche des prairies.

De manière synthétique, quatre catégories se sont révélées (cf fig. 14 et 15) : Catégorie 1 regroupant les catégories A et les B du centre ville. Catégorie 2 incluant toutes les catégories C exceptées celles de La Source et les B

situées plus en périphérie. Catégorie 3 regroupant les catégories C de la Source et les prairies. Catégorie 4 regroupant les prairies du bord de Loire.

Pour le reste de l’étude, il sera plus cohérent de raisonner sur les nouvelles catégories révélées par l’analyse plutôt que sur les catégories théoriques.

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Les 144 espèces végétales sont réparties avec une moyenne générale de 25 espèces par

parcelle, un minimum de 8 et un maximum de 44. L’histogramme (fig. 16) représente la moyenne du nombre d’espèces recensées par catégorie. On note que les catégories 1 sont les plus pauvres d’un point de vue nombre d’espèces, avec une moyenne de 15 espèces différentes alors que les catégories 3 et 4 comptent en moyenne 30 espèces.

En regardant le nombre de groupements écologiques (cf fig. 17), il en sort que parmi les types biologiques recensés, les annuelles, les vivaces et les bisannuelles dominent d’une manière générale. Les autres types biologiques apparaissent progressivement dans les catégories 2, 3 et 4. On retrouve les plantes à bulbes à partir de la catégorie 2. Les arbustes et les plantules arbres sont présents seulement dans les catégories 3 et 4.

Figure 15 : Localisation géographique des nouvelles catégories de pelouses

Figure 14 : Groupement de parcelles révélées par les analyses (AFC)

d = 0.5

1 2

3

4

A + B centre ville

B périphérique + C hors Source

C Source + Prairie

Prairie bord de Loire

1 2 3 4Nouvelles catégories

Représentation schématique de l’AFC sous forme d’arborescence

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18

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3 Catégorie 4

Annuelle

Arbre

Plante à bulbe

Arbuste

Vivace / Bisanuelle

L’histogramme 18 permet de visualiser les différences d’équitabilité. Il en ressort que les pelouses de catégorie A sont très homogènes. Les Fétuques (Festuca sp.), le Ray-grass commun (Lolium perenne L.), et le Pâturin annuel (Poa annua L.) sont les espèces plus abondantes. Elles dominent la surface de la parcelle et ne laissent qu’à peu d’espèces la capacité et la place pour se développer. Dans les autres catégories, la tendance va vers une équitabilité plus élevée, ainsi les milieux sont plus hétérogènes.

0,375

0,38

0,385

0,39

0,395

0,4

0,405

Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3 Catégorie 4

indi

ce d

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0

5

10

15

20

25

30

35

Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3 Catégorie 4

Figure 17 : Nombre de groupements écologiques présents sur différentes catégories de pelouses

Figure 18 : Indice d’équitabilité des différentes catégories de pelouses

Figure 16 : Nombre d’espèces présentes sur différentes catégories de pelouses

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Figure 19 : Schéma récapitulatif des résultats botaniques

Bilan : les différents résultats montrent que moins la pression de gestion est forte, plus

la richesse spécifique, l’équitabilité ou encore les différents types biologiques sont importants. Si des pelouses de catégories B ont une richesse semblable à celles de catégorie A qui bénéficient d’apports (fumure, irrigation, …), ceci signifie que pour une pression de tonte hebdomadaire, ces intrants n’ont qu’un impact visuel. Les parcelles de catégorie 3 ont une richesse équivalente aux prairies du bord de Loire. Ce qui les différencie sont les espèces qui les composent. En effet, le milieu ligérien va permettre le développement d’une flore spécifique qu’on ne pourra pas retrouver dans les autres sites de la ville. En revanche, pourquoi les pelouses de type C de la Source sont aussi riches que des prairies ? Le mode de gestion de ce secteur présente des différences importantes avec les autres secteurs : - Tonte en fonction du cycle biologique des plantes - Tonte plus haute - Tonte sélective - Récolte et dissémination de graine Pour plus de détails, une large discussion à ce sujet est disponible dans le rapport de Pauline Coutadeur : Impact de la gestion différenciée sur la composition floristique des pelouses d’Orléans, 2008

Catégories

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b. Impact de la gestion différenciée sur la richesse des papillons Il faut bien garder à l’esprit que l’inventaire papillons n’est pas exhaustif. L’objectif

est de connaître les zones plus riches et les zones moins riches en papillons de manière toute relative. Comme tous les transects ont été fait selon des conditions météorologiques très différentes (chaque agent était libre de choisir le jour et l’heure de relevé chaque mois), et certains de manière irrégulière, nous ne pourrons raisonner que sur un indice de richesse calculé en fonction de ces différents paramètres et qui synthétise toutes les notions de richesse que nous avons vues précédemment (cf 1e partie).

L’étude botanique a révélé que la quantité de prestation pour la gestion des pelouses respecte le gradient d’urbanisation : plus on s’approche du centre ville, plus la pression de tonte et le nombre d’intrants est important, et moins la diversité botanique est importante.

Pour savoir si la gestion différenciée a un impact sur les papillons, indépendant du milieu environnant, on analyse une prestation identique dans des secteurs complètement différents. Prenons l’exemple des pelouses type A, type C, et des milieux plus naturels comme les prairies et les boisements. L’histogramme suivant (cf. fig. 20) nous indique que les pelouses de type A que l’on trouve au Nord de la ville sont plus pauvres que les pelouses C des mêmes secteurs. En revanche, ces deux mêmes composantes se retrouvent plus riches dans le quartier de la Source. Globalement les prairies et les boisements sont les zones les plus riches.

Figure 20 : Richesse en papillons des principales composantes

1,05

1,055

1,06

1,065

1,07

1,075

1,08

1,085

1,09

pelouse ANord

pelouse CNord

pelouse Asource

pelouse Csource

prairie boisement

indi

ce d

e ric

hess

e

Bilan :

Un même type de gestion révèle une richesse différente selon la structure paysagère du site. Cette analyse nous apprend que le raisonnement par composante n’est pas suffisant pour prédire la richesse en papillons d’un site. Il est important de raisonner à l’échelle du paysage, c’est à dire de l’environnement de la composante.

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c. La Protection Biologique Intégrée , un regard par l’étude des papillons

La notion de PBI implique deux actions principales : la favorisation des habitats des

insectes auxiliaires à l’aide de plantes dites accompagnatrices et d’installation de gîtes à insectes, et le lâcher d’insectes auxiliaires dans les cas où les populations d’insectes sauvages ne suffisent pas à réduire les populations d’insectes indésirés. Notre analyse permettra de savoir si la mise en place de plantes accompagnatrices et de gîte à insectes augmentent la biodiversité. Pour répondre à cette question, nous allons raisonner sur des massifs de fleurs de même composition : la roseraie du Jardin des Plantes qui présente des plantes accompagnatrices et des aménagements pour les auxiliaires (fagots, …), la roseraie Jean Dupont n’en présentant pas et celle du Parc Floral suite à une démarche plus récente. Les deux premiers parcs sont géographiquement très proches et en zone bâtie importante. En revanche, la roseraie du Parc Floral se trouve dans un environnement plus naturel. A la lecture de l’histogramme 21, on constante, que la richesse de la roseraie du Jardin des Plantes et de la roseraie Jean Dupont est identique, malgré la présence de plantes accompagnatrices dans le premier, et que la roseraie du Parc Floral est beaucoup plus riche.

Figure 21 : Richesse en papillons des différents massifs de rose d'Orléans

Jardin des Plantes Jean

Dupont

Parc Floral

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Ainsi, plusieurs hypothèses peuvent expliquer ces résultats surprenants : - Soit il y a un manque de corridors, et les espèces n’ont pas accès à ces milieux - Soit la surface sur laquelle la PBI est appliquée est trop petite pour avoir une

répercussion visible dans la chaîne alimentaire Des études complémentaires devraient être menées pour lever ces hypothèses, mais en recoupant les différents niveaux d’études, nous pouvons déjà orienter la réflexion. Le Jardin des Plantes se trouve à proximité de la Loire, un corridor très important. Les papillons sont des animaux très mobiles, contrairement aux insectes non volants. Par exemple, les piérides peuvent faire jusqu’à 40-50 km en 1 mois de vie adulte (comm. pers. B. Bergerot, MNHN). Pour ce groupe d’espèces, le Jardin des Plantes est probablement un parc accessible. Avec les analyses de la gestion différenciée, nous avons mis en évidence qu’une même composante localisée dans une structure paysagère différente présentait une richesse en papillons plus importante dans les milieux naturels, plus faible dans les milieux urbanisés. Ainsi, il est très probable que la PBI n’a pas de répercussions sur la richesse en papillons au Jardin des Plante à cause de la faible surface d’action. Il est nécessaire de raisonner à l’échelle du parc dans sa globalité.

Bilan : La Protection Biologique Intégrée et la Gestion Différenciée sont des facteurs impactant la biodiversité, mais pas déterminants lorsqu’elles sont appliquées sur des petites surfaces. Pour que les actions aient une répercussion significative sur la chaîne alimentaire, il est nécessaire de raisonner à l’échelle du paysage.

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5. Les parcs sont-ils des îlots de biodiversité ?

a. Analyse commune des papillons, oiseaux et chauves-souris

Les relevés effectués dans les parcs et aux alentours pour les papillons, les oiseaux et les chauves-souris vont nous permettre de combiner les résultats pour savoir si les parcs sont des îlots de biodiversité. Ainsi, nous comparons la richesse présente à l’intérieur des parcs et dans son pourtour direct .

Figure 24 : Nombre moyen d'espèces de papillons dans les parcs et aux alentours

00,5

11,5

22,5

33,5

44,5

5

Parc del'Etuvée

ParcPasteur

Jardindes

Plantes

ParcFloral

parc

alentours

Sur chaque graphique, le nombre moyen d’espèces des parcs est représenté par les colonnes et le nombre moyen des alentours par la courbe. Globalement, chaque parc est plus riche que les alentours sur le plan spécifique. Une restriction est à apporter pour les données papillons (graphique 24). Le nombre moyen d’espèces de papillons au parc de l’Etuvée est sous estimé car un seul passage a été fait au lieu des six prévus initialement. Le nombre moyen d’espèces aux alentours du Parc Pasteur est sous estimé, car les secteurs Boulevard et Mairie n’ont pas été inventoriés. Nous avons vu que l’évaluation de la richesse ne se limite pas au nombre d’espèces. Si on prend en compte les autres facteurs (composition, abondance, …), le parc de l’Etuvée et le parc Floral présentent une différence significative en faveur de la biodiversité par rapport aux alentours. En revanche, le Parc Pasteur et le Jardin des Plantes sont assez homogènes par rapport à leur milieu environnant. (cf. fig. 25)

Figure 22 : Nombre moyen d'espèces d'oiseaux dans les parc et aux alentours

6

8

10

12

14

16

18

Parc del'Etuvée

ParcPasteur

Jardindes

Plantes

ParcFloral

parc

alentours

Figure 23 : Nombre moyen d'espèces de chauves-souris dans les parc et aux alentours

00,5

11,5

22,5

33,5

Parc del'Etuvée

ParcPasteur

Jardindes

plantes

ParcFloral

parc

alentours

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Ceci peut s’expliquer par différents facteurs combinés : Le Parc Pasteur et le Jardin des Plantes sont des parcs localisés en milieu très urbanisé. Leur structure paysagère est très maîtrisée et la pression de gestion est forte, ce qui laisse une faible place à la faune et la flore sauvage. Le parc de l’Etuvée est de même surface que le Parc Pasteur et le Jardin des Plantes (4ha). A l’inverse de ces deux derniers, il présente une richesse plus importante par rapport aux alentours. Ceci peut être expliqué par la structure paysagère différente (boisement, mares, …), et/ou par la présence de corridors qui peuvent relier le parc à des alentours dont la richesse est intéressante. Le Parc Floral présente, comme le parc de l’Etuvée, une richesse plus importante que ses environs probablement pour les mêmes raisons. Par contre, ce parc est d’une surface beaucoup plus importante (33 ha), ce qui explique sa forte richesse par rapport aux autres.

Bilan : Plus les parcs présentent une place pour la faune et la flore sauvage, et plus la

différence avec les alentours est importante. Plus les alentours sont riches et connectés avec le parc, et plus le parc sera riche La richesse des parcs dépend donc de leur configuration, de leur surface, du milieu

environnant et des corridors écologiques avec l’extérieur du parc.

Parc de l’Etuvée Parc Pasteur Jardin des Plantes Parc Floral

Figure 25: Indice de richesse des trois taxons étudiés sur chaque parc et aux alentours (Moyenne d’abondance pondérée convertie en pourcentage)

0

5

10

15

20

25

30

35

Parc del'Etuvée

Parc Pasteur Jardin desPlantes

Parc Floral

%parcs

alentours

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6. La biodiversité ne se limite pas aux parcs

a. Quelques sites découverts au cours de l’année 2008 Au cours des inventaires et grâce à l’implication des agents des Espaces verts, quelques sites importants ont été repérés, et présentent un intérêt pour la préservation de la biodiversité (cf. fig. 26) : - Une colonie d’hibernation de chauves-souris avec 145 individus dans un souterrain à

l’Argonne - Une colonie de mise-bas de 22 Noctules communes (chauves-souris) dans un platane, place

saint Charles - Une place de chants nuptiaux de chauves-souris, à l’occasion des inventaires acoustiques des

chauves-souris - Un site de chasse du Murin de Daubenton sur le Loiret au Parc Floral, à l’occasion des

captures au filet - Un terrier de castor en centre ville - Une station d’orchidées à la promenade Barentin - Des espèces insolites : Renard, Cigogne, Fouine, tritons, lézard vert, tortue grecques,

chevreuil, bec croisé, …

Figue 26 : Localisation de quelques espèces et sites ponctuels importants pour la biodiversité

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b. Les sites d’hibernations des chauves-souris

(Extrait du rapport Expertise des chauves-souris en hibernation dans les souterrains d’Orléans AL Gourmand, 2008)

L’étude hivernale des chauves-souris a révélé qu’Orléans présente de grands enjeux de

conservation de biodiversité en constituant une des villes du Loiret les plus denses en cavités souterraines. Si seulement 36% des souterrains expertisés cette année présentaient des conditions favorables pour les chauves-souris, près de 80% des sites favorables étaient occupés. Ceci sous-entend qu’avec des mesures simples, il est possible d’augmenter le potentiel d’accueil de la ville pour ces espèces.

La partie Nord d’Orléans s’est révélée assez peu diversifiée, puisque seules 3 espèces

étaient présentes, mais néanmoins dignes d’intérêt, car Orléans abrite la 3e plus grosse colonie de Murins à oreilles échancrées du Loiret avec 138 individus. Cette espèce est classée vulnérable sur la liste rouge nationale et en annexe II de la Directive Européenne Habitat Faune Flore.

Concernant la rive sud, plus diversifiée avec 8 espèces présentes, le caractère boisé du

quartier de la Source se ressent d’ores et déjà sur la biodiversité, car seul le site du Parc Floral présente des chauves-souris forestières.

Cet inventaire, au-delà de son intérêt scientifique, a présenté un rôle social très important.

En hébergeant des espèces protégées et classées sur liste rouge, les propriétaires deviennent impliqués personnellement dans la préservation de la biodiversité et deviennent des acteurs de l’environnement. Tous les propriétaires ont manifesté un grand intérêt pour ces espèces et se sont engagés pour leur protection.

c. La biodiversité et l’aménagement urbain

Orléans est une ville allongée sur l’axe Nord-Sud (15 km) et très réduite sur l’axe Est-Ouest. Pour comparer les différents secteurs de la ville, nous représenterons les résultats de richesse spécifique, d’abondance et de richesse globale selon cet axe qui symbolise également un gradient d’urbanisation (cf. fig. 27) :

Argonne / Blossière : zone résidentielle, faible densité d’urbanisation Gare / Boulevard : Zone bâtie prédominante Centre ville : Bâti ancien Loire : Milieu aquatique Saint Marceau : Zone bâtie prédominante Cigogne : Zone résidentielle, présence de boisement et d’une zone agricole Parc Floral : Parc urbain de 33 hectares, Source du Loiret (affluent de la Loire) Source : zone résidentielle, boisement prédominant

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27

Figure 27 : Représentation des différents quartiers d’Orléans définie pour l’étude biodiversité

Richesse spécifique le long du gradient d’urbanisation Au regard du graphique 28, Il est important de noter que les oiseaux, les chauves-

souris, les papillons suivent le même schéma du Nord au Sud : Le nombre d’espèces diminue depuis le Nord de la ville jusqu’au Centre ville, puis augmente fortement au niveau de la Loire. A saint Marceau, le nombre d’espèces diminue, pour augmenter de nouveau à Cigogne, puis au Parc Floral et à la Source.

Figure 28 : Nombre d'espèces de chauves-souris et d'oiseaux selon une coupe Nord-Sud d'Orléans

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2

4

6

8

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Argonne -Blossière

Boulevard- mobil-gare -

pasteur

Centreville

Loire SaintMarceau

Cigogne ParcFloral

Source

chauves-souris

oiseaux

papillons

Argonne/ Blossière

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Centre ville

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Nord

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28

Abondance le long du gradient d’urbanisation Si on s’intéresse à l’abondance totale des oiseaux et des chauves-souris selon les

quartiers, on remarque que la tendance au niveau du centre ville est inversée. Ce site qui présente un nombre restreint d’espèces, montre une abondance d’oiseaux et de chauves-souris très importante (les données papillons sont absentes). On peut l’expliquer, d’une part, par la grégarité des espèces présentes (Martinet, Moineau, Pigeon, Hirondelle, …), et d’autre part, grâce aux caractéristiques du bâti ancien. En effet, ces espèces vivent à l’origine dans des milieux de falaise, comme le rouge queue, le martinet ou le pigeon biset. Les façades des maisons ou bâtiments ont reconstitué ces milieux. Il est donc important de noter que le bâti ancien (centre-ville) présente plus d’attraits pour ces espèces que les bâtiments récents (quartier gare).

Le pic d’abondance des oiseaux dans le milieu agricole peu s’expliquer par l’adaptation de certaines espèces à cet habitat. La faible abondance des chauves-souris est probablement due à l’absence de haies qui séparent les parcelles agricoles, corridors très utilisés pour les déplacements de ces espèces.

Figure 29 : Abondance totale des oiseaux et des chauves-souris selon une coupe Nord-Sud d'Orléans

0

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200

300

400

500

600

Argonne -Blossière

Boulevard- mobil-gare -

pasteur

Centreville

Loire SaintMarceau

Cigogne Parc Floral Source

oiseaux

chauves-souris

papillons

Le pic d’abondance des chauves-souris en centre-ville s’explique principalement par

une espèce : la pipistrelle commune (cf fig. 30). Cette espèce gîte, entre autres, dans les habitations. Le bâti ancien du Centre ville présente des caractéristiques intéressantes, comme pour les oiseaux du bâti. Cette espèce est également peu farouche et peut chasser sous les lampadaires, ces derniers étant néfastes pour d’autres espèces, comme la pipistrelle de Kuhl ou la Noctule commune (cf. : fig. 31).

La Pipistrelle de Kulh, morphologiquement très proche de la Pipistrelle commune, est principalement présente en périphérie de ville et au niveau de la Loire. Il en est de même pour la Noctule commune, espèce plus arboricole.

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29

Figure 30 : Carte d’abondance des trois espèces de chauves-souris les plus contactées sur la ville d’Orléans

(Carte corréalisée : CERSP/MNHN – Mairie d’Orléans)

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30

Une synthèse réalisée par Jenny Jones (2000) montre que l’éclairage public impacte non seulement l’heure de sortie de gîte des chauves-souris, alors retardée, mais aussi leurs zones de chasse, car ces espèces se retrouvent plus vulnérables face aux prédateurs (rapaces nocturnes). L’impact lumineux s’est avéré important le long des corridors, notamment avec l’éclairage linéaire des routes, qui représente une barrière infranchissable.

Espèces indicatrices d’habitat

Certaines espèces ont des exigences écologiques particulières qui impliquent une localisation de ces dernières dans un certain type d’habitat. Ces espèces sont utilisées comme indicateurs. Nous utiliserons quatre indicateurs : les espèces spécialisées dans le milieu bâti, forestier, agricole et les espèces généralistes (CRBPO). Liste des catégories d’oiseaux rencontrées sur Orléans :

• Espèces généralistes : Pigeon ramier, Pic vert, Fauvette à tête noire, Hypolaïs polyglotte, Rossignol philomèle, Merle noir, Accenteur mouchet, Mésange charbonnière, Mésange bleue, Corneille noire, Geai des chênes, Pinson des arbres.

• Espèces spécialistes des milieux agricoles : Faucon crécerelle, Perdrix grise, Faisan de Colchide, Alouette des champs, Fauvette grisette, Tarier pâtre, Corbeau freux, Linotte mélodieuse

• Espèces spécialistes des milieux forestiers : Pic épeiche, Pouillot siffleur, Pouillot véloce, Pouillot fitis, Roitelet huppé, Roitelet triple-bandeau, Sittelle torchepot, Grimpereau des jardins, Troglodyte mignon, Grive musicienne, Rouge-gorge familier, Mésange nonnette, Grosbec casse-noyaux

• Espèces spécialistes des milieux bâtis : Tourterelle turque, Martinet noir, Hirondelle de fenêtre, Hirondelle rustique, Rougequeue noir, Rougequeue à front blanc, Choucas des tours, Pie bavarde, Chardonneret élégant, Verdier d’Europe, Serin cini, Moineau domestique, Moineau friquet.

0

5

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15

20

25

Pipistrellecommune

Pipistrellede Kulh

Noctulecommune

avec lampadaire

sans lampardaire

Figure 31 : Nombre de contact moyen des trois espèces de chauves-souris les plus rencontrées sur Orléans en fonction

de la présence d’éclairage public

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Le graphique suivant détaille la richesse des espèces indicatrices selon l’axe Nord-Sud de la ville. Les espèces généralistes sont présentes dans toute la ville, mais avec une préférence pour la partie Sud. Les espèces du bâti sont principalement présentes au niveau du centre historique de la ville ainsi que de la Loire. Les espèces agricoles sont abondantes au Nord de la ville (anciennement zone de vergers) et au Sud de la ville, sur la zone agricole où elles sont les plus abondantes. Enfin, les espèces forestières présentent deux pics, un au niveau de la Loire (zone relativement boisée) et un pic plus important au Parc Floral et à la Source, secteur le plus boisé de la ville. Le graphique 32 montre que la ville n’est pas homogène en terme de richesse ornithologique, et que chaque quartier présente une particularité :

- Le secteur Nord présente encore son identité de zone de vergers via les quelques friches, et montre également des espèces du bâti

- Le centre ville est caractérisé par les espèces du bâti - La Loire par les espèces du bâti et forestière - Le sud de Cigogne par les espèces agricoles - Le Parc Floral et la Source par les espèces forestières

Figure 32 : Indice de richesse (abondance moyenne pondérée) des espèces d'oiseaux spécialisées selon les indicateurs du CRPBO

0

0,1

0,2

0,3

0,4

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0,6

Argonne -Blossière

Boulevard -mobil-gare- pasteur

Centre ville Loire SaintMarceau

Cigogne Parc Floral Source

Espèces généralistes

Espèces du bati

Espèces agricoles

Espèces forestières

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Figure 33 : Carte d’abondance du pinson des arbres (espèces généraliste) sur la ville d’Orléans

(Carte corréalisée : CERSP/MNHN – Mairie d’Orléans)

Figure 34 : Carte d’abondance du martinet noir (espèce du bâti) sur la ville d’Orléans

(Carte corréalisée : CERSP/MNHN – Mairie d’Orléans)

Figure 35 : Carte d’abondance du grimpereau des jardins (espèce forestière) sur la ville d’Orléans (Carte corréalisée : CERSP/MNHN – Mairie

d’Orléans)

Figure 36 : Carte d’abondance du l’alouette des champs (espèces agricole) sur la ville d’Orléans

(Carte corréalisée : CERSP/MNHN – Mairie d’Orléans)

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Pour visualiser ces résultats par milieu, la lecture des graphiques suivants indiquent que ce sont les milieux aquatiques et les parcs de grande taille qui sont les plus riches en biodiversité, ainsi que les boisements et la zone agricole (qui pourrait être plus riche avec le rétablissement d’un maillage de haies). La richesse des parcs de petite taille n’est pas significativement différente de celle des habitations individuelles avec jardin en périphérie de ville. Le milieu le plus pauvre étant les zones densément bâties. (cf. : fig. 37 et 38).

Figure 37 : Richesse ornithologique des différents habitats d'Orléans

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1

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Zone urbaine Zonesuburbaine

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Figure 38 : Richesse chiroptérologique des différents habitats d'Orléans

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0,1

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Zone urbaine Zonesuburbaine

Parc Boisement Zoneargicole

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d. Carte de richesse de la biodiversité d’Orléans

En cumulant toutes ces notions de richesse spécifique, d’abondance et de composition, on obtient des cartes de richesse des oiseaux, des chauves-souris et des papillons.

Figure 39 : Carte de richesse des oiseaux sur la ville d’Orléans

(Carte corréalisée : CERSP/MNHN – Mairie d’Orléans)

Figure 40 : Carte de richesse des chauves-souris sur la ville d’Orléans (Carte corréalisée : CERSP/MNHN

– Mairie d’Orléans)

Figure 41 : Carte de richesse des papillons sur la ville d’Orléans

(Carte corréalisée : CERSP/MNHN – Mairie d’Orléans)

Figure 42 : Carte de richesse de la flore sur la ville d’Orléans (Carte corréalisée : CERSP/MNHN – Mairie d’Orléans)

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S’il n’y a qu’une carte de richesse à retenir, c’est celle de la richesse globale de la biodiversité, qui synthétise toutes les cartes de richesse des différents taxons.

Figure 43 : Carte de richesse de la biodiversité de la ville d’Orléans (flore, papillons, oiseaux, chauves-souris) (Carte corréalisée : CERSP/MNHN – Mairie d’Orléans)

Bilan :

De manière globale, quatre zones se détachent par leur richesse : L’Argonne, la Loire, le Parc Floral et la Source.

Les différents quartiers de la ville se distinguent à la fois par les modalités d’entretien des Espaces Verts, mais aussi par la nature de l’urbanisme. Il est important de noter que les oiseaux, les chauves-souris, les papillons et la flore suivent le même schéma de richesse selon un gradient Nord/Sud : le nombre d’espèces diminue depuis le Nord de la ville jusqu’au Centre ville, puis augmente fortement au niveau de la Loire. A Saint Marceau, le nombre d’espèces diminue, pour augmenter de nouveau à Cigogne, puis au Parc Floral et à la Source.

La tendance globale s’inverse quant au nombre d’individus. Là où il y a moins d’espèces, il y a plus d’individus, du fait entre autres, de la grégarité des espèces présentes dans les milieux bâtis (Martinet, Moineau, Pigeon, Hirondelle, …). L’étude des espèces indicatrices révèle que la ville ne présente pas les mêmes caractéristiques selon les quartiers (dominante bâtie, boisée, agricole). En terme de gestion, il faudra prendre en compte l’identité de chaque quartier et valoriser au maximum leur potentiel d’accueil.

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e. Évolution de la richesse ornithologique des parcs d’Orléans

Etude menée par l’association Loiret Nature Environnement et le Muséum des Sciences Naturelles d’Orléans

Trois inventaires ornithologiques ont été réalisés depuis 1960 dans plusieurs parcs

orléanais par l’association Loiret Nature Environnement et le Muséum des Sciences Naturelles d’Orléans. A la lecture du graphique 44, Il apparaît que la richesse ornithologique des différents parcs était plus élevée au cours des décennies précédentes. On remarque une érosion de la richesse ornithologique dans tous les parcs, en particulier dans le parc de l’Étuvée. Ce parc se situait au milieu d’anciens vergers, zone aujourd’hui activement bâtie. L’étude précédente de l’impact de l’aménagement urbain avait montré que plus les alentours des parcs sont riches, plus ceux-ci présentes une biodiversité importante. Ainsi, le changement de paysage à proximité du parc de l’Étuvée contribue à cette chute de biodiversité importante.

Figure 44 : Évolution du nombre d’espèces d’oiseaux dans 5 parcs orléanais depuis 1960

Source : Loiret Nature Environnement

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20

40

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Etuvée Pasteur Plantes P. Floral Charbonnière

1960-70

1989

2008

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7. Orléans dans un contexte géographique global

a. La place d’Orléans dans le Loiret

Si nous raisonnons en terme de richesse taxonomique (nombre d’espèces), grâce aux travaux réalisés depuis de nombreuses années par les associations Loiret Nature Environnement et le Groupe Chiroptère Centre, nous pouvons comparer le nombre d’espèces recensées à Orléans par rapport au nombre d’espèces répertoriées dans le Loiret (indice de saturation). L’indice des papillons n’a pas été calculé, car l’inventaire s’est basé sur un nombre restreint d’espèces les plus communes. Le relevé botanique n’est qu’un échantillonnage de la diversité des pelouses et pas de la richesse botanique de la ville.

Figure 45 : Proportion d’espèces d’oiseaux et de chauves-souris du Loiret présentes à Orléans

Taxons Nombre d’espèces à Orléans Nombre d’espèces dans le Loiret Indice de saturation

Oiseaux 70 300

(Loiret Nature Environnement) 23 %

Chauves-souris 12 20

(Groupe Chiroptère Centre) 60%

Seulement 23% des espèces d’oiseaux (mais notre inventaire ne comprend pas les

espèces hivernantes) mais par contre 60% des espèces de chauves-souris présentes dans le Loiret ont été recensées sur Orléans. Avec 80% des sites favorables à l’hibernation des chauves-souris occupés, l’un d’eux abrite la 3e plus grosse colonie de Murin à oreilles échancrées d’hibernation du Loiret, espèces classée vulnérable sur la liste rouge national et en annexe II de la Directive Habitat. Ceci confère à Orléans une importance pour la conservation de ces espèces.

b. Comment Orléans se positionne-t-elle par rapport aux autres villes ?

Inventaires ornithologiques

Après avoir comparé la richesse d’Orléans par rapport au département, nous pouvons comparer la richesse d’Orléans par rapport aux autres villes qui ont eu une démarche similaire d’étude de la biodiversité. Tout d’abord, en s’appuyant sur une synthèse de Philippe Clergeau (2007) (cf. fig. 46), on remarque que toute les villes réagissent de la même manière : le nombre d’espèces d’oiseaux diminue mais la biomasse augmente le long du gradient d’urbanisation.

Figure 46 : Modification de la diversité en oiseaux le long d’un gradient d’urbanisation, moyennes schématiques

obtenues sur des villes comme Rennes, Nantes, Québec, …

Clergeau, 2007

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La synthèse suivante, également issue d’un travail de Philippe Clergeau (2006) à partir d’inventaires ornithologiques réalisés selon le même protocole dans cinq villes différentes : Marseille, Lyon, Nantes, Rennes et Angers (cf graphique 47). Tout d’abord, on remarque que quelle que soit la ville, le nombre d’espèces diminue au fur et à mesure que la pression d’urbanisation augmente (de la périphérie au centre ville). Parmi les 5 villes, Orléans est la ville qui présente le plus d’espèces d’oiseaux, que ce soit en centre ville ou en zone suburbaine. Comparé à Marseille, Orléans abrite deux fois plus d’espèces d’oiseaux. Cependant, au regard du graphique 48 Orléans est la ville la moins peuplée et l’une des moins dense de France … Figure 47 : Nombre d'espèces d'oiseaux recensées dans 6 villes françaises selon la méthode par points d'écoutes.

Comparaison des zones urbaines et suburbaines corrélé au nombre d'habitant. Extrait de Clergeau et al (2005) cumulé aux relevés d'Orléans (2008)

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Marseille Lyon Nantes Rennes Angers Orléans

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Zone suburbaine

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Figure 48 : Nombre d'habitant par ville enchantillonée

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Comparaison de la richesse chiroptérologique entre Paris et Orléans

En 2008, un inventaire estival des chauves-souris a été réalisé à Paris par le CERSP avec le même protocole qu’à Orléans. Les résultats sont surprenants : il y a 15 fois moins de chauves-souris à Paris qu’à Orléans (en moyenne 29 contacts par point d’écoute à Orléans, 2 contacts par point d’écoute à Paris). Autrement dit, les chauves-souris sont quasiment absentes à Paris. L’espèce la plus contactée à Paris est la Pipistrelle commune, tout comme à Orléans. Les premières analyses révèlent que le maximum de contact est obtenu dans les zones d’habitations individuelles avec jardins, puis dans les friches urbaines et les parcs publics. Contrairement à Orléans, les milieux aquatiques, dont la Seine, sont très pauvres. Les sites les plus riches sont situés en périphérie de ville et dans les bois de Boulogne et de Vincennes. Le centre de Paris est quasiment vide contrairement à Orléans où les chauves-souris sont également présentes au cœur de la ville.

Figure 49 : Carte de richesse des chauves-souris à Orléans , 2008

(Carte corréalisée : CERSP/MNHN – Mairie d’Orléans)

Figure 50 : Carte de richesse des chauves-souris à Paris

Source : CERSP/MNHN, 2008

Bilan :

Ces résultats concordants de la richesse des oiseaux et des chauves-souris entre les grandes villes (Marseille, Paris) et les villes de taille moyenne (Angers, Orléans) indiquent que même s’il y a des espèces adaptées au bâti, comme les oiseaux originaires des falaises, les oiseaux opportunistes et quelques espèces de chauves-souris, il ne faut pas négliger l’importance des terrains de chasse. Tout comme à Orléans, Paris dispose de bâti ancien, et d’un fort réseau souterrain exploitable par les chauves-souris néanmoins absentes, probablement à cause de la réductions des sites pour se nourrir. Les milieux aquatiques qui se sont révélés plus riches à Orléans, sont très pauvres à Paris, potentiellement à cause des aménagements minéraux des bords de Seine.

Indice de richesse :

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8. Synthèse générale

La politique d’expertise de la biodiversité d’Orléans est novatrice. De plus en plus de villes mettent en place cette démarche, mais l’écologie urbaine reste une science nouvelle, ce qui rend la vision à long terme difficile par manque de recul. Les études mises en place cette année sur Orléans ont permis de répondre aux principales questions posées. En terme de gestion, le principe de la gestion différenciée a un impact réel sur la diversité floristique : moins la pression de tonte des pelouses est forte, plus la richesse floristique est importante. Même si les catégories écologiques sont légèrement différentes des catégories théoriques du fait de l’adaptation des protocoles de tontes en fonction de certains usages, quatre catégories clairement définies ont pu être mises en évidence. Des mesures simples et non coûteuses, expérimentées dans le quartier de la Source, permettent d’augmenter significativement la richesse floristique : la tonte en fonction du cycle biologique des plantes, une tonte plus haute, une tonte sélective, et la récolte et dissémination de graines.

La réponse de la faune vis à vis des modes de gestion est toute différente. L’étude de l’impact de la gestion différenciée et des plantes accompagnatrices (PBI) sur les papillons ont montré que l’échelle de raisonnement par composante, ou par micro habitat, n’est pas suffisante. De même, les études des oiseaux et des chauves-souris à l’échelle des parcs ont montré que la structure paysagère est primordiale. Plus les parcs présentent de place pour la faune et la flore sauvage, et plus la différence de richesse par rapport aux alentours est importante. Il est donc indispensable de raisonner à l’échelle du paysage pour favoriser la diversité faunistique. La richesse des parcs n’est pas seulement dépendante de sa structure paysagère, mais aussi de sa surface, de la richesse environnante et des connections des parcs avec l’extérieur (corridors écologiques). Plus le parc est grand et connecté à des alentours riches, et plus le parc présentera une richesse importante. A l’échelle de la ville, nous avons observé un gradient de richesse similaire à tous les taxons. Plus le milieu est urbanisé, moins la richesse est importante. Les pics de richesse de la ville se situent au niveau de la Loire, du Parc Floral, de la Source et de manière moindre au parc de l’Etuvée du fait de sa faible surface. Deux points principaux rassemblent ces sites : les boisements gérés de manière souple, et les zones aquatiques. Ces deux milieux sont capitaux pour favoriser la biodiversité. Même si toute la ville n’a pas la même richesse, chaque quartier a son identité. Par exemple, le centre ville fait partie des zones les plus pauvres de la ville, mais c’est à cet endroit qu’on trouvera les espèces adaptées au milieu bâti, avec une préférence marquée pour le bâti ancien. Pour les plans de gestion futurs, il faudra prendre en compte l’identité de chaque quartier et essayer de valoriser au maximum leur potentiel d’accueil. Pour conclure, il est indispensable de raisonner à l’échelle globale pour favoriser la biodiversité. Cette problématique n’appartient pas uniquement aux Espaces Verts. Tous les Services de la ville sont concernés et une politique transversale doit être menée, ainsi qu’une politique incitative envers la population, elle aussi actrice vis à vis de la protection de la biodiversité.

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Comparativement aux autres villes étudiées, Orléans est une ville intéressante sur le plan de la biodiversité, mais Orléans fait partie des villes étudiées les plus petites et les moins denses. Cette étude comparative peut être prise comme une étude prédictive si Orléans densifie son urbanisation. Une érosion de la diversité des oiseaux est déjà observée sur Orléans par les travaux menés par Loiret Nature Environnement.

9. Stratégie de gestion

De ce diagnostic, découle 34 propositions d’actions. Agencées selon la nomenclature de l’Agenda 21, trois axes d’actions sont proposées : Evaluer, maintenir, favoriser. Le texte suivant indique les grands axes proposés, mais le détail des actions est présenté en annexe 1.

a. Evaluer

Avant de proposer un plan de gestion, il est indispensable de réaliser un diagnostic, puis un suivi une fois le plan de gestion mis en œuvre pour évaluer l’efficacité des préconisations et réajuster les actions si besoins. Ainsi, les suivis oiseaux, chauves-souris et papillons devront être renouvelés chaque année. Les suivis botaniques, tous les cinq ans. Les suivis participatifs pourraient être ouverts à d’autres Services, aux écoles et au grand public ; D’autres taxons seraient intéressants à suivre pour compléter les réponses apportées cette année, comme un suivi des auxiliaires sur les sites sous PBI ou une étude de la typologie du bâti au regard de la biodiversité ; de nouvelles problématiques pourraient être évaluées, comme un suivi des flux de papillons pour évaluer les corridors écologiques combinés à une étude cartographique des corridors, ou encore, une étude des lignes de vols des étourneaux en hiver pour optimiser les mesures d’effarouchement.

b. Maintenir Avant de favoriser, il est important de maintenir l’existant. Les zones naturelles se sont révélées déterminantes pour la richesse faunistique et floristique. Le simple maintien de certaines zones foncières (friches, prairies, …) serait une démarche importante. De même, nous avons mis en évidence des zones très importantes pour la conservation des espèces chez des particuliers (ex : 3e plus grosse colonie de chauves-souris en hibernation dans la cave d’un particulier). Une aide pourrait être apportée pour protéger des sites en les classant en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique par exemple. Une formation botanique pourrait être donnée aux Agents des Espaces Verts pour les inciter à développer le principe de tonte sélective. Cette pratique non coûteuse nécessite des compétences naturalistes indispensables.

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Enfin, les élagueurs ont suivi une formation donnée par l’Office National des Forêts en avril 2008, sur l’expertise des cavités des arbres en vue de protéger la biodiversité arboricole. Aujourd’hui en possession du matériel nécessaire, ils sont désormais en mesure d’examiner les cavités arboricoles avant élagage / abatage.

c. Favoriser Des aménagements comme la création de zones humides (Jardin des Plantes, parc Léon Chenault, parc du Moins Roux, …), la création d’une roselière et d’un îlot sur le lac de la Source seraient bénéfique à la biodiversité. De manière moins coûteuse, le mode de gestion des abords de routes, des ronds-points, ou de quelques zones à l’intérieur des parcs pourrait être modifiée en utilisant des techniques qui se sont révélées favorables à la flore sauvage. Au-delà des Espaces Verts, une réflexion transversale entre les différents Services de la ville doit être mise en place pour établir la contribution de chacun sur ce projet.

10. Une prise en compte locale pour un intérêt global

Je souhaiterais conclure ce rapport en répondant à une question qui m’a très souvent été posée durant cette année : Pourquoi prendre des mesures pour la biodiversité en ville, alors qu’il y a des sites protégés en France qui gèrent cette problématique ?

C’est grâce à la biodiversité que nous mangeons, buvons de l’eau potable, nous

soignons, respirons, … 40% de l’économie mondiale repose sur la biodiversité. Or, tout comme les autres pays, la France est confrontée à l’érosion de la biodiversité. Sous de fortes pressions anthropiques directes ou indirectes, les habitats se banalisent, se réduisent et se fragmentent. 14% des vertébrés et 6 % des plantes supérieures sont menacées en Métropole (IFEN, 2006). Par ailleurs, des espèces aujourd’hui banales pourraient demain devenir rares. Ainsi, depuis 1989, les populations d’oiseaux communs ont connu un appauvrissement de 18 %. (F. Jiguet, 2007)

La France a achevé la constitution de son réseau Natura 2000 au printemps 2006, et

couvre 11,8 % du territoire métropolitain (IFEN, 2006). Cette surface n’est pas suffisante pour préserver des populations animales et végétales pérennes. Pour faire un parallèle avec Orléans, la surface gérée par le Service Espaces verts représente environ 10% de la surface de la ville.

Tout comme la problématique de la biodiversité sur Orléans n’appartient pas

uniquement aux Espaces Verts, la problématique de la biodiversité à l’échelle nationale n’appartient pas uniquement aux espaces protégés. A l’heure où 80% de la population française va se retrouver en ville, leur rôle pour la biodiversité est primordial.

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Remerciements

Je tiens tout d’abord à remercier Eric Bretton et Bernard Fleury (Direction des Espaces Verts) pour être à l’origine de ce projet et pour m’avoir soutenu et encadré tout au long de ma mission. Je remercie également l’ensemble de l’équipe de la Direction des Espaces Verts. Merci aux élus Aude de Quatrebarbes, Marie Cugny-Seguin et Quentin Thomas pour leur soutien et leur engagement. Je remercie Philippe Guillet et René Rosoux (Muséum des Sciences Naturelles d’Orléans) pour leur investissement dans la réalisation du projet. Ce projet n’aurait pas pu prendre une telle ampleur sans l’aide de Sylvain Brient, Chrystel De Filippi et Hélène Jouannet (Direction de l’Information et de la Communication) ainsi que Malika Bejarano et Sylvie Bauchet (Communication Interne). Merci Angéline Mercier (SIGOR) pour m’avoir permis l’accès aux outils cartographiques de la ville d’Orléans. Les partenaires :

La réussite des études et de leur vulgarisation n’aurait pas pu se faire sans le soutien technique et les conseils indispensables de Christian Kerbiriou, Romain Julliard Frédéric Jigue t, Benoît Fontaine, Benjamin Bergerot, Jean-François Julien et Isabelle Leviol (Unité Conservation des Espèces, Restauration et Suivi des Populations- Muséum National d’Histoire Naturelle) ; Jordane Cordier et Rémy Dupré (Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien)

Expertises Botanique Tout d’abord, merci à Pauline Coutadeur, stagiaire en charge de l’étude botanique des pelouses, pour sa motivation et son travail. Merci également aux Agents de maîtrise Karen Beltoise, Gilles Brisson et Joël Carlier pour avoir éclairer sur les différents modes de gestion appliqués aux pelouses. Un grand merci également à l’ensemble des jardiniers pour leur participation à l’étude et notamment à l’installation et la surveillance des parcelles dans la ville. Expertise Papillons Félicitation à tous les Agents des Espaces Verts qui ont apporté leur contribution précieuse aux relevés papillons : Eric Barbe, Robert Baron, David Barral, Lydie Belde, Dominique Bigot, Benoît Boismoreau, M Boudhoua, Daniel Brissard, Gilles Brisson, Frédéric Brouard, Yohann Chabert, Dominique Chenault, Christelle Crepin, Pascal Da Cunha, Thierry Desfontaines, Roger Deslandes, Jean-Jacques Fouilloux, Emmanuel Gallon, Christophe Galvez, Nicolas Gournay, Jean- Luc Granger, Olivier Grunenwald, Philippe Guerin, Céline Guillemin, Michel Guillot, Morgan Huvelle, David Laigre, Pascal Lanos, Caroline Loiseleur, Christine Mairey, Vincent Masson, Claire Mellet, Maurice Millard, Vinciane Nicolas, Etienne Paris, Pascale Peigne, Catherine Pernette, Yann Pothier, Franck Poupat, Jean Noël Prets, Michel Quinot, Didier

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Rigaud, Alain Roitteau, Catherine Rougeux, Benjamin Schricke, Didier Silnicki, Jean Daniel Techer, Alexia Trimouillet, Guillaume Vogin Merci à Coralie Beltrame, Julie Vinson (Noé conservation) pour l’apport d’outils d’information comme les affiches de reconnaissances de papillons et le prêt des photos utilisées pour les fiches de relevé. Expertises chauves-souris hivernales

Je remercie tous les propriétaires de souterrains qui m’ont ouvert leur porte pour me permettre d’inventorier les chauves-souris en hibernation au sein d’Orléans. Cette première expertise n’aurait pas été possible sans l’appui d’Imed Ksibi de la Direction du Développement Durable de la Mairie d'Orléans. Egalement, je remercie Marcel Bart de la Direction du Patrimoine et Cécile Dioux de l’université d’Orléans.

Merci à Yves David, Patrick Bernard, Jean-Pierre Méral, Damien Boudeault, Jean-

Claude Viniane et Rémi Hardoin bénévoles au Groupe Chiroptère de la région Centre pour m’avoir permis d’utiliser leurs données des comptages hivernaux de chauves-souris réalisés dans le Loiret.

Merci à Laurent Arthur , conservateur au Muséum d’Histoire Naturelle de Bourges, pour

l’échange sur les résultats entre nos deux villes.

Je remercie enfin toutes les personnes qui m’ont accompagnée sur le terrain à savoir Eric Bretton, Joël Carlier, Christelle Crepin, Thierry Desfontaines, Jean-Paul Gattelet, Jean-Jacques Héreau, Imed Ksibi, Delphine Leblevec, Eric Marchant, Armand Milcent, Paulo Pereira, Jean-Marc Prévault, Didier Rigaut, Michel Souchet, Guillaume Vogin.

Expertises chauves-souris estivales Merci à Julien Tranchard, membre du Groupe Chiroptère Centre (Société française pour l’Etude et la Protection des Mammifères) pour son aide lors des soirées de capture des chauves-souris. Un grand merci à tous les employés municipaux qui m’ont accompagnés lors des relevés nocturnes : Armand Milcent, Christelle Crepin, Cyril Hérisson, David Hernandez, Eric Barbe, Eric Bretton, Fabien Guegan, Germond Julien, Gilles Guet, Guillaume Bon, Guillaume Vogin, Jean-Marc Jublot, Jessica Chollet, Joël Carlier, Julien Collado, Karen Beltoise, Karine Breton, Lydie Belde Moret, Michel Souchet, Nelly Bonnefoy, Olivier Leroi, Pascal Lanos, Patricia Baron, Pauline Coutadeur, Pierre Brémont, Sébastien Aubert Expertises oiseaux Merci à Marie des Neiges de Bellefroid, aux ornithologues de l’association Loiret Nature Environnement et à René Rosoux (Muséum des Sciences Naturelles d’Orléans) pour les connaissances qu’ils ont apportées aux suivis des oiseaux des parcs de la ville. Merci à tous ceux qui m’ont accompagnés lors des relevés acoustiques : Armand Milcent, Céline Guillemin, Christelle Crepin, Christophe Bailly, Cyril Hérisson, David Hernandez, Didier Rigaud, Dominique Neveu, Emmanuel Gallon, Eric Barbe, Eric Bretton, Gilles Guet, Guillaume Vogin, Jean Daniel Techer, Jean Jacques Hereau, Jean-Marc Jublot, Jean-Paul Gatellet, Joël Carlier, Julien Collado, Karen Beltoise, Lydie Belde Moret, Mathieu Tremel, Michel Souchet, Pascal Lanos, Pascal Tirelli, Pauline Coutadeur, Sébastien Aubert, Séverine Bié, Thierry Desfontaines, William Rauch, Yann Pothier

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Bibliographie Arthur L. et Lemaire M. (1999). Les chauves-souris maîtresses de la nuit. Delachaux et Niestlé pp.265 Coutadeur P., 2008, Impact de la gestion différenciée sur la composition floristique des pelouses d’Orléans, rapport de stage Master 1, 35p. Clergeau P. (2007). Une écologie du paysage urbain. Apogée Ed., 150 p Clergeau P., Croci S., Jokimaki J., Kaisanlahti-Jokimaki M. & Dinetti M. (2006). Avifauna homogenisation by urbanisation : analysis at different European latitudes. Biological Conservation special issue 127 : 336-344. De Pascal Jêrome (1996). Carrière souterraines d’Orléans : Connaître et gérer le risque. Etude effectuée dans le cadre d’une objection de conscience au sein de la Direction de l’Environnement – Santé, Hygiène et Qualité de la Vie de la Mairie d'Orléans, pp.57 Gosselin M. et Laroussinie O. (Eds.), 2004, biodiversité et gestion forestière : connaître pour préserver – synthèse bibliographique, Collection Etudes de Cemagref. Dérie Gestion des territoire, n 20, Antony, Co-édition GIP Ecofor – Cemagref Edition, 320p. Gourmand AL, 2008, Expertise des chauves-souris en hibernation dans les souterrains d’Orléans, Mairie d'Orléans, 21p. Jiguet F., 2007, Suivi temporel des oiseaux communs – Bilan du programme STOC pour 2007 Maurin H., Keith P. (1994) - Inventaire de la faune menacée en France. Nathan / MNHN / WWF, Paris 176 p. Pujol D, Cordier J, Moret J. 2007, Atlas de la flore sauvage du département du Loiret. Publications scientifiques du Muséum. Frédéric L. coord., 1995, Découvrir les oiseaux du Loiret, Naturalistes Orléanais éd., Orléans, 272p.

Site Internet : http://www.ifen.fr http://www.noeconservation.org

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Annexe 1 : Calendrier d’actions des expertises de la biodiversité d’Orléans en 2008

Plantes Chauves-souris Oiseaux Papillons

Septembre 2007

Prise de connaissances des différentes actions des Espaces Verts

Elaboration d’un premier projet Prise de contact avec différents partenaires

Octobre

Novembre

Visite des différentes secteurs des Espaces Verts Recherche des historiques des études faunes flores

Elaboration de la stratégie d’échantillonnage Discussion du projet avec les autres services de la

ville Elaboration de partenariats Finalisation et communication du projet

Décembre

Janvier 2008

Février

Diverses formations et communications au cours des expertises hivernales

Recherche des gîtes d’hibernation

Mars Communication des premiers résultats Finalisation de l’organisation pour les expertises estivales

Avril Installation

des parcelles

Suivi national 6h - 10h

Mai journée

Juin

Suivi national 22h - 1h

Suivi national 6h - 10h

Juillet journée

Août

Suivi des parcs par Loiret

Nature Environnement

Septembre

Diverses formations et communications au cours des expertises estivales

Suivi national 21h - 00h

Gîte de mise bas +

détections ultrasonores

+ captures

Entre 10h et 18h

10min par mois

Octobre

Novembre Analyses des résultats

Communication des résultats

Inventaires réalisés par

les Agents des Espaces Verts

d’Orléans

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Annexe 2 : Propositions d’actions en faveur de la biodiversité

Acteurs Objectifs Domanialité Actions Objectif

Pilote Partenaires Programmation Situation actuelle Pistes de travail Freins éventuels

Poursuivre les suivis participatifs des papillons par les Agents des Espaces Verts commencés en 2008 Coordinateur biodiversité

Jardiniers /tous agents ville/ MNHN

Chaque année sur un nombre d'années non limité Action commencée en 2008

Développement du réseau partenaires au sein des agents ville Besoin d'un coordinateur

Poursuivre et développer les suivis chauve-souris et ornithologiques Coordinateur biodiversité Bureaux d'études privés /associations / MNHN

Chaque année sur un nombre d'années non limité Action commencée en 2008

Convention avec associations LNE/LPO pour oiseaux et Groupe Chiroptères Centre Besoin d'un coordinateur / financement conventions Poursuivre les suivis

commencés en 2008

Réaliser périodiquement des suivis botaniques identiques à ceux réalisés en 2008 Coordinateur biodiversité

Bureaux d'études privés /associations / Conservatoire

Botanique Tous les 5 ans Action commencée en 2008

Inventaire par bureau d'études privé ou convention avec associations ( à déterminer)/ accompagnement par le

Conservatoire Botanique (MNHN) Besoin d'un coordinateur / financement conventions

Expertiser d'autres taxons indicateurs de la biodiversité Coordinateur biodiversité Bureaux d'études privés /associations / MNHN /

Université A définir Non commencé

S'intégrer et participer au programme Ecorurb (universités Nantes, Rennes, Angers, Paris) /

Programme Vigie Nature (Science participative:MNHN). Voir avec Université d'Orléans possibilité d'un

partenariait dans le cadre d'Ecorurb.

Besoin d'un coordinateur/ Université d'Orléans ne participe pas à l'heure actuelle au programme Ecorurb

Réaliser un suivi des auxiliaires ( araignées, coccinelles…) et des insectes indésirables pour accompagner les actions de PBI Coordinateur biodiversité

Bureaux d'études privés /associations / Université A définir Non commencé

S'intégrer et participer au programme Ecorurb (universités Nantes, Rennes, Angers, Paris). Voir avec Université d'Orléans possibilité d'un partenariait dans le

cadre d'Ecorurb.

Besoin d'un coordinateur/ Université d'Orléans ne participe pas à l'heure actuelle au programme Ecorurb

Cartographier, classifier et évaluer, selon les taxons concernés, les corridors écologiques privés et publics

Coordinateur biodiversité SIGOR/ Museum d'Orléans 6 mois / 1 an Non commencé Besoin d'un renfort pour le coordinateur sur une durée de 6 mois / 1 an

Besoin d'un coordinateur/ financement étude

Etudier les flux de papillons au sein de la ville, permettant d'identifier des corridors existants, par des techniques de marquage

Coordinateur biodiversité Jardiniers / Museum

d'Orléans/Université ( thèse) / Réseau ECORURB

3 ans Non commencé Voir avec Université d'Orléans possibilité d'un partenariait dans le cadre d'Ecorurb.

Besoin d'un coordinateur/ financement étude

Evaluation de la qualité des typologies de bâti au regard de la biodiversité Coordinateur biodiversité Service du Patrimoine A définir Non commencé Analyse des recommandations actuelles HQE/

recherche biblio sur des expériences existantes en la matière …

Besoin d'un coordinateur / domaine très nouveau dont l'approche reste entièrement à définir

Développement d'un programme de suivi participatif avec les écoles Coordinateur biodiversité Action scolaire A définir Non commencé En lien avec Programme Vigie Nature (Science participative:MNHN)

Besoin d'un coordinateur/ Eparpillement dans la sollicitation des équipes enseignantes

Expertiser la richesse des sols en terme de biodiversité Coordinateur biodiversité Bureaux d'études privés /

Museum d'Orléans/Université ( thèse)/ Ecole d'ingénieurs

1 an Non commencé Commande bureau d'études.Sujet de thèse universitaire

ou mémoire fin d'études Ecole d'ingénieurs Financement de l'étude

dom

aine

pub

lic

Elargissement des expertises

Étude des lignes de vol d'étourneaux en hiver, associée à une stratégie d'effarouchement globale des étourneaux de leur dortoir. Coordinateur biodiversité

DDD, DEV, DAPU et Direction de la sécurité (nécessité travail

d'équipe, la nuit), Direction communication (information du

public).

A définir Non commencé Etude menée à Rennes et à la Roche sur Yon Besoin d'un coordinateur/ Financement de l'étude et

des mesures

Poursuivre les suivis commencés en 2008

Réaliser annuellement les inventaires des sites d'hibernation et de reproduction de chauves souris et prospecter de nouveaux sites du domaine

privé ( 2 mois /an: 44 sites visités en 2007 sur 800 sites potentiels d'hibernation)

Coordinateur biodiversité / DDD / Direction du

patrimoine

Bureau d'étude privés / Groupe Chiroptère Centre

2 mois par an pour les sites d'hibernation / 3 mois par

an pour les sites de reproduction

Action commencée en 2008 Convention avec Groupe Chiroptères Centre / Profiter étude sur cavités portée par 3D à l'occasion passage

CLEO

Besoin d'un coordinateur/ financement convention/ difficulté de prise de contact avec particuliers sur ces

problématiques extrêmement consommateur de temps

Mise en place et développement de l'Observatoire des Papillons des Jardins du programme Vigie Nature Coordinateur biodiversité

Direction de l’Information et de la Communication /MNHN / Noé Conservation ( asoociation en

charge de la comm sur observatoire des papillons)

Chaque année sur un nombre d'années non limité Non commencé

En lien avec Programme Vigie Nature (Science participative:MNHN). Pour exemple,Action de

communication déjà menée par le conseil général de Seine Saint Denis sur le sujet en partenariat avec

Association Noé Conservation

Besoin d'un coordinateur/ financement communication

Eva

luer

dom

aine

priv

é

Elargissement des expertises

Cartographier, classifier et évaluer, selon les taxons concernés, les corridors écologiques privés et publics

Coordinateur biodiversité SIGOR/ Museum d'Orléans 6 mois / 1 an Non commencé Besoin d'un renfort pour le coordinateur sur une durée de 6 mois / 1 an

Besoin d'un coordinateur/ financement étude/ difficulté d'accès au domaine privé

Préservation des sites repérés pour leur

biodiversité particulière

Valoriser certaines zones foncières / Classement de sites Coordinateur biodiversité DAPU / DIREN Action continue

Existence d'une ZNIEF à Orléans. Pas de prise en

compte de la bidodiversité dans les réflexions actuelles

Intégration de la problématique biodiversité dans le cadre du PLU

Complexité du sujet/ Formation des partenaires/ définition par la Municipalité de la place de cette problématique dans la réflexion sur l'urbanisme

Développer les pratiques d'entretien

sélectif Formation botanique des Agents des Espaces Verts Coordinateur biodiversité

Conservateur Botanique National du Bassin parisien (CBNBP)

délégation Centre (La Source) / Centres de formation/ CNFPT/

Service Formation

Action de formation 1j/an Pas de propositions de

formation sur ce domaine actuellement

Définition des programmes de formation des agents en lien avec la DPRH. Accompagnement de terrain des

agents par le CBNBP. Besoin d'un coordinateur/ financement formation

dom

aine

pub

lic

Protéger les arbres à cavités Expertiser les cavités arboricoles avant chaque élagage ou abattage Coordinateur biodiversité

DEV Equipe arbre/ DIC/ Association oiseaux et chauve

souris Action continue

L'équipe arbre a suivi une formation par l'ONF et est

équipé du matériel nécessaire

Travailler sur les actions pour préserver ce type d'arbres de façon cohérente entre la biodiversité et la sécurité.

Travailler sur la communication faite au public

Regard porté sur les vieux arbres dans le contexte urbain

Préservation des sites repérés dans le

domaine privé pour leur biodiversité

particulière

Inciter et aider les particuliers propriétaires de sites présentant un intérêt écologique, à lui donner une protection juridique (classement, ZNIEFF, …) Coordinateur biodiversité DAPU / DIREN Action continue Non commencé

Besoin d'un coordinateur/ difficulté d'accès au domaine privé

Mai

nten

ir

dom

aine

priv

é

Protéger les cavités souterraines privées

Continuer les démarches auprès des proprétaires de cavités souterraines pour la protection des sites d'hibernation des chauves-souris

Coordinateur biodiversité, DDD

DIREN / Groupe Chiroptère Centre Action continue Action commencée en 2008 Convention avec associations

Besoin d'un coordinateur/ difficulté d'accès au domaine privé / financement conventions

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Expérimentation de

gestion

Tester différents modes de gestion des prairies comme celle de Charbonnière, et les coupler d'un suivi botanique et entomologique / Assurer une veille des études réalisées sur les prairies fauchées, notamment à Paris

Coordinateur biodiversité CBNBP, Bureau d'étude privé,

Ville de Paris / MNHN Action continue Non commencé Reprendre les protocoles botanique et papillons / Compléter avec d'autres taxons éventuellement / Etude actuellement

réalisée sur les prairie de fauche à Paris Besoin d'un coordinateur

Fauchage Favoriser la fauche tardive et l'exportation des produits de fauches, éviter le

gyrobroyage Coordinateur biodiversité DEV Action continue Non commencé

Privilégier les essences locales Récolter et disséminer des graines de flores sauvages Coordinateur biodiversité DEV / CBNBP Action continue

Action réalisée à la Source Formation botanique des Agents

Prendre en compte la végétation spontanée

Développer le principe de la tonte sélective au sein des équipes des Espaces Verts Coordinateur biodiversité DEV / CBNBP Action continue

Action réalisée à la Source Formation botanique des Agents Besoin d'un coordinateur

Rendre des sites aujourd'hui pauvre en biodiversité en sites favorables - ex : Créer une roselière et un îlot sur le lac de La Source Coordinateur biodiversité

Société privée de génie écologique Action continue Non commencé Financement des aménagements

Créer des zones humides (petites mares) (Jardin des plantes ? Parc Léon Chenault ? Parc du moins roux ? …) Intégrer ces création dans la réflexion

urbaine Coordinateur biodiversité

Ecole d'insertion / Société privée de génie écologique Action continue Non commencé

Besoin d'un coordinateur/ Financement des aménagements Aménagement

Développer les corridors écologiques en gérant les sites de liaisons (bordures de route, ronds points, …) en prairie naturelle et favoriser le développement

de la strate arbustive (ex : maillage de haies sur la zone agricole) Coordinateur biodiversité DEV/DAPU Action continue Non commencé Besoin d'un coordinateur

Transvesalité Développer des réflexions sur la biodiversité et la gestion de la voirie, du bâti

et de l'aménagement urbain. Coordinateur biodiversité DAPU / Direction du Patrimoine /

Direction de la voirie Action continue Non commencé

Développer des formations sur la biodiversité dans les écoles Coordinateur biodiversité Action scolaire Action continue Non commencé Besoin d'un coordinateur/ Eparpillement dans la

sollicitation des équipes enseignantes

Dom

aine

pub

lic

Formation

Mise en œuvre de clubs nature au sein d'établissements d'enseignement Coordinateur biodiversité /

Parc Floral Club CPN: Connaître et Protéger

la Nature / Action scolaire Action continue Non commencé En lien avec les actions des CPN / Animateur nature du

Parc FLoral Absence d'animateur fin 2009 / Eparpillement dans la sollicitation des équipes enseignantes

Incitation des particuliers désirant végétalisé leur toiture Coordinateur biodiversité DAPU Action continue Non commencé Financement

Incitation Inciter la population à gérer leur jardin de manière écologique (exposition,

guide …) Coordinateur biodiversité DEV / DIC/ Direction de

l'Evénementiel Action continue Non commencé Guide de la biodiversité d'Orléans en projet Besoin d'un coordinateur

Formation Réaliser des sorties naturalistes dans les différents quartiers d'Orléans Coordinateur biodiversité Secteur associatif / Parc Floral Action continue Animateur nature du Parc Floral / Convention avec

associations LNE/LPO pour oiseaux et Groupe Chiroptères Centre

Besoin d'un coordinateur/ financement conventions

Sondage Connaître la perception de la biodiversité par la population, les actions que la

population est prête à accepter au niveau privée et public. BTS GPN MFR les Forges Novembre 2008 - avril 2009 Sujet en construction Sollicitation de la part d'une stagiaire de BTS GPN/ Forum

21

Fav

oris

er

Dom

aine

priv

é

Evénementiel Participation à des évènements à destination du grand public Coordinateur biodiversité

/Direction de l'Evénementiel A définir Non commencé Besoin d'un coordinateur

Le coordinateur biodiversité serait rattaché au Mus éum des Sciences Naturelles d’Orléans et à la Direc tion du Développement Durable, conformément à la fe uille de route établie par Monsieur le Maire.

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RESUME

2006

Objectif 69 : maintenir et favoriser la biodiversité

2007

2008

Restitution des résultats

2009

Objectif 69 de l’Agenda 21 : MAINTENIR ET FAVORISER LA BIODIVERSITE État des lieux, études d’impact et préconisation de gestion

Service pilote : Direction des Espaces Verts

Création d’un réseau Études flore, papillons,

oiseaux et chauves-souris

Direction de la Vie des Quartiers

Direction Développement Durable

Direction du Patrimoine

Direction de l'Information et de la

Communication

Muséum d’Orléans

Direction pilote : Espaces Verts

HISTORIQUE LES ACTEURS

QUESTIONS REPONSES

Questionnements

Étude participative

Quelles sont les perspectives d’actions ?

La Gestion Différenciée et la Protection Biologique Intégrée dans les Espaces Verts ont-elles un impact sur la biodiversité ?

Les parcs sont-ils des îlots de biodiversité ?

Y a-t-il une différence de richesse entre les parcs ?

Y a-t-il une différence de biodiversité selon les quartiers ?

Comment Orléans se positionne par rapport aux autres villes étudiées ?

Orléans est-elle un îlot de biodiversité ? 60% des espèces de chauves-souris du Loiret, avec la 3e plus grosse colonie d’hibernation du Loiret. Seulement 23% des

espèces d’oiseaux du Loiret

Moins la pression de tonte est forte, plus la richesse floristique est importante Les démarches faites sur des micros habitats ne sont pas suffisantes pour favoriser la diversité faunistique. Il faut raisonner à l’échelle du paysage.

La richesse des parcs est dépendante de leur structure paysagère, de leur surface, du milieu environnant et des connections avec l’extérieur (corridors écologiques)

Comparativement aux autres villes étudiées, Orléans est une ville riche (deux fois plus d ‘espèces d’oiseaux qu’à Marseille, 15 fois plus de chauves-souris qu’à Paris), mais c’est aussi la ville la moins densément urbanisée

34 propositions d’actions

La problématique de la biodiversité n’appartient pas uniquement aux Espaces Vert

Lancement d’une évaluation de la

biodiversité

Toute la ville n’a pas la même richesse, mais chaque quartier a son identité

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CARTE DE RICHESSE DE LA BIODIVERSITE D’ORLEANS

Commentaire sur la richesse globale de la biodiversité d’Orléans

De manière globale, la carte ci-contre cumule toutes les analyses de richesse de la flore, des papillons, des oiseaux et des chauves-souris. Trois zones se détachent par leur richesse :

L’Argonne, la Loire, le Parc Floral et la Source.

Les différents quartiers de la ville se distinguent à la fois par les modalités d’entretien des Espaces Verts, mais aussi par la nature de l’urbanisme. Il est important de noter que les

oiseaux, les chauves-souris, les papillons et la flore suivent le même schéma du Nord au Sud : le nombre d’espèces diminue depuis le Nord de la ville jusqu’au Centre ville, puis augmente

fortement au niveau de la Loire. A Saint Marceau, le nombre d’espèces diminue, pour augmenter de nouveau à Cigogne, puis au Parc Floral et à la Source.

La tendance globale s’inverse quant au nombre d’individus. Là où il y a moins d’espèces, il y a plus d’individus, du fait de la grégarité des espèces d’oiseaux présentes dans les milieux bâtis (Martinet, Moineau, Pigeon, Hirondelle, …), et de la capacité d’adaptation de la pipistrelle

commune (chauves-souris), au milieu bâti.

Chaque quartier présente une particularité révélée par les oiseaux indicateurs. Les espèces d’oiseaux généralistes sont présentes dans toute la ville, mais avec une préférence pour les

secteur plus naturels (Source). Les espèces du bâti sont principalement présentes au niveau du centre historique de la ville. Les espèces agricoles sont abondantes au Nord de la ville

(anciennement zone de vergers) et sur la zone agricole du Sud d’Orléans. Enfin, les espèces forestières sont majoritairement présentent au niveau de la Loire (zone relativement boisée), au

Parc Floral et à la Source. En terme de gestion, il faudra prendre en compte l’identité de chaque quartier et valoriser au

maximum leur potentiel d’accueil.

La politique d’expertise de la biodiversité d’Orléans est novatrice. De plus en plus de ville

mette en place cette démarche, mais l’écologie urbaine reste une science nouvelle, ce qui rend la vision à long terme difficile par manque de recul.

Les études mises en place cette année sur Orléans ont permis de répondre aux principales questions posées, et ainsi, de ce diagnostic, découlent 34 propositions d’actions. Agencés selon

la nomenclature de l’Agenda 21, trois axes d’actions sont proposés : Evaluer, maintenir, favoriser.

QUELQUES ACTIONS PARMI LES 34 A

ctions à mener sur le dom

aine public et privé

Développer la communication envers les écoles et le grand public

Concilier aménagement urbain et biodiversité (ex : quartier des Groues)

Connaître l’opinion publique sur la biodiversité et mettre en place des indicateurs de satisfaction

Développer les prairies

Créer des zones humides dans le cadre d’une politique plus globale de réflexion sur l’assainissement

FAVORISER (15 actions)

Former les Agents à la valorisation de la flore et de la faune sauvage

Classer et assurer la préservation des sites importants pour la biodiversité MAINTENIR

(5 actions)

Élargir les inventaires participatifs à d’autres acteurs

Lancer une étude sur les corridors écologiques Poursuivre les expertises commencées en 2008

EVALUER (14 actions)