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Année académique 2007-2008 Session de janvier 2008 Exemples de questions pour l’examen LSMS2050 « Management environnemental » Généralités / Développement durable / Biodiversité 1. Le changement climatique, le Protocole de Kyoto, … ne sont-ils que des lubies d’environnementalistes ou signifient-ils réellement quelque chose pour notre société d’aujourd’hui ? de demain ? pour nos économies ? pour nos entreprises ? Malheureusement ces problèmes climatiques ne sont pas une lubie mais de réels « challenge » pour nos sociétés occidentales axées sur une société de consommation à outrance. Le réchauffement de la planète est un fait, les conclusions du travail du GIEC, sont clair, cela est dû aux activités humaines, si on ne fait rien, les conséquences sont immesurables, fondes des glaciers, dégel du permafrost. Ces travaux ont démontrés que ces augmentations sont directement imputables aux activités humaines. Le protocole de Kyoto et plus récemment la conférence de Copenhague sont des initiatives politiques faisant suite à la prise de conscience qu’il faut un changement et que l’on ne peut continuer à exploiter nos ressources naturelles comme nous l’avons fait ces 50 dernières années. Pour se donner une idée, il faudrait 6 planètes terres au niveau des ressources si tout le monde vivait comme un américain du nord, plus troublant, chaque année nous consommons plus que ce que peut produire la terre, ce moment est appelé l’ « overshoot day » et chaque année il recule. En 2009 c’était le 25septembre 2009. Mais comme on l’a vu cette tache est loin d’être aisée et la recherche de consensus est primordiale pour arriver à un objectif concret. Pour nos sociétés d’aujourd’hui et de demain cela représente énormément car sans changement, nous courrons droit à la catastrophe. Les changements climatiques vont impliqués des vagues d’émigrations (hausse du niveau des mers = dramatique en Inde), l’apparition de nouvelles maladies liées aux changements de temps, on risque d’engendrer une réaction en chaine dont on 1

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Page 1: Loic sarton   managenvi question rev

Année académique 2007-2008 Session de janvier 2008

Exemples de questions pour l’examenLSMS2050 « Management environnemental »

Généralités / Développement durable / Biodiversité

1. Le changement climatique, le Protocole de Kyoto, … ne sont-ils que des lubies d’environnementalistes ou signifient-ils réellement quelque chose pour notre société d’aujourd’hui   ? de demain   ? pour nos économies   ? pour nos entreprises   ?

Malheureusement ces problèmes climatiques ne sont pas une lubie mais de réels « challenge » pour nos sociétés occidentales axées sur une société de consommation à outrance.Le réchauffement de la planète est un fait, les conclusions du travail du GIEC, sont clair, cela est dû aux activités humaines, si on ne fait rien, les conséquences sont immesurables, fondes des glaciers, dégel du permafrost. Ces travaux ont démontrés que ces augmentations sont directement imputables aux activités humaines.Le protocole de Kyoto et plus récemment la conférence de Copenhague sont des initiatives politiques faisant suite à la prise de conscience qu’il faut un changement et que l’on ne peut continuer à exploiter nos ressources naturelles comme nous l’avons fait ces 50 dernières années. Pour se donner une idée, il faudrait 6 planètes terres au niveau des ressources si tout le monde vivait comme un américain du nord, plus troublant, chaque année nous consommons plus que ce que peut produire la terre, ce moment est appelé l’ « overshoot day » et chaque année il recule. En 2009 c’était le 25septembre 2009. Mais comme on l’a vu cette tache est loin d’être aisée et la recherche de consensus est primordiale pour arriver à un objectif concret.Pour nos sociétés d’aujourd’hui et de demain cela représente énormément car sans changement, nous courrons droit à la catastrophe. Les changements climatiques vont impliqués des vagues d’émigrations (hausse du niveau des mers = dramatique en Inde), l’apparition de nouvelles maladies liées aux changements de temps, on risque d’engendrer une réaction en chaine dont on ne sait pas où elle va mener. Par principe de précaution scientifique, il faut l’éviter.Pour nos économies et pour nos entreprises, c’est clairement un gros défi car, les modes de productions doivent changer et prendre en compte l’environnement comme un bien à préserver absolument. Sans lui pas de matière première et donc pas de production.

2. Comment réduire l’impact des transports (1) en matière d’émission des gaz à effet de serre   ? (2) en matière d’impact sur le paysage et la biodiversité   ?

Le secteur des transports est le secteur qui avec celui de la production d’électricité représente la plus forte hausse des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. C’est le secteur où les émissions ont le plus augmenté au cours de cette dernière décennie, les améliorations techniques ne parvenant pas à compenser la hausse de leur utilisation (utilisation intensive de la voiture, de l’avion, transport de marchandise en hausse,…)En matière d’émission de gaz, il faut non seulement continuer à promouvoir les recherches pour augmenter l’efficience des modes de transport mais il faut aussi conscientiser les personnes sur leurs déplacements, sur leurs modes de vies. Par exemple, on pourrait tout à fait imaginer se priver de certains types d’aliments lorsque ce n’est pas la saison. Cela évitera nombre de transports.

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On pourrait également penser à l’introduction d’un système de consommation basé sur la consommation. Appelé méthode « hundred-miles » aux USA, cela reviendrait à consommer les produits locaux, et donc à réduire les transports. Pourquoi est-ce que le sucre qui est mis dans nos aliments doit forcément venir du Brésil, au détriment des betteraves belges, à l’agonie ? Car cela coute moins cher ? Moins cher économiquement mais qu’en est-il pour le bilan environnemental global ? Pas sur que l’on soit gagnant sur le long terme.Par ailleurs au niveau des transports aérien, il y a des solutions qui existent pour diminuer ces émissions qui sont énormes (un Boeing 747, au décollage brule autant d’oxygène qu’un homme sur toute sa vie, les avions consomment donc énormément, il y a plus de 17 000 actuellement en circulation (20 000vols/jours au dessus de la France)). L’utilisation de conférence-call dans les firmes pour éviter les déplacements, la limitation des vacances.

L’impact sur le paysage et la biodiversité est donc directement lié à l’utilisation, plus on utilise le transport, plus la pression est forte et la biodiversité affectée. En effet, pour supporter un transport en hausse constante il a fallu construire une infrastructure à la hauteur. Ce qui modifie énormément la biodiversité et les paysages. Au moment de la construction de la E411, il a fallu aplanir des collines, modifier des cours d’eau,…Un moyen de réduire cet impact est de mettre en œuvre des solutions pour permettre à la faune et la flore de continuer à vivre en harmonie avec les activités de l’homme. Par exemple en foret de Meerdael, près de Leuven, des aménagements ont été réalisé pour permettre aux animaux de traverser librement la chaussée, et des barrières ont été mises le long de la route afin d’éviter d’avoir des animaux sur la route.Par ailleurs lors de la création de nouvelles voiries, des solutions plus écologiques pourraient être trouvées. Par exemple l’utilisation d’enrobés bitumineux à froid pour les voiries plutôt que des enrobés à chaud. Pour produire une tonne d’enrobés à froid, il faut +/-0,1 tonnes de fuel et pour l’enrobés à chaud il faut entre 10 à 14litre fuel/tonnes.

3. En quoi une entreprise peut-elle être concernée par la problématique de la biodiversité   ?

La biodiversité c’est l’ensemble de la vie sur terre. Il est donc clair que les entreprises, en tant qu’actrices de ce monde sont directement concernées. En effet prenons par exemple une entreprise pharmaceutique. Le problème des activités humaines c’est qu’elles exercent une pression tellement forte sur la biodiversité que le taux actuel d’extinction est 100 à 10 000 fois le taux naturel moyen. En cause la destruction et l’isolement des habitats à cause des interventions directes sur ceux-ci, les changements climatiques, la pauvreté et les inégalités sociales, a perturbation des cycles naturels, l’introduction d’espèces exotiques (invasives car sans prédateurs dans nos contrés).Une société pharmaceutique qui développe un médicament à base d’une certaine plantes se verra peut-être confrontée à la disparition de celle-ci, sa base de travail disparait et menace donc directement son core-business.Une société qui est active dans la création de pesticide pourrait également voir ses produits ne pas fonctionner dans la lutte d’insectes car ceux-ci étant d’origine exotique seraient complètement insensible au traitement.

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Entreprises et législation environnementale

1. Quels types d’instruments (économiques, législatifs) peut-on préconiser pour inciter les entreprises à respecter l’environnement   ? Est-ce nécessaire   ? Le feraient-elles spontanément sinon   ?

Au niveau environnemental, il est clair que s’il n’y a pas de pression venant du monde extérieur, rien ne forceras les entreprises à changer. Les règles du marchés sont claires, s’il n’y a pas de demande pour une technologie plus verte, il n’y aura pas d’offreurs et donc pas de firmes capables de produire de manière plus écologique, sauf si « greener is cheaper » mais en général ce n’est pas le cas.Cette conscientisation du problème par le consommateur qui lui-même fera pression sur les firmes est obligatoire. Néanmoins l’état se doit de faire pression de son coté car l’environnement est un bien commun que l’état se doit de défendre.Les pressions doivent donc venir du système économiques en lui-même (concurrents, fournisseurs, client, investisseurs, actionnaires,…) mais aussi du voisinage, de groupement environnementalistes et évidement de des gouvernements.Les pressions au niveau législatif sont multiples. Ils peuvent imposer des normes1 précises à ne pas dépasser. Par exemple autant de mg de particules X dans les eaux rejetées. (Normes sur les inputs, produits, rejets).Des règlements peuvent également être pris pour empêcher l’utilisation de certaines substances, par exemple, l’interdiction de l’utilisation des CFCs. Egalement obliger à utiliser tel ou tel technologie.L’état peut également taxer2 les pollueurs plus durement (principe du pollueur payeur), allouer des permis négociable. + Internaliser les couts externes.

2. Quels grands types d’option les entreprises ont-elles à leur disposition pour répondre à la mise en place des instruments et de la législation en matière d’environnement   ?

- Soit elles mettent en œuvre des options directement dans le processus de production.

o Changement dans les inputs de production (utilisation d’eau plutôt que de solvants dans les peintures par exemple, fibre recyclées au lieu de fibres neuves,…)

o Investissements Along the pipe, technologie plus propre tout au long du processus Faire des produits plus propres End of the pipe, à la fin de la production, épuration ou incinération

des déchets résiduels.- Mesures de prévention diverses

o Réductions à la source (changement du produit, changement de la technologie et /ou des inputs)

o Recyclage interne (en tant qu’input de production, récupération de matière en vue d’une autre application au sein de l’entreprise)

o Recyclage externes (matière premiere secondaire ou input en vue d’une autre utilisation).

- Transfert de pollution

1 Compatibles avec le principe de précaution ; considérées comme inefficiente d’un point de vue économique2 Taxe : solution la plus efficiente ; laisse la flexibilité d’innovation et d’adaptation.

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o Substitution interne (utiliser de l’air plutôt que de l’eau dans les processus de refroidissement, etc,..)

o Enfouissement, mise en CETo Délocalisations de la production vers des pays ou la législation

environnementale est moins contraignante.

Au niveau des déchets, la mise en CET est la pire des solutions sur l’échelle de Lansink. Le mieux étant de prévenir la fabrication des déchets, puis recyclage des produit, recyclage matière, incinération avec récupération d’énergie, incinération sans récupération d’énergie et enfin la mise en CET.Par ailleurs l’étude PRISMA vue au cours permet de voir que les possibilités de multiples prévention des déchets est possible, qu’elles sont réalisables dans un scope de 1 à 3 ans, que l’on peut réduire le flux de déchets de l’ordre de 30%, et que c’est tout à fait conciliables avec l’aspect économique (efficiente).

- Gestion des ressources humaines de manière à avoir un personnel conscient des législations, des enjeux et de l’environnement

- Communication, marketing et image de marques- Stratégie de l’entreprise face à l’environnement

o Réactive, défensiveo Passive (suiveur)o Orienté vers le marché (si le consommateur le veut je le fais sinon, non)o Pro-active (environnement = facteur clé)

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Options technologiques

1. De quelles options technologiques les entreprises disposent-elles pour répondre au souci de prendre en compte l’environnement   ? Esquissez-en une hiérarchie.

Les grandes options technologiques: - Soit elles mettent en œuvre des options directement dans le processus de

production.o Changement dans les inputs de production (utilisation d’eau plutôt que de

solvants dans les peintures par exemple, fibre recyclées au lieu de fibres neuves,…)

o Investissements Along the pipe, technologie plus propre tout au long du processus Faire des produits plus propres End of the pipe, à la fin de la production, épuration ou incinération

des déchets résiduels.- Mesures de prévention diverses

1. Réductions à la source (changement du produit, changement de la technologie et /ou des inputs)

2. Recyclage interne (en tant qu’input de production, récupération de matière en vue d’une autre application au sein de l’entreprise)3

3. Recyclage externes (matière premiere secondaire ou input en vue d’une autre utilisation).

4. Incinération5. Mise en CET4

- Transfert de pollutiono Substitution interne (utiliser de l’air plutôt que de l’eau dans les processus

de refroidissement, etc,..)o Enfouissement, mise en CETo Délocalisations de la production vers des pays ou la législation

environnementale est moins contraignante.

+ échelle de Lansink : règles de priorité en matière de gestion des déchets

Prévention

Recyclage produit

Recyclage matière

Incinération sansrécupération d’énergie

Incinération avecrécupération d’énergie

Mise en décharge

3 Prévention4 Réparation

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2. Quels freins peut-on constater ou entrevoir dans la mise en œuvre des technologies de prévention   ? Comment peut-on y remédier   ?

De multiples freins peuvent apparaitre dans la mise en œuvre de ces technologies :- Conceptuel- Organisationnel- Disponibilité et accès aux connaissances- Techniques- Economique

La manière de remédier à ces freins est plus simple qu’il n’y parait. Tout d’abord il faut mettre en place un réseau d’équipes de prévention par les pouvoirs publics pour aider les entreprises dans l’identification des possibilités de prévention. Par exemple dans les zoning se crée des asbl qui agrège les entreprises et les aident dans les mesures de prévention. Ces dernières ont souvent un aspect contraignant au niveau de l’adhésion. En effet dans le contrat de vente du terrain, les entreprises implantées dans les zoning ont l’obligation de dégager un représentant du management (décideur) qui assistera aux réunions de l’ASBL. Cet aspect est primordial pour faire évoluer les aspects conceptuels et organisationnels. Ces deux derniers aspects peuvent également être améliorés via une bonne gestion des ressources humaines.Ces asbl permettent au niveau de la disponibilité des connaissances et au niveau technique d’apporter leurs expertises acquises via leur réseau propre. AU niveau économique, elles peuvent également être utiles car elle permette de faire des audits pour assurer la viabilité d’un projet.Néanmoins ces asbl ne sont pas encore présente partout et dans les zonings existant il est primordial de les créer.

Stratégie d’entreprise et outils de gestion environnementale

1. Définissez les stratégies types que peuvent adopter les entreprises face à la nécessité de la prise en compte de l’environnement.

Il ya 4 grand types de stratégies que le entreprises peuvent adopter :o Réactive, défensiveo Passive (suiveur)o Orienté vers le marché (si le consomateur le veut je le fais sinon, non)o Pro-active (environement = facteur clé)

Exemple Suiveur (stratégie curative) Market-oriented

Environnement facteur clé (stratégie proactive)

Taxes et normes Payer les taxes, respecter les normes

Réduire les émissions si cela accroît les ventes ou réduit les coûts

Zero waste : moins sensible à une législation plus stricte, meilleure position de négociation

Qualité (exemple : problème des CFC)

Stopper la production des CFC seulement si la loi le requiert

Remplacer les CFC ou développer produits substituts si les consommateurs le demandent

Intégrer environnement et qualité; design for disposability ; être les premiers à développer les substituts aux CFC en vue d'orienter le choix des normes

Intégra-tion Coopérer avec Coopérer seulement Coopération ou reprise seulement

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verticale n’importe qui avec des firmes qui ont une bonne réputation environnementale

après un éco-audit de la firme candidate

Gestion des ressources humaines

Ne rien faire de spécial

Ne faire que ce qui est nécessaire pour éviter les surprises

Incorporer la conscientisa-tion environnementale comme facteur dans l'éducation et la sélection, en vue d'attirer de nouvelles recrues

Gestion de la production et contrôle d’inventaire

S’assurer de ce que les caractéristiques de stockage respectent les prescriptions

Faire en sorte que le stockage soit compatible avec des exigences internes, éventuellement plus strictes, mais donner la priorité au service à la clientèle

Eliminer les stocks dangereux par une adaptation à la production just-in-time

Divulgation Ne pas révéler plus que ce qui est requis

Révéler des informations supplémentaires si cela aide à la vente

Divulgation (quasi-) complète en vue de créer une pression interne et une crédibilité externe

2. Que signifie et qu’implique pour une entreprise une expression telle que «   amélioration continue   »   ?

Cette expression implique d’abord pour l’entreprise la mise en place d’un système de management environnemental. Le SME est une méthode qui permet de structurer la démarche de gestion environnementale et de réellement l’intégrer dans la gestion quotidienne de l’entreprise, elle est basée sur la roue de deming PDCA (plan, do, check, act). Le contenu de ce SME est propre à l’entreprise et la mise en œuvre purement volontaire et lié à ces spécificités (historique, activités, taille, culture,…), le contexte est également en perpétuel changement (environnement concurrentiel, législation,…) et donc automatiquement ce système a besoin d’une amélioration continue. Car il fonctionne de cette manière :

1. Une analyse de la situation2. Etablissement d’un programme d’action en fonction de cette situation3. Mise en œuvre du programme d’actions sur le terrain.4. Suivi de la bonne marche du programme et adaptation si nécessaire par rapport

à la réalité du terrain.

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Etant donné que la situation est en perpétuel changement, il faut une amélioration continue du SME.Les apports d’un SME :

– Définition du cadre organisationnel mis en place pour la gestion de l'environnement,

– Détail des responsabilités confiées à chacun pour faire fonctionner le système, et des procédures à respecter,

– Description précise des pratiques et procédures nécessaires au bon fonctionnement de l'ensemble,

– Allocation des ressources humaines et financières permettant de mettre en œuvre le programme décidé.

3. Quelles sont les spécificités des normes ISO 14000 et EMAS   ? Qu’est ce qui pousse les entreprises à concourir pour l’une ou pour l’autre   ?

La norme iso et EMAS sont 2 reconnaissances officielles d’un SME :– ISO 14001

• La norme internationale ISO 14001 a été rédigée en septembre 1996 sous l'égide de l’ISO. Elle prescrit les exigences relatives à un système de management environnemental (SME) permettant à un organisme de formuler une politique et des objectifs prenant en compte les exigences législatives et les informations relatives aux impacts environnementaux significatifs.

– EMAS• La dénomination règlement éco-audit, ou SMEA (Système

communautaire de Management Environnemental et d'Audit) est en fait l'appellation abrégée du "règlement européen permettant la participation volontaire des entreprises du secteur industriel à un système communautaire de management environnemental et d'audit".

Aspect ISO 14001 EMAS

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Objectif Amélioration continue du SME - Prévention de la pollution (BATNEEC)

Amélioration continue des résultats environnementaux

Analyse environnementale préliminaire

Conseillée quand pas de SME

Exigée

Réglementations environnementales

Engagement à se conformer

Assurance de conformité

Communication externe

Sans précision Dialogue avec les parties intéressées à propos de leurs préoccupations

Gestion des ressources humaines

Sensibiliser, former et s’assurer des compétences

Sensibiliser, former et s’assurer des compétences

Participation à l’amélioration des résultats environnementaux via « boîte à idées », travail de groupe, comité d’environnement, etc

Champ de l’audit SME SME

Performance environnementale

Déclaration Aucune Avant la politique environnementale, après l’audit et pendant les années intermédiaires

La grosse différence entre ISO14001 et EMAS est le fait qu’EMAS va plus loin en matière environemental (adaptation aux réglementations locales et européennes, avec évaluation continue). LA norme ISO peut être accordée lorsqu’une entreprise ne respecte pas une législation, du moment qu’elle argumente pourquoi. Impossible en EMAS. EMAS est donc plus proactif et va plus loin mais est également plus contraignant.

Ecologie industrielle (EI)

1. L’EI représente-t-elle une voie intéressante, efficace, pour la mise en place du développement durable   ?

L’écologie industrielle est une voie intéressante car il s’agit d’une nouvelle manière d’étudier les interactions et interrelation physique, chimique, biologique, aussi bien à l’intérieur des systèmes industriels qu’entre ceux-ci et les systèmes écologiques.

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Le développement durable est une conception visant à allier le développement des sociétés de manière équitable et l’environnement.Le fait que l’écologie industrielle permette d’analyser les sociétés et leur interaction avec les sociétés va donc dans ce sens. Mais elle va encore plus loin car elle permet une approche systémique, l’identification et la mise en œuvre de stratégies permettant aux systèmes industrielles d’émuler toujours davantage les écosystèmes écologiques, harmonieux et durable. L’EI permet également d’identifier et de tracer les flux de matières et d’énergies.Les buts de l’EI sont clairs : utilisation soutenables des ressources, santé écologique et humaine et équité environnemental.L’analogie avec les systèmes naturels est claire dans l’analyse systémique. Ces objectifs s’inscrivent parfaitement avec une politique de développement durable.

2. Quelles sont les constatations importantes de la symbiose industrielle de Kalundborg ? Quels enseignements peut-on en tirer en matière de gestion durable des entreprises   ?

La symbiose industrielle de Kalundborg est le fait que sur un Zonning Industriel, des industries se sont mises ensemble pour valoriser les déchets de leurs exploitations. Cette symbiose est née naturellement dans les années 80, au départ sur une constatation économique.Cette symbiose a permis de se rendre compte qu’il pouvait

1. valoriser leurs déchets industriels : Au niveau de l’eau (liquide, vapeur chaleur) Le soufre qui réside de la désulfuration était bruler auparavant mais il est

maintenant utiliser avec de la chaux en substitution au gypse naturel pour les plaques de gyproc

Gaz en excès de la raffinerie : combustible pour asnaevaerket et Gyproc.2. Avoir des avantages économiques et environnementaux

Réduction de la consommation de ressources par an (pétrole, charbon et eau

Réduction des émissions de gaz à effets de serres et de gaz polluants Réutilisation de déchets directement dans les process.

3. Avantages économiques : Temps moyen d’amortissement des projets inférieurs à 5ans.

Les enseignements que l’on peut en retirer sont multiples : Processus spontané sur base commerciale, chacun entreprise y a un avantage Confiance entre les partenaires, petite ville, contacts informels Proximité d’entreprises à la fois différentes et complémentaires

Mais cette symbiose est quelque peu difficile à reproduire du à la rigidité a cause du nombre restreint de partenaires et à la natures des infrastructures. En cas de modification d’un procédé par une entreprise, il faut faire attention car le système peut s’effondrer. Une entreprise du système ne pourra pas changer son processus de production sans se concerter avec les autres firmes, cela va apporter de la rigidité et une difficulté d’adaptation du système face à la concurrence.Du fait de la grandeur des projets, il est très difficile d’y intégrer des PMEs.Par ailleurs à Kalundborg il n’y a pas de gazoduc et donc il y a une distrosions économique car les firmes n’ont pas accès à un gaz, moins cher et disponible.

3. Jusqu’à quel point l’initiative prise par l’Union wallonne des Entreprises au zoning de Saintes rencontre-t-elle les principes de l’écologie industrielle   ?

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L’initiative de l’UWE pour la gestion des déchets non dangereux dans le zoning de Saintes est en parfait accord avec l’écologie industrielle. En effet l’UWE à analyser les flux de matières au sein du zoning et des diverses entreprises. Après le constat, ils ont fait un appel d’offre pour n’avoir qu’un seul prestataire externe afin de minimiser les couts et les inefficiences. Parallèlement à cette procédure ils ont veillé à former l’ensemble des entreprises à une gestion plus efficace des déchets. (Exemple une entreprise du ZI n’avait pas de politique en matière de déchet et mettait tout en décharge alors qu’elle pouvait aisément recycler la majorité de ces déchets).L’approche de l’UWE va donc dans le sens de l’écologie industrielle mais elle ne va pas assez loin car dans l’EI on parle d’une approche systèmique et ici ils se sont focaliser sur les déchets qui ne représentent qu’une partie, certes importante de l’EI. D’autres aspects tel que l’utilisation de l’énergie, le recyclage des eaux, etc,… permettent d’avoir une vue plus globale des firmes devant vivre en harmonie avec un écosystème et en étant également partie prenante de l’écosystème.

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Mesure de la performance environnementale

1. Jusqu’à quel point faut-il agréger, intégrer l’information environnementale   ? Pourquoi   ? Comment   ?

L’information environnementale est primordiale pour vérifier les décisions faites par le management mais la gestion de cette information est problématique car l’on arrive vite à une masse d’information « indigeste » et incompréhensible. Cette information afin de pouvoir prendre des décisions doit être agrégée et cela crée un problème car on a potentiellement une perte d’information. Il ya donc un compromis à avoir entre sophistication, information disponible et subjectivité des données (plus de poids donnée à certaine ou cache de certaines information)Il faut convertir de grandes quantités de données en de l’information managérialement utile, en recourant à une métrique appropriée. Plus on agrège les données, plus la représentation de niveaux de production plus élevé avec une vision plus générale, autorisant l’interaction et l’interdépendance des effets environnementaux, est possible.La règle pour éviter de perdre trop d’aspects environnementaux spécifiques et/ou locaux est d’appliquer le principe de subsidiarité. Ce principe veut que l’on agrège les données au niveau le plus bas de la hiérarchie organisationnelle, là ou la décision peut être prise de façon appropriée.Méthodes d’agréation :

• Simples moyennes arithmétiques• Comparaison avec unités les plus performantes• Agrégation avec poids prédéterminés

– Méthodes monétaires (Analyse coûts - bénéfices / Comptabilité environnementale)

– Méthodes basées sur les impacts physiques• Life Cycle Assessment / Ecobilans• Comparaison avec les normes

• Agrégation avec poids auto-définis, « objectifs » (frontières de production)

2. La comptabilité environnementale est-elle une utopie   ? une nécessité   ? Quels avantages présente-t-elle par rapport à d’autres méthodes d’indicateurs   ?

La comptabilité environnementale ou comptabilité verte permet de prendre en compte des valeurs qui n’étaient pas prises en compte dans la comptabilité traditionnelle. D’abord le cout des effets environnementaux (cout liés au traitement des émissions ou déchets + couts des effets résiduels), couts des effets résiduels et dépense environnementale (payement au tiers + taxe envi + subsides envi). On prend donc en compte la valeur perdue ou soustraite qui est le cout des effets environnementaux occasionnés par les activités d’une entreprise moins les dépenses de celle-ci en vue d’atténuer ces effets. Le gros problème c’est que cela nécessite l’évaluation monétaire des ressources naturelles et des dommages environnementaux.Ce n’est certainement pas une utopie que d’impliquer l’environnement dans la comptabilité des entreprises mais le problème majeur est la valeur accordée aux éléments environnementaux. Comme la comptabilité est la source d’informations pour les actionnaires, investisseurs et tout les stakeholders qui gravitent autour de l’entreprise, le danger est grand de voir ces valeurs modifiées pour donner une meilleure image de l’entreprise. Il faut donc avoir un organisme indépendant de contrôle de ces charges.

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Avantages par rapport aux autres ???????

3. L’analyse du cycle de vie (LCA) est-elle un outil efficace   / maniable / objectif dans le cadre de la gestion de l’environnement en entreprise   ?

Le LCA a le gros avantage d’avoir une approche du » berceau à la tombe » du produit. On incorpore et on quantifie touts les impacts environnementaux liés à un produit, un emballage. L’intérêt est l’amélioration significative par rapport à des slogans tels que « naturels » ou « recyclé »/ Le LCA donne un outil pour les entreprises en vue de l’amélioration des produits et des procédés.

• Problèmes:– Agrégation des impacts;– Limites de l’évaluation environnementale:

• Impacts environnementaux,• Production conjointe,• Gestion conjointe des déchets;

– Absence de standardisation;– En bref: absence de consensus sur la méthodologie;– Disponibilité et qualité des données;– Insensibilité à des changements rapides de la technologie moderne;– Coûts prohibitifs

• D’où la proposition:– Usage sélectif: impacts environnementaux significatifs et non encore

réglementés– Incorporation dans le prix du produit– But final: "cheaper is greener"

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Indicateurs de développement durable

1. Comment pourrait-on concevoir de mettre en œuvre, au niveau de l’entreprise, des indicateurs de développement durable   ? Quel sens cela revêt-il pour une entreprise   ?

• Objet des indicateurs de performances environnementale :– Tracer l’amélioration (ou la détérioration) de la performance environnementale

d’une usine, ou d’une entreprise, en fonction du temps– Comparer les performances de plusieurs unités de production analogues

(usines) au sein d’une entreprise donnée– Comparer les performances de plusieurs entreprises analogues au sein d’un

secteur industriel– Fournir des informations permettant d’évaluer l’efficacité des réglementations

environnementales

Exemple, le projet MEPI :

• Objectifs• à développer des indicateurs quantitatifs de la performance

environnementale d’entreprises manufacturières;• àappliquer ces indicateurs en vue d’appréhender les causes des

changements de la performance environnementale dans le milieu de l’industrie;

• àévaluer l’efficacité de différents instruments destinés à l’amélioration des performances environnementales.

Méthodologie :• àconstruction d’une base de données contenant des infos

environnementales et managériales pour des centaines de sites et entreprises européens;

• àétudes de cas détaillées et comparatives d’entreprises de quatre secteurs, dans le but d’expliquer les différences de performances environnementales;

• àparticipation et implication des stakeholders via un comité d’utilisateurs.

• Trois types principaux d’IPE :• àIndicateurs physiques : reprennent les inputs matière et énergie, ainsi que les

outputs des processus de production.• àIndicateurs de management : visent à lier les aspects physiques de la performance

environnementale à l’information qui concerne la performance managériale (indicateurs économiques), ou aux indicateurs décrivant la gestion environnementale dans l’entreprise (indicateurs de gestion).

• [àIndicateurs d’impact : lient les données relatives aux outputs physiques (p.ex. émissions) aux impacts environnementaux potentiels (p.ex. réchauffement climatique).]

• Recommandations:– à « Recueillir plus de données sur une base plus régulière, sur moins de

variables »– à Améliorer et standardiser l’information relative aux variables de

management

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2. Est-il possible de définir au niveau de l’entreprise un indicateur de type «   Empreinte écologique   »   ? Comment pourrait-on s’y prendre   ? Que prendre en considération   ?

L’empreinte écologique d’un pays est la surface totale nécessaire à la production de la nourriture et des fibres qu’il consomme, à l’absorption des déchets provenant de sa consommation d’énergie et à son infrastructure. Les individus consommant des ressources et des services écologiques venant de partout dans le monde, leur empreinte est la somme de toutes ces surfaces, où qu’elles soient sur la planète

Mathis Wackernagel et William Rees ont proposé en premier un mode de calcul simplifié basé sur la somme mathématique des surfaces bioproductives suivantes :

le sol consommé par l'environnement construit; le « sol énergétique » (surface nécessaire pour cultiver la biomasse équivalente à

l'énergie consommée et pour un calcul plus fin pour l'absorption du CO2); les écosystèmes (terrestres et aquatiques) utilisés pour produire l'alimentation; le sol consommé pour la production des produits forestiers ou agroforestiers.

Ce calcul produit une « empreinte » traduite en équivalent-hectares bioproductifs consommés, mettant clairement en évidence le lien entre population, modes de développement (plus ou moins consommateurs de ressources) et soutenabilité du développement. Rapporté à l'individu, au quartier, à la ville ou à un pays (ou objet, ou service), et analysé, le calcul plus détaillé met en exergue, de manière pédagogique, les points sur lesquels agir en priorité, tant pour l'individu que pour une collectivité.Le calcul peut encore être précisé en ajoutant aux superficies biologiquement productives nécessaires pour produire les aliments animaux et végétaux, le bois et produits dérivés,

les surfaces annexes consommées pour les habitants (+ routes, parkings, ports, aéroports, habitat de loisir, résidences secondaires);

les surfaces nécessaires à l’absorption du CO2 (ou des émissions de GES en équivalent-CO2);

les surfaces nécessaires à l’absorption ou au traitement et stockage des déchets (ex : eaux usées, boues de station d’épuration, déchets d’incinération, déchets envoyés en décharge, etc.) ménagers, industriels et spéciaux, dont nucléaires.Plus tard, le calcul pourrait éventuellement intégrer certaines dégradations écologiques et sanitaires secondaires liées par exemple :

à l’exportation ou au traitement différé de déchets; aux immissions chroniques et accidentelles de toxiques dans l’atmosphère, les

sols, les océans et les chaînes alimentaires; à la dégradation, désertification, salinisation et perte de sol, etc. à des sols durablement pollués (ex zones interdites de Bélarus, suite aux retombées

de Tchernobyl); à la fragmentation écologique.

3. L’analyse du cycle de vie (LCA) peut-elle constituer une amorce d’indicateur de développement durable   ? Expliquez.

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L’analyse de cycle de vie d’un produit peut constituer une bonne amorce d’indicateur de développement durable car le LCA est le seul indicateur actuellement qui permette de prendre en compte la vie d’un produit, depuis « le berceau jusqu'à la tombe ». Là ou les autres indicateurs de performance environnementale des entreprises ne se concentre que sur le processus de production en entreprise du produit (émissions, effluents,…), le LCA démarre son analyse depuis la matière première jusqu’à la fin de l’utilisation du produit (mise en décharge), en passant par toutes les étapes de modification intermédiaires. Le développement durable est une doctrine qui prône un développement en harmonie des entreprises avec l’environnement au sens large. Les autres indicateurs ne s’occupent que de l’aspect de la firme et sur son processus de production. Ils ne s’intéressent aucunement à la manière dont sont extraites les matières premières, ni la manière dont sont traités les produits en fin de vie. Le LCA s’intéresse à chaque étape et permet d’avoir une vision claire de l’impact total sur l’environnement du produit mis à disposition du consommateur.

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