lettre d’information du caue44 n°2. l’espace est un patrimoine

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1 Édito ............................................... p.1 Dossier: L’espace est un patrimoine ............ p.2 Habiter une ancienne grange............ p.2 Construire dans les hameaux et les villages ................ p.3 Reconversion d’un site ...................... p.4 Espaces publics et patrimoine........... p.5 L’espace en chantier ......................... p.6 Regard Prix d’Architecture et d’Aménagement 2002........................ p.7 Actualité du CAUE/Agenda . p.8 La lettre d’information du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Loire-Atlantique décembre 2002 Nous avons fait le choix, pour cette seconde lettre d’information du CAUE, d’aborder un thème qui me tient particulièrement à cœur en tant qu’élu : celui du patrimoine. La Loire-Atlantique possède en la matière un potentiel important et diversifié. Des espaces naturels aux monuments classés, en passant par nombre d’ouvrages plus modestes, chaque paysage, chaque édifice exprime un moment de l’histoire des pratiques, des usages et des savoir- faire qui font aujourd’hui la richesse de notre département. Au-delà des nombreuses références qui émaillent désormais les territoires comme autant de repères fondant l’identité des Pays, c’est bien ici le patrimoine en tant que vecteur d’aménagement et de développement local qui anime et nourrit aujourd’hui nos réflexions. Les bâtiments, les bourgs, les espaces publics, les paysages sont façonnés et évoluent au fil du temps à partir d’une demande sociale, qui exprime de plus en plus clairement son attachement au patrimoine, tout en affirmant ses exigences pour un cadre de vie moderne et de qualité. Fort de ce constat, il nous appartient à tous d’essayer de concilier au mieux l’usage et l’héritage, dans le sens d’une continuité de projets qui confère depuis toujours à la Loire-Atlantique l’image d’une terre d’initiative et de vitalité. Les réflexions et témoignages contenus dans ce bulletin tenteront, je l’espère, d’éclairer nos points de vue sur cette mémoire collective que l’on labellise « patrimoine », et qui peut s’imposer autant en garant de la tradition qu’en moteur de modernité. Je profite de l’occasion pour vous souhaiter à tous d’excellentes fêtes ainsi qu’une année 2003 pleine de projets. Pierre BRASSELET Président du CAUE Edito Sommaire

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L’espace est un patrimoine

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Page 1: Lettre d’information du CAUE44 N°2. L’espace est un patrimoine

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Édito ............................................... p.1

Dossier:L’espace est un patrimoine ............ p.2Habiter une ancienne grange............ p.2Construire dansles hameaux et les villages ................ p.3Reconversion d’un site ...................... p.4Espaces publics et patrimoine........... p.5L’espace en chantier ......................... p.6

RegardPrix d’Architectureet d’Aménagement 2002........................p.7

Actualité du CAUE/Agenda . p.8

La lettre d’informationdu Conseil

d’Architecture,d’Urbanisme

et de l’Environnementde Loire-Atlantique

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Nous avons fait le choix, pour cette seconde lettre d’information du CAUE, d’aborder un thème qui me tient particulièrement à cœur en tant qu’élu : celui du patrimoine.

La Loire-Atlantique possède en la matière un potentiel important et diversifié. Des espaces naturels aux monuments classés, en passant par nombre d’ouvrages plus modestes, chaque paysage, chaque édifice exprime un moment de l’histoire des pratiques, des usages et des savoir-faire qui font aujourd’hui la richesse de notre département.

Au-delà des nombreuses références qui émaillent désormais les territoires comme autant de repères fondant l’identité des Pays, c’est bien ici le patrimoine en tant que vecteur d’aménagement et de développement local qui anime et nourrit aujourd’hui nos réflexions.

Les bâtiments, les bourgs, les espaces publics, les paysages sont façonnés et évoluent au fil du temps à partir d’une demande sociale, qui exprime de plus en plus clairement son attachement au patrimoine, tout en affirmant ses exigences pour un cadre de vie moderne et de qualité.

Fort de ce constat, il nous appartient à tous d’essayer de concilier au mieux l’usage et l’héritage, dans le sens d’une continuité de projets qui confère depuis toujours à la Loire-Atlantique l’image d’une terre d’initiative et de vitalité.

Les réflexions et témoignages contenus dans ce bulletin tenteront, je l’espère, d’éclairer nos points de vue sur cette mémoire collective que l’on labellise « patrimoine », et qui peut s’imposer autant en garant de la tradition qu’en moteur de modernité.

Je profite de l’occasion pour vous souhaiter à tous d’excellentes fêtes ainsi qu’une année 2003 pleine de projets.

Pierre BRASSELET

Président du CAUE

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L’espace est un patrimoine

l’EspacePatrimoine

est un Le terme « patrimoine » fait a priori plutôt penser à l’héritage bâti, qu’il s’agisse de monuments prestigieux ou d’éléments plus modestes du patrimoine de pays. Mais la problématique patrimoniale recouvre d’autres aspects des territoires (abords de monuments ou paysages à forte identité, lieux de mémoire ou savoir-faire spécifiques, par exemple).

L’espace public lui-même peut être un élément patrimonial en tant que tel. Quand il possède des caractéristiques locales, quand il témoigne de pratiques anciennes, quand il permet la compréhension et la mise en valeur des édifices qui l’entourent, quand il offre des qualités d’usage, quand il participe à la richesse du cadre de vie commun.

Des places de bourg, des communs de village, certains sites agricoles peuvent ainsi, au même titre que le patrimoine bâti, contribuer à la qualité et à la spécifi-cité des territoires, et devenir un atout pour le développement local.

Il convient de les regarder avec attention, de les comprendre, de les aménager avec l’humilité nécessaire, en tirant parti de leurs caractéristiques et de leurs qua-lités propres.

Le mot « espace » est aussi un terme architectural, qui se rapporte alors aux volumes intérieurs, aux matières, aux percements, à la lumière. Les constructions anciennes, fermes ou granges, ateliers, chais ou étables, offrent des alternatives intéressantes à la standardisation de l’habitat. Si toutefois leur réhabilitation con-serve lisibles leurs particularités architecturales, et les considère comme autant de points d’appui pour la conception des projets. Dans ce cas aussi, l’espace peut être considéré comme un patrimoine.

Comment abordez-vous la com-mande de réhabilitation d’un bâti-ment rural ?

Vincent Perraud Ma première démar-che est de confronter le potentiel du bâtiment avec les souhaits et les besoins du maître d’ouvrage. C’est essentiel. Il existe un bâtiment, dont il faut mettre en valeur les qualités. Si le programme souhaité ne peut pas s’y inscrire, il faut faire des choix. Ne pas perturber la volumétrie du bâtiment est souvent mon objectif. En contre-partie, il ne faut pas que le programme se plie dans l’existant, car le résultat ne convient alors à personne. Il faut alors envisager des extensions. Mon premier travail est de questionner les propriétaires sur le choix du bâtiment, sur ce qui les a séduits : le lieu, le bâtiment, l’environnement, etc. Tout ça peut orienter mon projet. J’essaie aussi d’échanger avec eux sur les réponses possibles : à l’identique ou en opposi-tion, sur les qualités de volume, d’es-pace, de traitement de façades.

Qu’entendez-vous par respect de la volumétrie ?

V.P. C’est aussi le respect du vocabu-laire. Il faut certes mettre des portes et des fenêtres, mais il est important de conserver la lecture des travées et des percements. Ne pas retravailler la maçonnerie pour poser des menui-series standardisées. Et au contraire travailler avec l’existant, affirmer les

travées en utilisant par exemple des matériaux en opposition.

Comment gérez-vous les grands percements de façades ?

V.P. Je travaille souvent, pour les gran-des travées, avec un remplissage en bardage de bois, naturel ou teinté au « black » comme cela se faisait sur les bâtiments agricoles, parfois posé en persiennes pour moduler la lumière et la vue. Par ailleurs on ne peut pas tou-jours ouvrir autant qu’on le voudrait sans mettre en péril la structure du bâtiment. Ces constructions ont déjà vécu, et la transformation d’usage

entraîne des perturbations dans leur structure. Des reprises importantes sont parfois nécessaires, que j’essaie d’accomplir sans trop altérer les volu-métries initiales. L’utilisation de ces percements constitue par ailleurs un atout dans la recherche d’une écriture contemporaine. Ce qui est d’ailleurs rarement perçu en tant que tel par les maîtres d’ouvrage. S’agissant d’un bâtiment existant, ancien et en pierre, il est admis dans ses formes originelles. Une maison nouvellement construite dans des formes identiques aurait peu de chance d’être admise, car consi-dérée comme trop contemporaine.

Habiter une ancienne grangeLes granges sont aujourd’hui très convoitées pour être réhabilitées, transformées en habitations. Elles offrent l’intérêt d’un terrain « reconstructible », l’atout d’un bâtiment en pierre à la valeur patrimoniale reconnue, ou l’opportunité d’inscrire un projet architectural contemporain dans des volumes déjà fortement constitués, sou-vent singuliers, isolés dans l’espace rural. Lorsque les documents d’urbanisme le permettent, beaucoup de ces édifices connaissent des transformations variées, qui maquillent parfois en pavillons standardisés les plus remar-quables volumétries et la singularité de leurs percements. Vincent Perrault, architecte à Nantes, nous fait part de son approche qui lui permet de tirer pleinement parti de ces édifices dans le cadre d’un projet architectural.

Vallet Ce gîte aménagé dans un ancien pressoir bénéficie, outre son implantation dans un large espace rural ouvert et arboré, de formes particulières de percements hérités de son usage initial. Le savoir-faire du menuisier prolonge le dessin de l’architecte et contribue à donner sa particularité à la façade. Les volumétries ne sont pas remises en cause. A l’intérieur la création de volets en bois permet d’obturer les nouveaux percements ouverts sur l’espace non clos environnant. Architectes : LINEA, Nantes

Entretien avec Vincent Perraud, architecte à Nantes

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3Construire dans les hameaux et les villages

SPÉCIFICITÉS DE CES SECTEURS

Héritée d’une tradition de pratiques agricoles et industrielles ayant prin-cipalement connu leur essor au XIXe siècle, l’organisation parcellaire et bâtie du territoire rural témoigne encore aujourd’hui, sous de multiples aspects, d’une prospérité issue de la gestion des terres et des modes de vie qui l’ont accompagnée. Les châteaux, fermes, logis, villages ont ainsi façonné un amé-nagement du territoire rural et des typologies d’habitat où l’espace, le con-

fort, l’usage, la fonctionnalité étaient très différents. Ainsi les « villages-métairies » appartenaient aux mêmes propriétaires et bénéficiaient d’une organisation parcellaire plus uniforme que les « villages-mosaïques », divisés en une multitude de petites propriétés très imbriquées les unes dans les autres. Ce découpage foncier créait non seule-ment des espaces privatifs, où cohabi-taient bien souvent plusieurs familles, mais également des « communs de vil-lages » véritables espaces centraux de la vie collective où s’implantaient le plus

souvent puits, fours, mares… Ces spéci-ficités demeurent encore aujourd’hui, tout comme les compositions architec-turales d’un bâti rural, hérité le plus souvent du savoir-faire des artisans et de matériaux issus d’une proximité qui fait cruellement défaut de nos jours, lorsque l’on veut réhabiliter « dans l’es-prit du lieu ».

DES ÉVOLUTIONS POSSIBLES MAIS MAÎTRISÉES

Le code de l’urbanisme prévoit notam-ment que « l’urbanisation doit se réa-liser en continuité avec les bourgs, villages et hameaux existants… ». Il est donc essentiel d’apprécier au mieux cette notion de continuité qui, dans bien des cas, s’est constituée au gré des opportunités foncières et a souvent nié l’organisation parcellaire et le bâti d’origine.

La réglementation (code rural, loi sur l’eau, loi SRU…) est venue au fil du temps quelque peu mettre un frein au développement des constructions dans ces secteurs, dans la mesure où elle a posé la question de la desserte technique par les réseaux (notamment l’assainissement) et bien entendu, par voie de conséquence, de leur finance-ment. Bien souvent la collectivité s’est vue en effet contrainte de desservir des secteurs à grands frais, sans pou-voir véritablement en affecter la charge aux principaux bénéficiaires. A contra-rio, certains secteurs se sont trouvés complètement à l’abandon et posent

L’ouverture à l’urbanisation dans les hameaux et les villages est un sujet qui interroge depuis longtemps, sur l’opportunité et la faisabilité des opérations de construction dans des secteurs isolés sensibles. Les candidats à la construction en quête de tranquillité et d’un certain « art de vivre » repoussent en effet sans cesse les frontières de l’espace rural, bien au-delà des limites de l’urbanisation des villes et agglomérations. La vigilance doit donc être de mise de la part des communes rurales qui envisagent de plus en plus la réhabilitation et l’extension des villages et hameaux comme supports complémentaires de l’extension de leurs bourgs.

Entre intérieur et extérieur, l’appro-che de l’architecte est-elle la même ?

V.P. Pour les granges en longère, l’es-prit de la construction me semble être celui d’un auvent formant passage entre deux orientations. J’essaie de conserver ce caractère traversant, ces transparences entre ce qui était rare-ment considéré comme façades avant ou arrière. Ensuite j’essaie de cloison-ner très peu. Le bâtiment génère en général lui-même des lieux très dif-férenciés, très définis dans leur struc-ture et dans leur forme, séparés de murs plus ou moins épais. Les espaces ouverts de passage s’opposent à

d’autres lieux plus introvertis, plus clos. J’essaie de conserver ces volumes, de les exploiter pour affirmer des fonc-tions différentes et enrichir chacun des lieux, ne pas apporter une fluidité fonc-tionnelle systématique entre tous les espaces. On peut par exemple être tenté de créer une large ouverture dans un mur très épais entre deux pièces. Je peux au contraire chercher à affirmer un passage minimum, étroit, qui isole deux espaces distincts tout en les reliant.

Quelle est la part d’intervention de l’architecte sur les espaces extérieurs ?

V.P. Faible. Cela fait rarement partie de la commande et il y a peu de pres-criptions à ce sujet dans les docu-ments réglementaires. Quelle que soit la construction, les gens ont souvent envie de s’enfermer dans les limites de leur propriété. Des murs ou des haies de thuyas apparaissent, alors que le talus naturel, le fossé ou la plantation d’essences plus bocagères conviendraient mieux. Mais, surtout, ces granges n’étaient pas clôturées. Les bâtiments structuraient le hameau, s’implantaient en fonction des orienta-tions et des besoins, en répartissant les habitations et les communs. Mais dès qu’il y a une division de propriété, la clôture apparaît. On assiste à un « lotis-sement » de l’espace rural. Ce qui me paraît aujourd’hui le plus incongru est souvent le jardin, bordé dans les limi-tes de sa parcelle de 20 mètres par 50, apparaissant comme une pièce rap-portée au milieu du paysage rural.

Châteaubriant Ancienne grange transformée en gîte rural. Les nouvelles menuiseries de bois teinté ou peint s’inscrivent dans la forme initiale du percement. Leur tracé accompagne la nouvelle écriture architecturale.Architectes : AD HOC Architecture, Nantes.

Le Loroux Bottereau Le jeu de remplissage des anciens percements par du bois ou du verre, accompagne, dans une conti-nuité de rythmes et de matériaux, la volumétrie originelle de cette ancienne longère. Le maintien de ces grandes travées percées permet de bénéficier de lumières et de vues particulières. La mise en œuvre des matériaux (bois menuisés et teintés, enduits pleins et lissés, vitrages) indique l’évolution du statut de l’édifice.Architecte : Vincent PERRAUD,Nantes

Les communs des villages : des espaces de qualité à conforter en lieux de rencontre conviviaux.

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L’espace est un patrimoine

Entretien avec Marcel Gentet, maire de Saint-Étienne-de-Mer-Morte

Le projet de la vallée du Falleron mêle à la fois reconversion d’un espace naturel et réhabilitation d’un ancien moulin. Comment ce site est-il devenu une préoccupation communale ?

Marcel Gentet Le site appartenait depuis très longtemps à une famille stéphanoise(1). Il était constitué de l’étang et du moulin. Lorsqu’en 1936 les propriétaires cessent toute activité liée au moulin, le site est abandonné.

Aucun travail d’entretien ne sera engagé pendant plus de quarante ans. Vous pouvez alors imaginer l’état du site et du bâtiment à la fin des années quatre-vingt. Mon prédécesseur et moi-même étions, comme beaucoup d’ailleurs, attachés à l’histoire de notre bourg et nous voulions faire de ce patrimoine une affaire communale. L’intérêt que nous portions à l’égard du site nous fut confirmé par le C.A.U.E. qui nous encouragea vivement à réin-vestir cette ancienne oseraie et à

mettre en valeur l’ensemble des lieux. En 1988, après plusieurs tentatives d’acquisition, la commune est finale-ment devenue propriétaire.

Quelles étaient vos intentions ?

M.G. La municipalité s’était fixée deux objectifs. Tout d’abord, elle souhaitait sauvegarder son patrimoine, à savoir, la vallée, le ruisseau et son moulin. Ensuite, elle voulait rendre cet endroit vivant. Ainsi, en proposant un lieu agréable de promenade et de détente à ses habitants et à ceux des com-munes riveraines, l’opération permet-tait d’améliorer le cadre de vie tout en contribuant à la revitalisation de la commune. Cependant, aux intentions fortes de la commune, s’est heurté un problème majeur : le montage finan-cier.

Comment ce projet a-t-il été financé ?

M.G. Le coût de l’opération s’élevait à 3 213 936 F H.T., ce qui représentait une somme énorme pour une commune de 1003 habitants. Le projet a pu voir le jour grâce au cumul des subven-tions de l’État (Fonds National d’Amé-nagement et de Développement du Territoire), de la Région (C.R.A.P.E. Con-vention Régionale d’Aménagement des Paysages et de l’Eau) et du Dépar-tement (Contrat Espaces Verts). Finale-ment, le projet de sauvegarde, de mise

Reconversion d’un site

Dès 1985, les élus de Saint-Etienne-de-Mer-Morte se sont interrogés sur la faisabilité d’un plan d’eau dans la vallée du Falleron, en contrebas du bourg. Le site, à l’époque envahi par une végétation dense, présentait encore les traces d’anciennes activités, avec un moulin en ruine et sa chaussée médiévale, et une ancienne oseraie deve-nue peupleraie. La réflexion engagée, notamment avec le C.A.U.E., a permis d’aboutir à une opération de qualité, rare exemple de requalification d’un site dans sa globalité patrimoniale, à la fois architecturale et paysagère.

aujourd’hui la question de leur sauve-garde pure et simple.

INTERVENIR SANS DÉNATURER

Redonner vie à ces villages et hameaux implique sans aucun doute une fine analyse de l’opportunité technique, financière et sociale sur l’apport nou-veau de population dans les secteurs diffus. En tout état de cause, au moins deux acteurs essentiels auront à rele-ver ensemble ce véritable défi.

Tout d’abord, la collectivité se doit d’in-tervenir de la manière la plus éclairée qui soit, en essayant de mettre en œuvre des réflexions préalables sur le potentiel de développement de ces secteurs qu’elle souhaite voir ouverts à l’urbanisation. À cet égard, il serait bon d’envisager par exemple l’élabo-ration d’un Programme de Valorisation et de Développement des Villages et Hameaux (intégré au Plan d’Aména-

gement et de Développement Dura-ble du P.L.U.) qui permettrait de vérifier l’opportunité, la faisabilité et les orien-tations d’aménagement de ces espa-ces sensibles. Cette démarche pourrait même s’inscrire au niveau d’un S.C.O.T. et devenir ainsi un dénominateur commun à tout un territoire intercom-munal.

La seconde responsabilité incombe aux prétendants à la construction ou à la réhabilitation, qui devront prendre davantage conscience de la fragilité et de la complexité de l’habitat dans l’espace rural. Les recommandations ou prescriptions qui découleront d’une réglementation mise en place dans l’in-térêt public du développement de ces territoires devront être collectivement acceptées par les nouveaux arrivants. Alors se concilieront l’usage et l’héri-tage de ces villages et hameaux dans le sens d’une continuité bien comprise et comme faite d’évidences.

Des constructions existantes et des limites privatives héritées d’une organisation parcellaire respectueuse du site et de son environnement.

Le site de la vallée du Falleron à Saint-Étienne-de-Mer-Morte

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Espaces publics et patrimoine

en valeur et de revitalisation de cette friche à proximité du bourg a pu être subventionné à 80 %.

Aujourd’hui, comment le site est-il perçu ? Qui sont les usagers et quel-les en sont les pratiques ?

M.G. Les aménagements conçus par les cabinets d’architectes (Atelier C) et de paysagistes (S.C.E.) ont permis de faire découvrir le cheminement du Falleron, ses plantations d’osier, le canal, la digue et le système de vanne servant à entraîner la roue à aubes. Ils offrent désormais, au quotidien, un agréable lieu de promenade, accessi-ble directement depuis le bourg par « le pas d’âne(2) ». La vallée est parti-

culièrement fréquentée le week-end aussi bien par les stéphanois que par les habitants des communes voisines. Ce lieu n’a pas de fonction précise mais le quidam, qu’il soit promeneur, randonneur, pêcheur, de la commune ou non, apprécie les instants passés dans ce cadre verdoyant. En ce qui concerne le moulin, une exposition annuelle a lieu courant juillet / août et attire environ 1200 visiteurs. Il est également mis à disposition pour des fêtes de famille ou autre.

Il semble que l’appropriation du site se soit faite naturellement, certainement parce que les interventions ont non seulement respecté l’âme du site mais aussi permis de mettre en avant les caractéristiques identitaires du bourg.

Finalement, la commune s’est énor-mément investie dans ce projet. Elle continue aujourd’hui avec la prépara-tion de la prochaine exposition. Même si plus de dix années se sont écoulées entre l’achat et la réalisation des tra-vaux, la reconversion du site reste pour les stéphanois un succès, puisque c’est une partie de notre bourg qui revit. »

Un outil communal de prise en compte du

patrimoine rural

Le Plan d’Occupation des Sols de Saint-Julien-de-Concelles,

approuvé en 1999, s’intéresse dans ses annexes à un aspect carac-

téristique du patrimoine bâti rural. Une cartographie illustrée réperto-

rie les granges à piliers présentes sur le territoire communal, sur le

coteau et surtout dans les paysages de la vallée.

Une notice précise les principes architecturaux qui doivent guider

les interventions sur ces édifices, et particulièrement leur transfor-mation en maisons d’habitation.

Les recommandations portent sur le maintien de leurs

qualités architecturales : conserva-tion des volumétries, respect des

pentes et des matériaux de toitures, rejointoiement des maçonneries de

pierre, interdiction d’ajouts de décor ou d’éléments parasites (corniches, lucarnes, encadrements de brique,

volets battants, etc.). Elles s’atta-chent au maintien de la lisibilité des

grands percements existants, qui doivent être obturés par des grands vitrages, ou par des matériaux d’as-pect différent de celui des maçon-

neries existantes, c’est-à-dire par des bardages en métal ou en bois de teinte foncée, ou éventuellement par des maçonneries enduites de

teinte foncée et implantées en retrait des piliers. Ces prescriptions visent à conserver à ce patrimoine

sa typologie architecturale originale, tout en permettant sa réaffectation

à un nouvel usage.

Initiative

Le Conseil Général de Loire-Atlantique a publié un document sur les aides à la restauration du patrimoineRenseignements :Direction du développement culturel et du tourisme 02 40 99 15 18

Il est aussi possible d’obtenirdes subventions auprès duConseil Régional des Pays de la LoireRenseignements : www.paysdelaloire.fr (1) stéphanois : habitant de Saint Étienne-de-Mer-Morte

(2) pas d’âne : escalier aux marches basses et espacées

Le centre-ville de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu est riche d’un patrimoine architectural remarquable, dominé par l’abbatiale carolingienne et les dépen-dances du prieuré. La commune décide en 1995 de mettre en valeur ses espaces publics en s’appuyant sur ces édifices exceptionnels, dans le cadre d’un Con-trat Région-Ville. Au terme de réflexions associant initialement le C.A.U.E., puis les architectes des bâtiments de France et les concepteurs du projet (Forma 6, architectes mandataires, et Ouest Aménagement, paysagistes), l’opéra-tion a permis de dégager les abords des monuments, auparavant encom-brés d’automobiles, mais aussi de haies ou de mobiliers urbains parasites.

Cette attention portée à la mise en valeur de l’abbatiale et du prieuré, par une simplification et une lisibilité accrue des espaces non bâtis, a libéré des sur-faces devenues piétonnes. Surtout, elle a permis la requalification d’un espace urbain par une conception sobre. L’hu-milité souvent requise au contact du patrimoine s’est ici heureusement con-juguée avec le dépouillement d’une écriture architecturale et paysagère basée sur la qualité du dessin et sur le soin apporté à la mise en œuvre des matériaux.

À une autre échelle, l’aménagement des abords de l’église médiévale de Mois-don-la-Rivière (Xavier Ménard, architecte) témoigne du même souci de qualité, par la modestie et la pertinence des interven-tions.

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Saint-Philbert-de-Grand-Lieu

Saint-Philbert-de-Grand-Lieu

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L’espace est un patrimoine

L’espace en chantierEntretien avec Jean-Louis Kerouanton, historien et chercheur à la D.R.A.C. des Pays de la Loire

Comment un chercheur aborde-t-il les notions de patrimoine et d’es-pace ?

Jean-Louis Kerouanton Comme un historien pur, un observateur, un scien-tifique qui raconte, date, décrit, et accomplit la partie du travail qui est l’apport de connaissances. Et en même temps comme un acteur du patrimoine, qui intervient à titre militant ou institu-tionnel. Lors d’une mission de conseil, et c’est la même chose pour un C.A.U.E., on est déjà dans l’action.

Concernant l’Ile de Nantes, quand quel-qu’un parle d’un quai, s’interroge sur sa signification et sur sa valeur d’usage par rapport à telle histoire ou à telle situation, il est confronté à la connais-sance qu’on a du site, et à un certain recul. C’est de cette dimension dont parle Alexandre Chemetoff, sur la ques-tion du temps et de l’espace, du rapport étroit entre l’histoire et la géographie dans un lieu donné. Quand il dit que « l’histoire a sa cartographie », on est dans une lecture extrêmement exi-geante du phénomène urbain. On s’ins-crit immédiatement dans un système de significations, de couches de temps, d’histoire, de vécu. Et ces couches ont une matérialité, qui n’est pas seulement une juxtaposition d’éléments, mais une construction globale. On est alors dans une exigence de connaissance forte, et dans la nécessité de renouveler cette connaissance. En gardant à l’esprit cette notion de corrélation, de vision globale des choses qui s’appelle la géographie.

Il est donc fondamental d’avoir cons-cience que le phénomène historique est inscrit dans son espace. La discipline historique a encore du mal à appréhen-der cette réalité. Et le géographe peut avoir tendance à se suffire de l’espace, du descriptif de l’état des lieux, sans for-cément prendre en compte cette ques-tion de l’épaisseur du temps et de la succession des choses, et cette idée que l’épaisseur du temps a des conséquen-ces sur la variation des espaces.

L’histoire est donc liée à l’espace.Et le patrimoine ?

J.L.K. Quand on est confronté à cette notion de patrimoine, fut-il le patri-moine sacré, monumental, unitaire, on ne peut pas ne pas donner de sens à cette question de l’espace. Et c’est pour ça que la notion de « périmètre », même ambiguë et pour laquelle on ren-contre des interprétations variées, est intéressante. La législation sur le péri-mètre des 500 mètres permet d’avoir un regard global sur le rapport entre un objet patrimonial et son contexte. D’où l’évolution vers les Z.P.P.A.U.P., qui

expriment une prise en compte globale d’un espace en tant que patrimoine lui-même, et non pas en tant que simple accompagnement d’un édifice. On con-sidère un espace dans son ensemble, sans même qu’il soit nécessaire qu’un objet patrimonial y soit implanté.

Un espace devenu patrimoine ?

J.L.K. Le danger, à la fois pour les péri-mètres et pour les Z.P.P.A.U.P., est de s’arrêter là et, avec toutes les meilleures intentions du monde, de signifier donc qu’en dehors, tout serait possible. C’est là que la notion de patrimoine devient problématique si on sacralise trop un espace.

Il y a deux types de patrimoines. Le grand patrimoine monumental, sacré, constitué d’édifices exceptionnels qui se distinguent des autres par leur excel-lence. Cette analyse de la monumenta-lité ne doit d’ailleurs pas se limiter à une chronologie stricte, même si certains considèrent encore que le vingtième siècle n’est pas « patrimonialisable ».

Il y a une autre notion plus culturelle d’un patrimoine tout simplement consi-déré comme l’héritage de nos pères, ce qu’ils nous ont transmis. Cette réalité est effective partout où l’on a conscience de l’épaisseur du temps. On revient ici aux notions d’histoire et de géographie, à la « cartographie de l’histoire ». Cela devient intéressant parce qu’on est plus forcément dans un système de sacrali-sation, mais tout simplement dans un système de prise en compte.

Du point de vue des C.A.U.E., on peut ici basculer vers la notion de qualité de cadre de vie. Le patri-moine n’est plus alors une préoc-cupation muséographique, mais un support de réflexion qui aide à réflé-chir à un cadre de vie de qualité.

J.L.K. Oui, on peut même dire à ce moment-là qu’on n’est plus dans un sys-tème patrimonial, mais dans une strati-fication nécessaire, dans un système de couches, de superposition de calques, qui font que tout ça a de l’épaisseur et du sens.

La notion de patrimoine évolue-t-elle ?

J.L.K. Concernant les périmètres, la législation est beaucoup plus moderne qu’on ne le pense. La loi de 1913 est intéressante. Il s’agit de protéger ce qui mérite l’attention de la nation pour un intérêt « d’art et d’histoire ». Les choses se sont bien passées jusqu’à nos jours, parce que les travaux des historiens et l’avancée culturelle autour des « lieux de

mémoire » s’intègrent bien dans cette logique. Ce qui a évolué, ce sont les centres d’intérêt de la discipline histori-que. Depuis l’histoire de 1913 jusqu’aux travaux récents de l’histoire sociale ou économique, l’histoire a changé dans sa réflexion culturelle. Mais les réglemen-tations successives ont pris en compte l’espace, peut-être même avant que les législateurs en aient réellement eu conscience.

La loi parle de ne pas abîmer « l’as-pect du monument ».

J.L.K. Au titre de l’avis conforme, l’ar-chitecte des bâtiments de France a un droit de regard sur ce qui se passe dans le périmètre, à la condition qu’il y ait visibilité ou co-visibilité entre l’édifice protégé et le projet. La visibilité signifie que l’impact visuel est direct, immédia-tement réflexif. La co-visibilité suppose que de tout endroit donné à l’intérieur du périmètre, on voit en même temps l’édifice protégé et le projet, même s’ils ne se voient pas. On est donc dans la notion de protection de l’as-pect général, de l’ambiance architec-turale d’un lieu. On ne raisonne plus seulement sur le monument lui-même. Quand par exemple on a sauvé les cales et le bâtiment des bureaux Dubigeon sur l’Ile Sainte-Anne, c’était grâce à la protection de l’église Notre-Dame du Bon Port et du 74 du quai de la Fosse. Mais on n’a pas raisonné sur la logique architecturale de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle, les vestiges de Dubigeon datant du XXe siècle.

Il ne s’agit d’ailleurs pas de revenir à un état d’origine, ou à un état ancien sup-posé plus acceptable ou plus « con-venable ». Il y a parfois une déviation du genre, une notion du « bon goût » qui fait « patrimonialiser » des sites en y installant par exemple des candéla-bres 1900, y compris dans des sites de bourgs ruraux.

Justement, à propos d’espaces publics, n’est-on pas parfois, à force d’aménager, en train de perdre le sens des lieux, de rendre l’espace impropre à tout usage ?

J.L.K. L’exemple du terrain situé devant le bâtiment Dubigeon est intéressant. Il y avait été prévu un parc de la mémoire. Dans l’état actuel de la réflexion, Che-metoff propose de revenir au sens pre-mier de ce lieu, qui est celui d’un chantier, c’est-à-dire un espace où l’on va faire des choses, un « lieu de vie ». En tout cas pas un musée. On peut ici, à partir de l’histoire du site, faire quel-que chose qui s’inscrive dans la tradi-tion d’usage.

Les notions d’espace et de patrimoine s’imbriquent parfois lors de l’élaboration de projets, qu’il s’agisse de sites à caractère intrinsèquement patrimonial ou de lieux situés dans le périmètre d’un édifice inscrit ou classé. Les acteurs et les spécialistes du patrimoine ont alors à confronter leurs points de vue à ceux des maîtres d’ouvrage et des concepteurs. Jean-Louis Kerouanton, historien spécialiste du patrimoine du XXe siècle, travaille au sein du Service de l’Inventaire à la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire. Il est par exemple con-sulté dans le cadre de la réflexion engagée sur le devenir de l’Ile de Nantes avec l’atelier d’Alexandre Chemetoff.

vue aérienne des Chantiers Dubigeon après la cesssation de leur activité. À gauche, les quais de la Fosse, à droite l’Ile de Nantes.

Page 7: Lettre d’information du CAUE44 N°2. L’espace est un patrimoine

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Regard ...Prix d’Architecture et d’Aménagement

2002

MAÎTRISE D’OUVRAGE : VILLE DE NANTES

CONCEPTION : FORMA 6, architectes mandataires Nantes et ATELIER C, architectes associés, Nantes, pour les bâtiments existants. Aménagement de la place (hors Prix départemental) BUREAU DES PAYSAGES Alexandre CHEMETOFF, paysagiste, Gentilly.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE BESNÉ

CONCEPTION : HAUMONT - RATTIER, architectes, Châteaubriant

MAÎTRISE D’OUVRAGE : SYNDICAT INTERCOMMUNAL DU C.E.S. DE GUÉRANDE

CONCEPTION : DÉESSE 23 ARCHITECTURE, Nantes

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE BOUGUENAIS

CONCEPTION : B.L.R. (BIRON - LEGROS - ROUSSEAU),architectes, Nantes

MAÎTRISE D’OUVRAGE :PRIVÉE

CONCEPTION : DÉESSE 23 ARCHITECTURE,architectes, Nantes

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE SOUDAN

CONCEPTION : AZIMUT ARCHITECTURE,architectes, Nantes

MAÎTRISE D’OUVRAGE : SEMITAN pour La Communauté Urbaine de Nantes

CONCEPTION : AUP (STEFF, LEMOINE, DAVY, GEFFARD, BERTHOMÉ), architectes, urbanistes, Nantes

1er Prix d’AménagementProlongement ouest de la ligne 1 du tramway, Nantes / St-Herblain

1er Prix d’ArchitectureMaison des syndicats, Nantes

2ème Prix d’ArchitectureMairie, Besné

3ème Prix d’ArchitectureSalle omnisport, Guérande

Le C.A.U.E. a sollicité dès le début de l’année 2002 les communes, les architectes, les urbanistes, les paysagistes et les constructeurs sociaux du département, pour un recensement des projets réalisés en Loire-Atlantique au cours des années 1999, 2000 et 2001. Un jury, principalement composé d’élus et de professionnels, a procédé le 6 juin 2002 à une première sélection de 26 projets sur un total de 118, qui ont ensuite fait l’objet d’un reportage photographique réalisé par Bernard Renoux. Parmi les projets sélectionnés, le jury a désigné, lors d’une seconde séance le 20 septembre 2002, les projets lauréats ainsi que les opérations mentionnées. La remise des prix aux maîtres d’ouvrage et aux concepteurs s’est déroulée le 5 décembre 2002 à l’Hôtel du Département, lors d’une manifestation co-organisée avec le Conseil général de Loire-Atlantique.

PROJET MENTIONNÉ

pour l’innovation et la pertinence de la réponse architecturale aux contraintes d’usage et d’insertion dans le site

Pôle d’accueil et d’animation, Bouguenais

PROJET MENTIONNÉ

pour la qualité d’utilisation de l’es-pace et l’originalité d’une extension de maison en site urbain

Maison L.A. Nantes

PROJET MENTIONNÉ

pour la sobriété et la modernité du trai-tement architectural d’un projet au pro-gramme modeste

Vestiaires du terrain de football, Soudan

Page 8: Lettre d’information du CAUE44 N°2. L’espace est un patrimoine

Actualité

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du 21 sept 2002 au 21 mars 2003

Nantes « Ile de Nantes »

Portrait(s) photographique(s) d’Arnault Duboys Fresnay.4Hangar 32 – quai des Antilles. Horaires d’ouverture : vend 10h/17hsam 14h/19h - dim 14h/18h

Age

nda Colloques / Conférences / Expositions

Arbres remarquablesen Loire-Atlantique

Publication du C.A.U.E. sur le 1er

Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de Loire-Atlantique.Ce document présente les 26 projets sélectionnés par un jury composé d’élus, de représentants des profes-sions concernées de Loire-Atlantique et de journalistes spécialisés.Les projets témoignent de la diversité de la production architecturale et pay-sagère du département (Maison des Syndicats à Nantes, Hôtel de Ville de Besné, Salle de Sports à Guérande, pro-longement ouest de la ligne 1 du tram-way à Saint-Herblain…).4disponible au CAUE au 02 40 35 45 10

L’architecture rurale du pays du vignoble nantais

Le 1er Prix Départementald’Architecture et d’Aménagement

CAUE 44 n°2 - Décembre 2002 - Publication du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Loire-Atlantique25 rue Paul Bellamy - 44000 NANTES - tél. : 02 40 35 45 10 - e-mail : [email protected]

Directeur de publication : Vincent DEGROTTEComité de rédaction : Christophe BOUCHER, Monique LE CORRE, Delphine LAINÉ-DELAUNAY, Nadine BIZEUL

Conception graphique : Dany CARTRONCrédit photo : CAUE 44 (sauf mention contraire) - Page de couverture : Bernard Renoux

dépôt légal : Juin 2002 - Imprimerie : La Contemporaine à NANTES - papier recyclé - n° ISSN : 1637-4452

Pendant plus de six années, le C.A.U.E. a réalisé un inventaire des plus beaux arbres implantés sur le territoire de la Loire-Atlantique.Avec le soutien actif du Conseil Général, plusieurs actions ont été menées depuis 2001, en premier lieu la réalisation d’une exposition itinérante présentant les plus beaux de ces arbres dans une scénographie inspirée par les 5 thèmes abordés : l’arbre distingué des parcs et jardins, l’arbre paysan, l’arbre vénéré, l’arbre témoin de l’histoire, l’arbre repère dans les paysages. Cette exposition continue aujourd’hui de parcourir les routes du département, et reste à la disposition des collectivités loca-les. Un petit guide de découverte et des fiches pédagogiques ont com-plété cette action de sensibilisa-tion.Le C.A.U.E. publie aujourd’hui aux éditions Coiffard un ouvrage réu-nissant les textes de l’exposition et un ensemble de magnifiques photo-graphies dues au talent de Bernard RENOUX, qui a su exprimer le sens caché au cœur de ces arbres particu-liers, et joindre l’émotion aux quali-tés esthétiques de ces images.4en vente début décembre 2002 en librairie, notamment à la librairie Coiffard à Nantes – 39€4 toujours disponibles au CAUE sur le thème des Arbres Remarquables :- le guide de découverte (4,57€)- les fiches pédagogiques à l’attention des enseignants du primaire (gratuites)

Ce document conçu et réalisé par le C.A.U.E. à la demande du Syndicat Mixte du Pays du Vignoble Nantais, a pour volonté de faire découvrir ou redécouvrir les spécificités d’un patri-moine architectural riche et diversifié. Il a aussi pour ambition de mieux faire comprendre l’intérêt, les cohérences, les atouts et les enjeux liés à l’évolu-tion et à la transformation de l’habitat sur le territoire du Pays du Vignoble Nantais.4disponible au Syndicat Mixte du Pays du Vignoble Nantais au 02 40 36 09 10 ou au CAUE au 02 40 35 45 10

Le 17 Janvier 2003 à Sainte-Luce/LoireCo-organisé par le Conseil Français des Urbanistes (CFDU), l’Association des Urbanistes du Grand Ouest (AUGO) et le CAUE de Loire-Atlantique.4Renseignements et inscriptions au CAUE au 02 40 35 45 10.

Le projet d’aménagement et de développement durable

dans les SCOT et les PLU

Thème : « Terre crue, terre cuite »Comme les années précédentes, le CAUE assure la communication de cet journée à l’échelon départemental. Toutes les informations relatives aux actions locales (organisées par les col-lectivités, les associations, les particu-liers…) sont à communiquer au CAUE.4Fiche de participation à demander au CAUE au 02 40 35 45 10.

La 7ème édition de la Semaine de l’Ar-chitecture se déroulera du 31 mars au 4 avril 2003 dans l’ensemble de l’Académie de Nantes.L’opération est réalisée en partena-riat par le Centre Régional de Docu-mentation Pédagogique et le CAUE, avec le soutien des architectes, de l’Inspection pédagogique régionale et de la DRAC. Elle donne l’occasion à des élèves de collèges et de lycées de découvrir des réalisations architec-turales contemporaines et d’engager un dialogue avec leurs concepteurs et leurs utilisateurs.

février 2003

Nantes Cycle découverte

Le patrimoine des communes de la communauté urbaine : Indre.4Renseignements : Nantes Renaissance 02 40 48 23 87.

du 9 février au 9 mars 2003

Le Croisic « Arbres Remarquables en Loire-Atlantique »

Après sa première présentation à Nantes dans le hall du Conseil Général en mai 2001, l’exposition du CAUE continue son tour des collectivités locales et des organismes du département. 4dans l’ancienne Criée

du 15 novembre au 20 décembre 2002

Châteaubriant « Chroniques terrestres » :

Exposition produite par la MCLA. Itinérante depuis mai 2000, elle poursuit son parcours départemental en 2003. 4Salle des Gardes du ChâteauRezé du 8 mars au 8 avril 20034Espace Diderot.

jusqu’au 5 janvier 2003

Nantes « Jacques V Gabriel »

Un architecte du Roi dans les grandes villes de la façade atlantique. 4Musée du Château des ducs de Bretagne4, place Marc-Elder

Semaine de l’ArchitectureDu 31 Mars au 4 Avril 2003

Journée Patrimoine de Pays le 15 Juin 2003

Manifestation

Publié par le CAUE aux Editions Coiffard Publication Publication

Colloque

Sensibilisation

jusqu’au 31 janvier 2003

Nantes « Patrimoine du XXe siècle »

Prolongation de cette exposition dans le hall du C.A.U.E.425, rue Paul Bellamy à Nantesdu lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h