les antennes n°4

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édito nous ne vivons pas l’agglo de la même façon… photo : Andrée Noëlle Pot ([email protected]) Profitez-en ! Exprimez-vous. Dites ce que vous avez envie de dire, sans stratégie, sans calcul, sans peur. Les Anten- nes et ses enquêtes sont faites pour ça. Saisissez ce petit espace pour parler de vos bonheurs, vos mécontentements, écrire vos sou- haits, vos rêves, vos solutions… Ici, pas d’expression sanction. Les résultats ne sont pas là pour élimi- ner, trancher, sélectionner ou faire des choix qui ne nous ressemblent pas. Les Antennes existent pour apprendre à mieux nous connaître et mieux faire connaître qui nous sommes. Avec ces élections présidentielles, moyen suprême d’expression pour la population, les choix semblent pour beaucoup étriqués. La pers- pective des résultats conditionne notre vote, lequel devient stratégi- que. On sait bien que «les sondés» s’expriment en fonction d’une stra- tégie, on oublie que cette même stratégie est fonction des sonda- ges précédents : c’est le chien qui se mord la queue. On sait alors que les résultats ne ressembleront peut-être pas à nos souhaits. Voter devient une prise de risque, et confisque l’essentiel : choisir une politique, une économie, une société et ses valeurs. Pour que tout le monde s’expri- me, les Antennes effectuent des enquêtes (et pas des sondages!). Vous choisissez le sujet des en- quêtes et les questions sont celles que vous vous posez. Celles-ci sont en ligne sur internet (www. lesantennes.com) mais pour que l’informatique ne soit pas un obs- tacle, nous allons vers vous, soit dans la rue, soit en vous télépho- nant. Et vous pouvez aussi expri- mer vos coups de gueule et de cœur et autres idées (adresse et téléphone p. 11). Alors profitez-en, et exprimez-vous sans modération. C’est pour une fois sans risque… Anne Benoit-Janin Femmes, hommes Le gratuit citoyen de la région grenobloise Même si le regard que l’on porte sur l’agglo est assez semblable, notre perception, nos habitudes et notre connaissance de l’agglo sont loin d’être toujours identiques. En juin, sujet périlleux. Les Antennes enquêtent sur ce que nous pensons de la Rocade nord… www.lesantennes.com PROGRAMME J. 10 et V. 11 • Ateliers scolaires V. 11 - 20 h • Conférence débat tout public : “LA MAISON ECO-CITOYENNE” S. 12 -14h-19h • Expositions / démonstrations / informations / et D. 13 -10h - 19h conseils gratuits Journées de l’Environnement & de L’Habitat Durable du 10 au 13 Mai 2007 PONTCHARRA - ISERE / Espace Culturel “Le Coléo” ENTRÉE LIBRE ! Renseignements Office de Tourisme du Grésivaudan Tél : 04.76.97.68.08

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Page 1: Les Antennes n°4

édi to

nous ne vivons pas l’agglo de la même façon…

photo : Andrée Noëlle Pot ([email protected])

Profi tez-en !Exprimez-vous. Dites ce que vous avez envie de dire, sans stratégie, sans calcul, sans peur. Les Anten-nes et ses enquêtes sont faites pour ça. Saisissez ce petit espace pour parler de vos bonheurs, vos mécontentements, écrire vos sou-haits, vos rêves, vos solutions… Ici, pas d’expression sanction. Les résultats ne sont pas là pour élimi-ner, trancher, sélectionner ou faire des choix qui ne nous ressemblent pas. Les Antennes existent pour apprendre à mieux nous connaître et mieux faire connaître qui nous sommes. Avec ces élections présidentielles, moyen suprême d’expression pour la population, les choix semblent pour beaucoup étriqués. La pers-pective des résultats conditionne notre vote, lequel devient stratégi-que. On sait bien que «les sondés» s’expriment en fonction d’une stra-tégie, on oublie que cette même stratégie est fonction des sonda-ges précédents : c’est le chien qui se mord la queue. On sait alors que les résultats ne ressembleront peut-être pas à nos souhaits.Voter devient une prise de risque, et confi sque l’essentiel : choisir une politique, une économie, une société et ses valeurs. Pour que tout le monde s’expri-me, les Antennes effectuent des enquêtes (et pas des sondages!). Vous choisissez le sujet des en-quêtes et les questions sont celles que vous vous posez. Celles-ci sont en ligne sur internet (www.lesantennes.com) mais pour que l’informatique ne soit pas un obs-tacle, nous allons vers vous, soit dans la rue, soit en vous télépho-nant. Et vous pouvez aussi expri-mer vos coups de gueule et de cœur et autres idées (adresse et téléphone p. 11). Alors profi tez-en, et exprimez-vous sans modération. C’est pour une fois sans risque…

Anne Benoit-Janin

Femmes, hommes

L e g r a t u i t c i t o y e n d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e

Même si le regard que l’on porte sur l’agglo est assez semblable, notre perception, nos habitudes et notre connaissance de l’agglo sont loin d’être toujours identiques.

En juin, sujet périlleux. Les Antennes enquêtent sur ce que nous pensons de la Rocade nord…

w w w . l e s a n t e n n e s . c o m

PROGRAMMEJ. 10 et V. 11 • Ateliers scolairesV. 11 - 20 h • Conférence débat tout public : “LA MAISON ECO-CITOYENNE”S. 12 -14h-19h • Expositions / démonstrations / informations /et D. 13 -10h - 19h conseils gratuits

Journées de l’Environnement & de L’Habitat Durable

du 10 au 13 Mai 2007PONTCHARRA - ISERE / Espace Culturel “Le Coléo”

ENTRÉE LIBRE !Renseignements Offi ce de Tourisme du Grésivaudan Tél : 04.76.97.68.08

Page 2: Les Antennes n°4

Femmes, hommes, nous ne vivons pas l’agglo de la même façon.

DOSSIER

Un regard différentLes femmes connaissent davantage le nom de leurs élu(e)s que les hommes

Pouvez-vous citer le nom d’un élu homme dans l’agglo ?Oui : 72 % pour les F et 62.9 % pour les HLe nombre de femmes élues est à peu près aussi important que celui d’hommes élus. Et pourtant, on est bien peu nombreux à pouvoir citer le nom d’une femme élue : 70.6 %Destot, premier élu cité par les F et les H (63.4 % et 64.8 %)Migaud, deuxième élu cité par les F : 10.5 % (4.5 % par les H)Carignon, deuxième élu cité par les H : 6.8 % (3.2 % par les F)

Pouvez-vous citer le nom d’une élue femme dans l’agglo ?Oui : 33 % pour les F et 22 % pour les HElues citées plus de 6 fois par les F : Lorette de Marco (10,17 %), Christine Criffo (10,17 %), Annie Deschamps (10,17 %), Marie-Chris-tine Tardy (10,17 %)Aucune élue femme n’a été citée plus de 6 fois par les H.

Les femmes sont plus nombreuses à souhaiter qu’il y ait d’avantage de femmes élues et une parité plus respectée.

Souhaiteriez-vous qu’il y ait plus de femmes élues ?Oui : 75.9 % pour les F et 56.1% pour les HNon : 2.9 % pour les F et 9.1 % pour les H Pas d’avis : 20.6 % pour les F et 34.1% pour les H

Si oui, êtes-vous pour une parité plus contrainte ?Oui : 40.6 % pour les F et 25 % pour les H Non : 25.9 % pour les F et 37.1 % pour les H Pas d’avis : 30.6 % pour les F et 18.9 % pour les HLes hommes sont moins satisfaits que les femmes de la diversité des magasins de l’agglo

En général, êtes-vous satisfait de la diversité des magasins de l’agglo ?Oui : 80 % pour les F et 63.6 % pour les HNon : 15.3 % pour les F et 28 % pour les HPas d’avis : 4.7 % pour les F et 8.3 % pour les H

Pour nous divertir, la fête de la musique arrive en tête mais les femmes apprécient beaucoup les brocantes et les vides- greniers.

Quelles sont les manifestations dans l’agglo que vous préférez :Ont été cités le plus souvent (par l’ordre décroissant) :1/ La fête de la musique: 49.4 % pour les F et 52.3 % pour les H2/ Le Cabaret frappé et les brocantes : 35.3 % pour les F et 38.6 % et 17.4 % pour les H3/ Les foires d’Alpexpo : 21.2 % pour les F et 18.6 % pour les H4/ La foire des Rameaux à l’Esplanade (manèges) : 14.1 % pour les F et 9.1 % pour les H

Le cinéma a notre préférence mais les hommes classent les bars et la nature avant les restaurants.

Pour vous distraire dans l’agglo, vous préférez aller :Ont été cités le plus souvent (par ordre décroissant) :1/ Au cinéma : 59.4 % pour les F et 42.4 % pour les H2/ Au restaurant : 42.9 % pour les Fet 30.3 % pour les H3/ Dans une manifestation culturelle : 41.2 % pour les F et 30.3 % pour les H4/ Dans la nature : 38.8 % pour les F et 33.3 % pour les H5/ Dans un bar : 30.6 % pour les F et 41.7 % pour les H6/ Dans des parcs : 25.9 % pour les F et 18.9 % pour les H7/ Dans des zones commerçantes : 19.4 % pour les F et 10.6 % pour les H8/ Dans une boîte de nuit : 13.5 % pour les F et 18.2 % pour les HNote : les totaux sont supérieurs à 100 du fait des réponses multiples

La moitié des femmes interrogées n’iraient pas dans un bar seule.

Y aurait-il un lieu de distraction où vous n’iriez pas seul(e) ?Ont été cités le plus souvent (par ordre décroissant) :1/ Dans une boîte de nuit : 83.5% (H : 61.4%)2/ Dans un bar : 54.7% (H : 37.1%)3/ Au restaurant : 37.1% (H : 43.9%)4/ Au cinéma : 24.1% (H : 26.5%)5/ Dans la nature : 14.1% (H : 9.8%)5.3% des F iraient seules dans tous ces lieux12% des H iraient seuls dans tous ces lieuxNote : les totaux sont supérieurs à 100 du fait des réponses multiples

Les femmes manquent plus de temps pour se distraire que les hommes et les hommes ont plus de mal à s’organiser pour profi ter de leur temps libre.

Vous diriez qu’aujourd’hui, pour vous distraire :Vous manquez de temps pour vous : 52.4 % pour les F et 41.7 % pour les HVous avez du mal à vous organiser pour profi ter de vos temps libres : 19.4 % pour les F et 26.5 % pour les HVous avez assez de temps libres : 24.1 % pour les F, 27.3 % pour les HPas d’avis : 7.1 % pour les F et 4.5 % pour les H

Les associations d’aides pour les femmes sont mieux con-nues, surtout des femmes.

Vous êtes-vous déjà adressé à une association ou un organisme pour gérer une diffi culté personnelle, familiale ou professionnelle ?Oui : 31.8 % pour les F et 28 % pour les H

Aujourd’hui, 3 femmes maires sont élues dans l’agglo : Mme Perillie à Vif, Mme Kamowski à St Egrève et Mme Tardy à Meylan.

Le manque de temps, c’est aussi une histoire d’argent !En Juin 2001, le Ministère de la Ville et le SIG ont commandé une enquête à la SOFRES portant sur le temps dans la ville. Principaux résultats de cette enquête :Les gens les plus aisés manquent de temps et les moins aisés d’argent. Les femmes qui ont des enfants alors qu’elles tra-vaillent ressentent beaucoup plus que les hommes le manque de “temps pour soi” (43 % contre 31 % pour les hommes).

Quand le comité de rédaction temporaire (un petit groupe d’une dizaine d’habitants qui se rencontraient pour la première fois) a choisi le sujet de l’enquête, il souhaitait que celle-ci porte sur la femme. Au fi l des discussions, une question s’est posée : pourquoi voir toujours la femme sous l’angle du sexe faible ? Le sujet a donc évolué et s’est ouvert aux hommes pour aboutir à cette nouvelle question : femmes et hommes qui vivons dans l’agglo, voyons-nous notre environnement de la même façon ?170 femmes et 132 hommes ont ainsi répondu à 30 questions. Regards croisés des deux sexes de l’agglo.

Page 3: Les Antennes n°4

Connaissez-vous des services ou des associations spécifi quement destinés aux hommes dans l’agglo? Oui : 8% pour les F et 3% pour les H Très peu de noms exacts d’associations ou de structures ont été cités (Lions club, Alcoolique anonyme, Planning familial). Le thème des pères divorcés a plusieurs fois été cité. Autres thèmes : l’homo-sexualité et l’intégration.

Connaissez-vous des services ou des associations spécifi quement destinés aux femmes dans l’agglo ? Oui : 32.9 % pour les F et 16.7 % pour les H Ont été cités : SOS femmes battues, Femmes SDF (point d’accueil de jour pour les femmes en errance), Les Voies d’Elles (association des lesbiennes de Grenoble), Solidarité femmes (maisons pour les femmes maltraitées et leurs enfants), le CIDF (Centre d’information sur les droits des femmes), le Planning familial, Ni putes ni soumises, les Inform’elles (Réseau de femmes créatrices d’activités), l’ACMI (association des Femmes élues de l’Isère) …

Dans l’ensemble nous pensons qu’il est aussi facile que dif-fi cile d’agir dans la région grenobloise pour protéger notre planète. Les femmes sont toujours un peu plus nombreuses à adopter des pratiques écolos (surtout pour acheter des produits fabriqués localement). Le grand obstacle reste pour beaucoup fi nancier.

Pensez-vous que dans la région grenobloise il est facile d’agir pour protéger notre planète ?Oui, très facile : 3.5 % pour les F et 11.4 % pour les HOui, assez facile : 35.9 % pour les F et 26.5 % pour les HNon, pas facile : 30.6 % pour les F et 37.9 % pour les HNon pas facile du tout : 11.2 % pour les F et 7.6 % pour les HPas d’avis : 18.2 % pour les F et 15.9 % pour les H

Pouvez-vous nous dire quelles sont les principales actions que vous menez pour sauvegarder la planète ?1/ Vous triez les déchets : 81.8 % pour les F et 74.2 % pour les H2/ Vous économisez l’eau, l’électricité, le chauffage : 70.6 % pour les F et 68.2 % pour les H3/ Vous utilisez le moins possible votre voiture : 48.2 % pour les F et 47% pour les H4/ Vous achetez des produits fabriqués localement : 32.4 % pour les F et 25.8 % pour les H5/ Vous achetez bio : 27.6 % pour les F et 24.2 % pour les H6/ Vous achetez des produits du commerce équitable : 28.2 % pour les F et 18.9 % pour les H7/ Vous utilisez des énergies renouvelables : 7.1 % pour les F et 11.4 % pour les H

Autres manières citées pour ne pas polluer : ne plus avoir de voiture, rouler au GPL, éduquer ses enfants, éviter le gaspillage, ne plus utili-ser de sacs plastiques et… ne pas fumer…

Les hommes sont beaucoup moins sensibles à la lutte pour l’égalité femmes hommes

Selon vous, la lutte pour l’égalité entre hommes et femmes dans la région grenobloise, est encore d’actualité :Oui, beaucoup : 27.1 % pour les F 16.7 % pour les H

Oui, encore un peu : 28.8 % pour les F, 25.8 % pour les HNon, il n’y a plus vraiment de dif-férence : 10 % pour les F, 25.8 %pour les HNon plus du tout : 1.2 % pour les F et 5.3% pour les HVous ne savez pas : 31.8 % pour les F et 24.2 % pour les HRemarque : plus on avance en âge, plus la conscience de cette inégalité est présente.

Etes-vous d’accord pour que l’on prenne des mesures pour favoriser l’égalité des chances entre les femmes et les hommes dans notre région aujourd’hui ?Oui : 84.1 % pour les F et 71.2 % pour les H

Pensez-vous qu’il faudrait abolir le 8 mars ?Oui : 16.5 % pour les F et 23.5 % pour les HSuggestion : que le 8 mars de-vienne férié !

Connaissez-vous des services ou des associations spécifi quement Oui, encore un peu : 28.8 %

Une enquête sur le comportement des Français face à l’achat de produits du commerce équitable (www.ipsos.fr)La moitié de ceux qui achètent des produits du commerce équi-table reconnaît acheter “occasionnellement”, voire, dans 30 % des cas, “rarement”, de tels produits.Les femmes en 2002 sont 57 % à acheter des produits issus du CE et les hommes 43.

Ce sont les 45/59 ans qui achètent le plus.

L’OFFICE DES CURIOSITÉS

UN LIEU DE TROUVAILLES INSOUPÇONNÉ ….

Luttez contre le gaspillage généralisé en offrant une seconde

vie à vos vieux objets.Donnez les choses dont vous ne

voulez plus.

Venez dénicher l’objet insolite.

L’OFFICE DES CURIOSITÉS lance ce concept et, s’il devient viable, espère un jour créer une

banque des sans droits.

35 rue Thiers - Grenoble04 56 00 03 75

La lutte pour l’égalité entre femmes et hommes dans la région grenobloise est encore d’actualité

Dans le cadre du Programme européen Urban qui regroupe : Echirolles, Fontaine, Grenoble, Pont de Claix, Seyssinet-Pariset et Grenoble métropole, un plan d’action pour la mise en œuvre de l’égalité entre femmes et hommes a été mis en place.

Une enveloppe de 1 225 000 euros a été prévue en 2002 pour la mise en place de ce plan. Aujourd’hui, ce plan a permis, par exemple, la création de la Maison de l’égalité à Echirolles. Son objectif : sensibiliser, former les professionnels et les as-sociations. La maison pour l’égalité accompagne aussi les as-sociations ou les groupes qui ont des projets pour que soient davantage pris en compte les questions d’égalité Femmes Hommes. Centre ressource, elle capitalise les expériences et les outils pour aider les professionnels souvent démunis face à ce type de question.Le Pic Urban a aussi permis de développer des initiatives dans d’autres communes (formation, sensibilisation, action…).Aujourd’hui, cette démarche se poursuit. Son ambition : éten-dre à l’échelle de l’agglomération cette politique d’égalité qui est autant facteur de dynamisme économique et social que de cohésion sociale. www.la-metro.org

Philis de la Charce (1645-1703) est une fi gure historique du Dauphiné qui s’est illustrée durant la période de conquête de cette province, parfois qualifi ée de

“Jeanne d’Arc du Dauphiné”. Au pied du jardin des Dauphins.

Page 4: Les Antennes n°4

DOSSIERUn regard sur notre agglo assez identique. Le côté blanc : son dynamisme et son cadre naturel. Le côté noir : la pollution et son corollaire : la circulation. Les femmes ont choisi 138 mots positifs pour qualifi er l’agglo., les hommes : 116- Dynamique, vivante, active, moderne, créative, innovante, jeune : 34 femmes, 35 hommes- Montagne, environnement, nature, panorama, verte : 24 F, 35 H- Melting-pot, multiculturelle, pluriculturelle, cosmopolite, ethnique : 14 F- Calme, tranquille, silence, agréable : 12 F- Belle, jolie, magnifi que, sympa, fun, génial : 8 F, 19 H- Accueillante, sympa, convivialité, taille humaine, ouverte, emploi : 9- Transport en commun, réseau tram, tag : 7 F, 4 H- Culturelle, culturellement riche : 4 F- A taille humaine : 4 H- Divers femmes : pratique, humaine, amusante, associative, bien située, commerciale, ensoleillée, grande, excellent changement, ex-pansion, bien équipée, pratique, cultivée, solidaire, piste cyclable, accessible : 25- Divers hommes : divertissant, hétérogène, son identité, propre, surprenante, le nombre croissant de commerces, calme, pratique, accessible, aimable, vie associative, culturelle, chaleureux, cosmo-polite, ensoleillé, la ville, rien, les pistes cyclables, proliférante, travail, la proximité : 25

Les femmes ont choisi 142 mots négatifs, les hommes : 138- Polluée, pollution, air sale, cuvette puante, gaz d’échappement, odeurs, qualité de l’air : 74 F, 45 H- Trafi c, trop de circulation, bouchons, embouteillée, encombrée : 13 femmes et 11 hommes- Froide, calme, intolérante, monotone, pas très accueillante, un peu morte, refermée, repliée sur elle-même, molle, triste : 12 F- Sale, entretien des trottoirs, les crottes de chiens, grise, moche, pas esthétique, triste : 6 F, 8 H- Manque de convivialité, intolérante, tension, froide, fermée : 7 H- Trop de bruit dans la rue, trop de monde - encombrements, saturée, peuplé, bruyante, concentrée, entassée, surpopulation : 8 F, 5 H- Divers femmes : manque de travail, petite, travaux, insécurité, climat extrême, le noctibus qui ne marche pas toute la nuit, manque d’unité architecturale, peu de terrains verts, chère pour la culture, politique-ment molle, problème de stationnement, sérieuse, trop de montagnes, vieille, défi scalisation, distance maison travail, hypocrisie participative, pas assez de logements, pas esthétique, tentaculaire : 29- Divers hommes : petite, pas assez d’espaces verts, brouillon, pa-gaille, mauvais climat, pluvieux, pas de plage, pas d’emploi, trop d’étudiants, chère, hors de prix (immobilier), enclavée, Destot, trop de travaux, le cadre, centralisée, mal aménagée, mal développée, morte, peu vivante, trop calme, petite : 29

Hommes et femmes sont à égalité concernant leur faible ca-pacité à citer le nom d’un Grenoblois ou d’une Grenobloise célèbre

Pouvez-vous citer le nom d’un homme grenoblois célèbre ?Oui : 78.8 % pour les F et 75.8 % pour les HPouvez-vous citer le nom d’une femme grenobloise célèbre ?Oui : 37.9 % pour les F et 37.1 % pour les HStendhal est le personnage le plus cité par les F et les H (39,72 %, 33.3 %)Calogero est le second personnage le plus cité par les F (11,35 % et 6.6 % par les H)Champollion est le second personnage le plus cité par les H (12.3 % et 10,64 % par les F)Michel Fugain (9,22 % pour les F et 7.6 % pour les H)Dubedout (5,67 % pour les F et 2.8 % pour les H)

Femmes et hommes ont à peu près le même regard sur l’em-ploi des femmes dans l’agglo

À votre avis le pourcentage de femmes chefs d’entreprise dans l’agglo est-il :Plus élevé que la moyenne nationale : 11.2 % pour les femmes et 9.8 % pour les hommesMoins élevé : 24.1 % pour les F et 25 % pour les HIdentique : 31.8 % pour les F et 22.7 % pour les HPas d’avis : 32.9 % pour les F et 42.5 % pour les H

A votre avis le pourcentage de femmes “demandeurs d’emploi” dans l’agglo est :

Plus élevé que la moyenne nationale : 14.1 % pour les femmes et 17.4 % pour les hommesMoins élevé : 17.6 % pour les F et 16.7 % pour les HIdentique : 38.8 % pour les F et 27.3 % pour les HPas d’avis : 29.2 % pour les F et 38.6 % pour les H

Nous avons des habitudes similaires pour faire nos courses (les hommes sont peut-être un peu plus attirés par Internet).

Pour vos achats autres qu’alimentaires (vêtements, cadeaux, li-vres…), vous allez plus naturellement :Au centre ville : 64.7 % pour les F et 65.9 % pour les HDans les centre commerciaux : 38.2 % pour les F et 32.6 % pour les HHors de l’agglo : 5.9 % pour les F et 7.6 % pour les HSur Internet : 4.1 % pour les F et 14.4 % pour les H

Des hommes toujours plus sportifs mais qui apprécient autant que les femmes les activités culturelles

Avez-vous une activité sportive régulière :Oui : 54.7 % pour les F et 65.9 % pour les H Avez-vous une activité culturelle régulière :Oui : 55.3 % pour les F et 56.1 % pour les HSi oui, pratiquez-vous ces activités dans une association ou un clubOui : 47.1 % pour les F et 45.5 % pour les H

Diffi cile, pour ne pas dire impossible, d’avoir des chiff res sur le chômage dans la région grenobloise. Des données parcellaires : en 2002, le taux de chômage des femmes sur le territoire du Pic Urban était de 5 % supérieur à celui des hommes (dans certains quartier, il pouvait être de 11 % supérieur). Le pourcentage de femmes qui tra-vaillent à temps partiel est de 36 % alors que pour les hom-mes il n’est que de 7 %. Les seules données récentes que l’on peut obtenir aujourd’hui sont celles que l’on peut lire sur le site de la DDTE (en cherchant DDTE Isère). Ainsi, dans le département de l’Isère, elles seraient légèrement moins nombreuses que les hommes à être inscrites à l’ANPE : 49.2 % (50.8 % pour les hommes)À noter qu’entre janvier 2006 et janvier 2007, la baisse du chômage bénéfi cierait dans notre département davantage aux hommes : -11.6 %, - 8 % femmes.

Moins de femmes chefs d’entreprise Aujourd’hui, 27% des entreprises françaises sont dirigées par des femmes (source registre du commerce et des sociétés). En région grenobloise, elles sont 20 %.84 % des créations d’entreprises eff ectuées par des femmes le sont dans le secteur tertiaire (commerce de détail et service aux particuliers). www.grenoble.cci.fr

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En janvier 1967, on pouvait lire un article dans « Le Nouvel Ob-servateur de Grenoble » sur la condition des Grenobloises en 1967. On comprend mieux que les mouvements de libération des femmes ait rencontré un vif succès dans cette ville !

“Six heures du soir, rue de Paris, à Grenoble. Il fait nuit. Sur les trottoirs non pavés, les fl aques d’eau se verglacent et brillent faiblement sous la lueur jaune des réverbères. La

rue est triste, les murs sont noirs, une maigre lampe au coin d’un carrefour éclaire des silhouettes frileuses qui attendent. On se croirait dans un fi lm de Carné. Ce n’est que la sortie de Valisère – une des plus importantes usines de la ville, celle en tout cas, avec Lou, qui emploie la plus forte proportion de main d’œuvre féminine. Les voici justement, les femmes. Elles sortent en courant presque. Bottées, fi chu sur la tête, enfoncées dans la laine, elles se déversent par petits groupes pressés et fi lent sans sourire.[…]

Pourtant, c’est là, chez Valisère, à Monoprix, que se découvre l’autre versant de Grenoble : non plus la ville moderne, capitale de la recher-che et cité d’avant-garde, mais une ville du passé où une immense main-d’œuvre féminine (le tiers de la population active) est traitée en population sous-développée. J’exagère ? A peine. Il

suffi t de jeter un coup d’œil aux chiffres : là où la proportion de fem-mes parmi les salariés est la plus faible, les salaires sont les plus éle-vés. Lorsque la main-d’œuvre est presque entièrement féminine, les salaires tombent de moitié, ou plus. Entre Valisère et Neyrpic, entre Lustucru et le Centre d’Etudes atomiques, il y a plus qu’une différen-ce, un abîme ! Les grèves, les syndicats ou les revendications sont encore, pour la majorité des Grenobloises, affaires d’hommes. Elles, elles se contentent de gagner peu. On leur demande en plus d’être reconnaissantes, compréhensives, « braves ». Et elles le sont !”

Extraits d’un article paru dans « Le nouvel Observateur de Grenoble »

(supplément du 25 au 31 janvier 1967) écrit par Christan Hebert.

Au départ, une association est créée : “La maternité heureuse”. Son objectif :

s’occuper de la planifi cation des naissances. Très vite, d’autres personnes, dont d’anciens ré-sistants, se sont joints à cette action et en 1961 est né, dans l’illégalité, le premier planning familial. Il faut peut-être rappeler qu’à cette époque la contracep-tion était interdite. En adhérant à l’association planning familial, les femmes pouvaient contourner la loi et obtenir des moyens de contraception que le planning faisait parvenir de manière clan-destine. Cela ressemblait à de la contrebande. Diaphragmes, ge-lées spermicides… parvenaient à l’association cachés dans des livres, des pneus, des chars à foin, des ourlets de jupes… (une gelée spermicide a été inventée à l’époque et fabriquée à Gre-noble par un chimiste grenoblois sous l’appellation : “Alpagel, crè-me adoucissante”). Très vite, des adhésions sont venues de toute la France. Des fi les de femmes

se sont formées sur le trottoir, place de l’Etoile, devant la porte du planning, tout cela dans un très grand enthousiasme.En 1967, les politiques, après une mobilisation nationale sous le slogan “un enfant si je veux quand je veux !”, ont voté la loi autorisant la délivrance de con-traceptifs. Ensuite, la lutte s’est centrée sur l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse). Quand l’avorte-ment a été légalisé, l’État a con-fi é une mission d’information et d’accompagnement au planning familial. Aujourd’hui, le planning familial continue sa lutte et reste vigilant par rapport aux droits ac-quis. A Grenoble aujourd’hui, par exemple, il est très diffi cile de se faire avorter l’été car le centre est fermé… Planning Familial, 30 bd Gam-betta, Grenoble04 76 87 94 61Biblio-doc, 04 76 87 72 [email protected] www.planning-familial-isere.org

REGARD SUR LE PASSE

“Reconnaissantes, compréhensives et braves” l’autre face cachée des Grenobloises de 1967

Depuis « La maternité heureuse », née en 56 à Grenoble, le planning familial s’est imposé et a fêté l’an dernier ses cinquante ans

Une militante raconte

C’est parti de 68. Grenoble a été pionnière dans la lutte pour la contraception et l’avortement. Plusieurs groupes de femmes à cette époque se sont formés pour soutenir

les IVG clandestines. On se retrouvait pour échanger et bavarder sur les questions d’égalité entre femmes et hommes. On s’amusait vraiment aussi. Dans notre groupe, on avait monté une troupe de théâtre, “Quelques unes”. Nous avons joué des pièces au Rio : “Je vais le dire à papa”, “On a beau savoir”… Les hommes participaient aussi beaucoup à ce mouvement. Je me rappelle une femme qui obligeait son compagnon à prendre un bonbon tous les soirs pour qu’il expérimente ce que c’était que de prendre la pilule. C’était ridi-cule mais à cette époque, il y avait beaucoup d’hommes qui faisaient des expériences pour tester la pilule. Certains se faisaient vasecto-miser (moyen de stérilisation masculine). On n’entend plus parler de tout ça aujourd’hui. Après 81, ça s’est délité. La France est passée à gauche et Greno-ble à droite. Je n’ai pas de nostalgie mais je suis contente d’avoir participé à ces mouvements. J’ai été la première écologiste élue en 1983 (Carignon venait de succédé à Hubert Dubedout !!!). Ca a été dur ! J’ai souvent été attaquée, humiliée. Entendre : “mais peut-être que vous ne comprenez pas bien le sujet”, ou “laissez la parler, elle a une jolie robe… ”. J’attendais que le brouhaha cesse, je ne répon-dais pas aux attaques et je reprenais l’idée ou la proposition que je défendais. Ce fut un apprentissage rude mais enrichissant. J’ai lutté en vain contre la motorisation de la voie sur les berges de l’Isère et contre le Paris Dakar qui passait par Grenoble. Ma seule victoire a été de ne pas faire parrainer, par Grenoble, un sous-marin nucléaire d’attaque. Geneviève Jonot

Quand la contraception était interdite.

Annie Ferrey-Martin pratiquait à Grenoble des IVG clandestinement. Son procès en 73 a passionné l’opinion publique et entraîné quelques 10 000 personnes dans les rues. Elle s’est suicidée à l’âge de 44 ans.

Revue de l’époque“Tous les garçons ne rêvent pas de devenir Marine”

Page 6: Les Antennes n°4

Avant 1967, il existait deux très grands parcs de verdure à Grenoble. Le premier a été détruit par la construction d’une avenue de 4 voies (bd Mar Leclerc), du commis-sariat central de police et d’immeubles dont “les trois tours”. Il s’appelait le Parc de l’Ile Verte. C’était une “fo-rêt au cœur de la ville” (cf. “Mémoire de l’Île Verte”). Le second s’appelle le parc Paul Mistral.

Avant 68, le parc Paul Mis-tral était un lieu de balade. Il y avait le grand palais, la

foire d’exposition, les bassins d’eau… Avec les jeux Olympi-ques, tout cela a été détruit pour construire le palais des sports, la patinoire, l’anneau de vitesse, le bowling… A plus petite échelle, le parc Am-père (près du pont de Catane) vient d’être remplacé par un parking relais (en ville c’est une aberration !) et la construction d’un gros immeuble devant une école.

En perspective, l’implantation d’une route en plein milieu de la Forêt des Sablons, qui est un véritable trésor écologique dans l’agglomération, un espace na-turel qui se prolonge vers l’Île d’amour.

Grenoble est une des villes les plus polluées de FrancePour nous, un parc, c’est avant tout de la verdure, de l’eau, des bancs, des pelouses sur les-quelles on peut s’étendre, jouer au ballon. C’est un endroit tran-quille, à l’abri de la ville. En 2004, les 50 000 habitants de l’agglomération ont respiré un air dont la teneur en dioxyde de carbone dépassait les nor-mes prévues pour la santé hu-maine (données ASCOPARG). Comme partout, ses moyennes de température augmentent : en 100 ans l’augmentation a été de: +0,9°C en France, +1,1°C en Isère et +1,4°C à Grenoble.La Loi sur l’Air, (1986) indique que “chacun a le droit de respi-rer un air qui ne nuise pas à sa santé”. Grenoble n’a que 2 m2

Le Bon Plan est un journal gratuit destiné aux allocataires du RMI de l’agglomération grenobloise - la grande chasse au travail sur la ban-quise… Ses rubriques ma foi fort chics : emploi, santé, transport, loisirs, paperasse - et j’en passe (faute de place), sont truffées d’in-fos truculentes et autres réfl exions cocasses. On se l’arrache tous les 2 mois dans les centres sociaux, les structures liées à la recher-che d’emploi ; il suffi t, en général, de le demander gentiment…On vous attend aussi sur notre nouveau site, vous pourrez y découvrir quelques bafouilles originales, les précédents numéros, ainsi que les toutes dernières fraîcheurs locales…

www.lebonplan.orgLe Bon Plan, 60 bis, rue des Alliés 38100 Grenoble Tél. : 04 76 22 14 56

L’agriculture locale, celle qui contribue pour une grande part à la spécifi cité de nos

paysages, est menacée de dis-parition. D’une part la pression immobilière de plus en plus forte étend et accroît les phénomènes d’urbanisation. D’autre part, la concurrence mondiale qui pro-pose des produits moins chers que ceux d’ici, met en péril les exploitants locaux (dans l’Y Gre-noblois, la taille moyenne d’une ferme est de 17 ha, dans les régions de production intensive, elle est plutôt de 100 ha). La dis-parition des fermes à proximité de notre agglo a plusieurs effets : cela accentue la tendance ac-tuelle à la standardisation des produits que nous consommons et cela modifi e profondément nos campagnes qui s’apparen-tent de plus en plus à des ban-lieues résidentielles.

Que faire à notre petit niveau ?Nous ignorons souvent la qualité et la diversité des productions locales (légumes, fruits, vins, charcuteries, fl eurs, pépinière…). Achetez de préférence les pro-duits locaux est, certes une dé-marche bien modeste, mais elle permet de faire vivre des exploi-tants, de préserver les saveurs spécifi ques de notre région et en

même temps des variétés et des espèces anciennes. Aujourd’hui, il existe une mar-que collective “Terres d’ici, Agri-culteurs de l’Y Grenoblois” re-groupant 60 fermes. Ce réseau d’agriculteurs permet de limiter les intermédiaires entre produc-teurs et consommateurs et de labelliser les fermes engagées dans le respect de critères de qualité. On peut acheter leurs produits sur les marchés, auprès de certains partenaires dé-taillants et restaurateurs et bien sûr auprès du producteur.

Pour savoir où acheter les pro-duits “Terre d’ici” : www.adayg.org/terre-d-ici.phpADAYG (Association pour le Déve-loppement et le Maintien de l’Agri-culture dans l’Y Grenoblois). 04 76 20 68 31 / www.adayg.orgIl existe aussi les AMAP (Associa-tion pour le Maintien de l’Agricul-ture Paysanne). Partenariats entre un groupe de consommateurs et une ferme, basé sur un système de distribution de “paniers” com-posés des produits de la ferme. www.alliancepec-rhonealpes.orgCourt Circuit lance aussi aujourd’hui un réseau pour une consommation saine, locale et équitable : http://courtcircui-tgre.free.fr

Imaginez notre nature sans vaches, moutons, poules et autres animaux d’élevage, nos belles prairies disparues sous les arbres qui les auront envahies. Notre campagne est menacée de disparition par nous, urbains, si amoureux de la nature. À nous d’agir ! On lui doit bien ça.

découvrir quelques bafouilles

numéros, ainsi que les toutes

Le Bon Plan, 60 bis, rue des

n° 91 • septembre - octobre 2006

• Enquête

Travail et sociétépp. 6-7

• À savoir

Violencesconjugales :

comment s’en sortir ?p.10

• Entre vous et nous

Un témoignage

pris sur le vifp.11

• Jeu concours

Un panier garni offert

par Soli’gren

p.11à gagner

Un Bon Plan sinon rien…

ESPACE ASSOC

QUE SONT DEVENUS LES “DEUX POUMONS DE LA VILLE DE GRENOBLE ” ?

SAUVONS NOS CAMPAGNES !

Page 7: Les Antennes n°4

ISSUE DE SECOURS un toit qui n’est malheureusement pas pour tous

A l’heure où de plus en plus de gens sont à la rue, une struc-ture à Grenoble existe depuis plus de 15 ans et accueille une population qui n’a plus sa place nulle part dans notre société. Preuve que les gens de la rue peuvent parfois trouver un lieu où ils ont envie de rester.

Au cœur de l’agglo, dans une maison charmante qu’on ima-gine de plus en plus prisée par les promoteurs, des hom-mes et des femmes de plus de 50 ans vivent là. Anciens de

la rue, ils ont connu des années de galère, le chômage, le divorce, la prison, l’alcool… Ces gens ne peuvent plus s’intégrer dans une maison de retraite et ont du mal à retrouver des liens sociaux. Ce sont les plus défavorisés de nos concitoyens. En 87, cette maison a été récupérée pour accueillir ces gens l’hiver et en 90, elle est devenue pérenne. Les accueillis sont parfois là depuis son ouverture. Ils se trouvent bien sous ce toit. Les départs se font souvent quand leur santé se dégrade. Parfois, certains ar-rivent à intégrer un logement social. Quand ils sont en capacité de s’assumer eux-mêmes, on leur conseille de rechercher un logement social. Le statut de cette maison est spécifique. C’est une “maison relais ”. Il y en a très peu en France. Ici, ils sont chez eux. Ils vivent comme ils veulent. Chacun a sa petite structure (des studios avec un coin cuisine). Ils peuvent amener leurs meubles. Il y a aussi des espaces communs. Depuis deux ans, ils peuvent prendre un repas collectif trois jours par semaine pour 2 euros. Les bénévoles et les salariés s’occupent de tout (ménage, gestion…) et essaient juste de leur apprendre les gestes simples du quotidien et le respect de l’autre. Un médecin passe régulièrement ainsi que des infirmières et une personne est toujours présente 24 h sur 24. Des activités leur sont aussi proposées et ils participent : choral, atelier lecture, théâtre… Des petites fêtes sont aussi orga-nisées à Noël, pour les anniversaires… Cette maison, propriété de la Société de Saint Vincent de Paul, Conseil départemental de l’Isère, rénovée avec le concours de la Société Dauphinoise pour l’Habitat a, depuis l’origine, reçut des financements de la Ville de Grenoble et du Conseil Général

de l’Isère. Depuis 2003, ayant obtenu le label “Maison-relais” elle bénéficie en plus d’un fi-nancement de l’Etat pour son fonctionnement.

Issue de secours106, cours Libération Gén de Gaulle, Grenoble 04 76 70 02 05

ESPACE ASSOC

Grenoble.Je marche rue de Turenne,Je pensais à rien…Lorsque arrivant Place Cham-pionnet, Je vois par-terre, Mon ami Jean-PierreAvec son grand chien noir !...Jean-Pierre était un ancien ami Que je n’avais pas vu Depuis trois ans passés…

“Salut ! Jean-Pierre !Qu’est-ce que tu fais là ?”

Son chien tenu en laisseSe mit à aboyer vers moi.

Jean-Pierre me répondit :“Je prends le soir. Je suis là. Je me repose.Tu fais quoi, toi ?... ”

Je l’invitais à boireA côté, au bar.Je lui ai offert

Trois verresDe boissons. Plus 37 francsEn pièces. Il me dit :

“Tu as une minute ?”

Il se leva et alla Au bureau de tabacJuste à côté du bar.

Comme il ne revenait pas, Je le rejoignis.

Il était en train de fumer le cigare, Et de gratter un billet de’ Astro : “Perdant”.La nuit tombait.Nous nous fîmes nos dernières amitiés, Nous promettant de se revoir,Et nous partîmes chacun de notre côté, Dans cette vieille rue…

Eugène DELMASTROPoète grenoblois

Mon ami Jean-Pierre S.D.F.

de verdure par habitant (il faut ajouter La Bastille pour obtenir 16 m2). La moyenne des villes de plus de 100 000 habitants est de 33 m2 (Grenoble se place en troisième rang des villes les plus denses après Paris et Lyon !!).

Tout faire pour la santé de tout le monde.La ville de Genève a fait le choix d’une démarche responsable en remplaçant un stade en ville par un parc public. Grenoble au con-traire ampute gravement un parc public pour faire un stade privé et ceci malgré les jugements de justice qui déclaraient les permis de construire illégaux. À croire que les constructions à Greno-ble vont beaucoup plus vite que la justice. Mais ne nous emberlifi-cotons pas avec les permis et ne perdons pas de vue notre objec-tif : lutter contre la pollution. Plus

que jamais pour les générations futures, nous continuons la veille citoyenne !

Guinard-Brun Patrice, Rabot Claude,

Bremond Dominique, Angelini Elisabeth

et Hugo, Zamora Bernard, Organistka

Renée, Diaz Andres, Richaud Léo,

Sinisi Franck, Fagot Madelaine, Robert

Michel, Rosset Anne-Marie- Adhérents

à S.O.S. Parc Paul Mistral.

www.sosparcpaulmistral.org

L’association d’échange Franco-Polonais regroupe les Français et les Polonais qui

souhaitent réaliser des projets en lien avec la Pologne : voyages, rencontres, expositions,

prospections, recherches généalogiques, etc.

Rencontres possibles lundi et mercredi de 17h à 18h30 et le samedi de 10 h15 à midi au bureau

302 de préférence sur rendez-vous.

Attention changement d’adresse6 Rue Berthe de Boissieux, B.L.97 38000 GRENOBLE

Tel : 06 09 18 13 07 / 04 57 39 03 04

Annonces emploi• François GRANGE recherche un travail dans le secteur de l’économie sociale et solidaire et les associations (compéten-ces : polyvalent, accueil, gestion)E-mail : [email protected]é: 06.23.04.78.03

• La Maison des Enfants Villeneuve (47 Galerie de l’Arlequin) recherche Animateurs ou animatrices pour le mercredi, les vacances scolaires d’été.Contacter la Maison des Enfants au 04 76 09 37 60

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ZOOM

Un petit test !!!

Soyez un bon trieur et répondez à ces questions en choisissant la poubelle verte (A) ou grise (B) pour collecter les déchets suivants :

1) Un bouquet de fl eurs fanées ? 2) Une boite vide de conserve de petit pois en alu ? 3) Une brique plastique de jus d’orange ? 4) Un sac plastique ? 5) Une bouteille de shampoing vide en plastique ? 6) Une barquette (par exemple de celles qui contiennent des mor-ceaux de poulets) en polystyrène ?

Voir la petite vidéo, genre micro trottoir, très édifi ante et pédagogique sur http//conseil-dev.la-metro.org.

Avec 317 kilos de déchets par habitant et par an dans l’agglomération grenobloise, on comprend aisément que l’affaire des déchets n’est pas une mince affaire. C’est du gros, du lourd, c’est 200 hommes et 60 camions pour leur collecte et c’est 40 millions d’euros par an. Ça fait cher le papier gras et la boite de sardines (le traitement des déchets est le premier budget de l’agglo et donc représente une grande partie de nos impôts locaux).

Papas, mamans, lisez ce texte et vous aurez envie d’utiliser des couches lavables !Rien que ces mots, ça fait peur, il y a des mamans et des papas qui se disent qu’on veut retourner au moyen-âge. Et pourtant ?

Savez-vous qu’en dehors de l’aspect écologique, les couches lavables sont plus saines pour l’enfant et plus économiques pour vous ? Quelques indicateurs : des études ont montré que les couches jetables contenaient du TBT (Trybutil étain), ce TBT absorbé par la peau peut nuire au système hormonal et immu-nitaire. Savez-vous que les couches jetables contiennent du Polyacryate, un produit qui fut retiré des tampons hygiéniques féminins en 1985 ? Les couches jetables peuvent en fait conte-nir près de 50 produits chimiques, on trouve même des traces de dioxine. Ayez ceci en tête quand vous verrez votre nourris-son développer de l’érythème. Côté prix on a calculé que le prix de revient par enfant des jetables est d’environ : de 2 249 euros en grandes marques et 1 942 euros en discount, le prix de revient des couches lavables est lui de 748 euros. Côté écologique quand même. Il faut utiliser environ cinq mil-lions d’arbres chaque année (dans le monde) pour fabriquer ses couches jetables et un verre de pétrole par couche… À Greno-ble, le conseil de développement de l’agglomération grenobloise a calculé que l’on utilisait plus de 36 millions de couches par an, ce qui représente 7 070 tonnes de déchets !Et puis, les couches lavables ont évolué. Tout comme les jetables, elles sont préfor-mées, munies d’élastiques à la taille et aux cuisses et se ferment à l’aide de velcro ou de pressions. À vous de choisir maintenant.

SUR NOS DECHETS

Sous les déchets, la vie...Tout le monde veut sauver la planète mais personne ne veut descendre les poubelles ! (Jean Yanne)

Morceaux choisis parmi les 70 mesures proposées dans le petit livre blanc pour réduire notre production de déchets :

• Revoir le règlement des collectes des déchets en concertation avec les citoyens. • Rendre prioritaire la disparition du verre dans les poubelles grises. • Développer les poubelles “je trie” avec un même couvercle dans l’agglomération. • S’engager dans des campagnes “achats malins” réduisant emballages et produits nocifs. • S’engager sur l’utilisation de couches bébé réutilisables. • Valoriser l’eau en carafe. • S’engager sur le “stop pub”….

Réponses :1B, 2A, 3A, 4B, 5A, 6B J.M. Asselin

Un petit livre tout blanc pour vivre plus propre…

Réalisé par le Conseil de développement de l’agglomération gre-nobloise et OZD (association Objectif Zéro Déchets), ce livret est remarquable. Sa teneur et sa densité en font cependant un ouvrage plus dédié à des universitaires, et des décideurs qu’au simple habi-tant « usager des poubelles ». Mais il fi xe l’objectif : descendre à 200 kilos par habitants par an et propose des solutions pour atteindre cet objectif. Cela nécessite une implication de tous sur toute la fi -lière : producteurs, consommateurs, collecteurs, politiques, éduca-teurs, entrepreneurs, etc...Le Conseil de développement de l’agglomération grenobloise est une commission participative à laquelle vous pouvez par-ticiper pour réfl échir à des questions portant sur l’agglomé-ration. http://[email protected] 76 59 57 62

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événements à venirINFORMONS NOUS

Conférence photo gratuite sur les Grenoblois qui ont construit et habité la Casamaures. Le 24 avril à 18h à la Bibliothèque municipale du centre ville, salle d’exposition.

Les mercredis de l’apprentissage. Réunions d’information collective sur les métiers et l’apprentissage en direction des jeunes envisageant un diplôme de niveau V (CAP, BEP). Contacts : CCI, 04 76 28 28 28 - www.grenoble.cci.fr ou chambre des métiers, 04 76 70 82 09 - www.cma-grenoble.fr

Sorties de découverte familiale pour découvrir la forêt alluvialeLa FRAPNA Isère a lancé en 2006 la campagne “Sauvegardons les forêts alluviales”, campagne de sensibilisation et de préservation de ces milieux.- le 20 mai à Meylan, le 25 à Villard-Bonnot, le 26 sur les bords du Drac,- le 2 juin à Saint-Bueil, le 15 à Chonas l’Ambalan, le 20 à Sablons (Réserve Naturelle de l’Ile de la Platière, inscriptions au 04 74 87 16 99)Projections et sorties gratuites, accessibles à un public familial (durée des sorties 1h30 environ). Renseignements et inscriptions pour les sorties : FRAPNA Isère, tél. : 04 76 42 98 46 - www.frapna.org

Information dans le cadre de la journée nationale de l’Hemochromatose (maladie génétique liée à une surcharge en fer qui touche 1 personne sur 300 en France) Mardi 12 Juin 2007 à 20h00 à la Maison des Associations, Grenoble.

A l’occasion de la “semaine fraich’attitude”, rencontre avec les producteurs, dégustations, jeux sensoriels, lots à gagner…) organisée par la fi lière fruits et légumes de l’Isère. Samedi 2 Juin de 14h à 18h, Place aux herbes.

Rencontres débats RECYCLOPOLIS organisées par les Robins des Villes sur le secteur 4, en partenariat avec La Bifurk et d’autres structures socio-culturelles.Le 8 juin 2007. Une journée d’échange axée sur le thème de la culture interrogera la place donnée à cette question dans nos pratiques de la ville. Informations : http://www.recyclopolis.org/ Nous contacter : [email protected] ou au 04 72 77 19 94.

Expositions au Patio, 97 galerie de l’Arlequin Grenoble, tél : 04 76 22 92 10“Des femmes et le monde” À l’initiative de l’Association Solidarité Femmes Grenoble Isère, des femmes victimes de violences ont décidé de briser le silence en s’exprimant sur leur vécu. Du 2 avril au 5 mai.“Vous avez dit droits de l’Homme ?” Collages par Luc Quinton consacrée aux Droits de l’Homme (culturofi l.net). Du 11 avril jusqu’à mi-mai 2007.“De la bouche du conteur aux mains du lecteur” Cette exposition conçue par les Editions Didier Jeunesse aborde l’art et la manière de fabriquer un livre de contes. Du 10 avril au 5 mai 2007.

Quinzaine du Commerce Equitable 2007- Conférence de presse sur la sortie du Guide du Commerce Equitable de Grenoble et ses Environs. Mercredi 25 avril : de 10 h à 11 h 30, Soli’Gren, 5 r André Maginot, Grenoble.- Marché du commerce équitable Samedi 28 avril de 14h30 à 19h, Place aux Herbes- Projection et Conférence Débat “Economie Libérale et commerce équitable” Mercredi 9 mai : de 12h à 14h, espace EVE (campus).- Soirée Jeux animée par Artisans du Monde Jeudi 10 mai : de 20h à 22h30, Les Bas Côtés- Ateliers cuisine et soirée familiale festive (danse orientale, chorale, slam et repas) Vendredi 11 mai : Journée et soirée, Centre Social Anne Frank- Marché du commerce équitable, jeux et animations. Concert à 18 h de

Médias alternatifs : découvrez la face cachée de l’aggloIl existe d’autres voix en terre grenobloise que celle du Dauphiné Libéré. Accomplissons un petit voyage (non exhaustif) au coeur des médias alternatifs, eux, qui permettent justement de trouver une information différente.

Volonté d’indépendance face aux pressions fi nancières et politi-ques, interaction avec les citoyens et les mouvements sociaux, diffusion de contenus culturels, d’informations et de points de

vue absents des médias de masse pourraient caractériser la démar-che des médias alternatifs. Au niveau local, les médias alternatifs permettent de retrouver une dose de pluralisme et de liberté d’expression face à des monopo-les dont les intérêts ne trompent personne. Sur Grenoble, ce service minimum démocratique est incarné par quelques petites structures parfois bien embarrassantes pour les pouvoirs locaux.Pas la peine de se ruer chez son marchand de journaux, contrairement à la plupart des villes françaises, il n’existe pas de journal satyrique ou associatif traitant de l’agglo. Une tentative avait vu le jour voilà un an, mais le bien nommé Torchon Dauphinois n’a pas fait long feu.C’est un peu mieux du côté des radios. Fidèles héritières du combat des “radios libres”, Radio Grésivaudan, Radio Kaléidoscope et Radio Campus proposent un regard différent sur la région de Grenoble et sur le monde. Il est souvent laborieux de les capter sur la FM mais elles diffusent maintenant toutes sans grésillements sur internet où l’on peut aussi retrouver l’initiative de la web radio : “La voix des gens” qui nous fait entendre avec pertinence des citoyens de l’agglo.Les médias alternatifs se sont emparés des possibilités offertes par la toile. Deux sites se dégagent concernant l’agglo : Greblog, blog participatif fortement infl uencé par la personnalité de son créateur, et Indymedia Grenoble qui se veut la plateforme d’expression des luttes sociales et politiques. Sans oublier le site de contre-information traitant des nanotechnologies Pièces et Main d’Oeuvre qui secoue régulièrement le cocotier technologique de la cuvette.Et, depuis 4 numéros : votre gratuit citoyen : Les Antennes !

Clément Girardot

Radios et webradios : Radio Grésivaudan : 87.8 et 89, www.radio-gresivaudan.org, Radio Kaléidoscope : 97, www.radio-kaleidos-cope.net, Radio Campus : 90.8, www.campusgrenoble.orgLa voix des gens : http://lavoixdesgens.free.frSites internet : Greblog : www.greblog.net , Indymedia Grenoble :

UNE PÉTITION Circule actuellement pour soutenir François Auguste, vice-président de la Région, qui est convoqué par le procureur de la république devant le tribunal correctionnel de Lyon lundi 7 mai 2007 à 14h pour “entrave à la circulation d’un aéronef afi n de soutenir des personnes faisant l’objet d’une reconduite à la frontière.” Pour en savoir plus : http://www.educationsansfrontieres.org/?article5258

Immigration : une nouvelle détention injuste.

Le 17 avril dernier, Ariane, une jeune étudiante née au Bénin demeurant dans une résidence étudiante a été arrêtée pour des raisons de retard dans le renouvellement de sa carte de

séjour. Les forces de l’ordre ont débarqué à 7h du matin pour la placer au centre de rétention de Marseille. Elle vit depuis six ans en France et travaille en CDI pour fi nancer ses études et celles de sa sœur, avec qui elle cohabite. Elle a maintenant quinze jours, ce qui est une échéance prati-

quement impossible à tenir pour réunir le dossier demandé pour la régularisation de sa situation, d’ici à sa comparution

devant le tribunal administratif de Grenoble. Pour avoir plus d’informations, se mobiliser et signer

la pétition, contacter Claire au 06 78 94 29 94.

CONCOURS DE NOUVELLES ouvert à tous à partir de 16 ans. DÉPÔT AVANT LE 9 MAI 2007. THÈME : “LE MOUVEMENT”. La nouvelle devra obligatoirement contenir cette phrase : “je me souviens d’une nuit où nous sommes rentrés très tard. Scouffi était assis sur l’une des marches de l’escalier. Il tenait...” Elle devra comporter 2 500 mots maximum. Renseignements auprès de la MJC Abbaye et Allobroges 04 76 42 56 96.

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DEVELOPPEMENT DURABLE

C’est sûr, il faut être un minimum motivé et sensible au développement durable, quand on habite un 60 mè-tres carré et que l’on choisit comme mode de chauffage un poêle à granulés. Emma-nuel a tenté l’expérience.

“Cela fait 3 ans que j’ai installé un poêle à granulés et j’en suis très content. Ce mode de chauffage se rapproche beaucoup du poê-le à bois. Même s’il faut charger le poêle régulièrement en gra-nulés ce n’est pas la corvée de bois que l’on connaît. De plus, les granulés produisent très peu de cendres. Le gros avantage, c’est que ce mode de chauffage est entièrement automatique : avec le thermostat, on peut le programmer ou le déclencher à distance et une réserve lui per-met de fonctionner au moins 24 h sans s’en occuper. Autre avantage : ce n’est pas du tout salissant. Pour quelqu’un comme moi qui est très sensible au développe-ment durable, c’est très satis-

faisant : on se chauffe avec une énergie 100 % renouvelable et locale (les granulés viennent de Savoie). Ils sont faits à partir des déchets des industries de trans-formation du bois. Les sciures sont compressées sans aucun additif. En plus les poêles à gra-nulés émettent beaucoup moins de particules à la combustion.

Dans un appartement, il y a quand même des contraintes. L’idéal : posséder son loge-ment, être au dernier étage d’un immeuble avec ascenseur, et avoir un endroit pour stoker les granulés (cave, garage ou gre-nier). Avec un appartement de 60 mètres carré environ, il faut au moins une tonne de granulés par an ce qui représente environ 2 mètres cube. Si ce type de chauffage est beaucoup moins coûteux que l’électricité, il demande un inves-tissement plus lourd que pour le gaz naturel mais avec les aides de l’état de 50% aujourd’hui, cela est à peu près équivalent (2000 à 3000 euros hors aides pour un poêle de puissance moyenne). Le coût de la consommation est aussi à peu près équivalent.”

Un particulier

A noter : le bois fait partie de la panoplie des énergies renouve-lables et ne peut être le « seul » mode de chauffage (auquel cas nous n’aurions plus de forêts). Mais il nous reste le solaire, la géothermie, le pull en laine…

Se chauffer en appartement en utilisant des énergies re-nouvelables, c’est possible.

Micro crises au milieu de méga crises, le bois appelle au secours !

Aux amateurs de djembés : Derrière cet instrument du musi-que très prisé se cache un désastre écologique et sociologique qui prend racine au Sénégal. En raison de l’attrait que dégage cet instrument, un commerce intensif s’est développé au profi t de quelques exportateurs et au détriment de la savane. Ainsi, 60 000 djembés sont exportés tous les mois vers les Amériques et l’Europe. Fabriqués avec “le dugura”, le djembé menace l’existence de cette essence. Robin des Bois attire notre attention, si on n’est pas un passionné de musique, il n’est peut-être pas nécessaire d’acheter un djembé pour faire joli dans son salon…

www.robindesbois.orgRéécoutez l’émission “Allô la planète” sur France inter du jeudi 12 avril 2007

E. S.

Le bois, pas si durable qu’on ne le croit !L’été arrive, vous vous voyez assis avec des amis dans votre mobilier de jardin en bois exotique. Ce beau mobilier en teck que vous avez acheté en toute confi ance puisqu’il y avait une étiquette certifi ant une gestion durable de la forêt. Déception, ces appellations d’origine sont souvent bien mal contrôlées.

Malgré une sensibilisation à la gestion durable des forêts plantées il y a 10 ans, les abus subsistent et la palme revient aux cou-peurs et importateurs de teck. Les labels affi chés ne protègent pas des exploitants clandestins, des coupes supérieures aux cou-pes autorisées, des arbres abattus trop jeune, des certifi cats de complaisance,… Pas un seul teck originaire du sud-est asiatique ne répond aux critères présumés. Selon l’ONG Global Witness, le rythme d’exploitation est tel que les écosystèmes des forêts les plus riches en biodiversité auront disparu d’ici 2020.C’est aussi une catastrophe du point de vue politique et humain. En Birmanie, par exemple, l’ouverture de routes de débardage en forêt profonde a permis au régime militaire de renforcer la répression contre les minorités ethniques. Gwenael Wasse, chargé du dossier aux Amis de la Terre France, est scandalisé : ce commerce est parfaitement “légal en Europe, alors qu’il est notoire depuis longtemps que les bénéfi ces ne profi tent qu’à une infi me minorité au pouvoir et aux marchands d’armes !”. Aujourd’hui, de nombreuses ONG déconseillent fortement l’achat de tout bois tropical, même certifi é.

Elisabeth Santos

Une alternative aux labels menteurs : une solution serait de privilégier les bois locaux. Nous avons la chance, ici, d’avoir du bois à proximité et, selon Sylvain Ougier du parc Régional de Chartreuse, c’est du bon bois : le bois de Chartreuse est excellent pour la construction. “son bilan carbo-ne, lorsqu’il est utilisé localement est imbattable car la pousse, la transformation et le séchage se font majoritairement dans le massif”. Sa durabilité est assurée par des modes de gestion in-suffl és par le Parc et doublés d’une démarche “AOC Bois de Chartreuse”, une première en France. Réglementée par des nor-mes en terme de gestion durable plus dures que le PEFC, c’est aussi une manière d’utiliser des fi lières courtes. Aujourd’hui, plus de quinze scieries l’ont déjà adoptée en Chartreuse.

Emmanuel Lisze

Aller plus loin, liste des revendeurs et magasins PEFC, FSC :www.fi bra.net, www.pefc-France.org, www.fsc.org, www.greenpeace.fr/agir/forets/magasins/carte.php3

Grenoble a fêté le boisAlpexpo accueillait du 19 au 22 avril le cinquième Salon Européen du Bois. L’occasion de rencontrer ce matériau fabuleux dont l’Isère ne saurait être avare. Est-ce un hasard si, par exemple, un des meilleurs éditeurs de la presse bois (le magazine Maison et Bois) est installé à Grenoble ? Ce cinquième salon attendait 30 000 visiteurs pour ses 200 expo-sants. Plusieurs évènements marquaient ce salon, ainsi la huitième Biennale de la Passion du Bois offrait ses expos et ses conférences. La “grande murale”, une oeuvre de Lucien Beniere, avec ses 76 mè-tres de panneaux sculptés. La maison passive fut célébrée lors des Premières Assises Nationales de la Construction Passive qui reçoit des contributions de toute l’Europe. Pour mémoire on peut rappeler qu’en 1970, une maison traditionnelle consommait quelques 300 kw, par an, au m2, une maison passive vise une consommation de 50 kw, par an, au m2...

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Un paysan sans terre en ChartreuseIl se nomme Ghislain Langlade, vit en Chartreuse dans le hameau des Revols à 1 074 m, entre le col de Porte et Saint-Pierre. Depuis un an et demi, après avoir eff ectué un stage d’une année à Saint Ismier, notre homme qui travaillait dans l’audiovisuel à Paris s’est installé comme cueilleur. Il possède, en tout et pour tout, 435 m2 de terrain autour de sa grange mais c’est sur le fl anc des falaises du Charmant Som qu’il cueille la vulnéraire (hypericum nummula-rium) et le thé des Alpes (la crapaudine à feuille d’hysope). Il crée ensuite ses liqueurs qu’il a tout bonnement nommées : la vulné-raire et le thé des Alpes. La cueillette est sportive, casque sur la tête, Ghislain avoue se limiter pour cueillir ces plantes précieuses, à 10 mètres de hauteur : « si je glisse, je peux me rattraper ! ». A partir de juillet, il part vers ses lieux de cueillette tous les 3 jours, puis il ramène sa récolte dans des sacs de lin naturel et ensuite il la fait sécher. Puis c’est l’heure de la macération. La préparation est ensuite fi ltrée plusieurs fois. Elle vieillit dans des fûts de chêne ramenés de Bourgogne avant de rejoindre de très belles bouteilles à long col. Ghislain Langlade prépare également ce type de liqueur en version « biologique » avec une base alcoolique « bio ». Et tout cela on le boit ensuite avec plaisir et modération !

Une plante qui soigne ?La vulnéraire, est une plante qui pousse presque exclusivement en Chartreuse. D’une belle couleur jaune, ce petit millepertuis aux feuilles toutes rondes (le nom latin, nummularium, signifi e petite pièce de monnaie) possède dit-on des propriétés étonnantes : elle est à la fois tonique, digestive, antispasmodique et régulatrice du cycle sanguin. Sa réputation en cas de rhume et de refroidisse-ment n’est plus à faire! Ce qui ne gâche rien : elle est belle, et tran-che d’autant plus sur le vert des pelouses dans les vires de calcaire. Pour trouver ces produits : chez Zugmeyer ou à la Laiterie Bayard à Grenoble, à la cave coopérative de Bernin ou aux Intermarchés du Touvet et de Saint Laurent du Pont. Plus d’infos : vulneraire@freefr

J.M. Asselin

DIVERTISSEMENT

D’où est pris cette photo ?

Photo paru dans le n°3 :Le marché de l’estacade qui abrite sous la voie ferrée, des maraîchers locaux Remarque d’un habitué : Il y a un problème de stationnement dans ce quartier le samedi et le dimanche matin. C’est impossible de venir

faire son marché et de trouver une place. La police municipale est aussi très présente et il est fréquent de prendre un PV. Ca ne crée pas une bonne ambiance et ne donne plus envie d’aller sur ce marché. C’est dommage. Comment faire ? Il y a une réfl exion à mener pour améliorer cette situation.

Trouvez d’où est pris la photo de gauche et gagnez :“1 lavage auto d’une valeur de 16,50 € (limité à un lot par famille, validité 15 mai 07)”Appelez et donnez votre réponse avant le 20 mai 07 au 04 38 12 90 59.

Les AntennesComposite : 4 rue du Dauphiné, 38000 Grenoble. Tél. : 04 38 12 90 59E-mail : [email protected]• Responsable de la publication : Anne Benoit-Janin • Rédactrice en chef :Anne Benoit-Janin • Rédaction : Jean-Michel Asselin, Clément Girardot, Emmanuel Lisze, Elisabeth Santos • Régie commerciale : Annie Louzon, 04 76 43 31 70 Daniel Jarrand : 04 79 65 14 32 • Impression : Numerica • Maquette : Critères • Comité de rédaction permanent : J-M. Asselin, A. Benoit-Janin, A. Bresson, D. Clemont, P. Colin-Madan, B. Coudurier, F. Dumas Huet, C. Girardot, H. Guetaz, J. Jonot, V. Lebon, A. Leroux, Y. Meghezili, M. Ogier, C. Racine • Comité de rédaction temporaire :N. Baraket, O. Jadzinski , Y. LEE, A. Lenoir, J. P. Marotta, A. N. Pot, L. Said, E. Santos • Édité à 15 000 exemplaires. Sortie du prochain numéro en juin 07.

Ce journal est imprimé 100% papier recyclé, 100% désencré.

www.lesantennes.com

Photo paru dans le nLe marché de l’estacade qui abrite sous la voie ferrée, des maraîchers locaux Remarque d’un habitué : de stationnement dans ce quartier le samedi et le dimanche matin. C’est impossible de venir

faire son marché et de trouver une place. La police

“Envisager la Ville en Paix”5ème édition du festival LA RUEE VERS L’ARTLes rencontres des Arts Vivants en Paysages In-

solites se dérouleront du 18 au 25 mai prochains

dans divers lieux de l’agglomération grenobloise.

Au programme : Trapèze aérien, Danse et vidéo,

parcours chorégraphique dans l’expo de Juan

Muñoz, Dj’s et autres surprises.

Pour plus d’informations : www.artdansdesir.com

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COUP DE GUEULE

Je ne vais quand même pas faire un enfant pour avoir un logement décent !

On habite à deux dans un appartement de 20 mètres carré pour 500 euros par mois. Tout est vétuste. L’hiver dernier, on n’avait pas de chauffage. On est allé avec deux autres familles qui habitent l’im-meuble à la mairie qui nous a indiqué les démarches à faire pour faire venir la DASS. Nos appartements ont été déclarés “indécents” par la DDASS. Légalement, le propriétaire est tenu de faire les travaux mais il ne les fait pas. Mes voisines ont été relogées en priorité car elles ont des enfants. Mais moi, je ne vais quand même pas faire un enfant pour être relogée ?Nous, on voudrait un vrai appartement, un F2 décent, mais comme j’ai un CDD à mi-temps et que mon ami est intérimaire, on ne peut pas rechercher un appartement dans le privé. Aucun propriétaire n’accep-tera de nous prendre dans ces conditions. Il faut donner tellement de garanties. De toute façon, un loyer c’est au moins 600 euros (je gagne 800 euros), on ne pourrait jamais payer les deux mois de caution. On a fait une demande pour un logement HLM en 2006 mais je n’ai aucune chance d’avoir un appartement avant au moins deux ans. Il faudrait peut-être que je me fasse battre par mon mari !... Je ne cor-responds à aucun critère prioritaire. Qu’est-ce que je dois faire ? J’ai l’impression de faire de la mendicité…C’est clair, je ne peux plus vivre dans cet appartement. J’ai l’impres-sion d’être rabaissée ! Je comprends que d’autres soient plus prioritai-res mais il faut aussi encourager ceux qui travaillent et pas seulement ceux qui sont en diffi culté. Tout le monde me dit : fais un gosse ! Mais moi je ne veux pas d’enfant dans ces conditions. J’ai pas envie de vivre une grossesse comme ça. J’ai vraiment le sentiment de subir une injustice. J’en ai contre per-sonne mais le pire pour moi c’est quand on me dit à chaque fois que l’autre est prioritaire parce qu’il a un enfant !Ce coup de gueule, c’est contre personne mais c’est aussi contre tout le monde. Je n’arrive plus à comprendre… Une habitante de Gières

L’heure d’étéPlume rôdait en ce dimanche matin autour de la place Sainte-Claire et des Halles. Il faisait frisquet mais le soleil était prometteur. Le mois de Mars touchait à sa fi n et Plume, respectueux des coutumes loca-les, avait avancé sa montre d’une heure. Comme à son habitude, il observait le monde. Comme ça, pour passer le temps. Sans la moin-dre arrière-pensée. Plume ignorait ce qu’était une arrière-pensée. Ce qu’il advint, ce matin-là, le laissa ébahi. A la terrasse d’un bistrot, il vit un jeune homme offrir un croissant à son voisin parce que celui-ci avait surveillé son sac le temps qu’il fasse un saut à la boulangerie. Quelques minutes plus tard, une famille lourdement chargée de pa-quets passa devant le troquet. Le cafetier, sur le pas de sa porte, leur proposa de leur prêter son diable. Aussitôt dit, aussitôt fait. L’instru-ment facilita le déménagement. Diable, se dit Plume. C’est donc ça, l’heure d’été ? Ça réchauffe à ce point? Plume, lors de ses déam-bulations, ne croisait la plupart du temps que des regards lourds de crainte, de suspicion, parfois de menaces. Et ce matin, ce n’était que gestes de solidarité, d’entraide, de générosité. Un pauvre hère sans le sou passait par là. Un jeune homme, clarinettiste à ses heu-res, accepta de lui payer une boisson en terrasse, au soleil. Plume ouvrait de grands yeux. C’est donc ça l’heure d’été, répétait-il inté-rieurement? Il ne manquait que la musique. C’est alors que la petite formation de jazz -dont le jeune clarinettiste faisait partie- attaqua son premier morceau, très enlevé. Plume était aux anges. Il regarda sa montre et se dit qu’il avait dû mal comprendre. L’heure d’été ne de-vait certainement durer que 60 minutes. Alors, il profi ta des derniers instants comme personne, les sens en éveil, le pied battant la mesure et le cœur la chamade. Chen (Grenoblois)

COUP DE COEURAlpes-AutopartageDes voitures en libre-service

Disposez d’une voiture sans en assumer les contraintes. C’est la formule proposée à Grenoble par l’association Alpes-Autopar-tage, qui met à disposition de ses abonnés une fl otte de véhi-cules en libre-service. “L’autopartage est la solution pour toutes personnes n’ayant pas un besoin quotidien de sa voiture. C’est intéressant fi nancièrement en dessous de 10 000 Km par an”, explique la directrice adjointe, Hélène Monot. Ces voitures se réservent jusqu’à 5 mn à l’avance par téléphone ou Internet et sont disponibles 24h/24 dans plusieurs parkings de la ville. L’auto-partage est le complément des transports en commun, du vélo et de la marche à pied.

www.alpes-autopartage.fr / 04 76 24 57 25 / [email protected]