les antennes n°6

16

Upload: lesantennes

Post on 23-Jul-2016

234 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

 

TRANSCRIPT

Page 1: Les Antennes n°6
Page 2: Les Antennes n°6

édi toCa fait pas rire.

Recemment, il y a eu une table ronde à Naturissima intitulée “Des solutions pour l’avenir de notre terre”. Trois auteurs étaient invités : Y. Paccalet, pour son livre “L’Hu-manité disparaîtra, bon débarras !”, J-M. Jancovici, pour “Le plein s’il vous plaît !”, et N. Ridoux, pour “La décroissance pour tous”. Et bien ça ne fait vraiment pas rire. Ces trois auteurs, caricaturés ainsi par un auditeur dans la salle, “le philosophe, le scientifique et le bouddhiste”, sont unanimes. Preu-ves à l’appui : nous allons droit dans le mur ! Nous y allons mais nous ne voulons pas le voir. Nous sommes devenus extrêmement dépendants des énergies fossiles. Tout est fabriqué grâce à ces éner-gies : nos habits, nos téléphones, l’ordinateur sur lequel je tape, le papier que vous lisez, tout. Et le problème c’est que ces énergies sont épuisables. Elles ne se renou-vellent pas. Alors, à quand la fin de ces ressour-ces ? Dans 10, 20, 50 ans ? Peu importe le délai. La vraie question : il n’y a pas d’alternative à ce tout fossile. Ni le nucléaire, ni l’hydro-gène, ni les énergies renouvelables ne parviendront à se substituer au pétrole, au gaz, au charbon. Mais le pire, c’est qu’on n’y croit pas. La question a été posée. Si c’est si évident, pourquoi n’y a-t-il pas de prise de conscience ? Une réponse a été ébauchée : l’information ne passe pas. Les médias traditionnels ont une cer-taine réticence à aborder ce pro-blème de front. Une solution ? Favoriser la pluralité des médias. Au moins, une bonne nouvelle pour les Antennes (pour info, un réseau des médias alternatifs se crée ac-tuellement en Rhône-Alpes : www.altermedias.net).

Anne Benoit-Janin

Musiqueet que l’agglo se mette à chanter !

L e g r a t u i t c i t o y e n d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e

Aimons-nous aller aux concerts ? Que savons-nous de la scène musicale locale ? Que pensons-nous des salles de spectacle ? Notre agglo est-elle stimulante, inspiratrice, génératrice… ? Ici, l’activité musicale bouillonne mais le savons nous ? Pour répondre à ces questions, lire les résultats de l’enquête réalisée auprès de 285 personnes et notre dossier, tout en musique, page 2 à 5.

Prochain numéro : spécial élections ! RDV en février.

w w w . l e s a n t e n n e s . c o m

xxxxx

Vente RéparationVélos à assistance électrique, vélos hollandais, vélos pliants, vélos ville

occasion, remorques et accessoires.

33, rue Stalingrad - 38100 GRENOBLE Tél. : 04 76 50 65 71

photo : dynamusic

Page 3: Les Antennes n°6

Une grande majorité des personnes interviewées pense que l’agglo n’est pas “culturelle”Diriez-vous que l’agglomération grenobloise est une agglomé-ration culturelle? (Il y a beaucoup de possibilités de se cultiver.)Non : 69.1 % / Oui : 30.9 % La musique, le sport et le théâtre sont, pour les personnes interrogées, les activités les plus développées dans l’aggloà votre avis, notre agglo développe, en priorité, des activités concernant : (A été cité le plus souvent, par ordre décroissant)La musique : 48.8 %Le sport : 47 %Le théâtre : 46.7 %La danse : 28.1 %Toutes ces activités à la fois : 19.6 %Les arts plastiques : 18.6 %La littérature : 8.4 %

Le concert est la manifestation la plus courueCette année, avez-vous vu au moins une fois :Un concert : 66.3 %Une pièce de théâtre : 46.7 %Une exposition d’art plastique : 40.0 %Un spectacle de danse : 32.3 %Un événement sportif : 32.3 %Un événement littéraire : 14 %Aucune manifestation : 7.4 %

Les concerts arrivent en tête des sorties mais les habitants de l’agglo estiment, pourtant, qu’ils y vont “rarement”Ces dernières années, êtes-vous allé à un concert :Rarement (une à deux fois par an) : 47 %Assez souvent (au moins 5 fois) : 27 %Très souvent (plus de 10 fois par an) : 9.5 %Jamais ou exceptionnellement : 10.9 %Non réponse : 5.6 %

Le prix est le premier freinPour quelle(s) raison(s) n’y allez-vous pas plus souvent ? (A été cité le plus souvent, par ordre décroissant)Les tarifs sont trop élevés : 46.3 %Cela demande trop d’organisation (réservation, manque de temps, horaires…) : 28.8 %Vous n’êtes pas assez informé : 14.4 %Les groupes ou les concerts qui passent ne vous plaisent pas assez : 14.7 %Vous n’aimez pas particulièrement aller à un concert : 12.6 %Vous y allez déjà beaucoup : 11.6 %Les salles ne sont pas d’assez bonne qualité : 7.7 %Les concerts sont trop souvent destinés à un public ciblé (il faut s’y connaître) : 5.3 %

Aller à un concert se fait beaucoup par le bouche à oreille. On y va parce qu’un proche nous en a parléLe plus souvent, quand vous allez voir un concert, c’est : (A été cité le plus souvent, par ordre décroissant)Parce qu’un proche vous en a parlé : 62.8 %Parce vous avez vu une affiche dans la rue : 47.7 %Parce que vous avez été informé par un média local : 35.8 %Parce que vous avez été informé par ceux qui organisent les concerts (catalogue de programmation, newsletters…) : 28.4 %Par hasard (dans une salle privé ou un bar) : 8.4 %

Moins de la moitié des personnes interrogées pense que nous sommes bien informés. Vous pensez queVous êtes bien informé : 45.3 % (18.9 % des interviewés pensent qu’ils ne sont pas assez informés dans l’ensemble)Vous n’êtes pas assez informé concernant la scène locale : 21.1 %Vous n’êtes pas assez informé concernant les nouvelles musiques (mu-sique alternative, DUB,…) : 12.6 %Vous n’êtes pas assez informé concernant les concerts d’artistes connus : 10.9 %

Dossier

Musicale l’agglo ?

“Ils sont connus dans le réseau”C’est un fait, la connaissance des groupes émergeants se fait plus par le bouche à oreille que par les moyens classi-ques d’information. C’est un tout : vous êtes plutôt jeune, vous aimez plutôt le rock ou les nouvelles musiques, vous vous informez des prochains concerts grâce aux “afficha-ges libres”, vous allez dans les lieux où se produisent ces groupes et, pendant ces concerts, vous chopez des flyers, vous apprenez à connaître quelques bons sites internet, et là, vous commencez à avoir une culture musicale locale et actuelle. Bref, pour connaître ces nouveaux groupes, il faut aller à leur rencontre, aller aux concerts et vous faire votre propre culture.

Apparemment : oui. Les nombreux professionnels de la musique dans l’agglo le confirment : il y a ici une forte activité musicale. Les artistes fusent et la créativité ne manque pas. Des structures les soutiennent et les accompagnent mais le public est aussi là : d’après les 285 personnes interrogées sur l’ensemble de l’agglo, le concert est la sortie que nous pratiquons le plus. Avec une nouvelle salle de spectacle et le développement de cafés concert, ce serait presque parfait.Ce questionnaire a été élaboré, comme d’habitude, avec un groupe d’habitants de l’agglo. Vous aussi participez en nous contactant : 04 38 12 90 59, email : [email protected]

“Aujourd’hui, le pouvoir d’achat diminue. On le ressent.Quand un concert dépasse 12/13 euros, cela devient dur de rassembler tous les gens que l’on souhaite.” (Dynamusic)

Bud Spencer en concert

La Bobine

Page 4: Les Antennes n°6

Le Summum et la MC2 : les salles les plus connues pour assister à un concert dans l’agglo Etes-vous déjà allé dans une de ces salles pour assister à un concert (A été cité le plus souvent, par ordre décroissant)

à noter : 46.3 % des personnes interrogées se sont déplacées pour aller voir un concert dans une autre grande ville de France

Mais les salles où l’on préfère se rendre pour voir un concert ne sont pas forcément celles qui sont le plus connuesDans lesquelles préférez-vous aller ? (A été cité le plus souvent, par ordre décroissant)

Grenoble : 47 %Autres communes de la ré-gion grenobloise : 53 %Femmes : 56.8 %Hommes : 43.2 %Moins de 25 ans : 30.5 %De 25 à 45 ans : 33.7 %

De 46 à 60 ans : 27.4 %Plus de 60 ans : 8.4 %Actifs : 51.9 %Etudiants/lycéens : 24.9%Retraités : 10.5 %Demandeurs d’emploi : 7.4 %Autre : 5.4%

Prof i l des personnes interv iewées

Le Summum : 66.7 %La MC2 : 46.7 %Le Grand Angle : 31.9 %Le Palais des sports : 30.5 %L’Hexagone : 28.1 %Le théâtre de Grenoble : 27.4 %L’Heure Bleue : 26.7 %L’ADAEP : 22.8 %La Soupe aux Choux : 21.4 %Le Théâtre 145 : 20.4 %

Le Café des arts : 19.6 %L’Espace Eve : 18.9 %Le Prisme : 18.6 %La Maison de la Musique : 16.5 %La Bobine : 16.1 %Le Ciel : 12.6 %La Chaufferie : 11.6 %L’Agora (St Ismier) : 8.4 %La Faïencerie : 5.3 %

La MC2 : 23.9 %Le Summum : 19.6 %L’ADAEP : 9.1 %L’Heure Bleue : 8.1 %L’Hexagone : 7.4 %La Bobine : 7 %L’Espace Eve : 6.7 %Le Café des arts : 6.7 %La Maison de la Musique : 6 %Le Grand Angle : 5.6 %

La Soupe aux Choux : 4.6 %Le Théâtre 145 : 4.2 %L’Agora (St Ismier) : 3.9 %Le Ciel : 3.9 %Le Palais des sports : 3.2 %Le théâtre de Grenoble : 2.8 %La Faïencerie : 2.1 %Le Prisme : 2.1 %La Chaufferie : 2.1 %

Des avis partagés.“Dans l’agglo, il existe une vingtaine de salles de concerts. Ca va de la petite salle annexée au bar à celle du Summum, mais il existe peu de salles qui peuvent accueillir 300 ou 400 personnes. Avant, il y avait l’Entrepôt pour les musiques am-plifiées. Aujourd’hui, les salles existantes sont spécialisées dans un style musical auquel il faut correspondre. Il y a donc deux difficultés majeures pour les groupes peu connus : trou-ver une salle où travailler, et trouver des salles de concert qui soient prêtes à prendre des risques en programmant des nou-veautés.” (JC Prince)

“Il existe une multitude de petits lieux, une très grande salle (le Summum qui peut accueillir entre 1500 et 5000 places) mais pas de salle intermédiaire. Organiser un concert au summum, c’est une grosse prise de risque. Les salles comme l’Heure Bleue, le grand Angle, l’Hexagone sont plus destinées au théâtre”. (Dynamusique)

La fête de la musique et le Cabaret frappé (qu’on habite Grenoble ou pas) sont les événements musicaux que les personnes interrogées préfèrentVotre festival ou événement musical préféré (A été cité le plus souvent, par ordre décroissant)Plusieurs réponses possiblesLa fête de la musique : 37.9 %Cabaret frappé : 29.1 %Les concerts gratuits : 24.9 %Rocktambule : 17.2 %Grenoble jazz festival : 14.4 %Rencontres Brel : 8.1 %Sur la route de Tullins : 8.1 %38ème Rugissants : 7%On dirait le sud : 4.6 %Magic Bus : 3.5 %Le mois de la chanson : 2.5 %Vous n’aimez pas les festivals : 14.4 %

Air pur !10 mn du tram

St Nizier du Moucherotte

06 07 72 62 68

Une salle moyenne devrait être construite sur le site Bouchayer-Viallet à Grenoble. Cette salle sera dédiée aux musiques amplifiées : rock, rap, reggae, musiques électroniques. “On est une des dernières agglomérations de cette taille à ne pas avoir une salle de ce type” expliquait Jean-Christophe Bernard, en charge des musiques actuel-les à la Mairie de Grenoble, dans une interview réalisée par le Petit Bulletin. Dans cet article, on apprend aussi que cette salle sera de taille moyenne (400 à 800 places). Un bar musical devrait être ouvert toute la semaine, indépen-damment de la salle de concert. L’ouverture est prévue en octobre 2010. Voir l’article paru dans le Petit Bulletin “Un chaînon manquant” : www.petit-bulletin.fr

La Bobine

Rencontres Brel

Page 5: Les Antennes n°6

DossierDes habitants qui souhaitent avant tout davan-tage de cafés concertA votre avis, il manque dans l’agglo : (A été cité le plus souvent, par ordre décroissant)Plus de cafés concert : 40.5 %Une grande salle de bonne qualité : 25.3 %Plus de grandes salles (1000 à 3000 personnes) : 16.1 %Une très grande salle (plus de 3000 personnes) : 11.6 %Plus de salles moyennes (400 à 500 personnes) : 10.1 %A noter : 14.7 % des personnes interrogées n’ont pas d’avis sur la ques-tion et 14 % pensent qu’il ne manque rien (en terme d’équipement).

Les artistes locaux sont plutôt bien connusConnaissez-vous quelques artistes locaux ?Oui : 65.6 % / Non : 34.4 %Et ils ont cités : les Sinsés (Sinsemilia), Calogero, Les Gnawa Diffusion, Michel Fugain, Les Barbarins Fourchus, Pep’s, Rien, Mango Gazzi, Root’secours, et tant d’autres encore (consulter la liste entière sur le site : www.lesantennes.com)

Le style de l’agglo : un mélange de jazz, de reggae et de rock14/Si vous deviez définir le style musical dominant de l’agglo, ce serait le : (A été cité le plus souvent, par ordre décroissant)Le jazz : 34 %Le reggae : 29.8 %Le rock : 28.4 %L’électronique : 11.2 %Le classique : 9.5 %Le rap : 4.2 %Le raï : 1.8 %

Et le public de l’agglo dans tout ça ? “Le public ici est ouvert, très demandeur, très réceptif. Cha-que style musical a son public. Il y a beaucoup d’offre aussi” (Dynamusique). “On ne peut pas vraiment le caractériser. L’ambiance est différente selon les salles et les programmations mais il y a quand même un fait : Grenoble est connue pour sa scène festive et de ce fait, son public chaleureux.” (Elvire)“Quand on fait des concerts dans toute la France, il est fina-lement assez chaleureux. Il participe, il est dynamique et est assez réceptif.” (Patates Rats)“Il est assez éclectique, chaleureux et relativement connais-seur. Depuis qu’il y a eu Sinsemilia et Gnawa, la scène gre-nobloise s’est fait connaître et il y a pas mal de groupes.” (Tchookar)

“Grenoble est réputée comme étant une ville musicale. Des artistes locaux ont atteint aujourd’hui une renommée internationale surtout dans le domaine de la musique électronique : le groupe The Hacker est très connu au japon, Miss Kittin à Berlin. Mais il y a aussi Sinsemilia, Gnawa et aujourd’hui, Rhesus et Staël”. (Rocktambule)

“La scène locale est très riche. On ne peut pas dire combien de groupes existent dans l’agglo. Il y en a au moins 300. Cer-tains sont amateurs, d’autres semi professionnels et d’autres encore, professionnels à part entière.” (Dynamusique)

“Tout le monde s’accorde à dire que l’activité musicale est riche dans l’agglo.” (Retour de scène)

L’art à domicile, un concept qui se développeFace au manque de salles que les musiciens expriment, de plus en plus d’initiatives privées se développent “à la maison”.

Valo de Electric Soup Valérie est choriste depuis….toujours en fait. Le chant et la musique sont sa passion. Du reggae à la funk, en passant par le rock, Valérie a pas mal tourné et c’est maintenant aux côtés de la bande d’Elec-tric Soup mais aussi des B 38’s (prononcez “bitrentuitouze”) qu’elle poursuit son parcours de choriste.Mais que faire lorsqu’on ne trouve pas de salles dans l’agglo et que l’envie d’être sur scène est là ? Valérie propose avec humour un nouveau concept : le concert à domicile. “Quelque soit le lieu, c’est toujours un plaisir d’être sur scène, et puis, quand l’envie est là, le public le ressent. Même si le concert à domicile reste très occasion-nel, il permet de jouer devant un public qui a choisi de nous écouter, le tout dans une ambiance festive. A partir de là, on ne peut que se réjouir.” Pour les écouter : http://www.myspace.com/b38s

Au théâtre chez soiLaurent et Lydia, depuis plusieurs mois, proposent leur maison (fort belle et avec une acoustique tip/top) à des artistes : théâtreux, mu-siciens etc… Dans ce lieu, appelé, “la vierge noire”, les spectacles ou les concerts permettent d’accueillir une quarantaine de specta-teurs. Des flyers et des mails annoncent les évènements. Laurent et Lydia prêtent aussi leur lieu pour les répétitions. Tout récemment, on pouvait écouter Bernard David-Cavaz (BDC), Lionel Damei… Le 12 janvier, on annonce du théâtre et en février un petit cirque ambulant musical. Contact : Laurent et Lydia 06 63 13 22 63 ou un mail [email protected]

Une de leurs difficultés : trouver une salle de répète. “C’est un problème pour beaucoup de groupes. Il y a peu d’endroits. Les prix (entre 5 et 10 euros de l’heure), c’est abor-dable mais ça finit par faire cher. Et il est difficile de s’inscrire à l’année en ayant un créneau régulier.” (Patates Rats)

“Caf-conc’, pas mort”Zoom sur trois bars qui perpétuent la tradition du café concert : l’Art-Ti-Cho, Welcome back to the 80’s et Le Galway. Paru dans le n°638 du Petit Bulletin. http://www.petit-bulletin.fr/grenoble/recherche-generale.php

Concert lors des 30 ans de l’Adaep en mai dernier

Elvire

Tous les résultats de l’enquête sur : www.lesantennes.com

Page 6: Les Antennes n°6

L’ADAEP est morte, vive l’ADAEP !L’ADAEP valorise la culture populaire. Cette association vient d’être liquidée par décision judiciaire. Mais l’ADAEP n’a pas dit son dernier mot. Avec le soutien de nombreuses associations et de bénévoles, le combat qu’elle mène depuis plusieurs années a peut-être porté ses fruits. Les collectivités publiques semblent reconnaître aujourd’hui l’intérêt des activités organisées au sein de cette structure et pa-raissent prêtes à soutenir une nouvelle association, “Le STUD”, qui poursuivra le projet de l’ADAEP.http://adaep.org/

La Bobine, c’est d’abord l’association, “Projet Bob”. Créée pour faire venir des groupes qui ne passent jamais dans l’agglo, aujourd’hui, elle accompagne des artistes locaux dans leur dévelop-pement, anime le lieu “La Bobine” et y organise diverses activités : concerts, apéros concert, soirées jeux, expos photos, restauration, Menacée aujourd’hui par un projet immobilier, 4958 personnes ont signé des pétitions pour que ce projet continue. Une partie de l’an-cien bowling de Grenoble pourrait accueillir La Bobine. Ce projet est encore à l’étude. http://projetbob.free.fr

“Retour de scène”Patates Rats, un groupe de 5 musiciens, style rock/reggae, a créé l’association “Retour de scène” pour faire venir des groupes qu’ils rencontrent au cours de leur tournée et qu’ils aimeraient bien nous faire connaître. www.patatesrats.net www.under-gre.com (info sur les musiques actuelles à Grenoble)

Dynamusic organise le festival “Magic Bus” qui présente des artis-tes locaux et développe d’autres activités pour promouvoir la scène locale : “La cuvée grenobloise” (compilation d’artistes), des soirées de présentation, des “cafés nomades” (concerts dans des lieux aty-piques) et depuis 2007, un pôle formations. www.dynamusic.net

ARG (Association Rocktambule Grenoble) Leur première action : le festival Rocktambule consacré aux musiques innovantes. L’ARG anime aussi un lieu ressource sur les groupes isé-rois, destiné aux professionnels. Elle accompagne aussi les artistes locaux pour qu’ils s’insèrent dans des réseaux professionnels.http://www.rocktambule.com

Tchookar, une maison de production locale Entrepreneur de spectacles et producteur de disques, cette scoop installée à Gières, produit des artistes et développe d’autres activités culturelles : spectacles vivants, vidéo… http://www.tchookar.com

La régie2c, Le Ciel et La ChaufferieUne régie, deux équipements et un objectif : accompagner les prati-ques musicales locales. http://www.regie2c.fr/

Un festival à la montagne Le plus du festival “Les Rencontres Brel” : la déconnexion que le lieu apporte. Au milieu des montagnes, à St Pierre de Chartreuse, se trouve un grand chapiteau flanqué de petites sœurs pour les apéros guinguette, les saucisses frites authentiques et la bière locale ; une scène off avec ses animations dans la journée, les jeux, les ateliers… ; et les afters électro au festicamp, dans une clairière bucolique. La programmation réunit des artistes francophones (Brel oblige). Au sein de l’association “Ephémère”, 200 bénévoles du village et d’ailleurs font vivre ce festival. 70 % du public viennent de l’agglo.www.rencontresbrel.com

Les Bud Spencer’s CloutCe groupe de rock au nom imprononçable est composé de quatre grenoblois âgés de 22 à 26 ans. Une guitare, une basse, une bat-terie, une voix, sont leurs instruments. Ils ont formé leur groupe il y a deux ans et ont déjà un beau palmarès derrière eux. Sélectionnés au festival Côtes du rock à Vienne en 2006, ils ont fait la première partie de “The Who” devant 8 000 personnes et ont joué au Trans-bordeur à Lyon dans le cadre de l’Europe Campus Tour. Pour les fans, allez voir dans les bacs de la FNAC en janvier. Peut être y trouverez vous leur EP ( CD plus vidéo) déposé mystérieuse-ment. www.myspace.com/budspencersclout

Elvire Le style d’Elvire ? Un mélange de free-jazz, drum’n’bass, jungle, trip hop, ambiant, indus, freerock....malaxés et remodelés dans des compositions terriblement libres. Pour être plus claire, Elvire se classe dans la catégorie électro rock, cela veut dire musique instrumentale avec une énergie proche du rock mais avec des instruments électroniques (samplers, loop…).Composé d’un saxophoniste, d’un batteur et d’un bassiste, ce groupe existe depuis 3 ans. En résidence au CIEL, il a pu préparer un répertoire et sortir un album il y a deux ans. Ils ont été sélection-nés “Jeune talent Rhône Alpes”, lauréat du tremplin “Suivez le jazz” et choisis au Printemps de Bourges pour représenter la musique électronique en Rhône Alpes.http.//Elvire.org Disque disponible Fnac et Magic bus

JC PrinceJean Christophe baigne dans le milieu de la musique depuis tou-jours. Son instrument, c’est le piano. Il en a joué pendant douze ans avant d’attaquer ses études. Il est ensuite journaliste au Petit Bulletin où il écrit sur les artistes, les actualités musicales.... Il y a huit ans, il décide d’associer l’écriture à sa passion : le piano. Un long parcours débute alors, celui de la reconnaissance. Il a crée un trio : violon, violoncelle et piano, de la musique acoustique originale qui ne trouve pas toujours sa place dans les festivals et dans les salles grenobloises. Disque disponible au Magic Bus et téléchargeable : www.livrior.com

Mr Mat est joueur de blues. Chanteur compositeur, il habite St Pierre de Chartreuse et tourne depuis 13 ans.Il a commencé à jouer dans les bars, “partout où on voulait de moi”, ajoute-t-il. Il a démarché un maximum. L’année dernière, il est passé au Tremplin du Blues sur Seine, à Paris et a gagné le premier prix. Depuis, il a fait une tournée au Canada, il a joué avec Higelin à Paris et part cet été faire une tournée aux Etats-Unis. C’est sûr, ça lui change la vie. Dans l’agglo, il a peu joué. “Ce n’est pas le style. Il y a la Soupe aux Choux et basta !”.Pour l’écouter : www.MySpace.com/mrmatmountainmen www.crazycats.fr

Portraits d’artistes locaux…

Des structures qui font vivre l’agglo en musiqueSouvent associatives mais pas seulement, ces structures sont soutenues par les collectivités locales.

M. Mat

J.C

. Pr

ince

Page 7: Les Antennes n°6

Plus que des jardins, la Viscose est un quartier unique dans l’agglo. Aujourd’hui, l’OPAC 38 a fait le choix de maintenir les quelques 97 jardins familiaux qui existent sur le quartier de la Viscose. Sébastien Lota est chargé du renouvellement urbain à l’OPAC 38. Il nous explique pourquoi.

“On a souhaité maintenir et revaloriser ces jardins pour plusieurs raisons. D’abord, on veut maintenir le lien social. Le bailleur a cet-te mission et les jardins sont un levier très intéressant pour créer du lien social. Il permet aux habitants de se croiser, d’échanger et de partager une pratique. Ensuite, au niveau environnemental, ce sont des espaces verts intéressants, variés et importants. Et enfin, la Viscose représente une forme urbaine très particulière qu’il importe de protéger. Cette forme de construction date de la fin du XIXe. Inspiré d’un modèle d’habitat ouvrier et du capitalis-me paternaliste, les cités-jardins étaient aménagées pour une vie saine, largement pourvues d’espaces verts. Les ouvriers avaient un espace à cultiver et cela leur apportait un revenu complémen-taire. La Viscose est la dernière cité jardin de l’agglomération.”www.opac38.fr

Cultiver son jardin pour partager sa cultureAhmed Zitouni habite Echi-rolles depuis 30 ans. Il avait 25 ans quand il a eu son premier jardin lors de son passage à Stockholm. Depuis il a toujours eu un potager et aujourd’hui, en tant que président de l’as-sociation des habitants de

la Viscose, il souhaite redonner un “esprit” à ces jardins. “Faire son jardin, c’est prendre conscience qu’on n’est pas seulement là pour consommer. Avec tous les copains, c’est un peu un retour aux sour-ces. C’est une façon de nous mettre en valeur. On fabrique ce qu’on mange et on en est fier. Quand je sers un plat avec des haricots du jardin, je suis super content de le dire. C’est bête, mais ça me fait vraiment plaisir.”

“Avec les enfants (j’ai trois enfants), cela les intéresse de savoir d’où vient ce qu’ils mangent. Le problème c’est qu’il faut être pédago-gique et moi, quand je fais mon jardin, je suis tellement pris par ce que je fais que je n’ai pas le temps de leur montrer, de leur expli-quer. Cette année, ils auront chacun leur petit potager. Les gamins d’aujourd’hui, ils ne connaissent les légumes que sur les étalages des grandes surfaces.”

“Avec l’association du quartier de la Viscose, on essaie de réveiller une mécanique. Il y a deux façons de voir les jardins. Soit c’est uni-quement une façon de se nourrir, soit c’est aussi une façon de dé-velopper les échanges, la convivialité. Entre jardiniers, on se donne des conseils. On parle de nos tomates, de nos poireaux, on se donne des petits trucs, on s’échange des semis… et après on va boire le café ensemble. La culture de ces jardins, c’est aussi ça : un prétexte à échanger, à partager.”

Les jardins familiaux de nouveau en vogue dans notre agglo. Chouette !

Culture et ouverture : des jardins familiaux à FontaineLa commune de Fontaine, engagée dans une démarche d’Agenda 21 depuis 2004, accompagne la création de jardins familiaux. Les Fon-tainois ont exprimé cette demande il y a quelques années déjà lors de différentes rencontres avec la mairie. Le projet de jardins familiaux est en pleine construction. Deux parcelles pourront être mises à dis-position : une de 12 000 m2 située dans le parc de la Poya et une de 800 m2 située devant la salle culturelle communale Edmond Vigne. La gestion des parcelles sera réalisée par une association de Fontai-nois. L’objectif : faciliter des rencontres, favoriser une mixité sociale, générationnelle pour que ces jardins soient un lieu d’échange et de convivialité. L’esprit de “collectif” sera mis en avant en installant des haies basses et des cabanes à rangement collectives. Des écoles ou d’autres organismes pourront éventuellement utiliser des parcelles en ayant toujours à l’esprit une volonté d’ouverture vers l’extérieur. La commune accompagnera les habitants dans leurs premiers pas de jardiniers en organisant des temps de formation. La préservation de l’environnement est essentielle au projet : l’eau de pluie sera ré-cupérée, les pesticides prohibés et le compost encouragé… L’orga-nisation du mode de fonctionnement de ces jardins est en cours de réflexion la démarche se concrétisera au cours de l’année 2008. Pour les Fontainois qui seraient intéressés contactez Marie Dechaume, 04 76 28 75 48.Perrine Marceron

à Bresson, un particulier loue des parcelles à des jardiniers. à Echirolles, une centaine de jardins sont actuellement en cours de revalorisation. à Fontaine et à St Martin-d’Hères, on en crée de nouveaux. La mode est au vert et les tomates sont ravies.

à Voiron, dans le quartier de la Brunetière, cela fait déjà 8 ans que l’association “Les jardins de la colline” a créé de nouveaux jardins. Grâce à une subvention de la Fondation de France, 22 jolis

jardins ont été créés avec des petites cabanes en bois construites et installées par une

entreprise d’insertion. Une convention ayant été signée entre l’association, la Mairie et la société qui gère les logements sociaux de ce quartier (Pluralis), la gestion de ces jardins revient entièrement à l’association. Cette dernière organise aussi chaque année au mois de juillet “La fête de la tomate” qui réunit animations, concours de boules, buvette et surtout, la vente de paniers de légumes produits dans les jardins. Une fête qui a de plus en plus de succès. RIH : 04 76 67 01 72

zoom

La Viscose, un patrimoine à préserver

Page 8: Les Antennes n°6

Developpement Durable

Nouf Nouf avait raison, la maison de paille, c’est pas un truc de ouf… L’objectif de Geneviève et Jérôme : réaliser eux-mêmes une maison écologique, saine, passive et autosuffisante en énergie. Utiliser de la paille pour l’isolation est venu s’additionner à une myriade d’autres compromis.

Quand on demande à Jérôme Couston comment lui est venue l’idée d’utiliser de la paille pour rénover sa grange à Saint-Pierre-de-Chartreuse, il plonge dans ses souvenirs : “C’est une vieille idée. Nous sommes dans le milieu écolo depuis longtemps, et la paille, c’est quelque chose dont on parle depuis 10 ou 20 ans. Nous voulions une maison bien isolée, avec un matériau le moins polluant possible, de sa fabrication à sa destruction. La paille n’est qu’une composante de notre projet de rénovation”. Le liège sous la dalle, le triple vitrage aux fenêtres, le photovoltaïque sur le toit, le chauffe-eau solaire, les panneaux de bois, sont autant de techniques qu’ils ont utilisées. Pour autant, la paille n’est pas anecdotique, lorsque l’on rentre dans la maison en chantier, elle est omniprésente. L’ensemble des murs extérieurs est fait de bottes de paille et la totalité de l’isolation sous toiture aussi. Si on imagine aisément que la confection des murs se résume à l’empilement de bottes entre les piliers de soutènement, on imagine plus difficilement leur pose sous les tuiles. “ Ca a été un peu la baston ”, confie Jérôme (un mois et demi de travail à deux). “Mais cela vaut le coup car pour une maison passive il faut beaucoup d’isolant et la paille ne coûte pas cher”. Un choix économique, mais également pratique car sa mise en œuvre ne demande pas de technicité compliquée. La maison peut être comparée à une structure en ossature bois. Enfin quand on demande à Jérôme si la paille est vulnérable aux aléas, la réponse est claire : “la paille ne pourrit pas si elle est convenablement posée. Elle est moins vulnérable aux rongeurs qu’une laine de verre ou un polystyrène. Elle peut brûler, c’est sûr, mais comme elle est dense et emprisonnée entre deux parois, elle mettra alors très longtemps à se consumer en cas d’incendie.” Convaincus ?Emmanuel Lisze

Pour construire passif, il faut être actif !La mode est à l’écologie mais passer de la tendance au concret, c’est autre chose. Aujourd’hui, en France, ils sont de plus en plus nombreux, y compris dans l’agglo, à découvrir le concept de la maison passive.

Le concept est ancien, depuis plus de 20 ans, en Autriche, on construit des maisons passives. En France, certains s’activent dur pour élaborer la maison la plus autonome possible. C’est cet

objectif que poursuivait Christophe, un futur habitant de Sassenage. Proche de la nature, le propriétaire a d’abord consulté de nombreux ouvrages avant de croiser un architecte spécialisé qui a fini de le convaincre. La maison passive est tout simplement une maison intelligente. Bien orientée, elle est super isolée, étanche même, tout en respirant. Les ouvertures sont évidemment disposées au sud avec de grandes baies vitrées. Des fenêtres triple vitrage de plus de 4 m de haut permettent d’optimiser la luminosité et de recueillir un maximum de chaleur en hiver. à l’inverse, en été, des persiennes ou une vigne vierge atténuent le rayonnement sur la vitre.La respiration et la circulation de l’air sont assurées par un puit canadien : tuyau enterré à quelques mètres de profondeur, il récupère l’air du sol, plus chaud que l’air extérieur en hiver et plus froid en été. Une machine permet alors d’assurer la ventilation, la VMC et la production d’eau chaude, le tout pour une consommation record de seulement 450 kWh par an. Pour le reste, la maison est en ossature bois, de Chartreuse évidemment. On utilise la ouate de cellulose pour l’isolation, et le tout est recouvert de chaux pour un revêtement à l’aspect naturel. Seule ombre au tableau, le prix global de la construction : environ 17 à 20 % de plus qu’une maison traditionnelle. Mais le jeu en valait sûrement la chandelle car si, demain, tout fonctionne correctement, alors s’ouvrira l’ère de l’autonomie ! Autrement dit un coût énergétique annuel autour de 150 Euros ! www.terrevivante.orgAnne Lo Mazenq

à l’extérieur une maison... à l’intérieur, de la paille jusque sous les tuiles

C’est quoi une maison passive ?C’est une maison à très faible consommation énergétique. Elle offre toute l’année une température ambiante agréable sans l’application conventionnelle d’un chauffage.Pour info : un ménage consomme en moyenne 1100 kWh par an pour la production de froid (réfrigérateur et congélateur), 600 kWh/an pour l’audiovisuel (téléviseur, magnétoscope, lecteur DVD....), 500 kWh/an pour l’éclairage. Un lave-vaisselle et un lave-linge consomment chacun environ 300 kWh/an. Le taux d’équipement en appareils particulièrement gourmands en électricité ne cesse d’aug-menter, et pour couronner le tout, la surface des logements devrait entraîner d’ici 2020 une augmentation de la consommation, malgré les progrès en matière d’économies d’énergies.

Page 9: Les Antennes n°6

espace assoc

Il y a 7 ans, dans une classe de CM1/CM2 de la Chapelle en Vercors, naissait la pièce de théâtre : les “Myrtilles de Nathalie”. Accompa-gnés d’un auteur à la fois écrivain et metteur en scène, Fernand Garnier, des enfants de ce village ont inventé, construit et joué le récit tiré de leur propre imaginaire.

C’est dans ce village de montagne, entouré de forêts sombres, que ce récit est né. Tous les ingrédients des contes de fée sont réunis : la mère de substitution, le père malade, la forêt, le loup... et oui, le loup, ce fameux loup qui fait de nouveau parler de lui dans les chaumières de nos montagnes. Ces enfants l’ont un peu remis au goût du jour avec sa facette obscure, traditionnelle de grand méchant loup dévoreur, et sa facette plus intrigante, plus dans l’air du temps, de loup salvateur. Ces enfants ont dû entendre des discussions autour d’eux, avec les questionnements, les contradictions et les diffé-rents arguments : le loup menaçant qui met en péril la vie des agriculteurs du plateau et le loup des écolos, garant de la biodiversité. Imaginez une classe d’enfants du primaire dans laquelle on prononce le mot “loup”, imaginez les cris de ces enfants qui se serrent et les rires de ceux qui font les fiers… Dites “loup” et vous appuyez

sur le bouton du fabuleux, mais le fabuleux re-lié à leur quotidien, à leurs difficultés de tous les jours, à leurs relations avec le monde des grands. L’irréel permet d’aborder des choses de l’intime, des choses graves, tout en étant à l’abri derrière la fiction. Pour Fernand Garnier, c’est un vrai “cadeau” de travailler avec des enfants. “Ils sont très directs, ils disent des choses simple-ment. Il suffit d’écouter et les choses nous sont données.” A partir de l’expression balbutiante de ces enfants, fondée sur des exercices d’improvi-sation, il a accompagné la naissance d’une pa-role, sa structuration, sa mise en forme jusqu’à l’apparition de la beauté, de l’art. Cela donne un spectacle drôle, grave et poétique. Ce spectacle des “Myrtilles de Nathalie” est aujourd’hui repris par des comédiens professionnels. à voir en fa-mille.

Cette pièce a été créée au sein du Créarc (Centre de Création de Recherche et des Cultures). Une association qui utilise le théâtre pour œuvrer au développement de l’humanité et à la construc-tion d’une société harmonieuse et pacifiée.

Représentations : du 10 au 30 Décembre 2007 Renseignement : 04 76 01 01 41 http://www.crearc.fr

Parrainez un enfanTDe BoBo DiouLasso

10 jeunes ados, regroupées sous l’appellation “Les Informelles”, sont revenues d’un stage de danse au Burkina-Faso avec un gros projet dans leur cœur : créer une classe pour des enfants orphelins.

En 2007, un groupe d’adolescentes de Gre-noble part faire un stage de danse africaine au Burkina-Faso. Elles ont mis deux ans à préparer leur voyage et à rassembler les fonds qui leur ont permis de partir. Là-bas, le

centre où elles vont faire leur stage est situé près de Bobo Dioulasso (deuxième grande ville après Ouagadougou). Il est géré par une as-sociation drômoise qui a pour objectif de promouvoir et transmettre les danses et musiques traditionnelles du Burkina-Faso. Aujourd’hui, ce centre accueille des groupes européens qui souhaitent pratiquer la danse et les percussions.

Mais ce centre est plus qu’un centre culturel. Il n’est pas coupé de son environnement local, et les stages sont l’occasion de créer des relations avec la population. Le Burkina est un pays pauvre. Loin de la mer, son activité touristique est peu développée. Pour aller à l’école, il faut payer. Les enfants les plus fragilisés n’y ont pas accès et sont le plus souvent livrés à eux-mêmes. Le centre les accueille pour leur donner un repas dans la journée, compris dans le prix du stage. Ces 10 jeunes filles de 13 à 17 ans, se sont donc retrouvées en plein coeur de l’Afrique, à partager leur repas avec des enfants du pays et à écou-ter les histoires de ces enfants le plus souvent orphelins (au Burkina, on parle français). Après un premier contact un peu difficile, une vraie relation s’est tissée. Et ce voyage a constitué pour elles un moment inoubliable. Le désir de le prolonger était donc prévisible.

Accueillies et soutenues par la MJC Allobroges et accompagnées par leur professeur de danse, Valérie Geliot, elles se démènent aujourd’hui pour trouver des parrains qui accompagneront la créa-tion d’une classe de 20 élèves. Leurs objectifs : rassembler la somme de 3800 euros qui financera, à l’année, le salaire d’un instituteur, d’un administrateur, d’une cuisinière pour offrir un repas par jour à ces enfants. 20 parrains suffiront à réaliser ce projet (190 euros par par-rain). Alors si vous avez envie de vous investir dans cette aventure, de suivre l’évolution de ces enfants, de mener une action concrète et personnalisée, et pourquoi pas, vous aussi, d’aller les rencontrer, contactez-les.

Les Informelles sont prêtes à faire des animations/spectacles, des gardes d’enfants, du ménage… pour réussir leur projet. Contact : Valérie Geliot : 06 80 88 77 22MJC Allobroges : 04.76.42.56.96

Créarc, 8 rue P. Duclot 38000 Grenoble - Tél : 04 76 01 01 41

Loup y es-tu ?

Page 10: Les Antennes n°6

à pied dans la villeCheminer dans les rues, cheminer dans notre histoire…

“Un sentier dans la ville” est une association qui milite pour le maintien de cheminements piétons dans les espaces urbains. Demain, fini le règne de l’asphalte et vive les pieds nus dans l’herbe !

Tout est parti d’un sentier serpentant entre immeubles et jardins, entre pas-serelles et sentiers qui se succèdent pour relier la MC2 à la Villeneuve. Ce chemin, créé dans les années 70 est aujourd’hui passé dans le domaine patrimonial, mais un patrimoine qui a la particularité de s’inscrire dans l’avenir, un “patrimoine-précurseur” en quelque sorte. C’est en tous cas ce que croient les membres de l’association “Un sen-tier dans la ville”, une association dont

l’objet est de réfléchir aux enjeux de la ville de demain afin de s’y préparer au mieux. Demain, en 2050, 80 % des gens habiteront dans les zones urbaines. Il est donc temps d’anticiper cette mutation à venir, de penser la ville du futur, et de se pencher sur les questions de qualité de vie. Alors que le développement continu de la voiture entraîne dans son sillage toujours plus de rocades, d’avenues et de parkings, quelle sera la place du déplacement piéton dans la ville du futur ? Trouverons-nous encore dans 50 ans des espaces propices à la marche, des lieux calmes, respirables et sécurisés ? La question mérite d’être posée tant le déplacement piétonnier est mal pris en compte aujourd’hui alors même qu’il génère de nombreux petits avantages… trop souvent ignorés. Marcher en ville, c’est re-nouer avec une échelle de temps bien plus lente qui permet de dé-couvrir les aménagements urbains, la nature façonnée par l’homme. Partie du constat de l’importance de préserver des cheminements piétons, l’association propose de faire découvrir au public la ville autrement. Elle a édité un document “Le cercle du courage”, qui permet de suivre un itinéraire qui vous mènera, non pas sur un par-cours du combattant, mais plutôt sur un parcours du résistant. Plus de 10 récits évoqués à partir des plaques de rues rendent hommage à ces hommes connus ou moins connus et rappellent ces moments forts de l’histoire oubliés ou redécouverts.

Le circuit commence rue Marie Reynoard et finit devant le monument des Diables Bleus. Où le document? Au musée de la résistance, à Grenoble ou en appelant M Tissut au 04 76 25 56 67

Anne Lo Mazenq

Créarc, 8 rue P. Duclot 38000 Grenoble - Tél : 04 76 01 01 41

Demain, je sors à la Belle etoile en ski de rando ?Rappelez-vous, au mois d’octo-bre, une première chute de neige incongrue (presque !) dans la saison : 30 cm à 1 000m d’alti-tude. Nous avons certainement été nombreux à avoir traité cette neige à la légère et à n’avoir vu que la beauté de ce blanc sur nos

cimes. Et pourtant, ces 30 cm de neige fraîche ont causé la pre-mière avalanche de la saison et “attrapé” 2 randonneurs.

Pour répondre à la question du titre, il est important d’avoir consulté le bulletin neige et avalanche de météo France, mais ce n’est pas suffisant : il faut posséder de l’expérience. Après la catastrophe du chalet de l’UCPA à Val d’Isère en 1970, causant le décès de 39 per-sonnes, une association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches (ANENA) a vu le jour à Grenoble. Depuis 1971, cette as-sociation travaille pour faire progresser la sécurité en montagne par la prévention des risques en matière de neige et d’avalanche. Recon-nue d’utilité publique, cette association est vraiment le lieu par où circulent toutes les informations et recherches liées à la neige. Pour nous (promeneurs en raquette, skieurs de randonnées, ou skieurs et snowboarders hors piste), l’Anena, c’est une vraie source d’infor-mation et de formation. Régulièrement, l’association organise des journées “formation avalanche” dédiées aux pratiquants des sports d’hiver. C’est un passage obligé pour celles et ceux qui ne fréquen-tent pas un club où ne pratiquent pas avec un professionnel (guide ou moniteur de ski). On n’oubliera pas qu’en 2006/2007, 54 accidents d’avalanches ont causé, en France, la mort de 20 personnes. Les victimes, à 90 % des hommes qui pratiquaient une activité sportive de loi-sirs : 9 accidents mortels sont survenus en randonnée (12 décès), 5 en hors-piste (5 décès), 2 en alpinisme (3 décès). On remar-quera que l’âge moyen des randonneurs accidentés est de 39 ans (pas vraiment des p’tits jeunes) et celui des skieurs hors-piste : 29 ans... Si la montagne n’est, en soi, pas dangereuse, il importe d’en comprendre les règles du jeu. On ne s’improvise pas skieur de randonnée en ayant vu 3 heures de film lors des Nuits de la Glisse ! L’humilité permet de pratiquer longtemps !

à lire sur le site http://www.anena.org : Le petit traité de nivologie et des conseils pratiques pour posséder les règles élémentaires de sécurité.

Des publications gratuites sur simple demande à L’Anena, 15 rue Ernest Calvat 38000 Grenoble (04 76 51 39 39). Egale-ment : Bureau des Guides et Accompagnateurs de Grenoble - 04 38 37 01 71- www.guide-grenoble.com

J.M A.

Métiers de la santé animaleVendeur en animaleries Conducteur/éducateur canin (Maître chien)

Inscriptions :Groupe Formation Diffusion3 quai du Drac 38600 Fontaine04 76 50 11 [email protected]

Photo : J.M. Asselin

Page 11: Les Antennes n°6

espace ART

à l’heure du ski et du froid, on peut aussi se réchauffer la tête en allant visiter des lieux insolites, assister à des performances, des concerts ou des ex-positions : galerie de peintures, théâtres d’appartement, marché de Noël…

une peintre à la maisonMarianne Raffestin est peintre, sculpteur, artiste quoi ! Ses dernières œuvres ont été exposées au (très beau) musée de l’érotisme à Venise. Ce sont des bustes ou plutôt des corsets ou des masques des plus sen-suels, en dentelle de fils de fer, satin, velours et strass. Aujourd’hui, cette grenobloise peint sur le thème de la maison, des lieux d’habitation. Ce sont d’étonnants ta-bleaux qui peuvent se regarder dans tous les sens (un peu à la façon des dessins d’Eischer), ils mèlent les techniques (photos, collages et peinture). Mais, le plus étonnant : vous aimez votre lieu de vie, et vous en vou-lez un témoignage unique ? Marianne vient chez vous, photographie votre site et, à partir de là, crée le tableau de votre propre univers. Pour découvrir son travail : www.mariannesexpose.blogspot.comTél. : 0611103467

spacejunk, c’est né à Grenoble, c’est unique dans le monde !Vous connaissez la board culture ? Pour résumer, c’est un mouvement artistique qui vient des sports de glisse (le snow-board, le skate, le surf). Il rassemble trois univers : la montagne, l’océan et la ville. Ses valeurs : l’environnement, l’écologie, les arts plastiques, la musique... Jérôme Catz, snowboarder de-vant l’éternel, eut l’idée géniale de créer à Grenoble, en 2003, une galerie qui rendrait compte de cet univers foisonnant. Dans les 60 m2 du 15 rue Génissieu, plus de 150 artistes ont accro-ché leurs oeuvres. Les expositions avec leurs vernissages, très festifs, attirent des centaines de visiteurs, bien souvent un public jeune, oublié des musées. Cette formidable vitrine d’un nouveau “pop-art”, est aussi un laboratoire : des artistes confirmés ex-posent, mais SpaceJunk a surtout déniché des talents inédits : les locaux comme Nicolas Thomas, DaTcha, Olivier Chassigno-le, Nikodem … ou plus exotiques comme Marie O’neill, Jono Wood, Scott Bourne… Soutenus par les institutionnels mais aussi des grandes marques (de Quicksilver à Rossignol), Spa-cejunk est un phénonème qui s’exporte. Jérôme Catz, gérant et commissaire des expos, a créé une galerie à Bourg Saint Mau-rice et à Bayonne. Ses expos circulent dans le monde entier : Chine, Russie, Australie (bientôt le Japon). On peut retrouver les œuvres dans les catalogues Spacejunk et sur le site du même nom. Les expos : jusqu’au 22 décembre, à Grenoble, “4 ans de travaux collectifs” , pour la suite, on annonce Nick Morris et Dave Bowers en février.Contact : 04 76 26 02 83 et [email protected]

Temps cruels, sorties culturelles…

une galerie en Grésivaudanà Bernin, une galerie incroyable : celle de Nicole Sibille-Paliard. Nicole est une artiste pein-

tre à qui l’on doit, par exemple, les peintures de l’égli-se d’Allevard ou les plaques en bronze du sentier du Fer. Elle a créé

sa propre galerie/atelier où elle invite d’autres artistes tel Jean-Luc Rota-Bulo (qui nous vient du Bourget). Dans ce beau lieu : des expositions, des stages et des évènements musicaux. Le 16 décembre, Philippe Fontaine jouera de la guitare manouche, et de l’oud à partir de 18 heures ! La participation est libre, l’horaire adapté pour venir en famille et on termine la fête avec un apéro-repas ! Pour découvrir toute l’œuvre de Nicole : un site, www.galerie-nicolesibille.com et une adresse : 60 route Nationale à Bernin.

Une rue qui s’affiche Déambulez régulièremment rue Chenoise, on peut voir des fresques de différents artistes devant le numéro 7. Récemment, celles de Fabiola Jozja Valencia, à l’initiative des commerçants !

Page 12: Les Antennes n°6

L’art accessible à tous, c’est possible !Offrir un tableau n’est pas banal, s’acheter une œuvre unique est souvent impossible. Le collectif d’artistes qui anime cette association a voulu que cela le devienne. Un lieu, des artistes réunis et des tas d’idées pour promouvoir la création artistique, c’est le HANG’Art. Espace d’exposition pour que de nouveaux artistes (locaux, nationaux, et internationaux) se fassent connaître, ateliers ouverts au public pour découvrir les artistes en action, dépôt-vente de pièces uniques, cours de modelage, de peinture et de Scrapbooking (pour apprendre à fabriquer ses albums photo, ses cartes de vœux, ses faire-part de naissance…). Du 3 au 23 décembre, ils organisent “Tout l’art d’offrir !”. Des peintures, des sculptures, des bijoux, des objets d’art sont exposés et mis en vente (œuvre unique à partir de 15, 20 euros). Un marché de Noël de l’art, en quelque sorte. Le HANG’Art, 5 rue Dominique Villars à Grenoble06 15 63 69 33 // [email protected]

une exposition dans les anciens locaux des antennes. Roland Monet (alias Ginger H) expose statues, peintures et autres créations. L’association “Coup de bol” permet aux visiteurs de se désal-térer et d’assouvir une petite faim à petit prix et des animations musicales sont organisées (des petits groupes de tout style passent à 19 h 30). C’est tous les jeudis soir (de 19 h à 23 h) au 4 rue du Dauphiné à Grenoble (près de l’Estacade) et avant Noël, du 18 au 21, c’est tous les soirs. Contact : 06 20 25 54 35

Des collages pour exprimer sa colèreLuc Quinton est Grenoblois depuis 1983. Son histoire militante l’a ame-né, comme bien d’autres, à participer au cinquantième anniversaire de la déclaration universelle des Droits de l’homme en 1998. En regardant le décalage entre les discours magnifiques et la réalité du terrain, il a eu envie de pousser des coups de gueule que l’on retrouve dans ses ta-bleaux. Son exposition “Vous avez dit : droits de l’homme ?”, créée depuis 1999, est présentée au Patio du 5 décembre au 5 janvier 2008 (97, galerie de l’Arlequin, 38100 Grenoble, Tram A arrêt Arlequin, 04 76 22 92 10). Ces découpag&collages sont aussi rassemblés dans un livre accompagnés de textes inédits de personnalités diverses comme Jean-Pierre Chambon, Pierre Fugain, Didier Daeninckx, …. disponible au Musée de la Résistance notamment, mais également à son atelier situé à l’angle de la rue Génissieu et de la rue Boisset à Grenoble. Tél : 06 82 62 89 33. [email protected] et bientôt un site.

“un Baobab au Village”L’association “Echoppe Grenoble” organise, en collaboration avec la ville de Grenoble, le deuxiè-me marché de noël du commerce équitable : “Un Baobab au Village”. Toutes sortes d’objets et de produits seront mis en vente (artisanat, alimentation, bijoux, prêt-à-porter…) et un espace de restauration bio vous permettra de vous réchauffer avec des tartes, des quiches et des soupes chaudes. Des animations, débats, et discussions auront aussi lieu tous les jours autour de différents thèmes : Françafrique, aménagement écologique et solidaire local, alternative économique internationale, etc…).Du 7 au 23 décembre 2007 sur le Square Doc-teur Martin, à Grenoble.

Renseignement au 04 76 21 08 50 / http://un-baobab-au-village.org

Page 13: Les Antennes n°6

informons nous

Comment une randonnée sur la cime la plus populaire de la région grenobloise suscite une réflexion intense sur la vie, la mort, et toutes ces broutilles qui occupent nos RTT.

La Croix de Belledonne n’est pas, contrairement à ce que beaucoup pensent, le sommet de Belledonne. Quand vous êtes sur cette cime (2 926 m), une autre (au nord) vous cache la vue sur le Mont Blanc : c’est le Grand Pic de

Belledonne, le bien-nommé qui culmine à 2 977 m. Mais ce sommet est réservé aux alpinistes, il est donc nettement moins visité, même si sa première ascension remonte au 16 août 1859.Mi septembre par une belle journée, je me suis retrouvé au sommet de la Croix de Belledonne et, chose étrange : il y avait deux croix. La croix historique, vieille et grise, et une petite croix en bois vernis comme celles que l’on voit sur les tombes neuves et sur laquelle était marqué le nom du sommet et son altitude. Visiblement cette petite croix ne datait pas de Mathusalem. Un mois plus tard, je remontais avec des amis sur ce même sommet et là surprise : il n’y avait de nouveau plus qu’une seule croix : la vieille, la grise. Bon, je me dis “ tu n’as pas rêvé la dernière fois ” et je cherche des traces de l’autre croix… Que nenni. Sauf que je trouve coincé sous quelques rochers un tube en pvc gris avec un bouchon à vis. Je dévisse le bouchon, à l’intérieur : un cahier et des crayons. Souvent, sur les cimes on trouve ce genre de choses, ça permet aux randonneurs de signer leur présence et de noter une petite pensée, un poème, ou une grosse c….rie. C’est dans les pages de ce livre que j’ai trouvé l’explication à mon histoire de croix. Un monsieur de 65 ans y racontait qu’il avait eu un cancer et qu’il avait fait le vœu, s’il guérissait, de monter une croix au sommet de Belledonne. Visiblement, ça avait marché ! Il avait guéri et monté sa croix. Deuxième acte : un autre randonneur n’avait pas apprécié ce signe ostentatoire, posé sur un lieu public et l’avait tout bonnement descellée et jetée par dessus bord…Le monsieur de 65 ans se plaignait de cette attitude intolérante et souhaitait en substance bien du mal au randonneur indélicat. Au premier abord, je me suis dit : le brave homme a raison : c’est pas très sympa de balancer sa croix qui, franchement, ne dérangeait pas. Puis comme souvent, face à de telles histoires, on réfléchit et on projette : et si plein de gens se mettaient à faire la même chose ? A-t-on le droit de procéder ainsi et de s’adjuger, en quelque sorte, un lieu qui appartient à tous ? Je n’ai pas la réponse car je me méfie de faire un cas d’école d’une histoire singulière. Et vous, qu’en pensez-vous ? Auriez-vous viré la croix ? On attend votre avis sur le site des Antennes…J.M.A.

Les Antennes Composite : 1 rue du Montorge, 38000 Grenoble. Tél. : 04 38 12 90 59 . E-mail : [email protected] • Responsable de la publication et rédactrice en chef : Anne Benoit-Janin. Rédaction : Jean-Michel Asselin, Emmanuel Lisze, Anne-Lo. Mazenq, Perinne Marceron • Publicité : Daniel Jarrand - 04 79 65 14 32, • Impression : Imprimerie Notre Dame • Maquette : Critères • Comité de rédaction permanent : J-M. Asselin, A. Benoit-Janin, B. Coudurier, M. Cros, V. Lebon, Y. Lee, A. Leroux, E. Lisze, C. Racine • Comité de rédaction temporaire : 10 personnes ont participé à l’élaboration de ce numéro. Voir site • Avec l’aide de l’association Com et Sens : C. Cayuela, M. Cros, Y. Lee, V. Vermorel, N. Vuccinic • édité à 15 000 exemplaires. Sortie du prochain numéro février 2008. Ce journal est imprimé 100% papier recyclé, 100% désencré. www.lesantennes.com

François Auguste, poursuivi pour son refus de l’in-justice, se fait molester par les forces de l’ordre.

Ils sont cinq dans un avion, cinq de la même famille. Cinq Kosovars qui n’ont pu obtenir le précieux sésame pour rester et vivre en France. Cet avion les amène à Paris en attendant d’être expulsés vers le Kosovo. Un membre de leur famille avait refusé dans son pays de se mettre au service de l’armée (l’ UCK qui voulait se venger des Serbes), c’était un objecteur de conscience en quelque sorte. Après le marathon administratif, ils se sont retrouvés dans cet avion et rien ne se serait passé si …Si le “ Réseau éducation Sans Frontière ” n’avait pas alerté des passagers du vol et surtout François Auguste, vice-président de la Région Rhônes-Alpes. Ce dernier, accompagné de son collaborateur, alla trouver le commandant de bord pour l’inviter à refuser de col-laborer à cette expulsion. Le commandant se camoufla derrière son obligation professionnelle. Alors que Fran-çois Auguste était en train d’expliquer aux passagers la situation, 3 ou 4 policiers firent irruption, le sortirent de l’avion et le jetèrent au sol assez violemment (une côte cassée, quand même). Menotté, l’élu s’est retrou-vé pendant 5 heures en garde à vue avant d’être libéré suite à une forte mobilisation militante et amicale. Quel étrange pays que le nôtre (de temps à autre) qui conteste à ses élus le simple droit (ou plutôt l’impérieux devoir) de se rebeller ?François Auguste a été inculpé pour “entrave à la cir-culation d’un aéronef afin de soutenir des personnes faisant l’objet d’une reconduite à la frontière”. Pour cela, il risquait cinq ans d’emprisonnement et 18 000 euros d’amende. Aujourd’hui, suite au procès qui a eu lieu le 24 novembre, la peine demandée par la procureur est moins lourde : 450 euros d’amende sans inscription au casier judiciaire. Mais devant la difficulté de prouver qu’il y avait eu entrave, et la justification de son acte qui re-lève du simple usage de son droit d’expression, nous pouvons espérer que sa relaxe soit prononcée.

“La solidarité n’est pas un délit” rappelle les amis du vice-président du conseil régional. http://www.educationsansfrontieres.org/

Cré

dit p

hoto

: Je

an-L

uc R

igau

x

une croix disparaît à Belledonne.

un élu inculpé pour des raisons honorables

Photo : Yann Lee

Page 14: Les Antennes n°6

informons nous

Le Centre International des Métiers de l’AérienVous propose ses formations : Hôtesse/steward, Agent d’escale, Officier de piste, Agent de sûreté aéroportuaire.Inscriptions : Groupe Formation Diffusion, 3 quai du Drac 38600 Fon-taine - Tél. : 04 76 50 11 11 / site web : [email protected]

Chef avion une profession méconnue et en manque sur les aéroports français.

Sur la piste, le chef avion organise l’escale de l’appareil en vue du départ à l’heure, dans le respect des règles de sécurité et de sûreté. Il coordonne tous ceux qui interviennent pendant l’escale : nettoyage, hôtellerie, carburant, etc. Il est tout particulièrement chargé, au pied des soutes, de superviser le chargement du fret et des bagages dans le respect des consignes strictes. Il conçoit le plan de chargement, calcule le poids et le centre de gravité de l’avion, presque toujours à l’aide de systèmes informatiques. Après coordination des actions en piste et de l’embarquement des passagers, il remet au pilote un docu-ment légal : le “devis de masse et de centrage” nécessaire au réglage des instruments de bord, ainsi que d’autres informations : météo, plan de vol, etc. Il sait lire et établir un plan de vol. Souvent appelé “agent de trafic et d’opération”, il est alors l’interlocuteur privilégié du pilote pendant l’escale, au sol ou par radio. Les seules formations, hormis celle du Centre International des Métiers de l’Aérien, à Fontaine, se font à Paris : les aéroports de province ont un gros besoin de chefs avions formés : pas de problè-me pour l’emploi !

PS : hôtesse de l’air steward : un métier qui va devenir beau-coup plus difficile d’accès. La loi change et le diplôme va sérieu-sement se compliquer.

Dernière chance de bénéfi-cier des facilités actuelles : s’inscrire à la formation qui démarre le 7 janvier à Fon-taine. Attention : nombre de places très limité !

Le 31 octobre dernier, de nombreux amis (100 000 selon les or-ganisateurs, 3 selon la police) saluaient Pierre Boisgontier qui, à 73 ans, (sans dieu, ni maître(1)) s’éclipsait au terme d’une dou-loureuse maladie.

Je me demandais si des jeunes dans la rue à Grenoble aujourd’hui, avaient entendu parler de Pierre Boisgontier, ce personnage es-sentiel de la vie (révolutionnaire, intellectuelle, éthique, politique)

isèroise. Mais voilà, on est loin encore de lire une lettre de Pierre Bois-gontier au lycée. Sans aucun doute sur le site “Pièce et Main d’Œuvre ”, Yannick Blanc, a su trouver les mots justes pour raconter cet homme (2). La play-list que PBG (P.Boisgontier) avait prévu pour son décès en dit long : l’Agnus Dei de Mozart, le Chant des Partisans, la Marseillaise, l’Internationale et Bella Ciao. Mais pour comprendre, il faut remonter à la guerre d’Algérie et re-trouver le souvenir de tous ceux qui refusèrent de prendre les armes contre les Algériens. Certains, pour construire la paix, préféraient se mettre au service de la population civile en France et en Algérie. Ces premiers objecteurs de conscience créèrent l’action civique non vio-lente. Ils se nommaient Michel Hanniet, Jo Pyronnet, Claude Voron, Jack Muir, Pierre Boisgontier et, si peu d’autres. Ils avaient mis en place des chantiers comme le nettoyage de Terrasson, un village si-nistré par des inondations en Dordogne. L’objection de conscience étant à l’époque totalement interdite, ils furent arrêtés dans les lieux même où ils oeuvraient (des bidonvilles, à Marseille, à Gagny…). En général, quand l’un d’eux était arrêté, les autres s’enchaînaient à lui et déclaraient “Nous sommes tous des Pierre Boisgontier” (ou des Jack Muir … selon !). Ca ne facilitait guère le travail d’identification de la police. Voilà ce que fit Pierre Boisgontier, honneur de la gauche française, en ces temps troublés. Chercheur à Grenoble, son grand oeuvre fut la création de Vérité-Rhones-Alpes, organe de presse voulant lutter contre “les menson-ges du Dauphiné Libéré” (alias le Daubé !). Le Journal VRA, comme on disait, eut Jean Paul Sartre comme directeur de publication pour son premier numéro. Avec Sigoyer(3), ils achetèrent ensuite des machi-nes à imprimer et créèrent l’imprimerie Vérité Rhône Alpes. Jusqu’en

1980 (date à laquelle VRA prit le nom des ateliers du Vercors), elle fut l’imprimerie de toutes les contestations : syndicats, immigrations, mouvements étudiants, écologistes, féministes. Au nombre des journaux imprimés par VRA on trouve : La Fosse-journal sceptique ! Marie Colère, Vérité Chimie, le Coulaou, le Dépotoir Libéré, Super-Pholix, le Casse-Noix, etc. La lutte contre Superphénix à Malville doit évidemment beaucoup à VRA. Pierre Boisgontier fut aussi élu à Saint Egrève, il n’a jamais capitulé, jamais abandonné la lutte, soutenant encore récemment José Bové à la présidentielle.Ca vaut très certainement le coup que Grenoble, l’Isère, nous tous, un jour, trouvions les moyens de célébrer ce personnage, sans le vexer ! Comment ? Bien, en redevenant un haut lieu de l’intelligence, de la liberté, de l’expérimentation sociale et de l’écologie. Un lieu de contestation, comme l’annonçait fébrilement Paris Match en 1971 “Grenoble le campus de la Peur !” Et ouais à cette époque, ça re-muait ferme au pays des anoraks !

(1) “et j’emmerde les anarchistes, ajoutait-il !”(2) “il (Pierre Boisgontier) s’épuisa tant qu’il put à tisonner les braises de l’après-68 à Grenoble, dont il fut le principal animateur” www.piecesetmaindoeuvre.com.(3) Michel de Bernardy de Sigoyer : chercheur en sciences sociales, passionné de montagne et de ski extrême, trouva la mort dans une avalanche en février 2002.

J.M.A.

“Grenoble, le campus de la peur”. Titre d’un article paru dans le n° du 26 juin1971 de Paris

Match. Grenoble y était qualifiée de “capital du gauchisme violent” et le campus de PC de cet activisme. Pierre Boisgon-

tier était cité comme un des meneurs de cette terreur. à lire l’article dans son entier sur le site des Antennes :

www.lesantennes.com

Manif contre la mort de Boisgontier

Page 15: Les Antennes n°6

les suiTes

Souvenez-vous, en juin, dans le n°5 de Antennes, nous réali-sions une enquête sur le sujet de la rocade Nord. Où en est-on de ce projet ? Une étude a été réalisée à la demande du Conseil Général par l’AURG (l’Agence d’Urbanisme de la Région Gre-nobloise). L’objectif de cette étude était de modéliser la circu-lation en 2010 dans la région grenobloise dans 2 cas : avec et sans rocade Nord. Celle-ci fait l’objet d’une polémique.

Ce que disent les opposant à la rocade Nord : “Nous avons été trompés”. L’ensemble de ces opposants reproche au Conseil Géné-ral d’avoir organisé le vote sans avoir produit les résultats de l’étude qui étaient disponibles dès le mois de mars 2007 (cette étude n’a été rendue publique qu’en octobre 2007). Il reproche aussi d’avoir produit une synthèse qui ne rendait pas compte des résultats exacts de l’étude et notamment les résultats qui prouvent que la rocade Nord serait inefficace, voire même augmenterait le trafic autoroutier. Ils demandent la mise en place d’une véritable concertation ayant pour objectif de résoudre les problèmes de déplacement et notamment la résorption des bouchons de la Région Urbaine Grenobloise dans une perspective de développement durable. Ils demandent qu’une étude soit effectuée avec les mêmes outils que ceux utilisés par l’AURG mais qui porterait sur un projet sans rocade Nord avec d’autres solutions alternatives. Ceci permettrait d’avoir un vrai débat objectif. Associations et collectif d’habitants (ADTC, ASULGV, FRAPNA, LA-HGGLO, RESPIRON, …), Le groupe des élus écologistes

Ce que dit le Conseil Général.L’étude de l’AURG n’est pas achevée. Cette étude, pour l’instant, fait état des effets de la Rocade Nord à son ouverture. Elle ne prend pas en compte les aménagements qui seront ensuite effectués pour développer des modes de transport collectif à l’intérieur de l’agglo-mération, rendus possibles par la baisse de trafic qu’elle engen-drera. La rocade Nord n’est pas une finalité en soi. Ses objectifs : augmenter la fluidité globale et permettre de développer les trans-ports en commun. C’est une partie indispensable d’un ensemble de mesures prévues par le PDU (Plan de Déplacement Urbain).

Si, d’après l’étude, la rocade Nord ne diminue pas spécifiquement les bouchons aux entrées de l’agglo, elle réduit globalement les temps de déplacement. Peu importe où ces temps sont réduits, l’important, c’est de diminuer les temps de parcours globaux. Le problème aujourd’hui c’est le ring, le centre de l’agglo qui se situe entre l’A480, la rocade Sud et la rocade Nord. C’est là où on ne sait plus développer les transports en commun.

L’étude actuelle de l’AURG porte sur la rocade. Ce n’est qu’une par-tie de l’étude. La suite est en cours pour évaluer où l’on peut le plus gagner pour les transports en commun. Les résultats définitifs seront mesurés sur l’ensemble des aménagements effectués. Les premiers résultats seront connus prochainement.Entretien avec Max Lambert, Chargé de mission Rocade Nord

Ce que dit l’étude de l’AURG.• Par rapport aux déplacements : “Les déplacements en VP (Voiture Particulière) augmentent entre 2002 et 2012 plus fortement encore dans le scénario rocade Nord (+0.6 %), tandis que le nombre total en transport en commun diminue” (p. 9). Le nombre de voyageurs diminue de 1.9 % en période de pointe le matin et de 2.8 % en pé-riode de pointe le soir (p. 15 à 17).

• Par rapport au trafic au centre de l’agglo : La rocade Nord “remplit bien sa fonction de décongestion du centre grenoblois.” “La com-mune de La Tronche connaît elle aussi des améliorations.”

• Par rapport au trafic en général : Le trafic augmente “relativement fortement sur les grandes voies de Meylan et Saint-Martin-d’Hè-res” (p. 18). La rocade Nord entraîne : “une augmentation légère de charge du côté de l’entrée nord-est (par St Egrève)” (p. 18).D’autres augmentations de trafic sont prévues sur les grands axes routiers : l’A41 (autoroute en provenance de Chambéry), l’A480 (partie de l’autoroute entre la rocade sud et l’A48 en direction de Lyon) entre l’échangeur de la rocade Nord et la jonction avec l’A48 et sur la RN90 (national qui traverse Meylan parallèlement à l’A41). http://www.contreforts-bastille.fr/spip.php?article56

Face au développement des techniques sans fil (internet, télévision, radio sur téléphone, WiFi, Bluetooth , téléphone sans fil…), une nouvelle génération d’antennes de téléphonie mobile est née, de plus en plus forte et de plus en plus nom-breuse au coeur même des lieux de vie. Des habitants de Vil-leneuve et de Saint-Martin d’Hères poursuivent leur action.

à Villeneuve, les élus prennent la demande des habitants au sérieux : une grande réunion a eu lieu en octobre. Les habitants demandent que la ville exige des opérateurs qu’ils s’engagent à respecter la légalité, c’est-à-dire un seuil maximal d’exposition du public !

à Saint-Martin-d’Hères, un habitants a monté son propre site. On y trouve toutes les réponses aux questions que l’on peut se poser sur la téléphonie et ses risques. Comment savoir, par exemple, s’il y a une antenne à proximité de notre habitation (cel-le-ci relève du domaine privé et peut se cacher dans une toiture, un clocher…) ? Il rappelle que les textes de lois qui portent sur les antennes de téléphonie mobile, se réfèrent aux textes de l’Organisation Mon-diale de la Santé, qui ne prennent pas en compte les effets non thermiques (effet dit “micro-ondes” : insomnie, stress, dépressions, voire suicides). http://leclosdeserables.free.fr, http://www.next-up.orgà consulter : les 12 bons réflexes à adopter pour limiter son exposition avec un téléphone portable : http://www.criirem.org, [email protected], www.robindes-toits.org

encore des antennes…

S.O.S. pour le 38 rue Nicolas ChorierSuite au projet de démolition du bâtiment de la Fédération des Œu-vres Laïques), des habitants se sont montés en collectif. Lors du conseil municipal du 19 novembre, les prises de positions des élus ont toutes été dans le sens de la non démolition. Le collectif s’en félicite mais reste prudent face à des paroles prononcées en pé-riode pré-électorale et de quelques mots dans une délibération qui n’engagent pas pour l’instant à grand-chose. à suivre…Adresse courriel : [email protected] /http://vivaberriat.canalblog.com

rocade nord

Page 16: Les Antennes n°6

où est-ce ?

On en profite pour vous dire que ce tableau fait partie de l’exposition “Vision d’une ville” qui vaut vraiment le détour. C’est amusant et passionnant de circuler à travers les âges et de voir notre agglo sous l’œil de différents artistes. à voir comme un jeu, en famille, et surtout n’hésitez pas à vous faire accompagner d’un guide, vous découvrirez toutes sortes de détails difficiles à voir au premier coup d’œil. L’exposition a lieu du 17 novembre 2007 au 14 avril 2008 au musée de l’Ancien Évêché (près de la place Notre dame) 2 rue Très-Cloîtres à Grenoble. tél. 04 76 03 15 25 / www.ancien-eveche-isere.fr. L’entrée est gratuite.

bric a brac

L’escargot de noël“Si tu manges pas d’escargot à Noël, t’auras pas la vie belle !” ce vieux dicton a poussé “Les Antennes” (d’escargot) à vous parler de cet animal mythique.

Nous avons rencontré Stéphane Paol, un jeune éleveur d’escargot (un héliciculteur) près de Saint Marcellin. L’élevage d’escargot est popu-laire en Isère, parce qu’on trouve une école d’héliciculture à la Motte Servolex, près de Chambéry. Il n’existe que trois écoles de ce type en France. Stéphane Paol travaille en “biologie” près d’Iseron, ses escar-gots sont élevés en plein champ, ils broutent du trèfle tout simplement. Mais, comment parquer des escargots ? Avec des barrières en pvc, enduites de graisse et de savon noir (un répulsif) pour que l’escargot ne puisse les escalader ! Fallait-y penser…Il faut 3 ou 4 mois pour que l’escargot devienne intéressant côté gas-tronomie. Alors, le travail commence vraiment pour l’éleveur qui va transformer la bête à cornes en mets délicats. Plusieurs solutions : la plus simple, des escargots décoquillés, “court-bouillonnés” et vendus en bocaux. Stéphane propose aussi ses produits finis : des escargots réencoquillés à la bourguignonne (beurre, ail, persil), des “croquilles” au roquefort (l’escargot est mis dans un délicieux sablé !). En apéro, on vous conseille l’escargotine, ou une spécialité de Stéphane : des escargots au basilic et à l’huile d’olive, ou des escargots confits dans la graisse de canard. Tous ces produits, il faut aller les chercher dans les marchés de Noël ou les magasins bio de la région. Commande sur in-ternet : escargotieredelasone.weebly.com ou par tel. : 06 20 51 57 06.

* Autres producteurs : La ferme pédagogique de Bordenoud (04 74 83 92 56), de Moirans, de Penol, les escargots de la Grotte à Entremont (04 79 36 54 91), de Chartreuse à Chapareillan (04 76 45 27 23), en Belledonne (04 76 71 85 35).

Idée recette pour les fêtes : une fondue aux escargots ?On l’appelle également “l’escargot à la mode du siège de Montmélian”. En décembre 1690, les Français assiégeaient alors les soldats du duc de Savoie retranchés dans Montmélian. Ces soldats, dit-on, mangeaient de la fondue mais n’avaient plus de pain. Ils ont utilisé des escargots d’Arbin ou de la Pérousse à la place des crôutons. Et l’histoire précise qu’après les escargots, ce fut le tour des limaces ! On peut aussi man-ger les escargots sur des pizzas avec de la roquette, certains les cuisinent en fricassée avec une crème aux cèpes !

Huile sur toile de Charles Bertier datant de la fin 19ème, début 20ème siècle. Collection particulière.

où était Charles Bertier quand il a peint cette scène ? Laissez votre réponse au 04 38 12 90 59 avant le 1er janvier (sans oublier de bien laisser vos coordonnées : téléphone et adresse). Les trois premiers appels gagnants remporteront le livre “Grenoble - Visions d’une ville” qui retrace cette exposition aux édition Glénat et les 10 suivants, un lot de 12 cartes postales.

©D

enis

Vin

çon

Jouez aux cistesDans l’antiquité une ciste était un panier d’offrandes à l’intention des dieux. Aujourd’hui c’est un jeu “ mondial ” à vivre en famille.Il s’agit d’un jeu de piste mis au point par Max Valentin qui avait déjà inventé le jeu de la chouette d’or. Une chouette que des milliers d’ama-teurs tentent toujours de trouver après 12 ans d’énigme. La ciste, c’est un petit conteneur genre “Tupperware” dans lequel le “cacheur” a placé 5 ou 6 objets rigolos ou symboliques (une photo, une peluche, une piè-ce de monnaie, un coquillage…etc…). Cette boite est dissimulée dans la nature sous des pierres, un muret, des branches d’arbre ou près d’un monument. Pour la trouver, il suffit d’aller s’inscrire comme “cher-cheur” ( avec un pseudo sympa : woodpecker, tortue, marmotte) sur le site internet “ciste” qui donne un certain nombre d’indications. Quand on la trouve, on échange un des objets contre un objet que l’on a ap-porté, on marque un petit mot dans le carnet qui est également dans la boite et on cherche le suivant. Il existe des milliers de cistes dans le monde entier : de la France au Népal, via le Monténégro ou le Spitzberg. En Isère, autour de Grenoble et son agglo, il existe plus de 500 cistes. Toutes portent des numéros et des noms évocateurs ou mystérieux : la ciste mille moins une, la gnomon cannonial, la ciste pieuse, la ciste pa-norama, celle des dauphins, etc…. Une super chasse aux trésors pour les vacances de Noël, l’occasion de belles balades.

Photo

: L

. G

uilla

um

e Pour plus de renseignements ADAYG : 04.76.20.68.31 - www.terresdici.org

Pour vos fêtes de fin d'année,

pensez aux produits

de l'Y Grenoblois !

escargot, vin, terrine...

des produits locaux de qualité