les antennes n°18

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Sommaire Ne pas jeter sur la voie publique Sommaire NUMERO 18 DÉC/JANV/FÉV 2010-11 www.lesantennes.org Sommaire Enquête : les animaux de l’agglo P. 2 à 6 Associations P. 8 - Informons-nous P. 10 - Précaires mais pas muets P. 11 à 12 Créateurs d’ici P. 13 - Rions P. 13 - Livres d’ici P. 14 - Jeux P.15 - Coups de gueule et de cœur P.16 édito Y aura-t-il de la bûche à Noël ? C’est la question du moment. Pour un économiste qui sévit tous les matins sur France inter : ceux qui croient qu’il y a un gâteau à se partager se leurrent ! Rien, pas de cagnotte, pas de réserve d’argent, pas de père Noël en vue... Le monde est tel qu’il est, et s’il y a des pauvres, des gens qui ont du mal à se nourrir, à se loger, c’est la faute à la modernité, à la mondialisation... Que dire alors quand on nous annonce qu’il n’y a plus d’argent pour payer nos retraites, de moins en moins d’argent pour nous soigner ? La démonstration du porte-monnaie vide est imparable ! Mais quand même, une question commence à en turlupiner plus d’un : comment un pays peut-il produire plus de richesse et avoir une grande partie de sa population qui s’appauvrit ? C’est l’Insee qui le dit : de toutes les richesses produites en France, la part attribuée aux salariés a diminué de 9,3 % par rapport à 1983 (lire p. 11). Alors, je ne vois que deux solutions : arrêtons tous de travailler, ça ne rapporte plus, et investissons en bourse, ou alors, allons couper la tête au CAC 40 ! Et bonne fête à tous ! Anne Benoit-Janin Toutous, minous, et autres animaux de l’agglo Ils sont chez nous, autour de nous, nous les côtoyons souvent sans le savoir et nous avons besoin d’eux. Mais que savons-nous de tous ces animaux qui nous entourent? Nous avons testé 341 habitants de l’agglo. Tous les résultats : > P 2 à 6

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Page 1: Les Antennes n°18

Sommaire

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Sommaire

NUMERO 18DÉC/JANV/FÉV 2010-11w w w . l e s a n t e n n e s . o r g

Sommaire Enquête : les animaux de l’agglo P. 2 à 6 Associations P. 8 - Informons-nous P. 10 - Précaires mais pas muets P. 11 à 12 Créateurs d’ici P. 13 - Rions P. 13 - Livres d’ici P. 14 - Jeux P.15 - Coups de gueule et de cœur P.16

éditoY aura-t-il de la bûche à Noël ?C’est la question du moment. Pour

un économiste qui sévit tous les

matins sur France inter : ceux qui

croient qu’il y a un gâteau à se

partager se leurrent ! Rien, pas de

cagnotte, pas de réserve d’argent,

pas de père Noël en vue... Le

monde est tel qu’il est, et s’il y a des

pauvres, des gens qui ont du mal à

se nourrir, à se loger, c’est la faute à

la modernité, à la mondialisation...

Que dire alors quand on nous

annonce qu’il n’y a plus d’argent

pour payer nos retraites, de moins

en moins d’argent pour nous

soigner ? La démonstration du

porte-monnaie vide est imparable !

Mais quand même, une question

commence à en turlupiner plus

d’un : comment un pays peut-il

produire plus de richesse et avoir

une grande partie de sa population

qui s’appauvrit ? C’est l’Insee qui

le dit : de toutes les richesses

produites en France, la part

attribuée aux salariés a diminué de

9,3 % par rapport à 1983 (lire p. 11).

Alors, je ne vois que deux solutions :

arrêtons tous de travailler, ça ne

rapporte plus, et investissons en

bourse, ou alors, allons couper la

tête au CAC 40 !

Et bonne fête à tous !

Anne Benoit-Janin

Toutous, minous, et autres animaux de l’agglo

Ils sont chez nous, autour de nous, nous les côtoyons souvent sans le savoir et nous avons besoin d’eux. Mais que savons-nous de tous ces animaux qui nous entourent? Nous avons testé 341 habitants de l’agglo. Tous les résultats : > P 2 à 6

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De vrais compagnons41.9 % des personnes interrogées ont au moins un animal, et 44.2 % d’entre eux, ont un chat.Quel animal possédez-vous à la maison ?

Un chat : 44.2 %Un chien : 25.7 %Un poisson : 10.7 %Un rongeur : 10.2 %Un reptile : 5.8 %Un oiseau : 1.9 %Autre : 1.5 %

Avoir un animal, c’est d’abord pour la compa-gnie (24.8 %). Et qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le fait d’avoir un animal ?C’est une compagnie : 24.8 %C’est affectueux : 22.8 %C’est vivant dans une maison, c’est une présence : 17.9 %C’est du bonheur : 13 %C’est bien pour les enfants : 10.4 %C’est bon pour la santé : 6.2 % Autre : 3.9 %Je ne sais pas : 1 %

Ils sont partout autour de nous. « Ils », ce sont les animaux, les insectes,

les oiseaux des villes. « Ils », ce sont nos compagnons : toutous, minous

et autres bébêtes sympathiques. On peut s’interroger sur leur «utilité».

Si celle d’un gentil chien-chien nous semble évidente, en revanche,

à quoi servent le rat, le moustique, ou le geai des chênes ? Et bien tout

simplement, leur présence, c’est ce qui rend la vie possible. Tous les êtres

vivants se tiennent sans le savoir par cette main invisible : la biodiversité,

notion vitale, est le rempart contre un monde strictement uniforme dans

lequel l’homme ne saurait survivre. Attention donc à ne pas scier la

branche sur laquelle nous sommes assis.

Comment nous, habitants de l’agglomération, appréhendons cette vie

animale dans la ville ? Sommes-nous prêts à cohabiter avec eux ?

341 personnes ont répondu à notre enquête.

En 2008, 51.2 % des foyers possédaient un animal de compagnieL’animal le plus présent dans les foyers français est le poisson (36.4 millions), viennent ensuite le chat (10 millions), le chien (7.8 millions) et enfin les petits mammifères (3.2 millions).

Un dispensaire pour animauxPour certaines personnes qui sont seules, en difficulté, un animal leur permet tout simple-ment de retrouver une certaine estime de soi. Il arrive même que ce soit un facteur de santé : des gens atteints de la mala-die d’Alzheimer, par exemple, gardent leur autonomie plus longtemps quand ils s’occupent d’un chien. On dit même que

caresser un chat fait baisser la tension artérielle. Le problème, pour des gens dans la précarité, ce sont les frais qu’occasionnent un chat ou un chien. Il existe à Grenoble un dispensaire de la SPA où ces gens peuvent faire soigner gratuitement leurs animaux : 04 76 09 43 67 (169, cours de la Libération).

Un phénomène de plus en plus précoce, selon une enquête de la Fondation de France, diffusée jeudi par le Parisien/Aujourd’hui en France et France Info.

Le coût moyen annuel d’un animalEn moyenne 1 680 euros pour un chien et 1 200 euros pour un chat (magazine « Ça m’intéresse »).

23.1 % des chiens sont de race « bâtard » et 63.4 % sont des chats de gouttière (Enquête FACCO 2008).

un peu, beaucoup, pas du tout ?

de grande solitude.

Près d’unFrançais

sur dixsouffre

On les aime

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Les mal aimés64.5 % des personnes interrogées trouvent cependant que l’agglomération est propre ou très propre par rapport aux déjections animalesComment percevez-vous la propreté dans l’agglomération par rapport aux déjections animales.

Elle est très propre : 4.4 %Elle est assez propre : 60.1 %Elle est sale : 25.2 %Elle est très sale : 8.8 %Ne sait pas : 2.1 %

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La saleté est la principale raison de ce dérangement (33.3 %)

Pour quelles raisons ?

Ils sont sales : 39.8 %Autres : 13.3 %Ils sont trop nombreux : 12 %Ils dégradent l’environnement : 10.4 %Ils sont dangereux : 7.9 %Ils vous font peur : 7.9 %Ils sont vecteurs de maladies : 4.8 %

Ça paraît désuet, mais Saint-Jean-en-Royans a osé l’expérience. Et elle est concluante. Dans cette petite commune, avec des petites rues, le choix du cheval peut être efficace et remplir la même charge de travail qu’un camion, mais avec le bruit et les émanations en moins…

À voir sur : www.vercors-tv.com/

DOSSIER

Près de la moitié des personnes interrogées (49.9 %) se dit dérangée par les animaux en ville

Si vous êtes dérangé par certains animaux en ville , quels sont-ils?

Plusieurs réponses possiblesLes chiens : 56.2 %Les oiseaux : 35.1 %Les chats : 2.6 %Les rongeurs (rats…) : 2.6 %Insectes (guêpes, frelons, mouches, moustiques...) : 2.6 %Autres : 1 %

La zoothérapie se base sur les liens naturels et bienfaisants qui ont toujours uni les hu-mains et les animaux. L’animal constitue une source d’affec-tion pour la construction ou le renforcement de l’identité de chaque personne. Il a le pou-voir de rassembler, de susciter des réactions, de motiver, de stimuler, de faciliter la relation

en ouvrant un espace de com-munication différent. Avec un intervenant, il a un rôle de mé-diateur. L’animal ne juge pas, ne critique pas. Il peut jouer le rôle d’élément déclenchant, ce qui représente un atout impor-tant lors d’une thérapie com-plémentaire à d’autres soins. La personne est rassurée, mise en confiance et ne craint pas la si-tuation d’échec.La relation à l’animal est favorable à l’épanouissement personnel de tout être humain (enfant, adolescent, adulte) et en particulier de celui qui rencontre des difficultés importantes. Association de Zoothérapie de l’Isère

www.azi-tendrelapatte.fr

L’association de zoothérapie de l’Isère (A.Z.I.) : « Tendre la patte » propose des activités thérapeutiques ou occupationnelles utilisant l’animal comme support afin d’apporter une amélioration ou une stabilisation de l’état physique et/ou psychique des personnes concernées.

Ronron et zoothérapie

Jusqu’à la loi de 1976, la faune et la flore étaient considérées comme « res nullius » (c’est à dire n’appartenant à personne). Depuis, les choses ont changé et la faune et la flore font partie du patrimoine national et sont protégées à ce titre, sauf les nuisibles qui peuvent être détruits à toutes les périodes de l’année et à peu près par n’importe quel moyen !

Les animaux et les oiseaux sont soit domestiques, soit sauvages. Quand ils sont sauvages, ce sont des gibiers que l’on chasse selon une règlementation précise, ou des nuisibles. Chaque préfet choisit la liste des nuisibles parmi la belette, le chien viverrin (sauvage), la fouine, le lapin de

garenne, la martre, le putois, le ragondin, le rat musqué, le raton laveur, le renard, le sanglier et le vison d’Amérique, et parmi les oiseaux : le corbeau freux, la corneille noire, l’étourneau sansonnet, le geai des chênes, la pie bavarde, le pigeon ramier.

Connaissez-vous

les « res nullius »?

Près de 60 % des personnes interrogées ne savent pas comment on gère les pigeons dans la ville

À votre avis, comment la ville de Grenoble gère-t-elle la non-prolifération des pigeons dans la ville ?

Vous ne savez pas : 58.4 %Elle les empoisonne : 12.3 %Elle les castre : 11.7 %Elle les emmène ailleurs : 7.9 %Autre : 7.3 %Elle les gaze : 5.6 %

Le viverrin est un canidé importé depuis quelques années en France, il ressemble à un raton laveur.

Collecte hippomobile des déchets. Imaginez dans les rues piétonnes de Grenoble, un cheval et une carriole pour ramasser nos ordures…

Plus de 80 % n’imaginent pas qu’une gestion des chats errants a été mise en place par les collectivités

La prolifération des chats errants est-elle, selon vous, un problème dans votre ville ?

Non : 81.2 % Oui : 15 %Ne sait pas : 3.8 %

Les pigeons sont en fait régu-lièrement attrapés et gazés. Le nourrissage des pigeons est interdit à Grenoble depuis 2005.Lire l’article dans le n°12 p.8

Une convention a été signée avec les vétérinaires afin de tatouer et stériliser les chats errants. Les associations et les personnes défendant les animaux s’occupent de cette population de chats.Lire l’article page 6

À méditer :

« Les habitants des pays du Nord doivent réfléchir à leurs modes de consommation. Il est moralement indéfen-dable que les dépenses d’ali-ments pour chats et chiens en Europe et aux États-Unis soient plus importantes que la valeur de la production ali-mentaire en Afrique. » Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace international.

Le Monde (9 nov 2010)

En 1 an, un rat peut avoir 15 000 descendants. À Grenoble, des campagnes de dératisation ont lieu deux fois par an, en automne et au printemps, sur les berges du Drac et de l’Isère.

600 kilos de déjection canine chaque jour à Grenoble !

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DOSSIER

Safari dans la ville

Bienvenue aux animaux sauvages !Près de 60 %, des personnes interrogées pensent que la ville ne doit pas être un obstacle pour la faune sauvage

Pensez-vous qu’il soit nécessaire d’aménager des espaces pour que la faune sauvage (oiseaux, grenouilles, crapauds, mammifères...) puisse vivre et se déplacer en ville ?

Oui : 58.8 %Non : 27.9 %J’y suis indifférent : 10.6 %

Ne sait pas : 3.5 %

51.3 % sont prêts à faire un geste en mettant par exemple un nichoir sur leur fenêtre.

Sachant que c’est important de favoriser la présence d’espèces d’oiseaux dans nos villes, seriez-vous prêt à mettre des nichoirs sur vos fenêtres ?

Oui : 51.3 %Non : 44.3 %Ne sait pas : 4.4 %

Le rat est le premier animal qui vient à l’esprit. Normal, le rat est un commensal, c’est-à-dire un animal qui littéralement « mange à la même table que les autres ». Et oui, là où il y a des hommes, il y a des déchets et des rats pour les manger. Le tri sélectif rend le garde-man-ger plus restreint mais, et pour longtemps encore, les rats vont se régaler.

Souvent, proche d’eux, il y a le renard ! Cet animal très pour-chassé (il est inscrit dans la catégorie « nuisible ») risque un peu moins en ville. Et puis, il mange aussi bien les rats que les déchets....

Sur les bords de l’Isère, ou dans les endroits humides, on trouve les ragondins et les rats musqués. Ces derniers étaient bien souvent visibles du côté de Meylan, parfois paisiblement endormis sur des pelouses près de Carrefour ! Ils sont égale-ment épinglés dans la catégorie nuisible.

Le site de la Bastille est remarquable en terme de biodiversité : nombre d’es-pèces sauvages y vivent et trouvent leur nourriture en ville, comme le hibou grand-duc qui nous débarrasse des rats. Sur les bords de l’Isère, on retrouve les mouettes rieuses et les cincles plongeurs qui s’accommodent des courses d’avi-

ron ! Certains sites bien exposés (rocher de Comboire, Néron) hébergent depuis toujours des espèces plus méridionales, comme la fauvette méditerranéenne.

Globalement, la majorité des espèces « généralistes » (moineaux, mésanges, merles, rouges-gorges) s’adaptent bien au milieu urbain et leur population est stable. Le pigeon ramier (de campagne), lui aussi, se plaît en ville où il échappe à ses pré-dateurs ; le corbeau freux a profité des

Nous avons l’impression que le pigeon est l’oiseau le plus présent dans la ville (73.3 %), en fait il l’est autant que le merle et le moineau.

Pour vous, quel est l’oiseau le plus présent dans l’agglo ?

Le pigeon : 73.3 %Le moineau : 10.9 %Le merle : 7.3 %La corneille : 2.3 %Autre : 2.3 %

La mésange : 1.2 %L’hirondelle : 1.2 %Le martinet : 1.2 %Non-réponse : 0.3 %

cultures de maïs du Grésivaudan et étendu son territoire vers la ville.

Les espèces les plus envahissantes restent les pigeons de ville (le bizet domestique) et les corbeaux freux (grandes colonies du côté du campus) qui font régulièrement l’objet d’une régulation.

L’hirondelle de fenêtre reste l’espèce la plus surveillée et sa population diminue au fil des années. Véronique Vermorel avec les experts de la LPO

Au sommet de la Tour Perret existe un perchoir pour le faucon pèlerin

Le saviez-vous ? Votre ville abrite une faune plus riche

qu’il n’y paraît. Jacques Prévost, président de la LPOI

(Ligue de Protection des Oiseaux en Isère), dresse

l’inventaire.

Les p’tits zoizos

de l’agglo

Sur les rives du Drac, vers Pont-de-Claix, c’est le castor que l’on peut observer, il construit ses huttes, fait tomber quelques arbres...

Du côté des parcs, on peut faire de belles rencontres : la taupe, le hérisson, le blaireau par-fois, et même le sanglier. Très chassé, le sanglier peut trou-ver momentanément refuge en pleine ville. Récemment, à la sortie d’un match en nocturne, des gens ont aperçu, à leur grande surprise, plusieurs san-gliers près du parc Paul Mistral ! Ce peut être aussi exceptionnel-lement le cas d’un chevreuil qui, pourchassé, aura fui les pentes du Rachais. Il faut savoir qu’un cerf paniqué peut se réfugier dans une maison !

Il est facile aussi d’observer, dans les parcs, l’écureuil, par-fois totalement roux ou presque noir (c’est l’écureuil charbon-nier). La fouine est également présente mais nettement plus discrète. Il existe enfin de nom-breuses espèces de chauve-souris : les pipistrelles et rhinolophes (on dirait qu’elles ont un fer à cheval en guise de nez) habitent les combles, les caves, et peuvent hiberner der-rière des volets.

Il existe aussi des lézards, quelques serpents sur les pentes de la Bastille, et des cra-pauds dans des zones humides. C’est ainsi que dans un parte-nariat remarquable avec la ville d’Échirolles et la société Becton, la LPO a pu sauver un site où vit le crapaud calamite.

Nombre des animaux décrits circulent à l’intérieur d’un corri-dor écologique naturel qui va du jardin de ville à l’île verte, au bois des Sablons et l’île d’Amour. Et le loup ? Cet animal est capable d’accomplir de très grandes distances et peut traverser les autoroutes, les rivières, les voies ferrées... C’est probable-ment comme cela qu’un loup

de plus de 25 kilos s’est fait per-cuter par un camion sur l’A 480 près de la zone de Comboire en mai dernier.

Quant à l’ours, vous pouvez définitivement l’oublier : le der-nier ours fut tué par Hippolyte Bérard près du Moucherolle dans le Vercors en 1898. Certains affirment qu’on en aurait aperçu un autre vers 1930, toujours dans le Vercors... Ah, l’homme qu’a vu l’homme qu’a vu l’ours !

Jean-Michel AsselinLPO Isère - Pôle étude - conservation

04 76 51 78 03 - [email protected]

Pour l’observer, il suffit de se tenir tranquille, l’écureuil très curieux viendra immanquable-ment vous rendre visite, et même peut-être, vous manger dans la main.

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DOSSIER

L’apiculture en ville est-elle souhaitable ? Les deux ruchers sur le toit de l’hôtel du département ne sont-ils pas plutôt sym-boliques ? « Pourquoi pas ? », répond Érik Burdet, directeur de la communication au conseil général de l’Isère et… passionné d’apiculture. Il possède en effet six ruches chez lui, donne des cours sur l’apiculture afin de sensibiliser le plus grand nombre à l’importance de cet insecte fabuleux. Selon les scientifiques, l’abeille assure 80 % de la pollinisation des plantes à fleurs de la planète et contribue à 35 % de la produc-tion alimentaire mondiale. L’économiste indien Pavan Sukhedev établit à 153 mil-liards d’euros « le prix » mondial de la pol-linisation par les insectes. Devant le danger de sa disparition, nous sommes tous égaux universellement car sans pollinisation, plus d’agriculture et plus d’humanité.

Des abeilles sentinelles sur le toit du Conseil généralLes abeilles parcourent jusqu’à 3 km pour trouver leur nourriture. Elles ont vite fait d’atteindre les coteaux de la Bastille si né-cessaire. Avec plus de 800 000 plantes à massif, 40 000 arbres et une cinquantaine de parcs, les abeilles trouvent à Grenoble, les ressources abondantes pour se nourrir. « Tout au long de l’année, sauf les quatre mois d’hiver, précise Érik Burdet, elles ont au moins un arbre qui fleurit. » Pas de rup-ture dans leur alimentation. Rien à voir avec les territoires de monoculture céréalière dans certaines campagnes françaises où l’on oublie de nourrir les abeilles. « L’Isère est l’un des premiers départements pour la richesse de sa biodiversité, essentielle pour la survie des abeilles. De plus, là-haut, sur notre toit, elles sont moins sujettes à l’ac-tion des pesticides qui est l’une des causes de leur disparition. Les plus redoutables sont les pesticides systémiques qui sont incorporés dans les plantes », explique-t-il.Fervent défenseur de la pollinisation, Érik Burdet ne tarit pas d’éloge sur la reine mère : « Une vraie merveille ! Après son vol nuptial, où elle se fait féconder par un ou plusieurs bourdons, elle revient à sa ruche pour ne plus en sortir et passera sa vie, entre 2 et 5 ans, à pondre des œufs qui deviendront de futures abeilles. Une bonne ruche peut contenir jusqu’à 50 000 abeilles ».

L’abeille utileQuand les collectivités s’en mêlent À l’heure où a été conclu à Nagoya au Japon, le 30 octobre 2010, un accord qualifié d’his-torique sur la préservation de la biodiversité à l’horizon 2020, on peut se réjouir des ini-tiatives du CGI et de la région Rhône-Alpes dans ce domaine. En Isère, le Conseil géné-ral et sept structures apicoles et agricoles ont signé en 2007 un contrat d’apiculture durable pour protéger l’abeille sur le long terme. Parmi ses actions : un dialogue entre agriculteurs et apiculteurs pour mettre en œuvre de nouvelles pratiques agricoles afin de protéger les abeilles des risques d’in-toxication (comme par exemple le traite-ment des cultures en dehors des heures de butinage). Mais aussi : développement des jachères apicoles, installation d’un rucher observatoire en Isère comme bio indicateur de notre environnement et sensibilisation du grand public à l’importance de l’abeille. Le Conseil général dispose également d’une maison de l’Apiculture dans le parc de Vizille mise à disposition des syndicats api-coles de l’Isère, elle compte une quinzaine de ruches sous forme de ruchers écoles pour des formations. De même, l’Adara (Association pour le Dé-veloppement de l’Apiculture Rhônalpine) préconise la culture dérobée. Située entre les cultures d’hiver (orge, blé…) et celles de printemps (maïs, tournesol…), la culture de la phacélie, de la moutarde et du tourne-sol, améliore la structure du sol, piège les nitrates, et constitue un bon moyen pour nourrir les abeilles. Et en plus, entièrement fleuris, ces champs contribuent à l’esthétique du paysage.

Rosalie Hurtado

Le rucher observatoire évalue la qualité de notre environnement, le rucher

éducation est source de sensibilisation pour le grand public, et le rucher sans

récolter de miel est là, juste pour la pollinisation de son verger... Nous avons

enquêté auprès d’Érik Burdet, précurseur dans ce domaine.

Mon jardin paradis Un livre avec de vrais conseils et des vraies astuces pour ima-giner dans son propre jardin ce paradis des bêtes et des plantes. On trouve des plans de nichoirs, des astuces pour bâtir un abri à hérisson, des

Sachant que les abeilles sont plus protégées en ville parce qu’il y a moins de pesticides, comment percevez-vous l’implantation de ruchers en ville ?

Vive l’abeille citadine !

À lire :les livres primés par le prix Environnement spécial 2010 année de la biodiversité ���« Biodiversité, l’avenir du vivant » de

Patrick BLANDIN qui a eu le prix du jury.���« L’abeille, sentinelle de l’environne-

ment », d’Henri CLEMENT qui a eu le prix des lecteurs. www.mnei.fr

Vive les abeilles dans notre agglo ! La moitié des personnes interrogées sont favorables à l’implantation de ruchers dans la ville.

conseils pour aménager une mare, planter une haie, choisir ses essences... On en viendrait presque à aimer les taupes, les orties, et les araignées. Par Gilles Leblais

Chez Terre Vivante (domaine de Raud 38170 Mens), 19 euros.

Les oiseaux et la neige« Quand le rouge-gorge et la mésange bleue frappent à votre fenêtre, c’est que l’hiver est là ! Et, s’il est interdit de nourrir les pigeons, pensez à donner des graines de tournesol aux petits

oiseaux du ciel. Si vous avez un arbre, vous pouvez y accrocher des boules de graisse.»C’est le conseil de Josianne Hirel de l’association « le chat libre de Grenoble et de l’Isère

[email protected]

« Je veux un hérisson dans mon jardin »Il s’agit d’une enquête qu’a me-née l’association Pic-Vert du côté de Voiron pour recenser les hérissons. On vous rappelle que le hérisson c’est génial dans un jardin : il vous débarrasse des limaces, escargots et certains insectes. Protégez-le ! Pic-Vert

a également installé des passe-relles en corde pour permettre aux écureuils de traverser des routes dangereuses. On peut voir une telle installation au lieu dit les Agnelas sur la com-mune de Voiron, réalisée avec de vieilles cordes d’alpinistes et de spéléos.

Pic vert : 04 76 41 34 33

C’est une très bonne chose : 50.1 %

Cela me laisse indifférent : 25.2 %

Cela ne me plaît pas : 14.1 %

Autre : 7.3 %

Je ne sais pas : 3.8 %

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DOSSIER

Du chat errant, au chat libre

l’adoption. Mais s’ils ne le sont pas (un chat qui n’a pas été caressé avant l’âge de quatre mois devient associable), nous les relâchons sur le lieu de leur capture. « Mais, tient à préciser Marie-Noëlle Chanel, grâce au fruit de notre travail de bénévole et à notre dévouement envers ces félins, certaines communes et établissements privés, nous ont accordé des lieux sécurisés avec un abri de nourriture. Ces lieux accueillent des petites colonies de 8 chats libres envi-ron. Ces félins sont très utiles pour la dératisation ! Notre association assure le suivi sa-nitaire de15 lieux sur Grenoble et l’agglo. Elle les approvisionne régulièrement en eau et en nourriture ». Grâce aux dons de personnes et aux adhésions (100), l’asso-

Chaque année, Marie-Noëlle et son équipe de 15 bénévoles, capturent environ 150 chats er-rants dans l’agglo. Ils seraient en augmentation : plus 25 %. Ce sont les particuliers qui ap-pellent l’association. « Pour capturer un chat, il faut faire preuve de beaucoup de pa-

tience, explique-t-elle. Dès qu’il vient chercher de la nourriture dans la caisse et passe sur la pédale, la porte se referme. Il faut ensuite l’emmener chez le vétérinaire, et s’il n’appartient à personne, le faire tatouer et stériliser. Quand les chats sont sociables, ils sont proposés à

« Le principe est simple, nous explique Gilbert Acarrier, le res-ponsable, nous recueillons les animaux abandonnés et nous essayons de trouver des gens qui les adoptent. Que ce soit dit : il n’y a pas d’euthanasie au sein de nos refuges, certains ani-maux sont là depuis 5 ans. Dans l’agglo nous avons deux sites, un pour les chats et un pour les chiens. Tous les animaux qui arrivent sont d’abord isolés, examinés par un vétérinaire, soignés si besoin est, avant de rejoindre les box (en plein air l’été, et sous abris l’hiver). Tous nos chiens sortent tous les jours : une trentaine de béné-voles se relaient pour les sortir. Nous avons certes de vieux lo-caux mais les box sont lavés et désinfectés quotidiennement.

Il faut savoir que nous n’avons aucune aide, que nous avons près de 100 000 euros de frais de vétérinaire chaque année et que c’est principalement avec les dons que nous font les per-sonnes qui adoptent que nous pouvons faire vivre notre asso-ciation ! »« Ici, dit Gilbert, je ne donne pas un chien à la première vi-site, je demande aux gens de bien réfléchir, de faire un essai éventuellement à la maison et je leur explique tout ce que cela signifie d’adopter un chien, sans omettre qu’entre la nourriture et les frais de vétérinaire, un chien coûte environ 2 euros par jour. Nous accueillons près de 350 chiens par an et nous en fai-sons adopter environ 150. Nous n’avons que 50 places dans ce refuge, et du coup, il y a quasi-ment en permanence 50 chiens qui attendent d’être adoptés. Attention les chiens trouvés sur la voie publique ne sont pas pris en charge par la SPA, ils vont directement à la fourrière

qui s’efforce de retrouver leurs maîtres ! » « Et s’ils ne les trou-vent pas ? » Silence...

Dans les coulisses du chenilVanessa, une employée, nous confie : « Parfois les gens jettent des chiots par dessus le grillage ou les attachent à un poteau de la station d’épuration un peu plus bas. Les gens abandonnent leurs chiens quand, par exemple, ils ont un enfant, quand ils se sé-parent, parce qu’ils deviennent allergiques, ou parce qu’il y a un décès. Quand ils nous confient un chien qu’ils abandonnent, ils doivent signer un papier d’aban-don, et quand ils en adoptent un, ils signent également un certifi-cat d’adoption. » Nous suivons nos deux hôtesses pour voir ces fameux chiens et tenter de photographier quatre toutous qu’elles aimeraient voir adopter avant Noël... Elles sor-tent les animaux, c’est la fête, on dirait que les chiens les ai-ment. En réalité, ils les aiment !Les voilà qui bondissent sur elles, nous comprenons pour-quoi les filles ont de grosses

Cherchentmaître désespérément.S’il existe toujours la SPA(1) à Paris, en Isère, nous avons

maintenant la CNSPA (Confédération Nationale des SPA

de France). Les Antennes sont allées visiter le refuge de

Belledonne sur la route d’Uriage.

vestes et des bottes ! Vanessa nous raconte : « ce chien a été amené avec sa queue coupée toute sanguinolente, quant à celui-ci, il chassait mal, alors on s’en est séparé. » Elles les appellent par leur nom « Rocky, Berlioz, Pit... » Et ils obéissent ! Nous visitons ensuite le chenil, dés que nous entrons, c’est un concert assourdissant d’aboie-ments : « Ils vous disent bon-jour, nous crie Emelyne, c’est leur façon de s’exprimer, et j’es-père qu’avant Noël il y aura des gens qui viendront les adopter, ils sont tous formidables ! » Nous circulons le long des boxes, c’est l’euphorie ! Et c’est craquant, comment sortir de là sans avoir envie de ramener un de ces chiens qui semblent tous vous implorer ?

(1) Société Protectrice des AnimauxRefuge Jeanne Borgey, le Maupas, 38140 Uriage. Tél. : 04 76 89 12 66.

« Avoir un animal, c’est comme avoir un enfant… c’est pour la vie ! »

Chaton capturé à Grenoble en juillet, rue Général Férié, qui depuis a été placé.

ciation assume l’achat des cro-quettes et les dépenses de soins vétérinaires. Les seules aides financières qu’elle perçoit sont quelques bons de stérilisation de la Métro et de quelques com-munes.

ABJ

Marie-Noëlle Chanel est une fidèle. Elle aime Grenoble et

se dit « 100 % Grenobloise ». «Je n’ai jamais quitté ma

ville plus de 15 jours », précise-t-elle. Mais c’est de chat

qu’elle aime parler et les larmes lui montent vite aux

yeux quand elle évoque la manière dont ils sont parfois

maltraités. D’où vient cette sensibilité et cette proximité ?

Peu importe, tous les amoureux des chats peuvent la

remercier : elle en sauve plus d’un de la maltraitance.

«Je voudrais faire passer ce message : si les gens voyaient com-ment les malheureux chats vivent dehors sans toit, ils feraient tous stériliser leur animal ! »

Le refuge a besoin de bénévoles : si vous vous sentez, n’hésitez pas à les contacter. « Les animaux nous rendent tellement de bonheur ! », témoigne une bénévole.

Il existe aussi d’autres refuges pour chat : au Versoud (l’APAGI), à Livet-Gavet, à Renage... et à Grenoble, la chatterie (16 cours de la Libération). De nombreux chats attendent leurs maîtres.

Attention : la loi pour ces-sion Article L.276-2 du code rural prévoit qu’un chat donné ou ven-du doit être identifié. Cette identi-fication et à la charge du cédant.

Association l’École du chat libre de Grenoble et Agglomération

3, traverse Gallice38100 Grenoble

Tél. : 06 71 98 48 29http://ecole.chatlibre.gre.free.fr

Page 7: Les Antennes n°18

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Page 8: Les Antennes n°18

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8

ESPACE ASSOC

Le GREF(2) est une association

qui regroupe depuis 20 ans des

personnes à la retraite, ou qui

s’en approchent. Son objectif ?

Principalement, aider le sys-

tème éducatif des pays en voie

de développement (les pays

d’Afrique représentent deux

tiers de leur activité), et for-

mer des formateurs pour sco-

lariser l’ensemble des enfants,

sans oublier les filles. Depuis

quelques années, le GREF inter-

vient aussi en France, auprès de

publics adultes étrangers, pour

Aujourd’hui, environ 12 millions de Français sont engagés

dans une action bénévole. Qu’ils donnent 1 h ou un mi-temps,

au total leur activité représente l’équivalent de 820.000

emplois à temps plein(1). Parmi eux, 51 % sont des retraités.

A-t-on pensé à cela quand on a décidé d’augmenter l’âge de

la retraite ?

Mais que ferait-onsans eux ?

mener des actions d’alphabé-tisation. « Ce sont souvent des gens qui arrivent dans notre pays et qui ne savent pas par-ler français, des sans-papiers par exemple, explique Stanislas Mackiewicz, le délégué régional local ».Le GREF recherche toujours des bénévoles. Les critères ? Si l’engagement souhaité est à l’étranger, il faut être en bonne santé, être capable de s’adap-ter aux différentes conditions matérielles et météorologiques, savoir travailler en équipe, et

surtout avoir envie de trans-mettre un savoir. Tous les do-maines de compétences sont recherchés. « Ce ne sont pas des activités d’enseignement que nous menons, précise Sta-nislas Mackiewicz, mais plutôt de montage de projet. Il ne s’agit plus de transférer des compé-tences vers le sud mais de ré-fléchir au développement d’une région isolée et d’avoir le souci de mettre en place des actions pérennes. Le public qu’on ac-compagne doit devenir de plus en plus acteur de son dévelop-pement. Pour être bénévole, il faut donc avoir envie de s’impli-quer dans la vie associative, de s’engager sur des valeurs et des objectifs. Ensuite, chacun s’in-vestit à sa mesure. »

Stanislas Mackiewicz est parti dans différents pays d’Afrique pour mener des missions : « C’est très enrichissant, cela permet de découvrir d’autres points de vue, de se confronter à d’autres cultures et de rompre avec notre vie profession-nelle précédente. En Afrique, l’avantage, c’est que les vieux sont considérés comme des sages. Et puis à notre âge, nous n’avons plus les mêmes enjeux de pouvoir. Le seul enjeu, c’est de réussir ! » . ABJ

[email protected]

04 76 23 06 51

(1) www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es373b.pdf

(2) Groupement des Retraités Éducateurs sans

Frontière

Mamie fait

Aujourd’hui et depuis 2007, l’association Solidarité Enfance, qui porte ce projet, a gardé un lien avec « Enfance Espoir », mais a fortement développé son activité. En plus de « la Brocante de Mamie », située au cœur de Saint-Martin-d’Hères, un autre lieu a vu le jour grâce au concours de plusieurs entreprises. Dans ce lieu, 12 salariés sont affectés à une activité phare et unique en Isère : le recyclage des appareils électroniques et informatiques usagés des entreprises ou des particuliers. Les appareils et ordinateurs sont ici, soit démontés et revendus à des entreprises de recyclage spécialisées en composants électroniques, soit réparés et directement mis en vente à la brocante. Régulièrement, l’association organise aussi des brocantes, des foires, et donne ainsi accès à l’informatique à ceux qui ont des petits moyens. Anne Laurence Mazenq

La mamie qui a donné ce nom à la brocante, c’est Madame Noblet. Cette mère

de sept enfants a commencé dès 1985 une collecte d’objets chez elle. Le

projet ? Les vendre et affecter l’argent recueilli à des projets internationaux

menés par Enfance Espoir. En quelques années, le développement rapide des

dons en tous genres (jouets, livres, meubles, bibelots...) rend indispensable la

location d’un local. C’est à ce moment que le projet prend de l’ampleur et se

professionnalise.

Cours d’alphabétisation en France, dans notre beau quartier de la Villeneuve de Grenoble

Cours d’alphabétisation, en langue locale, au Mali dans la région de Kadiolo

Vous pouvez acheter ou dépo-ser vos objets à la brocante aux heures d’ouverture : mardi, mer-credi, vendredi et samedi, de 9h à 12h et de 14h à 18h.À noter aussi qu’on y trouve un coin friperie avec du « vin-tage » pour les fashion victimes en quête du plus authentique vêtement et un coin brocante traditionnelle... De quoi faire le bonheur des chineurs et des adeptes des petits budgets.http://labrocantedemamie.wordpress.com

http://solidariteenfance.frLa Brocante de Mamie, 17, rue de Pré

Ruffier, Saint-Martin-d’Hères

Ex-Pression

Ex-Pression a été créée pour encourager et soutenir, par la vidéo, les initiatives médiatiques des associations, ONG, SCOP, entreprises collectives, entrepreneurs sociaux, indépendants, citoyens engagés, etc. « Je pense que les associations ont autant droit à la vidéo que les organismes plus aisés », commente Olivier Tichadou, qui explicite très bien sa démarche envers « la société civile engagée pour la défense de causes sociales, solidaires, humanistes et écologiques ». L’association s’est donné pour but d’améliorer la visibilité des actions solidaires et la mise en réseau de ces acteurs par l’intermédiaire d’un média audiovisuel. Pour cela, elle propose un Soutien et Accompagnement aux techniques des Médias (SAM) sous conditions d’adhésion et de respect d’une charte éthique bien définie.Au service de cette démarche d’aide à la médiatisation, Ex-Pression a mis en place un nouveau site web pour montrer la diversité des actions sociales qui existent mais dont on ne parle pas assez. Sortons nos caméras du placard !

www.humanreport.orgOlivier Tichadou : 06 01 35 28 00

aide et conseille en vidéoles associations engagées

du recyclage

Page 9: Les Antennes n°18

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Mais que d’énergie perdue !Pierre s’interroge : « au lycée, il était classique de faire des exposés sur la transformation de l’énergie thermique en énergie mécanique ou électrique. C’est une technique de base, simple et efficace, qui repose sur le principe de la machine à vapeur. Quand on sait qu’une grande partie de l’énergie produite part en chaleur dans l’atmosphère, je me demande pourquoi la technique de la cogénération n’est pas plus utilisée. »

imprimerie Notre Dame

(125 x 90)

Quand on utilise une voiture, la chaleur pro-duite par la combustion de l’essence ou du diesel est convertie en énergie mécanique pour le déplacement. Le rendement opti-mal du moteur à explosion ou diesel de nos voitures, est pour l’essence de 30 à 35 %, et pour le diesel de 45 %. Près de 70 % de l’éner-gie thermique est donc dissipée et perdue dans l’atmosphère. Ainsi, quand une voiture consomme 6 litres d’essence, elle n’en utilise que deux pour son déplacement. On peut bien sûr utiliser la chaleur produite par les quatre litres restants pour chauffer l’habitacle mais l’hiver ne dure pas toute l’année et un seul litre produit 10 kWh, de quoi faire rôtir tous les occupants du véhicule...

Quant à l’habitat et l’industrie, ils utilisent sou-vent l’électricité distribuée par le réseau que fabriquent des centrales thermiques à char-bon, fuel ou gaz, ou des centrales nucléaires (environ 80 % de l’électricité fournie par EDF est d’origine nucléaire). Dans ces centrales,

l’énergie thermique est, en général, conver-tie en électricité via une turbine à vapeur qui entraîne un alternateur. Le rendement est alors inférieur à 45 % et celui d’une centrale nucléaire est plus bas encore : 30 %. Pour des raisons de sécurité, la vapeur d’eau y a une température inférieure à celle des autres centrales. 70 % de la radioactivité utilisée n’a donc servi à rien si ce n’est à réchauffer l’at-mosphère et l’eau du fleuve ou de la mer...

Pour éviter toute cette perte d’énergie et cette pollution, une solution existe pourtant : la cogénération. Cette technique, peu répandue, consiste à utiliser la chaleur perdue pour, à proximité d’une centrale, chauffer l’eau d’un réseau urbain, d’un immeuble, voire d’une maison individuelle ou bien les composants d’un process industriel. Le rendement global (électricité plus chauffage) peut alors dépas-ser 90 %. Il est vrai que ce procédé ne peut pas être utilisé pour les centrales nucléaires pour des raisons de sécurité.

La cogénération n’est pas une utopie. Un complexe industriel utilise ce procédé en Europe du Nord. Des collectivités sont four-nies en eau chaude (même) en France grâce à ce procédé, et des fabricants européens produisent des microcentrales à cogénéra-tion pour l’habitat individuel, avec fourniture d’électricité et de chaleur (eau chaude, chauf-fage central) à partir de sources d’énergie thermique variées (bois, gaz, fuel).

Pierre Chatelain

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9Le collectif des Roms du Rondeau s'organise et a construit une salle commune démontable pour cuisiner, manger et pouvoir se parler à l’abri du froid et de la pluie, suivre des cours d’alphabétisation

Aujourd’hui, ils sont encore 80 à vivre sur le site, dans des condi-tions rendues extrêmement diffi-ciles par l’arrivée de l’hiver. Face à la mobilisation des associa-tions, le CCAS de Grenoble s’était engagé à trouver une solution de mise à l’abri. Pourtant face au recensement établi par le col-lectif solidarité avec les Roms, qui faisait état de 78 résidents, le CCAS n’a proposé que 20 places

Il fut un temps où notre agglomération, et notamment certaines communes de la couronne, se sont distin-guées par l’accueil qu’elles ont réservé aux populations opprimées dans leur pays. Les Espagnols qui ont fui leur pays sous Franco s’en souviennent encore. Les Roms sont-ils si différents?

Roms, n’oublions pas ceux qui restent

de relogement. Le jour de « l’opé-ration relogement », ce fut la pagaille et la journée s’est soldée par un statut quo : tout le monde est resté au camp. Aujourd’hui le collectif d’associations, plus mobilisé que jamais, réclame à la Metro, au Conseil Régional, au Conseil Général, à la Ville de Grenoble et aux 27 maires de l’agglomération, d’ouvrir des lieux publics et de faire appli-quer la loi de réquisition sur le logement vacant. Ils demandent par ailleurs l’équipement du site du Rondeau (électricité, chauf-fage) et un accompagnement des familles par des travailleurs sociaux. Dépités et épuisés par leurs conditions de vie sous tentes, les Roms sont actuelle-ment en train de construire des baraques de fortune sur le camp. Ainsi se crée un bidonville... Anne Laurence Mazenq

En savoir plus: www.lesantennes.org

INFORMONS-NOUS

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INFORMONS-NOUS

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Les miroirs aux alouettes !

Le classement scolaire, la com-pétition sportive professionnelle,

le loto, l’économie dirigée par le profit, la spéculation, l’ascenseur social(1), le droit à la propriété illi-mité(2), le droit à des revenus illi-mités(3), sont autant de « miroirs aux alouettes » qui attisent l’avi-dité de l’homme. Le capitalisme économique et financier sont l’expression la plus courante, sinon la plus « naturelle », de la richesse, de la gloire, du pou-voir... Pourtant, cette avidité uni-verselle s’exerce au détriment d’hommes (les alouettes) bien plus nombreux que ceux qui en profitent. Ce sont les perdants, les esclaves, les serfs, les do-mestiques, les subordonnés, les travailleurs immigrés, les licen-ciés pour cause de délocalisa-tion...

Mais jusqu’où cela peut-il al-ler ? La Terre n’a pas une capa-cité infinie en matière humaine, en ressources fossiles ou re-nouvelables. Plutôt que la com-pétition à outrance (4) de tous pour le bénéfice de quelques-uns, pourquoi ne pas tous agir dans le même sens, celui de la fraternité (article PREMIER de la DUDH) ?

(1) encore prôné dans le programme électoral socialiste en 2007(2) droit inscrit dans la Déclaration des droits de l’Homme du 26 août 1789 article 2, et Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) du 10 décembre 1948 article 17.(3) même si un parti a proposé de restreindre l’amplitude des salaires (Europe écologie) et que l’on parle de plus en plus d’un revenu maximal acceptable,(4) Allusion au système DCD « dé-régulation, compétition à outrance, délocalisation », stigmatisé par les philosophes Edgar Morin et Patrick Viveret dans leur livre « Comment vivre en temps de crise? ».

Qui suis-je au R.S.A.?

En Isère, il existe un blog fait

uniquement par des personnes

au RSA :

http://forum.rsavdd.over-blog.fr

Les temps modernes « Pourquoi se pose-t-on la question du déficit de la sécurité sociale et du système de retraite mais pas de celui de l’éducation nationale ou de l’armée ? Pourquoi la sécurité sociale ne serait-elle financée que par le travail ? »

Un chômeur coûte-t-il moins cher qu’un retraité ?

Fantasme« Comme dit Rocard : le capita-lisme se justifie au niveau des plus démunis par le fait qu’il est théoriquement possible pour tous de devenir millionnaire alors qu’en réalité on n’a pas plus de chance de le devenir qu’en jouant à l’euro million ! »

Parlons plutôt d’espérance de bonne santé « Le calcul de l’âge de la retraite n’a rien à voir avec l’espérance de vie, mais avec l’espérance de bonne santé. »

Un monde parfait :« Nous sommes les précurseurs forcés de la décroissance »

Le revenu de solidarité

active existe depuis 2009,

qui d’autre pourrait mieux

en parler que celles et ceux

qui touchent ce que certains

appellent « le salaire de la

pauvreté » ? Dans le Trièves,

et à Vizille des « allocataires

du RSA » témoignent

des temps modernes.

Ils s’interrogent et nous

interrogent.

Le sensPour un autre choix de société.

Le poids des chiffres

L’association grenobloise «Pourquoi pas» a en avril 2010 lancé un défi : la Réalisation d’affiches sur le thème “Prise de paroles photographiques citoyennes“. Croustillant et féroce à la fois. http://eppasso.canalblog.com

des mots

Des chômeurs, mais aussi

des salariés pris dans la

spirale de la pauvreté

En Rhône-Alpes, où le taux de chômage en forte progres-sion, s’établit au quatrième tri-mestre 2009 à 8,9 % (un niveau jamais atteint depuis dix ans !) le nombre de situations rencon-trées par le Secours catholique est en hausse de 6 % par rap-port à 2008. Sur le plan national, cette hausse est de 2 %. La part des étrangers et particulière-ment des ressortissants des pays de l’Est reste toujours éle-vée : 40 % sont arrivés en France

depuis moins de six mois, ce qui confirme la reprise de la de-mande d’asile.

Selon l’étude annuelle menée auprès de plus de 1 000 mé-nages (qui ne sont pas en grande exclusion) on constate un appau-vrissement des salariés qui ne peuvent faire face à la vie quoti-dienne.

L’étude de l’association met aussi en lumière la complexité du système d’aides français et notamment du RSA (Revenu de solidarité active). « Certains re-noncent car c’est trop compli-qué, trop de papiers ».

« Quand on sait que les deux tiers des « plus de 55 ans » ne travaillent pas, avec l’allongement de la durée de travail de 2 ans, cela va retarder leur accès à la retraite. Que vont donc devenir toutes ces personnes pendant ce laps de temps ? Ces futurs retraités seront donc d’abord des chômeurs, puis, une fois passé les délais d’indemnisation, ils seront soit des bénéficiaires du RSA, soit en pré-retraite,

soit encore, s’ils ont un conjoint qui travaille, ils vivront sur son salaire, le revenu du couple étant trop élevé pour avoir des aides. Maintenir les anciens dans cette situation coûte donc bien moins cher que de payer des retraites. D’un point de vue purement comptable, c’est bien calculé, mais d’un point de vue humain, a-t-on bien mesuré les conséquences négatives que cela représente ? »

Hé oui, je suis au R.S.A, et alors où est le problème ?Est-ce tragique, est-ce drama-tique, est-ce tabou, est-ce une fin en soi ?Doit-on considérer cette étiquette du R.S.A. comme une tare ?Non, rien de tout cela, si ce n’est cette perte d’identité et la re-cherche permanente de la ré-ponse à cette question : pourquoi ?Au fait, le R.S.A. est dû à quoi ?Est-ce de la malchance, de la né-gligence ou une fatalité ?Cela veut-il dire que notre desti-née ne nous appartient pas, que nous avons plus ou moins notre chemin de croix dessiné dès notre naissance ?

Mais doit-on se satisfaire de cette ressource, quand on n’en a pas le choix ? Sans lui, que serions-nous ? Certainement à la rue !La triste réalité nous fait prendre conscience, que notre cause est acquise et qu’il faut faire avec !Une certitude, c’est que cette aide financière, nous fait survivre et exister !Sachant très bien, que nous n’avons pas la solution, ni le re-mède miracle, pour soigner cette situation, tous les mois je chante : Oh ! R.S.A. !Mon beau R.S.A. !Mon bon R.S.A. !Dis-moi, qui suis-je ?Alain Perrin

Page 11: Les Antennes n°18

INFORMONS-NOUS

Se déplacer moins cherPour se déplacer pour quelques euros seule-ment en TER sur tout le territoire de la région et jusqu’à Mâcon ou Genève, les bénéficiaires de l’AAH et du RSA, ceux qui ont un contrat aidé et les demandeurs d’emploi peuvent ob-tenir la carte « Illico Solidaire » mise en place par la région Rhône-Alpes. Il suffit d’en faire la demande en remplissant un formulaire qui peut être téléchargé sur Internet ou retiré dans une gare, à Pôle em-ploi, dans une mission locale... et de fournir les papiers demandés avec une photo. Attention piège : bien taper le terme « Illico Solidaire » sur le moteur de recherche car il est difficile d’en trouver trace directement sur le site www.ter-sncf.com. On peut régler le reliquat (25 % du prix du billet) à l’aide des chèques transport et le billet est alors gratuit. Toujours avec cette carte, si l’on peut démontrer que l’on se dé-place pour un entretien d’embauche, le billet est alors gratuit.Pour ceux qui sont au RSA, n’oubliez pas de demander les chèques transport du Conseil général.

Téléphoner moins cherUn tarif social existe à France Télécom.

Enfin,

Pour l’obtenir, c’est compliqué la première fois car il faut mettre le processus en route avec la CAF (pour les titulaires du RSA) qui doit délivrer chaque année l’attesta-tion « demande de réduction sociale télé-phonique » à renvoyer à un service spécial SEPSI-EGRT (0800 34 91 34 appel gratuit). Il existe également un forfait social à 10 euros chez Orange pour portable.

Se chauffer moins cherL’électricité : on peut demander l’accès au TPN de EDF (Tarif Première Nécessité, N° vert gratuit 0800 333 123), et c’est encore plus dur que pour le téléphone ! Cette fois-ci, c’est la CPAM qui doit délivrer le feu vert et contrairement à la loi qui stipule seule-ment un minimum de revenu, la caisse de Grenoble ne délivre le sécant qu’aux bénéfi-ciaires de la CMU !

Soigner son animal Voir l’article sur le dispensaire pour chats et chiens page 2.

S’assurer moins cherIl faut faire faire des devis à la concurrence avant terme : on obtient toujours quelque chose de son assureur qui s’alignera facile-ment car on trouve toujours moins cher ! Même raisonnement pour les services bancaires.

Se nourrir moins cherCertains supermarchés pratiquent des re-mises certains jours ou bradent les prix des produits périssables la veille des week-ends (par exemple, le jeudi à LECLERC COM-BOIRE : remise de 10 % sur un montant de 50 ou 100 euros d’achat avec la « carte LE-CLERC » (délivrée immédiatement avant de passer en caisse et utilisable ensuite sans limite de date).

Allez aussi sur les marchés : pour les pro-duits frais, ils sont souvent avantageux par rapport aux supermarchés, en goût et en prix, (exemple au marché de VIF, on trouve un fromager qui vend d’excellents fromages avec labels et même parfois bio, à des prix défiant toute concurrence. Il faut parfois en acheter de plus grandes quantités mais on peut partager le surplus avec ses voisins ou le congeler.

S’entraiderLes services : penser au SEL (système d’échange local) qui permet des échanges de services entre particuliers sans argent mais à l’aide d’une monnaie fictive permet-tant d’élargir le champ des échanges et de bénéficier dès le départ d’un petit capital pour commencer à consommer (prêt divers : outillage, remorque…, garde d’enfants, main d’œuvre, échange de produits du jardin ou produits confectionnés maison, aide à la maîtrise de l’informatique et autres cours suivant compétences).

Liste établie par des bénéficiaires du RSA.

Le bilan nous est asséné : le trou de

la sécu en 2009 est de 22 milliards

d’euros et celui des retraites : de

7,7 milliards. D’où le discours qui

paraît simple comme une évidence :

« cotisez davantage » et « travaillez

plus longtemps ». Mais il y a un

écran, un point aveugle, une donnée-

clef cachée, expliquée de manière

très simple dans le journal Fakir(1).

Résumé :

Les bonstuyauxde survie

De toutes les richesses produites en France, les salariés récoltent aujourd’hui, d’après l’INSEE, 9,3 % de moins qu’en 1983, et c’est autant qui s’ajoute à la part des actionnaires.

La Banque des règlements internationaux(2), dont le siège est à Bâle (des spécialistes en trou, eux aussi !) ne dit pas autre chose : « Hausse tendancielle mondiale de la part des profits ». Idem pour le FMI et la Com-mission Européenne : - 9,3 % pour la part des salaires, + 8,5 % pour les dividendes.

Ainsi, sur les presque 2 000 milliards du PIB français, ça fait 120 à 170 milliards

d’euros par an. Donc oui, de l’argent il y en a : dans les caisses du patronat. À noter, également que ce détournement de richesses est à l’origine des crises finan-cières pour cause de sous consommation, comme en 1929.

Mais comment la classe des actionnaires a-t-elle opéré, tranquillement, ce gigantesque hold-up qui dure depuis plus de 20 ans ?

���Par des suppressions de postes (Danone, France Télecom, La Poste, Ed Nat, etc.) ;

���Par la stagnation des salaires depuis trente ans (alors que la productivité ne cesse d’augmenter) ;

���Par la flexibilité (emplois jetables, mal-léables, sur mesure) ;

���Par l’érosion des « à-côtés » du salariat (baisse des remboursements Sécu, baisse des retraites et autres « avantages so-ciaux »).

Compression de l’info assuréepar Jean Jonot(1) Hors série 2010 www.fakirpresse.info(2) Working papers n° 231, juillet 2007

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on sait pourquoi on est plus pauvre !

Tout ceci et bien plus, vous le trouve-rez dans le hors série 4 pages de Fakir ([email protected]. À commander 21, rue Éloi Morel, 80000 Amiens, tel : 03 60 10 60 15)IN- DIS-PEN-SABLE ! Au cœur de la cam-pagne de 2012Avec une petite citation pour la route : « La guerre des classes existe, c’est un fait. Mais c’est la mienne, celle des riches, qui mène cette guerre et nous sommes en train de la remporter. » Warren Buffet, 2e fortune mondiale - New York Times, 19 novembre 2006.

Enfin le peuple se révolte… ou presque

Page 12: Les Antennes n°18

Des tas d’idées cadeaux!

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Demandez le programme des manifestations sur le marché de Noël du commerce équitable « un baobab au village ». L’animation est dense : apéro-concert, jeux-concours, exposition d’Artisens, troc-cadeaux avec la Régie de Quartier Villeneuve, le réseau Sol Alpin, tourisme solidaire, rencontres et échanges avec les organismes Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières et Oxfam, Oikocredit, le GRAD (Groupe de Réalisation et d’Animation pour le Développement), l’association Les chemins d’Abraham, Antigone...

Et consommez toute la journée du 16 décembre à la buvette grâce à vos SOL achetés sur le stand SOL !

Originaux, uniques, fait avec amour et passion, voici des

tas d’idées cadeaux pour Noël, réalisés par des créateurs

de notre région. Et pensez au commerce équitable pour

trouver un cadeau original, qui aura une vraie histoire...

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milleneufcentquatrevingquatre C’est le nom de la marque d’Amélie Charroin et Marie Colin-Madan, deux créatrices de 26 ans, qui ont relevé le défi de renouveler la tradition de la soie

dans la région Rhône-Alpes. Leur talent : leur graphisme à quatre mains avec un mixte de techniques, de dessins, de peintures, de photomontages…

Elles ont prêté leur talent à deux créateurs grenoblois qui ont remis au goût du jour le fameux gant de Grenoble(FST Handwear, cf. p. 15). www.milleneufcentquatrevingtquatre.com

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Page 13: Les Antennes n°18

Bien-être

On sait tous que rire est bon pour la santé, au même titre que faire du sport ou des étirements. Le rire est comme un muscle : plus on l’utilise et plus il est tonique. Un proverbe dit : une journée où l’on n’a pas ri est une journée perdue.Le rire est archaïque : il n’y a pas de langage plus universel. On n’a pas besoin de savoir parler la même langue pour rire ensemble !Je ne parle pas de l’humour car l’humour est culturel, il n’est pas donné à tous.

Et si vous essayiez le yoga du rire ?C’est une technique qui vient d’Inde et consiste à stimuler le rire par une série d’exercices de respiration, d’imitation ou d’improvisation. En riant sans raison, en vous amusant à rire de façon forcée, vous libérez votre rire. Mais comme votre cerveau ne fait pas la différence entre un rire forcé et un rire naturel, les bienfaits sont les mêmes… Vous produisez des endorphines.C’est le Dr Kataria qui, après avoir observé les bienfaits du rire, a fondé dans un jardin public de Bombay en 1984 le premier club de rire. Il en existe aujourd’hui plus de 3 000dans le monde et 300 en France. Le plus souvent, ces clubs sont gratuits.Après une séance de 30 min. à 1 heure, selon les animateurs, vous vous sentirez gai, vivifié, en pleine forme comme après 2 h de sport…

HA HA HA !

« Il faut rire avant d’être heureux, de peur de mourir sans avoir ri. » (Jean de la Bruyère)

Catherine Cayuela

À l’heure où l’on parle beaucoup

d’énergies renouvelables, il existe

une énergie puissante, vivifiante,

bienfaisante pour l’âme, l’esprit et le

corps, une énergie gratuite, en libre

service, à la portée de tous, univer-

selle et renouvelable à l’infini : le rire.

Miroir de l’âme

Miroir de l’âme n’est pas seulement un livre, c’est un très grand et magnifique ouvrage d’art qui nous amène dans un univers où règnent les énergies vitales : celles des 22 lettres hébraïques. 22 lettres comme 22 énergies différentes à l’œuvre dans notre corps, et que l’ostéopathe sollicite pour jouer sur l’équilibre corporel. Sophie a écrit et Nicole a peint chaque lettre. Et chaque lettre véhicule une énergie particulière.

Sophie Pin est ostéopathe, Nicole Sibille-Paliard est peintre (son atelier vous accueille à Bernin) : que pouvait produire leur rencontre ? Un « Miroir de l’âme »...

HO HO

M A S S A G E S A Y U R V É D I Q U E S

�����������18, RUE NICOLAS CHORIER - 38000 GRENOBLE

12, RUE BOILEAU - 38700 LA TRONCHE06 700 48 660

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Kinomichi : quand un art martial devient danse forme de danse complice afin de créer des mouvements fluides et harmonieux. Entre ciel et terre, « entre l’intime et l’universel ! », commente Monique Pison, psychomotricienne qui enseigne cette discipline depuis 17 ans. Pour essayer, l’association Dauphinoise de la Méthode Noro Kinomichi propose des séances gratuites, des stages et une pratique tout au long de l’année.Tel : 04 76 54 06 [email protected]

Le Kinomichi, d’origine japonaise a été créé à Paris en 1979 par Masamichi Noro. Dégagé de toute notion de combat et de force physique, cet art du mouvement, énergétique, se pratique à plusieurs et tend à libérer l’énergie intérieure grâce à des mouvements fluides et précis. Ce disciple de Maître Ueshiba, fondateur de l’Aïkido, s’est inspiré de la tradition des arts martiaux et des récentes découvertes occidentales dans le domaine des gymnastiques. Une

« En les contemplant, nous entrons dans une résonance vibratoire corporelle, et selon notre état mental, telle ou telle lettre va avoir un impact sur notre équilibre intérieur. C’est une sorte de voyage initiatique… », explique Nicole. Il suffit alors de se laisser porter par les formes, les couleurs des peintures, le son et le sens des poèmes. C’est très beau, c’est un fantastique cadeau de Noël. Dimension 300x300, réalisé sur papier de création, relié,

broché sous jaquette Rives Tradition. Peinture et or. Une véritable œuvre d’art pour 180 euros Galerie Atelier Nicole Sibille-Paliard 60 RN 90 - 38190 BERNIN Tél. 04 76 71 07 29 - [email protected]

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Une variété incroyable de livres écrits par des écrivains qui ont tous un lien commun : celui d’habiter près de chez nous.

A lire, entre la bûche et la poire !

LIVRES D’ICI

Devinette, devinetteAcrostichePoème en vers libre

E. DELMASTRO, Poète du 20e Siècle et du 21e siècle. Lauréat 1er prix de poésie aux Jeux Floraux du Dauphiné du Festival de Moirans (1981).

Et garé

UV

Gluck Cid

Et grappe haie

Navigue à Sion

Eau devis

La blessure intérieure C’est le titre du premier roman de l’Iséroise Sandra Monteforte Gardent (éditions Thot). L’his-toire commence : « Jacques est un écrivain à la carrière bien lan-cée. Il vit en harmonie avec son épouse et ne soupçonne pas ce qu’il va lui arriver bouleversant son existence en même temps que l’ordre établi. Un accident de voiture où elle perd la vie va transformer la sienne en prison-nier(...) Dans sa détresse il se rapproche de Marie (…) » Depuis Sandra a fait son che-min, elle a reçu le prix de poésie Lucien Laborde pour un recueil « femmes des continents ». Elle publie également deux blogs fort sympathiques : Isère Sourire (une sorte de journal, et la bles-sure intérieure, du nom de son roman).Retrouvez-la sur la toile.

Dans les contes il y a des fées, des petites sirènes, des petits poucets... Mais là il y a la mo-lécule H2O. H2O c’est l’eau. Et ce conte dit le voyage initiatique d’une molécule qui se détache de la banquise, parcourt le vaste monde, allant de la mer aux pro-fondeurs de la terre, échouant dans le seau d’un gosse, gagnant les nuages, traversant le barrage d’Assouan ou une nappe de ma-zout, pour finir au sommet d’une montagne. Pour apprécier l’eau à sa juste, et très haute, valeur. De Alain Viguier chez les presses du Midi

(8 euros)

Un très beau livre d’images mais pas seulement. Alain Doucé, accompagnateur en montagne et photographe, est installé en Chartreuse. Il écrit avec ses photos et ses mots un hymne à la montagne, à cette philosophie simple et belle de la marche à pied. « De passage, je me faufile, je cherche ma place, je donne la vie, porte le deuil, j’exulte, je m’applique à composer avec mes contradictions, à marcher droit sur les chemins de tra-verse. » On a envie de le suivre.Chez Rando Éditions (21 euros)

Philippe Gérard est psychana-lyste. Pus exactement, pratique la psychanalyse intensive, une cure qui consiste à vivre des séances de trois heures et ce, quatre ou cinq fois par semaine, dimanche et jour férié compris. Et ça se joue dans la région Rhône-Alpes !L’enjeu de ce livre ne réside pas dans le plaidoyer pour telle ou telle méthode. L’enjeu, c’est de comprendre, de saisir ce qu’est la psychanalyse, ce qu’est le travail de l’analyste et celui de l’analysant, au travers d’his-toires profondément humaines et d’exemples frappants. Ce livre est courageux, accessible, révolu-tionnaire. On n’en sort pas intact, heureusement. Il nous pose juste au cœur de cette relation qui « est ce regard sur soi qui change le re-gard que l’on porte sur l’autre ». Un livre, qui devrait être rembour-sé par la Sécurité Sociale.Chez Publibook (25 euros)

Une petite pastille collée sur la couverture donne le ton : « ga-gner plus en gâchant moins ». Les deux auteurs, Julia Haake et Basile Gueorguievsky, effec-tuent ce grand écart qui consiste à contrer la crise écologique tout en soutenant l’activité des entre-prises. On est dans le concret, plus de recettes que d’ana-lyses. C’est l’écologie de ter-rain à l’échelle de l’entreprise. Aux Antennes, nous rendons hommage, au-delà du livre, à l’un des auteurs, Basile Gueor-guievsky qui a trouvé la mort en montagne, cet été, à 31 ans. Nous disons notre peine à son père et ses amis et reprenons ce message de Julia Haake en tête du livre : « Nous perdons un homme brillant, plein de sagesse, d’espoir et d’envie de faire progresser ce monde vers plus de légèreté. »Chez Delachaux et Niestlé

Depuis peu, Markus Nine, sculp-teur émérite, a pris ses pin-ceaux. Cet artiste de talent se réfère plus à la réalité qu’à une image onirique. Ses mises en scène concourent à une mise à distance par des brouillages de l’image obtenue, entraînant une ambiguïté visuelle. Ces créations produisent une réflexion sur la réalité comme « construction mentale ». Sa peinture, comme sa sculpture, est alors vecteur d’un questionnement en boucle sur l’image et le réel. Venez découvrir « lelivredart » un très bel ouvrage superbe-ment illustré dont deux pages sont consacrées à son travail de peintre et de sculpteur.En vente à sa galerie (39 €)5, rue Génissieu 04 76 58 05 36www.markusnine.fr

« Lelivredart », Expressionnisme contemporain

C’est le titre du deuxième roman de Laurent Boisson, un musi-cien né à Chambéry et batteur au sein du groupe Rock Moun-tain. Après Julia, la renaissance extraordinaire (éditions Plume Noire), Laurent nous raconte « la chute salutaire ». C’est l’histoire (très actuelle) d’un banquier qui dévisse, et perd à peu près tout. Mais comme l’indique le titre, il est peut être parfois bon de plon-ger profond !On peut se le procurer pour 10 euros sur le site http://laurentboisson.cabanova.fr/

L’entreprise légère

Passages(moments de Belledonne,

Chartreuse, Vercors et d’ailleurs...)

Mais...Vous dormez docteur!

Une molécule dans tous ses états

La chute salutaire

Jean-Marie Delthil est Fontai-nois et son écriture ressemble à un long voyage initiatique auprès des gens de la rue, les « hors-case » comme le dit Jean-Marie Delthil. À l’origine, le papillon de mer est une sorte de mollusque marin. Chez Jean-Marie, c’est un papillon qui vole et qui parle ! On s’évade avec lui, des Cham-barans jusqu’à Fontaine, en passant par de nombreux conti-nents, et on rencontre des gens avec lesquels il est question d’amitié, de beauté, de solida-rité. Ce sont des rencontres par-fois graves, profondes, drôles.Jean Marie Delthil, écrivain peintre et chômeur de (très) longue durée, a écrit également « de vives joies » et « l’avion et le papillon ».

Les papillons de mer

Ed. Publibook, ou dans les librairies de Grenoble : Decitre, Gaïa-Store, FNAC, etc.

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Jouez et gagnez !Donnez votre réponse au 04 38 12 90 59 (sans oublier de laisser vos coordonnées si répondeur) avant le 17 décembre 2010.

FST HANDWEAR offre cinq paires de gants d’une valeur de 32 euros, aux cinq premiers gagnants.

Dans quel parc se trouve ce beau cygne

photographié par Suzanne Bonnefond ?

Un jeu d’apéro, à essayer aussi les soirées d’hiver. Vous tenterez de cuire vos saucisses et vos brochettes à point, tout en essayant de carboniser celles des autres ! Ce jeu fait appel à la réflexion, l’adresse et la mémoire. De 3 à 7 joueurs, à partir de 8 ans, 30 minutes.

Disponible sur internet à l’adresse suivante : http://fc01.deviantart.net/fs71/f/2010/314/7/6/barbecue___regles_pdf_by_xavierlardy-d32kiid.pdf Ce jeu a été créé par Xavier Lardy (un Grenoblois de cœur) et il a reçu un Prix d’Honneur au Festival de Panazol en 2006.

Jeu Barbecue

Grenoblois de cœur) et il a reen 2006.

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Coup de poing dans l’univers de la ganterie grenobloise ! Branchés, colorés, graphiques, les gants créés par FST HAND-WEAR sont les « It Gloves » de cet hiver.De jeunes créateurs réinventent le fameux gant de Grenoble en utilisant des textiles techniques, doux, légers, « respirants ».Une démarche créative intégrant le Développement Durable : toutes les matières sont label-lisées et tisseurs, imprimeurs, confectionneurs, sont implantés dans la région Rhône Alpes.

30 modèles femmes et hommes chez : Désir Désiré, maroquineries Gandy, Billabong, A-Part, Casual Suspect, La Glisse, Lorenca (à Crolles) référencent la marque sur Grenoble et la région.www.fsthandwear.com / 04 57 79 04 43

Pour ceux qui aiment le ton des Antennes,choisissez le montant de votre abonnement :50 €, 40 €, 30 €, 20 €, 10 €, 5 €, et ne manquez pas un seul numéro pendant un an.

Association Composite,1, rue Montorge, 38000 Grenoble.

Nom Prénom

Adresse

Tél. Mail

(Veuillez libeller votre chèque à l’ordre de l’association Composite)

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���� ������������������� ����������������������������� CHROMOS :

Exposition de collages de Jean-Olivier

Majastre sur le thème de la Vierge.

Connivence ou état de fait : Béatrice, qui revenait d’un voyage à Katmandou en vélo, était épatée par mon voyage que j’avais effec-tué dans les années soixante-dix en stop et en transports en commun. J’étais alors partie de Grenoble jusqu’à New-Delhi puis Gao, sans carte, sans guide et sur-tout sans GPS !!! Moi, de mon côté, j’étais complè-tement fascinée par ce petit bout de jolie fille brune, volontaire, qui avait enfourché son vélo pour parcourir seule 12 000 km en tra-versant treize pays. Quel exploit ! « Quand je suis partie de chez moi, elle m’a raconté, nous étions une trentaine d’amis qui souhaitaient m’accompagner pour les premiers kilomètres : et j’ai crevé ! » Même pas peur ! Même pas de mauvais pressentiments… Et la suite de son voyage s’est déroulée selon ses prévisions, à la perfection. Elle est arrivée à la date de son anni-versaire dans la capitale du Népal : le 10 novembre. « Ce jour-là, il y avait la grève des Maoïstes avec une manifestation au sommet, me

Je me trouvais en vacances cet été avec mon épouse, dans les Pyrénées-Orientales. Nous devions nous rendre en Espagne sur les traces de Salvador Dali. Mais, puisque nous étions sur place, nous avons décidé de visi-ter un peu la région. Nous étions basés à Argelès-sur-Mer, une charmante commune à 30 kilo-mètres de la frontière.Comme nous avions eu toutes les difficultés du monde la veille pour trouver une place de parking pour notre véhicule (les parkings sont gratuits là-bas), la mort dans l’âme, nous avions décidé d’aban-donner notre véhicule pour une fois et de prendre les transports en commun pour nous rendre à Collioure, magnifique station bal-néaire située à cinq kilomètres de notre hôtel. Quelle ne fut pas notre surprise lorsque le chauffeur nous annonça le prix de notre course : deux euros pour tous les deux.

Devant notre air ahuri, il ajouta : « Oui monsieur, c’est le même prix pour tout le département. Quelle que soit la distance à parcourir, c’est un euro ! »Conclusion : du coup, nous sommes restés deux jours de plus que prévu et nous nous pro-mettons de revenir plus souvent dans ce magnifique département. Nous avons beaucoup circulé dans des conditions de circulation opti-mum : pas de parking à chercher, pas de pollution, pas de bouchons, pas de risque d’accident, pas à chercher notre route, etc. Alors, je pose cette question : ce qui est possible dans les Pyrénées-Orientales (Conseil Général PS) pourquoi ne le serait-ce pas dans l’ISÈRE ? Pourquoi ne pas tenter l’expérience au moins une fois ? Il est vrai qu’il faudrait OSER... ce qui n’est pas encore entré dans le lan-gage de nos élus... »

Gérard

Pour circuler dans toutes les Pyrénées-Orientales :

un seul euro !Nos « crânes d’œufs » et gouvernants, et, à plus petite échelle, nos édiles locaux se lamentent et cherchent à réduire la pollution dans notre département. Moi citoyen lambda de base n’ayant fait ni l’ENA ni Polytechnique, je vais leur donner la solution... mais avant, lais-sez-moi vous raconter une petite histoire...

Ma rencontre avec Béatrice Frison a eu lieu dans l’exposition Hans Silvester, en sa présence d’ailleurs, au Musée Dauphinois. Nous étions au milieu des Homo, cette population d’Éthiopie, dont les peintures sur leur corps sont de véritables œuvres d’art.

dit-elle en souriant. J’avais 1 000 mètres de dénivelés à parcourir seule au milieu de tous les véhi-cules qui étaient bloqués au bord des routes. La petite reine ouvre la porte à toutes sortes d’aventures : toutes ces rencontres, ses com-pagnons de route pour quelques jours ou semaines que j’ai faits ! Corinne la Suissesse, Pascal au Pakistan, Maxime en Inde, Betty et Jean-Pierre, un couple de 65 ans... » Pour Béatrice, la réussite de ce voyage n’a tenu qu’à un fil : celui des rencontres, des passions et aussi de la rigueur...Ce voyage a donné lieu à une expo-sition au restaurant de la Bastille. On peut y voir une soixantaine de photos avec leur texte associé. J’y ai retrouvé la sensibilité et l’esprit de son récit : respirer, parcourir le monde comme des possibles dans toutes ses dimensions. Il en ressort une poésie... sourde aux sirènes du mercantilisme. J’adore [email protected] - 06 72 22 72 05

Rosalie Hurtado

A vélo,de Grenoble à Katmandou ttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddooooooooooooooooooooooo

Les Antennes : association Composite : 1, rue Montorge, 38000 Grenoble. tél. 04 38 12 90 59. E-mail : [email protected] - Responsable de la publication et rédactrice en chef : Anne Benoit-Janin. Ont participé à ce numéro : Mélanie Annequin, Jean-Michel Asselin, Alexandre Chureau, Rosalie Hurtado, Jean Jonot, Yann Lee, Anne-Laurence Mazenq, Véronique Vermorel. Publicité : Annie Louzon-Termier : 06 86 51 31 66. Imprimerie Notre-Dame. Correcteur : François Haÿs. Maquette : Philippe Borsoi. 25 000 exemplaires. Ce journal est imprimé 100 % papier recyclé, 100 % désencré. www.lesantennes.org

Soutenu par :

Du 1er au 11 décembre 2010chez Olivier Lemoine 6, rue Bayard à Grenoble

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