l'ecole valaisanne, décembre 1966

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Page 1: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

J.A. SION 1

ECOLE .A LP 1 N A 1874 CHAMPERY

Ait. 1070 m. Dir.: M. et Mme J.-P. Malcotti-Marsily Tél. 025/441 17 Pédagogie curative - Sections primaire, commer­ciale (avec diplôme de commerce reconnu par l'Université de Genève) - Raccordement - L(:mgu~s - Enseignement par petite classe - Sports: Ski, pati­nage, tennis, équitation, natation, football. - Cours de vacances en juillet et août. Jeunes gens dès 9 ans

BANOUE CANTONALE DU VALAIS BONS DE CAISSE:

à 3 et 4 ans à 5 ans et plus

Livrets d'épargne: 31/2 %

l'argent que vous 'lui confiez travaille dans le canton et pOUl' le canton

TOUT POUR TOUS AUX

MARtiGNY SIERRE

70 rayons

spécifllisés II)

Q) [ [ rd if) .-rd -rd > Q) -o ü

'CD ... -

t ; ,

r·· , Rois Mages :proven1ant de Vex, Mvsée de \!ta'lère

décembre 1966 - onzième année 4

Page 2: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

Seulement Fr. 248.-

Mme E. OLiVIER-ELSIG et MICHEL RUDAZ - SION

--~ FERS - QUINCAILLERIE

leteARTICLES DE MENAGE

w.~~ ARTICLES DE SPORT

FOURNEAUX POTAGERSCIl S ION

't

CAL 0 RIF E R E S~ Avenue du Midi - Téléphone (027) 21021

Teinturerie Valaisanne H. Jacquod

P 1518 S

Lavage chimique Nettoy,age à sec au kilo

SION-SIERRE-MAinIGNY-MONTHEY

Bureau Sion : Téléphone (027) 2 1464

1/1 .. ~ ..

Gohset le maximum

n.I,:.-_'.aI" pOU r ' vot r e argent 1

L'ECOLE [) ALA/SAIYIYE Bulletin men8uel du Per80nnel enseignant du-Valais romand

-SOMMAIRE

Partie générale

Melsis1a'ge ,de Noël •

Déoembre 1966 No XI-e .aml.1ée 4

2 Abbé Mabillard

S. Raller Le glro-upe i'omanJd p'O.uIr ll:'éIlJUiœe ,d'esl 1Jechnliqwe.s, <l'insltl'lllotWn • 4

M. Veuthey R. Crettaz

NiaJtliV'~té .." . ...,.. 6

X. Jorjanne H. Pellegrini P. Curdy H.S.M.

LBS' glt'aIl1:dls lexpi1or,aJ\1ruri& : 1 Ma:r,co POlLo ,

Sm." 1 e 'tatb lelalUJ n o,ill". • • •• ..;. Té'1,éVii,s~ oI11: Tr,o,p ,de vio}ence . Nos 'co,l'lèguetS: Marcel Hutbe!l'Il • Appreillez ,à palSitoo:rLs'er. . • Ap,p.PBn:tÏJs'Sage de [la <LeolJu!J.'le ,

Partie pratique

. ...

Abbés Rovier et Pralong PtI.·épall·ol1is Noël aJVIec J eian .. BalpltÏJsllle. • • . • • "

E. Métrailler A J,a ,d éoourve!l~te d 'e wa' 11Ia1lJull'e pa'!." l'ühsleirvallJilol1' II. •

11 • .. 14

33 ~ 37

38

40 .. ' ., 17

22 S. Roller Aux J,ectreull1s ,du BuillIJeltiIn des Nombll1es 'en -cou:Leull'tS . • 01 • • 27 ,

Partie corporative et officielle

M'l.lJS'é-e s'coiLalire ,de Saxon. ~ • Au p 'eIl1S'Onnleil 'elllS'eignanit fémÎnIID du oaJn!tJO'll •

EnseJignem e:l1!t d'e la ,ciu.'cUllJallli:on .r·oultiiè!J.'Ie;. •

RENSEIGNEMENTS

L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés .

Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65,

Délai de rédaction: le 1er de chaque moi8.

Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 29365.

Impression : Fiorina & Burgener, Sion,

Abonnement annuel: Fr. 13,-, CCP 19.12, Etat du Valais, Sion (pour le pero sonnel enseignant, l'abonnement est re· tenu sur le traitement du moi8 d'avril),

Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion • Téléphone 244 22.

Pages 3 et 4 de la couverture: (10 insertions) lh Fr. 700.­

X Fr. 200.­% Fr. 380.-

Pages ordinaires, 1 insertion: 1/1 Fr. 60.­% Fr. 33.- ' X Fr. 18.­l/a Fr. 10.-

5 insertions: rabai8 de 5 % 10 insertions: rabais de 10 %

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42 42 ,

Page 3: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

2

,SI le Christ un jour ...

Bientôt ce sera Noël! Nous y pensons avec une joie toute chargée de chaleur et d' attendrissement. Nous rêvons de lumière, de cadeaux , de cantiques et de bûches ... Dans quelques jours, nous établirons une liste d'achats pour le réveillon. Nous allons ensuite nous mettre en frais pour un beau sapin que nous habillerons de bougies, de bo'!les ~t de, cheveux d' ang~s.

Tout à la fin, après la préparation des cadeaux à offrir, nous sortirons pour acheter une viande bien fine et très chère; nous choisirons aussi des vins de première qualité, et la cuisinière passera les . dernières heures à confectionner un dessert de circonstance.

'La fête commencera dans l'euphorie générale, entretenue par une musique quasi religieuse et des mets plutôt profanes. Comme chaque année, cette soirée sera émouvante et réconfortante. Les petits auront du soleil plein les yeux, grand-mère essuyera furtive­ment une larme et papa arborera un beau sourire trahissant sa fierté d'avoir réussi.

Et si cette année., tout à coup, au milieu de la fête quelqu'nn frappe à la porte? On envoie un enfant ouvrir et, devant les convives étonnés, apparaît un étranger timide et pas très élégant dans ses habits rapiécés; une jeune femme, presqu'une gamine, l'accom­pagne; elle semble lasse et triste. Que désirent-ils ces deux? Oh pas grand-chose! Une assiette de soupe chaude, une petite chambre pour que la femme puisse se reposer et l'adresse d'une sage-femme ...

Comment réagirions-nous devant une telle apparition, un soir de Noël? Il vaut sans doute mieux ne pas trop y penser . Nous savons bien que cet événement ne nous surviendra pas. Et puis, reconnais­sons-Il!' nous voulons éviter de nous comparer aux habitants de Bethléem que nous avons sévèrement condamnés dans notre enfance

--- quand on nous parlait de leur dureté envers ces deux étrangers d'alors, Marie et Joseph. «Elle mit au monde son fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux à l'hôtellerie. » (Luc, 2,7).

Ces réflexions vous font sans doute l'impression d'être des rabat-joie. Eh bien non, elles veulent au contraire vous encourager ,à une joie constante. Noël nous invite à nous réjouir et personne ne nous empêchera de le faire. En ce jour-là Dieu est venu parmi nouS, le Tout-Puissant est devenu tout petit, le Tout Autre est devenu tout semblable, le Tout Lointain est devenu tout proche. Comment

ne pas chanter et ne pas fêter!

Mais le Christ ne vient-il que ce jour-là? N'y a-t-il pas des hommes pauvres et seuls comme le Fils de l'homme? N'est-ce pas lui qui a proclamé: «Tout ce que vous ferez au plus petit d'entre

les miens, c'est à moi que vous le ferez»?

Ce colporteur qui grimpe trois étages pour nous vendre sa camelote, et que nous repoussons pal' un «Je suis servi» c'est le Christ qui frappe à notre porte. Quand nous proférons avec un air de supériorité: «Encore un Italien!» nous oublions que les Juifs disaient de Jésus, avec une moue de mépris: «C'est un Galiléen ».

Un éducateur devrait apprendre à reconnaître dans les yeux de ses gosses le regard de l'Enfant-Dieu. Lui qui a voulu prendre une forme humaine pour que l' homme puisse ressembler à Dieu, il ne reste pas dans des nuages inaccessibles, mais il nous côtoie chaque jour. Le Christ ne serait-ùl pas ce petit du fond de la classe, nerveux et malpropre que j'ai de la peine à aimer? E~ c'est tellement dom­mage de le mettre de côté alors qu'il aurait besoin, non pas de savon mais d'un peu d'affection vraie, de patience et de compréhen­

swn.

Pourquoi Noël ne se prolongerait-il pas au-delà du 25 décembre. Notre joie d'un jour peut devenir celle de tous les jours, car à

chaque moment de notre vie ,le Cntis"t vient à nous, sachons le

rencontrer et l'accueillir.

Ahb6 Mabinar,d

3

Page 4: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

Le groupe romand pour l'étude des techniques d'instruction i j Nous avons le plaisir de reproduire ci-après la remarquable introductio professeur Samuel Roller président, à la conférence de presse du 7.9.19~6 d~ ~ausanne. Q

i Cette parution avait été annoncée dans le No de novembre de l'Ecole vI' fanne. Elle permettra de connaître ' parfaitement les domaines d'activit/ ;l. FRET] et les tâches auxquelles il se voue. IL

lM. P. 1

Allocution de Monsieur Samuel Roller Président du CRETI u

· Si [e .GRE.TI - G:rou~e 'romand pour ~'étude Ides tedhniques rd'instruction_ .a vu Ile 'Jour iil y a blentot un ,an, c'est qu'i~ répond à un besoin qui ~ui-illlême' commande des actes.

· Un besoin. L'équipement de rra jeunesse tant en ,connaissances qu'en vigue · t ~ .1 t :Ill d' A •• ur ln e~ec ue:w..e ' olt crOltre, quantItatlvement et qualitativement: s.avoir P~U8 et mIeux pour 'POUVOiT p~us et mieux.

ICette exigence surgit au moment où ie nombre des élèves grandit où 1 scol ' . t ' 'li ' l" ., ' d' ' a ,an e s a: onge, ou 1 1l1structlOn s eten ' a toute la durée de la vie active et au moment aussi où 1,es édwcateUJ.'ls se font Ifares et où [es problèmes de métier - les problèmes psycho-péd.agogiques - deviennent pius aTdu6.

Des ,actes. I!l im:porte ,de venir en aide aux enseignants et d'étudier dans queHe. mesure !La tAechniquecontemporainepeut [es re['ayeT ,pour une partie, d.u moms, d,e leur ta'che. .

. Au XVe 'Sièole, 1'~mprimerie fut une technique 'de transmiS'sion de la con· naIssance et .[es enseIgnants, 'prog'ressive·ment, ont em'p'loyé [e (livre - devenu m,anuell scolalil'e - pOUir instruire leUl's élèves.

. Aujo~d'hui les techniques de J.a transmission ,de ['information sur,abondent: ,fi!lm, rad~o, T~, ~1a~nétopho~e, [,ahoratoi;ye Id'e [langue6, machines à a'pprendre ;:- 'couplees meme a des· ordmateurs, et,c. N'ont-eUes pas [eur p(Lace d ans les ecoiles ,comme ,dans tous ~es lieux où fon doit apprendire?

10ertes, mais encore f aurt-i1 que ~'on accrédite [es technique's ' Œe;s mehlleures, D'où LL'ohligation où se trouvent les enseignants d'étudieT ces techniques, d'en· meSUI~er les effets et de recomm,ander ~'usage des p[us effica,ces d'entre e:l1es.

. Une telle étude cependant, en raison de son amplleur et de sa com'p[exité, Impose la ,col!1aboration de ,tous ['es intéressés, des d-épru:tements cantonaUX

4

cl ['instruction publique ,aux chefs des entrepTises industri'elJ.r1es et commer­c~aŒes, ,d,es p rofesseul"S d'universités aux Im,aÎtresses ,des cbsses enf,antines.

C'est ce groupement d,es fODces en vue ,de Œ'intég-ration {les puissances de la technique contemporaine dans ~'e processus éduoatif que le GRETI ambitionne

de réaŒÏser.

A cet effet, il s'est donné des CO'll1mÏ'ssions perm,anentes:

ILa Commission d'in'form'ation qui édite ie BuiJ.[etin dru GRETI et tient toUS Jes m embres lau cOUl'ant ,des ,apports Ide Œa technique d,ans le domaine de

l'inst)).'uction .

La Commission de formation qui s'est ,donné 'pour tâ'che d'initiet· les ensei­gnants auX techniqu'e:B d'instruction ies 'P~us modernes et les pŒ'li's va[alb~es.

La Commission ,de contrÔ'le ,qui ,a pOUl' but ,de mesurer J,a valleur d,es techniques qui se proposent à l'attention des enseignants.

La Commission ICO (industrieolcommerce) qui désire f.aire bénéficier les responsables de l'industrie et du commel~oe des apports ·pédagogiques de la

technique.

A ces ,commissions s'en ajoutent d'autres comme:

La Commissionailgèbre-OFIAMT (office fédéra[ poux l'industrie, les arts et métiers et le tr,avai[) qui prépare un cours pl'ograrnuné {l'a[gèbre à l'intention des app;yenüs, et

La Commission SPR (Société 'pédagogique romande) 'qui initie [es instituteurs aUX méthodes 'propres à 'l'instruction programmée.

En conolusion, ['e GRETI se voue à l'instTuction [a meill~eure possible de la génération montante au moyen des auxiliaires techniques les plus sûrs, mais i,l n'entend pouf\Suivre sa tâche qu'en inscrivant son effort aans le ca:dre générrul ae l'éducation de la jeunesse, c'est-à-dire de son initiation à une vie humaine n oble et généreuse .

Samuel Roller

Couverture

Trois statuettes en boispo[ychromé figurant ~es Mages. Enes appartenaient vraisemMahlement à un retable figurant J'arrivée d'es Mages à la crèche. En~s sont disposées maintenant SUl' un p'anneau de bois se trouvant au Musée de Valère. Ces statuettes p'roviennent de Vex. La p'lus haute de ces trois figures meslÙ'e 45 cm.On remarquera 1a Idignité 'd'e J'expression et la sobriété des pli$. Barbe et 'cheveux sont représentés en relief. .

M. V.

Page 5: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

LA NATIVITÉ Devant l'autel de Catalogne

Les influences a'rtistiques subies par l"Espagne

d D~ n~tip.Œes inf~~ences s~ ~.anifestent ,d.ans l'art espagnoll ancien, innu ues a Istoue polItIque agltee de ce pays. Parmi les SOUl"ces principales c~ntces

f'a f " . d ' 100s - . n lquI .. te [tomame, 1 u Ile sièole lavant J. ~C. au Ve siècle ·de notre

l W hère,'

- es ISIgot s, à partir du Ve siècie;

- les Arabes dès ~'e début du VIlle sièdle' , - la Renaissance caroŒlngienne au IXe sièd~e Ch E :1. , ,adem·agne intervenant en

spagne pour cont'enir la poussée arahe;

- lia -civilisation byzantine so~t ~ire~tement, par Ja ;onquête de Justinien au VIe sièd.le SOIt Indllrectement ." . ' , glace aux œuvres transmIses par 1a France et ['It ,1' Le &1' d S J a le, pennage e ' t- acques-de .. Compostei}[e o'ccu . l . .' ,

daulns c~t ens.em~le. Par.Œui, 'c'est ['architecture T'Üm'an~:tU:o~lï;: ~~:~:~~~~~nte sc . pte, quI s IntrodUIt en E ' ri ,uecor en1

. ,spagne, apres 1es manuscrits fTançais et le . UmIUll!res. urs

L'art roman de Catalogne

Bien que faisant partie de ~'E . . , . d,es P: , , . . spagne, par sa 'posItIOn geographlque au sud rt :renees et pa'r son hIstone mod'erne, la eataŒogne constitue une région à

pa , vec sa ra,ce, sa !langue, ses coutmues, ses danses et son a,rt phstique.

pu.EUe e;,~ particwièrement bien située pour subir ['inmuence Ide l'art flrançais P IS,~e . Intervention de Charlemagne en Espagne fait de tout le sud d~

duyrelnXees (~aclvarre et ~ata[ogne) la Marche d'Epagnie. Relié à [a France au début , e 'SIe e ce n est " XII " ,1 ' sous la d . '. d l'A qu au . e sIed.le que le comte ,de IBar'ce:lone passe

OIll1DatlOD ' e · ragon.

L',a,rt roman de CataŒogn t [' d :1' • Db' . e es un es pilUS n 'ches et des mIeux conservés B e nrm re~e~ d eghses 'remarquables 'sont répandues d.ans :tes ' 'provinces d~ ,d arce one, TIl a, G~rona et Tarragone, formant un ensemble exceptionnel

~l.,monu:nen~s. ~~ 'pemture, eUe aussi, y est très fJorissante. Si quelque lecteur a [J: O'.()oaSlon ue sejourner à Ba el "} d' d rc one, qu r ne mlanque pas' de visiter Œe Musée "artJrt 'roman ' e Catal,?gne, au Palais 'de Montjuich. De nombreuses merveiUes

s y ouvent rassemhlees notamme t' , . sem.ent ,d~ h' d '. n une l'mpoTtante sene ,de fresques soigneu. ma'c ees · es lahsideS' dans ,lesq oflrl _(1~ • ", ' d d ~ . UvJlles t'.lll-esaVaIent ete 'peIntes et repŒ'a'Cées

ans ' e 'ausses 'chape'illes Teproduisant exactement le volume original.

6

Conune toutes ~es autres écoles de l'époque, ila peinture cataiJane a subi ['influence prépondérante des enluminures, les manuscrits étant, durant tout ~e haut Moyen Age, le véhicme constant ,de 'la pensée et de l'art. Cette inHuence de la peinture sur parchemin explique certaines caractéristiques de toute la

peintUl'e .calr<Ylingienne et romane.

Une riche 'période nous vaut des fresques d'absi,des et de devants d'auteils, représentant le pllus souvent ~e thèm,e roman du Christ en majesté sur un fond bleu ardoise très spéciaJ. Puis, dès ~e XIVe siècle, l' art cata~'an commence à trahir la personnalité de ses artistes, avec [,es Serra, Ferrer Ba'ssa, Bernard :Martorel1, Huguet, etc., rejoign,ant ainsi le courant paraiNè~e de ['Italie centraJe, tandis que les cathédraJes s'ouvrent à rinfJuence gothique venant du Nord.

La Nativité

Ce fragment de ,devant d'autel provient de l'Eglise d'Avia. TI. se trouve ac­tuellement au Musée ·d'all·t roman Ide Catallogne, à Barceione. L'origina[ mesure 57 sur 44,3 cm., soit un peu moins que la reproduction du Cer,cle d'art proposée

ce mois-ci par le serviee de prêt ·de l'ODIS. Ce panneau repTésente les cinq personnages famHiers de l,a Nativité: l'Enfant

au centre, la Vierge et Joseph d,e chaque côté, le bœuf et J'âne derrière la crèche.

Un spectateur non prévenu sera peut-être surpris, au premier abord, par le primitivisme ,de 'cette scène, qu'il s'agisse de rexpression de visages où de la construction générale, maladroite à nos yeux tTOp hahitués aux perspectives renaissantes. Pour mieux apprécier ensuite [,es vaŒeurs 'positives Ide cette œuv're, commençons par nous familiariser avec e]le en notant certains tr,aits pouvant nous heurter: ce faisant, nous nous y ha·bituerons, et nous serons mieux à même d'e goûter ensuite les autres éléments.

Ce qui nous étonne ,d'aboJld, c'est sans doute la construction. Pas de rée'1[e profondeur, et pourtant une recherche évidente de p~ans. L'âne et le bœuf semhlent en effet placés juste dem'ière l,a crèche, mais iJ.eur taine contredit cette impression: aa hauteur de la têt'e du bœuf, par exemple, est contenue pius de quatre fois ,dans la Jongueur ,du Icorps ,de Jésus. De même, ce nouveau-né est piJ.us long que Ile tronc de [a Vierge qui vient ,de le mettre au monde. Sans doute faut-il lire dans cette apparente maladresse le souci de hiérarchie cher aux primitifs ,de toutes ,les races et d'e tous [es genres: vouŒ'ant mettre en évidence tel personnage, iŒs !le ireprésentent pŒus grand que [es autres. .

Autre sujet d'étonnement: !les plans. Le l'egar,d et le geste de Marie et [a position de la ,crèche semblent ind,iquer que l'Euf ant se trouve nettement à sa gauche, aŒors que le 'coussin sur lequel repose sa ' tête vient ··cacher l'épauile de sa mère; la crèche ·dissimulle la main gauche de J oseph, ~ors que ses pieds semblent ph,cés sur le mêm'e 'pl,an que ceux d·~ Marrie, donc en .avant dIe la crèche. Et tout cela sans révocation d'une profondeur quelconque l

7

Page 6: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

Tous 'ces ,détails n~u At, . . J' '. s genen , pal,ce --que nous voudrI'Ons trouver dans c ~uvle a'pphcat~on de :èg'les très connues ... depuis Je XVIe ,sièdle! Ceux de ette ecte'!rs et lectrI?es quI travaiHent avec ,des enfants du degré inférieur nos

certaInement mOIn A, , _ . , " serOnt o f s ~~nes p.ail -ces sIgnes cl une sOL-dIsant ma,Ja,dresse. Com

p ~H un Cen a~t, la hlerarchle ,des plans importe peu sans cloute aux yeux ~e ~~Intr(e. e qu~ 'compte pour lui,c'est ,de ,clisposer, sur un ta'bleau à deux dün U SIOns et non a t 'l'OIS') ies p . ,_1 J '1 en. E f' . elsonnages ue lla CTeC-le, de manière que Ile d~ .

n ,ant SOIt au centre, et les animaux ,dispar,aissant un peu J'ose'ph et 'lU- ~n occupant d . . , 'J.VJ.al'le b' 'f l '. es fPf.osItI?ns a peu près symétriques ,d'e -chaque -côté de J éSll-s C

o JectI 'lUI su It et hl parVIent à iJ.'atteinc1re. - - . et

. Enfij tàchons Ide -ne pas nous Œ'aisser paratlyser par le dessin des traits cl

IVIsages: : e c.ontour ,du nez tTès accentué, :Ja bouche faisant une sorte de mo es es sourciis sImpHfi" "1 . . Ue dl' l' , , . e~ Jusqu ~ 'e evenn un sImpŒe trait (ce détaiŒ se voit d'aHŒeu '

ans -a rea!te FemInIne d'aUJourd'hui!). ' rs,

Tout cela plrovient de l'art t l . d ,1 d' , . t' . h' ,.. . e es manuscnts, ' ont '.J.e essln preCIS d'e oaract' res glap lque, délhm~te les fIguI'es, crée les p'lis et évoque l'e mou'vement. ere

Nous verrons -dans cet 1'1' , . -l'él' d . ' e ement 'lmeaITe une vrueur positive. Admirons en effet

no' egance. es trazts b.ordant Œe voi1e, autour de Œa tête de Œa Vie,rge' îes trait Irs exprImant ~es phs tomba t d lM' s d . ' ~ }' d ' n ' es genoux 'c e 'arie, ou ~a beJ:le ligne servant '

eSSIner ' es P' IS ' U manteau Ide_ Joseph, de ~a taiUe 'aux genoux. a Une éga~,e soupŒ;esse 'quo" . " . ,-

daon l' R ' 1 qu on pUIsse mOIre a premlere vue apparaît es VIsages emarquons 'p-ar e 1 l ' d'un '}" 'b' . ' xemple - sans y rec leI'cher ~'a reproduction

e real lte 0 Jectlve mais en eN A "1' f ~e nez ,de Mari ' , , e"m~me - la lugne ormant les sour,cils et mais 'che 1 . el o~. de 1 ~nfant. Une hgne anaŒogue se l'etrouve chez Joseph

" z UI, ' a Igne s Incurve pour éi,argir un peu le nez. Chez ce mê ' pe:lo::,age, ~?us, poum'on~ a?,mirer aussi avec quels m'Oyens sobres mais a':: qu t le pemtle a exprIme Jes mouvements de la 'bar,be et Ide Ua moustadle

L'auteur parvient ,ainsi à rendTe expressifs ·des visa es ", " . ~ous paraissaient peut-être froilds. Sa recherche d" g. quI, a plemdlere vue, l art roman 1" 'Œ" ' . expresswn, comme ans tout trouve [~ j~s~\·I~I:e ad evocat~on de h grandeur de [a scène représentée. Là se V' ~ Ica IOn e 'ces VIsages gr,aves, ,de cette petite ligne en forme de 'la t~':h:~Y: le f.ron~ite J és~s e~ -celui de Jose'ph, la double courbe qui souŒigne par le esteed eB~S et '~e 'e , ~ ane. Chez Joseph, la méditation est traduite aussi laissent ~d, . ' e ad m:am ,drOIte soutenant a,a tête, beUe main dont Œes deux plis

eVIner a l'Oltement :l'ouverture.

Et que dire de ces rega d d' , . L Ch ' tE f ,r s, Iscretement, malS profonidément expressifs?

e rIS - iJ1 ant regarde Œ' l [ . de l'incarnation Œe Ch " t ,vers e, ~~e , rappe: ,ant. au spectateur ~'e s'eus profond au contraire se~ IrIS etj~t me Iat~ur entre Dl'eu et [es hommes. Marie tourne grands yeux hIe ~eux vers esus,. tan'~Is que Joseph médite, pensif en ses deux Et l'on not us,. ;u~!La vocatIOn etrange et mystérieuse qui est la sien B.

, era aUSSI ' e on regaI~d un peu vi,de du bœuf, J'œir espiègae de l'âne.

Essayons maintenant d " d - '}' -notre ohservation ' t' ,. ' e re~en~r a ,ese 'ementsld'ordre stri'ctement plastique: cet art 'qui nou 't ex ~IIeU!rde 'b' e ' a scene nous a famiHarisés, sans doute, avec

s e Onnalt au eut.

B

On aura peut-être déjà ,remarqué que seul saint Joseph porte une auréolle. EUe s'exp1ique par J,a nécessité de f aire r essor tir son visage SUT Je fond sombre d la zone droite. J ésus et M arie on t, en gui'se ,el",auréo,J.e, ... le coussin sur !lequel e osent l eu;r tête! Auréotles Lill peu particulièr es il est vrai, ['une e'l'liptique,

f,e~tre en forme de Jos,ange, m ais qui r emplissen t exactement ieur fonction: \ourer lia tête d'une sorte de zone d'e lumière. Notons d'aill1leurs en passant ~e ~a tr,a,dition de l'auréolle d r cutlaire n 'est pas h seu[e: la traldition grecque connaît aussi l'auréo[e en l osange, 'et ~e Greco J'a introduite en Occident.

IJ est difficile de dire avec précision 'comment 'ces coussins étaient décoré$, car leur teinte a subi Jes morsures du temps. Mais NS étaient vraisembhblement ornés de motifs, comme tout es ~es surfaces de cette pein~ure: h crèche comporte une décoration en fo,rnle 'Cl' ar'cades romanes ; [e voille 'dë 1a . Vierge est recouvert de groupes de trois points rappell,ant les trigons ,de ~a notation grégorienne pri­mitive ; sa robe est ornée de charmantes spirailes rouge foncé, -ana10gues à celles qui décorent le manteau Ide Joseph; l'espèce ,de divan sur i.eque1la Vierge repose est entièrement recouvert de Hgnes ob1iques formant des 10sanges avec, en leur centre, un motif circU'l,aiTe: -l'art géométrique non f,igul'atif ne date ,pas du XXe sièc1e! Mais, nos yeux é tant devenus de 'phl's en 'pŒus 'perspi'caces, nous a[lons retrouver Je jeu des plis, hissant maintenant les grands traits noirs rem,arqués tout à l'heure, pour a'dmire,r la souple ,décoration c010rée que nous v,alent les plis secondaires de Ja robe ,de la Vierg;? ~n ilig~es p[~,s. daires, . 'et ,ce.ux de la robe de Joseph, dont le bleu sombre s anIme d une serIe de phs olans d'une grande élégance. Le vêtement de l'Enfant présente, en pius du galon l'ouge tournant sur lui-mênle, tout un j eu de plis j,aunes bien accor,dés avec le fond vert.

Si nous devons reconnaître que ces plis très nomhreux, comme ceux qu'on trouve dans [es emuminures des manuscrits médiévaux, sont p[us décoratifs que créateurs d'un véritable sentiment 'de profondellT et de v01lum'e, nous obseTve­rons, par contre avec que[ sens plastique l'aTtiste a figuré l'enco~ure et la tête de l'âne. Sur ce personnage hleu (encore une hberté prise par fa,rtiste en présence de la natul'e) le peintr~ a tenu à mettre mieux en vaIeur [e jeu des ombres ,de manière à [e faire mielLX ressortir sur [e fond sombre d'e Il'ensemble: avec une souplesse remal'quab[e, :ill dessine le r ellief Ides oreioJil'es, [e gros pŒi passant aUJdessus des yeux, !le 'contour 'de 'la tête et 'l es Egnes du cot

Le m onde ·d·es couleurs est r etlativ:ement simpŒe. Un b1eu très sombre occupe tout le fond du tabJeau. Il se retrouve, en -deux zones d'importance à peu près égale, sur les deux personnages htéraux. On remarquera que, sauf sur le devant des jambes de saint Joseph, ce hleu vestimentaire ne rejoint j,amais -celui du fond, d'autres éléments venant soigneusem'ent Idistinguer les deux aspects. Un bleu pius clair est utiilisé pour ['âne et [es cornes dru bœuf. Une autre série de tons est constituée par une gamme passant du jaune au hrun, pal' une série d'orangés et {le rouges. On lLa rencontre Id'abor.d sur 1es coussins, 'sous ila tête et les Ipieds de .ta Sainte Vierge, et sous Ja rtête ele Jésu s. Puis, dans une nuance orange assez douce, elile revêt la peau des personnages, sert ,de fond au divan sur [equel repose Marie, forme la matière Ide l'auréolle ,de Joseph et bOl'de ['e 'pan inférieur de sa

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rO'be-.en un mouvement fort é1égant. L'orange se fait p~us vif pOUl' les dess' du. dlva~, les pommettes décOI'ant naïvement ~es joues des personnages et ins

pOInts pIqués sur le voHe de Marie. Il se rapproche progressivement du 1'0 es sur le manteau ,de Joseph, puis sur ~es pieds et sur la robe de Marie, sur ïge galo~s COllil',an~ sur 1e corp~ de ['Enfant et sur le harnais de l'âne. la devient pl~ fonce pour deco'l'er la creche, avant de passer franchement au brun dans 1 s ~heveux de Jésus, les pieds et le siège de Joseph, l.a tête du bœuf. C'est le h es egalement qu'on retrouve d.ans 1es yeux de Marie et les traits des divers visa run tandis que le~ yeux de Joseph répondent à la dominante bleue. Toute la sUd~:~ se contentel'aIt ·donc ·de ces deux gammes, si le vêtement dans lequel l'Enf est 1" ,1 • ant enve oppe ne venaIt a'pporter, en plteln oentre, une note verte: mais est.c un hasard ou une habi'leté de la part de l'artiste, si ·ce vert représente précisém e la couleur née de la fusion ,du bleu et du jaune? ent

On peut être SUl'priS par Œa rudesse ,de certaines 'lignes du dessin, p ar ceN de la crèche en parüc~ier, Mais, si Iles lignes ,droite s paraissent un peu ma[adro~~ tes, 'On est surpns .pa.r 'ta souplesse et [,a sûreté de trait ,des muJtipŒes 'courbes. N les avons .déjà ,rem.arquées à propos des pŒis. 11 'convient ·d'y revenir lnainOt

US

' ,1 b ' e· nant q~e. nlotre œl~ a ~ ser~é patiem·ment toutes l'es parties de la scène, s'arrê. tant speCla ement 'Sur les ,dIvers m'Ouv,ements, [es traits du visage les jeux d pHs et le ,décor de l'étoffe sont d'une rare élég-ance. ,es

Airi'si,~près avoir éprouvé peut.être une certaine gêne au premier contact a,:ec cette, a:u:vre, on s'aperçoit que, sous cette apparente mal'adTesse et sous cet aspect p~'lmltIf, se cache un art authentique, sûr de ses moyens ... qui n e sont p,as forcement ceux que nous sommes tentés de demander à l'artiste!

Mais ~e -quit~~n~ pas cette œuvre sans remarquer l'élément essentiel de sa vailen:r : ,lll~moblhte des personnages, Œeur gravité et ~eU'l' sobre attitude Bont une ~nv~tatLOn à nous recueillir. Même si nous éprouvons en présence de cette œuvre une .'légitime satisfaction esthétique, nous ne communierons entièrement avec l'auteur qui nous l'offrit., iJ y a sept sièciles, qu'en nous l'ecueiHant à notre tour ·dev,ant.'le mystère évoqué pour notre édifioation. - . Michel Veuthey

r)~H~jjre:~~1i~~!li)~(-$4(<I!J~<'~'AJtll~~~~~~1~1M< 1 QI\i\~ V~I V'~\w: 1f1~\""%J\f~V~~J \,l'\If$' •

1\ ~\ L'Ecole valaisanne présente à tout le personnel l ses vœux de foyeux Noël et d' Heureuse Année, ,~ ? L'ODIS sera fermé pendant les fêtes.

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Les grands expforateurs

MAR CO POL O (1252-1323)

1. Les grands voyageurs

On ne peut être coonpté parmi [es grands voyageurs quand on s'est bO'l'né à parcourir en 'chemin ,de fel' ou en bateau à vapeUl' des contrées et d·es mers cent! fois visitées. Les grands voyag'eurs sont ceux qui, au prix de Œongs efforts et de dures fatigues, au péa'j.J de JeUl' vi,e, sont parvenus à pénétTel' dans de~ pays sauv,ages, à ,découvrir des r~g!ons. inconnues. Ce sont eux qui nous font connaître la terre et les peuples 'quI ~ habItent.

De ,ces texp'lorateurs, ,les uns, comme Mal'co POllo 'et Livingstone, ont été des explorateurs ,de ,continents ; :ill,s ont voyagé par terre. Les autres, comme Christophe CoJo.mb, Vasco de Gam,a, MageHan, les Cabot, Cook, BougainvillŒe et La Pérouse, ont été des navigateurs, c'est-à·,dÏJre qu'iJs ont voyagé par mer. Ce sont eux qui ont fait Jes p~us gr·andles et les plus utiles découvertes.

2. Les découvertes en Asie

Les hommes civilisés ignorèrent pen d'ant bien des siècles b p[us grande partie de la terre. Au treizième siècle encore, on ne connaissait guère que l'EU'rope, [e nOl'd de l'Afrique, et PAlsie ooci,dental}e jusqu'à [a Perse. C'est donc vers l'Asie orientale, ven la Chine et les Indes que se sont :dirigés les premiers explorateur,s européens.

]ls y all1aient pour ouvrir des mal'·chés, pour fail'e le trafi,c ,de l'or, ,des pierre. ries et des épi,ces, qui ·abondaient 'en 'ces régions ~ointaiU'es.

ms y aHaient aussi ,dans l'espoil' de s' aililier aux puissants conquérants mongo~s, tels que le Prêtre Jean ou que le Grand Khan Gengis.Khan. Ces personnages fabuoleux inquiétèrent sérieusem'ent l,es frontières européennes.

Ainsi l'espoh' de s'enrichir p J r le co'mmerce et ~e désit, de propager Je chris­tianisme furent 'les deux pTincipaux motifs qui, à partir du XIIIe siècle, déter­minèrent de hardis voyageUl"s à 'chercher ~a roube du mystérieux Orient.

Parmi fes voyageUl's qui silllonnèrent J'Asie au Moyen Age, le pŒus connu est Marco P olo. Ce gr,and nom ne doit 'poUl'tant pas nous f'ai're oublier ceux de Plan ,de Car pin et de Rubrouk, qui, veTS [e mhlieu du XIHe siècle, s.' étaient rendus à K arakoroum, 'capit ale des Mongois, pour remettre au Grand-Khan, roi et empereUl', des lettres du pape Innocent IV et d'e saint Louis. Ii est égaŒe. ment bon de rappeler qu'lm siècle avant Mar'co Po~o, Benjamin de Tulède, un EspagnO'I, avait siiljlonné :l'Asie pendant quatorze années. fi fit des ohservations qui élargirent les connaissan'ces géographiques ,de l'époque.

3. Marco Polo

Marco P olo est né à :v ellise en 1253. Depuis i'ép'Ûque romaine,_ Venise f,ait du commerce ave c l'Asie et sa situation a évO'lué autour de la Méditerr,anée. Le père de Marco, Nicolo, et son onde, Mateo, tous deux joailNiers, avaient

Il

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vo?,agé pendant quinze ans en Asi-e, pour trafiquer ave'c 1es MongoŒs, :m,s n,o • dai nt A • 'C ' ,' 1:' SSe. , e meme un magasIn a onst'antmop'le et un autre en Crimée, A pe' re~enus , de ~,e~' gr'and voyage, irIs. reprirent en 1271, la route de l'Extrê:~ OrIent~ la .cele~r~ Rout~e de . lia ~oIe, aecompagnés cette fois du j,eune Marco ~olo, a peme age ,de cbx~hult ans, Le pape [eur avait remis des lettres po l empereur mongoll, KubI.Jaï-Khan, qui résidait à CambaŒuc (a'ctuelNem Ur P'k' ) dl , '. eut e ~n , ' ans e roya.Ulne de Cathay (ChIne septentrIonale), C'est donc tout 1'AsIe ,que nos hardis voyageurs avaient traversé pour rem'plÜ' leUl' mi'ssion. e

4. Itinér~ire de Marco Polo

, ,Le' . chemi~ que "nos intrépides exp'lorateurs empruntèrent n'était p as 1 p1us ' dIrect: NS h~aversèrent l'Anatolie, l'Arménie la Géorgie aa PetiSe où l,~e d d' . " 0 b ' , . , 18 escen. Irent JUs:qu a rmuz, au ord du goilfe Persique; pui,s remontant vers le nOl:,d, . ils !l:~dllrent ['e Plateau du Pamir, 'qui 1eur parut [e plIns haut lieu du ~l~nde, v~s.Iterent 'le TUl'kest~~, et s'e~gagèrent dans ae désert de Gobi, « désert SI vaste., dIt Marco Polo, qu 1[ f aud-ralt un an pour Œe tr'averser ,dans tout aong~e.ur; . . ~lésert hanté par les esprits, et au millieu duquel retentissent des :a: bours mVlsibles ».

Au sortiT de ce désert où :ills ,avaient erré pendant un mois, nos ' voyageurs tl'èrent en Chine, et arrivèrent enfin à la cour de Ku:bilaï-Khan. Le s01,lverain

en ] f' b "". b' A 'M Pl" ong01 'leur It on aCeUeI'l et temolgna Ientot a aTCO 0 ' 0 une ' enhere ~l1fiance. TI Je ,chargea ,de p[usieurs mi'ssions im:portantes dans' cliver~es provinces de son empire, et i·e nonuna même gouverneuT de ~'une de ces 'p-rovince,s. Pe~dant l'ès de vingt ans, M,arco Polo demeura en ,ChIne, au ' serVIce de l empereur ~ongol; il put ,donc étudiel' à loisir [e p'ays et les habitants,

5, La Chine sous les Mongols

S'irI faut ,croire Jes récits souvent exagérés ,du gr,and voyageur vénitien, " ri~n ne serait comparable ri [a puissance de l'empereur Kubii'aï et à la splerideul' de sa cour. .

L'autorité des princes mongoiLs était abso~ue. Us savaient faire rêgrier d.ans tout Œeur empire l'ordre et la paix. En visitant 'ces provinces de IChine, M'arco Polo purt Iconstate r qu'dIes étaient g-énéra'lement très peupŒ'ées, fertiles, gi­boyeuses, couvertes ,de ja-rdins, ,de ,châteaux 'et de vi.J.!les. Toujours soucieux de documentati,on éc~nomique, ~'l étudie aongu,~'ment l,~ ré~ion, .al[a~t j?squ'à re­cueill'lir ,des echantillons de Jame ,de yack qu Il prodUl,ra a VenIse, .} eshm'ant plus fine que la soie.

P armi les p[us bei}['es et les paus riches ,de ces vilNeschinoises, i!l cita la capitale Cambaluc, dans laqueTle entrent chaque jour mi!l:le charrettes chargées de soie: c'est le centre ,du commer'ce ,de 1a Chine. Po[o découvrit une vie interne et ordonnée qui supposait une économie organisée et nota,mment un sy~tèm.e financier. Pour J-es besoins du commerce, Je IGtan a fait établir un hôteJ des monnaies qui f,abrique des sortes ,de biUets de banque en cru:ton. A Cam~aluç, Polo découvl'e un observatoÎl'e qu'a'Vait fait install1er le Grand-IGt'ap 'et que dirigeait un Byzantin. Cet étabaissement constituait une so"rte , d'université. lil y découvre aussi un extraordinaire service de postes et ,de coun~i'ers comprenant dix mil'le stations et n'employ,ant pas moins d,e ,deux cent miUe chevaux..

Marco Polo visita encore les frontières du Thibet, ~e Bèngaie et une pal'tie de nndochine. Peut-être même a-t-il vu le Japon, car i'l en ~ révéJé l'existence aux Européens.

6, R etour et mort de Marco Polo

Ce n'est 'pas sans peine que Marco P010 obtint Ja permISSIon de revenir en Europe, L'empereUl' Kubi'laï voulait absohunent ile retenir à s'a · cour; ii ne décida enfin à ie laisser parir en 1291, et lui confia une Hotte ,de 14 vaisseaux, avec mission d'escorter sa HIle qui se rendait en Perse pour épouseJ; , Ul! ptince mongoL

Marco POllo se Idirigea vel'S le détroit d·e Mala'cca et ne le franchit qu"après avoir visité l'île 'de Sumatra; une fois dans la mer des Indes, ~II _ vouJut voir Ceyla,n et Jes côtes de l'Hin,doustan. TI atteignit enfin , Ormuz où se tel'lniria la longue navigation de la princesse.

Les t rois Vénitiens regagnèrent a~ors leur patrie, où ils reI~tJ:aient -après vingt-quatre ans ,d'absence. Nu:l ne voulut les reconnaître. On [es prit .pour: des

,13

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rendri'ants étrangers .. n~ imaginèrent afors un habHe stratagème. fis invitèr e~~ Phal,renhts be.t amIS a un grand festin au courS' duquel iŒ,s l"evêtirent 1 ent

mlser,a' es a 11s de v A ,1 f' d .. eUts oya.geurs. lIa ln u l"epaS, Ils fIrent ruisseler de . ~a~ts, des perlAes, ,d,es rubIS, tout un trésor de pierres précieuses. On s'em s dia.

,e es reconnalt're pour ce qu'Hs étaient (!) et Mar'co Polo fut nomm' PJessa ou ,duc ,de la RbpubHque vénitioenne. e o,ge

. Qu~lque~ ,années plus tard, 'Clans une guerre contre Gênes Maf'co P l f~I~ pnsonnler par [es Génois; i1 employ.a le temps de sa ca'ptivité à d~ctO fut reclt de ses voy,ages, récit qui fut intitulé «Le Œivre des merveil!les du mo ~r le

Reudu à. b Hherté, Marco Po'lo termina paisiblement ses jours à V: .e ». ~~ a '~ur i~I une seulle ,darte précise: ceŒle à hquétle iil. d.j'cta son test'ame~IS~. d JanVIer 23. Il fut Je p[us illustre voyageur du Moyen Age. A [a rech \ e , u commerce et de [,a poésie, iJ ouvrit aux hommes un nouveau chemin. erc e

Raphy Crettaz

Sur le tableau noir Une compétition acharnée

Pénétrez en ma ,compagnl'e da 1 .. D , . ns une C' 'asse pnmaIre. es garçons de 9 ans ecoutent attentivement ri "' A . ,1 " . :le Iegent. ucune partIcu\J.ante ne vous frappe :u prf~ller ·abord. Et pourt'ant, une quaHté particU'lière d'attention imprègne ~ ?ute ' ahtmohsphère de la 'Classe. TI y a bien quefques gestes d'impatience de regers 'c uc otements qui n t Ad' d' d 'e son peut-etre que ' es souphs, deS' jambes qui se . e~en ent nerveusement: Tout 'ce!J..a est d'ailleurs norm,all pour des enfants q~l n o~t pas e~core -a'cqUlS une parf ~ite maîtrise de [elus muscles. Diffici1e ~P4POren~~~~age quI ~up'Pose un contrMe de 600 muscles distincts correspondant a mI:u.lons de fIbres mu Œ' " C ' . . " . d' , .scuanes... e n est pas un mInce travad que l'orga. nI~atlOn dun .'systeme au~sI complexe et nous ['oub'lions trop souvent ,dans nos eXIgences e sI'lence parfaIt, de tenue parfaite.

l ~~ maÎ~"e est souriant, détendu et cOIUlnunique sa joie de vivre à tous etst' e edves. st-ce un spécimen l"are, un péd.agogue ,de naissance? Non mais son

a Itu e obtenue . d' ff . , , , , " d .1:' a?- pnx ' un e ort constant rassure l' enf ant atténue la sevente es UI'Sclphnes scol . d'A' . '

1.1 V ' , . . aIres, esarme meme certaInes agressivités l1atu· rellles. ertu ,du sounre ...

Poursuivons notre enquêt . d' . ,. a t bl

.l' ff' h e car un ln lCe VIent d attIrer notre attention' ua' 'eau U a l d 1 l .

d'}' d cage e 'a c asse nous venons de découvrir un d1assement

es eeves 'es grou d" l' }' d , ' .. ' . pes ' eco lers, une ' Iste e bons points et un parcours de c?m~etItlOn quI est une traduction im.agéedes efforts de chacun Toute ~'orga. nIsa'tIon de J ~ . 1 ;J ' a c asse est ~ppa'remment conçue en fonction d'un jeu compétitif avec ses Classements, ses recompenses et ses sanctions.

A ~tte Œ!açon de p.rocéder est-élIe bonne, justifiée psychologiquement? ,ans, enfant manIfeste un goût très vif pour Œa 'conlpétiti'on. TI 'a même

14

'd,ance à ,dép.asser l,a mesure. TI est capab[e de grandes l éa[isations et Œ'ému-ten A f . d ], d f ' 1[1 d 'b'l" . " -1 tion l'entralue 'par OlS au- ela e ses orces reel'les, e ses pOSSI 1: 11es mte'!-t tuel'l:es. Sa force est encore 'plus grande quand 1'exi'stence eillle-même se res· e~re en .quelque sorte, ,donnant Œe sentiment ,de vivre en un champ dos et

se . d ' f' Il ~ • , OIllme sur un terraIn , ·e rencontre, ce qu est Inalement une Classe organIsee Cur

[e IDodèle que nous venons ,de découvrir. Alors la compétition survolte les :ythmes naturels, désaxe les frêles et vient parfois même à bout des plus fermes .

A ,ce premieT aspect négatif de la «méthode compétitive », il faut ajouter un second tout aussi important: avec J,a démocratisation des études, l'accroisse­ment déIDographique aussi, tous tes établissements s'co11aires sont surchargés et les ,directions sont tentées de se débarrasser des éléments qui ne donnent pas satisfaction sur la seule base des résuhats chiffrés, des classements, à l'ex­dlusion d',autres éléments plus difficiies à a'pprécier. L'esprit de compétition fournit ,des amnes à ces commissions scolaires trop « a,dministratives » et si peu

« pédagogiques ». Enfin , si le résultat ,devient un but en soi 'c'est [e cas lorsque 1a compétition

est systématique, érigée en règle absofue - les élèves seront tentés d'utiliser des moyens déloyaux pour «rester dans ~a course », l'a tricherie par exemp'le. Dans un jeu âprement ,disputé, i,a passion souvent 'l'emporte et 'Pousse le joueur à user de coups défendus. C'est un réflex'e instinctif qui s'exprime l1atureUe­ment devant l'obstao1e ou J'échec, devant la peur de ne pas se classer hono·

rablement. . Comment ne pas évoquer ,aussi le problème des gosses plus lents ou qui ont

de l,a peine à s'extérioriser ou dont fa santé est plus fragille et qui souffrent réehlement de ce survoltage, ,de 'ce concours perm,anent.

Ces quelques remarques ne prétendent nu!llement traiter ·ce problème dé1Ïcat dans sa totalité. Enes veulent surtout être [e point ,de départ d'une discussion p[us ilarge à la'queUe vous êtes invités à 'participer par l'intermédiaire de votre revue. Ce serait intéressant de conn,aÎtre votre avis sur ce sujet, les expériences que vous tentées et leurs résultats heureux ou mailheureux.

Votre personnalité est plus importante que les méthodes que vous utilisez

Notre dvNisation technocratique accorde une importance de plus en plus grande aux méthodes nouveJiles, aux recettes pédagogiques, aux auxiliaires audio-visuels, bref, à tous les moyens susceptibles d'augmenter la pro,ductivité des études. Un d.e mes amis m'a fait [ire, ,dans un No de «Science et Vie », Ja description de la sane de classe de l'avenir: «Des écr,ans 'cathodiques grands comme des tableaux, des magnéto'phonesassurant les répétitions, ,des schéma,s ~umineux résumant ~'histoire, ·des haut-padeurs décrivant les pays lointains, des bandes magnétiques donnant des leç'ons particulières et des .films sonores épaulant t'action du m'aÎtre apporteront à l'humble éco'le du vi1nage et aux cours fond,amentaux et pratiques Œa parole des plus grands _.savarlts, les -récits et les confidences des hommes universehlement admirés, artistes et s'CÏentifi-ques, ch efs d'industrie et organisateurs. » .

Page 10: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

VisihJ.em'~nt inquiet, H ajouta 'èe commentaire désabusé: «Ce jour~},à ii n'y aura plus de ph'ce pour nous ,dans 'ces saUes ,de olasse.llahor,atoire!» '

Je lui fis l'em,arquer que toutes 'ces nouveUes techniques « épaulaient Œ'actioll du maître» et n'avaient lille uti/lité qu'en fonction de cdui-ci. En échange de

son texte, je lui ai proposé un extr,ait d'un discours de S.S. Jean XXIII à l'oc. casion du Ve congrès de ['Association in.ternationale des éducateurs de jeune inadaptés, Œe 22 juin 1960.. s

« Sans doute 'les éducateurs, formés par des méthodes 'appropriées, et utilisant des techniques efficaces, peuvent-ils aboutir à des résu'ltats certains. Une sérieuse préparation ,à l'exer'ci'ce ,de Œa mission é duc at.ri1ce, l'enseignement Teçu, à la fois théorique, prati'que et clinique, ~'acquisition des notions pédagogiques sociologiques, biologiques, juridiques et moralles, l'utrli8'ation ju·dicieuse d'un~ éducation -corporell'e, d'une imitation artistique et d'activités d'expression bien conduites, tous ces moyens sont indispensa/hles. MaiS' qui pOUlTaÏt hier cependant qu'en ce domaine la personnalité même de l'éducateur est le facteur primordial de la réussite? Un soli,de équiHbre émütif et inteHectuel joint à Une form'ation scientifique appl'opri'ée, sont ,des quaEtés requises çle tout éducateur. S'H s'y ajoute en- outre le souci d'un perfectionnement continu et une disponibilité totale au service de l'enfant, son travail sera fructueux. :Mais qui ne voit la nécessirté pour lui d'une sérieuse formation mora!le l'aidant à mener une activité professionneUe ,difficile clans lille vie personnelI1e cle qua!lité, harmonieuse_ ment intégrée avec, ceBe des autres achultes qui sont engagés 'en équipe avec :lui dans le même travaiJ? »

Les punitions dangereuses

Le dernier numéro de Œ'E'cole valaisanne nous donnait une série de conseils très intéressants empruntés à des écrits (le M. E. Beuchat. J'ai particu1lièrement retenu I.adirective généraŒe No 16 re1ative aux punitions:

«Evitez ies punitions stupides: copier des lignes, ou cent fois un mot, ou conjuguer un nom,bre impressionnant de temps ... Que le travarl imposé provoque un exercice utile. »

Certaines punitions d'une Œongueur inusitée, ayant un caractère presque mécanique cond,amne l'enf.ant aux travaux forcés. Dans ces ' exer6ces BUppJé­mentaÎl'es [es enfants ne voient-Ns pas, à juste titre, une condamnation du travaiî, ·du moment que nous nous en servons comnle d'une punition ?

Evitons également, par des punitions qui se veulent exempUaires, ,de trans­former un échec scâlaire en une sorte ,de tare morale qui ne mérite que le port du bonnet d'âne. On risque 'ainsi de soumettre vo~ontairement l'enf.ant à une fâcheuse suggestion; «on le rend conforme à ce qu'on lui reproche d'être.» (PTOpOS aux parents et ,aux éducateurs, Dr André Berge, Ed. M?ntaigne).

(Suite en page 33)

• E. V. No 4, déeembre 1966.

('Catéchèse ,pOUl' ['es 9-12 ans)

Principes méthodologiques d'une catéchèse morale pour les 9·12 ans:

1. Formuler en queil:ques mots le thème, l'idée dominante de la catéchèse.

2. Exprimer en une COUl·te phrase l'attitude concrète que l'on veut éveiiJ!ler chez les catéchisés.

3. Déterminer les grandes [ignes de la 'causerie:

a) le point de départ concret: un fait de vie d~ ~'enf,ant, un événement Htul'gique (Noël), un personnage bIblIque (Jean­Baptiste, un f,ait ,d'a'Ctua[ité ,de Œ'Eglise (la démarche d'e Paul VI pour étab1il' la paix dans le monde).

b) l'approfondissement du fait, du r~:it, .de ['événement;. par queUe paroŒe ,de Dieu aJ1ons~nous 1. eclaH~r, .par .que[ faIt .ou récit plus récent aillons-nous [ a<Ctualhser afIn de mIeUX en f aHe saisir le 'contenu doctrina!l et dégager ['attitude que ['on veut précisément éveiner chez J'enfant? ..

c) la réponse vivante ,de l'enfant à la Paro~e de Dieu: réflexion siiJencieuse, 'prière, ,chant approprié.

4. Préparer Œes ,activités qui vont permettre l'assimilation' du mes­sage et son insertion ·dans Ja vie des catéchisés.

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Page 11: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

E. V. No 4, décemb re 1966.

1. Thème de la catéchèse

Saint Jean-Baptiste a préparé fes foulles à [a venue de Jésus en leur demandant un effort de conversion manifesté de deux manières: aveu d.es fautes et change­ment de vie.

2. Attitude à éveiller chez l'enfant

C'est ainsi que, nous raussi; nous nous preparons à aecueiJir ~e Christ à Noël; il est là, mais il nous .faut désiTer qu'il vienne davantage dans ~e monde, dans le mondedesaduhes et ,celui d'es enfants.

AccueiliJir Jésus, c'est Jui faire une p[a'ce dans notre vie, d ,ans [e sens où Jean-Baptiste nous le demande: confession de nos fautes et participation à la messe, mais ,aussi ouverture aux autres en nous effOl-çant de comprendre [eurs besoins et Œeurs peines et de ~es souilager.

3. Causerie

a} Point de départ: Noël ap'proche; est-ee que [e 25 décembre sera vraiment Noël pour vous?

S'il y en a parmi vous qui ne pensent qu'aux vacances, au réveillon, à l'arbre de Noël, aux jouets qu'i!ls vont recevoir ... qui disent: Venez divin Messie seu­lement au catéchisme ou à la messe, pensez-vous que le 25 décembre sera un vrai Noël pour eux? Non ...

Et s'iJ en est parmi vous qui pensent? «Moi je suis ,chrétien, je v,ais préparer une jO'lie 'crèche ... »? C'est déjà mieux, mais ce n'est pas assez.

Que faut-il ,donc pOUl' que le 25 décembre soit vraiment NoëiJ. pour nous chrétiens? ... Il faut 'd.ésirer de tout son cœur que Jésus, le vrai Jésus, viv,ant, glorieux, ait une place dans notre vie. rI faut. dire du fond du -cœur: «Seigneur Jésus, je suis coléreux, venez me rendre doux! Seigneur Jésus, je suis égoïste! venez ouvrir ,mon cœur aux autres, m'aider à partager! Seigneur Jésus, je suis bagarreur, venez m'aider à faire la paix! ... »

b) Approfondissement du message par l'évocation de Jean-Baptiste

1. La jeunesse de Jean .. Baptiste et sa venue au désert:

El. y a quelqu'un qui peut nous ,aider à faire une pŒ'a'ce à Jésus dans notre vie, -c'est Jean-naptiste. Vous lui parlez chaque fois que vous récitez Je Je con-

19

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fesse. à Die.u (dire [a suhe) ... Vous avez entendu pa,der de fui à Ja Messe des t rois dernIers d~manches ,de ['Avent.

. Q~i est ~onc J ean-~aptiste? ~n 'cousi.n de Jésus, le fils ,d'EH~abeth, une cou­SIne de la VIerge Mane. A sa naIssance, IŒ reçut le nom d.e Jean. P~us tard on a ajouté «Baptiste» à s'On nom, parce qu'i[ haptisait les gens d 'ans !le Jourd~U;.

. La fa~ille d~ Jean était aisée, eJ..1e ne manquait de rien; mais très vite le Samt-Espnt a faI~ comprendre à Jean que, dans ~e Royaume de Dieu, ce ne' sont pas.les ,beaux hahlts, une beiJ.:le , maison, l'argent, la nourritul'e qui comptent. '

,M~rs Jean a quitté sa f amill~e, son village, tout ce qu'il 'possédait et i[ est ~le s !nstaller dans un endroit désert, près du J oUI-dain, [e grand meuve de PalestIne. Là, comme nous (le il'a/conte l'évangcliste saint Matthieu H vivait très simplement: '

«Ce j~an avaü un manteau de poils de chameau et un pagne de peaq, autou;' des reLns; sa nourriture était de sauterelles et de miel sauvage.» (Mt 3,4)

Et que faisait-il dans cet endroit désert? n donnait tout son temps à Dieu: d'une part il Le priait, et Lui demandait d'envoyer sur terl1:e ce Sauveur qui a1'l'a,cherait [es h~)Jnmes à Satan, et, ,d'autre part, quaIJ,d les ,CaI'avanes passaient sur (La route, par !le gué, pTès ,duquel i'l s'était étabH, il [es arrêùit, Hleur ,disait:

«Arrête~-vous ... j'ai quelqq,e chose il vous dire 1» ,«Préparez le chemin du Seigneur!»

Et les gens ~'interrogeaient: «Alors, est-ce toi le Messie? est-ce toi qui viens pour sauver les hommes?» - «Non"l'épondait-il, je ne suis pas le Messie. Je vie~s seulement vous préparer à Le recevoir.» (,of. Jean, 1,19 ... 300)

"

2. Jean-Baptiste p~êche la conversion:

«Que nous faut-il faire?» deman,d'aient [es fouies accourues aupil.'ès ,de Jean. (Ecrire cette phrase au tableau)

Que faut-i!l faire pour 'que ~e Messie vienne nous sauver?

«Premièrement~ disait Jean, ils faut chercher tout ce que vous avez fait de mal, tout ce qui dans votre vie déplaît au Seigneur et Lui demander pardon.»

Beaucoup de gens haussaient !les ép~uŒes et s'en ailil.'aient. D'autres s'anêtaient. Ds ,descendaient d'e chameau ... ils avouaient leurs f.autes et Jean Œes faisait ensuite 'descend,re :dans le Jourdain, se plonger ' entièreme~t daIis le fleuve: ,Ce,

2'0:

E. V. No 4, décembire 1966.,

haptême, ~'e~t-à:d~r~ ,ce ,geste d'êt.re "p~ongé ;d.ans l'ea~ ét~it une ,céré,monie' .bien connue qUI SIgnifIaIt qu on vou~'alt etre lave ,de' ses peches et qu on acceptaIt de faire pénitence pour ses péchés. Bien ,des Juifs, confessant [eurs' péchés, se fai. saient ainsi baptiser par Jean, afin ,d'être prêts à recevoir [e Messie. " '

Mais quand [es baptisés remontaient sur [a rive, Jean ,leur idisait :', «ce n'est pas' assez d'avoir demandé pardon pour tout le mal que vous avez fait, maintenant il faut faire mieux. '

_ Vous les sol,dats, vous ne devez p,as brutaliser les gens, ni les piil1er; vous devez vous contenter de votre solde.

_ Vous, l'es ,puh1icains, v'ous ne ,devez pas réclamer aux gens p[~~ d'impôts qu'Ns n e ,doivent, et mettre ['m'gent ainsi volé ,dans votre poche (comme le faisait Zadlée, av,ant sa conversion). "

_ Vous qui av'ez ,deux manteaux, ,c'est un de trop; vous devez partager avec celui qui n'en a pas. '

_ Vous qui avez des provisions en suffisance, vous devez Œes 'p'artager avec ceuX qui n'ont p.as 'de quoi manger ... (Luc 3,10-15) (Ecrire 'ces phra,ses 'au ta,bJeau

noir)

Beaucoup de gens trouvaient que c'était trop dur;.: l'ls, remontàient sur [eurs chameaux et ils partaient sans avoir rien partagé, sans "avoir essayé de changer de vie. D'autres, au contraire, restaient pour écouter Jean leur parler de Dieu, du Messie, pour ouvrir :leur ,cœur aux 'autres. Ils se pTéparaient a:insi , ~ aocu~nlir Jésus qui bientôt aŒŒait p,asser par là.

c) Réponse vivante de l'enfant: Et nous,qu'aillons nous f.aire pour préparer la venue prochaine de Jésus? A npus aussi, Jean~Ba'ptist~ dit: «Prép.arer le, chemin du Seigneur.» Et si nous lui demandons: «Que ' faut-il faire?» î[-, 'noùs répond comme aux gens de Palestine: il faut croire que - Jésus vient' nous s~uver et l'accueillir. H faut: " ,

_ ,chel'cher tout ce qui dans notre vie ,déplaît au Seigneur 'et [ui ,demander pardon: 'bien préparer notre 'confession de Noël, accuser 'sincèl'ement toutes nos fautes et 1es réparer ...

_ 'chercher à réparer 'le ,m,al que nous ,avons fait en fai'sant du 'bien à la place. Vous n'êtes pas soldats ... vous n'êtes pas pubHcains .. : vous 'ne poùvez pas partager vos vêtements ... mais i~ y a beaucoup dè choses que vous pouv,ez faire pour soulager- les peines des autres. Qu'est-ce que vous pouvez f ail~e?.. (faire chercher des exemples concrets)

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Ceux qui ne font pas attention aux pal'oles d·e Jean-Ba·ptiste, qui ne pensent pas ,au~ .autres, qui rest~nt enfermés dans leur égoÏ'sme, tant pis pour eux:

. ~e 25 ,decembre ne 'sera pas vraiment Noëll pour eux, iils ne verront 'pas [e Sauveur envoyé par Dieu (-cf. EvangiŒedu 4e dim. de [~vent). . ' . - . .

Mais nous, nous vouJlons ac·cuei1Hr le Sauveur Jésus. De tout cœur nous 'aillons le lui di.re ensemble en chantant une 'Strophe du ',beau ûantique: «Venez divin Messie» (CT 17).

4. Activités:

a ) Mémorisation:

- Que dit JeanwBaptiste à ·ceux qui attendent la venue du Sauveur, Jean. Baptiste dit: ,:".

«Produisez donc des fruits qui soient dignes du repentir ... Que celui qui a de quoi manger agisse de même». (Luc 3 ;8,11)

- Que ,dit Jean .. Uaptiste à ceux ,qui refusent de -changer de vie?

- A ceux 'qui refusent ,de se 'convertir, Je'a~-IBaptiste dit: «Tout arbre qui ne produit pas de bon fruit va être coupé et jeté au feu». «(Luc 3,9)

h) Initiative eucharistique:

22

- ,Lé Prologue de saint Jean: év,~gi~e ,du jour ,de Noëll (3e messe) Faire lire le passage qui ·concerne Jean-Baptiste. Quelle fut la mission qu'e Dieu a confiée à Jean-B.aptiste? (être le témoin ·de la Jumière, ~e précurseur du Messie) Comm~nt .J~an .. Baptiste s'est-il acquitté de cette mission? (par sa vie de 'pénitence, par s'a prédication ... )

- L'Agnus Dei de Œ'a Messe: Faire trouver aux enf.ants le sens de chaque mot de cette prière. Qui a 'donné à J.ésus ·ce nom ,d'Agnus Dei? (cf. Jean 1,35-36). L'autre ~aint Jean, Œ'apôtre, appel[e aussi Jésus un Agn'eau dans un passage de fa Bible que nous ,avons déjà [u au moment '·de [a Toussaint· quel est 'ce livre? (['Apoca~ypse, 4 et 5). '

E. V. No 4, décembre 1966.

A ueil moment ,de la messe ,disons~ous [a prière: Agneau de Dieu ... ? q . P ds . "d ? Quel geste f'aisons-nous en dIsant: ren p~t~e e nous.. '

Que signifie ce geste? A quels moments de ila messe {aIBons-nous encore ce m ême geste? Pourquoi?

c) Insertion dans la vie quotidienne:

1. Questionnaire et vie sacramentaire:

- Qui est Jean Baptiste?

- Que f aisait-il dans [e ·désert?

_ Que d,isait-il aux gens qui venaient' Ie trouver?

_ IC-omment moi vais-je préparer le chemin du Seign.eur? (-confession ,de Noël, ouverture aux autres)

2. F otmation ,de ~a conscience:

Quelle peine vais-je sou~.ager cette semaine? Que vais~je partager? Avec qui? Comment? . , (Atttention à ne pas encourager chez les enfan~s un sentIment de supe­Tiorité "à l'égard de ceux ;qu'ils veulent secouru, un~ 'Sor~~ 'de pate~na­lisme. Jil ne 'S'agit ,pas ,d'une coMecte de vieux joue~s InutiiHsables, nI de visite ·à un vieiJlŒal'ld qu'on ne verra 'p[us ... )

d) Etudier et expliquer le chant: Seigneur, venez ... E ~O. ISeigneur, venez, ta terre est prête po~r vous ac~u~il.hr. Seigneur venez sur n'Os sil~ons ie graIn 'peut munr.

" D' ,Car toute ,chair attend ie Verbe de' leu. . Qu'à notre .désir enfin se rouvrent les cieux!

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Page 14: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

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E. V. No 4, décem'bre 1966.

Il

. ï Seuls 1e's spéciail.jstes pourraient nûus présenter d'une !façon complète et :apprûfoI.1die ila faune et ~.a mûre ·des montagnes. Nous nous contenterons de 'découvrir ·ce qu'un cUTieux et un ami Ide h nature sûuhaite connaître.

Dans son ensembŒe, [a faune , et 1a f1or-e montagnardes ne diffèrent guère ·dé c·e\lŒ.e~ des terres basses. fi ne s'agit p:as d'es'pèces nouvelle s mais bien pŒutôt d'espèces modifiées p.ar le ' miŒieu et adaptées à ce mi1ieu pOUl' el1les si rude, au point d'être " incapab~es ,d'en sortir pOUl' gagner des terres pŒus basses et p[lls favOl'ables. C'est en sorte une rép1ique de ce que nûus pouvons ob servel' pOUl' : l e climat qui est celui de h zûne ,c:limatique généra'le m.ais retûuché et .merdifié par Œ'<illtit,ude. Cetla nous étOlme pu11ement, 'puisque -de tous Œes facteurs physiques le cllima.t ~st, sans 'contre dit, ce[ui qui gouverne !le p]us intensé­ment 'l;.vie: des, plantes et ,des animaux. Ces phénomènes ,d'adaptation sont certainement pJus intéressants pour les sim'pŒes profanes que [a description .scientifique 'et systématique' ·des, diffél'entes espèces .ou grûupements,

, La faune montagnarde

Les anim,aux, les gros surtout, tiennent en ID'Onta'gne moins de pJace que les plantes oar ms sûnt moins nom.breux et se dissimullent plus facilement, Le reHef impose aux quadrupèdes · de grande tai[i}e une agilité très poussée, qualité vitale pour eux. C'est Œa sûreté du pied qui se pûse au bon endroit sans jamais glisser. Le Dr M'ar,O{~1 Couturier, grand spécialiste en Œ·a matière, nous dit en parlant clu chamûis: «Un sabot éla,stique, à soJes creuses en dessûus et pouvant s'ecarter ou jouer l'un pa'r l',apport à 1'mItTe, en fait 1e roi de h mûntagne.» TI 'affirme ,·avoir ûbsel'V'é une har,de de chamois (isal'd's) descendre une dalle de 12 m ètres' presque verticcde etceŒa sans glisser. '

Le yack tibétain et le bouquetin .ont eux aussi le pied très sûr. Le chamois y ajoute une agiHté et une fûrce extraordinaires lui' permettant de gravir il la 'Course des pentes très r.aides ·en terrains difficiles et de se livreT à de véritables

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E. V. No 4, décembre 1966.

alCl·obaties. IJ n'est Idésarmé que ,devant ce~ains obstacles: fissures étroites, parois verticales, cou1loirs de glace très incHnés: 1'homme n'y passe que grâce à ses mains, à son pioŒet, à ses crampons et à sa covde.

L'adaptation au climat comporte de nombreux aspects

La raréfaction de 1'air aaisse les insectes in-différents. On peut ~es exposer à 1110000 mm. sans les tuer.

Vautours, aig'les et condors sont capables de s'élever à 700 m. en vo!ant, mMgré la faible portance de l'air, iŒs peuvent ég-alement descendre jusqu'au niveau de Ja mer, ainsi le condor des Andes cher-che sa nourriture sur les côtes du Chili et de Patagonie. Les œufs -du condor éolosent à 4800 m. ou l'oxygène a diminué de 54/100.

Les oiseaux migrateurs moins puissants qui traversent les A!lpes ne volent guère -au-dessus de 20:00 m., Hs utillisent Œes va(Jj}ées et aes cols po~ traverser les chaînes de montagnes: as ne sont pas adaptés pour ~es hautes a1tltudes.

Le froid élimine de n.ombreux animaux de Œa montagne mais beaucoup sur­montent cette difficu1té: la vigogne, il'ours, Œe chinchiil!la, la 'panthère des neiges de Mongolie se couvrent -d'une fourrure corn'me leurs congénères du gr-and nord. Les insectes et Iles reptiles profitent de lIa différence de température (croissante avec J'altitude) entre le sol et 1'air ambiant: 1 0 5 à 1 000 m. et 3 0 6 à 2200 m.

Les z.ones à l'ombre ou exposées au nord hébergent moins d'animaux que les pentes et les parois exposées au soleil..

En hiver ~a neige oiffre une bonne protecti.on. A une température -de - 17°, il ne f.ait que - 1 0 6 s.ous 50 cm. de neige.

La faune ne se rit pas pour autant -du fr.oid, le nombre des espèces diminue avec l'ailtitude. Au Tyr01 sur 240 espèces ·d'escargots on en trouve 80 dans la zone alpine (forêts et a,lpages) et 8 seulement dans !la zone des neiges. .

Les insectes à métamorphoses -complètes pJus résistants ['emportent sur ceux à métamol'phoses inc.omp'lètes plus ;gensÎ'ljles au froid. La tail1e pour les individus diminue comme pour les plantes. La reproduction se rallentit: une génération de mouches au Heu de deux, par contre b durée du plein développe­ment double.

Changements de couleur: i1s sont en rapports avec des phénomènes climati. ques: température, humidité et radiations ultraviolettes.

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E. V. No 4, ,décembre 1966.

La tendance au méU.anism·e ou co[oration n.oire a été observée chez [es 'co[éop­tères, les papillons, Iles saJam-andres, .les vipères ...

La tendance inverse .ou al,binisme-affecte Œe 1ièvre et [e lagopède spécia1ement. Le mélanisme est permanent tandis que J'Mbinisme est saisonnier.

L' hiver est aussi redoutable aux animaux pour le manque de nourriture

Les uns répondent par l'hibeTnation (vie ralentie): marmotte. ElŒe vit sur sa provision de graisse Ide ['été grâlce -à une grande éc.onomie:

1. respirati.on Ilente cons.ommant 30 à 40 fois moins d'.oxygène

2. température abaissée d-e 10 0 per-d moins de caUories par échange avec le miŒieu ambiant - pas très froid puisque enfoui dans le so[.

Les ours et les écureui.1s hibernent aussi de façon pius ou moins comp[ète. Dans les Alpes [es animaux à tem-pérature vaTiable entrent naturellement en léthargie. Les reptiles peuvent être ,congelés sans dommage s'ils dégèlent [ente­ment. I.l existe une sdluti.on plus simpJe: l'im-migration 'Saisonnière. Le chamois qui l'été hante les rochel's à la limite de Œ'hetbe, descend en hiver dans h zone des forêts souvent t-rès has pour brouter 1'heIJbe sèche, les feuill.les mortes, les lichens. Les migr-ation sont -pratiquées par d-e nom-breux animaux en particulier par -les oiseaux.

Principaux habitants de la montagne

Les insectes ti'ennent parmi eux une place consid,érahtle du moins les insectes diurnes car [·es noctamhu1es sont chassés par les nuits froides ou obligés de vivre 1e jour.

Taons, mouches et m.oustiques si ,désagréables aux ,alltitudes moyennes, régions d'élevage où Hs parasitent SUI! le bétai1, s'arrêtent assez tôt ~aincus par le froid et le vent. La violence du ven't donne d'aihleurs une 1arge pla.ce ·aux formes sans ailes ou ne volant p~s surtout chez 1es colé.optères et Œes sautereŒ1es. Les papiI10ns mettent en évidence leuTS -couleurs et Œeur agitation mais volent en généra1 près du s()ll par -crainte -du vent qui les emporte à ,de très hautes altitudes (6 300 m.

Himalaya). Une espèce, le Bombyx alpica est si bien adaptéè que ses larves descendues en plaine ne se -développent pas.

Les cOiléoptères . qui vivent sous [es pierres, -dans îa terre ou dans les fleurs sont m oins -apparents mais 'plus nom-bl·eux. 1

.') -~ .... ,

Page 16: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

E. V. No 4, décemhre 1966.

Un coililembole, la 'puce ,des glaciers vit sur les névés et les glaciers où' elle se nourrit ,du pollien Ides conifères amené ià par iJe vent, eUe gèle l'a nuit mais se l'échauffe le jour gràce à sa ,couleur sombre. C'est sûrement la seule espèce à vivre au-de/là ,de la limite des végétaux.

Les 'ar.aignées, nom:breuses, montent très haut, on en a 'cueilJ1li une à 6 170 m. sur l'Everest.

Les escargots se hissent jusqu'à 3 000 m. dans les Mpes et à 400.0 ' au KHi. mandjaro. La présence des amphibiens suppose une humidité suffisante.

Dans les Andes des grenouil!J..es atteignent rra zone des neiges à 4 560 m. Le record pour 'cette fami:l'le revient à un ,crapaud de il'HimaiJ.aya observé à 5 OOÜ' m. Dans .Jes Alpes une grenouithle s'élève 'à 2600 m., une safam'andre à 3000 ru., la vipère commune à 2750. m.

Le 'caméléon vivipare ,de l'Afrique 'centra[ à 3 200 m. et [e scinque à 4000 m. sur le IGlimandjaro. Le lézar,d de ['Asie centra['e, ovipa're à basse aatitude, est vivipare en montagne. La truite existe jusqu'à 2600 m: ·d·ans les petits Œacs ailpins.

Les gros animaux mieux pl'otégés du froi,d par ileur sang chaud s'arrêtent vers Ile haut par le manque de nouniture et d'oxygène. lis sont essentieJllle. m·ent herbivores. Dans les Ailpes, [e record ·d'altitude pour ~es mammifères est détenu par un rongeur: le campagnol ,des neiges observé à 4 000 m. d.ans le Finsteraarhorn, il se retire l'hiver ·dans Iles g,a'leries où i:J accurmu[e Œes provision~.

La marmotte atteint 3000 m. ,dans Jes Alpes et 4800·490'0 ·dans PHimalaya. Le chinchilla des Andes monte jusqu'à 5000 m. Le J.ièvre varialble cantonné de 1 550 à 2 30'0 m. ,dans les A1pes monte à 5 500. m. ·dans l'Him,a[aya. L'ours s'abrite dans :les forêts.

Le chamois (une anti~ope), ~e bouquetin (tille chèvre), [e müufŒon (un mou· ton) suivent la végétation jusqu'à ses emplacements ,les plus élevés.

Ces très hautes altitudes prouvent que la vie anima'le probablement par l'effet conjugué de ['adaptation à ces régions glacées et la concurrence qui règne plus ba's est capabJe ,d'aihler jusqu'à la ilimite ,de ses possibilités. E. M.

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Le temps des économies

celui de l'épargne

CAISSSE D'ÉPARGNE DU VALAIS

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Page 17: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

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E, V. NO' 4, décembre 1966.

Chers amis,

Page à détacher et à retourner au professeur Roller

A,,~ teetewrs «" h"ttetih

",t..es hbmhres '1'1 eb"tewrS"

Avec le numérO' 25, nO'tre bUiNetÏn achève sa cinqlueme année d'existence. Durant le lustre qui vient de s'écO'uler, nO'us avons appris beaucO'up de chO'ses; nO'us avO'ns eu, ~es uns et les autres, le priviJège d'entrer en cO'ntact avec piu­sieUirs persO'nnaHtés qui fO'nt prO'gresser l'enseignement de b mathématique nO'uveŒle ; nO'tre hO'rizO'n s'est êlargi.

1ll nO'us semble que Ile mom'ent est venu, pO'ur le Bu'llletin, de passer du sous­eusemhle péd,agO'gique Ides Nornhres en cO'ruelHs à un ensemble p~us vaste. Ce changement, nO'us ['annO'nciO'ns d'laiiNeurs dans notre numérO' 2 de juin 1962 lO'rs­que définissant nO'tre O'bJectif, nO'us ,disiO'ns, 'padant du ' buHll,etin: «Il entend demeurer ouvert et ambitionne de pouvoir se situer dans le grand ensemble de la mathématique moderne et des travaux pédagogiques qu'elle suscite.»

Aussi désirO'ns-nO'us, aujO'ur,d'hui, affirmer nO'tre intentiO'n de toujO'urs en donnant au bulletin une nouveJJle 'éllppeil!lation. LaqueUe trO'uver? Nous faisons pour cella appell aux ~ecteurs du buNetin - ils sO'nt p~us de :deux miil.Œe a,ctuene­ment en comptant 1es abO'nnés à «L'gco~e vaJ,aisanne» - pOUl' requérir le,ur avis. Voi'ci quelques a'p'peNations. Que chacun veu~Ne bien [es lire et nous dire, en les numérO'tant par O'r,dre de ' préférence (de a à n), 'ce/Mes qu'ill pl·éfère. Ne rien mettre si une appeilJlatiO'n ne plaît pas. En revanche, prière de prO'pO'ser toute autre appeLlatiO'n qui aurait vO'tre agrément.

31

1

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E. V. No 4, décembre 1966.

La mathématique d'aujourd'hui

La mathématique et ~'école

La mathématique à l'éco[e

Apprentissage de ~a mathématique

Initiation à la mathématique

Présence de la mathématique

Présence de 1,a mathémtatique à r éco~e La mathématique et ;tes enfants

Autres propositions:

3'2

lVlerci pour vos promptes réponses (avant Noëi).

A chacun mes messages les meillJ.eurs et mes vœux, déjà, pour 1967.

ERRATUM

S. Roller Service de la recher'che pédagogique

'63, rue ,de ,Lausanne

1202 Genève

Travaux d'enfants, page 4 du dernier bU'Ne'tin, Jacques ' And;ioé, première ligne, lire «'c'est pJus petit que toutes les réglettes ·du monde» au lieu de «c'est p[us grand».

l'ange gardien de l'espace sçolair.e

iLe développement -des écoles secondaires dans notre canton - cléve10ppement nécessaire est-il besoin de le préciser - a fait .oublier, à cer~ains esprits. . mal informés, l'importance capita,le des éc01es priinaires. Ce n'est pas . du tout l'avis d'un pédagogue éminent, Georges Gusdorf, professeur à J'Université de Strasbourg qui é:rit dan~ so~ H~re «~ourquoide~ professeu~'s? » (Ed. Payot) ... «~e maître de recole prImaIre IntervIent au matm ,de la 'Vle, pour rellayer le pere et la mère ,dans la fonction eapitail.e ,de témoin et ,d'indioateur du Vri:lÏ, du Bien 'et du Beau. TI lui appartient de servir de refuge à toutes les espérances déçues; l'ordre du monde et for,dre dans l'homme reposent en lui. Digne ou indigne, et qu'ill. le veuille ou non, ~'instituteur, au }J'lus mo,deste degré de l'enseignement, jouit ainsi d'une autorité spirituelle qu'aucun autre ne possècle.ra parmi ceux qui Œui succèderont pour ,assurer la fonction _éducative dans le développement de renfant et de l'ac10~escent. Tous les nlaÎtres à venir, quelle que s<?it ieur va~eur, ne p arviendront pas à -ég.aler le pr,estige dont se trouve sans peine revêtu l'ange gardien de U'espa-ce scolaire aux yeux de l'enfant qui fr.ancl~it po~r ' l~ première fois, ,avec respect, crainte et tremblement, le seuit! de, la maison ,~'éc01e. » . _

'Cette constatation réconfortante balaie .également l'opinion erronée ·et pourtant .courante de ceux qui pensent qu'il est facile , de faire la dasse . aux tout petits, qu'i'l n'est même pas nécessaire de' suivre un cycle d'~tudes complet pour remplir 'c~tte fonction. . . . .

Xavier J orjanne

Télévision

Trop de violence!

Des faits

Dans une cour de récréation, lill· garçon de 12 ans frappe Son camarade au visage et.Je précipite ·au sol. Son agression se termine 'par lill coup de 'pied asséné dans la poitrine du vaincu. La veiHe, à la télévision, un fHm policier 'Contenait une s'cène semhlable.

En France, un garçon de Il ans s'est pendu ~ une espagnolette; que~ques jours auparavant, il avait yu la même scène sur [e petit écran.

,Et voici plus grave encore: un garçon de 17 ans, travesti en femme, est trouvé pendu. Deux .foulanTs noués avaient été utilisés pour le suidde, comme dans ~'émission relatant les 'co:pditions ,çle la mort du prince de Condé au .château de Saint .JLeu.

Aux USA des vagues de crimes ensanglantent [es rues, les sa[[es d'un hôpita'l, les 'cou rs d'une univer,sité du Texas. Les jOlll'naUX américains révèllent que .durant ~a sem aine de Noel 1965 on a. ,dénombré sur l'ensemble des chaînes américaine,s

Page 19: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

95 meurtres 78 fusi~.Iages 9 enlèvements, 9 ho[,d-up, 44 batailles à h mitraiUette " . ~ 2 assassinat's au 'poignard, 33 m,atraquages, 2 fragelhtions, 2 empoIsonnements~ 2 bombardements.

Deux garnements essaient de faire dérail[er un train en utilisant les pr océdés des agents secrets complaisam,ment décrits par une émi'ssion documentaire.

Aux actualités télévisées malheureusement remplies ,de massacres, de tueries, de bagarres, succèdent, sur le petit écran, les films poili'ciers où l'on. s'entretue avec application, les dram,atiques qui baignent d,ans le sang et les feuI1lletons où le revolver et le coup de poing sont rois.

Le besoin de violence ...

Et les enfants regardent toutes 'ces i'mages viollentes, enregistrent~es ~rutaHtés, les aim'ent peut-être car h violence est en eux avant d'être d ,ans ~es Images de ciném'a. Vous en 'doutez? Que font-ills, ,dans tous les pays du monde lorsqu'ils passent la porte ,de 1eur classe pour ,aner en récréation? Us procèdent dans la seconde même à deux gestes spontanés, inconscients et immédiats: i[s poussent un cri de délivrance semblable à celui ,de Tarzan dans la jungle et bourre les côtes de leurs voisins. L'enfant a besoin de violence.

La mu~tip'li.cation d-es écr,ans fami\liaux leur fournit aujour,d'hui à ha~te doge une représentation de la violence de plus en pius envahissante. Cet envahIssement préoccupe tous les éducateurs. Les «étranges hl,carnes» préparent-'etlJles l'avène. ment d'une génération ,de Frankenstein, de sa,diques, de déséquilibrés? La télévision est-elle la nouvelŒe E 'coJe technique des d,éJlits et des crimes?

... et ses conséquences

TI est certes difficile ·de répondre à toutes C'es questions et de mesurer notam. ment les réper'cussions que 'peuvent avoir sur la Jeunesse Iles scènes de vio~ence répétées à la télévision. D'abord par,ce que ce problème est nouveau. Contraire. ment au cinéma, la télévision bénéficie ,d'une sorte de caution: eUe est familiale et familière, 'ce qui a'OcroÎt sa réce'ptivité. D'autre part la répétition propre à.la télévision favorise l'accoutumance qui rend tout naturell. Enfin, comme le relevait récemment une note du conseil d'administration de l'ORTF consacré à ce problème, «la vio~ence survient souvent à la télévision s'ans qu'on s'~ attende. TI y a un effet de surprise, donc, généralement pas de préparation possIble.»

La vision ,des actuaJités, par exem'pŒe, dont i',authentioité ne laisse aucune espèce de doutecontdbue à renforcer [a réa~ité du spectadle qui suit. I!l est norm'al que Ile créd'it ainsi gagné sur ~'esprit ,d,e l'enfant s'·étende à l'action roma· nesque du feuilleton ou ,de l,a pièce retrans'mise.

Que nous apprennent les enquêtes entreprises' sur ·ce sujet ·déHcat? Toutes s'accord-ent pour reconnaître 'que Œ'a télévision, si 'brutai'e soit-ei~e, ne fait qu'ef. f1leurer les enfants normaux, bien adaptés, a'ppartenant à ,des foyers éfJl!i1i~rés. Mais, tr,!um,atisant des ,enfants et ,des ,adolescents ,dont Œ'équillibre psychIatrIque est ,déjà atteint - situation famiilia1e perturbée, santé fragile, etc ... - eUe provoque en certains cas ~e choc ,décisif qui peut entraîner [.a catast1'o'phe.

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Or ill semble que ce groupe marginall d'enfants en danger s'accroisse rapidement de noS jours. Ce qui explique sans ,doute les faits m'entionnés au ,début de cet article et l'inquiétude des pouvoirs puhlics et des éducateurs.

Les inadaptés, pŒus m'a(lléabJes que l,es autres enfants, ~es instables, [es émotifs, toUS ,ceux qui sont 'préoccupés à maîtriser leur propre agressivité, 1es maŒ aimés subissent plus faciŒement, p'lu,s profondément les effets néfastes de la représen­tation de la violence. «De nombreuses observations m'ont'rent que ces images brutaJes longuement ,déversées 'sur un adolescent sensibill,isé, i'so~é et insulffisam­ment en cadré, finissent 'par faire pencher la baŒance et favoriser ['inadaptation à la vie famiHale, socia~e ou professionneLle.» (Ur Jacques Bergier, chef du Service de i'en{,ance ,du 'canton de Vaud). Jamais 1'a téllévision à eil1e seufe n'a provoqué une mah,die nerveuse, une évo:lution névl'otique ou psychotique.

La «catharsis»

Cel'tains psy'ch01ogues n'hésitent pas à affirmer que ~e's fi!lms violents peuvent, par un p hénomène dit ,d,e «'catharsis», 'libérer, décharger renfant et J'.adolescent de leurs tendances agressives, de Jeurs instincts exigeants. Es insistent sur la fonction Hbératrice du 'cinéma qui offrirait \j'occasion d'une satisfa'ction sym­bolique. Le spectadle Ide scènes violentes 'perm'ettrait la satisfaction de puŒsions qui risqueraient ,de se manifester dans Œ,a vie quotidienne. Voir faire certaines choses dispenserait ·du besoin ,de les faire soi-même. Les partisans 'de cette théorie pensent que les fantasmes spontanés de l'enfant ou de l'adolescent dépassent en violence tout ce que r on peut imaginer et que fe spectade de scènes brutales devient bana[, reste sans effet ou fait même ,du bien, en rassurant ['enfant ou l'adolescent et en diminuant son anxiété .

La note d'orientation de i'ORTF à ['aque:J~e je faisais aHusion d·;dessus rappeHe implicitement cette théorie: «11 faut reconnaître que la viofence est dans la société et qu'eUe est en nous-même av,ant d'être ,clans Œes images qui nous heurtent. Le spectade de la vioŒence est Ile reflet de nos mœUI~S, ['expression cle nos instincts refoulés. La présenter peut ,donc être bénéHque: cette image éol'ahe une réaHté qu'il faut apprendre à regarder en face. il arrive qu'eUe nous aicle à nous délivrer ·de nos passions.»

Jean Le Duc, ,dont je vous ai recommandé à plusieurs reprises Œ'admirabŒe «Au royaume du son et ,de ~'image», (Hachette) a parfaitement ana'lysé cette cathaJ.'lsis : «Grâce à h séduction particuilière de l'image animée, ~,a représentation dramatique, 'CeHe des sentiments et des passions, ,des situations et des aventures, provoque une délliv'rance, !la catharsis des Grecs: les acteurs portent sur eux, assument de façon fictive un poids dont seclécharge sur eux le spectateur.

On peut voir dans ce fait [e transfert par iequ,el ['âme se souŒage d'une sura­hondance de vie affective en projetant dans le spectade ~es impullsions trop violentes qu'elle ne peut ou ne doit, pour maintes raisons, assouvir dans la vie réelle.» "

. 'Ce phénomène est incontest,ahle et n'est 'pas H'mité au cinéma, «mais il paràît mtensifié et amplifié par Œni, en ce sens. que le théâtre et Œe l'oman n'ont 'pas un égai pouvoir». (Jean Le Duc, op. cité). '

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On peut citer comme exemp[e à J'appui ·de 'cette théorie 1e psychodrame qui permet à des nlalla,des mentaux ,de j'Ouer eux·'I.nêmes leur propre cas. Ce jeu psychana1lytique qui ,comporte plusieurs v,ari'antes dénoue Jes 'confilits intériellts en les recréant de façon d'abOl,d imaginaire, puis symbolique. (Voir: «Le

' psychodrame ana'lytique 'chez J'enfant», Di/diel: Anzieu, Paris, PUF).

Da,ns un entretien .très récent, ~e 'Ctinéaste Hitch'cock confiait à son interlocu. teur qu'iIl tournait des fihns poHciers pour dissua;der 1es meurtriers en puissance pour les purifier. Ah 'question: «Vous n'avez j,amais craint ,d'être condamné po~ incitation au meurtre? », il répondit: «Au contraire je tue à la place de ceux qui en ont envie. Ils sortent ·de mes fiilm's soulagés ele leur agressivité.»

Rôle des parents

Reste à savoir cependant si l'opération n'aura que des effets avantageux ou sa'Îlltaire sur l'esprit de ~'enfant. Tout dépend de fétat d'esprit du gosse, de- son milieu f'am,Niall. Tout dépend aussi ,de ;la représentation de Ja violence. Un enfant est plus sensible à la violence si la scène se situe dans un milieu proche' du 'sien, ,avec ,des instruments qui font partie du c.a'Clre quotidien.

TI ~e' faudrait pas cependant qu'au nom de -cette théorie, qui paraîtra spécieuse aux yeux de 'certains, 'les réalisateurs de télévision abusent ,du pouvoir purgateur dont i:ls disposent, aŒrrument ·des incendies pour provoquer ['hél;oïsme ' eles pom. piers!

Comment ne pas rappeler, en guise de concJusion provisoire, ' cette règle pro'posée par i'QRTF: «11 dépend ,des parents de préserver les enfants de cel'. tains spectacles tant qu'ifs ne sont pas préparés à fes recevoir. C'est aux parents qu'il revient d'estimer .J.es dangers que présente teUe émission pour tel enfant de tel âge, à tel moment, dans tell milieu so'cial. Aucune , mesure extérieure d,e contrôle ou de censure ne peut résoudre un problème d'autorité et un pro. blème d'éducation positive et individuelle.»

'Les parents doivent régler et mod·érer l'usage de la télévision en équilibre avec 'les études, le sommei::t et Œes jeux; S'é~ectionner [es programmes en ' fonction du cas particuJier que représente chaque enfant; intervenir lorsqu'une émission produit un trouble quelconque. La meilleure façon de contrôler [es réactions des enfants es't de suivre l'émission avec eux en les observant.

Hermann Pellegrini

Note: La revue '«C~nstellation» ,du mois d·e novembre a consa·cré un article d'inf ormation générale sur l.a télévision et les enfants et cite, co·mme remède contre les excès de vioŒence: «La science éducation». TI s'agit 1à d'une méthode employée en Angleterre, en 'AHemagne, en Pologne, ,destinée à faire comprendre aux enfants 'ce qu'est Œa téJlévision eUe·'même. Des visites sont organisées dans les studios. Les enfants conteIup1ent et manient c.améras et décors. Hs découvrent leur héros - cow.boys ou bandits - en costume ·de vil::te. Du même coup, après quelques séances, le spectacle télévisé tend à perdre son caractère magique et à entrer dans l' or,dre nature1.

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Nos collègues

MARCEL HUBERT

anczen inspecteur

de ~ymnastique

nous a quittés

Le 29 novembre ,dernier, une foule émue se pressait en [a cathédralle de Sion pom' rendre un dernier homm,age à M,arce[ Hubert, ancien inspecteur de gymnastique du üanton du V ail ais. Des m·agistrart-s, des officiers ' supérieurs, des personnalités ,de ~'E·coŒ'e fédérale ',de Macohn se mêlaient aux brancardiers ' de Lotudes, aux infi.rmes dans Jeurs foa'uteuiJ.,s roUlal1Î'S; et [es bannières ' de nombreuses sociétés mifitair-es et civi~es venaient s'incliner sur ~e cercuei[ de ce grand serviteur du pays. .

Marce'l Hubert? C'était, 'pour nous qui œuvrons dans .le moneJe de Œ'éco~e, le père de la gymnastique S'colaire vailaisanne. Av-ant iui, l'éduoation physique figur.ait bien dans nos program'mes, mais on lui atta'chait peu d'importance. Instittüeur·s et ill'stitutôces, insuffisamment préparés à cet enseignement, saori· fiaient voJontiers Jes [eçons de gymnastique aux branches dites principa,les. Et le Va.J.ais :se maintenait fi,dèlement parmi ~es derniers dans les statisttiques . des examens ,d'aptitudes physiques ·au ~recrutement, S'eull écheŒ de comparaison entre cantons.

En 1930, Hubert, âgé de 21 ans, reçoit son brevet d'instituteur à l'école normale de Sion. PJeinement ·conscient ,de l'importance d~ ['éducation physique sc~laire, mais cons·cient aussi des lac.unes ,de sa 'P'répar,ation -en ce domaine, ia suit, dur,ant ses premières années d'instituteuT, ,deux cours de 'perfectionnement orga. nisés p ar Ja société suisse ·des maîtres ,de gymnastique. Avec ce maigre bagage technique, mais aussi avec cette foi qui soulève les montagnes, ill est nommé en 1932 professeur à i'école normale et au ,co[llège cantona[ de Sion. Deux ans plus tal~d, ,donnant suite à S'a requête, 'le Dépa'rtenlent ·de l'instruction pubHque lui confie aücessoirement [e poste d'inspecteur cantona~ ele gymnastique. Ce fut le début ,d'une vraie révolution ,de 'l'éduoation 'physique v a'Îai'Sanne. L'inspec. teur avait tout à créer, et SUTtOUt, tout à cOlll'battre: opinion puhlique, pel'·

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Page 21: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

sonnel enseignant, autorités scoLaires même, tous p'lus soucieux dru niveau de l'instruction que de la formation 'physique des élèves. III faNait un hOmllle exceptionnel p'Our mener à bien cette tâ,che; ill fail1ait un ilutteur acharné une volonté indomptable, un enthousiasm'e ,d'apôtr,e. Hubert fut l'homme d~ ;tai ,situation. Et bientôt, ,contre vents et mlarées, ifl tirait la gymnastique scolaire de l'omhre pour lui donner [a piace qui lui revenait. 'Cette nature si généreUse ne tarda pas à susciter des ,disciples, et en 1934 déjà, avec un noyau d:e maîtres convaincus, il fOll'd.ait dans le V,atlais ron'lan,d une section de h société suisse des maîtres de gymnastique ,qui devait grouper, en vue de s'On perfectionnement le personnel enseignant 'cette branche. Hubert d.emanda a,lors un congé et' ahan donnant son j,eune foyer, sans tr,aitement ni bourse, ill partit pour l'université de Bâ'Ie où ill conquit ,de haute lutte son brevet fédéral de maître de gymn,astique, le premier ,du Vahis. De retour à Sion, il se voua corps et âme à S'a tâche. Grâce à son enseignement enthousiaste, l'école normalle pouvait envoyer dans le canton de jeunes instituteurs acquis à la cause :de ~'éducation physique. Deux jours par semaine, H parcourait le pays pOUl' inspecter les olasses, encourageant les b'Ons, 'secouant les négligent'S, ,a'Pp'Orvant ses 'précieux IconS'eHs ,à tout le personnel enseignant. A côté ,de cette ,activité :déjà bien lour,de, i[ trouvait le temps de conduire son associatlon valaisanne et de diriger de nombreux cours de pero fectionnement cantonaux et fédéraux, étendant bien au-delà des limites du canton le rayonnement de sa personnalité.

Lorsqu'en 1942 un tragique accident ,de servi'ce miŒta.ire [e doua (définitive. ment dans son Ilit, Hubert sut trouver ,dans sa foi ,de grand ,chr,étien et ,d'ans son tempérament de Ilutteul' ['éner'gie nécessaire 'pour ,continuer à œuv,rer pOUT sa fa. mÎ'l[e et son 'pays. NouS' ne 'pouvons nous étell'dl'e, d.ans ['e 'cad're ,de ces modestes lignes, sur la seconde partie ,de cette vie extraor,dinaire, -dont bénéficièrent t'ant de ,déshérités, tant ,d'œuvres ,de bienfaisance. 'Combien, 'parmi :ceux qui ont eu la ,chance ,d.e r 'appTocher ,durant ces 25 années ,de para[ysie, se sont enridlis, ré. confortés lau conta'ct ,de ,cette âme d'élite trempée encore 'par l'épreuve.

L'école valaisanne perd un grand serviteur, un grand maître. Mais les fruits de son œuvre mûrissent, déjà et assurent la permanence ,de son souvenir. Nous nou,S indinons avec reconnaissance sur la t'Ombe de Marcell Hubert et joignons nos prières à celles de sa f amiHe, ,de son épouse admirable, à qui vont nos pro. fondes condoléances.

Cy

Apprenez~,~à pasteuriser

,La consommation de jus d.e pom'me dans 'notre pays cOlmaît une réjouissante ~ugmentation. La vente de cidre doux qui a, été dans la moyenne annuelle qe la période 1950.1956, ,de 208000.00 litres s'est éle~ée dans l,a période 1960· 1965 à 2825.0 000 litres,c~ qui ,correspoI,J:d à une augmentation de 36 %. , Un autre . prO'duit sans ,alcool ,de nos oi-clreries, soit le moût frais du pressoir

a'ccuse lui aussi une .augmentation de consommation de l'ordre de 26 %. '

De plus en plus, la vaJ'eur diététique ,du jus ,de pomme est reconnue et appré. 'ée Chacun de nous a une fois ou ['autre pu Jire dans la presse un article c~n~acré à la valeur diététique ,du jus ,de pomme. RappelIons ici, une fois de plus f s constituants essentiels des fruits que nous allions retrouver dans les jus, : sont : ['eau (mais queTIre eau, filtrée, d.istillée pa-r J'arbre), Jes sucres, les acides cl'ganiques, les sel,s 'm-inéraux, Œes vitamines et [es ,enzym'es, les al"ÔmeS, !les IIl,atièTes ;ectiques, les tanins et les substances tannoïdes. , En plus de 'ces substances qui méritent notre attention, re:levons encore

la présence des 'protides, des 'colorants et ~es huNes, essentieihles qui j'Ouent un rôle secondaire.

Les sucres contenus dans le jus de pomme sont immédiatem'ent assimi­larbles p ar Il'org,anisme humain et fournissent une grande quantité d'énergie qui favorise le travaill mus'cuiaire.

Les acides organiques

Relevons une ,différence essenÜeUe entre les acides des jus de fruits et les autres acides (minéraux et organiques). Les aci'des organiques qui communiquent le goût acide et savoureux aux fruits, sont brÛ'lés par l'organisme en ahandon· nant leur énergie, ave'c production de gaz carbonique et ,de cabonates aJ.calins.

fis ne modifient pas ~'a.}.caHnité du sang, ce qui n'est pas le cas des acides contenus d,ans d'autres boissons.

Selon les recher,ches de Scholz, [es 'acides ,des jus de fruits (acides maHque, tartrique et citrique) ont un pouvoir bactéricide prononcé. L'action des fruits est surtout apéritive: iils stimulent h sécrétion de la saHve, des sucs gastriques et intestinaux.

Les sels minéraux

lis sont au point de vue physiO'logique d'une grande importance. IlIs a'pportent à l'organisme d'es matériaux ,de construction pour [es os, le sang et les nerfs. Ns neut r<)1isent J'action nocive ,de certains a'cides (acide urique) et garantissent au sang son a/lcalinité.

Les vitamines

Dans les fruits et ie jus nous trouvons les vitamines A, B1, B2 et C.

Le tanin est favorable aux intestins, iJ empêche 1a formation d'a'cide urique dans l'or ganisme.

La pasteurisation domestique des jus de pommes

La Régie fédérale des aJ,coo[s encourage la pasteurisation domesthlue des jus de fruits. Grâce à la Régie, Ile Centre :romand ,de pasteurisation a pu 'met~:r;e sur pied, avec la coiHaboration de l'Association des paysannes vaudoises, un program me de propagande ·afin de permettre à tous ceux qui disposent de fruits, d'élaborer eux-mêmes 1eur provision de cidre doux.

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Page 22: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

Des monItrIces ont été formées, qui se Tend'ent gratuitement à domicile pour enseigneT aux particuliers J'art de la pasteu'risation. Après une démons: tration, chacun devrait pouvoir pasteuriser aisément. Des cours de perfectionne. men.t sont donnés chaque année, gratuitement en Suisse romande. Un «GUide pour J'élaboration ,des jus de· fruits» est dis·poni,Me au Centre romand de pas'teu. ris·ation pour le 'pTix l1I'O'clique d·e FT. 1.-.

Tous rensergnemeflts concernant [es pressoirs, l'adresse des monitdces ou autres peuvent être obtenus au C. R. P., 2, av. de Rumine, 1005 Lausanne. Tél. (021) 22 24 98.

TI vaut vraiment ~a peine ,d'utiliser ,ainsi les fruits tombés ou souso·calibrés. On obtient un cidre ,doux remarquable pour un prix de revient très bas: de 10 à 20 ct. le HtTe.

Le jus de pomme est un facteur ,de santé qui aidera jeunes et vieux à passel' aJltlègrement ['hiver. (H.S.NI. Centre romand de pasteurisation)

Appre'ntissage de. la 'lecture

~~ Commissiol;J. int~rcantonale romande pour l'étude des prabŒèmes relatifs à J'apprentissage de ~a 1ecture s'est réunie au Château de Neuchâtel le 23.9.66 sous la présidence de M. Eric Laurent. . -

A .l'issue ·des Idéli'bérations, la commission 'Prit 'les ,dé'cisions suivantes quant à la méthod'e de t1"avai~ à ado'pter:

a) .Les :rnel~bres . ,de la '~ommission ex~mineront p[us en .tlétai[ [es méthodes . et 1-es m~Y'ens d'enseignement (apprentissage de la ilecture) en usage dans la

Suisse romande; à Œa suite 'de cette confrontation, ius émettront ,des jugements de vaJeur, des critiques, d.es suggestions;

b) Ils dresseront un inventaire ·des avis émis par des praticiens, des inspecteurs 'scOi1aires, ,des spéciatlistes, à la 'Suite de constatations, contrôtles, recherches et enquêtes effectués objectivement et scientifiquement. (Tenir com'pte, en p.articulier, des ,données fournies par J'enquête fa.ite par le Service de la recherche pédagogique de Genève sur ['enseignement de b ~ecture et de ['écriture) ;

c) Le canton ,de Neuchâtel présentera pour la 'prochaine séance une liste de principes d,e base d'une méthode d'apprentissage de la lecture en tenant compte des recherches actueJ'les;

d) Si le projet paraît intéress'ant à [a cOlnmission, une première version pourra être éditée provis'Oirement et expérimentée dans un certain nombre de dasses· pilotes de la Suisse romande. Un questionnaire donnera l'occasion aux maÎ. tres ,de se l)l"ononceT sur [e projet dont ils auront fait l'essai.

e) Le projet définitif, ,a'près avoii" ,subit lUIe n~uvene mise 'au pOInt, ~erait édité, soit 'par le seul ,oanton ·de Neuchâtetl, soit 'Sous 1'estampi~Œe des népartements de ['instruction pu'b1ique ,de tla Suisse romande. .

N. B~ - Dans ['es deux cas, i[ y aura Heu de ,prévoir un tirage .assez important, ,afin que ~es cantons autres que ·ceŒui cle Neuchâte[ 'aient [e ,droit et [a possi. bilité de commander 'cet ouvrage au gré de Jeurs besoins.

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~ ____ P-A-R--T-I-E-O--F-F-I-C--IE-l--L-E-E-T--C--O-R--P-O-R--A-T_I_V_E ______ ~

Voici quelques d~sques d'initiation musicale pour vos cadeaux de Noël:

CoiIlection: «La ronde des enfants»:

Jean-Sé'bastien Bach raconté aux enfants paT Léon Zitrone. Une visite à l'opéva avec J .... P. Moulinot.

Colilection: «Livre - disque Philips» :

1 Pi'ecolo, Saxo et com'pagnie ou «La petite histoi,re d'un grand orchestr,e».

II Passeport pour Picco~o, Saxo et Compagnie. III Piocolo, Saxo et ~e cirque J oHbois.

Correction:: «Le petit ménestreh> : FT. 20.50' le livre .. disque.

Jean.JSébastien Bach r,a'conté ·aux enfants. Beethoven -raconté aux enf,ants. MOZia'rt raconté aux enf ant1s . Chopin r,aconté aux enf ant's. SchubeTt raconté aux enf.ants.

REMARQUES: ces disques peuvent être auditionnés à l'ODIS.

Musée sco1aire de Saxon

L'Association [e Vieux-Saxon a créé un musée d'histoÎTe et de folklore dans 1es 10caux ,de la maison d'écoŒe.

Une sane est ,destinée au musée scohÎTe en voie 'd'organisation. · On y trouve notamment 1a reconstitution d'une ancienne sa~[e de dasse, la coHection des manueltS en usage autrefois du matériel tendant à Tendre ~'enseignement intuitif, etc ... Pour l'instant, il n'a .pas été possib1e ·de se procurer ~a série des anciens tableaux de iecture comm'e 'aussi dre ['alphabet se rapport,ant à cette méthode.

Tenant à combler 'cette Œacune, nous nous permettons de prier ' de personne[ enseignant qui disposerlait Ide cette séde 'comp[ète ou non, hors d'usage hien entendu, de nous 'l,a prOCUl"eT. C'est aussi avec plaisir que nous rec~vrons des manuels en usage vers [le mHieu ,du sièclre passé. H va de soi que les généreux donateurs seront dédommagés des frais.

Les coml11unications à 'ce sujet doivent être adressées à M. GabtieG. Pinet, instituteur, Sion.

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Page 23: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

Au personnel enseignant féminin du canton du Valais

Vous trouverez d'ésormais au Dépôt une douzaine de couleuTs «Feutrine) 175x180 cm. de Ilarge .pour Fr. 13.- Œe m. Pas ,d'échantHllons, majs veui'l!lez in. diquer la ,cou[eur exacte.

Dépôt scolaire pour les ouvrages féminins du canton

Documentation concernant 'l'enseignement de lia circulation routière à l'école

'Le Serv~ce cantonal de renseignement prim.aire et ménager a le plaisir d'annoncer que Jes membres ,du corps enseignant pourront se procurer auprès du dépôt des livres scolaires, à partir du début janvier 1967, ~e dlasseur contenant les fiches 'de documentation sur la cÎl'cu!l.ation routière.

H n'est pas possible pour l'e moment ,de donner des indications de prix tout à fait précises, ~es renseignements demandés à ce sujet à l'imprimerie n'étant pas ·parvenus. On se souviendra ce'pend,ant, puisque ['annonce en a été faite à l'occasion .du cours de perfectionnement, que Œ·es ,dasseurs ont été oblig,eamment offerts par les sections va[aisannes des ,deux grandes associations routières suisses, iJ.'kCS et Je TeS. Les subventions cantonales sont accordées comme pour Jes manuels officieŒs.

La documentation 'sur ~'enseignement de la cir,cu[,ation routière 'est destinée au maître. !il. f.aut par conséquent éviterd"encommander des exemphires pour les élèves.

A l'occasion ,de ['annonce de ·cette 'parution, il n'est peut-être pas inutille de r,appeler une nouveHe fois au personnel enseignant ses obligations dans le domaine ,de l'éducation des é~èves aux 'prohlèmes, aux lois et ·aux d.angers de b circulation.

De récents accidents ,dont furent victimes dans notre canton et aiHeurs des enfants ,des écoles sont une preuve tTagique de la nécessité de cette formation.

Les instituteurs et ~es institutrices qui ne sont pas en possession d'un permis de conduir'e et qui, de 'ce fait, hésiteraient à pail;}er d'une question à laqueNe ils se sentent ma~ initiés, trouveront dans les fiches de ,documentation la possi. biHtéde s'informel' eux-mêmes avant de former à leur tour l,es élèves. Tous les maîtres, y com'pris ceux, de p[us en plus nombreux, qui sont des automo· bilistes, sauront, à l'aide de ces fiches, comment mettre progressivement à la portée des enfants petits et p~us grands, des connaissances indispensables à un bon com'portement routier.

Qu'on nous permette enfin de rappeler également que la Police cantonale vaŒaisanne prête volontiers son concours aux commissions scolaires' et aUX

membres ,du ·corps enseignant qui souhaiteraient l'intervention de personnes spécialisées.

Sion, le 5 décembre 1966.

Le Service cantonale de l'enseignement primaire et ménager

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,Les canons de Valmy

'Le P rix euro,péen ,du iLivre 'pour Ja jeunesse offert par !la viIJJl'e ,de Caorfe en Ita~ie, a été décerné 'cette année à un ouvrage d'un ,auteur français, Léonce BourHaguet: «Les .'canons de Vallmy». Ce pûx ,d'un miŒllion de [h'es est .destiné, on s'en souvient, à .récompenser tous (le.s ,deux ans 'une œuvre Httérair·e 'qui met en v·aleur les Tichesses ·du patrimoine culturel européen et f.avorise une meÏ'lll'eure compréhension entre les 'peup[es.

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Page 24: L'Ecole valaisanne, décembre 1966

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eIt se d éls'Ollre. - CaJlme~lioi , lUJi di t ISla maman, je t'en

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