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BULLETIN DE L’AMICALE DES FRANÇAIS DU HAUT AMPURDAN ET LEURS AMIS El Pececito - El Peixet - AVRIL-MAI-JUIN 2010

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BULLETIN DE L’AMICALE DES FRANÇAIS DU HAUT AMPURDAN ET LEURS AMIS - AVRIL-MAI-JUIN 2010

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Gran Via Pau Casals, 184 – 17480 Roses – Tél : 972 256 541a

Le Salon

Coiffure FrançaisePerruqueriaOnglerieEsthétique

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Une équipe de professionnels à votre écoute

Non Stop du mardi au samedi

Le Salon

Page 4: Le petit poisson numero 60

Sommaire

Ont participé à l’élaboration de ce numéro : Robert Berger - Louis Bourdin - Michel Bourdin - Daniel Busalb - Caroline Daullé Dr Elisabeth Estopina Gil - Mario Fàbrega - Tante Ginette - Gérard Héraud - Alexis Ovtchinnikoff - Gérard Pennel Jean-Claude Pommarat - Renée Renoir - Michel Sanguine - Yvette Ternon - Régine Tricot - Bernard Villars

Photo de couverture : BubbelsDirectrice de la publication : Régine Tricot – Tel : 972 15 27 13 – e-mail : [email protected]é de rédaction : Jean-Claude Pommarat - Christiane Rouseré - Régine TricotL’amicale des Français du Haut Ampurdán : C/Doctor Fleming, 35 Entresuelo 1A - 17480 ROSAS - ESPAÑAPRÉSIDENTE Caroline Daullé Tél : 972 25 56 27Publicité : Thierry Trabarel : 608 451 221 – [email protected] Cusumano : 652 654 171 – [email protected] : Impresiones generales SA Création graphique : Cool Print Solutions SLDépôt légal : N° : GI-947-2001

Les idées, les opinions exprimées dans les textes publiés, n’engagent que leurs auteurs.

Numéros d’urgences........................................................................ P5Éditorial............................................................................................ P6Opinion

Santé !........................................................................................... P8La mort du générique.................................................................. P10

HistoireLes grandes inventions (1642) – Machine à additioner............... P14Nicole Toussaint du Wast - « La reine des coeurs ».................... P18L'île d'Elbe................................................................................... P15Grégoire et les barbares ............................................................ P24

VécuCastille et Léon....................................................................... P30Chronique de la Coupe de l'America,Valence, la 33ème Coupe de l'America......................................... P38

PoésieMa rueJe me souviens............................................................................ P36

InfosInfos de la mairie de Rosas......................................................... P40 On ne peut pas tout savoir........................................................... P42Conférence.................................................................................. P48Queridos amigos......................................................................... P50

Infos de L’AmpurdanLes infos de l’Ampurdan ............................................................. P44Bulletin d’adhésion...................................................................... P66

Art de vivreDu bon usage du lavage des mains P52L'azalée ...................................................................................... P60

Humour, jeux, curiosités.Mots croisés et sudoku................................................................ P62Petite Chronique d’Hubertvilliers (IX)............................................ P64Solutions mots croisés, sudoku................................................... P65

Horoscope...................................................................................... P58Sommaire annonceurs................................................................... P65

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Mairie : 972 38 01 81Informations touristiques : 972 38 08 55Police municipale : 972 38 13 13Guardia civil : 972 38 01 22Pompiers : 972 38 06 20Croix rouge (en été) : 972 12 05 05Urgences nuit (police municipale) 22h à 6h : 972 38 13 13 Centre Sanitaire (CAP) : 972 12 09 57Pharmacies : Port : 972 38 14 96 Ville : 972 12 10 23Taxis : 972 38 01 92

Mairie : 972 25 61 44 – 972 25 55 77Informations touristiques : 972 25 73 31Police municipale : 972 15 37 15 Guardia civil : 972 25 62 72Pompiers : 972 25 67 72Croix rouge (en été) : 972 67 45 45Urgences nuit (police municipal) 22h à 6h : 972 15 37 15Centre Sanitaire (CAP) : 972 15 37 59Pharmacies : 972 25 48 02 - 972 25 62 33 972 25 63 89 - 972 25 78 49Taxis : 972 25 64 48Poste : 972 25 65 39

Mairie : 972 25 04 26Office de Tourisme : Castelló d’Empuries : 972 15 62 33 Empuriabrava : 972 45 08 02Police municipale : 972 45 10 10Dispensaire : CAP Castelló d’Empuries : 972 25 08 62 CAP Empuriabrava : 972 45 38 75S.P.A. : 972 50 23 61Taxis : 972 45 05 69Taxis Empuriabrava : 972 45 12 18Réveil par téléphone : 096

Urgence : 112Police : 092Mossos d’Esquadra : 088Pompiers : 085Guardia Civil : 062Ambulances urgences : 061

Hôpital de Figueras : 972 50 14 00Clinique Santa Cruz de Figueras : 972 50 36 50

Numéros d’urgencesLLANÇA

ROSES

CASTELLÓ D’EMPURIES

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Chers amis lecteurs,

Pourriez-vous croire qu’à ce jour de l’an 2010 où les trains, les avions vont de plus en plus vite, où l’ordinateur d’aujourd’hui est dépassé par celui de demain, il existe encore des gens si mauvais qui pensent à harceler des personnes âgées afin de les faire disparaître et profiter ainsi de leurs biens plus rapidement? Nous avons hélas ce cas parmi notre amicale, j’en souffre beaucoup et je tenais à vous en faire part, car l’Amicale n’est pas que pour les rencontres, les sorties, les voyages, elle est aussi pour l’entraide.

Caroline

À la suite de la suppression de l'Agence consulaire de Figueras et de l'obligation conséquente pour les Français percevant des pensions de retraite, de faire attester périodiquement leur existence comme ils le pourront, signalons que ceux de nos concitoyens qui habitent à Figueras et sont enregistrés (empadronados) à la mairie (ayuntamiento) peuvent s'adresser à :OMAC (Oficina Atenció Ciutadá), avenida Salvador Dali, 107, à FiguerasUn service parfaitement organisé, qui satisfera à cette formalité, s'ils sont munis de l'attestation à remplir et renvoyer à la caisse versant la pension et d'une pièce d'identité.Au nom des Français qui vivent à Figueras, que la municipalité de leur belle ville d'accueil et l'OMAC soient ici remerciées pour assurer un service qui était naguère du ressort de l'agence consulaire supprimée.

Editorialde Caroline

Chers amis,

L ’automne a été si long et si beau que nous avions oublié l’hiver ! Il est arrivé tard mais il a été rigoureux dans toute la France (-20° autour de Paris !), dans toute l’Europe, et même le sud de

l’Espagne n’a pas été épargné. Il faut nous réjouir encore une fois d’avoir choisi cette belle région de l’Ampurdán pour planter nos pénates car nous avons été favorisés. Depuis la mi-janvier, dans la crique de Canyelles, les mimosas sont en fleurs et embaument. Depuis début février ce sont les amandiers qui sont fleuris.

J’attends toujours, et j’espère, des bonnes volontés pour venir nous rejoindre au bureau !

Avec toutes mes amitiés.

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Santé ! par Robert Berger

Non, il ne s’agit pas d’une invitation à… « boire un verre », selon l’expression consacrée, mais plutôt d’une invitation à quelques réflexions

sur ce bien si précieux, sur cet état physiologique de l’organisme dont les altérations provoquent l’état anormal de maladie.Pourtant, une opinion opposée a fréquemment été soutenue. On connait la fameuse profession de foi du Dr Knock pour qui « tout homme bien portant est un malade qui s’ignore ». La santé, selon lui, n’étant qu’un « état précaire qui ne présage rien de bon ».Est-il certain qu’il faille vraiment en rire ?

La simple pratique médicale semble démontrer qu’il y a deux états nettement tranchés, la santé et la mala-die. Or les exemples ne manquent pas de gens dont on ne peut dire qu’ils vont bien et qui atteignent un âge avancé. Voltaire naquit « à demi mort » et pour-suivit néanmoins jusqu’à quatre-vingt-quatre ans une prodigieuse activité sans manquer un seul jour de se plaindre. À l’inverse, tel autre paraissant « plein de santé » s’écroule subitement et on découvre à l’autop-sie un organe essentiel atteint depuis longtemps.La vie, cette « improbabilité qui veut durer » disait Szent-Gyözgi, se maintient contre les agressions et malgré son infinie complexité au moyen d’une extra-ordinaire organisation d’autorégulations à tous les niveaux. Qu’une action extérieure vienne modifier cet état d’équilibre, le système réagit de façon à s’y oppo-ser. Si l’équilibre vital n’est pas le propre de la santé il est certain que la maladie est bien la rupture de cet équilibre.La mort elle-même n’est pas comme on le croyait une frontière bien déterminée. Un individu déclaré mort, dont le cerveau est altéré de façon irréversi-ble a encore un cœur, des reins, un foie vivants qui

peuvent poursuivre leur existence, greffés dans un autre organisme. Pourquoi donc rester attelé à des notions aussi catégoriques que le couple santé-mala-die ? Il y a l’individu, en lui la complexité de son corps maintient la vie d’organes, de tissus, de cellules, de protéines et… silencieusement sous sa peau, quoti-diennement, un groupe de cellules se révolte contre l’ordre général et commence ce qui pourrait être un cancer si ses défenses ne contenaient pas le pro-cessus anarchique. Quand ces défenses tiennent, la menace est jugulée sans que l’individu l’ait seulement soupçonnée.

La maladie apparaît donc comme la « reconnaissan-ce » de l’état pathologique. Les progrès de la méde-cine dans le domaine des investigations, la pratique maintenant répandue des dépistages ont rendu cette reconnaissance de plus en plus précoce. Le concept de la maladie imaginaire ou plus exactement de mala-de par imagination montre bien que l’ancienne divi-sion santé-maladie est aussi insuffisante sur le plan psychologique que sur le plan biologique et pose le problème (on dit aujourd’hui « la problématique », le terme est plus ronflant) des rapports entre la person-nalité morale et les maux cliniques.On a défini la santé comme « le silence des orga-nes », considérant qu’un organisme est sain dans la mesure où il remplit ses fonctions sans que l’on s’en aperçoive. Ce qui n’implique pas moins une marge de tolérance liée à la personnalité de l’intéressé. On cite le cas du célèbre Père Joseph, l’Éminence grise de Richelieu, qui a soutenu le siège de la Rochel-le dans un état de dénuement physique extrême et poursuivit son but sans chanceler. « Il suivait −écrit Aldoux Huxley− quatre carêmes par an ; il vivait une grande partie de l’hiver de pain et d’eau boueuse

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avec parfois un festin de carpe au goût de vase ». À l’opposé, les gens dont on dit qu’ils « s’écoutent », par un hyperdéveloppement de la conscience génèrent des troubles qui, pour être qualifiés de psychosomatiques, n’en sont pas moins d’authentiques maladies.Au fur et à mesure de l’évolution de nos sociétés l’activité médicale –initialement dévolue à « l’Homme-Médecine », qui était également un prêtre et un magicien– s’est spécialisée. Le médecin reste tou-jours celui qui lutte contre la mort. Sa puissance est exceptionnelle, son activité fondamentale. À l’encontre d’un grand nombre d’autres professions qui gardent jalousement leurs méthodes et leurs secrets de fabrication, l’exercice de la médecine suppose que toutes les découvertes sont publiées et mises en commun.Dans notre civilisation l’idée de santé est l’une des plus claires. Nous sommes les héritiers de la tradition grecque chez qui le corps est attentivement étudié et entretenu.À la Renaissance, lorsque la science commence à pénétrer la méde-cine avec l’expérimentation et l’étude objective des phénomènes, de grands noms s’illustrent : Paracelse, Vésale, Ambroise Paré, Fras-cator. Mais les progrès restent encore lents. Au XVIIème siècle on ne sait que saigner et purger à souhait. « Clysterium donare, Postea saignare, Ensinta purgare » ridiculise quelqu’un que nous connaissons bien.Un siècle plus tard, avec « l’âge d’or de la médecine » le médecin fait figure de savant universel.Croirait-on cependant que toute survivance magique ait déserté notre culture ? Nous avons chez nous –disent les statistiques– plus de guérisseurs que de médecins. Lorsque son mal n’a pas été diagnostiqué ou guéri suffisamment tôt le malade est encore tout disposé à accorder à n’importe quel charlatan le prestige de l’« Homme-Médecine » primitif.

Il est vrai que l’allongement de la vie a donné lieu aux spéculations les plus fantaisistes. On a parlé de 130 ans, de 165 ans même. Ne rêvons pas.Nos cellules sont programmées pour une durée de vie limitée bien que variable selon les individus. La reproduction de nos cellules, chaque jour, s’effectue de la même manière que des tirages succes- sifs d’épreuves pho-tographiques où les « erreurs » s’addi-tionnent jusqu’à ce que l’image initiale soit difficilement reconnaissable. On sait mainte- nant que les c h romosomes , ces donneurs d’ordres, perdent de leur longueur à chaque divi- sion cellulaire, conditionnant leur v i e i l l i s s e m e n t . Leurs extrémités, les télomères, se trouvent rabotées, éli- mées. Cette détériora-tion des télomères –on le sait depuis peu– est sous la dépendance d’un facteur que l’on a bien identifié, la télomérase. Cette télomérase intervient tout au long de notre vie, sauf dans deux circonstances. D’une part au cours du développement du fœtus in utero. Les cellules se multiplient activement et elles ne vieillissent pas. C’est heureux. Et d’autre part au niveau des cellules cancéreu-ses qui gardent ainsi toute leur potentialité et toute leur possibilité de prolifération. Et là, pour le moins qu’on puisse dire, c’est malheureux.C’est la raison pour laquelle la recherche scientifique se concentre désormais sur la maitrise, sur la domestication de cette télomérase. À partir de là, arriver à contrôler notre vieillissement, à contrôler la prolifération cancéreuse, oui véritablement il est permis de rêver. w

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La mort du générique par Tío Juanito

I l y a trente, quarante ans, quand un politique adressait un discours au peuple souverain, il le commençait par ce mot : « Français,» virgule,

à la ligne, et suivait le blabla. Personne ne s’éton-nait, ni songeait à se choquer de la solitude de ce mot. Il n’était perçu ni comme restrictif ni comme exclu-sif ; tout le monde savait au contraire qu’il désignait, englobait l’ensemble des Français, hommes, fem-mes, jeunes, vieux, petits, grands, moyens, blonds, bruns, rouquins, etc… « Français » était le terme générique qui les définissait tous, en tant que peu-ple, en tant que nation.Puis le statut des politiques évolua avec l’évolu-tion de la « démocratie » vers ce que les Espa-gnols nomment la « partidocracia ». À l’époque précitée comme antérieurement, un homme politi-que gagnait sa vie par l’exercice d’une profession, médecine, droit, commerce, etc… et dédiait de son

temps à la chose publique parce qu’il croyait de son devoir civique de mettre ses connaissances et ses capacités au service de la communauté. Aujourd’hui « faire » de la politique est un moyen d’existence en soi; le politique ne gagne plus sa vie par l’exercice d’une profession mais par sa seule activité politique et s’il brandit toujours l’intérêt de la nation dans les discours, sa seule vraie préoccupation est l’intérêt du parti qui lui fournit l’opulente pitance. Une évolu-tion génératrice de nombreuses dégénérescences qui mettent (devraient mettre) en question notre fameuse « démocratie » : nécessité de conquérir l’état-butin, comme le nommait Ramiro de Maeztu2, financement des partis, compromissions, corrup-tion, etc… mais là n’est pas notre propos.Avec les progrès du féminisme, et la prospérité du politique dépendant désormais de son accession à des postes rémunérateurs et flatteurs, c’est-à-dire

Je lui promis de ne jamais charger mon papier de ce verbiage.Madame de Sévigné1

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dépendant des résultats des élections, ledit politi-que un jour fut pris de peur à l’idée que peut-être les femmes (elles votent) pourraient se mettre à croire qu’avec ce seul « Français », il négligeait leur rôle (important, cela va sans dire) dans les destinées du pays. Il misait ainsi misérablement sur une suppo-sée ignorance sémantique dont elles ne souffraient certes pas –curieuse manière d’exalter les vertus populaires–. Effrayé par la perspective de perdre ainsi des voix, et les sinécures correspondantes, le politique adopta la formule « Français, Françaises, » qu’il améliora rapidement (non seulement les femmes votent mais elles sont aussi fort susceptibles) en inversant les termes : « Françaises, Français, ».Les sophistes sont quasiment aussi antiques que les premières lueurs de raisonnement qui vinrent titiller les cervelles encore « batraciques », des hominidés ; il est pro-bable que la première chose que comprirent les plus malins fut qu’au moyen d’un raisonne-ment spécieux, ils pou-vaient obtenir beaucoup plus qu’en se tapant sur les doigts à tailler des haches en silex. Ce fut-là un premier trait du génie humain; la preuve : des centaines de milliers d’années après, la démonstration spécieuse convainc toujours par-faitement.À partir du « Françaises » ajouté, la mode du détail oiseux se développa chez le politique à proportion de sa peur que telle catégorie ou telle entité se croie négligée et vote «mal»; et elle s’épanouit au détri-ment de la langue tournant au charabia filandreux, redondant et vain. Le ridicule ne connaissant plus de limites, la Seine-Inférieure devint la Seine-Mari-time, les Basses-Alpes, maritimes aussi, les pays sous-développés, se trouvèrent (certainement à leur grande surprise) en voie de développement, progressant encore superbement puisqu’ils sont

actuellement en émergence (Ouhaou! ça c’est beau, sûrement une trouvaille d’Énarque). Etc, etc… Mais le ridicule ne tue plus. Et c’est bien dommage parce que s’il eût continué à tuer, il y aurait beaucoup moins de politiques, au grand soulagement du contribuable.Le mode générique étant ainsi dangereux pour les résultats des élections, de la gloigloire personnelle, comme disait Montherlant, et de l’opulence gratis, le langage s’est trouvé entraîné dans une fatale spi-rale descendante atteignant la médiocrité. On en est arrivé à devoir parler mal et pauvrement pour être compris. D’autant plus qu’au bannissement du générique et à la conséquente obligation de la superflue précision flagorneuse s’est ajouté l’usage systématique des contre-vérités, des préjugés, des clichés éculés mais imprescriptibles, de la démagogie

généralisée. Quel politi-que parlant d’un thème quelconque n’ajoutera pas automatiquement : « tant au point de vue économique, social, que culturel. »? ce qui, dans la plupart des cas ne veut strictement rien dire. Mais il faut penser à toutes les voix, celles de ceux qui comptent

leurs sous, de ceux obsédés par les revendications délirantes, et celles des crânes d’œuf.Ainsi, la pauvre langue française, amputée du latin, muti-lée du passé simple, du mode subjonctif (son imparfait a totalement disparu et son présent bat de l’aile), enva-hie de mots anglais (dont certains n’existent même pas en anglais!), de néologismes prétentieux, de termes argotiques, parfois pittoresques mais qui supplantent et éliminent le riche vocabulaire français, cette pauvre langue qui fut aux dix-septième et dix-huitième siècles le parangon linguistique des nations civilisées, est dif-fusée vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans son expression la plus minable, truffée de fau-tes grossières, par les bonimenteurs de foire débraillés, snobs, ignares et vulgaires (à deux ou trois exceptions près3) des télévisions, instru-ments de propagande, destructrices du bon sens populaire, de la réflexion personnelle intelligente et du libre arbitre.Madame de Sévigné doit se retourner dans sa tombe. w

1. Lettre à Madame de Grignan, du vendredi 17 avril 1671.2. Ramiro de Maeztu, Defensa de la Hispanidad, Ediciones RIALP, Madrid, 2001, un ouvrage extraordinaire d’intelligence et de clarté que je recommande au lecteur hispanophone dési-reux de comprendre les évolutions sociopolitiques de notre époque, déjà évidentes pour l’auteur à la fin des années1920, époque de la rédaction de ce livre magistral.3. Par exemple Julien Lepers et Laurent Romechko, que je me permets de féliciter depuis ces colonnes.

Effrayé par la perspective de perdre ainsi des voix, et les sinécures correspondantes, le politique adopta la formule « Français, Françaises, » qu’il améliora rapidement (non seulement les femmes votent mais elles sont aussi fort susceptibles) en inversant les termes : « Françaises, Français, ».

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THERAPIES MANUELLES ALTERNATIVES

Jean-Pierre LIBMANN

OSTEOPATHIE – KINESITHERAPIEACUPUNCTURE

REFLEXOLOGIE PLANTAIRE

SUR RENDEZ-VOUSRIERA GINJOLERS, 87 / P.BAIXA – 17480

ROSES (GIRONA)Tél : 972 45 90 78

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L ’histoire de la machine à calculer n’est pas simple. Plusieurs de ses étapes, sont des emprunts mutuels, un inventeur prenant à un

autre un élément ou un principe qu’il modifie. Et plu-sieurs de ces machines visent à des buts différents.Le premier procédé opératoire connu est le calcul sur les doigts de la main. L’homme a donc développé un système de comptabilité par manipulation d’objets (cailloux, du latin calculus) qui a abouti aux aba-ques, tables de calcul, puis aux bouliers. Puis le calcul écrit, résultat de l’invention des chiffres et du système de numération.Ces différentes pratiques ont longtemps coexisté et ce n’est qu’à la fin du 18ème siècle que le calcul écrit s’est imposé. Avant la calculatrice…Les tables de calcul : ou « abaques », développées en Mésopotamie, sont à l’origine, des lignes dans le sable. La plus ancienne date du 6ème siècle avant J.-C. Elle était en marbre et a été découverte dans l’île grecque de Salamine. Puis ces tables donnèrent naissance au « calcul avec jetons », utilisé couram-ment en Europe occidentale, au Moyen Age. L’en-

seignement de son utilisation était assez répandu, y compris dans tous les bons traités d’arithmétiques de l’époque. Pourtant, bien que fort utile pour les calculs commerciaux, le calcul avec jetons fut, pour les mathématiciens, remplacé par l’utilisation du calcul écrit et des règles d’arithmétique, notamment grâce à l’introduction du système de numérotation, dit arabe, par Gerbert d’Aurillac et Fibonacci.Les bouliers : inventés en Chine vers le 12ème siècle, relativement simples et rapides, sont constitués d’une série de broches sur lesquelles sont enfilées des boules. Avec un bon entraînement, on peut effectuer des calculs par additions successives et divisions par soustractions successives. Le boulier japonais est arrivé au Japon au 16ème siècle sous forme proche du Suan Pan chinois. Au 19ème siècle, il prit sa forme caractéristique (très allongé), et fut épuré jusqu’à ne plus contenir que 5 billes par broches. En novembre 1945, au Japon, il y eut un match opposant le Japo-nais Kiyoshi Matsuzaki, champion de soroban (nom japonais du boulier) à l’Américain Thomas Nathan Woods, désigné à l’époque comme l’opérateur de calculatrice électrique le plus expert de l’armée. Les hommes du général MacArthur s’efforçaient alors de démontrer aux Japonais vaincus, la supériorité des méthodes modernes d’origine occidentale. Le match se déroula en 5 rounds, de plus en plus compliqués. Et c’est le Japonais qui l’emporta avec un score de 4 à 1. Le boulier Russe, de conception légèrement différente du chinois, comporte 10 boules sur chaque tige, dont deux (la 5e et la 6e) sont de couleurs diffé-rentes, pour mieux voir le 1 et le 10.Les bâtons de Neper. En 1617, l’Anglais John Napier (1550-1617), connu sous le nom de Neper, met au point des bâtons mobiles qui permettent de réaliser rapidement des multiplications grâce à un codage astucieux des tables de Pythagore. Neper invente également les logarithmes communs avec son com-patriote Henri Biggs.Faciles à fabriquer et peu coûteux, les bâtons de Neper furent populaires dans toute l’Europe pendant plus de 200 ans. La règle à calculer : En 1620, l’astronome et mathé-maticien anglais Edmund Gunter perfectionne l’in-vention de Neper, bloquant les bâtons de ce dernier sur une surface et réalisant de la sorte la première règle à calculer. Elle sera affinée par son compatriote Henry Leadbetter. En 1671, Seth Partridge imagine la règle à coulisse, dont le principe a été maintenu dans les instruments de calcul les plus récents.

LES GRANDES INVENTIONS (1642)

Machine à additionner par Daniel Busalb

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Les premières machines mécaniques. Si l’on fait abstraction du prototype de Léonard de Vinci très controversé, c’est au 12ème siècle que la mécanisation du calcul numérique commence.

Machine à calculer de Blaise Pascal. La PASCALINE, premiè-re machine à calculer conservée de l’histoire. Pour aider son père, receveur des impôts, à effectuer ses fastidieux calculs en réduisant le risque d’erreurs, Blaise Pascal (1623-1662) conçoit dès 1642 une machine à calculer, la première connue de l’histoire. Le jeune inven-teur utilise l’arithmétique et la technique des engrenages, savoirs déjà développés, et y ajoute un cliquet qui permet de reporter auto-matiquement les retenues des opérations. La machine est facile à utiliser : on compose les nombres sur une rangée de cadrans correspondant aux unités, dizaines, centaines, etc. La Pascaline, qui sera construite à une dizaine d’exemplaires, n’a néanmoins que des possibilités très limitées. Capable d’additionner et de soustraire, éventuellement de multiplier par additions successives ou de diviser par soustractions successives, elle ne peut guère être utilisée pour le calcul scientifique. Sa médiocre fiabilité reflète l’état primitif de la mécanique horlogère du 17ème siècle. Bénéficiant du rayonnement scientifique de son inventeur, la machine de Pascal, qui sera présen-tée en 1645 au chancelier de France Pierre Séguier, n’en deviendra pas moins une référence, en montrant la faisabilité du calcul méca-nique. C’est à partir de la représentation de mouvements de roue que Pascal, dans le dessein de « réduire en mouvement réglé tou-tes les opérations de l’arithmétique », inventa en 1642 la « machine d’arithmétique » (appelée aussi par un de ses correspondants la « roue Pascal »), capable d’additionner et de soustraire, et conçue pour la comptabilité, les calculs d’architectes, le calcul abstrait. Il en montra un exemplaire en 1644 à Henri II de Bourbon, père du Grand Condé, la dédia en 1645 au chancelier Séguier et la fit adres-ser en 1659 au savant Christiaan Huygens. Afin de la faire connaître et de lutter contre les faussaires, il publia un Avis nécessaire à ceux qui auront curiosité de voir la machine d’arithmétique, et de s’en servir, utilitaire et publicitaire. Le sieur Roberval, professeur ordi-naire de mathématiques au Collège royal de France, fut chargé d’en faire la démonstration à qui souhaiterait la découvrir. Cinquante prototypes furent construits. Elle fut fabriquée dans de nom-breux modèles, en bois, en cuivre, en ébène et en ivoire. Elle fut vendue 100 livres, prix très élevé. Construite sur six niveaux (selon les ordres d’unité), elle fonctionnait avec des

roues à dix dents et faisait apparaître les résultats à travers de petites fenêtres. Qua-

tre exemplaires sont actuellement conser-vés au Conservatoi-

re National des Arts et Métiers à Paris. Sa

machine n’était toutefois pas la première. Kepler avait en effet commandé

un modèle analogue au mathématicien, astrono-

me et linguiste allemand Wilhelm Schickard (1592-

1635) en 1623, conçu pour calculer les éphémérides. Il aurait toutefois disparu dans

un incendie et Pascal n’en a pas eu connaissance.

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Un génie précoce. Fils d’Etienne Pascal (1588-1651), mathématicien amateur et juris-te, second président de la Cour des Aides de Clermont, et d’Antoinette Begon (1596-1626), Blaise Pascal naquit à Clermont (aujourd’hui Clermont-Ferrand) le 19 juin 1623. Sa mère mourut lorsqu’il avait trois ans. La famille Pascal s’installa à Paris en novembre 1631. À partir de 1635, Etienne Pascal fréquenta avec son fils l’Académie de mathé-matique fondée par le philosophe Marin Mersenne. Génie préco-ce, le jeune Blaise Pascal écrivit un Traité sur les sons à l’âge de 11 ans, réinventa les théorèmes d’Euclide (1635). Conversions et expériences. En 1646, la famille Pascal se conver-tit à un christianisme plus austère, marqué par la spiritualité de Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran, tandis que le jansé-nisme faisait déjà l’objet, depuis 1641, de premières condamna-tions. En 1646, il lut Jansénius. En 1646 également, Pascal procé-da à de premières expériences sur le vide, qu’il poursuivit en 1647 avec son père et Flo-rin Périer, le mari de sa sœur Gilberte, puis il profita du retour de la famille à Paris pour refaire ses expériences du haut de la tour Saint-Jacques en 1648 ; il publia Expérien-ces nouvelles touchant le vide et Récit de la grande expérience de l’équilibre des liqueurs. En 1647, Descartes aurait rendu visite à Pas-

cal à propos de ces expériences. Le père de Pascal mourut en 1651. En 1652, Jacqueline Pascal entra à Port-Royal. Pascal fit don de sommes importantes à l’abbaye. Pascal pour-suivit ses travaux scientifiques et mena alors

une période de vie mondaine, avec notamment le moraliste Antoine Gombaud (1607-1684), chevalier de Méré, auteur probable du Dis-cours sur les passions de l’amour (1652), attribué longtemps à tort à Pascal, avec aussi le riche Damien Mitton, dont on peut pré-sumer qu’ils seront la première cible de l’Apologie de la religion chrétienne, destinée aux liber-tins. Cette période s’acheva le 23 novembre 1654 avec la nuit dite du Mémorial, nuit durant laquelle il connut une illumination mysti-que qu’il consigna sur une page (le Mémorial) qu’il conserva cou-sue dans son pourpoint : « Certitu-de, certitude, sentiment, joie, paix. Joie, joie, joie, pleur de joie ».Le 18 mars 1662 furent inaugu-

rées à Paris les lignes de carros-ses à cinq sols, ancêtres des transports en commun urbains, dont Pascal avait conçu le projet avec le duc de Roannez. Il mourut le 19 août 1662, ses sœurs, en 1661 et 1687. Malade toute sa vie, Pascal ne cessa jamais de conjuguer réflexion religieuse et science expérimentale, se penchant sur des ques-tions très concrètes aussi bien que sur des questions mystiques. w

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La rencontreComme les deux fois précédentes, cette rencontre se passa chez une amie, quelque part dans le XVIème

arrondissement ; je devrais plutôt écrire chez quelqu’un qui était une amie, car depuis des années, elle a cru bon de me décréter « indésirable » ce qui est d’ailleurs coutumier chez elle : beaucoup d’autres ont connu mon sort… Un ami, romancier de renom, lorsqu’il me croise en ville, a l’habitude de me demander :- Es-tu toujours au purgatoire ?Comme ma réponse reste définitivement invariable, il éclate de rire et me rétorque :- Moi aussi !Je ne connais pas à vrai dire le motif de ma « punition ». Je pense que je dois cette « coquetterie » au fait qu’un soir, lors d’un diner chez des amis communs, la dame en question s’est autorisée à calomnier, et ceci devant tous les invités présents, une relation que nous avions l’habitude de voir souvent… et qui était, à ce moment là, en train de sortir de son cercle. Ne pouvant accepter de voir ainsi traiter cette jeune femme, qui non seulement ne se trouvait pas là pour se défendre mais qui n’était

pas non plus tout à fait le personnage que la dame était en train de dépeindre, je me suis permis de remettre les choses à leur juste place et de déclarer quand le silence fut revenu :- Excusez-moi, mes amis, mais ce qui vient d’être dit par notre amie n’est pas l’exacte vérité !Voilà en quoi je pense avoir « fauté » ! Enfin je saurai toujours gré à celle que je ne vois plus de m’avoir fait connaître Nicole, de m’avoir placé à côté d’elle à table. Nous devînmes, Nicole et moi, deux amis inséparables et le restâmes jusqu’à sa disparition. Nicole avait soixan-te ans lors de notre rencontre ; j’en avais vingt-sept.Elle portait en elle l’élégance non ostentatoire des fem-mes nées sous le signe de la Balance. Les fautes de goût, elle ne connaissait pas. Son teint de blonde l’orien-tait toujours vers des tons pastel et c’est avec la sûreté d’une grande artiste qu’elle jouait avec les camaïeux. Mince mais pas maigre, de taille moyenne, les yeux bleu myosotis, le port de tête fort élégant et le geste sûr dans sa lenteur recherchée, celle qui allait devenir « ma » Nicole (comme elle le fut pour nombre d’autres amis) ne manquait pas d’allure ! Tout en elle respirait l’har-

Nicole Toussaint du Wast« La reine des cœurs » par Alexis Ovtchinnikoff

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monie. Quand je fis sa connaissance, la maturité était venue qui lui donnait cette sérénité et cette assurance que seules peuvent posséder les personnes qui ont su travailler sur elles-mêmes, approfondir leur personnalité jusqu’à la perfection.Je tombai sous son charme et me suis bien gardé de jamais m’écarter de son chemin.Nicole possédait le don rare d’être à l’écoute des autres. Avide d’apprendre, curieuse de l’autre, amusée par ses petits travers ou attachée à sa personnalité, elle ne lais-sait personne indifférent. Et surtout pas les hommes qui, comme je l’appris plus tard, avaient été et étaient encore nombreux à la cour-tiser. Mais en amour, comme en amitié, elle savait à qui elle donnait son cœur et à qui elle ne le donnait pas. En bonne Balance qu’elle était, elle pri-sait fort la justice et mépri-sait son contraire. Exigeante envers ses enfants, elle était d’une complicité adorable avec ses amis auxquels, en général elle passait tout. Mais gare à celui ou à celle qui avait menti ou qui s’était montré goujat ! Cela, elle ne l’acceptait pas facilement, tout en revenant, parfois, sur certains de ses jugements quand elle les trouvait trop hâtifs ou par trop catégori-ques. Sa souplesse d’esprit empêchait souvent ces pri-ses de position à l’emporte-pièce. Elle exigeait (avec une certaine fausse douceur par-fois !) le respect des autres et l’obtenait toujours. Elle avait travaillé durement une grande partie de son exis-tence et ne le regrettait pas. Née dans l’opulence, elle avait pourtant connu des époques difficiles auxquelles elle avait su faire face. Pour parler net : il ne fallait pas tenter de lui en remontrer !Quelques jours après cette première rencontre, je reçus une invitation à dîner chez elle, rue du docteur Lance-reaux, dans ce bel hôtel particulier qu’elle tenait de son père et dont l’étage noble était resté, pour le bonheur de tous et grâce à l’intelligence de sa propriétaire, inchan-gé depuis la construction de l’immeuble, c’est-à-dire purement Napoléon III. Ce fut un petit dîner comme je les prise tant, à six, autour d’une table préparée pour le plaisir des yeux. J’eus le privilège, à partir de ce jour, d’entrer dans le « clan » et de ne plus en sortir.Nicole m’a beaucoup apporté. En retour, j’ai essayé de lui donner le meilleur de moi-même… et, je crois pouvoir dire que nous fûmes tous deux enchantés du résultat.Cette amitié pure, généreuse et si désintéressée ajoutée à celle de quelques autres a affermi ma maturité et m’a, je l’espère, rendu plus ouvert à tous ceux que je rencontre.

Nicole me présenta à ses enfants qui me firent, eux-mêmes, connaître leurs propres enfants. C’est ainsi que je me découvris une nouvelle famille dont la chaleur s’ajouta à celle de ma propre famille, permettant aussi d’élargir ma curiosité et mon amour de la vie.Nous sommes quelques-uns à avoir subi les mêmes bienfaits !C’est le propre père de Nicole qui édifia la fortune dont elle hérita. Fils de terriens de la Creuse, il fut remarqué, dès les premières années de scolarité, pour son intelli-gence et son sérieux, par le curé du village qui lui fit pour-suivre ses études au séminaire, espérant bien que cette

recrue de choix s’orienterait vers la prêtrise. Mais il n’en fut rien. Le père de Nicole quitta dès que possible les murs du séminaire pour fai-re ses études de pharmacie puis de médecine.Devenu médecin, inté-ressé par la recherche et souhaitant approfondir ce qu’il connaissait de la pharmacopée, il décou-vrit et commercialisa, entre autre, le fameux élixir que nos grands-parents et nos parents utilisèrent pour soi-gner leurs bronches : l’élixir du docteur Dupeyroux. Ce fut un véritable succès ! Nicole était très fière de son père et de ses origines. Elle ne manquait jamais de rap-peler ses liens avec la terre et ses racines creusoises. Ayant fait fortune, son père

acheta à Créteil une superbe maison, copie parfaite d’une villa située sur un des lacs italiens, que Nicole habita durant de longues années avec son époux et ses enfants jusqu’au moment où celle-ci fut réquisitionnée par le gouvernement pour en faire la résidence des pré-fets du Val-de-Marne. Ceux-ci, pour la plupart, élégants et reconnaissants, n’oublièrent pas d’inviter l’ancienne propriétaire et ses enfants dans cette maison qu’ils avaient dû quitter par obligation. Le docteur Dupeyroux avait également acheté l’hôtel particulier de la rue du docteur Lancereaux que Nicole habita jusqu’à sa mort. C’est dans cet hôtel que, très rapidement, il installa ses bureaux et ses laboratoires. C’est là également que, deux ou trois jours par semaine, il recevait les mala-des désargentés et les soignait gratuitement grâce aux bénéfices apportés par ses laboratoires. Comme son père, Nicole fit des études très brillantes qui l’aidèrent par la suite. Son goût de l’aventure la conduisit égale-ment vers l’aviation et elle passa son brevet de pilote (dix-huitième licence féminine en France) à un moment où piloter un avion n’était pas monnaie courante ! Les radars n’existaient pas et il y avait intérêt à savoir lire les cartes ! Elle se maria à Roger Toussaint du Wast en

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décembre 1930 et eut trois enfants, Frédérique, Martial (« Mars » parce que Martial naquit durant la guerre et qu’il fallait vaincre l’occupant) et Olivier (né en 1943, à un moment où Nicole pressentait que la paix allait venir et qu’il fallait la célébrer). Son époux fut et resta, contre vents et marées son grand amour. À la fin de sa vie, elle nous redisait souvent : « J’en ai aimé des hommes ! Mais le père de mes enfants reste incontestablement l’amour de ma vie ». Il disparut trop tôt et Nicole dut faire face à de multiples tracas financiers. Elle fit face, développa la ferme modèle créée par ses parents à la Minière (elle avait inventé avec son époux la première ligne de fabrication du yaourt), revendit les brevets de son père, éleva ses enfants, remit à flot ses finances et décida de se consacrer à la vie mondaine à laquelle elle avait toujours aspiré. Elle mena tout cela de front avec succès. Sa maison devint, sans doute, après celles de Louise Deharme, de la duchesse de la Rochefoucauld et de quelques autres femmes de goût, un des der-niers salons parisiens consacrés à l’art et à la littérature. Aidée par ses amis et entre autres par les baronnes de Seroux et de la Baume, elle réunit beaucoup d’écrivains, d’académiciens, de peintres, de musiciens, ou de pen-seurs célèbres. Elle tenait également un journal depuis son adolescence et y notait scrupuleusement et honnê-tement ses progrès. Nous avons souvent relu celui-ci dans les dernières années de sa vie. Une jeune femme charmante, très attachée à notre amie, retapa les textes et les remit chronologiquement en ordre. Béatrice Bon-nevet apporta ainsi beaucoup de joie à Nicole dans les dernières années de son existence.Lorsque Nicole nous invitait, en tout petit comité, à lire, après que nous lui en eussions demandé l’autorisation, l’un ou l’autre de ses cahiers, nous étions fascinés par les aventures exceptionnelles qu’elle nous faisait revivre avec elle tout au long des pages. Ce séjour au Maroc par exemple, qui se passa au cours des années 36-37, invitée avec sa grande amie Yolande de Seroux par le

résident général Charles Noguès et… leur départ pré-cipité…, les voyages parfois hasardeux en Égypte, au Liban, au Brésil, aux États-Unis, pendant lesquels cha-que halte apportait son mystère et ses péripéties ! À tra-vers ces lectures, nous remarquions que Nicole, encore très jeune, savait ce qu’elle serait plus tard. À trente ans, elle écrivit une prière qui allait devenir son credo et que je me permets de retranscrire ici avec l’aimable autori-sation de ses enfants :Prière de mes trente ans« Mon Dieu, vous m’avez comblée de bénédictions : paysages terrestres, paysages humains, beaux ciels pleins d’étoiles, airs purs traversés d’onde subtiles, sources jaillissantes offertes à ma soif dans une forêt d’espoirs et de désirs… Que de richesses vous m’avez prodiguées en trente ans !Merci de m’avoir donné un tendre cœur et des tendres-ses, un esprit avide et des nourritures spirituelles, un corps vibrant et des souffrances fécondes.Merci de toutes vos grâces, Seigneur, dont la plus pré-cieuse est de croire en vous.Voilà que j’ai trente ans, l’âge des réalisations.

Mon Dieu, donnez-moi la possibilité et la volonté d’agir, donnez-m’en la ferveur. Chassez de moi la matière épaisse, le goût désagrégeant, la décevante paresse. Donnez-moi l’intelligence, le courage, la persévérance dans mon travail.

Faites-moi aimer ma tâche et réussir une œuvre. Éle-vez-moi dans la lumière et dans l’esprit.

Permettez que mon sourire apaise, que ma voix conso-le, que ma main guérisse. Parez mon visage de lumi-neuse paix et rendez efficace ma douceur.

Ne laissez entrer dans mon cœur que le pur amour, déli-vrez-moi des tentations. Évitez-moi de faire souffrir, per-mettez-moi de rendre heureux.

Gardez-moi ma soif et mon goût de la perfection et qu’avec votre grâce, Seigneur, votre royaume soit dans mon cœur.La Minière, le 23 septembre 1936 »Extraits du journal de Nicole Toussaint du Wast dite « Manine » pour ses petits-enfants.

Le Journal reflète toute la personnalité d’une Nicole gaie, aventureuse, observatrice, sensible, brillante, séduisante, recueillie et profondément croyante. Cha-que soir en écrivant, pendant tant d’années, le dérou-lement de sa journée, elle se penchait en elle-même et faisait un véritable examen de conscience. À certains endroits, on peut lire : « Je suis trop coquette », « J’aime séduire, pardon mon Dieu » ou encore : « Mais si Dieu m’a créée ainsi, peut-être est-ce pour rendre les autres heureux ? ».

À suivre…(Droits réservés – reproduction interdite – 2010)

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L’ile d’elbe par Yvette Ternon

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C ompte tenu de sa position stratégique au car-refour des routes maritimes de la Méditer-ranée et de ses excellents mouillages, l’île

d’Elbe a été de tous les temps une escale très fré-quentée, y compris, nous dit-on, par les mythiques argonautes qui, pendant leur voyage à la recherche de la Toison d’Or, débarquèrent sur la plage des Ghiaie sur la côte Nord. On a trouvé en mer de nombreuses pièces archéologiques disséminées aujourd’hui dans les musées archéologiques de l’île, mais il reste encore beaucoup à décou-vrir dans les épaves des bateaux qui, au fil des siècles, sombrèrent tout autour de l’île, à cause des pirates et à cause des tempêtes. Cette île fut occupée en premier par les Étrusques, puis par les Romains qui aimaient se faire construire de belles vil-las au bord de la mer. Au déclin de la domination romaine, la Méditerranée occidentale est à nouveau en proie à l’in-sécurité, ce qui a amené les villes côtiè-res à se fortifier. Les habitants décident de quitter l’île ou de se réfugier dans les zones montagneuses moins accessibles. On voit ainsi naître des ermitages situés dans des paysages d’une grande beauté. On peut y visiter aussi de très belles chapelles et lieux de séjour de moines pour échapper aux Lombards. Le plus grand port de l’île d’Elbe, Portoferraio voit la construction de deux forteresses au 16ème siècle. L’histoire de cette île est assez mouvementée, car occupée par des personnages célèbres, comme les Médicis, puis les Espagnols etc… après la défaite de Leipzig, Napoléon Bonaparte, général parmi les plus grands, ne règne plus que sur l’île. Entre 1814 et 1815, l’empereur déchu se consacre activement à son nouveau royaume qu’il administre énergiquement. Il en étudie les ressources, en réor-ganise l’agriculture, les transports et le commerce et va même jusqu’à en inventer le drapeau : fond blanc barré de rouge à trois abeilles d’or (ci-contre). Il n’est guère difficile de découvrir les sites napoléoniens de l’île. Tout d’abord la villa dei Mulini à Portoferraio puis la villa Sobre qui se compose de deux anciennes mai-sons grand-ducales juxtaposées. Celle-ci est actuel-lement en restauration. Comme résidence d’été,

Napoléon choisit une maison à la campagne, non loin de Portoferraio, la villa Martino dont la rénovation est confiée à plusieurs décorateurs, en particulier Pietro Ravelli qui en décore certaines pièces symboliques, comme la Sala Agizia ou salle égyptienne, souvenir de la célèbre campagne militaire de l’empereur, avec

au plafond les signes du zodiaque symbolisant la force du hasard. Une autre salle possède un pla-fond orné de la croix de la Légion d’Honneur. Au milieu du 19ème siècle, cette villa fut dotée d’une galerie de style dorique à pronaos central construite à la demande du prin-ce Alexandre Demidoff, parent de l’empereur, pour accueillir les souvenirs napoléoniens. D’autres lieux rappellent le souvenir de Napoléon. Ses deux passions : les livres et le théâtre, léguèrent à l’île quelque 2.000 ouvrages, dont de nombreux essais adaptés à son

petit royaume, conservés à la villa dei Mulini. Quant aux théâtres napoléoniens, le premier se trouve dans sa villa de Portoferraio, et l’autre plus grand, dans l’ancienne église du Carmine, c’est le theatro dei Vigi-lanti. Près de l’ermitage de Marciana, se trouve un rocher curieux appelé « fauteuil de Napoléon » où l’empereur dit-on, venait admirer sa Corse natale.Souvenir d’une trop courte visite dans l’Ile d’Elbe. w

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Grégoire et les Barbares par le Tío Juanito

J eune brebis du catéchisme, la qualification de «romaine» figurant dans le titre de l’Église (catholique, apostolique et romaine) m’intriguait.

Ou le curé avait négligé de l’expliquer à ses jeunes ouailles ou, plus probablement, je pensais à autre chose quand il l’avait fait. Chacune de ces occurrences était fautive car cet adjectif exprime et correspond à l’un des événements les plus importants de l’histoire mondiale.

Les Barbares ont tué l’Empire romain1

Dès le IIème siècle après J.-C., l’Empire romain subit de belliqueuses incursions barbares dont la fréquen-ce et la gravité atteintes au IIIème siècle devinrent si préoccupantes qu’il fut conduit à prendre deux mesu-res de survie ; une bonne et une mauvaise. La mauvaise consista à demander secours… à l’un des peuples barbares envahisseurs, les Visigoths, afin qu’il le défende des autres Barbares, moyennant la remise de terres où s’établir, autrement dit en per-mettant au ver de s’installer dans le fruit. La bonne, visant à renforcer l’unité des peuples de l’Empire, fut l’institution, par l’édit de Milan de 313, du Christianisme en tant que religion officielle. L’Église catholique et apostolique, en quelque sorte « natio-nalisée » et désormais romaine, se fondant dans les cadres institutionnels et administratifs impériaux, allait pouvoir, dotée de cette nouvelle dimension poli-tique, étendre son influence à toute l’Europe. Cepen-dant, elle se chargeait ainsi, et à la même échelle, d’une très lourde tâche. La disparition de l’Empire en 476 lui laissait en effet le devoir de remplir la coquille à présent quasi vide d’une quelconque administra-tion civile. Par honnêteté morale, intérêt intellectuel et ambition apostolique, l’Église allait s’efforcer de main-tenir, sous ces trois aspects assez divergents des nouvelles valeurs barbares, la romanité des peuples orphelins de Rome. Ainsi, européenne avant l’Europe, elle administrerait ses territoires jusqu’à l’apparition timide des administrations royales, soit pendant la bonne dizaine de siècles à venir; ainsi, elle conserve-rait et transmettrait, sans −méritoirement− en exclure ses œuvres profanes, l’énorme héritage culturel de Rome, réceptacle lui-même des civilisations méditer-ranéennes antérieures; ainsi, elle s’efforcerait, tâche difficile face aux nouveaux souverains barbares, de perpétuer ce qu’elle avait apporté à Rome : une nou-

velle valeur de l’homme, pécheur mais sacralisé par-ce qu’à l’image de Dieu. Dernier service rendu par l’Empire −dont seul un fragment oriental allait survivre, à Byzance, jusqu’en 1453, année où il succomba à son tour, anéanti par l’invasion musulmane− aux siècles à venir, l’institu-tionnalisation du Christianisme a permis à l’Église de survivre à la concurrence des divers cultes (dont les valeurs ne sont pas ici en cause) importés par les envahisseurs et du paganisme encore très puissant dans l’Europe du nord, de s’opposer à leur anarchie et à la perte irréparable de l’extraordinaire culture gréco-romaine.

¡Oh, España! La más hermosa de todas las naciones que se extienden desde Occidente hasta La India.2a pu écrire, en 627-630, Isidoro de Sevilla dans Eti-mologías, la grande encyclopédie espagnole de l’époque visigothe. Romanisée bien avant la Gaule, la péninsule ibérique avait été, elle aussi, envahie par les Visigoths vers 4163. L’évolution de ces conqué-rants fut remarquable. En moins de deux siècles, ils passèrent de la découverte admirative du monde romain à son adoption; quatre-vingts ans seulement après leur arrivée, ils avaient assimilé sa culture, remplacé leur langue par le latin et corrigé en partie leurs mœurs brutales. Cette rapide métamorphose fut consolidée par l’abandon de l’arianisme au pro-fit du christianisme, le roi Recaredo consacrant offi-ciellement ce changement en recevant publiquement le baptême en 589, comme en Gaule l’avait déjà fait Clovis en 496. Sous l’autorité des rois visigoths, les peuples ibériques bâtirent une nouvelle et commune identité, prenant conscience de ce qu’ils constituaient désormais une nation indépendante, même si cette dernière conservait son nom romain, Hispania, l’Espagne. Comme dans les autres territoires de l’Empire, Rome y avait institué le droit et la culture, le christianisme, le respect humain ; les Visigoths lui apportaient la notion de patrie autonome. Hélas ! si dix générations de rois visigoths avaient été nécessaires pour construire cette nation, deux allaient suffire à la détruire. En 698, à la mort du roi Egica, Witiza accède illégiti-mement au trône et sa seule politique va consister à faire exactement le contraire de ses prédécesseurs (une formule qui séduit encore de nos jours). Entre

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autres mesures irresponsables et surprenantes de la part du descendant d’une race guerrière, il ordonne qu’on abatte les forteresses et qu’on détruise tous les moyens de défense, livrant ainsi le royaume, spécia-lement ses côtes méditerranéennes, aux exactions de la piraterie et au risque probable d’une invasion musulmane. Les Musulmans, en effet, après avoir conquis l’Égypte, détruisant les derniers vestiges de la civilisation pharaonique et la religion chrétien-ne4, s’étaient étendus jusqu’à l’extrémité ouest du Maghreb, s’imposant aux Berbères du Maroc et s’éta-blissant ainsi à 15km de la côte espagnole. À la mort de Witiza, en 710, ses fils, voulant à tout prix conserver le pouvoir acquis de façon douteuse par leur père, décident de se partager le royaume. Mais, appuyés par les peuples de la péninsule qui veulent rester unis, les héritiers légitimes du trône prétendent empêcher ce partage. Pour parvenir à leurs fins, les fils de feu Witiza prennent « une des décisions les plus stupides et tragiques, non seulement de l’histoi-re de l’Espagne, mais de l’histoire mondiale »2, celle d’appeler à leur aide les Musulmans, pensant qu’une fois conclue leur intervention, ceux-ci repasseront

gentiment le détroit. Les Musulmans s’empressent d’accourir, mettent tout le monde d’accord en prenant le pouvoir, exilent les fils de Witiza réduits au rang de minables petits seigneurs voués à la disparition, et s’installent pour huit siècles, anéantissant cette fois, la civilisation romano-visigothe ibérique.

On chercherait vainement dans l’histoire de la France d’autres siècles aussi tranquilles.5

Imaginez, cher lecteur, que depuis le roi Henri IV jusqu’au président Sarkozy inclus, les Français n’aient connu qu’une vie paisible au sein d’un pays bien administré, ordonné par un excellent système juridique, bien cultivé, aux sens agricole et civilisé du terme, en sûreté derrière des frontières bien défen-dues, un pays aux villes ouvertes, aux magnifiques et lumineux bâtiments publics, civils et religieux, corollaires des campagnes riches et soignées, bref, un pays prospère et heureux… qu’ainsi, depuis qua-tre cents ans nulle guerre, nul trouble ne soit venu rompre cette paix … Incroyable, n’est-ce pas ? Pour-tant, ce paradis a existé. La France fut ainsi quand elle était constituée de quatre provinces romaines, la Narbonnaise, l’Aquitaine, la Lyonnaise et la Bel-gique, et se nommait Gallia, la Gaule. Elle fut ainsi quand, après deux millénaires de luttes intestines, Jules César ayant fini de la conquérir en 51 avant J.-C., elle fut dotée des institutions romaines, et elle fut ainsi jusqu’aux années 406-420, quand elle subit les grandes invasions germaniques.La Gaule, envahie en 412 par les Visigoths, une partie s’installant dans le sud et l’autre poursuivant sa route vers l’Espagne, connaît le même sort que celle-ci. Sauf sur un point important, l’expansion musulmane.Les insatiables Maures, mis en appétit par la conquê-te de l’Espagne, poursuivent leur avance vers le nord et sous le commandement d’Al Gafiq (grand massa-creur de ses coreligionnaires de l’ethnie yéménite), franchissent les Pyrénées avec familles, armes et bagages, c’est-à-dire sans esprit de retour. Après avoir ravagé le sud-ouest et mis Bordeaux à sac, ils atteignent les environs de Poitiers, ne se doutant pas que là, va se terminer leur tentative de conquête et de domination de la Gaule. Les troupes franques commandées par Charles Martel les y attendent en effet et, le samedi 25 octo-bre 7326, lors de la bataille fameuse, les y écrasent. Ce qui reste des envahisseurs se réfugie à Nar-bonne, bientôt rejoint et réconforté par une armée de secours venue d’Espagne. Mais cinq ans plus tard, en 737, ils y sont de nouveau écrasés par les Francs. Suffisamment occupés en Espagne par la Reconquista, ils ne tenteront plus de revenir.Grâce à ces victoires, les derniers Mérovingiens pourront, quatorze ans plus tard, transmettre aux Carolingiens une Gaule franque, chrétienne et indé-pendante, vivant encore à peu près dans les cadres romains instaurés quelque huit siècles auparavant et ayant survécus grâce à l’Église.

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Le vase de SoissonQui ne se souvient de ce fameux vase ? Ou de Chil-péric Ier et Frédégonde jetant au feu les livres d’im-position dans l’espoir de sauver leurs petits enfants à l’agonie ? Nous devons la connaissance de ces fragments précieux de l’histoire de la France vieux de quinze siècles à Grégoire de Tours. Georgius Florentius Gregorius, plus connu sous le nom de Grégoire de Tours, est né en 538 ou 539, dans une famille sénatoriale auvergnate dont les membres conservaient le titre avec fierté. Son père, Florentius, lui-même fils et petit-fils de sénateurs avait un frère, Gallus, évêque de Clermont en Auvergne. Sa mère, Armentaria, était issue d’une noble famille lyonnaise; un de ses oncles, Nicetius (saint Nizier), avait été évêque de Lyon et un de ses frères, le duc Gundulfus, avait reconquis Marseille pour le compte de Childebert II. Ayant perdu son père très tôt, Grégoire fut élevé successivement par Nicetius, puis par Gallus. À huit ans, il savait lire et écrire en latin vulgaire, un dialecte

roman en cours d’évolution qui deviendrait la langue française. Destiné à l’Église, il fut ordonné diacre en 563. En 568, malade, il se rendit à Tours pour visiter le tombeau de saint Martin dont les vertus thaumatur-giques étaient alors fort réputées. Il guérit en effet et se fixa dans cette ville dont il fut nommé évêque en 573 et où il demeura jusqu’à son décès, survenu vrai-semblablement le 17 novembre 594. Pendant vingt ans, de 574 à sa mort, Grégoire écrivit beaucoup, sur l’astronomie, les miracles, les vies des Pères de l’Église, les psaumes… Honnête et scrupu-leux, bon enfant et parfois malicieux, sa langue est simple et n’a rien du style emphatique de ses pré-décesseurs. Si à notre époque on ne mentait infini-ment plus qu’à la sienne, je dirais qu’il est «moderne». Objectif et méthodique, il consulte les archives et les documents dont certains ne nous sont connus que grâce aux citations qu’il en fait; il accomplit person-nellement un travail documentaire, notant par exem-ple les noms et la provenance des miraculés par saint Martin, sans la liste desquels nous n’aurions aucune connaissance de la zone d’influence de ce sanctuaire à cette époque. Son œuvre la plus connue, l’Histoire des Francs7, est surtout un recueil de souvenirs dont environ les trois cinquièmes concernent des événements dans les-quels il fut impliqué ou dont il a été témoin. C’est dans cet ouvrage que l’on trouve le texte du plus ancien traité diplomatique français connu, celui d’Andelot, du 28 novembre 587, à la négociation duquel il a parti-cipé. Cet important traité qui réconcilie Childebert II, roi d’Austrasie, et Gontran, roi de Burgondie, entre autres dispositions garantit la libre circulation des personnes et des biens entre les deux royaumes et prévoit, élément déterminant dans l’unification de la Gaule, qu’à la mort de l’un des deux rois, l’autre héri-tera de ses territoires. Ce traité établit en outre les statut et pouvoir des reines de France, Brunehilde, l’épouse de Childebert II, ayant participé aux négo-ciations et figurant parmi ses signataires.L’Histoire des Francs se veut universelle et commence rien moins qu’à la création du monde pour se terminer peu avant la mort de son auteur, le dernier événement rapporté étant la grande sécheresse de l’été 591; elle s’achève par une description de son œuvre épiscopale, la liste de ses œuvres et la prière

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dirigée à ses successeurs de ne pas les détruire. Ceux-ci, fort heureusement pour la connaissance de ce que fut alors notre pays, son histoire, ses mœurs, ses personnages, dont certains des plus importants comme Chilpéric, Frédégonde, Gontran, Childebert, Clovis, et leurs familles, ont respecté ce vœu. Sans ce témoignage, irremplaçable car unique, cinq siècles de notre histoire nous seraient inconnus.

Barbarisation des Gallo-Romains ? Romanisation des Barbares ? Régression ou régénération ?8

La Gaule franque comporte alors les actuels territoi-res français et belge, une partie de la Hollande, de la Suisse et de l’Allemagne jusqu’au Tyrol; elle constitue le « Royaume des Francs », et non la France, parce que cha-que roi franc considérera pendant longtemps que son territoire est un patrimoine familial transmissible selon le droit privé, une conception génératrice de féroces luttes successorales, de morcellements et de frontières extrê-mement mobiles.Les premiers envahisseurs francs de la Gaule sont peu nombreux : 50.000 Burgondes, 100.000 Francs Saliens, à peu près autant d’Alamans et de Visigoths... Ces divers peuples barbares qui se déchirent en luttes d’intérêts, vivent à l’écart des quelque 8 millions de Gallo-Romains; ils ne se mêleront que lorsque Clovis (482-511), ayant détruit le royaume « romain » de Syagrius, s’étant imposé aux Burgondes et ayant refoulé les Visigoths jusqu’aux Pyrénées, les aura réunis sous sa souveraineté. Abandonnée des Romains, négligée par les Germains, la Gaule demeure romaine par la langue, l’outillage et la religion (fortement teintée de paganisme), redécouvrant cependant sa personnalité ancestrale, art, dialectes, costumes, habitations…Mais les nouvelles mœurs chan-gent les cadres de vie; les villes, foyers actifs de romani-sation et sièges de l’autorité publique, mais dépourvues de défenses −inutiles pendant la longue paix romaine− sont abandonnées, disparaissent, leurs populations se refugiant dans les anciennes villas romaines (nos villa-ges actuels) d’une défense plus facile. Ainsi se déve-loppe une vie d’enfermement qui prépare le moyen-âge des murailles et remparts, des châteaux, églises et

monastères fortifiés. L’unité monétaire est alors le sou d’or; sa

frappe est libre et les ateliers, souvent iti-nérants, sont très nombreux; il possède

un pouvoir d’achat énorme : une petite ferme coûte vingt sous; on emprunte

un tiers de sou; pour la même somme, les guerriers vaincus rachètent leur vie; un villageois qui, par tou-te une vie de travail, a amassé un tiers de sou, est considéré comme un nanti… Le droit romain évo-lue sous la pression des lois salique et

ripuaire. Les divers crimes sont châtiés selon un barè-me d’amendes dont certaines très élevées. L’assassinat n’est pas considéré comme un crime majeur s’il est moti-vé (comme de nos jours où les assassins, auxquels les psychiatres et les juges trouvent les motifs, n’encourent que de bénignes peines de prison qu’ils n’accomplissent pas entièrement); il est permis de tuer seulement les enfants monstrueux. L’Église tente de réfréner la violence et pour cela « doit se faire craindre avant que de se faire aimer »8. Le diable, les châtiments célestes et l’obsession du salut assombrissent certes la vie quotidienne mais fournissent une relative paix sociale. Ainsi du respect scrupuleux de certaines garanties comme le droit d’asile : même poursuivi par le roi, le pire criminel, réfugié dans une église, y est en sûreté, sans limite de temps; la cathédrale de Tours en particulier est réputée pour le confort de ses installations. Les rois francs ont régné en Gaule depuis Mérovée, soit à l’époque du sac de Rome par Alaric le Goth en 410, jusqu’en 751, date de l’avènement des Carolingiens. Ainsi, la dynastie mérovingienne a-t-elle duré plus de trois cents ans, soit plus longtemps que n’importe quel-le autre famille royale française, l’œuvre unificatrice de Clovis et les victoires de Poitiers et Narbonne marquant les étapes principales de la fusion des Francs en un seul peuple qui considèrera la Gaule non plus comme un domaine à exploiter, mais comme sa patrie.Cette époque de grands bouleversements contrastant avec feue la pax romana, est dépeinte par les historiens sous des jours très sombres. Pourtant, cette « barba-rie », indéniable certes, comparée objectivement à notre temps, apparaît plutôt artisanale. Certes ces Barbares n’avaient pas à leur disposition les techniques modernes de destruction et les moyens grandioses de manipula-tion des esprits et des biens qui distinguent notre épo-que de « progrès ». Ce triste constat prouve que l’Église n’a pu mener à bonne fin son ambitieux programme d’amour du pro-chain générateur de concorde pacifique universelle. Cependant on peut penser raisonnablement que sans son assiduité bimillénaire à le mettre en œuvre, la vie en Occident aurait été et serait bien pire. w

Notes1. André Piganiol, cité par César Vidal, España frente a los judíos: Sefarad, del profeta Jonás a la expulsión, Planeta DeAgostini, Barcelona, 2008.2. César Vidal, op. cit. 3. Rappelons que l’on peut encore voir sur les hauteurs de Rosas, les rui-nes d’un village visigoth.4. Qui survit précairement dans la religion copte.5. Paul-Marie Duval, La Vie quotidienne en Gaule pendant la paix romaine, Hachette, 1952.6. Le quantième du mois fait l’objet de controverses.7. Grégoire de Tours, Histoire des Francs, 2 tomes, Les Belles Lettres / Denoël, Paris, 1963.8. « Barbarisation » est un… barbarisme, mais il est utilisé par Char-les Lelong dans La vie quotidienne en Gaule à l’époque mérovingienne, Hachette, 1963.

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L e dimanche 11 octobre, nous partons de bonne heure. Nous traversons rapidement Lérida, Saragosse, et Soria. Nous arrivons

à Valladolid, vers 15 heures. Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel, nous commençons la visite de cette ville. Valladolid est la capitale de la province de Valla-dolid et de la communauté autonome de Castille et Léon. Elle est située à la confluence du Pisuerga et de l’Esgueva. Elle a une population de 350.000 habitants. Résidence des rois de Castille depuis le 15ème siècle jusqu’à ce que Philippe II d’Espagne fasse de Madrid la capitale du royaume en 1561. La ville se révolta contre Charles Quint en 1520. L’origine du nom de la ville n’est pas claire. La plus probable semble provenir de l’expression celte Val-le tolitium, c’est-à-dire « Vallée des Eaux » mais l’origine du nom serait logiquement arabe puisque Valladolid ressemble étrangement au terme arabe balad al walid qui veut dire littéralement le pays de

Walid qui serait un des anciens gouverneurs mau-res de la ville. La Cathédrale Renaissance a été réalisée par Juan de Herrera au début du 16ème siècle. À l’extérieur, la façade principale montre deux parties à colonnes : la partie inférieure, œuvre de Herrera et la supé-rieure, de Churriguera, caractérisée par une riche décoration. L’intérieur montre trois nefs avec des chapelles latérales entre les contreforts. Le retable (15ème siècle), signé Juan de Juni, montre des figu-res de saints. La cathédrale abrite également un musée. La très belle église conventuelle San Pablo est une église de style Isabélin et Renaissance, fai-sant partie du monastère des Dominicains. L’église se trouve dans un des « sites royaux », à savoir le Palais Royal et le Palais de Pimentel. L’église est également adossée au collège San Gregorio. L’église est conforme au style utilisé aux temps des Rois Catholiques, suivant un style qui se développe alors en Castille, le gothique isabelin. L’abside prin-

Castille et Léon par Daniel Busalb

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cipale est de forme octogona-le. L’ensemble de l’église est voûté de croisées d’ogives, reposant sur des corbeaux de style Renaissance, réalisés vers 1540. Aux extrémités du transept élevé vers 1490 par Simon de Colonia s’ouvrent deux portails en pierre. Celui de gauche permettait d’accé-der à la chapelle de la Cru-cifixion, puis fut utilisé pour sortir du cloître. Celui de droi-te sert de porte de la chapelle funéraire d’Alonso de Burgos. Ensuite et le lendemain matin, nous continuons rapidement par le Palais des Vivero, le Collège de Santa Cruz, les palais de Fabio et des mar-quis de Valverde, l’église Santa Maria la Antigua et le Monastère royal de Las Huel-gas. Puis nous prenons la route de Puebla de Sanabria, où nous arrivons, en début d’après-midi. Nous gagnons d’abord le « Parador », pour y déposer nos valises. Ce para-dor est situé dans un endroit privilégié, au centre de la contrée de Sanabria. Décoré d’une façon accueillante et moderne, architecture tradi-tionnelle dans un paysage des plus sauvages, paradis des écologistes : nombreux saules, chênes, châtaigniers et autres espèces à seule-ment 12 kilomètres du mer-veilleux lac de Sanabria, dans la partie basse du village. Notre première visite, la ville de Bragance au Portugal : la frontière portugaise est seu-lement à 3 kilomètres de notre hôtel, mais la route est très mauvaise et sauvage. Nous rencontrons quatre loups, eux pas sauvages du tout. Le paysage est magnifique, après 20 kilomètres nous arrivons à Bragance. C’est une ville du nord du Portugal, peuplée d’environ 35.000 habitants. À 700m d’altitude, elle est à 250 kilomètres de Porto. S’il est vrai que le Portugal possède de nombreux châteaux, celui de Bragança compte parmi les plus beaux du pays. Perdu dans l’extrémité nord-est du pays, ce château fut rapidement abandonné par ses protecteurs. Dès le 15ème siècle, soit moins d’un siècle après sa promotion au rang de duché (en 1442), les Bragance lui préférerons Vila Viço-sa, moins rude et moins isolée. Seul le 20ème siècle

va venir quelque peu trans-former la physionomie des lieux, la découverte de mine-rais précieux et leur exploita-tion ayant permis la création de nouveaux quartiers extra muros. L’attrait majeur est surtout la vieille ville et ses fortifications. Nous décou-vrons l’Igreja de Säo Vicen-te. C’est dans cette église qu’aurait eu lieu le mariage secret d’Inès de Castro et de Pedro 1er. Après cette brève halte nous montons vers le château. Edifiée en 1187 par Dom Sancho 1er, la forteres-se comporte un beau donjon converti en palais au 15ème siècle. Nous découvrons ainsi diverses tours d’où de magnifiques vues sur la viel-le ville et son enceinte. La dynastie des Bragance descend d’Henri de Bourgo-gne (1066-1112) un Capétien arrière petit-fils de Robert II de France (le Pieu), qui épousa Teresa de Castille et Léon, et se vit attribuer le comté de Portugal par son beau-père. Son descendant Pierre 1er du Portugal eut un fils natu-rel, Joao de Aviz, qui devint roi du Portugal sous le nom de Jean 1er du Portugal à l’extinction de la branche légitime. Un fils bâtard de Jean 1er, Alphonse 1er de Bragance, avait été pourvu du duché de Bragance ; la branche à laquelle il donna naissance eut plusieurs alliances avec la dynastie d’Aviz. La dynas-

tie d’Aviz s’éteignit en 1580 et la couronne du Por-tugal fut rattachée aux couronnes des Habsbourg d’Espagne, après l’invasion du pays par Philippe II d’Espagne (Philippe 1er du Portugal), en dépit du fort sentiment national qui considérait les Castillans comme des occupants. Cette invasion fait suite à la défaite historique du Portugal face au Maroc dans la bataille d’Alqazar Qivir en 1578, ou bataille des trois rois, pendant laquelle le Roi du Portugal Sébastien perdit la vie sans descendance. Un des-cendant d’Alphonse 1er de Bragance, Jean II duc de Bragance organisa en 1640 la révolte contre Philip-pe III (Philippe IV d’Espagne) et monta sur le trône sous le nom de Jean IV du Portugal. Il fonda la IV° dynastie portugaise ou dynastie de Bragance,

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encore représentée de nos jours. Son représentant actuel est Dom Duarte de Bragance né en 1945. Retour à Puebla de Sanabria, le château des com-tes de Benavente. Le parc naturel du lac de Sana-bria, le relief spectaculaire de vallées, de lagunes et ravins profond. L’impressionnant lac de Sana-bria, qui est le plus grand de toute l’Espagne. Le joli contraste entre les montagnes qui l’entourent, ses plages naturelles, le reflet de la lumière sur la surface de l’eau et l’exubérante végétation envi-ronnante crée un ensemble difficile à oublier. Une légende sur l’origine de ce site, renforce son char-me et son mystère : on raconte qu’au fond du lac repose un village englouti à cause d’une malédic-tion divine, et la nuit de la Saint Jean on entend, dit-on, le son des cloches.Nous rentrons au Parador, dégustons les spéciali-tés locales, avant de nous endormir. Le lendemain nous prenons la route pour un autre Parador. Benavente, Santander et nous arrivons à Santillana del Mar. Au cœur de cette jolie petite vil-le cantabrique, dont les origines remontent au 8ème siècle, le parador, demeure seigneuriale du 18ème siècle, avec ses plantes grimpantes, nous offre des chambres et des salons très agréables. Les lam-pes en fer forgé, les tableaux, aux sujets inspirés par les grottes d’Altamira, toutes proches (2km). La salle à manger nous offre la possibilité de savourer un vaste échantillon de la cuisine régionale, riche en produits de la mer et de la montagne. Cette jolie localité mérite une visite, Collégiale de St. Juliana, Tours

de Merino et de Don Borja et deux musées. Le lendemain est consacré à la visite des Grottes d’Altamira. Les peintures furent découvertes en 1879, mais les experts les considérèrent d’abord comme des faux et leur authenticité ne fut admise qu’au début du siècle. Au moins 930 dessins d’ani-maux peints ou gravés ont été identifiés sur les parois et la voûte de la grotte sinueuse, longue de 270 mètres. Le groupe de peintures le plus spec-taculaire est celui qui recouvre la voûte d’une salle près de l’entrée : il s’agit d’un groupe de bisons et d’autres animaux étroitement serrés les uns contre les autres, peints en rouge, noir et ocre. Ces pein-tures polychromes, qui recouvrent une surface d’environ 18 mètres de long et 9 mètres de large, sont en fait superposées à quatre autres couches de gravures et peintures, qui sont, par ordre chro-nologique, des gravures à ligne continues, des peintures monochromes rouges, des gravures à lignes multiples et des peintures monochromes noi-res. On a également trouvé dans la grotte d’autres motifs tels des figures humaines, des empreintes de mains, des tra- cés au doigt faits dans la couche d’argile ten- dre qui recou-vre la paroi ainsi que divers motifs non-figuratifs. Les fouilles entreprises dans la grotte ont r é v é l é

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divers pigments et instruments, des os de bisons, de cerfs et de chevaux ainsi que le squelette d’un ours des cavernes. La datation au carbone 14 du charbon employé pour tracer le bison sur la voûte a donné des dates allant de 12.380 av. J.-C. à 11.620 av. J.-C. Cependant, on pense que la grotte a dû être fréquentée réguliè-rement durant le magda-lénien (16.000 à 10.000 av. J.-C.). Au cours des années 1960 et 1970, les nombreux visiteurs qui eurent accès à la grotte altérèrent son microcli-mat et mirent en péril la conservation des pein-tures. La fermeture de la grotte au public eut finale-ment lieu en 1977. Elle ne rouvrit qu’en 1982, avec un nombre journalier de visiteurs strictement limi-té. Le nombre important de personnes souhaitant voir la grotte et la lon-gueur des délais d’attente (plus d’un an) rendirent nécessaire la réalisation d’une réplique. Depuis 2001, le musée national, situé à côté, abrite la reproduction la plus fidèle qui soit de l’original, tel qu’il était il y a 15.000 ans. En 1985, la grotte d’Altamira a été inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco. Les peintures d’Altamira ont été découver tes en 1879, lors des fouilles conduites par Marce-lino Sanz de Sautuola. La grotte était connue

depuis 1868 et Sanz de Sautuola y ef fec-tuait des visites depuis 1876. Il avait obser-vé la présence de dessins géométriques sur les parois sans y accorder d’impor tance mais

c’est sa f i l let te Maria, alors âgée de huit ans, qui remarqua la pre-mière la présence de « toros » dessinés au plafond. Sanz de Sau-tuola publia dès 1880 « Brèves notes sur quelques objets préhis-toriques de la province de Santander ». L’ani-mal le plus représenté est le bison des step-pes. La composition en compte 16, variant par leurs dimensions, Ils sont accompagnés de chevaux, de cervi-dés, de deux sangliers (animal rare dans l ’ar t paléolithique). La sen-sation de réalisme est obtenue en tirant pro-f it des reliefs naturel du plafond de la grotte, qui créent une il lusion

de volume, mais aussi grâce aux couleurs vives (rouge, noir, jaune, brun) qui couvrent les sur faces intérieures des animaux et grâce aux techniques du dessin et de la gravure, qui délimitent les contours des sujets.Le lendemain, nous traversons Santander, Bil-bao, San Sébastien, pour nous arrêter quelques jours à Bayonne chez notre fils. Et retour vers Empuriabrava. w

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Petites annonces• Rosas – Santa Margarita – Ampuriabrava

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Poésies

Je me souviens de l’airQu’on prenait dans des bolsDes tempêtes entières Dans des cheveux qui volentJe me souviens du bleuDans le ciel amoureuxAussi des temps pluvieux Toujours à quelques lieuesEt des envies d’partirPour attraper ailleursDes envies de r’venirD’où l’on revient d’ailleursJe me souviens des terresAu d’là de l’Atlantique Qui f’saient croire à nos pères Que c’était l’Amérique

Je me souviens des guerresEt des femmes en pleursMais de leur regard fierQuand revient l’un des leursJe me souviens des arbresSur lesquels on grimpaitEt ceux couverts de marbreDans lesquels on dormaitJe me souviens d’un temps Qu’aimait s’faire regarderQui passait lentement Sur l’horloge du quartierEt un, deux, trois, Soleil !Des rides sur le frontQu’on n’avait pas la veille.Il a couru à fond.

Je me souviens des routes De montagne et de peineEt de leurs maigres croûtesArrachées à la chaîneJe me souviens de tout Et je ne regrette rienIl y a toujours un loupChez l’plus gentil des chiensMaintenant j’suis là-hautSur un quartier de luneQue j’n’décroch’rais, ohPas même pour une bruneDe temps en temps je jette Un œil sur votre terreD’un peu haut, je l’regretteComment puis-je mieux faire ?

Je me souviens par Bernard Villars

Ma rue, tes bistrots, tes néons,Tes caniveaux qui chantentTes clins d’œil aux jupons, Tes allures de brocante.Ma rue, t’es l’piano à bretellesT’es l’opéra des gueux,T’es l’aube des ritournelles,T’es la patrie des miséreux.Ma rue, mon école, mes copains, Mes participes passés,Ma maîtresse aux gros seinsEt mes bons points volés.

Ma rue, mes larmes de gosse,Mes glissades d’hiverMes plaies, mes bosses,Les frayeurs de ma mère.

Ma rue, un berceau pour grandir,Où les poètes chagrins,S’en vont parfois mourirQuand leur étoile s’éteint.

Ma rue par Michel Bourdin

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Chronique de la Coupe de l’America

Valence, la 33ème Coupe de l’America par Gérard Pennel

N ous avons voulu, ma femme et moi, aller voir cette compétition qui se disputait si près de chez nous. Elle s’est déroulée, la météo en

a voulu ainsi, du 8 au 14 février 2010.En 2007, Valence avait organisé l’édition précéden-te, la 32ème, en investissant dans des infrastructures impressionnantes, et le succès auprès du public avait été considérable. La ville était donc très favorable à accueillir de nouveau les concurrents de la plus célè-bre compétition de voile du monde.Et de fait, bien qu’il n’y ait cette fois que deux concur-rents, l’ambiance était chaude et le public plus pré-sent que prévu.Un jour, au cours des discussions entre Suisses et Américains sur la fixation des règles de construc-

tion des deux voiliers qui disputeraient la future 33ème coupe de l’America ... nos amis d’Outre Atlantique qui avaient à décider des règles de jauge des deux voiliers à construire venaient de se prononcer pour des engins de 90 pieds maximum de longueur, et tout le monde savait donc qu’il s’agirait de multicoques (catamarans ou trimarans).... Ernesto Bertarelli, le défendeur suisse, fit une pro-position :«Les voiles étant de plus en plus grandes, et donc les tractions transmises par le vent aux écoutes et aux drisses de plus en plus importantes, dit-il en subs-tance, je propose que l’on permette sur ces voiliers l’utilisation de moteurs à la place des winchs manœu-vrés à la main par des équipiers.»

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Les Américains accep-tèrent : et c’est vrai : dans la compétition à laquelle nous avons assisté à Valence, fini les «machines à café» sur lesquelles s’échinaient deux équipiers à chaque

virement de bord : les voiles se bordent et se choquent silencieusement grâce à un moteur invisible.Mais il y avait beaucoup plus important, comme ne manqua certainement pas de remarquer Russell Coutts : il téléphona à Joseph Ozanne : «Tu peux y aller, lui dit-il, dans ton projet de mât aile ! Nous som-mes autorisés à placer un moteur pour faire tourner le mât autour de son axe ; et nous pourrons également mettre sur toute sa hauteur des vérins qui orienteront les volets, donnant à l’ensemble le vrillage souhaité.Et ainsi fut fait, et le Challenger américain se présen-ta à Valence équipé d’un mât aile.Enfin « se présenta ! » c’est beaucoup dire ! car, en dehors des régates, il resta caché dans le secteur des containers du port de commerce de Valence. Nous ignorions tout de l’état d’avancement des travaux effectués sur ce nouvel espar et nous nous posions

des questions sur sa fiabilité. Seule la confrontation pouvait nous donner la réponse.Cette réponse, vous la connaissez. Les deux réga-tes auxquelles nous avons assisté à Valencia ont été remportées facilement par le trimaran BMW Ora-cle malgré la valeur du catamaran suisse d’Ernesto Bertarelli. Les performances de ce nouveau mât aile sont aux yeux de tous pour beaucoup dans le succès américain :D’une part le rendement de l’aile est plus élevé que celui d’une voile, mais aussi l’aile permet à chaque instant au skipper d’adapter le profil présenté au vent à la force de celui-ci, pendant que l’adversaire n’a d’autre solution que de changer de voile.

Après 15 ans d’absence, l’aiguière d’argent retrouve les États-Unis. Elle sera bientôt exposée à San Fran-cisco dans une vitrine du Golden Gate Yacht Club. Le challenger of record sera, pensons-nous italien.Mais où aura lieu la prochaine confrontation ?À Valence, je ne le crois guère.À San Francisco si la municipalité crée de toute pièce un port pour l’America ?Sur la côte Est; à Newport, berceau de la Cup, près de la propriété des Astor que Larry vient d’acquérir, près enfin de la bien aimée Cour Suprême de New York sans qui rien n’aurait été possible ? w

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Infos de la mairie de Rosas On a découvert dans l’enceinte de la citadelle de Rosas un sarcophage datant de 1600 ans. Il est effectivement

attribué à la fin du IVème siècle ou au tout début du Vème siècle. Ce sarcophage en pierre dont la dalle supé-rieure est décorée, a été découvert dans la nécropole située près de l’église Santa María. Des restes humains y ont également été recueillis. Le 17 décembre 2009, il a été transféré à l’École Supérieure de Conservation et de Restauration des Biens Culturels de Catalogne de Barcelone qui en effectuera la restauration au moindre coût pour la mairie de Rosas.

Les travaux de remise en état de la muraille de la citadelle commencent. Une partie avait été dynamitée à la fin des années 50 avec l’intention de construire une urbanisation qui heureusement n’a pas vu le jour. Ces travaux incluront la poursuite du chemin situé en haut de la muraille côté mer, et qui en fera ainsi le tour, disposition qui permettra de contempler le site archéologique de toute l’enceinte. La totalité du projet suppose un investissement d’un million d’euros.

Adieu Roger ! Le 28 janvier nous étions nombreux à t’accompagner. Tu étais l’ami de cette première équipe de l’Amicale. Tu étais notre secrétaire, notre chef de chorale, notre cinéaste, notre écrivain. Je suis heureuse d’avoir été à côté de toi lors de ton 91ème anniversaire en novembre dernier. Tu t’es mis au piano et tu nous as fait revivre les bons moments passés dans notre premier petit local. Nous ne t’oublierons pas en restant en contact avec Suzanne à qui nous adressons encore une fois toutes nos condoléances, et nous l’assurons de toute notre fidèle amitié.

Le carnet Meilleure santé et prompt rétablissement à Erol Dubois ainsi qu’à Jany Recassens.

Nous présentons nos sincères condoléances à la famille de Roland Delvigne.

Nous présentons nos sincères condoléances à la famille de Roger Gautier.

Toutes nos condoléances à Michèle et Jean-Claude Pommarat qui ont perdu leur oncle.

Nous venons d’apprendre avec émotion et tristesse la mort de notre grand ami Claude Peiffer. Les mots sont vains mais nous pouvons assurer Janine, son épouse, de toute notre amitié et nous lui présentons, ainsi qu’à toute sa famille, nos sincères condoléances.

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On ne peut pas tout savoir… par Michel Sanguine

C’est du vent !53% de l’électricité du pays produite par le vent ! Où çà ? En France ? Faut pas rêver ! C’est en Espagne que le record a été battu. L’énergie éolienne dépasse aujourd’hui celle produite par des moyens convention-nels, allant jusqu’à fournir 53% des besoins du pays lorsque le vent souffle. La capacité installée en éner-gie éolienne peut atteindre 17.700 mégawatts, plus de dix fois celle de 1999, et l’objectif espagnol est d’atteindre (mais oui !) une capacité de 40.000 mégawatts d’ici 2040. Le bon choixL’acide perfluoro-octanoïque, utilisé dans la fabrication des poêles anti adhésives, pourrait affecter la ferti-lité masculine. Le réseau Environne-ment et Santé a demandé à l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments de prendre en considéra-tion ce perturbateur endocrinien et, par précaution, de préconiser l’usa-ge des poêles en fonte. Alors, mes-dames… ! Après les poêles… il faut savoir porter son portableLa mode chez les hommes d’arborer à la ceinture leur téléphone portable comme les cowboys portaient leur révolver au 19ème siècle, exposerait nos modernes héros à une diminution significative de la mobilité et de la viabilité de leurs spermatozoïdes. La cause en serait une augmentation sensible de la production de radicaux libres au sein de leur sperme. Au pays du rugbyPerpignan, notre « voisine », fut la capitale du royau-me de Majorque de 1276 à 1344. Occupée à plu-sieurs reprises par la France au 15ème siècle, elle lui fut cédée par l’Espagne en 1659. Je sais, vous le saviez ! Mais la date, pas si sûr… 54,4C’est en milliards, le nombre de cigarettes grillées chaque année en France. On compte près de 30% de fumeurs quotidiens auxquels il faut ajouter près de 6% de fumeurs occasionnels. Une situation qui fait le bonheur des vendeurs de substituts nicotiniques

en tous genres, patchs, gommes, pilules, pastilles, inhaleurs… désormais en vente libre. On estime à 600.000 le nombre de personnes faisant chaque année une tentative de sevrage tabagique. 800.000C’est environ le nombre de personnes touchées cha-que année par une infection nosocomiale lors d’un

séjour à l’hôpital, en France. Au final, ces infections nosocomiales seraient responsables d’environ 9.000 décès. L’usage démesuré des antibiotiques a rendu de nombreuses souches bactériennes résistantes à ces médi-caments que l’on croyait tout puis-sants. Aujourd’hui, ce phénomène est flagrant en milieu hospitalier où on a du mal à lutter contre certaines infections. L’Espagne à ParisDu Greco à Dali. Les grands maî-tres espagnols. La collection Perez Simon… au Musée Jacquemart-André, du 12 mars au 1er août. Cin-quante chefs-d’œuvre de la peinture ibérique des quatre siècles passés

se côtoient dans cette belle exposition. Une occasion d’admirer les toiles de plus de vingt-cinq maîtres. À ne pas manquer si vous passez par là. On avale… et on bronze !Dépassées les crèmes auto-bronzantes. Le nouveau concept, ce sont des compléments alimentaires char-gés en phyto-pigments (caroténoïdes, algues, béta-carotènes). Résultat, après quinze jours, la peau se hâle tout en étant gorgée d’acides gras et d’anti-oxy-dants. Le résultat est assez léger, mais c’est quand même un bon début ! C’est pour demain !Trois gènes impliqués dans la maladie d’Alzheimer ont été découverts par des équipes de chercheurs français et britanniques, ouvrant de nouvelles pistes de diagnostic et de traitement. Deux de ces gènes joueraient un rôle dans l’élimination des plaques séni-les impliquées dans les troubles de la mémoire et des fonctions intellectuelles. Le troisième interviendrait dans la communication entre les neurones.

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Les infos de l’AmpurdanSi vous n’avez pas la possibilité d’aller sur le site

www.cbrava.com/fr.htm, en voici quelques extraits.Nous remercions l’ équipe de ce site qui nous permet de les reproduire.In

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Le Conseil Comarcal de l’Alt Empordà évalue posi-tivement l’implantation de l’énergie éolienne dans la région en accomplissant le soutien et la lutte contre le changement climatique. Néanmoins, cet-te implantation doit réduire le plus possible l’impact territorial, ambiant et socio-économique. Pour cet-te raison a été choisi le couloir de l’autoroute AP-7 comme secteur prioritaire pour délimiter l’installa-tion de futurs parcs éoliens dans la région.

Une société de nettoyage de véhicules de Llançà, Ecowash, a lancé un nouveau produit pour laver la voiture sans eau, biodégradable, inoffensif pour le milieu ambiant, qui ne produit aucun type de rési-du et qui ne consomme par d’énergie ; il permet d’épargner de 100 à 250 litres d’eau.

Les abonnés de la Piscine Municipale auront une réduction dans les cinés de Roses. La piscine municipale veut offrir des conditions attractives pour ceux qui envisagent de s’y abonner.

Le cuisinier catalan Ferran Adrià a annoncé que son restaurant El Bulli, (trois étoiles au Michelin), sera fermé au public en 2012 et 2013. Cependant les fours continueront de tourner durant cette période «de réflexion» pour tra-vailler à la création gastronomique.

L’architecte Rafael de Cáceres est le responsable du nouveau design de la couverture de la plaza Catalunya de Figueras. L’originalité principale de l’œuvre est le toit dont la couverture est formée par des panneaux photovoltaïques. La dépense pour l’ouvrage est de 2.077.400 euros et il est prévu de l’inaugurer avant la fin de l’année.

L’entreprise responsable des autoroutes catala-nes, Acesa, annonce le début des travaux de construction de la troisième voie de la AP-7 entre Vilademuls et La Jonquera.

Le transfert prévu du marché des vêtements le jeudi dans Figueras est devenu réalité le 18 février. Durant les dernières semaines, les conditions nécessaires au commencement des travaux de construction du parking souterrain

du Paseo Nuevo ont été réunies, et les stands doivent être obligatoirement transférés dans le quartier del Poble Nou.

La mairie de Rosas a enlevé les conteneurs d’ordures en superficie du Paseo Marítimo, de la ronda Miquel Oliva i Prat, de la calle Bernat Metge et de las calles La Lonja-Cap Norfeu, pour mettre en service les nouveaux conte-neurs souterrains installés dans la localité durant ces derniers mois.

Magda Casamitjana, maire de Rosas a reçu la Certificación de Destino de Turismo Fami-liar pour la localité de Roses, au cours de la célébration de la Feria FITUR qui a eu lieu à Madrid et qui s’est terminée le 25 janvier. Rosas fait ainsi partie des destinations géro-naises accréditées par cette distinction que, jusqu’à présent, ne détenaient que Blanes et L’Estartit, par laquelle se certifie sa spécialisa-tion en accueil touristique de familles.

Perpiñán et Figueras seront reliées par TGV avant la fin de l’année, ainsi que l’a assuré le président de la SNCF (l’opérateur français), Gillaume Pepy. Lors d’une entrevue, Pepy a assuré qu’en 2012 la grande vitesse sera une réalité entre Barcelone et Perpignan et qu’il y aura 18 trains quotidiens, 9 allers et 9 retours, entre les deux villes. Deux années plus tard, en 2014, le nouveau tracé de Montpellier à Nîmes sera terminé. Cependant le tronçon de Montpellier à Perpignan ne sera pas ter-miné en 2020. Donc, le trajet de Barcelone à Paris en seulement 5 heures n’est pas pour demain. Le président de la SNCF demande de la «patience»...

Rosas est maintenant membre de l’Asociación Española de Estaciones Náuticas. Lors d’une réunion organisée à Madrid, sa demande d’ad-hésion a été acceptée et lui a été remis le cer-tificat qui l’accrédite comme Station Nautique, une activité touristique qui en Europe draine quelques 18 millions de personnes.

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Rosas se prépare à accueillir les pre-miers touristes qui arriveront par la mer, en bateaux de croisière. Pour le moment, trois ont confirmé leur escale pour cet été. Le premier sera «The World», un des plus exceptionnels et luxueux du monde, le 22 juin. La ville deviendra cet été une destina-tion de petites croisières de luxe, jusqu’à 300 passagers, sans disposer encore de la nouvelle digue.

Quasi une personne sur trois qui sont mor-tes sur les routes géronaises ont été vic-times d’accidents sur la Nationale II. En 2009, sur un total de 62 victimes décédées sur les routes intra urbaines de la région, 18 ont perdu la vie sur cette nationale.

Après la fin des travaux du centre poly sport municipal de Rosas, situé sur la carretera del Mas Oliva, la mairie de Rosas prépare déjà son adaptation comme Espace Muni-cipal Polyvalent. L’objectif est que ce bâti-ment puisse accueillir durant toute l’année, tant des activités sportives que d’autres événements sociaux, ludiques, etc... orga-nisés dans la cité.

La seconde phase de l’arrêt de la télévision analogique dans les régions de Gérone, a débuté le mercredi 13 janvier. Quoique la réception TDT (TNT en France) soit pratique-ment garantie partout, 17 villages devront attendre qu’elle leur parvienne par satellite. Dans l’Alt Empordà, se trouvent trois locali-tés situées dans une zone sans aucune cou-verture TDT, ce sont Biure d’Empordà, La Selva de Mar et Terrades.

L’interdiction totale de fumer dans les locaux de loisirs en Espagne pénalisera environ 70.000 établissements qui devront réaliser des travaux d’adaptation aux nor-mes entrées en vigueur en 2006, pour quelque 1.500 millions d’euros, selon les critiques formulées par la Federación Espa-ñola de Hostelería y Restauración. Cepen-dant, jusqu’à ce jour, l’interdiction semble avoir eu peu de répercussion sur les locaux de l’Empordà. Dans la majorité des éta-blissements où on permettait de fumer, on continue à fumer, surtout dans les bars et locaux nocturnes.

La mairie de Figueras tente l’implantation pilo-te du «bicing». Elle met à la disposition des fonctionnaires 20 vélos pour qu’ils se dépla-cent entre les différents édifices municipaux, valorisant ainsi les possibilités du service.

Pour affronter l’augmentation urbanistique que vit Rosas, la mairie a commencé le processus de renumérotation des rues de la localité avec comme objectif de solutionner les carences de marquage et numérotation que présentent certaines rues et éviter ain-si les problèmes que cela suppose pour les habitants. La mairie mène à bien ce projet pour faciliter la localisation des immeubles de Mas Boscà, Mas Matas et El Cardo.

L’hospital de Figueras a été distingué au Top 20 de sa catégorie entre les meilleurs hôpitaux d’Espagne.

Tous les premiers dimanches du mois, Castel-ló d’Empuries organise un marché de pro-duits écologiques le long de la cathédrale.

On a localisé dans une zone boisée de Dar-nius un arsenal de la guerre civile espa-gnole comportant 332 engins explosifs. La police catalane a signalé que la majorité de l’armement, composé d’artillerie anti-aé-rienne et anti-char est en bon état, situation qui comportait un grave danger ; elle a pris en charge la sécurité du site.

La Escala se convertira en 2010 en la capi-tale mondiale de la sardane. Pour cette occasion, la municipalité, qui est la cinquan-tième Ciudad Pubilla de la Sardana, a prévu d’installer une sculpture commémorative. La singularité de ce projet est que les habi-tants peuvent donner leur opinion à propos de ce qui serait le meilleur emplacement du monument. On peut laisser son avis sur : http://noticies.lescala-empuries.com/index.php?mode=ubicacio_ciutat_pubilla

La mairie de Rosas fait un pas de plus dans l’implantation de l’administration électro-nique en offrant un nouveau service de démarches par internet, la signature digita-le permettant désormais la présentation de demandes et recours on-line sans que le citoyen ait à se déplacer dans les bureaux municipaux.

Afin de freiner l’expansion de la “Cortade-ria selloana” de la contrée de la Rubina, la mairie de Castelló d’Empúries demande au Ministère du Milieu Ambiant d’éradiquer cette espèce envahissante. La fameuse pampa argentine s’étend rapidement et faci-lement et réduit les possibilités de dévelop-pement des autres espèces autochtones.

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rdan Conférence

Le jeudi 14 janvier nous avons eu le plaisir d’accueillir à l’Amicale Michel Bolasell qui nous a offert une conférence très intéressante : Per-pignan, une ville en mutation.

Journaliste pendant plus de vingt ans à L’In-dépendant et auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels «Terminus Ushuaia» et «Bue-nos-Aires : Cinq siècles d’un mythe réinventé», Michel Bolasell vient de publier un nouveau livre «Saint-Jacques, terre d’enfance», récit d’un parcours adolescent dans un quartier jadis le plus populaire et le plus festif de la Cité roussillonnaise.

À travers ce récit Michel Bolasell a évoqué les diverses transformations sociales, politiques et urbanistiques qui ont complètement métamor-phosé ce chef-lieu des Pyrénées-Orientales.

Il a su captiver son auditoire dès les premières minutes –et nous l’en remercions encore– et a eu la patience de signer des autographes à tous nos amis qui ont été séduits par son livre.

Le repas qui a suivi a été très animé dans une ambiance bon enfant.

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Le projet de réforme complète de la vieille ville de Rosas inclut la zone délimitée par les rues Francesc Macià, Gravina, Riera Ginjolers y San Sebastián et implique une dépense de 8,63 millions d’euros. Il s’agit de revitaliser le centre urbain par des moyens qui vont du revêtement des rues jusqu’à la construction d’un centre culturel et autres espaces qui favoriseraient les relations et la cohésion sociale.

La mairie de Figueras projette de transformer la façade latérale du théâtre municipal El Jardí qui donne sur les jardins Puig Pujades. L’étude prévoit la restauration et l’agrandissement des espaces annexes à l’édifice, l’amélioration des accès à son troisième étage où est située la salle de répétition et son ouverture au public. L’objectif est de pouvoir réa-liser dans cet espace des spectacles de petite envergure.

Avec plus de 225.000 visiteurs l’an passé, le musée de l’Archéologie de Catalunya-Em-púries, est parmi les destinations les plus appré-ciées de Catalogne dans le domaine du tourisme archéologique.

Ont débutés les travaux les plus importants de l’histoire de Cadaqués. Il s’agit de restaurer la façade littorale, connue comme Ses Ribes. Les travaux seront réalisés en deux phases. Le trafic y sera interdit au voitures ainsi qu’aux piétons, à l’exception des riverains. La restau-ration consiste à améliorer le réseau sanitai-re, à reconstruire la route qui sera divisée en une voie pour les véhicules et une autre pour les piétons. Les commerçants sont inquiets du préjudice que ces travaux supposent pour leurs activités. Certains, menacés de fermeture, demandent à la mairie la création de quelques petites passerelles qui permettraient l’accès à leurs boutiques, mais le dernier mot sera à la société chargée des travaux. Cette intervention s’inscrit dans le protocole de collaboration entre les départements de la Culture et moyens de communications, et de la politique territoriale et travaux publics de la Generalitat de Catalo-gne, qui a comme objectif de freiner la détério-ration progressive des anciens quartiers et les alentours monumentaux de différentes cités de Catalogne. La durée prévue des travaux est de 7 mois avec une dépense de 431.034,48 euros.

L’entreprise Anchoas de la Escala SA a investi 3 millions d’euros pour réaménager et agrandir la fabrique située dans la zone industrielle de la cité. Les travaux ont permis de doubler la super-ficie de l’entreprise, qui compte désormais 3.000 m², et sont le point de départ d’un projet d’inter-nationalisation.

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Queridos amigos par Mario Fábrega

H ace tiempo que no me había dirigido a voso-tros a través de esta simpática revista y ahora lo hago para poneros al corriente de la noticia

que supongo que casi todos ya conocéis, y es que el Ministerio de Asuntos Exteriores francés ha suprimido la plaza de Cónsul Honorario de Francia de Figueras, con efectos desde el 31 de diciembre de 2009. La deci-sión ha afectado no solamente a Figueras, sino a otros Consulados de España y de Europa.Esta supresión significa que todos los ciudadanos fran-ceses deberán dirigirse al Consulado de Girona, o bien al Consulado General de Barcelona. Éste ha remitido una carta a todos los ciudadanos franceses inscritos, para anunciarles el cese de mis actividadesComo podéis imaginar, es una noticia triste para mí, por-que, desde que tomé posesión, estaba encantado de dar ayuda y comunicarme con todos los franceses que se pre-sentaban en mis oficinas, tanto en Roses como en Figue-res para los trámites consulares. Durante todo este tiempo he tenido el placer de hacer muchos amigos entre voso-tros, y esto me honra de satisfacción.Fui nombrado en el año 1988, y desde entonces he pro-curado ostentar el cargo con la mejor dignidad posible. Mi antecesor fue el Sr. Sauveur Taberné quien me propuso para este cargo al coger la jubilación. El puesto de Cónsul Honorario de Francia en Figueres ya venía de muy anti-guo, pues en los archivos de Figueras se tienen noticias de una carta que mandó al Alcalde el nuevo Vice-Cón-sul, que fue nombrado en el año 1882. Desde esta fecha, muchos acontecimientos han ocurrido, y quizás uno de los más importantes ha sido en estos últimos años con motivo de la creación de la Unión Europea, con la libre circula-ción de personas y capitales, etc. Esto ha permitido un gran flujo de ciudadanos franceses que han llegado a nuestra región. En la actualidad son más de 5.000 los ciudadanos franceses empadronados en los Ayuntamientos de nuestra región del Alt Empordà.Quiero manifestaros a todos que este cargo de Cónsul Honorario ha supuesto una experiencia totalmente positi-va para mí, porque guardo un recuerdo excelente de todo, empezando por las buenas relaciones con cada uno de vosotros, con el personal del Consulado, con los Cónsules Generales, con los Embajadores, con las autoridades loca-les. En todas partes he sido siempre recibido con el rango y categoría que he ostentado.También me ha tocado compartir momentos tristes, y aho-ra intento recordar dos momentos importantes, como son el hundimiento de la barca en Banyoles, en donde perecie-ron muchas personas. También un accidente de autocar en el que murieron varios jóvenes estudiantes, y precisamente ocurrió el mismo día en que nos visitaba el Cónsul General Sr. Pierre Charasse en Figueras.He efectuado un recorrido histórico para recordar los lazos que me unen a nuestra asociación, y llego al año 1993, en una cena celebrada en el Hotel President, de Figue-

ras, concretamente el día 14 de Julio, con motivo de la celebración de la fiesta nacional, en donde se propuso la creación de la asociación. A los pocos meses se aproba-ban los estatutos en el Hotel Casablanca, de Ampuriabrava. Desde aquella fecha hasta hoy, hemos avanzado mucho, gracias al esfuerzo de todos y la verdad es que me siento muy orgulloso de ostentar el cargo de Presidente Honora-rio. Quiero tener un especial recuerdo para la primera presi-denta, Sra. Bernadette Potez, junto con todas las personas que iniciaron los primeros pasos, que son los más difíciles, y cómo no, tengo un especial afecto con las que actualmente están al frente de la asociación. La creación de esta revista fue una idea muy buena, ya que ha dado sus frutos, por-que ha crecido de manera espectacular. Me encanta leer los artículos y en especial disfruto con su contenido, que me proporciona muy buenos conocimientos en todos los cam-pos. Felicito muy sinceramente a todas las personas que escriben y trabajan para esta revista, porque su colabora-ción es más que valiosa. Me gustaría poder participar más activamente y escribir artículos, pero el trabajo me ocupa muchas las horas del día. En todo caso, no pierdo la espe-ranza, y espero contactar en breve con vosotros.Como sé que muchos de vosotros estáis jubilados y tenéis tiempo para dedicaros a vuestros entretenimientos preferi-dos, propongo a los que les guste investigar en los archi-vos para crear un grupo de trabajo para realizar la historia del Consulado de Francia en Figueras. Pienso que es una idea muy interesante porque nos permitirá conocer no sola-mente las personas que ostentaron el cargo, sino el entorno social de cada época. Estoy en contacto con los archivos de la ciudad de Figueres y me dan toda la ayuda posible. Por lo tanto, espero vuestra respuesta o vuestras sugerencias a mi dirección de correo [email protected] Espero que podamos conseguir nuestro objetivo, que servirá para publicar en nuestra revista. Dado que nuestra asociación ya tiene más de 15 años de antigüedad pienso que sería muy interesante tener un álbum de fotos con los recuerdos más importantes que han ocurrido desde su creación. Yo tengo en mi poder muchas fotos desde los inicios que os entregaré con mucho gusto, para poder iniciar este trabajo. Espero vuestras noticias. Actualmente sigo teniendo mis bufetes de Abogado en Figue-res y Roses, en donde estoy a vuestra disposición, para cual-quier asunto que pueda ser de utilidad en mi ámbito.Recibid todos mi más cordial saludo

Mario Fábrega

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C ela fait quelque temps que je ne m’étais pas adres-sé à vous au travers de cette sympathique revue et je le fais aujourd’hui pour vous faire part de la

nouvelle que, je suppose, vous connaissez déjà tous : le Ministère des Affaires Étrangères Français a supprimé le poste de Consul Honoraire de France de Figueras, depuis le 31 décembre 2009. La décision n’a pas seu-lement concerné Figueras mais également d’autres Consulats d’Espagne et d’Europe.Cette suppression signifie que tous les citoyens français devront s’adresser au Consulat de Gérone ou au Consu-lat Général de Barcelone. Ce dernier a envoyé une let-tre pour annoncer aux ressortissants français inscrits au Consulat la fin de mes activités.Comme vous pouvez l’imaginer, c’est une nouvelle triste pour moi, puisque depuis que j’assurais cette fonction j’étais enchanté d’aider et de communiquer avec tous les Français qui se présentaient dans mes bureaux, aussi bien à Rosas qu’à Figueras pour leurs démarches consulaires. Durant toute cette période j’ai eu le plaisir de me faire des amis par-mi vous et ceci me rend fier de satisfaction.Nommé en 1988, j’ai essayé d’assumer cette tâche avec dignité. Ce fut mon prédécesseur, Sauveur Taberné, qui me proposa pour cette tâche lors de son départ en retraite. Le poste de Consul Honoraire de France existait depuis très longtemps puisque les Archives de Figueras concervent une lettre du nouveau vice-consul envoyée au maire en 1882 (Voir sa reproduction ci-jointe). Depuis se sont produits de nombreux évènements dont, peut-être, le plus important a été ses dernières années la création de l’union européen-ne avec la libre circulation des personnes et des biens. Ceci a suscité un flux important de citoyens français qui se sont installés dans notre région. Actuellement il y a plus de 5.000 français recensés dans le Haut Ampurdan.Je veux vous faire savoir à vous tous que cette responsabi-lité de Consul Honoraire a été pour moi une expérience très positive, que j’en ai gardé un excellent souvenir, à commen-cer par les bonnes relations avec chacun de vous, avec le personnel du Consulat, avec les consuls Généraux, les Ambassadeurs ainsi que les autorités locales. Par-tout, j’ai toujours été reçu avec les rang et catégorie qui correspondaient à mes fonctions.Il m’a également été donné de partager des moments tristes dont deux importants : le naufrage du bateau à Bañolas où périrent de nombreuses personnes et également un acci-dent d’autocar avec de nombreuses victimes, de jeunes étu-diants, précisément le même jour que nous rendait visite à Figueras le Consul Général Pierre Charasse.J’ai effectué un retour en arrière pour me remémorer les liens qui m’unissent à notre association, parvenant ainsi jusqu’en 1993, lors d’un dîner à l’Hôtel Président de Figueras, pré-cisément le 14 juillet pour célébrer la Fête nationale, pen-dant lequel émergea l’idée de la création d’une association. Quelques mois plus tard, furent adoptés ses statuts à l’Hô-tel Casablanca d’Ampuriabrava. Depuis cette date jusqu’à aujourd’hui nous avons beaucoup avancé grâce aux efforts de tous et la vérité est que je suis très fier d’en être le Pré-sident Honoraire. Je veux avoir un souvenir spécial pour la première Présidente, Mme Bernadette Potez ainsi que tou-

tes les personnes qui firent les premiers pas, ce sont les plus difficiles, et j’ai une pensée toute particulière pour celles qui sont actuellement à la tête de l’association. La création de la revue fut une excellente idée qui a donné ses fruits car elle a progressé de manière spectaculaire. J’adore lire les articles et apprécier leur contenu qui me procure des connaissan-ces dans tous les domaines. Je félicite très sincèrement tou-tes les personnes qui écrivent et travaillent pour cette revue, parce que leur collaboration est plus que précieuse. Il me plairait de participer plus activement et d’écrire des articles mais le travail m’occupe à plein temps. En tous cas je ne perds pas espoir et j’espère vous contacter d’ici peu.Comme je sais que la majorité d’entre vous sont retraités et ont du temps à consacrer à leurs loisirs préférés, je propose à ceux qui aiment fouiller dans les archives de créer un grou-pe de travail pour réaliser un historique du Consulat de Fran-ce à Figueras. Je pense que c’est une idée très intéressante parce cela nous permettra de connaître non seulement les personnes qui en ont eu la charge mais aussi le contexte social de chaque époque. Je suis en contact avec les Archi-ves de Figueras qui peuvent nous aider. Par conséquent, j’attends vos réponses et vos suggestions sur mon adresse de courrier électronique : [email protected]. J’es-père que nous pourrons atteindre cet objectif et publier ce travail dans notre revue. Étant donné que notre association a maintenant dépassé les 15 ans d’existence, je pense qu’il serait intéressant de constituer un album de photos avec les souvenirs les plus importants depuis sa création. J’ai en ma possession beaucoup de photos depuis les débuts que je vous remettrai avec plaisir pour commencer ce travail. J’at-tends de vos nouvelles.Actuellement je continue d’exercer mes fonctions d’avocat dans mes études de Figueras et Rosas où je reste à votre disposition pour toute affaire dans laquelle mon domaine d’activités pourrait vous être utile.Recevez mes salutations les plus cordiales

Mario Fábrega Traduction Régine Tricot

Chers amis

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Du bon usage du lavagedes mains par Dr Elisabeth Estopina Gil

L ’épidémie de grippe H1N1 a rappelé, au tra-vers des publicités, le bon usage du lavage des mains dans la prophylaxie de la transmis-

sion des maladies.Cette démarche a vu cette année la diminution de l’épidémie de gastro entérites hivernales par cette simple attitude préventive (initialement destinée à la grippe H1N1, elle a eu son efficacité pour d’autres agents microbiens). Dans l’histoire de la médecine, il est à ce propos intéressant d’évoquer la découverte du Docteur Semmelweiss qui, dans les années1847/50, a eu l’intuition de l’existence des infections transmises par les mains. Il faut rappeler que nous nous situons avant l’ère pas-teurienne, et, à cette époque, on ne soupçonnait pas l’existence des microbes.La médecine européenne était fondée sur la théorie des quatre humeurs fondamentales : base de la méde-cine hippocratique. La maladie était la conséquence d’un déséquilibre dans le corps de ces humeurs : bile

jaune, bile noire, lymphe et sang (voir schéma ci-des-sous). On parlait alors de dyscrasie. Ignac Fülöp Semmelweiss, médecin hongrois, né à Budapest en 1818, allait remettre tout en question sur cette théorie des humeurs par ses observations et poser l’hypothèse « d’agents » responsables et vec-teurs de l’infection. Il débuta sa vie estudiantine en s’inscrivant à la facul-té de droit de Vienne.L’occasion lui fut donnée d’assister à l’Hôpital de Vienne, à l’autopsie d’une femme décédée de fièvre puerpérale.Cette infection, au décours de l’accouchement, faisait des ravages chez les jeunes mères et les nouveaux nés, dans certaines maternités de Vienne. Bouleversé, Semmelweiss lâcha ses études de droits pour la médecine.Il passa une maîtrise d’obstétrique et la compléta par une formation chirurgicale.Il se retrouva assistant à l’Hôpital Général de Vienne,

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Cal Governador est une ancienne et splendide demeure seigneuriale du début du XVIIIème siècle située dans la petite municipalité de Borrassà, à seulement 5 kilomètres de Figueres et à 20 kilomètres des plages.

E lle dispose d’une salle intérieure intime et élégante et, en été, d’une salle à manger accueillante dans la pergola du jardin ainsi que d’une galerie couverte qui est une vraie aubaine pour les célé-

brations et les banquets. Tout ce complexe, avec un petit hôtel de sept chambres, contribue à créer une ambiance magique dans laquelle se relaxer et profiter devient une véritable obligation.

Cal Governador offre une cuisine délicieuse et raffinée à base de recettes catalanes, méditerranéennes et interna-tionales à des prix adaptés à la période de crise actuelle et avec divers menus à la portée de toutes les bourses.

A Cal Governador le rêve devient réalité : pouvoir appré-cier une cuisine de qualité et sophistiquée avec une large gamme de prix pour tous les budgets, dans un environne-ment de détente et de tranquillité, spécialement prenant un midi d’automne ou d’hiver ainsi que les week-ends, en famille, en couple, avec des amis ou en solitaire.

Le restaurant ouvre le midi du mardi au dimanche et en soi-rée le jeudi, vendredi et samedi.

Menus à 15€ tout inclus le midi et boissons à part le soir. Pour profiter et passer un bon moment avec les invités. Services spéciaux pour les entreprises, les groupes, les fêtes ou les banquets.

Cal Governador - C/ Baix, 26 - Borrassà (à seulement 5 kilomètres de Figueres).

Tel.: 972 52 51 91 - 628 45 40 74Web: www.calgovernador.com

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au service d’obstétrique, qui était également un site d’enseignement de l’université.Il commença alors à s’occuper de la fièvre puerpérale, qui causait, dans son service, plus de 18% de morta-lité maternelle et néonatale (chez les nouveau-nés), à telle enseigne que les femmes qui accouchaient à la maison mouraient moins qu’à l’hôpital.Curieusement, dans un autre service, le taux était beaucoup plus bas. La seule différence entre les deux, était que l’un, où l’infection prédominait, servait à l’instruction des étudiants en médecine, alors que l’autre service servait uniquement à la formation des sages femmes.Semmelweiss émit donc l’hypothèse d’un vecteur responsable par les actes médicaux réalisés par les étudiants, en particulier l’autopsie des cadavres ou le suivi de patients lourdement infectés.Cette idée fut réfutée par l’ensemble du corps médical.Le décès de son ami, le professeur d’anatomie Jacob Kolletscka, après une blessure infectée, faite avec un bistouri, lors d’une autopsie, apporta la réponse. Cet homme mourut de la même pathologie que celle des femmes décédées de fièvre puerpérale.Il en conclut donc que c’était bien les étudiants, qui depuis la salle d’autopsie, apportaient sur leurs mains des éléments contaminateurs aux patientes de la maternité.Pour cela, il préconisa, en mai 1847, l’emploi d’une solution d’hypochlorite de sodium, pour le lavage des mains entre les activités d’autopsie et d’exa-men des patientes.Le taux de mortalité des femmes chuta alors de 18 à 2,4 %.Il étendit cette pratique aux instruments entrant en contact avec les accouchées et le taux d’infection diminua encore, jusqu’à être pratiquement éliminé. Malgré ce résultat spectaculaire, sa démarche et ses recommandations n’eurent pas le soutien des scientifiques.L’institution médicale, « drapée » dans la certitude

du concept des humeurs fondamentales d‘une part, et l’impossibilité scientifique du moment d’apporter la preuve tangible de ces particules contaminantes invisibles (le microscope n’existait pas encore), les médecins continuèrent à semer la mort, en refusant de se laver les mains et d’utiliser l’hypochlorite de sodium (eau de javel).Malgré les statistiques recueillies, prouvant l’éradica-tion, dans son service, de la fièvre puerpérale, et mal-gré le soutien de son chef de service, le Dr Skoda, Semmelweiss se vit refuser le maintien de son poste au service d’obstétrique.Ces tribulations humiliantes l’amenèrent à quitter Vienne pour la Hongrie.Il exerça à l’hôpital St Roch de Budapest, et ses idées furent acceptées et mises en pratique dans toute la Hongrie, où le taux de mortalité des femmes bais-sa à 0.85 %.Désormais un décret gouvernemental ordonnait que les mesures prophylactiques soient appliquées partout.On lui offrit la chaire d’obstétrique reconnaissant son immense valeur.Vienne lui restait toujours hostile et les femmes conti-nuaient à y mourir…Quatorze ans plus tard, Semmelweiss publia sa théo-rie dans un livre, qui amena encore quelques criti-ques défavorables, condamnant à une mort tragique et inutiles des jeunes mères, des années durant.Peu à peu, en Europe, ses idées gagnèrent du terrain et finirent par avoir gain de cause.Il mourut à 47 ans, après un bref séjour dans un hôpi-tal spécialisé pour dépression nerveuse, et dans des conditions suspectes (probablement victime de mau-vais traitements), qui engendrèrent une septicémie.Cet homme reste le pionnier de la prévention des infections.Sa théorie a été une révolution dans l’histoire de la médecine et elle s’est confirmée à l’ère pasteurienne : l’utilisation du microscope permit enfin de voir les ger-mes, et apporta la preuve scientifique irréfutable des arguments de Semmelweiss.Il est donc à l’origine d’un concept fondamental dans l’histoire de la pathologie, qui, du déséquilibre des humeurs, est passée à la cause infectieuse de la maladie et de la contamination.Il a fait également la preuve de l’efficacité de l’eau de javel comme produit de désinfection.Deux siècles plus tard, le lavage des mains reste la base élémentaire de toute lutte contre la transmission des infections à l’hôpital, pour lutter contre les infec-tions nosocomiales (liées à l’hospitalisation), mais aussi à l’extérieur… et à nous de ne pas l’oublier dans notre quotidien aussi. w

NDLR : Précisons que l’histoire du docteur Semmelweiss a constitué le sujet de la thèse de doctorat en médecine du célèbre écrivain français Louis Ferdinand Céline.

Art

de

vivr

eDu bon usage du lavage des mains

par Dr Elisabeth Estopina Gil

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BELIER du 21 mars au 21 avril

1er décan : Un mauvais aspect d’Uranus, en transit dans votre signe peut vous rendre imprudent et impulsif. Vous pourriez perdre le contrôle de vos actes et donner libre cours à la violence. Vous pourriez également devenir un risque-tout qui ne tient compte ni de sa sécurité ni de celle d’autrui. Essayez de vous contrôler.

2ème et 3ème décans : Un passage très rapide de la Lune peut vous apporter des mouvements d’humeur et des états d’âme excitables ou passionnés. Vous n’aurez pas à vous maîtriser trop longtemps car la Lune passe à toute vitesse.

TAUREAU du 21 avril au 22 mai

Les 3 décans : Déplacements agréables. Conversations pleines de charme qui pourraient laisser percevoir un message affectueux. La tournure d’esprit a une petite tendance à la légèreté et la frivolité. Nouvelles qui font plaisir.Le passage de Vénus peut parfois apporter une phase heureuse dans la vie affective. Calme et bonheur tranquille.

GEMEAUX du 22 mai au 22 juin

Les 3 décans : Mercure va vous propulser vers une librairie où vous pourrez satisfaire votre envie de lecture. Souci du détail. Dispositions mentales analytiques.Le passage de Vénus peut vous donner un esprit plutôt enjoué et disposé à voir la vie d’une façon plaisante. Vous serez inspiré par l’art et la beauté. Bonnes nouvelles et rencontres agréables.

CANCER du 22 juin au 23 juillet

1er décan : Vous allez vivre un petit passage dans votre vie, où vous ressentirez un peu d’instabilité, vous aurez la bougeotte et de l’indécision. Difficile de se concentrer, cependant, vive imagination. Recherche de la diversion.

2ème et 3ème décans : Envie d’avoir des contacts avec la famille. Le confort du foyer est très important ainsi que votre désir d’accroissement du patrimoine. Imagination optimiste. Confiance en l’avenir.

LION du 23 juillet au 24 août

1er et 2ème Décans : Détente, joie de vivre, mieux être et, pourquoi pas, un peu de chance. Désir satisfait. Climat de sympathie.

Les 3 décans : Vous serez plus ou moins aux prises avec votre agressivité, qu’elle soit constructive ou destructive. Vous vous sentirez fort avec de la volonté et de la virilité et, pourquoi pas, de la supériorité.

VIERGE du 24 août au 23 septembre

1er décan : Vivacité nerveuse. Animation de l’esprit. Motivations intellectuelles ou matérielles. Regain d’intérêts.

2ème et 3ème décans : Un mauvais aspect de Jupiter peut être défavorable aux facultés mentales car il a tendance à fausser le jugement. Il peut vous faire perdre le sens des justes proportions et vous risquez de commettre de grosses erreurs. Sous cette influence, c’est surtout dans les transactions commerciales que la moralité pourrait devenir élastique.

HOROSCOPE par Renée Renoir

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BALANCE du 23 septembre au 23 octobre

Les 3 décans : Un passage rapide de Mars, en bon aspect, peut apporter de la spontanéité dans les sentiments. On peut désirer une union passionnée ou alors, des offres spontanées de collaboration. Il y a cependant une tendance à s’imposer à l’attention des personnes du sexe opposé. Activité artistique.

SCORPION du 23 octobre au 23 novembre

Les 3 décans : Mercure en opposition peut vous apporter un état de tourment, de trouble et d’inquiétude.Mars, en bon aspect, peut inciter à agir avec fermeté dans ses convictions et donne le courage de trancher dans le vif.

SAGITTAIRE du 23 novembre au 22 décembre

1er décan : Un bon aspect de Saturne peut vous donner une certaine sagesse et une philosophie pleine de bon sens. Observation des règlements et respect des théories. On veut rester dans la légalité.

2ème et 3ème décans : Un passage de Mercure, en opposition, peut vous mettre en relation avec des hommes de loi. Attention aux erreurs de jugement qui pourraient apporter des changements et des indiscrétions. Cet aspect est cependant peu nocif. Prudence quand même…

CAPRICORNE du 22 décembre au 21 janvier

1er Décan : Vous avez toujours la présence de Pluton en mauvais aspect, restez vigilant : protégez votre santé et éventuellement prévoyez une crise dépressive. Il n’en est pas moins permis de vivre positivement cette configuration grâce à votre vie intérieure.

2ème et 3ème décans : Le passage de quelques planètes rapides pourrait vous perturber par des peines de cœur et un assombrissement de l’humeur. Impression de morosité.

VERSEAUdu 21 janvier au 19 février

Les 3 décans : Mars pourrait vous apporter de la violence et des envies d’exploser, d’éclater, de bousculer et de compliquer les situations.Le passage de la Lune qui sera assez rapide pourrait vous faire vivre un état de tension intérieure et d’intensité. Peut créer, simultanément, un climat d’indépendance et un climat de brusquerie.

POISSONS du 19 février au 21 mars

1er Décan : Une opposition avec Mars pourrait vous faire ressentir une impression de confusion, d’incertitude, de désordre ou de chaos.

2ème et 3ème décans : Jupiter accentue vos qualités, en particulier la bonté, le dévouement et la charité envers les faibles, les malades et les déshérités du sort. Vous aurez envie d’offrir l’hospitalité et de développer vos aptitudes culinaires.

AVRIL, MAI, JUIN 2010

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L’azalée par Daniel Busalb

L es botanistes modernes exigent que l’on réu-nisse les azalées et les rhododendrons sous le nom de Rhododendron. Pour des raisons

pratiques de compréhension, nous continuerons à parler d’azalée car, pour les jardiniers amateurs, le rhododendron reste l’arbuste à longues feuilles coria-ces et persistantes. Le monde des azalées se divise en trois groupes principaux. En fonction de leurs for-mes, de leur provenance et de leur feuillage. Parlons de l’azalée, oh pardon ! Du rhododendron qui annonce le printemps. Il s’agit de l’espèce obtusum appelée azalée japonaise. L’azalée japonaise (Rhododendron obtusum) a des feuilles vert clair, semi persistantes. Contrairement à ce que l’on pense généralement, ces azalées sont rustiques et peuvent donc passer l’hiver à l’extérieur. Il est évident que lorsque la plante a été forcée (avancée) par l’horticulteur, vous ne pouvez pas la mettre au jardin avant le retour du printemps. Les azalées d’extérieur se classent en deux catégories : à feuilles persistantes ou semi persistantes (ce sont les Azalées japonaises) et à feuilles caduques (Azalées mollis). L’azalée est le symbole de l’amour joyeux, du bonheur. Les soins. (Professionnels !), lorsque vous achetez une azalée, choisissez-la en connaissance de cause. Les boutons doivent êtres dégagés et bien colorés. Si vous optez pour une azalée aux boutons trop fer-més, il est presque certain que vous ne la verrez pas s’ouvrir, surtout en hiver. Dès que les fleurs sont ouver-tes, évitez de les mouiller et baissez si possible la tem-pérature autour des plantes de quelques degrés. Une azalée placée à 15 ou 16 degrés reste belle environ cinq semaines. Après sa floraison, on enlève les fleurs fanées et l’on replace la plante dans un local frais mais bien lumineux. Pour ceux qui ont cultivé leurs plantes, les azalées fanées retournent dans leur local d’hiver-nage. Les azalées d’Inde passeront de nouveau l’été au jardin et à l’ombre. C’est en mai que l’on peut rem-poter, si nécessaire, les plants d’azalées. On n’utilise-ra que de la tourbe, un succédané à base de cocos ou de terre de bruyère. En appartement, les azalées sont des exceptions en ce qui concerne les arrosa-ges ; comme les plantes sont généralement empo-tées dans de la tourbe pure, il faut à tout prix éviter les coups de soif. En effet, une tourbe trop sèche ne peut pratiquement pas se regorger d’eau, la mort de la plante est alors inévitable. Notez que l’excès d’eau provoque aussi des lésions souvent irréparables ; les

feuilles brunissent puis tombent. Il faut donc baigner les azalées une fois par semaine puis, les arroser une fois entre-deux en utilisant, pour le bain et l’ar-rosage de l’eau ayant la température ambiante. Il est intéressant de savoir que l’on peut, dès le printemps venu, planter les azalées japonaises au jardin pour les faire refleurir. En avril ou mai, vous pourrez installer vos pots d’aza-lées au jardin à mi-ombre. Les pots seront enterrés afin de ne pas subir des coups de soif. Lorsqu’il fait chaud, on humidifie l’air ambiant en bassinant chaque jour le feuillage des plantes. Arrosage et nourriture seront à l’ordre du jour tout l’été. Les plantes reste-ront à l’air libre jusqu’en octobre, date à laquelle elles retrouveront leur local d’hivernage. C’est en janvier que vous pouvez tenter de forcer vous aussi les plan-tes de l’an passé que vous avez recultivées. Certai-nes variétés peuvent rester dehors, en pleine terre, à demeure. Dans ce cas, vous les sortirez des pots et les mettrez en terre (acide toujours) en compagnie de vos rhododendrons et des bruyères. Ennemis : Le genre rhododendron est parasité par

plusieurs insectes dont le plus dangereux est certai-nement l’otiorrhynque. De plus, les racines étant très fines, elles sont très fragiles, un coup de sec comme un excès d’eau peuvent les anéantir.

Famille : Ericacées. Origine : Asie. Couleur des fleurs : jaune, rose, rouge.Exposition : mi-ombre, orientation nord-ouest

idéale, le soleil direct de la matinée et l’ombre de l’après-midi.

Type de sol : terre de bruyère, apportez de l’engrais tous les ans, frais.

Acidité du sol : acide, ne supporte pas le calcaire. Humidité du sol : normale, ne pas arroser avec de l’eau

calcaire. Utilisation : massif de plantes de terre de bruyère,

isolé ou pot.Hauteur : varie selon les variétés de 2 à 3 mètres. Type de feuillage : persistant pour les variétés japo-

naises, et caduque pour les variétés chinoises. Rus-tique et vivace.

Méthode de multiplication : bouturage à l’automne. Maladies et insectes nuisibles : les taches foliai-

res, la chlorose, systématique quand les racines rencontre du calcaire.

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Art

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Art

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e

Toxicité : plante toxique qui renferme dans ses feuilles un glucoside fortement émétique (substance qui fait vomir). Il semblerait que le miel obtenu à partir des fleurs de certaines plantes puisse engendrer des troubles intestinaux. Ainsi Xénophon (430 à 355 avant J.-C.), décrivait dans l’Anabase le comporte-ment bizarre de soldats grecs, les Dix Mille, ayant raflé le miel d’un village entouré d‘azalées. Tous ceux qui en mangèrent perdirent la raison, vomirent, eurent la diarrhée et perdirent leurs forces. Ceux qui en avaient peu mangé furent simplement ivres. Per-sonne ne mourut cependant : au bout de 24 heures, les Grecs retrouvèrent la raison et quatre jours plus tard ils tinrent à nouveau debout. Quatre siècles plus tard, la même mésaventure est arrivée aux armées de Pompée : Pline l’Ancien signale que les troupes ont été victimes d’un miel qui rend fou. Le rhododendron concerné était du genre Rhododendron ponticum. Plus tard, il a été reconnu que le miel issu de cette azalée avait des effets légèrement hallucinogènes et laxatifs. Cette azalée à l’origine des troubles diges-tifs, renferme de l’andromédotoxine (alcool diterpé-nique), le rhododendron des Alpes (Rhododendron ferrugineum) de l’albutine, de l’aricoline et de la rho-doxanthine. Ces deux plantes sont considérées com-me ayant une toxicité moyenne, mais qui provoquent des vomissements, des troubles digestifs divers, des troubles nerveux, respiratoires et cardiovasculaires. Rhododendron simsii est une plante dépolluante pour l’air intérieur. Elle lutte contre l’ammoniac, le for-maldéhyde et en plus faible quantité contre le xylè-ne. Ce petit buisson touffu de 20 à 50cm de hauteur s’épanouit du début de l’hiver jusqu’à la fin du prin-temps. Les fleurs simples ou doubles parfois bico-lores, varient du blanc pur au rouge en passant par le rose tendre. Durant la floraison, les petites feuilles ovales, vert foncé, sont presque entièrement mas-quées par l’abondance des corolles. À l’achat, pré-férez un sujet portant de nombreux boutons floraux. La croissance des azalées étant harmonieuse et équilibrée, la taille n’est pas nécessaire. Les taches foliaires (taches brunes sur le feuillage) sont très cou-rantes et sont dues à un champignon. Si ce n’est pas trop important enlevez les feuilles malades sinon trai-tez avec un fongicide. La décoloration du feuillage est due à une chlorose liée à un sol calcaire ou à un arrosage avec de l’eau calcaire. Arrosez-les avec de l’eau de pluie, apportez de l’acidité avec de l’engrais

spécial plantes de terre de bruyère au printemps. N’arrosez pas l’été ou très peu, car c’est à cette période que se forme les boutons qui donneront des fleurs. Dans le cas contraire, vous risqueriez de n’ob-tenir que du feuillage. De plus utilisez un engrais adapté, sans excès d’azote qui favorise le dévelop-pement du feuillage. Tailler est rarement nécessaire, et même déconseillé, car tout rameau coupé ne fleu-rira pas avant deux ans. Les hybrides précoces font exception, les gros sujets devenus trop compacts ou encombrants pouvant être rabattus entre 30 et 50cm du sol après floraison. La meilleur saison pour une transplantation est bien sûr la période de repos végé-tative (de fin octobre à fin février), mais ces plantes présentent la particularité de pouvoir résister à une transplantation à n’importe quelle période de l’année, du moment qu’il ne fait pas trop chaud.

Azalées à feuillage caduc : elles ont en général une taille plus élevée et offre plus de choix dans les colo-ris jaune orangé de leurs fleurs.

Azalea mollis : offre de grandes fleurs inodores début mai.

Azalea pontica : qui présente plusieurs variétés, don-ne des fleurs jaunes ou rosés, parfois doubles.

Azalea Kaap Hille : est vigoureuse, ses grandes fleurs aux couleurs vives s’épanouissent à la mi-mai.

Azalea viscosa : ouvre ses fleurs parfumées blan-ches ou roses en juillet.

En bref, les azalées sont des plantes d’une exception-nelle valeur décorative, elles font merveille dans les rocailles, les massifs ou les sous-bois, associées à d’autres plantes de terre de bruyère comme les rho-dodendrons. Un petit bémol : l’azalée est une plante TOXIQUE. w

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A123456789

10111213

B C D E F G H I J K L M

Horizontalement:

1 - Sa décision est primordiale2 - Stress liquide - Constante encerclée3 - Car - En pièces4 - Kit de malentendant - Bati dans

l’ensemble5 - Construire en fin - Toison royale6 - Symbole au courant - Un nouveau

mandat l’attend7 - Côtier du sud en finale - Ecoulement

soudain - Moitié de cent8 -Début d’inconscience - Base de

lancement9 - Queue désordonnée d’une étoile -

Conclus un marché10 - Article aux pluriels - Il est aux points et

résume l’esprit de cette grille - A pousser au premier degré

11 - Bonne abréviation au matin - Prend de la hauteur si suivi par le mètre - Propre à chaque Parti

12 - Développement qui en graine se remarque

13 - Préposition pour Docteur - Début de redevance sur Autoroute - Tête de rongeur - Deux directions sur quatre

Verticalement : A - Autos «dérision» en nombre !B - Canton helvétique - Indéterminés par le

rangC- Aux polices multiplesD - Actionné - Début de renoncement -

Phonétiquement soustrait - IntensitéE - Ciel de trône en désordre - Costume pour

paraîtreF - Compagnon à la mode en abréviation

- Avec un i central peut boulonner. En activité, peut imposer la retraite pour certains

G - Accablé - OrdonnaH - Réchauffera - Unité de révolutionI - Font rougir - Os au molletJ - Article singulier - D’attente souventLK - Poisson ou site - Pour vérifier le résultat

sur la théorie - A bon dos !L - Il faut être «fort» pour les réussirM - Interdite en film - Nécessaires, pour

tranquiliser

Une grille de Sudoku…Allez, on se creuse les méninges !

Délivré pour «Bonne conduite»,il tempère la liberté des chevaux...!!proposé par Gérard HERAUD

Petite énigmeLa somme de 5 nombres entiers consécutifs fait 2005.

Quels sont ces cinq nombres ?

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Hum

our,

Jeux

, Cur

iosi

tés

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Pour tout renseignement :Rosa Dels Vents // Service InternationalTel : 0034 93 409 20 70 - Fax : 0034 93 503 60 45Mail : [email protected] : www.rosadelsvents.es // www.coloniesvacances.com

SEJOURS FAMILLES ET SEJOURS JEUNES SUR LA COSTA BRAVA

N ous proposons des « séjours familles » dans nos centres de vacances en Espagne, desti-

nés aux parents et enfants qui souhaitent passer un été inoubliable ensemble tout en vivant un véritable échange culturel avec des familles espagnoles.

N os centres à la campagne ou à la mer proposent un panel d’activités sportives et de découverte

tant pour les enfants que pour les adultes. Celles-ci

sont encadrées par une équipe d’animation Rosa dels Vents dynamique et diplômée qui saura apporter joie et bonne humeur tout au long de la journée !

C ombiné pension complète et activités aux-quelles vous êtes libres de participer du lundi

au vendredi. Kayak, tyrolienne, VTT, tir à l’arc … Diversité garantie !

L es programmes de colonies d’été de Rosa dels Vents ont été élaborés pour que

les jeunes de toutes nationalités puissent s’amuser, pratiquer des activités ludiques et culturelles ensemble. Les enfants de 6 à 17 ans inscrits individuellement sont encadrés 24h/24h par nos animateurs qui veillent à tout moment à leur sécurité et leur bien-être, pre-nant soin de tous les aspects du séjour tant au niveau des activités que du déroulement de la vie quotidienne.

N ous leur offrons la possibilité de pratiquer entre autres de la voile légère, du kayak de mer, de

la planche à voile en passant par le VTT, le tir à l’arc, l’escalade et pleins d’autres sports sans oublier les ateliers de création et une montagne de surprises pour passer un été original et des vacances enrichissantes !!

C haque centre propose un programme d’activités différent mais toujours adapté à

l’âge et au rythme de chacun.

Venez donc vous amuser et profiter en famille d’un cocktail de rires, de découvertes et de surprises mémorables !

Un séjour dans l’un de nos centres, c’est expérimenter la vie en collectivité, s’aventurer en toute sécurité dans des activités sportives et culturelles nouvelles !

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D epuis l’dernier Poisson dans l’quartier c’est cal-mos. Les gens y font la tronche, comme quand qu’y viennent de recevoir les impôts à payer,

même les jeunes y-z-ont plus la pêche, y brûlent presque plus de bagnoles la nuit, une par-ci par-là, juste pour pas perdre la main quoi. Mais pour moi, c’est pas l’cas. J’ai l’Professeur à manger tous les jours. J’le voyais dépérir, dev’nir sec comme un coup de trique. J’lui en ai causé et y m’a cassé l’morceau. Sa frangine Mamzelle Latacagne, a veut plus lui r’passer ses liquettes, ni lui ravauder ses chaussettes ni lui faire à becter, que dal. Elle a lancé un bazar qui s’appelle si j’me goure pas, Collectif Libéré des Intellectuelles Célibataires. Ah, le CLIC qu’y dit le Professeur, j’en ai ma claque. L’autre jour Jojo il arrive pour croûter, affolé.- Qu’est que c’est qu’cette clique d’épouvantails qu’est dans

la cour ?- C’est les membres du CLIC qu’il a espliqué le professeur,

ma sœur elle organise une manif pour dénoncer les injus-tices qui les interpellent au niveau du vécu.

- Ah ben qu’il a rigolé Jojo, au niveau du vécu ou au niveau d’la tronche ?

J’vous l’ai dit, y’a plus d’respect. Enfin depuis qu’y se tortore à la maison, le Professeur y commence à se rebecter. Y fait même des projets, il dit que les épreuves l’ont fait gamber-ger et qu’il a pigé un tas de trucs. Y nous a espliqué mais moi, j’ai qu’mon certificat d’études, j’ai pas tout compris. sauf qu’y veut supprimer l’argent!- Mais que j’ai rétorqué, vous croyez que Tartinette y va

donner ses miches à l’œil ?Tartinette c’est Auguste la boulange. On l’appelle comme

ça parce qu’il a les pieds plats.- Et Kodak, qu’il a observé Lulu, ça m’en boucherait un coin

qu’y fasse cadeau de sa viande, même quand c’est d’la s’melle ?

Kodak c’est Émile le louchébème. On l’appelle comme ça parce qu’il a des pellicules.- Et moi, qu’est intervenue la Samantha, vous croyez que ve

vais filer mon favoir faire efthétique gratif, mes breuchin-gnes, mes pilignes, mes liftignes? Pas de fa Livette! *

- Mais si, qu’il a dit le Professeur, vous le ferez par esprit civique…

- Esprit civique ? qu’y s’est esclamé Lulu, esprit civique mon… (Note bien, Régine, que j’l’ai pas écrit hein), j’les connais, on commencera par gratter à l’œil et pis après ça sera au doigt et à l’œil.

- Bon, qu’il a dit le Professeur conciliant et tout, en tout cas j’veux écrire un livre, des mémoires où que je vais espli-quer comment que j’ai compris pourquoi que ça va pas. J’ai trouvé un titre balaize. Au lieu de Mémé Moires, Pépé Poires. Ça va décoiffer.

Décoiffer, ça m’fait repenser à Môssieur Raymond. Lulu y gratte toujours à Moderne Air (faut que j’mette un E et

qu’j’enlève le H, c’est plus fort que moi). Môssieur Raymond il a voulu se venger de l’infidèle.** Il a été rôder du côté d’la Marre-Trichard, là où que la Maison Poulaga elle ose même plus passer. Le grand-dab de Tony, du Café de l’Ar-rivée, qu’est un vieux d’la vieille d’Hubertvilliers, y dit que là dans l’temps y’avait une marre à côté des fortifs où qu’al-laient ramarrer les tapineuses. Ben la marre a disparu mais pas le tapin. Un client lui avait dit que là, y’a des minet-tes très gentilles. Et, fectivement, il avait pas fait dix pas qu’une mignonne qu’était pas frileuse vu comment qu’elle était attifée, lui a riboulé des mirettes. Môssieur Raymond, il en revenait pas qu’y-ait des beautés aussi aimables. Elle l’a emmenée au Palace Hôtel.- Combien qu’tu m’donnes mon chéri ? qu’elle lui demande. - Ben, pas plus de quarante ans, qu’y répond Môssieur

Raymond galant et tout.Y s’est retrouvé vite fait bien fait sur le trottoir.- J’aurais dû dire pas plus de trente ans, qu’il a dit à Lulu.Lulu y rigole mais Môssieur Raymond y déprime. Avec ça les clients, y tournent teigneux que c’est pas possible. Que j’vous relate les avanies qu’y essuyent.L’autre jour y’en a un qui se cloque dans l’fauteuil.- Une coupe? qu’y fait Môssieur Raymond.- Ouais et c’que j’veux c’est qu’y soyent coupés courts à

gauche et longs à droite, que la banane a soye de traviole et pas au milieu et pleine de trous, et la nuque, j’veux qu’a soye rasée très haut et avec des touffes de tifs qui s’bala-dent par-ci par-là…

- Mais, qu’il a fait Môssieur Raymond outré, c’est pas un coupe ça!

- Ah? Et ben pourtant c’est c’que vous m’avez fait la der-nière fois!

Et pis le lendemain, rapplique Môssieur Lecourt qu’est cul-de-jatte. Môssieur Raymond y lui demande : - J’vous raccourcis les pattes ? Môssieur Lecourt y s’est mis en rogne. - J’suis pas près d’remettre les pieds ici, qu’il a dit.- Ben ça m’fera une belle jambe, qu’il a répliqué Môssieur

Raymond vexé et tout, non mais alors, j’vais quand même pas m’laisser monter sur les pieds par un cul-de-jatte.

Lulu aussi, qu’est pourtant aimable à cause des pourliches, y s’fait rembarrer. L’autre jour, y demande à un client :- J’vous fait un champoing aux œufs ?- Non qu’y fait l’autre, à la tête.De quoi filer les boules, non ?

Salut et Fraternité, Tante Ginette

NDLR.

* Pour les nouveaux lecteurs, rappelons qu’Huguette, dite Samantha, a un «pres-

sing» dixit Tante Ginette (en français, un persing) sur la langue.

** Voir la Petite Chronique nº VIII.

Petite Chronique d’Hubertvilliers (IX) par Tante Ginette

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IMMOBILIERS / INMOBILIARIAS

Belle Property...........................................P41Delfin Immo............................................. P25Different 2................................................ P49Domus Direct.......................................... P45Engel & Volkers.................................. P54-55Eurocasa................................................. .P47Finques Niubo......................................... P68Goertz & Partner.........................P2-58-59-61Leon Inmobiliaria......................................P15

RESTAURATION, HÔTELLERIE, BARS /RESTAURACIÓN, HOSTALERIA, BARES

Bitàkora Restaurant..................................P23Cal Governador......................... ......... P35-53Les inséparables de la Paloma............... P33Loann Restaurant.................................... P35

Sommaireannonceurs

COIFFURE, ESTHETIQUE /PERRUQUERIA, ESTETICA

Anna M................................................. ... P23Art Coiffure............................................. . P29Duo Beauté............................................ . P21Le Salon.................................................... P3Wellness.................................................... P9

SANTE / SALUD

Atlantis................................................. .....P67Chr Huber ........................................... ... P13Clinica Hera....................................... ...... P17Clinique Dentaire Implantdent............ .... P11Dr Gomis............................................ ..... P43Dr Jean-Paul Toueille............................. . P13Sylvaine Catalano............................... .... P13Thérapies Manuelles Alternatives....... ... P13

SERVICESSERVICIOS

Afivertrice............................... .................. P47Autovision............................ ...................... P5Crystal France.................... ..................... P43D.C.R …................................. .................. P7Guy de Greef....................... .................... P57Hôtel La Plaça..................... .................... P57Hôtel Monte-Carlo.................... ............... P23Irene.......................................... .............. P23Pere Sabates i Pell................. ................ P25Prestige Idiomas..................................... P27Repara Express........................................ P5Tancament Invest S.L............................. P43Top Tecnic.................................. ............... P7TV Direct........................... ...................... P37Rosa dels vents............................... ....... P63

Solutions mots croisés, Sudoku.

A123456789

10111213

B C D E F G H I J K L M

Solution de l’énigme Si on appelle n le 1er nombre de la série,l’énoncé peut se traduire ainsi :

n + (n+1) +(n+2) + (n+3) + (n+4) = 2005soit : 5n+10 = 2005donc n = (2005-10)/5 = 1995/5 = 399 ; (n+1) = 400 ;(n+2) = 401 ; (n+3) = 402 ; (n+4) = 403

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